kcaulements g laciaires et d4g aciation hagive du nard-e?rt de la pCnlnsule

dl"Ungava, Quebec, Canada

Denis Bruneau @t James f. Gray

WCsnm$ : Les analyses de %a composition Eia%aolsgique et de h teneur en carbonates du till, les stries glaciaires et Ba gQmorphoiogie glaciaire ont permis d'identifier deux dcoulements ghciaires distincts ii lsextr6miM nord-est de la peninsule d'Ungava et dims Ie d6troit d'Mudson. Un Cesulemeant glaciaire gCrrkralisC vers le nord-est, provenant dra plateau d9Ungava9 marque I'ensembEe de la region. IB skst joint & un courant de glace, orient6 vers I'est, qui occenpait He dCtroit dVNu$son, laissant des mrques sue I'ae Charles. Ce courant de glace. 6vaeuait le bassin de Foxe et la baie d9Hudson et a chevauchd de fagon tr&s &mitie lVextr6mitC de la fininsuk d9Ungava au cap de Nouvelle-France. La faible Cpaisseur de -till assmi& 21 EqCcouHement dQ'Ungava, la prksence de blocs perchCs, Bont cemins B pikdmbux, et l'absence de formes hseBCes suggkrent la prCsence dVune glace pauvre en dCbris et B base froide par endroits. Snits au retwit vers l'ouest de la glace du dktroit d9Hudson, une rkavande de la glace d9Ungava vers le nord-est d vers .Se nord a recoup6 le mouvernent ancieaa vers l'est et ~Clait dans le dktroit au nard dde B'ile Charles. Des nouvelles dates, obtenues par spctromC&ie de rnasse par acekkCratar sur des rnoll~sques marins, pernettent de simer %a dkglaciati~asn de la bordure du plateau, entre la baie DCception et le cap de Nouvelke-France, avant 8,5 ka BP. Plusieurs da ta plus ancieaanes suggkrent la psssibilit6 d'une ouverture trb prdcme du d6troit d9Hudson, aussi tat que vers 1(B95- l l la BP. La dCgEaciation Ritive Qe mmins secreurs poun-ait expliquer les wiveanx trbs Ckvks de la lirnite de la transgression marine o4semt-k au cap de Nouvele- France. De plus, de nombreuses dates recoupen8 19intervsalle 8,4-8,9 ka Bf , ce qui remet sCrieusemewt en question la chronokogie de La r6avancCe glaciaire de Noble Idet i travers le d66foit d'Hudssn plus 2 19est.

Abstract: Studies sf the Bitholsgical composition and carbonate contents in the till, the glacial striations and the glacial geomophology ai1owe.d the identification of two distinct ice flows at the northeast end of the Ungava Peninsula md in the area of the Hudson Strait. A general noheasaward ice flow, from the Uwgava Plateau, has marked the overall region. It joined to an eastward ice stream occupying the Hudson Strait that left traces on Charles Island. This ice stream evacuated the Foxe Basin and the Hudson Bay and overlapped to a limited extend the head sf the Ungava f eninsula at @ape Nouvelie-France. The thinness of the till associated with the Ungava flow, the presence of perched blocks among which some are pedestal, and the lack of tapred foms suggest b e presence of a ice with low content of debris and cold base in some areas. Subsequently to the westward glacial recession from the Hudson Strait, a readvance of the Ungava glacier with n~paheast-nafih direction intersected the earlier eastward movement and cJved in the strait at the North sf Charles Island. New &" dating by accekratot mass spectrometry on marine mol1usks permitted to locate the deglaciaioea of the plateau margin, between Deception Bay and Cape Nsuvelle-France, prior to 8.5 ksa BP. Many older dates suggest. the pssibiliq s f a very early opening s f the Hudson Strait, as early as 10.5 - 11 ka BP. The early deglaciation in some areas could explain the very high levels of the marine limit of the transgression observed at Cape Nouvelle-France. Fufiermore, many ages rare intersecting the interval of 8.4 -8.9 ka BP, making suspicious the chronology of the glacial readvance of Nobk Idet across the Hudson Strait to the =st.

Inf rodustion 1'Cmde (fig. 2), les Ceoulewents $laciaires rev6tent un intCrSt pafiiculier i cause de sa sirnation sur la rnarge sud du ddtroit AU Wiseonsinien sup6rieur, 191dandsis Iaurentidien a swarquC d9HuQson qui csnstitue un des principaux exutoires de s s de f a~on significative le dktroit d9Hudson (fig. 1) ainsi que glaces vers l,oc6an AAtlantique (Dyke et Presf 1987). Cette Ie nord-est de la peninsule d9Ungava' la r6gion ' region est aussi caract&i&e par une ahndance de s6diments fossilifires Be milieux marins et glaciomarins doat les iges I4C permettent 1'edification d'une eflronobgie de la dkgla- ciation et situeraient psssiblement Ea d6gJaciatkasn initiale de

D. BruneanB et J.T. Gray, DCpafiement de geographic, ee secteua dks % I h I4C BP (dims la prCsente Etude, ka BP Universitt de Montrkal, C. P. 6628, succursale A, MontrCd, dbsignera des rnilliers Q9ann6es ""C BB). QC H3C 317, Canada.

1. Auteur comespondant (adresse acmel%e : Dkpa~ement de Travaux ~ R ~ @ P ~ ~ U P S gCographie, Csllkge Montmsrency, 475, buievard de L7Avenir, LavaE, QC H7N 5W9, Canada; dldphone : D'aboad, Low (1898) neb des directions d7Ccsulements (5 14) 975-6357; tklkcopie : (5 14) 945-6460; counier glaciaires variant de N 3 5 O E 5 N 80e E p u r %es rkgisns de &Hectronique : dBmneau@cmontmoreney .qc.ca). Douglas Harbour et Kangiqsujuuaq. h i s Rretz (1960) prC-

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Fig. 1. Carte du dCtroit d'Mudsow. BF, baie de Frobisher; BH, baie Context@ physiogsaphlque H6ricard; @W, cap Wslsteholme; EA, iile Akpatok; IB, ile Big; IN, ile Nsrtingham; IS, ile Salisbury. Le tenitoire ii 19k&de se trouve h s Ea r6gian physiographique

du plateau de Sdluit d'une altitude mayenne de 458 rn (&stock 1970). Ee relief est accident6 et sur la e6te9 8 l'est et 5 l'ouest, le plateau est bardC de fdaises qui atteignent plus de 300 rn. Vers H'intCrieur, de profondes vallCes glaciaires entaillent le plateau jaasqu9h plus de 65 h Be la c6te. Une 6troite plaine cbti&re s'Ctend entre le cap de NsuveHHe-France et la baie DCception et constitue avec les vallees d'imponants bassins de sedimentation.

L'ensemble du territoire est caractCris6 par la prCsence d'un pergelisol continu qui atteint plus de 600 rn d5Cpaisseur B hfguniq (Taylor et Judge 1979). Les processus gCriglla- ciaires sont tr$s adifs, cornme en tkmoignent les wombreuses

s u m des ligwes de flux glaciaires vers le nsrd-est pour l'ensemble de %a region B partir des formes d9accumu%ation et d2rosion glaciaires et fleavioglaciaires telHes qare moraines, h d i n s , stkes, vd%kes glaciAres, eskers et tions d9$coulement glaciaire vers le nord snt CtC notdes dans le secteur de Salluit par ~ 8 t t . k ~ ~ (1967) et B la baie Ddcep- tion par DaigneauEt (1980, 1993). Ce demier a associC ces 6coulements 8 une ligne de partage de glace orientke nard-ouest-sud-est sur le plateau d9Ungava B partir du cap Wolstenholme (Daigneault 1895). Rogerson ( 1368) identifia une moraine frontale de la cdotte d9Ungavzt pour la region c8tih-e entre Ea baie Deception et le cap de Nouvelle-France.

a

Un flux glaciseke vers l'est a kt6 relev6 p u r les fles No$inghm et Salisbuq 2i 19extr6mitd occidentde daa detrait d9Hudson (Laymon 1991) de meme que pow le sud-ouest de 19ile Big situ&e au large de la c6te Qe la p6ninsule de Meta Incognita (Blake 1966; Madey 1996).

En ee qui csnceme %a deglaciation, Mathews $1966, 1 967) a obtewaa, B Sa baie Deception, une date de 60 458 f 250 BB (1488) qu3I rejeta & lq6paque et qui demeure eon- tmversee (Vincent 1989, p. 293). I1 spta plutat pour un retrait glaciaire initid vers 8 ka BP. h i s , H%tude d'une coup de la rivikre Deception indiqua une dkglaciatisn hiitive care 9,6 et 9 ka BP $@ray et Lauriol 1985; Wicztrd f 988). Gray et al. (1383) repussent la dkglaciation vers 10,7 ka BP p u r ee secteur, sarivie d9une Crnersisn rapide. La car- tographie des formations en surface Be Bmweau et Gray (6991) csmplCtke par celle de Daigneault (1996) Hivre Qe nombreux renseignements sur Ies formes et dGpbts dea sec- kur et plusiermrs dates 14C qui aident i recmstituer les $v&nements g1aciaires et la dkglacktion.

Dans le dktroit d5Mudsan, au nord de lpile Charles, Bes dsnnCes sbtenues Be carottes marines suggkrent une dkgla- ciation hnde un peu avant 8 la BP (Vilks et d. 1989; Kerwin 1996). Plus B l'est, sur Ees terres i3 I'embuchure de la baie de Frobisher, Miller et d. $1988), Miller et Raufman (1996), Stravers et d. (1992), Kaufman et d. (1993) et Madey (1995) propssent l'ouverture initide du dCtrsit Q'Hudsow vers 11 ka Bf. Cette ouvemre est suivie de deux r6avancCes tardives de la glace du Qukbe~ -Labrador ii travers Ie dCtrsit d9Hu&sn entre 118 et 8 ka BP.

Trsis ensembles gkslogiques caracterisent la region ii B ' 6tukade. Les rocks ignees arehkennes occupent Ba rnajeure partie du territoire. Elles ssnt eompssks prineipdement Qe rsches granitsydes (sykwogranite et mowzogrmite) , de granodiorites ainsi que de la tsnalite. Les grands traits stmcturaux sont orientCs dms 19axe nord-est-sud-ouest (Eucas et St-Onge 1991; St-Onge et Lucas 1983).

Plus au sud, une sCquence mCtasCdimentaire et n-@tavolca- nique d9ige protCrozoique, la fosse du cap Smith, esupe la p6winsule dbuest en est (Lucas et St-Onge 1991; St-Onge et Eucas 1993). La gkolsgie somrnaire du dCtroit d9Wudssn (Sanford 1987) indique la prCsence de rmhes palkozoiques d%ge srdovicien 2 dkvonien B 19suest et au nord de I'iile Charles (fig. 5).

Sur le terrain, les altitudes ont 6t6 dkterminkes B %'aide d'un dtim&tre Wallace & Tiernan d'une prCcisisn de k 1 rn. En plusieurs endroits, des mesures photogra plktent les donnCes sur les limites marines. Les directions des CcouIernents glackires ont 6tk mesurkes ii l'aide d'une bous- sole Bmnton (grkcision de f 0,5") sur des surfaces grot$- gkes par une couche Be skdimegats prealabkment wettsy6es. Dans le cas d90rientations multiples, la topgraphie des szlons permet la prksemation des series anciennes, ce qui permet d'attribuer un sens ii 19&sulement plus rCcent et de d6ter- miner la ehronologie relative (Prest 1983; VedIeBe 1989). La proximit6 de roehes ms~town6es, la prCsence de brou- tures, de faeettes et de queues de rat ont permis d9a@ribuer un sens B I'Ccsulement POUP la plupar% des sites.

Les kchantillons Be till en vrac (f 2 kg) ont kt6 prklevks 2i 50 cm Qe profondew au-dessus de Ea lirnite maximale de transgression marine. Les dCp8ts morainiques h matrice fine son$ couverts d'ostioles en raison de l'intense cryoturba- tion. Dans ces cas, 196chantillon fut preEev6 B la meme profondeur mais au centre de 19csstiole qui agit cornme un diapir (%hilts 1978). l..e matkrier recueilli reflkte dors le matdriei ssus-jacenl.

Ees cemptages petrographiques ont kt6 effeemds SUK la fraction grossikre (> 8 mm) extraite de 68 echantillons en

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Fig. 2. C m e de localisation de la rCgion 5 I'ktude et woms de lieux utilids dans le texte.

vrac de till. Entre 56 et 377 individus ant kt$ dknsmbrks pour chaque Cchantillon et l'identificatisn visuelle permet de dkterfiner leur provenance et k s panaches de dispersion glaciaire @hilts 1980). La dktermimtion du contenu en carbonate total de fraction fine du till ( < 63 pm) a Ct6 effec- tuke sehn la mChode de gaornktrie avec 19appareil Chittick (Dreirnmis 1962). C'eest une mChode coaarante trks utile pour distinguer les tills dCrivant de sscles paleozoiques et pour determiner les CccrPulements glaciaires (Dyke 1984).

k s datations i" ant CtC effeetukes selsn la mCthade csnventisnnelle et par spectromCtrie de rnasse par accClC- rateur (SMA) sur des equalages en bioc6nose dms les coupes et, dans quelques cas, en thanatac6nose SUP les terrasses ma~nes 06 ils ant Ctk remontes en surface par 9a c ~ s b r b a ~ o n .

kes koulements glacares Le paysage fa~snnC par t 'Crosion glaeiaire est caractkris6 par de nombreux cirques (dont certain% ont leur plancher prks et ssus le nivau Be la mer actuelle), par des vdldes en auge et par des fjords qui oecupent k s faiblesses stmcmraks du socle. Sur Ie plateau, 19absence de fsmes d9accumulatton cornme les drumlins et les moraines borQ2res et la presence d'un till mince suggkrent une glace panvre en dCbris.

Les mrques dbdrosion glaciai~ Lbrientation des stries, des cannelures, des roches rnouton- nkes et des rochers pmfilCs permet & distinguer deux ori- gines distinctes des flux glaciaires dms la rCgion (fig. 3). Au large des c6tes SUT 19iile Charles et au cap de Nouvelle- Frmce, un 6coulernent aneien est orient& dans l'axe suest - est, appuyant Ies mod&Bes aduels qaai conRrent au dktrsit d9Hudson un r6le rnajenr dms l'dvacuation de la glace Qes

QBrnes de F o x , de Meewatin et de la baie d9Hudson (Hughes 1987; Dyke et Prest 1987; hdrews 1987). Ensuite, un mauve- ment vers le nard et nsrd-est entre Salluit et Kangiqsujuuaq recoupe, sur 19ile Charles (fig. 4) et an cap de Nouvelle- France, 196ccsulement ancien vers 19est (Bmneau et A. 1980a; Daigneault 11 996). Sur l'ile Wales, un mawemexat vers l'est- saad-est indique que la glace d9Ungava a kt6 d6vi6e pzr le courant de glace du detroit d9HuBson. II suc&de B un mouve- ment plus ancien vers le nard. Findement, un wouvement centrifuge indique un contrale par la topographic locale h la fin de la dCglaciation, la glace occupant kes vdl6es en b o r d u ~ du plateau.

La dispersion glaciaire L'andyse de la provenance des graviers du till et la d6terrni- nation du eontenu en carbnates on$ 6tC r6disCes afin de reconstimer les Ccoulemewts glaciaires. Dms le csntexte g6crPlogique rtgional, la ddtem<nation de la provenance des graviers et des blocs est facilit6e.

h s lihoiogies presentes dms le till snt Ctk sCpa6es en tmis elasses reliCes B chacune des sources distinctes : (i) wck$enne, (ii) protCrozsique et (iii) pdkozoique . Dans les &chanti%lons, les gravkrs sont principdalement de source Iocde (grmitoYdes et gneiss) avec des propfiions variables de roehes prodro- zoiques. Ee csntenu en rsches ultrmafiques dirninue rapide- ment d&s que l'on s'kfoigne du contact geslogique entre les roches prot6mzoiques et archCennes. Eeur abondmce varie entre 92 et 0,7 9% (fig* 55). Aprks un transport d'envtron 8 h9 les graviers prot6rozoZques ne camptent plus que pour 50% dn totd eet dkcroissewt rapidement, Daigneault (1995) Cvdue qu'aprks SO h9 elles ne reprksentent que 5%

Les fortes absndances se locdisent pr&s du contact gColo- gique et &ins le secteur de la baie Dkeeption, ce qui suggkre un courant de glace char@ Be dkibris s9Ccoulant vers le

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1892 Can. J. Earth Sci. Vot. 34, 1997

Fig. 3. Cafle synthtse des marques d9&msiopa glaciaire (stries et formes prsfalies).

Fig. 4. Site de series de 1% Charles montrant deux directions Le contau e~ carbomtes d%&coulemewt glaciaire. Le mouvement ancien est indiqut5 par la Ees rCsultats (fig. 6) montrent de faibles Furcentages com-

detroit d9Hudson B cet endrsit. Plus 2. B'est, clans les environs du lac Tasidujjnaq, Bes faibles abondances sbsewCes indi- quent une glace mains active et appauvrie en dCbks, c e s rdsultats refl&tent des trainks de Btbris impsmntes reliCes B la dynmique et 2 T'CesuHement de la glace (Shilts 1980).

Pour compECter ces donn&es, %es blocs erratiques consti- tuent de bons indicateurs du dernier Cssnlement glaeiaire dsmimnt (Bsuchard et Salsnen 1989). La ddcouve~e d'un bloc d ' d a s ~ a 5 B90uest dn Lac Tasdalnjjuaq (fig. 51, B 95 h au nor$-est de sa source pnctudle unique (Feininger 19861, et lToccunence de blocs de dolsmie prsdrozoiques B plus de 128 h de lenr ssurce situCe au sud de la ceinture du cap Smith dkmowtrent que le dernier mouvement glaciaiaire impomat prcsvenait du sud et du snd-est.

pdninsule d9Ungava. Les valeurs $kvees, comprises emtre 115,s et 4.11 % se retrouvent sur 1% Charles, au cap de NsuveUe-France et sur les I%es Maiden et Wales. AUX deux derwiers endrceits, Ees fortes valeurs ne ssnt pas asssciCes 2 un ksulernent provenant du detroit dqMudscan rnais plut6t de skdirnents remaniks prC-Wisconsiniepa sup6rieur. Gray et Lauriol (1985) ont rapport6 des fiagmewts de csqesillages incsrporks dans un diamicton carbonate (dont des valves complktes de Hiatella arctics) d95ge supCrieur 2 37 000 f 3400 BP (UQ-9671, endre 265 et 2 1 1 rn d'dtitude sasit 50 - 66 rn au-dessus de la lirnite de la transgression marine post- glaciaire sur I?le Wales. Depnis, deux autres dates ont Ct$ obtenues : 3 11 090 1280 BP (Beta. 19857) et 38 700 f 1280 BP (AA-10232) au mtme endroit. Leur abondance et la bonne prisematiow des valves suggkrent un transport limit& Maiden, dans le m6me skteur, suppone-des 6videnees semblables i 230 rn d'dtimde avec une date de 252116 & 390 BP (Beta 19016).

Sur B9ile Charles et au cap de Nouvdle-France, cepndant , les pursenhges dlevk de e a b m t e s sent li6s plut6t au mauve- mewt glacbire suest - est qui s'est apprsvisionn6 en calcaires pdkozoiques dans le bassin occidental du d6troit d9Wudson.

Des erratiqeses palkozofques d haute altitude Des blocs de dcaires , au-dessus de la limite de la demikre tramgression marine, sgat it6 retrsuvEs B quelques endroits dms la region d9Chde (fig. 5). Ceux HsealisCs au promsn- toire de Mag-tigny , ainsi que SUP les iks Maiden et Wdes, auraient une srigine glacielle b r s d'une phase interstadiaire ou intergkaciaire iadiqaeee par les d&pBts fossilif8res men- tionnCs ci-dessus. Ils auraient ensuite Ct6 remmfts sur une

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Eg. 5. Sites dc comptages p6t~sgraphiques a Iscdisation des erratigaes pal6ozolques de surface aaa-dessaas de la lirnia de transgression marine psstglaciai~. La flkehe indique le transport d'un bloc d'ahskite depuis son paint d'srighe. (G6010jie d'aprks Sanford (1987) et Lucas et St-Onge (11991)).

Fig, 6- Carte de la rbganition du till 6paia et csntenu en carbonates des 6chantillsnas de till.

@ Carbonates (YO) de [a matrice du tiif

Till Qpais

csurte distance lors du dernier Cpisode glaciabre. Les erra- La degheiation tkqases de calcaires Iscdisks sup l'iile Charles et aba cap de Nsuvelle-France snt plutdt une origine glaciaiae like aux k s fronts morainiques calcakres du bassin occidental du dktrsit. Au sud-est du cap de Nouvelle-Fr~nce, une zone de till Cpais

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1 094 Can. J. Earth Sci. Vol. 34, 1997

Fig. 7. Esca%isatisn des eskers et des deltas d'esker, des f smes de cavitation (p forms), ainsi que %es altimdes rnesurkes de la limite de transgression marine postglaciaire.

....a"" Lirnite marine psstgf aeiaire (m)

v Delta dksker

Fig. 8. Photographie d'une farme de cavitation (p forms) en fome de sitEon de la rkgiow sommible Qe l 'ik Charles.

( <2 m) et continu (fig. 6) correspond k une zone d'accumu- lation impsmnte. Ailleurs, ha esuvemre de till est glutbt minee et discontinue. 11 w'y a pas de forrnes d'aceumulation tel qaae des drumlins dans la region.

La prksenee d'nn premier front morainique au large des c8tes dms le dCtroit dqHaradssn Qerneure hypsbktique. Bes formes d'accaamaalatisn linCaires en position littorale sur 19il%e Charles et saar la c8te prks du cap Niaqurnaq, initialement identifikes cgsmme des eskers par Rogerssn (1868), iraient dms ce sens. Ces eskers sont lkg&remepea remni6s par la mere

Uwe seconde rnarge glaciak-e s%tabiit i mi-chemin entre Ha liwite de transgression marine mawirnde et %e littcsrd actuel. Un front rnorainique discontinu mcupe le fond des vdlkes principdes (fig. 6). ll correspond ii ee que Lauriol et Gray (1987) on$ identifik csmme &ant ban impoflane fmnt

moraienique continu qui borde la pCninsule d9Ungava entre la baie DCception et Douglas Harbour. Des moraines frontales sont Cgalement pr6sentes dans les cirques et les vdlCes ewcaiss6es thoignant de rCavmc&s r6centes.

Les formes de cavitafio~i~ @ $oms) Parmi %es fomes likes 8 1'Crosion fluviog%aciaire retrouvties dam la rCgioebn, dont la prCseace de nombreux chenaux juxta- glaciaires esncentr6s dans le secteur arnsnt de la rivikre B6ceptiony des fomes de cavitation (p forms) uniques en Uwgava ont EtE relevees sur la roche en place dans %e sectebnr sornmitd ccsmplktement QClavk et sur la e6te sud de l'ile Charges (fig. 7 et 8). Elks sont de deux types : de grands sillons et des siehelwannen (formes en croissant) telles que d6crites par BaM (1965) et Bernard (1971). Ces fsrmes tCmsignent de 19Cvacuatisn massive d'eau de fusion i proxi- mitt-5 d9un front glaciaire (Allen 1984; Shave et Shaw 11989). Ces Evidences, i n plus des eskers orient&; ouest-est situks dans 1900est de l'ile, saagg&rent une rnarge glaciaire ao large de 19i1e Charles, dans le d6trsit d9Hudsora plus k 19est et au nord-est . &es de'p8ts fluvm"oglacdai~~s Ees dEp6ts fluvioglaciaires sont surtout Iocdis6s le long des grandes valees (fig. 9). Les eskrs, Ies kpandages, le rem- plissage de crevasses et les kames t6moignent de la phase finale de %a disparition Be la glace du secteaar (Flint 1971).

De f a ~ s n gCnkrde, B %'embouchure de ces axes fluviogla- ciaires, on retrouve des deltas d'esker dont %a surface cop- respond 2 l'ahktimde locale de la limite marine perstglaciaire (fig. 7). En plus des morainesy l'association des d&@ts fluvioglaciaires et marins (delta d'esker) marque Ia proximite d9un front glaciaire (Hillaire-Marcel 1999; Lauriol 1982; Lauriol et Gray 1987). Ceci permet d96tablir la position de

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Fig. 8. R6particiow des dCp6ts fluvisglaciaires, rnarins et glaciamrins et les sites de datations e4C du tableau I.

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la glace. Un dernier front glaciaire se situe dona: en bordure du plateau approximativement B la lirnite rnaximde de trans- gression marine. La glace Ctait dors en eontact avec la mer en b r d u a ~ du plateau en rnaints endroits.

La transgressim mtine p~~dglaciaire Suite au retrait de la glace des secteurs c6ties-s, le sock dkbute une 1ongue p6riode de reajustements isostatiques qui se traduit dbabord par une Cmersisn lente (Gray et d. 1993) et des changernewts dans les rkgirnes de sedimentation.

La llimite supkirie~re d9invasicsn marine psstglaciaire est facilement identifiabk sur le terrain et sur les photographies aksiennes. Quatre critkres ont 6t6 retenus pour son identifica- tion : la limite de dClavage su#risre du till, la limite &s blocs perchks, les coquillages pr6sents B plus haute altitude et l'dtitude des plus hautes surfaces deltaiques (Hihire- Marcel 1979). Qmique uti1i.e mt6rieurement h n s la ggion (Matthews 1967 ; Rsgerssn B 968; Layrnon 19881, I 'altitude maximale des carbonates a Ct6 CcartCe car, cornme on lva note, ow en retrouve au-delh de la lirnite marine m a x i d e pstglaeiaire, surtout sur la c8te nord-est de la pkkainsule et sur I'ile Charles.

La lirnite d3nvasion marine psstglaciaire varie de 115 ii 186 rn dwtitude (fig, 7). Les altitudes maximales se retrou- vent au nord, prks du cap de Nouvelle-France et d6croissent graduelkment vers le sud, pour s'ktablir A ezaviron 820 rn Bans les environs de la baie et de la rivikre D6eeptisn. Toute- fais, 881 cap de Nouvelle-France, une diffbrence d'environ 18 rn de la lirnite marine entre les c6tes ouest et est h t sbser- vke. La limite Be la d t e Quest, plus basse, est protCg6e de l'attaque des vagues de temgtes du dCtroit d7Wudson tandis que Za c6te est y est directement exposbe (Hillaire-Marcel 1979), ce qai surestime 19dtitude locale de la limite marine.

Less dtp8ts marins Dks la dCglaciatigsn, la frange c6ti&re eet la vallCe de la rivikre Dkceptisn forment les principakax bassins de sedimentation. Bes deltas se rnettent alsrs en place aux d6bsuchCs des Cmis- saires Wuviogllaciaires en de nombreux eaadroits (fig. 7). En aval, des dCp6ts fins se rnettent en place. Pls ferment une unit6 massive su stratifade, form& de sCdiments silto- argileux avec quelques lits sableux ne dCpassant pas 18 rn d'kpaisseur (fig. 9). Ces ddp8ts suppfient Qe nombreuses biscCncsses de populations de Portlandia arctics qui ont livrC Ea plupart des 3ges "$@ datant la ddghciatiom (fig. 9 et tableau 1). Les forarninifkres ssnt peu abondants et se limi- tent .& deux taxons : Ephidi~rn excavatum et Cassidulina rengorme. Ce faciks s6dirnentah-e ainsi que les macro- et ~cro-faunes y nichmt nous iladiqment des dkp6ts glaciomarins mis en place en eau profonde en position Qistde de la source des sediments i?i proximitb d'un front glaciaire.

Bar la suite, avee le rxu l des glaces, la saimentation eesse permettan% le remaniement par ia mer des skdirnents glaciaires et Buvioglaciaires lors de 1"mersicsn. On retrouve des deltas emboMs et des dC@ts littoraux (gradins de plages, tombolo). Ces dk@ts rnarins constitu6s de sables et de graviers strztifiks atteignanat 50 m d'Cpaissebar (coupe RD-3 de Ba riviks-e DCceptisn; Rieard 1989) abritent une faune marine abondmte et diversifibe. Les assemblages sont dominks par les espkces Hiategg, arctics, Mya trkancm et Macorn calcarea.

Le cadre chronologique Ees nsmbreuses datations ""C effeem6es permettent de dresser un cadre chronologique relativemen$ precis de la dCglaciation initiale de la r6gion (tableau 1 et fig. 9). Ees donnCes rkcentes obtenues par SMA sup de petits Cchantil- lsns en biocdnose Qe Po~landia arctics de la coupe RD-3 & la rivi&re DCception qui ant livrG des Gges (corrigCs 2 OS,)

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eau 1. Dataations "c ind itisn vers un envirownement marin.

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Brkeweau et Gray

des Bges presque identiques r 88W f '98 BP ($0-1274) et 8805 80 BP (AA-7561).

Les plus anciennes dates de msllpasques d'environnements marins, de 7970 5 125 BP (GSC-672) d9une termsse marine 2 99 rn de Sdluit, de 8850 f 138 BP (Beta- 19020) sur fe Mya tmncaia et de '$838 k 1 0 0 BP @eab-1981 1) au sud du cap de Nauvelle-France, indiquent que la glace s9est d6ji retide B li'intdrieur du plateau 5 8 ka BP.

Dans Ea rkgion du lac Tasidu$uaq, un petit delta sink en avd d9arne moraine frontale, date B 7028 f 90 BB (Beta- 34'3621, laisse supposer que la glace n9sceupait que ertaines vdlCes et avait d6j8 retrait6 en arnont avant cette date. Mathews (9967) kisse supposer la persistance de glace dans %es vdl&s jusqu9aux environs de 6,7 ka BP et il n'esa pas impossible que quelques glaciers de cirques aient subsist6 beaucoup plus longtemps .

Les konlements gfaciaires Pendant la demikre glaciation, un &ouHement principal vers l'est (N 80" E) a 6: relev6 par les series et par la prksence d'un till carbonate sur 19ile Charles au large des c6tes d9Ungava. Ce flux glaciaire sccupait le d6trait d9Hudson et a sans doute domine pendant la rnajeure partie du Wisconsinien su@rieur, ce passage &ant alors la seule voie d96vacuaticsn de la glace provenant des dames de Foxe, de Keewatin et du Nouveau- QaaCbec vers 13Atlmtique nsrd (Denton et Hughes 198%; Dyke et da 1982; Hughes 1987; Dyke et Prest, 11987; Andrews 198'9). Sur Ia pCninsule dqUngaava, seuk l'extrkrnit6 du cap de Nouvellle-France rnontre cet kcoulement. De 19autre c6tC du dktroit, le Isng de la @ninsuIe de Meta Incognita, Blake 1966) et Manley (1 9%) ont relev6 des dvidences similaires

sur 19extr6rnitd sud-ouest de 19Ele Big. Toutefois, 19&ge de cet EcsuIement ne put pas &re pr6cisC.

Pour la phinsulle d'Ungava, Tes kvidences imdiquent un keoulement vers le nord et le nord-est- Les analyses pCtro- graphiques et le copatenu en carbonates msntrent qu9une part impo-nte de %a fraction grossikre du till est d9csrigine protd- rozoi'que. De plus, s m retrouve Qu till won carbanate, sauf p u r quelques endrsits cbtiers. Cornme I'indique le transport vers le nod-est des blocs, le centre de dispersion propost5 par Daigneault (1995), sit& au sud-ouest de la ceinture du cap Smith et orient6 nard-ouest -sud-est serait la source de cet Ccoulernent .

Dans le secteur Be l5le Charles et au cap de Nouvelfe- France, les stries reliCes h cet 6csulement vers le nsrd-esb recesupent he% stries asssciCes 5 1'6coulement ancien vers H9est, ce qui indique que la glace d9Ungava a avanc6 plus au nsrd dans le d68mit &Hudson ap:&s k recul vers 190uest du courant de glace qui B'ocerapait. A I'est, E'Ccsulement de Ha glace du dCtragit d2Mudson ne chevauche pas la cate. On y retrouve des carbonates, des fragments de eoqu2lages ou des blocs pdhzsiques originant d9ancienas dtp8ts marins rema- nits ICgkrernent gar la glace d9Ungava. Les %tries vers 19ese et B'est-sud-est auraient 6tC causks par un changemcnt de direction de la glace pr&s de Ba confluence avec la glace du dCtroit d9Mudson.

Le retrait find s9est fait vers Eqint6rienr du plateau. L'ab- sence de formes hselees, les nsmbreux blocs i piddestaux, les nombreux chenaux dans la swhe en place et 8x1s le till ainsi que les fsrmes Buvioglaciaires (kames et eskers) et hes

distances lirnit6es du transport des blocs (de 95 h du bloc d'dasgte et de 100 - 120 h des blscs de dolsrnie prof6~0- zokjue) indiquent une glace peu mobile et pauvre en dCbris qui fond sur place.

Ees variatlsns de %a 1Imite mari~e La grmde variabilitb des lirnites marines mesueCes dans le secteur , de 1 E 5 B % 86 m, fsurnissewt des reraseignements utiles sur les centres de chargement de g lxe et la pr6sence de glaces rksidueles. L'examen de la figure 6 a6vkle des dtitudes contrastCes entre la pkripherie de la c6te, avec des limites enwe 148 et 165 rn, et la tCte des ernbaiemewts oh les limites se situent entre 115 et 150 rn. La plus haute limite obsemCe est celle du cap de Nouvelle-France qui atteint 186 rn et qui Qirninue progressivement k rnoigss de 160 m, 15 h au sud. Dans le cas de %a vdlCe Be la rivB$re DCcep- tion, la limite marine varie de 138 m, ii la baie Dkception, B 5 15 m, 30 h ern amont. Sur la c6te est, la kirnite varie peu, soit de 148 B 163 rn.

11 est probable que la limite ClevCe au cap de Nsuvelle- France ssit relike au reeul pr&me Qes gllaces plut8t qu'8 une charge importante de glace dans ce secteur. Ees Cvidences d9Ccsulement glaciaire montrent que la glace du dCtroit d9Hudson n'a fait qu'effleurer la pdninsmle B cet endroit. La dCmarcatisn de cette Himite a CtC suivie d'un rebondisse- ment rapide associC il l'amincissemewt de la glace d9Ungava (Gray et al. 1993). Pendant la pkrisde de rehndi~sement~ la glace devait Stre en bordure de la mer, emgchant %a p6n6- tration de la mer dans les vdBCes. Cette explication des variations de la limite marine favorise plut6t 19hygsthkse d9une dCglaciatisn tardive, vers 8,s la. BP, de la valke de la rivikre Dkception, plut6t que celk d'une dCglaeiaticbn pr6- cme. Cefee pssibilit6 ajsute Cvide ent au doute soulev6 par la variabilite des dates du site RD-3 it la rkvikre DCception.

Ees phases de la d4gl~eiation En reknawt l'hypsthkse de la dtglaciation hiitive, deux des dates de la rivikre Dkeeption suggkrent une ouverture iiHatiale du dkfroit Q9Hudson vers 1 I. ka BP, soit 1500 aws plus t6t que le montrewt les reconsti~~ticms actuelles du retrait ck 19%dan&is laurentidien pour le dCtmit d9Hudssn (Dyke et d. 1982; Dyke et Prest 198'9). La figure 10 propose %es differentes Ctapes Be Ia dkglaciation. Avant cette date, un courant Be glace important occaape le ddtroit, Iaissant ses traces sur l'fle Charles et au cap de Nouvelle France (fig. IOa). La glace d'U~zgava s'kcaaule vees le n o d et 143 word-est et est probablernent dCvi6e pr&s de sa confluence avec la glace du detroit.

Vers 1 1 ka BP, le courant de glace du dCtrsit d9Hudson retraite rapidement vers B'ouest (fig. 10b). Uwe baie de v2Iage s9hstdle au nard de l'ile Charles dans le dktroit. La glace d9Ungava s'avance dors vers Ie nard et m c u p toujours l'ile Charles. L3Cvacuation des eaux de fusion h cet endroit lakse des marques Be cavitation (p forms) et des eskers en position littorale tout cornme pour la portion de la e8te sih6e entre les caps Niaqurnaq et Briard. Plus B l'est, au fond du d6troit au large des baies de Wakeham et Be NCricart, les dannees Be Mackan et 311. (1992) indiquent une moraine recouverte de d6pbts glaeismarins, don$ l9 fige basd extrapol6 se situe entre 10 et B h,9 ka BP. La rCavamcCe glaciaire qui a chevauchC 19ile Charles et qui a affect6 la

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Fig. I@. SCquence pmbabk de Ea dkgEaciatioan du nard-esa de la pCninauEe dwngava. Les marges $laciaires sant recon~titu&s i partir des Cvidences gkomo~holsgiques et de Isa chaono1ogie I4C.

pCninsule d'Ungava serait synchrone avec au moins la der- nikre phase de %a mise en place de cette moraine. Sur 1% d9Akpatok dans la baie Q9Ungava5 une date de f 11 970 f 98 BP (TO-1736, Gray et d. 1993) reaforce la psssibilitb de 190uverture prkcoce du BCtrsit d'Hudson.

Ensuite (fig. 18c), la glace s9i obilise et entame une desintegratisn lente qui permet une ouverture entre 111 et 10,s ka BP de la vallCe de la rivikre Deception, comme I'in- diquent les dates les pius anciennes (entre 11 et %0,5 ka BP) de ce seetenr. Au m2me moment, su avant, la pointe de la pCninsu%e au cap Be Nsuvelle-France est Cgalement lib6rke des glaces.

Entre 18 et 9,s ka BP (fig. 10d), un front glaciaire sub- aquaf qw se met en place pardlklement B la c8te. Pendant cet intemalle, la baie Dkception demure dkgfac6e et toute la c6te ii l'ouest demeure englaeCe.

Entre 9,s et 9 ka BP (fig. 10e), la glace continue de se desinttgrer sur place au contact de la mer et sa rnarge se limite B h bordure du plateau. Des deltas d9esker s9C&fient dans ]la mer pstglaciaire aiors 2 sa lirnite maximale de trans- gression. Des sediments glaciomarins se mettent en place en eau grofowde sur la cdte. Plus B l'ouest de Salluit, la c6te est libCree des @aces tanadis que la baie de Sdiuit demeurera eng!ac& jusgaaae vers 8 h BP.

A 8 ki BP (fig. 10J, la glace s9est retiree sur le plateau. La ~Cdimenhtion glacio ine cesse. Le milieu marin devient plus ouvert @maeau et id. 1990b) et les sMments existants sont semanies. Seules quelques langues de glace subsistent dms certaines vdlCes, et ee jrasqu'anx environs de 4 ka BP. Be petits deltas et des gradins de @age se mettent en place suppmnt une fmne abondante de mollusques marins.

Implications rCgiomales Plus B 19est, Miller et Kaufmian 4 1990), Strgvers et al. (1992) et Kauhan et id. 1993) identigent nne rCavmc$e g%2ciaire9 Bite de Gold Cove, pour l5ntewdle 9,9 2 9,6 ka BP. Cet Cvkwernent paurrait expliquer B9absence apparinte Be dates dans notre secteur eatre 18,4 et 9,6 ka BB. Une deuxikme

r6avancCe pour E'intemalle $,9 B 8,4 krt BP, celle de Noble Inlet proposCe par Miller et d . (1 988), Stravers et d. (11 992) et Manley (f985), aurait bloquk le d6trsEt dPHudson avec un lobe glaciaire s'Ccodlant vers le nsrd & travers la baie d9Ungava. Cependant, ceci est semis en Qoute par la plupart des dates du tableau 1 et d9autres obtenues de la base des carottes d n e s ( h u r i d et Gray 1997), qui mnt bien reparties % travers I'intewdle de 9,6 & 8,8 ka BP.

Les msuvements glaciaires obsemCs &ins h region pme$%eat de confimer l'existence d9un courant de glace confin6 au dktroit Q'Hudson %srs de la demikre glaciation. Ee nor$-est de Ea pkninsule dSUngava k t peu affect6 par ce mouvement. Seules les stries entrecroisCes relevCes sur 19ile Charles et au cap de Nouvelle-France en timsignent. Un mouvement vers le nord et le nord-est de la glace d'Ungava sucekde 2 ce premier mouvement vers I 'est.

Trois dates "4e indiquent une dkglaciation initiale de la cBte sud du detroit d9HuQssn5 du mains jusqu'i %a baie Dkception vers 11 8 ka BP. La vari6tC des dates au site de la rivikre Deception, avec un regrsupement entre 9,6 et 8,3 ka BB (qui soulkve un prsblkme potentiel lie auw datations B ce site) et entre 9,3 et 8,5 ka BH pour Ba c6te9 pourrait &en- tuellement amener une rkkvaluatiron du sc6nario proposC pour une dCglaciatiow PIUS tardive. CeBe chrons%sgk est difficile B esnaeilier h I'heure acmelie avee la r6avancCe de Noble Inlet, proposee pour le bassin oriental. Le retrait definitif de la glace jusqu9au pIatmu d9Ungava a eu lieu entre 8 et 7 ka BP.

Ce projet a kt6 possible grfice 2 I'appui financier et logistique des organismes suivants : le Projet Q9C&de du Platau eon- tinend plaire dkl Gouvernement du Canada, 1a Commission gkologique du Canada (CGC), du ministsre cie 198nergie et des Wessour~eS du C m d a , ie minisere des Affaires

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indiennes et du Nard et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en genie du Canada et la Garde c6tikre cam- dieme (padiculi&remet les dquipages du NGCC Pearkes et NGCC DesgroseiUiers). Les personnes suivantes ssnt 6gale- ment remereiks : B. Lauriol pour ses cowseils snr le terrain; R. McNeely (CGC) pour plusieurs dates conventionraelles; G . H . Miller et D . Maufman du Laboratory sf Geschronolog y de 19Hnstitute of Arctic and Alpine Research (INSTAAW) pour les dates de SMA de 19Universit6 d' Arizona; A.S. Dyke (CGC) pour plusieurs analyses Chittick; W.W. SRilts ainsi qn'un lecteur anmy me POUP leurs co enhires sur le manu- scrit initid; M. Charlie Arngak, maire de Kangiqsujuuaq, ainsi que les membres du Conseil pour leur accueil en terre de Nunavik; @* P m ~ g n a c et R.Renaud du D&paf%ement de gCographHe de 19Univessit6 de Montr6d qui OR% prkpard respctivemewt les figures et les photographies; Y. @revier et $BYs Chausske p u r leur esllabotation sup le tearain.

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