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Edito Enfin des nouvelles encourageantes ! Maryvonne Gourdin https://www.change.org/p/pourunvéritableplan psychiquedanslesprogrammesdescandidatsàla présidentielle Sommaire

Edito - Accueil UNAFAM 95 · Edito Enfin des nouvelles encourageantes!,;2 ;B2 2A 9Y.BA?2 @=K06.96@A2 1B A?.C.69

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EditoEnfin des nouvelles encourageantes !

Une nouvelle année a démarré avec debonnes nouvelles pour les projets deRésidences d’Accueil.Les travaux pour celle d'Eragny (créée par lafondation des Amis de l'Atelier) doiventdébuter au premier semestre de cette année.Le dossier financier de celle d'Argenteuil(créée par l'ARMME) a été validé en find'année et le permis de construire ne devraitplus tarder maintenant.

Réjouissons-nous de ces deux structuresdans lesquelles une cinquantaine depersonnes pourront loger en étantaccompagnées dans leur poursuited'insertion.

Le budget nous en avait été réservé endécembre 2011 . Enfin, nous aboutissons àleur réalisation.

Il nous faut beaucoup d'énergie et deténacité pour faire reconnaître et trouver desréponses aux besoins des personnes quivivent avec des troubles psychiques leslimitant dans leur capacité pour assurer leurvie.

Les besoins de nos proches sont reconnuspar la MDPH qui les oriente vers desstructures, foyer, ESAT.. .) et des services(SAVS, SAMSAH...), mais ensuite oùtrouver la place correspondante ?

Nous cherchons avec les responsables dudépartement et de la région commentrépondre aux droits des personnes pour leurpermettre l'insertion sociale et profes-sionnelle à laquelle ils aspirent.

Il est nécessaire d'ouvrir des places d’héber-gement (ici et non en Belgique) et faire queles services et structures d'accompagnementvers l'insertion professionnelle répondent auplus près des attentes.

Nous vous présenterons ces démarches etvous demanderons de vous y associer lorsdes réunions conviviales dans les antenneset lors des réunions thématiques.

Autre bonne nouvelle, en plus des cinqgroupes de parole qui se réunissent chaquemois, nous allons ouvrir un nouveau groupede parole pour les parents de jeunes.

Nous souhaitons proposer un espace d'é-changes pour les frères et soeurs desmalades. Faites-nous part de vos et de leursattentes.

Plein de projets pour que les personnes quivivent avec leur troubles psychiques dansnotre département puissent trouver les mainstendues et compétentes dont ils ont besoinpour se rétablir dans leur vie.

Maryvonne GourdinNous ne pourrons avancer pour que la vie de nosproches soit respectée et que leur place nes'améliore qu'avec une volonté nationale. Nousvous demandons de soutenir la pétition lancée parl'Unafam nationale. Elle est en ligne ici :https://www.change.org/p/pour­un­véritable­plan­psychique­dans­les­programmes­des­candidats­à­la­présidentielle

Sommaire

Contact 31 - page 1

Contact 31 - page 2

Vie de la délégation

LES TRIPLETTES DE MONTLIGNONC’est à trois voix que fonctionne depuis un certain temps la délégation UNAFAM 95 et c’est à

deux voix, avec Nicole S, que nousprenons la parole au nom de tous lesbénévoles pour exprimer nos plusprofonds remerciements pourl’engagement au long cours deNicole M., Françoise et Maryvonne.

J’ai cherché « les deux ou troischoses que je sais d’elles » et j ’aitrouvé force, volonté, engagement,continuité, altruisme, combat,douceur, discrétion, écoute,disponibilité, des mots qui incarnéspar ce trio ne sont pas vides de sens.

En musique, le trio est unecomposition écrite pour trois partiesvocales. Leur polyphonie à troisvoix ont porté tout au long de

l’année les multiples tâches que nécessitent la bonne marche de la délégation : les bureaux, lescourriers, les comptes, les formations, les représentations institutionnelles, aidées par Brigitte etsoutenues par l’ investissement de tous dans la lutte pour un mieux-être de nos proches malades.

Trois femmes plus fortiches que nos trois célèbres Pieds Nickelés quand il s’agit de défendre unecause : elles filochent plus vite que Filochard pour prendre des décisions, sont plus agréables àconverser que Croquignol et font valdinguer plus vite les faux problèmes que Ribouldingue. Uneefficacité à toute épreuve.

Elles triplent souvent leur temps de présence à Montlignon et chez elles. Alors nous envoyonsaussi des triples mercis aux maris qui, dans l’ombre, soupirent parfois de cet accaparement.

Elles savent que le chiffre trois est gage de stabilité : le trépied bascule rarement, la base dutriangle est solide et elles ne sont pas que trois pelés et un tondu. Elles peuvent compter sur lesoutien des bénévoles actifs qui prennent chacun leur part.

Elles sont un trèfle mais alors un trèfle à quatre feuilles. Du fait de ses nombreuses qualités, letrèfle a été très vite considéré comme une plante magique, signe de vie et de ténacité ; il étaitutilisé dans des compositions pour donner force, courage et repousser les influences extérieures.Ce qui a fait le succès du trèfle c’est de découvrir qu’il pouvait y en avoir à quatre feuilles ouplus. Le trèfle à quatre feuilles est vite devenu le trèfle magique ou porte-bonheur. La rareté destrèfles à quatre feuilles donne au chanceux qui le découvre le statut de béni des dieux, quelqu’und’éminemment protégé. En le portant sur soi, on s’attire quatre pouvoirs : espoir, foi, amour etchance.

Notre délégation UNAFAM 95Les bénévoles qui font vivre l’UNAFAM 95 se sont retrouvés pour partager la galette le 14janvier 2017 à Montlignon. Ce fut un moment chaleureux et particulièrement émouvantlorsque le texte ci-dessous a été lu à Nicole, Françoise et Maryvonne, trio qui a assumé laresponsabilité de votre délégation depuis plusieurs années.Merci à Maryvonne d’assurer la continuité en acceptant la présidence de la délégation.

Des nouvelles du Conseil Local de Santé Mentale du Haut Val­d'Oise.

La création du Conseil Local de Santé Mentale (CLSM) du Haut Val-d'Oise date de début mars2016.

Depuis, Tiphaine Viteau, la coordonnatrice, l'anime avec conviction et efficacité. Elle arapidement associé aux différents projets mis en place les partenaires concernés sur le territoire :les élus, les enseignants, les soignants, les missions locales, les associations et notammentl'Unafam.

Un historique des différentes actions ou projets permettra de mesurer le chemin parcouru depuismars 2016.

• Etat des lieux du territoire.

• Tenue d'un stand « déstigmatisation des troubles psychiques » à l'occasion de la « Journéedes vieux Tacots » en mai à Beaumont-sur-Oise. Pour l'occasion « l'arbre des idéesreçues » créé par le Gem Artame a attiré des visiteurs. Hébergé dans notre délégation, ilpeut être « replanté » lors de manifestations et porter encore des fruits ! !

• En septembre l'Unafam était présente au Forum de Persan.

• Toujours en septembre, mise en place d'une permanence Unafam au centre social« Agora » de Persan le premier mercredi du mois et sur rendez-vous.

• Novembre, «Action Ecrans » afin de sensibiliser et prévenir des risques d'addiction sur lesenfants et adolescents face à Internet et aux jeux vidéo. Actions menées auprès desétablissements scolaires et des élus locaux.

• Mise en place du dossier pour la création d'un Gem sur le territoire du Haut Val-d'Oise :sensibilisation auprès des élus, des soignants, de la mission locale et de patients tousintéressés et partie prenante pour le projet. Le dossier sera remis à l'ARS en février.À ce jour, pas de réponses des potentiels gestionnaires contactés.

• Sensibilisation sur les « Troubles psychiques » avec l'Unafam auprès des personnels deCCAS, Missions locales, bibliothèques.

Projets :• Organisation de la SISM le 17/3/2017 à 19 h à la MJC de Persan avec la projection du

film, Faire refleurir en moi la vie.Ce ciné-débat abordera les deux aspects du thème de cette année « Santé mentale ettravail » avec deux psychologues ; l’un traitera du travail qui aide à la reconstructionpsychique et l’autre spécialiste du travail abordera le versant du travail qui use la santé.

• Ouverture d'un « Village d'addictions », équivalent de la SISM mais sur les addictions,

• En juin « La Foulée du Val d'Oise » avec participation de patients et pourquoi pas desoignants…

Annick DenisetContact 31 - page 3

La vie des antennes

Nous avons eu la chance de découvrir ce trèfle à quatre feuilles que sont nos amies rares etprécieuses. À notre tour de leur transmettre espoir, foi, amour et chance,Je vous invite à les applaudir chaleureusement pour toute l’énergie qu’elles mettent à notreservice dans notre lutte contre l’adversité. Marie­Odile

Contact 31 - page 4

Reportage au Pôle Psychiatrique adultes de L’Hôpital de PontoiseL’Unafam a publié en juin 2017 sespositions en matière de soins et derecherches en psychiatrie et santémentale. Au regard de ce texte, nousavons voulu connaître les réalités despratiques des soignants à l’Hôpital dePontoise.Nous avons été cordialement reçuspar le docteur Jean­Hervé Bouleau,responsable de la « filière aval » dupôle, accompagné de BrunoDerenne, assistant social. Nous lesremercions pour cet accueil.

Question ­ Comment s’organise l’accession des personnes aux dispositifs de diagnostics et desoins à Pontoise ?JH B - Depuis plusieurs années, sur ce territoire de 300 000 habitants répartis sur les 12communes de l’Agglomération de Cergy-Pontoise et le Vexin, nous travaillons en inter secteurspsychiatriques (G1 , G2, G12).Nous nous sommes organisés en « filières de soins ».En amont, nous avons le service des Urgences psychiatriques, l’Unité d’HospitalisationMédico Psychologique (UHMP) et la Psychiatrie de Liaison avec les autres services del’Hôpital.Au centre, les trois unités d’hospitalisation de 25 lits chacun. Là nous essayons de regrouper lesmalades hospitalisés selon leurs pathologies sans trop tenir compte de leur sectorisation.En aval, nous avons tout ce qui concerne les soins extra hospitaliers ; c’est-à-dire deux CATTP(Centre d’Activité Thérapeutique à Temps Partiel) de 100 places à Pontoise et 10 places à Magny-en-Vexin ; l’hôpital de Jour à Cergy (45 places) ; le foyer de post cure à Pontoise (1 8 places) ; leservice des familles d’accueil thérapeutiques (9 places), des appartements thérapeutiques géréspar l’Association AEV (9 places) et celui des visites à domicile.La file active (le nombre de patients par an pour un service) du Pôle est d’environ 500 nouveauxpatients par an suivis par les psychiatres et 500 suivis par les psychologues. Nous délivrons8000 actes médicaux par an.

Q­ Comment accéder aux services de psychiatrie quand la maladie se déclare ?JH B - Deux entrées possibles : celle, bien sûr des Urgences et celle d’une demande de rendez-vous aux consultations en CMP. Pour celles-ci, nous avons mis en place un numérotéléphonique de Régulation qui fait office de Guichet Unique.On y évalue la gravité de la situation, on regarde les disponibilités des soignants (médecins oupsychologues), on prend en compte le lieu de résidence de la personne. Et on la rappelle pourfixer le rendez-vous ; délai 1 5 jours environ.

Nous disposons de quatre lieux de consultations : au centre Jean Delay, à Cergy, au centre-villede Pontoise, à Magny en Vexin. Ensuite, chaque secrétariat gère les RV successifs et rappelle sinécessaire les personnes qui oublient de venir.Les jours et horaires d’ouverture sont ceux permis par les horaires des secrétaires. Lesrecrutements étant gelés, cela ne nous donne pas d’autres possibilités pour allonger ces horaires.

Q­ L’Unafam insiste dans son rapport sur certains aspects : la continuité des soins, « lesperdus de vue », les soins somatiques, la réhabilitation vers plus d’autonomie,l’accompagnement social et les liens avec l’entourage.

Dossier

Bruno Derenne, AS et Dr. Jean-Hervé Bouleau

Témoignage

En direct de nos antennes

Compte­rendu

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Où en êtes­vous à Pontoise sur ces différents chapitres ?JH B - Ces aspects concernant le suivi des patients et de leur entourage sont une préoccupationpermanente malgré deux difficultés : celle de la liberté de chacun d’aller vers le soignant oupas ; et celle des moyens à mettre en œuvre en situation actuelle de blocage budgétaire.Toutefois beaucoup de choses sont faites.Pour les « perdus de vue », notamment pour les personnes en situation de danger, lespsychiatres les relancent ou passent par le médecin généraliste.

Nos relations avec les deux cliniques psychiatriques de l’agglomération et la Maison Hospi-talière à Cergy, nous donnent des possibilités de suivis supplémentaires mieux adaptés à ladiversité des situations.

Quant aux soins somatiques que la loi récente nous impose avec raison, nous avons maintenantun médecin généraliste dans notre équipe, sans parler de la médecine de liaison avec l’Hôpital.

Nous avons été pionniers et nous le sommes encore quant à la réhabilitation des personnes versune recherche de plus grande autonomie.

Il est proposé à chaque patient un programme de réhabilitation qui se décline par des séquencesde psychothérapie, de remédiation cognitive, de psycho éducation, notamment à l’hôpital dejour.

À l’avenir, nous avons un projet de recrutement de Médiateurs de Santé-Pairs qui auront suivisune formation spécifique.Même si le patient adulte est au centre de nos actions, nous sommes attentifs et accueillants auxfamilles. Nous leur proposons un programme de formation en soirée avec les modules PACT(Psychoses – Aider – Comprendre - Traiter).

Le REDEP (Réseau de Santé Mentale du Val d’Oise) donne l’occasion aux personnes en contact avecdes concitoyens atteints par la maladie et le handicap psychique de suivre une formation sur cespathologies (pompiers, policiers, personnels des CCAS, Centre Communal d’Action Sociale, etc.).De plus, cette recherche d’autonomie est accompagnée par les Assistants Sociaux.

Q ­ Parlons­en ?B D - Le Pôle compte six AS répartis dans les services.L’accompagnement est individuel ou en groupes (ateliers sociaux). L’assistant social intervienten parallèle au suivi médical mais il garde une autonomie dans ses interventions. Il permetl’écoute des patients et de leur entourage. D’une manière générale, il évalue la nature desinterventions à mener face aux difficultés personnelles, familiales ou professionnelles. Ilinforme sur la législation et oriente sur les dispositifs de droit commun, il apporte le cas échéantune aide dans les démarches administratives, il apporte son expertise dans l’accès auxhébergements et au logement, il initie les démarches d’orientation vers les services etétablissements médico-sociaux, etc.

Nous avons là des collègues qui, dans leurs recherches de solutions à l’extérieur de l’Hôpitalparticipent à des réseaux de professionnels et de bénévoles, comme le Conseil Local de SantéMentale actuellement en démarrage sur le territoire de l’Agglomération.

Q ­ Quelles perspectives voyez­vous pour vos équipes ?JH B - Face à la recrudescence des pathologies psychiatriques sur notre territoire, malgré nosefforts d’organisation des équipes autour des trois filières de soins, nous sommes en difficulté.

L’arrêt de l’ investissement en cours dans un quatrième secteur pourtant justifié parl’augmentation continue de la population, nous brutalise.Le départ en 2016 de neuf collègues psychiatres sur les 19 du Pôle vers le privé. Ils serontdifficilement remplacés. Et ceci sans avoir de visibilités budgétaires à moyen et long terme.

JPL et NB le 18 /01 /17

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Psychiatrie et Logement en Île­de­FranceLors de la journée du 3 novembre dernier organisée par l’ARASM - Association Régionale d’Aide à laSanté Mentale –, le docteur Martine Barrès a exposé son travail fait à la demande de l’ARS IDF. Ils’agissait de mieux connaître les pratiques des équipes de psychiatrie venant en aide à leurs patients pouraccéder et se maintenir dans leur logement.

Un grand nombre de personnes vivant avec des troubles psychiques se trouvent sans logement ou endanger de le perdre (SDF, hébergement précaire en famille, hospitalisés faute d’autres solutions, à l’hôtel, etc. . )Pour les soignants en psychiatrie, il importe :

• de prévenir la perte de logement par un accompagnement et les soins,• de développer une offre diversifiée de logements adaptée aux difficultés des personnes, assortie

d’accompagnement et de soins.

Le docteur Barrès est allée à la rencontre de 20 équipes en Île-de-France. À la lecture des projetsd’Établissement elle en retire cinq enseignements.

1 - L’intervention à domicile - la VAD (visite à domicile) des personnes déjà suivies en soins permetd’observer leur vécu quotidien, ajuster leur traitement, installer des liens avec les proches, éviter lesdangers ; soit une à trois visites par semaine de façon plus ou moins intrusive. Ces pratiques mériteraientd’être clarifiées pour que les proches et les partenaires du médico-social s’y retrouvent.

2- Le logement, comme cadre d’un projet de réhabilitation psycho-social avec les appartementsthérapeutiques, logements autonomes et dans un environnement proche. Ils sont en diminution face à ladifficulté d’en assurer l’accompagnement. Souvent, ils sont créés et gérés par une association desoignants avec une visée de soins et d’accès, à terme, au logement ordinaire.

3- Pour le docteur Barrès, il y a la nécessité d’avoir une diversité dans l’offre de logements. Chacundoit pouvoir trouver une solution adaptée aux divers moments de son parcours de vie.La formule des Résidences d’Accueil est largement plébiscitée. Elle permet aux personnes de « vivrechez soi » sans être isolées, tout en ayant les prestations spécialisées répondant à leurs besoins.

4- La place du Service Social en Psychiatrie. Il a un double rôle auprès des patients• l’accès des personnes aux droits communs• l’accès aux dispositifs spécifiques (prestations, allocations, accompagnement social et médico-

social, MDPH,.. .). Les assistants sociaux ont un rôle clé pour l’accès au logement ordinaire (voirl’atelier logement à Ste Anne)

5- Enfin, émerge aujourd’hui la question du logement dans les programmes de tous les Conseils Locauxde Santé Mentale. Ces réseaux de proximité apportent une veille partagée entre la psychiatrie et lespartenaires (élus, familles, bailleurs, police, gardiens d’ immeubles…). Ils permettent d’éviter les rupturesde soins. Avec les CLSM, voilà de nouvelles perspectives et un nouveau défi pour les équipes depsychiatrie.

MariaARASM 52 rue Riquet 75019 Paris - Tél : 01 53 26 53 80« L’action de la psychiatrie pour l’accès et le maintien dans le logement des personnes vivant avec des troublespsychiques en Île­de­France.» - Mars 2016 - Voir le site internet de l’ARS IDF

Compte rendu de colloque

Qu’est­ce que la prime d’activité ?C’est un complément de revenu pour des revenus de moins de 1 /3 de SMIC net mensuel (1475 € eurosnet mensuel pour une personne seule), calculé sur les 3 derniers mois de ressources.Le versement de cette prime tient compte des ressources de l’ensemble des membres du foyer.

Cette prime peut être versée aux allocataires de l’AAH travaillant à temps partiel, aux travailleurspercevant une pension d’invalidité ou une rente accident du travail ou maladie professionnelle.

La prime est versée par la CAF ou la MSA (Sécurité sociale agricole).

Pour plus de renseignements, un simulateur est à disposition sur les sites :www.caf.fr et www.msa.fr

Informations

Contact 31 - page 7

L’énigme des voix«Si vous parlez à Dieu, vous êtes croyant, s’il vous répond, vous êtes schizophrène». DesprogesC’était un séminaire exceptionnel de la mi-décembre auquel ont assisté une cinquantaine de personnes,dans le service psychiatrie de l’hôpital de Gonesse, à l’ initiative de la coordinatrice du Contrat Local deSanté Mentale du Val-d’Oise Est. Salle comble où patients d’hôpital de jour, adhérents de Gem,soignants, médecins psychiatres, psychologues, sont venus écouter le président et la vice-présidente duRéseau français de l’entente des voix, un tandem composé d’un ancien patient et d’une maître deconférence en psychologie à Paris 8.

Et qu’avons-nous entendu dans l’exposé de cette professionnelle et dans le long témoignage de cet ancienpatient ? Qu’entendre des voix concerne au moins 7 % de la population, que tous ne se font pas suivre enpsychiatrie, qu’on ne peut réduire cette expérience au symptôme de maladie mentale, mais que cephénomène est bien souvent porteur de sens, en relation avec des histoires de vie traumatisantes (deuil,viol, maltraitances). Ce serait une réaction saine à des expériences malsaines.

Partant de l’expérience de la lutte victorieuse des homosexuels en 1990 pour sortir de la pathologie etaller vers l’émancipation, ce réseau croit au parcours de vie possible dans l’espoir du rétablissement. Lesgroupes d’entendeurs de voix permettent de soutenir la personne, de rompre l’ isolement, d’accepter cetteexpérience et de changer ses relations avec ces voix. Le Président de cette association en est un exemplevivant. Son témoignage restera gravé dans les esprits. La vue de cet homme heureux aujourd’hui detémoigner de son parcours si chaotique avec une clarté et une tranquillité de pensée transmet de l’énergieà ses pairs dans la lutte pour sortir de la souffrance.

Des groupes existent à Paris. Fondés sur la confidentialité et l’échange, n’hésitez pas à prendre contact.

La fin de matinée s’est conclue par un échange au sujet du traitement médicamenteux. Si ce présidentd’association voulait arriver à se passer du traitement médicamenteux, un « gémeur » expose à l’ inverseles bienfaits de son traitement. Ceci a permis de préciser la grande diversité des expériences humaines etle principe fondamental du patient acteur de son propre parcours de soin.

Ces deux heures d’écoute attentive se sont terminées par une collation bienvenue pour des échangesinformels. Marie­Odile, bénévoleSi vous souhaitez en savoir plus :Site : revfrance.org - mail : [email protected]

Bonnes nouvelles : des simplifications pour l’AAH(Allocation Adulte Handicapé)Grâce à l’action de l’UNAPEI et de l’APF, le projet de loi des finances 2017 contient diverses mesuresde simplification :1 . Les allocataires de l’AAH dont le taux d’incapacité est d’au moins 80 % et atteignant l’âge légal de laretraite (62 ans) après le 1 er janvier 2017 pourront continuer à percevoir l’AAH sans avoir à demanderau préalable l’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées).Reste maintenant à poursuivre l’action pour les titulaires de cette allocation dont le taux est en-dessousde 80 %, action portée par l’UNAPEI.2. Au 1er janvier 2017, un allongement de la durée maximum d’attribution de l’AAH qui passe de 10 ansà 20 ans, pour les personnes dont le taux d’incapacité est de 80 % et + et dont le handicap n’est passusceptible d’évolution favorable.3 . D’autres simplifications concernent les échanges de données entre CAF et MDPH ou ladématérialisation des demandes ou justificatifs.4. Un décret prévoit la prise en compte du patrimoine mobilier financier ou immobilier supérieur à 30000euros et impacte sur le calcul des allocations logement depuis le 16 octobre 2016. Ce décret ne concernepas les titulaires de l’AAH.

Source : Vivre ensemble : N° 132 (novembre décembre 2016).N’hésitez pas à contacter notre assistante sociale au siège national de l’UNAFAM pour de plus amplesrenseignements : 01 53 06 11 43

Compte rendu de colloque

Contact 31 - page 8

BibliothèqueLe rétablissement dans la schizophrénie.Un parcours de reconnaissance de Marie Koenig, éd. PUF

Marie Koenig accueillie durant ses études universitaires à l'Unafam du Val-d'Oisepuis psychologue clinicienne à l'Hôpital de Jour à Cergy St Christophe vient depublier Le rétablissement dans la schizophrénie qui a obtenu le prix du Monde dela recherche universitaire.

Ce livre peut nous aider à comprendre comment certaines personnes souffrant deschizophrénie grave réussissent à influencer le cours de leur vie dans un sens plusfavorable, malgré leur maladie. C'est le récit par ces personnes de ce qu'ils ont vécucomme un rétablissement.

Pour sa recherche Marie Koenig a travaillé avec des patients ayant reçu undiagnostic de schizophrénie et qui à un moment de leur parcours sont repérés par leur médecin comme« allant mieux », même si la maladie est toujours très présente.

L’auteure a exploré avec les personnes malades, ce qui leur a permis de progresser vers un rétablissementet ce qui les a soutenus : l'espoir d’abord de pouvoir, un jour, reprendre sa vie en main et de réaliser unprojet ; de se définir autrement que comme « malade mental » et d’être perçu autrement par les autres ; decomprendre et de contrôler leurs symptômes ; de s’engager dans des activités. Le soutien par autrui esttoujours présent.

Le récit de ce travail d'écoute et d'observation de personnes vivant avec des troubles psychiatriques nousredit que le regard porté sur chacun est fondamental : le regard sur soi est lié au regard des autres brouillépar leur imaginaire de la folie. Nous pouvons agir là aussi : la déstigmatisation des malades mentaux dansla société et la qualité de l'accueil qu'ils reçoivent, favoriseront ce chemin de rétablissement.

L’auteure a repéré les différentes étapes qui vont de la conscience du trouble, aux aspirations à vivre« sans » la maladie, puis vivre « avec », et enfin vivre tourné vers l'avenir et parfois témoigner « grâce » àson expérience intime.Cela peut nous aider à voir les difficultés et les progrès de notre proche.

On souhaite une bonne continuation à cette brillante chercheuse, toutes nos félicitations.

Maryvonne

L’autre qu’on adorait de Catherine Cusset, éd. Gallimard

Dans ce roman, la narratrice fut l’amante puis l’amie de Thomas. Elle nous immergedans la vie intense du jeune homme : étudiant à Paris, universitaire à Columbia puisprofesseur dans des différentes universités américaines de moins en moinsprestigieuses au fur et à mesure de ses nominations.

Thomas est toujours dans le désir de vivre pleinement le moment présent, sans enperdre une miette, en dormant le moins possible, la musique à fond dans les oreilleset passionné de littérature il se spécialise dans À la recherche du temps perdu deMarcel Proust.

Thomas est amoureux d’une fille plus âgée qui le laisse tomber mais restera son amie, et Catherine suivrason parcours universitaire, sentimental et sa progressive mais inéluctable descente vers la mort.Un homme brillant, aimé de tous mais qui peu à peu se retrouve confronté à la solitude des moments dedésespoir… et qui accepte de reconnaître la maladie psychique grâce à l’ intervention de ses proches.

Peu à peu les symptômes de la maladie s’amplifient, accentués par les allers et retours entre lesl'Amérique et l'Europe, marquant le rythme d’évolution de ce mal qui s’est insinué en lui.

En faisant ce dernier voyage d’amour et d’amitié, Catherine découvre la richesse éblouissante deThomas.

Marie­Thérèse