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EFFETS INDESIRABLES DES NOUVELLES THERAPIES D’après les communications orales de E.Brissot, M. Van Gelder, R.Dulery et E. Olavaria, Session Pharmaciens, EBMT 2016 – 3-6 avril 2016 Rédigé par le Docteur Martin Carré (Hôpital Michallon, Grenoble)

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EFFETS INDESIRABLES DES NOUVELLES THERAPIES

D’après les communications orales de E.Brissot, M. Van Gelder, R.Dulery et E. Olavaria, Session

Pharmaciens, EBMT 2016 – 3-6 avril 2016

Rédigé par le Docteur Martin Carré (Hôpital Michallon, Grenoble)

Blinatumomab

Ac bi-spécifique anti-CD3/anti-CD19

Redirige les cellules T non stimulées vers les cellules

cancéreuses lymphoïdes B

Etudes cliniques dans les LNH-B et LAL B en

rechute/réfractaires

Topp MS et al. Lancet Oncol 2015

• Etude de Phase II sur 189 patients avec LAL B R/R

• Perfusion continue pendant 28 jours

• 9 µg/j 7 jours puis 28 µg/j

• 43% de RC/RCh après 2 cycles

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D’après la communication orale de E. Brissot, EBMT 2016

Topp MS et al. Lancet Oncol 2015

Blinatumomab

83% des patients avec effets indésirables (EI) ≥3

Syndrome de relargage cytokinique (CRS)

• Par les lymphocytes (B, T, NK) et les cellules myéloïdes activées

• Symptômes: fièvre, céphalées, nausées, hypotension, cytolyse,

CIVD, Syndrome de fuite capillaire, HLH

• Corrélé avec la masse tumorale et la dose de Blinatumomab

• 2% de grade 3, pas de grade 4 ou 5

• Prophylaxie par Dexaméthasone

Toxicité neurologique

• Symptômes variés: confusion, ataxie, aphasie, tremblements,

somnolence, dysarthrie, convulsion, troubles cognitifs

• 87% des patients lors du cycle 1

Décès toxiques n=23 (infection n=17, hémorragie n=2, autre n=4)

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D’après la communication orale de E. Brissot, EBMT 2016

Topp MS et al. Lancet Oncol 2015

Ibrutinib

Inhibiteur de Bruton kinase (BTK)

Monothérapie dans le lymphome du Manteau et la LLC R/R

Syndrome hémorragique

• Fréquent jusqu’à 60%

• Grade 1 le plus souvent, pas de saignement majeur

• Surtout dans les 6 premiers mois du début du traitement

• Association à un antiagrégant ou à un anticoagulant (sauf AVK)

non pourvoyeuse de sur-risque hémorragique

• A arrêter 3-7 jours en péri-opératoire

• Pas assez de données pour associer des AVK

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D’après la communication orale de M. van Gelder, EBMT 2016

Ibrutinib

Pneumopathie jusqu’à 10%

AC/FA

HTA

Autres, le plus souvent < grade 3

• Diarrhées initiales spontanément résolutives

• Nausées-vomissements

• Fatigue

• Anémie, neutropénie, thrombopénie

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D’après la communication orale de M. van Gelder, EBMT 2016

Idelalisib

Inhibiteur sélectif de PI3K delta

Indications:

• En association avec le Rituximab dans les LLC en 2ème ligne ou

en 1ère ligne si del 17p et « unfit » pour immunochimiothérapie

• Lymphome folliculaire en 3ème ligne

Physiopathologie présumée des EI:

• Inhibition de la PI3K des Treg avec ↑ des LT CD8 tissulaires

Rash cutané

• Jusqu’à 20%

Diarrhées NE JAMAIS LES NEGLIGER

• 50% des patients, grade ≥ 3 jusqu’à 20%

• Grade 1-2: tt symptomatique. Grade ≥ 3: Arrêt de l’Idelalisib

• Guidelines pour leur gestion

• Reprise à dose plus faible puis ré-escalade.

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D’après la communication orale de M. van Gelder, EBMT 2016

Idelalisib

Hépatite cytolytique

• Dans les 12 premières semaines

• Sévère dans 15% des cas

Pneumopathie

• Fréquence 3%

• Clinique aspécifique (toux, dyspnée, hypoxie, infiltrat radio)

• Arrêt Idelalisib dès suspicion. Recherche d’une origine infectieuse.

• Corticoïdes si aggravation ou persistance

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D’après la communication orale de M. van Gelder, EBMT 2016

ASAT/ALAT Conduite à tenir

≤ 5N Poursuite. Monitorage x1/semaine

5 < ≤ 20N Arrêt. Reprise à 100 mg BID

> 20N Arrêt définitif

Idelalisib

Infections opportunistes (CMV, pneumocystose)

• Décision récente de l’EMA

Pas d’initiation en 1ere ligne de LLC

Prophylaxie systématique de la pneumocystose

Screening régulier du CMV

Surveillance neutrophiles

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D’après la communication orale de M. van Gelder, EBMT 2016

Neutro ≥ 1 G/L 0,5 ≤ Neutro < 1 G/L Neutro < 0,5 G/L

Même dose Même dose NFS x1/semaine

Arrêt Reprise à 100 mg BID quand neutro ≥ 0.5 G/L

!

Brentuximab Vedotin (BV)

Ac anti-CD30 couplé à un agent antitubuline (MMAE)

Maladie de Hodgkin en rechute/réfractaire

• Bridge to allo-transplant

• Rechute post-allogreffe

Maladie de Hodgkin en 1ère ligne BV + ABVD versus BV+

AVD (Younes A et al. Lancet Oncol 2013)

Perfusion IV sur 30 mn de 1,8 mg/Kg toutes les 3 semaines

pour un maximum de 16 cycles

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D’après la communication orale de R. Dulery, EBMT 2016

Brentuximab Vedotin

Neuropathie périphérique sensitive

• Fréquence 40% (majorée à 70% en association), grade 3 8%

• Toxicité cumulative, apparaît après plusieurs cycles

• Réversible dans 80% des cas

Neuropathie périphérique motrice moins fréquente

Nausées, di arrhées

Neutropénie (35%, grade 3 15%)

Autres: fatigue, arthralgies, myalgies, prurit, alopécie

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D’après la communication orale de R. Dulery, EBMT 2016

Brentuximab Vedotin après allogreffe

Etude rétrospective sur 16 patients en rechute post allogreffe,

BV en combinaison avec DLI (données non publiées)

BV + DLI efficace avec une toxicité minimale

Pas de résistance ou d’excès de toxicité chez les patients

préalablement traités

Fréquence des GVH moins importante que prévue,

d’évolution favorable sous traitement adapté.

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D’après la communication orale de R. Dulery, EBMT 2016

Nivolumab

Checkpoint inhibiteur, Ac anti-PD1

Maladie de Hodgkin en rechute ou réfractaire

Monothérapie, 3 mg/kg IV sur 60 minutes toutes les 2

semaines, jusqu’à progression (Ansell S et al. NEJM 2014),

23 patients

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D’après la communication orale de R. Dulery, EBMT 2016

Nivolumab

EIs non graves:

• Rash

• Hypothyroïdie

• Lymphopénie

• Stomatite

EIs sévères ≥ grade 3

• Pancréatite aiguë

• Myelodysplasies

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D’après la communication orale de R. Dulery, EBMT 2016

Nivolumab avant allogreffe

Etude rétrospective chez 19 patients avec Nivolumab (ou

Pembrolizumab) en « bridge to transplant » (Merryman et al.

ASH 2015)

Mortalité toxique 11% mais…

GVH

• Aiguë 2-4 32%, 3-4 11%

• Chronique 30%

3 SOS dont 1 fatal

Etude collaborative internationale en cours

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D’après la communication orale de R. Dulery, EBMT 2016

Inhibiteurs de JAK2 (Ruxolitinib)

EIs hématologiques

• La clé: adaptation des doses mais pas d’interruption

• Anémie

Hb initiale ≤ 100 g/l prédictif

Doses initiales basses ( 5 ou 10 mg BID)

Ajout danazol / EPO / thalidomide faible dose

• Thrombopénie

Plaquettes initiales ≤ 150 G/L prédictif d’une baisse de dose dans

les 8 semaines

EI: non-hématologiques

• Diarrhées

• Céphalées

• Douleurs des extrémités

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D’après la communication orale de E. Olavaria, EBMT 2016