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Emotion et Thérapies Comportementales et Cognitives: Naissance d’une 3ème Vague?. Pierre Philippot Et... Céline Baeyens, Céline Douilliez, Aurore Neumann & Alex Schaefer Université de Louvain, Faculté de Psychologie 10, Place Mercier – B 1348 Louvain-la-Neuve Belgique - PowerPoint PPT Presentation
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Emotion et Thérapies Comportementales et Cognitives:Naissance d’une 3ème Vague?
Pierre PhilippotEt... Céline Baeyens, Céline Douilliez, Aurore Neumann & Alex SchaeferUniversité de Louvain, Faculté de Psychologie10, Place Mercier – B 1348 Louvain-la-Neuve Belgique
Tirés-à-part: www.ecsa.ucl.ac.be/personnel/philippot/
2
Historiquement,l’émotion, un concept délaissé en psychothérapie
Point de vue béhavioriste:Emotion = prototype du concept “boite noire”
Point de vue cognitif:Emotion = symptôme de cognitions
dysfonctionnelles
3
Premiers intérêts:
Peter Lang et la dé-sensibilisation systématique:– Lang, P.J. (1979). A bio-informational theory
of emotional imagery. Psychophysiology, 16, 495-512.
David Barlow et le modèle de la panique:– Barlow, D.H. (1988). Anxiety and its
disorders: The nature and treatment of anxiety and panic. New York: Guilford.
4
Actuellement:engouement pour les émotions en psychothérapie
Evolution des modèles scientifiques– régulation des émotions– neurosciences affectives
Changements culturels– notion de bien-être émotionnel
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Atouts des modèles émotionnels pour la psychothérapie Liens entre processus
– corporels– cognitifs
– automatiques/involontaires/non-conscients– stratégiques/volontaires/conscients
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Un exemple de notre laboratoire ...
Les conséquences émotionnelles de différents modes de traitement cognitif d’une expérience émotionnelle
7
La spécification de l’information émotionnelle focalisation volontaire de l’attention sur
toutes les informations émotionnelles (perception, sensations, cognitions, etc.) en vue d’obtenir une représentation aussi précise et complète que possible d’une expérience émotionnelle.
8
Estimation de l’évolution de l’intensité émotionnelle en fonction du traitement émotionnel
3,5
4
4,5
5
5,5
6
6,5
7
7,5
8
8,5
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Traitement Général
Traitement Spécifique
Temps (min.)
Intensitéémotionnelle
Source: Philippot, Baeyens, & Douilliez (2004, en révision)
9
Raisons de mettre en doute une telle « évidence » Différentes recherches sur les processus
émotionnels– ré-évaluation émotionnelle
(Lazarus & Alfert, 1964)– simulation mentale
(Taylor et al., 1998) La nature même du processus de
spécification de l’information « épisodique »
10
Spécification volontaire de l’information émotionnelle
Niv. Général
Niv. Spécifique
Spe
cifi
cati
onInformationContextuelle
Source : Philippot, P., Baeyens, C., Douilliez, C., & Francart, B. (2004). Cognitive regulation of emotion. In P. Philippot & R.S. Feldman (Eds.). The regulation of emotion. New York: Laurence Erlbaum Associates.
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Spécification volontaire de l’information émotionnelle
Niv. Général
Niv. Spécifique
Spe
cifi
cati
onInformationContextuelle
Informationémotionnelle
Source : Philippot, P., Baeyens, C., Douilliez, C., & Francart, B. (2004). Cognitive regulation of emotion. In P. Philippot & R.S. Feldman (Eds.). The regulation of emotion. New York: Laurence Erlbaum Associates.
12
Spécification volontaire de l’information émotionnelle
Niv. Général
Niv. Spécifique
InformationContextuelle
Informationémotionnelle
Source : Philippot, P., Baeyens, C., Douilliez, C., & Francart, B. (2004). Cognitive regulation of emotion. In P. Philippot & R.S. Feldman (Eds.). The regulation of emotion. New York: Laurence Erlbaum Associates.
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Etude 1:Schaefer, Collette, Philippot et al., 2003
Manipuler la spécificité du traitement de l’information émotionnelle lors d’une induction émotionnelle en laboratoire
Source: Schaefer, A., Collette, F., Philippot, P., Van der Linden, M., Laureys, S., Delfiore, G., Degueldre, S., Maquet, P., Luxen, A. & Salmon, E. (2003). Neural correlates of hot and cold emotions: A multilevel approach to the functional anatomy of emotion. Neuroimage, 18, 938-949.
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Etude 1: Méthode Plan expérimental
– Emotions (colère, tristesse, joie, affection, neutre)
– Traitement général vs. spécifique• Général: métaphores• Spécifique: évaluations émotionnelles spécifiques
Mesures– Etat émotionnel subjectif– Rythme cardiaque
– Métabolisme cérébral : caméra H2150-PET
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Résultats: Intensité des sentiments subjectifs
0
1
2
3
4
5
6
Anger Sadness Joy Tender. Neutral
Overgeneral
Specific
Condition:F(1, 20)=161.73, p<.0001
Emotion:F(4, 80)=80.97, p<.0001
Condition X Emotion:F(4, 80)=45.08, p<.0001
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Résultats : Changements du rythme cardiaque
0
1
2
3
4
5
6
Anger Sadness Joy Tender. Neutral
Overgeneral
Specific
Condition:F(1, 18)=4.63, p<.05
Emotion:F(4, 72)=5.28, p<.001
Condition X Emotion:F(4, 72)=4.21, p<.004
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Résultats : Activations cérébrales
Générale: gyrus frontal médian (proche du cortex cingulaire antérieur)
(BA10; x=-2, y=40, z=-6; p <.001, cluster level corrected)
Spécifique: Cortex préfrontal dorso-latéral
(BA46/10; x=50, y=54, z=6; x=-36, y=50, z=-2; p <.0001, cluster level corrected)
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Conditions « traitement général »
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Conditions « traitement spécifique »
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Etude 2Philippot, Baeyens & Burgos, 2002
Traitement spécifique vs. général des appréhensions anxieuses
Source: Philippot, p., Baeyens, C., & Douilliez, C. (2004, in révision). Specifiying emotional information : Modulation of Emotional Intensity via Executive Processes. In revision for Journal of Abnormal Psychology.
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Méthode
60 étudiants Induction d’un état d’appréhension anxieuse. Répartition aléatoire dans 3 conditions
– traitement spécifique de l’information anxiogène– traitement général de l’information anxiogène– distraction
Mesures: DES et STAI avant et après la manipulation
22
3
3,5
4
4,5
5
Anxiété Pré-test Anxiété Post-test
ContrôleGénéraleSpécifique
Intensitéde l’anxiété
Interaction: F(2,57) = 28.68, p<.000, 2= .45
Evolution de l’anxiété en fonction de la condition expérimentale
Conditions :
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Etude 3Philippot, Douilliez & Ramon, 2003
Ré-évaluation versus traitement spécifique des appréhensions anxieuses
Source: Philippot, p., Baeyens, C., & Douilliez, C. (2004, in révision). Specifiying emotional information : Modulation of Emotional Intensity via Executive Processes. In revision for Journal of Abnormal Psychology.
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Méthode
69 étudiants Induction d’un état d’appréhension anxieuse. Répartition aléatoire dans 3 conditions
– spécification des pires craintes– ré-évaluation positive de la situation– traitement général de l’information anxiogène
Mesures: STAI avant et après la manipulation
25
37
38
39
40
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42
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44
45
Anxiety Pre-test Anxiety Post-test
ReappraisalGeneralSpecific
STAI
Interaction: F(2,66)=3.78, p<.03, 2= .10
Evolution de l’anxiété en fonction de la condition expérimentale
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Spécifier n’importe quelle information? Distinction entre les informations
– spécifique au contexte de l’évènement (uniques)
– spécifique à l’émotion (schématiques) Schaefer, A & Philippot, P. (2004, in press.).
Selective effects of emotion on the phenomenal characteristics of autobiographical memories. Memory.
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Etude 4 : Neumann & Philippot, In prep.
Spécifier les informations pertinentes pour le contexte ou pour l’émotion durant la ré-évocation d’une expérience émotionnelle
28
Méthode
54 étudiants Evocation (imagerie mentale) de
– deux mémoires positives – deux mémoires négatives
Répartition aléatoire dans 3 conditions– spécification des informations pertinentes pour le contexte – spécification des informations pertinentes pour l’émotion– traitement général de l’information
Mesures: intensité de l’émotion avant et après la manipulation
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Intensité émotionnelle en fonction de la condition expérimentale
1010,5
11
11,512
12,5
1313,5
14
14,5
GeneralProcessing
ContextSpecification
SchemaSpecification
Positive MemoriesNegative Memories
EmotionalIntensity(VAS)
Processing condition : F(2, 51) = 13.49, p < .001, 2= .35
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Résumé de ces recherches
Il existe une théorie naïve selon laquelle spécifier l’information émotionnelle accroit l’activation de l’émotion.
Cependant, la spécification volontaire des informations contextuelles diminue l’activation émotionnelle
Cet effet ne semble pas résulter d’un changement du contenu de la représentation émotionnelle, mais bien du mode d’activation de celle-ci.
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Implications cliniques
L’opposition entre théorie naïve et faits empiriques peut consituter un facteur de maintien des troubles émotionnels– évitement des expériences émotionnelles– être privé de la possibilité
• de réguler l’activation émotionnelle• d’utiliser ses capacités de résolution de problème
Source : Philippot, P., Douilliez, C., Baeyens, C., Francart, B., & Nef, F. (2003). Le Travail des Emotions en Thérapie Comportementale et Cognitive:Vers une Psychothérapie Expérientielle. Cahiers Critiques de Thérapie Systémique, 29, 87-122.
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Applications cliniques
Pour les procédures d’exposition:– encourager la spécification volontaire des
informations contextuelles Pour les procédures de restructuration
cognitive:– viser non le contenu mais le mode de
traitements des pensées anxiogènes ou dépressogènes
Source : Philippot, P., Douilliez, C., Baeyens, C., Francart, B., & Nef, F. (2003). Le Travail des Emotions en Thérapie Comportementale et Cognitive:Vers une Psychothérapie Expérientielle. Cahiers Critiques de Thérapie Systémique, 29, 87-122.
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Conclusions
Les émotions constituent un paradigme intéressant pour la recherche et la pratique en psychothérapie
Cette perspective met l’accent sur le continuum entre normal et pathologiqueet par là, met également l’accent sur une approche préventive
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Possibilité d’une troisième vague en TCC? Vague comportementale
– changer les apprentissages émotionnels (ex. Foa)
Vague Cognitive– changer les croyances et pensées dysfonctionnelles
Vague méta-cognitive?– agir sur le mode d’activation de ces représentations– Par ex. les interventions basées sur la pleine
conscience
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Pierre Philippot
Université de Louvain, Faculté de Psychologie10, Place Mercier – B 1348 Louvain-la-Neuve Belgique
Tirés-à-part: www.ecsa.ucl.ac.be/personnel/philippot/