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Haute Ecole de Gestion de Fribourg CAS spécialiste en gestion durable Cycle 2010-2011 Elaboration d’un concept de communication environnementale et sociale pour la Fondation pour le logement des étudiants Apartis et proposition d’un catalogue de mesures Travail présenté par Nathalie Carron Planche-Supérieure 25 1700 Fribourg Expert : M. Yvan Maillard Ardenti Evolutio.conseil Ch. des Cossettes 41 1723 Marly Mars 2011

Elaboration d’un concept de communication … · et proposition d’un catalogue de mesures ... 3.2 L’outil d’évaluation OKpilot ... La Fondation participe en outre aux journées

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Haute Ecole de Gestion de Fribourg CAS spécialiste en gestion durable

Cycle 2010-2011

Elaboration d’un concept de communication environnementale et sociale

pour la Fondation pour le logement des étudiants Apartis

et proposition d’un catalogue de mesures

Travail présenté par Nathalie Carron

Planche-Supérieure 25 1700 Fribourg

Expert : M. Yvan Maillard Ardenti Evolutio.conseil

Ch. des Cossettes 41 1723 Marly

Mars 2011

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1 INTRODUCTION................................................................................................ 5 1.1 Problématique .............................................................................................. 5 1.2 Objectif du travail.......................................................................................... 5 1.3 Structure du travail ....................................................................................... 5

2 BREVE PRESENTATION DE LA FONDATION APARTIS................................. 6 2.1 Présentation générale .................................................................................. 6 2.2 Analyse des parties intéressées................................................................... 7 2.3 Objectifs sociaux et environnementaux........................................................ 9

2.3.1 Une mission surtout sociale .................................................................. 9 2.3.2 Une économie de 20% de la consommation d’énergie d’ici 2013 ......... 9

2.4 Le nouveau projet de transformation et de construction............................. 11 3 ANALYSE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE D’APARTIS ........................ 12

3.1 Revue environnementale et sociale initiale ................................................ 12 3.1.1 Le principe d’amélioration continue..................................................... 12

3.2 L’outil d’évaluation OKpilot ......................................................................... 14 3.3 La revue initiale de la Fondation Apartis .................................................... 14

3.3.1 L’image globale obtenue ..................................................................... 15 3.3.2 Les actions entreprises par secteur .................................................... 16

4 QUELLE COMMUNICATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE POUR LA FONDATION APARTIS ? ................................................................................. 20

4.1 Un peu de théorie de la communication ..................................................... 20 4.1.1 La définition de la communication de masse....................................... 20 4.1.2 Les différentes formes de communication d’entreprise ....................... 21 4.1.3 L’utilité et le coût de la communication environnementale et sociale .. 21

4.2 Un nouveau chapitre à insérer dans le rapport d’activité............................ 21 4.2.1 La définition de la communication de Laswell appliquée à Apartis...... 21 4.2.2 Principes de reporting à suivre............................................................ 22

4.3 Proposition de structure et de contenu pour le nouveau chapitre relatif au développement durable......................................................................................... 23 4.4 Le chapitre additionnel sur le développement durable tel qu’il aurait pu être dans le rapport d’activité 2009 .............................................................................. 23

5 CATALOGUE DE MESURES........................................................................... 27 5.1 Les défis à relever par le domaine de l’immobilier...................................... 27

5.1.1 La politique énergétique et climatique de la Suisse ............................ 28 5.1.2 La politique énergétique du Canton de Fribourg ................................. 30

5.2 Les quatre domaines d’actions dans le secteur des habitations ................ 31 5.2.1 Le climat intérieur et l’eau chaude sanitaire ........................................ 31 5.2.2 La lumière et les appareils électriques ................................................ 32 5.2.3 Les matériaux de construction ............................................................ 32 5.2.4 La mobilité induite ............................................................................... 32 5.2.5 Le comportement des utilisateurs ....................................................... 32

5.3 Les mesures proposées pour la Fondation Apartis .................................... 32 5.3.1 Mazout et gaz...................................................................................... 33 5.3.2 Eau...................................................................................................... 33 5.3.3 Electricité............................................................................................. 34 5.3.4 Un papier plus respectueux de l’environnement pour les publications 35 5.3.5 Certification EcoEntreprise.................................................................. 35 5.3.6 Récapitulation des mesures proposées .............................................. 36

6 CONCLUSION.................................................................................................. 37 7 PRINCIPALES SOURCES CONSULTEES...................................................... 39 8 ANNEXES ........................................................................................................ 42

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1 INTRODUCTION

1.1 Problématique

Dans un emploi précédent, j’ai eu l’occasion d’être confrontée à la problématique de la communication en développement durable. Afin de pouvoir utiliser les connaissan-ces acquises, j’ai décidé de prendre le thème de la communication environnementale et sociale pour mon travail écrit de fin de certificat en gestion durable. L’occasion s’est présentée d’élaborer un concept de communication environnemen-tale et sociale pour la régie estudiantine Apartis1 active en ville de Fribourg et dans les communes avoisinantes. N’ayant aucune relation de travail avec Apartis, les in-formations rassemblées dans ce document proviennent des données fournies par M. Jean-Pierre Gauch, directeur de la Fondation, et des différents rapports d’activité et brochures disponibles sur Internet. 1.2 Objectif du travail

Nombreuses sont les entreprises qui se sont engagées, de manière plus moins mar-quée, sur le chemin du développement durable. A un moment donné, il y a lieu de se demander s’il est opportun ou non de communiquer ce qui a été fait. Il faut égale-ment définir le contenu du message à faire passer, le média le plus adapté de même que le public cible et l’impact attendu. Nous verrons dans le cas de la Fondation Apartis quelle communication environnementale et sociale est la plus adaptée. 1.3 Structure du travail

Ce travail de certificat comprend quatre parties. Nous allons tout d’abord présenter brièvement la Fondation pour le logement des étudiants Apartis. Nous verrons en-suite les résultats de l’analyse environnementale et sociale de la Fondation faite au moyen de l’outil Okpilot. La troisième partie proposera une communication environ-nementale et sociale pour la Fondation. Enfin, nous présenterons un catalogue de mesures permettant une meilleure prise en compte du développement durable par cette entreprise. Je tiens vivement à remercier M. Yvan Maillard Ardenti pour ses précieux conseils et son soutien dans l’élaboration de ce travail de certificat.

1 http://www.unifr.ch/apartis/fr/actualite.php

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2 BREVE PRESENTATION DE LA FONDATION APARTIS

Dans ce premier chapitre, nous allons faire une présentation générale de la Fonda-tion, de ses parties prenantes, des objectifs fixés en matière d’économie d’énergie ainsi que de son nouveau projet de transformation et de construction. 2.1 Présentation générale

La Fondation Apartis (Régie estudiantine de l’Université de Fribourg - REST jusqu’en 2007) est une régie fondée en 1989. Fondation de droit public, elle a pour but de mettre à disposition et d’administrer des logements pour les étudiants, notamment les étudiants universitaires, dans la ville de Fribourg et dans les environs. Elle vise à garantir à long terme des loyers stables et modérées pour tous ses locataires. Elle ne poursuit aucun but lucratif dans la réalisation de ses objectifs. Son chiffre d’affaires se monte à 3,1 millions de francs en 2009. A la fin de l’année 2009, la Fondation Apartis est propriétaire de 15 immeubles et locataire de 3 autres bâtiments répartis dans 4 communes (Fribourg, Givisiez, Marly et Villars-sur-Glâne) et sur 8 sites différents. Les unités de logements offertes s’élèvent à 708 au total, à savoir 628 dans ses propres bâtiments et 80 dans des immeubles loués à des propriétaires privés.

Les 8 sites de la Fondation Apartis Le taux d’occupation des immeubles s’est élevé en 2009 à 99,86%. Compte tenu de la durée des études et de la mobilité des étudiants, la Fondation a reçu 402 résilia-tions de bail en 2009. Sur l’année, 57,7% des unités de logement ont fait l’objet d’un changement de locataire.

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Organisation L’effectif du personnel s’élève à 17 personnes, soit 8 personnes aux services admi-nistratifs et 9 concierges, correspondant à 8.35 équivalents plein temps. Les services administratifs sont organisés en 5 secteurs : locations, finances, techni-que, projets immobiliers, ressources humaines/informatique. Les bureaux se situent dans le bâtiment de la Kinderstube, propriété de l’Université de Fribourg, à la rue de l’Hôpital 4 à Fribourg, tout près du site universitaire de Miséricorde. Les organes supérieurs de la Fondation sont le conseil de Fondation et le comité de direction. Le conseil de Fondation, organe exécutif supérieur, comprend cinq mem-bres : un représentant de l’Etat de Fribourg, un délégué du Rectorat de l’Université de Fribourg, un délégué de l’Université, un délégué de l’association des étudiants et un représentant des locataires. Quant au comité de direction, il traite les affaires cou-rantes, notamment toutes les tâches de gestion, d’exploitation et d’entretien des im-meubles. Le comité de direction est composé de trois membres (le représentant de l’Etat de Fribourg, le délégué du Rectorat et le directeur).

L’organigramme de la Fondation Apartis 2.2 Analyse des parties intéressées

On entend par « partie prenante » les groupes d’individus ou les individus sur les-quels l’entreprise peut produire un impact et/ou qui peuvent produire un impact sur l’entreprise. Les parties prenantes internes de la Fondation Apartis sont les employé/e/s et leur famille, la direction, le comité de direction ainsi que le conseil de Fondation Pour les parties prenantes externes actives, à savoir celles qui ont un contact étroit avec Apartis, on peut citer les locataires (ceux qui sont inscrits à l’université et les étudiant/e/s Erasmus qui ne restent que pour une période de 5 à 10 mois), l’Etat de

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Fribourg, l’Université de Fribourg, l’Association générale des étudiants de l’Université de Fribourg (AGEF), les institutions de financement à savoir les banques, la Centrale d’émission pour la construction de logements (CCL) et l’Office fédéral du logement (OFL), les fournisseurs, les propriétaires qui mettent à disposition des chambres, la commission de conciliation, l’organe de révision et la FEDE (Fédération des associa-tions du personnel du service public de l’Etat de Fribourg). En ce qui concerne les parties prenantes passives, on peut notamment mentionner les personnes en formation, principalement à l’Université de Fribourg, le Service can-tonal de surveillance des fondations, les riverains, la concurrence, les familles et les amis des locataires.

Les différentes parties prenantes de la Fondation

FONDATION APARTIS

Employé/e/s et leur fa-mille

Locataires (étudiant/e/s et

Erasmus)

Etat de Fribourg

Association des étudiants AGEF

Banques, CCL et OFL

Fournisseurs

Propriétaires d’immeubles mis

en location

Personnes en for-mation (principa-

lement à l’Université de

Fribourg)

Université de Fri-bourg

Service cantonal de la surveillance

des fondations

Riverains/voisins

Autres régies im-mobilières / concurrence

Médias

La Société

L’Environnement

Commission de conciliation

Familles et ami/e/s des locataires

Organe de révision

FEDE

Parties prenantes externes actives

Parties prenantes internes

Parties prenantes externes passives

Ville de Fribourg

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Compte tenu de sa petite taille et de l’organisation du travail, il existe de nombreuses occasions d’échanges entre le personnel et la direction. La Fondation Apartis communique avec ses parties prenantes externes surtout au travers de son site Internet disponible en français et en allemand. Depuis 2008, les informations importantes sont également accessibles en anglais. Un rapport d’activité détaillé est publié chaque année. De nombreux formulaires sont disponibles sur le web afin d’éviter aux étudiants de devoir se déplacer dans les locaux de la Fondation. En dehors des heures d’ouverture des bureaux, les locataires peuvent contacter la Fondation par mail, fax ou laisser un message sur un répondeur automatique. En outre, les locataires peu-vent signaler une panne à un téléphone d’urgence. La Fondation participe en outre aux journées de présentation organisées par l’Université pour les futurs étudiants. 2.3 Objectifs sociaux et environnementaux

2.3.1 Une mission surtout sociale

La Fondation dispose d’une charte depuis 2005. Cette charte comprend une dimen-sion sociale puisqu’un des quatre objectifs fixés consiste à poursuivre « une politique en matière de loyers basée sur le coût de la location et sur la solidarité, dans le but de garantir à long terme des loyers stables et modérés pour tous ses locataires ». Par contre, la charte ne fait aucune mention du domaine environnemental. Ce document est disponible sur Internet et est publié chaque année dans le rapport d’activité. Une copie de la charte se trouve à l’annexe 8.1. 2.3.2 Une économie de 20% de la consommation d’énergie d’ici 2013

En 2008, la Fondation a décidé de mettre en place, pour la période 2009-2013, une stratégie permettant de réduire de 20% sa consommation d’énergie. Ces économies doivent se réaliser sur les consommations de mazout, de gaz, d’eau et d’électricité. Apartis a déjà procédé à la mise en place de plusieurs mesures, afin de pouvoir at-teindre les objectifs fixés. 2.3.2.1 Chauffage (mazout et gaz)

Les bâtiments de la Fondation Apartis sont chauffés exclusivement aux énergies fos-siles, à savoir le mazout (immeuble des Epinettes à Marly) et le gaz (immeubles de l’Industrie, du Midi et du Varis à Fribourg ainsi que l’immeuble de la rue du Mont-Carmel à Givisiez). En 2008, un contrôle dans les bâtiments de la Fondation a montré que les tempéra-tures oscillaient entre 21 et 25 degrés, de nombreux locataires ouvrant leur fenêtre pour diminuer la température de leur chambre. Afin de pouvoir gérer à distance le chauffage, la Fondation a installé un nouveau sys-tème électronique de contrôle des températures sur le site pilote de la rue de l’Industrie. Les travaux ont été menés par l’entreprise Trilogis2 qui a procédé à la mise sur pied du système et à la production du module de gestion domotique.

2 www.trilogis.ch

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Gestion à distance des températures : vanne thermostatique et appareils de contrôle et de gestion de la vanne Source : Trilogis L’analyse des premières mesures a montré une économie de 20% de la consomma-tion annuelle de gaz. Le système des vannes thermostatiques a été étendu en 2009 dans les autres bâtiments de la Fondation. Grâce au système mis en place, il est possible de voir à distance en tout temps la température qu’il fait dans chacune des chambres de la Fondation et de voir comment cette température a évolué les mois précédents. Un exemple de relevé de températures se trouve à l’annexe 8.2. 2.3.2.2 Eau

Afin de limiter la consommation d’eau, la Fondation a installé dans l’immeuble de la rue du Varis des économiseurs d’eau. Il s’avère que les économies effectuées ne sont manifestement pas à la hauteur des attentes ou des promesses faites par le fabriquant. En effet, la réduction obtenue pour le bâtiment équipé n’est que de 1,2%. 2.3.2.3 Electricité

Afin d’économiser l’électricité dans les locaux communs, des détecteurs de mouve-ments ont été installés en 2009 dans les buanderies. La Fondation procède au changement progressif des machines à laver et sèche-linge. Le choix se porte sur les appareils présentant la meilleure catégorie d’efficacité énergétique. A noter que les étudiants disposent également d’étendages pour faire sécher leur linge. La baisse de consommation électrique observée entre 2008 et 2009 est de 14.9%. Afin de pouvoir continuer à réduire sa consommation d’électricité, la Fondation a pris contact en 2010 avec le Groupe E qui propose une gamme de services qui aide les entreprises à économiser de l’énergie. Cette démarche peut paraître paradoxale ve-nant d’un fournisseur d’électricité. Toutefois, compte tenu des forces actuellement en présence sur le marché de l’électricité, les fournisseurs de courant ont tout avantage à maîtriser la consommation indigène, afin de ne pas devoir s’approvisionner à l’étranger à un coût supérieur. Ils représentent donc un interlocuteur crédible en ma-tière d’économie d’électricité. La démarche proposée par EcoSolutions3 comprend la réduction de la consomma-tion et des coûts d’énergie, la sensibilisation des collaborateurs à l’utilisation ration-nelle de l’énergie, l’analyse du potentiel d’autoproduction d’énergie et le renforce-ment du positionnement sur le développement durable et la protection du climat. Il

3 http://www.groupe-e.ch/efficacite-energetique

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est prévu que la Fondation fasse appel en 2011 au Groupe E pour l’ensemble des services proposés dans le cadre d’EcoSolutions. 2.4 Le nouveau projet de transformation et de construction

La Fondation Apartis travaille actuellement sur un projet de rénovation de quatre an-ciens bâtiments et un projet de construction d’un nouvel immeuble (projet « Cube ») afin de pouvoir offrir 159 nouvelles unités de logement en ville de Fribourg (fond du plateau de Pérolles). Il s’agit de mettre à disposition des logements adaptés pour les étudiants, à savoir des appartements communautaires de deux à trois chambres et des studios dont le loyer doit être attractif pour des personnes en formation. En outre, ces logements doivent être mis à disposition non meublés, mais avec un raccorde-ment individuel et rapide à Internet (fibre optique). L’expérience montre que les immeubles à plus petite taille se prêtent mieux aux be-soins des étudiants et de la Fondation, car ils favorisent l'esprit communautaire, la communication interne ainsi que le soin que les locataires portent aux logements. Les bâtiments qui vont être rénovés et construits se situent idéalement au centre-ville à la rue de l’Industrie, proche de nombreuses écoles et sites universitaires situés au fond du plateau de Pérolles. Ils bénéficient en outre d’une bonne desserte en trans-ports publics. La construction du nouvel immeuble « Cube » se fera conformément au standard Minergie. Il comprend uniquement des studios. Le nouveau bâtiment permet d’offrir, pour les étudiants, une organisation spatiale optimisée et, pour la Fondation Apartis, un bâtiment facile d’entretien et performant du point de vue de la consommation énergétique. Trois appartements seront en outre adaptés aux besoins des personnes à mobilité réduite. Les travaux seront effectués par l’entreprise totale et générale Losinger, certifiée ISO 9001 (qualité), ISO 14001 (environnement) et OHSAS 18001 (santé et sécurité) et partenaire du label Minergie.

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3 ANALYSE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE D’APARTIS

Nous allons désormais voir dans ce chapitre quels sont les aspects environnemen-taux et sociaux significatifs de la Fondation Apartis. Pour ce faire, nous allons tout d’abord présenter brièvement le principe de l’amélioration continue et le rôle de la revue environnementale et sociale initiale dans un système de management intégré. Nous présenterons ensuite l’outil OKpilot qui a été utilisé pour établir cette revue ini-tiale. Enfin, nous passerons en revue les résultats obtenus par la Fondation Apartis. 3.1 Revue environnementale et sociale initiale

3.1.1 Le principe d’amélioration continue

Le principe d’amélioration continue, également connu sous le nom de « roue de De-ming » ou « principe PDCA » comprend quatre actions : planifier (PLAN), mettre en œuvre (DO), vérifier (CHECK) et réagir (ACT). La première étape PLAN comprend la revue initiale, la politique et la planification. La deuxième étape DO définit la mise en œuvre et le fonctionnement. La troisième étape CHECK comprend le contrôle. Enfin, la quatrième étape ACT correspond à la revue de direction.

Le principe de l’amélioration continue, la roue de Deming Source : Système de management QES, cours CAS en gestion durable donné les 23 et 24 février

2010 par M. D. Rossel Ainsi, la revue environnementale et sociale initiale se trouve au tout début du pro-cessus. Elle correspond en quelque sorte à un état des lieux, point de départ indis-pensable.

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Le système de management environnemental Source : Système de management QES, cours CAS en gestion durable donné les 23 et 24 février

2010 par M. D. Rossel Les systèmes de management relatifs aux normes ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001 reprennent le principe d’amélioration continue PDCA. La Fondation Apartis n’a entrepris aucune démarche de certification. Elle ne dispose pas d’une vue d’ensemble de ses forces et faiblesses en matière de développement durable. Parmi les outils disponibles pour effectuer une revue initiale environnementale et so-ciale, sans vouloir passer par le chemin d’une certification de type ISO, on peut citer notamment les outils d’auto-évaluation Efficheck et OKpilot. L’Efficheck est un questionnaire proposé par Proofit, plate-forme Internet pour les PME durables4. Le questionnaire, mis à disposition gratuitement, comprend des questions relatives à la gestion écologique, sociale et à la gestion d’entreprise, ainsi que des modules additionnels et des modules spécifiques à certaines branches d’activité. Il a été amélioré à plusieurs reprises et est disponible en allemand et en français. L’Efficheck livre un bref rapport et une évaluation complète de la situation actuelle. Il donne également des informations sur le potentiel d'amélioration dans le secteur de l'économie durable. Les entreprises qui le désirent peuvent s’inscrire et recevoir un rapport d’évaluation après avoir répondu aux différentes questions. Un autre outil est à disposition des entreprises : le logiciel OKpilot.

4 http://www.proofit.ch/

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3.2 L’outil d’évaluation OKpilot

L’outil qui a été utilisé pour faire la revue initiale tant environnementale que sociale de la Fondation Apartis est l’outil OKpilot. Cet outil a été développé dans le cadre du Programme EcoEntreprise. Il s’agit d’un programme qui a été initié en 2003 par l’association à but non lucratif neuchâteloise Ecoparc active dans la promotion prati-que de la durabilité5. Cette association a développé ce programme afin de répondre aux besoins des entreprises de disposer d'outils d'auto-évaluation, de gestion et de valorisation simples et pragmatiques, reconnus par les milieux économiques et les autorités compétentes. Le programme EcoEntreprise est ainsi un programme qui permet aux entreprises d’évaluer, de gérer et de valoriser leurs actions dans le domaine du développement durable (qualité-environnement-santé-sécurité-social). Il comprend deux volets : un système d’évaluation et de gestion Internet (OKpilot) et un certificat EcoEntreprise « Développement durable ». Le système d’évaluation on-line OKpilot permet aux entreprises de voir où elles se situent par rapport à divers référentiels. Pour ce faire, des check-lists dynamiques et sécurisées permettent d’avoir en continu une synthèse claire et conviviale des points forts et des points faibles de l’entreprise. L’outil OKpilot a été repris depuis 2008 par la spin-off Global Management sàrl. Il est disponible moyennant le paiement d’un abonnement. Le 2ème volet du Programme EcoEntreprise relatif à la certification ne sera pas déve-loppé ici, Apartis ne souhaitant pas s’engager, du moins pour le moment, dans un tel processus. Actuellement, plus de 250 entreprises ou administrations publiques utilisent ou tes-tent en Suisse et à l’étranger l’outil OKpilot. Plus de 20 check-listes différentes sont actuellement proposés ainsi que de multiples fonctionnalités de gestion. L’outil peut être utilisé par plusieurs utilisateurs, pour des entreprises situées sur différents sites et disponible en plusieurs langues. Il est important de souligner que l’outil OKpilot comprend non seulement une partie relative à l’évaluation mais également à la gestion et aux ressources. Ainsi, sous l’angle de la gestion, il est possible de faire pour chaque chapitre des constats, fixer des objectifs, définir les actions à entreprendre et les risques encourus. Le domaine des ressources permet de gérer les processus, de s’assurer de la conformité légale, d’établir des indicateurs et de rassembler toute la documentation qui étaye ce qui est avancé dans les autres secteurs. Il s’agit d’un logiciel extrêmement complet et facile d’utilisation où tout est interconnecté. Toutefois, dans le cadre de ce travail de certifi-cat, nous nous limiterons à utiliser l’outil OKpilot pour la partie évaluation. 3.3 La revue initiale de la Fondation Apartis

Le référentiel utilisé pour cet état des lieux est celui d’EcoEntreprise Développement durable : 2005 © qui a été mis à disposition pour l’atelier proposé dans le cadre du CAS de spécialiste en gestion durable. A noter qu’il n’existe pas de référentiel spéci-fique pour le domaine de l’immobilier. C’est donc le référentiel standard qui a été uti-lisé. Le questionnaire complet a été rempli une première fois conjointement avec le direc-teur de la Fondation Apartis le 15 juin 2010. Il a été travaillé dans le cadre de l’atelier « Développer un système de management avec le programme online EcoEntre-prise » qui s’est déroulé sur trois demi-journées, à savoir les 14 avril, 22 juin et 29 5 http://www.ecoparc.ch/

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septembre 2010 sous la supervision de M. Dominique Rossel. Comme les résultats étaient manifestement très optimistes, le questionnaire a été repris une nouvelle fois en novembre. Une partie du questionnaire a en outre été retravaillée le 15 décembre 2010 en collaboration avec M. Laurent Houmard, responsable de la formation conti-nue CAS en gestion durable et utilisateur confirmé de l’outil OKpilot. Force est de constater que les résultats obtenus pour la Fondation Apartis continuent à être posi-tifs, ceci malgré le fait que l’entreprise n’a pas été certifiée. Le questionnaire OKpilot couvre plusieurs domaines. On dénombre 18 chapitres au total : eau, air - odeurs, énergie, déchets, bruit, projets - chantier, transports - mobili-té, chimie - biotechnologies, sol - site - terrains, infrastructures, bureaux, urgences, achats, conception de nouveaux produits et services, santé - sécurité, social, le ma-nagement - communication et monitoring. Chaque chapitre compte une dizaine de questions. A chaque fois, il s’agit de pondé-rer la valeur de la question, d’évaluer sa pertinence pour l’entreprise et de procéder à son évaluation. Compte tenu de la réponse donnée, une couleur est attribuée à cha-que question. Lorsqu’aucune mesure n’est entreprise, la couleur attribuée est le rouge (0 – 35%). Si quelques mesures sont prises, mais que des améliorations sont nécessaires et possibles, la couleur est orange (40 – 55%). Si des mesures efficaces ont été mises en place et font l’objet d’un suivi régulier, la couleur attribuée est le vert (60 – 100%). En fonction des réponses données, chaque question obtient une couleur. Compte tenu des résultats obtenus et de la pondération donnée, chaque chapitre se voit éga-lement attribuer une couleur. Au final, le tableau présentant le résultat obtenu pour l’ensemble des 18 chapitres permet de voir l’engagement de l’entreprise en matière de développement durable. 3.3.1 L’image globale obtenue

Sur ces 18 domaines, trois ne sont pas pertinents pour les activités de la Fondation Apartis. Il s’agit du bruit, du sol – site - terrain et de la conception de produits et de services. De fait, la location d’immeuble n’est pas à proprement parler une activité bruyante (à moins que les locataires eux-mêmes ne soient bruyants). Elle n’est pas une activité polluante pour les sols. Enfin, elle continue à offrir des locations d’unité de logement à des étudiants et ne procède donc pas à la conception de nouveaux services ou produits qui pourraient être polluants. Comme mentionné plus haut, il ressort de la vue d’ensemble que les résultats obte-nus sont bons, voire très bons puisque la couleur verte domine nettement avec 74%. Deux chapitres présentent des couleurs orange : l’énergie et les infrastructures. Le résultat global par chapitre de l’analyse OKpilot est présenté à l’annexe 8.3. A noter que six questions ont obtenu une note rouge (0 – 35%). Il s’agit notamment de l’absence pour le moment d’énergies renouvelables (chapitre énergie) et de l’identification des installations électriques contenant des PCB dans le chapitre relatif aux infrastructures (aucune donnée à ce sujet). Les autres questions concernent le domaine de l’énergie où plusieurs mesures devraient être mises sur pied. La liste des questions ayant obtenu moins de 35% se trouvent à l’annexe 8.4 et celles situées entre 40 et 55% sont présentées à l’annexe 8.5.

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3.3.2 Les actions entreprises par secteur

Compte tenu de la présentation générale de l’entreprise effectuée au chapitre 2 de ce travail, nous ne reprendrons pas ici les éléments consacrés à l’eau de même qu’aux projets – chantiers. Energie L’énergie consommée par les bâtiments mis en location auprès des étudiants dé-pend pour beaucoup de la qualité de l’enveloppe du bâtiment. Mis à part le bâtiment sis à l’avenue du Midi qui a été construit en 1897, mais qui a été en partie rénové en 1995, tous les bâtiments propriété de la Fondation Apartis ont été construits dans les années 1995 à 2000. Ces bâtiments ont également fait l’objet de rénovations. Les fenêtres extérieures de l’immeuble de l’avenue du Midi ont été changées en 2000 et les fenêtres des cuisi-nes et salles de bain en 2007. A noter qu’il a fallu procéder au réglage de toutes les fenêtres en 2009, les travaux effectués en 2000 et 2007 n’ayant pas été suffisam-ment suivis). La rénovation de l’immeuble de la rue de l’Industrie à Fribourg a été effectuée en 2004. La Fondation a souhaité pouvoir analyser la qualité de l’enveloppe de ses bâtiments au moyen des certificats énergétiques cantonal des bâtiments (CECB) proposés par le Service des transports et de l’énergie en 2010. Malheureusement, au moment de la demande, tous les chèques à disposition avaient déjà été distribués. La Fondation a alors pris contact avec le Groupe E qui procède au même type d’analyse au moyen du produit « projet Eco ». Les examens des bâtiments devraient avoir lieu en 2011. En outre, la Fondation Apartis a commencé en 2010 une collaboration avec Energ-ho6 afin d’optimiser le chauffage des immeubles de la rue du Varis. Energho est une association à but non lucratif dont l’objectif est de réduire d’au moins 10% les consommations énergétiques des bâtiments par une optimisation de l’exploitation des installations électriques existantes. Les mesures proposées ne nécessitent pas d’investissement et n’entraînent pas de perte de confort pour les utilisateurs. Pour les immeubles d’habitation, les mesures à mettre en place peuvent par exemple concer-ner l’optimisation de l’enclenchement des chaudières, la diminution de la température primaire des chaudières ou encore l’optimisation de l’abaissement nocturne. Déchets La politique de tri et de gestion des déchets est la même pour les locataires des diffé-rents immeubles que pour les autres citoyens habitant sur la même commune. A no-ter que les locataires des immeubles du Midi, de l’Industrie et du Varis disposent également d’une possibilité de faire du compost. Transports - Mobilité Les immeubles propriétés de la Fondation Apartis se situent pour certains à moins de 300 mètres d’un arrêt de transports publics (immeubles de la rue du Midi et de l’In-dustrie à Fribourg) et pour d’autres entre 300 et 500 mètres (immeuble du Varis à Fribourg, du Mont-Carmel à Givisiez et des Epinettes à Marly). Les immeubles situés 6 www.energho.ch/

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au Mont-Carmel et aux Epinettes sont également situés loin des sites universitaires et des hautes écoles, ce que l’on ne peut que regretter. Ils correspondent en outre aux immeubles qui proposent le plus grand nombre d’unités de logement (respecti-vement 209 et 125). Concernant les places de parking vélo (couvertes et non couvertes), les étudiants peuvent en disposer gratuitement. Ces places sont disponibles dans chaque immeu-ble. On compte globalement 1 place de parking vélo pour 2 unités de logement. Les locataires ont également à disposition 75 places de parc pour voiture. Le prix de location s’élève à CHF 50 par mois pour les places couvertes et à 20 francs pour les places non couvertes. Pour ce qui est de la mobilité du personnel administratif de la Fondation Apartis, les employé/e/s utilisent avant tout les transports publics et la mobilité douce pour se rendre au travail. En 2009, 67% des collaborateur/trice/s travaillant dans les locaux de la Kinderstube se rendent à leur travail à pied ou en transports publics (bus et train). Cette répartition modale est récente. De fait, jusqu’en 2008, la Fondation Apar-tis participait uniquement au paiement des frais liés à la location d’une place de parc, à savoir 780 francs par année, ce qui correspond à un versement mensuel de 65 francs. Les places de parc sont mises à disposition et gérées par l’Université de Fri-bourg. Le parking se situe tout près des locaux administratifs. Dès 2008, la Fondation, par souci d’égalité de traitement, a décidé de rembourser également le coût des abonnements de transports publics jusqu’à concurrence de 780 francs par année. A noter que la somme 780 francs correspond au prix d’un abonnement annuel couvrant 2 zones tarifaires frimobil et permet de relier par exem-ple Fribourg à Avry, Ependes ou encore Tavel. Infrastructures Cette question concerne notamment les risques de pollution électromagnétique (électrosmog) dans les unités de logement. Afin de lutter contre la prolifération sau-vage de bornes wi-fi (pour pallier à un système Internet pas assez performant), la Direction a décidé d’installer la fibre optique dans tous ses immeubles. Son choix a été guidé pour des raisons de protection de la santé. Les immeubles d’habitation de la Fondation Apartis comptent parmi les premiers à avoir été équipés de fibre optique dans le canton de Fribourg. Les travaux ont été effectués en 2009. L’installation fonc-tionne parfaitement. Le nouvel accès a été facturé 20 francs pour les étudiants qui souhaitaient en bénéficier. Quatorze mois après l’installation du système, 99% des étudiants ont opté pour ce système très performant. Ce chapitre relatif aux infrastructures traite également de la possibilité d’obtenir un label énergétique pour les bâtiments. Nous avons vu plus haut qu’il est prévu de construire le nouveau bâtiment « Cube » selon les normes Minergie. Une labellisa-tion des anciens bâtiments n’est pas à l’ordre du jour. Il y a lieu d’abord d’avoir les certificats CECB ou des analyses similaires pour évaluer l’ampleur et le coût d’une telle démarche. Bureaux La gestion des bureaux occupés par les services administratifs relève avant tout de l’Université de Fribourg qui met ses locaux à disposition de la Fondation. Celle-ci n’a pas vraiment son mot à dire sur la question de l’écologie au bureau. Pour le moment, l’Université n’a pas mis en place un système d’arrêt automatique des imprimantes et

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des ordinateurs le soir et le weekend. La Fondation n’a non plus pas son mot à dire quant au choix du matériel informatique (critère de la consommation d’énergie). Le choix du papier pour imprimantes est également du ressort de l’Université. A noter que la gestion de la température des bureaux n’est pas optimale. Il arrive que les locaux soient surchauffés en hiver, malgré des radiateurs éteints. Néanmoins, les cadres de la Fondation Apartis sont régulièrement informés et sensi-bilisés sur les questions d’économies d’énergie. Urgences Le principal risque d’urgence pour la Fondation est le risque d’incendie dans les im-meubles. Compte tenu de sa petite taille, elle n’a pas nommé de responsable des situations d’urgence. Ce sont avant tout les concierges qui assurent la sécurité en cas d’incendie, De 2008 à 2010, la Fondation a travaillé avec l’Etablissement canto-nal d’assurance des bâtiments (ECAB) afin d’améliorer les chemins de fuite. Achats La fondation a un réel souci de travailler avec des entreprises respectant les princi-pes du développement durable ou domiciliées dans la région. Les principaux fournis-seurs de la Fondation sont la société Charmettes pour le mazout, Frigaz pour le gaz (double certification ISO 9001 et 14001 en 2004), le Groupe E pour l’électricité (ISO 9001 / ISO 14001 et OHSAS 18001) et la Ville de Fribourg pour l’eau (Label Cité de l’énergie depuis 2000). Santé & sécurité Une évaluation des risques de la Fondation Apartis en lien avec les bâtiments et les personnes a été effectuée en 2008 par une entreprise spécialisée. Des modifications ont été apportées suite à la rédaction du rapport. La couverture d’assurance a no-tamment été adaptée. Social Ce chapitre obtient une très bonne évaluation. Les employé/e/s du service adminis-tratif bénéficient des bonnes conditions de travail offertes par l’Etat de Fribourg. Ils profitent également d’une organisation du travail très souple qui permet d’avoir des horaires flexibles et de travailler à temps partiel grâce au système de timbrage mis en place en 2008. Des entretiens d’évaluation à 360 degrés, à savoir non seulement une évaluation de l’employé/e par le supérieur hiérarchique mais également une éva-luation du supérieur hiérarchique par l’employé/e, ont lieu chaque année. La Fonda-tion Apartis offre en outre régulièrement une place d’apprentissage et encourage la formation continue. Management – Communication La Fondation Apartis n’a nommé aucun responsable des questions de développe-ment durable, même si cette tâche est assumée en définitive par le directeur. Le rapport d’activité publié chaque année est très transparent. Il comporte notam-ment de nombreuses informations se rapportant au développement durable, mais de manière non systématique.

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Monitoring Depuis 2008, la Fondation s’est dotée d’un tableau de bord comportant non seule-ment des données financières, mais également des informations relatives aux consommations d’énergie (mazout, gaz, eau et électricité). Les données environne-mentales sont suivies selon un rythme annuel. Même si cet aspect n’est pas abordé par le logiciel OKpilot, on peut également signa-ler ici que la Fondation s’est toujours efforcée d’offrir des logements à prix modérés. Le loyer moyen par chambre est resté très stable depuis de nombreuses années. Il s’élève en 2009 à 378 francs, soit 13 francs de plus qu’en 2000 alors que le renché-rissement pour cette période s’élève à 8,3%. A noter que le loyer moyen comprend depuis 2009 le nouveau service Internet (fibre optique) facturé au prix de 20 francs. Ainsi, il ressort de l’analyse OKpilot que la Fondation Apartis a mis en place ces der-nières années plusieurs mesures afin de mieux maîtriser son impact environnemen-tal. On peut néanmoins constater qu’elle a mis en place ces actions sans avoir pro-cédé à une analyse initiale, établi une politique ou encore élaboré une stratégie. Elle a certes fixé des objectifs de réduction des consommations d’énergie, mais sans avoir mis sur pied un réel plan d’actions. En outre, son engagement est récent puis-qu’il a débuté en 2009. Comment, dans ces conditions, communiquer au mieux la démarche entreprise par la Fondation Apartis en matière de développement durable ?

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4 QUELLE COMMUNICATION ENVIRONNEMENTALE ET SO-CIALE POUR LA FONDATION APARTIS ?

4.1 Un peu de théorie de la communication

4.1.1 La définition de la communication de masse

La communication se définit comme l'action, le fait de communiquer, d'établir une relation avec autrui, de transmettre quelque chose à quelqu'un, l'ensemble des moyens et techniques permettant la diffusion d'un message auprès d'une audience plus ou moins vaste et hétérogène et l'action pour quelqu'un, une entreprise d'infor-mer et de promouvoir son activité auprès du public, d'entretenir son image, par tout procédé médiatique.7 Le politologue et psychiatre américain Harold Dwight Laswell définit en 1948 la communication de masse à travers la question « Qui, dit quoi, par quel canal, à qui et avec quel effet ». La question « qui ? » correspond à l’analyse et au contrôle de l’émetteur. Le « dit quoi ? » se réfère au contenu du message. « Par quel canal ? » se rapporte au mé-dia, c’est-à-dire à l’ensemble des techniques utilisées pour diffuser l’information. « A qui » analyse le récepteur. Enfin, « avec quels effets » analyse et évalue les influen-ces du message sur le récepteur.

La définition classique de la communication selon Laswell (1948) Source : Communication environnementale et sociale, cours CAS en gestion durable donné le 27

octobre 2010 par M. Yvan Maillard Ardenti La communication se définit comme un système ouvert d’interrelations dans lequel chaque émetteur/récepteur entre en interrelation - soit avec d’autres émetteurs/récepteurs, directement ou à travers un média - soit avec un média (CD, livre, télévision, etc.) - soit avec son environnement naturel. L’information transforme l’interrelation en interaction. La communication d’entreprise se définit comme l’ensemble des actions de commu-nication qui visent à promouvoir l’image de l’entreprise vis-à-vis de sa clientèle et des différents partenaires. La communication d’entreprise se distingue classiquement de la communication de marque dans la mesure où c’est l’organisation qui est promue et non directement ses produits ou services.

7 http://fr.wikipedia.org/wiki/Communication

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4.1.2 Les différentes formes de communication d’entreprise

Les formes de la communication d’entreprise peuvent être - soit orales : journées portes ouvertes, présentation lors de conférences/séminaires,

réunions avec les parties prenantes ou visites d’entreprise, - soit écrites : intégration au rapport annuel, site Internet, rapport séparé, brochure. Avant de communiquer, l’entreprise doit se demander quel message elle souhaite faire passer (que communiquer), quel média utiliser (comment communiquer), quels sont les objectifs visés (pourquoi communiquer) et les cibles (pour qui). 4.1.3 L’utilité et le coût de la communication environnementale et sociale

La communication environnementale et sociale est utile aussi bien pour l’entreprise que pour les parties prenantes (collaborateurs, clientèle, bailleurs de fonds, fournis-seurs, etc.). La communication permet à l’entreprise : - d’améliorer ou de bâtir sa réputation - de donner des informations au personnel qui devient ainsi plus motivé et qui

s’identifie davantage à l’entreprise - d’avoir une base de dialogue avec les partenaires - d’être proactif - de donner des informations à la clientèle, aux assurances, aux banques, aux auto-

rités locales et aux ONG. Les parties prenantes tirent également profit de cette communication. Les autorités et les riverains disposent d’informations concernant les émissions et les risques. Les clients potentiels peuvent disposer d’une base pour effectuer leur choix. La commu-nication permet également d’attirer de nouveaux talents dans l’entreprise. 4.2 Un nouveau chapitre à insérer dans le rapport d’activité

4.2.1 La définition de la communication de Laswell appliquée à Apartis

En reprenant la définition classique de la communication selon Laswell et sa ques-tion « qui, dit quoi, par quel canal, à qui et avec quel effet », nous allons préciser, dans le cas de la Fondation, le contenu du message à faire passer, le média le plus adapté de même que les récepteurs et l’impact attendu. Contenu Force est de constater que la Fondation Apartis se trouve au début de sa démarche en développement durable. Plusieurs éléments ont été mis en place, comme par exemple les conditions de travail et la dimension sociale, ou encore l’objectif de ré-duction de 20% de la consommation d’énergie. L’évaluation faite par l’outil OKpilot est bonne. Il n’en reste pas moins que les actions entreprises manquent de cohé-rence et de suivi. Pour prétendre publier un rapport de développement durable, il faudrait suivre plu-sieurs années de suite le principe de l’amélioration continue PDCA et obtenir des résultats probants. Tel n’est pas le cas de la Fondation.

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Avant de publier un rapport complet, il y a lieu de mettre sur pied une politique envi-ronnementale et sociale cohérente. Il faut ensuite effectuer la planification en tenant compte des exigences légales et en fixant des objectifs, des cibles et un programme (PLAN) ainsi que de définir la mise en œuvre et le fonctionnement (DO). Viennent ensuite la partie relative au contrôle (CHECK) et la revue de direction (ACT). Il est alors possible de commencer un nouveau tour avec la roue de Deming. La communication en développement durable de la Fondation Apartis se veut mo-deste. Le message à faire passer doit rester cohérent avec ce qui a été fait jusqu’à présent. Il se limitera donc à présenter succinctement la démarche entreprise et un choix d’indicateurs relatifs aux trois dimensions du développement durable. Une mise à jour régulière des données est nécessaire et d’ores et déjà prévue. Média La Fondation publie chaque année un rapport d’activité détaillé. Ce document com-porte déjà plusieurs informations relatives au développement durable. Il est proposé d’ajouter, dans ce rapport annuel, un chapitre consacré aux aspects environnemen-taux et sociaux. Le rapport est un bon média puisqu’il est accessible à l’ensemble des parties prenan-tes et qu’il est disponible sur Internet de la Fondation. Comme ce document est éga-lement imprimé à une cinquantaine d’exemplaires, il a également l’avantage de pou-voir être donné aux personnes qui ont un contact direct avec l’entreprise, lors de visi-tes par exemple. Un document imprimé permet une meilleure mise en valeur du message qu’une simple page Internet. Récepteurs et impact recherché La publication d’informations relatives au développement durable s’adresse avant tout aux locataires potentiels. La Fondation ne cherche pas à augmenter le taux d’occupation de ses chambres, déjà très élevé, mais elle souhaite se démarquer des autres régies qui louent des appartements aux étudiants. Elle veut montrer ainsi qu’elle est capable de maîtriser sa consommation d’énergie et d’offrir des conditions de travail intéressantes à son personnel, tout en respectant le but qu’elle s’est tou-jours fixé, à savoir de garantir à long terme des loyers stables et modérés pour tous les locataires. Avec ce nouveau chapitre, la Fondation désire aussi montrer aux autres principaux stakeholders, à savoir l’Etat de Fribourg et l’Université, que la Fondation a décidé d’intégrer le développement durable dans sa gestion et que ses efforts vont se pour-suivre à l’avenir. La Fondation entend donc que ce chapitre additionnel du rapport d’activité lui soit bénéfique avant tout en termes d’image. 4.2.2 Principes de reporting à suivre

Les principes de reporting à suivre pour ce chapitre supplémentaire doivent suivre les critères ESRA (European Sustainability Reporting Awards) développés par l’Association des comptables certifiés, comme c’est le cas lors de la rédaction de rapport de développement durable. A l’origine élaborés pour évaluer les rapports en-vironnementaux, ces critères ont été élargis pour toucher également les dimensions sociale et économique.

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Ainsi, le reporting doit suivre les principes suivants : - la pertinence : les informations doivent être en accord avec les attentes des parties

prenantes, - la fiabilité : l’exemption de biais ou d’erreur, - la clarté : les informations diffusées sont claires et accessibles pour un grand nom-

bre de parties prenantes, - la comparabilité : utilisation des mêmes méthodes de collectes de données d’une

année à l’autre, les comparaisons doivent être possibles avec les concurrents, - la régularité : les informations sont publiées à intervalles réguliers, par exemple

chaque année ou tous les deux ans, - des informations complètes : la prise en compte de la totalité de la production et du

cycle de vie du produit, - des informations vérifiables : les informations publiées devraient pouvoir être véri-

fiées par un auditeur externe par exemple, - l’impression générale : le texte ne doit pas être trop long, mais facile à lire et à

comprendre. Ce sont ces mêmes critères qui sont utilisés par les associations qui évaluent la qua-lité des rapports de développement durable. Tel est le cas pour l’association Öbu8 qui décerne chaque année le prix du meilleur rapport annuel de gestion durable. 4.3 Proposition de structure et de contenu pour le nouveau chapitre

relatif au développement durable

Il est proposé d’insérer le nouveau chapitre en fin de rapport, après le chapitre consacré aux objectifs immédiats pour l’année suivante et avant la présentation des comptes de l’année en cours. Le nouveau chapitre comprendrait : - un texte d’introduction reprenant la définition du développement durable et ses trois

dimensions - l’engagement de la Fondation en matière d’environnement et de solidarité sociale - les objectifs fixés en matière d’économies d’énergies et les résultats obtenus (ma-

zout, chauffage, eau et électricité) - un choix d’indicateurs pertinents et équilibrés relatifs à l’économie, l’environnement

et la société. A noter que le profil de l’entreprise et la charte se trouvent déjà dans le rapport d’activité. Il n’y a pas lieu d’en faire une nouvelle fois mention dans ce chapitre. Afin de préserver le caractère modeste de la démarche, le chapitre concernant le développement durable devrait pouvoir être présenté sur deux pages. 4.4 Le chapitre additionnel sur le développement durable tel qu’il

aurait pu être dans le rapport d’activité 2009

Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la possibilité, pour les générations à venir, de pouvoir répondre à leurs propres besoins (définition formulée en 1987 par le Commission mondiale sur l'environnement et le développement dans le rapport Brundtland « Notre Avenir à tous »). Le développement durable comprend trois piliers : l’efficacité économique, la responsabilité environnementale et la solidarité sociale.

8 http://www.oebu.ch/fr/artikel.php?id=533

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La Fondation Apartis souhaite par son engagement envers le développement dura-ble réduire ses coûts, mieux gérer les risques, créer des opportunités et améliorer son image auprès de ses parties prenantes. Par de nombreux aspects, la Fondation Apartis prend déjà en compte la dimension sociale du développement durable : offre de logements à prix modérés et adaptés aux besoins des étudiants, entretien d’un fonds de solidarité, conditions de travail permettant au personnel de concilier travail et famille. Depuis deux ans, la Fondation s’est également engagée en matière de responsabili-té environnementale en mettant sur pied un projet qui vise à économiser sur la pé-riode 2009-2013 20% de sa consommation de mazout, de gaz, d’eau et d’électricité. La pose de vannes thermostatiques intelligentes avec contrôle à distance de la tem-pérature des chambres a permis de faire d’importantes économies de mazout et de gaz en 2009.

Evolution de la consommation de mazout en litres

20'00022'00024'00026'00028'00030'00032'00034'00036'000

2008 2009 2010 2011 2012 Objectif2013

Evolution de la consommation de mazout et objectif de réduction de 20% fixé pour 2013

Evolution de la consommation de gaz en kWh

1'000'0001'200'0001'400'0001'600'0001'800'0002'000'0002'200'000

2008 2009 2010 2011 2012 Objectif2013

Evolution de la consommation de gaz et objectif de réduction de 20% fixé pour 2013 La consommation d’eau n’a par contre quasiment pas diminué, malgré la pose de mitigeurs dans les bâtiments du Varis. D’autres mesures devront être mises en place afin de réduire la consommation aussi bien d’eau froide que d’eau chaude.

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Evolution de la consommation d'eau en m3 (consommation et épuration)

10'000

15'000

20'000

25'000

2008 2009 2010 2011 2012 Objectif2013

Evolution de la consommation d’eau et objectif de réduction de 20% fixé pour 2013 La consommation d’électricité dans les locaux communs a baissé de 15% entre 2008 et 2009.

Evolution de la consommation d'électricité en kWh

80'00090'000

100'000110'000120'000130'000140'000150'000160'000

2008 2009 2010 2011 2012 Objectif2013

Evolution de la consommation d’électricité et objectif de réduction de 20% fixé pour 2013

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Les indicateurs de développement durable Economie 2009 2008 variation 1. Chiffre d’affaires (en milliers de francs) 3’180 3054 + 4% 2. Résultat de l’exercice (en milliers de francs) 7 -3 3. Montant des fonds propres (en milliers de francs) 1'704 1'701 0% 4. Taux d’occupation des unités de logement 99.86 99.72 0% 5. Nombre d’emplois (équivalents plein temps) 8.35 8.35 --- 6. Nombre d’unités de logement 708 698 + 1% Environnement 2009 2008 variation 1. Consommation de mazout en litres 29’312 35'073 - 16% 2. Consommation litres mazout/m2 (surface louée) 16.16 19.34 3. Consommation de gaz en kWh 1'770'982 1’953'312 - 9% 4. Consommation de gaz en kWh/m2 (surface louée) 197 217 5. Consommation totale d’eau en m3 22’324 22'346 - 0% 6. Consommation d’eau m3/unité de logement 36 36 7. Consommation d’eau journalière litres/unité log. 99 99 8. Consommation d’électricité dans les locaux communs en kWh 135’115 150’391 - 15% 9. Part des employé/e allant au travail en transports publics ou à pied/vélo (personnel interne) 67% 56% + 20% Social 2009 2008 variation 1. Part des employé/e/s travaillant à temps partiel 88% 94% - 6% 2. Part de femmes (personnel interne et externe) 71% 67% + 4% 3. Part des femmes à des postes de cadre 75% 75% --- 4. Nombre de jours de formation par employé/e 2.7 1.4 + 84% 5. Nombre de jours d’absentéisme par employé/e 2.5 1.8 + 40% 6. Taux de satisfaction des locataires sortants 86.3% 93.4% - 8% 7. Nombre de séances de conciliation 2 3 - 33% 8. Nombre de bénéficiaires du fonds de solidarité 13 15 - 13%

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5 CATALOGUE DE MESURES

Nous allons tout d’abord présenter dans ce dernier chapitre les défis auxquels doit faire face, de manière générale, le domaine de l’immobilier. Nous proposerons en-suite des mesures spécifiques que pourraient prendre la Fondation Apartis afin de renforcer son engagement en matière de développement durable. 5.1 Les défis à relever par le domaine de l’immobilier

Le secteur du bâtiment présente un fort potentiel d’économies. De fait, le parc immo-bilier suisse continue, dans sa grande majorité, à être chauffé avec des énergies d’origine fossile (mazout et gaz), même si les énergies renouvelables ne cessent de croître. Le parc immobilier suisse est responsable d’environ 50% de la consomma-tion d’énergie (thermique et électrique) et de 40% des émissions de CO29. La consommation actuelle d’énergie n’est pas durable. Elle s’élève en Europe de l’Ouest à 6000 watts par personne et par année (toutes énergies confondues). Conformément à un concept mis au point par l’Ecole polytechnique fédérale de Zu-rich en 1998, la consommation d’énergie devrait être de 2000 watts pour avoir une planète durablement habitable. Cela correspond à ce que consommaient les Suisses au début des années 60. Sur ces 2000 watts, près de la moitié concerneraient uni-quement les bâtiments.

Objectifs de performance SIA Source : Enjeux de la société à 2000 watts, cours CAS en gestion durable donné le 4 mai 2010 par

M. Charles Weinmann En 2000, dans une société consommant 6000 watts, les deux tiers de l’énergie utili-sée sont d’origine fossile. Dans une société à 2000 watts, seul un quart de l’énergie doit provenir d’une source non renouvelable.

9 http://www.bafu.admin.ch/dokumentation/fokus/10001/10136/index.html?lang=fr

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La société à 2000 watts et 1 tonne de CO2 par personne Source : Enjeux de la société à 2000 watts, cours CAS en gestion durable donné le 4 mai 2010 par

M. Charles Weinmann Il est à noter qu’au niveau de la Confédération, la société à 2000 watts n’est pas un objectif de la politique énergétique de la Suisse. Elle s’inscrit toutefois dans des ré-flexions à long terme mentionnées dans la Stratégie du Conseil fédéral pour le déve-loppement durable10. 5.1.1 La politique énergétique et climatique de la Suisse

Nous allons voir à présent les bases légales de la politique énergétique et climatique de même que le programme SuisseEnergie et le Programme Bâtiment. Les bases légales La politique énergétique a été ancrée dans la Constitution fédérale en 1990. L’article constitutionnel sur l’énergie stipule que « dans les limites de leurs compétences res-pectives, la Confédération et les cantons s'emploient à promouvoir un approvision-nement énergétique suffisant, diversifié, sûr, économiquement optimal et respec-tueux de l'environnement, ainsi qu'une consommation économe et rationnelle de l'énergie ». Les exigences en matière de politique énergétique sont étendues et éle-vées. La loi fédérale sur l’énergie est entrée en vigueur le 1er janvier 1999. L’article 9 est consacré aux bâtiments11 : 1 Les cantons créent dans leur législation des conditions générales favorisant une utilisation économe et rationnelle de l’énergie ainsi que le recours aux énergies renouvelables. 2 Les cantons édictent des dispositions sur l’utilisation économe et rationnelle de l’énergie dans les bâtiments existants et à construire et soutiennent l’application de normes de consommation. Ils tien-nent compte de l’état de la technique et évitent de créer des entraves techniques au commerce non justifiées.1 3 Les cantons édictent notamment des dispositions concernant: a. la part maximale d’énergies non renouvelables destinée au chauffage et à l’eau chaude; b. l’installation de chauffages électriques fixes à résistances et le remplacement de telles installations; 10 Stratégie pour le développement durable : lignes directrices et plan d’action 2008-2011 du Conseil

fédéral, p. 18 http://www.are.admin.ch/themen/nachhaltig/00262/00528/index.html?lang=fr&download=NHzLpZeg7t,lnp6I0NTU042l2Z6ln1ae2IZn4Z2qZpnO2Yuq2Z6gpJCDfIR4gmym162epYbg2c_JjKbNoKSn6A—

11 RS 730.0 Loi sur l’énergie (LEne) du 26 juin 1998

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c. la définition d’objectifs convenus avec des grands consommateurs; d. le décompte individuel des frais de chauffage et d’eau chaude pour les nouvelles constructions et les rénovations d’envergure. La loi fédérale sur la réduction des émissions de CO2 a été introduite une année plus tard, à savoir en 2000. Elle impose des objectifs contraignants pour réduire les émis-sions de gaz à effet de serre. Conformément aux termes du Protocole de Kyoto au-quel la Suisse a adhéré en 2003, la Suisse s’est engagée à réduire de 10% ses émissions de CO2 entre 2008 et 2012 par rapport à leur niveau de 1990. La loi pré-voit une baisse de 15% sur les combustibles et de 8% sur les carburants. Comme l’objectif de réduction des émissions de CO2 issus de combustibles n’a pas été at-teint en 2006, une taxe par tonne d’émission de CO2 a été introduite en 2008 pour les combustibles fossiles (mazout et gaz). Il est prévu d’augmenter la taxe en fonc-tion de l’atteinte ou non des objectifs progressifs fixés. La taxe sur le CO2 est une taxe incitative : les recettes sont redistribuées à la popu-lation et aux entreprises. Celles-ci ont la possibilité de se faire exempter de la taxe si elles s’engagent dans une convention d’objectif contrôlé par la Confédération. C’est l’Agence de l’énergie pour l’économie (AEnEC), plate-forme fondée en 1999 par les organisations professionnelles, qui favorise une collaboration partenariale entre la Confédération et les milieux économiques, afin d'atteindre les objectifs fixés dans les domaines de l'énergie et du climat. Le programme SuisseEnergie Le programme SuisseEnergie a été lancé en 2001. Il se fonde sur les lois sur l’énergie et celle relative au CO2. Ce programme succède au programme Energie 2000 qui avait démarré en 1990 après l’adoption de l’article constitutionnel sur l’énergie. Le Programme SuisseEnergie poursuit depuis 2001 les objectifs suivants : - contribuer à atteindre les objectifs de la politique climatique - freiner la progression de la consommation d’énergie - encourager le recours aux énergies renouvelables. La stratégie de SuisseEnergie 2006 – 2010 fixe quant à elle cinq priorités, à savoir - la modernisation des bâtiments (programme national d’assainissement associant

les cantons, l’économie, le centime climatique ainsi que les propriétaires et locatai-res)

- les énergies renouvelables - des moteurs et des appareils à bon rendement énergétique (renforcement de

l’étiquetteEnergie, conventions par branches professionnelles et élimination des mauvais appareils)

- une utilisation rationnelle de l’énergie de récupération de chaleur dans l’industrie - une mobilité peu gourmande en énergie et peu polluante. A noter que trois de ces priorités concernent le domaine des bâtiments. Le Programme Bâtiment L’assainissement des bâtiments est un élément essentiel de la politique climatique suisse. Les bâtiments doivent devenir plus respectueux du climat avec une meilleure isolation thermique (assainissements énergétiques) et l’emploi d’énergies renouvela-bles.

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Conformément à l’article 89 « Politique énergétique » alinéa 2 de la Constitution fé-dérale, les mesures concernant la consommation d’énergie dans les bâtiments sont au premier chef du ressort des cantons. Au début des années 80, les cantons ont décidé de mener une politique énergétique commune. Les activités des cantons sont élaborées et coordonnées par la Confé-rence des directeurs cantonaux de l’énergie et la Conférence des services cantonaux de l’énergie. Les cantons mettent l’accent principalement sur la modernisation éner-gétique de l’enveloppe des bâtiments existants (parois, sol, toit, fenêtres). La deuxième priorité consiste à renforcer la prise de conscience face au comportement correct de l’utilisateur. Depuis le 1er janvier 2010, la Confédération et les cantons ont mis sur pied le Pro-gramme Bâtiments qui va encourager au cours des dix prochaines années l’assainissement des bâtiments et l’emploi des énergies renouvelables. Au plan fédé-ral, le montant à disposition du Programme Bâtiment correspond au tiers des recet-tes de la taxe CO2 prélevée sur les combustibles, mais au plus 200 millions de francs par année. Deux tiers de cette somme sont réservés à l’assainissement des enveloppes des bâtiments, un tiers sera versé aux cantons sous forme de contribu-tions globales pour les énergies renouvelables. Ce tiers sera versé aux Cantons uni-quement s’ils investissement un montant semblable pour leurs propres programmes. Ainsi, au total, près de trois milliards de francs seront disponibles ces prochaines an-nées pour l’assainissement des enveloppes des bâtiments, l’emploi d’énergies re-nouvelables, l’utilisation d’installations techniques modernes pour les maisons et la récupération de la chaleur résiduelle. 5.1.2 La politique énergétique du Canton de Fribourg

Le canton de Fribourg dispose d’une loi sur l’énergie depuis le 1er octobre 2000. Le Conseil d’Etat a présenté la première étape de l’implémentation de la stratégie éner-gétique du canton en avril 2010. Les mesures prévues concernent surtout les bâti-ments. Il a été prévu d’allouer en 2010 la somme de 12 millions de francs aux pro-priétaires fribourgeois pour les inciter à assainir leur bâtiment, à valoriser les éner-gies renouvelables et à diminuer la consommation d’électricité. L’attractivité des me-sures proposées sera encore plus importante grâce à une collaboration avec la Ban-que cantonale de Fribourg qui octroie des taux hypothécaires plus favorables (Eco Hypothèque) pour les immeubles nouveaux ou rénovés répondant à la certification Minergie, au Certificat énergétique cantonal de bâtiments (CECB) ou faisant partie du programme d’assainissement des bâtiments de la Confédération. Dès 2011, le montant alloué sera augmenté pour atteindre annuellement 17 millions de francs. Le domaine de l’énergie est également présent dans le plan de relance établi par le Gouvernement fribourgeois pour contrer les effets de la crise économique. En effet, 4 des 24 mesures prévues concernent le domaine d’intervention de l’énergie. Les me-sures comprennent - l’assainissement des bâtiments - la certification énergétique des bâtiments (établissement de l’examen énergétique

d’un bâtiment pour la somme de 200 francs), - l’énergie solaire photovoltaïque (soutien de projets solaires photovoltaïques ne

pouvant bénéficier du programme relatif à une rétribution à prix coûtant) - les projets « Cités de l’énergie » (sollicitation de l’Association Cité de l’énergie afin

qu’elle mette sur pied un concept d’accompagnement pour que les communes mè-nent activement une politique énergétique durable).

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5.2 Les quatre domaines d’actions dans le secteur des habitations

Si on reprend les objectifs de performance de consommation d’énergie de la société à 2000 watts, il s’avère qu’environ 1000 watts concernent le secteur des bâtiments et des habitations. La consommation d’énergie des habitations se répartit dans les qua-tre domaines d’action suivants : le climat intérieur et l’eau chaude sanitaire, la lu-mière et les appareils électriques, les matériaux de construction ainsi que la mobilité induite. 5.2.1 Le climat intérieur et l’eau chaude sanitaire

Il s’agit de l’énergie nécessaire pour le chauffage, le refroidissement, la ventilation et le chauffage de l’eau. C’est sur cette thématique que l’accent est mis aujourd’hui (po-litique énergétique et climatique de la Suisse). On y retrouve le Programme Bâtiment et le CECB. Les mesures prises consistent à diminuer les besoins énergétiques grâce à une enveloppe des bâtiments compacte et bien isolée et à couvrir les be-soins restants avec la mise en place d’énergies renouvelables. Les bâtiments anciens sont spécialement énergivores. Les immeubles construits avant 1970 consomment environ 20 litres de mazout au m2 par année. A titre de comparaison, les bâtiments anciens rénovés selon les standards Minergie-P utilisent 7 fois moins de mazout et correspondent pratiquement à un bâtiment qui est compa-tible avec la société à 2000 watts.

La problématique des bâtiments existants Source : Enjeux de la société à 2000 watts, cours CAS en gestion durable donné le 4 mai 2010 par

M. Charles Weinmann A noter que Minergie est un label de qualité certifiant des bâtiments neufs ou réno-vés qui offrent un confort au-dessus de la moyenne tout en ayant une très faible

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consommation d’énergie. Il existe plusieurs standards Minergie : Minergie est le stan-dard de base alors que Minergie-P le standard le plus efficace. La mention « ECO » désigne les bâtiments Minergie et Minergie-P qui tiennent compte des aspects rela-tifs à l’éco-construction et à la santé12. 5.2.2 La lumière et les appareils électriques

Il s’agit de l’énergie utilisée pour l’éclairage et le fonctionnement des appareils élec-triques. Le potentiel d’économies est grand. On touche ici à la délicate question de l’approvisionnement futur (nécessité de construire de nouvelles centrales nucléaires). Les mesures préconisées pour cette thématique sont la bonne utilisation de la lu-mière naturelle, l’efficacité des appareils électriques (étiquetteEnergie), les installa-tions photovoltaïques et de petite hydraulique, l’éolien ou éventuellement un cou-plage chauffage-force On retrouve ici le programme SuisseEnergie et l’instrument de promotion de l’efficacité électrique dans les domaines des appareils, installations, véhicules ou bâ-timents ProKilowatt. 5.2.3 Les matériaux de construction

Cette thématique correspond à l’énergie utilisée pour l’extraction et la production de matériaux de construction (énergie grise). Il y a lieu de construire des bâtiments grands et compacts et d’éviter les niveaux sou-terrains. Il est plus judicieux de rénover que de construire du neuf. Le mode de cons-truction doit être respectueux des ressources et utiliser des produits recyclés. 5.2.4 La mobilité induite

L’énergie utilisée pour la mobilité provoquée par l’utilisation des bâtiments corres-pond au ¼ de l’énergie primaire utilisée. Les mesures envisageables sont le choix d’emplacements appropriés bien desservis par les transports publics et des incitations à utiliser des véhicules énergétiquement efficaces. 5.2.5 Le comportement des utilisateurs

Outre les considérations relatives aux bâtiments eux-mêmes, le comportement des utilisateurs des bâtiments est extrêmement important. Il est évidemment inutile d’avoir un bâtiment bien isolé si les fenêtres restent ouvertes toute la journée. 5.3 Les mesures proposées pour la Fondation Apartis

Compte tenu de l’analyse initiale faite au moyen de l’outil OKpilot et des objectifs dé-finis par la Fondation Apartis en matière d’économie d’énergie d’ici 2013, nous allons avant tout proposer des mesures favorisant les économies de mazout, de gaz, d’eau et d’électricité. Le choix du papier utilisé pour le rapport d’activité de même qu’une certification EcoEntreprise seront également abordés.

12 http://www.minergie.ch/home_fr.html

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5.3.1 Mazout et gaz

Les indicateurs proposés dans le chapitre additionnel au rapport d’activité présentent la consommation de mazout en litres au m2, de même que la consommation de gaz en KWh au m2. Pour le mazout, la consommation s’élève en 2009 à 16.16 litres au m2, contre 19.34 litres au m2 en 2008. La pose des vannes thermostatiques qui arrêtent le chauffage lorsqu’il fait 21 degrés ou lorsque la fenêtre est ouverte ont permis d’économiser 16% de mazout. A noter que le remplacement des chaudières à mazout de l’immeuble des Epinettes à Marly par du chauffage à gaz est actuellement à l’étude. Ainsi, tous les immeubles de la Fondation seront prochainement chauffés uniquement au gaz. La réduction de consommation est moins importante pour le gaz, même si elle reste significative. La consommation s’établit à 197 kWh en 2009, alors qu’elle se situait à 217 kWh en 2008, ce qui correspond à une diminution de 9%. Les immeubles de la Fondation Apartis ont été construits dans les années 1995-1997. Leur consommation est moindre que celle des immeubles anciens construits avant 1970, mais nettement supérieure à ce qui se fait actuellement selon les nor-mes Minergie et Minergie-P. Avant de pouvoir réduire encore la consommation de gaz, la Fondation devrait pro-céder à un examen détaillé de l’enveloppe de ses 15 bâtiments. Cette analyse per-mettrait de voir quelles sont les mesures les plus efficaces et les plus urgentes à prendre, afin d’atteindre notamment l’objectif de 20% de réduction de la consomma-tion d’énergie d’ici 2013. Le coût relatif à l’établissement d’un certificat énergétique cantonal des bâtiments (CECB) s’élève à environ 2'000 francs par bâtiment. Le coût global de cette mesure s’élève donc à 30'000 francs. 5.3.2 Eau

La consommation d’eau dans les ménages s’élève en moyenne à 162 litres par jour13. La répartition entre les différentes tâches domestiques se présente de la ma-nière suivante.

13 Fiche d’information sur l’eau potable, IEP 5 « Economies d’eau dans les ménages : étude représen-

tative, http://www.trinkwasser.ch/fr/html/download/pdf/IEP5.pdf

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Consommation d’eau dans les ménages, 162 litres en moyenne par jour et par personne Le plus grand potentiel d’économie se situe là où la consommation est la plus impor-tante, à savoir l’eau utilisée pour les toilettes. A noter que le potentiel d’économie pour le bain ou la douche est faible, le gens préférant de loin prendre une douche qu’un bain. Les réservoirs d’eau de la Fondation ont une contenance de 14 litres. Une certaine économie d’eau pourrait être faite si on réduisait la contenance des réservoirs. Il fau-drait en outre interrompre systématiquement la chasse d’eau au moyen de la touche « stop » pour ce qu’on appelle les petites commissions. Le cas échéant, cela permet-trait d’économiser jusqu’à 30% la consommation d’eau des toilettes. Les calculs ef-fectués parlent d’une économie de 14 litres par personne et par jour. Dans le cas de la Fondation, où on a une consommation de 100 litres par année et par unité de lo-gement (les étudiants ne vivent pas en permanence sur leur lieu d’étude), cela pour-rait représenter une économie de 10 litres par jour et par unité de logement, soit 2'200 m3 sur une année. Cette économie représenterait 10% de la consommation actuelle. Une autre mesure consisterait à installer systématiquement des économiseurs d’eaux labélisés « Energy »14. De fait, le programme SuisseEnergie labellise les pro-duits économisant l’eau chaude (pommeaux de douche, robinetterie et économiseurs d'eau). La réduction de la consommation d’eau chaude promise peut aller jusqu’à 50%. Cela représente non seulement des économies d’eau, mais également des économies d’énergie puisqu’il s’agit d’eau chaude. 5.3.3 Electricité

La réduction de la consommation d’électricité est un des objectifs que s’est fixé la Fondation en matière d’économie d’énergie d’ici 2013. La baisse observée entre 2008 et 2009 s’élève à 15%. Une mesure envisagée pour réduire encore la consommation d’électricité consiste à conclure un contrat EcoSolutions avec le Groupe E, tel que présenté sous le point 2.3. 14 Le label « Energy » : http://www.bfe.admin.ch/energielabel/index.html?lang=fr

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5.3.4 Un papier plus respectueux de l’environnement pour les publications

Le rapport d’activité est publié sur du papier assez épais légèrement brillant ne com-portant aucune indication quant à sa qualité et son impact sur l’environnement. Afin d’améliorer la cohérence entre le message développement durable et le support utili-sé, il y aurait lieu de changer de papier. Le choix devrait se porter sur du papier recy-clé, blanchi sans chlore, ou du moins du papier portant le label FSC. 5.3.5 Certification EcoEntreprise

Une certification ISO 9001 et ISO 14001 représente un engagement important que la Fondation Apartis n’a pas forcément besoin de faire (marchés publics). Par contre, vu le chemin déjà parcouru dans le cadre de ce travail de certificat en gestion dura-ble et les résultats obtenus au moyen du questionnaire Okpilot, une certification EcoEntreprise est envisageable. Elle garantirait à la Fondation une gestion intégrée et serait favorable en termes d’image. L’abonnement au logiciel OKpilot permettrait de suivre régulièrement l’évolution de la Fondation et d’améliorer efficacement son impact environnemental et social.

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5.3.6 Récapitulation des mesures proposées

Le tableau suivant reprend les différentes mesures proposées et présente les diffi-cultés de mise en œuvre, l’estimation des coûts et le bénéfice attendu. Mesure proposée Difficulté dans la

mise en place Coûts estimés Bénéfice attendu

Analyse de l’enveloppe de chacun des 15 bâ-timents

Moyenne 30'000.-- Point de départ pour améliorer effi-cacement la consommation énergétique

Réduction de la contenance des chasses d’eau

Difficile A déterminer Réduction de la consommation d’eau

Installation de pommeaux de dou-che/robinetteries répondant au label « Energy »

Moyenne A déterminer Réduction de la consommation d’eau

Analyse de la consommation d’électricité avec le fournisseur

Difficile Entre 20'000.-- et 30'000.--

Réduction de la consommation d’électricité

Choix d’un papier sans chlore / FSC pour les publica-tions

Facile A déterminer Favorable en ter-mes d’image (co-hérence)

Ajout de la dimen-sion écologique à la charte

Facile --- Favorable en ter-mes d’image

Certification EcoEntreprise

Moyenne A déterminer Gestion intégrée. Favorable en ter-mes d’image

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6 CONCLUSION

La Fondation Apartis a pris ces dernières années plusieurs mesures visant à amélio-rer son impact environnemental. La dimension sociétale est également prise en compte puisque la Fondation offre à ses employé/e/s des conditions de travail inté-ressantes qui leur permettent de concilier vie professionnelle et vie familiale. Cet en-gagement envers le développement durable est confirmé par l’analyse OKpilot qui a donné une évaluation globale positive, tout en montrant un potentiel d’amélioration dans plusieurs domaines. L’insertion d’un nouveau chapitre consacré au développement durable dans le rap-port d’activité se justifie tout à fait. Il permettra de montrer aux différentes parties prenantes où se situe la Fondation Apartis en matière de développement durable et le chemin à parcourir pour atteindre les objectifs environnementaux fixés en 2008. Les éléments et chiffres relatifs au chapitre additionnel sur le développement dura-ble, présenté au chapitre 4.4 de ce travail, se réfèrent à l’année 2009. Il y a aura bien entendu lieu de retravailler le texte et les indicateurs en cas de publication dans le rapport d’activité 2010. Ce sera finalement le Conseil de Fondation, l’organe exécutif supérieur, d’estimer s’il y a lieu ou non de publier le nouveau chapitre du rapport d’activité et de demander si nécessaire des adaptations et modifications.

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7 PRINCIPALES SOURCES CONSULTEES

• PUBLICATIONS

CONSEIL FEDERAL SUISSE, « Stratégie pour le développement durable : lignes directrices et plan d’action 2008-2011 », Berne, 2008

DIRECTION DU PROGRAMME SUISSEENERGIE, OFFICE FEDERAL DE L’ENERGIE, « 9e rapport annuel SuisseEnergie 2009 / 2010. Plateforme de l'avenir énergétique », Berne/Ittigen, 2010

LA REVUE DURABLE, « Construire et rénover : les écomatériaux débordent d’atouts », no 34 juin/juillet/août 2009, Fribourg.

LE PROGRAMME BATIMENT, « Premier bilan du Programme Bâtiment », commu-niqué de presse du 5 août 2010

OFFICE FEDERAL DE L’ENVIRONNEMENT, « La politique climatique suisse en bref », Berne/Ittigen, 2010

OFFICE FEDERAL DE L’ENVIRONNEMENT, Magazine ENVIRONNEMENT no 2/09 : De l’énergie pour demain, Berne/Ittigen, 2009

OFFICE FEDERAL DU DEVELOPPEMENT TERRITORIAL (ARE), « Stratégie pour le développement durable : lignes directrices et plan d’action 2008-2011. Rapport intermédiaire 2010 sur l’état de la mise en œuvre », Berne/Ittigen, 2010

SUISSEENERGIE, « Rénovations énergétiques. Guide pour les maîtres d’ouvrage », OFEN, Berne/Ittigen, 2010

• DOCUMENTS TELECHARGEABLES

AYALA LAND, « 2009 Integrated Annual and Sustainability Report », Makati City, Philippines, 2010. [http://www.ayala.com.ph/CSR/2009_ALI_Annual_Report.pdf]

BANCAJA HABITAT, « Informe de Responsabilidad Social Corporativa 2009», Va-lencia/Espana 2010. [http://informesanuales.bancajahabitat.es/]

CITYCON, « Annual and Corporate Social Responsibility Report 2009 », Helsinki, Finlande, 2010. [http://www.citycon.fi/UserFiles/citycon/File/Citycon_VSK2009_ENG.pdf]

ETAT DE FRIBOURG, DIRECTION DE L’ECONOMIE ET DE L’EMPLOI, « Pro-gramme d’encouragement dès 2010 en matière d’énergie », Fribourg, [http://www.fr.ch/ste/files/pdf20/recto1.pdf]

OFFICE FEDERAL DE LA STATISTIQUE (OFS), « Le développement durable en bref. 17 indicateurs-clés pour mesurer les progrès », Neuchâtel, novembre 2010

[http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/21/22/publ.html?publicationID=4064]

40

Prokilowatt, « Appel d’offre public pour l’efficacité électrique 2011. Descriptifs des projets acceptés 2010 », Sion, 2010 [http://www.bfe.admin.ch/php/modules/publikationen/stream.php?extlang=fr&name=fr_514162546.pdf&endung=Appels%20d'offres%20publics%20pour%20l'efficacité%20électrique%202011%20–%20Descriptif%20des%20projets%20acceptés%202010]

PROLOGIS, « A Commitment to Corporate Responsibility 2009 Corporate Responsi-bility Report », Denver, Colorado, 2010 [http://ir.prologis.com/reports/2009CRReport/index.html]

SERVICE DES TRANSPORTS ET DE L’ENERGIE du canton de Fribourg, « Rapport no 160/29 septembre 2009 du Conseil d’Etat au Grand Conseil relatif à la planifica-tion énergétique du canton de Fribourg (nouvelle stratégie énergétique) », Fribourg, 2010 [http://www.fr.ch/ste/files/pdf20/200911_160_rapport.pdf]

• SITES INTERNET

AGENCE DE L’ENERGIE POUR L’ECONOMIE : [http://www.enaw.ch/]

AGENCE POUR DES ENERGIES RENOUVELABLES ET DE L’EFFICACITE ENERGETIQUE : [http://www.aee.ch/index.php?id=1&type=0&L=1]

AGENCE SUISSE POUR L’EFFICACITE ENERGETIQUE (S.A.F.E.) : [http://www.energieeffizienz.ch/f/IndexAktuell.html]

APARTIS : [www.apartis.ch]

ASSOCIATION ECOPARC : [http://www.ecoparc.ch/]

CECB, Certificat énergétique cantonal des bâtiments : [http://www.cecb.ch/StartPage.aspx]

CITE DE L’ENERGIE : [http://www.citedelenergie.ch/]

ENERGHO, l’énergie à bon escient : [http://www.energho.ch/de/website/index.html?mc=aboutus]

GLOBAL REPORTING INITIATIVE [http://www.globalreporting.org/ReportingFramework/SectorSupplements/Events/EventsSectorSupplement.htm]

L’ETIQUETTE ENERGIE [http://www.bfe.admin.ch/energieetikette/index.html?lang=fr]

LE LABEL ENERGY [http://www.bfe.admin.ch/energielabel/index.html?lang=fr]

MINERGIE, meilleure qualité de vie, faible consommation d’énergie [http://www.minergie.ch/home_fr.html]

ÖBU, le réseau pour une économie durable [http://www.oebu.ch/fr/index.php]

PROOFIT, la plateforme pour les PME durables [http://www.proofit.ch/fr/]

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SOCIETE 2000 WATTS [http://www.societe2000watts.com/]

TRILOGIS, Electronique embarquée et Systèmes RFID [http://trilogis.ch/index.php]

• PAGES INTERNET

Office fédéral du logement, « Logement et énergie » : [http://www.bwo.admin.ch/themen/00235/00239/index.html?lang=fr]

Société suisse de l’industrie du gaz et des eaux, « Consommation d’eau dans les ménages : étude représentative » [http://www.trinkwasser.ch/fr/html/download/pdf/iep5.pdf]

PriceWaterHouseCoopers: « Le bâtiment, un secteur au cœur du Développement durable », Les dossiers du Département Développement Durable de Pricewaterhou-seCoopers – Ecobilan [https://www.ecobilan.com/dossiers/fr/batiment-et-developpement-durable.php]

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8 ANNEXES

8.1 La Charte de la Fondation Apartis

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8.2 Exemple de relevé de températures

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8.3 Evaluation globale selon l’outil Okpilot

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8.4 Liste des questions situées entre 0 - 35% (rouge) selon OKpilot

46

8.6 Liste des questions situées entre 40 et 55% (orange) selon OKpilot

47

8.6 Liste des questions situées entre 40 et 55% selon OKpilot (suite)