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1
UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE
(PARIS 6)
Faculté de Médecine PIERRE ET MARIE CURIE
Année 2011 N° 2011PA06G066
THESE
Pour le
DOCTORAT en MEDECINE
Spécialité : Médecine générale
Par
Mademoiselle Madina SAMAKE Née le 02 Novembre 1982 à Nantes
Présentée et soutenue publiquement le 6 décembre 2011
Analyse comparative du ressenti des patients quant au
processus d’éducation thérapeutique en matière de risque
cardiovasculaire en Médecine Générale
Président du Jury : Monsieur le Professeur Eric BRUCKERT
Directeur de Thèse : Monsieur le Professeur Philippe CORNET
Membres du Jury : Madame le Professeur Agnès HARTEMANN
Monsieur le Professeur Fabrizio ANDREELLI
Année Universitaire 2010/2011
2
LISTE DES PROFESSEURS ET MCU DE L’UNIVERSITE
Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie, Site Pitié
PU-PH
ACAR Christophe CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIO-VASCULAIRE
AGID Yves FEDERATION DE NEUROLOGIE (surnombre)
AGUT Henri BACTERIOLOGIE-VIROLOGIE-HYGIENE
ALLILAIRE Jean-François PSYCHIATRIE D’ADULTES
AMOURA Zahir MEDECINE INTERNE
ASTAGNEAU Pascal EPIDEMIOLOGIE/SANTE PUBLIQUE
AURENGO André BIOPHYSIQUE et MEDECINE NUCLEAIRE
AUTRAN Brigitte IMMUNOLOGIE
BARROU Benoît UROLOGIE
BASDEVANT Arnaud NUTRITION
BAULAC Michel ANATOMIE / NEUROLOGIE
BAUMELOU Alain NEPHROLOGIE
BELMIN Joël MEDECINE INTERNE Ivry
BENHAMOU Albert CHIRURGIE VASCULAIRE
BENVENISTE Olivier MEDECINE INTERNE
BERTRAND Jacques-Charles STOMATOLOGIE ET CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE
BITKER Marc Olivier UROLOGIE
BODAGHI Bahram OPHTALMOLOGIE
BOISVIEUX Jean-François BIOSTATISTIQUES et INFORMATIQUE MEDICALE (surnombre)
BOURGEOIS Pierre RHUMATOLOGIE
BRICAIRE François MALADIES INFECTIEUSES - MALADIES TROPICALES
BRICE Alexis GENETIQUE
3
BRUCKERT Eric ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES
CABANIS Emmanuel RADIOLOGIE et IMAGERIE MEDICALE - (surnombre)
CACOUB Patrice MEDECINE INTERNE (Chef de service par intérim)
CALVEZ Vincent VIROLOGIE ET BACTERIOLOGIE
CAPRON Frédérique ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUE
CARPENTIER Alexandre NEUROCHIRURGIE
CATALA Martin CYTOLOGIE ET HISTOLOGIE (département de génétique)
CATONNE Yves CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE
CAUMES Eric MALADIES INFECTIEUSES - MALADIES TROPICALES
CESSELIN François BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE
CHAMBAZ Jean BIOLOGIE CELLULAIRE
CHARTIER-KASTLER Emmanuel UROLOGIE
CHASTRE Jean REANIMATION MEDICALE
CHERIN Patrick MEDECINE INTERNE
CHIGOT Jean-Paul CHIRURGIE GENERALE (surnombre)
CHIRAS Jacques RADIOLOGIE et IMAGERIE MEDICALE III
CLEMENT-LAUSCH Karine NUTRITION
CLUZEL Philippe RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE II
COHEN David PEDO-PSYCHIATRIE
COHEN Laurent NEUROLOGIE
COMBES Alain REANIMATION MEDICALE
CORIAT Pierre ANESTHESIOLOGIE et REANIMATION CHIRURGICALE
CORNU Philippe NEURO-CHIRURGIE
COURAUD François BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE
DANIS Martin PARASITOLOGIE (surnombre)
DAUTZENBERG Bertrand PNEUMOLOGIE
DAVI Frédéric HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE
DEBRE Patrice IMMUNOLOGIE
4
DELATTRE Jean-Yves NEUROLOGIE (Fédération Mazarin)
DERAY Gilbert NEPHROLOGIE
DERENNE Jean-Philippe PNEUMOLOGIE (surnombre)
DOMMERGUES Marc GYNECOLOGIE - OBSTETRIQUE
DORMONT Didier RADIOLOGIE ET IMAGERIE MEDICALE
DUBOIS Bruno NEUROLOGIE
DURON Jean-Jacques CHIRURGIE DIGESTIVE (surnombre)
DUGUET Alexandre PNEUMOLOGIE
DUYCKAERTS Charles ANATOMIE et CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
EYMARD Bruno NEUROLOGIE
FAUTREL Bruno RHUMATOLOGIE
FERRE Pascal BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE
FONTAINE Bertrand FEDERATION DE NEUROLOGIE
FOSSATI Philippe PSYCHIATRIE D’ADULTES
FOURET Pierre ANATOMIE et CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
GANDJBAKHCH Iradj CHIRURGIE THORACIQUE et CARDIO-VASCULAIRE (surnombre)
GIRERD Xavier THERAPEUTIQUE / ENDOCRINOLOGIE
GOROCHOV Guy IMMUNOLOGIE
GRENIER Philippe RADIOLOGIE et IMAGERIE MEDICALE II
GRIMALDI André ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES
HAERTIG Alain MEDECINE LEGALE / UROLOGIE
HANNOUN Laurent CHIRURGIE GENERALE
HAUW Jean-Jacques ANATOMIE et CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES (surnombre)
HELFT Gérard DEPARTEMENT DE CARDIOLOGIE
HERSON Serge THERAPEUTIQUE /MEDECINE INTERNE
HEURTIER Agnès ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES
HOANG XUAN Khê NEUROLOGIE
ISNARD Richard CARDIOLOGIE et MALADIES VASCULAIRES
5
ISNARD-BAGNIS Corinne NEPHROLOGIE
JARLIER Vincent BACTERIOLOGIE-HYGIENE
JOUVENT Roland PSYCHIATRIE D'ADULTES
KATLAMA née WATY Christine MALADIES INFECTIEUSES ET TROPICALES
KHAYAT David ONCOLOGIE MEDICALE
KIEFFER Edouard CHIRURGIE VASCULAIRE
KLATZMANN David IMMUNOLOGIE
KOMAJDA Michel CARDIOLOGIE et MALADIES VASCULAIRES
KOSKAS Fabien CHIRURGIE VASCULAIRE
LAMAS Georges OTO-RHINO-LARYNGOLOGIE
LANGERON Olivier ANESTHESIOLOGIE
LAZENNEC Jean-Yves ANATOMIE / CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE
LE FEUVRE Claude DEPARTEMENT DE CARDIOLOGIE
LEBLOND née MISSENARD Véronique HEMATOLOGIE CLINIQUE
LEENHARDT Laurence ENDOCRINOLOGIE / MEDECINE NUCLEAIRE
LEFRANC Jean-Pierre CHIRURGIE GENERALE
LEHERICY Stéphane RADIOLOGIE et IMAGERIE MEDICALE III
LEHOANG Phuc OPHTALMOLOGIE
LEMOINE François IMMUNOLOGIE
LEPRINCE Pascal CHIRURGIE THORACIQUE
LUBETZKI ép. ZALC Catherine FEDERATION DE NEUROLOGIE
LYON-CAEN Olivier FEDERATION DE NEUROLOGIE
MALLET Alain BIOSTATISTIQUES ET INFORMATIQUE MEDICALE
MARIANI Jean BIOLOGIE CELLULAIRE/MEDECINE INTERNE
MAZERON Jean-Jacques RADIOTHERAPIE
MAZIER Dominique PARASITOLOGIE
MEININGER Vincent NEUROLOGIE (Fédération Mazarin)
MENEGAUX Fabrice CHIRURGIE GENERALE
6
MERLE-BERAL Hélène HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE
METZGER Jean-Philippe CARDIOLOGIE et MALADIES VASCULAIRES
MONTALESCOT Gilles CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES
OPPERT Jean-Michel NUTRITION
PASCAL-MOUSSELLARD Hugues CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET
TRAUMATOLOGIQUE
PAVIE Alain CHIR. THORACIQUE et CARDIO-VASCULAIRE.
PERRIGOT Michel REEDUCATION FONCTIONNELLE
PETITCLERC Thierry BIOPHYSIQUE / NEPHROLOGIE
PIERROT-DESEILLIGNY Charles NEUROLOGIE
PIETTE François MEDECINE INTERNE - Ivry
PIETTE Jean-Charles MEDECINE INTERNE
POIROT Catherine CYTOLOGIE ET HISTOLOGIE
POYNARD Thierry HEPATO-GASTRO-ENTEROLOGIE
PUYBASSET Louis ANESTHESIOLOGIE REANIMATION CHIRURGICALE
RATIU Vlad HEPATO - GASTRO - ENTEROLOGIE
RICHARD François UROLOGIE
RIOU Bruno ANESTHESIOLOGIE/URGENCES MEDICO-CHIRURGICALE
ROBAIN Gilberte REEDUCATION FONCTIONNELLE -- Ivry
ROUBY Jean-Jacques ANESTHESIOLOGIE ET REANIMATION CHIRURGICALE
SAMSON Yves NEUROLOGIE/URGENCES CEREBRO-VASCULAIRES
SIMILOWSKI Thomas PNEUMOLOGIE
SPANO Jean-Philippe ONCOLOGIE MEDICALE
THOMAS Daniel CARDIOLOGIE ET MALADIES VASCULAIRES
TOUITOU Yvan NUTRITION / BIOCHIMIE (surnombre)
TOURAINE Philippe ENDOCRINOLOGIE ET MALADIES METABOLIQUES
VAILLANT Jean-Christophe CHIRURGIE GENERALE
VAN EFFENTERRE Rémy NEURO-CHIRURGIE
7
VERNANT Jean-Paul HEMATOLOGIE CLINIQUE
VERNY Marc MEDECINE INTERNE (Marguerite Bottard)
VIDAILHET Marie-José NEUROLOGIE
VOIT Thomas PEDIATRIE NEUROLOGIQUE
WILLER Jean-Vincent PHYSIOLOGIE
ZELTER Marc PHYSIOLOGIE / EXPLORATIONS FONCTIONNELLES
En gras : chefs de service
8
Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie, Site Saint-Antoine
PU-PH
AMARENCO Gérard, Rééducation fonctionnelle et neurologique, Hôpital ROTHSCHILD
AMSELEM Serge, Génétique, Hôpital TROUSSEAU
ANDRE Thierry, Cancérologie, Hôpital La Salpétrière
ANTOINE Jean Marie, Gynécologie Obstétrique / Médecine de la Reproduction, Hôpital TENON
ARACTINGI Sélim, Unité de Dermatologie, Hôpital TENON
ARLET Guillaume, Bactériologie, Hôpital TENON
ARRIVE Lionel, Radiologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
AUCOUTURIER Pierre, INSERM U 712, Hôpital Saint-Antoine
AUDRY Georges, Chirurgie viscérale infantile, Hôpital TROUSSEAU
BALLADUR Pierre, Chirurgie générale et digestive, Hôpital SAINT-ANTOINE
BARDET Jean (surnombre), Cardiologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
BAUD Laurent, Explorations fonctionnelles multidisciplinaires, Hôpital TENON
BAUDON Jean Jacques (surnombre), Néonatologie, Hôpital TROUSSEAU
BEAUGERIE Laurent, Gastroentérologie et Nutrition, Hôpital SAINT‐ANTOINE
BEAUSSIER Marc, Anesthésie – Réanimation, Hôpital SAINT-ANTOINE
BENIFLA Jean Louis, Gynécologie Obstétrique, Hôpital ROTHSCHILD
BENSMAN Albert, Néphrologie, Dialyses et transplantations pédiatriques, Hôpital TROUSSEAU
BERENBAUM Francis, Rhumatologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
BEREZIAT Gilbert (surnombre), UMR 7079 Physiologie et physiopathologie, Campus Jussieu
BERNAUDIN Jean François, Histologie biologie tumorale, Hôpital TENON
BILLETTE DE VILLEMEUR Thierry, Neuropédiatrie, Hôpital TROUSSEAU
BOCCON GIBOD Liliane (surnombre), Anatomie pathologique, Hôpital TROUSSEAU
BONNET Francis, Anesthésie réanimation, Hôpital TENON
9
BORDERIE Vincent, Ophtalmologie, CNHO des 15/20
BOUCHARD Philippe, Endocrinologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
BOUDGHENE STAMBOULI Franck, Radiologie, Hôpital TENON
BREART Gérard, Gynécologie obstétrique, Hôpital TENON
CABANE Jean, Médecine interne, Hôpital SAINT-ANTOINE
CADRANEL Jacques, Pneumologie, Hôpital TENON
CALLARD Patrice, Anatomie pathologique, Hôpital TENON
CAPEAU Jacqueline, Inserm U.680, Faculté de Médecine P. & M. Curie
CARBAJAL SANCHEZ Ricardo, Urgences pédiatriques, Hôpital TROUSSEAU
CARBONNE Bruno, Gynécologie obstétrique, Hôpital SAINT-ANTOINE
CARETTE Marie France, Radiologie, Hôpital TENON
CASADEVALL Nicole, Hématologie biologique, Hôpital SAINT-ANTOINE
CAYRE Yvon, Hématologie immunologie, Hôpital DEBRE
CHAZOUILLERES Olivier, Hépatologie gastroentérologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
CHOSIDOW Olivier, Dermatologie – Allergologie, Hôpital TENON
CHOUAID Christos, Pneumologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
CHRISTIN-MAITRE Sophie, Endocrinologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
CLEMENT Annick, Pneumologie, Hôpital TROUSSEAU
CLERGUE François, Détaché au Ministère des Affaires Etrangères : Hôpital Cantonal /
Anesthésiologie
24, rue Micheli-du-Crest, Genève 14 Suisse
COHEN Aron, Cardiologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
CONSTANT Isabelle, Anesthésiologie réanimation, Hôpital TROUSSEAU
COSNES Jacques, Gastro-entérologie et nutrition, Hôpital SAINT-ANTOINE
COULOMB Aurore, Anatomie et cytologie pathologiques, Hôpital TROUSSEAU
DAMSIN Jean Paul, Orthopédie, Hôpital TROUSSEAU
DARAI Emile, Gynécologie obstétrique, Hôpital TENON
DE GRAMONT Aimery, Oncologie médicale, Hôpital SAINT-ANTOINE
10
DENOYELLE Françoise, ORL et chirurgie cervico‐faciale, Hôpital TROUSSEAU
DEVAUX Jean Yves, Biophysique et médecine nucléaire, Hôpital SAINT-ANTOINE
DOUAY Luc, Hématologie biologique, Hôpital TROUSSEAU
DOURSOUNIAN Levon, Chirurgie orthopédique, Hôpital SAINT-ANTOINE
DUCOU LE POINTE Hubert, Radiologie, Hôpital TROUSSEAU
DURON Françoise, Endocrinologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
DUSSAULE Jean Claude, Physiologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
FAUROUX Brigitte, Gastro-entérologie et nutrition pédiatriques, Hôpital TROUSSEAU
FERON Jean Marc, Chirurgie orthopédique et traumatologique, Hôpital SAINT-ANTOINE
FLEJOU Jean François, Anatomie pathologique, Hôpital SAINT-ANTOINE
FLORENT Christian, Hépato gastro-entérologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
FRANCES Camille, Dermatologie – Allergologie, Hôpital TENON
FUNCK BRENTANO Christian, Pharmacologie clinique, Hôpital SAINT-ANTOINE
GARABEDIAN Eréa Noël, ORL et chirurgie cervico-faciale, Hôpital TROUSSEAU
GARBARG CHENON Antoine, Bactériologie virologie, Hôpital TROUSSEAU
GATTEGNO Bernard (surnombre), Urologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
GENDRE Jean Pierre (surnombre), Gastro-entérologie et nutrition, Hôpital SAINT-ANTOINE
GIRARD Pierre Marie, Maladies infectieuses et tropicales, Hôpital SAINT-ANTOINE
GIRARDET Jean Philippe, Gastro-entérologie et nutrition pédiatriques- Hôpital TROUSSEAU
GIROT Robert, Hématologie biologique, Hôpital TENON
GOLD Francis, Néonatologie, Hôpital TROUSSEAU
GORIN Norbert, Hématologie clinique, Hôpital SAINT-ANTOINE
GRATEAU Gilles, Médecine interne, Hôpital TENON
GRIMFELD Alain (surnombre), Pédiatrie orientation pneumologie et allergologie, Hôpital
TROUSSEAU
GRIMPREL Emmanuel, Pédiatrie générale, Hôpital TROUSSEAU
GRUNENWALD Dominique, Chirurgie thoracique, Hôpital TENON
GUIDET Bertrand, Réanimation médicale, Hôpital SAINT-ANTOINE
11
HAAB François, Urologie, Hôpital TENON
HELARDOT Pierre Georges, Chirurgie viscérale infantile, Hôpital TROUSSEAU
HOURY Sidney, Chirurgie digestive et viscérale, Hôpital TENON
HOUSSET Chantal, Biologie cellulaire – Inserm U. 680, Faculté de Médecine P. & M. Curie
JAILLON Patrice, Pharmacologie clinique, Faculté de Médecine P. & M. Curie
JOUANNIC Jean‐Marie, Gynécologie obstétrique, Hôpital TROUSSEAU
JUST Jocelyne, Pneumologie et allergologie pédiatriques, Hôpital TROUSSEAU
LACAINE François, Chirurgie digestive et viscérale, Hôpital TENON
LACAU SAINT GUILY Jean, ORL, Hôpital TENON
LACAVE Roger, Histologie biologie tumorale, Hôpital TENON
LANDMAN-PARKER Judith, Hématologie et oncologie pédiatriques, Hôpital TROUSSEAU
LAROCHE Laurent, Ophtalmologie, CHNO des Quinze-Vingts
LE BOUC Yves, Explorations fonctionnelles, Hôpital TROUSSEAU
LEBEAU Bernard, Pneumologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
LEGRAND Ollivier, Hématologie oncologie médicale, Hôpital HOTEL DIEU
LEVERGER Guy, Hématologie et oncologie pédiatriques, Hôpital TROUSSEAU
LEVY Richard, Neurologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
LIENHART André, Anesthésie – Réanimation, Hôpital SAINT-ANTOINE
LOTZ Jean Pierre, Cancérologie, Hôpital TENON
LOUVET Christophe, Oncologie médicale, Hôpital SAINT-ANTOINE
MARIE Jean Pierre, Hématologie, Hôpital HOTEL-DIEU
MARSAULT Claude, Radiologie, Hôpital TENON
MASLIAH Joëlle, Inserm U.538, Faculté de Médecine P. & M. Curie
MAURY Eric, Réanimation médicale, Hôpital SAINT-ANTOINE
MAYAUD Marie Yves, Pneumologie, Hôpital TENON
MENU Yves, Radiologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
MEYER Bernard, ORL et chirurgie cervico‐faciale, Hôpital TENON
MEYOHAS Marie Caroline, Maladies infectieuses et tropicales, Hôpital SAINT-ANTOINE
12
MICHEL Pierre Louis, Cardiologie, Hôpital TENON
MILLIEZ Jacques, Gynécologie obstétrique, Hôpital SAINT-ANTOINE
MIMOUN Maurice, Chirurgie plastique, Hôpital ROTHSCHILD
MITANCHEZ Delphine, Néonatologie, Hôpital TROUSSEAU
MONTRAVERS Françoise, Biophysique et médecine nucléaire, Hôpital TENON
MURAT Isabelle, Anesthésie réanimation, Hôpital TROUSSEAU
NICOLAS Jean Claude, Virologie, Hôpital TENON
OFFENSTADT Georges, Réanimation médicale, Hôpital SAINT-ANTOINE
PAQUES Michel, Ophtalmologie, CHNO des 15/20
PARC Yann, Chirurgie générale et digestive, Hôpital SAINT-ANTOINE
PATERON Dominique, Service d’Accueil des Urgences, Hôpital SAINT-ANTOINE
PAYE François, Chirurgie générale et digestive, Hôpital SAINT-ANTOINE
PERETTI Charles‐Siegfried, Psychiatrie d’adultes, Hôpital SAINT-ANTOINE
PERIE Sophie, ORL, Hôpital TENON
PETIT Jean Claude, Bactériologie virologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
PIALOUX Gilles, Maladies infectieuses et tropicales, Hôpital TENON
POUPON Raoul, Hépatologie et gastro-entérologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
RENOLLEAU Sylvain, Réanimation néonatale, Hôpital TROUSSEAU
RODRIGUEZ Diana, Neuropédiatrie, Hôpital TROUSSEAU
RONCO Pierre Marie, Néphrologie et dialyses, Hôpital TENON
RONDEAU Eric, Urgences néphrologiques – Transplantation rénale, Hôpital TENON
ROSMORDUC Olivier, Hépato gastro-entérologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
ROUGER Philippe, I.N.T.S., 6, rue Alexandre Cabanel 75739 Paris cedex 15
ROUZIER Roman, Gynécologie obstétrique, Hôpital TENON
ROZENBAUM Willy, Maladies infectieuses et tropicales, Hôpital SAINT-LOUIS
SAHEL José Alain, Ophtalmologie, CHNO des 15/20
SAUTET Alain, Chirurgie orthopédique, Hôpital SAINT-ANTOINE
SEZEUR Alain, Chirurgie générale, Hôpital des DIACONESSES
13
SIFFROI Jean Pierre, Génétique et embryologie médicales, Hôpital TROUSSEAU
SOUBRIER Florent, Département de génétique, Groupe Hospitalier PITIE SALPETRIERE
TALBOT Jean Noël, Biophysique médecine nucléaire, Hôpital TENON
THIBAULT Philippe (surnombre), Urologie, Hôpital TENON
THOMAS Guy, Psychiatrie d’adultes, Hôpital SAINT-ANTOINE
THOUMIE Philippe, Rééducation neuro‐orthopédique, Hôpital ROTHSCHILD
TIRET Emmanuel, Chirurgie générale et digestive, Hôpital SAINT-ANTOINE
TOUBOUL Emmanuel, Radiothérapie, Hôpital TENON
TOUNIAN Patrick, Gastro-entérologie et nutrition pédiatriques, Hôpital TROUSSEAU
TRAXER Olivier, Urologie, Hôpital TENON
TRUGNAN Germain, Inserm U538, Faculté de Médecine P. & M. Curie
TUBIANA Jean Michel (surnombre), Radiologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
UZAN Serge, Gynécologie obstétrique et médecine de la reproduction, Hôpital TENON
VALLERON Alain Jacques, Unité de santé publique, Hôpital SAINT-ANTOINE
VAYSSAIRAT Michel, Cardiologie, Hôpital TENON
VAZQUEZ Marie Paule, Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, Hôpital TROUSSEAU
WENDUM Dominique, Anatomie pathologique, Hôpital SAINT-ANTOINE
WISLEZ Marie, Pneumologie, Hôpital TENON
14
Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie, Site Pitié
MCU-PH
ANKRI Annick HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE
AUBRY Alexandra BACTERIOLOGIE
AXELRAD Herbert PHYSIOLOGIE
BACHELOT Anne ENDOCRINOLOGIE (Stagiaire)
BELLANNE-CHANTELOT Christine GENETIQUE
BENOLIEL Jean-Jacques BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE
BENSIMON Gilbert PHARMACOLOGIE
BORSOS Anne-Marie BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE
BOUTOLLEAU David VIROLOGIE
BROUSSE Geneviève PARASITOLOGIE
BUFFET Pierre PARASITOLOGIE
CARCELAIN-BEBIN Guislaine IMMUNOLOGIE
CARRIE Alain BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE
CHARLOTTE Frédéric ANATOMIE et CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
CHARRON Philippe GENETIQUE/CARDIOLOGIE
COLLET Jean-Philippe DEPARTEMENT DE CARDIOLOGIE
COMPERAT Eva ANATOMIE PATHOLOGIQUE
CORVOL Jean-Christophe PHARMACOLOGIE
COULET Florence GENETIQUE
COUSSIEU Christiane BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE
DALOZ Madeleine ANESTHESIOLOGIE ET REANIMATION
DANZIGER Nicolas PHYSIOLOGIE
DATRY Annick PARASITOLOGIE
DELERS Francisco BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE
15
DEPIENNE Christel GENETIQUE (Stagiaire)
DUPONT-DUFRESNE Sophie ANATOMIE/NEUROLOGIE
FOLLEZOU Jean-Yves RADIOTHERAPIE
FOURNIER Emmanuel PHYSIOLOGIE
FRIJA Elisabeth PHYSIOLOGIE
GALANAUD Damien RADIOLOGIE
GAYMARD Bertrand PHYSIOLOGIE
GIRAL Philippe NUTRITION/ENDOCRINOLOGIE
GOLMARD Jean-Louis BIOSTATISTIQUES ET INFORMATIQUE MEDICALE
HABERT Marie-Odile BIOPHYSIQUE/MEDECINE NUCLEAIRE
HALLEY DES FONTAINES Virginie EPIDEMIOLOGIE/SANTE PUBLIQUE
HOANG VAN Catherine ANATOMIE et CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
KAHN Jean-François PHYSIOLOGIE
LACOMBE Catherine BIOPHYSIQUE/MEDECINE NUCLEAIRE
LACOMBLEZ Lucette PHARMACOLOGIE
LACORTE Jean-Marc BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE
LAURENT Claudine PEDOPSYCHIATRIE (Stagiaire)
LE BIHAN Johanne BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE
LE GUERN Eric GENETIQUE
LESOURD Sylvie GENETIQUE
MAKSUD Philippe BIOPHYSIQUE/MEDECINE NUCLEAIRE
MARCELIN-HELIOT Anne Geneviève VIROLOGIE
MAZIERES Léonore PHYSIOLOGIE
MORICE Vincent BIOSTATISTIQUES ET INFORMATIQUE MEDICALE
NACCACHE Lionel PHYSIOLOGIE
N’GUYEN-KHAC Florence HEMATOLOGIE BIOLOGIQUE
PERNES Jean-François BIOPHYSIQUE/MEDECINE NUCLEAIRE
PIDOUX Bernard PHYSIOLOGIE
16
ROBERT Jérôme BACTERIOLOGIE-VIROLOGIE
ROSENHEIM Michel EPIDEMIOLOGIE/SANTE PUBLIQUE
ROSENZWAJG Michelle IMMUNOLOGIE
ROUSSEAU Géraldine CHIRURGIE GENERALE
SANSON Marc ANATOMIE/NEUROLOGIE
SEBBAN Claude MEDECINE INTERNE / GERIATRIE
SEILHEAN Danielle NEURO-ANATOMIE PATHOLOGIQUE
SIMON Dominique SANTE PUBLIQUE / EPIDEMIOLOGIE
SOUGAKOFF Wladimir BACTERIOLOGIE-VIROLOGIE
STRAUS Christian PHYSIOLOGIE/EXPLORATION FONCTIONNELLE
TANKERE Frédéric O.R.L.
TEZENAS DU MONTCEL Sophie BIOSTATISTIQUES et INFORMATIQUE MEDICALE
THELLIER Marc PARASITOLOGIE
TRESCA Jean-Pierre BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE
URIOS Paul BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE
VEZIRIS Nicolas BACTERIOLOGIE-HYGIENE (stagiaire)
VITTE Elisabeth ANATOMIE/O.R.L.
WAROT Dominique PHARMACOLOGIE
BERLIN Ivan PHARMACOLOGIE détaché 01.09.2008 au 31.08.2009
CARAYON Alain BIOCHIMIE détaché 01.11.2007 au 31.10.2009
FILLET Anne-Marie BACTERIOLOGIE détachée EDF 01.09.2007 au 31.08.2011
GAY Frédérick PARASITOLOGIE détaché 01.05.2008 au 30.04.2010
HULOT Jean-Sébastien PHARMACOLOGIE détaché 15.08.2008 au01.07.2009
17
Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie, Site Saint-Antoine
MCU-PH
ABUAF Nisen, Hématologie, Hôpital TENON
AMIEL Corinne, Virologie, Hôpital TENON
ANCEL Pierre Yves, Département de Santé Publique, Hôpital TENON
APARTIS Emmanuelle, Physiologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
BARBU Véronique, Biologie cellulaire, Faculté de Médecine P. & M. Curie
BELLOCQ Agnès, Explorations fonctionnelles, Hôpital TENON
BENLIAN Pascale, Biochimie B, Hôpital SAINT-ANTOINE
BERTHOLON Jean François, Explorations fonctionnelles respiratoires, Hôpital SAINT-
ANTOINE
BIOUR Michel, Pharmacologie, Faculté de Médecine P. & M. Curie
BOELLE Pierre Yves, Inserm U707
BOFFA Jean Jacques, Néphrologie et dialyses, Hôpital TENON
BOULE Michèle, Physiologie, Hôpital TROUSSEAU
CARRAT Fabrice, Inserm U707, Faculté de Médecine P. & M. Curie
CERVERA Pascale, Anatomie pathologique, Hôpital SAINT-ANTOINE
CHABBERT BUFFET Nathalie, Gynécologie Obstétrique, Hôpital TENON
COLOMBAT Magali, Anatomo-pathologie, Hôpital TENON
DECRE Dominique, Bactériologie virologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
DELHOMMEAU François, Hématologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
DELISLE Françoise, Bactériologie virologie, Hôpital TENON
DEVAUX Aviva, Biologie de la Reproduction, GH Pitié-Salpétrière
DEVELOUX Michel, Parasitologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
EL ALAMY Ismaïl, Hématologie biologique, Hôpital TENON
ESCUDIER Estelle, Département de Génétique, Hôpital TROUSSEAU
18
FAJAC-CALVET Anne, Histologie embryologie, Hôpital TENON
FERRERI Florian, Psychiatrie d'Adultes, Hôpital SAINT-ANTOINE
FLEURY Jocelyne, Histologie embryologie, Hôpital TENON
FRANCOIS Thierry, Pneumologie et réanimation, Hôpital TENON
GARÇON Loïc, Hématologie biologique, Hôpital SAINT-ANTOINE
GARDERET Laurent, Hématologie clinique, Hôpital SAINT-ANTOINE
GEROTZIAFAS Grigoris, Hématologie, Hôpital TENON
GONZALES Marie, Génétique et embryologie médicales, Hôpital TROUSSEAU
GOZLAN Joël, Bactériologie virologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
HAYMANN Jean Philippe, Explorations fonctionnelles, Hôpital TENON
HENNEQUIN Christophe, Parasitologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
JOHANET Catherine, Immunologie et hématologie biologiques, Hôpital SAINT-ANTOINE
JOSSET Patrice, Anatomie pathologique, Hôpital TROUSSEAU
JOYE Nicole, Département de Génétique, Hôpital TROUSSEAU
KIFFEL Thierry, Biophysique et médecine nucléaire, Hôpital SAINT-ANTOINE
LACOMBE Karine, Maladies infectieuses, Hôpital SAINT-ANTOINE
LAGRANGE Monique, Immunologie et hématologie biologiques, Hôpital SAINT-ANTOINE
LAPILLONNE Hélène, Hématologie biologique, Hôpital TROUSSEAU
LASCOLS Olivier, Inserm U.680, Faculté de Médecine P. & M. Curie
LEWIN ZEITOUN Maïté, Radiologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
MANDELBAUM Jacqueline, Histologie embryologie cytogénétique orientation biologie de la
reproduction, Hôpital TENON
MAUREL Gérard, Biophysique et médecine nucléaire, Faculté de Médecine P. & M. Curie
MAURIN Nicole, Histologie, Hôpital TENON
MOHAND-SAID Saddek, Ophtalmologie, CHNO des 15/20
MORAND Laurence, Bactériologie virologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
NETCHINE Irène, Explorations fonctionnelles, Hôpital TROUSSEAU
PARISET Claude, Explorations fonctionnelles et endocriniennes, Hôpital TROUSSEAU
19
PICARD Arnaud, Chirurgie Maxillo-faciale, Hôpital TROUSSEAU
PLAISIER Emmanuel, Néphrologie, Hôpital TENON
POIRIER Jean Marie, Pharmacologie clinique, Faculté de Médecine P. & M. Curie
POIROT Jean Louis, Parasitologie, Faculté de Médecine P. & M. Curie
PORTNOI Marie France, Département de Génétique, Hôpital TROUSSEAU
RAINTEAU Dominique, Inserm U.538, Faculté de Médecine P. & M. Curie
RAVEL DARRAGI Nadège, Histologie biologie reproduction, Hôpital TENON
ROBERT Annie, Hématologie biologique, Hôpital SAINT-ANTOINE
ROSSIGNOL Sylvie, Explorations fonctionnelles, Hôpital TROUSSEAU
ROUX Patricia, Parasitologie, Faculté de Médecine P. & M. Curie
SEBE Philippe, Urologie, Hôpital TENON
SEBILLE Alain, Physiologie, Faculté de Médecine P. & M. Curie
SELLAM Jérémie, Rhumatologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
SEROUSSI FREDEAU Brigitte, Département de Santé Publique, Hôpital TENON
SIBONY Mathilde, Anatomie pathologique, Hôpital TENON
SIMON Tabassome, Pharmacologie clinique, Faculté de Médecine P. & M. Curie
SOUSSAN Patrick, Virologie, Hôpital TENON
STANKOFF Bruno, Neurologie, Hôpital TENON
SVRCEK Magali, Anatomie et cytologie pathologiques, Hôpital SAINT-ANTOINE
TANKOVIC Jacques, Bactériologie virologie, Hôpital SAINT-ANTOINE
THOMAS Ginette, Biochimie, Faculté de Médecine P. & M. Curie
VAN DEN AKKER Jacqueline, Embryologie pathologique et cytogénétique, Hôpital
TROUSSEAU
VAYLET Claire, Médecine nucléaire, Hôpital TROUSSEAU
VIBERT Jean François, Inserm U 444, Faculté de Médecine P. & M. Curie
VIGOUROUX Corinne, Inserm U680, Faculté de Médecine P. & M. Curie
WEISSENBURGER Jacques, Pharmacologie clinique, Faculté de Médecine P. & M. Curie
WOLF Claude, Laboratoire de spectrométrie de masse, Faculté de Médecine P. & M. Curie
20
ASSISTANT ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
CHENAIS Joël, Biophysique, Faculté de Médecine P. & M. Curie
MCU-PH EN DISPONIBILITE
DEHEE Axelle, Bactériologie virologie, Hôpital TROUSSEAU
FOUQUERAY Bruno, Explorations fonctionnelles, Hôpital TENON
KHOSROTEHRANI Kiarash, Dermatologie, Hôpital TENON
21
REMERCIEMENTS
Je remercie le Professeur Eric BRUCKERT d’avoir accepté de présider cette thèse.
A Monsieur le Professeur CORNET,
Merci de m’avoir fait l’immense honneur de diriger ce travail et de m’avoir accompagnée durant mon
internat.
Merci pour la confiance que vous m’avez accordée, votre patience, votre gentillesse et votre
disponibilité. Les moments passés à vos côtés ont été pour moi un privilège.
Vous avez renforcé mon enthousiasme pour la médecine générale.
Vous êtes un de mes modèles. Vous m’avez permis de mieux comprendre les patients et leurs attentes et
de tenter d’y répondre de façon adaptée.
Soyez assuré de ma reconnaissance.
Aux Professeurs BRUCKERT, HARTEMANN et ANDREELLI,
Pour avoir accepté de consacrer un peu de leur temps à la lecture et à l’évaluation de mon travail.
Recevez le témoignage de ma grande considération.
Au Dr ROSSIGNOL, pour m’avoir aidée dans la réalisation de mes statistiques.
A mes sœurs, beaux-frères,
Pour avoir toujours été à mes côtés, m’avoir soutenue dans les moments difficiles et encouragée tout au
long de mes études. Merci pour votre soutien, votre patience et votre amour.
A mes amis,
Qui se reconnaîtront dans ces quelques lignes. Je garde un souvenir impérissable des moments passés
ensemble.
Je dédie cette thèse à mes Parents,
Puissiez-vous trouver dans ce travail l’expression de mon profond Respect et Amour.
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1 INTRODUCTION ...................................................................................................................................... 24
2 GENERALITES .......................................................................................................................................... 28
2.1 RISQUES ET MALADIES CARDIOVASCULAIRES .......................................................................................................... 28
2.1.1 Epidémiologie et économie de la sante ................................................................................................................. 28
2.1.2 Facteurs de risque et maladies cardiovasculaires ................................................................................................. 30
3 L’EDUCATION THERAPEUTIQUE ET DU PATIENT....................................................................... 34
3.1 HISTORIQUE ............................................................................................................................................................ 34
3.2 DEFINITIONS : LES CONCEPTS EN TERMES D’EDUCATION DU PATIENT .................................................................... 37
3.2.1 Qu’appelle t-on patient ?....................................................................................................................................... 38
3.2.2 L’éducation du patient à sa maladie ...................................................................................................................... 40
3.2.3 L’éducation pour la santé ...................................................................................................................................... 40
3.2.4 L’éducation thérapeutique .................................................................................................................................... 43
3.3 LE DEFI : LES ENJEUX DE L’EDUCATION THERAPEUTIQUE DANS L’ACCOMPAGNEMENT DES MALADIES CHRONIQUES
45
3.4 METHODE D’ELABORATION D’UN PROGRAMME d’education Therapeutique du Patient ........................................ 48
3.4.1 Diagnostic éducatif ................................................................................................................................................ 48
3.4.2 Programme individualisé ou contrat d’éducation ................................................................................................. 50
3.4.3 La mise en œuvre .................................................................................................................................................. 52
3.4.4 Evaluation des progrès .......................................................................................................................................... 54
3.5 L’OBJECTIF FINAL : « LE PATIENT EXPERT » .............................................................................................................. 57
3.5.1 L’implication du patient et la décision partagée ................................................................................................... 57
3.5.2 Qu’attend-on du « patient expert » ? ................................................................................................................... 61
3.6 « PEGASE » UN EXEMPLE DE GESTION DU RISQUE CARDIOVASCULAIRE EN TERME D’EDUCATION THERAPEUTIQUE
(43) 63
4 MATERIEL ET METHODES ................................................................................................................... 68
4.1 1ERE
ETAPE : analyse du questionnaire EPA Cardio ................................................................................................... 68
4.2 2EME
ETAPE : Extraction des questionnaires « patients » .......................................................................................... 73
4.3 ANALYSE DES DONNEES........................................................................................................................................... 74
5 RESULTATS ............................................................................................................................................... 76
5.1 DESCRIPTION DE LA POPULATION ........................................................................................................................... 76
5.1.1 Caractéristiques démographiques ......................................................................................................................... 76
5.1.2 Antécédents des patients ...................................................................................................................................... 77
5.1.3 Durée de scolarité .................................................................................................................................................. 78
5.1.4 Situation professionnelle ....................................................................................................................................... 78
5.1.5 Statut marital ......................................................................................................................................................... 79
5.1.6 Etat de santé global ............................................................................................................................................... 79
23
5.1.7 Durée de consultation du cabinet ......................................................................................................................... 80
5.1.8 Nombre de consultations par an ........................................................................................................................... 81
5.2 OPINIONS SUR LES SOINS MEDICAUX ...................................................................................................................... 82
5.2.1 Analyse univariée ................................................................................................................................................... 82
5.2.2 Etude multi variée ................................................................................................................................................. 94
5.2.2.1 Groupe MCV ................................................................................................................................................. 94
5.2.2.2 Groupe FRCV ................................................................................................................................................ 96
6 DISCUSSION ............................................................................................................................................ 103
7 CONCLUSION .......................................................................................................................................... 110
8 ANNEXES .................................................................................................................................................. 112
8.1 QUESTIONNAIRE patients MCV ............................................................................................................................. 112
8.2 QUESTIONNAIRE patients sains ............................................................................................................................. 122
8.3 QUESTIONNAIRE PATIENTS FRCV .......................................................................................................................... 133
9 BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................... 146
24
1 INTRODUCTION
La pratique de la médecine a considérablement évolué au cours des dernières décennies. Aujourd’hui,
si le plus grand nombre d’affections aiguës peuvent être remarquablement et efficacement
diagnostiquées et traitées, les problèmes relatifs à la prise en charge des maladies chroniques sont au
centre des préoccupations de santé publique (1). De nombreuses pistes et approches se développent
autour de l’accompagnement des malades chroniques et en particulier dans le cadre de la mise en place
de programmes d’éducation thérapeutique tant individuelle que collective.
L’objectif principal de notre travail sera précisément une analyse de la manière dont les patients, en
fonction de leur niveau de risque cardiovasculaire, ressentent les messages délivrés par le médecin
traitant quant à leur propre risque et aux messages de prévention.
La pratique médicale, et plus singulièrement celle des médecins généralistes, consacre une part
croissante à l’accompagnement thérapeutique des maladies chroniques. Le vieillissement
démographique est une des causes les plus évidentes de l’accroissement de ces pathologies, ce qui
conduit à ce que la majorité des consultations en médecine générale soient relatives à celles-ci.
Parmi les pathologies chroniques, les maladies cardiovasculaires sont prépondérantes.
Les médecins généralistes ont un rôle essentiel dans leur dépistage, leur traitement et leur suivi. Malgré
les progrès accomplis, les maladies cardiovasculaires restent la première cause de mortalité dans les
pays développés. En France elles représentent la première cause de décès chez les personnes âgées
(1,2).
25
Le poids des maladies cardio-vasculaires devrait encore croître pour trois raisons principales: le
vieillissement de la population, l’augmentation des sujets obèses et ses corolaires : le diabète,
l’hypertension artérielle et les dyslipidémies, et subsidiairement une amélioration du dépistage,
l’ensemble contribuant à une augmentation des coûts (3).
En France, la dépense remboursée en volume liée aux maladies cardio-vasculaires a augmenté de 5,8%
en moyenne de 2005 à 2007 pour le régime général. A elles seules, les pathologies cardio-vasculaires
expliquent 0,8 des 3,3 points annuels de la croissance de la dépense remboursée sur la période, soit
environ un quart de l’évolution totale (contre 17% pour les tumeurs malignes et 15% pour le diabète). Si
l’on prolonge les dernières tendances connues, la croissance annuelle moyenne des dépenses liées aux
pathologies cardio-vasculaires continuerait d’être soutenue à l’avenir (+5,2% de 2008 à 2011)
quoiqu’en léger ralentissement par rapport à la période récente.
Plus généralement, les dépenses de santé continuent d’être tirées vers le haut par les affections de
longue durée car les effectifs de malades traités augmentent plus rapidement que la population française
(par exemple, +4,6% pour les pathologies cardio-vasculaires alors que la croissance de la population
française était de moins de 1% par an entre 2006 et 2007) et que les coûts unitaires de traitement
s’accroissent (3).
Les maladies cardiovasculaires pèsent de façon considérable en terme de morbidité. Telles sont les
raisons pour lesquelles la prévention primaire et secondaire des maladies cardiovasculaires revêt une
importance particulière.
La prévention des maladies cardiovasculaires s’entend aussi bien à l’échelle individuelle que
populationnelle et repose sur des acteurs multiples : décideurs politiques, médias, milieux associatifs,
enseignants, éducateurs mais surtout les professionnels de santé au centre desquels se trouve le médecin
26
généraliste. La palette des moyens disponibles pour lutter contre les facteurs de risque cardiovasculaire
est vaste, intégrant aussi bien les traitements médicamenteux que l’éducation à la santé et l’éducation
thérapeutique (4–6).
Leur prise en charge constitue un véritable défi qui, au-delà des implications des professionnels,
nécessite un partenariat soignant-soigné.
Si la pérennité du système passe par une optimisation de l’allocation des ressources en favorisant
notamment les prises en charge les moins coûteuses à efficacité thérapeutique équivalente, l’éducation
thérapeutique en constitue un des maillons indispensables. Elle participe aux progrès de la prise en
charge au même titre que les autres moyens thérapeutiques. En 1998 l’OMS définie l’objectif de
l’éducation thérapeutique qui est de permettre au patient d’acquérir des compétences relatives à sa
maladie et à son traitement visant à améliorer l’évolution de sa maladie et sa qualité de vie (7).
L’éducation thérapeutique se légitime parallèlement à l’évolution de la mentalité des patients. Ces
derniers sont désireux de prendre part à leur propre santé. Ils ne souhaitent plus déléguer aux soignants
qui se substituent, pensent et agissent à leur place. Ils sont globalement mieux informés et animés d’un
sens critique croissant. Ils sollicitent des informations afin de prendre des décisions concernant leur
santé et participent davantage à la préservation de celle-ci. Etre soigné c’est se considérer en
apprentissage de nouvelles potentialités, de nouvelles normes, de nouveaux projets de vie.
Tout ceci engendre un nouvel enjeu relationnel et la nécessité d’une nouvelle formation médicale. Mais
qu’en est-il réellement des attentes des patients en termes d’éducation thérapeutique quant aux risques
cardiovasculaires ? Existe-t-il des facteurs discriminants influençant ces attentes et leur ressenti ?
27
Nous avons comme hypothèse principale que le ressenti est d’autant plus favorable que le niveau de
risque cardiovasculaire est élevé. Nous avons envisagé comme hypothèses secondaires que d’autres
facteurs tels que le sexe, le nombre d’années de scolarité, l’état de santé global perçu, la durée de
fréquentation et le nombre de consultations par an en cabinet influençaient ce ressenti.
28
2 GENERALITES
2.1 RISQUES ET MALADIES CARDIOVASCULAIRES
2.1.1 Epidémiologie et économie de la sante
Les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde: il meurt chaque
année plus de personnes en raison de maladies cardio-vasculaires que de toute autre cause.
On estime à 17,1 millions le nombre de décès imputables aux maladies cardio-vasculaires, soit 29% de
la mortalité mondiale totale. Parmi ces décès, on estime que 7,2 millions sont dus à une cardiopathie
coronarienne et 5,7 millions à un AVC (dernières statistiques 2004 (8)).
D’ici 2030, près de 23,6 millions de personnes mourront d’une maladie cardio-vasculaire (cardiopathie
ou AVC principalement). D’après les projections, ces maladies devraient rester les premières causes de
décès (données OMS (9))
Notre pays compte déjà près de 6 millions de personnes de 75 ans et plus, 3,5 millions d’octogénaires (6
% de la population), et 1,5 millions de personnes ont 85 ans ou plus.
L’espérance de vie à la naissance, une des plus longues de la planète, est actuellement de 77 ans pour
les hommes, 84 ans pour les femmes, et ne cesse de s’allonger. Surtout, l’espérance de vie à 75 ans est
encore de 10 ans pour un homme et de 13 ans pour une femme. L’immense majorité des jeunes de ce
pays est appelée à connaître le grand âge. Les personnes de 75 ans et plus sont en général suivies pour
plusieurs affections simultanées (en moyenne 7), au premier rang desquelles les maladies
cardiovasculaires (qui touchent 75 % des plus de 75 ans), tout particulièrement l’hypertension artérielle
(45 %).
29
Les affections cardiovasculaires représentent à elles seules 50 % des motifs de consultation de ville (30
% pour l’hypertension artérielle), plus de 20 % des hospitalisations, et 40 % des causes de décès :
cardiopathies ischémiques, insuffisance cardiaque, accidents vasculaires cérébraux au premier rang
(10,11). Elles restent la première cause de décès, alors que chez les sujets plus jeunes (moins de 65 ans)
ce sont désormais les cancers qui occupent la première place (1).
Elles occupent la première place dans les dépenses de santé des pays développés. En France, 2,2
millions de personnes sont traitées en affection de longue durée pour des maladies cardio-vasculaires,
pour un coût évalué pour le régime général à 17,9 Md€ en 2007 selon la CNAMTS. Si d’importants
progrès ont été réalisés en termes de mortalité dans la plupart des pays, la dynamique des dépenses
d’assurance maladie continue d’être tirée par ces maladies.
Elles entraînent chaque année près de 2 millions de décès dans l’ensemble de l’Union européenne à 27,
soit une part prédominante (42%) du total des décès (45% chez les femmes et 38% chez les hommes)
(12). Les crises cardiaques et les AVC représentent près des deux tiers des décès causés par ces
maladies en 2006 (respectivement 37% et 25%) (13).
En France, les estimations de référence sur le coût des maladies cardio-vasculaires demeurent celles
établies par la DREES en 2006 à partir des comptes nationaux de la santé de l’année 2002 (14). Selon
ces estimations, les maladies cardio-vasculaires représentent le poste le plus important de dépenses au
sein de la consommation de biens et services médicaux (CSBM) hors prévention, à savoir 12,6% des
dépenses devant les troubles mentaux et les maladies ostéo-articulaires (respectivement 10,6% et 9%).
En Europe, le coût direct des maladies cardio-vasculaires est évalué, selon les statistiques établies par
l’Université d’Oxford, pour l’ensemble des financeurs des dépenses de santé à près de 110 Md€, soit un
coût moyen annuel par habitant de 223 € en 2006 (12). Cela représente environ 10% de la dépense de
30
santé des pays européens. Plus de la moitié des dépenses seraient relatives aux soins hospitaliers (54%),
28 % aux médicaments, le reste étant consacré aux soins ambulatoires (16%) et aux urgences (2%). En
France, la répartition des coûts directs serait quasiment similaire. Avec un coût total direct des maladies
cardio-vasculaires estimé à 13 Md€ à partir de la consommation de biens et services médicaux (CSBM),
soit une dépense moyenne par tête de 207 €.
En incluant les dépenses indirectes, davantage sujettes à caution le coût total des maladies cardio-
vasculaires serait évalué pour l’ensemble de l’Union européenne à 192 Md€ par an, réparti entre 57%
de coûts directs liés aux soins, 21% aux pertes indirectes de productivité et 22% à l’aide informelle
fournie aux personnes atteintes de ces maladies.
Dans le cas français, les coûts indirects seraient de l’ordre de 9 Md€, ce qui majorerait la dépense
directe de près de 70 % pour atteindre 22 Md€ au total. La dépense totale se répartirait alors en France
en 57% de coûts directs, 14% de coûts liés à des pertes de productivité et 29% à de l’aide informelle
apportée aux patients. Ces coûts sont toutefois à mettre en regard des gains en nombre et qualité
d‘années de vie gagnées grâce aux soins (3).
2.1.2 Facteurs de risque et maladies cardiovasculaires
Les maladies cardiovasculaires touchent le cœur et les vaisseaux. Les manifestations les plus fréquentes
sont les coronaropathies cardiaques sous tendues par l’athérosclérose. Les autres formes de maladies
cardiovasculaires sont les accidents vasculaires cérébraux et les affections des vaisseaux périphériques
(artériopathies, thrombose veineuse).
Elles relèvent la plupart du temps de facteurs de risque bien identifiés sur lesquels il est possible
d’intervenir efficacement et utilisés lors d’une évaluation globale du risque cardiovasculaire.
31
De nombreuses recommandations de prévention primaire et secondaire ont été proposées, reposant sur
des niveaux de preuve d’efficacité élevés (2).
Les principaux facteurs de risque sont l’âge, le sexe, la pression artérielle, la cholestérolémie, le
tabagisme, les antécédents personnels et familiaux. L’obésité et la sédentarité sont considérées comme
des facteurs prédisposants et doivent être prises en compte dans une démarche de prévention de
l’hypertension artérielle, du diabète et des dyslipidémies (15–17).
L’intervention dépend en principe de l’évaluation du risque : plus celui-ci est élevé, plus l’intervention
sera intensive. L’approche recommandée en France, en 2004, pour évaluer le risque cardio-vasculaire
global (RCV global) repose sur la sommation des facteurs de risque, chacun étant considéré comme
binaire (présent ou absent) et ayant un poids identique. Ce risque est estimé faible, modéré ou élevé
selon le nombre de facteurs de risque présents.
Les principales recommandations internationales préconisent d’estimer le RCV global. Il n’y a pas, en
2004, de consensus concernant le choix de la méthode d’estimation de ce risque (sommation des
facteurs de risque ou modélisation statistique) (18).
La prédiction du RCV global concerne les sujets qui n’ont aucune pathologie cardiovasculaire
cliniquement exprimée et pour lesquels le dépistage et la prise en charge de facteurs de risque
permettraient d’éviter, limiter ou retarder le développement d’une pathologie cardio-vasculaire donc en
prévention primaire.
Toutes les recommandations de bonne pratique prônent des interventions en rapport avec le style de vie:
principalement l’arrêt du tabac chez les fumeurs mais également la promotion d’une alimentation saine
et la pratique d’une activité physique.
32
La prévention à l’échelle populationnelle repose sur de multiples intervenants pouvant jouer un rôle
dans l’éducation des populations à la santé (professionnels de santé, enseignants, éducateurs,
associations de malades ou de lutte contre les maladies, médias). Elle repose également sur les pouvoirs
publics qui mettent en place et font appliquer les mesures de prévention à l’échelle collective. Les
efforts doivent porter essentiellement sur les mesures non médicamenteuses de prévention primaire :
Lutte contre le tabagisme : éviter l’entrée dans le tabagisme des adolescents et inciter les
fumeurs à arrêter de fumer (campagnes de prévention dans les écoles, collèges, lycées et
universités, messages de prévention dans les médias, implication des médecins généralistes,
spécialistes, et de la médecine du travail, développement de structures d’aide au sevrage
tabagique, politiques de lutte contre le tabagisme dans les lieux publics, augmentation du prix du
tabac)(19).
Lutte contre la sédentarité : campagnes de prévention incitant à une activité physique
quotidienne minimale, accès facilité aux structures sportives, enseignement de l’éducation
physique de l’école à l’université (20).
Lutte contre l’obésité et les déséquilibres alimentaires : Le Programme National Nutrition Santé
(PNNS 1) 2001-2005 recense les mesures à mettre en place pour améliorer l’état de santé de la
population en agissant sur la nutrition. Il s’agit d’informer et d’orienter les consommateurs vers
des choix alimentaires satisfaisants, d’éduquer les jeunes et de prévenir, dépister et prendre en
charge les troubles nutritionnels dans le système de soins. Il convient de développer des
collaborations entre pouvoirs publics et industriels de l’agro-alimentaire et de la restauration
collective de façon à améliorer la qualité de l’alimentation collective (notamment par la
réduction des quantités de sel, sucres rapides et graisses saturées des aliments) et à renseigner le
consommateur sur la composition des aliments (étiquetage de la composition nutritionnelle des
aliments du commerce). Le PNNS 2 vient mettre l’accent sur la lutte contre l’obésité et prévoit
33
la mise en place de systèmes de surveillance alimentaire et nutritionnelle de la population et le
développement de la recherche en nutrition humaine (21).
Concernant les différents traitements, l’efficacité sur le risque cardiovasculaire varie dans le
temps en fonction de l’ancienneté du risque, de l’âge du patient et des pathologies associées.
34
3 L’EDUCATION THERAPEUTIQUE ET DU PATIENT
3.1 HISTORIQUE
L’éducation thérapeutique connait un essor important en France depuis quelques années comme en
témoigne la mise en place de nombreuses structures spécifiques, la multiplication de ressources
éducatives mises à disposition des patients ou encore, le déploiement de cursus spécialisés de formation
professionnelle (22).
Si l’on remonte au XVIIème siècle du temps de Descartes, déjà la problématique du patient acteur de
santé est sous tendue dans « VIème méditation métaphysique »(23). En effet bien qu’il entrevoit la
médecine fondée sur une connaissance objective du corps sur lequel on peut opérer des interventions, il
soutient également une pratique de la médecine qui tiendrait compte du problème complexe de l’union
du corps et de l’âme, une médecine fondée sur l’expérience empirique quotidienne qui permet à chacun
d’être son propre médecin. On peut percevoir l’éducation thérapeutique du patient ou ETP comme une
réappropriation de son corps par le patient qui alors n’apparait plus confisqué par la médecine.
Le contexte national de surmortalité en France, de prévalence croissante des maladies chroniques,
d’inégalités de santé et de baisse de la démographie médicale décrit par le Haut Comité de Santé
Publique en 1998 renforce la nécessité de soutenir activement le développement de l’éducation
thérapeutique.
En 1998 le rapport, élaboré par un groupe d’experts de l’OMS Europe, constitue le rapport de référence
pour les orientations du développement de l’éducation thérapeutique. Il définit les aspects spécifiques et
qualitatifs relatifs à cette activité en indiquant qu’il s’agit d’un processus d’apprentissage centré sur le
35
patient et adapté à ses besoins, nécessairement intégré au traitement et aux soins, ayant un caractère
multi-professionnel et multidisciplinaire et nécessitant pour les professionnels de santé de suivre des
formations méthodologiques.
La Direction Générale de la Santé (DGS) apporte sous forme d’un nouveau rapport, une réflexion sur
l’éducation thérapeutique du patient à travers la circulaire sur la prise en charge des diabétiques en
France, s’en suivent les recommandations de l’ANAES sur la prise en charge du patient asthmatique.
Ceci aboutit en 2001 à la mise en place d’un plan national d’éducation pour la santé.
La loi de modernisation de la santé du 4 mars 2002 confère aux malades des droits nouveaux, en
particulier celui de pouvoir participer aux décisions thérapeutiques qui les concernent à partir des
connaissances qui leur auront été transmises. Elle légitime et renforce encore plus l’éducation
thérapeutique.
Les deux lois de 2004 relatives à la Santé Publique et à l’Assurance Maladie soulignent la nécessité de
décloisonnement du système de soins et le caractère fondamental du développement d’une politique de
prévention pour lutter contre la maladie, modifier les comportements à risque et améliorer la qualité de
vie des personnes atteintes de maladies chroniques. Elles entrainent la mise en place d’un certain
nombre de mesures et dispositifs visant à favoriser la coordination entre les acteurs de santé, la
participation des malades et l’implication des professionnels par l’évolution des pratiques
(accréditation…).
L’amélioration de la qualité du système de santé, les appels à projet ont à leur tour contribué à l’essor de
l’éducation thérapeutique, essentiellement dans le secteur hospitalier. En insistant sur des aspects tels
que le devoir d’information aux malades, la coopération des professionnels et les aides financières. Les
premiers programmes stratégiques nationaux, issus des conférences nationales de santé, ont présenté
36
l’éducation thérapeutique comme l’un des objectifs prioritaires dans l’amélioration de la prise en charge
des maladies chroniques.
De nombreux textes de référence qui ont contribué aux diverses orientations en faveur du
développement de l’ETP ont été élaborés par les organismes de tutelles, par les organismes
scientifiques (HAS, INPES, INSERM …) ou sociétés savantes et par des groupements professionnels.
Ainsi en juin 2007 sont apparues des recommandations de HAS ciblées sur : « La structuration d’un
programme d’ETP dans le champ des maladies chroniques » (24). Elles ont conduit à l’Adoption du
« Plan pour l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques 2007-
2011 » (25).
En juillet 2009 a été adoptée la loi portant sur la réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé
et aux territoires (HPST). Des agences régionales de santé (ARS) ont été créées en avril 2010 (26).
L’article 84 de la loi HPST officialise l’ETP et érige celle-ci, pour la première fois, en une politique
nationale. Elle prévoit par ailleurs l’implication de la Haute Autorité dans les programmes d’éducation
thérapeutique du patient. Leur objectif ? « Rendre le patient plus autonome en facilitant son adhésion
aux traitements prescrits et en améliorant sa qualité de vie », explique le texte de loi, la qualité de vie
étant un élément aujourd’hui reconnu comme essentiel dans la prise en charge des maladies chroniques.
La HAS sera chargée d’évaluer tous les programmes d’éducation thérapeutique. Ils seront mis en œuvre
au niveau local après autorisation des ARS.
37
3.2 DEFINITIONS : LES CONCEPTS EN TERMES D’EDUCATION DU PATIENT
Il est intéressant de se pencher sur l’étymologie du mot « éduquer » avant de définir ses différentes
variantes dans le domaine médical et d’en comprendre l’impact.
En latin deux verbes définissent l’acte éducatif :
Educare : signifie élever, nourrir des plantes, des animaux, des humains. Cela évoque un processus
exogène où l’éducation repose sur des apports extérieurs à l’individu.
Educere (Ex-ducere) : signifie conduire hors, faire sortir. Cela évoque un processus endogène où
l’éducation consiste à faire éclore les potentialités inhérentes à la personne.
Si hier, l’éducation se limitait à une simple instruction au cours de laquelle étaient enseignées des règles
d’hygiène, aujourd’hui, comme dans educere, il s’agit d’une véritable éducation faisant appel à la
participation active des individus au sens de la responsabilité et de l’autonomie. L’éducation pour la
santé, en s’inscrivant dans la politique de promotion de la santé, est l’ensemble des actions qui offrent la
possibilité à chaque individu tout au long de sa vie d’acquérir ou d’améliorer les compétences et les
moyens lui permettant de promouvoir sa santé et sa qualité de vie ainsi que celles de la collectivité.
L’éducation du patient revêt diverses facettes qu’il est essentiel de définir afin de mieux en comprendre
les champs d’actions, les objectifs, les moments différents d’intervention dans l’histoire de la maladie et
/ou de la santé des patients (27–30).
38
3.2.1 Qu’appelle t-on patient ?
Les malades et les bien portants : Les personnes, groupes ou publics, auxquels s'adresse
l'éducation pour la santé peuvent être distingués, d'un point de vue santé, en malades (chez qui
on a porté un diagnostic de maladie) et en bien-portants. L'éducation du patient s'occupe alors
des malades et le patient est le malade.
Le patient comme usager des services de santé : Le patient peut être défini comme une
personne engagée volontairement dans une relation de soins avec un professionnel de soins.
C'est alors la démarche (consulter) et l'interlocuteur (professionnel de soins), et non l'état qui
définissent le patient. Pour un obstétricien, une femme enceinte en consultation est une patiente ;
pour un dentiste, une personne en consultation pour un examen préventif est un patient, sans que
cela n'implique de maladie.
Le patient malade chronique : Pour certains, l'éducation du patient vise un public plus
particulier, les malades chroniques. Le patient visé n’est pas la personne qui vient consulter en
cabinet médical à propos d’une affection qui pourra être facilement diagnostiquée, traitée et
guérie. Il est celui ou celle susceptible de consulter régulièrement parce qu'atteint d'une maladie
chronique nécessitant des soins réguliers et répétitifs qui peuvent être placés sous sa
responsabilité. C’est le cas des diabétiques, des insuffisants cardiaques ou rénaux entre autres.
Le patient bien-portant : Plus encore, reconnaissant que même un patient chronique ne peut
être considéré comme malade lorsqu'il est bien équilibré, en état stable, situation courante dans
39
la prise en charge du diabète, de l'hypertension, de l'asthme, etc…, l'OMS propose le concept
hybride de « personne malade en bonne santé » (healthy ill people) pour désigner cet état. De
nombreuses personnes ayant une maladie (chronique) sont pourtant en bonne santé. Parfois, le
révélateur de la maladie est le traitement. Il faut accepter la coexistence, chez toute personne
d'une « zone » de maladie avec toutes ses conséquences, au sein d'un ensemble élargi appelé
santé.
L'éducation thérapeutique des patients : Pour ces patients, l'éducation pour la santé vise plus
à apprendre la maladie que la santé, l'un n'excluant pas l'autre.
L'éducation du patient peut s'inscrire dans le cadre de mesures thérapeutiques, c'est à dire du
traitement prescrit.
Elle vise donc plus particulièrement à aider le patient à prendre en charge son traitement
(adaptation des doses de médicaments, manipulation d'inhalateur, du peak flow ... par ex. dans le
cas de l'asthme) (27,28).
Dans ce cas, l'appellation « éducation thérapeutique du patient ou ETP» est utilisée et l'action
considérée comme une part de la pratique clinique (OMS, 1998).
Elle a pour but de former les patients à l'autogestion, à l'adaptation du traitement à leur maladie
chronique, et à leur permettre de faire face au suivi quotidien. Elle est essentielle dans le cadre
des maladies de longue durée, mais on précise toutefois que les patients souffrant de maladies
aiguës ne doivent pas en être exclus.
L'éducation thérapeutique du patient doit être conçue pour permettre au patient (ou à un groupe
de patients et aux familles) de gérer le traitement de leur maladie et de prévenir les
complications, tout en maintenant ou en améliorant leur qualité de vie. Son but principal est de
produire un effet thérapeutique complémentaire à ceux de toutes les autres interventions
(pharmacologiques, kinésithérapie, etc.)
40
3.2.2 L’éducation du patient à sa maladie
Pour désigner l'éducation plus largement dirigée vers la vie avec une maladie, mais sans lien obligatoire
avec le traitement, on parle « d'éducation du patient à sa maladie ».
Dans ce cas, l'éducation recouvre à la fois la gestion du traitement (curatif et prévention de
complications) et la vie avec la maladie ou le handicap.
L'éducation du patient à sa maladie s'intéresse à la façon dont le patient accepte son état et gère ses
problèmes au quotidien (gestion du traitement mais aussi prévention des complications et des rechutes,
impact de la maladie sur la vie personnelle, familiale, professionnelle, sociale.).
Les pairs des patients et groupes d’entraide y sont aussi des intervenants (éducateurs) indispensables.
3.2.3 L’éducation pour la santé
L'éducation du patient peut être considérée, au sens large, comme une éducation pour la santé dirigée
vers les personnes ou groupes engagés dans une relation de soins. Elle comprend tant l'éducation pour la
santé que l'éducation à la maladie, regroupant du même coup tous les types de prévention : primaire,
secondaire tertiaire, voire quaternaire ou du moins les aspects éducatifs de la prévention.
Prévention primaire : C’est l’ensemble des mesures destinées à diminuer l’incidence d’une
maladie dans une population. Ex : vaccination, alimentation, sommeil, tabac, environnement.
L'incidence est un des critères les plus importants pour évaluer la fréquence et la vitesse
d'apparition d'une pathologie.
41
Prévention secondaire : Il s’agit de l’ensemble des mesures destinées à diminuer la prévalence
d’une maladie dans une population. Ex : dépistage d’une maladie comme les cancers du sein,
colon, col utérin, prostate, diminution des facteurs de risque chez les personnes touchées par
l’hypertension artérielle, la bronchite chronique, le cholestérol, le diabète.
La prévalence est une mesure de l'état de santé d'une population à un instant donné. Pour une
affection donnée, elle est calculée en rapportant à la population totale, le nombre de cas de
maladies présents à un moment donné dans une population (que le diagnostic ait été porté
anciennement ou récemment). La prévalence est une proportion qui s'exprime généralement en
pourcentage.
Prévention tertiaire : C’est l’ensemble des mesures visant à prévenir les rechutes ou les
complications. Ex : rendez-vous régulier chez le praticien pour éviter les rechutes, rythmes de
vie et hygiène alimentaire chez les cardiaques, les diabétiques.
Prévention quaternaire ou palliative : Il s’agit de l’accompagnement de la personne en fin de
vie. Ex : souffrance
Elle s'inscrit dans une démarche globale de promotion de la santé et n'est plus axée seulement sur la
maladie. Le terme d' « éducation pour la santé du patient » semble dans ce cas le plus adéquat et le
plus apte à englober toutes les pratiques éducatives. Le but de l'éducation pour la santé du patient est
que la personne qui consulte un professionnel de soins, quel que soit son état de santé, soit en mesure de
contribuer elle-même à maintenir ou améliorer sa qualité de vie. Les objectifs généraux sont donc que
les patients et leur famille (27) :
Utilisent de manière optimale les services de santé
Prennent un rôle actif dans le dialogue qu'ils instaurent avec les soignants
42
Acceptent le caractère éventuellement chronique de la maladie ou du handicap
Assument les contraintes d'une surveillance régulière et de certains dépistages
Prennent en charge leurs traitements en concertation avec les professionnels
Réussissent à changer certaines de leurs habitudes de vie s'ils en perçoivent la nécessité
Se fassent entendre auprès des institutions, des services et des professionnels qui peuvent
contribuer à améliorer leur état de santé et leurs conditions de vie
L'éducation pour la santé du patient sollicite plusieurs familles de professionnels dont les soignants. Les
institutions chargées de l’éducation pour la santé sont mises en place par le ministère de la santé :
1. Caisse National d’Assurance Maladie (CNAM) :
Celle-ci oriente et finance.
2. Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) dont les missions sont :
Le développement de l’éducation pour la santé,
La mise en œuvre des programmes de prévention,
L’expertise et conseil en matière de prévention et de promotion de la santé
L'INPES propose des thèmes au Comités Régionaux d'Education pour la Santé (CRES). Les CRES
travaillent en collaboration avec les Comités Départementaux d'Education pour la Santé (CODES), qui
eux ont pour objectif de développer l’éducation pour la santé dans les départements.
L’éducation pour la santé associe des actions de trois natures (29):
Actions de communication : les campagnes médiatiques modifient progressivement les
représentations sociales. On renforce l’image d’un patient acteur, sujet de son histoire de santé
impliqué dans les décisions thérapeutiques.
Actions d’information : l’objectif est d’accroitre les connaissances sur les maladies, leur
prévention, leurs traitements au travers de documents variés.
43
Actions éducatives de proximité : intégrées à la démarche de soin elles se déroulent dans
différents lieux d’exercices des professionnels de santé ou associatifs. Elles utilisent des outils
pédagogiques variés (entretiens, activités de groupe, supports audiovisuels….).
3.2.4 L’éducation thérapeutique
Selon la définition de l’OMS de 1998 porté par J. Ph. Assal (7), responsable d’un groupe de travail,
l’éducation thérapeutique du patient vise à aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences
dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique. C’est un processus
continu, intégré dans les soins et centré sur le patient. Elle fait partie intégrante et de façon permanente
de la prise en charge du patient.
Elle comprend des activités organisées de sensibilisation, d'information, d'apprentissage , y compris un
soutien psychosocial, conçus pour rendre les patients conscients et informés de leur maladie, des soins,
de l’organisation et des procédures hospitalières, et des comportements liés à la santé et à la maladie.
Ceci a pour but de les aider ainsi que leurs proches à comprendre leur maladie et leur traitement,
collaborer avec les soignants et assumer leurs responsabilités dans leur propre prise en charge dans le
but de les aider à maintenir et améliorer leur qualité de vie.
L'éducation devrait rendre le patient capable d'acquérir et de maintenir les ressources nécessaires pour
gérer de façon optimale sa vie avec la maladie.
Selon Deccache (31) l'éducation thérapeutique est un processus continu, par étapes, intégré dans la
démarche de soins, comprenant un ensemble d'activités organisées de sensibilisation, d'information,
d'apprentissage et d'aide psychologique et sociale, concernant la maladie, les traitements, les soins,
44
l'organisation et les procédures de soins, les comportements de santé et ceux liés à la maladie, et leurs
facteurs d'influence (représentations de la santé et de la maladie, représentations de rôle, pouvoir sur la
santé, sentiment d'efficacité, sens de la maladie et de la santé...).
Ce processus est destiné à aider le patient (et sa famille) à comprendre la maladie et les traitements, à
participer aux soins, à prendre en charge son état de santé et à favoriser un retour aux activités normales
et au projet de vie. Il s'effectue entre des acteurs (institution, soignants, patients et familles), il vise des
objectifs de santé définis à partir d'aspirations et de besoins objectifs et subjectifs, il se réalise dans un
contexte institutionnel et organisationnel impliquant des ressources et des contraintes, il utilise des
méthodes et moyens éducatifs et nécessite des compétences et des structures de coordination.
45
3.3 LE DEFI : LES ENJEUX DE L’EDUCATION THERAPEUTIQUE DANS
L’ACCOMPAGNEMENT DES MALADIES CHRONIQUES
Dans le livre « information et éducation du patient »(31) A. Deccache et E. Lavandomme font, à partir
de 5 revues de littérature, une description sélective des résultats de 50 expériences d'évaluation de
l'éducation du patient. Des résultats positifs sont observés à 3 niveaux : celui des patients, celui de
l'efficacité des soins et celui de la rentabilité socio-économique.
Certaines recherches mettent en évidence d'importants effets positifs de l'éducation du patient sur les
taux de morbidité et de mortalité. Les auteurs concluent en disant que le problème le plus important
n'est plus de chercher si l'éducation du patient peut être utile ou efficace, mais de déterminer les types,
stratégies et méthodes d'éducation les plus aptes à répondre aux besoins identifiés et aux objectifs
définis.
Une revue de la littérature concernant les programmes d'éducation du patient malade chronique a
également été publiée en 2004 dans Archives of internal medecine (32). La revue portait sur les bases
de données MEDLINE et HealthSTAR de 1964 à 1999 et le renvoi à d'autres publications. Les études
retenues sont celles comportant un groupe témoin et une évaluation clinique. 71 études correspondaient
aux critères. Les patients diabétiques impliqués dans ces programmes montrent une amélioration de
l'hémoglobine glycosylée et de la pression artérielle systolique; les patients asthmatiques ont moins de
crises (ces résultats étant statistiquement significatifs); les patients arthritiques montrent également des
résultats positifs mais faibles et non significatifs.
Une autre revue de la littérature dont le but était d’évaluer les résultats obtenus en pratique clinique de
l’éducation thérapeutique a été publiée en 2009 dans la revue médicale suisse (33).
46
Les auteurs se sont posé trois questions méthodologiques avant de tirer leurs conclusions :
En quoi consiste l’éducation thérapeutique pour les différents auteurs, quels en sont les
ingrédients, pour eux ?
Quels sont les critères qui permettent d’en évaluer l’efficacité ?
Et quelle est son efficacité ?
Ils ont ciblé les principales maladies chroniques pour lesquelles l’éducation thérapeutique du patient est
reconnue et pratiquée couramment aujourd’hui (diabète, BPCO, asthme, HTA, cardiologie, obésité,
rhumatologie, oncologie).
Pour chaque type de pathologies, une analyse des méta-analyses référencées a été conduite. Elles sont
au total de 34 et reflètent 557 études concernant environ 54 000 patients.
Au vu de la qualité de description peu détaillée, il est, de fait, assez difficile pour les auteurs des méta-
analyses de relier l’efficacité (que ce soit sur la base de critères biologiques ou psychosociaux) avec le
type et la qualité de l’intervention éducative.
Néanmoins, il apparaît que nombre d’études ont fait part d’une amélioration significative des différents
critères de santé communément admis, et cela dans toutes les pathologies étudiées.
L’amélioration significative décrite est due à la mise en place de séances d’éducation thérapeutique.
Une première analyse rendant compte d’une série de 255 études montre une proportion élevée de 58%
pour une amélioration significative grâce à l’éducation thérapeutique, 35% des études ne montrent
aucun effet ou un effet peu significatif, et 7% montrent une péjoration des critères de santé due à
l’éducation.
Les critères d’efficacité sont multiples et variés (hémoglobine glyquée, qualité de vie, handicap,
douleur, réadmission hospitalière, etc.).
47
Ce qui montre la plus grande efficacité clinique est la combinaison de différents types d’interventions
éducatives (cours, travail en individuel et en groupe, expérimentations par le patient, travail sur les
conceptions du patient, approches cognitivocomportementales...).
La qualité de cette relation, où le patient est mis en position d’apprenant, n’est pas plus coûteuse en
temps et en moyens, et permet au patient de mettre en place des changements de comportements dans sa
vie quotidienne.
48
3.4 METHODE D’ELABORATION D’UN PROGRAMME D’EDUCATION
THERAPEUTIQUE DU PATIENT
La proposition initiale d’ETP qui peut être faite selon le Code de la Santé publique par tout
professionnel de santé impliqué dans la prise en charge d’un patient doit suivre l’annonce du diagnostic
ou être faite à tout autre moment de l’évolution de la maladie ou renouvelée si elle a été initialement
refusée. Elle est indissociable du suivi clinique (34).
L’ETP comporte un cycle de quatre étapes.
3.4.1 Diagnostic éducatif
Selon l’HAS 2007 (34) élaborer un diagnostic éducatif consiste à:
Accéder, par un dialogue structuré, aux connaissances, aux représentations, aux logiques
explicatives, au ressenti du patient
Reconnaître la manière de réagir du patient à sa situation, les diverses étapes de l’évolution
psychologique du patient
Reconnaître le rôle protecteur ou non des facteurs socio-environnementaux (catégorie sociale,
âge, niveau et style de vie), caractéristiques socioculturelles, événements de vie stressant et
intégration sociale
Chercher à connaître ce que le patient comprend de sa situation de santé et attend ; reconnaître
des difficultés d’apprentissage
Favoriser l’implication du patient, soutenir sa motivation. Rechercher avec le patient les
modalités de gestion personnelle de sa maladie les plus adaptées à sa situation
Ses finalités sont donc d’appréhender les traits de la personnalité du patient, d’identifier ses besoins,
d’évaluer ses potentialités telles que les facteurs limitant ou facilitant l’acquisition et le maintien de
49
compétences, ses difficultés d’apprentissage, d’intégrer ses demandes, son projet et sa compréhension
de la proposition d’éducation qui lui sera faite afin de proposer un programme d’éducation
personnalisée.
Le diagnostic d’éducation s’effectue par entretien(s) (tests, outils divers), itératif, non définitif, non
exhaustif, collégial (en cas d’autres intervenants), enregistré dans le dossier.
Classiquement, il comporte 5 dimensions :
1. Qu’est-ce qu’elle (il) a ?
Selon l’ancienneté, la sévérité et le vécu de la maladie, les objectifs différeront.
2. Qu’est-ce qu’elle (il) fait?
Le travail, les conditions de vie, les loisirs, l’environnement domestique doivent être
compatibles avec les objectifs.
3. Qu’est-ce qu’elle (il) sait ou croit savoir ?
Il s’agit d’explorer les connaissances du malade sur sa pathologie et la manière de la gérer, ses
lacunes, ses croyances (liées éventuellement à une culture particulière), ses erreurs. L’ensemble
de ces données devront être prises en compte dans le programme éducatif à définir.
4. Qui est-elle (il)?
Les traits de personnalité, son histoire personnelle, l’attitude face à la maladie (discours
rationnel, déni, dépression, recherche de contreparties, …) sont à prendre en compte également.
5. Quel est son projet?
Il faut définir avec le patient ses besoins à court terme, ses attentes et désirs mais aussi à plus
long terme, comment il projette son avenir avec sa maladie. Il faut formuler avec lui les
compétences à acquérir donc ses priorités d’apprentissage en fonction de son implication et de sa
motivation, dans l’objectif de mettre en place des modalités de gestion de sa maladie adaptées à
sa situation, à ses demandes et à ses projets.
50
Au cours de la consultation diagnostique, le soignant éducateur s’efforce de préciser les potentialités
fonctionnelles du patient, notamment (35) :
• Perception des risques, de leur gravité, de leurs conséquences sociales, et professionnelles
• Perception des avantages et inconvénients du comportement à adopter
• Perception du patient de sa capacité à réaliser le comportement
• Perception de l’efficacité du comportement sur sa santé
• Importance de l’opinion de l’entourage pour le patient
Toujours selon le même auteur, sont considérés comme facteurs facilitants :
• Connaissance des facteurs de risques par le patient
• Recherche par le patient des informations
• Capacité du patient à résoudre des problèmes
• Existence d’un tissu social
• Compétence des éducateurs
3.4.2 Programme individualisé ou contrat d’éducation
C’est une entente entre le patient et le soignant qui indique les objectifs que doit atteindre le patient au
terme de son éducation pour réaliser son projet. Il s’agit d’un programme individualisé en référence au
programme structuré d’ETP de la pathologie concernée s’il existe ou aux exemples de compétences
pouvant être acquises à l’issue d’un programme d’ETP (définit par une matrice de compétences
développées en 2001 par JF d’Ivernois et R Gagnayre (36) ). Il doit être « négocié », et formalisé avec le
patient en fin de consultation de diagnostic éducatif.
51
Il doit permettre de :
formuler avec le patient les compétences à acquérir et les priorités d’apprentissage au regard de
son projet et de la stratégie thérapeutique
Négocier avec lui les compétences, afin de planifier un programme individuel
Les communiquer sans équivoque au patient et aux professionnels de santé impliqués dans la
mise en œuvre et le suivi du patient
Ses caractéristiques sont tout d’abord d’être :
Adapté aux impératifs de sécurité du patient
Adapté aux besoins du patient et à son projet
Adapté aux compétences du patient
Sa réalisation est variable dans le temps selon le patient.
Les finalités du contrat consistent à :
Motiver le patient
Rendre le patient acteur de sa santé, partenaire à part entière, voire expert de ses soins
Créer un climat positif d’apprentissage
Vérifier les acquis du patient
Les objectifs pédagogiques définissent clairement les savoir, savoir-faire et savoir-être à acquérir par le
patient (connaissances, comportements, attitudes). Ils définissent aussi les connaissances, gestes et
attitudes que le patient et son entourage doivent acquérir. Ces objectifs sont à reporter par écrit dans le
dossier médical.
52
3.4.3 La mise en œuvre
La mise en œuvre selon le contrat arrêté implique une sélection des contenus de formation, des
méthodes et techniques participatives d’apprentissage, la planification des séances à la fois individuelles
et collectives et une dispensation par des professionnels eux-mêmes formés à l’éducation thérapeutique.
L’ HAS propose 3 types de ressources éducatives pour l’apprentissage de compétences (37) :
Techniques de communication centrées sur le patient :
Écoute active, empathie, attitude encourageante, entretien motivationnel à utiliser en particulier
au moment de l’élaboration du diagnostic éducatif, au cours du suivi éducatif et du suivi
médical, pour initier un changement chez le patient, soutenir sa motivation au fil du temps
Techniques pédagogiques :
Exposé interactif, étude de cas, table-ronde, remue-méninges, simulation à partir de l’analyse
d’une situation ou d’un carnet de surveillance, travaux pratiques, atelier, simulations de gestes et
de techniques, activités sportives, jeu de rôle, témoignage documentaire, technique du
photolangage.
Outils :
Affiche, classeur-imagier, bande audio ou vidéo, cd-rom, brochures, représentations d’objets de
la vie courante.
53
Les techniques pédagogiques utilisables en cabinet de ville comprennent principalement (38):
Exposé Interactif, Entretien
Etudes de Cas
Simulation
Classeur imagier
Jeux
Travaux Pratiques
Films Vidéo, Documents écrits
Internet, Enseignement Assisté par Ordinateur
Un temps consacré à la manipulation supérieur à celui consacré à la démonstration, la remise d’un
document écrit au patient contenant l’ensemble de l’enseignement, constituent des critères de qualité de
l’éducation prodiguée.
Au cours d’un processus d’apprentissage, il n’est pas rare que se produisent des incidents de parcours.
Ceux-ci ont une vertu éducative incontestable dans la mesure où les erreurs une fois reconnues
permettent au malade de progresser.
Il convient de mener systématiquement une analyse qui reconnaît les causes médicales, biologiques, les
causes psychosociales. Les causes pédagogiques impliquent une liste de contrôle:
Compréhension des connaissances
Gestes et pratique à revoir
Raisonnement (où se situe l’erreur)
Comportement
54
En cas de lacune identifiée: y répondre rapidement et complètement. P.Y. Traynard parle
d’ « Urgence Pédagogique ».
3.4.4 Evaluation des progrès
Elle est nécessaire à la continuité des soins et à l’actualisation du diagnostic éducatif en fin de
programme en vue de proposer un nouveau cycle d’ETP visant l’acquisition de nouvelles compétences
et fixant de nouvelles priorités. Elle est à prévoir à la fin de chaque offre d’ETP et à tout moment du
déroulement du programme si le professionnel de santé le juge nécessaire ou si le patient la sollicite.
Elle concerne donc :
Le Patient
L’Educateur
Le Programme d’Education thérapeutique du patient
Les objectifs d’une évaluation individuelle sont (HAS 2007) :
Mettre en valeur les transformations intervenues chez le patient : acquisition de
compétences, vécu de la maladie au quotidien, autodétermination, capacité d’agir
Actualiser le diagnostic éducatif
Partager des informations et organiser une concertation avec les professionnels impliqués
dans la prise en charge
Proposer au patient une nouvelle offre d’éducation thérapeutique qui tient compte des
données du suivi de la maladie chronique et de ses souhaits
55
En fin de cycle il faut faire le point avec le patient pour :
Permettre au patient d’exprimer son point de vue par rapport au processus éducatif et son
organisation
S’assurer de la pertinence du diagnostic éducatif et de l’acquisition des compétences en
fonction des priorités d’apprentissage
Permettre au patient d’exprimer son vécu de la maladie chronique, sa manière de gérer au
quotidien sa maladie
De façon pratique nous pourrions résumer l’ensemble du processus d’éducation thérapeutique selon les
étapes suivantes (Cf. schéma ci-dessous).
Force est de reconnaitre que le système de soin actuel, et en particulier le paiement à l’acte ne permet
pas en pratique la mise en place optimum de tels programmes d’éducation. Ils constituent un modèle
dont il convient de s’inspirer au mieux.
57
3.5 L’OBJECTIF FINAL : « LE PATIENT EXPERT »
Grâce à la reconnaissance officielle de l'éducation thérapeutique, à côté d'une médecine de plus en plus
technique et performante se manifeste une volonté très claire des patients d'être acteurs. Ce désir est
particulièrement légitime chez les patients atteints de maladie chronique.
3.5.1 L’implication du patient et la décision partagée
Vivre avec une maladie chronique engendre des complications physiques, psychologiques, des
problèmes socioéconomiques. Cela réduit la qualité de vie allant parfois jusqu’à une exclusion sociale.
Les patients ont des problèmes spécifiques mais également des besoins communs, par exemple savoir
reconnaitre des symptômes, prévenir des exacerbations de la maladie, faire un usage approprié des
médicaments, adapter leur travail et développer des stratégies contre les conséquences psychosociales
de la maladie. Or ces problèmes vécus différemment par chaque patient ne sont pas compris sous tous
leurs aspects par les soignants. Ainsi alors que pendant de nombreuses années les patients furent
considérés comme passifs face aux décisions et prestations médicales, le patient « moderne » est né
d’un changement social.
Dans une revue qualitative de 73 publications allemandes Dietrich (39) a identifié quatre points
encadrant le patient « moderne » en clinique :
loi et éthique : les patients ont un droit légal et moral d’autonomie et d’implication dans leur
santé ; par extension du public dans organisation du système de santé
connaissance et information : les patients peuvent accéder à l’information et doivent être
encouragés à le faire
amélioration de la qualité du système de santé: en informant les patients des choix possibles
58
économie de santé : les patients peuvent réduire les coûts de santé par exemple en adaptant une
thérapeutique
En 2000, un rapport gouvernemental britannique s’intitulait : « The Expert Patient : A New Approach to
Chronic Disease Management for the 21st Century » (40).
Ce rapport constatait que les patients au bout d’un certain temps d’évolution finissent par mieux
connaître leur maladie que les soignants eux-mêmes. Il s’agit là d’une source de connaissances et
d’expériences trop longtemps négligée. Moyennant le développement de programmes éducatifs
d’autogestion de la pathologie, certains patients peuvent devenir des décideurs-clés dans les processus
thérapeutiques les concernant. Ils sont en mesure de prendre des responsabilités dans la gestion et le
travail en partenariat avec les médecins et les travailleurs sociaux.
Ces programmes ne sont pas basés juste sur la pratique d’éducation des patients suivi d’une mesure de
leur observance ; ils sont chargés de développer la confiance et la motivation des patients en usant de
leurs compétences et connaissances afin d’obtenir un contrôle de leur vie malgré la maladie chronique.
L’élément clé de ces programmes repose sur la participation de patients expérimentés atteints de
maladies chroniques comme tuteurs autrement dit des « patients expert ». Le patient ainsi formé
deviendra à son tour un « patient expert ».
Ces patients qui sont confiants dans leur capacité à prendre en charge leur maladie sont ceux qui ont les
meilleurs résultats. En effet quand les patients arrivent à résoudre eux-mêmes les problèmes qu’ils ont
identifiés cela améliore leur sens de l’auto efficacité. La qualité de vie s’en trouve améliorée (41).
Il s’en est suivi un projet sur le concept de « Patient Expert » avec plusieurs programmes de
développement éducationnel spécifiques de plusieurs pathologies, reprenant entre autres les travaux
pionniers de Kate Lorig (Université de Stanford, Californie) (42) : Les maladies citées sont
particulièrement l’asthme, le diabète, l’épilepsie, l’insuffisance cardiaque, les lombalgies, les
pathologies arthritiques, la psychose maniaco-dépressive, la sclérose en plaques.
59
Dans ces travaux on parlait de « self management », terme appliqué à tout programme d’éducation du
patient dont le but est de fournir au patient l’information et les compétences nécessaire à la gestion de sa
maladie. Le patient y est défini comme un participant actif à son traitement. Ce terme vise la maladie
chronique où le patient est le seul à pouvoir être responsable quotidiennement et sur la durée de son état
de santé. D’après une revue de la littérature et un récent rapport de Robert Wood Johnson (42) on peut
définir cinq objectifs centraux du « self management » : résoudre des problèmes, prendre des décisions,
utiliser des ressources adaptées, développer un partenariat entre les patients et les fournisseurs de
services médicaux, et développer des plans d’actions.
Résoudre les problèmes signifie que les patients développent des compétences pour résoudre des
dilemmes basiques. Par exemple un patient insuffisant cardiaque oxygénodépendant qui souhaite aller
voir sa famille et qui pense ne pas pouvoir le faire compte tenu de la nécessité de prendre l’avion,
transporter l’oxygène en voiture par la suite. On peut lui suggérer d’appeler la compagnie aérienne pour
voir comment celle-ci peut assurer un tel voyage mais également de rentrer en contact avec des
associations de patients qui ont déjà une expérience.
Prendre des décisions jour après jour en réponse à une évolution de la maladie et des conditions de vie
en général. Cela est basé sur l’accès à une information appropriée et suffisante afin d’acquérir les
connaissances nécessaires aux changements. Ainsi les patients gèrent efficacement des aspects
particuliers de leur situation (douleur, complications, usage des médicaments). Par exemple comment
adapter sa prise de médicaments en cas de fièvre ? Comment interpréter la gravité de symptômes ?
Comment adapter son alimentation après un écart alimentaire ?
Trouver et utiliser des ressources. Le « self management » explique aux patients comment utiliser les
différentes ressources (internet, livres, guides, numéros…). En effet pour de meilleurs résultats il est
important de comparer celles-ci et d’en tirer l’information la plus juste. Cette compétence est basique
mais souvent oubliée dans les programmes traditionnels de promotion de santé et d’éducation
thérapeutique.
60
Développer un partenariat entre le patient et les fournisseurs de services médicaux. On y rallie le
concept de« Concordance » qui est définie comme un accord négocié entre le patient et un
professionnel de santé qui respecte les souhaits et croyances du patient et détermine quand et comment
une médication doit être prise. La concordance assure le patient d’un rôle proactif dans les décisions
thérapeutiques et que le thème central du partenariat entre le prescripteur et le pharmacien, soit une
compréhension des croyances et attentes du patient pour son traitement. »(40)
Développer des plans d’action. Cela correspond à l’acquisition de compétences impliquées dans le
changement de comportement. Ces plans doivent être réalistes et le patient doit être confiant dans sa
capacité à les accomplir. Ils doivent être de courte durée, impliquant une à deux semaines, suivis d’une
réévaluation. La confiance peut être auto-mesurée par une échelle de 0 (totalement dubitatif) à 10
(totalement confiant) ; si la réponse est 7 ou plus (basée sur une théorie d’auto-efficacité) il y a une
forte chance que le plan d’action soit accompli. Si le score est moins de 7 cela peut être un bon moment
pour résoudre des problèmes et faire un plan plus réaliste afin d’éviter l’échec. Un exemple de plan
d’action peut être la pratique d’une marche de 20 minutes avant le dîner pendant une semaine.
Plusieurs programmes de « self management « ont montré leur efficacité. Ainsi Kate Lorig a
démontré qu’un programme de « self management » chez un groupe de patients atteints de maladies
chroniques était bénéfique sur l’amélioration de l’état de santé et des comportements ainsi que sur les
hospitalisations et leurs durées (14). Clark et ses collègues ont développé un programme appelé
« PRIDE » pour les personnes âgées atteintes de maladies cardiaques et ont trouvé une réduction des
symptômes et des exacerbations en un an. Dans un programme de prise en charge du diabète incluant du
« self management » Mazzuca et ses collègues ont démontré après un an de traitement une différence
significative de valeur d’ HbA1c.
61
3.5.2 Qu’attend-on du « patient expert » ?
De ces patients on attend qu’ils s’améliorent, qu’ils restent stables ou tout au moins s’aggravent plus
lentement. Ils apprennent à utiliser avec succès des mesures de promotion de la santé (diététique,
contrôle du poids), les ressources des services sanitaires et sociaux ainsi que des programmes
éducationnels. Ils se sentent plus assurés dans leur relation avec les soignants et ont une meilleure
estime d’eux-mêmes.
On peut reprendre les compétences définies par HAS 2007 qui sont de deux types :
Les compétences d’auto soins
Soulager les symptômes
Prendre en compte les résultats d’une auto-surveillance, d’une auto-mesure
adapter des doses de médicaments, initier un auto-traitement
Réaliser des gestes techniques et des soins
Mettre en œuvre des modifications à son mode de vie (équilibre diététique, activité
physique, etc.)
Prévenir des complications évitables
Faire face aux problèmes occasionnés par la maladie
Impliquer son entourage dans la gestion de la maladie, des traitements et des répercussions
qui en découlent
Les compétences d’adaptation
Se connaître soi-même, avoir confiance en soi
Savoir gérer ses émotions et maîtriser son stress
Développer un raisonnement créatif et une réflexion critique
Développer des compétences en matière de communication et de relations interpersonnelles
62
Prendre des décisions et résoudre un problème
Se fixer des buts à atteindre et faire des choix
S’observer, s’évaluer et se renforcer
63
3.6 « PEGASE » UN EXEMPLE DE GESTION DU RISQUE CARDIOVASCULAIRE EN
TERME D’EDUCATION THERAPEUTIQUE (43)
Le programme éducatif pour la gestion améliorée des sujets à risques cardiovasculaire élevé (PEGASE)
est unique en son genre car précédé d’une analyse des besoins éducatifs et suivi d’une évaluation dans
une étude d’intervention multicentrique.
Une enquête qualitative a été réalisée de juin à juillet 2000 auprès de 27 patients et 21 médecins
libéraux et a permis de mettre en évidence d’une part des divergences sur les termes de maladie, de
risque cardiovasculaire qui sont illustrées par des complexités du langage médicale, d’autre part des
convergences sur les mesures hygiéno-diététiques et les médicaments. Cette analyse a permis de
comprendre l’inadéquation entre les demandes des patients et les réponses apportées par les médecins.
Le but du programme PEGASE est de permettre aux patients à haut risque cardiovasculaire de mieux
vivre avec leurs facteurs de risques cardiovasculaires et, pour cela, d’acquérir et consolider des
compétences leur permettant d’adapter leur mode de vie et leur alimentation à leur état de santé. Il teste
formellement le bénéfice d'un programme d'éducation thérapeutique chez le patient à haut risque.
L'objectif ultime sera de diffuser ce concept d'éducation thérapeutique chez les patients à haut risque à
l'ensemble de la communauté cardiologique.
A partir des besoins exprimés par des patients ont été identifiés des besoins prioritaires :
Clarifier la notion de « risque cardiovasculaire »
Agir personnellement sur ce risque
Suivre l’évolution de sa maladie
Evaluer personnellement les résultats de ses efforts et du traitement
Gérer au quotidien son traitement
Partager son expérience avec ses « pairs »
64
S’assurer du soutien de son entourage
Le programme PEGASE prend en compte ces besoins prioritaires dans le temps. Il permet au patient
d’élaborer un projet personnel de santé, de se projeter dans le futur et d’inscrire les modifications de
comportements requises dans un processus à long terme.
Le programme répond aux critères de qualité de l’éducation édictés par l’OMS (formation du soignant,
apprentissage individualisé, maturation d’un projet personnel, co-partenariat entre patient et soignant,
interactivité). Il s’inspire du modèle de changement de Prochaska qui met en évidence qu’un
changement de comportement dans le domaine de la santé était un long processus dynamique qui
respectait toujours plusieurs étapes (la pré-intention, l’intention, la préparation, l’action, le maintien et
la résolution. Pour accompagner une personne dans son désir de changement il faut tenir compte du
stade auquel elle se trouve puis élaborer des modes d’intervention éducatives adaptée à chacune de es
étapes.
Le programme PEGASE comporte trois étapes :
Une phase de préparation et de bilan (prise de conscience de l’ensemble des facteurs de risque)
Une phase d’action (acquisition de compétences avec résolution de problèmes, communication
interpersonnelle en lien avec la mise en place du projet personnel de changement)
Une phase de maintien (renforcement de toutes les compétences acquises, évaluation régulière
du projet par le patient en collaboration avec son médecin traitant).
65
Première séance collective
Consacrée à l’exploration des représentations du patient sur sa santé et de ses facteurs de risque
cardiovasculaire. A l’aide d’un photolangage, le patient identifie ses propres critères de bonne santé, il
exprime ce que constitue pour lui les dangers. Parmi un lot d’images, chaque participant est invité à
choisir deux images correspondant à la bonne santé et aux risques, puis à argumenter ses choix.
L’animateur résume et complète les propos des patients en expliquant la maladie artérielle et la notion
de risque grâce à une série de planches illustrées.
Deuxième et troisième séances collectives
Les patients analysent leur rapport à l’alimentation, aux médicaments et à l’activité physique. A l’aide
de cartes alimentaires et d’un supermarché virtuel les patients identifient par exemple les aliments qui
font monter le taux de cholestérol, les bénéfices d’une alimentation saine sur la santé. Puis ils repèrent
les facteurs facilitants et les obstacles aux changements alimentaires.
66
Dernière séance
C’est une évaluation où les patients mesurent les compétences acquises. Un jeu de plateau invite les
participants à répondre à des questions de connaissance ou à prendre position par rapport à des
dilemmes sur des situations de la vie courante concernant l’alimentation, la pratique d’une activité
physique, la prise au long cours de médicament.
Intervalle entre deux séances
A l’aide d’un carnet de suivi, le patient reprend personnellement les éléments de synthèse des séances.
Il identifie des champs d’action possible et identifie le ou les facteurs de risque sur lesquels il pense
pouvoir agir. Progressivement, il fait le point sur ce qu’il pense pouvoir changer concrètement et sur ce
qu’il pense ne pas pouvoir changer. Puis, il met en place un projet de changement. Il définit ses propres
critères de changement.
Séances individuelles
Elles permettent au patient de discuter avec le soignant du projet de santé qu’il a choisi. Le soignant
prend acte du projet du patient, en évalue la faisabilité à court terme et propose des aides. Il discute
ensuite des stratégies qui vont permettre au patient de mener à bien son projet. Le relais est pris par le
médecin traitant qui revoit le patient et l’aide à maintenir son projet dans le temps.
Evaluation
Le programme PEGASE a été évalué par une étude randomisée multicentrique. Elle a comparé deux
prises en charge : une habituelle versus interventionnelle. Dans cette dernière les patients ont bénéficié
du programme PEGASE dans un centre éducatif où les soignants ont reçu une formation spécifique.
67
Puis les patients ont été suivis en ville par des médecins en lien avec l’équipe éducative. L’étude a eu
lieu en France de 2001 à 2004 en France. 96 éducateurs ont été randomisés. Le groupe patient standard
comprenait 242 patients et celui patient éduqué comprenait 398 patients. Les patients « éduqués » ont
reçu 6 sessions éducatives (4 collectives et 2 individuelles). Le score de Framingham, le tabac, le taux
de cholestérol, la glycémie, la tension artérielle, le régime alimentaire et les médicaments ont été
évalués au temps initial et à 6 mois. Le critère primaire de jugement a été l’efficacité du programme
PEGASE dans la réduction du risque cardiovasculaire chez les patients à haut risque. Le score de
Framingham a pu être évalué chez 473 patients ; il a augmenté dans le groupe éduqué entre le temps 0
et 6 mois alors qu’il n’a pas été observé d’amélioration dans le groupe non éduqué. Toutefois la
différence n’a pas été significative. Cependant on a noté une amélioration de la qualité de vie et du
score diététique dans le groupe éduqué.
La première étape du programme PEGASE s’intéresse à la prise de conscience des facteurs de risque,
cette étape superposable au stade de pré intention de Prochaska correspond aux données, que nous
avons souhaité travailler dans notre thèse. Il s’agit d’un moment précoce, mais clé, dans le processus de
prise de conscience de ses risques pour une éventuelle adaptation de ses comportements par le biais de
l’éducation thérapeutique.
68
4 MATERIEL ET METHODES
La méthode s’est appuyée sur plusieurs étapes.
4.1 1ERE ETAPE : analyse du questionnaire EPA Cardio
La première étape est une analyse d’un protocole de recherche « European Practice Assessment
Cardio » ou EPA Cardio qui a permis d’extraire d’un questionnaire les items pouvant éclairer notre
question de recherche.
L’étude EPA Cardio vise à analyser la prise en charge du risque cardiovasculaire en Europe. En effet il
existe un manque d’indicateurs validés au niveau international pour évaluer la qualité de la mise en
œuvre des moyens de prévention du risque cardiovasculaire et de données comparatives sur la qualité
de ces pratiques dans les pays développés. De plus les politiques de prévention cardiovasculaire et
d’organisation des soins primaires sont différentes dans les pays développés sans que l’on ne sache
celles qui sont les meilleures.
Cette étude, transversale, observationnelle, comparative (pays à pays) et descriptive (caractéristiques
des médecins, des cabinets et des patients associés à la qualité de la prise en charge du risque
cardiovasculaire), a été conduite dans 10 pays européens (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne,
Finlande, France, Pays-Bas, Royaume-Uni, Slovénie, Suisse).
69
Les objectifs sont :
Décrire et comparer la qualité de la prise en charge du risque cardiovasculaire en soins primaires
dans différents pays européens, notamment en médecine générale en France
Analyser les liens entre la qualité de la prise en charge du risque cardiovasculaire d’une part et
les caractéristiques des patients et des professionnels de santé d’autre part
Décrire les modes de vie des patients à haut risque cardiovasculaire comparativement à ceux des
patients en bonne santé (tabac, exercice physique, régime alimentaire)
Déterminer le lien entre l’exposition d’un cabinet à des programmes d’amélioration de qualité
d’une part, et la qualité effective de la gestion du risque cardiovasculaire d’autre part, ainsi qu’
évaluer l’impact potentiel de ces programmes
Recueillir l’avis des médecins généralistes et des patients sur ce que la médecine générale peut
apporter à la prévention des maladies cardiovasculaires
La sélection des participants a porté sur un échantillon de 36 médecins généralistes libéraux
représentatifs des médecins généralistes libéraux français en terme de :
niveau d’urbanisation du lieu de travail (villes de > 100000 habitants (urbain) ou ≤ 100000
habitants (rural))
mode d’exercice (cabinet > à 2 (grande taille) médecins ou ≤ 2 (petite taille).
70
Les données françaises ont été fournies par le répertoire ADELI de la DREES (direction de la
recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) et les médecins ont été recrutés à partir du
réseau Sentinelle de l’Inserm (Mixte de Recherche en Santé UMR 707 Inserm - Université Paris 6
Pierre et Marie Curie).
Le réseau Sentinelle, regroupe 1 280 médecins généralistes libéraux (2 % de la totalité des médecins
généralistes libéraux en France métropolitaine) bénévoles et volontaires répartis sur le territoire
métropolitain français. Les médecins membres sont dits « médecins sentinelles ». L’activité du réseau,
créé en 1984, concerne trois axes : la surveillance continue (grippe, gastroentérite, oreillons, rougeole,
varicelle, zona, urétrites masculines, maladie de Lyme, crise d’asthme, tentative de suicide, recours à
l’hospitalisation), la recherche scientifique (enquêtes ponctuelles, recherche clinique), les systèmes
d’information.
L’enquête se concentre sur trois types de patients :
les patients souffrant d’une maladie cardiovasculaire avérée regroupant les pathologies
suivantes : infarctus du myocarde, angor, artériopathie oblitérante des membres inférieurs,
chirurgie ou angioplastie artérielle coronaire, ou carotidienne, ou des membres inférieurs.
Chaque généraliste effectue une inclusion rétrospective ou prospective de 15 patients.
les patients à haut risque cardiovasculaire définis selon les recommandations de l’ HAS. Ils
présentent au moins 3 facteurs de risque cardiovasculaire parmi : Homme ≥ 50 ans, femme ≥ 60
ans, HTA, Hypercholestérolémie ( LDL≥ 1,6g/l ou HDL < 0,4g/l), Tabagisme actif ou sevré
depuis moins de 3ans , Antécédent de mort subite ou d’infarctus du myocarde chez un parent du
1er degré masculin âgé de moins de 55 ans, ou féminin âgée de moins de 65 ans, Antécédent
d’accident vasculaire cérébral chez un parent du 1er degré de moins de 45 ans.
71
le groupe témoin constitué de patients tout venant, âgés de 18 à 45 ans, non sélectionnés,
consultant au cabinet. Chaque généraliste effectue une inclusion prospective de 15 patients.
Les critères d’exclusion communs à tous les groupes sont :
Maladie au stade terminal
Troubles cognitifs
Pathologies psychiatriques
Mauvaise maîtrise de la langue française ou analphabétisme.
Les patients diabétiques sont exclus des groupes maladies cardiovasculaires et facteur de risque
cardiovasculaire pour étudier une population plus homogène et parce que de nombreuses études ont été
réalisées. Les patients aux antécédents d’AVC ischémique constitué ou transitoire sont exclus s’il s’agit
d’évènements isolés sans atteinte coronarienne, carotidienne ou des membres inférieurs associée. Les
patients répondant aux critères du groupe maladie cardiovasculaire sont exclus du groupe facteur de
risque cardiovasculaire.
L’instrument « EPA Cardio » a été établi par une procédure DELPHI pour identifier les indicateurs de
qualité pertinents. 101 généralistes de 9 pays ont participé à la procédure. Sur 650 indicateurs, 202 ont
été retenus dont 44 jugés valides. Ces indicateurs recouvrent les champs du style de vie (8 items), de la
performance clinique (7 items) et des aspects organisationnels (9 items).
Il s’y associe des mesures additionnelles dans les questionnaires patients (échelles de qualité de vie,
d’observance thérapeutique par exemple, de mode de vie) ; des avis des patients et des généralistes sur
ce qu’un généraliste peut apporter à la prévention du risque cardiovasculaire.
72
Le questionnaire EUROPEP (EUROpean task force on Patient Evaluation of general Practice) est utilisé
par EPACardio.
Il se divise en 5 parties : relation patient-soignant (6 questions), soins médicaux (5 questions),
information et soutien (4 questions), organisation des soins (2 questions), accessibilité (6 questions).
L'instrument EUROPEP est une mesure validée et internationalement standardisée à 23 items de
l’évaluation par les patientes des soins primaires en cabinet de médecine générale. Un consortium
international de chercheurs et de médecins généralistes ont développé cet instrument entre les années
1995 et 1998. Une série d'études a été effectuée pour son développement, y compris une étude
internationale sur les priorités des patientes et des études pour examiner les différentes versions du
questionnaire.
L'instrument a été utilisé dans environ 20 pays et est disponible en néerlandais, danois, anglais, français,
allemand, hébreu, italien, norvégien, portugais, suédois, slovène et turc.
Il utilise une traduction rigoureuse et des procédures de validation. Il est également conçu à visée
éducative pour la pratique des médecins traitants. Un grand nombre de publications scientifiques
utilisent l'EUROPEP.(44,45)
73
4.2 2EME ETAPE : Extraction des questionnaires « patients »
Ce sont les données exploitables pour la question de recherche qui ont été sélectionnées. Dans notre
travail de thèse nous ne nous sommes intéressé qu’aux questionnaires patients.
Le but était d’analyser leur ressenti face à l’éducation thérapeutique proposée par leur médecin traitant
et de comparer les 3 groupes de patients afin de mettre en évidence d’éventuelles différences dans ce
ressenti.
Les critères de sélection des questions sont les suivants :
Communes aux 3 groupes
Avoir trait aux conditions optimisées de mise en place du message d’éducation thérapeutique
que sont :
Le temps, la disponibilité, l’accessibilité, la représentation par le patient des
consultations
L’intérêt, l’écoute et l’atmosphère propice à l’échange
Les fondements de la confiance (qualité technique, qualité égalitaire de l’échange)
Pour ce faire notre questionnaire a intégré les items du questionnaire EUROPEP. Ces critères seront
repris dans la partie discussion.
74
4.3 ANALYSE DES DONNEES
Les données des questionnaires ont été analysées par le logiciel R (version 2.1.3.0).
Une analyse descriptive a été effectuée sur les données démographiques et la liste des pathologies
chroniques.
Pour chaque réponse du questionnaire EUROPEP, le patient doit faire un choix entre six propositions,
de 1 « médiocre » à 5 « excellent » et 6 « inapplicable /inapproprié ».
Afin de pouvoir faire l’analyse des réponses, nous avons réparti les résultats comme suit :
Réponses 1 et 2, soins considérés comme « insuffisants »
Réponses 3, soins considérés comme « neutres »
Réponses 4 et 5, soins considérés comme « satisfaisants »
Nous sommes partis du présupposé que le patient pouvait avoir ou ne pas avoir d’attentes quant à
l’éducation thérapeutique. En l’absence d’attente il n’y a pas de raison qu’il exprime un ressenti
favorable ou défavorable sur la question et nous retrouverons ces patients dans la catégorie des neutres.
A l’inverse si le patient à des attentes, l’alternative se fait entre l’insatisfaction ou la satisfaction de ses
attentes. Ce raisonnement nous a amené à constituer nos trois catégories « insuffisants », « neutres » et
« satisfaisants ».
Les limites de cette classification seraient les quelques patients ayant des attentes mais dont le ressenti
se trouve mitigé. Par ailleurs certains patients sans attente préalable ont pu être satisfaits ou agacés
d’être interpellés sur le sujet au cours des consultations.
75
Pour l’analyse des réponses des 3 groupes les données ont été comparées selon le test du Chi-Deux. Le
groupe sain à été pris comme groupe témoin.
Des différences ont été recherchées entre :
Les réponses du groupe sain et du groupe FRCV
Les réponses du groupe sain et du groupe MCV
Un risque de première espèce de 5 % ou « p » a été choisi comme seuil de significativité pour la
réalisation des tests statistiques.
p1 = Risque alpha entre le groupe sain et le groupe MCV
p2 = Risque alpha entre le groupe sain et le groupe FRCV
Par la suite une approche en multi variée à partir d’extrait des questionnaires précédents a été réalisée.
Ce qui est primordial au cours de l’éducation thérapeutique est la qualité de la relation médecin malade.
Tout dysfonctionnement de la relation risque de mettre en échec le processus d’ETP. En ce fondant sur
ce principe nous avons cherché à analyser 10 questions relatives à cette relation patient-soignant ainsi
qu’aux informations et soutien fournis par le médecin. Ces 10 questions ayant été retenues parmi nos
23 questions présélectionnées. Nous avons éclairé, notre variable principale qui est la satisfaction quant
à cette relation, à la lumière de 5 données : le sexe, le nombre d’année de scolarité, l’état de santé
global, la durée de consultation et le nombre de consultations par an. Les 2 groupes MCV et FRCV ont
été étudiés selon le test du chi deux.
Un risque de première espèce de 5 % ou « p » a été choisi comme seuil de significativité pour la
réalisation des tests statistiques.
76
5 RESULTATS
5.1 DESCRIPTION DE LA POPULATION
5.1.1 Caractéristiques démographiques
Dans le groupe sain 424 questionnaires ont été analysés, 367 dans le groupe facteurs de risque
cardiovasculaire et 299 dans le groupe maladies cardiovasculaires.
L’âge moyen du groupe sain était de 33 ans. Dans notre étude le groupe sain comprenait 58% de
femmes et l’IMC moyen était de 23,7 kg/m2.
L’âge moyen du groupe MCV était de 68 ans avec un intervalle compris entre 35 et 95 ans. On
retrouvait 74% d’hommes et l’IMC moyen était de 26,7 kg/m2.
L’âge moyen du groupe FRCV était de 66 ans avec un intervalle compris entre 37 et 90 ans. Le
pourcentage d’hommes était de 58% et l’IMC moyen de 27,6 kg/m2.
Variables
Gpe MCV
n=299
Gpe FRCV
n=367
Gpe sain
n= 424
sexe
homme 222 (74%)
214 (58%)
180(42%)
femme 77 (26%)
153 (42%)
244(58%)
Age moyen 68 ( 35-95)
66 (37-90)
33 (18-45)
IMC moyen 26,7 (n=292)
27,6 (n=358)
23,7 (n=422)
77
5.1.2 Antécédents des patients
Les antécédents des patients ont été analysés à partir de leurs réponses aux questionnaires.
Les patients ont été placés dans les groupes en fonction de l’analyse de leur médecin traitant il existe
des écarts quant aux critères d’inclusion. En effet, dans le groupe sain, on note 13 patients qui se disent
hypertendus soit 3%, 21 patients ont une hypercholestérolémie soit 5%, alors que 2 souffrent
d’insuffisance cardiaque, 1 d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs, 1 a un antécédent
d’AVC et 1 a un antécédent d’AIT.
En conséquence, on leur a administré un questionnaire inadéquat.
De même, on constate que 5% des patients des groupes MCV et FRCV ainsi que 1% du groupe sain se
déclarent diabétiques alors que les critères d’exclusion comprenaient le diabète.
Variables
Gpe MCV
n=299
Gpe FRCV
n=367
Gpe sain
n= 424
Hypertension 149 (54%) (n= 275)
286 (82%) (n=350)
13 (3%) (n=419)
Hypercholestérolémie 125 (47%) (n=267)
183 (54%) ( n=341)
21 (5%) (n=419)
Diabète 14 (5%) (n=262)
16 (5%) (n= 336)
3 (1%) (n=419)
Angine de poitrine/ angor 74 (29%) (n= 257)
11 (3%) (n= 333)
2 (0%) (n=419)
Infarctus du myocarde 97 (37%) (n=260)
6 (2%) (n= 332)
0 (n=419)
chirurgie des artères
coronaires
159 (58%) (n=273)
13 (4%) (n=333)
0 (n=419)
Insuffisance cardiaque 65 (26%) (n=252)
24 (7%) (n= 328)
2 (0%) (n=420)
AIT 19 (8%) (n=233)
18 (6%) (n= 323)
1 (0%) (n=419)
AVC 33 (12%) (n= 265)
12 (4%) (n=332)
1 (0%) (n=419)
Artériopathie 52 (21%) (n=251)
15 (5%) (n=327)
1 (0%) (n=419)
Dépression 44 (17%) (n= 266) 51 (16%) (n= 328) 44 (21%) (n=419)
78
5.1.3 Durée de scolarité
Dans les groupes FRCV et MCV, la durée de la scolarité était majoritairement comprise entre 10 à 13
ans. La durée de scolarité du groupe sain était de plus de 13 ans pour le plus grand nombre.
5.1.4 Situation professionnelle
Dans les groupes FRCV et MCV, la proportion de retraités est majoritaire respectivement 68% et 72%
contre 21% et 16% de salariés.
Dans le groupe sain 80% des patients sont salariés.
n=292 n=359 n=414
Gpe MCV
Gpe FRCV
Gpe sain - de 10 ans 24% 21% 5%
de 10 à 13 ans 42% 43% 23%
+ de 13 ans 34% 36% 72%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Durée de scolarité
n=298 n=365 n=404
Gpe MCV
Gpe FRCV
Gpe sain Salarié(e) 16% 21% 80%
Profession Indépendante 4% 5% 7%
Chômage 1% 1% 6%
Au foyer 3% 5% 6%
Retraité(e) 72% 68% 0%
Invalidité 4% 1% 0%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Situation professionnelle
79
5.1.5 Statut marital
Dans les trois groupes, les patients sont en majorité mariés ou en concubinage, soit 66% dans le groupe
sain, 75% dans le groupe FRCV et 69% dans le groupe MCV.
5.1.6 Etat de santé global
Dans le groupe MCV, l’état de santé globale était majoritairement évalué par les patients comme
« assez bon » (50%). Dans les groupes FRCV et sain, l’état de santé était le plus souvent estimé comme
« bon » (respectivement 51% et 47%).
n=297 n=366 n=423
Gpe MCV
Gpe FRCV
Gpe sain Marié(e) Concubinage 69% 75% 66%
Célibataire 5% 5% 30%
Séparé(e) / Divorcé(e) 12% 10% 3%
Veuf (ve) 14% 10% 0%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Statut marital
n=293 n=362 n=419
Gpe MCV
Gpe FRCV
Gpe sain Excellent 1% 1% 9%
Très bon 5% 7% 34%
Bon 36% 51% 47%
Assez bon 50% 36% 9%
Mauvais 8% 5% 1%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%
Etat de santé global
80
5.1.7 Durée de consultation du cabinet
Il s’agit de l’évaluation du temps de fréquentation du cabinet médical.
La majorité des patients consulte depuis plus de 3 ans. Dans les groupes MCV et FRCV, les patients
consultent majoritairement depuis plus de 13 ans. Dans le groupe sain, les patients consultent
majoritairement depuis 3 à 7 ans.
n=294 n=366 n=423
Gpe MCV
Gpe FRCV
Gpe sain - de 1 an 2% 2% 10%
1-2 ans 7% 7% 11%
3-7 ans 24% 26% 38%
8-12 ans 22% 20% 14%
+ de 13 ans 44% 46% 27%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
50%
Durée de consultation du cabinet
81
5.1.8 Nombre de consultations par an
Les groupes FRCV et MCV consultent majoritairement de 4 à 7 fois par an.
La majorité des patients du groupe sain consulte de 2 à 5 fois par an.
n=298 n=365 n=424
Gpe MCV
Gpe FRCV
Gpe sain 0 -1 fois 0% 2% 9%
2-3 fois 11% 15% 38%
4-5 fois 36% 43% 27%
6-7 fois 26% 23% 11%
8-9 fois 9% 7% 5%
+ de 10 fois 8% 10% 10%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
50%
nombre de consultations par an
82
5.2 OPINIONS SUR LES SOINS MEDICAUX
5.2.1 Analyse univariée
On constate que les patients sont majoritairement satisfaits du temps de la consultation à 84% chez les
patients sains, 89% dans le groupe FRCV et 86% pour le groupe MCV. Toutefois cette différence n’est
significative qu’entre le groupe sain et le groupe FRCV.
p1 = 0,137
p2 = 0,021
Les patients sont majoritairement satisfaits de l’intérêt porté à leur situation personnelle, ce d’autant
plus qu’ils sont malades, 89% dans les groupes FRCV et MCV contre 82% dans le groupe sain.
p1= 0,036
p2= 0,002
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV 3% 11% 86%
Gpe FRCV 3% 7% 89%
Gpe sain 3% 14% 84%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
100%
Temps pour la consultation
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
2% 8% 89%
Gpe FRCV
2% 8% 89%
Gpe sain
3% 15% 82%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
100%
intérêt pour situation personnelle
83
La capacité à mettre à l’aise pour parler est globalement satisfaisante à 91% dans le groupe FCV, 89%
dans le groupe MCV et 85% dans le groupe sain. On note toutefois 12% d’avis neutre dans le groupe
sain contre 9% et 6% dans les groupes MCV et FRCV.
p1 < 0,001
p2< 0,001
Les patients sont globalement plus satisfaits de leur participation aux décisions dans les groupes FRCV
(89%) et MCV (80%) que dans le groupe sain (77%). En revanche, parmi les avis neutres, les patients
du groupe sain sont majoritaires à 16%, contre 8% et 14% dans les groupes FRCV et MCV. Ces
différences ne sont significatives qu’entre les groupes sains et MCV.
p1 =0,274
p2< 0,001
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
1% 9% 89%
Gpe FRCV
2% 6% 91%
Gpe sain
3% 12% 85%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
100%
Capacité à mettre à l'aise pour parler
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
4% 14% 80%
Gpe FRCV
2% 8% 89%
Gpe sain
5% 16% 77%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
100%
Participation aux décisions
84
L’écoute du médecin est satisfaisante chez la majorité des patients (89% dans les groupes sains et
FRCV et 91% dans le groupe MCV).
p1 =0,037
p2< 0,001
Les patients sont satisfaits de la confidentialité du dossier et des informations médicales à 92%, 93% et
95% respectivement dans les groupes MCV, FRCV et sain.
p1 =0,028
p2<0,001
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
1% 8% 91%
Gpe FRCV
2% 8% 89%
Gpe sain
2% 8% 89%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
100%
Ecoute
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
0% 3% 92%
Gpe FRCV
1% 2% 93%
Gpe sain
0% 3% 95%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
100%
Confidentialité du dossier et des informations médicales
85
La rapidité à soulager les symptômes est satisfaisante chez 81% du groupe sain contre 83% du groupe
MCV et 90% du groupe FRCV.
p1=0,015 p2<0,001
L’aide apportée par le médecin pour se sentir bien dans les activités normales et la minutie sont jugées
satisfaisantes d’autant plus que les patients appartiennent aux groupes FRCV (90%) et MCV
(respectivement 85% et 84%). Le groupe sain est un peu moins satisfait respectivement à 76% et 79%.
p1= 0,009
p2< 0,001
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
1% 14% 83%
Gpe FRCV
1% 7% 90%
Gpe sain
3% 15% 81%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
100%
Rapidité à soulager les symptômes
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
1% 13% 85%
Gpe FRCV
2% 6% 90%
Gpe sain
1% 16% 76%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
aide à se sentir bien pour activités normales
86
p1<0,001 p2<0,001
La manière d’examiner est majoritairement satisfaisante chez les patients des 3 groupes. Un peu moins
chez ceux atteints de MCV ,87% contre 89% chez les sains et 92% chez ceux ayant des FRCV.
p1= 0,009
p2 = 0,017
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
1% 14% 84%
Gpe FRCV
2% 7% 90%
Gpe sain
4% 14% 79%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
100%
Minutie
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
3% 11% 87%
Gpe FRCV
3% 6% 92%
Gpe sain
2% 10% 89%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
100%
Manière d'examiner
87
En terme de prévention des maladies et d’explication sur le but des examens les patients du groupe sain
sont globalement moins satisfaits (respectivement 69% et 79%) que ceux des 2 autres groupes (88% et
91% groupe MCV et 90% et 91% groupe FRCV).
p1<0,001
p2<0,001
p1<0,001 p2<0,001
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
2% 8% 88%
Gpe FRCV
3% 6% 90%
Gpe sain
8% 18% 69%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
100%
Prévention maladie
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
2% 7% 91%
Gpe FRCV
2% 7% 91%
Gpe sain
5% 12% 79%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
100%
Explication sur le but des examens
88
Les patients des groupes FRCV et MCV sont globalement satisfaits de façon identique respectivement à
90% et 89%. Le groupe sain est quant à lui un peu moins satisfait à 85%.
p1=0,03 p2<0,001
Les patients du groupe sain sont moins satisfaits par leur médecin de l’aide apportée pour gérer les
émotions à 64% contre 81% et 83% respectivement dans les groupes MCV et FRCV.
p1<0,001 p2<0,001
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
1% 10% 89%
Gpe FRCV
2% 7% 90%
Gpe sain
3% 10% 85%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
100%
Explication symptômes/maladie
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
4% 11% 81%
Gpe FRCV
3% 9% 83%
Gpe sain
4% 17% 64%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Aide pour gérer les émotions
89
L’aide apportée pour comprendre l’importance de suivre les conseils est jugée satisfaisante chez les
patients des groupes MCV et FRCV dans 82% et 86% contre 69% pour ceux du groupe sain.
p1<0,001 p2<0,001
La connaissance des consultations précédentes est satisfaisante à 78% pour le groupe sain contre 90%
et 91% pour les 2 autres groupes.
p1<0,001 p2<0,001
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
3% 12% 82%
Gpe FRCV
3% 9% 86%
Gpe sain
3% 19% 69%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
100%
Importance de suivre conseils
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
4% 6% 90%
Gpe FRCV
2% 6% 91%
Gpe sain
4% 16% 78%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Connaissance des consultations précédentes
90
Les explications fournies par le médecin avant une consultation spécialisée ou une hospitalisation sont
satisfaisantes chez 66% des patients du groupe sain contre 84% et 85% de ceux du groupe MCV et
FRCV.
p1<0,001 p2<0,001
L’amabilité du personnel du cabinet est jugé satisfaisante dans 54% et 52% pour les groupes MCV et
sain alors qu’elle est de 70% pour le groupe FRCV.
p1=0,023 p2<0,001
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
4% 12% 84%
Gpe FRCV
3% 6% 85%
Gpe sain
2% 18% 66%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Explications avant consultation spécialiste/ hospitalisation
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
3% 9% 54%
Gpe FRCV
2% 3% 70%
Gpe sain
1% 7% 52%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
amabilité du personnel du cabinet
91
La possibilité de prendre des Rendez-vous est jugée satisfaisante chez 85% des patients des groupes
MCV et FRCV contre 71% du groupe sain.
p1<0,001 p2<0,001
La possibilité de joindre le cabinet par téléphone est majoritairement satisfaisante dans les 3 groupes
(89% pour les groupes MCV et FRCV ,86% pour le groupe sain).
p1=0,008 p2<0,001
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
4% 9% 85%
Gpe FRCV
3% 6% 85%
Gpe sain
10% 14% 71%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Possibilité de prendre rdv
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
4% 7% 89%
Gpe FRCV
3% 5% 89%
Gpe sain
5% 8% 86%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Possibilité de joindre le cabinet par téléphone
92
La possibilité de joindre un médecin au téléphone est satisfaisante à 68% chez le groupe sain contre
84% et 83% dans les groupes MCV et FRCV.
p1<0,001 p2<0,001
La satisfaction en terme de temps d’attente est jugée insuffisante dans le groupe sain à 21% contre 10%
et 12% dans les groupes MCV et FRCV.
p1<0,001 p2<0,001
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
6% 8% 84%
Gpe FRCV
4% 8% 83%
Gpe sain
8% 16% 68%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Possibilité de joindre médecin au téléphone
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
10% 21% 67%
Gpe FRCV
12% 17% 71%
Gpe sain
21% 28% 49%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Temps d'attente
93
La satisfaction en terme de rapidité d’intervention est moins bonne chez le groupe sain à 68% contre
81% et 82% pour les groupes MCV et FRCV.
p1<0,001 p2<0,001
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Gpe MCV
3% 6% 81%
Gpe FRCV
3% 7% 82%
Gpe sain
4% 6% 68%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
rapidité d'intervention en cas de problème urgent
94
5.2.2 Etude multi variée
Les réponses aux questions pour les groupes MCV et FRCV concernant la relation patient -soignant et
celles en rapport avec les informations et le soutien fournis par le médecin ont été analysées en fonction
de 5 grandes caractéristiques des patients : le sexe, le nombre d’année de scolarité, l’état de santé global
ressenti par le patient, la durée de consultation et le nombre de consultations par an.
5.2.2.1 Groupe MCV
Concernant le sexe, le nombre d’année de scolarité et l’état de santé ressenti par le patient aucune des
réponses aux questions n’est significative (p ˃ 0,05).
Concernant la durée de consultation du cabinet (ancienneté de la patientèle), la participation aux
décisions, la confidentialité du dossier et des informations médicales les réponses sont significatives.
Globalement les patients semblent être d’autant plus satisfaits de leur participation aux décisions qu’ils
consultent depuis longtemps.
P <0,001
Insuffisant Neutre Satisfaisant
- de 1 an 40% 20% 40%
1-2 ans 0% 27% 68%
3-7 ans 3% 15% 81%
8-12 ans 6% 16% 74%
+ de 13 ans 2% 10% 85%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Participation aux décisions/ Ancienneté
95
En terme de garantie de la confidentialité du dossier médical et des informations médicales les patients
sont très satisfaits à plus de 90% en particuliers au-dessus de 3 ans de consultation.
On note que 20% des patients consultant depuis moins d’un an sont neutres
p = 0,004
Les patients sont d’autant plus satisfaits de l’aide apportée pour gérer leurs émotions qu’ils consultent
plus fréquemment leur médecin.
P = 0,009
Insuffisant Neutre Satisfaisant
- de 1 an 0% 20% 60%
1-2 ans 0% 0% 76%
3-7 ans 0% 1% 94%
8-12 ans 2% 3% 95%
+ de 13 ans 1% 4% 93%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Confidentialité du dossier et des informations médicales/ Ancienneté
Insuffisant Neutre Satisfaisant
0 -1 fois 0% 100% 0%
2-3 fois 7% 23% 63%
4-5 fois 5% 10% 79%
6-7 fois 4% 12% 78%
8-9 fois 4% 4% 89%
+ de 10 fois 0% 6% 92%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
120%
Aide pour gérer les émotions/ Fréquence
96
5.2.2.2 Groupe FRCV
L’aide pour gérer les émotions et l’importance de suivre les conseils du médecin sont majoritairement
satisfaisants à plus de 80% pour les hommes et les femmes.
P = 0,002
p = 0,007
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Femme n=72 4% 11% 84%
Homme n=215 2% 7% 82%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Aide pour gérer les émotions/Sexe
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Femme n=71 3% 12% 84%
Homme n=215 1% 6% 88%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Importance de suivre conseils/Sexe
97
La capacité à mettre à l’aise pour parler, l’écoute et l’importance de suivre les conseils sont globalement
satisfaisants quelle que soit la représentation mentale de son état de santé par le patient.
p = 0,003
p =0,005
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Excellent 0% 0% 75%
Très bon 0% 0% 100%
Bon 1% 7% 92%
Assez bon 4% 7% 88%
Mauvais 5% 6% 89%
0% 20% 40% 60% 80%
100%
Capacité à mettre à l'aise pour parler/ Ressenti état de santé
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Excellent 0% 0% 75%
Très bon 0% 0% 100%
Bon 2% 8% 89%
Assez bon 2% 11% 87%
Mauvais 0% 6% 94%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Ecoute/Ressenti état de santé
98
p = 0,002
Plus les patients ont d’années de scolarité plus leur satisfaction sur les explications concernant leurs
symptômes et leurs maladies est élevée.
p = 0,004
Insuffisant Neutre Satisfaisant
Excellent 0% 0% 75%
Très bon 0% 0% 100%
Bon 1% 7% 87%
Assez bon 5% 13% 81%
Mauvais 0% 12% 88%
0% 20% 40% 60% 80%
100%
Importance de suivre conseils/Ressenti état de santé
Insuffisant Neutre Satisfaisant
- de 10 ans 3% 12% 82%
de 10 à 13 ans 3% 9% 88%
'+ de 13 ans 2% 2% 94%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Explication symptômes et maladie/Durée scolarité
99
Les patients sont globalement satisfaits du temps de la consultation, des explications fournies sur leurs
symptômes et leur maladie quelle que soit la durée de consultation.
p< 0,001
p =0,003
Insuffisant Neutre Satisfaisant
- de 1 an 22% 0% 78%
1-2 ans 0% 8% 88%
3-7 ans 2% 9% 89%
8-12 ans 1% 7% 90%
+ de 13 ans 3% 7% 89%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Temps pour la consultation/Ancienneté
Insuffisant Neutre Satisfaisant
- de 1 an 13% 0% 88%
1-2 ans 13% 0% 88%
3-7 ans 1% 7% 92%
8-12 ans 1% 4% 94%
+ de 13 ans 2% 10% 87%
0% 20% 40% 60% 80%
100%
Explication symptômes et maladie/Ancienneté
100
L’aide pour gérer les émotions est globalement satisfaisante chez les patients qui consultent depuis au
moins un an ; par contre ceux consultant depuis moins d’un an trouvent cette aide insuffisante dans 22%
des cas.
p < 0,001
Le temps de la consultation, la participation aux décisions, la confidentialité du dossier et des
informations médicales, l’explication sur le but des examens, l’importance de suivre les conseils, sont
satisfaisants peu importe le nombre de consultations par an.
p= 0,001
Insuffisant Neutre Satisfaisant
- de 1 an 22% 0% 56%
1-2 ans 13% 4% 75%
3-7 ans 2% 8% 85%
8-12 ans 1% 9% 87%
+ de 13 ans 2% 11% 83%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Aide pour gérer les émotions/Ancienneté
Insuffisant Neutre Satisfaisant
0 -1 fois 0% 14% 71%
2-3 fois 7% 4% 89%
4-5 fois 1% 8% 92%
6-7 fois 5% 10% 84%
8-9 fois 4% 4% 92%
+ de 10 fois 0% 8% 89%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Temps pour la consultation/Fréquence
101
p < 0,001
p = 0,004
Insuffisant Neutre Satisfaisant
0 -1 fois 0% 0% 67%
2-3 fois 0% 20% 78%
4-5 fois 1% 5% 93%
6-7 fois 4% 9% 86%
8-9 fois 5% 0% 95%
+ de 10 fois 3% 9% 89%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Participation aux décisions/Fréquence
Insuffisant Neutre Satisfaisant
0 -1 fois 0% 0% 71%
2-3 fois 2% 2% 91%
4-5 fois 0% 0% 97%
6-7 fois 1% 4% 91%
8-9 fois 4% 0% 92%
+ de 10 fois 0% 6% 88%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Confidentialité du dossier et des informations médicales/Fréquence
102
p = 0,002
p < 0,001
Insuffisant Neutre Satisfaisant
0 -1 fois 14% 0% 86%
2-3 fois 4% 13% 83%
4-5 fois 0% 6% 93%
6-7 fois 3% 8% 87%
8-9 fois 4% 4% 92%
+ de 10 fois 0% 3% 97%
0% 20% 40% 60% 80%
100%
Explication sur le but des examens/Fréquence
Insuffisant Neutre Satisfaisant
0 -1 fois 0% 0% 67%
2-3 fois 2% 12% 85%
4-5 fois 1% 5% 90%
6-7 fois 4% 17% 78%
8-9 fois 8% 0% 92%
+ de 10 fois 0% 9% 91%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Importance de suivre conseils/Fréquence
103
6 DISCUSSION
L’ éducation thérapeutique du patient est un processus continu qui commence dès la première demande
d’un patient vis-à-vis d’un médecin, pour peu que cette demande soit en relation avec une maladie
chronique. Pour des demandes autres on parlera plus volontiers d’éducation à la santé. C’est le cas le
plus souvent pour la prévention primaire.
Toute situation médicale en médecine générale peut aboutir à un processus d’éducation thérapeutique
soit pour prévenir une récidive , soit parce que l’épisode est inaugurale d’une maladie chronique.
Comment se développe un processus d’éducation thérapeutique ?
Il se met en place dans un contexte favorable à l’échange entre le médecin généraliste et le patient.
Notre étude s’est portée sur les conditions initiales de la mise en place de l’éducation thérapeutique et la
phase initiale de l’élaboration du diagnostic éducatif. Cette phase initiale favorise ou obère la suite de
l’accompagnement de soin. L’éducation thérapeutique repose sur une sucession de choix partagés entre
patient et médecin.
Comment pourrait-on imaginer qu’une démarche d’éducation thérapeutique puisse se dérouler dans un
climat impropre à ce processus ?
Dans un premier temps il est nécessaire d’établir un contexte favorable à l’écoute afin de créér une
relation de confiance. L’authenticité de l’intérêt que l’on porte au patient est un gage du médecin pour
favoriser la relation de qualité. Cette dernière permettra la mise en place d’objectifs spécifiques au
patient et un partage des décisions.
Toute action éducative se poursuit par un temps d’expression et d’évaluation des connaissances du
patient où le médecin doit poser de facon claire et précise les problèmes. En échange le médecin doit
104
fournir une bonne information sur la maladie, les traitements, le recours à des spécialistes et être
capable de réexpliquer si besoin.
Cette démarche consiste à solliciter en permanence le patient afin de donner son point de vue et
favoriser la reformulation qui permet l’évaluation de la réception des informations. Il peut en retour
valider le diagnostic éducatif en le précisant , le modifiant. Il doit exister une volonté de compréhension
mutuelle où le patient ressent le désir du médecin d’évaluer ses besoins en étant certain de sa
compréhension de la maladie.
L’ensemble de ces échanges doit se faire dans une atmosphère où le patient sent un médecin disponible
et à l’écoute. Dans une perspective pratique d’organisation la possibilité de joindre le médecin de façon
directe ou indirecte, reflet de la diponibilité du médecin, participe à la qualité des échanges. Il en est de
même de sa rapidité à intervenir en retour.
Mais dans cette phase initiale du processus d’éducation thérapeutique chaque donnée ne pèse pas de
façon identique. Par exemple la disponibilité et l’amabilité de la secrétaire n’influent pas au même
degré que celle du praticien.
Accessibilité (6 questions)
L’amabilité du personnel, la possibilité de prendre un rendez-vous au moment désiré, l’accueil
téléphonique, la disponibilité du médecin par téléphone, le temps d’attente et la réaction rapide et
assurée en cas de problèmes urgents sont des paramètres déterminants. Ils constituent les bases de
l’environnement nécessaire à la prise en charge du patient.
Ces paramètres sont des conditions préalables au bien-être du patient et donc à sa disponibilité
personnelle pour aborder ses questions de santé avec le médecin au moment de la consultation.
105
L’amabilité du personnel, la possibilité de prendre un rendez-vous, la possibilité de parler au médecin
au téléphone, le temps d’attente et la rapidité d’intervention sont moins satisfaisants chez le groupe sain
par rapport aux groupes MCV et FRCV.
Relation patient-soignant (6 questions)
L’intérêt montré pour la situation personnelle et l’écoute sont jugés satisfaisants par les 3 groupes, donc
indépendamment des pathologies associées. Il en est de même pour le temps pendant la consultation.
On pourrait en déduire que le temps passé en consultation ne dépend pas de la pathologie mais bien du
patient. On parle d’une médecine centrée sur le patient et non sur sa maladie.
Toutefois la participation aux décisions est d’autant plus satisfaisante que les patients sont atteints de
maladies cardiovasculaires par rapport aux sujets sains et qu’ils consultent depuis longtemps. La
garantie de la confidentialité du dossier et des informations médicales est satisfaisante pour les 3
groupes. Les patients sont d’autant plus satisfaits qu’ils consultent depuis longtemps (plus de 3ans)
alors que ceux consultant depuis moins d’un an sont neutres. L’opinion que se font les patients vus
depuis peu de temps n’a pas trouvé à s’exprimer en l’absence d’une relation de confiance.
Ceci s’explique par la nécessité de l’établissement dans le temps d’une relation de confiance.
Soins médicaux (5 questions)
La rapidité à soulager les symptômes et la manière d’examiner sont globalement satisfaisantes dans les
3 groupes.
L’aide apportée par le médecin pour se sentir bien dans les activités normales et la minutie sont jugées
satisfaisantes d’autant plus que les patients appartiennent aux groupes FRCV et MCV. Le groupe sain
est un peu moins satisfait.
106
Le rapport médecin patient est fondé sur une confiance réciproque. Le patient doit être confiant dans la
prise en charge du médecin c'est-à-dire dans son approche des problèmes, sa manière d’examiner, sa
rapidité à soulager les symptômes. Le patient sera d’autant plus réceptif à l’éducation thérapeutique que
le médecin est capable de répondre de façon efficace sur le plan somatique.
Le dialogue est alors favorisé. Alors que dans le cas contraire le médecin est moins crédible sur sa
capacité à résoudre des problèmes objectifs et donc perçu comme moins compétent aux yeux du patient.
Un patient non satisfait ne peut être disponible.
Information et soutien (4 questions)
En terme de prévention des maladies et d’explication sur le but des examens les patients du groupe sain
sont globalement moins satisfaits que ceux des 2 autres groupes. Toutefois le nombre de consultation
par an et le temps depuis lequel consultent les patients des groupes MCV et FRCV n’ont pas
d’influence.
Les patients du groupe sain sont moins satisfaits par leur médecin de l’aide apportée pour gérer les
émotions comparativement aux 2 autres groupes.
Toutefois cette satisfaction ne varie pas en fonction du sexe dans le groupe MCV. En effet un stéréotype
social est de considérer que les femmes voient leur vie dominée plus facilement par leurs émotions. Sur
le point particulier qui nous intéressait la relation entre les émotions et le risque cardiovasculaire ce
stéréotype n’est pas confirmé. Globalement le niveau d’émotion ne varie pas ; si les femmes étaient
totalement envahies par les émotions on retrouverait plus d’«insuffisants » dans ce groupe et si les
hommes contrôlaient leur émotion on retrouverait alors plus de « neutres ».
107
Organisation des soins (2 questions)
L’aide apportée pour comprendre l’importance de suivre les conseils, la connaissance des consultations
précédentes et les explications avant une consultation spécialisée ou une hospitalisation est jugée
d’autant plus satisfaisante chez les patients des groupes MCV et FRCV par rapport à ceux du groupe
sain.
L’éducation thérapeutique est un processus continu et à la fois discontinu où le médecin peut être amené
à faire une pause voire adressé à d’autres acteurs de santé. De plus le médecin peut être amené au
rythme du patient à revenir en arrière pour s’assurer de la bonne compréhension de ce dernier. Il est
nécessaire au médecin pour mener à bien ce processus de connaitre le contenu des consultations
précédentes et de pouvoir expliquer les enjeux d’une consultation chez un spécialiste voire d’une
hospitalisation.
Niveau d’étude
Plus le nombre d’années de scolarité est important plus les patients semblent être contents des
explications techniques du médecin. Pour autant les études montrent que cette différence n’apparait plus
quand on s’intéresse à l’aptitude au changement de comportement. Il en résulte qu’il faut dissocier les
paramètres du savoir et ceux de l’agir.
Ce n’est pas le fait d’avoir fait de longues études qui rend le patient plus réceptif à l’éducation
thérapeutique. Dans ce cas on est plus dans l’ordre de l’émotivité. L’information peut être rationnalisée
mais pas les émotions. Les émotions peuvent être analysées, canalisées, transformées sur un mode
opératoire positif au service d’une action ou d’un changement.
108
Estimation de l’état de santé global
Les patients du groupe MCV ont évalué leur état de santé global, alors même qu’ils présentent une
maladie cardiovasculaire, majoritairement comme « assez bon ». Il existe une différence entre une
situation objective et le ressenti qui par essence est subjectif.
La représentation de l’état de santé n’impacte pas sur la satisfaction des patients. En effet cette
représentation mentale ne permet pas de juger de la qualité de la relation interpersonnelle.
Durée de consultation et nombre de consultation par an
Il existe un impact de l’ancienneté dans la satisfaction globale. Plus les patients consultent souvent et
depuis longtemps plus ils sont satisfaits. C’est la notion de « temps » qui intervient. C’est un des
éléments fondamentaux de la mise en place d’un processus d’éducation thérapeutique. Il est nécessaire
au développement des échanges, à l’instauration de la confiance permettant une prise en charge globale.
La relation établie sur la durée constitue l’alliée du médecin traitant qui peut ainsi juger des moments
opportuns à l’éducation thérapeutique.
Au contraire on aurait pu penser qu’un nouvel événement qui surgit rende le patient plus réceptif. Des
moments cruciaux comme l’apparition de complications ou l’émergence de facteurs de risque
pourraient conditionner la réceptivité à l’éducation thérapeutique.
La réutilisation du facteur « temps » au bénéfice de l’éducation thérapeutique devrait permettre une
bonification du temps de consultation.
109
Limite de l’étude
Une particularité d'EPA Cardio est que l'ensemble des données est issu de questionnaires rempli par les
intéressés, ce qui peut causer un biais de déclaration.
Concernant les réponses des patients aux questions sur leur évaluation des soins médicaux, la part de
subjectivité a une utilité : en effet, par exemple un conseil donné mais pas retenu est inutile ; ce que
déclare le patient, même si cela est erroné, est en l’occurrence le critère pertinent pour évaluer la
délivrance de conseils par les médecins.
110
7 CONCLUSION
La pratique médicale, et plus singulièrement celle des médecins généralistes, consacre une part
croissante à l’accompagnement thérapeutique des maladies chroniques. Parmi celles-ci, les pathologies
cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité dans les pays développés.
La prévention des pathologies cardiovasculaires par le contrôle des facteurs de risque est un enjeu de
santé publique majeur, et un objectif quotidien pour chaque médecin généraliste.
L’éducation thérapeutique du patient (ETP) est une des réponses à la prise en charge des maladies et
facteurs de risque cardiovasculaires. Elle vise à développer chez le patient des compétences médico-
psycho-pédagogiques et à instaurer un partenariat efficace avec le médecin.
L’ETP est un processus continu et discontinu qui repose initialement sur la mise en place de conditions
favorables à son élaboration. Par conditions initiales, on entend la disponibilité du médecin, la relation
qu’il tisse avec le patient tant par l’intérêt qu’il lui porte mais également par sa manière de l’écouter, de
l’informer et de le soigner.
L’analyse des réponses de patients, de niveau de risque cardiovasculaire différent, au questionnaire
EUROPEP dans le cadre de l’étude EPA Cardio nous a permis d’évaluer leur satisfaction quant à cette
phase initiale.
Notre étude montre que les patients quelque soit leur niveau de risque cardiovasculaire sont
majoritairement satisfaits de l’intérêt porté par le médecin à leur situation personnelle, de son écoute et
du temps de la consultation.
Toutefois, cette satisfaction est dépendante du facteur « temps ». Il existe un impact de l’ancienneté sur
la satisfaction globale ainsi plus les patients consultent souvent et longtemps plus ils sont satisfaits.
Ce temps est nécessaire à l’instauration d’une relation de confiance. Il est le principal allié du médecin
généraliste qui peut en user au bénéfice de l’éducation thérapeutique. Il permet de respecter le rythme
individuel du patient.
La réponse à la plainte somatique est une condition indispensable nécessaire pour rendre le patient
111
réceptif à l’éducation thérapeutique. Dans notre étude la manière d’examiner et la rapidité à soulager
les symptômes est satisfaisante dans les trois groupes. Cette condition est donc remplie.
Toutefois la possibilité de prendre un rendez vous, de parler au médecin au téléphone, le temps d’attente
et la rapidité d’intervention sont moins satisfaisants chez les patients du groupe sain par rapport aux
deux autres. On peut penser que le médecin semble moins accessible pour ce groupe.
En terme de prévention des maladies et d’explication sur le but des examens les patients des groupes
MCV et FRCV sont globalement plus satisfaits que ceux du groupe sain et ceci peut importe le temps
depuis lequel consulte les patients et le nombre de consultations par an.
Il est ressorti de l’analyse que plus le nombre d’année de scolarité est important plus les patients
semblent être contents des explications techniques du médecin. Alors que les informations peuvent être
rationnalisées ce n’est pas le cas des émotions.
La satisfaction quant à l’aide pour gérer ses émotions ne varie pas en fonction du sexe.
Le ressenti quant à l’état de santé global est subjectif et diffère donc du niveau de risque
cardiovasculaire qui lui, est objectif. Ainsi les patients du groupe MCV jugent comme « assez bon »
leur état de santé global. Le ressenti est différent de la réalité.
De ce ressenti dépend l’implication du patient dans le processus d’éducation thérapeutique.
Le médecin doit se préoccuper de la personne qu’il a en face de lui et non pas de ses symptômes.
Nous sommes en présence d’une médecine centrée sur le patient avant d’être centrée sur la maladie.
112
8 ANNEXES
8.1 QUESTIONNAIRE PATIENTS MCV
Chère Madame, cher Monsieur
Je vous serais très reconnaissant(e) si vous pouviez consacrer un peu de votre temps pour
remplir ce questionnaire à propos de votre état de santé et de votre style de vie.
Notre but est d’étudier, et de comparer entre pays européens, la qualité des soins reçus par
les personnes ayant des problèmes cardio-vasculaires. Nous pensons que les résultats
contribueront à améliorer la qualité de la prévention.
En France cette étude implique l’Unité 707 de l’Inserm, la Société de Formation Thérapeutique du Généraliste, et les départements de médecine générale des Facultés Paris Descartes et Paris Pierre et Marie Curie.
Merci de répondre à toutes les questions. Il n’y a pas de réponse juste ou fausse. Les
questionnaires seront traités de manière anonyme, personne ne pourra identifier vos
réponses individuelles.
Si vous ne souhaitez pas remplir ce questionnaire et ne pas recevoir de rappel, veuillez
cocher la case ci-dessous et renvoyer le questionnaire tel quel dans l’enveloppe timbrée.
Je ne souhaite pas prendre part à cette étude :
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments dévoués.
Docteur
Cachet
Étude européenne sur la prévention cardio-vasculaire en médecine
générale
Questionnaire destiné aux patients (maladies cardio-vasculaires)
EPA CARDIO
113
Questions personnelles
1. Etes-vous : 1 une femme ?
2 un homme ?
2. Quelle est votre année de naissance ? Exemple : 1 9
4 0
3. Combien d’années votre scolarité a-t-elle duré ?
1
moins de 10 années 2 de 10 à 13 années
3 plus de 13 années
4. Lequel des choix suivants correspond le mieux à votre situation professionnelle ?
1
2
3
4
5
6
Salarié(e) Profession
indépendante
Chômage Au foyer Retraité(e) Invalidité
(sans capacité de
travail)
5. Quel est votre statut marital?
1
2
3
4
Marié(e)/ Concubinage Célibataire Séparé(e) / divorcé(e) Veuf (ve)
6. Comment estimez-vous votre état de santé global ?
1
2
3
4
5
Excellent Très bon Bon Assez bon Mauvais
7. Combien pesez-vous déchaussé(e) ? _ _ _ , _ _ kg
8. Combien mesurez-vous ? Cm
9. Depuis combien de temps consultez-vous dans ce cabinet ?
1
2
3
4
5
Moins d’ 1 an 1-2 ans 3-7 ans 8-12 ans Plus de 13 ans
10. En moyenne, combien de fois consultez-vous votre généraliste par an ?
1
2
3
4
5
6
0-1 fois 2-3 fois 4-5 fois 6-7 fois 8-9 fois Plus de10 fois
19
114
Maladies et problèmes de santé
Avez-vous un de ces problèmes de santé ?
Hypertension artérielle ? 1 Oui
2 Non
Hypercholestérolémie (taux de cholestérol élevé) ? 1 Oui
2 Non
Diabète ? 1 Oui
2 Non
Angine de poitrine (Angor) ? 1 Oui
2 Non
Infarctus du myocarde ? 1 Oui
2 Non
Chirurgie des artères coronaires/ Angioplastie/ Stent ? 1 Oui
2 Non
Insuffisance cardiaque ? 1 Oui
2 Non
AIT (Accident ischémique transitoire) ? 1 Oui
2 Non
AVC (Accident vasculaire cérébral)/ Attaque cérébrale ? 1 Oui
2 Non
Artériopathie/ Artérite ? 1 Oui
2 Non
Dépression ? 1 Oui
2 Non
Votre opinion sur vos soins médicaux
Un médecin généraliste ou hospitalier vous a-t-il proposé
un programme de rééducation cardiaque à l’effort depuis
le début de votre maladie ?(2.4.4)
1
Oui
2
Non
3
Ne sais pas
Vous a-t-on déjà demandé votre avis sur la qualité des
soins reçus dans votre cabinet de médecine générale (par
questionnaire par exemple) ? (4.1.7)
1
Oui
2
Non
3
Ne sais pas
115
Votre opinion sur vos soins médicaux
Évaluez les soins offerts par votre médecin généraliste, (note de 1 à
5 ; 1 = médiocre ; 5 = excellent) au cours des douze derniers mois,
en ce qui concerne…
méd
iocre
excellen
t
inapplic
able
/ inappro
prié
1 2 3 4 5
1. l'impression d'avoir assez de temps pendant la consultation? 1 2 3 4 5 6
2. l'intérêt qu'il montre pour votre situation personnelle ? 1 2 3 4 5 6
3. sa capacité à vous mettre à l'aise pour parler de vos problèmes ? 1 2 3 4 5 6
4. votre participation aux décisions qui concernent vos soins
médicaux ? 1 2 3 4 5 6
5. son écoute ? 1 2 3 4 5 6
6. la garantie de la confidentialité de votre dossier et des informations
médicales qui vous concernent ? 1 2 3 4 5 6
7. la rapidité à soulager vos symptômes ? 1 2 3 4 5 6
8. l'aide apportée pour vous sentir assez bien pour mener vos activités
normales ? 1 2 3 4 5 6
9. sa minutie dans l’approche de vos problèmes ? 1 2 3 4 5 6
10. sa manière de vous examiner ? 1 2 3 4 5 6
11. l'offre de services de prévention des maladies (par ex. dépistage,
bilans de santé, vaccinations...) ? 1 2 3 4 5 6
12. les explications données sur le but des examens, des tests et des
traitements ? 1 2 3 4 5 6
13. ses explications sur vos symptômes et vos maladies ? 1 2 3 4 5 6
14. l'aide apportée pour gérer les émotions en lien avec votre état de
santé ? 1 2 3 4 5 6
15. l'aide apportée pour comprendre l'importance de suivre ses
conseils ? 1 2 3 4 5 6
16. sa connaissance de ce qui a été fait ou dit lors de consultations
précédentes ? 1 2 3 4 5 6
116
17. les explications avant une consultation chez un spécialiste ou
lors de soins hospitaliers ? 1
2
3
4
5
6
Votre opinion sur vos soins médicaux (suite)
Évaluez les soins offerts par votre médecin généraliste, (note de 1 à
5 ; 1 = médiocre ; 5 = excellent) au cours des douze derniers mois,
en ce qui concerne…
m
édio
cre
excellen
t
ina
pplic
ab
le / in
apro
prié
1 2 3 4 5
18. l'amabilité du personnel du cabinet (autre que les médecins) ? 1 2 3 4 5 6
19. la possibilité de prendre un rendez-vous à un moment qui vous
convient ? 1 2 3 4 5 6
20. la possibilité de joindre le cabinet par téléphone ? 1 2 3 4 5 6
21. la possibilité de parler avec le médecin généraliste au téléphone ? 1 2 3 4 5 6
22. le temps d’attente dans la salle d’attente ? 1 2 3 4 5 6
23. la rapidité d'intervention en cas de problèmes de santé urgents ? 1 2 3 4 5 6
117
Aide apportée par l’équipe médicale (questionnaire “PACIC”)
Rester en bonne santé lorsque l’on souffre d’une pathologie chronique peut être difficile. Nous aimerions
savoir quel genre d’aide vous apporte votre équipe soignante. Il peut s’agir de votre médecin traitant,
éventuellement de l’infirmier(ère) du cabinet. Vos réponses seront confidentielles et traitées de manière
anonyme. Repensez aux soins que vous avez reçus ces 6 derniers mois pour votre maladie coronarienne
(si vous n’avez pas consulté de médecin ou vu une infirmière depuis plus de 6 mois, souvenez-vous de la
dernière visite).
Choisissez une réponse et cochez une des cases pour chaque question :
Presque jamais Rarement Parfois Le plus souvent Presque toujours
1
2
3
4
5
Ces six derniers mois, lors d’une consultation pour ma maladie cardio-
vasculaire :
Presq
ue jam
ais
Rarem
ent
Parfo
is
Le p
lus so
uv
ent
Presq
ue to
ujo
urs
1. On m’a demandé mon avis sur les projets de traitement. 1
2
3
4
5
2. On m’a laissé(e) réfléchir aux différents traitements possibles. 1
2
3
4
5
3. On m’a demandé de signaler tout problème concernant mes médicaments ou leurs effets
éventuels. 1
2
3
4
5
4. On m’a donné une liste de choses à faire pour améliorer mon état de santé. 1
2
3
4
5
5. J’ai été satisfait(e) de la bonne organisation des soins que j’ai reçus. 1
2
3
4
5
6. On m’a montré combien ma façon de m’occuper de ma maladie influençait mon état de
santé. 1
2
3
4
5
7. On m’a proposé de parler de mes buts (de ce qui comptait pour moi) dans la prise en
charge de ma maladie. 1
2
3
4
5
8. On m’a aidé(e) à me fixer des buts précis afin d’améliorer mon alimentation ou mon
activité physique. 1
2
3
4
5
9. On m’a donné une copie de mon plan de traitement. 1
2
3
4
5
10. On m’a encouragé(e) à participer à un groupe ou à une formation pour m’aider à gérer ma
maladie chronique. 1
2
3
4
5
11. Je suis sûr(e) que mon médecin a pris en considération mes valeurs et/ou mes traditions
culturelles avant de me proposer un traitement. 1
2
3
4
5
12. On m’a aidé(e) à établir un projet de soin compatible avec ma vie quotidienne. 1
2
3
4
5
118
Aide apportée par l’équipe médicale (questionnaire “PACIC”)
Ces six derniers mois, lors d’une consultation pour ma maladie cardio-
vasculaire :
Presq
ue jam
ais
raremen
t
parfo
is
Le p
lus so
uv
ent
Presq
ue to
ujo
urs
13. On m’a aidé(e) à anticiper pour pouvoir continuer à m’occuper de ma
maladie même dans les périodes difficiles. 1
2
3
4
5
14. On m’a demandé comment ma maladie chronique retentissait sur ma vie. 1
2
3
4
5
15. On m’a appelé(e) après une consultation pour savoir comment j’allais. 1
2
3
4
5
16. On m‘a posé des questions sur mon hygiène de vie, oralement ou par un
questionnaire. 1
2
3
4
5
17. On m’a encouragé(e) à participer à des activités qui pourraient m’aider. 1
2
3
4
5
18. On m’a adressé(e) à une diététicienne, à un conseiller en santé. 1
2
3
4
5
19. On m’a expliqué comment les consultations avec d’autres médecins,
comme l’ophtalmologiste ou le chirurgien, aideraient à mon traitement. 1
2
3
4
5
20. On m’a demandé comment se passaient les consultations avec les autres
médecins. 1
2
3
4
5
21. On m’a demandé de quels aspects de ma maladie je voulais parler ce jour-
là. 1
2
3
4
5
22. On m’a demandé comment mon travail, ma vie familiale ou ma situation
sociale se conjuguaient avec la prise en charge de ma maladie. 1
2
3
4
5
23. On m’a aidé(e) à réfléchir sur la manière d’obtenir du soutien de la part de
mes amis, ma famille, ma communauté. 1
2
3
4
5
24. On m’a expliqué à quel point ce que je fais pour me soigner est important
pour ma santé. 1
2
3
4
5
25. Mon équipe soignante m’a aidé(e) à me fixer un objectif pour la gestion de
ma maladie. 1
2
3
4
5
26. On m’a donné un carnet ou un journal de surveillance pour que je note
mes progrès. 1
2
3
4
5
119
Questions concernant votre suivi du traitement
Traitement Oui Non
Prenez-vous un traitement au long cours? 1
2
Si oui, poursuivez :
1. Vous arrive-t-il d’oublier de prendre votre traitement / médicament ? 1
2
2. Négligez-vous parfois de prendre votre traitement ? 1
2
3. Lorsque vous vous sentez mieux, arrêtez-vous parfois de prendre votre traitement ? 1
2
4. Si vous vous sentez moins bien en prenant votre traitement, l’arrêtez-vous ? 1
2
120
Questions sur votre état de santé actuel
Pour chacune des questions ci-dessous, cochez la case qui correspond le mieux à votre état de santé
actuel.
Ne cochez qu’une seule réponse par question
1. Mobilité
Je n'ai aucune difficulté pour me déplacer. 1
J’ai des difficultés à me déplacer. 2
Je suis confiné(e) au lit. 3
2. Autonomie intime
Je suis autonome pour la toilette et l’habillage. 1
J’ai des difficultés pour la toilette ou l’habillage. 2
Je suis incapable de me laver ou de m’habiller seul. 3
3. Activités quotidiennes (travail, études, travaux ménagers, activités familiales ou de loisir)
Je n’ai aucune difficulté pour ces activités. 1
J’éprouve des difficultés dans la réalisation de certaines de ces activités. 2
Je ne suis pas capable de réaliser ces activités. 3
4. Douleur / Inconfort
Je ne ressens ni douleur ni inconfort. 1
Je ressens des douleurs modérées ou un inconfort modéré. 2
Je ressens des douleurs très intenses / un inconfort majeur. 3
5. Anxiété / Dépression
Je ne suis ni anxieux(se) ni déprimé(e). 1
Je suis modérément anxieux(se) ou déprimé(e). 2
Je suis très anxieux(se) ou déprimé(e).
3
121
Échelle d’état de santé
Afin de nous aider à évaluer ce que peut être un bon ou mauvais état de santé,
nous avons dessiné une échelle (à l’image d’un thermomètre) sur lequel le
meilleur état de santé que vous puissiez imaginer correspond à 100 et le pire
que vous puissiez imaginer correspond à 0.
Nous aimerions que vous indiquiez sur cette échelle votre état de santé actuel.
Pour cela, reliez la case ci-contre au point de l’échelle correspondant à votre
état de santé estimé.
Par exemple
(si votre état de santé est de « 25 ») :
Meilleur état de santé
imaginable
Merci d’avoir rempli ce questionnaire!
Votre état de santé
actuel
Votre état de santé
actuel
Pire état de santé
imaginable
122
8.2 QUESTIONNAIRE PATIENTS SAINS
Chère Madame, cher Monsieur
Je vous serais très reconnaissant(e) si vous pouviez consacrer un peu de votre temps pour
remplir ce questionnaire à propos de votre état de santé et de votre style de vie.
Notre but est d’étudier, et de comparer entre pays européens, la qualité des soins reçus par
les personnes ayant des problèmes cardio-vasculaires. Nous pensons que les résultats
contribueront à améliorer la qualité de la prévention.
En France cette étude implique l’Unité 707 de l’Inserm, la Société de Formation Thérapeutique du Généraliste, et les départements de médecine générale des Facultés Paris Descartes et Paris Pierre et Marie Curie.
Merci de répondre à toutes les questions. Il n’y a pas de réponse juste ou fausse. Les
questionnaires seront traités de manière anonyme, personne ne pourra identifier vos
réponses individuelles.
Si vous ne souhaitez pas remplir ce questionnaire et ne pas recevoir de rappel, veuillez
cocher la case ci-dessous et renvoyer le questionnaire tel quel dans l’enveloppe timbrée.
Je ne souhaite pas prendre part à cette étude :
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments dévoués.
Docteur
Cachet
Étude européenne sur la prévention cardio-vasculaire en médecine générale
Questionnaire destiné aux patients âgés de 18 – 45 ans
EPA CARDIO
Questionnaire patients âgés de 18 à 45 ans
123
Questions personnelles
1. Etes-vous 1 une femme?
2 un homme?
2. Quelle est votre année de naissance ? Exemple : 1 9
4 0
3. Combien d’années votre scolarité a-t-elle duré ?
1
moins de 10 années 2 de 10 à 13 années
3 plus de 13 années
4. Lequel des choix suivants correspond le mieux à votre situation professionnelle?
1
2
3
4
5
6
Salarié(e) Profession
indépendante
Chômage Au foyer Retraité(e) Invalidité
(sans capacité de
travail)
5. Quel est votre statut marital?
1
2
3
4
Marié(e)/ Concubinage Célibataire Séparé(e) / divorcé(e) Veuf(ve)
6. Comment estimez-vous votre état de santé global?
1
2
3
4
5
Excellent Très bon Bon Assez bon Mauvais
7. Combien pesez-vous déchaussé(e) ? _ _ _ , _ _ kg
8. Combien mesurez-vous? Cm
9. Depuis combien de temps consultez-vous dans ce cabinet ?
1
2
3
4
5
Moins d’ 1 an 1-2 ans 3-7 ans 8-12 ans Plus de 13 ans
10. En moyenne, combien de fois consultez-vous votre généraliste par an?
1
2
3
4
5
6
0-1 fois 2-3 fois 4-5 fois 6-7 fois 8-9 fois Plus de10 fois
19
Questionnaire patients âgés de 18 à 45 ans
124
Maladies et problèmes de santé
Avez-vous un de ces problèmes de santé ?
Hypertension artérielle ? 1 Oui
2 Non
Hypercholestérolémie (taux de cholestérol élevé) ? 1 Oui
2 Non
Diabète ? 1 Oui
2 Non
Angine de poitrine (Angor) ? 1 Oui
2 Non
Infarctus du myocarde? 1 Oui
2 Non
Chirurgie des artères coronaires/ Angioplastie/ Stent ? 1 Oui
2 Non
Insuffisance cardiaque ? 1 Oui
2 Non
AIT (Accident ischémique transitoire) ? 1 Oui
2 Non
AVC (Accident vasculaire cérébral)/ Attaque cérébrale ? 1 Oui
2 Non
Artériopathie / Artérite ? 1 Oui
2 Non
Dépression ? 1 Oui
2 Non
125
Questions sur vos soins médicaux
Considérez, s’il-vous-plait, les soins que vous recevez habituellement dans votre cabinet de médecine
générale.
Ou
i
No
n
inap
plicab
le
Ou
i
No
n
inap
plicab
le
Votre médecin vous a-t-il déjà donné des conseils concernant: Cela vous est / a-t-il été
utile?
1. - le tabagisme ? 1
2
3
4
5
6
2. - le poids ? 1
2
4
5
3. - l’exercice / l’activité physique ? 1
2
4
5
4. - la pression artérielle? 1
2
4
5
5. - le cholestérol? 1
2
4
5
6. - les maladies cardiaques dans la famille? 1
2
4
5
7. - le mode de vie de vos enfants (par exemple le
tabagisme, l’exercice physique, l’alcool, etc.)? 1
2
3
4
5
6
Avez-vous reçu de la part de votre médecin généraliste Cela vous est / a-t-il été
utile?
8. - deux consultations ou plus dédiées à des conseils sur
votre hygiène de vie? 1
2
4
5
9. - une information écrite sur l’hygiène de vie? 1
2
4
5
10. - des conseils sur des sites internet à visée éducative
concernant les risques pour la santé, l’hygiène de vie? 1
2
4
5
11. - des conseils sur la fréquentation d’un club de sport
ou sur un programme d’exercice physique? 1
2
4
5
12.
- une éducation sur l’hygiène de vie pour vos enfants
(tabagisme, exercice, alcool, etc…) ?
1
2
3
4
5
6
126
Questions sur vos soins médicaux
Évaluez les soins offerts par votre médecin généraliste, (note de
1 à 5 ; 1 = médiocre ; 5 = excellent) au cours des douze derniers
mois, en ce qui concerne…
méd
iocre
excellen
t
ina
pp
licab
le
/ina
pp
rop
rié
1 2 3 4 5
1. l'impression d'avoir assez de temps pendant la consultation? 1
2
3
4
5
6
2. l'intérêt qu'il montre pour votre situation personnelle ? 1
2
3
4
5
6
3. sa capacité à vous mettre à l'aise pour parler de vos problèmes ? 1
2
3
4
5
6
4. votre participation aux décisions qui concernent vos soins médicaux ? 1
2
3
4
5
6
5. son écoute? 1
2
3
4
5
6
6. la garantie de la confidentialité de votre dossier et des informations
médicales qui vous concernent ? 1
2
3
4
5
6
7. la rapidité à soulager vos symptômes ? 1
2
3
4
5
6
8. l'aide apportée pour vous sentir assez bien pour mener vos activités
normales ? 1
2
3
4
5
6
9. sa minutie dans l’approche de vos problèmes? 1
2
3
4
5
6
10. sa manière de vous examiner ? 1
2
3
4
5
6
11. l'offre de services de prévention des maladies (par ex. dépistage,
bilans de santé, vaccinations...) ? 1
2
3
4
5
6
12. les explications données sur le but des examens, des tests et des
traitements ? 1
2
3
4
5
6
13. ses explications sur vos symptômes et vos maladies ? 1
2
3
4
5
6
14. l'aide apportée pour gérer les émotions en lien avec votre état de
santé ? 1
2
3
4
5
6
15. l'aide apportée pour comprendre l'importance de suivre ses conseils ? 1
2
3
4
5
6
16. sa connaissance de ce qui a été fait ou dit lors de consultations
précédentes ? 1
2
3
4
5
6
17. les explications avant une consultation chez un spécialiste ou lors de
soins hospitaliers ? 1
2
3
4
5
6
127
Questions sur vos soins médicaux (suite)
Évaluez les soins offerts par votre médecin généraliste, (note de
1 à 5 ; 1 = médiocre ; 5 = excellent) au cours des douze derniers
mois, en ce qui concerne…
méd
iocre
excellen
t
Inap
plic
able
/ inap
pro
prié
1 2 3 4 5
18. l'amabilité du personnel du cabinet (autre que les médecins) ? 1 2 3 4 5 6
19. la possibilité de prendre un rendez-vous à un moment qui vous
convient ? 1 2 3 4 5 6
20. la possibilité de joindre le cabinet par téléphone ? 1 2 3 4 5 6
21. la possibilité de parler avec le médecin généraliste au téléphone
? 1 2 3 4 5 6
22. le temps d’attente dans la salle d’attente ? 1 2 3 4 5 6
23. la rapidité d'intervention en cas de problèmes de santé urgents ? 1 2 3 4 5 6
128
Questions sur votre style de vie
1- Activité physique
L’activité physique comprend toutes les actions et les actes qui augmentent la fréquence de votre
cœur au-dessus de son rythme de repos, que ce soit dans un contexte de loisir, de travail ou lors de vos
déplacements.
Les questions suivantes évaluent l’importance et l’intensité de votre activité physique habituelle.
L'intensité d'une activité physique est en rapport avec la quantité d'énergie que vous dépensez pour la
réaliser.
Voici quelques exemples de différents niveaux d’intensité d’activité physique:
Activités de faible intensité
Votre coeur bat un peu plus vite que d’habitude
Vous pouvez toujours parler et chanter.
Marche
tranquille
Passer l’aspirateur
Stretching
Etirements
Activités d’intensité
modérée
Votre coeur bat plus vite que d’habitude
Vous pouvez toujours parler mais plus chanter.
Marche
rapide
Musculation
Nage
douce
Cours
d’aérobic
Activités intensives
Votre coeur bat beaucoup plus vite que d’habitude
Vous ne pouvez plus parler ou vos phrases sont entrecoupées de respirations profondes.
Stair
Machine
Jogging ou
Course
Tennis, Squash ou
Badminton
129
1- Activité physique (suite)
Quel est votre niveau d'activité physique? (une réponse par ligne)
Voir explications ci-dessus
1. Je ne pratique jamais ou rarement une activité physique. 1 Oui
2 Non
2. Je pratique une activité d’intensité légère ou modérée mais pas
toutes les semaines. 1 Oui
2 Non
3. Je pratique une activité d’intensité légère toutes les semaines. 1 Oui
2 Non
4.
Je pratique des activités d’intensité modérée toutes les semaines,
mais moins de 30 minutes par jour ou moins de 5 jours par
semaine.
1 Oui
2 Non
5. Je pratique une activité intensive toutes les semaines, mais moins
de 20 minutes par jour ou moins de 3 jours par semaine. 1 Oui
2 Non
6. Je pratique une activité d’intensité modérée au moins 30 minutes
par jour, 5 jours par semaine ou plus. 1 Oui
2 Non
7. Je pratique au moins 20 minutes d’activité intensive, 3 jours par
semaine ou plus. 1 Oui
2 Non
8.
Je m'entraîne pour accroître ma force musculaire au moins une fois
par semaine en faisant de l'haltérophilie ou de la gymnastique
rythmique par exemple.
1 Oui
2 Non
9. Je pratique une activité visant à améliorer ma souplesse au moins
une fois par semaine (stretching, yoga). 1 Oui
2 Non
130
2- Habitudes alimentaires
Dans une semaine standard, combien de fois :
So
uv
ent
Parfo
is
Rarem
ent
Jamais
1.
Mangez-vous moins de 2 portions par jour d’aliments à base de céréales complètes
ou riches en amidon ?
1 portion = 1 tranche de pain complet, 150 g de céréales complètes telles que blé
complet, muesli, céréales riches en fibre, flocons d'avoine, 3-4 biscuits riches en
fibres, 75 g de riz complet ou pâtes complètes, pommes de terre cuites à l'eau,
igname, banane des Antilles.
1 2 3
2.
Mangez-vous moins de 2 portions de fruits par jour ?
Une portion = 100g de fruits frais ou 175 ml de jus de fruits frais.
1 2 3
3.
Mangez-vous moins de 2 portions de légumes par jour?
1 portion = 75g de légumes ou 150g de légumes à feuilles (salade, épinards,...).
1 2 3
4.
Mangez-vous ou buvez-vous moins de 2 portions de lait, yaourt, ou fromage par
jour ?
1 portion = 250 ml de lait, 1 yaourt, 50g de fromage.
1 2 3
5.
Mangez-vous plus de 200g de viande rouge, poulet, dinde ou poisson par jour ?
Par exemple, 100 g = un petit steak haché, une petite côte de porc, une escalope de
dinde ou de poulet.
1 2 3 4
6.
Mangez-vous plutôt de la charcuterie (mortadelle, salami, saucisses, bacon, hot-
dogs) au lieu de viandes allégées en matières grasses (tranches de dinde ou de
poulet, jambon maigre, rôti de boeuf) ?
1 2 3 4
7.
Mangez-vous des aliments frits ou panés: poulet frit, poisson frit, frites, beignets ? 1 2 3
8.
Mangez-vous des chips, des biscuits apéritifs, du pop-corn, des fruits secs (noix,
noisettes, amandes, cacahuètes, noix de cajou, etc...) plutôt que des produits
équivalents allégés (comme des chips allégées) ?
1 2 3 4
9.
A table, ajoutez-vous du beurre, de la margarine ou de l’huile sur le pain, les
légumes, les pommes de terre ou le riz ? 1 2 3
10.
Mangez-vous des sucreries comme des gâteaux, des biscuits, des pâtisseries, des
beignets, des muffins, du chocolat ou des bonbons plus de deux fois par jour ? 1 2 3
131
11.
Buvez-vous au moins 50 cl de soda, boissons sucrées aux fruits par jour ? (1
cannette de soda=33 cl) 1
2
3
12.
Buvez-vous plus de 2 boissons alcoolisées par jour ?
Une boisson= 1 demi de bière, 1 verre ballon de vin, 2.5 cl d’alcool fort).
1
2
3
13.
Etes-vous désireux de modifier vos habitudes alimentaires pour
qu’elles deviennent plus saines?
Très
désireu
x
Pas d
u to
ut
désireu
x
1
2
3
4
5
132
3- Consommation de tabac
1. Etes-vous fumeur?
1
2
3
4
Oui Non, j’ai arrêté il y a
moins de six mois
Non, j’ai arrêté il y a
plus de six mois
Non, je n’ai jamais
fumé
2.
Pour les fumeurs : Combien de fois dans l’année passée avez-vous renoncé à fumer pendant au moins
24 heures ? _ _ Fois
3.
Pour les fumeurs : Songez-vous sérieusement à arrêter de fumer ? (cochez une case)
1
2
3
Oui, dans les 30 prochains jours Oui, dans les 6 prochains mois Non, je n'y songe pas
4. Au cours d’une semaine standard, combien de cigarettes fumez-vous par jour en moyenne ?
_ _ _ Cigarettes
5. Avez-vous fumé 100 cigarettes dans toute votre vie?
1
Oui 2
Non
6. Si vous avez arrêté de fumer, quand avez-vous arrêté ? _ _ / _ _ / _ _ _ _
7.
Pour les fumeurs : A quel point voulez-vous arrêter de fumer ? (Cochez une case sur l’échelle ci-
dessous, 1 signifie « ne veut pas du tout » et 10 « énormément »)
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Ne veut
pas
Moyennement Très
fortement
8.
Pour les fumeurs : A quel point pensez-vous être capable d’arrêter de fumer ? (évaluez votre
confiance en vous pour arrêter en cochant une case de l’échelle ci-dessous, 1 signifie « pas du tout
confiant » et 10 « très confiant »)
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Pas du
tout
confiant(e)
Moyennement Très
confiant(e)
133
8.3 QUESTIONNAIRE PATIENTS FRCV
Chère Madame, cher Monsieur
Je vous serais très reconnaissant(e) si vous pouviez consacrer un peu de votre temps
pour remplir ce questionnaire à propos de votre état de santé et de votre style de vie.
Notre but est d’étudier, et de comparer entre pays européens, la qualité des soins reçus
par les personnes ayant des problèmes cardio-vasculaires. Nous pensons que les
résultats contribueront à améliorer la qualité de la prévention.
En France cette étude implique l’Unité 707 de l’Inserm, la Société de Formation Thérapeutique du Généraliste, et les départements de médecine générale des Facultés Paris Descartes et Paris Pierre et Marie Curie.
Merci de répondre à toutes les questions. Il n’y a pas de réponse juste ou fausse. Les
questionnaires seront traités de manière anonyme, personne ne pourra identifier vos
réponses individuelles.
Si vous ne souhaitez pas remplir ce questionnaire et ne pas recevoir de rappel, veuillez
cocher la case ci-dessous et renvoyer le questionnaire tel quel dans l’enveloppe timbrée.
Je ne souhaite pas prendre part à cette étude :
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments dévoués.
Docteur
Cachet
Étude européenne sur la prévention cardio-vasculaire en médecine générale
EPA CARDIO
134
Questions personnelles
1. Etes-vous : 1 une femme?
2 un homme?
2. Quelle est votre année de naissance ? Par ex. 1 9 4
0
3. Combien d’années votre scolarité a-t-elle duré ?
1 < moins de 10 années
2 de 10 à 13 années
3 plus de 13 années
4. Lequel des choix suivants correspond le mieux à votre situation professionnelle?
1
2
3
4
5
6
Salarié(e) Profession
indépendante
Chômage Au foyer Retraité(e) Invalidité
(sans capacité de
travail)
5. Quel est votre statut marital?
1
2
3
4
Marié(e)/ Concubinage Célibataire Séparé(e) / divorcé(e) Veuf(ve)
6. Comment estimez-vous votre état de santé global?
1
2
3
4
5
Excellent Très bon Bon Assez bon Mauvais
7. Combien pesez-vous déchaussé(e) ? kg
8. Combien mesurez-vous ? cm
9. Depuis combien de temps consultez-vous dans ce cabinet ?
1
2
3
4
5
Moins d’1 an 1-2 ans 3-7 ans 8-12 ans Plus de 13 ans
10. En moyenne, combien de fois consultez-vous votre généraliste par an ?
1
2
3
4
5
6
0-1 fois 2-3 fois 4-5 fois 6-7 fois 8-9 fois Plus de 10
fois
19
135
Maladies et problèmes de santé
Avez-vous un de ces problèmes de santé ?
Hypertension artérielle ? 1 Oui
2 Non
Hypercholestérolémie (taux de cholestérol élevé) ? 1 Oui
2 Non
Diabète ? 1 Oui
2 Non
Angine de poitrine (Angor) ? 1 Oui
2 Non
Infarctus du myocarde ? 1 Oui
2 Non
Chirurgie des artères coronaires / Angioplastie / Stent ? 1 Oui
2 Non
Insuffisance cardiaque ? 1 Oui
2 Non
AIT (Accident ischémique transitoire) ? 1 Oui
2 Non
AVC (Accident vasculaire cérébral) / Attaque cérébrale ? 1 Oui
2 Non
Artériopathie / Artérite ? 1 Oui
2 Non
Dépression ? 1 Oui
2 Non
136
Questions sur vos soins médicaux
Évaluez les soins offerts par votre médecin généraliste, (note de 1 à
5 ; 1 = médiocre ; 5 = excellent) au cours des douze derniers mois,
en ce qui concerne…
Méd
iocre
Ex
cellent
Inap
plicab
le /
inap
pro
prié
1 2 3 4 5
1. l'impression d'avoir assez de temps pendant la consultation ? 1 2 3 4 5 6
2. l'intérêt qu'il montre pour votre situation personnelle ? 1 2 3 4 5 6
3. sa capacité à vous mettre à l'aise pour parler de vos problèmes ? 1 2 3 4 5 6
4. votre participation aux décisions qui concernent vos soins
médicaux ? 1 2 3 4 5 6
5. son écoute ? 1 2 3 4 5 6
6. la garantie de la confidentialité de votre dossier et des informations
médicales qui vous concernent ? 1 2 3 4 5 6
7. la rapidité à soulager vos symptômes ? 1 2 3 4 5 6
8. l'aide apportée pour vous sentir assez bien pour mener vos activités
normales ? 1 2 3 4 5 6
9. sa minutie dans l’approche de vos problèmes ? 1 2 3 4 5 6
10. sa manière de vous examiner ? 1 2 3 4 5 6
11. l'offre de services de prévention des maladies (par ex. dépistage,
bilans de santé, vaccinations...) ? 1 2 3 4 5 6
12. les explications données sur le but des examens, des tests et des
traitements ? 1 2 3 4 5 6
13. ses explications sur vos symptômes et vos maladies ? 1 2 3 4 5 6
14. l'aide apportée pour gérer les émotions en lien avec votre état de
santé ? 1 2 3 4 5 6
15. l'aide apportée pour comprendre l'importance de suivre ses conseils
? 1 2 3 4 5 6
16. sa connaissance de ce qui a été fait ou dit lors de consultations
précédentes ? 1 2 3 4 5 6
137
17. les explications avant une consultation chez un spécialiste ou
lors de soins hospitaliers ? 1 2
3
4
5
6
Questions sur vos soins médicaux (suite)
Évaluez les soins offerts par votre médecin généraliste, (note de 1
à 5 ; 1 = médiocre ; 5 = excellent) au cours des douze derniers
mois, en ce qui concerne…
M
édio
cre
Ex
cellent
Inap
plicab
le /
inap
pro
prié
1 2 3 4 5
18. l'amabilité du personnel du cabinet (autre que les médecins) ? 1 2 3 4 5 6
19. la possibilité de prendre un rendez-vous à un moment qui vous
convient ? 1 2 3 4 5 6
20. la possibilité de joindre le cabinet par téléphone ? 1 2 3 4 5 6
21. la possibilité de parler avec le médecin généraliste au téléphone? 1 2 3 4 5 6
22. le temps d’attente dans la salle d’attente? 1
2
3
4
5
23. la rapidité d'intervention en cas de problèmes de santé urgents ? 1
2
3
4
5
6
138
Questions concernant votre style de vie
1- Activités physiques
L’activité physique comprend toutes les actions et les actes qui augmentent la fréquence de votre
coeur au-dessus de son rythme de repos, que ce soit dans un contexte de loisir, de travail ou lors de vos
déplacements.
Les questions suivantes évaluent l’importance et l’intensité de votre activité physique habituelle.
L'intensité d'une activité physique est en rapport avec la quantité d'énergie que vous dépensez pour la
réaliser.
Voici quelques exemples de différents niveaux d’intensité d’activité physique :
Activités de faible intensité
Votre coeur bat un peu plus vite que d’habitude
Vous pouvez toujours parler et chanter
Marche
tranquille
Travaux
domestiques
Stretching
Etirements
Activités d’intensité
modérée
Votre coeur bat plus vite que d’habitude
Vous pouvez toujours parler mais plus chanter
Marche
rapide
Musculati
on
Nage
douce Cours
d’aérobic
Activités intensives
Votre coeur bat beaucoup plus vite que d’habitude
Vous ne pouvez plus parler ou vos phrases sont entrecoupées de
respirations profondes.
Stair
Machine
Jogging,
course
Tennis, badminton,
squash…
139
1- Activités physiques (suite)
Quel est votre niveau d'activité physique? (une réponse par ligne)
Voir explications ci dessus.
1. Je ne pratique jamais ou rarement une activité physique. 1 Oui
2 Non
2. Je pratique une activité d’intensité légère ou modérée mais pas
toutes les semaines. 1 Oui
2 Non
3. Je pratique une activité d’intensité légère toutes les semaines. 1 Oui
2 Non
4. Je pratique des activités d’intensité modérée toutes les semaines,
mais moins de 30 minutes par jour ou mois de 5 jours par semaine. 1 Oui
2 Non
5. Je pratique une activité intensive toutes les semaines, mais moins
de 20 minutes par jour ou moins de 3 jours par semaine. 1 Oui
2 Non
6. Je pratique une activité d’intensité modérée au moins 30 minutes
par jour, 5 jours par semaine ou plus. 1 Oui
2 Non
7. Je pratique au moins 20 minutes d’activité intensive, 3 jours par
semaine ou plus. 1 Oui
2 Non
8.
Je m'entraîne pour accroître ma force musculaire au moins une fois
par semaine en faisant de la gymnastique rythmique ou de
l'haltérophilie par exemple.
1 Oui
2 Non
9. Je pratique une activité visant à améliorer ma souplesse au moins
une fois par semaine (stretching, yoga). 1 Oui
2 Non
140
2- Habitudes alimentaires
Dans une semaine standard, combien de fois :
So
uv
ent
Parfo
is
Rarem
ent
Jamais
1.
Mangez-vous moins de 2 portions par jour d’aliments à base de céréales complètes
ou riches en amidon?
1 portion = 1 tranche de pain complet, 150 g de céréales complètes telles que blé
complet, muesli, céréales riches en fibre, flocons d'avoine, 3-4 biscuits riches en
fibres, 75 g de riz complet ou pâtes complètes, pommes de terre cuites à l'eau,
igname, banane des Antilles.
1 2 3
2.
Mangez-vous moins de 2 portions de fruits par jour ?
Une portion = 100g de fruits frais ou 175 ml de jus de fruits frais.
1 2 3
3.
Mangez-vous moins de 2 portions de légumes par jour ?
1 portion = 75g de légumes ou 150g de légumes à feuilles (salade, épinards,...).
1 2 3
4.
Mangez-vous ou buvez-vous moins de 2 portions de lait, yaourt, ou fromage par
jour ?
1 portion = 250 ml de lait, 1 yaourt, 50g de fromage.
1 2 3
5.
Mangez-vous plus de 200g de viande rouge, poulet, dinde ou poisson par jour ?
Par exemple, 100 g = un petit steak haché, une petite côte de porc, une escalope de
dinde ou de poulet.
1 2 3 4
6.
Mangez-vous plutôt de la charcuterie (mortadelle, salami, saucisses, bacon, hot-
dogs) au lieu de viandes allégées en matières grasses (tranches de dinde ou de
poulet, jambon maigre, rôti de boeuf) ?
1 2 3 4
7.
Mangez-vous des aliments frits ou panés: poulet frit, poisson frit, frites, beignets ? 1 2 3
8.
Mangez-vous des chips, des biscuits apéritifs, du pop-corn, des fruits secs (noix,
noisettes, amandes, cacahuètes, noix de cajou, etc...) plutôt que des produits
équivalents allégés (comme des chips allégées) ?
1 2 3 4
9.
À table, ajoutez-vous du beurre, de la margarine ou de l’huile sur le pain, les
légumes, les pommes de terre ou le riz ? 1 2 3
10.
Mangez-vous des sucreries comme des gâteaux, des biscuits, des pâtisseries, des
beignets, des muffins, du chocolat ou des bonbons plus de deux fois par jour ? 1 2 3
141
11.
Buvez-vous au moins 50 cl de soda, boissons sucrées aux fruits par jour ? (1
cannette de soda=33 cl) 1
2
3
12.
Buvez-vous plus de 2 boissons alcoolisées par jour ?
Une boisson= 1 demi de bière, 1 verre ballon de vin, 2.5 cl d’alcool fort).
1
2
3
13.
Etes-vous désireux(se) de modifier vos habitudes alimentaires pour
qu’elles deviennent plus saines ?
Très d
ésireux
Pas d
u to
ut
désireu
x
1
2
3
4
5
142
3- Consommation de tabac
1. Etes-vous fumeur ?
1
2
3
4
Oui Non, j’ai arrêté il y a
moins de six mois
Non, j’ai arrêté il y a
plus de six mois.
Non, je n’ai jamais
fumé.
2.
Pour les fumeurs :
Combien de fois dans l’année passée avez-vous renoncé à fumer pendant au moins 24 heures ?
_ _ _ Fois
3.
Pour les fumeurs :
Songez-vous sérieusement à arrêter de fumer ?
1
2
3
Oui, dans les 30 prochains jours Oui, dans les 6 prochains mois Non, je n'y songe pas
4. Au cours d’une semaine standard, combien de cigarettes fumez vous par jour en moyenne?
_ _ _ cigarettes
5. Avez-vous fumé 100 cigarettes dans toute votre vie? 1
Oui 2
Non
6. Si vous avez arrêté de fumer, quand avez-vous arrêté ? _ _ / _ _ / _ _ _ _
7.
Pour les fumeurs :
À quel point voulez-vous arrêter de fumer ? (Cochez une case sur l’échelle ci-dessous, 1 signifie « ne
veut pas du tout » et 10 « énormément »)
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Ne veut
pas
Moyennement Très
fortement
8.
Pour les fumeurs :
À quel point pensez-vous être capable d’arrêter de fumer ? (évaluez votre confiance en vous pour
arrêter en cochant une case de l’échelle ci-dessous, 1 signifie « pas du tout confiant » et 10 « très
confiant »)
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Pas du tout
confiant
Moyennement
Très
confiant
143
Questions concernant l’observance
Traitement Oui Non
Prenez-vous un traitement au long cours? 1
2
Si oui, poursuivez :
1. Vous arrive-t-il d’oublier de prendre votre traitement/ médicament ? 1
2
2. Négligez-vous parfois de prendre votre traitement ? 1
2
3. Lorsque vous vous sentez mieux, arrêtez-vous parfois de prendre votre traitement ? 1
2
4. Si vous vous sentez moins bien en prenant votre traitement, l’arrêtez-vous ? 1
2
144
Question sur l’état de santé du patient
Pour chacune des questions ci dessous, cochez la case qui correspond le mieux à votre état de santé actuel.
Ne cochez qu’une seule réponse par question
1. Mobilité
Je n'ai aucune difficulté pour me déplacer. 1
J’ai des difficultés à me déplacer. 2
Je suis confiné(e) au lit. 3
2. Autonomie intime
Je suis autonome pour la toilette et l’habillage. 1
J’ai des difficultés pour la toilette ou l’habillage. 2
Je suis incapable de me laver ou de m’habiller seul(e). 3
3. Activités quotidiennes (travail, études, travaux ménagers, activités familiales ou de loisir)
Je n’ai aucune difficulté pour ces activités. 1
J’éprouve des difficultés dans la réalisation de certaines de ces activités. 2
Je ne suis pas capable de réaliser ces activités. 3
4. Douleur / Inconfort
Je ne ressens ni douleur ni inconfort. 1
Je ressens des douleurs modérées ou un inconfort modéré. 2
Je ressens des douleurs très intenses / un inconfort majeur. 3
5. Anxiété / Dépression
Je ne suis ni anxieux(se) ni déprimé(e). 1
Je suis modérément anxieux(se) ou déprimé(e). 2
Je suis très anxieux(se) ou déprimé(e).
3
145
Échelle d’état de santé
Afin de nous aider à évaluer ce que peut être un bon ou mauvais état de
santé, nous avons dessiné une échelle (à l’image d’un thermomètre) sur
lequel le meilleur état de santé que vous puissiez imaginer correspond à 100
et le pire que vous puissiez imaginer correspond à 0.
Nous aimerions que vous indiquiez sur cette échelle votre état de santé
actuel.
Pour cela, reliez la case ci-contre au point de l’échelle correspondant à votre
état de santé estimé.
Par exemple
(si votre état de santé est de « 25 ») :
Meilleur état de santé
imaginable
Merci d’avoir rempli ce questionnaire!
Votre état de santé
actuel
Votre état de santé
actuel
Pire état de santé
imaginable
146
9 BIBLIOGRAPHIE
1. WHO Global report. Preventing chronic diseases: a vital investment. 2005 disponible
sur : www.who.int/chp/chronic_disease_report/
2. Chironi G, Simon A. Cardiovascular risk factors and prevention. Rev Prat. 2010 nov
20;60(9):1303–9.
3. La prise en charge des pathologies cardiovasculaires en Europe. 2010 consulté le 20
janvier 2011 disponible sur www.securite-sociale.fr/comprendre/dossiers/.../ccss201006_fic-
10-4.pdf
4. Mullen PD, Simons-Morton DG, Ramírez G, Frankowski RF, Green LW, Mains DA.
A meta-analysis of trials evaluating patient education and counseling for three groups of
preventive health behaviors. Patient Educ Couns. 1997 nov;32(3):157–73.
5. Ebrahim S, Taylor F, Ward K, Beswick A, Burke M, Davey Smith G. Multiple risk
factor interventions for primary prevention of coronary heart disease. Cochrane Database Syst
Rev. 2011;(1):CD001561.
6. Simon D, Traynard P-Y, Bourdillon F, Gagnayre R. Education thérapeutique:
Prévention et maladies chroniques. Elsevier Masson; 2009. 332 p.
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Analyse comparative du ressenti des patients quant au processus d’éducation
thérapeutique en matière de risque cardiovasculaire en Médecine Générale
Résumé :
Contexte : Les problèmes relatifs à la prise en charge des maladies chroniques sont au centre
des préoccupations de santé publique. Parmi celles-ci les maladies cardiovasculaires et leur
facteur de risque pèsent de façon considérable en terme de morbidité. Leur prévention est au
cœur de la pratique quotidienne du MG. L’éducation thérapeutique en constitue un des
maillons indispensable. Notre étude porte sur les conditions initiales de mise en place d’un
programme ETP. Le but étant d’analyser le ressenti face à l’éducation thérapeutique proposée
par leur médecin traitant de 3 groupes de patients de niveau de risque cardiovasculaire
différent ; afin de mettre en relief d’éventuelles différences.
Méthodes : Cette étude s’insère dans le cadre de l’étude EPA Cardio, menée par 36 MG du
réseau Sentinelle de l’INSERM. Pour estimer le ressenti des patients leurs réponses au
questionnaire EUROPEP ont été analysés.
Résultats : 424 questionnaires analysés dans le groupe sain, 367 dans le groupe FRCV, 299
dans le groupe MCV. Les patients quelque soit leur niveau de risque cardiovasculaire sont
majoritairement satisfaits de l’intérêt porté par le médecin à leur situation personnelle, de son
écoute et du temps de la consultation. Il existe un impact de l’ancienneté sur la satisfaction
global ainsi plus les patients consultent souvent et longtemps plus ils sont satisfaits.
Le temps, principal allié du médecin généraliste est nécessaire à l’instauration d’une relation
de confiance. Il peut en user au bénéfice de l’éducation thérapeutique.