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D.R. LES ANNONCES DE LA SEINE VIE DU DROIT Les 10 ans de la LOLF Une nouvelle Constitution financière par Bernard Accoyer ................2 Une logique de performance et d’évaluation par Didier Migaud........5 Une priorité républicaine par François Fillon.......................................9 Ecole de Formation du Barreau Remise des prix aux lauréats du CAPA 2011 Promotion Jacques Attali .................................................................11 Compagnie des Avocats Conseils de Paris - Ile-de-France Dîner annuel .....................................................................................13 JURISPRUDENCE Passeport biométrique Conseil d’Etat - 26 octobre 2011 - n os 317827,317952, 318013, 318051 Association pour la promotion de l'image et autres .......................15 AGENDA......................................................................................5 ANNONCES LEGALES ...................................................18 ADJUDICATIONS ................................................23 et 29 DIRECT Lancement du Prix national des jeunes entrepreneurs solidaires ...................................31 VIE DU CHIFFRE Ordre des Experts-Comptables Favoriser une nouvelle gouvernance ...............................................32 J OURNAL OFFICIEL D’ANNONCES LÉGALES - I NFORMATIONS GÉNÉRALES, J UDICIAIRES ET TECHNIQUES bi-hebdomadaire habilité pour les départements de Paris, Yvelines, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val de Marne 12, rue Notre-Dame des Victoires - 75002 PARIS - Téléphone : 01 42 60 36 35 - Télécopie : 01 47 03 92 15 Internet : www.annoncesdelaseine.fr - E-mail : [email protected] FONDATEUR EN 1919 : RENÉ TANCRÈDE - DIRECTEUR : JEAN-RENÉ TANCRÈDE Jeudi 17 novembre 2011 - Numéro 63 - 1,15 Euro - 92 e année B ernard Accoyer, Président de l’Assemblée Nationale, et Didier Migaud, Premier Président de la Cour des comptes, ont organisé les 9 et 10 novembre 2011, à l'Hôtel de Lassay, un colloque intitulé « Les 10 ans de la LOLF (loi organique relative aux lois de finances) - Premier bilan et perspectives » Ce fut l’occasion pour les parlementaires, acteurs administratifs et universitaires, de débattre des apports de la réforme budgétaire et comptable mais également de s’interroger sur les moyens d’en préserver et d’en renforcer l’esprit. C’est Valérie Pécresse, ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l’État, porte-parole du Gouvernement, qui a assuré la clôture de cette manifestation célébrant les dix ans de la LOLF. Votée il y a dix ans dans un consensus politique, la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) détermine, conformément à l’article 34 de la Constitution, les règles relatives au budget et aux comptes de l’Etat, à leur présentation, à leur vote, à leur exécution et à leur contrôle. Promulguée le 1er août 2001, elle s’est appliquée pour la première fois au budget de l’Etat de l’exercice 2006. L’ambition initiale de ce texte était double : il s’agissait de contribuer à la réforme de l’Etat et d’affirmer le rôle du Parlement en matière budgétaire. Philippe Séguin, lorsqu’il présidera la Cour des comptes, résumera d’ailleurs la dynamique de la LOLF par cette formule : « la France a décidé de faire la réforme de l’Etat par le budget ». Cet objectif initial porté par les débats parlementaires semble cependant de pas avoir pas été pleinement satisfait. Dans son rapport thématique préparé par une formation interchambres présidée par Alain Pichon, la Cour des comptes a dressé un premier bilan d'ensemble de la mise en œuvre de la LOLF. Pour les Sages de la rue Cambon, ce texte a manqué de quatre clés indispensables à la réussite de toute réforme : une stratégie clairement affichée, un plan d’action construit, un pilote bien identifié et une conduite du changement adaptée. L’ambition politique s’est affaiblie au fil des années et, la direction du budget a progressivement assumé seule la réforme. Or « la mise en œuvre de la LOLF, dans toutes ses dimensions, relève d'une logique interministérielle que seul le Premier Ministre peut porter avec légitimité, efficacité et confiance de la part des administrations. » Francois Fillon, qui a prononcé une allocution lors de ce colloque, a souligné que la LOLF, qui a institué un cadre budgétaire désormais entré dans les mœurs, est « une avancée décisive pour la gestion de nos finances publiques. » Dans le contexte actuel de crise de la zone euro et de débat sur l’introduction de la « règle d’or », le « consensus d’action, de la modernisation de notre pays » qui a présidé à l’adoption de ce texte « doit continuer à nous inspirer » : « nous devrions faire en sorte que la maîtrise de nos déficits, la réduction de notre endettement deviennent une priorité républicaine. Il n’y a pas de liberté sans souveraineté financière. » Jean-René Tancrède Rectificatif au numéro 62 du jeudi 10 novembre 2011 lire article 2011- 553 page 4, lire : « François-Xavier Mattéoli » et non « François-André Mattéoli » « Les 10 ans de la LOLF * » * Loi Organique relative aux Lois de Finances Assemblée Nationale, Paris - 10 novembre 2011

Edition du jeudi 17 novembre 2011

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  • D.R

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    LES ANNONCES DE LA SEINE

    VIE DU DROITLes 10 ans de la LOLFUne nouvelle Constitution financire par Bernard Accoyer ................2Une logique de performance et dvaluation par Didier Migaud........5Une priorit rpublicaine par Franois Fillon.......................................9Ecole de Formation du BarreauRemise des prix aux laurats du CAPA 2011Promotion Jacques Attali .................................................................11Compagnie des Avocats Conseils de Paris - Ile-de-FranceDner annuel.....................................................................................13JURISPRUDENCEPasseport biomtriqueConseil dEtat - 26 octobre 2011 - nos 317827,317952, 318013, 318051Association pour la promotion de l'image et autres .......................15AGENDA......................................................................................5ANNONCES LEGALES ...................................................18ADJUDICATIONS ................................................23 et 29DIRECTLancement du Prix nationaldes jeunes entrepreneurs solidaires ...................................31VIE DU CHIFFREOrdre des Experts-ComptablesFavoriser une nouvelle gouvernance ...............................................32

    JOURNAL OFFICIEL DANNONCES LGALES - INFORMATIONS GNRALES, JUDICIAIRES ET TECHNIQUESbi-hebdomadaire habilit pour les dpartements de Paris, Yvelines, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val de Marne

    12, rue Notre-Dame des Victoires - 75002 PARIS - Tlphone : 01 42 60 36 35 - Tlcopie : 01 47 03 92 15Internet : www.annoncesdelaseine.fr - E-mail : [email protected]

    FONDATEUR EN 1919 : REN TANCRDE - DIRECTEUR : JEAN-REN TANCRDE

    Jeudi 17 novembre 2011 - Numro 63 - 1,15 Euro - 92e anne

    Bernard Accoyer, Prsident de lAssembleNationale, et Didier Migaud, Premier Prsidentde la Cour des comptes, ont organis les 9 et10 novembre 2011, l'Htel de Lassay, uncolloque intitul Les 10 ans de la LOLF (loi organiquerelative aux lois de finances) - Premier bilan etperspectives Ce fut loccasion pour les parlementaires, acteursadministratifs et universitaires, de dbattre des apportsde la rforme budgtaire et comptable mais galementde sinterroger sur les moyens den prserver et denrenforcer lesprit.Cest Valrie Pcresse, ministre du Budget, des Comptespublics et de la Rforme de ltat, porte-parole duGouvernement, qui a assur la clture de cettemanifestation clbrant les dix ans de la LOLF.Vote il y a dix ans dans un consensus politique, la loiorganique relative aux lois de finances (LOLF)dtermine, conformment larticle 34 de laConstitution, les rgles relatives au budget et auxcomptes de lEtat, leur prsentation, leur vote, leurexcution et leur contrle. Promulgue le 1er aot2001, elle sest applique pour la premire fois au budgetde lEtat de lexercice 2006. Lambition initiale de ce texte tait double : il sagissaitde contribuer la rforme de lEtat et daffirmer le rledu Parlement en matire budgtaire. Philippe Sguin,lorsquil prsidera la Cour des comptes, rsumeradailleurs la dynamique de la LOLF par cette formule : la France a dcid de faire la rforme de lEtat par lebudget .

    Cet objectif initial port par les dbats parlementairessemble cependant de pas avoir pas t pleinementsatisfait. Dans son rapport thmatique prpar par uneformation interchambres prside par Alain Pichon, laCour des comptes a dress un premier bilan d'ensemblede la mise en uvre de la LOLF. Pour les Sages de la rueCambon, ce texte a manqu de quatre cls indispensables la russite de toute rforme : une stratgie clairementaffiche, un plan daction construit, un pilote bien identifiet une conduite du changement adapte.Lambition politique sest affaiblie au fil des annes et,la direction du budget a progressivement assum seulela rforme. Or la mise en uvre de la LOLF, danstoutes ses dimensions, relve d'une logiqueinterministrielle que seul le Premier Ministre peutporter avec lgitimit, efficacit et confiance de la partdes administrations. Francois Fillon, qui a prononc une allocution lors dece colloque, a soulign que la LOLF, qui a institu uncadre budgtaire dsormais entr dans les murs, est une avance dcisive pour la gestion de nos financespubliques. Dans le contexte actuel de crise de la zone euro et dedbat sur lintroduction de la rgle dor , le consensusdaction, de la modernisation de notre pays qui aprsid ladoption de ce texte doit continuer nousinspirer : nous devrions faire en sorte que la matrisede nos dficits, la rduction de notre endettementdeviennent une priorit rpublicaine. Il ny a pas delibert sans souverainet financire.

    Jean-Ren Tancrde

    Rectificatif au numro 62 du jeudi 10 novembre 2011 lire article 2011-553 page 4, lire : Franois-Xavier Mattoli et non Franois-AndrMattoli

    Les 10 ans de la LOLF* *Loi Organique relative aux Lois de Finances

    Assemble Nationale, Paris - 10 novembre 2011

  • Une nouvelleConstitution financire par Bernard Accoyer

    Il y a 10 ans, le 1er aot 2001, la Loi organique

    relative aux lois de finances a tpromulgue pour entrer pleinement enapplication le 1er janvier 2006. Cest en effet

    la loi de finances pour 2006 qui a t la premire tre intgralement prpare, adopte etexcute selon le nouveau cadre budgtaire. Il y a 10 ans, travers cet acte fondateur, unenouvelle Constitution financire a ainsi tcre. Elle a remplac le prcdent cadre, datantde 1959, pour moderniser la gestion de lEtat.Issue dune proposition de loi de lAssemblenationale dpose en juin 2000, la LOLF a pubnficier dun accord politique bti avec unSnat dopposition et dun soutien actif duGouvernement. Alain Lambert, alors prsidentde la commission des finances du Snat, etDidier Migaud, alors rapporteur gnral de lacommission des finances de lAssemblenationale, ont t les principaux acteurs de cetravail parlementaire ambitieux et tout faitremarquable dans lhistoire de nos institutions.()

    I. Lapport collectif de la LOLF

    Je vous propose que nous commencions parrflchir ensemble ce que la LOLF nous acollectivement apport. Je suis en particulieradmiratif de la nature consensuelle des tra-vaux qui ont entour la prparation et la miseen uvre de ce texte. Comme je vous lai dit,quand la rflexion sest engage, dans lesannes 1998 2000, les majorits delAssemble nationale et du Snat taientopposes. Et pourtant, nous sommes parve-nus dialoguer et aboutir au vote quasi una-nime de cette nouvelle Constitution finan-cire. Les parlementaires dalors, de droitecomme de gauche, taient convaincus de lancessit de moderniser en profondeur nos

    rgles budgtaires et comptables afin demieux utiliser largent public et damliorer laqualit du service rendu aux citoyens. Cest ceque montre trs bien le rapport de la Cour descomptes publi sur ce sujet en dbut desemaine, comme dailleurs un autre rapport dela MILOLF de juillet 2011 qui est galement votre disposition loccasion de ce colloque. Je veux aussi insister sur un autre pointimportant. La loi organique a certes constituun cadre nouveau permettant daccueillir unprocessus de transformation de la gestionpublique, sans tre pour autant en elle-mmece processus de transformation qui est venuplus tard avec la RGPP. Mais elle a t aussi, etavant tout, porteuse dun renforcement sensiblede la dmocratie parlementaire. Le nouveau dispositif a en effet augment demanire notable les pouvoirs de contrle desdputs et des snateurs. Il en est dabord ainsi au stade de llaborationdu projet de loi de finances, par le biais du dbatdorientation budgtaire. Je pense galement lobligation de vote des garanties de lEtat dansles lois de finances. Nous lavons encore mesurlors de la discussion du dernier projet de loi definances rectificative de novembre dernier, quivisait accorder une garantie de lEtat aurefinancement et certains engagements deDexia. Ce renouveau des pouvoirs du Parlement sestaussi appuy sur la multiplication des objectifs,des indicateurs de rsultat et des informationsannexes au projet de loi de finances, ceux-cipermettent au Parlement de voter dans lesmeilleures conditions sur les missions, lesprogrammes et actions qui lui sont proposs. La LOLF, enfin, a accru le pouvoir de contrleet dvaluation du Parlement, notamment travers la pratique des rapports annuels deperformance (RAP) associs au projet de loi derglement. La MILOLF comme la Cour descomptes regrettent que cette loi de rglementne soit pas encore ce grand rendez-vous quellepourrait tre en matire dvaluation. Je meflicite nanmoins que, pour la premire foiscette anne, les parlementaires de lacommission des finances aient adress auPremier ministre 200 questions relatives

    2 Les Annonces de la Seine - jeudi 17 novembre 2011 - numro 63

    Vie du droitLES ANNONCES DE LA SEINESige social :

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    Directeur de la publication et de la rdaction :Jean-Ren Tancrde

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    - Tarifs hors taxes des publicits la ligneA) Lgales :Paris : 5,34 Seine-Saint-Denis : 5,29 Yvelines : 5,09 Hauts-de-Seine : 5,34 Val-de-Marne : 5,27 B) Avis divers : 9,75 C) Avis financiers : 10,85 D) Avis relatifs aux personnes : Paris : 3,74 Hauts-de-Seine : 3,72 Seine-Saint Denis : 3,74 Yvelines : 5,09 Val-de-Marne : 3,74 - Vente au numro : 1,15 - Abonnement annuel : 15 simple

    35 avec supplments culturels95 avec supplments judiciaires et culturels

    COMPOSITION DES ANNONCES LGALESNORMES TYPOGRAPHIQUES

    Surfaces consacres aux titres, sous-titres, filets, paragraphes, alinas

    Titres : chacune des lignes constituant le titre principal de lannonce sera compose en capitales (oumajuscules grasses) ; elle sera lquivalent de deux lignes de corps 6 points Didot, soit arrondi 4,5 mm.Les blancs dinterlignes sparant les lignes de titres nexcderont pas lquivalent dune ligne de corps6 points Didot, soit 2,256 mm.Sous-titres : chacune des lignes constituant le sous-titre de lannonce sera compose en bas-de-casse(minuscules grasses) ; elle sera lquivalent dune ligne de corps 9 points Didot soit arrondi 3,40 mm. Lesblancs dinterlignes sparant les diffrentes lignes du sous-titre seront quivalents 4 points soit 1,50 mm.Filets : chaque annonce est spare de la prcdente et de la suivante par un filet 1/4 gras. Lespace blanccompris entre le filet et le dbut de lannonce sera lquivalent dune ligne de corps 6 points Didot soit2,256 mm. Le mme principe rgira le blanc situ entre la dernire ligne de lannonce et le filet sparatif.Lensemble du sous-titre est spar du titre et du corps de lannonce par des filets maigres centrs. Leblanc plac avant et aprs le filet sera gal une ligne de corps 6 points Didot, soit 2,256 mm.Paragraphes et Alinas : le blanc sparatif ncessaire afin de marquer le dbut dun paragraphe o dunalina sera lquivalent dune ligne de corps 6 points Didot, soit 2,256 mm. Ces dfinitions typographiquesont t calcules pour une composition effectue en corps 6 points Didot. Dans lventualit o lditeurretiendrait un corps suprieur, il conviendrait de respecter le rapport entre les blancs et le corps choisi.

    2010

    D.R

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    Bernard Accoyer

  • ladoption de la loi de rglement, questionsauxquelles le Premier ministre a apport desrponses. Mme si ceci na que peu deretentissement mdiatique, ce que je regrette,ceci nen inaugure pas moins un nouveau degrde contrle et de dialogue entre le Parlementet le gouvernement dont notre dmocratieparlementaire ressort grandie. Le contrle duParlement a galement t renforc grce lacertification des comptes de lEtat rendueobligatoire et aux synergies cres avec la Courdes comptes.

    II. Efficacitde la dpense publique

    10 ans aprs son adoption, notre Constitutionfinancire a relev ces principaux dfis : laLOLF a fait de lefficacit de la dpensepublique un objectif numro un. Elle a cr unlangage commun entre le Parlement et leGouvernement qui leur a permis de mieux secomprendre. Comme le montre le rapport dela Cour des comptes, les fonctionnaires inter-rogs estiment dans leur grande majorit queles objectifs de modernisation, de responsabi-lisation et dune meilleure dfinition desobjectifs ont t largement atteints.Il sagit l de dfis difficiles, mais passionnants,qui ont ainsi t relevs.Nanmoins, beaucoup reste faire sur dautresobjectifs comme lamlioration du service rendu nos concitoyens ou encore dans lerenforcement de lagilit de nos services publicsdans leur organisation et leur fonctionnementau quotidien. Mais regardons dj le chemin parcouru. Cequi compte dsormais, ce nest plus le montant,mais lefficacit et lefficience de la dpensepublique. Ce qui compte dsormais, cest de savoir sichaque euro vers par le contribuable franaisest utilement dpens ou non.En ce sens, la RGPP, bien loin davoir oubli oucontrecarr les ambitions initiales de la LOLF,me semble au contraire avoir su sappuyer surses outils pour en faire un vritable instru-ment de transformation de lEtat. Dici la fin2013, ce seront ainsi prs de 15 milliards deu-

    ros qui auront t conomiss dans notre paysgrce laction du Gouvernement de FranoisFillon et la RGPP. Certes, le champ de laRGPP doit tre tendu, comme le souligne lerapport de la Cour des comptes, notammentaux dpenses dintervention. Cela reprsenteune masse financire beaucoup plus impor-tante que les 150 milliards deuros sur lesquelssest focalise la RGPP ce stade. Mais, grce cette premire tape, cest bien 10 % dcono-mies sur le champ actuel de la RGPP qui ontdj t enregistres. Cela est d notamment lapplication rigoureuse de la rgle rigide, mais

    efficace, du non remplacement dun fonction-naire sur deux partant la retraite qui a per-mis dconomiser sur la dure du quinquennat150 000 emplois et 3,5 milliards deuros. Aujourdhui, je me rjouis de voir que ces deuxrformes ont permis dintroduire davantage detransparence et de lisibilit dans la gestionpublique. Elles ont aussi, et surtout, introduitdans la sphre publique une vritable culturedu rsultat.Force est nanmoins de reconnatre que cettervolution doit tre poursuivie car elle na passuffi endiguer la monte inexorable desdpenses publiques et de la dette publique.Celles-ci menacent aujourdhui de noussubmerger en raison de la crise des dettessouveraines dans la zone euro. Dans ce contexte,il est vital que nous respections notreengagement de rduction des dficits publics 5,7 points de PIB en 2011, 4,5 points de PIBen 2012, pour arriver enfin 3% de PIB en 2013.Par ailleurs, avec une dette de lEtat avoisinantaujourdhui les 1 700 milliards deuros et undficit annuel de lordre de 100 milliards deuros,il nous faut chaque anne mobiliser unprogramme demprunt de prs de 200 milliards

    deuros pour couvrir le besoin annuel definancement de lEtat. Ce sont donc, chaque jour, en moyenne500 millions deuros que la France doit mettresur les marchs financiers pour couvrir lcartentre nos recettes et nos dpenses.Je garde, pour ma part, toujours en mmoireque le montant de notre endettement corres-pond au prix de la construction dune auto-route de la terre la lune, ou 1 000 ans dubudget du Conseil gnral de la Haute-Savoie !Bien sr, la France nest pas le seul pays connatre cette situation. La crise de 2008 et le

    ralentissement de lconomie mondiale ont unimpact sur tous les pays. Dernirement, leshypothses de croissance mondiale ont toutest revues la baisse par le FMI. Tous les Etatssubissent plus ou moins intensment lesconsquences de la crise conomique et dudurcissement des conditions de financementqui en rsultent pour les Etats, comme pourtous les secteurs de lconomie.Noublions jamais, toutefois, quun Etat endett,cest un Etat dpendant de la confiance de sescranciers. Un Etat endett, cest un Etat affaibli,un Etat vulnrable dont la souverainet devienttrs largement virtuelle.

    III. Vision stratgiqueet meilleur pilotagepar la performance

    Ce dont nous avons aujourdhui besoin, cenest donc pas seulement dune gestion plusrigoureuse, mais aussi de plus de vision strat-gique et dun meilleur pilotage par la perfor-

    Les Annonces de la Seine - jeudi 17 novembre 2011 - numro 63 3

    Vie du droit

    Avec une dette de lEtat avoisinant aujourdhui les1 700 milliards deuros et un dficit annuel de lordre de100 milliards deuros, il nous faut chaque anne mobiliser unprogramme demprunt de prs de 200 milliards deuros pour couvrirle besoin annuel de financement de lEtat.Bernard Accoyer

    REPRES

    Calendrier de la mise en uvre de la LOLF11 juillet 2000Dpt dune proposition de loiorganique sur le bureau delAssemble nationale9 fvrier 2001Transmission du texte adopt auSnat13 juin 2001Deuxime lecture du texte lAssemble nationale28 juin 2001Adoption du texte en deuximelecture sans modification auSnat25 juillet 2001Dcision du conseilconstitutionnel sur le texte1er aot 2001Promulgation de la LOLF

    1er janvier 2002Entre en vigueur desdispositions relatives auxpouvoirs de contrle duParlement et la missiondassistance de la Cour17 juin 2002Cration dun ministre dlguau budget et la rformebudgtaire10 mars 2003Cration de la direction de larforme budgtaire, distincte dela direction du budget,et rattache au ministreprcit1er janvier 2004Suppression des taxesparafiscales

    21 janvier 2004Prsentation au Parlement de lapremire structure du budget enmissions et programmes, un anavant les dispositions prvuespar la LOLF22 septembre 2004Prsentation au Parlement, titre dinformation, du projet deloi de finances initiale pour 2005selon les principes poss par laLOLF5 juillet 2005Prsentation au Parlement de lastructure en missions etprogrammes envisage pour leprojet de loi de finances pour 200612 juillet 2005Promulgation dune loi

    organique amnageant la LOLFsur un nombre rduit de points30 dcembre 2005Suppression de la direction de larforme budgtaire etrattachement de son pilotage la direction du budget1er janvier 2006Entre en vigueur de la premireloi de finances vote selon lesdispositions de la LOLF2006Lancement du projet de systmeintgr dinformation financireCHORUS29 mai 2007Premire certification(avec rserves) des comptesde lEtat

    20 juin 2007Lancement de la rvisiongnrale des politiquespubliques12 dcembre 2007Lancement de la rforme deladministration territoriale delEtat23 juillet 2008Rvision constitutionnelle1er janvier 2011Achvement du dploiement deCHORUS pour son volet budgtaire1er janvier 2012Achvement prvu dudploiement de CHORUS pourson volet comptable.Source : direction du budget/Cour descomptes

  • mance comme le soulignent la fois le rap-port de la Cour des comptes et le rapport de laMILOLF. Couple la RGPP, la loi organiquerelative aux lois de finances est, pour ce faire,un outil moderne et appropri qui doit tredavantage utilis pour mieux faire convergerles exercices de prparation du budget dunepart, et dvaluation de la performance des dif-

    frentes politiques publiques dautre part. Laprparation du budget ne devrait plus treaussi dconnecte des analyses de perfor-mance quelle lest encore trs largementaujourdhui.Nous devons donc, mon sens, agir politique-ment de manire encore plus volontaire engardant lesprit deux exigences.La premire, cest la ncessit de tenir undiscours de vrit et de transparence. Nous nedevons pas vivre dans le dni de la ralit :lpoque des financements bon marchs etabondants est dsormais rvolue, et pourlongtemps. Nous ne pouvons donc plus vivre crdit et au-dessus de nos moyens. Cettevolont doit se traduire par un comportementresponsable, notamment dans le cadre desarbitrages entre dpenses publiques oprerdans le cadre de la procdure budgtaire. Nousnavons pas dautre alternative que de diminuernotre dpense publique.Merci, donc, la LOLF de nous avoir offert uncadre appropri pour faciliter ces dcisions etces arbitrages. Merci, aussi, la RGPP davoirport un premier train de mesures au service

    dune rforme de lEtat courageuse etresponsable. Mais le plus dur reste faire carnous devons maintenant collectivementdemander aux responsables politiques de tousbords des plans de rformes encore plusambitieux dont la performance devra treapprcie la lumire des outils offerts par laLOLF.

    Car nous devons constamment garder en tteune seconde exigence. Cette exigence, cest demontrer et de dmontrer constamment la fiabilitde la France, la crdibilit de la dette franaise,ainsi que la solidit de sa politique conomique.Les prteurs comme les investisseurs doiventcontinuer avoir confiance dans la signaturede notre pays. Cest un pralable indispensablequi conditionne notre capacit conserver destaux dintrt parmi les plus bas au monde.Sinon, cest le pouvoir dachat de chacun dentrenous, ainsi que la prennit de notre modlesocial qui seront menacs.Cest pourquoi, je le dis et je le rpte, je souhaitelinscription dune rgle dor dans la Constitution,comme cest dailleurs obligatoire dici la fin 2012dans tous les pays de la zone euro depuis leSommet de Bruxelles du 26 octobre dernier. Cette rgle a dailleurs t vote lAssemblenationale comme au Snat avant lt. Cestexactement le signal quil convient, monsens, denvoyer aux investisseurs dans lapriode que nous traversons depuis quelquesmois. Car noublions pas que nous sommes enconcurrence avec les Etats-Unis, avec les

    autres pays industrialiss et avec les paysmergents pour attirer les investisseurs dumonde entier pour lachat de nos obligations.Une fois valide par le Congrs, une telle rgledor viendrait utilement complter la LOLF etla RGPP pour constituer une nouvelle ligne dedfense face la spculation et maintenir laconfiance dans notre capacit tenir nosengagements pluriannuels budgtaires. Mais cette ligne de dfense ne saurait suffire elle seule. Elle doit, lvidence, reposergalement sur une gouvernance conomiqueeuropenne solide. ()

    A lheure o nous clbrons le 10me anniversairede la loi organique relative aux lois de finances,je voudrais, pour conclure, vous faire partagerune forte conviction : Je crois en la capacit de la France mener unepolitique responsable pour continuer redresser ses finances publiques.Jai confiance en la volont politique de notreGouvernement dinvestir toujours davantagedans lavenir, dans linnovation et dans larecherche pour nous permettre dtre pluscomptitifs.Je suis convaincu galement que cela peut sefaire en prsentant de nouvelles ambitionsindustrielles et stratgiques au niveau euro-pen pour relancer les investissements et lacroissance. Car dans lhistoire, cest toujoursen surmontant les crises que lEurope a pro-gress. Cest donc en sappuyant sur un nouvellan europen que nous pourrons offrir auxjeunes gnrations, trop souvent sceptiques,de nouvelles perspectives. En sappuyant sur le langage de la LOLF et surloutil de transformation quest la RGPP, je suisconvaincu que le Gouvernement et la Cour descomptes, que vous prsidez avec brio, Monsieurle Premier prsident Didier Migaud, auront unrle minent jouer dans les annes venir,dans ce pilotage stratgique national eteuropen, crucial pour lavenir de notre pays etde nos enfants.

    4 Les Annonces de la Seine - jeudi 17 novembre 2011 - numro 63

    Vie du droit

    La LOLF propose une analyse de l'ensemble des cots attachs des politiques publiques. Plus que jamais, dans le contexte actuel,rvision gnrale des politiques publiques et LOLF doivent secomplter mutuellement.Bernard Accoyer

    D.R

    .

    Didier Migaud, Franois Fillon, Alain Lambert et Bernard Accoyer

  • Une logiquede performanceet dvaluationpar Didier Migaud

    En sappuyant sur le constat que vientde vous prsenter Alain Pichon, que jeremercie nouveau chaleureusement,la Cour a souhait faire tat de sesrflexions au Parlement et au Gouvernementet leur proposer des pistes pour un approfon-dissement de cette rforme majeure, sous laforme dorientations. Certaines de celles-cisont formules de faon trs concrte et ellesconcernent des modalits dorganisation deladministration. Dautres, nombreuses, sontformules de manire plus ouvertes, afin delaisser la rflexion sapprofondir et d'inciterlautorit politique trancher. Enfin, enconclusion, le rapport voque plusieurs pro-blmatiques plus larges en souhaitant contri-buer au dbat.Je retiendrai cinq points principaux:()

    I. Une raffirmation du pilotagepolitique de la LOLF est ncessaire

    Dans lesprit de la LOLF, lensemble desactions de lEtat devait tre analys pour iden-tifier des politiques publiques significatives,ensuite dclines en missions et en pro-grammes. Cette architecture construite sur lespolitiques publiques devait induire des ror-ganisations administratives pour quellessadaptent aux primtres des programmes. Ilest certain que la maquette budgtaire initialeissue de la LOLF, laccent quelle devait mettresur la cohrence des politiques publiques au-del des organisations administratives, parfoissculaires, a enclench quelques rorganisa-tions utiles, mme si parfois difficiles. Parexemple, la gendarmerie nationale a t ratta-che budgtairement au ministre delIntrieur, selon une volution quavait sou-hait le Parlement contre lavis des administra-

    tions concernes, prfigurant ainsi la rformeadministrative intervenue depuis. Mais dansles faits, la logique a t souvent inverse, cause de la forte rsistance des organisationsadministratives existantes, les contours desmissions et des programmes continuent tropdpouser dans une large mesure les structuresexistantes. Un approfondissement de lamaquette budgtaire est donc ncessaire, afinqu'elle soit plus cohrente et plus stable.Pour contribuer inverser cette logique - et jesais bien comme lcrit le sociologue MichelCrozier, que lon ne change pas la socit pardcret -, une rappropriation de la rforme parles autorits politiques - parlementaires etgouvernementales - apparat ncessaire. Ellepourrait prendre la forme dune revue triennaledes missions et des programmes. Conduite enassociation avec le Parlement et la Cour, cetterevue pourrait avoir une double utilit : d'unepart contribuer amliorer l'architecture desprogrammes, d'autre part s'interroger sur lapertinence des rsultats et de l'analyse de laperformance. Sagissant dun exercice de naturepolitique, une telle revue pourrait tre conduitepar une structure interministrielle, placeauprs du Premier ministre.L'ide dune revue ou dune rvision gnraledes politiques publiques -quelle que soit lamanire dont on l'appelle- est contenue dansla LOLF: cest la consquence de ladoptiondune logique de performance et dvaluation.Mais celle conduite depuis 2007 se voit adresserdeux reproches : d'une part, de ne pas avoir tmene de faon suffisamment transparente,concerte, pdagogique. Elle souffre dunecertaine faon du mme dfaut de transparencequi caractrisait l'ordonnance de 1959. D'autrepart, de n'avoir concern qu'une partie descrdits -personnel et fonctionnement-, enlaissant de ct les crdits d'intervention. Plusde transparence, une meilleure association desacteurs de la gestion publique, parlementaireset responsables administratifs, auraient pudavantage contribuer faire natre des constatspartags qui rendent toujours mieux possibledes rformes durables. La LOLF propose uneanalyse de l'ensemble des cots attachs despolitiques publiques. Plus que jamais, dans lecontexte actuel, rvision gnrale des politiques

    Les Annonces de la Seine - jeudi 17 novembre 2011 - numro 63 5

    Vie du droit Agenda

    DINER

    Dner des Bretons30 novembre 2011Maison du Barreau - Paris 1er

    Organisateur : 01 44 32 49 92Inscriptions auprs de Laurence Le Tixerant 2011-564

    8ME DITION DES ENTRETIENS DE LAMF

    Un rgulateurde marchs financiersau cur de lconomie24 novembre 2011Palais Brongniart - Paris 2me

    Organisateur : www.amf.fr 2011-565

    COLLOQUE INTERNATIONAL

    Le culte des hros en Europecentrale des annes 1880 laSeconde Guerre mondialeAspects internationauxet interdisciplinaires25 novembre 2011Centre tchque - Paris 6me

    26 novembre 2011Maison de la recherche - Paris 6me

    Organisateur : [email protected] 2011-566

    17ME CONGRS DE LINSTITUTDU DROIT EQUIN

    Les aspects juridiquesde la naissance dun poulain25 novembre 2011Hippodrome - Paris Vincennes

    Organisateur : 05 55 45 76 [email protected] 2011-567

    COLLOQUE

    40me anniversairede la cration du Conseildes impts et des cinqpremires annes dactivitdu Conseil des prlvementsobligatoires30 novembre 2011Cour des comptes - Paris 1er

    Organisateur : 01 42 60 20 [email protected] 2011-568

    D.R

    .

    Didier Migaud

  • publiques et LOLF doivent se compltermutuellement.

    II. Un renforcementde la responsabilit

    des gestionnaires est attendu

    Le constat le plus frappant qui se dgage durapport -et que le sondage auprs des agentsmet bien en vidence-, cest linsuffisante ralitde la libert de gestion des responsables, libertqui devait videmment aller de pair aveclexercice dune responsabilit managrialeidentifie et aussi dune mise en jeu possible decette responsabilit. En clair, beaucoup deresponsables ne sont pas et ne se sentent passuffisamment responsables.En renonant une stricte spcialisation descrdits, en privilgiant le contrle a posterioriau contrle a priori, le Parlement a pourtantexprim en quelque sorte une marque deconfiance ladministration, charge pour ellede faire en sorte que cette confiance concerneaussi tous les acteurs de laction publique. Or, lapromesse dun assouplissement de la gestion napas t globalement tenue. Deux raisonsexpliquent cette situation: d'une part certainesadministrations centrales ont rapidement reprisune partie du pouvoir qu'ils avaient dlgu.Alain Pichon vous a dj dcrit cette situation:le flchage de crdits, linsuffisance du dialoguede gestion -parfois un monologue de gestion,la quasi disparition de la fongibilit asymtrique,tout cela montre bien que la culture du contrlea priori et de la mfiance par rapport auxgestionnaires est encore bien prsente. Estvenue sy ajouter la contrainte budgtaire,conduisant la direction du budget imposeraux gestionnaires un examen dtaill, ligne ligne, des crdits, dans lobjectif de mieuxcontenir la dpense. En labsence de dlgationdes responsabilits et de rel dialogue de gestion,

    linsuffisante diffusion de la confiance expliquele sentiment des gestionnaires locaux. La notionde responsabilit est encore loin d'avoir pris toutson sens, tous les chelons de l'administration.Elle devrait tre davantage affirme et articuleentre les gestionnaires.Sur ce mme sujet de la responsabilit, nousinvitons les pouvoirs publics sinterroger surla confusion dans les mmes mains -celles desministres - de lexercice des responsabilitspolitiques et des responsabilits budgtaires etadministratives qui sont de nature tout faitdiffrentes et correspondent la conduiteoprationnelle de la mise en uvre de cespolitiques. Il est impossible de mettre en causedes dcisions des ministres, qui sont pourtantordonnateurs principaux des dpenses de lEtat,pour les irrgularits de gestion des fondspublics quils peuvent commettre. Cettesituation conduit ladministration soumettre leur signature des dcisions administrativesqui devraient tre prises et assums par lesdirecteurs dadministration centrale, lesquelssont souvent responsables de programme.Cette situation est trs spcifique la traditionfranaise : dans d'autres pays qui nous sontcomparables, des systmes tout fait diff-rents font jouer aux responsables administra-tifs pleinement leur rle et permettent unemise en cause de leur responsabilit, sans queles ministres nen soient pas moins ministresquen France. La situation de notre pays estinsatisfaisante et pourrait appeler une clarifi-cation. Ainsi que la dit hier Pierre Joxe, lardaction de larticle 34 de la LOLF permetaux lois de finances de dfinir le rgime de res-ponsabilit pcuniaire de lensemble desagents des services publics, du comptable lordonnateur, quel que soit son niveau.Une meilleure articulation entre les rgimes deresponsabilit des ministres et des responsablesde programme contribuerait faire de ceux-cide vritables gestionnaires publics en mesurede rpondre de lintgralit de leurs dcisionsadministratives, en application dune politique

    dfinie par lautorit ministrielle. Celle-cipourrait tre plus clairement assume etexplicite par une lettre de mission adresse parle ministre au responsable de programme. Cettequestion de la responsabilit est sur la table, lesresponsables politiques devront la trancher soiten y apportant une rponse diffrente de lasituation daujourdhui, soit en prcisant alorscette dernire.

    III. Le rle de la Courpeut tre renforc

    Un mot sur le rle dassistance de la Cour auParlement qui sest considrablement renforcavec la LOLF et celui dassistance auGouvernement introduit par la rvisionconstitutionnelle. Je crois devoir le redire,pour dissiper toute ambigit, la LOLF na paschang le positionnement institutionnel de laCour. Elle est reste indpendante des diff-rents pouvoirs dans lexercice des comp-tences qui sont les siennes. En cela, elle doitgarder une marge significative de libert pourarrter son programme de travail, afin demener bien ses missions de contrle descomptes et de la gestion des administrationset de jugement des comptables, qui garantis-sent aussi la probit, la rgularit de la gestionpublique et contribuent son efficacit.Les commandes denqute formules par lescommissions des finances, des affaires socialesdes Assembles ainsi que du comit dvalua-tion et de contrle de lAssemble nationale sesont multiplies. Je crois que nous avons atteintun bon quilibre qui nous permet de mettrenotre force de travail au service du Parlementsans remettre en cause notre libert de pro-grammation, qui est un gage essentiel de notreindpendance. La Cour peut tre plus utileencore dans lassistance quelle peut apporteraux pouvoirs publics dans lapprciation desrsultats et lvaluation des politiques publiques.

    6 Les Annonces de la Seine - jeudi 17 novembre 2011 - numro 63

    Vie du droit

    REPRES

    Les prconisations de la Cour des comptesUn budget par politiquespubliques porteur de larforme de lEtat- conduire des exercices derevue priodique des missionset des programmes sur un modetriennal, en associant leParlement ;- revoir ainsi le primtre desmissions et des programmes, enfaisant voluer les structures desministres et de leurs services demanire cohrente;- limiter le dveloppement desprogrammes support et recourir dautres outils de gestion desfonctions mutualises ;- mieux articuler lorganisationterritoriale de lEtat avec lesmissions et programmes, enlimitant le nombre desstructures de gestion ;- affirmer le niveau rgional entant que niveau interministrielde gestion privilgi pour lespolitiques publiques ;-mettre progressivement en

    oeuvre les normes ncessairespour prsenter un comptegnral des administrationspubliques, consolidant lescomptes de lEtat avec ceux deses oprateurs puis avec ceux dela scurit sociale, et agrgeantultrieurement ces comptes avecceux du secteur public local.

    Laffirmation de nouvellesresponsabilits- favoriser lmergence dunresponsable administratif demission prsentant au Parlementla stratgie de mise en oeuvre despolitiques publiques dont il a tcharg et en rendant compte ;- conforter le pilotage desrformes de gestion etlanimation des responsablesadministratifs de missions auniveau du Premier ministre ;- articuler la stratgie desmissions et des programmesavec les contrats dobjectifs etde moyens passs avec les

    oprateurs de lEtat, sous lecontrle du Parlement ;-donner sa pleine mesure auprincipe de responsabilit, enattribuant toutes les marges demanuvre aux gestionnaires surles modalits de mise en oeuvrede leurs politiques publiques(maitrise des oprateurs,pilotage des dpenses fiscales,par exemple), sous contrainte deretour lquilibre ;- redfinir la place du contrlefinancier en tirant lesconsquences du dveloppementingal du contrle interne dansles ministres ;- affirmer le processus dedconcentration en rduisant leflchage des crdits ;- dvelopper de manire rsoluele recours des gestionnaires lacomptabilit gnrale, au besoinen exprimentant une approchede comptes par mission ;- laborer, en concertation avecles gestionnaires, partir de

    cette comptabilit gnrale, unevritable comptabilitanalytique, remplaant lactuelle comptabilit danalyse descots ;- dterminer un nouveau modede pilotage pluriannuel intgrde lEtat et de la scuritsociale, cohrent avec lesprogrammes de stabiliteuropens, autour duncalendrier budgtaire rnov etdune conception largie de laloi de rglement, conue commele point de vrification durespect des trajectoires desfinances publiques.

    Le pilotage de laction delEtat par la performance- mettre en cohrence lesobjectifs prsents au Parlementavec ceux assigns par lesministres aux gestionnaires etceux des contrats dobjectifs etde moyens des oprateurs ;-prsenter lappui du budget

    triennal de lEtat, qui constituelun des volets des lois deprogrammation desfinancements publiques, desobjectifs stratgiques, etrserver les objectifs de gestionaux projets et rapports deperformances annuels ;- engager une rvision gnraledes indicateurs de performanceet en rduire le nombre ;- dvelopper linformation ducitoyen sur les principauxrsultats et performancesraliss par les administrations;-dvelopper le contrle degestion pour fiabiliser lesindicateurs ;- introduire un lien ncessaireentre la ngociation des moyensbudgtaires et les rsultatsobtenus ;- mieux intgrer lanalyse de laperformance dans la gestion desagents (parcours professionnels,rmunrations, reconnaissance,cadre de travail).

  • Le rapport sur les rsultats et la gestionbudgtaire, que la Cour remet chaque anne aumoment du dpt du projet de loi de rglement,pourrait voluer pour contribuer cette rvisiontriennale des programmes que j'voquaisprcdemment en ciblant, chaque anne, lesprogrammes qui feraient l'objet d'une analyseplus approfondie. Ainsi, la Cour apporterait sacontribution une revue des politiquespubliques, intervalles rguliers.

    IV. Il doit tre mis finaux contournements du cadre

    pos par la LOLF que sontles dpenses fiscales

    et les dmembrements

    Dans les travaux prparatoires de la LOLF, lelgislateur avait accord une place importante la restauration des principes dunit etduniversalit du budget. La suppression destaxes parafiscales et lencadrement des budgetsannexes rpondaient cette proccupation.En 2004 a t cre une norme dvolutionportant sur la plupart des dpenses budgtairesde lEtat. Depuis cette date, des pratiques decontournement de cette norme se sont misesen place, renouant avec des pratiques ancienneset ayant pour effet de dmembrer le budget delEtat, mais aussi de rendre plus difficile la gestiondensemble des finances publiques. Jemattarderai sur deux de ces pratiques qui sontla fiscalit affecte et les dpenses fiscales. Ellessont abondamment utilises pour financer denouvelles actions telles que le Grenelle delenvironnement ou le plan en faveur desservices la personne, comme substituts auxcrdits budgtaires. Ces pratiques mriteraientpour le moins dtre strictement encadres.La cration dagences, qui rpondent souvent la dfinition doprateurs de lEtat, peutconstituer une solution pertinente pour mettreen uvre des politiques publiques, conditionque leur tutelle soit rigoureusement assure.Mais pour garantir la continuit de leursmoyens et contourner la norme de dpense, cesoprateurs ont souvent demand et obtenulaffectation leur profit de ressources fiscales.Cette fiscalit affecte reprsentait 8,4Md en2009, soit prs du tiers des recettes publiquesdes oprateurs concerns. Elle a cr de 21%entre 2006 et 2009. Ainsi, pour prendre unexemple, lADEME a vu ses ressources fiscalesaffectes progresser de 185 M 511 M,pendant que ses recettes issues du budget delEtat se rduisaient considrablement. Dautresexemples peuvent tre cits, tels les agences deleau, le Conservatoire du littoral ou le Centrenational de la cinmatographie. Ces tiersconnaissent, une fois laffectation de recettesfiscales dcide, une moindre contrainte degestion que les organismes bnficiant dunesubvention annuelle issue du budget de lEtat.La diversification de la destination desressources fiscales, au profit de cesdmembrements du budget de lEtat pose doncproblme et contribue affaiblir tantlautorisation parlementaire que le pilotage parla performance ou mme tout simplementlapplication des mesures ncessaires une

    meilleure matrise de la dpense publique.Sur ce sujet, la LOLF a apport des progrslimits, par exemple lobligation dunedisposition lgislative en loi de finances pouraffecter une ressource fiscale une personnemorale distincte. Une annexe dtaille aussi lesattributaires de ces ressources et value lesmontants affects. Mais ce cadre apparatinsuffisant. Il na pas suffi empcher la drivede la fiscalit affecte. Les dpenses desoprateurs auxquels des ressources fiscales sontaffectes devraient tre incluses dans leprimtre soumis aux normes de dpenses afinde limiter la tentation davoir recours des

    dmembrements pour des seuls motifsdchapper la contrainte budgtaire. Il seraitgalement opportun dtudier la possibilit dedonner un caractre limit, par exempletriannuel aux affectations dimpts et ainsi deprvoir dans la loi de programmation desfinances publiques, aprs valuation, soit leurreconduction soit leur suppression. Celapermettrait au Parlement de mieux identifierces affectations et surtout de dbattre de leurbien-fond. En outre, terme, il serait possibleet souhaitable de consolider les comptes de cesoprateurs avec ceux de lEtat pour mieuxapprhender le cot des politiques publiques.Dautres instruments extrabudgtaires existentet ils sont souvent utiliss, avec une matrise etune utilit variables. Par exemple, les garantiesapportes par lEtat peuvent constituer un outilpertinent dintervention publique, en particulierdans le contexte actuel. La LOLF a apport unprogrs en prvoyant laccord du Parlement parune disposition de loi de finances. L'annexe aucompte gnral de l'Etat, qui est audit par laCour, comporte dsormais une liste de cesgaranties. Un suivi attentif de ces garanties estncessaire car elles reprsentent une formedengagement de lEtat. Les partenariats publicsprivs engagent les finances publiques sur desdizaines dannes, pour des montants cumulstrs importants, sans tre suffisammentapprhends par les parlementaires lors de leurengagement.La situation actuelle des finances publiques esttrop sensible pour ne pas dire trop dgrade,appelle trop de remises en question profondes,pour quil ny ait pas une vue claire et totalementtransparente du budget pour le Parlement et lescitoyens. Pour que le Parlement soit en mesurede davantage matriser les finances publiques,il faut que par le budget, il ait connaissance etprise sur l'ensemble des acteurs des dpensesde l'Etat. Cela suppose de redonner sa pleinesignification lunit budgtaire en limitantstrictement les dsarticulations du budget delEtat. Ces dmembrements rendent le plussouvent inutilement complexe la gestion desfinances publiques.

    Autre sujet de proccupation : les dpensesfiscales. Elles se sont multiplies depuis laLOLF et la cration de la norme de dpense.Ainsi, depuis 2004, le nombre de mesures estpass de 400 plus de 500 et leur cot a aug-ment de 55% sur cette priode. Elles repr-sentent dsormais un enjeu qui nous avonsestim dans le rapport public annuel de jan-vier2011 150Md. Certes, la LOLF a permisdinstaurer une certaine transparence, avecnotamment le recensement et le chiffrage desdpenses fiscales dans les annexes la loi definances et leur rattachement des pro-grammes. Toutefois, lexhaustivit et la fiabilit

    des valuations de leurs cots demeurentinsuffisantes. La Cour ne cesse de le rpter :leffort de rduction des niches fiscales doitsintensifier et leur encadrement doit trerendu plus strict. La LOLF pourrait voluerpour mieux apprhender lenjeu que repr-sente la scurisation des recettes de lEtat.

    V. La LOLF doit tre prolongeen vue d'une gestion densemble

    des finances publiques

    Je souhaiterais aborder un dernier sujet quime semble essentiel pour prolonger la dyna-mique de la LOLF. Dans le contexte qui appar-tient un pass -plus que trentenaire- dqui-libre des finances publiques, le lgislateur pou-vait se satisfaire de loi de finances centreexclusivement sur le primtre de lEtat, quireprsente 35% de la dpense publique. Il lefaisait aussi pour respecter lautonomie desautres acteurs de la dpense publique : luslocaux et partenaires sociaux. De nombreuxfacteurs rendent cette situation dsormaisinsatisfaisante.Le premier de ces facteurs, cest que depuisplus de dix ans, lencadrement europen desfinances publiques dans le cadre du trait deMaastricht conduit lEtat assumer lquilibre- ou plutt le dsquilibre - des financespubliques dans leur ensemble. Les contraintesqui psent aujourdhui sur le dficit et la dettepublique ne pourront que se renforcer versune discipline sans faille -la profondeur de lacrise actuelle et ses soubresauts violents dansle contexte actuel nous le soulignent avecforce. La difficult que connat notre payspour conduire le redressement des financespubliques montre que le fonctionnement parsilos entre Etat, Scurit sociale et collectivitslocales rend plus difficile encore lassurancedu respect des engagements de la France surune trajectoire, avec des ajustements rapideset un consentement clair du Parlement.

    Les Annonces de la Seine - jeudi 17 novembre 2011 - numro 63 7

    Vie du droit

    Noublions jamais, toutefois, quun Etat endett, cest un Etatdpendant de la confiance de ses cranciers. Un Etat endett, cestun Etat affaibli, un Etat vulnrable dont la souverainet devienttrs largement virtuelle.Didier Migaud

  • Certes, la cration des lois de financement dela Scurit sociale en 1996 a permis un meil-leur pilotage des finances sociales.Certains progrs ont t permis par la LOLF etsa rvision de 2005, avec linscription dans la loiorganique du dbat dorientation des financespubliques qui se tient chaque anne au mois dejuin et la remise cette occasion par la Cour durapport sur la situation et les perspectives desfinances publiques.La loi organique relative aux lois de financementde la Scurit sociale (LOLFSS) est venuetransposer certains principes de la LOLF auxdpenses sociales, notamment lanalyse de laperformance.Les lois de programmation pluriannuelles desfinances publiques, mises en place depuis la rvi-sion constitutionnelle de 2008, ont un primtreaussi large que celui des finances publiques maisles dispositions quelles contiennent nont pas decaractre contraignant sur les lois de financeselles-mmes. Cest un dfaut majeur.Ces volutions contribuent certainement largir le cadre du dbat parlementaire pourapprhender lensemble des finances publiquesmais ne vont toutefois pas encore assez loinpour fournir au Parlement et au Gouvernementles outils ncessaires pour rpondre laresponsabilit qua dsormais lEtat devant lesautorits europennes sur lquilibre financierde lensemble des administrations publiques.Une autre volution plaide pour une meilleurecoordination des textes concernant lesfinances publiques, cest le dveloppement despolitiques publiques partages entre lesacteurs publics. Dsormais, la plupart des poli-tiques publiques de lEtat sont partenariales :elles supposent pour leur mise en uvre lin-tervention dautres intervenants publics, leplus souvent les collectivits territoriales, lesoprateurs (par exemple Ple emploi) ou laScurit sociale. Lexistence dobjectifs et din-dicateurs concernant le seul Etat ne suffit pas mesurer la performance de manire complteou alors ces objectifs et ces indicateurs fontreposer sur le seul Etat le succs ou lchec depolitiques partages. La cration dobjectifs etdindicateurs communs dcrirait mieux la ra-lit et permettrait de tirer les justes cons-quences de lvaluation de la performance. Ellepermettrait aussi de mieux valuer la perti-nence densemble de la politique ou de lactionpublique concerne. Une telle analyse supposeaussi de retracer lensemble des moyens affec-ts aux diffrents acteurs au service dunemme politique publique.Ces volutions obligent approfondir larflexion et pourraient conduire des adapta-tions fortes afin dassurer une meilleure gou-vernance des finances publiques. Je tiens rappeler ici, comme je lai fait hier, que laLOLF fournit un cadre mais quelle ne dter-mine pas le contenu et les orientations despolitiques budgtaires.Une premire de ces adaptations ncessaires,cest la consolidation des comptes que la Courrecommande. La rvision constitutionnelle de2008 exige que les comptes de toutes lesadministrations publiques soient rguliers,sincres et donnent une image fidle de leurgestion, de leur patrimoine et de leur situationfinancire. Dsormais, lEtat dispose, grce laLOLF, dune comptabilit gnrale en droitsconstats, tablie grce aux efforts de

    ladministration et sous le contrle externe dela Cour des comptes, par ses travaux decertification. Le franchissement de cette tapesest fait avec succs ; il nous autorise dsormais aller plus loin et envisager une consolidationdes comptes de lEtat, de ses oprateurs et desorganismes de Scurit sociale, avec des critresnormaliss. En effet, les comptes des organismesde Scurit sociale sont eux aussi certifis, parla Cour pour le rgime gnral et par descommissaires aux comptes privs pour lesautres rgimes. A terme, linclusion descollectivits locales dans le primtre deconsolidation ou de combinaison sera possiblelorsque la qualit de leurs comptes aura tamliore, notamment la comptabilisation deleurs actifs, et quils seront, au moins pour lescollectivits les plus importantes, certifis. Ilserait donc bienvenu que soit ds aujourdhuifix lobjectif de crer un compte gnral etconsolid des administrations publiques, dontla cohrence avec la comptabilit nationaletablie par lINSEE serait assure. Un tel effortpermettrait au Parlement, au citoyen et laCommission europenne de disposer duneinformation aussi fiable et sincre que possiblesur ltat des finances publiques.Une seconde volution concerne larticulationdes lois de finances et des lois de financementde la Scurit sociale. La question dun docu-ment unique sur les finances publiques votpar le Parlement peut se poser. Il pourraitoffrir une vision densemble et consolide descomptes publics, exprime initialement dansla comptabilit nationale, puis terme, encomptabilit gnrale consolide. De nom-breuses objections un document uniquesont formules:- les dpenses de lEtat et de la scurit socialesont de nature diffrente,- la notion dquilibre du budget nest pas lamme,- il existe un grand nombre dorganismes deScurit sociale autonomes et parfois petits.Ce que lon peut constater, cest que les lois definances et les lois de financement de la Scuritsociale sont dsormais trs imbriques par lamultiplication des flux financiers croiss. Denombreuses ressources fiscales sont affectesaux rgimes de Scurit sociale, pour faire face leur besoin de financement sans augmenterles cotisations sociales qui psent sur le cot dutravail. Ce mouvement de fiscalisation de laprotection sociale est appel durer, et peut-tre se renforcer. Il contribue mettre en placede nombreux flux financiers qui portent atteinte la lisibilit densemble des finances publiques.Les exemples rcents de la rforme des retraitesou des volutions du financement de la dettesociale le montrent. Linsuffisante transparencedes relations fiscales et budgtaires entre Etatet Scurit sociale, mme pour les spcialistes,pose un problme rel et srieux de dmocratieet de pilotage.Cest pourquoi la Cour recommande unexamen articul des deux textes qui rendraitplus ais le travail des parlementaires. Ainsi, unediscussion gnrale unique suivie dun examendes volets respectifs des deux textes relatifs auxrecettes, puis de lexamen des dpensespermettrait une approche plus globale, pluscohrente, en vitant par exemple que desrecettes non encore votes en loi de financessoient dj considres comme des ressources

    en LOFSS. Le Premier ministre, dans sa rponseau rapport de la Cour, sest montr favorable cette orientation et nous nous en rjouissons.Larticle 34 de la Constitution limite le contenudes lois de finances aux seules dpenses de lEtat.Certains imaginent un largissement de cechamp, dans le cadre dune grande LOLF pour reprendre lexpression employe hier parAlain Lambert. Sans que cela fasse lobjet dunerecommandation de la Cour, il pourrait trepertinent dtudier attentivement les avantageset inconvnients dun document unique desfinances publiques form de plusieurs parties.La premire concernerait lquilibre global desfinances publiques, exprim la fois encomptabilit gnrale consolide ou combineet en comptabilit nationale. Une autre partieconcernerait lEtat, contenant un articledquilibre et des dispositions dautorisationparlementaire, comme la loi de finances actuelle.Enfin, une dernire partie valuerait les recettes,les dpenses et lendettement des rgimesobligatoires de base de la Scurit sociale.Sans aller jusque-l, la Cour propose une loi derglement commune lEtat et la Scuritsociale. En effet, lune des ambitions de la LOLFtait de donner un rle plus important au dbatsur le projet de loi de rglement, destine permettre lanalyse de la performance despolitiques publiques. En effet, les rsultats despolitiques publiques devraient tre en quelquesorte des juges de paix de leur adquation auxobjectifs fixs et permettant dapprcier ladpense de lanne suivante. Il tait donc esprun allongement et un approfondissement desdbats sur la loi de rglement, ceci ne sest pasproduit. Donner davantage dimportance lexamen de ce texte en y adjoignant lexamen descomptes et de la performance de la Scuritsociale, qui jusquici a lieu en octobre, dans leprojet de loi de financement de la Scurit socialeserait extrmement judicieux et contribuerait ancrer la culture de contrle et de lvaluation,encore insuffisamment tablie aujourdhui. Unesolution consisterait donc dans linstitution duneloi de rsultat unique des finances publiquesdbattue en juin. Le dbat dorientation sur lesfinances publiques aurait lieu quant lui un peuplus tt, avant lenvoi la Commissioneuropenne du programme de stabilit.Une plus grande clart de la structure du bud-get, une meilleure responsabilisation des ges-tionnaires, une restauration de lunit du bud-get de lEtat, une gestion densemble desfinances publiques, voil des dfis la hauteurde la LOLF qui peuvent dessiner de nouvellesperspectives dvolution de la rforme budg-taire et financire de notre pays.Telles sont quelques-unes des orientations quela Cour soumet la rflexion des pouvoirspublics.La LOLF a reprsent dincontestables avancespour une meilleure gestion publique. Elle resteencore sur certains points une rformeinacheve ou prciser, clarifier, voire conforterafin que le cadre quelle constitue permette denouvelles orientations.La crise actuelle rend le redressement desfinances publiques la fois inluctable et urgent.Elle oblige crer les meilleures conditions dunpilotage global des finances publiques, dontlEtat est garant. Cest lambition et somme touteune des missions de la Cour des comptes dycontribuer!

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  • Une priorit rpublicainepar Franois Fillon

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    Le dficit, la dette cest, en quelque sorte,la drogue des Etats qui ont peur de semoderniser.Oui, pendant des dcennies, nous avonshsit, nous avons louvoy devant lephnomne inluctable de la mondialisationqui venait percuter lancienne suprmatie delOccident.Nos richesses naugmentaient plus aussi vite,notre comptitivit dclinait, nos exigencespolitiques et sociales nosaient pas rompreavec la culture du toujours plus, et fort logi-quement, dans ce contexte, nos comptes ontdriv.Nous sommes arrivs au stade o cette fuite enavant doit tre imprativement stoppe et jesouhaite, avec vous, convaincre nos concitoyensque la discipline budgtaire, a nest pas un enjeutechnique, a nest mme pas un enjeu politicien,cest un enjeu moral et un enjeu national.Notre budget est en dficit depuis 1975 et cedficit doit tre progressivement ramen zro,comme nous nous y sommes engags pour2016. Et pour y parvenir, nos dpenses doiventtre diminues.Si nous dpensions comme les autres payseuropens, c'est--dire un peu moins de lamoiti de notre richesse nationale, nous serionsaujourdhui en excdent budgtaire! ()Je souhaiterais que ce sigle qui nous runit, laLOLF, ne demeure pas une subtilit juridiqueet financire dont le sens ne soit pas perceptiblepar chacun de nos concitoyens. Je voudrais quelesprit de ce colloque soit partag par tous noscompatriotes.La LOLF est une premire condition lamatrise de nos finances publiques. Mais laLOLF cest aussi un exercice de transparence,de lisibilit, en un mot de dmocratie.Jai, sur ce sujet, pris connaissance du rapportrcemment publi par la Cour des comptes.La hauteur de vue des deux pres fondateursde la LOLF, Didier Migaud et Alain Lambert,

    nouveau runis rue Cambon, na pas manqude contribuer la qualit de cette exercice.Par ce rapport, la Cour des comptes sestmontre, une nouvelle fois, la hauteur du statutconstitutionnel renforc qui est le sien depuisla rvision de 2008. La France a plus que jamaisbesoin de juridictions financires et cestpourquoi le Parlement et le Gouvernement sesont engags pour consolider leur rle et pouraccompagner Didier Migaud dans la poursuitedes efforts de modernisation engags.Plusieurs dispositions, sinspirant trs directe-ment de la rforme voulue par PhilippeSguin, ont t reprises dans la proposition deloi dpose par Bernard Accoyer, puis dans leprojet de loi de rpartition des contentieux,dont lexamen sachve en ce moment auParlement.Jajoute que le Gouvernement a souhait

    marquer lattention quil apporte aux missionsdes Chambres rgionales des comptes, danslexamen de la gestion et lvaluation descollectivits territoriales et des politiquesdcentralises. Dans le contexte dunencessaire volution vers une meilleureefficacit de lorganisation de leur rseau, la loide finances rectificative de juin dernier a ainsiconfirm la possibilit de concours exceptionnelpour le recrutement de leurs magistrats.D'autres dispositions modernisant la gestiondes ressources humaines des juridictionsfinancires ont t insres dans le projet de loirelatif la fonction publique dpos par leGouvernement.Pour revenir au sujet de la LOLF, je veuxrappeler ce matin avec vous son triple apport.La LOLF a d'abord permis de responsabiliserles gestionnaires.

    La globalisation des crdits l'chelle desprogrammes leur a donn les moyensd'effectuer les arbitrages les plus pertinents pourl'affectation de leurs crdits, sans qu'il soitncessaire pour eux de demander chaqueinstant les autorisations qui bridaient autrefoisleur action.L'introduction d'une comptabilit en droitsconstats, -assortie de la certification mise enuvre par la Cour des comptes- participeaussi cette logique de responsabilisation.Cette dynamique doit encore tre amplifie,s'agissant du dploiement de la comptabilitanalytique pour venir en appui aux efforts demodernisation de la gestion.La loi organique de 2001 est galement un outilau service de la dmocratie. Elle implique unemeilleure lisibilit de l'action publique en nousimposant de structurer l'action de l'Etat en

    missions et en programmes, dont les contourssont parfois discuts, mais qui sont un progrsconsidrable par rapport au maquis d'autrefois.Elle a surtout favoris un largissementconsidrable des capacits d'intervention duParlement. Celui-ci a t investi de pouvoirsrenforcs, tant au stade de la discussion qu'celui du contrle de l'excution des lois definances. Je pense en particulier au droit descommissions des finances, dsormais de saisirla Cour des comptes.La LOLF a enfin introduit la logique deperformance et d'valuation au cur de notrenouveau cadre budgtaire. Chaque programmebudgtaire porte des objectifs et des indicatifsde performance qui doivent guider le suivi denos politiques publiques.Ce nouveau cadre organique de 2001 a gale-ment eu une sorte de deuxime vie, en irri-

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    Si nous dpensions comme les autres pays europens, c'est--dire un peu moins de la moiti de notre richesse nationale, nousserions aujourdhui en excdent budgtaire !Franois Fillon

    Franois Fillon

  • gant la gestion publique de deux prolonge-ments logiques.Le premier concerne ceux que l'on appelle lesoprateurs. La LOLF a introduit cette notionen obligeant tout d'abord, et c'tait unenouveaut en 2006, au recensement des emploisrmunrs par les organismes bnficiairesd'une subvention pour charge de service public.La LOLF rserve aussi la loi de finances lacapacit d'affecter un tiers une recette exis-tante de l'Etat, et elle institue un recensementannuel, l'occasion du projet de loi definances, des taxes affectes des tiers.Depuis lors, les progrs ont t constants, dunepart, dans le recensement des moyens affectsaux oprateurs, quelle quen soit lorigine ; etdautre part, pour inscrire ces ressources dansune logique de performance.Le projet de loi de finances pour 2012 en tiretoutes les consquences, en proposant de faireparticiper de faon trs significative lesoprateurs leffort de matrise de la dpensepublique. Le projet de loi de finances pour 2012renforce galement le rle du Parlement quivote dsormais le niveau des taxes affectes auxoprateurs, permettant ainsi davoir une visioncomplte des ressources financires publiquesdes oprateurs de lEtat.Deuxime prolongement logique, la LOLF afacilit la rforme de ladministration territorialede lEtat. La rgionalisation autour dun chelonrgional ministriel de pilotage, et dun chelondpartemental interministriel de mise enuvre, vise fondamentalement renforcer lepilotage des politiques gouvernementales etleur adaptation aux territoires.Il sagit darticuler les politiques ministriellesavec lintervention des collectivits territo-riales et la prise en compte des enjeux territo-riaux dans le cadre privilgi du Comit dad-ministration rgionale qui runit autour duprfet de rgion, les prfets de dpartementset les directeurs rgionaux.Nous devons cependant rester vigilants pourque la mise en uvre de ce chantier se traduiseeffectivement par une diffusion de la logiquede politiques publiques portes par la LOLF. Jesuis convaincu que cette culture nest pas,contrairement ce que jentends souvent dire,source de contradictions, mais au contraire desynergie avec un pilotage interministriel trsfort lchelon local.Je veux dailleurs dire sur ce sujet que lEtat,qui a longtemps t en retard par rapport auxcollectivits territoriales dans la modernisa-tion de son organisation, serait plutt mainte-nant un petit peu en avance sur ces mmescollectivits territoriales, qui vont devoir sen-gager de faon plus rsolue dans un effort desimplification de leurs structures, de rassem-blement, sagissant des communes, sur des ter-ritoires plus efficaces, en termes dorganisa-tion.Il y a encore de ce point de vue beaucoupdefforts faire. Il ne faut pas oublier galementque ce nouveau cadre a t dupliqu dans lechamp social, travers la loi organique relativeaux lois de financement de la Scurit socialede 2005.Je sais aussi que de nombreuses collectivitsterritoriales ont dj anticip sur lextension desprincipes de la LOLF.Le cadre budgtaire et comptable des collecti-vits, longtemps en avant sur celui de lEtat

    reposait dj sur un certain nombre de prin-cipes positifs de gestion rigoureuse.Mais chacun le comprendra, le moment estvenu daller encore plus loin dans cemouvement comme dailleurs le prconise laCour des comptes.Le Gouvernement propose de franchir unetape significative en ce sens. Dans le respectde leur autonomie financire, nous avons eneffet dcid de demander aux collectivitsterritoriales de sengager en faveur dune plusgrande transparence de leur gestion comptable.Pour les rgions, pour les dpartements et pourles grandes communes, nous souhaitons quesoit rendue systmatique la publication chaqueanne de lvolution de leurs effectifs et de leursdpenses de train de vie.La LOLF a donc reprsent une avancedcisive pour la gestion de nos financespubliques.Sa mise en oeuvre dans la pratique ne sestcependant pas avre exempte de difficults.Vos constations le dmontrent sans fard, et cestpourquoi le travail de suivi de lapplication dela LOLF est essentiel et je veux cet gard saluerle rle de la mission parlementaire aujourdhuiprside par Michel Bouvard.Il serait cependant trs excessif de jeter unregard ngatif sur ces dix annes coules.Personne aujourdhui ne songerait dailleurs revenir lordonnance organique de 1959 quirgissait nos finances publiques jusquen 2006.Et vous navez pas souhait placer ces journesde rflexion sous le seul jour rtrospectif. Je veuxdonc avec vous, vos cts, me tourner verslavenir.Le nouveau cadre budgtaire institu par laLOLF est dsormais entr dans les murs. Maislambition qui animait la rforme de 2001 mesemble aujourdhui menace par deux cueils.Le premier dentre eux cest bien sr le risquequun cart se creuse entre le cadre budgtairequi fixe des principes et des rgles, et la pratiqueobserve. Il ne servirait en effet pas grandchose que la France fabrique des lois organiquesdont on clbre les anniversaires si dans lemme temps ses finances publiques ntaientpas matrises.La LOLF a offert de nouveaux outils pouratteindre cet objectif de matrise. La loi orga-nique nous oblige une formulation plusclaire des grands axes des politiques publiqueset une plus grande transparence. Cette meil-leure information sur lutilisation des denierspublics est absolument essentielle pour leschoix budgtaires, quils soient raliss auniveau national par le Gouvernement et leParlement ou au niveau des gestionnaires. Etaujourdhui, ces choix budgtaires sont cru-ciaux.Il nous faut trouver plus de 100milliards deurosdici 2016 pour revenir lquilibre des financespubliques.Jai dit, lundi que, notre effort porte pour plusde la moiti sur les dpenses et il permettra defaire baisser de trois points la part des dpensespubliques dans le PIB. Cette part des dpensespubliques dans le PIB nous lavons dj baissede 0,3point entre 2010 et 2011.A cet gard, je voudrais aussi dire que la rvisiongnrale des politiques publiques nentre pas encontradiction avec la LOLF. Au contraire, elleprolonge la dynamique performante que la loiorganique a contribu insuffler.

    Comme le rappellent les rapports successifs dela Cour des comptes, ce cadre budgtairemodernis ne servirait rien sans une volontpolitique de tous les instants de le faire appliqueret cest justement lobjectif de la rvision gnraledes politiques publiques.Le second risque que je voudrais voquer pourlavenir porte sur le fameux esprit de la LOLF.La force vritable de cet esprit ctait leconsensus rpublicain le plus large possible. Ilne sagissait pas dun consensus mou, il sagissaitdun consensus daction, de la modernisationde notre pays.Bernard Accoyer sen souvient, notre repr-sentation nationale avait alors fait la dmons-tration de sa capacit trouver le sens de lin-trt gnral. Les ministres chargs du Budgetet des comptes publics venus dhorizons poli-tiques diffrents -Laurent Fabius, lorigine aumoment de la rflexion sur la LOLF, Jean-Franois Cop, qui avait eu la difficile tchedessuyer les pltres de sa mise en uvre -avaient su sinscrire rsolument dans cettedmarche. Eh bien, cet esprit de la LOLF nedoit pas disparatre. Pierre Joxe, alors Premierprsident de la Cour des comptes parlait, je lecite, de conjonction astrale favorable pourdcrire ce consensus.Sur un sujet aussi fondamental que la bonnegestion des finances publiques, nous devrionssavoir transcender les clivages politiques et jepense ici au dbat sur lintroduction de la rgledor.En aot 2001, la LOLF a t adopte par uneinitiative conjointe des deux Assembles demajorit politique oppose. Dix ans aprs, dansune configuration et dans un calendrierpolitique qui ne sont pas sans ressemblance,lintroduction de la rgle dor devrait faire lobjetdun consensus identique.Les dirigeants europens ont fix le cap de sonadoption partout en Europe ds 2012.La France a su crer les conditions de larvolution copernicienne qua t la LOLF.Eh bien, elle devrait faire de mme sur la rgledor, je veux dire sans autre forme de prcau-tion que je regrette le refus de lopposition desoutenir le projet de rvision constitutionnellepourtant directement issu des travauxconsensuels de la commission Camdessus.Je pense que dans la crise profonde que traverseen particulier la zone euro, ce serait un signeextrmement fort de la volont de toutes lesforces politiques de notre pays datteindrelobjectif de dficit zro qui constitue de monpoint de vie le meilleur programme lectoralpour les lections de 2012, parce que cest lameilleure faon de protger les Franais, deprotger notre mode de vie, de protger dunecertaine faon le modle social auquel noussommes tellement attachs.Cet anniversaire de la LOLF marqu au sein duconsensus doit continuer nous inspirer.Quelles que soient nos appartenances poli-tiques, nous devrions faire en sorte que la ma-trise de nos dficits, la rduction de notreendettement deviennent une priorit rpubli-caine. Il ny a pas de libert sans souverainetfinancire.Et cette priorit elle nest ni de droite ni degauche, cest la priorit de la France, qui doittoujours tre en mesure de matriser son destin.

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    Vie du droit

  • Les Annonces de la Seine - jeudi 17 novembre 2011 - numro 63 11

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    La remise des Prix aux 50 Premierslaurats du CAPA 2011 s'est droulele 14 novembre 2011 la Bibliothquede l'Ordre des avocats de Paris au Palais de Justice sous la prsidence de JeanCastelain, Btonnier de Paris, et en prsencede Jean-Yves Le Borgne, Vice-Btonnier,Grard Nicola, Directeur de l'Ecole de Formation du Barreau et de Martine KloepferPelse, Directeur des Etudes. Jacques Attali,Leparrain de la promotion 2010-2011 de l'EFBassistait galement cette crmonie.

    Ecole de Formation du BarreauRemise des prix aux laurats du CAPA 2011, Promotion Jacques Attali

    Paris, 14 novembre 2011

    REPRES

    Jacques Attali, Parrain de la promotion EFB 2010-2011

    Professeur, crivain, Conseillerd'Etat honoraire, conseillerspcial auprs du Prsident dela Rpublique de 1981 1991,fondateur et premier Prsidentde la Banque Europenne pourla Reconstruction et le

    Dveloppement Londres de1991 1993, Jacques Attali(www.attali.com) estmaintenant prsident de A&A,socit internationale deconseils (www.aeta.net),spcialise dans les nouvelles

    technologies, base Paris, etPrsident de PlaNet Finance(www.planetfinance.org),organisation de solidaritinternationale spcialise dansle dveloppement de lamicrofinance. PlaNet Finance est la plusimportante institution mondialede soutien la microfinance.Elle conseille et finance ledveloppement de lamicrofinance dans 80 pays. En 1980, il fonde Action contrela faim et lance en 1984 leprogramme europen Eurka(vaste programme sur lesnouvelles technologies qui adonn naissance entre autres,au MP3).En 1989, il lance un programmeinternational d'action contre lesinondations catastrophiques au

    Bangladesh.Il a galement conseill leSecrtaire Gnral des NationsUnies sur les risques deprolifration nuclaire.Il est l'origine de la rforme(LMD) et de l'harmonisation desdiplmes europens dansl'enseignement suprieur.Docteur d'tat en sciencesconomiques, Jacques ATTALIest diplm de l'EcolePolytechnique (major de lapromotion 1963), de l'Ecole desMines, de l'Institut d'EtudesPolitiques et de l'Ecole Nationalede l'Administration.Il a enseign l'conomiethorique l'Ecole Polytechnique, l'Ecole des Ponts et Chausseset l'Universit Paris-Dauphine. Ilest docteur honoris causa deplusieurs universits trangres

    et membre de l'AcadmieUniverselle des Cultures.Jacques Attali est galementditorialiste l'Express. Il estl'auteur de cinquantes livres,traduits dans plus de 27 langueset diffuss plus de huit millionsd'exemplaires travers le monde,comprenant des essais (sur dessujets allant de l'conomiemathmatique la musique), desbiographies, romans, des contespour enfants et des pices dethtre.Depuis le 30 aot 2007, JacquesAttali, nomm par le Prsidentde la Rpublique, est Prsident dela Commission pour la librationde la croissance franaise.Selon le magazine Foreign Policy(mai/juin 2008), Jacques Attaliest l'un des cent intellectuels lesplus importants du monde.

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    Elizabeth Mnesguen, Jean Billemont, Sacha Willaume, Mathilde Sigel, Jean-Yves Le Borgne,Jacques Attali, Jean Castelain, Grard Nicola et Martine Kloepfer-Pelse

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    Chaque anne, l'Ecole de Formationprofessionnelle des Barreaux de la Cour d'Appelde Paris forme entre 1250 et 1500 lves avocats,soit prs de la moiti des futurs avocats deFrance. Le plus important des 15 CentresRgionaux de la Formation Professionnelle desAvocats (CRFPA) sera dirig compter du1er janvier 2012 par Elizabeth Mnesguen.Btonnier de l'Ordre des Avocats au Barreau duVal de Marne en 2008 et 2009, elle a notammentcontribu en 1999 la cration de l'antenne del'EFB de Crteil. Le major de cette promotion, Sacha Willaumea obtenu son CAPA avec une moyenne de16,63/20, soit la meilleure note obtenuedepuis cinq ans. Nous le flicitons tout parti-culirement ainsi que Mathilde Sigel et JeanBillemont qui ont reu les 2me et 3me prix, ainsique les autres laurats de cette promotion2011 : Nicolas Tardy, Aurelie Amiard,Franoise Tomasini, Gontran Simonnet,Dahbia Zegout, Marc Soulas, AnthonyDemri, Claire Tordjman, Florian Poulet,Grgory Laville de La Plaigne, SophieGoossens, Gautier Barat, Louis Charluteau,Marie Chossegros, Calmann Bellity, AurlieTorchet, Olivier Barneff, Alexis Patino-Martin, Julien Burda, Clmence Witt,

    Laure Hosni, Meriem Ghenim, AdelineLacoste, Natacha Middleton, Jean

    Vandevelde, Zdravka Bahtchevanova, AmalTaleb, Guillaume Boute, Angeli Clio, VianneyPetetin, Sverine Schrameck, Philippe Tessier,Emmanuel Dinh, Hlne Nuttin, ZainabElbazzaz, Chlo Joachim de Lariviere, PaulineNeveu, Annabelle Thibault, Viviane Tse,Guillaume Aubron, Emmanuelle Grevot,Jessica Sultan, Thomas Granier, SbastienRouge, Michal Marlier, Roxane Regaud,Lucile Priou, Raffaella Ianniello et MarjolaineParadis.A la fin de la crmonie, le Prsident delAssociation Droit et Procdure, StphaneLataste, a annonc les noms des trois meilleurslves avocats en procdure civile : LauraTerdjman et Marie Cullin (1res ex-quo) ainsique Sacha Willaume (3me) qui recevront leurprix lors du traditionnel dner annuel delassociation en juin 2012.

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    Marie Cullin, Laura Terdjman,Sacha Willaume et Stphane Lataste

    De gauche droite :Jean Billemont,

    Mathilde Sigel et Sacha Willaume

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    Un avocat conqurant,respect et solidairepar Philippe Rochmann

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    Notre profession, est souventconsidre comme une personnege quil ne faut pas trop bousculer,surtout en priode lectorale o toutce qui est dit est souvent dform et retenucontre son auteur. Force est de constater, quependant que nous dbattons de notregouvernance, les braconniers du droitcontinuent de chasser sur notre terrain; quenous prouvons encore certaines difficults largir notre primtre dintervention et quedes officines de toute sorte, simprovisentspcialistes du droit en tout genre et closentcomme fleurs au printemps. Il est donc urgent,de mettre en uvre les solutions qui simposentpour que les avocats, linstar des expertscomptables et des notaires ne parlent plus quedune seule voix et que notre unit retrouve,devienne notre force.Lide dun Ordre national semble faire lentementson chemin. Il ne faut toutefois pas luder la vraiequestion qui est de dterminer le rle respectifdu national et du local. Il est primordial de

    renforcer lefficacit des Ordres locaux, au contactdirect des confrres, des magistrats et descollectivits locales, mais nous devons aller versun Ordre national dont les membrescontinueront dtre lus au suffrage direct (pourle collge gnral) et au suffrage indirect (pourle collge ordinal assurant le lien avec les ordreslocaux). Cet Ordre national pourrait avoir unvrai patron, investi de la confiance de tous et unbudget lui permettant dagir.Ce nest pas notre seul sujet dintrt; je veux yajouter lapplication de la loi sur la garde vue,le projet de rvision de la 3me directive antiblanchiment, la dfinition de la consultationjuridique et enfin la formation.

    I. La rforme de la garde vue

    Les membres de la Compagnie sont certesplus particulirement rompus au droit desaffaires et la rdaction dactes. Mais en tantque citoyens, nous sommes trs attachs ladfense de nos liberts publiques et du droitfondamental qui est le droit au droit . Il ny apas de socit organise sans droit et il ny apas de droit sans les dfenseurs du droit quesont les avocats. La prsence de lavocat, ds lapremire heure de garde vue, est une bataillequi est derrire nous. Aujourdhui, pour quece droit soit effectif, nous sommes particuli-rement favorables au regroupement des cen-tres de garde vue afin de faciliter linterven-tion des avocats.Par ailleurs, nous sommes particulirementchoqus, par labsence dune relle contrepartiefinancire nos interventions au titre de laidejuridictionnelle. Nous demandons que lesavocats soient respects et puissent percevoirla juste indemnisation de leur travail et de leursinterventions et non une vile aumne.Cette demande de droit est une demandeabsolue de nos concitoyens qui doit tresatisfaite par la Rpublique et doit treindemnise dcemment. Nous pourrions, afinde ne pas obrer inutilement le budget de lEtat,en cette priode de crise, rflchir ladiversification des sources de financementcomme par exemple la taxation des contratsdassistance juridique ou la cration dun timbre,

    qui serait appos sur certains actes juridiquesde la vie civile (cautions, contrats, prts,assurances, ) Cette ide appartient aubtonnier Charrire-Bournazel, comme larcemment rappel le btonnier Castelain.

    II. La rvision de la37me directive anti-blanchiment

    La Commission europenne value la mise enuvre de la 3me directive du 26octobre 2005.En effet, la Commission semble estimer que letrs faible nombre de dclarations de souponsopr par les professions non financires, dontcelle davocat, augmente le risque que lesblanchisseurs de toutes sortes utilisent notreprofession. Actuellement, la 3me directive et lajurisprudence de la CJCE reconnaissentquaucune dclaration de soupon ne doit treeffectue par un avocat si les informations dontil dispose sont reues ou obtenues avantpendant ou aprs une procdure y compris dansle cadre de conseils relatifs la procdure (saufdans le cadre de blanchiment de capitaux oude financement du terrorisme).Un rapport du cabinet Deloitte conclut quedans le but de remplir nos obligations vises parla directive, il convient dtablir une distinctionentre les activits dites essentielles de lavocat,savoir la reprsentation dun client devant unejuridiction, et ses autres activits comme leconseil. Seules les activits essentielles seraientconsidres comme couvertes par le secretprofessionnel. Nous revoyons de nouveaurevenir une vielle lune qui tente de morcelernotre secret professionnel en crant uneimpossible distinction entre ce qui seraitessentiel et ce qui ne le serait pas.Il na pourtant jamais t dmontr que le filtredu btonnier, qui reoit une dclaration desoupon et dcide, ou non, de la transmettre la cellule de renseignement financier, impactele nombre de dclarations de soupon.Un rapport sera publi dbut 2012. Nouscraignons une nouvelle remise en cause desvaleurs promues par notre profession, dautantplus quil semble que seule la DG marchintrieur pilote le processus de rvision de la3me directive sans le concours de la DG justice.

    Compagnie desAvocats Conseils de Paris - Ile-de-FranceDner annuel - Paris, 14 novembre 2011

    Le traditionnel dner de la Compagnie des Avocats Conseils de Paris - Ile-de-France s'est droul au Pavillon Le Doyen le 14 novembre2011 en prsence de nombreux reprsentants des syndicats et ordres professionnels chaleureusement accueillis par le Prsident PhilippeRochmann. Il a voqu divers points de l'actualit de la profession, notamment lapplication de la loi sur la garde vue, le projet dervision de la 3me directive anti blanchiment, ou encore la formation, avant de remercier le Btonnier Jean Castelain pour son actionmene pour le Barreau de Paris, pour sa place au sein des institutions et " son rle primordial vis--vis des pouvoirs publics."Jean Castelain a ensuite salu les rformes mises en place au cours de son Btonnat qui arrivera son terme la fin de cette anne : lafusion des avous et des avocats qui entrera en vigueur le 1er janvier prochain, la question prioritaire de constitutionnalit, l'acte d'avocat,l'interprofessionnalit capitalistique, la rforme de l'arbitrage, la rforme des modes alternatifs de rglements des litiges, le lobbying, lacommunication lectronique. Fier d'avoir tenu les promesses de sa campagne, Jean Castelain laisse son successeur un "Barreau en ordrede marche". Jean-Ren Tancrde

    Philippe Rochmann

  • 14 Les Annonces de la Seine - jeudi 17 novembre 2011 - numro 63

    Vie du droit

    III. La dfinition de laconsultation juridique

    Le CNB a adopt en juin 2011, une dfinitionde la consultation juridique qui consiste enune prestation intellectuelle personnalisetendant, sur une question pose, la fournituredun avis ou dun conseil fond sur lapplicationdune rgle de droit en vue, notamment, duneventuelle prise de dcision. . Il tait proposdinsrer cette dfinition dans un article54Anouveau de la loi du 31dcembre 1971. Lachancellerie semblait daccord sur cettedfinition, le ministre de lconomie et desfinances sy est oppos et lamendement a tretir. Les motivations de retrait de cetamendement ont t que la dfinition proposeest plus large que la dfinition jurisprudentielleactuelle en ce sens quelle vise lavis et parfoisun conseil et que cet largissement de primtretait susceptible de vider la rglementationrelative la lutte contre le blanchiment et lefinancement du terrorisme de sa substance quivaudrait la France, de la part du GAFI, uneapprciation de non-conformit au regard desstandards internationaux applicables en lamatire.Cet pisode peut paraitre anecdotique, il ne lestpas. Tout dabord il confirme que si laChancellerie reste notre interlocuteur naturel,nous ne devons pas oublier de nous tournervers Bercy comme lun de nos interlocuteursincontournables.Ensuite, nous ne pouvons qutre excds, unefois encore, de ce quil est prtendu que notreprofession pourrait tre la cheville ouvrire deschmas illgaux. Non! La grande majorit desavocats sont des professionnels srieux ethonntes, soucieux dexposer des rgles de droit,de plus en plus complexes leurs clients, afinque ceux-ci soient mme de prendre leursdcisions en connaissance de cause.Au prtexte bien lgitime de lutter contre leterrorisme et le blanchiment, le gouvernementet le lgislateur ont refus aux professionnelsdu droit, une dfinition claire et prcise de laconsultation juridique qui nous aurait permisde nous battre plus efficacement contre lesbraconniers du droit.De la mme manire, mme si le CNB arglement lutilisation du titre de conseil fiscalou de conseil en droit fiscal, nous savons bienque cette rgle nest opposable qu nous mme.

    Seule la loi, pourrait nous permettre de nousdfendre efficacement contre les officines depseudo fiscalistes, non avocats, qui induisent lepublic en erreur sur leurs comptencessupposes et une appartenance professionnellequils nont pas et noffrent pas, loin sen faut, unequalit de conseil, la hauteur des attentes dece public.

    IV. La formation des avocats

    La Compagnie est trs attentive la formationdes avocats. Nous dplorons vivement que larforme du CAPA, vote par le CNB en juillet2010, nait pas t mise en place par laChancellerie. Les raisons en sont obscures.Alors que la profession avait unanimementreconnu le bien-fond de cette rforme, lespouvoirs publics ont estim quelle devaitprendre sa place dans une rforme globale desprofessions du droit.Cette rforme, bien fonde et quitable, donnaitune large place au contrle continu desconnaissances avec un examen de sortie dontlessence relevait de la pratique professionnelle,le tout gnrant une conomie chiffre undemi-million deuros par an!Nous flicitons galement la Commissionformation davoir tenu ses engagements enprsentant une rforme des droits dinscription,lesquels pourraient tre calculs selon lesrevenus du foyer fiscal auquel llve avocat estrattach. Nous savons que pour cette rformepasse pralablement en 2012 par une tudedimpact. Nous esprons vivement que cettetude se rvlera positive et que la prochainemandature du CNB pourra valider cetterforme trs attendue.Vous le savez, la formation des avocats passe,aujourdhui, par la rforme de laccs laprofession. Rendons hommage notre confrreJean-Michel Darrois qui travers son rapporta ouvert la voie dune grande profession du droit.Nous devons valoriser les pr-requis dun lveavocat et savoir limiter lexamen dentre laprofession, aux connaissances spcifiques notre profession.Et puis, la Compagnie nest pas favorable unnumrus clausus. Nous pensons que la rformede lexamen dentre permettra de rguler lesflux, non par un concours qui par dfinition estdiscriminatoire mais par un contrle desconnaissances et des aptitudes devenir unjuriste, un conseil, un ngociateur. Telles sontles qualits requises, pour tre lavocat du21me sicle, c'est--dire un avocat conqurant,respect et solidaire, prt explorer denouveaux mtiers, pour reprendre et complterles termes du slogan de lACE, que je fais mien.Avant de conclure, je voudrai rapidementcomplter mon propos.

    V. Le renouvellement de nosinstances le 1er janvier 2012

    Le 1er jan