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LES ANNONCES DE LA SEINE RENTRÉE SOLENNELLE Barreau de Dijon Somme déontologique par Chloé Bonnat .................................................................................2 N’ayons pas peur de l’avenir par Jean-François Mérienne.................................................................4 Faire triompher le droit contre le désordre et la justice sur le chaos par Christian Charrière-Bournazel .......................................................6 AGENDA......................................................................................5 INSTALLATION Cour de Cassation..........................................................................8 VIE DU DROIT Cercle des Stratèges Disparus ..................................................9 Les Ambassadeurs de la Médiation .......................................9 DIRECT Fédération Nationale des Cadres Dirigeants Le dirigeant face au nouveau monde du travail ..............................10 Confédération Nationale des Avocats ................................23 Diner des Savoyards et Dauphinois du Palais..................24 VIE DU CHIFFRE Compagnie des Conseils et Experts Financiers 20 ème anniversaire .............................................................................11 ANNONCES LEGALES ...................................................12 J OURNAL OFFICIEL D’ANNONCES LÉGALES - I NFORMATIONS GÉNÉRALES, J UDICIAIRES ET TECHNIQUES bi-hebdomadaire habilité pour les départements de Paris, Yvelines, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val de Marne 12, rue Notre-Dame des Victoires - 75002 PARIS - Téléphone : 01 42 60 36 35 - Télécopie : 01 47 03 92 15 Internet : www.annoncesdelaseine.fr - E-mail : [email protected] FONDATEUR EN 1919 : RENÉ TANCRÈDE - DIRECTEUR : JEAN-RENÉ TANCRÈDE Jeudi 29 novembre 2012 - Numéro 72 - 1,15 Euro - 93 e année L ’Audience Solennelle de Rentrée du Barreau de Dijon s’est tenue sous la Présidence de son Bâtonnier Jean- François Mérienne entouré de son Dauphin Emmanuel Touraille dans la Chambre Dorée de la Cour d’Appel de Dijon ce 23 novembre 2012. C’est Chloé Bonnat, Première Secrétaire de la Conférence 2012 qui prononça le discours d’éloquence d’usage : « pour être un bon avocat, il faut s’admettre quelques défauts et s’adonner au besoin aux sept pêchés capitaux » déclare-t-elle en introduction à sa plaidoirie qu’elle conclura par « Alors je jure, comme avocat, d’exercer mes fonctions avec paresse, luxure, gourmandise, avarice, colère, orgueil et envie ». Après avoir remercié les personnalités civiles et élues, les Bâtonniers au premier rang desquels Christian Charrière-Bournazel, Président du Conseil National des Barreaux, Jean-François Mérienne a, dans une allocution engagée, réaffirmé la spécificité du métier d’avocat face « au nouveau siècle » qu’offrent les nouvelles technologies et Internet à sa profession. Avant de céder la parole à son invité d’honneur, il a exhorté ses confrères à ne pas avoir peur de l’avenir car l’avocat, lien social incontournable, a « un rôle important à jouer dans la cité ». L’ancien Bâtonnier de Paris a introduit sa brillante intervention par un message d’espoir : « nous n’avons aucune raison de douter de la nécessité de l’avocat dans l’avenir, il nous appartient seulement d’innover pour nous rendre meilleurs ». Après un bref état des lieux de la profession, il a déclaré que les avocats n’étaient pas « voués à une inéluctable misère » en revanche, il leur appartient d’affirmer leur identité en exerçant une profession de services dans le domaine du droit, en restant indépendants, en étant astreints au secret professionnel qui est un devoir absolu s’imposant à l’avocat comme corolaire du droit en démocratie, en restant inflexibles sur le conflit d’intérêts et désintéressés. Pour Christian Charrière-Bournazel, « notre avenir est ce que nous en ferons », il faut donc « investir tous les champs d’activités dans la société quand il est question du droit ». Jean-René Tancrède Photo © Jean-René Tancrède - Téléphone : 01.42.60.36.35 Barreau de Dijon Séance Solennelle de Rentrée - 23 novembre 2012 Jean-Marie Beney, Jean-François Mérienne, Chloé Bonnat, Christian Charrière-Bournazel, Emmanuel Touraille et Dominique Gaschard

Edition du jeudi 29 novembre 2012

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LES ANNONCES DE LA SEINE

RENTRÉE SOLENNELLEBarreau de Dijon

Somme déontologiquepar Chloé Bonnat .................................................................................2N’ayons pas peur de l’avenirpar Jean-François Mérienne.................................................................4Faire triompher le droit contre le désordre et la justice sur le chaospar Christian Charrière-Bournazel .......................................................6AGENDA......................................................................................5INSTALLATIONCour de Cassation ..........................................................................8VIE DU DROITCercle des Stratèges Disparus ..................................................9Les Ambassadeurs de la Médiation .......................................9DIRECTFédération Nationale des Cadres Dirigeants Le dirigeant face au nouveau monde du travail..............................10Confédération Nationale des Avocats ................................23Diner des Savoyards et Dauphinois du Palais..................24VIE DU CHIFFRECompagnie des Conseils et Experts Financiers 20ème anniversaire .............................................................................11ANNONCES LEGALES ...................................................12

JOURNAL OFFICIEL D’ANNONCES LÉGALES - INFORMATIONS GÉNÉRALES, JUDICIAIRES ET TECHNIQUESbi-hebdomadaire habilité pour les départements de Paris, Yvelines, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val de Marne

12, rue Notre-Dame des Victoires - 75002 PARIS - Téléphone : 01 42 60 36 35 - Télécopie : 01 47 03 92 15Internet : www.annoncesdelaseine.fr - E-mail : [email protected]

FONDATEUR EN 1919 : RENÉ TANCRÈDE - DIRECTEUR : JEAN-RENÉ TANCRÈDE

Jeudi 29 novembre 2012 - Numéro 72 - 1,15 Euro - 93e année

L’Audience Solennelle de Rentrée duBarreau de Dijon s’est tenue sous laPrésidence de son Bâtonnier Jean-François Mérienne entouré de son

Dauphin Emmanuel Touraille dans la ChambreDorée de la Cour d’Appel de Dijon ce23 novembre 2012. C’est Chloé Bonnat,Première Secrétaire de la Conférence 2012 quiprononça le discours d’éloquence d’usage :« pour être un bon avocat, il faut s’admettrequelques défauts et s’adonner au besoin aux septpêchés capitaux » déclare-t-elle en introductionà sa plaidoirie qu’elle conclura par « Alors jejure, comme avocat, d’exercer mes fonctions avecparesse, luxure, gourmandise, avarice, colère,orgueil et envie ».Après avoir remercié les personnalités civileset élues, les Bâtonniers au premier rangdesquels Christian Charrière-Bournazel,Président du Conseil National des Barreaux,Jean-François Mérienne a, dans une allocutionengagée, réaffirmé la spécificité du métierd’avocat face « au nouveau siècle » qu’offrentles nouvelles technologies et Internet à saprofession. Avant de céder la parole à son invité

d’honneur, il a exhorté ses confrères à ne pasavoir peur de l’avenir car l’avocat, lien socialincontournable, a « un rôle important à jouerdans la cité ».L’ancien Bâtonnier de Paris a introduit sabrillante intervention par un message d’espoir :« nous n’avons aucune raison de douter de lanécessité de l’avocat dans l’avenir, il nousappartient seulement d’innover pour nous rendremeilleurs ». Après un bref état des lieux de laprofession, il a déclaré que les avocats n’étaientpas « voués à une inéluctable misère » enrevanche, il leur appartient d’affirmer leuridentité en exerçant une profession de servicesdans le domaine du droit, en restantindépendants, en étant astreints au secretprofessionnel qui est un devoir absolus’imposant à l’avocat comme corolaire du droiten démocratie, en restant inflexibles sur leconflit d’intérêts et désintéressés. Pour ChristianCharrière-Bournazel, « notre avenir est ce quenous en ferons », il faut donc « investir tous leschamps d’activités dans la société quand il estquestion du droit ».

Jean-René Tancrède

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Barreau de DijonSéance Solennelle de Rentrée - 23 novembre 2012

Jean-Marie Beney, Jean-François Mérienne, Chloé Bonnat, Christian Charrière-Bournazel, Emmanuel Touraille et Dominique Gaschard

Somme déontologiquepar Chloé Bonnat

Au nom de Saint Yves, de Saint Louis,et du Saint Père le Bâtonnier, ainsisoit-il. Si les Avocats n'existaient pas, alors

tout serait permis. Dostoïevsky aurait dû être avocat, il aurait plaidécette phrase, plutôt que de s'en remettre à Dieu.Nous sommes un corps ancien, très ancien, issude l'époque où la Justice était rendue au nom deDieu, où la Justice était sacrée. La justice sacrée, habille l'avocat d'un peu demystique. Ce sont des religieux, vêtus du manteau desclercs.Si l'Avocat d'aujourd'hui n'est pas un saint, il porteles stigmates du temps où l'homme de loi étaitun homme d'église.L'époque de la Justice rendue au nom de Dieun'est pas tout à fait révolue.C'est le Christ qui siège au fronton des sallesd'audience d'Alsace et de Moselle, tandis queMarianne n'est pas sollicitée pour éclairer lesJuges.Comptez les boutons de votre robe noire, vousen trouverez 33, l'âge du Christ.L'Avocat est-il un envoyé du Christ, chargé surTerre d'assurer la défense des brebis égarées ? L'Avocat, c'est le rédempteur qui souffre laPassion au prétoire, pour l'absolution de sonclient. Il accepte d'être crucifié à la barre, pour quel'homme qu’il défend soit pardonné, pour queson Juge ne soit pas Romain, pour que le Droitclassique soit à nouveau discuté. Pour que PoncePilate ne s'en lave pas les mains. Entrer au barreau, c'est entrer dans les Ordres.Et pourtant malgré la noblesse de notre rôle,notre sacerdoce a mauvaise presse.

Notre parole est redoutée, parce que nousmaitrisons le verbe. On nous accuse de mensonge, d'être desmercenaires, au seul service de celui que l'ondéfend.L'Avocat est un fantassin du droit, à la solde duclient, et prêt à toutes les allégeances, à toutesles compromissions pour constituer sa fortune. D'ailleurs, le vocabulaire du procès est guerrier. L'assignation est une attaque, nous concluonsen défense, ou en réplique. Nous pratiquons leduel, et partir à l'audience, c'est partir encroisade. C'est aussi cela, l'Avocat, un croisé à l'assaut dela Terre Sainte, de la Terre Juste. Mais défendre est perçu comme une trahisonde l'intérêt opposé.La morale de l'Avocat peut sembler élastique,et lorsqu’on nous le reproche, c'est l'opprobre.Nous nous drapons dans la robe noire, nousbrandissons notre déontologie, et au besoinnous nous cachons derrière le Bâtonnier, Saintparmi les anges, garant de la moralité duBarreau.La déontologie c'est le dogme, qui nous protège,mais nous dessert aussi.La déontologie, c'est cet Evangile, qui nousdemande de tendre à la perfection, au prétoireet à la ville.Mais parfois, il est difficile de faire admettre auclient que son Avocat, être touché par la grâce,est paré des 16 vertus que l'Histoire de laprofession nous a laissées en héritage.Entre intégrisme et laxisme, j'ai adopté uneposition médiane, partant du postulat que l'excèsde vertu est le pire des tous les vices.En théologienne appliquée, j'ai appris lesprincipes qui gouvernent l'Ordre.J'ai fait du Droit ma religion, du Barreau monÉglise, de la déontologie ma catéchèse.J'ai appris la courtoisie, la dignité, la loyauté. J'aicru en la confraternité.

2 Les Annonces de la Seine - jeudi 29 novembre 2012 - numéro 72

LES ANNONCES DE LA SEINESiège social :

12, rue Notre-Dame des Victoires - 75002 PARISR.C.S. PARIS B 339 349 888

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Etablissements secondaires :l 4, rue de la Masse, 78910 BEHOUST

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Téléphone : 01 42 60 84 40l 7, place du 11 Novembre 1918, 93000 BOBIGNY

Téléphone : 01 42 60 84 41l 1, place Charlemagne, 94290 VILLENEUVE-LE-ROI

Téléphone : 01 45 97 42 05

Directeur de la publication et de la rédaction :Jean-René Tancrède

Comité de rédaction :

Thierry Bernard, Avocat à la Cour, Cabinet BernardsFrançois-Henri Briard, Avocat au Conseil d’EtatAntoine Bullier, Professeur à l’Université Paris I Panthéon SorbonneMarie-Jeanne Campana, Professeur agrégé des Universités de droitAndré Damien, Membre de l’InstitutPhilippe Delebecque, Professeur de droit à l’Université Paris I Panthéon SorbonneBertrand Favreau, Président de l’Institut des Droits de l’Homme des Avocats Européens,ancien Bâtonnier de BordeauxDominique de La Garanderie, Avocate à la Cour, ancien Bâtonnier de ParisBrigitte Gizardin, Substitut général à la Cour d’appelRégis de Gouttes, Premier avocat général honoraire à la Cour de cassationSerge Guinchard, Professeur de Droit à l’Université Paris II Panthéon-AssasFrançoise Kamara, Conseiller à la première chambre de la Cour de cassationMaurice-Antoine Lafortune, Avocat général honoraire à la Cour de cassation Bernard Lagarde, Avocat à la Cour, Maître de conférence à H.E.C. - EntrepreneursJean Lamarque, Professeur de droit à l’Université Paris II Panthéon-AssasChristian Lefebvre, Président Honoraire de la Chambre des Notaires de ParisDominique Lencou, Président du Conseil National des Compagnies d’Experts de JusticeNoëlle Lenoir, Avocate à la Cour, ancienne MinistrePhilippe Malaurie, Professeur émérite à l’Université Paris II Panthéon-AssasJean-François Pestureau, Expert-Comptable, Commissaire aux comptesGérard Pluyette, Conseiller doyen à la première chambre civile de la Cour de cassationJacqueline Socquet-Clerc Lafont, Avocate à la Cour, Présidente d’honneur de l’UNAPLYves Repiquet, Avocat à la Cour, ancien Bâtonnier de ParisRené Ricol, Ancien Président de l’IFACFrancis Teitgen, Avocat à la Cour, ancien Bâtonnier de ParisCarol Xueref, Directrice des affaires juridiques, Groupe Essilor International

Publicité :Légale et judiciaire : Didier ChotardCommerciale : Frédéric Bonaventura

Commission paritaire : n° 0713 I 83461I.S.S.N. : 0994-3587Tirage : 12 906 exemplairesPériodicité : bi-hebdomadaireImpression : M.I.P.3, rue de l’Atlas - 75019 PARIS

Copyright 2012Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. Sauf dans les cas où elle est autoriséeexpressément par la loi et les conventions internationales, toute reproduction, totale oupartielle du présent numéro est interdite et constituerait une contrefaçon sanctionnéepar les articles 425 et suivants du Code Pénal.

Le journal “Les Annonces de la Seine” a été désigné comme publicateur officiel pourla période du 1er janvier au 31 décembre 2012, par arrêtés de Messieurs les Préfets :de Paris, du 27 décembre 2011 ; des Yvelines, du 20 décembre 2011 ; des Hauts-de-Seine, du 28 décembre 2011 ; de la Seine-Saint-Denis, du 26 décembre 2011 ; duVal-de-Marne, du 20 décembre 2011 ; de toutes annonces judiciaires et légales prescritespar le Code Civil, les Codes de Procédure Civile et de Procédure Pénale et de Commerceet les Lois spéciales pour la publicité et la validité des actes de procédure ou des contratset des décisions de justice pour les départements de Paris, des Yvelines, de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne ; et des Hauts-de-Seine.N.B. : L’administration décline toute responsabilité quant à la teneur des annonces légales.

- Tarifs hors taxes des publicités à la ligneA) Légales :Paris : 5,48 € Seine-Saint-Denis : 5,43 €Yvelines : 5,22 € Hauts-de-Seine : 5,48 €Val-de-Marne : 5,41 €B) Avis divers : 9,75 €C) Avis financiers : 10,85 €D) Avis relatifs aux personnes : Paris : 3,82 € Hauts-de-Seine : 3,82 €Seine-Saint Denis : 3,80 € Yvelines : 5,22 €Val-de-Marne : 3,83 €- Vente au numéro : 1,15 €- Abonnement annuel : 15 € simple

35 € avec suppléments culturels95 € avec suppléments judiciaires et culturels

COMPOSITION DES ANNONCES LÉGALESNORMES TYPOGRAPHIQUES

Surfaces consacrées aux titres, sous-titres, filets, paragraphes, alinéasTitres : chacune des lignes constituant le titre principal de l’annonce sera composée en capitales (oumajuscules grasses) ; elle sera l’équivalent de deux lignes de corps 6 points Didot, soit arrondi à 4,5 mm.Les blancs d’interlignes séparant les lignes de titres n’excéderont pas l’équivalent d’une ligne de corps6 points Didot, soit 2,256 mm.Sous-titres : chacune des lignes constituant le sous-titre de l’annonce sera composée en bas-de-casse(minuscules grasses) ; elle sera l’équivalent d’une ligne de corps 9 points Didot soit arrondi à 3,40 mm. Lesblancs d’interlignes séparant les différentes lignes du sous-titre seront équivalents à 4 points soit 1,50 mm.Filets : chaque annonce est séparée de la précédente et de la suivante par un filet 1/4 gras. L’espace blanccompris entre le filet et le début de l’annonce sera l’équivalent d’une ligne de corps 6 points Didot soit2,256 mm. Le même principe régira le blanc situé entre la dernière ligne de l’annonce et le filet séparatif.L’ensemble du sous-titre est séparé du titre et du corps de l’annonce par des filets maigres centrés. Leblanc placé avant et après le filet sera égal à une ligne de corps 6 points Didot, soit 2,256 mm.Paragraphes et Alinéas : le blanc séparatif nécessaire afin de marquer le début d’un paragraphe où d’unalinéa sera l’équivalent d’une ligne de corps 6 points Didot, soit 2,256 mm. Ces définitions typographiquesont été calculées pour une composition effectuée en corps 6 points Didot. Dans l’éventualité où l’éditeurretiendrait un corps supérieur, il conviendrait de respecter le rapport entre les blancs et le corps choisi.

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Rentrée solennelle

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Chloé Bonnat

Les Annonces de la Seine - jeudi 29 novembre 2012 - numéro 72 3

Rentrée solennelle

Au fil de mes lectures, Saint Thomas d'Aquinm'a ouvert les yeux.Arrivée au Barreau j'ai été forcée de croire ceque j'ai vu.Pour être un bon Avocat, il faut s'admettrequelques défauts, et s'adonner au besoin auxsept pêchés capitaux.

1. A la paresse, à la lenteur. Dans notre monde judiciaire, où tout est régipar les délais de procédure, nous passons nosjournées à tordre le calendrier, et à jouer avecle temps.Délai pour conclure, délai de prescription, délaid'appel, le temps mon Dieu, le temps, commenous en manquons !Et comme si la règle de procédure ne suffisaitpas à nous condamner au cloître de noscabinets, la technologie s'en est mêlée. Dieu a créé le RPVA, Route Pavée de VéritablesArcanes. Un chemin de Croix. Le téléphone, le mail, tout est fait pour nouspoursuivre. Le client du lundi appelle, impatient dès le jeudi:« alors Maître, vous avez du nouveau ?Je vous ai envoyé un mail hier soir, je n'ai pas eude réponse ! » Ma réponse à moi, c'est la flemme, et l'impatientvient de s'offrir quinze jours de macération. Paresse encore, lorsqu'en fin de journée, jeregarde par la fenêtre, avec un air inspiré, et quej'observe les passants, en priant le ciel que l'und'entre eux résolve mon problème deprescription pénale, ou d'application des peines. La Réforme, c'est compliqué.Mais gare, la paresse, c'est une question dedosage, et lorsqu'on en abuse, il y a des effetssecondaires.Comme la pile de dossiers, déposée avec élanpar le Patron, avec ces feuilles barrées de  :URGENT, rageurs. L'URGENT devient menaçant, c'est l'œil deCaïn désapprobateur. L'œil du mentor, qui nese ferme jamais.

Il faut se mettre au travail, et remettre à plustard l'oisiveté. Il est temps. Mais du temps, il faut aussi en consacrer à semaintenir en bonne santé, car une belle carrière,c'est un long pèlerinage.Un esprit sain dans un corps sain, voilà ce qu'ilfaut à l'Avocat contemporain. Pour la culture intellectuelle à chacun sa recette,d'aucuns ont opté pour la paresse, à Dieu ne plaise.

2. Pour la conservation du corps, deuxingrédients sont nécessaires, le sport et la luxure.Au Barreau, il n'y a pas beaucoup d'athlètes. Les ayatollahs de l'esthétique ont choisi lapratique intensive du sexe. Les rideaux des alcôves doivent êtresoigneusement tirés. Des pêcheurs, plusieurs profils. Il y a les imprudents, les impudents, lesimpudiques, les infidèles. Tous risquent de se voir fustiger sur les ondesde RLV, Radio Langue de Vipère, qui serpenteà haute fréquence dans les couloirs hertziensdu Palais, bientôt relayée par le tabloïd local,Graine de Moutarde. Aïe, je sens que je vais piquer le comité derédaction, noyau irréductible d'anonymes quiaiment le piment rouge, mais ne signent pasleurs écrits. C'est le jeu bien sûr ! L'Avocat se doit d'être ascète, honorable, etlorsqu'il faute, ses pairs plus vertueux opposentà son vice le sarcasme et la honte... nousappliquons le talion entre nous, soyons en fiers !Et il faut bien admettre que les frustrés ou lesenvieux, sont les plus gourmands de ragots debas étage.

3. La gourmandise, parlons-en !La bouffe, comprenez la bonne bouffe, pourbeaucoup d'entre nous, est un recours quotidiencontre le spleen. Je connais par exemple les pêchés mignons demes copines de déjeuner. A la commande, je

sais comment s'est passée l'audience du matin. Mais je ne divulguerai rien, ces informationssont couvertes par le secret des amitiésprofessionnelles, et des amitiés tout court. De ces agapes naissent les échanges, cesmoments précieux où la confraternité perd sonpréfixe, pour ne plus garder que l'essentiel. C'est de là que jaillissent les plus belles idées, lessolutions, les meilleures stratégies de défense. La gourmandise, c'est aussi attendre les yeuxpétillants, que le copieur ait fini de cracher sondossier pénal. Il est là, chaud, et sentant l'encre fraîche, toutneuf, à point. Et il est offert à l'Avocat, qui vapouvoir le mâcher le remâcher jusqu'à enextraire la substantifique moelle.L'Avocat devient alors avare. C'est son dossier,son bébé, son petit, il le garde, il le cache, depeur que les confrères trop affamés ne viennentlui ravir son cup cake. Vous voyez, il faut des défauts, et l'avarice estl'un des plus importants. A l'heure de la crise financière sans précédentqui touche le monde, de la saturation du marchémême du Barreau, comment prôner le laxismeéconomique ?Ah oui, les diacres du Conseil vont me prêcherle désintéressement  ! Ceux-là même quifacturent les droits de plaidoirie, avant que nesoit réglée l'aide juridictionnelle.

4. Oui, il faut être avare, lorsqu'on est rémunéréà un taux horaire inférieur au SMIC. Oui il faut être avare, lorsqu'on a plaidé pour192 euros, et qu'il faut payer la dîme des 13, àl'Ordre. Il faut être avare aussi, lorsqu'ayant prisde l'âge, de la bouteille et du chiffre d'affaire, onprend la responsabilité de faire vivre unesecrétaire, un collaborateur, et que l'on trouveencore en soi assez de philanthropie, et dans lescaisses assez d'argent, pour former les Avocatsde demain. L'avarice, c'est la chose du Barreau la plus àpartager. Elle est nécessitée pour tousaujourd'hui.

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Jean-François Mérienne, Emmanuel Touraille et Christian Charrière-Bournazel

4 Les Annonces de la Seine - jeudi 29 novembre 2012 - numéro 72

Rentrée solennelle

N’ayons pas peurde l’avenirpar Jean-François Mérienne

Ma Chère Chloé,Tu me prends par les sentiments,M’appeler Saint Père, moi qui rêvede finir ma vie dans un monastère

en Corse, c’est m’ouvrir des horizons inespérésaprès le Bâtonnat.Je serais tenté de t’appeler « ma fille » et de tedonner l’absolution moyennant la lecture duDamien à l’endroit et à l’envers.Malheureusement, je ne suis pas un saint.Et les Avocats Dijonnais qui me connaissentpourront, en toute confraternité, te le confirmer,et ce même si j’ai une pratique assidue du sportet notamment du tennis et de l’athlétisme.Mais à part Saint Yves ou Saint Nicolas pour lesParisiens qui ne font jamais rien comme lesautres, les Avocats ne sont pas des saints.Ce sont des hommes avec leurs péchés.Mais pécher n’est-il pas le propre de l’homme ?

Aux yeux d’Aristote, c’eut été folie pour unmortel d’aspirer à l’amitié des Dieux.Par son péché originel, Adam devient homme.Il rompt avec le monde animal.Il démontre que le péché est une réalitéindividuelle, que le péché résulte d’une décision individuelle. C’est toute la controverse sur le libre arbitre.Le péché est indissociable de l’intelligence.C’est la liberté, le refus de se soumettre.Adam devait être Avocat.Et sans vouloir blasphémer, lorsque je regardele tryptique de Bosch, « le jardin des délices »,m’attire infiniment plus que le paradis.Non, Chloé, nous ne sommes pas des Saints.Mais nous avons une morale : la déontologie,qui jamais ne nous dessert mais au contrairenous protège,comme elle protège nos clientsTon serment final ne m’a pas choqué, je diraismême qu’il m’a amusé dans sa provocation.Mais notre serment est tellement plus beau : «  Je jure comme Avocat d’exercer mesfonctions, avec dignité, conscience,indépendance, probité et humanité »La dignité c’est le respect de soi et de sa fonction.

La conscience  c’est la faculté de porter unjugement de valeur morale sur ses actes.L’indépendance c’est le cœur de notre métierC’est agir uniquement en fonction de ce quel’on tient pour vrai, juste et nécessaire.La probité c’est respecter les devoirs imposéspar la justice et l’honnêteté.L’humanité c’est la compassion et labienveillance Voilà notre morale et ce, quelque soient nosdéfauts, nos péchés pour reprendre ta référencereligieuse.Oui, nous sommes un corps ancien avec unetradition et des stigmates du temps où l’hommede loi était un homme d’église.Mais « la beauté de notre profession apparaîtaussi  : dans la noblesse de ses traditions  »comme l’a dit le Bâtonnier Poignard lors de larentrée du Barreau de Paris de 1945.Des stigmates des temps anciens, nous en avonsplusieurs. - La robe, tout d’abord, qui permet d’identifierles acteurs judiciaires :Antoine Garapon, qui a participé à notrecolloque sur « l’avenir de l’audience » et qui estsurtout, l’auteur d’un essai sur le rituel judiciaire,

Désormais, l'enjeu de notre profession, c'est degarder nos principes, et de les adapter auxkrachs boursiers, en évitant les guerresconfractricides entre les « gros » cabinets, et les« petits » avocats.Il n'y a pas de gros et de petits, je n'y crois pas. Il y a les chanceux certainement, les talentueuxrarement, les travailleurs assurément, lesincompétents malheureusement. Mais lorsque nous acceptons de travailler à l'aidejuridictionnelle, lorsque nous donnonsgratuitement des consultations, nous adoptonsun comportement conforme à nos valeurs. Leprix à payer, c'est l'avarice sur le reste.

5. Cela me met en colère, de savoir que desconfrères sont près du seuil de pauvreté. Mais ne nous laissons pas aller aux idées noires.Car la colère, ça s'utilise. Et il en faut dans ce métier, pour chaque jourmonter à la barre et défendre un homme, unevie, une idée, une cause. Il faut de la colère pour s'ériger contre le nonrespect de la règle de droit, contre le non respectdes droits de la défense. De la colère encore, lorsqu'on nous refuse laparole à l'audience, ou bien qu'on nous laconcède, pour la reprendre aussitôt ! Personne n'est encore parvenu à nous couperla langue ! Et si cette langue dérange, elle reste le rempartpremier contre l'arbitraire d'une Justice quiparfois, au mépris de la qualité des Hommesqui la fond, ne devient qu'une administration,qui s'empoussière, qui s'endort, qui s'ennuie, quitraite des dossiers dans le souci du chiffre, de lastatistique, du rendement. Il faut de la colère pour avoir la force d'avancerà la barre, après des réquisitions exécution, dela colère pour dire non. Non, nous n'arrêterons pas de nous lever. Non, nous n'arrêterons pas de plaider. C'est ce quinous tient debout, c'est ce qui vous fait avancer.

C'est notre croisade vers Rome, cité du Droit etde la Justice, Terre originelle de la religionjuridique. L'avocat est prompt à la colère, lorsqu'aux portesde l'enfer, il n'y a plus que cela, pour faireentendre sa voix. La colère, c'est un recours, et pas le plus glorieux,ni le plus efficace, contre une Justice aux yeuxbandés, qui s'est aussi bouché les oreilles. La colère, c'est souvent l'expression de l'orgueilqui souffre.

6. L'orgueil, voilà un sentiment intéressant. Je vous l'assure, de l'orgueil, il y en a plein lesfibres des robes noires que nous portons. C'est une douleur suprême, lorsque nousdevons annoncer au client l'échec d'uneprocédure. Le client se recroqueville, hébété sur le fauteuildu cabinet, et regarde son Avocat l'œil torve, ense demandant comment ce conseiller si avisé,ce défenseur si impliqué, a pu lui manquerautant. Quel Avocat n'a jamais dit, à ce client exsangue,qu’il fallait faire appel et qu'il irait plaidergratuitement devant la Cour ?J'entends les humanistes penser que cet Avocat-là est un modèle de probité.En réalité il fait preuve d'orgueil. CommentDieu-Juge a-t-il pu rester sourd à son prêche ?A ses supplications ? A sa confession écrite,enrôlée et tamponnée dans les règles de l'art ?A sa profession de foi, si vibrante à l'audience ?Non vraiment, Dieu est resté irascible, il fautrepartir distiller la bonne parole devant la Cour !Cela porte-t-il préjudice à quiconque ?Le client in fine ne sera-t-il pas le premierbénéficiaire de l'orgueil de son Conseil ?

7. Il faut de l'orgueil, pour continuer d'avoirenvie.Envie d'étudier, envie de travailler, envied'écouter ce client parfois tellement notre

ennemi, envie de conclure.Envie d'apprendre, envie de plaider, envie degagner. Envie de progresser, mue par une certainejalousie. L'envie n'est pas toujours reluisante ! Oui je suis jalouse, de ces beaux cabinets, de cesplaideurs sublimes qui ont réussi leur pèlerinage.Oui je suis jalouse de ceux qui ont atteint leurJérusalem après une dure croisade.Oui, je suis jalouse de ceux, qui avec talent,transforment le plus petit dossier en une affairepassionnante.Pour ce pêché-là, Saint-Père, serais-jeadmonestée ?Laissez-moi plaider en défense, que cettejalousie conditionne l'envie. Celle d'aller plus loin sur les chemins de laCompétence. Si pour cela je dois être excommuniée, alorsmon Ordre et mon Pape m'auront trahie.Admettez Saint Père, vous qui êtes garant denotre déontologie, de notre dogme, admettezque vos ouailles parfois s'égarent. Pardonnez-leur, absolvez-les ! Avec nos défauts,nous continuerons, envers et contre nosennemis, à accomplir notre mission. Nous existerons, alors tout ne sera pas permis.Dostoïevsky n'a rien compris. L'heure des béatitudes de principe n'est plus. L'ère de la sanctification des Avocats est révolue. Je nous souhaite à tous, au long de noscroisades, de rester dans le droit chemin, etsur les chemins du Droit, autant que faire sepeut. J'espère rester digne de ma robe, jusqu'à la findu pèlerinage, jusqu'à l'ultime audience, jusqu'auJugement dernier. Mais je sais que le chemin du Paradis sera pavéde mauvaises intentions. Alors je jure, comme avocat, d'exercer mesfonctions avec paresse, luxure, gourmandise,avarice, colère, orgueil et envie.

lui attribue trois fonctions principales : - purifier la personne ordinaire avant qu’ellen’investisse son rôle institutionnel, - protéger, -  signifier la victoire de l’institution sur lapersonne, - L’appartenance à un Ordre, ensuite :Même l’Europe et notamment le rapport Montiet ses considérations économiques a reconnuson utilité.- Le Bâtonnat, autre stigmate du Moyen Age :Encore une référence religieuse à Saint Nicolas.Le Bâtonnier, Président du Conseil de l’Ordremais pas seulement, Une forme de présidence originale selon Merle,St Père non, Evêque au sens étymologique dumot, confesseur, chargé d’âmes selon Damien,repère nécessaire.Une fonction passionnante en tout cas.- Et la rentrée solennelle :Cérémonie désuète, triste, essoufflée, dépassée ?Une éditorialiste a ouvert le débat.Pourquoi une rentrée ?Pourquoi encore une rentrée en 2012 ?Est-ce juste le poids de la tradition ?Juste un plaisir narcissique de Bâtonnier ? Il est vrai qu’être assis à la place de personnesaussi prestigieuses que François 1er, Louis XIV,ou le 1er Président Gaschard est une satisfactionpour l’égo non négligeable.Je vous rassure, je ne vous accablerai pas de lieuxcommuns sur les grandes questions qui agitentactuellement notre profession, surtout devantle 1er Avocat de France.Et notamment je ne critiquerai pas le ConseilNational des Barreaux exercice favori desBâtonniers, car je crois en cette institutionencore jeune et qui a déjà tant fait pour notreprofession.

1. La rentrée permet tout d’abord de célébrerla nouvelle promotion d’avocats et en particuliersa première secrétaire :Chloé tu as été choisie pour ton éloquence etta forte personnalité et tu ne m’as pas déçu.Exercez votre profession avec gourmandise,Avec insolence et humilité, Avec exigence et compréhension,Avec quelques principes et beaucoup detolérance,et surtout avec plaisir.

2. La rentrée permet aussi de réaffirmer notreidentité commune :Nos pratiques sont extrêmement diverses, Nos domaines d’activité s’étendent,Notre profession évolue de plus en plusrapidement.Le Bâtonnier Christol, lors de la rentrée duBarreau de Chalon, disait qu’il avait exercé àtrois siècles différents : - le XIXème siècle jusqu’en 1971 et la disparitiondes avoués de 1ère Instance, - le XXème siècle jusqu’en 1991 et la fusion avecles conseils juridiques, - le XXIème siècle depuis 1992.Je serais tenté de dire qu’avec Internet et lesnouvelles technologies, un nouveau siècles’ouvre pour la profession.Notre profession est moderne, évolutive,multiforme.Pour être un bon avocat aujourd’hui, c’estsimple, il faut être : - bon juriste,- travailleur, - compétent,- talentueux,- éloquent,- réactif,- expert en informatique,- avoir le don d’ubiquité,- savoir saisir sa chance, - avoir envie,- être à la disposition des clients,- être en bonne santé,- zen,- communicant,- gestionnaire, - créatif,- imaginatif,- spécialisé,- patient,Et j’en oublie…Mais, fiscaliste ou pénaliste, publiciste ouprivatiste, jeune ou plus ancien, Vous êtes là en robe, nombreux.Et toutes ces robes noires autour de moi, autourde nous, m’impressionnent et me réconfortent.Malgré nos différences, nos divergences, nosoppositions, quelquefois, nous sommessemblables.Nous sommes tous des avocats.

3. La rentrée permet aussi de réaffirmer notrespécificité :Avocat n’est pas un métier mais une profession,a-t-on l’habitude de dire.Une profession pas comme les autres.Nous ne sommes pas de simples marchands dedroit.Nous sommes avocats 24 heures sur 24 - 7 jourssur 7 « Le geste de l’Avocat consiste en quelque chosede plus que la vente d’un service » nous dit

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Renseignements : 01 34 43 28 26

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Environnementet Droit de l’Energie11 décembre 2012

Conseil d’Etat

Place du Palais Royal - 75001 PARIS

Renseignements : 01 72 60 58 31

www.conseil-etat.fr 2012-832

LE FORUM DES AUTEURS

Financement de l’economie :une nouvelle donnepour la croissance12 décembre 2012

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28, Avenue George V - 75008 PARIS

Renseignements : www.revue-banque.fr 2012-833

CONFÉRENCE INTERNATIONALE DESBARREAUX DE TRADITION JURIDIQUECOMMUNE - CONGRÈS DU RWANDA

« Justice et Réconciliation,Bonne gouvernanceet développement » 16 au 20 décembre 2012

Parlement de Kigali - RWANDA

Renseignements : www.cib-avocats.org

Téléphone : (32) 04 25 228 60 (Belgique)

2012-834

ASSOCIATION DES JURISTESFRANCO-BRITANNIQUES

Les juridictions suprêmesen France et au Royaume-Uni :l’apparition de nouveauxmodèles 7 décembre 2012

Palais de la Sorbonne

47, rue des Ecoles

75005 PARIS Renseignements : 01 44 09 79 [email protected] 2012-835

Faire triompher le droitcontre le désordre etla justice sur le chaospar Christian Charrière-Bournazel

Le 24 octobre 2012, vous m’avez écrit,Monsieur le Bâtonnier, pour meproposer d’intervenir, après vous, afinde faire part à l’auditoire de ma vision

de l’avenir de notre profession.C’est me faire beaucoup d’honneur que de medemander de me travestir en prophète, voireen visionnaire !Je vais tenter de remplir ce rôle de compositionbien périlleux, sachant que mes proposn’engagent que moi-même et non l’institutionque je préside aujourd’hui.S’interroger sur son avenir, n’est-ce pas déjàdouter du présent ?Nous avons de justes motifs d’inquiétude où lefantasme se mêle au réel. Je propose un bref étatdes lieux. Mais nous n’avons aucune raison dedouter de la nécessité de l’Avocat. Il nousappartient seulement d’innover pour nousrendre meilleurs.

I. Bref état des lieux

En 1973, année de ma prestation de serment, ily avait en France treize mille Avocats. Les moinsde quarante ans n’étaient pas cinq mille, tandisque le jeune Barreau américain comptait déjàquarante mille membres. La fusion des Avoués,des agréés et des Avocats n’avait que deux anset l’on commençait à plaider devant lesTribunaux de Commerce, à s’intéresser auxfaillites et aux lettres de change.

Voici à peine quarante ans que notre profession,non sans émoi, a cessé de se limiter à l’exercicejudiciaire du droit civil et du droit pénal pourcommencer à s’intéresser à la vie économique.Vingt ans plus tard, les conseils juridiquesfusionnèrent avec nous et des cabinetsétrangers, qui exerçaient, dans l’ombre, sans êtreAvocats, devinrent des pépinières où seformèrent et se forment encore au droitéconomique et au droit international de jeunesfrançaises et de jeunes français qui n’auraientpas eu d’avenir sans eux. Ces cabinets, venus de l’autre côté de l’Atlantiqueou de la Manche, sont composés, en France, deplus de 95 % d’Avocats français.

Quelques chiffres :Au 1er janvier 2011, la France comptait 53 744Avocats dont 41 % étaient rattachés au Barreaude Paris.Aujourd’hui, nous sommes près de 55 000.L’effectif du Barreau du Français progresse aurythme de plus de 3,5  % par an depuis unedizaine d’années. La profession est féminine à53  %. Elle est jeune  : quarante-six ans enmoyenne pour les hommes et quarante pourles femmes.Contrairement au fantasme de l’invasion par lesétrangers de notre Barreau Français, seul1  709  Avocats étrangers étaient inscrits enFrance au 1er janvier 2011, dont 52 % originairesde l’Union européenne, tandis que2 368 Avocats français exerçaient au sein d’unBarreau étranger. Voilà qui met un terme à l’idée fausse selonlaquelle nous serions incapables de nousexporter tandis que nos frontières seraientbéantes pour les étrangers.29  % des Avocats exercent commecollaborateurs, 28 % comme associés et 37 % enmode individuel. Seul 6 % sont Avocats salariésnon associés.Quant au revenu de la profession, il s’établissaiten 2011 à 71  973  € de moyenne annuelle.

92 565 € à Paris et en province, 56 359 €. Lerevenu médian des Avocats de France était de45 682 € par an.Ainsi, en quarante ans, le nombre d’Avocats enFrance a-t-il été multiplié par quatre tandis quele judiciaire décroissait partout.

Louis Assier Andrieu.J’aime ce « quelque chose de plus ».C’est ce « quelque chose de plus » qui doit nousfaire ressentir non pas de l’orgueil mais de lafierté.Nous devons être fiers d’être Avocat.

4. Et puis la rentrée permet de réaffirmer notreplace dans la cité :- Au sein de la famille judiciaire tout d’abord etpour reprendre l’expression chère à notre1er Président, Mais au-delà. - Au sein du monde politique, économique etsocial de notre département, C’est la raison pour laquelle, je suis heureux devotre présence, à vous, hommes politiques etvous, acteurs économiques majeurs de Côted’Or.En tant que Bâtonnier, j’essaie de placer l’Avocatau cœur de la vie de notre cité.C’est une de mes attributions.

La création de LEGITIME, notre rendez-vousdu Barreau destiné au monde économique, aumonde des collectivités publiques desassociations des particuliers, n’est pas anodinepour moi.Le Barreau de Dijon compte aujourd’hui plusde 300 avocats.

Et je salue ici la mémoire de Charles Siboni,Avocat Honoraire, qui nous a quitté cette année.Le Barreau de Dijon est un barreau jeune,dynamique, riche de son histoire, mais surtoutriche de personnalités, de compétences, prêt àrelever les défis de demain.Il a un rôle important à jouer dans la cité.L’Avocat doit toujours être un lien socialincontournable.Vous voyez : La tradition n’est pas figée : « c’est un processusen mouvement », nous a dit Jean Rigaux, écrivain de la vigne lorsde la 2ème édition de LEGITIME

Il y a 20 ans presque jour pour jour, ma chèreChloé, j’étais à ta place.Et le Bâtonnier Picard était à la mienne.Dans 20 ans, je ne sais pas s’il y aura encore unBâtonnier de Dijon et une cérémonie deRentrée dans cette Chambre dorée qui est unpeu, mon hôtel de Guermantes.J’y ai prêté serment là, avec Dominique, Jean-Hugues, Bénédicte, France, Jean-Luc, etquelques autres il y a presque 21 ansPuis j’ai été secrétaire comme toi, membre duConseil de l’Ordre, aujourd’hui Bâtonnier.Et dans 20 ans, j’espère auprès de vous.Ces quelques mètres résument une carrièreprofessionnelle.Mais ne versons pas dans la nostalgie ou l’aigreur. N’ayons pas peur de l’avenir.Soyons optimistes.Le monde aura toujours besoin de l’Avocat.Ad Vocatus : « celui qui est appelé à parler »J’ai usé ce soir de cet extraordinaire privilègeJ’espère ne pas en avoir abusé.

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Christian Charrière-Bournazel

L’angoisse d’une invasion étrangère est uneillusion. L’idée d’une croissance démographiquemortelle l’est tout autant : la France comptecinquante-cinq mille Avocats, alors que l’Italieen compte deux cent vingt mille, l’Allemagnecent trente mille, l’Espagne cent soixante milleet l’Angleterre cent cinquante mille auxquelss’ajoutent les trois mille cinq cents barristers,ceux qui ne font que plaider.Que l’on me pardonne, un jour de RentréeSolennelle, cet inventaire chiffré : on ne peutédifier la maison de demain que sur desfondations sûres.Quels périls nous menacent ? Quels atouts nousrendent forts pour résister et innover ?

II. Les périls

Notre société, comme le reste du monde,souffre d’une crise majeure qui n’épargne aucunacteur de la vie économique.Nombre d’entre nous se plaignent de lararéfaction des dossiers, de l’impécuniosité deleurs clients et de la concurrence débridéed’autres professionnels non Avocats, debraconniers du droit ou du dumping parinternet que nous ne maîtriserons pas.La Commission européenne de Bruxelles, dansla ligne des rapports Clementi et Monti, veutpromouvoir à tout prix la déréglementation desprofessions et ériger en valeur suprême la libreconcurrence. Tout ce qui l’entrave est considéréavec suspicion, voire hostilité. Nous sommesmenacés de perdre le statut de professionréglementée, c’est-à-dire à la fois la maîtrise denos règles professionnelles et notreautorégulation.En somme, ravalés au rang de marchands dedroit, nous ne serions plus que descommerçants comme les autres, assujettis àtoutes les contraintes du droit commun aumépris, notamment, de notre indépendance etde notre secret professionnel.Nos partenaires anglais cherchant à promouvoirles Alternative business structures, après avoiraccepté de perdre la maîtrise de leur discipline,veulent nous faire croire que l’on peut êtreAvocat dans une société de services multiples,associé à des non-avocats. Nous ne l’acceptonspas.De son côté, la Cour de Justice de l’UnionEuropéenne a rendu un arrêt en avril 2011 selonlequel les États n’ont plus le droit d’interdirepurement et simplement aux Avocats ledémarchage. Et la quatrième directive, anti-blanchiment en préparation à Bruxelles, prétendnous imposer, même lorsque nous aurons refuséà un client de l’assister en raison d’un soupçon,de dénoncer directement à la cellule financièrel’infraction initiale qui nous aura conduit à nousabstenir.Ces dangers que je viens d’énumérer trop vitesont à mes yeux plus graves que la criseéconomique : je ne crois pas, en effet, que noussoyons voués à une inéluctable misère. Enrevanche, nous ne pouvons admettre que notreEurope, par degrés successifs, nous banalise aumépris de ce qu’est l’essence même de notreprofession.Qu’il me soit permis de la rappeler.

III. Résistance et innovation

A. notre identité

Notre identité - je ne cesse de le redire - reposesur cinq piliers essentiels :- Nous exerçons une profession de services dansle domaine du droit, qu’il s’agisse de conseiller,de construire ou de plaider ;- Nous sommes indépendants, quel que soitnotre mode d’exercice : artisan, associé ou salariéd’un cabinet. Les actes que nous posons commeAvocats ne doivent dépendre que de nos seulesdécisions prises en conscience dans le seulrespect de la loi.Nous sommes libres à tout moment de refuserde prendre en charge une cause, de nous endégager, comme de rejeter une constructionjuridique ou une argumentation qui noussemblerait inefficace, fausse ou malhonnête ;- Nous sommes astreints au secret professionnelle plus absolu qui n’est pas un privilège mais undevoir impérieux qui s’impose à l’Avocat car ilest le corolaire du droit en démocratie dontdispose toute personne de se confier à unconfident nécessaire qui ne la trahira pas et àqui elle doit pouvoir tout dire : ses souffrances,ses soucis, ses espoirs, ses ambitions et mêmeses fautes ;-  Nous sommes inflexibles sur le conflitd’intérêts car on ne sert pas deux maîtres à lafois. Je ne crois pas aux murs de Chine queprétendent ériger de grandes structures pourtraiter, dans des départements prétendumentcloisonnés, des clients dont les intérêtss’opposent. Ces murs de Chine ne sont le plussouvent que de pauvres voilages que soulève lemoindre courant d’air ;- Enfin, nous sommes désintéressés. Certes,nous devons gagner notre vie le mieux possiblepour faire face à nos charges. Mais nous nesommes pas les associés de nos clients. Nousne sommes pas en affaire avec eux et si nouspouvons prétendre à un honoraire de résultat(convenu d’avance et au montant limité), nousne sommes pas autorisés à parier sur unedécision de justice comme on le ferait au jeu.C’est parce que nous avons cette déontologieexigeante que nous sommes légitimes plus quetout autre partout où le droit est en question.Et c’est pourquoi nous avons le devoir de veillersans faiblesse à son respect, comme desanctionner ceux d’entre nous qui s’en éloignent. Comme les tribuns de la Plèbe à Rome, nousrevendiquons, à juste titre, l’immunité de laparole. Cette immunité a son prix : une exigenceéthique qui ne souffre aucune concession.Ces principes sont clairs et immuables.

B. Nos forces

N’ayons pas peur d’investir tous les champsd’activités dans la société quand il est questiondu droit.Les artisans, les commerçants, les toutes petitesentreprises attendent de nous que nous nousrendions chez eux comme le fait l’expertcomptable pour traiter, au rythme d’une fois parmois, tous les problèmes qui se posent à eux :relations avec les organismes sociaux, avec lesfournisseurs, les clients, les salariés, lesconcurrents …

Investissons, comme je l’ai initié pour Paris en2008, le domaine des transactions immobilières :qui mieux que l’Avocat est en mesure d’établirun mandat, une promesse de vente ou uncompromis tout en ménageant les intérêts del’acquéreur éventuel  ? L’Avocat lui aurarecommandé de s’adresser à l’un de ses confrèrespour défendre ses intérêts à lui dans lanégociation ?Il en est de même pour l’Avocat qui devientmandataire d’un artiste ou d’un sportif,correspondant CNIL ou tiers de confiance pourl’administration fiscale ? Tout cela existe. Il fauts’en saisir.L’acte d’avocat devrait connaître undéveloppement considérable puisqu’il a lemérite de certifier l’identité des cocontractants,de faire présumer qu’ils ont été complètementéclairés sur les engagements qu’ils contractaientet de donner date certaine à cette conventioncontresignée par les Avocats.Notre avenir est ce que nous en ferons.Ne craignons pas de voir arriver en nombre dejeunes hommes et de jeunes femmes désireuxde s’inscrire au Barreau. Assurons-leur uneformation efficace, non seulement pour gérerau mieux leur cabinet, pratiquer dans la clartél’honoraire le plus juste, être intraitables surl’éthique et les règles déontologiques. Maisdonnons-leur aussi les moyens, en concoursavec les universités, de se familiariser avec lacomptabilité, la fiscalité, le droit économique,le droit public, le domaine des nouvellestechnologies et de l’écologie.Fournissons-leur, grâce à des prêts accordés,sans exigence de caution, l’opportunité d’allercompléter leur formation dans un pays étrangerafin de répondre, en France, aux besoins desopérateurs économiques venus d’ailleurs oudévelopper pour eux-mêmes leur propreactivité hors de France.

Pour autant, nous ne devons jamais oublier quenous portons l’espérance des pauvres et des plusdémunis. Nous avons réussi à nous imposer dèsla première minute de garde à vue. Nousobtiendrons demain que l’Avocat puisse êtreprésent à chaque fois qu’une personne estamenée à se rendre, sur convocation ou de sonplein gré, auprès d’un officier de police judiciaireou d’un magistrat du parquet.Nous avons la responsabilité magnifique deservir la dignité humaine et d’opposer à l’excèsdes pouvoirs le respect de la personne, qu’ellesoit libre ou emprisonnée, prévenue ou victime.Quelle que soit la dureté des temps, notrerésolution est plus forte que nos épreuves carc’est à nous que revient, comme dernier recours,de faire triompher le droit contre le désordre etla justice sur le chaos.

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Les Annonces de la Seine - jeudi 29 novembre 2012 - numéro 72 7

Rentrée solennelle

En application du décret du Président de laRépublique en date du 15 octobre 2012, surproposition du Conseil Supérieur de la Magistraturelors de sa séance du 20 septembre 2012

Daniel Trouvé, Président du Tribunal de GrandeInstance de Rouen, est nommé Conseiller à laCour de Cassation à été nommé pour exercerles fonctions de Premier Président de la Courd'Appel d’Agen

En application du décret du Président de laRépublique en date du 19 octobre 2012, surproposition du Conseil Supérieur de la Magistraturelors de sa séance du 27 septembre 2012, sontnommés :

Conseillers à la Cour de Cassation :Jeannine Clément, épouse Depommier,Présidente de Chambre à la Cour d'Appel de Paris.

Dominique Hascher, Président de Chambre àla cour d'Appel de Reims.Elisabeth Mignot, épouse Belfort, Présidente deChambre à la Cour d'Appel d'Amiens.Brigitte Lecomte, épouse Vannier, Présidentede Chambre à la cour d'appel d'Aix-en-Provence. Michel Roche, Président de Chambre à la courd'Appel de Paris.Elisabeth de La Lance, Conseillère à la courd'Appel de Chambéry.

En application du décret du Président de laRépublique, en date du 21 novembre 2012, sur lerapport du Premier Ministre et de la Garde desSceaux, Ministre de la Justice,

Vu l'avis du Conseil Supérieur de la Magistrature lorsde sa séance du 30 octobre 2012 ;Le Conseil des Ministres entendu,

Ont été nommés :

Avocat général à la Cour de Cassation pour exercerles fonctions de Procureur Général près la Courd'Appel de Limoges :M. Richard Borneton, Procureur de laRépublique près le Tribunal de Grande Instancede Saint-Denis de La Réunion.

Avocat général à la Cour de Cassation pour exercerles fonctions de Procureur Général près la Courd'Appel de Nancy : Patrick Poirret, Procureur de la République prèsle Tribunal de Grande Instance de Strasbourg.

Avocate générale à la Cour de Cassation pour exercerles fonctions de Procureure Générale près la Courd'Appel de Poitiers :

Dominique Planquelle, Procureure de laRépublique adjointe près le Tribunal de GrandeInstance de Paris.

Avocate générale à la Cour de Cassation pour exercerles fonctions de Procureure Générale près la courd'Appel de Toulouse : Monique Ollivier, Procureure de la Républiqueadjointe près le Tribunal de Grande Instancede Paris.

En application du décret du Président de laRépublique en date du 21 août 2012

Anne-Lise Collomp a été nommée ConseillerRéférendaire, elle a été présentée à la Cour deCassation le 27 novembre 2012 et installée « parécrit ».

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8 Les Annonces de la Seine - jeudi 29 novembre 2012 - numéro 72

Installation

Cour de CassationAudience Solennelle d’Installation du 27 novembre 2012

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5Daniel Trouvé Monique Ollivier, Dominique Planquelle et Patrick Poirret

Le 19 novembre dernier, le 4ème dîner des« Ambassadeurs de la Médiation » s'estdéroulé au Cercle du Tribunal deCommerce de Paris.

L'invité d'honneur du Président Duverger-Nédellec fut Jean-Bertrand Drummen,Président de la Conférence Générale desTribunaux de Commerce qui est intervenupour souligner tout l'intérêt que la conciliationcomme la médiation peut apporter à larésolution des différends, en tant que modeamiable de règlement des conflits. Il aparticulièrement illustré ses propos en seréférant à l'industrie pharmaceutique.Gilles Duverger-Nédellec a informé lesparticipants que le 5  juin  2012, la marque« Les Ambassadeurs de la Médiation » avait étédéposée à l’INPI. Il a souligné la présence denombreuses personnalités tant du mondejudiciaire que du monde économique, et en

particulier, a attiré l'attention sur la présence deJuristes et Médiateurs, membres du Centre

International de Médiation et d'Arbitrage deRabat (CIMAR). 2012-838

Les Annonces de la Seine - jeudi 29 novembre 2012 - numéro 72 9

Vie du droit

Cercle des Stratèges Disparus La stratégie des acteurs (entreprises, gouvernements, ONG…)dans les négociations internationales sur l’environnement - le cas particulier du froid.5 octobre 2012

D.R

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Le Cercle des Stratèges Disparus présidépar Thierry Bernard, Avocat au Barreaude Paris, du Cabinet Bernards, a étéconstitué au mois de décembre 1995 à

l’initiative des auditeurs de la seule et uniquepromotion de l’Institut des StratégiesIndustrielles (ISTRA). Cet institut mis en placeen  1994 avait pour ambition de réunir despublics d’origines variées pour réfléchir en toute

indépendance d’esprit aux stratégiesindustrielles d’aujourd’hui et de demain.Originellement centrés sur l’industrie, lestravaux du Cercle concernent désormaisl’économie française dans toutes ses dimensions.Le Cercle réunit des membres d’origines et decultures différentes appartenant à diverssecteurs d’activités et contribue par la rencontred’esprits critiques et de points de vue pluralistesà l’expression d’analyses et de propositions surles grands choix auxquels est confrontée lasociété française à la convergence de l’économieet du politique.Didier Coulomb, Directeur de l’InstitutInternational du Froid (IIF) organismeintergouvernemental (62 pays membres)d’informations scientifiques et techniques dansles domaines du froid est intervenu devant lesmembres du Cercle des Stratèges Disparus, le5 octobre, sur le cas particulier du froid.Le froid est utilisé dans l’alimentation, la santé,l’énergie, la climatisation, l’informatique, lespatial… Il représente 15  % de l’électricitémondiale consommée et est le plus gros émetteurde gaz fluorés dans l’atmosphère, qui pour laplupart d’entre eux, endommagent la couched’ozone stratégique et / ou sont de puissants gazà effet de serre. L’Institut International du Froidest ainsi un des acteurs des négociationsinternationales sur l’environnement.

Celles-ci impliquent les programmes et agencesdes Nations Unies, qui préparent les négociations,pilotent des études, publications ou évènementsseuls ou avec des industriels, des OIG tels quel’IIF ou des Organisations NonGouvernementales (ONG). L’industrie estprésente, via les associations internationales ounationales, ou des entreprises particulières ; desONG environnementales, généralementoccidentales, également. Ce sont toutefois lesEtats qui votent. Parmi eux, les plus importantssont les Etats-Unis (plus le Canada), qui neveulent rien faire sans une implication des paysémergents et les pays émergents, notamment laChine, qui attendent d’abord des actions des paysdéveloppés et leur argent avant tout accord maisagissent en interne pour être prêts, et qui, commeles Américains, veillent aux intérêts particuliersde leurs industriels. L’Europe est active, ouverteet veut montrer l‘exemple en prenant les devants(réglementation communautaire…) mais elle sebride en étant de moins en moins écoutée.Les négociations sur les frigorigènes fluorésillustrent bien l’importance et la dynamique deces négociations, comme leurs limites.Le Cercle des Stratèges Disparus aura commeprochain invité, le 7  décembre, Pierre-Emmanuel Taittinger, Président desChampagnes Taittinger.2012-837 Jean-René Tancrède

Les Ambassadeurs de la MédiationDîner au Cercle des Magistrats du Tribunal de Commerce de Paris - 19 novembre 2012

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Jean-Betrand Drummen et Gilles Duverger-Nédellec

10 Les Annonces de la Seine - jeudi 29 novembre 2012 - numéro 72

Direct

La Fédération Nationale des CadresDirigeants (FNCD), lance un appelsolennel aux partenaires sociaux et à laclasse politique pour « une révolution

culturelle, économique et sociale »La Fédération Nationale des Cadres Dirigeants(FNCD), a tenu ses 5èmes Assises Nationales desDirigeants Salariés, mardi 27 novembre avec laparticipation exceptionnelle de «  grandspatrons » tels que Stéphane Richard, Présidentde France Télécom. Dans un contexte où la France éprouve degrandes difficultés à tenir son rang dans lacompétition mondiale, confrontée à une pertede sens pour le travail, enserrée dans son carcanjuridico-réglementaire, l’urgence pour lePrésident de la FNCD, Jean-Louis Chambonconsiste à « réconcilier les français avec leuréconomie, leurs entreprises et leurs dirigeants

en libérant leur énergie, comme ont su le faireles champions mondiaux et européens….. ».Pour redevenir un pays qui « exalte l’entreprenariatet salue la réussite », la France doit donner lapriorité à un rassemblement des français autourd’une vision commune, un projet collectif quiravive l’esprit de conquête et privilégie la créationde valeur par les entrepreneurs privés, en capacitéd’entretenir le cercle vertueux, compétitivité -croissance - emploi. Les pressions économiques, financières ettechniques, la concurrence mondiale exacerbée,l’interpénétration des sphères privées etprofessionnelles dans le monde du travail,soumettent les salariés et leurs dirigeants à defortes pressions, restreignent leur latitudedécisionnelle, entretenant un mal être, altérantla «  valeur travail  ». Les dirigeants salariésdoivent combattre sur deux fronts :

Les risques du « management empêché », lescontraintes de pilotage général cannibalisentles disponibilités du management, la proximitéet une vision claire du « réel du travail », La prévention des risques psycho-sociaux avecune mobilisation active des salariés. La FNCD qui fait entendre la voix desdirigeants salariés, suggère 3 pistes : 1 - refonder le dialogue social : en élargissant lepérimètre du paritarisme, avec les actionnairessalariés et les dirigeants salariés, comme c’est lecas dans les pays du Nord inventeurs de lafléxicurité. 2 - promouvoir un code de déontologie chezles partenaires sociaux, respectueux despersonnes quel que soit leur statut, bannissantles séquestrations et le saccage des biens.3 - mettre en cohérence cet « idéal de grandeuret d’égalité » avec un principe de réalité pourrefonder le marché du travail, sa durée, et sesrigidités.Enfin, la FNCD a souhaité attirersolennellement l’attention des pouvoirs publicssur la nécessité de simplifier et d’alléger lafiscalité et les charges pesant sur les entreprisesles plus imposées en Europe, en améliorant lalisibilité et la stabilité de la réglementation,composantes essentielles de la confiance,laquelle conditionne dans une large mesure lacroissance.

Plus que jamais, les dirigeants salariés sontconvaincus que le moral «  des Pilotes del’Entreprise  » conditionne la motivation del’ensemble du corps social, stimule la confianceet alimente une spirale vertueuse vers le retourà la compétitivité de la France : une impérieusenécessité pour l’emploi des jeunes comme desseniors. Jean-René Tancrède

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Fédération Nationale des Cadres Dirigeants 5èmes Assises Nationales des Dirigeants Salariés : « le dirigeant face au nouveau monde du travail »

Paris - 27 novembre 2012

REPÈRES

A propos de la F.N.C.D.La Fédération Nationale des

Cadres Dirigeants (FNCD), estune organisation professionnelle dedirigeants salariés qui, à travers sesdifférents réseaux adhérents,compte quelque 75 000 dirigeantssalariés, soit plus d’un dirigeant surdeux.Elle regroupe de nombreusesorganisations et associations dedirigeants, issus du secteur desOrganisations ProfessionnellesAgricoles (Centres d'EconomieRurale, Chambres d’agriculture,Coopération Agricole, CréditAgricole, FDSEA, Groupama,Groupements de Défense Sanitaire,Mutualité Sociale Agricole, SAFER,les praticiens de la MSA, les cadres

de direction retraités du CréditAgricole) et d’autres secteurs :Académie des Sciences etTechniques Comptables etFinancières, ACSED (Association desCadres Supérieurs Et Dirigeants deFrance Telecom), ADOM(Association des Directeursd’Organismes de Mutualité), ADAE(Association des Dirigeants etAdministrateurs d’Entreprise),AD-PA (Association des Directeursau service des Personnes Agées),AEIHFI (Association des AnciensElèves de l'Institut des HautesFInances), DFCG (AssociationNationale des Directeurs Financierset de Contrôle de Gestion), FNCS(Fédération Nationale des Cadres

Supérieurs de l'Électricité et duGaz), EOA France (EuropeanOutsourcing Association), EUROLAWet CED (Culture ÉconomieDéfense)…La FNCD a pour vocation d'être unlieu d'échanges, de réflexions et depropositions sur tous les sujetsd'intérêt commun aux organisationsmembres : représentation, statuts,rémunération, conseils et défensesjuridiques, retraite et prévoyance,représentation en qualitéd'actionnaires…

Source : Communiqué de presse du26 novembre 2012

Guy Salziger, Stéphane Richard et Jean-Louis Chambon

Philippe Mahot et Jean-Louis Chambon

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Vie du chiffre

La Compagnie des Experts et ConseilsFinanciers (CCEF), qui compte plus de600 membres, promeut la pratiqueinterprofessionnelle à travers des

relations soutenues avec les acteursinstitutionnels ou économiques et la tenue d’uneconvention annuelle afin de créer de la valeurpour ses clients au sein d’un réseau departenaires experts. Elle encourage et fédère lesinitiatives qui tendent à mieux organiser etaccompagner l’interprofessionnalité par unpartenariat actif avec d’autres organisationscréées à son initiative.Ce matin, au cours de la 16ème conventionnationale qui se déroulait sur le thème « Quelsfinancements pour quelle croissance ? » dansles Salons Hoche à Paris, la CCEF fêtait ses 20ans . C’est en effet le 15 juin 1992 que se tenaitl’assemblée constitutive qui nommait sonPrésident René Ricol et son Vice-PrésidentEtienne Lampert, les statuts ont été signés lemême jour à l’Hôtel Sofitel rue Louis Armanddans le 15ème arrondissement de Paris. Cesyndicat professionnel qui s’installait au 22 rueCronstadt 75015 PARIS avait pour ambition de« créer un espace de liberté où les professionsd’experts-comptables, commissaires auxcomptes, juristes, conseils, experts et notairespourraient se rencontrer afin d’imaginerensemble des services nouveaux à proposer auxentreprises », déclarait à l’époque le Président-Fondateur René Ricol.

Hier s’est tenue l’assemblée générale annuelle,elle a élu son nouveau Président : André-PaulBahuon succède à Janin Audas qui a eu pourambition, au cours de son mandat (2011/2012),de faire de la CCEF un « Institut de l’inter-professionnalité » ; nous le félicitons pour sesactions dans l’aventure de l’interdisciplinarité etsouhaitons pleine réussite à son successeur quia ainsi résumé ses principaux engagements : 1. dynamiser la gouvernance au quotidien enimpliquant sur des missions visibles et tangibles

pour tous, les acteurs qui proposeront leurconcours.2. asseoir et fortifier la base régionale en assurantun soutien logistique et intellectuel3. mettre en valeur la production descommissions de travail.4. fédérer l’ensemble des représentants dechacune des professions afin qu’ensemble, ilspermettent à la CCEF d’être d’une part un outild’échange et d’exploration pour les professionsconcernées, d’autre part un lobby vis-à-vis de cesmêmes professions par rapport aux changementsque l’Europe imposera sur l’évolution desprofessions réglementées notamment.5. renforcer les actions de formation endéveloppant le cursus en place et en proposantde nouveaux thèmes de formation à cursusdiplômant ou certifiant.6. créer un groupe de travail de prospective etde stratégie.Sur le plan externe de la CCEF, il s’agira7. entreprendre toute action qui permettred’identifier la CCEF comme le cercle des expertsfinanciers au service de l’investissement

8. adapter la communication de la CCEF versses différentes cibles9. élargir progressivement le panel deprofessionnels au sein de la CCEF(Administrateurs judiciaires, directeursfinanciers, administrateurs de sociétés,…),10. faire rayonner les idées de la CCEF tant autravers de communications techniques conçuespar ses membres que par l’exposition du Clubdes Evaluateurs d’Entreprise dont la missionconsistera à pouvoir pro-agir et/ou réagir faceaux évolutions de l’économie des entreprises etdes opérations de capital11. être présent auprès des cabinets ministériels,en tant que de besoin, sur des questionstransversales intéressants les professionsreprésentées au sein de la CCEF, ou concernantl’Expertise Financière et le financement desentreprises12. assurer une relation étroite avec lesorganisations représentatives des professionnelsmembres de la CCEF.2012-840 Jean-René Tancrède

Compagnie des Conseils et Experts Financiers 20ème anniversaire - Salons Hoche, Paris - 29 novembre 2012

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REPÈRES

Présidents CCEFRené Ricol

(1992/1993)

Jacques Duret

(1994/1995)

Jacques Andrès

(1996/1997)

Jacques Potdevin

(1998/2001)

Gilles de Courcel

(2001/2005)

Gérard Varona

(2006/2008)

Jean-Philippe Bohringer

(2009/2011)

Janin Audas

(2011/2012)

André-Paul Bahuon

(depuis le 28 novembre

2012)

Janin Audas

Jacques Duret, Jean-Philippe Bohringer, Gilles de Courcel, Janin Audas et René Ricol

André-Paul Bahuon

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Annonces judiciaires et légales

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Annonces judiciaires et légales

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ConfédérationNationale des AvocatsParis - 28 novembre 2012

La CNA est profondémentémue par le sort qui a étéréservé à une Avocate, MaîtreEstelle Santoni, par le

Procureur de Grenoble.Cette Avocate du fait de son état degrossesse et à l'appui d'un certificatmédical, a fait solliciter par sacollaboratrice le renvoi d'une audience-fleuve en matière pénale à une autreaudience, renvoi qui lui a été accordépar la juridiction.Le Procureur l'a fait convoquer, ainsique son médecin, par les services depolice, dans le cadre d’une enquêtepour faux, usage de faux et certificat decomplaisance. Il n'a pu qu’être constatéque son état justifiait bien le report del'audience, incapable qu'elle était deplaider le dossier.Le Barreau de Grenoble, suite à cetteattitude déviante du Procureur, s'est misen grève.La CNA apporte son soutien auBarreau de Grenoble.Le comportement de ce procureur n’estpas admissible.

Compte tenu de la très légitimeémotion de nos confrères grenoblois,du caractère extrêmement grave de ladéfiance, et de l'exigence collective quenous avons de défendre notreprofession,La Confédération Nationale desAvocats appelle l'ensemble desBarreaux français à un mouvement deprotestation devant les Palais de justice.Elle demande au Conseil National desBarreaux de coordonner cemouvement.La Confédération Nationale desAvocats demande par ailleurs àMadame le Ministre de la Justice,Garde des Sceaux de condamnerl'attitude du Parquet grenoblois.

Source : Communiqué du 28 novembre 2012

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Direct

Diner des Savoyards et Dauphinois du Palais Bois de Boulogne - Cercle de l’Etrier - 27 novembre 2012

REPÈRES

« Délivrez-nous de la France » par Hervé Gaymard

« Les Allobroges »

Je te salue, ô terrehospitalièreOù le malheur trouvaprotectionD'un peuple librearborant la bannièreJe vins fêter laconstitutionProscrite hélas ! J'ai dûquitter la FrancePour m'abriter sous unclimat plus douxMais au foyer a reluil'espéranceEt maintenant etmaintenant je suis fièrede vous.

Allobroges vaillants !Dans vos vertescampagnesAccordez-moi toujoursasile et sûretéCar j'aime à respirer l'airpur de vos montagnes :

Je suis la Liberté ! LaLiberté ! (Refrain)

Au cri d'appel despeuples en alarme,J'ai répondu par un cri deréveilSourd à ma voix cesesclaves sans armesRestèrent tous dans unprofond sommeilRelève-toi ma PolognehéroïqueCar pour t'aider jem'avance à grands pas,Secoue enfin ton sommeilléthargiqueEt je le veux, et je le veux,tu ne périras pas.

RefrainUn mot d'amour à la belleItalieAlsaciens vers vous jereviendrai,

Un mot d'amour aupeuple qui supplie,Forte avec tous et jetriompherai.En attendant le jour dedélivrancePriant les dieux d'écarterleur courrouxPour faire luire un rayond'espéranceBons Savoisiens, bonsSavoisiens, je resterai versvous.

RefrainDéjà j'ai fait, oh ! Beaupays de FranceSur les sillons briller monarc-en-cielJ'ai déjà fait pour tonindépendanceLe premier pas pays bénidu ciel,Ecoute bien mes leçonssalutaires,

En confiant en ta grandecité,Réveille donc les grandsmots de tes pèresFraternité, fraternité,amour, égalité.

RefrainChez les humainstoujours je fais ma ronde;Mon but unique est detous les unirJ'espère bien faire le tourdu mondeEt triompher dans unprompt avenirJe veux raser cesmurailles altièresQui des tyrans abritent lecourrouxJe veux bientôt tomberles frontièresLa terre doit être librepour tous.Refrain

C’est un hymne national de la Savoie dont les paroles ont été rédigées par Joseph Dessaix qui fut pour la première foischanté en 1856 à Chambéry. La liberté qui s’exprime à travers cet hymne évoque le refuge en Savoie des proscrits parle Coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte en 1851. A la différence de la Marseillaise, cet hymne ne véhicule nihaine, ni ostracisme, ni populisme ; dans son hymne national, la Savoie a su se soucier des nations voisines tout enmettant en avant les grandes idées de liberté, fraternité, amour et égalité.

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La Présidente de « l’Association Amicaledes Savoyards et Dauphinois du Palais »Jacqueline Socquet-Clerc Lafont, avocatà la Cour de Paris, accueillait mardi

dernier son invité d’honneur Hervé GaymardDéputé et Président du Conseil Général de laSavoie, pour un diner-débat au Cercle de l’EtrierMadrid dont les « portes » avaient été ouvertesgrâce à l’efficacité de Chantal Meininger-Bothorel, cavalière de haut niveau, membre duCercle de l’Etrier etSecrétaire Généralede l’Associationpré-citée.En juin dernier,l’ancien Ministre dela Santé, del’Agriculture puisdes Finances, a reçule « Prix de l’Appeldu 18 Juin » pourson ouvrage intitulé« Délivrez-nous dela France », cettesoirée conviviale,dans un cadre bucolique, donna l’occasion àl’écrivain de répondre aux questions desparticipants et d’évoquer l’avenir de la France :face à un monde qui change, il faut comprendreles nécessités d’aujourd’hui pour anticiper cellesde demain notamment en réservant une grandeplace à la jeunesse, en améliorant lacompétitivité et en poursuivant la constructionde l’Europe.Dans son livre, l’auteur nous incite à tourner ledos au fatalisme et à espérer des jours meilleurs,un de ses slogans résume le secret qui lui permetd’être toujours confiant en l’avenir : « en avant,calme et droit ».Nous lui adressons nos amicales et chaleureusesfélicitations. 2012-842 Jean-René Tancrède

« A l’heure où l’inquiétude, le scepticisme et ledésabusement marquent les esprits et les cœurs, cettelettre d’amour a surgi de ma plume. Enthousiaste, etinjuste peut être. Mais vivante, et guidée par l’espérance.Il y a bien longtemps que j’ai compris qu’il fallait nousdélivrer du carcan qui enserre la France, de cette peur quila paralyse, de ce ressentiment qui la défigure Pour mieux la servir. Et pour écrire ensemble de bellespages françaises dans ce nouveau monde qui seconstruit, en arrachant l’Europe à son tâtonnement et enrenouant avec notre appétit de vivre.

C’est une invitation à tourner le dos au fatalisme, àrefuser la frénésie et le vacarme de cette société qui nousasservit, à renouer avec l’engagement. Dans mesdiverses activités politiques, j’ai connu des succès, maisaussi la déception et le rejet, lorsque j’ai dû démissionnerdu Ministère de l’Economie et des Finances. Monenracinement local et politique m’a permis dereconquérir la confiance de mes électeurs.Et je sais que c’est dans l’amour de la France et del’humaine condition que nous saurons nous reconstruire.Si nous le voulons. »

Chantal Meininger-Bothorel, Hervé Gaymard et Jacqueline Socquet-Clerc Lafont