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L’Agriculture fut longtemps la grande délaissée de l’économie li- banaise. Sa contribution est tombée à 7% du produit intérieur brut. Cer- tains contestent même ce chiffre ; une analyse plus récente doit révé- ler la perte de 100 à 200 points de base. Avant les évènements, l’agri- culture comptait pour le tiers du PIB. Que s’est-il passé entre temps? Le pays s’est enrichi, les pouvoirs publics n’ont pas compris l’impor- tance de l’agriculture. Pourtant, pas loin de 20% de la population liba- naise continue de vivre de revenus agricoles. Il a fallu la crise récente du trans- port terrestre vers l’arrière pays pour attirer l’attention sur les pro- blèmes de l’agriculture. Et ils sont nombreux et de diverses formes. Dans ce numéro, la Chambre de Tri- poli et du Liban-Nord met l’accent sur la crise et la solution à laquelle Idal et le gouvernement ont contri- bué. La Chambre de Saïda et du Sud-Liban développe la politique de l’exportation des produits agricoles et agro-alimentaires, et la Chambre de Zahlé et de la Békaa révèle sa profonde connaissance du secteur. «stratégiques». Nous souffrons d’un problème à l’exportation, mais un problème à l’importation serait au- trement plus tragique. Le pays de- vrait être autosuffisant pour les den- rées essentielles, surtout dans notre région. Troisièmement, l’agriculture fait par- tie du «noyau» central de l’économie. Elle peut se développer à l’infini et modifier les formes de son produit, il n’en demeure pas moins que la production agricole est une structure de base qui fournit un grand nombre d’emplois dans les régions les moins accessibles à la modernité. À défaut de la production agricole, ce n’est pas 7% qui viendraient à manquer au PIB, mais probablement trois ou quatre fois plus, si l’on tient compte de l’immense chômage que cela peut créer, du renchérissement des produits, et de la disparition des ser- vices que cela va entraîner. Quatrièmement, l’amélioration du ni- veau de vie dans les nations les plus évoluées n’empêche pas la produc- tion agricole, elle améliore sa produc- tivité. L’Espagne maintient des plan- tations de riz au nord de Barcelone. Les États-Unis cultivent et exportent D’abord, pourquoi l’agriculture ne représente-t-elle désormais que 7% du PIB, voire 3% dans certains pays riches ? Tout simplement parce que le progrès technique permet de sa- tisfaire les besoins en nutrition avec beaucoup moins d’efforts qu’aupara- vant. Mais aussi car les pays riches préfèrent importer ce qui leur coûte moins cher à acheter des pays en voie de développement qu’à produire dans leur propre pays. Deuxièmement, l’eau potable était quasi gratuite avant sa mise en bouteille. Le prix des produits de la terre n’est pas en relation avec leur utilité, mais avec leur disponibilité. Cela pose le problème des cultures le blé dans le monde entier. Nous sa- vons depuis longtemps qu’un réseau d’irrigation rationnel augmenterait la productivité agricole au Liban du tiers, toute chose égale par ailleurs. Jamais le gouvernement n’a consen- ti à cet investissement, qui signifie pourtant l’amélioration du niveau de vie dans les régions les plus reculées. Cinquièmement, une politique agri- cole est une priorité pour le Liban en vue du développement inclusif auquel tout le pays aspire. Elle com- mence par un programme rationnel d’irrigation des terres agricoles, dé- termine et protège les cultures stra- tégiques, soutient l’innovation et les cultures exotiques, soutient les or- ganisations dont la vocation est de promouvoir l’agriculture et d’assu- rer un financement adéquat à l’acti- vité agricole. ECO NEWS Numéro 47 Août 2015 Publication «CCIA-BML» www.ccib.org.lb The Chambers’ Newsletter Labourage et pâturage… Mohamed Choucair ÉDITO CCIA-BML P02. Actu du mois P03. «Non au suicide collectif», clament les organismes économiques et les syndicats P04. En pleine saison estivale, comment se portent les hôtels et restaurants du pays? P05. Ziad Hawatt: Rien n’est impossible! Les articles de cette publication expriment l’avis de leurs auteurs; ils sont publiés dans leur langue originale, et n’expriment pas nécessairement l’avis d’ ECONEWS. The views expressed in this publication are those of the authors; they are published in their original language, and do not necessarily reflect the opinion of ECONEWS. La Chambre de Commerce de Beyrouth partenaire de MedGeneration au Liban Syrian refugees: a mitigated impact on the economy? Bekaa Valley… An Attracting Agricultural Destination «Non au suicide collectif», clament les organismes économiques et les syndicats P.14 P.03 P12. Advocacy for an agri-export policy P13. Women Business Empowerment P14. Bekaa Valley… An Attracting Agricultural Destination CCIA-BML & FCCIAL P16. Feel like at home….in the Boutique-hotels, charming touristic Gites all over Lebanon! P17. Syrian refugees: a mitigated impact on the economy? P18. The Chamber of Beirut and Mount Lebanon at the 9th World Chambers Congress P19. Trade Relations between Lebanon and the EU P19. Lebanon in Figures P20. Conferences, Exhibitions & Business Opportunities P06. Rencontre avec les jeunes talents de la diaspora dans le cadre du projet MedGeneration FCCIAL P09. Grèce: la tragédie évitée de justesse P10. CCIAT- Quality Control laboratories at the disposal of the Lebanese Economic Community P11. Export Challenges INDEX P.06 P.17 «LABOURAGE ET PÂTURAGE SONT LES DEUX MAMELLES DE LA FRANCE», SULLY

ECO NEWSdepuis le plan d’aide de 10 milliards d’euros accordé en 2013. Le pré-sident de la Commission européenne n’hésite pas à faire le parallèle avec la situation grecque

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Page 1: ECO NEWSdepuis le plan d’aide de 10 milliards d’euros accordé en 2013. Le pré-sident de la Commission européenne n’hésite pas à faire le parallèle avec la situation grecque

L’Agriculture fut longtemps la grande délaissée de l’économie li-banaise. Sa contribution est tombée à 7% du produit intérieur brut. Cer-tains contestent même ce chiffre ; une analyse plus récente doit révé-ler la perte de 100 à 200 points de base. Avant les évènements, l’agri-culture comptait pour le tiers du PIB. Que s’est-il passé entre temps? Le pays s’est enrichi, les pouvoirs publics n’ont pas compris l’impor-tance de l’agriculture. Pourtant, pas loin de 20% de la population liba-naise continue de vivre de revenus agricoles.

Il a fallu la crise récente du trans-port terrestre vers l’arrière pays pour attirer l’attention sur les pro-blèmes de l’agriculture. Et ils sont nombreux et de diverses formes. Dans ce numéro, la Chambre de Tri-poli et du Liban-Nord met l’accent sur la crise et la solution à laquelle Idal et le gouvernement ont contri-bué. La Chambre de Saïda et du Sud-Liban développe la politique de l’exportation des produits agricoles et agro-alimentaires, et la Chambre de Zahlé et de la Békaa révèle sa profonde connaissance du secteur.

«stratégiques». Nous souffrons d’un problème à l’exportation, mais un problème à l’importation serait au-trement plus tragique. Le pays de-vrait être autosuffisant pour les den-rées essentielles, surtout dans notre région.

Troisièmement, l’agriculture fait par-tie du «noyau» central de l’économie. Elle peut se développer à l’infini et modifier les formes de son produit, il n’en demeure pas moins que la production agricole est une structure de base qui fournit un grand nombre d’emplois dans les régions les moins accessibles à la modernité. À défaut de la production agricole, ce n’est pas 7% qui viendraient à manquer au PIB, mais probablement trois ou quatre fois plus, si l’on tient compte de l’immense chômage que cela peut créer, du renchérissement des produits, et de la disparition des ser-vices que cela va entraîner.

Quatrièmement, l’amélioration du ni-veau de vie dans les nations les plus évoluées n’empêche pas la produc-tion agricole, elle améliore sa produc-tivité. L’Espagne maintient des plan-tations de riz au nord de Barcelone. Les États-Unis cultivent et exportent

D’abord, pourquoi l’agriculture ne représente-t-elle désormais que 7% du PIB, voire 3% dans certains pays riches ? Tout simplement parce que le progrès technique permet de sa-tisfaire les besoins en nutrition avec beaucoup moins d’efforts qu’aupara-vant. Mais aussi car les pays riches préfèrent importer ce qui leur coûte moins cher à acheter des pays en voie de développement qu’à produire dans leur propre pays.

Deuxièmement, l’eau potable était quasi gratuite avant sa mise en bouteille. Le prix des produits de la terre n’est pas en relation avec leur utilité, mais avec leur disponibilité. Cela pose le problème des cultures

le blé dans le monde entier. Nous sa-vons depuis longtemps qu’un réseau d’irrigation rationnel augmenterait la productivité agricole au Liban du tiers, toute chose égale par ailleurs. Jamais le gouvernement n’a consen-ti à cet investissement, qui signifie pourtant l’amélioration du niveau de vie dans les régions les plus reculées.

Cinquièmement, une politique agri-cole est une priorité pour le Liban en vue du développement inclusif auquel tout le pays aspire. Elle com-mence par un programme rationnel d’irrigation des terres agricoles, dé-termine et protège les cultures stra-tégiques, soutient l’innovation et les cultures exotiques, soutient les or-ganisations dont la vocation est de promouvoir l’agriculture et d’assu-rer un financement adéquat à l’acti-vité agricole.

ECO NEWSNuméro 47

Août 2015

Publication

«CCIA-BML»

www.ccib.org.lb The Chambers’ Newsletter

Labourage et pâturage… Mohamed Choucair

éDITO

CCIA-BMLP02. Actu du mois

P03. «Non au suicide collectif», clament les organismes économiques et les syndicats

P04. En pleine saison estivale, comment se portent les hôtels et restaurants du pays?

P05. Ziad Hawatt: Rien n’est impossible!

Les articles de cette publication expriment l’avis de leurs auteurs; ils sont publiés dans leur langue originale, et n’expriment pas nécessairement l’avis d’ ECONEWS.The views expressed in this publication are those of the authors; they are published in their original language, and do not necessarily reflect the opinion of ECONEWS.

La Chambre de Commerce de Beyrouth partenaire de MedGeneration au Liban

Syrian refugees: a mitigated impact on the economy?

Bekaa Valley… An Attracting Agricultural Destination

«Non au suicide collectif», clament les organismes économiques et les syndicats

P.14P.03P12. Advocacy for an agri-export policy

P13. Women Business Empowerment

P14. Bekaa Valley… An Attracting Agricultural Destination

CCIA-BML & FCCIAL

P16. Feel like at home….in the Boutique-hotels, charming touristic Gites all over Lebanon!

P17. Syrian refugees: a mitigated impact on the economy?

P18. The Chamber of Beirut and Mount Lebanon at the 9th World Chambers Congress

P19. Trade Relations between Lebanon and the EU

P19. Lebanon in Figures

P20. Conferences, Exhibitions & Business Opportunities

P06. Rencontre avec les jeunes talents de la diaspora dans le cadre du projet MedGeneration

FCCIAL

P09. Grèce: la tragédie évitée de justesse

P10. CCIAT- Quality Control laboratories at the disposal of the Lebanese Economic Community

P11. Export Challenges

iNDex

P.06 P.17

«LABOurAge eT pâTurAge sOnT Les Deux MAMeLLes

De LA FrAnCe», suLLy

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numéro 25 | pAge 20

ECO NEWS | en français

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Uberx arrive au MarocL’application UberX est disponible depuis le 21 juillet dernier à Casablanca. Encore en phase test, elle permettra aux habitants de commander une voiture de type 4x4 avec chauffeur professionnel. Chacun dispose d’un agrément, selon la loi marocaine. Les tarifs seront

supérieurs au coût d’un petit taxi, sur la même distance, mais largement inférieurs à ceux pratiqués aujourd’hui par la profession. Au Maroc, de nombreuses start-ups et applications ont été développées pour pallier l’insuffisance des transports publics en alliant l’utilisation des nouvelles technologies.

Le Chinois Tzaneen rachète l’aéroport espagnol de Ciudad Real pour 10000 eurosInauguré en décembre 2008, en faillite en juin 2010, accueil du dernier vol commercial en décembre 2011 et désaffecté depuis avril 2012, l’aéroport central de Ciudad Real (en Espagne) tombe dans l’escarcelle du chinois Tzaneen international. Le 17 juillet 2015, ce

véhicule d’investissement a emporté, pour la modique somme de 10 000 euros, les enchères lancées le 30 juin 2015, dont il était le seul participant. Les infrastructures sont estimées à 40 millions d’euros. Tzaneen acquiert ainsi la piste d’atterrissage de 4000 mètres de long pouvant accueillir des Airbus A380, les hangars, la tour de contrôle et une partie des terrains de la plate-forme située en Castille-La Manche.

Morgan Stanley bat le consensus grâce au tradingMorgan Stanley a annoncé le 20 juillet dernier un bénéfice meilleur que prévu au deuxième trimestre, sa division de trading boursier ayant réalisé une performance bien supérieure à celles de ses concurrentes. La dernière grande banque américaine à publier ses comptes trimes-triels a fait état d’un bénéfice net de ses opérations poursuivies de

1,67 milliard de dollars (1,54 milliard d’euros), soit 85 cents par action, contre 1,82 milliard, soit 92 cents par action, un an auparavant.

Schneider va prendre le contrôle du britannique AvevaSchneider Electric a annoncé qu’il allait prendre le contrôle du britan-nique Aveva auquel il apportera ses activités de logiciels industriels afin de créer un leader du secteur ayant des clients aussi divers que l’industrie pharmaceutique ou nucléaire. En plus de ses activités logi-ciels - issues notamment d’Invensys, racheté il y a deux ans par Sch-

neider au Royaume-Uni - le spécialiste français des équipements électriques versera 550 millions de livres sterling (792 millions d’euros) en numéraire, en échange de l’émission d’actions nouvelles d’Aveva, lui donnant 53,5% du nouveau groupe qui sera consolidé intégralement dans ses comptes.

Livret A: le taux abaissé à 0,75% le 1er août Actuellement fixé à 1%, le taux aurait dû chuter à 0,50% en raison de l’inflation, mais la Banque de France a proposé un repli moins important. Le taux du livret A passera pour la première fois sous le seuil symbolique de 1% le 1er août courant et sera fixé à 0,75%, un niveau inédit qui s’explique par la faiblesse actuelle de l’inflation. Cette

décision - attendue - a été annoncée le 19 juillet dernier par le ministère des Finances qui a suivi une recommandation de la Banque de France. «L’objectif [de la baisse du taux, NDLR] est double: garantir le pouvoir d’achat des épargnants et favoriser l’investissement du secteur du logement social avec un gain de plus de 300 millions d’euros», a souligné Bercy dans un communiqué.

Bourse: Google gagne 65 milliards en un jourLe moteur de recherche a battu un record en Bourse vendredi 17 juillet 2015, en gagnant plus de 65 milliards de dollars de valeur en une seule séance, détrônant Apple, du jamais vu auparavant pour une entreprise américaine. L’action du géant internet a clôturé à un plus haut historique de 699,92 dollars, soit un bond de 16,26% comparé

à la veille, dopée par l’annonce par la nouvelle directrice financière Ruth Porat de son intention de mieux maîtriser les dépenses, ainsi que de résultats meilleurs que prévu, grâce notamment à la filiale de vidéos en ligne YouTube.

Mohamed Choucair salue les subventions publiques aux exportationsLe président de la Chambre de commerce de Beyrouth, Mohamed Choucair, a salué la décision prise par le gouvernement de subventionner les exportations libanaises afin de renforcer la

compétitivité des produits libanais.

«Cette décision sert avant tout l’intérêt du Liban et de son économie et protège les revenus de milliers de familles et de centaines d’usines. Les pertes financières au-raient été plus importantes si cette décision avait été moins rapide», a-t-il affirmé. À noter que le gouvernement a décidé en juillet dernier de débloquer 21 millions de dollars de subventions pour soutenir les exportations par voie maritime des produits industriels et agricoles libanais vers les marchés arabes. Ces subventions devraient couvrir sur sept mois tout, ou une partie, du surcoût lié aux exportations des marchandises par voie maritime. Ce dernier a été évalué à 25% en moyenne par l’Autorité de développement des investissements au Liban (Idal), dans un rap-port publié en juin dernier.

Accord de coopération entre la Fédération des chambres de commerce du Liban et l’Université libanaiseLors d’une réunion tenue à huis clos dans les locaux de la Chambre de commerce de Beyrouth le 24 juin dernier, un accord de coopération a été signé entre le président de la Fédération des Chambres de com-

merce du Liban, Mohamed Choucair et Adnane El Sayyed Hussein, le recteur de l’Université libanaise. Cet accord permettra notamment d’organiser des stages de formation et des séminaires dédiés aux cadres des ressources humaines de l’Uni-versité libanaise mises à disposition par la Chambre de commerce de Beyrouth. Cette rencontre s’est notamment tenue en présence des présidents des Chambres de commerce du Liban, des vice-présidents de la chambre de Beyrouth, des cadres de l’Université libanaise ainsi qu’en présence du député Mosbah El Ahdab.

Chypre, l’île méditerranéenne sauvée par la TroïkaÀ l’occasion d’une visite à Chypre, Jean-Claude Juncker a loué les ef-forts pour redresser l’économie réalisés par le gouvernement chypriote depuis le plan d’aide de 10 milliards d’euros accordé en 2013. Le pré-sident de la Commission européenne n’hésite pas à faire le parallèle

avec la situation grecque. Il plaide aussi pour une rapide réunification. «Chypre s’est trouvé dans une position économique difficile en 2013, mais le Chypre que je visite aujourd’hui est très différent», a déclaré le 16 juillet Jean-Claude Juncker.

Amélioration de la situation de l’emploi en MéditerranéeL’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prévoit une amélioration de l’emploi pour 2015, mais les chiffres du chômage restent toujours préoccupants. L’emploi s’améliore doucement dans les pays de l’OCDE mais ne retrouve

pas pour autant le niveau d’avant-crise. En 2015, le nombre de travailleurs sans emploi avoisine les quarante-deux millions. C’est trois millions de moins qu’en 2014, mais toujours loin des trente millions d’avant-crise. L’organisme prévoit qu’en 2016 le chômage atteindra 6,5%, un chiffre en baisse. En Espagne et en Grèce, il restera à un taux élevé, supérieur à 20%. Le rapport dénonce aussi le chômage de longue durée et celui inquiétant des jeunes des 15-29 ans.

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ECO NEWS | en français

«Non au suicide collectif», clament les organismes économiques et les syndicats

Rejoints par les syndicats et différents ordres de la société civile, les orga-nismes économiques ont une nouvelle fois haussé le ton le 25 juin dernier pour dire «non» au blocage des institu-tions. Près de 16 représentants se sont retrouvés au Pavillon royal du Biel pour signer une pétition visant à mettre fin à la paralysie politico-économique. Le rassemblement a eu lieu dans une salle comble et ornée pour l’occasion de nombreux drapeaux du Liban.

Étaient au rendez-vous, entourant le président et doyen des organismes économiques, l’ancien ministre Adnan Kassar: le président de la Fédération des chambres de commerce du Li-ban, Mohamed Choucair, le député de Tripoli, Robert Fadel, le président de l’Association de la Franchise, Charles Arbid, le président de la Confédéra-tion générale des travailleurs du Liban, Ghassan Ghosn, le bâtonnier de Bey-routh, Georges Jreige, le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Saïda, Mohammad Saleh, le président de l’ordre des mé-decins, Antoine Boustany, le président de l’Association des banques du Liban, François Bassil, le président de l’ordre des ingénieurs, Khaled Chehab, le pré-sident de l’Association des industriels, Fadi Gemayel, le président de l’Associa-tion des commerçants de Beyrouth, Ni-colas Chammas, le président de l’ordre des pharmaciens, Rabih Hassouna, le président du syndicat des hôteliers du Liban, Pierre Achkar et le président du Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprise, Fouad Zmokhol.

Le GoUVeRNeMeNT DoiT AS-SUMeR SeS ReSPoNSABiLi-TéS eT ARRêTeR De PReNDRe L’éCoNoMie eN oTAGe!Les principaux objectifs de ce rassem-blement ont été les suivants: nécessi-té d’activer le travail des institutions constitutionnelles, à commencer par la Chambre des députés, l’élection d’un président de la République, la mise en place d’une chambre des représentants et la reprise du travail législatif, notam-ment en matière de financement exté-rieur, pour renforcer l’économie. Car le destin du Liban, selon ces derniers, reste l’otage des intérêts des politiciens, un fait alarmant qu’ont désavoué tous les intervenants qui se sont succédés à la tribune du Biel. Ensemble, les repré-sentants du patronat, de syndicats et de la société civile ont appelé le gouver-nement à assumer ses responsabilités et à mettre de côté les querelles parti-sanes et communautaires, pour tenter d’apporter une aide efficace au pays. Tant que ces conditions ne sont pas

remplies, le pays continuera à s’enliser dans l’abîme, ont-ils prévenu. En effet, le Liban est sans président depuis plus de 14 mois déjà et vivote aux rythmes des joutes verbales de ses politiciens, ce qui affecte l’activité économique du pays et la confiance des investisseurs.

C’est à l’ombre de cette vacance prési-dentielle que les responsabilités des ins-titutions libanaises perdent leur sens, celui de rétablir l’ordre au Liban. «Pour la première fois, le patronat, les travail-leurs et la société civile sont rassemblés autour d’une cause commune: la néces-sité de dissocier cette crise politique de la situation économique et sociale du pays», a affirmé de son côté le dé-puté de Tripoli, Robert Fadel. Il a aus-si insisté sur l’importance du rôle que peut jouer le peuple libanais en exerçant une pression sur les responsables qui, aujourd’hui, ne cherchent qu’à satisfaire leurs intérêts personnels, négligeant ceux du citoyen libanais. «Cet appel n’est que la première étape: si nous ne sommes pas entendus, nous accentue-rons la pression sur les décisionnaires», a-t-il aussi déclaré, assurant que «l’État doit soutenir les secteurs les plus tou-chés par la crise et créer de l’emploi à travers un plan de relance».

ReLANCeR L’éCoNoMie, UN ACTe De SURVie«La politique doit être au service de l’économie. Or la persistance du vide actuel étouffe toute possibilité de re-prise économique», a martelé quant à lui Charles Arbid, président de l’Asso-ciation libanaise de la franchise.

Parmi les autres intervenants, certains ont souligné les avantages compétitifs dont dispose le pays, dont un potentiel de ressources inexploitées, voire même réprimées, en particulier les ressources humaines qui émigrent au lieu d’être valorisées sur place.

Fady Gemayel, le président de l’Asso-ciation des industriels, a rappelé que «depuis l’indépendance, les gouverne-ments successifs ont toujours privilégié le commerce, les activités financières et le tourisme, délaissant ainsi le déve-loppement de l’industrie et de l’agricul-ture», appelant ainsi à une révision de cette politique qui a montré ses limites.

«La vacance présidentielle ébranle la confiance des investisseurs étrangers, et notamment ceux de la région. Quelques 85% des investissements étrangers viennent des pays du Golfe et le revenu du secteur touristique s’appuie à 63% sur leurs ressortissants. L’élection d’un président permettrait de leur redonner confiance», a enfin souligné le président de la Fédération des chambres de com-merce du Liban, Mohamed Choucair.

Cela fait deux ans que les organismes économiques tirent la sonnette d’alarme. L’appel du 25 juin dernier restera une première car ils ont unis leurs voix à celle des syndicats pour dire «non» au boycott des institutions et appeler à l’élection d’un président de la République.

L’appel du 25 juinL’appel du 25 juin, signé par tous les intervenants, a été lu par Charles Arbid, président de l’Association libanaise de la franchise. «Dans une région qui connaît l’un des tournants les plus périlleux de son Histoire - marqué par un chaos généralisé ainsi qu’une montée sans précédent du radicalisme, le Liban tente difficilement de maintenir le cap, non sans crainte quant à l’avenir, oscillant entre espoir et désespoir. Cette stabilité relative, appuyée par des fondements constitutionnels et des docu-ments et chartes d’entente nationale, entretient sans doute l’espoir d’un certain ordre au milieu des tourments qui ravagent la région. Mais celle-ci reste largement fragile; la léthargie et l’insouciance politique, la désintégration des institutions constitution-nelles ainsi que les défis socio-économiques croissants assombrissent, chaque jour un peu plus, l’horizon et exacerbent les craintes et les frustrations parmi les citoyens. Puisque la politique a pour objectif de préserver l’intégrité d’un pays et d’assurer son développement et sa pérennité, Puisque l’économie est la réflexion de la politique, et que cette dernière doit être au service de l’économie et des intérêts des citoyens ainsi que de leur dignité, Puisque l’action politique perd toute raison d’être lorsqu’elle se limite à la lutte pour le pouvoir au lieu de privilégier l’intérêt général d’une nation ainsi que ses forces vives et productives,Puisque le pouvoir ne peut exister sans peuple ou se construire sur les ruines d’un État et d’un ordre public, loin des soucis et des intérêts des citoyens, Puisque l’État est le seul garant d’une société libre, prospère et pluraliste, et qu’il constitue le seul cadre viable pour une réelle coexistence, Puisque la seule immunité face aux mutations actuelles réside dans le renforcement de la volonté de vivre ensemble à l’ombre d’un seul État fort et uni, Puisque la torpeur politique nuit sévèrement à l’économie du pays, accroît son déficit et sa dette et empêche toute gestion efficace du chômage, de l’émigration ou encore des défis liés à la modernité et à la mondialisation,Puisque l’État libanais, paralysé par les dissensions locales et régionales, n’est plus que l’ombre de lui-même et que la survie de ses institutions est suspendue à son déficit interne dans l’attente d’un miracle externe, Et afin d’éviter d’être pris au piège de la morosité ambiante, d’une faible croissance et de décisions différées, à l’heure où le Liban risque de devenir le siège régional des déplacés et réfugiés ou encore une usine destinée à exporter son vivier de compé-tences et de capital humain, Pour toutes ces raisons, les forces vives du Liban - employés, employeurs, syndi-cats de professions libérales et représentants de la société civile - se sont réunies pour lancer un cri d’alarme contre le vide présidentiel actuel qui entrave toute possibilité de reprise économique, sociale et nationale et accentue le phénomène de déliquescence,Les Libanais sont, plus que jamais, dans l’obligation d’établir un espace commun de dialogue qu’ils devront concevoir selon leur propre volonté, laquelle ne prendra forme et vie que dans le cadre et par le biais d’un État de droit fort et indépendant,Aucun État et aucune nation ne peuvent vivre sans une constitution et des institu-tions, notamment celle de la Présidence de la République, symbole de l’Unité, de la Souveraineté et de la Dignité,La société productive appelle ainsi à abandonner les luttes intestines pour le pouvoir, au profit d’une concurrence politique saine et positive dans le cadre de l’édification d’une nation et d’un État unis,Elle appelle à soutenir la coexistence et la réconciliation, en consacrant la primauté des intérêts économiques et vitaux des citoyens sur toute autre considération,Les forces productives réunies refusent de se plier au fait accompli et de capituler face au laxisme et à cette mort à petit feu, Et parce qu’elles sont responsables, au moins en partie, du pain quotidien des ci-toyens et des principaux axes de l’économie nationale, elles s’engagent à résister au massacre, au suicide et à l’attentisme morbide et invitent tous les Libanais à les soutenir dans cette mobilisation visant à raviver les institutions, en particulier la Pré-sidence de la République, et à renouer avec le cycle normal de la vie.Qui n’avance pas recule, Persévérons ensemble dans ce parcours de la vie et relançons le développement et le progrès, Écrivons l’histoire au lieu de subir son cours».

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Où en est le sec-teur hôtelier?

Nous sommes au seuil de la cinquième année de crise économique, touristique et hôtelière et les gens du secteur se demandent comment en sortir? En effet, un hôtel a la possibilité, lorsque le tourisme et l’essor économique sont assurés, de compenser ses pertes d’une an-née sur l’autre, mais avec cinq an-nées de pertes ininterrompues, le secteur est arrivé à une accumula-tion de pertes. Et c’est alarmant!

Avec la crise économique, comment s’en sortent les établissements? Que revendiquez-vous en tant que syndicat?

Avec la crise qui perdure, des éta-blissements ont mis la clé sous la porte il y a deux ans. C’est le cas notamment du Sheraton de Hamra, suite à un attentat suicide, d’un hô-tel à Bhamdoun et du Grand Hills hôtel de Broumana. Mais ce dernier est cependant parvenu à rouvrir ses portes en raison de la fortune de son propriétaire qui lui a permis de supporter la crise et même d’inves-tir dans une rénovation de fond en comble de son établissement. Quant aux autres hôtels, ils souffrent en majorité de la baisse du tourisme, de moitié depuis 2010, même si, se-lon le ministère du Tourisme, le sec-teur se porte un peu mieux en 2015 avec une augmentation mensuelle de 25% du nombre de visiteurs compa-ré à 2014. Mais contrairement aux années d’essor de 2009-2010, où le taux de croissance avoisinait les 8% - alors qu’aujourd’hui il peine à dépasser les 1,5%, je vous dirais que nous ne savons pas actuelle-ment combien dépensent les tou-ristes qui viennent dans nos hôtels. Ces derniers viennent pour des pé-riodes beaucoup plus courtes qu’au-paravant, en raison du manque de confiance sécuritaire et politique. Dès lors, les hôtels du pays résistent en opérant des réductions de coûts, notamment en effectuant des ferme-tures partielles d’étages et de res-taurants. Quant au personnel quali-fié, il a tendance à émigrer du fait de la crise. Face à cette situation, nous appelons l’État à assurer aux hôtels des crédits subventionnés afin qu’ils puissent rester opérationnels au jour le jour.

Le Liban n’en est pas à sa première crise. Comment les hôtels ont-ils fait pour rebondir après la guerre de 2006?

Effectivement, nous avons connu des années de crise et de pertes écono-miques identiques en 2005, 2006 et même en 2008 lorsque les routes de Beyrouth ont été bloquées. Mais ces pertes sur deux ans ont été compen-sées par des années surprenantes par leur essor économique, touristique et de croissance, celles de 2009 et 2010. Mais depuis cette date, avec l’arrivée de près d’un million et demi de réfugiés syriens, les répercussions de la guerre en Syrie, le vide présidentiel, la baisse des investissements directs étrangers, le manque de confiance, le secteur est très affecté. Les Libanais, et les gens du secteur en particulier, sont devenus des gestionnaires de crise. Et comme me l’a dit un ami français: être Liba-nais, c’est un métier.

Le plan sécuritaire adopté il y a quelques mois n’a-t-il finalement pas servi à la relance du secteur et au re-tour des touristes de la région?

Il s’est avéré que la stabilité sécuritaire ne suffit pas sans stabilité politique. En effet, on s’attendait à une reprise en 2015, suite à l’adoption du plan sécuri-taire. Or les discours de certains politi-ciens qui se sont ingérés dans la guerre au Yémen et ailleurs n’ont pas arrangé les choses avec les touristes de ces pays-là. Il ne faut pas oublier que les arabes et les ressortissants des pays du Golfe ont toujours été nos meilleurs touristes. Oui, il y a une légère amélioration en 2015, avec la visite de ressortissants saou-diens, irakiens, égyptiens et jordaniens mais le problème est que personne n’a de chiffres pour nous dire combien de temps ils sont restés et combien ils ont dépensé dans notre pays.

Suite à l’appel du 25 juin, notre syndicat hôtelier a créé un Comité de coordina-tion entre les syndicats pour continuer notre combat pacifique en faveur de l’ar-rêt du boycott des institutions, de l’élec-tion d’un président de la République et surtout afin de redonner l’essor mérité au secteur privé, principal acteur qui a permis au Liban de résister durant toutes ces années. L’essentiel, actuel-lement, est de préserver l’existant au niveau du secteur car dans les circons-tances actuelles il n’y aura pas de nou-veaux investisseurs.

en pleine saison estivale, comment se portent les hôtels et restaurants du pays?Le secteur touristique touche 54 secteurs économiques, dont ceux de l’hôtellerie et de la restauration. Sur les 420 hôtels que compte le Liban, certains ont résisté à la crise en fermant provisoirement un étage de leur établissement. D’autres continuent de s’endetter pour sur-vivre et garder leurs portes ouvertes. Le président du Syndicat des propriétaires d’hôtels et du tourisme, Pierre Achkar et le président des propriétaires de restaurants, cafés, boites de nuit et pâtisseries, Tony Ramy, nous expliquent comment les professionnels font face à la crise.

Pierre Achkar: L’état doit assu-rer des crédits subventionnés

Tony Ramy: Donnez-nous la paix et prenez ce que vous voulez!Le ministère du Tourisme affirme qu’il y a une légère reprise par rap-

port à 2014. Votre syndicat ressent-il cette amélioration?

Effectivement, les deux premiers tri-mestres de l’année 2015 connaissent une légère amélioration du nombre de visiteurs de 20% par rapport à 2014. Néanmoins, cette année reste difficile. Même si nous connaissons un calme sécuritaire relatif, comparé aux pays de la région, la crise politico-écono-mique qui perdure n’arrange pas les choses. Nous sommes encore loin des un million huit cent mille touristes recensés en 2010, et de l’essor de la restauration de 2009 à 2011.

Que revendiquez-vous?

Qu’on nous donne la paix et qu’ils prennent ce qu’ils veulent! Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que ce sont le secteur privé et les entrepreneurs liba-nais qui ont permis au Liban de tenir, grâce à leur réputation d’excellence à l’échelle internationale. Le Liban est sur la carte touristique mondiale grâce à la créativité, l’esprit d’inno-vation et la création de franchises de nos hommes d’affaires. Ce que l’on demande aux politiciens? Qu’ils dia-loguent avec respect. Leurs joutes verbales et la vacance présidentielle affectent fortement le secteur et notre économie. D’autant que nous vivons dans un pays où l’économie tourne à deux vitesses: celle des Libanais et celle du un million et demi de réfugiés syriens résidants sur notre sol. Malgré un taux de chômage de 25% parmi nos jeunes, moins de 2% de taux de croissance annuelle, plus de 70 mil-liards de dollars de dette publique et presque vingt milliards de dette com-merciale, nous résistons.

Qu’est-ce qui fait tenir certains res-taurants et qu’en est-il des autres?

Ce qui fait tenir le secteur, c’est l’amour que nous portons à notre pays et à notre travail. De plus, le fait que nous ayons fait nos preuves d’excellence en créant des concepts innovants que nous exportons aide aussi. D’ailleurs, même si dans cette conjoncture les touristes arabes et étrangers viennent moins au Liban, ils peuvent toujours déguster une assiette libanaise grâce aux nombreuses franchises qui ont ou-vert leurs portes aux quatre coins du monde. Seuls ces restaurants, qui ont

une structure solide, un concept inno-vant et ciblent une classe aisée, ont pu vivre grâce à leurs franchises. Quand à la majorité des restaurants, certains ont malheureusement mis la clé sous la porte depuis 2011. D’autres sur-vivent grâce à leur «cash-flow», c’est-à-dire en échelonnant leurs paiements auprès des banques, des fournisseurs et même auprès de leurs employés.

En cas d’ouverture d’un nouveau res-taurant, qu’exige le syndicat? Quid de votre programme 2015-2019?

En cas de projet d’ouverture de res-taurant, il est nécessaire de recevoir au préalable une attestation d’habili-té qualifications-qualités tamponnée par notre syndicat avec l’accord du ministère du Tourisme ainsi qu’un certificat professionnel. En coopéra-tion avec ce même ministère, nous conseillons les détenteurs de projets en faisant une étude du marché et des besoins du secteur. Notre syndicat a aussi signé un code d’éthique touris-tique avec l’Organisation mondiale du Tourisme. Avec la Chambre de commerce de Beyrouth, nous avons offert nos services pour la rédaction de la feuille de route de la Charte de santé et de protection alimentaire et sanitaire qui est chapeautée par les ministères du Tourisme et de la San-té. De plus, de nombreux restaurants ont intégré dans leurs contrats l’outil alternatif de résolution des conflits commerciaux à travers la médiation commerciale proposée par le Centre de médiation commerciale de la Chambre de commerce de Beyrouth, un moyen d’accélérer et de faciliter les résolutions en cas de litiges com-merciaux. Un accord de coopération a aussi été signé avec les ministères respectifs du Tourisme, du Travail et de l’Économie ainsi qu’avec la Fé-dération des syndicats de l’Associa-tion du Tourisme. Avec le ministre de la Santé, nous avons concocté une liste de labels qualité sur la protec-tion alimentaire des restaurants que ces derniers doivent remplir pour qu’ils puissent ensuite comme dans les pays européens l’afficher sur la vi-trine de leurs enseignes. Depuis que je suis président du syndicat, j’ai aus-si rénové nos bureaux et modernisé au niveau administratif. Bien d’autres actions, notamment des amende-ments au niveau juridique, sont effec-tuées par notre syndicat pour venir en aide aux acteurs du secteur.

Pierre Achkar Tony Ramy

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Que symbolise Jbeil-Byblos en quelques mots?

Il y a un mois, l’Organisation arabe du Tourisme a sacré, par la voix de ses ministres du Tourisme, Jbeil capitale arabe du tourisme pour l’année 2016. Sept autres villes étaient en compétition, dont Abha en Arabie saoudite et Charjah aux Émirats arabes unis. Ce n’est pas la première fois que Jbeil est nommée ville touristique de référence... Déjà en 1984, elle avait été inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. L’hiver dernier, elle s’est aussi fait remarquer avec son arbre de Noël haut de plus de 25 mètres. Il est important de souligner que malgré la guerre, les crises et la peur que le Liban et ses citoyens ont connues au fil des années, cette jolie et charmante ville côtière a été protégée et nous avons pu préserver ses multiples cachets historiques, romantiques, touristiques et culturels pour en faire une ville à la réputation internationale. Je suis originaire de cette ville qui raconte des millions d’histoires, je la chérit profondément et il n’est pas étrange qu’elle soit en tête du tourisme arabe, en dépit de tous les problèmes auxquels le Liban et la région sont confrontés.

Depuis 2010, vous êtes président du Conseil municipal de Jbeil. Parlez-nous des actions accomplies et des difficultés rencontrées

Avec la vision que je porte, de l’honnêteté, de la volonté et un dialogue concret et continuel avec mon équipe de travail au sein de la Municipalité, rien n’est impossible! C’est mon slogan depuis le début. En fait, il s’agit de savoir transmettre le bon message de façon intelligente et positive en ne baissant pas les bras. C’est ce que nous faisons depuis 2010 avec les dix-huit membres élus… Jbeil-Byblos est comme une belle femme que l’on essaye de rendre plus distinguée et élégante depuis notre nomination. Pour ce faire, nous travaillons sur plusieurs aspects de son développement et dans plusieurs directions. Au niveau économique, nous avons rénové

rassurer les citoyens et les touristes n’est pas une tâche facile. De plus, le manque de confiance issu de la crise institutionnelle et économique rend ma mission encore plus difficile. Car il faut se le dire clairement: l’instabilité politique et sécuritaire affecte directement le tourisme. Depuis quelques années, les visiteurs étrangers se font plus rares, et nous accueillons désormais davantage de visiteurs locaux. Malgré ce tableau

plutôt sombre, je peux affirmer qu’avec de la détermination, de la volonté, une vision, une planification de la part du ministre du Tourisme, de la municipalité et de l’équipe qui m’accompagne nous avons su mettre en avant les atouts et les points forts dont Jbeil dispose. Dès lors, nous faisons notre possible pour la préserver de la tension et des

les façades et les pavés du souk pour donner un push commercial et attirer d’avantage de clients locaux et étrangers. Au niveau sportif, nous avons créé un stade, l’un des plus performants du pays qui accueille notamment les jeunes de la ville et de ses environs, et ce en payant une somme dérisoire, le reste étant pris en charge par le secteur public. C’est aussi une façon pour nous d’éloigner certains jeunes de la région des tentations malsaines telles que les drogues ou l’alcool. Au niveau culturel, un musée de l’Alphabet est en cours de construction. Le site touristique a lui aussi été modernisé, en particulier aux niveaux éclairage et propreté. Au niveau environnemental, nous avons mis à la disposition des visiteurs des jardins publics pouvant accueillir trois mille personnes, mais aussi des zones vertes et piétonnes agrémentées de plantations et de verdures aux normes écologiques. Tout récemment, nous avons lancé cinq prix culturels annuels, une compétition parrainée par l’écrivain Alexandre Najjar. La première édition a attiré des compétiteurs nationaux et internationaux.

Comment poursuivre et mener à bien votre mission dans un pays en proie à des crises multiples et à une vacance présidentielle qui perdure?

Oui, effectivement, travailler pour le bien-être de Jbeil-Byblos dans un pays sans président de la République pour structurer le travail politique, administratif et sécuritaire, et

problèmes du pays, pour en faire «un îlot» plus stable, joli et propre qui garde son cachet historique et culturel et qui continue d’attirer beaucoup de visiteurs et de faire parler d’elle à l’échelle nationale et internationale. Notre cible est aussi, bien entendu, les Libanais de la diaspora qui nous permettent de rester sur pied économiquement et financièrement.

Qu’en est-il de vos soutiens?

Les citoyens de Jbeil soutiennent ma vision et le projet que je mène avec mon équipe municipale. Ce qui me fait aussi avancer chaque jour, c’est mon nationalisme, ma foi profonde en ma ville et en ma terre, et cela les habitants le voient. Mon désir est aussi de pousser davantage de jeunes à entrer dans la fonction publique pour faire avancer le pays avec un travail effectué avec amour, respect, propreté et transparence. Nous coopérons aussi avec le gouvernement, et en particulier avec le ministre du Tourisme Michel Pharaon, qui supporte fortement nos actions. Parmi nos autres partenaires, figure la Chambre de commerce de Beyrouth, menée avec dynamisme et efficacité par son jeune président Mohamed Choucair. Avec la Chambre, nous coopérons notamment sur le projet de santé alimentaire et Mohamed Choucair nous a récemment rendu visite pour renforcer notre coopération. Cet excellent projet nous permet d’assurer une propreté et un respect des normes sanitaires alimentaires dans nos restaurants, pâtisseries et autres lieux publics qui accueillent nos visiteurs. Dans cet objectif, nous proposons des cours particuliers, des séminaires et des «coachings» en coopération avec la Chambre, dédiés aux restaurants, pâtisseries, boucheries et supermarchés.

Appelez-vous aussi à une séparation des pouvoirs et à une décentralisation administrative dans toutes les municipalités du pays à l’image de celle de Beyrouth?

Oui, je suis favorable à une séparation des pouvoirs et à une décentralisation administrative dans toutes les municipalités du pays. Cela permettra davantage de transparence, des mises en place plus rapides des décisions prises (rénovation, travaux, etc.) et un progrès dans les villes. Avec une décentralisation, nous avancerons mieux. Pour l’instant, chaque décision doit être soumise au ministère concerné et cela retarde le développement des villes et du travail effectué par les municipalités.

Ziad Hawatt: Rien n’est impossible!Comment évoquer Jbeil, la «déesse de l’histoire», la cité d’Ahiram et de l’alphabet, sans parler de son patrimoine culturel vieux de 7 000 ans. La ville fut sacrée capitale du tourisme arabe de l’année 2016. Ziad Hawatt, président du Conseil municipal de Jbeil, revient sur son action au service du rayonnement culturel de ce haut lieu du tou-risme arabe.

AveC une DéCenTrALIsATIOn nOus AvAnCerOns MIeux. pOur L’InsTAnT, ChAque DéCIsIOn DOIT

êTre sOuMIse Au MInIsTère COnCerné eT CeLA reTArDe Le DéveLOppeMenT Des vILLes eT Du TrAvAIL eFFeCTué pAr Les

MunICIpALITés

Ziad Hawatt

Marilyne Jallad

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À cette occasion, une conférence a été organisée au Mövenpick Hôtel en pré-sence de plus de 80 personnalités, au cours de laquelle le directeur général de la Chambre, Rabih Sabra, a prononcé une allocution de bienvenue aux talents de la diaspora, «qui croient encore dans leur pays d’origine, en ses capacités et potentiels et, qui sont prêts à y inves-tir et à lui offrir l’expérience qu’ils ont acquises dans leurs pays d’accueil» a-t-il déclaré. Rabih Sabra a aussi sou-ligné l’importance de l’implication des acteurs économiques locaux, entrepre-neurs, jeunes entrepreneurs, institu-tions, fonds publics et privés et investis-seurs qui «sont prêts à donner l’aide et le soutien nécessaires qui permettront aux talents de la diaspora de mettre en place leur projets au Liban». Le direc-teur général a également mis l’accent sur l’importance du projet MedGene-ration, «créateur de liens nécessaires entre la diaspora et l’économie locale, une raison qui a naturellement poussé la Chambre de commerce de Beyrouth à le rejoindre», a-t-il poursuivi. «Nous aurons certainement d’autres occa-sions de nous rencontrer à nouveau avant fin 2015, grâce à de nouvelles ac-tivités telles que les MedAcadémies qui se tiendront à Beyrouth en septembre prochain» a conclu Rabih Sabra.

PéReNNiSeR Ce PRojeT eT MeTTRe eN PLACe DeS PLATeFoRMeS D’éCHANGe eNTRe LA DiASPoRA eT LeS éCoNoMieS LoCALeS «Plusieurs activités ont été effectuées pour mener à bien ce projet», raconte Hadi El Assaad, chef du projet, «Cela a commencé par un voyage de repérage effectué à Paris, Londres et Berlin où nous avons identifié des talents de la diaspora détenteurs de projets et dé-sireux de participer au programme

d’accompagnement», ajoute-t-il. «Nous les avons ensuite invités au Liban, en décembre dernier, pour un voyage qui leur a permis de prendre la tempéra-ture de l’environnement économique en général et de tâter le pouls de l’in-vestissement de leur pays d’origine», poursuit-il. Au cours de leur séjour, des mises en relation avec des fonds d’in-vestissements, des incubateurs (Be-rytech) et l’Autorité de promotion des investissements au Liban (Idal) ainsi qu’une visite au ministère de l’Écono-mie et du Commerce ont été organisés.

Par la suite, une activité intitulée «Master Class» a permis d’identifier dix jeunes entrepreneurs libanais por-teurs de projets dédiés au Liban. «Les talents de la diaspora ont choisi cinq des dix projets les plus prometteurs à leur sens», souligne Hadi El Assaad. Actuellement, ces cinq entrepreneurs libanais sélectionnés sont dans un processus de «mentoring» et un jeune entrepreneur de la diaspora est chargé de suivre leur projet jusqu’à fin 2015.

Il y a tout juste quelques semaines, sept talents de la diaspora sont reve-nus au pays pour rencontrer des avo-cats, des fonds publics et privés et autres personnalités dans l’objectif de sonder «la faisabilité de leurs projets au Liban», raconte-t-il.

Pour sa part, Mathias Fillon, chef de projet à Anima explique: «Le projet vise à sélectionner des talents issus des différentes diasporas de la Méditerra-née afin de les aider à développer leur projet». «Nous organisons notamment des ateliers pédagogiques dans leurs pays d’accueil et des voyages d’études dans leurs pays d’origine» ajoute-t-il. «Le Liban présente des avantages com-pétitifs identifiés comme sa culture libérale, sa fiscalité avantageuse et sa position de tremplin vers les pays du Golfe», conclut Mathias Fillon.

Rencontre avec les jeunes talents de la diaspora dans le cadre du projet MedGenerationMedGeneration, projet ENPI-CBC financé par l’Union Européenne, vise à mobiliser la diaspora économique pour soutenir et promouvoir les jeunes entrepreneurs du Liban. Deux ans se sont déjà écoulés, et le travail en amont a été mené par une équipe dirigée par la Chambre de commerce de Beyrouth et du Mont Liban, partenaire exclusif du projet pour le Liban.

DR. MAGiD HALLABVoUS AVeZ L’âGe De VoS ARTèReS... eT çA Se MeSURe!Axelife SAS fut créée en 2010 par le docteur Magid Hallab, libanais d’origine et de cœur. Axelife a consolidé son lien université-industrie avec les meilleurs professeurs de la recherche française. De ce fait, elle bénéficie d’une notoriété importante dans les réunions scientifiques françaises et européennes. Lauréat du Trophée Captronic, l’innovation pOpmètre mesure la maladie du vieillissement accéléré des artères ou l’artériosclérose.pOpmètre en quelques mots?

pOpmètre permet un diagnostic rapide et précis de l’état des artères. Le vieil-lissement des artères est en lien avec la mortalité cardiovasculaire. C’est un facteur de risque indépendant qui prédit l’infarctus, l’accident vasculaire cé-rébral (hémiplégie), les troubles cognitifs, l’insuffisance rénale ou cardiaque mieux que le diabète, le cholestérol, l’hypertension, ou le tabac. Il est plus précis que l’ECG, l’échographie, ou l’IRM pour détecter les changements des organes-cibles. La mesure a été validée par les sociétés françaises et euro-péennes d’Hypertension et de Cardiologie en 2013. Les recommandations de l’Américan College of Cardiology et de l’Américan Heart Association ont, en outre, été revues en 2014 et incluent la mesure du vieillissement artériel. C’est un outil innovant pour le dépistage, l’éducation thérapeutique, et l’éva-luation du risque vasculaire à travers le suivi avec le médecin.

Est-il dédié exclusivement aux médecins?

pOpmètre est utilisé par des généralistes, des cardiologues, des diabétolo-gues nutritionnistes, des médecins internistes, des néphrologues, des gé-riatres, et des médecins vasculaires. Une large distribution à partir du Liban et au Moyen-Orient est prévue courant 2015. Enfin, Axelife prépare pour le grand public un objet connecté de surveillance de paramètres physiologiques, qui sera lancé en 2016.

HADi eL KHoURyCRéATeUR De L’APPLiCATioN MoBiLe «KeeFAK»À 37 ans, Hadi est à la tête de son entreprise fondée en 2011 et spécia-lisée dans le conseil en cybersécurité. Après des années d’expérience en France, et notamment chez Thales, cet ingénieur en télécommuni-cations, spécialisé dans la sécurité des systèmes d’information, a créé son application mobile «Keefak». Un moyen ludique d’apprendre le Li-banais.Comment vous est venue cette idée innovante?

L’idée de «Keefak» a commencé à germer dans mon esprit en 2009, au mo-ment de la naissance en France de ma première fille. Ma volonté était de rendre l’apprentissage du Libanais accessible au plus grand nombre, à tra-vers une application mobile, ludique, pédagogique où le numérique est mis en valeur grâce au contenu élaboré par des professeurs linguistes renommés tels que Antoine Fleyfel et Pascale Aoudé.

Comment se sont passés les débuts?

Le projet s’est concrétisé début 2012 après que mon frère Joseph ait conçu et développé l’application mobile pour les environnements Apple, puis Android et Windows, respectivement pris en charge par Rawad Rahmé et Tony Asmar.

Quel est l’objectif de ta participation à MedGeneration?

Mon souhait le plus cher est de rapprocher les descendants de Libanais, mais aussi les conjoints et amis de Libanais, de leur patrie d’origine, en dehors de toute considération confessionnelle, politique ou partisane. L’objectif est éga-lement d´apprendre à célébrer le Liban partout et ailleurs. Nous portons tous et à tout jamais le Liban dans nos cœurs, nos valeurs et notre façon d’être et de communiquer avec les autres.

Rencontre avec les sept jeunes de la diaspora

Rabih Sabra entouré de Mathias Fillon (Project Manager- ANIMA) et Hadi El Assaad

Marilyne Jallad

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NoUR ToHMé DRAw Me A SoNGAprès un bachelor en design graphique à l’AUB, Nour a pour-suivi sa formation par un master en design multimédia à l’IE-SA multimédia de Paris et un master de recherche en Histoire de l’Art à la Sorbonne. En parallèle, elle a travaillé en tant que graphiste et illustratrice freelance, ainsi que sur le développement de son projet Draw Me a Song. Sa start-up lui prend désormais presque tout son temps.Draw Me a Song, c’est quoi?Draw Me a Song est un projet artistique qui mêle la musique et l’art visuel, sous forme d’illustrations qui évoquent des chansons célèbres, notamment leurs pa-roles. Ces illustrations sont ensuite vendues sous forme d’affiches et de cartes postales sur notre site ainsi que sur plusieurs plateformes de créateurs, et dans des points de vente physiques. L’idée serait maintenant de décliner le concept sur plusieurs autres produits design (accessoires, papeterie, etc.).

Comment t’est venue cette idée?L’idée m’est venue un peu par hasard, lorsque, encore étudiante, j’ai réalisé une illus-tration de ce type et l’ai mise sur un blog d’illustration que j’avais à l’époque. Un grand nombre de personnes ont alors commencé à me demander de créer d’autres illustra-tions évoquant d’autres chansons, et demandaient s’il était possible d’acheter mes dessins. J’ai ensuite développé l’idée et en ai fait mon projet de fin d’études, et même si celui-ci était encore «fictif» à ce stade, grâce aux encouragements de mes profes-seurs, j’ai participé au Deutsche Bank Creative Award en 2012 et j’ai eu la chance de gagner le prix. C’est à partir de ce moment que le projet s’est réellement concrétisé.

RoBeRT HARFoUCHeQUAND L’oRGANiSATioN D’UNe FêTe Ne PReND QU’UN CLiC!Robert Harfouche, 31 ans, a mis en place Efiester, une application mobile qui permet de programmer l’intégralité d’un événement festif moyennant une participation modique. C’est avec un capital initial de 30 000 euros qu’il a débuté avec un associé français. Par la suite, un concours leur a permis de remporter 35 000 euros pour poursuivre l’aventure. Qu’est-ce qu’Efiester?C’est une application mobile participative qui facilite l’organisation de tout type d’événement festif: pendaison de crémaillère, barbecue, anniversaire, etc.

Comment t’est venue cette idée?Lorsque j’étais étudiant à Télécom Bretagne, une Grande École d’ingé-nieurs. À chaque fois que nous voulions organiser une soirée, je trouvais ça compliqué au niveau logistique. Qui amène quoi? Qui paye quoi? Soit une personne prenait tout en charge, soit c’était rapidement chaotique. C’est alors qu’en 2015, avec un ami français, mon associé, nous avons décidé de monter notre société. Efiester vient du nom «fiesta», et le «e» rappelle celui du terme e-commerce, qui désigne le commerce en ligne.

À qui s’adresse l’application mobile?Sur notre site, c’est très simple. Côté organisateur, vous verrez trois «e» pour e-créer, e-personnaliser et e-inviter. Quant au participant, il peut e-dé-couvrir et e-participer. Cette dernière option lui permet d’être relié en ligne à un magasin pour faire ses emplettes. Selon le thème de l’événement, plusieurs magasins lui sont proposés en ligne. Il lui est même possible de savoir ce que les autres invités ont déjà acheté avant de faire son choix. En-fin, il clique sur e-contribuer, c’est la dernière étape, celle du paiement en ligne. Efiester envoie ensuite la commande complète à une grande enseigne commerciale qui est chargée de la livraison sur le lieu de l’événement.

Comment rentabilisez-vous vos coûts?Les prix proposés sont les mêmes que dans les supermarchés et nous ne faisons pas de marge sur les achats des participants. Efiester prend de chaque participant 80 centimes, un montant fixe quels que soient son panier ou sa commande. Efiester est déjà disponible dans sept villes fran-çaises, notamment à Paris. Efiester ambitionne de devenir la plateforme référente d’organisation de tout type d’événements participatifs en ligne!

TALiA SoUKiToMoRRowS oU L’HiSToiRe D’UNe MARQUe éTHiQUe De TiSSUS D’AMeUBLeMeNT ARTiSANAUxAvant de créer sa marque Tomorrows, qui est actuellement dis-ponible dans plus de 16 points de vente en France, Talia a fait ses premières armes dans le luxe à Paris. Diplômée d’Arts graphiques, Talia est passion-née par l’image. Aujourd’hui directrice artistique de Tomorrows, elle peut enfin exprimer toutes les couleurs qu’elle a en tête.Quel est le concept de Tomorrow?C’est une marque de tissus d’ameublement artisanaux estampillés commerce équi-table. Nous travaillons avec des artisans du monde entier afin de créer des objets pour la maison dans une démarche durable et respectueuse de l’environnement et des êtres hu-mains.Chaque design est inspiré directement de dessins d’enfants défavorisés indiens. Les enfants créent et nous utilisons leur incroyable imagination afin de vous offrir des designs contemporains. Tomorrows est une marque d’espoir. Avec des tissus brodés à la main, et en coton bio, nous avons été jusqu’en Inde pour donner une activité aux personnes défavorisées et riches en talents.

Comment vous est venue cette idée?Avec mon amie de longue date, Eugénia, toutes deux passionnées par l’artisanat et la décoration, nous avons voulu créer une marque qui ait un impact positif sur toutes les personnes qui participent à la création de nos produits. Tomorrows est une marque de décoration éthique qui puise ses inspirations dans les causes qu’elle soutient et non pas dans les tendances.

RAMZi FeGHALiGéRANT D’UNe SoCiéTé De DéVeLoPPeMeNT De DiSPoSiTiFS MéDiCAUx Parlez-nous de votre projet médical. La société Omics& Nanotech, en partenariat avec The Clinical Innovation Proteomic Platform du CHU de Dijon, est en cours de développement d’un prototype d’une puce à anticorps permettant d’analyser simultanément les 40 biomarqueurs des maladies cardiovasculaires, notamment les maladies coronariennes et l’infarctus du myocarde. Ces biomarqueurs ont été approuvés à ce jour par l’OMS mais ne sont toujours pas testés en routine clinique et médicale au Liban.

Qui soutient votre projet ambitieux mis à part MedGeneration?Ce projet de développement qu’Omics & Nanotech coordonne et gère, a été soute-nu depuis avril 2013 par une subvention d’un montant de 35 000 euros attribués conjointement par l’Institut de Recherche pour le Développement à Marseille et par l’incubateur Berytech à Beyrouth. Il a aussi bénéficié d’un prêt à taux zéro de 20 000 dollars attribué par la Chambre de Commerce de Beyrouth pour continuer les analyses de validation et développer le réseau commercial de distribution au Liban. MedGeneration a pour but de trouver un sponsor pour finaliser le développement de la puce et déposer un premier brevet à l’Institut national de la propriété indus-trielle (INPI) en France. Le coût total de cette étape s’élève à 100 000 dollars et sera effectué conjointement avec la SATT Grand-Est de Dijon (Société d’accélération du transfert de technologies).

À qui s’adresse cette puce à anticorps?Cette puce à anticorps utilisée en routine clinique et médicale sera commercialisée auprès des laboratoires de biologie médicale et des hôpitaux, et permettra d’an-ticiper le dépistage des maladies cardiovasculaires afin d’adapter un traitement précoce aux différentes atteintes cardiovasculaires humaines.

eFRAiM CLAMAVeC LiTTLe CoRNeR VoUS ACHeTeZ De LA PUB «à LA VUe» AU PeTiT CoiN!Né à Bohn (Allemagne) de mère allemande, ce Libanais d’origine de 28 ans, ancien consultant à la BNP, a tout fait valser pour créer un écran connecté qui vend de la pub «à la vue» dans les toilettes des lieux publics.Comment vous est venue cette idée?Lorsque j’étais étudiant dans une Grande École de commerce en France, j’ai mis en ligne sur un site des corrigés d’épreuves. Constater la quantité de tra-fic sur ma page m’a rendu sensible à la problématique de la publicité. Puis j’ai travaillé en banque et un jour, alors que j’étais dans un café à Berlin, j’ai eu une révélation que mon père psychanalyste m’a par la suite confirmée: le lieu adéquat pour regarder une pub, c’est au petit coin, car l’intimité et le soulagement que l’on ressent confirme une sensation positive qui réveille la mémorisation inconsciente. C’est comme ça que j’ai démarré.

Qu’en est-il de l’écran connecté?Effectivement, j’ai dû penser à un écran qui résiste à tous les produits de nettoyage sur terre! Et où trouver un logiciel qui permette de mettre à jour les publicités sur des écrans connectés? Il n’y en n’avait pas sur le marché! Alors, avec un développeur, nous l’avons créé. Nous avons finalement réus-si à faire du Google aux toilettes.

Avec Little Corner, vous vendez de la pub «à la vue»?Google vend de la pub au clic quotidien avec des prix qui varient en fonc-tion de l’offre et de la demande. Nous faisons la même chose mais «nous vendons de la pub «à la vue». C’est un «coup par vue»! En septembre pro-chain, notre société formée de quatre personnes sera capable de générer plus de 3 millions de vues par mois à Paris. Nos principaux clients sont des alcooliers (Heineken), des distributeurs de films (Mars & Warner), des applications mobiles.

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Main course oF the day

Food safety Level 1 courseFood safety level 2 course

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Need to learn all about Food SaFety?atteNd oUR tRaINING

Lebanese Food saFety training center

The Lebanese Food Safety Training Center, launched in the presence of Ministers of Health, Economy & Trade, Industry and Environment within the Chamber of Commerce, Industry & Agriculture of Beirut & Mount Lebanon, provides free training courses on food safety in collaboration with Boecker and GWR Consulting.If you are working in kitchen of restaurants & hotels, food sections in supermarkets, or food industries, this training is certainly for you. It encompasses the following key topics:

• Definition of food safety• Contamination risk• Food poisoning and diseases transmitted through food• Importance of personal hygiene• Importance of pest control• Cleaning and disinfection and differences between the two processes

To register, please fill out the application form available on the Chamber website: www.ccib.org.lbFor further information, call 01-353390; Hotline 1314 Ext 115

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ECO NEWS | en français

Le «Grexit» esquivé in ex-tremis, Athènes et ses par-tenaires de la zone euro négocient désormais un troisième plan de sauve-tage de plus de 80 milliards d’euros. Éclairage.

Il s’agit sans doute d’un des étés les plus «chauds» de l’histoire de la construction européenne. Le feuille-ton grec, qui menace l’UE et pèse sur l’économie mondiale, ne cesse, en tout cas, de surprendre et de s’éter-niser. L’hypothèse d’une sortie de la Grèce de la zone euro, ou «Grexit», très sérieusement envisagée fin juin, semble désormais s’éloigner. Après plusieurs semaines d’âpres négocia-tions entre l’Eurogroupe et Athènes, suivi d’un référendum populaire soldé par un «non» aux mesures d’austérité imposées par Bruxelles puis d’un coup de théâtre mené par le Premier ministre Alexis Tsipras - qui a fini par accepter des mesures plus strictes et écarté les ministres opposés à ces réformes -, un troi-sième plan d’aide est finalement en routepour éviter à la Grèce un défaut de paiement et à la zone euro les conséquences de la sortie d’un de ses pays membres.

L’accord en question a été conclu à cet effet le 13 juillet entre la Grèce et ses partenaires, tandis que le Bundestag, le parlement allemand, y a donné quelques jours plus tard son feu vert. Ce troisième plan d’une durée de trois ans devrait s’élever à quelques 85 milliards d’euros, fi-nancés essentiellement par le méca-nisme européen de stabilité (MES) qui dispose de 700 milliards d’euros.

Cette troisième injection viendrait s’ajouter au premier plan de sauve-tage, voté en mai 2010, qui portait sur un montant de 110 milliards d’euros, et au deuxième, datant de février 2012, qui s’élevait à 130 mil-liards d’euros.

Autre dénouement positif, plutôt ponctuel: les 28 pays de l’UE ont décidé d’accorder un financement d’urgence de 7,2 milliards d’eu-ros – la dernière tranche du deu-xième plan d’aide – pour permettre à Athènes de tenir certains de ses engagements urgents, dont notam-ment le remboursement de 4,2 mil-liards d’euros à la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière a, à son tour, relevé le montant des liquidités d’urgence accordées aux banques hellènes de 900 millions d’euros pour une semaine.

vetage: la question de la supervision du Fonds monétaire international (FMI). Dans le document issu de l’Eurogroupe, les ministres des fi-nances de la zone euro préviennent, en effet, qu’un nouveau plan ne pourra se faire sans l’aide du FMI. Or l’institution dirigée par Christine La-garde a jusque-là prévenu qu’après le défaut de paiement grec - Athènes n’a pas honoré 1,5 milliards d’euros qu’elle devait au FMI avant le 30 juin - elle ne comptait pas s’impliquer financièrement auprès de la Grèce. Mais la zone euro fait pression et estime que son soutien constitue un «prérequis» au déclenchement d’un troisième plan d’aide.

Ce plan devrait d’ailleurs permettre à Athènes de combler ses arriérés de paiement vis-à-vis du FMI.

Quoi qu’il en soit, la question cen-trale reste de savoir si ce plan per-mettra ou pas de réduire la dette du pays: celle-ci s’élève désormais à plus de 320 milliards d’euros,

Preuve d’un certain apaisement, les établissements bancaires ont d’ail-leurs rouvert le 20 juillet après avoir été fermés depuis le 29 juin, même si le plafonnement des retraits a été maintenu pour éviter une ruée aux guichets.

DeS RéFoRMeS DRACoNieNNeS En échange des promesses d’aide, le gouvernement de gauche radicale d’Alexis Tsipras - dans un retourne-ment politique sidérant, huit jours après le référendum contre les pro-positions de ses créanciers - s’est engagé à mettre en place un plan de réformes draconien. Ces conces-sions autrement plus douloureuses incluent notamment une hausse de la TVA et une réforme des retraites, des règles de négociation collective, du droit de grève ainsi que des li-cenciements collectifs et des priva-tisations – dont celle du réseau de transport d’électricité (SMAIE). Les fonds générés par ces privatisations devront être utilisés pour recapitali-ser les banques et réduire la dette.

Pour convaincre les députés de voter ces mesures beaucoup plus sévères que celles rejetées par plus de 61 % des Grecs lors du référendum du 5 juillet, Alexis Tsipras a mis en garde contre «la seule alternative», qui se-rait, selon lui, «une sortie chaotique» de la zone euro.

Mais le camp de Tsipras reste pro-fondément divisé ; 32 des 149 élus de Syriza ont voté «non» à ce nou-veau programme d’austérité, dont l’ancien ministre des Finances Yanis Varoufakis.

Cela risque, selon certains obser-vateurs, de porter un coup à la co-hésion et la cohérence de l’équipe au pouvoir et de provoquer ainsi des élections anticipées, lesquelles pourraient aboutir de nouveau à la formation d’un gouvernement an-ti-austérité.

FMi oU PAS?Autre obstacle, cette fois d’ordre technique, à une éventuelle concré-tisation d’un nouveau plan de sau-

soit 175% du PIB, contre moins de 150% en 2010, avant l’application des mesures d’austérité.

Si la dette a atteint ce niveau, c’est que la politique de consolidation budgétaire imposée par la Troïka n’a pas eu d’effet bénéfique sur l’écono-mie grecque. Certes, ce n’est pas tant la dette qui a augmenté que le PIB qui a chuté de 20 à 25%. Mais le troisième plan ne risque-t-il pas, selon le même procédé, d’empirer l’engrenage?

Grèce: la tragédie évitée de justesse

LA DeTTe greCque s’éLève DésOrMAIs À 175% Du pIB, COnTre MOIns De 150% AvAnT L’AppLICATIOn Des Mesures D’AusTérITé

un TrOIsIèMe pLAn De sAuveTAge pOrTerAIT À

320 MILLIArDs D’eurOs Le MOnTAnT gLOBAL D’AIDes

DepuIs 2010

La déroutante répétition de l’HistoireL’histoire a parfois de surprenants échos. Depuis son indépen-dance, arrachée à l’Empire ottoman en 1830, le pays d’Alexis Tsi-pras est tombé une demi-douzaine de fois en défaut de paiement. Après la faillite de 1893, il fut même placé sous supervision d’une commission financière internationale, composée de représentants des États créanciers, dont la France, la Grande-Bretagne et la Rus-sie. Celle-ci prit le contrôle du budget et des dépenses publiques hellènes.Comment cela s’est-il passé?

Le jeune État disposait à l’époque d’une administration balbutiante et inex-périmentée. Son économie était trop peu diversifiée, tandis que le pays était, comme aujourd’hui, miné par le clientélisme et l’évitement de l’im-pôt par les notables. En 1893, près de la moitié des revenus de l’État sont réservés au paiement des intérêts de la dette. Acculé, le premier ministre Trikoupis déclare la faillite. Le gouvernement entame alors d’interminables négociations avec les créanciers, afin de restructurer la dette. Le Parlement se résigne à la mise sous tutelle par la commission financière internatio-nale, en 1898.

Celle-ci reste à Athènes jusqu’en 1936 - sans toutefois réussir à empêcher un nouveau défaut de paiement en 1932, à la suite de la crise de 1929.

Bachir el-Khoury

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ECO NEWS | in english

On the eve of the workshop on food safety in Lebanon, President Dabboussi addressed relevant authorities and the Federation of Lebanese Chambers of Commerce with a letter in which he announced that the Chamber of Tripoli and the North puts its Quality Control Laboratories under the Federation’s umbrella and at the disposal of the Lebanese economic community in both the public and private sectors.

The letter also included that the Quality Control Lab were approved by the Ministry of Economy & Trade and the Consumer Protection Department within the Ministry, as well as by the Lebanese Customs and the Ministry of Public Health (MPH). He also mentioned that it is holder of the international accreditation certificate ISO 17025 for more than two years

and equipped with the latest advanced necessary apparatus to conduct all tests required by the Ministry (MPH), including tests of heavy metals and bacteria in chilled and frozen fish.

Since CCIAT addressed the issue of food safety as a subject of high importance to the public and private sectors represented by various food-producing industrial institutions, it has become known to the Lebanese public opinion that our labs pursue the implications of the latest campaign on the food industry and businesses to help them in their phase of re-organization to fulfill quality requirements within international standards and norms.

In his letter, Daboussi addressed the QC Lab achievements and stated:

«As the Quality Control laboratories has participated in the graduation of health monitors at the Municipality of Tripoli, Public Hospital of Tripoli and other private food sectors, it has also trained more than 200 trainees on a yearly basis from the Faculty of Health at the Lebanese University and other private universities that require advanced practical training and techniques in food control at factories and restaurants, and was organized by the International Food Safety Conference (SQUAD) in collaboration with the Faculty of Health at the Lebanese University, the Association of Lebanese Development,

the University of Lille 1 in France, and the advisory and training services center which was established within our labs to provide advice on good manufacturing practices (GMP, GHP, GLP) and to assist in the implementation of quality systems and management of food safety management ISO 9001 and ISO 22000. In addition, the QC Lab provided training for cooperatives and small and medium enterprises about the laboratories techniques and equipment, hence helping manufacturers to develop products such as nutritional labels to determine the nutritional values of work on the development of packaging and labeling according to FDA and the European Union regulations and specifications.”

CCiAT- Quality Control Laboratoriesat the disposal of the Lebanese economic community

FCCIAL’s aim is to build an increasingly dynamic and globally competitive Lebanese economy and to promote the common interest of the four regional Chambers vis-à-vis the Lebanese Goverment and other national and international institutions by being:• The main economic lobbying group in Lebanon• A versatile service provider• The Key interlocutor with external parties on economic issues, specifically those connected to commerce, industry and agriculture

working toward the common interest

CCIAB Bldg., 12th Floor, Sanayeh, Beirut | T: +961 1 744 702 | email: [email protected] | www.cci-fed.org.lb

Toufic Daboussi

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ECO NEWS | in english

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«The situation in Lebanon is of extreme difficulty that we all need to intensify and join the efforts with a view to find practical solutions and alternatives to mitigate the suffocation experienced by Lebanese exporters in the agriculture and food industrial sectors caused by the closure of land border crossings with neighboring countries»,said Toufic Daboussi, President of CCIAT.

In less than one year, two crossings were closed for Lebanese exports: «Nassib» crossing, which links Lebanon by land to the Gulf countries via Syria and Jordan, and «Al-Walid» crossing dominated by «Daesh» and linking Iraq to Lebanon by land through Syria. The implications of the «Nassib» closing will be great on the Lebanese exports after the loss of the Iraqi market. The Jordanian and Gulf States markets are now threatened.

The Cabinet decision to support exports destined to Jordan and the Gulf States through maritime transport on 02/07/2015 by allotting US$ 21 million in Treasury loan is the «result of this national will of the extraordinary intensive combined efforts in a spirit of partnership between the public and private sectors» said Daboussi.

The Investment and Development Authority (IDAL) has been in charge to prepare the necessary and appropriate mechanism to compensate the difference of transportation costs between land and sea shipping over a period of 7 months. However, there are lots of complexities that ought to be resolved in transport and route options, method of support, in addition to issues related to logistical, administrative and supervisory capacity.

CLoSURe oF «NASSiB»…wHAT DAMAGeS?The deadly serene international road of Beirut - Damascus across the Bekaa valley down to the border area of Masnaa confirms the extent of the damage caused to the sectors of agriculture and land shipping since

but also losses of financial fees for the benefit of the Lebanese Treasury. According to Custom’s sources, the estimated size of the customs decline at Masnaa crossing represent more than tens of millions of dollars.

exPoRT By SeA: SeVeRAL oPTioNS AND MANy oBSTACLeSAccording to «IDAL», the cost of export overland to the Gulf states were of $3,500 in 2011 and rose to $6,700 in 2014, whereas the average for the cost of transportation by containers to the Gulf is of $3,650.

The goods that will be exported by container are the food industry products, and certain types of agricultural products such as potatoes, grapes, apples and citrus fruits due to the presence of abundant quantities of locally produced and the ability of these products to adapt relatively long time before damage.

IDAL estimated that Lebanon’s exports to the Gulf states and Jordan during the second half of 2015 to reach 276 thousand tons, equivalent to 11,057 truck loads and to a daily average of 53 trucks, which means that this quantity need support for this period of time only.

DiFFeReNT TRANSPoRT oPTioNS..

DiFFeReNT RoUTeS…IDAL support has been calculated on the basis of a period of 6 months, and after studying marine transport lines and the means available and the costs. However, the sea freight by ferry includes more than one option: The truck and the driver on the ferry at a cost of $ 9,200 (round-trip), or trucks only at a cost of $ 8,600 (round-trip), and the driver can go by plane to meet his truck at a cost of $ 300.

«IDAL» indicated that Duba port in Saudi Arabia is the best for the

the closing of «Nassib» crossing on the Syro-Lebanese borders last April.

«Nassib is a vital artery and lung of land exports… its closure constitutes one of the most serious repercussions of the Syrian crisis that strikes the Lebanese national economy since the outbreak of the war in Syria four years ago» outlined a recent study by the Chamber of Commerce, Industry and Agriculture in Zahle & the Bekaa (CCIAZ).

«Nassib» closure will affect various productive sectors at the forefront of which the agricultural sector. With trucks being parked on the sides of the roads in the Bekaa and alongside homes of their owners or drivers, 500,000 tons annually of Lebanese agricultural production that cross the borders towards various Arab countries, have been completely stopped now and for a long time.

«Nassib» is where thousands of transit trucks and tourist cars cross the Syrian Jdeidet Yabous checkpoint down to the area of Masna that is almost empty now of trucks and cars, reflecting the decline in the trade and tourism movement in Lebanon and affecting more specifically the Bekaa region.

«Nassib» closing means economic and financial disaster. According to some exporters, each day of closure would cost Lebanon more than a million dollars, representing the losses of agricultural and industrial exports,

shipment of Lebanese products through the use of ferries which carry trucks, and then trucks go by road to their final destination.

Shipping directly to Duba requires crossing the Suez Canal, noting that ferries can cross the channel and go first to the port of Aqaba to unload part of their cargo there and then continue to Duba port in Saudi Arabia.

Ferries can also have a different paths starting from Lebanese ports: They can take the direction of the «Port Said» in Egypt, and then go inland to Egyptian «Safaqa» port, then transport by a small ferry to the port of Duba and continue from there by road.

MANy oBSTACLeS FoR «Ro-Ro» AND «RoPAx»The obstacles outlined by IDAL regarding shipping by ferries are multiple: with only one shipping available on a weekly basis, goods packaging must be made one day before the ship leaves the port, which requires a high readiness of logistics in Lebanese ports. According to Hassan Jaroudi, President of the Syndicate of Maritime Shipping Agents, the port of Beirut is busy enough and is therefore unable to withstand the pressure passage of 70 trucks daily on board of the steamship «Ro-Ro»; therefore he believes it is better to use the port of Tripoli.

Moreover, the time for the arrival of the goods shipped by sea ferries is ranged between 15 days and 30 days, augmented by unloading in ports procedures.

On the other hand, the decision of supporting the difference in costs between maritime shipment and land transportation has been welcomed by the business community and the farmers. Chadi Massaad, head of the Lebanese – Omani Business Council sees that the decision to support export agricultural products for seven months cannot be a fundamental solution to the crisis, and considered in a statement «that this file needs a different approach based on the idea that maritime export of Lebanese products need to be secured permanently, and not for a specific period of time, because the bet on the re-opening of land crossings is misplaced…»

export Challenges CCiAT- Quality Control Laboratoriesat the disposal of the Lebanese economic community Committed to national economic issues, the Chamber of

Commerce,Industry and Agriculture in Tripoli & North Lebanon -CCIAT called for a meeting under the auspices of Minister of Agriculture Akram Chehayeb with the largest crowd of agricultural exporters and food industrialists, farmers and agricultural cooperatives, owners of shipping companies and customs’ agents to discuss means to overcome obstacles that hinder the flow of Lebanese exports to Arab markets with the support of the Investment Development Authority of Lebanon“IDAL”.

nAssIB CLOsure wOuLD COsT LeBAnOn MOre ThAn A MILLIOn DOLLArs DAILy

The ALTernATIve FOr LeBAnese expOrTs…

InevITABLy seA LIne shIppIng!

Houda Mawad

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ECO NEWS | in english

oVeRView oF THe AGRiCULTURAL SeCToR iN LeBANoN: FRUiTS & VeGeTABLeSThere is a clearly defined market for a range of fresh fruits and vegetables within Lebanon. Production, import and export figures indicate that, for the fruits and vegetables, there is a market with a value in the region of around US$1.2 billion.

Despite being a potentially strong producer, Lebanon is still at present a net importer of several crops during off season specially onions and potatoes which are imported mainly from Egypt. Imports of potatoes from Saudi Arabia are also relatively important.

The export figures for the past five years showed that the Lebanese fresh fruits and vegetables exports scored around an annual average of 550 000 tons. Citrus fruits and potatoes represent more than 50% of the Lebanese exports. Six out of the 12 main export partners of the Arab countries consume around 87% of the volume of agricultural exported products. The main importing Gulf countries are Saudi Arabia followed by Kuwait and the Emirates. These markets remain traditional ones. Moreover there is a huge competition in these markets from our neighboring countries namely Egypt, Jordan and previously Syria. It is worth to mention that more than 50% of apple fruits are exported to Egypt, and most of our bananas were used to be exported to Syria and Iraq but due to the current situation, exports of these crops have decreased and other markets have been introduced.

CHARACTeRiSTiCS AND MAiN ACToRSThe main actors involved in the agriculture value chain are input suppliers, farmers, middlemen/intermediaries, packers/exporters, wholesalers and supermarkets

At the household level, agriculture is mainly a part time activity, complementing other production or service activities. FAO surveys reveal that the average size of holdings is small which is reflecting the structure of this activity and the spreading of the farms. Fragmentation and small sizes of holdings are characteristic of Mount Lebanon and the South. The sizes are a little larger in the Bekaa and the coastal plains.

There are more than 100 packinghouses in Lebanon that serve the export markets. Moreover, Lebanese exporters can be grouped into three categories, the first works all year round, the second works seasonally, and the last category exports to Europe and other niche markets.

The packinghouses are located in the main production areas of Lebanon, which are the South, North, Mount Lebanon and the Bekaa. Nearly all Lebanese exporters operate with semi-mechanized packing stations, mostly, in the case of orange and other citrus exports.

In the South, there are around 20 packinghouses; the main exports are citrus, bananas, watermelon and avocado. The exported produces from this area recorded an annual average of 100 000 tons.

Lebanese fruits and vegetable exports to the European market and other new niche markets are still as low as 2% compared to the exports to the traditional markets. The exported produces are table grapes, cherries and herbs.

There are several wholesale markets of different sizes in all Mohafazats. The seven main markets are located in the Bekaa (Fourzol and Qab Elias), Beirut (Sin el fil, Jnah), Nahr Ibrahim, North (Tripoli) and South Lebanon (Saida). These markets sell in bulk, and most of the packers buy their produces from these markets. Within Lebanon market supply, there are few wholesalers that led the supply to the local supermarkets.

The supermarket’s sector is still relatively undeveloped when compared to North European markets. I estimate the shares of the Lebanese supermarket sales of fresh fruit and vegetables do not exceed 25% compared to 90% in Europe. For the wholesale markets, they are of different sizes and are located in all Mohafazats.

MAiN CoNSTRAiNTSAgricultural sector is facing various constraints at all levels of the value chain, from upstream on the production side to downstream in the end markets. Besides the problems of an overall lack of modernization, there is a general neglect of the sector in favor of other sectors.

Farmers are facing constraints that mostly are unable to solve on their own; they live with high costs of inputs as well as for taking their product to the market. Resolving these constraints shall need a combination of efforts from the government and the stakeholders, and also requires innovative solutions. The bottom line is that Lebanese farmers are not competitive except in traditional markets. On the other hand, there are significant losses all along the supply chain due to lack of appropriate postharvest technologies, starting at the farm immediately after harvest all the way to delivery from the packinghouse. This is due to the limited expertise in postharvest management in handling product, that is, in ensuring that grading, packaging, transporting and marketing of fruits and vegetables destined for exportation operate efficiently. It is obvious that ungraded product get devalued while graded product obtains premium pricing and is a requirement for entering certain markets. Adding to the mentioned constraints, there is the current and most important constraint that is related to land freight risk problems.

iDAL SUPPoRT FoR exPoRTeRSThe government initiated in 2001 an export promotion program through IDAL that supports exporters to grow their markets and boost the volume and value of their exports. The program provides incentives to farmers and exporters to improve their operations so as to better satisfy the quality requirements of the traditional and new markets quality demands. Thanks to provided support, farmers are now keen to adopt good agricultural practices and apply for GlobalGAP certifications. Packers have also improved their packinghouses operations and many of them have gotten ISO 22000 and HACCP certifications. Through this program, quality of exported products is being controlled by a third independent party assigned by IDAL. However, the cost of export sales is still hindering the growth of exports which is mainly affected by the cost of transport especially in the past couple of years due to the political situation in Syria. Accordingly, the Lebanese products are facing a high competition in our traditional markets from other countries such as Turkey, Egypt and Morocco.

Even though the government has lately reacted toward providing alternative solutions to the land freights, it is still an ad hoc solution for short-term issues and does not serve the sector at the medium and long terms.

Advocacy for an agri-export policyThe Business Development Expert and Advisor to the Chamber of Commerce of Saida and South Lebanon, Andraos Bacha, gave Econews the must tools that Lebanon should use to export better agricultural crops. Which strategy and policy we need to improve the sector, is one of the main answers he shares with our readers. Andraos Bacha

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wHAT STRATeGy To oVeRCoMe MAjoR THReATS AND iMPRoVe exPoRTSThere are significant constraints at the policy level that need to be addressed for Lebanon to succeed. Without a strategy for exports, and implementation of the strategy, export activities will continue to be ad hoc with little potential for growth. While the private sector role is the business side of export promotion, there are some critical responsibilities for the government, especially in regulating and controlling the implementation of grades and standards. Private-Public Partnerships are crucial to achieve regular annual growth for the industry over the next decade.

A national strategy could be implemented at several levels of the fruits and vegetables value chain addressing the following:

• Boostproduction,productivityandqualitystandardsforexportthroughtechnology transfer, and extension through the support of the Ministry of agriculture to expand farmer’s acceptance to adopt best agricultural practices and to provide training extensions agents to train and advise producers on improving product quality and make available to farmers new varieties that meet export market needs.

• Upgrade post-harvest infrastructure by increasing efficiency, addedvalue, and quality standards through the use of new technologies and by providing incentives to agri-businesses.

• Facilitate access to financing by making available credit for financingexports.

• IDALtobettersupportexportersinrepositioningthemselvesintraditionalmarkets and opening new markets through export promotion supports and by facilitating participation in trade fairs and exhibitions, trade missions, study tours, training and counseling in export procedures.

• Establish an Export Promotion Board constituted among public andprivate stakeholders. The mission of the Board will be to develop, expand and promote Lebanese agricultural products to increase competitiveness and achieve stronger positions in foreign markets.

women Business empowerment

Apart from being caring mothers and amazing housewives, women nowadays play a huge role in our society. To cope with this amazing shift and to help women blend in the business world, CCIAS has started with SouthBIC -as part of its continuous support to boost the different business sectors in

Lebanon- its Women Business Empowerment initiative on the 13th of June 2015 to train women on the basic principles of Branding, Marketing, Packaging, Food Safety and Business Registration. The trainings were spread along 4 days and tackled topics as follows:

The first day discussed branding, which is a major player in every business. During this training, women were exposed to the principles of branding and its importance in the development of any business.

On the second day, the training encompassed the different methods of opening and registering a business. Opening up a business requires several steps and documents that many entrepreneurs might not be aware of. This training showcased the different types of businesses and the requirements of opening up each type and the related costs.

The third day discussed a major issue that is currently highly important in Lebanon: Food Safety. In Lebanon, food safety has long been a major concern due to the lack of supervision and monitoring that leads to business owners disdaining the importance of applying strict food safety measures. With the rise of the awareness on the importance of food safety, this workshop has closely discussed food safety management, the international standards and how to get their respective certifications, and most importantly how an entrepreneur can boost his business by applying these food security measures.

In brief, the Women Business Empowerment is deemed successful; a good number of women attended the meeting and have shown great interest in these trainings. CCIAS and SouthBIC are driven by this success to organize more of such initiatives.

Competitive advantge of lebanon for agriculture sectorHead of the Agriculture Department in the Chamber of Commerce, Industry and Agriculture of Beirut and Mount Lebanon, Elie Massoud, shares with our readers the competitive advantages of Lebanon in the agriculture sector and how to take advantage of it.Agriculture has long constituted one of the main wealth of Lebanon (33% of GNP), benefiting from the strategic geographical position of Lebanon, the diversity of its ecosystems, its fertile soil, availability of water, and the diversity of reliefs and microclimates that allow for a wide variety of crops with high added value throughout the whole year. However, agriculture has decreased during the last forty years.

Despite this fact, agriculture in Lebanon still represents an important sector of the economy thanks to the private developmental initiatives due to the absence of public investment in this sector, and in view of the weakness of the budget of the Ministry of Agriculture. Nonetheless, the sector was able to resist with the help of international organizations and their involvement in the implementation and the establishment of several agricultural and rural development projects, and this despite all the difficulties, especially the competition from neighboring countries that support their agricultural sector significantly.

Moreover, agriculture is one of the most important sectors to limit rural exodus and ensure food security.

For more information please call 1314 ext 171www.facebook.com/CCIABwww.twitter.com/CCIABML

www.ccib.org.lb

ARBITRATION: THE FASTEST AND SUREST WAY TO RESOLVE DISPUTESThe Lebanese Arbitration Center was established in 1995 as the first center of its kind in Lebanon. Specialized in settling disputes arising from commercial, financial, engineering and construction contracts, the center operates in an independent, confidential and transparent manner through well known, experienced and highly reputed arbitrators.

التحكيم: اأ�سـرع واأ�سمن و�سيلة لحل المنازعات

بف���ض يعن��ى لبن��ان، في نوع��ه م��ن مرك��ز كاأول ١٩٩٥ ع��ام للتحكي��م اللبن��اني المرك��ز اأن�ش��ئ

با�ش��تقلالية ويعم��ل المق��اولات، اأو والهند�ش��ية والمالي��ة التجاري��ة العق��ود ع��ن الناجم��ة المنازع��ات

والمناقبي��ة الخ��رة ذوي م��ن معروف��ن محكم��ن قب��ل م��ن مطلق��ة و�ش��فافية تام��ة و�ش���رية

الح�ش��نة. وال�ش��معة

For more information please call 1314 ext 171www.facebook.com/CCIABwww.twitter.com/CCIABML

www.ccib.org.lb

ARBITRATION: THE FASTEST AND SUREST WAY TO RESOLVE DISPUTESThe Lebanese Arbitration Center was established in 1995 as the first center of its kind in Lebanon. Specialized in settling disputes arising from commercial, financial, engineering and construction contracts, the center operates in an independent, confidential and transparent manner through well known, experienced and highly reputed arbitrators.

التحكيم: اأ�سـرع واأ�سمن و�سيلة لحل المنازعات

بف���ض يعن��ى لبن��ان، في نوع��ه م��ن مرك��ز كاأول ١٩٩٥ ع��ام للتحكي��م اللبن��اني المرك��ز اأن�ش��ئ

با�ش��تقلالية ويعم��ل المق��اولات، اأو والهند�ش��ية والمالي��ة التجاري��ة العق��ود ع��ن الناجم��ة المنازع��ات

والمناقبي��ة الخ��رة ذوي م��ن معروف��ن محكم��ن قب��ل م��ن مطلق��ة و�ش��فافية تام��ة و�ش���رية

الح�ش��نة. وال�ش��معة

Lebanese Arbitration Center

www.ccib.org.lb

For more information please call 1314 ext 171

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ECO NEWS | in english

numéro 47 | pAge 14

The Bekaa Valley is located about 30 km east of Beirut. The valley is situated between Mount Lebanon to the west and Anti-Lebanon Mountains to the east. It forms the northeastern most extension of the Great Rift Valley, which stretches from Syria to the Red Sea. The Bekaa Valley is about 120 kilometers in length and has an average width of about 16 kilometers. It has a Mediterranean climate of wet, often snowy winters and dry warm summers. The region receives limited rainfall, particularly in the north, because Mount Lebanon creates a rain shadow that blocks precipitation coming from the sea. The northern section has an average annual rainfall of 230 millimeters, compared to 610 millimeters in the central valley. Two rivers originate in the valley: the Orontes (Asi), which flows north into Syria and Turkey, and the Litany, which flows south and then west to the Mediterranean Sea.On the agricultural level, the Bekaa valley has a wide range of produced crops during the whole year; in winter: wheat, barley, alfalfa, cabbage, cauliflower, lettuce, leafy vegetables (such as parsley, mint, rocca ….) and in spring and summer: potatoes, vegetables (in greenhouses and open fields), and fruits (such as apples, grapes, pears, peaches, plums, cherries, olives, kaki, pomegranate …)

Several advantages make of agriculture in the Bekaa Valley a main attracting activity:

- Vast agricultural area: 43% of Lebanon’s agricultural surface with high fertile soils.

- Different micro climates leading to different production seasons: North Bekaa products (Qaa area) are harvested earlier than those in mid and south Bekaa.

- High differences in temperature between days and nights which allows the production of high quality products.

- Low relative humidity during the production season making the pest control easier and reducing the cost of treatments.

- Many lakes and rivers are available; the Bekaa Valley is rich in water and allows irrigation of crops throughout the whole year.

- The snow covers large areas during winter which enrich the underground water that could be used in agriculture during the growing season.

- Wide range of crops could be produced, in open field as well as in greenhouses.

- Availability of post-harvest units equipped with new packaging and cooling techniques.

- The location of the Bekaa at the Syrian border provides big exporting opportunities for farmers and traders (unfortunately the Syrian crisis has affected lately the flow of goods toward the Arab countries).

- A large number of agro-processing units is available, which helps the development of the value chains (fruits and vegetables, dairy products, wine, cereals,…).

- Animal production is developed (cattle, sheep, goat and poultry farms, in addition to honey production).

- 3 big wholesale markets are available: in Baalbeck, Fourzol and Qab Elias.

New techniques have been introduced during the last years, especially the solar and wind energy for irrigation and for producing electricity in order to save money and reduce the production costs. Also, new varieties were introduced especially in grape, pome and stone fruits in addition to new production techniques in some areas such as wall apple and pear.

BeKAA AGRiCULTURAL exPoRT RePoRT FRoM 2008 TiLL 2014As part of its mission, the Chamber of Commerce of Zahlé and the Bekaa (CCIAZ) is collecting data for the Bekaa agricultural exports, through issuing certificates of origins. Since the amounts declared are not accurate, CCIAZ has been adjusting the numbers according to real prices of different fruits and vegetables in the wholesale market, in order to have reliable statistics and data for the products exported from the Bekaa valley.

The value of agricultural exports in 2008 were around US$ 168 million and have increased in 2009 and 2010 to reach the US$ 253 million. After 2010, the value of exported products has decreased dramatically to reach the value of US$ 207 million in 2014.

In 2011, the value reached its lowest level (US$ 192 million) due to the Syrian conflict. Lebanese exporters tried to find alternative markets in Europe, Asia and USA. The value of exports increased to US$ 220 million in 2012 and to US$ 221 million in 2013.

The main new markets were: Holland, Germany, United Kingdom, Turkey, Togo, Russia, Malaysia, Nigeria, Kazakhstan, Liberia, Bulgaria, Poland, Norway, India, Sweden and Spain.

The main products exported to these new markets were: Table grapes, cherries, apples and other fruits and vegetables.

Bekaa Valley… An Attracting Agricultural Destination

167,90

4,60

5  

198,83

6,78

0  

253,46

1,18

6  

191,96

0,43

3  

219,61

2,88

1  

221,03

9,37

6  

206,63

4,80

0  

0  

50,000,000  

100,000,000  

150,000,000  

200,000,000  

250,000,000  

300,000,000  

2008   2009   2010   2011   2012   2013   2014  

Bekaa  agriculture  products  export  ($)  

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ECO NEWS | in english

numéro 47 | pAge 15

As shown in the table below, oranges were the most exported product in 2008 and 2010 with respectively a value of US$ 52 million and US$ 57 million. In 2009 and 2012, apples dominated the agricultural exports with respectively a value of US$ 51 million and US$ 67 million. Potatoes were the most exported agricultural products in 2011, 2013 and 2014 and valued respectively US$ 46 million, US$ 62 million and US$ 49 million.

During the period of 2008-2014, the main importing country was the Kingdom of Saudi Arabia (KSA) with values ranging from US$ 55 million in 2011 to US$ 92 million in 2010, followed by Jordan, Egypt, Syria and Iraq. The main products imported were potatoes, oranges and grapes.

HS Main Lebanese Vegetable products Exports in 2015 (5 months) Thousand $ Tons Net %

9.01 Coffee 9,095 1,124 15%8.03 Bananas 7,131 22,090 12%8.08 Apples, pears and quinces 6,471 30,186 10%8.05 Citrus fruit 5,851 28,127 9%11.05 Flour 4,876 2,790 8%7.01 Potatoes 4,772 19,137 8%9.1 Ginger, saffron, turmeric, thyme 3,363 541 5%7.13 Dried leguminous vegetables 2,211 1,838 4%7.05 Lettuce and chicory 2,102 1,991 3%11.01 Wheat or meslin flour. 1,886 5,411 3%

Other 13,920 15,853 23%Total 61,678 129,088 100%

HS Main Lebanese Vegetable products Imports in 2015 (5 months) Thousand $ Tons Net %

10.01 Wheat and meslin. 61,146 230,057 15%8.02 Other nuts, fresh or dried 42,310 6,558 10%10.05 Maize (corn). 38,435 189,435 9%9.01 Coffee 28,115 9,169 7%7.01 Potatoes 27,444 57,910 7%10.06 Rice. 25,972 30,305 6%12.07 Other oil seeds and oleaginous fruits 24,160 13,971 6%7.13 Dried leguminous vegetables 19,457 20,408 5%12.09 Seeds, fruit and spores 14,161 3,254 3%

12.02 Ground-nuts, not roasted or otherwise cooked 13,376 6,209 3%

Other 114,754 178,893 29% Total 409,330 746,169 100%

Main Destinations of Lebanese Vegetable Products in 2015 (5 months)Countries Thousand $ Tons Net %Syrian Arab Republic 11,033 30,920 18%Saudi Arabia 7,800 19,161 13%Jordan 5,998 13,144 10%Egypt 5,175 19,894 8%United Arab Emirates 4,996 6,517 8%Qatar 4,041 4,007 7%Kuwait 2,833 11,987 5%Iraq 2,243 7,602 4%Turkey 1,632 931 3%Oman 1,293 5,695 2%Other 14,634 9,230 22%Total 61,678 129,088 100%

Main Sources of Vegetable Products in 2015 (5 months)Countries Thousand $ Tons Net %Ukraine 50,585 203,334 12%Egypt 35,132 62,622 9%China 24,943 12,425 6%Brazil 24,932 8,951 6%United States 22,749 7,304 6%Russian Federation 21,773 83,428 5%Sudan 19,213 11,215 5%Syrian Arab Republic 17,059 55,454 4%Iran, Islamic republic of 15,436 2,326 4%Italy 15,087 16,908 4%Other 162,421 282,202 39%Total 409,330 746,169 100%

KSA 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

most exported product

orange apple orange potato apple potato potato

Value $ 52,206,667 50,941,687 57,296,785 46,026,572 66,704,296 61,600,673 48,509,771

77,547,989  

62,455,947  

92,009,238  

55,205,525  

72,436,938  

58,143,564  

64,142,267  

0  

20,000,000  

40,000,000  

60,000,000  

80,000,000  

100,000,000  

2008   2009   2010   2011   2012   2013   2014  

KSA  Imports  from  Bekaa  Valley  ($)  

2014  

2013  

2012  0  

10,000,000  

20,000,000  

30,000,000  

40,000,000  

50,000,000  

60,000,000  

70,000,000  

80,000,000  

KSA  Jordan  

Egypt  Syria  

Iraq  UAE  

Kuwait  Qatar  

Sudan  

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ECO NEWS The Chambers’ Newsletternuméro 47 | pAge 16

Even if the economic situation was in a better shape, people would choose to spend their holidays in charming places other than regular hotels. This is the “trend” in fo-reign countries, and the best way to face daily stressful life in the cities at cheaper prices but with a great quality of accommodation.

In Lebanon, charming touristic Gites are also booming all over the territory. Tourists, locals, lovers, or simply singles looking for peace and a nice view, can discover a selection of four “boutique-hotels”…

For those who are interested in discovering Lebanon richness of taste, colors, mountains, rural areas and not only discover Beirut, it is possible! And if you are not a huge fan of five stars hotels, and fed up with private beaches and partys on roof tops all nights…You only wish to see the sea view and the mountains… Here are few refreshing alternatives for that kind of journey.

DiFFeReNCeS wiTH ReGULAR HoTeLS? More cozy, often cheaper and with great quality. Also less commercial, espe-cially architecturally speaking. Between a home owner and a touristic place, offering great services in a comfortable, warm and charming way. Less pre-tentious than palaces, often owned by a couple of natural persons that wel-comes you at the door with a smile and taking their time compared to hotel welcoming that are colder at the front desk. It is certainly a come back to nature and to a pure welcoming.

wHeRe To FiND THeM iN LeBANoN? There are more than twenty all over the territory, it is a booming sector even though the exact data is not yet available. Few persons are renting houses from Lebanese of the Diaspora that left the country a few years ago to make it a lovely Boutique-Hotel. Other promoters are doing their best to find traditio-nal houses, richness of our patrimony in several regions. And who could say that in Lebanon you can not find everything you wish?

Whether in Tyre, by the sea in the South, or in the charming Beiteddine with an “air de Provence”, or in Zahle countryside like the Bekaa to discover rural areas, or in the Al-Mina Port of Tripoli in the North, here are few addresses of so called Boutique-hotels where you can spend an hour, a week-end or your holidays.

DAR ALMABOuTIque hOTeL In Tyre (sOur) - sOuTh LeBAnOn

“We had a lovely stay in Tyre, at Dar Alma and enjoyed it a lot. The place is wonderful, well designed, with frien-dly people. And the breakfast was nice as well. Obviously we were among the first guests…” this is what we can read in the online column’s describing the accommodation at Dar Alma. Dar Alma is a 19th century traditional Le-

banese house, and is located in one of the oldest neighborhoods of Tyre. While wandering around the narrow streets, you will first hear the whisper of the waves, then the sea. Who is Alma? She is Philippe’s mother. A real estate specialist, Philippe decided a few years ago to bring life back to this old Tyre house. Along with his wife, Céline, he supervised and took care of each and every detail during the rehabilitation process… You don’t name a place after your mother without aiming high. Notice the house’s bright yellow walls, as if they were floating above the sea. Dar Alma & the sea? Life in Tyre has always been linked to the Mediterranean. The city was one of the major Phoenicians seaports, and nowadays, the fishermen community remains an essential part of its fabric. Dar Alma is halfway between the land and the sea. The house was literally built on the edge of the shore and most rooms offer a sea view. Moreover, the hotel’s guests have a private access to the beach

BoUyoUTiBeD & BreAkFAsT In BeITeDDIne

“Bouyouti” is an extraordinary place, nestled in the heart of the Chouf Moun-tains, halfway between Deir El Qamar and Beiteddine. Accessed by a paved pathway bordered by flowers, it announces, from the first few steps, that you have just lif-ted the veil off a jewel, possessing the charms of Tuscany and Provence com-bined. Several small houses surrounded by terraces and fruit trees are scatte-

red across ‘Bouyouti’, a large hillside estate. Strolling about the domain, you are bound to come across a large pool, several gardens and even a small chapel that completes the serene atmosphere of a place where, as far back as the 19th cen-tury, Emir Bashir liked to relax. Roula, the hostess of this lovely place, welcomes you with a smile that you will not forget. The world of Roula, writes l’Orient-Le Jour is “optimistic and friendly.” Her style, “a pretty blend of colors, flowers and lucky charms.” Designer and decorator, Roula brightens each detail that catches your eye with her unique signature: from the choice of flowers to the bed linens, from the decoration of the guesthouses to the presentation of breakfast. And for your breakfast, you will be happy to discover local products.

BeiT eL KRoUMBOuTIque hOTeL In ZAhLe-BekAA

Located 5 minutes’ drive from Zahle’s city centre, Beit El Kroum Boutique Hotel of-fers cozy accommodation along with free Wi-Fi, a bar and outdoor pool. It boasts views of the Bekaa plain extending from the north to the south.

Furnished with a warm décor, all units at Beit El Kroum Boutique Hotel include a flat-screen satellite TV and private ba-

throom with free toiletries. The suites feature a separate living area. You can dine at the hotel’s on-site restaurant, which serves a buffet of international cuisine every Sunday. Some of the dishes are organic, with vegetables freshly picked from the hotel’s garden. The bar has relaxing views of the Bekaa plain, an ideal place to unwind with a refreshing beverage.

BeiT eL-NeSSiMIn AL-MInA TrIpOLI

Beit el Nessim is located in the old town of El Mina, Tripoli, where the streets are too narrow for automobiles traffic. El Mina is a Mediterranean port city graced by a long seaside boardwalk, much like the old ports of Greece and North Afri-ca; small gardens are strewn among flat rooftop houses. It is said that El Mina used to be all white. The first time I walk-ed around El Mina I was reminded of the

city of Grenada walking up to the glorious Al Hambra sinuous cobble stoned streets where each house has its small garden and flowering bougainvilleas wave their greetings. Unlike the other townships of Tripoli, El Mina welcomes you on a nearby main street, many owner/ operated pubs, restaurants, sidewalk café, and a few shops, making the location favorable by giving the area life in the evening. Thus guests can find local entertainment in the evening. The guest house is a historic landmark that faces the walled garden, and features a rooftop terrace, and an interior courtyard. The restoration began in December 2007, and was completed in 2012. Visitors will notice a conscious effort to preserve the unique style and architectural details of the building; while integrating the amenities of modern comfort with style, elegance and integrity to the original design. Once inside, you will enjoy harmoniously designed spaces, tastefully furnished rooms, healthy gourmet breakfasts, warm hospitality, yoga and meditation classes, and ambience that culminates in a peaceful oasis away from everyday life.

Feel like at home….in the Boutique-hotels, charming touristic Gites all over Lebanon!

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ECO NEWS The Chambers’ Newsletter numéro 47 | pAge 17

Syrian refugees: a mitigated impact on the economy?

Syrian refugees have not only a negative impact on the Lebanese economy. They also contribute positively to growth, mainly through local consumption of goods and services. This is the conclusion of a study that was commissioned by UNDP and UNHCR to assess the impact on the Lebanese economy of the humanitarian aid provided by some UN agencies to the Syrian Refugees in Lebanon.

According to the report, the injection of USD 800 million aid in 2014 was reflected by an additional growth of 1.3% in the Lebanese GDP. In fact, every US$ 1 spent on humanitarian assistance has a multiplier effect of US$ 1.6 in the economic sectors, according to the report. In other words, the disbursement last year of US$ 800 million of humanitarian assistance by the

four UN agencies translated into US$ 1.28 billion in the Lebanese economy.

In terms of allocation, around 44% of the aid package was injected into the economy in the form of direct cash to beneficiaries (most of which in the form of WFP food cards); more than 40% was spent in the form of in-kind purchases; and 14% was spent on payroll of UN and implementing partner personnel. The sectoral distribution of aid expenditures shows that the highest share of aid was allocated to food products (27%), followed by real estate, which includes rents (14%), chemicals, which includes pharmaceutical products (9%), educational services (7%),

while unemployment, poverty and inequalities also continued to rise.

In fact, unemployment have doubled in three years, reaching 20% by the end of 2014 (against 8.8% in 2010), while wages have decreased as a result of competition, and the share of informal work has increased. According to a survey conducted in 2013 by the Economic and Social Commission for Western Asia of the United Nations (ESCWA), 71% of Syrian refugees live below the poverty line, while 75% of them have no qualifications. Hence, in the categories of less skilled jobs, a loss of 14% of wages had already been noted back then. This adds to an already fragile labor market in the country. According to the World Bank, Lebanon created 3,800 jobs per year between 2005 and 2009, absorbing only a sixth of 22,000 Lebanese who enter each year the market.

As a result of this growing unemployment, poverty rate has also increased. It is believed that 170.000 Lebanese,or about 4% of the population, have fallen under the poverty threshold (of less than one dollar per day) over the

transport (5%), clothing (5%) and health (5%).

On another level, the Syrian crisis has indirectly propelled the activity of the Beirut port, as a result of the drastic fall in the activity of Tartous and Lattakie ports. The number of containers increased, in fact, by 8% in both 2013 and 2014, contrasting with the general slowdown of the economy.

The UN report yet highlights that while it helped mitigate the effects of the Syrian crisis, the injection of US$ 800 million did not completely offset the adverse economic effects mainly in the realms of foregone tourism and contracting exports. In fact, a simulation of the combined effect of a 23% decrease in tourism volume, a 7.5% decrease in exports, and the injection of the same aid package results in negative GDP growth of -0.3% instead of the initially obtained positive growth of 1.3%.

A CoST oF US$ 4.5 BiLLioN eVeRy yeAR These empirical regressions echo a recent statement by the Governor of Banque du Liban (BDL), Riad Salameh, who said: “Syrian refugees cost directly around a billion dollars a year and US$ 3.5 billion indirectly, based on a study made by the World Bank.” And that the “improvement in internal trade and consumption does not compensate the costs incurred,” he further added.

The Syrian crisis has, in fact, many negative repercussions: on the growth level, for example, although a rebound was observed in 2014, the country still lags behind when compared with growth rates of more than 8% on the eve of the Syrian conflict. According to the IMF, growth should stabilize at the current lower-end during the next two years and will not reach 3% before 2017.

In parallel, debt continued to grow, reaching almost US$ 70 billion, or around 145% of GDP - one of the highest ratio in the world -,

past years. This number adds to around one million Lebanese, or 25% of the population, who were already living under the poverty line.

The negative impact of the massive number of refugees is also felt in the quality of the already poor services provided by the State; around 57% of public schools’ students are now Syrians, while refugees consume more than 26 million cubic meters of water (7% of the total Lebanese consumption) and around 300 megawatts (MW) of electric power. Before the Syrian crisis emerged, Lebanon was already suffering from an annual energy shortage of 700 MW, with a local production of 1,500 MW, against a demand of 2,200 MW.

The Syrian crisis has caused several damages to the Lebanese economy, affecting mainly tourism, exports, investment and public finance. But it also had some positive impact, propelling Beirut port’s activity, while Syrian refugees contributed to an additional growth of 1.3%, according to a UN report.

every us$ 1 spenT On huMAnITArIAn AssIsTAnCe hAs A MuLTIpLIer eFFeCT OF us$

1.6 In The eCOnOMIC seCTOrs

The nuMBer OF COnTAIners AT The pOrT InCreAseD By 8% In BOTh

2013 AnD 2014, COnTrAsTIng wITh The generAL sLOwDOwn

OF The eCOnOMy

iMF: 30% of Refugees will remain in Lebanon by 2019In its last report on Lebanon, the International Monetary Fund (IMF) evoked the hypothesis of a gradual return of Syrian refugees to their homeland starting 2016, saying however 30% of them will remain in Lebanon by 2019. According to this scenario, coupled with growth averaging 3.7% per year, unemployment would only drop to around 18%, against 20%at present. Even with stronger growth of around 5%, unemployment would remain above 15%.

In this context, the Lebanese government decided early this year to start regulating the labor market by imposing a work permit to the Syrians. To renew their residence, refugees must now commit not to work, or find an employer and give up their refugee status.

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ECO NEWS The Chambers’ Newsletternuméro 47 | pAge 18

A delegation from The Chamber of Beirut & Mount Lebanon chaired by the Director General Mr. Rabih Sabra, took part in this international event that assembled a global community of more than 12,000 chambers of commerce, to learn more how chambers can serve, strengthen, and support their member companies.

woRKSHoPS, exHiBiTioN AND AwARDiNG CoMPeTiTioN Over three days, the program run plenary sessions tackling global business topics such as integration in international trade, WTO reforms requirements, etc. Parallel Workshops were organized on topics related to Chambers services such as the future of certificates of origin & membership, youth entrepreneurship, finance for SMEs, digital Chambers, ATA carnet, etc.

The Congress provided also an opportunity to select through the Competition awards sessions most innovative programs, services and projects undertaken by chambers of commerce from all over the world.

A spacious area of LINGOTTO venue was dedicated to the Exhibition that accommodates different networking and business activities to promote products and services of Chambers, international programs and local producers such as wine houses and clothing factories.

iNSiGHTSThe World Chambers Congress welcomed high caliber speakers, CEOs and senior executives from worldwide Chambers who shared their testimony and experiences with the wide audience. Among the main tackled topics:

Chamber of Commerce (Chile) - Electronic Registry of all suppliers to the Chilean state

Best unconventional project: Calgary Chamber of Commerce (Canada) - Post-Flood Recovery and Business Continuity

Best Corporate Social Responsibility (CSR): Finland Chamber of Commerce (Finland) – Women Leaders Program

Best job creation & business development project: Kocaeli Chamber of Industry (Turkey) - “Our village” Production Center Project for the Disabled

BUSiNeSS MeeTiNGSNetworking meetings headed by Mr. Sabra took place during the conference among which:

Meeting with President of Torino Chamber of Commerce

The meeting with Mr. Vincenzo Ilotte, President of Chamber of Commerce, Industry, crafts and Agriculture of Torino focused on potential cooperation and partnership opportunities in strategic business sectors between the two Chambers.

Meeting with Secretary General of Commercial Arbitration Center (CAC)- Gulf Cooperation Council (GCC)

The discussions with Mr. Ahmad Najem, Secretary General of CAC- GCC, concentrated on potential axes of cooperation between The Lebanese Arbitration & Mediation Center within Chamber of Beirut & Mount Lebanon and the Gulf Commercial Arbitration Center on the level of exchange of experiences and organizing joint workshops and seminars.

Directeur Général Délégué, Appui, Compétitivité CCI France

Insights and different points of views were exchanged in this meeting with Mrs. Sandrine Wehrli, Directeur Général Délégué, Appui, Compétitivité CCI France, regarding the actual role and services offered by the two Federations of Chambers of Commerce in France and in Lebanon.

Vice-President, European Trade Association for Business Angels (EBAN)

Mr. Baybars Altuntas, Vice-President of EBAN showed interest in implicating the Chamber of Beirut & Mount Lebanon as a strategic member in EBAN network and projects. Further discussions regarding this prospective cooperation will be followed up shortly by both parties.

CLoSURe AT MARVeLoUS LA VeNARiA ReALeThe Gala Dinner of the 9th World Chambers Congress took place at the prestigious world heritage edifice

How to Face Internationalization Challenges?

Speakers stressed on the importance of opening up the global market within WTO rules to specific niche products and subsequently monitor the impact on the global economic activity. Within this context, the focus should be on supporting SME’s as key elements to leverage growth and inclusive development.

Digital environment with Online Chambers

A selection of Chambers presented their approach and products on the level of digital services among which Mexico Chamber, Tunisian Info Cham Portal, PYMES within Barcelona Chamber and the World Chambers Network presented by Paris Chamber.

Future of Certificates of Origin

Guest speakers tackled the WTO agreements on rules of origin that are still on negotiations since decades with no tangible progress. Stuttgart & London Chambers of Commerce underlined the importance of Certificates of Origin in internationalization context on the level of security and traceability of goods and reliability of Chambers in certification rules.

woRLD CHAMBeRS CoMPeTiTioN: FoUR CATeGoRieS .. FoUR wiNNeRSThe Competition awards aimed at selecting most innovative program or service undertaken over the past two years by chambers of commerce from all over the world. Four competition sessions were organized in parallel covering four main categories. The winners of the 2015 World Chambers Competition are as follow:

Best advocacy project: Santiago

in Torino, La Venaria Reale where winners Chambers received their awards within the competition Ceremony for best innovative projects on different categories.

It is worth to note that the 10th World Chambers Congress 2017 will take place in Sydney, Australia.

ToRiNo iN LiNeS…Boasting a population of 2.2 million, prime location in north-west Italy, and well-connected transportation networks, Torino has a lively economy supporting more than 231,000 businesses and 630 multinationals. It is also home to international organizations including the European Training Foundation and International Labor Organization. The region is fourth in Italy for number of enterprises and second for exports.

9TH woRLD CHAMBeRS CoNGReSS iN FiGUReS3 Plenary sessions

20 Workshops

1.600 representatives

115 Countries

12.000 Chambers

140 Speakers

42 Exhibitors/Sponsors

79 submitted projects from 39 countries for the World Chambers Award

“oUR ViLLAGe” wiNNeR PRojeCTOne of the most unconventional projects, presented by Kocaeli Chamber of Industry, Turkey consisted on building a business & social community village to create jobs for physically disabled people. The inclusive impact had been remarkable: ensuring hundreds of jobs, salaries, moral satisfaction, full integration of disabled people in labor market and social life, backed by 5 million euros turnover per year. An exemplary model of PPP between government, NGOs, and business sector that donated facilities area of 72.000 sq.

The Chamber of Beirut and Mount Lebanon at the 9th world Chambers Congress Hana Nehmé Haidar

The sumptuous Italian city Torino hosted at LINGOTTO Cen-ter between 10 and 12 June 2015 the 9th World Chambers Congress organized by the ICC World Chambers Federation. Held every two years in a different region of the world, the Congress is the only international forum for chamber leaders & executives to share best-practice experiences, exchange insights, develop networks, address the latest business is-sues affecting their communities, and learn about new areas of innovation from chambers around the world.

Rabih Sabra with Vincenzo Ilotte, President of Torino Chamber

La Venaria Reale, prestigious venue of Gala Dinner

Rabih Sabra with Ahmad Najem, Secretary General of Arbitration Center-GCC

Page 19: ECO NEWSdepuis le plan d’aide de 10 milliards d’euros accordé en 2013. Le pré-sident de la Commission européenne n’hésite pas à faire le parallèle avec la situation grecque

ECO NEWS The Chambers’ Newsletter numéro 47 | pAge 19

Sources: BDL (21,22,23,24,26,27,28,30,31,54), CAS (11,12,20,40,41,42,43), Customs (32,33,34), Ministry of Finance (51,52,53,55,56) ,World Bank (10) * Current Account 2014: till Sep.

Trade Relations between Lebanon and the eUIn 2002, Lebanon signed an agreement with the European Union. This step led to reductions in custom tariffs on mutually traded goods. Lebanese trade with the EU registers a huge deficit, where the EU is the major source of Lebanese imports, while it is 3rd among destinations of Lebanese exports. Total trade between both states reached 9.54 billion USD in 2014, whereas trade balance was equal to 8.32 billion USD.

Among EU countries, Italy is the main exporter (8% of Lebanese imports) followed by France (6.2%) and Germany (6.1%). On the other hand, France is a major importing partner with 1.9% of Lebanese exports reaching the country in 2014, followed by Germany (1.6%) and Italy (1.2%). In general, the EU is responsible for 42.4% of Lebanese imports, compared to 46.7% back in year 2000. However, only 11.1% of Lebanese exports reach the EU, compared to 23.2% in year 2000.

Major Lebanese imports from the EU include mineral products and fuels (37%), chemical products (13%), and machinery and electrical equipment (10%). Main exports to the EU include chemical products (19%), foods, beverages and

tobacco (19%), and metallic products (15%).

Lebanon in Figures(billion USD)

Ref. Indicator 2013 May-14 2014 May-1510 Growth 3.00% - 2.00% -11 GDP ( in constant Prices 2010) 40.80 - 41.60 -12 GDP ( in current prices) 47.20 - 47.80 -20 CPI 1.10% 1.32% -0.71% -2.68%21 M1 5.05 5.09 5.50 5.5622 M2 45.59 46.79 48.67 50.2423 M3 111.12 114.15 117.64 120.0024 M4 117.25 121.00 124.55 127.0926 Banks Assets 164.77 168.80 175.64 178.9727 Banks Deposits - Private Sector 136.16 138.80 144.38 147.8428 Banks Loans - Private Sector 41.49 42.97 45.35 46.0330 Balance of Payment -1.13 0.78 -1.41 -0.5331 Current Account * -11.78 -4.94 -9.05 -32 Balance of Trade -17.29 -7.33 -17.18 -5.8333 Imports 21.23 8.71 20.49 7.1034 Exports 3.94 1.38 3.31 1.2740 Unemployment Rate (Est.) 20.00% - 20.00% -41 Employment Rate (Est.) 47.60% - 47.60% -42 Population (Est.) 4.18 Mn - 4.23 Mn -43 Population 15 - 64 y. (Est.) 2.85 Mn - 2.88 Mn -

2013 Mar-14 2014 Mar-1551 State Budget Deficit -4.22 -0.83 -3.07 -1.0752 Budget Revenues 9.42 2.43 10.88 2.0853 Budget Expenditures 13.64 3.26 13.95 3.1554 Public Debt 63.47 65.14 66.67 69.4255 Debt Service 3.79 0.84 4.19 0.8956 Total Primary Deficit / Surplus -0.24 0.04 1.31 -0.14

Trade Relations with the European UnionLebanese Exports

2014 ( in thousand $) Lebanese Imports

% Value Sections Value %

1% 3,578 1. Live animals; animal products 478,739 6%

4% 12,889 2. Vegetable products 189,106 2%

1% 3,498 3. Animal or vegetable fats and oils 18,484 0.2%

19% 68,058 4. Prepared foodstuffs; beverages, tobbaco 577,427 7%

0.3% 1,274 5. Mineral products (oils products) 3,171,676 37%

19%68,659 6. Products of the chemical or allied

industries1,135,133

13%

4% 14,980 7. Plastics and articles thereof; rubber 198,573 2%

1% 3,831 8. Raw hides and skins, leather, furskins 35,944 0%

0.1% 203 9. Wood and articles of wood 114,266 1%

4% 14,211 10. Pulp of wood; paper and paperboard 163,024 2%

7% 26,172 11. Textiles and textile articles 193,015 2%

0.3% 1,083 12. Footwear, umbrellas, artificial flowers 44,628 1%

1%2,805 13. Articles of stone, plaster, cement,

glass183,121

2%

10% 34,897 14. Pearls, precious stones and metals 117,965 1%

15% 56,148 15. Base metals and articles of base metal 271,327 3%

11% 38,924 16. Machinery;electrical instruments 851,222 10%

2% 6,374 17. Vehicles, transport equipment 664,261 8%

1%2,993 18. Optical, photographic,medical, musical

instruments122,897

1%

0%0 19. Arms and ammunition; parts and

accessories9,613

0.1%

1% 4,607 20. Miscellaneous manufactured articles 138,655 2%

0.5%1,803

21. Works of art, collectors’ pieces and antiques 8,042

0.1%

100% 366,987 Total 8,687,118 100%

Trade History between Lebanon and EU (million USD) Exports % Imports % Trade balance

2000 165.9 23.2% 2,910.5 46.7% -2,744.6

2001 206.5 23.2% 3,236.5 44.4% -3,030.0

2002 179.4 17.2% 2,992.9 46.4% -2,813.4

2003 176.9 11.6% 3,278.6 45.7% -3,101.8

2004 184.6 10.6% 3,940.3 41.9% -3,755.7

2005 216.1 11.5% 3,983.5 42.7% -3,767.4

2006 275.3 12.1% 3,778.9 40.2% -3,503.6

2007 464.2 16.5% 4,525.0 38.3% -4,060.8

2008 532.5 15.3% 5,887.4 36.5% -5,354.9

2009 450.5 12.9% 6,230.5 38.4% -5,780.0

2010 766.5 18.0% 6,430.8 35.8% -5,664.3

2011 505.1 11.8% 7,275.8 36.1% -6,770.7

2012 444.1 9.9% 8,250.2 38.8% -7,806.1

2013 353.8 9.0% 8,324.7 39.2% -7,970.9

2014 367.0 11.1% 8,687.1 42.4% -8,320.1

Page 20: ECO NEWSdepuis le plan d’aide de 10 milliards d’euros accordé en 2013. Le pré-sident de la Commission européenne n’hésite pas à faire le parallèle avec la situation grecque

ECO NEWS The Chambers’ Newsletternuméro 47 | pAge 20

Immeuble CCIA-BML, Rue 1 Justinien, SanayehPO Box 11 1801 Beyrouth, Liban [email protected]: 1314 ext: 162T: 961 1 353 390 ext: 162

Directeur responsable: Rabih Sabra, Conseiller économique: Roger Khayat

Rédacteurs: Bachir El Khoury, Marilyne Jallad, Coordinateurs: Irene Ballouz,

Roula Itani Younes, Maquette: Integrated Communications, Rita Nehmé

ECONEWS est disponible sur: www.ccib.org.lb

CCIA-BML HEADQuARTERT: 01-353190 | [email protected]

JOuNIEH BRANCHT: 09-838700 | [email protected]

SIN EL FIL BRANCHT: 01-498062 | [email protected]

BAAKLINE BRANCHT: 05-303038 | [email protected]

CoNFeReNCeSEu FINANCING FOR BROADBAND INFRASTRuCTuRE PROJECTS 2014-2020Location: BerlinDate: 28-29 September 2015This conference offers valuable EU financing to projects and associate the proper broadband technology.For more information:Phone: 004930802080246 / 004930802080230Fax: 004930802080259 / 004930802080250Email : regina. luening@ euroacad. eu Website: http: //w w w. euroacad. eu

exHiBiTioNSSECuRITy MIDDLE EAST SHOWLocation: Beirut – LebanonVenue: Beirut International Exhibition and Leisure Center- BIELDate: 08 – 10 September 2015This show features security services and solutions, security systems, alert systems, warning technologies and systems, defense technologies, and other range of defense and security solutions.For more information:Website: http://10times.com/scurity-middle-easts-show

CHINA-ARAB STATES ExPO 2015Location: Yinchuan, Nixgxia –ChinaDate: 10 – 13 September 2015This event focuses on jointly building Silk Road Economic Belt in terms of economic and trade, information, science and technology, agriculture, health, tourism and culture.For more information:Phone: 00869515960609 Email: [email protected]: http://en.casetf.org/

THE 14TH IRAN INT’L. BISCuITS, SWEETS & CHOCOLATE MACHINERIES & RAW MATERIALS FAIR 2015Location: Tehran –IranDate: 14 – 17 September 2015This is an international exhibition for sweets, chocolate and machineries.For more information:Phone: 00982188753436 Website: http://www.irananacm.com

BUSiNeSS oPPoRTUNiTieSSINIKONLocation: Moscow- RussiaThis company is a producer of polypropylene push-fit pipes and fittings for wastewater system and would like to establish business relations with Lebanese companies.For more information:Phone/Fax: 007 (499) 270-65-55Email: [email protected]

Website: www.sinikon.ruEL HASSAN & EL HuSSEIN GROuPLocation: EgyptThis company is specialized in the manufacture and trade of food and meat products and would like to establish business relations with Lebanese companies.For more information:Phone: 0663772052 / 3Fax: 0663772051Email: [email protected]

Website: www.hhfis.com

ROMANIAN ExPORTERS & IMPORTERS CATALOG-1ST EDITION 2015http://ccir.ro/files/2015/CatalogImpExp_EN.exeThis is a link to an application that allows access to database for Romanian Exporters & Importers who are interested in establishing business relations with Lebanese companies.For more information:The Chamber of Commerce and Industry of RomaniaPhone: 004021 319 01 63Fax: 004021 319 01 56 Email: [email protected] Website: www.ccir.ro

STRAIGHT-LINE INTERNATIONAL (PVT) LTDLocation: Sri LankaThis company is specialized in the production of coir and coir based products and would like to establish business relations with Lebanese companies.For more information:Phone: 0094 11 5338516 / 5749466Fax: 0094 11 5338589 Email: [email protected]

Website: www.coir365.com

AKLAN INTERNATIONAL (PVT) LTDLocation: Sri LankaThis company is specialized in the production of electrical control panels and capacitor banks for specific order of bulk and would like to establish business relations with Lebanese companies.

For more information:Phone: 0094 71 4698539 / 0094 11 2199199 Fax: 0094 44 4202000 / 0094 11 2199200 Email: [email protected]

Website: www.aklan.lk

KENT DISPLAy (PVT) LTD.Location: Sri LankaThis company is specialized in the production of wooden presentation packages and boxes and would like to establish business relations with Lebanese companies.For more information:Phone: 0094 11 2448844Fax: 0094 11 2441176 Email: [email protected]: www.kentholdings.com

ZHEIJIANG SIFANG GROuP CORP.Location: ChinaThis company is specialized in the manufacturing of walking tractors and small power diesel engines and would like to establish business relations with Lebanese companies.For more information:Phone: 00857987155266

Email: [email protected]

SHIMGE PuMP INDuSTRy GROuP CO. LTD.Location: ChinaThis company is specialized in the manufacturing of pumps and controlling equipment and would like to establish business relations with Lebanese companies.For more information:Phone: 0086057686333138Fax: 0086057686335468Email: [email protected]

Website: www.shimge.com

GREEK FOODLocation: GreeceThis company is specialized in the in the production and processing of jams, canned and aseptic fruit, and edible olives and would like to establish business relations with Lebanese companies.For more information:Phone/Fax: 0030 25210 36659Email: [email protected]: www.ellinikatrofima.gr

FIBERTEx NONWOVENSLocation: DenmarkThis company is a diversified supplier of nonwovens and would like to establish business relations with Lebanese companies.For more information:Phone: 0045 96 35 35 35Fax: 0045 98 15 85 55 Email: [email protected]: http://www.fibertex.com

BEIRuT INTERNATIONAL PROPERTy FAIR

Location: Beirut – Lebanon

Venue: Habtoor Grand Hotel

Date: 28 – 30 September 2015

This is a business opportunity for developers, contractors, real estate agents and investors to discover a new market in the region and to develop a network in the industry.

For more information:

Website: http://10times.com/beirut-internnational-property-fair

ExPO MILANO 2015

Location: Milano –Italy

Date: 01 May – 31 October 2015

This is a non-commercial Universal Exposition around the theme of “Feeding the Planet, Energy for Life.” It represents a unique opportunity to establish and develop commercial and business relations.

For more information:

Website: www.expo2015.org

MEDICARE IRAQ - BAGHDAD 2015

Location: Baghdad - Iraq

Date: 28-30 September 2015

This is an international healthcare exhibition.

For more information:

Phone: 009615959111

Fax: 009615959888

Email :info@ ifpexpo.com

Website:www.ifpgroup.net

PAPER ME 2015 - PACK 2 PACK 2015- TISSuE-ME 2015

Location: Cairo - Egypt

Date: 22-24 October 2015

This exhibition focuses on the manufacture of paper, cartoon, sanitary and packaging.

For more information:

Phone: 00(202) 26705239 / (202) 26712287

Fax: 00(202) 22753634

Email: [email protected]

Website: www.nilefairs.com / www.glassworldex.com/ www.papermideast.com/ www.pack2packexpo.com www.tissueme.com