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 LES A  NNONCES DE LA SEINE J OURNAL O FFICIEL D ʼA NNONCES  L ÉGALES  - I NFORMATIONS G ÉNÉRALES, J UDICIAIRES ET  T ECHNIQUES bi-hebdomadaire habilité pour les départements de Paris, Yvelines, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val de Marne 12, rue Notre-Dame des Victoires - 75002 PARIS - Téléphone : 01 42 60 36 35 - Télécopie : 01 47 03 92 15 Internet : www.annoncesdelaseine.fr - E-mail : [email protected] FONDATEUR EN 1919 : RENÉ TANCRÈDE - DIRECTEUR : JEAN-RENÉ TANCRÈDE Lundi 5 mai 2014 - Numéro 21 - 1,15 Euro - 95 e  année L a Maire de Paris Anne Hidalgo et la Ministre des droits des Femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports Najat Valaud- Belkacem ont organisé, à l’Hôtel de ville, une manifestation ce 16 avril 2014 pour célébrer le 70 ème  anniversaire du droit de  vote et d’é ligib ilité des F emmes. L’Assemblée Consultative provisoire d’Alger, sur proposition de Fernand Grenier (résistant communiste), a armé en avril 1944 que « la Femme est électrice et éligible an de lui manifester solidarité et volonté de ne plus être traitée en mineure et en inférieure » . L’ordonnance du 16 avril 1944 permit donc aux Françaises de voter pour la première fois aux élections municipales de 1945. Ce fut notamment pour Anne Hidalgo l’occasion de rendre hommage aux Femmes « qui ont mené le combat de l’égalité »  telles que Louise Michel, Olympe de Gouges (Les Annonces de la Seine du 28 avril 2014 pages 10 et 11), Simone de Beauvoir, Simone Weil et George Sand an que « la liberté du mérite personnel se substitue à la fatalité de l’appartenance sexuelle ». Quant à François Hollande, il a cité Charles de Gaulle qui a promulgué le 21 avril 1944 l’ordonnance historique du 24 mars 1944 adoptant le suffrage des femmes par 51 voies contre 16 ; pour le Président de la République « ce droit de vote n’a pas été octroyé aux femmes, elles l’ont conquis » . Il a tenu à saluer la mémoire de Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Lucie Aubrac, Berty Albrecht, Danièle Vaillant-Couturier, Jeanne Valbot, Louise Weiss et Marie Marvingt : « cette armée des ombres qui permit non seulement la libération de la France mais aussi l’émancipation des Femmes ». Ce n’est qu’aux élections législatives du 21 octobre 1945 que les 33 premières députées de l’histoire de la République sont élues.   Jea n-R ené Tan crè de Droit de vote et éligibilité des Femmes 70 ème  anniversaire, 16 avril 2014    ©     p    r     é    s    i     d    e    n    c    e     d    e     l    a    R     é    p    u     b     l    i    q    u    e    /    L  .    B     l    e    v    e    n    n    e    c  François Hollande et Anne Hidalgo SOCIÉTÉ l70 ans du Droit de v ote des Femmes - Lutter pour l’égalité par Anne Hidalgo ........... .............. ............. ............. ............. ............. ............ 2 - Etre citoyenne à part entière par François Hollande  ............. ............. .............. ............. ............. ... 4 lUne Europe des Droits des Femmes ........... ............. ............. ............. .............. ............. ..... 7 VIE DU CHIFFRE lRapport public annuel du Médiateur des ministères économiques et nanciers ............. 9 lPremier rapport de certi cation des comptes du Sénat par la Cour des Comptes  .......... 10 lNicolas Dufourcq, invité du Cabinet ARC .............. ............. ............ .............. ............. ............ 11 CHRONIQUE lLa médiation dans le domaine judiciaire en France  par Fabrice Vert   ........... ............ .......... 13 PALMARÈS lLa Haute Route du Barreau de Paris ............. ............. .............. ............. ............ .............. ....... 12 lLes Cabinets d’Avocats d’Affaires récompensés par « Le Monde du Droit » .................... 16 DIRECT lCréation d’un Conseil national d’évaluation des normes ........... .............. ............. ............ 16 ANNONCES LÉGALES ..................................................................................................17 lAppel à candidature ...................................................................................................... 19 lAvis d’enquête............................................................................................................... 20 lAdjudication ................................................................................................... ............... 21 ILE-DE-FRANCE lConseil Général des Yvelines Pierre Bédier succède à Alain Schmitz ............ ............. ............ 22 DÉCORATION lHervé Chemouli Chevalier de la Légion d’honneur ............. ............ ............. ............. ............. . 23 VIE DU DROIT lRapport public annuel du Conseil d’Etat ........... ............. ............ .............. ............. ............ .24

Edition Du Lundi 5 Mai 2014

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Les Annonces de la Seine, publication d'annonces légales.http://www.annoncesdelaseine.fr

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  • LES ANNONCES DE LA SEINE

    JOURNAL OFFICIEL DANNONCES LGALES - INFORMATIONS GNRALES, JUDICIAIRES ET TECHNIQUESbi-hebdomadaire habilit pour les dpartements de Paris, Yvelines, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val de Marne

    12, rue Notre-Dame des Victoires - 75002 PARIS - Tlphone : 01 42 60 36 35 - Tlcopie : 01 47 03 92 15Internet : www.annoncesdelaseine.fr - E-mail : [email protected]

    FONDATEUR EN 1919 : REN TANCRDE - DIRECTEUR : JEAN-REN TANCRDE

    Lundi 5 mai 2014 - Numro 21 - 1,15 Euro - 95e anne

    L a Maire de Paris Anne Hidalgo et la Ministre des droits des Femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports Najat Valaud-Belkacem ont organis, lHtel de ville, une manifestation ce 16avril2014 pour clbrer le 70meanniversaire du droit de vote et dligibilit des Femmes.LAssemble Consultative provisoire dAlger, sur proposition de Fernand Grenier (rsistant communiste), a affi rm en avril 1944 que la Femme est lectrice et ligible a n de lui manifester solidarit et volont de ne plus tre traite en mineure et en infrieure . Lordonnance du 16avril1944 permit donc aux Franaises de voter pour la premire fois aux lections municipales de 1945.Ce fut notamment pour Anne Hidalgo loccasion de rendre hommage aux Femmes qui ont men le combat de lgalit telles que Louise Michel, Olympe de Gouges (Les Annonces de la Seine du 28avril2014 pages10 et 11), Simone de Beauvoir, Simone

    Weil et GeorgeSand afi n que la libert du mrite personnel se substitue la fatalit de lappartenancesexuelle.Quant Franois Hollande, il a cit Charles de Gaulle qui a promulgu le 21avril1944 lordonnance historique du 24mars1944 adoptant le suffrage des femmes par 51voies contre16; pour le Prsident de la Rpublique ce droit de vote na pas t octroy aux femmes, elles lont conquis. Il a tenu saluer la mmoire de Germaine Tillion, Genevive de Gaulle-Anthonioz, Lucie Aubrac, Berty Albrecht, Danile Vaillant-Couturier, Jeanne Valbot, Louise Weiss et Marie Marvingt : cette arme des ombres qui permit non seulement la libration de la France mais aussi lmancipation des Femmes. Ce nest quaux lections lgislatives du 21 octobre 1945 que les 33 premires dputes de lhistoire de la Rpublique sont lues. Jean-Ren Tancrde

    Droit de vote et ligibilit des Femmes70me anniversaire, 16 avril 2014

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    Franois Hollande et Anne Hidalgo

    SOCITl70 ans du Droit de vote des Femmes- Lutter pour lgalit par Anne Hidalgo ........................................................................................... 2- Etre citoyenne part entire par Franois Hollande ..................................................................... 4lUne Europe des Droits des Femmes .................................................................................... 7VIE DU CHIFFRElRapport public annuel du Mdiateur des ministres conomiques et nanciers ............. 9lPremier rapport de certi cation des comptes du Snat par la Cour des Comptes .......... 10lNicolas Dufourcq, invit du Cabinet ARC ............................................................................... 11CHRONIQUElLa mdiation dans le domaine judiciaire en France par Fabrice Vert ................................... 13PALMARS lLa Haute Route du Barreau de Paris ....................................................................................... 12lLes Cabinets dAvocats dAffaires rcompenss par Le Monde du Droit .................... 16DIRECT lCration dun Conseil national dvaluation des normes ................................................... 16ANNONCES LGALES .................................................................................................. 17lAppel candidature ...................................................................................................... 19lAvis denqute............................................................................................................... 20lAdjudication .................................................................................................................. 21ILE-DE-FRANCElConseil Gnral des Yvelines Pierre Bdier succde Alain Schmitz ..................................... 22DCORATIONlHerv Chemouli Chevalier de la Lgion dhonneur ................................................................... 23VIE DU DROITlRapport public annuel du Conseil dEtat ................................................................................ 24

  • 2 Les Annonces de la Seine - Lundi 5 mai 2014 - numro 21

    Socit

    Lutter pour lgalitpar Anne Hidalgo

    Je suis particulirement mue, comme citoyenne et comme lue, de clbrer ici laccsdes femmes franaises au droit de vote.Parce que je suis la fi lle de cette conqute, cest avec admiration et aff ection que je pense ce soir toutes celles qui se sont battues pour lobtenir.Je mincline devant les fministes illustres qui ont revendiqu avec clat lgalit des droits et la plnitude de la citoyennet.Je me souviens des franaises de tout ge et de toute condition qui ont pris les commandes de lconomie franaise il y a un sicle quand les pres, les fi ls et les poux ont t dvors par la guerre.Je songe enfi n aux rsistantes qui ont agi dune faon extraordinaire sans jamais cesser de se percevoir comme des femmes ordinaires : Genevive De Gaulle Anthonioz, Charlotte Delbo, Lucie Aubrac, Ccile Rol Tanguy que je salue, et derrire elles, toute larme des ombres humbles et courageuses sans lesquelles la Libration naurait pas pu voir le jour.Femmes ouvrires des annes de guerre et femmes rvolutionnaires des annes daprs guerre, femmes sages des annes folles et femmes lumineuses des annes sombres, toutes ont pris part la conqute du droit de vote en faisant de lgalit une vidence.Cest au nom de cette vidence quil y a 70 ans, et alors quelle tait encore en exil, notre Rpublique a fait le choix du suff rage universel.Cette dcision dfinitive prise par un gouvernement provisoire dans un monde ravag par la guerre a quelque chose dextraordinaire.Lordonnance du 21 avril 1944 est la prmonition de cette victoire la fois imminente et incertaine qui ne devait advenir quun an plus tard au prix dun nombre eff rayant de victimes.Elle est lanticipation de cette paix laquelle lEurope devait satteler au cours des dcennies suivantes. Elle est surtout lesprance de cette socit nouvelle dont le programme du CNR avait pens les idaux et pes les principes.Donner le droit de vote aux femmes cet instant prcis de notre histoire, ctait rendre sa voix la dmocratie pour laquelle on se battait.

    Ctait faire le serment, une fois le totalitarisme radiqu, de reconnaitre chacun une part gale dhumanit, de dignit et de responsabilit.Ce serment, la Rpublique la tenu.Ds le lendemain de la guerre, les femmes ont pu se prononcer personnellement, librement et souverainement sur lavenir de leur pays.Les censeurs et les tuteurs qui les disaient infl uenables les ont dcouvertes infl uentes.Elles-mmes ont dcouvert, en exerant les mmes droits que les hommes, quelles taient ligibles aux mmes ambitions et aux mmes esprances queux.Elles ont fait du vote, qui est un symbole de la libert, un outil au service de lgalit.Parce que lgalit ne va jamais de soi, de nouveaux combats ont pris le relais des anciens.Lgitime comme lectrice, la femme ne ltait toujours pas comme lue. Cest la loi sur la parit adopte grce au gouvernement de Lionel Jospin, que nous devons dtre totalement admises non pas seulement dans les isoloirs mais aussi dans les assembles.Aujourdhui la dmocratie coute la fois les voix des femmes dans les urnes et les voix de femmes la tribune.En France comme dans le reste du monde, la dmocratie a plus que jamais besoin des femmes pour grandir.

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    LES ANNONCES DE LA SEINESige social :

    12, rue Notre-Dame des Victoires - 75002 PARISR.C.S. PARIS B 339 349 888

    Tlphone : 01 42 60 36 35 - Tlcopie : 01 47 03 92 15Internet : www.annoncesdelaseine.fr

    e-mail : [email protected] secondaires :

    l 4, rue de la Masse, 78910 BEHOUSTTlphone : 01 34 87 33 15l 1, place Paul-Verlaine, 92100 BOULOGNETlphone : 01 42 60 84 40l 7, place du 11 novembre 1918, 93000 BOBIGNYTlphone : 01 42 60 84 41l 1, place Charlemagne, 94290 VILLENEUVE-LE-ROITlphone : 01 45 97 42 05

    Directeur de la publication et de la rdaction :Jean-Ren Tancrde

    Comit de rdaction :

    Thierry Bernard, Avocat la Cour, Cabinet BernardsFranois-Henri Briard, Avocat au Conseil dEtatAgns Bricard, Prsidente de la Fdration des Femmes AdministrateursAntoine Bullier, Professeur lUniversit Paris I Panthon SorbonneMarie-Jeanne Campana, Professeur agrg des Universits de droitAndr Damien, Membre de lInstitutPhilippe Delebecque, Professeur de droit lUniversit Paris I Panthon SorbonneBertrand Favreau, Prsident de lInstitut des Droits de lHomme des Avocats Europens, ancien Btonnier de BordeauxDominique de La Garanderie, Avocate la Cour, ancien Btonnier de ParisBrigitte Gizardin, Magistrat honoraireRgis de Gouttes, Premier avocat gnral honoraire la Cour de cassation Chlo Grenadou, Juriste dentrepriseSerge Guinchard, Professeur de Droit lUniversit Paris II Panthon-AssasGrard Haas, Avocat la Cour, Prsident de GesicaFranoise Kamara, Conseiller la premire chambre de la Cour de cassationMaurice-Antoine Lafortune, Avocat gnral honoraire la Cour de cassation Bernard Lagarde, Avocat la Cour, Matre de confrence H.E.C. - EntrepreneursJean Lamarque, Professeur de droit lUniversit Paris II Panthon-AssasChristian Lefebvre, Prsident Honoraire de la Chambre des Notaires de ParisDominique Lencou, Prsident dHonneur du Conseil National des Compagnies dExperts de JusticeNolle Lenoir, Avocate la Cour, ancienne MinistrePhilippe Malaurie, Professeur mrite lUniversit Paris II Panthon-AssasJean-Franois Pestureau, Expert-Comptable, Commissaire aux comptesGrard Pluyette, Conseiller doyen la premire chambre civile de la Cour de cassationJacqueline Socquet-Clerc Lafont, Avocate la Cour, Prsidente dhonneur de lUNAPLYves Repiquet, Avocat la Cour, ancien Btonnier de ParisRen Ricol, Ancien Prsident de lIFACFrancis Teitgen, Avocat la Cour, ancien Btonnier de ParisCarol Xueref, Directrice des affaires juridiques, Groupe Essilor International

    Publicit :Lgale et judiciaire : Didier ChotardCommerciale : Frdric Bonaventura

    Commission paritaire : n 0718 I 83461I.S.S.N. : 0994-3587Tirage : 13 228 exemplairesPriodicit : bi-hebdomadaireImpression : M.I.P.3, rue de lAtlas - 75019 PARIS

    Copyright 2014Les manuscrits non insrs ne sont pas rendus. Sauf dans les cas o elle est autorise expressment par la loi et les conventions internationales, toute reproduction,totale ou partielle du prsent numro est interdite et constituerait unecontrefaon sanctionne par les articles 425 et suivants du Code Pnal.

    Le journal Les Annonces de la Seine a t dsign comme publicateur of ciel pour la priode du 1er janvier au 31 dcembre 2014, par arrts de Messieurs les Prfets : de Paris, du 24 dcembre 2013 ; des Yvelines, du 19 dcembre 2013 ; des Hauts-de-Seine, du 18 dcembre 2013 ; de la Seine-Saint-Denis, du 26 dcembre 2013 ; du Val-de-Marne, du 30 dcembre 2013 ; de toutes annonces judiciaires et lgales prescrites par le Code Civil, les Codes de Procdure Civile et de Procdure Pnale et de Commerce et les Lois spciales pour la publicit et la validit des actes de procdure ou des contrats et des dcisions de justice pour les dpartements de Paris, des Yvelines, de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne ; et des Hauts-de-Seine.N.B. : Ladministration dcline toute responsabilit quant la teneur des annonces lgales.

    - Tarifs hors taxes des publicits la ligneA) Lgales :Paris : 5,49 Seine-Saint-Denis : 5,49 Yvelines : 5,24 Hauts-de-Seine : 5,49 Val-de-Marne : 5,49 B) Avis divers : 9,76 C) Avis nanciers : 10,86 D) Avis relatifs aux personnes : Paris : 3,83 Hauts-de-Seine : 3,83 Seine-Saint Denis : 3,83 Yvelines : 5,24 Val-de-Marne : 3,83 - Vente au numro : 1,15 - Abonnement annuel : 15 simple35 avec supplments culturels95 avec supplments judiciaires et culturels

    COMPOSITION DES ANNONCES LGALESNORMES TYPOGRAPHIQUES

    Surfaces consacres aux titres, sous-titres, lets, paragraphes, alinas

    Titres : chacune des lignes constituant le titre principal de lannonce sera compose en capitales (ou majuscules grasses) ; elle sera lquivalent de deux lignes de corps 6 points Didot, soit arrondi 4,5 mm. Les blancs dinterlignes sparant les lignes de titres nexcderont pas lquivalent dune ligne de corps 6 points Didot, soit 2,256 mm.Sous-titres : chacune des lignes constituant le sous-titre de lannonce sera compose en bas-de-casse (minuscules grasses) ; elle sera lquivalent dune ligne de corps 9 points Didot soit arrondi 3,40 mm. Les blancs dinterlignes sparant les diffrentes lignes du sous-titre seront quivalents 4 points soit 1,50 mm.Filets : chaque annonce est spare de la prcdente et de la suivante par un let 1/4 gras. Lespace blanc compris entre le let et le dbut de lannonce sera lquivalent dune ligne de corps 6 points Didot soit 2,256 mm. Le mme principe rgira le blanc situ entre la dernire ligne de lannonce et le let sparatif. Lensemble du sous-titre est spar du titre et du corps de lannonce par des lets maigres centrs. Le blanc plac avant et aprs le let sera gal une ligne de corps 6 points Didot, soit 2,256 mm.Paragraphes et Alinas : le blanc sparatif ncessaire a n de marquer le dbut dun paragraphe o dun alina sera lquivalent dune ligne de corps 6 points Didot, soit 2,256 mm. Ces d nitions typographiques ont t calcules pour une composition effectue en corps 6 points Didot. Dans lventualit o lditeur retiendrait un corps suprieur, il conviendrait de respecter le rapport entre les blancs et le corps choisi.

    2013

    P R E S S EPAYANTEDiffusion Certi e

    Anne Hidalgo

  • Les Annonces de la Seine - Lundi 5 mai 2014 - numro 21 3

    Socit

    Parce quelles portent dune faon la fois pragmatique et pacifi que les proccupations du dveloppement, de lducation et de la sant ; parce quelles savent, quand elles sont en charge dune responsabilit, ne pas se laisser corrompre; parce quenfi n elles veillent, quand un combat leur semble juste, ne pas le laisser se dvoyer.LONU ne sy trompe pas en faisant de laccs des femmes aux postes de responsabilits un des enjeux du millnaire.Paris est en premire ligne de ce combat o la connaissance des ralits locales est dterminante.Il nous faut penser global mais surtout agir local.La lutte pour lgalit nchappe pas cette rgle. Et le champ de bataille qui mimporte comme maire, cest le rel.Avec la commission permanente sur lgalit entre les femmes et les hommes de lOrganisation Cits et Gouvernements Locaux Unis , commission que je prside depuis 2013, nous nous engageons collectivement pour promouvoir la reprsentation des femmes au coeur des instances dmocratiques et des processus de dcision.Ensemble, nous oeuvrons pour dvelopper partout des politiques locales concrtes en faveur de lgalit des genres.Les 500 femmes lues locales et reprsentantes de la socit civile du monde entier que jai accueillies ici-mme il y a un an dans le cadre de la Confrence mondiale sur lgalit ont parl dune seule voix pour exiger que les femmes aient toute leur place dans la construction de lavenir de lhumanit.Elles ont plaid dune seule voix pour faire valoir leur implication et leur rle rel dans des domaines aussi fondamentaux que lducation, la sant, lemploi, lenvironnement, le dveloppement conomique et la dmocratie participative.De lordonnance de 1944 sur le droit de vote des femmes la loi de 1972 sur lgalit professionnelle, du droit la contraception au droit lavortement, de la Libration de la France la libration de la femme, cest nos combats que nous devons nos conqutes.Ces combats sont aujourdhui plus que jamais dactualit. L o nos acquis sont menacs, il nous faut les dfendre sans concession et sans nuance.Dans la sphre publique, un puissant courant ractionnaire se fait jour. Il se donne ouvertement pour objectif dattenter lducation sexuelle,

    au libre accs la contraception, et au droit lavortement.Nous devons nous montrer intraitables pour sanctuariser ces liberts fondamentales et les lieux au sein desquels elles peuvent sexercer.Les plannings familiaux, les centres IVG font partie de notre patrimoine. Paris veillera toujours ce quils disposent des moyens, de la scurit et de la srnit dont ils ont besoin pour fonctionner.Dans la sphre prive, les violences conjugales alinent et brisent encore des milliers de femmes. Nous devons les combattre.Cest ce que nous faisons Paris en dotant les femmes en dtresse de tlphones portables et en utilisant les rseaux sociaux pour prvenir et rduire la maltraitance quand elle prospre labri du secret conjugal et familial.L o lgalit nest pas entire, il nous faut la conqurir.Dans les coles, nombre de filles pourraient explorer plus librement les territoires que la Rpublique leur dcouvre.Ce nest pas un pseudo thorie du genre qui les menace. Cest une oppression bien relle qui les limite un seul rle, alors mme que les rles sociaux sont multiples et non sexus.

    Pour donner chaque enfant la chance dtre lui-mme et davancer librement vers les horizons auxquels il aspire, il nous faut aider accepter les diff rences et rcuser les ingalits il nous faut faire prendre conscience quaucun parcours, aucun mtier, aucun destin ne peuvent tre a priori interdits.Parce que la jeunesse est notre force et notre avenir, et parce que nous avons besoin des femmes dans tous les domaines, sans exception, nous devons nous battre pour quaucune vocation ne soit touff e.Dans les entreprises, les carts de salaires poste gal demeurent aberrants et des verrous tenaces bloquent laccs des instances de dcision aux femmes qui pourraient lgitimement aspirer y siger. Je connais la dtermination de la Ministre des droits des femmes. Elle peut compter sur la mienne.Cest ensemble que nous donnerons aux femmes cette reconnaissance qui leur est soit refuse, soit concde de mauvaise grce.Il est temps en eff et que lon cesse de considrer laccs des femmes aux plus hautes responsabilits comme une exception, ou pire encore comme une anomalie. Ce qui est anormal et ce qui est immoral en dmocratie, cest lingalit.

    Il y a 70 ans, les femmes accdaient au droit de vote. Devenues citoyennes part entire, elles pouvaient en n se prsenter des lections, ce fut laboutissement dun long combat.

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    Najat Vallaud-Belkacem

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    Etre citoyenne part entirepar Franois Hollande

    N(...) ous sommes runis en effet, pour clbrer une journe dcisive de lhistoire de notre pays : le jour o le mot de citoyenne, cr par la Rvolution Franaise, a pris sa signification. Le jour o une moiti de la France, jusque-l tenue lcart, a rejoint lautre pour exercer ses droits. Le jour, enfi n, o les femmes franaises furent offi ciellement admises galit avec les hommes, dans la Rpublique.Ce jour, ctait le 21 avril 1944.Ce jour-l, le Gnral de Gaulle signe lordonnance portant organisation des pouvoirs dans la France libre. Avec une concision que Stendhal, qui aimait les lois bien rdiges, naurait pas rcuse. LArticle 17 dispose en eff et que : Les femmes sont lectrices et ligibles dans les mmes conditions que les hommes .Cest tout simple noncer et cela a t trs long arracher. En quelques mots limpides, la lutte plus que sculaire pour le vote et lligibilit des femmes connaissait enfin sa conscration.Pour le Gnral de Gaulle, et le mrite lui en revient, cette dcision tait un engagement de combat. Il lavait annonc ds 1942. Il avait dclar: Une fois lennemi chass du territoire, tous les hommes et toutes les femmes de chez nous liront lAssemble qui dcidera souverainement des destines du pays.Pourtant, au sein de lAssemble consultative dAlger, les prjugs avaient encore la vie dure. Car il ne suffi sait pas de la dcision dun homme aussi prestigieux que le Gnral de Gaulle, il fallait encore quune assemble qui avait la lgitimit pour en dcider puisse adopter lordonnance. Un lu - que je ne citerai pas, proposa dajourner la rforme jusqu ce que les hommes, des prisonniers, soient rentrs dans leurs foyers . Un autre

    lui rpondit, je veux le citer, Robert Prigent, rsistant du Nord de la France, dmocrate-chrtien. Il lui rpondit ainsi: Quand il sagit de jeter les femmes dans le creuset de la guerre, est-ce que nous attendons ? .Alors, ce fut Fernand Grenier, valeureux rsistant communiste, qui proposa lamendement dcisif.Cest ainsi que le 24 mars 1944, lAssemble adopta le suffrage des femmes par 51 voix contre 16.Il y en avait encore 16 qui taient contre... Et le 21avril1944, le Gnral de Gaulle promulgua lordonnance historique.Voil lhistoire, lhistoire dune conqute qui relve aujourdhui de lvidence. Les femmes comme les hommes ont le droit de vote, les femmes comme les hommes peuvent tre ligibles, les femmes et les hommes peuvent participer la dcision commune.

    Il est temps de tenir les promesses lumineuses de la Rvolution Franaise, selon lesquelles tous les citoyens tant gaux aux yeux de la loi taient galement admissibles toutes dignits, places

    et emplois publics, selon leur capacit, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.Nous ne serons fi dles lexigence dmocratique

    que le jour o nous concrtiserons cette promesse, en atteignant partout lgalit salariale et la parit.Il ny a quune seule faon dhonorer sincrement la mmoire dun combat. Cest de le poursuivre lpreuve du temps prsent.Olympe de Gouges et Louise Michel, Simone de Beauvoir et Simone Weil, les su ragettes et les 143salopes nous pressent de conqurir lgalit comme elles ont su conqurir la libert.Cest dans la fi dlit leur hritage de combat contre lobscurantisme et le conservatisme quil nous faut aujourdhui continuer inlassablement dmasquer les prjugs, dmanteler les structures de domination et dpasser les anciennes frontires.Tout cela, nous le ferons en substituant la libert du mrite personnel la fatalit de lappartenance sexuelle, et en dessaisissant tous ceux qui confisquent le pouvoir au profit de leur genre. Cest ce prix que notre avenir pourra, comme lesprait George Sand, sveiller plus beau que le pass.Cette intuition magnifique semble avoir guid ceux qui ont accord le droit de vote aux femmes il y a 70ans au coeur dun monde encore livr lobscurit.Elle doit nous guider aujourdhui en nous dterminant commmorer et esprer, mais surtout lutter.Je le dis solennellement comme premire femme maire de Paris : pour les femmes, lavenir doit sveiller plus beau que le pass.

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    Elle sappelait Jeanne Lalo. Sur les photographies dpoque, on la dcouvre lgante, presque timide. Pourtant, il lui fallut beaucoup daudace pour simposer dans le monde minemment misogyne des assembles de la IIIme Rpublique.En 1908, elle fut la premire femme sa prsenter aux lections municipales, une poque o son sexe navait pas encore le droit de vote. Activiste entreprenante, au moment du scrutin, elle tenta avec quelques autres dintroduire de force des bulletins son nom dans lurne, en criant: La Femme doit voter! Elle subit les lois, elle paie les impts. Les femmes nobtiendront pas le droit de vote avant 1944.

    Droit de vote et dligibilit des femmes dans le monde1906 Finlande1918 Allemagne, Pologne1920 Etats-Unis, Rpublique tchque1928 Royaume-Uni1931 Espagne1934 Cuba, Turquie1944 France1949 Chine1976 Portugal2011 Arabie Saoudite

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    Franois Hollande

    Jeanne Lalo

  • Les Annonces de la Seine - Lundi 5 mai 2014 - numro 21 5

    Et pourtant, quel parcours, quelle lutte, quelle conqute.Car ce droit na pas t octroy aux femmes. Elles lont conquis. Cent cinquante ans aprs la promulgation de la Dclaration des droits de lhomme et du citoyen. Cent ans aprs que le suffrage ait t dclar universel , en 1848. Alors quil ne ltait que pour une moiti de la France.Ce droit, elles lont revendiqu au prix de leur vie. Anne Hidalgo a rappel Olympe de Gouges qui avait crit sa Dclaration des droits des femmes et de la citoyennet. Elle avait dit : les femmes ont le droit de monter sur lchafaud ; elles doivent avoir le droit de monter la tribune.On lui proposa lchafaud, ctait en 1793.Les femmes, elles ont conquis le droit de vote presque seules. Je suis triste que les hommes aient tant tard les rejoindre. Il y en a nanmoins qui trs tt ont particip cet engagement. Condorcet, en 1790, sindignait que les hommes violent le principe de lgalit des droits, en privant tranquillement la moiti du genre humain de concourir la formation de la loi . Rares encore taient les voix comme celles de Victor Hugo qui constatait avec douleur que tant que la femme ne vote pas, elle ne compte pas, elle nest pas. Et il y a des citoyens. Il ny a pas encore de citoyennes .Pourquoi autant de retard ? Pourquoi autant dhsitations ? Pourquoi autant de rsistances ?A droite, on estimait que les femmes devaient obissance leur mari et donc quelles ne pouvaient pas voter librement. A gauche, on craignait linfluence que lEglise pouvait exercer sur les femmes. Alors droite et gauche se retrouvaient pour diffrer la rforme.Ce droit de vote des femmes, elles lont arrach dans la lutte, jallais dire, dans la guerre. Dabord dans la lutte. Elles crurent voir leur dmarche aboutir, parce quailleurs, notamment au Royaume-Uni ce fut le cas.Au dbut du sicle, le XXme sicle, en 1914, une majorit de dputs se dclaraient prts recevoir favorablement la demande douverture du droit de vote aux femmes. Mais la guerre clata.La paix retrouve, la chambre des dputs, prenant son courage deux mains, dcida quil tait possible daccorder aux femmes de plus de 30 ans, le droit de vote et uniquement aux lections locales. Et pourtant, le Snat fit obstacle systmatiquement cette proposition.Des femmes dcidrent dutiliser alors dautres moyens. On se souvient de Jeanne Valbot : elle senchana au banc du Snat pour faire entendre sa voix. Louise Weiss se prsenta, de manire libre, cest--dire interdite, aux lections lgislatives de 1936 dans le 5me arrondissement de Paris pour, justement, appeler au droit de vote. Elle distribuait aux snateurs des chaussettes, quelle drle dide de distribuer des chaussettes. Son mot dordre tait le suivant Mme si vous nous donnez le droit de vote, Messieurs les snateurs, nous vous promettons que vos chaussettes seront raccommodes . Et pourtant elle ne parvint pas les convaincre.Alors, il fallut que les femmes dmontrent leur volont dtre citoyennes dans la guerre. La Grande dabord. Des femmes comme Marie Marvingt se dguisrent en homme pour mener le combat. Et quand elles furent dcouvertes, on les ramena leur foyer.La guerre, toujours la guerre, parce que les femmes, quand les hommes ntaient plus l, quand ils taient au combat dans les tranches, les remplacrent dans les usines et dans les champs. Et alors demandrent la fi n du confl it que leurs droits puissent tre reconnus. Ce fut diff r.Les femmes, vingt ans plus tard, dans la Rsistance,

    montrrent aussi le chemin, elles ont t cites: Germaine Tillion, Genevive de Gaulle-Anthonioz, Lucie Aubrac, Berty Albrecht, Danile Vaillant-Couturier, tant dautres qui sont ici encore prsentes et que je veux saluer avec dfrence, cette arme des ombres, cette autre arme des ombres, qui permit non seulement la libration de la France, mais lmancipation des femmes.Alors, il fallait quil y ait cette clbration, que nous puissions nous rappeler ce qui stait produit, pour bien comprendre ce que nous avions encore faire. Pas simplement pour voquer lhistoire, mais pour en tirer toutes les leons.Llargissement du droit de vote est en fait un combat qui nest pas encore achev.Il est vrai que le suff rage universel parait aujourdhui, un fait, une habitude, un rite, une chose qui va de soi. Certains disent mme que cest un simple bout de papier, le bulletin de vote, que lon met dans une urne, sans en mesurer compltement le pouvoir.Mais pour ce bout de papier, pour ce bulletin, combien de femmes, combien dhommes ont lutt pour le saisir, le brandir et le mettre dans une urne?Parce que ce modeste feuillet imprim cristallise ce quil y a de plus prcieux pour un pays, sa souverainet, son indpendance, sa libert.Le suff rage universel fut toujours une bataille. Dabord contre largent, puisquil y avait le cens quil fallait

    respecter pour pouvoir voter. Puis ensuite, aprs 1848, le combat des femmes jusquen 1944.Puis encore aprs pour que les jeunes de 18 ans et plus puissent enfi n voter en 1974.Et encore aujourdhui les rsidents trangers installs rgulirement en France depuis de nombreuses annes qui participent la vie de la cit et pourtant ne votent toujours pas aux lections locales. Ouvrir ce droit de vote suppose, chacun le sait ici, de changer la Constitution et il nous appartient donc de construire un rassemblement qui, forcment, dpasse les clivages partisans. Cest la condition pour rendre possible cette nouvelle tape.La seconde leon que nous devons tirer de cette longue lutte, de ce long parcours, cest que le droit de vote ne suffit pas, lligibilit non plus. Il a fallu, et ce fut un long dbat aussi, que la parit puisse tre introduite dans notre droit constitutionnel. Nous devons cette volution au gouvernement de Lionel Jospin.Ctait, en dfinitive, la consquence du droit au suff rage. Des progrs majeurs ont t accomplis.La loi du 9 mai 2001 a instaur ce principe pour les lections parlementaires et les pnalits seront renforces pour les partis, il peut en arriver, qui manquent leurs obligations. Il a fallu une nouvelle loi, la loi du 17 mai 2013 pour quil puisse y avoir un largissement de la parit, puisque maintenant tous

    Ce 16 avril, la France commmore le droit de vote des femmes. Voici maintenant 70 ans que ces dernires ont le droit de voter et de briguer un mandat. En effet, cest le 21 avril 1944, que le Comit de la Libration Nationale accordait le droit de vote aux Franaises, faisant en n de ces dernires des citoyennes part entire aprs prs dun sicle de lutte.

    Socit

    Les gouvernements paritaires :Les gouvernements de Jean-Marc Ayrault et de Manuel Valls sont paritaires. Cest la premire fois dans lhistoire de la Rpublique.Loi du 17 mai 2013 :La loi du 17 mai 2013 relative llection des conseillers dpartementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires, et modifi ant le calendrier lectoral a permis des avances signifi catives grce

    labaissement du seuil de la contrainte paritaire aux communes de 1 000 habitants et plus, et llection au suffrage universel des conseillers communautaires. Ainsi, 85,3% de la population franaise ont pu voter pour des listes paritaires lors des lections municipales et communautaires des 23 et 30mars derniers, contre les deux tiers prcdemment. Dans les communes de 1000habitants et plus, on compte dsormais 48,2% de femmes

    dans les conseils municipaux. Toutes tailles de communes confondues, avec 30541conseillres municipales supplmentaires, le pourcentage de femmes est ainsi pass de 35% en 2008 40,3% en 2014. Grce la loi du 31 janvier2007, les excutifs municipaux resteront paritaires. Dans les intercommunalits de ces communes, la proportion de femmes a, elle aussi, augment de faon spectaculaire passant denviron 25% 43,7% aujourdhui.

    Renforcement de la parit depuis mai 2012

    D.R

    .

  • 6 Les Annonces de la Seine - Lundi 5 mai 2014 - numro 21

    les conseils municipaux de plus de 1000habitants doivent respecter ce principe. Et vous en tes ici pour beaucoup le tmoignage. Le mode de scrutin dpartemental a lui aussi t modifi pour faire respecter ce droit la parit.Mais le Gouvernement a voulu aller plus loin et il a eu raison. Puisque maintenant seront aussi dsigns la parit les candidats aux lections des instances de gouvernance des universits, les candidats et les candidates aux ordres professionnels, mais aussi dans les instances consultatives locales, nationales, les autorits administratives indpendantes, les conseils dadministration et de surveillance - certaines conditions - des entreprises, les caisses de scurit sociale, les mutuelles, les fdrations sportives et mme les chambres consulaires. Toutes les institutions doivent respecter le principe de parit.Mais vous tes ici conscientes que les droits politiques, aussi fondamentaux soient-ils, que la parit, aussi ncessaire soit-elle, tout cela ne suffit pas. Et quil y a toujours travailler laborer une nouvelle gnration de droits puisque ce quil convient de faire cest lgalit relle, lgalit dans les rmunrations, les temps de vie et le droit tout simplement de se projeter dans lavenir, de construire son destin. Les chiffres ont t rappels. Ils sont implacables. Les femmes gagnent, pour le mme travail, un quart de moins que les hommes. Les femmes reprsentent 4/5me des travailleuses, des travailleurs en loccurrence, temps partiel et le plus souvent dans des emplois prcaires.Plus d1million de femmes subissent chaque anne des violences. Cest pourquoi le texte qui est en discussion au Parlement est si important. Il fait suite aux dispositions lgislatives qui avaient t adoptes par le gouvernement de Pierre Mauroy, grce Yvette Roudy. Il sagit de tout faire pour que lgalit dans lentreprise, la conciliation des temps de vie, la rforme du cong parental, la lutte contre la prcarit, le paiement des pensions alimentaires, la protection des femmes contre les violences, tous ces sujets puissent tre abords et les droits pouvoir progresser.Mais vous lavez dit. Lgalit, elle doit aussi tre promue lchelle de lEurope. Le Trait de Rome posait dj comme un principe fondamental

    lgalit de rmunration entre les hommes et les femmes pour le mme travail, le Trait de Rome! Les fondateurs de lEurope, je nose pas dire les pres fondateurs, parce quil y avait aussi des femmes dans le combat europen, les pres et les mres fondatrices de lEurope donc, avaient voulu que lEurope soit une Europe de droit, une Europe dgalit. Ce que vous faites aujourdhui travers la plateforme pour une Europe des droits des femmes, cest de poursuivre, damplifier ce combat et notamment pour veiller ce que les rgles de parit valent aussi pour les nominations dans les institutions europennes.Mesdames et messieurs, le vote est un droit qui a t conquis. Mais, pour beaucoup, cest un acte volontaire, ce nest pas un devoir. Nous lavons vu lors de ces dernires lections. Labstention a encore progress. Labstention nest pas quun silence, elle

    nest pas quun retrait, elle nest pas quun refus ou un oubli. Labstention cest aussi un message, un message adress aux gouvernants et moi je lentends.Ce message cest le signe dune rsignation, dun fatalisme, dun dcouragement, dune dfiance.Nous ne pouvons pas la laisser sinstaller dans notre pays, pas plus quen Europe, et la regarder progresser chaque scrutin. Parce que chaque fois que labstention se renforce, cest la dmocratie qui saffaiblit. Il arrive un moment o le silence me parat plus dangereux que la colre. Do la priorit absolue que jaccorde au redressement de notre pays, la lutte contre le chmage, au combat contre les ingalits et, surtout, cette bataille qui doit tre engage contre le doute collectif, contre la dfiance, contre lide quil serait maintenant plus difficile dagir pour porter de nouveaux droits, amliorer la condition humaine et surtout lutter contre le chmage.

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    ecRvision constitutionnelle du 8juillet1999 : Modification des articles3 et 4 de la Constitution. Il est ajout larticle3 que la loi favorise lgal accs des hommes et des femmes aux mandats lectoraux et aux fonctions lectives, et prcis dans larticle 4 que les partis et groupements politiques contribuent la mise en uvre de ce principe .Loi du 6 juin 2000 : Obligation de prsenter un nombre gal de femmes et dhommes lors des scrutins de liste, et instauration dun systme de retenue financire pour les partis politiques qui ne respectent pas la parit (2% dcart maximum entre les deux sexes) des investitures lors des lections lgislatives.Rvision constitutionnelle du 23juillet 2008 : Modification de larticle 1er de la Constitution quidispose dsormais que la loi favorise lgal accs des femmes

    et des hommes aux mandats lectoraux et fonctions lectives ainsi quaux responsabilits professionnelles et sociales .Loi du 27janvier2011 : Instauration dun objectif minimal atteindre en 2017 de 40% dun des deuxsexes au sein des conseils dadministration et de surveillance des entreprises cotes et de celles de plus de 500 salari-e-s et prsentant un chiffre daffaires dau moins 50millionsdeuros.Loi du 12 mars 2012 : Mise en place dici 2018, dans la fonction publique dun seuil de 40% de nominations de femmes aux emplois dencadrement suprieur et dirigeant de la fonction publique; une premire tape de 20% est applique partir de 2013 ; mise en place dun seuil de 40% de reprsentation dans tous les conseils dadministration, les conseils de surveillance ou

    les organes quivalents des tablissements publics administratifs, les jurys de recrutement, les comits de slection et les instances de dialogue social.Loi du 22 juillet 2013 : Extension de la parit dans les listes de candidatures ou pour les nominations aux instances dcisionnaires de lenseignement suprieur et de la recherche.Loi du 17 mai 2013 : Instauration du scrutin binominal une femme et un homme pour les lections dpartementales ; modification du scrutin pour les lections municipales et intercommunalesvisant favoriser la parit : lalternance stricte femme-homme est dsormais applique aux communes de 1 000 habitantes et plus, et la liste des candidates au Conseil communautaire devra galement respecter cette alternance.

    Les grandes tapes de la parit

  • Les Annonces de la Seine - Lundi 5 mai 2014 - numro 21 7

    Il y a une crise spcifique de la politique - je la regarde aussi pour ce quelle est, et qui ne relve pas simplement de questions conomiques ou sociales. Parce que les citoyennes et les citoyens attendent de la politique quelle exprime de la vrit, mme quand elle est drangeante. Les citoyennes et les citoyens attendent que les paroles soient suivies dactes. Ils demandent - et ils ont raison, des rsultats. Cest mon but premier.Jai dress au Gouvernement de Manuel Valls une feuille de route : elle est diffi cile, elle est pre, elle peut tre rugueuse, elle est indispensable. Nous devons rformer autant quil sera possible notre pays pour quil puisse tre le plus fort possible, pour quil y ait le plus demplois possibles, le plus de richesses cres, le plus de croissance. Cest lenjeu du pacte de responsabilit et de solidarit. Bien sr, il est parfois, et vous lprouvez dans vos propres fonctions dlu local, plus facile de diff rer les dcisions douloureuses, de reporter les choix, de fermer les yeux sur les ralits, de laisser fi ler les dfi cits, de ne pas connatre pour ce quils sont tous ceux qui souff rent, et de ne pas regarder aussi ce quexige la comptitivit de nos entreprises.Alors, moi jai voulu regarder la ralit en face et pour y parvenir je pense quil ny a pas dautre mthode que de continuer le chemin avec constance et de ne pas cder aux intrts particuliers. Il ny a rien de plus important que lintrt de la France quoi quil en cote et quoi quil men cote. Rien nest pire que limmobilisme, le conformisme, le dfaitisme et le conservatisme. Pour cette mme raison que je veux que le pays russisse, je veux que la Rpublique avance.Il y a l encore de nouvelles rgles qui mritaient dtre poses. Le non cumul des mandats qui tait dj pratiqu la Mairie de Paris par Bertrand Delano et qui sera maintenant la rgle pour tous et pour toutes. Le refus des interventions des

    gouvernants dans les affaires judiciaires, la loi de transparence, pour tous les lus afin de garantir la probit publique. La rforme territoriale, parce que nous devons faire bouger aussi les lignes, changer les structures, permettre aux citoyens de mieux comprendre ce qui leur est propos travers les collectivits locales.Puis nous devons toujours dfendre le suffrage, le respect des droits des citoyennes et des citoyens, rappeler do nous venons pour mieux nous engager dans lavenir. Une dmocratie o lon shabituerait ne plus voter en nombre ne serait plus tout fait mes yeux une dmocratie. Une dmocratie qui renoncerait convaincre souvent les plus humbles, les plus modestes, les plus pauvres, les plus jeunes, ne serait plus la Rpublique telle que nous lavons voulue, espre.Alors il revient aux gouvernants dabord et au Prsident de la Rpublique forcment, mais aussi aux lus, de faire vivre la Rpublique. Le pire des dclins cest celui qui atteint la confi ance dans la vie collective, dans la dmocratie. Quand un pays doute de lui-mme, ne sait plus sil peut faire des choix, alors ce nest plus un grand pays. La France est un grand pays. Parfois elle sinterroge sur son avenir parce quelle sait quelle est porte par une grande histoire. Nous le voyons bien travers la question du droit de vote des femmes.Lhistoire nest pas linaire. Lhistoire nest pas radieuse. Il faut toujours du combat.Et mme dans un grand pays comme la France, le pays des droits de lHomme, on avait oubli un moment la Femme. Alors nous devons toujours nous mobiliser pour que les droits conquis soient des droits assurs, exercs, respects.Le droit de voter, cest le droit de faonner son destin. Le droit dtre ligible, cest la capacit de le changer.Prenons les unes et les autres notre destin en mains. 2014-269

    Pour la premire fois dans lhistoire, un membre dun Gouvernement a dcid de crer une ptition sur la plus grande plateforme mondiale de mobilisation en ligne, Change.org. La Ministre pour les Droits des Femmes, Najat Vallaud Belkacem, a lanc une ptition appelant les candidats aux lections europennes des engagements concrets pour une Europe de lgalit et des droits des femmes.La Ministre rappelle dans le texte de lappel que les femmes gagnent toujours 16% de moins que les hommes, ne constituent que 27% des Parlements nationaux et 18% des organes dirigeants des grandes socits. Ces obstacles empchent les femmes de dvelopper leur potentiel dans la socit. Selon Najat Vallaud-Belkacem, la parit devrait tre automatique dans toutes les institutions de lUnion.

    La Ministre liste dans sa ptition cinq demandes spcifi ques:1. Le respect de lexigence de parit au sein du collge des Commissaires.2. Lattribution spcifi que des droits des femmes un Commissaire.3. La dfi nition dun pilier pour lgalit dans la gouvernance conomique de lUnion4. La dfinition de rgles de parit pour les nominations des postes cls au sein des institutions et organes de lUnion europenne.5. La mise en place dune approche transversale de lgalit femmes-hommes dans toute la politique de lUE via un plan daction ambitieux.

    Source: communiqu Change.org du 29 avril 2014

    2014-270

    Agenda

    AUTORIT DES MARCHS FINANCIERS EURONEXTPourquoi et comment promouvoir lpargne longue auprs des particuliers ?Confrence le 14 mai 2014Auditorium dEuronext39, rue Cambon75001 PARIS Renseignements : 01 53 45 60 28 [email protected] 2014-271

    DLGATION DES BARREAUX DE FRANCE Droit pnal et droits fondamentaux Le renforcement de la place de lavocat Sminaire les 22 et 23 mai 20141, avenue de la Joyeuse Entre 1040 BruxellesRenseignements : 00 322 230 83 [email protected] 2014-272 UNIVERSIT PARIS 1 PANTHON SORBONNE - CENTRE DHISTOIRE SOCIALE (CHS, UMR CNRS 8058) Les effets qualitatifs de la dure dincarcration sur la rcidive Sminaire le 20 mai 2014 Enfermements, justice et liberts dans les socits contemporaines anim par Pierre-Victor Tournier Centre dHistoire Sociale du XXme sicle bibliothque du 6me tage9, rue Malher75004 PARIS 2014-273Renseignements : [email protected]

    CHAMBRE DES NOTAIRESCLUB NOTARIAL IMMOBILIER Les marchs du logement en Ile de France: premiers rsultats 2014 et perspectives - Les tablissements publics fonciers, acteurs du march immobilier francilien : quels enjeux pour quels rsultats?Confrence le 27 mai 2014 12, avenue Victoria 75001 PARISRenseignements : 01 44 82 24 33http://www.paris.notaires.fr/ 2014-274

    ASSOCIATION DROIT ET COMMERCE

    Rapport sur la Justice du XXIme sicle : quelles perspectives pour le droit des affaires ? Confrence le 2 juin 2014 anime par Pierre Delmas-GoyonTribunal de Commerce de Paris1 Quai de la Corse 75004 PARIS Renseignements : 01 46 28 38 37 [email protected] 2014-275

    AgendaSocit

    Une Europe des Droits des FemmesLa Ministre des Droits des Femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, estime que la parit devrait tre automatique dans toutes les institutions de lUnion.Cest la premire fois quun membre dun gouvernement europen cre une ptition en ligne sur Change.org. Parmi les signataires de cet appel on trouve la Maire de Paris Anne Hidalgo, la Ministre allemande de la famille, des personnes ges, des femmes et des jeunes Manuela Schwezig, la Ministre belge de lIntrieur JolleMilquet ou les Nobels de la paix JodyWilliams, Shirin Ebadi et Gbowee Lyemah.

  • 8 Les Annonces de la Seine - Lundi 5 mai 2014 - numro 21

    Vie du chiffre

    I-QUI EST LE MDIATEUR DES MINISTRES CONOMIQUES ET FINANCIERS? Le Mdiateur des ministres conomiques et financiers est parfois dsign comme le Mdiateur de Bercy.En application de larticle2 du dcret n2002-612du 26avril2002 prcit:Art. 2. Le mdiateur est nomm pour 3ans par arrt du Ministre charg de lconomie, des fi nances et de lindustrie.Lors de la cration de la fonction de mdiateur en 2002, Emmanuel Constans a t nomm Mdiateur du Ministre. Depuis cette date, il a t reconduit dans ses fonctions; en dernier lieu, par arrt du 13janvier2012.Inspecteur gnral des finances, Emmanuel Constans est galement Prsident du Comit consultatif du secteur fi nancier (CCSF), Prsident de la commission de mdiation de la convention AERAS (sassurer et Emprunter avec un Risque Aggrav de Sant), Prsident du Club des mdiateurs de services au public et membre de la Commission de la mdiation de la consommation.

    II-BILAN DACTIVIT Le seuil de 3000demandes de mdiation reues annuellement a t dpass pour la premire fois en 2009. Lactivit sest stabilise au-dessus de ce seuil en 2010 et 2011.Un nouveau palier a t franchi en 2012, consolid en 2013, avec lenregistrement de plus de 4 000 demandes de mdiation annuelles. Cette volution et le dpassement du seuil de 4000demandes annuelles semblent encore se confi rmer au dbut de lanne2014.Le niveau lev des demandes de mdiation rorientes sexplique par la proportion importante

    des rclamations qui nont pas fait lobjet dune premire dmarche pralablement leur transmission au Mdiateur: 93% des demandes rorientes sont transmises aux services concerns des Ministres pour examen (majoritairement au rseau de la direction gnrale des Finances publiques).Entre 10% et 12% des dossiers rorients ont fait lobjet dune rouverture et dun traitement au fond de la rclamation, soit que les dmarches aient t eff ectivement accomplies par le rclamant qui a omis den informer le Mdiateur lors de sa saisine initiale, soit qu lissue des dmarches auprs des services concerns, le rclamant, insatisfait des rponses reues. a de nouveau saisi le Mdiateur.

    III-14 PROPOSITIONS DE RFORME En application de larticle 6 du dcret n 2002-612 du 26 avril 2002 prcit :Art.6 Le mdiateur remet au Ministre un rapport annuel dans lequel il tablit le bilan de son activit et formule des propositions de nature amliorer le fonctionnement des services du Ministre dans les relations avec les usagers. Ce rapport est rendu public.Les propositions contenues dans ce rapport, au nombre de 14, sinscrivent dans le cadre de larticle 6 du dcret n 2002-612 du 26 avril 2002 susmentionn, en ce sens, quelles ont pour fi nalit damliorer le fonctionnement des services dans leurs relations avec les usagers. Pour certaines, elles sont directement tires des cas concrets de mdiation traits par le Mdiateur en 2013.Ces propositions mettent notamment laccent :lsur la formation en matire de mdiation ;llopportunit dassocier le Mdiateur aux actions conduites par les directions des Ministres pour amliorer et simplifi er les relations avec les usagers ;lla facilitation des dmarches pour les usagers et leur meilleure comprhension de la fi scalit ;lla clarifi cation de certaines dispositions en matire de comptabilit publique ;l linformation en amont des usagers sur la rglementation douanire lors dexpdition ou rception de biens.Depuis son institution en 2002, le Mdiateur a formul prs de 175 propositions de rforme.Les 4 premires propositions sadressent, de manire gnrale, aux directions et services des Ministres conomiques et fi nanciers. Les neuf autres relvent directement ou indirectement de la comptence de la direction gnrale des Finances publiques et la dernire de la direction gnrale des Douanes et Droits indirects.

    Mdiateur des ministres conomiques et fi nanciers

    des rclamations qui nont pas fait lobjet dune

    Paris, 24 avril 2014

    Lanne 2013 est caractrise par une nouvelle augmentation des demandes de mdiation, qui sont passes de 4049 en 2012, anne record, 4 225 en 2013, soit une progression de 4,4% en un an. Cette tendance laugmentation des saisines du Mdiateur sest poursuivie au dbut de lanne 2014.Dsormais, plus de la moiti des demandes parviennent au Mdiateur par voie dmatrialise. Les demandes manent essentiellement des particuliers mais les saisines des entreprises, qui reprsentent 10 % de lensemble, sont soutenues.Quant aux thmes ports en mdiation, ils concernent surtout deux secteurs, qui squilibrent: dune part la scalit sous toutes ses formes, dautre part la gestion publique, cest--dire les mdiations relatives aux crances des collectivits territoriales et de leurs tablissements publics (HLM, hpitaux, trop-perus de RSA, cantines scolaires...). Sy ajoutent des demandes relatives aux Douanes, aux URSSAF, la DGCCRF et lINSEE.66% des mdiations ont t rendues en 2013 dans un dlai infrieur 60jours (62% en 2012). Lenjeu nancier mdian des dossiers de mdiation est pass de 1493euros en 2012 1690euros en 2013. Les mdiations cltures en 2013 ont abouti un rsultat favorable, totalement ou partiellement, aux demandeurs dans 63% des cas, au lieu de 60% en 2012.En n, au-del du rglement en droit et en quit des litiges individuels dont il est saisi, le Mdiateur propose dans son rapport annuel des mesures pour amliorer les relations des services des Ministres conomiques et nanciers avec les usagers. Cette anne, ces propositions portent notamment sur la formation en matire de mdiation, lassociation du Mdiateur aux actions conduites en matire damlioration et de simpli cation des relations avec les usagers et des mesures pour faciliter aux usagers la comprhension de certaines rglementations scales, douanires et de comptabilit publique.

    Emmanuel Constans Mdiateur des Ministres conomiques et nanciers

  • Les Annonces de la Seine - Lundi 5 mai 2014 - numro 21 9

    Vie du chiffre

    Former pour mieux informer les usagers sur le rle du Mdiateur La directive 2oo8/52/CE du 21 mai 2008 sur certains aspects de la mdiation en matire civile et commerciale et la directive 2013/11/UE du 21mai2013 relative au rglement extrajudiciaire des litiges de la consommation prvoient que : Les tats membres doivent encourager, par tous moyens quils jugent appropris, la formation des mdiateurs et de leurs collaborateurs, notamment dans le domaine juridique et la mise en place de mcanismes e caces de contrle de la qualit des services de mdiation. .Si les dispositions de ces deux directives ne trouvent pas sappliquer aux missions dintrt gnral conduites par lEtat ou pour son compte, elles couvrent les services publics caractre conomique rendus aux usagers moyennant rmunrations.Par ailleurs, la charte des mdiateurs de services au public prvoit galement la ncessit dune formation spcifi que la mdiation. linitiative du Mdiateur, des actions de formation ont t dispenses lattention des Mdiateurs des services au public et de leurs collaborateurs, sous les thmes: Des fondamentaux de la mdiation et La mdiation sous langle juridique.Au regard de ses exigences, pour dune part mieux faire connaitre lexistence du Mdiateur des Ministres conomiques et fi nanciers ainsi que ses modalits de saisine et dautre part, accrotre et harmoniser les comptences des intervenants qui participent au processus de mdiation, il est propos dtendre loff re de formation interne en mettant en uvre les trois actions suivantes.1- Favoriser lintervention du Mdiateur des Ministre Economique et Financiers, sous forme de confrence, dans le cycle de formation initiale des fonctionnaires de catgories A et B des coles des Ministre (Ecole Nationale des Finances publiques, Ecole Nationale des douanes).2 - Faciliter laccs la formation dispense par lIGPDE (Institut de la gestion publique et du dveloppement conomique) sur les fondamentaux de la mdiation pour les correspondants du Mdiateur des Ministres conomiques et fi nanciers.3 - Elaboration et diffusion par le service du Mdiateur dun module de-formation sur le rle du Mdiateur, destination de ses correspondants et de leurs collaborateurs.

    Opportunit dassocier le Mdiateur aux actions conduites par les directions des Ministres en matire damliorations et de simplifi cations des relations avec les usagers4-Associer le Mdiateur aux actions stratgiques relatives aux simplifications des dmarches administratives engages par les directions pour prvenir les litiges et les dysfonctionnements du service public. Par son positionnement autonome et impartial au sein des Ministres conomiques et fi nanciers, le Mdiateur est un interlocuteur particulier des usagers mais galement des services centraliss et territoriaux des directions. Sil veille au respect du droit des usagers et recommande parfois des mdiations en se rfrant lquit, il est galement le garant dun Etat de droit et du bon accomplissement de ses missions. Dans le cadre de sa saisine par les usagers et la rsolution de leurs litiges, il est conduit constater des dysfonctionnements et proposer des recommandations. En ce sens, il est galement une

    vigie de ladministration pour prvenir les litiges et amliorer le service public rendu aux usagers.Il est propos dassocier le Mdiateur aux actions ministrielles et directionnelles relatives aux amliorations et aux simplifi cations des relations avec les usagers dans le cadre notamment de la prvention des litiges avec les services des Ministres conomiques et fi nanciers.

    Faciliter les dmarches des usagers et leur comprhension de la fi scalitLes sept propositions suivantes qui relvent de la comptence de la direction gnrale des Finances publiques visent faciliter les dmarches des usagers et leur comprhension de la fi scalit pour prvenir la persistance de litiges et favoriser le civisme fi scal.5- Permettre aux contribuables de consulter directement dans leur compte fiscal personnel lectronique sur le site www.impots.gouv.fr lensemble des impts auxquels ils sont assujettis au plan national (notamment pour les impts locaux pour dautres immeubles que leur rsidence principale). A lexception de leur impt sur le revenu et de la taxe dhabitation pour leur rsidence principale, en accdant directement leur compte fiscal personnel lectronique, les contribuables nont pas une vision globale des impts auxquels ils sont assujettis et notamment les taxes foncires et taxes dhabitation concernant dautres rsidences.6 - Faciliter la dlivrance dun avis de non-imposition la demande des usagers qui ont souscrit leur dclaration de revenus hors dlai pour rpondre des situations durgence, notamment caractre social. Dans les cas de situations durgences avres concernant particulirement des personnes en tat de prcarit qui peuvent prtendre aux dispositions gracieuses prvues larticle L.247 du livre des procdures fi scales, il est recommand de faciliter la dlivrance dun avis de non-imposition, dans les meilleurs dlais, nonobstant la souscription tardive de leur dclaration de revenus pour permettre notamment une rinsertion sociale (obtention

    dun logement. recherche dun emploi, versement de prestations sociales...).7-Mieux informer lusager du dlai de souscription dune dclaration pour bnfi cier de lexonration de taxe foncire sur les proprits bties prvue larticle 1383 du Code gnral des impts et des consquences fi scales de son dpassement. Le premier alina de larticle 1383 du Code gnral des impts prvoit que: Les constructions nouvelles, reconstructions et additions de construction sont exonres de la taxe foncire sur les proprits bties durant les deux annes qui suivent celles de leur achvement. .En application du I de larticle 1406 du Code gnral des impts, cette exonration est subordonne une dclaration de lusager, dans les 90jours de lachvement des travaux.Par mconnaissance de la lgislation, certains usagers, de bonne foi, perdent totalement ou partiellement le bnfi ce de cette exonration de deux annes et sollicitent en vain un recours auprs de ladministration des Finances publiques et du Mdiateur.8-Etudier la possibilit de mettre la disposition des usagers, sur le site www.impots. gouv.fr un outil dinformation permettant ceux qui souhaitent acqurir ou louer une habitation de faire une simulation du montant de leurs impts locaux (taxe dhabitation et taxe foncire) quils seront susceptibles de payer.Les dispositions du livre des procdures fi scales et notamment celles de larticle L.104 rglementent le secret fi scal et les modalits de publicit des impts locaux et des taxes annexes.Pour valuer leurs besoins de trsorerie, lors de lacquisition ou la location dune habitation, les usagers souhaitent connatre le montant des impts locaux quils devront payer. Compte tenu du montant de limpt non provisionn, certains usagers sont contraints, a posteriori, solliciter des modrations gracieuses.Pour pallier le dfaut de communication des abattements la base et des taux applicables, il est propos dtudier la possibilit de mettre

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    Ministre des nances Paris Bercy

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    disposition des usagers un outil de simulation de calcul des impts locaux.9-Mieux informer les ressortissants trangers domicilis fiscalement en France sur leurs obligations fiscales et sociales, notamment au regard des contributions sociales applicables sur leurs revenus de remplacement et du patrimoine.Plusieurs demandes de mdiation ont concern des litiges rencontrs par des impatris en matire de contributions sociales lesquelles sont en principe dues, sous rserve des conventions fi scales, sur les revenus du patrimoine, mais pas sur les revenus dactivit ou de remplacement lorsquils sont verss des ressortissants de lUnion europenne par leur Etat dorigine et que ces derniers ne relvent pas du rgime de scurit sociale franais.10 - Permettre aux usagers de rgulariser spontanment leur situation fiscale au regard des droits de mutation titre gratuit lorsque labattement de 30 500 euros prvu en faveur des contrats dassurance dcs fait lobjet dune nouvelle rpartition en raison de la dcouverte de nouveaux bnfi ciaires. Prvoir de dcompter les intrts de retard seulement en cas de carence de lusager aprs la connaissance des nouveaux bnfi ciaires.La rpartition de labattement de 30500euros prvu en faveur des contrats dassurance dcs larticle 757B du Codegnral des impts pose, dans certains cas, des diffi cults de mise en uvre ds lors quil sapplique de manire proratise lensemble des bnficiaires et pour tous les contrats souscrits par lassur. En raison du secret bancaire, il est donc diffi cile pour les ayants-droits de souscrire leur dclaration partielle de succession en tenant compte des bnfi ciaires potentiels.Il est propos de permettre aux usagers concerns de rgulariser spontanment leur situation fi scale la suite dune relance de ladministration des fi nances publiques et de prvoir de dcompter les intrts de retard quen cas de carence.11-Rappeler la jurisprudence applicable en cas de vacance du logement suprieure 12mois qui

    prvoit que le dispositif fi scal prvu au titre des investissements locatifs est maintenu ds lors que lusager dmontre avoir accompli les diligences ncessaires la relocation ou quil apporte la preuve de circonstances particulires (sinistre important, faillite dun agent immobilier...).Dans le cadre des dispositifs fi scaux en faveur des investissements locatifs (Robien, Borloo, Scellier, Girardin...), plusieurs litiges portant sur une rupture de location entranant une rectifi cation de lavantage fiscal en mconnaissance de la jurisprudence applicable en la matire ont fait lobjet dune saisine du Mdiateur.Ds lors que les mandats de gestion sont des contrats exclusifs, sous rserve de situations particulires, il convient galement de prciser que le fait de confi er le bien en gestion un seul agent immobilier constitue une diligence permettant le maintien de lavantage fi scal.

    Clarifi er certaines dispositions en matire de comptabilit publique12 - Rappeler les dispositions lgislatives en vigueur et clarifi er les directives administratives permettant de rduire les dlais de remboursement de la redevance darchologie prventive prvue aux articles L. 524-1 L. 524-15 du Code du patrimoine en cas de non ralisation des travaux ayant donn lieu permis de construire.Larticle L 524-2 du Code du patrimoine institue une redevance archologique prventive due par les personnes projetant dexcuter des travaux aff ectant le sous-sol.Larticle L 524-12 du mme Code prvoit des dgrvements, des dcharges et des remboursements de cette redevance lorsque les travaux concerns ne sont pas raliss par les redevables et quaucune opration de diagnostic na t engage.Dans la pratique, et eu gard des litiges rencontrs, il apparait qualors que les redevables remplissent toutes les conditions pour

    bnfi cier dun remboursement de la redevance pralablement paye, les dlais de la procdure administrative sont exagrment longs.13 - Inciter les collectivits territoriales et de leurs tablissements publics privilgier lencaissement de leurs prestations par voie de prlvements pour des versements rguliers et de longue dure (par exemple pour le rglement des prestations dans les tablissements dhbergement des personnes ges).Une procdure dopposition tiers dtenteur a t engage lencontre dun oblig alimentaire qui, suite un dplacement ltranger, navait pu sacquitter, par chque, du rglement des prestations mensuelles daccueil dun de ses parents en long sjour dans un tablissement dhbergement pour personnes ges.Malgr plusieurs dmarches de sa part auprs du comptable des fi nances publiques et du directeur de ltablissement pour mettre en place un prlvement mensuel compte tenu du versement important et rgulier, et du recours au Mdiateur, il lui a t oppos une fi n de non-recevoir.

    Informer en amont les usagers sur la rglementation douanire lors de lexpdition ou la rception de biens14 - Certains usagers sont surpris de la procdure de contrle douanier opr lors de lexpdition ou de la rception de biens.Il est propos de mieux informer:lles usagers, en amont lors de lexpdition de biens par voie postale et messagerie de transport, des consquences de lenvoi de marchandises prohibes ou soumises des franchises douanires ou fi scales ;l les consommateurs lors dachats en ligne des consquences de limportation en provenance des Pays hors Union europenne ou des introductions dorigine europenne de biens soumis rglementation douanire et communautaire. 2014-276 Source: rapport du Mdiateur des ministres conomiques et fi nanciers Emmanuel Constans

    Jean-Pierre BelDidier Migaud

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    35Premier rapport de certifi cation des comptes du Snat par la Cour des Comptes

    Didier Migaud, Premier Prsident de la Cour des Comptes, a transmis Jean-Pierre Bel, Prsident du Snat, le premierrapport de certifi cation des comptes du Snat portant sur lexercice 2013. Fruit dune volont de transparence initie par le Prsident du Snat, cette certifi cation intervient en application de la convention signe le 23 juillet 2013 entre les deux institutions. Le rapport ne mentionne aucune rserve et certifi e que les comptes sont dans leurs aspects signifi catifs, rguliers et sincres, ce dont se flicite Jean-Pierre Bel.

    Source: communiqu du Snat du 29 avril 2014 2014-277

  • Les Annonces de la Seine - Lundi 5 mai 2014 - numro 21 11

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    Ce petit-djeuner sinscrit dans la continuit de ceux organiss par le Cabinet ARC depuis 4 ans et auxquels ont particip des experts tels que RenRicol, Jean Arthuis, Herv Novelli, Jean-Herv Lorenzi, Michel Sapin, Franois Baroin, Franois Drouin ou encore Louis Gallois. Directeur Gnral de Bpifrance depuis sa cration au mois de janvier 2013, Nicolas Dufourcq, leur a succd en partageant son exprience pour contribuer la rfl exion sur le fi nancement des entreprises franaises en situation de crise. Denis Le Boss, Prsident du Cabinet ARC, a ouvert le dbat sur la problmatique du non-respect des dlais de paiement et du risque quil fait peser sur les entreprises. Ce non-respect est lorigine de 25% des dpts de bilan et reprsente un manque gagner considrable qui slevait en 2013 15 milliards deuros pour les PME, 6 milliards pour les TPE. Avec des consquences graves sur la trsorerie des entreprises, explique Denis Le Boss. Il en rsulte un dsquilibre dans le rapport de force entre les acteurs conomiques qui persiste malgr les volutions apportes : 800 millions deuros dans le cadre du prfinancement du CICE, loi Hamon, rforme des procdures collectives... Pour des entreprises qui souffrent encore souvent de problmes de trsorerie, le financement est un enjeu stratgique. Krine Tran, juriste du Cabinet ARC, a ensuite prsent un panorama complet des volutions lgislatives en matire de dlais de paiement.

    Elle est notamment revenue sur les mesures de la loi Hamon promulgue le 17 mars 2014 (renforcement du contrle de la DGCCRF, rle accru du commissaire aux comptes, dlai de 45 jours compter de la date dmission de la facture pour les factures priodiques) et sur celles de la rforme des procdures collectives de lordonnance du 12 mars (simplifi cation des procdures de vrifi cation des crances, dlai de contestation de crance impos au dbiteur, gnralisation de la procdure de sauvegarde fi nancire acclre). Interrog par Jean-Marc Sylvestre sur sa perception de la situation des entreprises franaises et sur les diff rentes interventions mises en place par Bpifrance pour faciliter leur fi nancement, Nicolas Dufourcq constate une vritable reprise de linvestissement. Mes rencontres quotidiennes avec les entrepreneurs mais aussi les remontes des diff rentes antennes rgionales de Bpifrance con rment les chiff res de lINSEE selon lesquels linvestissement est reparti en France au 4me trimestre. Depuis le mois de novembre, nous constatons une hausse du nombre de dossiers pour des crdits dinvestissement. Lconomie franaise est en train de repartir et mme si la situation reste complique pour de nombreux entrepreneurs, on note une amlioration . Dans un contexte o laccs au crdit bancaire est diffi cile surtout pour les TPE-PME, Bpifrance joue un rle majeur dans leur fi nancement. Bpifrance est active sur 10% du crdit franais aux entreprises soit 25 milliards deuros. Contrairement au crdit

    bancaire en lger recul en 2013, la part de crdits octroys par Bpifrance a augment, que ce soit pour ren ouer la trsorerie ou nancer linvestissement se rjouit Nicolas Dufourcq. Certaines entreprises ont ainsi accs des financements inesprs. Bpifrance est une banque dentrepreneurs pour les entrepreneurs. Notre objectif est dailleurs den rencontrer 75000 cette anne. Nos 2200 salaris sollicitent et accompagnent les entrepreneurs au quotidien. Pour certains prts, nous ne demandons pas de garantie car nous avons un fonds dauto-garantie aliment par limpt. Nos critres dattribution reposent sur la qualit de lentrepreneur, sa vision, le projet et la gouvernance de lentreprise . Nicolas Dufourcq est ensuite revenu sur le dispositif du CICE en soulignant son bon fonctionnement. Nous recevons 200 250 dossiers par jour et le CICE devient un vritable outil de nancement quelle que soit la taille de lentreprise . Quant au rle de Bpifrance en matire de rduction des dlais de paiement, Nicolas Dufourcq a insist sur sa grosse activit de mobilisation de crances et la pratique de plus en plus courante de laff acturage sur les crances prives.Il a conclu en soulignant la capacit de Bpifrance prter encore plus demain. Une note positive pour les entreprisesEnfin, de nombreux sujets ont t abords loccasion des questions poses par les participants : baisse des charges, niveau des marges des entreprises, risque de dfl ation en Europe 2014-278

    Nicolas Dufourcq, invit du Cabinet ARCLe fi nancement des entreprises franaises en situation de crise Htel Royal Monceau - Paris, 1er avril 2014

    Nicolas Dufourcq, Krine Tran, Denis Le Boss

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    Nicolas Dufourcq, Directeur Gnral de Bpifrance, tait, le 1er avril dernier, linvit de Denis Le Boss, Prsident du Cabinet ARC, pour un petit-djeuner dbat anim par Jean-Marc Sylvestre. Ce rendez-vous fut loccasion de faire le point sur la situation conomique des entreprises franaises, sur la problmatique de leur nancement ainsi que sur les actions mises en place par Bpifrance.

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    La Haute Route du Barreau de Paris

    La lgende et le rve au bout des spatules...

    La Haute route est une course de ski de randonne mythique. Organise par la Commission Sports, prside par Xavier Chiloux - MCO Alain Cuisance, avec Avocalpi, la Haute route du Barreau de Paris a t pour les avocats un engagement tout aussi sportif que solidaire.Les huit participants inscrits cette anne (Alain, Albert, Antoine, Arthur, Brice, Danho, Franois et Xavier) ont parcouru pendant 5jours, entre MontBlanc et Cervin, prs de 100kilomtres, 5 000 mtres dascension, 8 000 mtres de descente jusqu une altitude maximum de 3769mtres.Un challenge entre confrres prpar lavance et relev dans un esprit amical comme la montagne ly invite souvent. Solidaire aussi en raison du caractre caritatif donn la course au terme de laquelle une dotation a pu tre reverse

    Remise des prix - Paris, 23 avril 2014

    Solidarit, oui, ce ft un peu le matre mot et mme le mot dordre. Dabord parce que nous avions voulu, avec le co-organisateur Alain Cuisance, associer notre dmarche des entreprises et offrir les fonds rcolts une fondation.Nous avons choisi Barreau de Paris Solidarit auquel nous remettrons dans quelques jours plusieurs milliers deuros. De la mme manire et grce un de nos partenaires, nous donnerons Initiadroit des tablettes qui permettront aux avocats de se connecter dans le bus de la solidarit. Solidarit aussi, parce que notre groupe de dix: skieurs, marcheurs, Sherpas, descendeurs ne se connaissaient pas et ils ont donc eu apprendre le faire durant cinq jours.Cinqjours de quoi? Vous lavez peut-tre dj lu, 91 kilomtresde marche ski de randonne, en peaux de phoque (synthtique pas dinquitude) de cramponage parfois quand on ne pouvait plus skier, de marche en chaussures de randonne, un sac sur le dos de plus en plus lourd au fur et mesure de lavance de la journe plus de 3000mtres daltitude de moyenne. Durant 28heures de marche ski, 5000mtres positif, 3800mtres daltitude de maximum, le groupe sest structur, magnifiquement.Dix personnes le composaient, deux guides de haute montagne (Sbastien et Patrick) dont le premier a gagn la Pierra Menta la fin des annes90 (il sagit quasiment du championnat du monde de ski alpin), cinqavocats (Antoine, Brice, Albert, Danho, Xavier) un lve avocat (Franois) et deux amis (Alain et Arthur).Solidarit certes, mais abngation aussi car quoiquil arrive le groupe doit avancer et ne pas reculer: on vit ensemble, on souffre ensemble, on meurt ensemble comme la dit une autre poque une quipe championne du monde.Nanmoins, la dernire proposition nest pas si inexacte que cela et on doit compter sur la vigilance de nos guides pour viter toute catastrophe comme peuvent en tmoigner certaines photographies.Cette incroyable aventure humaine, nous lavons vcue ensemble, les dix, et je vous avoue quil est difficile datterrir et de retrouver les affres de la vie quotidienne.Nous avions une liste dattente pour cette premire dition de plus de 42confrres qui ont dj manifest leur intention, lanne prochaine de venir avec un groupe encore plus grand la fin du mois de mars2015 sur ce trajet dornavant centenaire de la Haute Route entre Chamonix et Zermatt.Les partenaires qui nous ont suivis et soutenus et dont on peut trouver les noms sur la page Facebook : ChamonixZermatt, ont dmontr, lheure o lon nous entretient au Conseil de lOrdre de financement des procs, que dautres sources financires, peuvent tre imagines et permettre ainsi de raliser nos actions vers les plus dmunis comme le fait Barreau de Paris Solidarit.Pour ceux qui auront le courage de visionner quelques photos et vidos de lvnement http://1drv.ms/1gi0kDh il sera alors vident que notre cri de motivation ne pouvait tre que:Barreau de Paris Solidarit!. Xavier Chiloux

    Antoine de Brosses, Franois Wyon, Alain Cuisance, Xavier Chiloux, Arthur Saint Guilhem, Brice Wartel, Albert Janet, Danho Reddy Girard

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    Chronique

    Barreau de Paris Solidarit. Cela grce une opration de sponsoring ayant associ Copem-Toshiba, Ttris, Protis, Pilauka, Recygo, Barki Agency, Editions Francis Lefbvre, Le Village de la Justice, Montagne TV, Le camp de base de

    Courchevel 1850 et Praeferentia. Merci ces partenaires. Merci galement aux deux guides qui ont encadr ce raid; Patrick Gamba, GHM, Professeur lENSA et Sbastien Figliolini, GHM, entre autres vainqueurs de la Pierra Menta

    et de lEverest. Lobjectif est maintenant de faire vivre cette prestigieuse course au sein de notre Barreau. Rendez-vous le 30 avril 2015 pour la 2me dition? 2014-279 Alain Cuisance

    Didier Braessert, Didier Toque, Tanguy Onfroy, Franois Wyon, Brice Wartel, Xavier Chiloux, Alain Cuisance, Albert Janet, Georges Assouline, Antoine de Brosses, Nathalie Legarff, Pierre Barki et Danho Reddy-Girard

    La mdiation dans le domaine judiciaire en France est dabord une construction prtorienne, ne de pratiques innovantes de certains magistrats, dont les premires manifestations datent du dbut des annes 1970.Ce phnomne est apparu dans un contexte socio-politique et conomique de bouleversement des repres traditionnels de notre socit avec la clef une crise profonde de la fonction de rgulation sociale.Les replis identitaires, lclatement de la famille, la monte des individualismes, leff ondrement du rle dintercesseur social des corps intermdiaires(partis politiques, syndicats, glises..) ont conduit les franais saisir de plus en plus le juge de litiges, litiges qui se rsolvaient auparavant sans lintervention de ce dernier. Cette saisine exponentielle sest manifeste rapidement par un engorgement des juridictions, nos concitoyens se plaignant ainsi rgulirement, sondage aprs sondage, dune justice trop lente, trop complexe, trop chre et napportant pas de rponses satisfaisantes leurs besoins.Do, dans notre priode postmoderne, un regain dintrt de nos concitoyens pour la mdiation, sexpliquant galement par le constat dun empilement de lois et de rglements de plus en plus abscons, suscitant une mfi ance leur gard de la part de nos concitoyens dsormais dsireux de crer leur propres normes.

    Aussi certains juges, compter du dbut des annes 1970 se sont interrogs sur leurs pratiques et ont compris que trancher un litige avec le glaive du droit tait parfois inapproprie dans certains contentieux. Ainsi il leur est apparu que dans les contentieux familiaux ou de confl its collectifs du travail, favoriser un accord entre les parties tait nettement plus satisfaisant. Ils ont eu ainsi lide

    originale de confi er, soit des experts, soit des enquteurs sociaux la mission dentendre les parties en permettant ces dernires de confronter leurs points de vue et de trouver un accord pour mettre un terme leurs confl its. Cest ainsi que sont nes les premire mdiations judiciaires en France. Ds 1968, PierreBellet, Prsident du Tribunal de Grande Instance de Paris, dsignait dans le confl it Citroen(opposant le patron ses salaris) un expert pour renouer le dialogue (voir Arts et Techniques de la mdiation parue aux ditions Litec). Cette pratique sest tendue par la suite au domaine familial(notons par exemple linvestissement dans ce domaine de Marc Juston, Prsident du Tribunal de Grande Instance de Tarascon et de la juge Danielle Ganancia au Tribunal de Grande Instance de Paris).En 1993 la cour de cassation a dfi ni comme suit la mdiation: lobjet de la mdiation, qui est de procder la confrontation des prtentions respectives des parties en vue de parvenir un accord propos par le mdiateur, est une modalit dapplication de larticle21 du nouveau Code de procdure civile tendant au rglement amiable des litiges et, par voie de consquence, exclusive de tout pouvoir juridictionnel, dont le juge ne peut tre investi par les parties que par la volont commune exprime en ce sens de manire certaine dans les termes des articles 12 et 58 du nouveau Code de procdure civile(Civ 2., 16juin1993, Bull., II, n 211, p. 114,

    La mdiation dans le domaine judiciaire en France

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    A la Maison du Barreau de Paris, en prsence du Btonnier Pierre-Olivier Sur, a t remis le prix de la Haute Route du Barreau de Paris au Barreau de Paris Solidarit ce 23 avril 2014. Cest Xavier Chiloux, Prsident de la Commission Sports du Barreau de Paris qui est linitiative du don de 3 500 euros au fonds de dotation du Barreau de Paris Solidarit qui a pour but de promouvoir le Pro-Bono, laccs au droit et la dfense des droits de lHomme.

  • 14 Les Annonces de la Seine - Lundi 5 mai 2014 - numro 21

    Chronique

    pourvoi n 91-15.332)Lintrt de la mdiation, outre sa rapidit,vitant des procs lents et coteux, et sa confidentialit, est de permettre aux justiciables de se rapproprier le procs en vitant lala judiciaire, den devenir des acteurs responsables, de leur permettre de porter eux-mmes leur parole et dcouter celle de lautre, de se comprendre mutuellement, daborder lentiret du conflit aussi bien dans ses aspects conomiques, relationnels, psychologiques, sociaux au-del du litige strictement juridique qui bien souvent ne traduit pas la vritable origine du conflit, la rponse judiciaire ce litige ne pouvant ds lors mettre fin ce dernier.Lintrt essentiel de la mdiation, au-del de laccord ponctuel qui mettra, le cas chant fin au litige soumis au juge, est de permettre de nouer ou de renouer un lien social entre des parties en conflit et de prserver lavenir si elles sont amenes continuer entretenir des relations, quelles soient de nature commerciale, familiales, de voisinage... Elle permet aussi de trouver des solutions inventives et originales o lquit aura toute sa place.Lintrt de la mdiation est dtre tourne vers lavenir alors que le juge, comme le disait le premier Prsident Drai, apporte souvent des rponse mortes des questions mortes. Ce haut magistrat na t-il dailleurs pas donn la meilleure dfinition de la mdiation en la qualifiant de moment dhumanit dans des procdures parfois kafkaennes.Le lgislateur en 1995 a dcid de lgaliser cette pratique prtorienne des juridictions par sa codification dans le code de procdure civile. La mdiation dite judiciaire est ainsi prvue aux articles 131-1 131-15 du code de procdure civile, issus du dcret du 26 juillet 1996, mettant en application la loi du 8 fvrier 1995 relative lorganisation des juridictions et la procdure civile, pnale et administrative, qui renforce la conciliation et la mdiation. Ces dispositions permettent tout juge franais, tout stade de la procdure, dordonner une mesure de mdiation avec laccord des parties. Le juge doit vrifier les comptences, la qualification, la formation, la probit, et lindpendance du mdiateur. A lissue de la mesure de mdiation, le juge peut homologuer laccord qui lui est soumis et fixe la rmunration du mdiateur.De nombreuses initiatives individuelles, en particulier de responsables de juridictions, ont t prises pour rendre effective la mdiation judiciaire, tentant de convaincre les juges de recourir ce mode alternatif de rglement des conflits en les sensibilisant cette technique particulire, De nombreux Barreaux, comme celui de Paris, des universits, des organismes professionnels se sont investis pour promouvoir ou rendre effective la mdiation.Ds 1995, en partenariat notamment avec le Tribunal de commerce de Paris et lOrdre des Avocats au Barreau de Paris, la Chambre de commerce et dindustrie de Paris a cr Le Centre de mdiation et darbitrage de Paris (CMAP), dont lun des objectifs annoncs tait prcisment dtre la disposition des magistrats dsireux de mettre en uvre les mdiations judiciaires, en application de la loi du 8fvrier1995.En 1998, le Barreau de Paris, en concertation avec les magistrats, a mis en place une formation la mdiation, sadressant essentiellement aux avocats, en partenariat avec lInstitut Catholique: cration de lIFOMENE (Institution de Formation la Mdiation et la ngociation). LIFOMENE travaille aux cts de la Fdration Nationale des Centres de Mdiation. La FNCM regroupe quelques 1200mdiateurs, dans 60centres souvent

    pluridisciplinaires crs par les Barreaux.Le centre dtudes de modes alternatifs de rglement de lUniversit de Paris2 (CEMARC), le centre de formation permanente de Paris2, dispensent galement des formations la mdiation.A un niveau national, le Conseil national des Barreaux (CNB) veille au dveloppement de la mdiation de manire harmonieuse sur toute la France.Avec ces mmes partenaires, et pour garantir aux prescripteurs des mdiations judiciaires et conventionnelles la scurit du processus de mdiation et la fiabilit des accords, lOrdre des avocats de Paris a cr une structure dencadrement de ses mdiateurs, qui sappelle lAssociation des mdiateurs europens (AME).Des magistrats, et notamment le premier Prsident Guy Canivet et la Prsidente Batrice Brenneur qui en sont les co-fondateurs, ont galement pris linitiative de crer en dcembre 2003 le Groupement europen des magistrats pour la mdiation (GEMME) qui offre aux magistrats des formations, soit pour leur mission de conciliation, soit pour leur mission de prescripteur de mdiation, contribuant la qualit de la formation des mdiateurs tant sur le plan dontologique que mthodique, tout en veillant lharmonisation des pratiques. Dixans aprs sa cration 450magistrats de 21pays y ont adhr. A linitiative de Gemme, les premires assises internationales de la mdiation judiciaire ont t organises au Palais du Luxembourg, en 2009.Par ailleurs, un arrt conjoint du garde des sceaux et de la Ministre charge de la famille du 6 novembre 2001 a institu pour trois ans un Conseil national consultatif de la mdiation familiale qui a notamment donn une dfinition de la mdiation familiale.Ainsi plus de 300services de mdiation familiale adhrent aujourdhui la Fdration Nationale de la Mdiation Familiale (FENAMEF). LAssociation pour la Mdiation familiale (APMF) cre en 1988 reprsente quant elle plus de 600mdiateurs familiaux. De son ct, lAssociation Nationale des Mdiateurs (ANM) regroupe des mdiateurs issus de divers horizons.Le rsultat de ces expriences individuelles menes avec beaucoup dnergie et dabngation dans les juridictions, en collaboration troite avec des associations de mdiateurs avocats mais aussi issues de la socit civile, na cependant pas atteint les esprances quelles suscitaient. La confiance des acteurs judiciaires et des justiciables dans la mdiation est la condition premire de son succs.Les discours lencourageant et promouvant la mdiation mme sils sont de plus en plus nombreux et proviennent dhorizons trs divers, resteront peu productifs tant que ne seront pas traites certaines questions tenant la dfinition de la mdiation (voir La mdiation par Michelle Guillaume Hofnung dans la collection Quesaisje?), linformation et aux incitations financires pour y recourir, la qualit, la formation et la dontologie des mdiateurs ainsi qu la structuration de la mdiation dans les juridictions. Sans une politique volontariste prenant en compte lensemble de ces paramtres et y apportant les rponse appropries, il n y a gure esprer un dveloppement significatif de la mdiation judiciaire dans un pays qui linverse de nombreux autres, notamment anglo-saxons, est une socit du conflit et non du compromis.Lune des raisons du succs mitig de la mdiation est son manque de lisibilit rsultant de la confusion entretenue entre les notions de conciliation,

    mdiation, arbitrage, ngociation, transaction et de lutilisation anarchique du terme de mdiateur par des personnes qui se prvalent de cette qualit sans en remplir les conditions requises, favorisant la dfiance lgard de ces pratiques.De nombreux rapports, Floch, Guinchard, et celui du Conseil dEtat du 29 juillet 2010 apportent un clairage instructif sur ce sujet.En fvrier2008, Jean-Claude Magendie, premier Prsident de la Cour dappel de Paris, souhaitant dvelopper les modes alternatifs de rglement des conflits, a runi des reprsentants de la famille judiciaire et des pionniers de la mdiation issus dhorizons trs divers. Il leur a donn pour mission dtablir un tat des lieux et de former des prconisations pour que la mdiation devienne un mode habituel de traitement des litiges.La commission Magendie dont est issu le rapport Clrit et Qualit de Justice: la mdiation, une autre voie doctobre 2008 formulait ainsi diffrentes propositions, les unes de nature rglementaire, les autres relatives lorganisation de dispositifs oprationnels dans les juridictions dans lobjectif dun dveloppement harmonieux de la mdiation judiciaire.Paralllement a t adopte et publie le 21mai2008 la directive 2008/52/CE du Parlement Europen et du Conseil sur certains aspects de la mdiation en matire civile et commerciale. Son objectif est de faciliter laccs des procdures alternatives de rsolution des litiges et de favoriser leur rglement amiable, en encourageant le recours la mdiation et en garantissant une articulation satisfaisante entre la mdiation et les procdures judiciaires.Dans le cadre de cette transposition, vient dtre codifi (dcret du 20janvier2012) le livreV du Code de procdure civile sous le titre la rsolution amiable des diffrends.Suite au rapport Magendie, de nombreuses juridictions, dans le ressort de la Cour dappel de Paris mais aussi dans le ressort dautres cours dappel, ont cr des units civiles de mdiation, ont expriment la pratique de la double convocation (celle-ci consiste inviter les parties se rendre une information sur la mdiation une date antrieure celle prvue pour laudience de plaidoirie, dans le cadre dune permanence gratuite de mdiateurs organise dans la juridiction), ont conclu des protocoles daccord avec les Barreaux et des associations de mdiateurs avec pour objet lorganisation et le dveloppement de la mdiation, ont dsign des magistrats rfrents en matire de mdiation. Le dcret du 1eroctobre2010 prvoit dailleurs que dsormais chaque Cour dappel doit dsigner un conseiller coordonnateur de lactivit des mdiateurs et des conciliateurs de justice du ressort.A la Cour dappel de Paris, la prsence de mdiateurs initie notamment lors des audiences de certaines chambres sociales depuis janvier 2009 (sous limpulsion du conseiller Gabrielle Vonfelt puis du conseiller Benoit Holleaux) connat un certain succs (192mdiations ordonnes en 2010). En un an, la 18me chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris, spcialise en baux commerciaux, sous limpulsion de sa Prsidente Isabelle Rohart-Messager, a ordonn 82mdiations avec un taux daccord moyen, ce jour, de 84%. Les chambres commerciales des Cours dappel de Toulouse (sous limpulsion de Gilbert Cousteaux) et de Pau ont galement lanc dambitieuses politiques de dveloppement de la mdiation. Ainsi la chambre commerciale de Pau sous limpulsion de Philippe Bertrand, a ordonn, sur deux ans, 110mdiations

  • Les Annonces de la Seine - Lundi 5 mai 2014 - numro 21 15

    Chronique

    avec 72% de taux de russite. De nombreuses autres juridictions suivent, accompagnent, ou mme ont prcd ces initiatives.Mais lexprience la plus russie en termes statistiques, reste celle qui fut conduite sou