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VAL

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Comédie en deux actes

Elfie Kewin

9.56 635234

----------------------------INFORMATION----------------------------Couverture : Classique

[Roman (134x204)] NB Pages : 90 pages

- Tranche : 2 mm + (nb pages x 0,07 mm) = 8.3 ----------------------------------------------------------------------------

VAL : voyage, amitié, et lynchage Comédie en deux actes

Elfie Kewin

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Avis important :

Cette pièce de théâtre fait partie du répertoire de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques, 11 bis rue Ballue 75442 Paris Cedex 09. Téléphone : 01 40 23 44 44. Elle ne peut donc être jouée sans l’autorisation de cette société.

Nous conseillons d’en faire la demande avant de commencer les répétitions

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Cinq amis : Val Mathilde Arnaud Marion Thomas

On fait naturellement confiance à nos relations, qui évoluent au fil du temps en amitié. Cette amitié est une immense richesse, elle nous permet de partager les meilleurs moments de notre vie et quelquefois les pires.

Mais lorsqu’on se sait trahi, c’est la débâcle dans notre cœur… A moins de découvrir que cette trahison en cascades touche tout le cercle amical… Il se déclenche alors un élan d’énergie et de solidarité de toute part pour inverser les rôles en « tel est pris qui croyait prendre ».

De ces cinq amis dont les vies se croisent, qui domine qui ? Qui joue avec qui ? Qui va gagner quoi ? Comment faire basculer la situation ? Au final, qui prend le plus de plaisir à tirer les ficelles ? Entrons chez Marion pour le savoir.

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Acte 1 Marion est assise dans son canapé, elle regarde en boucle sur sa télé, des photos d’elle et d’Arnaud, en vacances, à noël, en balade, partout où ils sont allés ensemble. Des bougies sont allumées, à côté de chaque image de lui, et il y en a partout. Des peluches miniatures posées par-ci par-là. Elle en serre une sur son cœur, elle joue avec un bracelet qu’il lui a offert, elle est triste.

Entre Val, deux grosses valises à la main, chapeau de soleil, lunettes, vêtements légers.

Val – Piu ! J’ai bien cru que je n’allais jamais arriver jusqu’à toi, je suis chargée comme un bourricot… Et ton ascenseur là, qui ne voulait rien savoir… En tout cas pour moi…

Marion – Bonjour Val, ah ! C’que je suis contente de te voir, je n’en pouvais plus de t’attendre ! Désolée pour l’ascenseur, il fonctionne une fois sur deux, il faut juste patienter et insister, et franchement, je n’ai pas la tête à faire des réclamations, les voisins du haut vont bien s’en charger.

Val – C’est sympa ça, il a attendu que je sois montée

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au troisième étage à pied pour que je le voie me doubler sur ton palier… T’aurais pu me prévenir ! J’aurais attendu… – Elles se serrent dans les bras – Salut ma copine ! Punaise je ne m’étais pas rendu compte comme elles étaient lourdes mes valises, j’ai dû y mettre toutes mes armoires… Je vais être super musclée, après ce tour de force… Tiens, tâte un peu mes biscoteaux… Rho !… Bon, je n’te demande pas comment tu vas. – Elle visualise toute la pièce – Comme t’es là, t’es encore en train de pleurer sur ta vie… De jeune larguée !

Marion – Oui, c’est bien ça, je n’arrive pas à me dire que c’est fini !

Val – Remarque, t’as raison, il n’est pas encore mort, le Arnaud !

Marion – Ben comment ça il n’est pas encore mort, il n’est pas malade que je sache !

Val – Malade ! Non… Mais en danger, oui ! Certainement ! – Rageuse – L’animal !

Marion – En la secouant – Oh non… Pourquoi tu dis ça ? Qu’est-ce que tu sais sur

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lui ? Dis-le-moi ! Il est gravement malade ? C’est pour ça qu’il m’a quittée ? Hein… Dis-moi tout ce que tu sais.

Val – Oh la, la, doucement, je ne sais rien de plus que toi, moi… Comme tu y vas pour lui trouver des excuses ! On se calme, ma poulette !… – Regard malin – Mais j’en sais juste assez, pour te dire qu’à collectionner et larguer les filles comme il le fait, un de ces jours, ton « Arnaud », il va finir par le payer très cher !!! Tu peux me croire… Il va finir en chair à pâté… Couic ! Ni vu ni connu. – En se frottant les mains –

Marion – Ah bon ?! Une collection tu dis ? C’est pas l’impression qu’il peut donner… Il parait plutôt timide ! Il a bien eu du mal à m’approcher moi-même… Alors, je ne vois pas pourquoi tu dis ça ! Et puis, ça faisait un an qu’on était ensemble quand même ! Je pensais bien qu’on allait doubler la mise… Au minimum…

Val – Quitte ou double… Ah ! Ben là, Il a choisi « quitte », et toi, tu crois encore à l’amour éternel ! Tu peux lâcher ta bibliothèque rose, et ta collection de « Martine à la plage »… C’est plutôt « Marion en bateau » là, qu’il t’a menée !

Marion – Ben quoi ! On s’entendait bien, je n’comprends pas. On se disputait rarement.

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Val – Oui, les couples qui ne se disputent jamais, on sait ce que ça veut dire… C’est chacun son jardin secret… Tout est dans la… Nuance !

Marion – Mais j’ai pas dit jamais, j’ai dit rarement… Nuance ! Et ça veut dire quoi ? Toutes tes insinuations là, je ne vois pas…

Val – Hé oui, tout allait bien pour lui. Aucun problème. Il faisait exactement tout comme il le voulait avec toi. Tiens, tu as même eu droit régulièrement au coup de la panne…

Marion – Heu… Oui ? Le coup de la panne ?… – Surprise – Et alors, que veux-tu dire ?

Val – Je veux dire qu’il t’a fait maintes fois le coup de la panne, certes, mais l’histoire, c’est que tu n’étais jamais dans la voiture à ce moment-là, toi… Ah ah ah ! Et c’était toujours quand il devait venir chez toi, comme par hasard… Et bien sûr, il n’est jamais tombé en panne pour en repartir, c’est pas un peu curieux ça, non ?

Marion – Oui… Ah oui, c’est vrai, j’ai jamais pensé à ça ! Mais une panne, c’est une panne, on ne calcule pas. Et ici, la voiture est dans un box. Donc, elle redémarre facilement. Elle n’est pas toute neuve non plus sa voiture, tu sais. Alors c’est un peu normal non ? Il a fait très froid par moment cet hiver.

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Val – Oh ! Qu’elle est mignonne… Oui. Bien sûr, ce n’était pas calculé… Et la batterie de son téléphone à plat, au hasard le week-end, à chaque fois qu’il était absent, non plus. Mon œil oui !!!

Marion – Ah, tu es dure avec lui, c’est arrivé deux fois ! Et ça arrive à tout le monde, non, la batterie à plat ? Et on n’se promène pas avec le chargeur dans la poche, que je sache.

Val – Oui, oui, oui ! Seulement deux fois. Les autres fois, c’est qu’il avait carrément oublié son portable en changeant de pantalon. Il a beaucoup d’imagination ton Arnaud.

Marion – Ouah ! En tout cas, ta batterie à toi, elle est bien remontée contre lui. Tu es presque plus en colère que moi… Et tu as bonne mémoire, je vois. Il est juste très tête en l’air, c’est tout. Moi, ça me faisait plutôt rire… Il n’a pas de malice en lui cet homme-là…

Val – Tête en l’air, oui c’est ça, bien sûr ! Eh bien !… Il faut que je te rafraîchisse la mémoire. Quand on est amoureux, c’est bien connu… On ne voit que ce qu’on veut voir, alors il faut bien que je t’aide à ouvrir les yeux. – Faisant le geste – Ouvre tes yeux Marion ! Ce n’est pas un homme pour toi ! C’est un papillon… Alors, qu’il vole, loin, très loin !