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Pendant les travaux le culte a été célébré dans une dépendance du presbytère. Le 28, mai 1876 la première pierre du nouvel édifice a été solennellement bénite et posée par M. HINGANT, curé d’Elliant, en présence, entre autres, du recteur, de l'architecte, de l' entrepreneur, de Noël RENOT, maire, Noël GUIFFANT , Président du Conseil de Fabrique et de Pierre Cosqueric, trésorier du même conseil. Une partie des pierres de l'ancienne chapelle du Drennec a été utilisée dans la nouvelle construction. Les travaux ont duré moins d'un an. Le jour de Pâques, 1 avril 1877, la nouvelle église de PLEUVEN a ét2 ouverte au culte. Le devis initial établi par l'architecte, y compris les vitraux; mis en place dès l'achèvement du gros œuvre par le maître verrier morlaisien Nicolas, s'élevait à 35 072 francs et 02 centimes. Tout payé, l 'église est revenue à 42 341 francs et 33 centimes. La différence s'explique par l’exécution de quelques travaux supplémentaires et surtout par le fait que les matériaux de démolition de l'ancienne construction ont été revendus beaucoup moins cher que prévu. La situation financière de la paroisse étant saine, la construction a été payé sans difficulté. L'église à peine terminée M. Le Bras a entrepris de la meubler, il y a. fait placer des fonts baptismaux et s'est adressé M. Daoulas, sculpteur à Quimper, pourla fourniture d'un maître-autel et d'une chaire à prêcher. Ce mobilier mis en place, M. LE BRAS a été promu recteur de Camaret . LA CHAPELLE SAINT THOMAS Plusieurs St Thomas figurent au calendrier. Celui qu'honore une chapelle de Pleuven est St Thomas BECKET archevêque de Canterbury. Comme il refusait de sanctionner des coutumes qu'il jugeait contraires la liberté de l’église, le roi D’Angleterre, Henri II de Plantagenet l'a fait massacrer dans sa cathédrale le 29 décembre 1170. De vastes portions du territoire actuel de Pleuven se situaient naguère dans la mouvance d'une famille de BROC. Une tradition, difficile à vérifier, affirme qu'un lointain de Broc aurait trempé dans le complot fatal à St Thomas Becket, et qu'un de ses descendants, en esprit de réparation, aurait introduit le culte du martyr anglais en pays Fouesnantais. Le domaine de l'abbaye de DAOULAS se ramifiait en pays fouesnantais. Le perguet était un prieuré de Daoulas. Après le meurtre de St Thomas Becket quelques uns de ses partisans sont passés sur le continent. Ils ont été bien reçus A l'abbaye de Daoulas et après leur 1/3

Eglises du Pays de Fouesnant - - d96jzy

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Pendant les travaux le culte a été célébré dans une dépendance du presbytère.

Le 28, mai 1876 la première pierre du nouvel édifice a été solennellement bénite et posée parM. HINGANT, curé d’Elliant, en présence, entre autres, du recteur, de l'architecte, de l' entrepreneur,de Noël RENOT, maire, Noël GUIFFANT , Président du Conseil de Fabrique et de Pierre Cosqueric,trésorier du même conseil.

Une partie des pierres de l'ancienne chapelle du Drennec a été utilisée dans la nouvelleconstruction. Les travaux ont duré moins d'un an.

Le jour de Pâques, 1 avril 1877, la nouvelle église de PLEUVEN a ét2 ouverte au culte.

Le devis initial établi par l'architecte, y compris les vitraux; mis en place dès l'achèvement dugros œuvre par le maître verrier morlaisien Nicolas, s'élevait à 35 072 francs et 02 centimes.

Tout payé, l 'église est revenue à 42 341 francs et 33 centimes. La différence s'explique parl’exécution de quelques travaux supplémentaires et surtout par le fait que les matériaux de démolitionde l'ancienne construction ont été revendus beaucoup moins cher que prévu.

La situation financière de la paroisse étant saine, la construction a été payé sans difficulté.L'église à peine terminée M. Le Bras a entrepris de la meubler, il y a. fait placer des fonts

baptismaux et s'est adressé M. Daoulas, sculpteur à Quimper, pourla fourniture d'un maître-autel etd'une chaire à prêcher.

Ce mobilier mis en place, M. LE BRAS a été promu recteur de Camaret .

LA CHAPELLE SAINT THOMAS

Plusieurs St Thomas figurent au calendrier.Celui qu'honore une chapelle de Pleuven est St Thomas BECKET archevêque de Canterbury.

Comme il refusait de sanctionner des coutumes qu'il jugeait contraires la liberté de l’église, le roiD’Angleterre, Henri II de Plantagenet l'a fait massacrer dans sa cathédrale le 29 décembre 1170.

De vastes portions du territoire actuel de Pleuven se situaient naguère dans la mouvanced'une famille de BROC. Une tradition, difficile à vérifier, affirme qu'un lointain de Broc aurait trempédans le complot fatal à St Thomas Becket, et qu'un de ses descendants, en esprit de réparation, auraitintroduit le culte du martyr anglais en pays Fouesnantais.

Le domaine de l'abbaye de DAOULAS se ramifiait en pays fouesnantais. Le perguetétait un prieuré de Daoulas. Après le meurtre de St Thomas Becket quelques uns de ses partisans sontpassés sur le continent. Ils ont été bien reçus A l'abbaye de Daoulas et après leur

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Passage , les moines de cette abbaye ont diffusé le culte de Saint THOMAS là où ils avaient des biens

Presque au niveau du faite, le millésime 1674.

Au-dessus: le clocher. Sa base est ornée d'un petit écusson effacé. La chambre de la cloche formée dequatre meneaux , cantonné de quatre flammes et surmonté d'un prisme. Il est vraisemblable qu'àl'origine une quatrième flamme existait sur ce prisme.

La .façade sud comporte trois ouvertures: un œil de bœuf, une porte arquée en anse de panier, et l'unedes fenêtres du chœur.

Du point de vuearchitectural, la chapelle St Thomas estintéressante et mérite un essai dedescription.

C'est un édifice long de 16mètres, large de 6 m et entièrement enpierre de taille.

Le chevet est aveugle maisle chœur est éclairé par deux grandesouvertures latérales de 1,80 m de haut. Ildate du XVII. siècle avec réutilisationd’éléments plus anciens.

La façade ouest retientparticulièrement l’attention On y relèvede bas en haut deux contreforts d'angle,celui du sud ouest plus massif et plus basque celui du nord Ouest. Entre ces deuxcontreforts, la porte- en plein cintre aveccrochets, chou" et pinacles est uneréussite dans la plus pure traditiongothique du XVI siècle.

Aux retombées de la toiture!quatre sculptures ornent les quatre coinsde la construction. Au nord ouest undragon ailé au sud ouest sans doute unêtre humain grotesque et contorsionné,au sud est un animal fantastique qui vusous un certain angle, peut faire penser àun jeune bovin; la mâchoire inférieure estcourte, la langue fortement dessinée. Lasculpture nord est en partie noyée dansun contrefort manifestement rapporté, estdifficile à examiner.

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Sur le placître se dresse une croix du XVI ème siècle émouvante et discrète : trois marches, unsocle, puis un monolithe de 1,70 mètre de haut. C’est un fût à pans se terminant par la croixproprement dite dont l’un des bras est plus court que l’autre. Sculptés dans la masse le Christtraditionnel et une vierge à l’enfant apparaissent avec netteté.

Sur la cloche de St. Thomas , Marie Françoise Corentine « bénie le 17 juin 1855. ParrainCorentin Corentin VIOL, Marraine Marie Françoise FLOC’H. M. BOISSEAU recteur,CorentinNEDELEC trésorier, Jean LE GALL Fb Jean fondeur Quimùper. »

TRAVAUX1985 – 1986

Réfection de la toiture. Travail effectué par des bénévoles avec l’assistance technique de JosGUIFFANT couvreur à Pleuven.

Réfection du pignon ouest lézardé et menaçant ruine. Dépose et repose du clocheton et detoute la partie du mur supérieure à la porte, François BACON entrepreneur de maçonnerie àFouesnant.14 juin 1986 réception officielle de la chapelle rénovée.

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