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Magazine 2010 / 2011 12 DES PROJETS STRUCTURANTS

Droit Montréal (12) 2010-2011

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Des projets structurants

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Sommaire et crédits

ÉDITRICEBrigitte Lefebvre

COORDINATION DE LA PUBLICATIONLise CummingsBrigitte Lefebvre

RÉDACTION DE LA PUBLICATIONLise CummingsMicheline DaigleChristian St-Georges

COLLABORATEURSNathalie BédardKarim BenyekhlefRachel BrûléGuy LefebvreMichel MorinÉlizabeth NantelLinda PatryGilles Trudeau

CONCEPTION GRAPHIQUE,DIRECTION ARTISTIQUEET COORDINATIONColombe Boudreau

PRODUCTION INFOGRAPHIQUERichard Hille

PHOTOSCaméléo PhotoMicheline DaigleFasken Martineau© Christian FleuryGetty ImagesJames HajjarBernard LambertOslerJean-Guy Thibodeau

PUBLICITÉMaxime B. Rhéaume

DROIT MONTRÉALPoste-publication Conventionno 40069245©Faculté de droitUniversité de MontréalC.P. 6128, succursale Centre-VilleMontréal (Québec) H3C 3J7Téléphone : 514-343-6200Télécopieur : 514-343-2030Courriel : [email protected]

ISSN 1715-6092 Droit Montréal (Imprimé)ISSN 1715-6106 Droit Montréal (En ligne)Dépôt légal Bibliothèque nationale du QuébecTirage : 15500 exemplaires

Nous avons tous droit à un environnement protégéDroit Montréal est maintenant imprimé sur du papier Rolland Enviro100, un papier composé à 100% de fibres recyclées postconsommationsans acide, certifié FSC, fabriqué au Québec à partir d’énergie biogaz.

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Mot du doyen 3En bref 4-11DossierLe passage à la cyberjustice 12-15La Bibliothèque de droit 16-19RechercheL’Histoire du droit à la Faculté 20-21Formation continue 22-23Diplômés et développement 24-25Entre nous 26-29Publications 30

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Mot du doyen

Gilles TrudeauDoyen

Chers diplômés, chers amis et chers étudiants,

Ce numéro de Droit Montréal célèbre la nouveauté, la techno-logie au service du droit et la créativité qui caractérise si biennotre Faculté ; c’est avec enthousiasme et fierté que je vousinvite à le découvrir.

La Faculté de droit a franchi une étape déterminante avec l’inau-guration officielle du laboratoire de cyberjustice. Cette réalisationd’envergure est le fruit d’un projet de recherche conçu au Centrede recherche en droit public de la Faculté sous la direction duprofesseur Karim Benyekhlef et développé en partenariat avecla Faculté de droit de l’Université McGill. L’objectif de son auda-cieuse mission est d’orienter le système judiciaire vers le virageinformatique. Ainsi, le laboratoire permettra notamment d’opti-miser les processus judiciaires et extrajudiciaires par la simplifi-cation et la réduction des procédures. La Faculté est heureusede pouvoir ainsi offrir un lieu unique de formation en matière decyberjustice à ses étudiants et à la communauté juridique. Le droitet la technologie n’auront jamais été aussi près.

Vous constaterez également l’importance et les changementsconstants à la bibliothèque de droit afin de toujours améliorerle service aux étudiants et aux professeurs. Dernièrement, elle ainauguré de nouvelles salles de travail à la fine pointe de la tech-nologie afin de permettre aux étudiants de travailler en équiped’une façon optimale.

Et en terminant, vous avez peut-être remarqué le nouveau papierde Droit Montréal ? En effet, notre revue fait peau neuve, carelle est maintenant imprimée sur un papier composé à 100% defibres recyclées, certifié FSC recyclé, fabriqué au Québec dansle respect de normes environnementales reconnues. La Facultésouhaite ainsi exprimer son souci en matière de protection del’environnement et s’inscrire dans une perspective de dévelop-pement durable. Nous espérons que vous apprécierez ce petitgeste vert et nous sommes assurés que vous partagez déjà nospréoccupations environnementales.

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En bref

LA FACULTÉPetites infos

Geneviève DufourUne mention d’excellence

La professeure Geneviève Dufour, a brillamment soutenu le 8 décembre 2010, sathèse de doctorat à la Faculté de droit de l’Université de Montréal. Le professeurtitulaire Michel Morin, de la Faculté, était son directeur de recherche. Le jury lui a accordéune mention d’excellence pour sa thèse intitulée «L’organisation juridique des publicainssous la République romaine ».

Diane Bruneau et Christine GagnonMédaille d’honneur de la Chambre des notaires du Québec

La professeure titulaire Diane Bruneau et la professeure associée Christine Gagnon sesont mérité la Médaille d’honneur de la Chambre des notaires (CNQ). Avec cette nouvellerécompense, la CNQ souhaite reconnaître la contribution exceptionnelle d’un notairedans un domaine particulier et dont la réussite rejaillit sur l’ensemble de la profession.

Guy LefebvreMédaille Paul-André Crépeau

Guy Lefebvre, professeur titulaire et vice-doyen au développement et aux études supérieures à la Facultéde droit, est lauréat de la médaille Paul-André Crépeau pour l’année 2010. Cette prestigieuse médaille estremise chaque année par l’Association du Barreau canadien (division du Québec) à un juriste canadienpour sa contribution à l’avancement de la dimension internationale du droit privé et du droit commercialau Canada.

Le professeur Lefebvre est un spécialiste reconnu en droit international des affaires. Il est certainementl’un des citoyens canadiens qui a tissé les plus étroites relations avec le milieu universitaire chinois depuisplus de 10 ans. Il est professeur régulier à la China University of Political Science and Law (Pékin) etprofesseur « invité à vie » à la East China University of Political Science and Law (Shanghai).

Des Professeurs qui se distinguent

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Jean-François Gaudreault-DesBiens à l’AIDC

Le vice-doyen à la recherche, M. Jean-François Gaudreault-DesBiens, a été nommémembre du Comitéexécutif de l’AIDC (Association Internationale de Droit Constitutionnel) lors de son huitième Congrèsmondial tenu à Mexico en décembre dernier.

Nouveaux professeurs à la Faculté

Nicolas VermeysMonsieur Vermeys a été embauché comme professeur en droit privé et participera aux activités de recherchedu cybertribunal. Docteur de notre Faculté depuis 2009, sa thèse s’intitulait : «Qualification et quantificationde l’obligation de sécurité informationnelle dans la détermination de la faute civile ». Monsieur Vermeys estégalement détenteur d’un certificat de formation professionnelle en sécurité des systèmes d’informationinternationaux (Certified Information Systems Security Professional), obtenu en Virginie (É-U.). Il est entré enfonction le 15 novembre dernier.

Martine ValoisMadame Valois devient professeure en droit public. Docteure en droit de la Faculté, sa thèse portait surl’indépendance judiciaire dans une perspective sociohistorique. Mme Valois est également détentrice d’unemaîtrise en droit de l’Université Harvard. Elle a pratiqué en droit de l’immigration pendant près de vingt ans.Madame Valois est entrée en fonction le 1er février dernier.

Noura KarazivanLa Faculté a embauché une nouvelle professeure en droit public. Madame Karazivan a obtenu un baccalauréaten common law et en droit civil de la Faculté de droit de l’Université McGill avec distinction et une maîtrise endroit international de l’Université de Lieden aux Pays-Bas. Elle termine présentement ses études de doctoratà la Faculté. Madame Karazivan est entrée en fonction le 1er mars dernier.

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Le doyen de la Faculté,M. Gilles Trudeau a invitéMadame Josée Boileau àinaugurer l’année facultaire2010-2011Devant un auditoire composé d’étudiants, de profes-seurs et des membres du personnel de la Faculté,le doyen Gilles Trudeau a d’abord souhaité à tousles étudiantes et les étudiants la plus cordiale desbienvenues à la Faculté de droit de l’Université deMontréal. Il a par la suite présenté la Faculté, sesprincipaux acteurs et son évolution récente ens’adressant plus spécialement aux nouveaux étu-diants du baccalauréat et des études supérieures.Il a rappelé que la Faculté : « c’est avant tout lesacteurs qui la composent et qui en constituentla force principale. Au premier chef figurent sesétudiants et étudiantes qui, à partir de leurs expé-riences antérieures plus diverses et plus riches lesunes que les autres, offrent un potentiel de réali-sation absolument remarquable. »

Ensuite, il a invité Mme Josée Boileau journaliste, àprononcer le discours inaugural, rite qui marque lecoup d’envoi de la nouvelle année universitaire.Rédactrice en chef au quotidien Le Devoir et diplô-mée de la Faculté [LL. B. 1984], Mme Boileau s’estimposée comme un modèle dynamique et inspirantà proposer aux étudiants, nous a mentionné ledoyen Gilles Trudeau. Et ce dernier d’ajouter : «Elleinspire à ce titre notre société, dont elle commenteet critique avec une rigueur remarquable les orien-tations et les décisions. »

Josée Boileau a livré un discours fascinant, à lahauteur de son immense talent. En notre compa-gnie, elle s’est rappelé son parcours académiqueet professionnel puis nous a fait part de la façondont sa formation en droit avait fait d’elle unejournaliste rigoureuse, lui permettant encore chaquejour de mesurer davantage l’importance du rôle denotre système de justice, gardien de la démocratie.Elle a terminé son allocution en encourageant lesétudiants à ne jamais abandonner, car elle croitsincèrement que sa formation en droit est des plusimportantes dans sa vie de journaliste. Elle avouecandidement qu’elle ne pensait pas dire un jour :« je ne regrett[e] pas d’avoir fait mon droit, [et, enplus,] je me sens vraiment partie prenante d’unecommunauté juridique […] C’est une formation queje recommande largement. »

Séanceinaugurale

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Des étudiants

Andréanne SansoucyAndréanne Sansoucy [LL. B. 2007, LL. M. 2010] a remporté leprix du Concours de rédaction juridique de 2e cycle de la Chairedu notariat. Son mémoire de maîtrise portait sur « La protectiondes créances des sous-traitants dans le domaine de la cons-truction. » La professeure Élise Charpentier était sa directricede recherche.

Gilles de Saint-ExupéryConcours d’écriture de l’Association IT. CANMonsieur Gilles de Saint-Exupéry, inscrit à la maîtrise en droitdes technologies de l’information, a remporté le Concoursd’écriture s’adressant aux étudiants de droit 2010 de l’Asso-ciation IT. CAN. Vous pourrez lire son texte intitulé : « L’impactd’Internet sur les paradigmes de la régulation de l’audiovisuel »à paraître dans le numéro du printemps 2011 du CanadianJournal of Law & Technology.

CarabinsMmes Emmanuelle Béliveau-Labrecque, Claire Robbins et ClaudianeTremblay font partie de l’équipe féminine de soccer de l’Universitéde Montréal. L’équipe a été honorée par la Fondation de l’athlèted’excellence du Québec lors de son Gala 25e anniversaire qui s’esttenu à Montréal.

Dîners-causerie du doyenLes 4 et 8 novembre derniers ont eu lieu les traditionnels dîners-causerie du doyen : «Parlons pratique» auxquels étaient conviésles étudiants. Le but de cette activité toujours très appréciéedes participants est de permettre à plusieurs d’entre eux, princi-palement des étudiants de 2e et de 3e année, d’échanger avecles représentants d’une trentaine de cabinets d’avocats, d’étudesde notaires et d’organismes gouvernementaux, dans uneambiance conviviale. Ces échanges informels donnent l’occasionaux étudiants de mieux connaître la pratique du droit dansles milieux où ils seront appelés à évoluer tout en développantleur réseautage.

De gauche à droite : Jean-Philippe Therriault, Camille Boucher,

Julien Fortier, Émilie Audy, Me Sandra Mastrogiuseppe,

Carla L’Écuyer et Yuan Zhan Gao.

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Collation des grades 2010 : une soirée mémorable dans l’histoire de la FacultéLe 7 octobre dernier, dignitaires, parents et amis se sont joints aux professeurs et membres du personnel, pour honorer lesbacheliers et bachelières de la 131e promotion (2007-2010) qui recevaient leurs diplômes à l’occasion de la Collation des

Collationdes grades2010

Roderick A. Macdonald,un grand ami de la Faculté

Lors de cette collation, l’Université de Montréal a décerné undoctorat honoris causa à un homme d’exception : MonsieurRoderick Alexander Macdonald, professeur et titulaire de laChaire F.R. Scott en droit public et constitutionnel à la Facultéde droit de l’Université McGill. Ce professeur renommé auparcours professionnel remarquable est président de la Sociétéroyale du Canada.

Universitaire de réputation internationale, professeur invité de nom-breuses universités prestigieuses, il a contribué à l’avancement dudroit par ses contributions exceptionnelles au domaine public.

Monsieur Pierre Noreau, professeur à la Faculté a relaté l’œuvreet l’humanité du professeur Macdonald à l’auditoire.

«Deux grands traits de personnalité traversent la vie et l’œuvrede Roderick A. Macdonald, qui n’ont rien à voir avec l’idée canoniqueque nous nous faisons parfois de la réussite : c’est la modestied’un côté et l’audace de l’autre » disait le professeur Pierre Noreaudans son allocution.

À son tour Monsieur Macdonald, grand humaniste, nous a offertun discours porteur d’un message altruiste et universel qu’il aterminé sur une note musicale en compagnie du professeurPierre Noreau.

L’hon. Marie Deschamps, M. Guy Breton, recteur, M. Roderick A. Macdonald, professeur,

M. Gilles Trudeau, doyen et l’hon. Yves-Marie Morissette.

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grades de la Faculté de droit. Également, plusieurs diplômés des études supérieures ont été honorés pour l’aboutissementde leurs projets d’études.

La collation des grades de la maîtrise en droit des affairesdans un contexte de globalisation

La collation des grades de la troisième promotion des étudiants du programme de maîtrise réservé auxétudiants étrangers «Business Law in a Global Context », a eu lieu le 29 septembre dernier. Quarante étudiantsy étaient conviés afin de célébrer leur réussite avec parents et amis, dont certains avaient fait le voyage depuisla Chine. La cérémonie s’est déroulée sous la présidence de Mme Louise Béliveau, vice-rectrice aux affairesétudiantes et au développement durable de l’Université. Le doyen Gilles Trudeau, le vice-doyen Guy Lefebvre,directeur de ce programme, des membres du corps professoral, chargés de cours et assistants, ont égalementparticipé à cette cérémonie.

Lors de son allocution, M. Macdonald a profité de l’occasion pour partager avec les étudiants ses réflexions,notamment : « Il n’y a pas de carrières en droit plus noble qu’une autre. De cette constatation découle unimpératif : chacun de vous est honorable, et vos choix de carrière n’en seront qu’un merveilleux reflet. »«Deuxièmement – et finalement, voici le message clé que je veux passer ce soir – chaque individu, chaqueêtre de ce monde, est doté du potentiel nécessaire pour vivre une vie vertueuse. Je parle ici de la vertucomme de la façon par laquelle chacun de nous tend à une forme (d’excellence ou de perfection person-nelle) dans sa vie de tous les jours. »

L’œuvre et le grand homme qu’est Monsieur Roderick A. Macdonald resteront à jamais un modèle d’accom-plissement hors du commun.

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Nouveaux docteurs en droitIdil ATAK : « Les effets de l’européanisation de la lutte contrela migration irrégulière sur les droits humains des migrants »,sous la direction du professeur François Crépeau.

Sabrina FORTIN : «Pour une utilisation optimale des donnéespersonnelles à des fins de recherche : vers un réseau deressources collectives », sous la direction de la professeureBartha-Maria Khoppers.

Amissi MANIRABONA: «La responsabilité pénale des sociétéscanadiennes pour les crimes contre l’environnement survenuà l’étranger », sous la direction de la professeure Anne-Marie Boisvert.

Sophie MORIN : «Le dommage moral et le préjudice extrapa-trimonial », sous la direction du professeur Adrian Popovici.

Anthony RAMAROLAHIHAINGONIRAINY : « La réception duconcept d’indépendance de la magistrature à Madagascar»,sous la direction du professeur Jacques Frémont.

Majouba SAIHI : «Le contrôle du Conseil de sécurité en matièred’occupation impliquant ses membres permanents », sous ladirection de la professeure Isabelle Duplessis.

Cyril SINTEZ : « La sanction préventive en droit de la respon-sabilité civile. Contribution à la théorie de l’interprétationet de la mise en effet des normes », sous la codirection desprofesseurs Pierre Noreau et Catherine Thibierge (Universitéd’Orléans).

Caroline VALLET : «La protection des mineurs face à la cyber-pédopornographie : Étude comparée entre le droit criminelcanadien et français », sous la codirection des professeursVincent Gautrais et Agathe Lepage (Université Panthéon-Assas).

Martine VALOIS : «Évolution du droit et de la fonction de jugerdans la tradition juridique occidentale. Une étude sociohis-torique de l’indépendance judiciaire », sous la direction duprofesseur Jacques Frémont.

Nicolas VERMEYS : «Qualification et quantification de l’obli-gation de sécurité informationnelle dans la détermination dela faute civile », sous la direction du professeur Pierre Trudel.

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Desconférenceséclairantes14e Conférence Albert-Mayrand«Droit et vérité »Une centaine de personnes de la communauté juridique, magis-trats, professeurs, avocats et notaires, s’étaient donné rendez-vous le jeudi 21 octobre 2010 pour assister à la conférence deMe Jean-Louis Baudouin dans le cadre de la 14e ConférenceAlbert-Mayrand dont la Chaire Jean-Louis Baudouin en droitcivil assure maintenant l’organisation. Lors de cette conférenceintitulée «Droit et vérité », Me Baudouin a présenté les diffé-rentes acceptions des notions de vérité et de justice, tout enmettant en lumière les différentes interactions entre celles-ci :parfois équivalentes, parfois incompatibles. Par cet exercice,Me Baudouin a insisté sur le fait que les notions de droit etde vérité ne vont pas toujours de pair, le droit étant voué àl’équilibre entre plusieurs finalités, notamment la stabilité et lasécurité sociales. Plusieurs illustrations ont ainsi été proposées,notamment le recours à des fictions juridiques, aux règlesd’exclusion de la preuve et des présomptions légales, telles quela présomption de paternité du mari prévu au Code civil. Cetteconférence a de plus été l’occasion d’entendre Me Baudouins’exprimer au sujet du rôle du juge face à la recherche de lavérité lors du procès.

Cet évènement, apprécié de tous, a été suivi d’un cocktail où lesparticipants avaient la chance de discuter avec le conférencierinvité. Le texte de la conférence de Me Baudouin sera publiéaux Éditions Thémis. L’équipe de la Chaire qui porte son nomsouhaite évidemment remercier Jean-Louis Baudouin d’avoiraccepté de prononcer cette conférence.

Un cinquième Congrès québécoisde droit constitutionnel réussi

Autour du thème : «La hiérarchie des droitsfondamentaux et les accommodementsreligieux en droit constitutionnel québé-cois, canadien et comparé » et sous laprésidence du professeur Daniel Turp, lacommunauté des constitutionnalistes duQuébec se réunissaient à la Faculté dedroit de l’Université de Montréal et assis-taient à un cinquième Congrès québécoisde droit constitutionnel fort réussi.

L’allocution d’ouverture du professeur Jean-François Gaudreault-DesBiens dans laquelle il a été question des «hiérarchies pas-sagères » des droits fondamentaux a été fort appréciée. Leprofesseur Frédéric Mégret de l’Université McGill a notammentprésenté la jurisprudence de la Cour européenne des droits del’Homme en matière d’accommodements religieux et mis enlumière la marge d’appréciation qui est reconnue aux Étatsmembres du Conseil de l’Europe en la matière. L’intervention duprofesseur Louis-Philippe Lampron de l’Université Laval a portéquant à elle sur les décisions des tribunaux canadiens et qué-bécois qui ont consacré, selon le constitutionnaliste de l’Univer-sité Laval, une prééminence de fait de la liberté de religion surles autres droits fondamentaux garantis par la Charte cana-dienne des droits et libertés et la Charte des droits et libertésde la personne du Québec. La séance de travail consacrée auprojet de Loi établissant les balises encadrant les demandesd’accommodement dans l’Administration gouvernementale etdans certains établissements (Projet de loi no 94) a donné lieu ades échanges animés.

Délégation de juges brésiliensLa Faculté a été, le 7 septembre dernier, un des hôtes duCongrès international de l’Association des magistrats brésiliensqui s’est tenu successivement à Toronto, Montréal et Ottawa.À cette occasion, le professeur émérite de la Faculté, AdrianPopovici, ainsi que les juges Nicholas Kasirer et Michel Robertde la Cour d’appel du Québec se sont adressés aux 200magistrats brésiliens pour leur présenter différents aspects dudroit québécois et canadien. Un séminaire en droit du travail aaussi été tenu à la Faculté le 9 septembre avec la quarantainede juges du travail qui participaient à la délégation brésilienne.Les professeurs Renée-Claude Drouin et Gilles Trudeau ainsique Me Robert Côté, vice-président par intérim de la Commis-sion des relations de travail du Québec, y ont présenté différentesfacettes du droit québécois.

De gauche à droite, le doyen Gilles Trudeau,

Me Jean-Louis Baudouin et le professeur Benoît Moore

Le professeur Daniel Turp

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Dossier

Le 23 novembre dernier, le Centre de recherche en droit public de la Faculté de droit de l’Université de Montréalprocédait à l’inauguration du Laboratoire de cyberjustice, une infrastructure de recherche unique au monde et le fruitde plusieurs années d’efforts.

Le passageDès le milieu des années 90, les travaux menés au Centre de recherche en droit public (CRDP)de la Faculté de droit de l’Université de Montréal sur les incidences juridiques de l’Internet ontrapidement amené les chercheurs du Centre à se demander si les conflits nés à l’occasion desusages du medium ne pouvaient pas y trouver également une solution. Le recours aux tribunauxclassiques apparaissait en effet difficile en raison de la délocalisation des acteurs et du coût souventminime du conflit. En 1996, les professeurs Karim Benyekhlef et Pierre Trudel lançaient le projetCyberTribunal. Ce projet visait donc à vérifier l’hypothèse selon laquelle il était possible de résoudreen ligne des litiges pouvant survenir à la suite de l’utilisation de l’Internet. On pensait, en particulier,aux conflits de consommation pouvant survenir entre un usager et un cybermarchand. L’équipedu CyberTribunal a alors modélisé une procédure de médiation et d’arbitrage. L’hypothèse de départs’est finalement vérifiée : il était effectivement possible de recourir au Web pour résoudre les conflitsnés de son utilisation. Le projet s’est conclu en décembre 1999 à la fin de la subvention accordéepar Développement économique Canada.

Les conflits relatifs aux noms de domaine, opposant en général le titulaire d’une marque decommerce et le détenteur d’un nom de domaine, allaient offrir aux chercheurs un terrain d’essaigrandeur nature. Dès juillet 1999, une collaboration s’établit entre les professeurs Michael Froomkin(University of Miami), David Post (Temple University), Ethan Katsh (University of Massachusetts)et Karim Benyekhlef (Université de Montréal) afin d’offrir un système de règlement en ligne desconflits de noms de domaine. Un investisseur privé se joint au groupe et le 1er janvier 2000, lasociété eResolution est accréditée par l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers(ICANN) pour trancher les conflits relatifs aux noms de domaine conformément aux Principesdirecteurs régissant le règlement uniforme des litiges relatifs aux noms de domaine (Principesdirecteurs) et aux Règles d’application des principes directeurs (Règles d’application) adoptés parcette organisation. La société eResolution construit un logiciel adapté aux Principes directeurs etaux Règles d’application. En tant qu’organe agréé, eResolution aura contribué, grâce à son réseaud’arbitres, au traitement de milliers de dossiers et à la résolution entièrement en ligne de plus de500 affaires provenant d’une soixantaine de pays en deux années d’exploitation. La preuve étaitalors faite que les technologies de communication offertes par l’Internet pouvaient contribuer àla résolution de conflits transfrontaliers.

Le projet ECODIR (Electronic Consumer Dispute Resolution), parrainé par la Commission euro-péenne, est également le fruit des efforts déployés par le Centre de recherche en droit publicde l’Université de Montréal. ECODIR était un consortium de partenaires européens (Universitéde Namur, CNRS et University College Dublin) et canadiens (CRDP et eResolution) qui avait pourobjectif de proposer une plate-forme électronique aux consommateurs européens afin derégler leurs éventuels conflits avec des cybermarchands. Une plate-forme de négociation et demédiation fut mise à la disposition des parties dès octobre 2001. Il s’agissait, là encore, d’unepremière en Europe.

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à la cyberjustice

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Dossier

Après tous ces projets, le système judiciaire dit classiqueapparaissait comme la prochaine cible des travaux de re-cherche de l’équipe du professeur Karim Benyekhlef. Fort del’expérience acquise dans le cadre des modes alternatifs derèglement des différends, les principaux acteurs du mondejudiciaire sont approchés afin de sonder leur intérêt et d’ob-tenir leur soutien. C’est ainsi que le projet de Laboratoire decyberjustice est lancé.

Le projet de Laboratoire de cyberjustice vise à faire béné-ficier l’administration de la justice des différentes avancéestechnologiques et réseautiques. Il part du constat selon lequelil existe une profonde insatisfaction de la part des justiciablesà l’endroit des systèmes de justice actuels. Cette importantedésaffection des justiciables peut être liée à un certain nombrede facteurs, dont les plus souvent invoqués sont les coûtsexcessifs et les délais indus des procédures, ainsi que l’inca-pacité du système judiciaire et du droit processuel (preuveet procédure) de s’adapter au contexte social actuel. Il s’agitdonc d’assurer un plus grand accès à la justice des citoyens,ce qui constitue le premier objectif du Laboratoire. Le Labo-ratoire de cyberjustice continuera également de s’intéresserde très près aux modes alternatifs de règlement des différends(négociation, médiation, conciliation, arbitrage). L’intégrationde ces derniers au processus proprement judiciaire peut cons-tituer une solution pour faciliter l’accès à la justice (notam-ment par une diminution des coûts et des délais).

L’équipe du Laboratoire de cyberjustice se propose d’adopterune approche multidisciplinaire permettant d’identifier lesobstacles juridiques, mais aussi psychologiques, sociaux,politiques et culturels au déploiement plus conséquent desolutions technologiques dans le milieu judiciaire et d’entirer des leçons afin de développer des outils informatiquesmieux adaptés, plus efficaces et plus ouverts. Cette étudesera jumelée à une analyse des différentes technologies depointe déjà offertes afin d’en dégager les aspects positifs etnégatifs. Au surplus, l’équipe du Laboratoire se propose dedévelopper des modules logiciels susceptibles de faciliterl’accès à la justice. À cette fin, elle compte faire appel à laparticipation de la communauté judiciaire (justiciables, juges,avocats, greffiers, administrateurs judiciaires, etc.) tout au longdu processus afin de s’assurer de répondre à ses besoins etnon à une quelconque perception idéalisée de ceux-ci.

La programmation scientifique du Laboratoire comprend deuxprincipaux axes de recherche : un axe qualifié de « socio-juridique » et un axe « techno-juridique ».

L’axe sociojuridique vise, notamment, à prendre en compte lecontexte psychologique, social, politique et culturel de nos

choix processuels. Le système judiciaire, tel que nous leconnaissons, n’a pas été développé en vase clos. Il est le fruitde choix philosophiques, voire religieux, conscients ou incons-cients, lesquels choix s’inscrivent dans un contexte sociohis-torique précis. Par exemple, l’aménagement actuel des sallesd’audience représente une vision confrontationnelle du traite-ment des litiges présente en Angleterre au XIXe siècle, maispeu compatible avec les principes collaboratifs et médiateursau cœur de la plus récente réforme du Code de procédurecivil québécois. C’est pourquoi il importe d’analyser nos règlesde procédure et de preuve afin d’identifier et de mettre encontexte les influences et les sources qui en ont dicté lecontenu. Or, à l’heure actuelle, cette dimension fondamen-tale de la preuve et de la procédure n’est pas abordée par lesintégrateurs informatiques et ce, malgré le fait que l’efficacitéde toute solution technologique dépend de son utilisation,laquelle découle du fait que la solution proposée répondaux besoins réels des acteurs, non pas uniquement à leursbesoins présumés.

L’axe techno-juridique constitue, en quelque sorte, la consé-cration des travaux de l’axe socio-juridique par le dévelop-pement de solutions logicielles adaptées aux besoins dusystème judiciaire. Ces solutions logicielles seront dévelop-pées en code ouvert (open source code) et disponiblesgratuitement auprès des ministères et d’autres organismesintéressés. L’approche en code ouvert permettra aux acteursd’y apporter les modifications qu’ils jugent pertinentes etnécessaires au regard de leurs conditions particulières.L’élaboration de ces solutions logicielles prendra appui certessur les avancées technologiques, mais, surtout, sur les travauxde notre premier axe de recherche. Ainsi, le juridique etl’extrajuridique (approche multidisciplinaire) conduiront latechnologie plutôt que l’inverse, comme il est arrivé tropsouvent dans le passé. Et c’est là une particularité remar-quable du projet.

Ainsi, l’objectif que s’est fixé l’équipe du Laboratoire en estun d’envergure : il s’agit ni plus ni moins de procéder à la« réingénierie» de notre processus judiciaire afin que ce dernierpuisse faire son entrée dans le XXIe siècle et, surtout, rendrela justice accessible aux citoyens québécois et canadiens. Ils’agit là d’une exigence essentielle de l’État de droit.

Afin de mener à terme cet ambitieux projet de recherche, leCentre de recherche en droit public – en collaboration avecla Faculté de droit de l’Université de Montréal et la Facultéde droit de l’Université McGill – s’est doté d’une importanteinfrastructure de recherche unique au monde, laquelle com-prend trois composantes : une salle d’audience à la fine pointede la technologie, un laboratoire informatique pour le

Le passage à la cyberjustice

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développement de solutions logicielles adaptées aux besoins dumilieu judiciaire et une salle «portative » pour permettre la miseau point de technologies de téléconférences et de délocalisation.

Salle d’audience : La salle d’audience sera notamment utiliséeà des fins de formation dans l’utilisation de nouveaux outilstechnologiques développés pour les juges, administrateurs judi-ciaires ou avocats. Les entreprises et organismes gouverne-mentaux ayant développé des outils technologiques pourrontégalement utiliser la salle afin de tester la viabilité de ces outilsen temps réel et dans des conditions représentant fidèlementcelles d’une salle d’audience. La salle permettra ainsi d’évaluerles produits et services offerts, de jauger le degré d’acceptationpar la profession de telles innovations technologiques et deprocéder à diverses simulations qui pourraient impliquer desacteurs de premier plan (avocats, juges, administrateurs, etc.).Par ailleurs, la salle représentera un lieu privilégié de formationprofessionnelle qui bénéficiera aux étudiants de tous les cyclesde la Faculté. Elle permettra notamment aux activités du tribunal-école, aux concours de plaidoirie et aux séances simulées denégociation et d’arbitrage de se dérouler dans un lieu spécia-lement aménagé à leur intention.

Laboratoire : L’un des principaux services offerts par le labora-toire sera le développement de logiciels répondant aux besoinsdes principaux acteurs du milieu judiciaire. Ainsi, les chercheursdu projet organiseront des rencontres ponctuelles avec différentsmembres de la communauté juridique afin d’identifier les logicielsà développer. Le code source de ces logiciels, ainsi que lesdocuments explicatifs y associés seront mis à la disposition despartenaires du Laboratoire. Il sera également possible pour lesministères de soumettre leurs besoins en matière de logicielsdirectement aux chercheurs du Laboratoire. Les chercheurspourront alors modifier les logiciels préalablement développésafin de satisfaire les besoins exprimés ou, encore, développerde nouveaux logiciels.

Salle portative : La salle d’audience portative sera logée à laFaculté de droit de l’Université McGill, partenaire du Laboratoire,sous la direction du professeur Fabien Gélinas. On retrouveradans cette salle des caméras, des écrans, une régie et diversautres instruments qui permettront de procéder à une con-nexion vidéo avec la salle d’audience principale et, ainsi, présenterdes simulations et des tests des divers modules logiciels déve-loppés. Cette salle portative pourra également se déplacer danstout le Québec et être logée dans des palais de justice afin, làaussi, de faciliter des interactions à distance et d’en évaluer etanalyser les contenus.

Le Laboratoire de cyberjustice est le fruit d’un partenariat avecla Faculté de droit de l’Université McGill. Le professeur FabienGélinas, de McGill, par son expertise de l’arbitrage et du règle-ment en ligne des conflits, contribuera aux travaux du Laboratoireavec son équipe. À l’Université de Montréal, l’équipe du CRDPcomprend, outre Karim Benyekhlef, les professeurs NicolasVermeys, Catherine Piché, Vincent Gautrais, Pierre Trudel etMichel Morin. Le Laboratoire peut aussi compter sur la collabo-ration du ministère de la Justice du Québec, de la Cour d’appel,de la Cour supérieure, de la Cour du Québec, du Conseil cana-dien de la magistrature, du Barreau du Québec et de plusieursautres partenaires du monde judiciaire et de la société civile auQuébec, au Canada et à l’étranger.

La construction du Laboratoire de cyberjustice a été financée parle ministère du Développement économique, de l’Innovation etde l’Exportation du Québec et par le ministère de l’Industrie duCanada. Une donation majeure du cabinet McCarthy Tétraultcomplète le financement. Le Laboratoire est dirigé par le pro-fesseur Karim Benyekhlef.

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Dossier

La Bibliothèque de droitDes espaces repensés pour les étudiants

Située au cœur de la Faculté de droit, la Bibliothèque constitue un milieu de vie important pour les centaines d’étudiantsqui la fréquentent. Entourée de verdure, elle jouit d’un éclairage naturel abondant tout en offrant un environnementde travail propice à l’étude. La forte présence des étudiants dans ses murs est éloquente à cet égard.

À l’écoute des étudiants

La Bibliothèque de droit est un modèle et un exemple à suivre pourla relation étroite qu’elle entretient avec la Faculté, ses utilisateurset ses donateurs. Dynamique, elle se démarque avantageusementpar des indices de performance en hausse constante.

Ces dernières années, la Bibliothèque aapporté plusieurs améliorations majeuresà ses espaces : la rénovation du hall d’en-trée et des points de service d’accueil etde référence, l’aménagement des nou-velles salles de travail en équipe, la trans-formation de la salle des étudiants audoctorat et le changement du revêtementde sol en sont des exemples.

La Faculté a également investi afin de renouveler son labora-toire informatique, qui se trouve dans l’enceinte de la bibliothè-que. On y compte plus de 40 stations de travail sur lesquellesles étudiants peuvent effectuer leurs travaux et recevoir lesformations sur les bases de données juridiques.

Plusieurs de ces projets ont, en partie, été rendus possibles grâceà des dons privés. La transformation de la salle des étudiantsau doctorat représente une des réalisations financées par desdons des diplômés. Cette salle peut maintenant répondre auxbesoins de l’ensemble des doctorants de la Faculté. Conçueà aire ouverte, elle peut accueillir plusieurs personnes tout enassurant la quiétude nécessaire au travail intellectuel. Dès sonouverture, les doctorants se sont appropriés cet espace, et ilscontinuent de l’apprécier.

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Lors d’un sondage fait auprès des clien-tèles, un étudiant de 1er cycle déclarait :« Je souhaite souligner le travail excep-tionnel du personnel de la Bibliothèque.Ce sont tous des gens extrêmementcompétents et sympathiques. Je suistrès satisfait des services offerts à laBibliothèque de droit. Le personnel esttrès dévoué et compréhensif, malgré ladifficulté des recherches. Je crois que laBibliothèque est un élément crucial d’uneuniversité. »

Une équipe dynamique et compétente

La Bibliothèque de droit est résolument axée vers le service aux usagers. Les étudiants, professeurs et chercheurs peuventcompter sur une équipe qui met tout en œuvre pour faire de leur visite une expérience fructueuse et agréable. La Bibliothèquecompte entre autres sur l’appui de quatre bibliothécaires détenteurs d’une formation en droit et d’une maîtrise en bibliothéconomieet sciences de l’information afin d’offrir une aide spécialisée. Ces derniers contribuent chaque année à l’apprentissage et à laréussite des étudiants en leur donnant des formations pratiques à la recherche juridique et en leur prodiguant conseils etassistance dans leurs travaux de recherche. Enfin, unique en son genre, un service de jumelage doctorant/bibliothécaire témoigneclairement de cette aide à la réussite des étudiants.

Un lieu de services

En 2009-2010, plus de 225 heuresde formation ont été offertes parles bibliothécaires. Ces derniersont également répondu à plusde 16000 questions au bureaude la référence !

40%C’est la croissance

de l’achalandage de la Bibliothèquede droit de 2005-2006

à 2009-2010.{ }

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Dossier

Des ressources indispensables, riches et variées

Le savoir à portée de main

Les étudiants bénéficient d’une riche collection d’imprimés à laquelle s’ajoute toute une gamme de ressourcesélectroniques, notamment une grande variété de bases de données et de revues juridiques, facilitant ainsi larecherche de doctrine et de jurisprudence. La Bibliothèque a aussi procédé récemment à l’acquisition de plusde 1000 livres électroniques. Les étudiants ont également accès aux travaux de recherche des professeurset étudiants des cycles supérieurs via Papyrus, le dépôt institutionnel de l’Université de Montréal.

Grâce à ses collections et à son personnel qualifié, la Bibliothèque appuie de façon quotidienne l’appren-tissage du droit en offrant l’accès aux ouvrages de base et à des documents très spécialisées provenant tantdu Québec que des autres provinces canadiennes et de l’étranger. Ces ressources font de la Bibliothèqueun foyer intellectuel pour alimenter la réflexion et la recherche en procurant aux étudiants de tous les cycles,aux professeurs et aux chercheurs l’information la plus pertinente possible.

Cette richesse documentaire est également accessible aux diplômés et à toute la communauté juridique, quiviennent régulièrement faire des recherches à la Bibliothèque.

La Bibliothèque, c’est près de 200000 documents,1500 abonnements à des revues imprimées etélectroniques, l’accès à plus de 50 bases de donnéesjuridiques et à plusieurs milliers de livres électroniques.

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Un lieu de collaboration

De nouvelles salles de travail en équipe

Les méthodes pédagogiques ayant évolué, la Bibliothèque faisaitface depuis quelques années à une demande marquée desétudiants pour des espaces de travail collaboratif. Afin de leuroffrir un environnement d’étude correspondant à leurs besoinset à la réalité du milieu professionnel, la Bibliothèque se devaitd’aménager des espaces qui favorisent l’échange et la confron-tation des idées.

Depuis l’automne 2010, grâceau don généreux du cabinetd’avocats Ogilvy Renault, lesétudiants disposent de 12 nou-velles salles de travail en équipe.Résultat de consultations auprèsd’étudiants et d’intervenants dela Faculté, ces salles ont étéconçues avec le souci d’offrirdes espaces agréables et convi-viaux tout en misant sur desinstallations technologiques quifacilitent le travail d’équipe.

Synonyme de partenariat

La contribution de la Bibliothèque à l’apprentissage et à laréussite des étudiants se réalise quotidiennement à travers milleet un petits gestes et initiatives auxquels participe une équipedévouée et dynamique.

Mais la mise en place de nouveaux services et l’amélioration denos espaces ne pourront être réalisées que grâce à l’appui detous nos partenaires. D’ailleurs, une grande partie de toutes lesavancées qu’a connues la Bibliothèque au cours des dernièresannées a été réalisée grâce à ses partenaires : tout d’abord laFaculté, ses professeurs, ses étudiants, puis ses diplômés et sesdonateurs. La Bibliothèque a également toujours pu compter surl’appui indéfectible de l’Université de Montréal par l’entremisede la Direction des immeubles, de la Direction générale destechnologies de l’information et de la communication et du Fondsde développement.

Ces collaborations essentielles permettent l’évolution de laBibliothèque. En unissant les forces, les expertises et les visionsde chacun, celle-ci pourra continuer à répondre aux besoins deses usagers.

La Bibliothèque de droit

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Recherche

L’Histoire du droità la FacultéDans la foulée des travaux pionniers du regretté André Morel, de Jacques Boucher,de Jean-Maurice Brisson, de Jacques-Yvan Morin et de José Woehrling, l’ensei-gnement et la recherche en histoire du droit se portent bien à la Faculté. Depuis1998, le cours de «Fondements du droit 1» dresse un portrait général de l’évolutiondu droit romain, du droit français et du droit anglais, puis de l’implantation de cestraditions au Québec et au Canada, ainsi que leur interaction avec les culturesautochtones. Son objectif est de faire comprendre les différences conceptuelles etméthodologiques entre le droit civil et la common law, ainsi que les facteurs quiexpliquent l’évolution ou la transformation du droit au fil du temps.

En 2010, un cours optionnel avancé d’histoire du droit a été offert pour la premièrefois. Axé sur l’évolution du système juridique québécois, il examine simultanémentl’évolution du statut des peuples autochtones, des institutions de droit public et decertains secteurs du droit privé du XVIIe au XXe siècle. À la maîtrise, depuis 2003,le cours «Histoire et Théories du droit international » discute des grands auteursdu droit international ainsi que de la fonction et des fondements de ce droit dansle passé, afin de mieux comprendre la formation des États actuels et de la com-munauté internationale. Enfin, un séminaire vise à permettre aux doctorants dedévelopper une argumentation historique sans répéter les lieux communs quereprend trop souvent la doctrine juridique.

Plusieurs publications des professeurs de la Faculté portent également sur desquestions historiques. Mentionnons l’analyse du concept de souveraineté dansles œuvres de Bodin et Vattel ainsi que de la portée réelle du traité de Westphalie(Stéphane Beaulac) ; la comparaison entre l’apparition des droits marchand etroyal au Moyen Âge et l’émergence de nouvelles normativités (Karim Benyekhlef) ;l’évolution de la notion de lésion et du formalisme contractuel (Élise Charpentier) ;le statut juridique des sociétés de publicains sous la République romaine (GenevièveDufour) ; les relents de colonialisme dans le droit international contemporain(Isabelle Duplessis) ; la Cour suprême des États-Unis de 1789 à 1801 (MatthewHarrington) ; le notariat à la Faculté et la vie de Georges Estu (Jean Hétu) ; l’histoiredu droit administratif (France Houle) ; la pertinence contemporaine de l’auteurPolybe, la preuve des droits autochtones et la codification napoléonienne (JeanLeclair) ; le statut des peuples autochtones, l’évolution du droit de vote et du droitprivé (Michel Morin) ; les origines de la responsabilité pénale (Hugues Parent) ; lestribunaux et l’arbitrage en Nouvelle-France et au Québec de 1740 à 1784 (ArnaudDecroix, David Gilles et Michel Morin, à paraître aux Éditions Thémis).

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Comprendred’où l ’on vientpour savoir où

l ’on va

Michel Morin,

professeur

Un dernier exemple concerne la définition de la souverainetéformulée par Jean Bodin en 1576. Pour détenir celle-ci, leprince ou l’organe collectif dirigeant l’État ne doivent pas être« sujet[s] aux commandements d’autruy». Or, la plupart des chefsautochtones jouissent d’une autorité morale et fonctionnent parconsensus. En l’absence de souveraineté, ces peuples semblentdépourvus de personnalité internationale. Pourtant, selon Bodin,ces familles ne sont assujetties à aucune autorité. Au contraire,leur chef «peut user du droit de souveraineté sur les siens, sansrien tenir après Dieu que de l’épée». Même s’il a de celles-ci uneopinion assez peu favorable, il admet qu’elles vivent librementet qu’elles se défendent farouchement. C’est au XIXe siècle queles sciences sociales et les juristes refuseront d’admettre, unani-mement ou presque, que les peuples nomades sont gouvernéspar un système juridique, parce qu’ils sont considérés commeprimitifs. De nos jours, la distinction entre l’indépendance et lasouveraineté pourrait inspirer nos réflexions sur une nouvellerépartition des pouvoirs entre l’État canadien et les commu-nautés autochtones.

Dans un monde où plus rien ne peut être tenu pour acquis, uneperspective historique aide à relativiser l’ampleur des transfor-mations récentes. Elle permet d’éviter une opposition simplisteentre les sociétés contemporaines, considérées comme moderneset progressistes, et celles de nos ancêtres, jugées primitives oupeu avancées. Dans cette perspective, les courtes citations dontraffolent les juristes sont souvent fallacieuses. À titre d’exemple,en droit civil, la formule «Qui dit contractuel dit juste », employéeen 1885 par l’auteur Fouillée, est souvent attribuée aux civilistesfrançais du XIXe siècle. Or, la professeure Louise Rolland a retracéla citation complète : «En définitive, l’idée d’un organisme contrac-tuel est identique à celle d’une fraternité réglée par la justice, carqui dit organisme dit fraternité, qui dit contractuel dit juste ».Dans cette phrase, il n’est aucunement question de contrats.C’est Emmanuel Gounod qui a travesti la pensée de Fouillée enla citant hors contexte, afin de diaboliser le principe de la libertécontractuelle et contester sa pertinence dans la société fran-çaise du début du XXe siècle.

Un problème semblable se pose avec le chapitre de L’Esprit deslois (1748) où Montesquieu écrit : « […] les juges de la nation nesont, comme nous l’avons dit, que la bouche qui prononce lesparoles de la loi ; des êtres inanimés qui n’en peuvent modérerni la force ni la rigueur ». À cette époque, en Angleterre, laChambre haute du Parlement constitue une cour de dernièreinstance où les lords, qui sont membres de l’aristocratie, exercentun pouvoir judiciaire. En effet, ils doivent juger leurs collèguesaccusés d’avoir commis un crime et ils disposent des appelsformés à l’encontre des jugements des cours royales (mêmes’ils consultent des juges dans ce cas). À cet égard, Montesquieuprécise ce qui suit : « C’est donc la partie du corps législatif, quenous venons de dire être, dans une autre occasion, un tribunalnécessaire, qui l’est encore dans celle-ci : c’est à son autoritésuprême à modérer la loi en faveur de la loi même, en pronon-çant moins rigoureusement qu’elle » (l. XI, c. 6). Ainsi, Montesquieuadmet parfaitement qu’une cour de dernière instance fasseévoluer le droit ou du moins qu’elle y introduise des exceptionssans fondement textuel explicite.

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Vers la source du savoir juridique et scientifique :

une formation continueincontournable pourla poursuite de l’excellence

Forte de ses 132 ans d’existence, la Faculté de droit de l’Université de Montréal a toujoursété et demeure l’une des plus importantes au pays.

Son développement des dernières années tient d’une stratégie proactive, innovatrice et moderne qui la situeà l’avant-garde de l’évolution du droit et de la pratique professionnelle. C’est ainsi qu’en 2009, elle devient unacteur incontournable dans la formation continue obligatoire. Elle se dote d’une nouvelle image, « la Facultéde droit dans la Cité », et crée un service de formation continue.

En effet, le Barreau du Québec depuis le 1er avril 2009, la Chambre des notaires depuis 2008, exigent queleurs membres participent à 30 heures de formation par période de deux ans. Ces nouvelles exigences ontforcé les intervenants à la formation juridique à réévaluer et redéfinir le rôle qu’ils doivent jouer dans ledéveloppement professionnel et la transmission du savoir juridique. Dans la poursuite de sa stratégie, laFaculté de droit dans la Cité a rapidement pris acte de ce rôle en démontrant sa volonté d’établir des liensdynamiques avec la communauté juridique. Le 1er juillet 2009, elle devient un partenaire privilégié du Barreaudu Québec pour la formation continue obligatoire des avocats et met sur pied des sessions de formation.Les activités de la Faculté sont également reconnues par la Chambre des notaires.

La première année d’opération s’est avérée fort positive. Plus de 30 nouvelles sessions sont offertes pour ladeuxième année visant des champs de droit variés : financement, propriété intellectuelle, commerce, droitinternational, droit privé, droit des affaires, droit du travail, droit civil, droit pénal. Ces formations interactivesfavorisent un développement professionnel solide et permanent.

Bien qu’une carrière professionnelle constitue un investissement majeur dans la vie de tout individu, la constantepression de la « nécessité immédiate » amène souvent à le négliger. La Faculté de droit propose de redonnerun sens à cet investissement en invitant les professionnels à se saisir du savoir juridique et scientifique bienau-delà de la « nécessité immédiate ».

Elizabeth Nantel,

avocate, chargée de cours

et responsable de la

formation continue obligatoire,

Faculté de droit

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L’excellence de la Faculté de droit dans la Cité se traduit par larichesse de son offre de formation et la qualité de son corpsprofessoral. Avec la collaboration de celui-ci, des Chaires etCentres de recherche, la Faculté de droit offre sous un mêmetoit avec une proximité géographique, trois véhicules de forma-tion continue :• des programmes d’études supérieures spécialisées qui sontreconnus d’emblée comme formation continue obligatoirepar le Barreau ;

• des séminaires de formation continue en partenariat avec leBarreau ;

• des conférences et colloques développés par ses Chaires etCentres de recherche lesquels font l’objet de demandes dereconnaissance distinctes auprès du Barreau pour valoir àtitre de formation continue obligatoire et qui sont reconnuespar la Chambre des notaires.

Par ailleurs, la Faculté de droit mettra sur pied, dès l’été 2011,un programme de formation continue en droit des affairesd’une durée de 30 heures, en territoire chinois, dans le cadred’un partenariat entre la Faculté de droit, le CDACI, la ChinaUniversity of Political Science and Law (Beijing) et la East ChinaUniversity of Political Science and Law (Shanghai). Cette forma-tion continue fera l’objet d’une demande de reconnaissanceauprès du Barreau du Québec et de la Chambre des notaires.

La transmission du savoir juridique et scientifique étant au cœurde sa mission, la Faculté de droit ouvre ses portes à la commu-nauté juridique et propose une opportunité unique aux profes-sionnels soucieux de maintenir l’excellence de leur pratique.

La Faculté de droit vous invite à entrer dans les murs dela Cité…

La Faculté de droit de l’Université de Montréal, dans le cadre de son partenariat avec le Barreau du Québec, continue de vous offrirdes activités de formation dans une panoplie de domaines, dont le droit des sûretés, le droit de la responsabilité civile, le droitchinois, le droit des affaires, le droit européen, le droit du travail, le droit international public et privé et le droit d’auteur. Voici lesséminaires offerts par la Faculté en mars et avril 2011 :

Séminaires en partenariat avec le Barreau du Québec :

Mars 2011• 11 mars 2011 – Développements récents en matière de troubles mentaux en droit pénal canadien

(aliénation mentale et automatisme), M. Hugues Parent, professeur• 18 mars 2011 – Introduction au droit d’auteur, Mme Ysolde Gendreau, professeure• 25 mars 2011 – Interprétation des lois et interprétation des contrats : méthodes communes,

nouveautés et développements récents, M. Stéphane Beaulac, professeur

Avril 2011• 1er avril 2011 – Fiscalité : tout ce que tout praticien doit connaître, Mme Diane Bruneau, professeure• 8 avril 2011 – La compétence des tribunaux québécois sur les litiges privés à caractère international,M. Gérald Goldstein, professeur

• 15 avril 2011 – Introduction au droit des marques de commerce, Mme Ysolde Gendreau, professeure• 22 avril 2011 – Introduction aux transferts de technologies, Me Frédéric Letendre, avocat,Lafortune Cadieux, chargé de cours

• 29 avril 2011 – L’effet au Québec des décisions étrangères, M. Gérald Goldstein, professeur

Pour tous les détails concernant nos séminaires ainsi que les coûts d’inscription, consultez le registre des activitésà venir sur le site du Barreau du Québec, http://www.barreau.qc.ca/formation/ et sur celui de la Faculté,http://www.droit.umontreal.ca/droitdanslacite/.

Étudiant un jour, étudiant toujours :La Faculté de droit dans la Cité

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Diplômés et développement

{ }cheminDes dons qui font du

MERCI de votre confiance toujours renouveléeNous avons besoin de votre appui

Vous pouvez faire un don en ligne : www.bdrd.umontreal.caVous pouvez aussi communiquer avec notre

conseillère en développement.

Me Rachel Brûlé[email protected]

514-343-7850

Les dons privés : une source essentielle de financement

La Faculté de droit se réjouit de l’engagement personnel de plusieurs de ses diplômés et amis. Plusieurs dons supportent nosprojets et nos activités et ce, depuis de très nombreuses années. La réputation d’excellence de la Faculté doit se maintenir dansun monde de plus en plus compétitif, et l’apport philanthropique est devenu incontournable. Notre mission est toujours la mêmedepuis plus de 130 ans : former des juristes de haut niveau. Nous devons donc attirer les meilleurs étudiants, les garder à la Facultédurant toute la période de leurs études, et surtout, les accompagner jusqu’à l’obtention de leur diplôme. Une bourse d’admission,une bourse d’excellence, une bourse de mobilité étudiante (stage) peut faire toute la différence…

Le don planifié : le don ultimeActuellement, à l’instar de nos collègues anglophones et allophones, nous tentons de prendre le virage des dons planifiés. À l’automnedernier, nous avons reçu un très beau témoignage de Madame Lise A. Mayrand, fille du regretté juge Albert Mayrand.

« Au cours de sa carrière, mon père a reçu plusieurs hommages dont j’étais admirative. Le Fonds des ConférencesAlbert-Mayrand-Promotion 1962 a sans contredit contribué à souligner l’apport de mon père à l’enseignement du droit, à sestalents d’écrivain et de juriste. En 2010, j’ai enfin réalisé un souhait qui germait depuis plusieurs années dans mon esprit, celuide faire un don testamentaire au Fonds des Conférences Albert-Mayrand. »

Le Fonds des Conférences Albert-Mayrand – Promotion 1962 a été constitué par les dons des diplômés de cette promotion afind’honorer ce juriste d’exception. « Son exemple et son excellence sont à l’origine du succès de plusieurs carrières » peut-on liredans la convention de donation. Ce fonds doté permet la réalisation d’une conférence annuelle prestigieuse qui attire chaqueannée de nombreux participants.

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Deux autres grands cabinets d’avocats appuient notre Faculté

Osler : 10 ans au cœur de la viejuridique québécoiseAfin de célébrer les 10 ans de son arrivée en sol québécois, lecabinet Osler Hoskin & Hartcourt a décidé d’appuyer notreFaculté avec un généreux don de 200000 $. Le cabinet a ainsicréé le Fonds de bourses Osler en droit des affaires. Cettebourse sera remise annuellement à un étudiant qui se seradistingué par l’excellence de son dossier académique durantses études et qui s’inscrira au programme de maîtrise en droitdes affaires. Ce domaine étant de plus en plus vaste, les sujetsde recherche ne manqueront pas !

Tous les diplômés de la Faculté oeuvrant chez Osler sont réunispour la photo d’équipe. Parmi nos fidèles collaborateurs, nousreconnaissons à gauche Me Robert M. Yalden, au centre, Me JuliePatry, et à droite Me Etienne Massicotte.

Fasken Martineau DuMoulin :un appui à la Chaire Jean-LouisBaudouin en droit civil.

Grâce au dynamisme et à l’enthousiasme de plusieurs de nosdiplômés, le cabinet Fasken Martineau DuMoulin s’est engagépour un montant de 400000 $ envers la Chaire Jean-LouisBaudouin en droit civil. « L’appui à cette chaire de recherche nousparaissait naturel puisque nous avons l’honneur d’avoir Jean-Louis parmi nous depuis quelques années. C’est un geste dereconnaissance à son endroit ainsi qu’à l’égard de la Faculté dedroit qui forme année après année, des juristes de haut niveauqui assurent la relève de notre cabinet » de mentionner Me ClaudeAuger, associé directeur du cabinet à Montréal

Grâce à la création d’un fonds capitalisé au nom du cabinet, cedon permettra le financement d’un fellowship Fasken Martineaude prestige et d’une bourse Fasken Martineau en droit civil.

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RENCONTRESentre nous

Le Grand dînerd’automne 2010Le 11 novembre 2010, l’ADDUM rendait hommage à feuAndré Bachand, Me Jean-Claude Bachand, M. le ministreRaymond Bachand et le professeur Frédéric Bachand, unefamille de diplômés de la Faculté dont nous sommes trèsfiers. C’est avec beaucoup d’émotion que ceux-ci ontaccepté cet hommage qu’ils ont dédié avant tout à leurdéfunt père et grand-père. Les diplômés et de nombreuxamis des honorés ont célébré dans la gaieté, comme àchaque année, avec des huîtres à profusion !

1 Nathalie Bédard, Jean-Claude Bachand, Frédéric Bachand,

Raymond Bachand et Gilles Trudeau

2 Pierrette Rayle, Josée Lefebvre, Suzanne Courteau, Josée Bourdon, Christianne Dubreuil

3 L’hon. Suzanne Vadboncoeur, L’hon. Mario Tremblay, l’hon. Henri Richard, l’hon. Louise Bourdeau, l’hon. Marie-Michelle Lavigne,

2e rangée : l’hon. André Perreault, Me Luc Deshaies, l’hon. Claude Champagne, l’hon. Maurice Galarneau

4 Nathalie Bédard, Jean-Louis Baudouin, Jean A. Savard, Christine Baudouin, Pierre A. Michaud

5 Shaul Ezer, Monique Mercier, Michel Décary, Louis Morisset, Michel Lespérance, Nathalie Drouin, Jean-Claude Bachand, Louise Mailhot

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Promotion 1985 :Une belle rencontre de 78 diplômés de la promotion 1985, s’esttenue à l’Hôtel Intercontinental le 6 mai 2010. À l’image de cettepromotion et de la principale organisatrice de la rencontre,Me Fabienne Benoît, c’était une fête bien réussie !

Promotion 1970 :À l’initiative de Me Jacques Perron et de la professeure HélèneDumont, la promotion 1970 s’est réunie au restaurant Alexandre,le 28 octobre dernier. La soirée a été fort appréciée par les 30diplômés présents !

Bourse de l’ADDUM:C’est avec grand plaisir que l’ADDUM a versé une bourse de1000 $ à Dominique Quirk, une étudiante qui s’est distinguée parla haute qualité de son dossier scolaire en droit et par sa contri-bution remarquable à la vie étudiante.

Promotions 1981 et 1986se retrouveront au printemps 2011pour fêter leur 30e et 25e anniversaire.

Surveillez-en les annonces à notre site web !

Pour les autres promotions qui désirent fêterleur anniversaire, contactez l’ADDUM! VISITER NOTRE SITE WEB: WWW.ADDUM.ORG

Pour toute information sur l’ADDUM,prière de communiquer avec :Mme Solange DamienFaculté de droit/Université de MontréalC.P. 6128, Succursale Centre-villeMontréal (Québec) H3C 3J7514 [email protected]

1re rangée : Jean Leclair, Fabienne Benoît,

Louis Bouthillier

2e rangée : Sylvie Piérard, Dominique Lambert,

Dominique Bélisle, François Painchaud,

Sylvie Gadoury, Marie-Andrée Soucis

Nicole Trudeau, Jean Hétu, Michel Delorme et Danielle Barot Simon Descôteau, Jacques Forgues, Jacques Perron et Daniel Mandron

Dominique Quirk

et Nathalie Bédard

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entre nousLE CARNET DE NOTES

1968GILLES PHARAND [LL. L.] a été nomméOmbudsman, relations d’affaires et du personnelpar le Conseil d’administration de la Société desalcools du Québec (SAQ).

1971JEAN-PIERRE BOYER [LL. L.] a été nommé jugecoordonnateur adjoint à la Chambre criminelleet pénale de Montréal.

MAURICE PIETTE [LL. L., D.D.N. 1972] a reçule prix Mérite du CIQ (Conseil interprofessionneldu Québec), symbole d’un son parcours impres-sionnant au sein de sa profession de notaire.

1972MICHÈLE PAUZÉ [LL. L. avec distinction] a éténommée membre et présidente du Tribunal desdroits de la personne.

1978DONATO CENTOMO [LL. L., LL. M. 1983] a reçule Prix Linda Guillemette 2010 soulignant la grandeimplication sociale de cet avocat de l’aide juridique.Me Centomo est chargé de cours à la Facultédepuis 1989.

1979PIERRE E. AUDET [LL. L.] a été nommé jugeen chef adjoint à la chambre civile de la Courdu Québec.

JOSÉE BÉLANGER [LL. L., LL. M. 1987] a éténommée juge aux chambres criminelle et pénale,civile et de la jeunesse de la Cour du Québec àRouyn-Noranda.

1984FRANCINE CARDINAL [LL. B., D.E.S.S. 1990] aété nommée directrice des dons planifiés pour laFondation du Grand Montréal, organisme voué aumieux-être de la collectivité du Grand Montréal.

MICHELINE PERRAULT [LL. B.] a été nomméejuge à la Cour supérieure du Québec, districtde Montréal.

1985JOHANNE LAMANQUE [LL. B. ] a été nomméevice-présidente et directrice générale du Bureaud’assurance du Canada, région du Québec et duGroupement des assurances automobiles.

ÉLISE POISSON [LL. B.] a été honorée pour son25e anniversaire de promotion dans le cadre duMois des diplômés de l’Université de Montréal.Avocate spécialisée en litiges commercial etcontractuel, elle a été la première femme à accéderà la direction du cabinet d’avocats Lavery.

1990GENEVIÈVE BICH [LL. B. 1990] a été nomméevice-présidente, ressources humaines, commu-nications et développement communautairechez Aéroplan.

1992PIERRE PÉPIN [D.E.S.S.] a reçu la Médailled’honneur de la Chambre des notaires du Québec.

PHILIPPE ROY [LL.B.] a été élu maire de VilleMont-Royal.

1993PHILIPPE GIGUÈRE [LL. B.] a été nommé riskmanagement specialist chez AXA Banque Europe.

MARIE-ANNE PAQUETTE [LL. B.] est nomméejuge à la Cour supérieure du Québec, districtde Montréal.

KIM THÙY [LL. B.] a remporté un prix littérairedu Gouverneur général 2010 pour son excellentroman Ru.

MARTIN VAUCLAIR [LL. B.] a été nommé juge à laCour supérieure du Québec, district de Montréal.

2000MARC-ANDRÉ LANDRY [LL. B.] a reçu le prixJules-Deschênes decerné par la division de Québecde l’Association du Barreau canadien (ABC).

2002FRANÇOIS BLANCHETTE [LL. M.] a été nomméjuriste expert au Service des poursuites pénales duCanada à Montréal.

2005ADINA COMANITA [LL. B.] a été nommée Avocatede l’année dans la catégorie conseil aux entreprisespar le Jeune Barreau du Québec.

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ROBERT J. ABRAMS [LL. L. 1979], Davies Ward Phillips & VinebergDroit immobilier

PIERRE BIENVENU [LL. L. 1981], Ogilvy RenaultLitige civil et commercial

VICTOR DEMARCO [LL. L. avec distinction 1976], Brisset BishopDroit maritime

STERLING H. DIETZE [LL. B. 1990], Stikeman ElliottFinancements structurés

MICHEL GREEN [LL. L. 1966], Robinson Sheppard ShapiroResponsabilité du fait des produits

FRANÇOIS GUAY [LL. L. 1981], Smart & Biggar/FetherstonhaughDroit de la propriété intellectuelle

OLIVIER F. KOTT [LL. L. avec distinction 1976], Ogilvy RenaultDroit de la construction

MAX MENDELSOHN [LL. L. avec grande distinction 1965], McMillanInsolvency and Financial Restructuring

JEAN PIETTE [LL. L. 1970], Ogilvy RenaultDroit de l’environnement

Meilleurs praticiens en 2011selon The Best Lawyers in Canada

NOS ANCIENS PROFESSEURS

Un hommage au professeur émériteAdrian PopoviciÀ l’heureuse initiative, de Mme Generosa Bras Miranda et du professeur BenoîtMoore, plusieurs collègues et amis ont rendu hommage au professeur émériteAdrian Popovici en lui offrant des Mélanges. Les textes proposés portent prin-cipalement sur les sujets suivants : «Familles, personnes, successions», «Obli-gations, responsabilité civile » et «Droit international ». Les professeurs ÉliseCharpentier, François Chevrette, Emmanuel S. Darankoum, Patrice Deslauriers,Vincent Gautrais, Gérald Goldstein, Marie Annik Grégoire, Didier Lluelles,Brigitte Lefebvre, Guy Lefebvre, Ejan Mackaay, Benoît Moore, Nanette Neuwahl,Louise Rolland, Stéphane Rousseau, Alain Roy, Jeffrey A. Talpis et JoséWoehrling y signent un texte.

Nos disparusLa Faculté offre ses plus sincères condoléances à la famille et aux amisde ses diplômés qui nous ont quittés.

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Publications

Aux Éditions Thémis…Laurent AYNÈS, Crise économique etdroit des des contrats - 13e ConférenceAlbert-Mayrand (2009), Montréal,Éditions Thémis, 2010, 20 p.

Pierre BÉLIVEAU et Martin VAUCLAIR,Traité général de preuve et de procé-dure pénales, 17e éd., Montréal/Cowansville, Éditions Thémis/ÉditionsYvon Blais, 2010, 1436 p.

Jean-François GAUDREAULT-DESBIENS(dir.), Le droit, la religion et le » raison-nable « — Le fait religieux entre monismeétatique et pluralisme juridique, Montréal,Éditions Thémis, 2010, 552 p.

Vincent GAUTRAIS et Pierre TRUDEL,Circulation des renseignementspersonnels et Web 2.0, Montréal,Éditions Thémis, 2010, 231 p.

Didier LLUELLES, L’engagement pardéclaration unilatérale de volonté endroit civil – 12e Conférence Albert-Mayrand (2008), Montréal, ÉditionsThémis, 2010, 68 p.

Générosa BRAS MIRANDA et BenoîtMOORE (dir.), Mélanges Adrian Popovici– Les couleurs du droit, Montréal,Éditions Thémis, 2010, 723 p.

Pierre NOREAU (dir.), Gouvernanceautochtone : reconfiguration d’un avenircollectif — Nouvelles perspectives etprocessus émergents, Montréal,Éditions Thémis, 2010, 236 p.

Pierre NOREAU, Révolutionner la justice– Constats, mutations et perspectives —Les Journées Maximilien-Caron 2009,Montréal, Éditions Thémis, 2010, 158 p.

Marie Annik GRÉGOIRE, Liberté,responsabilité et utilité : la bonne foicomme instrument de justice, Coll.Minerve, Cowansville, Éditions YvonBlais, 2010, 322 p.

Pierre-Claude LAFOND (dir.), L’accès desconsommateurs à la justice, Cowansville,Éditions Yvon Blais, 2010, 180 p.

Pierre-Claude LAFOND et JoséeASPINALL, Techniques de repéragedes sources documentaires du droit,4e édition révisée, Cowansville,Éditions Yvon Blais, 2010, 418 p.

Pierre-Claude LAFOND et BenoîtMOORE (dir.), L’équité au service duconsommateur, Cowansville, ÉditionsYvon Blais, 2010, 191 p.

Babak BARIN et Marie-Claude RIGAUD,L’arbitrage consensuel au Québec(recueil de jurisprudence), Cowansville,Éditions Yvon Blais, 2010, 696 p.

Alain ROY, Droit de l’adoption –Adoption interne et internationale,Coll. Bleue, 2e éd., Montréal, Wilson &Lafleur, 2010, 446 p.

et ailleurs…

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MERCI À NOS PARTENAIRESde ce numéro de droit montréal !

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Poste-publications/Conventionnuméro40069245

Faculté de droit

Le vendredi 6 mai 2011Mme Renée-Claude Drouin, professeure etMme Isabelle Duplessis, professeureLa Cour suprême et la liberté syndicale : moded'emploi pour l'utilisation du droit internationaldu travail devant les tribunaux canadiens

Le vendredi 13 mai 2011M. Benoît Moore, professeurSujets choisis en droit des obligations

Le vendredi 20 mai 2011M. Gilles Trudeau, professeur,et Me Sandra DaudelinLe point sur le congédiementen droit québécois

Le vendredi 27 mai 2011M. Patrice Deslauriers, professeurLes développements récents en responsabilité civile

La Faculté de droitde l’Université de Montréal :votre Faculté de droit dans la Cité En mai 2011, la Faculté de droit de

l’Université de Montréal, en partena-riat avec le Barreau du Québec, vousoffre un large éventail de séminairesde formation continue dans plusieursdomaines du droit. Nous rejoignonsainsi non seulement ses diplômés, maisbien tous les membres du Barreau endevenant leur Faculté de droit dansla Cité. La Chambre des notaires duQuébec reconnaît également les activi-tés de formation offertes par la Facultéde droit, aux fins du Règlement surla formation continue obligatoire desnotaires.

DÉVELOPPEMENT CONTINU

Pour tous les détails concernant nos séminaires ainsi que les

coûts d’inscription, consultez le registre des activités à venir

sur le site du Barreau du Québec,

http://www.barreau.qc.ca/formation/ et sur celui de la

Faculté, http://www.droit.umontreal.ca/droitdanslacite/.