EDITION DOUBS ­ HAUT­DOUBS

DOUBS DIMANCHE 19 AVRIL 2015 | N° 41627 | 1,85 € | www.estrepublicain.fr

L’Hermione amisle cap sur l’Amérique

Voile

InitiativesAlexandreJardin prôneun sursaut

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JardinLa rose restela superstardes fleurs

EnL’Est etVous

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91,

85€

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Le lutin zébré

Notre pays adore lessaltimbanques, cesécorchés vifs qui

nous tendent lemiroir de nosillusions perdues. La France abesoin de colère. AlexandreJardin la sent sourde,mena­çante. Voici un quart desiècle, ce jeune écrivain aulook romantique écrivait desromances à succès. Il nouscontait fleur bleue et saréussite était planétaire.À 50 ans, il est toujours là,mais résolu à passer àl’action pour dénoncerl’incurie dumonde politique,« arracher 30 à 40 sujets »des griffes des énarques.« Laissez­nous faire » est sondernier livremode d’emploid’une « révolutionsolidaire ». Il se promet derecenser les initiativesnovatrices aux six coins del’Hexagone, sous l’égide de

sonmouvement « Bleu­blanc­zèbre ». Drôle de zèbreen effet cet utopique juvéni­le, traumatisé par son grand­père collaborateur, soucieuxde redonner un sens à notredestin national sous formede « révolte positive ». Nousavons connuHulot, ColucheouBalavoine. Place à Jardin,pourfendeur d’un systèmenormatif castrateur ! Avecson rire en bandoulière, ildéplore le cas d’un apprentidans une ferme, interdit parun règlement demonter surun escabeau. « Et ce n’est pasune farce de FernandRay­naud » ! Face aux sommetsde l’État, « indignes du géniefrançais », il rêve que le souf­flé desmanifestations du11 janvier, ne retombe pas.Notre lutin y avait savouréune « bienveillance palpa­ble »,mais éphémère.

parAlainDusart

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En Sports

CyclismeLiège­Bastogne­Liège :le Doubien Martin en héros

K Le coureur du CC Étupes Guillaume Martin (au centre) a remporté,

hier, l’une des plus belles courses espoirs du calendrier international.

FootballLigue 2 : la défaite de troppour Sochaux ?

En Sports

Dumade inComtéàMilanpour l’ExpoUniverselle

C’est tout bon. La maison Simonin, de Montlebon, a livré sa charpente géante, qui coiffe de ses vagues le pavillon France. Au cœur de l’Expo Universelle deMilan (ouverture le 1ermai). Visite de chantier. EnRégion Photo Arnaud CASTAGNÉ

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D.R.

En 24Heures

Morteau« Madame est bonne »,un pari crédible ?

K Si dans 15 jours ils ont récolté les 10.000 € espérés, trois jeunes

mortuaciens débuteront le tournage d’un film. Nombreux y croient.

SantéDesoffresàprixcassésenFranche­Comté

EnRégion

DoubsetHaute­SaôneQuatrecambrioleursensérieécroués

EnRégion

DansEst Magazine Aux Piards ( haut -Jura ),plus de la moitié des habitants portent le même nom que leur village !

Menacessur les festivalsCULTURE Un an après le mouvement des intermittents du spectacle et à l’heure de laréforme territoriale, le financement des quelque 2.000 festivals qui se tiennent enFrance semblemenacé. Des inquiétudes légitimes ? En France­Monde

L’ E S T R É P U B L I C A I N | D IMAN CH E 1 9 AV R I L 2 0 1 5

24 HEURES E Doubs24 HEURES E Doubs

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Pontarlier

Créerunesecondede filmd’animationengrattantDesateliers àdestinationdesenfantsetdesados lesaidentà imaginer le travail pour réaliserundessinanimé. Le festival ducinémad’animation s’achèveaujourd’hui. ENPAGEPONTARLIER

Avanne­Aveney

« L’art est un langage universel »Faire vivre et montrer une passion, telle est laquête de l’exposition de peinture et sculptures d’artinstallée enmairie. Le temps d’un week­end, lesartistes francs­comtois sont placés sous le feu desprojecteurs. LIRE EN PAGE BESANÇON COURONNE

Baume­les­Dames

Desétudiants sensibilisentles collégiensauhandicapAugymnaseet collègeCassin, placeaétédonnéeauhandicap. L’objectif étantde sensibiliser les collégiensà traversdifférentsateliersorganiséspardesétudiantsenSTAPS. LIREENPAGEBESANÇONETSARÉGION

Besançon

Aujourd’hui, le granddéfilé (14h30)Lacapitale comtoisevibredepuis samedipour sonGrandCarnaval, placé sous le thèmede lamagie...Hier, les guggenmusikont (tenté)de fairedanser lesBisontin(e)s tandisque lesGillesn’ontpasmanquéd’attirer l’attentionducentre­ville.

Tousderrière «Madameestbonne»Dansquinzejours,s’ilsontrécoltéles10000€espérés,troisjeunesMortuaciensdébuterontletournaged’unfilm.Pourl’heure,beaucoupycroient,dontunbonnombredepersonnalités.

Leur démarche com­mence vraiment àfaire parler d’eux.Depuis quelques se­maines, Kevin Des­

midts, Vincent Vitte etAdrien Rogé, trois ancienslycéens de Morteau exilés àParis ou ailleurs pour leursétudes, ont lancé une cam­pagne de financement parti­cipatif pour débuter le tour­nage d’un moyen­métrageintitulé « Madame est bon­ne ». L’aventure semble dèsle départ crédible, les troisjeunes ayant déjà réalisé uncourt­métrage remarquépuisque finaliste du presti­gieux festival Nikon film en2014.

Être crédible, c’est bien.Mais depuis, pour le projet« Madame est bonne »,l’équipe remporte tous lessuffrages. De nombreusespersonnalités prennent pla­ce parmi les coproducteurs.L’éditeur Jean­Étienne Co­hen­Séat, membre du comi­té consultatif des program­mes de la chaîne Arte, a misla main au porte­monnaie.

Le scénariste écrivain réali­sateur Arthur Dreyfus, pri­mé par l’Académie françai­se, aussi. Tout comme lescénariste acteur et écrivainJean­Claude Deret. Enfin, lepianiste de jazz prodigeThomas Enhco, qui signechez Universal music, a ap­porté son soutien.

Du coup, les médias s’arra­chent Kévin Desmidts, Vin­cent Vitte et Adrien Rogé.Un exemple ? Le succès deleur campagne de finance­ment participatif les a ame­nés à débattre du sujet surune grande radio belge et

luxembourgeoise. TousCo­prod, la plateforme qui sup­porte leur appel et qui est lapremière plateforme de fi­nancement participatif dé­diée au cinéma, les a reçusdans ses locaux début avril.Pourquoi ? « Nous avons étépropulsés en tête du site.Nous marchons sur les tra­ces de Xavier Dolan ou en­core Michèle Laroque. À laune du site, nous sommes aucoude à coude avec la cam­pagne menée par Muriel Ro­bin. »

Le soutien deMorteauaussi

Comment expliquer cesuccès ? Il y a bien sûr laqualité du plan de commu­nication mis en place par lestrois Mortuaciens. Pour ex­pliquer leur démarche maisaussi présenter le scénariode « Madame est bonne »,conte moderne avec unejeune fille fauchée trouvantune place chez une vieillefemme fortunée, les jeunesont réalisé un petit filmd’animation particulière­ment efficace. Suffisammenten tout cas pour prouver

qu’il y avait derrière un vraiprojet cinématographique.

Kevin Desmidts, VincentVitte et Adrien Rogé ont be­soin de 10 000 euros pourpouvoir se lancer dans letournage. Pour l’heure, 70 %de la somme a été récoltée.Et il reste une quinzaine dejours de campagne sur le siteinternet. Si la somme estréunie, elle sera reversée to­talement à l’association Ad­waita, créée par les trois jeu­nes et la réalisation du filmpourra débuter. Dans le cascontraire, tous les contribu­teurs seront remboursés etles trois Mortuaciens de­vront reprendre à zéro.

Ce serait dommage. Alors,tout le monde si met. Mêmele monde politique local.Pour célébrer la fin de leurcampagne, qui s’achève di­manche 3 mai, les trois com­pères ont choisi de revenir làoù tout a commencé : à Mor­teau. Mercredi 29 avril à20 h 30, ils animeront uneprésentation publique deleur aventure et de leur pro­jet au théâtre de Morteau. Lasoirée se fera en présenced’Annie Genevard. La mairede Morteau et députée duDoubs leur remettra à cetteoccasion sa propre contribu­tion. Le public, quand à lui,découvrira pour la premièrefois sur grand écran le pre­mier court­métrage du trio,« Je suis une discorde » don­ne le ton. Il y a du talent enFranche­Comté.

EricDAVIATTEW Toutes les infos sur

www.madame­est­bonne.fr

K Ils ont 20 ans. Avec leur projet, ils arrivent en tête du site TousCoprod. Photo DR

K « Madame est bonne », sera un film entre « Les Bonnes » de Genet

et un Cendrillon moderne. Photo DR

E Âgé de 20 ans, Vincent est le fils d’Emmanuel Vitte, maître

artisan tailleur de pierre, et Fabienne Billod, comptable. Il

grandit à Morteau, où il passe son baccalauréat littéraire au

lycée Edgar­Faure à l’âge de 16 ans. Il intègre ensuite le pres­

tigieux lycée Henri IV à Paris en classes préparatoires littérai­

res, puis la Sorbonne, où il obtient avec brio une licence de

philosophie.

Petit­fils de Pierre Jaccard, propriétaire des célèbres réveils

Jaccard frères à Villers­le­Lac jusqu’aux années 1980, Kevin

obtient un baccalauréat littéraire au lycée Edgar­Faure de

Morteau en 2011. Après une année de formation commerciale

et administrative au sein de CYMA, au Locle, il intègre une

formation pratique en gestion d’entreprise dans une école de

commerce, à Bordeaux.

Adrien, âgé de 21 ans, est originaire du Russey. Il obtient lui

aussi son baccalauréat sur les bancs du lycée Edgar­Faure de

Morteau, en filière scientifique. Il s’initie très jeune aux mé­

tiers du cinéma, en suivant l’option dédiée au 7e art dans

l’établissement. Après cette première expérience, il suit un

cursus professionnel en BTS audiovisuel à Lyon, puis rejoint

Vincent à Paris où il intègre les cours de théâtre de Blanche

Salant et Paul Weaver, puis le très réputé Studio Muller.

Qui sont­ils ?

Jardins Bonplants pour la bonne cause auCFAdeChâteaufarine, les bénéfices de Plantes en fête sont versés àl’Association des paralysés de France. Le rendez­vous se poursuit aujourd’hui de 10 h à 18 h àBesançon

Lesplantes font leprintempsILS ONT MÊME RÉUSSI àaccrocher le soleil au­dessusdu très joli parc du CFA deChâteaufarine, hier à Besan­çon. Les organisateurs de cet­te sixième édition de Plantesen fête (le CFA et le Lions clubBesançon­cité) sont décidé­ment très forts. Sans douteparce qu’au­delà d’une ventetraditionnelle, l’enjeu est icid’apporter un soutien finan­cier au jardin de l’Association des paralysés de France.

Cette année la dispositiondes stands fait paraître plusgrand encore le lieu, ou le pu­blic dès le début de matinéeest venu chercher bons plantset conseils. L’un ne va pas sansl’autre, même lorsqu’on a lamain verte, arbustes, roses,succulentes, fraises, plantesgrasses, ne s’emportent pascomme ça. Entre vendeur etacheteur, c’est presque unpassage de relais. Il y a de lavie dans les pots.

Pourtant, Plantes en fêten’intéresse pas seulement lesjardiniers apprentis ou confir­més. Ici, les plantes font desbonbons, il suffit de cuire laracine de la guimauve (si si, onla trouve partout de Besançonà Brest) avec un peu de gom­mearabique,desucre,d’eauetde blanc d’œuf pour obtenirdes marshmallows. Bonbons àla pomme de terre, à la vervei­ne, à la compote de pomme…

«Organismesgénéreusementmodifiés»

Mona Charlou et ses cama­rades jardiniers­botanistes lesont testés et partagent ici leur

savoir­faire. En ce début desaison de pique­nique, sur uncandy­bar, ces bonbons deschampspeuventavoir fièreal­lure. À rapprocher des gâ­teaux de Cécile Langenfeld,qui garantit « moins de dix mi­nutes entre l’envie de faire ungâteau et sa réalisation ». Lesingrédients sont en sachets,sans additifs mais avec beau­coup d’imagination. Elle aglissé dans le cake de la violet­te, dans un autre de l’abricot…et pour la salade propose des

petitspaquetsdeselsaromati­sés aux fleurs, mignons à cro­quer. Des plantes, Valérie Cal­vat s’en inspire pour modelerdes petits pois aux cosses degrès noir, aux grains de grèsblancs, version XXL à poserau jardin ou plus modestespour l’intérieur, ils sont ses« organismes généreusementmodifiés ». La nature est sonmodèle, sa collection Hybrideemprunte aux plantes carni­vores ou aux arums, le jardindevient porcelaine, grès tour­

né ou modelé. L’artiste à l’ima­gination débridée et au savoir­faire polyphonique, fait entrerle jardin dans le salon. Tandisque les étudiants du CFA fontentrer les insectes dans deshôtels 4 étoiles. « On a détruitla biodiversité, certains insec­tes ravageurs n’ont plus deprédateurs. En abritant cesprédateurs dans des tigescreuses, des branches, del’écorce, on rétablit la chaînealimentaire », expliquent

Yann Fender et Lucie Mathio­ly. Les coccinelles mangent lespucerons, les carabes se goin­frent de limaces ou d’escar­gots, les papillons pollini­sent… Qu’on se rassure, tousn’ont pas besoin d’un palace.Certains se contentent volon­tiers d’un camping avec mai­sonnettes de bûches et sou­ches réparties dans le jardin…

CatherineCHAILLETW Plantes en fête, aujourd’hui

encore de 10 h à 18 h, au CFA, Zac

de Châteaufarine à Besançon.

K Le plus difficile c’est de choisir. Photo Ludovic LAUDE

K L’enthousiasme fait aussi partie de l’organisation.

Solidarité

ESB F –Dijon àOrchamps­Vennes :les recettes iront àOncoDoubs

Tout simplement incroyable, laprouesse, voire l’exploit réalisépar le club de handballd’Orchamps­Vennes,aujourd’hui composé de245 licenciés et présidédepuis ses origines parNathalie Cartier. Cetteassociation organisera,vendredi à 20 h30 à la salledes sports d’Orchamps­Vennes, unmatch depréparation entre l’ESB F, quivient de décrocher sonaccession en LFH, et Dijon, quiévolue aussi au sein de l’élitefrançaise.Mais la grandeparticularité de la rencontres’affiche une fois de plus dansla solidarité, avec pourl’ambition d’offrir la totalité dumontant de la recette desentrées àOncoDoubs.

L’association créée en 2009par le professeur Xavier Pivot,directeurmédical de l’Institutrégional fédératif du cancer,est reconnue d’utilité généraledepuis avril 2013. Sesobjectifs ? Permettre auxpatients de bénéficiergratuitement de soinssocioesthétiques et de séancesd’activité physique adaptéependant les traitements danstous les établissementscomtois où l’on soigne parchimiothérapie. Vice­présidente de cette associationet locale de l’étape, NicolleVuillemin donnera le coupd’envoi.W ESB F – Dijon, vendredi à

20 h 30 à Orchamps­Vennes.

Entrée : 3 euros. Restauration sur

place. Dédicaces à 19 h 30.

BibliobusIls desserviront les bibliothèques des communes suivantes :lundi 20 avril : Roulans ;mardi 21 avril : Lougres, Echenans,Sochaux ;mercredi 22 avril : Villers­le­Lac, Montandon ; jeudi23 avril : Montenois, Etouvans, Chenecey­Buillon, Epeugney.W Les responsables des bibliothèques sont invités à rassembler

les ouvrages qu’ils souhaitent restituer, en vue de leur

renouvellement et à prévenir leurs coéquipiers pour venir choisir

les livres dans les bibliobus, à la date qui leur a été indiquée.