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  • 8/16/2019 droit2-3

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    LES RELATIONS JURIDIQUES DE L'ENTREPRISE AVECLES CONSOMMATEURS

    Manuel pages 147 à 196  

    Né dans les années 50 avec l'émergence d'une société d'abondance, le droit de la consommation  ne s'estvraiment développé que depuis une dizaine d'années. L'ensemble des textes forme un tout disparate difficile àconnaître en détail, même des spécialistes.

    I PROTECTION DU CONSOMMATEUR A LA FORMATION DU CONTRAT

    A – OBLIGATION D'INFORMER (Manuel page 148)  

    Le principe général d'information se situe à 2 niveaux :Lois, ordonnances et textes divers.Jurisprudence  : l'obligation d'informer est consacrée par la jurisprudence de manière

    constante depuis une bonne quinzaine d'années.

    A noter que la langue française est obligatoire dans les documents accompagnant le produit vendu.

    1°Information sur les prix

    Le vendeur doit faire apparaître clairement le prix TTC de la  marchandise (décret de1987), notamment quand elle est exposée à la vue du public (obligation de marquage et d'étiquetage). Sur certainsproduits préemballés, le prix au kg, au litre, … doit apparaître (arrêté de 1982).

    2°Information sur les produits et services

    De nombreuses obligations d'information existent : nature exacte des produits, différentscomposants, modes d'emploi, risques particuliers, ... Sont notamment concernés les produits alimentaires, produitsd'entretien, produits inflammables, produits toxiques, produits pharmaceutiques, jouets, ... Une obligation de conseil(consacrée par le jurisprudence) est à signaler également : le professionnel doit faire bénéficier le consommateurde son expertise.

    Un certain nombre de normes françaises et internationales (en principe gages de qualité,du moins de certaines qualifications) apportent indirectement une information aux consommateurs (certificats dequalification, labels agricoles, appellations d'origine, normes AFNOR, ...)

    3°Information venant d'organismes spécifiques

    l'information est quelquefois fournie par des organismes indépendants des entreprises. Onpeut notamment citer l'INC (Institut National de la Consommation) et l'UFC (Union Fédérale des Consommateurs).Mais là il ne s'agit plus d'obligations.

    4°Sanctions en cas de non respect des règles d'i nformation du consommateur

    a) Répression de la publicité trompeuse ou mensongère. (Manuel page 154)  

    L'annonceur, mais aussi les co-auteurs ou complices (agences de pub par ex.)sont passibles d'amendes plus ou moins lourdes selon la gravité de la faute) et de peines d'emprisonnement.Obligation de faire publier aux frais du condamné le jugement du tribunal, dans les journaux indiqués par le tribunal.

    La publicité comparative (ordonnance de 2001), encore peu fréquente en France,est possible depuis la loi de 1992 (conditions d'application strictes).

    b) Répression de tous les comportements tendant à la falsification, la tromperie engénéral (loi de 1905 sur les fraudes et falsifications)

    c) Répression du non respect de la loi de 1975 sur l'emploi de la langue française

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    B – OBLIGATION DE NE PAS FORCER (Manuel page 152)  

    1°Droit à réflexion ou rétractation  

    - délai de réflexion : quand un écrit préalable à la signature du contrat est fourni.- délai de rétractation  : quand le contrat écrit est fourni seulement à la signature du contrat.

    Cas notamment du démarchage à domicile (le démarcheur ne doit pas percevoir d'argent pendant le délai de rétractationde 7 jours). La vente par démarchage téléphonique est également réglementée.

    NB  : "l'abus de faiblesse"  (fait de profiter de la faiblesse, de l'ignorance du consommateur) =délit. Penser à la notion de "violence" (physique ou morale) comme vice du consentement dans les contrats.

    2°Interdiction des clauses abusives   : est en fait clause abusive toute clause retraçant l'abus depuissance du professionnel par rapport au particulier. Il existe une commission spéciale des clauses abusives(composée de magistrats, professionnels et consommateurs) chargée de promouvoir de nouveaux textes et sur laquellepeuvent s'appuyer les consommateurs et leurs associations pour agir en justice.

    C – OBLIGATION DE VENDRE

    Interdiction du refus de vente  : le commerçant est tenu de respecter de nombreuses règles aumoment de la vente. il peut aussi être poursuivi pour refus de vente.

    II LA PROTECTION DU CONSOMMATEUR A L'EXECUTION DU CONTRAT

    Principales règles (Manuel page 164)  

    1°Cas général  : le non-respect des règles générales relatives au contrat, ou des clauses spécifiques àun contrat, engage la responsabilité du vendeur (comme celle de l'acheteur d'ailleurs).

    2°Interdiction des clauses abusives   : le problème des clauses abusives se pose également àl'exécution du contrat.

    3°Obligation de sécurité et conformité des produit s ou services (pour les professionnels) 

    4°Réglementation des ventes avec primes et des lote ries publicitaires 

    5°Problèmes des garanties  

    Souvent le vendeur accorde une garantie (dite garantie conventionnelle ou contractuelle) de6 mois , 1 an, …, 5 ans, … voire plus.

    Ne pas oublier que l'acheteur peut toujours faire valoir en justice la garantie légale.

    6°Protection du consommateur en matière de crédit   (lois de 1978, 1979, 1989). Résumé destextes en la matière : (Manuel page 178)  

    - tous crédits accordés par des professionnels sont concernés  (banques, établissementsfinanciers, vendeurs, ...)

    - information  : toute publicité sur ces crédits doit mentionner l'identité du prêteur, la natureainsi que l'objet et la durée de l'opération, le TEG (Taux Effectif Global), le coût total.

    - offre préalable nécessaire ⇒⇒⇒⇒ délai de réflexion pour le consommateur (10 jours obligatoirespar exemple au niveau du crédit immobilier). Cette offre doit comporter un certain nombre de mentions obligatoires :coordonnées du prêteur, description du bien ou service financé, conditions du crédit (montant, durée, coût total), date deremise de l'offre, date d'acceptation, coût de l'assurance.

    - mentions obligatoires à signer par les cautions éventuelles.- possibilité de rétractation après signature (délai de 7 jours).

    7°Protection du consommateur de bonne foi sur-ende tté pour ses dettes non professionnelles(loi de 1989). D'autres textes existent : loi de 1995 (double procédure possible de règlement) , 1998 (insolvabilitédurable). (Manuel page 186). 

    Procédure de conciliation devant la commission de surendettement  : Un règlementamiable de la situation, après ouverture du dossier auprès de la commission départementale créée à cet effet. Uncompromis est alors préparé entre le(s) créancier(s) et le débiteur.. NB : il faut que le particulier endetté soit de bonnefoi.

    Procédure de recommandation de la commission  si la procédure de règlement amiablen'aboutit pas. Les conclusions sont transmises au juge de l'exécution (magistrat du TGI) qui les rend exécutoires. Cesrecommandations peuvent conduire à la réduction du taux des intérêts, au traitement différent des Etablissements decrédit selon la façon dont ils ont négocié les contrats de prêt, à un moratoire de 3 ans maximum (très grosses difficultésde l'emprunteur),

    Procédure du "redressement personnel"  (loi d'août 2003) conduisant à la liquidation desbiens du débiteur. Dans les cas désespérés il peut y avoir effacement total des dettes. (Manuel page 188).