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Dossier de presse le temps de vivre

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EXPOSITION / PROGRAMME 2013

LE TEMPS DE VIVRE ET D’AIMER … (PARTIE 1)

Mélanie Fontaine, installation Ludovic Zuili, vidéo Guillaume Flageul, peinture

Du 13 janvier au 9 février 2013

VERNISSAGE DIMANCHE 13 JANVIER

Week-end d’ouverture MPCC 2013 Participation à la chasse 13’or / Journée portes ouvertes Arles Contemporain

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Galerie JGalerie JGalerie JGalerie Jososososeph Antonin 40 rue Emile Barrèeph Antonin 40 rue Emile Barrèeph Antonin 40 rue Emile Barrèeph Antonin 40 rue Emile Barrère 13200 re 13200 re 13200 re 13200 ArlesArlesArlesArles. Tel. Tel. Tel. Tel : 0490995331: 0490995331: 0490995331: 0490995331

Entrée libre & sur rdv au 0676996944 / Contact : Clémentine Feuillet, responsable artistique French lizard attitude association/www.french-l izard-attitude.fr/ [email protected]

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EXPOSITION LE TEMPS DE VIVRE ET D’AIMER

Ludovic Zuili / the Golden Pool, 2 ’ 35 mn, vidéo

« La question est le point de départ et d'errance d’Ulysse… De mers en mers, il cherche un point qui se dérobe pour l’heure à sa vue, un point qui se cache derrière l’horizon (…) Ulysse est l’image à la fois de cette aventure et de cette stase onirique qui le soutient : quelque chose existe par-delà les mers et les territoires physiques qui mérite d’être accompli et vaut à soi seul qualité d’expérience dangereuse, inédite, exemplaire. Non seulement le mythe est à ce prix, mais également le rêve pour rester une simple possibilité, une simple hypothèse, c'est-à-dire encore un mystère. » (Aurore Val, Le songe d’Ithaque, 2010)

Ulysse ou l’énigme du désir…

En référence et hommage au film de Douglas Sirk, Le Temps d'aimer et le temps de mourir (a time to love and a time to die), consacré aux instants de bonheur amoureux arrachés au chaos de la guerre et de l'existence, mélo flamboyant sur le thème de la mort et la promesse de la vie, la galerie Joseph Antonin propose en cette année 2013 un cycle d’expositions sur le thème de l’art et du désir, l’origine et la mémoire, le rapport à la nature et l’humain. L’exposition consacrée au temps de vivre et d’aimer, à la palpitation du bonheur jusqu'à son extinction, décrit les puissances de la vie sous le signe du trouble et du jeu, convoquant le flux intarissable de l’imaginaire, la face virtuelle et débordante de son « iceberg ». Qu’il s’agisse de tourner autour d’une piscine brûlante, sirupeuse, en plein été provençal, de célébrer l’émoi devant la beauté de la jeunesse vibrant dans un vase clos et transparent à l'image de l'Eden (Ludovic Zuili , The Golden Pool, vidéo ), de créer un dispositif miroitique autour d’un souvenir amoureux (Mélanie Fontaine , installation sans titre ), de s’interroger picturalement sur la tension entre silence et regard, sur la notion d'émotion à retardement (Guillaume Flageul , La chasse ), l’exposition traite de l’ambigüité de l’intime pour toucher à l’universel, et de l’obsession pour atteindre une vérité sensuelle, dérangeante, proche du court-circuit. L'exposition Le Temps de vivre et d'aimer est le premier volet d'une approche du désir et de l'exil qui se développe tout au long de l'année (Féminisme, Shadow- Strangers than Paradise) et dont le dernier acte s'intitule Le Temps d'aimer et de mourir .

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A partir des éléments réels d’une passion vécue, Mélanie Fontaine crée un dispositif autour des notions de voyeurisme et de fiction amoureuse. Jouant des potentialités de la narration et de l’image, telle une Pénélope moderne, elle explore le champ du désir érotique où tout devient « image d’image », tissage sans limites, où chacun se projette dans l’autre, où l’art déjoue les mécanismes de la perversion en ouvrant sur un dialogue infini. Entremêlant avec subtilité « art et vie », « pudeur et impudeur », l’œuvre nous fait accéder à un espace à la fois grand ouvert et enclos dans un temps protégé, sanctuaire de l’émotion, où tout repose silencieusement et vole en éclats.

Mélanie Fontaine / Sans Titre 2008

« L'idée de la boîte m'intéresse énormément, la boîte à secret, la boîte à trésors, tout ce que l'on veut y cacher comme un jardin intime que l'on ne dévoilerait à personne et que l'on peut ré-ouvrir avec nostalgie, mélancolie, joie ou tristesse. Et c'est là qu'intervient la notion de temps. J'ai une image qui me fascine encore depuis que j'ai 15 ans, c'était à Gênes. Ils possèdent le plus grand cimetière d'Europe et dans le columbarium se trouvaient toutes ces petites cases accueillant les cendres avec sur chacune une photo, de petites fleurs et une toute petite lumière. C'était à la fois très bizarre, des pans de murs entiers, et à la fois d'une beauté inexplicable. » (M.F)

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Mélanie Fontaine / Sans Titre 2008

Techniques mixtes. Boites en bois, photographies numériques, ampoules, capteur de présence et mécanismes d’horloges. Dimensions : 2500 mm X 1600 mm.

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Descriptif de l’installation de Mélanie Fontaine

19 boîtes en bois noir comprenant des lumières . Les lumières proviennent de petites ampoules qui n'ont pas une autonomie très longue, ce qui fait qu’il est possible de les voir s’éteindre et griller au fur et à mesure du temps qui passe. Les boîtes contiennent chacune des photographies en noir et blanc de petit format , que l'on pourrait considérer comme des photos issues de l'intimité d'un couple, des photographies qui auraient pu être prises par l'un ou l'autre, même si dans la réalité il n’en est rien et que l’on rejoint cette lisière entre public et privé. Certaines photos sont coulées dans de la résine semi-opaque , ce qui demande un effort pour voir, pour comprendre ce qu'il s'y cache, sorte d'ombres chinoises. Des fragments de textes tapés à la machine à écrire : ce sont des extraits de lettres d'amour qu’un certain F.R a envoyées. L’artiste a choisi de présenter des morceaux de ces lettres (début, milieu, fin) afin que les phrases partiellement livrées laissent vagabonder l'esprit, la curiosité, voire même le voyeurisme de chacun. Ces lettres représentent le moment clé d’une rupture, et parlent de manque, d’attente. C'est l’infime partie d'une histoire d'amour : l’on ne possède qu’un seul angle de lecture des lettres, du côté du jeune homme, l’amant, F.R. On ne sait pas ce que l'autre a écrit, mais on s'imprègne d’elle, présente-absente, fantasmée, objet de désir virtuel. C'est un travail sur le deuil amoureux : comment tourner la page ou mieux, refermer la boîte. L'idée de la boîte est essentielle : la boîte à secret, la boîte à trésors. Ici la « boite » est donnée à lire aux regardeurs de l’œuvre. C'est là qu'intervient la notion de temps, le potentiel de réappropriation du spectateur, la création d’une zone d’intimité collective.

Extraits des fragments de lettres dans les boîtes é clairées : "Quand tu liras ces quelques mots, je serais sûrement en train de penser à toi, comme souvent d'ailleurs, dans mon lit, le soir, ou le matin dans mon bus. Je pense aux regards que l'on s'échange, je pense à nous lorsque nous faisons l'amour, je pense à ton visage, et je me rends compte que je n'ai pas une seule photo de toi " "Mon amour, désormais je suis loin. J'ai dû partir et tu le sais. Mais sache que tu es plus présente dans ma tête et dans mon cœur que tu ne l'as jamais été. Même si je sais que ce n'est pas le meilleur que je puisse faire, que d'entretenir ces images de toi nue et allongée dans ton lit, collée contre moi qui ne trouve rien de mieux à faire que de te regarder." "Surtout sois heureuse, c'est comme ça que je t'aime, et tant pis si ce n'est pas avec moi, je m'y ferai. F.R "

BIOGRAPHIE

Née en 1984 à Avignon. Cursus universitaire d’arts plastiques : Maîtrise ( Avignon), Master (Aix en Provence) Dernières expositions : juillet 2008, galerie 91, A vignon ; juillet 2009, galerie 91, Avignon ; juin 2011, prêt d’une photo-installation au collège Marc el Rivière, Hyères.

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LUDOVIC ZUILI, THE GOLDEN POOL, vidéo 2’35

Dans The Golden pool, Ludovic Zuili montre le lien étroit, ténu, entre beauté et mélancolie, entre insouciance, ravissement et mort. Filmés de manière ludique et contemplative à la façon d’un simple clip de mode, accumulant les clichés contemporains d’une jeunesse dorée façon « dolce vita », les protagonistes de la vidéo nous entrainent petit à petit dans une transe lascive, envoutante, qui mêle l’ivresse des corps à la plongée opaque dans les ténèbres. Le ralentissement de l’image, la captation par la musique électronique renforcent le climat dérisoire et troublant des images, créant un état de flottement, puis un basculement erratique dans l’atmosphère. Une magie qui sourd de la beauté des corps, de la vacuité du temps. Une circularité obsessionnelle menant au court-circuit, au disjonctement.

INTERVIEW de Ludovic Zuili – OCTOBRE 2012

Clémentine Feuillet / Galerie Joseph Antonin : Dans The Golden Pool, il y a ce contraste entre le moment de jeu dans l’eau et une tension plus souter raine qui interroge la paisibilité presque bucoliqu e de la scène. On sent que tu pars d’un moment de div ertissement dans la réalité pour aller vers quelque chose de fictif. On a l’impression de quelque chose d’à peine scénarisé, et puis du fait du montage, d e la musique, un trouble réel s’installe qui ne lâche plus la vidéo. Peux-tu raconter comment tout cela se met en place ?

Ludovic Zuili : Je crois que c’est un vrai sujet latent dans tous mes travaux. Lorsque j’arrive pour la première fois sur ce décor, magnifique, calme, reposant, j’ai envie d’y introduire un trouble, comme si la paisibilité n’était qu’un instant, un moment qui sera inéluctablement perturbé. Je n’ai pas envie d’y donner une réponse concrète, la tension est donc présente, mais elle n’est pas matérialisée, elle s’insinue lentement dans l’esprit du spectateur. Au tournage, pour être honnête, les choses se sont faîtes très naturellement. Je n’avais pas de découpage, de plan de travail, de deadline etc. Je tournais au gré des emplois du temps (pas très chargés) de chacun et mettait à contribution mes modèles quand ils étaient d’humeur à le faire. La dramaturgie s’est installée plus tard, notamment après avoir tourné la séquence de la nuit. La post-production m’a permis de vraiment tout dessiner. Pour accentuer la dramaturgie j’ai créé des cassures de rythme dans le montage. Les moments de pause pure, couplés aux moments de folie installent un doute, une idée que tout n’est finalement pas si parfait. Le travail sur la musique a été important. Je voulais une musique qui collerait au millimètre en terme de structure et de rythme mais qui donnerait surtout du relief à cette ambiance particulière. C’est pour ça que j’ai fait appel à Rhaft, mon ami compositeur. On a fait plusieurs essais et je crois qu’on est finalement arrivés à une sorte d’équilibre parfait et pourtant aussi fragile que l’atmosphère du film. C.F : Ce trouble, il est d’abord clairement sensuel (la grâce de la jeune fille, la nudité partielle, la beauté des corps jeunes) puis cela devient plus énigmatiqu e, une sensation plus opaque nous étreint et prend la place du vertige. Peux-tu nous parler un peu de ta relation avec tes modèles ? L.Z : Pour cette vidéo, mes modèles sont tous des amis. Des personnes qui connaissent mon travail et qui ont confiance en moi. De fait, un partie du travail s’est vu grandement simplifié. Je n’avais pas besoin d’expliquer, de justifier, tout s’est fait naturellement avec beaucoup de spontanéité.

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C.F : En gros, je suis en train de dire qu’aux prem iers signes d’érotisme répond une charge émotionnelle grandissante, laquelle n’est pas loin d’évoquer un drame ou sa puissance. On pense aux Japonais et à la littérature : le bonheur est là ma is c’est comme s’il ne pouvait durablement exister. On sent un déchirement. La vidéo ou la photographie te permettent-ils justement d’esquisser des sentiments sans avoir à les définir ? L.Z : Clairement ! C’est ce que j’aime particulièrement dans la vidéo ou la photographie. On peut poser des questions, soulever des interrogations et surtout faire travailler l’imagination, l’imaginaire du spectateur sans avoir à donner les clés. J’aime ces choses ouvertes qui arrivent à stimuler le spectateur au point qu’il soit obligé d’aller chercher des choses en lui, dans sa mémoire, dans son vécu ou simplement quelque part dans un magazine qu’il a lu il y a deux semaines. C.F : Ce qui est le plus excitant, au fond, c’est q ue l’on sente ta totale liberté et le consentement absolu de tes modèles. C’est votre complicité qui crée la jubilation à regarder. C’est un peu comme un partag e participatif, une sorte de vidéo-happening, au fond . Qu’en penses-tu ? L.Z : Je suis vraiment d’accord. C’est une idée que j’essaie de véhiculer autour de mon travail. J’ai envie que l’on participe avec moi, j’ai envie que l’espace d’un instant chaque acteur, chaque modèle mais aussi chaque spectateur devienne un auteur, quelqu’un dont l’imaginaire va être stimulé et qui va s’écrire une histoire. Ce principe j’ai envie de l’appliquer à mes prochains travaux, je l’inclus dans toutes mes réflexions pour proposer de nouvelles oeuvres dans lesquels la participation ou du moins l’idée de happening sera mise en avant. Les expositions sont bien sûr un lieu où l’on peut expérimenter encore plus ce principe et mettre en oeuvre des scénographies participatives autour du concept des photos.

BIOGRAPHIE

Né en 1986 à Bagnolet. Réalisateur et photographe : après des études de ci néma, il assure la direction de photographie de divers courts métrage et travaille actuellement à la réalisation de son premier film publicitaire ainsi que de sa première fiction ( A mort, à mort ). Il réalise avec Olivier Zahm, célèbre photographe, des vidéos pour les marques « Louis Vuitton » ou « le Printemps ». Il travaille régulièrement pour Purple magazine, une référence mode et art en France. Depuis 2011, il co-réalise l’émission « Can al Street Fighter » qui met en scène les cultures urbaines sur une chaîne du groupe Canal +. Depuis janvier 2012, il publie un journal photographique réalisé en argentique sur le site AR AW. Son style, élégant et incisif, est marqué par la contemporanéité, une sensibilité réel le des atmosphères, un érotisme suggéré et retenu. Dernières expositions : galerie Naço, Shanghai ; Wal draud, Zurich ; Grafik 12, Zurich, Hunting and Collecting, Bruxelles ; Le Bon Marché, Paris ; KUBE hôtel, Paris…

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GUILLAUME FLAGEUL, LA CHASSE, PEINTURE

Dans La Chasse, enfin, Guillaume Flageul peint un rêve éveillé, qui serait trempé de douceur et de son contraire, la cruauté. Une fenêtre détermine un paysage serein et tout en équilibre, baigné d’une belle lumière d’automne, une nature-morte au premier plan nous rappelle que nous sommes dans une représentation empreinte de théâtralité, une scène de violence à l’autre extrémité nous confirme ce point de vue. Tirant le rêve vers l’inconscient et sa suspension ambivalente, la Chasse est un tableau à double sens sur la réversibilité des apparences et l’énigme du désir. La nature comme champ d’attraction et de répulsion : lieu du désir et « scène du crime », temps de l’émotion morte et ressuscitée.

BIOGRAPHIE

Né en 1971 à Paris. Après des études d’arts plastiques à l’université Pa ris VIII, il se consacre à la peinture.

Tourné vers la passion de la nature, so n univers figuratif entremêle classicisme et modernité, corps et paysage, imaginaire sensitif et observation scientifique du réel. Dernières expositions : France (Galer ie Joseph Antonin-Arles)