Développer les services et usages numériques pour que ... · renforcer la communication autour des ... d’animer le groupe de travail interne sur la ... activités de la Loire

Développer les services et usages

numériques pour que vivre et

travailler dans la Loire soit plus que

jamais une chance

Schéma directeur territorial d’aménagement numérique

de la Loire, volet « services et usages numériques »

SDTAN de la Loire – Volet « services et usages numériques »

DOCUMENT CONFIDENTIEL - © 2015 All rights reserved SDTAN de la Loire – volet « services et usages » 2

Synthèse

L’action en matière d’innovation et de développement du numérique constitue un atout décisif en matière

d’attractivité pour les territoires et un puissant levier de croissance et d’innovation au sein d’une société en période de crise économique et sociétale. Le numérique est également une véritable conquête sociale, une

« Nouvelle Frontière » et un facteur déterminant de l’aménagement et du développement du territoire ligérien.

Depuis plus de 10 ans, le Département de la Loire a fait du numérique une des priorités de sa politique publique

de proximité. Cette aventure d’une décennie a ainsi permis de faire de la Loire l’un des départements les plus ambitieux en la matière.

Pour poursuivre et développer la dynamique engagée, le Département a mis à jour en 2015 le volet services et usages numériques du schéma directeur territorial d’aménagement numérique (SDTAN) de la Loire. La

méthodologie retenue s’est articulée en trois étapes : Diagnostic territorial des services et usages numériques

Animation d’ateliers de créativité autour des besoins et projets numériques

Gouvernance du numérique dans la Loire.

Le diagnostic territorial des services et usages du numérique a permis de décrire la perception des acteurs et territoires ligériens. Le portrait ainsi tracé met en exergue la volonté politique départementale et locale

forte et l’extrême dynamisme du secteur numérique dans la Loire, ainsi que de nombreuses

opportunités à saisir, au premier rang desquelles, le réseau THD en cours de déploiement sous maîtrise d’ouvrage du SIEL. Côté faiblesses, le diagnostic a révélé appropriation clairement insuffisante des enjeux du

numérique par les territoires et un manque de reconnaissance et de connaissance des actions menées par les acteurs publics et privés du numérique. Enfin, les fractures numériques et le décrochement de la Loire et du

secteur industriel constituent les principales menaces d’un statu quo numérique.

Le diagnostic a ainsi tracé en creux la feuille de route dont le Département pourrait légitimement s’emparer

et qui consisterait à : sensibiliser les territoires aux enjeux liés au numérique

faire connaître aux territoires les services numériques susceptibles de répondre à leurs besoins

présenter les acteurs locaux impliqués dans le développement des services numériques

veiller à maintenir les territoires sur un même pied d’égalité pour ne pas créer de fracture d’usage

poursuivre la promotion des projets numérique d’initiative privée

renforcer la communication autour des actions menées notamment par les associations.

La démarche même de diagnostic territorial gagnerait à être systématisée et professionnalisée sous forme d’observatoire du numérique qui inclurait :

un diagnostic régulier des services et usages numériques

une capitalisation des services, usages, acteurs et projets numériques permettant au Département de

renforcer son rôle d’intermédiaire incontournable sur ces questions

des analyses d’axes particuliers comme les pratiques numériques des jeunes.

Les ateliers de créativité ont, quant à eux, permis la conception de 80 projets numériques uniques,

reflétant les besoins les plus fréquents en la matière. Ces projets constituent le matériau brut à partir desquels des actions pourront être lancées. Le Département devra tout d’abord les passer au crible de ses priorités :

Priorités politiques

Moyens mobilisables en interne

Compétences propres au Département et de ses partenaires potentiels

Modèle économique

Rapport au diagnostic territorial et ancrage sur le territoire.

La mise en œuvre des projets sélectionnés devra être préparée en groupes de travail thématiques constitués d’acteurs institutionnels (collectivités, associations…), d’industriels et d’usagers de façon à mobiliser

directement les bons partenaires des projets et les bonnes modalités d’intervention. L’habitat connecté pourrait



être un des projets dont le Département pourrait s’emparer et associer au groupe de travail la maison du logement et les bailleurs sociaux notamment.

Les fortes attentes en matière de services publics, enfin, doivent inciter le Département à lancer en interne des projets numériques transversaux pour moderniser l’action publique et étendre l’accès aux services

publics. Cette démarche est d’autant plus nécessaire que le Département se veut prescripteur des projets numériques dans leur ensemble.

La réflexion sur la gouvernance du numérique dans la Loire a mis en évidence le rôle central que doit jouer le Conseil départemental dans le développement de l’économie numérique ligérienne, notamment

pour réduire l’éclatement de la gouvernance actuelle, et les moyens de renforcer son rôle selon plusieurs axes :

La mobilisation des moyens nécessaires à la mise en œuvre du SDTAN

La mise en place de groupes de travail destinés à monter les projets numériques sélectionnés

Une sensibilisation des territoires et une communication renforcée en direction des acteurs du

numérique

L’élaboration ou le maintien d’un annuaire des acteurs, des projets et des aides au numérique

La mise en œuvre en interne de projets numériques transversaux destinés à faire évoluer le

fonctionnement des services du Conseil départemental et améliorer l’accessibilité aux services publics

L’entretien et l’élargissement de la dynamique lancée pour stimuler les services numériques en général.

Afin de coordonner les différentes actions identifiées dans le volet services et usages numériques du SDTAN de la Loire, le Conseil départemental confie au groupe de pilotage interne au Département la charge

de coordonner la gouvernance

d’animer le groupe de travail interne sur la modernisation de l’action publique

de configurer et constituer les groupes de travail sur les projets numériques.

En conclusion, l’élaboration du volet services et usages numériques de la Loire a largement mobilisé acteurs

et territoires, témoignant de l’intérêt et des attentes relatives au sujet. Cette mobilisation a généré une dynamique et initié des projets que le Conseil départemental a choisi d’entretenir et de développer. Pour ce

faire, le Département a un rôle majeur à jouer pour unifier ou coordonner la gouvernance du numérique dans

la Loire. Le Département garantit ainsi son avance et son attractivité pour que vivre et travailler dans la Loire soit plus que jamais une chance.



table des matières

Synthèse ....................................................................................................................... 2

1. Introduction .................................................................................................... 6

1.1 Le Département de la Loire, porteur d’avenir numérique ..................................................... 6

1.2 La démarche de révision du SDTAN ................................................................................... 7

2. Des usages numériques qui transformeront la société en profondeur ........ 11

2.1 Imaginons le futur numérique ......................................................................................... 11

2.2 La nomenclature des usages numériques actuels .............................................................. 15

3. Le numérique : une priorité pour les acteurs publics ................................... 21

3.1 Une stratégie européenne pour renforcer la compétitivité .................................................. 21

3.2 La France dans une nouvelle ère numérique ..................................................................... 22

3.2.1 La Loi Pintat pour une meilleure coordination de l’aménagement numérique ....................... 22

3.2.2 Des programmes structurants pour la France ................................................................... 22

3.3 Une politique régionale en faveur du développement numérique ........................................ 24

3.3.1 Les fondements historique de la politique régionale numérique .......................................... 24

3.3.2 Le citoyen au coeur de la politique régionale numérique .................................................... 25

3.4 Une filière numérique ligérienne à conforter et à connecter ............................................... 27

3.4.1 Les structures départementales ....................................................................................... 27

3.4.2 Les acteurs de l’e-santé .................................................................................................. 29

3.4.3 Les acteurs de l’e-éducation ............................................................................................ 30

3.4.4 Les acteurs économiques ................................................................................................ 31

3.4.5 Des collectivités qui s’engagent dans l’e-administration ..................................................... 33

4. Développer les services et usages numériques dans la Loire ....................... 36

4.1 Une démarche qui s’appuie sur un premier diagnostic territorial ......................................... 36

4.1.1 Les territoires expriment de fortes attentes en matière de développement économique ....... 36

4.1.2 Les acteurs du numérique : un réseau très dynamique ...................................................... 39

4.1.3 Un diagnostic territorial instructif qui a vocation à être actualisé ........................................ 42

4.2 Quatre-vingt projets de services numériques pour la Loire ................................................. 43

4.2.1 Méthodologie ................................................................................................................. 43

4.2.2 Synthèse des résultats .................................................................................................... 44

4.2.3 Conclusion ..................................................................................................................... 46

4.3 La gouvernance numérique dans la Loire ......................................................................... 47

4.3.1 Une gouvernance actuellement répartie entre plusieurs acteurs ......................................... 47

4.3.2 Le Département comme fédérateur de la gouvernance du numérique ................................. 48

4.3.3 Modes d’intervention de la structure de gouvernance ........................................................ 49

5. Annexes ......................................................................................................... 51

5.1 Liste des personnes ayant été interrogées pour le diagnostic terriorial, par structure ........... 51



5.2 Détails des 80 projets issus de la démarche de concertation .............................................. 52

5.2.1 Favoriser l’autonomie et l’inclusion sociale de tous les Ligériens ......................................... 52

5.2.2 Faciliter les démarches administratives et proposer de nouveaux services publics ................ 53

5.2.3 Rendre l’éducation, la culture et les loisirs accessibles à tous ............................................. 54

5.2.4 Redynamiser l’écosystème économique local .................................................................... 55

5.3 Nomenclature détaillée des usages numériques ................................................................ 56

5.3.1 E-santé ....................................................................................................................... 56

5.3.2 E-éducation ................................................................................................................... 56

5.3.3 E-économie ................................................................................................................... 57

5.3.4 E-emploi ....................................................................................................................... 57

5.3.5 Dématérialisation administrative ...................................................................................... 58

5.3.6 E-administration............................................................................................................. 58

5.3.7 E-citoyenneté ................................................................................................................ 59

5.3.8 E-culture ....................................................................................................................... 59

5.3.9 Art numérique ............................................................................................................... 59

5.3.10 E-tourisme .................................................................................................................... 60

5.3.11 E-transport .................................................................................................................... 60

5.3.12 E-habitat ....................................................................................................................... 61

5.3.13 Usages transverses ........................................................................................................ 61



1. Introduction

1.1 Le Département de la Loire, porteur d’avenir numérique

L’action en matière d’innovation et de développement du numérique constitue un atout décisif en matière

d’attractivité pour les territoires et un puissant levier de croissance et d’innovation au sein d’une société en période de crise économique et sociétale. Le numérique est également une véritable conquête sociale, une

« Nouvelle Frontière » et un facteur déterminant de l’aménagement et du développement du territoire ligérien. Ces enjeux considérables justifient, s’il était besoin, l’attention à porter à ce domaine qui sera constitutif de la

Loire de demain.

Depuis plus de 10 ans, le Département de la Loire a fait du numérique une des priorités de sa politique publique

de proximité. L’un des l’objectifs prioritaires du Département est de contribuer à ce chantier ambitieux qu’est la réalisation du maillage numérique de la Loire en veillant à faciliter l’accès de tous aux réseaux numériques

et à ses usages. Cette aventure d’une décennie a ainsi permis de faire de la Loire l’un des départements les

plus ambitieux en la matière.

Dès 2002, à travers le programme « Cyberloire - Technologies de l’Information et de la Communication », le Département a utilisé le numérique comme levier pour la compétitivité et l’attractivité du territoire, dans le

cadre du schéma directeur territorial d’aménagement numérique (SDTAN). Ses deux axes d’intervention étaient les suivants :

faciliter l’accès aux réseaux numériques

développer des services et usages numériques cohérents avec les territoires et les pratiques des

usagers.

Depuis la mise en œuvre du programme Cyberloire, le Département de la Loire s’est ainsi attaché à respecter les principes liés au triptyque : infrastructures, services et usages numériques :

Soutien et accompagnement consentis au projet LOTIM en 2005, l’une des toutes premières DSP en

France. Il offre aux entreprises du département des infrastructures numériques de très haute qualité,

propices à leur développement dans 142 zones d’activités de la Loire

Élaboration du schéma directeur territorial d’aménagement numérique (SDTAN) de la Loire en 2011

qui a permis d’assurer la convergence des politiques publiques numériques au sein du Département :

en priorisant les initiatives publiques,

en coordonnant les partenariats public-privé, et en favorisant l’extension du réseau très haut débit à tout le territoire de la Loire.

Ce schéma a aussi posé les bases de « nouveaux usages » pour les entreprises et pour les collectivités

mais également pour le grand public, en cherchant à éviter toute fracture numérique

Approbation par le Département et soutien au projet T.H.D.42 porté par le SIEL.

Le Département entend plus que jamais poursuivre ses efforts pour satisfaire l’attente qui demeure

extrêmement forte en matière de services numériques et pour que chaque habitant de la Loire, quel que soit son âge, quelles que soient ses activités, puisse s’épanouir dans un cadre de vie de qualité et connecté. Bien

que structuré, le Département de la Loire demeure un territoire qui reste à interconnecter par des actions

d’incitation et d’accompagnement ciblées : en encourageant la recherche de nouveaux usages, en liaison avec les acteurs de l’enseignement

en développant l’économie numérique et la prise en compte du numérique par les entreprises, via les chambres consulaires et les clubs d’entreprises

en sensibilisant et en accompagnant le grand public par l’intermédiaire des espaces publics numériques

de proximité en modernisant les services publics proposés aux citoyens par la pratique de la numérisation et de la

dématérialisation.

Rappelons que la pratique des « nouveaux usages », notamment due au développement exponentiel des

objets connectés, est riche et multiple, que ce soit : en e-santé avec, par exemple, la télémédecine



en e-éducation avec l’école numérique

en e-économie avec les nouveaux modes de fabrication 3D

ou encore en e-administration et le service public dématérialisé.

Ces usages vont donc permettre de repenser le fonctionnement de la société, de la vie sociale mais également

de refonder la vie économique. Le Département ne peut pas être absent de cette révolution. En sa qualité

d’’interface entre les intercommunalités et la région, il se doit d’être un « animateur de territoire » connecté. À l’heure où le SIEL lance les travaux d’infrastructure du réseau T.H.D.42 avec l’appui de tous les EPCI de la

Loire, il est essentiel que tous les acteurs locaux soient sensibilisés. Ils doivent même se montrer proactifs aussi bien concernant les différents types d’usages et services numériques que concernant la gestion ou

l’utilisation des différentes infrastructures mises en place.

Cette politique départementale volontariste axée sur la promotion des usages numériques s’inscrit dans une

démarche participative avec les différents échelons territoriaux. Elle trouve toute sa place aussi bien dans la « stratégie régionale d’innovation-spécialisation intelligente » engagée par la Région Rhône-Alpes qu’au sein

des priorités du FEDER fixées par le programme-cadre européen « Horizon 2020 » consacré au soutien à la recherche et à l’innovation, et ciblant plus particulièrement les PME qui font la richesse de la Loire.

Ce n’est que par une action concertée et partagée avec l’ensemble des partenaires du monde numérique que le territoire pourra mener à bien l’ambition départementale d'une « Loire 3.0 ». En effet, comme l’affirme le

philosophe français Bernard Stiegler, « l'intelligence collective est devenue aujourd’hui la principale valeur économique ».

Ainsi, après une phase de mise en place des infrastructures, La Loire entre donc dans une phase de

concertation départementale afin de construire un schéma directeur des usages numériques. Il a pour objectif

de contribuer : au développement économique et à la valeur ajoutée des territoires, par la mise en place de bouquets

de services très haut débit dans les zones d’activités économiques

à l’amélioration de la qualité de vie des Ligériens en les faisant bénéficier des nouvelles capacités

numériques

et ce tout en modernisant les services des collectivités par l’essor des « territoires connectés » ou bien

de « l’administration électronique ».

Un usage du numérique encouragé par les collectivités s’inscrit dans une dynamique de progrès et se révèle porteur d’espoirs, d’emplois et de renouveau pour les territoires. Un territoire qui sait valoriser l’innovation et

mettre les avancées numériques à disposition de tous est un territoire : qui attire les entrepreneurs et les pousse à investir

qui incite les familles à s’y installer

qui lutte efficacement contre la fracture numérique des territoires

qui fait émerger une citoyenneté numérique

et qui accroît ses atouts compétitifs.

Nous vivons une époque à la fois enthousiasmante et prometteuse car la maîtrise des techniques innovantes

s’accélère largement depuis une décennie et nous fait accéder à des capacités toujours plus extraordinaires. À ce titre, le Département se doit être la locomotive de ce train du changement lancé à vive allure sur les voies

à très grande vitesse posées par le SIEL.

1.2 La démarche de révision du SDTAN

Le Département de la Loire révise son SDTAN afin de renouveler sa politique de développement des services et usages numériques, de créer de la valeur ajoutée et de réduire la fracture numérique dans les territoires.

Les objectifs sont multiples : Accompagner et développer des services THD spécifiquement en zone rurale

Moderniser les services proposés aux Ligériens (administration électronique…)



Offrir un bouquet de services pour les zones d’activité économique (ZAE) connectées au très haut

débit

Élaborer un plan d’actions favorisant la médiation des usages numériques

Élaborer un plan d’actions favorisant l’insertion professionnelle par les métiers du numérique

Développer des services numériques d’intérêt général en relation avec les compétences du

Département (santé, personnes âgées, éducation, social…)

Définir une gouvernance entre les acteurs numériques du département.

Le Département a retenu quatre thématiques à étudier prioritairement :

« Favoriser l’autonomie et la qualité de vie des Ligériens » (thématique e-santé/social)

« Rendre l’éducation, la culture et les loisirs accessibles à tous » (thématique e-éducation/jeunesse)

« Redynamiser l’écosystème économique local » (thématique e-économie)

« Faciliter les démarches administratives du quotidien pour les entreprises et les particuliers »

(thématique e-administration/services publics numériques).

Dans l’ensemble de ces thématiques, un accent particulier est mis sur la lutte contre les fractures numériques

(géographiques, sociales, culturelles, économiques…) dans une logique de cohérence et de citoyenneté numérique.

Le SDTAN volet « services et usages numériques » doit permettre de construire une feuille de route pour promouvoir des « territoires durables et connectés » qui pourront servir de modèles (gage de transférabilité)

au niveau départemental voire régional. Cette feuille de route sera adaptée à deux types de territoires différents caractérisant le département : les territoires urbains/péri-urbains et les territoires plus ruraux. Il

s'agira donc de bâtir des scenarios intégrés de « territoires numériques » sous forme d'expérimentations

essaimables.

Afin d’atteindre ces objectifs, la révision du SDTAN a eu lieu en plusieurs phases : Réalisation d’un diagnostic sur les territoires et les politiques numériques existantes

Mise en place une gouvernance des acteurs numériques

Animation d’une concertation départementale avec les acteurs TIC et les intercommunalités

Approbation de la révision n°2 du SDTAN

Lancement de groupes de travail pour la mise en œuvre du SDTAN révisé.

L'élaboration du SDTAN volet « services et usages numériques » résulte d'un travail collaboratif associant des

collectivités, des organismes publics, des établissements d’enseignement supérieur, des laboratoires de recherche, des associations, des entreprises, voire des usagers qui ont été appelés à débattre. Elle s’est inscrite

dans une démarche très structurée afin de lancer une dynamique durable. Pour ce faire, le Département a

confié une mission d’accompagnement au cabinet PMP.

De janvier à avril 2015, le Conseil départemental a mené un diagnostic territorial poussé, avec l’ensemble des acteurs du numérique implanté dans la Loire et des intercommunalités. PMP a réalisé l’analyse des comptes-

rendus d’entretien pour mettre en avant forces, faiblesses et enjeux du numérique dans la Loire.

Le Département et PMP ont ensuite préparé la première conférence numérique ligérienne pour marquer

le lancement de la démarche de consultation et de recherche d’un modèle de gouvernance numérique. La conférence a ainsi réuni, le 4 juin 2015, 105 participants dans les bâtiments de Télécom Saint-Etienne.



La conférence a été l’occasion de sensibiliser les acteurs numériques à la démarche et de constituer des panels

représentatifs pour la suite de la démarche, et de constituer une base active d’acteurs impliqués tout au long de la concertation voulue par le Conseil départemental. Une présentation du diagnostic territorial a eu lieu,

tout comme une sensibilisation à la démarche des ateliers de créativité. Enfin, à travers quatre stands

reprenant les quatre thèmes abordés lors des ateliers, les participants ont pu appréhender les innovations numériques marquantes liées aux thèmes retenus par le Département.

De gauche à droite : démonstration du robot Awabot, intervention du vice-président Georges Ziegler,

intervention de Raphael Beziz (PMP), une des quatre stations (conférence du 4 juin 2015).

Quatre ateliers de créativité, un par thématique d’usages numériques, se sont ensuite déroulés les 25, 26 juin et 3 juillet 2015 et ont mobilisé plus de 90 participants d’âge, de sexe, d’expertise et de situation

professionnelle et familiale variés.



Les ateliers de créativité ont été organisés par PMP sur une demi-journée chacun, selon une démarche d’animation inspirée du design, résolument orientée vers les usagers et leurs besoins. Le but des ateliers a été

de générer un foisonnement d’idées de services numériques qui correspondent à des besoins avérés et qui,

pour une sélection d’entre eux, puissent être mis en œuvre rapidement et concrètement.

Le présent rapport de révision du SDTAN de la Loire, volet services et usages numériques, correspond à la restitution du travail de réflexion, de créativité, d’analyse et de propositions mené par le Département avec

l’assistance de PMP. Loin de prétendre clore le sujet, il a vocation à poser les diagnostics pertinents, à sensibiliser acteurs et territoires, à identifier les sujets qui restent à traiter, à pointer les besoins et projets

pouvant être lancés. En un mot, il s’agit de créer une dynamique durable dans la Loire autour du numérique.



2. Des usages numériques qui transformeront la société en

profondeur

2.1 Imaginons le futur numérique

« La meilleure façon de prédire l’avenir, c’est de l’inventer » (Alan Curtis Kay, 1989). La « Révolution numérique » est en marche. Depuis plusieurs années, commentateurs et analystes annoncent

un bouleversement profond de la société. Pour autant, il est difficile de se faire aujourd’hui une idée de l’impact que le numérique aura concrètement sur nos vies d’ici 20 ou 30 ans.

Rappelons tout d’abord que les modes de vie ont déjà subi des transformations spectaculaires depuis notamment le début du XXe siècle : arrivée de l’électricité, du téléphone, l’impact de la voiture, etc.

L’électrification de la France est sans doute la révolution qui a initié le plus de transformations. Il y a tout juste un siècle, la démocratisation de l’électricité commençait.

L’usage direct qui justifiait alors le déploiement des réseaux était alors principalement l’éclairage électrique. Bien sûr, on entrevoit rapidement d’autres développements, mais, à l’époque déjà, il était difficile de se projeter

dans l’avenir. C’est notamment le cas dans le monde rural où l’offre d’usage ne répond pas aux besoins. On rêve par exemple du labourage électrique ou de l’électroculture qui ne verront jamais le jour mais personne

n’anticipe la traite mécanique qui, elle, deviendra un usage qui révolutionnera l’agriculture laitière.

Nous sommes aujourd’hui peu ou prou au même stade d’anticipation : l’ADSL a commencé à être déployé

pour donner accès au Web, mais l’on sait que les usages numériques en général iront bien au-delà.

L’un des domaines dans lesquels le numérique est le plus développé et le plus attendu est celui de l’interconnexion et la géolocalisation des hommes et des objets. Nous ne faisons aujourd’hui qu’entrevoir le

potentiel de la mise en réseau, sachant que le nombre d’objets connectés a déjà dépassé en 2008 le nombre

d’humains et atteignent d’ores et déjà plus de 50 milliards d’unités1.

On peut anticiper notre avenir numérique sur certains aspects, sur d’autres, les prédictions se révèleront sans doute un jour de la science-fiction. À partir de ce que l’on connaît aujourd’hui, quelques projections sont

possibles.

Le « téléphonoscope » engendrant « la suppression de l’absence »

Albert Robida, Le Vingtième Siècle, 1883

1 http://www.solucominsight.fr/2014/08/les-objets-connectes-leviers-cles-cleantech/



Ainsi, chacun disposera sans doute un jour chez lui d’une pièce immersive dans laquelle il pourra dialoguer avec une personne distante dans les mêmes conditions que si elle était présente, au point que la technique

en deviendra transparente.

On ne sait pas si ce sera via le smartphone, une montre ou des lunettes connectées, voire une puce sous la peau, mais toutes nos données corporelles seront collectées, stockées et transmises en mode push à qui de

droit. Ce sera le médecin qui prendra rendez-vous avec le patient lorsqu’il détectera une anomalie dans les données qu’il reçoit en continue. Il rendra d’ailleurs une médecine plus préventive que symptomatique.

Des robots de téléprésence, qui existent déjà, faciliteront la présence virtuelle. C’est un écran équipé d’un haut-parleur, d’un micro et d’une caméra, le tout, monté sur un petit moteur à roulette piloté à distance. Le

visage de l’opérateur s’affiche sur l’écran du robot, et l’opérateur voit ce qui fait face au robot. Face à une personne, l’échange avec l’opérateur via le robot est fluide, comme si les deux étaient en face l’un de l’autre.

Le « robot lycéen » de la Région Rhône-Alpes destiné à remplacer les élèves absents, dans une salle de classe à Lyon

21 janvier 2014 (AFP - Jeff Pachoud)

Il existe déjà un « robot lycéen » expérimenté par la Région Rhône-Alpes qui permet à des enfants malades

à domicile ou à l’hôpital d’assister à distance aux cours en pilotant le robot depuis leur ordinateur ou tablette. L’enfant malade peut également déjeuner virtuellement avec ses camarades en les accompagnant à la cantine

via le robot.

Le robot de téléprésence est aussi envisagé chez les personnes âgées où, tour à tour, famille, auxiliaire de vie et personnel médical pourront échanger avec la personne âgée, vérifier qu’elle va bien ou qu’elle a bien fermé

le gaz. Au-delà, on peut imaginer, comme cela existe déjà par exemple à Autun, qu’un robot situé dans un

musée permette à qui le souhaite de se connecter et de se déplacer dans les salles.

À terme, on pourrait avoir dans la rue des robots à disposition auxquels on se connecterait depuis chez soi pour aller vérifier sans se déplacer la disponibilité d’un article en magasin ou reconnaître les lieux avant un

déplacement, à la manière de Google Street View mais avec des vues en direct et non des photographies non

à jour.

Le drone utilisé à des fins de livraisons est déjà expérimenté par La Poste ou Amazon, et pour cause. Avec un coût de la livraison devenu marginal, le drone supprime le dernier frein au commerce en ligne et en démultiplie

l’intérêt. Il permet une livraison quasi instantanée, raccourcit les trajets en prenant le chemin direct, à vol

d’oiseau, et permet d’atteindre les zones isolées.

En termes d’impact sur la vie quotidienne, les drones-livreurs permettront de réduire au strict nécessaire les déplacements pour faire ses courses et chaque habitation aura sans doute sa plateforme de livraison à la porte

ou à la fenêtre. Des « aéro-drones » destinés à effectuer en aérien le trajet sur le « dernier kilomètre » à partir des points de livraison classique (route ou chemin de fer) fleuriront un peu partout. Les drones

respecteront des couloirs aériens régulés par l’État.



Les véhicules autonomes sont un autre exemple dont l’expérimentation est en cours, mais dont on ne fait que

commencer à mesurer l’impact sur nos vies quotidiennes. Chaque voiture, connectée au net, ira se garer d’elle-

même, en périphérie de votre ville, libérant les espaces de parking en ville. On s’acheminera vers le partage de véhicule, et plus encore, la mutualisation des trajets. Le concept de voiture individuelle fusionnera avec

celui de transport en commun, convergeant vers un système de flotte de véhicules automatisés, spécialisés et mutualisés, adaptant trajet et fréquence de passage aux besoin des usagers.

S’il n’est plus nécessaire de conduire le véhicule, alors la place du conducteur devrait disparaître et la structure même de l’habitacle du véhicule pourrait s’adapter à de nouveaux usages. Il y a mille et une voitures du futur

à concevoir pour profiter du temps libéré que nous ne passerons plus derrière le volant. Bureau ou salle de réunion, salle de cinéma, salle de sport ou voiture-couchette, il suffira de commander sur son application

smartphone le véhicule adapté au besoin.

De façon plus générale, l’essor du numérique devrait signer la disparition des métiers pénibles et ouvrir une

ère où les robots vont devenir de vrais collaborateurs de l’ouvrier. Ils accompliront les tâches simples, fatigantes et laisseront à l’homme les fonctions qui demandent de l’intelligence. La demande en tâches

routinières, qu’elles soient manuelles ou intellectuelles, diminue déjà inexorablement dans tous les pays développés.

Les humains pourront alors se concentrer sur les domaines où leur supériorité sur les robots demeure : la créativité, l’esprit d’entreprise et les relations interpersonnelles… Dans ces conditions, tout à chacun pourra

organiser sa vie professionnelle en exerçant des activités à haute valeur cognitive grâce au temps libéré par les auxiliaires robotiques et services numériques.

L’enjeu des 20 prochaines années sera, en toute logique, de donner les moyens à chacun de se former aux

nouveaux métiers et de développer sa créativité, à travers de nouveaux modes d’éducation et de formation

ultra performants. Le numérique permet déjà de développer de tels modes, notamment à travers les tutoriels sous forme de vidéo en ligne ; les « MOOC », c'est-à-dire les cours filmés et accessibles à tous ; les serious games, c'est-à-dire des enseignements conçus comme des jeux vidéo. Des lieux spécifiques comme les fablabs sont également développés pour transmettre les savoir au travers de formation en présentiel.

Ces outils ne manqueront pas d’être développés à grande échelle, sur des savoirs généraux ou pointus, pour constituer une immense base de savoirs, enseignés de façon pédagogique et adaptés à chacun, disponibles

gratuitement en ligne. Le numérique ouvrira ainsi la voie à un infini d’apprentissage.

La culture, le savoir, l’organisation de la connaissance seront également fortement impactés par le numérique.

Les musées aujourd’hui développent pour les écoles puis pour le grand public des visites virtuelles, où les études de tableau se font, non pas dans des manuels, mais dans des musées interactifs, où les élèves sont

libres d’annoter l’œuvre, de l’agrandir, d’en suivre l’évolution historique. Nous aurons la possibilité de voir en streaming des pièces de théâtre, de suivre une Go Pro en direct dans les coulisses d’un festival ou d’une

représentation à l’opéra Garnier à Paris. En matière de spectacle vivant, les représentations seront diffusées dans des lieux équipés y compris ruraux. En réduisant les coûts de diffusion, le numérique aura un impact

considérable sur la démocratisation de la culture et les savoirs.

Côté connaissances, même si beaucoup de données sont déjà mises à disposition, leur quantité va croître de

façon exponentielle : données numériques nouvelles mais aussi données numérisées par les fonds d’archives locaux et nationaux. Pour être parfaitement exploitée, cette masse de données devra être structurée à travers

des moteurs de recherche dédiés, des dépouillements collaboratifs, des logiciels ad hoc et pourront générer

des nouveaux métiers. Cette valorisation des données numériques et numérisées permettra une appropriation sans précédent de la connaissance.

La révolution dont nous parlons affectera également l’économie locale. En effet, la suppression des

intermédiaires grâce à la mise en relation et l’évaluation par les outils numériques et la personnalisation à l’extrême des offres grâce à la localisation de la demande va redonner un nouveau souffle à la passion

artisanale et aux entreprises personnelles et micro-industrielles. Ce serait, en quelque sorte, une

économie de l’offre sur-mesure basée sur la proximité géographique et la confiance. Les technologies de mise



en réseau permettent l’émergence de configurations « rétro », c’est ce que certains appellent la « villagisation » des économies urbaines.

En ce qui concerne la démocratie, enfin, les outils numériques rétabliront le lien entre politique et citoyen. Les outils numériques vont faciliter la transparence de la vie politique à tous les niveaux et l’essor des débats

publics participatifs. Citons à titre d’exemple la gestion de budgets participatifs par certaines municipalités, la publication des données relatives à la vie politique, mais aussi à la mise à disposition des archives diverses qui

permet à tous de procéder au « fact-checking ». La relation du politique avec le citoyen va évoluer en modifiant

les habitudes, ce qui va générer, dans un cercle vertueux, une augmentation des attentes des citoyens.

En conclusion, notre avenir numérique pourra ressembler à un foisonnement technologique mais aussi à une amélioration continue de notre quotidien et de la société. Les nouveaux outils technologiques et de

collaboration vont générer de nouvelles organisations mais aussi de nouvelles attentes. Ils serviront de levier pour le développement des filières industrielles existantes et en génèreront de nouvelles. Le numérique

renforcera les liens interpersonnels et intergénérationnels grâce aux outils de téléprésence. Il donnera à

chacun la capacité d’acquérir des savoirs généralistes ou pointus, de s’adapter aux attentes du monde du travail, aidera les nouveaux artisans, les nouveaux ouvriers à trouver leur place dans la société.

On peut s’attendre à ce que le numérique accompagne un rééquilibrage ville-campagne avec des

services accessibles quel que soit son emplacement géographique. Le monde rural réinvesti, les

territoires ruraux sont valorisés à leur juste valeur : Par leur présence locale, les nouveaux télétravailleurs participent à la redynamisation de la vie de

village

Grâce à la mise en relation directe avec les consommateurs, les territoires développent une agriculture

tournée vers le local, le bio et la qualité

Les personnes âgées restent chez elles plus longtemps et génèrent, elles aussi, une présence et une

économie locales.

La ville devient « smartcity », la campagne « smartcountry » avec une vie de village réinventée et une vie locale redynamisée. Les revenus sont partagés différemment, entre revenus divers, troc et partage. Le

numérique donnera à chacun la possibilité de mieux s’ajuster à la vie à laquelle il aspire. Rêvons donc à un monde dans lequel le numérique aura donné à chacun la possibilité de consacrer plus de temps

à ses passions, ses ambitions et ceux qu’il aime.

« L’empathie ou l’expérience de l’autre »,

thème de la biennale internationale design Saint-Etienne 2013 - Ci-dessus, visuel de l’édition 2015



2.2 La nomenclature des usages numériques actuels

Les usages numériques actuels n’existaient pour la plupart pas il y a seulement cinq ans, et certains contribueront peut-être au monde rêvé décrit ci-avant. Ils suivent tous en théorie certaines tendances

générales, de l’innovation à l’appropriation.

Depuis le début des années 2000, on observe ainsi une vitesse d’adoption des outils et des usages de plus en plus rapide. Par exemple, de 2011 à 2014, la proportion de propriétaires de smartphones est passée en

France de 17% à 46%. Les usages afférents se sont développés en parallèle puisque dans le même temps,

les téléchargements d’applications mobiles sont devenus en 2014 une habitude pour 36% de la population de plus de 12 ans (contre 14% en 2011). C’est usage était inexistant avant 2008, date de mis en service de

l’Appstore d’Apple.

Les économistes anticipent que les nouveaux usages liés aux smartphones, par exemple le paiement sans contact, devraient suivre une courbe d’adoption également très raide une fois la commercialisation grand

public lancée. L’apparition de nouveaux usages rend également très vite obsolète les usages précédents : le streaming (illégal d’abord, puis légal dans un second temps) a très vite remplacé le téléchargement de musique

ou de film, qui lui-même avait concurrencé l’utilisation de DVD. Ce processus, qui s’est déroulé en l’espace de

6-7 ans, se voit clairement sur les courbes de vente des lecteurs DVD, qui après une diffusion massive très rapide, ont commencé à ralentir puis à décroître sur les marché les plus avancés.

La courbe de Gartner, établie par un cabinet américain, recense les innovations technologiques dans le

domaine du numérique en fonction de leur degré de maturité, de l’innovation à la massification, ou à l’obsolescence. Elle se décompose en cinq phases :

« Lancement de la technologie » : arrivée sur le marché d’une nouvelle technologie, non de produits

utilisables, mais plus de prototypes ou d'une technologie « prometteuse ». Des produits dits « de première génération » attirent les « early adopters ».

« Pics des espérances exagérées » : un emballement médiatique aboutit à des attentes exagérées et irréalistes. Des startups se créent pour développer et commercialiser des produits basés sur la nouvelle

technologie

« Gouffre des désillusions » : les produits disponibles ne parviennent pas à répondre aux espoirs exagérés qui avaient étés formulés. En conséquence, les médias et les analystes font une mauvaise

publicité à ce qu'ils ont adoré précédemment. Une forte baisse de la valeur boursière des startups cotées peut se produire. Moins de 5% de la cible d’utilisateurs potentiels est atteinte.



« Pente de l’illumination » : certaines entreprises persistent et développent des produits de deuxième génération. Les véritables avantages et pratiques d’application concrètes de la technologie

apparaissent. Un développement progressif et solide du marché se met en place

« Plateau de productivité » : cans cette dernière phase, la technologie est rôdée et permet le développement de produits de troisième génération. L'étendue des applications est variable selon que

la technologie est largement applicable ou ne sert qu'un marché de niche. Un rythme rapide d’adoption de l’usage apparait à partir du seuil de 20 à 30% d’utilisateurs potentiels acquis.

Pour l’année 2015, on remarque par exemple que les voitures autonomes ont atteint le point haut de la courbe des technologies innovantes, ce qui signifie qu’une fois l’effet de mode passé, cette technologie passera dans

une phase de généralisation auprès des entreprises et du grand public. De même, les usages autour de la maison connectée, ou smart home, passent d’une phase de balbutiements à une phase de décollage.

Courbe de Gartner pour 2015

De fait, comme le montre bien la courbe de Gartner pour 2015 (qui dans sa version complète recense 2 000

technologies dans 112 domaines), le développement récent des usages numériques s’accompagne d’un foisonnement de nouvelles dénominations qui ne sont pas toujours explicites et peuvent prêter à confusion.

Par exemple, quelle est exactement la différence entre l’e-santé et la télémédecine ? Le classement des termes

permet de concevoir une nomenclature qui structure et définit chaque terme.

On distingue ainsi notamment (voir tableaux complets avec illustrations d’usages en annexe) :

L’e-santé : c’est un ensemble d’outils communicants qui renforcent la possibilité pour le patient d’accéder à des soins de qualité et d’être un acteur éclairé de la gestion de sa santé ; elle améliore

conjointement l’accès des soignants et l’accès des patients à une information fiable et modifie les

équilibres entre soignants et soignés. Il s’agit par exemple, dans le domaine de la télé-medecine : de la téléconsultation, de la télésurveillance médicale, de la téléexpertise, ou encore de la téléprésence.

Ainsi, pour une personne âgée isolée dépendante ou qui anticipe une dégradation de son degré de

dépendance, des solutions sont développées pour faciliter les actes de la vie quotidienne pour elle, sa

famille, le personnel médical et ses auxiliaires de vie. Un bouquet de services, accessible simplement sur la télévision, peut être offert pour favoriser le maintien à domicile.

Il peut s’agir notamment de pouvoir commander depuis chez soi des services pour l’accompagnement

pour des excursions à la journée, la mise en relation avec le voisinage pour des échanges de services, ou les soins pour les animaux domestiques.



Grâce au numérique, la circulation des informations médicales entre tous les acteurs de santé peut être améliorée, ces données pouvant aller jusqu’à être collectées en temps réel. Des systèmes de

téléconsultation pourraient utiliser la télévision connectée à internet à domicile.

L’analyse de données recueillies à la maison par des capteurs dans le sol et dans le matelas ou

mesurées directement grâce à une montre connectée peut permettre de proposer des services sur

mesure, incluant des services d’urgence, mais aussi un suivi complet et régulier par des professionnels de santé. Des alertes en temps réel sur smartphone grâce à la géolocalisation avertissent les proches

ou le personnel médical d’une situation anormale (chute, consommation inhabituelle d’eau ou d’électricité, mesures biométriques anormales).

Tensiomètre connecté Xiaomi

L’e-éducation : il s’agit d’enseigner et d’apprendre à travers le numérique, il faut alors repenser le

temps en décloisonnant le temps d’apprentissage et en enseignant et en apprenant à distance, en

créant de nouveaux lieux d’apprentissage et en réaménageant l’espace d’apprentissage.

Cela peut s’opérer au travers de e-learning classique ou de MOOC, avec un tableau numérique

interactif, etc. Pour les élèves, parents d’élèves et professeurs, de nouveaux usages peuvent être plus largement développés dans les structures d’enseignement, comme des outils automatiques de

correction de QCM, de gestion d’emploi du temps, de communication avec les parents, et

Focus : Bluetens, appareil d’électrostimulation connecté

Conçu par un médecin associé à un sportif français, Bluetens est un

appareil d’électrostimulation connecté associé à une application.

Il réunit les besoins des professionnels de la santé, du sport et du bien-être. Il dispose d’une autonomie de 5 heures pour des soins, de la

relaxation ou du renforcement musculaire. Via l’application, il est possible de choisir dans une liste la partie du corps que l’on souhaite

cibler. Selon la sélection réalisée et le mode (fitness, relaxation ou soin), un programme spécifique est alors proposé.

Focus : VirtualiTeach, « laboratoire pour les sciences et techniques industrielles »

VirtualitTeach, développé par l’écosystème

numérique rennais, vise à concevoir un laboratoire pour les sciences et techniques

industrielles, notamment pour les nouveaux baccalauréats "STI2D". Ce laboratoire intègre

une plateforme matérielle complète basée sur les technologies de réalité mixte (réalité

virtuelle et réalité augmentée) et un

ensemble d’applications logicielles mettant en œuvre des contenus pédagogiques inhérents

aux enseignements concernés. L’objectif est de rendre : l’apprentissage plus intuitif et facile d’accès, les interactions plus naturelles et l’immersion

sensorielle totale.



d’apprentissage. La mise en place d’un logiciel intégrant les données de scolarité (absences, résultats des QCM automatiques, retours de satisfaction de l’élève), peut proposer à l’élève des exercices de

devoir à la maison personnalisés en fonction de ses progrès ; leurs smartphones leur servant de billet

d’entrée puis d’audioguide dans les musées ou lieux d’exposition ainsi que d’outils pédagogiques. Les élèves peuvent également aujourd’hui visiter des entreprises à distance pour préparer des stages

grâce à un robot piloté par internet. Les réunions parents professeurs peuvent être plus régulières en se faisant par internet éventuellement sous forme de webconférence avec les autres parents d’élève

et l’orientation des élèves peut être améliorée avec des suggestions en fonction des résultats et des

centres d’intérêts de l’élève.

Le Learning Lab d’Ecully. Crédit : ec-lyon.fr

L’e-économie : c’est-à-dire le e-commerce et le m-commerce (sur smartphone), mais également les

nouveaux domaines du marketing digital ou les possibilités de télétravail, avec son corollaire, la

recherche d’emploi en ligne.

Par exemple : les entrepreneurs, qu’ils exercent dans le numérique ou non, devraient pouvoir déclarer leur société gratuitement et entièrement par internet et ne plus avoir à réaliser aucune tâche

administrative, en s’identifiant par signature électronique avec empreintes digitales directement depuis

un smartphone et être hébergés dans des tiers lieux comprenant un fablab avec une imprimante 3D, des postes de télétravail, un incubateur, des salles de visio-conférence et possédant leur propre

plateforme de levée de fonds sur internet. Ces lieux accueillent des télétravailleurs et des demandeurs d’emplois qui sont suivis à distance et qui peuvent passer des entretiens de recrutement en ligne après

avoir réalisé des CV vidéos et avoir visité des salons virtuels.

Focus : Le drone agricole eBee Ag

Sensefly a développé un drone pour aider les agriculteurs à gérer de manière plus précise leurs parcelles : à partir d’une tablette et de l’appli Google Earth, l’agriculteur zoome sur sa parcelle et

établit un cercle de 3 km de rayon d’où sera lancé le drone. Il se place ensuite au centre de ce cercle, secoue le corps de l’appareil trois fois et celui-ci démarre. Il suffit de le lancer à la main. Son parcours

en cercle est traçable et modifiable en temps réel via la tablette. Au bout d’une heure, il revient se poser au centre. Ces informations permettent de déterminer, entre autres, quelles céréales produire

pour optimiser la récolte en fonction de l’ensoleillement, de l’humidité et de l’érosion des sols et quel

niveau d’intrants ajouter. Il est aussi possible de prévoir avec précision le jour optimal pour moissonner ou vendanger lorsque les récoltes sont à maturité, ou dans combien de saison il faudra

laisser la terre en jachère. En plus d’un gain de temps, cette solution évite les déplacements physiques, et apporte aussi une précision inégalée avec un pixel pour deux centimètres.



L’e-administration, la dématérialisation et la e-citoyenneté : cela consiste dans le fait de privilégier le partage des informations sous format numérique, si possible librement réutilisable, pour les tâches

administratives, de mettre le numérique au service des activités dont le but est de répondre aux

besoins d’intérêt général de la population, et de faciliter les pratiques existantes ou de créer de nouvelles pratiques dans le champ de la « participation citoyenne » au sens large du terme, suivant

l’idée selon laquelle les réseaux numériques sont susceptibles de développer voire de renforcer la participation à la vie politique et sociale.

Les tâches répétitives comme les photocopies, la saisie manuelle de données, la vérification de la conformité de formulaires devraient ainsi disparaitre à la faveur de la dématérialisation intégrale.

L’identification du citoyen sera universelle et lui permettra d’accéder à une armoire électronique dans lequel sont accessibles tous ses justificatifs. Des bornes de visio-conférence dans chaque maison des

services publics peuvent permettre de rendre partout accessibles sur des plages horaires étendues l’ensemble des services d’administration publique.

L’e-tourisme : l’e-tourisme désigne les activités du secteur du tourisme, sur Internet. Pour les usagers, il offre des moyens de préparer, d'organiser et de réserver ses voyages via Internet : identification de

la destination, achat du transport, élaboration d'un itinéraire, réservation d'un hébergement, échange d'informations avec les autres internautes. C’est aussi une nouvelle expérience de visite, en télé-

présence, en réalité virtuelle, ou encore en réalité augmentée, avec des systèmes de géolocalisation précis ou des dispositifs tactiles interactifs par exemple. Il peut rejoindre en cela l’e-culture et l’art

numérique. La culture numérique se réfère d'abord à toute forme de production originale d’une œuvre

culturelle à l’aide des technologies numériques. Elle se réfère également aux relations entre producteurs et publics des œuvres culturelles, ces relations étant profondément bouleversées par les

technologies numériques. L'art numérique désigne un ensemble varié de catégories de création utilisant les spécificités du langage numérique.

Focus : La cabine Spot Mairie

Conçue par le groupe industriel Cisco, la cabine virtuelle « Spot Mairie » permet d’effectuer ses démarches

administratives depuis une cabine reliée par un écran et

un son haute- définition au centre Allo Mairie. La Ville de Nice avait expérimenté « Spot Mairie » en 2013 dans un

centre commercial en centre-ville de Nice. Le retour d’utilisation sur l’expérimentation montre que 96% des

usagers de ce service en sont satisfait, trouvent son utilisation simple et ont obtenu une réponse satisfaisante

à leur demande. « Spot Mairie » vise à faciliter les

démarches administratives des citoyens et permet de soumettre et de retirer des documents administratifs pour

l’état civil, les affaires sociales, les loisirs, l’éducation, la voirie… Spot Mairie est gratuit, sans rendez-vous,

accessible aux personnes à mobilité réduite. Le service est

ouvert du lundi au samedi de 8 heures à 20 heures.



Les usages numériques se répandent également dans de nombreux autres domaines comme l’e-transport ou l’e-habitat permettant ainsi dans le secteur des transports une multi-modalité simplifiée ou l’essor du

covoiturage, ou dans le domaine de l’habitat, l’émergence des maisons connectées, « communicantes » ou « intelligentes ».

Focus : Le tympan numérique de la cathédrale d’Autun

Le tympan de la cathédrale Saint-Lazare d’Autun, célèbre exemple de l’art roman, a pu se révéler dans toute sa diversité

artistique grâce à un procédé innovant de film en relief haute définition. Le film est réalisé avec le procédé de

photogrammétrie à partir d’un millier de photographies, à raison de 9 clichés par zone de quart de mètre carré pris selon des

angles précis puis retraités par informatique. Quinze heures de

numérisation, plus de mille clichés et quatre mois de traitement d’images ont permis de produire un film en 3D immersive de douze minutes qui révèle tous les secrets de

la sculpture, présenté dans une salle dédié du principal musée de la ville.



3. Le numérique : une priorité pour les acteurs publics

3.1 Une stratégie européenne pour renforcer la compétitivité

Face à l’essor des TIC, l’Europe a rapidement pris conscience des enjeux liés au numérique pour le devenir

des pays européens. Avec 5 % du PIB européen, 660 Md€ de chiffre d’affaires et plus de 2,5 % de l’emploi total dans l’Union Européenne, le secteur des TIC représentait en 2010 une part déjà significative pour

l’économie européenne.

Face à ce constat, l’Europe souhaite aujourd’hui utiliser le numérique comme un moyen permettant aux pays membres de stimuler la croissance et en conséquent l’emploi devenant ainsi plus compétitive sur la scène

internationale. Ainsi, la Commission Européenne a lancé en 2010 la « Stratégie Europe 2020 » structurée

autour de l’Agenda Numérique. Cette stratégie s’appuie sur sept initiatives phares visant à une croissance intelligente, durable et inclusive :

Une stratégie numérique pour l’Europe

Une union pour l’innovation

Jeunesse en mouvement

Une Europe efficace dans l’utilisation des ressources

Une politique industrielle à l’ère de la mondialisation

Une stratégie pour les nouvelles compétences et les nouveaux emplois

Une plateforme européenne contre la pauvreté.

L’Union Européenne montre clairement son ambition en affichant le numérique comme une priorité de la stratégie européenne 2020. La Commission dresse le bilan selon lequel « la moitié des gains de productivité

réalisés dans l’Union Européenne au cours des 15 dernières années étaient dus aux technologies de

l’information et des communications » et ambitionne alors « de contribuer notablement à la croissance économique de l’Union Européenne et de faire profiter tous les secteurs de la société des avantages de l’ère

numérique. »

L’Agenda Numérique Européen se définit comme étant un plan d’action, favorisant l’intégration de l’Europe

dans l’ère du numérique, autour de sept objectifs : Créer un véritable Marché Unique du numérique pour permettre à l’ensemble de bénéficier des

avantages du numérique

Améliorer la normalisation et l’interopérabilité dans le domaine des TIC

Renforcer la confiance et la sécurité : la protection des données personnelles

Internet rapide et ultra-rapide : le haut-débit pour tous

Stimuler la recherche de pointe et l’innovation

Démocratiser l’accès à Internet par la formation aux TIC

Mettre les TIC au service de la société Européenne.

Cette politique s’appuie sur des dispositifs financiers mis à disposition des territoires afin de faciliter le développement du numérique au sein des pays européens, notamment à travers les programmes FEDER

(Fonds Européen de Développement Régional) et FSE (Fonds Social Européen). Le tableau ci-dessous

récapitule les dispositifs de financements pour lesquels le territoire de la Loire est éligible pour la période allant de 2014 à 2020 :



Le Département de la Loire est éligible au fonds FEDER du Massif Central étant un territoire de montagne pour

environ 80 % de sa superficie. L’enveloppe FEDER Massif Central est de 40 M€.

3.2 La France dans une nouvelle ère numérique

3.2.1 La Loi Pintat pour une meilleure coordination de l’aménagement numérique

La loi 2009-1572 du 17 décembre 2009 relative à la lutte contre la fracture numérique (dite Loi Pintat) a prévu

l’insertion de l’article L1425-2 dans le Code général des collectivités territoriales concernant les schémas directeurs territoriaux d’aménagement numérique (SDTAN).

Les SDTAN visent à favoriser la cohérence des initiatives publiques et leur bonne articulation avec

l’investissement privé, par le recensement des infrastructures et réseaux de communication existants. Ils

identifient les zones qu’ils desservent et présentent une stratégie de développement de ces réseaux, permettant d’assurer la couverture très haut débit du territoire concerné.

Ils ont pour objectif de construire un projet d’aménagement numérique cohérent et partagé par tous les

acteurs du territoire et de déterminer les modalités de sa réalisation sur le long terme.

C’est un véritable outil stratégique pour la mise en œuvre du très haut débit sur le territoire. Le SDTAN

s’articule avec la stratégie de cohérence régionale pour l’aménagement numérique (SCoRAN) qui fixe les grandes orientations souhaitées par les acteurs régionaux. Elle vise à ce que l’ensemble des schémas

d’aménagement des collectivités se complètent et concourent aux mêmes objectifs.

3.2.2 Des programmes structurants pour la France



Malgré un contexte budgétaire restreint, la période n’a jamais été aussi favorable au développement du numérique dans la mesure où des réformes, des programmes et des initiatives sont mises en œuvre au niveau

national.

Pour favoriser le développement de l’économie numérique, le Gouvernement a créé le Fonds pour la société

numérique (FSN) en 2010 dans le cadre des investissements d’avenir. Il dispose de 3,105 Md€ dont 1,435 Md€ destiné à assurer un soutien au développement de nouveaux usages, services et contenus numériques. Les

investissements du FSN couvrent huit secteurs : le cloud computing, l’e-santé, l’e-éducation, la sécurité et

résilience des réseaux, le système de transport intelligents, les technologies de base numérique, la valorisation et numérisation des contenus scientifiques, éducatifs et culturels, la ville numérique. Les aides financières du

FSN doivent permettre le développement de l’économie numérique et d’assurer l’avenir de la France. Par ailleurs, le Conseil national du numérique, créé en 2011, est une commission consultative indépendante.

Il a pour mission de formuler et de rendre publics des avis et des recommandations sur toute question relative à l’impact du numérique sur la société et l’économie. Des concertations nationales, territoriales avec les élus,

la société civile et le monde économique sont organisées pour favoriser les échanges et le débat. Il peut être

consulté par le Gouvernement sur tout projet de disposition législative ou réglementaire dans le domaine du numérique.

Le Plan France Très Haut Débit de 2013, qui succède au Programme National Très Haut Débit lancé en 2010,

est l’un des piliers permettant l’aménagement du numérique et le développement de la fibre jusqu’à l’abonné

sur le territoire national. Ce plan vise à favoriser la couverture intégrale du territoire en très haut débit d’ici 2022 et mobilise 20 Md€ en 10 ans pour mettre en œuvre « une stratégie de croissance pour une ambition

numérique », partagé entre l’État, les collectivités territoriales et les opérateurs privés.

Il est piloté par la Mission Très Haut Débit à travers plusieurs outils : L’instruction des dossiers de demandes de subvention pour le développement des réseaux très haut

débit portés par les territoires

L’Observatoire qui réalise un état d’avancement du très haut débit dans les territoires2 Un programme « Écoles connectées » permettant le déploiement de la fibre optique dans les écoles

notamment en milieu rural.

Ce Plan Très Haut Débit a généré des initiatives portées par d’autres ministères :

Ministère délégué aux PME, à l’innovation et à l’économie numérique L’initiative French Tech voulue par le Gouvernement, a été confiée à la « Mission French Tech » mise en place

en 2013, au sein du Ministère délégué aux PME, à l’innovation et à l’économie numérique pilote. Cette initiative se donne comme objectifs de favoriser l’émergence de start-ups à succès afin de créer un véritable écosystème

numérique sur le territoire.

La marque « French Tech » est associée à une démarche de labellisation d’écosystèmes remarquables en

région, appelés « Métropoles French Tech ». Saint-Etienne-Métropole a reçu en juin 2015 la labellisation « Design Tech » de la French Tech afin de renforcer son attractivité mais aussi faire reconnaître ses atouts.

Cette démarche traduit la volonté de Saint-Etienne-Métropole de se positionner comme un territoire spécialisé dans le numérique par le design.

Ministère de l’éducation Le Gouvernement a adopté une stratégie ambitieuse en voulant faire rentrer l’école dans l’ère numérique.

L’objectif de ce plan numérique pour l’éducation est de montrer les apports du numérique pour les élèves, les enseignants mais aussi les familles. Il vise à faciliter l’apprentissage individualisé, favoriser l’autonomie et la

créativité des élèves. Pour les enseignants, cela va être un moyen pour assurer un renouveau dans leurs

pratiques pédagogiques afin de rendre le programme plus interactif. Ils ouvrent également droit à des aides financières pour l’achat d’équipements numériques individuels.

Afin d’expérimenter dès la rentrée 2015 ce plan numérique, un appel à projet a été lancé pour identifier 300

collèges.

2 http://observatoire.francethd.fr/#

http://observatoire.francethd.fr/



Dans la Loire, un collège de Saint-Chamond a été sélectionné pour bénéficier dès la rentrée 2015 du plan numérique pour l’éducation.

Secrétariat Général pour la Modernisation de l’Action Publique Dans le domaine de l’administration, le Gouvernement a adopté en janvier 2014, la loi pour la Modernisation

de l’Action Publique qui est l’un des outils permettant de faire progresser le numérique dans l’administration.

Le projet « France Connect », lancé dès 2015, est une composante de la stratégie menée par le Secrétariat

Général à la Modernisation de l’Action Publique (SGMAP). Il vise à simplifier la relation des usagers avec l’ensemble des administrations. Concrètement, pour accéder aux différents services publics, l’usager ne sera

pas obligé de créer de nouveaux comptes. Autrement dit, il n’aura plus à jongler entre la multitude d’identifiants et mots de passe de chacun des organismes publics qu’il sollicite.

La politique d’ouverture et de partage des données publiques « Open Data » s’inscrit également dans le cadre

de la loi pour la modernisation de l’action publique. Elle est pilotée par la mission Etalab, sous l’autorité du

premier ministre. Cette politique doit permettre de coordonner l’action des services de l’État et de ses établissements publics pour faciliter la réutilisation la plus large possible de leurs informations publiques. Suite

à une étude publiée par la World Wide Web Foundation, la France se positionne au 4ème rang du « baromètre Open Data » devant la Norvège (7ème), le Danemark (9ème), l’Allemagne (10ème). Ce résultat illustre la volonté

de la France de favoriser l’ouverture des données publiques.

Par ailleurs, le Ministère des Affaires Étrangères, de la Culture et de la Défense se sont associés pour lancer

le programme VITAM, piloté par le SGMAP. Ce programme vise à mettre en place un socle d’archivage pouvant être réutilisé par les administrations centrales pour classer, conserver et sécuriser les documents numériques

qu’elles produisent. La première version est attendue pour l’été 2016.

À travers l’ensemble de ces réformes, l’État a amorcé une véritable transformation numérique au service des

usagers mais également en interne pour un meilleur fonctionnement.

Pour appuyer ces initiatives, l’État met en place des contrats de Plan État Région. La nouvelle génération des contrats État/Région 2014-2020 constitue pour le Gouvernement un effet de levier pour l’aménagement des

territoires. Cinq volets thématiques sont identifiés dont le numérique, considéré comme un des enjeux d’avenir

pour le territoire.

Ainsi, l’État et la Région Rhône-Alpes travaillent ensemble, à travers le CPER 2014-2020, pour permettre à la région Rhône-Alpes d’amplifier le développement des infrastructures, mais également d’accroître et d’ouvrir

au plus grand nombre les nouveaux services et usages numériques pour améliorer le quotidien des rhônalpins

et développer l’emploi.

3.3 Une politique régionale en faveur du développement numérique

La Région Rhône-Alpes se positionne comme la deuxième région française pour le secteur des TIC hors Ile-de-France. La Région a intégré très tôt le fait que le numérique est un levier important pour le développement

économique du territoire et a développé sa politique, en s’inspirant largement des premiers projets développés

dans la Loire, considérés comme le plus souvent précurseurs au sein de la Région.

3.3.1 Les fondements historique de la politique régionale numérique

La politique SIDERHAL 2006-2011 a permis de poser les bases du programme régional et prendre de l’avance

dans ce domaine par rapport à d’autres territoires. Le Département de la Loire a été le premier département à bénéficier de cette politique. Cette politique volontariste menée par la Région a permis d’améliorer la vie

quotidienne des rhônalpins. De nombreux usages ont été mis en place au service des citoyens comme la carte

OùRA, carte M’RA, Environnement Numérique de Travail pour les lycées (ENT)… Ces services proposés par la



Région permettent d’améliorer le quotidien des rhônalpins et s’approprier progressivement les différents usages possibles du numérique.

Dans ce contexte, la Région Rhône-Alpes a été nommée première région numérique de France (hors Ile-de-France) selon le collectif « Renaissance Numérique », association regroupant des acteurs économiques,

universitaires, experts engagés pour publier des études permettant de mieux appréhender les enjeux du monde contemporain dont le numérique.

En matière d’aménagement numérique, la Région assure la mise en coordination avec la SCoRAN. Ainsi, elle a accompagné les départements pour les aider à mettre en œuvre leur réseau d’initiative publique (RIP). En

effet, elle a souhaité intervenir pour pallier les limites de l’initiative privée qui privilégie les zones à forte rentabilité.

A l’heure actuelle, elle souhaite s’appuyer sur ses compétences et acquis pour instaurer sa nouvelle politique

numérique afin de répondre aux défis numériques de demain.

3.3.2 Le citoyen au coeur de la politique régionale numérique

Le très haut débit devenant une nécessité pour les particuliers, les entreprises et les établissements publics, la Région Rhône-Alpes souhaite l’ensemble du territoire soit couvert en FttH (fibre optique jusqu’à l’habitant)

d’ici 2025. Elle a clairement perçu les enjeux liés au numérique pour le territoire rhônalpins permettant ainsi de renforcer l’attractivité, la compétitivité, la solidarité entre les territoires, et in fine, assurer un aménagement

pérenne du territoire en s’appuyant sur la politique SIDERHAL qui a préparé le terrain.

La Région continue à assurer un rôle de suivi du déploiement des opérateurs privés et continuer la concertation

des initiatives publiques, en veillant à un aménagement équitable de l’ensemble du territoire.

À travers sa nouvelle politique numérique, la Région encourage le développement des services et usages au service des citoyens pour améliorer leur quotidien. Certes les nouveaux usages et services sont nombreux et

pour la plupart d’entre eux encore inconnus aujourd’hui, mais ils vont impacter notre quotidien futur dans tous

les domaines.

Les enjeux liés au développement des services et des usages sont multiples pour le territoire : enjeu de cohésion social : renforcer le lien social, encourager la participation et la co-construction

Citoyenne - enjeu d’attractivité et de compétitivité territoriale : rendre les territoires plus attractifs

enjeu environnemental : utiliser le numérique pour le développement des technologies propres,

développer le télétravail

enjeu d’aménagement du territoire : lutter contre le désenclavement territorial, permettre l’accès à

tous les services publics sur l’ensemble du territoire

enjeu de développement économique : créer des emplois, favoriser l’économie locale et régionale.

Le numérique doit être utilisé comme un moyen et non comme une fin en soi. Sa position transversale lui

permet de s’intégrer dans l’ensemble des politiques envisagées.

La nouvelle politique numérique de la Région démontre une volonté forte et affirmée : placer le citoyen au

cœur des préoccupations et se décline en quatre orientations majeures : La Région met à portée de main des Rhônalpins les usages du quotidien de demain. Différentes actions

sont mises en œuvre sur le territoire pour introduire le numérique dans le quotidien des rhônalpins :

le robot lycéen au service des enfants malades : il permet à un élève malade de participer depuis son domicile aux leçons dispensées en cours mais également d’échanger avec ses amis. Trois

établissements rhônalpins expérimentent le robot lycéen, dont le Lycée Claude Fauriel à Saint-Etienne.

les « Trésors » du Rhône – Via Rhôna : ce projet vise à sensibiliser à la préservation du fleuve et

au développement de l’activité touristique. Des outils numériques seront proposés pour faire découvrir de façon ludique la faune et la flore. Ainsi, la reconstitution en réalité augmentée et en



3D du patrimoine architectural, l’utilisation de l’internet des objets… permettront de faire découvrir le patrimoine et le numérique en s’amusant.

La Région tisse des liens de « solidarité numérique » avec et entre les Rhônalpins. À travers cette

orientation, la Région engage un combat contre la fracture numérique. Pour cela, elle s’appuie sur un

réseau dense d’EPN (Espace Public Numérique) : 529 en région Rhône-Alpes, dont 50 dans la Loire.

D’autres moyens sont également mis en œuvre :

un Pass Citoyen Numérique : c’est un kit de sensibilisation de base dont l’objectif est d’offrir à tout citoyen rhônalpin la possibilité de développer sa culture numérique grâce à 10h

d’accompagnement. des évènements numériques : l’objectif étant de sensibiliser le grand public, les décideurs locaux,

les élus et entreprises du territoire.

La Région développe l’accès aux services en ligne partout et pour tous les rhônalpins. Face au

développement de la téléphonie mobile, la Région veut stimuler la mise à disposition de services

mobiles. Pour cela, 2 actions ont été identifiées :

une bibliothèque de données régionales ouverte.

le développement de services mobiles grâce à la dynamique citoyenne.

La Région accompagne les entreprises dans leur mutation économique. Le numérique est un véritable

effet de levier pour l’économie en favorisant la création de valeur ajoutée et la création d’emplois. Des

actions sont mises en place pour permettre aux entreprises rhônalpines d’intégrer progressivement le

numérique dans leur pratique :

l’accompagnement des entreprises artisanales en difficulté numérique en lien avec la Chambre

Régionale des Métiers et de l’Artisanat, notamment avec le programme Atouts Numériques. C’est un programme d’accompagnement adapté aux petites entreprises pour les sensibiliser à

l’utilisation des outils numériques. Des périodes de formations collectives sont alternées avec des

périodes individuelles de formation dans l’entreprise. Grâce à ce programme, les entreprises peuvent améliorer leur utilisation des outils numériques, être sensibilisés aux réseaux sociaux,

connaître de nouveaux logiciels pouvant permettre une meilleure gestion de l’entreprise… une expérimentation de télé centre en Rhône-Alpes. Cette expérimentation permettra de

répondre aux préoccupations actuelles telles que la protection de l’environnement (diminution des déplacements domicile-travail donc baisse des émissions de gaz à effet de serre), la

diminution de l’absentéisme des salariés, la motivation des salariés qui gagnent en qualité de

vie… La Région souhaite impulser une dynamique du secteur privé qui s’implique peu dans cette nouvelle démarche.

la plaque d’échanges Internet sud européenne et la dynamique des GIX rhônalpins Un GIX est un nœud d’échange des flux Internet. Grâce aux GIX rhônalpins, on facilite le maintien et la

création d’activités liées à l’informatique et aux télécommunications. Il permet également de

limiter les pannes en traversant moins de réseaux. Un GIX améliore ainsi les échanges sur Internet.

Par ailleurs, à travers la Stratégie Régionale d’Innovation (SRI) 2014-2020 pour laquelle 1 Md€ est consacré,

la Région Rhône-Alpes souhaite encourager l’innovation sur le territoire afin de renforcer sa position

concurrentielle au niveau européen et international. Trois objectifs ont été identifiés : Améliorer l’écosystème rhônalpin

Élargir les nouveaux champs de l’innovation pour répondre aux défis sociétaux Identifier et développer les domaines de spécialisation

La Région Rhône-Alpes a déterminé sept domaines de spécialisation intelligente pour lesquels les acteurs sont

reconnus à l’international :

Santé personnalisée et maladies infectieuses et chroniques Procédés industriels et usine éco-efficiente

Réseaux et stockages d’énergies Bâtiment intelligent à haute efficacité énergétique

Usages, technologies et systèmes de mobilité intelligents

Technologies numériques et systèmes bienveillants Sports, tourisme et aménagements de montagne.



Depuis 2008, la Région rédige un baromètre sur la société de l’information permettant ainsi de constater les évolutions que connaît notre société en termes d’équipements mais également l’évolution des usages

numériques des entreprises, des collectivités et des ménages. Cet outil est une photographie des besoins et

des enjeux de la filière numérique pour la Région Rhône-Alpes. Ces données permettent d’apporter un regard lucide sur la réalité numérique. L’année 2014 confirme l’essor de l’utilisation des outils numériques. Les

entreprises comme les ménages sont de plus en plus connectés grâce notamment à des nouveaux terminaux mobiles :

Smartphones, tablettes tactiles… Au-delà de l’équipement, cette édition du baromètre des TIC souligne la progression des usages numériques. Les Rhônalpins utilisent le numérique dans de nombreuses pratiques du

quotidien. Cette étude montre également que les collectivités s’emparent progressivement des défis relevés par l’économie numérique en intégrant le numérique dans certaines procédures (dématérialisation, système

d’information géographique…).

3.4 Une filière numérique ligérienne à conforter et à

connecter

Le département de la Loire possède une grande diversité d’acteurs du numérique, publics et privés. De

nombreuses initiatives ont déjà été mises en œuvre sur l’ensemble du territoire, ouvrant la voie à de multiples opportunités de développement futur des usages numériques.

3.4.1 Les structures départementales

Aujourd’hui, le département confirme sa volonté de franchir une autre étape en assurant la convergence des

expertises et des stratégies des acteurs. L’ambition du Département se porte donc fortement vers la partie « services et usages numériques ».

Les révisions successives des schémas directeurs territoriaux d’aménagement numériques montrent clairement

la place de plus en plus large faite au volet usages.

L’ambition de faire de la Loire un des tous premiers territoires numériques de France s’est traduite dès 2007

par l’organisation du 1er forum national très haut débit. Approuvé par le Conseil général en juin 2011, le premier SDTAN recensait les infrastructures et réseaux de communications électroniques existants, identifiait

les zones qu'ils desservent et présentait une stratégie de déploiement de ces réseaux. Ce schéma a permis de

lancer la dynamique de couverture du territoire et de renforcer son développement tout en assurant la convergence des politiques publiques numériques dans la Loire, en priorisant les initiatives publiques, en

coordonnant les partenariats entre le public et le privé et en favorisant l’extension du réseau très haut débit à tout le territoire de la Loire. Ce premier SDTAN a aussi posé les bases de nouveaux usages pour les entreprises

et pour les collectivités mais également pour le grand public. Concrètement, les orientations définies étaient :

une desserte généralisée en FttH du département à l’horizon de 20 ans, grâce à l’action combinée des opérateurs et des acteurs publics

un déploiement progressif du réseau avec : - La mise en œuvre d’une structure de collecte qui constituera l’ossature du déploiement du réseau

s’appuyant sur des infrastructures existantes (LOTIM, SIEL) et des travaux de génie civil complémentaires.

- La création d’une desserte FttH raccordant tous les foyers et toutes les entreprises du

département, s’appuyant très largement sur les infrastructures du SIEL ainsi que sur des réseaux d’opérateurs existants et des travaux de génie civil complémentaires.

3.4.1.1 Le projet LOTIM



Le projet « Loire Télécommunication Infrastructures Mutualisées » (LOTIM) a été élaboré dans le but de doter les bassins économiques d’intérêt départemental d’un

accès très haut débit. Le Département a approuvé en 2005 le contrat de concession

confiant, pour une durée de 20 ans, la conception, la réalisation, l’exploitation technique et commerciale du réseau très haut débit à un délégataire de service

public, à savoir AXIONE, filière du groupe BOUYGUES, qui a créé à cet effet, une société dédiée : LOTIM TELECOM.

Le réseau LOTIM a été un des tous premiers Réseaux d’Initiative Publique (RIP) en France. Il constitue pour le territoire un véritable outil de développement économique et d’aménagement du territoire ayant plusieurs

objectifs : améliorer la compétitivité des entreprises

renforcer l’attractivité du territoire favoriser le développement de la filière TIC.

LOTIM Télécom a assuré la construction et la mise en exploitation technique et commerciale du réseau initial de fibres optiques de 500 km couvrant 117 zones d’activités et assurant le dégroupage de 32 Nœuds de

Raccordement d’Abonné (NRA) représentant près de 80% des lignes cuivre du département.

Le réseau initial a fait l’objet de deux extensions approuvées en 2012, l’une au titre d’un projet pilote avec le

Syndicat d’Énergie de la Loire (SIEL), l’autre au titre du programme SIDHERAL de la Région. La DSP n’autorisant pas d’autres extensions, le Conseil départemental ne peut plus faire d’autres investissements et

son action dans ce domaine est donc à présent terminée.

Tout en répondant à des besoins immédiats, ces extensions permettent d’avoir à disposition environ 48% du réseau de collecte nécessaire pour le déploiement du FttH représentant un potentiel de desserte de 75% de

la population (hors zone AMII c’est-à-dire Saint-Etienne Métropole et Grand Roanne Agglomération).

En définitive, l’investissement total, public et privé, sur les infrastructures THD réalisées par le Département

fin 2014 est de 46 M€, dont 22,9 M€ à la charge des collectivités (12,5 M€ du Conseil départemental et 10,4 M€ de subventions FEDER et Région). Des investissements complémentaires, d’un montant d’environ 10 M€,

seront encore réalisés par LOTIM d’ici la fin du contrat de DSP prévue en 2025.

Aujourd’hui, au-delà de l’infrastructure, LOTIM s’implique dans le développement des services et des usages

numériques, notamment avec la mise en place du Plan d’Action de Développement Local en Équipe (PADLE). Ce plan a été initié en 2011 pour permettre un suivi sur différents types d’informations (quantitative,

qualitative, commerciale et économique) afin d’anticiper les évolutions « IT ». Ce plan s’adresse aux filières et

écosystèmes forts de la Loire. LOTIM c’est donc : 46 M€ d’investissements, 142 zones d’activités raccordées en fibre optique, 36 NRA dégroupés, 90000 foyers soit 207 000 personnes connectées à internet grâce au

réseau LOTIM, plus de 75 000 salariés utilisant le réseau LOTIM quotidiennement, 31 opérateurs présents sur le territoire de la Loire opérant sur le réseau.



Le réseau LOTIM dans la Loire

3.4.1.2 Le projet THD 42 du SIEL

Le SIEL a élaboré un projet pour réaliser, en tant que maître d’ouvrage, le réseau départemental de desserte FttH général du SDTAN visant à desservir, à terme, la totalité de la population via la fibre optique. Ce projet

baptisé « THD 42 » a été déposé avec succès dans le cadre de l’appel à projet du PNTHD au titre des Investissements d’avenir. Le coût global du projet est de 283 M€.

L’exploitation de ce réseau est confiée à une filiale spécifique « THD 42 » du groupe Axione, dans le cadre d’une DSP en affermage. Les deux DSP du Département et du SIEL sont complémentaires avec des catalogues

de services correspondant à des clients spécifiques : entreprises pour le Département, particuliers pour le SIEL. Cette complémentarité est formalisée dans une convention de cohérence signée avec le SIEL le 8 août

2014. Le Département n’a aucune intervention financière dans ce programme, néanmoins il est représenté au

Comité de pilotage afin de veiller à la bonne mise en œuvre de la convention.

Tous les EPCI se sont engagés dans le projet « THD 42 » porté par le SIEL afin de permettre le déploiement de la fibre optique jusqu’à l’habitant. Ce projet représente un coût élevé pour les communautés de communes

puisqu’allant de 2 millions d’euros jusqu’à 22 millions d’euros pour le budget le plus important. L’implication des EPCI pour permettre l’arrivée de la fibre au sein de leur territoire est très forte.

Le Conseil départemental a donc révisé le SDTAN une première fois en novembre 2013 pour intégrer le programme T.H.D. 42 porté par le SIEL. Cette mise-à-jour a en outre constitué une première étape dans

l’introduction d’un véritable volet usages.

A l’occasion de cette deuxième révision du SDTAN, le Conseil départemental affirme son ambition d’aller plus

loin en termes de promotion des services et des usages qui sont liés à ces nouvelles infrastructures. Le champ des services et usages numériques étant très vaste et transversal (le numérique impacte presque tous les

secteurs économiques et sociaux), le Conseil départemental a décidé de se concentrer sur quatre grandes thématiques, définies par les intitulés suivants :

Favoriser l’autonomie et la qualité de vie des Ligériens Rendre l’éducation, la culture et les loisirs accessibles à tous

Redynamiser l’écosystème économique local

Faciliter les démarches administratives du quotidien pour les entreprises et les particuliers.

La présente révision du SDTAN volet « services et usages » est axée sur ces quatre thématiques.

3.4.2 Les acteurs de l’e-santé



L’agglomération du Grand Roanne se positionne clairement sur le domaine de la dématérialisation dans l’e-santé. C’est ainsi que l’un des

premiers projets de partage de données médicales en France a été la

plateforme mutualisée d’échange de dossiers d’imagerie médicale (radios, scanners, IRM…), hébergée au Numériparc de Roanne et

connectée avec le réseau de LOTIM. Ce réseau d’archivage et de partage mutualisé « dans les nuages » des données d’imagerie médicale offre une solution complète aux

professionnels de santé avec des moyens d’archivage agréés et pérennes d’imagerie médicale, des outils

logiciels mis à disposition des établissements hospitaliers et des praticiens pour l’interprétation des examens radiologiques, des moyens d’échange d’examens entre établissements.

Le CHU de Saint-Etienne, ainsi qu’une dizaine de structures régionales et locales sont les utilisateurs de la

plateforme e-santé du Numériparc. Les hôpitaux peuvent ainsi partager et échanger en temps réel des images médicales pour effectuer des diagnostics en cas d’urgence.

Pour renforcer son positionnement dans le domaine de l’e-santé, Roannais Agglomération mène un projet d’expérimentation pour développer le maintien à domicile des personnes âgées en utilisant la domotique et

la télémédecine.

3.4.3 Les acteurs de l’e-éducation

3.4.3.1 Des précurseurs du numériques à tous les niveaux

d’éducation

Le Département a mis en place depuis 2011 le programme « Cybercollèges42 » qui consiste principalement en un espace numérique de travail (ENT) mis à disposition des collèges de la Loire. Les 78 collèges de la Loire

sont donc équipés d’un ENT reconnu comme une référence en Rhône-Alpes. « Cybercollèges42 » est un outil

permettant de favoriser le recours à l’informatique et Internet pour les collégiens comme pour les parents. C’est un moyen d’échanger, de communiquer sur un même espace et de proposer une nouvelle façon

d’apprendre. Aujourd’hui, l’ENT rassemble une large communauté d’environ 110 000 utilisateurs composée de 36 000 collégiens, 2 000 personnels scolaires et 72 000 familles. A la rentrée 2015, un collège de Saint-

Chamond bénéficie du plan national numérique pour l’éducation.

Le programme départemental « Bons Usages Internet » est une action de prévention et de sensibilisation des

collégiens aux bons usages lancée dès 2007 avec mise à disposition de ressources pédagogiques sur l’ENT et une mise en relation avec les Espaces Publics Numériques. Ceux-ci constituent un réseau dense : 529 en

région Rhône-Alpes, dont 73 dans la Loire, fédérés par l’association Ratice. Ce programme est complété dans

13 collèges par les rendez-vous « Café-Cyber » qui consistent à amener les collégiens à se questionner sur leurs pratiques numériques et à se former aux nouveaux outils et média à la pause déjeuner, dans une logique

ludique et éducative.

Le réseau départemental des acteurs de la Cyberloire (RDAC) est quant à lui animé par l’association Zoomacom en tant que centre de ressources départemental en gestion et diffusion

de la connaissance par le web. L’enjeu principal est de mettre en relation les animateurs

multimédia de la Loire en créant une plateforme de partage de ressources, en organisant des actions de formation collectives. Les EPN peuvent donc développer des activités liées aux

technologies de fabrication numérique de proximité via des « fablabs ».

Le robot lycéen au service des enfants malades permet à un élève malade de participer depuis son domicile

aux leçons dispensées en cours mais également d’échanger avec ses amis, par exemple à la cantine. Trois établissements rhônalpins expérimentent le robot lycéen, dont le Lycée Claude-Fauriel à Saint-Etienne.

Cinq grandes écoles d'excellence nationale avec une forte dimension numérique sont concentrées sur le

territoire stéphanois : Télécom Saint-Etienne, Mines Saint-Etienne, Ecole Nationale d'ingénieurs de Saint-Etienne, Ecole Supérieure d'Art et Design de Saint-Etienne et Institut d'Optique Graduate School ce qui a fait



de Saint-Etienne la première ville française en termes de croissance de la population étudiante entre 2001 et 2011. Ces écoles ont un rôle moteur dans l’écosystème numérique ligérien.

L’IRAM, qui vient de fusionner avec Télécom Saint-Etienne, est une plateforme universitaire d’innovation, d’expérimentation et de formation aux usages et pratiques numériques, dont la vocation est de répondre aux

demandes sociales et aux enjeux économiques liés aux TIC, en formant un ensemble d’acteurs au développement du numérique dans une logique d’innovation. S’appuyant à la fois sur les principes des clusters

de compétences, des living-labs et des medialabs, l’IRAM constitue un lieu doté d’un écosystème spécialisé

sur les innovations d’apprentissage dans le domaine des médias et du numérique. L’IRAM permet de tester des produits et des logiciels en situation d’usage, de prototyper des dispositifs de formation innovants et de

dispenser un ensemble de formations initiales et continues de haut niveau aux acteurs de l’enseignement et du monde économique, grâce à un plateau technique équipé des dernières technologies de l’information et de

la communication tels que des tableaux numériques, tablettes, une table tactile, un studio vidéo, des studios de production, une équipe d’enseignants-chercheurs et d’intervenants experts dans les domaines associés.

Trois thématiques d’écoles de formation à fort potentiel en termes de création d’emploi ont été retenues par Saint-Etienne Métropole pour les années à venir : une école de codeurs, une école de la médiation numérique,

une école de la maintenance réseau.

En outre, le Département collabore à la plateforme régionale d’auto-formation en ligne lancée en juin 2015

Laplacenumerique.fr qui proposera également aux acteurs de terrain de s’associer à la coproduction de ressources pédagogiques qui leur conviennent

3.4.3.2 L’écosystème numérique au service développement du

tourisme et la culture

Plusieurs initiatives de tourisme numérique ou mobile ont été développées simultanément, sur le modèle de

la chasse aux trésors numérique. Ainsi, les « Trésors du Rhône » visent à sensibiliser à la préservation du

fleuve et au développement de l’activité touristique. Des outils numériques sont proposés pour faire découvrir de façon ludique la faune et la flore. La reconstitution en réalité augmentée et en 3D du patrimoine

architectural, l’utilisation de l’internet des objets permettent de faire découvrir le patrimoine et le numérique en s’amusant. De même, pour faire découvrir l’offre touristique du Pays Roannais, le syndicat mixte « Roannais

Pays de Rhône-Alpes » a mis en place une chasse au trésor interactive qui associe les nouvelles technologies,

la découverte du patrimoine et une dimension ludique. L’objectif est de faire découvrir aux parents et aux enfants les richesses patrimoniales du Roannais à travers un jeu de piste interactif. Quatre territoires du

Roannais ont été volontaires pour que le jeu se déroule sur leur commune : Ambierle, Belleroche, Lay et Saint-Haon-le-Châtel.

En matière de culture, le dynamisme de la Médiathèque de la Loire autour de la question du numérique illustre

la volonté d’intégrer le numérique dans la pratique quotidienne des usagers. Dès l’automne 2013, une série

de prestations ont été mises en place selon quatre axes : littérature, musique, information, formation, avec des prêts de liseuses et prochainement de tablettes.

La Cité de la musique possède de son côté un forfait avec un catalogue de concerts filmés, d’enregistrements

de musique, d’exposition, de fiches pédagogiques, accessible en ligne.

3.4.4 Les acteurs économiques

3.4.4.1 Des réseaux puissants de partage des bonnes pratiques et de soutien à l’initiative

LOTIM s’implique actuellement dans le développement des services et des usages numériques, notamment avec la mise en place du plan d’action de développement local en équipe (PADLE) depuis 2011, consistant en

une veille active sur les sujets IT pour les entreprises. LOTIM a lancé en mai 2013 SO FLEX, un service réservé



aux entreprises de la Loire, permettant de disposer d’une sécurisation antivirus des flux, d’un hébergement de site internet, d’une messagerie collaborative avec agenda partagé, de cloud, de logiciels de modélisation 3D

professionnel, de téléphonie sur IP, d’outil de mailing par SMS et de solution de dématérialisation des factures.

En avril 2014, LOTIM a lancé le « Cloud Park Microsoft ready » : un nouveau concept de zones d’activités permettant aux entreprises d’accéder, via des liaisons fibre optique sécurisées et sans limite de débit, à des

services numériques hébergés à distance.

La CCI Saint Etienne a mis en place la Communauté Web-Ecobiz dédiée aux entreprises, créateurs d’entreprises

permettant de s’informer sur les grandes tendances du web et du e-business et partager les bonnes pratiques. En parallèle, la CCI de Roanne a créé en collaboration avec Roannais Agglomération le Club ebusiness, lieu

d’échanges et de partage des bonnes pratiques ou des retours d’expériences liées au web entre les entreprises membres.

Le Cluster Numélink, une association qui regroupe des entreprises issues du

secteur numérique de la Région Rhône-Alpes, a pour objectif d’anticiper les

évolutions à venir et de proposer, en conséquence, toute solution permettant d’augmenter le niveau d’activité et d’efficacité des entreprises de la filière. Il exerce

un rôle de coordinateur qui permet de structurer la filière numérique, de la valoriser et de lui donner une lisibilité.

L’association mène des actions collectives pour la performance et la croissance des entreprises, mais également pour le développement des territoires. Elle vise aussi à favoriser l’innovation par l’élaboration de

projets communs et par la mutualisation des moyens. Depuis 2009, Numélink participe à la promotion du télétravail dans la Loire en fédérant trois télécentres labélisé « Zenn’IT » situés à Saint-Etienne, Luriecq et

Chazelles-sur-Lyon.

Le 30 juin 2015, Numélink a fusionné avec RhoneAlley, rassemblant ainsi dans un unique réseau les 80

entreprises numériques du cluster drôme-ardéchois et les 250 entreprises ligériennes qui constituaient historiquement le premier cluster numérique français. Cet événement est révélateur de plusieurs dynamiques

à l’échelle de la Loire : La reconnaissance de l’excellence et du caractère pionnier d’initiatives numériques ligériennes

La professionnalisation et la structuration progressive des réseaux d’acteurs et de la gouvernance des

actions

La coordination croissante et nécessaire entre les différents échelons géographiques

L’impulsion d’une nouvelle phase de développement des usages numériques.

3.4.4.2 Des événements et des lieux numériques essentiels pour

fédérer les communautés

La Loire se caractérise par l’organisation régulière de nombreux événements numériques d’ampleur. On peut

citer à titre d’exemple, organisé par Roannais Agglomération avec ses partenaires Numélink et la CCI

Roanne-Loire Nord, le Salon de l’instant numérique. Cet événement réunit sur un même lieu l’ensemble des acteurs de la filière numérique (environ 1 000 participants, 100 exposants) dont l’objectif est d’échanger et

d’initier les entreprises et les collectivités aux usages du numérique avec des démonstrations de réalité virtuelle, d’impression 3D, de drones, d’objets connectés…

Les Bubble Spark regroupent des entreprises souhaitant travailler en collectif pour faire émerger des idées de

projets autour de thématiques identifiées grâce à la veille ou sur un sujet donné : ville intelligente, seniors,

prévention du cancer. Les entreprises y travaillent en collectif autour d’un consultant professionnel de la créativité. À l’issue de ce programme, un projet peut être sélectionné par Numélink pour être transformé en

projet collaboratif. Deux projets collectifs innovants ont été ainsi accompagnés dont le programme « designer en résidence ».

Le Speed Meeting Numérique est une action qui doit encourager les rencontres entre prestataire de la filière numérique et les entreprises, les associations, les collectivités à la recherche de compétences identifiées. La



CCI de Saint-Etienne/Montbrison possède en outre les ateliers de sensibilisation réguliers y compris en zone rurale.

Les « Morning du Web » sont également organisés par la CCI de Saint-Etienne. Ils abordent des thématiques en lien avec le numérique comme le e-marketing. Grâce à ces différents évènements, les professionnels

peuvent échanger sur leurs bonnes pratiques et sur leurs expériences.

A rajouter également

Au cœur de l’écosystème numérique ligérien se trouve la Manufacture, le quartier créatif de Saint-Etienne autour de la Cité du Design, qui comprend entre autres le tiers lieu Le Mixeur, la pépinière de l’Imprimerie, et

l’Open-Factory, « fablab du Mixeur ». L’obtention du label national French Tech Design en juin 2015 va contribuer à renforcer la visibilité externe du volet des usages numériques en lien avec l’activité historique de

design à Saint-Etienne.

3.4.4.3 Des coopérations fructueuses entre acteurs publics et entreprises privées

Une réussite emblématique de la coopération entre les différents acteurs de l’écosystème numérique ligérien

est le projet « 1D Touch » construit avec plusieurs structures locales : CD1D, Craftsmen, Télécom Saint-Etienne, Atomédia, et considéré aujourd’hui comme la première plateforme de musique libre du monde. Grâce

à ce projet, une plateforme numérique de streaming dédiée aux contenus culturels indépendants a été créée

en se basant sur un modèle économique alternatif. L’objectif est d’imaginer de nouveaux échanges entre artistes, publics, acteurs professionnels et collectivités publiques en utilisant le numérique.

Sur l’e-commerce, la CCI de Saint-Etienne a mis en place la plateforme achat-loire.com qui permet aux

commerçants de vendre leurs produits sur Internet. Cette plateforme est un moyen pour les commerçants de

créer leur propre site internet et de le mettre en ligne sur cette plateforme pour augmenter leur visibilité et accroître leurs ventes. Les commerçants peuvent aussi choisir d’adhérer à l’association de professionnels

ligériens Welcom qui leur propose des services complémentaires.

À l’avenir, les CCI de Saint-Etienne/Montbrison et Roanne Loire Nord proposeront le programme régional Atouts Numériques permettant d’accompagner collectivement des projets informatiques en lien avec la

Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Loire. Ce programme d’accompagnement est adapté aux petites

entreprises pour les sensibiliser à l’utilisation des outils numériques. Des périodes de formations collectives sont alternées avec des périodes individuelles de formation dans l’entreprise. Grâce à ce programme, les

entreprises peuvent améliorer leur utilisation des outils numériques, être sensibilisés aux réseaux sociaux, connaître de nouveaux logiciels pouvant permettre une meilleure gestion de l’entreprise, etc.

Dans le même sens, le D2IN, dispositif innovation et numérique de Saint-Etienne Métropole a été lancé en décembre 2014. Des consortiums ont été constitués de clusters, pôles de compétitivité et acteurs

académiques. Ils devront proposer des projets structurants et innovants en commun.

3.4.5 Des collectivités qui s’engagent dans l’e-administration

3.4.5.1 Des acteurs publics en pointe dans la dématérialisation

En matière d’administration électronique, le Département s’est positionné dès 2007 comme un fournisseur de

services numériques territoriaux. Ainsi, le Département de la Loire a mutualisé gratuitement, au bénéfice de

l’ensemble des collectivités et établissements publics de la Loire (environ 460) une solution de télétransmission des actes pour le contrôle de légalité.



En 2010, un deuxième service de dématérialisation concernant les marchés publics a été offert à ces mêmes bénéficiaires. Numélink a été un centre de ressources, d’appui et de conseil pour ce processus jusqu’en 2014.

Aujourd’hui, la Loire est le 7ème département de France en actes télétransmis et ces services sont utilisés par

près de 400 structures publiques.

Actuellement, au niveau intercommunal, la Communauté de communes de Charlieu-Belmont travaille en collaboration avec la Chambre des Métiers de l’Artisanat de la Loire en organisant des soirées de

dématérialisation des marchés publics et en proposant le Pass-Numérique, un kit de sensibilisation de base

dont l’objectif est d’offrir à tout citoyen rhônalpin la possibilité de développer sa culture numérique grâce à 10h d’accompagnement pour vaincre « l’illectronisme ».

3.4.5.2 Le déploiement de la télé-administration au service des

citoyens

La Communauté de Communes Pilat-Rhodanien ainsi que la communauté de communes des montagnes du

Haut Forez à Noirétable ont par ailleurs installé des bornes visio à la Maison des services qui regroupe différents

opérateurs publics (CAF, CPAM, Pôle Emploi, certains services sociaux du Conseil départemental, etc.) désormais accessibles à distance.

3.4.5.3 Des structures au plus proches des citoyens pour réduire

la fracture numérique : les Espaces Publics Numériques

Depuis plus de 10 ans, le Département de la Loire accompagne les territoires dans l’animation et la mise en

œuvre d’actions de sensibilisation et de médiation au numérique à travers les Espaces Publics Numériques.

On en retrouve une cinquantaine dans la Loire (http://www.loire.fr/jcms/c_783146/les-espaces-publics-numeriques-epn-de-la-loire).

À titre d’exemple, l’espace public numérique installé sur le territoire Roannais depuis 2005 accompagne les

habitants à l’initiation des nouvelles technologies et aux usages numériques et permet de faire découvrir les

nouveaux usages innovants. Il propose des formations spécifiques pour favoriser la réinsertion professionnelle des demandeurs d’emploi ou mettre à niveau les salariés sur l’utilisation des dernières solutions logicielles et

propose depuis mars 2015 un fablab.

En ce qui concerne plus particulièrement la politique de la ville, les attentes de la population restent grandes

dans le domaine de l’accès au droit, de la gestion administrative et des démarches pour la recherche d’emploi.

http://www.loire.fr/jcms/c_783146/les-espaces-publics-numeriques-epn-de-la-loire

http://www.loire.fr/jcms/c_783146/les-espaces-publics-numeriques-epn-de-la-loire





4. Développer les services et usages numériques dans la Loire

4.1 Une démarche qui s’appuie sur un premier diagnostic

territorial

De février à avril 2015, le Conseil départemental a interrogé quinze territoires (quatorze communautés de

communes et une communauté d’agglomération) et dix-huit acteurs du numérique (associations, chambres consulaires, réseaux professionnels, communautés d’agglomération de Saint-Etienne et Roanne disposant

d’une politique numérique spécifique) pour réaliser un diagnostic territorial des connaissances, besoins et attentes des acteurs du territoire en matière de numérique et recenser les projets numériques ligériens.

Le Département de la Loire est composé de territoires contrastés dont la diversité a été prise en compte dans l’analyse. Le nombre d’habitants dans les communautés de communes et d’agglomération dans la Loire varie

de moins de 4 000 à près de 400 000. Les communautés d’agglomération de St Etienne Métropole et Roannais Agglomération sont les seules disposant d’une politique spécifique au numérique.

L’analyse des comptes rendus d’entretien ne constitue en aucun cas une évaluation des territoires, mais permet de cerner le degré de maturité des sujets abordés et d’identifier les points aveugles et zones de flou, et donc

de cibler les actions à venir.

Les données tirées des entretiens ont été analysées à la fois avec une pondération en fonction de la population

et en nombre total de réponses, selon une matrice « AFOM » (ou « SWOT »), pour atouts, faiblesses, opportunités et menaces, sur quatre axes :

Services numériques

Usages numériques

Infrastructures numériques

Gouvernance du numérique.

4.1.1 Les territoires expriment de fortes attentes en matière de développement économique

4.1.1.1 Services numériques

Le résultat du diagnostic souligne que si les intercommunalités sont très motivées par l’aspect de développement et d’attractivité économique liés au numérique, elles possèdent paradoxalement une

connaissance très hétérogène des outils et services numériques. Les territoires peinent à identifier les attentes

en matière de services numériques.



Les services numériques les plus souvent mis en œuvre par les EPCI demeurent relatifs à la communication

en ligne et sur les réseaux sociaux et assez peu sont liés à la télé-administration ou au télétravail :

Services numériques mis en œuvre par les EPCI

Nb EPCI Équivalent population

Site Web/réseaux sociaux 12 63 %

Télécentre/espace de co-working 8 75 %

Bornes publiques et cybercentres 7 43 %

Démarches en ligne/dématérialisation 7 38 %

Communication/sensibilisation 6 57 %

Mise à disposition de matériel informatique 6 56 %

Formation 4 44 %

Maison de santé pluridisciplinaire 3 10 %

4.1.1.2 Usages numériques

Les EPCI ont de grandes difficultés à percevoir les besoins des entreprises vis-à-vis des usages numériques,

alors qu’elles perçoivent relativement bien les attentes des particuliers.

4.1.1.3 Infrastructures numériques



Concernant les infrastructures, la majorité des EPCI souligne la disparité d’accès au numérique dont témoigne l’existence de nombreuses zones blanches. Le coût du déploiement du THD apparaît en outre comme un frein

au développement des réseaux et donc des usages

4.1.1.4 Gouvernance du numérique

La plupart des EPCI ont nommé un élu référent au numérique. En revanche, peu de territoires ont des interlocuteurs ou techniciens « numériques » dans leurs services, et seul un EPCI a nommé un chargé de

mission THD et usages numériques.

Acteurs cités Nombre d'EPCI

les citant % de population correspondant

SIEL 10 46%

Département de la Loire 8 40%

Région 3 13%

Fil numérique 1 9%

Chambres Consulaires (CMA, CCI…) 1 6%

Office de tourisme régional 1 5%

Numélink 1 5%

Agences de développement. économique 1 2%

Direction des finances publiques 1 2%

Prestataire de logiciels 1 2%

Sites de proximité 1 2%



En outre, les territoires citent en priorité les collectivités territoriales comme acteurs du numérique, au premier rang desquelles le SIEL et le Département de la Loire. Les autres acteurs recueillent en revanche peu de

citations et aucun territoire ne cite d’acteur national ni Lotim.

4.1.1.5 Conclusion

Le diagnostic met en lumière pour les territoires la nécessité de faire le lien entre les attentes en matière de développement économique et les usages numériques.

Les territoires sont volontaires et affichent une perception claire de l’opportunité que constitue le THD pour le

développement économique. Pour autant, ils sont vagues lorsqu’il s’agit de désigner les besoins des entreprises, les usages numériques pertinents et les acteurs locaux impliqués.

Certains apparaissent même inquiets quant aux coûts de déploiement et à la difficulté de maîtriser les usages numériques par la population. Une fracture apparaît entre les territoires les plus ruraux qui ont une faible

maturité sur le sujet, et les territoires plus peuplés qui sont dynamiques et ont déjà initié des projets.

En conclusion, le diagnostic révèle la nécessité :

de sensibiliser les EPCI sur les enjeux liés au numérique pour les particuliers et les professionnels et les opportunités de services liés au déploiement du THD

de faire connaître aux territoires les services numériques susceptibles de répondre à leurs besoins de mieux présenter les acteurs locaux impliqués dans le développement des services numériques

de remettre les territoires sur un même pied d’égalité pour ne pas créer de fractures d’usages.

4.1.2 Les acteurs du numérique : un réseau très dynamique

4.1.2.1 Services numériques

Le diagnostic confirme nettement le très bon fonctionnement des réseaux locaux d’entreprises et d’acteurs en

général en lien avec le numérique.

4.1.2.2 Usages numériques

Les acteurs de l’écosystème louent la vitalité de la demande et des ressources dans la Loire mais perçoivent

aussi en majorité un manque de sensibilisation et de formation au numérique pour les particuliers et les entreprises.



4.1.2.3 Infrastructures numériques

Les acteurs ont perception plutôt positive des infrastructures numériques locales, même si le projet T.H.D.42

semble n’avoir qu’une visibilité limitée.

4.1.2.4 Gouvernance du numérique

Sur la gouvernance du numérique dans la Loire, les acteurs apparaissent partagés entre la reconnaissance

d’une forte coopération entre institutions et volonté politique, et le constat d’un manque de concertation entre

certains acteurs.



Par ailleurs, les principaux acteurs du numérique cités par les sondés sont les collectivités et surtout le

Département (plus de 80 %). Les acteurs liés aux infrastructures numériques comme Lotim (2 citations), le

SIEL (1 citation) et la Mission nationale très haut débit (aucune citation) sont étonnamment peu présents.

Acteurs cités Nombre de

citations % des

interrogés

Département de la Loire 10 83%

Région et ses programmes 9 75%

Communes/EPCI 6 50%

Chambres consulaires (CCI et CMA) 6 50%

Numélink 5 42%

Fréquence école 3 25%

Pôle Emploi 3 25%

Pôle d'innovation 2 17%

ARCEP 2 17%

Lotim 2 17%

Zoomacom 2 17%

Imaginove 2 17%

Cité du design 2 17%

4.1.2.5 Conclusion

Le diagnostic met en lumière pour les acteurs du numérique un fort dynamisme local et une bonne coopération

entre entreprises, institutions et collectivités locales, mais aussi des craintes relatives aux fractures numériques.

Les acteurs apparaissent donc globalement enthousiastes sur la qualité du réseau d’entreprises en relation avec des territoires dynamiques et en attente. Ils louent aussi la volonté politique qui se traduit par la mise en

œuvre de stratégies usage et infrastructures, mais aussi l’existence de soutiens financiers aux projets.

En revanche, on détecte une véritable crainte relative aux différentes fractures numériques :

Fracture numérique de qualité des accès à internet

Fracture numérique lié au statut social

Fracture numérique d’usage liée à l’âge

Fracture numérique rural/urbain.

Les acteurs du numérique soulignent enfin le manque de concertation entre certaines entités et le manque de reconnaissance des actions menées. Le diagnostic révèle ainsi la nécessité :

de poursuivre les politiques publiques de soutien aux projets numérique d’initiative privée

de renforcer la communication autour des actions menées notamment par des associations



de remettre les territoires sur un même pied d’égalité pour ne pas créer de fracture d’usage (même

constat qu’avec les territoires).

4.1.3 Un diagnostic territorial instructif qui a vocation à être actualisé

Le premier diagnostic territorial des services et usages du numérique a permis de prendre un instantané de la perception des acteurs et territoires ligériens. Il fait apparaître les atouts du département ligérien (dynamisme

des acteurs, volonté politique forte, attentes des usagers mais aussi qualité des infrastructures déployées) et

des points d’attention (faible implication des territoires, craintes d’inégalités de traitement, besoin de d’information et de formation). Il révèle aussi une perception assez tranchée selon que les structures

interrogées sont des territoires ou des acteurs du numérique.

Le diagnostic a ainsi tracé en creux la feuille de route dont le Département pourrait légitimement s’emparer

et qui consisterait :

sensibiliser les territoires aux enjeux liés au numérique

faire connaître aux territoires les services numériques susceptibles de répondre à leurs besoins

présenter les acteurs locaux impliqués dans le développement des services numériques

veiller à maintenir les territoires sur un même pied d’égalité pour ne pas créer de fracture d’usage

poursuivre la promotion des projets numérique d’initiative privée

renforcer la communication autour des actions menées notamment par les associations.

La démarche même de diagnostic territorial gagnerait à être systématisée et professionnalisée sous forme

d’observatoire du numérique qui inclurait : un diagnostic régulier des services et usages numériques

une capitalisation des services, usages, acteurs et projets numériques permettant au Département de

renforcer son rôle d’intermédiaire incontournable sur ces questions

des analyses d’axes particuliers comme les pratiques numériques des jeunes.



4.2 Quatre-vingt projets de services numériques pour la Loire

4.2.1 Méthodologie

Afin d’alimenter la réflexion et de faire émerger des pistes de services numériques innovants pour la Loire,

quatre ateliers de créativité thématiques ont été organisés. Les thèmes de ces ateliers ont été définis par le

Département dans le but de stimuler la créativité des participants et de la diriger vers des usages concrets et applicables à l’échelle du territoire ligérien.

Lors des ateliers, les participants ont été invités à décrire des situations de vie dans lesquelles ils auraient

souhaité avoir un acteur public local à leurs côtés. Ces situations de vie ont servi de base pour identifier

certaines pistes de solutions innovantes. La démarche créative utilisée, issue du monde du design, vise dans un premier temps à partir des besoins des usagers en analysant la problématique sous différents angles, puis

à se concentrer sur les besoins les plus forts pour enfin imaginer des solutions innovantes sous la forme de fiches projets et de plans d’action. Les meilleures idées font ensuite l’objet d’une évaluation collaborative pour

les enrichir, les compléter, proposer un dispositif expérimental simple et identifier les partenaires clés à associer au projet.

À l’issue de ces ateliers, 285 fiches projets ont été produites. Un travail de traitement de ces projets a ensuite

été effectué, suivant trois étapes successives. Tout d’abord, les fiches incomplètes ou relevant d’idées plus théoriques ont été écartées. Puis, les 265 fiches restantes ont été dédoublonnées et fusionnées pour créer des

fiches projets cohérentes et détaillées, conduisant ainsi à 99 idées sur l’ensemble des quatre ateliers. Enfin, la

dernière étape a consisté à dédoublonner les idées similaires issues d’ateliers différents, pour aboutir à 80 idées de projets uniques et exploitables (détaillés en annexe). Le Département a ensuite soumis une

sélection de 44 projets à l’ensemble des acteurs du numérique à des fins de sondage auprès : des participants à la conférence

des participants aux ateliers des présidents d’EPCI

des acteurs interrogés lors du diagnostic territorial

des conseillers départementaux des représentants de la Région

du SGAR.



4.2.2 Synthèse des résultats

Les projets proposés peuvent être regroupés en plusieurs thèmes et sous-thèmes donnant alors une idée

globale des aspirations et besoins des participants.

Chaque projet proposé est autonome et ses caractéristiques (intérêt, faisabilité, originalité…) est très variable.

Ils ne pourront être tous mis en œuvre mais illustrent à ce stade l’étendue des besoins dans le Loire. Nous en listons une sélection ci-dessous ; l’ensemble des projets sont détaillés en annexe 5.25.4.

Solidar’Loire

Solidar’Loire serait une base de données permettant aux habitants d’un territoire d’échanger des services entre eux de façon gratuite, en fonction des besoins et des talents à partager de chacun. Les personnes les plus serviables peuvent remporter un prix, constitué d’avantages en nature (tickets/place de concerts, goodies, etc.). L’application ou le site web reposerait sur un système de tri par quartier s’appuyant sur la géolocalisation et des mécanismes d’alerte. L’inscription se ferait sur un site internet d’une mairie qui prendrait également en charge la modération et la communication auprès des différents publics, en lien avec les CCAS et les CIAS qui ont une compétence d’identification des publics. Dans un premier temps, trois services de bases pourraient être proposés : changer une ampoule, régler la télévision et une heure de lecture. Un diagnostic régulier permettrait d’enrichir progressivement l’offre.



Numéribus Il s’agirait d’un bus itinérant transportant un EPN et/ou un fablab, proposant des permanences avec des professionnels de santé, un planning familial, des guichets administratifs décentralisés, et d’autres services peu présents en milieu rural comme une cabine de télémédecine. Un important travail préalable consisterait à sécuriser des financements, à trouver des modes de coopérations entre administrations et avec un EPN, notamment en ce qui concerne la mise à disposition d’agents et la communication (magazines, permanences indiquées sur les sites internet). Le Pôle de compétitivité porté par Renault pourrait être un contributeur, de même que d’autres opérateurs privés comme la Croix-Rouge. La connexion de l’établissement d’une connexion très haut débit depuis un véhicule itinérant se pose également.

Projets administratifs partagés

Ce serait un intranet dédié aux collectivités permettant de consulter les projets de chacun, de contacter les responsables et d’échanger sur les bonnes pratiques avec une équipe mobile chargée de l’animer et de recenser les projets en cours. De nombreux partenaires publics pourraient être intéressés comme la Sécurité routière, le Département, les EPCI. Diverses associations pourraient également y contribuer sur réserve d’établir un modèle clair de financement de la plateforme.

Bienvenue dans la Loire

« Bienvenue dans la Loire » serait une action de parrainage de nouveaux arrivants dans le Département. Il s’agirait donc d’identifier quelques parrains sur un secteur donné et de contacter des mairies, CAF, ErDF, GrDF pour identifier de nouveaux arrivants et les relier à un parrain qui les aidera dans le parcours d’installation et d’intégration dans la Loire

Ecole de numérique et de design Ce projet consisterait à mettre en place une école formant à tous les métiers des filières numériques et design, en partenariat avec des acteurs existant : Telecom St Etienne, Cité du design, Numelink et des collectifs des designers. Il s’agirait de mélanger les étudiants des différentes écoles et des professionnels et de leur demander d’élaborer un programme commun. Cela suppose de faire une étude de marché et des débouchés et de mettre en œuvre un comité de pilotage entre milieu éducatif et professionnel.

Le graphique ci-dessous présente une synthèse intermédiaire des besoins exprimés par les participants : les

besoins situés en haut à droite sont les plus forts et les plus récurrents, tandis que les bulles les plus grosses sont les besoins les plus souvent cités lors des ateliers. Ainsi, c’est dans les démarches administratives et dans

la gestion des enfants en bas âge ainsi que dans leur scolarité que les pouvoirs publics sont les plus attendus.

Les participants ont également décrit ce qui, selon eux, constituait les principaux atouts et fiertés du territoire :

Les valeurs humaines

Solidarité, humilité, attachement à la valeur travail, esprit créatif et populaire, sympathie, chaleur

humaine… Le contexte industriel passé et à venir de la Loire



histoire et culture industrielles, savoir-faire, compétences techniques pointues, design, numérique, optique, mécanique, textile médical, armes, agroalimentaire, gastronomie, métiers

d’art et du luxe…

La nature

le fleuve, le Forez, l’attachement des habitants au territoire, la verdure, situation entre mer et

montagne, et entre Auvergne et Rhône-Alpes… Le sport et la culture

le foot, l’ASSE, le CASE Rugby, le basket, la chorale, le théâtre…

La gastronomie

cuisine, Troisgros, vignobles, fourme de Montbrison, praluline…

Les projets numériques pourraient ainsi prendre appui sur ces atouts et fiertés, propres à la Loire.

La mise en consultation des 80 projets par le Département a enfin révélé de très fortes attentes pour : renforcer le lien social de proximité et l’entraide entre les citoyens, que ce soit pour le quotidien ou

dans un contexte de maintien à domicile

mettre en relation les acteurs économiques du territoire

étendre temporellement et géographiquement les services publics locaux à travers des guichets

automatiques, des services en lignes ou itinérants

assister les usagers dans leurs démarches administratives

renforcer l’accès à la culture et aux sports

ouvrir l’école vers l’extérieur et concevoir de nouveaux formats pédagogiques

favoriser une découverte ludique du territoire

mettre en place des circuits courts entre les acteurs locaux à travers les nouveaux services numériques

qui rappelle la « revillagisation » de l’économie annoncée par les experts

La consultation a également permis d’identifier cinq coups de cœur, révélateurs des plus fortes attentes : Les logements connectés (28%)

L’aide du coin (21%)

Tous citoyen, tous responsable (18%)

Manger sainement, manger localement (18%)

Le carnet de santé connecté (15%).

4.2.3 Conclusion

Les ateliers de créativité ont révélé les besoins des territoires et acteurs du numérique dans la Loire. La masse

brute de ces projets brosse le portrait des attentes insatisfaites, des possibilités de développement et des

caractéristiques propres au département.

Les fortes attentes en matière de services publics, notamment, doivent inciter le Département à lancer en interne des projets numériques transversaux pour moderniser l’action publique et étendre l’accès aux services

publics. Cette démarche est d’autant plus nécessaire que le Département se veut être le prescripteur des projets numériques dans leur ensemble.

Le Département pourrait par exemple refondre son site web pour axer sa communication sur le numérique et mettre à disposition des espaces participatifs présentant les actions menées par domaine, offrir la possibilité

aux entreprises, associations, etc. de soumettre leur projet en rapport avec le domaine, et aux usagers d’apporter leur commentaire.

Le Département devra également faire sa propre sélection parmi les projets ayant émergé de la concertation en fonction des paramètres qui lui paraîtront les plus pertinents :

Priorités politiques (notamment parmi les quatre thématiques)

Moyens mobilisables en interne (ressources humaines disponibles, compétences nécessaires, budget,

le cas échéant)



Compétences propres au Département et de ses partenaires potentiels

Modèle économique

Rapport au diagnostic territorial (réponse aux faiblesses et risques) et ancrage sur le territoire (atouts,

fiertés)

La consultation déjà organisée par le Département a montré que peu de territoires souhaitent se positionner

comme porteur de projet, la plupart ne demandant qu’à rester informés. Le Département trouve ici une nouvelle légitimité à organiser et animer les territoires autour du numérique pour les sensibiliser et les inciter

à devenir eux-mêmes porteurs de projet.

La mise en œuvre des projets sélectionnés doit être préparée en groupes de travail thématiques. Ces groupes

de travail doivent être constitués d’acteurs institutionnels (collectivités, associations…), d’industriels et d’usagers. Ce mix de participants permet de mobiliser directement les bons partenaires des projets et les

bonnes modalités d’intervention.

L’habitat connecté pourrait être un des projets dont le Département pourrait s’emparer et associer au groupe de travail la maison du logement et les bailleurs sociaux, notamment.

Les nombreux projets reflétant des attentes en matière de mise en relation (aide, commerce, services de proximité…) pourraient aussi être rassemblés en un seul projet à travers un portail web qui pourrait s’appeler

« FacilitLoire ». Le Conseil départemental pourrait par exemple soit créer le portail, soit élaborer une trame dont s’empareraient les relais locaux (collectivités, associations…).

4.3 La gouvernance numérique dans la Loire

4.3.1 Une gouvernance actuellement répartie entre plusieurs

acteurs

La gouvernance des usages numériques est aujourd’hui répartie entre plusieurs acteurs non nécessairement

coordonnés :

Le Département et le SIEL

Ces deux maîtres d’ouvrage exercent la compétence « réseaux et de services locaux de communications électroniques » : le Département, qui est l’autorité délégante de la délégation de service public LOTIM et est

porteur du SDTAN, et le SIEL qui porte le projet T.H.D. 42, correspondant à la mise en œuvre du SDTAN volet

infrastructures. Les deux acteurs ont garanti la cohérence de leurs actions par convention en 2012 dans la perspective d’un partenariat durable. Au-delà de cette convention, le Département et le SIEL organisent un

partage naturel des rôles : il ne peut en effet y avoir de trains sans rails, ni de rails sans trains. Ainsi, le SIEL met à profit son expertise des réseaux linéaires dans la réalisation des infrastructures FttH (les rails) et le

Département apporte son expérience d’animateur des territoires au service du développement des services et usages numériques (les trains).

Un train de la Compagnie de Saint-Etienne à la Loire, première ligne de chemin de fer commerciale d'Europe

continentale, peu après 1830 (Michel Cotte, Le fonds d’archives Seguin-Aux origines de la révolution industrielle en France (1790-1860), Archives départementales de l’Ardèche, 1997)



Saint-Etienne Métropole, qui a obtenu en juin 2015 les labels FrenchTech et DesignTech attribués par l’Etat.

Dressant le constant de la nécessité d’assurer « la meilleure cohérence possible entre les actions mises en

œuvre par les différentes strates territoriales », Saint Etienne Métropole a mis en place en 2015 le D2IN (Dispositif Intégré pour l’Innovation et le Numérique) qui s’appuie sur un appel à projets permanent lancé

auprès de consortiums thématiques identifiés comme leaders dans leurs domaines, comme le consortium D2IN Numérique (TSE, Numélink, Minalogic), afin de faire évoluer l’action de la collectivité « vers une posture

d’investisseur ». Le Département de la Loire y est associé en tant que membre du « collège institutionnels »

du comité d’engagement du D2IN.

Numélink, qui développe désormais une action à l’échelle de plusieurs départements Numélink (ex- Loire Numérique), vient en effet de fusionner le 30 juin 2015 avec RhoneAlley (son équivalent

pour Drôme-Ardèche). Or, comme le revendique Numélink dans son rapport annuel 2014 : Numélink n’est pas une institution ni une structure mais une association dont 76 % du budget de fonctionnement provient de

subventions publiques ou de financements publics sur projets et piloté par un conseil d’administration composé

de chefs d’entreprises et de partenaires académiques mais sans représentant des collectivités publiques.

Minalogic, cluster isérois qui possède une véritable logique régionale Minalogic dispose d’un représentant au conseil d’administration de Numélink et dont le Conseil départemental

de la Loire est également un des membres fondateurs. C’est est un « pôle de compétitivité » au sens de la loi

de finances 2005, dirigé par un conseil d'administration en charge de la stratégie du pôle, élu pour deux ans par l'assemblée générale et s’appuyant sur un comité d’orientation. Un collège « collectivités territoriales » fait

partie intégrante de la gouvernance et un représentant du Conseil départemental de l’Isère siège au conseil d’administration.

Organigramme de la gouvernance de Minalogic

Minalogic présente un positionnement marqué sur l’accompagnement de projets R&D et bénéficie de 62% de

financements privés. En tant que pôle de compétitivité, il dispose de financements du Fonds unique interministériel pour accompagner des projets de recherche appliquée. Le 1er octobre 2015, Minalogic s’est

pour la première fois implanté hors de Grenoble en ouvrant une antenne à Saint-Etienne à proximité de la ZI Technopole et en fusionnant avec le Pôle Optique Rhône-Alpes. Minalogic dispose maintenant de trois

directions techniques : l’optique-photonique, la micro-nanoélectronique et le logiciel. Depuis 2014, Minalogic est ainsi dans une stratégie d’élargissement de son périmètre sectoriel (davantage tourné vers le numérique

mais également vers le transport, la santé, l’efficacité énergétique) et géographique (suppression par l’Etat du

zonage des pôles de compétitivité en 2015), à l’échelle de toute la région Rhône-Alpes.

Télécom Saint-Etienne et Lotim qui intervient à l’échelle départementale…

4.3.2 Le Département comme fédérateur de la gouvernance du

numérique

Cet éclatement de la gouvernance est sans doute sous-optimal pour la Loire, notamment pour les raisons

suivantes : l’absence ou la sous-représentation des EPCI hors Saint-Etienne métropole

au contraire, la surreprésentation de Saint-Etienne Métropole et sa tentation de se rapprocher de manière privilégiée des métropoles voisines, notamment celle de Lyon

l’absence de relai départemental pour les initiatives ou les ambitions de certains territoires (Roanne

agglomération par exemple)



le manque de coordination entre les acteurs privés avec les pouvoirs publics et les autres acteurs.

Par ailleurs, la loi du 7 août 2015 portant Nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) clarifie

les compétences dans le domaine économique, supprime la clause de compétence générale pour les départements et prévoit une compétence exclusive des régions sur les aides aux entreprises. La fin des

interventions économiques en propre des départements interviendra le 31 décembre 2015. La région définira, en collaboration avec les EPCI et métropoles, des orientations régionales sur toutes les dimensions du

développement économique. Seuls les communes et leurs groupements pourront participer au financement

des aides aux entreprises ou exercer par délégation la gestion de ces aides. La perte de la compétence économique par les départements conduira sans doute les Départements à revoir leur modèle d’intervention.

Il n’en reste pas moins que la place du Département de la Loire dans la gouvernance du numérique est

légitimée par le portage du SDTAN, par sa mission d’administration de proximité et son rôle historique d’animation de la vie locale.

Sa vision de l’ensemble du territoire et la légitimité institutionnelle peut lui permettre de fédérer, organiser, dynamiser, et aider l’ensemble des acteurs numériques présents en son sein. Dans la Loire, le Département

se distingue de plus par sa position de précurseur et d’entraineur dans au moins deux usages numériques : la dématérialisation et la médiation numérique, avec les réseaux des EPN. En outre, ses compétences lui

permettent également de se projeter comme leader territorial dans les domaines de l’open data et des usages

numériques dans le secteur sanitaire et social.

La place du Département dans la gouvernance du numérique pourrait donc être renforcée selon plusieurs axes :

Définition d’un programme SDTAN attractif qui motive les acteurs et territoires à s’impliquer Sensibilisation des territoires et animation accrue autour du SDTAN et des projets numériques, à

travers notamment une participation du Département aux réunions EPCI et à la conférence des

Présidents organisées par le SIEL Étude sur la possibilité de prendre une position de chef de filât sectoriel (dématérialisation, médiation

numérique, open data) Renforcement de l’implication dans les structures dans lesquelles il est aujourd’hui présent (D2IN de

SEM et Minalogic), choix d’intégrer les instances dirigeantes de Numélink, et de trouver une place de

coordinateur des différentes structures en lien avec son rôle dans l’aménagement numérique du

territoire

Maîtrise de la subvention régionale accordée aux projets numériques permettant de définir une

politique d’actions commune et donc une gouvernance locale Communication renforcée en direction des acteurs du numérique, notamment en organisant une

réunion après la conclusion du SDTAN pour leur présenter la démarche en cours et les inciter à y

participer.

En conséquence, il est nécessaire d’unifier ou de coordonner la gouvernance du numérique dans la Loire dans une forme à déterminer, et pour ce faire, réaffirmer le rôle majeur du Département.

Pour ce faire, le Conseil départemental confie au groupe de pilotage interne au Département la charge de coordonner la gouvernance

d’animer le groupe de travail interne sur la modernisation de l’action publique

de configurer et constituer les groupes de travail sur les projets numériques.

4.3.3 Modes d’intervention de la structure de gouvernance

Quelle que soit la nature de la structure de gouvernance, il est possible de définir quatre grands axes d’intervention possible consistant en autant de guichets pour les porteurs de projet :

Guichet 1 : enrichissement de projets existants. Cet axe consiste en l’association de services

émergents à des services existants et/ou la création de bouquet de service Guichet 2 : animation et labellisation. Il s’agit de la mise en réseaux et de l’animation

d’écosystème, ainsi que de la labellisation d’initiatives privées dans un but de promotion et de communication au-delà des frontières départementales.



Guichet 3 : soutien d’initiatives privées. Dans le cadre de subventions directes ou d’appels à projets, cette stratégie a pour but d’apporter des moyens financiers ou matériels à des projets

existants

Guichet 4 : portage public de projets. Certains projets peuvent être conduits directement sous maîtrise d’œuvre publique d’une collectivité.



5. Annexes

5.1 Liste des personnes ayant été interrogées pour le

diagnostic terriorial, par structure

• Structure interrogée Nom de l’interlocuteur

Fonction

Saint-Etienne Métropole Sébastien VALLA Chargé de mission stratégie numérique et systèmes d’information - Direction Générale

Dominique PARET Directeur Enseignement Supérieur Recherche et Innovation

Michel PEYSEY Responsable service Direction Aménagement territoire

Roannais agglomération Chantal FEBER Responsable Aménagement Numérique

Stéphanie PAWLOWSKI Responsable de l'Espace Numérique

CCI de Saint-Etienne/Montbrison Candice CHARNET Chef de projet numérique

Chambre des Métiers et de l’Artisanat de la Loire Laurent MARTINEZ Conseiller Numérique

CCI Roanne Bruno DEMONT Chargé de projet

ENISE (école nationale d’ingénieurs de Saint-Etienne)

Patrick BAERT Direction Ingénierie de projet, Directeur Adjoint de l’ENISE

Télécom Saint-Etienne Jacques FAYOLLE Directeur

Loïc ETIEMBRE Responsable Master InCoNu Directeur de l’IRAM

ARUFOG Agnès CHAVAND Déléguée Générale

Numélink Fabien SOLER Directeur adjoint en charge de l’innovation

Lotim télécom Fabrice KOSZYK Responsable Développement Local

Zoomacom Antoine DURIGAN CUEILLE

Directeur

CA Loire Forez Emmanuel ROCHOU Chargé mission THD et usages numériques

CC du Pays de Saint-Galmier Stéphanie MANUGUERRA

Responsable de l’économie et de l’aménagement du territoire

CC du Pays de Charlieu Belmont Jean-Luc MATRAY Vice-Président en charge de l’économie et de la fibre optique

Françoise BOUCHAT-BEHARELLE

Chargée de communication, espace cyber, aménagement, référent développement durable

CC du Pilat Rhodanien Georges BONNARD Maire de Pélussin, Président de la Communauté de communes

David BARRANCO Directeur Général des Services

Valérie PEYCELON Vice-Présidente en charge de la fibre optique

CC de Feurs en Forez Sylvie GAILLARD Directrice Générale des Services

Brigitte BRATKO 1ère Vice-Présidente en charge du personnel et de la communication

CC des Monts du Pilat Christian SEUX Vice-Président en charge de l'économie

Stéphanie BADUEL Chargée de mission Économie

CC du Pays entre Loire et Rhône Séverine BONNET Animatrice Service Informatique

Fanny GAUTHIER Coordinatrice Culture-Multimédia

CC du Pays d’Astrée Christine DOMERGUE Chargée de développement économique et suivi du dossier THD

Thierry GOUBY Maire de Marcilly et 1er Vice-Président

Robert REGEFFE Adjoint au Maire de Boën

CC du Pays de St-Bonnet-le-Château Frédéric CARMONA Directeur

CC du Pays de Balbigny Marcel GEAY Maire de Mizérieux, Vice-Président en charge de la voirie

CC de Forez en Lyonnais Estelle KREWERAS Technicienne TIC à la C/C du Forez-en-Lyonnais

CC des Collines du Matin Jocelyne FOINELS Directrice Générale des Services

CC des Vals d’Aix et Isable Georges BERNAT Président de la communauté de communes

Stéphanie CHARBONNIER

Chargée de développement économique, tourisme, culture et communication

CC des Montagnes du Haut-Forez

Thierry CHAVAREN Président de la Communauté de Communes des Montagnes du Haut-Forez

CC du Pays d’Urfé Emmanuel AVRARD Secrétaire Général



5.2 Détails des 80 projets issus de la démarche de

concertation

5.2.1 Favoriser l’autonomie et l’inclusion sociale de tous les

Ligériens

Lien social et entraide Titre du projet Description du projet

Centre de médecins spécialisés nomades

Centres médicaux nomades en zones rurales constitués de médecins spécialisés.

Solidar’Loire Base de données permettant aux habitants d’un territoire d’échanger des services entre eux de façon gratuite, en fonction des besoins et des talents de chacun. Les personnes les plus impliquées peuvent remporter un prix, constitué d’avantages en nature (tickets/place de concerts, goodies, remise d’un prix).

Garde Express Garde d’enfants solidaire et de courte durée entre particuliers. Service s’appuyant sur la réciprocité et le dépannage de dernière minute via une application mobile et un système de notifications.

Ouvrir les réseaux sociaux à tous Formations au sein des EPN à la manipulation des sites de partage (Blablacar, AirBnb, LeBonCoin...) et des réseaux sociaux (Facebook, Twitter...) pour les personnes âgées.

Un diner presque parfait numérique

Réseau social local autour de la cuisine, encourageant les voisins à se rencontrer et cuisiner ensemble, et permettant d’organiser des concours de cuisine sur le territoire (individuels, par quartier, par commune…)

Réseau des amis anonymes Réseau social destiné aux personnes fragiles et aux professionnels de santé pour échanger en ligne sur les problèmes rencontrés et les solutions à y apporter.

Réseau de visite de quartier solidaire

Dispositif de visites aux personnes en situation de dépendance sur le modèle des rondes de surveillance de quartier, pour prendre le relais des proches, notamment en période de congés.

Télémédecine Titre du projet Description du projet

Le carnet de santé connecté Application mobile permettant de contrôler son état de santé (IMC, rythme cardiaque) via de rapides statistiques, d’être notifié sur les prochains vaccins à renouveler et de prendre RDV chez son médecin

L’e-carnet de santé Dématérialisation du carnet de santé qui est remplacé par un fichier virtuel stocké sur le dossier de sécurité sociale de la personne et accessible sur une application mobile

Un message optimiste et de conseils par jour

Application délivrant tous les matins des conseils de vie adaptés à nos activités et à nos besoins

Maintien à domicile Titre du projet Description du projet

Robots à domicile Robots domestiques destinés aux personnes fragiles, capables de prodiguer les soins quotidiens, de tenir une conversation adaptée à leurs interlocuteurs et de contacter les secours en cas d’urgence.

Logements connectés Logements intelligents capables de détecter la chute d’une personne, avec la possibilité d’entrer en contact par skype/visio/téléphone avec un médecin de garde

Frigo digital Application mobile permettant de rendre compte en temps réel de l’inventaire des produits alimentaires en stock dans les rangements connectés de la maison (notamment frigo) ; constitution d’une liste de courses adaptée et suggestion de menus originaux privilégiant les produits bientôt périmés

Santé connectée Titre du projet Description du projet

Infection map Application mobile gérée par les pouvoirs publics permettant de suivre en temps réel et de prévoir les épidémies comme la grippe en fonction des prescriptions médicales, des stocks de médicaments dans les pharmacies. Cette application permet à la population et aux professionnels de santé de prendre des précautions adaptées et ainsi de limiter la propagation d’une épidémie.

Carte interactive des acteurs ligériens de la santé

Application mobile permettant de géolocaliser les acteurs de la santé autour de soi (comme les pharmacies de garde, les médecins d’astreintes, les urgences les plus proches et les moins chargées…)

Placement en crèche et en maison de retraite

Plateforme numérique permettant de faciliter l’envoi et le traitement des dossiers d’obtention de places en crèche ou en maison d’accueil



5.2.2 Faciliter les démarches administratives et proposer de

nouveaux services publics

Assistance et suivi des démarches administratives Titre du projet Description du projet

MonSuivi.com Site web permettant de suivre l’avancée d’une démarche administrative en cours, d’être informé sur les étapes à venir et d’estimer le temps restant nécessaire au traitement.

Montre moi mes actions publiques Plateforme claire et lisible recensant tous les projets menés par les services publics pour une meilleure transparence de l’action publique

E.Admin.Conseil Hotline 24/24 ou application mobile modérée par un community manager visant à répondre aux questions des usagers relatives aux démarches administratives et à les diriger vers le bon interlocuteur

Service innovant pour les personnes fragiles financièrement

Assistance en ligne dédiée aux publics en difficulté financière

Proj’Action Aide juridique et conseils pour transformer sa passion, son hobby, en activité professionnelle

Assistance Juridique Service public d’assistance juridique, ouvert à tous

Administration de proximité Titre du projet Description du projet

Numéribus Bus itinérant transportant un EPN et/ou un fablab, proposant des permanences avec des professionnels de santé, un planning familial, des guichets administratifs décentralisés, et autres services peu présents en milieu rural.

Guichet unique via visioconférence Installation de visio guichets au sein des EPN permettant d’effectuer les démarches administratives sans avoir à se déplacer dans un centre spécifique

Le DADA : Distributeur Automatique des Démarches Administratives

Automate délivrant des formulaires administratifs 24/24 (à l’image des distributeurs de billets) et boite aux lettres permettant aux administrés de les retourner quand ils le souhaitent

Nouvelles maisons des services Ouverture de nouvelles maisons des services dans la Loire avec des permanences hebdomadaires pour les citoyens

A’juste poubelle Ramassage des déchets par les collectivités facturé en fonction de la qualité du tri

Entraide des administrés

Guichet unique numérique Titre du projet Description du projet

#MonDossierAdministratif Application mobile unique, intuitive et simple avec un compte nominatif pour effectuer ses démarches administratives (passeport, carte d’identité, déclaration d’impôts, création d’entreprises/d’associations)

Coffre Connect Coffre-fort numérique automatiquement mis à jour contenant l’ensemble des papiers susceptibles d’être demandés lors d’une démarche administrative (quittance de loyer, acte de naissance, fiches de paye...)

Guichet unique d’aide au montage de projets

Site internet de référence pour accompagner des créateurs d’entreprise ou d’association dans leurs demandes de subventions et leurs démarches administratives

Productivité des administrations Titre du projet Description du projet

Projets partagés Intranet dédié aux collectivités permettant de consulter les projets de chacun, de contacter les responsables et d’échanger sur les bonnes pratiques. Une équipe mobile est chargée de l’animer et de recenser les projets en cours.

Titre du projet Description du projet

Bienvenue dans la Loire Dispositif d’accueil des nouveaux arrivants dans la Loire par des citoyens ambassadeurs sur un weekend ou une semaine comprenant notamment une découverte virtuelle du territoire et un kit numérique avec tous les documents et informations pratiques

Recensement des biens immobiliers vacants

Cartographie des biens immobiliers à la vente pour faciliter la recherche de maison/appartement pour les nouveaux arrivants

Identifier des relais citoyens Système d’assistance animé par des citoyens aguerris au fonctionnement des administrations et au montage de projets

Une porte d’entrée 2.0 Centre d’accueil pour les jeunes des quartiers animé par les « grands frères » procurant les ressources nécessaires afin de se relancer dans une formation, à orienter son parcours scolaires ou chercher un emploi.



5.2.3 Rendre l’éducation, la culture et les loisirs accessibles à tous

Meilleur accès aux sports et à la culture Titre du projet Description du projet

Agenda culturel ligérien Application mobile répertoriant pour le mois à venir toutes les manifestations culturelles sur le territoire de la Loire

Musique et webcam Apprentissage d’un instrument de musique avec un conservatoire local via Skype

Ma Médiathèque Questionnaire interrogeant les visiteurs sur leur état d’esprit, centres d’intérêts, temps disponible et suggérant des livres en rayon dans la médiathèque susceptibles de leur plaire.

Bookadvisor Application mobile de partage entre lecteurs pour suggérer des livres en fonction de ses préférences et d’une analyse sémantique des commentaires des autres lecteurs

Pass’Sport Jeunes Pass pour découvrir les activités sportives gratuitement à destination des enfants et des adolescents

Pass Culture Pass à destination des collégiens permettant d’accéder gratuitement à des manifestations culturelles en échange d’une réflexion avec les organisateurs sur les manifestations à venir

La crèche culturelle Garde d’enfants à proximité d’infrastructures sportives et de lieux culturels, permettant aux parents de faire garder leurs enfants pendant leurs loisirs. Une activité similaire à celle des parents est proposée aux enfants.

Mission1possible Camion itinérant se déplaçant dans les zones peu dotées d’infrastructures sportives, pour proposer différentes activités aux citoyens. Un coach les guide dans leur apprentissage et leur prodigue des conseils de santé

Surprise Tour Bus emmenant les participants dans un lieu insolite du territoire non divulgué au préalable pour proposer une expérience inédite.

L’école ouverte et numérique Titre du projet Description du projet

Je d’rôles Serious games permettant d’apprendre sous forme de jeux de rôle dans lequel l’élève peut se mettre dans la peau d’un personnage historique pour découvrir les étapes du développement d’une science ou d’un événement historique

Portail d’orientation avec des professionnels

Plateforme de mise en relation entre des élèves et des professionnels issus des écoles/universités ligériennes pour les guider dans leurs choix d’orientation

L’école des grands ENT proposant aux parents un contenu pédagogique adapté pour leur permettre de mettre à jour leurs connaissances et d’aider leurs enfants

Formation continue au numérique des enseignants

Formations (en présentiel ou à distance) destinées aux enseignants pour les aider à intégrer les nouvelles technologies dans leurs pédagogies

L’université pour tous Ouverture en présentiel ou à distance de certaines conférences universitaires à toutes les personnes intéressées. Promotion de cette initiative par les collectivités locales.

Immersion des professeurs dans le monde professionnel

Organisation de visites d’entreprises destinées aux professeurs afin de renforcer les liens entre le système scolaire et le monde professionnel.

Ecole ouverte Transformation des CDI (Centres de Documentation et d’Information) en espaces ouverts accueillant des associations, des particuliers et des entreprises, notamment pour sensibiliser les élèves au monde professionnel

L’école des parents par les enfants Atelier mensuel de présentation aux parents par les enfants de leurs nouveaux apprentissages

Territoires mis en valeur par le numérique Titre du projet Description du projet

Loire 3D Visite immersive en réalité augmentée des lieux notables de la Loire avec des Google Glass. Possibilité par les usagers de proposer des parcours virtuels de balades, de randonnées, de chasse au trésor pour mettre en valeur des lieux insolites et artisans locaux qui pourront être associés au projet.

E-rate-me Application mobile permettant d’évaluer l’accessibilité des sites touristiques ligériens pour les personnes à mobilité réduite

Une application astuces de voyageurs

Application mobile faisant office de guide touristique mettant en avant les sites touristiques, bâtiments, commerces et hébergements adaptés aux personnes à mobilité réduite

Loire Express Jeu de chasse au trésor physique ou virtuelle (sur application mobile) entre EPCI lors de weekends organisés avec des prix à gagner (à l’image du jeu Ingress)

Visites culturelles et virtuelles Numérisation et visite virtuelle des monuments du territoire

Salles de spectacle connectées Retransmission et diffusion en streaming d’évènements et de représentations culturelles (théâtre, concerts, conférences, matchs d’improvisation) avec un système de projection interposée permettant à un événement de se dérouler dans plusieurs endroits à la fois avec des interactions entre les lieux

Evénements nouveaux à organiser sur le territoire Titre du projet Description du projet

Drone race Courses de drones organisées dans des parcs et accompagnée d’une démarche de sensibilisation au bon usage de ces engins



Atout’cap Applications mobiles spéciales ou des lunettes en réalité augmentée permettant aux handicapés de compenser leur handicap par une nouvelle approche de l’activité

Disco bus Soirées itinérantes dans un bus aménagé, qui dépose les participants dans un rayon de 10-15 km pour éviter de conduire en retour de fête

Sports dans les parcs Animations sportives intergénérationnelles dans les parcs publics

Le flashmob araignée Cycle de flashmob organisé pour sensibiliser à la pratique d’une culturelle ou sportive. Les spectateurs sont invités à devenir participants et à sensibiliser leurs pairs à leur tour.

Découvrir en aidant Pratique d’une activité sportive ou culturelle en se mettant dans la peau d’une personne atteinte d’un handicap

Museum drop the sound Soirées organisées dans des musées avec un éclairage inédit, une atmosphère changeante

Les acteurs de la culture et de l’éducation mis en réseaux par le numérique


Mise en réseau des fonds de lecture publics

Numérisation et mutualisation des archives et documents présents dans la Loire sur une seule base de données pour faciliter la recherche et mieux expliquer le territoire

Tous cultiv’acteurs Plateforme d’échanges entre professionnels de l’éducation, pour partager les bonnes pratiques et les techniques pédagogiques, avec des rencontres informelles régulières en présentiel

Co-culture Plateforme pour co-organiser des manifestations culturelles. Les acteurs s’associent dans des projets pour mutualiser les coûts et faire des économies d’échelle.

Maison de l’intelligence collective Des lieux bien situés et mis en valeur où l’on peut se retrouver pour parler de son hobby, de ses talents, d’un savoir spécifique, et ainsi de monter des projets locaux à lancer en se basant sur les particuliers, associations et professionnels locaux.

5.2.4 Redynamiser l’écosystème économique local

Mise en relation des acteurs locaux Titre du projet Description du projet

Fleuve Tour Party Bateau sur la Loire accueillant des soirées ou transportant des touristes avec des produits locaux. La création d’escales permet d’aménager les berges avec de la réalité augmentée.

Aide départementale aux AMAP Mise en relation par le Département de la Loire entre les AMAP d’une part et les restaurateurs et cantines scolaires d’autre part. Un partenariat avec les magasins Casino pour en faire des points de distribution est également possible.

Cvthèque numérique par filière Site internet spécialisé sur chaque filière permettant de déposer offre et demande d’emplois/stage/apprentissage.

Label Loire Site internet opéré par les EPCI du département et recensant les petites entreprises et artisans remarquables implantés sur leur territoire ayant obtenus un label qualité « Loire Les lauréats du label font l’objet d’une promotion via les outils à la disposition des collectivités (journaux, site internet,…)

Maison des Pôles et compétences du territoire

Lieu de rencontre entre les acteurs économiques de la Loire propices au montage de projets en commun

Cellule informelle d’économie numérique

Mise en réseau des acteurs locaux et des spécialistes des nouvelles technologies pour stimuler le virage numérique des entreprises

La fibre locale Mise en lien entre AMAP, jeunes, retraités et chômeurs pour développer l’offre locale et faire connaitre les réseaux de distribution de proximité

La webradio des entreprises ligériennes

Une webradio animée par Numélink et ACCTIF autour des entreprises, projets, associations dynamiques sur le territoire.

Création de pôles de recherche et d’écoles


Une université centrée sur le design, la gastronomie et le numérique

Création d’un pôle majeur de recherche en lien avec la Cité du Design, les universités du territoire, les instituts de recherche sur le biomimétisme, les traditions culinaires du département et son savoir faire dans les métiers des arts et du luxe

Pépinière d’entreprises au sein des entreprises

Création de pépinières d’entreprises hébergées par les acteurs économiques majeurs du département (ASSE, Casino, Thalès…) et promouvant des start-ups en lien avec leur activité

Aide et appel à projet pour apprendre

Création de partenariats entre les universités du département et les entreprises en manque de personnel qualifié pour développer l’apprentissage



5.3 Nomenclature détaillée des usages numériques

5.3.1 E-santé

Usages Description

TELEM

ED

ECIN

E

Téléconsultation Consultation médicale à distance d’un patient. Le patient peut dialoguer avec le médecin téléconsultant. Un professionnel de santé (un autre médecin, une infirmière, un kinésithérapeute, un manipulateur radiologue…) peut être présent auprès du patient et, le cas échéant, assister le professionnel médical au cours de la téléconsultation.

Télésurveillance médicale

Transmission et interprétation par un médecin d’un indicateur clinique, biologique et radiologique d’une maladie.

Télé-expertise La télé-expertise offre la possibilité à un professionnel médical de solliciter à distance l’avis d’un spécialiste

Téléassistance médicale

La télé-assistance médicale permet à un médecin d’assister un confrère à distance, à l’occasion d’un acte médical ou chirurgical.

Téléprésence Plusieurs techniques qui permettent à une personne d'avoir l'impression d'être présent, de donner l'impression d'être présent, ou d'avoir un effet à un endroit autre que leur emplacement réel.

TELEFORMATION • E-learning pour les nouveaux métiers de la télémédecine • Formation aux outils de coordination et collaboration à distance

TELEINFORMATION • Passeport Santé Jeunes : carnet de santé en ligne dédié aux jeunes. • Accessibilité à la prévention : information en ligne afin de permettre à la population

d’exercer un meilleur contrôle sur son état de santé ou de l’améliorer. • Dossier médical personnalisé : dossier médical informatisé, accessible via internet. • Carnet de vaccination électronique

TELEM

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ECIN

E

Téléconsultation Consultation médicale à distance d’un patient. Le patient peut dialoguer avec le médecin téléconsultant. Un professionnel de santé (un autre médecin, une infirmière, un kinésithérapeute, un manipulateur radiologue…) peut être présent auprès du patient et, le cas échéant, assister le professionnel médical au cours de la téléconsultation.

Télésurveillance médicale

Transmission et interprétation par un médecin d’un indicateur clinique, biologique et radiologique d’une maladie.

Télé-expertise La télé-expertise offre la possibilité à un professionnel médical de solliciter à distance l’avis d’un spécialiste

Téléassistance médicale

La télé-assistance médicale permet à un médecin d’assister un confrère à distance, à l’occasion d’un acte médical ou chirurgical.

Téléprésence Plusieurs techniques qui permettent à une personne d'avoir l'impression d'être présent, de donner l'impression d'être présent, ou d'avoir un effet à un endroit autre que leur emplacement réel.

TELEFORMATION • E-learning pour les nouveaux métiers de la télémédecine • Formation aux outils de coordination et collaboration à distance

TELEINFORMATION • Passeport Santé Jeunes : carnet de santé en ligne dédié aux jeunes. • Accessibilité à la prévention : information en ligne afin de permettre à la population

d’exercer un meilleur contrôle sur son état de santé ou de l’améliorer. • Dossier médical personnalisé : dossier médical informatisé, accessible via internet. • Carnet de vaccination électronique

5.3.2 E-éducation

Usages Description

Espace numérique de travail

Plate-forme d’échanges qui met en lien élèves, parents, enseignants et administration. Il permet de développer un espace de travail plus harmonieux en connectant chacun des établissements et accélérant les diffusions et les usages des TIC parmi les élèves et les professeurs.

E-learning

=

E-formation

= Formation en ligne

FOAD Formation Ouverte à Distance: accès au public à une formation au plus près de leur domicile ou lieu de travail. Créé dans les années 90, il permet l’accès à un diplôme universitaire.

• Présentiel réduit : apprentissages effectués principalement à distance. Repose alors sur les outils du e-learning ou d’ENT.

• Présentiel amélioré : forme hybride de FOAD : apprentissage à distance + mise à présence du couple apprenant/formateur

MOOC : Cours en ligne ouverts et massifs, formation ouverte.

SPOC : Small Private Online Course. Cours en ligne en petit groupe, limité à une cinquantaine de personnes. Différence avec les MOOC : les SPOC sont diplômants et il y a un soutien possible via visioconférence.

Outils virtuels de formation

• Tableaux et cartables numériques, • Tableaux numériques interactifs (TNI) • Classes mobiles

Le but est l’amélioration de la formation dans les territoires enclavés et l’enrichissement de l’offre traditionnelle de formation.

Serious games Il combine jeu vidéo et une ou plusieurs fonctions utilitaires : diffuser un message, dispenser un entraînement, favoriser l’échange de données. Il vise un marché autre que celui du divertissement : Champs



d’application : santé (rémission, brain challenge), défense (America’s army), publicité (Ikea Home stuff), éducation (Tortue), politique, formation, écologie, tourisme, transport, urbanisme, etc

Il a pour principale vocation d’apprendre, d’informer, d’expérimenter, de s’entrainer tout en jouant. Ainsi, cela permet une

• Amélioration de la qualité et de la sécurité des formations

• Diminution des coûts de formation

• Capitalisation et transmission des savoirs et savoir-faire des entreprises.

Utilisation des NFC • Utilisation du mobile comme badge d’accès aux salles, bibliothèques

• Paiement de la cantine et autres services scolaires. La sécurité des lieux est améliorée et le mode d’accès ou de paiement est simplifié.

5.3.3 E-économie

Usages Description

Commerce électronique

M-commerce : commerce mobile

Permettre aux clients numériques de : • Choisir un produit, • Interroger les fournisseurs • Consulter les avis des acheteurs • Passer une commande • Payer et consommer immédiatement le produit numérisé en ligne

Travail collaboratif, Intelligence collective

L’usage de ces outils permettent de faciliter l’effort d’amener les collaborateurs à communiquer, planifier et coordonner leurs efforts. Ex : portail de travail collaboratif, forum de discussion spécialisé

Usages des technologies NFC

• Règlement dans les magasins • Gestion des coupons de réduction et avantages fidélité • Accès à des informations produit via des étiquettes intelligentes

Marketing territorial 2.0

Présence des collectivités territoriales sur les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, MySpace, Viadeo, Linkedin

Innovation numérique d’entreprise

Les nouveaux usages par l’entreprise de ses systèmes d’information dont elle attend un surcroît de valeur par rapport aux usages traditionnels. Trois exemples d'innovation numérique d'entreprise

• site web professionnel dont certaines pages sont placées sous contrat Creative Commons au lieu du Copyright

• utilisation des réseaux sociaux professionnels publics pour créer (social network crowdsourcing) • enquête en ligne communiquant au répondant les statistiques mises à jour en temps réel sans

nécessité de s’enregistrer

Industrie créative et simulation numérique

• Simulation numérique de procédés industriels • Modélisation d’espaces urbains • Intégration des utilisateurs finaux dans l’équipe de conception • Ingénierie collaborative avec d’autres métiers/cultures/pays

Applications géolocalisées

Offrent des services contextualisées aux entreprises exogènes ou aux nouveaux arrivants

Télétravail Le télétravail désigne le fait de travailler pour son employeur sans être présent dans les murs l'entreprise

Edition numérique Permet à l’auteur de devenir lui-même éditeur, donc supprime l’intermédiaire. Permet d’être un supplément à l’édition papier. Participe à l’environnement durable.

Communication / Image de

l’entreprise

• E- mailing • Newsletter • Sur les réseaux sociaux:

• Visibilité de l’entreprise sur internet: Google My Business • Présence et aura : Facebook

Mobilité numérique • Partage des données à distance • Protection du système et des données • Optimisation des outils de collaboration

5.3.4 E-emploi

Usages Description

Visioconférence • À travers les PVP (point visio-public) : services de la chambre de commerce et de l’industrie pour offrir des services d’aide à la création d’entreprise

Les services en ligne de Pole Emploi

• Inscription en ligne : ouverture d’un compte personnel en ligne qui permet la gestion du dossier d’indemnisation

• Demande en ligne d’entretien physique ou d’entretien en ligne • Abonnement à la réception d’offre d’emploi par email • Production et publication d’un CV dans la CVthèque

• Possibilité de postuler directement en ligne sur les offres d’emploi

• Télétravail en télécentre

• Travail à domicile : télétravail qui s’effectue à domicile



Télétravail

Travailler pour son employeur sans être

présent dans les murs l'entreprise

• Travail en réseau : un réseau est un ensemble de personnes (ou de groupes) qui, ayant des centres d’intérêt, des engagements ou des responsabilités communs, se relient pour poursuivre ensemble certains objectifs

• Travail nomade: Le télétravailleur nomade est donc celui qui passe l’essentiel de son temps de travail hors les murs de l’entreprise sans être localisé à un poste fixe comme le télétravailleur à domicile

Espace Public Numérique

Créés à partir de 1998, ce sont des structures qui proposent un accès aux TIC pour tous. Ils ont été mis en place suite à une volonté politique de réduire les inégalités d’accès aux TIC. Se sont développés à la suite d’initiatives :

• Nationales: réseaux de cyberbase de la Caisse des Dépôts

• Régionales: réseau des cybercommunes en Bretagne

• De projets locaux: PAPI, point d’accès public à internet à Brest Les EPN proposent des programmes de formations numériques pour les demandeurs d’emploi. Ils remplissent des fonctions de socialisation, de créativité et d’appropriation. Les demandeurs d’emploi dans les EPN acquièrent une certaine autonomie dans leurs usages des TIC. Ils peuvent postuler en ligne ainsi que se former en ligne. L’EPN permet aussi la reconstitution d’un repère spatio-temporel pour le demandeur d’emploi.

Exemple de métiers dans l’ère numérique

• Forgeur numérique dans les FabLabs

• Régisseur multimédia au sein des antennes mobiles des EPN

• Assistant de gestion des risques liés aux usages numériques

5.3.5 Dématérialisation administrative

Usages Description

Dématérialisation de la chaine comptable

Depuis 2005, à l’initiative de la direction générale des Finances publiques (DGFiP), l’Etat, les associations nationales d’élus locaux et les juridictions financières travaillent ensemble à limiter ces transmissions de papier. Une structure partenariale ad hoc associant les trois groupes d’acteurs de la dématérialisation (ordonnateurs locaux, services de l’Etat et Chambres régionales des comptes) définit les principes fédérateurs et les normes auxquels tout projet de dématérialisation doit se référer, afin que la solution retenue satisfasse l’ensemble des acteurs de la chaîne comptable et financière.

Dématérialisation du contrôle de légalité

• ACTES (Aide au Contrôle de légalité dématérialisé) • Plateforme sécurisée sur internet permettant la transmission des actes administratifs • Nécessité pour la collectivité de passer un contrat avec un tiers de télétransmission

(« postier électronique ») agréé par le Ministère de l’Intérieur (Ex : CDC Fast) • Nécessité pour la collectivité de mettre en place un certificat électronique (certains

départements comme la Manche le proposent) ou de l’obtenir auprès d’un prestataire agréé par le MI (chambres de commerce, banques,…)

Dématérialisation de la chaîne budgétaire

Depuis 2012 : • ACTES budgétaire, complément d’ACTES

• Dématérialisation de la chaîne budgétaire en fichiers XML et non plus seulement PDF (moins manipulables et plus volumineux)

• Application TotEM (Totalisation et Enrichissement des Maquettes) gratuitement mise à disposition des collectivités pour mettre en forme leur budget au bon format

Dématérialisation des documents RH

La transformation en fichiers informatiques de supports d'informations matériels (souvent des documents papier) concernant le département dans une organisation (verticale) ayant pour mission de mobiliser et développer le personnel pour en améliorer la performance

5.3.6 E-administration

Usages Description

Open data avec point d’entrée unique

Ouverture et réutilisation des données publiques. Exemples :

• Horaires des équipements publics

• Localisation des défibrillateurs

• Jour de collecte des ordures ménagères • Liste du patrimoine classé • Hébergements touristiques

Téléservices Tout système d’information permettant aux usagers de procéder par voie électronique à des démarches ou formalités administratives.

• Paiement en ligne • Inscriptions des enfants à la crèche, cantine, centre de soins

• Demandes liées à l’état civil • Inscriptions sur liste électorales • Demande de stationnement • Déclarations de travaux

Usages des NFC • Plans de quartiers



• Informations commerciales, municipales ou communautaires

Points visio-publics Moyen de s’informer à travers une borne , où se déroule un dialogue en face à face avec un expert à travers une visioconférence. Résolution de problèmes liés :

• À la couverture sociale

• À la retraite • Aux caisses d’allocations familiales • Aux caisses régionales d’assurance maladie

5.3.7 E-citoyenneté

Usages Description

Identité numérique Lien technologique entre une entité réelle (personne, organisme ou entreprise) et des entités virtuelles (sa ou ses représentation(s) numériques).

Crowdfunding Le crowdfunding ou financement participatif est un nouveau mode de financement de projets par le public. Il permet de récolter des fonds - généralement de faibles montants - auprès d'un large public en vue de financer un projet artistique (musique, édition, film, etc.) ou entrepreneurial. Les opérations de crowdfunding peuvent être des soutiens d'initiative de proximité ou des projets défendant certaines valeurs. Le crowdfunding se présente sous différentes formes :

• des dons avec ou sans contrepartie ; • des prêts avec ou sans intérêt ; • ou des souscriptions de titres.

E-participation Le vote électronique est un système de vote dématérialisé, à comptage automatisé, notamment des scrutins, à l'aide de systèmes informatiques. Ce terme générique relève en vérité de plusieurs situations concrètes ; il peut qualifier les votes institutionnels ou l'utilisation de boîtiers de vote interactifs dans un cadre moins contrôlé. Plateforme d’échange sur la participation citoyenne

Plateforme d’initiatives citoyennes

5.3.8 E-culture

Usages Description

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En réseau Tire partie des possibilités d’écriture collaborative; la participation de tous ou d’une communauté définie à l’élaboration et l’amélioration des contenus. Exemple : encyclopédie en ligne : Wikipedia, blogs

L’édition numérique native Travail éditorial dont le support numérique est le pivot, sans passage par l’imprimé. Supports : Kindle, Ipad, Iphone, autre smartphone

La n

um

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Bibliothèque numérique Reproduire des publications imprimées dans l’environnement numérique

Mise à disposition des archives numériques

Musées virtuels

Numérisation des chemins de randonnées

• Internet • Usage en mobilité via

smartphone, tablette

« consommation en ligne » de produits culturels (vidéo, musique, livres, réservation de billets)

Baladodiffusion / podcasting Moyen gratuit de diffusion de fichiers audio ou vidéo sur Internet. Diffusion du contenu des cours en version audio /vidéo, révision, messages aux élèves

5.3.9 Art numérique

Usages Description

Réalité augmentée La réalité augmentée désigne les systèmes informatiques qui rendent possible la superposition d'un modèle virtuel 3D ou 2D à la perception que nous avons naturellement de la réalité et ceci en temps réel. Elle désigne les différentes méthodes qui permettent d'incruster de façon réaliste des objets virtuels dans une séquence d'images. Elle s'applique aussi bien à la perception visuelle (superposition d'image virtuelle aux images réelles) qu'aux perceptions proprioceptives comme les perceptions tactiles ou auditives.

Réalité virtuelle La réalité virtuelle est une simulation informatique interactive immersive, visuelle, sonore et/ou tactile, d'environnements réels ou imaginaires.

L’art génératif « L’art génératif est une pratique où l’artiste crée un procédé, par exemple un ensemble de règles langagières, un programme informatique, une machine ou tout autre mécanisme qui est par la suite mis en marche et qui, avec un certain degré d’autonomie, entraîne la création d’une œuvre d’art issue de ce procédé » nous dit Philip Galanter, artiste et écrivain américain, dans son article What is Generative Art.



Art comportemental Basées sur l’intelligence et la vie artificielle les œuvres d’art comportementales ou living art, sont dotées d’un comportement autonome et sont sensibles à leur environnement

Art multimédia « Le multimédia est l’utilisation simultanée de plusieurs médias pour transmettre un ensemble d’informations cohérent dont chacune des parties s’exprime dans un média donné » écrit Annick Bureaud dans Les Basiques : Art « multimédia ».

Art multisensoriel Le multisensoriel met à contribution simultanément l’action gestuelle, la perception tactile, la perception auditive et la perception visuelle.

Art de l’interaction L’art interactif est une forme d’art dynamique qui réagit à son public et/ou à son environnement. Ainsi, le public et la machine travaillent ou jouent ensemble dans un dialogue qui produit en temps réel une œuvre unique.

5.3.10 E-tourisme

Usages Description

Robot « au musée » Un système d’information géographique peut faciliter la géolocalisation des œuvres patrimoniales sur un territoire.

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u Usages des NFC • Création d’un parcours reposant sur la lecture d’étiquettes interactives NFC pour

accéder à des contenus contextuels et thématiques • Services transactionnels basés sur les technologies NFC : paiement mobile

Réalité augmentée Combine un environnement réel et des données virtuelles (2D ou 3D). Ex : création d’itinéraire piétons guidés pas à pas.

Réalité virtuelle Affichage en 3D d’images afin de simuler des paysages/ objets dans un environnement virtuel

Informations en temps réel

Ex : Visualiser les stationnements libres

Informations contextualisées

Ex : Trouver un restaurant

Informations contextualisées

Ex : Recevoir une alerte « promotion en passant près d’un magasin »

Média

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outils

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Point visio public Création des « antennes » de l’office de tourisme

Vitrine interactive tactile

Écran qui permet de diffuser des contenus avec lesquels le visiteur interagit en toute autonomie.

Espace idéal de remontée des informations quotidienne provenant des réseaux sociaux

Table tactile Installée dans l’office de tourisme. Peut réunir plusieurs utilisateurs à la fois qui interagissent avec le contenu proposé.

Cartographie interactive

Projetée sur le mur ou le sol :

• réagit aux sollicitations du visiteur, • intègre ses propositions de parcours ou de points d’intérêt • Agrège en temps réel les contenus publiés par les internautes

5.3.11 E-transport

Usages Description

TRAN

SPO

RT

Usages des NFC • Informations sur les horaires en temps réels, perturbations

• Commande, paiement d’un titre de transport • Validation d’un titre avec un téléphone mobile

Système informatique multimodale

Fournit de manière plus fine au voyageur toute l’information nécessaire à la réalisation de son voyage :

• Mise à disposition de plans du réseau • Consultation des arrêts, lignes etc

• Service de recherche d’itinéraire

• Information sur l’état du trafic et des perturbations

Stationnement intelligent

Réseaux de capteurs pour faciliter le stationnement,

Information sur la disponibilité des places de parking

Paiement du parcmètre par internet

MO

BIL

I

TTE Vélo en livre service Système numérique de vélos partagés. Met à disposition du public des vélos, gratuitement ou non.

Ce service de mobilité permet d'effectuer des déplacements de proximité principalement en milieu urbain Ex : Velib



Autopartage Système dans lequel un groupe d’individus ayant souscris à un abonnement utilisent un parc de véhicules en libre service.

Covoiturage Permet de partager un véhicule avec d’autres utilisateurs lors de mêmes parcours, qu’ils soient occasionnels ou réguliers. Ex : Blablacar

NO

N

DEPLACEM

EN

T Télécentre Un télécentre est un espace public grâce auquel des utilisateurs peuvent avoir accès à des

ordinateurs, à l’Internet et à d’autres technologies de l'information et de la communication, pour leur permettre de collecter de l’information, de l'emmagasiner, de la traiter et de la communiquer, tout en facilitant une meilleure connaissance et une meilleure expertise pratique des systèmes numériques

Péages positifs Une prime récompense les comportements citoyens tels que l'utilisation de l'autoroute aux heures creuses.

5.3.12 E-habitat

Usages Description

Maison connectée/ communicante

Le fonctionnement repose sur la mise en réseau de tous les équipements du bâtiment (domotique : appareils électroménagers, système de sécurité et de télésurveillance, éclairage, chauffage, appareils électriques, capteurs de présence, de température, de luminosité, compteur d’énergie) et leur contrôle par une intelligence centralisée avec laquelle ils communiquent.

Bâtiment intelligent Le bâtiment intelligent se définit donc mieux comme un bâtiment à haute efficacité énergétique, intégrant dans la gestion intelligente du bâtiment les équipements consommateurs, les équipements producteurs et les équipements de stockage de l’électricité, tels que les véhicules électriques.

Modélisation 3D Des bâtiments publics

5.3.13 Usages transverses

Usages Description

Data center Un centre de données (data center en anglais) est un site physique sur lequel se trouvent regroupés des équipements constituants du système d’information de l’entreprise (ordinateurs centraux, serveurs, baies de stockage, équipements réseaux et de télécommunications, etc.).

Cloud computing

Le cloud computing est l'accès via un réseau de télécommunications, à la demande et en libre-service, à des ressources informatiques partagées configurables. Il s'agit donc d'une délocalisation de l'infrastructure informatique. Il est une composante indissociable de la mobilité et du phénomène de réseaux sociaux. C’est une brique fondamentale de la transformation des organisations pour une personnalisation extrême de l’offre. Il est également l’espace d’échange et de partage de données nécessaire au développement de services comme les cités intelligentes.

Big data Est souvent associé au traitement de très gros volume de données. Ce n’est pas tant la quantité qui est déterminante mais l’association dans une même analyse de données variées afin d’en déduire des informations qu’il aurait été impossible de mettre en évidence avec les analyses classiques de données structurées. Le critère du big data est la combinaison des informations structurées (il existe un structure rigide d’organisation), semi-structurées (constituées de balises délimitant des champs d’information) et des informations non structurées (comme la voix et l’image). Il est caractérisé par les 3V :

• Volume : Plus on a de données caractérisant un phénomène, plus on l’appréhende. • Vélocité : Dans le monde de l’information, la pertinence d’une donnée dépend donc beaucoup de sa

« fraicheur ». Les données à utiliser pour le big data doivent être les plus récentes possibles et l’analyse en découlant la plus réactive possible.

• Variété : tout devient donnée (phénomène de datafication). Le texte, le son, l’image peuvent être analysés et traités

Data warehouse

Entrepôt de données. Sert aux outils d’analyse des données (business intelligence) afin de fournir des rapports ou explorer des données : le data mining ou les cubes multidimensionnls en sont deux exemples.

Data mining Technique d’analyse classique. Va chercher à découvrir des types de données, a priori inconnues avant la phase d’analyse. Est utilisé pour affiner le domaine d’expertise en analysant des données big data sur une longue période ou dans leur totalité. Se complète avec le machine learning qui va permettre la mise en place de la décision et d’actions à partir de l’expertise extraite des données.

Machine learning

Apprentissage automatique, une des techniques de l’intelligence artificielle. Va apprendre de manière auto-adaptative à classer les données en entrée. Ce classement va être associé à un niveau de probabilité sur le niveau d’exactitude.

Documents

Développer les services et usages numériques pour que ... · renforcer la communication autour des ... d’animer le groupe de travail interne sur la ... activités de la Loire