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30 mars 2012 N° 286 7 Joumada Al Oula 1433 : Mosquée de Tremblay En France UMTEF Email : [email protected] blog : www.umtef.com Tel: 01 48 61 06 22 Polémique autour de la Rencontre Annuelle des Musulmans de France L’Union des Organisations Islamiques de France est très surprise par la publication du communiqué de presse, rédigé conjointement par le ministère des affaires étrangères et le ministère de l’intérieur. Ce communiqué reflète de façon manifeste la volonté de prolonger une polémique née d’une annonce du Front National et résultant d’une méconnaissance totale de la pensée de l’UOIF et des personnalités mentionnées. Cette décision blesse profondément la communauté musulmane car elle renforce l’amalgame dans l’opinion publique. Elle risque de balayer des années de profond travail associatif, réalisé en partenariat avec les pouvoirs publics et les différentes autorités locales. L’UOIF a toujours oeuvré pour marier une pratique religieuse se- reine et une citoyenneté républicaine. Bien que la décision prise à l’encontre des Sheikhs Youssef Al Qardawi et Mahmoud Al Masri soit hautement contestable, l’UOIF n’avait alors pas souhaité jouer le jeu de la surenchère médiatique. Concernant les quatre autres personnalités invitées : Abdallah Basfar, personnalité internationale reconnue pour son expertise dans la psalmodie du Coran il a toujours appelé dans ses interventions et ses prières en France à la paix du pays et sa sérénité. Ayed El Qarni, est le leader de la pensée qui condamne l’usage de la violence et est connu comme tel, par tous les spécialistes du monde musulman. Safwet el Hijazi le secrétaire générale du conseil de protection de la révolution égyptienne. Il est connu pour sa spiritualité et son discours pacifique. Il est secré- taire général du Conseil de la révolution et président de l’organisation arabe pour la culture et les droits de l’homme. Akrima Sabri est un dignitaire religieux palestinien vivant à Jérusalem. il n’a jamais prôné la haine ou la violence. L’interdiction de la venue de ces six personnalités hautement respectés par les musulmans du monde entier, risque d’approfondir le sentiment des musulmans de France d’être mis à l’index et traité à travers les préjugés. Paris, le 29 Mars 2012 Union des Organisations Islamiques de France Tu dois avoir une culture générale suffisante : avoir les éléments et les clés qui te permettent de comprendre ton époque. Le musulman ne doit pas être absent de son temps. Le fait d’élargir tes connais- sances générales doit être quotidien et sans relâche. Tu ne peux être à l’aise dans un contexte que tu igno- res. Lire régulièrement au moins un livre par mois sinon mettre en place une bibliothèque dans laquelle il y a tous les sujets pour avoir le choix et trou- ver plaisir à lire: Histoire, science, éducation, religion, cuisine, sport...

Email : [email protected] blog : Tel: 01 …ddata.over-blog.com/xxxyyy/1/65/63/81/journal-pdf/union-286.pdf · la psalmodie du Coran il a toujours appelé dans ses interventions et ses

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30 mars 2012

N° 286

7 Joumada Al Oula 1433

: Mosquée de Tremblay En France UMTEF

Email : [email protected] blog : www.umtef.com

Tel: 01 48 61 06 22

Polémique autour de la Rencontre Annuelle des Musulmans de France L’Union des Organisations Islamiques de France est très surprise par la publication du communiqué de presse, rédigé conjointement par le ministère des affaires étrangères et le ministère de l’intérieur. Ce communiqué reflète de façon manifeste la volonté de prolonger une polémique née d’une annonce du Front National et résultant d’une méconnaissance totale de la pensée de l’UOIF et des personnalités mentionnées. Cette décision blesse profondément la communauté musulmane car elle renforce l’amalgame dans l’opinion publique. Elle risque de balayer des années de profond

travail associatif, réalisé en partenariat avec les pouvoirs publics et les différentes autorités locales. L’UOIF a toujours oeuvré pour marier une pratique religieuse se-reine et une citoyenneté républicaine.

Bien que la décision prise à l’encontre des Sheikhs Youssef Al Qardawi et Mahmoud Al Masri soit hautement contestable, l’UOIF n’avait alors pas souhaité jouer le jeu de la surenchère médiatique.

Concernant les quatre autres personnalités invitées : Abdallah Basfar, personnalité internationale reconnue pour son expertise dans la psalmodie du Coran il a toujours appelé dans ses interventions et ses prières en France à la paix du pays et sa sérénité.

Ayed El Qarni, est le leader de la pensée qui condamne l’usage de la violence et est connu comme tel, par tous les spécialistes du monde musulman.

Safwet el Hijazi le secrétaire générale du conseil de protection de la révolution égyptienne. Il est connu pour sa spiritualité et son discours pacifique. Il est secré-taire général du Conseil de la révolution et président de l’organisation arabe pour la culture et les droits de l’homme.

Akrima Sabri est un dignitaire religieux palestinien vivant à Jérusalem. il n’a jamais prôné la haine ou la violence.

L’interdiction de la venue de ces six personnalités hautement respectés par les musulmans du monde entier, risque d’approfondir le sentiment des musulmans de France d’être mis à l’index et traité à travers les préjugés.

Paris, le 29 Mars 2012 Union des Organisations Islamiques de France

Tu dois avoir une

culture générale

suffisante : avoir les

éléments et les clés

qui te permettent de

comprendre ton

époque. Le musulman

ne doit pas être absent

de son temps. Le fait

d’élargir tes connais-

sances générales doit

être quotidien et sans

relâche. Tu ne peux

être à l’aise dans un

contexte que tu igno-

res. Lire régulièrement

au moins un livre par

mois sinon mettre en

place une bibliothèque

dans laquelle il y a

tous les sujets pour

avoir le choix et trou-

ver plaisir à lire:

Histoire, science,

éducation, religion,

cuisine, sport...

Article écrit par Nadège Bahiaoui

(imane magazine)

Bismillah Ar-Rahman Ar-RahimAu nom

de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout

Miséricordieux.

Ainsi commence chaque sourate

(exceptée une) du Saint Coran, mais

aussi chacune de nos actions, chacun

de nos discours, chacun de nos écrits,

etc. Cette « miséricorde a» n’est pas

un mot anodin seriné sans fondement :

cela doit faire partie intégrante de

nous et de notre jihad (effort) quoti-

dien.

Absolution, charité, clémence, grâce,

pitié : de pieux mots pour décrire cette

noble qualité qu’est la miséricorde.

Face à l’autre il est parfois difficile

d’appliquer cette indulgence. Toute-

fois, une question à se poser avant de

juger inexcusable l’épou(se)x coupa-

ble d’une faute, et de céder ainsi à la

rancœur est : suis-je parfait(e) ? N’ai-

je jamais commis – en parole, pen-

sée ou acte – quelque chose de mal

et n’ai-je pas souhaité que ma moi-

tié l’oublie et l’efface de sa mémoi-

re ? On est souvent plus intransigeant

avec l’autre qu’avec soi-même. Pour-

tant, notre Messager (salaLlahu

‘alayhi wa salam) nous l’a clairement

stipulé : Celui qui n’est pas miséricor-

dieux envers les gens, Allah ne sera pas

miséricordieux envers lui. [Rapporté

par Al-Boukhari et Mouslim]. Chaque

jour tu demandes à Allah de t’accor-

der son pardon face aux pêchés –

plus ou moins grands – que tu perpè-

tres, mais de ton coté tu ne serais pas

dotée d’un cœur assez doux pour ex-

cuser les erreurs de celui ou celle qui

partage ta vie et ton intimité ?

Le mariage n’est certes pas qu’une

éternelle succession de bons moments,

de détente, de rires, et de pure joie.

Comme dans toute relation avec un

être humain, il y a parfois des ten-

sions, de la lassitude, des blessures et

des déceptions. Vivre à deux c’est

ainsi savoir parfois étouffer son or-

gueil, tordre le coup à sa colère et

éduquer sa nafs (ego/âme) en faisant

preuve d’un caractère bienveillant et

magnanime.

N’oublions pas par ailleurs le statut

particulier de l’épou(se)x et tout ce

qu’il nous procure jour après jour par

la grâce d’Allah – du niveau le plus

matériel au niveau le plus spirituel.

Ne négligeons pas non plus l’impor-

tance capitale que revêt une union. Le

mariage représente la moitié de ta

religion, comment serait-il possible de

vivre cette alliance physique et

cultuelle en toute quiétude sans faire

appel à la mansuétude ? La foi d’un

couple ne peut être partagée et ne

peut croitre en toute symbiose que si

l’on vit ensemble en paix et que l’on

sait pardonner, faire des concessions,

être conciliants, être compréhensifs,

consoler, etc. : en un mot, « aimer ».

Et parmi ses signes il a créé de vous,

pour vous des épouses pour que vous

viviez en tranquillité avec elles et il a

mis entre vous affection et bonté. Il y a

en cela des preuves pour des gens qui

réfléchissent. [Sourate Ar-Rum)

Le couple, une miséricorde au quotidien

Remets-toi à craindre Allah, si tu as été inconscient

Il te pourvoira ta subsistance d’où tu ne t’y attends pas

Mais comment pourrais tu craindre la pauvreté, alors qu’Il est le Pourvoyeur !

Alors qu’il a certes nourrit l’oiseau et le poisson dans l’océan

Si la nourriture s’obtenait par la force uniquement

L’oisillon ne pourrait manger prés du vautour un instant Tu quittes déjà ce bas monde sans que tu en sois conscient

Si la nuit te couvre, seras-tu encore au jour montant ?

D’ailleurs combien de bien portants sont morts sans mal apparent

Combien de malades, un moment d’éternité, survécu-rent pourtant

Combien de jeunes se sont couchés puis réveillés souriants

Et dans l’invisible, à leur insu, leur linceul se tissant

Quand bien même un homme vivrait mille et plus de deux milles ans

Un jour ou l’autre, vers la tombe, il ira inéluctablement…

Poème de Imam Ash-Shafi’i

Il est signalé qu’un milliard d’êtres

humains n’ont pas accès à l’eau

potable et partout dans le monde, le

manque d’eau serait la première

cause de maladie ! Nous devrions

certainement nous estimer heureux

et chanceux parce que dans nos

pays de résidence l’eau coule à

flots; mais aussi coupable, parce

que de l’eau est gaspillée chaque

jour à cause de petits gestes que

l’on laisse passer inconsciemment.

Nous oublions que l’eau n’est pas

un dû, mais un cadeau, un bienfait

de Dieu, sans laquelle aucune vie

n’est possible sur Terre. Le lien en-

tre la vie et l'eau est explicite dans

plusieurs versets du Coran : «Nous

avons créé, à partir de l'eau, toute

chose vivante », «Dieu a fait des-

cendre du ciel une eau par laquel-

le il fait revivre la terre après sa

mort »

Toute la Planète a été placée sous

la responsabilité de l’Homme, lequel

doit en prendre soin et l’utiliser à

bon escient. Dieu dit dans Son li-

vre : «Nous avons fait descendre

l'eau du ciel, avec mesure» Il dit

ensuite aux humains qu'ils peuvent

se servir avec modération des ca-

deaux de Dieu aux fins de leur sub-

sistance : «Ô fils d'Adam!... Man-

gez et buvez; ne commettez pas

d'excès. Dieu n'aime pas ceux qui

commettent des excès»

Le Prophète, paix et bénédiction sur

lui, accorda aussi une attention par-

ticulière à la préservation de l’eau. Il

ordonnait aux musulmans de faire

preuve d'économie dans l'utilisation

de l'eau même si celle-ci provenait

d'une rivière qui coule. Un jour, il

rencontra par hasard Sa' d qui

faisait ses ablutions. Il lui dit

alors :"Sa'd, quelle est cette ex-

travagance ? " Sa' d répondit :

"Est-il possible d'imaginer de l'ex-

travagance pour les ablutions ?"

Le Prophète, paix et bénédiction

sur lui, répondit : "Oui, même si

tu es sur la berge d'une rivière

qui coule"

L'eau est d'abord et avant tout un

bien commun, un cadeau de Dieu

permettant de mener une vie dura-

ble à laquelle elle est nécessaire.

Soyons les gardiens de l’eau à l’i-

mage des civilisations et des géné-

rations qui nous ont précédées !

« NOUS NE DEVONS PAS CONSIDÉRER L’EAU COMME UN DÛ »

Paix aux enfants de Toulouse, et paix aux enfants du monde.

(…) Alors, lorsque la

chef de la diplomatie

de l'Union Européen-

ne, Catherine Ash-

ton, dresse un paral-

lèle entre l'assassinat

de ces trois enfants

et de leur professeur

dans une école tal-

mudique de Toulouse, et les jeunes de Gaza ou de

Syrie, on comprend que dans un univers dominé po-

litiquement et médiatiquement par les lobbies, une

telle déclaration suscite un tollé générale. « Quand

nous pensons à ce qui s'est passé aujourd'hui à Tou-

louse, a-t-elle eu le malheur de dire, quand nous

nous souvenons de ce qui s'est passé en Norvège il

y a un an, quand nous savons ce qui se passe en

Syrie, quand nous voyons ce qui se passe à Gaza et

dans différentes parties du monde, nous pensons

aux jeunes et aux enfants qui perdent leur vie ». Y a

-t-il dans ces propos autre chose que du bon sens ?

Hani Ramadan

Salam aleykoum

Pour les 500 000 enfants irakiens morts sous les bombes,

lors de la guerre du golfe, Madeleine Albright avait dit que

c'était un mal nécessaire. Et personne ne s'est élevé devant

cette déclaration scandaleuse. Encore aujourd’hui, c’est le 2

poids ,2 mesures en Syrie, en Palestine, en *Afghanistan ou

on a des milliers d'enfants mutilés à cause des bombarde-

ments des alliés, sans compter les milliers de morts. Les mé-

dias n'en parlent pas ou quasi jamais. Ils appellent cela des

dommages collatéraux, comme s'ils ne parlaient pas d'êtres

humains – par magnolia

Bastia : une mère voilée

interdite de venir chercher

ses enfants à l’école

L’édition du journal du soir de France 3 du mardi 27 mars, a évo-

qué une affaire absurde dont la question centrale est la suivante :

« Une maman de confession musulmane portant le voile peut-elle

chercher son enfant ? » C’est ce que se demande actuellement

l’inspection académique de Haute-Corse suite à une vive polémi-

que dans l’école primaire et maternelle Charles-Hendreï, à Lupino,

à Bastia.

La directrice aurait préféré qu’elle s’habille « comme les

autres femmes »

L’origine de cette affaire est liée à une jeune maman Sylvie M., 33

ans, convertie à l’islam et mère de quatre enfants. Des mamans,

l’association des parents élèves, et la direction de l’école, lui repro-

chent de venir chercher ses enfants, avec son voile (visage décou-

vert). La jeune maman précise au journaliste que cette situation

s’est aggravée depuis la tuerie de Toulouse et Montauban.

Les tensions sont désormais très vives à la sortie des enfants de

l’école. Les parents, furieux, mettent en avant le principe de laïci-

té. Autre argument mis en avant : « la question de la sécurité liée à

un vêtement dont on ne sait ce qu’il pourrait cacher un jour ».

L’inspection académique de Haute-Corse a été saisie.

La jeune maman a déclaré au journaliste : « la directrice, elle au-

rait préféré que je m’habille comme les autres femmes. Mais moi,

j’ai changé ma tenue, j’ai voulu pratiquer l’islam (…) ».

Pas de loi ? l’école change les règles…

Ces vives tensions et la saisie de l’inspection académique ont

montré que cette affaire a atteint des proportions importantes. Le

pire c’est que loi française n’interdit en aucun cas à une maman de

venir chercher son enfant. Mais malgré cette loi, l’inspecteur aca-

démique, Michel Rouquette a déclaré : « Nous allons travaillé sur

le règlement de l’école. C’est-à-dire que nous allons faire en sorte

que les parents laissent leurs enfants à l’entrée de l’école et n’en-

trent plus dans l’école pour les accompagner jusqu’à la classe

dans laquelle ils sont scolarisés ».

Pourtant, cette nouvelle règle qui consisterait à venir chercher les

enfant sur le pas de la porte sera difficile à mettre en œuvre. Il

semble que finalement on préfère établir de nouvelles règles afin

d’entraver la liberté de circuler des femmes portant le voile, plutôt

que de penser au bien-être de nos enfants.

L’association des parents corses a annoncé qu’elle a obtenu des

concessions de la jeune maman. Son Président, Ange-Mathieu

Simoni explique au journaliste : « Au début, ce sera sa belle-soeur

qui viendra chercher ses enfants. Puis, elle-même viendra mais ne

sera plus habillée tout en noir, elle aura deux ou trois couleurs,

bien sûr pas du rouge, mais elle aura ses vêtements qui seront

faits de deux ou trois cou-

leurs ». Ainsi, l’association des

parents d’élèves va jusqu’à dé-

cider de la manière dont la mère

doit s’habiller.

Encore une affaire d’islamopho-

bie et d’une grande intolérance

envers les musulmans, et plus

précisément les femmes

voilées.

Le Fou et le Crevard,

une fable (trop) moderne Par ZoeBalkis

Le fou, dans un

élan dégénéré, se

fixa pour mission

des innocents à

éliminer.

Quelques coups de

gâchette, ce fut

chose faite !

« Gens de paix » était la tribu dont il se réclamait, vociférant,

dément, pour les quelques paires d’oreilles assermentées se

trouvant à l’écouter.

[Les oreilles ayant prêté serment ne peuvent en tout état de

cause priver l'auditoire d'une vraie-vérité et moins encore,

s'entend, l'altérer].

Le fou fut abattu par une armée entière, point de doutes, point

de suspicion, point de jugement, point de prison, il avait avoué

[à oreilles homologuées], fou, dangereux, forcené, créature

immonde, lie de la société.

S’enorgueillissant d’une telle aubaine, les tribus alentours, la

popularité en berne, firent profit rapide de cette terrible nou-

velle veine.

Se montrant l’arme à l’œil et la mort aux dents, au-devant de

la scène, le crevard, leur chef, s’indignait : « voyez cela, cette

tribu est plus monstrueuse que la plus impitoyable horde de

barbares, voyez plutôt comme résonne l’écho de leurs tares ».

« Diantre, damné, satané clan » s’exclamait-on en choeur dans

les rangs. « Il a assassiné, il n’est pas un cas isolé, c’est eux

tous qu’il faut faire enfermer »

Certains justes pourtant, se désolaient que le cas d’un fou

esseulé pût engendrer pareille généralité.

Mais dans toutes les peuplades, sans exception, chez les sa-

ges, les opportunistes, et aussi chez les moutons, on élaborait

le théorème redoutable de proportion afin de justifier l’injusti-

fiable déraison : « Ce fou a ôté 7 vies, tandis qu’un fou de

chez eux l’an passé, 77 en a pris, ce sont eux certes les plus

fous d’entre nous ».

Dans ce brouhaha, cette cohue, cette marée hume-haine, res-

tait à part un petit groupe en peine, quelques femmes ou-

bliées, les joues abimées par les larmes versées. Elles étaient

épouses, elles étaient mères, elles n’étaient plus que femmes

privées de leurs êtres chers.

La morale me direz-vous ? Je vous la laisse élaborer.

Le fou, le crevard, et nous, chacun sa part de responsabilité.