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Bulletin de l’Office fédéral de l’énergie OFEN Numéro 3 | juin 2006 Efficacité énergétique en Suisse Plaidoyer de Michael Kaufmann, directeur du programme SuisseEnergie. page 8 Tour du monde en avion solaire Les confidences du psychiatre et explorateur Bertrand Piccard. page 2 SolarImpulse: Sur les traces des frères Wright

energeia N° 3 / 2006

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SolarImpulse: Sur les traces des frères Wright

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  • Bulletin de lOf ce fdral de lnergie OFEN Numro 3 | juin 2006

    Ef cacit nergtique en SuissePlaidoyer de Michael Kaufmann, directeur du programme SuisseEnergie. page 8

    Tour du monde en avion solaireLes con dences du psychiatre et explorateur Bertrand Piccard. page 2

    SolarImpulse:

    Sur les traces des frres Wright

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  • 1Chre lectrice, cher lecteur,

    AU SOMMAIRE

    Impressum

    energeia Bulletin de lOf ce fdral de lnergie OFENParat six fois par an en deux ditions spares franaise et allemande.Copyright by Swiss Federal Of ce of Energy SFOE, Berne. Tous droits rservs.

    Adresse: Of ce fdral de lnergie OFEN, 3003 BerneTl. 031 322 56 11 | Fax 031 323 25 [email protected]

    Comit de rdaction: Klaus Riva (rik), Marianne Znd (zum)

    Rdaction: Matthieu Buchs (bum), Michael Schrer (sam)

    Mise en page: raschle & kranz, Atelier fr Kommunikation, Berne. www.raschlekranz.ch

    Internet: www.bfe.admin.ch

    Infoline concernant SuisseEnergie: 0848 444 444

    Source des illustrations

    Couverture: Solar Impulse SA, agence Ex-press

    p. 1: Of ce fdral de lnergie OFEN; Solar Impulse SA; p. 2 4: Solar Impulse SA; p. 6 10: agence Ex-press; p. 12 Institut Paul Scherrer IPS; p. 14: Rico Engesser, photographe; p. 15: agence Ex-press; p. 16: Auto Wankdorf, Bern; p. 17: Solar Impulse SA

    Editorial 1

    SolarImpulseBertrand Piccard: Jaimerais pouvoir emmener des politiciens 2

    Comment voler de nuit dans un avion solaire? 4

    SuisseEnergieLe programme de la Confdration entend miser sur lef cacit nergtique 6

    Force hydrauliqueLes limites de la force hydraulique 8

    MobilitEtiquetteEnergie: vhicules lourds relgus 10

    Recherche & InnovationLa source dnergie idale nexiste pas 12

    Avenir nergtiqueStories of the future: auteures en herbe rcompenses 14

    En bref 15

    Services 17

    EDITORIAL

    Ceux qui ont des visions feraient mieux de consulter un mdecin, dclara un jour lancien chancelier al-lemand Helmut Schmidt. Bon nom-bre des personnalits gurant dans ce numro denergeia pourraient ainsi tre assimiles de potentiels patients. Toutefois, chacune delles aurait de solides arguments oppo-ser lex-chancelier. Jour aprs jour, joignant les actes la parole, elles semploient montrer que les rpon-ses nos problmes nergtiques r-sident dans lavenir et que seuls des projets visionnaires nous permettront de les trouver. Leurs visions ne font pas que jalonner la voie suivre, elles concentrent les efforts dinnovation et encouragent la recherche de la performance. Elles sont le moteur du progrs.

    En matire nergtique, le plus cl-bre visionnaire prsent dans ce cahier est sans doute Bertrand Piccard. Il en-tend accomplir dici quelques annes le tour du monde bord dun avion exclusivement propuls lnergie so-laire. En effectuant le premier tour du monde sans escale bord du ballon mixte gaz et air chaud Breitling Orbi-ter 3, il a ralis le rve de Jules Verne. Il est ainsi bien plac pour savoir que les grandes aventures passionnent les foules et que les gens sont tout disposs se rallier aux visions des pionniers et des chercheurs. Avec le projet SolarImpulse, Bertrand Piccard entend mobiliser cette onde dmo-tions positives en faveur des nergies renouvelables. Que le d quil sest

    lanc puisse tre relev, cest aussi ce que pensent les milieux conomi-ques qui soutiennent le projet par des contributions de sponsoring consid-rables.

    Les visions des chercheurs et des ex-perts qui jalonnent les pages de cette dition bn cient galement dune bonne aura. En particulier celles que les expertes et experts de demain ont couches sur le papier dans le cadre du concours littraire stories of the future organis par lOFEN. Tandis que ces jeunes auteurs devront at-tendre pour voir si leurs prophties se raliseront, lOFEN est en qute de visionnaires ayant dj mis en uvre leurs propres rves. Une nouvelle dis-tinction, le Watt dOr, rcompensera lesprit dentreprise et dinnovation de projets participant un avenir ner-gtique ax sur le dveloppement durable.

    Marianne Znd, responsable de la

    communication de lOFEN

  • 2INTERNET

    SOL ARIMPULSE

    Jaimerais pouvoir emmener des politiciens

    Bertrand Piccard, au moment de poser le Breit-ling Orbiter 3 sur sol gyptien et aprs avoir ainsi accompli le premier tour du monde en ballon sans escale, aviez-vous dj lide de SolarImpulse en tte?Oui. Pour de nombreux mdias, ce tour du monde en ballon tait la dernire grande aven-ture possible. Avec la deuxime partie de ma vie devant moi, jesprais bien les contredire. Je me suis alors dit que ce qui serait vraiment utile, a serait une aventure lie au dveloppement durable. Lide de SolarImpulse sest impose moi comme quelque chose de tellement logique que je me demandais pourquoi personne ny avait encore pens.

    Comment cette notion de contribution la cause du dveloppement durable a-t-elle fait son ap-parition dans vos projets?Le tour du monde en ballon, ctait un rve la Jules Verne. Le but tait daccomplir quelque chose considr par beaucoup comme impossi-ble. Ce fut une motivation formidable. La notion de protection de lenvironnement est, quant elle, ancre dans toute lhistoire de ma famille. Mon grand-pre dj tait trs proccup par la ore alpine. En plongeant dans la fosse des Mariannes, mon pre a lui montr quil y avait

    Psychiatre et explorateur, Bertrand Piccard est devenu clbre en accomplissant le premier tour du

    monde en ballon sans escale. Aujourdhui, il rve den faire de mme aux commandes dun avion

    solaire. Moins pour le record que pour le soutien la cause du dveloppement durable.

    de la vie 11 000 mtres de profondeur et que le fond des ocans ne devait en aucun cas servir de poubelle. Ces notions dcologie ont berc mon enfance. Je dsire aujourdhui mettre la visibilit et lin uence que jai acquises suite au tour du monde en ballon au pro t dun projet concret qui serve la cause du dveloppement durable.

    Llectricit solaire ne reprsente que 0,03% de la consommation lectrique suisse. Pourquoi la cause du dveloppement durable progresse-t-elle si dif cilement?Je pense quil a jusqu prsent manqu une vraie politique de promotion et dencourage-ment du dveloppement durable. On en parle parce que cest la mode, mais concrtement, on ne fait pas grand chose. Il faut agir, notam-ment en prenant des mesures politiques.

    De quelle sorte?Pour promouvoir les nergies renouvelables, il faut absolument autoriser la dcentralisation de la production dlectricit. Il faut permettre des petits producteurs ou des privs de produire de llectricit dorigine solaire ou olienne et de la revendre sur le rseau un prix adquat. La Suisse discute depuis un certain temps mais ne fait rien. LAllemagne, elle, la fait. Et elle est

    Site of ciel du projet: www.solar-impulse.com

    Site personnel de Bertrand Piccard: www.bertrandpiccard.com

    Pour revivre lpope du tour du monde en ballon: www.orbiterballoon.com

  • 3IL FAUT PERMETTRE DES PETITS PRODUCTEURS OU DES PRIVS DE PRODUIRE DE LLECTRICIT

    DORIGINE SOLAIRE OU OLIENNE ET DE LA REVENDRE SUR LE RSEAU UN PRIX ADQUAT.

    aujourdhui lun des deux plus grands pays producteurs de panneaux solaires. Avec des entreprises extrmement rentables, des capi-talisations boursires normes et des milliers de places de travail cres. Tout cela dcoule dune simple logique politique qui ne cote pas cher lEtat. La Suisse, au lieu dagir, se tte et discute dans tous les sens. Elle aurait pu tre la place de lAllemagne mais elle a manqu le train de lnergie solaire.

    Pourquoi est-ce si important pour la Suisse dinvestir dans le dveloppement durable?

    Je me rappelle avoir rcemment discut avec une commissaire europenne qui me disait que le gros problme de la Suisse, cest qu elle croit encore que le monde entier a besoin delle alors que ce nest plus le cas. La Suisse a fait sa place dans le monde par lhumanitaire mais aujourdhui tout le monde en fait. Elle a assur de bons of ces politiques durant la Guerre froide, mais celle-ci est aujourdhui termine. La Suisse a perdu lexclusivit de ces niches. Je pense que le dveloppement durable est une nouvelle niche fondamen-talement importante dans laquelle la Suisse doit investir. Le bn ce serait grand tous les niveaux: dveloppement technologique, tourisme, transport ou encore produits dex-portation. Pour autant que la Suisse ne rate pas le coche une deuxime fois.

    Que voulez-vous dire?Aprs lnergie solaire, la Suisse semble manquer le train du biothanol. Regardez le Brsil. Il produit dj 30% de son carburant de la sorte. Mme George Bush est en train de lancer la production de biothanol aux Etats-Unis. La Suisse, elle, est toujours en train de se demander comment le taxer et pour linstant on ne peut pas en produire grande chelle.

    Le manque desprit dinnovation est souvent peru comme un autre des grands problmes de la Suisse. A vous observer, cela na pas lair si compliqu? Ce nest pas parce que quelques-uns mon-trent lexemple que tout le monde va suivre. Et si on arrive citer un Peter Sauber, un Ernesto Bertarelli ou un Bertrand Piccard, cest que malheureusement il ny a pas as-sez de monde. Il faudrait beaucoup plus de personnes qui acceptent de se remettre suf -samment en question pour se lancer dans de

    nouveaux d s. En Suisse rgne une frilosit ambiante qui fait que lon admire ceux qui russissent mais que lon critique ceux qui essaient.

    Des conseils donner?Ne pas avoir peur de rater, de prendre des cots et dencaisser des critiques. Le succs est ce prix.

    Trouvez-vous les Suisses plus frileux que les autres sengager dans ce genre de projets de grande envergure?

    Il semble bien que lhorlogerie suisse soit toujours pionnire dans le soutien de projets hors du commun! Le partenariat rcemment sign avec Omega en est une preuve suppl-mentaire. Puissent les autres branches sen inspirer!

    Votre avion solaire devrait prendre son envol dans un pays arabe. Est-ce un choix gogra-phique ou un pied de nez aux grands pays producteurs de ptrole de la rgion?Les pays producteurs de ptrole savent trs bien quil va leur falloir se recycler. Ils sont de ce fait intresss par les nergies renouvela-bles et nous avons t bien accueillis dans les Emirats.

    En dehors de SolarImpulse, vous tes doc-teur en mdecine, spcialis en psychiatrie et expert dans les questions lies lhyp-nose. Cette spcialisation vous est-elle utile dans vos aventures?

    Beaucoup. Nous avons utilis lhypnose lors des vols en ballon. Elle nous a permis mes collgues et moi de nous endormir plus ra-pidement et surtout de rcuprer plus faci-lement. Dans SolarImpulse, je pense que a sera encore plus utile. Nous serons continuel-lement assis dans un sige que lon transfor-mera en couchette. Nous y resterons jusqu cinq jours de suite. Il faudra beaucoup plus de techniques hypnotiques pour rgler les ryth-mes de sommeil, pour se dtendre ou encore pour allger certaines parties du corps en-gourdies. La cl dans un vol comme celui-ci, cest darriver faire de petites siestes avant dtre compltement puis. Lhypnose nous sera trs utile.

    Avez-vous dj une ide en tte pour laprs SolarImpulse, pour la troisime partie de vo-tre vie?Aprs le premier tour du monde, il restera encore beaucoup de chose faire avec cet avion solaire. En amliorant les technologies, notamment au niveau des batteries et des cellules photovoltaques, il sera possible de voler avec deux ou trois personnes bord. Jaimerais alors pouvoir emmener des politi-ciens ou encore des journalistes et faire une vraie campagne de communication autour du dveloppement durable. Dans cinq ou six ans, lorsque ceci sera possible, je pense que malheureusement la situation nergtique de la plante sera encore plus catastrophique quelle ne lest aujourdhui. Le dveloppe-ment durable nest pas une lubie momenta-ne. Cest vraiment un domaine dans lequel jaimerais continuer minvestir.

    Interview: Matthieu Buchs

    Les grandes tapes du projet

    Janvier 1998 Bertrand Piccard na pas encore accompli son tour du monde en ballon quil pense dj un tour du monde en avion solaire.

    2003 Etude de faisabilit lEcole polytechnique fdrale de Lausanne.28 nov. 2003 Le d est annonc of ciellement la presse et au public. Solar Impulse SA est fond.2004 2005 Dveloppement du concept du projet.Octobre 2004 Le groupe chimique et pharmaceutique belge Solvay rejoint le projet en tant que partenaire

    principal. Il participe au budget de SolarImpulse hauteur de CHF 15 millions.Mai 2006 La socit horlogre suisse Omega devient le deuxime partenaire principal de Solar-

    Impulse. Lapport de CHF 15 millions de cette clbre marque permet de franchir la barre des 50% du nancement total du projet.

    16 19 mai 2006 Simulation dun vol de lavion solaire entre Duba et la Chine. Le vol se droule en temps rel et avec les conditions mtorologiques du moment.

    2006 2007 Design et fabrication dun prototype.2008 2009 Vols tests et premier vol de nuit avec le prototype.2009 2010 Construction de lavion nal.2010 2011 Missions de plusieurs jours puis tentative de tour du monde avec une tape sur chaque

    continent.

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    INTERNET

    SOL ARIMPULSE

    SolarImpulse, le projet davion solaire capable de voler plusieurs jours en toute autonomie

    est sur le point de passer du concept la ralisation. Le budget ncessaire la construction

    dun prototype a t runi. Les vols dessai sont prvus pour 2008. Premier d : passer une

    nuit entire en vol.

    Comment voler de nuit dans un avion solaire?

    Site of ciel du projet: www.solar-impulse.com

    Le projet Helios: www.nasa.gov/centers/dryden/history/pastprojects/Erast/helios.html

    Aucun avion solaire avec un homme aux commandes na russi jusqu aujourdhui passer la nuit en vol. Andr Borschberg, coordinateur du projet SolarImpulse et un des futurs pilotes, espre bien que son quipe soit la premire y parvenir. La voie serait alors ouverte pour un tour du monde bord dun avion propuls exclusivement lnergie solaire.

    Seulement voil, ce nest pas si simple. Seul un modle rduit propulsion solaire de 5 mtres denvergure est parvenu voler du-rant 48 heures de suite. Si vous voulez faire la mme chose avec un homme bord, len-vergure doit tre suprieure 60 mtres. Helios, le projet davion solaire tlcom-mand de la NASA, avait cette dimension. Il a termin sa route de faon abrupte dans locan Paci que en juin 2003. Ces prc-dentes expriences vont toutefois nous tre trs utiles.

    Aussi large quun Airbus A380Pour parvenir rester en vol toute une nuit, SolarImpulse devra videmment consommer trs peu dnergie. Ancien pilote de chasse de larme suisse, Andr Borschberg en connat un rayon sur larodynamique: Pour faire voler un avion avec trs peu dnergie, il faut quil ait une charge alaire trs petite. Autrement dit, que son poids soit trs faible par rapport la surface de ses ailes. Le futur avion SolarImpulse aura lenvergure dun Air-

    bus A380, 80 mtres, pour un poids 280 fois plus petit, soit environ celui dune voiture, 2 tonnes. En terme de charge alaire, Solar-Impulse sera comparable un parapente ou une aile delta. Au-del dune envergure de 80 mtres, un avion devient trs dif cile manuvrer.

    Pour capter lnergie solaire ncessaire faire voler lavion, la surface des ailes sera recouverte de cellules solaires photovolta-ques en silicium monocristallin. La puissance maximale fournie par ces cellules, midi et en prsence du soleil, sera de 40kW. R-partie sur une journe entire, la puissance disposition des moteurs sera denviron 10kW, prcise le chef de projet, galement diplm de lEcole polytechnique fdrale de Lausanne. Pour le petit clin dil historique, notons que 10kW tait galement la puis-sance disposition des frres Wright lorsque, en 1903, ils ont accompli leur premier vol de 800 mtres.

    400kg de batteries au lithiumMais le vrai d dun vol propulsion so-laire sur une longue dure, cest la gestion de lnergie. Lnergie ncessaire au vol de nuit doit tre stocke lorsque le rayonnement solaire le permet. Pour cela, il y aura des bat-teries au lithium dans les ailes de lappareil. En outre, lavion transformera une partie de lnergie solaire en nergie potentielle: il grimpera jusqu 12 000 mtres daltitude

  • 5durant la journe puis redescendra aux alentours de 3000 mtres durant la nuit.

    Grosso modo, lavion volera environ 12 heures grce lnergie directe du soleil, 4 heures grce lnergie potentielle emmagasine durant la journe, et en n 8 heures laide des batteries. La puissance ncessaire au vol de nuit tant denviron 10kW, lquivalent de 80kWh devra pouvoir tre stock dans les batteries. Celles que nous utiliserons sont capables de stocker 200 Wh par kilo. Nous aurons donc besoin de 400 kg de batteries, ce qui reprsente un peu moins du quart du poids total de lavion.

    Slalomer pour viter les nuagesEn volant entre 3000 et 12 000 mtres daltitude, lavion ne sera que trs rarement au-dessus de la couverture nuageuse. Des mtorologues, dont le belge Luc Trullemans qui a dj pris part

    LA PUISSANCE DISPOSITION DES MOTEURS SERA DE 10KW. LA MME QUI A PERMIS AU

    FRRE WRIGHT DACCOMPLIR LEUR PREMIER VOL DE 800 MTRES EN 1903, ANDR BORSCHBERG,

    CEO DE SOLAR IMPULSE SA.

    au succs du tour du monde en ballon, devront continuellement diriger lavion solaire vers des zones dpourvues de nuage.

    Entre le 16 et le 19 mai 2006, lquipe du So-larImpulse a procd une simulation dun vol solaire entre Duba et Shensen en Chine. Cette simulation a permis de tester le comportement de lavion en temps rel et dans les conditions mtorologiques exactes de la zone survole. Une telle simulation est indispensable dans un projet de cette envergure. Elle permet danticiper un grand nombre de dif cults et dimaginer les solutions les plus performantes.

    Entre 50 et 100 km/hMais pourquoi alors ne pas voler plus haut, de faon tre constamment au-dessus de la cou-verture nuageuse? Plus vous montez en alti-tude, plus la densit de lair diminue et plus vous avez besoin de puissance pour vous maintenir en vol horizontal, explique Andr Borschberg. En outre, au-del de 12 000 mtres, cela de-vient dangereux pour le pilote si vous avez une dpressurisation de la cabine.

    Les conditions mtorologiques seront donc dterminantes pour le choix de la route et la russite du projet. Et comme l o il y a du soleil il ny a pas forcement de vent, le tour du monde bord de SolarImpulse prendra entre 20 et 25 jours. La vitesse de vol oscillera entre 50 et 100 kilomtres par heure. Cette longue dure explique en grande partie pourquoi le vol autour

    du monde ne sera pas ralis sans escale, dans un premier temps du moins. Plus vous restez longtemps en vol, plus la contrainte humaine de-vient importante. Vingt jours, a serait trop pour un seul homme sur un tel avion. Mme avec un systme de pilotage automatique performant et une interface homme-machine capable daider le pilote grer son sommeil.

    Vol sans escale: pas dans limmdiatUltrieurement, lamlioration des technologies aidant, il sera certainement possible de voler plus haut ou dembarquer deux pilotes bord. Et de permettre ainsi le tour du monde sans escale. Bien sr nous y pensons. Mais cela ne fait tou-tefois pas partie du projet actuel. Noubliez pas quil aura fallu prs de 60 ans dans lhistoire de laviation entre le premier vol en solitaire au-dessus de lAtlantique par Charles Lindbergh et le tour du monde en avion sans escale.

    Pour lheure, lquipe de SolarImpulse value les matriaux pour la structure de lavion. Nous sommes en train de construire les premiers l-ments de structure des ailes, la partie la plus dlicate, a n de les tester puis de les af ner. Nous avons dj une bonne ide du matriau employer. Cest plutt la gomtrie et les prin-cipes de fabrication qui devront tre tests pour tre certain datteindre aussi bien le budget de masse que la rigidit de laile.

    Tour du monde en 2010La fabrication du prototype devrait se drouler en 2007. Les premiers vols dessai sont prvus pour 2008. Plus vous vous loignez des vols dessai, plus lincertitude sur le planning aug-mente, poursuit lingnieur. La suite dpendra du temps quil nous faudra pour optimiser lavion. Le calendrier of ciel prvoit des missions de plu-sieurs jours, dont la traverse de lAtlantique, et la tentative du tour du monde avec une tape sur chaque continent partir de 2010 2011.

    (bum)

    Quatre questions Luiggino Torrigiani, directeur marketing et sponsoring de Solar Impulse SA.

    Solar Impulse a rcemment annonc la participation dun deuxime parten-aire principal, la socit horlogre suisse Omega. Soulag?Parfaitement. La participation dOmega est heureuse pour notre projet. Dune part elle nous permet de couvrir dores et dj plus de la moiti du budget. Dautre part, mme si le projet est international, la venue dun parte-naire suisse nous fait trs plaisir. La socit Omega est galement compatible en termes de valeur. En n, son savoir-faire en ingnierie nous sera trs utile, ainsi que son apport en termes de communication sur le projet.

    Vous recherchez donc davantage que de simples sponsors?Nous recherchons de vritables partenaires. Cest fondamental pour tre cohrent avec les valeurs de notre projet. Un sponsor qui ne mettrait que de largent napparatrait pas trs crdible aux yeux du public. Solvay par exemple, le premier partenaire principal, par-ticipe ainsi entre autres au dveloppement du polymre qui encapsulera les cellules solaires la surface des ailes.

    A combien slve le budget de Solar Impulse?Notre budget est denviron CHF 80 millions. Sur ce montant, 60 millions doivent tre disponibles en cash. Ils permettent de payer les factures, les salaires, la construction des avions A ct de cela, de nombreux partenaires contribuent la russite de notre projet en nous fournissant des prestations quils ne nous font pas payer. Cest notamment le cas des chercheurs de lEPFL qui travaillent pour Solar Impulse dans le cadre de leurs travaux de recherche fondamentale. Nous valuons lensemble de ces prestations une vingtaine de millions.

    Comment comptez-vous couvrir vos besoins en cash qui se montent CHF 60 millions?Nous avons dvelopp une stratgie base sur 3 piliers. Lessentiel du nancement est assur par des partenaires du domaine conomique priv rpartis en 4 niveaux selon limportance de leur apport. Dautre part, des institutions ou socits spcialises dans le domaine tech-nique ou aronautique contribuent certains dveloppements technologiques.Le deuxime pilier, appel programme An-gel, sappuie sur un programme individuel de mcnes, ambassadeurs ou conseillers proches, apportant leur aide concrte au nancement et mettant la disposition du projet leur rseau de connaissances. En n, le troisime axe de la stratgie repose sur la fon-dation Sustainable Flight Foundation cre a n de rcolter des fonds en vue de soutenir des programmes davant-garde en matire de recherche et dveloppement.

  • 6INTERNET

    SUISSEENERGIE

    Lef cacit nergtique: un concept cl pour la prochaine gnration

    SuisseEnergie: www.suisse-energie.ch

    Agence de lnergie pour les appareils lectriques (eae): www.eae-geraete.ch

    Portail sur lef cacit nergtique gr par la branche de llectricit, de llectroni-que et de lclairage en Suisse: www.energybrain.ch

    Agence suisse pour lef cacit nergtique (S.A.F.E.): www.ef cace.ch

    Portail lattention des consommateurs: www.topten.ch

    Informations sur le bonus de lef cacit des Forces motrices de la ville de Zurich (Elektrizittswerk der Stadt Zrich, ewz): www.energie.zh.ch

    Les rsultats de lOf ce fdral de lnergie (OFEN) disponibles ce stade quant aux pers-pectives nergtiques indiquent clairement ce que nous savions en fait dj tous: sans mesures massives pour une gestion plus ef cace de lner-gie, toutes les actions en matire de production nergtique ne sont que de la poudre aux yeux. Si la consommation dnergie fossile, en particulier dans le secteur de la mobilit, et la consommation dlectricit continuent augmenter comme ces dix dernires annes, des pnuries dapprovision-nement, de nouvelles contraintes et des dpen-dances en matire dnergies non renouvelables surviendront invitablement.

    Prenons lexemple de llectricit: le Conseil f-dral xe lui-mme lobjectif, dans le cadre du paquet de mesures pour lapprovisionnement en lectricit, daugmenter de 10% jusquen 2030 la part de llectricit renouvelable qui est aujourdhui de 60%. Par rapport 2004, cet objectif implique un supplment de 5400 GWh. Si le taux de consommation continue augmen-ter durant ces 25 ans au mme rythme quentre 2000 et 2005, 10% signi era une augmentation denviron 14 000 GWh. En dautres termes, cet objectif nest gure raliste sans un plafonne-ment, voire une rduction de la consommation dlectricit.

    Dimportants potentiels def cacit existentFondamentalement, la rduction de la consom-mation spci que dnergie nest pas impossible, compte tenu des technologies, des appareils et

    Tous parlent def cacit nergtique mais personne napplique les rgles de base en la matire:

    lemploi consquent des appareils, moteurs et vhicules les plus ef caces, la rduction de la consom-

    mation nergtique des btiments, mnages et entreprises. Voil pourquoi le programme Suisse-

    Energie insiste sur ce thme qui est dailleurs inscrit lordre du jour de la confrence stratgique

    de n juin. La question est dautant plus importante que la technologie serait aujourdhui l pour

    aider diminuer massivement la consommation dnergie.

    des vhicules nouveaux. Selon une synthse de SuisseEnergie embrassant les principaux secteurs, les potentiels dconomie suivants apparaissent ralisables:

    btiments existants: 40 50%, et mme 70 80% avec MINERGIE;

    btiments neufs: 30% (MINERGIE-P); appareils lectriques: 50 60% (meilleurs ap-

    pareils); clairage: 60 80%; industrie: 30 80% dans les processus, 40

    50% pour lef cacit des matriaux; services, agriculture, arts et mtiers: 20

    30%; transports: 20 30%.Il est ainsi parfaitement possible, au cours des 25 prochaines annes galement en cas de croissan-ce conomique en Suisse, de plafonner ou mme de rduire la consommation nergtique en pui-sant les potentiels def cacit. Un tel rsultat nest toutefois imaginable qu laide de mesures et dinstruments adquats, qui anticipent lemploi des meilleurs appareils, vhicules et technologies et qui les soutiennent nancirement.

    LEurope mise aussi sur lef cacitCe nest pas un hasard si les politiciens europens en matire dnergie arrivent des conclusions semblables. Llvation des prix du ptrole et de llectricit ainsi que la poursuite active des ob-jectifs en matire dmissions selon le Protocole de Kyoto ont conduit les pays de lUE actionner le levier du ct de la demande et formuler

  • 7une politique def cacit marquante. Ils lont fait avant tout en raison des consquences co-nomiques ngatives de la forte consommation dnergie: les pays pourraient conomiser 20% sur les cots nergtiques, af rme le Livre vert de la Commission europenne paru en juin 2005 sous la devise faire plus avec moins. Ce calcul a dclench une avalanche dactivits et de nouvel-les directives. Et le rsultat est l: depuis quelques semaines, la nouvelle directive relative lef ca-cit nergtique dans les utilisations nales et aux services nergtiques est parue, sanctionne par le Parlement de lUE et par ses principales com-missions des domaines de lnergie, des nances, des transports et du tourisme.

    Cette directive entend obliger les pays de lUE rduire leur consommation dnergie de 1% par anne ds 2008 pendant neuf ans, en pre-nant comme rfrence la consommation des cinq annes prcdant lentre en vigueur. Les pays concerns sont libres de choisir leurs mesures, par exemple en introduisant des taxes confor-mes au march (taxes incitatives), en soutenant des programmes def cacit issus de fonds den-couragement correspondants, en dictant des prescriptions et des normes ou en modi ant en consquence la conception des tarifs

    La combinaison des mesures en SuisseLactuelle lgislation suisse en matire dnergie d nit dj des priorits claires en ce qui concerne lef cacit nergtique. Les articles 8 et 9 de la loi sur lnergie concernent des mesures parti-culires visant lef cacit des appareils et des vhicules (art. 8) et des btiments (art. 9). Si, pour les appareils et les vhicules, on mise particuli-rement sur les conventions dobjectifs librement consenties avec les branches, en ne prvoyant des mesures supplmentaires (prescriptions, li-mitations des autorisations) qu titre subsidiaire, larticle concernant les btiments postule que les cantons orientent en consquence leur lgislation sur lnergie. Actuellement, ils sy emploient dans le cadre du Modle de prescriptions nergtiques des cantons, en particulier lattention des gros consommateurs, et en encourageant directe-ment les btiments nergtiquement ef caces (MINERGIE). Toutefois, tous les cantons nappli-quent pas le modle de prescriptions nergti-ques au complet.

    Les mesures def cacit les plus avances en Suisse sont celles concrtement prises dans le domaine de llectricit. A cet gard, lAgence de lnergie pour les appareils lectriques (eae) et lAgence suisse pour lef cacit nergtique (SAFE) travaillent lintrieur du programme de SuisseEnergie dans le domaine des appareils m-nagers et de lclairage. La page internet www.topten.ch, gre par SAFE, est assurment le meilleur site dinformation sur les appareils et lampes nergtiquement ef caces.

    Les mesures def cacit prises par les fournis-seurs dnergie lectrique locaux ne sont pas insigni antes. Certains importants fournisseurs suisses (p. ex. EWZ-Zrich, IWB-Basel, EWB-Bern, SIG-Genve) veillent, dans les zones urbaines surtout, ce que la diminution de la consom-mation dlectricit soit attractive. A cette n, ils recourent des contributions lors de lachat dappareils nergtiquement ef caces, des fonds dconomie dlectricit, des incitations tarifaires au niveau du prix de llectricit ou en-core des bonus sur le prix du courant pour les gros consommateurs ds 60 000 kWh, si ceux-ci entendent diminuer leur consommation dans le cadre dune convention dobjectifs avec lAgence de lnergie pour lconomie (AEnEC) ou avec le canton (voir encadr, page 11).

    Ce qui frappe en Suisse, cest que lon y trouve quelques bonnes mesures, structures et instru-ments de promotion de lef cacit nergtique, mais quon y cherche en vain une stratgie com-plte de lef cacit pour coordonner les instru-ments, poursuivre leur dveloppement et pour engager de nouveaux instruments judicieux partir dobjectifs clairs. Une telle stratgie est urgente et ncessaire. Preuve en est que nous perdons aussi bien le contrle de la consomma-tion des vecteurs dnergies fossiles (en particu-lier dans le secteur de la mobilit) que celui de llectricit (taux de croissance atteignant 2%).Les mesures def cacit doivent tre regroupes pour des raisons dordre politique galement: dans le cadre des dlibrations parlementaires en cours quant la loi sur lapprovisionnement en lectricit et sur la rvision de la loi sur lnergie (LEn), tant le Conseil national que le Conseil des Etats ont dvelopp des ides concrtes visant amliorer lef cacit. Le Conseil national a dcid de procder des appels doffres publics pour les programmes def cacit, tandis que le Conseil des Etats veut surtout renforcer le domaine des normes et des prescriptions (art. 8 LEn). Simi-lairement, au cours des derniers mois, tous les camps politiques ont dpos au Parlement des interventions dans le but de renforcer les mesures def cacit.

    Pour ces diverses raisons, il convient de renfor-cer la thmatique de lef cacit dans le cadre de SuisseEnergie. La direction du programme a prpar un document de dix thses pour initier la discussion lors de la confrence stratgique de n juin 2006. Ce document doit constituer la base permettant dapprofondir la stratgie nergtique, lobjectif tant de xer des objectifs def cacit clairs, de regrouper, de renforcer et de coordonner les mesures existantes ce stade et de valoriser et promouvoir de nouveaux ins-truments.

    Michael Kaufmann

    directeur du programme SuisseEnergie

    Ville de Zurich: les entreprises cono-misent de lnergie et de largent

    Par une amlioration continue de lutilisa-tion rationnelle et conome de lnergie, la ville de Zurich entend induire une diminution durable de la consommation nergtique. Cest pourquoi les Forces motrices de la ville de Zurich (Elektrizittswerk Zrich, ewz) ont introduit le bonus nergtique lattention des entreprises dont la consommation est suprieure 60 000 kWh par an. Ce bonus rcompense les entreprises qui prennent des mesures dconomie de lnergie. ewz tablit, en troite coopration avec ses clients, des programmes de mesures individuels destins encourager lef cacit nergtique au sein de lentreprise.

    Le prix tarifaire se rduit de 10% grce au bonus. La condition pralable est quune convention dobjectifs contraignante soit conclue avec lAgence pour lnergie de lconomie (AEnEC) ou avec lof ce cantonal comptent. Cette convention comporte la voie choisie pour atteindre un accroissement de lef cacit nergtique ou une diminution de la consommation relative dnergie.

    Informations supplmentaires: www.energie.zh.ch

  • INTERNET

    8 FORCE HYDR AULIQUE

    Les limites de la force hydraulique

    Les lacs de retenue ont dj commenc la nou-velle anne hydrologique en automne avec des niveaux limnimtriques trs bas. Dbut octobre, le taux de remplissage atteignait 77,6%, soit la valeur la plus faible depuis 1972. Par exemple, aprs la canicule de lt 2003, ce taux tait de 80,4% en octobre. La scheresse a perdur pra-tiquement tout lhiver: presque toutes les rivi-res au nord des Alpes ont enregistr en janvier moins de 50% des dbits habituels pour cette priode de lanne, certains af uents, notam-ment du lac Lman et du lac de Neuchtel, se situaient mme sous la barre des 20%.

    Manque dnergie en ruban des centrales au l de leau Lautomne et lhiver secs ont bien entrav la pro-duction dlectricit comme le con rme Hans-jrg Schnetzer du service de presse dAxpo: Doctobre n janvier, lentreprise NOK, qui est une liale dAxpo, a import prs de 1300 millions de kilowattheures dlectricit, ce qui reprsente environ 15% de la consommation dans la zone dapprovisionnement de NOK pen-dant cette priode.Les centrales au l de leau ont t les plus tou-ches. Situes sur ou au bord dun cours deau, elles produisent de lnergie en ruban, qui est lnergie ncessaire pour couvrir les besoins de base quotidiens en lectricit. Normalement, nos centrales au l de leau fournissent chaque jour 10% de lnergie en ruban. Au semestre dhiver dernier, elles en fournissaient souvent moins de 5% explique M. Schnetzer. Ainsi, cinq des onze turbines de la centrale de Beznau et quatre sur sept de la centrale dEgliseau ont d

    Lhiver dernier a t sec. A maints endroits, des entreprises lectriques ont indiqu leurs dif cults

    produire de lnergie en ruban, les centrales au l de leau ont souffert des faibles dbits. Les

    experts nescomptent pas damlioration lavenir mme si, en croire les prvisions long terme,

    les prcipitations seront un peu plus importantes en hiver.

    tre mises hors service temporairement. A Win-disch, la production avait dj baiss de 60% en dcembre.

    Scheresse, prix et consommation leveLes goulets dtranglement apparus en hiver ces trois dernires annes ne sont pas seulement dus la production limite des centrales au l de leau mais aussi en partie au march: vu les prix atteints sur les bourses de llectricit, les centrales hydrolectriques peuvent galement vendre en t leur courant de pointe un prix intressant. Par consquent, aujourdhui, les lacs de retenue ne servent plus exclusivement assurer lapprovisionnement de base en hiver mais aussi fournir en t llectricit dpassant les besoins de base quotidiens, donc lnergie de rgulation et de pointe requise. Lorsquun hiver sec et pauvre en prcipitations sensuit, les importations permettent de combler les d cits dlectricit pendant les mois dhiver.

    Un autre facteur intervient: en comparaison internationale, les mnages suisses consom-ment beaucoup plus dlectricit. En 2003, leur consommation moyenne slevait 5220 kilo-wattheures contre 4040 kilowattheures dans lUnion europenne. Et la courbe de consom-mation dlectricit ne cesse de crotre: lanne hydrologique passe, elle a de nouveau connu une hausse de 2,1%.

    Productions annuelles en reculEn 2005, alors que la consommation dlectri-cit a continu daugmenter, la production nette dlectricit a baiss de 5,4% en raison de lar-

    Ple de recherche national sur le climat: www.nccr-climate.unibe.ch

    Etude sur les dbits moyens des eaux provenant des Alpes: www.bfe.admin.ch/ Politique nergtique / Perspectives nergtiques / Rapports et tudes /Dveloppement des donnes cadres

    Institut dhistoire de lUniversit de Berne, dpartement dhistoire conomique, sociale et environnementale (en allemand): www.hist.unibe.ch/content/institut/abteilungen/wsu/index_ger.html

    Of ce fdral de lnergie, Division Force hydraulique et barrages:www.bfe.admin.ch/org/ 00468 / 00469/00479/index/html?lang=fr

    Axpo Holding SA: www.axpo.ch

  • 9rt de plusieurs mois de la centrale nuclaire de Leibstadt. Selon Heinz Kolb, responsable techni-que de lentreprise Kraftwerke der Lorze AG cit dans la Handelszeitung, depuis trois ans, la production annuelle de lentreprise est infrieure de 30% la moyenne long terme. Donat Lay, prsident du Conseil dadministration de la socit Ovra electrica Ferrera SA Zignau dans le canton de Soleure, reconnat que lanne 2005 doit tre quali e danne avec la plus faible production depuis la mise en service de lamnagement.

    Les statistiques le con rment: le chteau deau quest la Suisse importe toujours plus dlectri-cit. En 2002, notre pays a enregistr pour la premire fois un solde importateur au semes-tre dhiver. Au cours de lanne hydrologique 2004/2005, les centrales ont import plus dlectricit quelles nen ont export et pendant lanne civile 2005, les excdents dimportations ont atteint un nouveau record.

    20e sicle relativement humideSous nos latitudes, les annes de scheresse ne sont pas exceptionnelles: Christian P ster, histo-rien du climat bernois renomm, a identi les annes de scheresse au l des sicles dans une tude ralise dans le cadre du Ple de recherche national sur le climat. A titre dexemple, 1540 a t lanne la plus sche jamais recense: il na

    pratiquement pas plu au nord des Alpes pendant onze mois. Des scheresses extrmes sont aussi survenues en 1603, en 1669 ainsi quen 1555/56, en 1718/19 et en 1723/24. En rfrence des priodes plus rcentes, M. P ster af rme dans son tude que le 20e sicle peut tre considr comme trs favorable. En effet, le sicle dernier a t relativement humide et na connu que peu dannes de scheresse daprs les statistiques.Dans une autre publication paratre prochai-nement, M. P ster tudie les hivers hydrologi-ques des 500 dernires annes dans le bassin suprieur du Rhin. Ce scienti que estime que trente hivers ont t secs et observe aussi que les semestres dhiver secs sont rares au 20e sicle. Pour lui, cette situation est due la hausse des tempratures moyennes qui saccompagnent de davantage de prcipitations en automne et en hiver.

    Prcipitations annuelles en diminution Un constat qui est con rm par une tude sur les dbits moyens des eaux provenant des Alpes (voir encadr) de chercheurs de lEPFL: dans leur scnario de rfrence, ils arrivent la conclusion quen raison de la hausse attendue des temp-ratures moyennes annuelles de 1,2 degr entre

    2020 et 2049, les prcipitations augmenteront de 6% en hiver.

    Toutefois, cette conclusion ne sonne pas la n de lalerte pour les exploitants de centrales hy-drolectriques. En effet, les rsultats de la re-cherche indiquent aussi que, paralllement, les prcipitations diminueront en t de 8% aux mois de juin, de juillet et daot. Au printemps, aucune tendance claire ne se dessine encore tan-dis quen automne, les scienti ques escomptent une diminution des prcipitations. Si lvolution prvue par les chercheurs devait se produire, il faudrait sattendre une baisse moyenne de la production hydrolectrique de 7% entre 2020 et 2049.

    Dif cults dapprovisionnement dj partir de 2012?Selon Niklaus Zepf, responsable du dvelop-pement dentreprise chez Axpo, le plus grand fournisseur suisse dlectricit labore des sc-narios allant dune production hydrolectrique constante une baisse dgalement 7% dici 2050. Pour nous, la tendance long terme est quil pleuvra davantage aux semestres dhiver et que les ts seront plus secs.

    Lapprovisionnement pourrait dj poser pro-blme dans un futur proche: Selon le scnario de consommation, la Suisse prsentera un d cit

    dapprovisionnement en lectricit en hiver entre 2012 et 2019 compte tenu des contrats passs avec ltranger, explique M. Zepf, qui en cite les causes: outre la consommation dlectricit leve, la lgislation relative aux dbits rsiduels contribue rduire encore plus la production hydrolectrique.

    A court et moyen termes, la branche a trois options: investir dans le parc de centrales, y compris dans les nouvelles nergies renouvela-bles, optimiser les puissances de production et importer llectricit ncessaire en cas de dif -cults dapprovisionnement. Ces mesures et la nouvelle rarfaction de llectricit en Europe se rpercuteront tt ou tard sur le prix de llectri-cit. Hansjrg Schnetzer, porte-parole dAxpo, indique que les ventes aux enchres qui ont lieu depuis le dbut de lanne en cas de goulets dtranglement sur le rseau aux frontires de la Suisse avec lAllemagne et lAutriche rench-rissent encore plus les importations. Nous tu-dions donc toutes les mesures qui permettraient dviter ces surcots.

    (rik)

    SOUS NOS LATITUDES, LES ANNES DE SCHERESSE NE SONT PAS EXCEPTIONNELLES.

    Etude sur les dbits des eaux provenant des Alpes

    LOf ce fdral de lnergie a publi en 2005 dans le cadre des Perspectives nergtiques 2035/2050 une tude de lEPFL portant notamment sur linfluence dun possible rchauffement climatique sur les dbits des eaux provenant des Alpes suisses entre 2020 et 2050.

    Les dbits des eaux provenant des Alpes ont t tudis sur la base de onze bassins ver-sants prsentant diffrents degrs de glacia-tion et pro ls daltitude. Ltude repose sur les modles climatiques rgionaux du projet europen PRUDENCE qui prvoient dans la zone considre une hausse des tempratures de lordre de 1,2 degr Celsius entre 2020 et 2050. En voici les principales conclusions:

    Les prcipitations diminueront de 2% en moyenne.

    Le degr de glaciation reculera fortement dans les bassins versants.

    Les dbits maximums se dplaceront de juillet en juin.

    Les dbits moyens diminueront de 7% en raison de la diminution des prcipitations et de laugmentation de lvaporation.

    La diminution des dbits rduira aussi la quantit deau naturellement disponible pour la force hydraulique, ce qui pourrait avoir des effets ngatifs sur la production dlectricit des centrales accumulation et des centrales au l de leau.

    Pour en savoir plus: Michel Piot, Of ce fdral de [email protected]

  • 10

    INTERNET

    MOBIL IT

    LtiquetteEnergie pour voitures, introduite par la Confdration voici trois ans, classe les vhicules

    neufs dans des catgories def cacit nergtique de A G. Suite une premire analyse, lOf ce

    fdral de lnergie a actualis le label: la formule de calcul a t modi e de telle sorte que les

    vhicules lourds en particulier soient rtrograds dans des catgories infrieures.

    Depuis mars 2003, les acheteurs de voitures peu-vent sinformer de lef cacit nergtique des nouveaux modles grce ltiquetteEnergie pour voitures. La convention dobjectif passe entre la Confdration et lAssociation des im-portateurs suisses dautomobiles (auto-suisse) a servi de dclic lintroduction du label. Laccord

    EtiquetteEnergie: vhicules lourds relgus

    prvoit une rduction de trois pour cent par an de la consommation moyenne de carburant des voitures neuves pour atteindre 6,4 l/100 km lhorizon 2008.

    Economie de 6100 tonnes dmissions de CO2Selon Thomas Volken, conomiste lOf ce f-dral de lnergie, qui se base sur les rsultats dune tude, les effets de ltiquette taient per-ceptibles dj deux ans aprs son introduction: La part de march des voitures neuves de cat-gorie A et B a augment denviron 1,5%, ce qui quivaut une conomie annuelle de quelque 3050 tonnes dmissions de CO2.

    Selon la mme tude, la consommation de car-burant nest quun critre dachat parmi dautres. Et Thomas Volken dajouter: Seuls 5 10% des acheteurs potentiels considrent la consomma-tion comme un critre prioritaire pour choisir une voiture.

    LES BESOINS INDIVIDUELS DICTENT DAVANTAGE LE CHOIX DUN MODLE QUE LA CATGORIE DEFFICACIT,

    THOMAS VOLKEN, CONOMISTE LOFEN.

    quoi lOFEN sen tient la mthode de calcul re-lative, conteste par les milieux cologistes, pour d nir les catgories def cacit nergtique: on continuera mettre en relation la consommation de carburant et les missions de CO2 avec le poids du vhicule (voir encadr).

    La nouveaut de la mthode de calcul utilise pour xer les diffrentes catgories consiste donner davantage dimportance la consom-mation de carburant et moins dimportance au poids du vhicule. Suite cette modi cation, les vhicules tout-terrain et autres vhicules lourds rtrograderont au moins dune catgorie par rapport lancienne mthode de calcul. Le sp-cialiste de lOFEN donne un exemple: Selon la nouvelle formule, la Landrover Discovery r-trogradera de la catgorie A la catgorie C. Par ailleurs, ltiquette a subi une modi cation optique: dsormais, les missions de CO2 se-ront indiques sous forme de graphique. Pour les moteurs diesel, ltiquette indiquera aussi

    Formule de calcul modi e: moins dimportance accorde au poidsLes experts de lOFEN ont aussi tenu compte de cet aspect en modi ant ltiquette, comme le souligne lconomiste: A notre avis, les besoins individuels dictent davantage le choix dun mo-dle que la catgorie def cacit. Cest pour-

    LtiquetteEnergie pour les voitures: www.etiquetteenergie.ch

    Association des importateurs suisses dautomobiles: www.auto-suisse.ch

    Association Transports et Environnement: www.ate.ch

    Touring Club Suisse: www.tcs.ch

  • 11RUBRIKENBEZE ICHNUNG 11

    lativement peu gourmands en nergie et peu polluants. Les acheteurs de ce type de voitures qui consultent ltiquetteEnergie en comparant les diffrents modles font dj un pas dans la bonne direction.

    LOFEN a le soutien du Touring Club Suisse (TCS): Une mthode de calcul absolue est peu judi-cieuse, explique Andr Porchet, chef du d-partement Tra c et environnement. Une telle mthode ne permettrait plus dvaluer lef ca-cit nergtique pour certaines catgories de vhicules.

    Rexamen bisannuelLordonnance sur ltiquetteEnergie prvoit tous les deux ans un rexamen de son ef cacit. Tho-mas Volken pense que la prochaine dmarche consistera red nir les limites des catgories def cacit nergtique. Actuellement, envi-ron 25% des voitures neuves immatricules en Suisse sont dans la catgorie A: cest trop, car lordonnance prescrit un maximum de 14%.En plaant la barre plus haut, lOFEN veut main-tenir la pression sur lindustrie automobile, a n quelle investisse encore davantage dans lef -cacit nergtique des vhicules. Plus ltiquet-teEnergie sera ancre dans la population, plus forte sera la pression sur les constructeurs et importateurs automobiles pour commercialiser des vhicules peu polluants, conclut le spcia-liste de lOFEN.

    La nouvelle tiquetteEnergie pour voitures en-trera en vigueur le 1er juillet 2006 avec une p-riode transitoire de six mois.

    (rik)

    si le vhicule est quip dun ltre particules ou non.

    Tenir compte des famillesLa rvision de ltiquetteEnergie est critique par les milieux cologistes: selon lAssociation transports et environnement (ATE), Greenpeace, la Fondation suisse de lnergie (FSE) et la Fon-dation pour la protection des consommateurs (FPC), les mesures prises ne suf sent pas. Ces organisations exigent une mthode de calcul absolue qui prenne en compte uniquement les missions de CO2 et la consommation de car-burant. Commentaire de Jacqueline Bachmann de la protection des consommateurs: Nous sommes pour la suppression du rabais accord en fonction du poids, car il va lencontre du but recherch avec ltiquetteEnergie, cest--dire inciter les gens acheter un vhicule co-nomique.

    A cette critique, Thomas Volken rtorque: Si le poids du vhicule nest plus pris en compte dans le calcul des catgories def cacit, seules les petites voitures se verront attribuer le label de qualit Catgorie A. Surgit alors un nou-veau problme: celui de lincomprhension des familles, important segment de clientle, qui, pour des raisons pratiques, doivent acqurir un break ou une voiture plus spacieuse et dsirent se rfrer ltiquette. En effet, avec la mthode de calcul absolue, ces types de vhicules seraient d nitivement exclus des vhicules conomi-ques. Cela nuirait limage de ltiquetteEner-gie en gnral, mais aussi celle des appareils lectroniques. Et lconomiste dajouter: Parmi les voitures familiales, il existe des vhicules re-

    Systme de calcul relatif ou absolu

    Les avis divergent sur le systme de calcul de ltiquetteEnergie pour voitures: le systme relatif appliqu par lOf ce fdral de lnergie met la consommation de carburant en relation avec le poids du vhicule, alors que le systme de calcul absolu, qui a la faveur des organi-sations de consommateurs et cologistes, ne prend en compte que la consommation de carburant et les missions de CO2.

    Le choix du systme aura un impact fonda-mental sur la rpartition des voitures neuves dans les diverses catgories. Avec le systme absolu, les petites voitures seront quasiment les seules pouvoir faire partie des catgories A et B. Par contre, avec la mthode de calcul relative, tous les modles de vhicules peuvent tre reprsents dans les catgories A et B.

    Lors du lancement de ltiquetteEnergie, lOFEN a opt dlibrment pour le systme de calcul relatif, suite au raisonnement sui-vant: quiconque est contraint dacheter un gros vhicule lourd peu importe la raison doit pouvoir choisir un modle qui rponde ses besoins personnels, mais galement lobjectif de rduction des missions de CO2.

    Lvaluation de lef cacit base sur un sys-tme absolu ne serait gure utile ce segment de clients: en partant de la valeur absolue, il serait extrmement dif cile de trouver un type de vhicule dune ef cacit nergtique comparable dans la catgorie de vhicule souhaite. Par contre, avec le concept actuel de ltiquetteEnergie, le futur acheteur recon-nat au premier coup dil les vhicules peu gourmands en nergie dans sa catgorie de prdilection. Ainsi, la consommation moyenne de carburant et les missions de CO2 diminue-ront dans chaque catgorie, et non seulement dans celle des petites voitures.

    Pour en savoir plus: Thomas VolkenOf ce fdral de lnergie (OFEN)[email protected]

    Rductions de la taxe cantonale pour les voitures mnageant lenvironnementAI/AR: 50% de la taxe normale pour voitures lectriques et hybrides.BL: Toutes les voitures lectriques, hybrides et au gaz naturel qui parcourent plus de 50% de la distance totale avec des carbu-

    rants alternatifs sont exonres de la taxe sur la circulation jusquen 2008. BS: 20% de la taxe normale sur les vhicules moteur pour voitures lectriques, 10% pour vhicules Euro4 ou suprieurs.BE: 50% pour voitures lectriques batterie.FR: 30% pour voitures lectriques, vhicules au gaz naturel et biogaz, et voitures hybrides.GL: Exonration de la taxe pour voitures lectriques.GR: 20% pour vhicules lectriques et hybrides selon la taxe en fonction du poids.JU: 50% pour vhicules lectriques et hybrides selon la taxe en fonction du poids.LU: Pas de taxe pour cyclomoteurs lectriques. 20% sur le taux infrieur de la catgorie de vhicules correspondante pour

    vhicules NE: 50% pour vhicules lectriques, gaz et piles combustible.NW: Rduction de CHF 50 pour vhicules lectriques et gaz jusqu 500 kilos. CHF 10 de rduction par supplment de

    100 kilos.OW: Rduction de CHF 125 pour vhicules cologiques.

    SH: Rduction de CHF 120 pour voitures lectriques jusqu une puissance maximum de 30 kW, CHF 12 par supplment de puissance de 5 kW.

    SZ: Rduction de CHF 154 pour voitures lectriques jusqu 1000 kilos, CHF 34 par supplment de 250 kilos.SO: Pas de taxe pour vhicules lectriques.SG: 50% de rduction pour vhicules lectriques.TI: Pas de taxe pour vhicules lectriques, 50% pour voitures hybrides.UR: Taxe rduite de deux tiers pour vhicules batterie.VD: Rduction de CHF 51 pour vhicules lectriques. 50% de rduction pour voitures rejetant moins de 120g de CO2 par 100

    km; quipes dun ltre particules; fonctionnant au gaz ou avec dautres carburants naturels.VS: Rduction de CHF 80 pour voitures lectriques jusqu une puissance de 10 kW, CHF 20 par supplment de puissance de 5 kW.ZH: Pas de taxe pour voitures fonctionnant entirement llectricit. Rduction de 50% pour vhicules fonctionnant

    llectricit ou avec un carburant alternatif. ZG: 50% de rduction pour vhicules lectriques.

    Source: Toyota SA

  • INTERNET

    12 RECHERCHE

    La source dnergie idale nexiste pas

    Une recherche scienti que ambitieuse oriente vers lapplication: tels sont les mots employs par le professeur Alexander Wokaun, directeur du dpartement Energie gnrale lInstitut Paul Scherrer (PSI), pour dcrire la recherche mene dans le cadre du centre de comptences Ener-gie et mobilit.

    Un centre de comptence du domaine des EPF est davantage quun programme de recherche sur une thmatique prcise. Il vise galement le renforcement de la coopration avec lindustrie et les pouvoirs publics. Le domaine des EPF na pas les moyens de changer le systme ner-gtique dun pays ou dune socit. Il ne peut que proposer des concepts, fournir des contri-butions. Aux pouvoirs publics et dcideurs en-suite de proposer les moyens de les mettre en uvre, explique le professeur de chimie qui est galement prsident du comit de direction de ce centre de comptences dans le domaine nergtique.

    Collaborations encouragesEt le chercheur du PSI de poursuivre en expli-quant la mission du centre: Contribuer un approvisionnement en nergie compatible avec

    lenvironnement lchelle nationale et inter-nationale. Pour russir, deux objectifs princi-paux ont t xs. Premirement, il sagit de rduire lutilisation des combustibles fossiles et leur mission de CO2 associe. Deuximement, il sagit de rduire la demande dnergie primaire en amliorant lef cacit des processus nergti-ques. Derrire cette mission se cache une vision dveloppe par les chercheurs du domaine des EPF sous le nom de socit 2000 watts (voir encadr).

    Le centre de comptences tant une initiative du domaine des EPF, ce programme sadresse avant tout aux chercheurs de ce mme domaine. La participation de scienti ques dautres ins-titutions, essentiellement les universits et les hautes coles spcialises, est toutefois forte-ment encourage. Cest trs important car cela permet de mieux couvrir lensemble du champ allant de la recherche fondamentale au transfert de technologie vers lindustrie.

    Recherche oriente vers lapplicationEn outre, lintrt du projet et son importance pour la socit doit tre tel quun partenaire industriel doit pouvoir tre identi ds le d-

    Le Centre de comptences Energie et mobilit du domaine des EPF a of ciellement dmarr ses ac-

    tivits le 1er janvier 2006. Il est pilot par lInstitut Paul Scherrer Villigen. Ce centre de comptences

    a pour mission de contribuer un approvisionnement en nergie compatible avec lenvironnement

    en mettant laccent sur une recherche visant la rduction de lutilisation des combustibles fossiles

    et la diminution de la demande dnergie primaire.

    Centre de comptences Energie et mobilit: ccem-ch.web.psi.ch

    Socit 2000 watts: www.novatlantis.ch

  • 13

    but. Le partenaire industriel est impliqu ds le lancement du projet, con rme Alexander Wo-kaun. Autrement, il y a le danger de dvelopper quelque chose qui soit ct des besoins. De cette faon, les projets de recherche dvelopps dans le cadre de ce centre de comptences per-mettent galement daccrotre la comptitivit de lindustrie suisse par le dveloppement de technologies, de produits et de services nou-veaux et innovants.

    Les notions de collaboration et de partenariat se retrouvent galement au niveau du nance-ment du centre de comptences. Le budget est couvert au moyen de quatre piliers principaux: la participation des institutions collaborant la recherche; les moyens publics comme ceux de lOf ce fdral de lnergie, de la CTI ou encore de lUnion europenne; les contributions des mi-

    lieux industriels; et nalement une contribution du domaine des EPF qui couvre 10 20% des cots totaux.

    15 millions pour deux ansLes fonds verss par le domaine des EPF ne servent pas directement faire de la recherche. Ils sont l pour faire dmarrer des collaborations, pour acqurir un appareillage indispensable quaucun des partenaires ne possde ou enco-re pour sattacher temporairement les services dun collaborateur ncessaire au dmarrage de lactivit de recherche, prcise le chercheur du PSI. Dans le cadre du centre de comptences Energie et mobilit, le nancement accord pour deux ans par le domaine des EPF se monte CHF 15 millions.

    La recherche dans le cadre du centre de comp-tences est organise sous la forme de projets. Les chercheurs restent employs par leur institution respective qui met galement leurs installations de recherche disposition. 20 propositions de projet ont t soumises au PSI avant la date bu-toir du 20 fvrier 2006. Aprs une phase dva-luation par un comit de recherche comprenant de nombreux experts internationaux, une pre-mire srie de projet a dmarr la n mai. Ceux qui auront ncessit des prcisions seront lancs vers la n de lt.

    Socit 2000 watts

    La Socit 2000 watts est une vision d-veloppe dans le cadre du programme No-vatlantis du domaine des EPF. Selon cette vi-sion, 2000 watts devraient correspondre la consommation annuelle moyenne de chaque habitant sur terre. Il se trouve que la moyenne mondiale actuelle se situe dj ce niveau, mais les carts sont normes entre les pays: quelques centaines de watts dans les pays non industrialiss et jusqu six ou sept fois plus dans les autres.

    En Suisse, la consommation annuelle actuelle quivaut une puissance continue de 5000 watts. Il faut remonter 1960 pour trouver une consommation quivalente 2000 watts. Selon les spcialistes du domaine des EPF, il est possible de revenir ce niveau de consom-mation sans diminuer le confort, travers no-tamment laugmentation de lef cacit des appareils et un encouragement accru dans la recherche de nouvelles technologies. En outre, des impulsions dordre politique, conomique et socital sont galement ncessaires.

    Novatlantis est un programme du Conseil des EPF et des instituts de recherche du domaine des EPF (PSI, Empa, EAWAG, WSL) qui vise appliquer les dcouvertes de la recherche dans la pratique du dveloppement urbain durable.

    Pour en savoir plus: www.novatlantis.ch

    Mobilit, chaleur, lectricitLes projets de recherche ont t rpartis en trois diffrents secteurs: mobilit, chaleur et btiment, lectricit. Pour d nir ces secteurs, nous nous sommes proccups de la demande en nergie. Nous allons ensuite tcher de satis-faire cette demande avec la plus grande ef ca-cit possible et en utilisant lnergie qui met le moins de CO2.

    Tous les domaines de la recherche nergtique trouvent leur place lintrieur de ce centre de comptences: de la biomasse la fusion nu-claire en passant par le solaire photovoltaque, la gothermie ou mme la ssion nuclaire. Il est fondamental de r chir diffrentes formes dnergie car la solution idale nexiste pas. Cha-que source dnergie primaire a ses points forts et ses points faibles. LInstitut Paul Scherrer a

    dvelopp un modle danalyse sur plusieurs critres multicriteria decision analysis a n dvaluer lintrt de la socit pour les diffren-tes formes dnergie. Parmi les critres gurent la question des ressources, du prix, des atteintes lenvironnement, de la scurit ou encore de lacceptation sociale. Il est important quune r exion ce niveau ait lieu dans notre socit. Cest la seule faon de trouver un consensus.

    Dcision stratgiqueLa cration des centres de comptence du do-maine des EPF fait suite une dcision stratgi-que du Conseil des EPF. Il sagit de concentrer les comptences et les ressources du domaine des EPF et de les mettre plus encore la disposition de lconomie et de la socit. A la mi-dcembre 2004, le Conseil des EPF a prsent le concept des centres de comptences du domaine des EPF.

    Le Centre de comptences Energie et mobilit a t dmarr dbut janvier 2006. Philipp Die-trich (PSI) en a t nomm directeur. Le Centre de comptences SystemsX a t dmarr en mme temps. Ils ont rapidement t suivis par deux autres centres: Environnement et durabi-lit et Sciences des matriaux et technologie. Le centre Imagerie biologique est en phase de cration.

    (bum)

    PAR LINTERMDIAIRE DE CE CENTRE DE COMPTENCES, NOUS DSIRONS CONTRIBUER UN APPROVISIONNEMENT

    EN NERGIE COMPATIBLE AVEC LENVIRONNEMENT LCHELLE NATIONALE ET INTERNATIONALE, ALEXANDER

    WOKAUN, PRSIDENT DU COMIT DE DIRECTION DU CENTRE DE COMPTENCES ENERGIE ET MOBILIT.

  • INTERNET

    14 AVENIR NERGTIQUE

    Des auteures en herbe rcompenses

    Lanc lautomne dernier par lOf ce fdral de lnergie, ce concours littraire national avait pour but doffrir aux adolescents gs de 16 18 ans la possibilit de coucher sur le papier leur vision long terme de lavenir nergtique de la Suisse.

    Si des extraterrestres nous rendaient visite et voyaient comment se comportent les hommes en matire dnergie, il y a fort parier quils hocheraient la tte, a af rm la conseillre na-tionale Ursula Wyss en guise dintroduction de-vant un parterre de jeunes, dans la grande salle de concert de Soleure. De nombreuses nouvelles abordaient la thmatique de notre ngligence nergtique ou des sombres perspectives qui prdominent, a relev Ursula Wyss.

    De jeunes femmes sortent du lotLa conseillre nationale socialiste bernoise, qui remplaait au pied lev le prsident de la Confdration Moritz Leuenberger, a remis en son nom les distinctions attribues aux jeunes laurates. Le premier prix a t dcern Nora Lipp, de Roggwil (Berne), rcompense par un chque de CHF 5000 de la Banque Cantonale de Berne. Dsire Meier dAltishofen (Lucerne), Priscilla Schatzmann de Thalheim (Argovie), Co-sima Castan de Chne-Bougeries (Genve) et Beatrice Montedoro dArbedo (Tessin) ont t classes ex aequo du deuxime au cinquime

    Cette anne, lors des 28e Journes littraires de

    Soleure, cinq jeunes auteures ont t rcompen-

    ses pour leur nouvelle rdige dans le cadre du

    concours littraire Stories of the future.

    rang. La prestation de chacune delles a t r-compense par un chque de CHF 3000.

    Le livre du concoursAu total, prs de 300 adolescents avaient pris part au concours. Parmi les nombreux textes remis, un jury de neuf personnes nomm par les Journes littraires de Soleure a slectionn cinq nouvelles en se fondant sur leurs qualits littraires. Par ailleurs, les 29 meilleurs articles ont t publis dans une anthologie. Intitul Stories of the future (ISBN-10 3-7272-1298-5), cet ouvrage peut tre obtenu auprs de la maison ddition Stmp i Verlag.

    Nous demandions une uvre littraire... Nous avons reu un mandat politique, celui de nous proccuper des temps venir, en dpit du fait que notre gnration ne sera peut-tre plus de ce monde. Ces rcits portent en eux la force dun changement politique..., constate avec perti-nence le prsident de la Confdration Moritz Leuenberger dans son avant-propos.

    (rik)

    Stories of the future

    LOf ce fdral de lnergie a lanc le concours littraire national Stories of the future en septembre 2005. Il sadressait aux jeunes gs de 16 18 ans domicilis en Suisse. Les participants devaient soumettre une nouvelle ne portant pas sur des aspects techniques ou conomiques, mais prsentant une vision in-novante, passionnante et crative de la vie en Suisse et de sa situation nergtique en 2050, do le titre du concours, Stories of the future.

    Le concours tait parrain par le conseiller fdral Moritz Leuenberger. La remise des prix a eu lieu dans le cadre de la crmonie douverture des 28e Journes littraires de Soleure.

    Les partenaires suivants ont soutenu ce projet: Banque Cantonale de Berne BCBE; money-net.ch; M-real Biberist; Stmp i Publikationen AG; Regio Energie Solothurn; Schweizer Bu-chhndler- und Verleger-Verband SBVV, Ville de Soleure, Journes littraires de Soleure et Theaterplatz Wallis.

    Forum des jeunes Perspectives nergti-ques: www.jugendforum.ch

    Stories of the Future: www.stories-of-the-future.ch

    Les laurates: Priscilla Schatzmann,

    Beatrice Montedoro, Cosima Castan, Nora Lipp

    et Dsire Meier (de gauche droite).

  • 15

    INTERNET

    A la recherche de projets innovants dans le domaine de lnergie.

    EN BREF

    OFEN

    Watt dOr A la recherche des meilleures performances nergtiques

    En lanant le nouveau prix Watt dOr, lOf ce fdral de lnergie (OFEN) entend rcompenser des personnes et des organi-sations qui, grce leur esprit dentreprise et dinnovation, ouvrent la voie un avenir nergtique bas sur la durabilit.

    Dans le paysage nergtique suisse, les paroles saccompagnent dactes. Chaque anne, on ralise de nombreux projets, on met en prati-que des concepts, on recherche et dveloppe de nouvelles technologies nergtiques ou on lance des innovations sur le march. Avec le concours Watt dOr lanc n mai 2006, lOFEN entend rcompenser les personnes et les organisations qui se cachent derrire ces activits: leur capacit dinnovation tourne vers lavenir mrite une reconnaissance ap-proprie et une visibilit publique. Simulta-nment, le Watt dOr offre leurs travaux un label de qualit et vise inciter dautres les imiter et laborer de nouveaux projets, montrer les tendances prometteuses et faire connatre les objectifs de la Suisse en matire de politique nergtique.

    En principe, chacun peut proposer jusquau 31 aot 2006 au plus tard des projets, per-sonnes et organisations susceptibles dtre rcompenss. Toutes les informations concer-nant le Watt dOr et le dpt des proposi-tions sont disponibles sur Internet sous www.wattdor.ch.

    Les propositions seront examines par les comits de nomination des cinq catgories (socit, technologies nergtiques-appa-reils-installations, nergies renouvelables, mobilit conome en nergie, btiments). Ils choisiront les projets nalistes dans le cadre dune procdure de slection inter-mdiaire. Les meilleurs parmi les meilleurs seront dsigns par un jury spcialis, com-pos dexperts certi s issus de la scne nergtique suisse.

    Le Watt dOr a une valeur purement symbolique: tous les projets, personnes et organisations rcompenss par le jury rece-vront un diplme et le trophe Watt dOr loccasion de la remise des prix qui aura lieu le 8 janvier 2007 Berne. Les laurats seront prsents en dtail dans le magazine energeia dbut 2007.

    (zum)

    Watt dOr La distinction pour les meilleures performances nergtiques: www.wattdor.ch(information disponible en allemand, franais, italien et anglais)

    ACCORD BILATRAL

    Mandat de ngociation du Conseil fdral

    Le Conseil fdral a donn en mai lOf ce fdral de lnergie le mandat de ngocia-tion destin conclure un accord bilatral dans le domaine de llectricit avec lUnion europenne. Cet accord doit permettre de convenir de principes et de rgles communs pour les changes transfrontaliers de llec-tricit. Il doit notamment garantir la scurit de lapprovisionnement dans un march europen de llectricit en grande partie li-bralis. Les ngociations devraient dbuter cette anne.

    Renseignements:Michael Bhend, Of ce fdral de [email protected]

    CENTRALE NUCLAIRE

    Centrale nuclaire de Mhleberg: Lautorisation dexploiter reste limite

    La centrale nuclaire de Mhleberg nobtient pas dautorisation dexploiter dure illimi-te pour linstant. Le Dpartement fdral de lenvironnement, des transports, de lnergie et de la communication (DETEC) a rejet la demande de la socit BKW FMB Energie SA concernant la suppression de la limite de la dure dexploitation. Lexploitation de la centrale nuclaire ne peut se poursuivre au-del de 2012, qu la condition de faire lobjet dune procdure dautorisation au sens o lexige la nouvelle loi sur lnergie nuclaire. Les FMB bn cient ainsi du mme traite-ment que la socit Nordostschweizerische Kraftwerke AG (NOK) qui, une fois la pro-cdure dautorisation ordinaire termine, a obtenu en dcembre 2004 une autorisation dexploiter dure illimite pour la centrale nuclaire Beznau II.

    Renseignements: Marianne Zndresponsable de la communication [email protected]

  • 16

    Vous pouvez vous abonner gratuitement energeia:par e-mail: [email protected], par fax ou par poste

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    EN BREF

    MOBILIT

    Le Conseil fdral veut promou-voir les carburants verts

    Le Conseil fdral entend abaisser la scalit des carburants cologiques en augmentant limposition de lessence. En mai, il a trans-mis au Parlement son message relatif la modi cation de la loi sur limposition des huiles minrales. Des incitations scales doi-vent promouvoir lutilisation de carburants plus cologiques et contribuer rduire les missions de CO2 du tra c routier. Le gou-vernement propose dexonrer de limpt sur les huiles minrales les carburants provenant de matires premires renouvelables telles le biogaz, le biothanol, le biodiesel ainsi que les huiles vgtales et animales. Lentre en vigueur de ces mesures est prvue pour le milieu de lanne 2007. Elles ne devraient pas avoir dincidence sur les recettes de la Confdration.

    Renseignements complmentaires: Dr Lukas GutzwilerOf ce fdral de [email protected]

    Initiative dun canton pour un systme de bonus/malus

    Un systme de bonus/malus pour limpt sur les vhicules devrait promouvoir les voitures propres et conomiques. La Commission de lenvironnement, de lamnagement du ter-ritoire et de lnergie (CEATE) du Conseil des Etats a dcid au mois de mai dencourager lacquisition des voitures plus respectueuses de lenvironnement. Elle a approuv luna-nimit une initiative dpose par le canton de Berne. Celle-ci prconise que les prix des vhicules nergtiquement ef caces soient rduits par le truchement dun systme de bonus/malus. A linverse, les vhicules haute consommation dnergie seraient renchris. La Commission justi e sa dcision en expli-quant que, lors de lacquisition dune voiture, le prix constitue un critre dterminant. Un systme de bonus/malus entranerait donc un effet incitatif considrable.

    Renseignements complmentaires: Thomas Volken, Of ce fdral de lnergie, [email protected]

    DIVERS

    Remise du Prix de journalisme Alstom

    Distinguant des travaux rdactionnels dex-ception sur les thmes de lnergie et des transports, le Prix de journalisme ALSTOM a t attribu au mois davril Baden pour la cinquime fois. Il a t accord parts gales Pierre Veya, Le Temps, pour sa srie dar-ticles sur le dveloppement durable dans le domaine nergtique, Rainer Klose pour son article Atomkraft? Ja, bitte! paru dans le magazine Facts ainsi qu Christian Schmidt

    et Jrn Van-hfen pour le reportage Der Stolz der DDR ber den Abbruch des Ker-nkraftwerks Greifswald (le dmentlement de la centrale nuclaire de Greifswald fait la ert de la RDA) publi dans la NZZ.

    Renseignements complmentaires: www.alstompreis.ch /news /news_06-04.htm

    DIVERS

    Une action en faveur des vhicules au gaz naturel

    En roulant au gaz naturel ou au biogaz, on paie moins cher son carburant tout en prser-vant lenvironnement. Aprs lnorme succs de son action de leasing de lan dernier, le ga-rage bernois Auto Wankdorf propose une nouvelle fois 40 Opel Za ra roulant au gaz naturel un prix de leasing spcial de 389 francs par mois. Dautres conditions spciales sont imposes. Lachat de ces vhicules est soutenu par des contributions dincitation dEnergie Wasser Bern et dAuto Wankdorf. Seule condition: le vhicule doit porter pen-dant trois ans linscription Erdgas (Gaz naturel).

    Renseignements complmentaires: Roman Mller, Auto Wankdorftl. 031 330 18 18.

  • 17SERVICE

    Adresses et liens, energeia 3 / 2006 4 8 SEPTEMBER 2006: 21st European Photovoltaic Solar Energy Conference, Munich

    The who is who of the PV solar branch will meet at Dresden to discuss the latest developments in industry and science. The Conference will be accompanied by workshops and fora. Scienti c and Industry tours toge-ther with an attractive social programme will complete this international event.www.photovoltaic-conference.com/

    28 SEPTEMBER 1 OCTOBER 2006:RENEXPO International Trade Fair and Conference for Renewable Energy

    For the seventh time, international specialists will come together to increase communication, knowledge transfer, and contact generation in the renewable en-ergy and energy-ef cient construction and renovation sectors at one of the most important events in the renewable energy industry.www.renexpo.de

    20 OCTOBRE 2006:9e Symposium sur lnergie du bois, EPF Zurich

    Le 9e Symposium sur lnergie du bois (Holzenergie-Symposium) permet aux personnes intresses de discuter de la contribution possible de lnergie du bois dans le futur de lapprovisionnement nergtique europen.www.holzenergie-symposium.ch

    16-17 NOVEMBRE 2006:BIOmesse suisse 2006, Berne

    La premire BIOmesse suisse se tiendra du 16 au 19 no-vembre 2006 la BEA de Berne. Cette foire nationale servira de vitrine de nombreux produits et services cologiques et durables dans tous les domaines de la vie.www.biomesse.ch

    28 NOVEMBER 2006:Life Cycle Assessment discussion forum (LCA): Life cycle approaches for Biofuels, ETH Zurich

    The Life Cycle Assessment discussion forum is an ex-change platform for scientists, consultants and users in the eld of Life Cycle Assessment. There are three LCA discussion forums per year, which discuss new results from research, problems and experiences with the application of LCA. Each forum is dedicated to a speci c scienti c topic of LCA, which is presented by invited speakers and discussed in the plenum.www.lcainfo.ch/df/default.htm

    Autres manifestations: www.bfe.admin.ch

    Collectivits publiques et agences

    Of ce fdral de lnergie OFEN3003 BerneTl. 031 322 56 11, Fax 031 323 25 [email protected]

    SuisseEnergieOf ce fdral de lnergie OFEN3003 BerneTl. 031 322 56 11, Fax 031 323 25 [email protected]

    Energies renouvelables

    Of ce fdral de lnergie OFENDivision Ef cacit nergtique et nergies renouvelablesSection Energies renouvelables3003 BerneHans Ulrich Schrer, Tl. 031 322 56 [email protected]

    Solar Impulse SAPSE-C, Parc Scienti que de lEPFLCH-1015 LausanneTl. 021 693 89 33, Fax 021 693 69 [email protected]

    Andr [email protected]

    Luiggino [email protected]

    Dr Bertrand [email protected]

    Recherche & Innovation

    Of ce fdral de lnergie OFENDivision Ef cacit nergtique et nergies renouvelablesSection Recherche et formation3003 BerneDr Gerhard Schriber, Tl. 031 322 56 [email protected]

    Centre de comptences Energie et mobilitc/o Paul Scherrer Institut5232 Villigen PSITl. 056 310 21 11, Fax 056 310 27 [email protected]://ccem-ch.web.psi.ch

    Prof. Dr Alexander WokaunPrsident du comit de direction du Centre de [email protected]

    Dr Philipp DietrichDirecteur du Centre de [email protected]

    Mobilit/tiquetteEnergie pour voitures

    Of ce fdral de lnergie OFENDivision Stratgie, politique et affaires internationalesSection Politique nergtique nationale et internationale, 3003 BerneThomas Volken, Tl. 031 325 32 [email protected]

    Force hydraulique

    Of ce fdral de lnergie OFENDivision Force hydraulique et barragesSection Force hydraulique, 3003 BerneRuedi Sigg, Tl. 031 325 54 [email protected]

    Division Stratgie, politique et affaires internationales3003 BerneDr Pascal Previdoli, Tl. 031 322 56 [email protected]

    Section Approvisionnement nergtiqueAlfred Lhrer, Tl. 031 322 56 [email protected]

    Of ce fdral pour lapprovisionnement conomique du paysBelpstrasse 53, 3003 BerneTl. 031 322 21 [email protected], www.bwl.admin.ch

    Programme petites centrales hydrauliquesc/o entec agBahnhofstrasse 4, 9000 St. GallenTl. 071 228 10 20, [email protected]