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HTTP :// ENTRENOUS . FREE . FR à Villebrumier Entre-Nous

Entre-Nous€¦ · ancien maire, Pierre Saulgrain, 1, rue du Maréchal Joffre, 82370 REYNIES. u Histoire locale (bis) : Quelques pas - sionnés de maquette et de patrimoine ont reconstitué

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Page 1: Entre-Nous€¦ · ancien maire, Pierre Saulgrain, 1, rue du Maréchal Joffre, 82370 REYNIES. u Histoire locale (bis) : Quelques pas - sionnés de maquette et de patrimoine ont reconstitué

H T T P : //E N T R E N O U S .F R E E .F R

DÉCEMBRE 2002 - N° 56

à Villebrumier

E n t r e - N o u s

La Maisonde Retraite

Fête

ses 10 ans

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GUY ET KLÉBER

Recensement : Aujourd'hui, Villebrumiercompte officiellement 1049 habitants (contre915 en 1999) à la suite du recensement com-plémentaire qui vient d'être réalisé. A cenombre, il convient d'ajouter les 88 occu-pants fictifs des maisons en construction.

u

Lotos : Les associations se sont pourvuesd'un jeu de cartons neufs. De novembre àfévrier, les amateurs de quines peuventperpétuer la tradition.

u

Cèpes : Une poussée s'est produite autour du11 novembre. Il y avait du monde dans les boisde la commune pendant quelques jours.

u

En kilt : Bonnet, petit gilet, jupecourte et plissée (le kilt écossaise,quoi), grosses chaussettes…voilàune tenue qu'on n'a pas l'habitudede voir à Villebrumier ! C'est queNorman, en tenue traditionnelle deson pays, en visite chez la familleBusteel, s'est promené dans lesrues du village et a participé à unesoirée organisée par les amateurs deboule lyonnaise. Il a apprécié le jeu etles grillades, peu connus en Ecosse...

u

Changement de propriétaire :La famille Briaud, fidèle annonceur de notre

journal, a cédé son commerce. Entre Nous laremercie de sa fidélité et lui souhaite bonvent. Depuis le 1er décembre, la boulangeriepâtisserie de la rue Haute est tenue par Mr etMme Clérin.

u

Voyage : "Les voyages forment la jeunesse",dit-on. C'est pourquoi un groupe de résidentsdes "Chênes verts" est allé passer quatrejours à Sare, dans le Pays basque.Malheureusement, la pluie a gâché le séjour.

u

Histoire locale : "Reyniès, d'hier à aujour-d'hui" est un ouvrage de 235 pages qui rap-pelle l'évolution du village à travers lessiècles, en particulier les XIXème etXXème. Ce livre, illustré de photos, est envente au prix de 30 � auprès de l'auteur,

ancien maire, Pierre Saulgrain, 1, rue duMaréchal Joffre, 82370 REYNIES.

u

Histoire locale (bis) : Quelques pas-sionnés de maquette et de patrimoineont reconstitué la place forte deVillemur à l'époque médiévale. L'œuvreest exposée dans la Tour de Défense.

C'est ingénieux et magnifique.u

Ces blondes qui font rêver : Chez nous,souvent, vues du village, elles composent un

tableau superbe quand elles paissent sur la col-

line au dessus du cimetière…Réputées pourleur rendement et leur rusticité, elles étaient àl'honneur lors du Congrès mondial de la géné-tique animale. Car ce sont des Blondesd'Aquitaine qu'il s'agit. Et Jean Blanc, inlas-sable animateur de l'Association nationale deséleveurs, était fier de montrer aux représentantsdu monde entier les qualités de cette race, undes fleurons du patrimoine génétique bovinfrançais. Si bien que ces gracieuses vaches,couleur froment, ont séduit certaines déléga-tions internationales.…

u

Choux fleurs géants : Suzette et Renéont récolté dans leur potager deux spécimensde choux fleurs hors du commun. L’unpesait 4,5 kilos et l’autre... 6,8 kilos !Ces géants ont dû effrayer l’appareil deGeorgette car les photos sont ratées !

u

Soirée castanhada : Plus de 150 per-sonnes ont répondu à l'invitation de "La Clédes Chants" samedi 30 novembre. C'étaitune soirée bien sympathique au cours delaquelle les groupes "enfants" et "adultes"ont offert des prestations de qualité avantque.des talents locaux montrent leur savoirfaire dans des domaines différents: chant,conte, poésie, histoires drôles. La dégusta-tion de châtaignes grillées, de vin nouveauet de diverses gourmandises ajoutait à laconvivialité ambiante.

uuu

R U B R I Q U E À B R A C

Des contacts sont en cours entre les communes deMaroeuil et de Villebrumier en vue d'un éventuel jumelage.Voiciquelques éléments qui feront mieux connaître cette localité.

Maroeuil se trouve tout près d'Arras, chef lieu du Pas de Calais.C'est une commune de 2500 habitants typique de l'Artois avec sesmaisons sans clôture construites en pierres blanches ou en petitesbriques rouges qui donnent aux rues une cer-taine uniformité architecturale. L'habitat estconcentré en agglomération.Son territoire de1182 hectares est traversé par la Scarpe etest en partie occupé par un marais et uneforêt. Dans le bourg se trouvent, outre la mai-rie, l'école maternelle "Françoise Dolto", l'éco-le primaire "Margueritte Yourcenar", l'écoleprivée "Sainte Bertille", la Poste, l'église "SaintAmand ", la maison des associations, lestade, le square "Bösperde". Une entreprisede peinture et une déchetterie fournissentquelques emplois.

On dénombre 4 médecins généralistes, 2dentistes, 1 pharmacien, 3 infirmières, 1 podo-logue, 1 kinésithérapeute, 1 orthophoniste et de nombreux com-merçants et artisans. On recense aussi 28 associations.

L'histoire de cette bourgade est étroitement liée au personnagede Bertille, fille de Ricomer, seigneur des Atrébates au VIIèmesiècle. Morte en 697, les reliques de cette femme très pieuse sontdevenues l'objet d'un culte dû aux nombreux miracles qui seseraient produits après avoir prié sur sa tombe. L'appellation du lieua évolué, de "Maraculum" en l'an 680, à "Maroeuil" en 1670, enpassant par "Maroel" en 1104 et "Maroeul" en 1307. La description

de ses armoiries est plutôt complexe : "Blason au fond d'argent, àtrois faces ondées d'azur, au chef d'azur à trois fleurs de lys d'or.L'écu est timbré d'une couronne murale d'or à trois tours créneléeset maçonnées de sable, soutenu par deux branches de fougère desinople, croisées en pointe en sautoir, avec la Croix de Guerre1914-1918 appendue en pointe et brochant sur le tout".

Les alentours de Maroeuil ont connu les terribles combats de laPremière Guerre mondiale. Parmi les nombreux sites historiquesproches, deux retiennent l'attention, ceux de Lorette et Wimy. A Lorette, outre la célèbre chapelle Notre Dame, se trouvent trois

lieux de mémoire. D'abord, le Cimetière mili-taire national où l'on compte 20 000 sépul-tures individuelles et 8 ossuaires contenantles corps de 22 000 inconnus tombés durantles combats de 1915. Ensuite, le Monumentdu souvenir est dominé par sa Tour Lanternede 52 mètres de hauteur dont le phare balaiechaque nuit les plaines de l'Artois. Son sous-sol abrite une crypte de 32 cercueils de sol-dats des guerres 14/18, 39/45, d'Indochine etd'Algérie qui sont surveillés par une garded'honneur assurée chaque jour du dimanchedes Rameaux au 11 novembre par quelques-uns des 2300 membres de l'associationpatriotique 'Le Souvenir français ". Enfin, le

Musée historique propose des reconstitutions animées de scènesde la vie dans les tranchées.L'espace de 100 hectares de Wimy, appartient au Canada. Là, estérigé le Monument commémorant le sacrifice des 3600 soldatscanadiens qui figurent parmi les 10 000 morts tués lors d'un assautle 9 avril 1917. On y découvre aussi le cimetière, les tranchées res-taurées et un musée avec un diaporama. Dans toute la région le "devoir de mémoire" est vivace.

GUY

Maroeuil,une commune typique de l'Artois

L’hôtel de ville de Maroeuil

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Christophines

Dans le jardin de la famille

Moréno, poussent des christo-

phines, plantes grimpantes ori-

ginaires des Antilles qui don-

nent de gros fruits biscornus,

que l’on cuit pour

les manger en

vinaigrette par

exemple.

Ail mince de peau,hiver court et beau.

u

Oignons à trois pelures, signe de froidureu

S'il y a des noix, l'hiver est froid.u

Tonnerre en janvier, récolte de qualité. u

Février trop doux,printemps en courroux.

E D I T O R I A L

D i c t o n s

Lo parlar d’aici

Entre Nous remet ça !

Pour Entre Nous, l'organisation del'examen du Certificat d'Etudes a

constitué l'événement de cette der-nière période. Merci à toutes celleset à tous ceux qui ont accepté de

jouer le jeu , du plus jeune, Simon, àla plus âgée, Marinette.

L'équipe qui anime le journal a

tenu une importante réunion deréflexion qui a eu pour effet deredynamiser le groupe. Cette fois,

l'abondance des articles était tellequ'il a fallu établir des priorités entenant compte de l'actualité. C'est

tant mieux, l'aventure qui duredepuis quatorze ans peut continuer.Les renforts seront cependant les

bien venus !Fidèle au principe qui l'anime depuis

sa création, notre périodique essaietout à la fois de "coller" à l'actualitéet de plonger dans le passé. La

variété des contributions publiéesdans ce numéro en témoigne

Reste maintenant aux lecteurs et

aux annonceurs de confirmer leurintérêt pour notre revue et de

renouveler en conséquence leur

abonnement et leur contributionpour l'année 2003.

Joyeux Noël et Bonne Année à

toutes et à tous, avec l'espoir deretrouver tout le monde fidèle en

mars prochain !

LO TAMBORINAIRE

Le parler d’ici

Quel abarrejadis (fouillis) sur cebureau !

u

Boudu (Bon dieu), il s'est abouqué(renversé) dans le fossé !

u

Mais où est passé ce livre que j'avais,après ? (auparavant)

u

Il s'est achoulé (tombé sur le derrière)dans un fangas (de la boue).

uuu

4 Photos “Les chênes verts” 1

4 Rubrique à brac. Maroeuil 2

4 Edito. Dictons 3

4 Poésie 4

4 Sur la route 54 Les centres faïenciers

au XVIIIe siècle 6

4 Les 10 ans de la MAPAD 8

4 Paroles de résidents 104 Le glanage.

En ce temps d’automne 124 Epreuves du Certificat

d’études 13

4 Rasta. Mots croisés 15

4 Photos “Certificat d’études”16

Sommaire

ABONNEMENTP e n s e z à l e r e n o u v e l e r

Normal : 13 �Soutien : au choix ...

(4 n° annuels + suppléments éventuels)

A adresser à Entre-Nous 82 370 VILLEBRUMIER

Curiosité

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Tant que le monde sera mondeIl y aura des malheureux

Qui sur leur chemin à la ronde,Croiseront des coeurs généreux.

Pour éviter toute souffranceAu tout petit abandonné,

Un nid d’amour et d’assistance,Par d’inconnus, sera donné.

Au jeune faisant fausse route,Du bien ignorant toute Loi,

Un guide montrera, sans doute,Quel est le chemin le plus droit.

Lorsqu’égaré, l’aveugle hésite,Ne pouvant plus compter ses pas,Voyant sa canne blanche, vite,

Un passant le prend par le bras.

Prés du vieux, seul en sa demeure,Quelqu’un viendra, sans trop tarder

Pour adoucir sa dernière heure,Lui rendra la sérénité.

Quand une peine est trop cruelleQu’il est besoin d’un vrai soutien

On trouve les amis fidèlesDont la présence fait du bien.

Mais comme il serait beau le mondeSans malheurs, sans déshérités,Si tous les chemins à la rondeConduisaient à la Charité...

Rencontres

Aurélie

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Au lendemain de la guerre, dans uneFrance exangue, tous les équipe-ments collectifs, laissés à l'abandon

pendant ces années noires étaient à recons-truire. De plus, nos concitoyens, sevrés deplaisirs et de distractions, avaient envie debouger et de se distraire. Dans nos cam-pagnes, tous les déplacements s'effectuaientdéjà par la route mais pas dans les condi-tions que nous connaissons maintenant.Très peu de routes étaient goudronnées. AVillebrumier, par exemple, seules la routede Montauban et la route de Monclar béné-ficiaient de ce privilège. Les autres routes,empierrées, demandaient beaucoup d'en-tretien. Il faut dire que les véhicules étaientrares : 5 ou 6 automobiles à Villebrumier, uncamion, celui de Courdy, le bus de Terratqui transportait les villageois à Montaubanles jours de marché, très peu de tracteurs,peu de motos, pas de cyclomoteurs. Maisalors, comment se déplaçait-on? À vélo, ouà pied, parfois dans une carriole tirée par uncheval! Les routes empierrées suffisaient àla circulation, même si les crevaisons yétaient fréquentes.Si le réseau secondaire se trouvait dansun triste état, que dire alors des cheminsvicinaux, dont l'entretien incombait à lacommune! Heureusement, existaient les"prestations".Les prestations, forme républicaine descorvées du Moyen-âge, constituaient unsystème qui permettait aux agriculteurs depayer une partie de la taxe vicinale sousforme de travail compensatoire. Les agri-culteurs souscrivaient dans leur grandemajorité à cette formule car ils pouvaienteffectuer ces travaux à la morte saison etsurtout ils ne prélevaient pas d'argent liqui-de dans leurs maigres bas de laine.C'est le percepteur, sis à Villebrumier quifixait le montant global de chaque pres-tation et c'est le chef-cantonnier desPonts-et-Chaussées, mon père, lui aussibasé à Villebrumier, qui était chargé d'or-ganiser la réalisation de ces travaux. Pourcela il disposait d'un barème : 1 mètre defossé, tant de francs, 1 journée de travail,tant de francs... Il rencontrait donc lesprestataires et on piquetait les mètres defossé à curer, les métres de talus àdébroussailler, les saignées à ouvrir etl'on recensait les nids de poules que l'ondevait boucher avec du gravier.Le plus souvent, il permettait au presta-

taire d'effectuer cette tâche le plus prèspossible de son domicile. Le travail étaitgénéralement très bien réalisé car l'agri-culteur entretenait ainsi le chemin qu'ilempruntait tous les jours. En même temps que mon père donnait le détaildes travaux, il fixait un échéancier pour leurréalisation ainsi que la date de son contrôle. J'adorais suivre mon père quand je n'avaispas école et que sa tournée n'était pas tropéloignée : il me portait assis en amazonesur le cadre du vélo (c'était bien dur pourles fesses). Plus grand, j'empruntais levélo de ma mère avec son cadre en ber-ceau et parfois, comble du bonheur, nousprenions le casse-croûte que nous parta-gions assis sur l'accotement, les pieds

dans le fossé, comme les

"grands".Quelques conflits sans gravité naissaientparfois. Emile Courdy apportait du gra-vier pour recharger le chemin vicinal et ilarrivait que le paysan en utilisât une par-tie pour réparer son chemin privé ou sacour de ferme. C'était évidemment inter-dit mais toléré, sauf quand il avait mani-festement exagéré. Mais tout rentrait vitedans l'ordre car la sanction pouvait êtresévère : pas de prestations l'année pro-chaine et paiement de la taxe en liquide!!Emile Courdy était le grand fournisseur

de matériaux aux communes et aux par-ticuliers. Il extrayait le "tout-venant deminière" dans une carrière qu'il avaitouverte près de Moulis. Pas de pellemécanique pour charger les camions etl'excavation était profonde. Les tâche-rons "piquaient" le gravier à la pioche, lelançaient à la pelle sur une plateformeintermédiaire, le reprenaient pour l'en-voyer au niveau du sol, puis, une troisiè-me fois pour charger le camion. Un véri-table travail de galérien, en plein soleil, etsans un pouce d'air au fond du trou. Les passages qui enjambaient les fosséspour accéder aux champs ou aux habita-tions étaient aussi source de conflits :Qui avait cassé les buses? Qui allait lespayer? Qui allait les placer? Ces litigesfinissaient souvent devant le juge de paixqui officiait chaque mois à la mairie etfaisaient le régal des commères en ali-mentant les potins.Il existait des situations plus complexes :par exemple lorsqu'il fallait recharger tota-lement un chemin. Cela nécessitait la for-mation d'une véritable équipe dans laquel-le s'incluaient les cantonniers municipauxet même les cantonniers des Ponts-et-Chaussées qui servaient de moniteurs.Quel casse-tête pour trouver le jour où tousles intervenants seraient disponibles enmême temps : X avec sa charrette, Y avecses vaches, Z avec ses bras. Ces travaux sedéroulaient dans une bonne ambiance carles paysans de l'époque étaient habitués àtravailler ensemble pour les gros travaux etils avaient le sentiment d'oeuvrer pour leurconfort personnel.Petit à petit, le nombre d'agriculteurs seréduisant, les communes durent faireappel à des entreprises pour réaliser l'en-semble des travaux : les machines rem-placèrent l'homme pour le débroussailla-ge ou le curage des fossés Le budgetmunicipal exigea de plus en plus d'argentliquide et les prestations disparurent.

BERNARD

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SS U RU R LALA R O U T ER O U T EEn relisant l'un des premiers numéros d'Entre Nous, je suis

tombé sur un article concernant les "prestations", dontl'auteur, hélas, est resté anonyme. Cela a déclenchéchez moi un retour en arrière d'un demi-siècle et denombreux souvenirs ont ressurgi.

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Au XVIIIe siècle, dans le BasQuercy se développent descentres faïenciers importants.

Ardus en 1737, Montauban vers 1770 etNégrepelisse en 1782. En Lomagne vers1700, on trouve un centre faïencier trèsimportant à Auvillar. Mais au début duXIXe siècle, on assiste à une disparitionprogressive de ces industries, concurren-ce étrangère, changement de goûts, sou-bresauts de notre Révolution.

Définition de la faïencerieOn entend par faïence, les ouvrages faitsen terre cuite couverte d’émail. La terrepropre à cet usage est une espèce de terregrasse qui tient le milieu entre la terreglaise et l’argile.

Faïencerie de NégrepelisseNégrepelisse abritait de longue date unetrès active corporation de potiers de terre.Entre 1775 et 1780, Jean Viguié, crée unefaïencerie dans sa propriété des Valettesprès de Négrepelisse. Il fit appel au tour-neur Marcellou qui avait travaillé précé-demment à Ardus et à Auvillar. Cetteentreprise disparaît en 1809.Production : comme thème décora-tif, des amours, l’oiseau campé surune longue terrasse. Parmi lesformes à signaler les pots Jacquotet pots Jacqueline qui ont rencontréun grand succès dans le Nord de laFrance.

Faïencerie de MontaubanFabrique David LestradeEn 1761, venant d’Ardus,David Lestrade crée sapropre fabrique à Montauban, quartier duMoustier. Ensuite le peintre AntoineTesseyre en sera le directeur. La manu-

facture fait faillite en 1811.Production : seul maître faïencier àMontauban jusqu’en 1770 sa productionest très variée : vase à pharmacie,assiettes. Le décor à “grotesques” d’ungenre très particulier, l’aile des assiettess’orne de branches fleuries, la palette estdouce, le bleu un peu délavé, le vertolivâtre et un trait de manganèse cerneles dits “grotesques”.

Fabrique Arnaud LapierreEn 1771, A. Lapierre quitte Ardus ets’installe à Montauban. La mort le frap-pe en 1772. La fabrique prend ensuite lenom de Lapierre Frères et Quinquiry. En1820, elle cesse de fonctionner.Production : fabrication des servicesarmoriés, camaïeu bleu et jaune utilisépour ce genre de faïence. Assiettes à bord

festonné, décor de grand feu encamaïeu vert d’un personnage “gro-tesque”, bouquets de fleurs à la rosemanganèse.

Faïencerie d’ArdusEn 1737, le Baron François Duval,

installe une faïencerie dans sondomaine de Lamothe. En1774, Joseph de Varaire, sonfils prend sa succession.

L’entreprise devient en1749, ManufactureRoyale. Avant 1789,

l’entreprise amorce son déclin après lamort du président Varaire. Ensuite lafabrication consistera en pièces utilitaires

blanches et simples poteries.Production : fabrication de servicesarmoriés, plat octogonal décor de grandfeu en camaïeu bleu à inspiration destyle Berain. Plat ovale à bordcontourné. Pots de pharmacie, inscrip-tion en manganèse cartouche derocaille simplifiée dont le style s’inspi-re de Nevers ou de Montpellier, exécutéen camaïeu bleu.

Faïencerie d’AuvillarVers 1700, on comptait déjà 300 ou 400potiers dans ce grand bourg.

Fabrique Ducros - Place St PierreEn 1724, installation d’une faïencerie parFrançois Ducros. Elle cessera son acti-vité en 1872.

Fabrique - rue du JunquaEn 1784, Antoine Serres, fondateur de lanouvelle fabrique. Elle ferme définitive-ment en 1903.

Fabrique - rue de l’argenterieEn 1762, fondation de cette fabrique parGéraud Verdier. Elle ferme en 1848.

Les centres

faïenciers Bas Quercy (Ardus - Montauban - Négrepelisse)

Lomagne (Auvillar)

au XVIIIe siècle

dans le

et la

Fontaine galbée et son bassin -Négrepelisse

A l’occasion d’une visite à Mr le Curé au Presbytère de Villebrumier,j’ai remarqué accroché sur un mur, un bénitier en faïence de facturemodeste, avec quelques coloris.J’ai demandé à l’abbé Jaubert, s’il connaissait l’origine de cette pièce.“Cela vient de famille” m’a t-il répondu et estampillé de la fabrique defaïence d’Auvillar. Possédant un objet à peu près identique dans monhabitation, j’ai décidé de remonter le temps, pour connaître lesfabriques de faïencerie dans notre département.

Plats de barbier - Ardus

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Fabrique du portInstallation d’une manufacture de faïen-cerie en 1786, par Henri JosephLandener. Elle ferme ses portes en 1848.

Fabrique de Mondou et de LanseEn 1769, créée par Etienne Taillard sonfils se trouve à la tête de Mondou. En1814, la fabrique de Mondou est fermée.La fabrique de Lanse est fermée en 1850.

Fabrique de MarchetEn 1805, Joseph Castex est propriétairejusqu’en 1861.Production : les pièces ont un but utilitai-re : objets nécessaires à la table, à la toi-lette, tout pour la vie de la maison. Lecamaïeu bleu qui marque la production àson début s’inspire du style Rouennais oucelui de Moustiers avec la fleur desolanée. Le décor floral s’impose avecle bouquet à la rose, le bord desassiettes sont rehaussé de pei-gnés bleus, jaunes, rouges,verts.

TechniqueLa terre choisie est mise à tremperdans l’eau, délayée, passée sur untamis et mise à sécher naturellement.Avec cette pâte les pièces sonttournées ou moulées. Aprèsenfournage du cru et une délicateconduite du feu pendant plusieursheures (cuisson dite de dégourdi à bassetempérature - 500 à 600 C° ), on laisserefroidir le four. Le produit ainsi obtenufragile et poreux reçoit par trempage l’em-ballage. Les pièces sont plongées dans unesolution, avec un mélange de poudre d’é-mail et d’eau. Pour obtenir un nappageparfait, brève immersion de la pièce et

mouvement rotatif du poignet de l’é-mailleur. De nos jours, on cuit “en biscuit”,c’est à dire à la température qui convient àla pâte, en ajoutant un fondant ou un liant.La faïence ainsi obtenue est prête pour uneseconde cuisson, cette faïence sera uni-formément blanche.

Décor de grand feuC’est un procédé de fabrication trèsancien. Le décor peint est appliquésur l’émail cru, séché juste avant ladeuxième cuisson, qui durcira l’émailet le rendra brillant. Le peintre travaillesur l’objet à main levée. Dans unecomposition plus recherchée, il se sertd’un poncif. C’est une feuille de papierperforée à l’aiguille de petits trous qui sui-vent le tracé du dessin, à l’aide du papier

calque. Sur ce poncif, on saupoudre avecde la ponce. Le calque enlevé, le des-sin apparaît en pointillé. Il suffit alors

au peintre de se guider sur cecanevas et le remplir de cou-leurs. Aucune correction

n’est possible, les pièces sontenfournées et soumises à cuisson

entre 750 et 950C°.La palette de grand feu est :4 le violet de manganèse4 le vert de cuivre4 le jaune de l’antimoine4 le bleu de cobalt

Décor de petit feuou cuisson au feu de mouffleC’est un procédé adopté au milieu duXVIIIe siècle. A température plus basse,600 à 700 C°, on peut utiliser des cou-leurs qui à température de grand feu sevolatiliseraient. La pièce émaillée sansdécor reçoit la deuxième cuisson.Ensuite sur cet émail durci, le peintreapplique la décoration. La céramique estcuite une troisième fois à feu doux dansdes récipients protecteurs à l’abri de laflamme directe du four. Avec cette cuis-son de petit feu, l’oxyde de fer prend toutson éclat de rouge, ce qui donne de mer-veilleux carmins.

ConclusionEntre le XVIe et la

Révolution de1789, toutesles régions deFrance virentdes faïence-ries secréer, sedévelop-

per et dis-p a r a î t r e .

Sous l’impul-sion des Intendants généraux,

des hommes riches et entreprenants s’en-gagèrent dans la création de ces fabriquesmais dès le début du XIXe siècle, onconstate l’agonie des entreprises dansnotre département.De nombreuses pièces de collectiond’objets en faïence se trouvent dans lesmusées de Montauban, d’Auvillar et deSèvres.

YVES

Bibliographie :“Bordeaux - La Rochelle.

Histoire de la faïencerie”D. Guilleme. Brulon.

“Faïence de Négrepelisse” G. Soulié.“Faïence d’Auvillar”

Pot de

pharmacie

- Ardus

Assiettes à bord festonné - Auvillar

P A T R I C I A C O I F F U R E

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Les 10 ans de la MAPAD" Les Chênes verts "

Un peu d'histoireLe projet de construction d'une

Maison de Retraite a pris corps sous laMunicipalité dirigée alors par AiméVigouroux. A cette fin, le terrain de 1,48ha, aujourd'hui occupé par le lotisse-ment "Le Clos de Valgilade" a étéacquis par la commune. En 1988, a étédéposé un dossier en vue de la"Création d'une résidence pour per-sonnes âgées" destiné à la Commissionrégionale des institutions sociales etmédico-sociales

Dans ce document, sont soulignésles atouts de la commune : proximité deMontauban et des axes de communica-tion que sont les routes 999 et 630,richesse des services administratifs,commerciaux et médicaux de proxi-mité, dynamisme des associations, vita-lité du conseil municipal qui réalise deséquipements (assainissement, extensionde l'école, aménagements du plateau desport, de la place de la Mairie et desabords des lotissements…).

Il est prévu que cet établissementsoit “adapté aux personnes âgées handi-capées et plus ou moins dépendantes",qu'il “dispose d'une capacité de 40 lits,de locaux de soins et de services collec-tifs (espaces de vie, administration, cui-sines, lieux techniques) ainsi que d'unappartement de fonction". Les surfacesutiles se répartissent en 820 m² de loge-ments et 613 m² de parties communes.Sur le plan architectural, “chaque loge-ment est traité en résidence principale(…) et bénéficie d'un ensoleillementmaximum". "La commune assurera lamaîtrise d'ouvrage et confiera la gestionau Centre communal d'Action Sociale"."Les personnes âgées résidant àVillebrumier auront accès aux équipe-ments collectifs (…) en liaison avec le

club du 3ème âge très actif". En avril 1988, la valeur totale de cette

réalisation est chiffrée à 9 500 000francs, somme à laquelle il convientd'ajouter 1 000 000 de francs de mobilier.

La municipalité désormais dirigéepar Etienne Astoul garde l'objectif deconstruction d'une Maison de Retraitemais établit un nouveau dossier en sep-tembre 1990. A cette fin, elle a acquispour 560 000 francs plus de 5 ha deterres du “château " auprès des héritiersde la famille Azam. Il est précisé quecette superficie est prévue pour 2 haenviron pour la Résidence de personnesâgées, 2 autres ha pour l'agrandissementde la zone sportive et le reste, 1,25 ha,pour l'aménagement d'un parc boisé. Malgré le changement du lieu d'implan-tation, les raisons de fond qui motiventla création d'une telle structure restentles mêmes. L'accent est mis sur la pro-portion de 19,17% d'habitants de lacommune de plus de 60 ans qui dépassede 5,2% la moyenne nationale et surl'absence d'équipement de ce type dansun rayon de 20 km. (A VillemurGrisolles et Montech, on ne reçoit pasles "personnes dépendantes", là esttoute la différence. Ndlr). Des préci-sions sont apportées : “Les bénéficiairesseront les personnes âgées valides dont

l'isolement entraîne un sentiment d'insé-curité ; les personnes âgées déso-rientées, les personnes âgées semi-valides qui ont besoin d'aides occasion-nelles ; les invalides grabataires (…).Des repas seront servis à des personnesâgées non résidantes, soit au sein de l'é-tablissement, soit chez elles (…).L'aménagement dans le parc très arboréfavorisera l'ouverture sur l'extérieur, ledéveloppement d'un réseau d'échangesspontanés".

Ce projet s'inscrit alors dans le sché-ma départemental des établissementsmédico-sociaux arrêté par le Conseilgénéral en date du 6 mars 1990 qui pré-voit la création de 120 lits répartis àparts égales sur Montauban, Monclar etVillebrumier avec un financement de1 000 000 de francs pour chaque entité. La conception architecturale est définie.Elle s'appuie sur les observationsglanées au cours de nombreuses visiteseffectuées par les élus dans des struc-tures du même type, aussi bien en Tarnet Garonne que plus loin encore. Lesrésidents occuperont chacun unechambre avec un espace extérieur semi-privatif. Le bâtiment comprendra troisparties distinctes :une zone médicaliséede 14 chambres ; un "cantou" (1) pourrecevoir les personnes désorientées, lieuéquipé de 10 chambres, salle à manger,

La Maison de Retraite (ouplus exactement la Maisond'Accueil pour PersonnesAgées Dépendantes) a reçuses premiers résidents le 11décembre 1992, cela faittout juste 10 ans.

(1) Le "Cantou" rappelle cet endroit chaleureux près de l'imposante cheminée. Ici, il signifie "Centre d'Animation Naturelle Tirées des Occupations Utiles".

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salle d'ergothérapie, salle de bain ; unezone d'hébergement de 25 chambres.Des locaux sont prévus pour visitesmédicales, soins infirmiers, séances dekinésithérapie et surveillance. Desespaces seront aménagés pour les ser-vices collectifs, comme les ateliers ou lerestaurant, et pour les services généraux.

Comme le précédent projet, la com-mune sera maître d'ouvrage, mais délè-guera sa responsabilité à la Sémateg(Société d'Economie Mixted'Aménagement du Tarn et Garonne) etconfiera la gestion au CCAS (CentreCommunal d'Action Sociale) qui s'ac-quittera auprès de la commune proprié-taire d'un loyer d'un montant correspon-dant aux annuités d'emprunts.

Le prix de revient prévisionnel,équipement compris, au 10 septembre1990 est chiffré à 11 800 000 francs. Lefinancement est assuré par deux sub-ventions de 1 000 000 F chacune de lapart du Conseil Général et des Caissesde Retraite, d'un prêt sans intérêt de laCPAM et d'un autre à 7% consenti parle Crédit Foncier de France.

En date du 10 août 1990, le cabinetd'architectes dirigé par Michel Sartrefournit son “rapport de présentation" où ilest noté que l'établissement aura "un planen H en rez de chaussée" de 1952, 40 m²et sera “une structure conviviale d'héber-gement à la "campagne" assurant desbonnes relations extérieur-intérieur". Petità petit, le "projet de vie, projet gérontolo-gique innovant" se précise autour de deuxaxes majeurs : d'une part, l'image d'unétablissement conçu comme lieu de ren-contres, d'autre part la charte des per-sonnes âgées en institutions qui préciseleur droit à la dignité, à l'identité, à la vieprivée, au libre arbitre et à la parole.

Le permis de construire a été déposéen septembre 1990 et la pose symbo-lique de la première pierre a eu lieu lesamedi 7 mars 1992. En réalité, les ter-rassements et les fondations étaient déjàachevés. Conjointement, grâce à unautre budget, un centre de préparationculinaire a été réalisé en vue d'assurer larestauration des résidents, mais aussicelle des scolaires et de mettre en placele portage des repas à domicile chez cer-taines personnes âgées.

Les premiers occupants sont arrivésle 11 décembre 1992. A la satisfaction

générale, toutes les places ont étéoccupées en quelques semaines. CathyIché en assurait la direction. Depuis,diverses modifications ont été réalisées :le logement de fonction a été, parexemple, aménagé en chambres.

L'inauguration a eu lieu en octobre1993. L'établissement s'appelle "LesChênes verts" en référence à cette espè-ce d'arbres présente dans le bois toutproche. Plus tard, la construction d'une ailenouvelle a porté la capacité d'accueil à58 lits en juillet 1999. Robert Lévy, ledirecteur actuel, considère le bâtimenttrès fonctionnel et bien adapté aux pen-sionnaires dans la mesure où la concep-tion de l'espace facilite les déplacementset les possibilités de rencontres, à l'ima-ge de la chapelle qui est un lieu deretrouvailles régulières. Il attache unegrande importance à la formation conti-nue des 35 personnes employées. Il sou-haiterait développer davantage lescontacts avec la population locale etavec les associations comme cela étaitau demeurant précisé dans les objectifsinitiaux..

Trois organismes assurent le bonfonctionnement de la MAPAD. LeConseil d'Administration émane duCCAS et gère le budget. La pensionjournalière se monte actuellement à42,50 �, prix duquel chaque pensionnai-re peut défalquer les aides que sont l'al-location logement et l'allocation auxpersonnes âgées.Le Conseil d'Etablissement, composéde résidents, de membres des familles etde personnels, permet de répondre auxpréoccupations quotidiennes touchantaux relations des uns avec les autres.La "Classe des Jeunes", une associationsubventionnée à hauteur de 4 500 � parle budget de la MAPAD, organise desanimations ou des sorties et procure, endépannage, des produits de premièrenécessité pour la toilette par exemple.

Le dixième anniversaire est l'occa-sion d'une exposition de photos quechacun(e) est invité(e) à voir, en atten-dant de marquer l'événement comme ilse doit pour la fête de la Saint Jean, enjuin prochain. D'ici là, osez donc unevisite à la Maison de Retraite, lemeilleur accueil vous y est réservé.

Chiffres

4 58 résidents dont seulement 10hommes et un couple, M. et Mme Gasc.4 En 2001, 12 nouvelles entrées49 résidents originaires de Villebrumier(1 homme : Lucien Jamme et 8 femmes :Léa Guillion, Pascaline Fréville,Armandine Fabra, Hélène Bouzou,Dolorès Gutierrez, Emma Muratore,Angéla Bertelli, Noëlle Arnoul).4 91 personnes figurent sur une listed'attente 4 102 ans (née en 1900) : JeanneLondeix, la doyenne ; 99 ans (née en1903) : Anna-Rose Savagnol ; 98 ans (né en 1904) : Pierre Groussac 4 21 personnes ont 90 ans et plus 472ans (née en 1930) : Josette Coffignal,la plus jeune.4 31 personnes composent le person-nel (1 directeur, 2 infirmières, 2 secré-taires administratives, 3 aides-soi-gnantes dont 1 auxiliaire à mi-temps, 11agents d'entretien, 10 agents de servicesous statut CEC, 1 agent technique, 1diététicienne vacataire).

AnimationsOn fête chaque mois les anniversaireset, tout au long de l'année, les dates mar-quantes: Rois, Chandeleur, Carnaval,Pâques, Travail, Mères, Pères,Pentecôte, Saint Jean, Noël.

LoisirsSont proposés occasionnellement audi-tions musicales ou chansons, spectacles,sorties (zoo, visites de sites, rencontresavec des pensionnaires d'autres établis-sements…), séjours à l'extérieur commeà Balaruc ou au Pays basque…), maisaussi hebdomadairement réactivation,bricolage, remue-méninges, prome-nades, esthétique, entretien corporel oumensuellement journal, chorale, loto.

8 p. 10

Mr Levy, directeur des Chênes Verts

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José RoméroA connu une viehors du commun.

“Je suis né en1915 en Espagne.A six ans, je me suis

retrouvé orphelin après lamort de mon père. J'ai étélongtemps un pauvre mal-heureux, maltraité par lespatrons. Je me suis engagédans les rangs des républi-cains durant la guerre civi-le espagnole. J'avais de lasympathie pour le mouve-ment anarchiste. En février1939, je me suis retrouvéparmi les nombreux réfugiésau camp de Barcarès ; Aprèssept mois, je suis devenuouvrier dans une usine duLoir et Cher qui produi-sait du matériel de guerre.J'étais mal nourri et malpayé. A la débâcle, auprintemps 1940, j'ai suivil'exode vers le sud. J'aiensuite intégré, dans larégion de Bagnères deBigorre, le maquis orga-nisé par des anciens desBrigades Internationales.Avec des compatriotes,nous effectuions dessabotages de part etd'autre de la frontière.Nous étions sans revenuet il m'est arrivé parfoisde voler pour manger. J'aiété arrête par la GuardiaCivil et mis en résidencesurveillée sur l'île deMajorque. Je risquaisd'être fusillé et j'ai réussià rentrer dans la clandes-tinité. J'ai fait la connais-sance d'une jeune veuveet nous avons vécuensemble. Sous une faus-se identité, je m'occupais

d'une imprimeriequi tirait les jour-naux des organisa-tions anti fran-

quistes. La peurétait toujours présente.Après plusieurs années,notre fils est né et j'airéussi à faire traverser laMéditerranée à huit per-sonnes, malgré une meragitée, grâce un petitbateau. Nous avonsdébarqué par hasard enAlgérie. Là, j'ai étéemprisonné et libéré aubout de deux mois aprèsavoir été jugé. J'ai alorstravaillé dans une grandeferme du côté de Blida. Jeconnaissais enfin avec mafamille une vie plus pai-sible. Les premierstroubles se sont mani-festés et nous sommespartis pour la France enjuillet 1956. J'ai successi-vement travaillé dansl'agriculture dans le Lot, leRoussillon, à Montauban, àCastelsarrasin, à SaintNauphary (à Bonreposexactement) et Campsas.Puis j'ai construit unemaison à Labastide SaintPierre. Je suis veuf depuisquatorze ans, et la solitu-de me pesait car monenfant était installé à l'é-tranger. A la suite d'unehospitalisation, j'ai prispeur; et j'ai souhaitéentrer dans une maison deretraite. Je suis donc icidepuis avril 2000. J'y suistrès bien. Je n'en sortiraique pour gagner moncaveau qui m'attend àLabastide. Je peux mourirtranquille. Je ne regrette

Paroles de résidents...Paroles de résidents...Parolesde résidents...Paroles de résidents...Paroles de résidents...Paroles de résidents...

Prend tous ses repas en compa-gnie de son fils Joël.

“Je suis née en 1915 à Orgueil.Je n'ai pas connu mon père qui atrouvé la mort lors de la bataille de

Verdun en 1916. J'ai été placée, logée et nourrie, à l'âgede seize ans à Albi, chez un lieutenant.. Puis j'ai tra-vaillé à Toulouse et à l'hôpital de Béziers. Là, j'ai connumon mari et nous nous sommes mariés. Nous avonsvécu cinq ans en Algérie avant de nous installer àVillebrumier en 1945. J'ai eu douze enfants, mais mal-heureusement cinq seulement sont vivants. J'ai sixpetits enfants. Je suis entrée ici parmi les tous premiers,le 15 décembre 1992. Depuis, j'ai vu passer beaucoupde monde. Je me trouve bien, j'apprécie la nourriture,l'hygiène et le personnel. J'ai des difficultés pour medéplacer et ma vue n'est pas très bonne. Je suis fatiguée.Je ne participe guère aux animations proposées, je nesuis pas très "liante". J'écoute beaucoup la radio et j'ai-me les airs modernes. Je fais un effort pour me "main-tenir", je fais attention à ma tenue vestimentaire”.

rien de ce que j'ai vécu.J'avais envie seulement detravailler et de vivre libre.Je suis fier de la réussitede mon fils. Quand il a étéscolarisé en France, à huitans, il ne connaissait quel'espagnol et l'arabe. Il apassé le Certificatd'Etudes à Villebrumier et

a été reçu premier du can-ton. Malgré nos difficultésfinancières, il a poursuivises études, et il est devenuprofesseur. Mes deuxpetits enfants ont bienréussi aussi, le garçon estingénieur et la fille pro-fesseur d'anglais”.

Armandine Fabra

Des résidents durant un spectacle de Noël

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Est entouré deq u e l q u e smeubles per-sonnels et dephotos de lafamille, sesdeux fils, ses cinqpetits enfants et ses cinqarrières petits enfants.

“Je suis né dans leGard en 1917. J'ai étéprisonnier de guerre

et c'est en captivité enAllemagne que j'ai rencon-tré mon épouse polonaiseréquisitionnée pour leService de TravailObligatoire. Notre fils aînéest né là-bas et le seconddès que nous sommesrevenus en France, à Paris.Nous avons habité dans leseptième arrondissementpuis en banlieue. J'étaischauffeur-livreur. A laretraite, en 1980, nousavons fait construire unpavillon à Corbarieu cardes membres de ma famil-le habitaient la région.Mon épouse est devenueimpotente et je l'ai soignéede longues années. Maisnous avons dû nous déci-der à entrer ici, en août1999. Malheureusementelle est décédée quelquetemps plus tard. Depuis, jelui écris régulièrementchaque mois. Ici, je me sens bien. Je suisPrésident du Comitéd'Etablissement, un orga-nisme qui regroupe tousles partenaires et qui vise à

être à l'écoutedes pension-naires en vue

de répondre àleur besoins.

Comme je suis assez vali-de, malgré ma position"tordue", je participe régu-lièrement aux activitésproposées, que ce soit lechant, le loto ou les sorties.Je suis allé plusieurs foisen voyage, la dernière foisil s'agissait d'un séjour aupays basque. Je m'occupede mon petit jardin (en fait,l'entretien de quelquesplantes et fleurs dans despots placés à l'extérieur,devant la porte-fenêtre). Jevois encore bien et je faisdes mots fléchés. J'écoutede la musique mais jeregarde la télévision demoins en moins. J'aiconduit la dernière foispour aller voter le 16 juindernier, car je me suisrendu compte, moi quiétais chauffeur, que je n'é-tais plus capable d'effec-tuer les gestes nécessaires.Désormais, je vais aucimetière et à Montaubanen taxi”.

Occupe une chambrebien fleurie et tapissée dephotos de famille.

“Je suis née le 24 mai1921 à Saint Jean del'Olt. J'ai vécu dans ce

village jusqu'à mon maria-ge, en 1943. J'aidais mesparents qui tenaient uncommerce, une épicerie"L'Epargne" couplée à uncafé-restaurant dont lafaçade portait l'écriteau :"Ici, on boit sans soif".Nous organisions des par-ties de rampeau et des bals.Quand j'ai épousé monmari agriculteur, nous noussommes installés àPuylagarde Pendant laguerre, j'ai aidé les résis-tants du maquis. J'ai risquéma vie. Je n'ai pas eu d'en-fant, et je suis veuve depuis

1971. Je

suis arrivée ici le 22décembre 1992, quelquesjours après l'ouverture de laMaison de Retraite. J'avaisfait des séjours à l'hôpital etj'avais fréquenté plusieursétablissements de soin àAlbi, Fronton, Bondigoux.J'ai été opérée plusieursfois et j'ai les jambes trèsmalades et je porte deschaussures orthopédiqueset des bas de contention.J'ai du mal à me déplacer etje participe peu aux acti-vités proposées. Mais jereçois beaucoup de courrieret des amis viennent mavoir. Je sais tout ce qui sepasse à Puylagarde. Je lis lejournal. J'ai vendu ma mai-son car la pension revientcher. Je me plais ici, et j'es-saie de m'occuper de ladoyenne d'entre nous,Jeannette Londeix, qui a102 ans".

André Teyssier

Dossier réalisé par GUY

Avec le concours de Georgette Brugnara, Chantal Gutierrez, Robert Lévy et des Résidents.

Gabrielle Simian

Le personnel participe aussi aux festivités

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En ce temps d'Automne…

En lisant ce titre dans une revue, me voilà très étonnée detrouver actuellement des propos sur le glanage, car cettepratique nous ramène au début du siècle dernier. En effet,

lorsque nous étions enfants, nous étions habitués à ce genre d'ac-tivité qui meublait un peu nos vacances d'été. D'ailleurs, nous enfaisions un jeu : c'était à celui qui découvrirait le plus rapidementpossible le champ récolté et ensuite à celui qui ramènerait le plusde "glanes" ou de "grappilles"Dès que les gerbes de blé ou de tout autre céréale étaientenlevées, nous allions glaner dans les chaumes, ce qui consistaità ramasser les épis tombés de la faucheuse-lieuse (il n'existaitpas de moissonneuse à cette époque là). Chaque vingtaine d'épisétait attachée pour former une " glane ". Et nous ramenions ainsià la maison quelques grains pour la basse-cour. Après les vendanges, c'étaient les "grappilles" ou, en patois, "laslambruscas", ces petits raisins à l'extrémité des sarments quimûrissaient beaucoup plus tard que, ceux, bien beaux, cueillis parles vendangeurs. Glaner de cette façon se disait, en patois, " lam-bruscar ". Les grains écrasés et fermentés, quelques litres de vinfaiblement alcoolisés en étaient récupérés : c'était la "piquette”.Ainsi, rien ne se perdait, et sous l'Occupation pendant la dernièreguerre, le glanage était très actif. Mais attention ! Le Code Pénaln'autorisait le glanage qu'après les récoltes et entre le lever et lecoucher du soleil. Il fallait strictement s'en tenir à la loi car unedésobéissance quelconque eût entraîné amendes et sanctions !

Revenons au titre qui m'a intriguée : pour les besoins de leursétudes, les étudiants de l'Institut Régional du Travail Social(l'IRTS), ont parcouru des quartiers urbains car, maintenant, onne trouve plus de glaneurs dans nos campagnes ! De nos jours,les glaneurs sont des citadins : malgré l'avènement de l'ère de laconsommation, certains s'approprient toutes sortes de choses ensurveillant les fins de marché ou en explorant les containers desgrandes surfaces. Cette étude montre que les glaneurs d'aujour-d'hui ramassent, récupèrent et utilisent ce dont les autres ne veu-lent plus, mais se différencient par ce qui motive leur geste : gla-neurs par nécessité, glaneurs par choix éthique, par refus du gas-pillage, et aussi glaneurs d'images, de renseignements, de témoi-gnages… Ces étudiants ont essayé de comprendre la façon dontles glaneurs appréhendent cette pratique marginale. Certainsramassent sans gêne, conscients qu'ils exercent leurs droits.D'autres, sont plus pudiques. Mais tous participent à " un modede consommation parallèle" et entrent dans un “espace de gra-tuité". Les dits étudiants se sont rendus compte de la quantité deproduits restants, sans valeur marchande, mais qui, néanmoins,pourrait être consommés.Ce phénomène urbain fut également le point de départ du film"Les glaneurs et les glaneuses" réalisé en 1999. Nous sommes trèsloin du célèbre tableau "Les glaneuses" peint par Jean-FrançoisMillet en 1897 ! Pourtant, le glanage serait encore d'actualité !

"L’automne est triste avec sa bise et son

brouillard,

Et l'été qui s'enfuit est un ami qui part…”

Ces vers de Victor Hugo si souventrécités par nos petits écoliers dès la ren-trée des classes nous replongent danscette arrière saison , si belle pourtantavec ses vendanges en septembre, sesforêts en octobre et sa nostalgie denovembre.

Septembre :

vendanges et vins

"Hier, on cueillait à l'arbre une dernière

pêche,

Et ce matin, voici dans l'aube épaisse et

fraîche,

L'automne qui blanchit sur les coteaux

voisins.

Un fin givre a ridé la pourpre des

raisins…”

Un don des dieux ! Ainsi les Anciens qua-lifiaient-ils le vin. Nos Ancêtres, ceuxd'avant les Gaulois, en buvaient déjà, etles Romains, n'envahissent pas qu'avecarmes et bagages mais aussi avec leursvignes. Et l'Eglise ne laisse pas passercette part-là de l'héritage. C'est ainsi qu'auMoyen Age, le vignoble de France prendvéritablement son essor. Alors, dans unbel hommage à la Création Divine, lesvignobles fleurissent de la Bourgogne àl'Aquitaine, de la Champagne à l'Anjou.Et c'est d'abord l'affaire des Moines, car lavigne est essentielle aux abbayes pour leculte, pour la santé aussi, pour la prospé-rité surtout. Les Moines se font doncvignerons car ils ont pour eux le temps, laconnaissance et…les terres ! Qualité dessols, microclimats, classification et réha-bilitation des fûts pour l'élevage de leurs

crus, rien ne leur est inconnu ! La bar-rique de chêne, d'origine gauloise, yprend sa revanche sur l'amphore d'argileconnue du monde romain. Bien sûr, les religieux ne furent pas les seulsà s'intéresser au vin. Rois de France, grandset petits seigneurs, tous se mirent de la par-tie dans un élan tel, que, malgré le phyl-loxéra, parasite qui anéantit, au tournant dusiècle, la quasi totalité des vignoblesfrançais, ceux-ci retrouvent rapidementleur charme et leur suprématie mondiale.En septembre, période des vendanges, nousnous rendons compte de l'importance de laculture de la vigne dans notre région produc-trice de plus en plus de crus renommés :recherche de main d'œuvre pour la cueillette,travaux intenses dans les coopératives vini-coles, organisation des foires aux vins…

Octobre :

la richesse de la forêt

"L'automne souriait, les coteaux vers la

plaine

Penchaient leurs bois charmants qui

"Glaner au XXIème siècle, pourquoi , comment ?"

Le glanage

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SARL Néné

BOULANGERIEPÂTISSERIE

Rue Haute 82 370 Villebrumier

( 05 63 68 05 13

Boucherie - Charcuteriemaison

Traiteur - Conserves maison

JEAN-CLAUDE FONTORBES

Place de la Mairie82370 Nohic

( 05 63 68 06 99Ouvert le dimanche matin

Certificat d'Etudesorganisé par Entre Nous

Samedi 5 octobre après midi, l'as-sociation Entre Nous proposait desépreuves du bon vieux Certificatd'Etudes Primaires. Une exposi-tion de cartes murales, demanuels, de matériel d'élève et decahiers rappelait une époque révo-lue et pourtant pas si lointaine.

24 candidats au

24candidats ont répondu à l'in-vitation. Toutes les généra-tions étaient représentées :

des écoliers, un peu tendres pour leniveau des exercices, des collégiens peuhabitués aux tournures désuètes, deslycéens anxieux de tester leurs connais-sances d'antan et des adultes, celles etceux qui ont passé l'examen il y a bienlongtemps, heureux de s'imposer ce

remue-méninges inhabituel. Les organisateurs avaient fouillé dans

les annales pour exhumer un texte deVictor Hugo (bicentenaire oblige…) enguise de dictée bourrée d'accords de par-ticipes passés. Les opérations (dont laredoutable division !) avec leurs nombresdécimaux ainsi que le calcul mental ontpermis à chacun de vérifier ses connais-sances des diverses tables, puis est appa-

ru le problème que l’on appréhendait tantavec sa succession de partages, deconversions en hectares ou en quintaux,de fractions, de pourcentages, denombres (dits) complexes et de règles detrois… Après la récréation d'usage, ilétait temps de se remémorer ses savoirsen histoire, géographie, sciences natu-relles et culture générale. Le dessin, exé-cuté au crayon noir et à la gomme, révé-

souriaient à peine…”

De tout temps, la forêt a été au service del'homme pour assainir l'atmosphère, lenourrir, le chauffer, lui fournir la pâte àpapier, lui procurer le plaisir de la pro-menade et de la chasse. Et pourtant, àforce de défrichement et de mise encoupe réglée, les forêts françaises ontfailli disparaître avant l'arrivée au pou-voir de Louis XIV qui promulgua en1669 une ordonnance faisant date :déboisement et reboisement deviennentaffaire d'Etat. Derrière la volonté du Roi,se profile celle de son principal ministre,Colbert, "Grand Maître des eaux etForêts". Son objectif, économique etmilitaire, tend à faire de la France unepuissance maritime : pour fabriquer debons navires, on scie des millionsd'arbres ; mais chaque tronc coupé doitêtre remplacé et l'on n'aura jamais plantéautant d'arbres que durant le "GrandSiècle”. Nous héritons du grand ministrede Louis XIV une vision nouvelle de laforêt devenue "noble et précieuse partiedu domaine”.

Les tempêtes de décembre 1999 commeles incendies inconscients des étés, prou-vent que nos forêts ne sont éternelles quesi, inlassablement, nous leur prodiguonssoin et respect.

Novembre :

la chaleur du souvenir

"Demain, dès l'aube, à l'heure où blan-

chit la campagne,

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.

J'irai par la forêt, j'irai par la montagne,

Je ne puis demeurer loin de toi plus long-

temps…

Je ne regarderai ni l'or du soir qui

tombe,

Ni les voiles au loin descendant vers

Harfleur ;

Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta

tombe

Un bouquet de houx vert et de bruyère en

fleur "

Bienheureux souvenirs qui nous aident àconserver, sinon entière, du moins intacte,la "vie d'avant", la nôtre comme celle denos proches. Il en va de même pour les

peuples. Commémorations, anniversaires,sonneries au clairon et minutes de silencesont autant de témoignages de leur proprehistoire, douloureuse ou glorieuse, qui per-mettent de tisser les liens entre les généra-tions. Il arrive même que le cœur d'unenation s'arrête pour honorer l'un des siens.Ce fut le cas cette année pour Victor Hugo,ce grand poète dont les vers évoquent sou-vent les périodes qui jalonnent nos vies, lessaisons, les sentiments…

Décembre :

ses promesses de fin d'année

Ainsi s'achève l'automne, mais voicidécembre qui d'un clin d'œil nous faitsourire avec ses promesses de fin d'année:“J'aime l'hiver, il est si beau

Dans l'hermine de son manteau

Où le givre met sa dentelle !

Qu'importe la bise cruelle :

Voici Noël et ses cadeaux ! "

Avous tous, chers lecteurs, nos meilleurssouhaits de bonne et heureuse année !

GEORGETTE

8 p. 14

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lait des talents inattendus. Pour finir, lesplus hardis ont accepté de dire une réci-tation (La Fontaine s'est retrouvé à l'hon-neur) ou d'interpréter un bon vieux chantpatriotique… Après délibération, le jurya décerné 17 diplômes qui ont ravi lesrécipiendaires.

Les visages réjouis des candidatscomme des examinateurs témoignaientdes agréables moments passésensemble. Cela valait bien de se retrou-ver en soirée pour manger et se remé-morer les bons et moins bons souvenirsde l'école communale.

Un peu d'histoire

Le Certificat d'Etudes Primaires, lefameux "Certif" ou "Certoch", a été crééen 1866, sous le Second Empire, grâce àl'impulsion de Victor Dupuy. Ceministre de l'Instruction Publiqueentendait modifier en profondeur laloi Falloux, du nom de son prédé-cesseur, votée en 1850 qui donnait àl'Eglise un droit de contrôle sur lesprogrammes et les personnels del'enseignement. Ses réformes, réa-lisées dans un contexte difficile derégime impérial, visaient à élever leniveau de l'école primaire et à amé-liorer le sort matériel des maîtres etplus encore des maîtresses. En cetemps là, et jusqu'en 1926, existait àVillebrumier, dans les locauxoccupés aujourd'hui par la familleDepeyre, une école confessionnel-le, gérée par les sœurs de la SainteFamille.

En 1820, Pierre Gerla lègue à lacommune sa maison familiale pour enfaire un établissement d'éducation.L'école publique y sera installée jusqu'en1957, date à laquelle le groupe scolaireactuel est entré en fonction.

Plus tard, la Troisième Républiqueenfin bien établie, Jules Ferry est nomméà son tour ministre de l'Instructionpublique en 1879. Il entend que l'école

populaire soitneutre, obligatoireet gratuite Il faitdonc adopter suc-cessivement la loidu 16 juin 1881relative à la gra-tuité de l'enseigne-ment primaire puiscelle du 28 mars1882 instituantl'obligation scolai-re et la laïcité. Cestextes confirmentl'existence du Certificat d'Etudes. Ils sti-pulent aussi par ailleurs quelques règlesencore aujourd'hui en vigueur :"Il ne sera plus reçu de rétribution scolai-re dans les écoles primaires publiques "

qui "donnent lieu à une dépense obliga-toire pour les communes". Les classes "vaqueront un jour parsemaine, en outre du dimanche, afin depermettre l'instruction religieuse desenfants"."L'instruction primaire est obligatoirepour les enfants des deux sexes âgés desix ans révolus à treize ans révolus”.Cette disposition explique pourquoi onpassait autrefois le Certificat dès 11 ou12 ans.

En 1887, un décret énumère lesmatières à enseigner: "enseignementmoral et civique ; lecture et écriture ;langue française ; calcul et systèmemétrique ; histoire et géographie de laFrance ; leçons de chose et premièresnotions scientifiques ; éléments du des-

sin, du chant et du travail manuel, princi-palement dans les applications à l'agri-culture et travaux d'aiguilles pour lesfilles ; exercices gymniques et mili-taires". Dans le même temps, sont créés

"trois cours : cours élémentaire,cours moyen, cours supérieur".

Longtemps, le Certificat d'Etudesa été le seul diplôme exigé pour pos-tuler à un emploi dans l'administra-tion. Il attestait que son titulairepossédait les savoirs de base en lec-ture, orthographe, écriture, calcul,sciences, mais aussi que celui-ciétait doté d'un solide sens moral etcitoyen. L'examen se déroulaitdans l'école du chef lieu de canton.Il faut dire que y être présenté parl'instituteur était en soi méritoire etque y connaître le succès était uneperformance. Les candidats classésles meilleurs étaient couverts degloire qui rejaillissait sur leursmaîtres. Les lauréats recevaient un

diplôme de grande taille et certains, à lafin du 19ème siècle, étaient mêmedécorés d'insignes et breloques. Souvent,les notables locaux offraient des prixcomme dictionnaires ou livrets de Caissed'Epargne.

Les classes de Fin d'EtudesPrimaires, sensées préparer au CEP, ontofficiellement existé jusqu'à la fin desannées "60". La décision de prolongerl'obligation scolaire jusqu'à l'âge de seizeans leur a été fatale. L'examen a encoreété organisé quelques années, jusqu'en1972 à Villebrumier. Mais déjà, pourbeaucoup, les candidats fréquentaient lecollège, la classe de 4ème souvent. Lasession réservée aux adultes a continuéd'exister jusqu'en 1990.

Enquête de GUY

Dans notre village, depuis 1887, se sont

succédés treize instituteurs ou institutrices, qui

ont la charge de préparer les jeunes adoles-

cents, garçons ou filles, au Certificat d'Etudes:

4 Antoine Bénech (1887/1898),

4 Jules Quatre (1898/1906),

4 Marie Gibert (1898/1909),

4 Henri Luffaut (1906/1926),

4 Rose Séguéla (1909/1938),

4 Francis Malbreil (1926/1944),

4 Rosa Rey (1938/1954),

4 René Alamelle (1945/1946),

4 Alban Delord (1946/1949),

4 Jean-Pierre Berger (1949/1950),

4 Jean Palis (1950/1951),

4 Jean Macary (1951/1968),

4 Georgette Brugnara (1954/1983).

Marinette, la doyenne des candidates

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E S T E N T E S E S U S

N E N N I E M A L T E E

I T O U A M O D O N E I

A I R T L A E O U E S T

C N E M I D E S E M E R

I A G O L A I T R E N E

R D A N S I R E A L E S

E N R A Y E E T T L O I

M O N S E I G N E U R S

LES MOTS CROISÉS DE PIERRE Solution du numéro précédent

1

I II III IV V VI VII VIII IX X XI XII

2

3

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1

I II III IV V VI VII VIII IX X XI XII

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A M E U B L E M E N T S

VERTICALEMENT -I. Fait s’activer le 1 horizontal -II. Hantises de Figaro. Donne le choix. Article -III. Peut avoir l’Etna à l’oeil -IV.Drôle de tic. Gênait peut-être -V. Ecrivain allemand -VI. Ville ou maison -VII. Obligatoirement répétitif. Se hâte lentement -VIII.Utiles faute de “clim” -IX. Drôle de soutien. Signe de succès. Début d’action -X. Précéda une année. Son vin accompagnait les moulesde J. Brel-XI. Fleuve africain. Pas grand chose en remontant -XII. Se suivent dans l’alphabet. Estime le poids.

HORIZONTALEMENT -1. Parfois étoilé -2.Apprécient les services du président -3.Donc non recevable. L’ordre des facteurs-4. Al’envers : ville du Japon. Fut un peurude. Possessif -5. Mozart a lu un de DaPonte -6. Parfois dure.Permet au poète sesouffler -7. Pas toujours approuvée.Repos pour le poète -8. Ne faisait pas quedanser sur les courts. Pas forcémentapprouvée -9. Tant secoué.Telles lesparoles de Cyrano -10. Prix du pain.Condition. Trésor se sous-bois.

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Je m’appelle Rasta. J’ai deux ans et je travailledepuis l’âge de quatre mois. Je ne suis pas un enfantprodige mais un chien gardien de troupeau, de race

Border Collie donc d’origine anglaise, introduite en Francedans les années 50. Mes caractéristiques (oreilles, pelage ettoutes sortes de choses) ne sont pas rigoureusement fixéesmais la reproduction est assurée par les meilleurs gardiensqui transmettent leurs qualités.Je mène à Villebrumier une vie paisible partagée entre lespromenades et le repos dans mon chenil. Pour garder laforme, je m’entraîne avec une petit groupe d’oies sur leterrain de foot, enfin à côté. Ayant le QI d’un enfant de 4ans je n’accède pas aux directives trop compliquées maisj’obéis à une quinzaine d’ordres, exprimés en termesbrefs parfois accompagnés d’un geste. Je considère monmaître comme un chef de meute et les oies comme ungibier. Comme tous les chiens de ma race, je contourne legroupe pour l’amener vers mon maître. Pas questiond’aboyer, encore moins de mordre pour me faire obéir : letroupeau obéit d’instinct au chien mais encore faut-ilsavoir s’imposer.Mon maître M.L.C habite “Chemin Vieux”. Il est conseillertechnique en élevage (moutons, chèvres) à la Chambre

d’Agriculture de Montauban et nous allons dans le Caussepour le travail avec les moutons : je cours un peu plus qu’àVillebrumier.Nous allons aussi suivre des stages de dressage avec unmoniteur que nous apprécions beaucoup, mes collègues etmoi car quand quelque chose ne va pas, ce sont presquetoujours les maîtres qui ont tort : trop bavards, trop colè-reux, trop impatients...Je n’envie pas l’existence des mes congénères du village,ventouses du fauteuil et quemandeurs de soupe. Mais aprèsle travail, quelques caresses et un “c’est bien” de monmaître me font le plus grand plaisir.

RASTA

Pour copie conforme PIERRE

R A S T Ane perd pas les oies

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Samedi 5 octobre 2002

Epreuves

du

Certifica

t d’Etude

s