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LES NOUVELLES OFFRES DE LA POSTE CUISINISTES LES FAÇONNIERS D’UN ART DE VIVRE Juillet | Août 2008 144 LA FILIÈRE OVINE DANS LE LOT @

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Magazine bimestriel de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Lot.

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LES NOUVELLESOFFRES DE LAPOSTE

CUISINISTES LES FAÇONNIERS

D’UN ART DE VIVRE

Juillet | Août 2008

N° 144

LA FILIÈRE OVINE DANS LE LOT

@

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 8 3

Arrêtons deprendre la Franceen otage !

Le début de la période estivale aconnu ses traditionnelles journées

de protestation et de blocage desroutes. La France a la triste réputationd’être le champion d’Europe de ce type d’actions.

Une première réflexion nous conduit à nous interroger sur laforme de ces manifestations qui s’apparentent indiscutablementà de vastes prises d’otages.

Au nom de quel droit fondamental, un groupe de personnes,organisé ou non – syndicats, salariés, associations de particuliers,groupements de professionnels - peut- il empêcher, par la force,d’autres personnes de circuler ?

Nos sociétés démocratiques ont, fort logiquement, prévu undroit à la manifestation et personne ne songerait à le remettre encause. Mais manifester dans un cadre organisé préalablementavec les autorités, dans le respect des lois, est une chose ; tandisque bloquer ou filtrer les routes de façon « sauvage », en ne res-pectant pas la liberté d’autrui, en est une autre.

En l’occurrence, on ne peut qu’être confondu par la légèretéavec laquelle certains « responsables » se félicitent de la longueurdes embouteillages et de l’ampleur de la gêne ainsi créée parleurs actions. Dans les faits, ils n’ont fait du tort qu’aux malheu-reux citoyens qui ont eu, ce jour là, la fâcheuse idée d’aller à leurtravail.

A ces occasions, on peut également s’interroger sur la passivitéde l’Etat et de l’opinion. Le blocage répété, en toute impunité, detrains par des manifestants à la gare de Gourdon en est l’illustra-tion la plus actuelle et la plus caricaturale.

La deuxième réflexion pose la question essentielle des motifsde ces protestations et, en particulier, du principal d’entre eux :la hausse du prix du pétrole.

À bien y réfléchir, les agents économiques qui se situent dans lastricte économie de marché ne devraient préserver leur margequ’en répercutant sur leurs clients l’enchérissement du pétrole.

Rappelons une évidence : il ne viendrait pas un instant à l’idéed’un commerçant de demander à l’Etat de le subventionner pourcompenser l’augmentation des prix de ses achats.

Dés lors, pourquoi un artisan, un agriculteur ou un transporteurbénéficierait-il d’une aide particulière lorsque les frais générauxde son secteur augmentent ? La hausse est la même pour tous sesconcurrents.

C’est bien aux clients, et à eux seuls, d’en subir les consé-quences. Imaginer que la hausse très importante du pétrolepourra être gommée par une subvention directe ou indirecte del’Etat est, au mieux, une erreur économique et, au pire, une mal-honnêteté intellectuelle.

Jean-Pierre Lagane Président de la CCI du Lot

4-13 DOSSIER

LA FILIÈRE OVINE DANS LE LOT

14-19 ENTREPRISES

14-15 Maison Godard30 ans de passion au service des gastronomes

16-17 Hacoma défie l’industrie mondiale

18-19 XiaopanDe la machine-outil à la bande dessinée

20-30 ENJEUX

20-24 CuisinistesLes façonniers d’un art de vivre

25-28 Les nouvelles offres de la Poste

29-30 Experts-comptables du LotLes « médecins » des entreprises

31-33 PLEIN CADRE

35-37 Michel Ferey, Président de la Mecanic Vallée

36-57 L’ACTUALITÉ EN BREF

36 Repères Éco

41 Tourisme

42 Commerce

44 Vient de paraître

45 Formation Emploi

52 Conjoncture

55 Indicateurs

57-59 PETITES ANNONCES

Entreprendre BimestrielChambre de Commerce et d’Industrie du LotQuai Cavaignac - 46000 CahorsTél. 05 65 20 35 48

Directeur de la Publication : Loïz PierreConception & réalisation : Campagne de PresseRégie publicitaire : Editions Bucerep, Philippe de Vriendt, 06 50 71 57 76Mise en page : François CadartImprimerie : France Quercy / CahorsCommission paritaire : 1 402 ADEPISSN : 0992 - 681 XAbonnement : 7,50 €

DOSSIER

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En dix ans, le cheptel français de brebis a dimi-nué de 1 million. Le recul a été important danstoutes les régions de l’Hexagone, sauf dans leLot. Si le département a réussi à maintenir l’acti-vité ovine à ce niveau, il le doit d’abord à la créa-tion d’une filière unique, qui associe tous lesacteurs concernés : éleveurs, sociétés commer-ciales, abatteurs, transformateurs, bouchers,grossistes, distributeurs, ainsi que les nombreuxmétiers et organismes qui gravitent autour del’agneau du Quercy. Les très nombreux partena-riats qui ont été noués n’empêchent pas laconcurrence, mais ils ont empêché la filièreovine lotoise de s’engager sur la pente du déclin.

Alors, faut-il considérer que « le bonheur estdans le causse » ? En fait, le problème doit êtreposé autrement : si les liens de solidarité quicaractérisent la filière lotoise sont encore ren-forcés, c’est de croissance qu’il faudra parler.

A l’heure où l’agneau quercynois fête ses 25 ansde label, on pourrait bien sûr faire le comptedes problèmes, mais c’est également l’occasionde rappeler les étapes d’un succès sans équiva-lent en France et d’évoquer les projets, qui nesont pas moins nombreux.

La filière ovine dans le LotLes vertus du partenariat

DOSSIER

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Plutôt que de les citer tous, ce dossierprésente un panorama de quatre clésde voûte de la filière ovine : les pro-ducteurs, l’abattoir, les sociétés com-merciales et les détaillants. Tous ontapporté leur pierre à l’édification dusystème de valorisation de l’agneaudu Quercy. On peut rappeler que l’histoire del’agneau fermier du Quercy LabelRouge a commencé à s’écrire en 1983,notamment sous l’impulsion du grou-pement de producteurs la CAPEL.Créée en 1973, cette organisation ajoué un rôle moteur dans la montéeen puissance des partenariats et desparticipations croisées, ce qui l’a,entre autres initiatives, conduite àprendre une part du capital de l’abat-toir de Gramat.

Des enjeux différents mais un objectif partagé

Il va sans dire que les différentsmaillons de cette vaste chaîne qui vade l’éleveur au consommateur nepartagent pas toujours les mêmes

préoccupations, voire que les intérêtsse révèlent quelquefois contradic-toires, notamment en termes de prix.Reste que le 25e anniversaire de cettedémarche de qualité témoigne de lapérennité des liens qui unissent lesuns aux autres. Cette unité d’objectifa permis un grand nombre d’innova-tions : de nouveaux croisements, denouvelles façons de travailler laviande, une modernisation de l’unitéd’abattage ou l’adoption d’unedémarche marketing commune. Pourle reste, chacun tente de défendre aumieux les prix et les aides.Justement, en ce qui concerne lessubventions européennes, le cheptellotois dispose aujourd’hui d’un argu-ment de poids, qui était resté ausecond plan durant plusieurs décen-nies : la brebis n’est pas seulement unanimal « à viande » ; elle est aussi le« nettoyeur » le plus efficace et le pluséconomique d’un vaste terroir pro-tégé. Cette qualité pourrait bien serévéler déterminante dans les moisqui viennent, lorsque l’UnionEuropéenne achèvera le bilan de saPolitique Agricole Commune.

Brebis typique de la souche Causses du Lot (élevage de Lalbenque).

Dans le Lot, les brebis sontplus nombreuses que leshommes, et cela forge néces-

sairement les bases d’une économiehors normes. 240 000 brebis entre-tiennent les causses lotois et ce rôleséculaire est devenu un de leursgrands atouts : personne ne pourraitfaire leur travail. Selon la DirectionDépartementale de l’Equipement etde l’Agriculture, leur présence a per-mis d’augmenter la surface agricoleutile (SAU) d’environ 12 000 hectaresentre 2000 et 2003. Mieux, leur rôledans la protection contre l’incendieest désormais attesté et reconnu. Quant à savoir combien de Lotois(sur 170 000) vivent entièrement ouen partie de la filière ovine, l’exercices’avère beaucoup plus complexe.Plusieurs milliers, assurément, maisle comptage reste approximatif.Rappelons que 1 100 exploitationsélèvent des brebis, que plusieurs cen-taines de personnes sont employéespar les groupements de producteurs,l’association responsable du label,l’abattoir de Gramat, les sociétés com-merciales, l’atelier de transformation,sans oublier les professionnels quis’occupent de la tonte ou de l’entre-tien des ongles des brebis. Il s’agitainsi de la septième filière écono-mique agricole du département.

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Gilles Grimal, éleveur et Président du Comité Elevage du Lot

Elevage :Une filière d’excellencePour répondre à la demande du marché, les éleveurs lotois ont développé un système de production qui, à ce jour, reste unique en France. Fort de ce potentiel, la filière est parvenue à maintenir sa production en dépit des aléas de la conjoncture économique.

Avec un cheptel de 240 000brebis, le Lot est aujourd’huile 3e département de France

et le 1er département de Midi-Pyrénéespour la production de viande ovine.C’est également à l’échelle nationalel’un des rares départements où l’ontrouve encore des exploitationsdédiées à l’élevage ovin. « Ici, on res-pire mouton, se plait à dire PhilippeBressac, directeur du groupementCapel. Cette activité représente unpan essentiel de l’économie de notredépartement, dont les deux tiers de lasurface sont recouverts de causses.Dans ce contexte, la problématiquedes éleveurs a toujours été de parve-nir à générer de la richesse écono-mique sur cette zone difficile. » Enl’occurrence, les professionnels de lafilière ovine lotoise ont su tirer partiedes spécificités de leur territoire pourmettre en place une filière élevaged’excellence.

Un territoire, une race, un label

La légende veut que les brebis caus-senardes aient été dotées delunettes pour mieux voir les raresbrins d’herbe qui poussent sur lescausses du Lot. Plus sérieusement,ces brebis aux yeux cernés de noirs,qui font partie du patrimoine dudépartement, sont de par leur mor-phologie et surtout en raison de leurimmunisation naturelle à la piro-plasmose, bien adaptées à ces zonesarides. « Cette race rustique présen-tait toutefois un certain nombred’inconvénients pour les éleveurs.Grâce à la génétique et à un croise-ment avec des béliers de race àviande originaires d’autres régionsde France, cette race a pu répondreaux critères du marché et auxattentes des consommateurs »,explique Jacques Bex, Président dela Chambre d’Agriculture du Lot.

DOSSIER FILIÈRE OVINE DANS LE LOT

DOSSIER FILIÈRE OVINE DANS LE LOT

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Ce constat a conduit dès 1974 un certainnombre d’éleveurs à se regrouper ausein de l’UPRA Causses du Lot, orga-nisme agréé en charge de tenir le livregénéalogique de la race Causse du Lotet de définir un programme d’améliora-tion génétique. Cette initiative a notam-ment conduit à la création d’une nou-velle race propre au Lot - la F1 46 - issue

du croisement de brebis Causses duLot et de béliers Ile de France, recroi-sés ensuite avec un bélier de raceviande. En 1983, les premiers agneauxsous label Agneau Fermier du Quercyont été produits dans le département.« L’objectif était de démarquer notreproduction des produits d’importa-tion grâce à ce label de qualité », sou-ligne Michel Mespoulet, Président del’Association Agneau Fermier duQuercy qui regroupe aujourd’hui 362éleveurs pour un cheptel de 130 000brebis et une production d’agneauxlabellisés de 50 000 têtes par an. En1990, l’Agneau Fermier du Quercyobtenait le Label Rouge, puis en 1996la mention IGP (IdentificationGéographique Protégée) certifiant queles agneaux sont nés, élevés et abattussur le territoire.

Mieux valoriser la production

Cette filière d’excellence a permis auLot de maintenir sa production, notam-ment de 1995 à 2005, décennie durantlaquelle le cheptel de brebis a étéamputé de près d’un million de têtes àl’échelle nationale. Pour autant, il nefaut pas se voiler la face : la filièreovine subit aujourd’hui de plein fouet,dans le Lot comme ailleurs, les reversde la conjoncture économique. « Mêmesi le label nous permet de mieux valo-riser notre produit, le prix de l’agneaune permet plus de compenser la flam-bée du coût des charges », estime GillesGrimal, éleveur à Fontanes-du-Causse

et Président du Comité Elevage du Lot.De son côté, Christophe Pépin, direc-teur du Geoc plaide en faveur d’unerévision de la politique de subventionsmise en œuvre dans le cadre de laPAC. « Concrètement, un éleveur ovinreçoit une aide pour ses brebis qui,ramenée à l’hectare, est nettementinférieure à celle perçue pour lamême surface par les grandes exploi-tations céréalières, ajoute Jean-ClaudeMarty, éleveur à Lalbenque. Cetteinjustice pèse sur notre profession.Nous ne voulons pas rester le parentpauvre de la PAC. Notre filière a sus’organiser pour développer sonpropre système de production etrépondre à la demande du marché.Le potentiel est là. Aujourd’hui, nousattendons une réelle politique euro-péenne de relance de la filière ovinedans les territoires défavorisés. » Depremiers éléments de réponsedevraient être apportés aux éleveursdans le cadre du bilan de santé de laPAC programmé pour la fin 2008. ■

Les chiffres de l’élevageovin dans le Lot• 3e département de France (abattage)• Nombre d’exploitations : 1 100• Effectif brebis mères : 235 000 • Des élevages spécialisés de 300

à 1 700 brebis• Moyenne du cheptel d’un élevage :

550 brebis• Répartition par races de brebis :

- 110 000 Causses du Lot- 40 000 F146- 45 000 Blanche du Massif Central

et Lacaune- 45 000 croisements toutes races

Source : DDEA Lot

Trois organisations professionnelles au service des éleveursLa CAPEL (Coopérative Agricole des Productions et Elevages « la Quercynoise ») :- Date de création : 1973- Nombre d’adhérents : 340 éleveurs- Cheptel : 111 000 brebis- Production : 124 800 agneaux

Le GEOC (Groupement d’ElevageOvin Caussenard) :- Date de création : 1988- Nombre d’adhérents : 148- Cheptel : 58 000- Production : 59 300

L’ADEL (Association pour le Développement de l’Elevage Lotois) - Date de création

de la section ovine : 1989- Nombre d’adhérents : 70 éleveurs- Cheptel : 24 000 brebis- Production : 25 000 agneaux

Le label AFQ fête ses 25 ansDu 19 au 26 juillet, à l’occasion des 25 ans du label, les producteurs d’agneaux fermiersdu Quercy ont multiplié les initiatives afin devaloriser leur production auprès des estivants,en partenariat avec le Conseil Général du Lot.Au programme : de nombreuses animationsen magasins, des journées portes ouvertesdans les bergeries, des recettes d’agneau à la carte des grands chefs des Bonnes Tablesdu Lot... Une carte postale a également étééditée pour marquer cet anniversaire.

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DOSSIER FILIÈRE OVINE DANS LE LOT

Cyrille Menzi, Directeur de l’abattoir, implanté sur la zone industrielle à la périphérie de Gramat.

Abattoir de Gramat :

Le cœur de la filièrePhysiquement et commercialement, l’abattoir de Gramat est le centre de la filière ovine lotoiseet son rayonnement concerne l’ensemble du grand sud-ouest. En toute logique, la plupart desacteurs de la filière sont représentés sur le site, depuis les groupements de producteurs jusqu’aux sociétés commerciales, en passant par un atelier de transformation.

Le Lot dispose du 3e abattoird’ovins à l’échelle nationale.Chaque année, 260 000 ovins

sont ainsi abattus sur le site de Gramat,ce qui représente 5 000 tonnes, dont

800 tonnes d’agneaux labellisés.Implanté sur la zone industrielle, à lapériphérie de Gramat, l’abattoircouvre une surface proche de 2 700 m2

et emploie plus de 35 personnes. Seslocaux apparaissent comme le cœurd’un pôle dédié à la filière ovine. LaSociété de Gestion de l’Abattoir deGramat (SOGEAG) a en effet pour voi-sins la plupart des acteurs impliquésdans le département, depuis la CAPELjusqu’aux sociétés commercialesDestrel et Arcadie, en passant parl’unité de transformation Pulsar.Gramat s’est ainsi imposé comme lecentre névralgique de la filière ovinedans le Lot.

On peut d’ailleurs considérer que lerayonnement de l’abattoir va bien au-delà des limites du département. Enplus de l’approvisionnement lotois, laSOGEAG reçoit des agneaux en pro-venance de l’Aveyron, du Tarn, du

Cantal, de la Corrèze, de la Creuse, dela Vienne ou de la Haute-Vienne. Concrètement, la SOGEAG joue unrôle de prestataire de services pour lecompte des sociétés commercialesArcadie et Destrel, qui sont égalementles actionnaires de l’entreprise, avec laCAPEL. « Notre activité est clairementdélimitée, explique Cyrille Menzi,Directeur de l’abattoir depuis 2006.Nous réceptionnons les agneaux etnous devons rendre des carcassespropres à la consommation. Dans cecadre, nous gérons également le trai-tement du cinquième quartier - lalaine et la peau - et des autres déchets,qui sont ensuite pris en charge par deséquarrisseurs ».

Si l’activité de l’abattoir reste stable, ilapparaît que la part des agneaux lotoisest aujourd’hui en baisse. Dans tous lescas, sa charge de travail est marquéepar de fortes variations saisonnières :

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DOSSIER FILIÈRE OVINE DANS LE LOT

le rapport est quasiment de 1 à 4 entrele mois d’octobre (600 agneaux parjour) et le mois d’avril (plus de 2 000).

Pour résumer le processus complexequi va de l’élevage à l’étal, on peutconsidérer que les producteurs four-nissent les organisations profession-nelles (comme la CAPEL, le GEOC oul’ADEL), qui vendent les agneaux auxsociétés commerciales (Arcadie et

Destrel), lesquelles récupèrent lescarcasses après abattage et les com-mercialisent, soit entières, soit aprèstransformation, aux bouchers, auxrestaurateurs, aux grossistes ou auxcentrales d’achat.

Les enjeux de la transformation

30 % de la production de l’abattoir deGramat passe dans l’unité de transfor-mation voisine de Pulsar Découpe,soit 1 500 tonnes par an. Créé en 2001par les établissements Destrel et par leGEOC, cet atelier intervient sur troisniveaux de découpe (primaire, secon-daire et tertiaire). En d’autres termes,le niveau primaire concerne en prio-rité les bouchers professionnels, quiassurent eux-mêmes les étapes dedécoupe suivantes, tandis que leniveau tertiaire correspond à ce quel’on trouve en barquette dans lesrayons de la grande distribution. « Lacréation de Pulsar Découpe corres-pond à l’évolution du marché,explique Hervé Destrel, DirecteurGénéral de Destrel SAS. La réalité, c’estque la grande distribution représente70 % des ventes, mais qu’elle connaîtun déficit de main d’œuvre qualifiée.Il était important d’apporter uneréponse industrielle à ce problème ». ■

L’abattoir de Gramaten bref- 3e abattoir d’ovins en France - 1er abattoir français pour les agneaux

sous signe de qualité- 260 000 ovins abattus chaque

année- 5 000 tonnes de viande- 35 salariés- Le capital est détenu par la CAPEL,

Arcadie et Destrel SAS

Hygiène : une sécuritétoujours plus forteLa réglementation sur l’hygiène desdenrées animales n’a cessé d’être renforcée au cours des dernièresdécennies. Et si les crises qui onttouché la filière bovine ont été lesplus médiatisées, le marché des ovinsn’a pas été épargné. « L’abattoir évolueconstamment pour anticiper les nouvelles réglementations, notammenten ce qui concerne la chaîne du froid,explique Cyrille Menzi. Par ailleurs,nous travaillons avec plusieurs équarrisseurs spécialisés, qui prennenten charge les différents types dedéchets ». Au-delà, la SOGEAC a investidans la mise en place d’une station de prétraitement de ses eaux usées eta l’obligation de récupérer le sang.

De son côté, l’unité de transformationPulsar Découpe est engagée dans unedémarche de certification ISO 22000,qui devrait aboutir au secondsemestre 2009. « Il s’agit d’écartertrois types de risques : microbiolo-giques, physiques et chimiques,explique Marion Caruana, ResponsableQualité et Hygiène de Pulsar Découpeet de Destrel SAS. Au-delà des obliga-tions réglementaires, la certificationest nécessaire pour répondre aux exigences de la grande distribution enla matière. »

Chaque année, 260 000 ovins sont abattus sur le site.

Des barquettes à la carte pour la grande distribution.

Le rôle déterminant dessociétés commercialesDeux sociétés commerciales, Destrel SAS et Arcadie Sud-Ouest, sont à la fois les premiers acheteurs pour les producteurs lotois, les principaux actionnaires de l’abattoir de Gramat etles fournisseurs privilégiés du commerce et de la restauration. Portraits de deux acteurs clés de la filière ovine.

Le commerce de la viande estdans le Lot un métier très struc-turé, dont la complexité appa-

rente est surtout liée au fait qu’ellecorrespond à des processus de distri-bution qui se sont adaptés au fil dessiècles à des changements d’échelleimpressionnants. En clair, la véritableconcurrence des sociétés commer-ciales lotoises n’est plus quercynoise,ni même française : les principauxcompétiteurs sont désormais néo-zélandais, australiens ou irlandais. Sielles restent par définition concur-rentes, les sociétés commercialeslotoises de la filière ovine ne peuventpas se payer le luxe d’être « enne-mies ». Bon gré, mal gré, les deuxprincipales entreprises de commercia-lisation se sont donc réunies autourd’une cause commune : l’agneau duQuercy. Elles se sont notammentassociées pour gérer et moderniserl’abattoir de Gramat, pour défendreun label de qualité et, plus étonnantencore pour un non initié, pour parta-ger des locaux mitoyens.De prime abord, le néophytequi rend visite aux voisinsArcadie et Destrel SAS peuten effet être surpris par leséclats de voix qui font réson-ner les bureaux. Lorsqu’on lesinterroge, les acteurs de cesjoutes commerciales ont uneexplication simple : « on ne s’en-gueule pas, on négocie ! ». Le faitest que les deux entités ont l’ap-parence de ruches où les sujetsd’actualité concernent les cours,

les prix d’achat et de vente, le retarddes arrivages, les livraisons incom-plètes, etc. Cette effervescence est le propre d’unmétier qui a pris en France un sensinjustement péjoratif : celui de maqui-gnon. Le terme a plusieurs siècles.Selon les étymologistes, il est né dumariage de « maquereau » (dont lesens premier était commercial et dési-

gnait un courtier ou un grossiste) etde « barguigner », qui correspond auxverbes actuels « marchander » ou« négocier ». Au final, un maquignonest donc tout simplement un mar-chand d’animaux qui négocie, ce quiest bien la moindre des choses. Leurrôle consiste à acheter des agneaux etdes moutons et à fournir les acteursde la distribution. Au meilleur prix.

DOSSIER FILIÈRE OVINE DANS LE LOT

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Philippe et Hervé Destrel

La dynastie Destrel

Sylvain Destrel a déjà 35 ans lorsqu’ilcrée son entreprise à Gramat, en 1907. Ilest alors un « maquignon » multi espèces.Dans les années 40, son fils Jean lui suc-cède et donne une nouvelle orientationà l’entreprise, qui se consacre désormaisentièrement aux ovins. La société luidoit une autre innovation : le concept defilière. Concrètement, il a l’idée de pla-cer un proche à chacune des étapes quivont de l’élevage dans le Quercy jus-qu’au consommateur. C’est ainsi qu’ilconvainc son fils de travailler aux Halles,à Paris, et sa fille de prendre en chargeun restaurant. Le petit fils, Gaston, suit lamême logique, mais les années 80 s’an-noncent particulièrement mouvemen-tées pour la filière ovine lotoise : lesagneaux britanniques et irlandais s’im-posent sur les étals et les rayons françaiset les cours s’effondrent. Les temps ontbeau changer, tout comme les lieux (lesHalles ferment et Rungis ouvre), l’idéede filière demeure. Lorsqu’elle prend la tête de l’entreprise,la quatrième génération Destrel estplongée dans ce qui s’apparente à unmarasme. Fidèles à l’idée de leurs pré-décesseurs, les deux frères, Philippe etHervé, participent à la création d’unpremier label : l’agneau fermier du Lotélevé sous la mère. Ce label qui devien-dra à partir de 1990 « l’agneau fermierdu Quercy Label Rouge » fête ses 25 ansen cet été 2008. Le pari est gagné.L’entreprise renoue avec la croissanceet multiplie les projets, comme la créa-tion de l’atelier de transformationPulsar Découpe en 2001, avec le grou-pement de producteurs GEOC, quidétient 40 % du capital, ou la reprise del’abattoir de Gramat en associationavec son concurrent Arcadie et le grou-pement de producteurs CAPEL.Pourquoi Destrel s’est-il associé à sonprincipal compétiteur, Arcadie ? « Sinous sommes concurrents, nousdevons également être solidaires, car lavéritable adversité se trouve en dehorsdu Quercy, voire, des frontières de laFrance », répond Hervé Destrel. Lesétablissements Destrel emploientaujourd’hui plus de 45 personnes.

Le géant Arcadie Sud-Ouest

Le second grand acteur de la filièreovine lotoise est Arcadie Sud-Ouest.Autant Destrel SAS est dédié àl’agneau et a conservé son implanta-tion lotoise, autant Arcadie est restémulti espèces et rayonne sur un grandquart sud-ouest, de Thiviers àBordeaux, en passant par Bayonne etToulouse. La première particularité decette entreprise est qu’elle estentièrement détenue par des pro-ducteurs (dont la CAPEL, quireprésente 15 % du capital). Entant que groupe, Arcadie Sud-Ouest est le premier abatteurd’agneaux Label Rouge enFrance et dispose de 16 sites,dédiés soit à la transformation,soit à l’abattage, soit à la fabri-cation de produits élaborés.Arcadie emploie ainsi 900personnes et réalise unchiffre d’affaires de plus de300 millions d’euros.Chaque semaine, il abat enmoyenne 800 bovins, 1 000veaux, 7 500 porcs et 8 000ovins. « En ce qui concerneles agneaux, notre niveaud’activité est plus lié à la productionqu’à la consommation, expliqueJean-Claude Simon, responsabled’Arcadie Sud-Ouest sur le site deGramat. Et la tendance est à labaisse : - 7 % pour le premier semestre2008 ».

A l’initiative des deux grandes socié-tés de négoce présentes dans le Lot,les différents acteurs de la filièreovine se sont ainsi rapprochés et sontdevenus des « compétiteurs co-action-naires ». « Cette organisation de lafilière a conduit à de nouvellesformes de solidarité, conclut HervéDestrel. Lorsqu’on sait que l’agneauaustralien est vendu 3 euros le kilocontre 6 euros pour l’agneau fran-çais, qui est subventionné à hauteurde 2 euros, on se demande logique-ment quelle sera la volonté de laCommission Européenne en ce quiconcerne notre filière ovine ». ■

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DOSSIER FILIÈRE OVINE DANS LE LOT

ASSIER,6e marché ovin de FranceMarché de référence pour la commer-cialisation d’ovins, le marché d’Assiera été créé en 1995 par la municipalitéd’Assier et les communes du cantonde Livernon. C’est aujourd’hui le6e marché ovin de France, avec plus de34 500 animaux commercialiséschaque année. Le marché est ouvertaux éleveurs tous les lundis matin ;les transactions démarrent à 8h30.Lors de chaque marché, une commis-sion de professionnels éleveurs etacheteurs se réunit afin d’établir unecotation agréée par l’Office de l’éle-vage. Cette cotation constitue égale-ment la seule référence publique surl’évolution du marché ovin lotois.Utilisée par les éleveurs et les com-merçants du Lot et de la région, cettecotation est consultable sur le site dela Fédération Française des Marchésde Bétail Vif : www.fmbv.asso.fr.

Jean-Claude Simon

Claude Lavergne

Ghislain Compozieux

En 10 ans, la consommation française de viande ovine est passée de 5 à 4 kilos par habitantet par an. La filière s’est organisée pour séduire les nouveaux consommateurs, qui privilégientla rapidité et l’esthétique.

«Cette semaine encore, j’au-rai moins d’agneaux quej’en ai commandé, constate

Ghislain Compozieux, boucher àCahors. Il n’y a pas de baisse de laconsommation, mais de la production.Depuis que mon père s’est installé icien 1986, l’activité n’a jamais cessé deprogresser et nous commercialisons12 agneaux par semaine en moyenneannuelle, sachant que nous enregis-trons des pics à 45 agneaux parsemaine durant la période de Pâques.Au final, l’agneau représente de 25 %à 30 % de l’activité boucherie ». Leconstat est le même chez ClaudeLavergne, boucher à Gramat : « j’aicommencé à vendre de l’agneau duQuercy de qualité avant même que lelabel existe et les ventes continuent decroître ». Implanté à Gramat depuis1983, Claude Lavergne vend enmoyenne 8 agneaux par semaine et neconsidère pas la grande distribution

comme une menace. « Nous ne faisonspas le même métier et ne vendons pasle même produit, explique-t-il. Laconcurrence n’est pas frontale ». « Si onse concentre sur l’agneau labellisé, ilest fréquent que nous soyons moinscher que la grande distribution »,ajoute Ghislain Compozieux. Comment expliquer que les bouchersse déclarent satisfaits, alors que leschiffres officiels indiquent que plusde 70 % de la viande d’agneau estvendue par la grande distribution ?

Une spécialisation toujours plus forte

Dans les faits, il semble que ce ne sontpas les clients des bouchers qui aientdisparu, mais les bouchers eux-mêmes. Dans le Lot, depuis 1988, 40% des bouchers ont ainsi fermé leursportes, leur nombre passant de 155 àenviron 90. Ceux qui sont aujourd’huien activité ont de fait récupéré uneclientèle qui reste fidèle à la bouche-rie traditionnelle. « C’est un atoutindéniable, mais c’est également unproblème pour les années qui vien-nent, analyse le négociant HervéDestrel. La clientèle de l’agneau esten effet vieillissante : 55 % desconsommateurs ont plus de 55 ans.Les jeunes actifs ont des attentes trèsdifférentes, surtout en termes de rapi-dité et de praticité de la préparation ». En d’autres termes, la solution passe-rait par de nouvelles façons de tra-vailler la viande, sachant qu’il s’agit làd’une activité essentiellement indus-

trielle. La grande distribution n’est pasun gros acheteur de carcasses ets’oriente de plus en plus vers des pro-duits finis, qui lui sont livrés en bar-quettes sous atmosphère protectrice.Pour les hypermarchés et les super-marchés, l’enjeu consiste à proposeren rayon des produits innovants,esthétiques et faciles à préparer. C’estainsi que l’on voit de plus en plus de« plateaux grillades », de brochettes àl’ananas ou aux pruneaux et de piècesde viandes farcies qu’il suffit d’enfour-ner. « Le vrai moteur de la croissancepour la filière ovine, ce sera désor-mais les idées nouvelles », estimeHervé Destrel, qui réalise dans sonatelier de transformation PulsarDécoupe un véritable travail derecherche & développement. A quelsnouveaux types de barquettesd’agneau doit-on se préparer ? « Je megarderai bien de communiquer sur lesujet, répond Hervé Destrel en sou-riant. Ce sont des secrets industriels ».

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DOSSIER FILIÈRE OVINE DANS LE LOT

A la reconquête du consommateur

L’agneau du Quercy au menu des Bonnes Tables du LotDos d’agneau en croute de sel aux senteurs du Causse,gâteau d’épaule et d’aubergines, jambon de gigot etsalade d’orge perlée aux truffes et girolles... Les grandschefs des Bonnes Tables du Lot ont imaginé de savoureusesrecettes pour promouvoir l’agneau fermier du Quercy.« C’est un produit que nous travaillons avec intérêt depuisplus de vingt ans et dontnous apprécions la qualité, témoigne GillesMarre, le Président del’association des BonnesTables du Lot. Les partiesnobles, telles que le carréd’agneau, donnent lemeilleur de leur saveuren étant cuisinées trèssimplement. Les rizd’agneau et les gigots enrevanche font l’objet denouvelles recettes auxmariages de saveurs inattendus. »

Où est le cinquième quartier ?Mathématiquement, un cinquième quartier n’a pas plusd’existence qu’un « quatrième tiers ». Chez les profession-nels de l’agneau, l’expression désignait pourtant une réalité sonnante et trébuchante : « le cuir et la laine pouvaient représenter jusqu’à 25 % du prix d’un agneau,rappelle Hervé Destrel. Mais les métiers, et surtout lessavoir-faire, ont disparu. Dans le meilleur des cas, le cinquièmequartier représente aujourd’hui 5 % du chiffre d’affaires ».De leur côté, les groupements d’éleveurs tels que la Capelet le Geoc ont développé leurs propres filières afin de valoriser la laine de brebis. « Nous commercialisons chaqueannée 280 à 300 tonnes de laine que nous collectons auprèsdes éleveurs du département, explique ChristopheLompech, technicien ovin à la Capel. Cette laine est ensuitevendue à des exportateurs, sachant que 90 % des volumessont expédiés en Chine et au Japon. » En l’occurrence,la Capel s’est associée au groupement de coopérativesFrance Laine qui a également développé une activité de valorisation de la laine de mouton dans le secteur du bâtiment, où elle est utilisée comme isolant naturel.

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DOSSIER FILIÈRE OVINE DANS LE LOT

Quoi qu’il en soit, la viande d’agneau cherche à trouverde nouveaux arguments pour séduire des consomma-teurs toujours plus pressés. « Lorsque les recettes indi-quent que la préparation et la cuisson de la vianded’agneau demandent plusieurs heures, on pourraitpresque parler de contre-publicité », conclut le boucherClaude Lavergne. ■

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ENTREPRISES

Créée en 1978 à Gourdon parAlain et Michèle Godard,rejoints en 1986 par leurs

enfants, Pascal, Annabel et Jean-Christophe, la Maison Godard a déve-loppé un savoir faire dont la notoriétés’étend aujourd’hui bien au-delà desfrontières de son fief du Sud Ouest.Quelle est la clé de ce succès ? « Laqualité de nos produits, répond sansdétours Annabel Godard, directricegénérale de l’entreprise lotoise.L’exigence qui est au cœur de nos pro-cessus de fabrication, commence biensûr par une sélection rigoureuse denos fournisseurs et de nos matièrespremières, dont nous garantissons laprovenance », explique-t-elle. De fait,la Maison Godard a été au début desannées 90 l’une des premières à mettresur le marché des foies gras d’originecertifiée, issus exclusivement decanards et d’oies gavés au maïs par deséleveurs du Sud Ouest. Gratifiée en1999 du label IGP (IdentificationGéographique Protégée), elle reste,aujourd’hui encore, l’une des rares enFrance à avoir fait le choix d’une ori-gine exclusive « Sud Ouest » pour sesfoies gras de canard et « Périgord » pourses foies gras d’oies. « Cette stratégienous permet de nous démarquer denos compétiteurs », ajoute la directrice

générale de l’entreprise, dont les pro-duits sont régulièrement récompensésau concours général du Salon del’Agriculture. Déjà titulaire d’une ving-taine de médailles, la société gourdon-naise a, cette année encore, porté hautles couleurs lotoises en décrochantdeux nouvelles distinctions (unemédaille d’argent et une médaille debronze) lors de l’édition 2008 du Salonde l’Agriculture en mars dernier. Depuis 1992, date du rachat de l’en-treprise Souillagaise Chambon &

Annabel Godard, directeur général

Marrel, la Maison Godard s’inscrit éga-lement dans le duo de tête nationald’un autre marché de prestige, fleurondes traditions quercynoises : le négoceet la préparation des truffes. En l’oc-currence, les truffes fraîches sont com-mercialisées en priorité auprès desgrands restaurateurs de l’Hexagone.Sur son site de Souillac, l’orfèvre s’em-ploie également à travailler le diamantnoir du Causse pour la revente en épi-ceries fines et pour parfumer les spé-cialités gourmandes de la Maison.

La société Godard qui fête cette année son trentième anniversaire porte haut les couleurs lotoises dans l’univers de la gastronomie. Spécialiste du foie gras, mais égalementde la truffe depuis son rachat de la société Chambon & Marrel, cette entreprise familiale a sujudicieusement développer son activité dans le respect de la qualité et de l’authenticité.

Maison Godard

30 ans de passionau service des gastronomes

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Pâté au foie de canard

Marbré au foie de canard à la Truffe d’Eté

Foie gras de canard entier du Périgord truffé en millefeuille

ENTREPRISES

De la même manière, la sociétéGodard a su au fil du temps diversifierson activité d’origine, en proposanttoute l’année un éventail de recettestraditionnelles qui évolue au gré desattentes des consommateurs (spéciali-tés à base de foie gras, petits pâtés,plats cuisinés, confits, gésiers...).Dernière initiative en date : « LaSélection d’Annabel Godard », unenouvelle gamme de produits régio-naux (safran du Quercy, moutarde vio-lette de Brive au moût de raisin...) et derecettes à base de légumes et de fruitsfrais (potage aux cèpes, pâtes aux châ-taignes, gâteaux aux noix, tartinadesde poivrons, confitures artisanales...).La carte des vins s’est également enri-chie : le Cahors bien sûr est largementreprésenté, mais on peut égalementdécouvrir des crus de Bergerac, deBordeaux, de Sauternes, ainsi qu’unesélection de Champagnes, de liqueurset de fruits à l’alcool.

Un large maillage commercial

En termes de réseau commercial, lasociété dispose aujourd’hui de 12magasins implantés dans le Lot et en

Dordogne, auxquels viennent s’ajou-ter une boutique parisienne et unedizaine de points de vente parte-naires judicieusement répartis dansl’Hexagone. « Nos produits sont com-mercialisés au travers d’un réseaud’épiceries fines et autres revendeurstraditionnels et de restaurateurs, parune équipe de commerciaux exclu-sifs, d’agents et de VRP. Nous assu-rons, par ailleurs, une activité decadeaux d’affaires qui sont préparéssur notre site de stockage deGourdon, basé à proximité de notreatelier de production de la Croix-de-Pierre », précise Annabel Godard.

Alors qu’elle fête cette année son tren-tième anniversaire, l’entreprise multi-plie les initiatives pour développerson activité commerciale en France età l’export. Elle vient notamment deréaménager son réseau de boutiques,dotées de nouvelles enseignes et d’unmobilier au design particulièrementsoigné. Enfin, pour compléter sonactivité de vente par correspondance,la Maison Godard a ouvert, fin 2006,un site Internet dédié à sa clientèle departiculiers. « Le volume de nos ventesen ligne enregistre une croissanceexponentielle. Cette vitrine électro-nique nous a également permis d’as-seoir la notoriété de nos produits àl’étranger, où le nombre de clientsprogresse régulièrement. Noussommes riches de notre savoir faire,aujourd’hui nous nous employons àmieux le faire savoir», conclutAnnabel Godard. ■

30 ans déjà...La société Godard fête en 2008 sontrentième anniversaire. A cette occasion, une offre spéciale estproposée tout au long de l’été dansles 13 boutiques de l’enseigne,permettant aux clients de bénéficierdu produit de leur choix à -30 %.Par ailleurs, une journée portesouvertes a été organisée en mai à l’intention de la clientèle profession-nelle, invitée à découvrir la structurede production et à participer à desdégustations de produits. D’autresanimations sont prévues pour Noël.

La société Godard en chiffresDate de création : 1978CA 2007 : 12,7 M€, dont 3 M€

avec l’activité truffesPoids de l’activité à l’export : 5 %Nombre de boutiques : 13Effectif : 100 personnesForce commerciale :- 9 représentants exclusifs- 24 VRP et agents

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ENTREPRISES

Si l’on s’en tient aux apparences,Hacoma est simplement unejeune entreprise, installée depuis

trois ans sur le site d’une ancienne car-rière de sable, à Lacapelle-Marival, quidéclare être spécialisée dans les maté-riaux composites. Ce n’est qu’après avoir poussé laporte de ses modestes locaux que l’oncomprend qu’on est entré dans uneentreprise d’envergure mondiale. Ellea en effet déposé plusieurs brevetssans équivalent dans le domaine de laréalisation des matériaux compositesthermoplastiques. De quoi s’agit-il ? Pour tenter de le comprendre, unevisite guidée s’impose. Lorsqu’onentre chez Hacoma, on voit toutd’abord quatre personnes qui s’affai-rent autour d’une pile de pièces de tis-sus, lesquelles sont soigneusementensuite déposées dans d’étrangesmachines. Donc, ils placent des mor-ceaux de tissu dans d’imposantsappareils... et ils attendent. Aprèsquelques minutes, ils ouvrent à nou-veau la machine et, à ce moment, levisiteur peut se demander quel tourde magie on vient de lui faire : là oùils avaient placé un amoncellement detissus, on découvre un safran debateau en matériaux composites par-faitement usiné. Mais la démonstration ne s’arrête paslà, les morceaux de tissu peuventdevenir des pièces d’avion, d’hélico-ptère, d’automobile, etc.

Quel est le « truc » ? « Nous sommes laseule PME en France à pouvoir fairecela, répondent Grégory Hache etChristophe Saint-Martin, les deuxjeunes fondateurs de Hacoma. Entermes techniques, il s’agit de la nou-velle génération de matériaux com-posites thermoplastiques et, dans lecas des safrans de bateau, il s’agitd’une structure monocoque sand-wich. Le tissu est notre matière pre-mière, mais le principal atout de nosprocédés est qu’il s’agit de fibrescontinues, ce qui confère à nospièces un niveau de résistance inéga-lable ». Voilà un premier élément deréponse « scientifique ».

Christophe Saint-Martin et Grégory Hache.

Reste à savoir comment est née cetteentreprise innovante et pourquoi elles’est installée dans le Lot, à Lacapelle-Marival, au lieu-dit Le Vacant Vieux.

Une association de compétences

En fait, les deux fondateurs de l’entre-prise sont amis depuis l’adolescence.Christophe Saint-Martin, après unDUT de génie mécanique, devientconcepteur de machines spéciales ettravaille successivement pour l’indus-trie textile et pour l’aéronautique. AToulouse, il participe notamment à laconception des machines d’assem-

Créé en 2005 à Lacapelle-Marival, Hacoma est l’un des premiers spécialistes mondiaux des matériaux composites thermoplastiques. L’entreprise, qui emploiera 7 personnes d’ici la finde l’année, prévoit un doublement de son chiffre d’affaires pour 2008.

Matériaux composites

Hacoma défie l’industrie mondiale

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ENTREPRISES

blage de l’Airbus A380. De son côté,Grégory Hache est ingénieur en géniephysique, spécialisé dans les maté-riaux composites. Son parcours dansl’industrie aéronautique le conduitchez Ratier-Figeac où il travaille à laconception du « spinner » (le nez) deshélices de l’Airbus A400M. Leur temps libre, les deux chercheurs leconsacrent à imaginer ce que pourraitdonner l’association de leurs compé-tences respectives : création de nou-velles machines d’un côté et conceptionde nouveaux matériaux composites del’autre. L’idée d’une entreprise com-mune commence à naître avec ces col-laborations « ludiques ». Les deux com-pères déposent notamment un brevetconcernant la fabrication d’un châssisde voiture télécommandée en maté-riaux composites. Cette première expé-rience incite les deux trentenaires à allerplus loin. Ils créent la société Hacomaen octobre 2005 et la Communauté deCommunes de Lacapelle-Marival leurpropose un local adapté. C’est décidé,ils deviennent entrepreneurs.

Une autonomie complète

« Notre grande force, c’est que nousréalisons nous-mêmes nos machines-outils, explique Grégory Hache. Lesentreprises qui proposent des maté-riaux composites traditionnels sontnombreuses, mais elles ne disposentni du savoir-faire ni des machinesqui leur permettraient de passer àcette nouvelle génération de maté-riaux composites, et cela leur

demanderait des investissements trèsimportants. » De fait, ils ont conçu etassemblé les machines qui leur per-mettent de proposer ces nouveauxmatériaux composites et, après unepremière année consacrée à un tra-vail commercial, l’entreprise est repé-rée par les professionnels du compo-site et par les industriels. Hacoma adepuis embauché deux salariés etcompte en recruter trois autres d’ici lafin de l’année. L’entreprise fonc-tionne aujourd’hui au maximum desa capacité. « Le seul frein, ce sont noslocaux, explique Christophe Saint-Martin. Nous ne disposons que de100 m2 alors que l’idéal serait de tra-vailler sur 600 m2, dans un premiertemps ».

Le mot d’ordre :innover sans cesse

A ce niveau de spécialisation, laconcurrence est nécessairement mon-diale. Pour conserver leur longueurd’avance, les deux chercheurs imagi-nent sans cesse de nouveaux procé-dés de fabrication, en prenant biensoin de déposer un brevet pourchaque nouvelle innovation. Sansentrer dans des détails techniques quipourraient rebuter les non initiés,Grégory Hache rappelle les quatreprincipaux processus mis en œuvrepar Hacoma : « au-delà, des structuresmonocoques sandwichs, nous propo-sons des pièces réalisées par estam-page, par moulage sous vide et nousvenons de breveter un système de per-

çage des pièces au moment de leurfabrication, ce qui permet de ne pascasser les fibres et, donc, de ne pas lesfragiliser. Nous sommes les seuls, auniveau mondial, à pouvoir le faire ». Tenue par des engagements stricts enmatière de confidentialité, Hacoma nepeut pas citer l’ensemble de ses réfé-rences, dans les domaines de ladéfense, de l’aéronautique, de laconstruction navale, de l’automobile,du luxe ou du nucléaire. « Ce que l’onpeut dire, c’est que notre chiffre d’af-faires va doubler cette année et qu’ilen sera probablement de même aucours des prochaines années »,résume Grégory Hache. Quant à savoir si une entreprisedotée d’un tel potentiel resteralotoise, les deux entrepreneurs sontaujourd’hui convaincus : « Le Lot etLacapelle-Marival nous ont apportéune aide déterminante, nous leurresterons fidèles », conclut ChristopheSaint-Martin. ■

Hacoma en brefEntreprise fondée en 2005.Effectif : 4 salariés en août 2008 et 7fin 2008.Métier : Prestations d’ingénierie etfabrication de pièces en matériauxcomposites thermoplastiques.

Action de la CCI du LotL’association Quercy Initiative

Développement (QUID) a accordé àHacoma un prêt d’honneur pour sou-

tenir le démarrage de l’entreprise.

La pièce de tissus déposée dans la machine devient un safran de bateau en matériaux composites thermoplastiques.

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ENTREPRISES

Sur les hauteurs verdoyantes deFigeac, avec une vue plon-geante sur le clocher de Saint-

Sauveur, on pense être devant unpavillon comme tant d’autres. Il fautchanger d’avis lorsqu’on pénètre dansla bibliothèque-atelier. Là, l’espace estdivisé en deux parties : au fond, surdes rayonnages, la riche collectionpersonnelle de Patrick Abry, grosconsommateur de dessins à bulles,fait claquer ses couleurs vives ; etdans la partie bureau, les ordinateurscôtoient les titres que ce « jeune » édi-teur, spécialisé en ouvrages chinois,destine à l’appétit grandissant du mar-ché hexagonal. Il aura fallu ce licen-ciement par Forest-Liné, suite à un jeu

de chaises musicales, pour précipitercette reconversion inattendue. Monsieur l’ingénieur, originaire deSaint-Etienne, chargé du service après-vente des machines-outils chez l’indus-triel de Capdenac, avait beaucoup fré-quenté la Chine entre 1999 et 2005.Une destination que l’amateur éclairéde bandes dessinées, qu’il est depuistoujours, avait mise à profit pour ren-contrer des auteurs et des éditeurs,constituer un petit réseau avec sa petiteidée derrière la tête, pour plus tard...« En Chine, les éditeurs, tous nationali-sés, sont plus intéressés par les ouvragestouchant à la cuisine ou au tourisme.Les grossistes sont peu organisés et ser-vent tant bien que mal des librairies

elles aussi nationalisées.Jusqu’ici la BD, après avoirservi de média de propagandedu régime ou avoir proposé enimages noir-et-blanc de la litté-rature classique occidentale,était réservée aux enfants demoins de douze ans. Tout est àconstruire si on veut diffuserde jeunes auteurs avides demontrer leur travail », expliquePatrick Abry. Appuyé par desamis et partenaires chinois,baragouinant quelques motsd’une langue difficile qu’il adepuis travaillée dans le cadredes cours de langues de la CCI

Patrick Abry

du Lot, le pas encore éditeur (car il nele sera officiellement qu’à partir de jan-vier 2006 avec la création de Xiaopan)découvre patiemment le terrain.

Un Festival de la BD française à Pékin

Dans ce parcours téléguidé par la pas-sion et l’esprit d’initiative, deux datespeuvent être considérées comme fonda-trices : en janvier 2005, Patrick Abryinvite des acteurs chinois de l’image des-sinée au prestigieux salon d’Angoulême.Le but est de leur permettre d’appro-cher le marché européen, de montreraux éditeurs français les richesses dumanhua, la BD made in China.Quelques mois plus tard, en octobre,avec le soutien de l’association16 000 Images d’Angoulême, il n’hésitepas à organiser le premier Festival del’image dessinée française à Pékin. Yparticipent des auteurs, éditeurs, pro-ducteurs de dessin animé et même dejeux vidéo. Poursuivant son actiondans ce domaine, Patrick Abry s’at-taque à la diffusion des fleurons de labande dessinée franco-belge en Chine: malgré un catalogue de traductionsdes plus réduits, les lecteurs en sonttrès friands et soulignent par ailleursleur volonté de résister à l’envahisse-ment des mangas japonais. « Pour cela,

La spectaculaire bascule professionnelle opérée par Patrick Abry porte un dénominateur commun : la Chine. Cet ingénieur dans l’industrie, directeur de l’après-vente chez Forest-Liné à Capdenac, multipliait les voyages à destination de l’Empire du Milieu, gros client en machines-outils. Très féru de bandes dessinées, il a découvert là-bas des talents inouïs qu’ilédite aujourd’hui en France. Histoire d’un virage à 180 degrés.

Xiaopan

De la machine-outilà la bande dessinée

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ENTREPRISES

je travaille avec un partenaire fran-çais installé là-bas. Il est actionnairede la première grande chaîne delibraires privés qui rassemble 600magasins dans cet immense pays. Parailleurs, je me suis rapproché d’unesociété de distribution qui maîtrise lachaîne logistique », précise-t-il.

Dans le sens Chine-France, le grandbond viendra plus tard, lorsque le dilet-tante deviendra professionnel : en jan-vier 2006, Xiaopan voit le jour et l’édi-teur reçoit les premiers albums éditéspar ses soins, directement au salond’Angoulême. En tout juste deux ans etdemi, avec une soixantaine de titreschinois publiés en France, Xiaopan estdevenu le grand spécialiste mondial dumanhua, longtemps éclipsé par lemanga japonais ou la productioncoréenne. Mondial, car il vend descontrats d’édition dans toute l’Europe,aux Etats-Unis ou en Amérique-du-Sud. Sans jamais transiger sur des cri-tères à ses yeux essentiels : la volontéstratégique de sortir des nouveauxtalents avant les mastodontes de l’édi-tion, à l’exemple du génial Benjaminqui est aujourd’hui la locomotive de lamaison. Mais aussi se battre pour lesartistes chinois, les accompagner, lespromouvoir, défendre leurs œuvresauprès des diffuseurs et des libraires.« Nous nous limitons désormais à une

dizaine de titres par an. Notre cata-logue compte environ trente auteurs etnous surveillons le marché pour ne pasmanquer les nouveaux génies.Traditionnellement très forts sur le gra-phisme, les Chinois doivent encoremuscler leurs scénarios. Leurs histoiresportent encore le poids des anciennescensures, même si à ce propos l’ouver-ture est patente grâce notamment àInternet », reconnaît Patrick Abry. Quiajoute avoir senti quelques contre-coups du refroidissement politiquerécent suite à l’affaire tibétaine et au tra-jet tumultueux de la flamme olympiqueà Paris. « Le message que m’ont fait pas-ser mes interlocuteurs à ce propos estsimple : Français, mêlez-vous de ce quivous regarde. Heureusement, jeconserve de bons rapports avec leministère chinois de la Culture, quiapprécie les échanges éditoriaux misen place. »

Ainsi se développe cette petite mai-son d’édition, atypique et nécessaire.Patrick Abry court les salons, rameuteles distributeurs, anime les équipescommerciales pendant que sonépouse Christine assure sa tâche surordinateur : maquettes, mises enpages des ouvrages, sur la base desfichiers informatiques expédiés àFigeac directement par les auteurs.Les textes sont traduits, l’album fina-

lisé sur place avant de passer souspresse en Italie ou en Espagne. « Nostirages montent désormais jusqu’à10 000 exemplaires pour les ouvragesles plus porteurs. Cette année, l’acti-vité est en croissance et deviendrabénéficiaire. Nous avons encorequelques investissements à épongeravant de parvenir à une réelle renta-bilité, prévue pour 2009. Nous rece-vons le soutien précieux du Centrerégional du Livre. Mais pour fairevivre la famille, je dois encore assureren parallèle quelques missions enconsulting industriel », confie PatrickAbry, qui envisage aussi de recruterun collaborateur chargé des relationspresse et des promotions. ■

Xiaopan en bref• Société d’édition et de promotion de bandes

dessinées chinoises hors d’Asie.• Fondée en 2006 par Patrick Abry.• Effectifs : 2 personnes à Figeac (M. Abry et son

épouse), 2 personnes en Chine.• Catalogue : 60 titres, 30 auteurs.• Tirages : entre 3 000 et 10 000 exemplaires par

ouvrage.• Prochains salons : en novembre 2008 au Salon

du Livre de Brive, au salon Midi-Pyrénées àToulouse, au Festival de Colomiers et auToulouse Game Show.

• Site Internet : www.xiaopan.com

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ENJEUX LE MARCHÉ DES CUISINES DANS LE LOT

Qu’y a-t-il de commun entre lacuisine d’une ancienneferme quercynoise, polarisée

autour du traditionnel « cantou », etson homologue d’aujourd’hui, conçupar un designer contemporain ? Acoup sûr, la différence saute auxyeux. Pourtant un point communs’impose : l’esprit de convivialité, lebonheur de recevoir en privilégiant

un climat chaleureux propice àl’échange. Les professionnels implan-tés dans le Lot cultivent volontiers cetaspect, proposant des équipementsouverts, n’imposant pas la moindrebarrière entre la maîtresse de maisonet ses invités.De fait, la cuisine fait aujourd’huifigure de lieu central dans la maison :c’est là que se retrouvent lesmembres de la famille et les convives.Elle n’est plus séparée du salon ni dela salle-à-manger, pièces avec les-quelles elle sait mélanger les genres.Elle a perdu sa pudeur d’antan et nese camoufle plus derrière une porte :le propriétaire actuel est fier de lamontrer, surtout quand elle conciliede nombreux points forts : convivia-lité, confort, technicité, esthétique,facilité d’accès et d’entretien.Plébiscités par ceux qui ont sauté lepas, ces nouveaux équipements ne sesont pourtant pas encore imposés

Les façonniers d’un art de vivrePeut-être encore plus qu’ailleurs en France, du fait d’un contexte rural affirmé, le marchédes cuisines dans le Lot promet un fort développement dans les années à venir. Désormais,les candidats à la construction intègrent cet indispensable « cœur de vie » dès le départdans leurs plans. Souvent jugée onéreuse, la cuisine « up to date » s’adapte pourtant à tousles budgets, y compris à ceux des jeunes familles. Une question cependant : le fort ralentisse-ment du secteur de l’immobilier ne va-t-il pas pénaliser les professionnels dans les annéesà venir ? Pas vraiment inquiets, campés sur leur notoriété et leur esprit de conquête,les cuisinistes lotois poursuivent leur développement sur de bonnes bases.

Part des cuisinespar segment de prix(électroménager compris)Répartition en valeur- Moins de 1 500 euros : 9 %- De 1 500 à 4 500 euros : 28 %- De 4 500 à 7 000 euros : 35 %- De 7 000 à 10 000 euros : 19 %- Plus de 10 000 euros : 9 %

Source : Étude CSIL 2005

Les propriétaires dominentle marché des cuisinesintégrées- Propriétaires : 72,3 %- Locataires : 14,3 %- Accédants à la propriété : 12,2 %- Occupants à titre gratuit : 0,9 %- Autres : 0,3 %

Source : IPEA

Les clients font confianceaux cuisinistes spécialisésParts de marché par cicuit de distribution- Spécialistes cuisines : 62 %- Grandes surfaces de bricolage : 19,5 %- Artisans : 6,9 %- Jeune habitat : 6,7 %- Equipement du foyer : 4,1 % - Autres circuits non spécialisés : 0,8 %

Source : GIFAM

Répartition du marché descuisines intégrées partranche d’âge- Moins de 25 ans : 3,2 %- 25-34 ans : 31 %- 35-49 ans : 31,4 %- 50-64 ans : 26 %- 65 ans et plus : 8,4 %

Source : IPEA

partout : au plan national, on estimeque 55,6 % des foyers sont équipésd’une cuisine intégrée. Une projec-tion vers l’horizon 2010 fait ressortirun gain possible de six points, soit plus d’un million d’unitésà vendre. On peut sans risque suppo-ser que, dans un département ruralcomme le Lot, le déficit en installa-tions modernes est encore supérieur,d’où le relatif optimisme des profes-sionnels devant un marché encore àtravailler.

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ENJEUX LE MARCHÉ DES CUISINES DANS LE LOT

Magali et Patrice Carles ont créé leur premier magasin de cuisines Teisseire en 2004 à Cahors.L’entreprise connaît depuis une croissance soutenue et dispose désormais d’une équipe de11 personnes. Principale crainte : que le ralentissement du marché immobilier n’affecte pas trople secteur des cuisines intégrées.

On le sait, la France reste, de tousles grands pays européens,celui qui est le moins équipé en

cuisines intégrées. En partant de ceconstat, il y a deux manières de consi-dérer l’avenir du marché hexagonal :soit l’on en conclut que les Français sontdéfinitivement rétifs à ce concept, soitl’on se dit qu’il y a justement dans cepays un important potentiel de dévelop-pement. Patrice Carles a clairement optépour cette deuxième vision des choses.Et c’est cette conviction qui l’a conduit àouvrir son propre magasin en 2004 :« Non seulement je ne regrette pasd’avoir sauté le pas, mais je suis per-suadé que j’aurais dû le faire plus tôt »,explique-t-il. Le fait est que l’entreprisen’a cessé de croître depuis sa création :d’abord installée dans un local de240 mètres carrés sur les hauteurs deCahors, Côte de Lapoujade, elle a prisune nouvelle ampleur au début de cetteannée, en inaugurant un nouveau localde 400 mètres carrés aux abords durond-point de Regourd. « Cette surfacede 400 mètres carrés est consacrée àparts égales aux cuisines Teisseire etaux cheminées Brisach, et je pense quec’est la taille maximale pour une agglo-mération telle que Cahors », estimePatrice Carles.A l’instar de ses concurrents, l’entrepre-neur constate en effet que la zone dechalandise cadurcienne dispose d’une

offre particulièrement riche en matièrede cuisines. « Au-delà des autres cuisi-nistes spécialisés, nous devions faireface aux généralistes du mobilier et àl’évasion commercialevers Montauban ouBrive, analyse-t-il. Labonne nouvelle, c’estque cette évasion com-merciale tend à dimi-nuer et que notrerayonnement vadésormais jusqu’àCaussade ouSeptfonds, et tout lenord du Tarn-et-Garonne. La nouvellemoins optimisteconcerne l’évolutiondu marché pour lesmois qui viennent. Il existe 88 points devente Teisseire en France et les échosque nous avons indiquent que le ralen-tissement de l’activité touche d’abord lesgrandes villes. En Midi-Pyrénées, c’estdonc Toulouse qui semble aujourd’huila plus impactée, mais nous craignonsd’être concernés par cette dégradationde la conjoncture dans le courant del’année prochaine ».Malgré ces perspectives, Patrice Carlesne souhaite pas changer son position-nement sur le « milieu » et le « haut » degamme. « Chez des spécialistes tels quenous, l’acte de vente n’est pas le même

et le niveau du service après-vente nonplus », précise Patrice Carles.Depuis quatre ans, et jusqu’à ce premiersemestre 2008, la croissance a toujours

été au rendez-vous, mais Patrice Carlesne sait que trop bien que son activité estdirectement liée au dynamisme du mar-ché immobilier, lequel affiche un reculpartout en France, et au-delà. « D’ores etdéjà, nous avons constaté une légèrebaisse de la fréquentation et du paniermoyen, déclare Patrice Carles, mais toutresponsable d’une entreprise commer-ciale a les moyens et le devoir de s’adap-ter à ces variations. En ce qui nousconcerne, nous multiplions les anima-tions : nous avons réussi à monter uneéquipe de 11 personnes et l’enjeu estbien sûr de la pérenniser. »

Cuisines Teisseire à Cahors :

« La France reste sous-équipée,mais c’est justement une opportunité »

Les cuisinistes que nous avons ren-contrés présentent des profils diffé-rents : indépendants, sinon affiliés àune franchise nationale, ils poursui-vent leur croissance et croient enl’avenir. Les citadins, cuisinesTeisseire à Cahors et cuisines Rey à

Figeac, passent un tournant : le pre-mier vient de déménager sur un siteplus spacieux et veut combattre à safaçon la préjudiciable évasion com-merciale vers Brive et Montauban. Lesecond, ancré dans le marché dumeuble, s’installe en centre-ville.

Quant aux deux « ruraux », cuisinesClavières et Rev’Cuisine, ils tracentleur sillon portés, l’un par une fortenotoriété, l’autre par la priorité don-née aux services. Panorama, par défi-nition non exhaustif, du marché descuisines dans le Lot.

Magali et Patrice Carles.

Narciso de Jésus.

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ENJEUX LE MARCHÉ DES CUISINES DANS LE LOT

«S itués où nous sommes, à lacampagne et loin descentres commerciaux, notre

notoriété est primordiale. En effet, leclient doit éprouver le besoin de venirjusqu’à nous », estime Narciso deJésus. Le successeur de ClaudeClavières sait de quoi il parle : lasociété fondée en 1976, dans laquelleil fait ses preuves depuis 1978 et dontil a repris les rênes en 2002, a bâti sonsuccès sur une qualité irréprochable.Aujourd’hui les clients comblés, maisaussi les architectes ou les construc-teurs, se passent l’adresse sanscrainte. Et cette publicité spontanéecontinue de faire son chemin jusqu’enrégion toulousaine ou plus loinencore.Pour l’atelier de fabrication qui jouxtele magasin de Crayssac, il n’existe pasde projet impossible. « Nous fabri-quons beaucoup sur-mesure des pro-duits atypiques, sur des équipements

au top de la technique. Par ailleurs,nous adaptons des modèles en prove-nance d’Italie pour le contemporainou de France pour des produits tradi-tionnels », détaille Narciso de Jésus.Le client qui visite le hall d’exposition,un peu à l’étroit dans ses 200 mètrescarrés, se voit proposer desensembles à partir desquels il peutconstruire « sa » propre cuisine, quasi-ment à la carte. Fréquemment, il nesait définir l’équipement de ses rêvesque dans ses grandes lignes, etcompte sur l’avis éclairé du profes-sionnel. « Nous nous rendons chez luiafin de l’aider dans ses choix, surtouts’il s’agit de restructurer tout unespace dans le cadre d’une rénova-tion. Deux de nos six salariés tra-vaillent en création, à partir d’unlogiciel performant », expliqueNarciso De Jésus.De même, le client trouve ici tous lescorps de métiers concernés par son

projet : démolition de l’ancien équipe-ment si nécessaire, puis carrelage,peinture, plomberie, électricité. Laprestation de pose est assurée parl’entreprise elle-même, qui veut ainsimener son service jusqu’au terme : « Aquoi ressemblerait de concevoir unebelle cuisine si l’installation laissait àdésirer ? Les clients exigent un résul-tat parfait. Pour nous, cela représenteun effort certain. Il faut compter cinqans pour former correctement unposeur, dans un secteur d’activité oùles jeunes ne se précipitent pas »,regrette le chef d’entreprise.On l’aura compris, l’esprit maison estde privilégier la qualité plutôt que levolume. Le credo des CuisinesClavières demeure l’artisanat haut-de-gamme, par fidélité naturelle enversses racines. Chaque année, le respon-sable part au salon de Milan chercherles idées neuves qui emporteront l’ad-hésion : des installations ouvertes,colorées et conviviales, conjuguantconfort et plaisir, déclinant desmatières innovantes, dotées d’électro-ménager pointu. Dans le Lot commeailleurs, le sous-équipement généralpromet quelques belles affaires,notamment chez les clientèles étran-gères venues découvrir en France lesarcanes d’un art de vivre chaleureux.Alors chères, les cuisines signéesClavières ? « L’échelle des prix est trèslarge, nous travaillons des produitscapables de satisfaire tous les budgets.Certains ont de gros moyens finan-ciers, mais d’autres comme les jeunesménages ont le droit de s’équiper sanspour autant se ruiner. Nos gammesdémarrent autour de 4 000 euros etpeuvent atteindre 50 000 euros »,remarque Narciso de Jésus. Qui finitpar avouer son plus gros motif desatisfaction : l’heureux homme ne seconnaît pas de client mécontent.

Cuisines Clavières à Crayssac :

Des installations sur-mesure

Dans le hall d’exposition desCuisines Rey, au débouché dela passerelle piétonne en plein

centre de Figeac, les peintures sontencore fraîches. Emanation récente desMeubles Rey, affaire installée en 2004de l’autre côté du Célé par une familleaveyronnaise, elle prend doucement saplace dans le paysage commercial de lasous-préfecture.Chez les Rey, on est dans le meuble depère en fils. Julien, en charge du sitefigeacois, ne s’en cache pas : « Noussommes avant tout spécialisés dans lemobilier, tous les mobiliers. De ce fait,nous ne nous définissons pas en tantque cuisiniste ».L’entreprise Rey fédère aujourd’huiquatre points de vente en meubles :Bozouls, berceau familial, puisMauriac dans le Cantal, Decazevilledans l’Aveyron abandonné depuis,Figeac en création, et depuis peu unereprise à Limoges. Trois d’entre euxse sont tournés vers le secteur de lacuisine.Les marques placées en évidence sontEspalux, fabricant voisin à Bozouls, etle grand spécialiste italien Armony.Mais la société Rey ne se contente pasde vendre des modèles figés : sa cul-ture de fabricant pousse l’entreprise àmodifier et adapter les cuisines à lademande du client. « La gamme descouleurs et des matières est immenseaujourd’hui. Travaillant en directavec le fabricant, il nous arrive d’ame-ner le client chez le granitier pourqu’il choisisse lui-même les veinages.Par ailleurs, nous disposons en interned’un ébéniste et d’un vernisseur »,mentionne Julien Rey. En effet, der-rière l’enseigne appelée à devenir« Concept Cuisines Rey », une trentainede professionnels sont au service desamateurs de beaux équipements.Signe des temps, trône dans le magasinun très bel îlot vert pomme aux arron-dis généreux : il intègre tout ce dont abesoin une ménagère avertie et incite

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ENJEUX LE MARCHÉ DES CUISINES DANS LE LOT

Cuisines Rey à Figeac :

La culture du beau meubleles invités à prendre place autour d’uncoin-repas convivial. C’est la tendanceactuelle, celle qui séduit les consom-mateurs par un espace grand ouvertpropice aux échanges. D’une certainefaçon, on assiste au retour en grâce dela grande pièce à vivre telle qu’on laconnaissait dans nos campagnes avecla présence fortement attractive ducantou. « Mais notre premier métier,issu du savoir-faire en mobilier, nousconduit à examiner auprès du client -et parfois chez lui - sa façon de vivre.Dans ce sens, on va d’ailleurs plus loinen cuisine qu’en meuble », préciseJulien Rey.Pratique, facile à entretenir, esthétique,l’installation doit rassembler toutes cescaractéristiques.Ensuite, plu-sieurs niveauxde prix corres-pondent à deséquipements

très différents. « De nombreux clientsont atteint la cinquantaine et décidentde renouveler leur cuisine, voire derénover entièrement leur cadre de vie.Ceux-là ont des moyens financiers à lahauteur de leur projet. Par contre,nous servons avec un soin identiqueles jeunes qui veulent trouver leur bon-heur pour 3 000 ou 4 000 euros »,estime Julien Rey.Sur ordinateur, en 3D, le client peutvisualiser sa future cuisine, l’observersous tous les angles et même s’y dépla-cer virtuellement. Concepteur global,son fournisseur s’attache à voir plusloin et prendre en compte l’ensemblede la pièce, voire de la maison. « Noustravaillons aussi sur les éclairages,nous apportons des conseils quant aumobilier dans son ensemble. Notreprestation touche presque à l’architec-ture d’intérieur », explique le jeunechef d’entreprise. Fréquemment, dansle cas d’une résidence de vacances parexemple, le client laisse sa clé et sou-haite prendre livraison lors de sa pro-chaine venue dans la région. Dans cecas, le chantier est maîtrisé de A à Z parl’entreprise qui confie l’installation àdes artisans des différents corps demétier, avec lesquels elle a noué des

relations de confiance. « Désormais,les gens qui font construire aména-

gent leur cuisine dans la foulée, àla différence des pratiques d’au-

trefois où on s’arrangeait tantbien que mal en attendant »,

constate le dirigeant.

Julien Rey.

24 E N T R E P R E N D R E 1 3 824 E N T R E P R E N D R E 1 4 4

Rev’Cuisines à Livernon :

« Le véritable argumentd’un cuisiniste, c’est le service »

ENJEUX LE MARCHÉ DES CUISINES DANS LE LOT

Armelle Jehanne s’est sciemment installée dans une zone rurale,aux abords de Livernon, avec pour credo de fournir le meilleurniveau de service. Créé début 2006, le magasin ne cessed’étendre sa zone de chalandise, vers Figeac, Gramat, ou… Paris.

L’entretien venait à peine dedébuter lorsque la sonneriedu téléphone a résonné une

première fois – et ce ne sera pas ladernière - dans le magasinRev’Cuisines de Livernon. ArmelleJehanne, responsable et unique sala-riée de l’entreprise, a longuement etprécisément répondu au client quil’interrogeait, puis a demandé qu’onl’excuse par avance pour les appelsqui allaient immanquablementinterrompre à nouveau l’interview.Justement, la question qui allait êtreposée juste avant ce premier inter-mède était : « quelle est la zone dechalandise d’un cuisiniste installéà Livernon ? ». L’interrogation l’ad’abord fait sourire puis, pourrépondre, elle a simplement montré lecombiné du doigt et dit : « La France !Le client qui vient d’appeler demande

qu’on lui installe une cuisine à Paris,et ce n’est pas le seul. Le plus souvent,il s’agit de clients qui ont une rési-dence secondaire dans le Lot et quisont satisfaits du travail que nousavons fait ici. Alors, il arrive qu’ilsnous sollicitent pour leur résidenceprincipale, même si elle se trouve àplusieurs centaines de kilomètres deLivernon. Leur motivation neconcerne pas les éléments, qu’ilspourraient trouver sur place, mais leconseil ». Pour Armelle Jehanne, le principalargument d’un cuisiniste est nécessai-rement le conseil, plus que les prix oul’implantation. « Je suis installée icidepuis début 2006, dans une zonecommerciale qui ne s’est pas encoredéveloppée, et pourtant, la fréquenta-tion et l’activité continuent de pro-gresser. L’explication, c’est le

« bouche-à-oreille », qui fonctionnequelle que soit la situation géogra-phique ». Concrètement, le véri-table « territoire commercial » deRev’Cuisines va jusqu’à Figeac,Gramat et Cajarc. Une zone que ladirigeante connaît notamment pouravoir travaillé pendant 7 ans à Figeacpour l’enseigne Espalux. « J’ai été for-mée à l’Institut des Forces de Ventesde la CCI du Lot et j’en suis sortie avecla conviction qu’il n’existe pas defatalité en matière de commerce. Unefois que les clients m’ont précisé leurbudget et leurs attentes, je mets enforme le projet, prends les mesures,choisis les fournisseurs et les presta-taires, assure le suivi du chantier, etc.Si l’acte commercial est à la hauteuret que la qualité du service est au ren-dez-vous, vous aurez forcément desclients et, mieux encore, des clientscontents ». C’est avec ce « sens du commerce » queArmelle Jehanne a fait sa place : elle estpar définition multimarques, puisque lavéritable marque, c’est elle ; et lesposeurs sont nécessairement des pres-tataires, puisqu’elle choisit « lemeilleur », en fonction des chantiers. Etde conclure : « C’est au commerçant des’adapter, pas au client. Sinon, on secontenterait de dire que les clients sontde plus en plus exigeants et qu’ils fontfaire 5 devis ou plus pour une cuisineà moins de 4 000 euros. Si l’on ne saitpas évoluer, il faut changer de métier ».

Armelle Jehanne.

D’après le fichier des entreprises de laChambre de Commerce et d’Industrie,l’offre commerciale en vente et instal-lation de cuisines dans le Lot estreprésentée par une douzaine d’entre-prises spécialistes, dont la majoritéest installée dans la région de Cahors,par une dizaine de magasins demeubles, d’appareils électroménagersou de bricolage qui ont des rayons« cuisines » développés et par unequinzaine d’artisans qui fabriquent etvendent leur production et qui sont,pour la plupart d’entre eux, implantésen zone rurale.

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ENJEUX

La mutation de La Poste est déjà largement engagée et va au-delà d’une possible évolution desa forme juridique et d’une éventuelle ouverture de son capital.Les évolutions concernent l’ensemble de son offre, avec de nombreuses innovations dédiéesaux entreprises, et des investissements massifs dans les nouvelles technologies.Présentation des nouveaux visages de La Poste.

Les nouvelles offres de la Poste

La Poste se prépare à l’ouverture àla concurrence de l’activité de dis-tribution du courrier. La fin du

monopole sur les courriers d’un poidsinférieur à 50 grammes interviendra eneffet le 1er janvier 2011. Dans ce but, laPoste a lancé le programme Cap QualitéCourrier, qui l’a d’ores et déjà conduite àinvestir plus de 110 millions d’eurospour la seule région Midi-Pyrénées.

En ce qui concerne l’activité courrier, lesnouveaux équipements lui permettrontd’atteindre une capacité de traitement de50 000 lettres par heure, contre 30 000aujourd’hui. De même, ces systèmes per-mettront de gérer des formats plusgrands et des courriers plus lourds, letout en effectuant une lecture totale del’enveloppe, alors que seulement deuxlignes étaient lues auparavant. Cela signi-fie que les informations lues ne serontplus uniquement celles qui concernentle destinataire, mais aussi celles de l’ex-péditeur, ce qui offre de nouvelles possi-bilités en termes de suivi du courrier,notamment pour les entreprises.

La Poste a également fortement investidans l’informatique pour accélérer lacommercialisation de fichiers qualifiés,pour proposer des systèmes d’aide à laconception de mailings, pour optimiserla gestion des retours, pour garantir unecertification électronique ou encorepour la lecture optique et l’archivage dedocuments.

Panorama des offres de La Poste auxprofessionnels.

La Poste dispose d’une dizaine de filiales dédiées au conseil en marketing direct,à l’éditique, à l’archivage, aux échanges électroniques, à la gestion du courrier entrant

ou à la certification électronique. Elles restent peu connues des professionnels lotois.

Le Relais Poste de Trespoux a ouvert ses portes en juin 2007.

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ENJEUX

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La présence de La Poste dans le Lotva-t-elle évoluer ?Jacky Dauron : Avec le Relais Poste deLoubressac qui a ouvert au début del’été, La Poste compte désormais97 points de contact dans le départe-ment, dont 60 bureaux de poste,27 agences postales et 10 relais poste.Il n’est pas question que ce nombrediminue et La Poste est tenue, par uneloi votée en 2005, de garantir qu’aumoins 90 % des habitants d’un départe-ment disposent d’un point de contact àmoins de 5 kilomètres et moins de20 minutes en automobile de leurdomicile. Le niveau de service publicsera donc garanti dans le Lot commeailleurs. Ce qui pourra évoluer, c’est laforme de ces points de contacts : nousétudierons le niveau d’activité de LaPoste commune par commune et nous

prendrons les décisions adaptées enconcertation avec les élus.

A quels changements peuvents’attendre ces petites entreprises ?Jacky Dauron : La principale nouveauté,c’est que La Poste s’organise pour propo-ser un accueil et des services dédiés auxprofessionnels. Dans les deux grandsbureaux de Cahors et de Figeac, ils béné-ficieront ainsi d’un guichet spécifiquedéployé suite à la modernisation de nosespaces. C’est déjà le cas à Cahors,depuis fin juin. Par ailleurs, tous lesbureaux identifient le créneau horaire leplus utilisé par les entreprises - générale-ment l’heure précédent le départ ducourrier - et prévoient un accueil dédié àce moment. De plus, une équipe de 8 commerciauxdédiés aux entreprises sera mise en place

avant la fin de l’année, alors qu’une seulepersonne assurait ce travail auparavant.Nous savons que les attentes des entre-prises vis-à-vis de La Poste sont fortes etnous irons désormais à leur rencontre.Enfin, nous avons créé la carte Pro, quicompte à ce jour 2 500 titulaires et clientsdans le Lot. D’une part, elle nous permetd’enrichir notre base de clients entre-prises ; d’autre part, cela leur permetd’être identifiées et d’accéder rapide-ment à une large gamme de services.Nous avons d’ailleurs créé une version« Privilège » de la carte Pro, qui intègreune facturation en fin de mois.

Quels sont les nouveaux servicesproposés à cette clientèle ?Jacky Dauron : Le premier constat quenous avons fait, c’est que notre offrereste largement méconnue des profes-sionnels. La tâche consiste donc toutd’abord à simplifier l’accès aux serviceset à mettre en place une communicationplus forte. Aujourd’hui, les entreprisespeuvent par exemple personnaliser leursenvois en nous demandant de créer untimbre avec leur logo ou toute imagequ’elles nous transmettront. Elles peu-vent également commander des enve-loppes prêt-à-poster avec une personna-lisation, véritable support de publicité etde communication. La Poste est aussidevenue un acteur de l’animation com-merciale, que ce soit pour les équipes del’entreprise ou pour ses clients, en distri-buant plusieurs formules de chèquescadeaux. De même, les professionnelspeuvent accélérer la préparation de leursexpéditions en commandant via Internetleurs colis ou leurs Chronopost. Lesenvois de recommandés peuvent euxaussi être entièrement gérés en ligne,sans que les professionnels aient à sedéplacer, ainsi que les commandes deliasses d’expédition pré-payées pourleurs envois express et colis. Enfin, il nefaut pas oublier les services de la BanquePostale, qui propose également unelarge palette de services dédiés auxentreprises. Dans tous les cas, nos offresont été simplifiées et feront l’objet d’unepromotion plus soutenue avec uncontact et un interlocuteur dédié danschaque bureau.

Jacky DauronDirecteur de l’Enseigne La Poste du Lot

« Les petites entreprises, commerçants,artisans et professions libéralesbénéficieront désormais d’un traitement spécifique »Comment va évoluer le réseau de La Poste dans le Lot ? Quels nouveaux services seront proposés par les bureauxde poste aux petites entreprises, commerçants,artisans et professions libérales ? Les réponses du nouveau Directeur de La Poste dans le département, qui a pris ses fonctions en février 2008.

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ENJEUX

Première agence du Lot, lebureau de la rue Wilson àCahors a été entièrement

rénové et a été inauguré le 19 juin der-nier, après plus d’un mois de travaux.La Poste a appliqué dans ce bureauson concept de zones différenciéespour le grand public et les profession-nels, sachant qu’il accueille chaquejour plus de 500 personnes. Dans les villes, la nouvelle générationde bureaux comptera désormais7 espaces distincts :- un point accueil destiné à orienter lepublic et à fluidifier le trafic,

- une boutique libre-service pour lesenveloppes « prêt-à-poster », les embal-lages colis, les timbres, la carterie ou lapapeterie,

- un espace libre-service automatiquepour l’affranchissement, le retraitd’argent ou les photocopies,

- un guichet de retrait-dépôt pour lecourrier et les colis,

- les guichets traditionnels,- un espace dédié la Banque Postale,- le guichet réservé aux professionnels,détenteurs de cartes Pros (gratuites)ou Pro Privilèges.

François Franceschi, Directeur du bureau de poste dela rue Wilson à Cahors, qui accueille chaque jour plusde 500 personnes.

Pro : Les entreprises ont désormais droit à un guichetspécifique, accessible grâce à la carte Pro, délivrée gratuitement.

Concrètement, La Poste adopte progres-sivement les concepts les plusmodernes en termes d’organisation del’espace, de signalétique et de gestionde la clientèle. Ce programme a étélancé dès 2006 et, avant Cahors,8 bureaux avaient déjà été rénovés :Aynac, Bagnac, Cabrerets, Catus,Duravel, Figeac, Pradines et Prayssac.Cette modernisation représente uninvestissement de 1 million d’euros pourle Lot. Par ailleurs, La Poste consacrecette année une enveloppe de 165 000euros à la rénovation d’une dizaine debureaux situés en zone rurale, notam-ment pour améliorer l’accès des per-sonnes à mobilité réduite.La Poste modernise également sonoutil de production dans le domainedu courrier. En 2007, elle a ainsi inau-

guré ses deux nouvelles plates-formesde distribution de Figeac et deBretenoux. La prochaine étape concer-nera la création d’une plate-forme denouvelle génération, qui devrait êtreinstallée sur la zone d’activités deCahors Sud. Elle aura ainsi investi5,5 millions d’euros dans le départe-ment en 2008 et 2009 pour atteindrel’objectif qu’elle s’est fixée pour 2010 :90 % des lettres devront être distribuéesà J+1. L’enjeu est de taille pour LaPoste, car l’année suivante, elle devrafaire face à la libéralisation totale dumarché du courrier et sera donc, ainsi,complètement en concurrence. ■

Vers une nouvelle agencepostale et de nouvellesplates-formes de distributionLa Poste investit massivement pour fidéliser ses clients et se préparer à l’ouverture à la concurrence.Explications.

L’Enseigne La Poste dans le Lot• 97 points de contact (60 bureaux,

27 agences postales communales et 10 Relais Postes).

• 210 salariés, dont 165 guichetiers et 30 conseillers bancaires.

La Poste consacre 5,5 millions d’euros à la modernisation de son outil de distribution du courrier, dont 1,4 million pour la plate-forme de Bretenoux, inaugurée fin 2007.

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ENJEUX

Fin 2007, La Poste a créé l’entitéDoc@post, qui regroupe désor-mais l’ensemble de ses activités

de gestion des documents. La mise enplace de cette structure est née d’undouble constat. D’une part, les entre-prises consacrent de 5 % à 8 % de leurchiffre d’affaires à la gestion documen-taire (un employé passe en moyenne400 heures par an à rechercher desdocuments mal ou pas classés). D’autrepart, La Poste dispose déjà de tous lesoutils qui permettraient de réduire cescoûts. Reste que cette possibilité restaitpeu visible, car les nombreuses solu-tions existantes étaient disséminéesdans des filiales et des services distincts. Par ailleurs, la dématérialisation desdocuments demeure avant tout unvœux pieux : en effet, 95 % d’entre euxconservent une forme « papier » et lesentreprises européennes, à elles seules, éditent chaque années 20 mil-

liards de factures. Selon les respon-sables de La Poste, les technologies quipermettent de dématérialiser les docu-ments existent. Par contre, les habi-tudes n’évoluent pas facilement et, sur-tout, les entreprises ne savent pas versqui se tourner pour obtenir desconseils. En l’occurrence, le principalargument de La Poste est économique :elle assure que ses services de gestiondocumentaire génèrent des économies,quelle que soit la taille de l’entreprise. Doc@post emploie aujourd’hui2 600 personnes au niveau nationalpour un chiffre d’affaires de 200 mil-lions d’euros, ce qui fait d’elle une «PME » au sein de La Poste.

Mailing expressAutre filiale innovante de La Poste,Maileva propose le service Maestra.Concrètement, il permet à toute entre-prise de réaliser un mailing en

15 minutes, sans avoir àse rendre au bureau deposte. Depuis son ordi-nateur, le client peutsélectionner un fichierd’adresses ou le fournir,rédiger le contenu ducourrier, choisir unmodèle de mise enpage parmi plus d’unmillier de propositionsou envoyer le sien etpayer le mailing enligne. Si l’entreprisefinalise ce processusavant 14 heures, l’expé-dition est faite dès lelendemain matin. Pour

Les offres du service courrier sont gérées par une équipe commercialedédiée au suivi des moyennes et grandes entreprises.

répondre aux attentes des profession-nels, La Poste permet par ailleurs d’ac-céder à ce service 7/7 jours et24/24 heures. Par définition, les tâchesd’impression, de mise sous pli et d’af-franchissement sont alors assurées parLa Poste. Le prix de base de ce servicede mailing est de 1 euro par contact,sachant que les tarifs sont dégressifs enfonction des volumes.

Des offres méconnues« La Poste propose une large palette deservices qui restent peu connus desentreprises, explique Katy de Oliveira,Directrice Commerciale à la Directiondu Courrier Midi-Pyrénées Nord de LaPoste. On peut également citer Let’Post,qui permet de dématérialiser les flux dedocuments en les envoyant vers les sys-tèmes d’impression de La Poste, ouencore Affranchigo, qui permet auxprofessionnels de nous déléguer l’af-franchissement lorsqu’ils ne disposentpas de machines à affranchir. Autreexemple, nous proposons aux entre-prises de dédoublonner et de mettre àjour leurs fichiers clients, voire de lesenrichir. Dans tous les cas, cette année2008 est consacrée à simplifier les offresmarketing de La Poste, afin qu’ellessoient plus visibles ». Désormais, cesoffres du service courrier sont géréespar une équipe commerciale qui couvreles départements du Lot, de l’Aveyron,du Tarn et du Tarn-et-Garonne, chargéede suivre les moyennes et grandesentreprises individuellement. Les autresprofessionnels accèdent aux servicesvia le 36 34, plateau de télévente installéà Bordeaux. ■

Les jeunes pousses de La PosteLa Poste multiplie les nouveaux services, principalement à destination des entreprises, en interne ou en créant des filialesdédiées. Présentation de quelques « start-up » lancées par La Poste.

@Il suffit désormais de 15 minutes pour finaliser unmailing, sans avoir à se déplacer au bureau de poste.

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ENJEUX

Représenter, défendre, valoriserles entreprises, accompagnerpas à pas leur création, leur

transmission ou leur développement :l’expert-comptable est en missionpermanente sur tous ces terrains.Conformément à une éthique très exi-geante, forgée par huit années de for-mation (cinq ans d’études, puis troisans de stages), il veille en spécialistereconnu sur la santé des affaires quilui sont confiées.

Lorsqu’on dirige une entrepriseaujourd’hui, on peut considérer l’ap-port de l’expert-comptable sous deuxangles différents. Le premier enjeuconsiste à se conformer aux obliga-tions légales, comme les déclarationsfiscales ou sociales, ou l’envoi desbilans aux administrations. « Tout celaest très compliqué, mais c’est indis-pensable. Comment pratiquer lahaute montagne sans le secours d’unguide compétent ? » analyse OlivierRabatel.L’autre aspect, lui, touche à l’assistanceque ces hommes du chiffre sont enmesure d’apporter au responsable etau décideur : l’aiguiller, l’avertir, l’aiderà anticiper, à rechercher de nouveauxmarchés, ou encore à planifier uninvestissement. « Connaissant fort bienles différents profils de nos entreprisesclientes, il nous est possible d’apporterdes éléments techniques à toute prisede décision. Monter un plan de finan-cement, assurer une construction juri-dique, s’y retrouver sur la piste dessubventions : notre expertise conduit ledirigeant vers des voies sûres »,explique Olivier Rabatel. Le rôle de l’expert-comptable consisteégalement à assurer une veille conti-

Experts-comptables du Lot :

Les « médecins »des entreprisesAujourd’hui, quel chef d’entreprise peut se priver des services d’unexpert-comptable ? S’il veut se consacrer pleinement à sa tâche,le dirigeant doit s’appuyer sur un professionnel dont le champ de compétences couvre des domaines aussi divers que le juridique,le fiscal, le comptable, le social, le financier, etc. Comment évolue le rôle de l’expert-comptable ? Les explications d’Olivier Rabatel,Président de l’Association des Experts-Comptables du Lot.

Céder une entreprise :l’appui de l’expert-comptable

• Accompagnement du cédant :1. Prise de connaissance du projet de

cession, pré-évaluation et défini-tion de la mission.

2. Préparation de l’entreprise à lavente.

3. Evaluation de l’entreprise.4. Etablissement du dossier de pré-

sentation.5. Diffusion de l’offre et du dossier

de présentation.6. Présélection de repreneurs.7. Participation aux négociations.8. Participation à l’élaboration du

protocole et des actes.9. Accompagnement du cédant

post-cession.

• Accompagnementdu repreneur :

1. Prise de connaissance du projet dereprise, définition de la mission.

2. Aide à la définition de cibles.3. Diffusion de l’offre.4. Présélection de cibles.5. Participation à la rédaction de la

lettre d’intention.6. Réalisation de l’audit d’acquisition

ou « due diligences ».7. Participation aux négociations.8. Ingénierie juridique, fiscale et

financière.9. Participation à l’élaboration du

protocole et des actes.10. Accompagnement du repreneur

post-reprise.Olivier Rabatel.

30 E N T R E P R E N D R E 1 4 4

nue des évolutions des cadres régle-mentaires et législatifs. « Je ne pren-drai qu’un exemple : la loi definances. Elle est modifiée chaqueannée, nous devons en tenircompte et informer nos clients.Heureusement, les nouvelles techno-logies, l’Internet et l’e-mail sont unprécieux soutien pour cela », souligneOlivier Rabatel. Décidément, la déma-térialisation est en marche, le dia-logue entre le professionnel et sonclient n’est jamais rompu. Grâce à unportail tel que www.jedeclare.com, lechef d’entreprise peut aussi remplirses déclarations, envoyer son bilan,éditer ses bulletins de salaire. « Nousconseillons les entreprises, notam-ment les plus petites, au moment des’équiper en informatique. Cela faitpartie de la relation de confiance quenous devons bâtir, avec la garantieabsolue du secret professionnel à tousles niveaux », ajoute-t-il.

Un rôle de conseil et de mise enrelation avec les partenaires del’entreprise

Enfin, les experts-comptables se sontlogiquement organisés pour tenircompte de l’évolution de la popula-tion des entrepreneurs. En l’occur-rence, les nombreux départs à laretraite les ont amenés à mettre unaccent particulier sur le volet destransmissions-reprises. « Nous dispo-sons des compétences voulues pourévaluer une affaire, présenter le voletfiscal et les plus-values au vendeur,assister l’acheteur sur les aides audémarrage, sur son prévisionnel enrapport avec le prix, sa recherche definancements, son organisationadministrative, le choix de sa struc-ture juridique, etc. » Les enjeux sont tels que l’improvisa-tion n’est plus de mise. Dans cecontexte, l’expert-comptable inter-vient à la fois au niveau de la sensibi-lisation des dirigeants concernés etdes relations avec leurs principauxpartenaires, comme les chambresconsulaires, les banques, les notaires,

les avocats spécialisés en droit socialet en droit des sociétés, ainsi que lesinstitutionnels.Par définition, les clients des experts-comptables sont très divers : le spé-cialiste doit répondre aux besoins desentreprises de tous secteurs, des com-merçants et artisans, des associations,du milieu agricole, des collectivités.Dans le paysage lotois, les cabinets separtagent en général les compétencessuivant leurs sites d’implantation.Edifiants, les propos d’Olivier Rabatel

concluront ce tour d’horizon : « Lasolitude du chef d’entreprise n’est pasune simple formule, elle est réelle-ment exprimée par la plupart de nosclients. A ce titre, nous devons laprendre en compte et les aider danstous les aspects qui touchent à l’éco-nomie au quotidien. Bien sûr, notreintervention a un coût. Mais le chefd’entreprise s’y retrouve vraiment,puisque nous l’aidons à optimiser sagestion et parfois à faire d’intéres-santes économies d’impôt. » ■

Association des Experts-comptables du Lot :les membres actifs• Frédéric Andres, Gourdon Tél. 05 65 27 05 05

• Sandie Atrous, Planioles Tél. 05 65 10 85 48

• Jean Audubert, Saint-Jean-Lespinasse Tél. 05 65 10 13 70

• Eric Boissel, Cahors Tél. 05 65 23 70 70

• Geoffray Borne, Gourdon Tél. 05 65 27 05 05

• Rita Botreau, Cahors Tél. 05 65 23 70 00

• Bernard Caussanel, Cahors Tél. 05 65 22 65 26

• Dominique Ceyssac, Cazillac Tél. 05 65 32 50 94

• Pierre Cheron, Cahors Tél. 05 65 22 14 10

• Michel Constant, Cahors Tél. 05 65 53 27 27

• Fabrice Cordonnier, Gourdon Tél. 05 65 41 04 34

• Michèle Cordonnier, Gourdon Tél. 05 65 41 04 34

• Frédéric Dardy, Cahors Tél. 05 65 20 48 20

• Frédéric Delpech, Cahors Tél. 05 65 53 27 27

• Serge Devez, Cahors Tél. 05 65 35 16 46

• Thierry Gazeau, Vayrac Tél. 05 65 27 01 62

• Gérard Grandjean, Cahors. Tél. 05 65 20 30 50

• Bernard Laporte, Saint-Jean-Lespinasse Tél. 05 65 10 13 70

• Dominique Leturcq, Montcuq Tél. 05 65 31 88 53

• Robert Malbec, Gourdon Tél. 05 65 27 05 05

• Alain Pechmagre-Caminade, Souillac Tél. 05 65 37 89 63

• Marie-Hélène Pouzoulet, Figeac Tél. 05 65 50 07 41

• Christophe Prosper, Cahors Tél. 05 65 20 29 40

• Olivier Rabatel, Figeac Tél. 05 65 34 44 10

• Jérôme Royer, Gourdon Tél. 05 65 41 04 34

• Nathalie Viguier, Cahors Tél. 05 65 53 27 28

• Marc Weiler, Figeac Tél. 05 65 50 40 00

ENJEUX

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Certaines rencontres scellent desdestins professionnels. En l'oc-currence, c'est en 1973 que

Robert Vitrat, alors directeur commer-cial de Ratier-Forest (la divisionmachines outils de Ratier-Figeac),engage Michel Ferey. Les deuxhommes travailleront main dans lamain pendant plus de trente ans.« Dans un premier temps, j'ai développéles ventes de machines outils en Franceet à l'export, en particulier en Europe

de l'Est et en Asie. Puis en 1981, je suisparti aux Etats-Unis pour créer lafiliale américaine de Ratier-Forest »,rappelle Michel Ferey. Deux ans plustard, ce dernier regagne la France pourprendre la direction commerciale deRatier-Forest, remplaçant à ce posteRobert Vitrat nommé directeur général.De 1983 à 1989, plusieurs voyagesconduisent à nouveau le dirigeant auxEtats-Unis. A cette époque, il présidenotamment la filiale machine outils de

MFL (Machine Française Lourde), char-gée de commercialiser et d'installerOutre-Atlantique des équipements demarque Forest, Liné et Berthiez. Ilaiguise ainsi sa connaissance du mar-ché local, des méthodes de travail et ducaractère pragmatique des entrepre-neurs américains. Une expérience qu'ilmet à profit lors de son retour dans leLot en 1989, où il succède à RobertVitrat à la direction commerciale deRatier-Figeac. « J'ai saisi l'opportunité

Michel Ferey, Président de la Mecanic Vallée :

« La mutualisation de moyens etde compétences est un moteur de la compétitivité des entreprises »

Aux commandes de Ratier-Figeac depuis2005, Michel Ferey a été élu par ses pairs à la Présidence de la Mecanic Vallée au mois de juin dernier. Portrait d'un dirigeantpragmatique, passionné par son métier et animé par l'esprit d'équipe.

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qui m'était offerte de retravailler avecRobert Vitrat, pour lequel j'ai unegrande estime. Je souhaitais égalementapporter ma pierre au développementde cette entreprise promise à de bellesperspectives », souligne Michel Ferey.En avril 2005, il remplace Robert Vitratà la direction générale de l'entreprise,avant de devenir Président de Ratier-Figeac en octobre de la même année.Dans les faits, ses nombreux séjoursOutre-Atlantique ont permis à MichelFerey de tisser des relations deconfiance avec le groupe UnitedTechnologies Corporation, devenupropriétaire de Ratier-Figeac en 1998.Un atout majeur pour le dirigeantcomme pour la société lotoise, tant ilest vrai que la confiance de l'action-nariat est déterminante pour le déve-loppement d'une filiale.

Les défis de la mondialisation

Titulaire d'un brevet de pilote, MichelFerey s'est toujours passionné pourl'aéronautique. « Ce marché se trouveaujourd'hui dans une situation unpeu paradoxale, analyse-t-il. Jamais,

en effet, notre secteur n'a connu unetelle croissance : le trafic aérien pro-gresse de 3 % à 8 % par an selon leszones géographiques, et en dépit del'augmentation du prix de l'énergie, ilse produit de plus en plus d'avionsdans le monde. Par contre, l'industrieaéronautique européenne subit deplein fouet le phénomène de la dépré-ciation du dollar face à l'euro, quironge ses marges et pèse sur sa com-pétitivité. » Un contexte qui a conduitle dirigeant à recentrer le développe-ment de son entreprise sur troismétiers - la fabrication d'hélices,d'équipements de cockpits et d'action-neurs - tout en maintenant sa produc-tion dans le domaine des pièces pourhélicoptères et des poutres d'inver-seurs. « Le marché des hélices a réelle-ment le vent en poupe, se féliciteMichel Ferey. Depuis deux ans eneffet, les avions régionaux turbo pro-pulsés ont regagné des parts de mar-ché significatives en raison de laflambée des tarifs de l'énergie, et lescadences de production repartent à lahausse. ATR par exemple, qui a livré44 avions en 2007, devrait en pro-duire 65 en 2008 et atteindre la barre

des 80 en 2009. » Des perspectivesfavorables pour l'entreprise lotoise,devenue le premier constructeur d'hé-lices au monde il y a tout juste un an,à la suite du transfert par HamiltonSundstrand (division du groupeUnited Technologies Corporation) dela fabrication des moyeux d'hélices surle site de Ratier-Figeac. « D'ici la fin del'année, 100 % de la production s'ef-fectuera à Figeac. Pour faire face àcette montée en charge, nous avonsréalisé d'importants investissements :9 millions d'euros en moyens indus-triels et plus de 5 millions d'euros eningénierie, outillage et formation dupersonnel », précise Michel Ferey.

Autre signe fort de reconnaissance descapacités d'innovation de Ratier-Figeac : l'entreprise a été sélectionnéepar Airbus en 2003 pour fabriquer leshélices de l'avion militaire A400M, dontle premier vol est programmé pourseptembre 2008. « Il s'agit pour nousd'un projet très important. A ce jour eneffet, 192 avions ont fait l'objet de com-mandes fermes et le potentiel commer-cial de ce marché est estimé à plus de350 avions », ajoute le dirigeant.

Sortie officielle du premier A400 M, le 26 juillet dernier à Séville.

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PLEIN CADRE

Une forte implication dans lesorganisations professionnelles

A la tête d'une entreprise de 950 per-sonnes, qui prévoit de boucler sonexercice 2008 sur un chiffre d'affairesde l'ordre de 175 millions d'euros,Michel Ferey a toujours souhaité s'im-pliquer dans des associations profes-sionnelles. En particulier, il est membre

du Comité directeur du groupementTOMPASSE (Toulouse Midi-PyrénéesAéronautique Spatial SystèmesEmbarqués) réunissant une vingtained'acteurs autour du pôle de compétiti-vité Aerospace Valley, et membre duComité directeur de la fédération pro-fessionnelle GIFAS (Groupement desIndustries Françaises Aéronautiques etSpatiales) qui regroupe 265 sociétés.Enfin, il est depuis juin dernier le nou-veau Président de l'associationMécanic Vallée. Créée il y a 10 ans àl'initiative de Robert Vitrat, cette struc-ture fédère aujourd'hui 125 entreprisesdu secteur des machines outils, del'automobile, de l'aéronautique et dela mécanique de précision, sur troisdépartements (le Lot, l'Aveyron et laCorrèze). « J'ai eu le plaisir d'être éluavec l'assentiment de l'ensemble duConseil d'administration, glisseMichel Ferey, qui succède à cettefonction à Claude Carbon, DirecteurGénéral de Forest Liné. Je crois pro-fondément aux vertus du travaild'équipe et de la mutualisation.L'intérêt de la démarche mise enœuvre au sein de la Mécanic Vallée,dans le domaine de la recherche etdéveloppement, de la formation ou dutransfert technologique notamment,est reconnu par toutes les entreprisesdésireuses de construire des projets decoopération. »

Le 9 octobre prochain, l'association orga-nisera à Decazeville ses 10e Rencontresd'affaires. Objectif de cette manifesta-tion qui a réuni l'an dernier plus de 700visiteurs : favoriser les échanges et lesopportunités de business entre don-neurs d'ordres et sous-traitants, maiségalement développer des liens departenariat entre les industriels, lesécoles et les organismes de formation.« Nous sommes un trait d'union »,résume le Président, tout en insistantsur le potentiel de la Mécanic Vallée,située à la frontière des deux pôles decompétitivité Aérospace Valley et ViaMéca. « Signe de cette dynamique, 160postes sont actuellement à pourvoir ausein des entreprises de notre associa-tion », conclut-il. ■

La Mécanic Vallée en bref• Date de création : 1998

• Nombre d'adhérents : 125

• Chiffre d'affaires global : 1,2 Md d'euros

• Emplois cumulés : 12 000

• Principales missions :

- Promouvoir l'industrie mécanique duterritoire ;

- Regrouper les synergies et renforcer lacompétitivité des entreprises localesautour de thèmes mobilisateurs ;

- Constituer une force de propositionauprès des collectivités locales, despouvoirs publics et des organismeséconomiques pour développer unenvironnement juridique et écono-mique plus favorable au développe-ment et à l'implantation d'activitésliées au secteur mécanique sur leterritoire ;

- Etre un lieu d'animation etd'échanges pour les entreprises (duporteur de projet au groupe interna-tional en passant par la start-up ou lesimplantations de nouvelles activités) ;

- Mettre en commun des moyens :veille technologique, informatique,formation, organisation de colloqueset salons spécifiques ou participationcommune à des salons existants…

Inauguré le mois dernier, le nouveau show room de Ratier-Figeac illustre les différentes compétences de l'entreprise.

www.lot.cci.fr

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Le Lotéconomique

sur le net

les brèves REPÈRES ÉCO

2010 : un nouveau parking pour développer le commercecadurcien La CCI du Lot crée un parking aérien de244 places dans l’enceinte de la chambre consulaire. Ce nouveau parc de stationnementsera opérationnel début 2010.

La CCI du Lot réaffirme son engagementpour le développement économique

local en lançant un projet de parking aérienà proximité immédiate du centre-ville, sur unterrain attenant à la chambre consulaire.Construit sur cinq niveaux, il aura une capa-cité de 244 places sur une surface totale de7 000 m2. Après étude, le choix d’une for-mule aérienne s’est logiquement imposé,notamment pour les avantages qu’elle pré-sente en termes de coûts, de rapidité deconstruction et de respect du sous-sol cadur-cien. Les véhicules entreront dans le parkingvia le rond point des Carmes et en sortirontrue des Hortes.Les appels d’offres seront ainsi lancés début2009 et les travaux devraient durer environ18 mois, pour une ouverture prévue avant lasaison estivale 2010. Au total, Cahors dispo-ser a alors d’une capacité de plus de 940places sur ses quatre parkings.

« Le premier enjeu était d’apporter une réponse concrèteaux problèmes de circulation et de stationnement dansCahors. C’est le meilleur moyen d’éviter l’évasion com-merciale vers d’autres villes », explique Jean-PierreLagane, Président de la CCI du Lot. Enfin, il faut préciserque ce projet a reçu le soutien de l’association des com-merçants de Cahors : « demander à un commerçant s’ilest intéressé par un nouveau parking, c’est commedemander à un aveugle s’il veut voir », a indiqué FrançoisSol, Président de Cahors Actif.

L’Association des AnciensPrésidents de CCI et CRCI a tenu son congrès à CahorsPour la première fois, Cahors et le Lot ont étéretenus pour accueillir le congrès annuel de l’Association des Anciens Présidents de Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) et Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie (CRCI).

Traditionnellement hébergé par des métropolesrégionales, le congrès annuel de l’Association des

Anciens Présidents de Chambre de Commerce etd’Industrie et Chambre Régionale de Commerce etd’Industrie (AAP) a eu lieu cette année à Cahors, du12 au 14 juin. L’AAP compte plus de 200 adhérents,anciens responsables de chambres consulaires, et sa

vocation première est de remplir le travail de mémoireconsulaire, en publiant des ouvrages d’histoire écono-mique, en éditant la Revue d’Histoire Consulaire et endécernant tous les deux ans les Prix Consulairesd’Histoire Economique. Ces prix, qui bénéficient d’unedotation totale de 8 000 euros, ont été remis dans leslocaux de la CCI le 12 juin dernier.

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Emplacement du futur parking

les brèves REPÈRES ÉCO

Un nouveau conseillerIndustrie à la CCI du LotThierry Voirin est depuis juin dernier conseiller Industrie

à la CCI du Lot, poste où il remplace Marcel Darnaud.Il sera notamment chargé d’accompagner les entreprisesdans les domaines des aides aux projets industriels et desaides à l’exportation. Ces six dernières années, ThierryVoirin travaillait pour OSEO (ex ANVAR) en Franche-Comté. Auparavant, il avait occupé plusieurs postes deconsultant ou de directeur technique dans l’industrie agroa-limentaire et a dirigé le Centre Régional pour l’Innovationet le Transfert de Technologie (CRITT) de Franche-Comtépendant huit ans.

Thierry Voirin dispose d’un BTS d’agronomie, d’une maî-trise en sciences, d’un DEA en sciences des aliments et d’unmastère en management des entreprises agroalimentaires.

Il est joignable au 05 65 20 35 19.

ENVIRONNEMENTPrésentation du livre blancde l’ADIMACL’Association pour le Développementéconomique et industriel du Massif Central (ADIMAC), qui regroupe 22 départements, tenaitpour la première fois son assemblée généraledans le Lot, à Figeac, le 27 juin dernier. L’ADIMAC a présenté à cette occasion son livre blanc sur la construction durable.

Président de l’Association pour le Développementéconomique et industriel du Massif Central (ADI-

MAC) et vice-Président de la Chambre de Commerceet d’Industrie du Lot, Robert Vitrat a résumé en unephrase les enjeux liés à la « construction durable ».« En France, la consommation est en moyenne de250 kilowatts par mètre carré et par an pour les bâti-ments de tout type. En Autriche, où nous sommesallés découvrir les expériences les plus récentes, laconsommation est d’environ 15 kilowatts, c’est-à-dire quinze fois moins, a-t-il observé. Cette compa-raison nous permet à la fois de mesurer l’enjeu éco-nomique que représente la construction durable et lechemin qu’il nous reste à parcourir ».

L’approche de l’ADIMAC est fondée sur la mise enplace d’une filière complète dédiée à la construction

durable, depuis la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvrejusqu’aux architectes et aux artisans, sans oublier les forma-teurs ou encore les organismes financiers. 120 profession-nels sont intervenus pendant un an pour préparer le livreblanc, qui préconise 21 actions à mener sur le territoire cou-vert par l’ADIMAC, soit 22 départements. « La constructiondurable ne doit pas être considérée comme une contrainteliée à la cherté de l’énergie ; c’est avant tout une nouvelleopportunité de développement économique pour cetterégion, notamment grâce à la valorisation de ses ressourcesvégétales et minérales et à l’adoption de nouvelles méthodesde travail », a conclu Robert Vitrat.

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 8 37

Robert Vitrat

Thierry Voirin

les brèves REPÈRES ÉCO

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Dynamisez vos projets !

Le dispositif Ardan (ActionRégionale pour le Développement

d’Activité Nouvelle) permet aux TPEou PME-PMI de moins de 50 per-sonnes, de tous secteurs d’activité(industrie, commerce, services), deconcrétiser un projet qu’elles n’ontpas le temps ou les moyens demettre en œuvre. Concrètement,l’entreprise intègre un pilote deprojet dans son équipe, dans lecadre d’un stage de six mois. Lestagiaire bénéficie de la part duCNAM d’une formation personnali-sée dispensée à raison d’un jourpar mois en moyenne. A l’issue dessix mois, le dirigeant fait le bilan

pour évaluer la viabilité de sonprojet. S’il est positif, le stagiaireest embauché en CDI. Dans le cascontraire, le dirigeant peut y mettrefin sans complication administra-tive ni indemnités supplémen-taires. Pour l’entreprise, les coûtsfinanciers de l’opération s’élèventà 5 500 € nets pour les six mois ; lecomplément de salaire du stagiaireétant pris en charge par le ConseilRégional. Rappelons que le dispo-sitif Ardan peut s’appliquer à toustypes de fonctions (management,commercial, technique...).

Renseignements : Laurent Poudré05 65 20 35 40 - [email protected]

Arrêtés d’ouverturedes commerces :une obligation pour tousTous les établissements recevant du public, dontles commerces, doivent obtenir une autorisationd’ouverture, qui valide la conformité des locaux àla législation, notamment en termes de sécuritéet d’accessibilité. La mesure concerne l’ensembledes commerces, y compris ceux qui sont en acti-vité depuis plusieurs années. Explications.

Comme tous les établissements recevant du public(ERP), les commerces sont tenus de monter un dossier

concernant la sécurité et l’accessibilité de leurs locaux, envue d’obtenir une autorisation d’ouverture. L’enjeu est clair: un commerce qui n’a pas obtenu une autorisation d’ou-verture, quand bien même il serait ouvert depuis plusieursannées, risque de n’être que partiellement couvert par sesassureurs en cas de sinistre. Plus grave encore, il seraitprivé d’argument si une procédure pénale était menée.

Concrètement, demander cette autorisation consiste à rem-plir un dossier, dont les deux volets concernent la sécurité etl’accessibilité des locaux. Ce sont les mairies qui sont char-gées d’accompagner les commerçants dans cette démarche.A Cahors, il reste encore beaucoup à faire pour que l’en-semble des commerçants soit en règle : sur environ 800 éta-blissements, seuls 150 dossiers ont été finalisés. « Noussommes à leur disposition pour les aider à remplir ce dossier,précise Bernard Vollant, responsable des ERP à la Ville de

Cahors. Il ne s’agit pas d’une démarche administrative fas-tidieuse mais d’une précaution indispensable. »

Une fois le dossier rempli, il est examiné par une commis-sion préfectorale qui réunit notamment des représentantsde la mairie, du SDIS (Service Départemental d’Incendie etde Secours), de la Préfecture, du commissariat et des asso-ciations de personnes handicapées. L’avis est rendu dansun délai de un à deux mois après le dépôt du dossier et,en cas de refus, la commission précise les différentesmesures nécessaires pour que l’établissement soit enrègle. « Il faut préciser que la commission n’effectue pas devisite pour les petits commerces et, dans 90 % des cas, l’in-vestissement reste minime », conclut Bernard Vollant.

Bourse des locauxUne fréquentation toujours en hausse

Accessible sur le site de la CCI(www.lot.cci.fr), la Bourse des

locaux et du foncier d’entreprise, quipermet aux agences immobilières,aux collectivités et aux propriétairesprivés de diffuser leurs annoncesauprès des chefs d’entreprise enrecherche de locaux ou de terrains,séduit de plus en plus d’utilisateurs.Ainsi, au terme de dix mois de fonc-tionnement, 80 annonces ont étépubliées et plus de 2 000 requêtesont été effectuées sur le site.

Renseignements : Laurent Poudré 05 65 20 35 40 - [email protected]

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les brèves REPÈRES ÉCO

La CCI primée pour ses investissements sur les ports fluviaux

Fluvial, le magazine de la navigation intérieure, récom-pense tous les deux ans, à l’occasion du salon Pâques

Boat, les initiatives originales qui contribuent à l’aména-gement et à la promotion des voies navigables.

Ce concours est ouvert à tous - particu-liers, associations, entreprises, collecti-vités locales - et quatre catégories d’ini-tiatives sont primées : les équipementsd’accueil ou de navigation (ports,berges, pontons, haltes nautiques...) ; lapromotion touristique (équipement tou-ristique, guide, signalétique...) ; la pro-tection et la promotion du patrimoinefluvial ; la promotion du transport flu-vial. Associé à cette compétition, l’orga-nisme « Voies Navigables de France »décerne un prix spécial Environnementet Développement durable.

Pour cette 5ème édition, le jury a attri-bué six Ancres d’or et six Ancres d’ar-gent et le Lot s’est particulièrement dis-tingué. En l’occurrence, le ConseilGénéral du Lot a été récompensé d’uneAncre d’or pour avoir réalisé l’allonge-ment de la section navigable du Lot. Deson côté, la CCI du Lot a reçu une Ancre

d’argent pour l’aménagement des quatre ports fluviauxconcédés par l’Etat. Cette même distinction a été attribuéeà la DDEA 46 pour l’élaboration du schéma directeur de lanavigation et signalisation.

Le prix spécial du jury ayant récompensé trois acteursLotois, le magazine Fluvial intègre dans son numérod’août un supplément de 16 pages « Spécial Lot Amont »qui présente ces initiatives.

Promotion 2008 de l’Institutdes Forces de VentesLe 24 juin dernier s’est déroulée à la CCI la clôture de la

8e promotion du cycle Technicien des Forces de Venteet de la 2ème promotion du cycle TechnicienSupérieur des Forces de Vente. Ces deux forma-tions, de niveau Bac et Bac+2, dispensées enalternance à raison de deux semaines en entre-prise et deux semaines au centre de formationde la CCI, rassemblaient cette année une quin-zaine d’étudiants. « Au-delà de l’apport théo-rique, j’ai particulièrement apprécié le côté pra-tique de cette formation qui offre uneimmersion dans le milieu professionnel »,témoigne Adrien Granger fraîchement diplômé.Je vais maintenant partir pour un an enAngleterre, afin d’améliorer ma maîtrise de lalangue anglaise. Je compte ensuite travaillerdans le domaine de l’import-export. »

Pour rappel, plus de 500 étudiants ont été formés par laCCI du Lot dans le secteur de la vente et occupent aujour-d’hui pour la plupart des postes de commerciaux itiné-rants, technico-commerciaux, négociateurs immobilier,conseillers de clientèle...

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Aménagement réalisés sur le site de Bouziès

les brèves REPÈRES ÉCO

CCI du Lot :

Loïz Pierre,nouveau directeur général

C’est officiel depuis le 5 août dernier, la Chambre deCommerce et d’Industrie du Lot s’est dotée d’un nou-

veau directeur : Loïz Pierre occupe cette fonction en lieu etplace de Michel Bès, désormais retraité.

Loïz Pierre, Breton d’origine, est titulaire d’une Maîtrise ensciences économiques et d’un DEA économie industrielle.Après une expérience au Cambodge en qualité de coopé-rant, il a officié à la Chambre régionale de Commerce etd’Industrie de la région Centre : il s’y occupait des disposi-tifs d’appui aux filières défense et aéronautique, accompa-gnant en particulier les reconversions et les diversifications.

Arrivé dans le Lot en mars 2004, le nouveau directeur géné-ral de la CCI était jusqu’ici responsable du service d’aide aux

entreprises. En parallèle, et pour se préparer à ses futuresfonctions, il a suivi des études à Toulouse, préparant unExecutive MBA HEC.

Comment définit-il lesaxes prioritaires de sonaction ? « Le défit crucialdu territoire aujour-d’hui, c’est d’appuyerautant que possible lescréations et reprisesd’entreprises. Je compteaussi développer les for-mations, accentuer lespartenariats avec les dif-férents acteurs de l’éco-nomie, Département,Région, Communautésde communes », préciseLoïz Pierre.

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Les chambres consulaireslotoises partenaires de laMaison commune emploiformation de Figeac

Une convention de coopération a été signéeen juin dernier entre la Maison commune

emploi formation (MCEF) de Figeac et les troischambres consulaires du département (Chambrede Commerce et d’Industrie, Chambre desMétiers et de l’Artisanat, Chambre d’Agriculture).Objectif : optimiser le soutien aux petites entre-prises qui émaillent le territoire figeacois. En l’oc-currence, les chambres consulaires tiendront ausein de la MCEF des permanences destinées à dif-fuser de l’information sur les métiers, les forma-tions, l’apprentissage, la création et / ou reprised’entreprises, ainsi que sur les aides disponibles.Cette convention de coopération devrait égale-ment permettre aux différents partenaires dedévelopper des actions en commun à l’intentiondes petites entreprises du territoire.Pou rappel, la Maison de la formation de Figeac,créée en 1993, a été labellisée Maison communeemploi formation en août 2007, devenant ainsi la12e MCEF en Midi-Pyrénées. Elle compte notam-ment comme partenaires permanents l’ANPE,l’Antenne Régionale de Formation pour l’Emploi,le Centre Interinstitutionnel de Bilans deCompétences, la Mission Locale et Cap Emploi.

Filière mécanique : la CCI soutientles projets industriels innovants

La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot est parte-naire de l’appel à projets à destination des PME/PMI des

départements de l’Aveyron, du Lot et du Tarn afin de faireémerger des projets innovants dans le secteur industriel de lafilière mécanique.Sont prises en compte les dépenses internes (coûts de person-nel) et externes (achats de consommables...) liées au projet etpostérieures à la date de dépôt du dossier. L’accompagnement financier du projet est une subvention de20 % à 50 %, plafonnée à 30 000 € HT et versée sur justification

des dépenses à l’is-sue du projet. Surdemande du repré-sentant légal de l’en-treprise, un premieracompte d’un mon-tant maximum de50 % de la subven-tion accordée pourraêtre versé sur justifi-cation des dépensesavant la fin du projet.Le comité de sélec-tion se réunit men-suellement pourrendre une décision.

Votre contact à la CCI du Lot :Thierry VOIRIN - 05 65 20 35 19 - [email protected]

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Les AssisesNationales du Tourisme 2008

Les 18 et 19 juin se dérou-laient à Paris les Assises

Nationales du Tourisme quiont rassemblé près de 1 200personnes, en présence deM. Hervé Novelli et deMme Christine Lagarde. Parmiles principales mesures :

• le lancement de la campagne de promotionde la marque «France» qui bénéficiera désormaisd’une identité visuellepertinente mais aussid’actions pour améliorerde manière significativel’accueil des visiteurs ;

• la réforme de la classifica-tion hôtelière : classementde 1 à 5 étoiles, systèmede contrôles réguliers (tousles 3 à 5 ans), nouveauréférentiel incluant des cri-tères de qualité de service(sera finalisé fin 2008) ;

• le projet d’aides financières aux hôtelierspour la rénovation deleurs établissements.

L’ensemble des propositionsont pour but de répondreaux objectifs suivants : l’amélioration de l’accueildes touristes internationaux,la modernisation de l’offretouristique pour répondreaux nouvelles attentes et lapromotion de la marque France.

Des éléments complémentairespeuvent être consultés

sur les sites :www.tourisme.gouv.fr

www.assises-tourisme.fr.

Dossier Entreprendre N°142, mars-avril 2008Le dossier consacré aux Résidences de Tourisme dans le Lot comportait des informations erro-nées sur le classement de certaines structures. Il convient d’apporter les précisions suivantes :- les établissements « Claire Rive » à Prayssac, « Domaine des Cazelles » à Cajarc, « Souillac

Country Club » à Lachapelle-Auzac et « Domaine des Salgues » à Alvignac ne sont à ce jour pasclassés.

- le « Domaine de Gayfié » à Saint-Jean-de-Laur est classé pour 21 maisons et 2 appartements.

Un début de saison mitigéConditions météo médiocres, baisse du pouvoir d’achat, flambéedu prix des carburants... : l’embellie des week-ends prolongés demai ne s’est pas poursuivie en juin. Le secteur de l’hôtellerie deplein air a été le plus pénalisé.

Après une avant-saisonjugée très moyenne,

les professionnels de l’hé-bergement touristique por-tent un jugement mitigésur l’activité du mois dejuin. En effet, si la moitiédes hôteliers se déclareglobalement satisfaite, lesgestionnaires de campingont eux, dans leur majo-rité, enregistré une baissede fréquentation, liée auxconditions météo peufavorables durant la pre-mière quinzaine du mois. Dans les faits, c’est autant la clientèle Française qu’étran-gère - Britannique, Belge et Néerlandaise en particulier - qui a manqué à l’appel. Unpoint positif mérite cependant d’être souligné : un tiers des hôteliers se félicite de laprogression de la clientèle groupe.

Concernant les sites de visites, l’activité enregistrée en juin est jugée « assez satisfai-sante » par 50 % des gestionnaires de sites, avec pour près de la moitié d’entre euxune fréquentation au moins équivalente à celle de juin dernier. En toute logique, lescaprices de la météo et la fraîcheur des températures ont pénalisé les activités deplein air et favorisé les visites de sites culturels.

Par ailleurs, la majorité des offices de tourisme a jugé « peu satisfaisante » l’activité dumois de juin ; 62 % estimant la fréquentation inférieure à celle de l’an passé. Dans ledétail, les visiteurs français ont été moins nombreux, à l’exception de ceux venus desrégions de l’Ouest. Du côté des touristes étrangers, globalement moins nombreuxeux aussi, les Espagnols et les Néerlandais ont toutefois progressé.

Prudents en ce qui concerne le mois juillet, pénalisé par une météo médiocre cesdernières années, les professionnels du tourisme lotois sont en revanche plusconfiants pour août qui reste le mois privilégié des vacances estivales.

Article rédigé sur la base des données du Comité Départemental du Tourisme du Lot (Juin et tendances Juillet 2008).

les brèves TOURISME

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 8 41

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les brèves COMMERCE

Urbanisme commercial :Relèvement du seuil de surface de vente de 300 m2 à 1 000 m2

Parmi les mesures de la loi de modernisa-tion de l’économie, adoptée le 23 juillet

dernier par le Parlement, figure celle visantà assouplir les conditions d’implantationdes grandes surfaces.

• D’une part, le seuil de déclenchement des procéduresd’autorisation est relevé de 300 m2 à 1 000 m2.

• D’autre part, les projets de 1 000 m2 et plus seront sou-mis à autorisation d’une commission départementalerecomposée pour répondre aux exigences euro-péennes (libre concurrence et qualité urbanistique deséquipements), au sein de laquelle les élus locauxseront majoritaires.

• Trois personnes qualifiées en matière de consomma-tion, d’aménagement du territoire et de développe-ment durable participeront aux travaux de laditecommission.

Pour tout complément d’information,contactez le secteur Commerce au 05 65 20 35 27.

42 E N T R E P R E N D R E 1 4 4

Transmission et reprise de commerceTransmettre son entreprise est une opération longue et complexe.S’informer, se préparer, s’entourer, sont les clés du succès.

• Si vous envisagez de transmettre votre entreprise, laChambre de Commerce et d’Industrie vous propose unaccompagnement personnalisé pour vous guider dansvotre réflexion et dans vos démarches (rendez-vousindividuel, réalisation d’un diagnostic de votre entre-prise).

• Les Chambres de Commerce et d’Industrie de Midi-Pyrénées, en partenariat avec les Chambres de Métiers,et avec l’appui de l’Europe, de l’Etat et de la RégionMidi-Pyrénées, ont édité un « guide pratique de latransmission » qui répond à toutes les questions

d’ordre juridique, fiscal et social liées à la transmissionet à la vente de commerces et présente les différentesméthodes d’évaluation des affaires.

Ce guide peut vous être adressé gratuitement sur simpledemande (dans la limite des stocks disponibles).

Contact : secteur Commerce, tél. 05 65 20 35 41.

• Pour compléter votre information, consultez le siteinternet régional www.leparcourstransmission.com quivous permettra de découvrir les principales étapes dela cession et de la reprise d’une entreprise.

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Quid?Quercy Initiative Développement, associationloi de 1901,

plate-forme d’initiative locale.

Pour qui?Les créateurs, les repreneurs d’entreprises. Les activités suivantes, relevant d’une inscription au registredu commerce et des sociétés, sont éligibles à un prêt QUID:• Activités industrielles ou de services pour l’industrie• Activités de négoce de forme indépendante• Activités d’artisanat de production• Commerce de détail en milieu rural• Services technologiques ou activités innovantes.En reprise seulement:BTP, hôtellerie et hôtellerie de plein-air.

Comment?Attribution d’un prêt d’honneur : sans garantie, sans intérêt, remboursable sur deux à quatre ans, éventuel différé de remboursement.

Combien d’entreprises?80 créateurs ou repreneurs d’entreprises lotois ont déjàété soutenus par QUID.

Quels financements?Ils sont assurés par :• L’Union Européenne,• L’Etat,• L’Union des Entreprises Lotoises,• Divers industriels du département,• La Banque Populaire Occitane,• La Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées,• Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées,• Le groupe d’assurances Malakoff,• EDF,• Le Conseil général du Lot,• La Caisse des Dépôts et Consignations,• La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot,• La Communauté de Communes du Pays de Cahors

et du Sud du Lott.• Le Conseil Régional de Midi-Pyrénées

Les prêts d’honneur consentis par QUID sont compris dans une fourchette allant de 3000 à 15 000 euros. Ils sont destinés à renforcer les fonds propresdes créateurs ou des repreneurs. Leur but premier est de jouer un rôle de levier dans l’obtention de crédits bancaires. Sans intérêt, sans garantie, ils sont

remboursables en général sur trois ou quatre ans et donnent lieu, le cas échéant, à un différé de remboursement.Outre le soutien financier pur et simple, l’offre QUIDest complétée par d’autres avantages: les jeunes entreprises peuvent être accompagnées dans le montage du dossier, puis bénéficier d’un suivi technique de la part desorganismes partenaires. De plus, un système de parrainage peut être mis en place pour donner confiance à l’entrepreneur.

QUID

Renseignements :Loïz Pierre

Chambre de Commerce et d’Industrie du LotTél : 05 65 20 35 [email protected]

Créateurs, repreneurs d’entreprises dans le LotUn coup de pouce financier pour vous aider

VIENT DE PARAÎTRE

LOCATIONS MEUBLÉES ET LOCATIONS SAISONNIÈRESLouer un logement meublé à l’année, une chambrependant les vacances, un appartement à la mon-tagne ou à la mer... Cet ouvrage fait le point surtoutes les règles régissant cette forme de locationtemporaire : les généralités, les particularités, lesprécautions à prendre avant de louer... Toutes lesquestions sont traitées sans négliger le fond juri-dique, dans un but essentiellement pratique : défini-tion des locations et des loueurs en meublés, deslocations saisonnières, leurs règles, leurs régimes fis-caux détaillés, les litiges, etc. En annexe, figurentégalement des documents utiles : modèles decontrats, engagements, état descriptif, inventaire demobilier.

En vente et consultation au Centre de DocumentationPrix : 19,80 euros.

CRÉER OU REPRENDRE UN COMMERCE MULTISERVICESDans la continuité de ses guides pratiques et juri-diques, le pôle Multimédia des Editions du PuitsFleuri a mis au point des dossiers complets pourcréer votre structure. Intitulé Créer ou reprendre uncommerce multiservices, cet ouvrage vous guide pasà pas dans les différentes étapes de votre démarche,de la création à la gestion au quotidien. Au som-maire : le marché du multiservices, monter un projetsolide, choisir sa formule, les démarche avant l’ou-verture, les aides, l’exploitation au quotidien, le déve-loppement commercial, la fidélisation de sa clien-tèle.

En vente et consultation au Centre de DocumentationPrix : 59, 00 euros.

ANNUAIRE DES FOURNISSEURSVERSION 2007-2008Vous êtes commerçants, discounters, centralesd’achats, grossistes, fabricants, importateurs... : l’an-nuaire des fournisseurs édité par le Cam a pour butde vous aider dans la recherche de produits. Cetouvrage de plus de 250 pages est organisé selon unclassement par produits, par départements, parordre alphabétique des villes et, dans la même ville,par ordre alphabétique des noms de fournisseurs.Au total, une vingtaine de secteurs sont identifiés :alimentation, bazar, coutellerie, électroménager,outillage, jardinage, cadeaux, décoration, jeux etjouets, disques, téléphonie, prêt-à-porter, chaus-sures, bijoux, lunettes, cosmétique, maroquinerie,mercerie, matériels professionnels, destockages, etc.

En vente et consultation au Centre de DocumentationPrix : 20,00 euros.

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FORMATION EMPLOI

Le recrutementune étape stratégique dans la vie de l’entreprise

Recruter de futurs collaborateurs constitue une étapeclé et déterminante pour le bon fonctionnement del’entreprise mais également, pour son avenir.

Si les réalités du terrain et les exigences de l’activitééconomique, obligent souvent les chefs d’entrepriseà trouver des réponses urgentes et immédiates enmatière de ressources humaines, il ne faut surtoutpas, oublier les réels enjeux qui se dessinent derrièreun recrutement.

Le recrutement ne doit pas être considéré commeune simple étape dans le fonctionnement de l’entre-prise, mais comme un véritable outil de sa gestiondes RH. En réussissant un bon recrutement, c’est àdire en identifiant son besoin et en mettant en adé-quation le bon profil et le besoin, l’entreprise prépareson avenir, anticipe sur sa gestion des compétences

et s’inscrit dans une réelle pérennisation du poste etdu candidat.

Aussi, afin d’aider les entreprises lotoises à construireet à structurer leur recrutement, le pôle EmploiRessources Humaines de la CCI du Lot propose unaccompagnement personnalisé au recrutement.

Ce service est modulable selon les prestations sou-haitées et accompagne l’entreprise à toutes lesétapes clés du processus (analyse et identification dubesoin, rédaction de l’annonce, choix du support decommunication, tri et sélection des candidatures,entretiens RH et tests, synthèses, validation et inté-gration du candidat).

Renseignements :Séverine Prendin - Tel. 05 65 20 48 66 - [email protected]

Club Management Ressources Humainescréez votre réseau RH et échangez sur vos pratiques

Prochain rendez-vous du Club RH : mardi 7 octobre 2008Le Club management Ressources Humaines aété créée afin de permettre aux personnels de lafonction RH (responsable RH, responsable Emploi-Formation, gestionnaire des carrières, chargé demission, responsable administration du personnelde la paie et rémunération, etc.) des entrepriseslotoises de se connaître, et de se rencontrer.

■ Une organisation souple

Les conférences se déroulent sous forme d’exposés etde débats (2 heures en moyenne sur des thématiqueschoisies par la majorité des participants) et peuventêtre animées selon les sujets abordés, soit par unintervenant extérieur, soit par un professionnelinterne. Aucune cotisation n’est demandée pouradhérer au club.

■ Des objectifs simples

• Impulser et créer un réseau des personnels de lafonction RH.

• Partager et échanger sur vos pratiques, vos valeurset vos conceptions RH sur la base de thématiques(Réforme de la formation professionnelle, recrute-ment, politique de l’emploi, rémunération, gestionde conflit…) et de problématiques humaines del’entreprise.

• Tenter par le biais des échanges de pratiques d’ap-porter des solutions à certains problèmes concretsde l’entreprise (propositions techniques, échangesde bonnes pratiques, outils).

Si vous souhaitez participer à ce réseau et aux débats à venir, contactez :Séverine Prendin - Tel. 05 65 20 48 66 - [email protected]

FORMATION EMPLOI

Le diagnosticRessources Humaines

UN OUTIL D’ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRISES DANS LA GESTION

DES COMPÉTENCES

Le pôle Emploi / Ressources Humaines de la CCI du Lotpropose un outil spécifique s’adressant à tous les chefsd’entreprises Lotois souhaitant faire le point sur leurspratiques en matière de gestion et de développementde leurs Ressources Humaines.

■ Un objectif précisCe service offert aux entreprises, permet à leur(s) dirigeant(s)de réaliser une cartographie de l’entreprise, de ses salariés etde ses pratiques en ressources humaines.Le diagnostic permet ainsi, de définir les bases de travailpour repérer des axes d’orientation, déterminer les actionsà mettre en place et identifier les priorités stratégiquespour l’entreprise.

■ Une méthode soupleAu cours d’une rencontre personnalisée, le dirigeant de l’en-treprise et le conseiller Emploi / RH de la CCI renseignent unquestionnaire abordant les problématiques suivantes :

• Recrutement• Formation • Gestion et développement des compétences

A l’issue de cette rencontre, le chargé de mission proposeun nouvel entretien afin de présenter le diagnostic réaliséet les préconisations proposées (points d’amélioration etpistes d’action).

■ Un résultat personnaliséLe diagnostic permet au chef d’entreprise d’une part, de sepositionner mais surtout, de prendre conscience des res-sources internes dont il dispose, d’anticiper ses besoins etde s’y préparer (évolutions technologiques et changementsd’organisation du travail).

Cette approche prospective conduit ainsi, les entreprises àconstruire leur politique Ressources Humaines en intégrant :

• la gestion des âges• le développement des compétences • le processus de recrutement• les systèmes de management

CONTACTS :Séverine Prendin05 65 20 48 [email protected]

LE BILAN DE COMPÉTENCESUN ATOUT POUR LE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES DES ENTREPRISES

ET DE LEURS SALARIÉS

La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot vient d’êtreretenue par le conseil d’administration du FONGECIF MIDI-PYRENEES pour réaliser des bilans de compétences au titredes années 2007 et 2008.Toute entreprise et tout salarié souhaitant bénéficier dece dispositif peuvent désormais contacter la Chambre deCommerce et d’Industrie du Lot.

■ Les objectifs du bilan de compétences Pour l'entreprise, le bilan de compétences est un outil de gestion etde valorisation des ressources humaines pour :• mieux organiser la gestion prévisionnelle des emplois et des com-

pétences• favoriser la gestion des carrières et la mobilité professionnelle.

Pour le salarié, le bilan de compétences s’inscrit dans une démarchede mobilité professionnelle et/ou personnelle avec pour objectifs deconstruire une stratégie de mobilité dans l’entreprise ou dans unautre secteur d’activité, d’aider à structurer une réflexion sur un ave-nir professionnel, d’accompagner une volonté d’évolution profession-nelle, de préparer à la reconnaissance et à la Validation des Acquis del’Expérience, d’étudier la faisabilité d’un projet professionnel précis etle cas échéant, de décliner ce projet en hypothèses de formation.

■ La réalisation du bilan de compétencesBasé sur le volontariat du salarié, le bilan de compétences peut êtreréalisé dans le cadre d'un congé spécifique ou intégré dans le plan deformation de l'entreprise. La durée moyenne d’un bilan de compé-tences varie entre 15 et 24 heures réparties sur plusieurs semaines(8 semaines maximum).

■ Le congé de bilan de compétencesLe salarié justifiant d'au moins cinq années d'activité salariée, dont12 mois dans l'entreprise, peut demander une autorisation d'absenced'une durée maximale de 24 heures à son employeur pour réaliser unbilan de compétences. La rémunération du salarié est égale à cellequ'il aurait perçue s'il était resté à son poste de travail (dans la limitede 24 heures). Elle lui est versée par l'employeur, lequel est remboursépar l'organisme collecteur. La réalisation du bilan de compétences estsubordonnée à la signature d'une convention par le salarié, l'orga-nisme paritaire agréé au titre du congé individuel de formation (FON-GECIF, ou dans certains cas, OPCA de branche) et la CCI du Lot.

■ Le bilan de compétences dans le cadre du plan de formation de l'entreprise

Inscrit dans le cadre du plan de formation, le bilan de compétences estréalisé avec le consentement du salarié. La mise en œuvre du bilan faitl'objet d'une convention tripartite signée par l'employeur, le salarié etla CCI du Lot. Le coût du bilan de compétences est à la charge de l'em-ployeur qui peut l’imputer sur son budget « plan de formation ».

CONTACTS :

Sabrina Pelletan Fongécif Midi-Pyrénées05 65 20 48 67 [email protected] Tel : 05 62 26 87 87

Fax : 05 62 26 87 81

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FORMATION EMPLOI

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FORMATION EMPLOI

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FORMATION EMPLOI

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FORMATION EMPLOI

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L E S C O N TA C T S : S E R V I C E P O I N T A d e l a C C I L o tCathy GABILLARD

Conseillère Jeunes (Alternance)Tél. 05 65 20 48 60

E-mail : [email protected]

Sandrine MOULENEConseillère Entreprises (Apprentissage)

Tél. 05 65 20 48 61 E-mail : [email protected]

Le Point A de la CCI vous propose :

pourquoi pas vous?L’alternance

DES REUNIONS D'INFORMATION COLLECTIVES - Présentation des généralités de l'Apprentissage

et de l'Alternance

DES ENTRETIENS INDIVIDUELS- Recherche de formations- Recherche d'écoles ou d'établissements

de formation

DES ENTRETIENS D'ORIENTATION- Aide à l'élaboration du projet professionnel

avec un logiciel spécifique d'orientation- Information sur les métiers

MISE EN RELATION AVEC DES ENTREPRISES POUR LA CONCLUSION DE VOTRE CONTRAT

LANCEMENT CAMPAGNE

APPRENTISSAGE2008-2009

La campagne des contrats d’apprentissagecommence : le service apprentissage

de la CCI est à votre disposition pour vousaider dans votre recherche d’apprentis

et la conclusion de votre contratd’apprentissage

Contact : Sandrine MOULENE Tél. 05 65 20 48 61 [email protected]

LES OUTILS DE MANAGEMENT

POUR LA PMEUne formation pour les dirigeants

de TPE, PME - PMI

La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lotorganise à partir d’octobre 2008 en partenariat

avec l’Ecole Supérieure de Commerce de Toulouseune action de formation adaptée aux besoins des

chefs d’entreprises ainsi qu’à leurs adjoints,notamment dans les PME et TPE.

La formation dédiée au management et à la stratégie d’entreprise se déroulera en alternance

à Cahors et à Toulouse dans le but d’aider les dirigeants à progresser au quotidien dans le déve-loppement de leur structure et de leurs activités.

Contact : Andrea [email protected]

LANGUES SPECIALISEES 2008

Le Conseil Régional Midi-Pyrénées a donné sonaccord pour l’ouverture d’une nouvelle session

« Langues spécialisées » dans le courant dudernier trimestre 2008. Destinée aux

demandeurs d’emploi, cette formation d’unedurée totale de 545 heures, a pour objectif deprofessionnaliser les participants dans l’usage

des langues à caractère professionnel dans les secteurs agro-viticole, immobilier,

tourisme/hôtellerie/loisirs et dans toutsecteur d’activité où les échanges commerciaux ont une dimension

internationale. Cette formation sera suivied’une période de stage en entreprise de

5 semaines.

Contact : Annick MACHABERT Tél. 05 65 20 48 70

FORMATION EMPLOI

FORMATION CONTINUE INTER-ENTREPRISESSEPTEMBRE - DÉCEMBRE 2008

Ces formations se déroulent à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Cahors mais peuventêtre réalisées, selon les besoins, en entreprise ou dans une autre ville du département.

Formation Dates Durée Prix TTCBUREAUTIQUEDécouverte micro informatique 14 et 21 octobre 2 jours 300 €WORD initiation 13 et 20 novembre 2 jours 300 €WORD perfectionnement 2 et 9 décembre 2 jours 300 €EXCEL initiation 25 novembre et 4 décembre 2 jours 300 €EXCEL Perfectionnement 8 et 15 décembre 2 jours 300 €PUBLISHER 17 et 24 novembre 2 jours 300 €POWER POINT 11 décembre 1 jours 150 €Découverte d’Internet / messagerie Outlook 27 novembre 1 jour 150 €LANGUESLangues courantes : Anglais, Allemand, nous contacter 690 €Espagnol, Français pour étrangers, Italien. (60 heures)Langues rares : Arabe, Chinois, Japonais, nous contacter 675 €Polonais, Portugais, Néerlandais, … (50 heures)Langues avec spécialités : Commerce, Hôtellerie nous contacter nous contacterrestauration, Immobilier, Tourisme, Techniques industrielles, Export, Import, Vitivinicole, etc.MANAGEMENT ET GESTIONParcours Export 26 septembre et 6 jours 1 500 €

06 - 13 - 20 - 21 et 27 octobreAuditeur interne en management environnemental à déterminer 2 jours et demi 780 €Comptabilité Initiation 14 et 21 octobre 2 jours 500 €Comptabilité d’entreprise 18 et 25 novembre 2 jours 500 €Gestion du stress 16 et 17 octobre 2 jours 460 €Management d’équipe 17, 18 et 24 novembre 3 jours 750 €Améliorer la qualité de l’accueil 25 novembre 1 jour 230 €(téléphonique et physique)Entretien professionnel 20 et 21 octobre 2 jours 500 €Formation de tuteurs 24 et 25 novembre 2 jours 500 €Comment répondre aux appels d’offres 4 et 5 décembre 2 jours 590 €Référencement de site Internet à déterminer 2 jours 590 €E-commerce à déterminer 2 jours 590 €SÉCURITÉ, HYGIÈNE ET CONDITIONS DE TRAVAILHabilitation électrique du personnel à déterminer suivant niveau nous contacterélectricien et non électricienHygiène alimentaire 1er décembre 1 jour 175 €SST (Sauveteur Secouriste du Travail) 7 et 9 octobre 2 jours 294 €Recyclage STT 25 novembre (matin) 1/2 journée 84 €LEVAGE - MANUTENTION, CACESCACES R389, R386, R372, R390 à déterminer selon niveau nous contacterRecyclage conduite des engins de chantierPermis C, Ec, QS

Pour vous inscrire ou pour toute information complémentaire, contactez-nous au 05 65 20 48 70 ou 05 65 20 48 69 ou par mail :[email protected]

SERVICE FORMATION EMPLOI Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot

107, quai Cavaignac - 46002 Cahorswww.lot.cci.fr

05 65 20 48 70

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CONJONCTURE

■ UNE ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE SANS REPÈRE À LONG TERMEUn début d'année en hausse, mars en recul, avril bien orienté et mai en repli à nou-veau. L'activité économique de Midi-Pyrénées est très fluctuante depuis quelquesmois. Les incertitudes liées au prix des matières premières et de l'énergie, au coursde l'euro, à la mauvaise météo qui affecte le déroulement des chantiers et à la pertede pouvoir d'achat des ménages, affectent négativement les décisions des chefsd'entreprise.A l'exception des biens d'équipement, les différents secteurs de l'industrie régionaleont en effet enregistré un recul de leur production au mois de mai. La reprise de laproduction, pourtant annoncée, se fait encore attendre. La demande globale s'estcontractée. Les prévisions sont bonnes pour juin.

■ IMPACT MODÉRÉ DE LA VALEUR DE L’EUROLes résultats en termes de prise de commandes ont été meilleurs sur les marchésexport que sur le marché domestique.

■ DE FORTS NIVEAUX DE DISPARITÉS ENTRE LES SECTEURSLe niveau des stocks est globalement adapté à la période avec encore au mois de maiun alourdissement constaté dans les industries agroalimentaires.Globalement, la situation des carnets de commandes est jugée favorable, mais defortes divergences apparaissent entre les secteurs. Si l'environnement des biensd'équipement demeure toujours bien orienté, la situation est plus tendue dans lesbiens de consommation, et la visibilité plus réduite dans les autres secteurs.L'activité des services marchands s'est inscrite en recul au mois de mai. La demandeest toutefois restée bien orientée dans la plupart des branches et les prévisions sontoptimistes pour le mois de juin.

■ LES ENTREPRISES ONT BESOIN DE MAIN D’OEUVREAu total, les effectifs sont stables, quelques recrutements dans le secteur des biensd'équipement ayant été compensés par une diminution du nombre des intérimairesemployés dans les secteurs des biens de consommation et des biens agroalimen-taires. Les prévisions d'activité font état d'un rebond en juin.

■ LE BÂTIMENT ET LA MÉTALURGIE FORTEMENT AFFECTÉSCes deux secteurs d'activité semblent particulièrement touchés par la hausse desprix des matières premières et de l'énergie qui gonflent leurs coûts de production.Ainsi, la hausse des prix des produits acier, entamée en janvier, se poursuit à unrythme extrêmement soutenu (+ 22.3 % en 5 mois) et celle du gasoil est encore plusspectaculaire (35 % sur la même période).

■ LES PRIX S’ENVOLENT, LES PATRONS S’INQUIETENTEn mai 2008, l'indice des prix à la consommation de l'ensemble des ménages aug-mente de 0,5 %, après une hausse de 0,3 % le mois précédent. Sur un an, l'indice croîtde 3,3 %. Il faut remonter à juillet 1991 pour trouver une hausse annuelle plus impor-tante (+3,8 %).L'accroissement de l'indice des prix à la consommation du mois de mai provientprincipalement du renchérissement des produits pétroliers, mais aussi, de manièresaisonnière, de celui des produits frais et des autres services.En moyenne dans la zone euro, l'inflation a atteint le niveau record de 3,7 % sur unan. Ce chiffre dépasse depuis neuf mois le seuil toléré par la Banque CentraleEuropéenne, dont l'objectif est une inflation en zone euro légèrement inférieure à2 %. En contrepartie, la BCE a décidé le 3 juillet dernier d’augmenter d’un quart depoint son principal taux d’intérêt à 4,25 %.

AÉRONAUTIQUE & SPATIAL

La croissance de la production desbranches aéronautique et spatialeconfirme les bonnes performancesenregistrées depuis plusieurs mois. Lademande globale a peu évolué.Les stocks sont jugés adaptés auxbesoins. La situation des carnets decommandes est toujours très satisfai-sante ; les plans de charges offrentune bonne visibilité sur l'année 2008.Cette situation se traduira par denouvelles embauches et un recoursplus important à l'intérim.Une nouvelle hausse sensible de laproduction est attendue sur les deuxsegments d'activité.

MÉTALLURGIE &TRANSFORMATION DES MÉTAUX

MétallurgieLes cadences de production sont res-tées élevées et la demande est appa-rue toujours active. Les carnets sontétoffés et les prévisions tablent sur unmaintien de l'activité jusqu'à l'été.

Transformation des métauxLa croissance de l'activité s'estpoursuivie, tirée par la demande dusecteur aéronautique. Les plans decharge sont très fournis ; l'activitédevrait continuer à progresser.

ÉQUIPEMENTSMÉCANIQUES

La production s'est stabilisée dansl'ensemble des branches. Les commandes étrangères ont fortementreculé. Les prix des matières premières n'ont pas varié mais denouvelles hausses sont annoncées.Les stocks de produits sont jugésinsuffisants. Les carnets de commandes sont bien étoffés mais on relève un moindre dynamisme dessecteurs captifs de la construction.La production devrait se développer,grâce notamment aux cadences del'industrie aéronautique.

INGÉNIERIE INFORMATIQUE

La situation a peu évolué par rapportau mois précédent : le courantd'affaires s'est maintenu à un niveau

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CONJONCTURE

satisfaisant et la demande est restéefaible, à l'exception de celle en provenance du secteur aéronautique.Les courants d'affaires devraient serenforcer légèrement au cours desprochaines semaines.

INDUSTRIE ÉLECTRIQUE& ÉLECTRONIQUE

ComposantsLa production a chuté en raison dufléchissement assez marqué de lademande émanant du secteur auto-mobile. Les autres marchés, bâtimentet aéronautique, ont été plus porteurs, mais les carnets sont dansl'ensemble jugés un peu courts.

EquipementsL'activité est demeurée étale dans lesecteur des équipements électriqueset électroniques. La demande intérieure a été un peu plus soutenuealors que l'atonie des marchés exports'est confirmée.Les stocks de produits sont jugésexcédentaires mais les carnets commandes, particulièrement étoffés,rassurent les industriels. Une reprisede la production est annoncée sur lesprochaines semaines.

INDUSTRIE DESÉQUIPEMENTS DU FOYER

La production a enregistré une haussesur le mois dernier. Dans la filièremeuble, les volumes de production sesont maintenus au niveau antérieuralors que les prises d'ordres ont ététrès faibles. Les prévisions sont diffi-ciles à établir. Dans la filière de fabri-cation d'appareillages électroména-gers, la demande est demeurée bienorientée et les prévisions sont globa-lement optimistes.

BÂTIMENT &TRAVAUX PUBLICS

Construction de logements neufsLe secteur de la construction de loge-ments neufs a enregistré le repli d'activité le plus marqué. Les autorisa-tions de logement ont diminué, et lesmises en chantiers se sont allongéesnotamment dans la promotion immo-bilière. La baisse des programmes dedéfiscalisation s'est poursuivie.La hausse des prix des matériaux et le

resserrement des conditions de créditincitent à plus de prudence et à fairejouer la concurrence. Les profession-nels ont des difficultés à revaloriser le prix des devis.Les carnets de commandes sontmoins bien garnis et les prévisionssont plus réservées. Le tassementdevrait se poursuivre. La constructionde maisons individuelles et le logement social devraient animer les courants d'affaires des prochains mois.

Construction de locaux non résidentielsLa demande des donneurs d'ordrespublics a faibli en période électoralealors que les chantiers du secteurprivé sont demeurés à un bon niveau.Le repli de l'activité devrait se poursuivre mais les carnets de commandes offrent toujours unebonne visibilité.

Travaux d'infrastructureL'activité a faiblement augmentégrâce à la fin des chantiers de lapériode pré-électorale.Le repli des carnets de commandesest surtout perceptible sur les mar-chés privés alors que la visibilité estmeilleure sur les travaux d'infrastruc-ture des collectivités territoriales. Lamontée en puissance de quelquesgros chantiers de l'agglomérationtoulousaine comme le tramway et leCancéropôle dynamisera l'activité.

TRANSPORTS

Transports routiersLe mois de mars a connu un tasse-ment d'activité. Les trésoreries se sonttendues, notamment dans les petitesentreprises. Les prévisions tablentcependant sur une reprise sensible duvolume d'affaires sur les prochainsmois.

HOTELLERIE

La situation sur le mois a varié sensi-blement entre la métropole régionale,où les taux d'occupation ont été trèsbons grâce à la Foire Exposition, et lereste de la région, où l'activité étaitencore atone. Le prix moyen deschambres semble baisser sur l'ensemble des segments de l'hôtellerie, malgré les hausses detarifs annoncées en début d'année.Les prévisions sont bien orientées àcourt terme.

BOIS & PAPIER

Bois La production s'est inscrite en retraitsur le mois précédent. La demande afortement chuté sur les marchésétrangers et est apparue dans l'ensemble moins bien orientée.Les prévisions font état d'une reprisede l'activité en avril.

Papier et carton La production a légèrement progresséet la demande est apparue plus activequ'en février, malgré une concurrencetoujours très présente. Les carnets decommandes sont confortables et unenouvelle progression d'activité estattendue au cours des prochainessemaines.

FILIÈRE VIANDE

L'activité est demeurée étale d'unmois sur l'autre. La demande inté-rieure a faibli alors que les com-mandes étrangères ont retrouvé de lavigueur. La consommation de produitsalimentaires des ménages a marquéle pas.Les prix des matières premières ontfortement progressé (cours du porc etde certaines céréales notamment) etles tarifs des produits finis sont restésstables.Le niveau des stocks de produits finisest jugé supérieur à la normale et lescarnets de commandes sont insuffi-samment garnis.Un rebond de l'activité devrait inter-venir à court terme, avec l'arrivée dela période estivale et les retombéesattendues des actions promotion-nelles de la grande distribution.

LAIT & FROMAGE

La branche fromagère a tiré vers lehaut l'activité de l'industrie laitièrerégionale qui a augmenté fortementsur un mois. Les commandes ont peuévolué malgré la bonne orientation dela demande étrangère.Les stocks de produits sont jugés légèrement supérieurs à la normale et la faible consistance des carnets decommandes inquiète les industriels.La production devrait décroître aucours des prochaines semaines.

Sources :Insee – Banque de France

CCI du Lot – Juin 2008

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 8 53

Secteur alimentaire :Les ventes de produits alimentaires,hors boucherie ont baissé de 3,2 % aumois de juin 2008 par rapport aumême mois de 2007.En cumul sur les six premiers mois de2008, les ventes de produits alimen-taires, hors viande, sont en progres-sion de 2,7 %.

Les ventes de produits de boucheriecharcuterie sont en net recul en juin2008 (-7,6 %) et stagnent au premiersemestre 2008 (+0,4 % en valeur).

Secteur équipementde la personne :Dans l’habillement et la chaussure, lestrès mauvaises conditions climatiques

depuis le mois de mars ont entraînéune forte baisse de l’activité. Envaleur, les chiffres d’affaires au pre-mier semestre sont au niveau du pre-mier semestre 2006.Ce constat concerne tous les types decommerces, aussi bien le grand com-merce que la grande distribution ou lecommerce traditionnel.

Equipement de la maison :Meuble : forte baisse des ventes enjuin (mais il faut se souvenir que juin2007 avait été très bon).Les autres activités de ce groupe ontbaissé dans le courant du premiersemestre (-2 % dans l’électroménager,-2,1 % dans l’électroménager, -0,8 %dans la quincaillerie et -1,1 % dans lebricolage).

Autres activités :Stagnation des ventes dans les com-merces de détail de livres et papeterieau cours du premier semestre 2008.Baisse des ventes dans les commercesde bijoux et les véhicules d’occasionau mois de juin. Le premier semestren’a pas été bon.Seules, les ventes de véhicules neufsont progressé sur les six premiersmois 2008.

CONJONCTURE

CONJONCTURE COMMERCE Juin 2008

ÉVOLUTION JUIN 08 6 mois 08CA EN VALEUR JUIN 07 6 mois 07ALIMENTATION HORS BOUCHERIE - 3,2 2,7VIANDE - 7,6 0,4TEXTILE / HABILLEMENT - 5 - 3,6CHAUSSURE - 2,8 - 3,8MEUBLE - 9,5 - 2,6APPAREILS MÉNAGERS - 11,6 - 2,0ÉLECTRONIQUE grand public - 9,1 - 2,1QUINCAILLERIE - 7,8 - 0,8BRICOLAGE - 4 - 1,1LIVRE ET PAPETERIE 10,2 - 0,7HORLOGERIE / BIJOUTERIE - 18,5 - 2,1AUTOMOBILES NEUVES 4,1 7,8AUTOMOBILES OCCASION - 12,4 - 1,4ENSEMBLE DU COMMERCE DE DÉTAIL - 5,3 0,5

D’après les statistiques établies à l’éche-lon national par la Banque de France, onpeut observer que l’activité commercialeest en recul depuis le début de l’année.Par rapport au mois de juin 2007, qui com-portait un samedi et un jour ouvrable deplus, le courant d’affaires a diminué de5,3 % en valeur.

54 E N T R E P R E N D R E 1 4 4

ÉVOLUTION CA EN VALEUR JUIN 08 6 mois 08JUIN 07 6 mois 07

ENSEMBLE DU COMMERCE DE DÉTAIL - 5,3 0,5Dont petit commerce (hors automobile) - 6,4 0,7Dont grande distribution - 2,5 2,0

Statistiques nationales par secteur d’activitéBanque de France (évolution des chiffres d’affaires en valeur)

Évolution du commerce de détail en valeur par forme de commerceBanque de France (évolution des chiffres d’affaires en valeur)

INDICATEURS

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 8 55

1 0002 0003 0004 0005 0006 0007 0008 000

1998

1999

2000 2001

2002

2003

6 472 6 051

5 2484 599 4 936 4 484

2004

4 569

2005

4 202

2006

2007

2008

3 958 3 374 3 496

0100200300400500600700800900

100011001200

1998

1999

2000 2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

732659

926

749

814

620

759

690

933

801

609

OFFRES D’EMPLOIS AU 31 MAI 2008

102C’est le niveau de l’indicateur synthétique

du climat des affaires en juin 2008.Une baisse de 6,8 % par rapport

à juin 2007 (109)

8,71€

C’est le taux horaire brut du SMIC à compter du 1er juillet 2008.

Une revalorisation de 3,2 % par rapportau 1er juillet 2007 et de 0,9 % par rapport

à la hausse du 1er mai.

DEMANDES D’EMPLOIS AU 31 MAI 2008

IMMATRICULATION DE VÉHICULES

15,4%C’est la variation annuelle de l’indice du coût

de l’énergie en mai 2008.4,2% : c’est la variation entre avril et mai 2008

10,6MILLIONS D’EUROS

C’est le montant des investissements des entreprises lotoises au premier

trimestre 2008.Une hausse de 27,4 % par rapport

au premier trimestre 2007.

6,7%C’EST LE TAUX DE CHÔMAGE

au 31 mai 2008.Une diminution de 0,7 point

par rapport à mai 2007 et de 0,1 point par rapport à mars 2008.

Source : ANPE

Source : Direction Générale des Impôts Source : INSEESource : INSEE

Source : Ministère du travailSource : Préfecture du Lot

Source : ANPE

3,3%C’est la variation annuelle

de l’indice des prix à la consommation de l’ensemble des ménages en mai 2008

Source : INSEE Source : ANPE

Occasions

Neufs

6 mois6 moisJanvier à Juin 2007 Janvier à Juin 2008

3 543 3 789

7 647 8 028

Évolution

+ 6,9 %

+ 5 %

56 E N T R E P R E N D R E 1 4 4

LE CERTIFICAT ÉLECTRONIQUEVéritable passeport pour la dématérialisation,

il est exigé pour réaliser de nombreuses procédures via Internet.

Le certificat électronique est un fichier qui authentifie l’identité de la personne signataire, l’intégrité des documents échangés et l’assurance de leur non répudiation.

Certains certificats assurent en option la confidentialité des documents en les cryptant.

Le certificat électronique permet les opérations suivantes :

réponses à des appels d’offres en marchés publics

déclaration et règlement de la TVA par Internet (Télé TVA)

déclaration et règlement de cotisations par e-mail (DUCS)

déclarations sociales en ligne (Net-entreprises)

déclarations d’achat et de cession de véhicules (Téléc@rte grise)

Envoi de factures dématérialisées

Signature de documents (contrats, bons de commandes, notes de frais, etc.) et des courriers électroniques (lettre simple ou recommandée électronique)

Accès au compte fiscal en ligne

Accès sécurisé à des services bancaires

Quelques jours suffisent pour obtenir un certificat, délivré sur un logiciel, une clé USB ou une carte à puce. Les tarifs varient entre 59 et 120 euros par an.

Certificat FIDUCIO

La demande de certificat électronique se fait auprès de La Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot

Renseignements : 05 65 20 35 11ou en ligne sur le site : www.chambersign.tm.fr

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 8 57

PETITES ANNONCES

OFFRE D’EMPLOI

Peintre H/F 144 OE 1Entreprise de transformation de matièrespremières : finition, ébavurage, ponçage, pré-paration supports (matières plastiques) ;située dans le nord du Lot, recherche à comp-ter du mois de septembre, un Peintre -Connaissances et expérience nécessaires enpeinture et vernissage, produits polyuré-thane, application pneumatique - Temps par-tiel en cabine peinture - Formation au posteprévue en interne - CDI 35 heures - rémuné-ration au SMIC + prime d’été + prime d’hiver.

Employés - Conducteurs de camions frigorifiques H/F 144 OE 2Primeur recherche pour faire les marchés lesdimanches, mardis et jeudis, 2 salariés sachantconduire un camion frigorifique - Formationassurée en interne et débutants acceptés -CDD de 2 à 3 mois à pourvoir rapidement.

Avec un CA de plus de 26 M d’€et environ 180 salariés,

la Société Valette Foie Gras,située à Gourdon (46), fabrique et commercialise des produits

alimentaires de haute gastronomie.ELLE RECRUTE AUJOURD’HUI :

Un(e) Responsable Qualité h/f pour unepériode de 6 mois minimum. 144 OE 3Rattaché(e) directement à la DG, vous pour-suivez l’animation, le pilotage et la mise enœuvre du système qualité de l’entreprise.Vous coordonnez, rédigez et mettez à jour lesprocédures. Enfin, vous gérez les audits etsuivez les non-conformités.De formation Ingénieur Agro-alimentaire etayant une expérience dans la certificationIFS / BRC ; vous êtes rigoureux/se, organisé(e)et doté(e) d’un bon esprit de synthèse.Rémunération : 30K€ / 35K€ fixe + variable.

Un(e) Chef des ventes France Nord. 144 OE 4Vous aurez en charge le développement et lafidélisation de la clientèle existante et poten-tielle du secteur professionnel : CHR, gros-sistes et industriels.De formation commerciale et doté(e) d’uneexpérience significative dans la vente, vousêtes autonome, organisé(e), ambitieux/euseet motivé(e).Votre relationnel, votre esprit commercialainsi que la maîtrise des techniques de négo-ciation sont des facteurs indispensables pour

rejoindre notre équipe commerciale.Poste en CDI à pourvoir rapidement.Rémunération : Fixe + Primes sur objectifs +Participation et 13e mois + Véhicule de société.

Un(e) chef de marché « points de vente » 144 OE 5Sous la responsabilité du DirecteurCommercial et au sein d’une équipeMarketing/PAO de 5 personnes, vous aurezen charge la mise en œuvre et le suivi opéra-tionnel des opérations définies au plan d’ac-tion Marketing, leur contrôle ; le développe-ment du système d’information ; la veilleconcurrentielle et l’évolution de des actionsPLV sur notre réseau de distribution sélective.De formation Bac + 3 en Marketing et/ouCommercial,vous avez impérativement une pre-mière expérience de 3-4 ans dans le domaineagroalimentaire (chocolat, vins, foie gras, ...). Laconnaissance de la VAD serait un plus.Vous avez l’esprit d’équipe, vous êtes créa-tif/ve, doté(e) d’un bon relationnel, motivé(e),dynamique et organisé(e).Poste à pourvoir rapidement, CDI .Rémunération : Fixe + Variable + Participationet 13e mois.

Un(e) Assistant(e) de Direction 144 OE 6qui, dans le respect de la plus stricte confi-dentialité et sous la responsabilité directe duchef d’entreprise, sera amenée à :- Traiter exploiter et synthétiser l’ensemble

des affaires courantes du chef d’entreprise ;- Gérer l’emploi du temps et organiser les

rendez-vous du PDG ;- Organiser différentes manifestions et

réunions en liaison avec le Marketing ;- Rédiger les notes du PDG à partir d’informa-

tions et consignes manuscrites ou orales ;- Effectuer le reporting à la Direction Générale ;- Veiller à la régularité des réunions du

Comité de Direction, à la transmission desinformations à la Direction Générale et aurespect des consignes.

Rémunération : Fixe + Variable + participa-tion et 13e mois.

Un(e) Assistante Commercial(e) Secteur Professionnel, chargé(e) de : 144 OE 7- Gérer les appels entrant et sortant ; rensei-

gner par téléphone la clientèle.- Assurer l’enregistrement des commandes ;

assurer le bon déroulement du circuit de lacommande (plans administratif et logistique).

- Traiter le courrier, les FAX, les messages télé-phoniques et électroniques.

- Assurer le service après-vente.Rémunération : Fixe + Variable + participa-tion et 13e mois.

Un(e) Commercial(e) Sédentaire Cadeaux D’Affaires 144 OE 8Vous aurez pour mission de prospecter etrechercher de nouveaux clients sur la clien-tèle « Entreprise » et sur la France Entière,vous serez force de proposition dans la défini-

tion des offres à l’attention de cette clientèle,vous participerez aux salons dédiés à cetteactivité, et vous déplacerez pour visiter lesgrands comptes et prescripteurs du marché.De formation commerciale et/ou marketing,vous avez impérativement une expérience en Bto B et idéalement dans l’univers du « cadeaud’affaires, de la prime ou de l’incentive ».Doté(e) d’un excellent relationnel et d’une fortecréativité, vous êtes pugnace et motivé(e) parla réalisation d’un challenge commercial.Rémunération : Fixe + Variable + Participationet 13e mois.

Un(e) Responsable Logistique 144 OE 9Responsable de la chaîne logistique (desapprovisionnements marchandises, en pas-sant par les commandes clients, jusqu’auxexpéditions), vous aurez, dans un premiertemps, pour mission de conduire un projetlogistique (cartographier les flux actuels,analyser et proposer des scénarios logis-tiques, mettre en oeuvre les scénarios validésavec l’ensemble des acteurs concernés).Vous organisez et pilotez les projets derefonte de notre logistique.Vous êtes garant de l’ensemble des activitéslogistiques, vous veillez également à la plani-fication et à l’organisation des préparationsde commandes de nos clients, surveillez lagestion du SAV et des éventuels litiges.Manager confirmé de la logistique en milieuindustriel, vous êtes habitué(e) à la gestion desflux et maîtrisez tous les métiers de la logis-tique (approvisionnements, ordonnancement,planification, expéditions, gestion des stocks...).Doté(e) d’une forte personnalité, ouvert(e),créatif/ve et pugnace, vous savez remettre encause l’organisation existante et mettre enoeuvre des plans d’action dans une logiqued’amélioration continue.CDI à pourvoir dès que possible.Rémunération : Fixe + Variable + Participationet 13e mois.

Magasinier / Cariste H/F 144 OE 10CACES obligatoire.Dynamique, motivé(e), rigoureux /se.Ponctualité et assiduité sont de rigueur.CDD jusque fin décembre, temps complet,35 heures hebdomadaires en moyenne.Poste à pourvoir pour début le mois de septembre.Rémunération : SMIC + Primes.

Des Préparateurs de commandes h/f 144 OE 11Dynamique, motivé(e), rigoureux/se.Ponctualité et assiduité sont de rigueur.CDD jusque fin décembre, temps complet, 35heures hebdomadaires en moyenne.Poste à pourvoir pour début le mois de septembre.Rémunération : SMIC.

Merci d’envoyer vos candidatures (lettre, CV)par email à : [email protected]

ou par courrier à : SAS VALETTE Foie GrasBP 15 - 46300 GOURDON

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 8 57

POUR CANDIDATURESEnvoyer lettre de motivation et CV,sous référence Cand.Entrep./CCI à :

CCI du Lot – Pole emploi/RH107 Quai Cavaignac BP 7946002 CAHORS CEDEX 9

[email protected]

PETITES ANNONCES

COMMERCIAUX H/F 144 OE 12Entreprises (tous secteurs confondus) sur leLot, recherchent plusieurs Commerciauxtous types de profils (sédentaires, itinérants,indépendants (VRP), expérimentés, juniors...)pour renforcer leurs équipes.Parmi vos missions, vous aurez en charge :- d’optimiser le développement des ventes ;- de prospecter (de façon téléphonique + ter-

rain) de nouveaux clients et ;- de fidéliser ceux existants.Ceci en respectant la politique commercialede l’entreprise et en établissant une véritablerelation de confiance avec l’ensemble de vosinterlocuteurs.Possédant un excellent relationnel ainsiqu’une réelle fibre commerciale; vous avezune bonne capacité à convaincre et saveztrouver les bons arguments.Dynamique, ambitieux et entreprenant, vousrecherchez une entreprise dans laquelleexprimer vos talents et savoirs-faire.

Si vous vous reconnaissez dans ce profil, mercid’envoyer votre candidature à l’attention de :

CCI du Lot - Séverine Prendin107, Quai Cavaignac

46 002 CAHORS Cedex 9e.mail : [email protected]

DIRECTEUR EPIC LOT INSERTION SERVICESl’EPIC Lot Insertion Services est un établisse-ment public industriel et commercial chargéde l’insertion par l’économie d’allocataires deminima sociaux et offrant des services liés àdes travaux d’entretien et de maintenance.Dans le cadre de sa mise en place, l’établisse-ment recherche un cadre de haut niveau, pouroccuper les fonctions de Directeur de l’établisse-ment. (Poste basé à CAHORS et à pourvoir parvoie statutaire ou contractuelle (catégorie A)).

Missions : Développer, piloter et gérer l’éta-blissement, soit :- déterminer une stratégie et diriger sa mise

en œuvre,- trouver l’ensemble des ressources (mar-

chés, financements) nécessaires au déve-loppement de l’EPIC et la pérennité desactions d’insertion par l’économique,

- analyser les couts de revient, élaborer etsuivre les budgets,

- manager une équipe de 30 personnes afind’atteindre les objectifs fixés,

- assurer l’administration générale,- veiller au développement de l’image de l’EPIC.

Profil recherché :- Niveau : formation supérieure et/ou expé-

rience significative sur poste de directionéquivalent,

- Compétences requises :- connaissance des marchés publics et privés,

du droit public et de la comptabilité publique,- aptitude au management du personnel,- capacités dans les domaines administratifs

et financiers,

- connaissances techniques en rapport avecles activités et de l’EPIC et du milieu de l’in-sertion,

- maîtrise des outils informatique courants,- connaissance de la gestion d’un conseil

d’administration,- rigueur, disponibilité et capacité de négo-

ciation.

Lettre et CV à transmettre,avant le 15 septembre 2008 à :

Monsieur le Président de Lot InsertionServices - Conseil général du Lot

Avenue de l’Europe - Regourd - BP 291 -46005 CAHORS CEDEX 9

DEMANDE D’EMPLOI

SECTEUR COMMERCIAL 144 DE 1Profil 1 - Commercial ExportMaster de Commerce International - Anglaiset Allemand courant - 2 ans d’expérience -Connaissance de l’industrie et de la grandedistribution - Réalisation d’études de mar-chés, prospection et suivi clients...Profil 2 - Responsable MagasinExpérience de plus de 5 ans dans cette fonc-tion (en prêt à porter, parfumerie, institut debeauté) - Compétences en management,gestion de stocks, marchandising...Profil 3 - Ingénieur Commercial DUT en Génie des procédés / chimie, complé-tée d’une formation commerciale - 7 ansd’expérience au niveau commercial -Organisation d’essais industriels, réalisationde différentes études sur les systèmes de fil-tration industrielle, rédaction de rapportstechniques, visites de clients et prospection,développement du chiffre d’affaires.

SECTEUR JURIDIQUE 144 DE 2Profil 1 - Juriste en Droit des AffairesMaster 2 Droit des Affaires, spécialité Droitde la Vigne et du Vin - Bonnes connaissancesen Droit Communautaire - Anglais courant -Stage significatifs dans le domaine.Profil 2 - JuristeLicence de droit - Expérience de 2 ans dans lafonction publique - Bonne maîtrise de l’outilinformatique.

SECTEUR INDUSTRIEL 144 DE 3Profil 1 - Responsable QualitéDESS en Qualité des Produits et SécuritéAlimentaires - 12 ans d’expérience en agroali-mentaire - Bonne connaissance du secteurFoie Gras - Gestion quotidienne de la qualité(contrôles de production, suivi des nonconformités, actions correctives...) -Etablissement et suivi du système de traçabi-lité - Mise en place de démarches qualité :HACCP, IFS - Réalisation d’audits internes...Profil 2 - Responsable de ProductionExpérience de 14 ans en agroalimentaire -

Parfaite connaissance du secteur avicole -Pilotage de la production de plusieurs ate-liers (abattoir, découpe, conditionnement...) -Encadrement d’équipes jusqu’à 90 per-sonnes - Suivi d’indicateurs de production etforce de proposition dans les projets d’inves-tissement - Formation en Biochimie etAgroalimentaire.Profil 3 - Ingénieur Secteur BoisIngénieur diplômé de l’Ecole supérieure duBois - Gérant de menuiserie industrielle -15 ans d’expérience au niveau production,commerce et management - anglais courant.Profil 4 - Directeur d’Usine / ResponsableQualitéExpérience de plus de 20 ans en industriepharmaceutique et plus particulièrement enproduction et qualité - Domaines de compé-tences : rédaction de procédures, analyse etoptimisation des outils de production, réali-sation d’audits internes, mise en place d’ac-tions correctives... - Encadrement d’équipesjusqu’à 45 personnes.

SECTEUR SECRETARIAT / ADMINISTRATIF 144DE4Profil 1 - Secrétaire BureautiqueSecrétariat général, gestion de plannings, debudgets - Anglais courant - Bonne maîtrisedes outils bureautiques - BAC STT.Profil 2 - Secrétaire / Assistante de direction10 ans d’expérience en secrétariat -Spécialisée dans le secteur immobilier -BAC G.Profil 3 - Assistante de Direction / AssistanteCommercialeBTS Assistante de Direction - 15 ans d’expé-rience dans différents domaines : comptabi-lité ; gestion de dossiers, de stocks ; adminis-tration des ventes ; ressources humaines -Maîtrise des outils informatiques -Pratiquede la sténo.Profil 4 - Assistante Administrative / AttachéeCommerciale Domaines de compétences : Prospection -Négociation commerciale - Gestion de larelation Clients Acheteurs et Vendeurs - Suivide budgets, de stocks et de la comptabilitéfournisseurs-clients...Profil 5 - Secrétaire PolyvalenteBAC L - Accueil téléphonique, gestion deplannings, facturation, suivi compte clientsfournisseurs.Profil 6 - Secrétaire ComptableDe formation comptabilité (niveau BTS) -Expériences diverses : gestion de la paie, fac-turation, devis, relance... - Pratique des logi-ciels comptable et Paie EBP, EIG ainsi que desoutils bureautiquesProfil 7 - Secrétaire PolyvalenteExpérience en Secrétariat et Comptabilitéavec une spécialisation dans le secteur ban-caire - Gestion de stocks, suivi de com-mandes - Connaissance de Word et Excel.

58 E N T R E P R E N D R E 1 4 4

PETITES ANNONCES

Profil 8 - Assistante PolyvalenteDeux grands domaines de compétences :- 1 Administratif : BTS Assistante de Gestion

PME-PMI et expérience en Comptabilité, RH...- 2 Conseil et animation : Diplôme d’Etat Aux

Fonctions d’Animation complété par une expé-rience en accompagnement social, travail enréseau... - Maîtrise des outils bureautiques.

Profil 9 - Assistant de GestionExpérience de 5 ans au sein de l’Armée deTerre dans les domaines de l’Informatique-Secrétariat -Comptabilité - Bonne maîtrisedes outils bureautiques + SAGE .Profil 10 - AssistanteAssistante confirmée - 30 ans d’expériencedans les domaines suivants : commercial,administratif, système et suivi de production- Connaissances de base en anglais - Maîtrisedes outils bureautique + SYSCOM.

VENTES & LOCATIONS

MULTISERVICE RESTAURATION ALIMENTATION 144 V 1A vendre fonds de commerce café restaurantalimentation dans village nord du Lot situéentre Gourdon et Cahors - Licence IV (louéepar la Mairie) - Commerce transféré dans deslocaux neufs qui permettront de développerl’activité de restauration - Vente cause santé- CA 106 713 € - Prix de vente 85 000 €.Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

RESTAURANT 144 V 2A vendre fonds de commerce de restaurantdans ville nord du Lot - Joli cadre, 75 placesassises, terrasse ombragée de 50 placesassises, matériel neuf, cuisine aux normes,clientèle fidélisée, affaire récente (2 ans) ennette progression.Contact : 06 74 98 56 15

LOCAL COMMERCIAL FIGEAC 144 V 3A louer local commercial (ou pour professionlibérale) dans centre-ville de Figeac (30, ruedes Maquisards) - Grande vitrine - Chauffagecentral - Droit au bail 6 000 € - Loyer810 €/mois.Contact : 05 65 34 10 89

LOCAL COMMERCIAL CAHORS 144 V 4A louer à Cahors, à l’angle de la rue Emile Zolaet de la rue Martin Baudel, un local de 90 m2

pour une activité commerciale ou de bureau- Bon emplacement proche du centre-ville -Places de parking - Différentes pièces pou-vant offrir de nombreuses options d’agence-ment - Possibilité de réhabiliter la chambrefroide (environ 5 m2) - 2 fois 3 mètres linéairesde vitrines sur deux rues. .Contact : 05 65 22 68 06

POISSONNERIE CAHORS 144 V 5A vendre commerce de détail de poissonnerie(banc sous les Halles de Cahors : conventionavec la municipalité) - Loyer 200 €/mois pourle banc et 900 ¤/mois pour le laboratoire de170 m2 (équipé, matériel et chambre froide) -Conviendrait à couple de professionnels.Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

CHAUSSURES ET ACCESSOIRES 144 V 6A vendre fonds de commerce chaussures etaccessoires (homme, femme, enfant) - Bonemplacement sur rue très passagère -Surface de vente 70 m2 avec réserve de 110 m2

- Commerces environnants à forte fréquen-tation (4 boulangeries) - Ex mètres linéairesde vitrine sous auvent - Prix de vente170 000 € + stock.Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

LINGERIE MERCERIE TISSUS LAINE 144 V 7A vendre fonds de commerce lingerie, merce-rie, tissus, laine - Surface de vente 45 m2 - Bonemplacement rue très passagère, commercesenvironnants attractifs - Clientèle fidélisée eten développement - Aucune concurrence à30 km aux alentours - Loyer modéré - Prix defonds de commerce 70 000 €.Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

ENSEMBLE TOURISTIQUE 144 V 8A vendre ferme à vocation touristique com-prenant une maison en pierres du 16e sièclede 210 m2 habitables sur 2 niveaux : un gite3 épis pour 6 personnes, une grange enpierres de 416 m2 exploitables sur 2 niveaux,des bâtiments agricoles pour l’élevage, unatelier, un hangar, un garage et une salle devente avec plancher bois de 108 m2 -Nombreuse photos disponibles sur demandeau 06 88 26 21 39 ou à [email protected] : 05 65 32 79 29

PRET A PORTER 144 V 9A vendre fonds de commerce de prêt-à-porterdans ville nord du Lot - magasin situé en pleincentre-ville à proximité de la halle, du marché,parkings - Surface de vente 70 m2 - Etat deslocaux neufs (travaux en 2006) - 2 grandesvitrines - Bail tous commerces sauf nuisances.Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

BOUCHERIE CHARCUTERIE 144 V 10A vendre boucherie charcuterie dans bourgcentre d’un village de 600 habitants -Surface de vente 60 m2 - Laboratoire -Bailleur : Mairie - Loyer 750 €/mois.Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

PRESSE LIBRAIRIE PAPETERIE LOTO 144 V 11Urgent, cause décès, vends fonds de com-merce de Maison de la Presse à Lacapelle-Marival (46) - Activités presse, loto, librairie,papeterie - Prix sacrifié 140 000 €.Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

PRODUITS REGIONAUX, PAINS / PETITE RESTAURATION 144 V 12A proximité d’un site historique majeur deCahors à vendre fonds de commerce de petiterestauration, produits régionaux, pains.Contact C.C.I. : 05 65 20 35 41

PRET A PORTER 144 V 13A vendre fonds de commerce de prêt-à-porterà Figeac - Surface de vente 75 m2 (surface divi-sible) - Prix du fonds de commerce 55 000 €.Contact : 05 65 34 40 75

ENTREPRISE EVIRONNEMENT PAYSAGER 144 V 14A vendre entreprise familiale d’environne-ment paysager située à Cahors - 3 salariéstemps plein - CA 2007 : 250 K€ - Comprendune activité de végétalisation des sols dégra-dés et une pépinière sur 10 hectares spécia-lisée dans les arbres et les arbustes d’orne-ment située à Pradines - Prix à négocier.Contact : 05 65 22 68 06

LOCAL A USAGE DE BUREAUX 144 V 15Location ou vente local à usage de bureauxde 180 m2 + dépendances (stockage,archives,...) - Situation stratégique dans rondpoint en centre-ville de Saint-Céré - Peutconvenir pour des activités libérales ou deservices - Terrain de 1000 m2 (possibilité par-king) - Prix 400 000 € (divisible) ou loyer1 500 € (divisible).Contact : 05 65 38 13 84

LOCAL COMMERCIAL 144 V 16A louer local commercial à LacapelleMarival. Bail tout commerce. Magasin 45 m2

et 35 m2 annexe et dépendance. Très bonétat, deux chambres froides, une vitrineréfrigérée. Bon emplacement dans rue com-merçante. Loyer mensuel 370 €. Possibilitéde logement habitation attenante.

VENTES & LOCATIONS Tél. 05 65 20 35 41Dans le cadre du dispositif

Transmission/ Reprise, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Lot édite

un catalogue d’affaires à céder dans le département (annonces

gratuites) à l’attention des candidats à la reprise de commerces.

J U I L L E T - A O U T 2 0 0 8 59