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Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes / Edition Limousin
Arboriculture fruitière – N°17 du 05 janvier 2017
1/12
http://limousin.synagri.com
www.draaf.nouvelle-
aquitaine.agriculture.gouv.fr
Animateur filière
Sandra CHATUFAUD
FREDON Limousin
sandra.chatufaud@fredon-
limousin.fr
Directeur de publication
Dominique GRACIET,
Président de la Chambre Régionale
d'Agriculture Aquitaine Limousin
Poitou-Charentes Boulevard des Arcades
87060 LIMOGES Cedex 2
Supervision
DRAAF
Service Régional de
l'Alimentation Aquitaine– Limousin-Poitou-Charentes
22 Rue des Pénitents Blancs
87000 LIMOGES
Reproduction intégrale
de ce bulletin autorisée.
Reproduction partielle
autorisée avec la mention
« extrait du bulletin de santé
du végétal Arboriculture
fruitière ALPC N°17 du
05/01/2017 »
Le réseau de surveillance était constitué de 21 parcelles de référence. Ces
parcelles fixes ont fait l’objet d’observations régulières. Des données ont également
été collectées via des parcelles « flottantes », il s’agit de suivis ponctuels sur une
parcelle ou sur un secteur géographique. Les différentes observations ont été
réalisées par les structures partenaires (FREDON Limousin, Chambre d’agriculture
de Corrèze, Chambre régionale d’agriculture ALPC, INVENIO, COOPLIM, LIMDOR,
MEYLIM, SICA du Roseix, Coopérative fruitière de Pompadour).
Le réseau de piégeage était constitué de 18 pièges carpocapse des pommes
(Cydia pomonella), 9 pièges petite tordeuse des fruits (Cydia lobarzewskii), 9 pièges
tordeuse orientale du pêcher (Cydia molesta). Le relevé des pièges est
majoritairement réalisé par les producteurs.
Bilan climatique
Automne 2015 : peu arrosé, frais en septembre et octobre puis doux
en novembre
Hiver 2015 – 2016 : le plus chaud depuis 1900, très arrosé en
janvier et février
Printemps 2016 : très arrosé, plutôt frais et peu ensoleillé. Les
conditions ont été favorables aux maladies fongiques.
Eté 2016 : juin très pluvieux puis juillet et août plutôt secs, ces 2
mois ont été assez chauds et ensoleillés. Assèchement des sols.
Début Automne 2016 : septembre très sec, plus ensoleillé et plus
chaud que la normale. La sécheresse s'est donc poursuivie.
N°17
12/01/2017
Edition Pomme – Poire Limousin
Bulletin disponible sur http://limousin.synagri.com Recevez le Bulletin de votre choix gratuitement sur simple demande à [email protected].
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes / Edition Limousin
Arboriculture fruitière – N°17 du 05 janvier 2017
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Pommier
Bilan phénologique : 2016 est une année tardive
Malgré la douceur de l’hiver, les bourgeons ont eu un développement tardif. Le printemps frais a par la
suite accentué le retard, on observe la floraison au moins 10 jours plus tard qu’en 2015.
La récolte a été tardive, elle a débuté à partir de la 3ème décade de septembre.
Bilan sanitaire 2016
Tavelure (Venturia inaequalis)
Le modèle INOKI CTIFL/DGAL est calé en fonction de la capacité des périthèces à projeter les spores de
tavelure. Cette année, les observations en laboratoire ont permis de fixer la date de maturité au
27 février.
Durant la période de contaminations primaires (mars à juin), le modèle et les différents capteurs ont
enregistré de nombreuses projections qui ont entrainé des risques de contaminations variables (voir
graphiques et tableau ci-après) selon la durée d’humectation et la température.
Année Stade C BBCH 53
Stade F2 BBCH 64
Date début de récolte
2016 28 – 31 mars 1 – 4 mai 19 – 28 septembre
2015 25 – 30 mars 15 – 20 avril 14 – 21 septembre
2014 10 – 14 mars 7 – 14 avril 11 – 18 septembre
2013 15 – 22 mars 19 – 26 avril 19 – 30 septembre
2012 9 – 16 mars 2 – 16 avril 13 – 24 septembre
2011 7 – 14 mars 1 – 8 avril 29 août – 5 septembre
2010 23 – 26 mars 20 – 27 avril 16 – 23 septembre
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes / Edition Limousin
Arboriculture fruitière – N°17 du 05 janvier 2017
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Bilan des observations
Les premières taches de tavelure ont été observées sur feuilles en parcelle non traitée et en parcelle à fort
inoculum à partir du 20 mai. Elles correspondent aux projections du 10 – 15 mai, période correspondant à
la fin de la floraison.
Lors des observations réalisées à la fin des projections primaires (de juin à juillet), il a été noté de très
nombreuses parcelles avec de la tavelure sur feuilles mais avec des niveaux d’infestation généralement
faibles, excepté pour quelques parcelles très touchées sur feuilles et sur fruits. Ces taches sont
majoritairement issues d’une accumulation des contaminations primaires et secondaires suite aux
projections de début juin.
L’été sec n’a pas été favorable au
développement de la maladie. De
plus, le maintien de la vigilance tout au
long de la période de production dans les
parcelles infestées a permis la quasi-
absence de contaminations secondaires
sur feuilles et sur fruits. Seules de rares
parcelles sont concernées par des
repiquages de tavelure suite aux épisodes
pluvieux de mi-août.
Mesures prophylactiques
Durant l'hiver, la tavelure se conserve essentiellement sous forme de périthèces sur les feuilles mortes.
Prévoir, dès que la chute des feuilles est achevée, au moins un broyage méticuleux de celles-ci, de
préférence en conditions sèches pour en augmenter l'efficacité. La décomposition des feuilles et leur
consommation par les vers de terre seront ainsi améliorées. Une attention particulière doit également être
apportée lors du pliage des filets paragrêle. En effet, les feuilles des extrémités des pousses sont souvent
les plus contaminées par la tavelure. Ces feuilles se retrouvent « piégées » lors du pliage des filets et
seront « libérées » intactes lors de l’opération de dépliage au printemps (souvent après la pollinisation).
Elles sont alors capables de libérer « à retardement » des quantités non négligeables de spores à une
période où les conditions climatiques et la réceptivité du végétal sont particulièrement favorables à
l’évolution de la tavelure.
Bitter Pit ou maladie des taches noires
La cause de cette maladie est physiologique, elle se manifeste si les pommes ne contiennent pas assez de
calcium. Les conditions climatiques de cet été, chaleur et sécheresse, ont
entraîné une forte transpiration des feuilles donc des pertes en calcium des
fruits (la sève récupérée la nuit par le fruit est moins riche en calcium que
celle que les feuilles ont mobilisée le jour).
A la récolte, on constate des dégâts dommageables dans près de 50 % des
vergers.
Photo : M.GIRAUD/CTIFL
Projections primaires
Nombre de jours de projections
Pics de projections (> à 6 % du stock)
Nombre de périodes de risque de
contaminations
Date premières sorties de taches
Début Fin 66 Nombre de pics
Période 12 du 20 au 25 mai
23 – 25 février
7 – 13 juin
21 en mars 24 en avril 13 en mai
8 en juin
3 20/04, 30/04, 10/05
5 Graves 3 Assez Graves 1 Légère
3 Très Légères
Issues des contaminations graves
du 10 – 15 mai
Risque : Grave Assez Grave
Léger
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes / Edition Limousin
Arboriculture fruitière – N°17 du 05 janvier 2017
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Autres maladies
Oïdium (Podosphaera leucotricha) : Les conditions climatiques n’ont pas été
particulièrement favorables au développement de l’oïdium. Les vergers du bassin
présentaient parfois des pousses oïdiées avec des intensités variables d’une parcelle à l’autre.
La pression reste encore forte sur certaines parcelles contaminées de manière récurrente
notamment pour les variétés Gala et Evelyna. Dans l’ensemble, la pression fût assez faible et
on peut dire que l’oïdium n’a pas eu d’incidence sur le développement des arbres et des fruits.
Chancre européen ou à nectria et monilioses : Très peu de dégâts ont été observés
sur fruits.
Maladies de l’épiderme (suie et crottes de mouche) : Les conditions climatiques n’ont pas
été favorables au développement de ces maladies. Lors de la récolte, ces maladies ont été très
peu observées. Globalement la pression de ces maladies est de niveau faible.
Mesures prophylactiques
Lors de la taille, assurer une bonne aération des arbres. Dans les vergers contaminés par le chancre à
nectria, la taille devra être réalisée fin d’hiver et par temps sec, le départ de sève permettant une
cicatrisation plus rapide. Les bois porteurs de chancres devront être supprimés ainsi que les fruits
momifiés afin de réduire l'inoculum et l'extension de ces maladies.
Carpocapse (Cydia pomonella)
Synthèse des données du réseau de piégeage et du modèle INOKI® / DGAL
Les émergences du carpocapse ont été ralenties dans un premier temps par les conditions climatiques,
entre le 20 avril et le 5 mai, c’est pourquoi le début du vol n’a été constaté par le réseau de piégeage qu’à
partir du 11 mai. Puis elles ont été perturbées dans un second temps par les épisodes pluvieux du 10 mai
au 20 juin, fractionnant ainsi le pic du 1er vol qui se situerait entre le 30 mai et le 15 juin. On note le 2nd
pic à partir du 29 juillet.
Le modèle INOKI® / DGAL a permis d’identifier les différentes périodes de risques selon le développement
du carpocapse et selon les secteurs :
1er vol 2nd vol
Pic des émergences 30 mai – 15 juin 29 juillet – 5 août
Risque élevé des pontes 24 mai – 13 juillet 3 août – 25 août
Risque élevé des éclosions 6 juin – 25 juillet 15 août – 2 septembre
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Arboriculture fruitière – N°17 du 05 janvier 2017
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Observations
Des dégâts (fruits percés) ont été observés ponctuellement dans de rares parcelles. Dans l’ensemble, à la récolte, les dégâts sont le plus souvent insignifiants.
Tordeuse orientale du pêcher (Cydia molesta)
Synthèse des données du réseau de piégeage et du modèle INOKI® / DGAL
Les pièges mis en place tardivement vers le 25 avril ont permis de détecter la fin du 1er vol. Selon le
modèle le pic aurait eu lieu entre les 16 et 30 mai.
D’après les retours du réseau de piégeage, le 2nd vol s’est étalé sur tout le mois de juillet pour lequel un
pic apparaît vers le 11 juillet. Le 3ème vol, nettement moins intense montre un pic vers le 29 août.
Bilan des observations
Dans certaines parcelles, notamment en secteur précoce et de production de pêches, des dégâts
ponctuels sont observés lors de la récolte.
Petite tordeuse des fruits (Cydia lobarzewskii)
Synthèse des données du réseau de piégeage
Les pièges mis en place vers le 20 avril ont permis de détecter les premiers papillons le 23/05 (voir
graphique page suivante). On a décelé l’unique pic de vol vers le 6 juin mais celui-ci semble avoir été
perturbé par les épisodes pluvieux du 10 au 20 juin. Les captures ont été significatives jusqu’à début
août.
Bilan des observations
Très peu de dégâts liés à cette tordeuse sont observés sur notre réseau.
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Arboriculture fruitière – N°17 du 05 janvier 2017
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Puceron cendré (Dysaphis plantaginea)
Bilan des observations
Les toutes premières fondatrices ont été observées entre le 17 et le 24 mars selon les secteurs.
De fortes remontées de populations ont été observées après la floraison entraînant d’importants dégâts
sur fruits. En effet, on estime au moins 20 % de fruits perdus à cause de ce ravageur.
Eléments de biologie
L'éclosion des œufs, déposés dans les creux ou replis d'écorce avant l'hivernation, se fera au printemps
prochain (date théorique d'éclosion : dès franchissement d'un cumul des températures moyennes de
143°C-jours à compter du 1er janvier).
Puceron lanigère (Eriosoma lanigerum)
Bilan des observations
On a observé une reprise d’activité vers le 20 avril en secteurs précoces et début mai pour la majorité des
parcelles. On a constaté une lente progression vers les pousses, soit début juin. Le parasitisme par
Aphelinus mali a été bien visible à partir de mi-juin. Globalement la présence de cet auxiliaire a été
suffisante pour maîtriser les foyers.
Eléments de biologie
Dès l’automne, le puceron lanigère hiverne sous forme de larves et de femelles aptères réfugiées sous
l’écorce, dans les anfractuosités du tronc, des chancres ou sur des racines proches du collet. La reprise
d’activité interviendra au début du printemps.
Puceron vert (Aphis pomi)
Bilan des observations
Les premiers pucerons verts ont été observés sur jeunes pousses dès la fin avril. La pression est variable
selon les parcelles mais globalement faible.
Eléments de biologie
En octobre et novembre, des femelles et des mâles aptères apparaissent. Après accouplement, chaque
femelle pond ses œufs avant l'hivernation sur les rameaux, de préférence au sommet des tiges de
l'année. L'œuf d'hiver éclot après le débourrement des bourgeons.
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Photo
: INR
A
Photo
: SR
PV
Acarien rouge (Panonychus ulmi)
Bilan des observations
Les observations en verger ont permis de détecter le début des éclosions d'acariens rouges à partir du 25
avril puis le seuil des 80 % d'éclosions vers la mi-mai. Les populations ont été globalement faibles
cette année malgré des conditions estivales favorables.
Des symptômes de forte pullulation d'acariens (feuillage avec un aspect bronzé) ont été
toutefois observés dans quelques parcelles sans préjudice pour les fruits.
On remarque une baisse des populations de phytoséiides, tels que Typhlodromus pyri
auxiliaires prédateurs de Panonychus ulmi, dans les vergers. Cette baisse peut être due aussi bien
à une absence trop longue d’acariens qu’à des effets non-intentionnels de produits phytosanitaires.
La prognose : déceler précocement l'apparition des problèmes liés aux ravageurs En hiver, la prognose permet d’évaluer le niveau des populations d'œufs d’acariens rouges de chaque
parcelle mais aussi de noter la présence des formes hivernantes des autres ravageurs (œufs de pucerons,
cochenilles…), c’est un indicateur pour la gestion des parcelles lors de la campagne à venir.
Comment réaliser la prognose ?
Par parcelle, l’opération consiste à prélever au hasard sur 50 arbres, un fragment de bois de 2 ans portant
deux dards ou lambourdes (voir dessin ci-dessous). Sous la loupe, il faut ensuite dénombrer, pour chacun
des obstacles, ceux portant plus de 10 œufs viables (de couleur rouge-vif) d’acariens rouges.
Pour les parcelles avec moins de 40% de bourgeons porteurs de plus de 10 œufs, le
risque est faible. A partir de début mai des observations sur feuilles pourront être réalisées afin
de suivre les remontées de populations.
Pour les parcelles avec plus de 40% des bourgeons porteurs de plus de 10 œufs,
un accroissement rapide des populations sera à craindre et nécessitera une gestion des
parcelles avant le début des éclosions ou en fin de période d’éclosions.
Phytoptes (Aculus schlechtendali)
Bilan des observations
Les conditions climatiques ont été favorables au développement de ces acariens. Les phytoptes ont été
problématiques sur quelques jeunes parcelles mais dans l’ensemble on remarque que la pression a été
faible à moyenne, de même niveau qu’en 2015.
Eléments de biologie
Les phytoptes ont gagné leur site d'hivernation (sous l’écorce) de juillet à septembre.
Punaises phytophages
Bilan des observations
Quelques piqûres sur fruits sont observées. La pression de ces ravageurs reste faible mais semble
en légère croissance depuis 2014.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes / Edition Limousin
Arboriculture fruitière – N°17 du 05 janvier 2017
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Eléments de biologie
Selon les espèces, les punaises hivernent à l’état adulte dans des lieux abrités ou à l’état d’œufs sous
l’écorce. Elles reprendront leur activité au printemps avant la floraison.
Cochenilles
Bilan des observations
Cette année, on a observé très peu de cochenilles, Pou de San José et/ou cochenilles virgules dans
les vergers déjà infestés en 2015.
Eléments de biologie
Le pou de San José passe l’hiver à l’état larvaire sous des boucliers noirs de 1,5 à 2 mm de
diamètre.
La cochenille virgule passe l'hiver à l'état d'œufs hivernant sous les boucliers des femelles, de
couleur brun clair et de 3 mm de diamètre.
Rongeurs Campagnols
Bilan des observations
Cette année la pression de ce ravageur est de niveau faible à moyen. Des dégâts plus ou moins
importants ont été surtout repérés dans des jeunes plantations.
Pour les cantons d’Uzerche, Vigeois et Lubersac, ainsi que sur les communes de la zone de front (Allassac,
Ste-Féréole et Sadroc) la situation semble être relativement calme. En effet, les observations concluent
sur des « absences d’indices de présence » sur l’ensemble des parcelles de référence observées. La
situation sanitaire relevée par les observations de la période automnale 2016 conclut sur une stabilisation
des populations à des densités faibles, et ce notamment en zone pomicole. Il faut cependant rester
prudent : la sécheresse de ces derniers mois a peut-être limité l’activité fouisseuse du campagnol
terrestre. Il convient donc de rester prudent et de surveiller les populations sur l’ensemble des
secteurs de la région.
Mesures prophylactiques
La sauvegarde et l’implantation de haies : favorise l’habitat des prédateurs.
L’implantation de nichoirs et perchoirs à rapaces : favorise la prédation naturelle et le
développement des prédateurs.
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Arboriculture fruitière – N°17 du 05 janvier 2017
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Poirier
Bilan phénologique
Bilan sanitaire
Psylle (Cacopsylla pyri)
Bilan des observations
Les conditions particulièrement douces de ce début d'hiver ont permis une maturité précoce des
femelles de psylle.
Le dépôt des premiers œufs sur le bois des poiriers a été constaté vers le 20 janvier dans l’ensemble
des parcelles de référence en Corrèze.
Des observations sur bourgeons de poiriers ont permis de constater l’apparition de larves de première
génération au stade L1 entre les 4 et 15 mars selon les secteurs.
Des œufs de seconde génération sont observés à partir du 10 mai, suivis rapidement par les
éclosions.
La présence de miellat est constatée dès fin juin sur les pousses fortement colonisées. Puis début
juillet, on note la formation de fumagine sur les fruits de ces mêmes pousses.
Le niveau d'attaque est hétérogène selon les parcelles mais, dans l'ensemble, la pression
du ravageur est assez faible.
Eléments de biologie
Le psylle passe l'hiver à l'état d'adulte dans les fissures de l'écorce ou à l'intersection des rameaux.
Les femelles sont prêtes à pondre vers la fin janvier. Si la température se maintient plus de deux
jours autour de 10°C, l'accouplement et la ponte débuteront immédiatement.
Mesures prophylactiques
Les pratiques culturales jouent un rôle déterminant dans la réduction des populations de psylle en
limitant les excès de végétation. Ainsi, il est recommandé de :
Supprimer, par la taille, les gourmands situés dans la partie centrale de l'arbre, endroit préféré
pour la ponte. Ceci va permettre une meilleure aération de l'arbre ;
POIRIER Stade C Stade F2
2016 22 – 25 mars 14 – 22 avril
2015 20 – 27 mars 15 – 22 avril
2014 10 – 14 mars 7 – 14 avril
2013 15 – 22 mars 19 – 26 avril
2012 9 – 16 mars 2 – 16 avril
2011 7 – 14 mars 1 – 8 avril
2010 23 – 26 mars 20 – 27 avril
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Arboriculture fruitière – N°17 du 05 janvier 2017
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Raisonner la fertilisation, notamment azotée, et l'irrigation pour éviter tout excès de
végétation qui favorise l'activité du psylle ;
Limiter les passages de tontes d’herbe pour maintenir les prédateurs dans la strate herbacée.
Phytopte du poirier (Eriophyes pyri)
Bilan des observations : A partir de fin juin, quelques foyers ont été observés sur l’ensemble des
vergers sans pour autant occasionner des dégâts préjudiciables.
Eléments de biologie : Les adultes passent l'hiver en colonies pouvant atteindre une cinquantaine
d'individus sous les écailles des bourgeons à fleur ou à bois. Au printemps, ils envahissent les jeunes
feuilles encore enroulées.
Tavelure (Venturia inaequalis)
Bilan des observations : A la récolte, les dégâts de tavelure sur fruits ont été insignifiants.
Mesures prophylactiques : Il est important de réduire l'inoculum pour limiter le plus possible la
pression tavelure en 2017.
Pour cela, prévoir, lorsque la chute des feuilles est complète, au moins un broyage méticuleux de
celles-ci, de préférence en conditions sèches pour en augmenter l'efficacité. La décomposition des
feuilles et leur consommation par les vers de terre seront ainsi améliorées.
Feu bactérien (Erwinia amylovora)
Bilan des observations : Cette année, aucun symptôme de feu bactérien n'a été détecté sur
notre réseau de vergers bien qu’une forte pression ait été constatée dans des haies d’aubépine.
Mesures prophylactiques : La bactérie responsable du feu bactérien passe l'hiver dans les chancres
des branches et du tronc des arbres infectés l'année précédente. C'est pourquoi il est recommandé
d'éliminer lors de la taille les brindilles et les parties de rameaux nécrosées.
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Arboriculture fruitière – N°17 du 05 janvier 2017
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Bilan climatique 2016 Cette campagne a été marquée par un printemps frais et humide puis un été chaud et sec.
Bilan phytosanitaire Pommier
Bio - agresseurs Niveau d’attaque
ou d’infestation en 2016
Comparaison avec
2015
MALADIES
Tavelure sur feuilles Moyen >
Tavelure sur fruits Faible =
Oïdium Faible à moyen =
Chancre à nectria Faible =
Monilioses Faible =
Maladies de l’épiderme Faible à moyen =
Bitter Pit Fort >
Feu bactérien Nul =
Dépérissement Faible à moyen <
Rugosité Faible à moyen <
RAVAGEURS
Carpocapse Faible à moyen =
Autres tordeuses Faible =
Noctuelles Faible <
Puceron cendré Fort >
Puceron lanigère Faible à moyen <
Puceron vert Faible à moyen <
Acarien rouge Faible à moyen =
Phytopte Faible à moyen =
Pou de San José Faible <
Cochenille farineuse Nul =
Rhynchite Faible =
Xylébore Faible =
Anthonome Faible =
Zeuzère Faible à moyen =
Punaises Faible >
Campagnols Faible à moyen <
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Arboriculture fruitière – N°17 du 05 janvier 2017
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Bilan phytosanitaire Poirier
Prophylaxie
Eliminer par la taille les branches ou les rameaux porteurs de chancres ou de champignons ligneux,
les rameaux oïdiés, les fruits momifiés ainsi que les rameaux qui les portent (des chancres ayant pu
se former).
La taille est à réaliser de préférence en dehors des périodes de gel et par temps sec pour favoriser
une bonne cicatrisation des plaies.
Les outils de taille doivent être désinfectés régulièrement et les arbres ou parcelles malades sont à
tailler en dernier.
Bio - agresseurs Niveau d’attaque
ou d’infestation en 2015
Comparaison avec
2015
MALADIES
Tavelure sur feuilles et sur
fruits Faible =
Feu bactérien Nul =
RAVAGEURS
Carpocapse Faible =
Psylle Faible =
Phytopte Faible >
Cécidomyie des poirettes Faible <
Céphe du poirier Faible <
Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de santé du
végétal Arboriculture Fruitière du Limousin sont les suivantes : la FREDON Limousin, la Chambre d’agriculture de Corrèze, la
Chambre régionale d’agriculture ALPC, INVENIO, COOPLIM, LIMDOR, MEYLIM, SICA du Roseix, la Coopérative fruitière de Pompadour et le CFPPA de Saint-Yrieix-La-Perche.