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LES ANNONCES DE LA SEINE RENTRÉE SOLENNELLE Barreau des Hauts-de-Seine Conduire un très beau Barreau par Catherine Scheffler .....................2 AGENDA......................................................................................5 VIE DU DROIT Conférence des Bâtonniers Assemblée Générale du 21 septembre 2012 par A. Coriolis...............7 Compagnie des Avocats Conseils de Paris - Ile-de-France L’application du droit par Philippe Rochmann ...............................10 Etat des lieux par Christiane Féral-Schuhl .......................................11 Tribunal de Commerce de Nanterre Audience de prestations de serment ...............................................12 Anciens Combattants du Palais Commémoration du 11 novembre 1918 .........................................32 IN MEMORIAM Hommage à Mario Stasi Mario, jusqu’au bout… par Christiane Féral-Schuhl...........................9 JURISPRUDENCE Loi portant création des emplois d'avenir Conseil constitutionnel - Décision n° 2012-656 DC ........................13 ANNONCES LEGALES ...................................................15 DROIT DE PRÉEMPTION ...............................................24 SUPPLÉMENT Conférence du Jeune Barreau des Hauts-de-Seine Séance Solennelle de Rentrée J OURNAL OFFICIEL D’ANNONCES LÉGALES - I NFORMATIONS GÉNÉRALES, J UDICIAIRES ET TECHNIQUES bi-hebdomadaire habilité pour les départements de Paris, Yvelines, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val de Marne 12, rue Notre-Dame des Victoires - 75002 PARIS - Téléphone : 01 42 60 36 35 - Télécopie : 01 47 03 92 15 Internet : www.annoncesdelaseine.fr - E-mail : [email protected] FONDATEUR EN 1919 : RENÉ TANCRÈDE - DIRECTEUR : JEAN-RENÉ TANCRÈDE Jeudi 15 novembre 2012 - Numéro 68 - 1,15 Euro - 93 e année C e vendredi 9 novembre Madame la Bâtonnière des Hauts-de-Seine présidait la 40 ème Rentrée du Barreau alto-séquanien qui s’est à nouveau déroulée au Théâtre des Amandiers dirigé par Jean-Louis Martinelli. Ce fut l’occasion pour Catherine Scheffler d’accueillir ses prestigieux invités au premier desquels Monsieur le Préfet Pierre-André Peyvel ainsi que de hauts magistrats et d’éminentes personnalités locales des mondes juridique, politique, universitaire et économique. Pour ce bel anniversaire, c’est le journaliste Didier Porte qui fut l’invité d’honneur de cette cérémonie commémorant également la 25 ème édition de la Conférence du Jeune Barreau de Nanterre fondée par le Bâtonnier Patrick Quibel : cette année, le « prévenu » avait accepté de « comparaître » pour son procès fictif mis en scène par les deux Secrétaires 2012 Ariane Ory-Saal et Benjamin Desmurs qui ont respectivement soutenu l’accusation et la défense pour les faits incriminés sur fond de plagiat médiatique. Dans sa brillante allocution, Catherine Scheffler a retracé l’histoire de son Barreau né le 19 septembre 1972, date à laquelle se réunissaient « les constituants » : Henri Ausseil , Dominique Blavier, Guy Desclozeaux, Eliane Droit-Mary, Annette Lévy, Jacqueline Pecquet, Marcel Wislin, Philippe Cariot et quelques semaines plus tard Colette Jullien (la huitième personne permettant que soient réunies les conditions réglementaires permettant la mise en œuvre officielle de la constitution d’un Barreau et l’élection d’un Bâtonnier). Son discours, résolument engagé sur l’état sinistré de la justice française, s’est voulu être malgré tout teinté d’optimisme, après avoir listé les attentes et mécontentements de ses confrères au niveau de l’aide juridictionnelle, l’accès à la justice pour tous, la garde à vue, la complexification des procédures, la Cour Nationale du Droit d’Asile, la condition pénitentiaire, le secret professionnel et l’accès à la profession d’avocat ; elle a conclu par une « adresse » à ses confrères et son Dauphin Olivier Benoit : « le Barreau de Nanterre est un très beau Barreau, pour le conduire, c’est facile il faut et suffit d’aimer les avocats ». Jean-René Tancrède Photo © Jean-René Tancrède - Téléphone : 01.42.60.36.35 Barreau des Hauts-de-Seine Séance solennelle de Rentrée - 9 novembre 2012 Didier Porte, Ariane Ory-Saal, Olivier Benoit, Catherine Scheffler et Benjamin Desmurs

Edition du jeudi 15 novembre 2012

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  • LES ANNONCES DE LA SEINE

    RENTRE SOLENNELLEBarreau des Hauts-de-SeineConduire un trs beau Barreau par Catherine Scheffler .....................2AGENDA......................................................................................5VIE DU DROITConfrence des BtonniersAssemble Gnrale du 21 septembre 2012 par A. Coriolis...............7Compagnie des Avocats Conseils de Paris - Ile-de-FranceLapplication du droit par Philippe Rochmann ...............................10Etat des lieux par Christiane Fral-Schuhl .......................................11Tribunal de Commerce de NanterreAudience de prestations de serment...............................................12Anciens Combattants du PalaisCommmoration du 11 novembre 1918 .........................................32IN MEMORIAMHommage Mario Stasi Mario, jusquau bout par Christiane Fral-Schuhl...........................9JURISPRUDENCELoi portant cration des emplois d'avenir Conseil constitutionnel - Dcision n 2012-656 DC ........................13ANNONCES LEGALES ...................................................15DROIT DE PREMPTION ...............................................24SUPPLMENTConfrence du Jeune Barreau des Hauts-de-SeineSance Solennelle de Rentre

    JOURNAL OFFICIEL DANNONCES LGALES - INFORMATIONS GNRALES, JUDICIAIRES ET TECHNIQUESbi-hebdomadaire habilit pour les dpartements de Paris, Yvelines, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val de Marne

    12, rue Notre-Dame des Victoires - 75002 PARIS - Tlphone : 01 42 60 36 35 - Tlcopie : 01 47 03 92 15Internet : www.annoncesdelaseine.fr - E-mail : [email protected]

    FONDATEUR EN 1919 : REN TANCRDE - DIRECTEUR : JEAN-REN TANCRDE

    Jeudi 15 novembre 2012 - Numro 68 - 1,15 Euro - 93e anne

    Ce vendredi 9 novembre Madame laBtonnire des Hauts-de-Seineprsidait la 40me Rentre du Barreaualto-squanien qui sest nouveaudroule au Thtre des Amandiers dirig parJean-Louis Martinelli.Ce fut loccasion pour Catherine Schefflerdaccueillir ses prestigieux invits au premierdesquels Monsieur le Prfet Pierre-Andr Peyvelainsi que de hauts magistrats et dminentespersonnalits locales des mondes juridique,politique, universitaire et conomique.Pour ce bel anniversaire, cest le journaliste DidierPorte qui fut linvit dhonneur de cette crmoniecommmorant galement la 25me dition de laConfrence du Jeune Barreau de Nanterre fondepar le Btonnier Patrick Quibel : cette anne, le prvenu avait accept de comparatre pourson procs fictif mis en scne par les deuxSecrtaires 2012 Ariane Ory-Saal et BenjaminDesmurs qui ont respectivement soutenulaccusation et la dfense pour les faits incriminssur fond de plagiat mdiatique.Dans sa brillante allocution, Catherine Schefflera retrac lhistoire de son Barreau n le

    19 septembre 1972, date laquelle se runissaient les constituants : Henri Ausseil , DominiqueBlavier, Guy Desclozeaux, Eliane Droit-Mary,Annette Lvy, Jacqueline Pecquet, Marcel Wislin,Philippe Cariot et quelques semaines plus tardColette Jullien (la huitime personne permettantque soient runies les conditions rglementairespermettant la mise en uvre officielle de laconstitution dun Barreau et llection dunBtonnier).Son discours, rsolument engag sur ltat sinistrde la justice franaise, sest voulu tre malgr toutteint doptimisme, aprs avoir list les attenteset mcontentements de ses confrres au niveaude laide juridictionnelle, laccs la justice pourtous, la garde vue, la complexification desprocdures, la Cour Nationale du Droit dAsile,la condition pnitentiaire, le secret professionnelet laccs la profession davocat ; elle a conclupar une adresse ses confrres et son DauphinOlivier Benoit : le Barreau de Nanterre est untrs beau Barreau, pour le conduire, cest facile ilfaut et suffit daimer les avocats .

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    Barreau des Hauts-de-SeineSance solennelle de Rentre - 9 novembre 2012

    Didier Porte, Ariane Ory-Saal, Olivier Benoit, Catherine Scheffler et Benjamin Desmurs

  • Conduire untrs beau Barreaupar Catherine Scheffler

    e nignore pas que lorthodoxie voudrait queje commence mon propos par une adressenonant, dans lordre de prsancerglementaire, les titres et fonctions de

    chacune des personnalits qui nous honorentde leur prsence ce soir et que je leur exprimemes remerciements par quelques complimentsbien tourns.Si je ne le fais pas et si jai privilgi lemploi duneformule inhabituelle en pareille circonstance,ny voyez aucunement une marque dignoranceou de provocation, mais, partant du principequ un anniversaire ne viennent que des ami/es,et que certains ne sont pas plus gaux quedautres, lexpression de mon souhait que cettesoire soit place sous le signe de la convivialitet non dun impersonnel protocole.Bienvenue toutes et tous.Cest pour moi un honneur, mais surtout unbonheur, de vous accueillir notre 25me Rentrede la Confrence qui marque aussi le 40meanniversaire de notre Barreau. Votre participation cette manifestation est le tmoignage prcieuxde votre estime pour notre profession et de votreattachement notre Ordre.Le propre de lauxiliaire tant de se conjuguerau pass, au prsent et au futur, il en estnaturellement ainsi de lAvocat, auxiliaire dejustice privilgiant ltre lavoir et faisantprofession du verbe.

    Retour vers le pass:

    Les plus rcents travaux archologiques nousapprennent quil y a 6000ans lactuel territoiredes Hauts-de-Seine tait peupl de tribus

    gauloises (ce qui explique peut tre certainsaspects de lhistoire de notre Barreau sur lesquelsnous reviendrons) et que Lutce tait situe surle site de lactuelle ville de Nanterre (et non surcelui de lIle de Cit, nen dplaise un certainpuissant barreau voisin).Cependant, il faudra attendre que le XXme siclesouffle ses soixante douze bougies pour que leBarreau des Hauts-de-Seine pousse son premiercri.Cest long comme lacune.Daucuns ont pu dire quil navait pas dhistoire.Il est vrai que nous aurions quelque difficult commmorer le bicentenaire de sonrtablissement par Napolon comme viennentde le faire la plupart des Barreaux.Le dpartement des Hauts-de-Seine est, en effet,n de la disparition des anciens dpartementsde la Seine et de la Seine et Oise rsultant de laLoi du 10 juillet 1964 entre en vigueur le1er Janvier1968.Le Tribunal de Grande Instance de Nanterrefut quant lui cr par la Loi du 12juillet1967et son installation fut contemporaine de la Loidu 31dcembre1971 emportant fusion desprofessions dAvocat, dAvous (dj, mais ceuxprs les tribunaux de grande instance) etdagres. La mme anne voit la cration dunenouvelle profession: celle de conseil juridique.Cette rforme ne fit pas lunanimit; ainsi peuton lire, sous la plume du Btonnier Damien,dans un article de la Gazette du Palais du 13mai1972, intitul Chant funbre pour la mort duBarreau:La Loi du 31dcembre1971 portant rformedes professions judiciaires a purement etsimplement supprim la profession dAvocat tellequelle existait depuis 1362 pour nen laissersubsister que le titre .Lentre en vigueur du dcret dapplication dela dite loi tant fixe au 16septembre1972, dansles trois jours qui ont suivi soit ds le19septembre1972, 7avocats-Henri Ausseil,Dominique Blavier, Guy Desclozeaux, Eliane

    2 Les Annonces de la Seine - jeudi 15 novembre 2012 - numro 68

    LES ANNONCES DE LA SEINESige social :

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    Etablissements secondaires :l 4, rue de la Masse, 78910 BEHOUST

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    Directeur de la publication et de la rdaction :Jean-Ren Tancrde

    Comit de rdaction :

    Thierry Bernard, Avocat la Cour, Cabinet BernardsFranois-Henri Briard, Avocat au Conseil dEtatAntoine Bullier, Professeur lUniversit Paris I Panthon SorbonneMarie-Jeanne Campana, Professeur agrg des Universits de droitAndr Damien, Membre de lInstitutPhilippe Delebecque, Professeur de droit lUniversit Paris I Panthon SorbonneBertrand Favreau, Prsident de lInstitut des Droits de lHomme des Avocats Europens,ancien Btonnier de BordeauxDominique de La Garanderie, Avocate la Cour, ancien Btonnier de ParisBrigitte Gizardin, Substitut gnral la Cour dappelRgis de Gouttes, Premier avocat gnral honoraire la Cour de cassationSerge Guinchard, Professeur de Droit lUniversit Paris II Panthon-AssasFranoise Kamara, Conseiller la premire chambre de la Cour de cassationMaurice-Antoine Lafortune, Avocat gnral honoraire la Cour de cassation Bernard Lagarde, Avocat la Cour, Matre de confrence H.E.C. - EntrepreneursJean Lamarque, Professeur de droit lUniversit Paris II Panthon-AssasChristian Lefebvre, Prsident Honoraire de la Chambre des Notaires de ParisDominique Lencou, Prsident du Conseil National des Compagnies dExperts de JusticeNolle Lenoir, Avocate la Cour, ancienne MinistrePhilippe Malaurie, Professeur mrite lUniversit Paris II Panthon-AssasJean-Franois Pestureau, Expert-Comptable, Commissaire aux comptesGrard Pluyette, Conseiller doyen la premire chambre civile de la Cour de cassationJacqueline Socquet-Clerc Lafont, Avocate la Cour, Prsidente dhonneur de lUNAPLYves Repiquet, Avocat la Cour, ancien Btonnier de ParisRen Ricol, Ancien Prsident de lIFACFrancis Teitgen, Avocat la Cour, ancien Btonnier de ParisCarol Xueref, Directrice des affaires juridiques, Groupe Essilor International

    Publicit :Lgale et judiciaire : Didier ChotardCommerciale : Frdric Bonaventura

    Commission paritaire : n 0713 I 83461I.S.S.N. : 0994-3587Tirage : 13 577 exemplairesPriodicit : bi-hebdomadaireImpression : M.I.P.3, rue de lAtlas - 75019 PARIS

    Copyright 2012Les manuscrits non insrs ne sont pas rendus. Sauf dans les cas o elle est autoriseexpressment par la loi et les conventions internationales, toute reproduction, totale oupartielle du prsent numro est interdite et constituerait une contrefaon sanctionnepar les articles 425 et suivants du Code Pnal.

    Le journal Les Annonces de la Seine a t dsign comme publicateur officiel pourla priode du 1er janvier au 31 dcembre 2012, par arrts de Messieurs les Prfets :de Paris, du 27 dcembre 2011 ; des Yvelines, du 20 dcembre 2011 ; des Hauts-de-Seine, du 28 dcembre 2011 ; de la Seine-Saint-Denis, du 26 dcembre 2011 ; duVal-de-Marne, du 20 dcembre 2011 ; de toutes annonces judiciaires et lgales prescritespar le Code Civil, les Codes de Procdure Civile et de Procdure Pnale et de Commerceet les Lois spciales pour la publicit et la validit des actes de procdure ou des contratset des dcisions de justice pour les dpartements de Paris, des Yvelines, de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne ; et des Hauts-de-Seine.N.B. : Ladministration dcline toute responsabilit quant la teneur des annonces lgales.

    - Tarifs hors taxes des publicits la ligneA) Lgales :Paris : 5,48 Seine-Saint-Denis : 5,43 Yvelines : 5,22 Hauts-de-Seine : 5,48 Val-de-Marne : 5,41 B) Avis divers : 9,75 C) Avis financiers : 10,85 D) Avis relatifs aux personnes : Paris : 3,82 Hauts-de-Seine : 3,82 Seine-Saint Denis : 3,80 Yvelines : 5,22 Val-de-Marne : 3,83 - Vente au numro : 1,15 - Abonnement annuel : 15 simple

    35 avec supplments culturels95 avec supplments judiciaires et culturels

    COMPOSITION DES ANNONCES LGALESNORMES TYPOGRAPHIQUES

    Surfaces consacres aux titres, sous-titres, filets, paragraphes, alinasTitres : chacune des lignes constituant le titre principal de lannonce sera compose en capitales (oumajuscules grasses) ; elle sera lquivalent de deux lignes de corps 6 points Didot, soit arrondi 4,5 mm.Les blancs dinterlignes sparant les lignes de titres nexcderont pas lquivalent dune ligne de corps6 points Didot, soit 2,256 mm.Sous-titres : chacune des lignes constituant le sous-titre de lannonce sera compose en bas-de-casse(minuscules grasses) ; elle sera lquivalent dune ligne de corps 9 points Didot soit arrondi 3,40 mm. Lesblancs dinterlignes sparant les diffrentes lignes du sous-titre seront quivalents 4 points soit 1,50 mm.Filets : chaque annonce est spare de la prcdente et de la suivante par un filet 1/4 gras. Lespace blanccompris entre le filet et le dbut de lannonce sera lquivalent dune ligne de corps 6 points Didot soit2,256 mm. Le mme principe rgira le blanc situ entre la dernire ligne de lannonce et le filet sparatif.Lensemble du sous-titre est spar du titre et du corps de lannonce par des filets maigres centrs. Leblanc plac avant et aprs le filet sera gal une ligne de corps 6 points Didot, soit 2,256 mm.Paragraphes et Alinas : le blanc sparatif ncessaire afin de marquer le dbut dun paragraphe o dunalina sera lquivalent dune ligne de corps 6 points Didot, soit 2,256 mm. Ces dfinitions typographiquesont t calcules pour une composition effectue en corps 6 points Didot. Dans lventualit o lditeurretiendrait un corps suprieur, il conviendrait de respecter le rapport entre les blancs et le corps choisi.

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    Catherine Scheffler

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  • Les Annonces de la Seine - jeudi 15 novembre 2012 - numro 68 3

    Rentre solennelle

    Droit-Mary, Annette Levy, Jacqueline Pecquetet Marcel Wislin - et un Avocat inscrit sur laliste du stage-Philippe Cariot ( que je salue)-serunissaient en vue de la constitution dunBarreau et de llection de son Btonnier et deson Conseil de lOrdre.Il fallut toutefois attendre encore quelquessemaines larrive dun huitime Avocat en lapersonne de Colette Jullien pour que soientrunies les conditions rglementairespermettant la mise en uvre des dcisions ainsiprises.Le Barreau des Hauts-de-Seine tait n. Il estremarquable de relever, ds lorigine, samodernit.4hommes et 4femmes (en ce non compris lestagiaire) : le Barreau des Hauts-de-Seine ainvent la parit!Ses Btonniers seront successivement un hommeet une femme : Dominique Blavier en 1973,Jacqueline Pecquet en 1975, Guy Desclozeauxen 1977, Bernadette Pistre en 1979. Le Barreaudes Hauts de Seine a aussi invent lalternance!Las, la machine se grippe et il faudra attendrepresque 30 ans, le 7dcembre2010 et la 20melection pour qu nouveau Btonnier saccordeau fminin.Le Barreau des Hauts-de-Seine a failli inventerla prescription trentenaire!Mais reprenons le fil de lHistoire.Les dbuts sont difficiles, le Tribunal est installdans des locaux industriels provisoires en limitede la ville et le btiment actuel, uvre delarchitecte Wolinski, disciple de Le Corbusier,ne sera inaugur quen 1974.Le Tribunal na pas plnitude de comptence.Le Tribunal de Commerce et les Conseils dePrudhommes nexistent pas encore.La Cour dAppel de Versailles non plus.Le Barreau ne bnficie pas de la postulation.Ainsi que lcrira plus tard, le Btonnier Jean-Luc Rivoire, dans un article intitul un Barreaupour lavenir (titre prmonitoire):Les premires annes ont t domines par lancessit dexister.Il fallait tout crer et ce ft la tche des premiersdentre nous.Malgr cet environnement peu accueillant, leBarreau des Hauts-de-Seine croit et embellit.On peut dire quil bnficie dune prime enfance

    heureuse, dune constitution robuste, dunebonne sant et dune croissance rgulire etharmonieuse.Il est vrai que le Lgislateur de 1971 lui a faitune promesse: pour le 1er janvier suivant son12me anniversaire, soit le 1er janvier1985, il aura,ainsi que ses frres du mme ge, Bobigny etCrteil, un trs beau cadeau: la fin de la priodeprovisoire de la multipostulation.Sed lex.Ces promesses davenir, de lendemains quichantent incitent naturellement un certainnombre dAvocats partir la conqute delOuest parisien dmentant ainsi la prophtiedu Btonnier Lemaire: Comment voulez-vous quun Avocat auBarreau de Paris puisse accepter de perdre cetitre admirable pour aller sinscrire en banlieue?Ainsi, en 1984, le Barreau des Hauts-de-Seinecompte plus de 200 avocats soit uneprogression de 2.500% en 12ans.Il constitue un Barreau taille humaine o tousexercent une mme activit judiciaire, serencontrent au Palais, partagent les mmesvaleurs professionnelles et un mme idal de ladfense.La relation avec la magistrature y est facile etmarque par la confiance et lestime rciproques.Et oui videmment, je vous parle dun tempsque les moins de vingt ans (de barre) ne peuventpas connatre ... Dcidemment, la nostalgie nest plus ce quelletait.Hlas, le bouclier de la Loi ne suffit pas protger le juste de la puissance des lgions decertain puissant barreau voisin, beaucoup plusattach la perte du grand Tribunal de la Seinequ celle de Lutce.Nous sommes en 1984 aprs Jsus-Christ. Toutela rgion parisienne est occupe. Enfin, presquetoute la rgion parisienne : un barreaudirrductibles Avocats rsiste encore et toujours lenvahisseur parisien.Le Barreau crie linjustice, le Conseil de lOrdredmissionne, le Btonnier Robert Gardes (lebien nomm) se bat mais ne se rend pas.En vain le combat est malheureusement tropingal.Sans potion magique, point de salut.Et cest un bien triste Noel avec la Loi du

    29 dcembre 1984 prennisant la multi-postulation pour Paris et les tribunaux ditspriphriques.Dura lex et malheur aux vaincus.Priv de la vitamine de la postulation, le Barreaudes Hauts de Seine vit une adolescence difficileet une crise de croissance.Il ne progresse plus que dune dizaine dAvocatspar an jusquen 1991 malgr les efforts dployspar ses Btonniers successifs pour dmontrerson dynamisme et son attractivit, notammentle Btonnier Patrick Quibel qui, pour apporterla dmonstration du talent du jeune Barreau,cr en 1985 le concours de la Confrence et laRentre du Barreau dont cest aujourdhui le25me anniversaire.A lge de la majorit, le Barreau des Hauts-de-Seine nest pas le grand adulte escompt et nedpasse pas les 300membres.-1972 a marqu sa naissance et sa premire vie.-1992 marquera sa deuxime vie et son union,aprs de courtes fianailles, avec une prochecousine ne comme lui en 1972.Coup de foudre, erreur de jeunesse, mariage deraison?Chacun a sa rponse.Ce qui est certain, cest quils eurent beaucoupdenfants.Lentre en vigueur de la nouvelle Loi du31 dcembre 1990 emportant fusion(absorption dans le cas prsent) de la professiondAvocat avec celle de conseil juridique conduit,en effet au triplement des effectifs du Barreaudes Hauts de Seine dans la nuit du31dcembre1991 au 1er janvier1992: lAvocatnouveau est arriv.Grce ce prompt renfort, le Barreau desHauts-de-Seine retrouve force et vigueur etatteint la taille qui aurait du tre la sienne.Mais la vie de couple est parfois complique etle bonheur dtre ensemble ne suffit pastoujours.Cest un vrai dfi que doivent relever leBtonnier en exercice Christophe Ricour et sessuccesseurs pour maintenir lunit dun corpsaussi polymorphe au sein duquel se ctoientactivits judiciaires et juridiques, Avocatsindividuels et grands cabinets, lAbb Pierre etle golden boy pour reprendre la formule duBtonnier Grard Christol.

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    Le Btonnier Bruno Berger-Perrin semploiera en faire un barreau moderne et exemplaire,laboratoire et modle de la nouvelle profession.Alternant, dans la proportion dun tiers/deuxtiers, Btonniers de pratique judiciaire et depratique juridique, le Barreau des Hauts-de-Seine passe lan 2000 sans bug avec le BtonnierAlain Boulard et aborde le XXIme sicle,sefforant de faire face dans la srnit et lunitaux rformes successives voulues parfois,imposes souvent.La pluralit des mtiers exercs, la multiplicitdes champs dactivit et la varit des modesdexercice ont fait de lavocature une professionplurielle.Le Barreau fait sienne la maxime de Paul Valry :Mettons en commun ce que nous avons demeilleur et enrichissons nous de nos mutuellesdiffrences.En lan 2002, le Btonnier Matteoli, faisait leconstat que:Le temps passe vite et aujourdhui nous avonstrente ans.Cest encore la jeunesse bien sr mais a nest pluslenfance et nous voil presque 1800trentenaires,vigoureux et plein dallant, bourrs de talent etdavenir. En lan 2012, le Barreau des Hauts-de-Seine a40ans.Cest lge de la maturit.Troisime Barreau franais, il compte dsormais2000 Avocats dont la majorit est ne de sonunion de 1992 sous le signe de la nouvelleprofession.Cest un Barreau de son temps, composmajoritairement de jeunes Avocats.Cette jeunesse est reprsente par les Secrtairesde la Confrence dont nous clbrons ce soirlloquence et la magie du verbe.Or parfois, lloquence se nourrit du silence.Aussi, ce soir, moi Btonnire (normale), je nevous parlerai pas dun certain nombre de sujetsparce quils sont indignes dun pays qui se veutcelui des lumires et des liberts.

    -Moi, Btonnire, je ne vous parlerai pas deltat de notre Justice;Elle est sinistre et mme en tat de cessationde paiement.Notre nouvelle Garde des Sceaux na pas cachlors de la prsentation de son projet de budget2013 que la mise en uvre de la politiquegouvernementale de maitrise des dpensespubliques conduirait pour son ministre unebaisse de 7% du budget de fonctionnement desjuridictions.On ne peut qutre inquiets de la traduction deces conomies sur le terrain alors que lasituation est dj difficile, que de nombreuxpostes de Magistrats et de Greffiers ne sont paspourvus et que certains greffes vont jusqudplorer ne plus avoir de papier.Suis-je alarmiste?Malheureusement non.

    Ce soir, nous ne recevrons pas MadameVirginie Duval, rapporteur du Congrs delUSM, Union syndicale des magistrats qui, le19octobre dernier, sexprimait ainsi :Est-il bien raisonnable de limiter encore unefois les budgets de fonctionnement desjuridictions ? La baisse de ces budgets, djridiculement bas, annonce hauteur de 7%peut en ralit tre value plus de 20 %

    lorsquon analyse de manire plus dtaille lesdocuments budgtaires. ()Faudra-t-il arrter de rendre des dcisions dsoctobre, faute de papier, encre et crayons? Fin de citation Sans commentaire.Il faut savoir:-quau plan europen: la France est classe parle Conseil de lEurope au 34me rang sur 40payspour ce qui est de la part de son produitintrieur brut consacr la Justice derrire, entreautres, la Russie, la Moldavie et le Montngro.On peut videmment se consoler en se disantque nous faisons mieux que lAlbanie.- quau plan national, toutes juridictionsconfondues, le dlai moyen de traitement duneaffaire est de 279jours et le stock de dossiers juger continue daugmenter

    Ce soir, nous ne recevrons pas non plusMonsieur le Dput Thierry Braillard, qui ce31octobre intervenait en ces termes lors de lasance des questions au gouvernement lAssemble nationale:A Nanterre, la section du commerce du Conseilde Prudhommes a mis plus de trois ans entre lemoment de la saisine et la date du dlibr pourjuger un licenciement abusif. Nous arrivons une situation ubuesque o laJustice est saisie et sautocondamne

    indemniser des plaignants pour dlais dejugement excessifs au regard des exigences destextes europens.Ainsi notre Barreau est-il intervenu en justicecette anne au soutien des intrts dunejusticiable victime des lenteurs du Conseil dePrudhommes de Nanterre.

    Moi, Btonnire, je ne vous parlerai pas de laidejuridictionnelle.Car visiblement, en cette matire, le changementce nest pas maintenant et la profession dAvocatassure des missions de plus en plus nombreusesdu fait de laugmentation du nombre desbnficiaires lie la crise conomique, pourune indemnisation non revalorise donc chaqueanne plus ridicule.Pire encore, contrairement aux effets dannonces,le budget 2013 de laccs au droit connat unenouvelle diminution de 18millions deuros.

    Ce soir, nous ne recevrons pas notre ConfrreAndr Vallini, Monsieur Justice du candidatFranois Hollande qui indiquait le 12avril2012lors dune rencontre avec les reprsentants dumonde judiciaire, parlant de son candidat: Son ide, c'est de rendre la justice quotidienneplus accessible financirement en doublant,notamment l'aide juridictionnelle, pour que les

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  • citoyens modestes puissent tre dfendus pardes avocats bien rmunrs.Cherchez lerreur!

    -Moi, Btonnire, je ne vous parlerai pas de lagarde vue.Le Barreau des Hauts de Seine continue assumer ses responsabilits et je dois soulignerune nouvelle fois le dvouement de mesconsurs et confrres, volontaires, qui,365jours sur365, permettent que soit assur lerespect des droits de tous au stade de lenqutede police alors mme quils nont toujours pasaccs au dossier.Le recul du Conseil Constitutionnel sur ce pointa t une dception et le salut viendra surementde lEurope soit par la voie de la Directive du22mai2012 relative au droit linformationdans le cadre des procdures pnales qui doittre transpose par les Etats-membres avant le2 Juin 2014 soit par celle dune nouvellecondamnation de la France par la Coureuropenne des droits de lhomme.Au plan matriel,-Bercy et la Chancellerie se sont refuss laprise en charge des frais de fonctionnementexposs par les Ordres pour lorganisation despermanences de lanne2011 et singnient complexifier les procdures pour ceux delanne 2012 voire 2013.-la promesse dabolition sans dlai de la taxe de35 sur les instances faite par le nouveaugouvernement reste du domaine de lesprance

    Ce soir, nous ne recevrons pas MadameChristiane Taubira, Garde des Sceaux, Ministrede la Justice, qui, je la cite, aurait rv labolir ,mais a finalement simplement, je cite toujours, obtenu quelle ne soit pas augmente.Comme quoi, le pire nest jamais sr.Rendez-vous en 2014 ... peut tre.Il est vrai que nos gouvernants ne peuvent pastout faire et quil leur a paru beaucoup plusurgent de prolonger sans tarder de deux ansc'est--dire jusquen 2020 (au lieu de 2018) lataxe exceptionnelle de 150 destine lindemnisation des avous.Le Conseil Constitutionnel nous a galementdus par sa dcision considrant ces droits depage comme conformes la Constitution etne faisant pas obstacle laccs la justice.

    Moi, Btonnire, je ne vous parlerai pas nonplus de la Cour nationale du droit dasile.Non pas parce que cela me vaudrait, commelanne dernire, une lettre de sa Prsidente mesommant de mexpliquer de mes propos maisparce que son fonctionnement est ce pointconflictuel quil a fallu, en dbut danne mettreen place, avec les Barreaux dIle de France, unepermanence de Membres du Conseil de lOrdrepour grer les incidents daudience.

    Ce soir, nous ne recevrons pas non plusMonsieur Jean-Marie Delarue, contrleurgnral des lieux de privation de libert, nommpar le gouvernement pour tenter de trouver lessolutions dapaisement ncessaire sonfonctionnement et dont cest pour moiloccasion de saluer la rigueur et la qualit dutravail dans lexercice de ses diffrentes missions.Je tiens exprimer mon total soutien auxconsurs et confrres qui chaque jour, avec unedtermination remarquable, se battent (le termenest pas trop fort) dans un tel climat dadversit.

    Moi, Btonnire, je ne vous parlerai pas dusecret professionnel.Le secret professionnel est consubstantiel de laprofession dAvocat et sa dfense est un combatpermanent que nous devons mener. Plusieursdcisions de la Cour de Cassation rcentes sontde nature susciter les inquitudes les plus vives:-lArrt du 22Septembre 2011qui dnie uncaractre confidentiel aux correspondancesentre un Avocat et son Btonnier- lArrt du 31 Janvier 2012 validant desenregistrements dentretiens entre un avocat etson client et leur transcription non ordonns parune autorit publique. Une proposition de textevisant en assurer une meilleure protection,notamment dans ces deux cas a t adopte parle Conseil national des Barreaux en Septembreet tout doit tre mis en uvre pour quelle trouvesa traduction dans la loi au plus vite.Par ailleurs, le projet de 4me directiveeuropenne sur le blanchiment vise faire pesersur les Avocats une obligation de dclarationde soupon non seulement de lopration deblanchiment mais aussi de dnonciation parlAvocat du dlit qui en est le support et supprimer la protection que constitue lactuelleinterposition du Btonnier.

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    95ME CONGRS DES MAIRESET PRSIDENTS DE COMMUNAUTSDE FRANCE

    Les territoires,acteurs dun monde en mutation 20, 21 et 22 novembre 2012

    Porte de Versailles - 75 PARIS Renseignements : 01 44 18 14 14

    www.amf.asso.fr 2012-780

    PETIT DJEUNER INSTITUT PRESAJE

    Fiscalit comptitiveet tentation de lexil 21 novembre 2012

    Cercle France-Amriques

    9/11, avenue Franklin Roosevelt

    75008 PARIS

    Renseignements : [email protected] 2012-781

    5MES ASSISES NATIONALES DE LAFONDATION DES CADRES DIRIGEANTS

    Le dirigeant face au nouveaumonde du travail 27 novembre 2012

    Maison des sciences et de la gestion

    1, rue Guy de la Brosse

    75005 PARIS

    Renseignements : 01 42 97 41 07 - [email protected]

    2012-782

    CONFDRATION NATIONALEDES AVOCATS

    38me salon de lavocatet du droit30 novembre 2012Centre de Confrences Etoile Saint-Honor21/25, rue Balzac

    75008 PARIS

    Renseignements : [email protected]

    2012-783

    CONGRS NATIONALDES TRIBUNAUX DE COMMERCE

    Lharmonisation des bonnespratiques, lesquelles, pourquoi,comment ? 29 et 30 novembre 2012Maison de la Chimie

    28, rue Saint Dominique

    75007 PARIS

    Renseignements : 01 44 32 83 47

    [email protected] 2012-784

  • Nous ne recevrons pas ce soir, et nous leregrettons vivement, Monsieur ChristianCharrireBournazel, Prsident du ConseilNational des Barreaux qui dclarait, il y aquelques semaines, que en ce cas, le CNBprnerait la dsobissance civile .Nest-il pas, en effet, profondment choquantde faire peser en aval sur les professionnels lacharge dune dclaration de soupon alors queles gouvernements continuent daccepter enamont les relations financires avec lestablissements situs dans des paradis fiscaux?Il est vrai quradiquer le problme la sourcesuppose une vritable volont politique.

    -Moi, Btonnire, je ne vous parlerai pas delaccs la profession:Celui-ci doit tre garanti par un principedgalit et ne doit pas permettre que certainspuissent saffranchir des rgles qui simposentaux autres.Le Dcret poubelle du 3avril2012 destin permettre aux Ministres et Parlementairesdus du suffrage universel dintgrer sansexamen ni contrle la profession dAvocat estune premire et il fallait oser.Permettre quelquun qui ne prsente aucunegarantie de comptence-alors que lobligationde comptence est affirme par le Rglementintrieur national-dintgrer directement laprofession dAvocat sans examen et sanspratique professionnelle au seul motifparticulirement vague quil a pu concourir llaboration de la Loi, cest dnier touteconsidration notre profession en laissantentendre quelle ne ncessite pas deconnaissances particulires.

    Pourquoi ne pas aller plus loin et autoriser lesbouchers-charcutiers devenir chirurgiensmotifs pris de leurs connaissance en anatomie?

    Ce soir, nous ne recevrons pas Michel Mercier,ancien Garde des Sceaux, Ministre de la Justice,signataire de ce Dcret sclrat.Le Conseil National des Barreaux a form unrecours contre ce texte et notre nouvelle Gardedes Sceaux vient daffirmer partager notre moiet de prendre lengagement dapporter lescorrections ncessaires.Nous attendons donc un passage lacte dansles meilleurs dlais.De faon plus gnrale, il apparat indispensableque la profession ait un meilleur contrle surles conditions son accs, surtout quant il sagitde voies daccs parallles, afin de garantir auxconsommateurs de droit que sont nosconcitoyens la qualit et le niveau de servicequils sont en droit dattendre.

    Il existe encore de nombreux sujets dont jepourrais ne pas vous parler et de nombreusespersonnalits que nous ne recevrons pas. (Onne peut pas plaire tout le monde!)Vous lavez compris, mes seuls invits ce soir,cest vous.Encore une fois, merci toutes et tous de mavoiraccompagne et soutenu durant ces deuxannes.Nos chemins lavenir risquent de se croisermoins souvent mais cela ne signifie pas pourautant que nous devions nous perdre de vue.Monsieur le Prfet Peyvel, permettez-moi desouligner quil est agrable que lEtat soitreprsent dans ce dpartement par un homme

    de votre qualit; vous rencontrer est chaquefois un rel plaisir.Monsieur le Prsident Hayat, nos changes onttoujours t francs, directs, loyaux etrespectueux des intrts dont nous avionsrespectivement la charge.Il en est rsult une relle efficacit dans lactionnotamment sur le sujet difficile du RPVA.Je ne peux que me fliciter de cette collaborationfructueuse.Mes Chers Consurs et Confrres, Merci pour ce sourire au vestiaire, ces quelquesmots dencouragement qui donnent de lnergiepour la journe.Merci de votre amiti confraternelle, de votrecoute, de votre comprhension et de laconfiance que vous mavez tmoigne.Merci pour ces deux annes exceptionnelles etces instants partags qui resteront jamaisgravs dans ma mmoire.Jespre avoir t la hauteur de vos attentes ettenais vous exprimer ma fiert davoir t votreBtonnire.Le temps est pass trs vite et mon mandattouche sa fin.Dans quelques semaines, cest avec motion queje passerai le bton.Monsieur le Btonnier dsign, mon cherOlivier, tu as l un trs beau Barreau.Ta mission, et tu las accepte, nest pas impossible,ce sera de le conduire vers le demi-sicle.Cest facile: il faut et il suffit daimer les Avocats.

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    Vie du droit

    La 4me assemble gnrale de la

    Confrence des Btonniers de l'annes'est tenue Paris le 21 septembredernier sous la prsidence du Btonnier

    Jean-Luc Forget, en prsence notamment deMonsieur le Btonnier Christian Charrire-Bournazel, Prsident du Conseil National desBarreaux, de Monsieur Thierry Wickers,Prsident dHonneur du Conseil National desBarreaux, des Btonniers Aboudaram,Modelski, Vice-Prsidentes du Conseil Nationaldes Barreaux, danciens Prsidents de laConfrence, Matres Michel Bnichou, PascalEydoux, Alain Pouchelon, du PrsidentdHonneur Jacques Montouchet, des membresou anciens membres du bureau, et dune foulede Btonniers puisqu'ils taient prs de 150. Sonordre du jour tait particulirement charg,prenant en compte les problmes professionnelsles plus urgents(1), en particulier celui du secretprofessionnel, la suite de trois arrts de la Courde Cassation:-Le premier du 21 octobre 2010(2) jugeant lasuprmatie du Code de procdure civile sur largle dontologique qui ne lui est pas opposable,de la production de correspondances entreavocats.-Le second du 31 janvier 2012 (n 11-85464)refusant dexclure du dbat judiciaire des coutestlphoniques de conversations, notammententre Avocats. Or prcdemment, la Cour deCassation avait jug le contraire(3).

    -Enfin le troisime du 22 septembre 2012 quijuge que les changes de correspondances entreun avocat et son btonnier ne sont pasconfidentiels. Cest cette dernire dcision qui a dtermin lePrsident Forget faire de la confidentialit descorrespondances et du secret professionnel unepriorit dans les rflexions et propositions dela Confrence. Cet tat fait dire au Prsident Charrire-Bournazel, reprenant des propos de Jean-DenisBredin : le secret professionnel pourra-t-ilrsister aux fax, aux courriels ? (4), maisgalement de Jean-Pierre Cordelier, ancienPrsident de la CNBF et de lANAAFA, dans larevue de lANAAFA Matre de fvrier 2012,en un article intitul: propos de larrt JamesBond, du temps du tout savoir(5). Le secretprofessionnel, en son principe absolu dfini parlancien article 378du Code pnal et sa versionde larticle 226-13du Code pnal, est en prilen son application dans la confidentialit de lacorrespondance depuis que lAvocat, ladiffrence de celui du Code pnal de 1810(6), estdevenu un mandataire des parties, comme ltaitlavou.La jurisprudence a donc admis la possibilit deverser aux dbats des lettres changes entreAvocats, bien que celui-ci commette unmanquement grave lhonneur, la probit, la dlicatesse. Sur ce dclin du secretprofessionnel en cette matire, bien que la loidu 7avril1977, aprs une longue controversejurisprudentielle lait mconnu en matire deconsultation juridique de lAvocat, AndrDamien la rsum magistralement, comme ilsait le faire. Nous lui donnons la parole :En ralit, quon le dplore ou quon sen rjouisse,le secret des correspondances entre Avocats estune vritable peau de chagrin; le principe subsistemais disparat ds que les correspondancesretracent un accord dfinitif; elles cdent donctoutes les fois que la ralit de laccord est invoqupar une des parties, parfois mme linsu duconseil; le client excipant de la lettre reue parlui de son Avocat pour justifier de la ralit delaccord invoqu. Les Tribunaux sont dsormaisseuls mme dapprcier, aprs examen descorrespondances changes, si elles sontrecevables ou non et enjoignent aux Avocats deles produire, mme si ceux-ci ou lun dentre euxexcipe du secret professionnel et des dispositionsde larticle226-13 du Code pnal. Les Btonnierssouvent diffrents du fait que les Avocatsnappartiennent pas au mme barreau,autorisent ou refusent discrtionnairement leversement aux dbats de ces lettres, sans pourautant que leur dcision simpose au Magistrat

    ni ne protge leur confrre dune action intentecontre lui par le client pour violation du secretprofessionnel ou divulgation intente contre luipar le client pour violation du secret professionnelou divulgation abusive de pourparlers neconstituant pas un accord, voire mme pourdpassement du mandat ad litem par descorrespondances imprudentes.Et la jurisprudence tend autoriser dsormaislargement la divulgation de ces correspondancesentre avocat et client et Avocats entre eux, tandisque la Cour de Cassation retrace les principestraditionnels dans son arrt du 1er fvrier 1983(Gaz. Pal.1983.1.352, note A. Damien).Le systme devient donc incohrent et il est urgentde lui apporter une solution de lege ferenda; pournotre part nous nous rallions bien volontiers ausystme propos par le Btonnier Brunois danssa note au Dalloz sous larrt du 1er fvrier 1983(D 1984.IR.118) et qui, pour novateur quil soit,parat raliste et tenant compte des tchesnouvelles de lAvocat (mandataire des parties,activits juridiques)

    En vrit, la correspondance que les Avocatschangent ne ressortit en rien au secretprofessionnel. Elle est lun des moyens techniquesentrant, par nature, non dans le domaine de lamorale, mais dans celui de la technique dexercice.Les rglements qui imposent le caractreconfidentiel aux lettres changes par les Avocatsentendent faciliter la ralisation par ceux-cidaccords, de transactions instaurantobligatoirement des temps secrets dans leursrapports.En fait, cest une prescription ds maintenantobsolte qui a pour effet de maintenir lAvocat entat de minorit, de le protger contre lui-mmeet de compliquer sa tche, envers son clientsouvent loign; elle lui permet daffirmer sansdanger, de promettre sans certitude, de revenirsur ses dclarations. Le Btonnier se trouveencombr par des conflits dlicats au seindesquels il lui faut interprter les documents,mesurer les intentions, faire le partage entre ce

    Confrence des BtonniersAssemble Gnrale, Paris - 21 septembre 2012

    Confidentialit de la correspondance, le secret professionnel en question

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    Jean-Luc Forget

  • 8 Les Annonces de la Seine - jeudi 15 novembre 2012 - numro 68

    Vie du droit

    qui est secret ce qui ne lest pas; cette besogne peutaller parfois jusqu autoriser lutilisation dephrases extraites de la correspondance. Et ladcision ordinale peut ntre pas entrine par lesjuridictions qui en connaissent.La loi du 31 dcembre 1971 et la concurrenceinternationale font de lAvocat franais unmandataire juridico-judiciaire. Agir engage;vivre, cest dabord sassumer.Il importe dinverser la rgle:1)-Le principe doit tre que la correspondanceque les Avocats changent nest pas confidentielleet quelle les engage ainsi que leurs clients.2)- ce principe, il faut videmment prvoirlexception ncessaire: lexpditeur peut donnerle caractre confidentiel ses lettres, messages,tlgrammes, tlexEt den conclure : La question de laconfidentialit demeure donc une questionirritante qui ne sera jamais totalement rsolue,mais il semble que le recours au lgislateur pourapporter une solution soit sage, raisonnable.

    La sagesse en revient au Prsident Forget quisouhaite que la profession, et donc le CNB,soumette un projet de loi tabli de concert avecle Barreau de Paris et l'institution reprsentativede la profession, projet dj initi mais nayantpas abouti en 1993. En effet, le CNB, aprs uneenqute sur la confidentialit, avait alors sollicitdu lgislateur une modification de larticle 66-5en y ajoutant : Les correspondances entreAvocats sont confidentielles, elles ne peuvent enaucun cas tre saisies ni produites en justice, nifaire lobjet dune leve de confidentialit. Ne sontpas confidentielles au sein de lalina prcdentcelles officielles

    Cette solution du recours au lgislateur estlultime solution. Dj, en 1989, la Confrencedes Btonniers, sous la direction du BtonnierJacques Montouchet son Prsident dHonneur,avec le concours notamment de son autrePrsident dHonneur Andr Damien, leBtonnier Roger Malinconi tant alorsPrsident, consacrait un livre intitul: Le secretprofessionnel de lavocat mais devait constaterquen dpit dun protocole avec le Barreau deParis (le CNB nexistant pas lpoque) aucunesolution de droit positif n'y avait t apporte,ce sujet demeurant un problme irritant quiavait fait dire Andr Damien en un articledemeur clbre : Feu le secretprofessionnel(7); do lheureuse initiative duBtonnier Jean-Louis Forget dont lexposexhaustif a convaincu lassistance qui ne suscitapas dintervention.

    son issue, avant les rapports, Jean-Luc Forgetdonna la parole au Prsident Charrire-Bournazel qui, aprs avoir exprim son plaisirdtre au sein de la Confrence, de lexcellencede ses rapports avec son Prsident, de leurstravaux en collaboration, a expos avec le talent,la verve que nous lui connaissons, les sujets lordre du jour de lAssemble Gnrale duConseil National des Barreaux du 5 octobre,voquant la garantie des liberts, la procdurepnale, les activits nouvelles qui souvrent auxavocats : mandataire de sportif, mandataireimmobilier, mais galement des rapports duConseil National des Barreaux avec lesinstitutionnels comme lUNCA et lesdysfonctionnements constats de rglement en

    matire daide juridictionnelle et de garde vue,de mme du timbre de 35 , sans oublier lesproblmes gnraux du statut du Parquet.

    lissue de la communication du PrsidentJean-Luc Forget, le premier rapport fut prsentpar le Btonnier Chatel, Prsident lacommission de dontologie sur un autre sujetdactualit s'agissant de la rforme de laprocdure disciplinaire.En un rapport de dix pages, consultable commeles autres sur le site de la Confrence, endontologue averti, en prsence de deuxdcisions du Conseil Constitutionnel(QPC)du29septembre2009 et de la lettre dela Chancellerie consultant la profession sur unprojet de dcret modifiant celui du 27novembre 1991 relatif la discipline desAvocats, son analyse exige une large rflexionde la profession sur cinq chapitres. Il estexhaustif sur un sujet difficile qui doit conciliersagesse, audace, volution dune socit vers letout savoir. Pierre Chatel y russit en uneanalyse. On ne peut que le complimenter. Sontravail sera le socle de lAssemble Gnrale quise tiendra Strasbourg le 30 novembreprochain. Il suscita de nombreusesinterventions dont celles des anciens PrsidentsWickers, Eydoux et Bnichou. Un enjeu majeur.

    Il fut suivi la tribune par les Btonniers PhilippeJoyeux, Prsident de la commission pnale, etMadame le Btonnier Christine Visier-Philippe,ancien Vice-Prsident de la Confrence, chargsde prsenter le thme et l'organisation de lajourne prisons s'est tenue depuis (3 octobre2012). La lecture de leur rapport est dans lemme sens que les prcdents : rien de changquant ltat des lieux de dtention. La violencepartage, violence galement subie par lepersonnel pnitentiaire, au-del de limageriecollective bien relle, constituait un thme l'actualit trs brlante.C'est ce que confirmera lintervention de Jean-Marie Delarue, Controleur Gnral des lieuxde dtention, intervention toujours empreintede srnit, dobjectivit, de sagesse : unesurpopulation, une dshumanisation aggrave

    dans les nouveaux tablissements. En 40 ans,dit-il, la population des prisons a doubl, elledevrait ntre que de 47000 dtenus, elle est de67000, en prenant en compte laugmentationde la population et de la criminalit. Pourquoi?Peines de prison en matire de circulationroutire ou de violences conjugales (est-ce labonne solution ?). Or, plus on remplit lesprisons, plus on aggrave les cas de rcidive.Nous pensons au livre du regrett Jean-MarcVaraut La prison, pour quoi faire? Cest parla surpopulation, la promiscuit, la mixit entreles dtenus irrcuprables et ceux accidentelsque lon suscite la rcidive. La surpopulationsest encore accentue par la brutale dcisiondexcuter des petites peines oublies depuisdes annes et lincarcration de condamns qui,dans leur majorit, staient rinsrs. Uneerreur! Plus dcoute, de maintien des liensfamiliaux, contribueraient, avec le travail, faciliter la rinsertion. Ces exposs furent suivis de nombreusesinterventions. Nous citerons celle de NathalieBarbier, Membre du Bureau de la Confrence,une pnaliste de terrain au quotidien, enparticulier en Seine Saint-Denis. Son expriencede la dfense, de la procdure pnale, saconnaissance des prisons, font delle en cettematire la conseillre privilgie. Nous citeronsgalement lintervention de la Btonnire duBarreau de Montpellier, Madame MichleTisseyre, de sa connaissance des mineurs, desmilieux ferms, de lexigence de leuraccompagnement, de sa prsence en Turquiepour apporter aux Avocats Franais arrtsnotre soutien. Elle y a reprsent la Confrencedes Btonniers. Nous citerons encore celle duBtonnier de Grenoble, Jean-Yves Balestas. Queles autres, que nous ne citons pas, nous lepardonnent.

    la reprise des travaux en dbut d'aprs-midi,lAssemble eut le bonheur et lintrt dentendrelincontournable Daniel-Julien Nol, Prsidentde La Prvoyance des Avocats (LPA) galementPrsident de la CNBF. La profession lui estreconnaissante davoir gard lautonomie de sacaisse. Le 21 septembre, il a, avec son talent

    REPRES

    LAvocat et le secret professionnelSous lancien rgime, si onreconnait que lAvocat tait tenupar le secret professionnel, sarvlation ntait jamais punissable,la notion de secret ne servait quprotger ceux qui refusaient detmoigner en justice desconfidences quils avaient reues.Larticle 378 du Code pnal de1810, aujourdhui 226-13, ne citaitnommment que les mdecins,chirurgiens et autres officines desant, ainsi que les pharmaciens,les sages-femmes, et galement defaon gnrale, toutes autrespersonnes dpositaires par leursprofessions, des secrets quon leurconfie. Parmi celles vises, le Codepnal comment dEmile Garon dela fin du 19mesicle qui faitencore autorit, et celui de Dalloz etCharles Verg visant, outre lesmdecins, les confesseurs et lesAvocats.

    Ces auteurs, dans leurscommentaires de la fin du19mesicle, en soulignent leurcaractre absolu(8): ce secret auniquement pour base, disent-ils, unintrt seul. Le bon fonctionnementde la socit veut que le maladetrouve un mdecin, le plaideur undfenseur, le catholique unconfesseur. Ils ne pourraientaccomplir leur mission si lesconfidences qui leur sont faitesntaient assures dun secretprofessionnel. (Code p. 1086).Le respect de ce caractre absolu, dece secret par lAvocat, peut allerjusquau sacrifice suprme, commece fut le cas de Matre Python sousloccupation, qui sopposa laGestapo. Agress, dtenu Fresnes,malade, il fut renvoy son domicilemourant. Sa veuve en 1945,sollicitant une pension au titre desanciens combattants et rsistants,

    ladministration la lui refusa au motifque son mari navait fait querespecter ses obligationsprofessionnelles. Ce ne fut quen1965 que justice lui fut rendue.Une dcision du tribunal administratifde Paris du 18 juillet 1964, confirmpar un arrt du Conseil dtat du26 fvrier 1965 (Gaz. Pal. 15 janv.1965). En un article, les hros dusecret professionnel, AndrToulemont dans la Gazette duPalais cite le cas dun confesseurcondamn aux Assises en raison deson respect du secret de laconfession, ou encore dun mdecindans laffaire Canaby devant la CourdAssises de Bordeaux du 2 juin1906, ou celle du professeur Portes,Prsident de lOrdre des mdecinsen janvier 1944 dans sa rponse auxautorits occupantes, les mettanten demeure les mdecins dednoncer les blesss par balles.

  • Les Annonces de la Seine - jeudi 15 novembre 2012 - numro 68 9

    Vie du droit

    In Memoriam

    habituel, sa force de conviction, invit les ordres demeurer adhrents de la LPA, en invitantceux qui, mal informs, sen sont dtourns pardes offres lorigine toujours allchantes, s'yretrouver. Souhaitons quil soit entendu!Cette communication fut suivie de celle duBtonnier Sylvain Caille, Prsident de lUNCA,en un savant rapport technique que la finessede son esprit, lintelligence, permet aux non-initis de le comprendre. Il a expos le rle du tronc commun , cur informatique delexercice professionnel, les volutions du fichierreconnaissant lensemble des informations descomptes Carpa. La bonne nouvelle : ladlivrance dune cl RPVA pour les cabinets.Son rapport, trop technique pour nosconnaissances, est consulter sur le site de laConfrence des Btonniers.

    Ces rapports furent suivis de ceux sur lestravaux de la Confrence des Btonniers.Les ordres et lEurope: un expos essentiel pourlavenir de notre statut dexercice professionnelface aux menaces de Bruxelles du tout libral.Le Btonnier Lacroix et sa commission, dont lePrsident Bnichou est membre, examinent laloi de 1971 article par article, l'aune desdirectives et dcisions europennes. Ce rapport inquitant fut suivi de celui duBtonnier Bernard Chambel, ancien Prsidentde la Confrence des Btonniers, remplaant le

    Btonnier Marc Bollet du Barreau de Marseilleempch, qui se penche nouveau surlinterrogation des juristes dentreprises (refusde la profession) et du statut de lAvocat danslentreprise, principalement de lAvocat conseildes entreprises. Notre formation, selon lacommission, serait la meilleure dEurope. Quant lacte davocat, une dception : il ne sedveloppe pas, ce qui ne signifie pas que lAvocatait cess dtre rdacteur dactes. Lajurisprudence en matire de devoirdinformation, de conseil et de responsabilittmoigne du contraire. Le dfaut dunorganisme de conservation des actes en est peuttre la cause. Il sera cr par le Conseil Nationaldes Barreaux. Des tudes sont en cours.La troisime intervention fut celle du BtonnierManuel Ducasse sur la valorisation de laprestation de lAvocat. En un combat quil necesse de mener, ce sage a prsent les retourssur la consultation des Barreaux relative latarification sous certaines conditions, conforme la rglementation europenne. Cetteconsultation a t organise pour rpondre celle de la barmisation des honoraires enmatire de divorce. La conclusion du BtonnierDucasse rejoint celle du Conseil National desBarreaux adopte par la Confrence le 21septembre disant quil ny a pas lieu la mise enplace dun barme et que lexigence detransparence voulue par le lgislateur peut tre

    rgle par la conclusion systmatique deconventions dhonoraires.La communication du Btonnier Ducasse quia clos les travaux, fut prcde de cellepassionnante, mais combien technique, duBtonnier Jean-Luc Mdina, membre duBureau de la Confrence des Btonniers, relativeaux consquences sans prcdent quant lvolution de la profession confronte ladmatrialisation, en particulier dans lesconditions dexercice. Une domiciliation, lavenir, sera-t-elle ncessaire?

    Une fois de plus, cette Assemble a rvl,confirm le srieux, lintrt des travaux de laConfrence des Btonniers, et la volont de sonPrsident de contribuer ceux du ConseilNational des Barreaux dans lintrt communde sa profession.

    A. Coriolis

    Notes : 1. V. ordre du jour.2. Gaz. Pal. 15 mars 2011, note Yves Avril3. Cass. civ., 3 janv.1991: Gaz. Pal.1991, pan. p.66; JCP 1991.IV.72; D1991.IR.90.4. Libres propos, Gaz. Pal. 21 avr. 2011 p. 6.5. V. les travaux du Professeur Agathe Lepage sur le thme: Le droitde savoir, dans le rapport de la Cour de cassation de 2010. 6. Adde Andr Damien: Le secret ncessaire, d. Descle de Brouwer.7. Gaz. Pal.1985.1, doctr. p.344.8. Cass. crim. 19 dc. 1886, D. 1887.1.89 Cass. crim. 19 dc. 1895, D.1886.1.947.

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    usquau bout, le Btonnier Mario Stasi amen le combat pour ce quoi il croyaitdepuis son serment.Pour la dfense, par une parole libre, ample,gnreuse, donne aux puissants comme

    aux humbles.Par une parole vibrante qui touchait le cur etalertait la conscience.Par une parole exprime dans la puret de lalangue franaise dont il tait le hros et le plusardent des dfenseurs, infatigable missionnairede la francophonie, sans pour autant renier au3me chant du coq la fiert de ses originescatalane, italienne et cubaine.Pour les droits de lHomme, lui qui rdigea etfit signer, le 26juin1987, par 56 Barreaux etassociations d'Avocats du monde entier, laConvention internationale de sauvegarde desdroits de la dfense, qui est toujours aujourdhuile document de rfrence.Pour la passion de ce mtier qui nest pas uneprofession, mais le sacerdoce dune rageinextinguible de faire partager sa conviction quela cause est juste et que la parole porte pourcelui qui nen a pas est galement juste.Le Btonnier Stasi tait combl dhonneurs,mrits.

    Mais cela lui importait peu.Il a eu un parcours professionnel dexception, dela Confrence au Btonnat et il a reu de ses pairstout ce que lambition humaine peut esprer.Mais cela lui importait peu.Il a parcouru le monde en Ambassadeur duBarreau de Paris pour faire rsonner partout ocela tait ncessaire la voix forte dune dfenseque rien ne peut billonner.Cela lui importait quel quen ft le prix quil dtpayer.Comme lui importait dtre jusquau dernierjour, prsent pour ses confrres en animant le23octobre dernier le colloque de lInstitut deDroit Pnal quil avait cr en1987, et jusquson dernier souffle, prsent la barre, ce quilfit le 25octobre en attendant encore 22heuresun dlibr dassises.Parce qutre Avocat tait pour lui le plusimportant et que lultime combat de sa vie, celuicontre la maladie, navait dautre importanceque la peine qui en rsulterait pour ses proches,il la traite avec ce courage qui forceladmiration, convaincu quil tait que la mortnest pas une fin.

    Christiane Fral-Schuhl2012-786

    Hommage Mario Stasi Mario, jusquau bout

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  • 10 Les Annonces de la Seine - jeudi 15 novembre 2012 - numro 68

    Vie du droit

    Lapplication du droitpar Philippe Rochmann

    Soyez les bienvenus la Compagnie etlaisser moi vous remercier pour lintrtet la fidlit que vous tmoignez, parvotre prsence, au dner de notreSyndicat.Jai souhait cette anne un discours court, etvoil donc tous les thmes dintrt pour notrecompagnie auxquels vous avez chapp! La gouvernance de la profession;Lavocat en entreprise;Les nouveaux mtiers de lavocat;Le commissariat au droit;Les braconniers et autres pirates et flibustiersdu droit;Le dmnagement du palais de justice auxBatignolles.Et enfin le dcret dit passerelle. Jai choisi dvoquer quatre sujets. Deuxconcernent la profession davocat ; je vousparlerai de la formation et du secretprofessionnel. Deux concernent lapplicationdu droit; jvoquerai linstabilit et la rtroactivitdes lois sources de dsordres conomiques etlaccs aux sources du droit.

    I. La formation des Avocats

    Nous constatons que le nombre dtudiantsdans nos coles ne cesse daugmenter. Peut treune attirance pour les nouveaux mtiers delavocat!Dans la continuit de la prcdente mandature,le Conseil National des Barreaux a vot le16juin2012 une proposition de rforme delexamen dentre dans les coles, rforme quirecentre cet examen sur les qualits et lescomptences aujourdhui essentielles pourdevenir Avocat. La proposition est aussi que cetexamen devienne national.La Compagnie nest toujours pas favorable un numerus clausus ; notre profession estlibrale et doit le rester. Cela ne nous empchepas de rflchir aux mesures efficaces prendredans lintrt de tous ceux qui sont Avocats etde ceux qui vont le devenir.Nous sommes persuads quun consensuspourrait stablir sur une formation raccourciede 12mois, chacune des trois priodes actuelles

    de formation-cole, PPI, stage-tant ainsiraccourcie de deux mois, et lensemble cal surlanne universitaire et non plus sur lannecivile. Lide tant que les tudes durentrellement 12mois et que le futur Avocat neperde pas 6mois avant et6 mois aprs soncursus lcole. Le cot de la formation pourraitalors diminuer et sa qualit maintenue. Lexamen dentre pourrait parfaitement trepris en charge par la profession et centr sur lesaptitudes de ltudiant devenir Avocat pluttque sur son niveau acadmique, dj sanctionnpar lUniversit. Sagissant du cursus, laCompagnie souhaite que la dontologie soit aucur de cette formation, mais aussi lacomptabilit, la gestion dun cabinet, lemarketing et lenseignement des bonnespratiques entre confrres. Pour conclure sur ce point, nous savons quunerforme globale est longue mettre en place.Mais il nous parait possible daboutir trs vite une rforme limite du Capa, plus facile mettreen place puisque le constat dune ncessairevolution est partag, avec la cl une conomiede 500000euros par an pour la profession.

    II. Le secret professionnel

    Le secret professionnel de lAvocat est dordrepublic. Il est gnral, absolu et illimit dans letemps. Il couvre toutes les matires, dans ledomaine du conseil ou celui de la dfense etquels quen soient les supports, matriels ouimmatriels.Ce secret professionnel nest pas le privilgedune corporation mais un des piliers de ladmocratie qui permet celui qui se confie un Avocat dtre certain de ne jamais tre trahi.Et pourtant ce secret est contest sur plusieursfronts.Tout dabord, la Commission europenneconsidre que le trs faible nombre dedclarations de soupons opr par les avocatsaugmente le risque que les blanchisseurs detoutes sortes utilisent notre profession. Or, cecinest absolument pas dmontr!Raffirmons haut et fort que les Avocats sontdes professionnels srieux et honntes, soucieuxuniquement dexposer des rgles de droit, deplus en plus complexes leurs clients et de lesaccompagner dans leurs projets ou de lesreprsenter dans leurs litiges.Par ailleurs, nos diffrentes instances ont

    travaill main dans la main pour que le ConseilNational des Barreaux prsente un projet detexte la Chancellerie tablissant clairement,aprs larrt de la cour de Cassation deseptembre2011 qui a tant mu la profession, ladistinction entre la confidentialit des changeset le secret professionnel et qui raffirme laprotection de la correspondance entre unavocat et son Btonnier. uvrons tous pourque ce texte soit rapidement sur lagenda duParlement.Les perquisitions dans nos cabinets sont de plusen plus mdiatises. Vous savez que cesperquisitions doivent tre prcdes de ladmonstration pralable de la participation delAvocat la commission dune infraction, ainsique le Juge la CEDH. En outre, la saisie dedocuments nest possible que pour autant quilscontiennent en eux-mmes des indices graveset concordants de la participation de lAvocat une infraction, antrieure la dcision duMagistrat de perquisitionner. Ces principes doivent tre respects et nouscontesterons toute perquisition qui permettedobtenir des lments de preuve contre nosclients alors que lAvocat nest nullementconcern par la procdure pnale en cours.La lutte contre les trafics de toute sorte et contrele terrorisme est indispensable. Elle est tout fait compatible avec le respect de notre secretprofessionnel, pilier de notre dmocratie.

    Compagnie desAvocats Conseils de Paris - Ile-de-FranceDner annuel au Restaurant Le Doyen - Paris, 12 novembre 2012

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    Vie du droit

    III. Linstabilit et lartroactivit des lois sourcede dsordre conomique

    Il existe une troite relation entre la croissanceconomique et la stabilit juridique. Lattractivitde la France repose notamment sur sa capacit proposer un environnement fiable etprvisible aux investisseurs, en particuliertrangers. Linstabilit de la rgle de droit, etsurtout de la loi fiscale, est donc la source dungrand dsordre conomique. Pourquoi investiren France si la rgle du jeu risque dtre modifieplusieurs fois au cours dune mme partie? Il nest pas tenable que les lois soient modifiesplusieurs fois par lgislature, au motif dunindispensable quilibre budgtaire ou sous lecoup dune lgitime motion aprs un fait divers. Il convient dajouter ce dsordre la rtroactivitde certaines lois et particulirement des loisfiscales. Vous savez que le lgislateur, adoubpar le Conseil Constitutionnel, a cr le conceptdit de la petite rtroactivit, en dpit duprincipe de non rtroactivit des lois pos parle code civil. Les consquences en sont pour le mondeconomique dsastreuse : prenons unentrepreneur qui cd son entreprise enmars2012 en pensant lgitimement supporter

    une fiscalit sur ses plus-values de 36,5%, cetaux ayant t intgr dans sa dcision devendre. Mais, il apprend avec stupeur au coursde lt que le taux est port 38,5 %, et,forcment, il fait une attaque, le 28septembre,en apprenant que le taux devrait passer 64,5%.Aujourdhui, notre entrepreneur table sur untaux de 43,5% et il attend fbrilement la fin desdbats parlementaires pour connaitre son tauxdfinitif dimposition.Tout cela est-il bien raisonnable?Le Conseil constitutionnel doit-il maintenircette jurisprudence de la petite rtroactivitsource dinstabilit juridique?Nous croyons, la Compagnie, que les effetsngatifs sont trop importants dans un mondeconcurrentiel, y compris dans le domaine fiscal.Notre droit est, disons le, trop mouvant.

    Laccs aux sources du Droit

    Un Etat de droit suppose le droit au droit etdonc laccs aux sources du droit. A plusieursreprises la France sest associe aux dclarationsinternationales organisant laccs aux sourcesdu droit comme condition des changesinternationaux et condition dun accs effectifau droit. Sans accs des sources de qualit,faciles daccs et peu couteuses commentassurer la promotion du droit continental et

    mme tout simplement laccs la citoyennet?Aujourdhui, Lgifrance consolide lensembledes textes juridiques et le projet Pergammedaccs la nouvelle base de donnesdocumentaire du Ministre des finances sontgratuits.Oui, une documentation de premier niveautotalement gratuite est indispensable dans unesocit moderne pour rsoudre les problmessimples de la vie quotidienne. Ajoutons quelleest complmentaire des offres des diteursjuridiques qui apportent une forte valeur ajouteindispensable, ncessaire pour rgler les sujetscomplexes sur lesquels sont consults lesprofessionnels du droit que nous sommes.

    Conclusion

    Permettez-moi encore deux mots avant deconclure. Madame le Btonnier, comme la finde toutes les annes paires, je retiens ma plumepour lanne prochaine o nous pourrons vousfliciter de votre action et souhaiter le meilleur votre successeur. La Compagnie a toujourst aux cots des Btonniers successifs, par saparticipation active dans divers organismestechniques. Les Btonniers savent quils peuventcompter sur nous.()

    Etat des lieuxpar Christiane Fral-Schuhl

    Le dner de la Compagnie, ce dner, estdevenu au fil des ans un des vnementsimportants de notre Barreau. ()Je souhaite saisir cette occasion qui mestdonne pour vous remercier, Monsieur lePrsident, Cher Philippe, pour votreinvestissement dans la ralisation de ce projetsi important: Praeferentia .Cest grce vous, votre implication, et lquipe que vous avez su fdrer autour devous-notamment Gabriel Benesty ici prsentce soirquaujourdhui le site a reu prs de

    65 000 visites, et que 1 052 cabinetscommandent dj leurs fournitures de bureaupar Praeferentia. Bravo une quipe choc!

    Merci Monsieur le Prsident davoir retenu4 sujets en vous contentant dvoquer lecommissariat au droit -qui ma valu tant de dtracteurs mais aussifigurez-vous beaucoup de courriersenthousiastes, -mais surtout qui a eu pour mrite de lancerun dbat! Je nai pas la prtention dimposer une solution,jai celle de ne pas esquiver les sujets.Vous aurez loccasion lan prochain dedvelopper le sujet dans votre discours et jensuis sre, de porter un toast la solution quenous aurons trouve tous ensemble!

    Sagissant de la formation initiale, je lai crit, jesouscris totalement aux orientations du ConseilNational des Barreaux et de sa Commissionformation.Jai juste tenu, par mon engagement, ce quelOrdre de Paris apporte sa pierre l'difice enidentifiant dores et dj les avantagescomplmentaires de la rforme que nouspressentons: -meilleure matrise des flux, -meilleures affectations de leffectif des avocatsdans les activits mergentes, -rationalisation des cots de la formation. Autant dire mon harmonie avec lensemble dela profession!

    Sagissant du secret professionnel, mon actionquotidienne prouve suffisamment monattachement indfectible la dfense sansconcession.

    Soyez assurs que tout au long de mon mandat,je continuerai de me lever laube pour assisternos confrres dans les perquisitions dont ils sontlobjet, perquisitions dont le nombre croissantne peut nous laisser indiffrent en esprant quecette multiplication nest pas destine prparerlopinion quelques mauvais coups que nousne saurions accepter.

    Croyez bien galement que linstabilit, lartroactivit et lillisibilit des lois ne mont pasnon plus chappes. Cest dailleurs bien laraison pour laquelle jai souhait lancer le dbatdu commissariat au droit. Comment peut-on imaginer de laisser nosentreprises seules et abandonnes dans cemaquis inextricable ... Ny a-t-il pas une rupture de concurrence pourles plus petits, les TPE, ou pour ceux de nosentrepreneurs qui nont pas les moyens dermunrer un directeur juridique? Mais il nest pas lheure de remettre le couvertalors mme que le premier plat na pas t serviet que nous en sommes tout juste la lecturedu menu! En dessert, vous nous avez servi,Monsieur le Prsident, laccs aux sources dedroit.Cest un combat pour lequel vous me trouverezgalement toujours vos cts. Il nest pas imaginable de ne pas considrer ceproblme comme un des dfis majeurs. Les bases de donnes doivent rester accessiblesquels que soient les moyens. Le droit ne peut pas tre rserv qu ceux quien ont les moyens.Je nen dirai pas plus et vous resterez peut tresur votre faim. ()

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  • 12 Les Annonces de la Seine - jeudi 15 novembre 2012 - numro 68

    Vie du droit

    u'il me soit tout d'abord permis defliciter Nol Huret, Jean-PatrickBourdois, Jean-Nol Thenault, OlivierGuiffart, Corinne Billet, Jean-MichelTrehet, Dominique Faguet, Magali

    Diat et Mylne Leroux pour avoir t brillammentlus le 3octobre2012 en tant que Juges au sein dece prestigieux Tribunal de Commerce de Nanterre,juridiction exceptionnelle tant par l'importance ducontentieux trait que par la qualit parfoisinternationale de celui-ci; cette juridiction accueilleaujourd'hui des hommes et des femmes lahauteur des exigences de son contentieux.Les uns et les autres avez occup, aprs souventde brillantes tudes, les fonctions les plusminentes au sein de notre monde conomiquefranais tellement difficile aujourd'hui.Signe d'un talent reconnu, votre lectionmanifeste galement un engagement exigeantau service de la justice.

    Vos pairs vous ont marqu toute leur confiance.Je ne doute pas que vous vous montrerez dignesde cette confiance et des qualits de:-comptence-dvouement-disponibilit-et d'impartialit propre la mission de juger.

    En effet, vous allez tre les juges de l'activitconomique, amens trancher des litiges entreentreprises, de ceux relatifs aux actes decommerce et de tous les contentieux lis aumonde des affaires.Je n'oublie pas bien sr les procdures collectiveso le Ministre Public se doit d'treparticulirement impliqu, procdures auxconsquences humaines qu'il n'est pas besoinde souligner.Vous devrez uvrer dans un contexteconomique gnral extrmement proccupant

    o la moindre erreur peut avoir de gravesconsquences.Ces difficults conomiques se doublent vousle savez d'un contexte juridique parfoiscomplexe voire droutant.Vous devrez avoir prsent l'esprit la normefranaise mais aussi la norme europenneconventionnelle, sans oublier bien sr, depuispeu, l'apprciation de conformit la normeconstitutionnelle.La loi n'est pas toujours claire ni adapte. Vousaurez uvrer dans son application bien srmais parfois aussi, mission redoutable, dans soninterprtation ou sa prcision. ()Je vous renouvelle mes trs sincres flicitationspour votre engagement au service de la justiceet vous souhaite un plein succs et une entiresatisfaction dans l'exercice de votre nouvellemission. Jacques Cholet

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    Tribunal de Commerce de NanterreAudience de prestations de serment - 13 novembre 2012

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    Entour de Nelly Delfosse et de Jean-Baptiste Acchiardi, Jean-Michel Hayat a prsid mardi dernier la sance solennelle de prestations deserment de neuf nouveaux juges consulaires lus pour siger au Tribunal de Commerce de Nanterre, actuellement prsid par Yves Lelivre,durant deux anne compter de janvier 2013. En raison du dpart du Procureur de la Rpublique Philippe Courroye, cest Jacques Cholet,Avocat Gnral prs la Cour dAppel de Versailles qui reprsentait le Ministre Public, nous publions ci-dessous de larges extraits de sondiscours et nous nous associons son message de flicitations ladresse des magistrats de lconomie. Jean-Ren Tancrde

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  • Les Annonces de la Seine - jeudi 15 novembre 2012 - numro 68 13

    Jurisprudence

    Loi portant cration des emplois d'avenir Conseil constitutionnel - 24 octobre 2012 - Dcision n 2012-656 DC

    Le Conseil constitutionnel,

    1. Considrant que les auteurs de la saisine dfrent au Conseilconstitutionnel la loi portant cration des emplois d'avenir ; qu'ilscontestent la conformit la Constitution de son article4, en particulierau regard de l'article6 de la Dclaration des droits de l'homme et ducitoyen de1789 ;

    -Sur les normes de constitutionnalit applicables: 2.Considrant qu'aux termes de l'article 6 de la Dclaration de1789 :La loi doit tre la mme pour tous, soit qu'elle protge, soit qu'elle punisse.Tous les citoyens, tant gaux ses yeux, sont galement admissibles toutes dignits, places et emplois publics, selon leur capacit, et sans autredistinction que celle de leurs vertus et de leurs talents;

    3. Considrant que, d'une part, le principe d'galit devant la loi ne s'opposeni ce que lgislateur rgle de faon diffrente des situations diffrentes,ni ce qu'il droge l'galit pour des raisons d'intrt gnral, pourvuque, dans l'un et l'autre cas, la diffrence de traitement qui en rsulte soiten rapport direct avec l'objet de la loi qui l'tablit; qu'aucun principe nonplus qu'aucune rgle de valeur constitutionnelle n'interdit au lgislateurde prendre des mesures propres venir en aide des catgories depersonnes dfavorises ds lors que les diffrences de traitement qui enrsultent rpondent des fins d'intrt gnral qu'il appartient aulgislateur d'apprcier;

    4.Considrant que, d'autre part, le principe de l'gal accs des citoyensaux emplois publics, impose qu'il ne soit tenu compte, pour le recrutement ces emplois, que de la capacit, des vertus et des talents;

    - Sur les articles 4 et12:

    5.Considrant que l'article4 de la loi dfre complte le chapitreIV dutitreIII du livre Ier de la cinquime partie du code du travail par unesection9 intitule Emploi d'avenir professeur compose de cinq sous-sections; que le nouvel articleL.5134-120 permet aux tablissementspublics locaux d'enseignement et aux tablissements publics locauxd'enseignement et de formation professionnelle agricoles de proposerdes emplois d'avenir professeur afin de faciliter l'insertionprofessionnelle et la promotion sociale des jeunes dans les mtiers duprofessorat; que le nouvel article L.5134-128 ouvre la mme possibilitaux tablissements d'enseignement priv ayant pass un contrat avecl'tat; que ces emplois d'avenir professeur sont destins des tudiants,gs de vingt-cinq ans au plus, bnficiant d'une bourse de l'enseignementsuprieur, inscrits en deuxime anne de licence ou, le cas chant, entroisime anne de licence ou en premire anne de master dans untablissement d'enseignement suprieur; que la limite d'ge est porte trente ans lorsque l'intress prsente un handicap; que ces tudiantsbnficient d'une priorit d'accs ces emplois d'avenir professeurlorsqu'ils effectuent leurs tudes dans une acadmie ou dans une disciplineconnaissant des besoins particuliers de recrutement et qu'ils justifientsoit avoir rsid dans les zones urbaines sensibles, dans les zones derevitalisation rurale ou dans les dpartements d'outre-mer ainsi que danscertaines collectivits d'outre-mer, soit avoir effectu leurs tudessecondaires dans un tablissement situ dans l'une de ces zones ourelevant de l'ducation prioritaire; qu'en vertu du nouvel article L.5134-125 du code du travail, le contrat associ un emploi d'avenir est conclusous la forme d'un contrat d'accompagnement dans l'emploi; que lenouvel article L.5134122 du mme code prvoit que les tablissementsd'enseignement qui concluent ces contrats bnficient d'une aide

    financire la formation et l'insertion professionnelle ainsi qued'exonrations de cotisations sociales; que l'article12 de la loi introduitles mmes dispositions au chapitreII du titre II du livreIII du code dutravail applicable Mayotte sous les articles L.322-55 L.322-64;

    6.Considrant que, selon les requrants, en rservant le bnfice desemplois d'avenir professeur aux tudiants boursiers, le lgislateur amconnu le principe d'gal accs aux emplois publics garanti par l'article6de la Dclaration de1789 ainsi que le principe de la libert contractuelledes personnes qui en sont exclues; qu'ils soutiennent, en outre, qu'ensoumettant au droit priv les contrats associs aux emplois d'avenirprofesseur, le lgislateur a port atteinte aux principes constitutionnelsselon lesquels les personnes physiques collaborateurs des personnesmorales de droit public sont des agents publics, les actes d'une personnepublique sont des actes administratifs, et les personnels non statutairestravaillant pour le compte d'un service public administratif gr par unepersonne publique sont des agents contractuels de droit public quel quesoit leur emploi;

    7.Considrant, en premier lieu, qu'en vertu de la loi dfre les emploisd'avenir professeur s'adressent aux personnes se destinant aux mtiersdu professorat; que les contrats associs ces emplois sont concluspour une dure de douze mois renouvelable, dans la limite d'une duretotale de trente-six mois, afin que leurs bnficiaires exercent une activitd'appui ducatif compatible avec la poursuite de leurs tudes et laprparation aux concours; que ces tudiants s'engagent poursuivre leurformation dans un tablissement d'enseignement suprieur et seprsenter lun des concours de recrutement d'enseignants du premierou du second degr organiss par l'tat; qu'en cas de russite l'un deces concours, le contrat prend fin de plein droit avant son chancenormale; que les bnficiaires d'un tel emploi effectuent une durehebdomadaire de travail adapte la poursuite de leurs tudes et laprparation des concours auxquels ils se destinent; que la rmunrationverse au titre d'un emploi d'avenir professeur est cumulable avec lesbourses de l'enseignement suprieur;

    8. Considrant, d'une part, qu'il ressort des caractristiques de cesemplois d'avenir professeur, que le lgislateur a mis en place, encomplment des bourses de l'enseignement suprieur, un dispositif sociald'aide l'accs aux emplois de l'enseignement visant faciliter l'insertionprofessionnelle et la promotion sociale d'tudiants qui se destinent auprofessorat; qu'ainsi, il n'a pas cr des emplois publics au sens de l'article6de la Dclaration de1789; que, par suite, le grief tir de la mconnaissancedu principe de l'gal accs aux emplois publics doit tre cart;

    9.Considrant, d'autre part, qu'en destinant le dispositif des emploisd'avenir professeur des tudiants titulaires de bourses del'enseignement suprieur, sous certaines conditions d'ge et de niveaud'tudes, et en permettant ceux qui effectuent leurs tudes dans uneacadmie ou une discipline connaissant des difficults particulires derecrutement et qui, soit ont rsid dans une zone urbaine sensible, dansune zone de revitalisation rurale ou dans les dpartements d'outre-meret dans certaines collectivits d'outre-mer, soit ont effectu, dans untablissement situ dans l'une de ces zones ou relevant de l'ducationprioritaire, une partie de leurs tudes secondaires, de bnficier d'unepriorit d'accs au dispositif social d'aide instaur, le lgislateur s'estfond sur des critres objectifs et rationnels en rapport direct avec lafinalit d'intrt gnral qu'il s'est assigne; qu'il n'a, ds lors, mconnuni le principe d'galit devant la loi ni le principe de la libertcontractuelle;

  • 14 Les Annonces de la Seine - jeudi 15 novembre 2012 - numro 68

    Jurisprudence

    10.Considrant, en second lieu, qu'aucun principe constitutionnel nefait obstacle ce que le lgislateur prvoie que des personnes recrutesau titre d'un emploi d'avenir professeur participant l'excution du servicepublic de l'ducation nationale soient soumises un rgime de droitpriv; que, par suite, le grief tir de ce que le lgislateur aurait mconnudes principes constitutionnels en prvoyant que les contrats conclus parles bnficiaires des emplois d'avenir professeur sont des contrats de droitpriv doit tre cart;

    11.Considrant qu'il rsulte de ce qui prcde que les articles4et 12 dela loi dfre ne sont contraires aucune rgle ni aucun principe devaleur constitutionnelle; qu'ils doivent tre dclars conformes laConstitution;

    - Sur les articles 1er et 11: 12.Considrant que l'article 1er complte le chapitreIV du titre III dulivreIer de la cinquime partie du code du travail par une section 8intitule Emploi d'avenir et comportant les articles L.5134110 L.5134-119; qu'aux termes du paragrapheI de l'article L.5134-110:L'emploi d'avenir a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle etl'accs la qualification des jeunes sans emploi gs de seize vingt-cinqans au moment de la signature du contrat de travail soit sans qualification,soit peu qualifis et rencontrant des difficults particulires d'accs l'emploi, par leur recrutement dans des activits prsentant un caractred'utilit sociale ou environnementale ou ayant un fort potentiel de crationd'emplois. Les personnes bnficiant de la reconnaissance de la qualitde travailleur handicap et remplissant ces mmes conditions peuventaccder un emploi d'avenir lorsqu'elles sont ges de moins de trenteans; que son paragrapheII prcise que l'emploi d'avenir est destin enpriorit aux jeunes mentionns au paragrapheI qui rsident dans leszones urbaines sensibles, dans les zones de revitalisation rurale, dans lesdpartements d'outre-mer ainsi que dans certaines collectivits d'outre-mer ou dans les territoires dans lesquels les jeunes connaissent desdifficults particulires d'accs l'emploi;

    13.Considrant que l'article L.5134-111 fixe la liste des employeurs dedroit priv ou de droit public auxquels l'aide l'emploi d'avenir peut treattribue; que ses 2 et 3 dsignent les collectivits territoriales et leursgroupements ainsi que les autres personnes morales de droit public, l'exception de l'tat; que l'article L.5134-112 dispose que l'emploi d'avenirest conclu sous la forme d'un contrat d'accompagnement dans l'emploi,rgi par les articles L.5134-20 et suivants du code du travail, ou d'uncontrat initiative emploi, rgi par les articles L.5134-65 et suivants dumme code; que l'article L.5134-113 fixe notamment trente-six moisla dure maximale de l'aide l'insertion professionnelle relative l'emploid'avenir; que l'article L.5134-114 conditionne l'attribution de l'aide l'emploi d'avenir des engagements de l'employeur sur le contenu duposte propos et sa position dans l'organisation de la structure employantle bnficiaire de l'emploi d'avenir, sur les conditions d'encadrement etde tutorat ainsi que sur la qualification ou les comptences dontl'acquisition est vise pendant la priode en emploi d'avenir; que ledeuxime alina de l'article L.5134-112, prvoit qu'un suivi personnalisprofessionnel et, le cas chant, social du bnficiaire est assur pendanttoute la dure du travail et qu'un bilan relatif son projet professionnelet la suite donne l'emploi d'avenir est ralis deux mois avantl'chance de l'aide;

    14.Considrant que l'article11 de la loi introduit des dispositionsidentiques dans le chapitreII du titreII du livreIII du code du travailapplicable Mayotte sous les articles L.322-45 L.322-54;

    15.Considrant que l'article L.5134-115 prvoit que le contrat de travailassoci un emploi d'avenir peut tre dure indtermine ou duredtermine de trente-six mois; que l'article L.5134-116 dispose que lebnficiaire d'un emploi d'avenir occupe un emploi temps plein etdtermine les cas dans lesquels la dure hebdomadaire peut tre fixe temps partiel;

    16.Considrant qu'au regard de leurs caractristiques, si les contrats detravail associs un emploi d'avenir taient conclus par des personnespubliques pour une dure indtermine, ces emplois d'avenirconstitueraient, au sens de l'article6 de la Dclaration de1789, des emploispublics qui ne peuvent tre pourvus qu'en tenant compte de la capacit,des vertus et des talents; qu'il n'en va pas de mme en cas de contrat de

    travail dure dtermine excuts dans le cadre du dispositif socialdestin faciliter l'insertion professionnelle des bnficiaires prvu parl'article L.5134-114 du code du travail et par l'article L.322-49 du codedu travail applicable Mayotte; qu'en consquence, le recrutement unemploi d'avenir tant rserv des personnes jeunes dpourvues dequalification, les personnes publiques ne sauraient recourir aux emploisd'avenir que dans le cadre de contrats de travail dure dtermine; que,sous cette rserve, les dispositions des 2 et3 de l'article L.5134-111 etl'article L.5134-115 du code du travail, rsultant de l'article1er, ainsi queles dispositions des 2et3de l'article L.322-46 et l'article L.322-50 ducode du travail applicable Mayotte, rsultant de l'article 11, ne sont pascontraires l'article 6 de la Dclaration de1789;

    17. Considrant que la conformit la Constitution d'une loi djpromulgue peut tre apprcie l'occasion de l'examen des dispositionslgislatives qui la modifient, la compltent ou affectent son domaine;que les dispositions des articles1er et 11 affectent le domaine desdispositions du code du travail relatives au contrat d'accompagnementdans l'emploi;

    18.Considrant que l'article L.5134-20 du code du travail dispose quele contrat d'accompagnement dans l'emploi a pour objet de faciliterl'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant desdifficults sociales et professionnelles particulires d'accs l'emploi;que, dans leur rdaction modifie par l'article7 de la loi dfre, les articlesL.5134-21 et L.5134-24 disposent notamment, d'une part, que lescollectivits territoriales et les autres personnes morales de droit public l'exception de l'tat peuvent recourir aux contrats d'accompagnementdans l'emploi et, d'autre part, que le contrat de travail associ une aide l'insertion professionnelle attribue au titre d'un contratd'accompagnement dans l'emploi peut tre conclu soit duredtermine, soit dure indtermine; que, dans leur rdaction modifiepar l'article13 de la loi dfre, les articles L.322-6, L.322-7 et L.322-13du code du travail applicable Mayotte prvoient des rgles identiquesapplicables dans ce dpartement;

    19.Considrant que, pour les mmes motifs que ceux noncs auconsidrant 16, les collectivits territoriales et les autres personnespubliques ne sauraient recourir au contrat d'accompagnement dansl'emploi que dans le cadre de contrats de travail dure dtermine; que,sous cette rserve applicable aux contrats conclus postrieurement lapublication de la prsente dcision, les articles L.5134-21 et L.5134-24du code du travail ainsi que les articles L.322-7 et L.322-13 du code dutravail applicable Mayotte ne sont pas contraires la Constitution;

    20.Considrant qu'il n'y a lieu, pour le Conseil constitutionnel, de souleverd'office aucune autre question de constitutionnalit,

    Dcide:

    Article 1er -Les articles4 et12 de la loi portant cration des emploisd'avenir sont conformes la Constitution.

    Article 2. -Sous la rserve nonce au considrant 16, sont conformes la Constitution les dispositions suivantes de la mme loi: - les 2 et 3 de l'article L.5134-111 du code du travail, ainsi que son articleL.5134-115, tels qu'ils rsultent de l'article 1er; - les 2 et 3 de l'article L.322-46 du code du travail applicable Mayotte,ainsi que son article L.322-50, tels qu'ils rsultent de l'article11 de lamme loi.

    Article 3. -Sous la rserve nonce au considrant 19, sont conformes la Constitution: - les articles L.5134 21 et L.5134-24 du code du travail; - les articles L.322-7 et L.322-13 du code du travail applicable Mayotte.

    Article 4.-La prsente dcision sera publie au Journal officiel de laRpublique franaise.

    Dlibr par le Conseil constitutionnel dans sa sance du 24octobre2012, o sigeaient:Jean-Louis Debr, Prsident, Jacques Barrot, Claire Bazy Malaurie, Guy Canivet, Michel Charasse, RenaudDenoix de Saint Marc, Valry Giscard d'Estaing, Jacqueline de Guillenchmidt, Hubert Haenel et Pierre Steinmetz.

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