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LES ANNONCES DE LA SEINE EUROPE Union des Avocats Européens Le secret professionnel par Gérard Abitbol .........................................2 PASSATION DE POUVOIRS Ministère de la Justice et des Libertés Garantir notre vivre ensemble par Michèle Alliot-Marie .....................6 CHRONIQUE Colloque Juris’Corsica 2010 La procédure de la Question Prioritaire de Constitutionnalité devant les juridictions administratives par Hugues Alladio ................8 VIE DU DROIT Compagnie des Avocats Conseils de Paris / Ile-de-France L’avocat face aux réformes par Philippe Rochmann .......................10 La place du Barreau de Paris dans la société civile de demain par Jean Castelain ..................................................................................11 DIRECT Lexposia 2010..............................................................................12 Création d’une chambre internationale au Tribunal de Commerce de Paris......................................12 Chambre Nationale des Huissiers de Justice ...................23 ANNONCES LEGALES ...................................................13 DÉCORATION Paul Nemo, Commandeur de la Légion d’Honneur........24 J OURNAL OFFICIEL D’ANNONCES LÉGALES - I NFORMATIONS GÉNÉRALES, J UDICIAIRES ET TECHNIQUES bi-hebdomadaire habilité pour les départements de Paris, Yvelines, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val de Marne 12, rue Notre-Dame des Victoires - 75002 PARIS - Téléphone : 01 42 60 36 35 - Télécopie : 01 47 03 92 15 Internet : www.annoncesdelaseine.fr - E-mail : [email protected] FONDATEUR EN 1919 : RENÉ TANCRÈDE - DIRECTEUR : JEAN-RENÉ TANCRÈDE Jeudi 18 novembre 2010 - Numéro 57 - 1,15 Euro - 91 e année D.R. L a Conférence Internationale « L’Evo- lution du Secret Professionnel en Europe » s’est déroulée le 8 octobre 2010 à la Maison de l’Avocat de Marseille sous la Présidence de Jacques Bonnaud, Premier Vice-Président de la Délégation Supranationale Méditerranée Provence Alpes Côte d’Azur Corse Liguria de l’Union des Avocats Européens. Jean-Claude Gaudin, Maire de Marseille, Vice- Président du Sénat, Dominique Mattéi, Bâtonnier de l’Ordre des Avocats au Barreau de Marseille, Noël Lerycke, Président de l’Union des Avocats Européens comptaient parmi les personnalités présentes lors de l’ouverture des travaux. Nous publions ci-après l’intervention de Gérard Abitbol, Doyen des Présidents d’Honneur de l’UAE, avocat au Barreau de Marseille, qui a pré- senté les problématiques et enjeux soulevés par le secret professionnel. Il a ainsi rappelé que l’objectif de ce secret est « d’assurer la confiance qui s’impose à l’exercice de certaines professions dont on pense qu’elles ont une fonction sociale, de soins, de défense, et d’aide ». Qu’il s’agisse du secret auquel le médecin est lié envers son patient par le serment d’Hippocrate, du secret consacré par le Digeste de Justinien qui s’applique au défenseur en justice ou celui du ministre du culte, du journaliste, du banquier ou de l’expert-comptable, la large diversité de secrets professionnels a été évoquée au cours de cinq tables rondes. Cette conférence a aussi été l’occasion de dresser, en présence de représentants de nombreux pays, un état comparatif européen sur le secret professionnel des avocats. A cet égard, Gérard Abitbol a rappelé : « On ne le dira jamais assez, le secret professionnel doit être préservé. Il est un principe fondamental sur lequel repose l’organisation de la Justice, il ne peut y avoir de véritable défense impartiale et indépen- dante sans le maintien du secret professionnel. » Jean-René Tancrède Union des Avocats Européens L’évolution du secret professionnel en Europe

Edition du jeudi 18 novembre 2010

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  • LES ANNONCES DE LA SEINE

    EUROPEUnion des Avocats EuropensLe secret professionnel par Grard Abitbol .........................................2PASSATION DE POUVOIRSMinistre de la Justice et des LibertsGarantir notre vivre ensemble par Michle Alliot-Marie .....................6CHRONIQUEColloque JurisCorsica 2010La procdure de la Question Prioritaire de Constitutionnalitdevant les juridictions administratives par Hugues Alladio ................8VIE DU DROITCompagnie des Avocats Conseilsde Paris / Ile-de-FranceLavocat face aux rformes par Philippe Rochmann .......................10La place du Barreau de Paris dans la socit civile de demainpar Jean Castelain..................................................................................11DIRECTLexposia 2010..............................................................................12Cration dune chambre internationaleau Tribunal de Commerce de Paris......................................12Chambre Nationale des Huissiers de Justice ...................23ANNONCES LEGALES ...................................................13DCORATIONPaul Nemo, Commandeur de la Lgion dHonneur........24

    JOURNAL OFFICIEL DANNONCES LGALES - INFORMATIONS GNRALES, JUDICIAIRES ET TECHNIQUESbi-hebdomadaire habilit pour les dpartements de Paris, Yvelines, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val de Marne

    12, rue Notre-Dame des Victoires - 75002 PARIS - Tlphone : 01 42 60 36 35 - Tlcopie : 01 47 03 92 15Internet : www.annoncesdelaseine.fr - E-mail : [email protected]

    FONDATEUR EN 1919 : REN TANCRDE - DIRECTEUR : JEAN-REN TANCRDE

    Jeudi 18 novembre 2010 - Numro 57 - 1,15 Euro - 91e anne

    D.R

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    La Confrence Internationale LEvo-lution du Secret Professionnel enEurope sest droule le 8 octobre2010 la Maison de lAvocat deMarseille sous la Prsidence de JacquesBonnaud, Premier Vice-Prsident de laDlgation Supranationale MditerraneProvence Alpes Cte dAzur Corse Liguria delUnion des Avocats Europens.Jean-Claude Gaudin, Maire de Marseille, Vice-Prsident du Snat, Dominique Matti,Btonnier de lOrdre des Avocats au Barreau deMarseille, Nol Lerycke, Prsident de lUniondes Avocats Europens comptaient parmi lespersonnalits prsentes lors de louverture destravaux.Nous publions ci-aprs lintervention de GrardAbitbol, Doyen des Prsidents dHonneur delUAE, avocat au Barreau de Marseille, qui a pr-sent les problmatiques et enjeux soulevs parle secret professionnel.Il a ainsi rappel que lobjectif de ce secret est dassurer la confiance qui simpose lexercice de

    certaines professions dont on pense quellesont une fonction sociale, de soins, de dfense,et daide .Quil sagisse du secret auquel le mdecin est lienvers son patient par le serment dHippocrate,du secret consacr par le Digeste de Justinienqui sapplique au dfenseur en justice ou celuidu ministre du culte, du journaliste, du banquierou de lexpert-comptable, la large diversit desecrets professionnels a t voque au cours decinq tables rondes.Cette confrence a aussi t loccasion de dresser,en prsence de reprsentants de nombreuxpays, un tat comparatif europen sur le secretprofessionnel des avocats. A cet gard, GrardAbitbol a rappel : On ne le dira jamaisassez, le secret professionnel doit tre prserv.Il est un principe fondamental sur lequelrepose lorganisation de la Justice, il ne peut yavoir de vritable dfense impartiale et indpen-dante sans le maintien du secret professionnel.

    Jean-Ren Tancrde

    Union des Avocats EuropensLvolution du secret professionnel en Europe

  • Le secret professionnelpar Grard Abitbol*

    Je jure par Apollon, mdecin, par Esculape, parHygie et Panace, par tous les dieux et toutes lesdesses, les prenant tmoin que [] quoi que jevoie ou entende dans la socit, pendant lexerciceou mme hors de lexercice de ma profession, jetairai ce qui na jamais besoin dtre divulgu,regardant la discrtion comme un devoir enpareil cas.

    Le serment dHippocrate, clbremdecin grec, rigea dj au Vme si-cle avant Jsus-Christ, le secret profes-sionnel en une obligation morale abso-lue. Sous linfluence dabord du droit canon,ensuite, dun individualisme o le respect de lavie prive se trouve plac au centre de nosvaleurs, le devoir de secret des confidents -mdecins, ministres du culte, avocats et ban-quiers, pour ne citer que les principaux - nacess de saccuser jusqu tre sanctionnerpnalement, il y deux sicles, dans de nom-breux pays, le droit venant ainsi prter main-forte la morale. Cette conscration nacependant pas fig le sort des secrets profes-sionnels.Il semble bien quHippocrate na fait querappeler lintention des mdecins une rglegnrale qui faisait partie de lthique delpoque. Lengagement solennel quil rappellese prsente, indpendamment du caractresacr que lui donne linvocation aux divinitsde lAntiquit, comme une rgle de conduitepersonnelle respecter tant dans le cours de lapratique professionnelle que dans le commerceordinaire de la vie.Un texte plus ancien encore contient lnoncdune rgle morale de discrtion ; il se trouvedans la Bible, dans la partie intitule Lesproverbes que lon attribue Salomon, le fils etle successeur de David, roi dIsral, qui vcut de970 931 avant Jsus-Christ. Sa sagesse restalgendaire dans tout lOrient, et les rglesmorales reprises dans les proverbes refltent lesconceptions de la vie en socit. Les versets 9et 10 du chapitre XXV, des proverbes noncent : As-tu un procs avec ton prochain, dfends-toimais sans dvoiler des secrets qui netappartiennent pas : tu serais blm par ceuxqui tentendent et dcri sans retours .La rgle morale contenue dans Proverbes

    du roi Salomon est extrmement large : ellesimpose tous et ne fait pas de distinction entreles confidences reues loccasion de lexercicedune profession et les autres.Le secret nous chappe par nature, parlignorance dans laquelle il a pour vocation denous maintenir.Mais peut-on rompre le secret ? Il sagit l dunequestion qui nest plus en rapport avec unehistoire, mais qui, au-del de toute histoire, esten rapport avec la parole. Imaginer le secret,dire o il est, o il se cache est une incongruit.Le secret na pas besoin de se dissimuler pourtre insaisissable ; il peut demeurer inviolable,mme rvl, car il nest pas de lordre de la vrit.Les situations de secret donnent lieu discussion. Ce sont des situations reprables et propos desquelles on lgifre : secrets dEtat,secrets professionnels, secrets de la confessionou secrets conomiques, secrets de fabrication.Ces situations de secret se trouvent au centrede jugements critiques, larticulation desrelations du monde intrieur du sujet et de sonmergence sociale frontire de la clandestinitdu moi et de la transparence.Les situations de secret sont ambigus etappellent des jugements ambivalents. Lessituations de secret imposent de trouver un justemilieu, qui est tout linverse de lentre deuxambigu. Le secret appelle une positionintelligible et satisfaisante pour lesprit.Comme lcrivait Monsieur le Professeur EmileGaron dans son commentaire de larticle 378du Code pnal : Le bon fonctionnement de lasocit veut que le malade trouve un mdecin, leplaideur un dfenseur, le catholique un confesseur,mais ni le mdecin, ni lavocat, ni le prtre nepourraient accomplir leur mission si lesconfidences qui leur sont faites ntaient assuresdun secret inviolable .Le secret ne se borne pas au secret professionnel.Il nest pas dabord institu pour le bnfice delavocat, du notaire, du mdecin, du confesseurou de tous dtenteurs dun secret, mais pour lebnfice du public, cest--dire pour un intrtgnral, celui dune socit dmocratique.Le secret devrait devenir absolu lorsquil est li lexercice de certaines professions ; pourtantrien nest moins sr.Les termes de lalternative sont les suivants : - dune part, la personne qui on sadresseapparat la fois comme un confident ncessaireet le seul possible,- dautre part, le corps social impose que le secretqui entoure la vie prive du sujet trouve sa limitedans limpratif de scurit collective.Cette alternative explique les vicissitudes dusecret professionnel. Chaque lgislation entendlui apporter la rponse approprie. Certaines,dont la loi franaise, adoptent une formulegnrale sappliquant toute personnedpositaire par tat ou profession des secretsquon lui confie ; dautres, en revanche, prfrentnoncer de manire exhaustive les personnessur qui pse lobligation au secret.Il existe en ce domaine une relation troubleentre la rvlation et le secret au double motif : - dune part, quil y a violation coupable ds quele professionnel a conscience de divulguer unsecret, sans sattacher la qualit vraie ou faussedes faits ainsi rvls,- dautre part, quil est sans importance que lesfaits soient dj plus ou moins connus ou mmede notorit publique. La rvlation par un

    2 Les Annonces de la Seine - jeudi 18 novembre 2010 - numro 57

    EuropeLES ANNONCES DE LA SEINESige social :

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    Directeur de la publication et de la rdaction :Jean-Ren Tancrde

    Comit de rdaction :Thierry Bernard, Avocat la Cour, Cabinet BernardsFranois-Henri Briard, Avocat au Conseil dEtatAntoine Bullier, Professeur lUniversit Paris I Panthon SorbonneMarie-Jeanne Campana, Professeur agrg des Universits de droitAndr Damien, Membre de lInstitutPhilippe Delebecque, Professeur de droit lUniversit Paris I Panthon SorbonneBertrand Favreau, Prsident de lInstitut des Droits de lHomme des Avocats Europens,ancien Btonnier de BordeauxDominique de La Garanderie, Avocate la Cour, ancien Btonnier de ParisBrigitte Gizardin, Substitut gnral la Cour dappelRgis de Gouttes, Premier avocat gnral honoraire la Cour de cassationSerge Guinchard, Professeur de Droit lUniversit Paris II Panthon-AssasFranoise Kamara, Conseiller la premire chambre de la Cour de cassationMaurice-Antoine Lafortune, Avocat gnral honoraire la Cour de cassation Bernard Lagarde, Avocat la Cour, Matre de confrence H.E.C. - EntrepreneursJean Lamarque, Professeur de droit lUniversit Paris II Panthon-AssasNolle Lenoir, Avocate la Cour, ancienne MinistrePhilippe Malaurie, Professeur mrite lUniversit Paris II Panthon-AssasPierre Masquart, Avocat la CourJean-Franois Pestureau, Expert-Comptable, Commissaire aux comptesSophie Pillard, MagistrateGrard Pluyette, Conseiller doyen la premire chambre civile de la Cour de cassationJacqueline Socquet-Clerc Lafont, Avocate la Cour, Prsidente dhonneur de lUNAPLYves Repiquet, Avocat la Cour, ancien Btonnier de ParisRen Ricol, Ancien Prsident de lIFACFrancis Teitgen, Avocat la Cour, ancien Btonnier de ParisCarol Xueref, Directrice des affaires juridiques, Groupe Essilor International

    Publicit :Lgale et judiciaire : Didier ChotardCommerciale : Frdric Bonaventura

    Commission paritaire : n 0713 I 83461I.S.S.N. : 0994-3587Tirage : 13 097 exemplairesPriodicit : bi-hebdomadaireImpression : M.I.P.3, rue de lAtlas - 75019 PARIS

    Copyright 2010Les manuscrits non insrs ne sont pas rendus. Sauf dans les cas o elle est autoriseexpressment par la loi et les conventions internationales, toute reproduction, totale oupartielle du prsent numro est interdite et constituerait une contrefaon sanctionnepar les articles 425 et suivants du Code Pnal.

    Le journal Les Annonces de la Seine a t dsign comme publicateur officiel pourla priode du 1er janvier au 31 dcembre 2010, par arrts de Messieurs les Prfets :de Paris, du 29 dcembre 2009 ; des Yvelines, du 16 dcembre 2009 ; des Hauts-de-Seine, du 23 dcembre 2009 ; de la Seine-Saint-Denis, du 22 dcembre 2009 ; duVal-de-Marne, du 18 dcembre 2009 ; de toutes annonces judiciaires et lgales prescritespar le Code Civil, les Codes de Procdure Civile et de Procdure Pnale et de Commerceet les Lois spciales pour la publicit et la validit des actes de procdure ou des contratset des dcisions de justice pour les dpartements de Paris, des Yvelines, de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne ; et des Hauts-de-Seine.N.B. : Ladministration dcline toute responsabilit quant la teneur des annonces lgales.

    - Tarifs hors taxes des publicits la ligneA) Lgales :Paris : 5,22 Seine-Saint-Denis : 5,22 Yvelines : 5,01 Hauts-de-Seine : 5,22 Val-de-Marne : 5,17

    B) Avis divers : 9,50 C) Avis financiers : 10,60 D) Avis relatifs aux personnes : Paris : 3,69 Hauts-de-Seine : 3,70 Seine-Saint Denis : 3,69 Yvelines : 5,01 Val-de-Marne : 3,70 - Vente au numro : 1,15 - Abonnement annuel : 15 simple

    35 avec supplments culturels95 avec supplments judiciaires et culturels

    COMPOSITION DES ANNONCES LGALESNORMES TYPOGRAPHIQUES

    Surfaces consacres aux titres, sous-titres, filets, paragraphes, alinas

    Titres : chacune des lignes constituant le titre principal de lannonce sera compose en capitales (oumajuscules grasses) ; elle sera lquivalent de deux lignes de corps 6 points Didot, soit arrondi 4,5 mm.Les blancs dinterlignes sparant les lignes de titres nexcderont pas lquivalent dune ligne de corps6 points Didot, soit 2,256 mm.Sous-titres : chacune des lignes constituant le sous-titre de lannonce sera compose en bas-de-casse(minuscules grasses) ; elle sera lquivalent dune ligne de corps 9 points Didot soit arrondi 3,40 mm. Lesblancs dinterlignes sparant les diffrentes lignes du sous-titre seront quivalents 4 points soit 1,50 mm.Filets : chaque annonce est spare de la prcdente et de la suivante par un filet 1/4 gras. Lespace blanccompris entre le filet et le dbut de lannonce sera lquivalent dune ligne de corps 6 points Didot soit2,256 mm. Le mme principe rgira le blanc situ entre la dernire ligne de lannonce et le filet sparatif.Lensemble du sous-titre est spar du titre et du corps de lannonce par des filets maigres centrs. Leblanc plac avant et aprs le filet sera gal une ligne de corps 6 points Didot, soit 2,256 mm.Paragraphes et Alinas : le blanc sparatif ncessaire afin de marquer le dbut dun paragraphe o dunalina sera lquivalent dune ligne de corps 6 points Didot, soit 2,256 mm. Ces dfinitions typographiquesont t calcules pour une composition effectue en corps 6 points Didot. Dans lventualit o lditeurretiendrait un corps suprieur, il conviendrait de respecter le rapport entre les blancs et le corps choisi.

    2009

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    Grard Abitbol

  • Les Annonces de la Seine - jeudi 18 novembre 2010 - numro 57 3

    professionnel donne des faits jusqualorssupputs, un statut de vracit qui lve le doute.Il y a plus grave, lorsque le dpositaire par tatdu secret est en mme temps celui qui le rvle lintress. On touche lune des articulationsles plus intimes du sujet et de sa vrit.Le secret du mdecin concernant le patient,garanti par le serment dHippocrate, celui dudfenseur en justice vis--vis du justiciable djconsacr par le Digeste de Justinien, et celui duministre du culte lgard du pnitent consacrsous lAncien Rgime.La charte du journaliste insiste sur le respectdun secret professionnel, mais quel secret ? -Sagit-il des confidences que le journaliste aentendues et dont il dtient jalousement lex-clusivit ? - des documents originaux ou descopies, textes, films, cassettes audio ou photo,qui lui ont t confis ? La loi n2010-1 du4 janvier 2010 reconnat expressment lesecret des sources journalistiques et dlimitetroitement les atteintes lgalement admises.Elle comble ainsi une lacune du droit franaispour le mettre en harmonie avec la jurispru-dence de la Cour europenne des droits delhomme. Dans le mme objectif, elle renforcelencadrement des perquisitions opres dansles milieux journalistiques. Elle met ainsi enplace une procdure spciale de saisie despices dcouvertes cette occasion, sous lecontrle du juge des liberts et de la dtention.Cependant, cette loi na pas satisfait tout lemonde, certains resteront attachs la prser-vation des secrets et des documents confiden-tiels. Dautres relvent certaines insuffisances.Le secret des sources est souvent politique,tant dans son principe mme que par lesaffaires qui le mettent en jeu. Selon Aristote,tout pouvoir gnre cependant une formedviante. Les comptences professionnellesdoivent tre garanties sans donner dans lecorporatisme. Si la dmocratie se pervertit endmagogie, la forme dvie de laristocratie estloligarchie.Le secret professionnel a donc pour objectifdassurer la confiance qui simpose lexercicede certaines professions dont on pensequelles ont une fonction sociale, soins,dfense, aide : mdecins, avocats et assistantsde service social.Les fonctionnaires et les magistrats sont gale-ment soumis au secret professionnel.La violation de la confidentialit supposedonc une trahison de la confiance que la rv-lation ait t crite ou verbale.Puisque la confiance a t trahie, la communica-tion reste rprhensible quand bien mme elleaurait t divulgue dans la stricte intimit uneseule personne, quand bien mme cette per-sonne serait astreinte au secret professionnel.De son ct, lexpert-comptable est soumis aurespect absolu du secret professionnel lgarddes informations qui lui ont t confies par sesclients, ou dont il a eu connaissance dans lecadre de lexercice de sa profession. Il est dliuniquement dans les cas prvus par la loi et,notamment, en cas dinformation ouvertecontre lui, de poursuites engages sonencontre par les pouvoirs publics ou dans lesactions disciplinaires. En revanche, il nest pasdli en cas de poursuites pnales oudisciplinaires engages contre ses clients, sauf obtenir laccord exprs de ces derniers.Il est important de rappeler que le commissaire

    aux comptes est li au secret professionnel etpeu de situations lui permettent de sy soustraire.En effet, dans son article L.822-15, le Code decommerce prcise que le commissaire auxcomptes, ainsi que ses collaborateurs et experts,sont soumis au secret professionnel pour lesfaits, actes et informations dont ils ontconnaissance de par leurs fonctions.Nanmoins, il existe un certain nombre desituation, identifies de faon limitative, danslesquelles le commissaire aux comptes estdispens de ce fameux secret professionnel,nanmoins il a lobligation de rvler les faitsdlictueux constats dans le cadre de sa missionauprs du procureur de la Rpublique. Maillon indispensable de la machine judiciaire,lhuissier de justice est galement tenu au secretprofessionnel.Si linformation confidentielle par nature estfacile cerner, les conditions dans lesquelles lesecret peut tre lev sont plus dlicates clarifier.Se posent alors deux questions essentielles dontles rponses conduisent attnuer la scuritdu secret :- dune part, la rvlation lgalement autorise,voire obligatoire du secret,- dautre part, le consentement de lintress la leve du secret.Lobligation au secret nest pas applicable dans lescas o la loi impose ou autorise la rvlation dusecret, article 226-14 du Code pnal.Cependant, les dispositions existantes sont denature prserver la vie prive du malade sanspour autant que le secret mdical soit toujoursabsolu. Le Conseil dEtat a pos le principe selonlequel il ne peut tre port atteinte au secretmdical que par la loi. Mais le pouvoirrglementaire interprte de faon large ceprincipe.Cependant, en application de la loi Perben II :ou loi du 9 mars 2004 portant adaptation de lajustice aux volutions de la criminalit. Le secretprofessionnel est remis en cause.La transmission dinformations contenues dansles systmes informatiques est applicable depuisle 12 avril 2004, en direction des servicesdenqute et dinstruction, enqute prliminaire,enqute de flagrance, instruction : officiers depolice judiciaire, procureur, magistrat.La circulaire du 14 mars 2004 prcise que : Ces dispositions donnent dsormaisclairement aux enquteurs le droit de procder des rquisitions, mme prliminaires, auprsdes organismes sociaux, fiscaux ou bancaires,qui ne pourront pas opposer le secretprofessionnel pour refuser de remettre lesdocuments requis . Plus que le pass, disait Albert Einstein, cestlavenir qui mintresse, car je vais y passer lerestant de ma vie .Le temps nest plus aux conceptions rigides duXIXme sicle, mme si elles ont eu leur mrite.Aujourdhui, le praticien se trouve confront lobligation de hirarchiser des valeurs etdapprcier la proportion des rvlations quilpourrait tre amen faire pour protger lavaleur qui lui parat tre prvalente. Certes, ilsera souvent dans lincertitude et naura dautresressources que de suivre le prcepte moralconnu :- Ecoute la voix de la conscience, elle est tonjuge .Les progrs de la connaissance mdicale nedevraient pas rester sans incidence sur le sta-

    tut du secret mdical. Les altrations quipourraient en rsulter pour la protection de lavie prive ne seraient pas le fruit de compor-tements frauduleux ou dlictuels mais laconsquence mcanique de la transformationde la mdecine ou de lidentification de fac-teurs de risque observables sans interventionmdicale.Il faut tout dabord voquer linvitable diss-mination de linformation mdicale provo-que par lhyperspcialisation de la mdecine,mais aussi par lessor des rseaux et des filiresde prise en charge. Le secret partag prvupour les quipes hospitalires pourrait terme concerner les professionnels de sant,toujours plus spcialiss et par consquentnombreux, intervenant auprs du malade. Lenombre de spcialits hospitalires ne cessede crotre, le vieillissement de la populationaccrot le nombre de personnes souffrant depolypathologies, le dveloppement du main-tien domicile multiplie le nombre de prati-ciens ncessaires pour assurer la continuitdes soins et renforce le besoin de coordinationsanitaire et mdico-sociale. Autant de facteursqui incitent au partage de linformation.Au fil des arrts, la jurisprudence sest efforcede concilier limpratif de bonne foi et le secretdont est tenu le mdecin. Grce au juge qui vauser des pouvoirs quil tient des articles 232 et243 du Code de procdure civile (il peutcommettre toute personne de son choix pourlclairer sur une question de fait), le technicienainsi nomm, en loccurrence un mdecin,distinct du mdecin traitant et du mdecinconseil, peut demander communication de toutdocument aux parties ou aux tiers et grce lamdiation dun mdecin autre que celui qui atrait avec lassur et autre que celui qui estattach lassureur.En ralit, la rfrence au secret mdical sembledpasse puisque finalement il est lev grce aupassage oblig ouvert par le juge. Il se doit derespecter lexigence de proportionnalit commesest efforce de le faire la Cour europenne desdroits de lhomme dans larrt du 18 mai 2004relatif linterdiction de la diffusion dun livreaffaire dans laquelle le secret mdical sopposait une libert fondamentale, la libert dexpression.

    Europe

  • Le secret mdical en assurance se caractrisepar sa complexit lie aux relations croisesentre les diffrentes parties en prsence -mdecins, patients, tiers et assureurs -, chacuneayant des droits et obligations propres et parfoiscontradictoires. Par ailleurs, les textes rgissantle secret mdical sont nombreux et disperss,et la jurisprudence est abondante, maismalheureusement assez constante.Jrme Lasserre Capdeville dcrit le secretbancaire comme une ncessit. A limage du malade qui recourt au mdecin,ou du justiciable qui sadresse un avocat, le clientdu banquier doit tre protg contre la divulgationventuelle de ses secrets par le professionnel. Adfaut, il ne se risquerait pas rvler ce derniercertaines informations sur son patrimoine, voiresur sa vie familiale, de peur quil ne les dvoile des tiers. Cest ainsi que la plupart des Etats dansle monde ont reconnu lgalement, au cours duXXme Sicle, une obligation au secret bancaire. Le secret bancaire consiste dans son droit ladiscrtion de toutes les personnes qui travaillentdans une banque ou appartiennent lun de sesorganes. Cette norme doit tre respecte parles tablissements bancaires, de mme que parles filiales des banques trangres.Lobligation du banquier na jamais t absoluecar elle doit souvent cder le pas devant dautresrgles de droit.Dans une dcision publie sur son site internet,la Commission bancaire affirme quuntablissement financier a enfreint plusieursdispositions essentielles de la rglementation en matire de lutte contre le blanchiment descapitaux et le financement du terrorisme .Soulignant, la gravit de ces manquementspour un tablissement de cette importance ,elle prononce un blme assorti dunesanction de 200 000 euros, selon une dcisionrendue le 1er fvrier dernier et la Commissionbancaire reproche notamment cette banquede navoir pas signal certains mouvementsfinanciers atypiques Tracfin, la cellule anti-blanchiment de Bercy, comme elle en alobligation lgale.Longtemps la garantie du secret destransactions fut synonyme de respectabilitbancaire aux yeux des dposants les plusfortuns. Pourtant, dans le sillage de la lutteinternationale contre le blanchiment de largent sale puis contre le financement duterrorisme, les banques ont d voluer. Ellesrecrutent dsormais des spcialistes pourmettre en place une surveillance financire aussitendue que mconnue.En tout tat de cause, le secret bancaire atoujours t lev lors dune instruction pnale(abus de confiance, escroquerie, vol, corruption,extorsion, terrorisme et autres dlits) le droitdu client au secret bancaire cde donc le pasdevant lintrt de la justice. Le secret bancairenest pas un obstacle la poursuite des criminelset le blanchiment de largent est combattu parla Justice et par les banques, lgard du dbiteurdont la dette a t reconnue et vis--vis deshritiers puisquils reprennent les droits dudfunt. Le secret bancaire nest en fait riendautre que le secret professionnel, appliqu auxbanques, leurs organes et leurs employs.Dans tout Etat dmocratique, chacun a droit la protection de sa sphre prive.En France, depuis le 1er septembre,lAdministration fiscale peut exiger des

    banques des listes doprations et de vire-ments ltranger effectus par leurs clients.Une prrogative nouvelle qui pourrait rendrebeaucoup plus efficace la traque aux vadsfiscaux en fournissant lEtat des fichiers denoms et de coordonnes bancaires. Cettemesure initie sinscrit dans le cadre de la luttecontre les paradis fiscaux.Si le droit au secret bancaire diffre dun pays lautre et si, par consquent, les techniquesjuridiques sont diffrentes, cest parce que lesfondements du droit au secret ne sont pas lesmmes.Certains fondements ont abouti lmergencedu secret.Souci de conception librale, de justice socialeet de protection de la vie prive pour les pays longue tradition librale et dmocratique.Souci de contrebalance, dindpendance et desouverainet nationale pour les pays neutra-lit politique ou situation difficile sur le plangopolitique.Souci de prosprit conomique et deconcurrence pour les pays qui ont tard adopter le secret bancaire, du fait que lesecret, pilier de la comptitivit de la placefinancire, attire les dpts bancaires.Lhistoire des paradis fiscaux est parallle cellede la fiscalit. Ainsi, 2000 ans avant Jsus-Christ,les premiers commerants grecs envoyaientdj des missaires dans certains ports afin quevendeurs et acheteurs, lors dune transaction,se retrouvent un point convenu pourtransborder la marchandise et chapper ainsiaux taxes portuaires dj existantes (on parleraitaujourdhui doprations offshore). Mais, cestdurant les annes 1930 et surtout pendant lesTrente Glorieuses que les paradis fiscaux vontprendre leur vritable essor.Une rvolution silencieuse est en cours dans ledomaine de la gouvernance internationalesappuyant sur les travaux de lOCDE.Les pays qui ont dbours de lourdes sommespour leurs plans de relance ont besoin de toutlargent disponible pour enrayer des dficitspublics qui ne cessent de crotre.LUnion europenne et le G20, sous limpulsiondu Prsident de la Rpublique se sont courageu-sement attaqus aux obstacles la traabilit desflux financiers : dification dune liste des terri-toires non coopratifs, lutte contre les paradisfiscaux caractriss par le secret bancaire etlopacit, et ont fait de la rgulation des mouve-ments financiers une exigence pour lavenir.La crise conomique sans prcdent depuiscelle des annes 1930 a trouv trs largementsa source dans une crise financire cause parla titrisation, les montages financiers complexes.Labsence de lisibilit et de traabilit des fluxfinanciers ont dnatur lobjet premier de lafinance : le financement de lconomie et duprogrs.De cette preuve, une conscience est ne, uneexigence est aujourdhui communmentpartage, une exigence dthique qui se dclinedsormais tous les niveaux : contrle accrudes mouvements financiers, refonte des normesde solvabilit, transparence et valuation desplacements financiers, lutte sans prcdentcontre les socits crans et les centres offshore.Chaque pays sest ainsi dot doutils nouveauxet dinstitutions de contrles efficaces : Autoritdes marchs financiers, cellules de surveillance(Tracfin), et a accru la lutte contre lconomie

    souterraine, contre le recyclage des trafics entout genre : drogue, prostitution, filiresdimmigration et de travail clandestin. Le dlitde blanchiment stend dsormais au recyclagede la fraude fiscale.Il faut noter que la France est la pointe dansla transposition des directives et conventionseuropennes en matire de lutte contre leblanchiment et la corruption.De plus, les services fiscaux disposent dunfichier baptis EVAFISC qui regroupera desdonnes sur les comptes ltranger. Les exilsfiscaux ont tout intrt se rapprocher de leuradministration aux fins de rgulariser leursituation ainsi ils pourront acqurir une paixintrieure et viter des poursuites pnales pourfraude fiscale.De son ct, lUnion europenne sest dotedune directive sur la fiscalit de lpargne quientrera en application en 2013 et qui constitueune pe de Damocls pour les territoires noncoopratifs.Une politique europenne de lutte contrelargent sale est ncessaire et des solutionsdurgences devront se faire jour, les mouvementsde fonds devront galement tre soumis unerglementation internationale acceptable partous. Une harmonisation fiscale europennesimpose.La lutte contre les paradis fiscaux est devenueune priorit des grands pays.Lesprance disait Bossuet est le rve dunhomme veill et Bernanos ajoutait quelle estla plus difficile victoire quun homme puisseremporter sur lui-mme .Avec lentre en vigueur du trait de Lisbonnele 1er dcembre 2009, ldification dune Europejudiciaire en matire pnale a connu uneacclration dcisive. Noublions pas ce que lesdbats sur nos traditions nationales peuventapporter llaboration dun parquet europenqui parat tre une ncessitOn peut sinterroger sur la place de lavocat dansce contexte, tout en rappelant que la professiondavocat est lune des plus anciennes.- De tout temps, le dirigeant essayer de fairergner la Justice,- De tout temps sest lev un dfenseur poursoutenir un accus.Terence disait : Je suis Homme, je pense querien de ce qui est Humain ne mest tranger .Les missions de lavocat se sont peu peudiversifies, du conseil juridique traditionneljusqu la fiducie. Cependant, ces nouveauxdomaines dactivits relvent plus du domainefinancier que juridique et sont doncparticulirement exposs aux risques lis aublanchiment de capitaux.Rome avait confi un caractre sacr et uneinviolable immunit aux tribuns de la plbe.Nous sommes, nous les avocats du monde, lestribuns de la plbe universelle. Hormis le cas olun de nous se ferait le complice dun crime oudun dlit, notre immunit est un desfondements de la dmocratie.Cest dailleurs sous linfluence du droitcommunautaire que le droit du blanchiment,et plus particulirement les obligations lacharge des professionnels en matire decoopration dans la lutte contre le blanchimentont t rcemment modifies par uneordonnance du 30 janvier 2009 ratifie par laloi du 12 mai 2009, transposant ainsi la Directiveeuropenne du 26 octobre 2005.

    4 Les Annonces de la Seine - jeudi 18 novembre 2010 - numro 57

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  • Il faut remarquer que lordonnance du 30 jan-vier 2009 se distingue de la Directive du26 octobre 2005 quelle se proposait de trans-poser. En effet, lobligation de dclaration estprvue par larticle 22 de la troisime Directive,larticle 23 venant ensuite offrir aux Etats lapossibilit den dispenser les professions juri-diques indpendantes. Afin de renforcer lalutte contre le blanchiment dargent, laDirective propose donc de soumettre les pro-fessionnels du droit un devoir de vigilancelorsquest en cause lune des transactions vises larticle 2-3 b de la Directive, sans prvoirdexonration lorsque cette transaction relvedune activit de conseil juridique ou duneactivit juridictionnelle. Cette dispense ne seretrouve pourtant pas au sein du chapitre II deladite Directive relatif aux obligations de vigi-lance lgard de la clientle. Larticle L.561-2 II,va plus loin et prvoit que les avocats, danslexercice dune activit relative aux transac-tions vises par cet article ne sont pas soumisaux dispositions du prsent chapitre lorsque

    lactivit se rattache une procdure juridiction-nelle ou des consultations juridiques .Dans un arrt du 14 janvier 2010, la premirechambre civile de la Cour de cassation a prcisles limites au principe de confidentialit descorrespondances de lavocat. En lespce, unesocit dexpertise comptable rclamait unhonoraire complmentaire de rsultat unclient quelle avait conseill, conjointement avecun avocat, dans le cadre dune cession de partssociales. Au soutien de sa prtention, elleproduisait plusieurs documents obtenus, titreinformatif, de lavocat. Cet arrt prsente undouble intrt. Dune part, il rappelle laconfidentialit de la lettre adresse par lavocat son client, et dautre part, il reconnat lacommunicabilit de la lettre adresse parlavocat un tiers.Un des rdacteurs du Code civil, Portalis,dclarait : Les Lois doivent tre faites pour leshommes et non les hommes pour les Lois .Ce lien entre lhomme et la loi, le citoyen et laJustice, le justiciable et linstitution judiciaire, telest le dfi quotidien, permanent, que doit releverlavocat.Le secret professionnel est la raison pourlaquelle les obligations pesant sur les avocatsen cette matire ont presque toujours trserves des domaines ne relevant pas de lasphre du conseil juridique ou de celle dudomaine juridictionnel. Il faut toutefois prci-ser que si la consultation juridique et lactivitjuridictionnelle sont exclues du champ dap-plication des obligations en matire de pr-vention du blanchiment, cest la conditionque le client ne cherche pas, par ce biais, blanchir ou obtenir des conseils de blanchi-ment. En effet, lavocat qui rpondrait detelles sollicitations en connaissance de causese ferait alors auteur ou complice du dlit deblanchiment, il ne serait alors plus dans lexer-cice de sa profession, en un mot ce que londoit retenir simplement cest que ni la consul-tation, ni le judiciaire ne sont dans le champdes obligations de vigilance et de dclarationde soupon qui simposent dsormais nous.Seule lest donc la rdaction dacte. Une excep-tion toutefois, et de taille, lavocat qui fournitune consultation des fins de blanchimentrisque dtre regard comme complice delopration.En pratique, la rglementation, qui rendncessaire une vigilance particulire, va obligerles avocats refuser de poursuivre des relationsavec un client lorsque lopration apparatcomme douteuse.Il est ncessaire de rappeler en tant que debesoin que le secret professionnel est un droitdu citoyen cest votre secret . Il nest pas unmoyen de couvrir un secret ou une oprationtrouble.Cependant, une question peut venir lesprit.Peut-on dnoncer un confrre malhonnte sansvioler le secret professionnel ? La chambrecriminelle de la Cour de cassation, en sonaudience du 2 mars 2010 juge quun avocat peut,sans trahir le secret professionnel, divulguer desinformations dont il nest pas dpositaire de parson tat ou sa profession. En cause : deuxassocis au cur dun trafic duvres dArt.La Cour de justice de lUnion europenne dansun arrt en date du 14 septembre 2010 a faitsavoir quelle refusait dtendre le bnfice dusecret professionnel aux juristes internes

    dentreprises, une dcision qui sacralise ceprivilge en le confiant aux seuls avocatsexternes.La lutte pour le respect du secret professionnelest le prolongement du mythe dAntigone et deCron.Mais, cette lutte nest lgitime que si lesdtenteurs du secret respectent les vertustraditionnelles dhonntet, de probit, derectitude et de sincrit.La contrepartie de la garantie du secretprofessionnel rside donc dans une strictediscipline des rgles professionnelles, sous cetterserve le secret est un droit fondamental.Lavocat est lgalement tenu lobligation dedclaration TRACFIN via son btonnier dessommes ou oprations souponnes dtredorigine illicite.De plus, le maniement de fonds des avocatsfranais doit passer par les CARPAS lesquelles,adosses aux tablissements financiers ont lesmoyens par les rgles auxquelles ces dernierssont strictement assujettis au regard dublanchiment dargent, de contrler les fluxfinanciers susceptibles davoir un lien direct ouindirect avec le blanchiment de largent sale.Les ordres davocats veillent strictement ceque sous le prtexte du respect du secretprofessionnel, leurs membres ne permettentpas ou ne facilitent pas des agissements illicitesou criminels.On ne le dira jamais assez, le secret professionneldoit tre prserv. Il est un principe fondamentalsur lequel repose lorganisation de la Justice, ilne peut y avoir de vritable dfense impartialeet indpendante sans le maintien du secretprofessionnel. Il est galement le centre decertaines fonctions sociales qui touchentprofondment notre vie quotidienne.Il a t soutenu que lhtrognit des diversesprofessions soumises au secret professionnel etla diversit des questions quil pose, avaient faitclater la notion dun secret professionnel unique.Le secret puise dans la dignit de lhomme saraison dtre, son explication et ses limites critJ. Garniet. Le secret professionnel constitue lunedes garanties de la personne humaine, et cetitre, il nest point besoin de lui trouver dans lesystme juridique un fondement diffrent.Toute autre notion dforme la vrit et netraduit pas la vie.Je terminerai Mesdames, Messieurs, monpropos par cette citation dAndr Damien dansson ouvrage intitul Le Secret ncessaire : Il a fallu le miracle dAntigone pour que cetteGrce o la plupart dentre nous sont ns,dcouvre quau-dessus de la loi crite, il existedes lois plus sacres, plus mystrieuses quiconstituent la Justice et le respect de la personnehumaine dans lhistoire de lhumanit . Cette petite flamme dAntigone qui semblenavoir t quun accident de parcours, brledepuis 2300 ans, arriverons-nous la prserver ?Cest en tout cas en prenant conscience de sancessit et de sa fragilit que nous pourrons,comme le faisaient symboliquement les vestalesdans la Rome antique, entretenir le feu sacrncessaire la vie de lhomme en socit .

    * Grard Abitbol, chevalier de la Lgion dhonneur, chevalier de lOrdrenational du mrite, avocat au barreau de Marseille, doyen des prsidentsdhonneur de lUnion des avocats europens, prsident de la Dlgationsupranationale Mditerrane Provence Alpes Cte dAzur Corse Liguriade lUnion des avocats europens.

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    Les Annonces de la Seine - jeudi 18 novembre 2010 - numro 57 5

    Europe

    REPRES

    Uniondes AvocatsEuropensBUREAU

    Lerycke Nol PrsidentJasdi Attila 1er Vice-PrsidentBruno Telchini Vice-PrsidentCristina Lerycke Cerda Secrtaire GnralLorenzo Ferraro Secrtaire Gnral AdjointAntoni Roman Lluch Trsorier

    COMIT EXCUTIF

    Nol LERYCKE PrsidentBruno TELCHINI Vice-PrsidentAttila JASDI 1er Vice-PrsidentCristina LERYCKE CERDA Secrtaire gnral Lorenzo FERRARO Secrtaire gnral adjointAntoni ROMANI Trsorier Grard ABITBOL Prsident d'honneurIoanna ANASTASSOPOULOU Prsident d'honneurClaude BONTINCK Prsident d'honneurBertrand FAVREAU Prsident d'honneurAndrea KALOGEROPOULOS Prsident d'honneurJo LEMMER Prsident d'honneurAloyse MAY Prsident d'honneurEnrico Adriano RAFFAELLI Prsident d'honneurChristian ROTH Prsident d'honneurFrancesco SAMPERI Prsident d'honneurJacques BONNAUD Agustin CRUZ Anouk DARCET FELGEN Vincenzo DRAGO Salvador JIMENEZ RODRIGUEZ Bernard LEGAL Lamberto LIUZZO Rosanna MARZOCCA Maurizio MAZZONI Manuel MENDES FERREIRA Philippe OLIVE Vincent POINSO Valentina ROBERTO Antonio ROMBOLA Alberto SCAPATICCI Jean-Pierre SPITZER Andras SZECSKAYPaola TARCHINI Alexis TOMBOISPierluigi VASILE

  • 6 Les Annonces de la Seine - jeudi 18 novembre 2010 - numro 57

    Passation de pouvoirs

    Garantir notre vivreensemblepar Michle Alliot-Marie

    Voil 17 mois que jai eu lhonneurdtre nomme ministre de la Justiceet des Liberts.Jai dcouvert un grand et beauministre, limage que je men faisais, porteurde valeurs essentielles lunit de notre pays.Jai dcouvert des hommes et des femmesfiers, juste titre, dexercer des missions indis-pensables notre socit : trancher des litiges,dire le droit, faire respecter la loi.On a pu dire que ce ministre, si fort de sestraditions, prouvait des difficults se rformer.Les 17 mois couls ont largement dmontrle contraire.Je suis fire davoir men avec vous une politiquede modernisation du ministre de la Justice etdes Liberts, autour dune triple exigence :amliorer les moyens, adapter lorganisation,rnover la rgle de droit.

    I. Amliorer les moyens

    Pour la premire fois dans lhistoire du ministre,plus de 7 milliards deuros seront consacrs lamission Justice dans le cadre du projet de loi definances pour 2011.Je me suis battue pour ce budget, parce que jepense que ce ministre le mrite, que sesmissions lexigent.Mais lamlioration des moyens ne se mesurepas seulement en termes financiers.A) Ce sont des moyens humainsDans les juridictions, 399 emplois de greffiersseront crs en 2011. Nous aboutirons unrsultat attendu depuis bien longtemps : la paritentre magistrats et greffiers. En matireindemnitaire, une enveloppe de 3,3 millionsdeuros permettra de mieux valoriser lesresponsabilits et comptences des magistrats.En matire de gestion des carrires, un nou-veau programme de formation permettra demieux prparer les magistrats aux fonctionsdencadrement.

    Une valuation modernise, base sur un pluslarge ventail de critres, permettra de mieuxprendre en compte la ralit des fonctionsexerces par les magistrats.La cration dune rserve judiciaire permettraaux magistrats retraits de continuer, sils lesouhaitent, travailler au service de la justice.

    B) De nouveaux moyens matriels faciliteront lequotidien des professionnels- Jai voulu remettre niveau linformatique ausein du ministre.La relance du programme Cassiope en est unvolet essentiel. Loprateur a chang, un travailde professionnalisation et de rorganisation desservices a t mis en place. En 2011, lapplicationachvera son dploiement dans un calendrieret selon des mthodes raisonnables.- Autre aspect de la modernisation, la scuritde juridictions.Un vaste plan de scurisation des juridictionssera mis en uvre ds le printemps 2011.Des logiciels dalerte silencieuse seront mis enplace sur les postes informatiques. Des dispo-sitifs de vido-protection et anti-intrusionseront implants dans toutes les juridictions.

    Ministre de la Justice et des LibertsParis - 16 novembre 2010

    Michel Mercier, Michle Alliot-Marie, Jean-Marie Bockel et Franois Molins

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    Michel Mercier a t nomm garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Liberts le 14 novembre 2010, devenant ainsile 28me Garde des Sceauxde la Vme Rpublique. Ce professeur de droit a succd Michle Alliot-Marie lors dune crmonie de passation de pouvoirs qui sest droule, le16 novembre 2010 en prsence de Jean-Marie Bockel, ancien Secrtaire dEtat la Justice, place Vendme Paris.Loccasion pour Michle Alliot-Marie de dresser le bilan de ces dix sept mois passs au Ministre de la Justice et des Liberts et de rappeler sa fiert davoir men avec vous une politique de modernisation du Ministre de la Justice et des Liberts, autour dune triple exigence : amliorer les moyens,adapter lorganisation, rnover la rgle de droit. Jean-Ren Tancrde

  • Les Annonces de la Seine - jeudi 18 novembre 2010 - numro 57 7

    Passation de pouvoirs

    II. Rnover lefonctionnement du ministre

    Cela impliquait de rnover lorganisation (A),les procdures (B) et le dialogue social (C) ausein du ministre.

    A) Rnover lorganisation- La mise en uvre de la rforme de la cartejudiciaire a permis dadapter limplantation desjuridictions aux ralits et aux besoins desjusticiables.A Paris, le choix du site du futur tribunal degrande instance aux Batignolles marque unetape dcisive dans la modernisation de lajuridiction parisienne.- La rforme de la carte pnitentiaire adapterales capacits des tablissements pnitentiairesaux besoins. Jai privilgi une approche prag-matique, en concertation avec les acteurslocaux, sur la mise en uvre mcanique desobjectifs de la RGPP. Cela nous a permis derduire trs sensiblement le nombre dtablis-sements pnitentiaires qui fermeront, tout enveillant au respect des prescriptions de la loipnitentiaire et des rgles europennes.

    B) Moderniser les procduresLa spcialisation des juridictions et descontentieux renforcera la lisibilit des proc-dures, aussi bien au civil quau pnal. Le projetde loi a t adopt en conseil des ministres.La simplification des rgles de reprsentationdevant la cour dappel vitera le sentiment delourdeur inutile, en favorisant une Justice pluscomprhensible, plus accessible aux attentesde nos concitoyens. Le projet de loi a tadopt en deuxime lecture lAssemblenationale.La Question prioritaire de constitutionnalitmarque un progrs dans la protection desliberts. Elle permet dsormais au justiciable desoutenir quune disposition lgislative, quellequelle soit, porte atteinte aux droits et libertsque la Constitution garantit.

    C) Renforcer le dialogue socialJai dcid llaboration dune charte du dialoguesocial pour redynamiser le dialogue au sein duministre.Elle traduit un engagement rciproque deladministration et des reprsentants dupersonnel : clarifier les rgles de la concertation,respecter les instances consultatives, accepterles rgles du dialogue informel.

    III. Adapter la loiaux nouveaux enjeux du droit

    au sein de la socit

    La socit volue. Elle exprime de nouveauxbesoins lgard du droit et de la loi.

    A) Besoin de clart et de lisibilit de la normeCest la condition dune rgle de droit acceptepar tous.

    - Cest vrai du Code de procdure pnale.Jai engag une rcriture de ce code, avec desprofessionnels, des universitaires, des lus detoutes tendances.Le nouveau Code de procdure pnale la cla-rifiera autour de principes logiques et intelligi-bles : ceux du procs quitable, du renforce-ment des droits de la dfense, du respect ducontradictoire. Les premiers livres ont doreset dj t transmis au Conseil dEtat.Le projet de loi rformant la garde vue enmarquera une premire tape. Il a t adopten conseil des ministres.- Cest vrai aussi du droit des obligations. Jen aientrepris la rcriture pour le simplifier, lemoderniser et le scuriser.

    B) Besoin de protection des FranaisPrvenir la rcidive est lune des missionsessentielles du ministre de la justice.- La loi pnitentiaire, entre en vigueur le24 novembre 2009, conforte nos prisons danscette mission fondamentale. Elle permet queles lieux garantissent la dignit des personnes,les activits ncessaires la rinsertion, la priseen compte des diffrents parcours.- La loi tendant amoindrir la rcidivecriminelle nous donne de nouveaux moyenspour assurer la scurit de nos concitoyens. Elleest entre en vigueur le 10 mars 2010.Adapter la rponse pnale toute forme dedlinquance et de criminalit est une exigencede tous les instants.Lutter contre les violences conjugales, avec laloi relative la lutte contre les violences faitesaux femmes, entre en vigueur le 9 juillet 2010.Trouver de nouveaux moyens de lutte contreles trafiquants, avec la loi visant faciliter lasaisie et la confiscation en matire pnale, entreen vigueur le 9 juillet 2010.Moderniser la justice pnale des mineurs, avecllaboration dun Code de la justice pnale desmineurs, engage avec des professionnels dudroit.Affirmer nos valeurs rpublicaines et garantirnotre vivre ensemble, avec ladoption de la loiinterdisant la dissimulation du visage danslespace public, entre en vigueur le 11 octobre2010.

    C) Besoin de renforcer la place des professionnelsdu droit au sein de notre socitLacte contresign par un avocat confortera lamission de conseil dvolue aux avocats. Le textele permettant a t vot en premire lecture parlAssemble nationale.Le rapprochement des professions du droit estun facteur de modernisation et une rponse la concurrence internationale.Le projet de loi modernisant les professions dudroit permettra de garantir la prennit descabinets et des offices, dassurer leur finance-ment, de prserver leur dynamisme, de renfor-cer leur dimension internationale. Il a t voten premire lecture par lAssemble nationale.Mesdames et Messieurs,Grce aux rformes engages, la Justice estaujourdhui plus efficace et plus proche desattentes des Franais.Je remercie toutes celles et tous ceux qui ontcontribu cet lan de modernisation.Au-del, je rends hommage lensemble deshommes et des femmes qui font vivre leministre de la Justice.

    Je mesure quils en sont la premire richesse.Leur engagement quotidien fait la fiert de ceministre. Leurs valeurs contribuent lhonneurde la Justice, lunit de notre socit, et donc lagrandeur de la France.

    2010-483

    REPRES

    A propos deMichel MercierNouveau Gardedes Sceaux

    Michel Mercier est nle 7 mars 1947 Bourg-de-Thizy (Rhne).

    Cursustudes secondaires aulyce de RoanneLicence de droit publicet DES de droit public la facult de droit deLyonDiplm de l'institutd'tudes politiques (IEP)de Lyon en 1969

    CarrireEnseignant la facultde droit (Lyon III)Fonctions lectivesConseiller municipal deThizy, en 1971Maire de Thizy, de 1977 mars 2001Conseiller gnral ducanton de Thizy, depuis1978Prsident du Conseilgnral du Rhne,depuis le 2 fvrier 1990Vice-prsident duConseil rgional Rhne-Alpes, de 1992 1993Dput de la 8ecirconscription duRhne, de 1993 1995Snateur du Rhne,premire lection en1995 - rlu en 2004 -jusqu'au 23 juin 2009Adjoint au maire deThizy, depuis 2006Premier adjoint au mairede Thizy, depuis 2008

    FonctionsministriellesMinistre de l'Espace ruralet de l'Amnagement duterritoire, depuis juin2009

    Autres fonctionsAu niveau nationalMembre au Snat de lacommission des affairesculturelles - septembre2008 / juin 2009Prsident du groupe del'Union centriste duSnat, depuis le 10dcembre 2002 / 23 juin2009Vice-prsident desgroupes snatoriauxFrance/Qubec/Saint-Sige - jusqu'au 23 juin2009Vice-prsident del'observatoire de ladcentralisation -jusqu'au 23 juin 2009Membre de lacommission descomptes de la Scuritsociale - jusqu'au 23 juin2009Membre du conseil desurveillance de la caissenationale d'assurancevieillesse des travailleurssalaris - jusqu'au23 juin 2009Membre de la Cour dejustice de la Rpubliquede 1994 jusqu'au 23 juin2009Membre du comitnational del'organisation sanitaireet sociale (Cnoss)Membre de lacommission nationaled'agrment desconventions collectivesdu secteur social (CNA)Membre du conseilsuprieur du travailsocial (CSTS)Trsorier du MouvementDmocrate - dcembre2007 / 23 juin 2009Trsorier de l'UDF 1998 /dcembre 2007

    Au niveau localPrsident de l'Opac duRhnePrsident du servicedpartementald'incendie et de secoursdu Rhne (SDIS)

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  • 8 Les Annonces de la Seine - jeudi 18 novembre 2010 - numro 57

    Vie du droit

    En offrant tout justiciable la possibilit decontester une disposition lgislativecontraire aux droits et liberts de valeurconstitutionnelle, le constituant a vouludonner chacun un droit nouveau et replacer laConstitution au sommet de lordre juridique. Ainsi,selon les dispositions de larticle 61-1 de laConstitution : Lorsque, loccasion dune instanceen cours devant une juridiction, il est soutenu quunedisposition lgislative porte atteinte aux droits etliberts que la Constitution garantit, le Conseilconstitutionnel peut tre saisi de cette question surrenvoi du Conseil dEtat ou de la Cour de cassationqui se prononce dans un dlai dtermin .Devant les juridictions administratives, les textesapplicables en matire de QPC sont, bienvidemment, la Constitution en ses articles 61-1et 62 issus de la loi constitutionnelle n 2000-724du 23 juillet 2008, puis lordonnance n58-1067du 7 novembre 1958 portant loi organique surle Conseil constitutionnel, en son chapitre II bisissu de la loi organique n2009-1523 du 10dcembre 2009, bien entendu, le Code de justiceadministrative, en ses articles LO 771-1 et LO771-2, issus de la loi organique n2009-1523 du10 dcembre 2009 et, enfin, le dcret n2010-148 du 16 fvrier 2010 modifiant la partierglementaire du Code de justice administrative.Pour examiner le nouveau mcanisme mis enuvre par le constituant, je mattacherai mintresser, dune part, au rle des parties, soitposer la question, dautre part, au rle du juge,soit instruire cette question puis dcider surcette question.

    I. Le rle des parties :poser la question

    Cette QPC qui peut la poser, quand et commentpeut-elle tre pose ? Ce sont ces 3 questionsqui vont maintenant retenir mon attention ausujet de la QPC.

    1. Qui ?Larticle 61-1 de la Constitution est clair l-des-sus, lorsquil est soutenu , cest--dire toutepartie un procs devant toute juridictionquelle soit administrative ou judicaire (sauf,concernant cet ordre de juridiction, devant lescours dassises, puisque la QPC est rserve auprocs en appel, et auprs du juge dinstruc-tion, puisque la QPC est porte devant lachambre de linstruction).Devant la juridiction administrative, ce seraladministr plutt que ladministration.Encore quil faille distinguer : sil parat inima-ginable quune administration dEtat mette encause la constitutionnalit dune loi, il peut

    tre assur que des collectivits territoriales leferont (en particulier dans un litige avec lEtatou une autre collectivit). Ce qui ne fait pas dedoute, cest que la question pourra manertant du requrant que du dfendeur. Quenest-il de lintervenant ? Je pense que probable-ment ce mcanisme lui sera ouvert.Enfin, le seul qui ne puisse pas poser la question,cest le juge. En effet, selon larticle 23-1 delordonnance du 7 novembre 1958, un tel moyenne peut tre relev doffice. Dailleurs, dans sadcision du 3 dcembre 2009 concernant laconstitutionalit de la LO relative la QPC, leCC rappelle que larticle 61-1 rserve lactionaux seules parties.

    2. Quand ?Toute QPC peut tre pose au juge depuis le1er mars 2010. Il convient de noter que lesallgations dinconstitutionnalit contenues dansdes requtes ou des mmoires enregistrs avantle 1er mars ne se sont pas trouves valides cettedate. Par suite, elles doivent pour tre examinestre renouveles dans les formes requises.Sous cette rserve, la question peut tre pose tout moment de linstance jusqu sa clture.Le groupe de travail du CE qui sest interrogsur lapplication de la QPC et a remis sonrapport au VPCE le 12 janvier 2010 estime defaon logique que la QPC chappera aux effetsde la jurisprudence Intercopie.Cest avec la mme libert quelle peut tre posepour la premire fois en appel et mme encassation (selon larticle 23-5 de lordonnancedu 7 novembre 1958). Mais, lorsquune questiona t pose en premire instance et que le jugea refus de la transmettre, la contestation decette dcision devra prendre la forme dun appelform dans le dlai usuel de recours. Ainsi, il nepourra pas tre ignor la dcision ngative dujuge infrieur et reposer la question en appel(CJA, R 771-12 et R. 771-16).

    3. Comment ?Il sagit ici de se reporter aux dispositions delarticle 23-1 de lordonnance du 7 novembre1958 : Le moyen tir de ce quune dispositionlgislative porte atteinte aux droits et libertsgarantis par la Constitution est, peinedirrecevabilit, prsent dans un crit distinct etmotiv .Tout dabord, la QPC devra tre pose au moyendun crit. Pour un juriste, ce terme estparticulirement gnrique : il nous est plusfamilier de parler de requte ou de mmoire. Acoup sr, cet crit ne pouvait pas tre qualifide requte : il ne sera pas enregistr comme tel(concrtement, pas de nouveau numro), il seratrait comme un mmoire et, ce titre,enregistr dans les pices de la procdure et

    vers au dossier de linstance dont il constituelaccessoire. Dores et dj les circulaires duConseil dEtat utilisent le terme de mmoire.Ensuite, le texte de lordonnance pose une exi-gence spcifique, le caractre distinct de cemmoire. Distinct de quoi ? De la requte,cest certain. Si une partie entend poser uneQPC demble, elle doit donc produire unerequte et un mmoire spcifique. Mais si laQPC est pose en cours dinstance ?Comment manifester que la production nestpas un mmoire en rplique ordinaire ? Ledcret du 16 fvrier 2010 rpond cette ques-tion de faon formelle en ce qui concerne lesjuridictions administratives (CJA, art. 771-3) : linstar de ce qui avait t prvu pour lerfr, il prescrit que le mmoire et, le caschant, lenveloppe qui le contient, porterontla mention question prioritaire de constitu-tionnalit . Cette exigence formelle nest tou-tefois pas prescrite peine dirrecevabilit. Enralit lapprciation du caractre distinctrsultera de la lecture du mmoire. Si celui-cise borne faire le procs en constitutionnalitdun texte de loi, ce sera un mmoire distinctrecevable. Si le mmoire se prsente commeun mmoire en dfense, en rplique ou enduplique, ou sil mle des moyens particuliersau litige et une question de constitutionnalit,ce ne sera pas un mmoire distinct.

    Colloque JurisCorsica 2010La procdure de la Question Prioritaire de Constitutionnalitdevant les juridictions administratives* par Hugues Alladio

    Bastia - 21/24 octobre 2010

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  • Les Annonces de la Seine - jeudi 18 novembre 2010 - numro 57 9

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    Enfin, cet crit doit tre motiv. La jurispru-dence prcisera le degr dexigence. Il faudravidemment mentionner larticle de loi ou decode dont la constitutionnalit est mise endoute ainsi que la disposition constitution-nelle dont la mconnaissance est allgue.Faudra-t-il aller au-del dans la dmonstra-tion ? Cela dpendra des circonstances. Pourcertaines lois, il suffira de citer le texte et din-voquer le droit ou la libert dont latteinte estinvoque. Mais dans dautres cas, il faudraexpliciter pour dmontrer que, de faondirecte ou indirecte, la disposition lgislativecritique porte atteinte un droit ou unelibert protgs par la constitution.Si ces trois conditions ne sont pas runies, unesanction procdurale est prvue, lirrecevabi-lit de la QPC. Le dcret du 16 fvrier 2010 esttrs ferme sur ce point. Larticle R. 771-4 duCJA droge au principe de linvitation rgu-lariser et autorise la juridiction soulever dof-fice lirrecevabilit sans en informer pralable-ment les parties. Mais une question se pose : quel moment cette irrecevabilit pour dfautde mmoire distinct et motiv sera-t-elleoppose ? Si cest seulement la motivation quifait dfaut, ce sera par ordonnance, et trsrapidement. Si cest labsence de mmoire dis-tinct, omission qui, par construction, est sus-ceptible dempcher de reprer la QPC, lerejet du moyen pourra tre prononc par ladcision statuant au fond. Cependant, pourra-t-on renouveler une QPC rejete pour irrece-vabilit ? Le groupe de travail du CE susmen-tionn a rpondu prudemment dans un sensaffirmatif : A linstar de la jurisprudence surlautorit de chose juge des jugements dirrece-vabilit, une telle dcision pourrait ne pas sop-poser une rgularisation ultrieure de la pr-sentation de la QPC devant le mme juge .

    II. Le rle du juge :instruire la question

    et dcider sur la question

    Il sagit ici ni plus ni moins dexaminer le travailclassique du juge soit instruire puis dcider maisappliqu une procdure nouvelle, la QPC.

    1. Linstruction de la questionUne procdure contradictoire est de rgle, sauf(CJA, R 771-5) sil apparat de faon certaine,au vu du mmoire distinct, quil ny a pas lieude transmettre la QPC. Cest la transpositionde la dispense dinstruction prvue par larticleR. 611-8.Ainsi, le principe reste celui dune procdurecontradictoire mais, bien entendu, adapte lobligation de clrit. Larticle R. 771-5 CJA ditquil est imparti pour prsenter des observations un bref dlai . Il sera en pratique de 15 jours.Toutefois, labandon du moyen reste possible tout moment. Sil intervient avant que lajuridiction ait statu sur la QPC, aucune mesureparticulire ne simpose. De mme si la questionest lexamen du CE. En revanche, si elle estdj parvenue au Conseil constitutionnel, nilabandon du moyen, ni mme le dsistementde la requte qui en a t lobjet ne peut dessaisirle juge constitutionnel.

    2. La dcision sur la questionEn lespce, le juge administratif comptent estun juge unique, sans audience ni association durapporteur public. Plus prcisment, de pleindroit (CJA, R. 771-7), le prsident de lajuridiction et les prsidents de formations dejugement. Eventuellement, par dlgation duchef de juridiction, un magistrat dsign (auTAB : les 2 prsidents et le magistrat depermanence pendant les vacances judiciaires).Bien entendu, conformment un principegnral de procdure, ce juge unique dispose dupouvoir discrtionnaire de renvoyer la question lexamen dune formation collgiale, donc avecaudience et conclusions du rapporteur public.Quant au dlai pour statuer, larticle 23-2 delordonnance du 7 novembre 1958 prcise que : La juridiction statue sans dlai . Or, selon lajurisprudence du CC, sans dlai signifie dansle plus bref dlai . La traduction en langageoprationnel pour le juge administratif est delordre de 2 3 mois .En ce qui concerne lordre dexamen desquestions, la question prioritaire, conceptnouveau dans notre droit, ne doit pas treconfondue avec la question prjudicielle. On saitque la question prjudicielle ne doit tre posepar le juge que si elle est ncessaire la solutiondu litige. La juridiction doit donc se prononcerpralablement sur toutes les questions etexceptions relevant de sa comptence. Laquestion prioritaire, quant elle, obit unelogique trs diffrente. Ds lors que les troisconditions de larticle 23-2 de lordonnance du7 novembre 1958 sont runies (soit un texte deloi applicable au litige, non dclar conforme la Constitution et dont la critique est nondpourvue de caractre srieux), le juge est tenude transmettre la question. Cela signifie-t-il quildoit limiter son examen la question pose ?Non. Son invocation, dit le groupe de travailprcit, ne saurait faire chec lordre normaldexamen des questions de procdure. La QPCtant laccessoire dune requte, le juge devrasassurer de sa comptence, de labsence dundsistement ou dun non-lieu et de la recevabilitde cette requte. Mais il sarrtera l. La prioritjouera pleinement lgard des moyens de fondsoulevs par les parties. Le juge ne devra pas etne pourra pas rechercher si un autre moyenpermettrait daccueillir demble la requte.Pour ce qui est du contrle des 3 conditionsposes par larticle 23-2 de lordonnance du7 novembre 1958, savoir pour mmoire, 1, untexte de loi applicable au litige, 2, non dclarconforme la Constitution et, 3, dont la critiqueest non dpourvue de caractre srieux, ilappartiendra au juge de cassation de prciser ledegr de motivation attendu. Dores et dj, legroupe de travail susmentionn a estim que lesdcisions de transmission nappelleront quunemotivation sommaire constatant que les troisconditions sont remplies tandis que les dcisionsde refus de transmission devront faire lobjetdune motivation spcifique explicitant laquelleou lesquelles des conditions ne sont pas remplies,et pour quelles raisons. Notons, sagissant de la3me condition, que la formulation ( nondpourvue de caractre srieux ) invite lepremier juge un examen assez superficiel. LeConseil dEtat, lui, exercera un contrle plusapprofondi puisquil ne pourra transmettre laquestion au CC que si elle est nouvelle ouprsente un caractre srieux .

    Il convient de prciser quen son article R. 771-6,le CJA a prvu une exception lobligation detransmission. En effet, la juridiction nest pastenue de transmettre une QPC mettant encause, par les mmes motifs, une dispositionlgislative dont le CE ou le CC est dj saisi. Acette fin, et depuis le 1er mars, un fichier dessaisines est tenu jour par le CE et accessiblesur lintranet de la juridiction administrative.Quant au jugement au fond, la transmission dela QPC fait en principe obligation au tribunalou la cour de surseoir statuer sur le fond dulitige (Ord., art. 23-3) en lattente de la dcisiondu CE ou de la Cour de cassation ou,ventuellement, du CC (sauf cas particulierdurgence ou de dlais imposs). De son ct, lerefus de transmission dessaisit la juridiction dumoyen dinconstitutionnalit. Ce moyen ne seradonc pas trait dans la dcision de fond. Le refusdadmission ne figurera que dans les visas.Toutefois, le mme article voque lhypothsedune erreur du juge de la QPC affectant lapremire condition (le tribunal ou la cour saviseque, contrairement ce quil avait estim, le texteest bien applicable au litige). Dans un tel cas, laformation de jugement pourra dclarer nonavenu le refus de transmission et procder elle-mme la transmission.Enfin, pour ce qui est de la notification de ladcision prise, larticle R. 771-9 du CJA prcisequelle est faite toutes les parties. En cas daccueilde la demande, les parties sont informes quellespeuvent produire des observations devant le CEdans le dlai dun mois. En cas de refus detransmission, la notification mentionne que ladcision ne pourra tre conteste qu loccasiondun recours (appel ou pourvoi en cassation)form contre la dcision de fond rglant le litige.Cet appel ou ce pourvoi devra tre prsentavant lexpiration du dlai de recours contre lejugement ou larrt de fond et par un critdistinct et motiv.Cest sur cette dernire tape de la procdure,la notification de la dcision, que se terminece rapide aperu de la procdure mise enplace auprs des JA en ce qui concerne lenre-gistrement dun crit relatif une QPC,mesure nouvelle la disposition des justicia-bles dont la sage et pragmatique jurispru-dence du CE, qui commence scrire, nemanquera pas daffiner.

    * Hugues Alladio est premier conseiller au tribunal administratif de Bastia.

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    Lavocat faceaux rformespar Philippe Rochmann

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    Les sujets au centre de nosproccupations cette anne sont : larforme de la garde vue, lacte d'avocat,les nouveaux mtiers de lavocat, lavocaten entreprise, sans oublier la formation.Ces sujets montrent quel point nous sommestoujours engags dans une dmarche volontairede transformation afin de toujours mieuxremplir notre mission au service du public.

    I. La garde vueLes membres de la Compagnie sont plus par-ticulirement rompus au droit des affaires et la rdaction dacte. En tant que citoyens,nous sommes trs attachs la dfense denos liberts publiques et rendons hommages nos confrres qui se battent au quotidienpour les faire respecter. Nous rendons hom-mage notre btonnier et notre vice-bton-nier toujours en alerte sur ces sujets.Permettez-moi de mapproprier les critiquesque vous avez apportes au projet de loi por-tant rforme de la garde vue. Comme vous,nous ne comprenons pas ce quapporte leprojet daudition libre, sauf diminuer le

    nombre de garde vue et aboutir refusertoute garantie la personne auditionne.Nous ne comprenons pas non plus que notreprsence soit refuse pour les infractions lesplus graves, qui nous rendraient, bien aucontraire, plus que jamais indispensables.Jajoute que la gnralisation de la visioconf-rence prvue dans la cadre de la loi Loppsi 2ne manque pas de nous interpeler.Non, les avocats ne sont pas les dfenseurs decriminels aux tarifs exorbitants qui se dtestententre eux et dont lunique objectif et de figurersur la photo !

    II. Lacte d'avocatLAssemble nationale a adopt le projet de loide modernisation des professions judiciaires etjuridiques rglementes en introduisant troisnouveaux articles dans la loi du 31 dcembre1971 qui portent sur lacte contresign parlavocat. Le Snat devrait dbattre de cette loi partir du 9 dcembre prochain.Nous avons peru lintensit des efforts dployspar les notaires et les experts-comptables l'encontre de l'acte d'avocat ; mais, quels sontrellement les enjeux ?L'acte d'avocat, nous le savons tous, naura pasla force excutoire de l'acte authentique, il naurapas non plus date certaine. En revanche, nousestimons quil est de nature clarifier notreresponsabilit professionnelle. En effet, clairspar leurs avocats, les signataires dun acte nepourront plus invoquer aprs coup l'ignoranceou l'incomprhension des enjeux. Nous pensonsaussi que lacte davocat est de nature amliorerla qualit de nos pratiques professionnelles ennous obligeant amliorer linformation de nosclients. Comme toujours nous sommes larecherche de lexcellence !La force probante de l'acte d'avocat ne dcoulepas de l'aura magique de l'institution, mais de lacomptence de celui qui l'tablit et de sa qualitd'avocat. C'est cette dimension de conseiljuridique qui justifie que cet acte soit l'apanagedes seuls avocats.L'acte d'avocat constitue une avance remar-quable en termes de scurit juridique, enphase avec les attentes des entreprises. Lelgislateur, en rendant ce service au mondedes affaires, modernise le droit franais etamliore son image l'tranger.

    III. L'avocat en entrepriseLe droit en entreprise a vocation tre exercpar des praticiens indpendants et soumis une

    forte dontologie. Aujourdhui les juristesdentreprises sont en contact avec des avocatsdont ils ne peuvent partager le principe deconfidentialit de leurs changes. Cette situationest hautement prjudiciable notre conomiecar elle existe dans les pays de common law et en Allemagne.Daucuns craignent larrive davocats dans lesentreprises. Ces craintes me semblentinfondes. Rappelons quaujourdhui il estpossible de ne pas se faire reprsenter par unavocat devant la majorit des juridictions.Et pourtant, rencontrons-nous souvent desjuristes dentreprises devant ces juridictions ?Force est de constater que non.Contrairement ce que nous avons pu entendre,le rcent arrt Akzo rendu par la Cour de justicedes communauts europennes ne remet pasen cause une telle volution du droit au niveaude chaque Etat membre. Cette dcision ninterditdonc pas la France de lgifrer librement surce sujet. Nous voulons donc promouvoir cetteide novatrice auprs de nos confrres et auprsdes entreprises comme de leurs organisationsreprsentatives. Il convient, videmment, dergler au pralable avec eux quelques sujetsimportants qui sont tout fait la porte denotre profession. Finalement quavons-nous gagner dans cette affaire ? Encore une fois, lapromotion de notre systme juridique ltranger. Nous savons quune telle rformencessitera un consensus fort de la profession,ce consensus est loin dtre acquis, mais notrerle est de continuer faire merger cette ide.Parlant des entreprises, je souhaiterai en profiterpour vous dire combien la Compagnie se rjouitde la tenue des Etats gnraux de lEntreprisele 14 avril 2011, organis par le Conseil nationalet plus particulirement par sa commission relations avec les entreprises dans laquelle esttrs actif notre prsident dhonneur DidierChambeau.

    IV. Les nouveaux mtiers de lavocat et sa formationQuels seront les mtiers de lavocat en 2020 ?Il y en a forcment de nouveaux qui merge-ront ! Pensons aux interrogations dil y a 20ans, au moment de la fusion des professionsdavocat et de conseil juridique : qui aurait puprvoir alors que lavocat agent sportif, lavocatagent immobilier et lavocat fiduciaire nousouvriraient le champ des possibles ?Ces nouvelles activits ne sentendent que dansle cadre dune formation performante et adapteet dans le strict respect de notre dontologie.

    Compagnie des Avocats Conseilsde Paris / Ile-de-FranceRestaurant Le Doyen, Paris - 15 novembre 2010

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    Nous nous flicitons que le rapport de lacommission formation du Conseil national, votpar son assemble ait pu tre transmis laChancellerie. Ce rapport prvoit la cration dune cole desprofessions du droit, accessible, au choix deltudiant, lissue du Master 1 ou du Master 2.Aprs une scolarit dun an, ltudiant pourraensuite intgrer par examen lcole profession-nelle de son choix (avocat, notaire, huissier,)

    o une formation en alternance de qualit luisera dlivre. En commenant par une forma-tion commune, il pourrait ainsi natre le dbutdune grande profession de juriste. Si Paris nesest pas fait en un jour, nous esprons quunegrande profession du droit verra le jour avant10 ou 15 ans.En attendant ce grand soir de la formation, laCompagnie reste trs attache la rforme duCapa ds 2011, source de substantielles

    conomie pour la profession, qui pourraitconsister introduire un contrle continuimportant avec un examen de sortie limit laparfaite connaissance des rgles dontologiquede la profession.Par manque de temps, je nvoquerai pas ce soirlinterprofessionalit, lentre de capitauxextrieurs dans nos cabinets et lexercice denotre profession au sein de socits de droitcommun. ()

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    La place du Barreaude Paris dans la socitcivile de demainpar Jean Castelain

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    Vous avez voqu quelques sujets depremire importance et je veux lesvoquer mon tour brivement,cest promis, ()La garde vueLes dcisions rcentes et successives de la Coureuropenne des droits de lhomme, du Conseilconstitutionnel - qui na vu l tout lintrt de laquestion pralable de constitutionnalit ? - etde la Cour de cassation, imposent que le rgimede la garde vue soit intgralement rnov pourque lavocat y soit prsent et puisse assistereffectivement la personne faisant lobjet de cettemesure.Il ny a aucune justification pour restreindre laprsence effective dun avocat lors de la garde vue.Quant laudition libre , sa dnominationmme est dceptive car la personne entendue- pendant une dure indtermine - peut avoirt interpelle, menotte et conduite au posteCela nest pas srieux.Simplifions les choses. Lavocat est le garant desliberts dans un Etat de droit.Il ne peut aujourdhui tre cart de la phasepolicire de la procdure pnale dont on saitquelle guidera ncessairement la phase judiciaire.Il ne peut donc y avoir de placement sous-main

    de police, dinterrogatoire, de confrontation,sans la prsence, aux cts de la personne miseen cause, dun avocat pour lclairer sur ses droitset lassister effectivement.

    Lacte davocatVous savez combien jy suis attach. Je lai ditencore rcemment lAssemble gnraleextraordinaire du Conseil national des barreaux.LAssemble nationale en a vot le texte le 24juin, le jour o le Prsident Sarkozy est venuclbrer le Bicentenaire du rtablissement denotre Ordre Paris.Nous avons fait la paix avec les experts-comptables - dans lintrt de nos clients - ettous les amendements contre le projet de loiont t retirs, comme par miracle.Il appartient maintenant au Snat de voter cetexte et, je lespre, avant la fin du mois dedcembre.Cet acte professionnel sera un outil utile pournos concitoyens et les entreprises de notre pays.Il vitera les contentieux car les parties uneconvention y seront claires et ne pourrontplaider quelles navaient pas saisi la porte deleur engagement.Munis de lestampille du praticien, ces actescirculeront librement.Ils creront de la soft law , un droit depraticiens, un droit dusagers et participeront la promotion de notre droit, dont nosconcurrents dans le monde expliquent quil estfig parce que corset dans un corpus darticles,alors que nous savons, vous et moi, quil estplastique, flexible et adapt au monde des affaires.

    LAvocat en entrepriseQuel paradoxe de voir des voix minentes seprononcer contre cette ncessit !Jentends dire depuis si longtemps que lexpert-comptable a des facilits que nous navons pasparce quil est frquemment dans lentreprise.Voil que lon peut y tre perptuellement etvoil que lon refuserait cette possibilit.Je regarde autour de nous en Europe et jy voispartout des avocats - inscrits un Barreau - etexerant en entreprise, en Allemagne, en Italie,en Espagne, aux Pays-Bas, en Grce, auRoyaume-Uni, en Irlande, au Danemark, etmme en Islande !Attendons-nous que des avocats en entreprise,tablis en dehors de nos frontires, viennentexercer chez nous pour nous indigner alors decette discrimination rebours au sein delUnion europenne, qui frapperait les avocatsfranais ?Ne croyez-vous pas quil serait bon, pour lapromotion de notre profession, que le directeurjuridique de Total soit un avocat franais, et noncomme aujourdhui, un confrre allemand ?

    Notre pays, notre droit, ont besoin dune grandeprofession du droit et pour parler clair, dunegrande profession davocat.Elle ne peut se priver de la richesse, delintelligence et de lexpertise de ceux quiexercent le droit au sein des entreprises.

    Les nouveaux mtiers de lavocatNous nous flicitions du dveloppement duchamp dactivit de lavocat.Louverture de nouveaux marchs se justifiepar la lgitimit de lavocat intervenir partoutcomme conseil en droit, comme conseil dudroit, pour les particuliers et pour lesentreprises.Notre dontologie est notre valeur ajoute.Notre secret professionnel est un moyen dengocier prcieux et sr.Notre assurance de responsabilit profession-nelle est une garantie pour nos clients.Demain, linterprofessionnalit permettra uneinterpntration de tous les champs dactivitsencore inexplors entre avocats et experts-comptables, dans le respect des rgles de luneet lautre profession.Lextension de ces nouveaux marchs du droitpermettra, Paris, de dvelopper sa place decapitale du droit et de lconomie.

    Le CapaVous me parlez, Monsieur le Prsident, de larforme du Capa.Vous savez que le Barreau de Paris est linitiative de cette rforme.La Commission formation du Conseil nationaldes barreaux a travaill en ce sens et, sauf erreurde ma part, cest votre Prsident dhonneur,membre de cette commission, qui a prsent lerapport vot par le Conseil national desbarreaux.Lactuel examen du Capa cote cher et ne sertpas grand-chose, compte tenu de son tauxdchec quasi inexistant.Pour parler clair, une passoire 500 000 euros,cest un peu cher pay.Il doit tre remplac par un systme bas sur lecontrle continu et le contrle desconnaissances dontologiques.Ce nouvel examen permettra dconomiser plusde 300 000 euros par an, Paris.Je souhaite que cette rforme soit effective auplus vite.Elle nexclut pas une autre rforme, celle delexamen dentre lEcole de formation.Sans ncessairement aller jusquau numerusclausus, il est ici ncessaire dlever le niveaudaccs lEFB mais nous ne pouvons le dciderseuls puisque luniversit et la magistrature sont nos cts pour choisir les futurs lves de lEFB.() 2010-485

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  • 12 Les Annonces de la Seine - jeudi 18 novembre 2010 - numro 57

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    Lexposia 2010Salon Europen du Droit, de l'Audit et du ConseilParis, Palais Brongniart - 18/19 novembre 2010

    Jean-Ren Tancrde : Avec le Palais Brongniart,LEXPOSIA change de dimension ?Frdric Bonaventura : Nous avons grandi, 10 ansc'est un nouveau dpart, plus srieusement nousrecherchions un espace plus grand avec dessalles plus spacieuses l'chelle humaine. LeCNIT ne correspondait plus cette demande.La difficult technique de notre format rsidesur le fait que cet vnement est de plus en plusinterprofessionnel et europen.Nous prenons , avec le Palais Brongniart, denouvelles marques pour accueillirconfortablement les exposants, les visiteurs, lescongressistes et les journalistes en amnageantdes espaces de dtente et de rencontre et nousvoulions revenir au centre de Paris. Il taitimportant pour toute l'quipe de LEXPOSIAde prserver l'accueil et la qualit des prestationsrendues.Et puis avec le Palais Brongniart, nous disposonsd'un bel auditorium de 600 places qui tait bienoccup aujourd'hui comme vous avez pu leconstater.

    J.-R. T : Justement, parlez-nous des confrences ?F. B. : Le programme des confrences a tprofondment renouvel par la volont desDirecteurs scientifiques et avec l'aide trsprofessionnelle de Clmence Vasseur, qui estgalement rdactrice en chef de Culture DroitMagazine.L'ide n'est pas de superposer une offre deformation similaire celles des coles et desditeurs dont beaucoup d'ailleurs exposent LEXPOSIA mais d'ouvrir les formations defaon transversale en mlangeant les diffrentsprofessionnels d'une filire. Ce sentiment

    d'changes des savoirs et des connaissances estdu reste la principale qualit qu'expriment lescongressistes.Lexposia prsente depuis 10 ans, uneplateforme de confrences interprofessionnelleset transversales.Nous avions dbut la premire dition en 2000avec une confrence sur" la rforme desTribunaux de Commerce" , il tait logique quenous revenions sur les juridictionscommerciales , dix ans plus tard. Cetteconfrence se droule durant les deux jours dusalon sous la direction scientifique de Jean-Bertrand Drumenn, Prsident de la Confrence

    Gnrale des Juges Consulaires de France et ellerunit tous les spcialistes et experts dudomaine, professeurs, avocats, experts-comptables, auditeurs, experts, chefsd'entreprise, banquiers, assureurs Les Assises du Droit Immobilier et celles duDroit Social ont trouv leur rythme et leurformat.Nous avons innov avec Les Assises du Droitde la Franchise qui elles galement rassemblentles experts de la filire, juristes, franchiseurs,banquiers, avocats et auditeurs.Propos recueillis par Jean-Ren Tancrde le 18 novembre 2010

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    Pour sa dixime dition, le salon Lexposia a ouvert ses portes ce matin au Palais Brongniart avec une frquentation entrs forte hausse, nous avons rencontr Frdric Bonaventura, Secrtaire Gnral du Salon Europen du Droit, de l'Auditet du Conseil qui a bien voulu rpondre nos questions.

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    Frdric Bonaventura

    Les juges du tribunal de commerce deParis constatent, tant dans leur activitprofessionnelle que dans leur viejudiciaire, que de plus en plus souvent,les contrats ou pactes dactionnaires sont rdigsen langue trangre et gnralement en anglais.Depuis lordonnance de Villers-Cotterts daot1539, la langue franaise est la seule qui peuttre utilise dans un procs.Depuis le 26 juin 1992, le principe selon lequelles dbats ont lieu en franais repose surlarticle 2 de la Constitution de 1958 qui disposeque la langue de la Rpublique est le franais .Or, larticle 23 du Code de procdure civile

    dispose que le juge nest pas tenu de recourir un interprte lorsquil connat la langue danslaquelle sexpriment les parties .Ainsi, tout en maintenant le principe selonlequel le jugement sera uniquement rdig enlangue franaise, le tribunal de commerce deParis a dcid dappliquer les dispositions delarticle 23 du Code de Procdure Civile danssa chambre internationale, c'est--dire, sousrserve de laccord des parties, de dispenser lejuge de demander la traduction des picesproduites sil connat la langue dans laquelle ellessont rdiges. Il pourra, son initiative, en trede mme pour les dbats.

    Cette pratique est dautant plus justifie que lejuge consulaire a souvent rdig ou ngoci descontrats en langue trangre et quil est ainsi mme den saisir tous les aspects.En 2011, la 3me chambre du tribunal decommerce de Paris acceptera, en fonction desjuges qui la composeront, que les pices, voireles dbats, soient en langue anglaise, allemandeou espagnole, et elle mritera ainsi ladnomination de chambre internationale.

    Source : Communiqu du tribunal de commerce de Parisdu 29 octobre 2010.

    2010-487

    Cration dune chambre internationaleau Tribunal de Commerce de Paris

  • Les Annonces de la Seine - jeudi 18 novembre 2010 - numro 57 13

    PARIS

    CONSTITUTION

    Aux termes dun acte sous seing priven date Paris du 5 novembre 2010, avis est donn de la constitution de laSocit Responsabilit LimiteUnipersonnelle, dnomme :

    EPICERIE TRAITEUR PERSHING Sige social : 4, boulevard Pershing 75017 PARIS Capital : 4 500 Euros. Objet social : distribution, fabricationet vente de produits alimentaires.Distribution et vente de produits nonalimentaires. Dure : 99 ans. Grance : Madame KrassimiraSTOYANOVA demeurant 59, avenueEmile Zola 75015 PARIS. Immatriculation : au Registre duCommerce et des Socits de Paris.6194 Pour avis

    Aux termes dun acte sous seing priven date Paris du 19 octobre 2010, avis est donn de la constitution de laSocit Responsabilit LimiteUnipersonnelle, dnomme :

    NATURAPPRO Sige social : 32 bis, boulevard Haussmann 75009 PARIS Capital social : 5 000 Euros. Objet social : tant en France qulEtranger, la prestation de servicesdassistance et de consultance sous quel-que forme que ce soit, dans les domainescommerciaux, industriels, financierstechniques et scientifiques. Dure : 99 ans. Grance : Monsieur Nicolas STEISELdemeurant 76, rue de Neufchtel 1060BRUXELLES (99131 BELGIQUE). Immatriculation : au Registre duCommerce et des Socits de Paris.6206 Pour avis

    Anne BALLETAvocat la Cour

    6, rue des Consuls34970 LATTES PORT ARIANE

    ELYSEES MANAGEMENTSocit par Actions Simplifie

    au capital de 30 000 EurosSige social :

    66, avenue des Champs ElysesBureau 46

    75008 PARIS

    Avis est donn de la constitution endate Paris du 3 novembre 2010, dunesocit prsentant les caractristiquessuivantes : Dnomination :

    ELYSEES MANAGEMENT

    Sige social : 66, avenue des Champs Elyses Bureau 46 75008 PARIS Forme : Socit par ActionsSimplifie. Capital : 30 000 Euros. Objet : Animation commerciale dunrseau dagents commerciaux. Conseilen recrutement. Formation. Agencecommerciale. Conseil en investissementfinancier. Dmarchage bancaire etproduits financiers. Intermdiaire enopration de banque. Ainsi que touteoprations industrielles, commerciales,mobilires ou immobilires pouvant serapporter directement ou indirectement lobjet social.

    Dure : 99 ans. Prsident : Monsieur RichardCOSTES demeurant Rsidence du Golfde Montpellier, appartement 82,boulevard de Massane 34670BAILLARGUES. Exercice du droit de vote : chaqueAssoci a un droit de vote auxAssembles. Une action donne droit une voix. Transmission des actions : libre entreAssocis et soumise agrment vis--visdes tiers. Immatriculation : au Registre duCommerce et des Socits de Paris.6211 Pour avis

    Aux termes dun acte sous seing priv,en date Paris du 17 novembre 2010, il a t constitu une socit prsen-tant les caractristiques suivantes : Dnomination sociale :

    VISTIMMO Sige social : 16, boulevard Saint-Germain 75005 PARIS Forme : Socit ResponsabilitLimite. Capital social : 9 000 Euros. Objet : prestations multimdias pourlimmobilier. Dure : 99 ans. Grance : Monsieur AxelMARQUETTE demeurant 25, rue Saint-Hippolyte 75013 PARIS. Immatriculation : au Registre duCommerce et des Socits de Paris.6242 Pour avis

    Aux termes dun acte sous seing priv,en date Paris du 15 novembre 2010, il a t constitu une socit prsen-tant les caractristiques suivantes : Dnomination sociale :

    SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE62 NAZARETH

    Sige social : 17, cit Joly 75011 PARIS Forme : Socit Civile Immobilire. Capital social : 200 000 Euros. Objet : gestion, administration debiens immobiliers. Dure : 99 ans . Grance : Monsieur LaurentTRICHOT demeurant 17, cit Joly75011 PARIS. Clauses dagrment pour les cessionsde parts : les parts sociales sont librementcessibles au profit dun Associ. Immatriculation : au Registre duCommerce et des Socits de Paris.6154 Pour avis

    Aux termes dun acte sous seing priv,en date Paris du 15 octobre 2010, il a t constitu une socit prsen-tant les caractristiques suivantes : Dnomination sociale :

    ACTWAY Sige social : 27, avenue Georges Mandel 75016 PARIS Forme : Socit ResponsabilitLimite. Capital social : 10 000 Euros. Objet : conseils, ingnierieinformatique. Dure : 99 ans compter de sonimmatriculation au Registre duCommerce et des Socits saufdissolution anticipe ou prorogation. Grance : Monsieur AdelABDELHANINE demeurant 27, avenueGeorges Mandel 75016 PARIS. Immatriculation : la socit sera imma-tricule au Registre du Commerce et desSocits de Paris.6159 Pour avis

    K & COSocit par Actions Simplifie

    au capital de 40 000 EurosSige social :

    1, passage du Gnie75012 PARIS

    Aux termes dun acte sous seing priven date Paris du 3 novembre 2010, il a t constitu une socit prsen-tant les caractristiques suivantes : Dnomination sociale :

    K & CO

    Sige social : 1, passage du Gnie 75012 PARIS Forme : Socit par ActionsSimplifie. Capital social : 40