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Mai | Juin 2006 131 15 restaurants lotois distingués par le guide Michelin 2006

Entreprendre 131

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Magazine bimestriel de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Lot.

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Mai | Juin 2006

N° 131

15 restaurants lotois distingués par le guide Michelin 2006

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F. F, inspecteurdu travail

F. F n’aime pas les chefs d’en-treprise. Ils sont forcémentexploiteurs, naturellement

tricheurs. F. F appartient sans douteà cette bruyante et remuantecohorte acharnée à prouver lemanichéisme d’une société où lespatrons sont toujours méchants, lessalariés toujours victimes. UneFrance sans patrons, débarrassée du risque d’entreprendre, ducourage de l’initiative, de la volonté de créer serait tellement plusfraternelle, plus libre, plus égalitaire. Que F. F échafaude des len-demains meilleurs, c’est son droit. Que F. F milite pour éradiquercapitalisme, libéralisme, mondialisme et autres «affreuses réalités»du temps, c’est sa liberté. Que F. F exerce la profession d’inspec-teur du travail, c’est un choix honorable s’il assortit la nécessairerigueur d’une fonction avec les objectifs et le cadre d’action fixéspar l’Etat. S’il accomplit ses devoirs dans la dignité de sa délicatemission, le respect des droits et de l’honneur des uns et des autres.Le problème c’est que le fonctionnaire F, abrité derrière un statuton ne peut plus protecteur, fait des heures supplémentaires pourses idées personnelles avec les fruits de sa récolte professionnelle(voir page 29). Chargé par l’Etat de faire respecter des droits,F. F s’est engouffré sans vergogne dans les espaces de non-droitouvert par le cyber-espace, lançant un blog pour déverser réguliè-rement des interprétations très subjectives de ses visites profes-sionnelles dans les entreprises du Lot. Utilisant des initiales suffi-samment explicites pour identifier les entreprises et leursresponsables, voire des photos, F. F se livre ainsi à un florilège dedélations et d’accusations sans fondement, dignes des polices poli-tiques d’un autre temps, forcément impossibles à caser dans sesrapports officiels. Faux zélateur mais vrai corbeau, F. F surfe tran-quillement sur cet air du temps qui semble vouloir tuer l’image del’entreprise, casser les derniers ressorts de l’économie d’un paysbien malade. Entre les slogans d’une rue manipulée, les net-élucu-brations des Messieurs. F, X ou Y et la démagogie politicienne,nous voilà sans aucun doute bien armés pour affronter les défis dumonde dans un repli gaulois formidablement porteur.

L’Etat peut-t-il laisser les Messieurs F, X ou Y, demain peut-êtrefonctionnaires de la justice ou des impôts, raconter sur un blog,transformé en média militant, tout ce que le droit et leur devoir deréserve leur interdisent de dire et d’utiliser ? Va-t-on sans réagirlaisser des apprentis sorciers détruire à petit feu le socle essentielde notre économie ? Les réponses à ces questions sont d’autantplus simples à apporter que F.F est tout aussi facilement identi-fiable que l’auteur de ces quelques lignes.

J-P. L.Président de la CCI du Lot

4-13 DOSSIERLe marché du jardinage dans le Lot

14-19 ENTREPRISES

14-15 Scieries en BourianePins et châtaigniers en première ligne

16-17 Métrasur industrieLa chirurgie du métal

18-19 TCA 2000Le jeune bureau d’études avance ses pions

22-33 ENJEUX

22-23 Prothésistes dentairesUne profession tout sourire

24-25 15 restaurants lotois distingués par le Michelin 2006Sur la piste aux étoiles et aux « Bib gourmands »

26-28 Commerces de produits biologiquesUne éthique de vie saine à partager

29 Comment se protéger des blogs malveillants

30 Commerce internationalUn redressement spectaculaire

34-35 INITIATIVE CCI

34-35 Service TourismePromotion du Lot et soutien des professionnels

37-50 L’ACTUALITÉ EN BREF

37-39 Repères Éco

40 Commerce

41 Tourisme

42 Vient de paraître

43-45 Formation

46-48 Conjoncture

49 Indicateurs

50 Petites annonces

Entreprendre BimestrielChambre de Commerce et d’Industrie du LotQuai Cavaignac - 46000 CahorsTél. 05 65 20 35 48

Directeur de la Publication : Michel BèsConception, réalisation, régie publicitaire : Campagne de PressePhotos : Pierre Lasvènes, Michel CamiadeMise en page : François CadartImprimerie : France Quercy / CahorsCommission paritaire : 1 402 ADEPISSN : 0992 - 681 XAbonnement : 7,50 €

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DOSSIER HORTICULTURE

Le marché dda

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Dès que l’hiver lâche prise, uneirrépressible envie de gratter laterre s’empare de tous : le plai-

sir de mettre fin à la grisaille et de voirbientôt éclater des couleurs, sollicitechaque nature un tant soit peu jardi-nière. Offrir des fleurs, cultiver sonarpent, manger ses propres légumes,soigner son balcon, sont des préoccu-pations très partagées. Dans le Lot,pays d’espaces généreux et de douceurclimatique, l’économie du végétal seporte bien. Les jardineries fleurissentun peu partout, présentant aux côtésdes plantes, de larges gammes de pro-duits, contenants, décors, outils,articles divers et variés qui répondent àdes demandes très soutenues. A leur

tête, on trouve fréquemment des pro-ducteurs maraîchers reconvertis dansle loisir à destination des mains vertes.Au-delà de cette présentation buco-lique, le marché du jardinage doit rele-ver plusieurs défis caractéristiques,comme l’adaptation de l’offre aux évo-lutions climatiques et aux besoinsd’une clientèle de plus en plus nom-breuse et de plus en plus novice, ouencore la diversification vers le « nonvégétal », depuis les produits d’aména-gement ou de traitement jusqu’auxvêtements de loisirs, en passant par lerayon animalerie pour certains.

Visite guidée autour de quelquesserres d’envergure.

DOSSIER HORTICULTURE

du jardinage ans le Lot

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Le Lot est décidément une destina-tion de charme. Immédiatementperceptible, l’alchimie paysage-

architecture justifie cette affirmation. Paysd’espaces diversifiés et de douceur devivre, le département attire de nombreuxrésidents en quête d’un bâti de caractèreet d’un arpent de terre autour : le phéno-mène n’est pas nouveau. Outre celui desnouveaux propriétaires, il fait le bonheurdes artisans, qu’il s’agisse de ceux quis’occupent de restaurer les bâtimentscomme des spécialistes des espaces verts.

La création et l’entretien des jardinssont en effet de plus en plus souventconfiés à des professionnels. Dans leLot, une centaine d’entreprises, pour lagrande majorité de très petite taille,propose ces services. Il est vrai quepour un résident secondaire, présent defaçon très occasionnelle, s’appuyer surun spécialiste pour entretenir son jardinest une option intéressante. L’autreclientèle concernée par l’appel à cesmétiers est logiquement celle des per-sonnes âgées : avançant dans la vie,

elles rencontrent des difficultés àmanier la bêche, la tondeuse ou le séca-teur. Si elles veulent maintenir leur ter-ritoire dans un état présentable, lameilleure solution reste de faire réaliserle travail par un professionnel.

Une nouvelle clientèle

Au delà, ce marché est porté par l’en-semble des jardiniers, novices ou expé-rimentés, qui souhaitent s’investir physi-quement dans l’élaboration de leurcadre végétal. Car le plaisir est le maître-mot qui sous-tend, pour 77 % desFrançais, l’acte de gratter la terre, de voircroître et embellir des plantes choisiesavec soin. Deux nouveaux propriétairessur trois fréquentent régulièrement lesjardineries.

Les fruits économiquesde la passion végétale

DOSSIER HORTICULTURE

L’économie lotoise a su se « mettre au vert ». Dans le département, le marché du jardinage pro-gresse en effet de 20% par an en moyenne. Un bilan positif qui doit justement être tempéré par…les intempéries, qui restent le premier levier pour le chiffre d’affaires. De fait, la « belle saison » neporte pas toujours bien son nom. Pour être moins directement dépendants des aléas de la météo,nombre de professionnels privilégient une diversification vers l’aménagement, la décoration oul’habillement de loisir. Explications.

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Quand s’annonce la belle saison, capterdes idées en admirant les parterres fleu-ris ou les pots de terre cuite, solliciter leprofessionnel pour des conseils avisés,font que ces lieux constituent un buttout naturel de promenade familiale etdominicale.Pour autant, l’économie du jardinage estdirectement tributaire du « beau » et du« mauvais » temps. Sitôt que les facteursclimatiques jouent les éléments pertur-bateurs, la fièvre retombe lourdement.Pour mémoire, durant la saison plu-vieuse de 2001 ou au cours de la cani-cule et de la sécheresse de 2003, lesventes avaient plongé aussi vite que lemoral des troupes jardinières. Bon anmal an, le marché du jardinage afficheune belle dynamique, avec une crois-sance annuelle moyenne de 20%.

Le printemps fait le chiffre d’affaires

Concrètement, cette progression n’estpas liée au végétal, alors qu’il repré-sente près de 30% du chiffre d’affairesdes professionnels. Produit vivant, ilsouffre en premier lieu de sa fragilitéface aux contraintes de la logistique, dutransport ou du stockage. D’autant plusque la production nationale est encore

DOSSIER HORTICULTURE

relativement faible, la plupart des four-nisseurs se situant en Hollande ou enBelgique pour les plantes vertes, enEspagne ou Italie pour les plantes fleu-ries. Dans ce contexte, les responsablesde jardineries font face à des pesanteursnaturelles qui freinent le développe-ment de leur secteur : il reste ainsihasardeux d’anticiper le niveau de lademande et de gérer un stock à longterme, tant le risque de pertes est fort.Par ailleurs, les professionnels sontd’abord jugés sur leur capacité à fournirdu conseil et à assurer un rôle éducatif.Il faut, par exemple, faire comprendre àl’apprenti-jardinier qu’il est préférablede respecter les saisons en plantant àl’automne plutôt qu’au printemps : surce plan, l’apparition des plantes enconteneurs a faussé les perspectives. Defait, nombre de professionnels du jardi-nage constatent que l’essentiel desventes se fait à la sortie de l’hiver, avecdes conséquences qui peuvent êtrelourdes : si la belle saison n’est pas aurendez-vous, l’économie du secteur estimmédiatement impactée.Autre défi de taille : le marketing. Il s’agitde s’inscrire dans les courants porteurs,suivre ou anticiper les modes, bien com-prendre ce que recherche le client enterme d’esthétique de feuillages et decouleurs de floraisons. Dans le même

L’offre et la demande à la loupeLe magazine Entreprendre présente

régulièrement les acteurs du marché

du jardinage (voir la présentation des

pépinières Jarrige dans le numéro 129).

Dans le Lot, 19 jardineries de plus de

300 m2 ont en effet été recensées par la

DDCCRF.Le plancher commercial repré-

sente 42 531 m2 de surface de vente,soit

une moyenne de 2 238 m2 par magasin

(écart très large entre points de vente :

de 675 à 6 295 m2). On dénombre, par

ailleurs, plusieurs grands commerces

de bricolage dotés de rayons « produits

de jardin », une vingtaine de pépinié-

ristes (entreprises agricoles), 114 entre-

prises « espaces verts, entretien parcs

et jardins », ainsi qu’une vingtaine

d’entreprises de vente et réparation de

motoculture de plaisance. Côté

demande, le recensement de l’INSEE

compte 68 456 résidences principales

(dont plus de 80% de maisons indivi-

duelles), auquel il faut ajouter

19 409 résidences secondaires.

Pour plus d’ information,

contacter le Service Commerce :

Tél. 05 65 20 35 41

Le jardinage en quelqueschiffres• Le chiffre d’affaires national du mar-ché jardinage a progressé de 18 %entre 2000 et 2005.

• Evolution du CA (en millions d’euros) :1998 4807 %1999 5067 + 5,402000 5396 + 6,482001 5325 - 1,322002 5632 + 5,762003 5650 + 0,30

• 61 % des personnes ayant un jardindepuis moins de 5 ans aiment fré-quenter une jardinerie.• 77 % des Français estiment que lejardin est d’abord un plaisir.• En 2002, les Lotois ont dépensé11,5 millions d’euros pour les plantes,fleurs, jardins, animaux.

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DOSSIER HORTICULTURE

esprit, l’enjeu consiste à favoriser lesproduits faciles à travailler et offrant desrésultats garantis, ou encore à proposerdes traitements uniques aux fonctionsclairement précisées.

Du kit végétal aux fleurs de collection

Par ailleurs, on voit timidement appa-raître, en tête de gondole, des kits com-prenant un bulbe, un contenant esthé-tique et un support de culture : uneoffre simple et évidente. Par ailleurs, oncroise désormais des présentoirs dédiésaux collectionneurs monomaniaques :amoureux d’une fleur particulière, ilscherchent, par exemple, à la cultiverdans la gamme de coloris la plus large.Dans tous les cas, pour inciter à l’acted’achat coup de cœur, la présentationdoit être claire et originale, l’éventail etle classement des plantes aisémentrepérable. En résumé, le consommateurqui sait ce qu’il vient chercher doitpouvoir identifier les produits sansavoir à errer de longues minutes dans lemagasin.A l’inverse, les indécis doivent pouvoirs’appuyer sur les compétences d’un per-sonnel bien formé. Dans ce domaine duvégétal marqué par l’affectif, le clientcherche à être rassuré, à s’entendreconfirmer de la bouche du vendeur l’in-formation lue sur les fiches-conseils,dans le catalogue ou sur le prospectus.Si une plante présente des signes de

maladie, l’acheteur doit pouvoir s’adres-ser à son professionnel pour identifier lemal et trouver les produits phytosani-taires adaptés à son cas.

Contre mauvaise fortune,beau temps

Pour les professionnels, la principaletendance concerne ainsi le développe-ment de tous les produits « périphé-riques » au végétal lui-même. Cette évo-lution permet notamment de réduire ladépendance des ventes par rapport à lamétéo. « Le jour où il pleut, on ne voitpersonne. Par contre, le lendemain lesoleil brille, et ça repart », constate, fata-liste, le responsable d’une jardineriecadurcienne.

Pour minimiser l’incidence des aléas, lasolution semble bien de développer lesrayons consacrés à l’aménagement, àl’équipement ou au traitement du jar-din : engrais et terreaux de qualités dif-férentes, produits phytosanitaires,outillage, matériel d’arrosage, poterieset contenants divers, mobilier extérieur,éléments de décor, etc.En parcourant les jardineries, chacunperçoit combien ces commerces, consa-crés à la base au domaine végétal, onttendance à glisser de l’extérieur versl’intérieur, du jardin vers la maison :c’est ainsi qu’on a vu se multiplier leséléments de décoration, les vêtementsde loisir et de détente, voire l’alimen-taire par le biais des produits de terroir. Au final, le marché du jardinage paraîtdynamisé par deux évolutions : d’unepart, le nombre de clients ne cesse deprogresser ; d’autre part, les magasinsélargissent constamment leur offre deproduits.Voilà de quoi envisager de beaux jours…même en cas de météo capricieuse.

Evolution par secteur entre 1998 et 2003• L’équipement

- Mobilier de jardin et barbecue : + 22,36 % (soit 541 millions d’euros)- Equipement consommable : + 20,64 % (soit 568,90 ME)- Outils de jardin : + 15,39 % (soit 171 ME)- Motoculture, outils portatifs à moteur : + 5,79 % (soit 994 ME)

• L’aménagement :- Hors clôtures : + 53,34 % (soit 399,30 ME)- Clôtures et occultations : + 18,8 % (soit 378 ME)

• Le végétal dans son ensemble- Les végétaux : + 14,63 % (soit 1603,85 ME)- Les contenants : + 6,88 % (soit 292 ME)- Les produits de jardin : + 26,24 % (soit 700,75 ME)

Où achètent les jardiniers ?(en %)• Grandes surfaces de bricolage 21,8• Jardineries

19,8• Grandes surfaces 16,9• Libre-service agricole 13,3• Spécialistes motoculture 10,9• Fleuristes, grainetiers 8,3• Vente sur les marchés 5,8• Vente à distance3,2

Entretien d’espaces verts :

une affaire de spécialistes

Au 1er janvier 2006, 114 entreprises

étaient inscrites sous la rubrique

« Entretien d’espaces verts, Elagage

et débroussaillage » au fichier des

entreprises de la CCI du Lot. Ces der-

nières sont majoritairement des

entreprises individuelles (82%), dont

les dirigeants sont des hommes

(94%), âgés de moins de 45 ans

(60%), n’employant pas de salariés

(85%) et qui ont moins de cinq ans

d’existence (77%). Elles sont locali-

sées dans des villages lotois (80%).

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DOSSIER HORTICULTURE

Earl Simon à Saint-Céré :du maraîchage à la fleur

A l’origine, le père de Serge Simon étaitexploitant agricole : éleveur, il possédaitquelques vaches et moutons qu’il ven-dait en maquignon expert lors des foiresalentour. Aussi maraîcher, il cultivait seslégumes sur des terres irriguées par laBave toute proche et partait écouler saproduction sur les marchés des environs,en vélo tractant une petite charrette.C’est dans les années soixante-dix queles plantes à massif, les géraniums,apparaissent dans les serres nouvelle-ment édifiées. A partir de 1987, la partielégumes a doucement décliné : « Les col-lectivités, qui représentaient l’essentielde nos ventes, n’achetaient pratique-ment plus de produits frais. Nous avonsdonc décidé de tourner la page »,constate Serge Simon, qui a pris sa placedans l’entreprise au sortir de sa forma-tion à l’école d’horticulture d’Objat.

En 2001, la première serre de vente apris sa place aux côtés de celles quiétaient dédiées à la production. Levirage du commerce était négocié, leconcept étant affiné après des visites detrès nombreuses installations en jardine-rie. Aujourd’hui, les Serres Simon s’éten-dent sur une surface de vente atteignantmille mètres carrés couverts et autant en

en serrede serre Si chaque spécialiste du jardinage peut mettre en avant des spécificités, la plupart d’entre euxpartage le même passé, qui faisait la part belle à la culture maraîchère. Portraits de quelqueschefs de file du marché lotois du jardinage.

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DOSSIER HORTICULTURE

ticole. Nous achetons, nous menons jus-qu’à éclosion et nous revendons »,résume Sylvie Perrin.En fonction des saisons, la sociétéCassan propose les chrysanthèmes àl’automne, puis les azalées, les cycla-mens, les pensées et les primevères.Les deux sœurs commercialisent lescompositions automnales qu’ellesconçoivent et réalisent elles-mêmes.Quand le printemps s’annonce, c’est letour des géraniums et des plantes àmassifs : bégonias, impatiens, œilletsd’Inde ou pétunias. Suivent de groséventails de rosiers et des petitsarbustes de décoration.A longueur d’année, elles vendent desorchidées et des plantes vertes. « Nousachetons principalement en Hollande,au cadran qui regroupe tous les pro-ducteurs. Pour le reste, nous nousapprovisionnons surtout en Belgique eten Espagne, via des revendeurs »,

explique la jeune commerçante. Elleconstate que le marché se maintient, endépit d’une légère baisse du panier :souvent, les clients se regroupent pouracheter en commun une belle plante.Les comités des fêtes, par exemple, pas-sent également des commandes. Parailleurs, quelques fleurs sont cédées engros pour alimenter les gammes desfleuristes locaux.

dernier, il aurait chuté de 5 à 10 %. Unphénomène heureusement compensépar un nombre croissant de clients. « Lepouvoir d’achat ne va pas en augmen-tant et les évolutions climatiques pèsentinévitablement sur l’activité. Il est clairque les clients recherchent de plus enplus des plantes qui résistent mieux à lachaleur ». Pour fidéliser et développer sa clientèle,l’entreprise mise tout d’abord sur descampagnes de publicité sur les radios.Une communication complétée, en sai-son, par la diffusion de tracts présentantles offres promotionnelles. A Pâques,l’entreprise organise traditionnellementune journée portes ouvertes. A cetteoccasion, une animation est conduitepar un fleuriste « meilleur ouvrier deFrance », résidant à Saint-Jean-Lagineste.Enfin, la Fête des mères, la Toussaint ouencore Noël sont autant d’occasions decommuniquer dans la presse locale.

SNC Cassan filles à Cahors :priorité au végétal

Deux sœurs, Sylvie Perrin et ChristineArrighi, ont repris il y a sept ans l’entre-prise Cassan, créée par leurs parents. Legrand-père était maraîcher et, dans lesannées soixante-dix, ses enfants se sontorientés vers la culture des fleurs. « Nousavons cessé l’activité de production hor-

extérieur. Les installations se colorentde plantes à massifs, de géraniums, dechrysanthèmes selon la saison, et detoutes les plantes que réclame unadepte : fleuries, vertes, arbustes...La gamme s’est élargie à tout ce quiaccompagne l’activité de jardinage : lespoteries, puis l’arrosage, l’outillage, lestraitements de toute nature, la décora-tion ou, depuis peu, les aliments pourchiens et chats. « Nous avons décidé d’étoffer fortementnotre offre afin d’assurer les emploistout au long de l’année. Nousemployons en effet cinq personnes pourla vente et une dizaine pour les pépi-nières, car nous avons conservé un voletproduction sur site, notamment pourquelques légumes, toujours dans le butde préserver l’emploi. Un de mes salariésest par ailleurs présent sur les marchésde détail, à Brive et à Villefranche-de-Rouergue. Nous avons commencé àdévelopper une activité de commerce degros », explique Serge Simon.Toute l’année, les Serres Simonaccueillent le visiteur sept jours sur sept.« Le dimanche est une journée impor-tante. C’est même la seconde de lasemaine en termes de recette. Ce jour-là,le client est plus calme et prend sontemps pour s’informer », confie le diri-geant. Autre évolution, Serge Simon avoulu diversifier ses gammes de végétal,pour sortir du sacro-saint géranium : « Lesclients demandent notamment desplantes cultivables sans contraintes etréclamant peu d’eau. Les conteneurspour récupérer les eaux de pluie rempor-tent également un beau succès. Danstous les cas, nous devons adapter notreoffre en tenant compte du marketing desgrandes marques, qui investissent dansdes campagnes publicitaires télévisées. »Les atouts qu’il met en avant sont essen-tiellement liés à une présentation trèssoignée : le personnel doit veiller à labonne santé des plantes, et l’épouse duchef d’entreprise est chargée de créerdes décors au rythme des saisons.Les Serres Simon couvrent une zone dechalandise s’étendant sur une trentainede kilomètres à la ronde autour de Saint-Céré. Le chef d’entreprise remarque unecertaine baisse du panier moyen : l’an

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DOSSIER HORTICULTURE

magasin GammVert, le concurrent leplus important, n’ont fait trembler lesrésultats. Aujourd’hui, le magasin estlargement amorti et il suffit d’y pénétrerpour constater que, à l’intérieur commeà l’extérieur, la moindre place est occu-pée sur les 3 600 mètres carrés. « Nous avons absolument besoin d’oxy-gène : il faudrait idéalement passer à5 000 mètres carrés, pour intégrer uneanimalerie ou pour organiser plusconfortablement des décors théma-tiques au moment de la fête des mèresou en fin d’année. Le projet d’évolutionen zone commerciale de Labéraudienous intéresse et pourrait nous per-mettre de développer l’outil de travailsur son site actuel. Il y a de la placepour une véritable jardinerie à Cahors,et il serait dommage de l’abandonner àune grande enseigne nationale.Aujourd’hui j’estime que l’évasion com-merciale vers Montauban a diminué ». Fournisseur de quelques collectivités, laJardinerie du Quercy profite d’un excel-lent ambassadeur : le responsable dupôle Nature, Cité et Jardins à la mairie deCahors, Patrick Charoy. « Très souvent,les clients ont admiré ses espaces verts etses Jardins secrets. Ils veulent absolu-ment se procurer les plantes qu’ils ontaimé dans la ville, comme les graminéeset réaliser les mêmes assemblages decouleurs », remarque Georges Blanquet.

nous pouvons être livrés très rapidement.Bien sûr, certains produits ne peuventvenir que de Belgique, des Pays-Bas oud’Espagne, mais les professionnels fran-çais font de plus en plus d’efforts pourproposer une alternative intéressante »,précise Georges Blanquet.L’entreprise ne produit rien, ce qui, auxyeux de son responsable, est plutôt unavantage face au client : « Nous ne for-çons pas la main des clients, commenous serions peut-être conduits à le fairesi nous avions à écouler le stock d’uneproduction forcément limitée en choixvariétal », analyse Georges Blanquet. Lesdix salariés de l’entreprise sont tous destechniciens du végétal, diplômésd’écoles d’horticulture, option floricul-ture, pépinière, parcs et jardins ou pro-tection des cultures. Ils sont présentsdans les rayons, afin de répondre auxattentes et de favoriser le système dulibre-service assisté. Selon le responsabledes ventes, la saisonnalité est réellementpénalisante. Il y a quelques années, lesvéritables mains vertes achetaient leursplantes à l’automne. Désormais, avec laprésentation en conteneur, plus de 60 %des recettes annuelles sont réaliséesentre le 1er mars et le 15 juin. Au final, l’entreprise a su sauvegardél’essentiel : le chiffre d’affaires estorienté en hausse continue et ni lesconditions climatiques, ni l’ouverture du

« Après chaque hiver long, chacun abesoin de couleurs vives. Il faut que noscompositions soient lumineuses. Notrerôle consiste également à leur remonterle moral…», confie Sylvie Perrin. Pour l’instant, les établissements Cassanrestent concentrés sur le végétal : dansleurs serres, on ne trouve aucun desproduits annexes qui se sont multipliésdans les jardineries, à l’exceptionnotable d’un terreau de haute qualité, àbase de tourbe, produit en Allemagne. Les deux sœurs assument toutes lestâches sans salariés, simplement aidéesde temps à autres par leurs parents. Destâches parfois lourdes, comme la vapo-risation de la chaux, en période estivale,sur 1 000 mètres carrés de serres.« Notre atout principal, c’est le très grandchoix de plantes d’appartement quenous proposons à la vente. Par contrenous ne proposons pas d’arbres fruitiers,de grands arbustes ou des plantes dehaies », explique Sylvie Perrin.

La Jardinerie du Quercy à Cahors : le soutien d’une centrale d’achats

Les grandes idées se rencontrent : quand,en 1982, le négociant en grains et engraisPierre Bonnave décide d’implanter unejardinerie à Cahors, il se trouve que lepépiniériste Pierre-François Pouzerguesa la même intention. Les deux hommeschoisissent d’unir leurs forces au lieu dese lancer dans une concurrence frontale.Aujourd’hui, Jacques Bonnave, fils duco-fondateur, est aux commandes de laJardinerie du Quercy.« Depuis 1998, nous sommes rattachés àune centrale d’achat, la SO.JA, commeSud-Ouest Jardineries, explique GeorgesBlanquet, responsable des ventes. Al’époque, nous l’avions créée avec cinqautres magasins. Aujourd’hui, elleregroupe 18 adhérents. Je consacre un tiersde mon temps à la structure collective. » Au travers de sa centrale d’achats, laJardinerie du Quercy essaie de privilégierles fournisseurs régionaux pour tout cequi est végétal, ce dernier représentantjusqu’à 60 % des ventes. « C’est une sécu-rité pour les approvisionnements, car

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DOSSIER HORTICULTURE

Quand j’ai ouvert ce nouveau magasin,Gamm Vert a perdu la moitié de sonchiffre d’affaires mais, heureusement, ila retrouvé son niveau d’activités nor-mal », explique Dominique Olivier.De fait, chaque entité a sa propre cen-trale d’achat, Gamm Vert pour le sitehistorique et Naloyds, qui alimente120 magasins en France, pour lesecond.Les Jardins de Figeac, spécialisés dans lajardinerie et l’animalerie, ont immédia-tement connu une croissance trèsrapide et dépassé toutes les prévisions.Le vivant, plantes et animaux, repré-sente plus de 50 % du chiffre d’affaires.Mais aujourd’hui, le secteur végétalsemble marquer le pas. « Ce marchén’est pas loin de la saturation et nousconstatons qu’en nombre croissant, degrosses enseignes sont rachetées despetites. Les comportements des consom-mateurs changent rapidement et ilsn’acceptent plus les contraintes de l’ar-rosage, ni les aléas climatiques. Nousdevons désormais réaliser presque toutle chiffre d’affaires entre mars et mai.

Gamm Vert et Les Jardins de Figeac : deux adresses pour un propriétaire

Les deux sociétés figeacoises sont « dis-tinctes et concurrentes », souligne d’en-trée Dominique Olivier, directeur desdeux structures : l’une, à l’enseigneGamm Vert, occupe un emplacementdominant au Foirail. L’autre, baptiséeLes Jardins de Figeac, a été implantéevoici quatre ans route de Villefranche. Lapremière est une émanation de laSicaseli (société d’intérêt collectif agri-cole du Ségala-Limargue), elle-mêmefusion des deux coopératives agricolescantonales de Bagnac-sur-Célé etLacapelle-Marival. « Gamm Vert existaitdès 1982. Nous avons agrandi et refaitle magasin en 1992, pour passer à950 mètres carrés et il a une nouvellefois été réaménagé en 2003. C’est un siteintéressant que nous souhaitionsconserver, mais il ne peut plus êtreagrandi : c’est pourquoi j’ai fait le choixde monter Les Jardins de Figeac ailleurs.

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Si la saison est mauvaise, l’année l’est aussi », résumeDominique Olivier. Heureusement, l’aménagement de lamaison, de la véranda, de la terrasse ou de la piscine est enplein essor. Quant à l’animalerie, à laquelle le fondateur necroyait pas réellement, elle rencontre également un succèscroissant et représente à elle seule près de 28 % du chiffred’affaires global. « Ces rayons me permettent de garantirune dizaine d’emplois à l’année. Sans ces activités por-teuses, une jardinerie comme la nôtre fonctionnerait avecseulement six personnes en permanence et six saison-niers », estime Dominique Olivier.Il ne regrette donc pas d’avoir réparti l’activité sur deux éta-blissements et estime qu’ils ont développé des images par-faitement complémentaires. Gamm Vert a diminué l’activitépépinière pour laisser de la place aux semences, au pota-ger, aux vêtements de détente, aux produits de terroir etaux approvisionnements destinés aux agriculteurs. A l’in-verse, Les Jardins de Figeac ont installé la pépinière et unmarché couvert. Ils attirent beaucoup d’Aveyronnaisproches, des jeunes séduits par un concept plus dyna-mique, plus festif. « Le personnel est formé pour répondre àtoutes les situations et fait preuve de souplesse sur la néces-saire adaptation de son temps de travail. Bientôt, nousallons agrandir en plaçant une serre à l’avant du maga-sin. Elle nous apportera 700 mètres carrés supplémentaires,une aisance précieuse pour rendre l’outil de travail plusconfortable », conclut Dominique Olivier.

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L’entreprise dirigée par ChristianSéguy est née de la passion et dulabeur de son père, Jean. En 1953,

ce dernier promenait ses installationsmobiles dans les bois alentour, avant des’installer quelques années plus tard dansses propres ateliers. Mais ce n’est qu’en1995 que la société Séguy voit le jour.

Christian et son épouse anglaise, Janice,sont aux commandes de l’entreprise etseront bientôt, à leur tour, épaulés par

« Nous misons sur la qualité »Christian Séguy, dirigeant de la scierie Séguy à Goujounac.

Scieries en BourianePins et châtaigniers en première ligneLes deux grandes scieries du pays bourian ont un point com-mun. Toutes deux sont, en effet, des entreprises familiales quicultivent la passion du bois depuis plusieurs générations. Leshéritiers des pionniers, qui pilotaient jadis leurs scies mobilesdans les bois, ont diversifié les essences travaillées et attaquentdésormais de nouveaux marchés. Portraits croisés de deuxentreprises qui valorisent la forêt lotoise.

leurs deux fils. Laurent, titulaire d’un DUTde commerce, occupe déjà sa placeparmi les cinq salariés de la scierie, tandisque Julien s’apprête à intégrer l’équipe àl’issue de son BTS. « A l’origine, mon pèretravaillait essentiellement le résineux.Lorsque je suis arrivé, j’ai privilégié ladiversité des essences : le châtaignier, lechêne et le frêne, mais également le sapindouglas qui est parfait pour les char-pentes. J’achète les bois débardés en bordde route, à des exploitants forestiers »,explique Christian Séguy.Les deux arbres emblématiques de laforêt bouriane demeurent le pin mari-time et le châtaignier. Pour autant, le pro-fessionnel doit parfois s’approvisionnerdans les Landes, où il trouve des pinsmaritimes d’une qualité adaptée au tra-vail de menuiserie (moulures décora-tives, plinthes, corniches…). Quant auchâtaignier, les achats sur place risquentde se trouver limités dans les années àvenir à cause de la maladie de l’arbre.

« Les sécheresses n’arrangent rien.Bientôt, nous devrons monter jusqu’enLimousin pour assurer nos approvision-nements, et cela coûtera plus cher »,redoute Christian Séguy. Il est vrai que lechâtaigner représente aujourd’hui unepart significative du chiffre d’affaires deson entreprise : quelques arbres sonttransformés localement en portes-fenêtres ou en lames de parquet, mais unsur dix part désormais à l’exportation,vers l’Espagne ou le Portugal, alimenterles fabricants de meubles. « De plus enplus, nous devons faire face à la concur-rence des bois d’Europe de l’Est, qui arri-vent à bas prix sur le marché français »,analyse le chef d’entreprise qui joue, deson côté, la carte de la qualité.

Le bois, laissé un mois ou deux à l’airlibre, est déposé deux à trois semainesen séchoir. En entrée de chaîne, lesgrumes sont écorcées. Par ailleurs, la scie-rie s’oriente de plus en plus vers le pro-duit fini : une fois sciées, certainesplanches sont donc rabotées. « Les inves-tissements que nous avons réalisés, pourl’acquisition d’un séchoir et d’une rabo-

Scierie Séguy en bref• Fondée en 1953 par Jean Séguy.

• En SARL depuis 1995.

• Effectif : 5 salariés.

• Chiffre d'affaires : 660 000 euros.

• Export : 25 % du CA.

ENTREPRISES

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« Nous achetons encore du bois sur pied »Michel Galiacy, dirigeant de la scierie Galiacy à Marminiac.

teuse, s’avèrent judicieux. Nous avons suanticiper la demande actuelle de pro-duits finis », se félicite Christian Séguy.Equipé depuis cinq ans d’un site Internetmultilingue, ce dernier gère lui-même sesrelations clients. Il constate que parmi saclientèle, jusqu’alors équitablementrépartie entre de grosses entreprises etdes artisans locaux, la part des achatsémanant de particuliers tend à augmen-ter : les 35 heures laissent en effet dutemps pour faire soi-même son plancher,son lambris ou sa charpente, que la scie-rie livre désormais en « prêt-à-poser ». Parailleurs, la société a développé une acti-vité de fabrication de « sous-produits », àl’instar de palettes en pin maritime. Ellevalorise également les écorces de pinspour la jardinerie. Quant aux déchets, ilssont brûlés pour alimenter le séchoir.Entouré de ses fils, Christian Séguy nour-rit aujourd’hui des projets d’extension deses locaux. Dans les prochaines années,la scierie aura en effet besoin d’un bâti-ment de stockage et d’équipements com-plémentaires. Une croissance que le chefd’entreprise entend circonscrire dans lerespect de l’environnement.

A 77 ans, Roland Galiacy, le créateur del’entreprise, fait quotidiennement letour des installations désormais dirigéespar son fils Michel. Conservant pieuse-ment sa première scie à manivelle, c’estlui qui maintient la tradition de l’achatsur pied, lui qui a convaincu la jeunegénération d’aller chercher le bois dansla forêt à l’aide d’un porteur-débardeur.« Pourtant, depuis cinq ans, les offresvenant des agriculteurs se raréfient.Nous achetons de plus en plus du boisde bord de route dans le Lot et enDordogne, auprès de sociétés d’exploi-tation », reconnaît Michel Galiacy.Avec son frère Bernard, en charge dutransport, le gérant anime une équipede neuf salariés et fait travailler deuxbûcherons en sous-traitance. Lesessences privilégiées sont le sapin, lepin maritime, ainsi que le peuplier pourles caisses et les palettes. « Plus rare-ment, nous travaillons aussi le châtai-gner pour assurer des commandes par-ticulières, ainsi que des pièces decharpente, en chêne ou en douglas.Nous vendons du bois brut, calibré surmesure. Autrefois, nous livrions égale-ment du lambris et du parquet, maisnous avons mis un terme à cette acti-vité », explique Michel Galiacy.Les principaux clients de l’entreprisesont à Fumel pour les palettes, à Martiel(Aveyron) pour les moulures et lesbaguettes, et à Marmande pour le boislivré sec. Mais la scierie compte égale-ment quelques clients sur Paris, pourdes planches de coffrage, dans la Loirepour des panneaux de particules, et enGironde pour des liteaux. Les sous-pro-duits de l’entreprise (dosses et déchets)sont, quant à eux, destinés à des pape-teries landaises ou à des fabricants depanneaux dans le Tarn. Par contre, lasociété ne travaille pas encore à l’inter-national. Avec ses quatre hangars, dont trois sontdestinés au stockage, la scierie deMarminiac est à l’aise et dispose d’un

outillage bien adapté. « Nous allonsdevoir investir dans un séchoir, c’estindispensable », précise toutefois le diri-geant. Agé de 25 ans, Benoît, le fils deBernard, travaille déjà dans la scieriefamiliale. Quant au fils de Michel, ils’apprête à entrer en apprentissage et savoie est toute tracée.

Scierie Galiacy en bref• Fondée en 1952 par Roland Galiacy.

• En SARL depuis 1987.

• Effectif : 9 salariés.

• Chiffre d'affaires : 665 000 euros.

Vers une valorisation de la forêtLe Pays Bourian se préoccupe de lasanté de sa forêt, qui couvre 50 % deson territoire.Cette dernière, morcelée en petitesparcelles est détenue par quelque 10000 propriétaires privés. DanièleDeviers, présidente de l’intercommu-nalité, a lié des partenariats avecl’Etat et le Conseil général afin dedévelopper les vergers, la productionde bois de châtaignier et de boisd’œuvre, ainsi que la filière bois-éner-gie. « Une forêt négligée est une forêtmalade. Il est impératif de l’entretenir,mais on ne peut pas demander auxpropriétaires, parfois installés très loinet peu formés à ces tâches, d’en assu-mer directement la charge. C’est pour-quoi j’ai pensé qu’il faudrait implanterune structure, de type coopératif parexemple, pour exploiter et valoriser cegisement forestier actuellementnégligé », témoigne Danièle Deviers.

ENTREPRISES

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16 E N T R E P R E N D R E 1 3 1

Prenons l’exemple d’une presse àimprimer dont les cylindres ontété rayés, ou d’une pièce métal-

lique industrielle défectueuse. Tout lesavoir-faire de Métrasur consiste à offrirune nouvelle jeunesse à ces coûteuxéquipements, devenus tout juste bons àalimenter les stocks des ferrailleurs. Pour cela, la société fondée en 1983 parPierre Roques a développé dans sonpetit atelier du centre de Figeac un pro-cédé de revêtement utilisant l’électrolyseau tampon et permettant de réparer lesimpacts et les rayures des pièces dété-riorées. Grâce à son expertise, Métrasurs’est rapidement fait un nom dans cetteniche de marché. Des commandes enprovenance de toutes les régions deFrance ont afflué vers l’entrepriselotoise, qui a progressivement élargi sa

L’entreprise est implantée sur la zone industrielle de l’Aiguille, à Figeac.

ENTREPRISES

est recruté en 1994 pour assurer cettemission. « Aujourd’hui, nos activités enatelier et sur site s’équilibrent parfaite-ment au sein de notre chiffre d’affaires,qui a été multiplié par six en onze ans.Dans le même temps, l’effectif de l’entre-prise a bondi de 12 à 32 salariés, dontla moyenne d’âge se situe à 37 ans.

cible de clientèle dans des secteurs telsque la papeterie et la sidérurgie.Parallèlement, la société a mis au pointde nouveaux procédés, comme l’apportde métal par projection thermique, puisl’usinage sur site grâce à un ingénieuxbanc de rectification rotatif, permettantde réparer la pièce dans un délai recordpour ne pas pénaliser la production.

Deux pans d’activités judicieusement équilibrés

Dès 1986, Métrasur s’installe dans unatelier relais sur la zone de l’Aiguille. Al’époque, la société réalise 95 % de sonactivité sur le site de ses clients et décidede muscler son service atelier. Issu dusecteur aéronautique, Hervé Larrieu,l’actuel directeur général de Métrasur,

METRASUR IndustrieLa chirurgie du métal

Fondée il y a plus de vingtans, Métrasur Industrie

fédère aujourd’hui quatresociétés aux expertises com-

plémentaires dans l’art derénover les pièces métal-

liques de précision destinéesau monde industriel. Cesprestations à forte valeur

ajoutée, réalisées en atelierou dispensées sur site sans

interrompre la productiondes clients, ont permis à l’en-treprise lotoise de s’affirmer

sur l’un des micro marchésles plus porteurs du moment.

L’équipe dirigeante de Métrasur Industrie : de gaucheà droite, Jean-Paul Marcel, gérant, Pierre Roques,Président, et Hervé Larrieu, directeur général.

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ENTREPRISES

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Quant à nos locaux, ils s’étendentdésormais sur 2 000 mètres carrés », sefélicite Hervé Larrieu. En atelier, Métrasur a développé de nou-veaux procédés, comme le chromage duret la projection de plasma soufflé. Si bienque désormais, des pièces de nature trèsdifférentes sont travaillées à l’Aiguille, àdestination, entre autres, des secteurs del’aéronautique, du ferroviaire, de la pro-duction d’électricité ou du pétrole. Cesont, par exemple, des éléments destinésaux hélicoptères ou des bielles de loco-motives. La Mécanic Vallée offre à l’entre-prise un vivier de clientèle non négli-geable. Métrasur travaille notammentpour Ratier-Figeac et pour des sous-trai-tants de niveau 1 de l’équipementieraéronautique. Quant à ses interventionsextérieures, elles concernent essentielle-ment les domaines de la fabrication et dela transformation du papier, de la pro-duction électrique et de la sidérurgie.

Un partenaire Finlandais

A proximité de l’atelier de l’Aiguille, uneautre société s’est installée : Pikoasur.Créée en 2003, dans le but de couvrirl’ensemble des prestations dédiées ausecteur de la papeterie que Métrasur nepouvait plus assumer au plan national,cette jeune entreprise est partenaired’une société finlandaise, Pikotechnic, àlaquelle Métrasur sous-traitait cette acti-vité auparavant. « Nous ne voulions pasque nos amis scandinaves récupèrentdirectement ce marché, c’est pourquoiPierre Roques a fondé Pikoasur, dontles Finlandais sont actionnaires à hau-teur de 25 %. Nous avons marié nossavoir-faire et créé en partenariat desproduits très innovants », explique legérant, Jean-Paul Marcel.

Ainsi, les neuf salariés de Pikoasur sontpassés maîtres dans l’art du rouleaucourbe : un cylindre profilé qui a pourvertu principale de lisser et de sécher par-faitement le papier lors de sa fabrication.Chaque mois, une dizaine de rouleauxcourbes est réparée à Figeac, tandisqu’une dizaine y est fabriquée de toutespièces chaque année. Ces prestations àforte valeur ajoutée, constamment ali-mentées par les laboratoires de recherchequi développent de nouveaux matériauxanti-adhérents, comme le Carburflon,sont appelées à connaître un essor trèsimportant dans les années à venir.

Cap sur l’international

Désormais, le Pdg Pierre Roques assure ledéveloppement à l’export de Métrasur etde Pikoasur. Cibles prioritaires : le Brésil,l’Asie et l’Australie, qu’il prospecte endirect ou aux côtés de grandes compa-gnies comme Alstom, Goss ouHeidelberg (fabricants de presses à impri-mer). Plusieurs grosses commandes, dontun contrat décroché récemment auSoudan avec Alstom, portant sur la créa-tion d’un barrage hydroélectrique, exige-ront bientôt une nouvelle extension deslocaux de l’entreprise lotoise, qui miseégalement sur la croissance externe pourassurer son développement. Metrasurvient en effet de racheter l’un de sesconcurrents, Lorilleux, une société char-traine d’une quinzaine de personnes,spécialisée dans les revêtements d’élec-trolyse au tampon et les travaux sur site.Entreprises propres, n’évacuant aucunrejet nocif dans la nature, Métrasur et

Pikoasur s’apprêtent à instruire lanorme Iso 14000. De son côté, Métrasur,déjà labellisé Iso 9001 version 2000, dis-pose de tous les agréments de qualitéexigés par le secteur aéronautique. Une belle réussite, qui démontre une nou-velle fois la capacité des entrepreneurslotois à développer une expertise pointuesur des marchés de niche à fort potentiel.

Le holding MétrasurIndustrie en chiffresMétrasur : 2,4 millions d’euros dechiffre d’affaires avec 32 salariés.

Pikoasur : 1 million d’euros de chiffred’affaires avec 9 salariés.

Lorilleux : 1 million d’euros de chiffred’affaires avec 15 salariés.

Eurosite Usinage : 0,3 million d’eurosde chiffre d’affaires avec 3 salariés.Basée en Savoie, cette entité est spé-cialisée dans les usinages sur desfours rotatifs.

Action de la CCI du Lot

Rouleau courbe destiné aux papeteries (activité Pikoasur).

Un lot de pièces dans le bain de chromage.

Réparation d’une pièce pour hélicoptère.

La CCI soutient la présence de MétrasurIndustries sur des salons profession-nels, comme le Midest, dans le cadredesquels elle organise des stands quiregroupent des entreprises lotoises.

De plus, elle accompagne cette entre-prise dans ses projets de développe-ment et d’investissements.

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Philippe Turenne et son équipe

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TCA 2000 est né il y a six ans dansl’euphorie des années Internet,sur le marché hight tech des

automatismes industriels. T et C sont lesinitiales des deux associés fondateurs,mais aujourd’hui Philippe Turenne resteseul aux commandes de l’entreprise.Quant au A, il signifie « automation », lefer de lance du bureau d’études. Agé de 44 ans, Philippe Turenne est ori-ginaire de Prudhomat. Tout naturelle-

TCA 2000Le jeune bureau d’étudesavance ses pions

ENTREPRISES

Le bassin industriel de Saint-Céré, rattaché à la Mécanic Vallée, voit périodiquement naître puisgrandir de nouvelles pousses aux vertus prometteuses. Basé à Bretenoux, le bureau d’études TCA2000, spécialisé dans les automatismes, est l’une de ces dernières. Créée par d’anciens cadres deSermati, la petite entreprise se fraie un passage vers les grands donneurs d’ordres du secteuraéronautique et s’apprête à ouvrir une antenne à Toulouse.

ment, ce dernier a fait ses armes profes-sionnelles dans la région, chez Cépèdepuis chez Sermati, où il s’est forgédurant quinze ans une solide expé-rience d’automaticien. Ce parcours pro-fessionnel ne demandait qu’à fructifieren amont, dans le domaine très pointudes études de process industriel. « J’aidécidé de sauter le pas et de devenirchef d’entreprise. Nous avons démarrésur nos fonds propres, accompagnés

par l’association Quid qui nous aaccordés un prêt d’honneur », se sou-vient Philippe Turenne.

De la conception à la maîtrised’ouvrage des projets

Six ans plus tard, TCA 2000 rassemblesix salariés polyvalents aux compé-tences complémentaires et partageantune même culture d’entreprise. « Notre

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Pupitre de commandeArmoire électrique

ENTREPRISES

richesse est constituée de la matièregrise et de l’expérience de nos collabo-rateurs. Tous les jours, nos clients nousexposent de nouvelles problématiquespour lesquelles nous devons concevoirles meilleures solutions techniques »,analyse le dirigeant du bureau d’études.En toute logique, ces problématiquesdécoulent de la nécessité d’optimiser laperformance des moyens de produc-tion. Cela passe notamment par l’inté-gration dans les machines de com-mandes numériques et d’automates depilotage. Une fois le projet défini, leschéma électrique est conçu en CAO(conception assistée par ordinateur) etla programmation de l’application estréalisée. Les réglages sont ensuite assu-rés sur le site, au même titre que la for-mation du personnel. En aval, les pro-fessionnels sont en mesure de monter etde câbler une armoire électrique ou unpupitre de commandes. « En fonctiondes exigences du client, nous condui-sons simplement l’étude ou nous réali-sons tout ou partie de la prestation glo-bale incluant le câblage, la mise aupoint et le suivi de process », expliqueChristophe Lacroux, chargé d’affaires.

Un service de proximité

D’ici à la fin de l’année, TCA 2000ouvrira une antenne à Toulouse. Il estvrai que le secteur de l’aéronautique,dopé par l’Airbus A380, exige une pré-

sence de proximité autour des ateliersLagardère, Saint-Martin et Saint-Eloi.« Une personne y sera affectée au départ,et nous espérons un développementrapide dans les années à venir. Carmalgré notre taille modeste, noussommes un sous-traitant direct d’AirbusFrance », déclare le chef d’entreprise.De fait, six ans après sa création, lebureau d’études de Bretenoux peut setarguer d’accompagner de très grandsdonneurs d’ordres, tels EADS, Snecma,Seroma et Ratier-Figeac. Dans le mêmetemps, l’équipe a su fidéliser une clien-tèle locale gravitant dans l’orbite de laMécanic Vallée, puisqu’elle compte dansson portefeuille des entreprises commeForest Liné, Solev, Cinetic Machining etla Société Aveyronnaise de Mécanique.Depuis peu, Andros, géant de la confi-ture, a également délégué certains de sesprojets à TCA 2000. « Au-delà de l’exper-tise technique, la réactivité et la mobilitéde notre équipe constituent nosmeilleurs atouts. A titre d’exemple, noussommes intervenus au Brésil sur le sitede l’usine de l’entreprise de Martel,Solev », ajoute Philippe Turenne.

Si l’objectif prioritaire de l’entreprisereste aujourd’hui de conforter ses posi-tions sur les deux marchés phares queconstituent l’aéronautique et l’agro-ali-mentaire, elle prévoit de recruter pro-chainement un responsable commer-cial, chargé de prospecter de nouveaux

secteurs. Une initiative pertinente dansla mesure où la plupart des activitésindustrielles sont confrontées à des pro-blématiques d’optimisation de la pro-duction. « La diversification reste pournous un impératif économique »,conclut, pragmatique, le dirigeant dubureau d’études.

TCA 2000 en bref• Entreprise fondée en 2000 à

Bretenoux.

• Chiffre d’affaires : 530 000 euros.

• Effectif : six salariés.

• 25 % du temps passé sur site extérieur.

• Maîtrise : commandes numériquesSiemens et Num ; automatesSiemens, Télémécanique, Omron ;Supervision, In-Touch, Win cc.

• Utilise le logiciel SEE ElectricalExpert-IGE.

• Principales références : EADS,Snecma, Airbus France, Seroma,Andros, Forest Liné, Ratier-Figeac,Solev, Cinetic Machining, SAM (12).

Action de la CCI du LotL’association Quercy Initiative Dévelop-pement a accordé à la société TCA 2000un prêt d’honneur pour faciliter sondémarrage par un apport de trésorerie.

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PUBLI-REPORTAGE

BANQUE POPULAIRau service de l’emploi

borateurs de la Banque PopulaireOccitane. Le sens de ces échanges est clairet peut être résumé par les trois prioritésqui caractérisent la culture de l’entreprise :respecter, développer et transmettre.

Ensuite, la journée a permis de rappelerque ces recrutements sont la partie la plusvisible d’un programme de gestion desressources humaines beaucoup plus vaste,qui impliquera à moyen terme l’ensembledes effectifs de la banque. D’ores et déjà,plus de 45% des collaborateurs, soit500 personnes, ont ainsi bénéficié d’uneévolution de leur rôle depuis le début duprojet, en 2003. Là encore, le but est dedémontrer à chaque salarié qu’il peut

en retraite de plus en plus nombreux aucours des années à venir et, dans le mêmetemps, offrir au plus grand nombre de nou-velles opportunités d’évolution. Organisée à Cahors au début du printemps,la troisième édition de « Générationsd’Occitane » a une nouvelle fois permis derassembler les jeunes recrutés de l’année2005. En l’occurrence, les objectifs de cettejournée allaient bien au-delà de la présenta-tion des nouvelles recrues.

Priorité à la formationTout d’abord, il s’agissait, comme les deuxannées précédentes, de permettre auxnouveaux de rencontrer les anciens colla-

Comment mieux démontrer sa capa-cité à accélérer le développementéconomique d’une région qu’en

donnant soi-même l’exemple ? Forte decette conviction, la Banque PopulaireOccitane a concrétisé l’un des programmesde recrutement les plus ambitieux observésdans les quatre départements du Lot, del’Aveyron, du Tarn et du Lot-et-Garonne.Depuis sa création en 2003, la banque aainsi réalisé plus de 240 embauches encontrat à durée indéterminée et a créé80 nouveaux emplois. Cette politique volon-tariste de développement des ressourceshumaines répond en effet à un triple enjeu :accompagner le développement rapide desactivités de la banque, anticiper des départs

En accueillant 240 nouveaux salariés depuis trois ans, la Banque PopulaireOccitane s’est imposée comme l’un des premiers promoteurs de l’emploirégional. Une politique de recrutement volontariste qui répond notamment àtrois objectifs : renouveler les effectifs, intégrer de nouvelles compétences etoffrir de réelles perspectives aux jeunes talents locaux.

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PUBLI-REPORTAGE

RE OCCITANE

envisager une promotion ou, plus radica-lement, un changement de métier, sansavoir à quitter l’entreprise. Pour garantir la réalité de ces perspectives,la banque consacre logiquement un bud-get sans équivalent à la formation : il areprésenté 9,3% de la masse salariale en2005, alors que la loi n’impose qu’une pro-portion de 1,6%.

Cet investissement est allé jusqu’à la créa-tion au sein même de la banque d’uncentre de formation qui prépare les salariéscandidats aux fonctions d’encadrement.Créée en 2005, l’Ecole des FutursManagers accueillera chaque année unedouzaine de collaborateurs.

Des relations de confianceDans le même esprit, l’investissement per-sonnel de chacun doit être fondé sur laconfiance dans l’entreprise et sur la péren-nité de son emploi, ce qui passe notam-

ment par la réduction du recours auxcontrats à durée déterminée. En la matière,seuls soixante collaborateurs de la BanquePopulaire Occitane, sur 1 135, étaient l’andernier employés en CDD, soit moins de6% de l’effectif.

Enfin, il faut noter que cette dynamiqueest également l’occasion d’établir de nou-veaux équilibres, notamment par le biaisdes évolutions de carrière. C’est ainsi que50% des salariés qui ont bénéficié d’unepromotion en 2005 étaient des femmes.Par ailleurs, 45% de ces salairés avaientplus de quarante ans. En mettant en œuvre l’ensemble de cesprojets, la Banque Populaire Occitaneentend également démontrer sa capacité àrelever les défis qui s’imposent à l’en-semble de l’économie régionale en matièred’emploi : le renouvellement des effectifssalariés et l’intégration de nouvelles com-pétences, dans un contexte de développe-ment et de mutation des activités. ■

Quand le Lot recrute

L’économie lotoise a confirmé en 2005qu’elle avait retrouvé le chemin de lacroissance. Témoin privilégié de cetteévolution positive, la Banque PopulaireOccitane accompagne les entreprisesrégionales dans l’adaptation de leurseffectifs à l’évolution de leurs activités.

Deux premiers constats permettentd’apprécier le retournement de ten-dance dont bénéficie l’économielotoise : le taux de chômage est stabi-lisé, à hauteur de 8,8%, et le volumedes demandeurs d’emploi a baissé deprès de 8%. Après le recul qui avaitcaractérisé les premières années de ladécennie, le département confirmeainsi, pour la deuxième année consé-cutive, qu’il a retrouvé le chemin de lacroissance.Pour autant, cette amélioration est lefruit de mutations importantes dansles activités des principales filièresd’activité. Des évolutions systémati-quement marquées par une élévationdu niveau de qualité de la productionet des services et qui exigent logique-ment que les entreprises renforcentleurs investissements dans la forma-tion et qu’elles intègrent de nouvellescompétences. Cette tendance estaujourd’hui commune à la plupart dessecteurs de l’économie du départe-ment, depuis les sous-traitants de l’in-dustrie aéronautique jusqu’au secteurdu tourisme, en passant par l’agroali-mentaire, le bâtiment, le commerce oul’artisanat.Dans tous les cas, l’emploi est devenuun enjeu majeur pour les entrepriseslocales, dans un contexte de croissanceretrouvée. Concrètement, le Lot abesoin de nouveaux salariés, que lesentreprises doivent convaincre en ren-forçant leur attractivité et en mettanten avant les perspectives d’évolutionqu’elles peuvent offrir.

Générations d’Occitane 2006

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22 E N T R E P R E N D R E 1 3 1

Le laboratoire d’un prothésiste den-taire est un espace lumineux. Uneclarté indispensable pour assurer

un travail d’une précision horlogère. Tourà tour sculpteur de dents de cire et peintresur céramique, le prothésiste est un artistequi ne peut improviser à sa guise. Sonœuvre doit en effet répondre à des cri-tères d’excellence un peu frustrants :

elle doit être invisible et insensible pourcelui qui la reçoit. Le laboratoire de cesprofessionnels est un lieu bruissantquand les meules s’activent au ponçagedes résines. Peuplé de machines etd’outillage complexe, de métaux et dematières en fusion, il semble figurerl’antre de l’orfèvre ou de l’alchimiste tra-vaillant dans le mystère des creusets et

des fours. Pour autant, interrogés sur lesqualités nécessaires à l’exercice de leurmétier, les prothésistes répondent d’uneseule voix : de l’organisation et de laconcentration. En quoi consiste le travail de ces prati-ciens ? En amont, le prothésiste mouleune empreinte de la dentition de sonpatient, dans laquelle il coule du plâtrepour obtenir une version en relief qui luipermettra d’effectuer les tâches de res-tauration. Le plus souvent, deux typesde prothèses sont envisagés selon l’étatde la dentition de la personne. Les pre-mières, baptisées prothèses conjointes,sont scellées de manière fixe, tandis queles secondes (prothèses dites adjointes)sont des appareils dentaires partiels oucomplets que l’on retire chaque soir.

Des spécialistes aux compétences multiples

Lorsqu’une dent a été extraite, le pro-thésiste fabrique un implant. Monté surpivot, ce dernier est ensuite vissé dansl’os de la mâchoire. En revanche, si lepatient a pu conserver une partie de sadent à l’issue des soins apportés par ledentiste, il faudra la coiffer d’une cou-ronne en métal ou en céramique. Enfin,si une dent est manquante et si ses voi-

PROTHÉSISTES DENTAIRESUne profession tout sourire

ENJEUX

Les prothésistes dentaires n’ont aucune raison d’être « sur les dents » : tout concourt en effet audéveloppement de leur activité, depuis le vieillissement de la population jusqu’à l’amélioration dela santé bucco-digestive, en passant par l’attention croissante que chacun porte à l’éclat de sonsourire. Découverte d’une profession en plein développement.

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sines sont suffisamment saines, l’opéra-teur peut fabriquer un bridge qui pren-dra appui sur ces dernières. Quant àl’appareil amovible, structuré sur uneplaque métallique ou de résine, il estconçu pour tenir par des crochets sur lesdents naturelles. La prothèse, d’abordréalisée en résine, est adressée au prati-cien qui la fait essayer à son patient,puis retourne chez le spécialiste. Celui-ci tient compte des éventuelles modifi-cations à opérer, en terme de confort etd’esthétique, avant de fabriquer la ver-sion définitive en métal ou céramique.Les métaux utilisés pour la fabricationsont le cobalt, le chrome, le zircon, letitane et les composites. Le nickel, dontl’inertie est contestée, n’est plus guèreemployé aujourd’hui, au même titre queles métaux précieux, dont le coût estjugé trop élevé. Depuis une vingtaine d’années, sousl’effet de l’évolution des technologies etdes matériaux, mais également parceque les patients consultent plus réguliè-rement leur dentiste, le nombre de pro-thèses conjointes, définitivement scel-lées en bouche, a beaucoup augmenté.Les professionnels ne négligent paspour autant d’entretenir leur savoir fairedans le domaine des prothèsesadjointes, plus adaptées aux personnesâgées. Ainsi dans le Lot, où de nom-

breux petits laboratoires sont dissémi-nés, la polyvalence des compétencesdemeure la règle commune.

Des évolutions technologiques en perspective

A l’instar d’autres professions, le métierde prothésiste évolue au rythme desinnovations technologiques : sans rem-placer la main de l’homme, un automatede fraisage assisté par ordinateur simpli-fiera demain le travail du praticien. Maispour l’heure, le coût de ce type de solu-tion reste très élevé, à hauteur de250 000 euros environ. Un investisse-ment que les laboratoires ne réaliserontque si la nomenclature établie par laSécurité sociale prend en compte leremboursement des appareils fabriquésselon ces nouvelles techniques, ce quin’est toujours pas le cas aujourd’hui.Encore méconnu, le métier de prothé-siste exige un long apprentissage et lesuivi de formations régulières permet-tant de réactualiser son savoir-faire toutau long de sa carrière. Actuellement, la France recense près de5 000 laboratoires qui emploient entre18 000 et 20 000 salariés. Ces dernierssont entrés sur examen dans des écolesspécialisées, publiques ou privées, où

ils ont suivi un cursus de deux ans. Il estégalement possible d’accéder à cetteprofession via une formule d’apprentis-sage en alternance durant trois ans.Dans un premier temps, le jeune reçoitune formation sur l’anatomie de labouche, les muscles de la mâchoire etles mandibules. Puis les matériaux etleurs traitements sont enseignés(plâtres, métaux, cires, résines...).La principale difficulté à laquelle seheurte la profession, relève du faitqu’actuellement deux étudiants sur troisabandonnent leur formation en coursde route. Identifié à tort comme essen-tiellement manuel, le métier de prothé-siste exige en effet de pouvoir assimilerun enseignement théorique pointu et dedisposer d’une bonne capacité deréflexion et de décision. Par ailleurs,l’aspirant prothésiste est rapidementconfronté au stress du laboratoire. Autant de difficultés que les profession-nels, qui exercent avec passion cetteactivité en plein essor, ont su surmonter.

ENJEUX

Les prothésistes dentairesprésents dans le Lot• TED, Cahors• Philippe Blanchot, Cahors• Laboratoire Le Meur, Cahors• Laboratoire Orthaden, Cahors• Laboratoire Thocaven-Mourgues,Cahors• Raymond Maradene, Cahors• Alexis Monteil, Cahors• Avenir dentaire, Figeac• Roland Guérin, Figeac• Christian Michel, Gourdon• Laurent Gil, Luzech• Bernard Marchou, Martel• Philippe Tourrou, Saint-Céré• Hector et Busson, Souillac

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24 E N T R E P R E N D R E 1 3 1

L’édition 2006 du guide Michelin fait la part belle aux res-taurants du Lot. Quinze établissements du département ysont en effet gratifiés d’un signe distinctif de qualité. Sixd’entre eux ont décroché une précieuse étoile, tandis que lesneuf autres ont obtenu un « Bib gourmand ». Un beau gagede reconnaissance qui influe positivement sur le taux defréquentation de ces tables gastronomiques.

• L’Ô à la Bouche134 rue Saint-Urcisse à CahorsTél. 05 65 35 65 69

« Je travaille avant tout pour la satisfac-tion du client. Mon objectif est de pro-poser une cuisine de qualité à des prixraisonnables », commente Jean-FrançoisDive, qui a repris cet établissement voicitrois ans. Il défend une cuisine tradi-tionnelle mais inventive. Jean-FrançoisDive a décroché deux fourchettes en2005 et son premier « Bib gourmand »cette année.

• La Garenne Saint-Henri, commune de CahorsTél. 05 65 35 40 67

Depuis six ans à la tête du restaurant LaGarenne, sur les hauteurs nord deCahors, Michel Carrendier a obtenu sonpremier « Bib gourmand » en 2005 et entire un bilan positif quant à la fréquenta-tion de son établissement. Ce dernier estun fervent défenseur des produits du Lot,qu’il travaille avec originalité. La Garennefigure dans la plupart des grands guideset fait partie des Bonnes Tables du Lot.

Sur la piste aux étoiles et aux « Bib gourmands »

Il suffit de jeter un coup d’œil à lacarte du Lot, parsemée de restaurantslabellisés pour constater que notre

département défend sa place parmi lesmeilleurs dans le domaine de l’art culi-naire. Gratifiés d’une étoile, le Château deMercuès, les Trois Soleils de Montal àSaint-Céré, le Gindreau à Saint-Médard-Catus et Chez Marco à Lamagdelaine, fontles délices des amateurs de cuisine gas-tronomique. Le petit village de Lacave,qui compte tout juste 300 habitants, sedistingue en hébergeant deux établisse-ments étoilés : le Pont-de-l’Ouysse et leChâteau de La Treyne.

Dans ces colonnes, nous avons choiside placer un coup de projecteur sur lesneuf restaurants lotois récompensés parun « Bib gourmand ». Certains l’onobtenu il y a déjà plusieurs années, tan-dis que d’autres se glissent pour la pre-mière fois dans les pages du guideMichelin. Précisons que la petitevignette rouge, ornée d’un Bibendumsouriant, est dédiée aux restaurants quiaffichent un menu soigné pour un prixinférieur à 26 euros.

ENJEUX

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ENJEUX

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• L’Hostellerie Belle RivePort de Gagnac-sur-Cère (Bretenoux)Tél. 05 65 38 50 04

Au bord de la Dordogne, à deux pas dela Corrèze, Pascal Steffan a repris il y aonze ans une table familiale, où quatregénérations de femmes avaient officiéavant lui. Le « Bib gourmand », attribuéau restaurant en 1996 et conservédepuis, couronne le bon rapport qualité/ prix d’une cuisine d’esprit traditionneloù chante le soleil de la Méditerranée.L’établissement, qui est également ins-crit au club des Bonnes Tables du Lot,propose deux menus sous la barre des26 euros.

• L’Hostellerie de la BourianePlace du Foirail à GourdonTél. 05 65 41 16 37

Cet établissement familial a décrochéson premier « Bib gourmand », il y a unetrentaine d’années. Après trois généra-tions, Mathias Lacam et son épouse,Jessica, s’attachent à conserver la presti-gieuse récompense. Leur cuisine, tour àtour bourgeoise et traditionnelle, illustreen finesse les fleurons du patrimoinegastronomique du Quercy-Périgord.

• La TerrasseRoute de Latronquière à Lacapelle-MarivalTél. 05 65 40 80 07

Stéphane Amalric a pris, en 2002, la suited’Eric Bizat et du célèbre Lucien Vaneldans les cuisines de La Terrasse.L’établissement a obtenu le « Bib gour-mand » il y a deux ans et a fait son entréedans le club des Bonnes Tables du Lot.« Le Bib a attiré de nouveaux clients,dont l’hôtel a profité », se félicite StéphaneAmalric, qui apporte une touche très per-sonnelle à sa cuisine et sélectionne minu-tieusement ses produits.

• La TerrasseLe bourg de MeyronneTél. 05 65 32 21 60Implantée dans le cadre magnifiqued’un château sur les rives de laDordogne, La Terrasse est un hôtel-res-taurant tenu depuis plusieurs décennies

par la famille Liébus. Le cuisinier, GillesLiébus, est récompensé d’un Bib depuisdeux ans et son établissement figureparmi les Bonnes Tables du Lot. Quantà sa cuisine, elle privilégie les mariagesoriginaux, alliant par exemple la truffeet les poissons.

• Le Gourmet quercynoisSaint-Cirq-LapopieTél. 05 65 31 21 20

Dirigé par Eric Viven et situé depuis2000 au cœur du vieux village, LeGourmet quercynois fête cette annéeson deuxième « Bib gourmand ».L’établissement propose deux menusqui répondent aux critères de ce label :inspirés du terroir revisité, ces derniersdéclinent les mille et une facettes ducanard. Doublé d’une brasserie et d’unmusée du vin, le restaurant figure enbonne place dans la plupart des guidesnationaux.

• Au Déjeuner de SousceyracLe bourg de SousceyracTél. 05 65 33 00 56

Cet établissement bien connu en Ségalase distingue, depuis sa reprise parPatrick Lagnès, par une intéressanteprogression dans les pages du guideMichelin : une « Fourchette », puis deux,puis un « Bib », puis un logo valorisantun menu au-dessous de 16 euros. Le

cuisinier privilégie les alliances inatten-dues : langoustine et gésiers confits oufoie gras et coques, pour le plaisir de sesclients. En commandant à l’avance, onpeut y déguster des plats plus « pari-siens », comme le homard breton aucoulis de châtaigne.

• Au Vieux FourAvenue Augustin-Garciaaux Quatre-Routes du LotTél. 05 65 32 01 98

Cet établissement discret, établi auxmarges nord du Lot depuis dix ans,attire une forte clientèle en provenancedu bassin de Brive. Il est titulaire d’un «Bib gourmand » depuis deux ans.Stéphanie Peillard et Philippe Estèves,estiment que cette gratification récom-pense l’esprit de convivialité et de sim-plicité qui anime leur restaurant. En cui-sine, Philippe travaille avec soin lesgrands classiques régionaux.

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Les entreprises lotoises ont réalisé une belle performance à l’export, illustrée l’an dernier par

une croissance de 8% des ventes à l’étranger. Une performance d’autant plus remarquable que

le solde du commerce extérieur a été négatif au niveau national. Les premières explications

de cette embellie sont liées au dynamisme du secteur aéronautique et au développement

des relations commerciales avec l’Asie et l’Amérique.

UN REDRESSEMENT

SPECTACULAIRE

ENJEUX COMMERCE INTERNATIONAL

Ce n’est pas nouveau : le Lot vend plus qu’il n’achète de pro-duits sur le marché mondial. Chaque année, l’observatoireéconomique de la CCI communique ainsi les résultats de

ces échanges extérieurs. Pour l’année 2005, les premiers résultats,qui anticipent la publication des bilans définitifs, laissent augurerun cru exceptionnel. Les chiffres : 202 millions d’euros contre 187l’an passé. La progression atteint 8 %, ce qui permet au départe-ment de retrouver le niveau de ventes qu’il avait connu au coursde la période 1998-2002. Au-delà, ce résultat fait oublier l’effon-drement des exportations (- 18 %) qui avait marqué l’année 2003.Autre point positif : en limitant ses importations à 130 millions d’eu-ros, le Lot a terminé l’année avec un solde positif de 72 millionsd’euros, contre seulement 25 en 2004. Grâce à cette baisse de prèsde 20 %, le taux de couverture des importations par les exporta-tions remonte de 115 % à 155 %. Quels ont été les leviers de cetteforte embellie ? Il apparaît clairement que les deux principauxmoteurs des exportations ont été le secteur aéronautique et lesnouvelles relations commerciales développées avec les zonesAmérique (+13 %) et, surtout, Asie (+62,5 %).

En ce qui concerneles principalesfilières exportatrices,on constate quel’agroalimentaire et lamétallurgie font jeuégal avec, pour cha-cune, un chiffre d’af-faires atteignant 70 millions d’euros. L’agriculture suit avec 40 mil-lions d’euros, puis la chimie, la pharmacie et les plastiques, avec10 millions d’euros.

65 exportateurs réguliers

65 entreprises lotoises développent ainsi un courant d’affairesrégulier à l’export supérieur à 150 000 euros par an. Parmicelles-ci, une vingtaine dépassent le seuil de 1,5 million d’eu-ros et totalisent, en valeur, 90 % des exportations du départe-ment. A noter que les entreprises fortement exportatrices sontaussi celles qui importent le plus.Sur le dessus du panier, on retrouve logiquement les entreprises-phares de l’agroalimentaire : Andros et Materne-Boin (confitures etcompotes), Ratery-Rieutort et Crassat (bestiaux vivants), BarguesAgro-industrie (fruits secs), Rigal, Vigouroux et Sud-OuestMillésimes (vins), Valette, Larnaudie et La Quercynoise (foies gras).Pour ce qui concerne l’industrie, Ratier-Figeac précèdePivaudran, Figeac-Aéro, Maec, Cinetic Machining, BrownEurope, France Veneers, Thompson, France Noyer, Denain-Anzin Minéraux, Solev, Sermati et Ducastel.Comme c’est le cas au niveau national, les pays partenaires com-merciaux du Lot se situent d’abord dans l’Union européenne :l’Italie, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Bénélux et l’Espagne.L’Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada) revient en forceaprès plusieurs années faibles et représente de nouveau plus de20 % des exportations. Mais la véritable percée, en terme decroissance, concerne le Japon et l’Inde, qui assurent aujourd’hui4,1 % du chiffre d’affaires export du département.

90

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

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ExportationImportation

230

26 E N T R E P R E N D R E 1 3 1

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M A I - J U I N 2 0 0 6 27

PUBLI-REPORTAGE

Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées afêté son deuxième anniversaire le20 avril dernier, à Rodez. Ce fut l’occa-sion pour la jeune Caisse Régionale derevenir sur l’excellence de ses résultatset de réaffirmer son engagement dansle développement de l’économie régio-nale et dans les valeurs de solidarité etde proximité. Explications.

Deux ans après sa création, le CréditAgricole Nord Midi-Pyrénées peutporter haut les résultats de son

action. Des résultats qui peuvent être mesu-rés à l’aune des trois priorités de la jeuneCaisse Régionale : dynamiser la croissancedes activités de banque et d’assurance, êtrel’héritier et le garant des valeurs mutualisteset solidaires du Crédit Agricole et s’imposercomme un acteur majeur du développe-ment de l’économie régionale.

Dans les trois cas, les engagements ont ététenus. C’est tout d’abord vrai en ce quiconcerne la croissance. Né en 2004 du rap-prochement des Caisses Régionales Quercy-Rouergue (Lot et Aveyron) et Sud Alliance(Tarn et Tarn-et-Garonne), le Crédit AgricoleNord Midi-Pyrénées a conforté sa position depremier banquier-assureur de son territoire.Mieux, la banque affiche une progressionsupérieure à celle de l’économie dans la plu-part des domaines. C’est notamment le cas

CRÉDIT AGRICOLE NORD MIDI-PYRÉNÉESL’esprit de conquête

pour les activités de crédit. En la matière, l’in-vestissement des ménages sur le marché del’habitat s’est encore renforcé, favorisé encela par des taux longs qui demeurent histo-riquement bas et par les conditions fiscalesattractives mises en place pour les biens des-tinés à la location. « En 2005, la croissancedes encours de crédits a été de 8%, soit troispoints de plus que celle de l’épargne, a expli-qué Bernard Lepot, Directeur Général de laCaisse Régionale. Le fait d’avoir pu accom-pagner nos clients dans leurs projets d’inves-tissements est assurément l’une de nos plusgrandes satisfactions. Il s’agit là de l’un desprincipaux leviers de croissance pour l’éco-nomie de nos régions. »Réunis à Rodez, le 20 avril dernier, les forcesvives de la Caisse Régionale Nord Midi-Pyrénées ont également réaffirmé leur atta-chement aux valeurs qui guident l’action duCrédit Agricole. La banque mutualiste a enl’occurrence renforcé ces deux dernièresannées sa proximité avec l’ensemble de sesclients, qu’ils soient particuliers, agriculteurs,commerçants, artisans ou entreprises, et arésolument développé le maillage de sa pré-sence dans les quatre départements.

Cette action s’est logiquement traduite parde nouveaux investissements dans lamodernisation des agences et pour l’amé-lioration de l’accueil des clients. Dans cedomaine, l’engagement de la CaisseRégionale concerne bien l’ensemble du ter-ritoire, de Rodez à Mur-de-Barrez commede Cahors à Sousceyrac : chaque année,quinze millions d’euros sont ainsi consacrésau réseau d’agences.La Caisse Régionale Nord Midi-Pyrénées s’estpar ailleurs imposée comme l’un des premierscréateurs d’emplois du territoire : 430 nou-veaux collaborateurs ont ainsi rejoint la CaisseRégionale au cours des quatre dernièresannées, dont 120 au cours de la seule année2005. Là encore, les recrutements ontconcerné pour une grande majorité desjeunes issus des quatre départements.

Avec plus de 2 200 salariés au service de655 000 clients, le jeune Crédit Agricole NordMidi-Pyrénées entend poursuivre son déve-loppement sur le même rythme soutenu, ens’appuyant sur ses valeurs historiques de soli-darité et d’engagement dans l’économierégionale. A deux ans, on a le devoir de voirl’avenir en très grand.

Les chiffres-clés de 2005• Parts de marché :

- Collecte : 43,14 %- Crédits : 52,96 %

• Total bilan : 9,6 milliards d’euros• Position dans le Crédit Agricole sur 41 Caisses Régionales :- Population : 23e rang- Collecte totale : 7e rang- Part de marché créances :1er rang- Part de marché collecte :1er rang• Moyens :- Effectif moyen : 2 022- Agences : 184 (dont 8 agences entreprises)- Distributeurs billets : 403

Le Crédit Agricole

à la conquête de l’Est

Dans le même temps qu’il renforce sa position dans les

différentes régions de France, le Crédit Agricole

affirme ses nouvelles ambitions dans les pays de

l’Europe centrale et de l’Est. Des ambitions et des

enjeux présentés le 20 avril dernier, à Rodez, par

Bozidar Djelic, Directeur du Groupe Crédit Agricole

pour l’Europe Centrale. Le jeune directeur (40 ans) a

connu un parcours professionnel et politique impres-

sionnant : titulaire des plus prestigieux diplômes des

universités américaines, il fut notamment l’assistant

d’Alain Gomez, Pdg de Thomson, conseiller des gou-

vernements polonais et russe, puis Ministre de

l’Economie et des Finances de Serbie.

P. Bru, B. Lepot, J. Kermarrec, P-L. Aufort, B.Djelic.

Page 28: Entreprendre 131

28 E N T R E P R E N D R E 1 3 1

ENJEUX

COMMERCES DEproduits

bioLOGIQUESUne éthique de vie saine à partager

Lentement mais sûrement, les produits biologiques grignotent des parts du marché de laconsommation des ménages. Dans le Lot, aux côtés des linéaires de la grande distribution et desétals des marchés de plein air, une dizaine de boutiques spécialisées défendent les couleurs del’alimentation saine.

Consommez-vous au moins unproduit bio chaque semaine ?Dans le Sud-Ouest, 28 % des

habitants font de même, contre 22 % auplan national. Avez-vous acheté des ali-ments issus de l’agriculture biologiqueau cours des quatre dernières semaines ?Vous reflétez dans ce cas le comporte-ment d’un habitant de la région sur deux,

Les fruits et les légumes arrivent en tête du palmarès des produits bio les plus consommés.

et de 42 % de la population française. Etsi vous éprouvez de la sympathie pourles produits bio, vous faites partie des 84% de Français pour lesquels ces produitsont une image positive. Pour autant, si le marché du bio enre-gistre une croissance positive depuisplusieurs décennies, il ne représenteencore que moins de 2 % des dépenses

alimentaires des ménages. Ainsi, laFrance, dont 37 % des habitants avouentn’avoir jamais goûté un produit bio esten retard par rapport à l’Allemagne et àla Grande-Bretagne, où les producteurssont mieux organisés et moins disper-sés. En fait, la progression de ce marchéest surtout soutenue par les jeunesgénérations soucieuses de préserverl’environnement de la planète, maisaussi ponctuellement par les soubre-sauts d’une crise alimentaire laissantplaner un sentiment d’insécurité sur nosassiettes. Car si les fruits, les légumes,les œufs et le pain caracolent toujoursen tête des ventes d’aliments bio, lesproduits dont la consommation s’accroîtle plus actuellement sont issus desfilières animales montrées du doigt.

Une croissance de 20 % à 30 % par an

La vague de l’alimentation biologiqueest née au début du 20e siècle, avecl’apparition du courant hygiéniste.Dans les années soixante-dix, le phéno-

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CAHORSLa Vie claire

Au Quercy Bio

FigeacFigeac Nature

Shambala

GourdonBrin de Nature

GramatNaturellement

Saint-CéréColoquinte

SouillacBio Swing

LimogneLe Trèfle

à Quatre Feuilles

ENJEUX

M A I - J U I N 2 0 0 6 29

Les enseignes lotoises mène de la contre-culture et de l’écolo-gie fait fleurir le concept ambigu d’ali-mentation « naturelle », tandis que lespréoccupations diététiques accélèrentle mouvement. La courbe de progres-sion ralentit ensuite quelque peu, puisrepart à la hausse en 1996 sous l’effet dela crise de la vache folle. Depuis lors, lemarché du bio progresse de l’ordre de20 % à 30 % par an. Tout naturellement,la grande distribution a senti le ventporteur dès les années 90 : les grandesenseignes, qui ont étoffé leurs rayonsdans ce domaine, captent aujourd’huiprès des deux tiers des ventes de pro-duits bio. Pourtant, selon les observa-teurs économiques, ce chiffre tendrait às’effriter au profit des boutiques spécia-lisées et des marchés.

Ces tendances générales se confirment-elles dans notre département ? Les res-ponsables de la dizaine de boutiquesréparties sur le territoire lotois, ainsique les deux épiceries ambulantesdont les fourgons sillonnent le départe-ment, font état d’une situation plutôtpositive. Certains sont présents sur cemarché depuis vingt ans et tous défen-dent leur option et leur éthique avecbeaucoup de conviction. Ces profes-sionnels sont généralement indépen-dants et exercent leur activité sous sta-tut commercial ou de coopérative.Seule une adresse à Cahors porte l’en-seigne franchisée La Vie Claire.

De son côté, Le Quercy Bio, égalementimplanté à Cahors dans le quartier de LaCroix-de-Fer où il emploie quatre sala-riés, se démarque par sa surface devente de 150 mètres carrés, ses grandesvitrines réfrigérées et ses caddies, qui luidonnent un air de supérette.

Informer et rassurer les consommateurs

Chaque boutique affiche les labels et lesmarques de son choix. Au-delà des pro-duits alimentaires, certaines proposent àleurs clients un espace librairie qui réfé-rence une palette diversifiée d’ouvragessur la diététique, l’équilibre alimentaire et

Qu’est-ce qu’un produit biologique ?Pour obtenir le label biologique, un produit doit avoir été cultivé sans ajouts deproduits chimiques, tels que les engrais ou les pesticides de synthèse. Seuls lesengrais naturels et les pesticides à base de cuivre sont acceptés. Les produitsbio doivent par ailleurs être transformés sans additifs chimiques, sans colo-rants et sans exhausteurs de goût. De leur côté, les animaux doivent avoir étéalimentés à base de légumineuses et de céréales biologiques, produites dansla ferme où ils ont été élevés. En cas de maladie, ces derniers sont soignés parhoméopathie et par phytothérapie. Les traitements préventifs par antibio-tiques sont en effet interdits. Propriété du ministère de l’Agriculture, la marqueAB atteste que les produits - français ou étrangers - sur lesquels elle est appo-sée proviennent de l’agriculture biologique. En France, Aclave, Agrocert,Qualité France, Ulase et Ecocert sont les cinq organismes indépendants etagréés qui certifient les produits AB.

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30 E N T R E P R E N D R E 1 3 1

ENJEUX

les médecines douces. « Nos clients sontfriands d’informations sur les produitsproposés. Beaucoup viennent faire leurscourses en famille et, souvent, les enfantsont un rôle moteur dans le choix des pro-duits bio. Nous devons être capables derenseigner les consommateurs, voire lesrassurer lorsque se posent des problèmesde sécurité alimentaire. Ponctuellement,nous leur offrons également des échan-tillons pour leur permettre de découvrirde nouveaux produits », explique uncommerçant bio lotois.

Nouveaux adeptes et convaincus delongue date se côtoient dans les rayons deces magasins spécialisés. Certains clientslimitent leurs achats aux fruits et auxlégumes ou à quelques produits de base,tels que l’huile, le sel, le sucre ou le pain,tandis que d’autres remplissent un paniercomplet. Car certaines boutiques propo-sent aussi une offre de produits de cosmé-tique, d’hygiène et d’entretien. De l’avis deces professionnels, la consommationdemeure soutenue, en dépit de la concur-rence plus sensible des grandes surfaces,et le marché reste plutôt bien orienté,même si les marges générées ont tendanceà rétrécir. « Dans le contexte actuel, leconsommateur se préoccupe davantagede sa santé et souhaite contribuer à la pro-tection de la planète. Toutefois, les régionsrurales accusent encore un certain retarden la matière. Nous souhaiterions, en par-ticulier, sensibiliser davantage les enfants,notamment au travers des cantines sco-laires », souligne un professionnel.

Le prix, principal pointd’achoppement

Au-delà, le prix relativement élevé desproduits biologiques freine encore ledéveloppement de ce marché. Un mar-ché, où le nombre de producteursdemeure limité et où le coût des certifi-cations exigées est important. Aussi, lamajorité des commerçants met en avantles produits vendus en vrac, comme leriz ou le couscous, à des prix plus abor-

dables que ceux de leur version condi-tionnée. Devançant la réaction de leursclients devant des rayonnages incom-plets, ils justifient certaines ruptures destocks par la contrainte naturelle dessaisons : il est des périodes où il vautmieux attendre l’arrivée des céréales etdes farines issues des nouvelles récoltesplutôt que de prendre le risque de pro-poser des produits détériorés. « On nepeut pas s’engager dans ce métier paropportunisme. Le meilleur moteur denotre activité reste l’éthique et laconviction personnelle », résume l’un deces commerçants. Des qualités de per-suasion qui ne sont sûrement pas detrop sur un terrain lotois considérécomme encore « assez peu réceptif » auxmessages de la bio-culture, à l’instar dela plupart des régions rurales.

La production en France et dans le LotEn 1996, la France recensait 3 500 producteurs bio.En 2002, elle en comptait 8 500 (dont une petitemoitié d’éleveurs), occupant une surface d’environ350 000 hectares. En 2005, ces producteurs étaientau nombre de 25 000 pour exploiter quelque 540000 hectares (soit 2 % des terres agricoles, contre 13% en Autriche et 5 % au Royaume-Uni). Les céréa-liers restent les plus nombreux, suivis par les pro-ducteurs de lait, d’œufs et de fruits et légumes. EnMidi-Pyrénées, la production biologique a aug-menté de 3 % entre 2003 et 2004, sachant que labio occupe en moyenne 2,7 % de la surface agricoleutile dans la Région. Dans le Lot enfin, le nombredes exploitations bio a doublé entre 1999 et 2003.Avec 2,4 % de sa surface agricole totale consacréeau bio, notre département se situe légèrement audessous de la moyenne régionale.

Les treize produits bio les plus consommés• Fruits et légumes 73 %• Œufs 61 %• Produits laitiers, beurre, yaourts 49 %• Pain 41 %• Volaille 40 %• Epicerie (café, chocolat, miel, sucre, huile...) 37 %• Fromages 32 %• Lait 31 %• Céréales 26 %• Bœuf 25 %• Porc, charcuterie, agneau 19 %• Vins et boissons 16 %• Poissons 11 %

• Marché bio : en hausse de 6 % entre2003 et 2004, avec un chiffre de1,7 milliard d’euros.

• Part de la grande distribution : 65 %.Le reste appartient aux magasins spé-cialisés et aux revendeurs itinérantssur les marchés.

• + 10 %, c’est l’évolution de la part desFrançais consommateurs de produitsbiologiques entre 2003 et 2004.

• 44 % des Français ont consommé aumoins un produit bio une fois parmois en 2004 (37 % en 2003).

• 42 % des Français ont acheté des ali-ments biologiques au cours des quatredernières semaines (33 % en 2003).

• En 2004, plus d’un tiers des consom-mateurs étaient fidèles à une famillede produits bio, ils n’étaient qu’unquart en 2003.

• 84 % des Français ont une image posi-tive des produits biologiques.

• 85 % des consommateurs consultésaffirment choisir le bio « pour préser-ver l’environnement ». Ils étaient 79 %en 2003.

Printemps Bio 2006 :une campagne nationaleDurant la première quinzaine dejuin, les produits bio seront en fêtedans tout l’Hexagone. Sous le sloganfédérateur « Consommer bio, c’estvoir plus loin », l’agence bio entendmobiliser l’ensemble des acteurs dela filière (agriculteurs, artisans, trans-formateurs et distributeurs). Ces der-niers ouvriront leurs fermes et leursentreprises au public.Pour plus d’informations, consulter lesite Internet www.printempsbio.com

Un marché qui progresse toujours

Les magasins spécialisés captent 35 % du marché des produits bio.

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M A I - J U I N 2 0 0 6 31

Comment se protéger des

BLOGS MALVEILLANTS

ENJEU

Présentés comme de nouveaux espaces de communication, les blogs peuvent devenir des outilsde déstabilisation des entreprises. Lorsqu’ils sont animés par des « blogueurs » malveillants, cesjournaux électroniques ont souvent en commun d’être anonymes et de porter des accusationssans preuve. Peut-on s’en protéger ?

Des « corbeaux » électroniques pla-nent au dessus des entreprises.Le mois dernier, un hebdoma-

daire régional révélait ainsi l’existenced’un surprenant journal de bord électro-nique, autrement appelé « blog ». Dans lesheures qui ont suivi la mise en kiosque del’hebdomadaire, l’éditeur du contenu déci-dait de le mettre hors service. De fait, l’au-teur du blog se présentait comme étantinspecteur du travail et affirmait qu’ilentendait « dénoncer le sort réservé auxplus faibles, aux plus précaires au nom dulibéralisme, du profit et de la mondialisa-tion ». Alors qu’il s’engageait dans sontexte de présentation à « modifier le nomdes personnes et des entreprises », le blo-gueur s’est en fait contenté de mentionnerles initiales des unes et des autres. Au-delà,la précision et les détails des comptes ren-dus d’inspection ont conduit plusieurschefs d’entreprise à se reconnaître et à seremémorer les visites dont ils avaient faitl’objet. En l’occurrence, la surprise fut detaille : après vérification, toutes les entre-prises dénoncées dans ce journal électro-nique étaient implantées… dans le Lot.On ne pourrait voir là qu’un fait diversélectronique ; il semble plus intéressantde retenir que ce blog illustre, à lui seul,les différentes menaces que ce nouveaumédia peut faire peser sur les entreprises. En premier lieu, il faut rappeler que la Loi

autorise l’anonymat des blogs et laCommission Nationale Informatique etLiberté (CNIL) a même décidé, ennovembre 2005, de dispenser les créateursde blogs de faire une déclaration préa-lable. Cela signifie que tous les acteurs etles interlocuteurs d’une entreprise peuventcréer un blog qui vise à la dévaloriser,depuis ses salariés jusqu’à ses concurrents.En théorie, cet anonymat est encadré : leblogueur doit tout d’abord déclarer sonnom à l’hébergeur, afin qu’il puisse êtreidentifié s’il enfreint la Loi sur la Liberté dela Presse et, notamment, dans le cas oùune diffamation est avérée. Par contre, laréalité de la diffamation est d’autant plusdifficile à prouver que le délit est défini parune loi qui date de… 1881 !On l’a vu, les progrès de la technologiepermettent souvent de contourner cettelégislation séculaire à peu de frais. Dansce contexte, le fait le plus choquantserait que des agents de l’Etat, logique-ment tenus par le secret professionnelou le devoir de réserve, se piquent derégler dans la stratosphère Internet lesproblèmes qu’ils ne peuvent pas réglersur le terrain. Conscientes des enjeux,les administrations n’entendent pas lais-ser certains de leurs représentants diffa-mer en toute impunité les chefs d’entre-prise dont « la tête ne leur revient pas ». Chacun attend aujourd’hui que la législa-

tion évolue pour que soit levée la quasiimpunité des « corbeaux » de l’Internet. Enattendant cette indispensable évolutiondu cadre réglementaire, les chefs d’entre-prise qui seraient victimes de blogscalomnieux peuvent réagir en entamantune action en justice. Cette initiative per-met en effet de connaître l’identité del’éditeur du blog, qui a l’obligation de ladéclarer à son fournisseur d’accès. Enfin,il est bon de rappeler que le fait d’héber-ger gratuitement un blog déclaré sous unfaux nom est aujourd’hui un délit, pas-sible d’une peine d’un an emprisonne-ment et de 75 000 euros d’amende. Pourl’instant, la défense des victimes est limi-tée par le délai de prescription, extrême-ment court : aucune poursuite ne peutêtre intentée contre l’auteur d’un blogtrois mois après la parution du contenudiffamatoire. Dans tous les cas, le phénomène desblogs est trop récent pour que les déci-sions de justice puissent s’appuyer surune réelle jurisprudence. C’est une rai-son de plus, pour les chefs d’entreprise,de réagir rapidement et de faire appel àun avocat lorsqu’ils deviennent la cibledes diatribes d’un blogueur anonyme.Ce serait en effet une grave erreur collec-tive que de laisser l’indispensable outilInternet devenir « j-accuse-qui-je-veux-sans-preuve-et-sans-rien-risquer.com »…

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32 E N T R E P R E N D R E 1 3 1

PUBLI-REPORTAGE

Avec les Agences Entreprises, le CréditAgricole s’est doté de structures entière-ment dédiées aux moyennes et grandesentreprises. Une initiative qui reste sanséquivalent, fondée à la fois sur la proxi-mité et sur un accès privilégié à l’en-semble des compétences du GroupeCrédit Agricole. Les explications de Jean-Yves Dexperts,nommé à la direction de l’AgenceQuercy Entreprises en mars dernier.

• Quel a été votre parcours avant de prendrela direction de l’agence Quercy Entreprisedu Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées ?

Jean-Yves Dexperts : Cette nomination cor-respond pour moi à l’aboutissement du travailque je réalise depuis plus de quinze ans, ausein du Crédit Agricole, avec les entreprises dela région. Concrètement, je suis originaire desPyrénées-Atlantiques, et j’ai d’abord suivi uneformation d’ingénieur agricole avant derejoindre le Crédit Agricole, dans l’Aveyron, au

Agence Entreprises du Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées« Une organisation dédiée aux PME »Entretien avec Jean-Yves Dexperts, Directeur de l’Agence Quercy Entreprises, Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées

service agriculture. Après huit ans passés dansle département voisin, je suis arrivé à Cahors,en 1998, pour gérer les marchés profession-nels dans les quatre départements couvertspar le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées, àsavoir le Lot, l’Aveyron, le Tarn et le Tarn-et-Garonne. Ma connaissance des différentsacteurs du tissus économique régional,depuis les exploitants agricoles jusqu’auxPME, en passant par les artisans et les com-merçants, m’a logiquement conduit versl’agence Quercy Entreprises, qui est dédiéeaux sociétés qui réalisent un chiffre d’affairessupérieur à 1,5 million d’euros.

• Quel est aujourd’hui le rôle de cetteagence et comment est-elle organisée ?

Jean-Yves Dexperts : Une première précisionpermet de mesurer la spécificité de l’agenceQuercy Entreprises : le Crédit Agricole est leseul établissement bancaire à avoir mis enplace une structure entièrement consacréeaux moyennes et aux grandes entreprises.Cette organisation unique nous permet degarantir aux responsables d’entreprises unniveau de services et de conseil sans équiva-lent. L’agence du Quercy, qui œuvre sur ledépartement du Lot et dans l’ouest del’Aveyron, dispose ainsi de trois implantationsprincipales, à Cahors, Figeac et à Villefranche-de-Rouergue, et compte aujourd’hui onze per-sonnes, dont cinq chargés d’affaires. Sur le ter-rain, chaque chargé d’affaires gère unportefeuille limité de clients et, grâce aux res-sources de l’ensemble du groupe CréditAgricole, peut intervenir dans tous lesdomaines liés à la vie de l’entreprise, qu’ils’agisse de crédits, d’épargne salariale, dereprises ou de transmissions ou encore del’aide à l’exportation. La même logiqueexplique que les comptes personnels des chefsd’entreprise soient de leur côté gérés par lesagences de proximité du Crédit Agricole.

• Faut-il comprendre que les chargés d’affairesde l’agence Entreprises doivent être compé-tents dans l’ensemble de ces domaines ?

Jean-Yves Dexperts : En effet. Le Chargé d’af-faire est l’interlocuteur privilégié du chef d’entre-prise pour tous ses besoins professionnels. Il traiteen direct toutes les opérations traditionnelles(crédit, épargne, gestion du quotidien, moné-tique…) ou bien fait appel aux spécialistes dusiège ou des filiales pour des problématiquesplus pointues. Ainsi, les chargés d’affaires peu-vent faire intervenir dès que c’est nécessaire lesconseillers spécialisés du groupe, dans desdomaines tels que le commerce international,l’affacturage, le crédit-bail, la gestion centraliséedes ressources, les placements, l’épargne sala-riale ou, désormais, la structure du haut de bilan.

• Cela signifie-t-il que le Crédit Agricoleentend intervenir davantage dans ledomaine du capital-risque ?

Jean-Yves Dexperts : Le Crédit Agricole s’esteffectivement doté avec « Nord Midi-Pyrénées Développement » d’une nouvellestructure qui nous permet d’accompagnerefficacement les entreprises qui font appel aucapital-risque. Cette filiale vient compléternotre offre de services aux entreprises.

• Quel est aujourd’hui le profil de l’entreprisecliente de l’Agence Quercy Entreprise ?

Jean-Yves Dexperts : Nous pouvons interve-nir dans tous les domaines de notre territoiredès lors qu’un acteur économique, entre-prise ou association, dépasse un niveau dechiffre d’affaires de 1,5 million d’euros etnotre vocation est d’apporter la même qua-lité de service à l’ensemble des secteurs d’ac-tivité présents dans la région.

Les chiffres clés Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénéeset les entreprises :• 3 entreprises sur 4 clientes de CA NMP,• 184 agences de proximités et 8 agencesentreprises,

• 285 M€ de réalisations de crédits moyenterme en 2005 pour un encours de1 300 millions au 31-12-2005,• Le service International de notre CRtraite 120 000 opérations dont :

- Fonds à destination de l’étranger :46 000 opérations pour 480 M€.- Fonds en provenance de l’étranger :71 000 opérations pour 681 M€.- Opérations sur devises, garanties, cré-doc, mobilisations : 3 100 opérationspour 1 341 M€.

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M A I - J U I N 2 0 0 6 33

PUBLI-REPORTAGE

Les services et filiales spécialisées :

• Services spécialisés ou filiales denotre Caisse Régionale :

- Service International.

- Service Epargne Salariale.

- Service Conseil Privé (gestion de patri-moine haut de gamme).

- Filiale « Nord Midi-Pyrénées Développement »(interventions en capital risque).

• Filiales spécifiques :

Services financiers spécialisés :

- « Crédit-Agricole Leasing » (tout besoinde crédit-bail mobilier et immobilier,location financière…)

- « Eurofactor » (affacturage).

- « SOFINCO » et « FINAREF » (crédit à laconsommation).

Banque de financement et d’investissement :

- « Calyon », (marchés de capitaux, decourtage, de financements structurés etd’international avec une présence dansplus de 60 pays).

- « Crédit Agricole Private Equity » et« Grand Sud-Ouest Capital » (CapitalRisque d’un montant important).

- « SODICA » (gestion des fusions / acquisi-tions et l’ingénierie financière et boursièr).

Titres et services financiers :

- « CACEIS »

Gestion d’actifs :

- « Crédit Agricole Asset Management » (besoinsd’épargne salariale et de placements).

- « Banque de Gestion Privée IndosuezBGPI » (gestion de fortune).

Moyens de paiement :

- « CEDICAM » (monétique et les moyensde paiements et d’échange).

Assurances :

- « PREDICA » et « PACIFICA » (filiales d’as-surances des personnes et des biens).

L’équipe de l’AgenceQuercy Entreprises

AGENCE LOT ENTREPRISES DE CAHORS

53, rue Larroumet - 46000 CAHORSTél. : 05 65 36 14 43 / Fax : 05 65 36 13 10E-mail : [email protected]

ESPACE ENTREPRISES DE FIGEAC-VILLEFRANCHE-DE-ROUERGUE

4, rue Emilie de Rodat12200 VILLEFRANCHE-DE-ROUERGUETél. : 05 65 89 73 94 / Fax : 05 65 65 12 71E-mail : [email protected]

Questions à :

Gisèle Tranier, Directrice des Entreprises, Collectivités Publiques et International :

• Que représente aujourd’hui le secteur desEntreprises dans l’activité du CréditAgricole Nord Midi-Pyrénées ?

Gisèle Tranier : Le marché des Entreprises estparticulièrement important pour nous puis-qu’il représente près de 20% de nos encourset 51% des flux gérés par notre caisse régio-nale. Le secteur de l’international est aussi trèsprésent puisque notre service spécialisé atraité quelques 120 000 opérations en 2005.Par ailleurs, notre très forte part de marché,avec une présence dans 3 entreprises sur4 est aussi le reflet de notre volonté d’être par-tenaire des acteurs économiques de nos terri-toires afin que nous jouions pleinement notrerôle de premier financeur de l’économie.

• Quels sont dorénavant les préoccupationsdes Chefs d’Entreprises ?

Gisèle Tranier : Nous voyons s’accroître desbesoins spécifiques dans l’ingénierie finan-cière, afin de répondre aux problématiquesde cession/transmission d’entreprises, quisont un enjeu majeur du renouvellement denos territoires. Par ailleurs, on peut noterégalement des souhaits de développement àl’exportation de nombreux acteurs afin detirer profit des marchés en croissance del’Asie ou des Pays de l’Est notamment. Enfin,les services de placements, d’épargne sala-riale et de centralisation de trésorerie sontaussi en développement. Tout ceci nousconduit à nous doter des spécialistes ad hocpour répondre à ces besoins précis.

Afin d’optimiser l’accompagnement des entre-

prises, la structure mise en place par le Crédit

Agricole Nord Midi-Pyrénées s’appuie sur trois

pôles de compétences : les chargés d’affaires,

les assistants et les spécialistes.

Concrètement, les cinq chargés d’affaires sont les

interlocuteurs privilégiés des entreprises et ont

pour mission d’identifier leurs besoins. Ils y répon-

dent directement mais peuvent aussi, dès que

c’est nécessaire, mobiliser les spécialistes du

Groupe Crédit Agricole pour garantir le meilleur

traitement des projets, dans des domaines tels

que le développement des ventes à l’international,

l’affacturage, le crédit bail, l’épargne salariale, la

gestion du haut de bilan… Les assistants de

l’agence interviennent alors pour le montage des

dossiers et pour assurer les traitements administra-

tifs spécifiques.

Des spécialistes au service

des entreprises

Page 34: Entreprendre 131

34 E N T R E P R E N D R E 1 3 1

Quels que soient les atouts d’undépartement, ils ne servent ledéveloppement du tourisme

que s’ils sont connus. Cette conviction aconduit la CCI du Lot à créer un servicedédié, et à lui confier pour premièremission de doter le département d’unepolitique de communication et de pro-motion ambitieuse. Logiquement,l’autre priorité du service estd’accompagner les profession-nels du tourisme et de favoriserles actions collectives.En l’occurrence, l’organisationmise en place par Anne Simon etStéphanie Nédélec, assistées ausecrétariat par Estelle Fournanty etJacqueline Verlhac, a été conçuepour répondre à ces deux impéra-tifs : animation et promotion pourl’une, appui aux entreprises etactions collectives pour l’autre.

Le rôle essentiel des salons

Anne Simon coordonne notammentla représentation du Lot dans lessalons professionnels, accompa-gnant les partenaires et prestataireslotois dans leurs rencontres avec lesorganisateurs de voyages. En 2005, leservice a ainsi multiplié les vitrines duLot dans tout l’hexagone et à l’étran-ger : Destination Nature à Vichy, tou-risme de groupe lors du Mit’Internationalà Paris, Comités d’Entreprises àToulouse. Hors des frontières, il étaitégalement présent à Amsterdam, parallè-lement au salon Bienvenue en France, à

Bruxelles au Workshop Travel, ainsiqu’au World Travel Market de Londres.Autre action déterminante : la mise enoeuvre du CIT Grand Sud, en avril 2005,autour de Rocamadour, qui s’est d’embléeimposé comme l’un des plus grands ras-semblements de professionnels du tou-risme en France. Aux côtés de nombreuxpartenaires nationaux, régionaux et

départementaux, la CCI a joué sa parti-tion dans ce vaste marché du tourisme,qui rapprochait 350 exposants et 370 tour-opérateurs, représentant 37 pays.En ce premier semestre 2006, le serviceTourisme a également participé ausalon des Comités d’Entreprises à Lyon,

puis à Clermont-Ferrand. De la mêmemanière, il a représenté le Lot à Londres,Madrid et Paris.

Les outils de la promotion

Accueillir et accompagner les profes-sionnels en voyage de découverte dans

le Lot est un volet important dans lamission de ce service. L’an passé,une quarantaine d’autocaristes etagents de voyages, dont plusieursétaient venus des Etats-Unis, ont étéaccueillis pour découvrir lesrichesses du département. Enfin, le service Tourisme participeà plusieurs éditions du Comitédépartemental du Tourisme et duservice Loisirs Accueil.Parmi les outils de promotion déve-loppés par le service, citons égale-ment le Manuel de Ventes, réguliè-rement récompensé par desdistinctions pour la qualité de saforme comme de son contenu.Pour rappel, il recense l’ensembledes informations nécessaires auxorganisateurs de voyages qui sou-haitent proposer la destination Lotà leurs clients : réactualisé chaqueannée, il propose une présenta-tion exhaustive des prestataires

touristiques du département. Edité enquatre langues et diffusé à 6 000 exem-plaires, ce document très complet seradiffusé cette année sur CD ROM et, trèsprochainement, mis en ligne sur Internet.En matière d’Internet, le site www.tou-risme-lot.com, réalisé conjointement

INITIATIVE CCI

SERVICE TOURISMEPromotion du Lot et soutien des professionnelsLe service Tourisme de la CCI du Lot remplit une double mission : développer la promotion dudépartement et apporter le soutien nécessaire aux professionnels. Pour les quatre personnes duservice, l’atteinte de ces deux objectifs passe d’abord par une action volontariste sur le terrain,afin de garantir la meilleure information aux touristes comme à ceux qui les accueillent.Présentation.

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M A I - J U I N 2 0 0 6 35

avec le Comité départemental duTourisme (CDT), évolue sans cesse, afind’améliorer sa lisibilité, son graphismeou sa navigation. D’ici la fin de l’année,les rubriques professionnelles et grandpublic seront une nouvelle fois enrichies.

Conseils et assistance auxentreprises

Le second volet de l’action du serviceconcerne les conseils individuels et l’as-sistance technique aux entreprises dusecteur touristique. Ainsi, de janvier2005 à février 2006, 106 porteurs de pro-jets ont été conseillés, accompagnés etreçus en entretiens individuels.Par ailleurs, 83 établissements ont étévisités, dans le cadre de la présentationdes services de la CCI ou pour répondreà des demandes particulières. Parmielles, on trouve notamment :• Les visites en conseils et aides au

développement aux hôtels, hôtels-restaurants et campings : elles sontréalisées en partenariat avec un archi-tecte-conseil du CAUE et un techni-cien du Conseil général ;

• Les visites pré-diagnostic de transmis-sion-reprise : possibilité de figurerdans le Catalogue départemental desaffaires à céder ;

• Les visites d’évaluation avec le CDTen vue d’obtenir le label Tourisme etHandicap.

Le service tourisme assure l’accompagne-ment des professionnels pour le montagede dossier de financements : depuis sep-tembre 2005, 9 entreprises ont demandéet obtenu une subvention auprès duDépartement, de la Région ou del’Europe. Enfin, 6 dossiers sollicitant unprêt d’honneur QUID ont été constitués etprésentés en commission d’attribution.

Les actions collectives

Plusieurs secteurs de l’activité touris-tique donnent régulièrement lieu à desactions collectives. C’est le cas du tou-risme fluvial, dont le bilan annuel estprésenté par le service de la CCI.L’hôtellerie de plein air s’appuie de soncôté sur un partenariat entre la CCI,l’ADEFPAT et l’Association des

Campings du Lot pour dispenser uneformation au positionnement marke-ting : douze professionnels, gérants decampings, se sont inscrits à ces sessions.Pour l’hôtellerie traditionnelle le servicetourisme de la CCI est l’interlocuteur desprofessionnels souhaitant s’inscrire dansla qualification « Hôtellerie de Charme etde Caractère ». A ce jour, sept établisse-ments lotois ont reçu l’agrément et figu-rent dans un guide spécifique. Deuxautres hôtels bénéficient actuellementd’un accompagnement pour lesrejoindre en 2006.

Animations d’associations deprofessionnels

Quatre associations sont aujourd’huisoutenues par le service Tourisme, enmatière d’animation ou de secrétariat.C’est le cas des « Logis du Lot », quicomptent 53 adhérents. Concrètement,la CCI assiste l’association dans la réali-sation du guide national et de sa versionrégionale, dans le suivi de la communi-cation émanant de la FédérationNationale et de l’Union Régionale, dansla participation aux salons, dans le mon-tage de partenariats, ou encore pour laformation aux logiciels de réservation.Le service Tourisme accompagne égale-ment l’association des « Bonnes Tables duLot » et ses 24 adhérents dans la prépara-tion de leurs deux magazines annuels. Demême, lors des événements gourmands,tels que la soirée de Martel, à l’occasion

du CIT Grand Sud, les Fêtes de la Truffe,du Safran et du Cochon, ou encore laSemaine Nationale du Goût, la CCIapporte son concours aux chef cuisiniers.Dans le même esprit, le serviceTourisme assure l’animation et le secré-tariat pour la Confédération desProfessionnels Indépendants del’Hôtellerie (CPIH). Ce syndicat repré-sente les hôteliers, restaurateurs, cafe-tiers, discothèques. Il regroupe150 adhérents dans le Lot et assure ladiffusion de l’information profession-nelle. A son initiative, le passage récentdu bus « Un métier pour l’avenir » a per-mis de présenter aux jeunes les carrièresde la filière.Enfin, le Club de Promotion desPrestataires Professionnels Touristiquesdu Lot (CPTL) rassemble onze profes-sionnels du tourisme et de l’hôtellerie.Tous souhaitent développer leur noto-riété en diffusant des produits destinésaux clientèles individuelles. Sur conven-tion de partenariat, la CCI est à leur côtépour les tâches de secrétariat. Au-delà,elle leur apporte un soutien financierdans le cadre de leur participation à dessalons ou à des opérations destinées augrand public.

Pour tous renseignements concernant le service Tourisme

de la CCI du Lot, contacter Anne Simon : 05 65 20 35 28

Stéphanie Nédélec : 05 65 20 35 22

INITIATIVE CCI

L’équipe du service Tourisme

Page 36: Entreprendre 131

36 E N T R E P R E N D R E 1 3 1

www.lot.cci.fr

Le Lot économique sur le net

• Annuaire des sites web d’entrepriseslotoises

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CabinetThierry Cubaynes

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Page 37: Entreprendre 131

M A I - J U I N 2 0 0 6 37

Les ventes de vin de Cahors vers l’étrangerrestent, proportionnellement à la produc-tion totale, inférieures à celles que réali-sent la plupart des autres appellations del’Hexagone. Partant de ce constat, la CCIdu Lot a accueilli en mai dernier les prin-cipaux acteurs du commerce extérieur etdes professionnels de la filière viticole afinde préciser ce constat et de détailler lesactions qui peuvent être mises en œuvre.Organisée à l’initiative du Député MichelRoumegoux, cette réunion rassemblaitnotamment les responsables de l’Agencefrançaise pour le DéveloppementInternational des Entreprises (UBI-FRANCE), le Directeur Régional duCommerce Extérieur, le DirecteurDépartemental de l’Agriculture et les diri-geants des organisations professionnelles.

Dressant le bilan des ventes de vin deCahors à l’export, les responsablesd’UBIFRANCE ont mis en avant les pro-grès enregistrés par l’appellation surplusieurs marchés porteurs, tels que leCanada, le Danemark ou la Belgique. Al’inverse, le Cahors n’a toujours pas

réussi de percée significative aux Etats-Unis et reste peu exporté versl’Allemagne ou la Grande-Bretagne.Venue à Cahors pour confirmer qu’elleapporterait son soutient et ses servicesaux professionnels lotois, la délégationd’UBIFRANCE a annoncé la mise en placede trois programmes de développement. Le premier concerne la constitution degroupements de PME afin de mutualiserles coûts de la promotion et de la pros-pection à l’export. Le second volet del’action d’UBIFRANCE concerne l’appelaux Volontaires Internationaux enEntreprise (VIE), opportunité encore peuexploitée par les producteurs de Cahors.Pour mémoire, la formule des VIE per-met aux entreprises de confier à un jeunede moins de 28 ans une mission de 6 à 24mois à l’étranger en bénéficiant à la foisd’une exonération des charges sociales

et du nouveau crédit d’impôt à l’export.Dans ce cadre, le rôle des VIE consistenotamment à réaliser des études de mar-ché, à animer un réseau de distributionou à préparer l’implantation d’une struc-ture commerciale à l’étranger.Enfin, le Président d’UBIFRANCE, leDéputé René André, a annoncé quel’agence organiserait dans les mois quiviennent une mission d’acheteurs, à titregratuit.

Le développement des ventes de vin de Cahors passe inéluctablement par une nouvelle politiquecommerciale à l’export. En mai dernier, la CCI du Lot accueillait les responsables de l’Agence fran-çaise pour le Développement International des Entreprises et les professionnels de la filière viti-cole pour organiser les actions à mener.

Le vin de Cahorsà la reconquête de l’international

les brèves REPÈRES ÉCO

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38 E N T R E P R E N D R E 1 3 1

les brèves REPÈRES ÉCO

Bonne année 2005 pourRatier-Figeac

Michel Ferey, PDG de RatierFigeac, a indi-

qué que la société avait réalisé en 2005 un

chiffre d'affaires de 156,4 millions d'euros,

soit une augmentation de près de 13 % et

un bénéfice net de 9,4 millions d'euros. Le

recentrage sur le cœur de métier de Ratier

(hélices, actionneurs et éléments de cock-

pit), l'amélioration de l'organisation et la

diminution des retards de livraison

seraient à l'origine de ces bons résultats,

malgré les cours de change en dollars

défavorables. Parmi les contrats actuels, la

fabrication des hélices pour les avions

régionaux turbo-propulsés, des manettes

de gaz, des hélices, du plan horizontal, et

leur maintenance pour l'A400M va aug-

menter graduellement jusqu'en 2007.

Ratier Figeac devrait également se posi-

tionner pour décrocher d'autres contrats

concernant l'A350 ou l'A400M.

Les sous-traitants de l’aéronautiquese regroupent

Lancé au début du printemps, le pro-

gramme «Envol» a pour ambition de per-

mettre au secteur aéronautique français

de conserver sa position de leader, notam-

ment en permettant aux sous-traitants

régionaux de la filière de se regrouper et

de concevoir ensemble de nouveaux pro-

cessus de production. Un symposium

réunissant tous les acteurs concernés aura

lieu en septembre prochain. Rappelons

que Midi-Pyrénées, avec 45 établisse-

ments, représente un quart des salariés

français de l’aéronautique.

La Caravane desEntrepreneurs à CAHORS,le lundi 11 septembre 2006

Conduite sous le haut patro-

nage du Ministère des PME,

du Commerce et de

l’Artisanat, cette opération a pour objectif

de favoriser la création et la reprise d’en-

treprises sur le territoire français. La

Caravane des Entrepreneurs a défini un

circuit de 100 villes étapes entre mars et

octobre de cette année. Elle s’arrêtera à

Cahors le lundi 11 septembre 2006.

Les chefs d’entreprises et les candidats à

la création ou reprise d’entreprises pour-

ront trouver des informations sur les

entreprises à reprendre et rencontrer des

experts et des conseils pour répondre à

toute question relative à la création ou à

la reprise d’affaires.

Pour tout complément d’information :

www.caravanedesentrepreneurs.com ou

www.forces.fr

8,6 millions d’euros pour installer le très haut débitdans quatre zones économiques du Lot

En juillet dernier, la zone du

Sycala faisait figure de pion-

nière (1ère dans la région et

2e en France) en se dotant de l'Internet à

très haut débit. Ce sont désormais quatre

zones économiques du département du

Lot qui en seront équipées. Cressensac,

Cambes, Figeac et Cahors centre-ville

(extension de l'installation du Sycala) vont

en effet bénéficier d'un investissement de

8,6 millions d'euros du Conseil Général

du Lot. Il s'agit d'un programme de quatre

ans visant à favoriser l'implantation ou le

développement d'entreprises en réduisant

la "fracture numérique".

Des copeaux de chêne plein d’avenir

Arobois, entreprise installée à Gagnac-

sur-Cère, produit et vend des copeaux de

chêne destinés à l'œnologie. En 2005,

plus de 300 tonnes de ces copeaux ont

été exportés vers la Chine et l'Amérique

du Sud mais aussi l'Australie, l'Afrique du

Sud et les Etats-Unis. La nouvelle régle-

mentation autorisant les vignobles euro-

péens à recourir eux aussi aux copeaux

de bois ouvre de nouvelles perspectives

de développement à l’entreprise lotoise.

RTE Sud-Ouestinvestit dans le Lot

RTE Sud-Ouest, le gestionnaire du réseau

de transport d’électricité régional, a pré-

senté le programme des travaux réalisés

dans le Lot. Le premier chantier, repré-

sentant un investissement de 37 millions

d’euros, concerne le renforcement élec-

trique de Cahors. Par ailleurs, RTE a com-

mencé les travaux de la ligne d’alimenta-

tion de 63 kV entre Cahors et Souillac. Sur

les 70 kilomètres de cet ouvrage, 25%

seront réalisés en technique souterraine.

Dans le même temps, RTE Sud-Ouest a

annoncé les résultats de son premier

exercice en tant que société anonyme : le

chiffre d’affaires (4,1 milliards d’euros) a

progressé de 5% et les bénéfices ont

atteint 310 millions d’euros.

@

Page 39: Entreprendre 131

M A I - J U I N 2 0 0 6 39

les brèves REPÈRES ÉCO

L’entreprise Jean Larnaudierécompensée

Spécialisée dans les foies gras, les

conserves gourmandes et les plats cuisinés,

la société figeacoise, Jean Larnaudie, vient

de recevoir le Prix Export Midi-Pyrénées

2006. Une récompense qui permet à l’en-

treprise de bénéficier du financement d’une

mission commerciale en l’Allemagne. La

mise en œuvre de cette mission a été

confiée à Abla Kochih, une étudiante diplô-

mée de l’université de Toulouse-Le Mirail

(Master, mention commerce international),

sélectionnée par un jury de professionnels.

Fondée il y a plus de cinquante ans, l’entre-

prise figeacoise a su imposer sa griffe sur le

marché. Elle est aujourd’hui classée troisième

sur le segment de la grande distribution, où

ses produits sont distribués à la coupe et en

libre service (conserve et mi-cuit). Renforcée

par des campagnes de publicité télévisuelles,

la marque « Jean Larnaudie » a acquis une

notoriété nationale. Mieux : l’entreprise

lotoise exporte désormais ses productions

dans plus de 25 pays.

Les pompiers lotois sur le qui-vive

En 2005, l’activité des pompiers

du Lot a été marquée par une

forte augmentation du nombre

d’interventions, qui a approché

7 000, contre seulement 6 000 en

2004. Cette hausse importante

est notamment liée aux feux de

végétations, qui ont progressé de

127 %, mais également aux feux

de cheminées, qui ont été d’au-

tant plus nombreux que l’hiver

2004-2005 a été rigoureux. Dans

ce contexte général, les interven-

tions des pompiers dans les

entreprises se sont par contre

stabilisées. Le principal sinistre

de l’année passée fut l’incendie

qui détruisit 700 mètres carrés,

en juillet 2005, dans l’usine

Arobois de Gagnac-sur-Cère.

L’industrie alimentaire régionale en Hongrie

Du 9 au 12 septembre pro-

chains, l’Agence Régionale des

Industries Alimentaires (ARIA) de Midi-

Pyrénées et le Réseau CCI Midi-Pyrénées

International organisent une mission de

prospection en Hongrie. Durant trois

jours, les entreprises agroalimentaires de

la région pourront avoir des rendez-vous

individuels avec des opérateurs hongrois

de la distribution alimentaire et auront

accès aux informations nécessaires pour

développer des échanges commerciaux

sur place. Par ailleurs, la mission partici-

pera au Budapest Wine Festival.

Contacts : Vincent de Lagarde (ARIA) :

06 85 91 97 97 ou Ignacio Antona

(CCI d’Albi) : 05 63 43 35 20

Un an de succès pour le marché deLalbenque

Le marché de Lalbenque a fêté le

13 mai dernier son premier anniver-

saire. Créé et organisé par l’association

des commerçants du village, le marché

a lieu tous les samedi matin et réunit de

20 exposants en hiver à plus de 35 en

été. Soutenu par la CCI du Lot, le mar-

ché entame sa seconde saison sur les

mêmes bases et restera organisé par

l’association des commerçants. « Le

développement rapide de la population

de Lalbenque ne conduit pas mécani-

quement à une augmentation de l’ac-

tivité pour les commerçants du village,

explique Floriane Garde, Présidente de

l’association. Ce n’est vrai que si des

actions sont menées pour capter la

clientèle. En créant ce marché, nous

avons démontré que le commerce

rural dispose d’atouts importants… à

condition qu’il les mette en avant.

Aujourd’hui, chacun constate que le

commerce sédentaire bénéficie de l’ac-

tivité du marché ». Le mardi 1er août

prochain, plus de 50 exposants

devraient participer au marché noc-

turne de Lalbenque.

Page 40: Entreprendre 131

40 E N T R E P R E N D R E 1 3 1

les brèves COMMERCE

Propositions commerciales par téléphone ou télécopie Commerçants, soyez vigilants !

Régulièrement, des professionnels du commerce consultent laCCI suite à des propositions d’insertions de publicités dans desannuaires professionnels ou autres catalogues qui leur sontfaites par téléphone et par fax.La présentation ambiguë de ces sollicitations peut laisser croirequ’il s’agit d’une simple offre commerciale, alors que l’objectifest d’amener le commerçant à signer une commande ferme.L’engagement est la plupart du temps peu visible sur le docu-ment télécopié et le prix demandé est d’autant plus élevé quele contrat est renouvelable automatiquement. Mieux vaut doncéviter d’apposer votre tampon ou de signer trop rapidementdes documents de ce type. En effet, contrairement à unconsommateur ordinaire, un commerçant ne bénéficie pasd’un délai de sept jours pour se rétracter et annuler une com-mande signée lors d’une vente par démarchage.Il est donc vivement recommandé de ne pas donner suite à cespropositions, de ne pas signer ni retourner de documents, etde ne pas verser d’acomptes. Il faut également être extrême-ment vigilant lorsqu’il est proposé d’envoyer des chèques oude les remettre à des porteurs (qui sont des intermédiairestotalement ignorants de l’importance de leur intervention). Ilest, en effet, très difficile de faire opposition aux chèquessignés régulièrement, les banques ne pouvant refuser l’encais-sement des sommes mentionnées.

Pour tout renseignement,contacter le secteur Commerce au 05 65 20 35 41.

Ventes en détaxe dans le commerce de détail

Exonération de la TVA pour les clients étrangers résidents de pays hors UE

Les clients étrangers qui ne résident pas dans un pays membrede l’Union Européenne ou en principauté de Monaco peuventbénéficier de l’exonération de TVA sur des achats effectuésdans un même magasin, le même jour, pour un montant totalde 175 euros TTC.Les marchandises visées doivent avoir un caractère touristique,c’est à dire être achetées pour des besoins personnels et trans-portées dans les bagages du voyageur (les produits alimentaires,les pierres précieuses non montées et les marchandises sou-mises à des formalités particulières -licences, immatriculations,autorisation de sortie- ne peuvent pas bénéficier de la détaxe).Le document est établi par le commerçant qui le signe conjoin-tement avec l’acheteur.Le commerçant doit vérifier la qualité de l’acheteur, l’informerdes formalités de la procédure et lui indiquer le montant quisera remboursé.Le commerçant peut accorder la détaxe dés l’achat (en portantle montant de cette détaxe dans la case de la déclaration) ouprocéder au remboursement de la TVA dés qu’il entre en pos-session du bordereau de vente visé par la douane.

Pour se procurer des feuillets de vente en détaxe ou pour toutautre renseignement, contacter le 05 65 20 35 19.

Le commerce rural à la loupeLe 15 mai dernier à Labastide-Murat, une nombreuse assem-blée d’élus, de représentants d’organisations professionnelleset de commerçants avait répondu à l’invitation de la CCI duLot. Dans le cadre des actions initiées par le Fondsd’Adaptation du Commerce Rural, une conférence-débat pré-sentait un état des lieux et dégageait quelques perspectives surl’avenir de ces activités en milieu rural. Cette réunion était pla-cée sous la présidence de Danièle Fourniol, présidente de laCommission Aménagement Territoriale et DéveloppementLocal de la CCI du Lot.

Dans notre département, le commerce alimentaire regroupe220 alimentations générales et spécialisées, 165 boulangeries-pâtisseries, 96 boucheries-charcuteries et 47 grandes surfacesà dominante alimentaire. L’évolution de ces commercesdepuis douze ans, leur répartition par commune, le profil descommerçants et des artisans, le rôle économique et social ducommerce et son importance dans l’aménagement du territoireont également fait l’objet d’un débat passionné.

Pour tout complément d’information,contacter le secteur Commerce au 05 65 20 35 41.

Page 41: Entreprendre 131

M A I - J U I N 2 0 0 6 41

les brèves TOURISME

Bilan positif pour les Campings du Lot

Le 24 mars dernier, l’association des Campings du Lot tenaitson assemblée générale à Labastide-Murat. Quarante-cinqd’entre eux étaient représentés, ce qui dénote une forte impli-cation des acteurs au sein de ce collectif. Lors de cetteréunion, les professionnels ont évoqué le site Internet au tra-vers duquel ils assurent l’essentiel de leur promotion. Un jeuy est notamment proposé, afin de permettre aux internautesde gagner des week-ends dans le Lot. Par ailleurs, l’associa-tion a largement diffusé un tract incitant les candidats vacan-ciers à fréquenter le site. « Tous nos terrains y figurent et lesdisponibilités sont mises à jour régulièrement », souligneMyriam Quantin, Présidente des Campings du Lot.L’assemblée générale de l’association offrait également l’occa-sion de revenir sur une opération réussie : baptisée Printempsdu Lot, et organisée en partenariat avec Loisirs-Accueil, celle-ci a proposé des séjours à prix unique dans une vingtaine decampings du département, en chalets ou en mobil homes.

Autre initiative intéressante : une formation marketing a étémise en place afin d’aider les gérants à mieux positionner leurscampings en fonction des attentes de la clientèle. Une dou-zaine de campings en bénéficient cette année, grâce au soutienactif de la CCI du Lot et de l’ADEFPAT. Par ailleurs, de plus enplus de responsables ont entamé une démarche pour obtenirle label Camping Qualité, détenu à ce jour par une vingtaine deterrains de camping lotois. Le respect de l’environnement faitégalement partie des préoccupations de ces professionnels,qui peuvent bénéficier de l’expertise et des conseils du CAUE(Conseil Architecture, Urbanisme et Environnement) pourpeaufiner l’intégration de leur terrain - et de leurs piscines -dans le paysage alentour. Durant l’assemblée générale, laFédération régionale a détaillé les diverses règlementations etnormes en vigueur dans ce domaine.Quant aux perspectives offertes par la saison 2006, lesgérants de camping se sont déclarés plutôt optimistes, endépit d’un certain resserrement des budgets qui incite lesvacanciers à privilégier la formule du camping sous la tenteplutôt que l’hébergement en chalet.

Lancement du Manuel de Ventes 2007

Le service tourisme s'attèle à la nouvelle édition du Manuelde Ventes, édité par la CCI depuis 1996. Principales nouveautés : - il change cette année de support puisqu'il sera désormaisdiffusé sur un cd-rom accompagné d’une brochure d’infor-mation générale sur le Lot,

- il s'enrichit de nouvelles rubriques et présentera une offreélargie à davantage de professionnels, afin de mieux répondreaux attentes des prestataires lotois et des voyagistes.

La réalisation de ce document est prévue pour durer 4 mois,afin d'être prêt à diffuser dès le mois de septembre.

Workshop « France : courts séjours et vacances thématiques »à Amsterdam (1er juin) : Organisé par Maison de la France Pays-Bas pour la 2ndeannée, ce workshop réunit une vingtaine d’exposants venusrencontrer une quarantaine de tour-opérateurs, autocaristes

et agences incentives spécialisés sur la destination France etqui revendent notamment des séjours à thème en hôtelleriede charme ou 3*, des autotours, des randonnées à vélo, ou dugolf… La CCI du Lot sera présente pour la deuxième annéeconsécutive. Le marché néerlandais représente la 2nde clien-tèle étrangère de Midi-Pyrénées et constitue la plus grandeclientèle du Lot en hôtellerie de plein air.

Marinette Baldy Honorée

La restauratrice figeacoise, gérante de La Table de Marinette, a reçu les insignes deChevalier de l’Ordre National du Mérite. Cette prestigieuse décoration lui a été remise parle Préfet du Lot, Georges Geoffret. Généreuse et consacrée à la défense et à la promotiondes bons produits régionaux, Marinette Baldy a formé une trentaine d’apprentis au fil deses quarante ans de carrière. Une carrière, commencée à Lacapelle-Marival aux côtés dugrand Lucien Vanel, qu’elle a poursuivi à Cardaillac Chez Marcel, avant de monter sapropre affaire à Figeac et d’intégrer l’association des Bonnes Tables du Lot. Le Préfet, lePrésident du Conseil général et les Présidents de la CCI et de la Chambre de Métiers ont,tour à tour, loué le parcours exemplaire de Marinette Baldy au service de l’art culinaire.

Page 42: Entreprendre 131

42 E N T R E P R E N D R E 1 3 1

Quid?Quercy Initiative Développement, associationloi de 1901,

plate-forme d’initiative locale.

Pour qui?Les créateurs, les repreneurs d’entreprises. Les activités suivantes, relevant d’une inscription au registredu commerce et des sociétés, sont éligibles à un prêt QUID:• Activités industrielles ou de services pour l’industrie• Activités de négoce de forme indépendante• Activités d’artisanat de production• Commerce de détail en milieu rural• Services technologiques ou activités innovantes.En reprise seulement:BTP, hôtellerie et hôtellerie de plein-air.

Comment?Attribution d’un prêt d’honneur : sans garantie, sans intérêt, remboursable sur deux à quatre ans, éventuel différé de remboursement.

Combien d’entreprises?80 créateurs ou repreneurs d’entreprises lotois ont déjàété soutenus par QUID.

Quels financements?Ils sont assurés par :• L’Union Européenne,• L’Etat,• L’Union des Entreprises Lotoises,• Divers industriels du département,• La Banque Populaire Occitane,• La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées,• Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées,• Le groupe d’assurances Malakoff,• EDF,• Le Conseil général du Lot,• La Caisse des Dépôts et Consignations,• La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot.

Les prêts d’honneur consentis par QUID sont compris dans une fourchette allant de 3000 à 15 000 euros. Ils sont destinés à renforcer les fonds propresdes créateurs ou des repreneurs. Leur but premier est de jouer un rôle de levier dans l’obtention de crédits bancaires. Sans intérêt, sans garantie, ils sont

remboursables en général sur trois ou quatre ans et donnent lieu, le cas échéant, à un différé de remboursement.Outre le soutien financier pur et simple, l’offre QUIDest complétée par d’autres avantages: les jeunes entreprises peuvent être accompagnées dans le montage du dossier, puis bénéficier d’un suivi technique de la part desorganismes partenaires. De plus, un système de parrainage peut être mis en place pour donner confiance à l’entrepreneur.

QUID

Renseignements :Loïz Pierre

Chambre de Commerce et d’Industrie du LotTél : 05 65 20 35 [email protected]

Créateurs, repreneurs d’entreprises dans le LotUn coup de pouce financier pour vous aider

VIENT DE PARAÎTRE

LES DIFFÉRENTES FORMES DE SOCIÉTÉS CIVILES IMMOBILIÈRESL’ouvrage détaille les modalités de fonctionne-ment des différentes formes de sociétés civilesimmobilières, depuis les « SCI de gestion locativeen commun » jusqu’aux « SCI familiales de ges-tion d’indivision », en passant par les « SCI de plu-ripropriété». Par ailleurs, les auteurs précisent lesimplications de chacune des formules en termesd’imposition.

Consultable au Centre de Documentation

S’INSTALLER ENTREPRENEUR DU PAYSAGEBrochure réalisée par l'Union Nationale desEntrepreneurs du Paysage (UNEP).Tout ce qu’il est nécessaire de savoir pour analyserle marché, choisir la forme juridique de l’entre-prise, chiffrer l’installation, rechercher un finance-ment, accomplir les formalités, bien démarrer sonactivité, préparer son avenir, etc. Des adressesutiles et la présentation des organismes àconnaître y sont également indiqués.

Consultable et disponible gratuitement auCentre de Documentation (dans la limite des stocks disponibles)

RÉUSSIR SA CRÉATION D’ENTREPRISEDE SERVICES À LA PERSONNE Les porteurs d’un projet de création d’une entre-prise de services à la personne trouveront dans ceguide des informations pour passer de l’idée à laréalisation :La 1ère partie « Réfléchir et préparer » comporteune découverte de l’univers des services et uneméthodologie d’étude de marché.La 2ème partie « Agir et démarrer » s’intéresse à laconstruction de l’entreprise : matérialisation desservices, élaboration des parcours clients,démarche qualité, management, contrat, commu-nication…

Consultable au Centre de Documentation

Page 43: Entreprendre 131

M A I - J U I N 2 0 0 6 43

FORMATION

M A R S - A V R I L 2 0 0 6 43

LES OUTILS DE MANAGEMENT POUR LA PME

UNE FORMATION POUR LES DIRIGEANTS DE TPE,PME-PMI

La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot organise à partir de septembre2006 une action de formation à destination des dirigeants de TPE et PME-PMI enpartenariat avec le Groupe Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse.

Ce cycle intitulé « Les outils de management pour la PME » a pour objec-tif de renforcer les connaissances et compétences du dirigeant en matière de straté-gie d’entreprise afin de l’aider à progresser au quotidien dans le développement desa structure.

Contact : Christophe Dussaud - Tél. 05 65 20 48 70

Face à la question de l’emploi, et de l’indispensable adaptation des qualifications aux compé-tences requises par les entreprises, le réseau des CCI de Midi-Pyrénées a mis en place unsystème d’interrogation directe et permanente des entreprises sur leurs pratiques et leurs besoinsen matière d’emploi et de formation.

Dans cette optique, la CCI du Lot, partenaire actif de l’observatoire, souhaite permettre auxentreprises de son territoire de s’exprimer sur les questions relatives à l’emploi et à la formation et,ainsi, répondre au mieux à leurs préoccupations et attentes dans ce domaine.

La CCI du Lot compte sur la participation des entreprises sollicitées et reste à leur disposition pourtout renseignement complémentaire.

Contact : Carine SOUQUET - Tél. 05 65 20 48 66

7e édition de l’observatoire économique emploi formation des entreprises industrielles,

commerciales et de services en Midi-Pyrénées

Page 44: Entreprendre 131

FORMATION

Centre d’Étude des LanguesPour apprendre, réapprendre ou se perfectionner en langue étrangère, le Centre d’Étude

des langues de la CCI du Lot propose une offre de formation multiple en anglais, allemand, chinois, espagnol, italien, japonais, portugais, polonais et russe.

Le Centre d’Étude des Langues s’engage à étudier la formule qui correspond le mieux à vos besoins et à vos disponibilités :

cours individuels, cours collectifs,cours par téléphone,cours de conversation téléphonique,cours spécifiques (langues des affaires, techniques industrielles,…)

Pour tous renseignements : Cathy Gabillard 05 65 20 48 60

Contactez-nous:

CCI Lot - Point A

Tél. 05 65 20 48 60

Le Point A de la CCI au service des entreprises

et des jeunes:• vous informe sur l’alternance :contrats de professionnalisation,

et d’apprentissage• aide les jeunes dans leur orientation professionnelle,

• facilite la mise en relation entre lesentreprises et les jeunes

• dispose d’une bourse de l’alternance(offres et demandes)

pourquoi pas vous?L’alternance Fonds Social Européen

Page 45: Entreprendre 131

M A I - J U I N 2 0 0 6 45

Pour former vos futurs vendeursdans des conditions intéressantes

Vous recherchez des vendeurs ?Avez-vous pensé à l’apprentissage ?La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot vous propose sasection Institut des Forces de Ventes sous statut apprentissage.Son objectif est de former vos futurs vendeurs grâce à un pro-gramme particulièrement adapté aux missions actuelles atten-dues à un poste de commercial.

Rémunération minimale : de 41% à 61% du SMIC

Incitations financières : Exonération des charges, prime à l’embauche, prime à l’effortde formation (suivant les cas).

Public :jeunes de 18 à 25 ans.

Durée : 2 ans (400 heures par an)

Fréquence :Trois semaines par mois dans votre entreprise, au poste de travail ; une semaine par mois en formation à la CCI du Lot.

Si cette formule vous intéresse, n’hésitez pas à contacter le service formation de la CCI du LOT au 05 65 20 48 70. E-mail : [email protected]

FORMATION

IFV SECTION APPRENTISSAGE Club management RH

Ce club s’adresse aux personnels de la fonction RH desentreprises lotoises (Responsable RH, ResponsableEmploi Formation, Gestionnaire des carrières, Chargéde mission, Responsable administration du personnel,de la paie et des rémunérations, etc.) avec pourvolonté de :

• Impulser et créer un réseau des personnels de lafonction RH.

• Faciliter les échanges de pratiques en matière degestion des ressources humaines.

• Participer à des manifestations et à des groupes thé-matiques (Réforme de la formation professionnelle,politique emploi (faire face aux offres non pourvues,temps partagé, rémunération, gestion de conflit…).

• Aborder les problématiques humaines de l’entre-prise, échanger et apporter des solutions (proposi-tions techniques, échanges de bonnes pratiques).

Contact : Carine SOUQUET - Tél. 05 65 20 48 66

Séminaire Découverte

professionnelle 3 heures

Dans le prolongement de son partenariat avecl’Inspection Académique, la CCI du Lot a orga-nisé, le 12 mai dernier, un séminaire sur ladécouverte professionnelle 3 heures (DP 3H),réunissant responsables de collèges et représen-tants des professionnels (branches et syndicatsprofessionnels), dans la perspective de renforcerles relations école / entreprise. Des entrepriseslotoises, dont l’entreprise Ratier, ont égalementparticipé à cette manifestation.

Contact : Jérôme SERIER - Tél. 05 65 20 48 67

Page 46: Entreprendre 131

46 E N T R E P R E N D R E 1 3 1

CONJONCTURE

A la fin de ce premier semestre 2006,l’activité économique départementaleest relativement bien orientée, mêmesi la croissance ne touche pas de façonfranche et uniforme l’ensemble dessecteurs.Ainsi, la filière aéronautique et le bâtiment sont en pointe et bénéficientd’une conjoncture porteuse. Ces secteurs entraînent dans leur sillageles bureaux d’études, la constructiond’équipements industriels, la sous-traitance mécanique, les prestationsélectriques et électroniques, ainsi queles nombreuses activités participant àl’effort d’aménagement et deconstruction, dans les domainespublics et privés, à finalité économiqueou à destination des particuliers.La consommation des ménages, plutôttimide, l’agroalimentaire, les secteursdu commerce et des services, restésquelque peu en retrait jusqu’alors,reviennent au premier plan et tirent ànouveau l’économie départementale,sollicités et « dopés » par les activitéset les besoins liés à la présence touristique.La demande globale est ferme, en particulier dans sa composante inter-industrielle. Les carnets de commandessont jugés satisfaisants avec unebonne visibilité dans l’industrie, lestravaux publics et la construction.Les capacités de production bien utilisées vont être davantage sollicitées pour avancer au maximumles programmes de fabrication avantla trêve estivale, et pour répondre auxbesoins de consommation générés parles flux touristiques.Les investissements s’activent pourgagner en capacité de production eten productivité.L’emploi s’ajuste progressivement auxbesoins structurels des entreprises etaux besoins saisonniers générés parl’économie touristique estivale.Les prévisions à moyen terme sont,dans l’ensemble, favorablementorientées : la montée en puissance desproductions et des prestations saisonnières, soutenues par l’accroissement des cadences et deslivraisons dans la filière aéronautiqueconstituant deux facteurs fondamentaux de dynamisation del’économie départementale.

AÉRONAUTIQUE

Les rythmes de fabrication et de livrai-son sont toujours élevés. La très bonneorientation de la demande continued’alimenter les carnets de commandesdéjà bien garnis. Les cadences prati-quées mobilisent à plein les capacitésde production.

MACHINES SPECIALES

Les biens d’équipements mécaniquesaffichent un plan de charge correct etbénéficient d’une demande bien orien-tée. Les carnets de commandes, notam-ment en provenance du secteur aéro-nautique et de ses satellites,confirment de bonnes perspectivespour les mois à venir. Les donneursd’ordres, dans de nombreux cas, sont àla recherche de solutions techniquespour accroître leurs capacités de pro-duction et améliorer la productivité deleurs équipements.

MÉCANIQUE GÉNÉRALE

Les besoins de sous-traitance aéronau-tique sont pressants et vont en s’ac-croissant dans le temps. Le bon niveaud’activité devrait se maintenir au coursdes mois à venir et même progresserdans certains domaines. Les prévisionssont optimistes dans les différentesfilières et donnent lieu à un renforce-ment des moyens matériels de produc-tion et des effectifs.

CONSTRUCTION ÉLECTRIQUE ET ÉLECTRONIQUE

Le niveau d’activité du secteur est jugénormal et les carnets de commandes àun an d’intervalle sont généralementmieux orientés. Les prévisions sont opti-mistes compte tenu des besoins crois-sants des secteurs du bâtiment et del’aéronautique, aussi bien en équipe-ments électriques et électroniquesqu’en composants.

BUREAUX D’ETUDES TECHNIQUES

L’activité en ingénierie technique estbien orientée et fortement dynamiséepar les sollicitations de l’aéronautiquerégionale. Les perspectives à plus long

terme restent confiantes, compte tenude besoins pressants d’optimisation desprocédés de fabrication (capacité, débitet productivité) et de la nécessité dedévelopper des technologies inno-vantes plus sûres, plus respectueusesde l’environnement et plus économesen main d’œuvre.

BÂTIMENT ET TRAVAUXPUBLICS

BâtimentEn gros œuvre, l’activité est toujoursbien orientée et certains chantiers s’ac-tivent pour avancer le plus possibleavant la période des congés d’été. Laconstruction de logements neufs, laréhabilitation de l’ancien et la bonnetenue de la commande publique sou-tiennent le plan de charge des entre-prises, et devraient le maintenir à unbon niveau au moins jusqu’à la fin del‘année. En second œuvre, les com-mandes se succèdent à un bon rythmegénérant des besoins supplémentairesen main d’œuvre, qui ne peuvent danstous les cas être satisfaits.

Travaux publicsLe plan de charge est jugé correct et àmême d’assurer le plein emploi desmoyens en place jusqu’à la fin de l’an-née 2006. La dernière enquête deconjoncture de la FBTP 46 corrobore cesorientations.

TRANSPORTS

Transport de marchandises, messageriesLe renchérissement du prix des carbu-rants, les péages d’autoroutes et lescharges de toute nature s’ajoutent à laconcurrence et poursuivent leur travailde sape auprès de ce secteur. Avec l’ap-proche de la saison touristique, quidéplace les lieux de consommation etcrée des besoins nouveaux en matière delogistique, on peut s’attendre à un regaind’activité, bon à prendre mais insuffisantpour redresser les trésoreries.

Transports de voyageursLa période pré-touristique, avant l’af-fluence estivale, est favorable auxexcursions, à la découverte et auxvoyages d’agrément essentiellementorganisés à l’attention des groupes etdes scolaires.

Page 47: Entreprendre 131

M A I - J U I N 2 0 0 6 47

CONJONCTURE

BOIS

Première transformation (scierie, parquet)L’activité de la scierie, en prise directeavec les besoins de la construction,bénéficie de sa bonne orientation ettrouve dans ce secteur des débouchés àses nombreux produits. Les capacités deproduction sont bien utilisées et lademande reste ferme.

Deuxième transformation (menuiserie du bâtiment)La demande est toujours soutenue, enrelation avec le bon niveau d’activitédans la construction et la rénovationde logements. Le niveau des fabrica-tions est jugé satisfaisant ; il permetune bonne utilisation des moyens deproduction.

FILIÈRE VIANDE

Exportation de bestiauxLa demande des pays étrangers ne pré-sente pas de variation significative parrapport à l’année précédente à la mêmeépoque. Les transactions se poursuiventet permettent d’écouler l’offre localedans des conditions jugées normalespar les professionnels.

Abattage et négoce de viandeLa crise de la filière avicole pour causede grippe aviaire s’estompe avec l’arrêtde l’agitation médiatique, de mêmeque la méfiance des consommateurs àl’égard de la consommation de viandede volailles et de viande en général. Lademande n’est pas des plus actives,mais elle est comparable à celle del’année précédente à la même période.Les productions labellisées sont tou-jours recherchées par certaines caté-gories de consommateurs et l’ap-proche de la saison estivalesélectionne déjà des produits pluslégers, de préparation facile.

Conserves finesL’approche de la saison touristique réac-tive la demande, au niveau local, notam-ment pour des produits adaptés à unmode de consommation plus estival.Les fabrications s’inscrivent dans ce senspour satisfaire la variété des achats tou-ristiques et multiplier les occasionsd’achats d’une clientèle disposée àdécouvrir de nouvelles spécialités.

VIN ET BOISSONS

Vin de CahorsLa baisse importante de la consomma-tion de vin dans le monde et la situa-tion de crise dans la quasi totalité desvignobles français à tiré la sonnetted’alarme. La recherche de solutionspour vendre davantage et mieux suitson cours et connaît déjà quelquesrésultats encourageants. La consomma-tion et les achats touristiques sur placevont dynamiser les ventes et contribuerà l’élargissement de la connaissancedes produits.

Eaux embouteilléesLa consommation est en progression etles conditions climatiques quasi esti-vales grossissent une demande déjàbien orientée.

LAIT ET FROMAGE

Lait de vacheLa filière lait liquide à toujours quelquesdifficultés à trouver le juste équilibreentre producteurs et professionnels dela mise en marché, notamment enmatière de reconnaissance de la qualitéet de valorisation tarifaire. Les besoinscroissants des fabricants de dessertsglacés contribuent à l’assainissementdu marché.

Fromage de chèvreLa montée en puissance des achats tou-ristiques raffermit la demande etrééquilibre progressivement la balanceoffre/demande. La profession conforteses bases pour un produit de plus enplus connu et reconnu.

TRAVAIL DU GRAIN

Fabrication d’aliments du bétailLes livraisons d’aliments destinés à la pro-duction laitière et à l’engraissement desanimaux de boucherie fléchissent avec lamise en pâture. Les aliments spécifiquespour volailles et porcins sont égalementen retrait compte tenu de la saison.

BiscuiterieLes produits meringués destinés auxpréparations glacées bénéficient d’unedemande forte que les entreprises s’ef-forcent de satisfaire. Les spécialitéslocales trouvent preneurs auprès desconnaisseurs et, de plus en plus, auprèsde consommateurs qui souhaitent s’af-franchir de produits standardisés et quirecherchent plus de goût et d’originalité.

FRUITS ET LEGUMES

Stations fruitièresLa campagne des fruits d’hiver ( pommes,kiwis ) touche à sa fin avec des résultatsmitigés influencés par la concurrence, leniveau des prix, l’arrivée de produits del’hémisphère sud et la dispersion de laconsommation des ménages. La cam-pagne d’été ( melons, courgettes ) se meten place, accompagnée par des condi-tions climatiques jugées favorables et àmême d’agir sur la précocité.

Produits transformés (confitures, avant-produits industriels)La recomposition des linéaires avant l’étédynamise les fabrications et les livraisonsdans un contexte de relative stabilité dela consommation. Les avant produitsindustriels retrouvent leurs marchés etsont fortement sollicités par les fabri-cants de desserts et de crèmes glacées.

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48 E N T R E P R E N D R E 1 3 1

ÉVOLUTION CA EN VALEUR MARS 06 3 MOIS 06MARS 05 3 MOIS 05

ALIMENTAIRE -0,8 0,5

VIANDE 3,5 2,3

TEXTILE / HABILLEMENT -3,7 1,6

CHAUSSURE -15,4 -2,7

MEUBLES 10,3 1,8

APPAREILS ÉLECTROMENAGERS 8,6 2,6

ELECTRONIQUE Grand public 5,1 11,4

QUINCAILLERIE 1,7 1,0

BRICOLAGE 5,2 1,5

LIVRES ET PAPETERIE 3,3 0,7

HORLOGERIE / BIJOUTERIE 0,2 4,2

AUTOMOBILES NEUVES 1,9 2,1

AUTOMOBILES OCCASION 2,0 1,0

ENSEMBLE DU COMMERCE DE DÉTAIL 1,4 1,5

Alimentation :Légère baisse des ventes en mars 2006par rapport au même mois de l’annéeprécédente. La situation est identiquedans le commerce traditionnel et lagrande distribution. Dans l’ensemble, lepremier trimestre a été assez morose.

Equipement de la personne :Catastrophe dans la chaussure avec unechute record du chiffre d’affaires enmars 2006 (- 15,4%). En cumul sur lestrois premiers mois de 2006, la profes-sion enregistre une baisse de 2,7%.

Mars n’a pas été bon dans le secteur del’habillement (en particulier chez lescommerçants indépendants).

Equipement du logement :Bonne activité en mars dans les com-merces de détail du meuble, de l’élec-troménager, de l’électronique grandpublic, du bricolage et, dans unemoindre mesure, de quincaillerie.En cumul sur trois mois, toutes les pro-fessions de ce groupe d’activité sont enprogression.

Culture loisirs :Mars a été satisfaisant pour la librairie-papeterie (+3,3%), un léger retard toute-fois sur le premier trimestre par rapportà l’an passé.

Bijouterie :stagnation en mars, mais progressiondes ventes en valeur depuis le début del’année.

Automobile :Légère progression des ventes depuis ledébut de 2006.

CONJONCTURE

CONJONCTURE COMMERCE DE DÉTAILStatistiques nationalesÉvolution des chiffres d’affaires en valeur (source : Banque de France)

L’activité dans le commerce de détail est restée stable en mars, mais progresse légèrement sur lepremier trimestre 2006. Cependant, les résultats sont très variables selon les groupes d’activité.

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M A I - J U I N 2 0 0 6 49

1 0002 0003 0004 0005 0006 0007 0008 000

1996

1997

1998

1999

2000

2001

6 409 6 6316 534 6 033

5 3454 582

2002

4 696

2003

5 034

2004

2005

2006

5 104

4 809 4 464

IMMATRICULATION DE VÉHICULES

0100200300400500600700800900

100011001200

1996

1997

1998

1999

2000

2001

404

455

731628

702 678

2002

797

2003

619

2004

2005

2006

769

1 121 1 145OFFRES D’EMPLOIS AU 31 MARS

Occasions

Neufs

4 mois4 moisJanvier à Avril 05 Janvier à Avril 06

2 226 2 201

4 892 4 756

Évolution %

- 1,1

- 2,8

7,6MILLIONS D’EUROS

C’est le montant des investissements déclarés par les entreprises lotoises au 1er trimestre 2006.

Une diminution de 11,6% par rapport au 1er trimestre 2005.(8,6 millions d’euros)

3,94MILLIONS D’EUROS

Ce sont les bases des transactions immobilières dans l’ancien en 2005.

Un accroissement de 1,5% par rapportà 2004 (3,88 millions d’euros)

DEMANDES D’EMPLOIS AU 31 MARS

940,8MILLIONS D’EUROS

C’est le chiffre d’affaires des entrepriseslotoises au 1er trimestre 2006 déclaré

pour l’assujetissement à la TVA.Un accroissement de 2% par rapport au 1er trimestre 2005 (922 millions d’euros)

921C’est le nombre de

CRÉATIONS D’ENTREPRISESen 2005 dans le Lot.

Une diminution de 7,4%par rapport à 2004 (931)

8,5%C’EST LE TAUX DE CHÔMAGE

au 31 mars 2006.Le même qu’au 31 mars 2005

13,65%C’est la variation triennale

de l’indice du coût de la construction au quatrième trimestre 2005.

4e trimestre 2002 : 1 1724e trimestre 2005 : 1 332

INDICATEURS

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50 E N T R E P R E N D R E 1 3 1

DEMANDE D’EMPLOITél. 05 65 20 35 17

Assistant Administratif 131 E 1Comptabilité générale, assistante commer-ciale (préparation d’action de communica-tion, planification, gestion clientèle…), admi-nistration des ventes, gestion administrative,secrétariat.Temps partiel sur le secteur de Cahors.

Comptable Junior 131 E 2Comptabilité générale & analytique, contrôlede gestion, trésorerie, plan financier.Formation : DECF (Diplôme des EtudesComptables et Financières).Expérience professionnelle : cabinet comp-table, entreprise.

Juriste spécialisé en droit des affaires 131 E3Droit des Sociétés (création, fonctionnement,analyse risque financier), fiscalité, transmissionet fusion d’entreprise, droit commercial(contrat, procédure achat), législation transport.Formation : Master professionnel Juriste d’af-faires. Expérience professionnelle : industrieagroalimentaire.

Secrétaire assistante bilingue Anglais 131 E4Organisation de séjours linguistique (gestionclientèle, préparation et programmation desséjours, suivi administratif…). Gestion dusecrétariat (administratif, commercial).Préparation de dossiers techniques et de rap-ports (synthèse et note d’orientation), accom-pagnement de personnes en recherche d’em-ploi dans l’Union Européenne.Expérience professionnelle : ministère del’emploi (Royaume-Uni), tourisme.

Cadre de direction 131 E5Management d’équipe et conduite de projet,planification et organisation des activités,soutien logistique et technique.Logistique (gestion stock, achat et distribu-tion, transports). Maintenance (organisationdes interventions préventives et curatives,gestion des ateliers et suivi du parc). Sécurité(protection des biens et des personnes, régle-mentations Hygiène Sécurité Environnement,protection incendie).Anglais : courant.

Commercial 131 E6Mise en place de plan de prospection cibleclientèle entreprise et particulier, gestion desstocks, négociation des marges, suivi du por-tefeuille, administration des ventes.

Assistante polyvalente 131 E7 Managementd’équipe, organisation et planification desactivités, gestion comptable, suivi clientèle,gestion administrative.Expérience professionnelle : secteur bancaire.

Secrétaire bilingue Anglais 131 E 8Accueil de publics, prospection et vente partéléphone, secrétariat, gestion de dossieradministratif. Maîtrise des outils bureautique.Anglais : courant.

Assistant administratif 131 E9Organisation et planification de dossiersadministratifs, accueil et gestion de publics,mise en place de classement, secrétariat(courrier, animation du service).Formation : Bac Sciences Médico-Sociale.

Employé administratif 131 E 10 Accueil public, gestion administrative, stan-dard téléphonique. Agent de sécurité : sur-veillance, sécurisation et intervention sursites, protection des biens.

VENTES & LOCATIONSTél. 05 65 20 35 41

PRET A PORTER ENFANT 131 V1 A vendre fonds de commerce de prêt à porterenfants dans rue piétonne Sous Préfecturedu Lot (10 000 habitants) grandes vitrines etagencement récent – Surface de vente 75 m2

- Très bon emplacement.

PRET A PORTER FEMMES ENFANTS 131 V2A vendre fonds de commerce de prêt à porterfemmes et enfants dans Sous Préfecture duLot – Bon emplacement en centre-ville –Surface de vente 65 m2 - 2 grandes vitrines –Très bon état des locaux – Bail tous com-merces sauf nuisances – Loyer mensuel397 €.

SOUVENIRS, CADEAUX, BAZAR… 131 V3A vendre fonds de commerce de souvenirs,cadeaux et bazar (articles de pêche, mercerie,vêtements...) – Très bon emplacement sur laplace d’un bourg de 1 100 habitants dans lavallée du Lot. – Loyer 550 €/mois.

DROIT AU BAIL 131 V4 Droit au bail à céder à SAINT-CERE – Belemplacement – Magasin de 44 m2 avec3 vitrines – Atelier réserve de 56 m2 - Etat neuf.

PRODUITS REGIONAUX AVEC SALON DE THEET PETITE RESTAURATION 131 V5A vendre fonds de commerce de produitsrégionaux avec salon de thé et petite restau-ration (licence IV) – Surface de vente 20 m2

avec réserve de 30 m2, bureau et sanitaires –Etat des locaux neufs – très bon emplace-ment dans centre-ville de Figeac – Bail touscommerces.

SUPERETTE AVEC ACTIVITE DE TRAITEUR 131 V6A vendre supérette avec activité de traiteursur axe Rocamadour-Padirac dans village de700 habitants – Locaux neufs équipés auxnormes en vigueur – 200 m2 avec sous-sol etparking – Clientèle fidèle – Bon chiffre d’af-faires en constante progression – Possibilitéd’accompagnement.

RESTAURANT 131 V7A vendre fonds de commerce restaurantdans quartier historique de Cahors – Cuisineéquipée aux normes européennes – 16 à20 couverts.

DROIT AU BAIL 131 V8A céder droit au bail à SAINT-CERE – Magasin2 vitrines sur principale rue commerçante –Surface 36 m2 - Loyer 249 €/mois.Climatisation et verre anti effractions.Possibilité autre vitrine sur place piétonne

CREPERIE 131 V9A vendre fonds de commerce de crêperie àSOUILLAC dans rue piétonne et commer-çante – 30 couverts en salle et 30 en terrasse– Prix intéressant.

ENSEMBLE COMMERCIAL 131 V10A vendre fonds de commerce ou droit au bail- Local de 400 m2 - Ensemble commercialusage magasin, bureau et surface de stoc-kage - Loyer 1 000 €/mois - Bon état, chauf-fage fioul, parking privatif (10 places) etmagasin sur un seul niveau - Accessibilitéaux poids lourds.

ELECTROMENAGER AMEUBLEMENT LITERIE 131 V11A vendre fonds de commerce d’électroména-ger, ameublement, literie et ébénisterie(agencement cuisines) dans commune de1 500 habitants nord du Lot – Surface devente du magasin 600 m2, atelier d’ébéniste-rie avec machines en bon état 800 m2 et sallede vente 150 m2 - Bon état des locaux – Accèsrapide à l’A20 – Parking – Bonne notoriété.

LOCAL INDUSTRIEL 131 V12A louer à La Madeleine (3 Kms de Figeac)local industriel (2 bâtiments) comprenant800 m2 d’atelier, 30 m2 de bureau et 300 m2

de surface couverte – Chauffage, vestiaires,sanitaires et salle de détente – Parking30 emplacements.

PETITES ANNONCES

VENTES & LOCATIONS - Tél. 05 65 20 35 41

Dans le cadre du dispositif Transmission/ Reprise,la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lotédite un catalogue d’affaires à céder dans ledépartement (annonces gratuites) à l’attentiondes candidats à la reprise de commerces.

DEMANDE / OFFRE D’EMPLOI :CCI / Carine Souquet - Tél. 05 65 20 35 17

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de mieux communiquercontact à la CCI : Centre de Formalité des EntreprisesTél. 05 65 20 35 11e-mail : [email protected]

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