DOSSIER D'ENQUETE PREALABLE - Haute-Corse1304-35 DLE RD151.doc RD 151 – Aménagement du PK 13.100 à 17.100 2 Dossier Loi sur l‘eau DOSSIER DE DEMANDE DE DECLARATION EN APPLICATION

DEPARTEMENT DE LA HAUTE CORSE DIRECTION DES INFRASTRUCTURES, DES ROUTES

ET DES TRANSPORTS

SERVICE ROUTES

_________________

CANTON DE CALENZANA

_________________

AMENAGEMENT DE LA RD 151 DU PK 13.100 A 17.100

DOSSIER DE DEMANDE DE DECLARATION AU TITRE DES ARTICLES L214-1 A L214-6 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

MARS 2013

1304-35 DLE RD151.doc RD 151 – Aménagement du PK 13.100 à 17.100 2 Dossier Loi sur l’eau

DOSSIER DE DEMANDE DE DECLARATION EN APPLICATION DES ARTICLES

L214-1 A L214-6 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

_________________

DEMANDEUR Nom : CONSEIL GENERAL DE HAUTE-CORSE Direction des Infrastructures, des Routes et des Transports Service des Routes Adresse : 11 Avenue Jean Zuccarelli 20 200 BASTIA

EMPLACEMENT Communes de situation : LAVATOGGIO et MONTEGROSSO Cours d’eau concerné : divers petits talwegs, ruisseaux de Caparone, Truigna et Spavarelli.

NATURE DE L’OPERATION Nature : Recalibrage général de la route à un gabarit de 4,50 m, Rectification des virages les plus contraignant, Création d’un dispositif de collecte des eaux de ruissellement, Prolongement ou reconstruction d’ouvrages hydrauliques existants, Création d’ouvrages hydrauliques de sous chaussée.


RUBRIQUES DE LA NOMENCLATURE CONCERNEE Le tableau ci-dessous répertorie les rubriques de la nomenclature des installations, ouvrages, travaux et activités (art. R214-1 du code de l’environnement) pour lesquels les opérations du projet sont soumises, en application des articles L214-1 à L214-6 du code de l’environnement. Il précise le régime (déclaration ou autorisation) auquel l’opération est soumise.

Opération Rubrique de la nomenclature Procédure

Prolongement d’ouvrages hydrauliques

Remplacement d’ouvrages hydrauliques existants

Création d’ouvrages hydrauliques en traversée de chaussée pour le rétablissement d’écoulements naturels

(S BV naturel = 2 250 ha)

3.1.2.0. : Installations, ouvrages, travaux ou

activités conduisant à modifier le profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau, à l’exclusion de ceux visés à la rubrique 3.1.4.0, ou conduisant à la dérivation d’un cours d’eau : Sur une longueur de cours d’eau inférieure ou égale à 100 m (D)

3.1.3.0. : Installations ou ouvrages ayant un impact

sensible sur la luminosité nécessaire au maintien de la vie et de la circulation aquatique dans un cours d’eau sur une longueur : Supérieure ou égale à 10 m et inférieure à 100 m (D)

Déclaration

Le réseau pluvial longitudinal intercepte des bassins versants

de chaussée (S BV routier = 7,7 ha)

2.1.5.0. : Rejet d’eaux pluvial dans les eaux

douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la surface totale du projet, augmentée de la surface correspondant à la partie du bassin versant dont les écoulements sont interceptés par le projet, étant : Supérieure à 1 ha mais inférieure à 20 ha (D)

En application du décret, le présent projet est un dossier de demande de déclaration au titre des rubriques 3.1.2.0. ; 3.1.3.0 et 2.1.5.0. de la nomenclature.

Fait à le Le Pétitionnaire :


DOSSIER DE DEMANDE DE DECLARATION EN APPLICATION DES ARTICLES

L214-1 A L214-6 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT _________________

Le dossier de demande de Déclaration est à remettre ou à adresser sous pli recommandé avec demande d’avis de réception en TROIS EXEMPLAIRES à la Préfecture du lieu de situation de l’opération. Il comprend :

- Le présent imprimé

- La déclaration de l’opération

- La copie du plan cadastral où sera localisée l’opération

- La justification du pétitionnaire de la libre disposition du sol

- Un plan de situation au 1/25 000 ème

- Une notice d’impact ou une étude d’impact ou un document explicitant les incidences sur la ressource en eau et le milieu récepteur ainsi que les mesures compensatoires prises s’il y a lieu

- Un document relatif aux moyens de surveillance ou d’évacuation des prélèvements et

des déversements prévus

- Les éléments graphiques (plans, cartes) utiles à la compréhension du dossier

_________________

CADRE RESERVE A L’ADMINISTRATION - Date d’enregistrement à la Préfecture : - Dossier déclaré : complet

incomplet - Pièces complémentaires demandées le :

arrivées le : - Date d’enregistrement définitif :


1. NOM ET ADRESSE DU DEMANDEUR .............................................................................6

2. EMPLACEMENT DU PROJET ..........................................................................................8

3. NATURE, CONSISTANCE, VOLUME ET OBJET DU PROJET ...................................... 10

4. NOTICE D’INCIDENCES DU PROJET ............................................................................ 14

5. MESURES DE SURVEILLANCE ET D’INTERVENTION ................................................. 35

ANNEXES ............................................................................................................................ 38

SOMMAIRE GENERAL


1. NOM ET ADRESSE DU DEMANDEUR


CONSEIL GENERAL DE HAUTE-CORSE

Direction des Infrastructures, des Routes et des Transports

Service des Routes

11 Avenue Jean Zuccarrelli 20 200 BASTIA


2. EMPLACEMENT DU PROJET


PLAN DE SITUATION DE LA ZONE D’ETUDE

La zone du projet est située sur la RD 151 sur les communes de Lavatoggio et Montegrosso (canton de Calenzana) entre les PK 13.100 et 17.100.

Le plan de situation de la zone d’étude est présenté ci-dessous.

Plan de situation

Zone d’étude


3. NATURE, CONSISTANCE, VOLUME ET

OBJET DU PROJET


1. PRESENTATION DU PROJET

1.1. INTRODUCTION Afin d’offrir de meilleures conditions de circulation et de sécurité, le Département de la Haute-Corse envisage d’aménager la RD 151 du PK 13.100 à 17.100. La RD 151 prend son origine sur la RN 197, au col de Fogata sur la commune de Corbara, à la sortie sud de l’Ile Rousse. Elle relie la RN 197 sur la commune de Calvi, à proximité du Camp Raffalli en desservant les villages de Corbara, Aregno, Cateri et Calenzana. Cette voie permet ainsi de relier entre eux les différents villages de Balagne favorisant le désenclavement des zones rurales. De part sa situation, cet itinéraire présente également un intérêt touristique et doit faire face à une augmentation de sa fréquentation en période estivale. La section étudiée se situe entre les PK 13.100 et 17.100.


1.2. PRINCIPE D’AMENAGEMENT L’aménagement consiste en :

- Un élargissement de la plateforme routière sur la totalité du tracé en conservant les caractéristiques géométriques actuelles,

- La prolongation ou le remplacement d’ouvrages hydrauliques de franchissement de talwegs,

- La création d’ouvrages hydrauliques en traversée de chaussée pour le rétablissement des écoulements naturels dans les ravins traversés,

- La réalisation d’un fossé longitudinal en pied de talus amont récupérant les eaux de la plateforme routière.

Les travaux d’élargissement se feront côté amont. Le profil en travers type de la voie aura les caractéristiques suivantes :

- Chaussée : 4,50 m, - Côté amont : un accotement bétonné de largeur variable (environ 0,20 m),

un fossé bétonné de 0,65 m de large et 0,20 m de profondeur, - Côté aval : un accotement en matériaux d’emprunt de 0,70 m.

Profil en travers type

Les pentes de talus sont variables sur l’ensemble du projet, en fonction de la nature du terrain rencontré. Les talus de remblai ont généralement une pente de 2/3 (base/hauteur). En ce qui concerne les déblais, les pentes de talus sont généralement de 1/2 dans le cas de terrains meubles, elles peuvent être quasiment verticales dans le cas de terrain rocheux.


1.3. ASSAINISSEMENT ROUTIER ET RETABLISSEMENTS HYDRAULIQUES

1.3.1. IMPERMEABILISATION Le projet représente une surface imperméabilisée d’environ 1,9 ha contre 1,4 ha dans l’état actuel (ce qui correspond à 0,5 ha de surface imperméabilisée supplémentaire).

1.3.2. ASSAINISSEMENT ROUTIER L’étude hydraulique (réalisée par le Cabinet Blasini en Mars 2013) prévoit pour l’assainissement longitudinal, la mise en place d’un caniveau béton de 0,65 m de large et de 0,20 m de profondeur, côté amont. Celui-ci collectera les eaux de talus et de la plate-forme routière pour les rejeter dans les différents ouvrages de traversée. Le réseau pluvial longitudinal a été dimensionné pour une pluie de période de retour 10 ans, conformément aux recommandations de la RAR d’Octobre 2006 (recommandation pour l’assainissement routier). Tous les bassins versants interceptés par le réseau longitudinal présentent une surface inférieure de 1 km2. Les calculs pour Q10 ont été menés en utilisant la méthode rationnelle. Les coefficients de ruissellement pris en compte sont de :

- 0,9 pour la route, - 0,35 pour les bassins versants naturels.

1.3.3. RETABLISSEMENT DES ECOULEMENTS NATURELS Les ouvrages hydrauliques existants (au total 13, dont un situé sous le chemin communal menant au réservoir) seront soit nettoyés et prolongés avec des dimensions semblables soit redimensionnés et remplacés. Nous prévoyons également la réalisation de 4 ouvrages supplémentaires en traversée de chaussée. Leur capacité hydraulique a été vérifiée pour une pluie de période de retour 100 ans. Les calculs pour Q10 ont été menés en utilisant les méthodes suivantes :

BV < 10 km² : méthode rationnelle, Q100 est déterminé en appliquant un coefficient de 2 à Q10. L’élargissement de la plate-forme routière nécessite donc :

- le prolongement de 2 ouvrages hydrauliques existants - le redimensionnement de 11 ouvrages hydrauliques - la création de 4 ouvrages hydraulique en traversée de chaussée

Le tableau suivant récapitule le nombre d’ouvrages hydrauliques à traiter :

Nombre d’OH existants

répertoriés

Nombre d’OH existants à prolonger

Nombre d’OH existants à remplacer

Nombre d’OH à créer

13 2 11 4


4. NOTICE D’INCIDENCES DU PROJET


1. ETAT INITIAL................................................................................................................ 16

1.1. CONTEXTE PHYSIQUE ............................................................................................. 16

1.2. LES EAUX SOUTERRAINES ....................................................................................... 18

1.3. LES EAUX SUPERFICIELLES ..................................................................................... 20

1.4. CONTEXTE BIOLOGIQUE .......................................................................................... 23

2. INCIDENCES DU PROJET ........................................................................................... 24

2.1. INCIDENCES SUR LES ECOULEMENTS ET SUR LES DEBITS .......................................... 24

2.2. INCIDENCES SUR LA QUALITE DES EAUX (POLLUTION DES EAUX) ............................... 28

2.3. INCIDENCES SUR LE MILIEU AQUATIQUE ................................................................... 31

3. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SDAGE ........................................................ 33

SOMMAIRE


L’objectif de ce chapitre est, conformément à la législation en vigueur, d‘évaluer les incidences du projet sur le milieu récepteur. Cette évaluation se fera en deux phases :

- Identification des contraintes environnementales, - Identification de la nature et de la portée des impacts du projet sur le milieu

récepteur.

1. ETAT INITIAL 1.1. CONTEXTE PHYSIQUE 1.1.1. Situation générale L’aire d’étude est située en Balagne. Comprise entre les villages de Cateri et Calenzana, elle se développe en corniche dominant le golfe de Calvi. Elle est surplombée à l’est par un chaînon de montagnes dont le point culminant est le Capu di Bestia (800 mètres). Au sud une chaine de montagne dont les points culminant sont le Cima Caselle (1 551 mètres), le Monte Grossu (1 937 mètres) et Capu a dente (2 029 mètres) referme la ligne de crête sur le village de Calenzana . A l’ouest, la plaine s’étend jusqu’au golfe de Calvi.

Vue sur le golfe de Calvi


Extrémité sud du projet dominée par le Monte Grosso

1.1.2. Climatologie La Corse est soumise à un climat de type méditerranéen caractérisé par des étés secs et chauds et des automnes où se succèdent des épisodes pluvieux importants en intensité et des périodes bien ensoleillées. D’une manière générale, le secteur d’étude est caractérisé par un climat méditerranéen d’altitude : étés chauds et secs et hivers doux avec des vents en rafale, précipitations abondantes et souvent violentes de l’automne au printemps. En hiver, les précipitations peuvent devenir neigeuses. L’intensité de la pluie a été calculée en fonction de la loi Montana i = at-b conformément aux prescriptions de la RAR de 2006.

1.1.3. Geologie Selon la cartographie du BRGM, la zone d’étude se situe en plein cœur de la Corse alpine (Corse Occidentale). Le sol est principalement constitué de roches de type Monzo-granites porphyroïdes. La minéralogie de ces monzo-granites montre une présence de clinopyroxène jusque dans des termes relativement siliceux, et de biotite magnésienne, même dans les termes le plus différenciés.

La carte géologique de la zone d’étude est présentée en page suivante.


CARTE GEOLOGIQUE (Extrait de la carte géologique du BRGM)

1.2. LES EAUX SOUTERRAINES

1.2.1. Hydrogéologie Selon l'atlas du bassin Rhône-Méditerranée-Corse, les caractéristiques géologiques du secteur d'étude ne permettent pas une bonne productivité du système aquifère. En effet, la nature géologique du sous-sol est caractérisée par un socle cristallin. Les filons (quartz) et failles peuvent jouer un rôle de drain occasionnant des venues d’eau (sources) de débit faible.

Carte issue du SDAGE Corse (siecorse.eaurmc.fr)

Zone d’étude

Zone d’étude


Malgré un potentiel aquifère médiocre, nous avons recensé une source captée environ 200 mètres à l’aval du périmètre d’étude. Il s’agit de la source de Padule. La nature des travaux n’ayant pas pour conséquence une augmentation du trafic, la qualité des eaux ne sera pas impactée par le projet d’aménagement de la RD 151.

Cartographie Infoterre (BRGM)

Nous pouvons noter, en bordure de la RD 151, la présence du réservoir d’eau potable de Salvi d’un volume de 40 000 m3. Cet ouvrage de type bassin à membrane a été mis en service en 1981 et est alimenté par une prise sur la Figarella (à une altitude de 600 m) située à plusieurs kilomètres de la zone d’étude. Un second réservoir, beaucoup plus petit, est situé à l’extrémité sud du projet. Ce réservoir est alimenté par des captages situés en amont de la RD 151.

1.2.3. Sensibilité des eaux souterraines Compte tenu de la présence d’une source captée 200 m en aval de la route, la vulnérabilité des eaux souterraines peut être considérée comme sensible à tout risque de pollution. Ainsi, même si l’aménagement de la RD 151 n’aura pas d’incidence sur une augmentation du trafic, nous vérifierons que les rejets de polluants de la plate forme routière sont inférieurs aux valeurs indiquées dans l’annexe II de l’arrêté du 11 janvier 2007 et relative aux limites et références de qualité des eaux destinées à la consommation humaine.

Source de Padule

Réservoir de Salvi

Réservoir


1.3. LES EAUX SUPERFICIELLES

1.3.1. Situation générale hydrographique

La RD 151 se situe dans un secteur marqué par quelques talwegs et des zones comportant parfois de fortes pentes transversales. L’étude du réseau hydrologique du secteur a identifié le franchissement trois ruisseaux principaux, les ruisseaux de : - Truigna (OH 4, OH 5 et OH 5’) - Caparone (OH 6) - Spavarell (OH 10) Nous avons également recensé plusieurs petits talwegs. Ces cours d’eau ne sont pas pérennes et ne sont pas recensés au SDAGE Corse. Tous les ruisseaux, ainsi que les petits talwegs franchis par le réseau routier, sont rétablis par des ouvrages hydrauliques dont le recensement est présenté en pages suivantes.

Cartographie IGN

Olmi Capella


Talweg du ruisseau de Truigna

Talweg peu marqué du ruisseau de Caparone

Talweg du ruisseau de Spavarelli


1.3.2. Analyse hydrologique

L’étude hydraulique réalisée en mars 2013 par le Cabinet Blasini a déterminé les débits des cours d’eau situés dans la zone d’étude et nécessitant le dimensionnement de leur franchissement. Les débits décennaux et centennaux sont présentés dans le tableau ci-après :

Caractéristiques des bassins versants naturels interceptés par le projet

Bassins versants N°

Surface (m²)

Surface (km²)

Pente (m/m)

Coef de ruissellement

Débit décennal Q10 (m3/s)

Débit centennal Q100 (m3/s)

1 50 012 0,050012 0,16 0,35 0,57 1,15

2 33 476 0,033476 0,16 0,35 0,42 0,84

2-1 52 018 0,052018 0,13 0,35 0,58 1,16

3 171 931 0,171931 0,29 0,35 1,65 3,29

4 97 700 0,0977 0,33 0,35 1,02 2,04

5 117 840 0,11784 0,37 0,35 1,24 2,48

6 160 523 0,160523 0,35 0,35 1,65 3,30

7 65 550 0,06555 0,26 0,35 0,76 1,51

8 47 574 0,047574 0,21 0,35 0,55 1,10

9 35 119 0,035119 0,23 0,35 0,43 0,86

9-1 74 787 0,074787 0,30 0,35 0,96 1,92

10 50 376 0,050376 0,42 0,35 0,77 1,53

11 45 990 0,04599 0,18 0,35 0,56 1,12

11-1 31 300 0,0313 0,28 0,35 0,46 0,92

12 56 034 0,056034 0,26 0,35 0,73 1,47

13 11 750 0,01175 0,14 0,35 0,19 0,37

Réservoir de Salvi


1.3.3. Qualité des cours d’eaux Les ruisseaux présents sur la zone d’étude sont temporaires, aucun d’eux n’est recensé au SDAGE Corse et aucune donnée qualitative de leur état n’est disponible.

1.3.4. Sensibilité des eaux superficielles Sur cette base, la vulnérabilité des eaux superficielles de ces ruisseaux intermittents peut être considérée comme peu sensible au regard de l’aménagement prévu.

1.4. CONTEXTE BIOLOGIQUE La zone d’étude n’est concernée par aucune zone de protection spécifique relative à la faune ou à la flore. A proximité de la zone d’étude nous pouvons toutefois noter la présence d’une ZNIEFF de type II «Oliveraies et boisement des collines de Balagne» (Source DREAL Corse).


2. INCIDENCES DU PROJET Elles peuvent être de trois ordres :

- Incidences sur les écoulements et les débits,

- Incidences sur la qualité des eaux (risques de pollution),

- Atteintes aux communautés biologiques.

2.1. INCIDENCES SUR LES ECOULEMENTS ET SUR LES DEBITS a) Méthode de calcul du débit décennal et centennal

La superficie du bassin versant étant inférieure à 1 km², le débit de pointe de crue a été calculé à partir de la méthode rationnelle. Le débit de pointe de crue de période de retour T = 10 ans du bassin versant intercepté par le ruisseau a été estimé à partir de la méthode rationnelle (bassin versant inférieur à 1 km²). Q100 a été déterminé en appliquant un coefficient de 2 à Q10.

Q = C.I.A/3,6

Avec Q Débit de pointe décennal (m3/s) C Coefficient de ruissellement I Intensité pluviométrique (mm/h) A Superficie du bassin versant (ha) Le Guide Technique l’Assainissement Routier caractérise l’intensité de la pluie grâce à la formule de Montana : I = a*t-b Avec : I Intensité de la pluie en mm/heure t Durée de la pluie en heures a, b Coefficients de Montana

Les valeurs des coefficients de Montana (station Bastia-Poretta, période 1960-2007) sont les suivants :

Durée de pluie De 15 mn à 1 h De 3 h à 12 h

Coefficients de Montana a b a b

Période de retour 10 ans 5,32 -0,433 13,77 -0,67

Le débit centennal Q100 est déterminé en appliquant un coefficient de 2 au débit décennal Q10.



2.1.1. Assainissement pluvial et rétablissement hydraulique a) Bassins versants interceptés par le projet Les bassins versants interceptés par la RD 151 ont une surface très variable, comprise entre un hectare (pour les plus petits talwegs) et une quinzaine (pour les ruisseaux les plus importants). b) Fonctionnement hydraulique des OH existants sous la RD 151 Les ouvrages de traversée sont constitués soit d’ouvrages maçonnés de type cadre, soit de buses métallique ou béton. De nombreux ouvrages sont bouchés voire effondrés sous la chaussée. c) Vérification hydraulique des ouvrages existants L’étude hydraulique a vérifié la capacité des ouvrages existant au regard des débits générés par les bassins versant qu’ils récupèrent. La vérification a été faite pour une pluie d’occurrence centennale (les notes de calculs sont présentées en annexe). Le tableau ci-après récapitule la vérification du dimensionnement des ouvrages existants ainsi que les travaux à réaliser. La colonne « Observations » indique si l’ouvrage doit être conservé ou remplacé. Les ouvrages 2-1, 9-1, 11-1 et 13 sont des ouvrages supplémentaires.

Ouvrages hydrauliques à conserver ou à réaliser

N° Type Haut. (m)

Larg. (m)

Pente (m/m)

Débit capable (m3/s)

Ø (mm)

Pente (m/m)

Débit capable (m3/s)

Débit à reprendre

(m3/s) Observations

1 Cadre béton ou buse PEHD 0,6 0,7 0,03 1,60 600 0,04 1,28 1,28 Ouvrage de remplacement

2 Cadre maçonné 0,7 0,65 0,03 1,73

0,93 Ouvrage actuel conservé

2-1 Cadre béton ou buse PEHD 0,6 0,6 0,03 1,49 600 0,04 1,28 1,22 Ouvrage à créer



5 Cadre béton ou buse béton 0,7 0,7 0,04 2,60 800 0,05 2,69 2,50 Ouvrage de remplacement

5' Cadre béton ou buse béton 0,7 0,7 0,04 2,60 800 0,05 2,69 2,50 Ouvrage de remplacement



8 Cadre béton ou buse PEHD 0,5 0,6 0,03 1,19 600 0,04

1,18 Ouvrage de remplacement




11 Cadre maçonné 0,7 0,65 0,03 1,73

1,19 Ouvrage actuel conservé



13 Cadre béton ou buse PEHD 0,4 0,5 0,03 0,70 500 0,03 0,68 0,48 Ouvrage à créer

l’OH 5’ est situé sous le chemin d’accès au réservoir d’eau. Etant positionné en prolongement de l’OH 5 situé sous la RD 151 nous avons également vérifié sa capacité. l’OH 13, situé en fin d’aménagement, est à créer. Celui-ci traversera le chemin communal menant à l’église de San Rinieru et se déversera dans le talweg situé en aval.


Sur les 13 ouvrages existants recensés, 12 ouvrages ont une capacité de transit supérieure au débit centennal et ne nécessitent pas d’être prolongés. L’élargissement de la plate-forme routière nécessitera :

- le prolongement de 2 ouvrages hydrauliques existants - le redimensionnement de 11 ouvrages hydrauliques - la création de 4 ouvrages hydraulique en traversée de chaussée

Le tableau suivant récapitule le nombre d’ouvrages hydrauliques à traiter :

Nombre d’OH existants

Nombre d’OH à prolonger

Nombre d’OH à remplacer

Nombre d’OH à créer

13 2 11 4

d) Assainissement longitudinal Le bassin versant routier a une surface totale d’environ 19 300 m² ; soit environ 1,9 ha. La continuité des eaux de ruissellement sera assurée par un caniveau longitudinal en béton situé le long de l’accotement, en pied de talus de déblais. Ses dimensions sont les suivantes : 0,65 m de large et 0,20 m de profondeur. Il récupère la demi-chaussée amont. Il se déversera dans les ouvrages hydrauliques existants, qui seront prolongés, remplacés ou complétés si nécessaire (comme indiqué au paragraphe précédent). Un caniveau bétonné franchissable sera réalisé au droit des accès riverains. D’après la note de calcul présentée en annexe (issu de l’étude hydraulique), le débit capable du caniveau est de 0,13 (m3

/s).

Le tableau suivant indique les surfaces des bassins versants routiers, leurs débits décennaux respectifs ainsi que la capacité du caniveau béton projeté.

Plate forme routière

N° Longueur

(m) Surface (km²)

Débit décennal Q10 (m

3/s)

1 455 0,0023 0,09

2 288 0,0014 0,06

2-1 219 0,0011 0,04

3 239 0,0012 0,05

4 99 0,0005 0,02

5 67 0,0003 0,01

6 209 0,0010 0,04

7 19 0,0001 0,00

8 260 0,0013 0,05

9 137 0,0007 0,03

9-1 470 0,0024 0,10

10 196 0,0010 0,04

11 240 0,0012 0,05

11-1 317 0,0016 0,06

12 374 0,0019 0,08

13 264 0,0013 0,05

Coupe du caniveau

0,65 m

0,20 m


e) Entretien du réseau pluvial Pour assurer un bon écoulement des eaux, il sera nécessaire d’effectuer un entretien régulier des ouvrages d’assainissement pluvial.

2.1.2. Incidences sur les écoulements et sur les débits Les incidences du projet sur les débits apparaissent négligeables. En effet, l’augmentation de la surface du bassin versant routier est limitée + 0,5 ha (surface projet : 1,9 ha, surface actuelle : 1,4 ha) au regard de la surface du bassin versant naturel récupéré par les talwegs (110 ha). Ainsi, les rejets routiers ne représentent qu’une fraction négligeable des débits décennaux au niveau des différents talwegs (0,78 m3/s pour le bassin versant routier et 12,5 m3/s pour le bassin versant naturel, soit 6%). Ces débits ne sont pas de nature à accroître les débits de crue. L’impact du projet sur les écoulements est donc très faible.

2.2. INCIDENCES SUR LA QUALITE DES EAUX (POLLUTION DES EAUX) La pollution des eaux provient des déversements, rejets et écoulements, et plus généralement de toute action susceptible de modifier les caractéristiques physiques, chimiques, biologiques ou bactériologiques des eaux. Les différentes formes de pollution susceptibles d’être engendrées par le projet sont :

- La pollution en phase travaux,

- La pollution saisonnière en phase d’exploitation,

- La pollution chronique en phase d’exploitation,

- La pollution accidentelle en phase d’exploitation.

2.2.1. Pollution en phase travaux

Pendant la réalisation des travaux, deux types d’événements doivent généralement être pris en compte :

- Le déversement accidentel de produits polluants, lors d’incidents de chantier, ou au cours des opérations d’entretien des engins,

- Le lessivage des terrains dénudés, susceptibles d’entraîner de grandes quantités

de matières en suspension (M.E.S) dans les cours d’eau.

2.2.2. Pollution en phase d’exploitation

Les principales formes de pollution susceptibles d’être engendrées par le projet sont : a) La pollution accidentelle : elle peut être provoquée par le déversement de matières

dangereuses lors d’un accident de la circulation.


b) La pollution chronique : elle est provoquée par la circulation des véhicules ‘émission de substances gazeuses, usure de la chaussée et des pneumatiques) qui correspond principalement à un apport en M.E.S, D.C.O. , hydrocarbures et métaux lourds (Pb, Zn, Cu, Cd).

a) Pollution accidentelle Ce type de pollution est consécutif à un accident au cours duquel sont déversées des matières dangereuses. Ces déversements peuvent avoir des conséquences plus ou moins graves en fonction des paramètres suivants :

- La saison, - Les conditions météorologiques, en particulier la présence et l’intensité de pluies

qui vont accroître la vitesse d’écoulement du produit vers l’exutoire,

- La nature du produit polluant notamment son éventuelle hydrophilie,

- La sensibilité de la ressource en eau,

- La rapidité d’intervention. La RD 151 est un axe très peu fréquenté. Par ailleurs, l’aménagement prévu ne génèrera pas de trafic supplémentaire et contribuera à améliorer la sécurité sur cet axe routier. Ainsi, le projet d’aménagement de la RD 151 ne constitue pas une réelle menace au regard des risques de pollution des milieux récepteurs. b) Pollution chronique La pollution chronique est provoquée par la circulation des véhicules (émissions de substances gazeuses, usure de la chaussée et des pneumatiques) et l’entretien du réseau viaire. Elle correspond principalement à un apport en M.E.S., D.C.O. (demande chimique en oxygène), en hydrocarbures (hydrocarbures aromatiques polyclinique Hap) et en métaux lourds (zinc Zn, cuivre Cu, cadmium Cd, nickel NI, chrome Cr). Ces éléments sont lessivés par les eaux des précipitations et entraînés vers les milieux aquatiques récepteurs. La pollution chronique a généralement peu d’effet sur la qualité de la nappe phréatique. En effet, les éléments solides en suspension dans l’eau auxquels sont fixés la plupart des métaux lourds et des hydrocarbures, sont facilement retenus dans les couches superficielles du sol. Compte tenu de la présence d’une source captée en aval de la RD 151, il est nécessaire de vérifier l’impact de l’aménagement au regard des émissions de polluants.

Méthodologie : Dans le cadre des études effectuées par le SETRA, l’ASFA (Association des Sociétés Françaises d’autoroutes) et le LCPC (Laboratoire Central des Ponts et Chaussées), la réalisation d’analyses des concentrations en charges polluantes rejetées par le trafic routier en site ouvert et restreint a mis en évidence :

- de 0 à 10 000 véh/j, une charge polluante annuelle variant de manière linéaire avec la variation du trafic,


Les données de trafic fournies les plus récentes par les services du Conseil Général de la Haute-Corse ne concernent que des périodes limitées dans l’année (mois d’octobre 2008 et mois de juin-juillet 2009). Afin de prendre en compte le cas e plus défavorable, nous prendrons comme TMJA les valeurs de trafic les plus importantes, à savoir 737 véhicules/jour. Le tableau suivant présente les données de charges unitaires annuelles polluantes par hectare imperméabilisé issues des études effectuées depuis 1992 par le SETRA, l’ASFA et le LCPC pour des trafics globaux (somme des trafics de chacun des deux sens de circulation) de 0 à 10 000 véh/j. Ces données permettront de calculer les concentrations émises par un évènement pluvieux de pointe et la concentration moyenne annuelle.

Charge annuelle

MES (Kg/ha)

DCO (kg/ha)

Zn (kg/ha)

Cu (kg/ha)

Cd (g/ha) Hc totaux

(g/ha) HAP

(g/ha)

Site ouvert

40 40 0,4 0,02 2 600 0,08

MES : matières en suspension (norme NF EN 872) DCO : demande chimique en oxygène (norme T90-101) Zn : zinc (norme T90-112) Cu : cuivre (norme T90-112) Cd : cadmium (norme NF EN ISO 5691) Hc : hydrocarbures totaux (norme T90-114) HAP : hydrocarbures aromatiques polycycliques (les six HAP de la norme XT 90-115) Sur la base de la charge annuelle polluante, le calcul de la concentration en polluant émise par un évènement pluvieux de pointe est donné par la relation suivante :

Incidences relatives à la présence d’un captage en aval de la zone d’étude Le captage est situé environ 200 m en aval de la RD 151, avant le col de Sardi. En fonction du trafic retenu sur la RD 151 (737 v/j) et de la surface active du bassin versant routier concerné, le calcul de la concentration de charges polluantes émise par un évènement pluvieux de pointe donne les résultats présentés au tableau ci-dessous. Par ailleurs compte tenu de la distance du captage par rapport au rejet, nous avons considéré un coefficient d’abattement de l’ordre de 60%.


Ces concentrations de polluants sont à comparer avec les valeurs limites de qualité fixées par l’annexe II de l’arrêté du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux. La surface active est de 1,71 ha (1,9 ha x coefficient d’imperméabilisation : 0,9).

Concentration de polluants Ce

Limites de qualité fixées par l’arrêté du 11 janvier 2011

MES (mg/l) : 2,7122 -

DCO (mg/l) : 2,7122 -

Zn (mg/l) 0,0271 5 mg/l

Cu (mg/l) : 0,0014 -

Cd (μg/l) : 0,1356 5 μg/l

Hc (mg/l) : 0,0407 1 mg/l

Hap (μg/l) : 0,0054 1 μg/l

La comparaison de ces valeurs indique que la concentration de polluants émis par la RD 151 est nettement en dessous des valeurs limites. Par ailleurs, l’aménagement prévu n’aura pas pour conséquence d’augmenter le trafic. Les incidences du projet routier sur la qualité de l’eau du captage sont donc négligeables.

Incidences relatives aux eaux superficielles des cours d’eau en aval de la zone d’étude

Aucun cours d’eau pérenne n’est présent sur la zone d’étude, par ailleurs, les travaux d’aménagement ne seront pas de nature à augmenter le trafic. Ainsi, les incidences du projet routier sur la qualité des eaux superficielles sont négligeables.

2.3. INCIDENCES SUR LE MILIEU AQUATIQUE Le projet d’aménagement peut être à l’origine de deux types de perturbations pour les biocénoses aquatiques :

- Les pollutions, - Les modifications des écoulements et les perturbations des biotopes.

2.3.1. Les pollutions On distingue d’une part les pollutions de nature physique et plus particulièrement mécanique et d’autre part les pollutions de nature chimique à dominante minérale ou organique. a) La pollution mécanique Elle est liée à la mise en suspension d’éléments fins (limons, sables,…) et au lessivage de ces éléments vers les cours d’eau en cas de pluie. Celui-ci peut avoir plusieurs effets :


- Un effet direct sur la faune qui se manifeste par la perturbation des fonctions respiratoires des organismes présents, - Un effet direct sur le biotope par colmatage du fond engendrant l’asphyxie des organismes benthiques et l’ensevelissement des œufs de poisson éventuellement présents.

b) La pollution de nature chimique On distingue deux formes de pollution chimique :

- La pollution à dominante minérale (métaux lourds, laitances de béton,…), - La pollution à dominante organique (hydrocarbures et matières organiques).

Elle présente un impact direct sur la faune et la flore aquatique en raison de la plus ou moins grande toxicité des éléments relâchés dans le milieu aquatique (métaux lourds). Elle présente un effet négatif sur les fonctions respiratoires de la faune aquatique (DCO, DBO5) et sur la diversité des espèces rencontrées. En phase d’exploitation, la route produit différents polluants (métaux, hydrocarbures…) qui sont lessivés en cas de pluie. La pollution est très majoritairement fixée sur les matières en suspension. Le projet n’est pas de nature à générer d’apports supplémentaires notables en polluants, susceptibles d’affecter les espèces piscicoles, à part lors d’un déversement accidentel. Compte tenu de la courte durée de chantier, l’incidence du projet sera temporaire, donc négligeable sur ce plan. c) Les perturbations des biotopes aquatiques Les biotopes sont définis comme les lieux de vie des espèces végétales et animales. d) Conclusion Les talwegs traversés par la RD 151 sont des ruisseaux non pérennes, ils ne présentent pas d’intérêt halieutique ou piscicole. On n’y recense pas de vie aquatique. En phase chantier, l’incidence du projet sera temporaire, afin de limiter l’émission de matières en suspension vers l’aval on pourra mettre en place des filtres à paille au niveau des ruisseaux les plus importants Au vu de ces éléments, on peut considérer que l’incidence du projet sera négligeable sur le milieu aquatique.


3. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SDAGE La Directive Cadre Européenne (DCE) sur l’Eau du 23 octobre 2000 fixe un objectif ambitieux aux Etats membres de l'Union : atteindre le bon état des eaux en 2015. Le 7 juillet 2009, le comité de bassin Corse a adopté le SDAGE (Schéma directeur d'aménagement et de gestion de l'eau) de Corse (se séparant du bassin Rhône-Méditerranée) qui fixe la stratégie pour l'atteinte du bon état des milieux aquatiques en 2015 et a donné un avis favorable au Programme de Mesures qui définit les actions à mener pour atteindre cet objectif. Le 1er octobre 2009, l'Assemblée de Corse a approuvé le SDAGE. Le SDAGE de Corse 2010-2015 arrête pour une période de 6 ans les grandes orientations de préservation et de mise en valeur des milieux aquatiques à l’échelle du bassin. Il fixe des objectifs de qualité des eaux à atteindre d’ici à 2015.

Quatre orientations fondamentales

Assurer l’équilibre quantitatif de la ressource en eau en anticipant les conséquences des évolutions climatiques, les besoins de développement et d’équipement ;

Lutter contre les pollutions en renforçant la maîtrise des risques pour la santé et la gestion des déchets ;

Préserver ou restaurer les milieux aquatiques et humides en respectant leurs fonctionnalités ;

Mettre en cohérence la gestion concertée de l’eau avec l’aménagement et le développement de l’île.

Objectifs pour 2015

Les eaux superficielles :

L’évaluation repose sur deux composantes :

- l’état chimique (en regard des normes européennes d’usages : baignade,

production d’eau potable, élevage de coquillages…) ;

- l’état écologique, apprécié selon des critères biologiques. Si l'état chimique et l’état

écologique sont bons, le “bon état” est reconnu.

Les eaux souterraines :

Le bon état est apprécié en fonction de la qualité chimique et de la quantité d’eau (équilibre entre prélèvements et alimentation de la nappe).

L’environnement :

- Cours d’eau : 90 % en bon état écologique

- Eaux côtières : 97 % en bon état écologique

- Eaux souterraines : 100 % en bon état écologique


Programme de mesures

Le SDAGE du bassin Corse s'accompagne d'un programme de mesures qui propose les actions à engager sur le terrain pour atteindre les objectifs d’état des milieux aquatiques ; il en précise l’échéancier et les coûts.

Les mesures de base reprennent la législation européenne concernant les rejets, les eaux résiduaires urbaines, la tarification, la qualité de l'eau potable et les prélèvements.

Les mesures complémentaires prennent des formes variées : acquisitions foncières, schémas directeurs de gestion des eaux pluviales, exploitation de parcelles en agriculture biologique, restauration de berges…. Elles sont identifiées dans chacun des bassins versants de Corse, en fonction des problèmes rencontrés.

Compatibilité du projet avec le SDAGE Le projet d’aménagement de la RD 151 est compatible avec le SDAGE dans la mesure où : - il améliore les conditions d’écoulements de la zone d’étude. En effet, il prévoit la création d’un réseau pluvial longitudinal continu permettant l’évacuation des eaux de ruissellements un redimensionnement et une augmentation des ouvrages hydrauliques de traversée. - aucune incidence négative n’est à attendre quant à la qualité des eaux superficielles des cours d’eaux concernés par le projet.


5. MESURES DE SURVEILLANCE ET

D’INTERVENTION


1. PHASE TRAVAUX Lors de la réalisation des travaux, des dispositions particulières seront adoptées pour limiter l’entraînement des fines vers les cours d’eau et éviter une pollution liée aux engins de chantier. Les mesures suivantes devront être respectées :

Avant le début des travaux, l’entreprise devra s’assurera que le réseau de fossés actuel permettra de recueillir et de filtrer, éventuellement par un principe de filtres à paille, les eaux de drainage du chantier. Aucun rejet d’eau issue du chantier ne sera autorisé de manière directe vers le milieu naturel.

Les engins seront maintenus en bon état et rangés en fin de journée à une distance suffisante des cours d’eau pour ne pas être emportés en cas de forte crue.

L’entretien des engins se fera sur les sites prévus à cet effet. L’existence de fuites sera vérifiée avant l’accès des engins sur le chantier.

Les produits et matériaux d’apport seront triés et stockés de manière convenable, à distance suffisante des cours d’eau.

Si une crue venait à survenir durant les travaux, les engins seraient immédiatement évacués hors d’atteinte des eaux.

Par ailleurs, l’entreprise devra disposer en permanence sur le chantier du matériel nécessaire pour remédier à une pollution accidentelle (dispositifs de confinement, électropompes, produits absorbants, etc.). Elle mettra en œuvre ces matériels dans l’éventualité d’un déversement accidentel. En cas de fuite de carburants ou d’huiles, les terres souillées seront récupérées et évacuées dans une décharge agréée. L’entrepreneur appliquera les prescriptions édictées ci-dessus. Les intervenants sur le chantier seront sensibilisés aux problèmes de pollution.

2. PHASE D’EXPLOITATION Après chaque pluie importante, et notamment dans les premières années d’exploitation, une vérification de l’état des ouvrages hydrauliques et du réseau pluvial longitudinal sera effectuée.

2.1. Entretien du réseau pluvial Les fossés bétonnés et les puisards devront être nettoyés régulièrement, au moins 2 fois par an. Après chaque pluie importante, une vérification de l’état de la carapace en enrochements mise sur les berges des ruisseaux sera effectuée. Une visite annuelle d’inspection, ainsi qu’après les épisodes pluvieux, particulièrement importants, sera organisée de façon à vérifier l’état des ouvrages hydrauliques et à organiser des réparations le cas échéant.


2.2. Intervention en cas de déversement accidentel En cas de pollution accidentelle et suivant l’ampleur de l’accident, le tronçon de route affecté sera court-circuité et les dispositions nécessaires seront prises pour assurer l’évacuation des automobilistes hors du secteur concerné. Il sera fait appel à des motopompes et à des camions citernes pour pomper les eaux et les produits contenus dans les fossés. Leur lieu d’évacuation sera fonction de la nature du polluant. Les produits seront en outre récupérés sur la chaussée. Le réseau et la voirie seront ensuite nettoyés en s’assurant que les eaux ne ruissellent pas vers le milieu naturel. Si le véhicule sort de la plate-forme, la zone d’épandage sera circonscrite. Les sols pollués seront excavés, puis reconstitués.


ANNEXES

ANNEXE 1 Assainissement pluvial longitudinal

Dimensionnement du réseau pluvial longitudinal

ANNEXE 2 Débit décennal et centennal

Capacité des ouvrages existants et projetés

Documents

DOSSIER D'ENQUETE PREALABLE - Haute-Corse1304-35 DLE RD151.doc RD 151 – Aménagement du PK 13.100 à 17.100 2 Dossier Loi sur l‘eau DOSSIER DE DEMANDE DE DECLARATION EN APPLICATION