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Plus de 8 apprentis sur 10 trouvent du travail rapidement. Beaucoup créent ou reprennent une entreprise grâce à l’implication de nombreux acteurs institutionnels et associatifs. Notre enquête pages 6 à 14. L’ALTERNANCE, TREMPLIN POUR L’EMPLOI En Liens L’emploi, l’économie et le développement durable et solidaire en Finistère N° 7 - bimestriel - mars 2013 - www.en-liens.fr Gratuit M is à d i s p o s i t i o n de v o tre clie nt è l e

En Liens n°7 - Alternance, tremplin pour l'emploi

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Plus de 8 apprentis sur 10 trouvent du travail rapidement. Beaucoup créent ou reprennent uneentreprise grâce à l’implication de nombreux acteurs institutionnels et associatifs finistériens.

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Plus de 8 apprentis sur 10 trouventdu travail rapidement. Beaucoupcréent ou reprennent uneentreprise grâce à l’implication de nombreux acteurs institutionnels et associatifs.Notre enquête pages 6 à 14.

L’ALTERNANCE, TREMPLINPOUR L’EMPLOI

EnLiensL’emploi, l’économie et le développement durable et solidaire en Finistère N° 7 - bimestriel - mars 2013 - www.en-liens.fr

Gratuit

Mis

à disposition

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En Liens - L’emploi, l’économie et le développement durable et solidaire en Finistère. Société éditrice : SAS OuestReporters - BP 1 - 29370 Elliant. Président, directeur de la publication, directeur de la rédaction : Régis Fort. Directricegénérale : Chantal Guézénoc. Rédacteur en chef : Olivier Boyer. Rédaction : Eric Appéré, Olivier Boyer, Régis Fort, Marie Egreteau,Chantal Guézénoc, Sophie Hanquiez. Photos : Ouest Reporters, sauf mention contraire. Direction artistique : Ouest Reporters. N° ISSN 2257-7130. Impression : Le Télégramme - 7 voie d’accès au port - BP 67243 - 29672 Morlaix Cedex. Périodicité : bimestriel. Dépôt légal : mars 2013, numéro 7. Site Internet : www.en-liens.fr. Contact rédaction : [email protected]. Contact publicité commerciale : [email protected]. Journal gratuit.

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EnLiens numéro 7 - mars 20134

Commentez et réagissez sur www.en-liens.frCULTURE D’IDÉES

Ecologie ou écolisme ?

L'écologie parle-t-elle seulement d'environnement ? L’un de ses fondateurs, IvanIllich, se fit connaître en publiant l’ouvrage Une société sans école. Il accusel'extension de la scolarisation obligatoire de nuire à l’apprentissage : l'enseignementpratique d'un métier mais aussi la capacité des personnes à apprendre par elles-mêmes. Se crée ainsi une dépendance à l’institution – on croit qu'on n'apprend qu'àl'école – qui est aussi une manière de perdre du pouvoir sur sa vie, personnellementmais aussi collectivement : par l'apprentissage « sur le tas », les classes populairesétaient les maîtres de leur propre éducation ; avec le développement de l'institution

école, elles la remettententre les mains d'uneautre classe. Cela crée unsentiment durable defrustration et d'illégitimitéchez celles et ceux quin’ont pas suivi unescolarité longue. Réac?Cette accusation revientsouvent contre Illich. Il nefait pourtant que rappelerce que d'autres ontappelé avant lui « ladialectique de laraison » : la raison estd'abord un progrès enpermettant des'émanciper deraisonnements oud'institutions oppressives

(le petit patron, la famille patriarcale...) ; mais si elle devient à son tour une magie,produit des institutions toutes puissantes sur la vie des gens, la raison se retournecontre l'émancipation. A partir d’un certain seuil, le « progrès » nuit à ce qu’il étaitcensé favoriser. Il ne s'agit pas d'être contre l'école mais de la sauver d'elle-mêmequand elle devient un « écolisme ». Redévelopper l'apprentissage, une éducation quine se passe pas qu'avec l'école ou ses maîtres, (mais par exemple avec desanimateurs et des jeux comme dans la nouvelle réforme des rythmes scolaires), n'est-ce pas un des moyens de faire quelques pas en arrière pour sauver d'elle-même uneinstitution victime – comme la raison – de son retournement dialectique ?L'écologie pour sauver l'école de l'écolisme ?

Claude Vautrin, éditorialiste

On ne dira jamais assez lesmérites de l’alternance, cetteformation duale dispensée à lafois par un organisme deformation et une entreprised’accueil. Apprentissage oucontrats de professionnalisation :le constat est clair. Un emploi estsouvent au bout du cursus. Pourfaire simple, près des deux tiersdes stagiaires restent en emploi,chez le même employeur laplupart du temps. Plutôt porteurpar les temps qui courent, quiplus est chez les jeunes peufavorisés - c’est le moins que l’onpuisse dire - par l’actuel marchédu travail.

Encore convient-il de sedonner les moyens de réussirl’alternance. Trop de contratsrestent aujourd’hui rompus defaçon anticipée. Plus inquiétanteencore est l’insuffisance demobilisation des entreprises surcette question socialementessentielle, et économiquementjudicieuse. Car il est bienquestion de gagnant/gagnant.Pour le stagiaire entrant ainsidans le monde du travail, commepour le dirigeant qui a pu mesurerla capacité du premier à intégrerla culture de son entreprise.Quelques conditions s’imposentpour cela, la première étant lamise en place d’un tutoratefficient dans l’accompagnement

comme dans l’éveil de la curiositédu tutoré. Un chef d’entrepriseme confiait récemment demanderau stagiaire d’être « son œilneuf ». « Quel que soit le sujetd’incompréhension de ce qui sepasse dans l’entreprise, aucunequestion n’est idiote. Pose-la, carbien souvent on se dit : pourquoi nepas se l’être posée plus tôt ? ».

Voilà une vision éclairée etpositive de l’alternance : celled’un maillon s’intégrant dans lachaîne de « solidarité » desautres maillons, ni plus ni moins.De quoi évidemment en finir avecles « stagiaires photocopie oumachine à café » vivant uneexpérience fatalementdestructrice de l’universprofessionnel.

Une autre donne doitd’ailleurs être prise en compte,pour favoriser le développementde l’alternance en France : celled’une ouverture plus grandeencore des entreprises à lajeunesse, pour en finir cette foisavec la fracture existante entreles mondes de l’Education et del’entreprise. Visites scolaires,stages de découverte, speeddating, rendez-vousd’orientation : l’éventail est largepour faire sauter les verrous de laméconnaissance.

L’Empire du Milieu a une « carte à jouer en matière éco-logique », soulignent les auteurs du « Grand Livre de laChine »* à l’issue d’un parcours complet (histoire-géogra-phie, civilisation-pensée, éducation-démocratie, écono-mie, géopolitique…) accompli avec aisance. Le développe-ment de la Chine, si spectaculaire après avoir été tellementdiscret, impacte depuis longtemps nos écosystèmes éco-nomiques et sociaux. Mais aujourd’hui, ce lien qui pouvaitêtre perçu uniquement comme une menace devient aussisource d’espérance. Y compris en Finistère, comme entémoigne l’engagement du groupe Synutra, leader de lanutrition infantile en Chine, aux côtés de Sodiaal, premièrecoopérative laitière française, en vue de la création de deuxtours de séchage à Carhaix avec 160 emplois espérés dansun premier temps à l’horizon 2015 (voir « En Liens » n°6).

« La Chine travaille déjà à verdir son environnement »,affirment les auteurs. « La voiture étant, avec l’immobilier,

le grand problème urbain, la nouvelle ligne suivie chercheavec fermeté à restreindre la consommation de pétrole :le gouvernement impose de lourdes taxes aux véhiculestrop gourmands. A Shanghai, la plaque d’immatriculationcoûte quelque 50 000 yuans, presque la moitié du prix d’unevoiture ! ». De là à prétendre que tout est parfait… « Lesommet de Copenhague fin 2009 a tourné court faute dusoutien des Américains et des Chinois », rappellent-ils. Maisl’année suivante à Cancún, au Mexique, « une suggestionde l’Inde sur la délicate question des contrôles par desexperts indépendants de façon ‘’non intrusive, non puni-tive et respectant la souveraineté nationale’’ a obtenu lesoutien de la Chine, très sensible sur ce point, laissant bienaugurer des chances d’une avancée internationale sur leclimat dans les décennies à venir ».

*Par Claude Chancel et Libin Liu Le Grix. Editions Eyrolles.

Faire sauter les verrous

Stéphane Lavignotte, essayiste

BIBLIO

La Chine sera-t-elle verte ?

C’est lacrise !

PAR L'APPRENTISSAGE

« SUR LE TAS », LES

CLASSES POPULAIRES

ÉTAIENT LES

MAÎTRES DE LEUR

PROPRE ÉDUCATION ; AVEC LE

DÉVELOPPEMENT DE

L'INSTITUTION ÉCOLE, ELLES LA

REMETTENT ENTRE LES MAINS

D'UNE AUTRE CLASSE

Notre collaborateur, Eric Appéré, dessinateur depresse, vient de publier «C’est la crise» aux éditions Desronds dans l’O. Plongeon dans les difficultés que vivent lesfamilles des milieux défavorisés au travers du regard dedeux enfants. Raconté sans ironie mais avec le regardamusé de l'auteur qui a exercé en tant que travailleursocial une quinzaine d'années.

Des ronds dans l’O éditions

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Le Contrat de Génération voulupar le Président de la République,devrait permettre l’embauche dejeunes, notamment en CDI, tout enmaintenant en emploi, des salariésplus expérimentés, âgés de plus de57 ans, voire de plus de 55 ans. L’intégration durable desjeunes dans nos entreprises, le maintien en emploi desseniors ou la transmission des savoirs et descompétences, posent incontestablement des enjeuxmajeurs en matière de dialogue social, de compétitivité ouencore de regard sur les âges en entreprise. Il en est demême des contrats en alternance qui, au-delà de laquestion de l’emploi ou de la formation des jeunes, posebien la capacité que nous avons collectivement à

accueillir, former et accompagner notre jeunesse etd’autre part, à faire de l’entreprise, un espace deformation et d’inclusion, au-delà même de sa fonctionpremière de production ou de service.

Le Contrat de Génération concernera toutes lesentreprises de droit privé et sa mise en œuvre se fera enfonction de la taille des entreprises.

Il est évident que pour les services de l’Etat – et laDIRECCTE en particulier – cettemesure représente un levierpotentiellement important, à la foisdans la lutte contre le chômage desjeunes et celui des seniors, maiségalement dans le registre dudialogue avec les entreprises de nosterritoires : conditions de travail –réduction des pénibilités – imagedes métiers – renouvellement ettransmission des compétences.Autant de questions au cœur de nosmissions : développementéconomique – droit du travail –création d’emplois – cohésionsociale…

Il en va de même avec lesEmplois d’Avenir, aidés à hauteur de75% dans le secteur non marchand.

La solidarité nationale met autravail des jeunes sansqualification… L’ambition dequalifier ces jeunes, de leurdonner accès à un vrai travail, deleur donner une place dans notre

organisation sociale, n’est ni un leurre ni une médiocreopération de déstockage. C’est un outil de relance denotre économie et un gage de notre capacité collective àrelever les défis de l’exclusion.

Si l’Europe s’avère incapable de nous proposer desdispositifs de relance économique, par des politiques degrands travaux ou du soutien à l’investissement et àl’innovation, par des politiques de protection de nosmarchés ou encore par des barrières aux importationssauvages, non respectueuses de nos lois sociales et/ouenvironnementales, il nous faut bien alors compter surnos seules forces et la redéfinition d’un pacte social,constitué par une relance par l’emploi dont une partie ducoût est pris en charge par la collectivité publique. Aideaux postes, subventions, primes, réductions des chargessociales - quel que soit l’appellation, cela participe àbaisser le coût du travail – la création d’emplois aidéspour les jeunes et le maintien en emploi des seniorspermettent de soutenir l’économie par la consommation :je travaille donc je consomme – j’achète donc nousproduisons – je vends donc j’embauche…. Même si cemodèle keynésien vertueux est souvent critiqué, il restepréférable à l’attente béate d’une relance européenne quine vient pas et se fait attendre.

« En attendant Godot », mieux vaut des gens quitravaillent,

N’est-il pas ?

CULTURE D’IDÉES

5EnLiens numéro 7 - mars 2013

L’AMBITION DE QUALIFIER CES

JEUNES, DE LEUR DONNER ACCÈS

À UN VRAI TRAVAIL, DE LEUR

DONNER UNE PLACE DANS

NOTRE ORGANISATION SOCIALE,

N’EST NI UN LEURRE NI UNE MÉDIOCRE

OPÉRATION DE DÉSTOCKAGE. C’EST UN OUTIL

DE RELANCE DE NOTRE ÉCONOMIE ET UN

GAGE DE NOTRE CAPACITÉ COLLECTIVE À

RELEVER LES DÉFIS DE L’EXCLUSION.

Pour un nouveau contrat socialAlbert Billon, animateur territorial

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Dossier réalisé par

Olivier Boyer

Régis Fort

EnLiens numéro 7 - mars 20136

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L’ALTERNANCE, PÉDAGOGIE DU L’utilité sociale,économique ethumaine del’apprentissage - etplus largement del’alternance - ne faitplus vraiment débat.Même si certainsclichés perdurent etfreinent sondéveloppement, cetteméthode de formationcorrespond de mieuxen mieux auxaspirations desentreprises et auxattentes de beaucoupde jeunes en quêted’épanouissementprofessionnel etpersonnel.

ENQUÊTE

« Si l’apprentissage, au

contraire du contrat dequalification, puis de pro-fessionnalisation qui lui asuccédé en 2004, relève

de la formation initiale, il se caractérise néanmoins, commeles autres contrats en alternance, par une combinaisonde périodes en entreprise et en centre de formation,visant à l’obtention d’une qualification professionnellereconnue », écrivent les auteurs d’un dossier de réfé-rence*. « Au confluent de la formation initiale et de lapolitique d’emploi des jeunes, l’apprentissage est des-tiné à la fois à offrir une voie d’accès à la qualification età favoriser l’adéquation entre les besoins des entrepriseset les compétences de jeunes ».

Au-delà des différents dispositifs – contrat d’ap-prentissage et contrat de professionnalisation – dontles grandes lignes sont présentées par ailleurs, qu’enest-il de la réalité sur le terrain ?Et tout particulièrement de l’ap-prentissage, cette voie que l’ondit « royale », « d’excellence »,« en cohérence avec l’évolutiondu secteur des métiers », maisqui peine malgré tout à s’impo-ser comme une évidence. Parcequ’il n’est pas aisé de renverserles montagnes, même en Finis-tère. Beaucoup y croient pour-tant. Et même de plus en plus.C’est ainsi que par la vertu d’unelarge mobilisation partenariale l’Ifac à Guipavas et leCFA de Cuzon à Quimper deviendront l’an prochain devéritables vitrines de l’apprentissage.

Cela dit, il reste des combats à mener. « L’appren-tissage est difficile à valoriser », constate Philippe Por-tal, directeur de l’Ifac. « Pourtant cette pédagogie estassociée aux cathédrales, aux grands cuisiniers, pâtis-siers, couturiers… Elle repose sur une co-constructiondu parcours de l’apprenti sur la base d’un référentiel com-mun aux deux éducateurs : entreprise et centre de for-mation. La transmission générationnelle du beau gestegarde tout son sens. Les perspectives professionnelles

sont agréables. Les apprentis que nous formons restenten très grande majorité sur nos territoires, qu’ils soientsalariés, repreneurs ou créateurs ».

« Chacun s’accorde à reconnaître les mérites de l’ap-prentissage, ce qui est d’ailleurs la moindre des chosescompte tenu de l’utilité sociale et des résultats obte-nus », estime pour sa part un autre fin connaisseur dusujet.« Mais il existe un décalage entre ce discours eupho-risant et la réalité des moyens mis en œuvre. Les forma-tions coûtent cher. Les plateaux techniques doivent êtreen constante évolution. Il serait souhaitable que le pro-duit de la taxe d’apprentissage soit destiné en prioritéaux entreprises du territoire. Pour aller vers le modèleallemand, il faudrait que l’apprentissage se développedans les entreprises de plus de 250 salariés. Le vrai pla-fond de verre est là ! Armor Lux constitue l’un des exem-ples à suivre ».

Tout comme l’engagement de l’équipe d’organisa-tion du Forum del’Apprentissageet de la Forma-tion en Alter-nance (FORO-MAP), sous l’im-pulsion du prési-dent Louis Thu-bert (Lions ClubInternational). Cerendez-vousincontournable,dont la 19ème

édition a eu lieu le samedi 16 février 2013 au Quartz àBrest, témoigne du fait qu’en matière d’alternance,comme dans bien d’autres domaines, seule compte laténacité !

*« L’apprentissage, entre formation et insertion pro-fessionnelles » : Dominique Abriac, Roland Rathelot, Ruby

Sanchez/Dares/Formations et emploi – édition 2009. Plus d’infos : www.gref-bretagne.com (le portail d’in-formation sur la formation et l’emploi en Bretagne) ;

www.bretagne.fr/jeunes (le portail jeunes de la RégionBretagne) ; www.seformerenbretagne.fr ;

www.lapprenti.com

UN FORUM

Dans le cadre d'une formation en alternance, il existe deux types decontrat : le contrat d'apprentissage ou le contrat de professionnalisation.Tous deux répondent au même objectif de montée en compétences. Cepen-dant les modalités d'exécution diffèrent (durée du contrat et de la forma-tion, rémunération…).

Le contrat d’apprentissage, dans le cadre de la formation initiale, s’adresseaux jeunes de 16 et 25 ans. Des dérogations existent notamment pour les per-sonnes reconnues travailleur handicapé et pour les créateurs ou repreneursd’entreprise.

Le contrat de professionnalisation, dans le cadre de la formation conti-nue, s’adresse aux jeunes âgés de 16 à 25 ans ; demandeurs d’emploi et âgésde 26 ans et plus ; bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’al-location spécifique de solidarité (ASS), l’allocation adulte handicapé (AAH) oud’un contrat unique d’insertion (CUI).

Quel est l’objectif de chaque contrat ?Le contrat d’apprentissage permet d’obtenir une qualification sanction-

née par un diplôme ou un titre à finalité professionnelle enregistré au Réper-

toire national des certifications professionnelles (RNCP). Le contrat de pro-fessionnalisation permet d’obtenir une qualification soit : enregistrée au RNCP(diplôme ou titre) ; reconnue dans les classifications d’une convention col-lective nationale de branche ; ouvrant droit à un certificat de qualificationprofessionnelle (CQP).

Quelle est leur durée ?Le contrat de professionnalisation est souvent conclu à durée détermi-

née (CDD) mais peut également être signé pour une durée indéterminée. Lecontrat d'apprentissage comporte toujours un terme. La durée varie en fonc-tion du contrat choisi : de 6 mois à 4 ans pour un contrat d’apprentissage ;de 6 mois à 12 mois règlementairement pour un contrat de professionnalisa-tion, voire 24 mois par accord de branche. Dans le cadre du contrat d'appren-tissage, la durée de la formation représente au moins 400 heures en moyennepar année de formation. Dans le cadre du contrat de professionnalisation laformation représente entre 15 à 25 % de la durée du contrat sans pouvoir êtreinférieure à 150 heures.

Plus d’infos : www.alternance.emploi.gouv.fr

La Mission locale du Pays deCornouaille organise un « Forumde la formation en alternance»*(du CAP au Bac+5) le 16 mars, de9h à 13h, aux Halles Saint-Fran-çois à Quimper (entrée gratuite).Au programme de cette demi-journée : échanges, conseils,offres d’emploi. Une table ronde,riche en témoignages, est pré-vue à 10h30. Le Forum rassem-blera acteurs de la formation etemployeurs issus d’une dizainede secteurs professionnels(hôtellerie-restauration, BTP,industrie, agriculture, trans-ports, fonction publique, com-merce et distribution…). En 2012,138 jeunes suivis par la MLPC ont

IL EXISTE UN DÉCALAGE

ENTRE CE DISCOURS

EUPHORISANT ET LA

RÉALITÉ DES MOYENS

MIS EN ŒUVRE.

DE QUOI PARLE-T-ON ?

Page 7: En Liens n°7 - Alternance, tremplin pour l'emploi

7EnLiens numéro 7 - mars 2013

CONCRET Chiffres clés

ENQUÊTE

Plus de 8 apprentis sur 10 ontun emploi un an après leurentrée sur le marché du travail.90% d’entre eux se déclarentsatisfaits de la formation alter-née. La France comptait en2010-2011 près de 430 000apprentis contre 160 000 dansles années 70.

A l’échelle du Finistère• 3 840 contrats d’apprentis-

sage et 1 900 nouveaux contrats

de professionnalisation ont été

conclus en 2011.

• 30% des contrats d’apprentis-

sage sont signés dans le BTP, 28%

dans l’alimentation, 36% dans les

transports-réparations-services.

• Sur près de 14 500 chefs d’en-

treprises artisanales (plus de

35 000 salariés), 40% ont plus

de cinquante ans.

• 50% des créateurs ou repre-

neurs d’entreprises artisanales

sont d’anciens apprentis.

A l’échelle de la Bretagne• 18 173 apprentis en 2010-2012

(18 352 en 2009-2010)

• 22 240 nouveaux contrats en

alternance ont été conclus en

2011 : 14 370 contrats d’appren-

tissage et 7 870 contrats de pro-

fessionnalisation.

Contrat d’apprentissage

• 48% des nouveaux contrats

sont conclus par des entreprises

de moins de 5 salariés.

• 51% des recrutements d’ap-

prentis proviennent du secteur

tertiaire.

• 15% (contre 9% pour l’ensem-

ble de la France), c’est la part que

représentent les industries

agroalimentaires dans les CA.

• 3 apprentis sur 10 sont des

filles à l’entrée en CA (92 % dans

la coiffure ou l’esthétique, 25%

dans l’industrie, 6% dans le sec-

teur de la construction…).

• 61% des apprentis sont issus

du système scolaire.

• 18,7 ans, c’est l’âge moyen des

apprentis (3 mois de plus qu’en

2008).

• 20% en 2011 (au lieu de 13%

en 2008) : la part des apprentis

ayant un niveau de formation IV

(bac).

• 35% (contre 42%), celle des

jeunes de niveau V (CAP).

• 11% (au lieu de 7%), la propor-

tion des bac+2 et plus.

• 19% des nouveaux apprentis

préparent un diplôme de l’ensei-

gnement supérieur (+8 points en

3 ans).

Contrat de professionnalisation

• +14% : c’est l’augmentation des

entrées en CP en 2011 (+18% en

Ille-et-Vilaine, +6% dans le Finis-

tère).

• Près d’un tiers des bénéfi-

ciaires sont des demandeurs

d’emploi.

• 37% des signataires ont un

niveau de formation égal au bac

et 35% ont un niveau bac+2 ou

plus.

• 44% sont des femmes (13

points de plus que les contrats

d’apprentissage).

• Trois quarts des contrats

concernent le tertiaire (dont 29%

pour le secteur d’activité « Com-

merce et réparation d’automo-

biles et motocycles »).

• 38% des entreprises qui recru-

tent en CP ont 50 salariés ou

plus, contre 14% pour l’appren-

tissage.

Sources : Région Bretagne ; CMA 29 ;DIRECCTE Bretagne (Direction Régionaledes Entreprises, de la Concurrence, de laConsommation, du Travail et de l’Emploi) ;Repères et références statistiques – édi-tion 2012.

LE 16 MARS À QUIMPER

signé un contrat d’apprentis-sage, 106 un contrat de profes-sionnalisation.

« Nous espérons 500 visi-teurs », affirme Laëtitia Gour-vès-Mézou, responsable de ter-ritoire Nord-Ouest Cornouailleà la Mission locale. « L’objectifest de permettre à tous ceux quiont quitté le parcours scolaire ditclassique d’accéder équitable-ment aux offres d’apprentissageet d’alternance. Le forums’adresse non seulement aupublic de la Mission locale maisaussi aux collégiens/lycéens,ainsi qu’aux demandeurs d’em-ploi de tout âge ». L’enjeu eststratégique car « certains

éprouvent des difficultés à seprojeter dans l’alternance », com-plète Franck Tabaillou, chargéde mission emploi. « Ils l’envisa-gent comme un retour à l’école,alors qu’il s’agit en réalité d’unevoie pragmatique qui porte sesfruits. 80% des alternants trou-vent un emploi. Beaucoup devien-nent créateurs ou repreneurs ».

Dans le sillage du Forum,d’autres opérations sont d’oreset déjà programmées. « En avril-mai, nous organiserons des visitesd’entreprises, puis, en lien avecPôle Emploi, des job-dating flé-chés alternance », indique Laë-titia Gourvès-Mézou. A noterenfin le lancement récent d’un

système de parrainage dans lecadre d’un partenariat Centredes jeunes dirigeants-Missionlocale du Pays de Cornouaille.Dix binômes composés chacund’un jeune en recherche d’em-ploi et d’un jeune chef d’entre-prise ont ainsi été constitués.

*En partenariat avec laRégion Bretagne, Quimper Com-

munauté, l’Etat (DIRECCTE) et Pôle Emploi.

Contact : Maison Locale duPays de Cornouaille, 10 Place

Louis-Armand à Quimper. 02 98 64 42 10.

Plus d’infos :www.mlpc.asso.fr ;

www.mission-locale.fr

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Pour répondre au développement de la forma-tion par alternance, la CCI de Brest a souhaitése doter d’un nouvel outil pour son centre de

formation d’apprentis. A l’étroit dans ses murs à Lam-bézellec, l’Ifac avait besoin d’espace. Ses 1 900 appre-nants s’installeront sur le Campus en septembre 2014.Le coût de ce projet (44,9 M€) est supérieur à celui dupont de Térénez (41,8 M€) en Presqu’île de Crozon !Implanté sur 10 hectares, cet équipement HQE (Hautequalité environnementale) de 18 500m² pourra accueil-lir près de 2 300 apprenants. Sept grands secteursseront enseignés (alimentation, automobile, coiffure,esthétique-cosmétique, hôtellerie, pharmacie, com-merce) avec à la clef 43 diplômes allant du CAP au BTS,voire à l’enseignement supérieur. Le futur Campus a

vocation à devenir un pôle de référence en Bretagne.Il a, notamment, pour objectifs de « valoriser l’imagedes formations en apprentissage » et de constituer un« acteur majeur de l’insertion sociale et professionnelledes jeunes de toutes origines », souligne Philippe Por-tal, directeur de l’Ifac.

Les bâtiments sont disposés « en peigne » le longde l’artère centrale, avec une orientation principaleNord-Sud. L’internat compte 180 places. Le parc destationnement pourra accueillir 200 véhicules pour lepublic, les élèves et les visiteurs. Ce projet, orienté« nature » respectera les prairies naturelles (18 000m²de zones humides). Les bâtiments bénéficieront d’uneexposition lumineuse maximale et seront équipés d’unsystème de récupération des eaux de pluie et d’une

chaufferie bois/gaz. Outre la CCI, qui investit 14,16 M€dans cette opération, plusieurs partenaires financierssont mobilisés : Programme d’Investissements d’Ave-nir (11,10 M€), Région Bretagne (13,78 M€), Conseil géné-ral du Finistère (2,94 M€), Brest Métropole Océane (2,8M€), Plan énergie bois Bretagne (120 000€). L’ANFA(chambre syndicale de l’automobile) apportera de soncôté environ 300 000 € entre matériels et subven-tions. Côté calendrier, « le gros œuvre devrait être achevéà l’été 2013. La livraison est prévue en juin 2014, le démé-nagement aura lieu à la mi-août et l’ouverture au publics’effectuera en septembre 2014 », précise MaximeEscande, responsable des relations entreprises.

Pour suivre le chantier en images : www.cci-brest.fr/se-former/Campus-metiers

ENQUÊTE

EnLiens numéro 7 - mars 20138

DES FORMATIONS EN BÉTONJusqu’à la mi-avril, les centres de formation en alternance finistériens ouvrent leurs portes aux jeunes en démarche deconstruction d’un avenir professionnel. Zoom sur quelques cursus.

UN CHANTIERPLUS GRAND QUE TÉRÉNEZ !Le Campus des métiersaccueillant l’Ifac (Institut deFormation par AlternanceConsulaire, géré par la CCI deBrest) sera opérationnel enseptembre 2014 au lieu-ditBotspern, zone du Froutven àGuipavas. Après le tramway, cechantier de deux ans constituel’un des projets majeurs de lamétropole brestoise.

« 30% DE PARCOURS INDIVIDUALISÉS »« Les partenaires ont démontré leur croyance dans les vertus de l’appren-

tissage », souligne Philippe Portal. « Ce qui prouve que celui-ci a du sens, et qu’ilest soutenu. Le Campus constituera un lieu de vie, d’échanges de savoirs, de ren-contres… Il sera ouvert et mutualisé (internat, restauration, hébergement tem-poraire…). L’augmentation du nombre d’apprentis (+400) s’accompagnera d’unemodernisation de certains référentiels. Nous devons nous inscrire dans un mou-vement d’adaptation permanente de nos enseignements aux besoins des clients.Nous resterons avant tout des éducateurs : transmission du beau geste, souci

du savoir-être, primauté accordée aux produits locaux et de saison…). Enfin,nous bâtirons un véritable campus numérique qui nous permettra d’atteindrenotre objectif de 30% de parcours individualisés ».

Plus d’infos : www.ifac-brest.fr. Adresse actuelle : 11 rue Yves Giloux à Brest (02 98 47 45 26). Portes

ouvertes le vendredi 15 mars de 15h à 20h et le samedi 23 mars de 9h à 17h. A noter également : les « Mercredis de l’apprentissage » du 6 mars au 12 juin

2013 à 14h30 (hors vacances scolaires).

Image de synthèse du futur Campus des métiers

Page 9: En Liens n°7 - Alternance, tremplin pour l'emploi

LA MÉTAMORPHOSE DE CUZON

Les travaux de la troisième tranche du programme derestructuration du CFA de Cuzon à Quimper, géré parla Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA 29)*,

devraient débuter le 28 mars. Ils concerneront la rénova-tion de la troisième aile dédiée aux filières vente et fleu-riste pour un montant de 5 M€, le coût de l’ensemble du pro-jet se chiffrant à environ 20 M€. Cela valait la peine d’atten-dre. Et cela valait le coup de mettre un tantinet la pressioncomme le fit le président de la CMA 29, Michel Guéguen, le2 avril 2012, lorsqu’il décida de fermer les portes du CFAdurant une journée, las d’attendre que certains finance-ments complémentaires soient enfin débloqués. Cela luiavait valu le soutien immédiat de 120 personnalités : élus degauche comme de droite, chefs d’entreprises, responsa-bles d’organisations professionnelles, enseignants…

Cette dernière tranche, dont l’achèvement est programmépour septembre 2014, prévoit également l’augmentation dela capacité d’hébergement (de 63 à 100 lits). La finalisationdu programme permettra au CFA d’accueillir 1 100 apprentis,au lieu de 900 aujourd’hui. « Nous disposerons alors d’un ensem-ble de bâtiments rénovés et de plateaux techniques haut degamme, cela grâce au soutien constructif et volontariste de

l’Etat, de la Région Bretagne, du Conseil général du Finistère etdes EPCI (Etablissements publics de coopération intercommu-nale) du Sud-Finistère », souligne Pascal Cadieu, directeurgénéral adjoint de la CMA 29.

La restructuration du CFA de Cuzon avait été décidée ennovembre 2005. La pose de la première pierre a eu lieu le 14septembre 2009. La première tranche concernait la réhabi-litation de l’internat. La seconde a vu l’édification d’un bâti-ment abritant les sections coiffure, alimentaire et méca-nique. A l’issue de la dernière tranche de travaux, le Finistèrepourra compter au Nord comme un Sud du département, surdeux outils de formation haut de gamme destinés aux appren-tis. Seront-ils réellement complémentaires ? «L’essentiel estd’offrir des formations performantes dans une logique de proxi-mité », explique Pascal Cadieu.« L’Ifac propose des formationsque nous n’avons pas, et réciproquement, même s’il est vrai quenous sommes globalement sur les mêmes métiers ».

*Près de 15 000 ressortissants.Contact : 24 Route de Cuzon 29196 Quimper cedex.

Tél : 02 98 76 46 46. Fax : 02 98 95 88 41.Plus d’infos : www.cm-finistere.fr

Portes ouvertes le 23 mars

La Maison des Compagnons de Brest, édifiée en 1978 et réhabilitée en 2002, accueilleune soixantaine de jeunes encadrés par une dizaine de professionnels (enseignement, res-tauration, hébergement…). Vouée au devenir des jeunes et des métiers, l’association met enœuvre un système de transmission des connaissances par l’apprentissage et la formationtout au long de la vie.

Le Compagnonnage concerne plusieurs publics. D’abord, il aide les jeunes sans qualifi-cation à trouver leur voie, les prépare aux examens via l’apprentissage et développe chezeux le goût d’apprendre. A l’issue de cette première qualification, ils peuvent poursuivre leurparcours au sein de l’association. Ensuite, il propose aux jeunes déjà qualifiés un épanouis-sement personnel et une ascension sociale fondés sur la transmission des connaissances,

la rencontre et la mobilité. Le « Tour de France », élargi en fait aux cinq continents, permetde devenir Compagnon du Devoir. Enfin, le compagnonage accompagne les professionnelsen leur proposant des solutions adaptées : placement d’apprentis motivés et de profession-nels compétents, publication d’études techniques, conférences…

L’accès au CFA des Compagnons du Devoir est possible pour les jeunes âgés de 16 à 25ans, d’un niveau scolaire minimal équivalent à celui d’une fin de classe de troisième. Lesapprentis y travaillent six semaines consécutives, avant de se retrouver au CFA pendant deuxsemaines. Ce système d’alternance « longue » favorise l’intégration dans l’entreprise.

Plus d’infos : www.compagnons-du-devoir.com ; 7 rue Armorique à Brest. 02 98 05 19 73.

UN PACTE POURL’ARTISANAT

La ministre de l’Artisanat, du Commerceet du Tourisme, Sylvia Pinel, a lancé le 23 jan-vier 2013 le « Pacte pour l’artisanat ». Ancrédans les territoires, ce secteur regroupeplus de 30% des entreprises françaises*. Ilreprésente 10% du PIB du pays, 10% desexportations et emploie plus de 3 millionsd’actifs. Le Pacte s’articule autour de 7 enjeuxstratégiques (liste complète consultable surwww.artisanat-commerce-tourisme.gouv.fr).Le premier d’entre eux est d’inciter les jeunesà s’orienter vers ces filières et de renforcerl’attractivité de ces métiers parce que cer-tains secteurs de l’artisanat sont en besoinde recrutement, avec un potentiel annuelde 50 000 emplois. Le 2e enjeu est de facili-ter la reprise et la transmission des savoir-faire. 30 000 entreprises artisanales sontà reprendre chaque année. Or, deux tiersd’entre elles ne sont pas reprises ! Autreenjeu, cher au secteur des métiers : le sta-tut de l’artisan. Il s’agira de proposer un sta-tut valorisant à l’issue d’un travail de concer-tation engagé dès à présent et d’améliorerl’efficacité du répertoire des métiers.

*80% des entreprises artisanales sontdes très petites entreprises (TPE).

L’achèvement de la troisième tranche du programme de restructuration du CFAquimpérois est prévu pour septembre 2014. Les apprentis du Sud-Finistèredisposeront alors d’un outil entièrement rénové, aux capacités d’accueilrenforcées, offrant des conditions d’apprentissage nettement améliorées.

COMPAGNONS DU DEVOIR

Le CFA de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Finistère offre aux apprentis les équipements les plus modernes.

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EnLiens numéro 7 - mars 201310

Commentez et réagissez sur www.en-liens.frENQUÊTE

BTP : PLUS DE 800 APPRENTIS À QUIMPER

IFAC : L’ALTERNANCE DE L’OPÉRATEUR À L’INGÉNIEUR

Le Centre de formation des apprentis du bâtiment etdes travaux publics (CFA-BTP) de Quimper propose un panelde formations dans les métiers du gros œuvre, de la cou-verture, de la plâtrerie, du bois, de l’électricité, de la plom-berie et du chauffage, de la finition… L’AFOBAT 29, asso-ciation partenaire du réseau CCCA-BTP, accueille plus de800 jeunes et stagiaires dans le Finistère sur le site duMoulin des Landes. On y trouve 12 000m² d’ateliers, sallesde cours, locaux administratifs, d’animation, de restaura-tion et d’hébergement…

• Portes Ouvertes 2013 au CFA des Métiers du Bâtimentà Quimper : rendez-vous 1 rue François Marie André (Mou-lin des Landes/02 98 95 97 26) mercredi 20 mars et jeudi21 mars de 9h à 12h et de 14h à 17h ; vendredi 22 mars de9h à 12h et de 14h à 16h ; samedi 23 mars de 9h à 12h et de13h30 à 17h. Plus d’infos : www.batimentcfafinistere.fr

« FACTEUR CLÉ DE RÉUSSITE »

Samedi 16 mars, les quatre sites bretons duCFA des métiers de la production agricole, géréspar le groupe des Chambres d’agriculture deBretagne, ouvrent leurs portes dans le cadrede la semaine de l’apprentissage. Pour ce quiest du Finistère, rendez-vous est donné de 10hà 17h à Saint-Ségal (Kergadalen/02 98 73 0588). Le CFA de la chambre d’agriculture du Finis-tère propose un large éventail de formationsen agriculture (élevage bovin, production lai-tière et viande bovine, élevage porcin, machi-nisme agricole, agroéquipement, préparationà l’installation) ; production végétale (produc-tion fourragère, cultures céréalières, agrono-mie) ; gestion de l’exploitation agricole. L’éta-blissement de Saint-Ségal dispose d’une exploi-tation agricole (110 ha), deux élevages (60 vacheslaitières et 150 truies) et trois ateliers (machinesagricoles, moteurs tracteurs, aménagement desbâtiments agricoles).

Pour les chambres d’agriculture de Bre-tagne, l’acquisition de compétences via l’ap-prentissage par les jeunes ayant un projet d’ins-tallation ou de salariat constitue un « facteurclé de réussite professionnelle ». L’enjeu est telqu’elles ont mutualisé leurs moyens pédago-giques afin de renforcer la qualité des forma-tions en élevage et agroéquipement des 150apprentis qu’elles accueillent chaque année.

Plus d’infos : www.pole-formation-agricole.com ; www.synagri.com

Première région agroalimentaire française, la Bretagne emploie dans ce secteur environ 70 000 salariés répartis sur 3 000établissements. Association paritaire, l’IFRIA réunit industriels et partenaires sociaux en vue d’accompagner les industries agroa-limentaires dans le développement de l’apprentissage, l’intégration de nouveaux collaborateurs et l’attractivité des métiers.« Notre particularité est d’être un CFA sans murs », explique Jennifer Chevy, chargée de communication. « Le face-à-face péda-gogique est réalisé par les six partenaires bretons avec lesquels nous avons contractualisé », parmi lesquels l’UBO, via la Formationd’Ingénieurs en partenariat (FIP/ESIAB-IFRIA) avec l’Ecole Supérieure d’Ingénieurs en Agroalimentaire de Bretagne (ESIAB-Quim-per). La majorité des 260 apprentis suivis par l’IFRIA évoluent dans l’enseignement supérieur. En plus de l’ESIAB, l’IFRIA proposequatre licences professionnelles : commercial agroalimentaire, management de la production en IAA, logistique des filières ali-mentaires et management des risques industriels. Les trois BTS (maintenance industrielle, sciences et technologies des ali-ments, produits alimentaires et boissons) sont eux aussi totalement en phase avec les besoins du secteur. Rien d’étonnant àcela. « Nos formations étant ouvertes à la demande des entreprises, nous obtenons des taux d’insertion record », constate Jenni-fer Chevy. 95% des jeunes formés en alternance grâce à l’IFRIA ont un emploi dans l’année suivant la fin de leur apprentissage !

Contact : IFRIA Bretagne, Centre Delta - 4, bd de Créac’h Gwen à Quimper. 02 98 64 55 16.Plus d’infos : bretagne.ifria-apprentissage.fr

GRETA : UNE RÉPONSE SUR-MESURE ET DE PROXIMITÉ

Le GRETA de Bretagne Occidentale couvre quatre Pays(Brest, Centre Ouest Bretagne, Morlaix, Quimper-Cornouaille)et emploie 10 conseillers en formation continue. Il proposeune approche professionnelle des projets au sein du réseaude formation continue de l’Education Nationale (6 000 sta-giaires par an dans le Finistère, plus de 470 000 heures/sta-giaires). Plus de 70 établissements adhérents garantissentune réponse de proximité dans une large gamme de filièreset de métiers (bâtiment, industrie, sanitaire & social, tertiaire& services, hôtellerie-restauration, sécurité, aéronautique…).Les formations s’adressent aux salariés, demandeurs d’em-ploi, jeunes adultes en insertion professionnelle, artisans,travailleurs indépendants… Dans tous les cas, les parcourssont personnalisés.

« Nous formons une cinquantaine de personnes en alter-nance chaque année en Finistère », précise David Caradec,conseiller en formation continue à l’agence de Brest quiaccompagne une vingtaine d’alternants dans le secteur dubâtiment, bien moins qu’avant du fait de la crise. « Toutefois,il existe sur Brest des besoins importants en coffrage-bran-chage, peinture-finitions, montage-bardage en charpente

métallique…», explique-t-il. « Nous sommes plutôt sur des for-mations rapides (12-15 mois). Les BTS tertiaires accessibles enalternance (assistant de gestion PME-PMI, assistant de mana-ger, comptabilité) ont le vent en poupe. Pour ce qui est descontrats de professionnalisation, ils sont plus difficiles à décro-cher compte tenu de la conjoncture. Je ne crois pas aux envoismassifs de cv. Je recommande aux jeunes de contacter direc-tement les artisans, de se renseigner, d’aller sur place pour sefaire leur propre opinion. L’alternance ne constitue pas un par-cours évident mais le jeu en vaut la chandelle. L’idéal consisteà rechercher une solution d’alternance en avril, tout en vali-dant son inscription dans l’Education Nationale ».

Contacts : Agence de Quimper et Siège social, lycée YvesThépot, 5, rue de Île-de-Bréhat à Quimper (02 98 90 15 18) ;Agence de Brest : rue Prince de Joinville (02 98 80 41 51) ;Agence de Carhaix-Plouguer, lycée Paul Sérusier, avenue de

Waldkappel (02 98 93 75 77) ; Agence de Morlaix, lycée Tristan Corbière, 16 rue de Kervéguen (02 98 88 60 87).Plus d’infos : greta-bretagne.ac-rennes.fr

Photo Greta

CCCA-BTP : numéro 1 de l’apprentissage en France

Avec 103 CFA, le CCCA-BTP (Comité de concertation et de coor-dination de l’apprentissage du bâtiment et des travaux publics)est une association nationale, professionnelle et paritaire géréepar les organisations d’employeurs et de salariés représentativesdu secteur de la construction. Cet organisme est chargé de met-tre en œuvre et coordonner en France la politique profession-nelle de formation initiale par l’apprentissage aux métiers du BTP.Définie à la fois par la loi et par les partenaires sociaux de labranche, celle-ci fait l’objet d’une collaboration étroite avec lesconseils régionaux. Créé il y a 70 ans, le CCCA-BTP est le numéro 1de l’apprentissage en France tous secteurs confondus. En 2011/2012,les CFA du BTP appartenant à ce réseau ont accueilli près de 66 000jeunes formés dans près de 50 000 entreprises.

www.ccca-btp.fr ; www.apprentissage-btp.com

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ENQUÊTE

11EnLiens numéro 7 - mars 2013

• CFA du bâtiment du Finistère - Quimper du 20 au 23 mars

• CFA de Cuzon - Quimper le 23 mars

• IFAC - Brest, les 15 et 23 mars

• Lycée technologique Jean Chaptal - Quimper le 16 mars

• Lycée agricole le Nivot - Lopérec les 23 mars et 05 juin

• Lycée et section d'enseignement professionnel Saint-Joseph - Landerneau le 25 mai

• IREO DE LESNEVEN MFR - Lesneven du 15 au 17 mars

• Lycée de Bréhoulou - Fouesnant le 23 mars

• CFA-CFPPA - Hanvec le 23 mars

• Lycée polyvalent Dupuy de Lôme - Brest les 15 et 16 mars

• MFR - Plounévez-Lochrist les 15, 16 mars et 15 mai

• MFR (antenne MFR Plabennec) - Ploudaniel le 15 mars

• MFR DE RUMENGOL - Le Faou les 15, 16 mars et 25 mai

• MFR de l'Iroise - Saint-Renan le 16 mars

• Lycée et section d'enseignement professionnel YvesThépôt - Quimper le 16 mars

• IFRIA Bretagne - Quimper le 16 mars

• IUT de Brest - Brest le 16 mars

• Université de Bretagne Occidentale - Brest le 16 mars

• MFR - Elliant le 16 mars

• AFT CFA TL - Ergué-Gabéric les 16, 23 mars

• Lycée Kerustum - Quimper les 22 et 23mars

• Lycée professionnel du bâtiment - Pleyben les 22 et 23mars

• Lycée polyvalent Le Paraclet - Quimper le 23 mars

•Lycée maritime du Guilvinec, le 23 mars

• Maison familiale rurale (antenne MFR Plabennec) -Ploudaniel le 12 avril

• Lycée des Métiers Saint-Gabriel - Argol le 13 avril

•CFA des métiers de la production agricole - Saint-Ségal le 16mars

* Seules figurent dans cette liste à dominante métiers – qui neprétend pas à l’exhaustivité - les portes ouvertes organisées à partirdu 13 mars 2013 compris (Source : www.nadoz.org, portail desformations et des métiers de Bretagne).

AFPA : L’INGÉNIERIE DU PRATIQUEL’AFPA (Association nationale pour la for-

mation professionnelle des adultes) est depuissoixante ans le premier opérateur de forma-tion professionnelle en France. Un diplômé enformation qualifiante sur trois en France enest issu ! Le parcours est personnalisé et pro-gressif.

Pour ne pas perdre de temps, les forma-tions démarrent tout au long de l’année. Leparcours de formation est construit en fonc-tion des compétences déjà acquises par lecandidat, dans un esprit de proximité favorisépar l’importance du maillage territorial. Enga-gée et solidaire, l’AFPA Bretagne, dirigée parMarc Kempf, propose sur son site internet desoffres en contrat de professionnalisation AFPA+ PRO. Le 4 mars par exemple, 24 postes étaientà pouvoir en Bretagne dans ce cadre-là. Pour

ce qui concerne le Finistère, il s’agissait depostes de coffreur-bancheur (Brest), mana-ger univers marchand (Morlaix), installateur enthermique et sanitaire (Querrien), couvreur-zingueur (Moëlan-sur-Mer), serveur en restau-rant (Douarnenez), vendeur conseil en maga-sin (Carhaix)… Autre exemple de cet ancrageterritorial fort : l’AFPA de Quimper, qui entendrester au plus près de la demande d’emploi deproximité sous l’impulsion de son nouveau direc-teur Patrice Badaoui, vient de lancer en par-tenariat avec l’entreprise Le Nouy de Briec uneopération visant à créer une plate-forme péda-gogique afin de préparer les artisans à l’appli-cation des normes imposées par la Réglemen-tation Thermique 2012 pour la pose de menui-series extérieures et fermetures.

Plus d’infos : www.bretagne.afpa.fr

MFR: UN RYTHME APPROPRIÉ VERS L’AUTONOMIE Les Maisons Familiales Rurales (MFR) du Finistère* proposent des formations par alter-

nance de la 4e au BTS dans des secteurs d’activités variés : agriculture, horticulture, servicesaux personnes, vente, commerce, mécanique… La Fédération départementale des MFR duFinistère dispose d’un lieu dédié à la formation professionnelle et à l’accueil des entreprises.Il s’agit du Pôle de Métiers (Moulin de la gare - Loc-Eguiner à Landivisiau/02 98 24 77 54), pro-jet labellisé « Pôle d’excellence rural » fondé à l’initiative de la Communauté de communesdu Pays de Landivisiau.

Depuis l’origine, les MFR appliquent une méthode fondée sur l’alternance. La formationest centrée sur la motivation et l’engagement des jeunes et des adultes. La pédagogie s’ap-puie avant tout sur l’expérience des personnes et sur les activités conduites dans l’entre-

prise et dans le milieu de vie. Dans le cadre du projet éducatif défini par l’association, l’équipemobilise la famille et l’entreprise avec pour unique but la réussite du jeune. Les Maisons Fami-liales Rurales affirment quatre principes fondamentaux de l’alternance : « Entreprendre pourapprendre » (primauté et valorisation de l’expérience) ; « Un rythme approprié » (nombre suffi-sant d’aller-retour école-entreprise) ; « Des relations de qualité » (mise en mouvement des par-tenaires de la formation) ; « Une vie de groupe intense » (internat de qualité enrichi d’activitésextrascolaires et d’animations favorisant le développement de l’autonomie).

*Elliant, Landivisiau, Lesneven, Morlaix, Plabennec, Pleyben, Ploudaniel, Plounévez-Lochrist,Poullan-sur-mer, Rumengol, Saint-Renan.

Plus d’infos : www.mfr29.asso.fr ; www.poledesmetiers.com

Portes ouvertes 2013 *

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EnLiens numéro 7 - mars 201312

ENQUÊTE

Julien Talbot partage sa vie defutur patron-pêcheur entrele Laura, chalutier de 22,80m,l’un des quatre bateaux del’armement « Hent ar

Bugale » de Loctudy, sous l’autorité deson patron Rémy Boennec, et le lycéeprofessionnel maritime du Guilvinec oùil suit une formation pluridisciplinaire.

Comptable pendant trois ans aprèsun BTS décroché à Chaptal (Quimper), ila préféré respirer l’air du large plutôtque de rester entre quatre murs. Il alternequatre semaines de cours à terre, notam-ment sur simulateurs, et cinq semainesde travail dans son nouvel élément. Lapartie « pratique » se déroule principa-lement en Sud-Irlande aux côtés dupatron, du mécanicien et des deuxautres matelots. Les qualités pour cela ?« Etre volontaire et sociable », explique-t-il. « Quand on reste à cinq pendant quinzejours, il faut un peu d’humour. Si l’on ne separle pas, ce n‘est pas la peine… ». L’hu-mour, Julien n’en manque pas, alors toutva bien. Il s’avoue « impatient de repar-tir » pour la prochaine marée, partir «pour se concentrer sur son boulot ». Sansoublier pour autant les cours dispensésau lycée (histoire-géo, français, maths,physique, sport, navigation, lecture de

carte, ramandage*, traitement des cap-tures, législation, machines, anglais tech-nique…). Vaste horizon de révision etd’action qui prend tout son sens en mer.« Nous apprenons par exemple les règlesde barre sur papier et simulateur aulycée », indique Julien. « A bord, si j’ai undoute, je vais voir le patron. C’est unéchange permanent entre théorie et pra-tique. Les situations réelles enrichissentla formation. Dans le même temps, nousréfléchissons à terre à ce qui peut se pro-duire en mer ».

capitaine 500En Sud-Irlande, l’équipage pêche

principalement du cabillaud, de la lotteet du merlan... « Je suis pratiquementcertain d’avoir un poste dans l’armementoù je suis. C’est tranquillisant. Je m’ins-cris dans une continuité », confie Julien.Pronostic confirmée par la chargée decommunication du lycée professionnelmaritime du Guilvinec, Geneviève Obel-leiro : « Son patron et le responsable del’armement savent ce qu’il vaut en termesde compétences et de comportement ».De bonnes raisons de poursuivre l’aven-ture ensemble… Et de reconnaître laconstance dans l’effort. « Au début, onse dit que ça n’a pas l’air si dur. Mais j’ai

quand même perdu 10 kilos lors de ma pre-mière marée. Ça m’a fait bizarre… ».

Julien poursuit avec aisance sa routevers le bac pro et le brevet de capitaine500. L’obtention de ce brevet permetd'exercer les fonctions de capitaine surtout navire de jauge brute inférieure à500 UMS, ne dépassant pas 200 milesdes côtes. Le titulaire de ce brevet estappelé à assurer le quart à la passerelleen toute sécurité, planifier et effectuerdes traversées à proximité du littoral,déterminer la position du navire, main-tenir la navigabilité du navire, le manœu-vrer et faire fonctionner les machines.

Et après ? « La finalité est de devenirpatron, de commander mon bateau »,conclut Julien. « C’est clair et logique ».

*Réparation des filets.Les portes ouvertes du lycée profes-

sionnel maritime du Guilvinec ont lieu le23 mars de 9h à 17h. Plus d’infos :www.lycee-maritime-guilvinec.com

« COMMANDER MON BATEAU ! »

PORTRAITS CROISÉSIls rêvent de devenir pâtissier, plâtrier, marin-pêcheur, agriculteur, banquier... et s’insèrent dans lemonde du travail par une formation en alternance.Témoignages...

LA FINALITÉ EST

DE DEVENIR PATRON,

DE COMMANDER

MON BATEAU.

C’EST CLAIR

ET LOGIQUE

Le lycée professionnel maritime du Guilvinecpropose des cursus offrant la quasi-certitude detrouver un emploi rémunérateur. Rencontre avecJulien Talbot, 24 ans, en 1ère année de bac prodans le cadre d’une formation en apprentissage.

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ENQUÊTE

13EnLiens numéro 7 - mars 2013

« L’IDÉAL POUR AVANCER »

Antoine Blin, responsable du bureaud’études « process » (machines spécialesdans l’agroalimentaire) de la société Guelt(150 salariés) basée à Kervidanou (Quimperlé)est le tuteur de Quentin Julloux, 19 ans,apprenti au CFAI de Brest. Quentin intervientdans la conception des pièces, les mises enplan, les modifications… Apprenti en 1ère

année de BTS « conception de produitsindustriels », il a débuté son contrat de tra-vail, d’une durée de deux ans, chez Guelt enseptembre 2012. « Quentin a d’abord acquisla maîtrise du logiciel 3D en dessinant despièces existantes. Il s’est ensuite lancé dansla conception de nouveaux produits », expliqueAntoine Blin.

Titulaire d’un bac STI (sciences et tech-nologies industrielles) « génie mécanique»,natif du Trévoux, Quentin s’était déjà fait uneidée très positive de la société Guelt à l’oc-casion d’un stage de 3e. « Notre objectif estde faire en sorte que l’apprenti atteigne aubout de deux ans un niveau tel que nous pour-rions l’embaucher en cas de besoin », résumeAntoine Blin. Quentin est suivi au quotidienpar son voisin de bureau, Olivier, un proje-

teur expérimenté. « Monsieur Guelt s’est tou-jours impliqué dans les relations avec les éta-blissements de formation (collèges, lycées,écoles d’ingénieurs…) », souligne AntoineBlin. « Quentin est notre 4e apprenti en bureaud’étude. Nous accueillons essentiellement desapprentis en chaudronnerie avec à la clé desembauches régulières ». Avec le CFAI, les rela-tions sont confiantes et suivies. « A la fin dechaque séquence de deux semaines, nouséchangeons sur ce qui a été réalisé de part etd’autre », explique le tuteur. « Nous avonsconnaissance des notes de Quentin et le CFAInous demande d’évaluer son travail en entre-prise ». Une double attention dont bénéfi-cie pleinement Quentin : « On apprend pra-tique et théorie ensemble et de façon pro-gressive. C’est l’idéal pour avancer ». Et pource qui est du pratico-pratique ? « Je gagne65% du Smic. J’ai loué un appartement à Brestalors que l’an dernier j’étais en internat. Jem’arrange avec mes collègues pour le covoi-turage… », confie-t-il, avant de se replon-ger dans son sujet du moment : un sous-ensemble de convoyeur…

www.cfaibretagne.org ; www.guelt.com

« J’Y CROIS BEAUCOUP ! »

Damien Holmaert, 22 ans, est apprenti à l’agenceconcarnoise du Crédit Maritime Bretagne-Normandie.« De septembre à novembre 2012, il a découvert l’accueil,la maîtrise de l’outil informatique, la prise de rendez-vous… », explique sa tutrice, Laurie Fichou, conseillèreen gestion de patrimoine. « Depuis décembre, il m’ac-compagne lors des rendez-vous pour s’initier au conseilet aux techniques bancaires ». Déjà titulaire d’un bac STG(sciences et technologies de la gestion) « Marketing »et d’un BTS assurances obtenu en 2010, Damien ne vou-lait pas s’en tenir là. « Pour évoluer, il me faut un bac+3.Et à la fin de mon BTS, j’avais envie de travailler ». La solu-tion était donc l’apprentissage. Il a su frapper à la bonneporte. « Je suis entré en relation avec le Crédit Maritimeà l’occasion d’une réunion d’information organisée à l’IUTde Quimper », affirme Damien. « J’ai été embauché encontrat de professionnalisation pour un an ». Laurie s’estportée naturellement volontaire pour l’épauler. « Je suismoi-même issue de l’apprentissage. J’y crois beaucoup !Nous avons créé des partenariats avec l’IUT de Quimper,l’IAE (Institut d’Administration des Entreprises) de Brest,l’IUP (Institut Universitaire Professionnalisé) « Banque

assurance » de Caen et l’université de Rennes 1 », précisela jeune femme, titulaire d’un master 2 « Finance ».Embauchée en CDI en septembre 2009, elle a enrichison cursus d’une année de spécialisation en gestionde patrimoine, ce qui a conduit cette ancienne appren-tie à un niveau bac+6 !

Le Crédit Maritime Bretagne-Normandie a recoursà l’apprentissage depuis 2006. « Damien effectue cer-taines tâches administratives (montage de dossier…),prend des rendez-vous, tient mon agenda... Sur le terrain,lorsque nous abordons le sujet de la prévoyance, il lui arrived’intervenir puisqu’il prépare un mémoire sur ce thème »,indique Laurie. « On travaille plus vite à deux. Nous pou-vons recouper nos impressions et nos analyses ». En juin,Damien soutiendra son mémoire afin de décrocher salicence de « commercialisation des produits et servicesfinanciers ». L’avenir semble tracé. « Le Crédit Maritimeoffre des possibilités d’évolution importantes », souligneLaurie. « Dans notre secteur géographique, une ancienneapprentie est devenue directrice d’agence ».

www.creditmaritime.org/groupebretagnenormandie

ON TRAVAILLE PLUS

VITE À DEUX. NOUS

POUVONS RECOUPER

NOS IMPRESSIONS

ET NOS ANALYSES

Depuis 2006, le Crédit Maritime Bretagne-Normandie accueille desapprentis auxquels il offre un accompagnement de qualité.Damien, 22 ans, et sa tutrice, Laurie Fichou, en témoignent àl’agence de Concarneau.

la société Guelt à Quimperlé accueille régulièrementdes apprentis. Rencontre avec Quentin

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ENQUÊTE

PAYS DE BREST

LE SPORT POUR REBONDIR Gérôme, 18 ans, a décroché uncontrat d’apprentissage au restaurantmunicipal de Plonéour-Lanvern. Aprèsun CAP cuisine obtenu l’an passé au CFACuzon. Il prépare désormais un bac pro.« Je n’aimais pas trop l’école. Au CFA il ya moins d’élèves en cours et les profes-seurs sont plus à notre écoute. Onéchange plus avec eux » témoigne-t-il.Aujourd’hui, il gagne 700 euros par mois.« C’est un salaire intéressant. »

En cuisine, encadré par son maîtrede stage David Le Guen, il contribue ala préparation de près de 600 repaspar jour. « Il a déjà une certaines expé-rience. Son aide est précieuse. »

Fabrice et Marvin, 21 et 18 ans, suivent une formation en alternance de peintre enbâtiment au centre AFPA de Quimper. A l’issue, ils seront titulaires d’un titre profes-sionnel et seront vraisemblablement intégrés par les deux entreprises qui les emploientaujourd’hui, PRC et Lucas Guéguen. « Les entreprises du bâtiment continuent à recru-ter des jeunes formés pour renouveler leur personnel. L’âge moyen des peintres est assezélevé. L’alternance est un moyen de transmettre le savoir-faire », explique CatherinePennec directrice du Groupement d’employeur pour l’insertion et la qualification duBTP (GEIQ BTP Quimper-Cornouaille).

« Les salariés du groupement sont mis à disposition d’une entreprise pour un par-cours de formation. L’objectif est de les accompagner vers l’insertion professionnelledurable. Nous recrutons pour le compte des entreprises adhérentes des demandeursd’emploi qu’elles sont prêtes à former à leur métier ». Et à embaucher à la fin de leurformation...

APPRENTI CUISINIER

TRANSMISSION DE SAVOIR-FAIRE

Ils habitent le Pays de Brest, ont entre 16 et 28 ans, sont demandeurs d’em-ploi sans qualification professionnelle. Cette équipe de 12 jeunes a intégré endébut d’année un parcours atypique piloté par la Maison de l’emploi du Pays deBrest baptisé : « Deux mains, un but, un emploi ». Durant 14 semaines, ils sui-vent une préqualifiquation enrichie d’activités sportives! Handball, foot, bad-

minton, mathématiques, français, culture généralesont au programme de la remise à niveau.

« Le sport est un vecteur de mobilisation pour desjeunes qui vivaient la préqualification comme un retourà l’école, assure Kaoutar Ghazi, chef de projet claused’insertion à la Maison de l’emploi et de la formationprofessionnelle du Pays de Brest. Les valeurs du sportsont transférables au monde de l’entreprise : assiduité,travail d’équipe...» Objectifs de cette formation : « Ele-ver en compétences afin de permettre une entrée plusfacile en contrat de professionnalisation ou d’appren-tissage ».

A l’issue de ces 14 semaines passées avec Initia-tives formation à Brest (dont 4 semaines de stage enentreprise), la plupart des jeunes entreront en for-mation en alternance. « Nous les accompagnons éga-lement dans la recherche d’une entreprise », expliqueKarine Capitaine, formatrice.

Jonathan, 20 ans, a effectué un stage en bou-langerie. Il sait déjà qu’il va préparer un CAP boulan-ger par la voie de l’apprentissage. Hélène, 28 ans, a

réalisé un stage de vente et a décroché un CCD de six mois. Jérémy, 21 ans, adécouvert le métier de cuisinier et s’engagera dans une formation en alter-nance... « Le sport nous permet de bouger, de sortir du cadre de la recherche d’em-ploi et des cours. C’est une bouffée d’air frais qui a créé des liens dans l’équipe »,témoigne Hélène. CQFD.

LE SPORT

EST UN VECTEUR

DE MOBILISATION

POUR DES JEUNES

QUI VIVENT

LA PRÉQUALIFICATION

COMME UN RETOUR

À L’ÉCOLE

Sport et matières générales sont au programme des jeunes en préqualification professionnelle. Ils sont ici entourés de Karine Capitaine, d’Initiatives formations et de Kaoutar Ghazide la Maison de l’emploi et de la formation professionnelle du Pays de Brest

Page 15: En Liens n°7 - Alternance, tremplin pour l'emploi

Conseil général du Finistère - Direction de la Communication — Création : Oui design ! — Février 2013

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Page 16: En Liens n°7 - Alternance, tremplin pour l'emploi

EnLiens numéro 7 - mars 201316

ALTERNANCE

COMMENT TROUVER UNE ENTREPRISE ?

Faire un état des lieux des compétences et expériences

« Il est important de se connaître avant de se porter candidat pourun poste, de définir ses centres d’intérêt et de savoir ce que l’on veutfaire réellement dans la vie, affirme Daniel Sommer, conseiller enmanagement et ressources humaines et parrain à la Mission localedu Pays de Cornouaille. On n’est jamais meilleur candidat que lorsqu’ona un bon projet professionnel. »

« Ciblez vos candidatures ou les entreprises dans lesquelles voussouhaitez travailler, insiste François-Xavier Flichy, responsable dudéveloppement du potentiel humain au sein du groupe DCNS à Brest.C’est improductif et au final démotivant de diffuser à tout va votre can-didature sans analyse préalable des besoins de l’entreprise. » Pourobtenir des éclairages utiles sur l’actualité des entreprises, vouspouvez consulter leur site internet, la presse généraliste ou spécia-lisée, les moteurs de recherche… et activer vos réseaux profession-nels et personnels (proches, anciens collègues, amis, profession-nels du secteur recherché, réseaux d’entreprises…). « Regardez lesoffres d’emploi ou de stage diffusées par les entreprises sélectionnéespermet de connaître leurs besoins. Un CDD ou une mission saisonnièrepeut se transformer en contrat de professionnalisation », préciseJeanne Kimpflin, conseillère en formation continue au Greta de Brest.

Créez vos outils pour valoriser votre candidature

Le CV doit mettre en avant vos points forts et compétences demanière concise. Selon François-Xavier Flichy, « il valorise succinc-tement votre parcours pour donner envie au recruteur de vous recevoiret doit être adapté au poste recherché et à l’entreprise contactée ».Même si le CV est aujourd’hui utilisé essentiellement de manièredématérialisée, « la version papier est toujours légitime, assure Domi-nique Bihan Poudec, président de l’association Cadr’action 29. Il per-met d’avoir des éléments de discussion sur les salons professionnelset constitue encore un outil de présentation lors des entretiens. » Vouspouvez également créer votre CV en ligne sur le site doyoubuzz.com/fr.

« La lettre de motivation doit être personnalisée et montrer que le

candidat s’est renseigné sur l’entreprise, insiste Jeanne Kimpflin. Ellevous présente et souligne les affinités que vous entretenez avec lesvaleurs de l’entreprise. » Elle doit s’accorder à ses besoins immédiatsou futurs et être adressée au bon interlocuteur. Un appel préalablepour connaître la personne chargée du recrutement est une pre-mière preuve de motivation.

En fonction de votre métier, il peut être intéressant de faireconnaître votre expertise et vos savoir-faire par le biais d’un blog oud’un site internet. Plusieurs portails proposent de créer gratuite-ment un blog, sans connaissances informatiques particulières (canal-blog, overblog, blogspot, hautetfort…). « L’image, le son et la vidéopeuvent présenter votre parcours avec efficacité et originalité et vousinvitent à sortir des sentiers battus », assure Olivier Branellec, direc-teur de l’agence de communication Hippocampe à Brest. La présencesur internet est même primordiale pour des candidats qui postulentsur des postes en liens avec les nouvelles technologies. Pour allerau-delà du simple CV, le site pinterest.com offre la possibilité de seprésenter en épinglant des photos en affinité avec sa personnalité.

Relancez les recruteurs et préparez vos entretiens

Relancez les recruteurs par téléphone pour savoir si votre can-didature a bien été prise en compte. Les relances ont l’avantage demontrer votre détermination et de vous informer rapidement desopportunités de réussite de votre dossier. « Elles permettent égale-ment, rajoute Jeanne Kimpflin, de préciser les avantages du contraten alternance pour l’employeur : les aides à l’embauche, les exonéra-tions de cotisations patronales de Sécurité sociale, le financementpossible par l’OPCA* rattaché à l’entreprise. Les candidats doiventconnaître parfaitement les dispositifs et préciser que les centres deformation, tels que le Greta, accompagnent les entreprises dans laconstitution des dossiers. »

Préparez votre entretien en compilant les informations sur l’en-treprise, en rédigeant quelques questions que vous poserez à votreinterlocuteur. « N’allez pas à votre entretien les mains vides, appor-tez votre CV et le dossier que vous aurez constitué sur l’entreprise »,conseille Daniel Sommer.

* Organisme paritaire chargé de collecter les fonds de la formationcontinue dans le privé.

Contrat deprofessionnalisation,contrat d’apprentissage,action de formationpréalable au recrutement(AFPR), préparationopérationnelle à l’emploi(POE) individuelle…, lesdispositifs pouraccompagner les jeunes etmoins jeunes vers unemploi durable sontnombreux.

Leur point commun estd’apporter desconnaissances théoriques etpratiques par la mise enplace d’une formation enalternance.

Les candidats à cescontrats doivent alorschercher une entreprise quiles accueillera pendanttoute la durée de laformation.

Une fois la formationchoisie, le chemin resteencore long pour trouverson tuteur.

De la même manière queles demandeurs d’emploi, ilfaut séduire desemployeurs, affiner sacandidature et créer desoutils pour valoriser sonparcours.

Quelques conseils simplesà suivre…

GUIDE PRATIQUE par Chantal Guezenoc

Page 17: En Liens n°7 - Alternance, tremplin pour l'emploi

17EnLiens numéro 7 - mars 2013

GUIDE PRATIQUE

SEMAINE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

• De 18h à 20h : Conférence sur lesmacro déchets (leurs origines et impactsur le milieu marin), animée par les ser-vices de Brest métropole océane et l’as-sociation Surfrider Foundation Europe.Lieu : Salle Cormorandière - CentreNautique du Moulin Blanc à Brest ;Entrée gratuite.Programme complète sur le site :www.brest.fr

• Opérations de nettoyage du littoralassurées par des associations de Brestmétropole océane. Renseignements : Direction EcologieUrbaine au 02 98 33 52 69.

• De 9h30 à 17h : Forum public dans leslocaux de Télécom Bretagne, sur les“Enjeux du monde et défis du dévelop-pement durable”. Les élèves-ingénieursde 1ère année présentent leurs travauxsous forme de jeux, vidéos, exposés... Lepublic est invité à échanger sur les 21projets en lice et élire le meilleur.Lieu : Télécom Bretagne - Technopôle

Brest-Iroise Entrée gratuite.Contact : Cendrine Le Locat 02 29 00 10 80 ou [email protected] d’infos : www.telecom-bretagne.eu

• De 9h à 12h : Visite du centre de tride Fouesnant organisée par Concar-neau Cornouaille Agglomération. Lieu : RV à 9h au Centre technique deConcarneau - 31 rue Neuve puis trajet en busEntrée : sur inscription ; Tarif : gratuit Contact : 02 98 50 50 17 [email protected]

• De 14h à 16h30 : Rencontre intergé-nérationnelle autour d’un atelier tricotavec l’emploi de laine recyclée.Lieu : Salon de thé Les vents sucrés - 1rue Georges Clémenceau au Conquet

• À 20h30 : Projection du documentaire“Du climat global à l’énergie locale” deGael Derive, en présence du réalisateur.Cet expert en climat est allé à la rencon-tre d’hommes et de femmes au sein des6 principaux climats : équatorial, semi-aride, montagne, mousson, océanique,polaire. Un nouveau regard sur les pro-blèmes humains et écologiques dans uncontexte de dérèglement climatique.

Lieu : Cinéma La Salamandre - RueEugène Pottier à MorlaixTarif : prix pratiqués par le cinéma Programme complète sur le site :www.agglo.morlaix.fr

• Toute la journée : Atelier “Jardiner aunaturel” organisé par Concarneau Cor-nouaille Agglomération et les jardinspartagés et solidaires de Lamphily. Pré-sentation des techniques de compos-tage, de broyage des végétaux...Lieu : Jardins de Lamphily à Concarneau Entrée gratuite.Programme complète sur le site :www.concarneau-cornouaille.fr

• Écolo balades équestre, pédestre etvtt sur les chemins de la Communauté decommunes de la Baie du Kernic, suiviesd’un pique-nique zéro déchet apportépar chaque participant. Tombola etexposition sur le développement durableorganisées le jour même. Lieu : Départ à 9h de la salle omnisportde Tréflez - Tarif : gratuitContact : Patrick Cochard 02 98 69 44 54

• La mairie du Guivinec propose de nom-breuses activités pour la famille. Le matin : fabrication de pain bio pourles enfants au four à pain de St Trémeur.L’après-midi : jeux de société grandeurnature, vente de pain bio, promenades

en calèche jusqu’à la grève blanche oùvous attend un atelier de land art.Lieu : Chapelle de St Trémeur au Guilvi-nec ; Tarif : gratuit ; Plus d’infos : www.leguilvinec.com

• De 10h30 à 16h30 : Rando-débat surle développement durable. Départ de larue Kervidré au Conquet, randonnéeavec les ânes de l’association Brai’zh-carav’âne jusqu’au enclos des moines(Pointe St Mathieu), apéritif, pique-nique et débat. Retour vers 15h30. http://breizhcaravane.wordpress.com

JOURNÉES DE L’ÉNERGIE

• Ouverture de sites : chaufferie bois lematin et panneaux photovoltaïques dugroupe scolaire du Pilier Rouge l’après-midi.Entrée : sur inscription Renseignements : Direction EcologieUrbaine au 02 98 33 52 69

• De 10h à 12h : Conférence sur la réno-vation énergétique.Lieu : Patronage Laïque Municipal de laCavale BlancheEntrée gratuite.Plus d’infos : www.brest.fr

Agenda

Mardi 26 mars

Jeudi 4 avril

Mercredi 3 avril

Dimanche 7 avril

Samedi 30 mars

Du Lundi 1er au Dimanche 7 avril

Vendredi 29 mars

Samedi 6 avril

Page 18: En Liens n°7 - Alternance, tremplin pour l'emploi

EnLiens numéro 7 - mars 201318

ENTREPRISES

ENTREPRISES EN MOUVEMENT

UNE BOÎTE EMBLÉMATIQUE

SPLENDEURS OCÉANES

Fondée en 1907 par Jean Hénaff, lasociété est dirigée par Loïc Hénaff,qui appartient à la 4e génération, et

présidée par Jean-Jacques Hénaff, petit-fils du fondateur. Leader en France depuisplus de dix ans sur le marché des pâtéset rillettes appertisés avec 27% de partsde marché, elle affiche un taux de noto-riété dans le Grand-Ouest de… 99% !*

Le Pâté Hénaff, produit phare avec 35millions de boîtes produites par an, repré-sentait, en 2011, 44% du chiffre d’affairesannuel (42,8 millions d’euros en 2011, 44 M€en 2012). La Maison du Pâté Hénaff, inau-gurée à l’occasion du centenaire, symbo-lise l’attachement indéfectible de l’entre-prise à son territoire.

Hénaff emploie 215 personnes, soit 30de plus qu’en 2005. Cinquante d’entre elleshabitent Pouldreuzic, cinquante autresles communes limitrophes. L’entrepriseinvestit en moyenne un million d’euros paran. Hénaff fait travailler une centaine deproducteurs locaux, dispose d’un abat-toir intégré (40 000 porcs traités chaqueannée) et garantit une traçabilité amontet aval des produits. « La bonne viandedépend de trois critères : la génétique, l’ali-mentation, les conditions de transport etd’abattage », affirme Loïc Hénaff. « C’estla raison pour laquelle nous privilégions lescircuits courts. Notre raison d’être est d’ap-porter un peu de prospérité à Pouldreuzicet au Pays Bigouden. Si l’on prend en compteles ayant-droits, notre entreprise fait vivre500 personnes, dont la moitié dans notreenvironnement immédiat ». Notamment à

Douarnenez, puisque les célébrissimesboîtes de pâté bigouden sont fabriquéespar Franpac, ce qui représente, préciseLoïc Hénaff « 15% de leur activité ». Belexemple de synergie économique terri-toriale et d’intérêts mutuels bien com-pris…

L’entreprise pratique depuis 1996 ladémarche HACCP d’analyse et de maîtrisedes risques. En 2002, Hénaff est le pre-mier fabriquant de saucisses à mention-ner sur l’étiquette de ses saucissesfraîches le nom de l’éleveur. En 2006, ilajoute, en plus du nom, la photo de l’éle-veur sur chaque emballage de produitsfrais. En avril 2008, Hénaff reconquiertl’agrément USDA, référence mondiale dansl’univers de la sécurité des aliments, quilui ouvre les portes du marché américain(200 000 boîtes de pâté Hénaff venduesaux Etats-Unis en 2010).

La responsabilité sociétale et le déve-loppement durable figurent au cœur despriorités de l’entreprise. Ces engagementsont fait l’objet d’un premier rapport « Res-ponsabilité Sociétale d’Entreprise »consultable sur son site internet. Danscet esprit, Hénaff, déjà forte d’une cul-ture éprouvée en matière de stages (unequarantaine de personnes par an), s’esttournée plus récemment vers l’alternancequi constitue désormais, comme l’affirmeLoïc Hénaff, une « très belle porte d’entréepour des emplois qualifiés ».

*Source IFOP.www.henaff.fr

Dans le Finistère, face à la crise, des entreprises ouéquipements publics se développent, innovent, investissent.En voici trois nouveaux exemples avec la coopérativeSavéol (plus de 2 000 emplois), Océanopolis (premier sitetouristique payant de Bretagne) et Hénaff (leader françaisdu marché des pâtés et rillettes appertisés).

Profondément ancrée dans le Pays Bigouden, dontelle constitue un acteur économique majeur, Hénaffpoursuit son développement en s’appuyant sur lesvaleurs familiales : qualité, humanisme, promotiondu territoire.

Premier site touristiquepayant de Bretagne,Océanopolis a accueillidepuis sa création en1990 plus de 9 millionsde visiteurs. Cette réussite reposesur une politique de renouvellementpermanent et sur ladualité assumée entreambiance ludique etsérieux scientifique.

Sous l’impulsion de Jacques Sevellec, direc-teur général de Brest’Aim*, et de son direc-teur, Eric Hussenot, Océanopolis a su rele-

ver l’éternel défi proposé aux équipements decette nature : se renouveler. Les chiffres sontéloquents : 440 000 visiteurs accueillis l’an der-nier, 85 permanents (jusqu’à 250 emplois avecles saisonniers), 8 700m² de surface d’exposi-tion, un millier d’espèces… le « parc de décou-verte des océans » a le vent en poupe. « L’an-crage territorial d’Océanopolis est très fort : 71%des dépenses de fonctionnement sont localiséessur le Pays de Brest, 74% dans le Finistère, 83% enBretagne », souligne Eric Hussenot. « 1 € injectéen matière d’investissement par BMO crée en retour1,11€ sur son territoire. 1 € venant du Départementrapporte 2,70€ au Finistère ». Profondémentengagé depuis l’origine dans ce qu’il qualifiede « superbe aventure », Jacques Sevellec insistesur la nécessité d’une « communication intelli-gente », non donneuse de leçons. « Nous sommesà la fois un établissement ludique et une vitrinescientifique. Cette dualité est obligatoire. Lesdeux aspects sont indissociables.»

La pérennité de cet impact économique puis-sant repose sur un impératif clair : être et durer,sans jamais lasser. Pour cela, Océanopolis doitse montrer imaginatif, afin de conserver ceux quilui sont fidèles tout en attirant un public nou-

Page 19: En Liens n°7 - Alternance, tremplin pour l'emploi

ENTREPRISES

19EnLiens numéro 7 - mars 2013

TOMATES, FRAISES… ET BOURDONS

« Nous sommes des Bretons pur jus. Les producteurs, les stations de condi-

tionnement, les centres de décisions sont ici. Comme nous ne faisonspas partie des activités économiques opéables, on y restera à vie »,

affirme Roger Capitaine, directeur général de Savéol*. La coopérative, créée en 1981,rassemble 150 maraîchers-actionnaires (120 producteurs de tomates, 30 de fraises),implantés pour 80% d’entre eux dans le Pays de Brest. Son chiffre d’affaires 2012s’élève à 164 millions d’euros (90% tomate, 10% fraise), en progression de 16% par rap-port à 2011. En termes d’emploi, l’impact est considérable : 1 800 salariés équivalentstemps plein chez les maraîchers et 260 ETP à Savéol (de 100 à 450 en fonction des sai-sons) dans les services communs et les stations.

« L’une des forces de Savéol réside dans ses performances en termes de segmenta-tion de marché, avec, par exemple, une large gamme de 25 variétés de tomates », expliqueRoger Capitaine. Cette déclinaison de produits est, qui plus est, plutôt qualitative quequantitative. Parallèlement, Savéol a développé de fortes compétences en RH, une« dimension extrêmement importante », et en marketing. Elle se montre égalementexemplaire en matière de développement durable.

La coopérative a ainsi créé une unité d’élevage de bourdons qui garantissent unepollinisation naturelle des fleurs de tomates et de fraises. Savéol Nature produit éga-lement des insectes auxiliaires comme Encarsia, Macrophaluset autres Eretmocerusquiprotègent les cultures de leurs prédateurs, ce qui a pour effet de limiter le recoursaux produits phytosanitaires. « Cet équipement unique en France représente un inves-tissement de 2,5 millions d’euros, destiné uniquement aux maraîchers de Savéol », indiqueRoger Capitaine. Il devrait être inauguré à la mi-avril sur le site de Kervao à Guipavaset sera opérationnel en juin 2013. Dix personnes y travailleront, la production attei-gnant 13 000 ruches par an.

D’autres projets sont en cours : édification d’un nouveau siège, toujours à Plou-gastel-Daoulas ; réflexion sur la réorganisation et le développement des stations deconditionnement… « Avec plus de 2000 salariés, Savéol est l’un des principaux acteurséconomiques du département », rappelle Roger Capitaine. La coopérative recourt àl’apprentissage et l’alternance sur des postes spécifiques (RH, logistique…) et desmétiers qualifiés. Elle coopère avec Pôle Emploi dans le cadre d’opérations de job-dating, comme cela a été le cas récemment à Plougastel-Daoulas (9 février) et Brest(21 février).

* Lever de soleil, en breton. www.saveol.com

veau. « Le premier objectif est de faire évoluernos expositions permanentes, sachant que 30%des visiteurs reviennent », explique Eric Husse-not. « La seconde priorité consiste à créer ungrand thème chaque année et organiser autourde lui un ensemble d’évènements et d’opérationsdestinées au public local. Le troisième niveaurequiert des investissements plus lourds tous lescinq ou six ans (bassins, équipements nouveaux…).Il nous faut sans cesse relancer l’attractivitéd’Océanopolis, ce qui implique de communiquersur des initiatives fortes et originales ».

D’où les loutres, cette année ! Pourquoielles ? « Nous recherchions un thème tournantautour du vivant, en privilégiant une expositionextérieure », indique Eric Hussenot. « La loutrede Bretagne est emblématique. Elle nous rappelleà quel point il est indispensable de préserver laqualité de nos écosystèmes marins et d’eau douce.Lorsque l’on prend véritablement soin d’uneespèce, on obtient des résultats ». Comme Océa-nopolis...

Plus d’infos : www.oceanopolis.com*Société anonyme d'économie mixte créée enjuin 1974, chargée de la gestion d'équipements

publics à vocation économique, culturelle, de loi-sirs touristiques et sportifs. Océanopolis est un

équipement public appartenant à Brest Métropole Océane.

Avec un chiffre d’affaires de 164 M€ (+16%)et plus de 2 000 salariés au total, la coopérativeSavéol constitue un poids lourd finistérien entermes d’emploi. En plus, elle se révèle exemplaireen matière de développement durable.

UN ESPACE PUBLIC

EXTÉRIEUR DÉDIÉ

AUX LOUTRES S’OUVRE

AU PUBLIC

AU PRINTEMPS.

Photo Hénaff

Photo Brydon Thomason

Photo Savéol

Page 20: En Liens n°7 - Alternance, tremplin pour l'emploi

Au moment de l’orientation en fin de 3e,les élèves sont encore loin des sec-teurs recruteurs. Et à partir de la 6e,ce n’est pas encore le moment où l’onprend la mesure des filières profes-

sionnelles. Au collège Dom Michel, les objectifssont dans un premier temps de révéler les talentsde chacun. Les élèves doivent apprendre à seconnaître et à découvrir dans quels domainesils présentent des aptitudes, parfois insoupçon-nées. Les professeurs leur expliquent qu’ils vontdevoir être adaptables, capables de reprendredes études au cours de leur vie active, chan-ger de métier, être ouverts, etc. Les carrièresprofessionnelles de demain seront encore plusprotéiformes qu’hier et aujourd’hui, et le cadrescolaire est aussi là pour préparer les jeunes àcette idée, tout en les amenant à choisir desdirections où ils ont déjà quelques prédisposi-tions. Une dose de talent, une de travail, une

autre d’audace et une dernière d’adaptation, telsemble être le cocktail à proposer aux poten-tiels employeurs pour obtenir les postes convoi-tés.

Révéler les talentsLe parcours de découverte des métiers et

des formations représente tout ce qui est bâtipour l’orientation des jeunes. Il s’adresse auxélèves de la 5e à la terminale. L’idée est qu’au filde leur scolarité les collégiens et lycéens décou-vrent un panel de métiers et de formations le pluslarge possible, et créent des passerelles entrece monde du travail et celui de leur formation.Ouvrir son horizon personnel est tout aussi impor-tant et à Dom Michel le PDMF est particulière-ment utilisé pour que se révèlent les forces, atoutset talents de chaque individu. Pour compiler toutesles informations qui peuvent les intéresser surleur orientation, les élèves se constituent un webclasseur, support en ligne proposé par l’Onisep.

Des séances de « vie de classe » avec le profes-seur principal sont orientées sur la connaissancedes métiers et la connaissance de soi. Des ate-liers péri-éducatifs sont proposés le midi oul’après-midi : « Les activités sont très variées, nousproposons aux jeunes des expériences scienti-fiques, de la musique, de la poterie et diverses acti-vités artistiques, un atelier cinéma, un autre surl’Agenda 21, la nature et l’environnement, les mathé-matiques, les langues, etc. », énumère la respon-sable du CDI. Ces temps forts animés par des pro-fesseurs bénéficient en outre de subventions quifacilitent l’achat de matériel.

Par le biais de la démarche découverte pro-fessionnelle (DP) qui concerne les 4e mais sur-tout les 3e, des rencontres sont organisées avecdes professionnels au sein de l’établissement oulors de visites d’entreprises. C’est une option quis’offre aux élèves au même titre que le latin caril est difficile de tout caser dans un emploi du

PLANÈTE JEUNES par Sophie Hanquiez

EnLiens numéro 7 - mars 201320

COLLÈGE

PREMIERS PAS VERS

LE MONDE PROFESSIONNEL

Responsable du CDI du collègeDom Michel du Conquet,Maryline Abéguilé décrypte pournous les outils mis en place par le collège pour amener les 220 élèves à réfléchir à leuravenir professionnel. Entre lePDMF (parcours de découvertedes métiers et des formations)et la DP (découverteprofessionnelle), l’équipeéducative multiplie les occasions de confronter les jeunes à la réalité qui les attend.

Page 21: En Liens n°7 - Alternance, tremplin pour l'emploi

Intéressé par la comptabilité, Marius a obtenu un stageau service comptabilité de la mairie de Plougonvelin. « Jene pouvais pas effectuer des tâches comptables, j’ai doncobservé le travail de la comptable et j’ai participé à d’autrestravaux dans d’autres services », explique Marius. Donnerun coup de main à droite, effectuer des photocopies àgauche, venir en renfort pour les reliures, autant de ser-vices rendus qui ont permis au collégien de varier ses jour-nées.

Marius ne se souvient pas vraiment comment l’idée des’orienter dans la filière comptable lui est venue mais il y

tient : « je veux devenir expert comptable ! Et ce stage m’aconforté dans ce choix, ça m’a vraiment plu. J’aurais aiméfaire plus qu’observer et j’aurais voulu que le stage dure pluslongtemps ! » Il n’a pas encore d’idée précise sur la for-mation qui le conduira à son objectif après un bac STMG(sciences et techniques du management et de la gestion)mais il est enthousiaste à l’idée de se former : « Tout d’abordj’aime beaucoup les maths et l’idée de gérer les financesd’une entreprise me plaît ». Les stages permettent sou-vent d’écarter de ses projets certains métiers, mais par-fois c’est l’inverse!

21EnLiens numéro 7 - mars 2013

PLANÈTE JEUNES

MARIUS, LA COMPTABILITÉ DANS LA PEAU !

Julie souhaitait d’abord effectuer son stage dans uncabinet vétérinaire, ce qui n’a pas été possible. Egalementintéressée par le milieu pharmaceutique, elle est contentede recevoir une réponse positive de la part de la pharma-cie du Conquet… et ne l’a vraiment pas regretté ! Premierpoint positif, la disponibilité de son maître de stage : « Ilétait toujours prêt à répondre à mes questions, et il a pris letemps de me montrer toutes les facettes du métier… et il y ena beaucoup plus que ce que je m’imaginais ! ».

Confortée dans l’idée de s’intéresser à cette filière,Julie s’est sentie éclairée sur le métier. Elle a pu observer

qu’au-delà du contact avec la clientèle, il y a les relationsavec les grossistes, les préparations médicales sur com-mande, les médicaments des résidents de la maison deretraite à distribuer chaque semaine, etc. « Cette diversitédes contacts m’a plu, tout autant que le fait d’avoir de nom-breuses responsabilités », explique-t-elle encore. Quant auxétudes à suivre, Julie sait déjà qu’après le bac scientifique,l’école de pharmacie dure 6 ans et que les centres de for-mation les plus proches sont situés à Nantes ou à Rennes.

JULIE ET LA DÉCOUVERTE DU MILIEUPHARMACEUTIQUE

CÉLINE, CAP SUR LA PSYCHOLOGIE

Après avoir envisagé le métier de photographe et cher-ché un stage dans ce milieu, Céline s’intéresse à la psycho-logie. Sa demande de stage auprès de la Marine Nationale,initialement au service d’information et de relations publiquesdes armées (SIRPA) s’est soldée par une réponse positive,mais pour un stage d’observation au sémaphore de St-Mathieu. Qu’à cela ne tienne, c’est original, pratique pourla jeune Conquétoise et c’est un oui, enfin !

« C’était intéressant de découvrir le métier de guetteursémaphoriste et le fonctionnement de l’équipe en place à StMathieu », relate Céline qui a un peu participé à l’enregis-

trement des navires de passage dans la zone couverte parles guetteurs de St-Mathieu. Et la bonne surprise, c’est lavisite de deux étudiantes en psychologie venues interro-ger les sémaphoristes : « Elles posaient des questions sur lafaçon dont les contraintes professionnelles pèsent sur l’or-ganisation familiale par exemple. Leur entretien n’était pastrès long mais ça m’a donné envie de poursuivre ma réflexionsur cette filière ». C’est donc le bac littéraire que Céline metdans sa ligne de mire et pourquoi pas la formation de psy-chologue dispensée par la Marine Nationale.

temps, mais elle est globalement suivie. « De plus, lesélèves de latin sont raccrochés lors des conférencesou des interventions », précise Maryline Abéguilé.« Par exemple, les élèves ont eu une intervention surla façon de se présenter et de rédiger un CV par Chris-telle Fily, conseillère emploi de la maison de l’emploi dela CCPI située à Lanrivoaré », illustre-t-elle encore.Des représentants de l’armée sont venus parler dela filière militaire, une visite de l’hostellerie St Mathieua été organisée, une autre à la maison de retraitepour en saisir le fonctionnement. Le monde profes-sionnel devient alors plus concret : quotidien de pro-fessionnels, organisation du travail, types de forma-tions, le puzzle commence à se mettre en place !

stage et orientation en 3e

En classe de 3e, les élèves ont une semained’orientation composée de trois jours de stage enentreprise, d’une journée de bilan de stage et d’unejournée d’intégration des lycées où les visites mêlentdécouverte de lycées de différents types et rencon-tres avec d’anciens élèves. Au Conquet, le stage faitl’objet d’un rapport rédigé en anglais ou espagnolet d’un oral, le tout comptant pour le brevet. Idéale-ment, le stage est l’occasion de réfléchir sérieuse-ment à son orientation, d’entamer des démarcheset d’effectuer un travail de présentation par le biaisdu CV, de la lettre de motivation et des divers appelstéléphoniques nécessaires, puis de réfléchir à ceque cette expérience a apporté. « La semaine s’achèvepar une rencontre entre professeurs principaux,parents et élèves dont l’objectif est de définir uneorientation. C’est un moment d’échange important »,conclut notre guide au CDI.

STAGE DE 3E

UN PIED EN ENTREPRISECéline, Julie et Marius, 14-15 ans, élèves de 3e à Dom Michel, onteffectué leur stage à la fin du mois de janvier dernier. Ils reviennentsur les impressions que leur a laissé ce premier passage dans lemonde réel du travail.

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Les deux derniers étés, Camille a tra-vaillé dans un magasin de grande distribu-tion. L’été précédent en 2010, elle avait faitses armes le samedi matin dans une bou-cherie tenue par des amis de ses parents.A 18 ans, son CV se distingue de celui denombreux jeunes qui n’ont pas eu d’expé-riences professionnelles.

Comment as-tu obtenu le poste

en grande distribution ?Cette première expérience en bouche-

rie a joué en ma faveur mais je suis alléetoutes les semaines pendant des moisdemander si ma candidature était retenue.Le recrutement des saisonniers est effec-tué tardivement et je voulais ce job ! J’aifait en sorte qu’ils ne m’oublient pas !

Qu’est-ce que t’ont apporté ces pre-

mières expériences profession-

nelles ?Ça permet de prendre contact avec le

monde des adultes, du travail et de l’entre-prise. C’est la réalité du travail : il y a destâches à fournir, des horaires à respecter,des tenues à choisir pour coller à l’imagede l’entreprise… et cela permet aussi defaire connaissance avec d’autre jeunesparce qu’au magasin, on est quand mêmeune vingtaine en pleine saison. Ça permetaussi de découvrir un métier que l’on aime-rait exercer plus tard ou l ’ inverse, destâches que l’on n’aimerait pas effectuertoute sa vie professionnelle !

Et au niveau personnel ?Cela oblige à se jeter dans le grand bain.

On apprend à ne plus être timide par rap-port au contact avec la clientèle, mais aussidans le relationnel avec les collègues et ladirection. Et pour obtenir une place, mieuxvaut ne pas être trop timide parce que sion n’insiste pas, on a beaucoup moins de

chance. Surtout à nos âges : on a globale-ment tous le même CV un peu vide !

As-tu un stage à effectuer

à la fin de ta 1ère année d’IUT ?Oui j’ai un stage de 3 semaines que j’es-

père faire dans une banque. D’une part pourchanger de secteur d’activité, d’autre partj’aimerais aussi que ce stage se prolongepar une embauche saisonnière d’un mois.J’ai fait une demande dans une banque oùj’avais fait un stage découverte d’une jour-née, organisé de mon propre chef et enaccord avec l’école qui m’avait fourni uneconvention.

Tu es très dynamique, comment ça

se passe pour tes amis ?En fait j’observe une différence entre

les copains qui viennent de villages commemoi et ceux qui vivent dans le centre degrandes villes. Les jeunes des villages ontsaisi plus d’opportunités de petits jobs dansles crêperies, les campings, tout ce qui faitl’activité touristique de bord de mer ou auxéchalotes en campagne par exemple. Çasemble plus facile pour nous de commen-cer avec des petits contrats avant 18 ans,qui servent un peu de rampe d’accès pourles vrais boulots d’été.

Quels sont tes projets

pour la suite ?Après les deux années d’IUT, j’envisage

de rejoindre la fac de droit en 2e annéejusqu’au master, mais c’est encore un peutôt pour décider. J’ai simplement décou-vert le droit cette année et ça me plaîtbeaucoup. Je me rends compte qu’on peuttrouver quantité d’occasions de faire appelau droit pour des aspects très variés denotre quotidien, et que ça ouvre sur desmétiers nombreux et variés.

PLANÈTE JEUNES par Sophie Hanquiez

EnLiensnuméro 7 - mars 201322

JOBS D’ÉTÉ

L’EXPÉRIENCE DE CAMILLE UN PREMIER MÉTIER

Titulaire du bac depuis juin 2012, Camille Kérébel est étudiante en 1ere année d’IUT Gestion des entrepriseset des administrations à l’UBO. Déjà riche de plusieurs expériencesprofessionnelles, elle raconte commentelle a réussi à obtenir des jobs d’été.

Les vacances d’été sont la période où les jeunes tentent deconcilier petit job et loisirs. Alors comment décrocher untravail saisonnier ?

La mission localeEntre 16 et 25 ans, le contact qui permet de se mettre le pied àl’étrier est la Mission locale. Ce service public d’aide à l’insertiondes jeunes déploie des antennes sur tout le territoire finistérien.En marge des questions prioritaires liées à l’emploi, la Missionlocale prend en compte les aspects santé, logement, mobilité,citoyenneté. C’est le partenaire le plus efficace pour aider lesjeunes à gagner en autonomie.

Rédiger un CVAvec ou sans expérience, impossible d’échapper au CV ! La Mis-sion locale aide à accomplir cet exercice dans les règles del’art : apporter les mentions nécessaires, valoriser les petits bou-lots, les actions bénévoles, les performances sportives, etc. Lalettre de motivation qui accompagne le CV est aussi indispensa-ble, et quand le manque d’expériences est flagrant, elle permetde mettre en avant sa volonté et son énergie.

Trouver un travail saisonnierLes offres d’emploi saisonnier sont diffusées via de nombreuxsites internet. Déposer un CV dans les agences intérimaires estun bon réflexe. Il peut-être intéressant également d’investirdans une formation BAFA. Ouverte aux plus de 17 ans, elle permetd’être embauché comme animateur dans les colonies devacances.

Carnet de contactsMission locale du pays de Brest : 12 antennes permanentes + 2 services emplois.Siège : 15 bis rue Fautras, Brest. Tél. : 02 98 43 51 00Site : www.mission-locale-brest.org

Mission locale du pays de Cornouaille : 9 antennes permanentes, 16 permanences hebdo-madaires, 8 permanences mensuelles.Siège : 10, place Louis Armand, Quimper. Tél. : 02 98 64 42 10Site : www.mlpc.asso.fr

www.cidj.com www.pole-emploi.fr www.leboncoin.fr (rubriques saisonnier, emploi, Finistère)www.nadoz.org (Portail des formations et des métiers en Bretagne)www.trouvetaboite.com (Portail des emplois et stages pour les 16-25 ans avec les missionslocales)www.jobdete.comwww.indeed.fr/Finistere-Emplois-Saisonnier

www.ouestjob.com

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LE PARCOURS

DE L’ÉNERGIELe syndicat départemental d’énergie

et d’équipement du Finistère accueille dans

ses locaux de Landivisiau le Parcours de l’énergie.

Les visites sont gratuites

L’objectif principal est

de créer un questionnement

chez le visiteur

en lui permettant de mieux

saisir le contexte global

et actuel des enjeux relatifs à l’énergie sur le plan mondial.

L’exposition est particulièrement

adaptée aux scolaires.

Véritable outil pédagogique, cette exposition

permanente sensibilise le visiteur

au cheminement de l’énergie, depuis la source jusqu’à son utilisation.

L’exposition s’articule sous la forme

d’un parcours en 4 espaces :

les ressources d’énergie,

la transformation,

son acheminement

et ses utilisations au quotidien.

Syndicat Départemental d'Energie et d'Equipement du Finistère

SDEFZone de Kervern

LandivisiauRenseignements & Réservations

Tel: 02 98 10 36 36 - Courriel : [email protected] - www.sdef.fr

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