161
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES MEMOIRE DE FIN D’ETUDES En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences Agronomiques Agronomiques Agronomiques Agronomiques Option Industries Agricoles et A Option Industries Agricoles et A Option Industries Agricoles et A Option Industries Agricoles et Alimentaires limentaires limentaires limentaires Présenté par : RAKOTONINDRAINY Rija RAKOTONINDRAINY Rija RAKOTONINDRAINY Rija RAKOTONINDRAINY Rija Promotion FENITRA Promotion FENITRA Promotion FENITRA Promotion FENITRA 1997 1997 1997 1997 - 2002 2002 2002 2002 Date de soutenance Date de soutenance Date de soutenance Date de soutenance : 22 Décembre 2004 22 Décembre 2004 22 Décembre 2004 22 Décembre 2004

En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

DEPARTEMENT INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences AgronomiquesAgronomiquesAgronomiquesAgronomiques

Option Industries Agricoles et AOption Industries Agricoles et AOption Industries Agricoles et AOption Industries Agricoles et Alimentaireslimentaireslimentaireslimentaires

Présenté par :

RAKOTONINDRAINY Rija RAKOTONINDRAINY Rija RAKOTONINDRAINY Rija RAKOTONINDRAINY Rija Promotion FENITRAPromotion FENITRAPromotion FENITRAPromotion FENITRA

1997 1997 1997 1997 ---- 2002200220022002

Date de soutenanceDate de soutenanceDate de soutenanceDate de soutenance :::: 22 Décembre 200422 Décembre 200422 Décembre 200422 Décembre 2004

Page 2: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

REMERCIEMENTS

Au seuil de ce mémoire, je tiens à adresser ma respectueuse reconnaissance et mes chaleureux

remerciements à monsieur RAMANOELINA Panja, Chef de département IAA et Directeur de

l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, qui me fait l’honneur de présider le jury de ma

soutenance.

Ce travail n’aurait pu être réalisé sans la contribution de M. Jean Yves FRAQUARD,

Directeur Général de la Société La Pépinière de La Mania, qui m’a aidée dans l’accomplissement de

cette étude et qui a accepté de siéger dans le jury de ce Mémoire. Qu’il sache combien ma

reconnaissance est grande .

Sans oublier Monsieur Pierre Yves TILLY, ancien Directeur Général de la Pépinière de la

Mania, qui m’a suggéré le sujet de mémoire. Je lui adresse mes meilleurs remerciements et l’assurance

de mon souvenir bien sympathique.

Que Monsieur Jean Aimé RANDRIANALIJAONA, , enseignant chercheur à l’ESSA, qui a

bien voulu s’intéresser à mon travail puis siéger actuellement parmi les membres du jury, voit dans ces

lignes, l’expression de ma sincère reconnaissance.

Enfin, je tiens à exprimer publiquement ma profonde gratitude à mon tuteur, Monsieur Jean

RASOARAHONA, Maître de conférence et enseignant à l’ESSA, qui, avec beaucoup d’amabilité et

de compréhension, a accepté de diriger ce travail, en me prodiguant de constants encouragements et de

précieuses directives.

Mes remerciements vont aussi :

- A Monsieur Christian ANDRIANAVOSOA, Chef d’exploitation apicole de Manakara et

ses proches collaborateurs.

-A Monsieur Désiré RABAKOARIJAO, Chef du laboratoire Phytopharmacie de la

Direction de la Protection des Végétaux de Nanisana, ainsi qu’à tout le personnel de son département

Et à toutes les personnes qui m’ont obligeamment prêtés leur concours pour mener à terme

ce mémoire de fin d’études.

Page 3: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

RESUME

La certification, en agriculture biologique, exige un suivi rigoureux du cahier de

charges. L’évaluation des dangers sur les sites de production et de l’exploitation révèle des

lacunes : une hygiène défaillante au niveau du personnel et de la salle d’extraction, des

échantillons de miel qui proviennent des 2 sites d’élevage d’abeille contenant des résidus de

pesticide (déltamethrine), avec une concentration de 0,002 mg/kg. Des solutions ont été

avancées, à savoir, le déplacement des ruchers vers des zones sécurisées et à potentiel

mellifère, proposition d’une législation décentralisée, propre à l’agriculture biologique. Le

système d’autocontrôle HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point) est suggéré pour

pallier à l’insuffisance d’hygiène et d’améliorer la qualité du miel produit. L’exploitation étudiée

serait apte à certifier son miel par la compensation de ces lacunes, et ceci en référence avec

le cahier de charges.

Mots clés : Miel, agriculture biologique, résidu de pesticide, danger, cahier de charges,

HACCP, hygiène

Page 4: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE .................................................. ..........................................................1

PARTIE I : GENERALITE SUR LA RECHERCHE ................ ...........................................................3

1.1 LIGNE DE PROBLEME RELEVANT L’ETUDE .................................................................................... .3

1.1.1 Acquisition de nouveau marché de miel ..................................... .............................................4

1.1.2 Relance de l’exportation de miel .............................................................................................4

1.1.3 Etablissement d’un guide pour une certification biologique ...... .............................................4

1.1.4 Le développement rural durable ............................................... .............................................4

1.1.5. La protection de l’environnement ...........................................................................................5

1.1.6 Amélioration du régime alimentaire des ménages : .................................................................5

1.2 METHODOLOGIE DE RECHERCHE : .............................................................................................. ..5

1.2.1 Hypothèse de recherche ............................................................. ............................................5

1.2.2 Planification et établissement d’une fiche d’enquête ................. ............................................5

1.2.3 Constatation sur terrain : ........................................................................................................6

1.2.4 Analyse de confirmation ou analyse de résidu de pesticide ..................................................6

1.2.5 Synthèses, interprétations des informations et résultats obtenus :..........................................6

1.3 LOCALISATION ET MONOGRAPHIE DE LA REGION DE MANAKARA : (12) .....................................8.

1.3.1 La région : ..............................................................................................................................8

1.3.2 Les sites : ................................................................................................................................8

1.3.3 Relief et paysage de la région du SUD-EST : .....................................................................10

1.3.4 Géologie : ............................................................................................................................10

1.3.5 Climat : ................................................................................................................................10

1.3.6 Vent : ...................................................................................................................................11

1.3.7 Hydrologie : ........................................................................................................................11

1.3.8 Pédologie : ..........................................................................................................................12

1.3.9 Formations végétales : ........................................................................................................12

1.3.10 Cultures et spéculations : ..................................................................................................12

1.3.11 Milieu humain : .................................................................................................................12

1.4 NOTION D’APICULTURE: ............................................................................................................13

1.4.1 Origine de l’abeille malgache .............................................................................................13

1.4.2 Biologie des abeilles(5) .......................................................................................................13

1.4.3 Le nid ou l’habitation de la colonie : ..................................................................................13

1.4.4 Les produits de la ruche (28): .............................................................................................14

1.4.5-Les matériels apicoles : .......................................................................................................17

1.4.6-Mode de reproduction de la colonie ...................................................................................17

Page 5: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

1.4.7- Récolte et extraction de miel : ............................................................................................18

1.4.8 Les besoins en apiculture ....................................................................................................18

1.5 HISTORIQUE DE L’EXPORTATION DE MIEL A MADAGASCAR (27) ..............................................20

1.6 LA FILIERE MIEL DANS LA REGION DU SUD-EST DE MADAGASCAR (16) ...................................21

1.7 LA PLACE DE LA SOCIETE LPM DANS LA PRODUCTION ET LE COMMERCE DU MIEL A

MADAGASCAR ....................................................................................................................................23

1.8 QUELQUES INFORMATIONS SUR LE MONDE DU BIO : ...............................................................25

1.8.1 Historique de la réglementation de l’Agriculture biologique(17) : ....................................25

1.8.2 Marché des produits biologiques dans le monde(26) : .......................................................27

1.8.3 Le monde du BIO à Madagascar : ......................................................................................27

1.8.4 Le marché du miel biologique : ...........................................................................................30

1.8.5 Quelques définitions sur le produit biologique et les autres labels de qualité : .................30

1.9 LE PROGRAMME HACCP POUR LE MIEL : ..................................................................................31

PARTIE II : ETUDE EN VUE DE L’OBTENTION D’UNE CERTIFICATION

BIOLOGIQUE POUR LE MIEL DE LA SOCIETE LPM .............................................................33

2.1 ANALYSE DES POINTS ESSENTIELS DE L’EXPLOITATION LPM A MANAKARA . .......................33

2.1.1 Origine de l’unité de production développement ................................................................33

2.1.2 Zones de butinage- nourriture des abeilles .........................................................................34

2.1.3 Ruchers-entretiens :.............................................................................................................35

2.1.4 Ruches hausses – Matériaux constitutifs – protection : ......................................................35

2.1.5 Prophylaxie .........................................................................................................................36

2.1.6 RECOLTE –EXTRACTION –CONDITIONNEMENT INTERMEDIAIRE- FILTRATION

ENSEMENCEMENT- STOCKAGE DU MIEL ET AUTRES PRODUITS DE LA RUCHE ...................................38

2.1.7 Caractéristiques des locaux d’extraction de conditionnement et de stockage du miel .......40

2.1.8 Norme de qualité relative au miel ......................................................................................40

2.2 ANALYSE DE RESIDUS DE PESTICIDES ........................................................................................42

2.2.1 Objectif de l’analyse : .........................................................................................................42

2.2.2 Caractéristiques des analyses .............................................................................................43

2.2.3 Résultats des analyses ................................................................ ........................................43

2.2.4 Dépouillement par AFC ......................................................................................................46

2.2.5 Explication carte n 2 ...........................................................................................................49

2.2.6 Présence de résidu de Deltaméthrine dans le miel : un risque minime ...............................51

2.3 REMARQUES SUR LA CONTAMINATION AUX METAUX LOURDS .................................................52

2.4 SUGGESTION SUR LA ZONE DE BUTINAGE ................................................................................53

2.4.1 EXPLICATION CARTE N 3 ...............................................................................................53

2.5 COUT ESTIMATIF D’UNE CERTIFICATION BIOLOGIQUE POUR LE MIEL .......................................56

Page 6: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

2.6 RECOMMANDATIONS POUR LES MIELS BIOLOGIQUES MALGACHES ...........................................56

2.6.1 Groupement des apiculteurs biologiques : ..........................................................................56

2.6.2 Création d’une carte de zone de production biologique : ...................................................57

2.6.4 Autre créneau le lancement du label « Produits Naturel Malgache » : ..............................57

2.6.3 Promotion des produits naturels ou biologique Malgache à l’extérieur : ..........................58

2.6.5 Proposition en matière de traçabilité :................................................................................59

2.7 DEMARCHE POUR LA CERTIFICATION BIOLOGIQUE(17) : ........... ...................................................

PARTIE III : ETUDE DE MISE EN PLACE D’UN SYSTEME HACCP SUR LE MIEL ........65

3.1 RAISON DU CHOIX DU SYSTEME HACCP ...................................................................................65

3.1.1 Obligation internationale pour l’exportation du miel .........................................................65

3.1.2 Choix économique ...................................................................... ........................................65

3.1.3 Choix stratégique ................................................................................................................66

3.2. DIAGNOSTIC PRELIMINAIRE DE L’EXPLICATION EN MATIERE D’HYGIENE ................................67

3.2.1 Implantation du local ..........................................................................................................67

3.2.2 Usage des locaux ................................................................................................................68

3.2.3 Les locaux ...........................................................................................................................68

3.2.4 Hygiène du personnel ..........................................................................................................69

3.3. DIAGNOSTIC SUR LA QUALITE DU MIEL PRODUIT PAR LA SOCIETE LA PEPINIERE DE LA MANIA 70

3.3.1. Ses caractères communs(2) ....................................................... .........................................70

3.4. PROPOSITION DE PLAN HACCP POUR LA PRODUCTION DE MIEL CONDITIONNE PASTEURISE ..73

3.4.1. Généralité ...........................................................................................................................73

3.4.2. Constitution de l’équipe HACCP(21) .................................................................................74

3.4.3. Description du produit .......................................................................................................75

3.3.4 Diagramme de fabrication du miel pasteurisé : ..................................................................77

Suite du diagramme de fabrication ..............................................................................................78

3.4.5. Analyse des dangers ...........................................................................................................79

3.4.6. Identification des points critiques pour la maîtrise ............................................................81

3.4.7. Etablissement des limites critiques .....................................................................................83

3.4.6. Etablissement des actions correctives ................................................................................84

3.4.7. Etablissement d’un système de surveillance pour chaque CCP .........................................84

3.4.8. Vérification des systèmes d’auto-contrôle ..........................................................................84

3.5. GESTION DU SYSTEME DOCUMENTAIRE ....................................................................................84

Page 7: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

CONCLUSION GENERALE .............................................................................................................95

Page 8: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU N°1 : CLIMATOLOGIE DE MANAKARA (1996) ....................................................... 11

TABLEAU N°2 : LES RIVIERES ET FLEUVES DE LA REGION DE MANAKARA ........................... 11

TABLEAU N°3 : FORMATION VEGETALE DANS LA REGION DE MANAKARA .......................... 12

TABLEAU N°4 : SYSTEMATIQUE DE L’ABEILLE MALGACHE .................................................. 13

TABLEAU N°5 : CARACTERISTIQUES DE LA COLONIE ............................................................ 13

TABLEAU N°6 : LES CINQ ESPECES TRES MELLIFERES DANS LA REGION ............................... 20

TABLEAU N°7 : DONNEES QUANTITATIF SUR L’APICULTURE DANS LA REGION DU SUD-EST

(1998)……………………………………………………………………………...22

TABLEAU N°8 : COMPARAISON DES PRIX DE QUELQUE MIEL DANS UN SUPERMARCHE DE LA

CAPITALE……………………………………………………………………………...25

TABLEAU N°9 : EXPORTATION 1997 MADAGASCAR / PRODUITS BIOLOGIQUES ................... 29

TABLEAU N°10 : CARTE FLORALE DE QUELQUES ESSENCES DE LA REGION ............................ 37

TABLEAU N°11 : RECAPITULATIF DE CONFORMITE ................................................................. 41

TABLEAU N°12 : LES INSECTICIDES LES PLUS UTILISES DANS LA REGION .............................. 44

TABLEAU N°13 : RESULTATS DES ANALYSES .......................................................................... 46

TABLEAU N°14 : RESULTAT D’ANALYSE ET SA FREQUENCE CUMULEE ................................... 47

TABLEAU N°15 : COMPARAISON DE 3 NORMES POUR LE MIEL ................................................ 73

TABLEAU N°16 : CARACTERISTIQUE DU PRODUIT ................................................................... 76

TABLEAU N°17 : ANALYSE DES DANGERS ASSOCIES A LA PRODUCTION DU MIEL BIOLOGIQUE

PASTEURISE ……………………………………………………………………………...79

TABLEAU N°18 : LES LIMITES CRITIQUES ................................................................................ 83

TABLEAU N°19 : PLAN HACCP POUR LE MIEL BIOLOGIQUE PASTEURISE ............................... 85

TABLEAU N°20 : PLAN HACCP RELATIF A L’HYGIENE ........................................................... 88

Page 9: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

LISTE DES FIGURES

FIGURE N°1 : LE PROCESSUS DE LA PREPARATION DU MIEL PAR L’ABEILLE .............................. 16

LISTE DES GRAPHES

GRAPHE N° 1 : METHODOLOGIE DE L’ETUDE .......................... 7ERREUR ! SIGNET NON DEFINI .

GRAPHE N° 2 : UNE RUCHE DADANT AVEC SES MATERIAUX CONSTITUTIFS. .......................... 36

GRAPHE N° 3 : AFC DES RESULTATS D’A NALYSE DE RESIDU D’ INSECTICIDE SUR LE MIEL .... 48

GRAPHE N° 4 : DEMARCHE DE CERTIFICATION ........................................................................ 63

GRAPHE N° 5 : MECANISME REACTIONNEL CONDUISANT A LA FORMATION DU HMF ............ 71

GRAPHE N° 6 : ARBRE DE DECISION POUR L’ IDENTIFICATION DES POINTS CRITIQUES DE MAITRISE 82

GRAPHE N° 7 : PLAN DE MASSE DE LA MIELLERIE AVEC LES CCP ........................................... 91

LISTE DES PHOTOS

PHOTO N° 1 : LES DIFFERENTES CASTES DE LA COLONIE ....................................................... 14

PHOTO N° 2 : UN EXTRACTEUR TANGENTIELLE ..................................................................... 18

PHOTO N° 3 : CHAMPS DE NIAOULI (AU SECOND PLAN-) SITE NAMOTRATAKY II................. 35

PHOTO N° 4 : RUCHES DISPOSEES SUR DES PIEDS DE LITCHI (SITE AMBILA ........................... 36

PHOTO N° 5 : EMPLOYE AVEC ENFUMOIR ET CADRE DE CIRE ................................................ 38

PHOTO N° 6 : EMPLOYES RECOLTANT LES CADRES DE MIEL MATURE ................................... 39

PHOTO N° 7 : VUE DU DEVANT DE LA MIELLERIE ................................................................... 67

PHOTO N° 8 : MIEL ETALE SUR LE SOL DANS SALLE D’EXTRACTION ..................................... 68

PHOTO N° 9 : PERSONNEL DE LA MIELLERIE PENDANT EXTRACTION..................................... 70

PHOTO N° 10 : REFRACTOMETRE A MAIN SPECIALEMENT ETUDIE POUR LA MESURE DE LA TENEUR EN

EAU DES MIELS. .................................................................................................................... 71

Page 10: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE IERREUR ! SIGNET NON DEFINI . : CAHIER DES CHARGES POUR LA CERTIFICATION

BIOLOGIQUE DU MIEL ......................................................... ...............................................

ANNEXE II : LEGISLATION POUR LE CONDITIONNEMENT ET L’EXPORTATION DU MIEL .......... 14

ANNEXE III : BASES JURIDIQUES SPECIFIQUES DE LA SURVEILLANCE DES RESIDUS

POUR LE MIEL(CEE) ............................................................................................................ 21

ANNEXE IV : LEGISLATION MALGACHE SUR L’INSTALLATION DES RUCHES ET DES

COLONIES ............................................................................................................................. 22

ANNEXE VI : LEGISLATION BRITANNIQUE SUR DES PESTICIDES AUTORISES EN

PRODUCTION BIOLOGIQUE ............................................................................................. 23

ANNEXE VII : INDEX PHYTOSANITAIRE DES 5 INSECTICIDES RECHERCHES ET

LEGISLATION POUR MADAGASCAR SUR LA RESTRICTION DE QUELQUES

PRODUITS AGROPHARMACEUTIQUES ........................................................................ 26

ANNEXE VIII : EVALUATION DE LA TENEUR EN HYDROXYMETHYL FURFURAL

(H. M .F) ................................................................................................................................... 29

ANNEXE IX : NORME CODEX POUR LE MIEL .......................................................................................... 30

ANNEXE X : FICHE D’ENQUETE ................................................................................................................. 32

Page 11: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

LISTE DES ABREVIATIONS

AB : Agriculture biologique

AFC : Analyse Factorielle des composantes

BIO : Biologiques ( label biologique)

GTDR : Groupes de Travail de Développement Rural Régional

CCP : Critical Control Point (Point critique)

CEE : Communauté Economique Européenne

CMS : Centre Multiplicateur de Semence

CPG : Chromatographie en phase gazeuse

DJA : Dose journalière admise

DSV : Direction des Services Vétérinaires

ECD : Electron capture detector

Ec : Emulsion concentrée

FTM : Foiben-taotsaritanin’i Madagasikara

GC : Gaz chromatography

HACCP : Hazard Analysis Critical Control Point

HMF : HydroxymethilFurfural

IAA : Industrie agricoles et alimentaires

JORF : Journal officiel de la République Française

Kg : Kilogramme

Km : Kilomètre

LDI : Landscape Development Interventions

LPM : LA PEPINIERE DE LA MANIA

Max. : Maximum

mg : milligramme

Page 12: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

OC : Organochloré

ONUD : Organisation des Nations Unies pour le développement Industriel

OP : Organophosphoré

PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement

PROMABIO : Produits Malgaches biologiques

PRONABIO : Produits Naturels et Biologiques

S.I.G : Système d’Information Géographique

SYPEAM : Syndicat des producteurs d’essences aromatiques de Madagascar

T : Tonne

TH : Taux d’humidité

USA : United States of America

USAID : United States Agency for International Development

Page 13: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 1

INTRODUCTION GENERALE

A cette aube du troisième millénaire, la globalisation de l’économie

mondiale touche également Madagascar. Tout l’environnement Socio-Agro-

Economique est en train de subir un bouleversement sans précédent. L’Europe, las

de diverses catastrophes écologiques et sanitaires de ces dix dernières années :

Vaches folles, contamination par la dioxine, OGM, réchauffement du climat, etc.

veut changer cet état de choses en adoptant un nouveau comportement qui sera le

retour à la nature et aux produits naturels. Les produits dits biologiques deviennent

alors une mode, garants de la bonne santé des consommateurs européens. Le

slogan devient « manger nature » (bio) c’est manger sain et quitte à ce que cela

coûtera plus cher. Madagascar, comme bon nombre de pays en voie de

développement, prend conscience de cette circonstance favorable que lui offre ce

nouveau marché très prometteur des produits biologiques. Madagascar est aussi

une des régions du monde où l’industrialisation lourde et polluante n’a pas encore

fait ses ravages, où le retard en matière de technologie et technique ont fait,

paradoxalement de ce pays, un lieu propice à l’agriculture biologique.

Le marché européen est très exigeant en matière de qualité. Le plan de

l’hygiène devient un facteur bloquant pour les exportations des produits venant des

pays du tiers monde vers la CEE. Un système, suscitant la confiance des clients

européens dans le cadre de ce nouveau marché, serait, dans ce cas, nécessaire.

C’est dans l’intérêt d’associer ces deux aspects que l’étude a été initiée.

D’une part, un produit d’élevage, comme le miel, doit répondre à des critères

rigoureux de qualité pour plaire aux consommateurs européens et s’intégrer aux

circuits commerciaux internationaux ; d’autres part, sa place, non moins importante

dans la vie économique des paysans malgaches, permet de contribuer au

développement rural sans pour autant négliger sa valeur diététique.

C’est par ces différentes lignes convergentes qu’on a établi une étude,

avec le concours de la Pépinière de la Mania, sur la certification biologique du miel,

avec mise en place d’un système d’autocontrôle de la qualité connu sous le nom de

système HACCP (Hazards Analysis Critical Control Point). Cette étude a pour

objectif de préparer un chemin et un système d’exploitation permettant de répondre

à cette nouvelle attente des consommateurs des pays industrialisés. L’étude va,

dans un premier abord, essayer de savoir, par des observations et analyses, que le

Page 14: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 2

miel étudié est un miel naturel qui remplira ou non les différentes prescriptions de la

certification biologique de ce produit ; C’est une sorte d’étude de capacité de

l’exploitation à entreprendre une production d’agriculture biologique. Quant à la

deuxième et dernière parties, elle va se focaliser sur le fameux système

d’ « autocontrôle qualité », s’agissant du système HACCP. Ce plan sera appliqué

au miel conditionné, et le programme publié au présent document serait un avant

projet, lequel sera exploité par La Pépinière de la Mania aux fins de pouvoir se

présenter sur le marché International.

Page 15: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 3

PARTIE I : GENERALITE SUR LA RECHERCHE

Chaque étude a sa spécificité. C’est cette variabilité que la première partie

va être entamée pour caractériser le sujet et donner une meilleure compréhension

du tenant et aboutissant de cette publication. Cette partie du travail va tracer, dans

un premier abord, les différents facteurs influençant la zone d’étude, à savoir son

milieu physique, le climat et la population ; le deuxième volet essayera de donner un

aperçu assez général sur le sujet, ainsi que la manière dont l’étude sera effectuée.

1.1 Ligne de problème relevant l’étude

Pour mieux cerner l’étude, il serait intéressant de donner les raisons du choix

du sujet, son intérêt, son actualité, sa portée. Les lignes qui vont suivre détailleront

les points de départ de l’étude et ses objectifs secondaires.

1.1.1 Acquisition de nouveau marché de miel

La limitation des débouchés sur le marché intérieur constitue un des

principaux obstacles à l’épanouissement d’une entreprise. La faible absorption du

marché national, notamment, en miels d’eucalyptus et de Niaouli, de qualité notable

mais cher pour les consommateurs malgaches, amène l’entreprise à chercher des

marchés demandeurs de miels de qualité dont les consommateurs ont les moyens

d’en payer. Les Européens ou en général les pays industrialisés, que ce soit le

Japon ou les Etats-Unis et bien d’autres pays encore veulent des aliments de plus

en plus naturels, de qualité, répondant au norme international d’hygiène car

mondialisation oblige, ils veulent manger un aliment identifié parmi les gammes de

produits offertes sur le marché. L’agriculture biologique offre tous ces critères que

demande les consommateurs des pays nantis. C’est cette nouvelle possibilité de

marché que veut exploiter la société. En effet, le miel biologique serait de 25% à

40% plus cher que le miel conventionnel (14). Si le miel en question présente une

caractéristique propre comme venant d’une fleur de litchi, il serait encore plus

onereux donc plus cher.

C’est dans cet ensemble que l’étude a vu le jour afin d’aider la société LPM

à certifier son miel de miel biologique. Quant à une étude de mise en place d’un

système HACCP, ce projet est dû à l’obligation de la communauté européenne pour

toute société désirant exporter des produits alimentaires vers l’Union. Il ne suffit pas

de certifier le miel comme Biologique mais il faut en plus un système garantissant la

Page 16: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 4

qualité surtout la qualité hygiénique. A Madagascar, la question d’hygiène

alimentaire reste encore un problème majeur pour toute entreprise agro-alimentaire

(23)

1.1.2 Relance de l’exportation de miel

Une étude de certification contribuera à relancer l’exportation du miel. La

certification biologique équivaut à une amélioration de la qualité du produit et de sa

présentation. La professionnalisation de la filière rétablira la confiance des

importateurs étrangers avec l’appui du pouvoir public(Ministère de tutelle et les

Ministères concernés)

1.1.3 Etablissement d’un guide pour une certificati on

biologique

Cette étude cache des enjeux beaucoup plus important pour qu’une société

acquiert un nouveau marché. Effectivement, le cas de la société LPM permettrait de

faire tache d’huile sur les autres Sociétés Nationales désirant exploiter ce marché

du BIO ; et l’un des objectifs de cette étude est de donner une sorte de guide

pratique pour les entreprises désirant avoir ce label d’agriculture biologique.

1.1.4 Le développement rural durable

L’importance de cette étude est aussi sa portée pour le développement

rural principalement dans la région du sud-est qui regorge un potentiel énorme,

mais malheureusement sous-exploitée en matière d’apiculture notamment. La

région possède de paysans apiculteurs que ce soit traditionnels ou amateurs. La

professionnalisation de ces acteurs, et leur intégration dans une filière permet de les

associer dans une vie économique beaucoup plus avantageuse de l’économie de

marché (4). L’articulation entre ces apiculteurs et les sociétés de conditionnement

de miel telle la LPM permettrait, par entraînement, un accroissement des revenus

de ces paysans et l’amélioration de leur niveau de vie.

Le rôle du secteur privé pour un développement durable et rapide constitue

aujourd’hui le leitmotiv d’un programme de développement de certains pays moins

avancés comme Madagascar. Cette étude représente la contribution du secteur

privé travaillant dans le domaine des IAA, et devient un outil pour le développement

rural de la région du sud-est et des autres régions où l’apiculture occupe une place

importante dans les ménages ruraux.

Page 17: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 5

1.1.5. La protection de l’environnement

Il n’y a pas de développement durable sans respect de l’environnement.

L’intitulé de l’étude qui est « CERTIFICATION BIOLOGIQUE DU MIEL » montre la

portée environnementale du projet. Le cahier des charges pour la certification

biologique contribue au respect de l’environnement par la limitation des dégâts que

peuvent causer les différents polluants (pesticide, gaz d’échappement des voitures.

Ce souci, d’une exploitation raisonnée au respect de l’environnement est une

solution de plus dans l’aide à la protection de l’environnement unique que possède

Madagascar, telle cette biodiversité, cette endémicité qui est l’abeille malgache

« Apis mellifera var-unicolor ».Tout spécialiste en apiculture concorde à dire que

l’abeille est la meilleure indice de la qualité de l’environnement.

La prolifération de l’apiculture implique certainement à une amélioration de

l’environnement. L’effet bénéfique que pourrait générer l’abeille sur l’augmentation

de la production agricole de la région ne serait pas non plus à négliger car l’abeille

est un agent pollinisateur par excellence.

1.1.6 Amélioration du régime alimentaire des ménage s :

Le dernier point à traiter et non le moindre est celui d’une amélioration de

l’apport en glucide de qualité, de la diversité des aliments dans le plat des

malgaches. Cette valeur diététique du miel et sa portée médicinale (antigastrite,

anti-inflammatoire antibiotique, et autres) (28) place cette étude à son plus haut

point pour la relance de l’apiculture.

1.2 Méthodologie de recherche :

1.2.1 Hypothèse de recherche

L’amorce de l’étude proprement dite a été faite à partir d’une hypothèse de

recherche stipulant que le miel malgache, du fait de sa production dans un

environnement non encore pollué par des industries lourdes, par l’utilisation à

grande échelle de pesticide ou par la pollution des gaz d’échappement de voiture,

est considéré déjà comme un miel biologique. Il suffit alors de démontrer si cette

hypothèse est la réalité, avec l’aide du cahier des charges et des analyses en

prenant le cas du miel de la société LPM.

1.2.2 Planification et établissement d’une fiche d’ enquête

L’hypothèse, une fois donnée, démarrera la recherche proprement dite.

Cette recherche va être planifiée en mettant en place les différentes étapes à

entreprendre ceci en prenant comme base le cahier des charges pour la

Page 18: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 6

certification biologique du miel donné par ECOCERT. On a élaboré une fiche

d’enquête contenant des questions qui permettent de recueillir les informations

nécessaires à l’établissement d’un document de référence.

1.2.3 Constatation sur terrain :

Une descente sur le lieu d’exploitation a été effectuée à Manakara. Cette

descente permettrait d’appréhender la réalité, c’est à dire de vérifier de visu si

l’exploitation peut remplir ou non les différentes exigences contenues dans le cahier

des charges. Cette descente va être caractérisée par des observations, des

discussions, des enquêtes auprès des personnes concernées (chef d’exploitation,

personnes travaillant dans la miellerie, autres responsables), afin de relever les

dangers relatifs à la certification biologique et de l’hygiène de l’exploitation. Ensuite,

un stage d’apiculture a été fait sur les différents ruchers de l’exploitation, à savoir :

• Le site d’ankazoharaka à 10 Km de Manakara ;

• Site de Nosianala à 12 Km de Manakara ;

• Site d’Ambila à 18 Km de Manakara ;

• Namotrataky I à 20 Km ;

• Namotrataky II à 22 Km.

Cette phase de recherche a été accompagnée par des prises d’échantillon

de miel sur les 5 sites pour une confirmation scientifique par des analyses au

laboratoire.

1.2.4 Analyse de confirmation ou analyse de résid u de

pesticide

La particularité du sujet d’étude qui est une étude sur la certification

biologique, amène à faire une analyse de confirmation sur l’existence ou pas de

résidus de pesticide dans le produit miel. Cette analyse donnera une des réponses

attendues à l’hypothèse de travail mentionnée auparavant.

1.2.5 Synthèses, interprétations des informations e t résultats

obtenus :

Les données recueillies à partir des enquêtes, et analyses au laboratoire,

sont groupées et analysées à l’aide d’outil d’analyse informatique comme le S.I.G

associé au logiciel statistique Sphinx pour avoir un traitement spatial beaucoup plus

facile à cerner.

Page 19: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 7

Graphe n° 1 : Méthodologie de l’étude

Résultat de synthèse et proposition d’amélioration

aidés par des logiciels Arcview et Sphinx

IIIIIIIInnnnnnnniiiiiiii tttttttt iiiiiiiiaaaaaaaatttttttt iiiiiiiioooooooonnnnnnnn dddddddduuuuuuuu pppppppprrrrrrrroooooooojjjjjjjjeeeeeeeetttttttt

Analyse Analyse Analyse Analyse BBBB IIIIIIIIBBBBBBBBLLLLLLLLIIIIIIIIOOOOOOOOGGGGGGGGRRRRRRRRAAAAAAAAPPPPPPPPHHHHHHHHIIIIIIIIQQQQQQQQUUUUUUUUEEEEEEEE

Documents, revues, thèses,

livres,...

Hypothèse d’étude

EEEEEEEEllllllllaaaaaaaabbbbbbbboooooooorrrrrrrraaaaaaaatttttttt iiiiiiiioooooooonnnnnnnn FFFFFFFFiiiiiiiicccccccchhhhhhhheeeeeeee dddddddd’’’’’’’’eeeeeeeennnnnnnnqqqqqqqquuuuuuuuêêêêêêêêtttttttteeeeeeee

DescentDescentDescentDescente e e e ssssssssuuuuuuuurrrrrrrr terrain terrain terrain terrain ManakaraManakaraManakaraManakara

Etats des lieux et relever Des points relatifs à la certification biologique

du miel

Prise Prise Prise Prise

d’échantillon d’échantillon d’échantillon d’échantillon

sur les sitessur les sitessur les sitessur les sites

AAAAAAAAnnnnnnnnaaaaaaaallllllllyyyyyyyysssssssseeeeeeee ddddddddeeeeeeee rrrrrrrrééééééééssssssss iiiiiiiidddddddduuuuuuuussssssss ddddddddeeeeeeeeppppppppeeeeeeeessssssss tttttttt iiiiiiiicccccccc iiiiiiiiddddddddeeeeeeee ssssssssuuuuuuuurrrrrrrr lllllllleeeeeeee mmmmmmmmiiiiiiiieeeeeeeellllllll

Récapitulation

primaire

SSSSSSSSyyyyyyyynnnnnnnntttttttthhhhhhhhèèèèèèèèsssssssseeeeeeee ggggggggéééééééénnnnnnnnéééééééérrrrrrrraaaaaaaalllllllleeeeeeee

Cahier des charges

ECOCERT

Récapitulation

primaire

Observation du contexte général

Enquête sur la récolte de miel et sur la miellerie en rapport à la mise en place

du plan HACCP

Rencontre avec les entités concernées

Page 20: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 8

1.3 Localisation et monographie de la région de Man akara : (12)

1.3.1 La région :

La zone d’étude se situe dans le Fivondronana de Manakara, dans la

province de Fianarantsoa. La ville de Manakara a comme coordonnée

géographique :

Longitude 18°03 E

Latitude 22°08 S.

Cette ville fait partie de la sous-région Fitovinany, lequel est composé de 2

fivondronana :Fivondronana de Manakara et Fivondronana de Vohipeno, occupant

une superficie de 4142 km2 (Manakara 3269 km2 et Vohipeno 873 km2).

Les trois autres sous-régions sont :

o au Nord le Vatovavy (Mananjary, Nosy Varika, Ifanadiana,

Ikongo),

o au Sud, la région Atsimo - atsinanana (Farafangana,Vondrozo)

o à l’extrême Sud, le Menanara (Vangaindrano, Midongy Atsimo,

Befotaka).

1.3.2 Les sites :

La société LPM possède 5 ruches aux sites se trouvant au Nord de la ville

Manakara. Les zones d’études sont réparties sur les 5 ruchers de la Société LPM

qui sont situés sur le long de la RN 12, du PK10 jusqu’au PK22.

Ces sites sont localisées ainsi :

• Site n °1 : représentant le rucher d’Ankazoharaka, à l’ouest de la RN

12, point kilométrique 10.

• Site n° 2 : représentant le rucher de Nosiala, 2 km à l’est de la RN

12, à partir du point kilométrique 10.

• Site n° 3 : représentant le rucher d’Ambila, à l’ est du point

kilométrique 18.

• Site n° 4 : représentant le rucher de Namotrataky I, à l’ouest de la

RN 12, point kilométrique 20.

• Site n° 5 : représentant le rucher de Namotrataky II, à l’ouest de la

RN12, point kilométrique 22.

Page 21: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 9

Carte n° 1 : Localisation des sites d’étude

Page 22: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 10

1.3.3 Relief et paysage de la région du SUD-EST :

Trois types de reliefs se succèdent d’Ouest en Est :

� La falaise, constituée par des éléments accidentés de l’escarpement de faille de

l’Est malgache, dont l’altitude varie entre 500 m et plus de 1000 m. Des pentes

fortes, aux dénivellations importantes, sont ponctuées par des chutes de rivière.

Les vallées sont étroites et profondes.

� La zone des collines(ou tanety) moyennes et basses, dont l’altitude varie entre

50 m et 500 m. Ces collines, au sommet arrondi, dénudées par le tavy, sont

séparées par des vallées plus larges où se concentre la population.

� La zone littorale s’étend sur une bande de 50 km, mais ne comporte ni delta, ni

grande plaine alluviale. En amont, une côte basse, sableuse et rectiligne, se

trouve un système de lagunes enserré entre les cordons littoraux et les premiers

reliefs de l’arrière pays, mais entrecoupé de vallées et d’estuaires bordés de

petites surfaces alluviales.

1.3.4 Géologie :

Système alluvions, sables, gabbros.

1.3.5 Climat :

Dans l’ensemble, la région présente un climat chaud et humide, du type

tropical perhumide, à hiver chaud et à été austral chaud.

Le nombre de jours de pluies par année varie de140 et 175. La saison

pluvieuse se situe de décembre à avril ; le mois le moins arrosé est celui de

septembre.

Le mois le plus chaud est le mois de février (30°C moyenne), tandis que le

mois le plus froid est celui d’Août (20°C moyenne).

Enfin, des cyclones tropicaux, provenant de l’océan indien, frappent

périodiquement cette région du Sud-Est.

Page 23: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 11

Tableau n°1 : Climatologie de Manakara (1996)

Mois Pluviométrie Température (°C)

Hauteur de pluie (mm)

Nombre de jours

Moyenne des maxima

Moyenne des

minima Moyenne

Janvier 726,0 20 30,1 23,3 26,7

Février 313,5 20 37,0 23,0 30

Mars 137,6 13 20,7 22,2 21,5

Avril 79,8 11 28,7 21,7 25,2

Mai 146,3 12 23,9 18,9 21,4

Juin 23,1 07 27,2 20,9 24,0

Juillet 80,2 13 24,5 15,3 19,9

Août 31,6 05 26,9 14,9 20,9

Septembre 74,4 13 27,9 17,5 22,7

Octobre 89,8 16 26,5 18,1 22,3

Novembre 54,2 17 29,2 20,4 24,8

Décembre 328,3 14 31,2 23,1 27,1

TOTAL 1984,8 161

Moyenne 27,8 21,7 24,7

Source : CMS Marofarihy

1.3.6 Vent :

Toute la côte Sud-Est est soumise en permanence à l’influence de

l’anticyclone du Sud-Ouest de l’Océan Indien. Il apporte, sur Madagascar, des

masses d’air généralement humides et tièdes, animées d’un mouvement Est-Ouest

(Alizés).Ces masses d’air, en s’élevant sur la falaise orientale atteignent l’état de

saturation ; ce qui explique la forte nébulosité et les pluies abondantes de cette côte

SUD-EST.

1.3.7 Hydrologie :

Les principaux cours d’eau sont présentés sur le tableau ci-après:

Tableau n°2 : Les rivières et fleuves de la région de Manakara

Sous-préfecture Fleuves Rivières

Manakara Faraony

Matitanana

Mananano

Source : (12)

Page 24: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 12

1.3.8 Pédologie :

La sous-région de Manakara est caractérisée généralement par un sol

férralitique jaune/rouge.

1.3.9 Formations végétales :

La région de Manakara est une région où les essences forestières

(espèces) sont semi-degradée. Néanmoins, L’occupation spatiale des essences

existantes est importante malgré les différentes actions destructrices des tavy et

déboisements.

Tableau n°3 : Formation végétale dans la région de Manakara

Désignation Localisation

• Forêt sécondaire (savoka), Ravinala et Bambou

• Forêts-galeries

• Formations graminéennes à base d’aristida avec

Eucalyptus

• Niaouli

• Viha-Zozoro

• Litchi

Moyennes collines

Zones côtières

Moyenne et basses

collines

Marais

Embouchures

Zone d’habitation

Source : Circonscription des Eaux et Forêts de Manakara

1.3.10 Cultures et spéculations :

Le Fivondronana de Manakara est une région à vocation agricole. Elle est

caractérisée par la présence plus importante des cultures de rente, notamment, le

café et des cultures vivrières : riz, manioc et patate douce...

1.3.11 Milieu humain :

Manakara a une population de 178.607 habitants dont le groupe ethnique

dominant est l’Antemoro. C’est une population à dominance rurale (86,09 % de la

population totale) dont 97,8% d’entre eux sont des agriculteurs. C’est également

une population peu mobile du fait qu’elle ne se déplace que rarement. Les habitants

sont à faible proportion du point de vue scolarisation/alphabétisation, car 49,4 % des

chefs de ménage n’ont jamais été à l’école.

Page 25: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 13

1.4 Notion d’apiculture:

1.4.1 Origine de l’abeille malgache

Une petite notion d’apiculture, avec l’aide de quelques définitions et

descriptions est utile pour faciliter la compréhension et l’étendue de cette étude.

L’apiculture moderne, c’est l’élevage des abeilles en vue de récolter le plus et le

mieux possible les produits de la ruche (6).

A Madagascar, l’abeille Apis Mellifica est de la race Unicolor, elle est

unique au monde ; très douée et travailleuse, d’après certaine publication (5), elle

permet d’avoir des rendements élevés jusqu’à 50 kg par ruche et par an si les

conditions environnementales et apicoles sont remplies. Cette race d’abeille

apparaît aujourd’hui comme l’une des meilleures races d’abeilles au monde et

particulièrement adaptée à toutes les régions de Madagascar. Elle est de petite

taille, de couleur noire, à faible pilosité, très active et très douce

Apis mellifica unicolor est apparue au crétacée moyen, dans le continent

du Gondwana. Elle aurait évolué isolement à Madagascar lorsque l’île était séparée

du continent africain après le crétacé supérieur. La variété unicolor est également

connue dans les Mascareignes (îles de La Réunion et Maurice). Deux écotypes sont

connus : l’un, rencontré sur les hauts plateaux, se comporte comme les abeilles

européennes, maniables et sédentaires ; l’autre ; type côtier, très mobile et faisant

moins de réserves. Pourtant, le défaut de cet écotype côtier a été rectifié par

sélection des reines et écotypes non déserteurs. L’autre gros avantage de cette

abeille malgache est l’inexistence de maladie grave comme le varroa européenne,

une maladie acarienne.(27)

Tableau n°4 : Systématique de l’abeille malgache

Embranchement Arthropodes

Classe Insectes

Ordre Hyménoptères aculéates

Super -familles Apoidea

Famille Apidae évolués

Tribu Apinae

Genre Apis

Race Unicolor

Source : (27)

Page 26: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 14

1.4.2 Biologie des abeilles(5)

Les abeilles vivent en société organisée. Elles forment une colonie

composée d’une reine, de 10 à 50.000 abeilles (butineuses, gardiennes ou

nourricières) qui composent 95% des individus de la ruche et de quelques centaines

de faux-bourdons (mâles) 5% de la population totale de la ruche. Seule la reine

pond, c’est elle que dépendent la ruche et son avenir. Les défauts et qualités de la

colonie (travailleuse, douée, agressive, paresseuse, fragile, etc...) sont déterminés

par la reine. Le travail de l’apiculteur consiste à suivre de près l’évaluation de

chaque ruche pour aider son épanouissement maximum (lutte contre les agressions

extérieures : pluie, chaleur, parasites, maladies, etc...) et si besoin est,

remplacement des reines médiocres ou trop âgées dans un objectif d’une meilleure

production.

Photo n° 1 : Les différentes castes de la colonie

Reine Ouvrière Faux bourdon

Cliché : (6)

Page 27: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 15

Tableau n°5 : Caractéristiques de la colonie

La reine Les ouvrières Les faux-bourdons

• La seule femelle

fertile de la colonie.

• Grande et grosse

par rapport aux

ouvrières.

• Pond

• Ne pique pas

l’homme bien que

possédant un

aiguillon

• Ne participe pas

aux travaux de la

ruche

• Peut vivre jusqu’à

5 ans

• Se nourrit de gelée

royale

• Appartient à une

colonie bien

déterminée

• Détermine la

qualité de la ruche

• Femelles stériles

• Ne pondent pas

• Piquent

• Possèdent des organes

spéciaux adaptés à leurs

activités (fabrication de la cire,

récolte pollen-nectar,

élaboration de la gelée royale,

etc.)

• Ont un travail spécifique

suivant leur âge et le besoin

de la colonie.

• Vivent au plus quelque mois

seulement

• Se nourrissent de pollen

quand elles sont jeunes et de

miel à l’âge adulte

• Appartiennent à une colonie

bien déterminée (les ouvrières

d’une même colonie se

reconnaissent entre elles et

ne sont pas acceptées

d’emblée dans une autre

colonie)

• Les seuls mâles de la

colonie

• Ayant des gros yeux, plus

gros, plus trapus par

rapport aux ouvrières

• Ne pondent pas

• Ne piquent pas

• Ne travaillent pas

• Vivent au plus quelques

mois

• Se nourrissent de miel

• N’appartiennent pas à une

colonie bien déterminée

(sont acceptés partout, en

période de miellé, sont

refoulées de partout en

période de disette)

• Ont pour unique fonction, la

fécondation de la reine et

dans une infime mesure, la

régulation thermique de la

ruche

• Sont massacrés à

l’approche de la saison

creuse.

Source : (6)

1.4.3 Le nid ou l’habitation de la colonie :

A l’état sauvage, c’est une activité naturelle : Anfractuosité de rocher,

arbres creux, trou dans la terre, etc. pour se protéger des intempéries.

A l’état domestique, on a élaboré la ruche (type Langstroth ou type Dadant)

un habitat reproduisant le mieux possible les caractéristiques naturelles du nid en le

rendant beaucoup plus pratique à l’élevage.

Page 28: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 16

1.4.4 Les produits de la ruche (28):

� Le miel : Produit de la transformation du nectar par l’abeille au moyen des

glandes spécifiques. Le miel est la nourriture exclusive de l’abeille ouvrière

adulte et des mâles. Pour l’homme c’est un aliment aux multiples propriétés, très

facilement assimilable par

l’organisme

Figure n°1 : Le processus de la

préparation du

miel par l’abeille

(d’après

Park,1972).A

Butineuse remettant

une goutte de matière première à une abeille de l’intérieur ; B Abeille

occupée à la préparation du miel. C Abeille déposant le miel à demi

mûr dans une cellule.

� La cire : C’est le matériau de construction des abeilles pour bâtir les rayons aux

multiples alvéoles. Elle est élaborée par les jeunes ouvrières qui la sécrètent au

moyen de glandes cirières situées sous l’abdomen (écaille de 0,8 mg). Pour

fabriquer 1 kg de cire, les abeilles absorbent environ 10 kg de miel. La cire de

Madagascar est réputée être la meilleur du monde.(5)

� La gelée royale : de couleur laiteuse, la gelée royale a la consistance de la

graisse, elle est très riche en protéine et en lipide. C’est une sécrétion des

jeunes abeilles. Elle est élaborée en vue du nourrissement de la reine et des

jeunes larves destinées à devenir des reines, il n’y a jamais de stockage de

gelée royale à l’état naturel. Pour récolter la gelée royale, l’apiculteur orpheline

une colonie ; les ouvrières cherchent alors à élever une nouvelle reine et pour

cela, construisent ce qu’on appelle, des cellules royales. Elles y déposent une

bonne quantité de gelée royale destinée à nourrir la larve, future reine.

L’apiculteur, après avoir retiré cette dernière, aspire la gelée royale avec une

seringue.

� Le venin : C’est un poison qui se présente sous la forme d’un liquide incolore.

L’abeille ouvrière possède un aiguillon relié à une poche à venin. ; elle l’utilise

en défense contre les agressions extérieures et intrus de toutes sortes. Les

laboratoires pharmaceutiques utilisent le venin dans la fabrication de

C

B

Page 29: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 17

médicaments : il rentre notamment dans la composition de certains anti-

allergènes.

� La propolis : Matière plastique et collante provenant des résines des arbres,

utilisée par l’abeille pour colmater les ruches ou pour embaumer les cadavres

d’animaux morts dans la ruche. Elle est utilisée comme antibiotiques.

� Le pollen : L’abeille le récolte sur les fleurs et le charge, le temps du transport

jusqu’à la ruche, dans les corbeilles de ses pattes postérieurs après l’avoir

humecté de salive et conditionne en pelotes ; dans la ruche, elle le stocke dans

les alvéoles des rayons et lui fait subir une fermentation lactique (ensilage) pour

une meilleur digestibilité. L’apiculteur le récolte le plus souvent avant que

l’abeille ne rentre dans la ruche au moyen d’une « trappe à pollen » ; il le fait

sécher avant de le conditionner et le commercialiser. On ne doit pas récolter le

pollen d’une ruche sur une trop longue période, car cela affaiblit la colonie, le

pollen étant le principal aliment des larves et des jeunes abeilles.

1.4.5-Les matériels apicoles :

Les matériels indispensables à l’apiculteur seraient :

−−−− Un enfumoir

−−−− Un lève-cadre

−−−− Une brosse à abeille ou à la rigueur des plumes d’oie

−−−− Un voile pour se protéger la tête contre les piqûres ;

−−−− Une combinaison fermée

1.4.6-Mode de reproduction de la colonie

La colonie d’abeille se développe ou se multiplie par essaimage.

L’essaimage est un phénomène au cours duquel une colonie trop nombreuse se

scinde en deux. La moitié de la colonie va suivre l’ancienne reine vers un nouvel

abri, tandis que l’autre moitié va rester et attend la naissance d’une nouvelle reine

qui assurera son avenir. Il existe deux sortes d’essaimages :l’essaimage naturel et

l’essaimage artificielle.

Page 30: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 18

1.4.7- Récolte et extraction de miel :

Photo n° 2 : Un extracteur tangentiel

Cliché : Auteur

Quand le miel dans les ruchers est mûr

(ayant un taux d’humidité entre 18-19 %),

reconnaissable par l’opérculation de la majorité du

rayon de miel(5), on récolte les cadres de miel et

l’étape préliminaire de l’extraction du miel qui est la

désoperculation peut commencer. Le but est

d’enlever les opercules à l’aide d’un couteau

ordinaire, lisse, cranté, à bout droit ou courbe, que l’on fait tremper dans un récipient

contenant de l’eau chaude. Vient ensuite l’extraction à l’aide d’un extracteur

(tangentielle ou radiaire). C’est la force centrifuge qui va entrer en jeu. Pour

l’extracteur tangentiel, les rayons désoperculés sont placés suivant la tangente

parallèle à la cuve et on les fait tourner jusqu’à vider une très bonne partie de la

première face. On les tourne alors et on fait tourner de plus en plus vite, jusqu’à

vider tout le miel contenu. On retourne les rayons de nouveau pour travailler l’autre

face. Cette extraction a projeté le miel contre les parois de l’extracteur et entraîne

des bulles d’air et des particules de cire. Un tamisage à la sortie enlèvera les

éléments grossiers, puis un filtrage améliorera l’aspect du miel. Il sera transféré

dans le maturateur, récipient étroit et haut, qui aidera la décantation. Au bout de

quelques jours, une couche de mousse se forme. Cette mousse sera écrémée

soigneusement et le produit miel obtenu est alors irréprochable.

1.4.8 Les besoins en apiculture

Pour que l’apiculture soit rentable et ce, dans n’importe quelle partie du

monde, plusieurs conditions fondamentales doivent être réspêctées. Ces exigences

incontournables de l’apiculture sont de plusieurs ordres environnement

physique(eau, climat), environnement animal (race d’abeille), environnement

végétal (plantes mellifères) et environnement humain (apiculteur).(10)

Page 31: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 19

a-L’eau

L’abeille n’a pas besoin de beaucoup d’eau, mais elle en a besoin,

notamment pour élever son Couvain, réguler la température et l’hygrométrie de la

ruche, etc … La région du sud-est dispose suffisamment de source d’eau : Rivière,

étang, lac…Cette condition est remplie, il n’y a aucun problème pour que les

abeilles puissent trouver de l’eau dans la région.

b-Le climat

Compte tenu du fait qu’il est rare qu’une journée dite

pluvieuse dure 24 heures, on peut affirmer que le climat de la côte Sud-Est

est favorable à l’apiculture avec une température extrêmement avantageuse

pour les abeilles ; il faudra toutefois prendre garde aux cyclones tropicaux

qui traversent l’Océan Indien et frappent périodiquement le Sud-Est.

c-L’environnement végétal

On ne fait pas de miel dans le désert. Une des principales exigences de

l’apiculture est l’apport en nectar et de pollen. Cinq espèces extrêmement mellifères

sont représentées à plus ou moins grande échelle dans cette sous- région de

Manakara. Il s’agit de deux espèces d’eucalyptus (eucalyptus camaldulensis,

eucalyptus robusta), du Niaouli (Meulaleuca leucadendron), du litchi (Néphellum

litchi) et du lalona (weinmannia rutenbergii).

Il existe également de nombreuses espèces recherchées par les

abeilles(Cocos Nucifera,Elaeis guinenesis ou palmier à huile,Macaranga alnifola ou

Mokarana), qui, sans constituer de miellées véritables, fournissent un apport

important de nectar et de pollen à la calorie et pourraient dans certaines conditions

produire un miel de toutes fleurs.

On observe enfin une dizaine au moins d’espèces visitées par les abeilles

qui permettent à la colonie de survivre pendant les périodes creuses(exemple : le

Psidia altissima ou Dingadingana).

En résumé, on peut dire que le potentiel apicole est confirmé au niveau de

la qualité des essences existantes.

Page 32: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 20

Tableau n°6 : Les cinq éspèces très mellifères dans la région

Famille

Nom

vernaculaire

Malagsy

Nom latin

Apport

En

pollen Epoques

Myrtacées Kininina mena

Kininina fotsy

E. robusta

E. camaldulensis

+++

+++

Mars-Mai

Septembre-

Octobre

Myrtacées Kinin-drano Melaleuca

leucadendron

++ Février-Mars-

Avril

Sapindacées litchi Nephelium litchi +++ Aout

Cunoniacées lalona Wenmannia

rutenbergii

++ Octobre-Janvier

Source : (16)

d-L’abeille

La rentabilité de l’apiculture dépend en grande partie de l’abeille. Toutes

les races ne prêtent pas à être domestiquées et à donner un meilleur rendement.

1.5 Historique de l’exportation de miel à Madagasca r (27)

C’est vers l’année 1929 que Madagascar a connu ses périodes fastes avec

une production annuelle avoisinant les 40.000 tonnes quoique 90% soient issues de

la cueillette ; 38.000 tonnes de miel sont exportées, avec 1096 T de cire. La totalité

des exportations du miel est à destination de la France, liée certainement à la

colonisation. Cet état des choses continuait jusqu’en 1950, des fûts de miel, en

provenance de Madagascar explosaient dans le port de Marseille due à la

fermentation du miel, causée par la falsification et une mauvaise préparation. Après

constat, l’exportation de miel venant de Madagascar a été suspendue et a diminué

considérablement la production de miel. Pour remédier à la situation, un décret

portant réglementation de la collecte du miel et sa préparation en vue de son

exportation le a été sorti (Annexe II). Pour renforcer cet effort, une division

apiculture dans la direction de l’élevage a été créée. Elle a pour objectif de

vulgariser des techniques modernes de l’apiculture pour améliorer la production de

miel et de cire.

Ces efforts n’ont malheureusement pas rencontré les résultats escomptés,

due à une manque de débouchés. La création des CTPA(Centre de traitement des

produits Apicoles), en 1974 pour collecter les miels en brèches et assurer

Page 33: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 21

l’extraction du miel avec des matériaux modernes n’a guère amélioré la situation. Le

problème reste toujours l’absence de débouchés aggravée par la politique générale

de l’Etat à l’époque. En 1988, la production nationale est estimée à 1022 T avec

70% venant des cueillettes qui est 40 fois moins que celle de la production de 1929.

Actuellement, le Ministère de l’agriculture et de l’élevage a l’intention de relancer la

filière apicole par l’adoption d’une nouvelle politique plus adaptée à la situation

présente.

1.6 La filière miel dans la région du Sud-Est de Ma dagascar (16)

Selon la norme Codex Alimentaires, le miel est la substance sucrée produite

par l’abeille à partir du nectar des fleurs ou des sécrétions provenant des parties

vivantes de plantes ou se trouvant sur elles, qu’elles butinent, transforment et

combinent avec des matières spécifiques et emmagasinent dans les rayons de la

ruche. Produit de simple cueillette ou fruit d’un élevage rationnel, le miel d’abeille

occupe depuis très longtemps une place privilégiée dans l’alimentation des

Malgaches du sud-est. Il a constitué, bien avant la sucre de canne, la première

source de matière sucrée. Si aujourd’hui, son importance dans l’alimentation de la

population du Sud-Est a diminué, il demeure une denrée dont la qualité est

reconnue et dont la place dans le milieu socio-culturel reste sans faille : Offrandes

pendant les festivités ou par les ancêtres. La région du Sud-Est de Madagascar est

une zone jadis à forte productionmellifère, actuellement à faible potentiel mellifère et

pourrait redevenir une grande productrice de miel si l’on s’en donne les moyens

(Rapport du diagnostic régional du potentiel mellifère et de la dynamique apicole de

la zone Sud-Est de Madagascar). Selon, toujours ce rapport, les points forts de la

région en matière d’apiculture sont :

� L’abondance d’eau en toute saison ;

� Un climat favorable à l’apiculture ;

� Des essences mellifères qualitativement suffisantes ;

� Possibilité de reboiser à peu près partout ;

� Existence partant d’une bonne dynamisme de la part des

apiculteurs.

Page 34: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 22

L’apiculteur du Sud-Est est du type apiculteur traditionnel, il existe très peu

de professionnel(région de Manakara) bien que depuis quelques années des

formations aient été dispensées dans ce sens.

A Manakara, les apiculteurs professionnels se sont groupés dans une

association nommée UGAM (Union des Groupements des Apiculteurs de

Manakara)

Tableau n°7 : Données quantitatives sur l’apiculture dans la rég ion du

SUD-EST (1998)

Fivondronana Nombre

d’éleveurs

Nombre de

ruches

Production de

miel

(kg)

Manakara 18 71 405

Vohipeno 16 58 342

Ikongo 5 15 45

Manajary 95 300 1500

Nosy Varika 60 150 450

Ensemble

Région

194 594 2742

Source: DIRA Manakara

Cette production de 2742 kg est très faible par rapport au potentiel apicole

de la région. A la différence des autres régions de Madagascar le nombre

d’apiculteur est beaucoup plus important avec 194 apiculteurs recensés.

Pour les années 1999, 2000 et 2001 les données n’étaient pas disponibles,

aussi nous présentons uniquement l’éffectif global donné par CIREL de Manakara

(circonscription de l’élevage) pour l’année 1998. La production en Miel de

l’exploitation n’etait pas incluse dans ce tableau puisque la LPM n’a commencée

ses activités à Manakara que vers fin l’an 2000.

Si l’année est bonne, la fréquence de la récolte est de deux à trois fois par

an. Pour la ruche traditionnelle, la production varie de 8 à 10Kg par an de brèche

soit environ 6 à 8Kg de miel ; quand à la production de l’apiculture amateur une

ruche peut donner 15kg à 20kg de miel par an. Notons qu’aucune statistique n’a pu

donner la production totale de miel ni la quantité annuelle de miel vendu sur les

grands marchés de la région. Toutefois, le prix du litre de miel est de 6000 à

Page 35: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 23

10000Fmg sur le marché local (marché de Manakara) en Mai 2002.

L’autoconsommation étant estimée à 15% de la production, le reste est écoulé soit

sur le marché de la ville, soit à des marchands intermédiaires (collecteurs

informels). Le marchand investira ensuite en emballage (bouteille en plastique ou en

bouteille verre) pour une meilleure présentation de son produit afin d’être vendu sur

des étalages d’épicerie.

1.7 La place de la société LPM dans la production e t le commerce

du miel à Madagascar

La Société LPM produits du miel conditionné depuis quelques années. Ces

miels livrés sur le marché possèdent 3 gammes : miel du litchi, miel d’Eucalyptus et

miel de Niaouli. Quatre-vingt-dix pour cent(90%) de la production sont livrés sur le

marché local, 10% restantes sont exportées vers l’île Maurice ou l’île de la Réunion

(la production de l’an 2001 est égale à 2 Tonnes tout parfum confondu). La société

ne peut pas encore exporter vers le marché européen à cause de certaines

restrictions commerciales (exigences européennes en matières de qualité et

d’hygiène, certification biologiques ou autres). Le marché local reste alors l’alternatif

immédiat pour les différents types de miel produit.

Antananarivo représente une zone urbaine suractivée, hypertrophié parfois,

qui concentrent les échanges et qui servent de point de terminaison et de départ

aux flux. C’est cette intensité des échanges, la capacité d’absorption élevée due à

une marge de population qui ont des revenus importants que la société a choisi de

distribuer ses miels dans cette ville ; Environ 65% des ventes locales sont écoulées

sur le marché d’Antananarivo. La répartition se fait comme suit : 58% du produit des

trois types de miels sont vendus dans les principaux grandes surface de la capitale

(Champion, Cora, Score) Les 6% sont prises par les restaurants de renommés

comme Hôtel Colbert, et Madagascar Hilton.

Les autres villes desservies sont Antsirabe avec 21% de la production. Une

extension de la vente vers Tamatave (Champion Tamatave, Score Tamatave) a été

entrepris pour explorer de nouveau marché. Ainsi, 14% de la production ont été

consacrée au marché tamataviens. Les besoins mensuels des grandes surfaces

pendant les périodes de grande consommation entre le mois de juin et mois de

décembre est d’environ 200Kg de miel pour l’ensemble des trois types de miel. Les

200 kg de miel sont repartis en 800 pots de 250g. Le miel le plus apprécié est le

miel de litchi. A titre d’exemple, toute la production de l’année 2000 en miel de litchi

soit environ 700Kg, est totalement écoulée pendant le courant de l’année 2001,

l’offre n’a pas suivi la demande. Le miel d’Eucalyptus prend la seconde place en

Page 36: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 24

terme d’appréciation, et c’est le miel de Niaouli qui est le moins apprécié(ou le

moins connu) de tous. Notons que la production annuelle de l’exploitation se situe

en moyenne à 25kg de miel de différents parfums et on note une progression de

cette production chaque année.

Le prix d’un bocal de miel de litchi dans les grandes surfaces(Score

Ankorondrano) est de 16.000 fmg pour le 250g et 22.000 Fmg. Pour le bocal de

500g. ce prix est 40% plus cher que celui du miel d’eucalyptus et 25% plus cher

pour un miel de fleur de niaouli.

Les concurrents directs de la LPM sur le marché national, plus

particulièrement dans les grandes surfaces sont : le Beau Miel d’Ambositra, le

Tantely T.telo, CODAL, TAF.

La concurrence existe ou non suivant le type de miel offert sur le marché.

Pour le miel de litchi, on peut dire que la concurrence reste inexistante.

Cette concurrence n’apparaît pas puisque les principaux adversaires

commerciaux de la LPM n’offre aucunement ce type de miel sur le marché. Mais la

concurrence apparaît plus ardue c’est au niveau du miel d’Eucalyptus, car c’est le

seul type de miel qu’offrent les différents opérateurs du miel conditionné. Le point

fort de la LPM dans ce cas est l’existence d’une structure bien rôdée, à savoir une

apiculture professionnelle, des mielleries utilisant des matériels modernes et des

réseaux commerciaux diversifiés. Le produit LPM est une référence dans les

grandes surfaces puisque c’est le seul miel malgache présenté dans un bocal en

verre, ce packaging unique a l’avantage d’être un produit respectueux d’hygiène et

très pratique. Paradoxalement, ce souci de la qualité lui fait un certain désavantage,

face aux autres miels. En effet, le miel vendu dans des bocaux de verres est plus

cher que les miels contenus dans des bocaux plastiques, or la majorité des

malgaches n’ont pas encore cette notion de la qualité, ce qui fait que le

consommateur malgache va acheter le moins cher avec deux produits

apparemment similaire mais de contenant différent. C’est pourquoi la société a

l’intention d’explorer des marchés beaucoup plus à l’écoute de qualité et qui peut

répondre à une offre plus avantageuses.(4)

Page 37: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 25

Tableau n°8 : Comparaison des prix de quelque miel dans un supe rmarché

de la capitale

Société Miel d’eucalyptus Miel de Litchi

Miel de Niaouli

Miel Toutes fleurs

LPM 250 gr : 9.900 fmg 250 gr: 16.600 fmg 250 gr: 13.500 fmg __

Tantely

T.Telo

375gr : 8250 fmg

600 gr: 12.900 fmg

__ __ __

TAF __ __ __ 500gr:16500 fmg

Miel importé (France)

__ __ __ 500 gr : 30.000 fmg

Source : Auteur

1.8 Quelques informations sur le monde du BIO :

1.8.1 Historique de la réglementation de l’Agricult ure

biologique(17) :

L’historique présente concerne la réglementation de l’agriculture biologique en

France

Naissance d’un mode de production et d’alimentation

LA RECONNAISSANCE OFFICIELLE

1980 : 1ère reconnaissance officiell e, dans la loi d’orientation agricole du

1er Juillet, par une dénomination ambiguë d’une agriculture dite « biologique »,

n’employant ni engrais ni de pesticides chimiques de synthèse, terme qui perdure

dans les arguments de communication, et sur les étiquettes.

La reconnaissance officielle fait apparaître une multitude de cahiers de

charges et de logos privés :

- NATURE & PROGRES, BIOFRANC... pour la production,

- UNITRAB, ABF, SETRAB... pour la transformation.

Ce qui fait provoquer des doutes et confusions dans les esprits des

consommateurs

D’où la nécessité d’une réglementation unique et pu blique

1985 : Création d’un label commun : la marque AB

1987 : Mise en place de la CNAB (Commission Nationale de l’Agriculture

Biologique) composée de représentants de l’administration (Ministères de

Page 38: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 26

l’Agriculture, de l’Environnement et des Finances) et des professionnels de

l’Agriculture Biologique

1991 : Règlement communautaire n° 2092/91 du 24 Juin 1991 relatif aux

produitsvégétaux

1992 : Premiers Cahiers des Charges nationaux pour les

PRODUCTIONS ANIMALES (Lait bovin, Volailles, Oeufs, Bovins ovins viande,..)

1993 : Mise en application du règlement communautaire

1996 : Nouveaux Cahiers des Charges : Production et Transformation

porcine, Lait,ovin, Miel

Nouveau graphisme du logo AB – Règles d’usage

1997 : 12 Décembre, annonce par le Ministre de l’Agriculture et de la

Pêche, M. Louis LE PENSEC, d’un plan quinquennal de développement de

l’Agriculture Biologique

1998 : Mise en place du Plan de Développement de l’Agriculture Biologique

Mai 1999 : Adoption de la directive du Codex alimentarius relative au

mode de production agricole biologique des produits végétaux

19 Juillet 1999 : Adoption du Règlement CEE 1804/99 (REPAB) relatif

au mode de production biologique des animaux et des produits animaux

(extension du règlement CEE 2092/91 modifié)

28 Juin 2001 : Publication au JORF du Référentiel Ecocert (certification

des intrants biologiques) – Agrément du Ministère de l’Industrie

18 Août 2001 : Entrée en Application du règlement 1804/99

Notification auprès de la Commission européenne du CC-REPAB-

F(REPAB version française) incluant le mode de production biologique des

poulettes, des lapins et des poissons d’élevage

PROJETS EN COURS :

� Codex Alimentarius : projet de directives relatifs aux produits animaux

� Réglementation des produits de nettoyage utilisables en Agriculture

Biologique

� Cahier des Charges Viticulture

� Cahier des Charges Produits non Alimentaires (Textiles, Cosmétiques…)

Page 39: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 27

CAHIER DES CHARGES PRIVES :

�ANIMABIO : Cahier des charges privé « Pet Food » (Aliments pour

animaux de compagnie) – SETRAB

1.8.2 Marché des produits biologiques dans le monde (26) :

Le marché du BIO ne présente que 5 % des marchés alimentaires des

pays développés(année 2000) avec 4 milliards d’euros pour le marché uniquement

allemand et 1 milliard d’euros pour la Grande Bretagne. D’après les estimations des

spécialistes, en 2003, le volume des trois plus grands marchés mondiaux des

produits biologiques à savoir les USA, l’Europe et le Japon atteindront, à eux seul

environ 30 milliards de dollars. Ce volume est d’autant plus important et vertigineux

quand on rajoute les produits naturels à l’échelon mondial.

Les ventes augmentent d’environ 20 à 30% par an sur les marchés. Ce

marché a très vite évolué. Même les grandes surfaces disposent actuellement de

rayons réservés aux produits biologiques. Ce qui n’était pas le cas il y a une dizaine

d’années.

En France, le nombre d’exploitations pratiquant l’agriculture BIO est en

évolution constante : 4800 exploitations en 1997, 8140 en 1999. Il existe plus de

20.000 références de produits « BIO » que l’on trouve dans les magasins

spécialisés, sur les marchés (20 à 25 % des ventes) et en grandes surfaces dans

tous les rayons ainsi qu’aux rayons diététiques (près de 30 % des ventes).

1.8.3 Le monde du BIO à Madagascar :

a-Historique(20),(22) :

Madagascar exporte des produits biologiques depuis 1989. Dans un premier

temps, c’étaient les importateurs étrangers, désirant acheter des produits d’origine

malgache, qui prenaient en charge la venue d’un inspecteur d’un organisme de

certification, pour réaliser les contrôles. L’opérateur malagasy ne disposait donc pas

d’un certificat qui lui est propre, aussi il ne pouvait vendre son produit biologique

qu’à un seul importateur, propriétaire de certificat.

Devant ce fait, en 1993, les opérateurs malgaches se sont regroupés au

sein d’un syndicat dénommé : PROMABIO (Produits Malgaches Biologiques) pour

effectuer les démarches nécessaires afin que chaque opérateur malgache puisse

détenir son propre certificat. Après cette étape, et face à la demande toujours

croissante, la requête pour l’installation locale d’une antenne de l’organisme

Page 40: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 28

certificateur fût entreprise par l’association, ceci dans le souci de réduire le coût

exorbitant du frais de certification. L’antenne en question est installée depuis 1995 il

s’agit d’ECOCERT Madagascar. Cette antenne reste aujourd’hui le seul organisme

certificateur présent sur le sol malgache.

Actuellement, les épices, les huiles essentielles, les extraits, les fruits et

légumes frais ou transformés, les huiles végétales, le café et le cacao sont les

principaux produits certifiés biologiques et exportés de Madagascar. Le volume total

de l’exportation bio à Madagascar a nettement évolué depuis 1997 : 680 tonnes

environ en 1997, 1.300 tonnes en 1998 pour atteindre 2.500 tonnes de produits en

1999.

b-Produits certifiés biologiques :

Depuis 1991 à 1994, diverses catégories de produits ont été certifiées :

• Sucre en poudre

• Huiles : huiles de coprah, huile de palme.

• Huiles essentielles diverses : Ylang, Niaouli, Ravensara,…

• Epices : girofle, poivre…

• Fruits divers : banane, ananas, papaye…

• Vanille

Au cours de l’année 1995-1996, il y a eu surtout une diversification en ce

qui concerne les produits certifiés dans le domaine de :

• Huiles essentielles : Géranium, Niaouli, Lantana, Palmarosa…

• Fruits : Pomme, mangues, litchi…

En 1997 : Cacao, café

Actuellement, les projets en cours sont :

• Les huiles essentielles, épices

• Rhum et Miel

• Madagascar dispose d’un bon potentiel et peut offrir une grande partie des

produits BIO demandés sur le marché.

c-Les intervenants(24) :

Toutes les entreprises membres de PRONABIO (compte 27 membres en juin

2002) exportent leurs produits bio certifiés. Les entreprises sont aussi bien des

Page 41: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 29

entreprises familiales de petite ou moyenne taille que de grandes exploitations

comme le SOAVOANIO ou la Savonnerie tropicale.

Les transformateurs et exportateurs concluent des contrats avec des petits

paysans qui fabriquent les produits de façon traditionnelle. Mille familles paysannes

seraient impliquées dans la production de produits biologiques.

Les activités du groupement sont appuyés techniquement et financièrement par

des projets tels que « Appui au secteur privé » pour le renforcement des filières

émergentes : huiles essentielles et produits biologiques du programme PNUD /

ONUDI / MAG 97/007 OU par le programme LDI (Landscape Development

Interventions) financé par le Gouvernement Américain à travers l’USAID, volet

« Promotion des Entreprises Favorables à l’Environnement »-EFE.

Tableau n°9 : Exportation 1997 Madagascar / Produits biologiques

Produits Quant

ité (Kgs)

Fruits de la passion

Physalis

Pommes

Litchis

Baies roses

Vanille en gousse

Vanille moulue

Huile essentielle Ylang-Ylang

Huile de Coprah

Huile de palme

Cacao

Café Robusta

Sucre de canne

Poivre Vert

Poivre noir

640

558

14810

1600

486

8696,905

77,44

654

15200

145920

144769

60000

465690

12013,5

8386

TOTAL 879.5

00,845

Page 42: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 30

Source : PRONABIO

Page 43: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 31

1.8.4 Le marché du miel biologique :

Les négociants achètent le miel biologique chez le producteur 15 à 20 %

plus cher qu’en conventionnel. Il est possible de bien le valoriser lorsqu’il s’agit d’un

produit bon marché en conventionnel (Miel de toutes fleurs, Miel d’eucalyptus....) La

mention AB est surtout intéressante pour le miel de type standard(14). Le marché

du miel biologique est en pleine structuration. Pour ce produit, on peut craindre un

certain effet de mode, une déception des consommateurs (les avantages apportés

au produit par la mention AB ne portent pas sur la qualité organoleptique du produit,

mais sur son mode de production). Le miel bénéficie de plus d’une image déjà très

positive. En outre, se pose un autre problème, l’émergence d’une concurrence de

taille pour les produits biologiques : la production de denrées issues de l’agriculture

raisonnée.

1.8.5 Quelques définitions sur le produit biologiqu e et les

autres labels de qualité :

• Agriculture biologique (Organic farming) : Certifié AB recours à des

pratiques culturales et d’élevage respectueuses des équilibres naturels

et du bien-être des animaux, et qui s’interdisent l’utilisation de produits

de synthèse (1).

• Préparateurs : Opérateurs regroupant les activités de transformation/

conditionnement concernant le mode de production biologique (17)

• Agriculture raisonnée : Système transitoire entre agriculture intensive

utilisant massivement des produits chimiques vers un système

d’agriculture plus écologique dit « Agriculture durable » réunissant

l’agriculture biologique et l’agriculture conventionnelle. Le but est de

diminuer la « chimisation » en adaptant les itinéraires techniques et

rendement aux contraintes écologiques (pollution de la nappe

phréatique, contamination des insectes utiles,…) (1)

• Produits naturels : Produits issus d’une agriculture n’utilisant pas ou

peu de produits chimiques. Ce sont des produits plus proches du label

BIO mais le label Bio est beaucoup plus strict et structuré.(1)

• Label rouge : C’est la garantie d’un produit de qualité supérieure à celle

des produits courants, à toutes les étapes de la production en matière

de qualité et de goût. En France actuellement, plus de 400 labels rouges

Page 44: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 32

sont homologués pour des viandes, volailles, charcuteries, produits de la

mer, fruits et légumes, etc. Le label rouge est souvent associé à une

indication géographique(1)

• ECOCERT :Société privée française de contrôle et de certification des

produits biologiques

1.9 Le programme HACCP pour le miel :

Le miel, en tant que produit alimentaire, doit respecter les réglementations

en matière d’hygiène. La Société doit avoir ainsi un outil pour assurer la qualité

hygiénique de son produit et cet outil serait le système HACCP. Le HACCP (Hazard

Analysis Critical Control Point ou analyse des dangers-points critiques pour leur

maîtrise) est un programme écrit en sept étapes qui repère les sources potentielles

de problèmes chimiques, physiques et microbiens des usines de transformation

alimentaire.

Ce système de contrôle des procédés vise à prévenir les problèmes de

salubrité alimentaire, à fixer des normes de rendement et à établir des programmes

de vérification permettant d’en contrôler le respect. La méthode du HACCP est

développée au niveau international par le comité hygiène du Codex Alimentarius.

Page 45: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 33

CONCLUSION PARTIELLE :

Madagascar exportait en 1929 environ 38.000 Tonnes de miel vers la

France, 8750 Tonnes en 1962, 1456 Tonnes en 1976 et il ne reste plus que 50 kg

de miel exporté vers les île Comores en l’an 2000 d’après les chiffres du Ministère

du Commerce. Une étude de conformité au label agriculture biologique pourrait

contribuer à relancer la filière miel et changer ce tableau peu flatteur. Le produit

biologique avec un marché de 25 milliards de dollars en 2001 avec un

accroissement sans cesse chaque année est une opportunité pour Madagascar. Le

miel malgache est supposé biologique. Cette étude analysera d’une manière

scientifique ce constat des opérateurs Malagasy travaillant dans le monde du BIO et

des produits naturels. L’impact de la certification sera énorme pour la Société et

pour la région. La Société trouverait des marchés et son développement intègrera la

mobilisation des différents acteurs dans le domaine de l’apiculture. Le monde rural

qui constitue 95% de la population y trouvera son compte : La mise en place de la

filière animera l’économie rurale. D’autres domaines seront touchés : la protection

de l’environnement, développement des PMI-PME et le développement social.

Page 46: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 34

PARTIE II : ETUDE A L’OBTENTION D’UNE

CERTIFICATION BIOLOGIQUE POUR LE

MIEL DE LA SOCIETE LPM

L’agriculture biologique est soumise à un cadre réglementaire matérialisé

par le cahier de charges. Ce cahier de charges va détailler les différentes

prescriptions à suivre quand le producteur se soit engagé à faire un projet

d’agriculture biologique. Le miel biologique n’échappe pas à la règle. Un cahier de

charges, concernant le mode de production biologique du miel, a été obtenu auprès

de l’organisme certificateur Malgache nommé ECOCERT. Ce document est celui

d’ECOCERT France et dont le contenu se base sur la réalité de l’apiculture en

France. Cette deuxième partie de recherche va traiter le fond du problème qui est

de déterminer si le miel étudié est biologique ou non. Dans cette optique, une

évaluation des dangers sur « la biologicité » du miel a été fait dans la région de

Manakara plus particulièrement dans les 5 sites d’élevages de la LPM :

Ankazoharaka, Nosiala, Ambila, Namotrataky I et Namotrataky II. Ce diagnostic doit

permettre de voir son potentiel en matière de miel biologique ainsi que ses

faiblesses qui pourraient entraver la certification.

2.1 Analyse des points essentiels de l’exploitatio n LPM à

Manakara.

2.1.1 Origine de l’unité de production développemen t

L’abeille présente dans les 5 sites d’études est l’apis mellifica var.Unicolor,

une variété endémique de Madagascar, écotype côtier. Les colonies d’abeille

élevées dans les ruches sont issues des essaims recueillis sur différentes parties

des territoires Malagasy (environ 80%), le reste est complété par des essaims nus

issus de capture dans les forêts environnantes de Manakara, c’est à dire des

essaims sauvages (5).

La multiplication du cheptel se fait par essaimage artificiel. Il existe comme

toute pratique d’apiculture moderne, l’élevage de reine pour mieux gérer

l’exploitation. Pour ce premier point, l’exploitation est conforme aux dispositions du

cahier de charges.

Page 47: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 35

2.1.2 Zones de butinage- nourriture des abeilles

a-Zones de butinage :

Selon le cahier de charges, afin de se conformer aux principes généraux

de l’apiculture biologique, l’apiculteur doit, en principe disposer de ruches dans des

zones en agriculture biologique ou sauvages. Il choisira l’emplacement de ses

ruchers de façon à éviter le butinage sur des cultures recevant des pesticides en

cours de floraison. Les 5 sites (Ankazoaraka, Nosiala, Ambila, Namotrataky I,

Namotrataky II) sont installés dans des zones plus ou moins sécurisées mais

potentiellement à risque. En effet, ces 5 sites éxistent dans une région faiblement

peuplée où les activités polluantes sont très faibles (activités industrielles

inexistantes, activités urbaines très loin car à plus de 10 km de la ville de Manakara,

traitements de culture par des pesticides faibles). Néanmoins, d’après les

informations données par la division de protection des végétaux de Manakara, et

d’après nos observations, deux sites à savoir : Nosiala et Ambila présentent des

dangers potentiels car des paysans (PPI de Marofarihy) et l’ ONG FAF, utilisent des

pesticides pour leurs cultures. Le deuxième danger remarqué est la proximité des 4

sites (Ankazoharaka, Ambila, Namotrataky I et II), d’une source de pollution

atmosphérique potentiel qui est la RN 12 reliant la ville de Manakara à celle

d’Irondro. Les gaz d’échappement des voitures empruntant la voie de desserte,

pourraient les contaminer en métaux lourds (Pb), à partir des matières particulaires,

les plantes mellifères environnantes. Ce risque est considéré minime étant donné la

faible fréquence des voitures empruntant cette route.

Ces zones où sont implantées les ruches sont des zones de butinage en

partie sauvage : Forêts dégradées avec quelques essences artificielles (Eucalyptus,

Niaouli, litchi) ces zones sont considérées comme biologique, mais deux points

restent à vérifier principalement l’existence de résidu de pesticide dans le miel et

éventuellement une analyse de métaux lourds pour confirmer les différentes

hypothèses avancées.

Page 48: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 36

Cliché : Auteur

Photo n° 3 : Champs de Niaouli (Au second plan-) site Namotrat aky II

b-Nourrissement :

Les abeilles, pendant les périodes de disette Juin-juillet, sont nourries

uniquement avec les réserves de miel dans les cadres des ruches, ce qui suit

convenablement les prescriptions du cahier de charges.

2.1.3 Ruchers-entretiens :

Les ruchers sont nettoyés manuellement à l’aide de faucille

(débroussaillement) sans aucun recours à des herbicides produit de synthèse :

conforme au cahier de charges.

2.1.4 Ruches hausses – Matériaux constitutifs – pro tection :

Dans le cahier de charges, il a été mentionné que les ruches sont

constituées de matériaux naturels ou neutres, vis à vis de l’environnement et des

produits issus de la ruche. Après les observations effectuées sur les sites, on peut

avancer que les ruches et matériaux constitutifs des ruches sont conformes car ce

sont des matériaux naturels et neutres vis à vis de l’environnement (bois, toiture en

tôle). Les peintures de protection sont obtenues à partir d’huile végétale. C’est de la

peinture CORALSOL oil paint, peinture à l’huile brillante à base d’huiles traitées,

polymérisées et transformées.

Page 49: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 37

Cliché : Auteur

Photo n° 4 : Ruches disposées sur des pieds de litchi (site A mbila

Graphe n° 2 : Une ruche Dadant avec ses matériaux constitutifs.

Source : Auteur

2.1.5 Prophylaxie

La conduite en apiculture biologique, vise à un meilleur équilibre de la

colonie par la réduction des facteurs favorisant le développement des maladies.

On peut dire que, la pratique prophylactique utilisée par l’exploitation selon notre

Toiture couverte en tôle

Hausse en bois

Corps de la ruche en bois

Base en bois

Peinture extérieure

(verte) en huile

naturelle

polymérisée

Page 50: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 38

appréciation, serait conforme aux lignes directives du cahier de charges.

Effectivement, il y a :

- Renouvellement régulier et fréquent des cires ;

- Renouvellement régulier des reines et sélection des souches intéressantes

(fortes productives)

- Disponibilités en quantité suffisante des miels et des pollens du fait que le

ruche type Dadant est un type de ruche qui permet de donner une réserve

en miel suffisant pour les colonies ;

- Une carte florale assez remplie pendant une année sauf au mois de juillet où

il y a un creux en ce qui concerne les plantes très méllifères (Eucalyptus,

Niaouli, Litchi, lalona).

Tableau n°10 : Carte florale de quelques essences de la région

Mois de

floraison

Janv. Fév. Mars Avr Mai Juin Juil. Août

Sept.

Oct. Nov. Déc.

Eucalyptus

Robusta

Camaldulensis

Citriodora

+

+

+ +

+ +

Melaleuca leucadendron (Niaouli)

+ + +

Nephelium litchi +

Weinmannia rutenbergii (lalona)

+ +

Psidia altissima (Dingadingana)

+ + + +

Macaranga alnifolia (Mokarana)

+ + +

Harungana Madagascariensis (Harongana)

+ + + + + +

+ : Floraison de la plante Source tableau n°10 : (16)

Page 51: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 39

b) Soins vétérinaire

L’atout de l’apiculture Malgache est l’absence de maladies contagieuses,

ainsi, pas de maladie implique pas de soins vétérinaire.

2.1.6 Récolte –extraction –conditionnement interméd iaire- filtration

ensemencement- Stockage du miel et autres produits de la

ruche

a - Récolte et retrait de hausse

L’usage des répulsifs chimiques est strictement interdit. L’utilisation des

combustibles organiques non polluants, comme ce qui est utilisé dans les enfumoirs

par les techniciens de la Société LPM, est autorisée : sciures de bois.

Photo n° 5 : Employé avec enfumoir et cadre de cire

Cliché : Auteur

Page 52: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 40

Photo n° 6 : Employés récoltant les cadres de miel mature

Cliché : Auteur

b-Extraction –transfert

La totalité du matériel de miellerie est conforme aux exigences de la

réglementation pour l’agriculture biologique car elles sont aptes aux contacts des

denrées alimentaires : matériel en inox et en plastique alimentaire.

Notons que la Pépinière de la Mania est le représentant exclusif des

établissements THOMAS Apiculture, numéro un en matériel apicole en Europe.

Tout le matériel apicole que la Société LPM utilise dans l’entretien de la ruche, la

récolte, l’extraction et le conditionnement intermédiaire provient de THOMAS

Apiculture, ceci pour démontrer la qualité et la sécurité de matériels utilisé.

c-Le conditionnement intermédiaire

Est également conforme, car le type de matériels utilisé est identique à

celui de l’extraction

d-Filtration

Le système de filtration est conforme au cahier de charges de par

l’utilisation des moyens physiques autorisés : filtre à double pore en inox (tamis

grossier 1,5 x 1,5 et tamis fin 0,8x0,8)

e-Stockage du miel

Le matériel pour contenir le miel est conforme à la norme (seaux et fûts en

plastiques alimentaires). Néanmoins la salle de stockage n’a pas de régulateur

thermique pour assurer une température stable.

Page 53: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 41

2.1.7 Caractéristiques des locaux d’extraction de

conditionnement et de stockage du miel

En général, ce point sur l’hygiène de la miellerie est le maillon faible de

l’exploitation. C’est la raison pour laquelle on y prête une attention particulière dans

la dernière partie de l’étude. Cette dernière partie traitera de la préservation de la

qualité hygiénique par le système HACCP.

2.1.8 Norme de qualité relative au miel

En plus des obligations de moyens, des obligations de résultats sont aussi

prescrites.

a- Taux d’HMF (Hydroxymethylfurfural) : données non disponibles.

b- Teneur en eau : Après déshumidification, la plupart des lots du miel ont

un taux d’humidité de 17% à 18%. Le miel de Niaouli a la particularité d’avoir un

taux d’humidité élevé, même après déshumidification, a un TH égal à 19 - 20%.

Notons que la norme, dans le cahier de charges pour la certification

biologique du miel est de 18.5% maximum sauf pour quelques types de miels

comme le miel de châtaignier(19%) et miel de callune (22%).

c- Qualité microbiologique :

La présence de quelques micro- organismes, bactéries non pathogènes ou

levures diverses est seulement tolérée au stade d’individu isolé (Annexe I).

La contamination du miel par des germes pathogènes pour l’homme ne

peut provenir que d’anomalies grossières au cours des manipulations.

Le miel constitue, par ailleurs un milieu bactériostatique défavorable à la

multiplication des bactéries ( acidité, concentration en sucre). Notons qu’ un produit

alimentaire ayant un PH < 4,5 écarte tout danger de développement microbien donc

de TIA (Toxi-infection Alimentaire), or le miel a un PH = ± 3 (6)

La présence de microorganisme dans le miel et son dénombrement par

rapport à lanorme du miel biologique sera déterminée par une analyse

microbiologique. Néanmoins, faute d’analyse et de matériel adéquat, aucune

donnée n’a pu être avancée sur ce point précis.

Page 54: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 42

d-Résidus exogènes :

Ceci est en relation avec la zone de butinage. Les résultats de l’analyse au

laboratoire confirment ou non l’existence et le taux de résidus contenus dans le

miel.

Tableau n°11 : Récapitulatif de conformité

Eléments étudiés Conformité Remarques

1.Origine de l’unité de production

conforme

2.zone de butinage Ambiguïté à cause des zones considérées

comme potentiellement dangereuses (Zone de

culture, la RN 12)

Nécessité de confirmation par des analyses de résidus de pesticides et éventuellement par analyse de métaux lourds dans des laboratoires spécialisées.

3. Nourissement Conforme

4. Ruchers -entretien Conforme

5. Ruches- hausses- Matériaux constitutifs - protection

Conforme

6. Prophylaxie Conforme

7. Soins vétérinaires Aucune mention (ou conforme)

Il n’existe pas de maladie contagieuse pour l’abeille Malgache donc pas de soins vétérinaires.

8. Récolte et retrait de hausses

Conforme

9. Extraction, transfert Conforme Seuls le matériel est pris en compte.

10.Conditionnement intermédiaire

Conforme

11. Filtration Conforme

12. Stockage du miel Conforme Mais l’inexistence de régulateur thermique est à signaler

13. Hygiène du local et conditionnement

Non conforme L’hygiène est le point faible de l’exploitation

14. Hygiène du personnel

Page 55: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 43

(Suite tableau n°11)

Eléments étudiés Conformités Remarques

15. Norme de qualité relative au miel

Conforme (sous réserve d’autres résultats

d’analyse)

La teneur en eau du miel de Niaoulli et devrait être considérée comme telle

Le taux d’HMF pour les types de miel produit mérite des précisions par des analyses au laboratoire. Même remarque pour la qualité microbiologique du miel.

Pour résidu exogène cf la partie 2.2

Source : Auteur

En résumé, sur les 15 éléments analysés :

10 sont, d’après nos observations et diagnostics conformes au cahier des

charges pour la certification biologique du miel.

2, concernant principalement l’hygiène sont non conformes

1, s’agissant de la zone de butinage présente une ambiguïté, laquelle va

être fixé dans l’analyse de résidu de pesticide.

1, sur le soin vétérinaire, reste sans réponse car l’exploitation n’a pas

encore eu de telle intervention

1, sur la norme de qualité relative au miel, mérite des analyses

supplémentaires au laboratoire (Analyse physico-chimique, analyse

microbiologique).

2.2 Analyse de résidus de pesticides

2.2.1 Objectif de l’analyse :

Une analyse de résidu de pesticide a été effectuée au laboratoire

phytopharmacie de Nanisana. L‘objectif de l’analyse est d’avoir une confirmation sur

les dangers phytosanitaires de la zone de butinage des 5 sites étudiés, et par

conséquent, de répondre à l’une des exigences de l’obligation des résultats du

cahier des charges. Cette analyse permet de déceler d’éventuelles traces de

pesticide dans le miel. Si, on constate des résidus, on affirme la dangerosité de la

zone de butinage.

Page 56: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 44

Cette analyse permet aussi d’honorer les exigences européennes en

matière d’exportation de produit animal. Selon la directive européenne 96/23/CE è

Annexe I « Le miel est considéré comme une production d’origine animale et, à ce

titre, doit être soumise à une surveillance de résidus ». Les substances qu’il

convient d’y rechercher appartiennent à trois groupes de produits :

- Les substances vétérinaires interdites ;

- Les substances vétérinaires autorisées mais en excès par rapport aux

normes.

- Le contaminant de l’environnement comme les composés organochlorés

(pesticides) ou les métaux lourds (plomb ou cadmium).

Les deux premiers groupes, vu l’inexistence de maladie contagieuse pour

l’abeille malgache, ne sont pas nécessaires ; Il reste à déterminer l’existence de

résidus de contaminant de l’environnement.

Pour dire l’importance de cette analyse du point de vue certification ainsi

que du point de vue exportation de miel vers l’union européenne.

2.2.2 Caractéristiques des analyses

a-Type de pesticides

Le but de l’analyse a été de trouver 3 types de résidus dans les

échantillons de miel pris sur les 5 sites étudiés

Ces types de résidus appartiennent aux groupes des organophosphorés,

des organochlorés et des pyrethroides. Etant donné que les pesticides diffusés dans

le commerce sont innombrables, on a rétréci nos champs d’investigation par le

choix des principaux pesticides les plus utilisés dans la région de Manakara à

savoir :

Page 57: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 45

Tableau n°12 : Les insecticides les plus utilisés dans la région

Groupe de pesticide

Nom commercial Matière active Plantes traitées

Organophosphoré Ultracide 20 EC et 40 EC

Sumithion 50 EC

Dursban 4E

Méthidathion

Fenitrothion

Chloropyrofos-ethyl

Caféier, culture, maraichère, riziculture

Organochloré Lindafor 20

Lindane Culture maraichère, riziculture,

Toutes cultures

Pyréthrinoides Decis EC 25 Deltamethrine Culture maraichère

Riz irrigué :pépinière

Source: CIRPV Manakara

b-Système d’échantillonnage :

Le miel analysé est le miel de type « miel de litchi » de par son importance

économique, sa qualité et sa probabilité d’être contaminé (faible), car si pendant

une activité agricole faible (mois d’Août –Septembre équivaut au stade de floraison

du litchi), on observerait des traces de pesticides, il est certain qu’on trouvera des

traces dans les autres types de miels pendant les activités agricoles élevées

(Décembre jusqu’à Avril).

c- Nombre d’échantillon analysé

Des échantillons sont prises dans chaque site et on a ajouté des

échantillons de miel conditionné pour savoir la qualité des miels dans le commerce

en matière de résidu de pesticide.

Les analyses se portaient alors sur 12 échantillons :

6 (5 sites + 1 miel conditionné) x 2 (nombre de groupes de pesticides) = 12

Analyses

On a deux groupes de pesticides au lieu de trois car l’analyse des groupes

Organochlorés et organophosphorés ont été fusionnés en une seule analyse, l’autre

groupe est celui des pyréthrinoïdes.

Page 58: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 46

c-Méthode d’analyse (29)

La méthode utilisé est une méthode allemande (la méthode S23 du

Deutsche Forshungsgemeinschaft (DFG) dans le « Manual of pesticide residu

Analysis-Volume II »).

Pour le miel, cette méthode va subdiviser l’analyse en trois étapes :

- Première étape : L’extraction des résidus de pesticide dans le miel ;

- Deuxième étape : Purification du pesticide extraite ou mise en évidence du

pesticide recherché ;

- Troisième étape : Identification par rapport à des standards de pesticide et

quantification du pesticide détecté à l’aide d’un chromatographe en phase

gazeuse (CPG) couplé à un détecteur à capture d’électron (ECD).

Pour aller beaucoup plus vite, on a fusionné l’analyse des deux premiers

groupes de pesticide (organophosphorés, organochloré) en une seule analyse.

d-Fiabilité des résultats

La méthode d’analyse utilisée est une méthode reconnue mondialement

pour sa fiabilité, une bonne méthode serait toujours synonyme d’une bonne analyse

et un résultat fiable.

- Le taux de récupération de pesticide qui reflétera la qualité de la méthode

utilisée est dans la majorité des cas supérieurs à 80%, notons que le

minimum acceptable est aux alentours de 70% (Cf. Etude expérimentale) ;

2.2.3 Résultats des analyses

Les résultats de l’analyse sont résumés dans le tableau suivant :

Page 59: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 47

Tableau n°13 : Résultats des analyses

Echantillon Groupes de pesticide

Matière active Concentration

dans l ‘échantillon

(mg/kg)

Site ankazoharaka Namotrataky I, NamotratakyII, Miel conditionné (8 échantillons)

Organophosphoré Chloropyrifos 0.0000

Fenitrothion 0.000

Methidahthion 0.000

Organochloré Lindane 0.000

Pyrethrinoide Delta -Methrine 0.000

Ambila, Nosiala (4 échantillons)

Organophosphoré Chloropyrifos 0.000

Fenitrothion 0.000

Methidahthion 0.000

Organochloré Lindane 0.000

Pyrethrinoide Delta -Methrine 0.002

Source : Auteur

En bref, tous les échantillons analysés dans les groupes OP/OC, on a tous

des résultats négatifs.

Tandis que l’analyse des groupes des pyrethrinoides révèlent des résultats

positifs dans les deux sites à risques (Ambila et Nosiala,) les autres échantillons par

contre révèle aucune trace.

2.2.4 Dépouillement par AFC

Pour mieux apprécier ce résultat, on l’a dépouillé à partir d’un logiciel

statistique simple qui est le logiciel sphinx. La technique utilisée par le logiciel pour

mieux représenter le tableau est l’AFC ou Analyse Factorielle de Correspondance.

L’analyse factorielle transforme le tableau en un graphique dans lequel les

attirances et répulsions entre lignes et colonnes se traduisent en proximité ou

éloignement physique (croisement des deux axes), plus elle se différencie des

autres (de la moyenne) (30).

Page 60: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 48

Tableau n°14 : Résultat d’analyse et sa fréquence cumulée

Le tableau de la fréquence cumulée montre une constance au niveau des

résultats c ‘est à dire que les échantillons analysés sont analysés de façon égales si

on prend le paramètre nombre d’analyse.

SI

Non-réponse

Ankazoharaka

Nosiala

Ambila

NamotratakyI

Namotrataky II

Miel conditionné

TOTAL

Fenitrothion Décelé

Fenitrothion Non Déc

elé

Méthidathion Décelé

Méthidathion Non dé

celé

Chloropyrifo

s Décelé

Chloropyrifos Non décelé

LindaneDécelé

LindaneNon

décelé

Deltamethrine Décel

é

Deltamethrine Non décelé

0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

0 2 0 2 0 2 0 2 0 2

0 2 0 2 0 2 0 2 2 0

0 2 0 2 0 2 0 2 2 0

0 2 0 2 0 2 0 2 0 2

0 2 0 2 0 2 0 2 0 2

0 2 0 2 0 2 0 2 0 2

0 12 0 12 0 12 0 12 4 8

SI

Ankazoharaka

Nosiala

Ambila

NamotratakyI

Namotrataky II

Miel conditionné

TOTAL CIT.

Nb. cit. Fréq.

2 16,67%

4 33,33%

6 50,00%

8 66,67%

10 83,33%

12 100%

12 100%

Page 61: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 49

Graphe n° 3 : AFC des résultats d’Analyse de residu d’insecticide sur le

miel

Variables : Sites, Fenitrothion, Méthidathion, Chloropyrifos, Lindane, Deltamethrine.

La surface de la carte montre les positions des 12 modalités et les

coordonnées des 12 observations.50.0% de la variance est expliquée par les deux

axes représentés. Les non-réponses ont été ignorés(3).

Chaque observation est représentée par un point ; chaque carré est

proportionnel à l’importance de la modalité qu’il représente :

• La proportion entre résidu décelé et non décelé révèle un nombre important

des sites qui ne présente pas de résidus de pesticide par rapport aux 2 sites

où des résidus sont décelés (deux sites seulement avec des carrés de

dimensions très inférieurs)

• Les modalités proches de la moyenne sont voisines du centre ; les modalités

moyennes sont « non décelés » ainsi que les 3 sites (Namotrataky I,

Namotrataky II, Ankazoharaka et le miel conditionné)

Ankazoharaka

Nosiala

Ambila

NamotratakyI

Namotrataky II

Miel conditionné

Non DéceléNon déceléNon déceléNon décelé DéceléNon décelé

Axe 1 (33.3%)

Axe 2 (16.7%)

Page 62: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 50

L’AFC représente d’une manière claire que les sites où se trouvent les

ruchers sont catégorisés en 2 parties : les sites à risques (Nosiala et Ambila) à

proportion minimale et les sites sans risques ou à potentiel BIO. Le projet de

certification serait possible par l’importance des sites non contaminés. Cette

représentation facilitera la gestion des ruches et des zones de butinage. Le

regroupement du miel conditionné dans les modalités moyennes démontre aussi

que les miels conditionnés sont parmi les catégories de miel à potentiel BIO.

Remarque : Un nombre de résultat plus élevé d’individus ou échantillons

révélera des analyses plus précises et mieux représentées.

(Voir à la page suivante carte n°2)

2.2.5 Explication carte n 2

La carte n° 2 représente les dangers susceptibles d e compromettre

l’obtention d’une licence de certification biologique. Le danger n ° 1 (vert fluo) est

représenté ici par les rizières du PPI Marofarihy et l’ONG FAF. Les rizières sont

considérées comme danger puisque les traitements du riz par des insecticides

pourraient contaminer les abeilles pendant leur butinage sur ces zones.

Le danger n° 2 représenté ici par la route national e n 12 est la source de

contamination par le plomb. Les ruchers ou sites sont représentés par des petites

maisonnettes. Les cercles sont des rayons de butinage des abeilles. Ce rayon de

butinage d’une abeille est estimé à 2 km (5). L’estimation est faite sur la base de

l’abondance des sources mellifères aux alentours des sites. Le premier cercle

coloré (rouge ou jaune) est le rayon de butinage normal de l’abeille qui est estimée

à 1000 m de rayon. Le deuxième cercle est le rayon de butinage maximal que les

abeilles du site atteignent pour chercher leur nourriture.

Ainsi, sur les 5 sources de contamination par des pesticides des ruchers de

l’exploitation, 2 ruchers colorés en rouge ont des zones de butinage se superposant

avec le danger n : 1. Ce qui confirme le résultat des analyses (des résidus de

deltaméthrine dans les sites Ambila et Nosiala.) Tandis que pour les 3 autres sites

(Namotrataky I, Namotrataky II, Ankazoharaka) colorés en jaune, leur rayon de

butinage ne superpose pas avec les zones de culture et on n’a pas décelé de résidu

de pesticide dans ces 3 sites.

Page 63: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 51

Carte n° 2 : Les deux sites d’études et les dangers

Page 64: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 52

Pour le danger n°2, on a estimé que la dispersion m aximale des gaz d’échappement

(en gris jaune pointillé) à partir de la route est de 500 m (30) et cette émission est

favorisée par le vent dominant (Alizé) d’Est à l’Ouest. Ainsi, les sites les plus

exposés sont les sites se trouvant à gauche de la route si on va vers le Nord (site

Ankazoharaka, NamotratakyI, Namotrataky II). Faute d’analyse, on ne pourra

déterminer la véracité de ces faits. Néanmoins, cette étude cartographique, avec

l’aide du logiciel SIG arcview, nous démontre d’une manière claire et précise les

dangers pouvant affecter l’éxploitaton d’une part, et confirmer les résultats

d’analyse, d’autre part.

2.2.6 Présence de résidu de Deltaméthrine dans le m iel : un

risque minime

Ces analyses nous expliquent que les miels produits dans les différents

sites de Manakara sont exempts de résidus dans l’ensemble, à l’exception des deux

sites Ambila et Nosiala qui présentent des traces de pyréthroides à des quantités

minimes (0.002mg/kg)

Ces résidus décelés sont probablement dus aux rizières pilotes de l’ONG

FAF à côté du site Ambila et des rizières cultivées par des paysans près du site

Nosiala (Petits périmètres irrigués de Marofarihy)

La quantité de résidu détecté 0,002mg/kg est une quantité presque

négligeable. Certaine législation Européenne autorise même l’emploi du

deltaméthrine en agriculture biologique pour le traitement de certains ennemis de la

plante (19). De plus, dans la norme Codex Alimentarius, la DJA du deltaméthrine

est de 0,01mg/kg donc l’échantillon ne présente qu’un résidu 5 fois moins que la

quantité autorisée à être ingérée journalièrement par l’homme. Cette quantité

détectée par conséquent est très faiblement dangereux. Certaines publications (15)

démontrent sur des lots de coton en serre, un taux de dégradation de 90% du

deltaméthrine au bout de 4,5 semaines. Cette même publication avance que si son

utilisation est faite normalement (dose respectée, mode d’épandage à la norme),

l’exposition environnementale devrait être très faible. Et enfin, les essais en situation

réelle, toujours dans cet ouvrage, et l’expérience acquise dans l’utilisation effective

du produit, ont montré que les formulations du deltaméthrine exerçaient une action

répulsive vis à vis des abeilles, ce qui signifie qu’en pratique, le danger pour les

abeilles est très réduit.

Ces résidus sont temporairement non dangereux mais pourraient avoir des

taux beaucoup plus élevés lors de l’augmentation de l’activité agricole (mois de

Page 65: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 53

Décembre à Avril) ou lorsque les paysans auront le moyen de se procurer des

pesticides en grande quantité (détaxation sur les intrants agricoles récemment

publiée Lois de Finances 2003, légiférées fin année 2002).

Une analyse de résidu s’étalant en une année pourrait compléter ce qui a

été entrepris, car cela permettrait d’avoir des données plus précises.

Remarque :Il est cependant difficile, malgré l’acquisition des données du

laboratoire, de prévoir l’étendue des contaminations que subira la faune

pollinisatrice soumise à l’épandage de tel ou tel produit commercial sur une culture.

En effet, les circonstances de l’application peuvent en modifier profondément les

conséquences. Plusieurs sortes de facteurs sont à considérer tels que

l’environnement, particulièrement le climat et la flore, le facteur insecte, entre autres

l’espèce ou le stade de développement, et les facteurs techniques. Les risques

encourus par les méllifères sont accrus lorsque la température et l’heure dans la

journée sont favorables au butinage. De même, si la culture traitée est beaucoup

plus attractive que l’environnement floral, la quasi-totalité des butineuses s’y

trouveront concentrées et cette culture constituera un piège de contamination. Enfin,

l’utilisation des abeilles des sources d’eau (eau des rizières) pour le refroidissement

des ruches ou pour ses propres besoins augmentent le risque de contamination. La

plupart, des insecticides vont se propager dans ces eaux après traitements du riz.

Un éloignement suffisant des zones de culture aux rayons de butinage de l’abeille

pourrait réduire les risques de contamination, voire même les enrayer.

2.3 Remarques sur la contamination aux métaux lour ds

La contamination aux métaux lourds (pb) due au gaz d’échappement des

voitures, est encore supposée négligeable de par :

� la faible fréquence des voitures empruntant la RN12 (Manakara-Irondro), en

effet, lors de notre passage dans la région au mois de Mars 2002, le nombre de

voiture, passant sur les sites, était de 1 à 5 voitures en une heure ou 120

voitures/24 heures si on estime le flux constant, en comparaison avec la

fréquence des voitures sur un point de la rue d’Antananarivo (carrefour

Antsahabe) qui fait un flux supérieur à 4000 voitures/24 heures pendant les

heures de pointe avec une émission de 0,4mg/m3 de matière particulaire (pb).

Notons que la norme OMS limite l’émission de matière particulaire à 0,07 mg/

m3 pour une exposition moyenne de 24 heures (30). La faible fréquence des

voitures s’expliquerait par le mauvais état de la RN 12, l’activité régionale faible

Page 66: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 54

(campagne de litchi au mois de Novembre-Décembre), problème de carburant,

parc automobile réduit pour la région.

� l’éloignement des sites de la source de pollution (RN 12), le site le plus près se

trouve à 30m du bord de la route.

Etant donnée le coût assez prohibitif d’une analyse de métaux lourds

(1000000 Fmg + TVA par échantillon à l’INSTN Ankatso), on n’a pas pu effectuer ce

genre d’analyse qui pourrait permettre d’appuyer ces évaluations.

� On estime donc que le danger est minime mais existe. La réhabilitation de la

RN12 avec(la qualité du parc automobile malgache souvent en mauvais

état,d’occasion et très polluant 30)) augmentera le trafic, et par conséquent, un

accroissement d’émission des gaz d’échappement de voiture serait observé,

auquel cas il est indéniable que la contamination par le plomb, des plantes

mellifères,du miel et des cires d’abeilles serait inévitable. Des mesures

s’imposeront alors comme par exemple le déplacement des ruchers vers des

zones moins polluées.

2.4 Suggestion sur la zone de butinage

Par l’existence de ces dangers, particulièrement dans les deux sites

d’élevage à savoir Nosiala et Ambila, il serait plus judicieux qu’ils soient exclus du

projet de certification biologique et seraient seulement consacrés à la production de

miel conventionnel. Sinon, on déplacerait ces ruchers vers des zones sécurisés où il

n’y a aurait pas de risque de contamination par des polluants et dont le potentiel

apicole est important : abondance des essences mellifères (litchi, eucalyptus,

Niaouli), ressource en eau suffisante, avec une facilité d’accès au site (route).

(Voir page suivante carte n° 3)

2.4.1 EXPLICATION CARTE N 3

La carte n 3 est une proposition de nouveaux sites pour un projet de

certification biologique. Ces nouveaux sites sont choisis suivant les paramètres

suivants :

Page 67: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 55

Carte n° 3 : Projet de site pour miel biologique.

Page 68: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 56

les dangers pouvant compromettre le projet de certification : ces

dangers sont constitués principalement de zone de culture et rizière

enregistrée ici comme danger n : 1 source de contamination par des

pesticides ; le danger n °2, sources de contaminati on par le plomb

dues aux gaz d’échappement des voitures, qui est représenté ici par

des surfaces roses. Le périmètre de sécurité est estimé à 2000 m à

partir de l’extrémité des zones de culture. La distance 2000 m est prise

par rapport au rayon de butinage de l’abeille qui est de 2 kilomètres.

Ainsi, une ruche se trouvant à l’extrémité du périmètre de sécurité ne

devrait pas théoriquement atteindre les zones de cultures. Pour être

certain et avoir plus de sécurité, on a pris un espace assez large entre

ce périmètre de sécurité et les projets de site. Tandis que la distance

de sécurité relative au danger n° 2 est celle de l a dispersion maximale

estimée (500m) de la route nationale à cause du vent dominant (alizé)

soufflant d’Est en Ouest.

• l’accessibilité par voie routière : c’est un paramètre important, car on

ne peut pas faire des visites ou déplacement des ruches

(transhumance) vers ces nouveaux sites que par route ou

chemin(petite ligne violette).

• la potentialité apicole de la zone : cette potentialité est, tout d’abord, la

suffisance de source nectarifère, à savoir le litchi, le niaouli et

l’Eucalyptus. En général, les projets de sites sur la carte possèdent

ces 3 essences principales mais quelques-uns ont des spécificités. Le

projet de site n°1 par exemple est surtout un site à litchi puisque la

région Nord de Vohipeno est une région où abondent les pieds de

litchi ; la particularité du litchi est que généralement leur plantation se

fait tout près des habitations. Cette proximité faciliterait la sécurité et

l’entretien des ruches. Il est à remarquer que la société LPM pratique

un système de location gardiennage de terrain : les ruches sont

posées dans des terrains loués et le propriétaire du terrain aurait

comme tache de veiller à la sécurité des ruches, ainsi qu’à l’entretient

du rucher (débroussaillement par exemple). Le site n° 3 et n ° 6 sont

des sites à niaouli car se trouvent à proximité des plans d’eau.

L’eucalyptus abonde dans la région, les différents projets de site

présentent cette essence.

Page 69: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 57

L’eau est tout aussi important que les sources de nectar. Ces nouveaux

ruchers sont tous à proximité d’une source d’eau (ruisseau, rivière, plans d’eau).

• la distance des sites par rapport à la miellerie : afin d’optimiser les

dépenses relatives à la visite des ruches et aux transports lors de la

récolte, on a décrit un périmètre de 30 km de rayon à partir du lieu où

se trouve la miellerie (Manakara). Une distance à vol d’oiseau n’est pas

toujours la distance exacte, mais un positionnement à l’intérieur du

demi-cercle revient approximativement à cette distance ou moins.

2.5 Coût estimatif d’une certification biologique p our le miel

Une étude du coût de certification biologique du miel permet d’évaluer la

rentabilité d’un tel projet. Malheureusement, il nous est impossible, au moment de

la rédaction, de fournir beaucoup plus de détails auprès de l’organisme certificateur

étant donné la confidentialité de cette information. Néanmoins, une évaluation de

1995 (25) estime à 3400FF/journée (environ 3000000 Fmg/journée) le coût du

contrôle par ECOCERT, sans compter toute les autres charges (frais de

déplacement, d’hébergement, d’analyse…). Notons que ECOCERT, avant

d’octroyer la certification, fait des contrôles réguliers (deux fois par an) de la Société

désireuse d’un label Bio.

2.6 Recommandations pour les miels biologiques malg aches

2.6.1 Groupement des apiculteurs biologiques :

Le groupement des producteurs est nécessaire pour n’importe quel projet

de développement rural.

Dans un groupement :

� L’organisation de la certification et de contrôle sera facilitée.

� La vulgarisation des techniques et matériels adaptés à la production

des miels biologiques sera beaucoup plus rapide, moins difficile et

plus efficace.

� Les apiculteurs pourraient faire pression sur les autorités

compétentes ou sur les acheteurs potentiels pour protéger et donner

beaucoup plus de valeur aux miels produits.

� Les aides financières seront facilitées.

Page 70: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 58

2.6.2 Création d’une carte de zone de production bi ologique :

La création d’une « carte de production biologique » est un point important

à mettre en œuvre si on veut promouvoir à Madagascar la discipline Agrobiologique.

Cette carte, grâce à l’outil S.I.G, peut rassembler toutes les informations utiles

(zone de culture, zone où les paysans utilisent des pesticides, zone de pollution). La

carte va alors localiser les zones tampons (zones saines) où l’Agriculture et la

Production Biologique seront possibles. Cette carte sera ensuite mise à disposition

des opérateurs ou les autorités locales. Une mise à jour des dangers sur la carte

fera annuellement par relevés d’une commission locale indépendante des nouveaux

dangers ou changements pouvant survenir sur leur zone d’action.

La création d’une « zone pilote en agriculture biologique » officielle est

l’étape suivante. Les autorités de cette zone, par la décentralisation effective,

peuvent intervenir directement pour la création d’une réglementation à la région,

une réglementation basée sur l’interdiction de la commercialisation et l’utilisation en

agriculture, de produits chimiques de synthèse, incompatible, au règlement de la

communauté.

Cette loi sera publiée et insérée dans le journal officiel Malgache, et sur le

plan International dans les revues Produits Biologiques ou journal de l’agriculture

biologique.

La création de cette carte et zone de production biologique a pour finalité,

d’une part, d’obtenir la confiance des consommateurs extérieurs à la qualité et à

l’origine du produit, et d’autre part, de maintenir un développement économique,

durable et écologique pour Madagascar.

2.6.4 Autre créneau le lancement du label « Produit s Naturel

Malgache » :

Les Coûts d’inspection ou de certification sont assez élevés car les frais de

transport, l’hébergement et l’indemnité de déplacement à cette inspection doivent

être à la charge de l’opérateur. Le souhait des opérateurs Malagasy est de trouver

un moyen de certification moins coûteux, facile à obtenir avec un système de

contrôle National. Ce système générera un nouveau label spécifique des produits

Malagasy. Le label Malagasy est en phase de devenir une réalité. Un projet initié

par le groupement PRONABIO, financé par LDI va mettre d’ici l’année 2003 un label

de produits naturel Malagasy (24). Ce label sera nommé « Natiora ». Sa différence

par rapport au label « Agriculture Biologique » d’ECOCERT serait d’abord

premièrement son originalité ; le label « Natiora » est une appellation propre aux

Page 71: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 59

produits Naturels venant de Madagascar, ce qui n’est pas le cas des produits

biologiques plus généralisés.

Puis, au niveau du coût, le coût de certification du label « Natiora » serait

inférieur au coût de certification du label « BIO ». La nature du système de

certification, qui est totalement malgache, amoindrit les frais, car la base de calcul

utilisée serait issue de la réalité économique malgache. Les contrôles et les critères

de certification seront allégés. La durée de conversion va être diminuée à cause de

l’environnement et la nature malgache. Les laboratoires d’analyses sont des

laboratoires nationaux (6 laboratoires agréés seront en collaboration avec le projet).

Notons que ces laboratoires seront équipés en matériels modernes et performants

et il y aura des formations pour les techniciens de laboratoires pour que les

analyses soient plus fiables et de qualités.

Enfin, ce label procure, pour les produits des membres du syndicat

PRONABIO/SYPEAM, une reconnaissance Internationale, particulièrement sur le

marché Américain dans le cadre de l’AGOA

2.6.3 Promotion des produits naturels ou biologique

Malgache à l’extérieur :

Toute vente est faite d’argumentation et il faut des arguments de taille pour

pouvoir vendre. Les exportateurs Malgaches ont cette difficulté de promouvoir leur

produit. Les autorités publiques, fautes d’information et de volonté politique, restent

dans l’expectative. Or, le volume des trois plus grands marchés mondiaux des

produits naturels et biologiques, à savoir les USA, l’Europe et le Japon atteindront à

eux seuls environ 35 Milliards de dollars en 2003 (24). Ce volume est d’autant plus

important si on inclut les produits naturels à l’échelon mondial. Il est plus qu’urgent

dans ce cas d’intégrer dans cette immense marché cette qualité unique des produits

malagasy.

Par nature, les produits malagasy sont de bonne qualité et de par son

environnement, ils sont naturels. C’est cette image qu’on devra diffuser de plus en

plus, et où le label malagasy aura sa signification ainsi que sa raison d’être. Ce

label transmettra l’image de la qualité, l’exotisme, l’originalité et le naturel de

Madagascar. L’important est de démontrer la supériorité qualitative de nos produits

face à celle des pays concurrents.

Page 72: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 60

2.6.5 Proposition en matière de traçabilité :

Selon la norme ISO 8402 : « La traçabilité est l’aptitude à retrouver

l’historique, l’utilisation ou la localisation d’une entité au moyen d’une identification

enregistrée » (31).

Actuellement, parler de produit biologique implique à observer la traçabilité,

qui a pour objectif de donner confiance au consommateur et d’éradiquer la

falsification par une politique plus transparente concernant les produits. L’opérateur

devrait démontrer que les produits vendus sont sûrs et que les chaînes industrielles

de production et de distribution sont maîtrisées et fichées.

Les produits biologiques exigent une traçabilité :

� qualitative (miel de monofloral ou de toute fleur, son origine

géographique,..)

� quantitative en amont (origine des matières premières)

� interne (au sein de l’unité de fabrication).

La traçabilité devrait ainsi se faire à tous les niveaux de production :

• Origine de l’unité de production (origine des abeilles, les matériaux

constitutifs des ruches)

• Les matériels d’entretiens

• Localisation des ruches

• Date et heure de récolte

• Date et heure d’entrée en miellerie

• Durée de traitement

• Moyens de transport, durée de transport

La proposition, qui suit, indiquera un exemple sur la traçabilité en amont. La

proposition serait de codifier les ruches suivant les caractéristiques de l’abeille, du

lieu d’implantation des ruches et des manipulations y afférentes. La codification est

subdivisée en 3 groupes d’information :

Page 73: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 61

1ére groupe : Information sur le site d’implantation et sur la ruche

2ème Groupe : Information sur la nature du miel contenu dans chaque ruche

(Miel de litchi, miel de niaouli ou d’eucalyptus)

3ème Groupe : Information sur les différentes manipulations ou

interventions (Entretiens, traitements, récoltes)

Toutes ces informations sont codifiées par des chiffres.

Le code proposé :

(1) Code pour la zone d’implantation (sites ou rucher)

(2) Code pour la ruche (Type reine, numéro ruche)

(3) Code pour nature du miel (Miel de litchi, miel de niaouli, miel d’eucalyptus)

(4) Code pour visite (nombre de visite, type de visite)

(5) Code pour entretien(type d’entretien, type de produit utilisé)

(6) Code pour récolte (date, heure de récolte)

Les informations ne sont complètes qu’à l’issue de l’étape finale qui est la

récolte du miel. Cette traçabilité en amont va ensuite être complétée par la

traçabilité interne. La traçabilité interne est beaucoup plus facile avec la mise en

place du système HACCP puisque tous les parcours du produit au sein du miellerie

vont être enregistrés et fichés. Il ne reste qu’à codifier les différentes opérations et

l’historique du produit dans l’usine. D’autres codifications seront nécessaires pour

les opérations de stockage et transports ainsi que, pour les opérations de

distributions.

La traçabilité repose sur la maîtrise et l’enregistrement des éléments clés

représentatifs de la conformité des opérations pour chaque groupe homogène de

produits, qualifié de lot. L’ensemble des données représentatrices d’un lot constitue

le « dossier de lot ». En pratique, du fait de la complexité et du volume des

informations à prendre en compte, le suivi informatisé est une méthode de choix

(1) (2) (3) (4) (5) (6)

Page 74: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 62

pour faciliter et améliorer l’efficacité du système s(utilisation du GPAO ou gestion de

production assistée par ordinateur par exemple). Actuellement, les entreprises, dans

le monde utilise le système EAN-UCC, un standard international utilisé pour la

codification dans la traçabilité(31).

En résumé, la traçabilité est la transparence du système de production et

de distribution par échange d’informations codées dans un langage commun, mais

c’est un système qui est encore difficile à mettre en place à Madagascar étant

donné sa complexité technique et organisationnelle.

Malgré ce fait, une traçabilité, pour le consommateur, suffit qu’une

indication sur l’emballage ou l’étiquette permette d’identifier le producteur (ou le

transformateur) des produits qu’ils achètent. Ici, l’intérêt de l’outil de communication,

comme l’internet, est très important. Le consommateur ou le client, par le site Web

de la Société, pourrait s’informer sur l’origine du produit, sur le mode d’élevage, sur

les procédures mises en œuvre pour sa préparation. C’est une traçabilité beaucoup

plus facile à mettre en œuvre et très efficace, rapide et précis (directement au

consommateur), même si ce n’est pas de la traçabilité à proprement parler. Une

analyse pollinique du miel peut, enfin, aider sur l’origine du miel, donc de sa

traçabilité.

Analyse pollinique :c’est une technique de laboratoire utilisée pour l’étude

des miels. Elle repose sur l’observation notant que tous les miels naturels

contiennent de quantités infimes de pollen, par butinage des abeilles sur les fleurs.

Ses bases scientifiques lui sont fournies par la palynologie, la biologie florale et la

biologie des abeilles. Son objectif essentiel est d’aider à la connaissance des

origines du miel. Elle permet des applications pratiques importantes

2.7 Démarche pour la certification biologique(17) :

A Madagascar, ECOCERT est le seul organisme de contrôle et de

certification pour les produits biologiques. A titre de comparaison, en France, 6

organismes de contrôles sont agréés par les pouvoirs publics pour le contrôle et la

certification de ces produits. ECOCERT est agréé par l’union Européenne et

accrédité selon la norme NF/EN 45 011- ISO 65. Il doit respecter les critères

d’indépendance, d’impartialité, d’efficacité et de compétence.

Page 75: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 63

Démarche pour la certification biologique

L’organisme devrait contrôler :

• L’établissement (séparations, identifications des produits …)

• les produits, les intrants, les ingrédients, les locaux.

• les documents comptables (bons de commandes, bons de livraison, fiche de

stockage …)

• l’étiquetage des produits

• les résultats d’analyses d’auto-contrôle

• les sous-traitants

Les sanctions peuvent être :

−−−− l’avertissement

−−−− le retrait provisoire / définitif des produits du marché

−−−− le retrait provisoire / définitif de la licence de l’établissement

−−−− le jugement / Amende / Publication du verdict

La démarche de certification biologique est résumée par le schéma ci-

après :

Page 76: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 64

Graphe n° 4 : Démarche de certification

OPERATEUR

(préparateur)

VOLONTE

ECOCERT

1ère visite de contrôle et d’inspection

Rapport

COMITE DE CERTIFICATION

1 visite inopinée/an + 1 à 2 visites prévues/an ave c programme

d’analyses ciblées (contrôles)

Non-conformités

Rapport du Comité de

certification

CERTIFICATION ANNUELLE DE

CONFORMITE

SANCTIONS

Contrat

d’engagement avec

Indépendance,

compétence,

impartialité,

LICENCE

Capacité de

l’établissement à

gérer l’activité BIO

Page 77: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 65

CONCLUSION PARTIELLE

Le miel de la Société LPM est biologique en général, par référence

aux observations, analyses et aux cahiers de charges. Il reste à remettre au

point les zones de butinage, en raison des détections de résidu dans

certains sites : détection de 0,0023mg/kg de déltaméthrine sur les sites

installés auprès des zones de culture. Cette quantité est sans risque par

rapport à sa dose journalière admise qui est de 0,01 mg/kg. Le déltamethrine

décelé est considéré comme un risque minimum en considérant que

certaines législations européennes, notamment britannique, sur l’agriculture

biologique, autorisent l’utilisation de ce type de pesticide. Les risques de

contamination par les métaux lourds, à partir d’émission des gaz

d’échappement des voitures, sont considérés comme faiblement dangereux,

du fait de la faible fréquence des voitures utilisant la route nationale n °12.

Les recommandations sur des nouveaux sites permettent de lever totalement

ces ambiguïtés. Les produits de nettoyages et de désinfection, ainsi que les

règles d’hygiène sur le personnel et sur les locaux, sont discutés dans l’étude

de mise en place du système HACCP pour le miel. L’étude pour la

certification biologique est une recherche menée indépendamment des

directives professionnelles de contrôle. Cette deuxième partie de la

recherche peut-être handicapée par l’insuffisance des informations capitales

comme les coûts de certification ou les limites autorisées pour les résidus de

pesticide dans les produits biologiques. Ces lacunes sont dues souvent à des

difficultés, indisponibilités ou confidentialités de ces informations. Il serait

souhaitable que les informations circulent mieux au niveau de l’organisme

certificateur et au niveau des entreprises désirant obtenir le label Bio. Une

pluralité, en ce qui concerne l’octroi de la certification, serait un atout pour les

opérateurs malgaches. Cette pluralité répondrait, au mieux, à la demande

croissante du marché mondial et au souci d’une amélioration de la qualité de

l’offre.

Page 78: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 66

PARTIE III : ETUDE DE MISE EN PLACE D’UN

SYSTEME HACCP SUR LE MIEL

Préserver la qualité d’un miel implique déjà la réalisation d’une production de

choix, obligeant l’apiculteur à placer des abeilles dans les meilleures conditions pour

l’exécuter. Mais cela suppose aussi la connaissance, le contrôle et la maîtrise d’un

certain nombre de facteurs en amont (avant la récolte) et en aval (préparation et

conditionnement des produits). Le miel de qualité, dès avant la récolte, doit avoir

reçu les meilleures conditions d’exploitation. Une exploitation peut produire un miel

de qualité si elle met en œuvre les matériels, ressources et techniques adaptés

pour la préserver et l’améliorer.

Il est tout aussi important de préserver la qualité intrinsèque du produit que

sa qualité hygiénique. C’est avec cette démarche, qu’un système, ayant fait ses

preuves dans presque toutes les industries agro-alimentaires, qu’on a emprunté

pour support d‘étude afin de préserver et contrôler la qualité du miel produit. Ce

système, connu sous le nom de système HACCP est basé sur la prévention, par le

contrôle des points critiques, et implique une intégration totale de tous les acteurs,

durant le processus de production.

3.1 Raison du choix du système HACCP

3.1.1 Obligation internationale pour l’exp ortation du miel

• L’union européenne, dans l’article 6 de la directive 91/ 493/CEE

et du décision 94/356/CEE du 20/5/94, préconise la mise en

place d’un système HACCP, pour toute entreprise désirant

exporter du produit d’origine animale vers leur territoire.

• La FAO, par le biais du Codex alimentaire, suggère, dans son

paragraphe CAC/ GL 18- 1993 relatant les lignes directrices pour

l’application du système d’analyse des risques, point critique de

contrôle pour leur maîtrise, l’utilisation du système HACCP pour

assurer la sécurité alimentaire d’un produit.

• La direction du service vétérinaire de Madagascar conseille, aux

entreprises malgaches désirant exporter des produits d’origine

Page 79: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 67

animale, surtout vers l’union européenne, de se soumettre à

l’application du plan HACCP dans son exploitation pour avoir

l’aval d’exportation.

3.1.2 Choix économique

� - Percer de nouveau marché, beaucoup plus potentiel en matière de prix :

Marché malgache de prestige : Sofitrans, Hilton Madagascar, Hotel

Colbert ;

Marché régional : Pays membre de la COI (Commission de l’Océan

Indien) ;

Marché du Moyen-Orient : (Arabie- Saoudite), Emirats Yemen ;

Marché Européen ou Américain par l’AGOA (African Growth Opportunity

Act)

� - Le système HACCP est un système d’assurance qualité très fiable et rentable

à long terme :

• Réduction de rejet des produits en fin de traitement ;

• Limitation des ressources allouées à la gestion de la qualité.

3.1.3 Choix stratégique

Le système HACCP est :

−−−− un support technique, idéal en matière de garantie hygiénique d’un

produit comme le miel ;

−−−− un outil facile à appliquer, fiable pour assurer la qualité du miel ;

−−−− un système souple, permettant d’améliorer continuellement la qualité

d’un produit suivant la demande des consommateurs ou des

règlements en vigueur.

−−−− un système permettant à l’exploitation de mieux gérer la production.

Cette facilité de gestion est obtenue grâce à des systèmes de

contrôle, une organisation efficace de l’enregistrement facilitant ainsi

la traçabilité des produits avec des personnel responsabilisé et

spécialisé.

−−−− une méthode « relais » vers un système de gestion de la qualité

répondant aux normes ISO 9000.

Page 80: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 68

3.2. Diagnostic préliminaire de l’explication en ma tière d’hygiène

L’ observation du local d’extraction (miellerie) (loué par la société dans la

ville de Manakara et en rapport avec l’annexe du cahier des charges pour la

certification biologique du miel concernant les conditions d’hygiène relative aux

locaux d’extraction de conditionnement du miel), nous amène à constater les points

suivants :

3.2.1 Implantation du local

L’implantation du local de miellerie se situe dans un endroit sain, exempt

d’odeurs fortes et nauséabondes. C’est une ancienne résidence de la compagnie

Marseillaise (actuellement de la société d’Etat Roso). Le local est entouré de clôture

et situé dans un ancien quartier résidentiel proche de la mer. Ce qui l’éloigne d’une

zone à forte population, de l’insalubrité et des odeurs nauséabondes des détritus et

des déchets urbains. L’implantation du local est conforme à la norme car se trouve

à l’abri de fortes odeurs et de toute cause susceptible de nuire à l’hygiène des

produits traités.

Cliché : auteur

Photo n° 7 : vue du devant de la miellerie

Page 81: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 69

3.2.2 Usage des locaux

Le local de la miellerie est utilisé uniquement pour l’extraction et

déshumidification du miel. Les autres opérations, non alimentaires (réparation de

cadres par exemple), sont effectuées dans un autre lieu (au siège de Société à

Manakara).

3.2.3 Les locaux

� Les locaux ne sont pas toujours maintenus secs car des eaux usées sont

répandues sur le sol faute d’un système d’évacuation d’eau.

Cliché : Auteur

Photo n° 8 : Miel étalé sur le sol dans salle d’extraction

Le nettoyage du local est insuffisant car ne se fait qu’ avant et après la campagne seulement.

� La séparation du local avec l’extérieur n’est pas sécurisée : une seule porte

principale en bas (=porte de garage) ne se referme pas automatiquement et non

doté de dispositif de sécurité d’hygiène (dispositif anti-mouche)

Page 82: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 70

� L’éclairage du local insuffisant : il n’y a que deux sources lumineuses assurées

par une seule ampoule dite « économique » et deux petites ouvertures.

� Les ouvertures d’aération (fenêtre) sont fermées par de la cellophane fixée aux

bords par du papier adhésif.

� Les postes de travail sont mal définis et mal conçus, d’où difficulté d’effectuer

des manipulations provoquant confusion, efficacité diminuée, augmentation du

cross-contamination.

� Les produits utilisés en nettoyage et désinfection sont des savons en poudre

(genre Klin) non prescrits pour la production biologique.

� Klin : savon en poudre utilisé généralement pour la lessive.

3.2.4 Hygiène du personnel

L’hygiène du personnel ne se cantonne pas seulement sur l’hygiène

corporel mais généralisé sur tout ce qui touche l’hygiène en

général,ainsi, on a constaté les points suivants :

• Absence de vestiaire

• Inexistence de vêtement de travail ni de moyen de protection

hygiénique : bottes, gants, calottes …

• Existence de douche et WC mais dans un état dégradé et assez loin

de la salle d’extraction, ce qui augmenterait la probabilité de

contamination le long du trajet entre salle d’extraction et salle de

sanitation.

• Manque de source d’eau dans le local.

Page 83: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 71

Cliché : Auteur

Photo n° 9 : Personnel de la miellerie pendant extraction

3.3. Diagnostic sur la qualité du miel produit par la société la

pépinière de la Mania

La LPM produit 3 types de miel, à savoir :

� miel de litchi

� miel d’eucalyptus

� miel de Niaouli

3.3.1. Ses caractères communs(2)

a. La teneur en eau

La teneur en eau du miel est un facteur important qui conditionne sa

qualité. Le dosage se fait selon la méthode refractométrique. La plupart des miels

produits ont une teneur en eau d’environ 18% au moment de la récolte, sauf pour le

miel de Niaouli qui a un taux supérieur de 20% operculé. Notons que la norme du

codex alimentaire accepte au maximum un taux de 21% d’eau. Mais le miel est une

Page 84: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 72

matière très hygroscopique, absorbant l’humidité de l’air lorsque cette humidité

relative atteint et dépasse les 60%. Or, la région du Sud-Est de Madagascar est une

région à grande pluviosité donc à humidité relative élevée, d’où la nécessité d’un

ajustement systématique de la teneur en eau par des déshumidificateur.

Photo n° 10 : Réfractomètre à main spécialement étudié pour la mesure de la

teneur en eau des miels.

Source : (6)

b. La teneur en HMF

Après la teneur en eau, le taux d’HMF (Hydroxyméthylfurfural) est le

deuxième indice de la qualité commercial du miel. Le HMF est une dégradation

thermique des hexoses. L’hexose, en présence de chaleur, se déshydrate et donne

la formation d’un dérivé hétérocyclique à fonction carbonylée, le 5-hydroxyméthyl-

2furfural (10)

Molécule d’Hexose H.M.F

Graphe n° 5 : Mécanisme réactionnel conduisant à la formation du HMF

Il a été mentionné précédemment que la teneur en HMF d’un miel est un

critère de qualité important ; en effet, sous l’action d’un chauffage excessif, la teneur

en HMF du miel augmente considérablement. Le dosage de l’HMF (Annexe n 6)

permet donc de déceler si le miel a été chauffé ou non. Selon M. Gonnet, la

pasteurisation du miel à 78°C pendant 6mn n’entraîn e qu’une modification

négligeable de la teneur en HMF(11).

A titre d’indication, dans le miel frais, le taux de HMF n’est que de 0,06mg à

0,20mg/1000g de miel. Cette teneur en HMF augmente en fonction de la durée de

OH

CH2OH HOH2C O

O

C HO-H2C O

H

A

Page 85: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 73

conservation et une haute teneur en HMF (15mg/1000g) suggère la possibilité d’une

adultération du miel avec du sirop inverti, préparé par hydrolyse acide de

saccharose(2).

Malheureusement, nous n’avons pu effectuer les déterminations de la teneur

en Hydroxyméthylfurfural ou HMF, faute de produits, de matériel et de financement.

A part ces deux principaux critères de qualité, il y a d’autres critères moins

importants mais non les moindres :

c- Acidité et pH (2)

Tous les miels ont une réaction acide. Ils contiennent des acides

organiques dont certains sont volatils. Par référence aux travaux de Mme

Andrianaivo Jeannine Hortense sur « Evaluation de la qualité de quelques miels et

cires d’abeilles de Madagascar » et par extrapolation de ses résultats pour la région

de Tamatave, le pH des miels étudiés serait de 2,8 –3,0. Les miels de la côte Est

sont plus acides par rapport aux miels d’autres régions de Madagascar.

L’acidité du miel est un indice de la durée et de la température de

conservation. Le pH diminue avec la conservation. L’acidité reste stationnaire à

40°C.

d- Teneur en saccharose apparent

Une trop forte teneur en saccharose apparent (20% par exemple) permet

d’indiquer une falsification par addition de sucre commerciale ou de mélasse.

e- Teneur apparente en sucre réducteur exprimé en s ucre inverti

C’est un indice de vieillissement du miel car le vieillissement entraîne une

altération du miel par formation enzymatique de sucres complexe au dépens des

sucres simples On n’a pas pu effectuer des analyses sur ces différents critères de

qualité mais à titre comparatif, on a établi un tableau de référence sur la qualité du

miel à Madagascar à partir des travaux de Mme ANDRIANAIVO Jeannine(2) sur

l’évaluation de la qualité de quelques miels et cires d’abeilles de Madagascar.

On a tiré, de ses travaux, les résultats des analyses du miel dans la région

de Toamasina, vu la similarité environnementale et météorologique avec la région

d’étude. Les valeurs publiées sont des valeurs moyennes.

Teneur en eau : 22,4% d’eau

Teneur en HMF : non effectué

Page 86: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 74

Teneur en sucre réducteur : 69,38g de sucre inverti dans 100g de miel

Teneur en saccharose apparent : 4,00g de saccharose pour 100g de miel

pH : 2,8

Teneur en cendre : 0,512% (m/m)

Tableau n°15 : Comparaison de 3 normes pour le miel

Norme Madagascar Norme Miel Biologique Norme FAO / OMS Eau au max 25%

Sucre réducteur au min 68%

Teneur en eau : au max

18,5%

Taux d’HMF

• En vrac au fûts au max

10mg/kg

• En pot au max 15mg/kg

Résidu exogenèse

à préciser par la

commission nationale des

labels et des certifications

des produits agricoles et

alimentaires, section

« Agriculture biologique »

Qualité bactériologique :

présence de

microorganisme, bactérie

non pathogènes, levures

diverses tolérées au stade

individu

Eau au max 21% Teneur en HMF au max

40mg/kg

Sucres réducteurs au min

65%

Source :Décret n°65-712/Codex Alimentarius/ Cahier des ch arges

3.4. Proposition de plan HACCP pour la production d e miel

conditionné pasteurisé

3.4.1. Généralité

Page 87: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 75

Le présent modèle générique a été élaboré, pour les établissements

spécialisés, dans la pasteurisation du miel et dans l’emballage du miel liquide en

bocaux de verre fermés avec des couvercles métalliques revêtus de peinture. Ce

modèle est conçu en acquièrant les programmes préalables en vigueur et le respect

des réglementations normatives (cahier de charges pour la certification biologique et

le codex alimentarius).

Au début de la chaîne de production, les hausses de miel récoltées sont

réceptionnées dans une salle de déshumidification. L’étape de déshumidification

permet de rectifier l’humidité du miel à la limite préconisée par les normes. Il est

ensuite désoperculé pour permettre l’étape essentielle de l’extraction. Son passage

dans une série de filtres et son séjour dans un réservoir de décantation appelé

maturation, ont pour effet de le débarrasser de tout corps étranger et des bulles

d’air. Avant cela, il est pasteurisé, opération qui détruit les levures présentes et

facilite sa filtration (à maille fine). Il est finalement emballé dans des bocaux de verre

formés mécaniquement au moyen de couvercles métalliques revêtus de peinture.

Compte tenu de son pH, de la faible activité de l’eau (aw), de forte teneur en sucre

et de la composition bactériostatique, le miel présente très peu de dangers

biologiques.

Il est à noter que l’engagement de l’opérateur est la première étape à

l’établissement du plan, ceci conditionnera l’efficacité du HACCP.

3.4.2. Constitution de l’équipe HACCP(21)

Il s’agit d’une équipe pluridisciplinaire afin de disposer de l’exposition

nécessaire au développement et à la conduite du système HACCP ; cette équipe

regroupe :

1- Le responsable de production et Manager de Qualité (Chef de

département apicole de Manakara). Il est chargé de :

• la supervision des fonctions de contrôle qualité, en relation avec

l’approvisionnement, le transfert, la production, l’hygiène du local, de

l’équipement et du personnel.

• la centralisation et l’analyse des plaintes des clients et des services

publics (commerce, santé, industrie) et des suites à leur donner,

après concertation avec le conseiller technique si nécessaire.

• la programmation et la coordination des opérations de production.

Page 88: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 76

• la supervision des actions de sensibilisation / formation du personnel

du site.

• la révision du programme HACCP, en collaboration avec le

conseiller technique, pour y inclure toute nouvelle norme ou méthode

de contrôle plus performante.

• la vérification et l’analyse quotidienne des résultats d’analyse et la

coordination de leur traçabilité.

2- Un responsable de contrôle qualité, une personne ayant été formée sur

les différents critères de qualité du miel, les risques et dangers pouvant

compromettre cette qualité. Il est chargé de la révision du manuel HACCP :

• l’audit annuel du programme HACCP appliqué par la Société.

• l’assistance technique en matière de formation et d’acquisition

d’équipement et de méthodes de contrôle.

Ce responsable pourrait être épaulé par un contrôleur de la DSV de

Madagascar.

3- Le personnel pour les différents stades de production : récolte,

désoperculation, extraction, filtration qui respectera le manuel de procédure

définissant le rôle et tâche de chacun.

4- Le responsable de la maintenance et de l’entretien pour connaître l’état

du parc équipements et les conséquences de son état sur la sécurité du produit.

5- Toute spécialité d’un domaine particulier de compétence : responsable

achat, service transport, expert, responsable commercial.

Au travers de la composition de cette équipe, les relations demeurent

fonctionnelles mais non hiérarchiques.

3.4.3. Description du produit

Nom du produit : miel monofloral biologique pasteurisé

Page 89: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 77

Tableau n°16 : Caractéristique du produit

1- Nom du produit Miel monofloral biologique pasteurisé

2- Types de produit - Miel de litchi

- Miel de Niaouli

- Miel d’Eucalyptus

3- Principales caractéristiques du produit Teneur maximale en eau 18,5%

taux d’HMF : 10mg/kg

pH : 2,3-4,5

aw = 0,58

4- Utilisation prévue Produit prêt à manger

5- Emballage Bocal de verre avec couvercle métallique

6- Durée de conservation Indéterminée

7- Où le produit sera vendu Points de vente au détail, établissements

desservant la population en général, y

compris les groupes vulnérables

(personnes âgées, personnes

handicapées et personnes

immunodéprimées) à l’exception des

bébés de moins d’un an, produit prévu

pour exportation.

8- Instructions d’étiquetage Etiquette de sécurité requise et

information sur le risque de botulisme

infantile.

9- Maîtrise spéciale lors de la distribution Fragile – A manipuler avec précaution.

Source : Auteur

Page 90: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 78

3.3.4 Diagramme de fabrication du miel pasteurisé :

CCP 1

Filtration

8

Réception

Désoperculation

Extraction

Presse / Filtration miel d’opercules

Pasteurisation refroidissement

Maturation

Analyse du miel

Entreposage des matériaux

d’emballage

Déshumidification

Rejet

Vérification des bocaux

Pasteurisation chauffage 70°C / 6mn

CCP 2

CCP 2

Stockage

10°C / 5mn

18 7

9

10

11

17

CCP2

6

5

4

3

2

1

Recolte

19

Page 91: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 79

Suite du diagramme de fabrication

Source : Auteur

30°C

Essuyage bocaux rem plis

V érification du poids

V érification des poids

Pose des couvercles

C odage

E tiquetage

Em ballage dans des ca isses

Palettisations

Entreposage en cham bre fraîche

Expédition

T raitem ent therm ique des

couverc les

Chauffage

Rem plissage

12

13

14

15

16

19 20

21

22

23

24

25

26

11 18

Page 92: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 80

3.4.5. Analyse des dangers

Partant du diagramme de fabrication validé et pour chaque étape, on

identifie toute situation (matière première, pratique, procédure …) susceptible

d’introduire le danger considéré (contamination d’ordre biologique, chimique ou

physique) ou d’en permettre l’accroissement (survie multiplication) jusqu’à un niveau

inacceptable.

On détermine ensuite le degré de sévérité ou la gravité des dangers ainsi

que les causes identifiées et en évalue le « risque » correspondant, c’est-à-dire la

probabilité de leur apparition (occurrence).

On indique enfin les mesures préventives pour maîtriser les dangers. Elles

correspondent aux actions et activités qui permettent de prévenir, supprimer ou

réduire un danger ou sa probabilité d’apparition à un niveau acceptable.

La présentation des dangers et des mesures préventives concernant le

miel pasteurisé est résumé dans le tableau suivant :

Tableau n°17 : Analyse des dangers associés à la production du mi el

biologique pasteurisé

Danger Sévérité Risque Mesure(s) préventive(s) de maîtrise

Danger biologique :

- Présence de spore de clostridium botolinium(13)

+ + + + + Sensibilisation du personnel sur l’hygiène en général

- Présence de bactérie responsable de la fermentation du miel

+ + + + + + Pasteurisation adéquate du miel (amener le miel à une température de 70°C pendant 6mn) (11)

- Présence de débris

d’insectes, de couvain

dans le miel

+ + + + + + + + - Sensibilisation du personnel à la

réception : ne pas traiter de miel

présentant des couvains

- Voile protecteur sur les hausses

et cadres du miel

- A la désoperculation : enlever les parties de rayon présentant des couvains

- Filtration avec des filtres non

endommagés

Page 93: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 81

- Installation de dispositif anti-insectes dans les locaux d’extraction

Danger Sévérité Risque Mesure(s) préventive(s) de maîtrise

Dangers physiques :

Grain de sable et autres

saletés

+ + +

+ +

- Sensibilisation du personnel sur

l’hygiène : changement de

vêtement, enfilement de vêtement

de travail et des moyens de

protection (bottes, gant …)

- Dotation de vestiaire et moyen de

sanitation : source d’eau avant

entrée.

- Existence d’une séparation bien

définie entre le milieu extérieur et

le local d’extraction.

Débris de verre + + + + Formation et sensibilisation du

personnel sur la fermeture des

bocaux :

- Eclairage suffisant du local

- Sensibilisation du

personnel sur la fermeture

adéquate des bocaux

Débris de peinture

provenant du plafond ou

autres matières

+ + + - fermeture adéquate des bidons

ou tonneaux contenant le miel

- Réfection des locaux

Dangers chimiques :

Résidu de pesticide

dans le miel

+ + + + +

+ +

- sensibilisation des apiculteurs sur

l’emplacement des ruches : mettre

les ruches dans des zones non

exposées.

Teneur en eau élevée

du miel récolté

+ + + + + + + - Formation et sensibilisation des

apiculteurs

(Suite tableau n°15)

Page 94: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 82

Danger Sévérité Risque Mésure préventive(s) de

maîtrise(s)

Réhumidification + + + + + + + - IEC (Information Education

Communication) pour le

personnel sur la fermeture des

fûts contenant le miel pendant la

maturation ou stockage.

- Un local de stockage ayant des

dispositifs de contrôle /

rectification de l’humidité.

Augmentation du taux

d’HMF

+ + + + + + - Respect des paramètres de

pasteurisation et de conservation.

(Suite tableau n°15)

Source : Auteur

3.4.6. Identification des points critiques pour la maîtrise

Une fois les dangers analysés, leur niveau d’apparition et les causes

identifiées, pour chaque danger, l’on procède à l’évaluation de chaque étape du

process pour savoir si c’est un CCP ou non.

Sont retenus comme CCP, les points, étapes opérationnelles ou

procédures où l’absence de maîtrise entraîne un risque inacceptable pour le

consommateur ou pour le produit. Une étape du process ne peut être un CCP que si

on peut introduire des mesures préventives, elle doit permettre la maîtrise du

danger identifié.

On s’aide alors de l’arbre de décision pour déterminer si l’étape considérée est critique ou non.

Exemple de CCP :

Etape 2 : Réception

Danger : Présence de couvain, fausse teigne sur le cadre de miel

Question1 : Des mesures de maîtrise sont-elles en place pour le danger considéré ?

OUI : La bonne pratique de l’apiculture permet d’éliminer la présence de

couvain dans les cadres de miel. La présence de fausse teigne est éliminée par un

entretien périodique du ruche.

Page 95: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 83

Question2 : Cette étape élimine-t-elle le danger ou en déduit-elle

l’occurrence à un niveau acceptable ?

OUI : Le rejet des cadres de miel trop infestés et l’amputation des rayons

présentant ces dangers éliminera ce danger.(CCP1)

Donc, l’étape réception est un point critique.

Les autres CCP sont présentés dans le diagramme de fabrication, ainsi

que sur le résumé du système HACCP (tableau n°19)

CCP 1 : Point où l’on maîtrise totalement le danger

CCP 2 : Point où l’on maîtrise partiellement les dangers

Graphe n° 6 : Arbre de décision pour l’identificati on des points critiques de

maîtrise

Question 1 : Des mesures de maîtrise sont-elles en place pour le danger considéré ?

Question 2 : Cette étape élimine-t-elle le danger ou en réduit-elle l’occurrence à un niveau acceptable ?

Question 3 :

Question 4 :

* : L’étape n’est pas un point critique. Passer à l’étape suivante.

OUI NON Modifier l’étape, le précédé ou le produit

La maîtrise de cette étape est-elle nécessaire pour la sécurité du produit ?

OUI

NON STOP*

NON OUI

Une contamination peut-elle intervenir, ou le

danger peut-il s’accroître, jusqu’à un niveau

acceptable ? NON STOP*

OUI Une étape ultérieure peut-elle éliminer le danger

ou en réduire la probabilité d’occurrence à un

niveau acceptable ?

OUI STOP* NON POINT CRITIQUE

Page 96: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 84

3.4.7. Etablissement des limites critiques

Pour chaque CCP identifié, il faut établir des limites critiques qui fixent la

maîtrise du danger considéré. Ces critères sont des valeurs cibles relatives aux

caractéristiques physique, chimique, microbiologique ou sensorielle du procédé

et/ou du produit comme :

� les normes

� les spécifications scientifiques et techniques sur la technologie et le contrôle

qualité (guide de Bonne Pratique de Fabrication, barème de stérilisation).

� les résultats d’évaluation qualitative pour les valeurs non quantifiables.

Le tableau qui suit donnera les limites critiques pour chaque CCP identifié

dans le miel pasteurisé.

Tableau n°18 : Les limites critiques

Points critiques Limites critiques Tri de lot de miel Pasteurisation/ chauffage Filtration Stockage Personnel Eaux Nettoyage et désinfection des locaux et

des équipements

• 18,5% d’eau dans miel, présence

de couvain dans les cadres de

miel

• 70°C / 6 mn (11)

• pore du filtre (0,8X0,8mm)

• présence visible de débris

d’insecte, matière extérieure telle

sable, métal, peinture, etc …

18,5% d’eau dans le miel

• Employé apte à manipuler les

aliments, sensibles et comprenant

les règles d’hygiène, Application

satisfaisante.

• Eau potable, chlore résiduel 1 à 2

ppm

• Nettoyage et désinfection appropriés.

Source : Auteur

Page 97: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA 85

3.4.6. Etablissement des actions correctives

Les actions doivent être mises en place dès la perte ou l’absence de

maîtrise d’un CCP afin de restaurer les conditions normales de fonctionnement.

Elles définissent le devenir du produit non conforme (déclassement, retour,

traçabilité)

3.4.7. Etablissement d’un système de surveillance p our

chaque CCP

La surveillance est la mesure ou l’observation d’un CCP donné pour le bon

fonctionnement du process dans ses limites critiques. C’est une des parties les plus

importantes du système HACCP car elle permet de s’assurer que le produit est

fabriqué en toute sécurité jour après jour. L’équipe HACCP va définir un plan de

surveillance qui précise les moyens tirés de méthodes reconnues ou

recommandées pour vérifier le respect des limites critiques.(8)

3.4.8. Vérification des systèmes d’auto-contrôle

C’est une procédure développée par l’équipe HACCP pour réviser et

valider le programme HACCP. Il s’agit d’un audit du système d’auto-contrôle et de

l’examen des enregistrements.

Un audit annuel est réalisé par un auditeur externe.

L’organisation de la vérification et la formalisation des procédures

appartiennent à l’équipe HACCP (modalité, périodicité, activité). Toute activité de

vérification doit se terminer par l’établissement d’un rapport.

3.5. Gestion du système documentaire

Un système documentaire pratique et précis s’avère important pour

l’application du HACCP. L’ensemble de la documentation est en conformité avec

les dispositions de maîtrise documentaire existantes relatives à l’élaboration, la

validation, la diffusion, les mises à jour et les modifications du système Assurance

qualité.

Le système HACCP, pour le miel pasteurisé applicable à la Société LPM,

est résumé dans le tableau suivant.

Page 98: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

IAA-ESSA

Tableau n°19 : Plan HACCP pour miel biologique pasteurisé

Points

critiques de

maîtrise

Danger(s) Mesure(s) de

maîtrise

Limite(s)

critique(s)

Méthode(s) de contrôle Mesure

corrective

Formulation

d’enregistrement quand Comment qui

Réception

CCP 1

Présence de

résidu du produit

de nettoyage

dans les bocaux Tri des bocaux

Odeur et couleur

perceptible du

produit de

nettoyage

A chaque lot de

bocaux En vérifiant

visuellement et par

l’odorat les

éventuelles traces

Par le responsable

du matériel de

conditionne-ment

Retour des bocaux

non-conformes pour

être rincés

Formulaire (1) contrôle des

bocaux à la réception et

mesure corrective Formulaire

(10). Ces deux formulaires

doivent être vérifiés chaque

jour par le responsable qualité

Taux d’humidité

supérieur à 18%

Sensibilisation sur

bonne conduite de

l’apiculture :récolte

des cadres de miel

quand taux

d’operculation sup.

à 90% +

appréciation du

taux d’humidité sur

les cadres de miel

par observation du

taux d’operculation

Taux d’humidité du

miel < 18%

A chaque lot de

miel

Par un

réfractomètre

Par le responsable

de contrôle qualité

ou celui qui

s’occupe de la

réception des

miels récoltés

Rectification du taux

d’humidité dans la

salle de

déshumidification

Formulaire(2) contrôle des

cadres de miel à l’étape tri du

lot de miel et les mesures

correctives

Formulaire(10).Ces

formulaires doivent-être

analysés chaque jour par le

responsable de qualité

Présence de

couvain, fausse

teigne

Tri des rayons de

miel apte à être

extraites

Infestation de la

majorité des

cadres

Sur chaque cadre Contrôle visuel Par le responsable

de tri

Rejet du cadre ou

amputation des

parties infestées

Page 99: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

IAA-ESSA

(Suite tableau 19)

Points critiques

de maîtrise

Danger(s) Mesure(s) de

maîtrise(s)

Limite(s)

critique(s)

Méthode(s) de contrôle Mesure

corrective

Formulation

d’enregistrement Quand Comment Qui

Chauffage/

Pasteurisation

CCP 2

Présence de

microorganis-me

responsable de la

fermentation du

miel

Pasteurisation du

miel

Paramètres

opérationnels

(70°C/6mn)

A chaque

opération

Observation

des paramètres

opérationnels

Le responsable

du traitement

thermique

Aucune

Formulaire(3)

étalonnage

thermomètre, contrôle

traitement thermique,

taux d’HMF. Ce

formulaire doit être

vérifié journalièrement

par le responsable

qualité

Augmentation

anormale du taux

d’HMF

Traitement

thermique

inférieure à 70°c

Filtration

CCP 2

Présence de

débris d’insectes,

de sables, de

métal

Filtration avec

des filtres à

doubles tamis

Diamètres

des pores

des tamis

A chaque

opération

Vérification de

l’état des filtres

et de la bonne

pratique de

filtration

Le responsable

de contrôle

qualité

Retour du lot

de miel

présentant des

débris

grossiers

Formulaire(4) Rapport

sur l’état du filtre,

condition de filtration

et qualité du filtrat

avec mesures

correctives

formulaires(10).

Vérifiés

journalièrement par le

responsable qualité

Page 100: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

IAA-ESSA

(suite tableau 19)

Points critiques

de maîtrise

Danger(s) Mesure de

maîtrise

Limite(s)

critique(s)

Méthode de contrôle Mesure

corrective

Formulation

d’enregistrement

Stockage

CCP 2

Présence d’insecte

mort(abeille,

mouche) dans le

miel

Installation de

dispositif anti-

insectes dans la

salle de stockage

Présence

visible

d’insectes

dans le miel

A chaque fois

qu’il est

nécessaire

Inspection de la

fermeture des

tonneaux de

stockage, de la

présence

d’insectes dans

les lots de miel +

Verification de la

fonctionnement

du dispositif anti-

mouche

Par le

responsable de

contrôle qualité

sinon le

personnel

s’occupant de la

partie

maturation-

stockage

Retour du miel

vers filtration

Formulaire(6) contrôle du

miel au stockage et

mesure corrective

Formulaire (10). Ces

formulaires sont vérifiés

quotidiennement par le

responsable qualité

Réhumidification Installation de

déshumidificateur

dans la salle de

stockage/maturatio

n

TH<18,5% A chaque lot

de miel et juste

avant

condition-

nement

Contrôle du miel

par un

refractomètre sur

chaque fût

Par le

responsable de

contrôle qualité

ou par le

responsable

stockage-

maturation

Traçabilité ou

traitement

téchnologi-que

pour rectifier

l’humidité

Page 101: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

IAA-ESSA

Tableau n°20 : Plan HACCP relatif à l’hygiène

SYSTEME HACCP SUR L’HYGIENE

Points critiques

de maîtrise

Danger(s) Mesure de

maîtrise

Limite(s)

critique(s)

Méthode de contrôle Mesure

corrective

Formulation

d’enregistrement

Locaux et

équipements de

transformation

Contamination du

miel pendant le

process

(microorganismes,

insectes, autres)

Maintenance des

locaux et

l’équipement pour

être conforme aux

exigences des

normes engagées

Locaux et

équipements

conformes

En début de

campagne et

autant que

nécessaire

Inspection

détaillée des

installations

Par le

responsable de

contrôle qualité

Effectuer la

réparation

nécessaire avant

de commencer la

production

Formulaire(7) Rapport

d’inspection de

l’installation et des

locaux et

recommandations

Nettoyage et

désinfection des

locaux et des

équipements

Survie des germes

sur l’équipement et

les locaux

Application du

programme de

Nettoyage et

Desinfection

Nettoyage et

désinfection

appropriés

Chaque N+D

Chaque 1 à 3

mois

Visuelle

Analyse

microbiologique

Responsable

hygiène

Refaire nettoyage

et désinfection.

Revoir

programme de

N+D

Formulaire(11) contrôle

du N+D. Evaluer ce

formulaire et celui des

mesures correctives

une foi /jour.

Eaux

Contamination des

produits,

équipements et

locaux

Utilisation d’eau

potable du réseau de

la JIRAMA

Traitement de toute

eau non potable par

chloration (Sur’eau)

Eau potable

Chlore résiduel 1

à 2 ppm

Chaque 1 à 3

mois

Chaque

traitement

Analyse de l’eau

par papier chlore

ou appareil de

mesure du chlore

Responsable

hygiène

Signaler

problème à la

JIRAMA et faire

traiter eau

Refaire

traitement

Formulaire (12) de

contrôle du chlore

résiduel. Evaluer ce

formulaire et celui des

mesures correctives

Formulaire (10)

Page 102: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

IAA-ESSA

PLAN HACCP SUR LA MAITRISE DE LA QUALITE HYGIENIQUE DU MIEL (SUITE)

Points

critiques de

maîtrise

Danger(s) Mesure(s)

de maîtrise

Limite(s)

critique(s)

Méthode de contrôle Mesure(s)

corrective(s)

Formulaires

d’enregistre

ment Quand Comment Qui

Personnel

Contamination du

miel pendant le

traitement

Visite médicale

à l’embauche

Employé

apte à

manipuler les

aliments

Au moins

une fois par

an

Visite médicale

d’embauche

Médecin agrée

par la Société

Ne pas embaucher

toute personne

inapte à manipuler

des aliments

Formulaire(8)

Visite médicale

d’embauche des

employés

Sensibilisation

du personnel

aux règles

d’hygiène,

session de 1h à

3h. Si possible

projection vidéo

Employés

sensibles et

comprenant

les règles

d’hygiène

A

l’embauche

et chaque 3

mois ou à

chaque

début de

campagne

Evaluation de

la formation

Responsable

qualité/hygiène

ou contrôleur de

la DSV

Resensibiliser et

ne pas autoriser

toute personne

incompétente à

manipuler les

produits

Rapport de

session de

formation avec

programme

participant et

remarques

Application des

règles d’hygiène

Application

satisfaisante

Chaque

jour

Vérification

visuelle de

l’hygiène

corporelle et

vestimentaire

Responsable

hygiène/HACCP

Rappeler règles

d’hygiène,

avertissement.

Sinon ne pas

autoriser à

manipuler le miel.

Formulaire(9) de

contrôle

d’hygiène du

personnel.ce

formulaire et

celui des

mesures

correctives(10)

Page 103: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA

91

Graphe n° 7 : Plan de masse de la miellerie avec le s CCP

Page 104: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA

92

Ce plan de masse démontre une répartition spatiale des CCP. Les différents postes

de travail sont repartis de manière à respecter la règle du « marche en avant », afin d’éviter

le problème de la contamination croisée ou cross-contamination. Les locaux sont bien

séparés par des cloisonnements et portes à fermeture automatique. Des dispositifs anti-

insectes sont disposés dans chaque local. Les sources d’eaux sont installées dans chaque

espace de travail et les évacuations des eaux usées sont assurées. Les murs sont lisses,

peints, imperméables et de couleur claire. Un bon éclairage est essentiel, particulièrement

pour les opérations de triage-inspection. Le jour naturel fournira la majeure partie de

l’éclairage normalement utilisé, ainsi, l’orientation de la miellerie sera d’Est-Ouest. Des

verreries disposées en longueur sont aménagées sur le toit pour assurer une bonne

éclairage pendant le jour. L’éclairage artificiel est orienté de telle sorte que chaque opération

soit convenablement éclairée et permet de compléter la lumière du jour. Une ventilation

mécanique installé sur le toit est nécessaire durant le mois d’été très chaud du sud-est pour

le confort du personnel. Le laboratoire de contrôle installé à l’intérieure du miellerie permet

de faire des contrôles qualité plus rapide,et une application plus éfficace du système

H.A.C.C.P.

Page 105: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA

93

CONCLUSION PARTIELLE :

Le système HACCP est un outil indispensable pour l’assurance qualité.Dans ce

contexte de mondialisation, il est incontournable, en raison de son prestige au niveau

International. Le programme HACCP, sur le miel publié dans ce document est un système

au stade projet, fusionnant la réalité de l’exploitation et le modèle d’exploitation idéal.

Comme tout projet, son efficacité et les caractères des différents éléments du système ne

sont vérifiés que lors de sa mise en place proprement dite. Les indices utilisés dans le plan

comme PH = 2,3 n’est qu’une extrapolation des résultats d’analyse de miel venant de la

région de Tamatave. Les miels du Sud-Est de Madagascar n’ont pas encore subi d’analyse

de qualité approfondie. Le plan HACCP nécessite des formations et des investissements en

matériels et en personnels. La qualité coûte toujours cher au début, mais à terme, l’opérateur

va savourer les avantages du système : élargissement du marché, une gestion claire et plus

aisée de l’exploitation, amélioration de la production et du rendement.

Page 106: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA

94

CONCLUSION GENERALE

Dans les années ‘20 à ‘40, le miel et la cire constituaient la troisième source de

revenus du pays. En 1929, on arrivait à une production de 38.000 tonnes de miel dont

25.000 tonnes pour l’exportation et 1000 Tonnes de cire. Par comparaison, la France

produit actuellement 30.000 Tonnes de miel par an pour 3000 professionnels, 100.000

amateurs et un total de 1.420.000 ruches. Les exportations malgaches de miel ont

progressivement diminué à cause des fraudes et se sont arrêtées définitivement en 1951. A

l’heure actuelle, seules quelques tonnes de cire sinon quelques dizaines de kilogramme de

miel sont exportées.

L’étude entreprise a pour objectif de relancer l’exportation de miel par son

intégration à un marché très prometteur de l’agriculture Biologique. Un marché très lucratif

avec 20 milliards US $ de ventes au détail pour l’an 2000 sur les pays de l’Europe

occidentale, aux Etats Unis et au Japon. Très prometteur avec un taux annuel de

progression de ventes se situant entre 5% et 40 % sur le moyen terme. Le but de l’étude a

été de confirmer l’hypothèse qu’une exploitation appartenant à la Société LPM pourrait gérer

une activité « BIO ». L’étude et diagnostic au sein de l’exploitation a révélé des matériels et

pratiques apicoles conformes au cahier de charges ; Les résultats d’analyse de résidus

d’insecticide au laboratoire phytopharmacie de Nanisana décèlent dans les échantillons

prises une quantité de 0,002 mg/kg de deltamethrine pour les 2 sites (Nosiala, Ambila)

d’implantation des ruches.

Une analyse cartographique à travers un logiciel SIG nommé ArcView confirme les

résultats d’analyse avec compromission de ces 2 zones dues à la superposition des

périmètres dangereux de surfaces cultivées et les zones de butinage. Quant au danger

relatif à l’émission de gaz d’échappement des voitures, il a été considéré comme faiblement

dangereux. Malgré la présence de résidus de pesticide, la société pourrait exploiter le label

« Agriculture biologique », puisque les moyens mises en œuvre dans la majorité des cas

suivent les prescriptions, puis, cette présence de pesticide à taux très faible est acceptée et

des zones à potentiel apicole sécurisé offre à l’exploitation une marge de manœuvre pour

l’implantation de ses sites d’élevage.

L’hygiène et le système HACCP ont été abordé, et indiqueront la marche à suivre

dans une assurance qualité exigée par le marché et par l’exploitation elle-même. La partie

concernant les problèmes technologiques comme le phénomène de cristallisation ainsi que

Page 107: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

Etude pour la certification biologique du miel et projet de plan HACCP

Mémoire de fin d’études IAA-ESSA

95

les qualités physico-chimiques y afférents n’ont pas été soulevées dans cette publication.

Des études comme ce qui a été accomplie mériterait d’en consacrer une étude plus

approfondie. Les pays en développement produisent un grand choix de produits biologiques.

Il ne fait aucun doute que les marchés mondiaux des aliments et boissons bio continueront

d’offrir des possibilités d’exportation. Cependant, les opérateurs désireux d’accéder à ce

marché doivent relever trois défis principaux : la certification, le savoir-faire technique et la

compréhension des marchés.

Page 108: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

BIBLIOGRAPHIEBIBLIOGRAPHIEBIBLIOGRAPHIEBIBLIOGRAPHIE

1 Agriculture biologique

http://www.Bioforum.fr, 18 Juin 2002

2 ANDRIANAIVO Jeannine (1983) ;« Evaluation de la qualité de quelques miels et cires

d’abeilles de Madagascar ».

Mémoire de fin d’études, ESSA/Departement IAA, 1983, 93p

3 BAULAC Y., DELAGARDE J .,(1993) ;Le Sphinx plus version 1.0 pour

windows, « Manuel de référence »,

4 Centre de commerce International CNUCED/GATT (1977). « Les principaux marchés

du miel ; Débouchés pour les miels de qualité, supérieure en provenance des pays en

développement », p 60-64

5 DELAINE Charles (1999),La pépinière de Mania ; « Initiation à l’apiculture » ,20p

6 DONADIEU Y. (1981) . Revue Française d’apiculteur, n °400 ; « La bonne conservation

des produits de la ruche »,p 383

7 ESRI,(1997) ; « Introduction au SIG ArcView (France) », 80p

8 Faites le point sur l’HACCP

http:/www.Etat.lu/Ms/INSP-SAN/pages5.html, 31 Juillet 2002

9 FTM Direction de la télédetection et SIG (2001); « Descriptif de livraison des données

extraites de la BD 200 », 7p

10 GONNET M.(1990),L’abeille de France; « L’hydroxyméthylfurfural dans les miels »,

,404p

11 Gonnet,M., Lovie P., Lauveux J(1964) ;. « La pasteurisation des miels », 1964, p 81-

100

12 GTDR du Ministère de l’Agriculture (2001), « Monographie de la région du Sud-Est »,

Avril 2001

13 Infant botulism

http://www.beekeeping.com/menus.us/botulism/data bases.htm, 03 juillet 2002

14 Intérêt du miel biologique pour les négociants de la filière

http://www.biomiel.com, 23 Mai 2002

15 IPCS International Programme on chemical safety-Env ironnmental Health

Criteria (1997) ; Deltamethrin”, 150p

Page 109: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

16 LDI et La Pépinière de la Mania (2001) ; « Diagnostic du potentiel méllifère et de la

dynamique apicole dans la région du Sud-Est de Madagascar cas de la région

Lokomby-Bekatra », 38p

17 Le contrôle en agriculture biologique

http://www.Ecocert.fr, 24 Avril 2002

18 Ministère d’Etat à l’agriculture et au développemen t rural – Direction de la protection

des végétaux(1994) ; « Index phytosanitaire de Madagascar », 242p

19 Plant Protection Products allowed under soil association and UKROFS Standards for

organic farming” http:// www.ukrofs/ams/index.htm,- 24 Octobre 2002

20 R.G,Dans les Média Demain, « Produits Bio : Vif succès à Madagascar »,44p, 24

février 2000

21 R.J.Departement IAA ESSA; « Support de cours HACCP »,17 au 19 Décembre 1997,

27 p

22 R.Mbelo ,Midi Madagascar ; « Agriculture Biologique : 20 entreprises malgaches agrées

par l’union européenne », 13 Juillet 1999

23 R.Suzy ,Madagascar tribune ; « industries Agro-alimentaires : La qualité prime », 18

Novembre 1998

24 RANARIVELO L . ,(2002) Revue sur l’agribusiness à Madagascar, produits naturels et

biologiques/Huiles essentielles, n :2; « Un label Produits Naturels de Madagascar » 12p

25 RATSIMBAZAFY Andrianampita ,(1995) « Perspectives de production de poivre

biologique(Piper Nigrum L.) Dans la région de Sambirano ».

Mémoire de fin d’études, ESSA/Département Agriculture, 104p

26 RAW,Madagascar Tribune ; « Produits Bio : Madagascar sur le marché International »,

8 Mars 2000

27 RAZAFINDRAKOTO M. ,(1979) ; « Pour une politique d’apiculture à Madagascar ».

Mémoire de fin d’études ESSA/Département Elevage,

28 RIMOLDI Bruno ,(1996), Vie et Santé,n :14 ; »Médecine naturelle : « Les abeilles à

notre service », , p42-44

29 SPÖTEL J (1990).Deutsche Forschungsgemeinschaft Pesticides Commission,

« Manual of pesticide residue analysis volume II method S23 »350p

30 S. H, R Harizo. (2001), « Modèle préliminaire de pollution de l’air par les gaz

d’échappement dans la ville d’Antananarivo » 15 p

Page 110: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

31 TAILLIARD D. « Traçabilité des produits alimentaires » http://www.gencod_ean.fr, 15

Septembre 2002

Page 111: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

1/Etude Expérimentale

ETUDE EXPERIMENTALE Recherche et dosage des pesticides Organochlorés/Or ganophosphorés et

pyrèthrinoïdes dans le miel ( Echantillon sur les 5 sites et miel conditionné)

Résumé : Une méthode analytique a été effectuée pour déterminer une éventuelle trace de

pesticide dans le miel. Un échantillonnage sur les 5 sites de production a été fait avec

analyse supplémentaire d’un miel conditionné. L’analyse a été divisée en 2 grandes parties :

l’analyse des résidus de pesticides organochlorés / organophosphorés et l’analyse des

résidus de pesticide du groupe des pyrèthrinoïdes. Les premiers groupes de pesticide ont

été élués dans l’acétonitrile et reconstitués dans l’hexane. Tandis que le deuxième groupe

de pesticide (pyrèthrinoïdes) a été extrait à partir de Hexane/Toluène 80/20 et 20/80 et

reconstitué dans l’Iso-Octane. L’identification / dosage se fait à partir d’un chromatographe

en phase gazeuse utilisant le détecteur par capture d’électron.

Le résultat de l’analyse est positif avec une quantité à l’état de trace (0,002mg/kg) pour les 2

échantillons provenant des 2/5 sites analysés ; les autres échantillons analysés ont tous des

résultats négatifs, même à l’état de trace.

1- Matériel : Matériel courant de laboratoire.

Elan à col rodé de 1l

Ampoule forme poire 1l

Evaporateur rotatif à 40°C+ballon piriforme de 250 ml

Trompe à vide+büchner

Fiole ou éprouvette de 10ml

Agitateur

CPG type shimadzu GC-14A muni d’un détecteur

Column :Colonne capillaire, de diamètre intérieur 0,32 mm, 30 m de longueur,

épaisseur film : 0,25 µm

Détecteur : 63 Ni electron capture detector ECD HT-25, pulse width 1µs,

temperature initiale 50°C, maintenir pendant 1 mn

Oven Température: 200-250°C program ramp (50°C/min)

Température injecteur : 250°C

Température détecteur :300°C

Débit gaz vecteur (azote) : 3ml/mn

Page 112: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

2/Etude Expérimentale

50ml/mn

2- Réactifs :

Acetonitrile Pour HPLCa Conditionné sous Azote

M = 41,05g/mol

Hexane Pour HPLCa Conditionné sous Azote M = 86,18 g/mol

Dichloromethane Pour analyse Trace organique

M= 84,93 g/mol

Florisil (0,150-0,250 mm)

Na2SO4 Anhydre

Papier filtre C°= Concentration

a = PROLABO b = MERCK c = WHATMAN

3- Quantification des résidus : La détermination quantitative des résidus que ce soit en OP, OC ou en pyrethrinoïde

est de comparer dans le chromatographe, en phase gazeuse la concentration de

l’échantillon injectée avec celle de la solution standard. Les différentes concentrations sont

déterminées par la hauteur et la surface des pics obtenus. La mesure est soit calculée par

l’intégrateur elle-même mais peut-être calculé en utilisant la formule suivante :

Standard pour les 5 types de pesticides

Organophosphorés Organochloré Pyrèthrinoïde

Methidathion Fenitrothion Chloropyrifos Lindane Deltamethrine

C°:106 ppm

Pureté: 99,2%

Solvant : Acétone

Poids : 13,8 mg

Volume : 100 ml

C°: 13,69 mg/100ml

Pureté: 97,5%

Solvant: Acétone

Poids: 15,0 mg

C°: 14,62 mg/100ml

Pureté:99,2%

Solvant : Acétone

Poids :16,7 mg

Volume: 100ml

C°:16,56mg/100ml

Solvant: Iso-octane

C°: 1ppm

CE =

C std x SE x 100

S std x Pech

%

Page 113: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

3/Etude Expérimentale

Cstd = Concentration standard

SE = Surface de l’échantillon affiché par le chromatogramme (surface pic ) Sstd = Surface du standard

Pech = Poids de l’échantillon

Préférentiellement, on a injecté un échantillon extrait deux fois dans le CPG. Si le

résultat des 2 injections est supérieur à ± 2%, cela indiquerait une reproductibilité faible de

l’analyse, alors d’autres injections seront nécessaire jusqu’à ce que la marge prévue soit

atteinte.

4- Le taux de récupération :

Le taux de récupération est très important pour une analyse de résidu, elle permet de

savoir si ces résidus initialement présents dans l’échantillon peuvent être récupérés dans

leur majorité jusqu’à leur détection au CPG ; en d’autre terme, le taux de récupération

permet de savoir si la méthode utilisée est fiable ou non. Généralement, le taux de

récupération acceptable serait d’au moins 75%.

On fortifie l’échantillon par une solution standard et on compare les pics obtenus par

injections d’extrait fortifié des pics des standards de pesticide.

Le taux de récupération est obtenu par la formule suivante :

TR = taux de récupération

CE f = Concentration échantillon fortifié

C std = Concentration standard

5-Limite de détection : La limite de détection donnera une idée de la portée de l’analyse suivant la formule :

Sf min : surface du pic minimum décelable= 3 x bruit de fond (slope)

Cstd : Concentration du standard

V ech : Volume de l’échantillon extrait

Sf std : Surface du pic standard

P ech : poids du miel analysé

TR(%)= CE f / Cstd x 100

LD Sfmin x Cstd

Sf std x Pech x

Page 114: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

4/Etude Expérimentale

TR : Taux de Récupération

Tout ce qui est en dessous de la limite de détection ne sera pas affiché par le chromatogramme.

6- Recherche et dosage de résidus OP/OC :

−−−− Chauffer un mélange de 100ml d’acetontrile et 25 ml d’eau −−−− Ajouter 25g d’échantillon −−−− Agiter énergiquement pendant 5 mn −−−− Laisser refroidir −−−− Filtrer sous vide Partage / Purification OP ( Fenitrothion, Chloropyr ifos, Methidathion ) −−−− Transvaser dans une ampoule à décanter de 250 ml et ajouter 10g de NaCl −−−− Agiter énergiquement pendant 1 mn et laisser décanter −−−− Récupérer la phase organique −−−− Filtrer les phases organiques sur sulfate de sodium −−−− Evaporer sous-vide à basse température à un volume inférieur à 1ml −−−− Finir l’évaporation à sec en tournant le ballon à la main −−−− Rincer le ballon par l’hexane pour atteindre 10 ml −−−− Filtrer les 10ml extraits sur florisil et à vide Partage / purification OC ( Lindane )

−−−− Eluer successivement la colonne par 5ml d’éther de pétrole puis l’extrait par 5 ml d’éther de pétrole, 5ml d’éluant 1 et 5 ml d’éluant 2

−−−− Evaporer juste à sec les éluats et les reprendre par 5 ml d’hexane −−−− Injecter en capture d’électrons Eluant 1 : Hexane 85%

Dichloromethane 15%

Eluant 2 : Hexane 50%

Dichloromethane 48,5%

Acétonitrile 1,5%

Page 115: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

5/Etude Expérimentale

7-Recherche et dosage de résidus de pyrèthrinoïde : Extraction pyrèthrinoïde

−−−− Dans un erlen 1 L : prélever 25 g d’échantillon 10 g de celite

100 ml Hexane-Acetone 80 : 20

−−−− Agiter pendant 3 mn −−−− Filtrer sur büchner sur une éprouvette de 250 ml et laver avec 50 ml d’Hexane/

acétone 80 : 20 −−−− Evaporer à sec (40°C sous vide)

Purification pyrèthrinoïde

−−−− Puis ajouter 5 ml d’hexane −−−− Mettre le 5 ml d’extrait dans la colonne ( 15 g de fibre de verre, 2 cm de

Na2SO4, 40 ml hexane) −−−− Rincer le flacon avec 20 ml Hexane / Toluène 80 : 20 −−−− Verser dans la colonne −−−− Eluer avec 80 ml Hexane / Toluène 80 : 20 −−−− Récupérer les eluats −−−− Evaporer à sec ( Température = 40°C) −−−− Diluer dans 2ml Iso-Octane −−−− Injecter 2µl dans GC/ECD

Page 116: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

6/Etude Expérimentale

Profil chromatographique des standard pour les 4 ty pes de pesticide OP/OC

(Fenitrothion,Methidathion,Chlorpyrifos,Lindane)

Les différents temps de rétention sont :

1 Lindane : 14mn

2 ChlorpyrifosEthyl : 21mn

3 Fenitrothion : 22mn

4 Methidathion : 28 mn

Page 117: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

7/Etude Expérimentale

Profil chromatographique du standard de pyrèthrinoï de ( Deltamethrine )

Temps de rétention : Deltamethrine : 35 mn

Page 118: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

8/Etude Expérimentale

Profil chromatographique pour taux de récuperation OC/OP

( Lindane, Fenitrothion, Méthidathion,Chloropyrifos Ethyl )

Taux de récupération des insecticides OP/OC calculé s selon la formule de la partie 4.

Taux de récupération Lindane : 83,6 %

Taux de récupération ChloropyrifosEthyl : 93,15 %

Taux de récupération Fenitrothion : 77,9 %

Taux de récupération Methidathion : 95,9 %

Page 119: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

9/Etude Expérimentale

Profil chromatographique pour taux de récuperation deltamethrine :

Taux de récupération :

Deltamethrine : 85,37 %

Page 120: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

10/Etude Expérimentale

Profils chromatographiques du site n : 1 représenta nt Ankazoharaka

Profil pour résidus OP/OC ( Lindane, Fenitrothion, Methidathon,ChloropyrifosEthyl)

Profil chromatographique pour Deltamethrine

Page 121: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

11/Etude Expérimentale

Profils chromatographiques du site n °2 représentan t Nosiala

Profil pour résidus OP/OC ( Lindane, Fenitrothion, Methidathon,ChloropyrifosEthyl) Profil chromatographique pour Deltaméthrine Remarque : Présence de 0,0023 mg/kg de Deltaméthrine dans le miel

Page 122: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

12/Etude Expérimentale

Profil chromatographique du site n°3 représentant A mbila

Profil pour résidus OP/OC ( Lindane, Fenitrothion, Methidathon,ChloropyrifosEthyl)

Profil chromatographique pour Deltaméthrine

Page 123: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

13/Etude Expérimentale

Profil chromatographique du site n°4 représentant N amotrataky I

Profil pour résidus OP/OC ( Lindane, Fenitrothion, Methidathon,ChloropyrifosEthyl)

Profil chromatographique pour Deltaméthrine

Page 124: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

14/Etude Expérimentale

Profil chromatographique du site n°5 représentant N amotrataky II

Profil pour résidus OP/OC ( Lindane, Fenitrothion, Methidathon,ChloropyrifosEthyl)

Profil chromatographique pour Deltaméthrine

Page 125: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

15/Etude Expérimentale

Profil chromatographique du miel conditionné

Profil pour résidus OP/OC ( Lindane, Fenitrothion, Methidathon,ChloropyrifosEthyl)

Profil chromatographique pour Deltaméthrine

Page 126: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

16/Etude Expérimentale

ANALYSE THEMATIQUE PAR S.I.G Définitions (7) : SIG : Le S.I.G est un ensemble organisé de matériels informatiques, de logiciels, de

données géographiques, et de personnel capable de saisir, stocker, mettre à jour, manipuler,

analyser et présenter toutes formes d’informations géographiques référencées (Pascal

FAVE). En d’autres termes, le SIG se compose d’éléments techniques, instrumentaux,

organisationnels et méthodologiques, complétés par des données spatiales et sémantiques.

Logiciel ArcView : Le logiciel ArcView est une programmation d’analyse géographique et

un élément principal du SIG, ArcView offre des outils d’analyse spatiale de cartographie

thématique, de création et d’éditions des données géographiques et tabulaires. Sa spécificité

réside essentiellement dans l’existence d’un langage de programmation qu lui est propre

(langage Avenue) permettant d’automatiser, de personnaliser et de développer ces tâches.

Avantages du SIG : Lorsque la somme d’informations dépasse la capacité humaine, lorsqu’il s’agit d’aménager

une zone, de gérer un service ; « les informations papiers » ne s’avèrent pas toujours faciles

à regrouper, organiser ou modifier. Par conséquent, une solution doit être élaborée pour une

gestion efficace des informations. Dans le cadre de notre étude, on se propose d’utiliser le

SIG, car c’est un outil souple, fournit un meilleur support visuel pour une prise de décision

future.

Méthodologie : Les phases d’acquisition des données ainsi que la gestion des données sont déjà exécutées

dans la base de données de la FTM (BD 200) comme les surfaces cultivées, rizières, cours

d’eau, route etc.(9) ; Les données relatives à l’exploitation comme les sites et les vents

dominants sont nouvellement inclus dans les données. On entre alors à la troisième phase

de l’organigramme qui est l’analyse des données. Cette analyse des données consiste à

recenser les éléments utiles à l’étude d’un thème (exemple les dangers de la carte n : 2). On

crée alors des thèmes relatifs à ces dangers comme les limites de dispersion des gaz

d’échappement sur la zone d’étude ou les rayons de butinage de l’abeille. On analyse les

corrélations et on représente enfin les données sous forme de carte.

Page 127: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

17/Etude Expérimentale

Fonctionnalité du SIG

Collecte

Modélisation

Saisie

Ajout

Modification

Suppression

Traitement

Requête

Sortie et

Visualisation

BD

ACQUISITION

DES

DONNEES

GESTION

DES

DONNEES

ANALYSE

DES

DONNEES

PRESENTATION

DES

DONNEES

Page 128: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

1/Annexes

ANNEXE I

CAHIER DES CHARGES POUR LA CERTIFICATION BIOLOGIQUE DU MIEL

• PREAMBULE 1) CADRE REGLEMENTAIRE C’est le cadre général de l’agriculture biologique : Le règlement (CEE) n°2092/91 modifié du 24 juin 199 1, en particulier, les 7e et 11e considérants, les articles 4 §7, art.5§4a, §8, art.7§6a, art.12, annexe IIIa, §9, annexe Ivc. 2) FONCTION DE L’APICULTURE La pratique de l’apiculture met en évidence deux fonctions :

- une fonction de production : miel et autres produits de la ruche, - une fonction de services gracieux, plus rarement payants, la pollinisation des

plantes sauvages et des plantes cultivées ; 3) PROJET DE L’APICULTURE BIOLOGIQUE C’est une pratique de l’apiculture qui a pour ambition :

- un impact positif maximum sur l’environnement - un impact négatif minimum sur les produits issus de l’apiculture.

4) REFERENCE A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE POUR LE MIEL ET LES AUTRES

PRODUITS DE LA RUCHE La référence à l’agriculture biologique pour le miel et les autres produits de la ruche implique que le producteur se soit engagé à respecter le présent cahier des charges et qu’il ait accepté de se soumettre au système de contrôle prévu par le règlement européen n°2092/91/CEE. 5) ZONE D’APPLICATION Ce droit à produire en utilisant la référence à l’agriculture biologique s’étend à l’ensemble du territoire français, aux conditions fixées par le présent cahier des charges, en respect du principe de continuité territoriale. I- CADRE ADMINISTRATIF DEFINISSANT L’UNITE DE PRODUCTION ORIGINE DE L’UNITE DE PRODUCTION – DEVELOPPEMENT - RECONVERSION 1) CADRE ADMINISTRATIF DEFINISSANT L’UNITE DE PRODUCTION Peut prétendre à l’utilisation de la référence à l’agriculture biologique pour le miel, aux conditions développées par le cahier des charges, toute unité de production, toute personne physique ou morale, qui en aura fait la demande, et qui respectera les dispositions du présent cahier des charges, et soit sa déclaration à la D.S.V, soit sa déclaration M.S.A. Cette déclaration fait foi de l’existence concrète de l’unité de production. Elle mentionne les emplacements :

Page 129: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

2/Annexes

- des ruchers fixes, - transhumants d’hivernage - d’estive de production de miel, - de soins vétérinaires (rucher d’isolement)

Ce document de base permet au contrôleur d’établir les corrélations entre les volumes de miel produits, la nature de ces miels et le nombre de ruches. La déclaration à la Direction des Services Vétérinaires (DSV) permet l’attribution d’un numéro d’identification de l’unité de production et de ses ruchers. 2) L’UNITE DE PRODUCTION EST CONSTITUEE UNIQUEMENT DU CHEPTEL

DECLARE 3) ORIGINE DE L’UNITE DE PRODUCTION

a. Elle trouve son origine dans la multiplication d’un cheptel agricole biologique déjà existant, aux conditions développées ci-dessous.

b. Dans l’acquisition d’essaims ou de ruches qui auront été intégré à l’unité de production selon les règles ci-dessous définies.

4) LE DEVELOPPEMENT DU CHEPTEL APICOLE BIOLOGIQUE SE FAIT PAR :

a. Multiplication du cheptel apicole biologique pré-existant (essaimage naturel et artificiel, élevage de Reines)

b. L’acquisition à l’extérieur de l’unité de production de :

• Cheptel apicole biologique • Cheptel conventionnel : Essaims nus avec ou sans reines

� Essaims sur cadres � Ruches conventionnelles

La multiplication du cheptel apicole biologique doit être conforme aux dispositions du présent cahier des charges ci-dessous. L’acquisition d’un cheptel conventionnel doit passer par une phase de conversion définie ci-dessous. 5) LA PERIODE DE CONVERSION à partir de cheptel conventionnel

a. Pour les essaims nus. La durée de vie des abeilles au moment où elles arrivent sur l’exploitation (3 semaines)

b. Pour les essaims sur cadres. La durée de conversion est d’un an, à moins d’éliminer les bâtisses venant de l’extérieur de l’exploitation.

c. Pour les ruches conventionnelles. Durée de conversion est d’un an, à moins d’éliminer les bâtisses venant de l’extérieur de l’exploitation, avec obligation de mettre le matériel en conformité avec le présent cahier des charges.

d. Les ruches en convention devront être identifiées comme telles par un numéro individuel, pendant deux ans. lEs produits issus des ruches en convention ne peuvent bénéficier de la référence à l’agriculture biologique, et doivent pouvoir être identifiés dans les locaux de stockage ; ils doivent aussi apparaître dans les flux de miellerie.

e. Mais la durée de conversion devient nulle, si l’apiculteur change la totalité des bois de ruche, et les cires des colonies, afin de se conformer aux dispositions du présent cahier des charges.

Page 130: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

3/Annexes

II- ZONES DE BUTINAGE – NOURRITURE DES ABEILLES 1) ZONE DE BUTINAGE

a. Afin de se conformer aux principes généraux de l’agriculture biologique, l’apiculteur doit en priorité disposer de ruches dans des zones en agriculture biologique ou sauvages. Il choisira l’emplacement de ses ruches de façon à éviter le butinage sur des cultures recevant des pesticides en cours de floraison. Les production issues de ces végétations pourront prétendre à la référence à l’agriculture biologique. Le contrôle de ce critère est notamment permis par la fourniture de carte IGN par ruchers, qui permettront l’efficacité de ce contrôle. Le contrôle porte au moins sur une aire de 1,5 km de rayon. Le contrôle peut éventuellement être renforcé par l’analyse mellissopalynologique des miels susceptibles d’être contaminés par ces flores.

b. Risques industriels et urbains. La Commission nationale des labels et des certifications de produits agricoles et alimentaires, section « agricole biologique » établira les critères de zonage afin de délimiter les zones « interdites ». La gestion de cette cartographie est assurée entre professionnels et organismes certificateurs à partir de toutes les informations disponibles et irréfutables, selon un mode précisé ultérieurement. La Commission nationale des labels et des certifications de produits agricoles et alimentaires, section « agriculture biologique » décidera des paramètres à appliquer pour qualifier les risques, les quantifier et fixer les critères des zones interdites. Les ruchers biologiques devront être éloignés d’au moins 3km de ces zones.

c. Pour pouvoir prétendre à la certification « agriculture biologique » ou « apiculture biologique », les productions de pollen, de propolis, de miel en rayons, de miel avec gelée royale, doivent être issues de flores sauvages ou de culture biologique, et répondre aux critères du point a).

2) NOURRISSEMENT Le cycle biologique des abeilles impose que la conduite apicole permette l’accumulation de réserves suffisantes pour la survie en hivernage. Le nourrissement au miel est la règle. Exceptionnellement, il peut être fait appel à un succédané de miel en cas de non disponibilité de miels de nourrissement offrant des garanties sanitaires suffisantes (non contamination par des spores de loque) issus de l’apiculture biologique. Ces succédanés peuvent être utilisés à raison de 7kg maximum de matière sèche par ruche, répartis sur deux hivers consécutifs. Pour les zones traditionnellement d’utiliser jusqu’à 10kg de MS avec accord de l’organisme certificateur. Les ruches rassemblées pour un meilleur hivernage en climat continental ou de montage peuvent utiliser jusqu’à 10kg de MS avec accord de l’organisme certificateur (60000 abeilles minimum par ruches rassemblée). III- RUCHES IDENTIFICATION – ENTRETIEN 1. Les ruches sont identifiés selon les règles en vigueur par un numéro D.S.V. 2. Les ruches séjournant dans le rucher d’isolement seront identifiées individuellement

par un numéro pendant deux ans. 3. Entretien. Seuls les produits autorisés par l’annexe II du règlement CEE n°2092/91

modifié peuvent être utilisés pour maîtriser l’envahissement des emplacements de ruches par les plantes sauvages ou cultivées dans ces ruchers. Les herbicides, débroussaillants de synthèse ou tout autre produit de synthèse sont donc interdits.

Page 131: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

4/Annexes

IV- RUCHES HAUSSES – MATERIAUX CONSTITUTIFS – PROTECTION DIRES 1. Les ruches sont constituées de matériaux naturels ou neutres, vis à vis de

l’environnement et des produits issus de la ruche. La protection de ces matériaux doit être faite avec des moyens également neutres vis à vis de l’environnement et des produits de la ruche. Les protections à base de carbonyles, créosotes, et tout autre produit pouvant être à l’origine de contaminations de l’environnement ou des produits issus de la ruche, sont interdites. Le trempage des ruches et hausses en bois dans de la cire micro cristalline entre 135° et 150°C est a utorisée.

2. Les hausses destinées à recevoir les récoltes ne peuvent être protégées des rongeurs et parasites (teignes), que par les moyens propres à l’agriculture biologique : cf. règlement CEE n°2091/92, annexe II.7/20.

a. physique : chaleur, froid, lumière, courant d’air b. chimiques : ceux autorités en agriculture biologique (ex : souffre) c. biologiques : ceux autorités en agriculture biologique (ex : bacillus

thurengiensis) Tout produit issu de la chimie de synthèse est interdit, tels que le paradichlorobenzène, le dibromoéthylène.

3. Les cires utilisées en apiculture biologique ne peuvent provenir que d’unités de production biologique, et être exclusivement issues de la fonte d’opercules ou de cadres de hausses. Les unités de transformation des cires et de laminage devront garantir un façonnage tout à fait spécifique des cires et de laminage devront garantir un façonnage tout à fait spécifique des cires « biologiques » fournies aux apicultures biologiques. Dans l’éventualité d’une difficulté à satisfaire cette demande, des dérogations pourront être examinées par la Commission nationale des labels et des certifications de produits agricoles et alimentaires, section « agriculture biologique ».

1) PROPHYLAXIE La conduite apiculture biologique vise à un meilleur équilibre de la colonie, par la réduction des facteurs favorisant le développement des maladies. Parmi les moyens utilisables, figurent :

- le nettoyage et la désinfection du matériel (grattage décapage flamme, eau de javel, acide acétique, soude et potasse)

- la destruction du matériel contaminé, quand sa valeur économique ne justifie pas sa désinfection

- la disponibilité en quantité suffisante de miels et de pollens par un choix judicieux des emplacements, et de leur environnement

- le renouvellement régulier et fréquent des cires - la sélection de souches résistantes et le renouvellement régulier des reines (2

ans). • En cas d’apparition de maladies est créé un rucher de quarantaine, pour isoler les

ruches atteintes de loques américaines ou de tout autre maladie. Son effectif ne devra pas dépasser 20% de l’effectif moyen du cheptel calculé sur une moyenne de deux ans. Un carnet sanitaire à la disposition du contrôleur et de la DSV, enregistrant entrées, sorties, soins, assure le suivi de ce rucher. Ce rucher d’isolement est fixé et déclaré en tant que tel à la DSV. Les ruches traitées dans ce rucher d’isolement sortent temporairement du cheptel en production biologique, et suivent le principe de la conversion (1an). La production qui en serait issue sera extraite, stockée, identifiée clairement, et vendue dans le circuit conventionnel.

Page 132: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

5/Annexes

2) SOINS VETERINAIRES Ils ne pourront être effectués que dans le rucher d’isolement, à l’exception du traitement de la varrose qui est étendu à tout le cheptel en cas de besoin. Ils seront conformes à la législation actuelle (AMM), ou utilisées selon les usages vétérinaires en vigueur. Lors de maladies légalement contagieuses la législation en vigueur s’applique sans réserve. a. En cas de loque américaine

- élimination des collines sévèrement atteintes - isolement des ruches curables, dans le rucher de quarantaine, - traitement et transvasement, - élimination des bâtisses et des cadres de hausse contaminés

b. Pour la lutte anti-varroa. EN vertu des principes de l’agriculture biologique et de l’engagement de l’apiculteur à exclure les moyens, tels que les médicaments reproduisant de manière synthétique les molécules naturelles, le producteur de miel peut réduire l’infection

- par des piégeages du parasite sur couvain (de mâles), - par l’utilisation des produits ayant obtenu une AMM (Autorisation de Mise sur le

Marché) et autorisés en agriculture biologique (liste positive en annexe), - et par toutes autres techniques, qui auraient été reconnues pur leur efficacité

relative à cette maladie. Cependant, par dérogation et en attente de la mise au point et de l’homologation de médicaments plus proches des matières simples autorisées en agriculture biologique, dont l’efficacité devra être en rapport avec le caractère virulent et dangereux de ce parasite, l’apiculteur utilise comme médicaments, ceux ayant obtenu une AMM. Un seul traitement annuel après récolte est autorisé. Encas de traitement avec des médicaments reproduisant de la matière synthétique les molécules naturelles, la commercialisation du miel en rayon est interdite avec la mention « agriculture biologique ».

c. Autres maladies • élimination des colonies faibles • isolement des ruches curables dans le rucher de quarantaine – traitement 9/20 VI- RECOLTE – EXTRACTION – CONDITIONNEMENT INTERMEDIAIRE – FILTRATION ENSEMENCEMENT – STOCKAGE DU MIEL ET DES AUTRES PRODUITS DE LA RUCHE Une récolte de miel 1 de gelée royale et/ou de tout autre produit de la ruche 1* dont les abeilles auraient péri d’intoxication ou de contamination par des polluants ne peut recevoir la référence à l’agriculture biologique. La destruction des colonies d’abeilles en tant que méthode de production/récolte est interdite. 1) RECOLTE ET RETRAIT DES HAUSSES L’usage des répulsifs chimiques est strictement interdit. Seules les techniques utilisant la fumée ou des combustibles organiques non polluants, ou tout autre procédé physique (brossage, secouage…), les trappes a abeilles et l’air soufflé sont autorisés. Pendant le transport du miel en hausses, il ne doit pas y avoir de contaminations. Sont interdits : le phénol, l’essence de mirbane, l’essence d’amande amère, la ficelle de sisal et tout autre produit de synthèse, ainsi que la récolte par destruction de colonie. 2) EXTRACTION, TRANSFERT La totalité du matériel de miellerie doit être constituée de matériaux aptes aux contacts des denrées alimentaires. La tôle nue, la fonte, la galvanisation sont strictement interdites,

Page 133: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

6/Annexes

même recouvertes de cire ou de propolis. Sont interdits à l’emploi en miellerie : Tous systèmes non réglables susceptibles de provoquer l’échauffement de tout ou partie du miel extrait au dessus de 40°C. 3) LE CONDITIONNEMENT INTERMEDIAIRE Comme pour l’extraction, les transferts et le conditionnement du miel ne doivent pas participer à sa dégradation. Les matériaux constituant le matériel de conditionnementsubissent les mêmes contraintes de qualité que le matériel d’extraction. Il en est de même pour les contenants : seux, fûts… Le défigeages est autorisé à une température inférieure à 40°C, avec contrôle HMF. 4) FILTRATION, ENSEMENCEMENT et autres procédés technologiques utilisant des

moyens physiques sont autorisés dans les limites de prescription de température ci-dessus indiquées, et à la seule condition de ne pas dégrader le miel au-delà des valeurs limites ci-dessous définies.

5) STOCKAGE DU MIEL Recommandation d’une température stable pour le stockage de produits finis, dans des emballages à joints étanches, pour éviter la détérioration du miel au-delà des valeurs de référence. 6) POLLEN Séchage à température à 40°C. Pour son transfert et son conditionnement, le pollen réclame les mêmes matériaux que le miel. Le stockage du pollen est conseillé à des températures de 4 à 5°C. 7) GELEE ROYALE Pour la production de gelée royale il peut être employé des cellules artificielles en matériaux réutilisables. Les cellules et tous les ustensiles utilisés pour la production et la récolte de la gelée royale doivent être de qualité alimentaire. L’amorçage des cellules, avant le greffage des larves, doit se faire exclusivement avec de la gelée royale de l’apiculture biologique. Les opérations de récolte doivent être effectuées le jour même du retrait des barrettes des ruches, les barrettes prélevées étant conservées à l’abri de la lumière, du dessèchement et maintenues à une température inférieure à celle de la colonie. L’enlèvement des larves est obligatoire avant toute opération d’extraction. l’extraction peut être effectée à l’aide d’une spatule, une pompe à vide ou la force centrifuge. La gelée royale doit être filtrée au moment de la récolte et conditionnée dans des récipients de qualité alimentaire et de préférence en verre. La gelée royale récoltée doit immédiatement être entreposée au froid entre + 2°C et 5°C. VII- CARACTERISTIQUES ET HYGIENE DES LOCAUX D’EXTRACTION, DE CONDITIONNEMENT ET DE STOCKAGE DU MIEL ET DES AUTRES PRODUITS DE LA RUCHE 1) HYGIÈNE DES LOCAUX D’EXTRACTION ET CONDITIONNEMENT En conformité avec la réglementation générale en vigueur, et en se référant à l’annexe du présent cahier des charges. Cette mise en conformité devra être appliquée dans un délai de 3 ans maximum, après l’homologation du présent cahier des charges au Journal Officiel de la République Française.

Page 134: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

7/Annexes

2) On veillera à n’utiliser que des matériaux ou des produits ne pouvant induire de pollution (des contaminations chimiques étant possibles avec les matériaux de construction ou d’isolation, les peintures ou les produits de traitement du bois et différents autres produits).

3) L’ENSEMBLE DES LOCAUX doit être étanche aux rongeurs. a. Seuls les pièges mécaniques sont autorisés dans la lutte contre ceux-ci b. Pour la désinsectisation, en plus des techniques de protection des cires ci-dessus

développées, la lutte contre les parasites ne peut être faite qu’avec des procédés physiques ou des pièges attractifs ou électriques

c. Désinfection, voir ci-dessus 4) REGULATION DE LA TEMPERATURE DE L’HUMIDITE Dans l’ensemble des locaux : salle d’extraction, conditionnement, étuve, stockage, des hausses pleines, une régulation de la température et de l’humidité est possible, mais avec seulement des moyens physiques, et dans la seule mesure où la régulation n’entraîne pas la détérioration des produits de la ruche au-delà des valeurs de référence (cf. norme de qualité du présent cahier des charges). 5) EXIGENCES PARTICULIERES A L’EXTRACTION DE LA GELEE ROYALE L’extraction de la gelée royale doit être effectuée dans un local répondant aux caractéristiques décrites aux paragraphes 1 à 4 du présent chapitre. Le local doit disposer de poste(s) de travail fonctionnel(s), d’une armoire frigorifique pour le stockage entre 2 et 5 °C, d’un point d’eau. les locaux, le matériel de récolte et d’extraction devant subir un nettoyage et une désinfection ne peuvent l’être qu’avec des produits autorisés en agriculture biologique conformément à l’arrêté du 10 novembre 1993, paru au J.O.R.F. du 30 novembre 1993 ou aux modifications à venir. Les produits sont à utiliser aux doses réglementaires ou, en l’absence de réglementation, aux doses préconisées par le fabricant. Les opérations portant sur la gelée royale doivent être distinctes dans le temps de toutes autres opérations et doivent être précédées et suivies d’un nettoyage complet du matériel et des installations ». Lorsque dans ces locaux, des produits non issus du mode de production biologique sont également transformés, conditionnés ou stockés :

- les locaux doivent disposer de lieux séparés pour le stockage des produits issus du mode de production biologique, avant et après les opérations,

- les opérations doivent être effectuées par séries complètes, séparées dans l’espace ou dans le temps d’opérations similaires concernant des produits non issus du mode de production biologique. Ces opérations doivent être réalisées après nettoyage complet de la chaîne de fabrication,

- si lesdites opérations ne sont pas effectuées fréquemment, elles doivent être annoncées à l’avance avec un délai fixé en accord avec l’organisme certificateur ;

- toutes les mesures doivent être prises pour assurer l’identification et la traçabilité des lots et pour éviter de mélanges avec des produits non issus du mode de production biologique.

Page 135: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

8/Annexes

VIII- CONDITIONNEMENT – ETIQUETAGE DES MIELS ET DES AUTRES PRODUITS DE LA RUCHE 1) CONDITIONNEMENT Les mêmes critères appliqués à l’extraction s’appliquent au conditionnement en plus de la législation en vigueur. Toute mesure de séparation du miel de l’agriculture biologique doit être prise par l’opérateur au stade de la production, du conditionnement et de la distribution. Le conditionnement de la gelée royale doit s’effectuer avec du matériel préservant l’intégrité du produit. Si le recours à une doseuse est nécessaire, celle-ci doit être en matériaux de qualité alimentaire. Les flacons destinés à la vente de la gelée royale doivent être en verre fumé ou en verre rendu opaque afin de protéger le produit de la lumière. Les flacons doivent être parfaitement étanches. Lors de la vente au détail, chaque flacon doit être logé dans un emballage isotherme. Il est impératif de préserver la chaîne du froid tout au long des procédés de conditionnement, stockage, expédition et distribution de la gelée royale. 2) ETIQUETAGE Outre la simple application de la loi et du présent cahier des charges, l’étiquetage devra comporter pour les miels :

- l’origine florale pour les mono-floraux - l’appellation de formation végétale pour les multi-floraux (landes, garriques,

maquis, forêts, bocages, prairies, montage, haute montagne, culture), afin de bien qualifier le produit, et conformément à la réglementation (cf. indication du terme montage),

- la gelée royale issue de l’apiculture biologique doit être fraîche, sans avoir subi de modification de son état naturel, notamment ne pas avoir fait l’objet d’un traitement par congélation, surgélation, ou lyophilisation,. L’étiquetage doit préciser les recommandations de température de conservation.

Un mélange de miel et de gelée royale ne peut prétendre à la référence à l’agriculture biologique que si le miel et le gelée royale sont tous deux issus de l’apiculture biologique. Pour tous les produits de la ruche, l’étiquetage devra comporter le nom de l’organisme certificateur agréé ; pour les produits destinés à l’alimentation humaine, l’indication d’une date limite d’utilisation optimale (DLUO) et de précautions à prendre pour la conservation du produit. L’étiquetage peut aussi mentionner l’adresse et/ou le code postal de l’organisme certificateur, ainsi que le numéro d’agrément. IX- NORMES DE QUALITE RELATIVES AU MIEL ET AUX AUTRES PRODUITS DE LA RUCHE Tous les produits de la ruche devant bénéficier de la référence à l’agriculture biologique doivent répondre aux exigences de ce cahier des charges. 1- EXIGENCES SPECIFIQUES AU MIEL En plus des obligations de moyens, des obligations de résultats sont mises en place selon les critères suivants : TAUX D’UMF :

Page 136: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

9/Annexes

- En vrac ou fûts le taux maximal admissible est de 10mg/kg. Le contrôle peut s’appliquer chez le producteur ou le conditionneur

- En pots, le taux maximal admissible est de 15 mg/kg et le contrôle peut s’appliquer jusqu’à la vente par le conditionneur.

Elle ne dépasse pas 18,5% à l’exception du miel de châtaignier (19%) et du miel de allume (22%). QUALITE BACTERIOLOGIQUE La présence de quelques micro-organismes, bactéries non pathogènes, ou levures diverses est seulement tolérée au stade d’individus isolés. RESIDUS EXOGENES La commission nationale des labels et des certifications de produits agricoles et alimentaires, section « agriculture biologique » établira annuellement au vu de l’évolution des connaissances techniques et scientifiques, les teneurs en résidus de pesticides tolérées sur les cires. 2- EXIGENCES SPECIFIQUES A LA GELEE ROYALE En plus des obligations de moyens décrites dans le présent cahier de charges, des obligations de résultat sont mises en place selon le plan d’analyses donné dans l’annexe « GELEE ROYALE »

- Composition analytique - Microbiologie, - Absence de résidus exogènes (pesticides et autres).

Une fois par an le producteur s’engage à laisser l’organisme certificateur procéder à des analyses quand ce dernier l’estime nécessaire et sur le (ou les) lot(s) de gelée royale de son choix : analyses physico-chimiques (composition analytique), microbiologiques, mélissopalynologiques, recherche de résidus exogènes pouvant provenir de traitements phytosanitaires sur les aires de butinage des abeilles et ou de contamination en cours de récolte et d’extraction, selon le plan d’analyses, l’organisme certificateur peut réaliser des examens complémentaires. Les gelées royales non conformes sur l’un des critères sont exclus du circuit de l’agriculture biologique. 3- EXIGENCES SPECIFIQUES AU POLLEN A l’exception du pollen congelé aussitôt après récolte et maintenu à 20 ; le pollen conservé à température de 4 à 5° doit avoir un taux d’humidité ne dépassant pas 5%. Le pollen doit être exempt de larves d’insectes et de micro-organismes pouvant l’altérer. X- PLAN DE CONTROLE DOCUMENTS A PRODUIRE AU MOMENT DU CONTROLE - plan de situation des emplacements de ruchers fixes ou transhumants, répertoriés sur des cartes IGN dont l’échelle sera en relation avec le parcellaire. Les cartes seront fournies avec la déclaration annuelle. Sur ces cartes sont également repérées les sources de risque de contaminations industriels ; une liste précise les natures de

Page 137: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

10/Annexes

1) la colonie d'abeilles et la ruche qui la contient (corps, hausses, cadres) ne sont pas

contaminées par des germes pathogènes pour l'homme. Elles contiennent des germes

ubiquitaires de l'atmosphère et du sol. Par ailleurs, les germes pathogènes de l'abeille

sont très spécifiques de celle-ci, et ne peuvent en aucun cas provoquer des désordres

chez l'homme. En outre, les abeilles sont d'excellentes nettoyeuses, et en conditions

normales, elles réalisent une élimination permanente des germes et parasites, compatible

avec le développement de la colonie. La contamination du miel par des germes

pathogènes pour l'homme ne peut provenir que d'anomalies grossières au cours des

manipulations. Les derniers résultats d'analyse du Laboratoire de Pathologie des Petits

Ruminants et des Abeilles du C.N.E.V.A (L.P.P.R.A de Sophia Antipolis) sont concluants

sur ce dernier point.

Germes coliformes, 323 miels analysés :

− 307 miles : absence de germes − 8 miels : moins de 10 germes par gramme − 0 miel : de 10 à 25 germes par gramme − 7 miels : de 25 à 100 germes par gramme − 1 miel : de 100 à 1 000 germes par gramme − 0 miel : plus de 1 000 germes par gamme

Pour comparaison, les normes en matière de pâtisserie autorisent jusqu'à 1 000 germes

par gramme. Des constatations similaires peuvent être faites en ce qui concerne la flore

mésophile. Le miel constitue par ailleurs un milieu bactériostatiques défavorables à la

multiplication des bactéries (acidité, concentration en sucres).

2) Les différents éléments de la ruche n'étant pas porteurs de risques de contamination par des agents pathogènes pour l'homme, aucune restriction ne doit être apportée à leur présente dans les locaux d'extraction et/ou de conditionnement au moment de ces travaux 3) Le nettoyage des cadres après extraction du miel est réalisé par l'abeille elle-même à qui on les donne "à lécher". L'apiculture, pour lutter efficacement contre les maladies de l'abeille, doit renouveler régulièrement la cire de ses cadres. Ces mesures sont les seules qui permettent d'assurer la propreté des rayons. 4) L'humidité est très défavorable au miel et conduit rapidement à sa fermentation. Un miel récolté au bon moment a un taux d'humidité suffisamment bas pour éviter ces problèmes. Ceci est dû à la ventilation de la ruche que les abeilles effectuent pendant la maturation du nectar dans les alvéoles, et qui pour effet l'évaporation d'une partie de l'eau contenue dans le nectar. Il est impératif que les locaux soient conçus de telle sorte qu'il n'y ait pas de risque de "réhumidification" du miel pendant les manipulations d'extraction et de conditionnement, et donc qu'ils soient maintenus secs. 5) L'extraction du miel, sa décantation qui permet de retirer les débris de cire et les fragments d'insectes qui se trouvent inévitablement dans le miel après son extraction, sont des manipulations qui ne peuvent pas être effectuées si le miel se trouve à une température basse (problème de viscosité du produit). Elles sont même favorisées par un

Page 138: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

11/Annexes

léger chauffage du miel n'excédant pas 40°C. on ne peut donc pas prévoir pour les locaux d'extraction et de conditionnement du miel des températures inférieures aux températures ambiantes. IMPLANTATION DES LOCAUX Les locaux d’extraction et/ou de conditionnement du miel ne doivent être implantés qu’en un lieu situé à l’abri d’odeurs fortes et nauséabondes, et de toute cause de pollution susceptible de nuire à l’hygiène des produits traités. USAGE DES LOCAUX Les locaux doivent être exclusivement réservés à des opérations portant sur des denrées alimentaires, ou sur des produits de la ruche non alimentaires (cire, propolis), ou sur les éléments de la ruche (réparation des cadres par exemple). Le travail portant sur d’autres produits de la ruche (pollen, gelée royale, cire) peut donc se faire dans ces locaux. Cependant :

✓Les opérations de triage du pollen ne peuvent avoir lieu simultanément aux opérations de travail du miel,

✓Les opérations ne portant pas sur des denrées alimentaires (préparation de cire ou des cadres par exemple), ne peuvent pas être effectuées simultanément aux opérations portant sur le miel. DIMENSIONS SEPARATIONS Les locaux d’extraction et/ou de conditionnement du miel doivent être de dimension suffisante pour que toutes les activités auxquelles ils sont destinés soient exercées dans des conditions d’hygiènes satisfaisantes. La disposition des postes de travail doit être telle que la circulation et le transport des produits soient facilités dans le local ou les locaux d’extraction et/ou de conditionnement, et que le nettoyage s’effectue sans difficultés. Les locaux d’extraction et/ou de conditionnement du miel ne doivent communiquer avec d’autres lieux ou locaux de l’établissement que par des portes assurant une bonne séparation, maintenues habituellement fermées. NATURE DES SOLS MURS PPLAFONDS Le sol, les murs et les cloisons doivent être revêtus de matériaux imperméables, imputrescibles et permettant un lavage efficace. Si des éléments juxtaposés sont utilisés, ils doivent être strictement jointifs. Les plafonds doivent être maintenus en bon état d’entretien. En raison de la nature des souillures (cire, propolis), et afin de faciliter le nettoyage avec des outils de type « racloir », les angles arrondis sont déconseillés, notamment aux raccordements entre les murs ou cloisons et le sol dans les locaux d’extraction. MATERIEL D’EXTRACTION ET DE CONDITINNEMENT Le matériel d’extraction et de conditionnement destiné à se trouver au contact du miel (extracteurs, bacs collecteurs, tuyaux, maturateurs…) doit être facile à nettoyer et conforme aux dispositions en vigueur en ce qui concerne les matériaux placés au contact des denrées alimentaires. EAUX, LAVAGES, EVACUATION DE L’EAU Le sol doit être maintenu dans un état de propreté satisfaisant en évitant un excès d’humidité qui pourrait être préjudiciable à la qualité du miel. Les opérations de

Page 139: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

12/Annexes

nettoyage, lavage sont effectuées à l’aide des produits dont l’emploi est autorisé par la réglementation en vigueur en agriculture biologique ; il est pris toute disposition nécessaire pour qu’avant la mise en service du matériel d’extraction et de conditionnement, toute trace de produits nocif soit éliminée. Tout produit, même autorisé par la réglementation en vigueur, ayant une odeur forte et tenace ne doit pas être utilisée. L’écoulement des eaux de lavage des locaux et du matériel doit être assuré. AERATION, VENTILATION, DESHUMIDIFICATION Les conditions d’ambiance (température, hygrométrie), doivent être maintenues compatibles avec le respect de la qualité du miel, éventuellement par des moyens appropriés (isolation du local, ventilation, procédés de déshumidification …).Les ouvertures d’aération doivent permettre d’éviter l’intrusion des abeilles, des autres insectes et des rongeurs durant le travail du miel, grâce à des systèmes type « moustiquaire ». STOCKAGE Le miel doit être conservé en récipients dont le revêtement est conforme aux dispositions en vigueur en ce qui concerne les matériaux placés au contact des denrées alimentaires. HYGIENE DU PERSONNEL

a Les personnes appelées à manipuler le miel, tant au cours de son extraction que de son conditionnement, sont astreintes à la plus grande propreté corporelle et vestimentaire ; ces prescriptions sont placées sous la responsabilité de l’employeur.

b Dans les locaux d’extraction et/ou de conditionnement, il est interdit de fumer. c La manipulation des denrées alimentaires est interdite aux personnes susceptibles de les

contaminer, notamment celles qui sont atteinte d’infections cutanéo-muqueuses, respiratoires ou intestinales. Tout sujet atteint d’une telle affection constatée par examen clinique ou bactériologique doit être écarté des opérations d’extraction et de conditionnement ainsi que des locaux qui y sont destinés, jusqu’à guérison complète confirmer par attestation médicale.

d Des vestiaires doivent être prévus. e Cabinet d’aisance : dans le cas d’entreprises n’ayant pas d’employés permanents, les

cabinets d’aisance personnels de l’apiculteur peuvent suffire. Dans le cas d’entreprises ayants des employés permanents, de cabinets d’aisance ne communiquant pas avec les locaux visés au présent titre doivent être prévus, ainsi que des lavabos comportant une commande de fermeture du débit d’eau non manuelle, placés à proximité de ces cabinets. Une affiche recommandera aux utilisateurs le lavage des mains en sortant des lieux d’aisance.

f Un point d’eau comportant une commande de fermeture de débit d’eau non manuelle est prévu à proximité des postes de travail. Les différents lavabos sont pourvus de produits nécessaires au nettoyage des mains, ainsi que d’essuie-mains à usage unique ou d’appareils à air chaud en vue du séchage des mains.

g Toutefois dans les établissements en fonctionnement à la date de publication du document, les dispositions prescrites aux paragraphes e) et f) ne sont applicables que 8ans après cette date.

Page 140: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

13/Annexes

LISTE DE PRODUITS UTILISES EN APICULTURE

Nourrissement :

- Miel de l’apiculture biologique, dont ceux hors normes, provenant de l’exploitation apicole biologique et éventuellement des sucres provenant des végétaux cultivés selon le mode de production biologique.

Protection des bois ruches : - Lasures* et peintures à base végétale, huiles et cires, végétales, animales et

minérales, pigments naturels et minéraux : aluminium, et sels minéraux non toxiques vis à vis de l’environnement et des produits de la ruche ; terres naturelles et calcinées.

- Le trempage dans la cire microcristalline entre 135° et 150°C. Protection de hausses et cires (contre la fausse teigne) :

- Souffre sous forme de mèche à brûles (dégagement de SO2), - Bacillus thuringiensis

Fabrication et laminage des cires : - Mouillants

Désinfection du matériel : - Acide acétique (nosémose) - Hypochlorite de soude ‘eau de javel)

Nettoyage du matériel - Lessive de soude - Lessive de potasse - Hypochlorite de soude

Soins curatifs : a En dehors du rucher hôpital :

- Stimulation par nourrissement, - Isopathie et homéopathie,

b Dans le rucher hôpital : • - L’ensemble des moyens utilisés conventionnellement, (puisque les produits de

ces ruches sortent du circuit de l’agriculture biologique).. Lutte anti-varroa (dans les conditions fixées au chapitre V, par paragraphe 2) point b) ) : Les produits ci-dessous sont utilisables si :

- Soit ils ont obtenu une A.M.M pour cet usage ; - Soit ils figurent dans un médicament vétérinaire destiné à des espèces animales

productrices d’aliments ; - Soit ils figurent dans une des annexes I, II ou III du règlement (CEE) n° 2377/90

modifié du conseil du 26 juin 1990 relatif aux limites maximales de résidus. - Extraits de végétaux ayant des vertus acaricides :

o Huiles essentielles, o Pyrèthre,

- Molécules aromatiques :thymol, menthol, eucalyptol, camphre - Préparations homéopathiques, isothérapiques, biodynamiques, - Poudres végétales et minérales, - Acide lactique, - Acide oxalique, - Acide formique, - Acide acétique.

Récolte des hausses : - Fumée de végétaux et de combustibles non polluants.

Page 141: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

14/Annexes

ANNEXE II

LEGISLATION POUR LE CONDITIONNEMENT ET L’EXPORTATIO N DU MIEL

DECRET N° 66-105 du 02 Mars 1966 relatif au CONDITI ONNEMENT DES MIELS A L’EXPORTATION Modifiant les dispositions du décret N° 65-712 du 3 Novembre 1965 relatif au conditionnement des miels à l’exportation.

DECRET N° 65-712 RELATIF AU CONDITIONNEMENT DES MIELS A L’EXPORTATIO N

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DU GOUVERNEMENT Sur le rapport du Ministre d’Etat Chargé de l’agriculture, de l’Expansion Rurale et du Ravitaillement ; Vu la constitution ; Vu le décret N°60-486 du 8 décembre 1960 portant or ganisation du ministère de l’Agriculture et du Paysannat ; Vu le décret N°63-005 du 1 er Janvier 1963 fixant les attributions du Ministre de l’Agriculture et du Paysannat ; Vu le décret N°45-2433 du 17 octobre 1945 portant r éorganisation du conditionnement des produits à Madagascar ; Vu l’ordonnance N°60-129 du 3 octobre 1960 relative au régime des prix et à certaines modalités d’intervention en matière économique, modifié par l’ordonnance N°62-059 du 25 septembre 1962 ; Vu l’ordonnance N°60-130 du 3 octobre 1960 modifiée par l’ordonnance N°62-060 du 25 septembre 1962 et concernant la constatation, la poursuite et la répression des infractions à l’ordonnance N°60-129, modifié par l’ordonnance N °62-059 relative au régime des prix et à certaines modalités d’intervention en matière économique ; Vu l’ordonnance N°60-057 du 9 juillet 1960 sur la p olice sanitaire des animaux ; Vu le décret N°60-188 du 9 juillet 1960 établissant la nomenclature des maladies des animaux réputées contagieuses ; Vu le décret N°61-069 du 1 er février 1961 réglementant l’importation et l’exportation d’animaux et de produits d’origine animale et les textes subséquent ; Vu le décret N°61-288 du 1 er février 1961 portant organisation du Service de l’Elevage, de la pêche Maritime et des Industries Animales ; Vu le décret N°63-283 du 22 mai 1963 portant additi f au précédent et créant et organisant la Division d’Apiculture du Service de l’Elevage, de la pêche Maritime et des Industries Animales ; Vu le décret N°64-226 du 4 juin 1964 réglementant c ollecte du miel et sa préparation en vue de son exportation ; Sur proposition du Chef du Service de Contrôle du Conditionnement ; Vu l’avis favorable du Comité Consultatif du Conditionnement ; En Conseil des Ministres entendu.

Décrète : Article 1er.- Les miels originaires de Madagascar ne seront admis à l’exportation que s’ils sont conformes aux règles énoncées ci-après : TITRE I

DEFINITIONS ET QUALITES

Article 2.- La dénomination de « miel » s’applique exclusivement au produit naturel des abeilles « Apis mellifica ». Article 3.- Pour être exportables, les miels doivent :

Page 142: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

15/Annexes

1- Etre purs, c’est-à-dire exempts de toute adjonction de produits tels que : glucose, saccharose, mélange, sirop, fécule, farine crue ou torréfiée, gélatine, matières minérales, etc … 2- Ne présenter dans un lot que des produits ayant sensiblement la même consistance, la même coloration, la même arôme et le même goût ; 3- Avoir une odeur franche, ne rappelant notamment ni celle de la fumée, ni celle du caramel et être exempts d’amertume prononcée à la dégustation ; 4- Ne pas renfermer de trace de zins décelables suivant les procédés courants d’analyse ; 5- Avoir une teneur en sucre réducteur d’au moins 68% exprimé en sucre interverti ; 6- Avoir une teneur en saccharose inférieur à 10% ; 7- Ne pas avoir une teneur en eau supérieure en aucun cas à 25% ; 8- Etre classés dans l’une des catégories et qualités précisées à l’article 5 du présent décret. Article 4.- Les procédés d’analyses des miels sont précisés par une annexe du présent décret. Article 5.- Il est créé deux catégories de miels répondant aux caractéristiques suivantes : Catégorie A : Miel blond n’ayant subi aucun traitement spécial (désodorisation, décoloration, etc.), ne renfermant aucun corps étranger (débris de cire, insectes, etc …). Catégorie B : Miel renfermant au maximum 0,25% de corps étrangers (débris de cire, insectes, etc …) comprenant deux types :

Type I : Miel blond Type II : Miel foncé, roux ou brun clair.

Article 6.- Sont seuls admis à l’exportation, les miels provenant des centres agréés par le Ministre Chargé de l’Agriculture, de l’Expansion Rurale et du Ravitaillement et extraits selon les procédés précisés au décret N°64-226 du 4 Juin 1964. TITRE II

EMBALLAGE Article 7.- 1°- Les emballages utilisés pour la conservation et l’expédition des miels doivent présenter toutes garanties de non toxicité, de propreté, de solidité et d’étanchéité. Ils doivent préalablement à leur usage être parfaitement nettoyés désodorisés et aseptisés. 2°- Sont seuls autorisés les emballages en tôle éta mée, vitrifiée ou revêtue d’enduit, satisfaisant aux conditions suivantes : a) – en ce qui concerne le tôle étamée, l’étain employé pour l’étamage ou la soudure doit contenir moins de 0,5% de plomb, ou moins de 1/10000 d’arsenic, ou plus de 97% d’étain dosé à l’état d’acide motastannique. Toutefois, est autorisé pour la soudure faite à l’extérieur des récipients, l’emploi d’alliage d’étain et de plomb, mais à la condition que la pénétration de l’alliage plombifère à l’intérieur des dits récipients sous forme de bavures ne soit qu’accidentelle et ne résulte pas du mode même de fabrication ; b) – en ce qui concerne la tôle vitrifiée, est interdit l’emploi d’émail à base de plomb incomplètement vitrifié ; c) – le revêtement intérieur, enduit en vernis, plastique ou non, ne doit contenir aucun élément toxique ; 3°- Sont également admis les emballages en tôle nue , à la condition que le miel soit préalablement emballé dans un sac en matière plastique à label alimentaire et parfaitement étanche ; 4°- Sont interdits tous les emballages susceptibles de céder une substance toxique ou non au produit emballé ainsi que ceux ayant contenu d’autres produits pouvant altérer l’odeur naturelle des miels tels que : pétrole, huile, alcool à brûler, acides, etc … Article 8.- Les emballages d’un même lot doivent être uniformes (mêmes caractéristiques, même contenance).

Page 143: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

16/Annexes

TITRE III

MARQUAGE Article 9.- Chaque emballage doit porter sur au moins un des fonds, en lettre ou en chiffres de 5 cm de haut, 4 cm de large et 1 cm d’épaisseur, de façon apparente et indélébile les caractéristiques suivantes : a) – Sur une première ligne, la marque spéciale choisie par l’exportateur producteur, groupement de producteurs ou collectivités et éventuellement le numéro de série du lot. b) – Sur une deuxième ligne, l’abréviation « MAD » indiquant l’origine, suivi du numéro du centre d’extraction agréé. c) – Sur une troisième ligne, le mot « MIEL » suivi de la lettre A ou B selon la catégorie. d) – Sur une quatrième ligne, le poids brut et la tare séparée par un trait oblique. Exemple de marquage :

A B C D – 25 M A D / 4

MIEL B1 130/30

Article 10.- La marque spéciale, prévue à l’article précédent doit préalablement à tout usage, être soumis à l’agrément du Service du Conditionnement qui peut exiger la modification. Toutes marques et indications commerciales, apposées éventuellement sur les fûts, doivent être notifiées au Service du Conditionnement. Les appellations généralement employées par le commerce en vue de faire ressortir un caractère particulier (tels que surchoix, supérieur, etc …) ne peuvent figurer sur les récipients. TITRE IV CONTROLE Article 11.- L’exportateur doit demander, en principe, quinze jours au moins avant le début du chargement du navire, au Service du Conditionnement de procéder au contrôle des lots destinés à l’exportation. Tous fûts sur lesquels ont porté les opérations de vérification sont marqués par l’agent du Service de Contrôle du Conditionnement portant la date de vérification. ECHANTILLONNAGE Article 12.- 6) a)- La vérification porte sur 20% au moins des q uantités présentées en ce qui concerne le contrôle de la qualité. Le contrôle ur a toujours le droit, s’il le juge nécessaire, de procéder à l’inspection d’une plus g rande quantité du lot. Les emballages pour la vérification sont prélevés dans les différentes parties du lot et réunis par groupe de 10. Le dernier peut être inférieur à ce nombre. b)- L’échantillonnage est opéré comme suit : - Une prise d’essai de 150 grammes environ par emballage s’effectue au moyen de cannes creuses de prélèvement, immédiatement après agitation des emballages pendant trois minutes. - Pour un même lot, les différentes d’essai sont réunies et soigneusement mélangées, on en tire un échantillon moyen final de deux kilogrammes. Quelle que soit l’importance du lot soumis au contrôle, l’échantillon moyen final ne peut être inférieur à 2 kilogrammes. Article 13.- La mention « conforme » n’est apposé sur le bulletin de vérification qu’au vu du résultat satisfaisant des analyses. Mention en est portée sur le bulletin de vérification.

Page 144: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

17/Annexes

La validité du contrôle est fixée à trois mois à compter du jour où l’autorisation d’exporter a été signifiée au Centre agréé, sous réserve que nulle altération ultérieure ne vienne déprécier la qualité du produit. Passé ce délai le lot à exporter doit subir un nouveau contrôle. Article 14.- Par dérogation aux dispositions prévues aux articles 11, 12, et 13 du présent titre, les colis individuels d’un poids maximum de trois kilogrammes expédiés par les particuliers, à l’exclusion des commerçants patentés ou exportateurs, ne sont pas soumis au contrôle du Conditionnement.

Page 145: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

18/Annexes

TITRE V SANCTIONS Article 15.- Les sanctions prévues aux articles 13, 16 et 17 du décret du 17 Octobre 1945 sont applicables au présent décret. En particulier, l’interdiction d’exportation est prononcée pour tout lot dont la qualité est reconnue non conforme aux normes.

TITRE VI Article 16.- Sont et demeurent abrogées toutes dispositions antérieures relatives au conditionnement des miels à l’exportation et notamment à l’arrêté du 29 juin 1949 et le décret N°50-1394 du 2 novembre 1950. Article 17.- Le Ministre chargé de l’Agriculture, de l’Expansion Rurale et du Ravitaillement, le Ministre des Finances et du Commerce et le Ministre des Affaires Sociales sont chargés, chacun en ce qui concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel de la République Malgache.

Tananarive, le 3 noveùbre 1965

P. le Président de la République,

Chef du Gouvernement et par délégation :

Le Vice-président du Gouvernement, Calvin TSIEBO.

Par le Président de la République, Chef du Gouvernement : Le Ministre d’Etat Chargé de l’Agriculture de l’Expansion Rurale et du Ravitaillement, Jacques RABEMANANJARA. Le Ministre des Finances

et du Commerce Le Ministre des Affaires Sociales Victor MIADANA. Calvin TSIEBO.

POUR AMPLIATION CONFORME Tananarive, le 11 Novembre 1965

P. LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT, LE CHEF DE LA 1ère DIVISION, Signé RALAIZANDRY Adrien.

Page 146: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

19/Annexes

I TENEUR EN EAU Dosage par réfractométrie

Appareillage : Réfractomètre à main Pour obtenir une lecture correcte, il faut, ou bien amener le liquide à la température à laquelle l’instrument a été gradué, ou appliquer une correction à la lecture donnée par la table accompagnant chaque appareil. Soit n le nombre lu ; 100 – n donne le pourcentage approximatif d’eau. II DOSAGE DES SUCRES REDUCTEURS Appareillage et produits : - Balance de précision - Fiole jaugée de 200 cc - Solution de sous-acétate de plomb - Sulfate de sodium pulvérisé. Mode opératoire : Peser à la balance de précision 5 grammes environ d e miel dans une capsule et

transverser avec de l’eau distillée tiède dans une fiole jaugée de 200 cc.

Amener à un volume de 100 cc environ de déféquer avec 5 cc de sous-acétate de plomb. Laisser en contact un quart d’heure en agitant de temps en temps et ôter l’excès de sous-acétate de plomb par du sulfate de sodium en poudre. Agiter, compléter à 200 cc. Filtrer et doser les sucres réducteurs par la méthode de Fehling ou Bertrand. Ces sucres réducteurs seront exprimés en sucre interverti. Soit m, la quantité trouvée pour P gramme de miel (5 grammes environ) La quantité de sucres réducteurs pour 100 grammes est de :

MP100m =×

III DOSAGE DU SACCHAROSE Verser 50 cc exactement mesurés de la solution sucr ée déféquée pour les sucres réducteurs, dans une fiole à hydrolyse. Ajouter 4,5 cc d’acide chlorhydrique N. Placer sur la fiole le réfrigérant à reflux et chauffer à douce ébullition pendant une demi-heure ou mieux de bain-mairie. Refroidir rapidement, puis transvaser dans une fiole jaugée de 100 cc. Ajouter, filtrer si besoin est et faire le dosage par la même méthode que celle employée pour les sucres réducteurs. Soit m’ la quantité trouvée en sucre interverti. La quantité de sucres réducteurs totaux après hydrolyse, exprimée en sucre interverti, est de :

'MM

100'm =×

Sachant que : saccharose = sucre interverti x 0,95 La quantité de saccharose est :

(M’ – M) x 0,95 IV DOSAGE DES MATIERES ETRANGERES Peser à la balance de précision 10 grammes environ de miel que l’on dissout dans 100 cc d’eau. Filtrer sur une filtre à filtration rapide ou un creuset en verre fritté G3 tarés au préalable.

Page 147: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

20/Annexes

Laver à fond à l’eau distillée. Sécher à l’étuve à 100° jusqu’à poids constant le creuset ou le filtre. Soient M le poids de miel et P le poids de matières étrangères :

M100P%étrangèresMatières ×=

V RECHERCHE DU SUCRE INTERVERTI (addition de saccharose) Réactifs : Réactif de FIEHE dit réactif résorcine-chlorhydrique : - Solution d’une partie de résorcine dans cent parties d’acide chlorhydrique concentré (D = 1,19). A conserver de la lumière. - Ether conservé sur sodium. (Doit être au préalable testé au réactif de FIEHE et ne donner aucun coloration). - Triturer 20 grs de miel dans 200 cc d’éther, après filtration laisser évaporer dans une capsule ou une soucoupe de porcelaine à la température ambiante. - Sur le résidu ainsi obtenu laisser tomber quelques gouttes de réactif de FIEHE. - Si le miel renferme du sucre interverti chimiquement, il se forme une coloration nettement rouge-cérise qui doit persister près de 24 heures pour être positive. VI RECHERCHE DE ZINC Réactifs : - Solution I : solution de mercurisulfocyanure d’ammonium : 30 grs de chlorure mercurique + 33 grs sulfocyanure d’ammonium + 100 cc d’eau. - Solution II : solution de chlorure de cobalt à 0,02% dans CIH environ 0,5N. Dans un tube à essai, verser quelques cc de miel, ajouter 1 cc de solution I et quelques gouttes de solution II. Si le miel renferme du zinc : il se forme un précipité bleu. VII RECHERCHE DU POLLEN Examen microscopique – Centrifuger une partie de miel diluée avec une partie d’eau.

Rechercher les grains de pollen qui doivent être présenté dans un miel naturel.

Page 148: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

21/Annexes

ANNEXE III BASES JURIDIQUES SPECIFIQUES DE LA SURVEILLANCE DES RESIDUS POUR

LE MIEL(CEE) Le miel est considéré comme une production d’origine animale (Annexe I de la directive 96 / 23 / CE) et à ce titre doit être soumise à une surveillance des résidus. Les substances qu’il convient d’y rechercher appartiennent à 3 groupes de produits :

- Les substances vétérinaires interdites comme le chloramphénicol par exemple. - Les substances vétérinaires autorisées mais découvertes en excès par rapport

aux niveaux autorisés. Il s’agit concrètement pour le miel des antibiotiques et des insecticides.

- Ces contaminants de l’environnement comme les composés organochlorés ou organophosphorés (pesticides) ou les métaux lourds (plomb ou le Cadmium).

La décision 2000 / 159 / CE modifiée propose la liste provisoire des pays tiers qui ont soumis à la commission des garanties concernant le miel comme pour toutes les autres denrées animales. Dans le cas particulier du miel, cette décision est complétée par une disposition spécifique, la décision 2001 / 700 / CE ( JOL256. 25.9.2001, p. 14 – cf. Annexe n° 4) qui donne la liste des pays autorisés à exporter du miel vers l’UE en application de la décision 2000 / 159 / CE modifiée. Cette disposition devra être simplifiée à l’avenir. Une nouvelle liste est publiée à chaque nouvelle modification de la décision 2000 / 159 / CE en introduisant des changements pour les pays tiers exportant du miel.

Page 149: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

22/Annexes

ANNEXE IV LEGISLATION MALGACHE SUR L’INSTALLATION DES RUCHES ET DES COLONIES 1- Prescriptions légales • Pas de déclaration obligatoire au service de l’élevage • Pas de restriction d’emplacement • Pas d’importation d’abeilles, ni produits de la ruche, ni matériel d’occasion, sauf dérogation. CIRCULAIRE N° 01/97 Min. EL/DGE/DRA L’introduction de reines abeilles étrangères expose le pays à l’irruption des maladies des abeilles réputées légalement contagieuses telles la nosémose, l’acariose, les loques et la varroase dont Madagascar est jusqu’ici indemne de par sa position insulaire. Compte tenu de l’existence d’importations non autorisées de reines abeilles et de certains produits apicoles (ruches, cire gaufrée, miels, etc …), il est rappelé au public et aux responsables techniques et administratifs aux frontières que de telles importations sont régies par les textes en vigueur, notamment la « Loi n° 91-008 relative à la vie des animaux ». Dans son titre II : De la préservation du patrimoine biologique national en son chapitre I : De la protection de la faune, en ses articles 33 et 34 qui stipulent : Article 33 : Sauf dérogation dans les cas et conditions prévus à l’article 34, l’importation des espèces animales non représentées à Madagascar est interdite. Sans préjudice des poursuites pénales qui pourront être exercées, les services vétérinaires officiels procèdent à l’abattage immédiat, à la confiscation ou à la destruction des animaux ou produits animaux frauduleusement introduits sur le territoire national. Article 34 : L’exportation des espèces animales menacées d’extinction et l’importation des espèces animales non représentées à Madagascar ne peuvent être autorisées qu’à titre de démonstration ou d’utilisation aux fins de recherches scientifiques. L’autorisation est accordée par décret pris en conseil des Ministres sur proposition du Ministre chargé de l’Elevage. En son chapitre II : De la protection du cheptel national. Article 36 : L’importation ou l’exportation des reproducteurs ou du matériel génétique, sous quelle forme que ce soit, est soumise à l’autorisation préalable des services. Les conditions d’obtention et de délivrance de l’autorisation susvisée sont déterminées par décret pris en conseil des Ministres. La non observation de ce cadre juridique expose les contrevenants aux sanctions prévues par le code pénal et le « loi sur la vie des animaux ».

Signé : ANDRIANASOLO

Page 150: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

23/Annexes

ANNEXE VI LEGISLATION BRITANNIQUE SUR DES PESTICIDES AUTORISE S EN PRODUCTION BIOLOGIQUE

Plant Protection Products allowed under Soil Associ ation and UKROFS Standards for Organic Farming in t he UK

Product name Description, conditions SA

UKROFS

• I. Substances of crop or animal origin Rotenone (extracted from Derris spp., Lonchocarpus spp. & Terphrosia spp.)

Insecticide �R

�R

II. Synthesised substances Fatty acid potassium salt (soft soap) Insecticide � � Sulphur Fungicide, acaricide, repellant � � Copper (copper hydroxide, copper oxychloride, (tribasic) copper sulphate, cuprous oxide)

Fungicide. Limit of 8kg Cu/ha/yr. �R

�R

Potassium permanganate Fungicide, bactericide; only in fruit trees, olive trees and vines x � Paraffin oil Insecticide, acaricide x �

Mineral oils Insecticide, fungicide. Only in fruit & olive trees, vines and tropical crops x �R

III. Substances in traps and/or dispensers Pyrethroids (only deltamethrin or lambdacyhalothrin)

Insecticide, in traps with attractants. Only against Batrocera oleae & Ceratitis capitata wied

x

�R

Metaldehyde Molluscicide, only in traps with repellent to higher animals x �R IV. Biological control agents Micro-organisms (bacteria, viruses & fungi) eg. Bacillus thuringensis, Granulosis virus, etc

Only products which are not genetically modified according to EU Directive 90/220/EEC

• Key� = “permitted” under organic standards. Any permitted pesticide can only be used where there is an actual threat to the crop, ie not preventatively .

• �R = “restricted” pesticide. Can only be used where need is recognised by a Certification Officer/Certifying body; permission given on a case by case basis

• by the SA. • x = not permitted

Page 151: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

24/Annexes

• Notes

1. About 430 different pesticides (active ingredients) are permitted for use in non-organic farming in the UK, where they are the main form of

pest control. The long term, cumulative and cocktail effects of these products on the environment and health have not been established. 2. In organic farming, the main form of pest control is through cultural methods: good soil health for natural plant resistance, less intensive

production for physically stronger plants, rotation and appropriate sowing times, the maintenance of the habitats of natural predator species, resistant crop varieties, composting for disease control, and substances which prevent pest attack through physical means such as grease bands around tree trunks. A very small number of pesticide products (products which kill pests) are allowed as a second line of defence in cases where cultural methods are inadequate; they are shown in the table overleaf.

3. The table shows that in the UK only 4 pesticide products are allowed under the Soil Association standards for organic production, and 7 are allowed under the UKROFS standards (the basic UK standards for organic production). This excludes substances only used in traps or dispensers, where there is minimal risk to the environment and no possibility of residues in food, and micro-organisms for biological control. The use of copper is limited to 8kg/ha/year; and there is a maximum limit on the total level of copper in the soil: 50mg/kg or 110kg/ha.

4. One of the pesticides allowed in the UK in organic farming is of natural origin (rotenone); the remainder are synthetic and from traditional use in organic farming. Under the Soil Association standards the three synthetic substances allowed are: soft soap, sulphur and copper; rotenone and copper are only allowed under restricted circumstances on a case by case basis.

5. The synthetic products allowed in organic farming are simple chemical products, compared to the more complex substances typically used as pesticides in non-organic farming. Soft soap, paraffin oil, mineral oil, and rotenone, which is photo-sensitive, all break down quickly in the environment, and so should not be a threat to health or the wider environment. Most conventional products do not break down so quickly. Potassium and sulphur are also plant nutrients and are applied as fertilisers in non-organic farming.

6. Please note that this table only applies to organic production in the UK. Because of the different environmental conditions in different EU countries, other products are needed for specific pest problems in other countries and so at a European level the EC standards allow several other pesticide products to be used. Each country has their list of products for national use. Imported organic products may therefore have been produced with the use of products not listed in this table.

Page 152: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

25/Annexes

ANNEXE VII INDEX PHYTOSANITAIRE DES 5 INSECTICIDES RECHERCHES ET LEGISLATION POUR

MADAGASCAR SUR LA RESTRICTION DE QUELQUES PRODUITS AGROPHARMACEUTIQUES

DECIS EC 25 Fabricant: ROUSSEL UCLAF Représentant: HOECHST Matière(s) active(s) : Deltaméthrine Groupe chimique: Pyréthrinoïde Formulation : Concentré émulsionnable contenant 25 g/L Mode d’action : à large spectre d’action Recommandations d’emploi :

Cultures Ravageurs ou maladies Doses en p. c - Riz Poux 0,25 à 0,3 L/ha

- Cultures maraîchères Pucerons, aleurodes, piérode, teigne 0,3 à 0,5 L/ha - Tabac Héliothis sp 0,3L /ha

Délai d’attente : Classification OMS : Modérément dangereux, classe II DL 50 orale : 130 mg/kg Conditions d’emploi : - Dangereux pour les poissons - Emploi autorisé durant la floraison.

DURSBAN 4 E Fabricant : DowELANCO Représentant : COMACAT Matière(s) active(s) : Chlorpyrifos-éthyl Groupe chimique : Organophosphoré Formulation : Concentré émulsionnable contenant 480 g/L de matière active Mode d’action : Inhalation, contact et ingestion Recommandation d’emploi :

Cultures Ravageurs ou maladies Doses en p. c - Coton Spodoptera littoralis, Aphis gossypii 1,5 L/ha

- Riz Poux 0,75- 1 L/ha - Cultures maraîchères et

fruitières Diverses chenilles, cochenilles, pucerons 1 L/ha

- Tabac Héliothis sp 1,5 L/ha - Toutes cultures Traitement du sol 2,5 L/ha

Délai d’attente : Interdit 15 jours avant récolte Classification OMS : Modérément dangereux, classe II DL 50 orale : 163 mg/kg Conditions d’emploi : - Dangereux pour les abeilles Remarques : possède une action aphicide qu’il faut prendre en compte.

Page 153: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

26/Annexes

LINDAFOR 20 Fabricant : RHONE-POULENC Représentant : S.E.P.C.M Matière(s) active(s) : Lindane Groupe chimique : Organochloré Formulation : Poudre mouillable contenant 200 g de Lindane par kg de P.C Mode d’action : Agit par contact, et ingestion et inhalation Recommandations d’emploi :

Cultures Ravageurs ou maladies Doses en p. c

- Traitement de semences

Ravageur du - Riz, blé, mais, haricot

- Blé - Maïs haricot

300 à 400 g/100 kg 250 g/100 kg

200 - 250 g/100 kg

- Traitement du sol Vers blancs sur canne 8 à 10kg/ha 8 à 10kg

Délai d’attente : l5 jours avant la récolte Classification OMS : Modérément dangereux, classe II DL 50 orale : 88 mg/kg Conditions d’emploi :

- Egalement utilisé comme poudre pour poudrage - Dangereux pour certains arthropodes auxiliaires, abeilles, poissons.

SUMITHION 50 EC Fabricant : SUMITOMO Chemical Company Représentant : PROCHIMAD Matière(s) active(s) : Fenitrothion Groupe chimique : Organophosphoré Formulation : Concentré émulsionnable à 500 g/L Mode d’action : Contact et ingestion Pouvoir pénétrant Recommandations d’emploi :

Cultures Ravageurs ou maladies Doses en p. c. - Riz Poux 1 L/ha

- Caféier Mineuse (Leucoptera) Tigre (Galeatus involutus) 1 L/ha

- Cultures maraîchères

Thrips Chenilles défoliatrices

Pucerons 1 L/ha

Délai d’attente : 15 jours avant récolte Classification OMS : Modérément dangereux, classe II DL 50 m.a orale : 503 mg/kg Conditions d’emploi :

- Ne pas utiliser sur les crucifères - Ne pas appliquer 10 jours avant et après une application d’herbicide à base de Propanyl. - Dangereux pour les poissons et les abeilles.

Page 154: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

27/Annexes

ULTRACIDE 20 EC -40 EC Fabricant : CIBA-GEIGY Représentant : SACOA Matière(s) active(s) : Methidathion à 200 g/l et à 400 g/l Groupe chimique : Organophosphoré Formulation : Concentré émulsionnable Mode d’action: Insecticide, acaricide de contact, à large spectre d’action Recommandations d’emploi :

Cultures Ravageurs ou maladies Doses en p. c.

- Arbres fruitiers Pucerons, cochenilles, Chenilles, mouches de fruits

20 EC : 200 mL/100 L d’eau 40 EC : 100 mL/100 L d’eau

- Tabac Heliothis armigera 40 EC : 1,5 L/ha Délai d’attente : Interdit 7- 28 fours avant récolte Classification OMS : Très dangereux, classe Ib DL 50 orale : 25 mg/kg Conditions d’emploi :

- Traitement interdit sur végétaux pendant la floraison. - Dangereux pour les abeilles et les poissons.

Page 155: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

28/Annexes

MINISTERE D’ETAT A L’AGRICULTURE ARRETE N 0 6225/93

ET AU DEVELOPPEMENT RURAL portant suspension et restriction d’utilisation de quelques produits

agropharmaceutiques ________ LE MINISTRE D’ETAT A L’AGRICULTURE ET AU DEVELOPPEM ENT RURAL Vu la Constitution, Vu l’Ordonnance n0 62-072 du 29 Septembre 1962 portant codification des textes législatifs concernant la santé publique, Vue l’Ordonnance n0 86-013 du 17 Septembre 1986 relative à la législation phytosanitaire à Madagascar, ratifiée par la loi n0 86-017 du O3 Novembre 1986, Vu le Décret n0 86-310 du 26 Septembre 1986 relatif à l’application de l’Ordonnance n0 86-013 du 17 Septembre 1986, Vu le Décret n0 92-473 du 22 Avril 1992 portant réglementation des produits agropharmaceutiques, Vu le Décret n0 93-466 du 26 Août 1993 portant nomination du Premier Ministre chef du gouvernement, Vu le Décret n0 93-468 du 26 Août 1993 complété par le Décret n0 93-547 du 1er Octobre 1993 portant nomination des membres du gouvernement, modifié par le décret n0 93-629 du 13 Octobre 1993, Vu le Décïet n0 93-499 du 10 Septembre 1993 fixant les attributions du Ministre d’Etat àl’Agriculture et au Développement rural ainsi que l’organisation générale de son Ministère.

ARRETE: ARTICLE PREMIER. - En raison de leur haute toxicité et de l’importante bio-accumulatiOn de leurs résidus, sont suspendues la vente et l’utilisation des formulations de produits agropharmaceutiques, destinées à la protection des cultures, contenant l’une des matières actives ci-après désignées: - Chlordance - Dieldrine - Endrine - Aldicarbe - Aldrine - HCH (isomères beta et delta) - D.D.T. - Camphechlore (Toxaphène) appartenant toutes au groupe des organochlorés. ARTICLE 2. - Les utilisations en agriculture des formulations agropharmaceutiques contenant l’une dus matières actives suivantes, seule ou en association, - Lindane (isomère gamma de I’HCH) - Endosulfan - Heptachlore sont soumises à restrictions quant à leurs domaines d’emploi. ARTICLE 3. - Les directives se rapportant à l’application de l’article 2 feront l’objet d’une note ministérielle. ARTICLE 4. - Le présent arrêté sera enregistré, publié et communiqué partout où besoin sera.

Fait, à Antananarivo, le

Emmanuel RAKOTOVAHINY

Page 156: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

29/Annexes

ANNEXE VIII EVALUATION DE LA TENEUR EN HYDROXYMETHYL FURFURAL ( H. M .F)

1. Objet : La présente méthode a cour objet d’évaluer la quantité d’ H. M .F 2. Principe : : Mesurer à une longueur d’onde déterminée de la coloration rouge due à l’action de l’ H. M .F sur l’ados barbiturique et la paratoluidlne. .3. Réactifs : .3.1- Eau distillée fraîchement bouillie ou de pureté équivalente. 3.2- Solution d’acide barbiturique : dans une fiole de 100 ml (4.1), dissoudre 500 mg d’acide barbiturique dans 70 mi d’eau distillée (3.1) au bain d’eau (4.2 ). Refroidir et compléter avec de l’eau (3.1) jusqu’au trait de jauge. 3.3- Réactif à la paratoluidine dans une fiole jaugée de 100 ml (4.1), dissoudre 10 g de paratoluidine dans 50 ml d’isopropanol (chauffer légèrement si nécessaire). Ajouter après refroidissement 10 ml d’acide acétique cristallisable, Compléter jusqu’au trait de jauge avec l’isopropanol. Conserver le réactif en flacon brun et au réfrigérateur. Ce réactif doit être renouvelé. journellement, car il brunit assez rondement. 4 - Appareillage 4.1- Fioles jaugées de 100 ml 4.2- Bain d’eau bouillante 4.3- Pipette de précision de 10ml 4.4- Pipette de précision de 1ml 4.5- Balance analytique 4.6- Vase cylindrique de 25ml 4.7- Fiole jaugée de 10ml 4.8- Tube à essai 4.9- Pipette de 2ml 4.10- Pipette de 5ml 4.11- Spectrophotomètre ou photocolorimètre à 550 mm avec cuve 10mm d’épaisseur. 13.5- Mode opératoire Peser à 0,01 gramme près 2 grammes de miel dans un vase, les dissoudre dans 4 à 5 ml d’eau. Transvaser la solution obtenue dans une fiole jaugée de 10 ml. Rincer le vase et compléter la fiole jusqu’au trait de jauge avec de l’eau. Verser dans un premier tube à essai 2 ml de solution de miel, 5 ml de réactif à la paratoluidine et 1 ml d’eau (témoin). Verser dans un tube à essai 2 ml de Solution de miel, 5 ml de réactif a la paratoluidine et 1 ml de solution d’acide barbiturique (essai). Agiter les 2 tubes à plusieurs reprises. Faire le zéro de l’appareil sur le témoin ; suivre l’extinction à 550 nm et noter le maximum D° qui, généralement. S’ obtient entre deux et quatre minutes. La préparation du tube essai ne doit pas dépasser deux minutes. 13.6- Expression des résultats Dans les conditions du mode opératoire, pour la longueur d’onde et l’épaisseur de cuve choisie, la teneur en H. M .F. exprimé en mg pour 1000 grammes de miel est donnée par la formule.

192 x Extinction (D°) Epaisseur de la cave (cm)

Le facteur 192 a été obtenu expérimentalement à partir d’ H. M .F pur.

Page 157: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

30/Annexes

ANNEXE IX

NORME CODEX POUR LE MIEL Programme mixte F. A. O./O. M. sur les normes alime ntaires codex Alimentrus vol III

(CAC/Vol ed. 1) Codex STAN 12- 81

1- DESCRIPTION 11- Définition du miel Le miel est la substance sucrée produite par les abeilles mellifique à partir du nectar des fleurs ou des sécrétions prOvenant dos parties vivantes des plantes ou se trouvant sur elles, qu’elles butinent, transforment et combinent avec des matières spécifiques et emmagasinent dans les rayons de la ruche. 12 - Description Le miel consiste essentiellement en différents sucres, mais surtout en gLucose et fructose. Outre le glucose et le fructose, le miel contient des protéines, des acides aminés, des enzymes, des acides organiques, des matières minérales, du pollen et d’autres substances et peut renfermer du saccharose, du mélézitose et d’autres digosaccharides (y compris les dextrines) ainsi que des traces de champignons, d’algues, de levures et d’autres particules solides provenant de la récolte du miel. La couleur du miel peut aller d’une teinte presque incolore au brun sombre. En ce qui concerne la consistance, le miel peut être fluide, épais ou cristallisé (an partie ou en totalité). Sa saveur et son arôme varient, mais ils dérivent en général de la plante dont le miel provient. 13 - Autres définitions et désignations 131 - En fonction de l’origine Miel de nectar : qui provient principalement des nectaires des fleurs Miel de miellat : qui provient principalement des sécrétions de parties vivantes de plantes où se trouvant sur elles. Sa couleur va du brun clair ou verdâtre à une teinte presque noire.

132 - En fonction du mode de traitement Miel en rayons Miel centrifugé Miel pressé. 2- FACTEURS ESSENTIELS DE COMPOSITION ET DE QUALITE 21 – Critère de composition 211 - Teneur apparente on sucres réducteurs exprimée on sucre inverti : Miel do nectar désigné comme tel sur l’étiquette au min. 65% Miel de miellat et mélanges de miel do miellat et de miel do nectar …………………….au min. 50% 212- Teneur en eau au max. 21% Miels de bruyère (callune) au max. 23% 213- Teneur on saccharose apparent au max. 5% Miel de miellat et mélanges de miel dc. miellat et de miel de lavande et de Banksica menziesii au max. 10% 214- Teneur an matières insolubles dans l’eau au max. 0,1% Miel pressé au max.0,5% 215- Teneur on matières minérales (cendres) au max. 0,6% Miel de miellat et mélanges de miel de miellat et de miel do nectar au max. 1,0% 216- Acidité au max. 40 méq d’acide par 1000g 217- Indice diastasique et teneur ou hydroxyméthyl furfural (H. M .F ) Déterminés après traitement et mélange, indice diastasique (échelle de Gothe) au min. 8% sous réserve que la teneur on HMF soit au max 15mg/Kg

Page 158: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

31/Annexes

22 – Interdictions spécifiques 221 - Le miel ne doit présenter aucun goût, arôme ou odeur inadmissible, communiqués par des matières étrangères au cours do son extraction ou de son emmagasinage. 222 - Le miel ne doit pas avoir commencé à fermenter ou à être effervescent. 223 - Le miel ne doit pes être chauffé au point que les enzymes naturelles qu’il contienne soient considérablement inactivées ou détruites (voir 2.1.7) 224 - L’acidité du miel ne doit par être changée de manière artificielle. ADDITIFS ALIMENTAIRES ET ADDITIONS Aucun autorise. 4-HYGIENE 41 - Il est recommandé que le produit couvert par la présente norme soit préparé en conformité dus sections appropriées des Principes généraux d’hygiène alimentaire recommandés par la commission du Codex Alimentarius (document CAC/RCP 1-1969, Rév.1). 42 - Dans toute la mesure du possible, le miel devrait être exempt de matières organiques et inorganiques étrangères à sa composition, par exemple moisissures, insectes, débris d’insectes, couvains ou grains de sables, quand il est vendu au détail ou utilisé dans un produit quelconque destiné à la consommation humaine. (voir 2.1.4.) 5-ETIQUETAGE 51 - Nom du produit 52 - Contenu net 53 – Nom et adresse (du fabricant, de l’emballeur, du distributeur, de l’importateur, de l’exportateur ou du vendeur de miel). 54 - Pays d’origine. 6- METHODES D’ANALYSE ET D’EHANTILLONNAGEfVVITHODES D’ANALYSE ET D’ECHANTILLONNAGE 61 - Détermination de la teneur on sucres réducteurs 62 - Détermination de la teneur en saccharose apparent 63 - Détermination de la teneur en eau 64 - Détermination gravimétrique de la teneur on matières insolubles dans l’eau 65 - Détermination de la teneur on matières minérales 66 - Détermination de l’acidité 67 - Détermination de l’indice diastasique 88 - Détermination photométrique de la teneur en H. M .F.

Page 159: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

32/Annexes

ANNEXE X FICHE D’ENQUETE

FICHE D’ENQUETE N : 01

Date : Identification site : 1-Informateur : Nom : Age : Activité : Sexe : Domicile : Remarques : Niveau d’instruction : 2-Renseignements sur les plantes mellifères Nom des plantes Famille Critères

d’identification Nom scientifique Nom

vernaculaire Estimation

(%) Tendances : nectarifères (nect) ; pollenifères (poll)

Période de floraison: 3-Destination et utilisation du miel autres produit s de la ruche :

Produits Destination utilisation Vente et lieu Autoconsommation

Miel cire

4-Renseignements sur les abeilles : -Caractéristiques de l’abeille : Couleur : Castes : Agressivité : Fréquence d’essaimage : Fréquence de butinage : Maladies :

ESSAIMS : - Origine :

¤ essaims sauvages ¤ piégeage ¤ essaimage artificiel

- Mois et fréquence de l’essaimage naturel - Existence de maladies : OUI NON si OUI laquelle : Traitement :

5-Renseignements sur les produits de la ruche : 5.1-Renseignements apicoles :

a) RUCHES : -Type de ruche utilisée :

¤ Dadant ¤ Langstroth ¤ Autres( à mentionner)

Page 160: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

33/Annexes

- Matériaux de fabrication de la ruche Eléments de la ruche : Matériaux : Toiture Corps Nature du produit de protection : plancher - Nombre de ruches : - Distance entre chaque ruche :

- Distance du rucher par rapport à la maison d’habitation : - Nombre de voiture passant par la route le plus près :Très peu Peu Moyen - Autres danger à mentionner : - Dangerosité : Nulle Minime Grave Remarques : - Traitement des ruches avant le peuplement : - Distance des ruchers par rapport aux aires routiers ou aux sources de pollution

éventuelles :

- Méthodes pour entretien du rucher : - Matériels pour entretien rucher : - Matériels utilisés pour Nettoyage et désinfections des ruches :

Remarques : - Matériels ou produits utilisés contre rongeurs ou insectes :

b) PRODUITS DE LA RUCHE OBTENUE (à numéroter par ordre d’importance)

…Miel …propolis …cire

Page 161: En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur des Sciences

34/Annexes

FICHE D’ENQUÊTE N : 2

Renseignement sur la récolte : - Nature du combustible pour fumée : - Pendant récolte ; destruction du colonie ? OUI NON

-mois et fréquence de récolte/an : - moment de la récolte : matin midi après-midi

- Aspect qualité Couleur : Existence de pollen : visible ou non Viscosité : Degré de cristallisation : Impureté : Saveur : Remarques : - Quantité de miel / ruche /an : - Matériels utilisés pour récolte : couteau, seau, couteau à désoperculer, autres : - Méthode d’extraction du miel :

Pressage autres :

Remarques :

3.2 Renseignement sur le contrôle qualité :

- Nombre de contrôleur : - Méthodes de contrôle : - Fréquence du contrôle : - Matériels utilisés pour les contrôles : - Les paramètres à contrôler : Remarques :

4-Renseignements sur le traitement du miel :

type d’extracteur : -extracteur cage tangentielle -extracteur cage radiaire Matériel de filtration : Matériel pour maturation : Matériel et ustensiles pour conditionnement : Condition de stockage : Pour réchauffement miel ; réglable ? OUI (T<40°C) NON Matériels pour régulation de température et d’humidité OUI NON Si OUI préciser : Remarques :

Renseignement sur le personnel d’extraction conditionnement : Nombre du personnel pendant haute saison : Hygiène du personnel :

Etat de propreté des vêtements : Médiocre( ) Moyen ( ) Satisfaisant( ) Remarques : Etat de propreté corporelle : Médiocre( ) Moyen( ) Satisfaisant( ) Remarques : Nombre de personne fumant ou chiquant du tabac : Pdt W : En dehors du W : Existence de vestiaire : OUI NON Existence de lavabos : OUI NON