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Département de la sécurité et de l’environnement LABORATOIRE CANTONAL Contrôle des denrées alimentaires Contrôle des poids et mesures

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Page 1: Département de la sécurité et de l’environnement

Département de la sécurité et de l’environnement

LABORATOIRE CANTONAL Contrôle des denrées alimentaires Contrôle des poids et mesures

Page 2: Département de la sécurité et de l’environnement

Rapport annuel 2006 LCVD 2

1 CONSIDERATIONS GENERALES............................................................................ 3

2 MISSIONS DU SERVICE .......................................................................................... 4

3 PERSONNEL ............................................................................................................ 5

4 STATISTIQUES DE L’ACTIVITE DU LABORATOIRE CANTONAL........................... 8

5 ACTIVITE DES LABORATOIRES............................................................................ 15

6 INSPECTION DES DENREES ALIMENTAIRES...................................................... 26

7 INSPECTION DES EAUX........................................................................................ 32

8 PLANIFICATION DE LA DISTRIBUTION D’EAU..................................................... 44

9 CONTRÔLE DES POIDS ET MESURES................................................................. 50

Page 3: Département de la sécurité et de l’environnement

Rapport annuel 2006 LCVD 3

1. CONSIDERATIONS GENERALES

A la fin de l’année 2005, le Conseil Fédéral a adopté trente­quatre ordonnances nouvelles ou modifiées reprenant la législation européenne en matière d'hygiène des denrées alimentaires. Une telle adaptation s'imposait afin d'éviter que les exportations de la Suisse vers l'UE ne soient entravées ou bloquées dès le début 2006. Cette refonte du droit suisse a donc eu pour but de faciliter le commerce des denrées alimentaires entre la Suisse et l'UE, comme le prévoyait le deuxième volet des accords bilatéraux.

Les travaux ont essentiellement porté sur l'extension de l'accord d'équivalence entre les deux partenaires. Désormais, tous les obstacles commerciaux sont levés et l'accès au marché européen est durablement facilité. Les changements apportés ne devraient pas entraîner de surcoûts notables pour les entreprises suisses qui répondaient déjà aux exigences légales. Par contre, la reprise de l’acquis communautaire aura des conséquences importantes sur les activités des organes cantonaux de contrôle. Trois points sont plus particulièrement relevants en termes organisationnels, soit l’octroi d’agréments, le contrôle de la traçabilité des produits et la mise sur pied de programmes nationaux de contrôles.

Toutes les entreprises actives dans le commerce de produits d’origine animale (produits à base de viande, produits laitiers, etc) devront à l’avenir obtenir un agrément accordé par les autorités cantonales d’exécution. Seules les entreprises strictement locales (artisanat) en seront exemptées. Cet agrément sera accordé sur la base d’un examen complet des systèmes d’assurance­qualité des entreprises concernées, ainsi que d’une inspection approfondie des locaux, des installations et des procédures. Le renouvellement des agréments se fera sur la base de contrôles annuels subséquents.

Outre sa propre production, la Suisse est considérée comme porte d’entrée de produits provenant de pays tiers en direction de l’UE. De ce fait, la suppression des barrières douanières a conduit nos partenaires européens à exiger que les produits en transit soient soumis au même régime que celui prévalant au sein de l’Union. En particulier, toute importation et toute exportation de produits d’origine animale (non seulement les denrées mais aussi des produits tels que par ex. la laine ou les cosmétiques contenant de la graisse animale) devra être transcrite dans la banque de données européenne TRACES. Nous devrons donc alimenter et tenir à jour le registre de toutes les entreprises (y compris les plus petites, qui ne se livrent qu’au commerce occasionnel) faisant de l’importation ou de l’exportation avec l’UE.

Jusqu’à présent, les organes cantonaux de contrôle établissaient librement la planification des contrôles dont ils avaient la charge, en fonction des particularités cantonales en matière de production alimentaire. Dorénavant, outre cette tâche de surveillance qui subsiste, des programmes nationaux de contrôle annuels seront mis sur pied par les autorités fédérales. Il s’agira essentiellement de campagnes concertées d’analyses qui devront être réalisées par les cantons.

Ces tâches nouvelles exigeront de profondes modifications dans nos procédures de travail et dans nos habitudes de fonctionnement. Je remercie d’ores et déjà tous les collaborateurs du service pour leur active collaboration à l’introduction de ces nouveaux modes de faire, et je sais pouvoir compter sur leur aptitude au changement pour continuer d’assumer pleinement nos missions au service du consommateur.

LE CHIMISTE CANTONAL

Dr Bernard Klein

Page 4: Département de la sécurité et de l’environnement

Rapport annuel 2006 LCVD 4

2. MISSIONS DU SERVICE

Mission 1

Contrôler les denrées alimentaires et les objets usuels

Inspection des commerces et entreprises de denrées alimentaires et objets usuels Inspection des ouvrages de distribution d’eau de boisson Prélèvement et analyse de denrées alimentaires et objets usuels Gestion du contrôle des champignons Emission de certificats sanitaires pour l’exportation de denrées alimentaires

Mission 2

Contrôler la salubrité des plages et piscines publiques

Inspection des installations de baignade publiques Analyse des eaux de baignade

Mission 3

Planifier la distribution d’eau potable

Application de la politique cantonale d’approvisionnement et de distribution de l’eau Approbation des plans directeurs et des projets d’ouvrages de distribution de l’eau Coordination de l’interconnexion des réseaux Contrôle de l’application du concept d’approvisionnement en eau en temps de crise

Mission 4

Contrôler les poids et mesures

Vérification des instruments de mesure en usage dans le commerce Contrôle statistique des marchandises préemballées Inspection générale périodique des entreprises assujetties

Page 5: Département de la sécurité et de l’environnement

Rapport annuel 2006 LCVD 5

3. PERSONNEL

(avec les mutations intervenues en 2006)

Chef de service

Dr Bernard KLEIN, chimiste cantonal

Inspection des denrées alimentaires et des eaux ­ Administration

M. Charles CHARVET, adjoint

Inspection des denrées alimentaires

M. David CARTIER, inspecteur cantonal M. Jean­Pierre CLERC, inspecteur cantonal M. Eric RHYN, inspecteur cantonal M. Jean­Luc DUTOIT, contrôleur M. Jean­Claude DERIAZ, contrôleur M. Christian GLOOR, contrôleur M. Willy MILANI, contrôleur M. Stéphane PICHON, contrôleur M. Philippe ROCHAT, contrôleur M. Jean­Michel TENTHOREY, contrôleur

Inspection des eaux

Dr Eric RAETZ, inspecteur cantonal M. Christian DUTOIT, collaborateur technique M. François PILLOUD collaborateur technique

Planification de la distribution d'eau de boisson Distribution d'eau de secours

M. Christian HOENGER, ingénieur

Secrétariat et comptabilité

Mme Celine EMERY, employée d’administration Mme Laurence FREY, première employée d’administration Mme Anne­Lise JORDAN, première secrétaire

Page 6: Département de la sécurité et de l’environnement

Rapport annuel 2006 LCVD 6

Laboratoires de chimie et de microbiologie

Dr Alain ETOURNAUD, adjoint

Analyses générales

Dr Yann BERGER, chimiste Mme Marie­Claire BEUTLER, première laborantine Mme Eva DEBEFVE, chimiste­technicienne (jusqu’au 31.12) M. Jérôme MAIRE, laborantin spécialisé

Biologie ­ Microbiologie

Dr Christian RICHARD, biochimiste Mme Sylvie GIRARDET, laborantine spécialisée Mme Nicole LECOULTRE, première laborantine (jusqu’au 10.04) Mme Gordana PISTOLETTI (dès le 01.09)

M. Moushine RIAD, ingénieur HES Mme Evelyne DEGRAZ, laborantine principale Mme Nora DELANOE, laborantine Mme Gabrielle GENOUD, première laborantine Mme Yolande JEDRZEJEWSKA, laborantine principale

Contaminants

Dr Pierre MEIER, chimiste Mme Mélanie DEILLON, première laborantine (jusqu’au 31.05) Mme Valérie LEU, laborantine spécialisée Mme Vanessa NOVERRAZ, laborantine Mme Justine REVAZ (dès le 01.08)

Chimie des eaux

Mme Valérie NYFFENEGGER, chimiste HES Mme Nathalie GAUDARD PALEY Mme Julie MEYSTRE, laborantine M. Pierre­Alain FORNEY, aide­laborantin

Entretien

Mme Christiane LAURENT, première employée d’exploitation

Page 7: Département de la sécurité et de l’environnement

Rapport annuel 2006 LCVD 7

Contrôle des poids et mesures

M. François CHESAUX, collaborateur technique M. Cédric GENTIZON, expert des poids et mesures M. Stéphane MAQUELIN, expert des poids et mesures M. Dominique RENAUD, expert des poids et mesures

Apprenti employé de commerce

M. David DELESSERT

Apprenti(e)s laborantin(e)s en chimie et biologie

Mme Sabine FER (jusqu’au 13.08) Mme Elodie MATTIA (jusqu’au 30.06) Mme Gordanna PISTOLETTI (jusqu’au 13.08) M. Bruno PERALTA M. Philippe MANISCALCO (dès le 16.08)

Effectif du personnel au 31 décembre 2006, apprenti(e)s non compris(e)s

Personnel en activité

Global Equivalents plein temps

Direction 3 3 Personnel administratif – entretien 4 3,5 Inspection des denrées alimentaires et des eaux 13 13 Laboratoires d’analyses 19 17 Contrôle des poids et mesures 4 4 Planification de la distribution de l’eau 1 1

Totaux 44 41,5

Page 8: Département de la sécurité et de l’environnement

Rapport annuel 2006 LCVD 8

4. STATISTIQUES DE L’ACTIVITE DU LABORATOIRE CANTONAL

4.1. Denrées alimentaires et objets usuels

4.1.1 Analyses effectuées

Denrées alimentaires et objets usuels (sans les eaux) 6’667 Eaux des réseaux de distribution 4’098 Eaux minérales 136 Eaux de piscines publiques 1’083 Eaux de plages 174

Total 12’158 Année 2005 11’633

4.1.2 Denrées alimentaires (sans les eaux potables)

Provenance des échantillons Echantillons analysés

Echantillons non conformes

% échantillons non conformes

Organes cantonaux 5’808 1’303 22,4 Contrôles à la frontière 62 4 6,5 Soumis à titre privé 778 Autres 19

Totaux 6’667 1’307 19,6 Année 2005 6’318 1’520 24,0

Le détail des analyses effectuées et des motifs de contestation est présenté dans le tableau 1.

4.1.3 Causes de non conformité des produits

Causes Nombre % des non conformités

Emballage et désignation 175 13,4 Composition 66 5,0 Qualité microbiologique 981 75,1 Résidus et contaminants 26 2,0 Autres 59 4,5

Total 1’307

Page 9: Département de la sécurité et de l’environnement

Rapport annuel 2006 LCVD 9

4.1.4 Suites données aux contestations de produits

Nombre %

Traitements par voie administrative (emballages) 78 6,0 Avertissements 958 73,4 Dénonciations pénales 120 9,2 Transmissions à d’autres LC (emballages) 74 5,7 Contestations extra­cantonales 77 5,9

Total 1’307

4.1.5 Inspections des commerces et entreprises

Catégories d’entreprises Nombre d’inspections

Nombre de contestations Avec suites

Entreprises industrielles 25 3 0 Entreprises artisanales 433 44 37 Commerces 667 81 48 Entreprises de restauration 2’441 295 317

Totaux 3’566 423 402

4.1.6 Sécurité alimentaire présentée par les commerces et entreprises

Catégories d’entreprises Nombre Niveau de danger 1 2 3 4

(insignifiant) (faible) (moyen) (grand)

Entreprises industrielles 9 7 2 0 0 Entreprises artisanales 279 149 115 13 2 Commerces 461 312 128 19 2 Entreprises de restauration 1'658 873 676 99 10

Totaux 2’407 1’341 921 131 14

Pourcentage selon le niveau de danger 55,7 38,3 5,4 0,6 Année 2005 57,1 36,1 6,5 0,3

Page 10: Département de la sécurité et de l’environnement

Rapport annuel 2006 LCVD 10

Tableau 1 : Nature et résultats des échantillons analysés Motif de non conformité : A = emballage, désignation D = résidus et contaminants B = composition E = propriétés physiques C = qualité microbiologique F = autres motifs

Code OFSP

Produit Nombre d'échan­ tillons

Nombre contes­ tés

A B C D E F

01 LAIT

011 Sortes de lait 37 3 1 2 012 Laits partiellement déshydratés, laits déshydratés 12 1 1 013 Lait d’autres mammifères, mélanges 3 1 1 02 PRODUITS LAITIERS

021 Lait acidulé, produits à base de lait acidulé (yogourt, kéfir…) 38 13 3 10 0212 Sortes de yogourt sans ingrédients 1 024 Boissons à base de lait, préparations à base de produits

laitiers 2 1 1

025 Crème, produits à base de crème (succédané de crème) 30 12 12 03 FROMAGE, PRODUITS A BASE DE FROMAGE, PRODUITS

ADDITIONNES DE FROMAGE, SERAC, MASCARPONE 031 Fromage 136 30 14 16 0311 Fromage extra­dur 7 0312 Fromage dur 45 0313 Fromage mi­dur 19 1 1 0314 Fromage à pâte molle 69 25 9 15 1 0315 Fromage frais, séré, caillé de fromage frais 21 10 6 4 032 Produits à base de fromage (fromage fondu, fondue

prête…) 3

033 Produits additionnés de fromage, sérac, mascarpone 9 3 1 2 034 Fromage obtenu à partir de lait ne provenant pas de la

vache 17 5 2 3

04 BEURRE, PREPARATIONS AU BEURRE, FRACTIONS DE GRAISSE DE LAIT

041 Sortes de beurre 27 5 5 042 Préparations au beurre 11 044 Beurre de lait ou de crème de lait d’autres mammifères 5 2 2 05 HUILES COMESTIBLES, GRAISSES COMESTIBLES 051 Huiles comestibles 61 25 25 052 Graisses comestibles 2 053 Graines oléagineuses 8 1 1 07 MAYONNAISE, SAUCE A SALADE 071 Mayonnaise, mayonnaise à salade 10 072 Sauce à salade 11 0 08 8 V VI IA AN ND DE E, , P PR RO OD DU UI IT TS S A A B BA AS SE E D DE E V VI IA AN ND DE E 0811 Viande des animaux domestiques de la famille des

Bovidae, Cervidae, Camelidae, Suidae et des Equidae 30 5 1 2 2

0812 Viande de volaille domestique 14 3 1 1 1 0813 Viande de lapin domestique 12 0814 Viande de gibier 148 6 1 5 0817 Viande de poisson 103 15 1 1 11 2 0818 Viande de crustacés 40 2 2 0819 Viande de mollusques 13 0821 Produits à base de viande hachée 26 0822 Saucisse à rôtir 1 1 1 0823 Produits de salaison crus 11 1 1 0824 Produits de salaison cuits 35 12 11 1

Page 11: Département de la sécurité et de l’environnement

Rapport annuel 2006 LCVD 11

Tableau 1: Nature et résultats des échantillons analysés (suite) Motif de non conformité :

A = emballage, désignation D = résidus et contaminants B = composition E = propriétés physiques C = qualité microbiologique F = autres motifs

Code OFSP

Produit Nombre d'échan­ tillons

Nombre contes­ tés

A B C D E F

0825 Produits de charcuterie crus 54 9 2 4 3 0826 Produits de charcuterie échaudés 56 15 2 13 0827 Produits de charcuterie à chair cuite 98 28 4 25 0828 Produits à base de viande de poissons 6

082Z Produits à base de viande, autres 107 28 2 26 1 10 0 C CO ON ND DI IM ME EN NT T, , B BO OU UI IL LL LO ON N, , P PO OT TA AG GE E, , S SA AU UC CE E 101 Condiment 1 102 Sauce au soja 4 1 1 104 Potage, sauce 221 32 6 26 1 11 1 C CE ER RE EA AL LE ES S, , L LE EG GU UM MI IN NE EU US SE ES S, , P PR RO OD DU UI IT TS S D DE E L LA A M MI IN NO OT TE ER RI IE E

111 Céréales 70 4 1 2 1 113 Produits de la minoterie (flocons, farines…) 82 13 7 2 1 3 1 12 2 P PA AI IN N, , A AR RT TI IC CL LE ES S D DE E B BO OU UL LA AN NG GE ER RI IE E, , B BI IS SC CU UI IT TE ER RI IE E E ET T

B BI IS SC CO OT TT TE ER RI IE E 122 Articles de boulangerie, de biscuiterie et de biscotterie 153 5 2 3 1 14 4 P PO OU UD DI IN NG G, , C CR RE EM ME E

141 Poudings et crèmes, prêts à la consommation 33 1 1 15 P PA AT TE ES S

151 Pâtes 36 6 2 3 1 152 Pâtes aux œufs 20 5 3 2 16 Œ ŒU UF FS S, , O OV VO OP PR RO OD DU UI IT TS S 161 Œufs de poule, entiers 2 163 Ovoproduits (jaune, blanc…) 2 1 17 7 A AL LI IM ME EN NT TS S S SP PE EC CI IA AU UX X

173 Denrées alimentaires de remplacement pour contrôle du poids

5

174 Préparations pour nourrissons et préparations de suite 16 175 Autres denrées alimentaires pour nourrissons et enfants en

bas âge 49

177 Aliments destinés aux personnes ayant besoin d’un apport énergétique et nutritionnel accru

42 1 1

17z Aliments spéciaux, autres 38 1 18 8 F FR RU UI IT TS S, , L LE EG GU UM ME ES S

181 Fruits 140 7 4 1 2 182 Légumes 401 66 51 13 2 183 Conserves de fruits et de légumes 224 8 5 1 1 1 184 Tofu, boissons à base de soja, tempeh et autres prod. à

base de protéines végétales. 35 1 1 1

1 19 9 C CH HA AM MP PI IG GN NO ON NS S C CO OM ME ES ST TI IB BL LE ES S

191 Champignons comestibles sauvages 32 6 5 1 192 Champignons comestibles de culture 13 2 1 1 2 20 0 M MI IE EL L, , M ME EL LA AS SS SE E, , G GE EL LE EE E R RO OY YA AL LE E, , P PO OL LL LE EN N 201 Sortes de miel 1 1 202 Mélasse 1 2 21 1 S SU UC CR RE ES S

211 Sucre 1

Page 12: Département de la sécurité et de l’environnement

Rapport annuel 2006 LCVD 12

Tableau 1: Nature et résultats des échantillons analysés (suite) Motif de non conformité :

A = emballage, désignation D = résidus et contaminants B = composition E = propriétés physiques C = qualité microbiologique F = autres motifs

Code OFSP

Produit Nombre d'échan­ tillons

Nombre contes­ tés

A B C D E F

2 22 2 A AR RT TI IC CL LE ES S D DE E P PA AT TI IS SS SE ER RI IE E E ET T D DE E C CO ON NF FI IS SE ER RI IE E

223 Truffes et pâte pour truffes 2 224 Bonbons, friandises 31 9 5 4 22z Articles de pâtisserie et de confiserie, autres 198 28 1 27 2 23 3 G GL LA AC CE E C CO OM ME ES ST TI IB BL LE E

231 Sortes de glaces comestibles 98 12 2 24 4 J JU US S D DE E F FR RU UI IT TS S, , N NE EC CT TA AR R D DE E F FR RU UI IT TS S 241 Sortes de jus de fruits 86 12 4 1 7 2 24 42 2 Sortes de nectar de fruits 1 16 6 7 7 7 7 25 S SI IR RO OP P D DE E F FR RU UI IT TS S, , S SI IR RO OP P A AV VE EC C A AR RO OM ME ES S, , B BO OI IS SS SO ON N D DE E T TA AB BL LE E, ,

L LI IM MO ON NA AD DE E, , P PO OU UD DR RE E/ /C CO ON NC CE EN NT TR RE E P PO OU UR R B BO OI IS SS SO ON NS S 251 Sirop de fruits, sirop avec arômes 26 2 2 252 Boisson de table avec des sortes de jus de fruits 31 7 7 253 Limonade 9 2 2 254 Boisson de table au lait, au petit­lait, au lactosérum ou

autres produits laitiers 2

255 Poudre et concentré pour la préparation de boissons sans alcool

8

2 27 7 C CO ON NF FI IT TU UR RE E, , G GE EL LE EE E, , M MA AR RM ME EL LA AD DE E, , C CR RE EM ME E D DE E M MA AR RR RO ON NS S, , P PR RO OD DU UI IT TS S A A T TA AR RT TI IN NE ER R

271 Sortes de confitures 43 6 2 4 272 Sorte de gelée 4 276 Produit à tartiner (confitures de lait) 6 1 1 2 28 8 E EA AU U D DE E B BO OI IS SS SO ON N, , G GL LA AC CE E, , E EA AU U M MI IN NE ER RA AL LE E N NA AT TU UR RE EL LL LE E E ET T

A AR RT TI IF FI IC CI IE EL LL LE E, , E EA AU U G GA AZ ZE EU US SE E 281 Eau de boisson 4230 393 134 235 24 283 Eau minérale naturelle 68 287 Eau de source 1 2 29 9 V VE ER RM MO OU UT TH H S SA AN NS S A AL LC CO OO OL L, , B BI IT TT TE ER R, , C CI ID DR RE E, , B BI IE ER RE E S SA AN NS S

A AL LC CO OO OL L 295 Cidre sans alcool 1 3 30 0 C CA AF FE E, , S SU UC CC CE ED DA AN NE ES S D DU U C CA AF FE E 302 Café torréfié 20 2 2 3 31 1 T TH HE E, , M MA AT TE E, , P PL LA AN NT TE ES S E ET T F FR RU UI IT TS S A A I IN NF FU US SI IO ON N, , G GU UA AR RA AN NA A 311 Sortes de thé 2 3 33 3 B BO OI IS SS SO ON NS S I IN NS ST TA AN NT TA AN NE EE ES S E ET T B BO OI IS SS SO ON NS S P PR RE ET TE ES S A A L LA A

C CO ON NS SO OM MM MA AT TI IO ON N A AV VE EC C C CA AF FE E, , T TH HE E, , P PL LA AN NT TE ES S, , G GU UA AR RA AN NA A… … 331 Boissons instantanées et boissons prêtes à la

consommation (thé froid,…) 14 3 2 1

3 34 4 C CA AC CA AO O, , C CH HO OC CO OL LA AT T, , A AU UT TR RE ES S P PR RO OD DU UI IT TS S A A B BA AS SE E D DE E C CA AC CA AO O 341 Produits à base de cacao 21 1 1 3 35 5 E EP PI IC CE ES S, , S SE EL L C CO OM ME ES ST TI IB BL LE E, , M MO OU UT TA AR RD DE E

351 Epices 134 11 4 8 1 1 353 Moutarde 37 1 1 3 36 6 V VI IN NS S, , B BO OU UR RR RU U, , J JU US S D DE E R RA AI IS SI IN N P PA AS ST TE EU UR RI IS SE E E EN N C CO OU UR RS S D DE E

F FE ER RM ME EN NT TA AT TI IO ON N, , B BO OI IS SS SO ON NS S C CO ON NT TE EN NA AN NT T D DU U V VI IN N 361 Moût de raisin 1 362 Vin 132 5 4 1 364 Jus de raisin et moût de raisin pasteurisé en cours de

fermentation 1

Page 13: Département de la sécurité et de l’environnement

Rapport annuel 2006 LCVD 13

Tableau 1: Nature et résultats des échantillons analysés (suite) Motif de non conformité :

A = emballage, désignation D = résidus et contaminants B = composition E = propriétés physiques C = qualité microbiologique F = autres motifs

Code OFSP

Produit Nombre d'échan­ tillons

Nombre contes­ tés

A B C D E F

365 Boissons à base de vin 10 2 2 3 37 7 C CI ID DR RE E, , V VI IN N D DE E F FR RU UI IT TS S, , J JU US S D DE E F FR RU UI IT TS S A A P PE EP PI IN NS S E EN N C CO OU UR RS S D DE E

F FE ER RM ME EN NT TA AT TI IO ON N, , B BO OI IS SS SO ON NS S A A B BA AS SE E D DE E… … 371 Cidre 16 13 12 1 374 Vin de fruits 2 2 2 375 Boissons à base de cidre ou de vin de fruits 1 3 38 8 B BI IE ER RE E

382 Bière spéciale 39 383 Bière forte 1 3 39 9 B BO OI IS SS SO ON NS S S SP PI IR RI IT TU UE EU US SE ES S, , B BO OI IS SS SO ON NS S A AL LC CO OO OL LI IQ QU UE ES S D DI IL LU UE EE ES S

A A B BA AS SE E D DE E B BO OI IS SS SO ON NS S S SP PI IR RI IT TU UE EU US SE ES S 392 Sortes de boissons spiritueuses 25 3 3 393 Sortes de liqueurs 8 394 Sortes d’apéritifs 1 4 40 0 I IN NT TE ER RD DI IC CT TO ON N D DE E L L ’ ’A AB BS SI IN NT TH HE E 401 Absinthe 1 4 41 1 V VI IN NA AI IG GR RE E D DE E F FE ER RM ME EN NT TA AT TI IO ON N, , A AC CI ID DE E A AC CE ET TI IQ QU UE E C CO OM ME ES ST TI IB BL LE E

411 Sortes de vinaigre de fermentation 25 7 7 416 Sortes d’acide acétique comestible 1 5 51 1 D DE EN NR RE EE ES S A AL LI IM ME EN NT TA AI IR RE ES S P PR RE EP PA AR RE EE ES S

511 Denrées alimentaires prêtes 124 37 1 36 512 Plats instatanés 2 1 1 513 Plats à cuisson rapide 32 2 2 514 Plats à consommer après réchauffage 947 419 2 416 1 515 Plats prêts à la consommation 1177 250 18 234 5 53 3 A AD DD DI IT TI IF FS S E ET T P PR RE EP PR RA AR RA AT TI IO ON NS S D D’ ’A AD DD DT TI IF FS S P PO OU UR R D DE EN NR RE EE ES S

A AL LI IM ME EN NT TA AI IR RE ES S 532 Préparations d’additifs 1 5 56 6 O OB BJ JE ET T U US SU UE EL LS S E ET T M MA AT TE ER RI IA AU UX X P PO OU UR R L LA A F FA AB BR RI IC CA AT TI IO ON N

D D’ ’O OB BJ JE ET TS S U US SU UE EL LS S 561 Matériaux et objets en métal ou en alliage métallique 1 1 1 562 Matériaux et objets en matière plastique 3 564 Matériaux et objets en céramique, verre, émail ou autres

matériaux analogues 17 4 4

565 Matériaux et objets en papier ou en carton 79 1 5 57 7 C CO OS SM ME ET TI IQ QU UE ES S

571 Produits pour les soins de la peau 30 1 1 572 Produits pour le nettoyage de la peau 3 574 Produits contenant des substances odorantes 20 575 Produits de soins capillaires 17 5 58 8 O OB BJ JE ET TS S E EN NT TR RA AN NT T E EN N C CO ON NT TA AC CT T A AV VE EC C L LE ES S M MU UQ QU UE EU US SE ES S, , L LA A

P PE EA AU U O OU U L LE E S SY YS ST TE EM ME E P PI IL LE EU UX X E ET T C CA AP PI IL LL LA AI IR RE E 582 Objets métalliques entrant en contact avec les muqueuses

ou la peau 80 31 8 21 2

5 59 9 O OB BJ JE ET TS S U US SU UE EL LS S D DE ES ST TI IN NE ES S A AU UX X E EN NF FA AN NT TS S, , C CO OU UL LE EU UR RS S P PO OU UR R L LA A P PE EI IN NT TU UR RE E, , M MA AT TE ER RI IE EL L D DE E D DE ES SS SI IN N E ET T D DE E P PE EI IN NT TU UR RE E

591 Jouets, objets usuels destinés aux nourrissons et aux nourrissons et aux enfants en bas âge

34 3 1 2

592 Jouets destinés aux enfants jusqu’à 14 ans 4 593 Couleurs pour la peinture, matériel de dessin et de peinture 1

Page 14: Département de la sécurité et de l’environnement

Rapport annuel 2006 LCVD 14

Tableau 1: Nature et résultats des échantillons analysés (suite) Motif de non conformité :

A = emballage, désignation D = résidus et contaminants B = composition E = propriétés physiques C = qualité microbiologique F = autres motifs

Code OFSP

Produit Nombre d'échan­ tillons

Nombre contes­ tés

A B C D E F

6 69 9 E ET TI IQ QU UE ET TA AG GE E

691 Etiquetage des denrées alimentaires 1 1 1 69z Etiquetage, autre 1 1 1 7 76 6 T TA AB BA AC C

7 76 63 3 Produits du tabac 6 6 7 78 8 M ME ED DI IC CA AM ME EN NT TS S

78Z Médicaments, autres 1 8 81 1 E EA AU UX X, , N NO ON N C CO ON NS SI ID DE ER RE EE ES S C CO OM MM ME E D DE EN NR RE EE E A AL LI IM ME EN NT TA AI IR RE E

814 Eaux de baignade 2038 194 194 81z Eaux, non considérées comme denrées alimentaires,

autres 174

8 84 4 D DE EP PO OT TS S ( (P PO OU US SS SI IE ER RE ES S) ) S SU UR R S SU UR RF FA AC CE ES S 84z Dépôts (poussières sur surfaces, autres) 3 8 86 6862 Parties corporelles et membres animaux 8 863 Sécrétions animales 3 8 87 7875 Aliments pour animaux à base de déchets de préparation

de denrées alimentaires 1

9 93 3 P Pr ro od du ui it ts s c ch hi im mi iq qu ue es s e et t t te ec ch hn ni iq qu ue es s 93z Produits chimiques et techniques, autres 1

Total 13’120 1’897 903 204 1413 43 26 32

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Rapport annuel 2006 LCVD 15

5. ACTIVITE DES LABORATOIRES

5.1. Campagne nationale d’analyses des produits laitiers

Pour la quatrième année consécutive et en partenariat avec l’OFSP et l’OVF, le Laboratoire cantonal a participé à la campagne nationale laitière. Les résultats des analyses effectuées figurent dans les tableaux ci­dessous.

Cette année, nous avons participé à la recherche d’E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans les fromages à pâte mi­dure, pâte molle et fromages frais élaborés à partir de lait cru. Les analyses ont été confiées à l’Institut pour la sécurité et l’hygiène alimentaire de l’université de Zurich (ISHA). Tous les échantillons envoyés par notre laboratoire sont négatifs.

Tableau 2 : Résultats de la campagne d’analyse des produits laitiers

Produits Staphylococcus à coagulase positive

Escherichia coli Enterobacteriaceae Germes aérobies mésophiles

Ech. > VT > VL Ech. > VT Ech. > VT Ech. > VT n % n % n % n % n %

Lait pasteurisé 18 0 0.0 0 0.0 18 1 5.5 18 2 11.1 Crème pasteurisée 14 0 0.0 0 0.0 14 3 21.4 14 2 14.3 Beurre 18 0 0.0 3 16.7 18 3 16.7 4 4 100.0 Fromage à pâte dure et extra­dure (vache)

35 0 0.0 0 0.0 33 0 0.0

Fromage à pâte mi­dure (vache)

17 1 5.9

Fromage à pâte molle (vache)

27 1 3.7 1 3.7 27 8 29.6

Fromage frais (vache) 7 0 0.0 1 14.3 7 4 57.1 Fromage frais (chèvre) 8 1 12.5 0 0.0 8 1 12.5 Yogourt 19 0 0.0 0 0.0 Sérac 11 0 0.0 0 0.0 10 2 20.0 Eau 47 3 6.3 46 2 4.3 Total 157 2 1.3 5 3.2 153 17 11.1 47 9 19.1 82 10 12.2

Résultats 2005 129 7 5.4 5 3.9 98 21 21.4 56 11 19.6 81 15 18.5

VT = valeur de tolérance VL = valeur limite

Tableau 3 : Produits laitiers ayant dépassé les normes légales

Germes recherchés Echantillons prélevés Echantillons hors normes

% de non­conformité % de non­conformité 2005

Staphylocoques Escherichia coli Entérobactéries Germes aérobies Entérocoques

157 153 47 82 48

7 17 9 10 3

4.4 11.1 19.1 12.2 6.3

9.3 21.4 19.6 18.5 34.1

Total 487 46 9.4 18.1

On constate que les résultats obtenus sont en général meilleurs que l’an passé. Ceci concerne la plupart des germes recherchés sauf les entérobactéries où le taux de non­conformité est resté à peu près le même.

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Rapport annuel 2006 LCVD 16

Des quantités excessives de staphylocoques ont été décelées dans 2 fromages à pâte molle, 2 fromages frais et 3 beurres. Cinq des 7 échantillons non­conformes étaient fabriqués à partir de lait cru.

Comme l’année précédente, plusieurs crèmes et fromages frais étaient contaminés par les entérobactéries. Pour les laits pasteurisés, le taux de non­conformité a passé de 28.6% à 5.5%.

Le nombre de yogourts artisanaux contaminés par les levures reste élevé puisque 10 échantillons sur 37 ne sont pas conformes.

Aucune salmonelle n’a été décelée sur les 38 prélèvements (11 séracs et 27 fromages à pâte molle).

Sur 44 prélèvements, une Listeria monocytogenes a été décelée dans un fromage à pâte mi­dure, fabriqué à partir de lait cru.

Le pourcentage des échantillons d’eau contaminés par des entérocoques a baissé à 6.3% (34.1% en 2005). Cette diminution est probablement liée au peu d’échantillons prélevés dans les alpages (4 sur 48).

0

5

10

15

20

25

30

35

en %

Staphylocoques

E. coli

Entérobactéries

germes aérobies

Entérocoques

2005 VD 2006 VD

Figure A. Comparaison des pourcentages de non­conformité 2005 et 2006

5.2. Dosage du THC dans les produits au chanvre

Nombre d’échantillons analysés : 11 Nombre d’échantillons contestés : 0

Sur les 11 échantillons contrôlés, aucun ne contenait de THC en quantité supérieure aux limites autorisées dans les aliments. La teneur en alcool a également été vérifiée dans 3 boissons, elle était conforme à la législation.

5.3. Détermination du taux de matière grasse dans les fromages

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Rapport annuel 2006 LCVD 17

Nombre d’échantillons analysés : 27 Nombre d’échantillons contestés : 0

Le taux de matière grasse a été mesuré dans 27 fromages. Tous les échantillons étaient conformes.

5.4. Identification et dosage des antioxydants phénoliques (VD33)

Nombre d’échantillons analysés : 60 Nombre d’échantillons contestés : 0

L’identification et le dosage des antioxydants phénoliques (BHA, BHT, etc.) ont été effectués dans des sauces, des sauces à salades, des potages et des mayonnaises lors de la campagne VD33 organisée dans le cadre du réseau VD­NE­GE. Tous les échantillons analysés se sont révélés conformes.

5.5. Dosage de la coumarine dans les produits à base de cannelle

Nombre d’échantillons analysés : 45 Nombre d’échantillons contestés : 0

Suite à la mise en évidence de la concentration élevée en coumarine de certains produits à base de cannelle, une série de mesures a été effectuée sur des produits en vente dans le canton. Tous les produits se sont révélés conformes aux directives édictées par l’OFSP.

5.6. Examen de la composition des champignons secs et des conserves de champignons

Nombre d’échantillons analysés : 32 Nombre d’échantillons contestés : 2

Des échantillons de champignons secs et en conserve ont été analysés. Un échantillon présentait un taux d’humidité trop important et un autre contenait de l’acide benzoïque non signalé sur l’étiquetage.

5.7. Recherche et dosage des additifs dans les conserves de fruits et de légumes

Nombre d’échantillons analysés : 51 Nombre d’échantillons contestés : 0

La présence d’acide benzoïque et sorbique, de sulfites et de colorants a été vérifiée dans 51 conserves de légumes et de fruits. Aucune irrégularité n’a été décelée dans ces produits.

5.8. Examens de la composition des confitures

Nombre d’échantillons analysés : 47 Nombre d’échantillons contestés : 4

La présence d’acide benzoïque et sorbique, de sulfites, de colorants et d’édulcorants a été vérifiée dans 47 confitures. Le taux de sucre a également été déterminé, 4 échantillons contenaient une quantité de sucre ne correspondant pas à l’étiquetage.

5.9. Examen de la composition des pâtes asiatiques

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Rapport annuel 2006 LCVD 18

Nombre d’échantillons analysés : 24 Nombre d’échantillons contestés : 7

L’absence de colorants artificiels hydrosolubles, l’acidité totale et la présence de cholestérol dans le cas de pâtes aux œufs ont été vérifiées. Cinq échantillons contenaient du E102, 2 échantillons avaient un taux trop bas de cholestérol pour avoir droit à la détermination « pâtes aux œufs » et finalement 2 échantillons ne respectaient aucune de ces deux normes.

5.10. Dosage des agents dépilatoires dans les cosmétiques

Nombre d’échantillons analysés : 15 Nombre d’échantillons contestés 1

Le taux d’acide thiolactique et thioglycolique a été vérifié dans 15 cosmétiques de type shampoing, après­shampoing et crème dépilatoire. Une crème dépilatoire présentait une teneur en acide thioglycolique supérieure aux 5% autorisés pour ce type de produit.

5.11. Identification et dosage des colorants artificiels (VD32)

Nombre d’échantillons analysés : 71 Nombre d’échantillons contestés : 13

Sur les 71 échantillons contrôlés lors de la campagne VD32 ­ principalement des confiseries, des boissons et des sirops ­ 7 (10%) présentaient des quantités de colorants supérieures aux teneurs maximales admises par l’ordonnance sur les additifs. Les concentrations maximales autorisées des colorants E110, E122 et E124 sont nettement plus basses que celles des autres colorants artificiels et sont souvent responsables des dépassements observés. Il a été également constaté que certaines préparations d’épices contenaient de très importantes quantités de E102 et de E124. En outre, 6 sirops (8%) contenaient de l’acide benzoïque, additif interdit dans les sirops.

5.12. Recherche des colorants rouges Soudan dans les épices et préparations d’épices (VD27)

Nombre d’échantillons analysés : 168 Nombre d’échantillons contestés : 9

Durant toute l’année 2006 et pendant la campagne VD27, des contrôles réguliers d’épices et de préparations d’épices ont été effectués afin, d’une part, de détecter d’éventuelles traces de colorants interdits (type rouges Soudan) ou la présence de colorants non autorisés dans ce genre de denrée et, d’autre part, de quantifier les teneurs en colorants autorisés.

Des 38 produits examinés, 9 échantillons (5 %) ont été contestés : 4 pour la présence de colorants non autorisés (Rhodamine B, Soudan I et IV) et 5 pour des teneurs en colorants artificiels dépassant les normes en vigueur.

5.13. Analyses de composition des boissons de table

Nombre d’échantillons analysés : 58 Nombre d’échantillons contestés : 0

La présence d’acide benzoïque et sorbique, de sulfites, de caféine, de quinine, de colorants et d’édulcorants a été vérifiée dans 58 boissons de table. Les 58 échantillons analysés se sont tous révélés conformes. 5.14. Analyses de composition des boissons alcoolisées « prémix »

Nombre d’échantillons analysés : 19

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Rapport annuel 2006 LCVD 19

Nombre d’échantillons contestés : 0

La présence d’acides benzoïque et sorbique, de sulfites et de colorants, ainsi que le taux d’alcool ont été vérifiés dans 19 boissons alcoolisées. Toutes se sont révélés conformes.

5.15. Dosage des conservateurs chimiques dans les fruits secs

Nombre d’échantillons analysés : 32 Nombre d’échantillons contestés : 1

Sur les 32 échantillons examinés quant à leurs teneurs en conservateurs, 1 échantillon de prunes séchées a été contesté pour la présence d’acide sorbique non indiqué sur l’emballage.

5.16. Contrôle de la qualité des huiles de friture

Nombre d’échantillons analysés : 38 Nombre d’échantillons contestés : 25

Les analyses effectuées en 2006 ont été faites en parallèle aux résultats obtenus sur site par les contrôleurs des denrées alimentaires au moyen de leur appareil portatif. Elles permettent de confirmer la mesure en cas de contestation ou en cas de défaillance de leur appareil de mesure. Pour 66 % des échantillons prélevés dans ces conditions, la contestation a été confirmée.

5.17. Recherche et dosage de l’anhydride sulfureux dans les crustacés

Nombre d’échantillons analysés : 34 Nombre d’échantillons contestés : 1

Dans le cadre des campagnes d’analyses de l’Office vétérinaire fédéral, 34 échantillons de crustacés nous ont été transmis par les vétérinaires de frontière pour contrôle de la teneur en anhydride sulfureux. Un seul échantillon de crevettes cuites a montré un dépassement de la teneur maximale admise.

5.18. Examen de la composition des bières

Nombre d’échantillons analysés : 33 Nombre d’échantillons contestés : 0

La composition de 33 échantillons de bières suisses et importées, principalement de Belgique et d’Allemagne, a été examinée. Tous les échantillons ont été déclarés conformes.

5.19. Examen de la composition des cidres

Nombre d’échantillons analysés : 18 Nombre d’échantillons contestés : 9

La composition de 18 échantillons de cidres a été examinée. Quatre cidres ont été contestés pour une teneur en alcool présentant un écart supérieur à 0,5 % vol. avec la teneur indiquée sur l’étiquette. Un cidre contenait des sulfites non déclarés sur l’étiquetage et 4 échantillons ne respectaient aucun de ces deux paramètres.

5.20. Examen de la composition des vins

Nombre d’échantillons analysés : 76

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Rapport annuel 2006 LCVD 20

Nombre d’échantillons contestés : 2

Septante­six échantillons de vins de diverses origines et de toutes catégories ont été analysés. Deux échantillons ont été contestés pour une teneur en alcool présentant un écart supérieur à 0,5 % vol. avec la teneur indiquée sur l’étiquette.

5.21. Examen de la composition des vinaigres

Nombre d’échantillons analysés : 24 Nombre d’échantillons contestés : 1

La composition de 24 échantillons de vinaigres suisses et importés, principalement de Belgique et d’Allemagne, a été examinée. Un échantillon avait une concentration en acide acétique présentant un écart avec la teneur indiquée sur l’étiquette.

5.22. Identification et dosage des additifs dans les moutardes

Nombre d’échantillons analysés : 35 Nombre d’échantillons contestés : 0

La présence d’acides benzoïque et sorbique, de sulfites, de colorants et d’édulcorants a été vérifiée dans 35 moutardes. Tous les prélèvements étaient conformes.

5.23. Contrôles des objets usuels destinés aux nourrissons et aux enfants en bas âge

Nombre d’échantillons analysés : 34 Nombre d’échantillons contestés : 2

La composition de peintures à doigts a été vérifiée, ces produits étaient tous conformes. La présence d’esters phtaliques a été vérifiée dans 29 échantillons de jouets pour enfant de moins de 36 mois. Deux produits avaient une teneur en diisononyl phthalate (DINP) supérieure à la valeur autorisée.

5.24. Recherche du nickel dans les bijoux et les ceintures

Nombre d’échantillons analysés : 31 Nombre d’échantillons contestés : 29

Pour ces échantillons, l’absence de la migration du nickel dans les parties entrant en contact avec le corps est vérifiée. Nonante­quatre % des échantillons prélevés se sont révélés non conformes. Ce taux élevé s’explique par le fait que les contrôleurs effectuent un test préalable lors de leur inspection et qu’une nouvelle expertise est effectuée en laboratoire dans les cas litigieux.

5.25. Mycotoxines dans les fruits secs (VD 26 et VD 28)

Nombre d’échantillons analysés : 133 Nombre d’échantillons contestés : 2

Deux campagnes ont été effectuées sur des fruits secs, la première (VD 26) sur des échantillons de fruits secs non gras tels que raisins, abricots, ananas, bananes, dattes, figues, mangues etc., la seconde sur des échantillons gras tels que arachides, amandes, noisettes, pistaches, noix du brésil etc.

Ces deux sortes de fruits ont souvent montré des contaminations importantes par des mycotoxines, contaminations dues principalement au caractère artisanal et aux caractéristiques climatiques des lieux de production.

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Rapport annuel 2006 LCVD 21

Les résultats des deux campagnes montrent des résultats réjouissants en ce qui concerne la contaminations des fruits secs par les mycotoxines (aflatoxines B et G et ochratoxine A ). Les résultats sont résumés dans le tableau ci­dessous :

Type d’éch. Nombre d’éch. Ech. contaminés par aflatoxines B/G

Ech. non conformes

Ech. contaminés par ochratoxine A

Ech non conformes

Fruits secs non gras

60 0 0 4 (7%) (raisins)

0

Fruits secs gras 73 5 (7%) 2 (3%) (pistaches, arachides)

­ ­

On constate donc que les fruits secs non gras présents sur le marché romand ne représentaient pas, en 2006, un problème pour la santé du consommateur. En ce qui concerne les fruits secs gras, la vigilance est encore de mise.

5.26. Mycotoxines dans les épices (VD 27)

Nombre d’échantillons analysés : 71 Nombre d’échantillons contestés : 1

Les épices proviennent généralement de pays utilisant traditionnellement le séchage à l’air libre comme procédé de déshydratation. Les infestations par des moisissures toxinogènes sont donc fréquentes et une surveillance de ces produits s’impose. Lors de cette campagne, nous avons prélevé 71 échantillons d’épices diverses. Quarante­quatre échantillons (62%) étaient contaminés par des aflatoxines B et G et 23 échantillons (32%) étaient contaminés par de l’ochratoxine A. Un échantillon de poudre de galanga, en provenance de Chine, contenait 240 µg/kg(!) (valeur limite 5 µg/kg) d’aflatoxine B1 et a été retiré du marché. On constate que la contamination des épices par des mycotoxines est très fréquente et que cette situation découle certainement de la structure de ce type de commerce ­ importations de faibles quantités par de très nombreux petits importateurs et distribution dans des commerces spécialisés (ethniques) ­.

5.27. Plomb dans des ustensiles de cuisson traditionnels (plat à tajines)

Nombre d’échantillons analysés : 13 Nombre d’échantillons contestés : 5

Après les campagnes des années précédentes concernant le relarguage de métaux toxiques (plomb et cadmium) par la vaisselle et présentant dans une très large mesure des résultats satisfaisants nous avons malgré tout analysé des échantillons de plats à cuisiner traditionnels (plats à tajines) en provenance du bassin méditerranéen.

Cinq des 13 échantillons analysés, soit le 38%, cèdaient des quantités de plomb très importantes, dépassant entre 10 fois et 450 fois la norme admise. Cette situation est catastrophique et devra absolument être assainie.

5.28. Métaux dans les jus de fruits (VD29)

Nombre d’échantillons analysés : 54 Nombre d’échantillons contestés : 0

Cinquante­quatre échantillons de jus de fruits et sirops ont été analysés quant à leur teneur en cadmium, mercure et plomb. Dans tous les cas, la teneur en métaux toxiques ne dépassait pas le 10% de la valeur limite fixée dans l’OSEC pour ces métaux. Cette campagne test nous a donc permis de constater que les jus de fruits et sirops ne représentent pas un danger pour le consommateur.

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Rapport annuel 2006 LCVD 22

5.29. Cadmium dans les ananas

Nombre d’échantillons analysés : 64 Nombre d’échantillons contestés : 5

Suite à des analyses de routine portant sur les teneurs en métaux lourds des conserves de fruits et légumes, nous avons trouvé des conserves d’ananas contenant des quantités élevées de cadmium. Les conserves incriminées ont été retirées du marché par le fournisseur. Certains lots d’ananas frais du même producteur contenaient également des quantités élevées de cadmium, ils ont eux aussi été retirés du marché. Une enquête effectuée par l’importateur suisse chez les producteurs à permis de trouver l’origine de cette contamination. Pour le forçage des ananas on les arrose avec des solutions de phosphate. Le phosphate utilisé par ce très gros producteur mondial provenait de Chine et sa pureté n’avait pas été contrôlée ( !). Il est connu depuis longtemps que les phosphates extraits du sol peuvent contenir des quantités non négligeables de cadmium, et que la production de certains gisements ne peut pas être utilisée comme engrais. Des régions entières d’Australie ont été contaminées par l’emploi de phosphates contenant trop de cadmium. Cette « catastrophe écologique » a amené à une prise de conscience de tous les partenaires (gouvernements, fournisseurs d’engrais et agriculteurs) et à la mise en place d’une politique de réduction et limitation des apports de cadmium dans la production agricole australienne. Il est également à noter que la législation européenne fixe un taux maximum de cadmium dans les phosphates destinés à l’agriculture. Mais, même si un contrôle de qualité est introduit par les producteurs d’ananas, rien ne garantit que les sols contaminés ne vont pas continuer à relarguer du cadmium durant un certain temps.

5.30. ITX sur/dans les emballages de denrées alimentaires

Le scandale provoqué par le retrait en 2005, par Nestlé, de centaines de milliers de litres de lait pour enfants, contaminés par l’isopropyl­thioxantone (ITX) provenant de l’impression des emballages TetraPak nous a incités à mener une campagne ciblée sur ce genre de produits. L’emploi de plus en plus fréquent d’encres à séchage UV pour l’impression d’emballages pour denrées alimentaires peut conduire à ce genre de problèmes. Ces encres contiennent un monomère acrylate, un phtoinitiateur ITX et parfois un synergiste. Sous l’effet d’un rayonnement UV, le photoinitiateur se décompose pour donner un radical qui va amorcer la polymérisation du monomère, le synergiste permettant d’accélérer cette réaction. Dans le cas idéal, la polymérisation est rapide et complète et l’encre et ses composants ne peuvent pas migrer dans la denrée. Pour les emballages souples produits à partir de rouleaux de matériaux composites, les composants de l’encre peuvent migrer par transert mécanique de la face extérieure imprimée à la face intérieure vierge. Après emballage, les contaminants présents sur celle­ ci sont dissous par la denrée et peuvent être ingérés par le consommateur.

Dans le cadre de cette campagne nous avons recherché les produits suivants dans et sur les emballages :

photoinitiateurs : 2­ITX et 4­ITX : isopropylthioxanthone MEAB : 4,4’­bis(methylethylamino)benzophenone DEAP : 2,2­diethoxyacetophenone Synergistes : EDAB : Ethyl­4(dimethylamino)benzoate ODAB : 2­ethylhexyl­p­(dimethylamino)benzoate

Sur 79 échantillons analysés, 21 emballages montraient la présence de ITX, d’ODAB ou d’EDAB, malgré les promesses faites par les fabricants des emballages incriminés de supprimer les encres à base d’ITX, on trouve toujours de tels emballages sur le marché. 5.31. Divers

Un échantillon de raisinée de production familiale, apportée pour analyse par le producteur qui lui trouvait un goût métallique, contenait plus de 11 g de fer par litre !

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Rapport annuel 2006 LCVD 23

La raisinée est une ancienne tradition et recette vaudoise. Elle est composée de jus de poires ou de pommes, chauffé et brassé pendant environ 30 heures dans un grand chaudron de cuivre sur un feu de bois. On obtient un concentré servant à la préparation de nombreux desserts. La raisinée soumise pour analyse avait été cuite dans une ancienne cuisine roulante militaire.

5.32. Identification des espèces animales

Gibier

Nombre d’échantillons analysés : 155 Nombre d’échantillons contestés : 15

La campagne romande de détermination des espèces animales de gibier a été renouvelée en 2006 durant la période de chasse. Nous avons analysé 155 échantillons provenant des cantons de Vaud (74), de Neuchâtel (34) et de Genève (47). Les prélèvements se présentaient sous la forme de civets, filets, côtelettes, saucisses, gigots, et terrines. Sur 155 échantillons, 15 (9.7%) se sont révélés non conformes quant à la désignation déclarée sur l’emballage ou par les commerçants (voir tableau 4). Les tromperies majeures concernent les échantillons de viandes de cerf (6 cas), et de chevreuil (5 cas). Ces deux catégories de gibier représentent la majeure partie des échantillons prélevés (82,6%).

Tableau 4 : Résultats de la campagne de détermination des espèces de gibier.

Echantillons prélevés Espèces détectées

cerf chevreuil chamois sanglier lièvre faisan canard

cerf 48 5 1

chevreuil 6 69 1

chamois 7

sanglier 8

lièvre 5

faisan 1

canard 2

porc 2

total 54 74 8 10 6 1 2

Viandes

Nombre d’échantillons analysés : 88 Nombre d’échantillons contestés : 25

Nous avons procédé à 88 analyses d’échantillons de viandes ou de préparations à base de viande provenant des cantons de Vaud (61) et de Genève (27). Les prélèvements se présentaient sous la forme de saucisses, cervelas, terrines, ravioli, merguez, lasagnes, charcuterie, etc. Vingt­cinq

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Rapport annuel 2006 LCVD 24

échantillons prélevés (28.4%) se sont révélés non conformes quant à la désignation déclarée sur l’emballage ou par les commerçants.

Poissons

Nombre d’échantillons analysés : 21 Nombre d’échantillons contestés : 5

Dans le cadre de contrôles à la frontière organisés par l’OVF, nous avons analysé 21 échantillons de poissons. Cinq (23.8%) échantillons ont été contestés.

Produits laitiers

Nombre d’échantillons analysés : 17 Nombre d’échantillons contestés : 0

Nous avons procédé à l’analyse de 17 tommes. Aucune non conformité n’est à signaler.

5.33. Identification des espèces végétales

Trois échantillons désignés comme pousses de soja ont été contestés. Il s’agissait en fait de haricots mungo. Une farine de maïs contenait du soja ou un produit dérivé de soja non déclaré.

5.34. Mise en évidence des organismes génétiquement modifiés

Produits à base de soja et maïs

Nombre d’échantillons analysés : 140 Nombre d’échantillons contestés : 3

Afin de déterminer l’éventuelle présence d’organismes génétiquement modifiés (OGM), nous avons procédé à l’analyse de 140 denrées alimentaires diverses provenant des cantons de Neuchâtel (30), et de Vaud (110). Sur 140 échantillons, 3 (2.1%) (voir tableau ci­dessous) se sont révélés non conformes soit : 1 polenta qui contenait du soja RR et deux fécules de maïs dans lesquelles nous avons mis en évidence pour l’une : le maïs NK603 (conc. 1.2%) et pour l’autre : le maïs NK 603 (conc. 2,5%) et le maïs Mon 810 (conc. 5,3%). Le maïs NK 603 n’est pas autorisé en Suisse. De plus, 4 échantillons ont présenté des concentrations d’OGM autorisés inférieures à 0.9% et, de ce fait, ne nécessitaient pas de déclaration sur l’emballage. Globalement, le taux de non conformité s’est stabilisé. Toutefois, on observe de plus en plus fréquemment des produits, 17 lors de cette campagne, qui contiennent des OGM de structure génétique indéterminée. Dans ces cas de figure, on détecte la présence du promoteur 35S mais on ne peut identifier le gène spécifique qui se trouve sous son contrôle.

Produit à base de….. Résultats Soja Maïs conforme 68 48 Non conforme 0 3 Conforme < 0.9% 2 2 Indéterminé < 0.9% 8 9 Total 78 62

Riz

Nombre d’échantillons analysés : 22

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Rapport annuel 2006 LCVD 25

Nombre d’échantillons contestés : 3

En automne 2006, nous avons participé à une campagne nationale de contrôles de riz « long grain » en provenance des Etats­Unis. En effet, il a été démontré que de grandes quantités de ce type de riz pouvaient être contaminées par des riz transgéniques non autorisés, soit les variétés LL601 et LL62. Nous avons analysés 22 échantillons. Trois analyses ont révélé la présence de riz OGM LL601 à des concentrations inférieures à 0,9%.

5.35. Analyses microbiologiques des denrées alimentaires et des eaux

Nombre d’échantillons analysés : 3’669 Nombre d’échantillons contestés : 1’165

Le laboratoire de microbiologie a procédé à l’analyse bactériologique de 3'669 échantillons de denrées alimentaires (3'827 en 2005) dont 1'165 échantillons (31,8%) ont été contestés, soit une stabilisation par rapport à 2005 (34,1%).

Douze cas d’intoxication alimentaire ont été annoncés au laboratoire. Les 29 échantillons incriminés se sont toutefois révélés conformes.

Nous avons effectué 4'115 analyses d’eaux potables, d’eaux minérales, d’eaux de piscines et d’eaux de plages pour le compte du service d’inspection des eaux.

5.36. Recherche de germes pathogènes

Nombre d’échantillons analysés : 1’608 Nombre d’échantillons contestés : 26

La recherche de staphylocoques a été effectuée dans 1'608 échantillons. Vingt­six ont dépassé la valeur de tolérance et 9 la valeur limite.

Listeria monocytogenes a été identifiée dans 3 échantillons (fromage à pâte mi­dure, canapé aux crevettes et canapé au saumon fumé).

Nous avons effectué 1'447 recherches de Bacillus cereus. Quinze échantillons ont atteint la valeur de tolérance et 9 dépassé la valeur limite soit : des nouilles, fenouils, salade de semoule, couscous, paella, purée de pommes de terre, pâtes.

Sur 221 recherches de Clostridium perfringens qui ont été effectuées, la valeur limite n’a été dépassée qu’une seule fois dans un cassoulet au porc.

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Rapport annuel 2006 LCVD 26

6. INSPECTION DES DENREES ALIMENTAIRES

6.1. Généralités

Pour la troisième année consécutive, l’inspection des établissements commercialisant des denrées alimentaires a été réalisée par 7 contrôleurs et 3 inspecteurs.

Au cours de l’année, les inspecteurs et contrôleurs ont notamment participé

♦ aux prélèvements des échantillons des campagnes organisées conjointement avec les laboratoires de Genève et de Neuchâtel,

♦ aux prélèvements des échantillons de produits laitiers dans le cadre de la campagne nationale (voir les résultats dans le chapitre 5, activité des laboratoires),

♦ à la poursuite de la campagne de détection du nickel dans les bijoux fantaisie (plusieurs bijoux ont été retirés du commerce),

6.2. Activités spécifiques des inspecteurs

Activités Secteur Total

E. Rhyn D. Cartier J.­P. Clerc

Approbations de plans pour l’octroi d’autorisations de construire

84 123 72 279

Interventions à la demande de la police du commerce

74 110 65 249

Interventions effectuées avec un contrôleur

51 73 45 169

Autres interventions avec rapport

229 215 66 510

Interventions sur demande 83 110 135 328

Inspectios des entreprises de production de denrées alimentaires d’origine animale

12 10 10 32

L’inspection des denrées alimentaires s’est particulièrement mobilisée en fin d’année pour répondre à la nouvelle législation qui entrera en vigueur dès 2007. Un des principaux changements faisant suite aux accords bilatéraux est la délivrance, par les laboratoires cantonaux, des autorisations aux entreprises traitant des denrées alimentaires d’origine animale. Ces autorisations sont délivrées selon une procédure précise nécessitant deux inspections approfondies sur site afin de vérifier si toutes les mesures prévues sont en place. Ces autorisations permettront entre autres aux entreprises de pouvoir exporter dans la Communauté Européenne sans contrôle supplémentaire. Toutes les entreprises doivent obtenir leur agrément avant fin 2007.

Les inspecteurs ont également participé aux campagnes suivantes :

Contrôles routiers de vérification de la température des camions frigorifiques

Ces contrôles sont effectués en collaboration avec la gendarmerie.

Inspections lors de manifestations

Toutes les manifestations importantes ont reçu la visite des inspecteurs accompagnés ou non des contrôleurs. Ces inspections ont été complétées, dans certains cas, par des prélèvements d’échantillons. Le plus gros problème rencontré lors de ces manifestations a été celui lié à la présence

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Rapport annuel 2006 LCVD 27

de nombreux stands vendant des bijoux fantaisie en nickel (qui provoque des allergies). De nombreux bijoux ont été confisqués et retirés de la vente.

Mise sur pied d’un cours d’hygiène

L’ordonnance sur les denrées alimentaires prévoit que tous ceux qui manipulent des denrées alimentaires reçoivent une formation en hygiène. Plusieurs inspections ayant montré que cette formation était déficiente, il a été décidé d’obliger les responsables de ces établissements ou/et leur personnel de suivre un cours d’hygiène alimentaire. Ce cours, donné par les inspecteurs, se déroule sur une demi­journée : il est également ouvert à ceux qui en font la demande ; il a été fréquenté par une trentaine de personnes (2 cours ont été organisés en 2006).

6.3. Inspections effectuées

En 2006, 4’986 entreprises ont été visitées, dont 708 pour une réinspection suite à des manquements relevés lors de l’inspection ordinaire et 1’420 pour des prélèvements (voir tableau 5) au cours desquels 5’816 échantillons ont été prélevés.

Au cours des inspections, 357 (404 en 2005) avertissements ont été notifiés et 66 (83 en 2005) cas ont été dénoncés en Préfecture.

Le nombre d’entreprises contestées a été inférieur à 2005 (11,9 % contre 14,6 %), le nombre d’infractions est aussi en régression (11,3 % contre 26,6 %). Cela signifie que de plus en plus d’entreprises respectent les principes régissant la maîtrise des risques (autocontrôle, qualité des denrées, processus, locaux et installations).

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Rapport annuel 2006 LCVD 28

Tableau 5 : Inspections effectuées

Interventions pour Infractions lors de l'inspection Suites données inspec­ tions

réinspe ctions

prélève ­ments

auto­ contrô le

den­ rées

proces­ sus

locaux et inst.

avertis­ sement

s

dénon­ ciations

A ENTREPRISES INDUSTRIELLES 18 7 19 0 0 0 0 2 1

A.1 Matières premières animales 12 5 8 0 0 0 0 1 1 A.2 Matières premières

végétales 2 2 6 0 0 0 0 1 0

A.3 Industries des boissons 4 0 5 0 0 0 0 0 0 A.4 Production d'objets usuels 0 0 0 0 0 0 0 0 0 A.5 Divers 0 0 0 0 0 0 0 0 0

B ENTREPRISES ARTISANALES AVEC OU SANS VENTE

321 112 279 11 10 10 6 37 7

B.1 Boucheries poissonneries 92 26 62 0 1 0 1 7 2 B.2 Laiteries fromageries 15 2 69 0 0 0 0 2 0 B.3 Boulangeries confiseries 178 78 108 11 9 10 5 26 5 B.4 Fabricants de boissons 3 0 2 0 0 0 0 0 0 B.5 Production et vente à la

ferme 16 2 23 0 0 0 0 1 0

B.6 Divers 17 4 15 0 0 0 0 1 0

C COMMERCE SANS FABRICATION OU TRANFORMATION

557 110 503 12 19 11 6 65 16

C.1 Commerces en gros 22 1 38 0 0 0 0 2 2 C.2 Magasins supermarchés 140 31 237 1 7 2 1 22 9 C.3 Commerces de détail et

marchés 379 74 195 10 11 8 4 31 4

C.4 Vente par correspondance 0 0 0 0 0 0 0 0 0 C.5 Commerces d'objets usuels 10 0 16 0 0 0 0 8 0 C.6 Divers 6 4 17 1 1 1 1 2 1

D ENTREPRISES DE RESTAURATION

1’962 479 619 47 164 69 37 253 42

D.1 Restauration collective 1’695 455 532 43 153 64 36 235 39 D.2 Catering party­service 37 4 39 1 3 1 0 3 1 D.3 Hôpitaux home 179 7 23 2 3 2 1 3 1 D.4 Restauration de l'armée 1 0 0 0 0 0 0 0 0 D.5 Divers 50 13 25 1 5 2 0 12 1

TOTAUX 2’858 708 1’420 70 193 90 49 357 66

TOTAUX 2005 2667 669 1387 144 286 176 103 404 83

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Rapport annuel 2006 LCVD 29

6.4. Evaluation des entreprises

L’évaluation du danger global a été effectuée pour 2’407 entreprises (tableau 6) ; par rapport à 2005, le nombre d’entreprises présentant un danger important a légèrement augmenté (14 au lieu de 9) alors que le nombre d’entreprises présentant un danger moyen (note 3) a nettement diminué (131 contre 206). Le pourcentage de chaque catégorie est resté assez stable.

Tableau 6 : Evaluation du danger global dans les entreprises

Niveaux de danger Catégories d'entreprises Nombre

d'entreprises évaluées 1 2 3 4

4 Entreprises industrielles de fabrication ou transformation

9 7 2 0 0

A1 Fabrication, transformation de matières premières animales

5 5 0 0 0

A2 Fabrication, transformation de matières premières végétales

1 0 1 0 0

A3 Industries des boissons 3 2 1 0 0 A4 Production d'objets usuels 0 0 0 0 0 A5 Autres industries alimentaires 0 0 0 0 0 B Entreprises artisanales, avec ou sans vente 279 149 115 13 2 B1 Boucheries, poissonneries 80 50 27 2 1 B2 Laiteries, fromageries 15 12 2 1 0 B3 Boulangeries, confiseries 163 75 78 9 1 B4 Production de boissons 0 0 0 0 0 B5 Production et vente à la ferme 7 3 3 1 0 B6 Autres entreprises artisanales 14 9 5 0 0 C Commerce (sans fabrication ou transformation) 461 312 128 19 2 C1 Commerces en gros (import, export, stockage,

transport, livraison à des détaillants) 11 7 2 2 0

C2 Supermarchés 114 71 37 4 2 C3 Commerces de détail, marchés, drogueries 332 233 87 12 0 C4 Vente par correspondance 0 0 0 0 0 C5 Commerces d'objets usuels 1 1 0 0 0 C6 Autres commerces 3 0 2 1 0 D Entreprises de restauration et distribution de

denrées prêtes à la consommation 1’658 873 676 99 10

D1 Restauration collective 1’425 704 621 91 9 D2 Catering, party­services 28 19 8 1 0 D3 Hôpitaux, homes 171 137 34 0 0 D4 Restauration de l'armée 1 1 0 0 0 D5 Autres entreprises de restauration 33 12 13 7 1

Total 2’407 1’341 921 131 14

Pourcentage 55.7 38.3 5.4 0.6

Total 2005 3’146 1’795 1’136 206 9

Pourcentage 57.1 36.2 6.5 0.3

Au niveau des catégories d’entreprises (voir tableau 7 et figure B), une différence importante existe entre les entreprises industrielles dans lesquelles un système d’assurance qualité est en général en place et les autres entreprises chez qui un tel système est déficient ou fait défaut. L’analyse des dangers confirme que ces derniers sont faibles à inexistants dans 97% des entreprises industrielles alors qu’ils ne le sont que de 93% dans les autres commerces.

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Rapport annuel 2006 LCVD 30

Tableau 7 : Inspections effectuées dans le canton

Catégorie Nombre d’entreprises

Entreprises inspectées Contestations Infractions

Nombre % Nombre % Nombre % Industries 223 25 11.2 3 16.7 0 0 Commerces 1’593 667 41.9 81 13.7 48 11.5 Artisanat 1’164 433 37.2 44 14.5 37 8.6 Restauration 4’146 2’441 58.9 295 15.0 317 16.2

Total 7’136 3’566 50 423 14.8 402 14.1

Total 2005 7’674 3’336 52.8 487 14.6 710 21.3

0

10

20

30

40

50

60

70

80

Industrie Artisanat Commerces Restauration

inexistant faible moyen important

Figure B. Catégorisation des dangers présentés par certains types d’entreprises

6.5. Qualité des huiles de friture

Depuis 2005, les contrôleurs sont équipés d’appareils servant à contrôler la qualité des huiles de friture et en particulier leur taux de composés polaires, ces derniers étant considérés comme dangereux pour la santé.

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Rapport annuel 2006 LCVD 31

Sur les 1'542 échantillons prélevés, les résultats sont les suivants :

Echantillons % composé polaire

Nombre % % 2005

Conforme < 27 % 1’308 84,8 83,4 Limite 27 à 28 % 100 6,5 2,4 Huile altérée 29 à 37 % 106 6,9 10,3 Huile impropre ≥ 38 % 28 1,8 3,9

Total 1’542 100 100

Près de 9% des huiles utilisées dans les entreprises de restauration sont non conformes à la législation en vigueur ; on note toutefois une amélioration par rapport à l’année 2005 (14 % non conformes).

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Rapport annuel 2006 LCVD 32

7. INSPECTION DES EAUX

7.1. Eau potable de distribution publique

Le programme de contrôles analytiques et d’inspections d’ouvrages, la poursuite de l’effort d’introduction de l’autocontrôle des distributeurs d’eau et des campagnes de détection de teneurs en micropolluants dans les eaux de boisson, en collaboration avec d’autres laboratoires cantonaux romands, ont constitué les pôles d’activités principaux de l’année écoulée.

Ces activités ont été complétées par l’examen de projets de construction de nouvelles installations, des contributions à la légalisation des zones de protection de sources d’intérêt public et la surveillance analytique d’eaux captées à proximité d’objets à risques (anciennes décharges, sites contaminés, etc.). Un temps important a été consacré à répondre aux très nombreuses demandes de renseignements et d’analyses spécifiques de la part de communes, de bureaux techniques mandatés par celles­ci, ainsi que de particuliers.

7.1.1 Contrôle analytique de la qualité des eaux potables et mesures correctives

Les eaux potables ont fait l’objet de 2'790 analyses microbiologiques (tableau 8) et 1'308 analyses de composition chimique générale (tableau 9) par le Laboratoire cantonal. Le Service des eaux de Lausanne et le Service intercommunal de gestion de la région Vevey­Montreux (SIGE) ont procédé à de nombreuses analyses bactériologiques et chimiques dans le cadre de leur autocontrôle. Des analyses ont été effectuées par des laboratoires privés, mandatés par des distributeurs. Dans ces cas, les résultats d’analyses nous sont transmis en copie et sont intégrés aux casiers sanitaires des communes.

Les résultats des analyses microbiologiques effectuées sur nos prélèvements de surveillance (un échantillon prélevé par année, sans annonce préalable, dans chacun des 440 réseaux de distribution du canton) permettent de dresser le bilan suivant :

Ø la qualité de l’eau était bonne ou satisfaisante dans 374 réseaux (85 %)

Ø elle a donné lieu à des observations pour 25 communes ou fractions de communes (5.7 %)

Ø elle était insuffisante (en général, présence de bactéries d’origine fécale) et a été contestée dans 41 communes ou fractions de communes (9.3 %).

Des contrôles analytiques d’assistance sont organisés dans le cadre de l’autocontrôle de communes ou distributeurs, et dans les cas pour lesquels la qualité hygiénique précaire des eaux nécessite un suivi régulier. En tout, 139 communes ou services de distribution et 8 sociétés particulières ou industrielles participent à ce programme.

Sur la base de résultats d’analyse et/ou d’inspection défavorables, les améliorations et corrections suivantes ont été exigées :

Ø travaux d’amélioration d’installations de captages/groupes de captage (3 cas)

Ø réparations de réservoirs (1) et de chambres d’eaux (1)

Ø mise en place ou amélioration d’un traitement de désinfection (3) ou de déferrisation (2)

Ø sécurisation d’installations d’évacuation d’eaux usées (2), protections vis­à­vis du bétail (3), diminution ou suppression d’usage de produits phytosanitaires (2)

Ø délimitation des zones de protection (2) ou des zones d’alimentation préférentielle des sources (6 cas, afin de réduire les teneurs en nitrate).

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Rapport annuel 2006 LCVD 33

Tableau 8 : Analyses microbiologiques d’eaux de distributions publiques

Types d’échantillons Conformes Avec remarque

Non conformes

Sans conclusions Total

Distributions publiques 1’800 154 185 243 2’382 Réseau d’observation 182 182 Sources locales alimentant une fontaine accessible au public 2 0 1 0 3 Sources locales et citernes privées : ­ alimentant un établissement public ou

une collectivité 29 5 9 3 46 ­ alimentant des particuliers 35 8 37 5 85 Divers 92 92

Totaux 1’866 167 232 525 2’790

Tableau 9 : Analyses chimiques générales d’eaux de distributions publiques

Types d’échantillons Conformes Avec remarque

Non conformes

Sans conclusions Total

Distributions publiques 397 225 122 263 1007 Réseau d’observation 182 182 Sources locales alimentant une fontaine accessible au public 0 0 1 0 1 Sources locales et citernes privées : ­ alimentant un établissement public ou

une collectivité 4 7 3 0 14

­ alimentant des particuliers 14 1 8 0 23 Divers 81 81

Totaux 415 233 134 526 1’308

Tableau 10 :Analyses de micropolluants chimiques dans des eaux de ressources exploitées

Types de micropolluants Non décelés

Décelés, conformes

Non conformes Total

Produits phytosanitaires et dérivés: ­ Réseau NAQUA VD (ressources) ­ Autres ressources et réseaux de distribution

25 5

52 24

8 13

85* 42*

Glyphosates* (herbicides) 18 0 0 18* Composés organiques volatiles (COV): ­ Réseau NAQUA VD (ressources) ­ Ressources et réseaux de distribution ­ Echantillons en provenance d’autres cantons

27 7

37 19

0 2

64 28

(138)° Hydrocarbures aromatiques poly­cyliques (HAP) 6 1 0 7 Composés organo­stanniques 0 6 1 7

Totaux 88 139 24 251

* Analyses effectuées par un laboratoire partenaire du réseau romand ° Analyses effectuées pour un canton romand partenaire (résultats non considérés dans les totaux).

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Rapport annuel 2006 LCVD 34

Comme les années précédentes, plusieurs contaminations de réseaux publics de distribution par des bactéries d’origine fécale ont été recensées, mettant en évidence la fragilité de certaines ressources. Il a été ainsi nécessaire de prendre des mesures d’urgence telles que:

Ø mise hors service, le cas échéant temporaire, de sources (5)

Ø désinfection de réservoirs et de réseaux communaux (6).

L’occurrence d’événements pluvieux de forte intensité, le manque de respect des restrictions liées aux zones de protection des sources, notamment lors des activités d’épandage d’engrais de ferme, et un contrôle insuffisant du fonctionnement des installations de désinfection ont été les causes principales de ces alertes. Dans un cas, la construction d’une nouvelle tranchée filtrante (pour l’évacuation d’eaux usées provenant d’une habitation isolée) s’est révélée la cause de contamination d’un captage d’intérêt public par des matières fécales; l’exploitation a été suspendue dans l’attente d’un déplacement de la tranchée filtrante.

Teneurs en nitrate Certaines eaux distribuées possèdent encore une teneur trop élevée en nitrate pouvant présenter un risque d’atteinte à la santé (méthémoglobinémie des nourrissons). La teneur en nitrate dépassait la valeur de tolérance de 40 mg/l dans 15 réseaux communaux, représentant globalement 5’000 habitants. Dans 37 autres réseaux (environ 16'000 habitants), les teneurs en nitrate, comprises entre 30 et 40 mg/l, sont proches de la valeur de tolérance. Toutes les communes concernées sont informées des résultats et, en cas de teneurs significativement excessives en nitrate (plus de 50 mg/l), doivent communiquer à leurs habitants une interdiction d’utiliser l’eau du robinet pour la préparation de biberons. En 2006, il a été demandé à deux communes, ne disposant pas d’autres ressources, d’exécuter cette mesure (Bussy­sur­Moudon et Curtilles).

En raison de teneurs excessives en nitrate, sept communes ont dû procéder à la mise hors service d’une ou plusieurs sources avec effet immédiat. En application de l’ordonnance fédérale sur la protection des eaux, il a été demandé à sept communes, situées dans la Broye et, dans un cas, dans le Gros­de­Vaud, d’établir les zones d’alimentation préférentielle Zu des sources concernées.

Avec le soutien des services cantonaux concernés, plusieurs distributeurs ont déjà procédé à la délimitation de la zone d’alimentation préférentielle Zu de leurs sources, dans un but d’assainissement et de participation au programme d’aides financières de la Confédération. Actuellement les communes de Morges, Thierrens, Agiez/Bofflens, Bavois, Sugnens participent au programme fédéral de compensation financière (contrats avec les exploitants agricoles qui ont modifié leurs pratiques dans le but de contribuer à améliorer la qualité des eaux captées). Pour d’autres distributeurs, les zones Zu ont été délimitées et les contrats seront établis en 2007 (Peney­le­Jorat, Neyruz­sur­Moudon). Le soutien cantonal, via la participation aux frais relevant des études hydrogéologiques et agronomiques, permet de favoriser ces démarches.

Teneurs en micropolluants d’origine phytosanitaire

Des analyses de produits phytosanitaires (pesticides) ont été réalisées pour un certain nombre de ressources faisant partie du réseau cantonal, respectivement du réseau national d’observation NAQUA (85 échantillons, pour lesquels les frais d’analyses sont pris en charge par la Confédération). Ces réseaux d’observation comprennent une cinquantaine de ressources (sources, puits ou lacs) choisies pour leur importance ou leurs caractéristiques typiques. Une cinquantaine de produits phytosanitaires ainsi que leurs sous­produits de dégradation ont été recherchés par différents laboratoires spécialisés. Si la plupart des composés investigués n’ont pas été mis en évidence, l’herbicide atrazine, dont l’usage est sévèrement réglementé (application interdite dans les zones karstiques, exclusivement dans le cas de cultures de maïs et de roseau de Chine, uniquement au printemps) ainsi que ses produits de dégradation, ont été décelés dans une fraction importante des échantillons prélevés sur le Plateau. Le même constat a été effectué dans d’autres cantons. Dans la plupart des cas, les composés détectés proviennent d’applications déjà anciennes (l’atrazine et ses dérivés ne sont que très lentement dégradés dans le milieu naturel) et les valeurs de tolérance légales étaient respectées. Une source a été maintenue hors service pour la cinquième année consécutive, la teneur en atrazine y dépassant encore de sept fois la valeur de tolérance légale admise.

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Rapport annuel 2006 LCVD 35

Deux campagnes d’analyses complémentaires de produits phytosanitaires ont été effectuées, dans le cadre d’un réseau romand d’échanges de prestations, par les laboratoires des Services de protection des consommateurs des cantons de Neuchâtel et de Genève, pour quarante­deux échantillons d’eau de ressources situées en zones d’agriculture ou de viticulture intensives. Les résultats se sont révélés, dans la plupart des cas, conformes aux exigences en vigueur. Des teneurs excessives en atrazine ont été confirmées dans le cadre du suivi d’assainissements en cours (trois cas).

La présence de dichloro­2,6­benzamide, sous­produit du Dichlobenil, herbicide à large spectre d’application, a cependant été décelée dans l’eau de plusieurs sources. Ces résultats confirment le constat récemment effectué dans d’autres cantons et en Allemagne, relatif à la présence de ce micropolluant dans les eaux souterraines en régions de cultures intensives. En raison des teneurs excessives en Dichlobenil, respectivement en nitrate, ainsi que de la difficulté de procéder à une protection efficace, une commune a dû renoncer à l’exploitation de ses sources situées dans un vignoble.

L’herbicide glyphosate, un herbicide à large spectre utilisé en grandes quantités, et ses principaux produits de dégradation ont également fait l’objet d’analyses spécifiques en collaboration avec le Service de protection des consommateurs du canton de Neuchâtel. Dans les dix­huit échantillons prélevés en régions d’agriculture intensive, aucune trace de ces produits n’a été mise en évidence. D’après les résultats obtenus, l’herbicide glyphosate paraît poser peu de problèmes pour les eaux souterraines.

Teneurs en micropolluants d’origine industrielle ou accidentelle et sites contaminés

Des analyses systématiques de micropolluants organiques synthétiques volatils (solvants, hydrocarbures, produits industriels, etc.) ont été poursuivies en 2006, également dans le cadre du programme national d’observation des eaux souterraines NAQUA. Une centaine d’analyses de composés organiques synthétiques volatiles (COV) ont été effectuées dans des échantillons d’eaux distribuées dans le canton; cent trente­huit échantillons provenant d’autres cantons (Neuchâtel, Genève) ont fait l’objet d’analyses de COV (prestation analytique en échange d’analyses de produits phytosanitaires effectuées par nos laboratoires partenaires).

Les résultats obtenus montrent dans la majorité des échantillons des résultats conformes aux exigences légales. Les eaux souterraines vaudoises paraissent relativement épargnées de contaminations massives par des micropolluants organiques volatils, contrairement à d’autres régions du pays. La présence de composés industriels est décelée, cependant, dans les eaux captées dans la plaine du Rhône (hydrocarbures et dérivés chlorés), ainsi qu’au pied du Jura (solvants chlorés, résultant en général de leur emploi industriel durant les années 1960­1970). Les ressources concernées sont désormais périodiquement contrôlées afin de s’assurer de leur conformité avec les exigences en vigueur et afin que le risque potentiel d’atteinte à la santé de la population reste inexistant.

Les puits des Grandes Iles d’Amont alimentant la commune d’Ollon, dont le bassin d’alimentation comprend les sites industriels de Monthey, ont été contrôlés dans le cadre d’un programme d’assainissement de sites contaminés. L’exploitation du puits n°2, récemment mis en service (automne 2005), a dû être interrompue dès le mois d’août à titre de précaution, la présence de différents composés organiques synthétiques chlorés ayant été mise en évidence, avec une tendance marquée à la hausse. Le suivi des ressources de cette région sera poursuivi.

Les contrôles effectués à la source de la Tufière (commune d’Orbe), polluée à la suite d’un accident routier survenu au mois d’avril 1998, ont encore montré la présence persistante de dérivés organiques de l’étain, avec, toutefois, une tendance à la diminution. La source a été maintenue hors service, la commune exploitant davantage la nappe phréatique de la plaine de l’Orbe. Dans les conditions actuelles, une reprise d’exploitation de la source de la Tufière nécessiterait la construction d’une installation de traitement spécifique.

L’évaluation des anciennes décharges et sites contaminés du canton, effectuée sous la direction du Service des eaux, sols et assainissement, avait permis d’identifier un certain nombre de ressources en eaux potables potentiellement menacées. Le programme de surveillance analytique des eaux des sources présentant un risque de contamination, essentiellement par des métaux lourds et des produits synthétiques, a permis de vérifier que les normes de qualité sont respectées.

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Rapport annuel 2006 LCVD 36

Campagne d’analyses d’éléments en traces

Une campagne de mesures d’éléments en traces (métaux divers, arsenic, éléments dits rares, etc.), provenant éventuellement de spécificités géologiques locales, a été menée dans les eaux distribuées par tous les réseaux publics du Canton, ainsi qu’une cinquantaine de ressources principales, en collaboration avec l’Office fédéral de la santé publique, dont le laboratoire spécialisé a réalisé les analyses. Tous les résultats n’ayant pas encore été transmis au moment de la rédaction, l’évaluation complète figurera dans le prochain rapport annuel. Les résultats partiels n’ont pas mis en évidence de risque particulier en terme de santé publique.

Nouveaux ouvrages de production d’eau et projets

Deux nouvelles ressources (Martherenges, Saint­Cierges) et deux ressources ayant fait l’objet de recaptages importants (L’Auberson, Saint­Oyens) ont été inspectés avec succès et alimentent dorénavant, ou à nouveau, des réseaux publics de distribution.

Dans le cas des sources du Marais, à Saint­Oyens, d’importants travaux ont consisté à recréer un aquifère par création d’un barrage souterrain, après exploitation de graviers. La vente de ceux­ci a rendu possibles, d’une part, le remplacement d’un captage vétuste et peu performant par un nouvel ouvrage permettant le maintien d’eau dans l’aquifère (réservoir naturel) en cas de consommation réduite, et, d’autre part, l’assainissement de deux anciennes décharges communales dont les contenus ont été entièrement évacués. Les contrôles effectués ont montré la bonne qualité des eaux nouvellement captées et témoignent de l’intérêt présenté par ce concept novateur de gestion des ressources d’eaux souterraines.

Un projet de construction d’une longue conduite forcée, utile à la fois pour l’adduction d’eau potable et la production d’énergie hydroélectrique a été approuvé, après fixation de conditions particulières en raison de son revêtement inhabituel (résine époxy) pour le domaine de l’eau potable (Bex).

Trois projets de nouvelles installations de désinfection d’eau, répondant à notre demande préalable, ont été approuvés (Association Broye­Vully, Bière, Champagne).

Tableau 11 : Inspections d’installations de réseaux de distribution d’eau

Motifs d’inspection Nombre

Evaluation, approbation des procédures d’autocontrôle 8

Fin de travaux, autorisations d’exploitation et évaluations de nouvelles ressources 8

Demandes d’assistance de distributeurs, constats 4

Alertes, résultats d’analyses défavorables 14

Total 34

Dossiers d’autocontrôle des distributeurs d’eau et rapports hydrogéologiques pour la délimitation des zones de protection des sources

Neuf dossiers d’autocontrôle de la distribution d’eau ont été approuvés et validés, après inspection des installations correspondantes. Un dossier a été approuvé sans inspection, les installations étant bien connues. Globalement, cent vingt­deux dossiers ont été approuvés depuis l’introduction de l’autocontrôle.

Sept rapports d’études hydrogéologiques pour la délimitation de zones de protection ou de bassins d’alimentation de sources alimentant les réseaux publics de distribution ont été examinés. Les aspects relatifs à la qualité de l’eau et aux mesures protectrices à mettre en place ont été présentés aux

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Rapport annuel 2006 LCVD 37

municipalités concernées, lors de séances organisées par le Service des eaux, sols et assainissement.

Communications et informations au public

Les associations de distribution d’eau et les communes ont été soutenues dans leur démarche d’information à la population au sujet de la qualité des eaux distribuées, disposition fédérale entrée en vigueur au début 2005. Cette nouveauté répond à un intérêt croissant de la part du public et permettra aux distributeurs d’eau d’établir des rapports de confiance avec les consommateurs d’une denrée alimentaire majeure. Les résultats d’analyses de dureté et de teneur en nitrate, mesurées dans tous les réseaux de distribution du Canton, sont également publiées sur le site web du Laboratoire cantonal.

Répondant à l’invitation de l’Association des Fontainiers de Suisse romande, le thème de la pollution des réseaux d’eau et des mesures préventives nécessaires, respectivement correctives, a été présenté au cours d’un séminaire regroupant une centaine de participants, le 11 mai, dans les locaux de l’EPFL.

Un cours sur les eaux de boisson a été donné à la Haute Ecole de Santé de Genève, dans le cadre de sa filière diététicien(nes).

La problématique de la qualité des eaux et des moyens nécessaires à mettre en œuvre a été présentée dans le cadre du groupe Gest’Alpe, plateforme multipartite à l’échelle cantonale pour la discussion et le traitement de questions relatives aux alpages. Le sujet a également été traité lors de la journée des Préfets. Une visite d’inspection des installations relatives aux eaux a été effectuée en compagnie du responsable technique du Parc jurassien vaudois, à titre d’exemple et d’information, à l’alpage des Coppettes, appartenant à la commune de Givrins et actif dans la production laitière.

Suivant la demande des medias concernés, nous avons participé à une émission télévisée et contribué à la rédaction d’articles relatifs à la qualité des eaux potables.

Des informations et renseignements concernant les aspects relatifs à la qualité des eaux ont été donnés en réponse à approximativement sept cent demandes provenant de distributeurs, communes, entreprises et du public.

Deux indicateurs de qualité des eaux de boisson (teneurs en nitrate dans les eaux distribuées et teneurs en micropolluants d’eaux souterraines) ont été intégrés dans le système de monitoring du développement durable mis en place par le Département des Infrastructures. Si les données relatives aux teneurs en nitrate sont déjà bien documentées depuis plusieurs années, le suivi de la présence de micropolluants dans les eaux souterraines vient de débuter et nécessitera des moyens complémentaires au niveau des analyses.

7.1.2 Evolution de la qualité des eaux de distribution publique

La qualité hygiénique des eaux potables de distribution publique, restée relativement stable au cours de la période 1990­2000, a connu une légère tendance à l’amélioration au cours de ces dernières années, ainsi que le montre la figure C. Les efforts effectués par une fraction importante des distributeurs (notamment par un contrôle accru, l’amélioration des ouvrages de captage et de stockage, l’installation de systèmes de traitement d’eau modernes, etc.) permettent progressivement d’améliorer la qualité et la sécurité de l’eau distribuée. Environ 10 % des réseaux distribuent encore une eau de qualité périodiquement insuffisante pouvant, dans les cas les plus défavorables, présenter un risque d’atteinte à la santé publique.

En ce qui concerne la qualité chimique des eaux de distribution publique, les teneurs en nitrate ont connu une augmentation particulièrement marquée depuis la fin des années 1980 jusqu’aux années 1993 ­ 1994 (voir figure D). L’amélioration observée depuis 1995 est vraisemblablement liée à l’introduction de la production agricole intégrée, aux multiples efforts d’assainissement entrepris par les autorités et au rachat de parcelles en secteur de protection des sources par les distributeurs. Dans certains réseaux, la teneur en nitrate est cependant encore excessive et des mesures correctives efficaces restent nécessaires. Globalement, un peu plus de vingt mille Vaudois sont potentiellement concernés par ce problème (teneurs en nitrate supérieures à 30 mg/l). En 2006, plusieurs sources ont connu une importante augmentation de la teneur en nitrate et leur exploitation restera suspendue jusqu’à retour à la valeur de tolérance; cette période peut durer plusieurs années. Dans certains cas,

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Rapport annuel 2006 LCVD 38

nous avons constaté que des parcelles acquises par le distributeur d’eau, jusqu’ici exploitées en prairies, ont été converties en surfaces de production intensive (pois, pommes de terre ou maïs) !

1 2 3

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0 10 20 30 40 50 60 70

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Nom

bre de

rése

aux (%

)

Caté­ gorie

Figure C. Evolution de la qualité bactériologique des eaux de distribution publique vaudoises durant la période 1990 ­ 2006

Catégorie 1 : Eau conforme aux exigences de la législation alimentaire Catégorie 2 : Eau de qualité moyenne, présentant un léger écart par rapport aux

exigences de la législation alimentaire. Catégorie 3 : Eau de qualité insuffisante, ne respectant pas les exigences légales et

susceptible de présenter un risque d’atteinte à la santé publique.

Les résultats analytiques obtenus montrent la présence de micropolluants d’origine synthétique chimique dans diverses ressources en eau. Malgré une bonne collaboration avec d’autres laboratoires cantonaux romands, les analyses de micropolluants ont été limitées par le manque de moyens techniques disponibles. Afin d’étendre les contrôles à l’ensemble des normes en vigueur et de répondre aux demandes croissantes du public, inquiet de la qualité des eaux mises à sa disposition, les moyens d’analyse devront être accrus et les procédures de contrôles rendues plus systématiques.

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Rapport annuel 2006 LCVD 39

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2006

Cat. 2

Cat. 1

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5

10

15

20

25

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35

40

45

50

Nom

bre de réseaux

Figure D. Evolution de la teneur en nitrate dans les eaux de distribution publique vaudoises durant la période 1990­2005

Cat. 1 : Nombre de réseaux où [NO3] > 40 mg/l (valeur de tolérance)

Cat. 2 : Nombre de réseaux où [NO3] est compris entre 35 et 40 mg/l

Les réseaux communaux de distribution publique d’eau du canton sont caractérisés par leur extrême diversité en taille, organisation et état d’entretien. On peut schématiquement les répartir en 3 groupes de qualité:

­ les réseaux bien entretenus (parfois gérés par des moyens très modernes tels l’informatique, la télégestion, etc.) avec des eaux en général de bonne qualité.

­ les réseaux présentant quelques défauts dont l’élimination ainsi que l’application de la procédure d’Autocontrôle prescrite permettront d’améliorer substantiellement la qualité sanitaire de l’eau et la sécurité d’exploitation.

­ les réseaux qui n’ont pas fait l’objet d’un entretien régulier dans le passé et qui présentent aujourd’hui de grosses lacunes (captages défectueux, chambres d’eau mal conçues, réservoirs en mauvais état, absence d’équipements nécessaires de désinfection ou dosage inapproprié de l’agent désinfectant, etc.). Dans ces cas, heureusement en diminution, les risques de dégradation de la qualité de l’eau et de contamination des réseaux de distribution ne peuvent être négligés et imposent des mesures d’amélioration.

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Rapport annuel 2006 LCVD 40

7.2. Eaux minérales

Les contrôles des eaux minérales produites dans le canton ont démontré que ces dernières étaient conformes aux exigences légales dans tous les cas examinés (68 analyses bactériologiques et 68 analyses chimiques).

Un projet de délimitation de zones de protection d’une source exploitée pour la production d’eau minérale naturelle a été jugé conforme aux exigences légales en la matière.

7.3. Eaux de piscines et d’établissements de bains

7.3.1 Contrôle analytique des eaux de baignade, inspections et mesures correctives

Mille sept cent soixante et un échantillons d’eaux, provenant de 142 bassins extérieurs et de 142 bassins couverts, ont été contrôlés du point de vue bactériologique, dont 1083 par le Laboratoire cantonal, 341 par le Service d’hygiène de la ville de Lausanne et 337 par le SIGE pour l’agglomération Vevey/Montreux. Parmi ceux­ci, 1'581 échantillons ont été jugés conformes et 180 (globalement 10.2 %) non conformes aux exigences légales.

Une interdiction d’exploitation a été promulguée pour une piscine en co­propriété en raison d’installations techniques non conformes et de résultats analytiques insuffisants répétés. Dans trois autres cas, il a été nécessaire de procéder à une suspension provisoire d’exploitation jusqu’à mise en conformité des installations techniques.

Soixante­quatre établissements de bains ont fait l’objet d’inspections. Selon les résultats d’analyses et les observations effectuées sur place, des demandes correctives ont été prononcées dans trente cas. Onze cas ont abouti à une demande de modifications des installations techniques jugées non conformes; dans dix­neuf autres cas, des changements de mode de fonctionnement (vidange du bassin plus fréquente, calibration des sondes de mesures, consignes de réglage de dosage d’agent floculant ou désinfectant, etc.) ont été exigés.

L’exploitation d’une nouvelle installation de bains a été autorisée, après inspection.

Quatre projets de construction ou de rénovation d’installations de bains ont été approuvés. Enfin, quatre projets d’intention de nouvelles constructions ont fait l’objet d’un préavis favorable dans le cadre de la procédure CAMAC; ces projets devront être développés pour approbation technique finale.

Un cours sur l’hygiène des piscines publiques a été donné à quatorze employés d’établissements de bains dans le cadre de leur formation, organisée par l’Association des piscines romandes.

7.3.2 Evolution de la qualité des eaux de baignade

La situation en matière de qualité hygiénique des eaux des piscines vaudoises et établissements de bains s’est révélée assez constante durant la dernière décennie (figure E). Les eaux des pataugeoires ne sont plus analysées depuis 2004, ces bassins étant, depuis lors, vidangés et nettoyés quotidiennement.

D’une manière générale, les efforts d’amélioration ainsi que les progrès liés à l’avancement technologique sont globalement compensés par des détériorations dues au vieillissement des installations et, parfois, par le manque de ressources consacrées à l’entretien et au respect des conditions d’hygiène. Alors que les eaux des piscines communales, des collèges et de la plupart des immeubles en co­propriété sont généralement de bonne qualité hygiénique, la situation est moins favorable pour les hôtels, les centres de fitness et les sites de camping. D’autre part, l’avènement des jacuzzi, whirlpools et autres bassins à eau tiède, ainsi que la tendance à répondre au goût du public par l’augmentation de la température des eaux de baignade, tend également à précariser la sécurité hygiénique des usagers, si les installations de traitement d’eau ne sont pas adaptées en conséquence. L’utilisation de filtres à multi­couches paraît également fragiliser les conditions

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Rapport annuel 2006 LCVD 41

d’hygiène (augmentation du nombre de germes aérobies); une fois le siège de proliférations bactériennes, les filtres à multi­couches se révèlent très difficiles à assainir.

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2

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6

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1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Nom

bre d'échantillo

ns non conform

es (%

)

Figure E. Evolution de la qualité hygiénique de l’eau des piscines vaudoises

7.4. Eaux de plages

Pour le contrôle de la qualité hygiénique de l’eau des 95 plages officielles vaudoises, le Laboratoire cantonal a procédé à l’analyse bactériologique de 174 échantillons, alors que le Service d’hygiène de la Ville de Lausanne et le SIGE ont effectué respectivement 32 et 71 analyses durant la saison des bains (mi­mai à mi­septembre). Sur l’ensemble des points de baignade contrôlés, les résultats étaient bons (classe de qualité A) ou satisfaisants (classe B) pour 94.9 % des échantillons; ils étaient préoccupants pour 5.1 % des échantillons (classe C ou D). La figure F illustre ces résultats.

La présence de salmonelles a été mise en évidence à 11 reprises (10 fois dans des eaux de plages lémaniques, dont un cas pour la baie de Vidy, en progrès). A noter que la majorité des échantillons ayant contenu des salmonelles ont été prélevés durant la période comprise entre le 20 juin et le 4 juillet. Ce chiffre était le plus élevé des dix dernières années, si l’on excepte l’année 2003, dont l’été caniculaire avait été marqué par des résultats plus défavorables (figure G).

En raison de résultats analytiques défavorables (présence de salmonelles à deux reprises) et de sa situation très proche d’une station d’épuration des eaux usées, la commune de Lutry a accepté de ne plus considérer la petite plage du Châtelard comme lieu de baignade publique. La commune disposant de six autres plages à accès public, ce changement ne suscitera guère de regrets parmi les baigneurs et permettra d’améliorer leur sécurité hygiénique.

Les panneaux déconseillant la baignade ont été maintenus, comme durant les années précédentes, à la plage du parc Bourget dans la baie de Vidy. Dans les conditions existantes (exutoire d’une station d’épuration déjà ancienne rejetant les eaux traitées d’environ un tiers des citoyens vaudois, déversoirs d’orage rejetant des eaux usées non traitées durant les périodes de forte pluviosité, apports par la rivière Chamberonne dont la qualité de l’eau est souvent très défavorable), des détériorations soudaines de la qualité hygiénique de l’eau de la baie ne peuvent être exclues. Des analyses microbiologiques, effectuées en collaboration avec le Service des eaux, sols et assainissement, ont à nouveau mis en évidence des déficiences importantes de la qualité hygiénique des rivières Mèbre, Sorge et Chamberonne. L’existence de nombreux défauts des réseaux de collection d’eaux claires,

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Rapport annuel 2006 LCVD 42

respectivement d’eaux usées et l’absence de réseau séparatif dans certains secteurs du bassin d’alimentation des rivières Mèbre et Sorge, confluents de la Chamberonne, rendent nécessaires d’importants travaux correctifs. L’enjeu est d’importance puisque la baie de Vidy attire chaque journée d’été des centaines voire des milliers d’estivants et de baigneurs.

La bonne qualité hygiénique des eaux des lacs de Joux (9 plages contrôlées), de Morat (3 plages contrôlées) ainsi que de l’étang du Duzillet, à Ollon, mise en évidence durant les années précédentes, a été confirmée (figure F).

0

20

40

60

80

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Léman Neuchâtel Joux Morat Autres

Lacs

Qualité des eaux (nom

bre de cas)

Classe A Classe B Classe C Classe D

Figure F. Etat sanitaire des plages vaudoises en 2006

Classe A Moins de 100 E. coli/100 ml, absence de salmonelles. Eau de bonne qualité, conforme aux directives de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Classe B Entre 100 et 1000 E. coli/100 ml, absence de salmonelles. Eau conforme aux directives de l’OFSP. Qualité moyenne, à surveiller plus fréquemment.

Classe C Présence de salmonelles ou de plus de 1000 E. coli/100 ml. Eau non conforme aux directives de l’OFSP. Une atteinte à la santé par l’eau de baignade ne peut être exclue. En cas de confirmation du résultat, baignade déconseillée ou tolérée avec mesures de prudence, telles «éviter d’avaler de l’eau» ou «se doucher après la baignade».

Classe D Présence de salmonelles et plus de 1000 E. coli/100 ml. Eau non conforme aux directives de l’OFSP. Une atteinte à la santé par l’eau de baignade est possible. En cas de confirmation du résultat, baignade interdite.

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Rapport annuel 2006 LCVD 43

La situation sanitaire des eaux des plages vaudoises est actuellement satisfaisante, voire bonne. Ce constat global réjouissant est généralement à mettre au crédit des efforts accomplis pour la collecte séparée des eaux claires et des eaux usées, ainsi que les progrès accomplis dans le fonctionnement des stations d’épuration d’eaux usées. Les plages proches des agglomérations méritent, cependant, toujours une attention particulière.

0

2

4

6

8

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16

1985 1990 1995 2000 2005 2010

Nombre de cas détectés (%)

Classe C

Classe D

Salmonelles

Figure G. Evolution de la qualité hygiénique des eaux des plages vaudoises

Classe C Eau de qualité douteuse, non conforme aux directives de l’OFSP.

Classe D Eau de mauvaise qualité, non conforme aux directives de l’OFSP.

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Rapport annuel 2006 LCVD 44

8. PLANIFICATION DE LA DISTRIBUTION D’EAU

La section de planification de la distribution d’eau a pour tâche principale d'appliquer la politique cantonale d'approvisionnement et de distribution d'eau potable. L’objectif prioritaire visé est de garantir un développement coordonné et harmonieux des réseaux d’eau potable sur l’ensemble du territoire cantonal.

8.1. Aspects généraux

Trois axes principaux d’activités peuvent être dégagés :

Contrôle et approbation des projets : suivi de la procédure relative à la création ou à la modification d’installations principales de distribution d’eau, vérification du respect des normes techniques et sanitaires, octroi des autorisations requises.

Planification globale des réseaux et approvisionnement en eau potable en temps de crise (AEC) : approbation des plans directeurs de la distribution de l’eau (PDDE) et de l’AEC, conseils aux distributeurs, encouragement à la création d’associations, suivi des études régionales en matière d’approvisionnement en eau, coordination du développement des réseaux d’eau avec les procédures d’aménagement du territoire. La section intervient également dans le cadre du plan ORCA.

Gestion de la Loi sur la distribution de l’eau (LDE) : gestion des règlements de distribution de l’eau, des concessions octroyées par des communes à un distributeur ainsi que du traitement des contentieux avec les abonnés.

Des données quantitatives relatives aux dossiers traités par la section en 2006 dans ces trois domaines d’activités sont fournies plus en détail ci­dessous.

Après trois années caractérisées par de grands déficits hydriques dès 2003, l’année 2006 peut être considérée comme une année de transition vers un souhaité retour à la normale. A notre grand soulagement, la pluviométrie mesurée durant l’année écoulée s’est en effet avérée relativement proche des moyennes habituelles. Il faut cependant relever que d’importants épisodes orageux ont occasionné, vu leur caractère localisé, des différences assez marquées selon les endroits. Certains secteurs ont ainsi vécu une année à nouveau déficitaire, à l’image de la région de Leysin par exemple, qui accuse un déficit annuel de presque 400 litres par mètre carré. Toutefois, de manière globale, l’année 2006 n’a pas été trop problématique pour les distributeurs d’eau du point de vue quantitatif. Si le pire a été évité, il n’y a cependant pas lieu de pavoiser car la reconstitution des réserves dans les nappes phréatiques n’a pas été effective partout. Il faut donc souhaiter une pluviosité qui soit dans les normes habituelles pour l’année 2007.

Approbation des plans directeurs, projets et règlements

Dans le cadre des activités courantes de l’année 2006, 3 plans directeurs de la distribution de l’eau (PDDE) ont été approuvés. Le canton compte 351 distributeurs d’eau actifs. A ce jour, 59 PDDE sont parfaitement à jour alors que 121 PDDE sont en cours d’étude ou de mise à jour. Le solde des documents qui ne sont pas à jour se réparti comme suit : 77 PDDE doivent être complétés sur le plan de l’AEC uniquement, 79 PDDE doivent être mis à jour en entier (y compris l’AEC) alors que 15 PDDE doivent intégralement être établis. A noter que la durée de validité d’un PDDE est de 25 ans environ.

Dans le domaine des installations, ouvrages et réseaux de distribution d’eau, 180 projets de création ou de modification d’installations ont été autorisés durant l’année écoulée (24% après enquête publique) ou approuvés (76% sans enquête publique). L’évolution entre 2001 et 2006 du nombre d’ouvrages soumis à la procédure, répartis par catégories, est présentée par le tableau 12.

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Rapport annuel 2006 LCVD 45

Tableau 12 : Nombre d'ouvrages, par catégorie, sur la période 2001 à 2006

Catégories d'ouvrages/installations 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Ouvrages de captage et travaux de recaptage 6 7 6 7 10 4

Conduites d'adduction et de refoulement 5 10 10 7 11 13

Stations de pompage, chambres réductrices de pression, coupe­pression et de régulation 12 12 9 17 22 19

Installations de traitement et de désinfection, disconnecteurs 5 1 8 1 2 2

Nouveaux réservoirs et transformations 8 12 12 11 12 6

Aménagements à caractère régional, liaisons entre réseaux 4 4 8 12 10 11

Extensions des réseaux de distribution et remplacement de conduites 163 220 214 198 284 211

Installations de télégestion et télémesure 3 4 8 5 6 12

Revêtements, matériaux spéciaux 1 1 0 0 3 1

Total annuel des ouvrages : 207 271 275 258 360 279

Il convient de préciser qu’un projet peut concerner uniquement une catégorie d’ouvrage (exemple : projet d’extension de conduites) mais peut également concerner plusieurs ouvrages de catégories différentes (exemple : projet de réfection de captage de source, avec nouvelle conduite d’adduction et réfection du réservoir). Ainsi, le nombre total annuel d’ouvrages est supérieur au nombre de projets approuvés ou autorisés.

En ce qui concerne les règlements communaux ou intercommunaux sur la distribution de l’eau, 5 nouveaux règlements et 1 règlement modifié ont été approuvés en 2006 par le chef du DSE, après avoir été examinés par nos soins. Par ailleurs, 8 cas de litiges entre abonnés et distributeurs ont été traités durant l'année dernière.

D’autre part, 127 déterminations ont été formulées à l’égard de dossiers d’aménagement du territoire ou d’améliorations foncières. Ce chiffre montre une évolution relativement importante par rapport à celui de 2005 (+27%).

Les diverses interventions écrites (techniques et administratives) liées au suivi des dossiers en cours ont atteint le nombre de 193. Au total, c’est un nombre de 333 courriers qui ont été adressés en 2006 par la section aux divers distributeurs d’eau potable du canton. Par ailleurs, 111 séances de travail ont été tenues durant l'année écoulée avec les distributeurs d'eau ou leurs mandataires dans le cadre des activités de la section.

8.2. Aspects particuliers

Etudes régionales

Rappelons en préambule que contrairement au PDDE, il n’y a pas d’obligation légale faite aux distributeurs de réaliser des études régionales. Il est cependant manifeste que seule la vision globale apportée par une telle étude permet ensuite de dégager des orientations techniques et organisationnelles performantes. Des solutions régionales permettent aux divers distributeurs d’eau concernés de réaliser ensuite de substantielles économies lors de la construction d’ouvrages utiles à plusieurs distributeurs.

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Rapport annuel 2006 LCVD 46

L’étude régionale concernant le secteur compris entre les rivières de l’Aubonne, du Boiron et de la Morges a été approuvée en mai 2006 en tant que PDDE régional. Les deux premiers projets concrets proposés par cette étude ont été menés à bien et ont contribué ainsi au renforcement substantiel de l’approvisionnement en eau de l’Association intercommunale pour l'alimentation en eau du Vallon de La Morges (AVM) ainsi que de l’Association intercommunale des eaux du Boiron (AIEB).

En ce qui concerne le secteur du Haut du Jorat – Echallens, l’étude régionale lancée en mai 2005 a été terminée en juin 2006. Cette étude concerne 26 communes et 3 associations de communes. Elle propose des regroupements de réseaux, ainsi qu’une interconnexion des ressources au niveau régional. L’étude est actuellement en cours de validation auprès des communes et associations concernées, avant l’édition de la version définitive. Nous serons ensuite en mesure de l’approuver en tant que PDDE régional. A noter que le premier projet concret proposé par cette étude a déjà démarré : il concerne le stockage régional via la construction d’un nouveau réservoir intercommunal.

Deux autres démarches de concertation intercommunale mentionnées dans le rapport précédent se sont poursuivies en 2006. Rappelons qu’elles concernent d’une part 8 communes qui réalisent la mise à jour de leur PDDE conjointement avec la commune de Morges, dans le cadre des réflexions engagées par cette dernière pour la rénovation de la conduite d’amenée d’eau du Morand. D’autre part, à la frontière des districts de Payerne et d’Yverdon, une démarche de concertation similaire réuni 7 communes pour une mise à jour groupée des PDDE. Ces deux études de PDDE régional devraient être finalisées prochainement.

Deux nouvelles concertations intercommunales ont été initiées en 2006. L’une d’elles concerne 5 communes de la région Orbe – Chavornay et vise à créer une interconnexion destinée à renforcer la sécurité d’approvisionnement de tout le secteur. En cas d’accord des communes concernées, un PDDE régional devrait être mis en chantier cette année. L’autre concertation concerne 8 communes de la région de Gimel, qui devraient également décider prochainement de réaliser un PDDE commun. L’étude permettra en particulier d'analyser dans le contexte régional une importante nouvelle ressource en eau, identifiée suite à une étude hydrogéologique menée par la commune de Gimel.

La démarche de concertation engagée en 2002 dans la région Yverdon – Grandson s’est poursuivie quant à elle de manière soutenue tout au long de l’année 2006, avec pour but la création d’une plate­ forme régionale d’échange, d’achat et de fourniture d’eau potable destinée à assurer les besoins en eau des communes et associations partenaires de la région. Les statuts de la Société Anonyme de Gestion Régionale des Eaux Yverdon – Grandson (SAGREYG) sont élaborés et le processus d’adhésion à la SAGREYG est bien avancé. Rappelons que la SAGREYG sera exclusivement composée de communes et d’associations de communes, à l’image de la SAPAN qui fonctionne parfaitement depuis plus de 25 ans dans la région de Nyon. A ce jour, 16 des 18 communes concernées se sont déjà prononcées favorablement pour la constitution de la SAGREYG, de même que les 3 associations de communes partenaires. La commune d’Yverdon­les­Bains – partenaire incontournable du projet – doit quant à elle se prononcer au courant du printemps 2007. Ce projet passionnant et ambitieux est le plus important que la section ait eu à traiter à ce jour : la SAGREYG concerne au total 52 communes de la région du Nord­Vaudois !

Les efforts visant à coordonner le développement harmonieux des réseaux d’eau sur l’ensemble du canton ont ainsi été particulièrement soutenus en 2006 : rien que pour le projet SAGREYG, se sont 25 séances de travail qui ont été menées au cours de l’année écoulée pour avancer le dossier. Nous relevons à nouveau la très bonne collaboration des communes et associations lors de ces discussions.

Réalisations importantes

Au nombre des réalisations importantes de l’année 2006, on peut relever l’approbation des projets suivants :

− création de deux stations de pompage pour la liaison entre le réservoir de Haute­Pierre (Morges) et les réseaux de l'AVM et de l'AIEB, suite à l'étude régionale ;

− nouvelle conduite forcée des Forces Motrices de l’Avançon pour le turbinage et le transit de l'eau potable de la commune de Bex, nouvelles conduites de liaison entre la sortie de

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Rapport annuel 2006 LCVD 47

l'usine de Sublin et le réservoir en construction. Ces deux projets finalisent les travaux mentionnés en 2005 ;

− extension du réseau avec station de pompage et réservoir pour l'alimentation du Mont Chesau sur le territoire de la commune de Puidoux ;

− remplacement de la conduite maîtresse entre Daillens et le réservoir des Charrières de la commune de Penthalaz ;

− réalisation de la 1 ère phase de travaux de l'Association intercommunale pour la connexion des réseau d'eaux de la rive droite de la Broye (CREB) avec la pose d'une nouvelle conduite entre les communes de Villars­Bramard, Cerniaz, Seigneux et Henniez. L'eau provient du réservoir de la commune de Romont (FR). D'autres communes seront raccordées ultérieurement au nouveau réseau intercommunal, constitué suite à l'étude régionale menée en 2001 ;

− nouvelle conduite d'eau brute entre le Lac Léman et la station de traitement de Balessert exploitée par le Service intercommunal d'alimentation en eau du Cercle de Coppet (SIDAC). Ce projet est mené en collaboration avec la Communauté de communes du Pays de Gex dans le cadre du concept global de renforcement de la capacité de traitement déjà annoncé en 2005.

Par ailleurs, il faut également relever que dans le cadre du processus général d’élaboration du nouveau plan directeur cantonal (PDCn), une mise à jour des objectifs en matière de distribution d’eau potable a été effectuée en 2006. La fiche de mesures F43 relative à l’eau potable est actuellement en phase de validation auprès des instances concernées.

Informatisation des données

Le projet MoDoSire initié en 2004 s’est poursuivi en 2006. Rappelons que celui­ci est destiné à établir un modèle pour l’informatisation des données relatives aux réseaux d’eau potable et que ce projet est réalisé en commun avec les instances informatiques cantonales ainsi qu’avec l’Etablissement cantonal d’assurance (ECA). Le but du projet est que les données qui sont saisies par les distributeurs (par exemple dans le cadre de l’élaboration des plans directeurs) puissent être reprises d’une manière plus simple, les informations étant hiérarchisées de façon uniforme. A ce jour le modèle de données est établi. La première partie de la phase de test est terminée. Une fois que le modèle de données sera validé définitivement, la constitution de la base de donnée pourra commencer, en utilisant les outils informatiques – système d'information géographique (SIG) – déjà utilisés dans le cadre des activités courantes.

D’autre part, la base de données relatives au suivi des dossiers d’autorisations des projets constituée en 2002 contient à ce jour 2034 dossiers de projets, soit une progression de 262 dossiers par rapport à la situation fin 2005.

Statistiques relatives aux extensions et remplacements de conduites

Les matériaux utilisés en 2006 ont été de 3 types : polyéthylène (PE), fonte ductile (F) et acier (A).

Le tableau 13 présente les longueurs de pose par matériau et par diamètre intérieur, avec indication du nombre de chantiers concernés. La figure H montre quant à elle l’évolution des longueurs de conduites posées depuis 2000, année du début de la statistique.

En complément à ces données, nous pouvons apporter les commentaires suivants :

1. la statistique comprend tous les projets traités en 2006 pour un total de 89,1 km de conduites ;

2. on note une diminution de 10 % de la longueur totale des conduites posées en 2006 par rapport à celles posées en 2005 ;

3. le rapport entre les longueurs de tuyaux posés en PE ou en fonte est dans une proportion de 68% pour le PE contre 28 % pour la fonte. Le PE devient utilisé aussi dans les grands calibres ;

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Rapport annuel 2006 LCVD 48

4. la fonte est utilisée de préférence dans les grandes agglomérations ou les zones urbanisées principalement par de grands distributeurs ;

5. les conduites de diamètre inférieur à 125 mm ou de pression nominale inférieure à 10 bars sont utilisées pour des projets d’adduction principalement ;

6. les diamètres 200 à 250 mm sont posés en relativement grande longueur pour l’équipement de zones artisanales ou industrielles, afin de répondre aux besoins de la défense incendie.

Figure H. Evolution des longueurs de conduite posées annuellement, selon le type de matériaux

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

100

Km de conduites posées

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Autres PE

Fonte

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Rapport annuel 2006 LCVD 49

Tableau 13 : Nature et longueurs des conduites d’eau potable posées en 2006

Type de tuyaux Diamètre intérieur (mm)

PN Total longueur tuyaux

Utilisation en %

Nbre de chantiers

Acier 400 ­ 610 m 2 Acier 500 ­ 1'000 m 1 Acier 600 ­ 1'646 m 3

Sous­total Acier 3'256 m 3.7% 6

Fonte 100 ­ 2'045 m 4 Fonte 125 ­ 1'898 m 15 Fonte 150 ­ 9'585 m 42 Fonte 200 ­ 4'445 m 13 Fonte 300 ­ 3'370 m 11 Fonte 400 ­ 1'825 m 4 Fonte 500 ­ 750 m 1 Fonte 600 ­ 660 m 1 Fonte 700 ­ 320 m 1

Sous­total Fonte 24'898 m 27.9% 92 PE 73.6 16 2'167 m 5 PE 79.2 10 1'125 m 2 PE 110.2 10 910 m 7 PE 130.8 16 9'854 m 43 PE 141.0 10 12'761 m 52 PE 147.2 16 1'860 m 7 PE 158.6 10 5'880 m 18 PE 163.6 16 3'291 m 9 PE 176.2 10 3'283 m 11 PE 184.0 16 2'955 m 4 PE 198.2 10 2'925 m 7 PE 204.6 16 4'253 m 6 PE 220.4 10 400 m 2 PE 246.8 10 970 m 2 PE 257.8 16 1'400 m 1 PE 277.6 10 1'430 m 5 PE 312.8 10 1'985 m 2 PE 352.6 10 580 m 1 PE 493.6 10 2'900 m 1

Sous­total PE 1.1.1 60'929 m 68.4% 185

TOTAL 2006 89'083 m 100 % 283

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Rapport annuel 2006 LCVD 50

9. CONTRÔLE DES POIDS ET MESURES

9.1. Contrôle d’instruments de mesurage

Instruments Appareils contrôlés Pourcentage

Soumis Contrôlés Refusés Contrôlés Refusés

Balances analogiques vente directe au public 1351 277 33 20.5 11.9 Balances numériques vente directe au public 1668 173 13 10.4 7.5 Balances non destinées vente directe au public 5032 838 60 16.7 7.2 Balances pour véhicules routiers 211 99 19 46.9 19.2 Balances ferroviaires 27 17 5 63.0 29.4 Balances spéciales (ordures, transpalettes,etc.) 24 17 5

70.8 29.4 Instruments de pesage totalisateur continu à fonctionnement automatiques

3 3 2 100.0 66.7

Instruments de pesage totalisateurs discontinus à fonctionnement automatique (ITD)

35 15 1 42.9 6.7

Instruments de pesage pour les préemballages 320 223 5 69.7 2.2 Poids: classes M2, M3 888 67 0 7.5 0.0 Poids: classes F1, F2, M1 10 6 0 60.0 0.0 Ensemble de mesurage de volume pour produits pétroliers (colonnes à carburant)

3046 1247 105

Ensemble de mesurage de volume pour produits pétroliers (citernes de transport)

96 106 2 110.4 1.9

Ensemble de mesurage de volume pour produits pétroliers (entrepôts)

61 61 9 100.0 14.8

Ensemble de mesurage de volume pour produits pétroliers (appareils additionnels)

891 325 12 36.5 4.0

Distributeurs routiers de gaz naturel à haute pression

10 3 1 33.3

Ensemble de mesurage de volume pour denrées alimentaires (stationnaires)

1 0 0

Ensemble de mesurage de volume pour denrées alimentaires (citernes de transport)

12 12 1 100

Ensemble de mesurage de volume pour denrées alimentaires (appareils additionnels)

12 12 0 100

Compteurs massique pour produits pétroliers 0 0 0 Compteurs massique pour denrées alimentaires 2 2 2 100 100 Appareils mesureurs de composants gazeux (ACG)

669 603 64 90.1 10.6

Appareils mesureurs de fumées diesel (AFD) 183 162 10 88.5 6.2 Appareils combinés (ACG+AFD) 184 159 14 86.4 8.8 Autres instruments de mesure 115 11 3 27.3

TOTAUX 14846 4440 367 Année 2005 14580 5066 357 Année 2004 14615 7877 753

Le nombre d’instruments contrôlés est à nouveau inférieur à celui de 2005 du fait de l’absence pour maladie d’un expert pendant plus de deux mois.

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Rapport annuel 2006 LCVD 51

La proportion d’instruments non conformes se situe au niveau des années précédentes. Ce sont surtout les balances analogiques de vente au public, les balances pour véhicules routiers, les appareils mesureurs de composés gazeux et les appareils mesureurs de fumée diesel qui présentent les plus forts taux de contestation.

9.2. Contrôle des emballages industriels et inspections générales

Entreprises contrôlées Soumis Contrôlés Lots contrôlés

Lots refusés

% lots refusés

Fabricants et producteurs industriels sans point de vente

73 12 128 9 7.0

Importateurs 14 2 12 0 0.0 Producteurs industriels avec point de vente

18 3 39 3 7.7

Producteurs de préemballages aléatoires

146 68 192 16 8.3

Points de vente au public 1’328 189 17 9.0

Totaux 1579 274 371 45 12.1

Année 2005 523 43 8.2

Le nombre de non conformités est en baisse par rapport à l’an passé (­ 4%) : cependant le nombre de lots non conformes chez les producteurs industriels avec point de vente reste trop élevé ; un contrôle plus intensif devra être réalisé dans ces entreprises.

Contrôles et inspections générales Contrôlés Non conformes

% non conformes

% 2005

Etablissements publics contrôlés 77 7 9.1 9.1 Commerces de détail contrôlés 377 38 10.1 10.1 Certificats établis 183

En ce qui concerne le contrôle des entreprises, une nette amélioration est à constater au niveau des établissements publics et dans une moindre mesure au niveau des commerces de détail.

9.3. Evolution

Année Contrôles

d'instruments de mesure

Instruments non

conformes

Instruments non conformes

%

Inspections générales

Non conformités

Non conformités

(%)

2000 7'271 409 5.6 1’108 110 9.9 2001 6’653 378 5.7 1’167 126 10.8 2002 7’002 1’003 14.3 1’346 159 11.8 2003 6’553 434 6.6 1’206 207 17.2 2004 8’002 782 9.8 1’569 209 13.3 2005 5’066 357 7.0 1’160 88 7.6 2006 4’440 367 8.3

L’évolution montre : ♦ Une baisse importante du nombre d’instruments contrôlés

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Rapport annuel 2006 LCVD 52

Figure I. Evolution des contrôles non conformes

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

2000 2001 2002 2003 2004 2005

Instruments non conformes %

Autres non conformités %