En Patagonie - de Rio Gallegos au lac Argentina

Après une trentaine d’heures de voyage, nous voici à Rio Gallegos, petite ville à 2500 Km au sud de Buenos Aires.

C’était le port d’où partait le charbon des mines de Rio Turbio. Las, l’exploitation a cessé, la ville péri-clite. Magasins fermés, maisons abandonnées...

Les ouvriers d’une entreprise locale blo-quent la rue principale, ainsi que la Route 40, qui relie Buenos Aires à la Terre de Feu.

De Rio Gallegos, nous partons vers l’intérieur de la Patagonie. Im-mensités de sable, où ne poussent que des buissons aux piques acé-rées. Parfois, on croit deviner la courbure de la terre à l’horizon...

De temps à autre, on voit des troupeaux de lamas, et parfois aussi une sorte d’autruche patagonienne.

Après une centaine de kilomètres, une buvette au bord de la route. Deux pompes à essence hors service au-raient pu servir de modèle au créateur de E.T.

Après trois cents kilomètres, arrivée à El Calafate, au bord du lac Argentina. Découverte des cygnes à col noir.

Une dizaine de glaciers bordent le lac Argentina et don-nent naissance à des icebergs. Celui-ci mesure une bonne dizaine de mètres de haut.

Les Argentins appellent la glace “hielo”. Je me suis de-mandé si la partie immergée des icebergs s’appellait hielo submarine.

La glace qui est située au plus profond du glacier est soumise à des pressions très fortes qui lui donnent une coloration bleu foncé

Mais pas question de faire trempette: le lac, situé à une altitude de seulement 230 mètres, présente une tempé-rature de 4°...

Au fond d’un des bras du Lac Argentina se cache le glacier Upsala, dont le front mesure 150 mètres de hauteur. Il a reculé de 10 kilomètres au cours des 40 dernières années, et aura disparu dans 20 ans. Dépêchez-vous !

Au bord du Lac Argentina aux eaux turquoises, la ville de El Calafate. Au nord de la ville, la lagune Nimenez abrite quantité d’oiseaux.

En fin de journée, en léger contre-jour, les flamands roses deviennent gris

Un bonheur d’observer et de photographier tant d’oiseaux!

A gauche un aigle Aguila Mora, à droite un Gavilan Ceniciento

Autour de la lagune du Lac Argentina:l’ibis à face noire, et le faucon chimango.

Le terro commun, et le faucon colorado

Partant de El Calafate, nous prenons une piste qui traverse les terres sauvages de Patagonie. Parfois un pont de fortune en-jambe un rio le long duquel poussent quelques arbres.

Sur une presqu’île dans le lac Raco, une cinquantaine de vaches se sont rassemblées. Pas un brin d’herbe en vue. La Patagonie est difficile à comprendre.

Après soixante kilomètres de piste, nous arrivons à l’Estancia Nibepo Aike. Une partie de la ferme sert d’hôtellerie, dans de charmants locaux de 1900.

Nous restons ici deux jours, le temps de se reposer, mais aussi de grimper sur les montagnes alentour.

L’orchidée de Magellan, que l’on trouve en escaladant les montagnes de Patagonie.

Une fleur qui ressemble au sabot de Vénus, mais qui s’appelle ici plus prosaïquement “Lady’s slipper”, les “Pantoufles de madame”.