Droit Des Assurances-2

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Droit des AssurancesExamen oral : Sujet tir et qui est une question de cours et qui souvent va dboucher sur un cas pratique (plus ou moins 10 min). Droit au code des assurances loral.

IntroductionLe contrat dassurance et ses rgles sorganisent autour doprations individuelles (souscripteur assureur). 1 : La technique dassurance 1. Dfinition

Picard et Besson dfinissent le droit des assurances comme : Une opration par laquelle lassur se fait promettre moyennant une rmunration (la prime), une prestation par une autre partie (lassureur) en cas de ralisation dun risque. Cette opration se concrtise par la ralisation dun contrat (contrat dassurance) conclu entre un souscripteur et un assureur. Le souscripteur soblige payer la prime, lassureur de son ct sengage garantir un risque c'est-dire quil sengage, en cas de sinistre, fournir une prestation qui le plus souvent se traduit par le paiement dune indemnit. Ce contexte global dans lequel sinscrit le particulier sappelle la mutualit, forme par lensemble des assurs qui ont souscrit un contrat dassurance (sur un mme risque) avec le mme assureur. Il ne peut pas y avoir dassurance sans mutualit, car lassureur en concluant le plus grand nombre possible de contrats dassurance opre un regroupement des assurs qui sont exposs un mme risque (ex : risque incendie). Chaque souscripteur va contribuer, par la prime verse entre les mains de lassureur, au rglement des sinistres au profit de ceux qui au sein de la mutualit subiront effectivement un sinistre. Par le biais de lassureur et de la conclusion des contrats, les assurs vont mettre leurs risques en commun. 2. La mutualit

Lassurance est la compensation des effets du hasard par la mutualit organise suivant les lois de la statistique. Lassurance procde dune vertu de la prvoyance pour lassur. Cest le moyen de se prmunir contre les risques de lavenir. Les consquences dommageables du sinistre, sil survient, seront supportes non pas par lindividu seul aussi par la collectivit. Lide est de verser une somme modique par rapport la somme relle si le risque survient. Plus la mutualit est vaste, plus les risques seront dilus et plus la charge sera faible pour chaque souscripteur. On trouve la base de lassurance une ide de solidarit, car chaque membre contribue alors que seulement certains dentre eux vont en profiter, mais on ignore lesquels. Il y a donc lide dala. Lassurance est une technique de solidarit par la mutualit 3. Lassureur

Lentreprise dassurance est dote dun caractre scientifiquement organis, car ce sont les lois de la statistique qui permettent de dterminer lavance la cadence approximative des sinistres ainsi que leur cot moyen. Cest en calculant lavance le nombre et limportance des sinistres qui

seront la charge de lassureur que les compagnies fixent le montant des primes dont le paiement va tre rclam aux assurs cela afin dquilibrer lensemble. On sait quun vnement donn se produit avec une certaine rgularit et cette rgularit on peut lidentifier, la mettre jour en observant les cas passs. La prestation de lassureur est fournie postrieurement la conclusion du contrat et elle dpend dun vnement incertain. On dit que le cot exact de production nest connu qua posteriori alors quhabituellement le cot de production prcde la consommation. Cest ce quon appelle linversion du cycle de production et qui est une exclusivit de lassurance. Les assureurs sont donc soumis une contrainte scientifique (tudes statistiques) qui gouverne entirement leur activit, lassureur doit dterminer les risques quil va accepter de prendre en charge et en dterminer le prix. Pour quon puisse dgager une loi des grands nombres, on dit que les calculs doivent porter sur des risques disperss, homognes et suffisamment frquent : Des risques disperss : c'est--dire que le regroupement opr par lassureur doit porter sur des risques dont une minorit seulement se ralisera. Pour que le systme fonctionne, il faut une disproportion trs grande entre le nombre de risques assurs et le nombre de sinistres effectifs. Et dautre part, si une majorit dassurs venait tres frapps, lassureur ne pourrait pas compenser les risques ou lon demanderait une contribution beaucoup plus leve et donc le contrat dassurance deviendrait moins avantageux pour le souscripteur. Ainsi ni le risque de guerre ni les cataclysmes naturels, ni le dommage cologique ne sont assurables, car concernent un trop grand nombre de personnes Des risques homognes : Pour dterminer la frquence de ralisation et valuer le cot des sinistres, lassureur va devoir regrouper des faits semblables. Il existe ainsi des classifications et des sous-classifications. On ajoute une homognit dobjets, les risques doivent porter sur des choses semblables ou comparables (le risque-vol nest pas le mme selon que lon habite dans des zones gographiques diffrentes). Des risques suffisamment frquents : Lvaluation du risque nest possible que si la ralisation des vnements est assez frquente. Si le risque ne se ralise que trs rarement, son observation ne permet pas de dgager une loi de probabilit.

Cest sur cette base que lassureur va effectuer une slection des risques et ainsi ce quil va accepter de prendre en charge et refuser de prendre en charge. Un candidat lassurance va dclarer son risque lassureur de manire ce que lassureur puisse se forger une opinion du risque que prsente le candidat. Lassureur va examiner le risque prsent, il se fait une opinion et cela permettra de fixer le montant de la prime en fonction du risque prsent par le souscripteur. Le montant de la prime rclam au souscripteur va varier selon le niveau de garantie offert en contrepartie. La pratique a invent deux techniques qui permettent aux assureurs de faire face des sinistres qui excderaient leur capacit : La coassurance qui consiste diviser un gros risque entre plusieurs assureurs de sorte que plusieurs assureurs vont sengager pour une part dtermine du risque et vont sengager dans la limite du plein de souscription fix pour lentreprise. Au-del, il ne sera pas tenu. En ralit cest une technique qui permet de pallier les inconvnients lis la concurrence que se font les compagnies et dlargir la mutualit. En pratique les assurances rdigent une police unique (contrat dassurance). On recourt la coassurance pour des gros risques (maritime, industriel). La rassurance consiste pour une compagnie se faire assurer son tour pour tout ou parti dun risque quelle sest elle-mme engage garantir envers son assur.

Rgie par larticle L111-3 du code des assurances. On dit que lassureur cde une partie du risque un rassureur qui sengage le garantir. 2 : Lhistoire du droit des assurances Les premires traces de lide de sorganiser pour matriser les consquences du hasard se retrouvent chez les Babyloniens (2e millnaire avant J-C.) concernant le transport de marchandises. On a invent un systme de prt dont le remboursement tait subordonn larrive de la marchandise destination. On trouve le mme principe chez les Grecs et les Romains dans le domaine du commerce maritime ainsi que lanctre de lassurance vie. On a imagin le financement des expditions par des prts et quaucun remboursement ne serait d en cas de vol ou de perte. Les premires compagnies dassurances ont t cres en Angleterre au 17e sicle. Le premier grand assureur tait Lloyd (concernant lassurance maritime). Un vnement a fait natre les assurances terrestres : ctait le grand incendie de Londres en 1666. On a donc pens une assurance contre les incendies. Au 18e sicle apparat la tontine qui est la premire forme dassurance sur la vie en cas de vie (besoin matriel, baisse des revenus). Ctait une sorte de mnagement de ressources pour une personne en cas de dpassement dun certain ge. Elle apparat en France dans la mme priode que lassurance contre lincendie et progressivement on voit apparatre une sorte de crativit dassurance. Avant cela, le principe de lassurance tait limit, car considr comme immorale par lglise. Lindustrialisation et le dveloppement conomique ont permis le dveloppement des assurances, notamment en matire daccident. Les assurances sont souscrites par les personnes physiques ou par les personnes morales de droit priv ou de droit public. On dit souvent que ltat est son propre assureur, mais cette expression est impropre, car pour certains types dvnements, lorsquil sagit dindemniser des victimes, parfois les personnes publiques prvoient dans leur budget des ressources ncessaires. Cela est aussi vrai pour la RATP ou la SNCF, car ce ne serait pas avantageux de passer par un assureur. Dans les obligations dassurances, les personnes publiques peuvent se voir exonres de lobligation de prendre une assurance. Les assurances maritimes et fluviales, dune part, et les assurances terrestres et ariennes, dautre part, se sont toujours vues appliquer une rglementation diffrente. Trs vite, les assurances maritimes se sont vues rglementes partir dune ordonnance de 1681 auparavant la coutume rglementait cette pratique, cette rglementation a t intgre dans le code de commerce en 1807. Un dcret de 1976 a codifi les textes en matire dassurance et on les retrouve dans le code des assurances. Ces textes sappliquent aux transports ds lors que le transport seffectue au moins en partie sur leau. La rglementation terrestre et arienne est beaucoup plus tardive. On retrouvait seulement dans le Code civil un texte qui disait que le contrat dassurance tait un contrat alatoire et donc tait rgi par le principe de libert contractuelle. La grande loi apparat en 1930 sur le contrat dassurance. La codification a t faite par des textes de 1976 qui coupent le code en deux parties : une rglementaire et une lgislative. Le code est structur en fonction dune division qui reprend les diffrentes catgories dassurances. Larticle R321-1 reproduit la nomenclature du code. 3 : Les diffrentes branches du droit des assurances On a diffrentes sortes de classifications : Par les catgories de risques pris en charge Les techniques de gestion appliques par les assureurs A- Classification par branches :

La grande classification part dune distinction entre : Les assurances de dommage : Ce sont des assurances dans lesquelles lassureur soblige par le contrat indemniser lassur (ou la victime du sinistre) des consquences du sinistre . La prestation que va verser lassureur a pour mesure ltendue du prjudice subit par lassur. On dit quon applique le principe indemnitaire : le bnficiaire ne doit pas senrichir en recevant lindemnit On a dun ct les assurances de choses (appeles aussi les assurances de biens, les assurances directes). Elles ont pour objet lindemnisation dun prjudice subit par lassur rsultant de la destruction, dgradation, disparition dun bien de son patrimoine. Ces assurances prennent galement en charge les pertes pcuniaires comme les pertes dexploitation, perte de loyer Et de lautre les assurances de responsabilit. Elles ont pour objet lindemnisation du dommage subit par lassur, mais qui rsulte de sa propre dette de responsabilit lgard dun tiers. Lobjet de lassurance responsabilit civile est pour lassureur de garantir les consquences patrimoniales pour son assur de sa responsabilit lgale lgard dun tiers. Pour que la garantie de lassureur soit due, il faut que la responsabilit de lassur soit engage. On a ncessairement 3 personnes : les parties au contrat dassurance et une victime. Si le dommage concernait lobjet dun tiers qui avait lui-mme conclu un contrat dassurance sur cet objet, alors elle aurait le choix entre lassurance responsabilit civile ou la possibilit denclencher son assurance. Des assurances sont rendues obligatoires par la loi, la trs grande majorit des assurances obligatoires sont des assurances responsabilits civiles. Elles sont toutes les deux soumises au principe indemnitaire que lon retrouve larticle L121-1. Consquences : o Lassur ne doit pas percevoir une indemnit dun montant suprieur celui correspondant au prjudice. o On prohibe lexcs dassurance qui est un procd consistant pour un assur souscrire par exemple un contrat dassurance en majorant la valeur des biens garantis ou si un assur fait garantir un mme objet contre un mme risque auprs de diffrentes compagnies dassurance et pour un montant total suprieur la valeur du bien. o Lassur ds linstant o il a t indemnis intgralement est priv de toute action en responsabilit contre le responsable de son dommage. Le recours de la victime contre le responsable nest possible que si lindemnit ne rpare pas intgralement le prjudice. o Lassureur ds lors quil indemnise intgralement son assur, par leffet du paiement, est subrog dans les droits et actions de son assur et peut donc agir contre le tiers responsable. Les assurances de personnes :

Relative des risques qui concernent la personne de lassure comme la maladie, les accidents, linvalidit. Il y a trois catgories dassurances de personnes : - Accidents corporels - Maladie - Assurances vies Elles nont pas pour objet dindemniser ou de rparer un prjudice, cela veut dire que le dommage prouv ne constitue en aucun cas la rfrence pour fixer le montant de la prestation dassurance. On considre que la ralisation du risque rend exigible le paiement de la prestation dassurance.

Cette prestation a en principe un caractre forfaitaire, son montant a t fix par le contrat et que par consquent il sera sans relation avec le prjudice effectivement prouv. Lassur naura pas besoin de justifier du prjudice subi. Lexcs dassurance nexiste pas, il est parfaitement possible de senrichir au moyen dune assurance de personne. On peut cumuler les contrats et en particulier lassur va pouvoir cumuler les capitaux et les indemnits que pourrait lui devoir un ventuel responsable. Le recours subrogatoire de lassureur est en principe exclu. Certaines assurances de personnes se voient reconnatre un caractre indemnitaire pour certaines prestations (L131-2 du code des assurances) lorsquon veut ouvrir le recours subrogatoire. B. Deuxime classification

On repartit aussi les assurances selon quelles appliquent une gestion en capitalisation ou une gestion en rpartition. Les assurances en rpartition procdent une rpartition du risque au sein de la mutualit des assurs. Chaque anne, on va rpartir entre les ayants droit les sommes qui ont t reues des cotisants au cours de cette mme anne. Elle est pratique en assurance lorsque les primes collectes sont affectes la couverture des sinistres. Certains rgimes de retraite sont grs de la mme faon. Toutes les assurances de dommage sont rgies en rpartition, et certaines assurances de personnes seulement sont rgies en rpartition. Les assurances gres en capitalisation sont des assurances souscrites long terme et pour lesquelles les primes verses par les assurs vont tre capitalises. Elles consistent capitaliser les montants de somme et les revenus quelles vont produire pendant plusieurs annes, cette somme tant place sur un compte individuel. Sont gres de cette faon-l, les assurances sur la vie. Lassureur sengage faire fructifier la somme. Toutes les oprations de prvoyance collective sont galement gres par capitalisation.

PARTIE 1 : LES ACTEURS DE LASSURANCEChapitre 1 : Les parties au contratSection 1 : Les socits dassurancesPour exercer des assurances, il faut prendre la forme dune socit, le droit franais interdisant lexercice dassurance une personne physique. Il faut souligner quen droit franais, une mme socit ne peut pas cumuler des branches diffrentes dassurances. - Une socit ne peut accumuler des assurances dites IARD (assurances contre les incendies, accidents et risques divers). - Il est possible un groupe de pratiquer la fois lassurance vie et lassurance IARD condition simplement de rpartir les deux activits entre des filiales distinctes. 1 : Les formes des socits dassurances Article L322-1 toute entreprise franaise souhaitant dvelopper une activit dassurance doit tre constitue sous la forme soit dune socit anonyme soit dune socit dassurance mutuelle . A- Les socits anonymes dassurances Le cadre juridique est celui de la loi sur les socits commerciales, certaines dispositions spcifiques figurent dans le C.A. Le capital social doit tre au moins gal 480 000 euros pour chaque branche sociale en assurance dommage. On exige 800 000 euros au moins pour chaque branche dassurance vie. Ces socits ont vocation engranger des bnfices et les reverser des actionnaires. On a connu un mouvement trs important au moment de la 2Nd GM et puis dans les annes 90, les compagnies dassurances ont t privatises et un peu plus tard, on a assist de trs importantes restructurations avec des prises de participation des fusions, des rapprochements entre compagnies, tout cela ayant pour but de concentrer lactivit et de rendre les socits dassurances comptitives dans un contexte de trs fortes concurrences. Il faut mentionner ce quon appelle la banque assurance : Il arrive que des contrats dassurance soient proposs par des guichets dtablissements bancaires, en ralit ces guichets utilisent une catgorie juridique habilite distribuer lassurance. Certains groupes bancaires ont mme constitu des socits dassurance ou on prit le contrle de certaines socits existantes. Les banques sont en position de proposer des contrats dassurance aux clients des banques, elles tirent profit de la position commerciale dans laquelle elles se situent. Une pratique sest dveloppe consistant, lors de la conclusion dun prt, imposer aux clients la souscription dun contrat dassurance auprs dune filiale dun groupe bancaire. On dnombre une quarantaine de filiales dun groupe bancaire, reprsentant ainsi 10 % des assurances de dommages et 62 % de la distribution des assurances vies. Enfin, la poste a t habilite distribuer des produits dassurance, dans un premier temps de personne seulement, et depuis 2008 des produits dassurance de dommage. B- Les socits dassurances mutuelles Elles ont une forme juridique unique, il sagit de socit forme civile. Article 322-26 C.A. Socit de forme civile, il y a un fond dtablissement qui doit tre gal au moins 400 000 euros pour chaque branche dassurance vie et 240 000 euros pour chaque branche dassurances dommages.

Les adhrents de cette socit sont la fois assurs et associtaires. On parle de cotisation et non de prime. Autre spcificit, les cotisations sont fixes pour les oprations dassurances vies. En matire dassurance dommage, les socits dassurances mutuelles peuvent adopter soit le systme de la cotisation fixe, soit un systme de cotisation variable. Dans cette dernire hypothse, lassureur va pouvoir rclamer le paiement de cotisation peu lev, il pourra en cours de contrat procder des rappels de cotisations, sil savrait que les cotisations prleves taient insuffisantes pour faire face aux sinistres prouvs. Il est galement prvu que les excdents de recettes soient rpartis entre les socitaires. Les socits dassurances mutuelles pratiquent des tarifs comptitifs et pour un niveau de garantie assez bon, les frais de gestion sont un peu moins levs, une partie du personnel est bnvole, il ny a pas de prime verse lintermdiaire pour chaque contrat. On dit aussi que certaines mutuelles sont moins exposes au risque de non-paiement (cas des fonctionnaires = scurit de lemploi). 2 : Le contrle Lactivit dassurance reprsente des enjeux financiers important ce qui a justifi le contrle de lactivit. Il y a la fois des organes de contrles au niveau conomique et aussi dautres rgles censes protger lassur. A- Le contrle de ltat Les dernires modifications ont t apportes par la loi du 1er aot 2003. 1. Les modalits du contrle

Il faut solliciter la dlivrance dun agrment. Cest le comit des entreprises dassurances qui est comptent. Il faut demander cet agrment pour chaque branche dont lexercice est envisag. Il faut que le candidat constitue un dossier qui doit comporter des exemplaires des polices dassurance quil proposera ses futurs clients avec les tarifs quil compte pratiquer. Il faut prsenter un plan financier pour les trois premires annes et les bases techniques sur lesquelles les prvisions financires ont t tablies. Le comit rend sa dcision par un arrt, susceptible dun REP, le refus doit tre motiv. Les pouvoirs publics exigent des assureurs quils constituent des provisions techniques de manire pouvoir face leur engagement. En matire dassurance vie, la loi prvoit que les entreprises doivent faire participer les assurs au bnfice technique et financier quelles ralisent. Le code des assurances limite les placements autoriss pour des assureurs de manire ce que les risques pris ne soient pas trop importants. 2. Les organes

Depuis 2001, - Le comit consultatif du secteur financier charg des problmes lis aux relations avec la clientle. - Le comit des entreprises dassurance, il sagit dune autorit administrative indpendante. - Le comit consultatif de la lgislation et de la rglementation financire. Ce comit est saisi par le ministre de lconomie pour tout projet/texte relatif au secteur de lassurance et de la banque. - La commission de contrle, autorit publique indpendante dote de la personnalit morale. Elle consiste veiller au respect, par les entreprises, des dispositions lgislatives et rglementaires. Elle a galement une fonction juridictionnelle.

B- La scurit des assurs La loi du 1er aot 2003 a tendu le champ de comptence du fonds de garantie des accidents lhypothse de la dfaillance des assureurs de dommage. Cela concerne lensemble des assurances de dommage. Cette loi a renforc linformation des assurs en matire dassurance sur la vie et de capitalisation.

Section 2 : Les consommateurs de lassuranceRegroupe plusieurs qualits : - Assureur - Souscripteur - Tiers bnficiaire Les parties au contrat dassurance sont lassureur dun ct et le souscripteur de lautre. 1 : Le souscripteur On lappelle aussi le preneur dassurance. Personne au nom de laquelle le contrat dassurance est conclu, elle est donc partie au contrat et cest elle qui sengage notamment payer la prime . Ce souscripteur peut tre une personne physique ou une personne morale. La capacit dune personne conclure un contrat dassurance sapprcie diffremment selon quil sagit dune personne physique ou une personne morale. A- Le souscripteur-personne physique En principe, sagissant des contrats dassurance, cest quil sagit dun acte dadministration, mais il prsente parfois les caractres dun acte de disposition. 1. Le contrat dassurance : acte dadministration Toute personne que la loi reconnat capable de conclure un acte dadministration peut conclure un contrat dassurance. 2. Le contrat dassurance : acte de disposition On parle dacte de disposition lorsquil emporte une libralit. Pour ce qui concerne les majeurs, dans le rgime de la tutelle, le tuteur va devoir recueillir lassentiment du conseil de famille avant de pouvoir conclure le contrat au nom et pour compte du majeur. Le majeur plac sous curatelle doit tre assist de son curateur pour pouvoir conclure ce type dassurance. Les mineurs ne peuvent pas conclure seuls ce type de contrat. Sagissant des poux communs en biens, la femme sest vue reconnatre la capacit juridique, chaque poux peut conclure seul des actes dadministration (article 1421 CC). Concernant les contrats dassurance, larticle 1422 devrait obliger lpoux souscripteur obtenir le consentement de son conjoint pour conclure lacte de disposition dans lhypothse o la prime serait paye au moyen de deniers communs. Cela dit, la jurisprudence est incertaine, deux logiques saffrontent : lune protectrice des oprations souscrites avec lassureur et lautre protectrice de lun des poux.

B- Le souscripteur-personne morale Les personnes morales de droit priv souscrivent des contrats de prvoyance pour leur personnel, les bnficiaires sont des personnes physiques afin de complter les prestations verses par la scurit sociale. Cest le reprsentant lgal de la personne morale qui pourra souscrire des contrats dassurance aux noms et pour-comptes de la personne morale. Le reprsentant peut dlguer son pouvoir de gestion, il peut galement charger un mandataire de conclure des contrats dassurance au nom et pour le compte de la personne morale. 2 : Lassur Quand on parle de lassur stricto sensu la personne qui est garantie par lassureur, cest--dire celle sur la tte de laquelle pse le risque . On est la fois souscripteur parti au contrat et assur. Les deux qualits peuvent trs bien diverger. On doit galement distinguer une troisime qualit celui quon appelle le tiers bnficiaire, cest celle qui a vocation percevoir lindemnit dassurance. De la mme faon, les qualits de souscripteur et de tiers bnficiaire sont parfois confondues, mais elles sont parfois dissocies. Les qualits sont dissocies dans lhypothse de ce que lon appelle lassurance pour compte. A- Le rgime de lassurance pour compte Lexpression est une contraction de lassurance pour compte de qui il appartiendra. Mcanisme n de la pratique et valid par la jurisprudence, finalement valid par la loi (article L112-1 du C.A) applicable aux assurances de dommages et de personnes. Dans lassurance pour compte, on a : - Un souscripteur qui obtient de lassureur quil garantisse un risque au profit dun tiers. Il va tre tenu de payer la prime, cest galement lui qui est dbiteur de lobligation de dclaration du risque. - Lassureur doit sa garantie et en cas de ralisation du risque est dbiteur de la prestation envers le bnficiaire. Cest un tiers au contrat qui est crancier de lindemnit. Cest un mcanisme drogatoire au principe de leffet relatif des conventions. On applique en principe le mcanisme de la stipulation pour autrui lassurance pour compte. Puisquon applique le droit commun de la stipulation pour autrui, le souscripteur peut rvoquer la stipulation et dsigner un autre bnficiaire, en revanche partir du moment o le tiers bnficiaire a accept la stipulation son droit est rendu irrvocable (article L132-9 C.A). Certaines exceptions sont opposables aux bnficiaires par lassureur. La jurisprudence a admis lassurance pour compte implicite (Cour de Cass 10 juillet 1995 : locataire dun immeuble qui a souscrit une assurance location le garantissant contre les risques grles. Une averse de grle sest abattue cet endroit-l et endommager limmeuble. Le propritaire a demand tre indemnis, alors quil navait pas souscrit cette garantie, en sa qualit de tiers bnficiaire. Demande qui la emporte.). Une rforme est intervenue par une loi du 17 dcembre 2007 en matire dassurance sur la vie (champ dapplication limit). Dsormais, le stipulant doit donner son consentement lacceptation du bnficiaire. On doit conclure un avenant qui doit tre revtu des signatures du souscripteur, bnficiaire, et de lassureur ou bien on peut aussi rdiger un acte soit sous seing priv soit authentique contenant les signatures du souscripteur et bnficiaire puis doit tre transmis lassureur. Ce dispositif nest applicable que si lacceptation intervient avant le dcs du stipulant. Acceptation rend le droit irrvocable. Le tiers bnficiaire, une fois acceptation faite son profit, dispose dun droit direct contre lassureur. Cela veut dire quil dispose dune action directe contre lassureur pour obtenir lexcution du contrat son profit en paiement. Autre chose trs importante, la crance que le tiers bnficiaire dtient contre lassureur est totalement autonome par rapport au patrimoine du stipulant. Lun des

effets principaux est ce que cette crance que dtient le tiers bnficiaire contre lassureur ne peut pas faire lobjet dune saisie par les cranciers du stipulant et de la mme faon, les hritiers du stipulant nont aucun droit sur cette crance. Larticle L112-1 du C. A dispose que les exceptions que lassureur tient du contrat sont opposables aux bnficiaires . Le bnficiaire ne peut pas avoir plus de droits que le souscripteur. Toute exception lui est opposable. La dchance pour dclaration tardive du sinistre est opposable par lassureur du tiers bnficiaire. La prescription biennale est opposable, ainsi que la rsiliation du contrat (quelle quen soit la cause), de mme pour la suspension du contrat ou encore les exclusions de garanties Seules limites, les exceptions qui seraient personnelles au souscripteur. B- Applications du mcanisme 1. En matire dassurance Assurance automobile (RC) : La souscription dun contrat dassurance RC automobile est obligatoire. Cest le conducteur habituel qui est dbiteur de cette assurance, mais le contrat quil souscrit va couvrir non seulement les consquences de sa propre responsabilit, mais aussi va permettre de couvrir les consquences de la responsabilit civile de toute personne ayant la garde ou la conduite de son vhicule. Article L211-1. Contrat dassurance responsabilit civile chef de famille : Le chef de famille souscrit au contrat, il est lui-mme bnficiaire potentiel en cas de sinistre si sa responsabilit est recherche, mais sont galement garantis (assurance RC) son conjoint et leurs enfants charge.

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2. En matire dassurance de biens Assurance de transport : les transporteurs souscrivent deux assurances, une en cas de perte ou davaries de marchandises, et une assurance sur facult qui garantit la dtrioration ou perte subie en cours de transports et dont le propritaire de la marchandise est seule victime. Le propritaire sera indemnis mme si les rgles de la responsabilit civile ne lui permettent pas de ltre. Assurance de personne : exemple le plus vident tir de lassurance vie en cas de dcs. Lassureur dans ce type de contrat sengage payer une somme dargent sous la forme dun capital ou dune rente au bnficiaire dsign dans la police au dcs de lassur. Dans ce type de contrat, on doit distinguer trois personnes, lassur, le tiers bnficiaire et le souscripteur. Le dcs oblige lassureur verser la rente au tiers bnficiaire (L132-8 C.A).

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Chapitre 2 : La distribution de lassuranceLe plus souvent lassurance est distribue par des intermdiaires. Voir article 511-2, qui numre les personnes habilites prsenter des polices dassurance. Le texte vise les agents gnraux dassurances. Une directive de 2002, transpose par une loi du 15 dcembre 2005 a rform le rgime des intermdiaires. Lobjectif de la directive a t de coordonner les dispositions nationales relatives laccs aux professions de lintermdiation. Les intermdiaires doivent procder une immatriculation sur un rgime unique appel lORIAS. Ce registre peut tre consult par les assurs, afin de vrifier que lintermdiaire auquel ils vont avoir recours remplit bien les conditions demandes. Courtiers et agents gnraux doivent souscrire eux-mmes une assurance RC pour risque de voir leur responsabilit professionnelle engage. La garantie financire peut tre une caution ou un mandat crit dune compagnie dassurance. On aurait pu penser que lassurance RC est suffisante.

La responsabilit financire est trs utile en cas de dtournement de fonds. On a une faute intentionnelle commise par lintermdiaire lorigine du dommage et lon a donc une cause dexclusion de la garantie de lassureur. Autre lment qui sajoute, lautorit de contrle des assurances comptence pour contrler les intermdiaires. On a renforc les obligations dinformations mises la charge dintermdiaires, il y a donc encore plus dobligations dinformations.

Section 1 : Les agents gnraux dassurancesPour les agents gnraux dassurances, les compagnies dassurances disposent dun rseau dagences qui sont charges de placer des oprations dassurance et ventuellement de les grer. Lagent gnral se voit confier par les assureurs la mission de placer les contrats dassurance, il agit comme mandataire de la compagnie dassurance quil reprsente. Nanmoins, il exerce sa profession de faon indpendante, les agents gnraux sont des professionnels libraux. La profession est rgie par deux statuts, ces statuts sont ngocis par les organisations de professionnels, puis approuvs par dcret (nature rglementaire). On a un statut pour les agents IARD et un statut des agents qui oprent en assurance vie. Lagent gnral peut exercer sa profession en tant que personne physique, mais il peut aussi prendre la forme dune socit. Lagent reprsente la compagnie dassurance dans une zone gographie dtermine. En principe, un mandat crit doit tre rdig, mais la Cour. Cass a dcid quil sagissait dune condition pose pour faire la preuve du mandat et non pour la validit (arrt 17 janvier 2008). Lagent gnral est rmunr par des commissions qui sont perues pour chaque contrat plac. 1 : Lexclusivit de production Lagent gnral rserve lexclusivit de sa production la socit dassurances quil reprsente. Il peut reprsenter plusieurs compagnies, mais pour des branches de risques diffrentes. Par ailleurs, si lagent gnral reprsente une compagnie pour un risque donn, mais que cette compagnie refuse la conclusion dun contrat avec un candidat lassurance, dans ce cas lAgent gnral peut prsenter le candidat une autre compagnie. Le refus de la compagnie dassurer un candidat le libre de lexclusivit. Dans ce cas sil ne place pas le risque auprs de la compagnie quil reprsente, mais sil le place auprs dune autre compagnie, il nagit plus en la qualit dagent, mais en la qualit de courtier. De mme si la socit mandante naccepte de garantir quune partie du risque que lui a prsent son agent, lagent gnral peut placer le solde du risque auprs dun autre assureur. On appliquera le mcanisme de la coassurance (division du risque entre 2 assureurs c'est--dire que pour la premire partie du risque, il agit comme agent gnral, et pour le solde alors il agit comme courtier), il faut appliquer les rgimes de faon distributive. (Quand il agit en qualit de courtier, il nest plus mandataire de la compagnie, mais du souscripteur.) 2 : La responsabilit Lagent gnral est li la compagnie dassurance quil reprsente par un contrat de mandat cela signifie quil agit en vertu des rgles de la reprsentation au nom et pour le compte de la socit dassurance pour tous les actes passs avec le souscripteur. Larticle L511-1 III du code des assurances dicte un principe de responsabilit civile de lassureur sur le fondement de larticle 1384 du Code civil pour les fautes commises par lagent gnral dans lexercice de ses fonctions. C'est--dire principe de responsabilit du fait dautrui, ds lors que lagent gnral effectue une faute auprs du souscripteur, cest lassureur quil engagera sa responsabilit.

Le texte dicte comme condition quune faute ait t commise par lagent gnral, il peut arriverquun agent gnral omette de transmettre la compagnie dassurance une demande dextension de garantie manant de lassur ; lagent gnral peut avoir omis la transmission dune dclaration de sinistre ; il peut avoir omis de transmettre le paiement de la prime ; les agents gnraux peuvent commettre des erreurs lors de la conclusion du contrat dassurance...

Quant au rgime de la responsabilit encourue, la question qui se pose est de savoir si la compagnie dassurance est tenue comme simple garant vis--vis de la victime assure c'est--dire charge pour elle davoir indemnis la victime et dispose dun recours subrogatoire lencontre de son agent gnral ou bien est-ce quelle est tenue titre dfinitif ? La Cour de cassation a reprcis par un arrt du 10 dcembre 2002 que le renvoi fait par larticle L511-1 III du code des assurances larticle 1384 du Code civil a pour seul objet de faire bnficier les clients des agents gnraux de la garantie de la compagnie dassurance c'est--dire que la compagnie nest tenue que comme garant. On peut en dduire : - Quen cas de dommages causs par un agent gnral un assur, lagent gnral et la compagnie quil reprsente encourent une condamnation in solidum lgard de la victime afin dobtenir des dommages et intrts. La victime peut rechercher la responsabilit de lagent gnral ET de la compagnie. On applique larticle 1382 ( responsabilit dlictuelle, car pas de contrat entre lagent gnral et le souscripteur) de plus la faute commise par lagent gnral provient du contrat de mandat et donc na rien voir avec le contrat dassurance et donc la victime ne peut pas fonder son action sur le non-respect du contrat dassurance. - Lassureur puisquil nest que garant peut se retourner contre lagent gnral qui va tre condamn relever lassureur indemne de toute condamnation. - Si lorigine du dommage prouv par la victime, on retrouve une faute imputable lagent, mais galement la compagnie dassurance alors on pourra, au titre de la rpartition de la charge de la dette, obtenir un partage de responsabilit des 2. Ce principe, qui consiste rendre finalement lagent gnral responsable, se justifie par lindpendance dont jouit lagent gnral dans lexercice de sa profession. Cest donc pour cela quil ne peut pas jouir de limmunit qui est accorde aux prposs et donc de la responsabilit du commettant du fait de leurs prposs. Il faut toujours rserver lhypothse o lagent aurait agi en qualit de mandataire de lassur et non pas dans le cadre de sa reprsentation de lassureur, ce cas o il faut appliquer le rgime de responsabilit des courtiers. 3 : La cessation du contrat dagence Les contrats de mandats conclus peuvent tre dure dtermine ou dure indtermine. Si cest un contrat dure indtermine, il peut y tre mis fin tout moment y compris par leffet de la volont unilatrale dune partie et donc la rsiliation peut donner lieu loctroi de dommages et intrts si la rupture parat brutale, si un dlai de pravis na pas t respect Si un contrat a t conclu dure dtermine, le contrat ne peut pas tre rsili unilatralement sauf prvision des parties ou faute grave autorisant la rsolution judiciaire. En contrat dagence, en fait cest lge du dpart de lagent la retraite (souvent 65 ans) qui constitue le terme. Si le contrat est rsili prmaturment alors la partie qui a rsili engage sa responsabilit. La jurisprudence a qualifi le mandat qui lie la compagnie dassurance, de mandat dintrt commun, car les 2 parties agissent dans un intrt commun. Lagent gnral est tenu dune obligation de non-concurrence qui en principe est une obligation de 3ans et dans le ressort de la circonscription o il exerait ses fonctions.

Section 2 : Les courtiers dassuranceLe courtier met en relation un candidat lassurance et lassureur en vue de la conclusion dun contrat dassurance. 12 usages ont t rdigs, synthtiss par le syndicat des courtiers, ils ont une valeur de rfrence pour la jurisprudence. 1 : Le rgime juridique Le courtage figure parmi les actes de commerce par nature dans la liste quen donne le code de commerce. Le courtier, contrairement lagent gnral, est un commerant. La dmarche est diffrente de celle de lagent gnral. Le courtier reoit un client qui veut sassurer, procde une tude de ses besoins le conseille et va prsenter la demande de garantie de lassurer aux assurances. Il prospecte auprs des diffrentes agences, il les met en concurrence et slectionne le contrat le plus appropri. Les courtiers sont indpendants lgard des assureurs (ils ne sont pas partis au contrat), mais ils peroivent des commissions sur lacte initial et des primes lors de la reconduction du dossier. propos de certains actes, il se peut que le courtier devienne mandateur de lassureur. Il arrive que les compagnies dassurance donnent un mandat de souscription un courtier pour certains risques particuliers. Les actes donneront lieu lapplication du rgime des agents gnraux. Dans certains cas, les courtiers remettent leurs clients une note de couverture, qui offre une garantie de quelques jours de faon ce que lassur soit garanti dans lintervalle par un assureur. ce moment-l, il agit comme mandataire de la compagnie dassurance. 2 : La responsabilit Cas o le courtier va causer un prjudice lassur dans lexcution du mandat : la victime pourra engager la responsabilit contractuelle de son intermdiaire. On va regarder quelle est lobligation litigieuse, et quelle est la porte de cette obligation. Faute se caractrise, dans le cadre dune obligation de moyen, si on ne met pas tout en uvre pour obtenir un rsultat, charge de la preuve dans les mains du crancier. Dans le cas dune obligation de rsultat, le dbiteur est celui qui supporte la charge de la preuve (on fait jouer une prsomption), il doit rapporter une preuve pour sexonrer, on parle de la force majeure. La catgorie intermdiaire correspond aux obligations moyennement renforces de rsultats attnus. Catgorie qui va de concert avec lobligation prise, cest toujours le dbiteur qui supporte la charge de la preuve, et lobjet de la preuve est force majeure ou absence de faute. Pour en revenir au courtier, il a des obligations de moyens comme la trouvaille de lassureur. Toutes les obligations de transmissions des primes, les obligations de transmettre les obligations de risque, de sinistres, sont des obligations de rsultat. Lorsque la compagnie dassurance est mandante du courtier, le contrat de mandat se dplace, on fait alors le raisonnement inverse et lon applique le rgime applicable aux agents gnraux, et la compagnie dassurance sera responsable des fautes commises par lintermdiaire dans le cadre du mandat L500- 1 du code des assurances et 1384 du CC. La responsabilit des intermdiaires est de plus en plus recherche comme une sorte de palliatif pour lassur qui ne pourrait pas obtenir gain de cause sur lexcution du contrat dassurance. Dans une autre configuration, il se peut que laction en paiement contre lassureur soit prescrite, on va donc rechercher la responsabilit des intermdiaires.

Chapitre 3 : Le march de lassuranceTraditionnellement, lactivit dassurance tait essentiellement nationale. Elle a ensuite connu un mouvement international assez fort, notamment dans le cadre de lUnion europenne. Larticle L310-2 du Code des assurances numre les catgories dentreprises qui sont admises exercer leur activit en France. Cest donc dvelopp un march de lassurance en France. Les objectifs sont ceux de lUnion europenne : - Libre concurrence des entreprises en matire dactivit conomique - La libert dtablissement - La libre circulation des services - La libre prestation des services Il y a eu trois sries de directives ce sujet, on parle de gnrations de directives : - Dabord dans les annes 70, elles ont institu la libert dtablissement, dabord en assurance dommage, puis en assurance-vie. - Dans les annes 80, elles ont institu la libre prestation de service. - Dans les annes 90, on a eu des directives non-vie et des directives vies sur la libert dtablissement et la libre prestation service. En 2005, un groupe de travail a t mis en place par la Commission europenne, il est charg dlaborer un contrat dassurance transfrontire ainsi quun Code des assurances europen. On dsire un ensemble de normes qui viendrait sajouter au droit national (on tend vers une harmonisation du droit).

Section 1 : La libert dtablissementLa libert dtablissement permet une entreprise, dont le sige social se trouve dans un tat membre de lUnion, dtablir sur le territoire dun autre tat membre une succursale partir de laquelle elle pourra couvrir des risques locaux. Cela la condition davoir t agre par les autorits de contrle de ltat dorigine. Il faut se reporter aux articles L310-2 et L370-1 du Code des assurances. 1 : Les modalits de la libert dtablissement Linstallation dune simple succursale suffit, lide tant dassurer une prsence permanente de lassureur dans le pays daccueil. Lassureur peut galement mandater un agent gnral pour travailler dans le pays daccueil, le bureau ne doit pas tre forcment dot de la personnalit morale. Le systme mis en place a consist adopter le principe dune licence dite unique , selon lequel il suffit une socit dassurance europenne davoir obtenu cette licence unique pour pouvoir couvrir des risques dans nimporte quel pays membre de lUnion europenne. Cest un agrment administratif pratique qui doit tre demand, par les autorits du pays dorigine, pour chaque branche dactivit que lassureur se propose dassurer ailleurs que dans son pays dorigine. Ensuite, le contrle de lactivit de lentreprise, sur le territoire dautres pays membres, relve des autorits du pays dorigine. On exige de ces dernires quelles transmettent un certain nombre dinformations utiles aux autorits de contrle du (ou des) pays daccueil. 2 : Le droit applicable ses contrats Il nexiste pas dharmonisation des droits internes. Il a fallu laborer des rgles de rattachement pour dterminer la loi applicable.

Il y a eu une volution en 2008, avec ladoption dun rglement communautaire qui a rform les principes applicables aux obligations contractuelles. Pour les contrats dassurance conclus avant le 17 dcembre 2009, on applique le systme antrieur. Il reposait sur un raisonnement en trois temps : - Rgle de conflit imprative - Principe de lautonomie de la volont - Rgle de rattachement subsidiaire Le droit franais avait retenu, par exemple, lapplicabilit de la loi franaise toutes les assurances que la loi rend obligatoires, galement aux assurances vies, souscrites en France. Le droit avait accord aux contractants une libert pour la couverture des grands risques. Pour tous les contrats conclus postrieurement au 17 dcembre 2009, on applique le rgime actuel qui distingue deux catgories de contrats : - Contrats couvrant les grands risques : ils mettent en prsence deux professionnels, et sont soumis, dfaut de choix, la loi de la rsidence habituelle de lassureur. - Pour les autres contrats, on a mis en place un dispositif qui tend protger la partie faible. Les parties peuvent choisir une des lois prdtermines par le rglement, ou bien la loi de situation du risque, la loi de rsidence habituelle du preneur dassurance ou encore et sous certaines conditions la loi du lieu de survenance du sinistre. dfaut de choix, le contrat est soumis la loi de situation du risque au moment de la conclusion du contrat. Le plus souvent cette loi concide avec le lieu de rsidence du souscripteur. Le rglement a prvu la possibilit pour les tats de reconnatre lapplicabilit de leurs lois en matire dassurances obligatoires.

Section 2 : La libre prestation de service La libre prestation de service vise permettre une entreprise, tablie dans un tat membre, de souscrire partir de cet tablissement, les engagements de couvrir des risques dans un autre tat membre. Article L362-1 du Code des assurances. Les entreprises qui agissent dans un autre tat doivent avoir t agres par le pays dorigine. cf. article L381-1 du Code des assurances. Le bilan du march unique de lassurance reste relativement modeste. Concrtement, la libert dtablissement et la libre prestation de service sont relativement peu utilises par les socits dassurances europennes. Globalement des preneurs dassurances franais ont plutt tendance conclure leurs contrats avec des socits franaises. Ce quon observe, cest que la diversit des droits nationaux constitue un frein. En ralit, les socits dassurance de lUnion europenne prfrent simplanter dans dautres pays membres en crant des filiales autonomes, dotes de la personnalit morale, qui du coup sont comptabilises dans les socits nationales. Cest essentiellement par voie de fusion et dacquisition que se met en place une interprtation du march europen et la cration de grands groupes.

PARTIE 2 : LE CONTRAT DASSURANCELe contrat dassurance est rgi par la loi du 19 juillet 1930. Le contrat dassurance maritime tait rgi par le Code du commerce, et le contrat dassurance tant donc rgi par le droit commun dobligation. Il ntait tenu au compte du rapport dsquilibr en lassur et le souscripteur, les assureurs imposaient leur volont aux assurs. Elle a t remanie maintes reprises. Pour lessentiel, il sagit dune rglementation dordre public, de dispositions impratives, on a un texte article L111-2 du Code des assurances qui numre celles des dispositions qui ne sont que suppltives de volonts. Il faut se reporter larticle L111-1 du Code des assurances pour dlimiter le champ dapplication des diffrents types de contrats terrestres, sachant que les assurances maritimes, fluviales, de crdits, sont quand mme soumises certaines de ces dispositions qui rgissent les contrats dassurance terrestre. Cela renvoie aux assurances de dommages, ainsi que les assurances de personnes.

Chapitre prliminaire1 : La nature du contrat dassurance Le contrat dassurance terrestre constitue pour lassureur un acte de commerce par nature (article L110-2 Code des assurances), mais il faut ensuite dcliner les choses avec toutes les hypothses possibles. Le contrat est commercial lgard des deux parties, si le souscripteur, preneur dassurance, est un commerant qui contracte, pour les besoins de son commerce, avec une socit commerciale dassurance. En revanche, il sera civil lgard des deux parties sil est souscrit par un particulier ou par un commerant pour ses besoins personnels ou avec une socit dassurance mutuelle. Le contrat est mixte si : - Il est souscrit par un commerant, pour les besoins de son commerce, avec une socit dassurance mutuelle. - Il est souscrit par un particulier, ou un commerant, pour ces besoins personnels avec une socit commerciale. 2 : Les caractres du contrat dassurance Le contrat dassurance est un contrat alatoire. Lala nest pas dfini par le CC, il fait partie de ces notions imprcises. Ce quon peut dire, cest que lala nest pas un vnement, mais une circonstance qui affecte le contrat. Tout contrat qui ne sexcute pas instantanment comporte un ala. partir du moment o lexcution schelonne dans le temps, il peut survenir toute une srie de circonstances qui peuvent compliquer cette excution. Il faut arriver identifier ce qui vraiment caractrise un contrat alatoire. Ce contrat prend prcisment pour objet central un vnement incertain, autrement dit cest lobjet mme du contrat qui est affect par lala. Dans un contrat alatoire, les parties acceptent un dsquilibre conomique susceptible dtre engendr par lala. Pour quun contrat soit alatoire, il faut que deux conditions soient runies : - Le rsultat du rapport contractuel entre les parties doit dpendre dun vnement incertain. - Les parties doivent accepter de soumettre ce rsultat au hasard. Au moment de la conclusion du contrat, les parties ne savent pas laquelle des deux tirera le plus grand bnfice du contrat et elles ne connaissent pas le volume des gains respectifs. Au dpart, il

nexiste aucun dsquilibre entre les parties, et chacune va courir une chance de gain et un risque de perte (article 1104 du CC), au terme du contrat lquilibre est rompu et alors, seulement, il est possible de mesurer les gains raliss et les pertes subies. Il sagit dun contrat synallagmatique. Le souscripteur sengage verser une prime en contrepartie de quoi lassureur sengage couvrir le risque envisag, il y a une obligation de garantie de lassureur qui est la contrepartie de la prime paye. Elle ne peut se traduire par aucune prestation concrte. Ensuite, cest une opration titre onreux, il ny aucune intention librale. Chaque partie poursuit un avantage personnel. Le contrat dassurance est un contrat excution successive. Son excution schelonne ncessairement dans le temps, a ne peut pas tre un contrat excution instantane. Cest lassureur qui contracte, obligatoirement, une excution dordre successif. La prime paye correspond une certaine dure de garantie. Larticle L112-3 du Code des assurances nonce que le contrat dassurance est rdig par crit, mais la Cour de cassation a dcid que la forme crite ainsi requise avait un rle probatoire. En labsence dcrit, le contrat existe, mais il faudra en rapporter la preuve autrement. Lassureur contracte une obligation ventuelle, le contrat subordonne lexcution de lobligation principale de lassureur la ralisation du risque, cest une situation qui est trs originale, puisque dans certains cas lassureur ne sacquitte daucune prestation.

Chapitre 1 : lments du contrat dassuranceLe contrat dassurance cest une convention par laquelle un souscripteur se fait promettre une prestation pour lui, ou pour un tiers, en cas de sinistre moyennant le paiement dune prime. Cette prestation est paye par une entreprise dassurance qui effectue la compensation de risques analogues en utilisant des mthodes statistiques. Ces trois lments essentiels sont spcifiques au contrat dassurance : - Le risque - La prime - La prestation de lassureur

Section 1 : Le risque1 : La notion de risque Il faut partir du sens commun du risque ; on voque un danger, un vnement malheureux, une ventualit. Selon les expressions, on peut retrouver des sens un peu diffrents les uns des autres. Picard et Besson ont dfini le risque comme un vnement incertain, qui ne dpend pas exclusivement de la volont des parties, spcialement de celle de lassur . - Caractre incertain : incertitude qui peut porter sur loccurrence de lvnement envisag. Elle peut aussi porter sur le moment de la ralisation de lvnement. Lexemple, le plus vident, cest la survenance du dcs. La notion de risque suppose la possibilit de la ralisation de lvnement. Il ne faut pas non plus quil ne puisse pas se raliser, sinon ce nest pas du risque. Dans certaines hypothses, on peut trouver des impossibilits relatives, un objet peut avoir t garanti contre un risque par le contrat et cet objet peut

avoir t perdu ou dtruit pour une autre raison que celle constituant le risque garanti. Il se peut aussi quen ralit lvnement se soit dj ralis, seulement les parties au contrat lignoraient. - La notion de hasard : ne dpend pas exclusivement de la volont des parties. Pour quon puisse parler de risque, la ralisation de lvnement incertain doit tre soumise une certaine mesure de hasard. En effet, sil dpend de la volont exclusive de lune des parties, celle de lassur, lala nexiste plus et le risque nest plus concevable. Si le risque se ralise par leffet de la volont dlibre, on ne devra plus considrer quil sagit de la ralisation dun risque et la garantie de lassureur sera radicalement exclue. Le dol de lassur ne peut pas constituer un risque. La garantie de lassureur est exclue en cas de faute intentionnelle de lassure lorigine du sinistre. Autre exemple, en assurance-vie, en cas de dcs, si le dcs est caus par le suicide de lassur, il ne sera pas couvert. Ce quon peut critiquer dans cette dfinition cest le fait quil dcrive le risque comme un vnement incertain. Il semble que ce soit une sorte de commodit, on dit dans le langage courant que lassur se couvre contre son dcs, une inondation, etc. On saperoit, en approfondissant le sujet, que les assurances classent des vnements qui sont pris en charge, en matire dassurance de dommage, on saperoit que lvnement peut se raliser sans quaucune consquence dommageable en rsultat pour lassur. Par exemple, un incendie peut se dclencher, mais ne dtruire que des biens sans valeurs, ou bien un objet peut tre drob avant dtre restitu. Le contrat dassurance na dutilit que dans la mesure o lvnement a provoqu une perte, autrement dit ce sont plus que lvnement lui-mme, les consquences de lvnement quil faut prendre en compte. On devrait dire que le risque est le concept par lequel lassurance prend en charge les effets de la ralisation de lvnement 2 : La dlimitation du risque assur Il y a une premire limitation technique. Tout vnement potentiellement dommageable ne peut pas faire lobjet de lassurance. La loi et le contrat en ralisant des conclusions de risque, imposent la garantie de certains risques lassureur. A- Les exclusions de risques Le Code des assurances organise trois sortes de limites la garantie de lassureur. Elles dcoulent dabord du comportement de lassur, ensuite lexclusion conventionnelle et enfin de prsomption de non garantie dictes par la loi. Les exclusions qui rsultent de la faute intentionnelle de lassur

On dit que la faute intentionnelle de lassure qui est une cause dexclusion de la garantie de lassureur prvue par loi est une exclusion lgale. Elle figure larticle L113-1 Al 2 du Code des assurances. Lassureur ne rpond pas des pertes et dommages rsultant dune faute intentionnelle et dolosive de lassur . Lorsque le fait intentionnel de laccus est lorigine de la ralisation du risque, on sort de la logique du hasard. La Cour de cassation a hsit pendant un moment sur la dfinition de la faute intentionnelle, et finalement elle sest prononce en faveur dune conception restrictive de la faute intentionnelle en dcidant quil y a faute intentionnelle au sens de larticle L113-1 si lassur a voulu non seulement

laction ou lomission gnratrice du dommage, mais encore le dommage lui-mme. On retrouve cette logique depuis un arrt du 7 juin 1974. Le caractre intentionnel sapprcie diffremment selon les catgories dassurance. En matire dassurance de bien : La faute intentionnelle est caractrise si lassur a eu lintention de nuire lassureur en provoquant le sinistre. En revanche, en matire dassurance de responsabilit civile, lintention se qualifie lgard de la victime du dommage caus par lassurance.Arrt Civ 2, 23 septembre 2004 on avait un artisan maon bnficiant dun contrat dassurance de groupe qui prvoyait une garantie dcs, aprs sa mort, ses ayants droit ont demand le versement de la prestation. Cet artisan est dcd sur un chantier alors quil tait en arrt de travail et donc lassureur avait refus sa garantie pour ce motif en invoquant la faute intentionnelle de lassur. La Cour de cassation a dcid que la cour dappel navait pas donn de base lgale sa dcision au regard des articles L113-1 du code des assurances et 1134 du Code civil, car elle navait pas prcis en quoi la faute quelle retenait lencontre de lassur supposait la volont de provoquer le dommage tel quil sest ralis. Arrt Civ 1, 10 dcembre 1991 en lespce une personne sortant de chez lui la poursuite de sa femme qui venait de senfuir et il a agress coup de couteau la premire personne rencontre sur la voie publique. La victime grivement blesse a assign en rparation de son prjudice le coupable ainsi que son assureur. Les juges du fond ont condamn lauteur des coups verser des dommages et intrts la victime, mais ont dbout les demandes de la victime lencontre de lassureur et nonce que le comportement de lauteur tait en relation dune part avec un trait de sa personnalit bien connu de lui et quil lui appartenait de matriser et dautre part avec une absorption dalcool dont il connaissait les effets nfastes et qui ntait pas de nature attnuer sa responsabilit , la cour dappel en a dduit le caractre intentionnel de son geste mme si cest par accident que la victime na pas t la femme. La Cour de cassation a censur larrt en considrant que la cour dappel navait pas par ses motifs caractriss la volont de lauteur de provoquer le dommage subi par la victime. La Cour dappel a caractris le comportement fautif, mais pas lintention de provoquer des blessures sur la victime.

Cette dcision illustre galement que lexclusion lgale ne concerne que la faute intentionnelle stricto sensu, sont donc susceptibles dtre couverts par la garantie de lassureur des sinistres lorigine desquels se trouve une faute mme trs grave ds linstant o elle na pas t intentionnelle.Arrt Civ 1, 29 octobre 1985 en lespce lauteur pourchassait sa femme et ses enfants qui staient rfugis chez les voisins. Le mari se heurte la porte ferme que le voisin refuse douvrir alors il dcide dasperger la porte dessence pour y mettre le feu, la porte a brl ainsi que la moiti de limmeuble. Lassureur a soutenu quil ne devait rien, car le dommage avait pour cause une faute intentionnelle et dolosive. La Cour de cassation affirme que laction de lauteur tait intentionnelle pour la porte et que cela ntait pas garanti, mais le reste tait involontaire et donc il y avait rparation partielle de la part de lassureur.

Cela permet de favoriser, daccrotre le nombre dhypothse dans laquelle la garantie de lassureur serait due et donc permettrait que soit offert la victime un patrimoine solvable et donc cela profitera la victime. Ce principe de lexclusion lgale de la garantie de lassureur pour faute intentionnelle de lassur doit tre articul avec larticle L121-2 du code des assurances qui dispose que l'assureur est garant des pertes et dommages causs par des personnes dont l'assur est civilement responsable en vertu de l'article 1384 du Code civil, quelles que soient la nature et la gravit des fautes de ces personnes .Par exemple si le dommage est caus par lenfant de lassur et que la faute de lenfant est intentionnel et dans ce cadre lassureur doit garantir. La faute intentionnelle doit provenir de lassur lui-mme pour que lassureur ne soit pas oblig de garantir.

Les exclusions conventionnelles On trouve dans les contrats dassurance des clauses en vertu desquelles la garantie de lassureur sera carte dans certaines circonstances qui tiennent par exemple aux conditions de ralisation du risque ou encore du comportement de lassur. Ces clauses viennent restreindre la garantie de

lassureur, ce qui revient dlimiter lobjet de lobligation de lassureur. Dans le cadre dune assurance contre le vol souscrite dans le cadre dun contrat multirisque habitation. On a une premire phase de dlimitation positive du risque o le contrat stipule que sont garantis les biens mobiliers situs dans lhabitation en cas de disparition rsultant dun vol commis par effraction et que sont couverts par cette garantie y compris les biens prcieux. Mais ensuite on insre des clauses avec des stipulations qui affirment que sont exclus de la garantie les biens utiliss par lassur pour sa profession (animaux, certaines catgories de biens mobiliers). a) Le rgime des clauses dexclusion

Ce sont des clauses dexclusion conventionnelle donc de nature contractuelle et en principe de la volont des parties, les consentements devront tre changs. Il est donc possible lassur de ngocier la suppression dune exclusion moyennant le plus souvent le paiement dune prime plus leve. Sur les conditions relatives aux clauses dexclusions elles-mmes : daprs larticle 112-4 du code des assurances, elles doivent tre rdiges en caractre trs apparent peine de nullit. Daprs larticle L113-1 du code des assurances, lexclusion doit tre formelle et limite, c'est--dire clairement dlimite, dfinie et non quivoque. On doit savoir la lecture de la clause contre quoi on est garantie et contre quoi lon nest pas garantie.Pourront tre sanctionn les clauses rdiges dans des termes trop gnraux et qui laisseraient lassur dans lincertitude quant ltendu exacte de la garantie due par lassureur ou il ne faut pas quelle soit trop gnrale au point quelles anantissent la garantie. Par exemple une clause dans le contre qui exclurait pour lassureur sa garantie pour tout dommage conscutif toute faute lourde (la faute lourde est une notion trop gnrale) ; une clause qui excluait la garantie de lassureur lorsque lassur na pas agi en bon pre de famille (notion de bon pre de famille trop large) ; une clause qui numrerait des vnements qui limitent la rparation de lassureur, mais qui sont prcds de tel que ou notamment c'est--dire que cette clause pourrait tre largie dautres vnements.

La question de linterprtation des conventions par la jurisprudence. Article 1156 et suivants du Code civil : les juges peuvent tre conduits interprter la volont des parties. Donc si une clause est ambigu en droit des assurances alors elle est nulle. Mais dun autre ct le droit des contrats affirme que si la clause nest pas claire, le juge doit linterprter. Dans un premier, la Cour de cassation a autoris le juge interprter la clause (plutt favorable aux assureurs) et donc il y a eu contradiction, car une clause qui requiert linterprtation du juge nest pas formelle et limite. La Cour de cassation a fini par opr un revirement de jurisprudence dans un arrt Civ. 1, 22 mai 2001, la Cour de cassation a affirm quune clause dexclusion de garantie ne peut tre formelle et limite ds lors quelle doit tre interprte. Si une clause est juge ambigu ou trop gnrale alors elle est nulle, hypothse de nullit partielle, seule cette clause est nulle, et donc la garantie de lassureur sera due. Si la clause est formelle et limite et quelle a t stipule dans la forme, elle est valable et elle a pour effet dcarter la garantie de lassureur ds lors que le sinistre et conscutif aux risques exclus. Lexclusion de garantie, fonde sur une clause valablement stipule, est opposable aux tiers bnficiaires dune lassurance pour compte ainsi qu la victime exerant son action directe contre lassureur. Il appartient lassureur qui se prvaut dune exclusion conventionnelle de rapporter la preuve des faits constitutifs de cette exclusion. Cest lassureur de prouver que les circonstances lorigine du sinistre sont telles quelle entre dans le champ dapplication de la clause (Civ. 1, 2 avril 1997). La Cour de cassation a affirm que toutes conventions contraires sont prohibes. En pratique et en contentieux, les difficults rencontres sont relatives des questions de qualifications b) Distinction avec dautres clauses Essentiellement le risque de confusion existe entre les clauses dexclusion de garantie et des conditions de la garantie de lassureur et les clauses de dchances.

Concernant les conditions de la garantie, il est frquent quassureur et assurs sopposent sur cette question de qualification de la clause afin dobtenir le rgime soit des conditions soit de la clause dexclusion. Les conditions de garantie ne sont soumises ni larticle L112-4 ni larticle L113-1 du code des assurances c'est--dire des clauses stipulant des conditions la garantie de lassureur sont valables mme si elles nont pas t rdiges en caractre apparent et mme si elles ne sont pas formelles et limites, on pourra donc demander au juge dinterprter. De plus la charge de la preuve des faits formant les conditions incombe, non pas lassureur, mais lassur. On voit bien que les assureurs auront intrt ce que la qualification retenue soit celle de la condition. Les critres de la qualification sont assez flous. On va raisonner sur une clause part laquelle le contrat quaurait souscrit un particulier pour garantir son vhicule contre le vol lui impose dinstaller un dispositif antivol et de lenclencher lorsquil laisse son vhicule sans surveillance. Dans cette hypothse, il est trs difficile en pratique de rapporter la preuve que le systme antivol avait t enclench lorsque le risque sest ralis. La Cour de cassation dcide que la clause qui prive lassur du bnfice de la garantie en considration de circonstances particulires dans la ralisation du risque, cette clause sanalyse en une clause dexclusion de garantie (Civ. 1, 26 novembre 1996). La Cour de cassation vise les circonstances particulires dans la ralisation du risque, on oppose les mesures occasionnelles aux mesures gnrales de prventions du risque. Dans notre exemple, lobligation faite par la clause au propritaire dinstaller un systme antivol constitue une mesure permanente de prvention du risque et donc on qualifierait plutt cela de condition de la garantie de lassureur. Mais lobligation faite par la clause de lassure denclencher son dispositif antivol lorsquil sabsente constitue quelque chose doccasionnel, de ponctuelle qui sera plutt qualifie de clause dexclusion. Cest un critre qui est fiable lorsquil concerne une mesure de prvention du risque, mais fonctionne beaucoup moins bien dans dautres cas. Tout ce qui permettrait de dfinir la garantie de manire gnrale constituerait plutt une condition et que la qualification de clause dexclusion concernerait des cas dexclusion particulire du risque. La dchance, certaines clauses prvoient la dchance qui vient sanctionner un manquement de lassur une de ses obligations. Elle va priver lassur de la garantie de lassureur alors quen principe il aurait du pouvoir en bnficier en raison dune faute commise par lui (vient gnralement sanctionner un retard dans lexcution dune obligation). La clause dexclusion et la dchance peuvent tre invoques par lassureur pour refuser sa garantie, et lhsitation est possible lorsque la raison de fait rside dans une faute.Civ 3, 17 octobre 2007 : une clause avait t stipul dans un contrat dassurance de bien en vertu de laquelle lassureur prcise quil ne garantira pas lassur du dommage qui rsulterait de sa ngligence dans lentretien de la toiture, des conduits, des tuyaux et appareil si ayant eut connaissance de leurs mauvais tats, il stait abstenu de faire les rparations ncessaires dans les 15 j. Lassureur soutenait quil sagissait dune clause de dchance sanctionnant la faute de lassure dans le retard mis effectuer les rparations et entranant une perte de son droit garantie. Lassur pour sa part soutenant quil sagissait dune clause dexclusion de garantie dont il invoquait la nullit sur le fondement de larticle L113-1 du code des assurances. La Cour de cassation a dcid que la cour dappel ayant constat que les manquements sanctionns par la clause taient antrieurs au sinistre, elle ne pouvait pas la qualifi de dchance. Elle dicte un critre chronologique qui

affirme que si la faute fondant la non-garantie est commise postrieurement au sinistre alors il sagit dune clause de dchance, mais si la faute fondant la non-garantie est antrieure au sinistre alors il sagit dune clause dexclusion de garantie. Ce critre est critiqu par une partie de la doctrine et que la jurisprudence nest pas absolument claire sur ce critre. 3. Les prsomptions de non-garantie

Il faut partir de la libert contractuelle : les parties au contrat dassurance sont libres de dterminer ltendue du contrat dassurance (sauf rgles particulires et ordre public). Mais dans le silence du contrat, la loi pose des rgles suppltives de volont, en loccurrence des prsomptions de nongarantie. ventuellement on peut prvoir que les parties inscrivent dans le contrat que la garantie soit due. En particulier :

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Le risque de guerre, larticle L121-8 du code des assurances dicte que lassureur ne rpond pas sauf convention contraire des pertes et dommages occasionns soit par la guerre trangre soit par la guerre civile soit par des meutes ou par des mouvements populaires (grve ou manifestation qui dgnrent). Pour les commerants dont le fond est exploit sur une artre o il y a de nombreuses manifestations, ils ont intrt prvoir des clauses particulires dans le contrat permettant la garantie dans le cadre de manifestations qui dgnrent. Le vice propre de la chose assure, article L121-7 : le texte prvoit que les dchets, diminution et perte subie par la chose assure provenant de son vice propre ne sont pas la charge de lassureur sauf convention contraire. La prsomption ne couvre que les vices anormaux et imprvisibles inhrents la chose, car ces risques comme ceux lis lusure dune machine sont trangers lassurance en raison dabsence dala. Par exemple, limplosion dun poste de tlvision (se pose elle-mme un dommage) exclut lindemnisation de lassureur concernant ce bien. En labsence de toutes clauses contraires, le dommage nest pas garanti lors de la chute dune poutre infeste de termites. Lexclusion ne couvre que les dommages causs par le vice la chose ellemme, si la chose cause des dommages dautres biens alors ces autres biens ds lors quils ont t assurs seront couverts par la garantie.

B- Les garanties lgales obligatoires linverse la loi impose dans certains cas aux assureurs de garantir certains risques et elle le fait en prohibant des clauses dexclusion conventionnelle. Il sagit de dispositions lgales impratives (aucune clause contraire nest possible) justifies soit par une volont politique dorganiser la rparation des dommages ayant pour origine certains vnements particuliers soit par la volont dans certaines circonstances de favoriser lindemnisation des victimes. 1. Les garanties obligatoires spcifiques certains risques

En ralit on trouve des vnements dimension catastrophique (dommage massif) dont les circonstances entranent une volont dassurer la rparation des dommages. Cela ne passe pas toujours par un mcanisme dassurance proprement parler, partir du moment o lon est sur des dommages catastrophiques, cest trop massif pour que lassurance puisse prendre tout en charge. a) La garantie des catastrophes naturelles Elles ne peuvent pas tre un risque assurable. Les compagnies dassurances refuseraient de conclure des contrats dassurance pour garantir des risques lorigine desquels seraient des temptes, des cyclones, etc. En 1981, il y a eu des inondations trs importantes, elles ont t trs mdiatises, lassurance ne pouvait pas y suppler pour des raisons techniques de lassurabilit des vnements. Il y a eu quand mme des systmes de prise en charge, a t la loi du 13 juillet 1982 qui a mis en place un dispositif de rparation. La loi a rendu obligatoire, dans la plupart des contrats souscrits en assurance de biens, la garantie des consquences dune catastrophe naturelle. Techniquement, a revient insrer une extension de garantie que doivent comporter les contrats dassurance de biens souscris quelque soit le risque assur. Par consquent, les biens qui font lobjet dun contrat dassurance de chose contre un risque quelconque sont prsums tre couverts sils subissaient les effets dune catastrophe naturelle. Sont couverts les dommages matriels, ne sont pas considrs ds linstant o il existe un lien de causalit entre un agent naturel dune intensit anormale et le dommage. Sont donc concerns les

risques qui sont en ralit inassurables. On parle donc des dommages causs par la grle, le gel, la neige. La garantie de lassureur est subordonne la publication dun arrt reconnaissant ltat de catastrophe naturelle. Sajoute cela une autre garantie obligatoire, celle dite tempte qui relve de larticle L122-7 du Code des assurances. ( cf. : Arrt rendu par la C.Cass le 9 octobre 2006) b) La garantie attentat Point de dpart : Attentats Paris en 1986. On a fait une loi du 9 septembre 1986 relative la lutte contre le terrorisme : article L126-1 et L1262 du Code des assurances. Sagissant des dommages corporels : Article L126-1 du Code des assurances dispose que les victimes dactes de terrorisme commis sur le territoire national et les personnes de nationalit franaise victimes ltranger de ces mmes actes sont indemnises dans les conditions prvues aux articles L422-1 du et suivants du Code des assurances Ce qui a t mis en place est un fonds dindemnisation dont le champ de comptence a t largi progressivement, on lappelle le fonds dindemnisation des victimes dactes de terrorisme et autres infractions , il est financ par un prlvement opr sur tous les contrats dassurance de bien. La dfinition des actes de terrorisme se trouve dans le CPP, lattentat est dfini comme une infraction en relation avec une entreprise individuelle, ou collective, ayant pour but de troubler gravement lordre public par lintimidation ou la terreur (article 706-16 CPP). La Cour de cassation par un arrt de 1993 a dcid que les dispositions de la loi taient applicables sans distinction de date des faits. Ds linstant o lon est dans le champ dapplication, toute victime peut saisir le fond dune demande dindemnisation, cette victime, contrairement ce quil se passe propos de la rparation des prjudices matriels, na pas besoin davoir souscrit un contrat dassurance quelconque et lon applique par ailleurs le principe de la rparation intgrale des prjudices. Tout simplement, la victime doit adresser une demande dindemnisation au fond. On a souhait que lindemnisation soit rapide, la loi prvoit que la victime doit recevoir une provision dans un dlai dun mois, et ensuite une offre dindemnisation doit tre adresse dans les trois mois compter du jour o la victime aura produit tous les justificatifs tablissant ltendue de ses prjudices. La loi a reconnu au fond un recours subrogatoire contre le responsable ventuel ou contre toute personne tenue quelque titre que ce soit la rparation du dommage (L422-1 du Code des assurances). Sur les dommages matriels : Article L126-2 du Code des assurances : la loi prvoit que les contrats dassurance de bien ne peuvent exclure de la garantie de lassureur, des dommages rsultants dactes de terrorisme ou dattentats commis sur le territoire national, toute clause contraire serait rpute non crite. Sont bnficiaires du systme, seulement les personnes qui ont soumis un contrat dassurance de bien. c) La garantie des risques technologiques A priori, les catastrophes technologiques sont assurables. On a fait une loi Bachelot le 30 juillet 2003. Laccident lorigine du prjudice doit avoir eu lieu dans une installation classe dangereuse et quil ait caus un grand nombre de dommages des biens immobiliers environnants . Il faut quun arrt ministriel dclare un tat de catastrophe technologique pour que le systme soit dclench. Les sinistres seront alors couverts par une garantie assortissant obligatoirement un certain nombre de contrats dassurance de choses, concernant des biens usage dhabitation et des vhicules terrestres moteur. Si dabord, le contrat a t souscrit par une personne physique ou un office HLM ou un syndicat de coproprit. La garantie obligatoire couvre les objets assurs par le contrat pour lintgralit des dommages.

Quil sagisse de la garantie catastrophe naturelle ou risques technologiques, il sagit dans les deux cas dune garantie obligatoire et non pas dune assurance obligatoire. Le fonds de garantie des assurances dommages indemnise les victimes non assures pour les dommages causs aux habitations principales, et dans la limite dun plafond fix par dcret. Ce fonds est financ par des prlvements oprs sur les cotisations des primes payes en excution des contrats dassurance dommage. 2. La garantie des personnes dont lassur est civilement responsable

Larticle L121-2 du code des assurances dispose que lassureur est garant des pertes et dommages causs par des personnes dont lassur est civilement responsable en vertu de larticle 1384 du Code civil quelques soient la nature et la gravit des fautes de ces personnes , mme sil sagit dune faute grave ou intentionnelle. La personne qui a pris la prcaution de souscrire un contrat dassurance, c'est--dire de transfrer un assureur la charge financire de son ventuelle responsabilit, elle doit tre garantie quelles que soient les conditions dans lesquelles cette responsabilit peut tre mis en jeu c'est--dire que la responsabilit est de son fait personnel ou indirect. La responsabilit de lassur est cherche du fait dautrui (article 1384), la rgle nous dit que lassureur devra sa garantie quel que soit le fait gnrateur de responsabilits imputables lauteur du dommage y compris sil sagit dune faute intentionnelle. Si lon revient lexclusion lgale de la faute intentionnelle de lassur (sil y a intention alors il ny a plus dala), lincertitude qui rend lvnement alatoire est caractrise ds lors que ce nest pas lassur lui-mme qui a commis la faute intentionnelle et quil na quun pouvoir limit sur le comportement de la personne dont il doit rpondre. Le fait intentionnel de la personne dont lassur est civilement responsable est alatoire son gard. Une justification en opportunit : la rgle est favorable lindemnisation des victimes, car elle garantit la solvabilit du responsable. Cest une disposition imprative cela veut dire a priori quune clause dexclusion de sa garantie par lassureur est exclu. La garantie de lassureur est obligatoire, mais cela contrevient avec le principe de la libert contractuelle et la facult qui en dcoule pour les parties de dlimiter leurs obligations donc la garantie offerte par lassureur. La rgle ne peut pas vouloir dire que les assureurs doivent garantir tous les faits dautrui dans toutes les circonstances ds lors que la personne qui en rpond a souscrit une assurance RC. La manire de concilier les 2 impratifs consiste considrer que les parties peuvent dlimiter le risque garanti (c'est--dire quelles peuvent dterminer lobjet de lobligation) par lassureur, mais de faon objective (c'est--dire dans des termes qui ne concerne pas la nature du comportement de lauteur du dommage). Lassureur peut dlimiter dans des clauses les comportements quil ne garantirait pas, mais ne peut pas dlimiter sa garantie en fonction de la gravit de la faute. Par exemple serait valable une clause excluant de la garantie les sinistres ayant pour cause un accident de la circulation ; serait valable lexclusion par le contrat les consquences des dommages causs dans lexercice dune activit professionnelle il sagit dexclusion objective dans le sens o elles ne sont pas en rapport avec lapprciation ou lvaluation du comportement de lauteur (on ne sintresse pas de savoir si lauteur a commis une faute ou non). Dans la mesure o la garantie de la faute intentionnelle est dordre public, les clauses qui permettraient indirectement dexclure la garantie de lassureur dans de telles circonstances sont prohibes. Par exemple une clause qui affirmerait que ne sont couverts que des dommages commis dans le cadre daccident caus au tiers (exclut lintention avec la notion daccident). Mme chose pour les clauses qui excluent la garantie lors de faits entrant dans la comptence du tribunal pour enfants. Ces clauses nexcluent pas directement et expressment la garantie en cas de faute intentionnelle, mais elles reviennent exclure de la garantie de lassureur les dommages rsultant dune faute volontaire. Ces clauses sont dclares contraire larticle L121-2 du code des assurances et donc a pour effet que la garantie de lassureur sera due.

Il faut faire attention contre qui laction en responsabilit est dirige et sur quel fondement ou en quelle qualit. Par exemple si on part dune hypothse assurance multirisque habitation souscrite par le chef de famille, cette assurance couvre la responsabilit personnelle et du fait dautrui. Ces types des contrats comportent galement une assurance pour compte c'est--dire quelles ont la qualit dassurer le souscripteur son conjoint et ses enfants. Un enfant cause un dommage un tiers volontairement, le tiers victime a 2 possibilits : - soit rechercher la responsabilit du parent de lauteur (article 1384 al 4) dans ce casl la garantie de lassureur sera due car il doit garantir les sinistres ayant pour origine un dommage caus par une personne dont lassur est responsable - soit engager la responsabilit de lauteur dans ce cas-l on doit faire jouer lassurance pour compte et la qualit dassur de lenfant alors on considrera que lassureur est fond refuser sa garantie sur le fondement de larticle L113-1 al 2 du code des assurances en vertu duquel la garantie de lassureur est exclue en cas de faute intentionnelle de la garantie. Pendant un temps, la jurisprudence a rendu larticle L121-2 du code des assurances applicable toutes les assurances de dommages (choses et RC). Mais cette solution a t critique par la doctrine pour 2 sries de raison : - Problme de politique juridique : la volont de protger la victime ne se retrouve pas en assurance de chose, car il ny a pas de tierce victime. - La rgle transpose aux contrats dassurance de biens exposait lassureur un risque de fraude consistant pour lassur maquiller son fait personnel en fait dautrui. La Cour de cassation a opr un revirement par un arrt Civ. 1, 5 dcembre 2000. Une socit qui avaitpour activit la location de matriel avait souscrit un contrat dassurance de biens pour garantir son matriel contre le risque de dommage. La socit avait donn en location une grue et lors du levage dun lment, le poids de charge ayant t trop important, la flche de la grue sest plie Le sinistre se ralise donc la socit propritaire sollicite la garantie de lassureur qui refuse sa garantie en narguant du fait que le conducteur de lengin avait coup le contrleur lectronique de charge et donc dpasser les capacits de levage permises (la faute est imputable au prpos dont lassur est civilement responsable). Les conditions de la garantie, qui daprs le contrat tait limite toutes destructions soudaines et fortuites, excluent la garantie de lassureur lorsquune faute se trouve lorigine du sinistre le dommage tant la consquence dune manuvre volontaire.

La Cour de cassation affirme que les dispositions de larticle L121-2 du code des assurances nont vocation sappliquer que si un tiers a t victime du fait dune personne dont lassur est civilement responsable. 3 : La dclaration du risque On est dans la phase de formation du contrat. Le consentement doit tre libre et clair. La sanction tant en droit commun la NULLIT. Le droit des assurances est en partie drogatoire ce droit commun. Lassureur au moment de la souscription du contrat, pour se dterminer conclure le contrat, a besoin dvaluer le risque. Il va donc se fonder sur une dclaration du risque par le candidat lassurance. Le code des assurances rige cette dclaration du risque par le souscripteur en une obligation qui est assortie de sanctions ( ne pas confondre avec lobligation de dclaration du sinistre phase dexcution du contrat). A- Lobligation de dclaration du risque Il faut renseigner lassureur, il faut clairer son consentement, pour quil fixe les conditions de sa garantie. Il faut distinguer 2 tapes :

- La dclaration du risque initial : celle que fait lassur au moment de la formation du contrat. - Lobligation de dclaration de variation du risque : en cours de contrat 1. Lobligation de dclaration du risque initial Article L113-2 du code des assurances qui nonce que lassur est oblig de rpondre exactement aux questions poses par lassureur notamment dans le formulaire de dclaration du risque par lequel lassureur linterroge lors de la conclusion du contrat sur les circonstances qui sont de nature faire apprcier le risque pris en charge par lassurance. Ces informations portent sur les circonstances qui sont de nature dterminer la volont de lassureur daccorder, de refuser ou de limiter sa garantie ou bien de dterminer le montant de la prime. Tout cela en raison de la probabilit de survenance du sinistre et de son cot. Lassureur dtermine donc sil va pouvoir garantir ou non. Ces informations portent sur des lments objectifs et subjectifs, c'est--dire portants, sur lobjet du contrat (lors dune assurance contrat le vol : on va regarder la situation et la nature du magasin, la nature et la valeur des marchandises). Des lments plus subjectifs tiennent plutt lassur (lassureur va se renseigner sur le nombre daccidents pass, retrait de permis). On dit quen principe toutes circonstances utiles et connues de lassur font lobjet de lobligation de dclarer le risque. Mais une loi du 31 dcembre 1989 a mis en place le systme de la dclaration provoque qui est venue se substituer au systme de la dclaration spontane. Selon le systme de la dclaration spontane, il incombait lassurer de dterminer les informations utiles, mais sil omettait un point qui apparaissait utile, cela pouvait lui tre reproch. Ctait un systme dfavorable aux assurs, car il nest pas toujours facile dtablir lutilit de certaines informations. Les assureurs soumettaient aux assurs des questionnaires et les assurs ne pensaient pas ncessairement rajouter des lments ntant pas prsents dans ce questionnaire qui ntait quindicatif. Dsormais, lassureur doit tablir un questionnaire auquel lassur doit rpondre, mais il suffit lassur de rpondre loyalement questions poses pour satisfaire son obligation de dclaration du risque. Le silence dun assur sur un point qui ntait pas dans le questionnaire, ce silence ne pourra pas lui tre reproch. Larticle L112-3 du code des assurances impose aux questionnaires un caractre prcis, si ce questionnaire est trop gnral, lassureur ne serait pas fond reprocher son assur dy avoir rpondu de faon imprcise ou floue. 2. Lobligation de dclaration de variation du risque Ici on est dans le cadre de circonstances nouvelles. Larticle L113-2 alina 3 du code des assurances affirme que toute aggravation du risque survenu au cours du contrat doit tre dclare par lassur. Le point de rfrence que lon a pour ces nouvelles dclarations est le questionnaire initial est-ce quune rponse au questionnaire aurait chang. Si une circonstance nouvelle de nature faire varier le risque survient, elle doit tre dclare. Mais si cette circonstance navait pas t aborde par le questionnaire alors il ny a pas obligation de dclarer la variation. Tout changement dans les circonstances susceptibles de faire varier lopinion du risque et mentionnes par le questionnaire doit tre dclar. On est dans la phase dexcution du contrat, mais juridiquement on raisonne sur la base des catgories de la formation du contrat, car cela peut modifier les termes du contrat initial. La modification sanalyse en un nouvel change des consentements pour modifier les termes du contrat et donc on reste dans le cadre de lchange et de la rencontre des volonts. La dclaration doit en principe se faire par lettre recommande (permet la preuve) dans un dlai de 15j compter de la connaissance par lassure de la circonstance nouvelle. partir de l, une option souvre (article L113-4 du code des assurances) :

Lassureur peut rsilier le contrat parce quil considre que le risque est devenu trop mauvais. Lassureur doit notifier la rsiliation lassur, la rsiliation prenant effet, 10j aprs sa notification. Lassureur devra rembourser lassur la portion de prime affrente la priode pendant laquelle le risque naura pas couru (contrat pour une dure dun an, la prime se paie en dbut dexercice, si lassure dclare une circonstance nouvelle au 8e mois, lassureur devra rembourser lassurer la partie de la prime correspondant la priode entre le 8e et de 12es mois). Il est donc mis fin au contrat par les parties avant terme, le code des assurances permet donc la rsiliation unilatrale du contrat dans cette hypothse. - Lassureur peut proposer une augmentation de la prime son assur du fait de cette nouvelle circonstance. Lassur peut soit accepter soit refuser la nouvelle offre : o Si lassur refuse expressment ou sil ne rpond pas sous 30j, lassureur peut rsilier le contrat o Si lassur accepte laugmentation, de la prime alors on va rdiger un avenant au contrat qui renfermera les nouvelles conditions. o Il se peut que lassureur soit daccord pour continuer le contrat sans surprime, car la circonstance nouvelle ne change pas grand-chose dans les probabilits. Cet accord des parties sur la no