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Le sénateur Jean-Marie Salo- mon. Bureau de la Direction générale des impo ̂ ts, à Moron, dans le département du sud-ouest. Dans les années 40, 50, 60 et 70, les tribunaux et les bureaux de la Direction générale des impôts, deux des institutions qui devraient être parmi les plus prestigieuses du pays — comme c’est le cas partout dans le monde —. sont assimilées à la poubelle, surtout dans les villages de province. On peut comprendre pourquoi dans le budget de Jovenel, ou encore Budget criminel 2017-2018, une pitance est réservée pour financer le système judiciaire haïtien. Dans la tradition haïtienne, de l’indépendance à Jovenel Moïse, les dirigeants non seulement trai- tent le personnel des tribunaux en parents pauvres, ils le méprisent Après la grande manifestation spontanée du mardi 12 septembre suivie de la grève générale du lundi 18 septembre, Jovenel Moï - se n’affiche aucune velléité d’ou- vrir un dialogue constructif avec les secteurs opposés au Budget 2017-2018. Bien au con t raire, il s’enfonce encore davantage dans son obstination à imposer le docu- ment tel qu’il est à la nation. Non seulement ses collaborateurs sur place multiplient les déclarations incendiaires, insistant que le prési- dent, présentement absent à New York où il participe à la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies, ne démord pas de son intention de publier le do cument, tel que voté par les deux Chambre du Parlement , dans le journal offi- ciel Le Moni t eur , ils semblent pas- ser de la parole aux actes. Car l’image de la première page d’un « numéro spécial » du Moniteur, colportée sur les réseaux sociaux, annonce la publication de la « Loi de finances Exercice 2017-2018. Bien que la page couverture comporte tous les éléments néces- saires : « Parution du lundi au ven d redi, 172e année, Spécial No 27, Journal officiel de la Répu b li - que d’Haïti, Directeur général haiti observateur ENglish PagEs : 11 VoL. XXXXVII, no. 36 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 20 - 27 septembre 2017 Kreyòl : Paj 6 Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.ca Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 [email protected] New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 Lè manke gid, pèp la gaye ! GRÈVES GÉNÉRALES ET MANIFESTATIONS Jovenel Moïse joue le tout avec son quinquennat Les tribunaux et les bureaux de la DGI logés dans des baraques LES INSTITUTIONS DU PAYS ASSIMILÉES À LA POUBELLE PAR L’ÉTAT HAÏTIEN Jovenel Moi ̈se, est-ce déjà le bout du rouleau ? Jean-Bertrand Aristide, évin- cé deux fois, mauvais élève de l'histoire. Jean-Claude Duvalier, un long et unique tour de piste. Suite en page 2 Suite en page 2 Par Claudy Briend Auguste Jovenel Moise : La main plongée dans un essaim Les récentes déclarations de Reynald Lubérice, relayées par Lucien Jura, deux éternels défen- seurs de la cause des tèt kalé, étaient faites à dessein, sinon Jo - venel Moïse, de New York étant, n’aurait pas abondé dans le même sens. Il y a de quoi tomber des nues, à entendre Nèg Bannann nan, debout devant un parterre de supporteurs bien choisis et invités à sabler le champagne avec lui, au Consulat haïtien de New York, Jovenel Moïse, à la tête de la délé- gation haïtienne, est arrivé à New York dès dimanche après-midi (17 septembre). Mais il n’était pas présent à une importante réunion tenue en marge du rendez-vous annuel du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il s’agissait d’une rencontre de haut niveau dont l’objectif consiste à créer un fonds Jovenel Moïse et la délégation haïtienne portés manquants IMPORTANTE RÉUNION SUR LA SOLIDARITÉ DES PAYS DE LA CARAÏBE FACE AU CYCLONES Corrupteur patenté, Jovenel Moïse dénonce la corruption IL EST TRÈS MAL PLACÉ POUR PARLER DE CORRUPTION DIT LE JEAN-MARIE SALOMON Suite en page 13 Suite en page 4 Journal 20 - 27 septembre 2017:hO 9/19/17 3:46 aM Page 1

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Le senateur Jean-Marie Salo-mon.

Bureau de la Direction generale des impots, a Moron, dans le département du sud-ouest.

Dans les années 40, 50, 60 et 70,les tribunaux et les bureaux de laDirection générale des impôts,deux des institutions qui devraientêtre parmi les plus prestigieusesdu pays — comme c’est le caspartout dans le monde —. sont

assimilées à la poubelle, surtoutdans les villages de province. Onpeut comprendre pourquoi dansle budget de Jovenel, ou encoreBudget criminel 2017-2018, unepitance est réservée pour financerle système judiciaire haïtien.

Dans la tradition haïtienne, del’indépendance à Jovenel Moïse,les dirigeants non seulement trai-tent le personnel des tribunaux enparents pauvres, ils le méprisent

Après la grande manifestationspontanée du mardi 12 septembresuivie de la grève générale dulundi 18 septembre, Jovenel Moï -se n’affiche aucune velléité d’ou-vrir un dialogue constructif avecles secteurs opposés au Budget2017-2018. Bien au con traire, ils’enfonce encore davantage dansson obstination à imposer le docu-ment tel qu’il est à la nation. Nonseulement ses collaborateurs surplace multiplient les déclarationsincendiaires, insistant que le prési-dent, présentement absent à NewYork où il participe à la réunion duConseil de sécurité des NationsUnies, ne démord pas de son

intention de publier le do cument,tel que voté par les deux Chambredu Parlement, dans le journal offi-ciel Le Moni teur, ils semblent pas-ser de la parole aux actes. Carl’image de la première page d’un« numéro spécial » du Moniteur,colportée sur les réseaux sociaux,annonce la publication de la « Loide finances Exercice 2017-2018.

Bien que la page couverturecomporte tous les éléments néces-saires : « Parution du lundi auven dredi, 172e année, Spécial No27, Journal officiel de la Répu bli -que d’Haïti, Directeur général

haiti

observateur

ENglish PagEs : 11

VoL. XXXXVII, no. 36 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 20 - 27 septembre 2017

Kreyòl : Paj 6

Fondé à New York,cet hebdomadaire est édité

par la société Haïti-Observateur Group, Inc.www.haiti-observateur.ca

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237

Briarwood, NY 11435-6235Tél. (718) 812-2820

[email protected] York: $1,00

Partout ailleurs : 1,50 $Haïti: 20 gourdes

Tél. (718) 812-2820

Lè manke gid, pèp la gaye !

GRÈVES GÉNÉRALES ET MANIFESTATIONS

Jovenel Moïse joue le toutavec son quinquennat

Les tribunaux et les bureaux dela DGI logés dans des baraques

LES INSTITUTIONS DU PAYS ASSIMILÉES ÀLA POUBELLE PAR L’ÉTAT HAÏTIEN

Jovenel Moise, est-ce deja lebout du rouleau ?

Jean-Bertrand Aristide, evin-ce deux fois, mauvais eleve del'histoire.

Jean-Claude Duvalier, unlong et unique tour de piste. Suite en page 2

Suite en page 2

Par Claudy Briend Auguste

Jovenel Moise : Lamain plongée dansun essaimLes récentes déclarations deReynald Lubérice, relayées parLucien Jura, deux éternels défen-seurs de la cause des tèt kalé,étaient faites à dessein, sinon Jo -venel Moïse, de New York étant,n’aurait pas abondé dans le mêmesens. Il y a de quoi tomber desnues, à entendre Nèg Bannannnan, debout devant un parterre desupporteurs bien choisis et invitésà sabler le champagne avec lui, auConsulat haïtien de New York,

Jovenel Moïse, à la tête de la délé-gation haïtienne, est arrivé à NewYork dès dimanche après-midi(17 septembre). Mais il n’était pasprésent à une importante réuniontenue en marge du rendez-vous

annuel du Conseil de sécurité desNations Unies. Il s’agissait d’unerencontre de haut niveau dontl’objectif consiste à créer un fonds

Jovenel Moïse et ladélégation haïtienneportés manquants

IMPORTANTE RÉUNION SUR LA SOLIDARITÉ DESPAYS DE LA CARAÏBE FACE AU CYCLONES

Corrupteur patenté, JovenelMoïse dénonce la corruptionIL EST TRÈS MAL PLACÉ POUR PARLER DE CORRUPTION DIT LE JEAN-MARIE SALOMON

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Haïti-observateur 20 - 27 septembre 20172

Ronald Saint-Jean, Date mardi19 septembre 2017 », rien n’auto-rise encore à croire qu’il s’agitd’une édition authentique de l’or-gane officiel. Car au rythme de latechnologie moderne où tout estmanipulable avec Photoshop, ilvaut mieux attendre que soientaffichée les autres pages (surtoutcelle où se trouve publié l’arrêtéprésidentiel, avant de conférer unequelconque valeur à cette pagecouverture du Moniteur faisant letour du monde sur l’internet.

Manifs et grèves en cascadeL’annonce de la publication duBudget 2017-2018 dans l’organeofficiel pourrait bien susciter unepartie de bras de fer entre la prési-dence et les secteurs opposés audocument. Après les dernièresdémonstrations de force orches-trée par les syndicats du transportet leurs alliés des secteurs opposésà Jovenel Moïse, pour des raisonsdifférentes, le locataire du Palaisnational semble prendre desrisques susceptibles de le mettreaux prises avec des milieux plusque décidés à faire valoir leurspoints de vue. Dans le contexte oùse développe l’affrontement quis’annonce, il y a de fortes chancesque ceux qui possèdent la force secroient autorisés à en faire usagepour sauvegarder leurs intérêts.M. Moïse à déjà commis de gra -ves erreurs qui lui feraient perdrebeaucoup de plumes, si ce n’esttout bonnement le pouvoir.

En effet, les derniers succès

des milieux contestataires, qui ontpris le pouvoir de court, mettent ànu la faiblesse du régime. Jovenelest parti pour New York ignorantl’humeur des secteurs opposés àson budget, et qui se sont vite ral-lié d’autres secteurs au sein des-quels la grogne faisait rage. Têtucomme un âne, avançant sur unterrain piégé les yeux fermés, NègBannann nan semblait baser sesdécisions sur de faux rapports (ouerronés) sur l’évolution politiquesur le terrain que lui faisaient seslieutenants. Encore que ces der-niers viendraient lui raconter ceprécisément qu’il veut entendre.Aussi ces dernières décisions ris-quent-t-elles de radicaliser lesopposants au point d’exacerber leshostilités.

Deux exemples :Mauvais présage pourJovenel MoïseL’histoire récente d’Haïti offre

des exemples qui devraient guiderle comportement de Moïse. Car ilfaut savoir quand la grogne popu-laire atteint son paroxysme et qu’ilfaut prendre des mesures plutôtconciliants et d’afficher de la flexi-bilité, au lieu d’agiter le grosbâton, surtout quand celui-ci cessed’être rigide.

Prenons d’abord l’exemple deJean-Claude Duvalier, qui n’avaitpas saisi l’ampleur de l’offensivede l’opposition et ses in cursionsau sein des couches po pulaires.Sans oublier les tontons macoutesqui étaient lassés de servir demarche pied à un régime qi s’étaitdénaturé, depuis la mort de PapaDoc, ayant ouvert les espace des

pouvoirs à ceux que ce derniers’ingéniait à tenir à distance, voiremême à éliminer physiquement.Le mariage de Baby Doc avecMi chèle Bennett avait sonné leglas du régime de fiston Duvalier.Mais avec tous ses super ministreset autres titres ronflants qui garnis-saient les parvis du Palais nationalet l’administration publique, il nepouvait comprendre que le mo -ment était propice à l’oppositionpour donner le signal du grandrassemblement contre le systèmemacoute.

Les grèves et les manifesta-tions se déroulaient en cascadeavec succès, au point que les mili-tants, flairant la victoire, ne vou-laient plus mettre bas les armes.Comprenant que l’oppositioncom mençait à occuper le haut dupavé et que l’autorité de l’Étatdiminuait au fil des jours — et nondes semaines ou des mois —, il nelui restait plus rien comme défen-se, sinon la force brutale. Voyantle fin des privilèges et le tarisse-ment des sources de millions, lestontons macoutes qui restaientencore fidèles à la dictature s’ -étaient vu confier la sale besognede mater l’opposition par la force.Les canons à eau et les balle decaoutchouc n’étant pas en usage àl’époque, alors les balles réellesétaient utilisées pour arroser lesmanifestants. Les six premiersécoliers qui succombaient de -vaient provoquer un tollé auprèsdes ambassades, dont les pays sedésolidarisèrent immédiatementdu régime, isolant diplomatiqueBaby Doc, à qui il ne restait plusqu’à négocier sa fuite à l’étranger.Aussi, en un rien de temps, la

dynastie des Duvalier s’était-elledémolie comme un château decartes. Toutes les dispositionsqu’avaient prises les proches col-laborateurs de Duvalier, ainsi quel’offensive de relations publiquesde ses thuriféraires ne pouvaientarrêter la chute du régime. C’étaittrop peu trop tard !

Le cas Aristide rappelle étrangementcelui de MoïseBien que la chute des gouverne-ments d’Aristide puissent servird’exemple pour Jovenel Moïse,c’est surtout le coup d’État militai-re dont le prêtre avait essuyé quiressemble textuellement au casprésent.

En effet, Jean-Bertrand Aris -tide se trouvait à New York, enseptembre 1991, comme M. Moï -se aujourd’hui, à la réunion tradi-tionnelle du Conseil de sécuritédes Nations Unies. Pendant qu’ilse trouvait à l’étranger, ses parti-sans sur le terrain l’avaient infor-mé d’une agitation au sein del’Armée, et qui s’était ralliée d’au -tres forces politiques.

Aristide était parti pour NewYork ignorant l’ampleur de desactions l’opposition, qui gagnaitdu terrain au sein de la société.Aussi, de retour au pays, le 28 sep-tembre 1991, décida-t-il d’allerprendre « une bain de foule »dans son fief de Cité Soleil d’où ildéclamait ses slogans menaçantsdont le plus mémorable est celuiqui dit, par exemple « Lè ou jwennyoun makout pa neglije ba l sa lmerite ».

Aristide avait mécontenté de

larges secteurs du pays. Quandbien même il conterait encore denombreux partisans, notamment,dans les bidonvilles, et dansd’autres secteurs de la population,une forte coalition était forgéecontre lui, rendant impossibletoute possibilité de regrouper uneforce salvatrice.

La grande erreur du prêtredéfroque était de n’avoir pas suréaliser une lecture objective del’attitude de ceux qui avaient lespossibilités matérielles et poli-tiques de changer l’histoire dupays.

Certes, les choses ont changé.Les hommes politiques aussi.Sous Duvalier et Aristide, l’oppo-sition n’était pas aussi généralisée.Mais, plus important encore, il n’yavait pas une seule et unique ques-tion, parmi tant d’autres, à cimen-ter les différentes sensibilités poli-tiques comme le Budget 1017-2018.

En clair, Jovenel Moïse mini-mise le mécontentement qui gron-de et semble se fier aux conseilsde ses conseillers qui n’ont pas étéà l’école des acteurs politiques destrente dernières années. Les syndi-cats et leurs alliés, qui ont menacéde passer «`une vitesse supérieure», possèdent des atouts formi-dables qui seront mis à profit audétriment de Nèg Bannann nan.Le président haïtien semble vou-loir jouer le tout pour le tout avecson quinquennat. Comme l’ontdéjà signalé plusieurs analystesavisés, quand bien même il auraitopté pour changer de stratégie, sitard dans la crise, il faut se deman-der s’il possible pour lui de renver-ser la vapeur ?

GRÈVES GÉNÉRALES ET MANIFESTATIONSJovenel Moïse joue le tout avec son quinquennatSuite de la page 1

souverainement, s’ingéniant àmaintenir dans la crasse honteusenos magistrats et nos commissairesdu gouvernement, ainsi que lesautres fonctionnaires rattachés aufonctionnement des cours.

En effet, si des efforts ont étéconsentis par l’État haïtien, surtoutdurant les vingt dernières an nées,pour soigner l’image de mar quedes tribunaux et des bu reaux de laDGI, à Port-au-Prince et dans lesprincipales vil les de provinces,dans les communes éloignées, ence qui a trait aux sièges de ces deuxinstitutions, celles-ci partagent lesort des familles pauvres logéesdans des cabines mal foutues. C’estle cas pour les bureaux de la DGI etdes tribunaux desservant des com-munautés comme Moron, Cham -bel lan, Marfranc, Bonbon, Ro -seaux, etc., dans le département dusud-ouest. Même dans le départe-ment de l’ouest, des tribunauxsitués dans les communes de Car -refour, de Cité Soleil et même dePétion-Ville sont dans un état épou-vantable, au point que certainsjuges étaient forcés de crier ausecours. Les tribunaux se trouvantdans des espaces encerclés par desmar chands, les magistrats débordésse trouvent dans l’impossibilité tetenir séance à cause du vacarme quiémane des marchés publics; ouencore de la chaleur opprimantedans laquelle fonctionnent ces tri-bunaux.

Cette condition décrite ici s’ap-

plique presque à toutes les cours dela République, du nord au sud et del’est à l’ouest. Aussi, dans certainesré gions du pays, les magistratsabandonnés à leur sort et totale-ment oubliés par le pouvoir centralsont-ils obligés de se donner lesmoyens de joindre les deux bouts.D’où l’encouragement, sinon lelaisse-faire de la pratique de la cor-ruption dans les tribunaux au termede laquelle des magistrats se procu-rent des courtiers dont la responsa-bilité con siste à recruter des clientscher chant à trouver une issue fa -vorable à des conflits portés par-devant le tribunal. Avec le salairedérisoire réservé au personnel destribunaux, des juges jusqu’auxgreffiers, la pratique de la corrup-tion s’étendant progressivement àtous les niveaux du système judi-ciaire jusqu’à le gangrener, c’esttout le pays qui pâtit du fonctionne-ment calamiteux du système judi-ciaire.

La corruption rend scandaleuxle traitement des dossiers, surtoutcriminels, favorisant l’ élargisse -ment, dans des conditions jamaisélucidées, de cito yens impliquésdans le trafic illicites et des crimesviolents. Parmi les cas récents demanipulation de la justice se signa-le l’affaire du «bateau sucré » dontdes hom mes d’affaires nantis,comme Marc An toine Acra, impli-qués, sont parvenus à se faire libé-rer des liens de la justice. Quant àAcra, il s’est réfugié en Républiquedominicaine où il a eu l’occasiond’avoir un tête-à-tête avec le prési-

dent élu Jovenel Moïse, comme luiimpliqué, mais pour crime finan-cier, lorsque ce dernier, en tant queprésident élu, faisait une visite àSan to Domingo. Dans ce mêmeordre d’idées, durant la vague dekidnappings qui s’était déferlée surle pays, particulièrement à la capi-tale, seuls les criminels ayant ap -partenu aux couches défavoriséesconnurent occasionnellement lesrigueurs de la justice, ou bienétaient tombés sous les armes depo liciers aguerris et même de quel -ques rare victimes vigilants quiavaient la gâchette facile. Mais, il ya des hommes d’affaires parmi lesplus nantis de la capitale qui n’ontjamais été inquiétés. À part CliffordBrandt ayant succombé à une sériede circonstances, d’autres person-nalités de sa classe, arrêtées pourkidnapping, ont bénéficié de l’in-dulgence de certains juges mo yen -nant versements de fortes sommesd’argent. Certains de ces cas sontrichement documentés et n’atten-dent que le moment op por tun pourêtre relancés.

La justice encore plusmalmenée par JovenelMoïseTraditionnellement traité en parentspauvres par les dirigeants, le systè-me judiciaire haïtien est humilié da -vantage sous l’administration Moï -se-Lafontant. Le président de laRépublique, inculpé pour blanchi-ment d’argent, en tend tenir les ju -ges dans l’impossibilité de s’ac-

complir de leur mis sion en mainte-nant les tribunaux du pays écono-miquement sur béquille en perma-nence. Avec l’allocation de misèreréservée au Conseil supérieur de lapolice ju diciaire (CSPJ), dans leBudget Moïse-Lafontant, les res-sources attribuables au fonctionne-ment de la justice seront très limi-tées, entravant les enquêtes des ju -ges d’instruction faisant traîner enlongueur les procédures et favori-sant ainsi l’élargissement de cer-tains accusés sans qu’ils ne soientjugés pour les crimes qui leurétaient reprochés.

Bien qu’il soit présentementlogé au Palais national, juridique-ment parlant, le président de la Ré -pu blique se trouve dans la mê mesituation que Marc An toi ne Acra,devenu fugitif de la justice pouravoir quitté le pays alors qu’il était« inculpé » pour trafic de drogue.Pourtant, en théorie, M. Moïse res -te aux ordres de la justice. Mais onignore où il serait aujourd’hui s’iln’était recouvert de l’immunité pré-sidentielle.

C’est donc dans le cadre de sacampagne pour paralyser le fonc-tionnement de la justice que l’équi-pe présidentielle, sous la dictée deJovenel Moïse, a inséré seulement3 milliards de gourdes dans leBudget 2017-2018 pour le CSPJ,alors que les deux autres pouvoirs,la présidence et le Parle ment sontgrassement rétribués. Sans le moin -dre doute, cette stratégie budgétaires’inscrit dans la politique tèt kalepour rendre inopérante la Justice en

Haïti.

La DGI ou la vache à lait du régimeEn tant qu’institution ayant la voca-tion d’assurer la rentrée des res-sources de l’État, la Direction géné-rale des impôts (DGI) est utiliséecomme la vache à lait de la prési-dence et du Parlement. Écartant lepouvoir judiciaire dans l’opérationde dépeçage du pays, 7 milliards degourdes sont octroyées au Parle -ment et 17 % du montant total duBudget, qui est de 144 milliards degourdes, vont à la présidence.

Ayant retenu la part du lion, lePalais national s’applique à ca chersa mainmise sur le Budget enomettant les titres sont lesquels unebonne partie des dépenses publi -ques sont effectuées. Aussi, pour je -ter la poudre aux yeux de la nation,le Parlement et la présidence dissi-mulent-ils leurs pillage de la caissepublique en identifiant un fort pour-centage de titres délibérément nonidentifiés sous l’appellation « au -tres rubriques ».

À bien considérer, si la DGI esttraitée différemment par rapport àla Justice, elle ne bénéficie pas pourétant du respect qu’elle mérite pourle rôle qu’elle est ap pelée à jouerdans la société. Malgré les cen-taines de milliards de gourdesqu’elle encaisse annuellement pourl’État, elle n’est pas dotée d’instal-lations adéquates et modernes pourbien remplir sa mission.L.J.

Les tribunaux et les bureaux de la DGI logés dans des baraquesLES INSTITUTIONS DU PAYS ASSIMILÉES À LA POUBELLE PAR L’ÉTAT HAÏTIEN

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Par Charles Dupuy

Tout au long du XIXe siècle, lescénario restera immuable. Legou vernement haïtien en places’associe invariablement à cer-tains commerçants étrangers(anglais, français ou allemands)en échange de l’appui diploma-tique et militaire de leur paysres pectif. Quant aux commer-çants haïtiens, étant donné qu’ilssont perçus comme les éventuelscomplices des armées révolu-tionnaires, ils sont menacés demas sacres et de pillage. Quandle peuple capois se soulève con -tre Geffrard, c’est parce qu’il luireprochait de vendre le pays auxcommerçants étrangers. On con -naît l’épisode du Bull-Dog, bâti-ment de guerre anglais qui bom-barde la ville du Cap à la deman-de du gouvernement de Gef -frard, en échange du soutien descommerçants britanniques éta-blis en Haïti. Évidemment, unefois entré dans la ville rebelle,Geffrard livra le commerce haï-tien au pillage de ses troupesvictorieuses. Tout au cours de la

longue période des guerres ci -viles, les établissements indus-triels et commerciaux des Haï -tiens, de la bourgeoisie nationaledonc, seront toujours soumis ausaccage et à l’incendie, alors queleurs concurrents étrangers bé -né ficiaient aussi bien de la pro-tection militaire de leur gouver-nement que de la bienveillancedes autorités haïtiennes.

La sinistre aventure de la se -maine sanglante (22 et 23 sep-tembre 1883) organisée par Sa -lo mon, à Port-au-Prince, est as -sez démonstrative de cette poli-tique rétrograde. Convaincu queles libéraux trouvaient leur ap -pui financier dans le Bord deMer de Port-au-Prince, Salomonfit saccager tout le grand com-merce de la capitale par ses par-tisans. Salomon renouait ainsiavec cette forme particulière deré pression politique consistantpour les régimes en place enHaï ti à raser les établissementscommerciaux et industriels de laclasse des investisseurs, des pré-tendus bourgeois de l’opposi-tion. Port-au-Prince subira doncdé sastres matériels, incendies,

viols, carnages, horreurs et cala-mités.

Dans une lettre adressée àMgr Hillion, l’évêque du Cap,Mgr Guilloux signale que, tôtdans la matinée du 22 septem -bre, « Le gouvernement a faittirer l’alarme et le pillage acom mencé avec l’incendie, ac -com pagné de coups de feu jus-qu’au dimanche soir. C’étaitaffreux [...] nous sommes allésau Palais, Mgr Kersuzan et moi,porter au président nos doléan -ces et celles de la population.Nous l’avons trouvé dans un étatde prostration impossible. Ilpro testait que ni lui ni ses géné-raux n’était pour rien dans cenavrant état de chose. [...] Lecommerce indigène est anéanti.On enfonçait les maisons enpier re pour les piller » (P. A.Cabon, Vie de Mgr Guilloux,p.482). Un autre témoin directdu drame, le pasteur Picot, qua-lifie ces excès de « (...) guerre decouleur, Noirs contre Mulâtres— une guerre d’extermination.Parmi tous les commerçants dela capitale, poursuit-il, il n’yavait que deux Noirs. Donc, le

gouvernement a ordonné la des-truction de toute la partie com-merçante de la ville ».

Parmi les grands commer-çants port-au-princiens, qui fu -rent ruinés après ces deux fu nes -tes journées de septembre 1883,on peut citer les Borgella, lesDes landes, les Audain, les Liau -taud, les Poitevien, les Lere -bourg, les Poulle, les Viard et lesCarré. C’étaient des Haïtiens quiavaient pignon sur rue dans lacapitale, depuis les premiersjours de l’indépendance, et dontles florissantes installations fai-saient la fierté du quartier desaffaires et l’envie de leurs con -cur rents étrangers. Après lesévénements du week-end san-glant, affirme l’historien DantèsBellegarde : « Toutes les affairescommerciales et industriellespassèrent en des mains étran-gères, et l’on connut l’industriedes “réclamations diplomati -ques” qui donnèrent lieu à destransactions aussi scandaleusesqu’onéreuses pour le trésorpublic» (Histoire du peuple haï-tien, p.192).

Pour faire arrêter le massa -cre, le saccage et l’incendie dansla capitale, il n’aura fallu pasmoins qu’un ultimatum despuis sances européennes. En ef -fet, le 23 septembre 1883, les re -présentants de France, d’Alle -ma gne, de Grèce, d’Espagne, deBelgique, de Suède, de Nor vè -ge, des Pays-Bas et de Sa Gra -cieu se Majesté Britannique ex -pédiaient au président Salomonune lettre dont voici la teneurexacte : « Nous avons l’honneur

de vous annoncer que si le pilla-ge, l’incendie et le meurtre quise commettent depuis hier dansla capitale par le fait des soldatsdu gouvernement et surtout dela canaille, ne cessent pas avantqu’il fasse nuit, les navires deguerre des différentes nations enrade vont prendre de telles me -su res qu’ils jugeront conve-nables, c’est-à-dire qu’ils se ver-ront dans l’obligation, non seu-lement de balayer les uns et lesautres, mais encore d’arriver àla dure nécessité de bombarderles forts et votre palais même, oùdes forces suffisantes doivent setrouver pour remettre la capita-le dans l’ordre et la tranquilli-té».

Devant la terrible menacedes quatre navires de guerreétrangers alors en mouillagedans la baie de Port-au-Prince,Salomon n’eut d’autre alternati-ve que d’obtempérer.

Dans le courant de la nuit,plusieurs pillards et incendiairesfurent exécutés, tandis que lesmaraudeurs étaient pourchassés,arrêtés et mis en prison. C’estdonc ainsi que le pouvoir mit unterme aux férocités sanguinaireset qu’au matin du 24 septembre1883, Port-au-Prince retournaità l’ordre, au calme et à la paixpublique. Hélas, le quartier desaffaires n’avait plus à offrir quele désolant spectacle de ses amasde décombres, de ses ruinesfumantes et de ses façades calci-nées (à suivre).

[email protected] (514) 862-7185

Haïti-observateur 20 - 27 septembre 20173

Par Moun

Les 12 et 13 Septembre, deuxjour nées de manifestations se sontdéroulées principalement à lacapitale, Port-au-Prince. Ce mou-vement de protestation avait pourcibles :

Le vote du budget 2017-2018sans modification par le Parle -ment haïtien ;

Le Parlement haïtien lui-même composé presqu’exclusi-vement de membres du parti deMichel Martelly et allies ;

Et l’Exécutif haïtien ayant à satète le copain de Martelly, JovenelMoise.

Tout au long des mois précé-dents, on avait assisté à l’émer-gence de mouvements revendica-tifs chez les masses défavoriséeset les couches moyennes de la po -pulation – sur l’initiative des ou -vriers de la sous-traitance – pourréclamer une augmentation desalaires, des avantages sociaux etl’amélioration de leurs conditionsde vie.

La réaction de l’Exécutif et duParlement a été de répondre par-tiellement et de manière positiveaux revendications de certainssec teurs (les policiers et les ensei-gnants, par exemple) pour per-mettre un fonctionnement mini-mum de la société (la rentrée sco-laire) tandis que la plupart desdemandes légitimes de la majoritédes autres secteurs de la sociétéont été ignorées et méprisées.

Pour preuve, le budget 2017-2018, en débat depuis environtrois, mois qui a été discuté, dissé-qué et rejeté par la population etpour lequel la Chambre basse et laChambre haute ont, par deux fois,voté péarément ce texte tel quesoumis par le ministère de l’E -conomie et des Finances.

En conséquence, les 12 et 13septembre, la population en colère– estimée à plusieurs milliers de

personnes – a investi les rues dePort-au-Prince, de Pétion-Ville etde certaines villes de province, ré -clamant, entre autres, avec force etagressivité le retrait du budget.

Parallèlement, au niveau dugouvernement, des mesures sontprises pour assurer la reconquêtedu pouvoir par la même équipegouvernementale constituée duPHTK et alliés. Ces mesurescom prennent : le choix des mem -bres d’un CEP permanent parl’Exécutif et le Parlement, le choixdu protecteur du citoyen et d’ungroupe de constituants pour révi-ser la Constitution par les mêmesinstances; la tentative de mettresur pied une armée dont la mis-sion n’est ni définie ni débattue, etde contrôler le développement del’agriculture par la « Caravane duchangement ». Toutes ces mesu -res unilatérales se déroulant au vuet au su de toute la population quel’on prend pour des imbéciles.

Face à cette situation, la colères’est manifestée par un sursautpopulaire général pour exprimerun « ras-le-bol » légitime.

Tout ceci se déroule dans uncontexte socioéconomique diffici-le avec 70 % de chômage et 30 %de travailleurs dont les salaires n’ -ont pas été ajustés à la haussedepuis des années face à l’aug-mentation du coût de la vie. Cer -tai nes catégories d’employésayant deux ou trois ans sans avoirété payés et ne bénéficiant pas d’ -avantages sociaux. Face aussi àl’exode massif vers des pays del’Amérique latine de nos jeunesqualifiés. Haïti ne s’est pas remiseni du tremblement de terre de2010 ni du cyclone Matthew qui afait des ravages dans le sud dupays. Le gouvernement, quant àlui, jouit d’un déficit de légitimitédepuis les dernières élections, quecertains qualifient de « coup d’É-tat électoral », qui ont porté, en

grande majorité, des membres duParti tèt kale de Michel Martelly,le président sortant, au pouvoir, et,en particulier, un nouveau prési-dent soupçonné de blanchimentd’ ar gent. En plus ces électionsfrauduleuses ont permis l’installa-tion d’un Parlement, à forte majo-rité tet kale, dont plusieurs mem -bres sont accusés de corruption,n’ayant en tête que de s’enrichirau détriment de la population. L’ -inexistence d’un système de justi-ce enferme la population dans unedémocratie boiteuse qui n’offrepas les voies et moyens de recoursà l’utilisation des institutions pourdénouer légalement la situation.

Face à un président qui travail -le à sa propre succession et quipro met monts et merveilles à unepeuple qui n’en peut plus, il nereste plus qu’a protester par desgrèves et des manifestations derue. C’est – fondamentalement –ce qui explique le sursaut des 12 et13 septembre derniers.

Trente ans après la mise endé route de la dictature duvaliéris-te, Haïti n’arrive pas à trouver lasta bilité politique, dans le cadred’une démocratie représentative.Le mouvement progressiste estfai ble et divisé, encombré par destendances anarchisantes; la droite,nostalgique de l’ère Duvalier, est,elle, encombrée par des pratiquesanti-démocratiques et anti-plura-listes. Le secteur privé est démis-sionnaire.

Un nouvel espoir brille à l’ho-rizon : celui porté par les secteursrevendicatifs.

Au cours de ces trois derniersmois, deux camps en sont venus àse retrouver face à face : celui deceux qui revendiquent, qui de -man dent des changements et celuide ceux qui refusent le change-ment. À chacun de choisir soncamp.16 septembre 2017.

12 et 13 septembre 2017 : Des manifestants en colère

LA SEMAINE EN VRAC

LE COIN DE LÕHISTOIRELes malheurs de la bourgeoisie nationale (suite)

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de solidarité entre les pays de laCaraïbe, en vue d’assurer l’aideéco nomique et logistique pourleur permettre de faire face auxdégâts provoqués par le cyclone«Irma » et tous les autres ouragansqui pourraient se déchaîner contreces États insulaires.

Tous les Premier ministreset/ou ministres des Affaires étran-gères des pays de la Caraïbeétaient présents. On pouvait noterla présence, notamment des Pre -miers ministres et chanceliers de

Jamaïque, de Cuba, de Bar bade,de Bahamas, de Trinidad et Toba -go, de Dominique, etc. Ainsi quede diplomates français, hollandais,américains et anglais, représentantles îles Saint Martin (San Maar -ten) et les îles Vierges américaineset Britanniques.

Avant de quitter New York,pour regagner son pays, la Ré pu -blique dominicaine, qui se trouvesur la trajectoire d’un autre oura-gan, « Maria », le président domi-nicain Danilo Medina a participé àcette rencontre et profité de cetteoccasion pour s’entendre avec sescollègues sur les meilleurs mo -yens de s’entraider face à ces cala-mités naturelles, qui ont déjà pro-voqué des pertes considérables à

Saint-Martin, tant du côté françaisque hollandais.

Suite à cette réunion, de nou-velles structures de coopérationse ront créées, afin de faciliter lamo bilisation de l’aide en cas d’ur-gences cycloniques. On apprendqu’il est également prévu la créa-tion d’un fonds de secours immé-diatement disponible afin des fa -vo riser des interventions ponctuel -les dans tous les domaines.

Il semble que Jovenel Moïseait eu d’autres chats à fouetter, plu -tôt que de participer à cette impor-tante réunion dont les bénéficies

sont encore théoriques et loin tains.Surtout que l’étendue des dégâtsfaits en Haïti par Maria n’ont pasconnu cette gravité qui aurait dé -terminé la communauté interna-tionale à y expédier de l’aide, ni àorganiser des collectes de fonds enfaveur d’Haïti. Cela pourrait signi-fier que Moïse n’a aucun intérêt àsacrifier d’autres activités pourvenir assister à cette réunion.

Changement du lieude la rencontre avec lacommunauté haïtien-neL’horaire du président haïtien deson séjour à New York a été per-turbé, suite au changement surve-

nu dans le lieu de rencontre qu’ilavait projetée avec la communau-té haïtienne. Le siège de l’événe-ment a été changé sans explica-tion.

En effet, la « causerie » queM. Moïse devait avoir avec lescompatriotes de New York, à lasalle de conférence de MedgarEvers, àu campus de Brooklyn, lejeudi 21 septembre, se déroulerade préférence à l’Église évangé-lique des pêcheurs d’hommes(également à Brooklyn), dont lepasteur titulaire est Samuel Nico -las, qui a récemment succédé à

son père, pasteur Philius Nico las.D’aucuns se demandent pour-

quoi la réunion du président a étédéplacée de Medgar Evers. Selonune source proche du Consulathaïtien de New York, l’interven-tion de l’ambassadeur d’Haïti au -près des Nations Unies, Denis Ré -gis, serait à la base de cette déci-sion.

En effet, fait-on croire, unefois informé que Jovenel Moïseallait rencontrer la communautéhaïtienne au campus de MedgarEvers College, Denis Régis décla-ré au grand jamais le présidentn’ira pas à cet endroit. On prétendque M. Régis a tempêté en disantque si le président se présente ences lieux, il risque d’essuyer unemanifestation désagréable. Selonlui, les Haïtiens de New York ontde très bonnes relations avec lecollège et pourrait faire une scènepénible et malheureuse à M.Moïse.

La même source a révéléencore que, suite à cette réactiondu diplomate, un membre du per-sonnel de la Mission d’Haïti au -près de l’ONU a appelé pour dé -commander l’annulation de laréunion à Medgar Evers College.

Sur ces entre-faits, un membredu personnel responsable de l’or-ganisation des événements à l’ins-titution universitaire a révélé qu’ -ils avaient reçu un appel de MmeAnne-Marie Bernadel, de l’am-bassade d’Haïti aux NationsUnies, demandant à annuler lalocation de la salle.

La dispute sur le budget 2017-2018, qui fait rage en Haïti et dontl’article relatif aux taxes de 10 000gourdes du Budget initialementim posées aux membres de la dia-spora a suscité de l’hostilité contreJovenel Moïse. Aussi craint-on,que la présence de Moîse à Med -gar Evers College n’ait déclencherune manifestation contre lui. Aus -si Régis croyait-il opportun de

décommander l’événement en ceslieux.

Cette version des faits n’a puêtre vérifiée auprès du diplomate,qui était absent quand Léo Josepha téléphoné pour avoir des éclair-cissements. Il semble qu’il ait étécontinuellement pris avec son pa -tron et qu’il ne pouvait retournerl’appel que lui avait fait M.Joseph.

4 Haïti-observateur 20 - 27 septembre 2017

HAITI-OBSERVATEUR EN LIGNEEn attendant la construction du nouveau site,l’édition hebdomadaire peut être téléchargée :haiti-observateur.ca

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Jovenel Moïse et la délégation haïtienne portés manquantsIMPORTANTE RÉUNION SUR LA SOLIDARITÉ DES PAYS DE LA CARAÏBE FACE AU CYCLONES

Suite de la page 1

Haiti est absent de cette reunion sur les ouragans.

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5Haïti-observateur 20 - 27 septembre 2017

noTE DE PRESSELA PREMIÈRE EnCYCLoPÉDIE D’HAÏTILAPREMIÈRE EnCYCLoPÉDIE D’HAÏTIVient de sortir des presses des « ÉditionsAupel » (Canada), le TROISIÈMETOME de l’œuvre colossale préparée parl’ancienne Présidente de la Républiqued’Haïti, 1ère femme Juge et magistrat àla Cour Suprême, maître Ertha PascalTrouillot : « « L’ENCYCLOPÉDIEBIO GRAPHIQUE D’HAÏTI » » .

Une mine de renseignements précieux,cet ouvrage unique, à rigueur scienti-fique, fruit de plus de cinquante annéesd’écriture et de recherches ininterrom-pues, plus de deux siècles d’anthologiehumaine, d’illustres personnages, serévèle une réalisation titanesque, issued’une ardeur presque sacerdotale et

d’une ténacitésans faillepour illustrerle passé histo-rique d’Haïtià travers sesa c t e u r s ,témoins ouassistants quiont forgél’idéal de cecoin de terre.Œ u v r epatiemmentélaborée pour

être livrée dans sa forme achevée :

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« L’Encyclopédie Biographiqued’Haïti », vrai travail de bénédictin, col-lige les personnalités d’Haïti oud’ailleurs dont les travaux ou lesprouesses ont influencé le devenir de lasociété haïtienne.

« L’Encyclopédie Biographique d’Haï -ti » est le tribut des nuits de veille attar-dée, de quêtes incessantes , de fouillesdans les bibliothèques privées et publi -ques, dans les archives nationales ou defamille ; de renseignements ou témoi-gnages, de consultations, de traitementdes données ; d’inscriptions gravées surles stèles des monuments publics et lieuxde repos ; d’interrogatoires incessantes etvérifiables posées aux descendants ; deréférences photographiques puisées àmême les trésors ancestraux ; de visitedes grandes capitales du monde en quêted’informations éparpillées et inédites,ect.

« L’EncyclopédieBiographique d’Haïti» se veut le recueildes gloires, des peines et misères enre-gistrées dans le tissu social, et illustréespar des personnages hors du commun.

« L’Encyclopédie Biographique d’Haï -ti » n’est pas un ouvrage politique. Com -

me le soutient le préfacier du 3èmetome : « Ce n’est pas un annuaire, ni unlivre d’histoire événementielle. Ce n’estpas un panégyrique ni un Who is Who.N’y cherchez aucune malice, car il n’yen a pas ».

L’ouvrage est sans prétention littéraire. Ilrenseigne, informe, rappelle, instruit,réhabilite, honore et vise un futur histo-rique amélioré et positif. Comme touteœuvre humaine, il appelle à s’améliorer,à s’agrandir dans la continuité, par denouvelles silhouettes, de nouvelles fi gu -res emblématiques, de nouveaux entrantstirés dans la vaste galerie nationale.

Que ceux qui brûlent du désir de renaîtreavec le peuple d’ Haïti et son épopéeviennent s’abreuver à la source fécondedes pages glorieuses de son histoiretoutes scellées du souffle épique et appré-cier en hommage posthume à Ernst et enadmiration reconnaissante à Ertha qui,seule, durant des décennies, a parachevéles quatre (4) volumes livrés aujourd‘huià la délectation des lecteurs.

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GLEN OAKS, N Y 11004 - 0309

BESoIn D’UnE AMBULAnCE PoURSAUVER DES VIES

La clinique JACQUES VIAU du batey deConsuelito, en République dominicaine, inaugurée le 6mai 2016, commence à fonctionner, avec un équipe-ment trop modeste pour garantir un accueil adéquat dela communauté de façon pérenne.

Il y manque encore un outil important et indispensablepour le transport des malades dont l’état de santé néces-siterait des soins appropriés et urgents. Il est donc d’uneextrême importance que la clinique puisse disposer,dans les meilleurs délais, d’une AMBULAnCE

EQUIPEE et digne de cenom. Or, les fonds manquentpour l’acquisition immédiated’un tel équipement qui per-mettrait de garantir le fonc-tionnement, de jour commede nuit et 7 jours sur 7, duservice des urgences de l’éta-blissement.

Actuellement, cette clinique ne dispose que d’unearmoire à pharmacie, de quelques sièges, d’une table deconsultation et d’un dortoir destiné au personnel médi-cal.

La clinique dessert non seulement la communauté dubatey de Consuelito, qui compte une population de24 000 habitants, mais elle est aussi destinée à l’accueildes malades de plus d’une douzaine de bateys avoisi-nants, dans un rayon de quinze kilomètres. Il s’avèredonc indispensable que le service des urgences de la cli-nique puisse disposer d’une ambulance équipée pou-vant assurer, de façon permanente et en toute sécurité,le transport des patients dont l’état de santé nécessiteune prise en charge pour un transport urgent et dans desconditions satisfaisantes.

Dès l’ouverture de la clinique, le personnel médicalassure plus d’une trentaine de consultations par jour auprofit des seuls habitants du batey de Consuelito, quisont en mesure de se présenter à l’accueil par leurspropres moyens. Il va sans dire que ceux qui ne peuventse déplacer restent cloués chez eux, au lit et privés desoins médicaux dont ils auraient besoin de toute urgen-ce.

C’est pour toutes ces raisons que l’ASSOCIATIONHISPANIOLA DEBOUT, seule initiatrice de laconstruction de la clinique « JACQUES VIAU » dansle batey de Consuelito, en République dominicaine,lance un appel pressant aux généreux donateurs poten-tiels, aux fins de recueillir les fonds nécessaires pourl’acquisition d’une ambulance équipée, outil indispen-sable pour le fonctionnement adéquat du service desurgences de cet établissement médical.

Je rappelle que l’ASSOCIATION HISPANIOLADEBOUT est reconnue d’intérêt général par les autori-tés françaises et bénéficie du statut d’entreprise huma-nitaire d’utilité publique.

Par conséquent, les donateurs bénéficieront automati-quement, pour leur don, d’une exonération fiscale àhauteur de 60 %, s’il s’agit d’une société, et de 66 %s’agissant de la donation d’un particulier. Les dons peuvent être adressés à : l’ASSOCIATIONHISPANIOLA DEBOUT

Ertha Pascal Trouillot, avocate.

Ertha Encyclopedie Book Picture

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POTOPRENS, AYITI – Ayitisanble p ap janm soti nan kriz banndegoutan yo mete l depi plis ke 30 an.Lè popilasyon ap tann youn amelyo-rasyon pou peyi a pran ray devlòp-man an se pa sa menm ki prezante.Anpil obsèvatè avize e menm popila-syon an ap mande kilè mounn sa yoap pran konsyans pou yo bay peyi ayoun ti chans.

Tout mounn konsyan e ki kon-sène de sitiyasyon peyi a konnenbyen nan ki sikonstans Prezidan Jov -nèl Moyiz te pran pouvwa a nan menbann mechan yo ki te itilize tout man-nèv pou te anpeche l vin prezidan.Gou vènman Joslèm Privè ak EnèksJan Chal la sanble te dèyè Senatè Mo -yiz Jan Chal ki te bezwen vin prezi-dan peyi a tou cho, tou bouke. Anpalan de sa 2 Jan Chal sa yo pa fanminon. Pèp ayisyen an fè anpil ekspe-ryans e l gen gran mounn sou li. Sekon sa yo te pwouve mesye-dam pan-zouyis yo se pa nan fè tentennad aknan magouy yo ka vin chita sou chèzboure a ki reyèlman pa la pou nenpò-te ki.

Kandida Moyiz te fè bon jan kan-pay pou l rive prezidan jodi a. Gras aplan e pwogram li te prezante bay pèpla, yo te konprann li e sa te fasilite lvin senkantuityèm prezidan peyi a.Nèg yo te sezi de popilarite PrezidanMoyiz. Yo pa t gen mwayen pou kon-tinye fè lòt mannèv ki t ap fatal pouyo, paske je lemond te brake sou yopou anpeche yo kontinye nan tout vyeaktivite ke nou tout sonje. Lavalas tekonprann yo t ap reprann pouvwa,gras a devouman prezidan pwovizwaa Joslèm Privè. Men msye te annikrete opalè, paske popilasyon an t ap

veye e kominote entènasyonal la te latou ap siveye. Lòbèy te pete pou kont-wole zonbi yo ki te soti an grann kan-tite ak otorizasyon Bawon Samdi ki teba yo lòd vote Jovnèl Moyiz san gaddèyè. Bawon Samdi te vle demontrePrivè

elatriye ke yo te manke repon-dong pou siye kajou sa a. Pèp la pèdirespè pou anpil sitwayen konpetan kite kite Privè jwe nan lespri yo pou yote fè sa yo pa t dwe fè. Premye MinisJan Chal, antan ke dirijan minis yo, tebyen konprann jwèt la, konsa li temete kò l soukote. Si n byen sonje,pafwa mounn t ap mande kote PMnan, paske kòm youn sitwayen entègli te rete lwen pou non l pa t site naneskandal la. Li pa t fè pati ekip ki t apprepare youn kout mètdam.

Mesye yo reyalize ke PrezidanJovnèl Moyiz ap fè bon travay e l pagen tan pou l pèdi. Donk, yo retounennan zak vyolans yo pou teste Lapolisak gouvènman an. Nou pa konnen sak te pase Lapolis, men yo pa t

reponn jan sa dwa anfas tout zak vyo-lans epi lòbèy nan kapital la. Anpilmounn kwè Lapolis la te twò timid esa jete anpil dout sou sa k pase a.

Lapolis pa ka rete ap dòmi pandan kebann mechan yo retounen pou pirèd.

Nou te gen chans rankontre kèkjèn k ap suiv mouvman politik nanpeyi a e k ap pran nòt pou yo pa tonbenan move sitiyasyon sa a. Se pou sa nap kite yo pale selon konsyans yo poudenonse tout degoutan ki anpechepeyi a fonksyonnen epi mande pouLapolis rete djanm pou fè travay li sanl pa pran nan entimidasyon.Pola :Gen mounn ki ka pa dakò avèm nan fason mwen wè bagay yo, sedwa yo. Men mesye-dam opozisyonyo brize peyi m nan an 2 moso paskeyo konprann ke se sèl yo menm kigen mwayen pou redrese Ayiti.Poutan, yo younn pa janm vini akokenn bagay nouvo pou demontre yogen kapasite pou pote chanjman kepèp la ap tann tankou tè sèk k ap tannlapli.Jesi : Jouk jounen jodi a nou pa wèsa opozisyon sa a pote si se pa krabmalzòrèy, koko-rat, chimè, zenglen-do/zenglenda, ratpakaka, anfen toutsa k pa bon. Se pa ayè m ap suiv bannmounn sa yo ki lakòz peyi a fè plis

bak. Tout tan se bagay negatif. Se tou-jou kraze tout bon bagay ki kòmansefèt nan peyi a. Se youn bann malon-nèt k ap simaye tout klas pwoblèmnan peyi a. Fòk sa fini !

Moyiz Jan-Chal deja pran nan twa waKalin : Yo younn pa prepare pouede peyi a ki nan gran bezwen. Nousezi pou n wè mounn nou pa t espereap aji menm jan ak ratpakaka yo.Mwen pa konnen si n sonje deklara -syon ansyen depite-komnisè Dan tonLeje ki te di tèt li tankou younn nanratpakaka yo. Apre deklarasyon l nantout mounn te byen konprann rezon,li pa pran aksyon, nan dife ki te devas-te lekòl Anakawona nan Leyogàn.Pawòl sa a te fè gwo bri !Jesi  : Si mesye yo kontante yoboule lekòl k ap sèvi popilasyon an pagen anyen yo p ap fè pou ogmantekapital politik yo. Nou ta renmen pouLajistis reprann plas li pou anpecheklas derapaj sa yo nan peyi a. Nou kasonje te gen Gwoup 6 la sou gouvèn-man Mateli a ki t anpeche peyi aavan se nan chemen pwogrè, malgreke travay yo kòm senatè k ap travaypou pèp la te dwe reyalize anndanpal man an. Yo pa t gen okenn entan-syon pou akonpli misyon yo. Se jeteyo te vle jete gouvènman Mateli/ La -mòt la. Malgre tou sa yo te fè, Pre zi -dan Mateli te konplete manda l jouknan dat 7 fevriye 2016 la. Se youngwo kalòt marasa li te ba yo. Sa k pakontan, anbake !Kalin : Tout mounn konnen sa k te

rive, paske bann magouyè yo t apopere pou chavire tout bagay. Pwo -fesè Woni Dewòch ki te alatèt komi-syon evalyasyon prezidansyèl la tejwenn kèk iregilarite, anyen de grav

vrèman. Li te rekòmande pou KonsèyElektoral la aji ak plis pridans. MenPrezidan Privè, ki te siyen youn akò le6 Fevriye 2016 pou reyalize eleksyonyo nan 3 mwa, te fè anpil manniganspou l te monte youn lòt komisyon

evalyasyon ki te anba direksyon Lyet -nan Franswa Benwa, youn ofisye toutmounn konnen ki entèg, pwòb, fran, elwayal. Men nan sitiyasyon sa a,msye pa t aji jan li te dwe. Gen mounnki voye toya sou li, men n ap tann toutverite a pi devan.Pola : Benwa te fè youn gwo erè lèl te vin avèk pawòl zonbi a, bagay fa -brike e gwo manti, pou l te ekate kan-dida Pati Tèt Kale a. Li te mande poueleksyon an refèt. Privè menm te kon-prann li te nan bòl grès li. Ma lerez -man pou li, pèp la te di : « Ti kòk, oubannann tout bon vre ! » Nan elek-syon 25 Oktòb 2015 la, pèp la te bou -de tout kandida Privè yo, yo te votetout manm PHTK yo, avèk kandidaJovnèl Moyiz tou. Se la zen ak ma -gouy yo te kòmanse pou yo te ekateJovnèl nan kous la. Kòm nèg malen,Privè te menm deklare ke Jovnèl Mo -yiz pa t janm premye. Apre Benwa tefin akonpli misyon l, Privè te klaseJovnèl Moyiz an katriyèm pozisyon. Kalin : San respè pou règleman yo,Privè te monte Konsèy ElektoralPwo vizwa l la. KEP la te mande sen-kant-senk milyon dola ameriken pouòganize eleksyon an. Gen mounn kite kwè se te youn KEP ki te montepou ekzekite tout lòd Privè. Kan -menm, an tout transparans, manmKEP yo te demontre y ap fè travay yosan patipri, bon jan travay, zewo fòt.Epi se nan eleksyon 20 Novanm2016 la tout zonbi te pral deyò pouvote Jovnèl Moyiz. Se te youn bondesizyon KEP la te fè lè yo te pibliye

rezilta yo sou paj Wèbsayt yo nanentènèt la pou evite tout pale anpil. Pola :Malgre tou, bann koken yo tesoti pou fè dezòd, yo mande pou re -konte bilten yo. Manm KEP yo tedeside pou yo te panche sou prèskedouz mil (12 000) bilten. Lè avoka akmanm kandida dezespere yo reyalizeyo te pèdi, yo leve fè plis koken, sekonsa yo pèdi tout. Kidonk, yo te bayrezilta ki te toujou konsève JovnèlMo yiz an meyè pozisyon pou l vinprezidan peyi a le 4 Fevriye 2017. Jesi : Doktè Mariz Nasis, kandidaLavalas e soubreka Aristid, te toujourete katriyèm avèk youn gwo eka. JidSelesten, gwo kreten, te touye tèt li.Ou pa ka dezyèm kandida, an pozi-syon pou w kontrekare Jovnèl, epipou w refize konba a epi al antre nanyoun opozisyon ki pa bay anyen. Tan -diske Moyiz Jan Chal, gwo ma gouyèdevan Letènèl, mantè di plo me, tetwa zyèm. Pa t gen mwayen menmpou l te rive. Tout kandida sa yo

echwe, pa younn p ap janm gen chansrive paske pa gen younn ki gen bonpwogram. Mateli te ba yo youn lesonpou tout lavi yo. Yo sezi ! Kalin :Mesye-dam yo ap fè gwo kèpou Jovnèl Moyiz ki rive opouvwa.Yo tout fache paske Prezidan Moyizfèk rantre sou sèn politik la pou l gou-vènen tout bon vre. Se sa ki pwoblèmyo. Nou gen youn sosyete politik kimalad grav, e ki bezwen bon jan tret-man. Olye pou magouyè/opozan yota rasanble pou prepare lavni nan tibout tan ki rete a e pwofite okazyonan pou miltipliye rankont yo nan bonpreparasyon, yo pito fè dezòd. Vyeajisman sa a lage yo nan fon lanmètankou plon.

Sa k ap pase konsa nan kapital dezòd la ? Jesi :Se toujou menm penpenp lan.Enkredil yo pran lari, yo retounen nanmenm vomisman chen an. Nèg sa yoki pran inisyativ fè manifestasyon nanpeyi a se youn bann zo boukechen kimerite sanksyon. Pa gen pwoblèmpou manifestasyon fèt. Men kesyonvoye wòch sou biznis prive, kase vitmagazen, vwati, kamyon, boule ka -wout chou nan lari, e memn touyemounn, tou sa pa akseptab. Gouvèn -man an déjà mande mounn ki viktimyo pote plent kont vagabon yo.

Kalin :Tout mounn konstate ke toutkout wòch ki kase vit machin ak ma -ga zen pa youn bon pratik pou de-mokrasi nou tout ap chache a. Nou paka nan detui tou sa k genyen nan peyia. Pa gen fason pou n aksepte bagaykonsa. Se pretèks mesye-dam yo apchache pou yo kontinye fè dezòd,swa dizan ke se kesyon bidjè ki finvote y ap denonse. Jesi : Kisa malere ak malerèz kon-nen nan zafè bidjè. Nou gen youngou vènman ki monte pou l travay akpèp la –e pou pèp la. Men, bann mè -senè, tèworis lokal, vle kontrarye toutbagay pou okenn pwogrè pa ka reya-lize. Nou p ap aksepte aksyon malon-nèt sa yo. Mounn ki pwovoke sitiya-syon kraze-brize a dwe jwenn pini-syon kòm sa dwa. Deblozay nou wèki kòmanse a se twòkèt, chay la dèyè.Kominote entènasyonal la déjà dezi -yen yo kòm tèworis « Bengha zi ».Kivedi aksyon 12 septanm lan se tan-kou sa k te pase Benngazi nan peyiLibi le 11 a 12 Septanm 2012 pou telage peyi a nan tchouboum. PremyeMinis la gen tan fè youn premye panan dispozisyon l ap pran pou rezoudpwoblèm nan. Bagay la pa fouti retekonsa. Nou pa gen dwa janm pè yo.Pola : Se gwo pawòl ou di la a wi !Se konsa yo te kòmanse sou adminis-trasyon Mateli/Lamòt la pou yo te vingwosi. Se pou gouvènman an stopetout vye mannèv sa yo k ap simayedèy nan peyi a. Fòk sa sispann. Younbann sanginè pa ka ap gaye kò yo nantout peyi a konsa. Se mete yo anbakòd ! Kalin : Nou gen Moyiz Jan Chal kivin tounen youn pongongon nan peyia. Se pou n fè tou sa n kapab poubloke zak brigandaj sa yo anvan pitapi tris. Vye sèn vyolans ki te pase nanpeyi a pa bon menm. Kote Lajistis ?

6 Haïti-observateur 20 - 27 septembre 2017

Kreyòl

Ale nan paj 14

nÒT REDAKSYon JoUnAL LA

AYITI KOMANSE DEMARE TOUT BON

Lage m pou m pale poum di tout sa ki nan kè m Degoutan yo repran lari ankòpou simaye panik ak lanmò

nou pwofite fè tout lektè yo konnen keRedaksyon Jounal la pa responsab sa kipibliye nan kolòn sa a. Tout sa ki ekri ladan serezilta ankèt ak opinyon moun ki siyen atik sayo. Léo Joseph, Direktè e Redaktè an chèf

Ansyen Premye minis Enèks Jan-Chal soti san pwoblem.

Ansyen senatè Moyiz Jan-Chalchache pwoblèm bay tèt li.

ªDoktè Mariz Nasis pa t goute selnan manje a paske l pa t renmenengredyan yo te sèvi avèk yo.

Prezidan KEP la, Msye Bèlanje,ki te evite eskandal nan transpa-rans pou l te soti pwop.

Prezidan Aristid pran anpil gwoemosyon nan moman sa a.

Chef Lapolis la Mikèlanj Jedeonpral redrese aksyon pou polisyeyo pi djanm.

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InSERTIon DEMAnDÉE

Réf. : Dossier deFranck Ciné et consortsV/SL’Etat haïtien

Il est d’une vérité absolue que laCour de Cassation, Tribunal occu-pant, en effet, le sommet de la hiérar-chie des juridictions, est appelée àréviser les jugements de toutes lesautres, et ses décisions devant êtreconsidérées comme irrévocables afind’éviter que les parties, par des sub-terfuges de procédure, ne prolongentabusivement les procès et ne créentpas ainsi des entraves à l’ordre social(extrait d’un arrêt de la CourSuprême d’Haïti daté du 26 Janvier1959).Et, qu’il est fait également obligationau greffier de la Cour de Cassationd’adresser au Secrétaire d’Etat de lajustice, sous peine d’amende, toutarrêt portant Cassation pour en êtrefait ce que de droit (Réf. Art 433 duC.P.C Luc D. Hector).

Afin que nul n’en prétexte caused’ignorance et ait à s’y confor-

mer !

La Cour de Cassation de la Répu -blique, au Nom de la République, arendu un arrêt définitif suite auxpourvois exercés par les sieursFranck Ciné, Charles A. Beaulieu,Joseph Léon Paul et consorts contrel’arrêt – ordonnance de la Courd’Appel de Port-au-Prince daté du 4Août 2008 les renvoyant par devantle Tribunal Criminel sans assistancede Jury (certains d’entre eux) ; etd’autres par devant le TribunalCorrectionnel pour y être jugés sousl’inculpation des délits prévus parl’art 32 du décret du 28 Août 1960sur les sociétés anonymes et répriméspar l’art 337 du Code Pénal dont lecitoyen Franck Ciné, lequel arrêt acomme dispositif :

PAR CES MoTIFS, la Cour décla-re déchus de leur pourvoi les sieursCharles Beaulieu Pérard Telfort,Frantz Noailles et Francky Cyrius,écarte la fin de non-recevoir duMinistère Public et sur ses conclu-sions, casse et annule l’arrêt-Or do -nnance de la Cour d’Appel de Port-au-Prince rendu entre les parties lequatre Août deux mille huit,Ordonne la confiscation desamendes déposées par CharlesBeaulieu, Pérard Telfort, FrantzNoailles et Francky Cyrius, mais larestitution de celle consignées parFranck Ciné et Joseph Léon Paul.Statuant au fond, dit qu’il a chargesuffisantes contre le prévenu CharlesBeaulieu d’avoir de mauvaise foi,fait un usage abusif des biens de laSoCABAnK tant dans un but per-sonnel que pour favoriser des asso-ciés et des tiers, en Conséquence, lerenvoie par devant le Tribunal dePremière Instance de Port-au-Princesié geant en ses attributions correc-tionnelles, pour y être jugé commeau teur du délit prévu à l’article 32 dudécret du 28 Août 1960 régissant lefonctionnement des Sociétés Anony -mes et puni par l’article 337 CodePé nal, dit au contraire qu’aucunechar ge et aucun indice n’ont été rele-vés con tre les sieurs Franck Ciné,Patrick Poitevien, Claudel JosephGehy, Pa trick Vieux, Joseph SurprisSaint Louis, Harold Cadet, JosephLéon Paul, marie Guerrie René Bou -card, Frantz Noailles, Harry Pé tion,Franc ky Cyrius, Lesly Lacombe,Charles Irénée Altidor, Telfort Pérardet Alain Meslet ; qu’il n’y a pas lieuà suivre contre eux en conséquences,les renvoie hors des liens de toute

prévention ; Ordonne qu’ils soienttous mis en liberté s’ils sont détenus,et s’ils ne sont retenus pour autrecause ; Confirme la décision de misehors de cause déjà prise par la Courd’Appel de Port-au-Prince en faveurdes nommés Lesly Péan, FranckRessources, Georges Racine etGilbert Dauphin, Ordonne qu’à ladiligence du Commissaire près cetteCour, le présent arrêt soit transmis auCommissaire du Gouvernement prèsle Tribunal de Première Instance dePort-au-Prince pour les suites néces-saires._

AInSI JUGE ET PRononCEPAR noUS, George Moise, Vice-Président, Rénold Jean BaptistePierre, Henri Michel Augustin, JeanMedtzgher Theodore et Bien AiméJean, Juges à l’audience Ordinaire etPublique du mercredi huit juilletdeux mille neuf en présence deMonsieur Kesner Michel Thermesi,Substitut du Commissaire duGouvernement près cette Cour, avecl’assistance du citoyen AntoineMoise, Greffier du siège._

Il est ordonné, etc… ,etc …En foi de quoi, etc.… ,etc …

Port-au-Prince, le 1er Septembre2017.

Pour ordre de publication

Me. Mario Beauvoir, avocatEt l’un des mandataires du citoyenFranck Ciné

Port-au-Prince, le 04 Septembre2017

AUDirecteur de la D.G.IMonsieur Miradin MorlanEn ses bureaux._Réf. : Dossier du citoyenFranck Ciné

Monsieur le directeur,Les avocats du sieur Franck Cinédont les biens, à la faveur d’une cir-constance toute particulière, ont étémis sous séquestre, mesure provisoi-re et conservatoire qui a été prise parla juridiction des Référés du T.P.I dePort-au-Prince laquelle ayant fait dela D.G.I le gardien attitré et privilégiéde ceux-là, vous salue au nom de lapatrie bien-aimée !Dans la même veine, il vous rappelleque le plus grand Tribunal haïtienvient de se prononcer souveraine-ment en faveur de leur client ; déci-sion qui vous a été régulièrementnotifiée ce, à telles fins que de droit !Ils n’en ont fait aucun doute quecelle-là s’inspirait d’un arrêt de prin-cipe rendu par la Cour de Cassationde la République sous la date du 4Mars 1912 le prescrivant toutes lesfois qu’il y a litige i.e contestation surla pro priété ou la possession et périlquelconque pour le droit et les inté-rêts de l’une des parties …Qu’ainsi, l’obligation de veiller surles intérêts de ce dernier qui vous aété légalement confiés, puis de lesadministrer comme il aurait dû lefaire lui-même, touche à sa fin !Aussi, vous ont-ils demandé deprendre les toutes dernières mesuresqui s’imposent en vue de vous endécharger purement et simplement._Dans cette attente, ils vous prient decroire en leur parfaite considérationet leur entier dévouement à rétablirleur client dans ses droits et privi-lèges lui ayant été provisoirement etcirconstanciellement privés ou ôtés._

Civilités :

Me. Ernst Chéry, av.

Me. Mario Beauvoir Avocat et mandataire spécial

Avocat etmandataire spécial

Port-au-Prince, le 14 Septembre2017

ALa Directrice générale de la BnCAngeline Renée DominiqueEn ses bureaux._

Réf. : Dossier deFranck CinéV/SL’Etat haïtien

Madame,Le cabinet d’avocats régu-

lièrement mandaté et constitué par lecitoyen Franck Ciné, vous saluepatriotiquement.Dans la même veine, il vous informe,enfin, que le plus grand Tribunal haï-tien, la Cour de Cassation da laRépublique dans un arrêt de principevient de mettre soudainement fin auxsuspens et toutes les spéculationsrelatives à la situation juridique desbiens et des fruits de travail de cethomme pragmatique et grand vision-naire de la fin du XXe siècle, objet depersécutions et ennuis politiques« Politiciens à l’haïtienne » !Pour votre entière édification, unecopie de la décision dont s’agit vousest annexée à la présente ! Car, lorsd’un constat effectué avec l’appareiljudiciaire de Pétion-ville au débutmême de ce mois en son complexesitué à Laboule 10, les actuels occu-pants font dire au Juge verbalisateurqu’ils sont dans les lieux à titre delocataires régulières et dont vous êtesla locateure.Conséquemment, sans être intéresséà connaître le fond ou le bienfondéd’une pareille initiative vous étantpropre à moins que vous en subissiezun quelconque préjudice ; le dit cabi-net vous prie d’en prendre acte et derénoncer à votre intention ou initiati-ve première tout en disposant àl’avocat – signataire et ès-qualités ceque vous avez perçu de ces ditsimmeubles revenant de plein droit àmonsieur Franck Ciné lors de sonempêchement calculé et préfabri-qué._

Saluts et respects._

Me. Mario BeauvoirAvocat

Me. Ernst ChéryAvocat

Port-au-Prince, le 14 Septembre2017

AUPrésident de la RépubliqueSon excellence Jovenel MoïseEn ses bureaux._(Palais national)

Réf. : Dossier Du citoyen Franck CinéV/SL’Etat haïtien

Excellence,Permettez-nous de vous féliciterpour cette haute fonction que vousoccupez au sein de l’administrationdu pays : être chef d’Etat parmi tantd’aspirants et concurrents, est un pri-vilège divin !

Le pouvoir vient d’en haut ! Dieuvous a placé en tête de cette nationpour son bien-être et, soyez-en sûrcar c’est Biblique… ! Puisse-t-ilvous venir en aide et guider vos pasconstamment !

Excellence, Les nouveaux cabinetsd’avocats et mandataires spéciaux du

compatriote Franck Ciné, le malai-mé, mal vu et maltraité par certainspoliticiens à courte vision, qui pour lemalheur de la nation, s’étaient hissésen première loge, obstruant mêmel’avenir de la Magistrature Suprêmede l’Etat ; et dans leur bassesse écœu-rante et minable, voulant et désirantédenter ce dernier, l’avaient attaquémême dans sa dignité d’homme ens’emparant de sa compagne à l’instardu Roi David tombé sous la charmede Batchéba, et pour la conquérir fittuer urie, son mari, et le dépouilla detous ses biens ! Et, pour masquerl’évidence, ils firent circuler que cer-taines des institutions dont ce dernierétait P.D.G, et grand actionnaire, au -raient été au bord de la faillite ; etpour comble d’absurdité et de mé -chanceté au superlatif, aidés de cer-tains experts qui chevauchaient l’ani-mal avec la face tournée vers sa crou-pe pour mieux cacher la vérité et lelivrer entre les mains des impies : ilsont fait état de faillite frauduleuse !En politique c’est mauvais, car si leroi Gill de Retz dans ses derniersjours avait écouté les conseils de fou,il n’aurait pas invoqué le diable nicommettre des crimes à la recherchede l’or inutilement.Dans cette tragi-comédie, Excellen -ce, l’ignorance s’est manifestée à sonplus haut niveau … Ils s’y sont dit àl’envi de se procurer de la richesse etde la fortune dans la puanteur du dé -shonneur et l’immoralité la plus bles-sante et offensante que Franck Cinédevait être enchaîné ; et avec lesmoyens d’Etat et la mainmise sur laquasi-totalité du système judiciaire ;ils avaient réussi ce coup d’essai de -venu un véritable coup de Maître ; etpar le biais de la D.G.I, ils se sont misà ruiner leur prisonnier dont le plusgrand péché commis ait été le choixéclairé, nuancé, sensé et balancéd’une digne et séduisante com-pagne ; et qu’il fallait même imiter leroi Achab dans l’exécution du planMachiavélique de sa femme Délilapour y parvenir, oubliant probable-ment que la volonté d’accaparer neconfère pas le pouvoir d’accaparer !Excellence, ces hommes et femmesd’Etat oublient souvent qu’à ceniveau, qu’on ne peut prendre desdécisions marquées par l’ignorance,la méchanceté, la mauvaise foi decertains conseillers en quête derayonnement en vue de pénaliser unconcitoyen fût-ce même sa concep-tion ou son appartenance politique ;ceux-là qui avaient ainsi agi à l’égardde ce rude travailleur, compatrioteconsommé, un entrepreneur de gran-de vision, ont fait du mal à ce paysqui est déjà à la traîné de tous les paysdu monde, et que beaucoup d’haï-tiens fulminent déjà dans leur sub-conscient un autre drapeau tellementque celui est mutilé par beaucoupd’autres pays du monde à cause dedécisions irréfléchies prises par ceux-là qui nous gouvernent ; qui pis est,parfois guidées par des intérêts mes-quins ; on est allé jusqu’à un certainniveau instrumenter la justice en s’enservant pour enfermer à double tourla porte de la prison politique deFranck Ciné et jeter au fond de lamer les clefs de sa cellule !Heureusement et fort heureusement,toujours est-il la défaite du droit esttoujours provisoire ! La cour deCassation, le dernier rempart, s’écar-tant de toutes manœuvres politi-ciennes, prenant son courage à deuxbras en se transcendant pour rendreun arrêt de principe, splendide et élo-quent mettant fin aux persécutions,nuisances et calamités de ce citoyendont les biens ont été mis pour la plu-part, sous séquestre, et d’autres acca-parés par certains grands serviteursd’un système de gouvernement cor-rompu et pourri jusqu’à sa moelleépinière précédant le régime de régi-me de votre digne prédécesseur !

Excellence, les avocats et manda-taires de ce digne fils de la patrie, per-sécuté, ruiné, humilité et déshumani-sé à la faveur d’une rivalité indécen-te et minable, se sont retranchés der-rière la Constitution haïtienne (en sesarticles 136 et 36) faisant de vousl’actuel premier citoyen de la nation,garant de toutes les institutions éta-tiques, prônant le respect des droits etlibertés individuelles, reprenant l’épi-neuse question de droit de propriétéassorti de toute convoitise passion-née et démesurée ; pour vous deman-der en toute humilité et ce, au nom dela patrie bien-aimée de supportersans réserve aucune le strict respectde cette décision de justice renduepar notre Cour Suprême en facilitantle compatriote Franck Ciné à récu-pérer ses biens en quelques mainsqu’ils se sont retrouvés actuellement

Veuillez croire, Excellence en l’ex-pression de notre parfaite considéra-tion et en notre reconnaissance éter-nelle._

Me. Mario BeauvoirAvocat

Me. Ernst ChéryAvocat

L’an deux mille dix-sept (2017) et le______________________________ Septembre ;

A la requête du sieur Franck Ciné,propriétaire, demeurant aux USA,domicilié à Port-au-Prince, identifiéau Nif. 003-177-449-1, ayant pouravocats Mes. Mario BEAUVoIR,noé MoRAnCY, Jean ErnstCHERY et Lerès JEAn BAPTIS-TE respectivement des Barreaux dePort-au-Prince, de la Croix-des-Bouquets, Mirebalais et de Hinchetous dument identifiés, patentés etimposés aux numéros : 003-285-836-1, 10607025139, 10611007229,003-026-475-0, 10607023196,10607023195, 003-107-540-2, 003-107-540-2, 63723-0, 023840 et 001-850-723-6, 023849ww, 63732-0,avec élection de domicilie en leurcabinet respectif Bois-Verna No.49B ci-devant Ave. Lamartinièrepuis à la rue de la Réunion au No. 33(Building Kelly).

J’ai, ______ , huissier immatriculéau greffe de la Cour de Cassation dela République, y demeurant et domi-cilié, identifié au Nif.________________________, sous-signé, signifié, donné et laissé copie àla dame Angeline RenéeDominique, demeurant et domici-liée à Port-au-Prince, en son domici-le où étant et parlant à__________________________________ qui a reçu ma copie ; ainsidéclaré :De la grosse en forme exécutoired’un arrêt rendu par la Cour deCassation de la République sous ladate du dix-huit Juillet deux milleneuf (18/07/2009) entre les parties ;laquelle décision de justice se résumeen ces termes clairs, concis et nonéquivoques dont une copie intégraley est annexée ce, à telles fins que dedroit._Afin qu’elle n’en prétexte caused’ignorance, je lui ai laissé copie demon présent exploit ainsi que cellede l’arrêt de la Cour de Cassationsus-parlé. Dont acte. Le coût est decinq cents gourdes (500.00 gdes),simple droit d’huissier. Y est apposéle Timbre spécial « Justice PourTous » requis par la loi tant sur copieque sur l’original._

Huissier

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8 Haïti-observateur 20 - 27 septembre 2017

En vingt-deux (22) ans d’existen-ce, onze (11) directeurs générauxse sont succédé à la tête de la Di -rec tion générale de la Policenationale. Parmi eux, il en a quiavaient, sans cesse, subi les pres-sions du pouvoir politique pourles contraindre à la démission. Etpour ce faire, le prétexte avancéest que le président serait plus à l’ -aise avec un directeur généralqu’ il a lui-même nommé. Com -me si on pouvait changer de DG,com me on changerait de chemi-se. En Haïti, il y a toujours dansl’entourage de nos présidents cesflagorneurs qui leur font croirequ’ils peu vent faire ce qu’ils veu-lent, quand ce ne sont pas les pré-sidents eux-mêmes qui s’érigenten autocrate.

J’en ai connus, moi, de ces au -toritaires à la voix béante et auxchagrins absents qui pensent queles décisions politiques primentsur les prescrits de la Constitutionet de la Loi. Et, ayant été logé à lamême enseigne, à un certain mo -ment, en moins d’un an, il m’ -avait été demander, en deux fois,de démissionner. Ce que j’avaisrefusé de faire sachant qu’il n’y apas de provision constitutionnelleou légale pour se défaire d’uncommandant en chef des Forcesde Police dûment nommé par unprésident de la République et rati-fié par le Sénat.

En principe, une telle situationne devait pas se présenter, si leprésident de la République lui-même, personnage central dupouvoir politique, jouait pleine-ment son rôle d’arbitre, confor-mément à l’article 136 de laConsti tu tion : « Le chef de l’Étatveille au res pect et à l’exécutionde la Cons titution et à la stabilité

des institutions ».Avant son entrée en fonction,

le président de la République prê -te serment devant l’Assem bléena tio nale et jure de respecter et defaire respecter la Constitution etles lois de la République (art135.1).

Dans le cadre de ses attribu-tions, il lui revient de nommer,pour un mandat de trois ans re -nouvelable, le commandant enchef des Forces de Police (Const.art 270 ).

Le commandant en chef desForces de Police, avant son entréeen fonction, prête, lui, sermentdevant le doyen du Tribunal civil,en jurant de respecter et de fairerespecter la Constitution et les loisde la République (art 61 Loi rela-tive à la PNH).

Le président et le directeurgénéral de la PNH sont donc deuxentités constitutionnelles. Leman dat d’un président est de cinq(5) ans et celui d’un chef de lapolice est de trois (3) ans renouve-lable. Cela dit, il y a toujours defortes chances qu’un présidentsoit installé au pouvoir avec unchef de la Police qu’il n’a pas lui-même nommé.

Entre l’obligation de respecterson serment et les pressions exer-cées par l’exécutif pour le con -train dre à la démission, un com-mandant en chef des Forces dePolice doit savoir rester droit dansses bottes et n’a qu’un seul choix,le bon choix : Se cantonner der-rière la Constitution et la loi.

Je sais, pour avoir déjà vécutout ça, que ce n’est pas facile.Mais, il faut résister, Monsieur leCommandant en chef. Il faut quenos hautes autorités politiquesapprennent à respecter les pres-

crits de la Constitution et des loisde la République. « Konstitisyonse papye, bayonèt se fè » . En l’ande grâce 2017, il y a de ces auto-ritaires qui y croient encore.

Je sais, pour avoir déjà vécutout ça, que c’est un moment desolitude pour un commandant enchef qui doit, alors, prendre la

pleine mesure de ses responsabili-tés et de son engagement. Unmoment de solitude grand, fort etqui peut être parfois dévastateur,surtout, s’il prend conscience deses limi tes. De sa décision dépen-dent l’ avenir de l’institution et desmilliers de jeunes qui y sontmem bres.

L’histoire de la PNH foisonne,aussi, de ces directeurs générauxqui avaient accepté de jouer le jeudu pouvoir. De telles situationsont fragilisé l’institution jusquedans ses fondements. En effet, entrois (3) ans, de 2001 à 2004, pasmoins de quatre chefs de la police

se sont succédés à la tête de l’ins-titution. On connaît la suite. Et,c’est ainsi que, de 1995 à nosjours, à part Préval, tous les prési-dents élus ont joué ou tenté dejouer la carte de la contrainte pourobtenir la démission d’un chef dela Police.

Cette volonté du pouvoir poli-tique à vouloir assumer un con -trôle sur la Police a, non seule-ment un effet déstabilisateur surl’ensemble de l’institution, maisaf fecte aussi l’efficacité de laPNH dans la gestion de l’ordre etde la sécurité. De fait, le phéno-mène de politisation de la policepermet en général à des cadresproches du pouvoir d’accéder àdes postes de responsabilité surdemande ex presse du présidentde la Républi que. Ainsi, ce man -que de légitimité et de leadershipde ces cadres, en plus de générerde la frustration et des cas d’indis-cipline à l’intérieur de l’institu-tion, ne permettent pas d’élaboreret de mettre en œu vre de bonnesstratégies de lutte contre l’insécu-rité et de bonnes ré pon ses auxatteintes à l’ordre pu bli que, dansla mesure où la politique n’a pastoujours su placer les bonnes per-sonnes aux bonnes places.

La politisation de la police, aufil des années, a aussi retardé ledé veloppement de l’institution eta, par-dessus tout, encouragé sabalkanisation. En témoigne lacréa tion, à un moment donné, d’ -unités spécialisées pour travailleravec des ministres, alors que lestâches confiées à celles-ci rele-vaient déjà des unités territoriales.Ce qui a entraîné une dilution desressources humaines, une dupli-cation de tâches et un man que decohésion dans les stratégies desécurité.

Habituellement, quand lepouvoir politique ne peut obtenir

gain de cause dans un bras de ferl’opposant à un DG de la police, il(le pouvoir) joue la carte de l’insé-curité pour le fragiliser dans l’opi-nion publique. A ce moment, onassiste à une recrudescence desactes de kidnapping, de meurtres,de vols à mains armées, de volsde véhicules, etc. Et, si l’on est àl’ère des grandes manifestations,cel les-ci sont infiltrées par lesalliés du pouvoir pour provoquerle plus de casses et de désordrepossible. Une campagne média-tique s’ensuivra pendant laquellela PNH sera accusée de n’avoirpas assez fait pour prévenir ouéviter des casses.

Le ministre de tutelle doits’adresser au DG, pas aux éche-lons inférieurs. Le DG doit s’as-surer du contrôle de ses troupes.La MINUSTHA s’en va et lasituation politique actuelle inquiè-te. Le pays fait face à une crise degouvernabilité chronique, en rai-son du déficit de légitimité desautorités politiques et de leursmesures impopulaires.

Dans ce contexte, les prati -ques de débordements de rue vio -lents deviendront pour la classepolitique des armes privilégiéespour déstabiliser le pouvoir enplace.

La PNH, tout en restant fidèleà sa devise, doit se montrer à lahauteur de sa mission. Elle nepeut pas et ne doit pas rester lesbras croi sés face aux déborde-ments. Elle utilisera la force né -cessaire quand elle devra interve-nir. Mes sieurs de la police, n’ou-bliez pas que la violence légaledoit être disciplinée, réglée !Mais, avant tout, ce sont les déci-sions politiques qui doivent ré -sou dre les problèmes politiques.

Mario Andresol.

D’un ex-DG au DG, Résistez ! ! !

L'ex directeur general de la PNHMario Andresol.

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10 Haïti-observateur 20 - 27 septembre 2017

ÉDITORIAL

DDéfinitivement, le pays esten mode de mécontente-ment général, qui pour-rait changer en séditiontotale. L’observation du

mot d’ordre de grève, constatée à 90% à la capitale et à 60 % ou mieux,dans plusieurs villes de province,cons titue un changement d’attitudede la population. Car, sans l’ombred’un doute, l’unanimité est faiteautour du refus du Budget criminel2017-2018, en sus d’autres revendi-cations avancées par des secteursspé cifiques du pays. À ce tournant,Jovenel Moïse et son équipe doiventdé ployer les grands moyens pourten ter de sauver les meubles, s’il n’ -est déjà trop tard d’amorcer un vraidialogue avec les secteurs revendica-teurs.

En effet, le mot d’ordre de grèvelancé par les syndicats du transport,appuyé par d’autres

secteurs contestataires, en signede protestation contre la loi de fi -nances 2017-2018, à l’échelle na tio -nale, est largement observé à traversla République. Cela constitue un dé -menti formel aux apologistes du ré -gi me en place argumentant qu’uneminorité politique s’insurge contre leprésident Moïse, qui est sorti « victo-rieux » des dernières présidentielles.Comme pour dire que le mandatobtenu par les urnes lui donne droitde décider contre les intérêts supé-rieurs du peuple haïtien !

Nonobstant la propagande des re -présentants du gouvernement, lecons tat est fait à Port-au-Prince :dans les différents quartiers de laplus grande ville d’Haïti, notammentà Pétion-Ville, au centre-ville, à CitéSoleil, à Tabarre, à Croix-des-Bou -quets, à Carrefour et dans d’autresquartiers de la zone métropolitaine,les rues sont vides. Les banques sontfermées, ainsi que les établissementsscolaires, les maisons d’affaires etles boutiques; et mêmes les mar-chands ambulants ont chômé. Selonles différents rapports de presse, lagrève est observée à 90 % à la capi-tale. Même chose dans des villescomme les Cayes et Jérémie, respec-tivement dans le sud et le sud-ouest;ou à Miragoâne, dans les Nippes.Tan dis que, en sus de la grève, la vil -le des Cayes a orchestré une mani-festation très bruyante ayant attirédes centaines de personnes, le mêmejour. Aux Gonaïves et à Saint Marc,dans l’Artibonite, les leaders syndi-caux se sont déclarés satisfaits du ré -sultat de la grève. Dans d’autres vil -les de province comme Cap-Haï tien,les observateurs évaluent l’observa-tion de la grève à 70 %.

Aux yeux des observateurs avi-sés, la date du 18 septembre 2017 en -tre dans l’histoire comme l’un desrares moments où le peuple se lèvepresque comme un seul homme pourdire qu’il en a ras le bol à un gouver-nement. Même contre Jean-BertrandAristide ou Jean-Claude Duvalier,les manifestations de rue n’avaientcon nu cette ampleur en si peu detemps. De toute évidence, cette

grève, qui fait pendant ā la manifes-tation du mardi 12 septembre écoulé,a pour motif le rejet du Budget 2017-2018. Elle constitue un message clairau président Moïse avec son équipepersistant ā forcer ce document dansla gorge du peuple, en dépit desdénonciations fusant de toutes partset l’opposition formulée sous diffé-rentes formes par des voix autori-sées.

Dans ce contexte d’oppositionmusclée à un régime en déficit totalde crédibilité traînant une légitimitéfragilisée, Nèg Bannann nan, par sonarrogance et son entêtement forcenéà faire à sa guise, s’est acculé dans uncul-de-sac. Car, à force d’ignorer lesrevendications des différents sec-teurs du pays, il finit par avoir quasi-ment tout le pays sur le dos. Et cettelevée de boucliers déclenchée contrele régime tèt kale, à travers la grèvedu 18 septembre, risque de changerd’objectif. Puisque, si la nation aprou vé, dans sa grande majorité, qu’ -elle répudie le Budget criminel 2017-2018, alors que le président de laRépublique, par le truchement de sesreprésentants, a annoncé son inten-tion de le publier, et en fait l’a pu -blié, dans le journal officiel tel quel,il faut alors conclure qu’il a bouchél’oreille aux demandes de la majori-té des citoyens. Mais, M. Moïse setrompe sur toute la ligne s’il penseque les 12 % de l’électorat qui l’ontamené au pouvoir lui ont donné carteblanche pour s’opposer à la volontéde la majorité des cito yens. Que l’ad-ministration Moï se-Lafon tant ne s’yméprenne, car la ma nifestation dumardi 12 septem bre, suivie de cettegrève générale, une semaine plustard, constitue sa dernière chance derectifier le tir. Ces actes de rébellioncontre un pouvoir en déconfiturepeu vent potentiellement débouchersur un mouvement de rejet total duprésident Moïse dont les proches col-laborateurs multiplient les âneries etles provocations contre le peuple haï-tien.

En effet, au moment où des mil-liers de citoyens descendent dans lesrues pour dénoncer le Budget 2017-2018, et que la grève générale du 18septembre s’étend à travers la Ré pu -bli que, les porte-paroles de la prési-dence s’en prennent aux dénoncia-teurs du document, les accusant derecourir au mensonge pour l’acca-bler, donnant des explications à sonsujet qui sont contraires à la réalité.Une stratégie, selon eux, qui vise àporter le peuple à s’opposer « injus-tement » à la mise en application duBud get. Or cet argument adressécon tre les critiques du document estsoutenu par des proches de la prési-dence, tels que Lucien Jura et RonaldLubérice; et répercuté par les ouail -les de Moïse, au pays comme à l’ -étranger. Toutefois, à ce jour, le pré-sident Moïse n’a pas désapprouvé lesdéclarations faites par ses lieutenantsquant à la décision de l’administra-tion Moïse-Lafontant de publier leBud get 2017-2018 dans Le Moni -teur. Comme on l’a noté antérieu-

rement, le Budget est publié telquel, et le président, au cours d’unentretien à new York, lundi, adénoncé les « corrupteurs » quis’op posent au Budget. Ainsi, le pré-sident démontre qu’il n’a aucune in -tention de céder aux légitimes re -vendications du peuple haïtien.

Et dans une telle perspective, lana tion n’est pas d’humeur à reculerdevant les caprices de Jovenel Moï -se. Dès lors, un affrontement entre lePalais national et lepeuple haïtien seprofile à l’horizon. Reste à voir ceque nous réservent les événements.En tout cas, à observer ce qui s’estpassé, d’abord, dans les rues de Port-

au-Prince, à l’occasion de la mani-festation du lundi 12 septembre; en -suite l’allure qu’a prise la grève du18 septembre, à la capitale et dans lesvilles de province; et l’attitude arro-gante, voire même dictatoriale, duchef de l’État, face à une nation défi-nitivement en colère, il y a fort à pa -rier que Jovenel Moïse a déjà perdules pédales, risquant de con naî tre lemême sort d’Aristide, le 29 février2004.

Tel est l’avertissement adressé auprésident haïtien par la grève généra-le du 18 septembre 2017 ! Tant pispour lui s’il persiste à faire la sourdeoreille.

Journée de grève nationale réussie :Avertissement au régime Moïse-Lafontant

Haïti-Observateur

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UUnquestionably, the coun-try is on general discon-tent mode, which couldeasily veer into outrightsedition. Most observers

concur that Monday’s strike is about90% successful in the capital, and60% or better in major provincialcities. That marks a change of atti-tude of the population. There’s nodoubt now that the people are unitedin their refusal of the 2017-2018budget, termed criminal by many.Moreover, other sectors have pend-ing claims addressed to the govern-ment. At this juncture, President Jo -ve nel Moïse and his team must dothe outmost to salvage what’s left ofhis term in office. Some even won-der if it’s not too late to initiate a realdialogue with those advocating anew direction for the country.

The strike by the transportationtrade unions, supported by other pro -testing sectors, against the 2017-2018 budget, is widely observedthroughout the country. It’s a slap inthe face for the apologists of the regi -me who blame the political minoritystill rebelling against Presi dent Moï -se, who “won” the last presidentialelec tion. As if to say that the mandatehe obtained through the ballot giveshim the right to decide against theinterests of the Haitian people.

Notwithstanding the propagandaof the representatives of the govern-ment, the deserted streets of the cap-ital tell an eloquent story. In variousdistricts of the largest city of Haiti,whether in lively Pétion-Ville, in thedowntown area, or in the slums ofCité Soleil and outlying communi-ties of Tabarre, Croix-des-Bouquets,Carrefour and other neighborhoods,it’s the same message of emptystreets. Banks are closed, as well asschools, businesses and shops. Eventhe street vendors took the day off.Various press reports concur that thestrike was observed 90% in the capi-tal. It was the same story in cities likeCayes and Jérémie, in the south andsouth-west, or at Miragoâne in theNip pes region. In addition to the stri -ke, a noisy demonstration in Ca yesattracted hundreds on Monday. InGonaïves and Saint Marc, in theArtibonite Department, union lead-ers said they’re satisfied with the re -sult of the strike. In other cities, suchas Cap-Haitien in the north, obser -vers put strike participation at 70%.

Credible analysts assert thatSeptember 18, 2017 will go down inHaitian history as one of the rare mo -ments when the people almost unan-imously rose up to say they’re fed upwith a government. Even againstJean-Bertrand Aristide and Jean-Claude Duvalier, demonstrationshadn’t been so extensive in such ashort time. Obviously, the strikealong with the mammoth demonstra-tion of Tuesday (Sept. 12) clearlydemonstrate the people’s rejection ofthe 2017-2018 budget. The messageto President Moïse and his teamcouldn’t have been clearer. Yet, theypersist in forcing their document

down the throat of the Haitian peo-ple. As if to say they care less aboutstreet demonstrations and publishedanalyses opposing the budget byrespected experts.

All of a sudden, a regime with afra gile legitimacy and devoid ofcredibility is facing strong opposi-tion. By his arrogance and stubborn-ness, the Banana Man has paintedhimself in a tight corner. By ignoringthe legitimate demands of some sec-tors, the president ends up with al -most the whole country on his back.The September 18 strike against the“Bald-Headed” regime may signal achange of objectives. The situationclearly pits those who abhor the2017-2018 budget, dubbed criminal,against the President. Meanwhile,the representatives of Chief of Stateassert that the budget, approved byParliament, will be published as is inLe Moniteur, the State’s officialgazette. In fact, it was published asthe President left for New York to at -tend the United Nations General As -sembly. Unquestionably, Presi dentMoïse has flaunted the demands ofthe majority of the citizens. He’s to -tal ly wrong for thinking that the 12%of the electorate who brought him topower also gave him carte blanche tooppose the will of the majority. TheMoïse-Lafontant administrationshould be very careful about the nextturn of events. The September 12thstreet demonstration backed by thesilent strike a week later are clearsignals of widespread dissatisfaction.This could be the last chance for thePresident to rectify his stand. Theseacts of naked rebellion against apower in disarray potentially couldlead to a movement of total rejectionof President Moïse, whose close col-laborators continue to gaud theHaitian people with their outrageousdeclarations.

Notwithstanding the September12 demonstration and the September18 strike, spokespersons for the pres-idency are on the attack. They accuseopponents of the budget of lying todiscredit the President, while givingexplanations that are contrary to real-ity. They say the opponents of thegovernment are “unjustly” whippingup the sentiments of the people toimpede implementation of the budg-et. Top members in the President’sen tourage, such as Lucien Jura andRonald Lubérice, are carrying outthe assault against the people. Theirmessage, for internal consumption aswell as for the diaspora, is that not aniota will be changed from the budg-et. The President, who remainedsilent about his intentions, backedthem up during a conversation onMonday in New York by saying onlythe “corrupters” are against the bud -get. If any doubt lingered in somepeople’s mind about what to expect,the President clearly stated his deci-sion not to yield one inch. The legit-imate claims of the people bedamned!

Meanwhile, the mood of the citi-zens is not one of retreat. Thus, a

confrontation between the NationalPalace and the Haitian people islooming on the horizon, with unfore-seen consequences. The events ofSeptember 12 and 18 have triggeredan arrogant, even dictatorial res -ponse from the Chief of State. Theseare harbingers of a worsening situa-tion for Jovenel Moïse who hasalready lost his grip on the govern-

ment. With an angry citizenry deter-mined to go the limits, the Presidentrisks having the same fate as Aristidewho was forced to resign on Fe -bruary 29, 2004.

Let the general strike of Septem -ber 18, 2017 be a warning to Presi -dent Moïse! It will be too bad forhim to persist in turning a deaf ear tothe people’s legitimate demands.

11Haïti-observateur 20 - 27 septembre 2017

EDITORIAL

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Monday’s successful national strike: Awarning to the Moïse-Lafontant regime

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1212 Haïti-observateur 20 - 27 septembre 2017

Par Dan Albertini

Entre (). Mon benjamin me récla-me ‘ma vérité’ sur l’intelligencedi vi ne prônée par l’église. Il y acertainement la notion de la foi àma disposition. Évidemment pasDieu dans le détail de ma vie. Eny pensant, à des travaux de re -cher ches en cours sur l’intelligen-ce artificielle, il y a sûrement lanumération de plus d’un trillionde calculs précis à la seconde.Intelligence artificielle qui répondà notre passage là-devant leMcDo ? Un détail. Dieu alors !Fin de ().

San Francisco, 6 juin 1945, Char -te des Un, préambule. À l’ins tarde (4) points en résolus, dit ceci :«à préserver les générations fu tu -res du fléau de la guerre qui deuxfois en l‘espace d’une vie hu mainea infligé à l’humanité d’indiciblessouffrances ». Par ce « Nous, Peu -ple des Nations Unie», les désétaient-ils pipés depuis l’un des

dits-points à ces fins : « à unir nosforces pour main tenir la paix et lasécurité internationales ». D’ -où, la création d’un puissant Con -seil de sé curité où le Général haï-tien Alfred Nemours signe pour laRépubli que. Et, sous la rubrique«avons dé ci dé d’associer nosefforts pour réaliser ces desseins»,le préambule dit a pari : « en con -sé quence, nos gouvernements res-pectifs, par l’intermédiaire […],ont adopté la présente charte…].Elle est entrée en vigueur octobre-22 1945. Ainsi appelée la Chartede San Francisco aussi, d’où laCour évoluée de San Francisco,ici dans notre titre publié. Courdans le sens de Cour internationa-le de justice incluse dès le départdans la Charte. Cour dans le sensde cette récréation des résolus, quitient le pavé des résolutions duConseil de sécurité en guerre per-manente depuis. D’influence pourcertains. De faits pour d’autres. Degêne à Berlin.

new York, septembre 2017, AG.Qui en a pour son fric s’il y en aqui n’en ont pas. Divorce, il fautillustrer. NYC, si elle en abusecon tre l’immunité de délégationofficielle, elle acte ainsi contre lenon-officiel obligé qui ne sait setrouver un espace dédié à cet orga-ne. Finances et privilèges, uneéconomie relative associée aucoût de vie chère, d’hébergement,de loisirs, de transit, de lobby et detourisme. Si le temps a un coût, ladélégation négociant perd dans lesfaits, car en déficit de représenta-tion active, quand NYC gagne enexpertise, en lobby déguisé. Genè -ve, d’ailleurs, avec le Palais desNations, en jouit de l’ave Maria,quand la Havane peine en materdolorosa. Qui veut perdre ces pri-vilèges, qui vont en gagner aprèsdivorce : alors !

Washington, dans sa cour arrièrede San Francisco, s’il avait prévule jeu d’échec avec les (4) autres-dits grands, avait-il signé unedémission septuagénaire en sus, lacourroie de bisbille intestine auCongrès, à la Maison Blanche entémoigne. Si l’on mesure l’équa-tion R. Nixon dans sa patinoired’éboueur, un nom remonte ensurface, non sans lien obscur.Charles Bebe Rebozo dont l’ex-tension Howard Hughes réfugié àVegas pour affaires nébuleuses.Articles et ouvrages publiés n’endemeurent pas moins révélateursqu’interrogateurs sur le théorèmeFBI dans ses recherches avaresdans ses trouvailles insuffisantes,même malgré le budget approuvévoté. Quid de Nixon, de Rebozo,ils n’y sont plus dans la cour deSan Francisco. On y voyait quandmême des signes d’essoufflement.Cependant, que peut vouloir direS. Bannon quand le 11/09/2017,The Blaze titre ainsi Aaron Colen :« Bannon warns of GOP ‘civilwar’ in ‘sixty minutes’ interview». Qui à Washington mesura cesmots pourtant publics. Ou dumoins, pourquoi DC n’a réagi à lamesure de Bannon ? Dans le paysdépositaire du post SanFrancisco ? Quels sont les rap-ports de ressemblance, si l’onremontait Charles (Bebe) Rebozo1971 pour mieux comprendre letenancier de service. Il faut setourner vers mars-24 2017 où GSherman in NYmag/DailyIntelligencer titre : « Why SteveBannon might be the winner of theGOP’s Health-care civil war ».Paul Ryan aurait été la cible de laBannon adviser strategy, consid-érant une bribe du texte deSherman, je cite : « According to asource close to the White House,Bannon said that he’s unhappywith the Ryan bill because it‘’dosen’t drive down costs’’ andwas ‘’written by the insuranceindustry’’ ». On se croirait rêverdans ce royaume des milliardairesen péril, contrairement à ce que laPoutine-Medvedev a réussi àMoscou, même si l’enfant Maoobéit à une forme d’équation pro-gressive, la bouddhiste temporiséequi sait assassine. Tibet…, etc.

Un important rappel quand AlfredNemours signe aussi ce quidevient la Banque mondiale, leFMI, etc., le président Truman

dans sa déclaration insiste : « Lacharte des Nations Unies quevous venez de signer constitue unebase solide sur laquelle nous pou-vons édifier un monde meilleur.[…] Grâce à cette charte, lemonde peut commencer à entre-voir le moment où tous êtreshumains pourront vivre une viedécente d’hommes libres ». No -tons que le commentateur de l’or-gane prend le soin de présenterainsi un autre segment du dis-cours : « Le Président fit observerensuite, que la charte n’étaitvalable que si tous les peuples dumonde étaient déterminés à lamettre en pratique ». Pourquoicette attention, la réponse s’y trou-ve ici : « Si nous ne le sommes pas,nous trahirons ceux qui ont fait lesacrifice de leur vie afin que nouspuissions nous rassembler icilibrement pour élaborer cettecharte. […] Si nous cherchons ànous en servir égoïstement, dansl’intérêt d’un pays quelconque oud’un petit groupe de pays, nousserons également coupables detrahison ». Soixante-douze ansplus tard…

Qu’en est-il de DC qui parle deréforme de l’onU en 2017, vieilleformule éculée, tandis que deSaint-James juin-41, en passantpar la déclaration de janvier-42 etpar Téhéran-43, pour aboutir àYalta février-45, cela nous a valu àtous (4) ans de négociations sousinfluence de loi martiale. Si le mê -me pattern déguisé règne depuis laguerre-dite froide dont on connaîtles vêpres du goulag à la prisonsecrète outremer de la CIA, ce quia créé l’émergence Duvalier-Castro-Pinochet-Salazar, etc. Oui,effet d’adaptation, dit le naïf quenous étions, mais Ukraine, Géor -gie, Téhéran, Ankara, Damas, Ly -bie, Soudan, Bagdad, Ryad, Jéru -sa lem, Caracas, Caire ; et d’un au -tre point de vue, Athènes, Madoff,crise de subprimes, Panama Pa -pers… etc., nous devons admet treque Truman a nettement perdu,égaré sa déclaration de la Charteonusienne.

Cependant, quand Bannon est citédans The Blaze, qui cite l’expres-sion de « guerre civile », dans unpays qui a connu …nord-sud,pour une affaire de soins de santé,c’est San Francisco qui tombe net-tement comme dépositaire, inlimine litis, de l’auteur de ce dis-cours de juin-45. Ce ne sont-là deslocutions latines pour jouer à l’éli-tisme, non, c’est un langage quenous savons assimiler par le con -cerné et par ses missi domonici. Sil’Année Nixon-1990 s’expliquepar la voie de Simon & Schuster,

qui publie, et cite Td Roosevelt àdéfaut de préface, ouvrage traduit(français) sur le sujet. Un autreouvrage, Witness to Power, JohnEhrlichman, écrivain qui devintconseiller, dans l’ère de la puissan-te affaire du Watergate, qui a finipar auto-écarter le président. Ima -ginons un instant ce dernier de -meu rer président des États-Unisd’Amérique avec menu Kissinger,pour des hôtes tels Mao dans sagloire et Brejnev dans son infortu-ne. Et, où celui qui cite Rebozoparle nécessairement de HowardHughes aussi, et non sans raison.La problématique se pose telleque nulle chair d’études au monden’est apte dans ce scénario impro-bable qui leur est arrivé par inad-vertance. Ils ne sont plus loin quele postulat déposé afin de tenter dediscerner leur propre action, ohcombien tardive. Le président,contrairement à l’époque Nixon,possède ses théories, ce qu’ildécrit lui-même comme « the artof the deal ». Sa T-U y a fait lesfrais, tandis que le factum le dé -montre tellement plus ingénieuxdepuis sa prise en charge du Bu -reau Ovale, qu’on ne le lui accor-da. Il fait, en effet, couler l’encrepar la vertu de sa théorie-forcepsin extenso, qui est probablementétudiée en conclave par plus d’uneintelligence étatique et corporati-ve. Si, le voici dorénavant avecépine-Bannon au talon, que va-t-ilfaire, oui, car l’autre maillon, N.Gin grich, en l’occurrence, avaitvu juste. Un pape. Que doit-il fai -re, puisque Brejnev est Poutine,Mao devient le microcosme Kim,oui les armes se vendent mieux entemps de guerre, d’incertitude, luil’immobilier remis à Carson. Quesera non pas le Midterm (Con -grès), car on dit de la présidence,mais 2021 au BO. Si BebeRebozo se refusa à Nixon d’unefouille intime secrète, qu’en est-ilde Bannon, cour de SanFrancisco.

Si Bannon a chuté non par la forcede choses mauvaises en lui, puis-qu’il y est arrivé connu de sespositions, il faisait partie du tempsde remplissage au service de ceque craignait Gingrich, ouverte-ment, en juillet 2016. Analystes etcritiques tablaient sur un choixd’entourage de la présidence pardes politiciens expérimentés. Ils sesont tous fait avoir. Un mandatd’élu seul rassure, par exemple,Paul Ryan intouchable dans lacour fébrile de San Francisco enréfection par celui que l’on disaitinapte. « The art of the deal » rap-port, certes, alors deal ad nause-am.

Bannon dehors est-il l’Indice Rebozo qu’il nefaut dans la Cour évoluée de San Francisco ?

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parler de personnes corrompuess’acharnant contre le Budget 2017-2018. Cela intrigue on ne peut plusquand on sait que l’ancien PDGd‘AgriTrans fait l’objet est inculpépour blanchiment d’argent. M.Moïse, qui prenait la parole, le jeudi21 septembre 2017, à la Tribune desNations Unies, au nom d’Haïti, seraitprobablement l’unique chef d’ État en

fonction à avoir été mis en examenpar la justice de son pays. A travers lamodification par le Parlement de laloi-cadre créant l’UCREF, M. Moises’est arrangé pour faire obstruction àla justice.

En effet, le président JovenelMoï se, qui passe pour « un généralsans troupe », selon le député Jer ryTar dieu, avec un déficit de com mu -nication dans son gouvernement, esttrès mal placé pour parler de corrup-tion, a rétorqué, pour sa part, le séna-teur du sud Jean-Marie Salomon. Cedernier, qui sympathisait au départavec le régime tèt kale première ver-sion, s’est interrogé sur les millions degourdes prêtées à Jovenel Moïse parl’État, dans le cadre de son pro -jet AgriTrans. Très curieux, l’élu dusud et vice-président du Sénat, estvenu avec un ensemble d’interroga-tions avec la certitude qu’aucun desquatre porte-paroles du Palais natio-nal ne trouvera la réponse exacte.

Très remonté contre la déclara-tion de Jovenel Moïse, dont les sour -ces de financement de la campagneélectorale n’ont jamais été révélées etqui s’était payé le luxe des services deconsultation électorale d’une firmeespagnole, avec les locations par-cipar-là d‘hélicoptères et ses accoin-tances avec Guy Philippe, un con -damné pour trafic des avoirs, Jean-Marie Salo mon a parlé de prison.Sans directement citer le nom du chefde l’État, Salomon a déclaré : « Desgens qui devaient être aujourd’huiderrière les barreaux nous font au -jourd’hui la loi ». Le sénateur Salo -mon a insisté sur le fait que M. Moïsecherche à se faire passer maintenantpour l’exemple d’un dirigeant parfait,hors de tout soup çon. Alors que l’onsait que le premier geste posé par leprésident Moïse, pour signaler qu’iln’est pas venu rompre avec la tradi-tion, était de remplacer le directeur duFDI où sont déposés dans un tiroirtous les dossiers relatifs aux millionsdécaissés pour AgriTrans.

Le président Jovenel Moise, dansle cadre la collation au Con sulat offer-te à son intention, après un agenda detravail bâclé, n’ ayant envoyé person-ne, lundi ma tin, pour représenter Haïtià la « Conférence sur les ouragansdans les Caribes », qui se tenait à l’O -NU, n’avait pas l’air d’être sûr de lui-même quand il parlait d’individuscor rompus. Pourtant, aucun rapportde comptabilité nationale n’a jusqu’àprésent fait le décompte des sommesdépensées par son administrationpour mettre sur pied une « caravane »dont des résultats positifs tardent àvenir. M. Salomon est même allé jus-qu’à questionner le budget de fonc-tionnement de cette caravane et pour

laquelle il conseille à Jovenel Moïsed’être très prudent dans ses déclara-tions, surtout quand il n’est pas enodeur de sainteté.

Haïti est aujourd’hui dirigé par lamafia, se lamente Salomon, rejetantd’un revers de main les allégations deJovenel Moïse, qui, d’après lui, n’arien versé à l’État haïtien en guise deremboursement en tout ou en partiedes som mes d’argent débloquéesdans le passé au nom de ses compa-gnies en retour de services non ren-dus, au point qu’en 2015, la BID avaitdemandé un remboursement. En met-tant la main dans l’essaim, le prési-dent a essuyé des piqûres d’abeillespour n’avoir pas su protéger son visa-ge. Le peuple a encore en mémoire lerécent scandale des kits scolaires dontl’enquête n’est pas encore déclen-chée. Quel qualificatif donné au ver-sement d’argent à un ami du prési-dent, référence Scoop FM, sans avoirfourni au préalable les services requisde commandes de kits scolaires.

Pour parodier Jean-Marie Salo -mon, « le politicien est là jusqu’à ceque le peuple décide ». En créole, il aa repris une phrase proverbiale quipourrait servir de leçon à toute per-sonne faisant partie de l’entourage duprésident, spécialement Richard Do -ré, Lu cien Jura et Reynald Lubérice etautres fanatiques : « Al retire bwa kinan je pa w la avan ou pale de youn

pay ki nan jé youn lòt moun»..Quelle imprudence !Sur le sol même des États-Unis pla-çant Haïti sur une liste de 22 pays oùle trafic de drogue est monnaie cou-rante, Jovenel Moise a raté le rendez-vous avec l’histoire en venant criti-quer en public les amis de ses princi-paux bienfaiteurs. Or c’est grâce àeux qu’il a été intronisé au Palaisnational comme un « politicien » nédes der nières pluies apportées par l’ -ou ragan Matthew. Le sénateur Sa -lomon l’a si bien qu’il a recommandéau président de jouer à la prudence, laprochaine fois. Il pourrait payer cherles conséquences, a-t-il souligné.

En effet, le président JovenelMoï se, jouant à la politique de l’autru -che, croit venir à New York pour ber-ner les autres chefs d’État, as surémentavec un discours très pom peux à pro-noncer jeudi matin à la tribune desNations Unies. Toutefois, il devraitpenser réviser son allocution pour desraisons multiples.

À cause d’une série de manifes-tations prévues et lancées pour le restede la semaine, il est un fait presquecertain et indéniable que le pouvoir nese mettra pas dans la peau d’un enfantde chœur sans chercher à perturber lesmarches dites pacifiques, qualifiéesde « terreur » par Lucien Jura. Dansun sens ou dans l’autre, les images etles revendications des Haïtiens contrela mise en application d’un tel budgetferont écho dans l’enceinte de l’ONUoù le président Moïse prendra la paro-le. Pour faire taire les rumeurs, Jean-Marie Salomon, qui est originaire desCayes, a déclaré que la contre-manif,qui a lieu dans sa ville natale, mardidernier, lors de la grève d’avertisse-

ment générale, qui a réuni quelquesdizaines de sympathisants du pouvoir,a été rendue passible par les fortessommes ver sées par les autorités. Làencore, il se demande s’il ne s’agit pasd’une autre forme de corruptionmanifeste d’un gouvernement quidépense sans compter et sans contrô-le..Un bouc émissaireArrivé au pied du mur tout en se ren-dant probablement à l’évidence, leprésident de la République, s’aperce-vant que son tour de passe-passe n’ar-rive pas à produire les effets escomp-tés en venant avec le fabuleux projetd’électrification du pays dans 24mois, cherche maintenant un boucémissaire sur qui jeter l’éventuel

échec d’une chronique annoncée.Dans un autre monde, dans le cadredes litiges opposant Jovenel Moïseaux cinq familles puissantes du paysqui méritent d’être « fusil lées», unesentence prononcée par l’ex-SénateurEdwin Zeny, personne ne sauraitintervenir.

O Haïti, que de choses en tonnom ! Pour ce même budget dé fen dudu bec et des ongles à l’aveuglette parl’équipe présidentielle, M. Moïse nedoit pas ou blier que le Palais nationalest accusé d‘avoir soudoyé les parle-mentaires. Com ment comprendreégalement que le budget, en premièrelecture, ait été voté par les députés,sans l’omission d‘une seule virguledu texte original. Jovenel Moise, envenant avec cette déclaration, aurait-il

la prétention de savoir mieux élaborerun budget national que l’économistede renom Kesner Pharel (Roro Pha -rel) qui a relevé de nombreuses faillesdans le projet de loi de fi nances, etpar-dessus tout dénoncé les men-songes et audaces de certains parle-mentaires, en l’occurrence YouriLatortue, le président du Sénat. Avecl’administration tèt kale, on aurait toutvu et tout entendu. Qu’on oublie sur-tout pas que la nature ne laisserajamais passer une occasion de prou-ver qu’elle sera toujours plus forteque l’homme, même celui qui jurepar tous les dieux que son « bud -get» sera promulgué que « Maria »tonne et fasse éclater sa furie surnous. cba

1313Haïti-observateur 20 - 27 septembre 2017

Journée internationale des victimes de disparition forcéeLe 30 août est déclaré, depuis six ans, « Journée Internationale des victimes de disparition for-cée» par l’Organisation des Nations Unies. En ce jour, la planète, d’une seule voix, réitère sacondamnation de cette iniquité. Le monde reconnaît le droit des victimes à ne plus être confinéesaux oubliettes de l’histoire, et se découvre pour saluer l’angoisse des parents et amis. Le choixde cette date fait suite à la résolution 65/209, l’Assemblée générale s’est dite profondément pré-occupée par la « multiplication dans diverses parties du monde des disparitions forcées ou invo-lontaires, y compris les arrestations, détentions et enlèvements, lorsque ces actes s’inscriventdans le cadre de disparitions forcées ou peuvent y être assimilés. Elle souligne également lenombre croissant d’informations faisant état de cas de harcèlement, de mauvais traitements etd’intimidation des témoins de disparitions ou des familles de personnes disparues » (1).

La Convention interaméricaine sur les disparitions forcées de personnes a précédé celle del’ONU de douze ans. Cette avance s’explique par la prolifération de ces crimes dans cette régiondu monde, dans la mouvance politique des années soixante. Le Guatemala y fait face entre 1963et 1966. Ces pratiques ont sévi plus de deux décennies dans des pays comme l’Argentine, laBolivie, le Brésil, la Colombie, la République dominicaine, Haïti, le Honduras, le Mexique, lePé rou, l’Uruguay. « Amnesty International ... et d’autres organismes de défense des droits del’homme, affirment qu’en un peu plus de 20 ans (1966-1986), 90,000 personnes de différentspays du continent latino-américain, ont été victimes de disparitions forcées.» (2).

En Haïti, ceux qui, aujourd’hui, dépassent la cinquantaine, peuvent décrire le climat de ter-reur que faisait planer le régime des Duvalier. De nombreux témoignages de parents de disparusillustrent le climat politique de l’époque.

Ainsi, cette épouse de quarante ans, qui enlaçait son fils adolescent quand elle vit passer sonmari pour la dernière fois. Il a été arrêté par des agents à la solde du préfet Windsor Day et jetédans la voiture officielle Ford Fairlane noire, immatriculée au No. 303 pour l’année 1963. Levéhicule de son époux a été intercepté tandis que celui-ci se rendait à son travail, cet après-mididu 26 avril. Il s’était obstiné à regagner son bureau au centre-ville pour y préparer les salairesqu’il tenait à délivrer quatre jours plus tard... Depuis, il ne se passait pas un Noël, une fête de l’In -dé pen dance ni un 22 (date fétiche utilisée par le tyran), surtout celle de septembre, jour des élec-tions de 1957; d’octobre, sa prestation de serment; mai, dite de la « rénovation nationale »... sansque l’épouse ne prépare contre tout espoir, le retour du disparu. On la voyait partir vers la mai-son N. Acra, pour réserver des vêtements neufs à son mari, au jour tant attendu de son retour.Puis, dans la solitude d’une nuit, son désespoir et ses larmes mettaient en lambeaux les habitsrécemment achetés mais aussi sa capacité d’endurer la solitude et l’incertitude des lendemains.

Est-il toujours vivant ? Fut-il torturé ? Son ulcère a-t-il résisté au régime alimentaire d’uncentre carcéral duvaliérien ? Où a t-il été emmené ce 26 avril 1963 ? Est-il... mort ? Mort ? Ellen’a jamais permis à ce mot de s’emparer de ses pensées et d’annihiler ses forces; elle avait à char-ge l’éducation de ses cinq enfants... La famille saura-t-elle comment vivre un jour ? Vivre ? Quelêtre pourrait surmonter la permanence de cette angoisse et le poison de l’incertitude ?... L’épousea vécu assez longtemps pour voir passer les funérailles du père et puis la fuite du fils-tigre chas-sé par un peuple qui, comme elle, avait, malgré tout, résisté à la zombification. Le jour de la libé-ration, la famille a enfin débouché une bouteille secrètement enfouie au fond du cœur de chacunet gardée au frais du réfrigérateur. Hélas, le champagne avait tourné au vinaigre. Il avait le goûtâcre du vieilli, celui de l’amertume qui a ruiné la jeunesse, et tari les espoirs de tous.

À la mort de l’épouse, quarante ans après, les enfants ont découvert, enfouie au fond de sonarmoire, une enveloppe jaunie recouvrant des vêtements encore neufs. De sa main tremblotanteelle y avait inscrit : « Si je ne peux te remettre ce linge moi-même, c’est que la mort a eu raisonde mes minces forces ainsi que de mes rêves les plus fous... Sinon, je t’attendrai toujours ... »

Dans le pays d’Haïti nous avons attendu le retour de nos disparus. Des milliers de femmesn’ont jamais été juridiquement des veuves, leurs enfants ne seront jamais, mais jamais, desorphelins. La date du 30 août proclamée par les Nations Unies ainsi que celle du 26 avril parHaïti offrent en exemple le sort des victimes et la douleur des familles pour que jamais, jamaisplus, ne se répète telle atrocité, tel crime et telle injustice.

À ces femmes, ces hommes, ces familles, victimes de disparition forcée, ici, en Haïti, et à tra-vers le monde,Honneur – Respect

1/ http://www.un.org/fr/events/disapearancesday/2/ http://www.irenees.net/bdf_fiche-analyse-604_enhtlmDominique Franck SimonTel (509) 3838-3086

Raynald Luberice.

Lucien Jura.

Corrupteur patenté, Jovenel Moïse dénonce la corruptionIL EST TRÈS MAL PLACÉ POUR PARLER DE CORRUPTION DIT LE JEAN-MARIE SALOMONSuite de la page 1

Journal 20 - 27 septembre 2017:hO 9/19/17 3:46 aM Page 13

Page 14: ENglish PagEs : 11 Kreyòl : Paj 6 hait i observateurhaiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2016/12/HO20Sept2017.pdf · dénaturé, depuis la mort de Papa Doc, ayant ouvert les espace

1414 Haïti-observateur 20 - 27 septembre 2017

n peyi a pa bon menm. KoteLajistis ? Nèspa le moman pou gendispozisyon ki pran pou bon janentèwogasyon kòmanse pou toutaksyonnè k ap kreye dezòd ? Noubouke avèk tout vye zak sa yo kiblayi nan vil la. Tout viktim dwe poteplent kont Mo yiz Jan Chal ak akolitli yo. Fòk yo peye pou dezas yo. Seyoun veritab katastwòf !Jesi : Lè se lòd k ap mete nan de -zòd, pa gen kesyon dwa de lòm nansa. Nou reyèlman pa konprann kiwout bann ti sanzave yo vle pran. Nap fè yo konnen ke bal la fini pou debon. Mwen kwè Polis Nasyonal labezwen èd tou pou l opere.

Ki wòl polisye yo nan deblozay sa a ?Pola  : Polisye yo pa ka toupatou,paske kapasite yo, dizon efektif yogenyen pou tout peyi a, pa sifi. Nouka konprann sa. Men MINUSTAHdéjà kòmanse kite peyi a. Nou kakons tate ki malè pandye ki sou tètAyiti avèk bann sanginè yo. Selonajisman yo, sanble se youn okipa-syon pi serye y ap chache. San doutse sa k fè yo te lage 2 gidon dèyèMINUSTAH pou l bay peyi a blan-ch. Nan fè dezòd jan y ap fè a, peyi apral cho. Anvan yo rive twò lwennan sa yo vle a, y ap oblije kanpe pouyo repanse. Nou pa fouti kite y apkraze-brize pou desann ekonomi ana zewo. Se mete kilikiki pou yo ! «Vagabon kale nan mereng, sa l pranse pa l. »Kalin  : Nou ta renmen konnenpou ki rezon polisye yo te reyaji osilantman jiskaske katastwòf la reyali-ze pou vin afebli enstitisyon an aktout gouvènman an. Chèf Polis la,Msye Jedeyon, déjà fè anpil bèl ba -gay nan fason li te takle ensekirite a,arete mounn ki te fè atanta kontPrezidan an nan Lakayè e jan li te tra-vay pou rearete prizonnye ki te evadenan prizon an. Nou byen res pekte l,men fòk li redouble konviksyon l.Nou twouve Lapolis pran mouv manJan Chal la twò alalejè. Jesi : Pa gen mounn ki te voye l alfè sa k pa bon. Se pou Minis Defanslan degaje l pou l vin ak militè, swaansyen ou nouvo, pou evite peyi anaje nan youn kriz ki plis pase tèt fèmal. Se youn wont pou n konstatejan mesye-dam yo ap opere pou fèdezòd nan peyi a. Youn pakèt jèn sanideyal e san espri de pwogrè twouveap patisipe nan tentennad sa a k apmet peyi a ajenou. M pa kwè se jènsa yo ki sanse pral ranplase banndegoutan yo. Nou fatige ak bann zakkriminèl e tèworis ki plonje pèp lanan dezespwa.Simòn : M oblije rantre pou m fèpwen pa m jodi 13 Septanm nan.Mwen pa janm vle pale paske sa m

gen pou di sou konjonkti nasyonal latrè di. Se Aristid ki te gen rezon lè l tevle enpoze rejim diktati Lavalas li a.Li fè boule w ak kawoutchou, bèlzou ti santi bon, osnon li voye younko ko-rat, ratpakaka, chimè touye wnan lari ou menm de z ou twa zen-glendo sou motosiklèt pase w alenfi-nitif. Oubyen se Franswa Divalye kivo ye w al mouri nan Fò Dimanch.Gen lè se sa anpil mounn tankou Mo -yiz Jan Chal bezwen tounen nan peyia avèk prizon tankou Fò Dimanch. Pola : Peyi a pèdi tout diyite l akòzbann brigan, bandi atoufè lavalas yok ap piye machann zaboka, machannpate ak machann bonbon siwo. Yokraze bak machann pate kòde ak lamveritab fri, yo vòlò jina ti malerèz yo.Se rèv Jan Chal ak Boplan, se sa yota vle wè pou retounen nan peyi a.Bon dye bon ! Y ap rete nan wòl yo.Kalin : Se pou prezidan an ak toutekip gouvènman an degaje yo tan-kou Mèt Jan Jak pou penmèt peyi asoti nan kriz sa a. Se arete tout movega ne man k ap touye ekonomi an.Fòk tout rekalsitran anba kòd. Mwenkonnen w Prezidan Jovnèl, ou pamounn ki ankòlè fasil. Men bagay yoekstrèmman grav nan peyi a. Pa kagen demi mezi, se mache pran toutvagabon. Pinga w pèdi tan, fòk oumet ak syon piblik an mouvman poukwape tout tèworis, tankou Jan Chal,Don Ka to, Boplan, Nènèl ak Rikapou an pil bagay ki pase nan soulèv-man ma di 12 Septanm nan. Mesyesa yo tounen pongongon pou nasyonan. Pral gen rèl ka Makorèl ! Simòn : Lè youn kwòk dan ap baytraka, se rache pou yo rache l.Franch man, se sa pèp la ta renmenwè. Nou pa dwe nan tolerans, ap fè tan pase san nou pa regle anyen. Ba -gay yo pa nan plas yo !Jesi :Kounnye a pa gen pèdi tan akbann endezirab yo ki refize peyi a fèyoun pa ann avan. Tout vagabon kirantre nan fè dezòd, nan kabouya,nan move zak dwe jwenn pinisyon.Selon sa m aprann, Minis Enteryè a,Sent Alben, ap vin ak youn plan poupote youn bon solisyon. Sa pral pen-mèt li tra vay avèk lòt branch Leta yopou kontrekare tout anpechman.Minis Defans la, Ève Deni, pralmonte youn ekip ansanm ak MinisSent Alben, Chèf Lapolis la Jedeyon,pou dewoute tout rekalsitran. Nou pap kite peyi a fèmen akòz yo menm. Simòn : Mwen ankouraje gouvèn-man an pou l pran dispozisyon kilfopou mete lòd nan dezòd. Dayè, seyounn nan pwen enpòtan ke Prezi -dan Moyiz vle pote nan peyi a : Lapèpou youn nasyon k ap soufri depisyèk e dè syèk. Nou pa ka nan fèokenn an tant ak mounn k ap kreyedezòd. Se pou Lajistis fè travay li jansa dwa : Fòk bann vagabon yo jwennpinisyon yo. Si yo konprann yo pralaji kòm youn bann degoutan ki bez-

wen youn moso pouvwa os non kikwè yo ka vin egzekite salte yo a nanfigi mounn, nou regrèt sa pou yo !Peyi a bezwen youn mo man pou lrespire, pou tout bagay ran tre nanlòd. Pola  : Moyiz Jan Chal elatriye kinan zak konplotaj te dwe deja anbakòd, pou yo vin prezante yo devan jijnatirèl yo pou zak vagabondaj ke yofè. Moyiz Jan Chal pa kouvri anbaokenn dra iminite pou l kontinye apfè dezòd konsa. Gouvènman an fètpou mache sou li pou mande l de kiprevyen.Kalin  : Pèsonèlman, mwen kon-sidere l kòm youn rat do kale ki souwoulib. Epi se mounn sa a ki bezwenvin prezidan peyi a ! Se youn ansyenjwè nan ekip Aristid la ki bezwenmetrize mounn nan fè vyolans. Yotou nen youn kansè pou peyi a. Fòknou jwenn bon jan remèd pou yo.Pola  : Nou konstate ke mesye yochaje ak zam pou yo kontinye fè de -zòd e kraponnen sa k pi fèb yo. FòkMinis Jistis la fè travay li jan sa dwapou lòd ka retabli nan peyi a. Se papou ti krik ti krak pou mounn gen tanpran lari. Nou mande pou gen chan-jman nan distribisyon pèmi pou ma -ni festasyon, paske gen twòp dezòdnan peyi a. Nèg yo aji byen bonnèpou mon tre tout vye tenten yo parepou fè lè MINUSTAH kite peyi a.Pèp la bezwen sekou pou sekirite l. Nespere tande gen solisyon rapido-presto k ap soti nan chita ansanmme sye minis yo fè sou zafè sekirite a. Simòn : Sa Moyiz Jan Chal kon-prann li ye pou l ap kreye dezòd nanpeyi a konsa. Sa se twòp lese-ale sapou n kite youn endividi aji jan l vle.Nou pa fouti tolere travay destabili-zasyon sa a nan peyi a. Fòk noujwenn youn solisyon pou n fini aktout tentennad sa yo ki anpeche popi-lasyon an viv anpè. Jesi  : Se pou palmantè yo travaypou yo vin ak youn lwa pou peyi a kajwenn lapè. Tout doleyans dwe fètnan youn fason legal. Sosyete a fati-ge avèk vye ajisman sa yo. Ayiti rivenan youn pozisyon li pa ka kenbeankò, li prèske pèdi tout espwa. Noutolere twòp vagabondaj. Yo pa genokenn dwa pou entimide mounnserye. Sanble Lajistis nan peyi m nantwò fèb. Si l te fò, nou pa t ap asisteyoun bann tentennad konsa. Li patwò ta pou Lajistis reprann plas likòm sa dwa.Simòn  : Lajenès, silvouplè, pranbon nòt pou n ka evite tout vagabon,lapès, ki konprann se nan move ajis-man y ap rive youn kote. Pa bliye senou menmn ki gen pou ranplase je -nerasyon sa yo ki lage ap fè movebagay olye yo travay ansanm pouede peyi a ki bezwen bon jan sou-tyen. Pola  : Tout jèn ki gen ideyal pouyoun chanjman nan peyi a pa dweasosye yo avèk bann delenkan yo kipa gen oken sousi pou peyi a ki nanyoun eta malouk. Se nou menm kidwe travay ansanm ak bon jan kon-preyansyon, an tout solidarite ak dili-jans pou sove peyi a. Tapaj p ap men -nen nou pyès kote. Jesi : Moman an rive pou n met tètnou ansanm pou n travay ak diyitepou n sove peyi nou ki prèt poutonbe nan gwo falèz. Sèl solisyon sepou n gwoupe ansanm pou avansekesyon yo san derapaj. Peyi a pafouti fè an yen san solidarite nou kòmjèn ki gen pou n pran larelèv toutbon. Nan enterè tout nasyon an, noufèt pou n evite tout erè ke jenerasyonanvan nou yo te konmèt. Simòn  : Nou pa dwe aji tankouyoun bann bosal, paske nou fè patisosyete a ki gen je l brake sou nou. Sinou tout aksepte kominike, nou genpou n jwenn bon jan solisyon an k appenmèt nou pwogrese nan tou sa nap antreprann. Se divizyon nan toutba gay ki lakòz nou fè bèk atè, echèknèt. Egoyis ak jalouzi fè tout bagay

cha vire nan men yo. Malgre tou, yoyounn pa pran konsyans pou ran-mase karaktè yo dekwa pou yopouse pou pi devan. Kalin : Mwen pa kwè n ap rive nanpozisyon kote yo echwe nan tou sa yap fè. Nou tande te gen diktati nanpeyi a. Men nan peryòd diktatè yopeyi a pa t nan eta dekonstonbre li yela a. Nou pèdi tout fyète n ak glwanou. Nan 83 lane ankò pral gen 300lane depi Ayiti sanse lib. Simòn : Ki pwogrè nou reyalize ?Anyen menm. Nou pa fè jèfò pou nta di ak tout fyète men sa nou reyali-ze. Sa n pwodui ann Ayiti se destrik-syon, Pè Lebren ak tout sa k pa bon.Kanta pou ankadreman, se zewobare nan tout sans. Li lè li tan pou nfè youn sèl anba drapo wouj e ble a,pou Linyon ki fè lafòs la retounennan nou pou nou tout fè pwogrèansanm. Kalin : Mwen gen gwo pwoblèmak anpil sitwayen peyi m ki refizepran responsabilite yo pou defannpeyi a ki nan tou sa k pa bon. Poumwen, se youn pakèt jalou e menmensanse ki pran pòz nasyonalis yo.Poutan, se youn bann ipokrit, trèt, kap sipòte bann machann peyi yo.Mounn sa yo kondane pou mourikòm ekip anti chanjman. Youn bagaymwen pa ka konprann, vwala keyoun bann kriminèl ap kraze-brizetout lasentjounen, epi Lapolis pa rivemet lapat sou yo.Simòn :Non mezanmi, se pa seryepou bagay lèd sa yo ap pase devan jen. Gen youn seri de bandi ki pa genrespè pou lalwa ki merite pase rèslavi yo nan prizon kòm kriminèl. Paeg zanp, Moyiz Jan Chal pa gen plasli nan sosyete a. Fòk Prezidan Moyizak tout minis li yo pran dispozisyonkilfo pou frennen tout derapaj, kèl-keswa kote l soti. Lè gen vagabon kirefize obe yi lalwa, Lajistis dwe itili-ze tout mwayen pou kontwole yo.Moyiz Jan Chal pa entouchab, ni lipa youn pap lokal. Gouvènman anpran bagay yo alalejè. Fòk yo itilizetout strateji pou konbat tout san man-man yo. Vrèman, mounn sa yodegoutan !Jesi  : Nou pa bezwen enkyete n,paske gen dispozisyon k ap pran poutout bagay sa yo fini nan peyi a. Pagen 2 towo nan ann Ayiti. Gen younsèl gwo towo sou tèren an ki releJovnèl Moyiz. Alò si Jan Chal kon-prann se li menm ki te eli le 20 no -vanm 2016, se pou l vin pran pouv-wa a. Se pa fè dezòd nan lari k apdemontre ou se youn bon lidè. Non,se pa sa ditou. Se gonfle fòs ponyètou pou w pran pouvwa a legalman,menm ilegalman. Lè sa a tout mounnap rekonnèt ou kòm youn revoli-syonnè. Dayè, msye pèdi tout chansli te genyen pou l te fè kichòy, paske laji kòm youn gwo idyo. Simòn :Pa gen youn patriyòt pamiyo. Mesye yo fè peyi a plis mal kebyen. Jan Chal kòmanse twò bonnènan zak entimidasyon ki pral lage nnan tou sa k pa bon. Fò l konnen kepolitisyen enkonpetan pa janm riveakonpli misyon yo. Msye aji kòmyoun mounn san konprann, ki pa iti-lize taktik pou l pèse. Se pou MoyizJan Chal al dousman, paske « Pwonmennen chache pa janmdòmi san soupe. »

Kat mousketè, senatè lawon gòch yo, bay konferans pou laprèsSimòn : Kat senatè ki kontinye akansyen mouvman Gwoup 6 la tepran lapawòl nan youn konferanspou laprès. Bann eleman negatif sayo, tankou Senatè Evalyè Boplan,Nènèl Kasi, Rika Pyè avèk aktè DonKato a vle voye pèp la alabouchri.Mesye sa yo pa vle suiv règlemanadministratif jan sa dwa. Yo pito pranlari pou regle youn kesyon legal. Senan tapaj yo pi alèz. Yo api ye dezòdki te fèt madi 12 Sep tanm nan.

Boplan te menm konprann se ak tim-ounn lakay li osnon avèk res ta vèk liyo li t ap pale. Li lonje dwèt souLapolis, mande yo « sispann voyedlo cho » sou mounn yo. Kive di, sepou polisye yo rete ap gade banndegoutan yo k ap fè vyolans, k apmet dife nan kapital la !Jesi : Nèg la sanble youn bon dik-tatè k ap pase polisye yo lòd tandiskese travay yo y ap fè pou pwoteje laviak byen popilasyon an anfas bannkriminèl yo. Senatè tèt chat sa a pagen anyen nan djakout li lò l ap tol-ere vye zak bann voryen yo nan kap-ital la. Mwen pa kwè lot kòlèg li yopataje rekòmandasyon l nan, paskemisyon polisye yo se pwoteje pèp la,ba yo tout defans posib. Boplan vlefè m konprann si yo vin pou ba lyoun Pè Lebren li p ap defann tèt li emenm jwenn mwayen pou l chapepoul li ! Amwens ke l se youn blofèpou l ta aji diferamman. Enben sepou sa Lapolis la pou pwoteje l tou.Fòk Boplan konprann ke klas enti-midasyon l nan p ap pase. Li fèt poul konpòte l kòm youn palmantè kipran wòl li oserye, li pa nenpòt vaga-bon osnon vwayou ! Atitid li nankonferans pou laprès la te depase lèbòn.Simòn : Nan prezantasyon yo nankonferans pou laprès la mesye yo tesanble youn bann gwo soulye.Mounn sa yo manke fòmasyon an -syen senatè yo te genyen. Se sèlmantit palmantè a yo genyen, men yo baymounn repiyans ak degou. Se pa nandezòd ak pale anpil pou senatè reglesa k pa sa. Nèspa ke gen ChanmSena a avèk Lajistis ? Kat mousketèlawon gòch yo pwouve tout mounnsa yo vo. Yo manke langaj pou apiyeak syon yo. Kanta pou Don Kato, ligen youn bon bout wout pou l fè. Sere gretan pou n fè l konnen plas li pala a. Nou pa gen dwa pou souzestimelòt mounn, men nou ka di ke Dongen anpil travay pou l fè, paske nivol twò ba. Se ankourajman ak konsèym ap bay youn vye frè pou l fè plisjèfò nan domèn sa a.Jesi  : Mòd dikta Boplan ap paseLa polis la pa gen sans. Si l te genyoun remak pou l fè chèf Lapolis sepou l te konvoke l selon lè nòm, pajan l te fè l la. Bòn manyè toujoubyen apresye, nou pa nan vilgarite.Atò msye konprann Titid ap janm bal chans l ap chache a pou l vin prezi-dan pati l la. Titid déjà wè msye sebon magouyè k ap itilize Lavalas. Lipa p janm kite gason reprezante patil la. Kidonk, pa gen younn nan 4 yok ap benefisye favè sa a. Menm si yo4, fòk yo konprann pawòl sa a : «Pouyoun tab byen kanpe, fòk li gen 4 pyemenm longè. »Simòn : Gen kèk depite ki te pranwout legal. Nou apresye lafasonJan Mona ak Lilyan Pyè Pòl te kon-tan pou aksyon ki te pase a. M ap fèyo konnen se youn kout zèklè ki tefile, men bagay yo pa gen dwa re petenan peyi a, paske bon jan vijilansetabli pou kwape tout vagabon, bannvoryen k ap twouble lapè piblik.Moyiz Jan Chal pa senatè an fonk -syon. N ap repete pou li, fò l pa bliye« Pwonmennen chache pa janmdòmi san soupe. Qui vivra, verra ! » Kalin  : Youn mantè pwofesyonèltankou Jan Chal pa fouti vin prezidanpeyi a. Si msye ta gen malè mon teprezidan, peyi a t ap fouti nèt ale.Nonm sa a bay twòp kout move langsan l pa janm bay prèv de tout mantili bay yo. Se youn kat make. Nou pakwè tèt la anfòm. Okontrè nou kwèaplikasyon gen tan fèt pou admisyonnan Sant Bedèt la. Zafè mounn kikwè nan youn nèg k ap penyenlage. Pa bliye gen youn pa wòl ki di« Manje ki bon nan bouch se li ki baygonfleman. »

Jan Bèbè

20 Jen 2017

Kreyòlsoti nan paj 6

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1515Haïti-observateur 20 - 27 septembre 2017

Par Elco Saint-Amand

Dans une famille comme dans lagestion d’un pays, le respect de laparole donnée est fondamentalepour, d’abord, la bonne marche dufoyer, ensuite, pour la dignité dupère ou encore de ce chef. Loin delà l’idée de prendre Jovenel pourun « papa Moïse » venu des bêti -ses de Sweet Micky pour le com-parer à cette dimension prompte-ment attachée aux différents auto-crates à travers le monde. Cettepro mptitude n’est pas de mise.Naguère, ce serait lui (JM) donnercet élan psychologique et ethno-logique d’asservissement qu’avaitutilisé le dictateur François Duva -lier pour asseoir son pouvoir san-guinaire rétrograde.

La prohibition du verbe politiquepar les conseillersdu PalaisVoulant à tout prix imposer aupeu ple ses « quatre volontés »dans la gestion de son quinquen-nat, Jovenel Moïse se retrouveface au mur de la résistance. Lescon seillers du président qui, dansune atmosphère « bon enfant »vivent encore dans leur tête, lespro légomènes qu’un hommecom me Roger Lafontant utilisaitpour imposer à la nation les ellip-tiques de son régime rétrograde etesclavagiste afin de faire plaisir auBaby autocrate. Toutefois, lesinterventions prolixes des porte-paroles sont truffées de détailsinutiles quand le discours bour-souflé ne répond pas aux désidéra-ta du peuple.

Les porte-paroles cautionnentaveuglément toutes les er reurs deleur patron. Et si le président Jo -venel Moïse reconnaît qu’il y a undéficit de communication dansson camp, la question que l’on esten droit de se poser, et que l’on sepose avec rigueur, vu que le mi -nistère de la Commu nication exis-te encore : quelle est l’utilité de cesquatre porte-paroles?

Et, sans vouloir ajouter deshom mes comme Roudy Héri -veaux et Rénald Lubérice... Le va -se communicant ne se commu-nique pas, reconnaît M. Moïsedans un élan prolifique à la mesu-re d’un chef d’État ignorant son

rôle. Sur la base de nombreusescontradictions, nous nous deman-dons encore quelle est la place dece dadais de Lucien Jura, un indi-vidu qui jure pour mentir dans sonesprit empaillé de confusion et defidélité, durant les six dernièresan nées, au Palais.

Jovenel Moïse se tient entre ladéflagration inégalitaire et ses pro-messes de campagne et de prési-dent. Aucune augmentation detaxes, disait-il à répétition, commeun menteur qui sait qu’il mentmais qui refuse de se faire taillerles doigts.

Les promesses deJovenel Moïsemenacent notred é m o c r a t i eEn effet, quand on revient au lan-cement, vendredi 15 septembre2017 dernier, de son programmebaptisé « Pawòl changement »avec quel amphigouri littéraire leprésident défend ses creuses pro-messes, l’on se met à rire sur ledestin de ce comédien à cravate.Heu reusement, c’est un show mé -dia tique mort-né. Exploitant l’ -émotion d’une population as soif -fée de tout mais recherchant un «papa bon cœur » pouvant l’aider àjoindre les deux bouts, les cito -yens d’Haïti se penchent sur l’au-dace du chef à le faire plongerdans un rêve où seuls les politi-ciens comédiens comme lui (JM)peuvent angéliser les cartoons defatras dans un spectacle où unhomme comme Wilson Laleau estacteur principal.

Que de promesses dans lenou veau programme « pawòlchanjman » de Jovenel Moïse. Lemal est fait : Pourquoi Messieurset dames, continuez-vous dans lavoie des promesses inutiles ?

Cette manière de procéderplonge le peuple dans la confu-sion, et cela veut dire que vous nerendez pas service à la nation.Vous faites une tâche inutile envoulant, malgré des protestationstout à fait légitimes, conduire lepeu ple dans des bondieuseries àn’en plus finir, un système poli-tique d’exploitation des plus pau -vres. Nous croyons, néanmoins,au dynamisme politique, mais cequi se fait depuis l’arrivée deJovenel Moïse au Palais national,c’est la continuation de tout ce qui

se faisait sous le gouvernement deMartelly/Lamothe avec l’argentde l’Urugay, dont Pierre RichardCasimir, à l’époque ministre desAffaires étrangères, en fut le plusgrand bénéficiaire. Aucune en -quê te n’est jusqu’ici engagée.Tout le monde connaît le petit pro-tégé de Gary Lissade, ce qu’il peutfaire pour garnir ses comptes enbanques. Le dossier du bateau desucre/drogue sous l’administra-tion de Pierre Richard comme mi -nistre de la Justice... on connaît lasuite, Antoine Acra a dû laisser lepays sans grandes difficultés, jus-qu’à ce qu’on le retrouve en com-pagnie de Jovenel Moïse, enRépublique dominicaine.

Au cumul, la décision de mainlevée d’écrou prise par le juge La -marre Bélizaire au profit Rood lyÉthéard, dit Sonson La Familia etde Lyonel Le Récif, où le ministrede la Justice (Pierre Richard Casi -mir) eut à déclarer que son minis-tère entend exercer un pourvoi enCassation. Par ailleurs, nous rap-pelons pour l’histoire et pour lavérité que le ministère de la Justicen’a pas ce rôle républicain et celaindique qu’il n’est pas considérécomme étant une partie dans unprocès pénal, c’est à dire qu’il nepeut et ne pourra jamais exerceraucun droit de recours... juste unrappel, pour cerner la probléma-tique de cette continuité. Pour ap -pu yer ce rappel, à savoir qu’enfait, comme on le dit, la politiquede protection de « ti zanmi » destèt kale détruit la justice haïtienne,on cite en exemples, les cas del‘intouchable Roro Nelson, celuide Wilson Laleau ou encore lamort suspecte du juge Jean SergeJoseph, etc.

Le régime deJovenel Moïse faceaux idées poli-tiques et patrio-t i q u e sVouloir apporter un changement àla situation du peuple est, à notrehumble avis, louable, mais à vou-loir imposer une loi de financesqui ne correspond en rien aux pro-messes de campagne de Moïse estpour le moins dangereux pour lacroissance socio-économique d’ -Haï ti. C’est un problème grave.Une grande difficulté politique. Ilest encore plus grave si le gouver-nement Lafontant/Moïse oseraitpublier le budget tel quel est. Maisce serait la fin du régime des tètkale deuxième version.

Si palpitante que soit la vel-léité du chef de l’État de suivre lesconseils de ses communicants, ceserait une action fatale pour sonquinquennat. En réalité, la fin nejustifie pas les moyens, au contrai-re, l’inverse est aussi vrai, dansune certaine mesure, quand nousnous référons aux nombreuxéchecs de nos hommes poli-tiques.

La guerre civile de mai1957, qui donna les rênes du pou-voir à Daniel Fignolé, ce fût pourlui la fin de ses volontés poli-tiques. Il n’y eut aucune chance derevenir au pouvoir jusqu’à sa mortdans l’anonymat total. En poli-tique, il faut savoir servir de sonéchec pour réussir ses aspirations,si as pirations il y en a pour cetteéquipe d’arnaqueurs. L’entête -ment de Jovenel Moïse me rap-pelle étrangement celui de Jean-Bertrand Aristide lors de la crisedes élections des sénatoriales demai 2000, quoique une crise héri-tée de la négligence de René Pré -val, il n’a pas su mettre en relief sa

di mension d’homme d’État; et,en voulant tout gagner, il a, néan-moins, tout perdu. Il n’y a rien deplus sérieux qu’un homme recon-naissant son échec, même lors-qu’il aurait eu de bonnes raisonsd’imposer ses intentions.

La sagesse politique veutqu‘on prenne en considération lavoix de la minorité... si et seule-ment si c’est celle de la minorité.Tous les professionnels en écono-mie dénoncent l’inadaptation d’untel budget. Toutes les forces vivesde la population critiquent lecontenu d’une telle loi de finan -ces. Qu’en est-il des points évo-qués par le sénateur de l’Ouest,Patrice Dumont ? Sans oublier lesdéclarations des sénateurs WillotJoseph et d‘Antonio Chéramy(Don Cato) sur les tenants, lesmoyens et les aboutissants pourqu’un tel budget réponde auxbesoins du peuple.

Les arnaqueurs dela RépubliqueLes députés et sénateurs sont-ilsdes arnaqueurs de la République ?

À chaque sénateur est octro -yée une allocation de 10 000.000gourdes prévue dans le budget de2017/2018. Sont-ils des agents dedéveloppement ? En sus du scan-dale d’un million de gourdes pourles fêtes pascales d’avril 2017.Voi là un Parlement qui se faitcomplice de la politique de pots-de-vin de l’Exécutif.

Pour quoi accuser des secteursliés à l’ascension de M. Moise aupouvoir ? On peut, sans exagéra-tion, affirmer que la classe possé-dante qui, dans une tentative deprendre davantage le contrôle denos institutions républicaines, a puchoisir et imposer ce fils du peupleau Palais national, en dépit desnombreuses irrégularités consta-tées et identifiées par la Com mis -sion de vérification électorale(CVE) qu’avait mise sur pied Jo -celerme Privert, sous fortes pres-sions de la société civile.Com me disait François Duvalier: « En politique, la reconnaissan-ce est une lâcheté ».

Est- ce une lâcheté pour leprésident de la Républiqueactuel de reconnaître que lesmarchands riches d’Haïti l’ontpropulsé au timon des affaires del’État ? Est- ce pour lui aussi,appartenant à un régime poli-tique bourré de néo-duvalie-ristes, de répéter dans différentescirconstances : qu’ « en politique,la gratitude est mauvaise pourl’instauration d’un régime rétro-grade et anti-démocratique».Cela ne passera pas.À quoi servent les accusations

lors que la majorité de la popula-tion dit non au contenu du bud-get 2017/2018 ?

A-t-on besoin de la voix dis-cordante de quatre porte-paroles etla passivité d’un ministre de Com -munication pour faire entendreraison au président Moise ?

Un Moise sauvé deseaux de SweetMicky !Que peut - on attendre de lui ?Des malheureuses petites erreursd’un peuple émotionnel qui necroit plus aux hommes d’école, seréfugiant involontairement chez leforgeron des cours de récréation.Est-ce quelque chose de chimé-rique ? Est-ce que c’est une vued’ avenir, ou est-ce un besoin derejet du peuple des politiciens ?

Nous ne faisons que formu-ler d’une manière générale ce quechaque secteur a de responsabilitéde dénoncer par rapport à la mau-vaise adaptation des acquis démo-cratiques. Oui, ce qui manque auxpolitiques, c’est définitivement lavolonté d’écouter la voix de cepeuple affamé qui ne demandequ’à être écouté. Ce qui manqueaujourd’hui, c’est la justice, pourne pas répéter l’ancien Premierministre PHTKiste version 1,Evans Paul, parlant du budget2017/2018, que le Parlement a dûvoter sans prendre en considéra-tion les effets désastreux de la mi -se en vigueur d’une telle loi surl’avenir développemental dupays. Lui, Evans Paul déclare quebud get « manque de justice fisca-le ».

Qui ne se souvient pasd’Evans Paul, ce Premier mnistrede facto ? Un fervent déférant à lacause de Sweet Micky/ Un hom -me de gauche/droite-Échec et mat: quand les fonds PétroCaribe dis-paraissent dans les poches etporches !

Un scandale de plus, cetteaffaire de kits scolaires e,t selontoute vraisemblance, il n’y auraaucune enquête. Qui a fait déblo-quer les fonds ? Qui a signé l’or -dre de décaissement des fondspour l’achat de ces kits scolairesAucun silence d’un ou des minis -tres ne peut faire l’écho sur lescondamnations de l’histoire. Laconscience de chrétien, qui tolèretout... même les bêtises d’un Mi -chel Martels, à Gelée, aux Cayes,pour les vacances d’été.

Nous sommes, désormais,dans la merde des petits coquinsqui jouent au malin. Des ancienspauvres de la province qui secroient aujourd’hui être des « nou-veaux riches » de la capitale. Cettecapitale jonchée de fatras de toutessortes : fatras politique, fatras ins-titutionnel, fatras de la corruption,fatras de « ti zanmi » et pourtant lepeuple croupit davantage dans sonfatras mental lorsqu’il ne croit plusau fatras des hommes du pouvoir.

Le pouvoir et lavolonté politiqueCe sujet de responsabilité poli-tique est bien trop vaste pourqu’on essaie d’en faire un tour icidans ce texte d’alerte aux entête-ments d’un pouvoir creux et n’ -ayant aucun programme de gou-vernement. Il nous faudra en ré -duire considérablement le champsur les fonds de dépenses de lacaravane non insérés dans le bud-get. Aucune prévision budgétai-re pour la caravane de Moise.Pour quoi se cantonner dans ledomaine de « Fonds d’urgence »dont seul le président et sesproches en au ront le contrôle, vuque le chef de l’État est mineuren matière de dépenses desdeniers publiques. Ouf, diraitWilson Laleau, qui re venait dansses élans vénaux, quand il s’agitde caisses noires !

Les problèmes d’Haïti sesont pour la plupart articulés au -tour de la notion de « corruptioninstitutionnelle », c’est-à-dire undroit non codifié et taillé sur mesu-re pour les entités politiques à sui -vre leur propre voie dans le gas-pillage et l’impunité. L’i den tifi -cation des cinq points culminantsde la corruption invoqués par leprésident Jovenel Moïse, qui, luiaussi, en est un des bénéficiairesde cette dite corruption.Me. Elco Saint Amand, av.

Haïti : Quand Jovenel Moïse sacrifie son quinquennat

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Par Robert noël

Tout ce qu’on entreprend dans lavie est risquant. Cependant, il fautsavoir comment minimiser lesrisques afin d’éviter le pire. Dansle commerce, le profit constitue larécompense du risque. Le com-

merce est directement lié à l’acti-vité de production, où la théoriede l’offre et de la demande sert deboussole capable d’orienter laproduction.

Le nouveau moyende consommationde la musique et leconsommateur haï-tien Actuellement, le marché dudisque haïtien subit les rigueursdu temps où la technologie vientchanger le mode de consomma-tion de la musique à travers lemon de. Le numérique prend ledessus, forçant la disparition gra-duelle des supports CD. Le mar-ché musical haïtien est le plusaffecté. Cette innovation a entraî-né le retrait des disquaires sur cemarché, puisque le télécharge-ment devient la norme du mo -ment. Donc, c’est ce qui provo -que une baisse sans précédantdans la vente des disques. L’on sedemande combien d’Haïtienss’intéressent vraiment à cetteforme de consommation de lamu si que. Surtout qu’on ne peutpas parler de consommateurs

étrangers du compas direct, puis -que d’hier à aujourd’hui rien n’achangé. Le compas direct reste etdemeure cette musique commu-nautaire qu’on a connue depuisplus de soixante ans.

Face à une telle situation, lesgroupes musicaux doivent trou-ver une alternative de survie. Carc’est à partir des disques qu’ilsproduisent qu’ils bâtissent leurpopularité, les aidant ainsi à trou-ver des contrats de bals en fin desemaine, et ce qui constitue leurseule source de revenu. Ce quirend la compétition encore plusdi fficile est le fait que tous lesgrou pes musicaux adoptent lemême style, donc offrant le mêmeproduit. Par essence, ils se res-semblent tous. On a l’impressionque ce sont les mêmes instrumen-tistes qui, au studio d’enregistre-ment, accompagnent des chan-teurs de noms différents apparte-nant à d’autres groupes, mais quiutilisent une tessiture vocale simi-laire. La diversité des couleurs to -nales aurait permis une plus gran -de concurrence et ainsi rendu lacompétition plus compréhensible.

Aujourd’hui, les groupes mu -si caux se trouvent dans l’impé-rieuse nécessité de recourir à denouvelles formes de productionspour aider leur groupe à survivrele mauvais temps qui peut s’abat -tre sur ce marché au moindre cil -le ment des paupières. On est té -moin du gaspillage annuel dequel ques œuvres dans l’industriecompas direct. Personne n’ignoreque la formation Zenglen a pro-duit deux excellents disques, quisont passés en fumée, sans que lesmusiciens s’en rendent compte.

Ils s’appuyaient trop sur lachanson « Rezilta », qu’ils pen-saient capable de mener la barquede Zenglen à bon port. C’était unéchec cuisant, et Zenglen ressentencore les séquelles de cetteimprudence liée à une mauvaisegestion de promotion. La mêmeerreur a été commise avec le der-nier disque « Rezilta pi rèd ». Unesource digne de foi nous a confiéque le groupe Zenglen prépare unnouvel album dont la sortie seraitannoncée pour novembre 2017.On parle d’un autre album, maispas d’une autre chanson de Zen -glen. Brutus confond vitesse etprécipitation. Li gen yon mache

prese, peut être même « yon senpouse ». Il court vers quoi, aprèsquoi, ou encore après qui. Si Zen -glen emprunte cette voie pourpro duire un album maintenant, en2017, il va certainement sombrerdans le désert.

Le temps desdisques 45 toursest révoluIl n’y a pas que la formation mu -si cale Zenglen à servir à étayernotre observation. Prenons, parexem ple, le nouveau CD deKlass, qui le tient encore fort auclassement. On remarque que lachanson « M ap marye » jouitencore de la même popularité enHaïti et dans les pays à forte oumême à faible concentration d’ -Haï tiens. L’on se demande pourcombien de temps cette pièce vatenir avec la même force. Klassne pourra pas récidiver son ex -ploit, comme il l’avait fait avecson premier CD, pendant trois ansde suite, sans un autre album.Aujourd’hui, la chanson « Lajansere » assure l’alternance avec« M ap marye » sur les ondes.C’est un bon signe de « promo-tion au compte-goutte ».

Il n’y a pas que ces deux tubessur l’album, et il ne s’agit pasd’un disque 45 tours, dont letemps est révolu. Il n’est qu’unequestion de stratégie pour sur-vivre le mauvais temps qui s’an-nonce. La donne a changé avecl’émergence de nouveaux grou -pes rendant le marché musicalplus compétitif. En ce sens, il fautciter la formation Harmonik, qui abousculé le temps et brouillé lescartes de certains groupes musi-caux. Notamment ceux qui fai-saient la pluie et le beau temps.Harmonik leur a dit « teke frenn ». Un membre influent d’un au -tre groupe très connu, au coursd’une conversation, me faisaitpart de son observation, en di -sant : « Bobby, tu vois qu’Harmo -nik gagne du terrain » — ( « Bob -by, ou wè jan Harmonik ap valeteren, y ap mennen kounye a »).C’est un fait connu de la grandemajorité des observateurs qu’ -Har monik a connu une ascensionau classement de la compétition.

Dans une pareille situation, lemutisme a valu mieux qu’uneréponse. Car le silence est un lan-gage dans certaines conditions.Quand un compétiteur veut opi-ner sur un autre groupe, on le lais-se faire sans émettre son point devue. Même si cet interlocuteur dittoujours qu’il accepte qu’on lecritique ou bien qu’on le fassepour son groupe, il a les nerfs àfleur de peau, il ne tolère pas vrai-ment les critiques. Il se fâche pourla moindre des choses et croitqu’on veut toujours du mal à sonorchestre dès qu’on place une cri-tique qu’il n’aime pas. Quandl’article lui plaît, il l’affiche sur lesite de son groupe musical.

Harmonik a un album diversi-fié, mais ce sont les chansons« Cheri benyen m » et « Incro -yable » qui sont popularisées. SiHarmonik se croit dans une zonede confort avec seulement cesdeux tubes, il risque d’étoufferson dernier album et de perdre saposition au classement. Il esttemps que les décideurs de cetteformation envisagent la promo-

tion de deux autres pièces de cetalbum. « Cheri benyen m » peutne pas avoir le même impact en

2018. L’eau du réservoir com-mence à s’épuiser. Yo benyentwòp sans contrôle de la situation,le savon commence à s’amincir.Un bain sans savon ne peut pasêtre considéré comme tel. Har -monik n’est pas un nouveau-nédans ce monde musical, il sauracomment se tirer d’affaire. Car ila déjà neuf ans.

Klass doit assurerla promotion dedeux autres chan-sons de son dernieralbum

Le dernier disque de la formationKlass pourra encore tenir pendantquelques mois, si les responsablesde ce groupe acceptent d’assurerla promotion et le marketing desautres chansons moins connues,qu’on peut encore considérernou velles. Pour mieux évaluer undisque ou toute autre œuvre artis-tique, il faut qu’on établisse unebase de comparaison à partir d’unprécédent. En musique, il y a cequ’on appelle anticipation. Ceterme trouve aussi son applicationdans la conduite de l’étude dumarché.

On prévoit que la situation vaêtre difficile pour certains grou -pes évoluant sur la scène HMI,qui n’est plus celle qu’on a con -nue il y a deux ou trois ans. Lenouveau disque de Nu Look aaussi baissé en popularité, puis-qu’il n’y a que deux chansons enrotation sur les plateaux des disc-jockeys. On ne va pas s’attardersur le manque de promotion et demarketing des disques en ques-

tion. Le problème des groupesmu sicaux va au-delà même deces entités indispensables à la sur-vie d’une œuvre musicale.

Il faut prendre en compte unautre paramètre qui joue contreles groupes musicaux. Il s’agit dunombre de chansons qu’ils enre-gistrent sur leur disque. L’on sedemande pourquoi ils offrent 11chansons sur leur CD, quand, aufait, l’expérience a prouvé qu’iln’y a toujours que deux pièces quibénéficient de la bénédiction dupublic haitien, et que les anima-teurs tournent en boucle sur lesondes des stations de radio, tanten Haïti qu’à l’étranger. C’estune erreur que commettent toutesles formations musicales haïtien -nes, qu’elles soient connues, mé -connues ou inconnues du public.Un tel mode de fonctionnementconfirme la perte de temps en stu-dio pour produire 11 chansons etle coût de production du disque. Ilserait avantageux que les groupesproduisent trois chansons par tri-mestre, soit 12 chansons parannée, ce qui tiendrait le marchémusical en vie. Cette nouvelleoption réduirait la marge demanœuvre des contre-façonneurs/bootleggers.

Certains animateurs de radioconstituent aussi un handicap àl’émancipation du genre musicalcompas direct. On ne peut rienespérer de mieux quand ce sontdes individus sans connaissancedans le domaine de la radiodiffu-sion et de la musique qui devien-

nent des animateurs de radio,donc des directeurs d’opinion.«Ka nou grav ». Un animateur,dont la plante ne produit aucunfruit, définit le rôle de l’animateurcomme un vendeur, simplementparce qu’il dit qu’il a commencésa carrière comme un animateur-vendeur d’automobiles et debiens immobiliers à la radio, dit-il. « Kòm animatè, li t ap vannmachin ak kay nan radio. Devanpòt tounen dèyè kay. A la trakapou lave kay tè ». À chacun sonmétier, les bœufs seront bien gar-dés, comme dit le proverbe.

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16 Haïti-observateur 20 - 27 septembre 2017

nouvelle option pour palier au problème de productionmusicale compas direct : Un impératif de l’heure

La formation Klass de Richiea Robert Treat Hotel.

Zenglen Live

Le groupe Disip de GazzmanCouleur Pierre.

Nu Look live .

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