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Gérard CLERC Commissaire enquêteur Saint Paul Trois Châteaux le 14 avril 2021 Enquête Publique concernant la demande d’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE UNIQUE pour : - la réalisation d’un projet de centrale de valorisation énergétique à partir de biomasse - un réaménagement du parc de matières premières - la modernisation des lignes de préparation de pâte à papier sur la commune de LAVEYRON (26240) présentée par la société SAICA PAPER EL 573, route des Ortis 09 février 2021 – 15 mars 2021 RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR Document A

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Gérard CLERCCommissaire enquêteur Saint Paul Trois Châteaux le 14 avril 2021

Enquête Publique

concernant la demande d’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE UNIQUE pour :

- la réalisation d’un projet de centrale de valorisation énergétique à partir debiomasse

- un réaménagement du parc de matières premières

- la modernisation des lignes de préparation de pâte à papier

sur la commune de LAVEYRON (26240)

présentée par la société SAICA PAPER EL

573, route des Ortis

09 février 2021 – 15 mars 2021

RAPPORT DU

COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

Document A

1 - OBJET ET CADRE DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE – GÉNÉRALITÉS

1.1 – PRÉAMBULE p 031.2 - OBJET DE L’ENQUÊTE p 041.3 - NATURE ET CARACTÉRISTIQUES DU PROJET p 041.4 - CADRE JURIDIQUE - DISPOSITIONS ADMINISTRATIVES p 061.5 - IDENTIFICATION DU DEMANDEUR p 07

2 - ORGANISATION DE L’ENQUÊTE

2.1 - DÉSIGNATION DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR p 082.2 - MODALITÉS DE L’ENQUÊTE p 08

2.2.1 – Organisation de l’enquête publique p 082.2.2 - Publicité de l’enquête publique et information du public p 092.2.3 – Actions et échanges liés à l’enquête p 102.2.4 - Durant l’enquête l’accueil du public p 112.2.5 - Prolongation de l’enquête p 122.2.6 – Clôture de l’enquête p 122.2.7 – Après l’enquête p 12

3 - PRÉSENTATION ET ANALYSE DU DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE UNIQUE

3.1 - COMPOSITION DU DOSSIER p 133.2 - ANALYSE DOSSIER D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE UNIQUE p 18

4 - ANALYSE DU PROJET

4.1 - PRÉSENTATION DE L’EXPLOITATION EXISTANTE p 19

4.2 - PRÉSENTATION DU PROJET p 204.2.1 – Présentation des projets p 204.2.2 – Présentation de l’étude d’impact p 224.2.3 – Présentation de l’étude de dangers p 22

4.3 - ANALYSE DU PROJET D’AUTORISATION p 234.3.1 – Analyse des projets p 234.3.2 – Analyse de l’étude d’impact p 244.3.3 – Analyse de l’étude de dangers p 30

4.4 - CONDITIONS DE REMISE EN ÉTAT DU SITE EN FIN D’EXPLOITATION p 30

5 - ANALYSE DES OBSERVATIONS DU PUBLIC ET DES ORGANISMES CONSULTES AVIS DES COMMUNES CONCERNÉES - AVIS DE L’AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE

5.1 - OBSERVATIONS DU PUBLIC p 315.2 – OBSERVATIONS DES ORGANISMES CONSULTES p 505.3 - AVIS DES COMMUNES CONCERNÉES p 505.4 - AVIS DE L’AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE p 51

6 - CONCLUSIONS

6.1 – LE DOSSIER p 526.2 – LES OBSERVATIONS DU PUBLIC p 526.3 – LES PROJETS p 52

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 2 / 54

Enquête Publique

concernant la demande d’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE UNIQUE pour :

- la réalisation d’un projet de centrale de valorisation énergétique à partir debiomasse

- un réaménagement du parc de matières premières

- la modernisation des lignes de préparation de pâte à papier

sur la commune de LAVEYRON (26240)

présentée par la société SAICA PAPER EL

573, route des Ortis

09 février 2021 – 15 mars 2021

Rapport du Commissaire Enquêteur

1 - OBJET ET CADRE DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE – GÉNÉRALITÉS

1.1 - PRÉAMBULE

Située au bord du Rhône, dans le Nord du département de la Drôme, la commune de LAVEYRON fait partie de la « communauté de communes Porte de Dromardèche » et du canton de Saint-Vallier. Elle compte aujourd’hui 1125 habitants environ (2018).

La papeterie SAICA PAPER EL de CHAMPBLAIN LAVEYRON est spécialisée dans la production de papier recyclé pour carton ondulé (500 000 tonnes annuelles). Elle fait partie du Groupe SAICA, un des leaders européens dans ce domaine (3,5 millions de tonnes annuelles).

SAICA, c’est 6 sites de production de papier en Europe dont 3 sites en France qui en fait le 1er recycleur de cartons en France.

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 3 / 54

Cette papeterie a été installée en 1912 par Henri et Michel LEYDIER qui signent leur premier bail.

La « Ferrandière » passe ensuite de main en main au sein de la famille LEYDIER jusqu’au 22 mars 1974 où Paul LEYDIER signe un protocole d’accord avec Pierre EMIN, un entrepreneur qu’il connait bien et avec qui il entretient des relations d’affaires depuis longtemps. Ils fondent les « Papeteries EMIN LEYDIER ».

En 1978, EMIN LEYDIER ouvre son capital.En 1979, la « machine 5 » démarre à CHAMPBLAIN suivie en 1992 de la « machine 6 ».

En 2018, l’entreprise est rachetée par le groupe SAICA qui dédie un programme d’investissement important sur ce site pour assurer une compétitivité durable dans la production de papier recyclé.

Ce groupe met en place un programme de modernisation écologique et industrielle du site SAICA PAPER EL de CHAMPBLAIN LAVEYRON, « CHAMPBLAIN DEMAIN ».

Le programme de modernisation intègre :

- la réalisation d’un projet de centrale de valorisation énergétique à partir de biomasse

- un réaménagement du parc de matières premières

- la modernisation des lignes de préparation de pâte à papier

L’activité du site, relevant du régime de l’autorisation environnementale, le dossier est soumis à enquête publique conformément au Code de l’Environnement.

Je soussigné, Gérard CLERC, désigné en qualité de commissaire enquêteur, déclare suite à cette désignation, et après avoir pris connaissance du dossier d’enquête publique :

- m’être rendu en mairie de LAVEYRON, siège de l’enquête, pour assurer mes fonctionsde commissaire enquêteur en vue de recevoir toute personne souhaitant me rencontrer

- avoir accepté cette mission, n’étant intéressé à l’objet de la présente enquête, ni à titrepersonnel, ni en raison de fonction au sein d’organismes qui assurent soit la maîtrise d’œuvre soit le contrôle de l’opération

- avoir pris connaissance et analysé le dossier soumis à la présente enquête

- avoir consulté l’autorité chargée de la conduite administrative de l’enquête publique en l’occurrence le Bureau des Enquête Publiques de la Préfecture de la Drôme

- avoir pris contact et rencontré Messieurs Francis MICHEL (Directeur du site de SAICA PAPER LAVEYRON CHAMPBLAIN), Thierry MONTANE (Directeur HSE SAICA PAPER France), Stéphane MESSER (Responsable Pôle Énergie) et Madame GaëlleGRICOURT (Responsable Projets Énergie) sur le site de l’exploitation et avoir visité les installations

- en l’absence de Madame Emmanuelle UGHETTO, avoir pris contact avec l’Inspecteurdes installations classées, chargé de celle-ci, Monsieur Gilles GEFFRAYE, Chef de l’unité interdépartementale de la DREAL

- avoir contrôlé l’affichage règlementaire près du site industriel et en mairie de LAVEYRON

- avoir pris contact et rencontré Madame Sylvie PEROT, maire de LAVEYRON

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 4 / 54

dresse le présent rapport concernant l’enquête publique qui s’est déroulée du 09 février au 15 mars 2021 inclus.

Ce rapport dresse procès-verbal de l’organisation et du déroulement de cette enquête.Il rend compte des observations du public, des réponses Monsieur Francis MICHEL (Directeur

du site) formulées dans son mémoire en réponse, et de mes analyses et commentaires.

Le présent document comprend :

- une première partie (document A) : mon rapport qui relate l’objet de la demande d’autorisation, l’organisation et le déroulement de l’enquête, les observations du public, les réponses du maître d’ouvrage, mes analyses et commentaires

- une deuxième partie (document B): mes conclusions motivées sur la demande d’autorisation

- une troisième partie (document C) : constituée des annexes du rapport.

1.2 - OBJET DE L’ENQUÊTE

Il s’agit d’une enquête publique portant sur la demande d’autorisation environnementale unique, au titre de la règlementation, sur les installations classées pour la protection de l’environnement présentée par la société SAICA PAPER EL CHAMPBLAIN située sur lacommune de LAVEYRON, zone industrielle des Ortis.

Dans le cadre de son programme d’investissement, la société souhaite réaliser 4 actions de modernisation industrielle et écologique, dont 3 font l’objet de cette enquête publique à savoir :

- le projet de centrale de valorisation énergétique à partir de biomasse (en partenariat avec l’ADEME dans le cadre du BCIAT 2019)

- le projet de modernisation des lignes de préparation de pâte à papier (PP50 et PP60)

- le réaménagement du parc de matières premières en unité de stockage sécurisée et organisée (parc PCR)

Une autre action est en projet à savoir la modernisation et l’extension de la station d’épurationdes eaux usées (projet en partenariat avec l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse).

1.3 - NATURE ET CARACTÉRISTIQUES DU PROJET

Ce projet, dans sa globalité correspond à un programme de modernisation pour pérenniser durablement l’activité et assurer la compétitivité future du site de production.

Il s’inscrit dans les objectifs de développement durable de l’ONU et d’intégration de l’économie circulaire au cœur du modèle de l’entreprise.

Il pérennise l’activité et assure la croissance à long terme en investissant sur l’emploi et la formation pour une offre durablement compétitive.

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 5 / 54

Il intègre l’innovation écologique en réduisant la consommation de combustibles fossiles et en augmentant l’utilisation des énergies renouvelables.

Il renforce la sécurité par une circulation sur le site repensée, une amélioration de la gestion des risques d’incendie.

Le projet prévoit :

la construction d’une centrale de valorisation énergétique à partir de biomasse d’une puissance de 73,4 MW, en partenariat avec l’ADEME dans le cadre du BCIAT 2019.

la modernisation des lignes de préparation de pâte à papier (PP50 et 60), qui permettra une augmentation de la production du site de 3% d’ici 2025.

le réaménagement du parc de stockage des matières premières avec des cellules de stockage à l’air libre séparées par des murs en béton coupe-feu et une protection incendie performante.

Selon le rapport de présentation, il est prévu également la modernisation et l’extension de la station d’épuration des eaux usées en partenariat avec l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse.

1.4 - CADRE JURIDIQUE - DISPOSITIONS ADMINISTRATIVES

Ce projet relève de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, soumise à autorisation et de la nomenclature des opérations soumisesà autorisation au titre de la loi sur l’eau, rubriques :

au titre des installations classées :

n° 2430, préparation de pâte à papiern° 2640, emploi de colorants et pigments organiquesn° 3610-b, fabrication de papier ou cartonn° 2791, installation de traitement de déchets non-dangereuxn° 3532, valorisation de déchets non-dangereux, non-inertes d’une capacité > à 75

T/journ° 2771, installation de traitement thermique de déchets non-dangereux n° 3110, combustion – puissance thermique supérieure à 50 MWn° 3520-a, élimination et valorisation de déchets dans des installations d’incinération

au titre de la loi sur l’eau (IOTA)

rubrique 1.1.2.0, prélèvements permanents ou temporaires issus d’un forage, puits ou ouvrage souterrain dans un système aquifère, à l’exclusion de nappes d’accompagnement de cours d’eau, par pompage, drainage, dérivation ou tout autre procédé, le volume total prélevé étant supérieur ou égal à 200 000 m3 par an.

Les installations étant soumises à autorisation au titre des ICPE, et conformément à l’appréciation substantielle des modifications projetées par la société SAICA PAPER EL, l’exploitation des installations prévues sont soumises à autorisation environnementale unique entrée en vigueur le 1er mars 2017.

Liste des principaux textes applicables

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 6 / 54

- le code de l’environnement, notamment ses articles L122-1 et R122-1 et suivants, relatifs à l’évaluation environnementale, L123-1 et R123-1 et suivants relatifs à l’enquête publique, son livre 1er titre VIII, parties législatives et réglementaires, relatif à l’autorisation environnementale unique, et son livre V titre 1er, parties législatives et réglementaire, relatif aux installations classées pour la protection de l’environnement.

- la nomenclature des installations classées codifiée dans le code de l’environnement.

- la Loi sur l’eau et les milieux aquatiques, codifiée aux articles L211-1 et R211-1 et suivants, L214-1 et R214-1 et suivants du code de l’environnement.

- le décret n°2004-374 du 29 avril 2004 modifié relatif aux pouvoirs des Préfets, à l’organisation et à l’action des services de l’État dans les régions et départements.

- l’arrêté ministériel du 24 avril 2012 fixant les caractéristiques et dimensions de l’affichage de l’avis d’enquête publique, mentionné à l’article R123-11 du code de l’environnement.

- la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement détermine un rayon d’affichage de 3km pour l’enquête publique. De ce fait, les communes concernées sont les suivantes : LAVEYRON, BEAUSEMBLANT, ALBON, SAINT-VALLIER et ANDANCETTE pour la Drôme, ARDOIX, TALENCIEUX, ANDANCE, SARRAS, THORRENC et SAINT-ETIENNE-DE-VALLOUX pour l’Ardèche.

Ces communes doivent également émettre leur avis dans un délai de 45 jours à compter du 1er jour de l’enquête publique.

1.5 - IDENTIFICATION DU DEMANDEUR

La demande est présentée par la société SAICA PAPER EL, située 573 route des Ortis, et représentée par Monsieur Francis MICHEL, Directeur du site de CHAMPBLAIN LAVEYRON (26240).

Cette société dépend du Groupe SAICA, basé en Espagne, un leader européen dans la production de papier recyclé pour carton ondulé, avec une production annuelle de 3,5 millions de tonnes de papier.

L’usine de LAVEYRON c’est : - 320 salariés (24h/24)- 60 métiers différents et 16 apprentis par an- 1er producteur français de papier recyclé- 1er recycleur de carton en France- producteur de Gaz Vert (Biogaz)- 183 millions d’Euros de CA en 2019

mais aussi :- 500 000 tonnes de Papier Pour Ondulé- 20,7% du papier produit en France- 700 000 km de papier fabriqué par an - 750 bobines par jour

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 7 / 54

2 - ORGANISATION DE L’ENQUÊTE

2.1 - DÉSIGNATION DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

En date du 17 décembre 2020, le Président du tribunal administratif de Grenoble a désigné Gérard CLERC en qualité de commissaire enquêteur pour l’enquête publique portant sur la demande présentée par l’entreprise SAICA PAPER EL en vue d’obtenir l’autorisation de réaliser un projet de centrale de valorisation énergétique à partir de biomasse, de réaménagement du parc de matières premières et de modernisation des lignes de préparation de pâte à papier.

2.2 - MODALITÉS DE L’ENQUÊTE

Par Arrêté du 06 janvier 2021, Monsieur le Préfet de la Drôme a prescrit la mise à l’enquête publique de la demande d’autorisation environnementale unique présentée par Monsieur Francis MICHEL, Directeur de SAICA PAPER EL à LAVEYRON et énoncéles modalités de déroulement de l’enquête.

Les modalités pratiques d’organisation de l’enquête ont été prises avec le Bureau des Enquêtes Publiques de la Préfecture de la Drôme qui m’a remis le dossier d’enquête publique.

2.2.1 – Organisation de l’enquête publique

Le dossier m’a été remis le 20 janvier 2021 en Préfecture.

Pendant la durée de l’enquête, le dossier d’enquête publique a été disponible en mairie de LAVEYRON sur support papier et sur un poste informatique.Il est également consultable sur le site internet des services de l’Etat à l’adresse www.drome.gouv.fr rubrique AOEP (Avis d’ouverture d’enquête publique).Les observations et propositions écrite peuvent être consignées directement sur le registre déposé en mairie de LAVEYRON.Elles peuvent également être adressées :

- par voie postale en mairie de LAVEYRON- par courriel : [email protected]

Ces observations ont été annexées, par le commissaire enquêteur, au registre d’enquête.

L’enquête publique s’est déroulée en mairie de LAVEYRON pendant 35 jours consécutifs du mardi 09 février au lundi 15 mars 2021 inclus.

Les permanences du commissaire enquêteur ont été organisées en accord avec le Bureau de Enquêtes Publiques.

Conformément à l’arrêté préfectoral prescrivant l’enquête publique, elles se sont tenues selon le programme ci-dessous :

- le mardi 09 février 2021 de 09h à 12h (ouverture par Madame le Maire de LAVEYRON)- le mardi 16 février 2021 de 09h à 12h- le vendredi 26 février 2021 de 14h à 17h- le mardi 02 mars 2021 de 09h à 12h- le lundi 15 mars 2021 de 14h à 17h (fermeture par le commissaire enquêteur)

De plus, les dispositions sanitaires liées au Covid19 ont été affichées, mises en place etrespectées.

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 8 / 54

2.2.2 - Publicité de l’enquête publique et information du public

2.2.2.1 – Publications dans la presse

L’article 6 de l’arrêté préfectoral du 06 janvier 2021 prévoit la publication d’un avis dans la presse dans 2 journaux régionaux ou locaux diffusés dans les départements de la Drôme et l’Ardèche, 15 jours au moins avant le début de l’enquête, avec un rappel dans les 8 premiers jours de celle-ci.Le dit avis annonçant l’enquête publique a été inséré par les soins de Monsieur le Préfetde la Drôme et aux frais du pétitionnaire dans les journaux suivants :

- le Dauphiné Libéré, le jeudi 14 janvier 2021- le Peuple Libre, le jeudi 14 janvier 2021- l’hebdo de l’Ardèche le jeudi 14 janvier 2021

soit plus de 15 jours avant le début de l’enquête avec un renouvellement aux dates ci-dessous :

- le Dauphiné Libéré, le jeudi 11 février 2021- le Peuple Libre, le jeudi 11 février 2021- l’Hebdo de l’Ardèche le jeudi 11 février 2021

soit au cours de la 1ère semaine de l’enquête.

2.2.2.2 - Publication en mairie de LAVEYRON, siège de l’enquête

L’avis d’enquête publique a bien été affiché en temps utile et pendant toute la durée de l’enquête sur le panneau d’affichage prévu à cet effet comme j’ai pu le constater et tel qu’en atteste Madame le Maire de LAVEYRON dans son document transmis en préfecture de la Drôme.

2.2.2.3 - Informations complémentaires

La commune de LAVEYRON a largement participé à l’information du public par tous les moyens de communication dont elle dispose, à savoir :

→ un message a été diffusé sur le panneau lumineux, dédié à l’information des administrés, situé sur le bord de la route nationale 7, donnant l’objet de l’enquête publique et les dates d’ouverture et de fermeture.

→ la publication, en 2ème page de couverture, de l’avis d’enquête publique complet dans la revue communale « L’écho Laveyronnais » de février/mars 2021.

→ la mise en place d’un message sur la page d’accueil du site internet de la commune permettant de connaitre le descriptif de l’enquête publique et donnant un lien direct vers l’avis d’enquête et l’arrêté préfectoral.

2.2.2.4 – Communes concernées par le rayon d’affichage

La nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement détermine un rayon d’affichage de 3km pour l’enquête publique.

Les communes concernées sont donc les suivantes :

→ pour la Drôme : LAVEYRON, BEAUSEMBLANT, ALBON, SAINT-VALLIER et ANDANCETTE

→ pour l’Ardèche : ARDOIX, TALENCIEUX, ANDANCE, SARRAS, THORRENC et SAINT ETIENNE DE VALLOUX

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 9 / 54

Le rôle du commissaire enquêteur n’est pas de vérifier tous les affichages point par point mais il doit veiller à ce que le public soit informé correctement, ce qui a été le cas.

L’affichage en mairie de LAVEYRON était bien visible au tableau d’affichage de la mairie.

L’affichage dans les mairies du rayon des 3km est validé par le certificat d’accomplissement de cette publicité signé par le maire de ces communes.

En plus de la commune siège, 3 des communes du rayon des 3km, ALBON, ANDANCEet SAINT VALLIER, ont intégré l’avis d’enquête publique sur leur site internet pour compléter l’information du public.

2.2.2.5 – Publication aux abords immédiats du site

Comme le prévoyait l’arrêté préfectoral, 5 avis d’enquête ont été affichés en différents points à proximité du site actuel mais aussi de l’emplacement de la future chaudière biomasse. Ils étaient réalisés au format règlementaire et parfaitement visibles et lisibles des voies de circulation du public.

Commentaires du commissaire enquêteur

Selon la réglementation en vigueur, la présente enquête devait avoir une durée minimale de 30 jours. L’enquête ayant débuté le mardi 9 février 2021 et s’étant achevé le lundi 15 mars 2021, la durée réglementaire de l’enquête (ici 35 jours) a bien été respectée.

La publicité et l’information du public ont bien été effectuées et ce, selon les conditions réglementaires et notamment selon les nouvelles prescriptions de l’ordonnance du 9 août 2016 et du décret du 25 avril 2017.

De plus, une information supplémentaire a été effectuée par certaines communes avec l’insertion sur leur site internet de l’avis d’enquête publique.

De ce fait, et compte-tenu de tout ce qui précède, je considère donc que dans la procédure de l’enquête publique, toutes les mesures ont été prises, dans le cadre réglementaire etbien au-delà des obligations légales, pour informer convenablement le public et pour luipermettre de prendre connaissance du dossier concernant la demande présentée par la société Saica Paper EL. La population pouvait ainsi s’exprimer si elle souhaitait, soit oralement soit par écrit en présentant ses observations ou propositions.

Dès lors, les objectifs d’information de l’enquête ont été satisfaits par cette procédure, en permettant par l’information et la publicité apportée, une participation citoyenne sur ce dossier.

2.2.3 – Actions et échanges liés à l’enquête

Le 20 janvier 2021 : J’ai coté et paraphé le dossier d’enquête et le registre destinés à être mis à disposition du public en mairie de LAVEYRON.

Le 25 janvier 2021 : suite à la communication (photos) du positionnement de l’affichage autourdu site industriel (5 panneaux), j’ai demandé le déplacement d’un point vers le carrefour entre la RN 7 et la D 257 pour assurer une meilleure visibilité depuis la RN7.

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Le 26 janvier 2021 : J’ai contacté par téléphone Madame le Maire de LAVEYRON pour échanger sur la situation générale de cette entreprise sur la commune.Nous avons pu également valider les conditions pratiques des permanences et notamment la mise en œuvre des règles liées à l’urgence sanitaire Covid 19.

Le 11 février 2021 : en l’absence de Madame Emmanuelle UGHETTO, j’ai pris contact avec l’Inspecteur des Installations Classées, chargé de celle-ci, Monsieur Gilles GEFFRAYE, Chef de l’unité interdépartementale de la DREAL

Le 16 février 2021 : Après avoir réalisé la permanence en mairie le matin, j’ai rencontré, l’après-midi, les responsables du projet de SAICA PAPER EL, à savoir :

Madame Gaëlle GRICOURT (responsable Projet Énergie), Monsieur Stéphane MESSER (Responsable Pôle Énergie), Monsieur Thiérry MONTANE (Directeur HSE SAICA PAPER France),Monsieur Francis MICHEL (Directeur du site CHAMPBLAIN LAVEYRON)

avec qui j’ai pu échanger sur :

- l’organisation et les motivations du groupe SAICA- le fonctionnement de cette usine de Laveyron- la description du programme général de modernisation écologique et

industrielle et plus particulièrement sur les 3 projets liés aux objets de cette enquête publique.

Cette rencontre a eu lieu sur le site de l’usine. Elle a été complétée par une visite des installations.

2.2.4 - Durant l’enquête l’accueil du public

Le public a pu prendre connaissance du dossier à la mairie de LAVEYRON aux jours et heures d’ouverture de celle-ci et me rencontrer au cours des cinq permanences que j’ai assurées conformément à l’arrêté préfectoral du 06 janvier 2021.

La salle du conseil municipal a été mise à ma disposition pour assurer mes fonctions dans les meilleures conditions et recevoir le public.

L’article 9 de l’arrêté préfectoral prévoyait « Les mesures d’hygiène et de distanciation sociale prévues dans le contexte de l’épidémie de Covid19 seront affichées en mairie, à coté de l’avis au public, et devront être respectées. ». L’affichage a été satisfaisant et les règles ont été respectées. Des gants, des masques, du gel hydro alcoolique et des stylos étaient à disposition à l’entrée de la salle. Les dimensions de la table en salle du conseil municipal ont permis de respecter, sans problème, des distances suffisantes entre personnes.

L’enquête s’est déroulée dans un climat serein et rien n’a perturbé son déroulement.

Je remercie les élus et le personnel municipal pour leur excellent accueil.

Lors des permanences, j’ai rencontré 8 personnes en mairie de LAVEYRON, une seule a déposé 1 observation sur le registre.

J’ai reçu 19 courriels ou courriers postaux qui m’on été adressés sur le site internet des services de l’État (Préfecture) ou en mairie de LAVEYRON, ils ont été annexés au registre d’enquête.

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 11 / 54

2.2.5 - Prolongation de l’enquête

Cette enquête publique s’est déroulée selon les prévisions et les consignes de l’arrêté préfectoral du 06 janvier 2021qui ont été respectées et j’ai estimé qu’il n’était pas nécessaire de décider une prolongation.

2.2.6 - Clôture de l’enquête

Comme le prévoyait l’article 7 de l’arrêté préfectoral du 06 janvier 2021, le lundi 15 mars2021 à 17h00, date de clôture de l’enquête publique, j’ai clos et signé le registre d’enquête.

Madame le Maire m’a remis le dossier complet, clef USB et le registre d’enquête afin que je puisse établir mon rapport et mes conclusions qui seront remis à l’Autorité organisatrice de l’enquête, en l’occurrence, le Bureau des Enquêtes Publiques de la Préfecture de la Drôme et dont une copie sera adressée au Président du Tribunal Administratif de Grenoble.

2.2.7 – Après l’enquête

2.2.7.1 – Notification du procès-verbal de synthèse

Conformément à l’arrêté préfectoral susvisé, et à l’issue de l’enquête publique, j’ai rencontré, le 19 mars 2021, l’entreprise SAICA PAPER EL pour présenter le procès-verbal de synthèse à messieurs Francis MICHEL et Thierry MONTANE et leur faire part des différentes observations et propositions écrites reçues au cours de mes permanences, déposées sur le registre d’enquête pendant la durée de celle-ci, déposées sur le site internet des services de l’État et par courrier postal.En complément, j’ai intégré à ce document mes interrogations personnelles sur ce projet.

A l’occasion de cette rencontre, je leur ai remis ce procès-verbal de synthèse (cf annexe 1 duprésent rapport) enregistrant les dites observations en leur indiquant le délai règlementaire de 45 jours par rapport à la date d’ouverture d’enquête pour la remise de leur mémoire en réponse.

Ce PV a été signé par les 2 parties.

2.2.7.2 – Mémoire en réponse du pétitionnaire

Monsieur Francis MICHEL m’a adressé, dans un délai parfaitement conforme, son mémoire en réponse le 25 mars 2021 par mail (cf annexe 2).

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 12 / 54

3 – PRÉSENTATION ET ANALYSE DU DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE UNIQUE DE L’ENTREPRISE SAICA PAPER EL

Le dossier, établi par le bureau d’études « antéagroup » et la société SAICA PAPER EL,en application des parties législative et règlementaire du chapitre Unique du Code de l’Environnement relatif à l’autorisation environnementale unique, a bien été reçu dans les délais pour m’en permettre la lecture et l’analyse et me laisser ainsi toute latitude pour en approfondir la teneur.

Il comprend tous les éléments requis par le Code de l’Environnement ainsi que la loi sur l’eau et les milieux aquatiques.

3.1 - COMPOSITION DU DOSSIER

Le dossier est composé de 3 classeurs :

Classeur 1

Présentation succincte du projet et du dossier :Documents mis à disposition :

Dossier de demande d'autorisation environnemental Demande de l'administration et les mémoires de réponses associées

Demande d'autorisation environnementale (table des matières des documents du dossier)

PJ : Addendum – autres projets1 - Introduction2 - Description des projets3 - Mise à jour du classement réglementaire4 - Évaluation des incidences en phase de chantier5 - Évaluation des incidences en phase d'exploitation6 - Évaluation des dangers

Annexe 1 : Liste des équipements modifier/ajouter sur les lignes de préparation de pâte à papier

Annexe 2 : Mise à jour de l'analyse BREF PPAnnexe 3 : Analyse de conformité du projet de parc PCR à l’AM du 6/6/2018Annexe 4 : Calcul D9 et D9AAnnexe 5 : Notice FLUMILOGAnnexe 6 : Plan de représentation des distances d'effet du PHD 26FiguresTableau

PJ n°0 : Complément au CERFA 159 64*011 - Introduction2 - Localisation du projet d'extension3 - Description du site actuel et des projets4 - Conditions de remise en état5 - Classement réglementaire des projetsAnnexes

Annexe 1 : Règlement de la zone UI du PLUAnnexe 2 : Analyse de conformité vis-à-vis de l’AM du 20/9/2002Annexe 2 : Note architecturale et paysagère du permis de construire

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PJ n°1 : Plan de situation au 1/25000e

PJ n°2 : Éléments graphiques

PJ n°3 : Justificatifs de maîtrise foncièreArrêté préfectoral du 22/12/2016Acte de vente de décembre 2019

PJ n° 4a: Résumé non technique de l'étude d'impact

1 - Introduction2 - Description du site actuel et des projets3 - Enjeux environnementaux, impact et mesures4 - Analyse des effets cumulésTableau Figures

PJ n° 4b : Étude d'impact

1 - Introduction2 - Présentation du site actuel et des projets3 - Description de l'état initial4 - Analyse des effets des projets sur l'environnement et mesures de réduction, d'évitement

et de compensation5 - Analyse des effets cumulés6 - Incidences négatives notables en cas d'accident ou de catastrophe majeurs7 - Description des solutions de substitution raisonnables examinées par le maître d'ouvrage8 - Description des méthodes de réalisation de l'étude et difficultés rencontrées9 - Auteur de l'étude d'impact

Annexes

Annexe 1 : Plan topographique initialAnnexe 2 : Note EGIS sur le terrassementAnnexe 3 : Fiche INPN Des zones naturelles (zone Natura 2000 ZNIEFF II)Annexe 4 : Volet faune flore EVINERUDE 2020Annexe 5 : Note de dimensionnement du bassin des eaux pluviales–Anthea 2020Annexe 6 : Calcul de la hauteur de cheminéeAnnexe 7 : Étude de bruit DELHOM Acoustique 202

Classeur 2

PJ n° 4c : Volet sanitaire de l'étude d'impact1 - Introduction2 - Objectif et méthodologie3 - Contexte environnemental et présentation générale du site4 - Identification des dangers5 - Relations doses effets6 - Évaluation de l'exposition7 - Caractérisation des risques sanitaires8 - Discussion des incertitudes9 - ConclusionAnnexesTable des figuresTable des tableaux

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PJ n° 4d : Évaluation de l'état des milieux1 - Introduction2 - Contexte environnemental3 - Évaluation des émissions de l'installation4 - Évaluation des enjeux et des voies d'exposition5 - Évaluation de l’état des milieux6 - Interprétation de l'état des milieux IEM7 - Conclusion de l'étudeTable des figuresTable des tableaux

PJ n° 7 : Note de présentation non technique1 - Introduction2 - Localisation du projet d'extension3 - Présentation du site actuel4 - Présentation du projet de centrale de valorisation Énergétique5 - Description du projet de réaménagement du parc PCR6 - Description du projet de modernisation des lignes PP 50 et PP 60

PJ n° 46 : Description des procédés et matières1 - Description du procédé de la future centrale de valorisation énergétique2 - Description des matières et produits

PJ n° 47 : Capacités techniques et financières1 - Présentation de la société2 - Capacité technique du site

PJ n° 48 : Plan d'ensemble à l'échelle 1/500e

PJ n° 49a : Résumé non technique de l'étude des dangers1 - Démarche d'évaluation des dangers2 - Description de l'environnement du site3 - Accidentologie4 - Identification et caractérisation des potentiels de danger des projets5 - Mesures de prévention, de protection et d'intervention6 - Analyse des risquesTableauxFigures

PJ n° 49 b : Étude des dangers1 - Introduction2 - Description de l'environnement du site et du projet d'extension3 - Accidentologie4 - Identification et caractérisation des potentiels de danger et des projets5 - Mesures de prévention, de protection et d'intervention6 - Analyse préliminaire des risques7 - Modélisation des scénarios retenues8 - Analyse des effets dominos9 - Analyse détaillée des risques pour les scénarios ayant des effets hors site10 - Conclusion

Annexes1 - Étude foudre2 - Fiche de données de sécurité3 - Calcul D94 - Calcul D9a5 - PID des réseaux de sprinklage et RTA

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6 - Feuille de calcul FLUMILOG7 - Cartographies des distances d’effet8 - Probabilités génériques des phénomènes dangereuxTableauxFigures

Classeur 3

PJ n° 51 : Origine géographique des déchetsAnnexe 1 - Plan d'approvisionnement SAICA avril 2019Annexe 2 - Arrêté préfectoral du 30/9/2019

PJ n° 52 : Compatibilité avec les plans de gestion des déchets1 - introduction3 - PRPGD4 - Plans déchets non dangereux PDND 2016

PJ n° 53 à 56 : Projet soumis à quotas d'émissions CO2PJ n° 53 : Description des matières premièresPJ n° 54 : Description des sources d'émissions de gaz à effet de serrePJ n° 55 : Mesures pour quantifier les émissions et plan de surveillancePJ n° 56 : Résumé non technique

PJ n°57 : Analyses des MTD

PJ n°57 b : Rapport de base1 - Introduction2 - Présentation du projet3 - Périmètre d’étude pour le rapport de base4 - Partie 1 : Description du site et de son environnement et évaluation des enjeux5 - Partie 2 : Recherche, compilation et évaluation des données disponibles6 - Partie 3 : Définition du programme et des modalités d’investigations7 - Partie 4 : Réalisation du programme d’investigations et d’analyses différées au

laboratoire8 - Partie 5 : Interprétation des résultats et discussion des incertitudesAnnexesFiguresTableaux

PJ n° 58 : Rubrique IED principale

PJ n° 59 : Conclusion sur les MTD

PJ n° 60 : Calcul des garanties financières

PJ n° 61 : Etat de pollution des sols

PJ n° 63 : Avis du Maire sur la remise en état

PJ n° 71 : Opportunité de valorisation de la chaleur fatale

PJ n° 72 : Mesures pour limiter la consommation d'énergie

PJ n° 77 : Analyse de conformité à l'arrêté ministériel d'enregistrement

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Mémoire de réponses aux demandes de compléments de l'administration transmises le 16/7/2020:

Partie 1: DemandesPartie 2 : Réponses

1 - DREAL2 - SDIS3 - Police de l'eau4 - Préservation des espèces et milieux naturels5 - GRTgaz 6 - DDT Urbanisme7 - UDAP DRAC8 – ARS9 - INAO10 - DGAC11 - RTEAnnexe : Courrier du Pôle de préservation des milieux et des espèces du 23/9/2020

Mémoire de réponses aux demandes déposées le 29/9/2020Partie 1 : demande DREAL et GRTGazPartie 2 : Réponses

1 - Surveillance environnementale2 - Analyse des arrêtés ministériels3 - Installations de combustion4 - Classement ICPE5 - Emplacement des poteaux incendie6 - Titre du dossier7 - Ozone8 - Canalisation GRTGaz

Mémoire de réponses à l’avis de l'Autorité Environnementale du 27/11/2020Partie 1 : Avis de l’AE du 27/11/2020Partie 2 : Réponses

1 - Intégration des autres projets au dossier2 - Justification des aires d'étude3 - État initial des populations4 - Campagne de mesures sur la qualité de l'air5 - État initial olfactif6 - État initial sonore7 - Justification de l'abandon de la desserte par voie ferrée8 - Enjeux paysagers9 - Enjeux paysagers liés aux effets cumulés10 - Évaluation des enjeux et incidences sur la Triboule11 - Diagnostic écologique12 - Forme de l'étude d'impact13 - Temps de fonctionnement des chaudières14 - Compréhension du dossier15 - Évaluation de l'impact sur la qualité de l'air16 - Impact sonore17 - Impact lumineux18 - impact CO219 - Réduction de CO2 par l'option ferroviaire20 - Photomontages paysagers21 - Évaluation du risque sanitaire22 - Risque sanitaire pour les ERP23 - Effets dominos sur le poste GRTGaz24 - Impact sur la faune25 - Justification des choix du projet26 - Résumé non technique et solutions retenues27 - Communes du rayon d'affichage

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3.2 - ANALYSE DU DOSSIER D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE UNIQUE

Le dossier est complet et organisé en 3 classeurs volumineux (1448 pages).Ma première tâche a été de dresser la table des matières (voir composition du dossier ci-

dessous) car il était organisé selon l’ordre des pièces demandées par l’Autorité Environnementale.

Cependant chacun des chapitres est bien construit et complet.Le dossier a été complété par les réponses aux demandes complémentaires de la MRAE et

des organismes consultés (16 juillet 2020, 29 septembre 2020 et 27 novembre 2020).Ces compléments ont été intégrés au classeur 3.

Le résumé non-technique est développé de la façon suivante :

PJ n° 7 : Note de présentation non technique1 - Introduction2 - Localisation du projet d'extension3 - Présentation du site actuel4 - Présentation du projet de centrale de valorisation Énergétique5 - Description du projet de réaménagement du parc PCR6 - Description du projet de modernisation des lignes PP 50 et PP 60

PJ n° 4a: Résumé non technique de l'étude d'impact1 - Introduction2 - Description du site actuel et des projets3 - Enjeux environnementaux, impact et mesures4 - Analyse des effets cumulés

PJ n° 49a : Résumé non technique de l'étude des dangers1 - Démarche d'évaluation des dangers2 - Description de l'environnement du site3 - Accidentologie4 - Identification et caractérisation des potentiels de danger des projets5 - Mesures de prévention, de protection et d'intervention6 - Analyse des risques

Commentaires du commissaire enquêteur :

J’observe :

– qu’il s’agit d’un dossier conséquent et complet au regard de la réglementation (article R 181–13 et suivants)

– que la société SAICA PAPER EL a complété son dossier comme demandé par les différents services consultés

– que le dossier a été jugé « recevable » dans le rapport de l’inspecteur de l’unité inter-départementale Drôme-Ardèche de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement Auvergne Rhône-Alpes en date du 21 octobre 2020.

– qu’il a été transmis à l’autorité environnementale qui a rendu son avis le 27 novembre 2010.

Le résumé non technique est appréhendé de manière à être concis, clair et compréhensible pour toutes et tous. Il permet au public de comprendre facilement l’enjeu du projet et de son impact.

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4 - ANALYSE DU PROJET

4.1 - PRÉSENTATION DE L’EXPLOITATION EXISTANTE

Le groupe Saica possède trois papeteries en France, situées à Vénizel, Nogent sur Seine et Champblain-Laveyron. L’usine de Champblain-Laveyron est en exploitation depuis 1979. Cette usine, rachetée par Saica au groupe Emin Leydier en 2018, a les caractéristiques suivantes :

une capacité de production annuelle de 500 000 tonnes de papier ondulé 700 000 km de papier recyclé produit par an un effectif de 320 emplois pour un fonctionnement 24h/24 et 7j/7 100% de la matière première issue du recyclage de vieux papier

Le site étudié est implanté dans la Drôme , sur la commune de LAVEYRON (26240), surla zone d’activité des Ortis, au lieu dit « Champblain », à environ 1,5 km au nord du centre-ville de la commune.

Suite au rachat, la papeterie prévoit une transformation en profondeur avec d’importantes initiatives environnementales :

2019 : construction d’une station d’épuration moderne avec une production de biogaz,

2020 : augmentation de la capacité de traitement du papier récupéré ainsi que la qualité de pâte à papier.

Par la certification ISO 50001 acquise en 2017, le Management de l’énergie est au cœurdes installations.

Le site actuel s’étend sur 16 ha environ et il comprend notamment :

- des parcs de réception des PCR : papiers et cartons à recycler (matières premières) ;

- des ateliers de préparation de pâte à papier et des lignes de production de papier ;

- un entrepôt de stockage et d’expédition des bobines de papier (produit fini) ;- une chaufferie gaz et une chaufferie biogaz pour la production de vapeur

nécessaire au procédé ;- une installation de cogénération ;- une station d’épuration des effluents aqueux ;- un poste d’accueil et un parking PL ;- des bâtiments administratifs et parking VL.

L’accès au site industriel se fait par la route des Ortis (route départementale n°257) qui borde le site à l’Est et rejoint la route nationale 7 à environ 250 m au Sud du site.

Le site est également desservi par une voie ferrée au nord assurant une liaison possibleavec la voie Intercités Lyon-Marseille. Dans le cadre du projet, cette liaison sera supprimée sur la zone d’emprise de l’extension, cependant, l’embranchement depuis la voie ferrée SNCF et le passage à niveau sur la route des Ortis seront maintenus.

Les papier et cartons à recycler (PCR) sont livrés par camions à la papeterie en balles compactes. Les balles sont stockées à l’extérieur à l’aide de charriots élévateurs sur le parc « PCR ».

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L’atelier de préparation de la pâte a pour but de séparer les impuretés encore présentesdans les balles de PCR puis de produire une pâte utilisable par les machines à papier.

Des refus sont obtenus en sortie du procédé de fabrication de la pâte à papier. Les refus de pulpeurs et torons sont actuellement évacués dans des centres d’enfouissement. Les refus fibreux sont envoyés en compostage.Tous ces « indésirables » seront, dans l’avenir, valorisés comme combustibles dans le cadre du projet de centrale de valorisation énergétique.

4.2 - PRÉSENTATION DU PROJET

4.2.1 – Présentation des projets

Le projet « CHAMPBLAIN DEMAIN » est un programme de modernisation porté par le Groupe Saica pour pérenniser durablement l’activité et assurer la compétitivité future dusite Saica Paper EL de LAVEYRON.Avec un investissement de 117 M€ sur les projets validés par le Conseil d’Administration, ce programme s’inscrit dans les objectifs de développement durable (ODD) de l’Organisation des Nations Unies et d’intégration de l’économie circulaire au cœur du modèle de l’entreprise.

Les 4 principes de base de ce programme sont les suivants :

Pérenniser l’activité et assurer une croissance à long terme en investissant sur l’emploi et la formation pour une offre durablement compétitive.

Intégrer l’innovation écologique pour inscrire les activités dans une utilisation efficace des ressources, réduire la consommation de combustibles fossiles et augmenter l’utilisation des énergies renouvelables.

Moderniser l’outil de production pour proposer une offre toujours plus large, innovante et de qualité, tout en réduisant l’impact environnemental et les coûts de production.

Renforcer la sécurité pour protéger la santé et le bien-être de tous, reste une priorité absolue pour cette entreprise.

- Projet de Centrale de valorisation énergétique à partir de biomasse

Ce projet réduira la consommation de gaz naturel par l’abandon de l’utilisation desénergies fossiles. Il valorisera des énergies renouvelables (80% énergie renouvelable et 20% énergie fossile).Mise en place d’une nouvelle unité de production de chaleur par biomasse en utilisant du bois en fin de vie (type B), provenant de filières d’approvisionnement de la région Rhône-Alpes et des départements limitrophes, de sous-produits papetiers (refus de pulpeur et refus fibreux) issus du procédé de remise en pâte des PCR et du biogaz produit par la station d’épuration biologique des eaux de l’usine.Cette nouvelle installation participera à la gestion énergétique, à la valorisation des déchets et à la compétitivité de l’usine.

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Elle assurera la majorité des besoins en vapeur du procédé de fabrication de papier du site qui sont actuellement produit en grande majorité (94%) par de l’énergie fossile (gaz naturel).Ce projet sera implanté sur le terrain d’extension du périmètre ICPE en continuité du site existant au Nord sur une surface de 2,1ha sachant que l’entreprise possède environ 4,5ha de terrain dans cette zone.Cette implantation est tout à fait compatible avec le Plan Local d’Urbanisme en vigueur de la commune de LAVEYRON. En effet, ce projet sera implanté en partiesur le site existant (zone UI) et sur la zone d’extension (zone UIe).

D’un point de vue paysager par rapport à une pollution visuelle potentielle pour lesquelques riverains de l’usine, cette installation comportera notamment un bâtimentde 45m de haut associé à une cheminée de 50m.

Dans le domaine du niveau sonore supplémentaire généré par son fonctionnement, tous les bâtiments et les convoyeurs d’alimentation de la chaudière sont insonorisés. L’évolution du niveau sonore sera donc négligeable.

Les gaz de combustion de la chaudière sont traités par filtrage et traitement neutralisant avant rejet à l’atmosphère.Une unité d’analyse en continu des rejets avec enregistrement des valeurs est prévue sur la cheminée avec une transmission à l’Inspecteur de l’Unité Inter-Départementale Drôme-Ardèche de la Direction Régionale de l’Environnement, del’Aménagement et du Logement (DREAL) Auvergne-Rhône-Alpes.

- Projet de parc de matières premières, parc PCR,

Il sera réorganisé de manière à augmenter la capacité de stockage tout en sécurisant cet espace avec une protection contre l’incendie renforcée. Il sera composé de 7 alvéoles de stockage (45m * 28m) et 1 alvéole d’alimentation du procédé (45m * 37,5m). Chaque alvéole sera délimitée sur 3 façades par des murs en béton coupe-feu de 8m de hauteur.La détection et la protection incendie sera crée et automatisée.Elle sera équipée de caméras thermographiques. Chaque alvéole disposera d’un rideau d’eau périphérique et de 2 canons à eau.Ces séparations coupe-feu entre les différentes alvéoles permettront de supprimerle risque d’effets dominos d’une alvéole à l’autre et ainsi d’empêcher l’incendie généralisé du stockage PCR.Les 7 alvéoles seront réparties de telle manière que les autres installations du site (station d’épuration, ligne de préparation des sous-produits papetiers pour la centrale de valorisation énergétique, chaudières au gaz actuelles, poste GRTgaz, etc) soient séparées du parc PCR par des murs coupe-feu.La circulation des camions et des chariots de manutention sera organisée pour une meilleure sécurité de circulation.Cette augmentation de la capacité de stockage permettra d’avoir davantage de marge et ainsi de faire face plus facilement à des périodes d’indisponibilité de la livraison.

- Projet de modernisation des lignes de préparation de la pâte à papier

Dénommées PP50 et PP60, le projet s’accompagnera d’une augmentation de 3% de la capacité de production du site d’ici 2025.L’objectif de la modernisation des lignes de préparation de la pâte à papier est d’améliorer la séparation entre les lignes fibreuses et le indésirables dans le procédé de fabrication.

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De plus, les systèmes de recyclage des effluents dans le procédé sont principalement des filtres permettant de réutiliser jusqu’à 300m3 environ d’eau par jour.Le projet consiste à remplacer et d’ajouter des équipements sur les lignes de préparation afin d’améliorer le procédé de fabrication.

- Projet de modernisation et d’extension de la station d’épuration des eaux usées.(non soumis à l’enquête publique – en projet)

Comme indiqué précédemment, l’amélioration de la performance des lignes de préparation de la pâte à papier va permettre de produire un papier de qualité équivalente voir meilleure, à partir de matières premières moins nobles.Cela se traduit par une augmentation des besoins en eau en entrée du procédé pour l’épuration des matières et donc une augmentation des effluents en sortie.Toutefois, afin de ne pas augmenter, ni la consommation, ni les débit de rejet à l’échelle du site, il est prévu de mettre en place une recirculation des eaux en interne : après avoir traités par la STEP, jusqu’à 30% des eaux actuellement rejetées au Rhône seront réinjectées en entrée du procédé.D’après les estimations de fonctionnement réalisées, cette recirculation va permettre de réduire légèrement la consommation en eau de forage du site et le débit de rejet au Rhône.

4.2.2 – Présentation de l’étude d’impact

L’étude d’impact est claire et précise. Elle expose l’analyse de l’état initial du site et de son environnement, et permet d’appréhender non seulement les différents impacts possiblespermanents ou temporaires du projet sur l’environnement, notamment les impacts dans les domaines suivants :

- le site et le paysage- la qualité de l’air- le sol, les eaux souterraines et le milieu naturel aquatique- la flore, la faune et les zones protégées- les biens, le patrimoine culturel et archéologique et zones d’appellation- le transport et la sécurité - l’utilisation rationnelle de l’énergie- la gestion des produits chimiques- l’environnement sonore, vibratoire et lumineux- la gestion des déchets- l’économie et emploi-l’analyse des meilleures techniques disponibles

mais également les mesures prises pour limiter ceux-ci et le coût des investissements liés à laprotection de l’environnement.

4.2.3 – Présentation de l’étude de dangers

L’objectif d’une étude de dangers est de démontrer la bonne maîtrise des risques à la source par l’exploitant. Elle est un outil permettant de caractériser, analyser, évaluer, prévenir et réduire les conséquences des risques potentiels d’une installation.

L’article R512-9 précise l’étude de danger doit justifier que le projet permet d’atteindre, dans des conditions économiquement acceptables un niveau de risque aussi bas que possible, compte-tenu de l’état des connaissances et des pratiques et de la vulnérabilité de l’environnement de l’installation.

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Le contenu de l’étude de dangers doit être en relation avec l’importance des risques engendrés par l’installation, compte-tenu de son environnement et de la vulnérabilité des intérêts mentionnés aux articles L211-1 et L511-1 du Code de l’Environnement.

L’étude de dangers présentée expose :

- l’identification des phénomènes et effets potentiellement dangereux- l’analyse des risques (cinétique, gravité, fréquence d’occurrence)- la maîtrise des risques par la définition de mesures de prévention et/ou de protection

Plusieurs activités parmi les installations modifiées ou projetées peuvent être sources de dangers sachant que le risque incendie reste principal sur l’ensemble de l’installation actuelle ou projetée.

Il s’agit notamment :

- du parc de stockage PCR pour lequel, l’accident redouté est clairement l’incendie dont les causes sont classiquement connues et qui sera donc compartimenté avec une protection automatisée.

- des canalisations de combustible gazeux (gaz naturel et biogaz) pour lesquelles une optimisation de la pression et du diamètre est réalisée. De plus ces canalisations sont enterrées entre le poste de gaz et la chaufferie.

- du procédé de combustion (chaudière, chambre de combustion, ballon et tuyauteries d’eau et de vapeur) au sein duquel le risque d’explosion existe.

Selon l’étude de dangers, les nouvelles installations ne présentent pas de nouveaux potentielsde dangers déjà identifiés sur les installations existantes.

Les principaux phénomènes dangereux susceptibles d’être rencontrés sur l’installation sont les suivants :

- incendie-explosion-déversement de matières et/ou de substances dans le milieu naturel- projection d’éléments suite à une explosion

A l’issue de l’analyse préliminaire des risques, aucun scénario, à risque élevé n’a été identifié.

L’étude de dangers décrit les mesures préventives correspondantes pour limiter la probabilité d’occurrence et les actions permettant de limiter la gravité des effets ou conséquences de l’évènement supposé pouvoir se produire à savoir :

- un incendie, avec notamment la conception des bâtiments, la conception du stockagede matière première, la conception des locaux techniques, les dispositifs d’évacuation des fumées, les issues de secours, les systèmes de détection et d’alarme incendie, les moyens de mobilisation interne et externe, l’accessibilité au site des moyens de secours externes, la formation et la sensibilisation du personnel.

- une explosion, avec la vérification périodique du réseau « gaz », la chambre de combustion de la chaufferie reliée à l’atmosphère par la cheminée, la ventilation du local de la chaudière, l’automatisation de la coupure d’alimentation en gaz en cas de problème.

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- une projection, avec la vérification des appareils à pression soumis aux opérations decontrôle prévues qui doivent respecter les prescriptions de l’arrêté qui fixe notamment les conditions d’installation et d’exploitation, les inspections périodiques, les déclarations et les contrôles de mise en service.

4.3 - ANALYSE DU PROJET D’AUTORISATION

4.3.1 Analyse des projets

Commentaires commissaire enquêteur

Le projet de centrale de valorisation énergétique permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre par la réduction de consommation de gaz naturel. Il valoriserales énergies renouvelables en utilisant comme combustible les refus et des bois en fin de vie.

Le projet de modernisation des lignes de préparation de la pâte à papier permettra une meilleure qualité de produit fini à partir de matières premières moins nobles.

Cette amélioration de performance du procédé permettra d’augmenter la production du site (+3% d’ici 2025) ce qui s’inscrit dans la pérennité économique de l’entreprise.

Le projet de parc de matières premières, parc PCR, permettra de sécuriser le stockage (incendie, circulation, personnel) et d’augmenter la capacité de stockage.

4.3.2 Analyse de l’étude d’impact

Chaque point a été étudié en phase travaux et en phase d’exploitation. Ci-dessous la conclusion de la phase exploitation.

a- Impact sur l’occupation des sols :

La zone d’extension, de même que le site existant est localisé dans une ZNIEFF de type2 (Zonage d’inventaire et non zonage règlementaire).L’activité industrielle du projet est compatible avec le règlement du PLU en vigueur. Le changement d’usage par rapport aux terrains agricoles précédents est acté par le PLU, indépendamment du projet de centrale de valorisation énergétique.Aucune contrainte n’est retenue : enjeu nul.

b- Impact sur la topographie

L’impact du projet de Centrale de valorisation énergétique sur la topographie sera direct,à court terme, permanent, faible.

c- Impact sur les sols

L’impact des projets sur la stabilité des terrains en phase d’exploitation sera direct, à long terme, permanent, négligeable.Les constructions prendront en compte le risque sismique.

d- Impact sur le domaine de l ’ eau

Le projet est visé par le SDAGE et le PGRI Rhône-Méditerrannée, le SAGE Bièvre-Liers-Valloire et le PPRI du Rhône.L’impact du projet de Centrale de valorisation énergétique sur la consommation en eau potable sera direct, à moyen terme, permanent, faible (0,75 m³/jour) et restera conformeà la valeur autorisée par l’AP (10 m³/ jour).

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L’impact des eaux usées des projets sur les rejets de la station d’épuration du site existant, donc sur le Rhône, sera direct, à moyen terme, permanent, négligeable.L’impact quantitatif de l’imperméabilisation de l’extension sera compensé par un bassin de rétention.Cet impact sera complètement négligeable par rapport au débit du Rhône : exutoire naturel à moins de 200 m en aval (la Triboule).L’impact des projets sur la consommation actuelle en eau brute sera direct, à moyen terme, permanent, faible.L’impact des projets sur l’écoulement de la nappe souterraine sera nul en fonctionnement normal (hors éventuels épisodes de crues).Malgré le remblaiement, le volume d’expansion de crue est conservé. Ainsi le nouvel aménagement respectera l’équilibre déblais /remblais par rapport aux côtés CPHE.De plus l’incidence sur les lignes d’eau sera minime et localisée.L’impact sera direct, à court terme, permanent, négligeable.

Commentaires du commissaire-enquêteur :

L’impact sur les différents domaines de l’eau restent faibles et négligeables : eau potable, eaux de surface, eaux usées, zones inondables.

e- Impact sur l ’ air, le climat et l’énergie

Le projet modifiera les émissions atmosphériques canalisées du site existant par l’ajout d’un nouveau point de rejet (chaudière projetée) et la modification des temps de fonctionnement des chaudières existantes.Pour les paramètres NO2, SO2 et poussières, les modélisations montrent que les concentrations en situation future seront globalement similaires aux concentrations en situation actuelle.Ainsi l’impact du projet sur la qualité de l’air, sera faible, et positive pour le SOx. L’impact sera direct, à moyen terme et permanent.Les rejets de la Centrale de valorisation énergétique seront traités par une unité de traitement comprenant une réduction des NOX, une neutralisation au bicarbonate de soude, une absorption sur charbons actifs et une étape de dépoussiérage avec un filtre à manches.Le suivi des émissions permettra d´adapter le traitement nécessaire en continu et ainsi de maîtriser les rejets.Concernant l’incidence du projet sur la concentration en ozone dans l’air ambiant, il est à noter que les rejets de la future Centrale de valorisation énergétique n’émettront pas directement de l’ozone.Cependant, le dioxyde d’azote, une fois émis dans l’air ambiant, peut former de l’ozone.Le projet engendrera une augmentation du flux rejeté en NO2. Toutefois, comme l’a démontré la modélisation de dispersion réalisée par l’ERS, un flux émis plus important n’engendre pas forcément une concentration plus grande dans l’environnement car les paramètres d’émissions comme la hauteur de la cheminée et la vitesse de rejet ont une forte influence sur la dispersion.Le projet aura donc une incidence limitée sur la concentration en ozone dans l’air ambiant.

Si on considère les émissions de CO2 liées aux installations de combustion , au transport routier pour le projet de centrale de valorisation énergétique et au transport routier pour l’aprovisionnement de matires premières et l’expédition de produits finis, l’étude indique, que la situation future représente une réduction évaluée à -45,8% par rapport aux émissions en situation actuelle.

Les nuisances olfactives hors site seront limitées aux gaz d’échappement des véhicules.L’impact sera direct, à moyen terme, permanent, négligeable.L’impact du projet sur le climat sera direct, à moyen terme, permanent, fortement positif.

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Pour l’autorité environnementale, ce sujet apparait être un enjeu majeur du projet compte-tenu des émission attendues.Concernant les mesures de la qualité de l’air, une surveillance sera réalisée avant la mise en service, la première année de fonctionnement puis selon une fréquence à définir mais au moins annuelle.

Commentaires du commissaire-enquêteur :

La surveillance de la qualité de l’air sera réalisée selon le programme établi et validé par le pétitionnaire.

Les rejets de la cheminée seront traités et contrôlés en continu. Ils feront l’objet d’un suivi périodique par la DREAL.

La réduction des émissions de CO2 sera importante.

f- Impact sur la consommation énergétique

Le projet de Centrale de valorisation énergétique va entraîner une réduction de la consommation en gaz naturel du site de 86 % par rapport à la situation actuelle. L’impact sera direct, à moyen terme, permanent, positif.Les projets vont entraîner une augmentation de la consommation électrique de 8,6 % par rapport à la situation actuelle. L’impact sera direct, à moyen terme, permanent, faible.

Commentaires du commissaire-enquêteur :

La réduction de la consommation en gaz naturel aura un effet bénéfique sur l’environnement avec une réduction des gaz à effet de serre.

g- Impact sur la consommation de matériaux et ressources

Les matières premières des projets seront des déchets, que les projets permettront de valoriser.L’impact des projets sera direct, à moyen terme, permanent, positif.

Commentaires du commissaire-enquêteur :

La consommation des refus est l’objet du projet.

h- Impact sur l ’ environnement humain

L’impact des projets sur les populations sera globalement faible à négligeable. L’impact sera cependant modéré pour certaines habitations localisées à proximité.L’impact sera indirect, à court et moyen terme et permanent.Les projets auront un impact direct et indirect, à moyen terme, permanent, positif sur le contexte socio-économique local.L’Autorité environnementale recommande de redéfinir les aires d’étude concernant la

thématique du cadre de vie sur des éléments tels que la rose des vents de la zoneet de revoir les niveaux d’enjeux retenus pour les habitations et ERP du secteur.

Le pétitionnaire indique une estimation à de 450 habitants dans la zone 1km autour du projet.

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 26 / 54

Commentaires du commissaire-enquêteur :

J’ai bien la présence d’ERP au Sud à 1,7km et au Nord à 2,8km.L’impact faible portera sur le voisinage immédiat.

Les projets auront un impact positif pour l’activité économique locale (création de 20 à 25 emplois directs) ; ils permettront également de réduire les coûts de production et de maintenir la compétitivité économique du site.

i- Intégration dans le paysage

Le site existant comprend de nouveaux bâtiments imposants en adéquation avec l’activité industrielle avec ainsi que plusieurs cheminées (la cheminée principale faisant 50 m de haut).Compte tenu de la topographie locale et les obstacles présents dans l’environnement, les principaux enjeux paysagers des projets concernent l’environnement immédiat du site, en particulier les habitations présentes à moins de 500m avec potentielle vue directe sur le projet (enjeu fort), ainsi que la portion de la route des Ortis bordant le projet, la viaRhona à l’ouest et le monument historique de l’autre côté du Rhône (enjeu modéré).Les projets entraîneront des modifications du paysage.Cependant cette zone d’extension s’inscrit en continuité du site industriel existant. La rupture zone industrielle/zone agricole sera décalée de quelques centaines de mètres au nord.Afin de limiter les impacts sur les habitations présentes justement au nord et d’améliorerla transition avec l’environnement rural, des haies paysagères composées d’essences locales et variées, d’arbustes et d’arbres seront plantées en bordure nord, nord-est et également ouest de l’emprise foncière de SAICA.L’impact sera- modéré pour les quelques habitations à l’est avec vue directe sur le projet, ainsi que

pour la portion de la rue des Ortis bordant le projet à l’est- faible pour les habitations à 200 m au nord et la portion nord est de la route des Ortis,

considérant que des haies végétales masqueront en partie le projet, pour la viaRhona et le monument historique à l’ouest.

L’impact sera direct, à moyen terme et permanent.

Commentaires du commissaire-enquêteur :

L’impact paysager des projets pourra être réduit par la plantation de haies suffisamment denses.

j- Impact sur les milieux naturels, la faune la flore et la biodiversité

L’inventaire écologique a été réalisé par le bureau d’études EVINERUDE qui a échangé avec le Pôle de Préservation des espèces et milieux naturels de la DREAL afin de répondre à leurs attentes.

Les impacts bruts sont nul à faible pour les habitats, modéré pour l’Immortelle des dunes et tr è s faible à faible pour la faune.Afin de limiter les impacts sur l’Immortelle des dunes (espèce localisée en dehors de l’emprise du projet), il est prévu une mise en défens des stations avant travaux. Suite à la mise en place des mesures, les impacts résiduels écologiques seront négligeables à faibles.L’application des mesures permettant d’éviter toute destruction d’individu est jugé suffisant pour éviter la réalisation d’un dossier de dérogation au titre des espèces protégées.

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 27 / 54

Commentaires du commissaire-enquêteur :

Des mesures de réduction permettront également de limiter l’impact du chantier et l’Immortelle des dunes sera protégée.

k- Impact sur le trafic

Les projets représenteront une augmentation faible du trafic routier sur les axes empruntés.Le trafic du site avec projets impactera notamment la RN7. Il représentera :19,6 % du trafic PL en situation future (contre 17,8 % actuellement),5,1 % du trafic tous véhicules en situation future (contre 4,75 % actuellement).L’impact du trafic des projets sera direct, à moyen terme, faible.

Commentaires du commissaire-enquêteur :

L’augmentation du trafic sera faible, mais l’amélioration du carrefour proche avec la RN7 devra être étudié.

l- Impact sur l’environnement sonore et vibratoire

Les mesures de protection/insonorisation nécessaires ont été dimensionnées de sorte àrespecter les niveaux sonores et valeurs d’émergence sonores règlementaire.

Compte tenu des nombreuses mesures de réduction de bruit, l’impact sonore du projet sera globalement faible, et sera modéré pour les habitations en proximité immédiate (quelques habitations à moins de 300 m).Au-delà, les émissions sonores du projet se confondent dans le bruit ambiant.L’impact sera direct, à moyen terme et permanent.Une campagne de mesure acoustique sera réalisée dans les 6 mois suivant la mise en fonctionnement du projet, puis tous les 3 ans.

Commentaires du commissaire-enquêteur :

La prévision d’une campagne acoustique, après la mise en œuvre du projet, permettra de confirmer les respect des valeurs règlementaires.

m-Émissions lumineuses

L’impact lumineux du projet sera modéré pour les habitations en proximité puis faible à négligeable ensuite.L’impact sera direct, à moyen terme et temporaire.Les éclairages extérieurs seront conformes aux préconisations de l’étude écologique.Les photomontages de l’étude permette de se rendre compte que l’incidence lumineuse de la zone d’extension sera faible

Commentaires du commissaire-enquêteur :

L’automatisation des éclairages extérieurs devrait contribuer à réduire les nuisances lumineuses.

n- Déchets

La gestion des déchets prévue dans le cadre du projet sera adaptée à la nature des déchets.Le bilan des flux de déchets du projet sera positif :

Gérard CLERC – ICPE – SAICA PAPER EL – LAVEYRON – 26240 – Février 2021 Page 28 / 54

–le projet de Centrale de valorisation énergétique produira environ 4200 t/an de déchetsdangereux et 1850t/an de déchets non dangereux qui iront autant que possible vers desfilières de valorisation–le projet de modernisation des lignes PP 50 et PP 60 produira environ +1500t/an de boues de STEP qui seront toujours évacuées vers des filières de compostage,– le projet de Centrale de valorisation permettra d’éviter l’évacuation de 50 000 t/an de déchets papetiers dont environ 70 % seraient sinon envoyés vers des centres d’enfouissement.L’impact sera direct, à moyen terme et permanent.

Commentaires du commissaire-enquêteur :

La réduction des déchets est l’objet des projets.

o- Analyse des effets de l ’ installation sur la santé des populations

Seules les émissions atmosphériques canalisées du site sont retenues comme potentielles sources d’impact sanitaire. Les scenarii d’exposition retenus sont les suivants :

– Inhalation ;– ingestion de sols ;– ingestion de végétaux autoproduits ;– injection de produits d’origine animale autoproduits.

Pour l’évaluation des risques sanitaires en prenant en compte toutes les substances émises par le site Saica dans sa configuration future, l’étude indique que les indices de risque reste en deçà des seuils de référence sanitaire de l’OMS.Par conséquent, même si certains flux rejetés augmentent suite au projet, leur incidencesur la qualité de l’air et la santé des populations environnantes reste faible et en deçà des seuils de référence.

L’étude de risque montre l’absence d’impact sanitaire sur les populations, en situation actuelle et future.

Commentaires du commissaire-enquêteur :

Les calculs de risques montrent qu’ils sont inférieurs aux seuils d’acceptabilité.

p – Autres

L’autorité environnementale recommande de compléter l’étude d’impact en prenant en compte les parcs de stationnement.Le pétitionnaire indique que le projet de parking poids lourds est à l’étude (projet lié à la réalisation d’un nouveau parc de stockage des produits finis) est à l’étude, non validé à ce jour est situé en dehors du champ du présent dossier

Concernant l’abandon de la desserte par voie ferrée pour l’acheminement de matières premières ou l’expédition de produits finis, le pétitionnaire indique qu’il est lié essentiellement au manque de place pour garantir la sécurité nécessaire aux opérationsde chargement/déchargement et au fait que très peu de fournisseurs ou clients disposent d’embranchement ferroviaire.

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Commentaires du commissaire-enquêteur :

Je note que l’impact du parc de stationnement des PL a été étudié sur la biodiverité et intégré dans l’étude du risque inondation. En revanche il n’a pas été pris en compte sur le cadre de vie.Il fera donc l’objet d’un prochain dossier.Je pense que le choix de transfert du bois en fin de vie depuis les fournisseurs locaux est pertinent.La réflexion sur des solutions alternatives doit cependant être conservée.

4.3.3 Analyse de l’étude de dangers

Selon l’étude des dangers les nouvelles installations ne présentent pas de nouveaux potentiels de dangers déjà identifiés sur les installations existantes.À l’issue de l’analyse préliminaire des risques, aucun scénario à risque élevé n’a été identifié.

Les principaux risques sont l’incendie et l’explosion.

L’étude de dangers décrit en quoi la conception du projet réduit les risques d’incendie etd’explosion, en présentant notamment les dispositions constructives prises pour maîtriser le risque incendie. Les alvéoles du parc PCR seront ainsi dotées de mur coupe-feu en béton d’une hauteur de 8 m permettant une isolation des cellules les unes par rapport aux autres. Elles seront également équipées de systèmes d’extinction d’un incendie. Ces mesures apparaissent adaptées à la réduction du risque incendie.

Effets dominos:

L’Analyse Préliminaire des Risques a permis d’identifier 26 scénarios dont 8 ont été retenus pour évaluer les effets hors site et/ou les effets dominos sur les installations existantes.Il ressort de l’analyse des effets dominos:

-aucun effet domino n’est à redouter hors site puisque les zones impactées sont un champ agricole et les berges de la Triboulet et considérant que la canalisation GRTGaz est enterrée à 80 cm

-Les effets dominos sur les installations existantes concernent la station dépuration.-Les effets dominos du projet de centrale de valorisation énergétique sur lui-même

concerne principalement des dégâts matérielsL’incendie du parc PCR n’entraînera pas d’effet domino compte-tenu des séparations coupe-feu prévuesConcernant le poste GRTGaz, le dossier indique: « Le poste GRTGaz n’est pas concerné par les seuils d’effet domino, à savoir : une surpression de 200 mbar ( pour lesscénarios d’explosion), un flux thermiques de 8 kW/m2 ( pour les scénarios d’incendie). »

Commentaires du commissaire-enquêteur :

Les dispositions prises pour maîtriser les risques d’incendie au parc PCR réduiront les risques de dangers.Les réponses aux effets « domino » concernant le poste GRTgaz semblent satisfaisantes.

4.4 - CONDITIONS DE REMISE EN ÉTAT DU SITE EN FIN D’EXPLOITATION

Le site sera remis dans un état compatible avec un usage d’activités industrielles ou artisanales et tel qu’il n’y ait aucun risque ou danger.

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5 - ANALYSE DES OBSERVATIONS DU PUBLIC ET DES ORGANISMES CONSULTES- AVIS DES COMMUNES CONCERNÉES - AVIS DE L’AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE

5.1 - OBSERVATIONS DU PUBLIC

Lors des permanences, j’ai rencontré 8 personnes en mairie de LAVEYRON, une seule a déposé 1 observation sur le registre.

J’ai reçu 19 courriels ou courriers postaux qui m’on été adressés sur le site internet des services de l’État (Préfecture) ou en mairie de LAVEYRON, annexés au registre d’enquête.

Ils proviennent de :

- Association « Vivre Ici Environnement » (7)- Collectif « Citoyens Agissons » (1)- FRAPNA(1)- Conseiller municipal - Groupe d’opposition municipale Laveyron Autrement (1)- Club d’Entreprises Amplitude (1)- Groupe Delmonico – Dorel (1)- Habitants de LAVEYRON ou des environs (7)

Les remarques enregistrées sont organisées selon les thèmes :

a - Rejets et pollution atmosphérique potentielsb - Nuisances sonores et lumineusesc - Transport du combustibled - Incidence sur la qualité de la ressource en eaue - Type et qualité du combustiblef - Nuisances olfactivesg - Qualité du dossierh - Cadre de vie

Ces thèmes sont détaillés ci-dessous avec les questions posées ou remarques de chacun des auteurs.

a - Rejets et pollution atmosphérique potentiels

Madame Pierrette VIZIER (annexe 6 du registre d’enquête)

« Comment les rejets toxiques de la combustion dans l’environnement sont-ils traités ? »« Des filtres sont-ils installés, si oui, qui contrôle les changements lors de leur colmatage ? »

Association « Vivre Ici Environnement » (annexe 8 du registre d’enquête)

« Comme le souligne l’avis rendu par la MRAE, “la centrale comportera une unité detraitement et de contrôle des rejets atmosphériques permettant notamment un filtrage etune réduction des oxyde d’azote (NOx) émis au niveau d’une cheminée d’une hauteurde 50 m“, nous ne trouvons nulle trace dans les documents accessibles au publicconcernant cette demande d’installation, d’une quelconque volonté de l’exploitant(SAICA) de contrôler à l’aide de filtres appropriés les autres polluants potentiels issus dela combustions de ces “bois en fin de vie“ que constituent l’ozone, le dioxyde d’azote etles particules fines. »

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« Pour l’Autorité environnementale, les principaux enjeux du territoire et du projet sont laqualité de l’air et la préservation du cadre de vie, nous nous interrogeons fortement surle sérieux des études engagées par la société SAICA au regard des risquesenvironnementaux encourus par la population (riverains et Établissements Recevant duPublic)

Association « Vivre Ici Environnement » (annexe 10 du registre d’enquête)

« L’association demande le retrait du dossier de demande d’autorisation environnementale dusite de Laveyron » pour les raisons suivantes :

« Des mesures de la qualité de l’air ambiant ont été menées sur le site de Laveyron du 13 au23 février 2020, au niveau de quatre points localisés respectivement sur le site del’usine de production de carrelage au sud, au niveau d’une station d’épuration située aunord, au niveau d’une usine de production d’emballages plastiques située à l’est et enfinau niveau d’une station d’épuration située à l’ouest, côté Ardèche. Néanmoins, pourl’Autorité environnementale, ces relevés auraient mérité d’être réalisés au niveau desecteurs habités ou d’ERP afin de constituer une base de comparaison à des mesuresqui seraient réalisées ultérieurement une fois le projet réalisé. Par ailleurs ces mesuresn’ont été réalisées que durant une courte période de l’année et auraient mérité d’êtremenées sur plusieurs saisons et conditions météorologiques différentes. Enfin, il auraitété utile de présenter ces mesures avec un site à l’arrêt afin de pouvoir conclure avecplus de certitude à une absence d’impact de celui-ci sur ces paramètres. Compte-tenudes problématiques de qualité de l’air de la zone mises en évidence et liées notammentau trafic routier, mais du faible impact de l’activité du site actuel affirmée par l’exploitant,l’étude d’impact retient un enjeu modéré sur ce sujet. Pour l’Autorité environnementale,ce sujet apparaît néanmoins être un enjeu majeur du projet, compte tenu des émissionsattendues de la part du projet. »

Association « Vivre Ici Environnement » (annexe 11 du registre d’enquête)

L’association Vivre Ici Environnement indique que «la réalisation d’un tel équipement neparaît ni justifiée ni opportune. »

« Le dossier de demande d’autorisation environnementale du site de Laveyron indique que“pour les autres substances ayant un flux en augmentation par rapport à la situationactuelle (HAP, COV et les métaux) ainsi que celle que pour celles rajoutées suite auprojet (HCI, HF, NH3 et dioxines/furanes), les flux émis suite au projet restent faibles etles risques évalués dans l’étude de risques sanitaires (ERS) sont très nettementinférieurs aux seuils des risques sanitaires“. Mais quand bien même les flux émisconcernant ces polluants demeureraient faibles et inférieurs aux seuils réglementaires,ceux-ci doivent néanmoins être considérés comme une nouvelle pollution générée parle projet. Et l’Autorité environnementale recommande donc de revoir la qualification del’impact du projet sur la qualité de l’air qui ne saurait être qualifié de négligeable. Ledossier indique également que des mesures de suivi des chaudières sont prévues,notamment pour la centrale de valorisation énergétique qui fera l’objet d’un suivi encontinu de nombreux paramètres (débit, teneur en oxygène, température, pression,teneur en vapeur d’eau, NOx, poussières, SO2, CO, NH3, HCI, mercure (Hg), COV).Des mesures de poussières, d’oxydes d’azote, de métaux et de dioxines sontégalement prévues dans l’environnement proche en des points choisis en fonction de lamodélisation de la dispersion atmosphérique réalisée. Plusieurs mesures serontréalisées la première année, puis ces mesures seront réalisées annuellement.

Ont été également évalués les risques liés aux émissions de poussières ( particules fines),d’oxydes d’azote, oxydes de soufre, monoxyde de carbone , cadmium, mercure etplomb, (polluants émis par le fonctionnement des chaudières et de l’unité decogénération), de composés organiques volatiles, dioxines et furanes, fluorured’hydrogène, de chlorure d’hydrogène et d’ammoniac ( polluants susceptibles d’êtreémis du fait du fonctionnement de la centrale de valorisation) et d’autres métaux (cobalt,antimoine, chrome, cuivre, étain, manganèse, nickel, vanadium, zinc émis du fait du

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fonctionnement de l’usine voisine, pour laquelle l’étude s’appuie sur les résultats d’uneévaluation des risques sanitaires menée en 2019). L’étude conclut que, pour lessubstances pour lesquelles une valeur toxicologique de référence existe, le quotient dedanger est inférieur à 1 et l’excès de risque individuel est inférieur à 10-5. Néanmoins, lalecture du dossier d’évaluation des risques sanitaires révèle que le projet sera de natureà faire globalement évoluer à la hausse le quotient de danger et l'excès de risqueindividuel (parfois multipliés par 10), qu’il s’agisse d’inhalation de polluants oud’ingestion. Ainsi quand bien même ces valeurs illustrant le risque sanitaire demeurenten dessous des seuils réglementaires, l’Autorité environnementale constate qu’ellessont à la hausse. L’étude du risque sanitaire montre une augmentation globale desquotients de danger et des excès de risque individuel pour les habitations étudiées qui,s’ils demeurent inférieurs aux seuils réglementaires, ne peuvent permettre de conclure àune absence d’impact.

Les remarques de la MRAE dans le sens d’une surveillance accrue des rejets atmosphériquesengendrés par ce projet semblent frappées au coin du bon sens. Mais elles ne font quesouligner que ledit projet constitue une nouvelle source de pollution, et pas desmoindres, puisque l’implantation de cette chaudière biomasse sera la cause de gravesémanations atmosphériques dont la liste (oxyde d’azote, dioxyde de soufre, poussières,monoxyde de carbone, ammoniac, chlorure d’hydrogène, mercure, composésorganiques volatiles, dioxine, furanes, etc ...), à minima, ne peut pas manquer d’alertertout citoyen conscient des dangers encourus.

Nous savons par expérience que l’implantation de sites présentés comme quasi vertueuxdans les études d’impact déposées par les pétitionnaires (« Pour le type d’activitéconsidérée, les émissions à l’atmosphère seront de type particulaire (poussières) » cf.Demande d’autorisation d’exploiter- groupe GDE- Salaise sur Sanne - 06/2001) peuthélas se révéler désastreuse pour l’environnement. Confrontés à la réalité, et sous lapression des associations environnementales, les pouvoirs publics sont par la suite, etdans ce cas précis, contraints d’admettre que les polluants émis par ces mêmes projetsn’ont rien à voir avec ceux annoncés, en l’occurrence à minima dioxines et furanes dansle cas de GDE à Salaise sur Sanne. À ce moment-là, il est trop tard. Et nous nepouvons que déplorer les faits en cascade d’une décision, celle de la commissiond’enquête qui s’est abstenue de remettre en cause le dossier qui lui était proposé et quia finalement délivré un avis favorable censé éclairer la décision du préfet, qui a lui-même délivré l’autorisation d’exploiter ledit projet à l’origine de l’intoxication de lapopulation riveraine. »

Collectif « Citoyens agissons » (annexe 15 du registre d’enquête)

« Pollution atmosphérique et nécessité de transparence »

“La nocivité des rejets de la centrale est une réelle inquiétude de la population locale.En conséquence, il est important d’inclure dans le suivi d’analyses des rejets les associations

représentatives de la population locale.Il est souhaitable d’organiser des rencontres régulières pour discuter ces bilans d’analyse.Les études comparant la situation actuelle à la situation future font des comparaisons basées

sur la pollution mesurée dans un rayon de 1 km autour de la centrale.La modélisation effectuée compte beaucoup sur la « dispersion » des polluants et conclut que

les polluants excédentaires, du fait de la hauteur de la cheminée et de la vitessed’évacuation des fumées, ne se concentreront pas dans ce périmètre de 1 km.

Pour autant ces polluants ne vont pas disparaître et iront donc se « diluer » dansl’environnement, dans l’air, l’eau et la terre et donc participer à l’augmentation globaledes polluants.

Le traitement des fumées mentionne plusieurs techniques, mais ne précise pas quelletechnique traite quel polluant. Les traitements catalytiques, seuls vraiment efficacespour les dioxines ont été écartées.

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La pollution à l’ozone est fréquente dans notre région. Certains rejets sont trop susceptiblesde l’augmenter. Lors de ces épisodes, il n’est pas prévu de mesures permettant de lesdiminuer. »

FRAPNA (annexe 23 du registre d’enquête)

Comment pouvez-vous garantir aux populations des communes avoisinantes (par mistral etvend du sud) qu’elles ne subiront aucun effet des polluants émis par cette chaudière–incinérateur qui pourrait d’ailleurs demain brûler des Combustibles Solides derécupération en lieu et place des “bois en fin de vie“ ?

Dans tout processus de combustion il découle une émission de divers composants qui sontdus à l’excès d’air de combustion, à la température et à la nature du combustible.

Comment allez-vous obtenir une qualité constante avec des apports de combustibles aussidifférents. Comment allez-vous détecter la présence de polluants lors du processus decombustion ?

Réponses du pétitionnaire :

Généralités sur l’unité de traitement des fumées :Les installations de traitement des émissions atmosphériques de la future chaudière biomassesont listées dans le résumé non technique (RNT) de l’étude d’impact (EI), pièce PJ n°04a(page 13), ainsi qu’en PJ n°46 « Description des procédés et matières ».L’unité de traitement comprendra différentes étapes. Les techniques de traitement sontreprises dans la MTD 17 du BREF WI (PJ n°57a) et sont conformes aux meilleurestechnologies disponibles.

Les gaz de combustion de la chaudière seront traités et contrôlés en continu avant rejet àl’atmosphère. L’unité de traitement comprendra :

- une réduction par solution d’urée : réduction des NOx, - une neutralisation au bicarbonate de soude : absorption des acides HCl, HF et

SOx, - une absorption sur charbons actifs : absorption des HAP et PCB résiduel,- une filtration sur filtre à manches : rétention des polluants particulaires.

Les dioxines seront éliminées via le processus de température de 850 °C pendant 2 s.Notons que la technologie de chaudière utilisée (lit fluidisé) permet de limiter dès lacombustion les émissions en NOX et HAP.Par ailleurs, la combustion complète limite les émissions en CO, PCB et imbrûlés.Les équipements d’épuration de traitement des fumées permettront de respecter les valeurslimites d’émissions réglementaires.Les caractéristiques des combustibles peuvent sensiblement varier, toutefois, les installationsde prétraitement des combustibles (broyage, criblage et stockage) permettrontd’homogénéiser le combustible.

L’unité de traitement sera adaptable pour s’assurer que les rejets atmosphériques serontconformes : des contrôles en continu en sortie de la cheminée permettront d’ajuster letraitement (ajout de plus ou moins de réactifs au besoin).Les équipements de l’unité de traitement feront l’objet d’un entretien périodique conformémentà la réglementation et aux recommandations des équipementiers.

Émissions atmosphériques : (cf. Mémoire de réponses à l’avis de la MRAE - point 15)Les calculs de risque sanitaire ont été réalisés avec les émissions maximales réglementaires,en prenant en compte toutes les substances émises par le site SAICA dans sa configurationfuture, et indiquent, malgré cette hypothèse majorante, des résultats conformes à laréglementation.Les valeurs limites retenues pour le projet seront inférieures ou égales à ces maximums.

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Par conséquent, même si certains flux émis augmentent suite au projet, leursincidences sur la qualité de l’air et la santé des populations environnantes restentfaibles et en deçà des seuils de référence.

Les émissions atmosphériques seront conformes aux normes de rejets qui seront fixées parl’administration dans le futur arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter et feront l’objet d’unesurveillance périodique pour s’assurer de leur conformité.Le site est suivi par la DREAL qui est l’autorité de tutelle pour les thématiques règlementairesliées aux prescriptions environnementales. La DREAL, en la personne de l’inspecteur desinstallations classées sera destinataire de tous les résultats de mesures.Nous pouvons penser, que la DREAL, décidera si nécessaire, de mettre en place un comitéde suivi de site à des fins d’information des riverains.

Concernant l’incidence du projet sur la concentration en ozone dans l’air ambiant, il est ànoter que les rejets de la future Centrale de valorisation énergétique n’émettront pasdirectement de l’ozone.Cependant, le dioxyde d’azote, une fois émis dans l’air ambiant, peut former de l’ozone.Comme l’a démontré la modélisation de dispersion réalisée dans l’ERS (PJ n°4c), laconcentration en dioxyde d’azote dans l’air restera en dessous de l’objectif de qualité de l’air.Le projet aura donc une incidence limitée sur la concentration en ozone dans l’air ambiant.

Points de surveillance dans l’environnement (cf. Mémoire de réponses à l’avis de la MRAE -point 4)Un des points de mesure (celui le plus à l’Est), est un point témoin (non impacté par les rejetsSAICA).De plus, tous les points de mesure dans l’environnement, qui ont été utilisés pour caractériserl’état initial, seront réutilisés pour le suivi environnemental du site. Cela permettra donc decomparer la situation avant et après projet.Le protocole de mesures prévoit des analyses sur plusieurs saisons, dans l’air et dansle sol, sur 5 points autour du site, pour plusieurs substances (dioxines, métaux,dioxyde d’azote, poussières).

Commentaires du commissaire enquêteur :

Le résumé non-technique de l’étude d’impact précise effectivement tous les élémentspermettant de juger les conséquences atmosphériques de l’implantation de cette nouvellechaudière.Les gaz de combustion de celle-ci seront traités et contrôlés en continu avant rejet àl’atmosphère.Les mesures en continu des émissions atmosphériques seront suivies par la DREAL,autorité de tutelle, et feront l’objet d’un contrôle périodique.Je pense qu’il est important que l’analyse des mesures sur les 5 points extérieurs au siteindustriel soit réalisée en toute transparence par un comité de suivi et fasse l’objet d’unecommunication périodique aux riverains.

b - Nuisances sonores et lumineuses

Madame Pierrette VIZIER (annexe 6 du registre d’enquête)

« La débauche d’éclairage nocturne sur l’ensemble du site est une nuisance importante pourles élevage avicoles et l’ensemble des arbres fruitiers proches, ne peut-on pas laréduire la nuit ? »

Monsieur et Madame Jérémy LORENZO, voisinage direct nord (annexe 16 du registre d’enquête)

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Monsieur et Madame Lorenzo ont acheté une propriété au nord de SAICA (route des Orties).Ils ont pris connaissance des dossiers Antea Group, mandaté par SAICA et desréponses faites par la MRAE. Ils s’étonnent « des conclusions des rapports Antea. Eneffet, l’impact sur les habitations au nord du projet SAICA y est minimisé (bruit, visuel,fumées, éclairages, nuisances olfactives, pollution etc.)

« Et notre maison est à étage avec une fenêtre au sud. »Monsieur Lorenzo joint des photos depuis sa maison sur le cadre actuel. « Ces photos

paraissent davantage montrer l’impact futur des projets SAICA versus la situationactuelle.

Notre proximité immédiate nous force à être réticents et contre les projets SAICAd’agrandissement. »

Monsieur et Madame Jérémy Lorenzo sont ouverts aux discussions. Ils souhaitent « unengagement clair et précis sur les brise-vue qui seront mis en place, des arbrespersistants, un engagement sur la réalisation de ces haies dès le début des travaux etun engagement sur la hauteur des végétaux plantés (minimum 3m). »

Ils souhaitent « évidemment le respect de l’isolation phonique et que les installations soientcontrôlées sur ce point dès la mise en route. »

Ils s’étonnent «du début des travaux engagés alors que l’enquête publique n’est toujours pasclôturée. Ces signaux envoyés paraissent montrer un déni des règles à respecter. »

Ils suggèrent «des contreparties demandées en retour à SAICA.»« SAICA affiche clairement de continuer son expansion au nord avec un projet de parking

poids-lourds. »La photo PJ n°5 montre le parking poids lourds.« Peut-on réellement affirmer que l’impact sera minime sur les habitations situées au nord ?

(visuel, bruit, pollution…) »« La route, visible en PJ n°4 est-elle adaptée au trafic poids-lourds ? Est-il logique que l’on

vienne stationner des camions le plus au nord du site alors que l’accès à la nationale 7est situé au sud ? (augmentation du risque accidentogène) »

Ils demandent à SAICA « de revoir son futur projet de parking poids-lourds. » Il leur paraît «inconcevable d’accéder à une nouvelle future demande en ce sens de SAICA sansréaction, justifiée, de notre part. »

« Ne pourrait-on pas envisager en contrepartie de l’acceptation du projet de biomasse,l’abandon par SAICA du futur projet poids-lourds ?

SAICA montre avec ce projet la volonté de toujours plus s’approcher des habitations au nord.La demande sera faite dans un second temps, dans quel but ? »

Monsieur et Madame Jérémy Lorenzo « sont inquiets des mauvaises relations qui pourraients’installer entre SAICA et les habitations situées à proximité, et notamment au nord. »

Ils demandent « un engagement écrit d’abandon du futur projet parking poids-lourds ce quiserait une juste et minimum contrepartie des nuisances rajoutées par le projetbiomasse. »

Ils comptent « sur les pouvoirs publics locaux pour défendre l’ensemble des points de vue deses habitants.

Réponses du pétitionnaire :

Périmètre de l’étude :Voir point G ci-dessu..

Nuisances sonores et lumineuses :Des dispositions sont prévues dans le projet pour limiter les nuisances sonores et lumineuses(se référer aux pages 46 et 47 du résumé non technique de l’étude d’impact PJ n°4a, ainsiqu’aux points 16 et 17 du Mémoire de réponses à l’avis de la MRAE).

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Les mesures de protection / insonorisation nécessaires ont été dimensionnées de sorte àrespecter les niveaux sonores et valeurs d’émergence sonores réglementaires en périodenocturne et en période diurne.L’exploitant sera vigilant aux respects de ses émissions acoustiques et à l’incidenceéventuelle sur les riverains y compris ceux qui se situent sur les coteaux environnants du site.

Concernant les éclairages extérieurs, les mesures suivantes seront mises en place :- Minimiser les éclairages inutiles, notamment en lisière forestière,- Mise en place d’un système de déclenchement automatique,- Utiliser des éclairages limitant la nuisance lumineuse,- Orientation des réflecteurs vers le sol,- Haies paysagères

Paysage :Des haies paysagères sont prévues pour masquer le projet depuis les habitations au nord,comme cela est indiqué dans le point 17 de la réponse à la MRAE. Les caractéristiques deshaies (nature des arbres notamment) sont précisées dans la notice paysagère du permis deconstruire (pièce n°4 du permis de construire).

Démarrage des travaux :Les travaux engagés sur la zone de projet sont autorisés. Ils ont été réalisés avant la finfévrier et donc avant la fin de l’enquête publique, afin de respecter les contraintes écologiquesdu secteur (réalisation des travaux de décapage avant le 28 février pour limiter les impacts surles espèces faunistiques et floristiques identifiées). La DREAL a été consultée en amont, adonné son accord et a été informée de la date de début de ces opérations.

Commentaires du commissaire enquêteur

Le niveau sonore généré par une installation industrielle reste difficile à appréhendersachant que les mesures sont très complexes à réaliser sachant que le trafic routierenvironnant (proximité immédiate de la RN7) génère une source de bruit très importante.Les mesures de protection/insonorisation ont été dimensionnées pour obtenir un niveausonore résiduel permettant de respecter les valeurs règlementaires cependant les normesutilisent des données au niveau du sol. Qu’en sera-t-il pour les collines environnantes ?Les mesures mises en place pour la gestion de l’éclairage extérieur et donc limiter lesnuisances lumineuses me semblent appropriées.

c - Transport du combustible

Madame Pierrette VIZIER (annexe 6 du registre d’enquête)

« Le nombre croissant de camions circulant est un élément très préoccupant : nuisances deséchappement des moteurs »

« Le projet de l’utilisation de la voie fluviale avec la création d’un port pour l’acheminement oule départ des matières premières est-il passé dans les oubliettes ? »

« La voix ferroviaire, un temps utilisée ne sera-t-elle pas remise au goût du jour ? »

Association « Vivre Ici Environnement » (annexe 12 du registre d’enquête)

L’association Vivre Ici Environnement indique que « la réalisation d’un tel équipement neparaît ni justifiée, ni opportune »

L’Association note « que l’Autorité environnementale recommande de compléter l’étude d’impact par un bilan carbone global du projet incluant les diminutions des distancesparcourues par les bois de fin de vie, la diminution des volumes transportés vers le sitede compostage et le site d’enfouissement (refus fibreux, refus de pulpeurs), le transport

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des mâchefers issus de la combustion, afin de mieux illustrer les diminutionsd’émissions annoncées par le dossier, et de les confronter aux objectifs nationaux delutte contre le dérèglement climatique portés notamment par la stratégie nationale bascarbone (introduite par la Loi de transition énergétique pour la Croissance Verte, lastratégie nationale bas carbone (SNBC) est la feuille de route de la France pour luttercontre le changement climatique. Elle donne des orientations pour mettre en œuvre,dans tous les secteurs d’activité, la transition vers une économie bas carbone, circulaireet durable. Elle définit une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serrejusqu’à 2050 et fixe des objectifs à court-moyen termes : les budgets carbone. Elle adeux ambitions : atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et réduire l’empreintecarbone de la consommation des Français. Les décideurs publics, à l’échelle nationalecomme territoriale, doivent la prendre en compte– (source : site Internet du Ministère dela transition écologique). Enfin, la diminution des gaz à effet de serre apparaissantcomme l’une des motivations du projet, cette même Autorité environnementalerecommande de compléter le dossier d’étude d’impact par des éléments expliquant lerenoncement à l’utilisation de la desserte ferroviaire du site qui apparaît pourtant commeun autre moyen de réduire ces émissions.

Un bilan carbone global du projet, incluant les quantités d’émissions de CO2 évitées du fait dela réduction des distances parcourues par les bois en fin de vie, fait clairement défaut.L’Autorité environnementale souligne également que la suppression non justifiée de ladesserte ferroviaire du site va à l’encontre des moyens mis en œuvre pour réduire lesémissions de gaz à effet de serre liées au site.

Nous pointons là l’un des points les plus étranges de ce projet. Alors qu’une desserteferroviaire fonctionnelle existe sur place, il est sérieusement envisagé de la détruire pourla remplacer par un approvisionnement par poids lourds. Alors où chacun peut constaterles effets de la pollution atmosphérique sur nos santés comme sur le dérèglementclimatique en cours, le simple fait que la MRAE elle-même ne saisisse pas le bien-fondéde ce renoncement ne peut que nous conduire à insister sur le fait que la réalisationd’un tel équipement ne nous paraît ni justifiée ni opportune. »

Collectif « Citoyens agissons » (annexe 15 du registre d’enquête)

« Comme relevé par la DREAL, il n’est pas acceptable qu’un projet pour les décennies àvenir, décennies décisives dans la lutte contre le réchauffement climatique, abandonnele ferroviaire au profit du transport routier.

Les arguments du porteur de projet justifiant l’abandon du ferroviaire (perte de temps, coûtsupérieur), d’ailleurs non chiffrés, sont en totale contradiction avec la responsabilitéenvironnementale de l’entreprise.

De même il est regrettable que le transport par voie fluviale ne soit pas envisagé dans lamesure où le site se trouve en bordure du Rhône.

Les tableaux estimant les émissions de polluants liés aux camions et véhicules ne prennentpas en compte que la circulation des camions sur le site, à savoir 1 km. Si l’onconsidère la totalité des trajets de ces camions, l’impact sera multiplié par un facteur100 ou plus.

L’acheminement du combustible type bois en fin de vie va générer des livraisons importantespar camions et donc des trajets supplémentaires qui vont émettre des polluants et duCO2. En quelle proportion par rapport au CO2 “économisé“ par la diminution d’usage dugaz ? Il y a là une lacune dans l’étude d’impact. »

Monsieur Christian VIZIER, groupe opposition municipale « Laveyron autrement » (annexe 21 duregistre d’enquête)

L’embranchement de la voie ferrée est déconnecté du réseau. On va vers un trafic 100 %route. Ce n’est pas une solution d’avenir. De plus le carrefour avec la RN7 est inadaptéau trafic actuel. Où en est le projet de giratoire ? Il manque également de lasignalisation côté RN7 et côté Andancette pour orienter les poids-lourds.

Le projet d’appontement sur le Rhône n’est pas étudié. Pourquoi ?

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L’emplacement est prévu et réservé.

FRAPNA (annexe 23 du registre d’enquête)

« Il nous apparaît indispensable de conserver l’accès ferroviaire au site et même de favoriserce type de transport, en effet après examen de la carte du territoire il apparaît que leréseau est disponible partout à faible distance des points de collecte. »

« La Voie d’eau serait aussi un mode de transport possible et aucune étude n’a été conduitesur ce mode. »

Réponses du pétitionnaire :

Voie ferrée : (cf. Mémoire de réponses à l’avis de la MRAE - point 7)

L’arrêt de l’utilisation de la voie ferrée pour l’acheminement de matières premières oul’expédition de produits finis est lié essentiellement :

- au manque de place pour garantir la sécurité nécessaire aux opérations dechargement et déchargement,

- au fait que très peu de fournisseurs ou clients disposent d’un embranchementferroviaire.

Concernant le projet de Centrale de valorisation énergétique, l’utilisation de la voie ferrée aété étudiée. Toutefois, les filières locales ont été favorisées pour l’approvisionnement du boisen fin de vie : sites à 120 km en moyenne et 200 km au maximum. L’usage du transportferroviaire n’est pas adapté pour de si faibles distances.

Les modalités de transport pour l’approvisionnement du site restent un véritable enjeuenvironnemental et économique. L’étude des alternatives possibles au tout routier seconfronte effectivement à la réalité économique de la rentabilité du transport fluvial, ainsiqu’aux volontés des gestionnaires de réseau de développer le fret ferroviaire dans la région.

Le constat a ainsi été fait qu’en l’état des choses, la pérennité du site ne peut se garantir sanspasser par le transport routier. Toutefois, nous resterons attentifs à toute possibilité de miseen œuvre de solutions alternatives à partir de plateformes multimodales par exemple.

Bilan carbone – Émissions de CO2 :

Le bilan carbone global pour l’ensemble du site a été réalisé (cf. Mémoire de réponses à l’avisde la MRAE - point 18).Si l’on considère les émissions de CO2 liées aux installations de combustion, au transportroutier pour le projet de Centrale de valorisation énergétique et au transport routier pourl’approvisionnement de matières premières et l’expédition des produits finis, la situation future(avec projet) représente une réduction de 83 667 tonnes de CO2 par an, soit -45,8% parrapport aux émissions globales en situation actuelle.

Émissions de polluants liés aux camions et véhicules :

Les émissions de polluants liés aux camions et véhicules sont limitées aux émissions au seindu site (1 km max), puisqu’il s’agit du périmètre étudié.La prise en compte des émissions de CO2 des poids-lourds sur la totalité de leur trajet estréalisé par le bilan carbone (voir point précédent).

Commentaire du commissaire enquêteur

Je pense que le choix de transfert du bois en fin de vie depuis les fournisseurs locaux est pertinent.

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La réflexion sur des solutions alternatives doit cependant être conservée.L’évolution des valeurs du bilan carbone et émission de CO2, avec le projet, sont encourageantes.

d - Incidence sur la qualité de la ressource en eau

FRAPNA (annexe 23 du registre d’enquête)

« Comment être sûr que ceux-ci sont neutres avant d’être rejetés au Rhône, quelles garantiesnous apportez-vous sur ce processus ? »

« L’eau nécessaire au fonctionnement du processus et prélevée dans la nappe alluvionnairedu Rhône.

Une baisse du niveau de la nappe alimentant le Rhône aura pour effet de déstabiliser le sous-sol, en effet si la pression permettant de maintenir les couches superficielles diminue,celles-ci auront tendance à s’affaisser provoquant à terme des dommages sur lesdigues.

D’autres part, les centrales nucléaires qui se trouvent aujourd’hui dans une situation déficitairede ressource en eau présentent un grave danger pour les populations et ne doivent enaucun cas manquer d’eau. »

Réponses du pétitionnaire :

Le projet n’augmentera pas la consommation en eau globale du site existant.Le projet ne va pas modifier la qualité des rejets autorisés du site (qui dispose d’une stationd’épuration).Les éléments figurent aux pages 31, 32 et 33 du RNT de l’étude d’impact PJn°4a.

Commentaires du commissaire enquêteur

Le dossier montre une stabilité, voir une baisse, des consommations en eau et des rejets.

e - Type et qualité du combustible

Association « Vivre Ici Environnement » (annexe 8 du registre d’enquête)

« Le dossier d’étude d’impact ne donne pas précisément la nature de ces “bois en fin de vie“.Le bois en fin de vie représentant 80 % de l’alimentation de la centrale, nous nousinterrogeons sur l’origine de ce combustible dont la combustion est une sourcepotentielle de produits hautement toxiques dont certains repartent dans les milieux etimpactent la santé des populations (dioxines).»

Collectif « Citoyens agissons » (annexe 15 du registre d’enquête)

« Fonctionnement des installations »« Le recyclage du papier est une industrie très énergivore et aujourd’hui très émettrice de

CO2. Pour diminuer ces émissions, le projet –très subventionné– de nouvelle chaudièredu centre de valorisation énergétique va utiliser, en substitution à une partie importantedu gaz utilisé actuellement, plusieurs types de combustibles :

– du “bois en fin de vie“– des refus papetiers type fibres de cellulose– des refus papetier “fossiles“

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Bois en fin de vie :

« Il paraît important d’avoir plus de précisions sur l’origine technique des bois en fin de vie(déchetteries, vieux mobilier, palette, autres ?) et leur charge possible en produitstoxiques comme les colles, les peintures, les fongicides et insecticides, ainsi que lesproduits associés dans les produits constitués de bois et composites.

Le bois énergie présente un avantage par rapport aux combustibles fossiles en termed’émissions de CO2 à condition que le bois provienne de forêts avec une gestiondurable, le bois qui repousse stockant une quantité de CO2 équivalent à celui qui serabrûlé. Les bois en fin de vie ne présentent aucune garantie à ce sujet.

Ces éléments ne sont pas mentionnés dans le dossier d’enquête.Parmi les polluants qui seront libérés lors de la combustion, quels sont ceux qui ont pour

origine le bois en fin de vie : particules fines, NOx, dioxines et furanes, métaux lourds,monoxyde de carbone, etc. dans les fumées, dans les cendres.

Refus papetier Enr :

Sont-ils séparés des refus papetiers fossiles ?

Refus papetier fossile :

Nous supposons que ces refus papetiers fossiles sont les matières plastiques issues desénergies fossiles, mêlées au papier et cartons de récupération. Ils représentent environ6 % de cette matière première, soit 30 000 tonnes annuelles.

Il existe un grand nombre de matières plastiques dont la combustion est plus ou moinspolluante et dangereuse.

Dans les centrales d’incinération utilisant ce type de combustible faisant partie de ce que l’onnomme administrativement CSR (Combustible Solide Recyclable), un tri est nécessaireafin d’éliminer les plastiques contenant notamment en trop grande quantité du chlore oucertains métaux lourds.

Le dossier d’enquête ne mentionne pas de système de tri des “refus papetier fossiles“ et onpeut craindre que dans une partie de ces refus papetiers fossiles figurent des matièresnon conformes aux normes de tri mentionnés pour les CSR et donc potentiellementdangereuses. »

FRAPNA (annexe 23 du registre d’enquête)

« Pour l’essentiel du bois en fin de vie, ce type de combustible pose divers problèmes, car ilest issu de mise en décharge de meubles, de palettes et emballages divers. Pour laplupart ils ont subi un processus d’acheminement vers des unités de transformation(notamment les plaques d’agglomérés collés entrant dans la fabrication de meubles, lescartons d’emballage de matériel hi-fi ou électroménager etc.). Puis ces produits finissont acheminés sur les lieux de distribution, pris en charge par le consommateur etramenés en décharge. L’empreinte carbone d’un tel processus est tout simplementdémesurée.

La sagesse voudrait que l’on cesse dès aujourd’hui de poursuivre dans cette voie enprivilégiant les productions locales.

Comment allez-vous assurer le fonctionnement de la chaudière en cas de pénurie de déchetsde bois ? »

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Monsieur et Madame Patrick LAFOND (observation sur registre) s’interrogent sur la qualité ducombustible et l’utilisation d’ordures ménagères.

Réponses du pétitionnaire :

Bois en fin de vie :

La pièce jointe n°51 du dossier précise les centres d’origine du bois en fin de vie qui servirade combustible pour la future chaudière.Le bois en fin de vie proviendra de centres agréés de la région Auvergne Rhône Alpes et dedépartements limitrophes (il n’y aura pas de bois provenant directement de coupe forestière).Le plan d’approvisionnement en bois est annexé à la pièce jointe n°51 et démontre lescapacités d’approvisionnement pour le projet. A ce jour, les bois usagés collectés dans lesdéchetteries sont en large surplus : environ 40% du bois des déchetteries de la régionAuvergne-Rhône-Alpes sont enfouis en CET faute de débouchés.A noter que les chaufferies au gaz naturel du site existant seront maintenues opérationnelleset fonctionnelles, en cas de défaillance ou de maintenance de la centrale de valorisation.La qualité du bois entrant fera l’objet d’un contrôle (voir chapitre VII du pland’approvisionnement : « Système de contrôle qualité et de traçabilité »).

Refus papetiers :

Dans les refus papetiers, la partie fossile n’est pas séparée de la partie renouvelable.Ils comprendront en moyenne : 35% d’eau, 34% de matières fossiles et 31% de matièresfibreuses, papiers/cartons.

Généralités sur les combustibles :

La nature des déchets autorisés sera définie dans le futur arrêté préfectoral d’autorisationd’exploiter : bois en fin de vie, refus papetiers, biogaz (et gaz naturel pour le démarrage).Aucun autre déchet ne sera autorisé (pas d’ordures ménagères, pas de CSR).

Commentaires du commissaire enquêteur

Dans la définition de son projet, l’entreprise s’engage clairement sur la qualité ducombustible utilisé dans la chaudière.Technologiquement, celle-ci ne peut pas fonctionner avec d’autres combustibles que ceuxprévus par la conception.

f - Nuisances olfactives

Madame Monique CASIMIR (annexe 18 du registre d’enquête)« Il est noté que peu d’odeurs et que personne ne s’est plaint (pour les personnes en location,

elles partent). Il y a des odeurs et parfois importantes. Allez-vous promener du côté deces entreprises, cela sent mauvais. Lorsqu’on prend la viaRhona que l’on passe devantces entreprises, cela sent très mauvais et l’on ne s’attarde pas. De plus au bord de laviaRhona au niveau de ces entreprises c’est très sale, il y a plein de papiers, il seraitbien de me demander à SAICA PAPER de nettoyer ces dépôts sales de papier. »

Réponses du pétitionnaire : (cf. Mémoire de réponses à l’avis de la MRAE - point 5 + page 37 du RNT PJ n°4a)

Les nuisances olfactives associées à l’industrie papetière concernant en fait surtout lafabrication de pâte à papier selon la méthode de cuisson « kraft » dont le procédé émet desmercaptans (composés organiques odorants).

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Le procédé utilisé sur le site de Laveyron, de fabrication de cartons pour ondulés à partir depapiers et cartons à recycler, n’est pas à l’origine d’odeurs particulières.

Le projet de Centrale de valorisation énergétique ne sera pas une source d’odeur.L’utilisation de bois garantit l’absence de problématique de fermentation et donc d’odeur. Lavalorisation au fur et à mesure des refus papetiers évite le risque d’un stockage pendant untemps important et réduit donc le risque de nuisances olfactives.

Commentaires du commissaire enquêteur

Pour avoir visité les installations actuelles et circulé aux abords, je n’ai pas ressenti denuisances olfactives dont elle pourrait être à l’origine.Le projet de Centrale de valorisation énergétique n’apportera rien de plus.

g - Qualité du dossier

Association « Vivre Ici Environnement » (Annexe 10 du registre d’enquête)

« L’association demande le retrait du dossier de demande d’autorisation environnementale dusite de LAVEYRON » pour les raisons suivantes :

« L’avis de la MRAE souligne que l’étude de l’impact du projet sur le cadre de vie (nuisancessonores, lumineuses, paysage, qualité de l’air) n’a à l’évidence pas correctement pris encompte le parc de stationnement qui conduit pourtant notamment à ce que le site serapproche d’habitations située au nord. Il précise que le nombre d’habitations nonprécisé et mis en évidence par les illustrations du dossier, apparaît suffisammentimportant pour que la qualification d’enjeu faible semble inappropriée. L’Autoritéenvironnementale recommande de redéfinir les aires d’étude concernant la thématiquedu cadre de vie sur la base d’éléments pertinents tels que notamment la rose des ventsde la zone, et de revoir par conséquent les niveaux d’enjeux retenus tant pour leshabitations du secteur que pour les établissements recevant du public. Nous nousinterrogeons fortement sur le sérieux et la pertinence des études engagées par lasociété SAICA au regard des risques environnementaux encourus par la population(riverains et établissements recevant du public) et nous ne pouvons manquer d’y voirune volonté de sous-estimer lesdits risques environnementaux, au mépris total desintérêts de la population incluse dans le périmètre impacté par ce projet. »

Monsieur Denis MAZARD (annexe 14 du registre d’enquête)

Monsieur Denis Mazard indique que “ la réalisation d’un tel équipement ne paraît ni justifiée niopportune“.

Monsieur Denis Mazard indique qu’il est Conseiller Municipal de Sablons 38, membre dubureau de l’association Conservatoire des Espaces Naturels de l’Isère qui gèrenotamment la RNN de l’île de la Platière et membre de l’association Vivre Ici Vallée duRhône Environnement.

Il argumente:

« L’étude de danger indique que le poste aérien GRT Gaz n’est pas concerné par des effetsdominos (« un effet domino peut être défini comme l’action d’un premier phénomènedangereux capable de générer un second accident sur une installation voisine ou unétablissement voisin, dont les effets serait plus graves que ceux de l’accident premier »)et qu’il n’y aurait pas de risque concernant la canalisation de gaz, celle-ci étant enterréeà 80 cm de profondeur. Cependant, l’Autorité environnementale constate que plusieursphénomènes explosifs semblent produire des effets jusqu’à ce poste d’après lescartographies des effets présentés dans le dossier (cf EDD annexe 7). L’Autoritéenvironnementale recommande donc de préciser les raisons pour lesquelles le poste

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GRT gaz n’est pas susceptible de faire l’objet d’effets dominos alors même que celui-ciest concerné par les rayons d’effet de plusieurs phénomènes explosifs.

Les impacts du projet et les mesures prises pour éviter, les réduire ou les compenser sontuniquement décrits à travers un tableau représentant la majeure partie du résumé nontechnique et rendant ce dernier difficilement abordable. Pour l’Autoritéenvironnementale, les enjeux majeurs du dossier auraient mérité d’être mieux mis enévidence et mieux illustrés.

L’absence de prise en compte sérieuse d’un effet domino concernant le poste de gaz commecelle des impacts du projet, toutes deux soulignées par l’avis de la MRAE, en disentlong sur l’amateurisme qui plane sur l’ensemble de ce projet et suffisent à meconvaincre que la réalisation d’un tel équipement ne paraît ni justifiée, ni opportune. »

Collectif « Citoyens agissons » (annexe 15 du registre d’enquête)

« Lacunes (dans le dossier de demande d’autorisation environnementale)Page 60 : « on peut penser que l’exposition de la population au dépassement de ces seuils

(de pollution) continuera à diminuer d’année en année puis disparaîtra à court terme ».Aucun argument ne vient étayer cette affirmation, en dehors de l’extrapolation d’unetendance de court terme constatée.

Page 166: Il est écrit à propos des valeurs limites : « il est difficile pour l ’exploitant des’engager sur une valeur spécifique annuelle pour ce type d’installation ». Est-ce à direque les hypothèses émises dans le document ne sont pas fiables ?

Page 171 : il est écrit : « le projet va engendrer une diminution du flux émis par le SOx et uneaugmentation du flux pour le NOx et les PM. Cependant comme le montrent lesrésultats de la modélisation de dispersion, un flux émis n’engendre pas forcément uneconcentration plus grande dans l’environnement car les paramètres d’émission commela hauteur de la cheminée et la vitesse du rejet ont une forte influence sur la dispersion.La situation future ne dégradera pas la situation actuelle ».

Si c’est peut-être vrai dans l’environnement très proche, l’augmentation de l’émission depolluants, même dispersés constitue une aggravation de la pollution globale. Ladispersion des polluants est un phénomène grave pour notre environnement quicontient maintenant des polluants transportés par l’air et l’eau depuis les fonds desfosses océaniques jusqu’aux plus hauts sommets.

C’est un manque de responsabilité de s’appuyer sur cette dispersion.Il faut des filtrations très efficaces et limiter les combustibles les plus polluants comme les

matières plastiques.La dispersion des polluants type métaux lourds est par ailleurs plus faible.Même si les vents de Sud et Nord sont fréquents, les jours de vent faibles ou nuls, les

courants d’air locaux suivent les vallées des affluents du Rhône et la “dispersion“pourrait privilégier certains terroirs. Ces situations nous semblent ne pas avoir étéétudiées.

En ce qui concerne les pics de pollution à l’ozone, ceux-ci se produisent par des situationsanticycloniques sans vent notable et la dispersion lors de ces périodes sera faible.

Il faut rappeler qu’il y a une pollution une population de 15 000 habitants dans un rayon de 5km autour du site et de plusieurs dizaines de milliers d’habitants dans un rayon de 15km. »

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Monsieur Bernard DEGLET (annexe 17 du registre d’enquête)

Monsieur Bernard Deglet adresse ses observations dans un message :« En parcourant les documents fournis par SAICA, je suis impressionné par leur verbiage.Il me semble que, dans les critères à prendre en compte pour la décision d’implantation d’un

équipement industriel lourd, ayant de forts impacts sur les biens communs que sont l’air,l’eau, la terre, et sur la qualité de vie et la santé des habitants d’aujourd’hui et dedemain, des phrases comme celles qui suivent doivent se voir attribuer une notefortement négative.

Cela commence bien sûr par le nom même du projet, où le brûlage des déchets devient“valorisation énergétique à partir de biomasse“. Et cela continue sans vergogne :

“Notre histoire est un exemple de ce qui est aujourd’hui appelé un modèle “d’économiecirculaire “

“Nous avons toujours considéré le “développement durable“ comme la responsabilité de lasociété envers nos parties prenantes et l’environnement qui nous entoure“

“L’intégration du “développement durable“ dans notre culture a été relativement facile, grâceaux caractéristiques de notre modèle d’affaires, basé sur l’économie circulaire. Ce quenous appelons l’ADN de SAICA est le fruit du développement de notre entreprise basésur l’utilisation responsable et efficace des ressources, ainsi que la participation activenécessaire de tous nos employés dans le processus“.

“Notre approche est pleinement alignée sur les grands programmes mondiaux dedéveloppement durable, tels que le paquet européen d’économie circulaire ou lesobjectifs des Nations Unies en matière de développement durable (ODD), adoptés parles dirigeants mondiaux dans le but éradiquer la pauvreté, protéger la planète et degarantir la prospérité de l’humanité“.

Ces phrases de communiquants produites par la société SAICA et proposées (comme denombreux autres du même acabit) dans le document de l’enquête publique sont enréalité profondément insultantes, comme si de belles paroles truffées de mots-clés (etcreux) pouvaient vous empêcher d’oublier que l’activité des papetier demeure paressence dangereuse et polluante. Que comme ses confrères la société SAICA causerégulièrement accidents et pollutions (12/2011, explosion à Toulouse 12/2018, pollutionà Saint Junien 87200 avec défaut d’information à la DREAL et dépôt avec quatre ans deretard d’une demande d’extension), pour n’en citer que quelques uns.

Comme si cette arrogante logorrhée pouvait avoir du poids face au travail sérieux destechniciens et commissaires qui analysent le dossier sur des fonds et telle la MissionRégionale d’Autorité Environnementale, soulignent avec pertinence et argumentssolides les manques, approximations et lacunes du dossier.

Je vous prie de bien vouloir considérer que le procédé utilisé par SAICA est une insulte ànotre intelligence et à la vôtre et en tenir compte en tant que telle dans votre évaluationdu dossier. »

Réponses du pétitionnaire :

Périmètre d’étude : (cf. Mémoire de réponses à l’avis de la MRAE - point 1)

L’extension du périmètre ICPE qui est demandée se limite bien à la zone d’emprise du projetde Centrale de valorisation énergétique, et c’est donc cette emprise qui est étudiée dans ledossier d’autorisation environnementale.Le projet étudié ne comprend donc pas le projet de parking de poids-lourds. Ce parking poids-lourds au nord est un autre projet en cours d’étude chez SAICA, qui fera l’objet d’un dossieradministratif en temps voulu s’il est maintenu.

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Effets dominos sur le poste GRTgaz (cf. Mémoire de réponses à l’avis de la MRAE - point 23)

Le poste GRTgaz n’est pas concerné par les seuils d’effets domino, à savoir : une surpressionde 200 mbar (pour les scénarios d’explosion) ou un flux thermique de 8 kW/m² (pour lesscénarios d’incendie).

Résumé non technique :

Comme demandé par la MRAE, en plus du tableau d’impacts, le résumé non technique del’étude d’impact a été complété par une synthèse rédigée (voir § 3.2 du RNT de l’EI).

Emissions atmosphériques :

Le projet respectera les valeurs limites d’émissions réglementaires imposées en moyennejournalière.Les moyennes en valeur annuelles seront inférieures à cette valeur journalière, maisl’exploitant ne peut s’engager sur une valeur fixe car cela dépend de plusieurs paramètres defonctionnement de l’installation (durée, charge de fonctionnement,).

Les points les plus impactés par les rejets atmosphériques ont été identifiés par lamodélisation de dispersions atmosphériques. Les calculs de risques sanitaires sur ces pointsrestent en dessous des seuils de l’OMS (donc conformes à la réglementation).

Commentaires du commissaire enquêteur

Le dossier, établi par le bureau d’études « antéagroup » et la société SAICA PAPER EL, en application des parties législative et règlementaire du chapitre Unique du Code de l’Environnement relatif à l’autorisation environnementale unique, a bien été reçu dans les délais pour m’en permettre la lecture et l’analyse et me laisser ainsi toute latitude pour en approfondir la teneur.

Il comprend tous les éléments requis par le Code de l’Environnement ainsi que la loi sur l’eauet les milieux aquatiques.

Le dossier est complet et organisé en 3 classeurs volumineux (1448 pages).Ma première tâche a été de dresser la table des matières car il était organisé selon l’ordre

des pièces demandées par la Mission Régionale d’Autorité Environnementale (MRAE).

Cependant chacun des chapitres est bien construit et complet.Il a été complété par les réponses aux demandes complémentaires de la MRAE et des

organismes consultés (16 juillet 2020, 29 septembre 2020 et 27 novembre 2020).Ces compléments ont été intégrés au classeur 3.

Il décrit parfaitement les projets faisant l’objet de cette enquête publique.

h - Cadre de vie

Association « Vivre Ici Environnement » (Annexe 10 du registre d’enquête)

Monsieur Georges Montagne pour l’association Vivre Ici Environnement indique que « laréalisation d’un tel équipement ne paraît ni justifiée ni opportune. »

« Les principales sources de bruit du secteur identifiées par l’étude d’impact sont le traficroutier sur la nationale 7, la voie ferrée située immédiatement à l’est du site, ainsi que“les exutoires de rejets atmosphériques et les systèmes de ventilation“ des sites de lapapeterie et de l’usine de production de carrelage. Le projet et les habitations les plusproches de celui-ci étant envisagés dans les zones affectées par le bruit de la nationale

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7 et de la voie ferrée, l’étude d’impact conclut à un enjeu faible sur cette thématique.Néanmoins, l’Autorité environnementale remarque que le site fonctionne 24 heures sur24 et sept jours sur sept, alors que le trafic ferroviaire n’est pas continu et que celui dela nationale 7 n’est pas régulier selon le moment de la journée. Ainsi peut-on s’attendreà ce que le bruit généré par le projet soit plus perceptible hors des heures de pointe dutrafic automobile et en l’absence de train.L’enjeu ne saurait donc être minimisé en particulier en ce qui concerne les habitationssituées immédiatement à proximité du projet.L’étude d’impact indique par ailleurs que “les chaudières existantes, produisantactuellement la totalité de la vapeur pour le process, seront maintenues pour répondreaux futurs besoins de l’usine, mais leur temps de fonctionnement sera modifié“.L’Autorité environnementale s’interroge sur cette formulation qui pourrait laisser penserqu’à terme, une nouvelle augmentation de la capacité de production du site estenvisagée et que les durées de fonctionnement de ces chaudières pourraient ainsi êtreamenées à évoluer à la hausse. Auquel cas, la diminution de leur durée defonctionnement dans un premier temps ne saurait être considérée comme une mesurede réduction. »

Monsieur Georges MONTAGNE, citoyen sous le vent…et association Vivre Ici Environnement(annexe 13 du registre d’enquête)

Dans son message, Monsieur Georges Montagne indique l’examen du dossier l’a convaincuque « la réalisation d’un tel équipement n’est pas justifié et encore moins opportune. »

Il argumente : « Les promesses d’économie d’énergie et de recyclage ne peuvent occulter ni faire accepter

la batterie de nuisances annoncées par ce projet. En l’état actuel de la technologie, lesinstallations de ce type consomment davantage d’énergie qu’elles ne peuvent enproduire et je m’interroge sérieusement sur la capacité SAICA de fournir un comburanttrié et de qualité. Je crains fortement que la chaudière biomasse annoncée ne brûleégalement des ordures ménagères, reprenant dans les faits le projet antérieur (2016)d’installation d’un centre d’incinération de CSR (Combustibles Solides de Récupération)* sur le site des usines Eymin Leydier de LAVEYRON, projet refusé en son temps.

Cette idée n’est pas nouvelle. Elle est à l’origine de la mise en œuvre des incinérateurs. Ceséquipements ont deux inconvénients majeurs : les déchets incinérés sont de mauvaiscombustibles car ils contiennent une part importante d’eau ; leur combustion génère desproduits hautement toxiques dans certains repartent dans les milieux et impactent lasanté des populations (dioxines).

En partant de Combustibles Solides de Récupération (CSR) à la place de déchets non triés,l’incinération est relancée. Elle a toujours les mêmes inconvénients mais devientattractive économiquement dans un contexte de transition énergétique. En effet, lesCSR sont fabriqués à partir de déchets mal triés à fort pouvoir calorifique comme lepapier, carton, bois et plastique.

Grâce à l’aide apportée par l’État pour développer de nouvelles ressources énergétiques,c’est une opération rentable pour les promoteurs de ces équipements qui utilisent lachaleur et produisent de l’électricité par cogénération. Parallèlement, le coût del’enfouissement des déchets est en hausse. Voilà donc les syndicats de traitement desdéchets, les collectivités, qui viennent, avec l’argent public, en renfort de l’État pourdévelopper cette filière au service des industriels concepteurs et utilisateurs de ces“chaudières“. Des opérations de communication essayant de faire croire à des accordsgagnants entre collectivités et acteurs économiques qui passent mal auprès de lapopulation.

SAICA envisage tout simplement de profiter “du marché de bois adjuvantés dont lesgisements sont très importants sur le territoire national mais les filières de valorisationencore trop limitées“, comme du pactole distribué par l’ADEME (33,2 M€ - cf Mémoirede réponses aux demandes de compléments).

Ce dossier ainsi présenté repose sur un abus de confiance.

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Son examen m’a convaincu que la réalisation d’un tel équipement n’est pas justifiée et encoremoins opportune. »

Madame Monique CASIMIR (annexe 18 du registre d’enquête)

« J’habite à environ 1,2 km de la société SAICA et de NOVOCERAM.Je viens de consulter le dossier d’enquête publique pour l’installation d’une centrale biomasse

par la société SAICA PAPER et à le lire tout va bien et surtout n’ayez pas peur :Pas de problème pour la population, la circulation des camions sur la nationale, la pollution de

l’air, des sols et le bruit serait modéré, donc négligeable selon les dossiers.Comme je l’ai dit plus haut je ne suis pas loin de la société SAICA.Dans ce dossier il y a beaucoup de chiffres, de tableaux de mesure (dont je ne comprends

pas grand-chose), concernant la pollution des sols de l’air, le bruit, les métaux respirésetc. et je vous fais part de mon inquiétude quant à ce projet car qui dit création decentrale biomasse dit problèmes supplémentaires ou augmentation des problèmes déjàexistants.

J’habite depuis 3 ans à LAVEYRON et j’ai pu constater que les deux entreprises SAICAPAPER et NOVOCERAM sont bruyantes la nuit (malgré la fenêtre fermée de machambre), il y a un ronronnement qui vient de ces entreprises (moteurs des systèmesde ventilation ?) pour moi ce n’est pas un bruit modéré.

D’autre part, il y a déjà beaucoup de camions qui passent sur la nationale donc il y auraencore plus avec tous les désagréments que cela apporte : pollution, bruit, odeur,vitesse importante de beaucoup de camions qui traversent le village.

Il est aussi noté qu’il y aura une torchère par sécurité, donc de la pollution et certainement dubruit et de la luminosité en plus et quels métaux va-t-on respirer encore ? On n’enrespire déjà avec les vapeurs qui s’échappent des cheminées que l’on voit bien la nuit.

Donc malgré tout ce qui est dit dans ce rapport, avec cette centrale il y aura plus de bruit, demauvaises odeurs, des camions l’air que nous respirons sera encore plus pollué.

Malheureusement c’est le pot de terre contre le pot de fer car malgré cette enquête publiquece projet se fera ou a déjà commencé d’après ce qui est noté dans certains courriels eton nous dira que tout va bien et que nous ne risquons rien. »

Monsieur et Madame Méryll CLERMONT (annexe 19 du registre d’enquête)

« A la suite de notre visite à la mairie et à la lecture des différents documents disponibles,voici nos observations sur le projet SAICA PAPER :

Habitants sur la commune d’Andance, chemin des pales, en face du site prévu pour le projet,nous souhaitons faire part de notre inquiétude concernant :

-la pollution atmosphérique (gaz et particules, gêne olfactive et combustion)-la pollution phonique (broyeur, convoyeur, par camion, klaxon et bip des chariots élévateurs)–la pollution visuelle (parc camion et centrale)Quel recours aurons-nous en cas de dommages effectifs liés au type de pollution citées ?Par ailleurs les risques de pollution et d’impact sur l’environnement, sur la santé et le bien-être

des riverains semble sous-évalués.Notre inquiétude est d’autant plus grande que les travaux ont déjà commencé alors que

l’enquête publique est toujours en cours…Nous avons la désagréable impression que le train est déjà en marche et que rien ne pourra

l’arrêter. »

Monsieur Christian VIZIER, groupe opposition municipale « Laveyron autrement » (annexe 21 duregistre d’enquête)

« Questions concernant le projet biomasse :Nous ne connaissons pas l’origine des 80 % de bois qui seront incinérés.Le bruit est constant sans aucune évolution favorable.Ce nouvel équipement va-t-il rajouter encore des nuisances sonores ?Quelles garanties avons-nous ? 80 % de bois et 20 % de déchets “made in SAICA » ?

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Et si demain la ressource évolue, va-t-on incinérer plus de déchets voire des déchetsextérieurs ? Quel contrôle ?

Pourquoi une station de mesure de la qualité de l’air n’est pas prévue à Laveyron ?La plus proche est à Salaise. Trop éloigné de ce secteur industriel.L’accès à ViaRhona sera-t-il maintenu ? Aujourd’hui il est existant.Je suis peu convaincu de l’intérêt apporté aux interrogations du public.Les travaux ont déjà commencé. Aucune réunion publique de présentation du projet cause

Covid. Il a bon dos le Covid. Cette enquête pouvait attendre que l’épidémie soit passéepour informer massivement les Laveyronnais. Aucune volonté en ce sens.

Nous engageons l’avenir de notre région pour les 50 ans à venir sans plus de dialogue ! »

Monsieur Sylvain VERON, habitant de Andance (annexe 22 du registre d’enquête)

Il «réside à quelques centaines de mètres du site SAICA PAPER EL de Champblain àLAVEYRON.

Il « a pris connaissance via Monsieur le commissaire enquêteur, de la construction prochained’une chaudière biomasse de 40 m de haut, surplombée d’une cheminée de 50 m, letout accompagné d’alvéoles de stockage de 20 m de haut ainsi que d’un parking poids-lourds et cela sous mes fenêtres.

Comment faire face à de telles nuisances : visuelles, sonores, olfactives et nocives ?Il est hors de question pour moi d’élever mes deux enfants âgés de 3 et 7 ans sous les

émanations d’un tel dispositif. Sans compter le préjudice financier lié à la décote de lavaleur de mon habitation.

La construction de ces installations est mise en œuvre dans le silence le plus total.En effet c’est une plaquette explicative telle que celle qui m’a été remise par le commissaire

enquêteur, avait été distribuée dans chaque boîte aux lettres des communesenvironnantes, ce n’est pas 21 témoignages que vous auriez reçus mais un minimum de2000.

Par conséquent, je vous informe par la présente de mon inquiétude et de monmécontentement vis-à-vis de ce projet préjudiciable pour de nombreux riverains.»

Réponses du pétitionnaire :

Émissions atmosphériques :

Suite au projet, les concentrations en dioxyde d’azote et autres substances dans l’air serontsimilaires à la situation actuelle étant donné :

- la substitution du fonctionnement d’une partie des installations de combustion actuellesau gaz naturel par la Centrale de valorisation énergétique projetée,

- les durées de fonctionnement des 2 principales chaudières actuelles (63 MW et 18 MW)et de la turbine de cogénération vont être réduites de façon importante,

- la Centrale de valorisation énergétique aura une hauteur importante de cheminée avecune vitesse d’éjection élevée permettant une bonne dispersion des rejets dansl’atmosphère.

Combustibles du projet :

Voir le point « e » du présent chapitre « Type et qualité du combustible »

ViaRhôna :

L’accès à la ViaRhôna (cycliste et piétons) par le Chemin privé de Champanis sera supprimé,mais un autre accès existe déjà au sud de l’usine SAICA (chemin cadastré de Champblain).

Nuisances : (pages 29 à 48 du RNT de l’étude d’impact PJ n°4a)Les sources de nuisances du projet, et même du site en général, telles que les émissionsatmosphériques, les émissions sonores, les émissions olfactives ont été identifiées et prises

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en considération : des mesures de réduction sont prévues pour limiter ces émissions. Ellesferont l’objet d’une surveillance et d’un suivi de l’administration.

Commentaires du commissaire enquêteur

L’installation existe depuis des décennies et fonctionne avec des autorisations assorties decontrôle par l’administration donnant le cadre de son influence sur le cadre de vienotamment des riverains.

Les modifications projetées concernent pour une part des installations se trouvant àl’intérieur des bâtiments existants et n’auront pas d’impact sur la situation existante.Quant au nouveau bâtiment de stockage des matières premières, il permettra de réduire demanière importante le risque incendie. De plus, il permettra de réduire les émissionssonores dues aux opérations de manutention qui étaient auparavant exécutées totalementen extérieur. La création de la centrale de valorisation énergétique va participer à préserver la qualité del’air avec des rejets contrôlés par des automatismes et suivi par les autoritésenvironnementales (DREAL).L’ensemble construit avec le local chaufferie, les silos de stockage de combustible, lacheminée est en continuité et en cohérence avec les bâtiments de l’usine actuelle ne devraitpas apporter de nuisance visuelle particulière.

Le club d’entreprise AMPLITUDE exprime son avis favorable au projet pour son intérêt local etenvironnemental (Annexe 2).

Le groupe DELMONICO-DOREL apporte son soutien au projet pour son intérêt économiqueet environnemental (Annexe 3).

5.2 – OBSERVATIONS DES ORGANISMES CONSULTES

Les organismes ci-dessous ont, chacun dans leur domaine émis un avis, assorti de remarques.L’ensemble des points a fait l’objet d’un mémoire en réponse et d’une prise en compte dans le dossier.

DREAL:SDISPolice de l’eau:Pôle Préservation des Espèces et Milieux NaturelsGRTGazDDT urbanismeUDAC DRACARSINAODGACRTE

Ces avis et les réponses ont été intégrés au classeur 3 du dossier.

5.3 - AVIS DES COMMUNES CONCERNÉES (rayon de 3km)

Les Conseils Municipaux de 8 communes sur les 11 concernées, dans le rayon des 3km, ont délibéré sur ce projet de l’entreprise Saica.

Un avis « favorable » a été émis par les communes de Laveyron, Beausemblant, Saint-Vallier,Andancette, Ardoix, Andance et Saint-Etienne de Valoux.

La commune de Albon a, quant à elle, émis un avis « défavorable ».

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5.4 - AVIS DE L’AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE

Pour chaque projet, soumis à évaluation environnementale, l’Autorité environnementale doit donner son avis et le mettre à disposition du maître d’ouvrage, de l’autorité décisionnaire et du public.

Cet avis porte sur la qualité de l’étude d’impact présentée par le maître d’ouvrage rt sur la prise en compte de l’environnement par le projet. L’avis n’est donc ni favorable, ni défavorable rt nr porte pas sur son opportunité. Il vise à permettre d’améliorer sa conception, ainsi que l’information du public et sa participation à l’élaboration des décisions qui s’y rapportent.

L’avis a été publié sur le site de la Mission Régionale d’Autorité Environnementale Auvergne-Rhône-Alpes (MRAe). Conformément à l’article R.123-8 su code de l’Environnement, il a été inséré dans le dossier du projet soumis à l’enquête publique.

Conformément à l’article L.122-1 du code de l’Environnement, cet avis à fait l’objet d’un mémoire en réponse de la part du maître d’ouvrage qui a été mis à disposition du public dans le dossier et par voie électronique sur le site internet des service de l’État à l’ouverture de l’enquête publique.

Le mémoire en réponse du pétitionnaire a été intégré au dossier.

Ont précédé cet avis :

Le 15 avril 2020, le dossier de demande d’autorisation environnementale a été déposé initialement auprès de la direction départementale de la protection des populations (DDPP).

La DREAL a préparé et mis en forme toutes les informations nécessaires pour que la MRAe rendre son avis.

Le 16 juillet 2020, la DREAL et les administrations consultées ont formulé des demandes:Le dossier a donc été modifié dans une 2e version.Le 29 septembre 2020, d’autres compléments ont été demandés par la DREAL:

– surveillance environnementale– analyse des décrets ministériels– installation de combustion– classement ICPE– emplacement des poteaux incendie– titre du dossier– ozone– canalisation GRT gaz

Le 27 novembre 2020, la MRAe a rendu son avis.Le 6 janvier 2021, le dossier d’enquête publique a été finalisé.

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6 - CONCLUSIONS

Mes conclusions émanent tant du dossier que des observations du public, de mes commentaires, des observations des organismes concernés De l’autorité environnementale etdes réponses apportées par Monsieur Francis Michel, directeur de la société SAICA PAPER EL.

6.1- le dossier

Le dossier comporte toutes les pièces réglementaires et nécessaires à l’information du public. Ce dernier a pu prendre connaissance du projet par le biais de la publicité réglementaire et celle effectuée en plus par la commune de LAVEYRON. Il a pu consulter le dossier et s’exprimer librement par toutes les dispositions décrites au paragraphe 3.

6.2- Les observations du public

Lors des permanences, j’ai rencontré 8 personnes en mairie de LAVEYRON. J’ai reçu 19 courriels ou courriers postaux annexés au registre d’enquête.La participation du public a été soutenue lors des permanences. Ses questions pertinentes m’ont conduit à les orienter dans le dossier pour y trouver des réponses. Il s’agissait d’observations d’intérêt général ou plus personnelles.Toutes les observations que j’ai pu faire lors de ma rencontre avec Monsieur MICHEL et Monsieur MONTANE, reprises dans mon procès verbal de synthèse, remis au pétitionnaire, ont reçu les réponses claires et précises que j’attendais.

6.3- Les projets

Le site de production de LAVEYRON de la société SAICA PAPER EL spécialisé dans la fabrication de papier recyclé et d’emballage, est implanté en zone industrielle des Ortis depuis1979 où il emploie aujourd’hui près de 320 salariés. Son expérience et son savoir-faire incontestable en fait le premier producteur français de papier recyclé pour ondulé et premier recycleur de carton en France.

Aujourd’hui, dans le cadre de son programme d’investissement, la société souhaite réaliser quatre actions de modernisation industrielle et écologique:

- projet de centrale de valorisation énergétique à partir de biomasse- projet de modernisation des lignes de préparation de pâte à papier ( PP50 et PP60)- réaménagement du parc de matières premières en unité de stockage sécurisé et

organisé

L’activité relevant du régime de l’autorisation, l’entreprise présente une demande d’autorisation environnementale unique en vue de réaliser son projet.

Parmi les différents enjeux environnementaux on peut définir les enjeux suivants comme étantles principaux à savoir :

- la valorisation des énergies renouvelables- la préservation de la ressource en eau- la prise en considération des nuisances sonores et des pollutions atmosphériques vis-

à-vis des tiers

J’estime que le dossier et le mémoire en réponse du maître d’ouvrage apportent tous les éléments nécessaires à mes conclusions motivées.

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- sur les mesures prises pour la protection et le maintien de la qualité de l’eau- sur les mesures mises en œuvre pour limiter les impacts sur l’environnement et le

voisinage de l’exploitation- sur les mesures prises pour limiter les risques- des réponses précises et claires aux observations du public et à mes questions

Aussi, après avoir analysé le dossier, les observations du public, les réponses du maître d’ouvrage, les observations de l’autorité environnementale, les observations des organismes consultés, les avis des communes, l’avis de la MRAe, j’estime disposer de tous les éléments nécessaires pour rédiger des conclusions motivées sur la demande présentée par la société SAICA PAPER EL.

Celles-ci sont dans le document B séparé du présent rapport.

Fait à Saint Paul Trois Châteaux le 14 avril 2021

le Commissaire Enquêteur

Gérard CLERC

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Liste de documents annexés au rapport

Document C

1 - Procès verbal d’enquête du commissaire enquêteur du 19 mars 2021

2 - Mémoire en réponse du maître d’ouvrage du 25 mars 2021

3 - Délibérations des 8 communes ayant émis un avis

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