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Droit Anglais Cours du professeur Sefton Green. Master 1 – Droit des affaires 2008-2009

Droit Anglais

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Droit AnglaisCours du professeur Sefton Green.

Master 1 – Droit des affaires2008-2009

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Droit Anglais

Cours du professeur SEFTON GREEN.

Le plan de cours est disponible sur internet.

Absences le 11 et 7 novembre.

Nous sommes ici pour étudier le droit anglais. L’intitulé du cours est général mais on verra surtout le droit des contrats puis celui de la responsabilité délictuelle.

Pour mettre tout le monde à niveau on ca commencer par un petit survol historique.

(l’introduction ne fait pas partie du programme du cours).

Introduction Nous allons étudier les règles du droit anglais mais la prof aimerait parler de la philosophie, des

valeurs, d’une compréhension profonde des règles du droit.

Le droit anglais est très différend du droit français, il s’agit d’un droit dit de common law.

La prof souhaite également que le cours soit aussi interactif que possible.

Le système juridique anglais est un système évolutif fondé par un anglais. Guillaume le conquérant arrivé en Angleterre en 1166.

La prof trouve l’expression « droit coutumier peu parlante ». On va oir que plus une règle est ancienne plus celle-ci a un poids de légitimité.

C’est à travers la procédure que le droit anglais a évolué.

« Remedies precedes rights » = là où il y a un remède il y a un droit. Ubi ius ibi remedium.

Le droit français est fondé en sens inverse = lorsqu’il y a un droit il y a un remède. Ubi remedium ibi ius.

C’est à travers les actions devant les tribunaux que l’on va reconnaître les droits. Il n’y a pas de codes en droit anglais.

1.Un droit façonné par l’histoire : la tradition de la procédure Ubi remedium, ibi ius

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But d’unification. Le système est fondé sur les actions que l’on appelle « writs ». C’est le document qui établi l’action du demandeur. A l’origine le Roi était celui habilité à les attribuer.

Le roi a fondé le système de common law, il a mit des juges professionnels, itinérants, chargés de trancher les litiges en Angleterre en appliquant les mêmes règles.

Le souci primordial était originellement le contentieux sur la propriété. Les litiges qui pouvaient avoir un incident sur la paix du royaume. C’est comme ça que les éléments du droit civil et du droit des obligations sont apparus.

C’est en 1602 qu’un premier arrêt reconnaît le contrat en tant qu’institution propre.

Les juridictions se développent et en même temps le nombre de writs diminue. Le roi va refuser d’en délivrer de nouveaux, le droit ne s’accommode pas des évolutions sociales. Le système devient ainsi plus rigide et totalement inadéquat pour les justiciables. Ils ne peuvent aller au tribunal que si le roi les y autorise.

Au XIVème siècle une juridiction alternative a été fondée à travers les pétitions adressées au chancelier (lord Chancellor = main droite du roi, ecclésiastique). Le chancelier décidait d’accorder ou non une audience aux personnes en faisant la demande. = Court of Equity.

Du XIVème au XIXème siècle deux juridictions permanentes existaient avec des juges ayant le pouvoir d’élaborer des règles de droit.

Ce système est devenu également inadéquat. = conflits de juridictions.

Ce n’est qu’en 1873 (-1875) que l’on a décidé de fusionner les deux juridictions. Lois qui ont modernisé le système = JUDICATURE ACTS.

Tous les tribunaux peuvent depuis juger « AT LAW AND IN EQUITY ».

JEREMY BENTHAM au début du XIXème a essayé de convaincre le parlement de codifier le droit anglais. Il a échoué. Il a tout de même eut un écho résultant par la modernisation du système judiciaire.

En 1875 on a tenté d’abolir la Chambre des lords mais s’estimant au dessus de la loi celle-ci s’est maintenue.

Il y a une seule cour d’appel située à Londres et plusieurs cours dites inférieures. (50 ou 70 selon la juridiction). = High Court et County Court (TGI, TI).

Le droit anglais couvre l’Angleterre et le pays de Galles. Le droit écossais a toujours été un système distinct. Le droit écossais est un système mixte.

Lorsqu’il y a violation du contrat les juridictions de common law n’accordaient qu’un seul remède = l’attribution de dommages et intérêts. C’est la Court d’Equity qui a inventé la sanction d’exécution en nature.

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2.Un droit crée par le juge : l’importance du précédent jurisprudentiel 

En droit anglais il y a deux types d’avocats : les solicitors et les barristers.

Les barristers étaient les seuls autorisés à plaider, ils se chargeaient également du boulot des notaires.

Jusqu’en 1990 les solicitors n’avaient pas le droit de plaider.

En 1990 cette distinction a été un peu atténuée car il est possible pour un solicitor de passer un examen lui permettant de plaider devant les juridictions dites supérieures.

Aujourd’hui les juges sont des anciens Barristers et, de plus en plus, des anciens solicitors.

Les juges anglais, contrairement aux juges français, sont des avocats ayant au moins 10 ans d’expérience.

Les juges anglais sont connus, comme les américains, pour leur grande indépendance. Celle-ci a été instaurée en 1701. = Act of Settlement (lors de leur restauration). Les juges nommés par le roi sont inamovibles tant qu’ils ont « un bon comportement ».

Pour qu’un juge qui ne veut pas démissionner parte il faut une loi du Parlement (act of).

Pour des raisons historiques = au XVIIème les juges se sont rangés du côté du Parlement et non pas de celui du roi.

Cette explication est importante pour aider à comprendre en Angleterre le rapport entre juge et législateur. On n’a jamais considéré le juge comme la bouche de la loi.

Toute la jurisprudence n’a pas la même valeur en droit anglais. On parle d’un système de « précédents jurisprudentiels ». Cela implique que dans un précédent donné les juges ont crée une nouvelle règle de droit s’appliquant à une situation donnée. Ensuite le précédent a une vie propre. S’il est posé par la Chambre des Lords ce précédent en est nécessairement un et a la plus grande force. Il va être contraignant pour toutes les autres juridictions. On dit qu’il s’agit d’un « binding precedent ». L’idée est similaire à celle des jp de la C.cass en Assemblée plénière.

Il faut cependant que les faits soient suffisamment similaires que ceux du précédent.

On suit un raisonnement par analogie.

Toute la jurisprudence n’a pas la force d’un precedent.

Similarités des cas et puis certaines juridictions ne peuvent pas établir de precedents.

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La chambre d’appel peut établir des précédents pour les juridictions inférieures mais pas pour la chambre des lords. On parle éventuellement de précédents « persuasifs » pour la chambre des lords.

Système de « stare decisis ». = respecter ce qui a déjà été décidé.

Parfois embêtant, règles désuètes dont on arrive pas à se débarrasser. C’est pourquoi en 1966 la Chambre des Lords a décidé de se donner la possibilité de départir de ses propres précédents.

Elle le fait cependant avec beaucoup de précaution. La sécurité juridique est un pilier du droit des obligations, la jurisprudence doit être gardée très stable.

3.L’habitude d’une législation spécifique en l’absence des codes

Les lois sont venues combler les lacunes de la jurisprudence. Elles sont présumées ne pas toucher aux règles jurisprudentielles. Il s’agit d’une présomption simple à laquelle le législateur peut déroger en l’indiquant dans la loi.

Il est vrai cependant que l’Angleterre connaît la même maladie que la France = l’inflation législative.

Les lois sont rédigées différemment = elles sont précises et très détaillées, elles n’ont pas de contenu abstrait.

On cite juste l’année de la loi (pas s’embêter avec le jour ou l’heure…).

La question de l’interprétation de la loi se pose. Pendant très longtemps les juges ont toujours adopté une interprétation littérale de la loi. Parfois les juges ont eut l’air de se moquer du parlement en interprétant de manière extrêmement rigide ses textes…

L’interprétation littérale est limitée.

Puis les juges ont établi une règle d’or = lorsque l’interprétation littérale donnait des résultats absurdes ils se permettaient de ne pas interpréter littéralement la loi.

3ème étape = adoption du’ne interprétation pus téléologique de la loi. Cette orientation est sans doute le résultat d’influences européennes (CJCE…).

4.La philosophie du droit : conventionnalisme = lié à Descartes, idée que la connaissance vient de la raison

empirisme = toute notre connaissance est acquise par notre connaissance du monde extérieur c'est-à-dire par l’expérience.

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4.1. L’influence philosophique sur la philosophie juridique : l’empirisme

C’est l’empirisme qui a beaucoup influencé le droit anglais par le biais de grands philosophes tels John Locke (1632-1704) et David Hume (1711-1778).

Par exemple un grand juriste du début du XXème siècle a dit que le droit est à l’intersection de la vie et de la logique. « The life of the law has not been logic it has been experience ».

Cependant on peut noter que le droit anglais est marqué par un concept a géométrie variable : la raison, non pas celle de Descartes mais celle du bon sens.

4.2. La théorie de droit. La théorie de droit dite « conventionnaliste »

Celle-ci peut bien expliquer le droit anglais. Le positivisme juridique vient en Angleterre, comme en France, au XVIIIème siècle. Avant on avait les théories ius naturalistes qui ont frappé moins les anglais que les français. Seules traces de ces dernières dans l’equity.

Il semble à la prof que le positivisme ce n’est pas la théorie qui exprime le mieux la mentalité du système juridique anglais.

Comment faisait-on avant le XIXème ?

On ne peut pas parler de précédent au XVIIème et XVIIIème siècle. Les juges parlaient au nom et en concordance avec la communauté juridique. Le droit anglais est perçu comme venant d’en bas et non pas imposé d’en haut. C’est pourquoi on dit que le droit anglais est un droit coutumier. Effectivement au début on explique que la common law est à la fois fondée sur la coutume et la raison. Les juges disaient que cette décision s’accordait avec la coutume pour légitimer leur décision. Ce n’était peut être pas vrai mais il s’agissait d’une justification.

Droit fondé sur la tradition.

Les juges de common law parlent de raison mais donnent une signification très précise à la raison. Le juge COKE au XVIIIème a dit que la common law n’est rien d’autre que « common reason » (bon sens).

Il y a un arrêt très connu dans lequel COKE a évoqué la raison pour s’opposer au roi. « DR BONHAM’S CASE »(1610).

Le roi voulait intervenir dans cette affaire à la place des juges. Le juge coke a répondu au roi qu’il n’avait pas la « raison juridique » nécessaire pour juger l’affaire. Il s’agit donc d’une capacité juridique issue de la propre expérience des juges.

Raisonnement juridique anglais – raison de common law :

- D’abord un aspect pragmatique, - ensuite un raisonnement analogique- Troisièmement il s’agit volontairement d’un raisonnement antisystématique.

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- Quatrièmement = caractère volontairement discursif (s’opposant à une vision dogmatique du raisonnement).

- Cinquièmement = le raisonnement est commun à la « communauté des juristes ». Cela veut dire que les juges raisonnent à partir d’une expérience collective. Leur raisonnement est qualifié d’être à la fois empiriste et pragmatique. Ils pensent souvent aux conséquences pragmatiques de leurs décisions.

Aujourd’hui, même si on a évolué il manque toujours une cohérence générale dans les règles de droit du point de vue du juriste français. On a pas cet objectif de trouver une cohérence, on accepte même l’incohérence ce qui peut paraître intolérable pour un juriste français.

Les juges raisonnent à partir des faits vers le général. Ils ne peuvent pas utiliser de raisonnement déductif puisqu’il n’y a pas de principes généraux.

C’est au XIXème siècle finalement que le système anglais se modernise et c’est au XIX7me siècle que le grand constitutionaliste DICEY (professeur) commence à parler de « rule of law ». (Etat de droit).

Le droit public anglais est complètement mêlé au droit privé.

Première partie Le droit des contrats

Chapitre I - Introduction au droit des contrats Le droit anglais des contrats procède de la responsabilité délictuelle.

L’action de trespass. Trespass on the case = interférence illicite sur les biens. Cette fois on va parler de misfeasence ou de nonfeasence (vérifier) = il n’a pas fait ce qu’il devait faire. Ces actions étaient fondées sur le dol.

De là on voit bien que c’est un peu artificiel. On va énormément utiliser la notion de dol. On va dire qu’il y a un dol parce que le demandeur a commis un préjudice en agissant sur la promesse du défendeur.

Intention de nuire du défendeur.

C’est comme ça que le droit contractuel va émerger. En même temps il y avait quand même une action précise et explicite, c’est l’action de debt. C’est l’action en recouvrement de créance. La difficulté avec l’action de dette c’est que pour amener cette action il fallait amener devant le tribunal 12 personnes pouvant témoigner que la créance existait. Procédure lourde, difficile du point de vue probatoire.

Cette procédure a duré jusqu’en 1933, elle reste un peu archaïque. En plus l’action de debt couvre simplement les obligations de recouvrer la créance. Cela ne suffit pas.

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Autre variante = l’action covenant = prouver l’existence d’un contrat écrit que l’on peut apporter comme preuve devant un tribunal.

XVIIIème = action de assempsit = le défendeur n’a pas apporté ce qu’il a promis (assempsit = il s’est engagé.)

A partir du moment où l’action.

Glissement qui s’opère à travers une promesse implicite de payer on arrive à trouver une obligation générale. On va reconnaître une responsabilité contractuelle de cette responsabilité délictuelle.

Le contrat même vient de la responsabilité délictuelle, la frontière n’est pas la même qu’en droit français. C’est au XVIIème siècle que le contrat prend une autonomie propre. (essentiel).

Au XVIIIème et XIXème siècles le commerce se développe ainsi que la pratique des contrats.

Le cœur du contrat vient de l’idée de promesse. Le droit des contrats se développe relativement tardivement en Angleterre avec la révolution industrielle. 3 choses importantes sont à retenir :

- Une offre,- Une acceptation- La « consideration »

Au début la consideration était la raison pour laquelle la promesse était donnée.

Xx

Le contrat va vite être défini come un échange, un « bargain » = une transaction. Le droit des contrats est intimément lié au droit commercial. Problématique : est-ce vraiment le cas ?

Il n’y a pas de contrats à titre gratuit en droit anglais. Les donations ne sont pas de droit contractuel. On dit souvent que le contrat s’oppose au « pacte nu ».

On peut dire que le droit anglais ne protège pas les promesses informelles gratuites.

Le contrat n’est pas protégé par la « valeur » des transactions (l’arnaque n’est pas pénalisée)= l’idée d’un badbargain non sanctionnée. Seules interventions de la main de l’equity.

Lorsqu’elle parle du lien entre le contrat et le marché elle pense à un facteur économique. Adam Smith a dit que le contrat est la main invisible qui dirige le marché.

Historiquement l’Angleterre pratiquait une économie libérale. L’Angleterre n’a jamais connu une économie dirigée comme la France l’a connue.

Dans les années 80 du XXème siècle = TATCHER a démantelé l’Etat providence, retour à une économie libérale. Phénomène noté et même utilisé pour expliquer que le contrat à lui-même un rôle régulateur du marché.

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La question est : le droit contrôle t-il ou règlement-il l’économie, ou est-ce que l’économie régule le droit ?

La présence des considérations économiques sont très fortes en droit anglais des contrats. C’est même cette vision économique qui a été critiquée par certains juristes français. Pour eux le droit français n’est pas assez moral.

La prof a jamais compris pourquoi. Pourquoi cette critique ? Elle pense qu’il y a dans notre société une idée venant de l’église selon laquelle l’argent est quelque chose de sale.

Il y a aussi peut être une mauvaise compréhension de l’utilitarisme (Bentham).

La théorie est que l’objectif de la société est de promouvoir le bonheur et le bien être de ses membres. On a tendance à faire une confusion en assimilant ce « bien être » à quelque chose de matériel. Un article intéressant est « contre Bentham, l’inutile et le droit ». La prof ne pense pas que le droit anglais est complètement amoral.

Il y a quand même beaucoup de liens avec l’économie.

La notion du contrat s’est développé historiquement à travers l’essor du commerce.

« le droit anglais est un enfant du commerce ».

« L’angleterre est une nation de boutiquiers » = grande comparatiste =O. KAHNFK ( ?)

Arrêt très important de 1996 = pour la première fois un consommateur arrive devant la chambre des lords.

Autre domaine d’influence, le droit maritime.

4- Autres raisons pour lesquels on a tendance lier le contrat et le commerce.

Le contrat ne rentre pas dans le domaine socio-familial. Non-droit dont parle Carbonnier.

On ne veut pas de ça devant le tribunal ? Autre raison plus subtil = si le droit intervient dans la famille, cela va détruire ce rapport privilégié entre membres d’une même famille.

Les études universitaires de droit n’ont commencé en Angleterre qu’au XIXème siècle, le droit est plus marqué par la pratique que par une empreinte universitaire, théorique.

La prof souhaite parler des notions.

Certaines personnes en septembre ne différenciaient pas les notions générales et les concepts propres.

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En droit anglais la liberté contractuelle est extrêmement importante. Les restrictions existent mais elles sont moins importantes que celles du droit français. Par exemple le droit anglais ne connaît pas les idées d’ordre public de protection ou de direction qui sont des idées très fortes en droit français.

Enfin on a pas le droit de passer un contrat d’assassinat non plus quand même… mais il ne s’agit pas de la même conception de l’ordre public.

Le contrat a une valeur sacro-sainte en droit anglais. La force obligatoire n’est pas la même qu’en droit français. On entend pas que le débiteur doit littéralement fournir la prestation promise. En revanche s’il c’est engagé il y a une responsabilité stricte. Tenir sa promesse ne veut pas dire l’exécuter, cela veut dire que l’on est responsable et l’on peut fournir à la place de l’exécution fournir un équivalent monétaire.

Le juge va interpréter les termes de contrat. A l’origine d’une manière littérale, seul le document contractuel compte en droit anglais.

Seul l’instrument du contrat compte.

Les juges refusaient de prendre en compte les négociations préliminaires ou tout ce qui était autour du contrat et qui n’était pas le contrat lui-même. En termes de preuves lorsque les parties allaient devant le tribunal la seule preuve était l’instrumentum. Seul le contrat écrit compte.

3- Quels sont les intérêts protégés par le contrat ?- La sécurité juridique a une place centrale dans le droit des contrats anglais. - La réparation d’un préjudice pécuniaire revient à la responsabilité contractuelle

(contrairement au préjudice corporel qui relève du délictuel).

Il y a deux grandes théories pour expliquer le droit des contrats.

Selon certaines personnes pensent que l’idée vient de la « reliance » (attente légitime).

Si littéralement le terme reliance renvoie à « agir sur la promesse » = on s’attend à ce que la promesse soit respectée, on va agir conséquence. Si la promesse n’st pas respectée je peux subir un préjudice.

1382 du code civil français dit qu’on doit réparer les préjudices causés par la faute d’autrui.

Deuxième conception : Lorsqu’on s’engage pour l’avenir on aura une « reasonable expectation » que le contrat va être respecté.

Pour résumer le contrat est plus considéré comme un lien que comme un bien en droit anglais ( ??). Toute idée de rapport est moins fort en droit anglais, on insiste sur l’obligation pécuniaire.

Mardi 14 octobre 2008

Cette idée des deux notions vient à l’origine d’une distinction faite entre des types de dommages et intérêts. (reliance interest/ expectation interest).

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Chapitre 2 – Il y a-t-il un contrat ? Le thème d’aujourd’hui est le principe de « bonne foi » et son rôle dans le stade précontractuel.

Nous allons d’abord préciser l’absence de principe général de la responsabilité précontractuelle. Autrement dit la liberté contractuelle règne = tant qu’il n’y a pas de contrat les parties n’ont pas d’obligations entre elles.

Le droit anglais ne connaît pas les avant-contrats.

On peut en déduire en conséquence qu’il n’y a pas de principe général de bonne foi en droit Anglais. A ce stade les parties sont entièrement libres. Libres de contracter, libres de ne pas contracter, de rompre les négociations précontractuelles.

Pourquoi donc ?

Premièrement le droit anglais a du mal a admettre les principes généraux. Les juges anglais sont hostiles à l’idée de travailler par raisonnement déductif. Ils préfèrent utiliser un procédé d’induction d’abord. Tout le droit est élaboré par les juges dans leurs décisions, ils procèdent « à petits pas », pas par pas. Lors des négociations les parties n’ont pas de rapports particuliers. Elles sont libres. En droit anglais on ne peut pas les placer dans le système de la responsabilité délictuelle.

Deuxième raison : les juges anglais disent que la phase précontractuelle est très difficile à définir.

Troisièmement : le droit anglais considère qu’au stade des négociations les parties sont dans un rapport « d’adversaires ».. Chacune doit prendre les risques que les négociations mènent à un contrat ou non, chacune doit assumer ses risques pour elle-même. Ce ne peut pas être la faute de l’autre si les négociations n’aboutissent pas.

Quatrièmement : pour se protéger pendant cette phase les parties utilisent une réserve sur leur correspondance et sur la négociation, ils indiquent que tout est « subject to contract ». (sous réserve que le contrat soit conclu).

Les parties n’ont pas l’intention de créer des effets juridiques. Conditionnel à la conclusion du contrat. Ceci est une manière de protéger la liberté contractuelle de chaque partie.

De tout cela on peut dire qu’il n’y a pas de principe général de bonne foi, d’agir de bonne foi pas plus que d’obligation d’information.

Il n’y a pas non plus des obligations de loyauté ou de coopération.

Le droit anglais a quand même le terme de « fair trading ». Idée que l’on se comporte selon les usages et les coutumes utilisées pour un type de commerce.

Ce que les juges anglais détestent c’est la subjectivité de la bonne foi.

I. Le stade précontractuel Walford v. Miles [1992] HLLes vendeurs voulaient vendre une action d’une société.

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En 1987 les parties entament des négociations. Le 9 mars 1987 les parties commencent à être d’accord. Le 18 mars une lettre précise l’offre (2 millions de livres sterling) (compléter).

Dès réception de la lettre les vendeurs ont promis de mettre fin aux négociations avec d’autres parties. Les défendeurs ont signalé qu’ils étaient prêts à vendre en précisant subject to contract. A ce stade les parties ne sont toujours pas liées du tout.

Lettre disant qu’ils ont vendu à quelqu’un d’autre.

Les demandeurs ont assigné les vendeurs en justice et ils ont utilisé deux fondements :

- La misrepresentation - La rupture de l’accord initial dans lequel les défendeurs ont indiqué qu’ils étaient prêts à

vendre.

Ce deuxième fondement était formulé comme une perte de chance de conclure leur contrats. Chiffrée à 1 million de £. Cependant les demandeurs ont été déboutés sur le deuxième fondement.

Brièvement misrepresentation signifie que les vendeurs ont fait une fausse représentation de la réalité qui a induit les demandeurs en erreur. Forcément ils ont pu gagner des dommages et intérêts correspondant aux frais de mis en œuvre des documents contractuels qui n‘ont pas servi. = reliance interest. répare les frais inutiles.

Même s’il n’y a pas une obligation d’information ou de bonne foi mentir en droit anglais ne passe pas.

Damnum emergens = reliance

Lucrum cessans = perte du gain…. Pas de correspondance exacte mais analogie avec expectation interest.

Arrêt MANOUKIAN de la C. com de 2003 = vente d’actions de société, réclamation pour la perte du gain de conclure le contrat. Rejetée par la cour de cassation. Dommages et intérêts pour rupture abusive mais pas pour le gain manqué.

La chambre des lords est toutefois plus hostile que la C.cass. Son refus est fondé sur l’absence de responsabilité précontractuelle pour rupture abusive de négociations.

Est-ce que le comportement des vendeurs est répréhensible ?

La promesse de ne pas négocier avec un tiers porte un nom = « lock out », « lock in ».

On essaye de lier les parties par une promesse. Lock out = s’exclue la possibilité de négocier avec d’autres personnes. Le droit anglais va reconnaître un tel accord mais il faut qu’il soit limité dans le temps.

En l’espèce la promesse des vendeurs ne contenait pas de terme certain. Atteinte à la liberté contractuelle.

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Les juges anglais sont très hostiles à l’idée d’un lock out agreement qui ne contient pas de terme certain. C’est pourquoi en l’espèce l’argument n’a pas été efficace.

(lock in = « je m’engage à ne négocier qu’avec vous » = interdit). Promesse de vente qui n’est pas un contrat en droit anglais.

La promesse de vente à une date ultérieure n’est pas un contrat.

[parenthèse = intervention de la sécurité pour évacuer les étudiants assis par terre]

Pour arriver à cette conclusion la chambre des lords a refusé de reconnaître un accord de négocier de bonne foi. » Le concept de la bonne foi » est complètement « répugnant à la position des adversaires des parties. Lorsqu’elles sont impliquées dans les négociations chaque partie a le droit de poursuivre les négociations pourvu qu’elle évite de formuler des fausses déclarations. »

On voit très bien que le droit anglais ne reconnaît pas une étique précontractuelle. Sa vision n’est pas fondée sur un modèle comparatif ou altruiste, son modèle est complètement égoïste = chacun pour soi à partir du moment où on dit la vérité.

Selon la prof cet arrêt est un cas limite à ce que la morale accepte. Tout de même eut quelques DI.

« Hard cases make bad law ».

Si le droit encourage un modèle individualiste du marché, cela signifie t-il que les individus vont se comporter de manière plus ou moins égoïste ?

On ne peut pas savoir dans la réalité si les négociations anglaises sont plus égoïstes que les françaises. Il faudrait une étude sociologique.

Le droit anglais n’aime pas du tout la bonne foi car il la juge trop subjective.

Il y a quand même un arrêt plus tard de la Cour d’appel PIH v. PHH. = lock out agreement non respecté, le demandeur a pu obtenir l’exécution forcée du contrat.

II – L’interprétation objective de l’accord des parties En droit anglais il y a trois conditions d’existence du contrat.

- L’offre- L’acceptation- La consideration (cause).

Existe-t-il un contrat ? Les parties sont-elles mises d’accord sur l’existence du contrat et aussi sur son contenu ?

Distinction entre la création du contrat et son contenu. Pour connaître l’objet de l’accord faut-il regarder la commune intention des parties (approche subjective) ? ou faut-il se placer à l’extérieur et examiner l’intention apparente des parties selon une approche objective ?

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Que faut-il entendre par une approche objective ? = il faut se mettre à la place d’un tiers, du point de vue d’une « personne raisonnable » qui regarde la situation de l’extérieur. Approche objective adoptée par le droit anglais.

Le droit anglais n’est pas concerné par l’intention subjective des parties qui implique une attitude sociologique. Il retient une approche objective.

Vendredi 17 octobre 2008

1. La règle de Smith v Hughes (1871) Arrêt de 1871

Il s’agit d’un contrat de vente. Le demandeur est le vendeur et le défendeur l’acheteur. L’objet de la vente était de l’avoine. L’acheteur a refusé l’avoine qui lui a été livrée car elle été « neuve ». Indigeste pour ses chevaux elle n’avait aucune utilité pour lui. Le vendeur l’assigne en responsabilité contractuelle = inexécution.

A l’époque il y avait un fait contesté. (a l’époque l’appréciation des faits était établie par un jury, les questions de droit par le juge).

Question : est ce que le vendeur a fait référence à de la « vieille » avoine lors de la conclusion du contrat ?

Deuxièmement : est ce que le demandeur, c'est-à-dire le vendeur croyait que l’acheteur allait acheter de la vieille avoine.

- Premièrement : si le jury pouvait répondre positivement à la première question l’affaire se serait arrêtée là.

- Deuxièmement : le vendeur qui a fait l’appel a dit que la question était erronée en droit.

Le raisonnement est le suivant : si le vendeur savait que l’acheteur croyait acheter de la vieille avoine alors que le vendeur savait très bien que l’avoine était neuve, à partir du moment où le vendeur n’a pas induit l’acheteur en erreur en droit anglais la vente est valable.

En droit anglais on dit que c’est une erreur unilatérale et à partir du moment où l’erreur unilatérale n’est pas causée par l’autre partie contractante, cette erreur là n’est pas une cause de nullité de la vente.

Le premier juge appliquait le principe caveat emptor s’applique.

Littéralement cela signifie « que l’acheteur prenne garde » (il pouvait inspecter l’avoine).

Si le vendeur reste silencieux, le silence relatif à un fait matériel lorsqu’il n’y a pas d’obligation de révéler n’est pas une violation des obligations du contrat.

Lorsqu’une partie reste silencieuse ce n’est pas la réticence dolosive comme en droit français car s’il n’y a pas d’obligation d’informer = pas de dol.

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Autre position défendue devant la Cour d’appel : Les juges ont dit que les parties étaient ad idem sur la vente et non sur l’âge de l’avoine. Elles ont bien convenu de vendre une certaine quantité d’avoine. Elles n’étaient pas d’accord sur l’âge de l’avoine.

La question était de savoir si l’âge de l’avoine était un motif pour l’acheteur ou une condition déterminante de la vente.

Est-ce que l’âge de l’avoine est une qualité contractuelle ? Une condition convenue par les parties ?

Pour répondre à cette question il faut interpréter le contrat pour connaître les intentions des parties.

On aura compris que si la cour d’appel a donné raison au vendeur c’est que l’âge de l’avoine n’était pas essentielle.

La raison en tien à l’interprétation objective donnée par Lord Blackburn. "Si nonobstant ses intentions réelles une partie (A) se comportant en homme raisonnable qui croirait que la partie A consent aux conditions B et que la partie (B) conclu le contrat en croyant que (A) consentait a ces conditions, …. A sera liée comme si elle avait voulut consentir aux conditions de la partie B. » (phrase « casse-tête »)

Ce qui compte est l’opinion faite sur notre homme raisonnable. En gros on adopte le point de vue impersonnel d’une « personne raisonnable » et on s’interroge sur ce qu’elle aurait pensé.

En 2001 un juge anglais a dit que l’interprétation subjective des parties n’est pas pertinente pour le droit anglais. Le test objectif est le point de référence pour déterminer le consensus entre les parties. Ce qui importe c’est l’apparence de l’intention des parties telle qu’elle est comprise par notre homme raisonnable.

2. La signification de l’approche objective

2.1 L’approche objective s’apprécie du point de vue de qui ?De l’observateur détaché, du créancier ou du débiteur de l’obligation ?

L’observateur détaché = la personne extérieure au contrat. On parle en droit anglais de « la mouche sur le mur ». L’homme raisonnable a des « reasonable expectations », il se comporte comme un homme ordinaire doit se comporter en étant honnête, en respectant les pratiques et les usages. (analogie avec le bon père de famille).

2.2 L’objectivité est déterminée sur quelle preuve ?

3. Les justifications de l’approche objectivePourquoi adopter l’approche objective ? En ne retenant pas l’approche subjective on évacue beaucoup de difficultés probatoires. Deuxièmement, on va essayer de diminuer la possibilité pour les parties de mentir ou d’être de mauvaise foi.

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Troisièmement : elle facilite la sécurité juridique en augmentant la prévisibilité pour les parties.

Chapitre 3 : Le contrat lie-t-il les parties ? L’enforceability du contrat

I. La consideration

1. Définition de la considerationNous avons déjà vu qu’en droit anglais toutes les promesse ne reçoivent pas la qualification de contrat. En fait si on réfléchit tout système juridique à cette délimitation. En droit anglais on a besoin de l’offre, l’acceptation et la consideration. Si le contrat contient la consideration c’est que le contrat est reconnu en droit comme tel et qu’il est donc enforceable = digne d’être l’objet d’une assignation en justice.

On peut comprendre la consideration comme une restriction = c’est une façon de ne pas traiter comme des contrats certains accords. Il s’agit d’un critère négatif de la notion.

Inversement c’est une condition positive qui permet donner force juridique obligatoire à certains accords. Aujourd’hui consideration est entendu comme quelque chose de donné en échange de la promesse. A l’origine la consideration était la raison (cause) donnée pour la promesse. Deuxièmement et par extension c’est la bonne raison utilisée par les juges pour reconnaître juridiquement la valeur de la promesse comme étant un contrat.

Ex : une donation = en droit anglais il ne s’agit pas d’un contrat = il n’y a pas de contrepartie. En revanche la contrepartie n’est pas nécessairement pécuniaire.On voit que la consideration peut être minime. Mais il faut une contrepartie. Il faut que le contrat soit bilatéral, synallagmatique et à titre onéreux. Première exception = idée de donnant/donnant. Ex plus classique : le vendeur de maison décide de vendre en contre partie du prix payé par l’acheteur. Selon le professeur ADYAH ( ?) la consideration n’est pas quelque chose de pratique : « si le vendeur promet à l’acheteur et que celui-ci agit sur l’idée que la promesse sera respectée il ne faut pas que la partie qui se fonde sur la promesse subisse un préjudice ». A ce moment là on envisage le contrat non pas comme des obligations volontaires mais comme une obligation de ne pas causer un dommage.Le bénéficiaire peut alors obtenir une réparation. « le contrat est fondé sur le reliance » (reliance = obligation de ne pas causer de préjudice à autrui). Si un préjudice est causé le promettant doit réparer le préjudice.

Cette idée de reliance est proposée comme une alternative à la consideration. Vision classique = contre partie. Vision alternative = reliance. A ce moment là le contrat ressemble beaucoup (vraiment beaucoup) à la responsabilité délictuelle. Un auteur américain a même intitulé son livre de « la mort du contrat ».

La reliance est une théorie doctrinale du contrat (en gros comme une vision d’AYNES).

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Définition propreLa première vient d’un arrêt de 1875 CURRIE VS MISA : le juge y a dit qu’une « valable consideration in the sense of the law may consist in either some white interest, profit or benefit accruing to one party or some forbearance, detriment, loss or responsability given suffered or undertaken by the other ».

Ou bien c’est un bénéfice ou bien il s’agit d’un « detriment ». Dans un contrat synallagmatique de vente le vendeur s’engage à livrer la chose et en contrepartie l’acheteur s’engage à payer pour la chose. Cette définition a donné lieu à un peu de jurisprudence (mais pas au point d’en faire beaucoup d’histoires, récemment il y a eut très peu d’arrêts sur la question). Il suffit dans un contrat de dire qu’une chose est donnée en consideration d’une autre pour que l’objet soit un contrat. Le contentieux tournera plutôt sur l’inexécution. En plus consideration est un vieux concept. Conceptuellement c’est un cauchemar = difficile de le rendre cartésien.

Mardi 21 octobre 2008

2. Les conditions de la consideration

* Les justificatifs de la consideration : Pourquoi la consideration est-elle nécessaire ? 4 justifications.

1) La fonction probatoire de la consideration. La consideration va jouer comme preuve de l’existence de la promesse et aussi comme preuve du sérieux du promettant d’être liée par sa promesse.

En GB un contrat de bail (travail ? ) de plus de trois ans doit être passé par écrit.

Parfois on exige des formalités en plus de la consideration. Parfois les formalités vont remplacer la consideration. La prof pense à la donation qui n’est pas un contrat en droit anglais. En revanche si une donation est faite par deed (par écrit avec la signature attestée par un témon) la donation aura une valeur juridique.

2) La présence de Bargain (bonne affaire). La notion de bargain nous permet de distinguer la sphère publique et la sphère privée. La consideration représente le bargain des parties et on peut à ce moment là placer le contrat dans une sphère publique et non pas dans une sphère privé, dans les rapports socio-familiaux. Si le bargain est essentiel cela est du à la notion de réciprocité (le contrat en droit anglais est essentiellement bilatéral).

3) Théorie d’efficience économique. La valeur sous-jacente du contrat est de faciliter l’échange à des fins économiques. De ce point de vue, en examinant le contrat plus comme un bien, l’objectif du contrat serait selon cette analyse, de maximiser les ressources. Si on valorise les échanges et qu’on parvient à une efficience maximale selon cette théorie (à laquelle la prof n’adhère pas) si certaines personnes s’enrichissent on parviendra ua bien être de tout le monde.

4) ?

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Les conditions de la consideration

2.1 La consideration doit venir du bénéficiaire de la promesseCondition modifiée par une loi de 1999 qui a introduit l’équivalent de la stipulation pour autrui.

2.2 La consideration doit être donnée à la requête du promettantCependant les juges inventent parfois des requêtes implicites.

2.3 La consideration passé n’est pas une bonne considerationC'est-à-dire que la consideration ne peut pas précéder le contrat.

2.4 La consideration ne doit pas être adéquate, la valeur symbolique suffitSI le contrat contient « un grain de poivre » comme consideration, cela suffit. Idée de l’euro symbolique. Toutefois si la consideration est stipulée comme amour et affection cela ne suffit pas (le grain de poivre vaut plus comme contrepartie).

Le droit anglais n’est pas concerné lorsque les parties font un « bad bargain ». Les transactions désavantageuses ne permettent pas aux parties de se plaindre devant les juridictions.

2.5 Si une partie a une obligation préexistante vis-à-vis de l’autre, cela ne constitue pas une considerationTout accord qui modifie un accord antérieur sans nouvelle consideration n’est pas reconnu par les juridictions anglaises.

C’est cette hypothèse qui a fait l’objet d’un arrêt relativement nouveau (peu de contentieux).

Stilk v Myrick (1803)

Williams v Roffey Brothers [1991]

2.5.1. La règle de Stilk v Myrick (1803)M. Myrick a payé Stilk pour faire un voyage aller-retour de l’Angletere aux Caraïbes. Pendant le voyage 2 marins / 11 ont déserté le navire. Le commandant se trouvant dans une situation délicate convient avec les marins à bord de partager le salaire des deux déserteurs. L’esprit était d’éviter d’autres désertions.

Lorsque le navire arrive sain et sauf et M. Myrick refuse de payer Stilk. Les juges refusent d’accéder à la requête du marin. Les juges ont dit qu’il n’y a pas de « consideration « pour de nouveaux accords.

Deuxièmement on peut analyser une consideration de politique juridique. Les juges ont compris que le commandant a promis de payer les marins qui restaient un peu plus pour éviter leur desertion. Aujourd’hui on parlerait de violence économique.

Une recherche historique a été faite sur la cargaison du navire = des esclaves.

2.5.2 Evolution récente : Williams v Roffey Brothers [1991] CA : la consideration est redéfinie en termes d’un bénéfice pratiqueCet arrêt va redéfinir la consideration. On va formuler une nouvelle définition de la consideration dans cet arrêt.

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L’entreprise Roffey Brothers a contracté avec une autre pour décorer 27 appartements. Retard. Clause de pénalité en cas de retard.

Williams a peint 9 appartements lentement+8 appartements. Il a demandé un paiement forfaitaire. Réponse = non : il n’y a pas de consideration. En première instance l’entreprise a gagné mais la cour d’appel a donné raison à Mr Williams.

Quelle est donc la nature de cette consideration qui va à l’encontre de toutes les règles précédemment expliquées.

Il est dit que M. Williams apportait un bénéfice pratique et que cela suffisait à apporter une consideration.

D’abord Mr. Williams peut continuer de travailler

Deuxièmement l’entreprise Roffey Brothers ne doit pas trouver de remplaçant.

Eviter les pénalités de retard.

C’est un arrêt qui modifie un peu les conditions e la consideration. Peu d’arrêts ont modifié ça après.

Avis de la prof = il faudrait abolir la consideration. Elle ne sert pas à grand-chose (un bénéfice pratique ?). Il y a eut quand même une law commission de 1937 qui devrait s’interroger sur l’intérêt de conserver la consideration comme élément constitutif du contrat.

Finalement il y a eut un autre concept qui a tenté de combler les lacunes de la consideration. = l’estoppel. Le droit anglais ne lui a pas permit de le remplacer mais on va étudier ça quand même.

A suivre = le droit communautaire finira peut être par faire abolir la consideration (et l’objet et la cause en droit français).

II. L’estoppelConcept de droit anglais. Le terme vient du Normand. « estopper » = bouchon, chose qui bouchonne. Estopper = arrêter de revenirsur ce que l’on a vu.

L’estoppel va permettre dans une certaine mesure de dépasser l’exigence de contre-partie. L’idée centrale dans l’estoppel est un principe très simple de cohérence.

Si je souffle chaud je ne peux pas souffler froid à la suite.

En français on dit « retenir et donner ne vaut ».

L’equity a reconnu 4 types d’estoppels (la prof ne VEUT PAS qu’on les récite à l’examen à moins qu’ils aient un rapport avec la question posée).

- Estoppel par ‘representation’ = supposons que la banque verse une somme d’argent sur votre compte par erreur. Si la banque fait une déclaration = représentation factuelle, c’est une déclaration de fait de la réalité. La Banque sera « estoppe », empêchée de nier par la suite qu’elle vous a dit que l’argent vous appartient.

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Deuxième type d’estoppel : l’estoppel par convention. Ex : les parties peuvent inclure une clause dans un contrat et convenir entre elles que la clause veut dire « X ». Elles sont empêchées de revenir et de dire qu’elle veut dire « Y ».

- Promissory estoppel (de promesse). = Par exemple si le bailleur dit à son locataire qu’il ne lui demande pas le remboursement des frais même s’ils sont à sa charge selon le contrat de bail. Il lui a fait une promesse et si les éléments sont réunis il ne pourra pas revenir sur sa promesse.

- Preparatory estoppel = joue lorsqu’il s’agit d’un contentieux autour de la propriété. Un peu sur le bord du droit des contrats. Un fils invite sa mère dans une partie de sa maison. Cette mère renonce à son bail pour vivre avec son fils. Ils se disputent. Le fils dit à sa mère »je ne veux plus te voir dans ma maison ». Selon le concept de preparatory estoppel la mère peut utiliser ce fondement pour agir contre son fils.

1. L’estoppel et la protection de reliance

2. Les illustrations jurisprudentielles de la promissory estoppel- Hughes v Metroplitan Railway (1877)

Au moment de cet arrêt le concept de promissory estoppel n’existait pas. Il s’agit d’un contrat de bail. Le bailleur a dit au preneur qu’il mettrait fin au bail si le preneur ne faisait pas le nécessaire pour entretenir le bien. Le preneur n’a pas fait les réparations nécessaires. Le preneur lui dit qu’il va mettre fin au bail. Toutefois le contrat de bail, arrivé à terme et en même temps que le bailleur demande au propriétaire e réparer ou de quitter les lieux les parties rentrent en négociation le preneur étant intéressé par le rachat de la propriété.

Tant que les négociations continuent le bailleur met en suspend l’obligation de réparer l’immeuble. Les négociations ayant échoué le bailleur souhaite mettre dehors son preneur. Il est estoppé. Le bailleur est estoppé de revenir sur sa promesse de ne pas mettre le preneur à la porte avant la fin des négociations. Il n’y a pas de contrat mais sauvegarde des droits acquis.

vendredi 24 octobre 2008

- Central London Property v High Trees [1947]

Arrêt très connu. De première instance. Contrat de bail emphytéotique. Signé en 1937. Le bailleur et le preneur faisaient partie d’un même groupe de sociétés (société mère = bailleur, société fille = preneur). 2700£ par an.

Pendant la guerre difficultés de la société mère. Pour être sures que l’appartement soit occupé les parties ont convenu de réduire le loyer de 50%.

De 1941 à 1945 la situation s’est maintenue.

Après la guerre le proprio a réclamé les arriérés de loyers impayés.

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La cour devait décider si le bailleur avait le droit de récupérer les montants des loyers qui n’ont pas été payé pendant la guerre.

Réponse = non. Mais sur quel fondement ?

L’accord s’est fait par lettre simple alors que le contrat de bail était un deed = sous seing privé avec consideration.

Juridiquement cet accord ne remplit pas les conditions de la consideration. Que faire ?

Judge DENNING a à ce moment inventé le promissory estoppel. Le bailleur ne pouvait pas revenir sur sa promesse.

3. Les éléments de la promissory estoppelConditions :

- Le promettant doit avoir fait une promesse sans équivoque au bénéficiaire.

- Le bénéficiaire agit « in reliance » ; la confiance légitime entraînant un préjudice (detrimental reliance).

- Il serait inéquitable pour le promettant de revenir sur sa promesse.

- L’effet du promissory estoppel est de suspendre et non pas d’éteindre l’obligation.

- Contrairement au droit australien ou même au droit américain le droit anglais est particulièrement sévère et va cantonner la promissory estoppel a un droit très limité. La promissory estoppel ne donne pas de nouveaux droits au bénéficiaire.

Autrement dit le promissory estoppel fonctionne comme un moyen de défense mais ce n’est pas la cause ou le fondement d’une action.

Le locataire n’aurait pas pu faire une action de promissory estoppel contre le bailleur.

C’est pourquoi on a une phrase qui représente bien cette idée. Estoppel acts as a shield but not as a sword Coombe v Coombe [1951]. Moyen de défense exclusivement.

3.1 Le promettant fait une promesse sans équivoque au bénéficiaire

3.2 Le bénéficiaire de la promesse agit in reliance ; la confiance légitime entraînant un préjudice (detrimental reliance)

3.3 Il serait inéquitable pour le promettant de revenir sur sa promesse

3.4 L’effet de la promissory estoppel est suspensif et non extinctif

3.5 La promissory estoppel n’est pas une cause d’actionL’estoppel est simplement un moyen de défense : « acts as a shield, but not as a sword » -Coombe v Coombe [1951]

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L’estoppel peut suspendre des actions mais ne permet pas de créer de nouvelles.

Lorsqu’il y a une modification de l’accord modifiant la somme contractuelle la promissory estoppel peut intervenir en défense .afin de protéger le bénéficiaire de la promesse. Si la modification augmente la somme les juges auront tendance à y voir une consideration.

On voit bien que les champs de la promissory estoppel et de la consideration se chevauchent. C’est pourquoi on peut aller encore plus loin et se demander si on ne peut pas attribuer un champ distinct aux deux concepts.

4. La comparaison des concepts de consideration et de promissory estoppel. Le champ d’application et la finalité de l’estoppel.

On voit que le domaine d’application de l’estoppel est juste sur les franges du contrat.

C’est un peu comme la discussion autour de la bonne foi en droit français. On peut lier l’estoppel avec la reliance et dire que cela appartient à une responsabilité extracontractuelle car c’est sur le domaine du contrat. En revanche la consideration est fortement et inévitablement liée au domaine contractuel. On peut fiare un lien entre la consideration et les reasonable expectations. On sait lorsque le créancier déçu d’une obligation peut obtenir réparation d’un préjudice résultant de la « deception » de ses attentes raisonnables.

III. La condition subjective du contrat : le critère de l’intention de créer des rapports juridiques (intention to create legal relations)

Idée de source doctrinale datant du XVIIIème siècle. Inspiré de la théorie de la vente française. En plus les conditions subjectives d’étudier l’intention subjective de parties d’établir des rapports juridiques se heurte à celle de consideration.

1. La signification du critère : deux présomptions simples existent

On peut décliner cette condition subjective en deux présomptions.

1.1 Les parties n’ont pas l’intention de créer des rapports juridiques dans un contexte socio-familial ; et corrélativement

Les parties écartent du domaine contractuel tous les accords effectués dans un contexte familial. (présomption simple). Exemple (illustration) = imaginons une collocation, trois étudiants dans un appartement. Ils conviennent que x fera les courses, y la cuisine et z le ménage.

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Suivant ce raisonnement lorsque x et z auront faim car y n’a pas fait la cuisine ils ne peuvent pas agir en justice pour forcer y faire la cuisine.

Sphère de non-droit de Carbonnier.

1.2 Les parties ont l’intention de créer ces rapports dans un contexte commercial

2. Les critiques adressées au critère de l’intention de créer des rapports juridiques

Critère qui n’aboutit à rien. Critère superflu. Les parties ne se mettent généralement pas d’accord sur cette question. Ce n’est pas par la pure volonté de sparties qu’un rapport non contractuel devient un contrat.

Déni de l’importance de l’autonomie de la volonté.

2.1 Le fondement du critère : une question de public policySi on réfléchit bien ce refus est une question d’ordre public, de ce qu’on appelle en droit anglais « public policy ».

Il est très difficile d’expliquer ce qu’est le public policy.

Parfois le droit va permettre au juge de donner un effet à la volonté des parties. L’office du juge reste déterminant, en ce sens il y a une intervention extérieure, une œuvre de « politique publique ».

2.2 Le souci de l’encombrement des juridictions (floodgates)

Les juges anglais ont peut de l’encombrement des juridictions, qu’ils appellent floodgates. (portes du déluge… cool comme nom).

Il fau qu’il y ait aussi des sanctions judiciaires piour faire respecter ce contrat. Place privilégié de ces contrats dans la sphère commerciale qui eux seuls auront la place du’ne sanction pour inexécution.

2.3 La sanction pour inexécution contractuelle doit être réservée pour faciliter et promouvoir les transactions sur le marché

2.4 La nécessité de limiter l’intervention de l’Etat dans la sphère privée (freedom from contract ).

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Freedom from contract… libertée contractuelle certes mais aussi et surtout liberté de ne pas être liés par le contrat.Il y a un vrai désir de ne pas contractualiser tous les rapports.

Pourquoi est-ce que le droit anglais ne veut pas le faire ? Il estime que c’est désagréable de réduire les relations entre parents/amis etc… à des rapports qui peuvent être évalués en termes pécuniaires. Souci de ne pas permettre aux enfants de contracter avec leurs parents. Idées que l’on va détruire quelque chose dans les rapports privés où l’aspect pécuniaire n’a pas sa place.

C’est vrai qu’on ne veut pas voir ça interférer dans le rapport interbranches.

3. Illustrations jurisprudentielles : Balfour v Balfour [1919] ; Jones v Padavatton [1969] ; Hadley v Kemp [1999] ; Rose and Frank Co v Crompton & Bros Ltd [1925]

Arrêt Balfour vs. Balfour (1919) = cet arrêt est peut petre démodé aujourd’hui. Couple parti d’Angleterre habiter loin et sont revenus ensemble. Le Mr. est parti retrouver un travail à l’étranger, sa femme est resté en raison de sa santé. Le mari a convenu avec sa femme de lui verser 30 £ par mois jusqu’à ce qu’elle revienne en Asie. Elle n’est pas revenue. Séparation de fait. Elle a demandé le divorce mais aussi le paiement des sommes que son mari avait cessé de lui payer. La cour a évidemment refusé la demande de la femme. Pourquoi ? Deux raisons. D’abord = absence de consideration.

1er argument = pas de bargain Deuxième = intention de former des rapports juridiques ? Non selon les juges.

Deuxième arrêt Jones v. Padavatton de 1969. Arrêt amusant. Une mère et une fille ont conclu un accord. Elles habitaient en Jamaïque, la fille avait un travail mais sa mère l’a convaincu d’aller en angleterre faire des études de droit. La mère pour l’aider a décidé d’acheter une maison à londres. Sa fille devait y vivre, sous louer les parties non occupées de la maison pour vivre de ses rentes.

En Angleterre les études de droit durent 3 ans = en 6 ans toujours rien. La mère en avait marre et a dit à sa fille qu’elle devait partir de la maison. La fille l’a assignée devant les juridictions pour violation du contrat. La cour répond qu’i n’y avait pas d’intention de créer des rapports juridiques. Présomption contre l’existence d’un contrat. La fille n’a aucun recours devant les juridictions.

Pourquoi la fille ne peut pas utiliser le promissory estoppel = la fille assigne sa mère, ne peut pas être une attaque.

Hadley v. Kemp. 1999 = accord entre amis. Il s’agissait d’un accord entre de smembres du’n groupe de musique. Apparamment les musiciens de ce groupe furent amis depuis le collège. Depuis longtemps ils avaient décidé de partager les recettes faites sur la vente de disques du groupe. Le défendeur était l’auteur

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des chansons. Au bout d’un moment il arrête de partager les recettes qui lui sont versées. Les autres membres du groupe l’assignent pour inexécution contractuelle. La cour a statué que l’accord était de nature sociale et que les parties n’avaient pas l’intention de créer des rapports de nature juridique.

Rose and Frank Co v Crompton & Bros Ltd [1925] = avant la conclusion du contrat la phrase magique « subject to contract » indique leur intention de ne pas être dans un rapport contractuel. Il est également possible d’insérer des phrases dans le rapport contractuel pour lier « in honour » et non pas au sein d’un « contract ».Accord de principe = subject to contract = la cour a respecté cette phrase, montre l’intention de ne pas être dans un rapport contractuel. Exemple où la présomption est renversée.

mardi 28 octobre 2008

Absence les 7 et 11 novembre.

Rattrapage – Samedi 15 novembre 9h-12h.

Chapitre 4 : Le contrat est-il valable ?

La question que l’on se pose ici est si le contrat est encore valable. Il n’y a pas d’idée unitaire des vices du consentement en droit anglais. La place de la volonté n’a jamais pris germe en droit anglais contrairement en France où la théorie de l’autonomie de la volonté prédomine.

Première distinction entre les concepts venant de la common law et ceux venant de l’equity.

Première distinction = il y a les vices rendant le contrat nul ab initio (VOID) = on n’est alors pas obligé de demander la nullité devant un tribunal = le contrat est nul d’office.

Il y a également des vices susceptibles de permettre de demander la nullité du contrat devant les tribunaux (voidable).

Le droit anglais est très favorable aux « self help remedies » = sanctions que les parties peuvent utiliser elles mêmes sans recourir aux juridictions.

Ex : il n’y a pas prescription fixe en droit anglais pour les vices inventés par l’equity. Le demandeur doit agir dans un « délai raisonnable ».

Lorsqu’on applique des principes provenant à l’origine de la cour d’equity on applique la théorie dite de mains propres, « he who comes in equity must come with clean hands ».

L’equity a mit l’accent sur le comportement irréprochable du demandeur = il doit agir de bonne foi avec une conscience tranquille pour être entendu.

Les juges vont sanctionner un comportement inéquitable = on étudie la « procedural fairness ».

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Le droit anglais s’inquiète plus du comportement inéquitable d’une aprtie contractante que sur le déséquilibre contractuel. Celui-ci on va le formuler par une « substantive fairness ».

On distingue si le droit met l’accent sur le comportement du demandeur = defendant orientated, et s’il met l’accent sur le comportement du défendeur = victim orientated.

Généralités. La distinction entre void et voidable. La distinction entre procedural etsubstantive fairness.

I. La misrepresentationL’absence d’obligation générale d’obligation. La misprepresentation a pour but de protégerle consentement vicié de la victime et de dissuader le défendeur de se comporter defaçon moralement et légalement répréhensible.

Il n’y a pas de principe général d’information en droit anglais = arrêt de principe = Smith v. Hughes.

En revanche le droit anglais sanctionne très sévèrement une déclaration fausse qui induit l’autre partie à contracter.Devoir de dire la vérité pendant la phase précontractuelle. Ce n’est pas exactement la même chose qu’une obligation d’information. Simplement lorsqu’une partie dit quelque chose il faut que ce soit vrai.

La misrepresentation était un principe complexe = à la fois des règles de common law, des règles d’equity et en 1967 = loi sur la misrepresentation. Aujourd’hui le demandeur qui s’estime victime d’une misrepresentation a un choix procédural devant lui. Il peut décider de faire une action sur la misrepresentation ou il peut avoir la possibilité de le sanctionner pour une violation contractuelle.

Le choix de la victime va être déterminé pour le montant des dommages et intérêts.

Misrepresentation = D.I de responsabilité extracontractuelleViolation contractuelle = D.I contractuels.

Les D.I ne sont pas identiques. Si on utilise le fondement de la misrepresentation le demandeur a un choix. Il peut demander la nullité du contrat et/ou des dommages et intérêts.

Quelle est la finalité de la sanction de misrepresentation ? Pourquoi la misrepresentation est sanctionnée ? L’idée de sanctionner une déclaration fausse est vraiment d’obliger les parties à respecter une obligation morale, c'est-à-dire de dire la vérité.

Si on sanctionne la déclaration fausse c’est qu’on veut encourager les parties à se comporter de manière équitable et de bonne foi au niveau des négociations.

L’aspect incitatif est assez fort en droit anglais pour le montant des D.I.

En droit anglais le domaine de l’erreur est très restreint. Concept complexe et finalement peut utilisé par les parties cocontractantes. En revanche le domaine de la misrepresentation est assez étendu. Nous allons voir que ce que nous appelons l’erreur provoquée entre dans le domaine de misrepresentation.

Quelles sont les conditions de la misrepresentation ?

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1. Les conditions de la misrepresentation

1.1 Une fausse déclaration( « misrepresentation ») non équivoque d’un fait existant

On peut mettre de côté les déclarations d’opinion, de croyance… (je crois que…). De la même manière on peut mettre de côté les déclarations d’intention (j’envisage de…)

Le droit anglais va faire une distinction entre le dolus malus et le dolus bonus (fausses déclarations de qualité, publicité mensongère.

1.2 La misrepresentation a été adressée à la victimeLa déclaration doit être adressée à la victime.

1.3 La misrepresentation a induit la victime a contracter.

1.4 La règle veut que le silence ne constitue pas une misrepresentation

La règle est tempérée par trois exceptions :- si la representor ne corrige pas l’information devenue fausse après la déclaration et avantla conclusion du contrat, celle-ci sera responsable ;- si la representor dit la moitié de la vérité ;- si la representor doit une obligation spécifique (fiduciary obligation) à l’autre partie. obligation renforcée, cas particulier…. (rapports entre avocat/client, médecin/patient, assureur/assuré (c’est lui qui doit informer l’assureur de sa situation).

2. Les effets de la misrepresentation

2.1 La representor doit payer des dommages et intérêts à la victime sauf si la première peut prouver qu’elle avait une croyance raisonnable et honnête que la déclaration était vraie, jusqu’au moment de la conclusion du contrat

Charge de la preuve facilité = le défendeur doit prouver que sa déclaration n’est pas fausse.

2.2 La loi Mispresentation Act 1967 comporte des avantages procéduraux

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Le montant des dommages et intérêts est imprévisible. Idem que responsabilité délictuelle.. La victime de la misrepresentation peut obtenir des. On peut obtenir les mêmes D.I…. (chercher).

2.3 La victime peut aussi demander la nullité du contrat (rescission) à condition que :- il n’y a pas eu de confirmation du contrat- la prescription ne s’est pas écoulée- les droits du tiers (l’acheteur de bonne foi) n’interviennent pas- il n’y a pas une impossibilité matérielle quant à la restitution statu quo ante- il ne serait pas inéquitable selon la section 2(2) de la loi de 1967

3. Les illustrations jurisprudentiellesRedgrave v Hurd (1881), Derry v Peek (1889), Turner v Green (1895), With v O Flanagan [1936]

Redgrave v. Hurd (1881) L’avocat voulait trouver un associé et lui vendre sa maison, lieu de son exercice. Le vendeur a

indiqué à son futur associé que le fonds de commerce valait 300£ sterlings par an.En plus de cette déclaration orale l’avocat avait la preuve matérielle qu’il gagnait au moins 200£ sterling par an. L’acheteur n’a pas examiné les autres documents fournis. Les parties signent un contrat de vente de la maison. L’acheteur a refusé de procéder à la vente s’étant rendu compte que le vendeur mentait.

Le vendeur a assigné l’acheteur en exécution en nature, l’acheteur a fait une demande reconventionnelle en nullité du contrat sur le fondement de la misrepresentation. La Cour statue et dit : « nul ne doit bénéficier de ses fausses déclarations. Bien sûr le vendeur a essayé de se défendre en disant que le vendeur aurait du se renseigner. La cour a estimé que la victime de la misrepresentation n’a pas l’obligation de respecter la nature fausse de la representation.

C’est pourquoi certains commentateurs suggèrent que la misrepresentation crée une responsabilité de plein droit. = la fausse déclaration induit en erreur le défendeur….

Derry v Peek (1889),(HL) Arrêt important qu’une loi a vidé de sa portée. Il s’agit d’une vente d’actions faite pour essayer

d’inciter le public a acheter des actions. Le directeur de la société a publié un prospectus dans lequel il essayait de vendre des actions. Il dit que la société qui utilise des trams dans une ville, utilise des trams …. Obtenir une licence à cette effet ( ??????).Un directeur de société achète des actions. Il n’obtient pas la licence, la société est mise en liquidation. Les demandeurs qui ont acheté les actions assignent les directeurs personnellement sur le fondement de leur fausses déclarations. Ils agissent sur le fondement de leur misrepresentation frauduleuse. Les demandeurs ne réussissent pas, ils sont déboutés par la chambre des lords. La raison est simple les demandeurs ne peuvent pas prouver l’élément intentionnel nécessaire à l’époque. Les défendeurs disent qu’à cette époque les dirigeants croyaient à leur propre déclaration.

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Par la suite il y a une loi sur la responsabilité des directeurs de société .

Nécessité de prouver l’élément intentionnel qui manquait en l’espèce. On voit que cet élément est apprécié de manière très sévère à la fin du XIXème.

Décision fort critiquée par la doctrine, reprise dans la loi de 1967.

Vendredi 31 octobre 2008

Turner v Green (1895),

…..Le silence simple d’un fait matériel qu’une partie n’est pas obligée de divulguer ne peut pas être la cause de nullité du contrat. La transaction est valable même si le défendeur ne l’aurait pas conclu s’il savait la vérité.

With v O Flanagan [1936]

En janvier 1934 le vendeur a dit à l’acquéreur que le cabinet valait 200 £. A ce moment là la déclaration était vraie. Arrivé en mai de cette année la valeur de la clientèle avait diminuée (maladie du vendeur). Ici la Cour annule le contrat de vente pour misrepresentation sur le fondement que le vendeur conscient du changement qui était déterminant pour l’acheteur et à malgré tout gardé le silence et signé le contrat.

Il est difficile de distinguer les deux arrêts. (pouvoir du juge)

Silence constitué par une absence d’information de l’acheteur. C’est l’absence de correction de l’erreur qui constitue une misrepresentation.

Arrêt Spice girls [2000] = misrepresentation implicite. Une des chanteuse avait un comportement qui indiquait qu’elle allait rester dans le groupe. La misrepresentation peut être explicite ou implicite.

Barclays v O’Brien [1994]HL ;

Le mari prend un emprunt auprès d’une banque. Il demande à sa banque de se porter caution. Elle accepte et donne une sûreté réelle = le domicile familial.

L’homme ne réussit pas bien ses affaires. La banque rappelle le prêt. La femme est appelée comme caution. La banque essaye de prendre possession du domicile familial.

La chambre des lords a décidé d’annuler le contrat de caution à la demande e la femme sur le fondement de la misrepresentation.

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Lorsque le débiteur principal et la caution sont dans une situation de dépendance et de rapport étroit (époux, conjoints homosexuels);

La banque est avertie que la caution est susceptible d’être affectée de misrepresentation. La banque avertie doit dire à la caution de prendre un conseil juridique. Si la banque ne s’acquitte pas de cette obligation elle risque fortement la nullité du contrat.

En revanche si un avocat peut fournir à la banque un certificat indiquant qu’il a informé l’épouse de ses obligations la banque détient une preuve. Cela se rapproche d’une obligation d’information sans l’être totalement.

Walford v Miles [1992] HL

Arrêt sur la misrepresentation. Vandales qui ont failli vendre avec un locked out agreement non valable. Pour résumer nous pouvons noter qu’il n’existe pas en droit anglais d’obligation positive d’annoter des informations. Il y a juste une obligation positive de ne pas mentir.

La loi facilite le fardeau de la preuve pour le défendeur qui doit simplement prouver l’existence d’une misrepresentation et ne doit pas mettre en évidence les éléments intentionnels.

Tous les DI sont possibles y compris les DI imprévisibles.

II. L’economic duressA l’origine duress = la violence en droit anglais. (pistolet contre la tempe lors de la signature du’n contrat).

L’analyse classique était fondée su le consentement viciée.

Mais depuis une série d’arrêts le droit anglais a décidé que cette analyse était erronée car la partie sait ce qu’elle fait. Son consentement n’est pas trompé, il est juste forcé.

Idée un peu similaire en droit français = l’tat de nécessité.

1. Les conditionsLes conditions sont au nombre de 3.

1.1 Une pression illégitime fut exercée par une partie sur l’autre ;

1.2 La causalité : la victime doit démontrer que la pression l’a induit à contracter et ;

1.3 L’absence d’alternative pratique

Situations d’urgence, de nécessité, quasi monopole… lorsque les parties ne sont pas du tout égales. Le critère déterminant est qu’une partie se comporte de manière opportuniste vis-à-vis de l’autre.

Lorsqu’on profite de manière abusive de la situation de l’autre partie.

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2. Les exemples jurisprudentiels

Universe Tankship of Monrovia v International Transport Workers Federation [1983] HL

Conflit entre les armateurs et les marins. Lorsqu’on a son navire saisi au port et des obligations à remplir on doit débloquer la situation. Les armateurs ont payé la somme qui leur était demandée mais par la suite ils sont allés devant les juridictions anglaises pour demander l’annulation de ce contrat sur le fondement d’economic duress.

B & S Contracts and Design v Victor Green Publications [1984] CA

Demande d’argent pour finir les stands pour l’exposition. Ils payent la moitié de la somme demandée au prix conventionnellement convenu. Les demandeurs sollicitent le versement de la seconde moiti de la somme. Economic duress est utilisée comme un moyen de défense. Cet arrêt peut êre contrasté avec waffy brothers. Cette fois-ci il y avait une extorsion de la part de ceux qui devaient faire les travaux.

Atlas Express Ltd v Kafco [1989]

Un devis est donné pour un prix bien inférieur au prix du marché. La marchandise devait être livrée pour Noël. Le transporteur lui a dit qu’iil ne pourrait pas y arriver à moins que le prix soit doublé.

3- Evaluation de l’économie duressTechnique qui permet d’ignorer un contra en cas d’abus. A long terme si on sait qu’un contrat passé sous contrainte va être annulé on va éviter des comportements opportunistes.

Est-ce que l’ombre d’economic duress va pousser les parties à revoir leur contrat ?

La seule chose à dire est que si une disposition semble abusive la victime peut annuler le contrat.

Ne pas oublier que d’autre systèmes que le droit français admettent la révision du contrat par le juge.

II. L’unconscionability et l’undue influenceVa à l’encontre de la bonne conscience.

La faiblesse peut être entendu au sens large. Déséquilibre de situation, manque d’information…

Notion de capacité dans laquelle on peut faire entrer leur âge, leur éducation….

Appréciation nuancée,l e postulat de l’égalité des parties….

La notion d’unconscionability est assez floue. Les commentateurs (certains) y voient un fil conducteur. Plutôt illustrée par les arrêts.

L’undue influence = 3 conditions, a pour effet de rendre le contrat annulable

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1. Les conditions de l’undue influence qui a pour effet de rendre le contrat voidable

1.1 Le consentement vicié de la partie faible

1.2 Le comportement répréhensible du défendeur

1.3 L’injustice substantielle de l’échangeSubstantive unfairness.

2. Le bien fondé de l’undue influence

Le concept fut élaboré dans une affaire concernant une donation Allcard v Skinner (1887)

et fut étendu aux contrats de cautionnement entre époux ou personnes dans un rapportde dépendance émotionnelle, voir par exemple Royal Bank of Scotland (n° 2) v Etridge[2001] HL.

Allcard v Skinner (1887)

Une femme rentre dans un couvent et donne tous ses biens à la sœur supérieure. Une fois sortie elle forme un recours. Elle prétend avoir donné tous ses biens sous l’undue influence de la mère supérieurePour des raisons techniques ce n’est pas passé mais les juges ont reconnu le principe. « la donation est si importante que l’on ne peut pas l’expliquer par un rapport entre les personnes de charité ou tout autre motif sur lequel un homme ordinaire se fonde ».

Royal Bank of Scotland (n° 2) v Etridge[2001] HL.

Cas où le mari force sa femme a se porter caution.

3. Les illustrations de l’unconscionability

Fry v Lane (1888),

Deux hommes qui ont hérité et vendu leur héritage. L’acheteur, homme d’affaires de son état, a fait une bonne affaire en achetant largement au dessus du prix des biens. La cour dit que les vnedeurs étaient pauvres et ignores.

Cresswell v Potter [1968]

La femme était digne de protection. Régime assez paternaliste…

Mardi 4 novembre 2008

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Projet européen de droit des contrats- Mistake- Inaccurancy in communication- Hiability caused by reliance on incorrect information. - Fraud- Coercion threat. - Unfair exploitation ressemble un peu à l’idée d’indue influence.

Chapitre 5 : L’ inexécution contractuelle et le sort du contratD’abord nous allons examiner l’événement même de l’inexécution puis nous nous attarderons sur les sanctions.

La présentation suit le plan de cours anglais. Lorsqu’on parle de breach of contract (inexécution contractuelle) on part tout de suite sur la demande des dommages et intérêts.

Toute inexécution donne lieu à un dédommagement sous forme de D.I même symboliques.

Idée que l’argent va pouvoir substituer l’inexécution contractuelle.

On va différentier des inexécutions selon leur gravité. L’appréciation ne se fait cependant pas en termes de faute.

Faute = ps de responsabilité morale. En dorit anglais l’événement de « breach » n’est attaché à aucun blâme moral. Evénement neutre. va pouvoir être réparé par un dédommagement monétaire.

Le débiteur d’une obligation a une obligation primaire d’exécuter et une obligation secondaire de réparer s’il n’exécute pas. Vision assez différente du droit français qui insiste sur l’exécution forcée même en nature.

Les raisons sont peut être historiques = les juridictions de common law n’avaient compétence que pour attribuer des D.I.

Difficultés de terminologie

I. L’inexécution contractuelle (breach of contract)L’inexécution contractuelle est imputable au débiteur de l’obligation. Les difficultés dela terminologie.Difficile d’assimiler brach à « rupture » = comporte déjà un élément fautif.

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1. La distinction selon la nature de l’inexécution

1.1 Le refus d’exécuter le contrat et le concept d’anticipatory breach reconnu dans Hoechster v De La Tour (1853)L’anticipatory breach est un refus d’exécution du contrat, refus qui s’annonce avant l’exécution proprement dite.

Contrairement au droit français si une partie démontre à l’autre son refus d’exécuter, le créancier a un choix. Il peut accepter ce refus (repudiation)ou la refuser.

S’il refuse, il doit attendre que le moment de l’exécution arrivé.

on embauche quelqu’un pour telle date (guide de voyage), puis avant le départ on prévient le guide que l’on ne souhaite plus faire appel à ses services.

SI l’autre accepte cette renonciation le créancier peut assigner son débiteur tout de suite par anticipation.

Fercometal SARL VS MEDITERRANEAN SHIPPING (1989) = les affréteurs doivent être prêts à charger la marchandise à bord. Ceux-ci notifient aux armateurs peu avant l’arrivée qu’ils ne seront pas prêts à charger la marchandise. Renonciation à ‘exécution. Les armateurs ont un choix = ils peuvent l’accepter ou la refuser mais en tout cas ils doivent rester cohérents.

Les armateurs ont déclaré qu’ils ne voulaient pas accepter. Ils considéraient qu’il s’agissait d’une rupture abusive du contrat.

Pour être cohérent il s’en suit que les armateurs auraient du se présenter pour effectuer le chargement.

White vs. Carter [1962] HL = contrat municipal de d’affichage de publicités sur les poubelles. L’agence de publicité n’accepte pas cette renonciation et a voulu continuer a exécuter le contrat. Vrai choix de renoncer à la négociation même si l’autre partie a affirmé qu’elle ne voulait pas l’exécution.

Petite réserve, la HL dit que l’on ne peut pas exprimer le choix de continuer l’exécution si le maintien du contrat est complètement déraisonnable.

Si le créancier accepte le refus de l’autre, il peut tout de uite résilier le contrat et assigner l’autre pour dommages et intérêts.

Ce concept est bien pratique lorsque l’on constate qu’une aprtie refuse d’exécuter et que l’on va simplement aggraver sa propre situation en attendant le moment de l’exécution.

Ce système existe dans le code de commerce, dispositions issues de la convention de Vienne de 1980 sur la vente internationale de marchandises.

On peut la retrouver dans des projets européens.

Article = résiliation pour inexécution anticipée.

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1.2 L’impossibilité d’exécuter imputable au débiteurIl doit prouver que l’exécution est impossible…

1.3 L’inexécution est-elle partielle ou substantielle ?

Selon la théorie de substantial performance, les juges ont élaboré un critère quantitatif : si lesobligations sont entières, il faudra tout exécuter pour respecter le contrat ; si lesobligations sont divisibles, une exécution partielle suffira - Sumpter v Hedges (1898)

On se demande en réalité si l’exécution déjà faite est partielle ou incomplète. L’exécution partielle est-elle mineure ou substantielle ?

Pour déterminer cette question un critère utilisé par les tribunaux est de regarder si les obligations sont divisibles ou indivisibles.

Pour examiner si l’inexécution est partielle ou presque entière on va examiner si les obligations sont divisibles ou si les obligations sont indivisibles.

Contrat de construction entre un propriétaire et un maître d’œuvre. Contrat pour la construction de deux maisons. Le maître d’œuvre a construit la moitié d’une maison et il a ensuite abandonné le chantier. Apparemment une de ses raisons est qu’il avait des problèmes d’argent. Il a demandé à être payé pour le travail accompli (construit la moitié d’une maison). Obligation entière. Il n’a pas exécuté substantiellement le contrat. C’est pour cette raison que la réclamation du maître d’œuvre a été déboutée.

On pourrait imaginer que le maître d’œuvre agisse sur le fondement de l’enrichissement sans cause. Pendant longtemps le droit anglais avait trouvé une réponse relativement satisfaisante à cette question. Le droit anglais a crée une hiérarchie d’obligations dans le contrat. Chaque catégorie d’obligations imposait des conséquences différentes.

2. La gravité de l’inexécution : les conditions et les warranties.Le critère de la distinction permet aux juges de d’identifier a priori la naturefondamentale ou non de l’obligation inexécutée

L’inexécution de warranties donne lieu à des D.I seulement.

Alors que l’inexécution de la catégorie de « conditions » soulève une inexécution plus grave car cette inexécution de conditions permet au créancier de résilier le contrat et aussi réclamer les dommages et intérêts.Notons bien que le droit anglais n’a aucun problème avec la résiliation unilatérale extrajudiciaire.

BETTINI V. GYE (1876). = la vraie signification du mot warranties = « accord qui touche à l’objet du contrat (sens très large) mais qui n’est pas une partie essentielle du contrat , ni intrinsèquement ni par convention. C’est donc auxiliaire (collatéral) à l’objet principal du contrat.

Contrat entre M. BETTINI et l’opéra royal à londres. Exclusivité des spectacles pendant une durée de 3 mois. M. BETTINI s’est engagé à etre à Londres en avance pour faire des répétitions. Il est arrivé avec 4 jours de retard (trois jours avant le début du spectacle). Le directeur de l’opéra a considéré que ce retard état une anticipatory breach.

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M. BETTINI n’était pas d’accord t a assigné le directeur de l’opéra pour rupture abusive du contrat et obtenu gain de cause. Les juges ont considéré que la stipulation obligeant BETTINI a se présenter 6 jours avant le début de la saison était une warrantie. Celle-ci n’accorde au directeur que le droit d’obtenir des D.I en cas de préjudice.

Lorsqu’une partieSelf help remedy = pratiques et médiats. Ils sont assortis de risques comme le démontre le dernier arrêt. Le directeur pensait avoir le droit de résilier le contrat, il avait tort, il se retrouve responsable d’une rupture abusive. Si les parties se trompent elles vont être poursuivies par l’autre pour rupture abusive.

Il faut juste noter que cette distinction entre conditions et warranties a conditionné l convention de 1979 sur la vente internationale des marchandises.

2.1 L’inexécution d’une warranty : donne lieu à une seule réclamation des dommages et intérêts

2.2 L’inexécution d’une condition : donne lieu à une réclamation des dommages et intérêts et au droit de la résiliation unilatérale du contrat.

II. La résiliation du contrat (termination for breach)La résiliation du contrat est unliatérale et extra judiciaire (self help remedy) après larupture. Le créancier doit indiquer au débiteur son intention de mettre fin au contrat.Les parties peuvent aussi prévoir, par stipulation contractuelle (équivalente à la clauserésolutoire), la résiliation en cas de circonstances particulières. La résiliation injustifiéepeut être l’objet d’une réclamation devant le juge qui peut, le cas échéant, allouer desdommages et intérêts.La résiliation du contrat est in futuro ; il n’y a pas de résolution rétroactive.Le critère de la résiliation dépend de la nature de l’obligation enfreinte : condition ouwarranty. Dans l’arrêt Hong Kong Fir Shipping [1962]

La chartre partie contient une stipulation qui a toujours été considérée comme fiasant partie de la catégorie de « conditions » « le navire est prêt à partir. Aptitude du navire à naviguer.

La question objet du litige est de savoir si l’obligation de navigabilité du navire est une condition ou un warranty ? Classiquement considéré comme une condition.

Pb : a partir du moment où on démontre une inexécution quelconque (manque un clou mineur = inexécution) et l’autre partie peut inexécuter le contrat.Cet exemple a cassé la dichotomie entre conditions et warranties.

合歓りたい

Nouvelle catégorie = obligations innommées = on ne peut pas dire à l’avance quelle sera la conséquence de leur exécution.

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A partir du moment où cette troisième catégorie est crée le critère change, les juridictions vont examiner la gravité des conséquences de ‘inexécution ».

la Cour d’appel a atténué la distinction en introduisant un nouveau type d’obligation : l’ innominate term. L’effet sera d’évaluer l’opportunité de la résiliation (unilatérale) en fonction de l’effet de l’inexécution sur le contrat et non en fonction du type d’obligation inexécutée. Les deux critères, selon la nature de l’obligation et selon la gravité de l’inexécution, pour déterminer le bien-fondé de la résiliation co-existent. L’application du critère dépend de facteurs nombreux.

Les critères anciens et nouveaux coexistent. Aujourd’hui les deux critères sont possibles. Très souvent dans des contrats commerciaux les parties peuvent stipuler elles mêmes si une obligation est une condition ou une warranties.

Le juge va évaluer la gravité de l’inexécution et beaucoup d’obligations vont tomber dans la catégorie d’obligations innommées. Sauf que le créancier agit lui-même d’abord. C’est lui qui résilie le contrat et qui va considérer si la résiliation est justifiée ou non.

Quels sont les avantages du système anglais ?

L’avantage est que les parties peuvent régir vite. Si le créancier estime que c’est plus avantageux pour lui il peut résilier le contrat et le contentieux sur la résiliation va être à posteriori. Le droit anglais

Exemple de conditions dans le contrat de vente :

Quelles sont les « conditions» :

- Le vendeur dit qu’il est le propriétaire du bien qu’il vend –> condition. - Conformité de la chose vendue à l’échantiollon présenté condition. - La conformité de la chose, « les biens doivent être d’une qualité satisfaisante et conforme à

l’usage ». condition.

Puisque l’inexécution d’une condition est considérée comme une inexécution grave on disait que « l’inexécution d’une condition touche à la racine du contrat ».

(inominate terms).

SI l’on ajoute une troisième catégorie et dit qu’il faut examiner la gravité de l’inexécution, il faut tout de même élaborer un test permettant au juge de déterminer si l’inexécution est suffisamment grave ou non.

Critère évaluant la gravité des conséquences résultant de l’inexécution et non pas en fonction de la nature de l’obligation inexécutée. Il faut que l’inexécution prive le créancier du bénéfice substantiel attendu du contrat.

C’est le critère de nouveau emprunté par la convention de Vienne sur la vente internationale de marchandises de 1980. Convention très marqué par le droit anglais…. Mis le Royaume Uni ne l’a toujours pas ratifiée.

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Chapitre 6 : Les sanctions pour l’inexécution contractuelle

I. La responsabilité contractuelle et les modes d’évaluation du préjudiceToute inexécution donne lieu au droit de dommages et intérêts.

1 L’évaluation du préjudice pécuniaireLa règle pour évaluer le préjudice est de mettre la partie lésée dans la situation elleaurait été si le contrat avait été exécuté - Robinson v Harman (1848). Cette règle estatténuée par :

1.1 Le concept de mitigation : le créancier doit modérer son préjudice

Vendredi 14 novembre 2008

Devoir de mitigation : lorsque le créancier/la partie liée a subi un dommage, il doit prendre des mesures et démarches nécessaires, raisonnables pour modérer, pour minimiser ses pertes . Si le débiteur lui oppose cette absence de démarches, le créancier peut lui opposer cela et il n’obtiendra pas réparation des dommages supplémentaires.

Devoir de modérer les préjudices. On demande au créancier d’être exigeant et diligents.

..

Le deuxième tempéramment est lié à la prévisibilité du préjudice.

1.2 La règle dans Hadley v Baxendale (1854) relative à la prévisibilité du préjudiceArrêt de 1854.

Le langage est peu commode et la règle contient deux alinéas.

Le préjudice survient selon la nature du contrat.

Autrement dit c’est un préjudice prévisible qui survient habituellement ou naturellement selon le type de contrat en cause.

Préjudice envisageable selon ce qu’auraient pu envisager les parties au moment de la conclusion du contrat.

On demande si les parties auraient pu imaginer que ce préjudice est envisageable.

« imaginer ce qu’envisageaient les deux parties au moment où elles concluaient le contrat ». Test objectif. On se demande ce qui aurait pu être envisagé par les parties au moment où elles ont conclu le contrat.

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Préjudice prévisible compte tenu des circonstances et discussions des parties au moment de la conclusion du contrat.

Ex affaire VICTORIA LAUNDRY vs NEWMAN [1949]. société de nettoyage. Le vendeur ne sait pas que l’acheteur veut utiliser ce système de chauffage pour accomplir un contrat très lucratif car la société de nettoyage a un contrat pour teindre les tissus.

La chaudière est endommagée lors du transport et fût livrée en retard. Société à perdu le 2 ème

contrat. Le vendeur ne pouvait pas avoir ce que voulait faire l’acheteur avec la chaudière. Ne savait pas qu’il y avait urgence, le demandeur et acheteur matériel a pu demander une réparation pour son activité ordinaire mais il n’a pas pu être remboursé pour ce contrat particulier qui allait lui rapporter beaucoup d’argent. Ce contrat n’était ni envisagé par les deux parties, ni envisageable.

Cette règle montre bien l’importance de bilatéralité entre les parties. Pour que les deux parties sachent ce qu’elles vont faire respectivement le créancier ne peut pas faire une demande exorbitante qui dépasse l’originalité de son débiteur.

Ce sont les bases pour l’évaluation du préjudice pécuniaire. Représente la première inexécution du droit anglais face à une inexécution contractuelle.

Rappel : à l’origine les cours de common law ne pouvaient demander que cette seule sanction = les dommages et intérêts.

La règle élaborée dans l’arrêt Hadley v Baxendale.

Empreinte du droit français Article 1150 = prévisibilité des D.I

Traditionnellement il y a peu de reconnaissance d’une valeur autre qu’une valeur pécuniaire.

Le droit anglais petit à petit commence à reconnaître un préjudice moral = une valeur autre que pécuniaire.

Le droit anglais ne connaît pas la règle qu’on va punir le débiteur pour son inexécution.

2. La reconnaissance d’une valeur autre que pécuniaire

Le droit anglais ne connaît pas la règle qu’on va punir le débiteur pour son inexécution.

II.1 La règle Addis Gramaphone Co Ltd [1909] HL et les exceptions : Jarvis v Swan Tours[1973] ; Jackson v Horizon Holidays [1975]

Il n’y a pas de distinction entre les inexécutions en droit anglais. Il la constate comme un acte neutre, il ne se demande pas si elle a été faite comme un acte naturel ou non et veut simplement compenser le créancier pour son préjudice.

Le but de la règle de Hadley ( ?)= accorder des Expectation interests.

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Ceci est bien illustté et en plus si le créancier subi un préjudice moral suite à l’inexécution contractuelle, dans le passé le droit anglais refusait de le reconnaître.

L’arrêt qui illustre le manque de reconnaissance pour un préjudice moral = Addis Gramaphone Co Ltd [1909] HL.

Contrat de traail. Manager de l’entrepris à Calcutta en Inde. Il recevait un salaire et une commission sur l’activité qu’il a effectué.

L’employeur a décidé de le licencier sans lui donner un préavis de 6 mois selon les termes contractuels. Licencié violemment. Il ne reçoit aucun préjudice morale de la HL.

Il a simplement droit à un préavis de 6 mois et à la somme qu’il aurait gagné. Le préjudice moral n’est pas reconnu en matière contractuelle.

Idée qu’il y a des contrats dont la finalité est de procurer du plaisir à une partie contractante. Si cette partie ne reçoit pas son plaisir il peut recevoir une compensation. Ex :agence de voyages= le but du voyage est de prendre du plaisir. 1973 = avocat ayant conclu un contrat avec une agence de voyages. Il a deux semaines de vacances à Noël il décide de les prendre en allant au ski. Il s’adresse à une agence de voyages qui a une brochure très attirante qui lui promet des fêtes dans la maison de ski.

Fêtes nocturnes à la montagne, bar, des gens, ça v aêtre trop génial. L’avocat est très attiré il achète ses vacances.

Quand il arrive = 13 personne dans l’hotel, la seconde il est tout seul. Il n’y a pas vraiment de prestations de loisir. Publicité « légèrement mensongère ». A l’époque l’avocat assigne l’agence de voyages pour une perte d’agrément. Il réclame des dommages et intérêts pour sa détresse et son désappointement. Il obtient gain de cause = La HL dit qu’il s’agit d’une exception puisque le but du contrat était justement sa satisfaction.

Arrêt de la CJCE : SIMONE LEITNER – 12 mars 2002 = gamine empoisonnée par la nourriture qu’on lui a proposé en vacances. Elle est autrichienne, la directive sur les agences de voyages s’applique. Elle a également subi un préjudice moral car ses vacances ont été ruinés. Elle avançait qu’un consommateur pouvait réclamer une réparation pour la réparation d’un contrat insatisfaisant. Il n’est pas précisé si cela couvre le préjudice moral. La CJCE a dit que le préjudice moral pouvait être inclut. Si on faisait référence à un préjudice moral = faille du droit autrichien s’il ne le reconnaît pas, trop restrictif.

Pour la petite histoire la fille en question a étudié le droit par la suite pour cette raison.

Arrêt Prosen vs SAmpson [1971] = avocat qui n’a pas été diligent (affaire de harcèlement) =

II.2 Ruxley v Forsyth [1996] HL : le surplus de consommateur (consumer surplus)Commande d’une piscine de 2m45 de profondeur. La piscine était en fait de 2m22,5 cm de piscine.

M. Forsyth n’était pas content = il ne pouvat pas plonger comme il l’entendait dans la piscine. Il a assigné le constructeur et a réclamé la réparation en nature = destruction et réparation de la piscine = 21 500 £.

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Première demande : Les juges ont estimé que cela aurait couté excessivement cher de la reconstruire alors qu’elle était tout de même fonctionnelle.

Deuxième demande : Le prix de remplacement. La HL a refusé, il n’était pas sûr qu’il veuille refaire sa piscine. On lui aurait donné 21 000 £ pour réparer une piscine qui marchait très bien. Demande discutée.

Arrêt très discuté. Critiqué = quel intérêt pour le constructeur de respecter les demandes.

Troisième demande = M. FORSYTH a réclamé une somme plus modique 2 500 £ représentant la perte d’agrément, c'est-à-dire le fait qu’il ne puisse pas plonger dans la piscine.

C ;Cass = maison dont il manquait 30 cm. = le créancier peut obtenir l’exécution forcée.

En droit anglais il y a l’idée de proportionnalité. Peut être si Forsyth était sûr de vouloir reconstruire il aurait eut la somme.

Il y a une reconnaissance de ce que les juges appellent « the consumer surplus », le surpluis du consommateur.

Article doctrinal = analyse économique. Une chose matérielle peut avoir une valeur différente selon la personne. On peut dire que la voiture a une valeur qui dépasse son prix vénal. = tous les consmmateurs n’attribuent pas la même valeur aux biens même s’il coûte la même chose pour tous les consommateurs. Le droit de plonger dans la piscine = avait une valeur de 2500£ en l’espèce. On peut considérer que cela est applicable dans certains types de contrat de vente de marchandises ou de biens immobiliers.

Aussi contrats qui associent biens et prestations de services.

2.3 Farley v Skinner [2001] HL : la perte d’agrémentLe demandeur avait acheté une maison = résidence secondaire. Pour acheter cette maison il avait demandé conseil à son architecte. Il avait demandé ausis une vérification pour s’assurer que la maison soit dans un endroit tranquille.

La tranquilité de la maison est entré dans le champ contractuel.

Une fois installé l’acheteur s’est rendu compte que la maison était sur une voie aérienne. = les avions venaient l’embêter tout le temps.

La chambre des lords a accordé sa demande.

C’est un pas dans la direction de la reconnaissance d’un préjudice moral. Evolution curieuse car c’est grâce à une analyse économique

Quelle est la pertinence du préjudice moral ? et surtout quelle est son efficacité ?

(réflexion sur le préjudice moral = bonne question d’examen).

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Relativement la règle est plus efficace que s’il n’y avait pas e préjudice moral du tout. Incite à Respecter ses obligations

Les juges anglais ont commencé à reconnaître les valeurs extra-pécuniaires. Cette reconnaissance peut être efficace ? Reconnaître que le contrat est plus qu’un bien. Il contient autre chose que du purement économique.

3. La notion de « restitutionary damages », sanction de la violation contractuelle délibérée

On considère que l’inexécution contractuelle n’est pas appréciée avec un blâme moral. Délibérée ou non, pas de sanction en plus en droit anglais. Evolution en ce qui concerne la violation délibérée.

La règle classique d’allouer des D.I s’avère inadéquate dans ces cas là. Elle n’aura pas pour effet d’empêcher la partie potentiellement défaillante. Les D.I ne sont pas suffisamment dissuasifs. Théorie très utilisée en droit américain « l’efficient breach ». On parle en droit français de « violation efficace » = lorsqu’il est plus avantageux pour une partie de violer son contrat et de s’en souscrire un autre = payer les D.I lui revient moins cher que de se maintenir dans le contrat.

Le débiteur commet une faute lucrative.

Ce n’est pas un comportement à encourager. Il y a des situations où le risque est assez fort de se retrouver dans ce cas de figure, les D.I sont inefficaces. Pourquoi ne pas aller vers l’exécution en nature ? Pas la solution = obligations de ne pas faire.

3.1 Attorney General v Blake [2001] HLArrêt particulier. Ce n’est pas forcément un très bon exemple. C’est dans cet arrêt que la nouvelle forme de préjudice a été reconnue.

Georges Blake = agent secret au service de sa majesté, il est devenu agent double devenu agent de l’URSS.

Poursuivi, condamné et incarceré par les anglais = peine de 42 ans en prison en 1961. Toutefois le KGB a aidé Blake à s’évader. IL s’est installé à Moscou par la suite. EN 1989 il a décidé de publier ses mémoires. Contrat d’édition litigieux = 150 000 £ prévues en droit d’auteur dont une partie ont été versée à la signature du contrat puis une autre à la livraison du manuscrit. Or Blake était soumit à une obligation de confidentialité à la fois contractuelle et légale concernant ses activités d’agent (loi concernant les secrets d’Etat qui le concernaient « Official secrets acts 1911 ».

Lors de la parution du livre en 1990 = les secrets étaient tombés dans le domaine publique.

L’attorney assigne Blake pour « violation de confidentialité (« breach of confidence »).

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Obligation existant entre deux personnes reliées par un rapport fiduciaire. Médecin-patient, avocat-client…

L’auteur réclame que M. Blake soit privé de ses bénéfices de droit d’auteur. Autrement dit il réclame restitution des sommes versés dans le patrimoine de M. Blake et que cette somme soit transféré à la Couronne.

La HL a donné raison à l’attorney et a reconnu l’attribution de D.I = restitutionary damages.

On peut reconnaître ce bénéfice illicite comme une sorte de « punition » à l’encontre de M. Blake, coupable d’avoir trahi la couronne.

EN l’espèce ont dit que la dignité de la couronne était en jeu. La HL a reconnu cette particularité des faits.

La HL est visiblement surprise de cette attitude et veut « punir » M. Blake de sa violation délibérée.

Cela dit cet arrêt est suivi par un autre de la Court of appeals qui renforce cette analyse des restitutionary damages.

3.2 Experience Hendrix v PPX Entreprises Inc [2003] CAConcerne la musique de Jimmy Hendrix = Ses héritier sont des démêlés avec sa maison de disques.

Elle pouvait diffuser certains morceaux mais pas tous.

Dans les années 1990 la maison de disque décide de diffuser tous les morceaux alors qu’elle sait aprfaitement qu’elle n’en a pas le droit.

Les héritiers font une réclamation à la maison de disques.

La court of appeals reconnaît la violation et accorde aux héritiers le versement des royalties que la maison de disque touche. = restitutionary remedies = restitution d’une somme que le demandeur estime comme lui revenant.

Les D.I n’ont pas qu’une fonction compensatrice = reconnaît des valeurs autres que pécuniaires.

Auparavant les juridictions trouvaient ça trop facile. Elles ont évolué dans leurs positions.

Ces 2 arrêts ont une portée limitée, il est trop tôt pour apprécier leur exacte importance dans une matière fluctuante.

Page 44: Droit Anglais

II. L’exécution forcée : la specific performance et les injunctions

A. La specific performanceLa specific performance et les injonctions sont des remèdes exceptionnels. Originaires de la juridiction d’equity. Ils sont dit discrétionnaires = laissés à l’appréciation souveraine du juge.

Normalement en droit anglais le créancier peut obtenir des D.I compensatoires. Toutefois le droit anglais reconnaît que les D.I compensatoire sne sont pas dans tous les cas satisfaisants pour le créancier.

Exécution en nature = En droit français les critères d’appréciation ne sont pas très clairs. EN droit anglais en tant que remède exceptionnel les juges ont tenté d’élaborer des critères : Au nombre de 5.

- Critère de substitution. (l’argent se substitue).

- Il est difficile par le juge de procéder à une évaluation des D.I.

- Dans une espèce donnée allouer des D.I revient à accorder une compensation symbolique. A ce moment là le débiteur va peut être s’enrichir indument au dépens du créancier.

- Il y a une disposition spéciale en matière de ventes. Dans la loi x.

- On estime que les D.I ne sont pas appropriés

Aujourd’hui sur ces critères il peut obtenir l’exécution en nature.

Il n’y a pas d’astreinte attachée à l’exécution en nature en droit anglais, il y a autre chose.

La sanction du non respect de l’exécution forcée = Association a une vraie sanction pénale = « contempt of court ». = non respect d’une décision judiciaire.

Les juges sont réticents à la prononcer. Cela touche à la liberté du créancier, à sa personne propre.

Autre idée qui est associée à celle-ci = les juges considèrent que lorsqu’ils accordent l’exécution en nature ils doivent être capables de la superviser. Cela implique que l’exécution en nature doit être faisable et administration « gérable ».

1. Les critères de la dérogation permettant l’obtention de la specific performance

1.1 La rareté du bien mobilier Falcke v Gray (1859)

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Dans cet arrêt il y avait un contrat de bail entre bailleurs et preneurs. A la fin du contrat le bailleur dit au preneur qu’il a une option d’acheter des meubles dans la maison. Les parties conviennent un contrat de vente pour la somme de 40 livres sterlings.

Après avoir conclu ce contrat de vente le vendeur devient avare, il fait évaluer ses vases chinois et décide de les vendre à un autre pour la somme de 200 £.

L’acheteur agit en exécution forcée de la première vente pour 40 £. L’acheteur lui donne gain de cause. Les juges ont reconnu que l’on ne peut pas remplacer des vases.

On ne peut pas remplacer des vases avec des D.I, l’acheteur a le droit de les récupérer. Le deuxième acheteur de bonne foi n’avait pas encore reçu les vases (la solution aurait été différente) = l’equity est toujours favorable à l’acquéreur de bonne foi.

Reconnaissance qu’un bien unique ne peut pas être remplacé par de l’argent.

Dans le contrat de vente cette règle est reconnue bien avant cet arrêt. Le droit anglais reconnaît depuis le XIXème siècle qu’un bien immobilier n’est pas substituable et l’une des parties peut obtenir l’exécution en nature si l’autre ne respecte pas ses obligations.

Etendu aux biens mobiliers. = le critère sera la réciprocité.

1.2 La consécration législative pour la vente de marchandise d’une chose déterminée dans la section 52 de la Sale of Goods Act 1979La loi de 1973 confirmée par celle de 1979 contient une disposition spécifique qui dit la chose suivante : « lorsqu’il y a une inexécution par le vendeur d’un bien déterminé l’acheteur a la possibilité d’aller devant les juridictions pour demander l’exécution en nature à l’encontre de son débiteur défaillant. Les juges ont toujours l’appréciation de l’opportunité de l’exécution en nature.

Les juges vont déterminer selon ce qui est juste et équitable.

La dernière décision reste aux juges = c’est lui qui va apprécier s’il est nécessaire d’accorder la restitution en nature.

Cela peut être vrai pour un bien tels les vases et aussi pour les actions d’une société.

2. Les évolutions récentesLorsqu’on examine les contrats de vente il y a des obligations instantanées. Alors que dans les contrats de longue durée on peut aussi identifier des obligations répétées, susceptibles d’exécutions successives.

Contrats de longue durée où les obligations d’une certaine durée peuvent être respectées.

2.1 Co-operative Insurance Society Ltd v. Argyll Stores [1997] HLLe preneur avait un supermarché dans un centre commercial.

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Le bailleur et le demandeur ont un litige. Parmi les clauses du contrat il est stipulé que le preneur va exercer son activité de supermarché pendant une certaine durée.

Le preneur s’engage à exercer son activité de supermarché pendant une longue durée alors que malgré cette clause le preneur du supermarché se trouve en difficultés financières et décide donc de fermer le magasin pour des raisons économiques.

C’est pourquoi le bailleur l’assigne pour non respect cette clause d’exercice de son activité.

La HL refuse l’exécution en nature. Le preneur ne peut pas être obligé d’exercer son activité à perte. = la HL refuse. Le résultat serait antiéconomique. Il n’est pas sûr que cela ait un résultat bénéfique sur l’ensemble du centre commercial non plus.

2.2 Union Eagle Ltd v. Golden Achievement Ltd [1997] PCCe deuxième arrêt est plus difficile. Il concerne un contrat de vente immobilière. Il est porté devant la « privy council » = la plus haute juridiction pour les Etats appartenant au common wealth.

A l’époque Hong Kong appartenait au RU. Les juges qui y siègent sont les mêmes qu’à la HL.

Aujourd’hui elle connaît peut d’affaires mais a une compétence très importante pour juger les derniers appels de la Jamaïque qui reconnaît toujours la peine de mort.

Le contrat de vente contient la disposition suivante « time is of the essence ».

C’est comme si on mettait un terme au contrat. Le terme est d’une importance capitale : le contrat de vente devait avoir lieu à 17 heures précises.

Les avocats du vendeur rappellent au vendeur pendant la journée que l’acte authentique va avoir lieu à 17 heures, toutefois l’acheteur arrive avec 10 minutes de retard. A 17 heures le vendeur estime que l’acheteur a violé le contrat = il vend à un autre à 17h01.

L’acheteur demande l’exécution en nature = refusée. Sévère, elle s’explique néanmoins par la clause du contrat. L’acheteur a versé 10% et il les a perdu.

2.3 L’évolution législative : la transposition de la directive européenne 44/1999Directive concernant les contrats de vente de consommation et de garanties.

Transposée en Angleterre en 2002. Double régime pour les contrats de consommation = présomption de conformité de la chose, présomption de 6 mois qui ne nous intéresse pas en l’espèce. La directive prévoit une hiérarchie de remèdes en cas d’inexécution par le vendeur. Si la chose n’est pas conforme l’acheteur peut demander le remplacement ou la réparation de la chose à condition que cela ne soit pas disproportionné en termes de coûts pour le vendeur. Sanction équivalente en l’espèce à l’exécution en nature = premier remède si le bien n’est pas conforme. Présomption de conformité de 6 mois.

Lorsque le remède est disproportionné les parties peuvent convenir ou bien une renégociation du prix ou bien une résolution du contrat.

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B. Les injunctionsOn peut distinguer deux types d’injonction : prohibitory et mandatory. Souvent l’obtentiond’un mandatory injunction permettant au créancier d’obtenir un ordre de respecter uneobligation de ne pas faire est équivalente à un ordre de specific performance - Warner Bros vNelson [1937] […..]

Arrêt One records vs. Britten (1968) = arrêt de cour inférieure. = le groupe de musicien ne pouvait conclure le contrat de distribution qu’avec leur première maison de disques. Le groupe a violé cette obligation et cette fois-ci le manager n’a pas pu obtenir une injonction pour les faire travailler comme il l’entendait.

Il y a énormément de droit anglais qui se passe en dehors des juridictions. = différence entre le monde juridique et le monde judiciaire.

Finalement le droit des contrats se passe dans le monde des affaires en dépit des règles de droit, au-delà de ce que l’on peut trouver dans la jurisprudence. Il y a des réclamations qui sont faites par les parties. Souvent en droit anglais les entreprises voient leur avocats pour écrire des lettres pour avoir des recommandations….

En dehors de l’intérêt intellectuel d’apprendre le droit anglais il faut le contextualiser et le mettre en rapport avec le droit français. Il s’insère avec lui sur la scène européenne.

Chapitre 7 : L’interaction entre le droit anglais et le droit européen des contrats : harmonisation ou dissonance ?

- Beaucoup de textes communautaires. - Ouverture à la CEDH.

Les directives dont le passé ont été rédigées de manière ponctuelle et sectorielle.

Consommation, vente de marchandises, agences de voyages….

Le droit anglais n’a pas la même difficulté que le droit français avec le droit de la consommation (qui s’oppose aux « grands principes nobles du droit privé ». ).

= tous les textes anglais sont sectoriels. Les directives s’insèrent dans des lois ponctuelles assez bien.

La dualité des sources est ancrée en droit anglais depuis le XIVème siècle.

On oppose le droit anglais et le droit « continental ». Expression un peu hostile. Heureusement qu’il y a le tunnel.

Un peu de crainte vis à vis des directives = concepts non insérés dans le droit anglais…

La question posée est de savoir si les tentatives d’harmonisation du droit sont efficaces ou si au contraire elles créent une dissonance. Avis partagés.

On parlait dans le passé de dénivelé vers le bas. Harmonisation minimale… on laisse en place les structures coexistantes tout ce qu’on demande aux Etats européens est d’aboutir à un niveau de facteurs communs d’organisation.

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Les directives récentes vont vers une harmonisation maximale telle la directive sur les pratiques commerciales abusives de 2005.

Proposition de directive actuellement sur les droits des consommateurs d’octobre 2008. Nouvelle dans sa forme et son optique = propose une harmonisation non sectorielle mais horizontale. La directive contient des dispositions pour une harmonisation maximale. En pratique elle veut dire que tout ce que les droits nationaux offrent comme protection pour les justiciables va être balayé en faveur de la protection offerte par l’UE.

C’est la faute de la commission qui a l’initiative et qui impose tel ou tel projets pour des raisons diverses mais souvent perçues comme une imposition technocratique de la part de la commission.

1. Des principes directeurs partagés ou opposésSi l’on veut harmoniser le droit en Europe il faut qu’il y ait des principes directeurs partagés. Il est sûr qu’à la sortie de la seconde guerre mondiale on avait des valeurs pour former en Europe ensemble. Quelles sont les vrais incidences sur le droit privé et notamment le droit contractuel ?

Proximité du droit français et anglais ? Pas vraiment les mêmes valeurs.

Comment faire si on arrive pas à identifier les grandes valeurs communes ?

Réponses à deux niveaux = on peut dire qu’on partage des valeurs à un niveau d’abstraction tellement grande qu’elle est inaperçue.

On a tenté de le mettre en valeur dans un projet universitaire par un groupe d’universitaires français. L’association Capitant et de législation comparé ont publié des travaux : « les principes communs en matière contractuelle ».

Travaux de la société de législation comparée. Il y a selon eux trois grands principes que le droit a dégagé.

Selon ces travaux trois principes ont été identifiés :

- La liberté contractuelle

- La sécurité contractuelle

- La loyauté contractuelle.

SI on regarde ces trois principes, déjà en conflit entre eux, ne nous avancent pas beaucoup.

Ex : On a pu en dégager la coopération et la bonne foi. Pas évident de mettre la bonne foi et l’estoppel sur le même plan = quelles sont les valeurs partagées ?

Le droit n’est pas neutre. Le droit anglais met en avant les considérations économiques par exemple.

Le droit anglais met plus l’accent sur les considérations économiques peut être plus qu’au niveau de la moralité que soutien le droit français.

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Est-ce que le réultat l’emporte sur le raisonnement ? On peut arriver à des résultats similaires mais il existe une pléthore de raisonnements qu’il paraît difficile voir impossible d’aligner les uns sur les autres.

On ne peut penser qu’avec deux choses : notre langue et nos concepts.

EN quelle langue ont été rédigés les documents ? En langue anglaise. La traduction n’empêche pas que le raisonnement suivi est basé sur l’utilisation de l’anglais.

Pour les anglais objet juridique = terme mystérieux, créature fantastique…

2. Des manifestations de la transposition des directives européennes

Les directives ont semé un certain trouble. Mentalité de juristes anglais-français-allemands. L’introduction de concepts généraux par les textes communautaires est susceptible de provoquer une levée de boucliers. (la prof se défend d’être hostile à l’UE).

Dans la doctrine française on voit une série d’articles dressant des mouvements en matière européenne. On le fait en essayant d’aller au-delà de nos spécificités nationales. On essaye d’atteindre des valeurs communes européennes. On provoque le nationalisme juridique. C’est aussi dangereux = on oublie le but de l’Europe.

Pour l’intérêt de l’Union la commission va sortir des arguments tels qu’il est nécessaire pour le marché unique d’améliorer la cohésion et l’unité du droit des contrats. = entrave au marché unique.

Autre argument = on veut aider les PME = il faut éliminer la diversité juridique.

L’idée est de créer un instrument allant au-delà de l’harmonisation simple, idée d’unification du droit des contrats européen. D’où la raison plus ou moins stable du projet de cadre commun de référence.

Projet concurrent de l’association Capitant. Ils ont soit disant améliorés les principes du projet européen du droit des contrats.

Projet qui est susceptible de prendre en compte l’acquis communautaire.

On ne sait pas si ce projet est un code déguisé (refus automatique des anglais). Cela y ressemble en tout cas. Ou alors est ce que c’est un dictionnaire de concepts juridiques comme le présentent ses auteurs ?

2.1 La bonne foi

2.2 Les clause abusives

3. Le projet du Cadre commun de référence

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IIème Partie – La responsabilité délictuelleDonogue vs Stevenson « Duty of care ». [1932]

L’articulation entre les domaines c’est fait de manière un peu aléatoire.

Cela est aussi vrai pour le droit de la responsabilité délictuelle que pour le droit des contrats.

Il n’y a pas de principe général de responsabilité en droit anglais. Système de « torts ». « civil wrong».

Règles induites par les juges, formulées lors des décisions judiciaires.

On a déjà évoqué le « tort » de trespass .

Trespass est à l’origine un délit = acte d’aller sur la propriété de quelqu’un d’autre sans autorisation. On va se concentrer sur deux torts en particulier = « negligence » = responsabilité pour faute. Il comprend beaucoup de sous-catégories, y compris des sous-catégories par rapport au type de dommage subis.

On parle en droit anglais de « personal injury » (préjudice corporel), préjudices spécifiques (psychiatric shock).

Le droit sélectionne les intérêts qu’il souhaite protéger. Il en valorise certains plus que d’autres. La compensation pour préjudice corporel = toujours été reconnue. La réparation d’un préjudice moral a par contre été longue à être reconnue.

Chapitre I – La responsabilité pour faute – « tort of negligence »

Section I – L’existence d’un « Duty of care »Garder l’expression anglaise. Correspond à une sorte de devoir de surveillance.

On peut faire une distinction lorsqu’on réfléchit sur la conception du droit entre le droit et les devoirs. Lorsqu’on examine le droit de la responsabilité délictuelle anglais il semble que negligence est plus fondé sur l’idée de « devoirs ». Si le droit est fondé sur le devoir cela veut dire qu’il faut établir son existence avant de pouvoir être compensé.

L’idée du devoir en negligence conditionne plus la réparation que le droit de la victime. Il n’existe pas de droit de la victime en droit anglais, celle-ci doit démontrer la violation du devoir pesant sur celui qui a commis le dommage.

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La règle de Duty of care est différente de 1382. La victime doit prouver l’existence d’un devoir dans un cas donné, un duty of care.

La victime doit prouver un manquement à ce devoir

La victime doit prouver un préjudice et un lien de causalité entre le préjudice et la violation du duty of care.

§ I – La règle de Donoghue vs Stevenson [1932] HLEscargot en décomposition dans une bouteille de bière opaque. Malaise à la fois physique et mental (choc nerveux).

Assigne les fabricants de bière pour « negligence ».

Pour l’anecdote, Mme Donoghue était très pauvre.

L’affaire a été finalement transigée.

Que doivent faire les juges pour déterminer si le fabriquant doit compenser la victime pour son préjudice ?

La Chambre des lords a décidé en l’espèce qu’il y avait bien un devoir en l’espèce de la part du fabriquant envers le consommateur. La réparation a eut lieu en dehors de la juridiction au cours d’une transaction.

Arrêt très connu pour un dictum de Lord ATKIN. Il élabore dans cet arrêt le principe de voisinage ou de proximité. Lord ATKIN énonce qu’une personne qui entreprend une action malmenée qui entraîne un préjudice, cette personne est responsable envers son voisin.

Lord ATKIN, Lord MACMILLAN

Principe de proximité ou de voisinage. Très parlant, l’image est très facile. Image quasi biblique, principe abstrait pas très caractéristique du droit anglais. Il ne s’agit cependant pas de la ration de l’arrêt (motifs).

FORSEEABILITY.

Si cet élément de prévisibilité (forseeability) n’est pas présent, la responsabilité ne peut pas être engagée.

Les juges disent clairement que les catégories ne sont pas fermées. En l’espèce il s’agit d’un produit comestible. Cette notion est extensible à d’autres domaines.

Arrêt de court of appeals = Grant vs Australian KNITTING MILLS. = le port de sous-vêtements en laine à porté préjudice à la victime qui a eut un problème dermatologique.

L’argument comme quoi il ne s’agissait pas de biens commestibles n’a pas été accueilli par la Court of appeals.

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Différence entre un devoir d’être prudent afin de ne pas causer un dommage et un devoir de ne pas causer un préjudice par un manquement d’utiliser les précautions nécessaires.

C’est là que la prévisibilité entre en jeu. Si le dommage est prévisible on doit prendre des précautions. La prof pense que le droit anglais se fonde sur cette seconde analyse. Il faut prendre les précautions nécessaires afin d’éviter la production du dommage.

Nous allons maintenant examiner le sort de la règle DONOGHUE vs STEVENSON

§ II Comment identifier un duty of care ? Les juges anglais ont ici un choix. Ils peuvent continuer à s’emmêler par un principe général et généralisable. Ils peuvent aussi adopter une approche pragmatique en examinant cas par cas de manière pragmatique s’il y a un devoir.

HO v. DORSET YACHT CO [1970]

ANNS vs MERTON [1977]

CAPARO INDUSTRIES vs. DICKSON [1990]

HO v. DORSET YACHT CO [1970] - H.O = Home office (ministre de l’intérieur) est assigné en l’espèce. Maison de correction qui décide d’offrir à ses garnements un weekend à la mer. = surveillance stricte d’officiers. Certains enfants se sont quand même enfuis, installés sur le port ils ont détaché un bateau de plaisance et son partis devant.

Les gamins ne savaient pas conduire = collision avec un autre beateau dont le propriétaire demande réparation.

HL a décide que le House office avait un duty of care vis-à-vis du demandeur.

Interprétation très large de Donoghue and Stevenson.

Deuxième arrêt : ANNS vs MERTON [1977] le critère envisagé dans cette affaire n’est plus de droit positif selon la prof. Il s’agissait de la responsabilité d’une autorité municipale pour un bâtiment défectueux.

Dommage à la victime ?

Dans l’affirmative il y a une présomption simple d’un duty of care. Deuxième étape existe til des considérations pour exclure ou réduire l’existence du devoir ?

La deuxième considération propose de prendre en compte des considérations extra-juridiques. Ils aiment bien parler de « faire unreasonable » ;

On pourrait appeler cela en droit français des questions d’opportunité .

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CAPARO INDUSTRIES vs. DICKSON [1990]

Il s’agit ici des réclamations faites par un actionnaire.

Après avoir vu un rapport écrit par les experts comtpables qui ont fiat le biland e la société.

Le rapport semblait indiquer que les actions avaient une valeur alors qu’en réalité elles ne sont pas intéressantes.

S’il y a negligence = « misstatement »

Ici deux approches sont identifiées. Premièrement le droit peut identifier l’existence d’un devoir dans ces circonstances différentes (approche cas par cas sans principe général).

Deuxièmement le juge explique qu’il est très réticent à élaborer un principe général et ceci pour plusieurs raisons.

Les juges commencent par dire qu’ils ne peuvent pas énoncer un principe général = cela appartient au législateur.

Le juge anglais invente une deuxième raison = réserve intellectuelle à l’idée de poser des définitions de portée générale. Ils disent « nous ne sommes pas prévoyants, nous sommes humains ». Possible d’inclure des éléments qui ne sont pas essentiels. Bref pas sûr que la décision soit pertinente pour d’autres espèces. (pas pour les fourmis par exemple…. Quoi que…).

Le juge opte très nettement pour une approche pragmatique et casuistique. Ils préfèrent ce qu’ils appellent une évolution plus graduelle (pierre par pierre), progressive, ils ne souhaitent pas poser de principe général.

Pour établir l’existence du duty of care il faut

- Prouver la prévisibilité du dommage. - Il faut aussi se fier au critère de proximité ou de voisinage pour voir les relations entre la

victime et celui qui a commis le dommage ; - Il faut apprécier qu’il est juste, équitable et raisonnable que le débiteur soit obligé envers la

victime.

La prof n’est pas convaincue qu’il est utile de combiner ces trois éléments.

Il lui semble que les juges ouvrent la porte de manière délibérée. Refus d’un devoir de prudence compte tenu des faits et de l’espèce.

Duty of care = mécanisme limitatif qui va nier le droit à la victime et peu fonder le refus d’une compensation.

§ III Un acte positif exclusivement ? Peut-on y inclure des omissions.

Le droit anglais n’attend pas que les citoyens agissent comme de bons samaritains. Se retrouve dans l’arrêt X.

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Lorsqu’il y a un rapport spécial entre les parties parfois l’omission peut entraîner un duty of care.

Il est possible qu’une mission puisse engager la responsabilité lorsqu’il existe un rapport ente kes parties le justifiant.

Section II – Le manquement au devoir (breach of duty of care)

Le droit anglais a un critère d’évaluation

- Examiner le comportement des défendeurs, était-il raisonnable.

CLAPHAM OMNIBUS = l’ ‘homme qui est assis dans le bus.

Bolton vs STONE [1951] concerne le jeu de cricket. L’association a un terrain qui a fermé. Des compétitions y ont régulièrement lieu. Madame Bolton habite à côté du terrain. Parfois la balle de cricket peu partir très loin. Notamment sur la tête de Madame Bolton.

Ele a subi un préjudice corporel, il n’est pas clair si son préjudice est grave ou pas.

La chambre des lords décide que l’association de cricket ‘na pas de duty of care vis ç vis de Madame Bolton. Ils ont décidé que le comportement du défendeur était raisonnable en l’espèce.

Le risque est assez minime, il s’est produit peu de fois.

Vendredi 21 novembre 2008

Clôture de 2m30 de hauteur. Le terrain est deux fois plus élevé car le terrain est sur une pente, va plus de 30m au-dessus du terrain.

Il s’avère que Mlle Stone a été blessée par balle. 6 fois en 30 ans une balle a dépassé la clôture.

Dans une décision unanime la chambre des lords dit que le défendeur n’était pas responsable. La chambre des lords dit que l’événement est prévisible mais la probabilité était minime.

Le standard attendu en l’espèce est celui de l’homme raisonnable. Un homme raisonnable compte tenu de la faible probabilité de l’accident n’aura pas quitté le terrain ni construit une clôture plus élevée.

Le défendeur s’est comporté selon le standard de l’homme raisonnable. Est-ce clair ? Est-il prévisible que le préjudice va survenir ? Pas forcément u critère autonome. Compris dans l’évaluation de l’homme raisonnable. La seule prévisibilité ne suffit de toutes façons pas. On va prendre en compte si la probabilité est haute ou basse pour savoir si le défendeur a manqué à son devoir ou a agit comme un homme raisonnable.

a) le comportement du défendeur était-il raisonnable ?

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b) La survenance de l’accident était-elle préjudice.

c) La gravité du préjudice : Paris v. Stepney Council HL (date ?)

Travail sur un véhicule. Un morceau de métal se plante dans son seul œil valide = aveugle (cauchemar de ma vie).

La CA a débouté, la HL restaure le jugement en faveur du demandeur.

La HL estime que le défendeur a manqué à son devoir car il n’a pas pris les précautions nécessaires = il aurait du fournir des lunettes de protection a son employé.

2- La formule du juge Hands : les coûts d’évier le préjudiceHands est un juge américain qui en 1947 a essayé d’identifier une règle plus simple, certaine et prévisible permettant de savoir s’il y a responsabilité en raison d’une analyse économique de coûts et de bénéfices. US vs Carroll Towing Co (1947)

La formule examine sur qui doit tomber le risque.

Cette analyse met l’accent sur le risque et la probabilité de l’accident à partir de trois variables.

- La probabilité qu’un dommage soit causé à la victime par conséquence de l’acte ou l’omission du défendeur. (P)

- La gravité du dommage. (L)- Les coûts pour éviter le dommage. (B)

PLB = probability, Loss, burden.

L’auteur du dommage sera responsable si B<LXP.

L’auteur du dommage sera responsable si les coût sont inférieures à le dommage X la probabilité que les dommages arrivent.

Cette formule peu sembler pratique mais plus facile pour l’analyse que pour la prévisibilité.

Il n’est pas acceptable moralement de comparer le préjudice corporel subi par une victime avec les coûts financiers que cela représente pour les défendeurs. Idée « répugnante ».

Trois facteurs : la taille du risque, l’importance de l’objectif justifiant le risque, la faisabilité des précautions nécessaires.

Latimer v. AEC [1951] HL.

Accident de travail, usine dont le sol était devenu très glissant après une inondation. Les propriétaires de l’Usine on fait ce que l’on faisait normalement pour limiter les risques d’inondation. L’orage était violent, l’usine a été inondé.

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Mélange de l’eau avec un produit chimique = sol glissant. Malgré les serviettes et autres éléments par terre pour limiter cet effet La victime a quand même glissé er s’est blessée la cheville. Pour al victime l’usine aurait du fermer.

La HL prétend que le risque n’était pas suffisamment élevé pour justifier une situation si onéreuse.

Quand même 550 £ sur le manquement à une loi spéciale.

Plus le risque est important ou élevé moins les juges sont enclins à accepter une défense fondée sur les coups financiers des exceptions. Toutefois le coût des précautions et la nécessité d’une activité sociale utile peuvent être pris en compte.

Knight v. H.O [1990]

(H.O = home office). Un prisonnier aux tendances suicidaires. Les surveillants de la prison l’ont surveillé toutes les 15 minutes mais n’ont pas pu l’empêcher de se suicider.

La cour a dit qu’il n’était pas raisonnable d’attendre que plus de protection puisse avoir être fournie compte tenu des moyens des prisons.

Les juges anglais prennent en compte le risque et le cout si un devoir de précaution existe ou non. Si le devoir existe et le défendeur y manque, il sera responsable. On vient donc d’examiner le standard de comportement attendu de l’homme raisonnable. Un standard objectif dans des situations où les parties peuvent être un petit peu mises sur le même plan. Quoi d’autre de la part du standard pris par les professionnels.

3- Le standard attendu des professionnels EN responsabilité médiacle on applique le standard de l’homme ordinaire.

Roe v. Minister of Health (1954) CA

Les victimes sont deux personne qui sont allées à l’hopital pour un acte de chirurgie relativement ordinaire et one finis paralysée…

Anesthésie nécessaire = les tubes de verre les contenant étaient placées dans un désinfectant afin de stériliser les ampoules ; Malheureusement les ampoules avaient des cassures invisibles qui ont contaminé ls ampoules d’anesthésie. Résultat les victimes ont été paralysées.

Les victimes n’ont pas pu être indemnisées. La cour devait vérifier quel était le degré d’attention (duty of fare) attendu de la part de l’anesthésiste. Pouvait-il prévenir l’accident ? Aurait-il du teindre le produit désinfectant ? Réponse négative. Au moment où l’accident s’est produitles victimes n’avaient pas l’habitude de teindre le produit. Les juges disent rès claiemet que l’on ne peut pas examiner ce que voulait le médecin de 1808, il faut regard les usages de 1804.

Bolam v. Friern Hospital {1957} QB

LA victime qui subissait un traitement par décharges électriques n’a pas été attachée = s’est blessée.

Etait-ce la pratique pour ce genre de traitements d’attacher les patients ?

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Les deux points de vue ont été soutenus avec témoins (existence d’une risque à être attaché).

Un jury s’est prononcé (un des derniers) = le défendeur n’a pas manqué à son devoir de prudence).

Pas de responsabilité = un professionnel n’est pas responsable s’il peut démontrer qu’il a agit selon la pratique acceptée comme correcte et conformément à une pratique adoptée par un corpus de médecins compétents en cet art particulier « test de Bolom ».

Le défendeur est toujours attribué avec la connaissance de l’époque.

Si l’opinion professionnelle est divisée = il suffit que le défendeur prouve qu’il existe un corpus de médecins respectables qui auraient adopté le même comportement que lui.

Peut-on démontrer aux juges qu’il y a suffisamment de médecins qui auraient agi comme moi ?

On a souvent critiqué cette attitude des juges asse protectrice vis-à-vis de la responsabilité médicale.

Pourquoi ?

- On considère que la profession des médecins est mieux placée pour sanctionner les médecins par le biais des sanctions disciplinaires. risque de partialité, de corporatisme.

- Le sjuges anglais avouent avoir très peur d’encourager les poursuites contre les médecins = effets contre-productifs ; Le smédecins qui craignent les procès et les coûts de prime d’assurance qui augmente vont commencer à ne pas entreprendre la recherche nécessaire et l’utilisation de nouvelles techniques par peur d’être poursuivis.

-

Sidaway v. Bethlem Royal Hospital [1985] HL.

Arrêt de HL qui commence à ouvrir une petite porte. La victime fait une réclamation à l’encontre du médecin qui a pratiqué une intervention chirurgicale sur elle. L’effet était de la paralyser.

Le risque de dommage à la moelle épinière était de 1-2%. La victime n’a pas été informée par le médecin du risque. Elle a dit que si elle avait été informée elle n’aurait pas consenti à cette intervention présentée comme relativement banale. Toutefois la cour a rejeté la demande de la victime : « normalement les médecins ne sont pas obligés d’informer les patients des risques ».

Les patients ont besoin d ‘avoir confiance dans les médecins. Les informations risquent de briser ce rapport de confiance. De plus la crainte du contentieux est l’argument décisif. Peur que cela n’ouvre les « flood gates ». (encombrement des juridictions).

2 tempéraments : - Le médecin est tenu d’informer le patient lorsque le risque est substantiel- SI le patient est un patient informé qui pose des questions = à ce moment là le médecin a

une obligation plus importante d’information. = plus le patient est « éduqué » plus il est informé.

Pourquoi tnat de sévérité ?

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LMe droit anglais réfléchit non pas seulement sur la victime devant elle a un moment donné mais aussi sur les incidences d’un jugement et les conséquences qu’il peut produire.

Ex : effets secondaire sur les primes d’assurance. Les juges adoptent un raisonnement conceptualiste.

Le droit anglais réfléchit en termes de justice distributive. (question d’examen) (en gros les juges anglais réfléchissent d’avantage à des politiques jurisprudentielles qu’à être équitables par des jugements d’espèce).

4- La charge de la preuveLa charge de la preuve incombe à la victime. Elle doit prouver la negligence du défendeur. Sa preuve doit s’accorder avec un test.

On dit que la preuve est faite sur la « balance of responsabillities ». La victime doit prouver qu’il est plus probable que le dommage ait été causé par l’auteur du dommage que non.

Quel est le degré de preuve nécessaire ?

EN matière pénale il faut prouver que le défendeur est coupable au-delà d’un risque raisonnable,

Il incombe à la victime pour une responsabilité pour faute = c’est sur la victime que tombe la charge e la preuve. En revanche il y a des circonstances dans lesquelles la victime peut soulever une présomption de negligence = « res ipsa loquitor » = la chose parle d’elle-même, présomption de preuve.

Comtpe tenu des circonstances la présomption de preuve peut être alléguée.

Section III – Le dommage

1- La causalité du dommage.

Mardi 25 novembre 2008

Nota : sur la responsabilité médicale. Les juge anglais sont assez protecteurs des médecins et n’accueillent pas favorablement les demandes en réparation des victimes.

Pour les médecins qui travaillent dans les hôpitaux publics = assurance obligatoire. En général la responsabilité civile dont ils bénéficient ne couvre pas le montant des dommages encourus devant les tribunaux.

Les juges prennent également en compte le risque de hausse des assurances.

Une victime qui fait une réclamation en négligence doit prouver le lien de causalité entre le manquement et le dommage. Pour limiter la réparation le droit anglais examine si le type de dommage qui s’est produit était prévisible. Le critère pertinent n’est pas le lien direct entre l’omission et le dommage mais la prévisibilité de la survenance du dommage.

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Il semble à la prof qu’en droit anglais et français les juges ont une attitude assez instrumentalisée. Il s’en servent pour orienter leur raisonnement.

Comment déterminer la causalité et ensuite un principe le «egg-shell-skull principle ».

En droit anflais les juristes distinguent la cause factuelle et la cause juridique.

La cause factuelle = but-for cause. la condition nécessaire pour la production du dommage. « but for the defendor negligence would the dommage have occured ».

Si cette cause ne se vérifie pas le défendeur ne sera pas tenu de réparer.

Faits : la victime est décédée à l’hôpital, ses héritiers ont porté plainte contre celui-ci car les médecins n’ont pas fait un bon diagnostic elle souffrait en réalité d’un empoisonnement à l’arsenic. La cour a jugée que même si les médecins avaient posé le bon diagnostic la maladie de la victime était trop avancée et les médecins n’auraient pas pu la causer. D’après les juges le patient serait mort avec ou sans l’omission des médecins.

La cause juridique se réfère à la prévisibilité du dommage. Remote/ness

Les juges vont dire = ce type de préjudice n’était pas prévisible, il ne convient donc pas de réparer.

Ils évaluent qui est le mieux placé pour assumer le risque. La questions des assurances revient à la surface. Selon l’analyse économique. La personne pour qui s’est le moins cher doit assumer ce riche.

2- Le principe dit d’egg’shell skull« la coquille d’œuf »

L’adage est le suivant = le défendeur prend sa victime comme il la trouve avec ses prédispositions particulières. Par conséquent si les défendeurs cause un préjudice à une victime particulièrement fragile.

Smith v. Leech Brain & Co [1962] = ouvrier qui devait enlever les déchets d’une grande cuve de métal fondu. EN 1950 il fut brûlé par une goutte de métal. La goutte a jailli alors qu’il y trempait un article.

Le défendeur était négligent = pas de protection adapée. Smith, la victime, est décédé d’un cancer en 1953. Il s’avère qu’il a travaillé dans une usine de gaz. Il suffisait d’un rien pour produire une tumeur cancéreuse, c’est ce qu’il s’est produit.

3- L’intervention d’un acte tiers interrompt le lien de causalité

Peut servir de défense.

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IV- Les défenses

1- La victime a contribué à la négligence du défendeur : la contributory negligence

Avant 1945 si le défendeur pouvait prouver que la victime était elle aussi responsable le défendeur était exonéré de toute responsabilité.

Solution injuste, loi de 1945 sur la question.

« LAW REFORM CONTRIBUTORY NEGLIOGENCE ACT » permet au juge de partager la responsabilité entre la vicitme et le défendeur pour pallier cette règle sévère de common-law.

Question de la culpabilité de la victime et cellmle de la causalité. Le jug va rechercher dans quelle mesure l’acte de la victime a contribué à la production du dommage.Le défendeur n’est pas obligé de démontrer que la victime a manqué à un devoir de prudence ;

Porouver que la victime n’a pas accompli les règles raisonnables de sécurité.

Bill v. Short Bros & Harland ({1963} HL.

Le niveau de negligence requis de la vicitme est moins fort que celui attendu du défendeurr. L’objectif de a loi est de partager la responsabilité. La loi dispose que les juges peuvent séparer la responsabilité selon un principe de « ce qui est juste et équitable » ? Quesion de fiat, le sjuges ne sont pas tenues de motiver leurs décisions à cet égard ? kes juges avqient l’habitude de réduire a compensation de la cvictile de14§=%.

Noter qu’il y a des barèles de réduction selon ce juste et équitable.

Arrêt de 1961. Un salarié a tréuché sur un tuyau qui taôinait sur le sol. En première insance = le sjuge sont décidé que le défendeur n’avait pas manqué à ses devoirs.

Arrêt Nettleship v. Weston [1971] CA. auto-école, c’est le moniteur qui est la victim prncipale. L’empotée n’est pas un professionnel, le monsieur lui demande si elle esst assurée, le monsiuee l’invite à assuer lz cour.

La vicitme fait une réclamation à l’encontre de la dconductrice.

Quel est le standard que l’on pouvait attendre de la trreir ».

La cour choisi de sarrêter au standar qu’elle estime juste = celui de d’habitude qunad une peroenn

2ème question : y avait-il une faute de la victime ? Elle n’a pas assez rapidement réagi au moment de l’incident.

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La cour a réduit les dommages et intérêts de 50%. La défense du consentement du débiteur n’ a pas été accueillie

Le contrat d’assurance est essentiel dans cet arrêt. Il y a effectivement eut aussi une faute de la vicitme.

King v. Smith [1995] HL. La victime est un salarié qui nettoyait les fenêtres ;Il était dans un appartement, assis l’intérieur Il soulève la fenêtre pour en laver l’extérieur = tombe de 25m et il est blessé.

Il ne portiat pas d’harnais, les règles de protection étaient largement insuffisantes

2- La victime a consenti à l’acte : volenti non fit injuriaRègle qui fonctionne bien lorsque la victime exporimetson accord avec une activité physuquye dangereuse.

Imperial Chemical Industries v. Shatwell [1965] HL.

Les artificiers. Savent qu’ils sont en train de désobéir aux règles de sécurité récemment posées. Ils sont tous deux blessés dans une explosion.

Le défendeur salarié soulève deux défenses = la contributory negligence et le consentement de la victime.

Avant la loi de 1977 il était possible d’exclure ou limiter la responsabilié délictuelle même pour dom

mafes corporel e décès.

Possible Ddns un contrat entre professionnel d’exclure la responsabilité pour un dommage causé aux biens.

3- L’illgalité. Pitts v. Hunt [1991] CA. Deux gamins, 16 et 18 ans sont allés boire un soir. Le plus vieuxx a tenté de diriger le véhicle qui a fait du slalom sur la route et a heurté une autre voitur ? C’est le passager qui fait une attaque à l’encontre du débiteur.

On peut dire que la participation a une activité illégale est exclue pour des raisons d’ordre public ou on peut dire qu’une personne ne peut pas bénéficier de sa propre turpitude.

Chapitre 2 – La typologie des préjudice survenant de la negligenceNous allons examiner comment le type de préjudice va être un facteur de réduction à la réclamation.

Approche non adoptée par le droit français selon la prof. On identifie un type de préjudice puis on décide s’il peut être réparé ou non.

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Negligence n’a pas une portée aussi grande que 1382. Ex : la nécessité de prouver le devoir de prudence limitatif).

Le droit anglais adopte une approche catégorielle en fonction du type de préjudice. C’est à travers de la nature du préjudice que les juges vont décider si l’intérêt va être protégé ou non.

1- Le préjudice de la naissance : wrongful birth et wrongful life.

On peut distinguer wrongful birth/life.

« w. Birth est la réclamation faite par les parents pour une naissance non désirée. Cette réclamation est en partie admise par le droit anglais.

EN revanche la réclamation pour wrongful life qui est la réclamation faite par l’enfant pour sa naissance n’est pas admise. la solution perruche n’a pas éé acceptée ?

Inverse d e l’arrêt Perruche en fait = refus de la jp et vote d’une loi pour permettre à l’enfant de se remettre.

1) L’action pour wrongul life

1.1 – La jurisprudence refuse la réclamationMcKay v. Essex Area Health Authority [1982] CA. Une femme a attrapé la rubéole pendant sa grossesse. Les médecins ne la diagnostiquent pas. L’enfant nait avec une malformation congénitale. 3 réclamations - Négligence du médecin qui a omis de constater la rubéole. - Négligence du médecin qui a omis de recommander un avortement. - Négligence du médecin pour avoir omis de prévoir le handicap avec lequel l’enfant était né.

La mère avait le droit d’émettre une réclamation pour la souffrance et les coûts d’avoir à élever un enfant handicapé.

La réclamation de l’enfant ne pouvait pas être admise. L’idée que les médecins étaient négligents pour avoir omis de proposer un avortement n’était clairement pas accueillie.

Plusieurs raisons :

- Question d’ordre public : « il est moralement inacceptable de traiter la naissance d’une personne comme un préjudice ».

- Il n’était pas possible pour les médecins de chiffrer le préjudice subi par un handicap.

Il y a une loi qu règlemente cette question.

La loi anglaise permet à un enfant né avec une maladie congénitale qui est la conséquence d’un événement survenu avant sa naissance issu d’une negligence d’effectuer une action contre cette personne.

Un médecin qui est responsable de negligence au moment de l’accouchement de la mère.

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L’enfant peut fiare une réclamation à l’encontre du conducteur de la voiture.

En général. Les parents ne font pas l’objet de réclamations des enfants.

En revanche si la mère est conductrice de la voiture, la mère est enceinte et ne conduit pas de manière diligente, a un accident et l’enfant nait avec une déformation congénitale suite à l’accident de sa mère = il peut faire une action contre sa mère.

Le médecin peut s’exonérer s’il peut prouver qu’il a pris les mesures de précaution raisonabes Si le médecin peut prouver qu’il a agit dans le cadre de la pratique de l’art il peut s’exonérer.

2- L’action de wrongful birth. Réclamations des parents pour Enfant non désiré

Ces actions suivent des démarches de stérilisation qui de toute évidence ont échoué.

Ou bien la stérilisation était mal faite ou bien le émdecina omis d’informer le patient qu’elle n’a pas réussie.

La grossesse n’a pas été prévue. La question est de savoir si la naissnce d’un enfant dont la grossesse n’était pas rpévue peut être considérée comme un préjudice.

3 hypothèses : L’enfant nait en bonne santé, il nait handicapé, il nait en bonne santé mais la santé de la mer est affectée.

2.1- L’enfant est né en bonne santé.Arrêt de HL « Macfarlane v. Tayside Health Board [1999] = unanimement les lords refusent d’indemniser la famille.

Famille avec 4 enfants. La femme sollicite une stérilisation. Le médecin omet d’informer l’épouse que l’intervention a échoué.

La femme a accouché de l’enfant, né en bonne santé. Les parents font une réclamation contre les médecins. Il y a deux réclamations.

- La mère réclame 10 000 £ pour la douleur, souffrance et détresse subie par la mère pendant la grossesse.

- Une réclamation pour 100 000 £ = somme nécessaire pour élever et éduquer le 5ème enfant.

Le premier chef du dommage est admis. Les lords précisent même qu’en cas d’interruption de travail due à la grossesse l’épouse aurait pu demander compensation pour la perte de ses revenus. En revanche la réclamation pour wrongful birth = pas admise.

Pourtant certaines juridictions l’ont admis.

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Préjudice purement économique suite à une négligence du défendeur. A l’origine le domaine des contrats avait pour but de réparer le préjudice économique ?

La raison pour laquelle la HL a rejeté la demande est tout autre :

Premièrement les lords disent que la naissance d’un enfant né en bonne santé ne peut pas être considérée comme un préjudice. Cela est moralement inacceptable. Impossible d’évaluer d’un côté comme de l’autre la charge et le bénéfice. Evaluation impossible et moralement impossible à accepter.

Deuxième raison = considérations de justice distributive. Si on accorde cette réparation il faut effectuer une discrimination queles juges estiment néfaste. Une famille aisé peut demander plus d’argent qu’une famille pauvre. Les juges seraient obligés d’opérer une discrimination inacceptable = donner plus d’argent à des riches qu’à des pauvres. Fondement de justice distributive.