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En finir avec les installations obsolètes... Analyse de la situation dans les espaces protégés des montagnes françaises et propositions d’actions pour une requalification paysagère Etude réalisée par l’association mountain wilderness pour le Ministère de l’écologie et du développement durable - D4E commande N° 02001481

En finir avec les installations obsolètes

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En finir avecles installationsobsolètes . . .

Analyse de la situation dans les espaces protégés

des montagnes françaises et propositions d’actions

pour une requalification paysagère

Etude réalisée par l’association mountain wilderness pour

le Ministère de l’écologie et du développement durable - D4E

commande N° 02001481

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Analyse de la situation dans les espaces protégésdes montagnes françaises et propositions d’actions

pour une requalification paysagère

en finir avec les installations obsolètes

Etude réalisée par l’association Mountain Wildernesspour le Ministère de l’Ecologie et du développement durable

commande n° 02001481Direction des études économiques et de l’évaluation environnementale

Réalisé avec le soutien du Ministère du Tourisme et duFonds national d’aménagement et de développement du territoire (FNADT)

Décembre 2002

Mountain Wilderness5 place Bir-Hakeim - 38000 Grenoble

tél. 04 76 01 89 08 - fax 04 76 01 89 07 - [email protected]

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N° ISBN x-xxxxxxx-x-x

© Mountain Wilderness

Droits de reproduction réservés

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Dans le contexte de sa préoccupation constante del’avenir des espaces montagnards, dans lesdomaines environnemental, économique, culturelou social, l’association Mountain Wilderness s’estintéressée depuis le début de l’année 2001 aux ins-tallations obsolètes en montagne.Elle lance à cette date, un vaste projet portant surla résorption d’équipements et d’aménagementsabandonnés de toute nature, touristique, indus-trielle, militaire, etc., et qui constituent de véri-tables points noirs d’un paysage pourtantemblématique.Ce projet a été retenu par le Comité NationalFrançais de sélection mis en place dans le cadre del’Année internationale des montagnes, décrétéepar l’ONU ainsi que sur le site internet de l’IYE,année internationale de l’Ecotourisme.Il s’articule autour de deux éléments forts :- La réalisation d’un recensement des installationsabandonnées essentiellement au sein des espacesmontagnards protégés français. Ce recensementdonne un aperçu éclairé des problèmes sans cher-cher à atteindre l’exhaustivité.- La réalisation d’une étude, attachée à ce recense-ment, et qui se donne trois objectifs : sensibiliser unlarge public à ce sujet ; amener les décideurs locauxà entreprendre des requalifications de sites ; expo-ser des pistes possibles pour empêcher, à terme,l’apparition de ce type de friche.

Notre étude s’organise en quatre parties.Une première partie rappelant les raisons et limitesde ce travail, informe le lecteur sur l’historique dupaysage et donne des éléments de compréhensionde la problématique, des structures spécifiques à lamontagne.Elle présente ensuite la très grande diversité etl’importance des installations obsolètes que l’ontrouve en montagne. Organisés sous forme d’unclassement, les résultats du recensement permet-tent de montrer qu’à chaque cas peuvent être asso-ciés de nombreux autres cas similaires, et que dessolutions adaptées au traitement existent bel etbien.La troisième partie présente les éléments indispen-sables à un diagnostic et indique les spécificités del’étude d’un aménagement abandonné. A la suitefigurent une série de références permettant de réa-liser un examen plus large pour construire un pro-jet de requalification. Vient enfin la propositiond’un certain nombre de solutions, qui cependant,ne couvrent pas tout le champ du possible. A par-tir de là, le porteur du projet devra compléter sontravail en fonction des particularités locales,notamment en ce qui concerne les soutiens finan-ciers possibles.Enfin, dans une dernière partie nous présentons lesdémarches, réglementaires ou législatives notam-ment, qui devraient permettre de résoudre à termele plus grand nombre de cas et, au-delà, d’éviterl’apparition de nouvelles installations obsolètes.

Préambule

Définitions

Installation : toute construction réalisée avec des matériaux artificiels et exogènes. Cette définition permet d’ex-clure en partie tout élément ayant une valeur patrimoniale. Toutefois certains aménagements peuvent révéler uncaractère patrimonial et faire partie du présent recensement. Leur réhabilitation éventuelle devra alors faire l’ob-jet d’une étude approfondie.Obsolète : se dit d’une technique ou d’une installation qui devient moins rentable ou périmée par une avancéetechnique parallèle et non par une usure due à son utilisation. Pour notre part, nous considérerons comme obso-lète toute installation abandonnée ou non utilisée. Cet abandon aura diverses causes telles que le changement desconditions du milieu, la concurrence d’autres installations plus récentes, la fin d’une exploitation non rentable,des installations provisoires non détruites après les travaux.Patrimoine : se dit d’un élément dont le caractère et les composantes lui permettent de conserver un intérêt social,culturel, historique, paysager, malgré la constante évolution de la société et des milieux. Le maintien de la valeurpatrimoniale d’une installation exige néanmoins des mesures de préservation et de gestion, qui elles-mêmes néces-sitent prudence et stratégie du fait notamment de la nécessaire évolution du patrimoine avec le temps.

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Remerciements

Association à but non lucratif, Mountain Wilder-ness a pu réaliser ce projet grâce :- au soutien financier du Ministère de l’Aménage-ment du Territoire et de l’Environnement : Direc-tion de la Nature et des Paysages, pour la partierecensement, Direction des Etudes Economiques etde l’Evaluation Environnementale pour l’étude ;- au soutien financier du Ministère du Tourisme ;- au soutien financier du Fonds national d’aménage-ment et de développement du territoire (FNADT) ;- au soutien financier des Parcs nationaux desEcrins et de la Vanoise pour le recensement ;- au soutien ponctuel de nombreuses autres struc-tures pour des opérations de nettoyage notam-ment, comme le Parc national du Mercantour.

De nombreuses structures ont participé à ce projet :les Parcs Nationaux, une grande partie des ParcsNaturels Régionaux et certains organismes de ges-tion de réserves naturelles, les Directions régio-nales de l’Environnement (notamment en

Rhône-Alpes et PACA), la DATAR, la RégionRhône-Alpes, le Syndicat mixte de gestion desmassifs Concors - Sainte-Victoire, le Centre per-manent d’initiatives pour l’environnement (CPIE)de Haute-Durance, le refuge d’Ambin. Les adhé-rents de l’association ont également été mobiliséspour recueillir des informations.

Nous tenons à remercier tous ceux qui nous ontpermis de faire aboutir ce projet, les nombreuxacteurs qui ont effectué des opérations de restau-ration ou de démontage, ceux qui nous ont com-muniqué les informations permettant de réaliser ceguide et enfin tous ceux, et ils sont nombreux, quiont participé au recensement.

Enfin nous tenons à remercier Perrine Marchandet Aurélien Dautrey, stagiaires en DESS, qui onteffectué au cours de l’année 2002 un excellent tra-vail sur ce sujet, base importante dans la réalisa-tion de cette étude.

Ce projet, par la volonté et le travail de l’association, fut retenu dans le cadre de différentes manifestations d’im-portance nationale et internationale :Année Internationale des Montagnes 2002, Année Internationale de l’Ecotourisme 2002, décrétées par l’ONU.Label "Merci, dit la planète" du Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement.

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Plan

1ère partie : Cadre et contexte p. 7

1. Pour mieux comprendre l’intérêt de ce travail p. 92. Quelques références pour mieux comprendre le paysage montagnard p. 13

2ème partie : 240 aménagements recensés p. 17

1. Présentation p. 192. Les divers types de friches : classement p. 213. Présentation des résultats p. 23

3ème partie : Le guide du démontage p. 35

1. Les caractéristiques de l’installation abandonnée p. 372. Le diagnostic territorial p. 433. Construire son projet de démontage p. 46

4ème partie : Agir pour l’avenir p. 51

1. Une question partiellement traitée par la réglementation p. 532. Faire évoluer le traitement de la question des installations obsolètes p. 58

Conclusion p. 61

Annexes p. 63

Annexe 1 : Liste des personnes contactées ou ayant travailléà la conduite de ce projet p. 63Annexe 2 : Liste complète des installations abandonnées recensées p. 66

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1ère partieCadre et contexte

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1.1. Nos motivations

Mountain Wilderness a décidé de s’intéresser à cesujet à partir de trois éléments :

1.1.1. Le Moucherotte

Nous avons été amenés à formuler notre avis puisà suivre avec attention, la requalification du siteemblématique du Moucherotte, sur la communede Saint Nizier-du-Moucherotte (38) dans le ParcNaturel Régional du Vercors, montagne surplom-bant la ville de Grenoble.En effet, le Conseil général de l’Isère, dans le cadrede sa politique "Espaces naturels sensibles", y aorganisé, en 2001, le démontage d’un ancien télé-phérique, de sa gare d’arrivée et de l’hôtel situé àproximité, l’hôtel Ermitage, abandonné depuis 26ans. Cette action a pu être réalisée après plusieursannées de préparation et de dialogue avec de nom-breux acteurs.Frédéric Labaeye, habitant de la commune, avaitfait partie des initiateurs de ce projet. Il nousrejoint dès la fin de l’année 2000 et nous fait partde ses réflexions. "Comment éduquer convenable-ment nos enfants au respect de ce qui les entoureet être persuasif, si nous laissons des aménage-ments dépérir dans un milieu aussi magnifique ?",nous dit-il. Il nous démontre l’intérêt et la nécessi-té d’un tel projet, et sera très vite rejoint par unepetite équipe bénévole très motivée.

1.1.2. Le Sommeiller

Parallèlement plusieurs personnes nous signalentun site lugubre, ruiniforme qu’ils découvrent aprèsplusieurs heures de marche : le Col Sommeiller à3000 m d’altitude à la frontière franco-italiennedans la zone périphérique du Parc national de laVanoise. Il s’agit d’aménagements abandonnésdepuis 17 ans : deux téléskis dit "d’Ambin" (com-mune de Bramans en Savoie) et les ruines du refu-ge-hôtel du col Sommeiller (commune deBardonnecchia en Italie). Un habitant de Bramans,adhérent à l’association, Christophe Roulier, nouspropose de travailler à la réhabilitation de ce site.L’idée est retenue et nous convenons que ce cas

pourrait servir d’exemple dans le contexte d’unprojet plus global. La commune de Bramans s’im-plique, bientôt suivie de la Communauté de com-munes Haute-Maurienne – Vanoise, nous donnantespoir quant à l’issue de ce projet complexe (plusd’informations dans la 3ème partie).

1.1.3. Un besoin réel

Nous commençons nos recherches et faisons rapi-dement quelques constats :- un manque de connaissances et d’orientations auniveau juridique et scientifique ;- un manque d’expériences, d’échanges de savoirs-faire pour mener à bien un démontage. Pour preu-ve le nombre de demandes d’aide qui nous sontparvenues dès le départ du projet ;- une absence de vision globale des problèmes, deleurs ampleur, bien qu’ici "il ne s’agit pas seule-ment de quantité, une seule installation abandon-née peut "suffire" à dégrader l’ensemble d’unterritoire protégé" comme nous le dit un gestion-naire de Parc Naturel Régional ;- une absence de sensibilisation d’une partie desélus, plus habitués à aider financièrement des sta-tions en difficulté. Ils ne perçoivent pas d’emblée lanécessité de participer à la restauration des sitesmontagnards dégradés. Pourtant les pratiquants(résidants, touristes, sportifs…) expriment réguliè-rement leur mécontentement, leur souhait de voir laquestion résolue sur le territoire qu’ils fréquentent ;- une faible sensibilisation du grand public, malinformé, il ne perçoit pas forcément le but de ceprojet. Une étudiante nous fait part de sa réflexion :"il n’est pas évident que le démontage d’uneremontée mécanique qui ne peut plus servir, pourmettre du "rien" à la place, suscite un grand inté-rêt". A t-on un tel questionnement aujourd’huilorsque l’on trouve un déchet à terre ? On le met àla poubelle sans se poser de question sur le "rien"que l’on vient de créer !La liste est éloquente, les raisons de s’engager dansun tel travail ne manquent pas, d’autant que lesmotivations de Mountain Wilderness pour œuvrerà la préservation des sites vierges ou à leur requa-lification est déjà une histoire ancienne commenous le verrons par la suite.

1. Pour mieux comprendre l’intérêt de ce travail

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1.2. Les “limites” de cette étude

Il s’agit bien d’un premier travail conduit sur cesujet et qui méritera d’être prolongé dans bien desdirections :

- Aspects sociologiques, psychologiques, sociétaux(l’habitude de conserver "au cas où", par exemple) :Quels arguments mettre en avant pour qu’un amé-nagement abandonné ne puisse plus être laissé àl’abandon sans que personne ne s’en soucie ?Effacer les traces de l’activité humaine n’est pastoujours facile à accepter, certains prendront cetobjectif de renaturalisation comme une accusationd’avoir mal aménagé, ce qui est effectivement par-fois le cas. Mais d’une manière générale nousconsidérons que la faute, aujourd’hui, consiste àlaisser en l’état les sites dégradés, la responsabilitéest ici collective.

- La validité des études préalables aux aménagements :On est en droit de se poser la question du sérieuxde certaines démarches qui ont prévalu à des amé-nagements. Quand une installation ne sert qu’uneou deux années, voire aucune (nous en avons desexemples !), ne doit-on pas considérer que lesétudes de marché ont été réalisées un peu rapide-ment ? On n’ose alors penser à la façon dont lesimpacts environnementaux ont été étudiés.

- Aspects patrimoniaux :Ils n’ont pas fait l’objet d’un travail approfondidans le cadre de ce rapport. Certains aménage-ments (abandonnés depuis des années) dont lecaractère patrimonial semble important ont toutde même été répertoriés. Il s’agit pour ces cas deréfléchir à leur réhabilitation, leur conservation àdes fins historiques, celle-ci pouvant, parfois avecavantage être envisagée en vallée (avec démontage-remontage).Un aménagement peut apparaître à certainscomme un point noir manifeste, à d’autres commeun souvenir du passé. La consultation des habi-tants, visiteurs et de tous les acteurs locaux concer-nés est donc toujours primordiale.

L’analyse du territoire, prenant en compte les élé-ments socioculturels, économiques, et environne-mentaux est abordée simplement par la suggestionde pistes de travail qui vous sont proposées. L’ob-jectif premier de Mountain Wilderness, associa-tion militant pour la protection de la montagne,reste bien la suppression des points noirs paysa-gers. A vous lecteur, acteur, selon les pistes quenous évoquons d’aller plus avant.

1.3. Les partenaires :un réseau d’échanges mis en place

1.3.1. Un aperçu de la dimension internationale

Mountain Wilderness est une organisation nongouvernementale internationale, dont les diffé-rentes sections à l’étranger se sont aussi intéresséesà cette question des installations obsolètes, mal-heureusement d’actualité dans toutes les mon-tagnes du monde.Notons tout particulièrement le travail de :

- Mountain Wilderness Italie qui, à l’occasion denotre projet a décidé d’organiser une nouvellemanifestation, huit ans après la première, en août2002 pour demander le démontage d’un relaisradio installé et abandonné depuis des dizainesd’années sur l’Aiguille de Tré la Tête, dans le mas-sif du Mont-Blanc. LaRégion du val d’Aostesensible à cette nou-velle demande a enfinréalisé le démontagele 16 septembre 2002,alors que le relaisn’avait jamais fonc-tionné.

- Mountain Wilderness Suisse travaille depuis desannées et a obtenu de bonnes avancées sur lesinfrastructures abandonnées, les déchets et pollu-tions dues à l’armée. Le 15 septembre 2002, ilsdécident, en collabo-ration avec MW Alle-magne, une actiondans le Val Bedretto(Tessin) qui a permisde nettoyer 5 hectaresde plus de 200 kg dedouilles de munitionsmilitaires.

- Mountain Wilderness Catalogne enfin, qui a orga-nisé différents nettoyages en Catalogne et en Hima-laya, met en place un concours labellisé dans lecadre de l’Année internationale de la montagne, deprojets visant à protéger ou à récupérer des espaceslibres (vierges) de la haute montagne catalane.

Il n’est pas étonnant de voir autant d’expériencesmenées par les différentes sections de l’associationsur ce projet qui s’inscrit directement dans lesorientations du mouvement, "les thèses de Biella",

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Durant deux ans, nous avons établi des contactsentre particuliers et structures gestionnaires, quiont abouti à la réalisation de ce guide qui a pour

ambition de présenter les savoirs-fairerecueillis, les personnes et structures pou-vant jouer un rôle sur ce dossier.

La grande majorité de ces partenaires tra-vaille depuis de nombreuses années, sou-vent de façon isolée, pour combattre cephénomène. Gestionnaires d’espaces pro-tégés, administrations, élus, associations,bénévoles, ils ont tous mobilisé du tempspour recenser, nettoyer, trouver les finan-cements, les autorisations, pour effectuerun travail énorme mais encore insuffisant.

Il manque aujourd’hui une réelle volonté politiqueet un investissement concret, important, des amé-nageurs pour renaturaliser les sites en fin d’exploi-tation.

Nous souhaitons que ce premier travail constitueune véritable avancée, un élément déclenchant uneprise en considération de cette question à une

autre échelle et dans l’optique d’un traite-ment rapide.La Région de Trente, dans les Dolomitesitaliennes, nous a prouvé qu’il était pos-sible de régler le problème avec efficacitéet en peu de temps, et même d’y adjoindreune réglementation spécifique particuliè-rement exigeante pour garantir l’avenir(détails en quatrième partie).Ayons la même ambition pour les mon-

tagnes françaises et parions ensemble que nousn’aurons plus à revenir sur le sujet dans quelquesannées.

texte fondateur adopté en 1987 et qui donna rapi-dement naissance à deux actions de terrain haute-ment symboliques et directement orientées sur laréhabilitation de sites d’altitude :

- La télécabine de la ValléeBlanche1988 : Michel Piola, RolandLosso, Patrick Gabarrou et Rein-hold Messner installent la ban-derole MW "Non à la télécabinede la Vallée Blanche", suspendusaux câbles surplombant la val-lée. Ce télécabine en cœur demassif n’a effectivement aucuneraison d’être.2002 : l'heure du démontage ? Le choix entre rénovation et abandon de la téléca-bine de la Vallée Blanche est aujourd’hui d’actua-lité. L’association rejoint totalement à ce sujet laposition prise dernièrement par Christian Mollieren Conseil municipal de Chamonix : "le momentest venu de réparer l’erreur faite en 1955 endémontant définitivement cette ligne".

- L’opération Free K2(Pakistan, septembre1990) :Free K2 est une expédi-tion de nettoyage ducamp de base et de lavoie normale (Eperondes Abruzzes jusqu’à7000 m) du deuxièmesommet de la planète, le K2. Elle permit de traiterplusieurs tonnes de déchets. Une grande médiati-sation à valeur éducative, autour d’un film, suivracette expédition qui en engagera bien d’autres danscette voie.L'action de Mountain Wilderness en Himalaya nes'est d’ailleurs pas arrêtée à cette expédition FreeK2. Dans un but toujours d’éducation et de sensi-bilisation un manuel de déséquipement des cordesfixes à été édité, et des cours de formation des offi-ciers de liaisons ont été progressivement mis enplace au Pakistan et en Inde.

1.3.2. La constitution d’un réseau d’échanges

Les partenaires ont été très nombreux à collaborerà ce travail et nous les en remercions vivement :apport financier, apport d’informations, d’images,soutien médiatique, idées, réflexions, critiques,encouragements, travail physique (durant les net-toyages organisés)…

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2.1. Rapide historique du paysagemontagnard (D’après B. Fischesser)

L’aventure touristique des Alpes est marquée par ladécouverte par les Anglais de la vallée de Chamo-nix en 1740. Auparavant redoutée et méconnue, lamontagne prend un autre visage. En 1787, DeSaussure atteint le sommet du mont Blanc, mar-quant le début de l’ère de l’alpinisme. Jusque vers1870, les conquêtes des hauts sommets se succè-dent : c’est l’âge d’or de l’alpinisme. La fin du 19ème siècle est marquée quant à elle pardeux phénomènes qui vont totalement bouleverserle paysage. La montagne, alors surexploitée auplan agricole n’offre plus les ressources suffisantesà ses habitants qui peu à peu la quittent. Parallèle-ment, l’industrialisation progresse dans les vallées,dopée par l’accès à une nouvelle source d’énergie :l’hydroélectricité.L’âge d’or de l’alpinisme a cependant donné nais-sance à de nombreux récits qui ouvrent la mon-tagne à une ressource économique dont elle ne sedéfera plus : le tourisme. D’abord estival, aristo-cratique, lié au thermalisme, il se développe àcompter des années 20, grâce aux moyens detransports modernes.L’apparition des congés payés et l’essor du skiamènent peu à peu au développement de l’écono-mie touristique, aménagements et urbanisationl’accompagnent. Les années 60 et 70 correspon-dent à une "période euphorique pour le ski et onne parle plus que de cet "or blanc" qui va révolu-tionner toute l’économie montagnarde". Les stations, construites à cette époque, génèrentun cortège de perturbations économiques, sociales,mais aussi écologiques (destruction du capitalforestier et du tapis végétal, érosion des versantspar l’utilisation abusive des bulldozers, détourne-ment des eaux, pollutions diverses par les rejets,etc.). Le paysage est largement atteint, ouvertureslinéaires en forêts, constructions de toutes sortes,constituent de grandes agressions visuelles et patri-moniales.Les aménagements, de conception technocratiqueet urbaine, sont plaqués sur la montagne sansréflexion écologique, culturelle, sociale ou archi-tecturale. La relation de l’homme à la montagne,

basée antérieurement sur la constante adaptation, etsur une certaine humilité, est totalement boulever-sée au profit de l’exploit physique ou technologique.Mais durant les dernières années, de nouvellesdemandes sociales émergent. Même si une partimportante de la population continue à fréquenterles sites lourdement aménagés, des exigences por-tées par les classes "supérieures" se tournent vers"des aménagement mieux intégrés, plus diversifiés,plus souples", offrant avant tout le calme, l’accèsà la nature et des supports d’activités préservés(mais parallèlement de mieux en mieux encadrés etsécurisés). Ainsi les atouts des petites communes(environnement préservé, vie sociale, culturelle,artisanale plus riches…) viennent-ils se mesurer àl’attrait pour les grandes stations touristiques. Lesrisques liés à une surfréquentation sont cependanttoujours présents. La notion de capacité de chargeapparaît mais n’est que peu prise en compte etmême certains sites naturels, ou du moins nonaménagés, connaissent de nombreuses dégrada-tions dues à la fréquentation importante.Il nous faut désormais entrer dans l’ère de la ges-tion durable. La meilleure connaissance des réali-tés naturelles, la plus grande capacité à mesurer lesattentes sociales, la nécessité de préservation d’unevie culturelle, artisanale, agricole, doivent per-mettre d’établir un projet de développement éco-nomique conciliable avec la fragilité et lapréservation du milieu.

Fruits de cette histoire, il subsiste aujourd’hui denombreux aménagements abandonnés en mon-tagne. Issus de l’agriculture, de l’industrie, dudéveloppement touristique, de la stratégie dedéfense nationale, ils ont des impacts négatifs par-fois très forts sur les écosystèmes et les paysages.Il est aujourd’hui possible d’inciter et d’aider lesacteurs locaux à réagir face à ce problème quipourra être traité de multiples façons : tunnels etmines convertis en musées géologiques, campsmilitaires transformés en jardins d’altitude, ousimple démontage de remontées mécaniquesrouillées, etc.

2. Quelques références pour mieux comprendre lepaysage montagnard

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2.2. Acteurs et outils de protectionde la montagne (d’après J.P. Zuanon )

De nombreux acteurs

D’après JP Zuanon, l’espace montagnard se diviseen deux parties :D’un côté, celui qui n’est pas habité en permanen-ce et qui remplit presque uniquement une fonctiond’espace de loisirs. Les problèmes qui s’y posentsont essentiellement d’assurer une compatibilitéentre activités de divertissement (et éventuellementactivité pastorale encore importante) et de mainte-nir autant que possible l’intégrité des lieux quepeut menacer une fréquentation anarchique.De l’autre, la montagne humanisée, habitée en per-manence. Le souci de protection doit alors tenircompte de la présence d’habitants et d’activitéshumaines traditionnelles (et, le cas échéant, lesproblèmes posés par la disparition de certaines deces activités : terres en friche, reboisement, "fer-meture" des paysages, ruines, …).Sur cet espace interviennent de nombreux acteursaux préoccupations diverses. Elus, professionnels(du tourisme ou non), amateurs de loisirs (d’altitu-de ou non), grands acteurs publics (gestionnairesd’espaces naturels protégés ou non, EDF, armée,etc.), chacun cherche à défendre ses prérogativesou ses intérêts, à gérer ses contradictions ou sesrelations avec l’autre, mais le mélange rend toutedécision politique, et toute application de celle-ci,particulièrement délicate, voire inopérante. "Larègle n’est souvent qu’une incitation et la sanctionqu’une menace".

De nombreux outils de protection

Les outils permettant de mettre en œuvre desmesures de protection du milieu sont nombreux enmontagne, comme sur l’ensemble du territoire.- Les documents de planification de l’urbanisme :Plan Local d’Urbanisme (remplaçant les Plansd’occupation des sols) :Même si les mesures prises sont souvent faible-ment restrictives, ces documents offrent des possi-bilités permettant de protéger les espaces, deplanifier des aménagements et par là-mêmed’orienter l’économie et les activités du territoire.En l’absence de ces documents, sont appliquées lesrègles générales d’urbanisme contenant les Zonesd’Environnement Protégé.- Les Parcs nationauxCréés en 1963, ces établissements publics consti-tuent un outil de protection, de conservation et de

découverte d’espaces naturels et ruraux aux carac-téristiques exceptionnelles ayant justifié leur clas-sement.En zone centrale, les objectifs ont été atteints, lesactions de protection de la faune, de la flore et desécosystèmes sur un espace important sont biendéveloppées. Cependant, le soutien à un dévelop-pement économique respectueux de l’environne-ment ne s’est que très modérément institué en zonepériphérique, et les Parcs nationaux sont aujour-d’hui confrontés à un problème d’importancemajeure : leur attractivité engendre une fréquenta-tion importante qui nuit à la protection.Si à leur mise en place de fortes résistances se sontfait sentir, ils sont aujourd’hui de mieux en mieuxacceptés par les populations locales.- Les Parcs Naturels RégionauxBien souvent définis dans des espaces ruraux fragi-lisés, ils ont pour mission de concilier revitalisationéconomique et préservation des qualités du milieu.Malgré la complexité de la tâche qui leur incombe,les résultats sont globalement positifs même si lesactions servent davantage le développement éco-nomique.- Les Réserves NaturellesS’étendant sur de petits territoires qui ne compren-nent que rarement des habitants, elles sont crééesdans un but de préservation des qualités naturellesdu milieu, et sont encadrées par une réglementa-tion à la carte qui permet une bonne adaptationaux particularités locales, mais limite parfois laportée des mesures de protection. De plus, lemanque de moyens financiers des organismes encharge de ces structures amène parfois à une ges-tion peu efficace et un manque de surveillance.- Les Réserves Naturelles VolontairesPeu répandues, elles permettent de mettre en placeune réglementation à la carte sur des terrains privés.- Les espaces naturels sensiblesLes "périmètres sensibles", mis en place par la loidu 18 juillet 1985, confient aux départements lamaîtrise d’une procédure qui a pour finalité de"préserver la qualité des sites, des paysages et desmilieux naturels" et "d’assurer la sauvegarde deshabitats naturels". Cet instrument de maîtrise fon-cière prévoit l’acquisition de terrains (avec droit depréemption) par les départements, mais manqued’efficacité pour cause de relations trop fortes avecdes considérations politiques, ou par manque devolonté ou de moyens financiers. - Sites classés et sites inscritsLe classement d'un site au titre de la loi du 2 mai1930 a pour objectif principal la conservationd’un site en l'état. Celui-ci ne peut donc subir nidestruction, ni modification, ni altération dans son

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aspect ou dans son état. Tous les travaux sont sou-mis à autorisation préalable spéciale du Ministre.L'inscription est une mesure moins contraignante,les aménagements peuvent se poursuivre, maissont soumis à une vigilance en termes de qualitéarchitecturale et paysagère.

Une politique de protection de la montagne

peu opérante

Les discours de l’Etat sur la protection de l’espacemontagnard sont relativement récents et recou-vrent de nombreuses dimensions :- Touristique dans le sens où une nature préservéedégage une certaine attractivité.- Sociale, car la nature permet de se faire une autreidée des choses, basée sur des valeurs différentes decelles rencontrées en milieu urbain.- Ecologique du fait que nous devons nous préoc-cuper des grands équilibres garants de l’avenir.- Scientifique dans le cadre de l’étude de la flore, dela faune, du sol, de l’eau, etc.Il faut combiner à ce discours et cette sensibilité àla protection du milieu, les différentes visions de lamontagne qu’en ont les administrations : zonedéshéritée, zone à vocation touristique, zone repré-sentant l’image même de la nature, gisement dematière première, source de plusvalue et d’emploispour les résidants locaux, etc.

On comprend aisément la complexité de la défini-tion d’une politique globale de préservation dumilieu montagnard.D’après JP Zuanon, d’ailleurs, l’Etat mène unepolitique fluctuante et peu coordonnée. Même side nombreuses évolutions ont eu lieu depuis cesdernières années, il subsiste un manque de coordi-nation entre les différentes structures de protectionde la nature, Parcs Régionaux et Parcs Nationaux,grands établissements publics comme l’ONF,Réserves nationales ; un enchevêtrement des textesainsi qu’une mauvaise application de la législation.

D’autre part, le discours protectionniste ne fait pasle poids vis à vis des considérations plus sérieuses,notamment l’économie, la défense nationale, laproduction d’énergie.La réglementation, est souvent répressive et passi-ve, ce qui a pour conséquences négatives d’insérerun rapport de force entre les acteurs. Elle met éga-lement en place un système d’autorisations rendantles règles différentes selon le type d’acteur, ce quifait naître des revendications prônant l’autorisationpour tous. Enfin, elle ne permet pas de promulguerdes obligations d’action.

2.3. Vers un tourisme durable(d’après rapport ministériel M. Rouffet )

En 1999, Madame DEMESSINE, alors Secrétaired’Etat au Tourisme, met en place un groupe de tra-vail composé de six Inspecteurs Généraux en pro-venance de divers départements ministériels,charge différents services (SEATM, AFIT, DT,DATAR,…) de l’appuyer, afin qu’il examine endétail le rôle du tourisme dans le développementdurable de la moyenne montagne.

Orientations générales du rapport

Dans ce rapport, le terme de moyenne montagnedésigne l'ensemble de l'espace montagnard, horsgrandes stations à enneigement garanti. Le premierconstat est de remarquer que cet espace se trouveactuellement à la fois face à des menaces et desopportunités. Il constitue, par ailleurs, un enjeuessentiel pour l'équilibre de l'économie touristiquedu pays et des régions, possède des valeurs spéci-fiques fortes, correspondant à certaines attentessocio-culturelles modernes.Face aux nombreux constats réalisés lors desdiverses enquêtes, le rapporteur, M. Rouffet, pro-pose que le gouvernement arrête un plan concer-nant le tourisme durable en moyenne montagne. Celui-ci comprend deux objectifs principaux :La mise en place d'une "mission nationale pour ledéveloppement du tourisme en moyenne mon-tagne" chargée de répondre à 86 mesures dans uneoptique de développement durable. Cette série depropositions touche quatre domaines en rapportavec l'activité touristique :- la promotion nationale et internationale de l'ima-ge de la montagne ;- l’amélioration de l'offre touristique ;- la professionnalisation des acteurs ; - l’adaptation du contexte réglementaire.La proposition de la concrétisation de deux axesstratégiques :- l'appui prioritaire au développement touristiquedes territoires offrant le meilleur potentiel ;- la constitution de nouveaux partenariats dyna-miques au niveau de ces territoires et des massifs :Sociétés locales de développement touristiquedurable, Comités d'expansion touristique de massif.

Eléments relatifs à notre problématique

Les définitions apportées aux termes utilisés(notamment la référence à "La charte européennedu tourisme durable dans les espaces protégés"élaborée par la Fédération des Parcs Naturels

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Régionaux), les nombreux constats effectués, s’ins-crivent parfaitement dans l’esprit de notre démarche,et plus globalement dans l’esprit de l’association.L’importance du paysage, la valeur patrimoniale,les valeurs écologiques mais aussi sociales desmilieux montagnards sont mis en avant à l’imagede ce que nous défendons au travers du nécessairerèglement de la question des aménagements aban-donnés en montagne. Nous pourrons nousappuyer sur ces valeurs pour défendre nos préco-nisations pour l’avenir.

Quelques éléments des nombreuses

mesures préconisées

Trois critères doivent permettre de définir lesespaces sur lesquels les efforts devront être portés :- "Le potentiel du territoire", c’est à dire la pré-sence d’un capital "nature" de qualité (paysage,faune, flore, calme), d’un patrimoine culturelmatériel et immatériel important, d’un potentield'activités été et hiver, de l'ensemble des servicesde première nécessité pour la vie de tous les jours.- "La dynamique d'initiatives privées", c’est à direla présence de porteurs de projets motivés et entre-prenants, susceptibles de mettre en valeur les diffé-rentes facettes du territoire en rapport avec lesattentes de la clientèle. Car l'économie est d'abordune affaire d'entrepreneurs.- "L’intercommunalité", car elle permettra d'inté-grer l'ensemble des communes concernées par lesite afin d'éviter les situations où certaines com-munes supportent seules les infrastructures lourdesou des efforts de protection et de gestion de l'envi-ronnement et des paysages. D’autre part, remarquons que le respect des grandséquilibres humains et naturels du site, sont le plussouvent du ressort indéniable des collectivitéslocales regroupées dans une forte intercommunalité.

Dans le but de promouvoir l’image de la mon-tagne, en améliorant et en développant l’offre,diverses mesures nous semblent intéressantes :

"Aider au (re)positionnement réaliste des diffé-rentes offres touristiques".Il s'agit de poursuivre des audits de repositionne-ment des diverses stations thermales et de ski alpinet de fond (proposés par le SET et la DATAR) etd'assurer, à la suite de ces audits, un suivi pour lamise en application des conclusions de ces audits.Il s'agit bien de redéfinir les lignes essentielles deproduits de chaque station en fonction de son offre,de son marché et de ses concurrents dans le cadred'une politique personnalisée de diversification.

Ces audits pourront poser des problèmes de recon-version partielle, voire même dans les casextrêmes, de reconversion totale.Avec l'expérience des milieux agricoles et indus-triels, des aides spécifiques pourraient être propo-sées (plans sociaux, aides au démontage decertains équipements, …) par les agences d'ingé-nierie de massif.

"Poursuivre les efforts de réhabilitation de l'hé-bergement touristique"Aider à la prise en charge des surcoûts architectu-raux (en intervenant sur le domaine réglementaireet par l’intermédiaire du Comité National du Tou-risme et des Directions du Tourisme).Il paraît très important de développer les initiativesde la rénovation des hébergements de caractère,sur la base de chartes de qualité, établis avec lesCAUE, tenant compte des identités culturelles.L'Etat et l'Europe pourraient abonder les effortsfaits en ce sens par certaines régions et départe-ments, tant sur les surcoûts constructifs que sur laformation des artisans locaux.

"Développer les produits culturels"Réhabiliter les bourgs et villages traditionnels àvocation touristique (avec des politiques contrac-tuelles et par l’intermédiaire des DRT et des CDT).L'aide financière et technique pourrait porter surle patrimoine bâti (espaces publics, principauxmonuments, etc.).

"Mener une politique sélective de marques et labels"Regrouper certains labels autour d'un nouveauconcept de "station-nature"(par l’intermédiaire del’AFIT).Le tourisme de découverte de la nature souffre lui-même d'une multiplication des labels : Gîtes Panda,Hôtels au Naturel, Stations-vertes de vacances...Le groupe de travail suggère que la réflexion, enta-mée par l'AFIT, soit poursuivie pour regrouper ceslabels et être plus sélectif dans leur attribution enfonction de leur environnement de loisirs. Il pro-pose que soient identifiées des "stations naturemontagne" garantissant aux clients potentiels qua-lité de séjour et variétés d'activités possibles. Le groupe de travail proposeégalement de coordonnertous les éco-labels en allantjusqu'à l'éco-certification (enintervenant sur le domaineréglementaire et par l’inter-médiaire du Comité Nationaldu Tourisme et des Direc-tions du Tourisme).

Sigles citésSEATM : Service d’étudeset d’aménagementde la montagneDT : Directiondu TourismeDATAR : Délégationà l’aménagementdu territoireet à l’action régionaleAFIT : Agence françaisede l’industrie touristiqueSET : Secrétariatd’Etat au tourisme

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2ème partie240 aménagements recensés

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1.1. Cadre du recensement menépar Mountain Wilderness

Dans le cadre du projet "Installations obsolètes :nettoyons nos paysages montagnards", le premierobjectif fut de réaliser un recensement à l’échelledes espaces protégés des montagnes françaises(voir carte). Par espaces protégés, nous entendonsles Parcs nationaux (zone centrale et périphé-rique), les Parcs naturels régionaux, les Réservesnaturelles, et les sites classés. Cependant desexemples particulièrement marquants hors espacesprotégés ont été pris en compte. Au-delà de cesespaces, un recensement a été mené au niveau del’Espace Mont-Blanc, espace tri-national ceintu-rant le sommet du mont Blanc.On notera que les zones centrales des 5 Parcs

nationaux de montagne (Cévennes, Ecrins, Mer-cantour, Pyrénées, Vanoise) couvrent une superfi-cie de 350 179 ha soit 3 % de la zone demontagne, les 17 Parcs naturels régionaux cou-vrent quant à eux 3 436 199ha, soit 30 % de lazone de montagne française.

Ce recensement a été mené en étroite collaborationavec les gestionnaires des espaces concernés :- les Parcs nationaux des Cévennes, des Ecrins, duMercantour, des Pyrénées, de la Vanoise ; - les Parcs naturels régionaux des Ballons desVosges, de Chartreuse, de Corse, du LivradoisForez, du Luberon, du Massif des Bauges, du Pilat,du Queyras, du Vercors, du Verdon, des Volcansd’Auvergne, des Vosges du Nord, des GrandsCausses, et du Haut Jura. Ces deux derniers parcs,pourtant manifestement très intéressés par notredémarche, n’ont pu être en mesure de nous livrerdes renseignements précis durant la période durecensement.- l’association ASTERS (Agir pour la Sauvegardedes Territoires et des Espèces Remarquables et/ouSensibles) : association gérant les réserves natu-relles de Haute-Savoie ;- le Syndicat Mixte départemental des MassifsConcors – Sainte-Victoire ;- le Syndicat Mixte d’aménagement et d’équipe-ment du Mont Ventoux ;- le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environ-nement de Haute-Durance ;- les DIREN de Rhône-Alpes, de Provence AlpesCôte-d’Azur et de Midi-Pyrénées ;- la Région Rhône-Alpes ;- Diverses communes et associations ont égalementparticipé à ce travail, ainsi que de nombreux adhé-rents et sympathisants de l’association.

1.2. Premiers résultats

Une première remarque frappante concerne l’am-pleur des problèmes. Les résultats du recensementsont très impressionnants. En ne s’appuyant quesur la motivation bénévole des adhérents et sur lesstructures de gestion des espaces naturels, nousavons pu recenser plus de 240 installations obso-lètes. Ce recensement non exhaustif porte essen-

1. Présentation

0 50 100 150 km

Parcs nationaux et Parcs naturels régionaux des montagnes françaises

Parcs nationaux (zone périphérique et centrale)

Parcs naturels régionaux partenaires du recensement

Zones de montagne (selon le découpage de la loi de 1985)

Parcs nationaux et Parcs naturels régionaux partenairesdu recensement situés en région de montagne(Le terme montagne correspond à la définition donnée par les articles 3 et 4 de laloi du 9 janvier 1985 relative au développement et à la protection de la montagne).

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tiellement sur un peu plus d’un tiers du territoiremontagnard, celui le mieux préservé, l’extrapola-tion de nos résultats à l’ensemble des montagnesfrançaises présage un résultat des plus accablants.

Tout l’espace montagnard est touché

Nous avons pu obtenir des informations concer-nant des installations abandonnées dans tous lesdépartements possédant un territoire "monta-gnard", des Bouches du Rhône à la Haute Savoie,du Doubs à la Haute-Garonne, etc. De la mêmefaçon, tous les types d’espaces protégés, sur tousles massifs, sont touchés. Même les zones centralesdes parcs nationaux sont marquées par des instal-lations obsolètes dont la réalisation est pourtantparfois postérieure à leur création.

Une donnée souvent mal renseignée :

la propriété

Les installations sont généralement abandonnéesdepuis de nombreuses années, ce qui explique qu’ilest souvent difficile de retrouver cette information,en outre, le propriétaire du terrain et de l’aména-gement ne sont pas forcément les mêmes. Il existeune grande diversité de cas, rendant complexe lagestion du problème et expliquant en partie legrand nombre d’installations rencontrées.La propriété peut être publique (Commune, Syndi-cat mixte, Etablissements publics, autorité militai-re…), privée (sociétés de remontées, individu…)ou encore attachée à des clubs de pratiquantscomme le Club alpin français (CAF).

Malgré l’ampleur du résultat et de la participa-

tion, un faible taux de réponse

Alors que le Parc national des Ecrins s’est attachéà effectuer un recensement précis (avec plus de 80installations fichées), d’autres ne nous ont adresséqu’une seule fiche. Il faut reconnaître qu’une telleentreprise réclame du temps et des moyens impor-tants. On se félicitera du fait que certaines struc-tures ont profité du lancement de cette campagnepour initier ce travail de recensement, comme leCPIE de Haute-Durance.Quant au Parc du Mercantour, s’il ne s’est pasappuyé sur un recensement exhaustif, il a tout demême initié de nombreux nettoyages au cours desdernières années. Le plus récent, durant l’été 2002avec Mountain Wilderness, afin de supprimerencore une partie des nombreux vestiges du passémilitaire des crêtes frontières.

Quant aux Parcs naturels régionaux, ils n’ont sou-vent choisi de nous donner des informations quesur une ou deux installations, par manque detemps mais aussi parfois parce qu’ils menaienteux-mêmes un recensement encore en cours, ce quiconfirme que la situation d’obsolescence est bienplus importante que nos résultats tendent à lemontrer.

Afin de présenter les résultats de la façon la pluscohérente possible, un classement a été réalisé.Pour y parvenir, nous n’avons écarté aucun cas, demanière à prendre en compte toutes les informa-tions disponibles. Des exemples représentatifs dechaque type sont ici développés afin d’illustrer lespropos, le recensement complet étant présenté enannexe.

Page 22: En finir avec les installations obsolètes

2.1. Les remontées mécaniqueset friches touristiques

- Fiche 1 : Remontées mécaniques fonctionnanttoute l’année- Fiche 2 : Remontées mécaniques liée au ski, lacatégorie la mieux représentée - Fiche 3 : Bâtis touristiques- Fiche 4 : Aménagements liés aux pratiques spor-tives

2.2. Les aménagements liés à l’exploitationet à la défense du territoire montagnard

- Fiche 5 : Aménagements liés à la production oula distribution d’électricité- Fiche 6 : Aménagements conçus à des fins agri-coles- Fiche 7 : Autres aménagements liés à l’exploita-tion du milieu- Fiche 8 : Aménagements liés à la défense du ter-ritoire

2.3. Autres catégories

Sont ici regroupés les éléments faiblement repré-sentés en nombre, mais pouvant avoir un fortimpact sur le milieu.- Fiche 9 : Relais hertzien (radio) ou autres dispo-sitifs de transmission d’informations- Fiche 10 : Dispositifs de lutte contre les ava-lanches- Fiche 11 : Restes de chantiers, fondations, etencombrants

2. Les divers types de friches : Classement

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3.1. Méthode

Pour chacune des 11 catégories présentées dansnotre typologie nous avons établi une fiche syn-thétique reprenant :Code et titre de la classeDéfinition : Indique ce que nous entendons incluredans la classe.Historique : Donne des éléments de compréhen-sion sur la mise en place ou l’abandon des aména-gements.Implantation : Décrit le type de milieux, parfois lesmassifs où l’on trouve le type en quantité impor-tante.Propriétaires : Propose des pistes de recherche despropriétaires. Dans la majorité des cas, une consul-tation du cadastre donnera des informations surles terrains. Pour les aménagements, il faudra sou-vent faire fonctionner la mémoire collective.Raisons de l’abandon : Donne les principales rai-sons de l’abandon des installations.Matériaux utilisés : Liste les matériaux présents.Indique la présence de matières pouvant être dan-gereuses, polluantes ou toxiques, et de matièressoumises à un procédé d’élimination spécifique.Impacts : Décrit les principaux impacts aux pay-sages et à l’environnement.Vision de l’avenir : Donne une prévision sur l’évo-lution du phénomène d’abandon spécifique à cetype.Remarque : sécurité, aides, difficultés spéci-fiques…Un ou plusieurs exemples imagés sont développésafin de mieux appréhender la classification proposée.

3.2. Les remontées mécaniqueset friches touristiques

DéfinitionSelon la Loi montagne (Article 43), "Sont dénom-mées "remontées mécaniques" tous les appareilsde transports publics de personnes par chemin defer funiculaire ou à crémaillère, par téléphérique,par téléskis ou par tout autre engin utilisant descâbles porteurs ou tracteurs".D’après le Syndicat National des Téléphériques de

France, 396 entreprises de remontées mécaniques,dont 382 liées aux sports d'hiver, exercent leuractivité sur 379 sites, dont 357 stations et centresde ski. Elles exploitent 4 013 installations (parcdes installations en service en 2000-2001).

Fiche 1 - Remontées mécaniques fonctionnant

toute l’année

DéfinitionRemontées mécaniques fonctionnant toute l’annéeet ayant pour but d’emmener les personnes sur despoints de vue ou de faciliter l’arrivée à certainssites (sont compris les téléphériques de service). HistoriqueLes remontées mécaniques ont été à l’origine utili-sées pour faciliter l’accès à des points de vue per-mettant de contempler les paysages. Avec ledéveloppement de l’alpinisme et l’augmentation dela fréquentation touristique en général, ces instal-lations se multiplient dans les sites prestigieux telsque le massif du Mont Blanc. Cela entraîne l’aban-don des anciennes structures lors des renouvelle-ments, des mises aux normes, ou lorsque leproduit ne correspond plus aux attentes du public. D’autres installations ont une vocation de trans-port de matériel et de personnels vers des aména-gements peu accessibles tels que les barrages. Avecle développement du transport par hélicoptère, etla diminution de la main d’œuvre nécessaire auxtravaux, la plupart de ces aménagements ne sontplus utilisés.ImplantationCes installations se trouvent essentiellement enhaute montagne (vallée de Chamonix parexemple) ou à proximité de ces zones puisque lacontemplation concerne avant tout ces grandsespaces. Mais on en trouve aussi en moyenne mon-tagne.Ces aménagements sont parfois placés dans deslieux d’accès difficile (falaises, glaciers) ce quicomplique les travaux à effectuer, et il sera parfoisnécessaire de faire appel à des entreprises spéciali-sées. Le SEATM pourra être sollicité afin de réali-ser le diagnostic, voire pour participer aux

3. Présentation des résultats

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nant des Collectivités locales.A l’abandon, la structure exploitante n'existe plusdans la plupart des cas. Disparue pour cause defaillite, elle ne peut être sollicitée pour le démonta-ge. Il en est de même pour la commune, parfoisendettée et ne pouvant assumer seule la prise encharge financière d’une telle opération.Si l’on considère malgré tout que des financeurspublics ont souvent participé à l’aménagement ousoutenu son exploitation, il paraît normal que cesmêmes financeurs soutiennent le démontage en find’exploitation.

15 installations recenséesMassifs concernés : Pyrénées, Vercors, Chartreuse,Belledonne, Bauges, Espace Mont-Blanc

opérations de démontage, lorsqu’il s’agit d’aména-gements importants.PropriétairesLes propriétaires sont soit des privés fortunés(moins répandus actuellement), soit des grandsgroupes comme la CMB (Compagnie du MontBlanc), grandes stations, etc.Raisons de l’abandonLes progrès techniques ont rendu obsolètes unnombre important d’aménagements. La concur-rence avec les loisirs de neige mais surtout avec lamer ne permet pas la survie des petites structures.La législation et les normes sont devenues trèscontraignantes. Les attentes des touristes ont évo-lué et si le site n’est pas assez prestigieux, la fré-quentation insuffisante ne permet pas derentabiliser l’investissement réalisé.Matériaux utilisésCes installations sont généralement conçues desocles en béton, de pylônes avec roues, d’échelles,de câbles, et de gares de départ et d’arrivée plus oumoins imposantes. Parfois les éléments réutili-sables (pylônes notamment) ont été démontés,revendus. Dans ces cas, il ne reste que les socles etles gares ; parfois seuls les câbles ont été mis à terreou enlevés.En résumé on trouve : du béton armé, des élémentsmetallique parfois volumineux, des câbles.ImpactsL’objet de ces installations est la contemplation despaysages. Pourtant, celles-ci constituent un impactvisuel énorme, mais peu visible depuis le site d’ob-servation. C’est de l’extérieur que la nuisance estforte. Il y a donc forte contradiction entre impactet utilité, ce qui n’empêche pas les structures ges-tionnaires d’utiliser la beauté des paysages commeargument publicitaire ou commercial.Vision de l’avenirLes installations aujourd’hui en service semblentrentables et possèdent une certaine pérennité. Ilfaudra, par contre, rester vigilant face aux nou-velles implantations, qui n’ont pas encore démon-tré leur justification.De nombreuses concessions doivent être renouve-lées dans les prochaines années. Cette procédurepeut être l’occasion d’inclure des conditions deremise en état du site après la fin éventuelle de l’ex-ploitation.RemarqueLes aménagements ont été généralement mis enplace en partenariat avec la commune, mais l'ex-ploitation prend des formes diverses (Syndicat,Société d’Economie Mixte, Société privée...). Lasurvie durant les dernières années d'exploitationest souvent rendue possible par des aides prove-

Les bâtiments délabrésenvahis de végétationsont situés sur une routepanoramique !

Exemple :ancien téléphériquedu Revard(Bauges, Savoie)

Installé en 1935, il cessede fonctionner en 1969.Une partie des infrastruc-tures a été enlevée, lagare d'arrivée est trans-formée en restaurant etcelle de départ est encorehabitée en partie.

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Fiche 2 - Remontée mécanique liée au ski,

la categorie la mieux representée

DéfinitionRemontées mécaniques utilisées essentiellementpour la pratique du ski, sur une période annuellecourte.HistoriqueLes années 60 à 90 ont vu émerger un grandnombre d’installations pour la pratique du ski. Lessites et installations de haute altitude continuentd'être exploités, mais de nombreuses petites sta-tions installées à moyenne altitude (entre 1 000 et2 000 m) ont dû fermer par manque de neige, declientèle, de rentabilité, ces dernières années.ImplantationCes aménagements peuvent être situés dans deslieux d’accès difficile (falaises, glaciers) ce quicomplique les travaux à effectuer. La haute mon-tagne est largement concernée par les sports d’hi-ver, mais les friches se trouvent essentiellement enmoyenne montagne. PropriétairesLa propriété est soit communale, soit privée, soitmixte. Principal interlocuteur, la commune estpresque toujours au fait de la propriété et de l’his-toire de l’infrastructure.Raisons de l’abandonPour les petites stations, la cause principale est lafermeture par non-rentabilité due au manque deneige lié à l’évolution climatique des dernièresannées, ou à une concurrence trop forte de la partdes grandes stations. Pour les plus hautes, le reculdes glaciers peut également être une cause d’aba-don, notamment lorsqu’il s’agit d’installation pourle ski d’été. La législation et les normes sont deve-nues très contraignantes et ne permettent pas auxpetites structures de survivre. Notons que cesfriches sont souvent laissées à l’abandon depuisplusieurs dizaines d’années, alors qu’elles n’ontparfois fonctionné que quelques saisons. Nousavons même pu repérer des installations de canonsà neige, devenues obsolètes alors qu’elles n’avaientjamais été utilisées !Matériaux utilisésCes installations sont généralement constituées desocles en béton, de pylônes avec roues, d’échelles,de câbles et de gares de départ et d’arrivée plus oumoins imposantes. Les éléments réutilisables(pylônes notamment) sont ici rarement démontéset revendus.En résumé on trouve : du béton armé, des pylônes,des éléments métalliques, des câbles.ImpactsCes installations constituent une menace pour la

faune. Sont notamment concernés les oiseaux telsque les tétraonidés et certains rapaces. Les restessont souvent détériorés et ont un impact fort sur lepaysage, d’autant plus qu’ils sont placés dans dessites propices aux activités de loisirs de pleinenature. De plus, ils constituent un danger pour lesaventuriers en herbe qui tentent de grimper sur lespylônes.Vision de l’avenirDe nombreuses petites stations de moyenne mon-tagne risquent encore de fermer. Il faut donc dèsaujourd’hui se préoccuper de l’avenir. Une négo-ciation avec l’exploitant doit être mise en placepour étudier toutes les éventualités.Au regard des raisons pour lesquelles ces installa-tions sont abandonnées, une réflexion de fonddevrait dès aujourd’hui être menée en ce quiconcerne les aménagements actuellement réalisés,notamment dans les domaines d’altitude. Un autretype d’utilisation touristique de la montagne, basésur un développement durable devrait être mis enavant afin d’éviter à ces domaines le même sortque la moyenne montagne connaît aujourd’hui.Dans le cas contraire, les paysages montagnardsn’ont pas fini de souffrir de ces cicatrices.De nombreuses concessions doivent être renouve-lées dans les prochaines années. Cette procédurepeut être l’occasion d’inclure des conditions deremise en état du site après la fin éventuelle de l’ex-ploitation.RemarqueDes difficultés financières réelles sont générale-ment rencontrées au moment du démontage pourles mêmes raisons que celles évoquées pour lestéléphériques à vocation touristique.De plus il y a parfois un attachement affectif fortpour les petites stations qui ont largement influen-cé la vie locale pendant plusieurs années.

50 installations recensées, c’est le type d’installa-tion obsolète le plus fréquentZones de haute montagne : Vanoise, Ecrins, Quey-ras, Mont Blanc, Pyrénées… Zones de moyenne montagne (les plus nom-breuses) : Jura, Vosges, Bauges, Chartreuse, Pilat,Vercors, Corse.

Exemple page ci-contre

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Fiche 3 - Bâtis touristiques

DéfinitionConstructions mises en place pour développer uneactivité touristique : hébergement, restauration,commerces, etc. Certaines d’entre elles sont liées àdes exploitations de remontées mécaniques.Lorsque celles-ci sont encore en place, le tout a étéclassé dans "Remontées mécaniques liées au ski".HistoriqueDe nombreuses expériences de développementtouristique ont été et sont encore tentées en mon-tagne. Les échecs sont quasiment systématique-ment suivis de l’abandon des installations.ImplantationEssentiellement en moyenne montagne, dans leslieux facilement accessibles.PropriétairesCe sont le plus souvent des aménagements privés.Raisons de l’abandonTrois raisons principales sont observées : défaut dedescendance dans l’entreprise familiale ; fermeturepour non-rentabilité ; réglementation ne permet-tant pas l’exploitation des aménagements commeprévu.Matériaux utilisésTout ce qui est habituellement utilisé pour le bâti :béton, boiseries, plâtre, amiante, etc.ImpactsAu-delà de l’impact visuel, ces aménagements don-nent l’image d’une montagne morte, abandonnée,le milieu naturel perdant alors toute sa valeur.Vision de l’avenirDe nombreux bâtiments sont aujourd’hui à l’aban-don. C’est toute la vie du site qui est souvent àreconvertir, l’abandon n’étant qu’une trace phy-

sique de la difficulté de vivre dans ces espaces. Ilfaut donc s’intéresser plus profondément auxcauses d’une telle évolution et tenter de lesrésoudre.RemarqueCertains aménagements pourront être réutilisésselon leur état de délabrement.

20 installations recenséesTous les massifs sont touchés, de la vallée reculéeaux sites emblématiques d’altitude parfois ponc-tués de refuges abandonnés.

per en cours, les bâti-ments restent à l’état defondations avancées. Lasituation n’évoluant pas,ces constructions sedégradent et marquentaujourd’hui fortement lepaysage.

Exemple :Stationde St Honoré(Mathesine, Isère)

Il y a quelques années,un propriétaire privé adécidé de construire desgîtes pour faire de l’ac-cueil touristique. Il enta-me des travaux mais surune zone non-construc-tible. Obligé de les stop-

propriétaires terriensà acheter les aménage-ments. Ceux-ci ne pou-vant supporter cettecharge, mettent en venteles terrains. Le seulacteur capable d’acquérirles terrains est le ConseilGénéral au titre desespaces naturels sen-sibles. L’étude de renatu-ralisation est en cours,en collaboration avecle Parc naturel régionalde Chartreuse.

Exemple :ancienne petite stationde ski du col du coq(Chartreuse, Isère)

La station comporte troistéléskis, une aubergedélabrée, une bergerie enassez bon état, des cha-lets (dont un a brûlé).En 1995, le bail de 30ans ayant permis la miseen place de la stationprend fin et n’est pasrenouvelé. Ne contenantaucun engagement deremise en état du siteaprès exploitation, lesinstallations demeurentsur place et vieillissent. Un procès gagné par l’ex-ploitant contraint les

Page 27: En finir avec les installations obsolètes

œuvre seront limités. C’est pourquoi il pourra êtrefait appel aux habitants, à des associations locales,afin de profiter d’une main d’œuvre bénévole.

12 installations recensées

témoin du passé, ce quirend difficile la mise enplace d’un projet dedémontage, pourtantsouhaité par de nom-breux acteurs dontMountain Wilderness faitpartie. Dans ce contextel’apposition d’une plaquemarquant l’avancée duglacier permettrait deconserver une trace decelle-ci tout en ayant unimpact visuel bien moinsfort.

Exemple :Escalier du Glacier Blanc(Ecrins, Hautes-Alpes)

Escalier métallique situéen zone centrale du Parcnational des Ecrins, misen place lorsque le gla-cier descendait plus bas,afin de faciliter le fran-chissement d’un passagerocheux délicat. Installa-tion réalisée conjointe-ment par le CAF, lacommune et l’ONF. Au niveau local certainespersonnalités considèrentcet objet comme un élé-ment patrimonial et

Fiche 4 – Aménagements liés aux pratiques

sportives

DéfinitionCette classe regroupe les équipements de canyo-ning ou d’escalade abandonnés, les différents amé-nagements de sentiers (escalier métallique,mobilier signalétique, câbles ou chaînes…), lestremplins de départ pour deltaplane, etc.HistoriqueLes activités en montagne se sont extrêmement déve-loppées et diversifiées durant les cinquante dernièresannées, notamment dans le domaine des activitéssportives. Elles ont engendré des aménagements nom-breux et divers, qui ont une durée de vie courte. Ontrouve ainsi aujourd’hui une grande quantité d’amé-nagements abandonnés plus ou moins importants.ImplantationTous les massifs, toutes les zones.PropriétairesIls sont difficilement identifiables, il s’agit de clubs,associations, regroupement de structures diverses,etc., qui parfois n’existent plus.Raisons de l’abandonLa baisse de fréquentation est souvent due à laconcurrence d’autres sites ou d’autres aménagementsou à un changement de configuration des lieux quirend l’aménagement inutile ou moins intéressant.Matériaux utilisésEssentiellement des éléments metalliques et dubois, mais il peut y avoir d’autres matériaux.ImpactsL’impact est essentiellement paysager. L’image dela montagne souffre aussi de la présence d’aména-gements abandonnés qui donne l’impression d’unemontagne morte.Vision de l’avenirIl est tout à fait probable que cela empire. Les amé-nagements sont de plus en plus nombreux, et le"zapping" sportif couramment pratiqué par lestouristes laisse craindre que certaines activités nese démodent rapidement, laissant derrière elles denombreux aménagements. Cela poura être le casdes via ferrata qui se sont énormément dévelop-pées ces dernières années.RemarqueCertains de ces aménagements peuvent être dange-reux, en effet, les dispositifs d’assurances (pitons,câbles, chaîne) n’étant plus vérifiés, des accidentssont probables dans le cas où des personness’aventurent sur les lieux.Les travaux seront à la charge exclusive de celuiqui se lance dans une opération de renaturalisa-tion. Dans la majorité des cas, les aménagementssont de faible ampleur et les moyens à mettre en

3.3. Les aménagements liés à l’exploitationet à la défense du territoire montagnard

Il s’agit de tous les aménagements mis en placependant l’entre deux guerres jusqu’aux années 70.Durant une période où la montagne était considé-rée uniquement comme un territoire à conquérir,un réservoir de ressources à exploiter. Les grandessociétés telles qu’EDF, les grandes institutionscomme l’Armée ou diverses autres structures ontconstruit différentes installations, souvent de gran-de importance.C’est une logique commune d’aménagement quirelie ces différentes classes : la montagne n’estqu’un support, qu’une ressource énergétique, il n’ya aucune prise en compte des valeurs écologiqueset paysagères spécifiques.

Page 28: En finir avec les installations obsolètes

tofinancement et 50 %de la DIREN). L’opéra-tion devait se réaliser àl'automne 2002. Toutdevait être démonté et lesite nettoyé des diversrestes (morceaux debéton, bouts de verre…)avec l’aide de MountainWilderness. En octobre2002, le Conseil Généralpropriétaire du terrain,a finalement décidé dereprendre cette opéra-tion à sa charge et aaverti le Syndicat qu'ilallait réaliser lui mêmele démontage…

Exemple :Ancienne ligneelectrique(Ste Victoire,Bouches du Rhône)

En plein site classé, aucœur d’une “opérationgrand site”, il s’agit d’unposte transformateur etde 5 pylônes d’uneancienne ligne électrique(MT) en béton armé ins-tallés dans les années 50par la Sté Méditerranéen-ne des Eaux. La Sociétédu Canal de Provencedevient propriétaire detous les aménagementsalentours en "héritant"du barrage de Bimont.Le Syndicat Mixte réalisesur deux ans l'étude dedémontage (50 % d'au-

Fiche 5 – Aménagements liés à la production ou

la distribution d’électricité

DéfinitionAménagements mis en place principalement par oupour EDF dans une logique d’exploitation des res-sources naturelles de la montagne ayant pour butla production d’énergie.HistoriqueGrâce au relief, et à la ressource en eau disponible,la montagne est un espace privilégié pour l’im-plantation de structures de production d’énergiehydroéléctrique. Production, transport, distribu-tion ont donc exigé la construction de divers amé-nagements : barrages, conduites forcées, bâtimentsde toutes tailles, lignes électriques, transforma-teurs, etc. N’ayant plus d’usage économique, ellessont aujourd’hui localement abandonnées.Il existe également des aménagements toujours utiliséset valorisés, y compris au sein des espaces protégés,mais qui se remarquent par l’importance des vestigesde chantier ou leur faible intégration paysagère, et quijustifieraient des actions de “nettoyage” ou d’insertion.ImplantationLes Pyrénées semblent être le massif le plus touché,mais ce type d’aménagement se retrouve partout.PropriétairesEDF, mais bien souvent les aménagements aban-donnés sont rétrocédés à la commune.Raisons de l’abandonAbandon de l’exploitation pour inutilité au regardd’autres priorités, ou pour non rentabilité.Matériaux utilisésBéton armé, pierre, câbles, ferraille…ImpactsLa dimension de ces aménagements est très variableet leur impact est en conséquence : barrages plus oumoins visibles, lignes électriques très visibles (lignesMT et HT), etc. Outre l’impact paysager parfoislourd, certaines installations peuvent conduire àune pollution des eaux, des répercussions néfastessur la faune, la flore et les écosystèmes.Vision de l’avenirAujourd’hui les barrages hydroélectriques ne sontconservés que pour assurer une production d’élec-tricité plus importante lors des périodes de grandeconsommation (pour “écréter les pointes”). Peud’installations sont obsolètes pour le moment et lepire est à craindre pour le futur. En effet, lesremises en état de petites unités sont délicates,voire impossibles au regard du vieillissement desmatériaux. Les petites structures d’altitude sontdésormais peu utile et peu rentable pour un pro-ducteur comme EDF. Le risque réside donc dans larétrocession à des entreprises ou des acteurs privés

qui n’offriront pas les mêmes garanties en matièrede suivi et de démontage éventuel.Il apparaît nécessaire de se renseigner auprès d’EDFpour connaître ces tendances, prévoir les évolutionset se préparer afin de ne pas être démuni par la suite.RemarqueEDF, soucieuse de son image, apporte aujourd’huison aide à quelques projets écologiques et mène desactions de réhabilitation de sites. Il est donc intéres-sant de contacter cette entreprise car elle pourraparfois apporter son aide matérielle ou financière àdes projets de démontage. Même si bien souvent lediscours est du type "ce n’est plus de notre ressort",certains exemples positifs peuvent être mis en avant.Ainsi le service EDF des Hautes-Pyrénées, s’estrécemment exprimé en faveur du nettoyage du sitedu Vallon de la Glère sur la commune de Barèges.Nous avons également appris l’engagement récentd’EDF en faveur du nettoyage du plan de l’Alpedans le Parc national des Ecrins (Commune de Vil-lard d’Arène), ainsi que de l’enlèvement des pluvio-mètres de tout le département des Hautes-Alpes. Les téléphériques de service ont été classés dans lesremontées mécaniques fonctionnant toute l’année.

36 installations recensées

Page 29: En finir avec les installations obsolètes

Fiche 6 – Aménagements conçus

à des fins agricoles

DéfinitionBâti, câbles navette de transport des matériaux etfournitures, grillages, etc. tout un ensemble d’ins-tallations utiles au fonctionnement de l’activitéagricole.HistoriqueDes cabanes, chalets d’alpages ou abris divers(orris, abris sous roche, baraque), dans des zonesplus ou moins accessibles ont permis d’améliorerles conditions de travail des agriculteurs. D’autresaménagements ont de même permis de rendre l’ac-tivité moins dure (câbles à foin, parcs à animaux).ImplantationTous les territoires exploitables sont touchés.On trouve des éléments non bâtis notamment enUbaye et dans le massif des Ecrins.PropriétairesLa propriété est privée ou communale.Raisons de l’abandonLa difficulté du climat, le relief, la faible rentabili-té des cultures, l’isolement, sont autant de facteursqui ont rendu l’exode rural encore plus fort quedans le reste du pays. Les constructions sont soitentretenues, soit rénovées avec ou sans change-ment d’usage, soit abandonnées.De faible importance, les autres aménagements nesont souvent jamais enlevés.Matériaux utilisésPierre, béton, bois, ferrailles, câbles.ImpactsBâti : les impacts sont peu importants ; ces élé-ments sont souvent placés dans des combes, aufond de vallon ou à proximité de voies de commu-nication, la pollution visuelle est donc de faibleimportance.Les autres aménagements, de faible ampleur, ontdes impacts visuels faibles. En revanche, les nui-sances sur la faune peuvent être importantes.Câbles et grillages sont dangereux pour les ani-maux (les oiseaux et les ongulés).Vision de l’avenirIl semble que les abandons soient désormais assezrares, tant le travail est déjà fait. Les risques sem-blent se concentrer aujourd’hui sur un autre pro-blème : les possibilités de rénovation avecchangement d’usage. Ces rénovations peuvent eneffet revêtir de forts impacts visuels ou des aména-gements connexes nuisibles, notamment en termed’accès motorisé en été comme en hiver.RemarqueLa question de l’avenir de ces installations est déli-cate. Une mise en valeur pourra être entreprise s’il

existe un aspect esthétique ou patrimonial réel.Une transformation et une seconde vie sont demême envisageables, mais en prenant garde de nepas porter atteinte à l’environnement, aux pay-sages et aux valeurs montagnardes. La pression estforte et les dérives faciles et il existe déjà de nom-breuses réutilisations sans intégration environne-mentale, esthétique ou économique (localement)qu’il faut à l’avenir éviter.

13 installations recensées toutes à l’initiative duParc national des Ecrins, bien que l’on sache quece type d’aménagements se retrouve dans tous lesmassifs français.

travaille sur l’histoire etl’utilité de ces câbles, unepublication spéciale a étéréalisée par l’associationSabença de la Valeia, etune exposition est instal-lée jusqu’en 2003 aumusée de St Paul surUbaye.

Exemple :Câbles a foin(Ubaye, Alpes de HauteProvence)

On se réfèrera à l’excel-lent travail initié danscette vallée par un pas-sionné : Joël Tressol, quipar hasard, croisant unancien câble à foin, avoulu en savoir plus. Unrecensement est aujour-d’hui en cours, une équi-pe de scientifiques

Page 30: En finir avec les installations obsolètes

Fiche 7 - Autres aménagements liés

à l’exploitation du milieu

DéfinitionTout aménagement utilisé à des fins d’exploitation(industrie, exploitation forestière, extraction miniè-re, transport, communication, étude scientifique,etc.) sans prise en compte de l’environnement oudes paysages. Il s’agit de bâtiments, cabanes, abris,routes, tunnels, dispositifs de mesures, etc.Historique La prise en compte de l’environnement et des pay-sages est récente. Durant les années 50 à 80, lamontagne a fait l’objet de convoitise pour ses res-sources énergétiques, forestières, minières, ouscientifiques, sans grande préoccupation pour lesimpacts paysagers ou environnementaux et sansréflexion sur le long terme.ImplantationLes industries sont le plus souvent placées à proxi-mité des cours d’eau dont elles tirent leur énergie.Les aménagements liés à l’exploitation forestièresont, de fait, placés à l’étage forestier. Les minesont une répartition relative aux ressources dusous-sol, et sont donc présentes un peu partout. Dela même manière, les scientifiques ont construitdes abris ou des installations de mesures selonl’objet de leur recherche et parfois même dans dessites peu accessibles.PropriétairesPour les mines, les industries, les installationsscientifiques, les propriétaires sont le plus souventprivés, et le terrain parfois communal. Les aména-gements de transports et de communication appar-tiennent généralement à une collectivité locale ou àune structure déconcentrée. L’exploitation forestiè-re est le plus souvent effectuée par l’Office natio-nal des Forêts qui possède les aménagements maispas forcément les terrains.Raisons de l’abandonPour les éléments liés à une exploitation, c’est lemanque de rentabilité qui conduit à l’abandon. Lesaménagements scientifiques sont abandonnés en find’étude, et seuls les éléments de valeur sont récupérés.Matériaux utilisésIndustries : bâtiments, machines, matières pol-luantes, dangereuses ou toxiques.Mines : essentiellement de la ferraille (dispositifferroviaire) mais la gêne et le danger proviennentdes galeries ou couloirs restant parfois ouverts.Exploitation forestière : cabane, abris.Scientifique : bâtiment, instruments de mesures,matières polluantes, dangereuses ou toxiques.ImpactsVisuellement les industries, souvent de grande

ampleur, enlaidissent le paysage, les mines et lesaménagements forestiers sont moins visibles, lesaménagements à caractère scientifique, souventplacés en milieu sauvage contrastent avec l’envi-ronnement. Mais tous ces aménagements sont avant tout dan-gereux. Les mines mais aussi les industries attirentles curieux et la configuration des installationsengendre un risque important. De même les amé-nagements à caractère scientifique peuvent conte-nir des substances dangereuses.Vision de l’avenirConcernant les implantations industrielles, les minesou les carrières existantes, il semble que la législationprévienne de manière convenable l’apparition denouvelles friches. Dans les autres domaines, il estplus difficile de se prononcer : les scientifiques sem-blent difficilement sensibilisables, le transport est unproblème immense mobilisant beaucoup d’acteursmais avec encore peu de résultats.RemarqueConcernant les industries et les mines, les proprié-taires ne peuvent généralement pas prendre encharge une renaturalisation des très anciens sitesd’exploitation. Le risque qui entoure ce type d’installations peutêtre l’élément déclencheur de l’intérêt porté à sondémontage, du fait notamment de la responsabili-té des maires, de la sécurité sur leur commune.

29 installations recensées sur tous les massifs

phérique) sont enta-més en 2000 par laDRIRE et la communede Monêtier les Bains.Il semble qu’un net-toyage du site et unesignalisation appro-priée soient encorenécessaires.

Exemple :Ancienne Mine ducol du Chardonnet(Ecrins,Hautes-Alpes)

Infrastructures instal-lées en 1909 pour l’ex-ploitation du graphite.Abandon en 1930.Etant donné le fortintérêt patrimonial dusite, des travaux demise en sécurité et deconservation (notam-ment la tête du télé-

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Fiche 8 - Aménagements liés à la défense

du territoire

DéfinitionAménagements mis en place par les militaires fran-çais, ou des pays frontaliers, ayant pour uniquelogique d’implantation la défense nationale.HistoriqueLes montagnes ont, depuis toujours, servi de fron-tière. Positions stratégiques ou sites de batailles, lescrêtes supportent de nombreux aménagements.Ceux-ci datent généralement des deux dernièresguerres mondiales, mais il peut en exister de plusrécentes, à l’iamge des relais de missiles du Plateaud’Albio sur le Mont Ventoux dont le chantier d’éli-mination est resté inachevé.On trouve donc en montagne de nombreusestraces de l'activité militaire : barbelés, ouvrages dedéfense, baraquements, etc. Ces aménagementsont rarement fait l’objet de démontage ou de res-tauration de la part des militaires généralementpeu soucieux de cette question.ImplantationOn en trouve essentiellement dans le Briançonnais,la Savoie, le Mercantour et les Pyrénées, plus géné-ralement sur les crêtes transfrontalières (FranceItalie et France Espagne).PropriétairesEtat, mais souvent les aménagements abandonnéssont rétrocédés à la commune ou etablissmeentspublics gestionnaires du territoire comme les ParcsNationaux.Raisons de l’abandonL’absence de conflits ou de risques de conflits, éta-blie en Europe occidentale, rend ces aménage-ments, souvent détériorés, désormais inutiles.Matériaux utilisésBéton armé, pierre, barbelés, acier, ferrailles.ImpactsSouvent placés sur des lieux stratégiques (col,crêtes), les nuisances visuelles qu'ils induisent sonttrès importantes : impact paysager de loin, impactesthétique de près, souvent sur des buts de prome-nades.Parfois la présence de barbelés peut être dangereu-se pour les promeneurs (notamment en randonnéehivernale) et pour les animaux. En outre, il n’estpas certain que le déminage et l’élimination desstocks de munition aient été achevés partout, ce quipeut représenter un réel danger. De la même façonles nombreuses galeries ou ouvrages peuvent tou-jours s’effondrer et constituer un risque important.Vision de l’avenirIl semble peu probable que de nouveaux abandonsd’éléments militaires soient observés tant leur plus

Ce qui fut le cas, en col-laboration avec Moun-tain Wilderness, enHaute-Vésubie, du 24 au26 août 2002. Opéra-tions qui restent néan-moins relativementdérisoires au regard dessurfaces à nettoyer :après plus de deuxdécennies de travauxdéjà réalisées, 15 annéesseront encore nécessairesau rythme actuel d’aprèsle Parc.

Exemple :Déchets militaires(Mercantour,Alpes Maritimes)

Bâti (cabanes de gardes,refuges, blockhaus,…),fortifications diverses,barbelés… : Plusieursdizaines de friches de cegenre parsèment lescrêtes frontières. Instal-lées entre 1927 et 1935par l’Italie fasciste ellesn’ont que peu servi. Sou-vent propriété des com-munes françaisesaujourd’hui, ces aména-gements font l’objet dedémontage ou de net-toyage ponctuels, organi-sés par le Parc national.

grande part est déjà abandonnéeCertaines installations devront être restaurées surdes lieux choisis afin de conserver un témoignagedes événements historiques passés. Pour les autres,un nettoyage ou, au minimum, une sécurisationdoit être entreprise au plus vite tant ces élémentssont situés à de nombreux buts de promenade.RemarqueL’armée peut être d’une grande aide pour mener àbien un projet. Il ne faut donc pas hésiter à contac-ter les commandements locaux. L’Armée pourramême, dans certains cas, intervenir sur des bâti-ments dont ils ne sont pas propriétaires (ex. Vallonde la Glère dans les Hautes-Pyrénées). Elle pourraégalement apporter des renseignements dans lecadre de certaines enquêtes ou études de terrain.Ceci étant l’intervention n’est pas systématique-ment acquise alors que certaines installations, àproximité de champs de tirs notamment, pour-raient constituer un point de départ à des exercicesd’intervention de différents corps militaires.

38 installations recenséesDans le Briançonnais, le Mercantour et les Pyré-nées : d’une manière générale, dans les zones fron-tières avec l’Italie ou l’Espagne.

Page 32: En finir avec les installations obsolètes

ziennes ; susceptibles donc de recevoir de nouvellesinstallations dont il faudra gérer les autorisationsafin d’intégrer les cas d’abandon.

7 installations recenséesDe 1200 à 3920 m d’altitude !

l’occasion de la cam-pagne "Installationsobsolètes". Sans plusattendre la Région Vald’Aoste s’est alors enga-gée à en réaliser ledémontage, ce qu’elle afait le 15 septembre2002.

Exemple :Relais radiode l’Aiguille deTré la tête(Mont-Blanc,Italie)

Construit dans les années80 cet aménagement n'ajamais servi. Face à cetteaberration, MountainWilderness Italie a effec-tué une manifestationpour le démontage enjuillet 1994. Sans suite,une nouvelle action a étéprévue en août 2002, à

3.4. Autres catégories

Fiche 9 – Relais hertzien (radio) ou autres

dispositifs de trnasmission d’informations

DéfinitionLes diverses technologies de communication (télévi-sion, radio, téléphone) ont nécessité l’implantationde structures intermédiaires de retransmissions,indiqués ici sous le terme générique "relais".HistoriqueLes différentes phases de l’histoire des télécommu-nications ont toujours nécessité l’implantation derelais plus ou moins importants, depuis le télé-graphe jusqu’au téléphone portable d’aujourd’hui.ImplantationLe but étant de couvrir une zone maximale, cesaménagements sont placés sur des points hauts. Ilsont donc un impact visuel très important.PropriétairesCes aménagements peuvent appartenir à des socié-tés privées (notamment TDF), à des particuliers, àl’armée ou à des collectivités locales. Le proprié-taire pourra généralement être retrouvé grâce aucadastre.Raisons de l’abandonLes progrès techniques rendent obsolètes certainesinstallations, ou le plus souvent des parties d’ins-tallations, ce qui ne permet pas d’entreprendre undémontage. Des relais sont aussi abandonnés car ils ne serventplus à rien (installations militaires par exemple).Matériaux utilisésLe plus souvent ils sont constitués d’un socle enbéton. La partie érigée est soit métallique, soit enbéton pour les structures plus importantes. Elleporte les appareils de retransmission. On trouveaussi des matériaux spéciaux (dangereux ou réuti-lisables).ImpactsL’impact paysager est très important. En effet, cesaménagements sont toujours placés sur des pointshauts permettant une diffusion maximale desondes mais impliquant parallèlement une visibilitédepuis tous les alentours.Vision de l’avenirOn peut raisonnablement penser que peu d’aban-dons auront lieu dans les années qui viennent maisdes remplacements par de nouveaux moyens ou larénovation des anciens entraîneront probablementl’abandon de restes. Il faudra donc maintenir unecertaine attention sur ces aménagements. Parailleurs, il existe encore sur le territoire françaisdes zones non couvertes par les émissions hert-

Page 33: En finir avec les installations obsolètes

Fiche 10 – Dispositifs de lutte contre

les avalanches

DéfinitionAménagements installés pour sécuriser divers sites(route, habitation, piste de ski, …) face aux risquesd’avalanches.HistoriqueDepuis quelques dizaines d’années, les aménage-ments se sont multipliés et sont désormais élaborésavec des matériaux exogènes. Les techniques évo-luant très vite, certains aménagements sont déjàobsolètes.ImplantationEn altitude, souvent à proximité des crêtes. On lesretrouve souvent combinés avec des installations deplus grande ampleur qu’ils étaient censés protéger.PropriétairesSelon le but, il existe divers cas : DDE, station deski, commune.Raisons de l’abandonLes aménagements abandonnés sont essentielle-ment des CATEX (Câble transporteur d’explosif).Ce système fonctionnant mal, ils sont maintenantremplacés par des GAZEX (Gaz explosif), plusperformants. Par ailleurs certains aménagementspeuvent être abandonnés suite à une destructionpartielle... par les avalanches !Matériaux utilisésBéton, pylônes, câbles, ferrailles.ImpactsLes impacts paysagers sont importants car ils sontsouvent placés à proximité des crêtes. Les impactssur la faune sont identiques à ceux des remontéesmécaniques.Vision de l’avenirIl est probable que de nombreux dispositifs soientencore abandonnés pour cause de remplacementpar des systèmes plus performants et plus sûrs.

2 installations recenséesMais nous savons qu’il en existe sur de nombreuxsites, à l’image du col Sommeiller à la frontière ita-lienne où Mountain Wilderness avait débarrasséen 2001 tout un pan de montagne de ses longuesbarres métalliques et des câbles qui les reliaient,formant un dispositif paravalanche qui n’empêchapas le refuge-hôtel en contrebas d’être détruit…par des avalanches.

tale d’accès à une stationde ski, dont la DirectionDépartemental de l’Equi-pement (terrain commu-nal) est propriétaire.

Exemple :CATEX de Crève Tête(Vanoise, Savoie)

En zone périphérique duParc national de laVanoise, 6 à 8 pylônesavec câble de CATEX(câble transporteur d'ex-plosif) de protectiond’une route départemen-

Page 34: En finir avec les installations obsolètes

Fiche 11 – Restes de chantiers, fondations et

encombrants

DéfinitionCette rubrique regroupe tout ce que nous n’avonspu clairement identifier dans l’une des autresrubriques, souvent pour des raisons d’abandon encours de réalisation : chantiers abandonnés, desdépôts d’encombrants divers, des restes d’aménage-ments plus importants (fondations notamment), etc.Elle ne prend pas en compte, en revanche, lesdécharges sauvages qui ne sont pas du ressort decette étude.HistoriqueDépôts de déchets importants, abandons de chan-tiers, démontages partiels d’anciennes exploitations,le milieu naturel est désormais soumis aux lois dumarché. La réutilisation ou le recyclage ne présen-tent que rarement un intérêt économique, contraire-ment au fonctionnement des sociétés antérieures oùla récupération et la transformation constituaientune activité économique à part entière.ImplantationNotamment en moyenne montagne dans les lieuxde vie, mais aussi parfois en altitude.PropriétairesLe plus souvent disparus ou inexistants, ils nepourront être connus que si le projet est encored’actualité.Raisons de l’abandonLes chantiers abandonnés ont principalement troisorigines :- coût trop élevé qui ne permet pas de finir laconstruction (et dans ce cas, il est très difficile deprendre en charge une remise en état, alors que desimples précautions en amont en auraient évitél’apparition),- travaux stoppés pour non-conformité avec lalégislation (le propriétaire ne voudra alors pasenlever la base de la construction qui représente samain mise sur le terrain), - résultat d’une démolition qui n’a pas été suivied’une remise en état du site, qui reste donc à faire.Les dépôts importants de matériaux sont essentiel-lement dues à des comportements individuels irres-pectueux, l’absence ou le manque d’accessibilitédes sites de récupération des déchets n’étant qu’unalibi fallacieux. De plus, lorsqu’un tel phénomènedébute, il est difficile de le stopper car un site pol-lué "attire" de nouveaux déchets.Matériaux utilisésDéchets divers, béton, bois, tôles, ferrailles…Présence de matières pouvant être dangereuses outoxiques et de matières soumises à une procédured’élimination spécifique.

ImpactsL’impact est fort sur le paysage et l’installationconstitue souvent une source de pollution. Cetteréalité n’est d’ailleurs pas spécifique au milieumontagnard.Vision de l’avenirConcernant les décharges, nous ne pouvons qu’es-pérer que la législation en vigueur soit appliquéeavec fermeté et qu’une conscience plus écologiquese développe.RemarqueEn ce qui concerne les restes de démontages, nousne pouvons que déplorer que l’action ne soit pasallée plus loin (remise en état du site). Les fonda-tions sont résistantes et leur destruction s’avèreracertainement difficile, des moyens relativementlourds seront nécessaires.

31 installations recenséesD’énormes socles en bétons, des bobines de câbles,des gravats… et même des restes d’avions !

pour la Valorisation tou-ristique du Pic du Midi,ne s’est montré que peuactif pour le moment etaucune date n'est fixéepour la remise en étatmalgré les nombreusesannées de chantier.Un premier nettoyagesymbolique a été initiépar Mountain Wildernesset diverses associationsou clubs en octobre 2002afin d’impulser unedynamique de réhabilita-tion complète par le pro-priétaire de ce siteemblématique.

Exemple :Ruines du Picdu midi de Bigorre(Pyrénées,Hautes-Pyrénées)

Ruines de l'ancienne sta-tion météorologique etquantité importanted’éléments abandonnésliés aux travaux deconstruction et de réno-vation du centre scienti-fique : Câbles, bidons,fûts, ferrailles, tôles,pylônes, poteaux,tuyaux, sommiers métal-liques, chariots, poulies,gravats… Le projet prévoyait pour-tant le nettoyage, la revé-gétalisation, levieillissement artificieldes éboulis. Le proprié-taire, le Syndicat Mixte

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3ème partieLe guide du démontage

Cœur de notre ouvrage, ce guide a pour ambitiond’aider tout acteur du territoire intéressé par ledémontage d’une installation obsolète abandonnéeen montagne, à construire son projet.Dans ce but nous vous présentons les différentesétapes auxquelles vous allez devoir répondre afinde voir aboutir votre projet dans les meilleuresconditions. Ceci étant, ce cheminement n’a paspour ambition d’être un modèle parfait, idéale-ment transposable ou exhaustif. Il présente les élé-ments que nous considérons, au vu des différentscas que nous avons pu étudier, comme importants,

voire incontournables. Bien sûr, l’ampleur de l’ins-tallation obsolète à laquelle vous avez à faire faceconditionnera grandement l’utilité de ces diffé-rentes étapes.Avant de parvenir à la construction de votre projetde démontage, deux étapes nous semblent ainsinécessaires : l’analyse des caractéristiques de l’amé-nagement abandonné et le diagnostic territorial.

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Page 38: En finir avec les installations obsolètes

nécessairement les associer à tout projet de démon-tage ou de nettoyage d’installations abandonnées.Dans ce contexte, ces établissements pourront égale-ment prendre en charge les études environnemen-tales ainsi que le diagnostic du territoire.

En zone périphérique, le Parc a pour objectif d’ai-der au développement économique des territoiresen compatibilité avec les impératifs environne-menttaux, de la même manière qu’un Parc naturelrégional. La restauration du patrimoine bâti localen lien avec l’aide au développement économiquedes espaces ruraux montagnards, entre dans lescompétences du Parc. Il pourra donc, dans le casde l’insertion d’une opération de démontage dansune démarche globale de valorisation touristiquedu territoire, apporter une aide conséquente entermes techniques ou financiers.

En zone centrale en revanche, espace strictementréglementé, l’accord de la Direction devra êtredemandé préalablement à toute intervention. Le travail essentiel consistera donc ici à motiver leParc, via des élus locaux ou des structures associa-tives locales, afin qu’il s’associe à l’opération de rena-turalisation, et délivre les autorisations nécessaires.L’enlèvement des déchets mobiles (essentiellementdus à la fréquentation), ou les actions d’entretiende l’immobilier font d’ailleurs partie du travail

Cette première phase d’analyse des caractéris-tiques de la friche est indispensable dans la mise enplace d’une démarche globale. Elle consistera enun repérage précis de l’installation, de son envi-ronnement immédiat, et un travail de recherchepermettant de mesurer les caractéristiques phy-siques, l’historique, la propriété, etc.

1.1. Implantation de l’installationabandonnée

L’installation à laquelle vous faites face s’inscritnécessairement dans un environnement immédiatqui va contraindre plus ou moins fortement l’évo-lution de votre projet. Statut foncier, caractéris-tiques générales du site et accessibilité doiventainsi être analysés.

1.1.1. Nature du site

Les références que nous mettons ici en avant sontétroitement liées à la nature du travail que nousavons mené. Celui-ci se concentrait sur les espacesprotégés, parcs nationaux, parcs naturels régio-naux, réserves naturelles et sites classés. Si de nom-breuses démarches sont communes à tout typed’espace, protégé ou non, l’analyse du site ou lespartenariats possibles ne seront pas nécessaire-ment identiques selon le caractère "administratif"du territoire.Nous développons ici quelques cas particuliers,néanmoins instructifs pour tout type d’analyse dela nature du site dans lequel est implantée l’instal-lation obsolète.

- Si l’installation abandonnée se situe dans unParc nationalLe rôle d’un Parc national n’est pas d’engager direc-tement des actions de renaturalisation ou de restau-ration. Ils ne possèdent pas de ligne budgétairespécifique en ce sens, bien qu’ils puissent contrac-tualiser en ce sens avec d’autres financeurs.Cependant, les Parcs ont pour mission de veiller àconserver la qualité patrimoniale à l’ensemble du ter-ritoire classé, et de protéger l’avifaune parfois mena-cé par les installations abandonnées. En outre, enqualité de “gestionnaires” de ce territoire, il faudra

1. Les caractéristiques de l’installation abandonnée

Exemple du Sommeiller

Le col Sommeiller est situé en zone périphériquedu parc national de la Vanoise à la frontière fran-co-italienne (communes de Bramans et Bardonnec-chia). Ce site situé à 3000 m d’altitude abrite deuxtéléskis abandonnés, la ruine d’un hôtel-refuge,et divers encombrants. L’étude préalable du net-toyage menée par Mountain Wilderness, pourraitaboutir dans le cadre d’un projet européenINTERREG III A, avec la participation de laCommunauté de communes Haute-Maurienne –Vanoise, les deux communes concernées, laRégion Piémont en Italie, la Haute vallée de Suze,le Conseil général de la Savoie, le Parc nationalde la Vanoise, et avec l’aide du FNADT.

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courant des agents de terrain des parcs nationaux.Ils répondent ainsi à l’obligation de protection desécosystèmes et de préservation des paysages. Sou-tenir les démarches au niveau d’aménagementsabandonnés plus importants apparaît comme unenécessité.

- Si l’installation abandonnée se trouve dans unParc naturel régionalLa première démarche consiste à examiner la chartedu Parc naturel régional, document contractuel quifixe pour dix ans les orientations d’actions du ges-tionnaire et qui détermine sa labellisation par leMinistère. Celle-ci contient les orientations de pro-tection, de mise en valeur, et de développement duterritoire ainsi que les mesures permettant de lesmettre en œuvre, notamment dans le domaine dupaysage. Par ailleurs, les Syndicats mixtes, structuresgestionnaires des Parcs naturels régionaux, sontadministrés par des élus locaux qu’il convient de sen-

sibiliser à ces questions afind’obtenir leur appui.Le Parc naturel régionalpeut ainsi prendre en char-ge une partie du coût duprojet de démontage,notamment par l’intermé-diaire des lignes affectéesau volet "paysage". En outre, le renouvellementde la Charte, permet d’in-clure si ce n’est déjà fait,des objectifs de résorptiondes point noirs paysagerspour la nouvelle période dedix ans.

- Si l’installation abandonnée se trouve dans uneRéserve naturelleLes Réserves naturelles sont soumises à des régle-mentations spécifiques, auxquelles le porteur deprojet devra se soumettre. Il sera préférable d’as-socier très en amont la structure gestionnaire, afinde pouvoir bénéficier de ses capacités d’expertisessur le territoire, et de solliciter les autorisationsnécessaires. Il paraît en revanche difficile d’espérer des soutiensfinanciers importants de ce type de structure, géné-ralement aux faibles moyens.

- Si l’installation abandonnée se trouve dans unsite classé ou inscritDans un site classé ou inscrit, tous les travaux sontégalement soumis à un régime d’autorisation spé-cifique. En premier ressort c’est l’inspecteur des

sites à la Direction régionale de l’Environnement(DIREN) qui doit être contacté. Celui-ci émet unavis sur les travaux qui sont soumis également àl’examen de la Commission départementale dessites. Les autorisations sont délivrés par le Préfet(qui recueille l’avis de l’architecte des bâtiments deFrance) ou par le Ministère de l’Environnement(Direction de la Nature et des Paysages) après avis,le cas échéant, de la commission supérieure dessites, perspectives et paysages. La DIREN anime oufinance des opérations de mise en valeur des sitesclassés : subventions aux Collectivités ou aux par-ticuliers, signalétique, opérations "grands sites"…

- Si l’installation abandonnée n’est pas située dansun site protégéVous entrez alors dans le "cas général", pourlequel les démarches évoquées plus loin sont évi-demment nécessaires, mais pour lequel enrevanche, vous ne pouvez bénéficier, si l’on consi-dère qu’il s’agit d’un bénéfice, des considérationsparticulières évoquées ci-dessus.

1.1.2. Caractéristiques générales du site

(altitude, isolement, type de végétation, etc.)

Une fois évoquées les considérations particulièresconcernantle statut foncier et réglementaire, le tra-vail débutera par l’analyse générale du site. Leséléments morphologiques (nature du terrain), géo-graphiques (localisation, altitude, conditionsmétéo…), écologiques (particularités du couvertvégétal, de la faune…), etc. sont primordiaux dansla définition de la faisabilité du projet.Très vite, l’altitude, les conditions du terrain, peu-vent devenir des facteurs extrêmement limitantspour la réalisation du projet de démontage, ou dumoins lui donner une ampleur plus importantequ’imaginé.

1.1.3. Accessibilité

L’accessibilité au site est un facteur prépondérant.S’il s’agit d’une opération lourde, une piste d’accèssera nécessaire. Existe-t-elle ? Si tel est le cas sera-t-il possible de limiter les impacts qu’auront inévi-tablement le passage des engins ? Sera-t-il possiblede la recalibrer le cas échéant, et ce dans les deuxsens : avant les travaux pour l’élargir, après pourla remettre en l’état ?S’il s’agit d’une opération plus légère l’accès piétonest-il aisé ? Nécessite-t-il une bonne expérience dela montagne ? L’accès des hélicoptères, en cas debesoin d’enlèvement des encombrants après net-toyage, est-il possible, nécessite-t-il des autorisa-

Ainsi, dans le Cantal, leParc régional des Vol-cans d’Auvergne, maîtred’ouvrage a financé àhauteur de 35% (sur untotal de 205 000F HT)l’enlèvement de troisremontées mécaniques,sur les communes d’Al-lanche, Le Claux et LeFalgoux, le reste étantpris en charge à 40 %par l’Union européennevia le FEOGA, et 25 %par la Région.

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tions spécifiques ?Les moyens les plus adaptés au démontage ou aunettoyage sont-ils nécessairement motorisés ?L’enneigement limite-t-il l’accès au site à certainespériodes ?

On mesure bien que cette question de l’accessibili-té ne peut être traitée trop rapidement. Elle faitappel à de multiples considérations qui obligerontà une analyse parfois complexe.

1.2. Caractéristiques physiquesde l’installation

Une fois estimées les caractéristiques générales dusite, ce sont les caractéristiques de l’installationabandonnée elle-même qu’il faut mesurer :- Les qualités architecturales de l’installation, nousen reparlerons, dans le contexte de la valorisationpatrimoniale.- L’état de dégradation de l’installation abandonnée.- Les caractéristiques en termes d’élévation, poids,superficie au sol et développée.- La nature et le volume des matériaux utilisés.- La présence éventuelle de substances toxiques.- La présence de déchets (voir encadré).

1.3. Caractéristiques " administratives "de l’installation obsolète

Après les caractéristiques générales du site et del’installation il convient de se pencher sur sescaractéristiques " administratives ", liées à son his-toire, c’est à dire les éléments concernant sa pro-priété, sa construction, son abandon.

1.3.1. Construction de l’installation

devenue obsolète

Il faut en effet rechercher, car ces éléments serontimportants pour les phases ultérieures, la date deconstruction de l’installation, les raisons qui ontpoussé à sa réalisation, ainsi que le maître d’œuvreet le maître d’ouvrage de ces travaux de construc-tion.

1.3.2. Propriété de l’installation obsolète

L’analyse de la propriété de l’installation est abso-lument nécessaire à la poursuite de toute démarchede démontage ou renaturalisation. Selon la pro-priété du terrain et la propriété des installationsnous avons identifié quatre cas de figure possibles.

- Terrains et installations publicsLa Commune ou structure propriétaire pourraalors agir comme n’importe quel propriétaire surson bien. Elle pourra donc procéder à la démoli-tion des installations. L’obtention d’un permis dedémolir pourra être nécessaire, nous en reparle-rons.

- Terrains et installations privésIl est possible, pour l’Etat, d’exproprier des biensprivés mais uniquement sur des terrains présentantun risque grave pour les vies humaines ("mouve-ments de terrain, avalanches ou crues torren-tielles" par exemple) ou dans le cas de projetsd’aménagement d’intérêt général et de grandeampleur (autoroute, ligne de train à grande vites-se, etc.). Dans une telle démarche une Commune,ou autre, doit démontrer l’utilité publique des tra-vaux et des opérations nécessitant l’expropriation. La commune ne peut donc que rarement se rendrepropriétaire des installations obsolètes car cetteprocédure porte atteinte au droit de propriété etnécessite donc des justifications particulièrementimportantes.

- Terrains privés et installations publiquesDes demandes d’autorisation de passage devrontêtre présentées par la commune afin de pouvoir

Le traitement des déchets

Selon l’article L.541-1 du code de l’environnementtout résidu d’un processus de production, detransformation ou d’utilisation, toute substance,matériau, produit ou plus généralement tout bienmeuble abandonné ou que son détenteur destine àl’abandon, constitue un déchet.L’article L.541-3 du même code dispose que si lesdéchets sont abandonnés, l’autorité titulaire dupouvoir de police peut, après mise en demeure,procéder d’office à l’élimination des déchets auxfrais du responsable. Cette autorité peut égalementobliger le responsable à consigner entre les mainsd’un comptable public une somme nécessaire à laréalisation des travaux.Lorsqu’en raison de la disparition ou de l’insolvabi-lité du producteur des déchets abandonnés la remi-se en état du site pollué n’a pas pu être obtenue,l’Etat peut confier cette restauration à l’ADEME.Ces travaux de restauration peuvent être déclarésd’utilité publique à la demande de l’Etat.

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traverser les terrains privés et réaliser les travauxnécessaires à l’enlèvement des installations. Ici laconcertation et la discussion très en amont du pro-jet prendront une grande importance.Dans le cas de figure où le propriétaire du terrainsouhaite faire démonter une installation publique,la concertation sera tout aussi nécessaire… maispas nécessairement suffisante. En effet, la capacitépour un acteur privé à contraindre la collectivitéest quasiment nulle. On pourra alors mettre éven-tuellement en avant des éléments liés à la sécurité,invitant l’élu local à se préoccuper du danger quepeut représenter pour ses administrés, la présenced’une installation abandonnée.

- Terrains publics et installations privéesLe projet de démontage passera, bien souvent, parl’acquisition des installations abandonnées, trans-formant ce cas en un cas similaire au premier évo-qué. Sans propriété, la commune ne pourra quefaire pression sur le propriétaire en imposant parexemple des interdictions sur le terrain concerné.Une telle démarche sera pourtant bien souventvouée à l’échec. C’est par l’appropriation de l’ins-tallation, par rachat le cas échéant, que ce type deconfiguration a des chances d’aboutir.

1.3.3. Cas particuliers de propriété

Nous avons également relevé deux cas particuliersconcernant cet aspect de la propriété. A l’échelledu recensement que nous avons mené sur lesespaces protégés de montagne ils ont une réelleimportance.

- Si EDF est propriétaire de l’installationabandonnéeIl est tout à fait possible, au niveau local, d’enga-ger un partenariat avec EDF. Ce partenariat peutmême aller jusqu’à une contractualisation. Uneconvention a ainsi été signée entre le Parc nationaldes Pyrénées et l’antenne régionale d’Electricité deFrance. Elle a conduit au démontage de plusieursinstallations, pour l’essentiel des pluviomètres, ouà l’enlèvement de grandes quantités de vestigesdivers (tôles, pylônes, câbles, perches), dans lesvallées d’Azun, de Cauterets, d’Aure et de LuzGavarnie.La compagnie nationale n’hésite pas d’ailleurs às’engager publicitairement dans cette voie, ennotant dans sa brochure sur le paysage : Parailleurs, EDF consacrera un budget annuel àdémolir ou enterrer les vestiges des chantiersd’équipements, ainsi que les lignes moyenne etbasse tension. Bien que cela semble ne concerner

que les Parcs nationaux, il est intéressant de profi-ter de cette volonté pour étendre cette action àl’ensemble du territoire montagnard. Notons éga-lement l’existence d’une convention nationaleentre EDF et l’ONF sur ce thème.

Remarque : les aménagements mis en place parEDF ne leur appartiennent pas toujours. En effet,il y a souvent rétrocession aux communes. Dans cecas, ces dernières possèdent plus de libertés maismoins de financements. D’autre part, certainsouvrages en rapport direct avec l’énergie électriquen’ont pas forcement été mis en place par EDF. Lestransformateurs, lignes électriques et autres, peu-vent être privés ou appartenir à des industrielsproches.

- Si l’Armée est propriétaire de l’installationabandonnéeCes aménagements ne figurent que très rarementsur les documents communaux (cadastre). Parailleurs motiver l’intervention de l’armée est uneentreprise parfois longue et délicate.Remarque : les aménagements ayant pour but ladéfense nationale n’appartiennent pas toujours àl’armée. Il y a là encore souvent rétrocession auxcommunes.Par ailleurs il existe au sein du Ministère de laDéfense une “Mission pour la réalisation des actifsimmobiliers”, sorte d’agence immobilière desArmées chargée de vendre les bâtiments dont l’ar-mée ne se sert plus, et qu’il pourra être intéressantde contacter le cas échéant.

1.3.4. Abandon de l’installation

Il nous faut alors caractériser l’abandon de l’amé-nagement, sa date, ses raisons, ses effets sur les élé-ments environnants, le danger qu’il peutéventuellement représenter, etc.Nous avons mis en évidence deux cas de figurerelatifs à cet état d’abandon et permettant, le caséchéant, de compléter le dossier du projet dedémontage d’éléments réglementaires qui pour-ront être fort utiles par la suite.

- Lorsque les installations sont des bienssans maître au sens du droit civilLes biens sans maître sont les biens qui ont étéabandonnés par leur propriétaire. Sont réputésabandonnés, les meubles de peu de valeur ou trèsdétériorés qui sont laissés en des lieux publics.Les meubles sans maître, appartiennent à la per-sonne qui se les approprie par occupation. Lesmeubles abandonnés que personne ne s'approprie

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appartiennent aux municipalités qui les recueillentsur leur territoire ou à l'État dans le cas contraire.

Lorsqu'un immeuble n'a pas de propriétaire, etque la taxe foncière n'a pas été payée pendant plusde 5 ans, un arrêté préfectoral constate cette situa-tion. Si, dans les 6 mois qui suivent la publicationde cet arrêté, un légataire ou héritier jusqu'au6ème degré ne s'est pas fait connaître, le bien estréputé sans maître et la jouissance en est attribuéeau service des domaines. Toutefois, l'Etat n'endevient effectivement propriétaire qu'au termed’une période de 30 ans (code du domaine del’Etat, article L.27 bis et L.27 ter).Les biens sans maître que l'État s'approprie sontadministrés par le curateur public ; celui-ci en dis-pose conformément à la loi.

- Lorsque les installations sont des immeublesmenaçant ruineEn vertu des articles L.511-1 à L.511-4 du code dela construction et de l’habitation, le maire peutprescrire la réparation ou la démolition des murs,bâtiments ou édifices quelconques, lorsqu'ilsmenacent ruine et pourraient, par leur effondre-ment, compromettre la sécurité ou lorsque d'unemanière générale, ils n'offrent pas des garanties desolidité nécessaires au maintien de la sécuritépublique. C'est le danger que représente l'immeuble pour levoisinage ou le public qui justifie une procédure demise en péril (arrêté). L'action du maire ne se limi-te pas aux dangers menaçant la voie publique,mais peut aussi viser les dangers qui menacent lasécurité des occupants ou des tiers qui pénètrentdans le bâtiment dangereux.

Dans de telles hypothèses, le maire pourra mettreen œuvre la procédure de péril imminent qui sup-pose la saisine du juge d'instance, ou la procédurede péril ordinaire qui suppose la saisine du tribu-nal administratif dans les conditions prévues auxarticles L.511-1 et R.511-4 du code de la construc-tion et de l’habitation.Trois conditions doivent être réunies pour utiliserces procédures :- il doit y avoir un danger pour la sécurité publique ;- il doit y avoir un mur, un bâtiment ou un édifice ;- il faut que le mur, le bâtiment ou l’édifice soit àl’origine du danger.

Le maire fait procéder à toutes visites qui luiparaissent utiles afin de vérifier l'état de solidité detout mur, bâtiment, édifice. Toute personne ayantconnaissance de faits révélant l'insécurité d'un

immeuble est d’ailleurs tenue de le signaler en mai-rie. Si l’état de ruine est effectivement constaté, lemaire pourra prendre un arrêté de péril et prescri-re des mesures de réparation ou de démolition. Lepropriétaire, à qui l’arrêté sera notifié, devra exé-cuter les mesures prescrites, à défaut, le mairepourra être autorisé à faire procéder d’office à laréalisation des dites mesures aux frais du proprié-taire. Ce qui demeure extrèmement rare.Si le maire n’agit pas, il peut être condamné, en casd’accident, pour homicide ou blessures involon-taires, les peines pouvant aller jusqu’à 3 ans d’em-prisonnement et 45 000 euros d’amende.

1.4. Impacts environnementauxdu projet de démontage

Nous chercherons ici à estimer les impacts quepeuvent avoir le démontage d’une installationabandonnée, le nettoyage et la réhabilitation d’unsite. Cette dimension est effectivement importantedans le cadre d’un projet qui met en avant la valo-risation paysagère et environnementale d’un sitede montagne.

Une étude préalable pourra donc être établie afind’estimer la valeur écologique du site et établirquelques préconisations à suivre durant l’opéra-tion de démontage. Pour établir ce diagnostic, ilest possible de se tourner vers les associationslocales de protection de la nature, les structures degestion de l’espace (Parcs nationaux, Parcs natu-rels régionaux, réserves naturelles, ONF), ou lesservices de l’Etat.Il pourra s’avérer, dans certains cas, que la dimen-sion écologique de l’opération, pour la conserva-tion ou le développement de certaines espècesanimales ou végétales, devienne un caractère justi-fiant le démontage. On peut ainsi penser auxcâbles aériens, aux barbelés, aux grillages quigênent, blessent et tuent souvent la faune, maiségalement aux aménagements abandonnés enrivière qui peuvent perturber les écosystèmes aqua-tiques et la ressource halieutique.

Par ailleurs les différentes répercussions dudémontage lui-même devront être estimées. Si l’onpeut admettre que l’utilisation d’engins bruyants,d’explosifs, d’hélicoptères pour l’enlèvement, etc.,constituent une nuisance, pour la faune ou lesautres pratiquants de la montagne, elle n’estcependant que temporaire, ce qui en limite forte-ment l’impact.En revanche, certains moyens mis en œuvre peu-

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vent avoir des répercussions bien plus considé-rables dans le temps. Nous avons déjà évoqué l’im-portance de la piste d’accès au site par exemple.Ainsi le projet devra-t-il bien prendre en compteles dimensions réglementaires concernant l’utilisa-tion qui pourra être faite de la piste d’accès durantles travaux. Le risque étant de créer un précédenten en facilitant l’utilisation à divers types d’engins,motos, quads, 4x4, sur lesquels il sera parfois dif-ficile de revenir. Cet élément nous semble capital.De même, le recalibrage éventuel de la piste devraêtre entrepris de façon réversible afin d’éviter lacréation d’un impact paysager, qui pourrait mêmeêtre plus fort que celui causé par l’installationabandonnée elle même.Enfin, une importance particulière sera donnée à larenaturalisation écologique du site après démonta-ge. En montagne, un terrain nu ne peut se revégé-taliser naturellement qu’au bout de plusieursannées, voire dizaines d’années. Il faudra doncréfléchir aux possibilités de revégétalisation artifi-cielle, conditionnée par l’utilisation d’espèceslocales. On se tournera pour ces questions vers leCEMAGREF (Unité “Ecosystèmes et paysagesmontagnards” à Grenoble) ou les ConservatoiresBotaniques.

Enfin un regard particulier devra être porté sur letri des déchets résultant de l’opération.La loi relative à l'élimination des déchets et à lavalorisation des matériaux oblige au tri desdéchets. Les matériaux obtenus après une opération de ter-rain sont à considérer comme des déchets. Si desmatières dangereuses sont présentes, ou si desmatériaux polluants sont récupérés, il faudras’adresser à différents services, tels que les Direc-tions régionales de l’industrie, de la recherche et del’environnement (DRIRE), pour connaître lesfilières à suivre, les règles à respecter, afin que lesdéchets soient traités de la meilleure façon.Le ramassage et le tri des déchets sont habituelle-ment gérés par les communes ou les structuresintercommunales vers lesquelles on aura intérêt àse tourner pour préparer, le plus en amont pos-sible, l’opération de nettoyage. Le tri sera d’autantplus facile à faire qu’il s’organisera tôt dans la pro-cédure.

1.5. Vision de l’avenir

A cette étape du diagnostic, les différents éléments"techniques" étant connus, une réflexion doit êtreconduite afin d’estimer la vision d’avenir que l’ona du site, l’ambition que l’on porte à la réhabilita-tion paysagère. C’est cette première réflexion quiva conditionner la suite des travaux, l’ampleur desétudes à prévoir. Elle permettra aussi d’estimer lavaleur patrimoniale de l’installation, et donc l’in-térêt que peut représenter une remise en état, avecou sans valorisation globale du site, ou une éven-tuelle conservation hors site de tout ou partie desbiens.Le choix de ce type d’orientation sera, au-delà dece premier regard, conditionné par le diagnosticterritorial que nous invitons à réaliser dans le casde démontages importants notamment.

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C’est le diagnostic territorial qui, en confrontantles différents résultats de l’analyse de la situation,permettra d’identifier les forces et les faiblesses duterritoire, de déterminer les opportunités et lesrisques, et finalement de décider du développe-ment de tel ou tel type de projet de requalificationdu site touché par une installation obsolète.Nous ne pouvons mentionner ici que les grandeslignes du diagnostic territorial à entreprendre.Chaque cas revêtira des caractéristiques particu-lières, des contraintes spécifiques, qui obligerontun travail approfondi dans telle ou telle directionou qui nécessiteront une recherche dans desdomaines que nous n’avons pu présenter ici.

Les facteurs historiques, géographiques, socio-éco-nomiques, naturels, culturels devront, dans cecontexte être étudiés.

2.1. Etude du territoire

Tout aménagement se trouve au sein de son terri-toire en relation étroite avec lui. Il faut doncprendre en compte, dans un projet de démontageou de requalification, non pas uniquement lafriche, mais l’installation dans son espace et soncontexte environnemental.L’histoire a ainsi une grande importance lors desrecherches puisqu’elle rappelle la logique qui aprévalu à l’installation de l’aménagement et justi-fie la nature même de celui-ci, sans nécessairementqu’il y ait, à postériori, un réel "coupable".C’est pourquoi, si l’étude de territoire est troplimitée, circonscrite à quelques points techniques,des éléments de compréhension peuvent être per-dus et mener le cas échéant à une incompréhen-sion, voire un refus, de l’entreprise envisagée, parcertains acteurs.

Pour chaque thème abordé, histoire, économie,culture, nature, etc., il faudra étudier aussi bien lespoints positifs que les points négatifs, les forces etles faiblesses, les opportunités et les risques. Il est d’ailleurs possible de consigner ces différentséléments dans un tableau.

2.1.1. Historique des tissus économique, indus-

triel, agricole

Ces éléments sont à prendre en compte à la fois surle terrain d’intervention, mais également à uneéchelle plus large (vallée, massif).

2.1.2. Les facteurs socio-économiques

Structure économique (poids des différents sec-teurs d’activité, notamment touristique, mais aussiagricole, artisanal, etc.).Structure financière (les possibilités communales,supra communales, partenariales, etc.).Structure socio-démographique (pyramide des âges,solde migratoire, répartition socio-professionnelle).Structure politico-administrative (Intercommuna-lité, pays, gestion des territoires, services dispo-nibles, etc.).

2.1.3. Les facteurs naturels

Situation géographique.Conditions climatiques.Eléments topographiques (rivière, lac, sommet).Paysage, faune, flore.Ces éléments ont d’ailleurs déjà été pris en comptepour une part importante dans la première partiede l’étude, concernant l’analyse de l’installationabandonnée.

2.1.4. Le patrimoine humain et ou culturel

Valeur de l’aménagement par rapport à l’histoire.Valeur de l’aménagement par rapport au reste du patri-moine (inférieure, supérieure, complémentaire…).Actions culturelles habituelles attachées au territoire.

2.2. Les potentiels du territoire

Au-delà de ces éléments relativement simples àmobiliser pour peu que l’on s’en donne le temps etles moyens, une analyse des potentiels du territoirepourra s’avérer nécessaire, elle passera par l’enquê-te auprès des populations locales ou des visiteurs,mais aussi par une analyse de la concurrence.

2. Le diagnostic territorial

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2.2.1. La prise en compte des populations

Attentes, volontés, adhésions, sensibilité de lapopulation face aux divers projets pourront êtreestimées. Pour cela, durant le déroulement desréflexions, la population, éventuellement même lesvisiteurs plus ou moins réguliers, et les différentsacteurs devront être informés, leurs opinionsentendues. La réalisation d’une enquête sur l’ave-nir du site ou, plus spécifiquement encore surl’avenir de l’installation abandonnée, et la prise encompte des résultats qui en découlent, permettentde donner une légitimité sociale au projet, dont onne pourra quasiment jamais se passer. Il vautmieux un refus à l’origine d’un projet, permettantde définir des propositions de substitution, qu’uneopposition durant la réalisation des travaux.En outre, la réalisation de ce type d’enquête per-mettra d’enregistrer les attentes du public entermes de développement socio-culturel ou touris-tique. Il apparaît ainsi souvent aujourd’hui que lesattentes des populations, résidentes ou saison-nières, sont de plus en plus tournées vers un tou-risme maîtrisé limitant les infrastructures

importantes et valorisant le capital culturel, archi-tectural, artisanal, ou naturel. Prendre en compteces attentes permettra de mieux orienter le projet.

2.2.2. Analyse de la concurrence

et des synergies

Il s’agit ici de mesurer l’implication du projet quel’on envisage par rapport à son voisinage territo-rial. D’abord dans le sens des concurrences éven-tuelles : peut-être ne vaut-il mieux pas développerun projet de territoire axé sur le tourisme sportifou ludo-sportif par exemple, si la commune voisi-ne s’est déjà lancée dans cette démarche ?A l’inverse il vaudra mieux dans cette phase d’ana-lyse chercher à repérer les synergies possibles, lescomplémentarités, et donc se rapprocher d’acteursdu territoire à vocation plus globale, comme lesdépartements ou Pays par exemple.Ainsi, dans le cadre d’une politique concernant les"Espaces naturels sensibles de caractère remar-quable", un département pourra acquérir certainsdomaines sur lesquels gisent des installations obso-lètes. Avec l’aide de l’Etat il pourra alors œuvrer envue de la renaturalisation du site, sa protection surle long terme, et son "ouverture" au public.

2.2.3. Le cas particulier d’une restauration

patrimoniale

Le projet de restauration et de mise en valeur d’unaménagement abandonné peut permettre de mobi-liser différents types de financements. Ainsi descrédits portant sur le tourisme et le développementdurable pourront être sollicités. Par ailleurs, la res-tauration peut être à terme, génératrice de res-sources, dans le cadre d’une exploitationtouristique notamment.A ce titre une charte internationale propose desmesures intéressantes pour la conservation et res-tauration des monuments et des sites (Charte pré-senté par les architectes et techniciens desmonuments historiques en 1964, adoptée parICOMOS en 1965). Elle indique que la restaura-tion "a pour but de conserver et de révéler lesvaleurs esthétiques et historiques du monument etse fonde sur le respect de la substance ancienne".A cette fin elle prescrit notamment que "les élé-ments destinés à remplacer les parties manquantesdoivent s’intégrer harmonieusement à l’ensemble,tout en se distinguant des parties originales". Elle signale aussi que "la conservation des monu-ments impose d’abord la permanence de leurentretien", et que "la conservation des monumentsest favorisée par l’affectation de ceux-ci à une

Un autre type de synergie possible l’action avec l’autorité militaire

L’armée peut effectuer des opérations ponctuellesde destruction d’aménagements de grandeampleur, au cours d’exercices de terrain. Ceci peutdécouler d’accords locaux passés entre l’autoritémilitaire et le porteur de projet par exemple.L’avantage considérable de ce type d’interventionest l’absence d’investissement financier, puisque lesmilitaires interviennent sans frais, dans le cadre deleur entraînement. La limite, en revanche, est des’arrêter à cette destruction simple. Un enlèvementdes matériaux mis à terre et une remise en état dusite et de ses abords sera pourtant nécessaire. Cetype d’intervention militaire ne peut malheureuse-ment pas être mise en place partout et dépendénormément de divers paramètres : type de travauxattendus, relation au niveau local avec l’autoritémilitaire, proximité d’un site d’entraînement.Exemple des bâtiments EDF du vallon de la Glère.Sur la commune de Barèges (65), le 31ème régi-ment du génie de Montauban vient de faire tom-ber en octobre 2002 deux bâtiments EDFimpressionnants abandonnés depuis 1970, avec lacollaboration du gardien de refuge et d'EDF. Cettepremière phase de réhabilitation du vallon de laGlère répond au premier objectif de réduction del'impact paysager, une seconde sera nécessairepour le nettoyage.

Page 46: En finir avec les installations obsolètes

fonction utile à la société".En conclusion, la revalorisation patrimonialed’une installation abandonnée est une entreprisecomplexe nécessitant une réflexion approfondie,exigeant une gestion sur le long terme, considéra-tions que nous n’avons pas souhaité développerdavantage, étant donné leur relatif hors sujet.

2.3. Conclusion

On comprendra que cette étape du diagnostic ter-ritorial, à propos de laquelle nous n’avons pas sou-haité entrer dans les détails, est une étape délicate,complexe par la diversité des acteurs qu’elle faitentrer en jeu, lourde par les études qu’elle nécessi-te et les moyens financiers qu’elle doit mobiliser.Pourtant, l’éventuelle valorisation socio-écono-mique du projet de démontage et de réhabilitationsera conditionnée par cette phase d’analyse qui

devra fournir au décideur les éléments à même demotiver sa décision, son orientation.D’une manière générale, les différentes possibilitésenvisagées devront comporter une étude de mar-ché (analyse de la demande), une analyse de lamotivation locale (adhésion de la population), uncontrôle de l’adéquation entre les projets et le sited’accueil, une étude quantitative et qualitative desressources humaines disponibles (personnel, com-pétences), et enfin, les financements possibles entermes d’autofinancement, d’investissement privéet de subventions. Enfin, un projet de territoire est une réflexion stra-tégique. Aussi ne faut-il pas s’attendre à y trouverun plan marketing détaillé, ni une étude de défini-tion de l’image ou un plan de communication. Cesmissions, toutefois, sont souvent la suite “naturel-le” d’un projet de territoire et pourront à ce titreêtre inscrites dans le plan d’action.

Nature foncière du site

Caractéristiques physiques et accessibilité du site

Déclaration d’abandon

Impacts environnementaux des travaux

Caractéristiques de l’installation

Parc national

Partenariat obligatoireAccord nécessaire

soutien financier possible

Parc régional

Se référerà la Charte

Réserve naturelle

Accord nécessairesoutien financier faible

Site classé

Accord nécessaireAide possible

Autre cas

Vision de l’avenir

Bien sans maître Installation menaçant ruine

Projet de Démontage ou de réhabilitation Diagnostic territorial

travaux, étude faune/fore, renaturalisation,traitement des déchets

Historique et propriété

Schéma - résumé

Page 47: En finir avec les installations obsolètes

Comme nous l’avons évoqué en introduction,notre objet ne peut être de donner un guide dudémontage qui soit exhaustif, applicable à touteinstallation abandonnée ou à tout territoire. Nousavons présenté les différentes questions qu’il étaitimportant de se poser préalablement à tout projet,en poursuivant sur celle concernant la dimensionglobale du projet envisagé.Notre propos, dans cette ultime partie, est de four-nir au porteur de projet, une fois ces réflexionsabouties, le cadrage du plan d’actions relativementconcret qu’il devra mettre en place.

Le plan d’action présente l’objectif final (démonta-ge ou restauration) et les moyens d’y parvenir. Ilhiérarchise les actions devant être menées, comptetenu des orientations stratégiques retenues dans leprojet de territoire. Chaque action est décrite pré-cisément (1 à 3 pages), avec :- ses objectifs ;- la définition sommaire de son contenu ;- le maître d’ouvrage et les partenaires de l’action ;- le calendrier ;- le budget prévisionnel.Il est important également que soient prévus l’éva-luation et le suivi de la mise en oeuvre du projet deterritoire.

Au-delà de cette définition nous avons tout demême souhaité apporter quelques précisions en cequi concerne quelques domaines particuliers :l’évaluation budgétaire, la recherche des finance-ments, la construction de partenariats, l’établiss-ment du cahier des charges, et l’obtention desautorisations administratives.

3.1. Evalutation budgétaire

Avant de solliciter d’éventuels partenaires, il estnécessaire d’évaluer le budget global de l’opéra-tion. Pour cela il pourra être nécessaire de faireappel à des bureaux d’études ou entreprises privées

capables d’estimer l’ampleur du projet.Il faudra alors veiller à prendre en compte diffé-rents éléments :- l’étude préalable (analyse, montage finacier,recherche de partenaires...) ;- le démontage proprement dit (moyens techniqueset humains) ;- le recyclage ou l’élimination des déchets ;- la requalification paysagère ;- la maîtrise d’œuvre.Ces différents éléments, en montagne, peuventrapidement connaître des surcoputs par rapport àla plaine : accès difficile, présence d’éléments dan-gereux plus difficile à évacuer, revégétalisationdélicate en altitude, etc.

3.2. Rechercher des partenaires financiers

La capacité à répondre au plan d’action préalable-ment établi passe nécessairement par la mobilisa-tion des financements, la construction éventuellede partenariats financiers, la mobilisation de sub-ventions. Nous n’évoquerons ici que quelquespistes.

3. Construire son projet de démontage

Quelques exemples de coûts

- Démontage d’un téléski : 50 à 80.000 €- Déconstruction d’un bâtiment accessible par piste(taille approximative : L22 x l10 x h2,5 m) :100.000 €- Enlèvement de 4 pylônes électriques moyenne ten-sion, en béton : 1.700 €- Démontage du relais radio de l’Aiguille de Tré laTête (3 920 m) : 41.300 €- Réhabilitation du site du Moucherotte : 370.000 €(dont un tiers pour la revégétalisation).- Dégoudronnage d’1,5 km de route : 20.000 €- Une tonne héliporté : 500 €- Nettoyage de trois sites sur les crètes frontières duMercantour (confection des cocons et héliportage) :8.000 €

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ter un partenariat dans le cadre du projet. Dans cecas, la procédure est relativement longue. De plus,il est souvent impossible de commencer les travauxavant d’obtenir les financements sous peine de nepouvoir en bénéficier.Les Parcs naturels régionaux possèdent aussi unvolet "paysage" avec un budget correspondantpouvant être affecté, le cas échéant, à des opéra-tions de nettoyage ou de démontage.

Enfin, le financement des communes et structuresintercommunales doit être mobilisé. Même s’ils’avèrera souvent symbolique au regard du budgetglobal parfois colossal, il est fondamental par cequ’il démontre de l’engagement social et politiquedes populations locales à l’égard de leur propreterritoire en s’appropriant l’action.

3.2.5. Financements privés

Indépendamment des démontages menés par desentreprises privées, notamment dans le domainedu tourisme d’hiver, il sera intéressant de recher-cher des financements auprès de ce type de parte-naires. On ne peut pas exclure en effet que, dans lecadre d’une opération qui peut revêtir un caractè-re symbolique fort, certaines entreprises soientintéressées par s’y associer.Des entreprises pourront donc être démarchées,que ce soit pour leur attachement au territoire,leurs capacités techniques ou leur volonté d’asso-cier à cette démarche leur image, leur spécificité,leur savoir-faire.

3.3. Etablir des partenariats

Indépendamment même de la recherche de finan-cements, un certain nombre de partenaires devrontêtre contactés, aux différentes phases du projet.Nous en avons ici dressé une liste non exhaustivequi révèle la grande diversité des acteurs en pré-sence et l’intérêt que représente un contact auprèsde chacun.

- Structure d’étude, de protection et de gestion dela natureParcs nationaux (protection et gestion de l’espace,du fait qu’ils ne sont pas propriétaires ils ne peu-vent que difficilement être maître d’ouvragestricts)Parcs naturels régionaux (protection et gestion del’espace, idem Parcs nationaux pour la maîtrised’ouvrage)Réserves naturelles (protection de l’espace)

Direction Régionale de l’environnement : Inspec-teur des sites (Sites classés)Conservatoires Botaniques (appui et conseils, revé-gétalisation)Centre National Machinisme Agricole du GénieRural des Eaux et des Forêts : CEMAGREF (maî-trise d’œuvre, revégétalisation, intégration paysa-gère)Office national des forêts : ONF (maîtrise d’ou-vrage sur les terrains domaniaux, maîtrise d’œuvrepour les semis et plantations).

- Services de l’EtatDirection de la nature et des paysages (Finance-ment, conseil)Service d’Etude et d’Aménagement Touristique enMontagne : SEATM (tourisme de montangne)Agence Française de l'Ingénierie Touristique Mon-tagne : AFIT (tourisme de montagne)Armée (maître d’ouvrage et maître d’œuvre)Université ou grandes écoles (étude)

- Collectivités localesConseil régional (financement, conseil)Conseil général (financement, conseil, politiquesdes Espaces naturels sensibles, maîtrise d’ouvragesur leus propriétés)Pays au sens de la Loi Voynet (financement, maî-trise d’ouvrage)I n t e rcommunalité (financement, maîtrise d’ouvrage)Commune (financement, maîtrise d’ouvrage)

- Structures associatives Associations de protection de la nature, de lafaune, de la flore, des paysage, etc. (étude, conseil,soutien aux projets, etc.)Fédération des Jeunes Pour la Nature (maîtred’œuvre)Chantiers de réinsertions de jeunes (maîtred’œuvre)Le partenariat associatif pourra éventuellementconduire à des opérations ponctuelles de nettoya-ge ne nécessitant pas de moyens ou de connais-sances techniques trop importants. Dans ce casl’association organisatrice devra veiller à contrac-ter une assurance spécifique pour ses membresbénévoles.

- Entreprises privéesBureau d’étude (étude)Entreprise de BTP (devis, maîtrise d’œuvre)Société d’installation de remontée mécanique(devis, maîtrise d’œuvre)Tout type d’entreprises (sponsoring)Il est préférable d’adopter une démarche de déve-

Page 49: En finir avec les installations obsolètes

loppement local, notamment en donnant une prio-rité aux entreprises locales lorsqu’il faut réaliserdes travaux.

3.4. Bâtir un cahier des charges

Une fois les diff é rentes étapes de l’étude préalableréalisées, les aspects financiers traités en totalitéou partiellement, les diff é rents partenariats éta-blis, l’écriture d’un cahier des charges sera géné-ralement nécessaire .Ce cahier des charges devra répertorier les diff é-rents éléments du chantier envisagé, afin d’êtreprésenté aux entreprises compétentes, le caséchéant dans le cadre d’une pro c é d u re d’appeld ’ o ff re (voir point suivant). Découpage du chan-tier en diff é rents éléments (terrassements, démo-lition, retraitement, transport, etc.), estimationdes volumes, des temps de travail nécessaire ss e ront ainsi consignés afin de faire réaliser undevis des travaux. L’appui de pro f e s s i o n n e l s( a rchitectes, entreprises de bâtiment, etc.) serasouvent obligatoire, surtout pour les projets d’en-v e rg u re. Dans le cas de projet de dimension plusmodeste, ce cahier des charges ne doit pourautant pas être négligé. Il permettra cert a i n e m e n tde consigner de façon claire les éléments néces-s a i res au chantier ou au nettoyage, et d’éviterainsi de possibles mauvaises surprises : manqued’une journée de travail, oubli d’un outil indis-pensable, etc.

3.5. Obtenir les autorisationsadministratives nécessaires

La construction du projet de démontage passeranécessairement par une demande des autorisationsadministratives nécessaires. Ce sont les différentesétapes de l’étude initiale qui vous permettra d’enestimer l’utilité et en fonction de celle-ci de veillerau délai nécessaire à leur obtention. Nous évo-quons ici brièvement le cas des appels d’offres etdes permis de démolir.Nous avons déjà vu plus haut qu’une interventionen zone centrale de Parc national nécessitera éga-lement une autorisation pour tous travaux, survolou utiisation d’engin motorisé.

3.5.1. La procédure d’appel d’offre

Les collectivités locales doivent, pour engager desdépenses supérieures à certains seuils se conformerà la procédure des marchés publics et donc réaliserdes appels d’offre. Nous rappelons ici les seuils etles démarches nécessaires aux choix de la structu-re qui réalisera les travaux. Selon les réponsesobtenues, la collectivité publique choisira l’entre-prise qu’elle estime être la plus compétitive entermes de rapport qualité/prix.Il est effectivement précisé qu’outre les critères ducoût d’utilisation, de la valeur technique, du délaid’exécution des prestations, les nouveaux critèresexpressément mentionnés dans le code, sont les

Code des marchés publics applicable au 9 sept. 2001 pour l’état et les collectivités territorialesMise en concurrence simplifiée

Montant du marché Publication

Fournitures Services Travaux

< 90 000 € HTSans formalités

BOAMP ou JAL facultatifSans formalités

BOAMP ou JAL facultatifSans formalités

BOAMP ou JAL facultatif

de 90 000 € HTà 130 000* € HT

BOAMP ou JAL BOAMP ou JAL BOAMP ou JAL

de 130 000* € HTà 5 000 000 € HT

BOAMP et JOCE

Avis de pré-information àpartir de 750 000 € HT

au JOCE

BOAMP et JOCE

Avis de pré-information àpartir de 750 000 € HT

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BOAMP

> 5 000 000 € HTBOAMP et JOCE

Avis de pré-information auJOCE

* 200 000 pour les collectivités territorialesBOAMP : Bulletin officiel d’annonces des marchés publicsJAL : Journal d’annonce légalesJOCE : Journal officiel des Communautés européennes

Page 50: En finir avec les installations obsolètes

Il est préférable d’adopter une démarche de déve-loppement local, notamment en donnant une prio-rité aux entreprises locales lorsqu’il faut réaliserdes travaux.

3.4. Bâtir un cahier des charges

Une fois les différentes étapes de l’étude préalableréalisées, les aspects financiers traités en totalité oupartiellement, les différents partenariats établis,l’écriture d’un cahier des charges sera générale-ment nécessaire.Ce cahier des charges devra répertorier les diffé-rents éléments du chantier envisagé, afin d’êtreprésenté aux entreprises compétentes, le caséchéant dans le cadre d’une procédure d’appeld’offre (voir point suivant). Découpage du chan-tier en différents éléments (terrassements, démoli-tion, retraitement, transport, etc.), estimation desvolumes, des temps de travail nécessaires serontainsi consignés afin de faire réaliser un devis destravaux. L’appui de professionnels (architectes,entreprises de bâtiment, etc.) sera souvent obliga-toire, surtout pour les projets d’envergure. Dans lecas de projet de dimension plus modeste, ce cahierdes charges ne doit pour autant pas être négligé. Ilpermettra certainement de consigner de façon clai-re les éléments nécessaires au chantier ou au net-toyage, et d’éviter ainsi de possibles mauvaisessurprises : manque d’une journée de travail, oublid’un outil indispensable, etc.

3.5. Obtenir les autorisationsadministratives nécessaires

La construction du projet de démontage passeranécessairement par une demande des autorisationsadministratives nécessaires. Ce sont les différentesétapes de l’étude initiale qui vous permettra d’enestimer l’utilité et en fonction de celle-ci de veillerau délai nécessaire à leur obtention. Nous évo-quons ici brièvement le cas des appels d’offres etdes permis de démolir.Nous avons déjà vu plus haut qu’une interventionen zone centrale de Parc national nécessitera éga-lement une autorisation pour tous travaux, survolou utiisation d’engin motorisé.

3.5.1. La procédure d’appel d’offre

Les collectivités locales doivent, pour engager desdépenses supérieures à certains seuils se conformerà la procédure des marchés publics et donc réaliserdes appels d’offre. Nous rappelons ici les seuils etles démarches nécessaires aux choix de la structu-re qui réalisera les travaux. Selon les réponsesobtenues, la collectivité publique choisira l’entre-prise qu’elle estime être la plus compétitive entermes de rapport qualité/prix.Il est effectivement précisé qu’outre les critères ducoût d’utilisation, de la valeur technique, du délaid’exécution des prestations, les nouveaux critèresexpressément mentionnés dans le code, sont les

Code des marchés publics applicable au 9 sept. 2001 pour l’état et les collectivités territorialesMise en concurrence simplifiée

Montant du marché Publication

Fournitures Services Travaux

< 90 000 € HTSans formalités

BOAMP ou JAL facultatifSans formalités

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Page 51: En finir avec les installations obsolètes

Recherche de financement

évaluation du montant des travaux

Recherche de partenariats

Cahier des charges

Demande des autorisations

Europe Financements publics

Démontage

Etat Financements privés

qualités esthétiques et fonctionnelles, la rentabili-té, le service après-vente et l’assistance technique,la date et le délai de livraison. Le prix n’apparais-sant qu’en dernière position.Les seuils financiers sont précisés en encadré.

3.5.2. Le permis de démolir

La demande de permis de démolir n’est pas systé-matiquement obligatoire. Elle concerne les travauxde démolition correspondant à la disparition tota-le ou partielle d’un bâtiment avec atteinte au grosœuvre, ainsi que les travaux ayant pour objet derendre des locaux inhabitables.Cette demande s’impose néanmoins dans :- les zones délimitées par un POS rendu public oupar un PLU (Plan local d’urbanisme) approuvé ;- les espaces naturels sensibles des départements ;- les zones de protection du patrimoine architectu-ral, urbain et paysager ;- le cas d’immeubles inscrits sur l’inventaire sup-plémentaire des monuments historiques ;- les zones de protection des monuments histo-riques ;- les secteurs sauvegardés et les périmètres de res-tauration immobilière.

Le permis de démolir n’est pas exigé lorsque ladémolition est imposée par une réglementationadministrative ou par une décision de justice, parexemple :- dans le cas d’un immeuble menaçant ruine oudéclaré insalubre ;- pour la démolition d’une construction édifiéesans autorisation en application d’une décision dejustice ;- pour un immeuble frappé d’une servitude dereculement conformément à un plan d’alignement.

Les propriétaires ou leurs mandataires peuventsolliciter un permis de démolir à la mairie (lademande est établie en quatre exemplaires). Ledélai d’instruction est de 4 mois à compter dudépôt du dossier complet.Le maire, le préfet sont compétents pour délivrer lepermis, et toute décision négative de leur part doitêtre motivée. Cette procédure est donc nécessairedans la majorité des cas même si elle peut s’avérerlourde et complexe.

Schéma - résumé

Page 52: En finir avec les installations obsolètes

4ème partieAgir pour l’avenir

Page 53: En finir avec les installations obsolètes
Page 54: En finir avec les installations obsolètes

le site une obligation de remise en état peut êtreétablie.Depuis le 20 mars 2000 un décret (décret n°2000-258) prévoit d’ailleurs que toutes les installationsclassées soumises à autorisation doivent envisagerdans leurs études d’impact les conditions de remi-se en état du site après exploitation.

L’exemple de la réglementation relativeaux carrières.L’obligation de remise en état imposée aux carriersest née d’une volonté de la profession d’améliorerson image de marque après de nombreux abus de

La question de l’abandon des installations à carac-tère industriel notamment, ainsi que celle de laremise en état d’un site au terme de son exploita-tion ont été prises en compte par certaines régle-mentations dans différents domaines sensiblescomme les installations classées ou les déchets. Cesexemples prouvent l’effectivité et l’efficacité desobligations de réhabilitation de sites en cas de ces-sation d’activité.En revanche, concernant les installations abandon-nées de montagne qui détériorent des paysagesremarquables, aucune disposition réglementaireou législative ne prévoit d’obligation de remise enétat au terme de l’exploitation.Mais la question est tout de même partiellementabordée au travers de certains textes ou disposi-tions sur lesquels il pourrait apparaître judicieuxde s’appuyer.

1.1. Les réglementations imposantune remise en état après l’abandonde l’exploitation

La détérioration volontaire ou involontaire del’environnement est souvent irréversible. Cepen-dant, il est possible de rétablir partiellement unesituation ou de compenser ses inconvénients. Laremise en état est déjà largement utilisée en droitde l’environnement comme une sanction et commeune obligation liée à l’obtention d’un permis oud’une autorisation. Il en est ainsi pour les installa-tions classées, les carrières et les déchets.

La réglementation sur les installations classéesLes activités industrielles qui relèvent de cettelégislation sont énumérées dans une nomenclaturequi les soumet soit à un régime d’autorisation soità un régime de déclaration. La procédure d’autori-sation débute par la constitution d’un dossier dedemande ou figurent l’étude d’impact et l’étude dedangers. L’autorisation est délivrée sous la formed’un arrêté préfectoral qui contient des prescrip-tions que doit respecter l’industriel. En cas de ces-sation de l’exploitation et pour pallier tout risquede nuisances provoqué par les déchets déposés sur

1. Une question partiellement traitée par la réglementation

Les prescriptions réglementaires relativesaux installations soumises à autorisation

De façon générale, les arrêtés du ministre de l’En-vironnement pris au titre de l’article L.512-5 ducode de l’environnement fixent les règles généraleset prescriptions techniques concernant la remise enétat du site après arrêt de l’exploitation des instal-lations soumises à autorisation.La loi du 19 juillet 1976 relative aux installationsclassées n’impose pas formellement la remise enétat du site. Cette question est seulement évoquéeponctuellement. C’est ainsi que son article 4-2(article 516-1 du code de l’environnement) disposeque les exploitants de certaines installations sou-mises à autorisation doivent constituer des garan-ties financières qui serviront notamment à assurerla remise en état après fermeture. Ou encore l’ar-ticle 6-1 (article 512-4) prévoit que pour les instal-lations dont l’exploitation peut créer des dangersou inconvénients inacceptables pour l’environne-ment, l’autorisation doit fixer les conditions deréaménagement du site. Enfin, au titre des sanc-tions pénales, le tribunal peut ordonner la remiseen état des lieux dans un délai qu’il détermine.Cette injonction peut être assortie d’une astreinte,ou bien le tribunal peut exiger que les travaux deremise en état soient exécutés aux frais ducondamné.Seul l’article 34-1 du décret du 21 septembre 1977prévoit que l’exploitant remet le site en état lors-qu’une installation classée est mise à l’arrêt définitif.

Page 55: En finir avec les installations obsolètes

la part de certains d’entre eux.Cette obligation se justifie également par lesconséquences néfastes sur l’environnement qu’en-gendre l’exploitation des carrières, dont les plusmarquantes sont la déchirure irréversible des pay-sages ou la transformation des sites en décharges.La législation actuelle a été fixée par la loi n°93-3 du4 janvier 1993 modifiée par le code minier et lalégislation sur les installations classées. Cette loisoumet les carrières aux dispositions sur les instal-lations classées avec quelques dispositions particu-lières. Toutes ces structures sont désormais soumisesà autorisation préfectorale ce qui traduit le fait queleur exploitation présente des dangers et des incon-vénients importants pour l’environnement.La loi du 4 janvier 1993 a introduit un article 4-2à la loi du 19 juillet 1976 (devenu L516-1 du codede l’environnement) qui impose la constitution degaranties financières pour assurer la remise en étataprès fermeture.Ces garanties permettront la remise en état selondes modalités précisées dans l’article 12 de l’arrêtédu 22 septembre 1994 qui prévoit que la remise enétat des carrières comporte au minimum : la miseen sécurité des fronts de taille, le nettoyage de l’en-semble des terrains, l’insertion satisfaisante de l’es-pace affecté par l’exploitation dans le paysage,compte tenu de la vocation ultérieure du site etd’une manière générale, la suppression de toutesles structures n’ayant aucune utilité après la remi-se en état du site.

Autres prescriptions législativesA l’image de celle des carrières et installations clas-sées, la remise en état peut être imposée dansd’autres domaines. L’article 83 du code minier pré-voit que pour les mines, la remise en état, notam-ment à des fins agricoles, des sites et des lieuxaffectés par les travaux et les installations de toutenature peut être prescrite. Encore, l’autorisationexigée en cas d’installation d’ouvrages ou exécu-tion de travaux dans le lit d’un cours d’eau doitêtre accompagnée de mesures compensatoiresvisant à remettre en état le milieu naturel aqua-tique (L.432-3 du code de l’environnement).Enfin depuis la loi du 13 juillet 1992 l’étude d’im-pact d’une installation d’élimination de déchetsdoit indiquer les conditions de remise en état dusite de stockage (L541-25 code de l’environnement)et les techniques de reprise éventuelle des déchets.

ConclusionIl existe donc de nombreuses obligations législa-tives de remise en état des sites au terme de leurexploitation. Toutes ces mesures concernent des

établissements ou des installations présentant desrisques de nuisances graves pour l’environnementet de forts impacts paysagers.En revanche pour les installations de montagne quiont un impact paysager d’autant plus fort qu’ellesse situent le plus souvent sur des sites remar-quables, il n’existe aucune obligation comparable.

1.2. L’existence d’outils législatifset réglementaires utiles à la preventionde l’apparition de nouvelles ruinesen montagne

Il semble que l’utilisation, à bon escient, de cer-tains outils législatifs et réglementaires qui ne sontpas spécifiques au milieu montagnard pourraitpermettre de résoudre, au moins partiellement, laquestion des installations obsolètes.Notre propos est ici d’examiner ces possibilités.Nous verrons par la suite la nécessité de les com-pléter par de nouveaux outils ou de nouvellesvolontés.

1.2.1. Quelques mesures réglementaires

générales

Les directives territoriales d’aménagement (DTA)Nées de la loi d'orientation pour l'aménagement etle développement du territoire du 4 février 1995,les directives territoriales d'aménagement n'ontpas vocation à couvrir l'ensemble du territoire,mais sont réservées aux espaces présentant desenjeux particulièrement importants en matière dedéveloppement économique, d'aménagement, deprotection et de mise en valeur des espaces natu-

Les DTA et la montagne

Outre le fait qu’elles fixent les grandes orientationsde l’Etat sur un territoire donné, les DTA précisentles modalités d’application des lois d’aménagementet d’urbanisme, adaptées aux particularités géogra-phiques locales. Ainsi elles peuvent, selon l’articleL.145-7 du code de l’urbanisme :- adapter les seuils et critères des études d’impactet des enquêtes publiques spécifiques aux zones demontagne ;- désigner les espaces, paysages et milieux les plusremarquables du patrimoine naturel et culturelmontagnard et définir les modalités de leur préser-vation ;- préciser en fonction des particularités de chaquemassif, les conditions d’application des 1 et 3 del’article L. 145-3 du code de l’urbanisme.

Page 56: En finir avec les installations obsolètes

rels à l’exemple des espaces montagnards. Ellesfixent les orientations fondamentales de l’Etat enmatière d'aménagement et d'équilibre entre déve-loppement et protection.Une DTA pourrait ainsi préciser les modalitésd’application de la loi montagne, et notammentson article 1er qui prévoit que la politique de lamontagne se caractérise par une démarche d’auto-développement qui comporte notamment la pro-tection des équilibres biologiques et écologiques, lapréservation des sites et des paysages, la réhabili-tation du bâti existant et la promotion du patri-moine culturel. La directive pourrait ainsidéterminer la portée de cette disposition au regarddu problème des aménagements abandonnés enmontagne.Une telle directive pourrait encore apporter desprécisions sur l’application de l’article 42 de la loimontagne et prévoir que les contrats concernantles opérations d’aménagement touristique en zonede montagne devraient comporter des dispositionsrelatives à la cessation de l’activité et à la remise enétat des lieux exploités. Ces dispositions seraient directement opposables àtoute personne publique ou privée engageant destravaux en montagne et surtout aux opérations deréalisation de remontées mécaniques et d’aména-gement des pistes de ski (art. L 145-2 du code del’Urbanisme). En amont, les collectivités publiqueset les comités de massif, associés à l’élaboration dela directive et concernés par les installations obso-lètes en montagne, pourraient faire pression, lorsde la procédure, pour que le problème soit traitépar la directive.

Les directives de protection et de mise en valeurdes paysagesDe telles directives pourront seulement assurer laprotection des paysages remarquables. Cet instru-ment apparaît donc sélectif et peut être trop restrictif.Cependant son utilisation pourrait permettre, surles territoires de montagne remarquables par leurintérêt paysager, d’éviter que des installations detoute nature ne soient laissées à l’abandon auterme de leur utilisation.Pour cela, les orientations et principes fondamen-taux de protection et de mise en valeur des pay-sages énoncés par la directive et qui porteraient surles conditions de réalisation de certains travaux ouaménagements pourraient préciser que la réalisa-tion des dits projets doit comporter un engagementde recomposition paysagère des lieux au terme deleur exploitation.Ce dernier document n’est pas opposable, il neprésente qu’un caractère incitatif. En revanche les

documents d’urbanisme doivent être compatiblesavec les autres documents des directives, ils nedoivent pas les contredire et en l’absence de POS(Plan d’occupation des sols) ou PLU (Plan locald’urbanisme), ou lorsqu’ils sont incompatiblesavec la directive, celle-ci s’impose directement auxopérations d’occupation et d’utilisation des sols.

Les Chartes des Parcs naturels régionauxLes parcs naturels régionaux participent à la poli-tique de protection de l’environnement par l’inter-médiaire de leur Charte qui détermine selonl’article L.333-1 du code de l’environnement lesorientations de protection, de mise en valeur et dedéveloppement, les mesures permettant de lesmettre en œuvre et les orientations et principesfondamentaux de protection des structures paysa-gères sur le territoire du Parc.Ces Chartes sont renégociées tous les dix ans,période au terme de laquelle elles doivent être révi-sées et soumises à nouveau à l’approbation duMinistère de l’Ecologie.Nous pensons qu’à l’occasion de la révision la plusproche, l’organe de gestion du Parc pourrait intro-duire des dispositions prévoyant que sur le terri-toire aucune installation ne pourra êtreabandonnée au terme de son exploitation et que lesite utilisé devra être remis en état.Le problème est que cette Charte n’est qu’uncontrat ayant valeur de directive pour les parties etn’étant pas opposable aux tiers. Aucune obligationjuridique ne peut résulter de cette charte. Cepen-dant, depuis 1994, les orientations et les mesuresdes Chartes s’imposent aux documents d’urbanis-me dans un rapport de compatibilité, sans s’impo-ser directement aux utilisations des sols. Ainsi laCharte pourra prévoir que les documents d’urba-nisme ne devront pas venir contrarier cette dispo-sition nouvellement prise.

1.2.2. Les documents d’urbanisme

Deux types de documents peuvent être utiles auregard du traitement de la question des installa-tions obsolètes : les schémas de cohérence territo-riale et les plans locaux d’urbanisme. Cesdocuments déterminent en effet les conditions per-mettant d’assurer, entre autres, l’équilibre entredéveloppement et préservation des espaces natu-rels et des paysages, ainsi que la protection dessites naturels.

Les schémas de cohérence territoriale (SCOT)Les SCOT précisent les grands objectifs en termesd’urbanisme et d’aménagement du territoire.

Page 57: En finir avec les installations obsolètes

L’initiative de l’élaboration du schéma appartientaux communes ou à leurs groupements compé-tents. La réalisation du schéma est confiée à unétablissement public de coopération intercommu-nale (EPCI) ou à un syndicat mixte. Son périmètreest arrêté par le préfet, sur proposition des com-munes et des établissements publics de coopéra-tion intercommunale. Le document final sera le résultat des débats, despropositions et des critiques intervenues dans lecadre de la concertation entre les autorités compé-tentes, les communes membres et les autres per-sonnes publiques ou privées, associées ouconsultées. La loi SRU (Solidarité et renouvelle-ment urbain) dont sont issus les SCOT, accorde eneffet une grande importance à la concertation et àl aprocédure d’enquète publique.Il pourra prévoir le nettoyage ou la réhabilitationde sites dégradés, notamment par des infrastruc-tures abandonnées.C’est lors des révisions décennales des anciens"schémas directeurs d’aménagement et d’urbanis-me", que les SCOT verront progressivement lejour. Une procédure qui demandera donc plusieursannées et nécessitera, au moment de son élabora-tion, une forte motivation de la part de différentsacteurs du territoire afin d’y inclure la question desinstallations obsolètes.

Les plans locaux d’urbanisme (PLU)A partir d’un diagnostic, les PLU, élaborés à l’ini-tiative et sous la responsabilité de la commune,définissent un projet d’aménagement et de déve-loppement durable de la commune et donnent àcelle-ci un cadre de cohérence entre les différentesactions d’aménagement qu’elle engage tout en pré-cisant le droit des sols. Ils prévoient parallèlementles besoins de la commune en matière d’environ-nement et d’aménagement de l’espace.Ce document organise l’utilisation des sols parcel-le par parcelle (Textes applicables : L.123-1 et sui-vants et R.123-1 et suivants du code del’urbanisme).Le rapport de présentation du PLU pourra, au titrede l’analyse de l’état initial de l’environnement,mettre en lumière l’existence, sur le territoire com-munal, d’installations obsolètes. Ainsi, pour assu-rer la préservation de l’environnement, le projetd’aménagement et de développement durablepourra énoncer l’intention communale de débar-rasser le territoire des installations abandonnées.Pour réaliser cet objectif des actions et opérationsde restructuration et de réhabilitation, pour desmotifs écologiques, des secteurs touchés, devrontêtre définies.

A titre préventif même, des mesures destinées àassurer la préservation des paysages pourront pré-voir que les installations exploitées sur le territoirecommunal devront être démontées au terme de l’ac-tivité pour laquelle elles avaient été mises en place.

1.2.3. Autres mesures

Les mesures compensatoires des études d’impactL’article L.122-1 du code de l’environnement dis-pose que les études préalables à la réalisationd’aménagements ou d’ouvrages, qui, par l’impor-tance de leurs dimensions ou leurs incidences sur lemilieu naturel, peuvent porter atteinte à ce dernier,doivent comporter une étude d’impact permettantd’en apprécier les conséquences. Il s’agit de préve-nir les atteintes à la nature en évaluant à l’avanceles effets de l’action humaine.Les mesures compensatoires prises par le porteurde projet précisent les moyens qu’ils entend mettreen œuvre pour supprimer, réduire et, si possible,compenser les conséquences dommageables duprojet sur l’environnement.Elles n’ont aucune valeur juridique, il ne s’agit quede simples intentions qui n’engagent que morale-ment le maître d’ouvrage. Elles ne pourront setransformer en obligations juridiques que si l’ad-ministration les intègre dans une décision adminis-trative comme un permis de construire parexemple. L’administration par ce moyen pourraalors imposer au pétitionnaire des normes ourègles spécifiques comme, par exemple, sur les ter-ritoires de montagne, la remise en état du siteaprès exploitation.

Les dispositifs conventionnelsLa plupart des opérations d’aménagement en mon-tagne comme ailleurs sont encadrées par uncontrat.Ainsi, pour la mise en place d’installations devantservir à la réalisation d’un service public, du typedes installations EDF, une convention avec l’auto-rité organisatrice est toujours nécessaire.Ou encore, pour les opérations d’aménagementtouristique, la loi montagne, en son article 42,impose le conventionnement entre la commune, legroupement de communes ou le syndicat mixte etl’opérateur. Ces contrats doivent prévoir à peine denullité les conditions de résiliation, de déchéance etde dévolution, le cas échéant, des biens en fin decontrat.Au terme de chaque contrat, l’installation est cen-sée avoir été amortie et pourrait donc être démon-tée. Les contrats peuvent prendre en comptel’amortissement des aménagements et prévoir leur

Page 58: En finir avec les installations obsolètes

démontage ou le retour des biens à la commune.Mais aujourd’hui il existe de nombreux problèmesavec les conventions. En effet l’article 42 de la loimontagne est très peu appliqué alors qu’il estopposable à tout aménagement touristique en zonede montagne et très peu de contrats prévoient ledémontage des installations au terme de leurexploitation.

Une solution semble pourtant apparaître. Beau-coup de contrats ont été passés entre 1985 et 1990et, aujourd’hui, bon nombre d’entre eux doiventêtre renouvelés. Ce serait là une réelle opportunitépour intégrer des dispositions contractuelles pré-voyant le démontage des installations ou leurdévolution aux communes. Il faut parallèlement impulser cette prise deconscience chez les aménageurs et chez les autori-tés compétentes en matière de délivrance du per-mis de construire, maires et préfets, afin que cesdispositions soient mieux respectées à l’avenir.

Page 59: En finir avec les installations obsolètes

Nous l’avons vu, dans la réglementation appli-cable au milieu montagnard il n’existe aucune dis-position précise prévoyant le démontagesystématique des installations abandonnées. En effet, la loi montagne, qui s’inscrit pourtantdans une démarche de développement durable, nes’intéresse pas au devenir des installations auterme de leur exploitation. Aucune disposition neprévoit le démontage des aménagements abandon-nés. Cette lacune est pourtant contraire à l’espritd’un développement durable des régions monta-gneuses.Si rien n’est fait dans les années à venir, il est cer-tain que ce problème s’aggravera en raison desévolutions récentes des conditions climatiques etde l’évolution de la demande touristique parailleurs.

En revanche, au-delà du territoire national ou danscertains pays étrangers, des réglementations exis-tantes permettent d’étayer les recommandationsque nous formulons afin de voir évoluer rapide-ment cette situation.

2.1. Deux références internationales

2.1.1. L’article 12 du protocole Tourisme

de la Convention alpine

La Convention alpine (ou Convention sur la pro-tection des Alpes), est une convention cadre visantà assurer la protection et le développement durablede l’espace alpin, signée par l’Autriche, la France,l’Allemagne, l’Italie, le Lichtenstein, la Suisse, laSlovénie, Monaco et l’Union Européenne ennovembre 1991.La Convention alpine, qui définit les objectifsgénéraux et le rôle des instances exécutives, estcomplétée par des protocoles d’application, quidéfinissent des obligations de résultats dans lesdomaines suivants : population et culture ; aména-gement du territoire et développement durable ;qualité de l’air ; protection des sols ; régime deseaux ; protection de la nature et entretien des pay-

sages ; agriculture de montagne ; forêts de mon-tagne ; tourisme et loisirs ; transports, énergie etdéchets.

L’objectif général du protocole Tourisme, que lesparties contractantes s’engagent à poursuivre,consiste à contribuer, dans le cadre institutionnelexistant, à un développement durable de l’espacealpin par un tourisme respectueux de l’environne-ment, grâce à des mesures spécifiques et à desrecommandations qui tiennent compte des intérêtsde la population locale et des touristes. Par ailleurs, le protocole prévoit une série d’enga-gements visant à l’adoption de mesures spécifiquesà la charge des parties pour élaborer une stratégiede la politique générale du tourisme et mettre enplace des mesures plus techniques. Au titre de cesmesures techniques l’article 12 du protocole dis-pose que "les parties contractantes conviennent,dans le cadre des procédures nationales d’autori-sation des remontées mécaniques, de mettre enœuvre, au delà des exigences économiques et de lasécurité, une politique répondant aux exigencesécologiques et paysagères.Les nouvelles autorisations d’exploitation deremontées mécaniques ainsi que les concessionsseront assujetties au démontage et à l’enlèvementdes remontées mécaniques hors d’usage et à larenaturalisation des surfaces inutilisées avec enparticulier des espèces végétales d’origine locale."

L’ambition est claire. Tous les pays signataires dela Convention ont signé ce protocole, mais à l’au-tomne 2002, seuls le Liechtenstein, l’Allemagne etl’Autriche ont ratifié ce texte.Pourtant, s’il était ratifié par la France, ce proto-cole constituerait une première solution au problè-me des installations obsolètes en imposant ledémontage des remontées mécaniques abandon-nées.Même s’il ne peut concerner que l’espace alpin,cela créerait un précédent dont on peut imaginerqu’il inciterait à une évolution générale du droit oudes procédures qui soit plus favorable au règle-ment de cette question. Malheureusement aujour-d’hui, aucune échéance concernant la

2. Faire évoluer le traitementde la question des installations obsolètes

Page 60: En finir avec les installations obsolètes

transposition de ce protocole en droit français nesemble être fixée.

2.1.2. La réglementation de la province

italienne de Trente

Sans attendre la ratification des protocoles de laConvention alpine, la province autonome italiennede Trente a, dès 1987, pris des dispositions législa-tives et réglementaires concernant le démontagedes remontées mécaniques au terme de leur utilisa-tion.Deux textes prévoient en effet le démontage desinfrastructures hors d’usage : la loi provinciale du21 avril 1987 sur "la réglementation des lignestéléphériques en service public et des pistes deski", et l’arrêté n°12322 du 6 novembre 1998 surla détermination des modalités et procédures pourla démolition obligatoire des remontées méca-niques obsolètes.Mountain Wilderness Italie et la CIPRA sont àl’origine de la mise en place de ces textes.

La loi provinciale du 21 avril 1987 oblige ainsi, encas de cessation définitive de l’exploitation, "lepropriétaire à la restauration, partielle ou totale,du terrain sur lequel se situent les ouvrages del’installation, ainsi qu’à la démolition desconstructions au sol et à l’enlèvement du matérielrestant, à moins que les ouvrages et les matériauxn’aient une autre destination utile".L’arrêté de 1998 précise et réaffirme les modalitésde la démolition.

Il apparaît donc que des législations précises peu-vent contraindre le propriétaire d’une infrastructu-re, notamment à vocation touristique, construiteen zone de montagne, au démontage de celle-cilorsqu’il en cesse l’exploitation.

2.2. La nécessité d’une réelle volontépolitique permettant de mieux utiliserles moyens existants.

Nous avons mis en avant l’existence de moyenspréventifs permettant de traiter tout ou partie dece problème. Ceux-ci doivent désormais être adap-tés et utilisés de manière adéquate pour permettred’éviter l’abandon des infrastructures de montagneau terme de leur exploitation.

Ainsi, concernant les dispositifs conventionnels del’article 42 de la loi montagne, une circulaireministérielle devra informer les acteurs locaux de

la nécessité d’intégrer au sein des contrats pris autitre de cet article des dispositions relatives à lacessation d’exploitation des aménagements réali-sés et à leur démontage consécutif.Une circulaire adressée aux rédacteurs des docu-ments d’urbanisme devra mettre en lumière le pro-blème des installations obsolètes en montagne etinsister sur la nécessité de prendre en compte et detraiter cet aspect au sein des SCOT et PLU.Encore, la ratification par la France du protocole"Tourisme" de la Convention sur la protection desAlpes permettrait d’imposer le démontage desremontées mécaniques abandonnées sur les terri-toires de l’espace alpin, tel que prévu dans cetaccord international déjà signé par l’Etat français.

Une autre solution pourrait enfin consister à envi-sager la définition d’une nouvelle réglementation.

2.3. Envisager une nouvelleréglementation

Il ne s’agit pas de créer de nouvelles mesures ex-nihilo mais d’adapter des modèles de réglementa-tions intégrant la cessation d’activité et la remiseen état des sites exploités, comme celles sur les ins-tallations classées et les carrières ; ou encore enreproduisant des dispositions semblables à cellesde la réglementation de la Province de Trente enItalie.

Ainsi, s’inspirer des réglementations sur les car-rières et les installations classées pourrait consisterà compléter la réglementation applicable auxzones de montagne en :- imposant une obligation législative ou réglemen-taire de remise en état des territoires de montagneau terme de leur exploitation ;- prévoyant la possibilité d’élaborer des arrêtésministériels fixant les règles générales et les pres-criptions techniques en matière de remise en état ;- imposant aux demandes d’autorisation d’aména-gement, pour celles qui y sont soumises, la consti-tution d’un dossier présentant un schémaprévisionnel d’exploitation et de remise en état dusite en fin d’exploitation et une évaluation du coûtde celle-ci ;- définissant les modalités de remise en état dessites comportant notamment, le démontage desconstructions n’ayant plus d’utilité, la conserva-tion des installations ayant un intérêt patrimonial,la réhabilitation des terrains exploités ;- subordonnant la mise en activité des installationsà la constitution de garanties financières pour per-

Page 61: En finir avec les installations obsolètes

mettre la remise en état du site en cas de non res-pect par l’exploitant des prescriptions la concer-nant ou en cas de disparition juridique de cetexploitant ;- imposant aux exploitants une obligation de noti-fication de la cessation d’exploitation un tempsavant celle-ci ;- définissant des sanctions applicables en cas denon exécution de l’obligation de remise en état :tout d’abord, le refus de délivrer une nouvelle

autorisation d’exploitation à tout exploitantn’ayant pas satisfait aux obligations de remise enétat, des sanctions administratives ensuite, parl’utilisation des garanties financières et enfin dessanctions pénales.

Il serait également possible de compléter les dispo-sitions en matière d’Unités touristiques nouvelles(UTN) et notamment l’article R.145-2 du code del’urbanisme qui prévoit que la demande de créa-tion d’une UTN doit être accompagnée par undossier comprenant les mesures de réhabilitation àprévoir.

S’appuyer sur des références internationales, déve-lopper les principes évoqués dans certaines régle-mentations ou sous-jacents à certains textes dedroit national, faire évoluer la législation… lespistes de règlement de la question de l’abandond’installations en montagne existent bel et bien.Confronté à une évolution à la hausse du phéno-mène, les élus locaux, les acteurs du territoire(quelle que soit sa dimension), les administrationslocales ou nationales, sont tous partie prenante decette évolution. Chacun, à son échelle, selon sespossibilités, doit d’abord participer à l’évolutiondes comportements, au regard porté à ce problè-me. Il deviendra de plus en plus crucial pour desterritoires en reconversion, en phase de reconquê-te de leur paysage, élément moteur dans laconstruction d’un projet touristique nouveau, plusdurable, plus en harmonie avec la nature, répon-dant à une demande croissante.

Une occasion ratée ?

Une partie du problème, concernant les remontéesmécaniques uniquement, aurait pu être traitée parla réglementation française. En effet l’articleL.145-9 du code de l’urbanisme, prévoyant quepour les Unités touristiques nouvelles (UTN) undécret en Conseil d’Etat déterminerait la procédu-re applicable en cas d’urgence au remplacementdes remontées mécaniques devenues inutilisables,pouvait être une des clés. Il n’en a rien été. Ledécret pris au titre de cet article élude totalementla question de l’obsolescence des remontées méca-niques et se contente de préciser que le remplace-ment d'une remontée mécanique ne constitue pasune unité touristique nouvelle lorsque, d'une part,les lieux de départ et d'arrivée sont inchangés etque, d'autre part, le débit horaire maximum de lanouvelle installation est inférieur au triple de celuide l'ancien équipement. Aucune précision n’estapportée concernant le démantèlement d’uneremontée devenue inutilisable.

Page 62: En finir avec les installations obsolètes

Mountain Wilderness et tous ses partenaires onttravaillé sur ce sujet des installations abandonnéesen montagne, considérant qu’il était grand tempsde s’en préoccuper, de chercher à le résoudre. Cettequestion nous semble emblématique du respectque nous nous devons de porter aux milieux mon-tagnards et d’une approche plus compatible avecun développement durable de ces régions.

Nous espérons ainsi que cette étude éclairera lespouvoirs publics, et d’une manière générale, tousles acteurs du territoire montagnard, sur l’ampleurdu phénomène, qu’elle enrichira la réflexion avanttout nouvel aménagement, et aidera et motivera lesacteurs locaux qui souhaitent se débarrasser de cespoints noirs paysagers. Enfin nous souhaitons quece travail puisse donner des pistes aux pouvoirslocaux, régionaux et nationaux pour mettre enplace des solutions d’avenir comme celles propo-sées en dernière partie.

Comme nous l’avons mentionné en première par-tie ce travail méritera d’être poursuivi dans diffé-rentes directions. La première initiative à prendrepar les autorités administratives doit être la miseen place d’un recensement exhaustif des installa-tions obsolètes. Plusieurs ont été entamés avant ouau cours de ces deux années. A ce titre, cette étudea aussi vocation à aider au rapprochement des dif-férents partenaires, les contacts devant se multi-plier pour faciliter l’aboutissement de cesrecensements.

Ce projet s’est appuyé sur la notion de paysagemontagnard. C’est pourquoi il nous semble essen-tiel de conclure cette étude par la nécessité à moti-ver les différents acteurs du territoire, et tous les

résidants ou visiteurs d’une manière générale, àune nouvelle prise en compte du paysage.Si nous nous plongeons très succinctement dansl’évolution du regard et de l’action de l’homme surla montagne, nous constatons :- qu’avant le 18ème siècle la montagne était redou-tée et méconnue, elle est alors représentée demanière effrayante ;- qu’à partir de la fin du 18ème siècle, début del’ère de l’alpinisme et de l’essor du romantisme, leregard s’inverse peu à peu ;- que dès la fin de 19ème siècle, avec l’industriali-sation, l’essor touristique, le paysage montagnardest progressivement transformé, de plus en plusaménagé.Avec la fin du 20ème siècle, le constat désormaisadmis quant à un certain nombre d’échecs ou d’er-reurs en matière d’aménagement, nous espéronsentrer dans une nouvelle ère de gestion, "durable"celle là, et parvenir ainsi au paysage d’une "Mon-tagne à vivre" souhaité par Mountain Wildernesset défendu depuis sa création. Mountain Wilderness est parfois entendu, par unpublic qui ne nous connaît pas, comme une asso-ciation défendant une "montagne sans homme",mais c’est bien le contraire que nous défendons autravers d’une plus grande harmonie entre l’hommeet son milieu. C’est cette recherche de l’harmoniequi fut la base de la réflexion entamée par des alpi-nistes de renommée internationale qui ont créé cemouvement et continuent de le porter.Les alpinistes fondateurs, aujourd’hui souventgarants de Mountain Wilderness, ont ainsi menéune première action de nettoyage du camp de basedu K2 et de sa voie normale. Le but était de don-ner un signal fort en faveur du respect de la mon-tagne et d’une certaine éthique nécessaire pour

Conclusion

Page 63: En finir avec les installations obsolètes

tous les pratiquants.Les alpinistes ont ainsi donné l’exemple en net-toyant la montagne des traces laissées par les alpi-nistes eux-mêmes. Ils poursuivent depuis leurtravail en s’efforçant de sensibiliser le plus largepublic possible.De la même manière, nous souhaitons que ce typede démarche puisse servir d’exemple en ce quiconcerne les aménagements abandonnés en mon-tagne. Nous pensons ainsi que de nombreux amé-nageurs, ou autres acteurs du territoire,pourraient, au-delà de l’année internationale desmontagnes et de l’écotourisme, entamer le net-toyage des sites qu’ils ont souvent eux-mêmestransformé en points noirs, donnant ainsil’exemple pour de multiples autres nettoyages.

Nous formulons l’espoir que ce travail puisse inci-ter et aider tous les acteurs à réagir face à ce pro-blème qui pourra être traité de multiples façons :

réhabilitation, restauration, conversion, ou simpledémontage, pour les nombreuses ruines qui don-nent une image déplorable de la montagne auxhabitants comme aux visiteurs de tous horizons.

Toute personne sensible à ces questions, ou plusgénéralement à l’action de Mountain Wilderness,peut rejoindre l’association :Mountain Wilderness FranceMaison de la Nature et de l’Environnement5 Place Bir-Hakeim38000 GrenobleTél : 04 76 01 89 08Fax : 04 76 01 89 07e-mail : [email protected] internet : www.mountainwilderness.org

Page 64: En finir avec les installations obsolètes

ANNEXE 1

Liste des personnes contactées

ou ayant travaillé à la conduite de ce projet

Annexe

Nous remercions les personnes et structures ci-après qui ont été nos principaux partenaires detravail durant les deux années de ce projet.Il s'agit des personnes contactées, interviewées, quisont intervenues soit ponctuellement, soit sur toutela durée de cette étude.Ces participations ne sauraient engager les parte-naires sur l'ensemble du document.La liste complète des personnes nous ayant four-nies des renseignements sur chaque installationobsolète, notamment les nombreux adhérents etsympathisants de Mountain Wilderness, ainsi queceux ayant participé aux opérations de nettoyage,ne sont pas mentionnées ici. Nous les remercionstous pour ce travail réalisé en commun.

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Organisation mondiale du TourismeDirecteur à l’Aménagement du Territoire et à l’Action RégionalePréfet de la Région Rhône-Alpes / Secrétariat Général pour les AffairesRégionalesMinistère de l'Ecologie et du Développement Durable - D4EMinistère de l'Ecologie et du Développement Durable - DNPMinistère de l'Equipement, des Transports, du Logement,du Tourisme et de la MerDATAR AlpesDATAR AlpesDirecteur régional de l’Environnement Rhône AlpesDIREN Rhône-Alpes / SPGEDIREN Rhône-Alpes / Service CommunicationDIREN PACADirecteur Régional au Tourisme Rhône-AlpesDRT - Antenne Alpes du Nord - SEATMSEATMex- vice président des Sommets du TourismeDDE Haute-Savoie (SAE)Office national des forêts 84/13Conseil Régional Rhône AlpesConseil Régional Rhône AlpesConseil Régional Rhône-Alpes / Service EnvironnementConseil Régional Rhône-Alpes / Direction des programmes coordonnésConseil Général de SavoieConseil Général de SavoieMission Développement Prospective - SavoieCommunauté de Communes de Haute Maurienne - VanoiseCommunauté de Communes de Haute Maurienne - VanoiseS.M.A.E. du Mont VentouxSyndicat Intercommunal de l'Espace Nature Mont-BlancSyndicat Intersyndical pour l'Aménagement du Mont-LozèreSyndicat mixte des Massifs Concors Ste VictoireMaire de BramansMairie de BramansMairie de ChamonixMairie de La Palud sur VerdonParc National de la VanoiseParc National de la VanoiseParc National des CévennesParc National des Ecrins / Responsable Sce AménagementParc National des EcrinsParc National des EcrinsParc National des Ecrins / Responsable Sce CommunicationParc National des Ecrins / Réserves naturelles et NATURA 2000Parc National des Ecrins / Responsable secteur ValbonnaisParc national des PyrénéesParc National du Mercantour Parc National du Mercantour / Sce AménagementParc National du Mercantour / Sce CommunicationParc National du Mercantour / Chef secteur VésubieParc Naturel Régional des Volcans d'AuvergneParc Naturel Régional des Ballons des VosgesParc Naturel Régional de CorseParc Naturel Régional de CharteuseParc Naturel Régional de ChartreuseParc Naturel Régional du LuberonParc Naturel Régional du Massif des Bauges

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Page 67: En finir avec les installations obsolètes

ANNEXE 2

Liste complète des installations abandonnées recensées

Ce tableau a pour but de donner une idée sur l'am-pleur du problème des aménagements abandonnésen montagne.Il présente les résultats d’un recensement qui n'estpas exhaustif, les gestionnaires des espaces proté-gés de montagne n’ayant souvent pas eu le tempsou les moyens de faire un inventaire complet,exceptions faites du Parc national des Ecrins et duCPIE Haute-Durance. Ceci explique d’ailleurs lagrande quantité d'installations répertoriées dansles Hautes-Alpes, alors que rien ne laisse penserque la situation est ici moins bonne qu’ailleurs.

Une bonne partie des données a été vérifiée par lesgestionnaires du territoire ou provient directementd’eux-mêmes. Il est toutefois possible que deserreurs se soient glissées dans ce tableau.

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Gex

Sain

t E

tien

ne

les

Org

ues

Sain

t Pa

ul

sur

Uba

ye

Aig

uille

s

Arv

ieux

Cei

llac

Cer

vièr

es

La

Cha

pelle

-en-

Val

gaud

emar

Môn

etie

r le

s B

ains

Puy

Sain

t A

ndré

Puy

Sain

t V

ince

nt

Val

loui

se

Bor

ée

Asc

o

Mou

the

Bes

se

Cha

mro

usse

Châ

teau

Ber

nard

Le

Gua

Le

Paill

y

Mon

tagn

e de

Lur

e

Crê

te d

e Ja

mbe

rout

e

Col

de

Bra

mou

sse

Les

Gon

dran

s

Puy

Cha

lvin

Hau

t de

la s

tati

on

Lac

des

Alla

rds

Cuz

et

Cor

se

Forê

t du

Noi

r M

ont

Le R

ecoi

n

Col

de

l'Arz

elie

r

Prél

enfr

ey

Lim

ite

Rés

erve

nat

u-

relle

Hte

Cha

îne

Jura

PNR

du

Que

yras

PNR

du

Que

yras

PNR

du

Que

yras

-

Nat

ura

2000

PNR

du

Que

yras

PN d

es E

crin

s/ Z

P

PN d

es E

crin

s/ Z

P

PN d

es E

crin

s/ Z

P

PN d

es E

crin

s/ Z

P

PNR

Mts

d'A

rdèc

he

PNR

de

Cor

se

PN d

es E

crin

s/ Z

P

PNR

du

Ver

cors

PNR

du

Ver

cors

Jura

Lur

e

Uba

ye

Que

yras

Que

yras

Que

yras

Que

yras

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Mon

ts d

'Ard

èche

Mon

te C

into

Jura

Ecr

ins

Bel

ledo

nne

Ver

cors

Ver

cors

1160

1500

à

1800

1000

2000

2014

1400

1350

1500

1000

1750

1400

937

Bât

imen

ts, p

ylôn

e, 2

tél

éski

s

Anc

ienn

e st

atio

n : p

ylôn

es, c

âble

s,

gare

s, c

aban

ons

6 py

lône

s et

une

pet

ite

caba

ne e

n bo

is

Tél

émon

tepe

nte

des

Sagn

ière

s (o

u de

Cha

bata

ron)

, 2 v

ieux

pyl

ônes

en

bois

Tél

éski

Tél

éski

: G

ares

d'a

rriv

ée, d

e dé

part

et p

ylôn

es

Tél

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: no

mbr

eux

pylô

nes

très

vol

umin

eux

Tél

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de

Cha

usse

nden

t

Tél

éski

de

la M

auri

ne

Park

ing,

ter

rass

emen

ts, 5

fon

dati

ons

de p

ylôn

es e

t ga

re, e

t ti

ges

file

tées

Pylô

nes

sans

câb

le

Tél

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des

Alla

rds

Tél

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Une

sta

tion

(2

télé

skis

+ in

fras

truc

ture

s

de la

sta

tion

). P

rése

nce

de r

avin

emen

ts

8 py

lône

s de

tél

éski

Câb

le t

élés

ki e

t py

lône

s

2 té

lésk

is (

pylô

nes,

câb

les)

Peti

te s

tati

on d

e sk

i

Anc

ien

caba

non

d'ar

rivé

e qu

i ris

qu

de s

'écr

oule

r au

bas

de

la p

iste

.

Déb

ris

dive

rs (

mét

aux,

ver

re, c

âble

s...)

2 so

ciét

és p

rivé

es d

'exp

loit

atio

n : V

er-

rand

o (a

ces

sé s

es a

ctiv

ités

) et

SN

C d

e

Lur

e. T

erra

ins

dom

ania

ux.

Com

mun

e

Priv

é

Dis

tric

t du

Que

yras

Arm

ée

Com

mun

e

Com

mun

e (t

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in e

t am

énag

emen

ts)

terr

ain

: pri

vé q

ui p

ossè

de a

ussi

l'hô

tel

Ces

infr

astr

uctu

res

ne f

onct

ionn

ent

plus

dep

uis

plus

ieur

s

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es e

n ra

ison

du

défi

cit

d'en

neig

emen

t.

Le

télé

ski n

'a f

onct

ionn

é qu

e 2

ou 3

sai

sons

.

Aba

ndon

par

man

que

de n

eige

dep

uis

au m

oins

18

ans.

Con

stru

it e

n 19

35. C

onse

rvat

ion

à de

s fi

ns h

isto

riqu

es ?

Aba

ndon

dep

uis

une

diza

ine

d'an

nées

.

Aba

ndon

né p

our

caus

e de

man

que

de n

eige

.

La

mun

icip

alit

é se

rait

fav

orab

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u dé

mon

tage

Le

dém

onta

ge a

été

efe

ctué

mai

s il

rest

e ce

s fo

ndat

ions

.

Il s

erai

t ai

sé d

e co

uper

les

tige

s. L

'impa

ct n

égat

if p

rovi

ent

surt

out

des

terr

asse

men

ts d

e la

gar

e de

dép

art

et d

u pa

rkin

g.

A 5

00 m

de

la m

aiso

n du

Par

c

Etu

de d

e ré

habi

litat

ion

du s

ite

dans

le c

adre

d'u

n D

OC

OB

Nat

ura

2000

eff

ectu

ée p

ar la

DIR

EN

. Vol

onté

de

re-n

atur

ali-

sati

on d

u si

te e

t de

cré

atio

n d’

une

Rés

erve

Nat

urel

le.

Un

seul

équ

ipem

ent

fonc

tion

ne d

e te

mps

en

tem

ps.

Man

que

de n

eige

Le

télé

ski a

été

dém

onté

. Le

caba

non

se s

itue

just

e à

côté

de

la r

oute

.

Rem

on

tées

méc

aniq

ues

et

amén

agem

ents

aya

nt

pou

r vo

cati

on

la

prat

iqu

e du

ski

Dép

tC

omm

une

Lie

u-di

t St

atut

de

prot

ecti

on

Mas

sif

Alt

.D

escr

ipti

onPr

opri

étai

reH

isto

riqu

e

Page 70: En finir avec les installations obsolètes

38 38 38 38 38 38 38 39 39 42 42 48 63 63 68 68

Ren

cure

l

Sain

t A

ndéo

l

Sain

t N

izie

r du

Mou

cher

otte

id.

id.

Sain

t Pi

erre

de

Cha

rtre

use

Vill

ard

de L

ans

Cho

ux

La

Pess

e

La

Val

la e

n G

ier

Le

Bes

sat

Vill

efor

t

Sain

t A

nthe

me

Sain

t A

nthe

me

Felle

ring

Gei

shou

se

Vill

age

La

Roc

he

Les

3 P

ucel

les

Col

du

Coq

Gde

Mou

cher

olle

/

2 Sœ

urs

Au

Perc

het

La

Jass

erie

du

Pila

t

Pré

du C

uré

Mon

t L

ozèr

e

Hau

te V

allé

e Ja

r-

mon

t -

Jass

oux

Hau

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e Ja

r-

mon

t -

Jass

oux

Col

d'O

dere

n -

Stat

ion

de V

entr

on

Gra

nd B

allo

n

PNR

du

Ver

cors

PNR

du

Ver

cors

PNR

du

Ver

cors

PNR

Ver

cors

PNR

du

Ver

cors

PNR

de

Cha

rtre

use

PNR

du

Ver

cors

PNR

du

Ht

Jura

PNR

du

Ht

Jura

PNR

du

Pila

t

PNR

du

Pila

t

PN d

es C

éven

nes/

ZC

PNR

Liv

rado

is-F

orez

PNR

Liv

rado

is-F

orez

PNR

Bal

lons

des

Vos

ges

RN

du

Gra

nd V

ento

n

PNR

Bal

lons

des

Vos

ges

Ver

cors

Ver

cors

Ver

cors

Ver

cors

Ver

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Cha

rtre

use

Ver

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Jura

Jura

Pila

t

Pila

t

Cév

enne

s

Fore

z

Fore

z

Vos

ges

Vos

ges

1200

1200

1100

1400

1916

à

2167

850

1215

1300

1170

1470

1200

1160

1100

1400

Pylô

nes,

et

amén

agem

ent

pour

le s

ki

2 câ

bles

de

rem

onté

es m

écan

ique

s

Gar

e de

dép

art

enco

re e

n pl

ace

et t

élés

kis

Trem

plin

de

saut

à s

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t py

lône

s

Blo

cs d

e bé

ton,

str

uctu

res

mét

alliq

ues,

proj

ecte

urs

Troi

s T

élés

kis,

une

aub

erge

dél

abré

e,

un g

rand

cha

let

qui a

brû

lé, d

eux

peti

ts

entr

epôt

s…

Res

te d

'un

télé

ski a

u so

l et

amén

age-

men

ts d

e pr

otec

tion

pou

r le

s sk

ieur

s

(4 p

otea

ux e

t câ

bles

).

1 T

élés

ki

1 T

élés

ki (

pylô

nes

et c

âble

s)

Mot

eur

et li

gne

ED

F

Deu

x té

lésk

is e

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ruct

ure

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alliq

ue

d'un

anc

ien

trem

plin

à s

ki.

Tél

éski

Stad

e de

nei

ge d

u M

as d

e la

Bar

que

(rem

onté

es m

écan

ique

s, p

ylôn

es, g

ares

,

diff

éren

ts b

âtim

ents

, gar

ages

, pis

tes…

)

Tél

éski

s, b

âtim

ents

, anc

ienn

e da

meu

se.

Abr

i bar

, 17

pylô

nes,

1 g

are

d'ar

rivé

e,

bloc

de

béto

n

Pylô

nes

de t

élés

ki

Tél

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terr

ain

com

mun

al

Synd

icat

inte

rcom

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du t

rem

plin

de

St N

izie

r

id.

Am

gt :

synd

icat

la v

ille

de G

reno

ble

est

maj

orit

aire

Prop

riét

aire

s pr

ivés

Com

mun

e

Priv

é (M

. Mas

son)

.

Equ

ipem

ent

priv

é : e

ntre

pris

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CH

AZ

OT

à S

aint

Eti

enne

Terr

ain

: Dom

aine

Synd

icat

inte

rsyn

dica

l

pour

l'am

énag

emen

t

du M

ont

Loz

ère

Prop

riét

aire

s pr

ivés

Prop

riét

aire

s pr

ivés

Inst

allé

dan

s le

s an

nées

70.

Aba

ndon

dep

uis

plus

de

20 a

ns.

Ces

am

énag

emen

ts d

aten

t de

s Je

ux O

lym

piqu

es d

e 19

68

Ecl

aira

ge d

ans

les

anné

es 8

0 et

aba

ndon

que

lque

s an

nées

apr

ès.

Aba

ndon

né d

epui

s 7

ans.

Une

étu

de e

st e

n co

urs

pour

la r

equa

lific

a-

tion

de

ce s

ite

très

fré

quen

té e

n ét

é, c

omm

e en

hiv

er.

Dém

onta

ge e

ntam

é, le

s am

énag

emen

ts s

ont

lais

sés

sur

plac

e.

En

octo

bre

2002

, il n

e re

ste

plus

qu'

une

poul

ie.

Nui

sanc

e vi

suel

le e

t da

nger

(le

s câ

bles

et

les

bout

s de

fer

raill

e on

t

tend

ance

à g

lisse

r da

ns la

pet

ite

dépr

essi

on q

ue f

orm

ent

les

sour

ces

du G

ier)

. La

stru

ctur

e de

tre

mpl

in p

ourr

ait

fair

e pa

rtie

du

patr

imoi

-

ne. L

es d

eux

télé

skis

son

t in

utili

sés

depu

is p

rès

de 1

0 an

s.

Aba

ndon

né d

epui

s 20

ans

.

Stat

ion

com

pren

ant

de n

ombr

euse

s in

stal

lati

ons

créé

es e

n 19

60. C

es-

sati

on d

’act

ivit

é en

199

4 fa

ce à

un

défi

cit

stru

ctur

el im

port

ant

(man

que

de n

eige

, l'in

vest

isse

men

t da

ns le

s ca

nons

à n

eige

n'a

ura

serv

i à r

ien,

ils

n'on

t ja

mai

s fo

ncti

onné

). P

roje

t de

req

ualif

icat

ion

en

cour

s av

ec le

PN

des

Cév

enne

s. E

ngag

emen

t de

dém

onta

ge a

vant

2006

, un

appe

l à r

éalis

atio

n es

t d’

aille

urs

lanc

é en

ce

sens

.

Aba

ndon

dep

uis

25 a

ns

Aba

ndon

dep

uis

25 a

ns. I

mpa

ct v

isue

l for

t.

Prat

ique

men

t ja

mai

s se

rvi c

ar n

'éta

nt p

as a

ux n

orm

es d

e sé

curi

té.

Dép

tC

omm

une

Lie

u-di

t St

atut

de

prot

ecti

on

Mas

sif

Alt

.D

escr

ipti

onPr

opri

étai

reH

isto

riqu

e

Page 71: En finir avec les installations obsolètes

73 73 73 73 73 73 e

t

IT 74 74 74 74 83 88 88 88 88

Bra

man

s

Mod

ane

Sain

t A

lban

des

Hur

tièr

es

Sain

te R

eine

Seyt

hene

x

Bra

man

s et

Bar

-

donn

ecch

ia

Cha

mon

ix

Les

Hou

ches

Le

Peti

t B

orna

nd

Salla

nche

s

La

Bas

tide

La

Bre

sse

Le

Hau

t du

Tôt

Le

Val

tin

Le

Val

tin

Col

Som

mei

ller

(fro

ntiè

re f

ranc

o-

ital

ienn

e)

Mon

t de

Géb

rou-

laz/

Gla

cier

de

Cha

vièr

e

Col

du

Cha

mpe

t

Col

du

Frên

e

La

Sam

buy

Col

Som

mei

ller

La

Para

- L

es G

la-

cier

s

Le

Prar

ion

Para

dis

Ham

eau

de B

urzi

er

Lac

hens

- S

tati

on

Var

neig

e

La B

asse

des

Fei

gnes

La

Soti

ère

Le

Gra

nd V

alti

n

Le

Col

let

PN d

e la

Van

oise

/ Z

P

PN d

e la

Van

oise

/

ZC

(cr

éatio

n en

196

3)

PNR

du

mas

sif

des

Bau

ges

PNR

des

Bau

ges

PN d

e la

Van

oise

/ Z

P

Site

cla

ssé

PNR

du

Ver

don

PNR

Bal

lons

des

Vos

ges

id.

id.

id.

Van

oise

Van

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Bau

ges

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ges

Van

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Mon

t-B

lanc

Mon

t-B

lanc

Les

Ara

vis

Mon

t-B

lanc

Ver

don

Vos

ges

id.

id.

id.

2750

à

3250

3000

à

3250

1840

1000

1800

3000

1250

1450

1000

1700

1000

900

800

1100

Deu

x té

lésk

is

Tél

éski

de

Pols

et :

2 ga

res

de d

épar

t,

un p

ylôn

e et

un

bâti

men

t d'

expl

oita

-

tion

.

Plus

ieur

s té

lésk

is

2 té

lésk

is a

vec

gare

s, p

ylôn

es, c

âble

s,

perc

hes,

soi

t 50

0 et

700

m d

e re

mon

tée

en t

rès

mau

vais

éta

t

Pylô

nes

et c

âble

s

Câb

les

et h

auba

ns

des

pare

-ava

lanc

hes

à te

rre,

pro

filé

s m

étal

lique

s de

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te-

liers

, pla

ques

, tôl

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lém

ents

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al-

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s di

vers

, per

ches

de

télé

ski,

bois

des

stru

ctur

es r

asse

mbl

és e

t br

ulés

Tél

éphé

riqu

e de

s G

laci

ers

: bât

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ts,

pylô

nes

et g

ares

(no

mbr

eux

trav

aux

ont

déjà

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eff

ectu

és)

Gar

es d

u té

lési

ège

de B

elle

vard

e

et u

n py

lône

.

Tél

éski

Bât

imen

ts, p

ylôn

es (

6 à

8), g

ares

,

câbl

es d

e té

lési

ège

Hôt

el e

n ru

ine,

deu

x ga

res

d'ar

rivé

e

et t

rois

pyl

ônes

Pylô

nes

et g

are

d'ar

rivé

e d'

un t

élés

ki

Pylô

nes

d'un

tél

éski

Pylô

nes

d'un

tél

éski

Pylô

nes

d'un

tél

éski

Soci

été

ital

ienn

e V

A.R

O

(en

liqui

dati

on)

SETA

M (

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d'ex

ploi

tati

on

des

télé

phér

ique

s Ta

rent

aise

,

Mau

rien

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al T

hore

ns).

Com

mun

e ?

Stat

ion

de S

eyth

enex

Soci

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VA

.RO

(en

cou

rs d

e

liqui

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Com

pagn

ie d

u M

ont

Bla

nc

Com

mun

e

Com

mun

e

Sivo

m A

rtub

is/V

erdo

n

Inst

allé

es e

n 19

63 e

t en

197

8 po

ur le

ski

d'é

té, l

es d

eux

rem

onté

es

sont

aba

ndon

nées

dep

uis

17 a

ns.

MW

pré

pare

l'ét

ude

pour

le

dém

onta

ge. L

a co

mm

unau

té d

e co

mm

unes

Hau

te-M

auri

enne

Van

oi-

se é

tudi

e la

pri

se e

n ch

arge

de

la m

aîtr

ise

d'ou

vrag

e de

la r

enat

ural

i-

sati

on d

u si

te. L

e PN

de

la V

anoi

se p

arti

cipe

fin

anci

èrem

ent

à

l’opé

rati

on.

Inst

allé

en

1974

, la

stat

ion

de V

al T

hore

ns d

ével

oppe

ain

si le

ski

d'ét

é. A

band

on d

epui

s 19

87 (

recu

l du

glac

ier)

. L'a

mén

agem

ent

de c

e

site

en

ZC

ava

it s

oule

vé u

n dé

sacc

ord

de p

lusi

eurs

str

uctu

res

dont

MW

(m

anif

esta

tion

s et

pét

itio

n). 1

5 an

s ap

rès,

la S

etam

a d

émon

les

infr

astr

uctu

res

au c

ours

de

l’été

200

2. R

este

une

cab

ane.

Ferm

és c

ar d

iffi

cile

d'a

ccès

Aba

ndon

nés

depu

is p

lus

de 2

0 an

s. D

émon

tage

dés

iré.

Aba

ndon

née

depu

is 2

0 an

s

MW

org

anis

e le

s 15

et

16 s

epte

mbr

e 20

01, u

n ne

ttoy

age

des

abor

ds

de la

rui

ne d

u re

fuge

-hôt

el, v

ersa

nt it

alie

n et

des

abo

rds

des

rem

on-

tées

méc

aniq

ues,

ver

sant

fra

nçai

s. A

vec

la p

arti

cipa

tion

du

PN d

e la

Van

oise

, MW

Ita

lie e

t le

s co

mm

unes

de

Bra

man

s et

Bar

donn

ecch

ia.

Cer

tain

s éq

uipe

men

ts s

erve

nt d

e su

ppor

t à

l'alim

enta

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éle

ctri

que

de l'

Aig

uille

du

Mid

i. Pa

trim

oine

? L

a co

mm

une

prév

oit

de r

éhab

ili-

ter

la g

are

de d

épar

t.

Les

pyl

ônes

et

câbl

es o

nt é

té d

émon

té p

ar la

com

mun

e (s

uppr

essi

on

d’un

der

nier

pyl

ône

en 2

003)

. Aba

ndon

dep

uis

plus

de

20 a

ns.

La

stat

ion

n'a

fonc

tion

né q

u'un

e se

ule

sais

on. A

band

onné

e da

ns le

s

anné

es 7

0. L

'impa

ct é

colo

giqu

e et

pay

sage

r es

t fo

rt, l

e PN

R s

ouha

ite

met

tre

en œ

uvre

le d

émon

tage

.

Dép

tC

omm

une

Lie

u-di

t St

atut

de

prot

ecti

on

Mas

sif

Alt

.D

escr

ipti

onPr

opri

étai

reH

isto

riqu

e

Page 72: En finir avec les installations obsolètes

01 05 05 05 05 05 05 05 06 38 38 38 38 65 65 74 74 74 74 IT

Dor

tan

Cha

mpo

léon

Cha

mpo

léon

La

Cha

pelle

-en-

Val

gaud

emar

id.

La

Gra

ve

Môn

étie

r le

s B

ains

Orc

ière

s

Bel

védè

re

La

Ruc

hère

Lav

alde

ns

Le

Péri

er

Sain

t H

onor

é

Bag

nère

s-de

-

Big

orre

Lou

denv

ielle

Cha

mon

ix

Cha

mon

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Les

Con

tam

ines

Mon

tjoi

e

Sain

t-G

erva

is

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donn

ecch

ia

Ref

uge

de l'

Ola

n

refu

ge d

u Pa

Les

Est

aris

Vés

ubie

: R

efug

e

de N

ice

Mat

heys

ine

Col

des

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uets

Col

de

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me

Plan

praz

Ref

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des

Con

scri

ts

Le

Prar

ion

Ver

sant

ital

ien

du

Col

Som

mei

ller

PNR

du

Ht

Jura

PN d

es E

crin

s / Z

C

PN d

es E

crin

s / Z

C

PN d

es E

crin

s / Z

P

PN d

es E

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s / Z

P

PN d

es E

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s / Z

C

PN d

es E

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s / Z

C

PN d

es E

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s / Z

P

PN d

u M

erca

ntou

r /

ZC

PNR

de

Cha

rtre

use

PN d

es E

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s / Z

P

PN d

es E

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s / Z

C

Site

Cla

ssé

Rés

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nat

urel

le e

t

site

insc

rit

Site

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Jura

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

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ins

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ins

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ins

Mer

cant

our

Cha

rtre

use

Ecr

ins

Ecr

ins

Taill

efer

Pyré

nées

Pyré

nées

Mon

t-B

lanc

Mon

t-B

lanc

Mon

t-B

lanc

Mon

t-B

lanc

Van

oise

2500

2500

2000

1500

2215

2000

2730

3000

Bât

imen

t

Abo

rds

du r

efug

e du

Pré

de

la C

haum

ette

Cab

ane

des

Pari

sien

s

Bis

trot

du

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du

Sap

Ves

tige

de l'

anci

en r

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e du

Pas

de

l'Ola

n

Cab

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Lec

hat

Sous

-bas

sem

ent

de l’

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en r

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e

Anc

ien

refu

ge d

es E

star

is

Res

tes

des

amén

agem

ents

pou

r l'a

li-

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tati

on e

n ea

u du

ref

uge

(tuy

aux

plas

tiqu

es, c

âble

s…).

Anc

ien

cent

re d

e va

canc

es

Cab

ane

de R

oche

r R

oux

Cab

ane

en t

ôle

du T

oure

t

Nom

breu

x bâ

tim

ents

Plus

ieur

s bâ

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ents

don

t la

rui

ne d

e

l'hos

telle

rie

des

Laq

uets

Anc

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bâti

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t de

gar

dien

, tôl

es,

tuya

ux, c

ondu

ites

div

ers…

Vie

ille

caba

ne, t

ôles

.

Terr

asse

dél

abré

e

Anc

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refu

ge d

es C

onsc

rits

,

ocle

s en

bét

on.

Anc

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hôte

l Bel

levu

e

Rui

ne d

'un

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l-re

fuge

. Deu

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ris

de

chan

tier

en

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ont

été

inst

allé

sur

le

rez-

de c

haus

sée.

CA

F

Priv

é

CA

F

Com

mun

e

CA

F

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Com

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Com

mun

e

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Synd

icat

mix

te p

our

la v

alor

i-

sati

on t

ouri

stiq

ue d

u Pi

c du

Mid

i. M

aîtr

es d

'ouv

rage

:

Con

seils

Gén

éral

et

Rég

iona

l,

com

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e B

agnè

res,

Ser

s,

Cam

pan

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arèg

es.

Com

pagn

ie d

u M

ont

Bla

nc

Priv

é

Com

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e et

CA

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Sté

ital

ienn

e V

A.R

O e

n liq

ui-

dati

on

Net

toya

ge p

révu

apr

ès t

rava

ux d

u C

AF

A r

esta

urer

Opé

rati

on d

e ne

ttoy

age

Parc

du

Mer

cant

our

/ MW

de

s cr

ètes

fron

tièr

es e

n ao

ût 2

002.

Les

abo

rds

du r

efug

e de

Nic

e

ont

été

nett

oyés

à c

ette

occ

asio

n.

Peut

êtr

e ré

habi

litée

Peut

êtr

e ré

habi

litée

Hos

telle

rie

aban

donn

ée e

n 19

97 (

inté

rêt

patr

imon

ial ?

)

Treu

il ab

ando

nné

dans

les

anné

es 8

0. E

n 20

02 le

Syn

dica

t et

la

DIR

EN

ont

dém

onté

le “

chal

et c

arte

pos

tale

” au

x L

aque

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insi

que

les

gare

s du

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éphé

riqu

e "L

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ts-P

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Ren

d le

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sin

istr

e.

A c

ôté

de la

gar

e in

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eure

du

télé

ski d

u co

l de

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me.

Situ

é da

ns u

n si

te t

rès

fréq

uent

é. T

rava

ux d

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habi

litat

ion

envi

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s

(en

part

enar

iat

avec

la D

iren

) m

ais

oppo

siti

on e

ntre

cer

tain

s ac

teur

s.

Hôt

el-r

efug

e dé

trui

t au

déb

ut d

es a

nnée

s 80

. MW

pré

pare

l'ét

ude

pour

le d

émon

tage

et

pren

d le

s co

ntac

ts a

uprè

s de

s co

llect

ivit

és it

a-

lienn

es. S

i cel

les-

ci s

'eng

agen

t ré

elle

men

t da

ns c

e pr

ojet

, il p

ourr

a

avoi

r un

e di

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sion

eur

opée

nne.

Bât

i To

uri

stiq

ue

Dép

tC

omm

une

Lie

u-di

t St

atut

de

prot

ecti

on

Mas

sif

Alt

.D

escr

ipti

onPr

opri

étai

reH

isto

riqu

e

Page 73: En finir avec les installations obsolètes

01 04 e

t

83 05 05 05 05 05 05 38 38 74

Cel

esc

Che

zeny

La

Palu

d su

r V

er-

don

- A

igui

nes

Cha

mpo

léon

Frei

ssin

ière

s

La

Cha

pelle

-en-

Val

gaud

emar

Pelv

oux

Pelv

oux

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loui

se

Pont

en

Roy

ans

St M

arce

l d’e

n H

aut

/ Cha

pare

illan

Cha

mon

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Cre

t de

la N

eige

et

le R

ecul

et

Gor

ges

du V

erdo

n

Val

lon

plat

Col

de

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lonp

ierr

e

Ref

uge

des

Ecr

ins

Gla

cier

Bla

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Les

tro

is c

hâte

aux

Sect

eur

du G

répo

n

PNR

du

Ver

don

-

Opé

rati

on g

rand

sit

e

en c

ours

PN d

es E

crin

s / Z

P

PN d

es E

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s / Z

C

PN d

es E

crin

s / Z

P

PN d

es E

crin

s / Z

C

PN d

es E

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s / Z

C

PN d

es E

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s / Z

C

PNR

du

Ver

cors

PNR

de

Cha

rtre

use

Jura

Ver

don

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ver

cors

Cha

rtre

use

Mon

t-B

lanc

1700

555

2300

890

1100

Bal

isag

e po

teau

x en

boi

s

tous

les

20 m

ètre

s

Une

par

tie

de la

pas

sere

lle c

ompo

sée

de

rails

de

chem

in d

e fe

r, so

uten

ue p

ar u

n

pilie

r en

pie

rre

repo

sant

au

cent

re d

u

lit d

e la

riv

ière

Mob

ilier

sig

nalé

tiqu

e

Equ

ipem

ent

de C

anyo

ning

du

torr

ent

de C

hich

in

Mob

ilier

sig

nalé

tiqu

e so

us le

Col

de V

allo

npie

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Equ

ipem

ent

d'ac

cès

au r

efug

e

Esc

alie

r m

étal

lique

qui

per

met

tait

de

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liter

l'ac

cès

au r

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e C

AF

avan

t le

recu

l du

glac

ier.

Auj

ourd

'hui

il n

'est

plus

uti

lisé

et r

ouill

é.

Equ

ipem

ent

du V

allo

n du

Fou

rnet

Am

once

llem

ent

de g

ross

es b

arre

s

mét

alliq

ues

qui s

erva

ient

à s

écur

iser

une

peti

te p

late

-for

me

“poi

nt d

e vu

e”.

3 an

cien

s tr

empl

ins

de d

épar

t po

ur

Del

tapl

ane.

Trem

plin

à s

ki

Com

mun

es

ON

F

CD

RP

ON

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AF,

Com

mun

e

Com

mun

e

Com

mun

e

Con

stru

ite

dans

les

anné

es 3

0, c

ette

pas

sere

lle r

elie

les

deux

riv

es d

u

Ver

don

et p

erm

et le

pas

sage

des

pié

tons

. En

1994

, une

cru

e l’e

mpo

r-

te e

t di

ssém

ine

les

élém

ents

dan

s le

lit

de la

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ière

. Enl

evée

par

le

PNR

et

la c

omm

une

de L

a Pa

lud

le 1

9 se

ptem

bre

2002

.

Cer

tain

es p

erso

nnes

pen

sent

que

cet

te in

stal

lati

on p

ourr

ait

être

du

dom

aine

pat

rim

onia

l (hi

stoi

re d

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vanc

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u gl

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a m

airi

e et

le P

arc

sera

ient

prê

ts à

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émon

ter.

Un

nouv

el a

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gem

ent

en g

rilla

ge a

été

inst

allé

, les

bar

res

ont

été

lais

sées

sur

pla

ce.

Le

trem

plin

dat

e de

s JO

de

1924

. Pro

jet

com

mun

al d

e ré

habi

litat

ion

du t

rem

plin

et

du s

ecte

ur d

u G

répo

n po

ur f

aire

une

ent

rée

de la

vill

e

sur

le t

hèm

e de

la m

onta

gne.

Am

énag

emen

ts l

iés

aux

prat

iqu

es s

port

ives

Dép

tC

omm

une

Lie

u-di

t St

atut

de

prot

ecti

on

Mas

sif

Alt

.D

escr

ipti

onPr

opri

étai

reH

isto

riqu

e

Page 74: En finir avec les installations obsolètes

05 05 05 05 05 05 05 05 05 05 05 05 05 05 06 13 13 31 38 38

Frei

ssin

ière

s

La

Gra

ve

La

Mot

te-e

n-

Cha

mps

aur

id.

Môn

tier

les

Bai

ns

id.

id.

Pelv

oux

Vill

ar d

' Arè

ne

id.

id.

id.

id.

id.

Sain

t E

tien

ne d

e

Tin

ée

Sain

t M

arc

Jau-

meg

arde

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Bag

nère

s de

Luc

hon

Le

Riv

ier

d'A

.

Sain

t C

hris

toph

e

en O

isan

s

Dor

mill

ouse

Lacs

Lér

ié e

t Gol

éon

Mol

ines

en

Cha

mps

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Sous

l'A

igui

llett

e

du L

auze

t

Rui

ssea

u du

Pet

it

Tabu

c

Cer

ces

La

Gra

vièr

e

Pied

du

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Plan

de

l'Alp

e

Val

lon

de la

rou

te

Plat

eau

d'E

mpa

ris

Lac

de

Rab

uons

Cir

que

d'O

ô-Po

r-

tillo

n

la P

ilatt

e

PN d

es E

crin

s / Z

C

PN d

es E

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s / Z

P

PN d

es E

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s / Z

C

PN d

es E

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s / Z

P

PN d

es E

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s / Z

P

PN d

es E

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s / Z

P

PN d

es E

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s / Z

P

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es E

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s / Z

C

PN d

es E

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s / Z

P

PN d

es E

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s / Z

P

PN d

es E

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s / Z

P

PN d

es E

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s / Z

C

PN d

es E

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s / Z

P

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es E

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s / Z

P

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u M

erca

ntou

r /

ZP

Site

cla

ssé

- O

péra

tion

Gra

nd S

ite

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es E

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s/ Z

C

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

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ins

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ins

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ins

Mer

cant

our

Sain

te V

icto

ire

Sain

te V

icto

ire

Pyré

nées

Bel

ledo

nne

Ecr

ins

2200

2300

1900

2000

Turb

ine

de D

orm

illou

se

Pluv

iom

ètre

ED

F

Turb

ine

élec

triq

ue d

e M

olin

es

Anc

ienn

e co

ndui

te f

orcé

e de

Mol

ines

Un

câbl

e à

50 c

m d

u so

l

Anc

ienn

e ca

bane

Pote

aux

élec

triq

ues

ou t

élép

honi

ques

et c

âble

s

Pluv

iom

ètre

de

Soub

eyra

n

Lig

ne é

lect

riqu

e

Pylô

ne h

aute

ten

sion

ED

F

Abr

i de

la p

asse

relle

lais

sé lo

rs d

e pr

o-

jets

de

barr

ages

.

Pluv

iom

ètre

Equ

ipem

ent

anne

xe a

u tu

nnel

Pluv

iom

ètre

Bât

imen

t, b

locs

de

béto

n, c

ondu

ites

Post

e tr

ansf

orm

ateu

r E

DF

ayan

t se

rvi

à la

con

stru

ctio

n du

bar

rage

de

Bim

ont

situ

é à

3 ki

lom

ètre

s.

5 py

lône

s él

ectr

ique

s en

bét

on a

rmé

Bât

imen

t, p

ylôn

es, c

âble

s, b

éton

et

anci

enne

inst

alla

tion

Anc

ienn

e lig

ne E

DF

au P

as d

e la

Coc

he

Pluv

iom

ètre

ED

F

ED

F

ED

F

ED

F

ED

F

Equ

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ent

: ED

F

Terr

ain

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mun

e

ED

F

Soci

été

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anal

de

Prov

ence

ED

F

Dan

ger

pote

ntie

l.

Mes

ure

de d

ébit

Site

fac

ile d

'acc

ès. L

es c

âble

s oc

casi

onne

nt d

es d

égât

s su

r la

fau

ne,

nota

mm

ent

les

galli

form

es.

Con

serv

é (l

ors

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émon

tage

en

97)

un t

emps

par

la m

airi

e en

tan

t

que

"str

uctu

re d

'ani

mat

ion"

.

Dis

cuss

ion

en c

ours

ent

re le

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et

ED

F po

ur u

n ne

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te

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nsem

ble

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pluv

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dép

arte

men

t. C

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reus

e

init

iave

mér

iter

ait

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uivi

dan

s d'

autr

es s

ites

!

Inst

alla

tion

s da

tant

du

barr

age

de R

abuo

ns d

ans

les

anné

es 5

0.

Aba

ndon

dep

uis

48 a

ns. D

émon

tage

pré

vu à

l'in

itia

tive

du

Synd

icat

en p

arte

nari

at a

vec

la D

IRE

N. E

n no

vem

bre

2002

, le

prop

riét

aire

du

terr

ain

enlè

ve le

pos

te !

Aba

ndon

dep

uis

1954

. Dém

onta

ge p

révu

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init

iati

ve d

u Sy

ndic

at e

n

part

enar

iat

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la D

IRE

N. E

n oc

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e C

onse

il G

énér

al

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de d

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endr

e en

cha

rge

le d

émon

tage

.

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ne h

aute

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sion

aba

ndon

née

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lusi

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diz

aine

s d’

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es

Exc

elle

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epèr

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!

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cité

Dép

tC

omm

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Lie

u-di

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prot

ecti

on

Mas

sif

Alt

.D

escr

ipti

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opri

étai

reH

isto

riqu

e

Page 75: En finir avec les installations obsolètes

38 42 42 64 65 65 65 65 73 73 73 73 74 74 74 74

Sain

t C

hris

toph

e

en O

isan

s

Le

Bes

sat

Roi

sey

Bed

ous

Are

ns M

arso

us

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neva

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aren

tais

e

Term

igno

n

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igno

n

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ines

Cha

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Con

tam

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Val

lée

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n

La

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Cha

umie

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utin

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ce

Val

lée

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Val

lon

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trèd

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nges

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Pont

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ge d

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her

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ves

Ent

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x

Sent

ier

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ont

La

Bal

me

La c

roix

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an

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e,

Col

d'A

nter

ne

PN d

es E

crin

s / Z

C

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Pila

t

PNR

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t

PN d

es P

yrén

ées

PN d

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yrén

ées

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ées

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anoi

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ZC

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oise

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C

PN V

anoi

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ZC

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ZC

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cla

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Site

Cla

ssé

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site

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et

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insc

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Ois

ans

Pila

t

Pila

t

Val

lée

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Pyré

nées

-Azu

n

Pyré

nées

Pyré

nées

Pyré

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Van

oise

Van

oise

Van

oise

Van

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Mon

t-B

lanc

Mon

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lanc

Mon

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lanc

Mon

t-B

lanc

1030

520

1200

1900

1870

à

1530

1300

à

2200

1850

1990

2210

Pylô

nes

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gne

élec

triq

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Tran

sfor

mat

eur

ED

F bé

ton

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ylôn

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e E

DF

Pluv

iom

ètre

5 an

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s py

lône

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lign

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DF

en f

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ille

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rre.

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tim

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s (1

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de

long

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3 é

tage

s) q

ui s

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ient

à lo

ger

250

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iers

tra

vaill

ant

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con

stru

c-

tion

d'u

ne g

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ie d

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s ea

ux

et d

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tion

de

pom

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n de

s

bâti

men

t a

brûl

é en

199

0.

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aille

s so

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ncie

n tr

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ateu

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x G

rang

es.

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câbl

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n él

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ique

.

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te d

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ligne

s él

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ique

s

Res

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d'an

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ne g

aler

ie e

t câ

bles

sus

-

pend

us t

rès

visi

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Res

tes

de s

ocle

s en

bét

on d

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ns

pylô

nes.

Enl

èvem

ent

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icile

Gro

s bl

ocs

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urpl

omb

se d

écha

ussa

nt.

Socl

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mon

te c

harg

e

Pluv

iom

ètre

, tuy

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ferr

aille

s

Pluv

iom

ètre

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e bé

ton

et p

luvi

omèt

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ED

F

Priv

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ED

F

ED

F -

Com

mis

sion

Syn

dica

le

de L

uz-S

aint

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veur

ED

F

SHE

M (

filia

le d

e la

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ED

F

ED

F

ED

F

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F

Com

mun

e / E

DF

ED

F

Com

mun

e

Com

mun

e

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fin

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enlè

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s py

lône

s qu

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ient

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tés

au

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de

la r

oute

dur

ant

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part

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nter

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ligne

ent

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t C

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ophe

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cett

e lig

ne

avai

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levé

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Situ

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am

ont

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in d

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Mât

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réqu

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!

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s du

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emen

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s py

lône

s, le

s an

cien

s on

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issé

s à

terr

e.

Con

stru

its

en 1

947.

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on

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atio

n in

itia

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epui

s 40

ans,

pui

s se

rven

t de

ref

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pré

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men

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ur le

s m

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33 a

ns, l

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de

déla

brem

ent

ne p

erm

et p

lus

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ilisa

tion

.

Le

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ien

du r

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tué

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ncie

n hô

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es in

géni

eurs

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niti

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qui f

inan

ce),

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omm

une

et E

DF

de

dyna

mit

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s en

sep

tem

bre

2002

. Res

te à

net

toye

r le

sit

e.

Le

CA

F en

visa

ge l’

acqu

isit

ion

du r

efug

e.

voir

la f

iche

des

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rds

du la

c.

Nui

sanc

e pa

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ère

et d

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r.

Aba

ndon

dep

uis

1984

. Con

serv

atio

n à

des

fins

his

tori

ques

?

Aba

ndon

dep

uis

1984

Dép

tC

omm

une

Lie

u-di

t St

atut

de

prot

ecti

on

Mas

sif

Alt

.D

escr

ipti

onPr

opri

étai

reH

isto

riqu

e

Page 76: En finir avec les installations obsolètes

04 05 05 05 05 05 05 05 38 38 38 38 88

Plus

ieur

s co

m-

mun

es

La

Gra

ve

La

Gra

ve

La

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Orc

ière

s

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ière

s

Réa

llon

Sain

t M

iche

l de

Cha

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Cla

vans

Ent

raig

ues

Le

Péri

er

Le

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er

Ven

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Uba

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La

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Gol

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Plat

eau

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Roc

her

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x

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Le

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ier

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crin

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P

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P

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P

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C

PN d

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crin

s / Z

C

PN d

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s / Z

C

PN d

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s / Z

P

PN d

es E

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s / Z

P

PN d

es E

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s

PN d

es E

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s / Z

C

PN d

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s / Z

C

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du

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sif

du G

d

Ven

tron

PNR

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lons

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Vos

ges

Mer

cant

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Ecr

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Ecr

ins

Ecr

ins

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ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Vos

ges

2100

1870

2100

1040

Câb

les

à fo

in

Ves

tige

s de

câb

les

à fo

in

Ves

tige

s de

câb

les

à fo

in

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tige

s de

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les

Eta

ble

de B

asse

t

Cab

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de R

oche

r R

oux

Bât

imen

t ag

rico

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e C

harg

ès (

Perm

is

de c

onst

ruir

e)

Cab

ane

en b

ois

et t

ôles

Câb

le à

foi

n

2 ca

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s pa

stor

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Gri

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de

parc

ovi

n

Cab

ane

en r

uine

, pré

senc

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es

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e bé

ton.

Anc

ienn

e fe

rme

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brée

Com

mun

e

ON

F

Com

mun

e

Com

mun

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Prop

riét

aire

s pr

ivés

Proj

et g

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l de

reva

lori

sati

on e

n co

urs.

Com

man

der

l'ouv

rage

aupr

ès d

e l'A

ssoc

iati

on C

âble

s po

rteu

rs e

n E

spac

e M

onta

gnar

d

0531

0 R

ibie

rs.

A r

esta

urer

?

A r

esta

urer

?

A r

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urer

?

A r

éhab

ilite

r

Net

toya

ge a

près

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vaux

du

PNE

Ce

caba

non

deva

it s

ervi

r au

sto

ckag

e du

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à l’

imag

e de

s de

ux

autr

es a

pro

xim

ité

qui o

nt é

té e

mpo

rtés

par

une

ava

lanc

he.

A r

esta

urer

?

Dét

ruit

es p

ar u

ne a

vala

nche

en

1997

. For

te n

uisa

nce

visu

elle

. Dev

is

du d

émon

tage

dem

andé

. Acc

ès p

ar s

enti

er à

deu

x he

ures

de

mar

che

Cab

ane

aban

donn

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epui

s pl

us d

e 30

ans

Etu

de f

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able

du

Com

ité

Con

sult

atif

de

la R

N p

our

la d

émol

itio

n

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econ

vers

ion

en a

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'est

ive.

Am

énag

emen

ts c

on

çus

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s fi

ns

agri

cole

s

Dép

tC

omm

une

Lie

u-di

t St

atut

de

prot

ecti

on

Mas

sif

Alt

.D

escr

ipti

onPr

opri

étai

reH

isto

riqu

e

Page 77: En finir avec les installations obsolètes

05 05 05 05 05 05 05 38 38 38 38 38 38 38 38 38 38 38 38 64 64 65

Plus

ieur

s

com

mun

es

La

Gra

ve

Orc

ière

s

Môn

etie

r le

s B

ains

id.

Val

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se

Vill

ar d

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ne

Ven

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Plus

ieur

s com

mun

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Sain

t L

aure

nt d

u

Pont

Sain

t Pa

ncra

sse

Sain

t Pa

ncra

sse

Bou

rg d

'Ois

ans

Bou

rg d

'Ois

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Oul

les

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ard

notr

e D

ame

id.

id.

Lar

uns

Lar

uns

Bag

nère

s-de

-

Big

orre

Val

lon

de M

alcr

os

Env

. ref

. Cha

ncel

Saut

du

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re

Col

du

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rdon

net

Sce

de la

Rom

anch

e

L' A

rgen

tièr

e

La

Coc

he

Fouv

oier

ie /

Gor

ges

du G

uier

s M

ort

bord

de

la D

30

Le

Lau

vite

l

Taill

efer

Alt

ipor

t

Boi

s de

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arde

tte

Com

be d

u V

illar

d

Dan

s la

zon

e de

s

lacs

d'A

rrém

oulit

Soqu

es

Col

de

Senc

ours

PN d

es E

crin

s / Z

P

PN d

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crin

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P

PN d

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C

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C

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crin

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P

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crin

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P

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crin

s / Z

C

PN d

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s / Z

P

PN d

es E

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s / Z

P

PNR

de

Cha

rtre

use

PNR

de

Cha

rtre

use

PNR

de

Cha

rtre

use

PNR

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Cha

rtre

use

PN d

es E

crin

s / Z

C

PN d

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s / Z

C

PN d

es E

crin

s / Z

P

PN d

es E

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s / Z

P

PN d

es E

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s / Z

P

PN d

es E

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s / Z

P

PN d

es P

yrén

ées

/ ZP

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yrén

ées

/ ZP

PN P

yrén

ées

/ ZP

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Cha

rtre

use

Cha

rtre

use

Cha

rtre

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Cha

rtre

use

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Pyré

nées

Pyré

nées

Pyré

nées

2700

2250

1700

2250

Lim

nogr

aphe

de

Mal

cros

Cab

ane

en t

ôle

de C

ôte

Fine

Cab

ane

Cab

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des

glac

iolo

gues

d'A

rsin

e

Anc

ienn

e m

ine,

soc

le e

n pi

erre

et

béto

n

supp

orta

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ne r

oue

de t

reui

l, fe

rrai

lle.

A l'

entr

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e la

min

e bo

is e

t po

teau

x

mét

alliq

ues.

Anc

iens

câb

les,

pot

eaux

d'ex

ploi

tati

on d

es m

ines

au

Col

.

Cab

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d'E

ntre

-les

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ues

Cab

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de c

hass

e

Rui

nes

Cab

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en r

uine

des

Fré

aux

Bar

aque

for

esti

ère

Anc

ienn

e in

dust

rie

BO

TTA

. Nom

breu

x

bâti

men

ts, m

achi

nes

mat

éria

ux…

Anc

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es m

ines

, ave

c té

léph

ériq

ue

Four

à c

haux

Cab

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en b

ois

au c

hale

t de

s Se

lles

Deu

x ba

raqu

es

Piqu

ets

des

Odo

nate

s/ C

aban

e de

s

Aig

uillo

ts

Cab

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alla

tion

s m

iniè

res

Câb

le

Rai

ls, t

uyau

x, w

agon

nets

et

ferr

aille

s

dive

rses

Une

gar

e d'

arri

vée

d'un

anc

ien

télé

phér

ique

Rui

ne d

e l'a

ncie

nne

stat

ion

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éoro

logi

que

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éche

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illes

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tour

s

Com

mun

e

Con

cess

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elin

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Eta

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RIR

E P

AC

A)

et C

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une

ON

F

ON

F

Ent

repr

ise

BO

TTA

Soci

été

Hyd

ro-E

lect

riqu

e du

Mid

i

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Hyd

ro-E

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e

du M

idi.

Terr

ain

priv

é.

Synd

icat

M

ixte

pou

r la

Val

o-

risa

tion

tou

rist

ique

du P

ic d

u M

idi

Cré

é ve

rs 1

914.

Can

al p

our

alim

ente

r le

s co

mm

unes

en

eau,

il n

'a

jam

ais

serv

i et

mér

iter

ait

d'êt

re r

esta

urer

. Tan

dis

que

l'ins

trum

ent

de

mes

ure

à l'e

ntré

e du

can

al a

un

impa

ct n

égat

if im

port

ant.

Net

toya

ge

La

roue

du

câbl

e et

la t

ête

du t

élép

héri

que

sont

con

serv

ées

à de

s fi

ns

hist

oriq

ues

(mon

tant

des

pre

mie

rs t

rava

ux 3

0 50

0 eu

ros)

. Un

net-

toya

ge e

t un

e si

gnal

isat

ion

du s

ite

sem

blen

t en

core

néc

essa

ires

.

Bât

imen

t à

rest

aure

r ?

Ris

que

pote

ntie

l de

pollu

tion

des

eau

x

et d

u so

l.

Val

oris

atio

n to

uris

tiqu

e en

visa

geab

le.

A d

émon

ter

lors

du

chan

tier

du

chal

et

Mal

gré

une

opér

atio

n de

net

toya

ge r

écen

te, i

l res

te e

ncor

e au

fon

d

des

deux

lacs

, des

rés

idus

fer

reux

vis

ible

s de

puis

la b

erge

.

Aba

ndon

née

depu

is 3

5 an

s.

Stat

ion

aban

donn

ée d

epui

s pl

us d

e ce

nt a

ns !

Voi

r fi

che

du P

ic d

u

Mid

i (re

stau

rati

on ?

)

Au

tres

am

énag

emen

ts l

iés

à l’

expl

oit

atio

n d

u m

ilie

u

Dép

tC

omm

une

Lie

u-di

t St

atut

de

prot

ecti

on

Mas

sif

Alt

.D

escr

ipti

onPr

opri

étai

reH

isto

riqu

e

Page 78: En finir avec les installations obsolètes

65 65 74 74 74 84 IT

Bar

èges

Lou

denv

ielle

Cha

mon

ix

Cha

mon

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Sain

t-G

erva

is

Aur

el -

La

Frac

he

Cou

rmay

eur

Mon

tagn

e Fl

euri

e

Env

. ref

. Cai

llaua

s

Abo

rds

du r

efug

e

du C

ouve

rcle

et

de

l'Env

ers

des

Aig

uille

s.

Le

Tour

- C

hara

-

mill

on

mon

t B

lanc

Sur

l'une

des

crê

tes

seco

ndai

res

Col

Inf

ranc

hiss

able

PN d

es P

yrén

ées

/ ZP

Site

Cla

ssé

Site

cla

ssé

Rés

erve

de

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sphè

re

Pyré

nées

Pyré

nées

Mon

t-B

lanc

Mon

t-B

lanc

Ven

toux

Mon

t-B

lanc

1877

1500

4800

1500

3000

Res

te d

'une

cab

ane,

fer

raill

es, d

ébri

s

d'un

tél

éphé

riqu

e ay

ant

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i à l'

amé-

nage

men

t de

par

aval

anch

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Anc

ienn

es m

ines

de

cuiv

re o

u de

fer

,

ferr

aille

s, c

âble

s, r

ails

, wag

ons

d'ex

trac

tion

...

Deu

x to

nnes

de

déch

ets

ram

assé

es.

Au

tota

l, pl

us d

e 6

tonn

es d

e dé

chet

s lié

s à

l'anc

ienn

e ge

stio

n du

ref

uge

ont

été

ram

assé

es e

n 3

ans

sur

ce s

ite.

300

kg d

e dé

chet

s ré

colt

és à

l’E

nver

s

des

Aig

uille

s.

Cha

ntie

r de

dév

iati

on d

es s

ourc

es d

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l'Arv

e (s

ert

à év

iter

les

glis

sem

ents

de

terr

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des

Pose

ttes

).

Res

te d

e l'o

bser

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ire

astr

onom

ique

Jans

sen

Bea

ucou

p de

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es e

t bl

ocs

de b

éton

arm

é. P

late

form

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bat

imen

ts "

rela

is

radi

os"

du p

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au d

' Alb

ion

dont

la

dest

ruct

ion

n'es

t pa

s ac

hevé

e.

Anc

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es m

ines

d'o

r

Com

mun

e

CA

F

Com

pagn

ie d

u M

ont

Bla

nc

Priv

é / C

omm

une

Com

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e

Ces

am

énag

emen

ts s

ont

situ

és s

ur u

n se

ntie

r fr

éque

nté.

Val

lée

où s

e so

nt s

uccè

dées

div

erse

s ac

tivi

tés

indu

stri

elle

s.

Net

toya

ge o

rgan

isé

au c

ours

de

l’été

200

2 av

ec la

par

tici

pati

on d

e 65

pers

onne

s bé

névo

les,

par

le C

entr

e de

Rec

herc

hes

sur

les

Eco

syst

èmes

d'A

ltitu

de (

CR

EA)

en c

olla

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tion

avec

l'as

soci

atio

n "E

n pa

ssan

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r

la m

onta

gne"

en

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enar

iat

avec

Pat

agon

ia, l

e C

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la c

omm

une.

..

N'e

st p

as o

bsol

ète

mai

s po

urra

it ê

tre

amél

ioré

. Dés

agré

men

ts p

our

les

tour

iste

s.

Fonc

tion

ne d

e 18

93 à

190

9, d

ate

à la

quel

le il

s'e

nfon

ce d

ans

les

glac

es. S

eule

la t

oure

lle q

ui é

mer

geai

t en

core

a é

té t

rans

port

ée d

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le m

usée

alp

in d

e C

ham

onix

.

L'A

rmée

a e

ntam

né le

net

toya

ge e

n 20

01.

Patr

imoi

ne ?

Dép

tC

omm

une

Lie

u-di

t St

atut

de

prot

ecti

on

Mas

sif

Alt

.D

escr

ipti

onPr

opri

étai

reH

isto

riqu

e

Page 79: En finir avec les installations obsolètes

05 05 05 05 05 05 05 05 05 05 05 05 05 05 05 05 05 05 05 06 06

Cer

vièr

es

id.

id.

id.

id.

Név

ache

id.

Név

ache

et

Vill

e-

neuv

e la

Sal

le

Val

-des

-Pré

s

Val

-des

-Pré

s

Val

-des

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s

Pelv

oux

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eneu

ve-l

a-Sa

lle

id.

Sain

t-C

haff

rey

id.

id.

id.

id.

Bel

védè

re

Bel

védè

re

Peyr

e M

outt

e

Bar

ral

Roc

her

de la

Per

drix

Roc

her

Dis

eur

Som

tdu

Che

naill

et

Col

de

l'Ech

elle

Val

lon

de l'

Oul

e

Col

de

Buf

fère

Col

de

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non

Crê

te d

u G

rand

Mey

ret

Rav

in d

e l'E

nrou

ye

Pont

du

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Col

des

Cib

ière

s

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e C

riso

l

Env

. col

de

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non

Col

de

Bar

teau

x

Env.

col

de

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eaux

Pte

et C

rète

de

Cris

tol

Peti

t M

eyre

t

Pas

du T

rem

Bai

sse

du B

asto

Site

Cla

ssé

PN d

es E

crin

s / Z

C

PN M

erca

ntou

r / Z

C

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ntou

r / Z

C

Bri

anço

nnai

s

Bri

anço

nnai

s

Bri

anço

nnai

s

Bri

anço

nnai

s

Bri

anço

nnai

s

Bri

anço

nnai

s

Bri

anço

nnai

s

Bri

anço

nnai

s

Bri

anço

nnai

s

Bri

anço

nnai

s

Bri

anço

nnai

s

Ecr

ins

Bri

anço

nnai

s

Bri

anço

nnai

s

Bri

anço

nnai

s

Bri

anço

nnai

s

Bri

anço

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s

Ecr

ins

Bri

anço

nnai

s

Mer

cant

our

Mer

cant

our

2220

2230

2407

2060

2650

1750

2280

2420

2320

2420

1500

2525

2550

2561

2380

2350

2462

2470

2300

2700

Bar

belé

s, b

éton

, que

ues

de c

ocho

n.

Bar

belé

s, f

ûts

mét

alliq

ues,

gra

vats

...

Bar

belé

s

Infr

astr

uctu

re d

e tr

euill

age,

pie

ux

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alliq

ues,

bar

belé

s, c

âble

s, c

orni

ères

,

béto

n, t

ôle.

..

Bar

belé

s,co

rniè

res,

gra

vats

, pla

ques

de t

ôles

Bar

belé

s, t

ôle,

bét

on, c

âble

s…

Bar

belé

s, f

erai

lles,

cor

nièr

es e

t qu

eues

de c

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n av

ec le

ur s

emel

le d

e bé

ton.

Infr

astr

uctu

re d

e tr

euill

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pie

ux

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alliq

ues,

bar

belé

s, c

âble

s, c

orni

ères

,

grav

ats,

bét

on, t

ôle.

..

Bar

belé

s, b

éton

, que

ues

de c

ocho

n, g

ra-

vats

, cor

nièr

es, p

laqu

es d

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les.

id.

Bar

belé

s

Inst

alla

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en d

ur d

u bi

voua

c de

s m

ilita

ires

Bar

belé

s, b

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, pie

ux m

étal

lique

s,

queu

es d

e co

chon

, cor

nièr

es.

id.

Bar

belé

s, p

ieux

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ues,

, tôl

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du-

lée,

tub

es e

n fo

nte,

bét

on, g

rava

ts,

corn

ière

s

Bét

on, b

arbe

lés,

gra

vats

, cor

nièr

es.

Béto

n, b

arbe

lés,

gra

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, tôl

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orni

ères

.

Barb

elés

et p

ique

ts m

étal

lique

s da

nger

eux

Bét

on, t

ôle,

bar

belé

s, c

orni

ères

.

Lon

gue

ligne

de

barb

elés

ave

c pi

quet

s

Abr

is e

n tô

le, b

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et d

éche

ts d

iver

s.

Arm

ée

Arm

ée

Arm

ée

Arm

ée

Arm

ée

Arm

ée

Arm

ée

Arm

ée

Arm

ée

Arm

ée

Arm

ée

Arm

ée

Arm

ée

Arm

ée

Arm

ée

Arm

ée

Arm

ée

Arm

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Arm

ée it

alie

nne

Arm

ée

Site

trè

s fr

éque

nté

Site

trè

s fr

éque

nté

Site

trè

s fr

éque

nté

Site

trè

s fr

éque

nté

Net

toya

ge C

PIE

Hau

te-D

uran

ce e

t M

W p

révu

en

2003

ave

c le

sou

-

tien

de

la D

IRE

N R

hône

-Alp

es.

A p

roxi

mit

é d'

un G

R, s

ite

très

fré

quen

té.

Site

trè

s fr

éque

nté

Site

trè

s fr

éque

nté

Site

trè

s fr

éque

nté

Site

trè

s fr

éque

nté

Dat

e de

194

5

A p

roxi

mit

é du

GR

Opé

rati

on d

e ne

ttoy

age

prév

ue p

our

2003

par

Rog

er S

etti

mo

(Rot

a-

ry C

lub)

.

Am

énag

emen

ts l

iés

à la

déf

ense

du

ter

rito

ire

Dép

tC

omm

une

Lie

u-di

t St

atut

de

prot

ecti

on

Mas

sif

Alt

.D

escr

ipti

onPr

opri

étai

reH

isto

riqu

e

Page 80: En finir avec les installations obsolètes

79Etude Installations obsolètes - Mountain Wilderness - déc. 2002

06 06 06 06 06 06 06 15 73 73 73 73 73 73 73 e

t

IT 74 84

Bel

védè

re

Bel

védè

re

Sain

t M

arti

n de

Vés

ubie

Val

debl

ore

id.

id.

Sain

t-Sa

uveu

r ;

Isol

a ; V

alde

blor

e

Mon

daill

es

Bou

rg S

t M

auri

ce

Lan

sleb

ourg

id.

Mér

ibel

Mod

ane

et S

t And

Term

igno

n

Bou

rg S

t M

auri

ce

et C

ourm

ayeu

r

St G

erva

is le

s Ba

ins

Sain

t R

aphä

el

Pas

de la

Fou

s -

Bai

sse

du B

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Val

lon

des

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us

Col

de

Rau

s

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de

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stre

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de

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amor

te

et P

as d

e la

Lau

ze

Du

pont

d'I

ngol

f

au c

ol M

erci

ère

Col

de

Mer

cièr

e

Moy

enne

Tin

ée

Mon

t St

-Sau

veur

Puy

Mar

y

Col

du

Pt S

t Ber

nard

Mon

t C

enis

/ Pla

n

des

3 Fo

ntai

nes

La

Peti

te T

urra

Le

Bor

gne

Val

lon

de P

olse

t

Au-

dess

us d

u L

ac

de B

elle

com

be

Col

de

la S

eign

e

Mon

t L

acha

t

Pic

du C

ap R

oux

PN M

erca

ntou

r / Z

C

PN M

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ntou

r / Z

C

PN M

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ntou

r / Z

C

PN M

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ntou

r / Z

C

PN d

u M

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ntou

r

PN M

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ntou

r / Z

C

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ntou

r / Z

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PNR

des

Vol

cans

d'A

uver

gne

PN V

anoi

se /

ZP

Rés

erve

de

Bio

tope

PN V

anoi

se /

ZP

PN V

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se /

ZC

PN V

anoi

se /

ZP

Site

cla

ssé

Site

cla

ssé

Mer

cant

our

Mer

cant

our

Mer

cant

our

Mer

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our

Mer

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our

Mer

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our

Mer

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Can

tal

Van

oise

Van

oise

Van

oise

Van

oise

Van

oise

Van

oise

Mon

t-B

lanc

Mon

t-B

lanc

Est

érel

2800

1999

2400

1950

à

2360

2360

2710

1700

2300

à

2500

2400

à

2500

2400

2400

2510

2100

454

Bar

belé

s, p

ique

ts e

n fe

rrai

lle e

t en

boi

s.

Déc

hets

div

ers.

Gro

s en

chev

être

men

t de

bar

belé

s

Bât

imen

t en

pie

rre

et b

lock

haus

Bar

belé

s, p

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ts e

n fe

rrai

lle, d

iver

s

déch

ets

mili

tair

es…

Anc

ien

télé

phér

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à u

sage

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re :

quat

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ares

Abr

i en

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t bé

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Gra

nde

quan

tité

de

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elés

, piq

uets

Rou

leau

x de

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belé

s

Plot

s en

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on d

éfen

se a

nti-

char

s

Piqu

ets,

bar

belé

s (p

lusi

eurs

ton

nes)

roui

llés

à de

mi e

nter

rés

Anc

ien

fort

(a

prio

ri in

térê

t pa

trim

o-

nial

for

t), 4

pyl

ônes

au

moi

ns e

t câ

bles

.

File

ts m

étal

lique

s

Déb

ris

d'ob

us (

anci

en c

ham

p de

tir

)

Bât

imen

t d'

orig

ine

mili

tair

e en

rui

ne.

Bar

belé

s tr

ansf

ront

alie

rs le

long

de

la

crêt

e et

une

cas

erne

Bât

imen

ts, b

locs

de

béto

n, b

araq

ue-

men

ts e

t ba

rbel

és -

Gar

e d'

arri

vée

d'un

peti

t té

léph

ériq

ue

Bal

ise

de v

isée

et

poin

t gé

odés

ique

Arm

ée it

alie

nne

Evé

ché

de N

ice

Arm

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ée

Com

mun

e

Arm

ée it

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Arm

ée

Arm

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Arm

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Arm

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Com

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e

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Com

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es

Com

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es

Opé

rati

on d

e ne

ttoy

age

PN d

u M

erca

ntou

r et

MW

en

août

200

2.

Les

sit

es d

u Pa

s de

la F

ous,

la b

aiss

e du

Bas

to o

nt é

té n

etto

yé (

le d

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nier

par

tiel

lem

ent)

.

Dif

fici

le à

éva

cuer

.

Dos

sier

de

fina

ncem

ent

INT

ER

RE

G e

nvis

agé.

Proj

et d

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ttoy

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des

deux

sit

es P

N d

u M

erca

ntou

r av

ec la

col

la-

bora

tion

de

MW

en

été

2003

.

Proj

et d

e dé

man

tèle

men

t en

200

3 pa

r le

PN

M e

t le

CPI

E H

aute

-

Dur

ance

Dém

onté

en

2000

par

le P

arc

Nat

iona

l du

Mer

cant

our

Proj

et d

'un

gros

net

toya

ge e

n 20

04 "

Sauv

ons

le M

ont

Sain

t Sa

u-

veur

" pa

r le

PN

du

Mer

cant

our

et M

W.

Fin

guer

re d

e 45

. Dan

gere

ux p

our

les

rand

onne

urs.

Inté

rêt

patr

imon

ial p

our

le f

ort.

A s

ervi

5 a

ns. A

band

onné

dep

uis

23 a

ns.

7 to

nnes

déj

à en

levé

es !

Situ

é su

r un

poi

nt d

e vu

e. D

émon

té e

n 20

01 o

u 20

02.

Bar

belé

s pr

ogre

ssiv

emen

t su

ppri

més

par

la R

égio

n V

al d

'Aos

te. P

ro-

jet

de r

éhab

ilita

tion

pou

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fai

re u

n po

int

d’ac

cuei

l et

d’in

form

atio

n,

un li

eu d

e dé

couv

erte

de

la v

allé

e et

de

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atur

e.

Inst

allé

s pa

r l'A

rmée

de

l'Air

apr

ès le

sec

onde

gue

rre

mon

dial

e.

Aba

ndon

nés

depu

is 4

0 an

s. G

ardi

enna

ge a

ssur

é pa

r la

Mai

rie

pour

des

rais

ons

de s

écur

ité.

Pro

jet

de r

éhab

ilita

tion

en

cour

s.

Dép

tC

omm

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Lie

u-di

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prot

ecti

on

Mas

sif

Alt

.D

escr

ipti

onPr

opri

étai

reH

isto

riqu

e

Page 81: En finir avec les installations obsolètes

Dép

tC

omm

une

Lie

u-di

t St

atut

de

prot

ecti

on

Mas

sif

Alt

.D

escr

ipti

onPr

opri

étai

reH

isto

riqu

e

38 38 42 65 74 74 IT 38 73

Le

Péri

er

Var

ces

Alli

eres

et

Ris

set

Vés

anne

St P

é de

Big

orre

Cha

mon

ix

Les

Con

tam

ines

Cou

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eur

Sarc

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Cha

mpc

hauz

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hers

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Bou

rgeo

ise

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t de

Bot

te

Les

Tou

piet

tes

Plan

praz

Tré

la T

ête

Tré

la T

ête

Cha

mec

haud

e

(pen

te o

uest

)

Crè

ve-T

ête

PN d

es E

crin

s / Z

P

PNR

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Pila

t

RN

et

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Cla

ssé

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de

Cha

rtre

use

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ins

Ver

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Pyré

nées

Mon

t-B

lanc

Mon

t-B

lanc

Mon

t-B

lanc

Cha

rtre

use

Van

oise

1280

1360

1350

3900

3920

1800

1650

Loc

al d

u re

lais

TV

Rel

ais

radi

o ?

+ B

locs

de

béto

n +

Fer-

raill

es

Tran

sfor

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eur

rela

is-r

adio

Bât

imen

t re

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rad

io e

n tô

le g

alva

nisé

sur

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s en

bét

on. P

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s py

lône

s et

câbl

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ter

re.

Rel

ais

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F

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éphé

riqu

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vice

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adio

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ital

ien

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rre

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imen

t -

Tél

é-

phér

ique

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Deu

x câ

bles

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teur

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jus-

qu'e

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s.

Pylô

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Priv

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u M

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Bla

nc

Rég

ion

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DD

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e l’I

sère

et

Cem

agre

f

DD

E 7

3 ?

Prod

uis

toxi

ques

ou

dang

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x su

r le

sit

e : a

cide

sul

furi

que,

hui

le

mot

eur,

gaso

il, b

atte

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.

Rel

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mai

s se

rvi.

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our

le d

émon

tage

org

ani-

sé p

ar M

W I

talie

en

été

1994

et

2002

. La

régi

on V

al d

'Aos

te, e

n co

l-

labo

rati

on a

vec

l'Esp

ace

Mon

t-B

lanc

, le

dém

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le 1

6 se

ptem

bre

2002

.

Inst

allé

en

1973

à t

itre

exp

érim

enta

l, n'

a ja

mai

s se

rvi,

il es

t la

issé

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plac

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ur l'

itin

érai

re n

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xtrê

mem

ent

fréq

uent

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Cha

mec

hau-

de.

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tifs

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smis

sio

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form

atio

ns

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posi

tif

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utt

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e le

s av

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ches

Dép

tC

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Lie

u-di

t St

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de

prot

ecti

on

Mas

sif

Alt

.D

escr

ipti

onPr

opri

étai

reH

isto

riqu

e

Page 82: En finir avec les installations obsolètes

05 05 05 05 05 05 05 38 38 38 38 38 38 38 38 38 38 38 65 73 73

Cha

mpo

léon

id.

id.

Môn

etie

r le

s B

ains

Orc

ière

s

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Vill

ar d

'Arè

ne

Bou

rg d

'Ois

ans

Cha

ntel

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Ent

raig

ues

Le

Fd d

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ance

Sain

t B

erna

rd

du T

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t

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t C

hris

toph

e

en O

isan

s

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Ven

osc

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izie

r du

Mou

cher

otte

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ard

notr

e D

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Bag

nère

s-de

Big

orre

Bou

rg S

t M

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Les

Dés

erts

Prel

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Prap

ic

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le c

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Le

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es M

oine

s

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cier

de

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mia

nte

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ent

de L

anch

â-

tra

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. du

Car

rele

t

Bge

de la

Muz

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Clo

t de

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at

Val

lon

des

Forg

es

Issa

rt

Pic

du M

idi d

e

Big

orre

et

ses

abor

ds :

Cou

me

du

Pic

et v

al d

'Ari

zes

Arc

200

0

La

Fécl

az

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es E

crin

s / Z

P

PN d

es E

crin

s / Z

P

PN d

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P

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crin

s / Z

P

PN d

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s / Z

C

PN d

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s / Z

C

PN d

es E

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s / Z

P

PNR

de

Cha

rtre

use

PN d

es E

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s / Z

C

PN d

es E

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s / Z

C

PN d

es E

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s / Z

P

PN d

es E

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s / Z

P

PNR

du

Ver

cors

PN d

es E

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s/ Z

P

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es P

yrén

ées

/ ZP

PNR

du

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sif

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Bau

ges

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

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ins

Bel

ledo

nne

Cha

rtre

use

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ecr

ins

Ver

cors

Ecr

ins

Pyré

nées

Van

oise

Bau

ges

2000

2000

2600

1700

2800

2000

1300

Cas

cade

Cha

umei

llon

Tour

rond

Câb

le, d

ia 1

8 m

m

Prap

ic la

Vis

te

Acc

umul

atio

n d'

uste

nsile

s us

ager

s (l

its,

poêl

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, ave

c de

s tô

les.

Fond

atio

n d'

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de c

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ier

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u ch

. de

Mon

trec

ul)

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n fo

nte

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Plus

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Bus

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étal

lique

s

IPN

dan

s l'e

au

Dal

le d

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ton

dans

le t

orre

nt

3 bu

ses

dans

le t

orre

nt d

e la

Muz

elle

Port

es, s

truc

ture

s m

étal

lique

s… d

écha

r-

ge

prov

enan

t de

l'hô

tel l

'Erm

itag

e qu

i

étai

t si

tué

au-d

essu

s.

2 IP

N d

ans

le t

orre

nt

Le

coul

oir

Nor

d a

serv

i de

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arge

,

déch

ets

en b

ordu

re N

ord-

est

et E

st d

u

pito

n du

Pic

jusq

ue d

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le c

ap d

e Se

n-

cour

s et

le v

al d

'Ari

zes.

Typ

e de

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ets

: Câb

les,

bid

ons,

fût

s, f

erra

illes

,

tôle

s, p

ylôn

es, p

otea

ux, t

uyau

x, s

om-

mie

rs m

étal

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s...

Câb

le

Dép

ôts

d'or

dure

s di

vers

ave

c im

pact

pays

ager

et

écol

ogiq

ue (

pollu

tion

des

eaux

)

Com

mun

e

Priv

é

Com

mun

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Terr

ain

com

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al

Synd

icat

M

ixte

pou

r V

alor

isa-

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tou

rist

ique

Pic

du

Mid

i et

autr

es c

opro

prié

tair

es.

Tout

typ

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ssen

tiel

lem

ent

priv

és

Eva

cuat

ion

mat

éria

ux r

uche

r

Eva

cuat

ion

mat

éria

ux r

uche

r

Eva

cuat

ion

pout

relle

s m

étal

lique

s 2x

6 m

Anc

ien

télé

phér

ique

de

serv

ice

Eva

cuat

ion

mat

éria

ux r

uche

r

Déc

hets

aut

our

d'un

e ca

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en

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Anc

ienn

e co

ndui

te d

'eau

Viv

olle

Ils

n'on

t ja

mai

s ét

é ut

ilisé

(te

rrai

n no

n co

nstr

ucti

ble

:

zone

ava

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heus

e).

Sout

ien

le g

abio

n d'

assi

se d

e la

pas

sere

lle

Gro

s dé

chet

s ac

cum

ulés

dep

uis

1957

.

Lai

ssés

sur

pla

ce d

epui

s 25

ans

.

Trav

aux

prév

us (

nett

oyag

e, r

evég

étal

isat

ion,

vie

illis

sem

ent

arti

fici

el

des

ébou

lis)

depu

is l'

enqu

ête

UT

N d

e199

6. M

algr

é le

s tr

avau

x de

nett

oyag

e du

Syn

dica

t, il

res

te d

u tr

avai

l pou

r re

met

tre

en é

tat

le s

ite

aprè

s de

nom

breu

ses

anné

es d

e ch

anti

er. U

ne p

rem

ière

opé

rati

on d

e

nett

oyag

e or

gani

sée

par

MW

est

men

ée à

bie

n le

6 o

ctob

re 2

002.

Déc

harg

e an

cien

ne e

t pa

rfoi

s en

core

uti

lisée

Res

tes

de c

han

tier

, fo

nda

tio

ns

et e

nco

mbr

ants

Dép

tC

omm

une

Lie

u-di

t St

atut

de

prot

ecti

on

Mas

sif

Alt

.D

escr

ipti

onPr

opri

étai

reH

isto

riqu

e

Page 83: En finir avec les installations obsolètes

74 74 74 74 74 74 74 74 74 74

Arg

enti

ère

Cha

mon

ix

Cha

mon

ix

Cha

mon

ix

Cha

mon

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Cha

mon

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Cha

mon

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Cha

mon

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Cha

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Flai

ne

La

Mor

aine

Mer

de

Gla

ce,

vallé

e B

lanc

he

Mer

de

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ce, v

al-

lée

Bla

nche

Le

Tour

- C

hara

-

mill

on

Log

nan

La

croi

x de

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nan

id.

Tunn

el d

u M

t- Bl

anc

Stat

ion

de F

lain

e/

Col

de

Pier

re C

arré

Site

Cla

ssé

Site

Cla

ssé

Site

Cla

ssé

Site

Cla

ssé

Site

Cla

ssé

Site

Cla

ssé

Site

Cla

ssé

Mon

t-B

lanc

Mon

t-B

lanc

Mon

t-B

lanc

Mon

t-B

lanc

Mon

t-B

lanc

Mon

t-B

lanc

Mon

t-B

lanc

Mon

t-B

lanc

“Gra

nd m

assi

f”

1300

2500

2500

1854

Au

bas

du t

élép

héri

que

de s

ervi

ce d

e la

SATA

L,

bloc

s de

bét

ons

et a

cier

s

Div

ers

déch

ets

et r

este

s de

cha

ntie

rs

sur

le g

laci

er e

t le

s m

orai

nes

Vie

ux c

âble

s de

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onté

es m

écan

ique

s

prov

enan

t de

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aiso

n A

igui

lle d

u

Mid

i - P

oint

e H

elbr

onne

r.

Der

rièr

e la

gar

e in

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eure

du

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:

bobi

nes

de c

âble

et

amas

de

ferr

aille

Une

déc

hett

erie

sau

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(tô

les,

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roue

s de

voi

ture

…)

à la

gar

e in

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eure

du t

élép

héri

que

de s

ervi

ce

Bob

ines

de

câbl

es, c

abin

e ro

uillé

e…

Vie

ille

grue

dém

onté

e à

la g

are

supé

-

rieu

re d

u té

léph

ériq

ue d

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rvic

e.

Sur

le p

arki

ng :

pou

tres

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alliq

ues

et

dive

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ts

Terr

ils le

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du

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de la

cas

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du D

ard

- B

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de

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on

Gra

nde

déch

arge

sau

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, ram

assa

ge

régu

lier,

rest

e de

s gr

avat

s

Com

pagn

ie d

u M

ont

Bla

nc

Com

pagn

ie d

u M

ont

Bla

nc

Com

pagn

ie d

u M

ont

Bla

nc

Com

pagn

ie d

u M

ont

Bla

nc

Com

pagn

ie d

u M

ont

Bla

nc

Com

pagn

ie d

u M

ont

Bla

nc

Com

pagn

ie d

u M

ont

Bla

nc

Com

mun

e

Impa

ct t

ouri

stiq

ue :

Surn

omm

ée p

ar le

s vi

site

urs

“Mer

-de”

Gla

ce.

Elle

n'a

pas

fin

ie d

e re

foul

er le

s dé

chet

s du

pas

sé !

1,15

0 to

nne

de c

âble

s ro

uillé

s on

t ét

é hé

lipor

tés.

Act

ion

effe

ctué

e

par

le C

RE

A e

n co

llabo

rati

on a

vec

l'ass

ocia

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"E

n pa

ssan

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r

la m

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gne"

.

Situ

és a

u ni

veau

de

la g

are

infé

rieu

re d

es M

arm

otto

ns

Dép

tC

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Lie

u-di

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atut

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prot

ecti

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Mas

sif

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.D

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ipti

onPr

opri

étai

reH

isto

riqu

e

Sur

fond

gri

s, le

s in

stal

lati

ons

dém

onté

es a

u co

urs

de n

otre

rec

ense

men

t en

200

1/20

02.

D'a

utre

s si

tes

ont

pu ê

tre

nett

oyés

au

cour

s de

not

re t

rava

il, n

ous

n’av

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repo

rté

ici q

ue le

s si

tes

pour

lesq

uels

nou

s av

ons

obte

nu d

es in

form

atio

ns.

Page 84: En finir avec les installations obsolètes

Mountain Wilderness

5 place Bir-Hakeim - 38000 Grenoble

tél. 04 76 01 89 08 - fax. 04 76 01 89 07

[email protected]

Imprimé sur papier recyclé par l’Imprimerie des Eaux-Claires (38130 - Echirolles)

Printed in France

N° ISBN

© Mountain Wilderness

Dépôt légal : Janvier 2003

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ISBN x-xxxxxxx-x-x