24
En entreprise aussi, on peut sauver des vies ! La boulette ne fait pas de boulette ! > p10 Une étiquette peut en cacher une autre > p19 2ème Trimestre 2008 I Numéro 2 Pr emiers secours

Entreprise et Santé - numéro 2

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Numéro 2 du magazine Entreprise et Santé

Citation preview

Page 1: Entreprise et Santé - numéro 2

En entreprise aussi,on peut sauver des vies !

La boulette nefait pas deboulette !

> p10

Une étiquettepeut en cacherune autre

> p19

me

Tri

me

stre

20

08

I

Nu

ro 2

Premiers secours

maq 24p n2 24/04/08 17:43 Page 2

Page 2: Entreprise et Santé - numéro 2

Les coulisses dela visite

Une étiquettepeut en cacherune autre

17 Juridique

11 à 16 Dossier

18 Emplois et Santé 19 Techniques

Sommaire

Zen, restons zen ! Mon ordinateur, ce meilleurennemi !

Qui suis-je ? Votre Servicede Santé auTravail

20 Organisations 21 Ergonomie

22 Clin d’oeil 23 Pour vous aider

PROTÉGEONS nos articulations

Paroles d’entreprises !

4 Tableau de bord 5 Vie des entreprises 10 Investir

2ème trimestre 08 I Numéro 2

La boulette nefait pas deboulette !

11En entreprise aussi,on peut sauver desvies !

12SAMU 80 et SAMU 59/62

13L’oeil du pompier

14Tous les cheminsmènent à la vie

16Demandez, vousêtes informés...et formés !

Ah ! si j’avais su !

maq 24p n2 24/04/08 17:43 Page 3

Page 3: Entreprise et Santé - numéro 2

n devenant Services de Santé au Travail, les Services de Médecine

du Travail sont en plein renouveau. Renouveau de leurs prestations en

entreprises. Renouveau de leurs relations avec les entreprises.

Le numéro 2 d’Entreprise et Santé vous propose témoignages, reportages,

conseils pratiques. Les entreprises sont présentes, car la Santé au Travail

fait partie de la vie de chaque entreprise. Dans une entreprise, les décisions

sont multiples : commerciales, économiques, financières, techniques,

managériales, sociales…

Pour aider le chef d’entreprise et les salariés, les Services de Santé au

Travail sont là. Le coeur de leur métier, c’est le conseil. 60 ans d’expérience.

Une expertise inégalée.

Dans ce numéro, le dossier central explique pourquoi et comment « on

peut sauver des vies en entreprise ». Le Dr Goldstein, responsable du

SAMU 59-62, et le Dr Ammirati, responsable du SAMU 80, répondent à

nos questions. Le Colonel Saez, sapeur-pompier, complète cet éclairage.

Des brèves et un « vade-mecum » apportent l’essentiel sous trois angles :

le citoyen, le salarié et le chef d’entreprise. N’hésitez pas à contacter votre

Service de Santé au Travail, pour avoir un conseil « sur mesure » pour votre

entreprise.

Le Tableau de bord s’intéresse aux troubles

musculo-squelettiques (les « T.M.S. »), qui con-

cernent des milliers de personnes. La rubrique

Investir relate l’expérience d’une fromagerie,

qui a mesuré comment la Santé au Travail

améliore la vie de l’entreprise. Les autres

rubriques fourmillent d’exemples concrets.

L’exemple concret parle mieux que

tout long discours.

La bonne Santé au Travail, c’est

possible, nous l’avons rencontrée.

Bonne lecture et bonne inspira-

tion pour votre entreprise.

Raphaël Mulliez

Directeur de publication

pour les Services

de Santé au Travail

Édito

N°2 I 2ème trimestre 08

Entreprise et SantéLe magazine des Services de Santé autravail du Nord-Pas-de-Calais-Picardie.Numéro diffusé gracieusement auxentreprises des services adhérents (voirdernière page de couverture)

Contact : [email protected] éditions de l’encre viveTél : 03 20 14 07 77Fax : 03 20 14 06 16

Co-édité par : C.I.S.S.T. Centre Inter-Services de Santéau Travail118, rue Solférino BP 13 65 59 015 Lille CédexTél. : 03 20 57 43 14www.cisst.fr

G.I.S.S.E.T. Groupement Inter ServicesSanté Et Travail79, rue Jean Baptiste Lebas BP 185 62 404 Béthune CédexTél. : 03 21 01 65 36www.gisset.org

Directeur de Publication : Raphaël Mulliez

Comité de rédaction : Jean-Paul Chantry, Alain Cuisse, BrunoDecherf, Louis-Marie Hardy,Jean-Jacques Léger, Dr Alain Moniez

Conception : Dr Matthieu Méreau, Méthodes etMédiation, LilleCabinet Sarah Leuridan, Roubaix

Responsables de Rédaction : Matthieu Méreau, Sarah Leuridan

Equipe Rédactionnelle : Matthieu Méreau, Sarah Leuridan,Amandine Le Comte, Séverine Lhomme

Création maquette : Séverine Maka,Cabinet Sarah Leuridan

Crédit Photos :Purestockx, Fotolia

Coordination, Fabrication, Diffusion :Les éditions de l’encre vive, 71 boulevard Montebello 59 000 LilleTél : 03 20 14 07 77Fax : 03 20 14 06 16

Impression :Deschamps Arts Graphiques, Neuvilleen Ferrain

Dépôt Légal à parutionN° ISSN en cours

Tirage : 85 000 exemplaires

E

maq 24p n2 24/04/08 17:43 Page 4

Page 4: Entreprise et Santé - numéro 2

Tableau de bord

PROTÉGEONSnos articulations

Nord-Pas-de-Calais - Picardie

Tout le monde sait combien le dos et les articulations… c’est fragile !Pas de mal à comprendre qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Mieuxvaut porter correctement un meuble… que de se faire un lumbago !Au travail, attention aux gestes répétitifs, au port de charges lourdes et aux vibrations… Sinon, bonjour les Troubles Musculo-Squelettiques, nom de code « T.M.S ». Quelques chiffres parlentd’eux-mêmes.

Les risquesLes coûts2.

Les priorités3.Plusieurs facteurs peuvent générerdes Troubles Musculo-Squelet-tiques. Le travail répétitif (répéti-tion de gestes à une cadenceélevée) est un de ces facteurs derisque. En 2003, 7 % des salariésréalise des gestes répétitifs plusde 20 heures par semaine. En2005, 34 % des salariés, soit unpeu plus de 7 millions de person-nes, déclaraient devoir resterlongtemps dans une posturepénible ou fatigante à la longue,durant leur travail.

Source : d’après « L’état de santé de lapopulation en France, rapport 2007 ».DREES. Ministère de la Santé, de laJeunesse et des Sports.

En France, les TMS sont la pre-mière cause de reconnaissancede maladies professionnellesindemnisées. Leur nombre adoublé entre 2000 et 2005. En2006, 32500 maladies profes-sionnelles indemnisées pourTMS ont engendré la perte de7 millions de journées de travailet 710 millions d’euros de frais,couverts par les cotisations desentreprises. A cela s’ajoutentdes effets négatifs pour l’entre-prise au quotidien : mal-être,turn-over, absentéisme, diffi-cultés de recrutement et dereclassement.

Source : Caisse Nationale d’AssuranceMaladie des Travailleurs Salariés

Le Plan National Santé au Travail2005-2009 fixe des objectifs quan-tifiés. Pour les TMS, selon ce plan, ilfaut réduire de 20 % le nombre detravailleurs soumis à des contraintesarticulaires plus de vingt heures parsemaine, par rapport au nombre de salariés concernés en 2003(référence calculée sur la base del’enquête nationale SUMER).

Source : Plan National Santé au Travail2005-2009/ Loi relative à la politique deSanté Publique 2004.

1.

maq 24p n2 24/04/08 17:43 Page 5

Page 5: Entreprise et Santé - numéro 2

4-5

Vie des entreprises

BTP, commerce/artisanat, service ou industrie... peu importe le secteur d'activité dans lequel vous exercez, la santé est une valeur commune. Ce n'estpas un Service de Santé au Travail qui le dit mais les entreprises elles-mêmes.Voyez plutôt...

Tabl

eau

de b

ord

Vie

des

entr

eprise

s

Inve

stir

Dos

sier

Juridi

que

Empl

ois

etSa

nté

Tech

niqu

es

Org

anisat

ions

Ergo

nom

ie

Clin

d’o

eil

La Santé au Travail c’est utile :

Paroles d’entreprises !

maq 24p n2 24/04/08 17:43 Page 6

Page 6: Entreprise et Santé - numéro 2

Vie des entreprises

L e s c h i f f r e s

des emplois salariés privés pour leNord Pas de Calais, soit près de 80 000 personnes.

8%

des emplois salariés privés pour laPicardie, soit près de, soit près de 34 000 personnes.

8%

BTP

Quelle surprise de recevoir un coup de téléphone de notre Service de Santé au Travailpour organiser une rencontre, » confesse SandrineDhieux, assistante dans l’entreprise de plâtrerieCloisonor. « J’avoue qu’au départ, je n’en voyais pasl’intérêt. Néanmoins, j’ai quand même reçu une personne de la Santé au Travail, qui est venue m’expliquer les réglementations essentielles àrespecter dans notre profession. J’ignorais tout durôle du médecin du travail et du service. Ils proposentune multitude de prestations, qui vont bien au-delàde la visitemédicale : doc-ument unique,évaluation desrisques, visitede chantier… Jene savais mêmepas que laMédecine du Travail était devenue Santé au Travail.Quel changement ! Je n’hésiterai plus maintenant àfaire appel à eux en cas de besoin ».

Mon activité de vente de mobilier urbain etjeux de plein air, n’occupe mes employés que huitmois dans l’année en raison des conditions clima-tiques », précise Philippe Mazuc. Cette saisonnalitéet le fort niveau de qualification de ses employésl’ont poussé, il y a quelques temps, a ajouté unenouvelle corde à son arc : la rénovation de l’habitat.

« Pour rassem-bler les deuxactivités en unseul lieu, j’aiinvesti dansl’achat d’un

hangar. Tout était à faire pour l’aménager. Et là, un vraiproblème est survenu. Je savais qu’il y avait desnormes à respecter mais lesquelles » ? C’est alorsque Virginie Villaume, ingénieure du Service deSanté au Travail béthunois, fait son apparition ausein de cette histoire. « Elle m’a conseillé sur ce queje devais faire. Cela m’a non seulement enlevé uneépine du pied, mais aussi permis d’être en règle vis-à-vis de la loi ».

9 salariésSandrine Dhieux

Assistante

Santé au Travail Lille (AMEST)

CLOISONOR

8 salariésPhilippe Mazuc

Chef d’entreprise

Santé au Travail Arras - Béthune (AST 62/59)

EQUIPEMENT URBAIN & RENOVATION

« «

“Des prestationsqui vont bien au-delà de la visitemédicale.”

“Cela m’a permis d’être enrègle avec la loi.”

maq 24p n2 24/04/08 17:43 Page 7

Page 7: Entreprise et Santé - numéro 2

6-7

Tabl

eau

de b

ord

Vie

des

entr

eprise

s

Inve

stir

Dos

sier

Juridi

que

Empl

ois

etSa

nté

Tech

niqu

es

Org

anisat

ions

Ergo

nom

ie

Clin

d’o

eil

L e s c h i f f r e s

des emplois salariés privés pour leNord Pas de Calais, soit près de 200 000 personnes.

20%

des emplois salariés privés pour la Picardie, soit près de 70 000 personnes.

16%

Plus aucun problème de bruit ». Pour accueillir les 25 000 à 30 000 visiteurs par an, le golf de Dunkerque a rénové son bar et sonrestaurant pour une esthétique plus agréable et une fonctionnalitéplus grande. Après quelques semaines de réouverture, le directeurdes lieux, Philippe Bialski constate une anomalie : « Les murs sonttellement hauts que les pièces font caisses de résonance. Impossiblede profiter de l’endroit car le brouhaha est trop important. Les clientsne restent pas et les salariés n’enpeuvent plus ». Tracassé par cettesituation, Philippe Bialski fait appelà son Service de Santé au Travail.Le Dr Elisabeth Le Bihan et l’er-gonome Paule Senzier ont effectué une mesure objective de bruit. Lerésultat frôle le seuil toléré. La Communauté Urbaine de Dunkerque,propriétaire des lieux suit alors les recommandations du rapport dumédecin et installe des voilages au plafond pour atténuer la réso-nance sonore. De la bouche même de Philippe Bialski, le résultat estsurprenant : « Les habitués ont remarqué tout de suite la différenceet apprécient le changement. Quant aux salariés, je suis heureux dene plus voir de mines déconfites, mais au contraire des employésheureux de travailler ici ».

Avec l’aide de notre Service de Santé au Travail, nousavons amélioré, où celà étaitpossible, les conditions de travail de nos collaborateurs surles centres de lavage Eléphantbleu, et notamment celui deSaint Omer. Nous avons résolules problèmes de bruit, de chaleur

et d’environnement en amé-nageant une boutique sur chaquecentre. Il n’était pas évident detravailler sans local techniquepour s’abriter. Le collaborateurdispose aujourd’hui d’un espaceagréable, pratique et fonctionnel.Le tout dans le respect desnormes réglementaires ».

18 salariésPhilippe Bialski

Directeur du site

Santé au Travail Dunkerque (CEDEST)

GOLF DE DUNKERQUE

15 collaborateurs Fréderic Chetail

Directeur du réseau en propre

Santé au Travail Flandres Audomarrois (STFA)

HYPROMAT LAVAGE

Commerce & Artisanat

««

“Le résultat estsurprenant !” “Améliorer ”

maq 24p n2 24/04/08 17:43 Page 8

Page 8: Entreprise et Santé - numéro 2

Vie des entreprises

Service

J’avais remarqué depuis un certain tempsune prise de poids de mes salariés. Il n’est pastoujours simple de concilier le métier d’ambu-lancier et équilibre alimentaire. Bien que je metteà leur disposition une cuisine pour leur déjeuner ».Le constat est dressé par Hervé Guéant, chef

d’entre-p r i s ed ’ u nse rv i ced’ambu-

lances. Pour lui, aucun doute, il fallait fairequelque chose, mais quoi ? « Je ne suis pasmédecin et encore moins diététicien. Enrevanche je suis responsable de la santé de mesemployés ». Pour être conseillé, Hervé Guéant aeu le réflexe Santé au Travail. Il a fait appel à sonmédecin du travail. Ainsi, un questionnaire surles habitudes alimentaires et une analyse nutri-tionnelle ont été réalisés et ont créé une réelleprise de conscience. Maintenant le midi chezDechy Ambulance, ce n’est plus kebab / frites,mais « gamelle équilibrée faite-maison ».

Tous les agents de la CAF se promenaient avec une clémentine et une pomme à la main » raconte Claire VanDoorne, la responsable Ressources Humaines, « une situationqu’on ne croise pas tous les jours » ! La raison de cet engoue-ment diététique est en fait toute simple : un forum nutritionorganisé dans les locaux. Pour l’occasion, une équipe du Servicede Santé au Travail roubaisien a fait le déplacement. Prise de tension, bilan sanguin, quizz sur les idées reçues en matière denutrition analysé par une diététicienne, conseils sur les activitéssportives préconisées selon l’état de santé, ont animé le halltoute la journée. Claire précise : « Le personnel a également pu

assister à une conférencesur l'importance d'une alimentation équilibrée,organisée spécialementpour l’occasion et animéepar Martine Thomere,

médecin du travail ». L’action ne s’arrête pas là puisque lemédecin du travail envisage une étude plus approfondie pourceux dont le taux de cholestérol ou de glycémie révélé par lebilan sanguin pose question. Et Claire de terminer sur une pointed’humour : « Depuis, le personnel fait en sorte de garder leréflexe du parcours santé quotidien : les escaliers » !

24 salariésHervé Guéant

Chef d’entreprise

Santé au Travail Douai (SISTRAD)

DECHY AMBULANCE

300 salariésClaire Van Doorne

Responsable Ressources Humaines

Santé au Travail Roubaix (AIMST)

CAF

« «

“La CAF à l’heurede la diététique.”

“Il fallait fairequelque chose.”

L e s c h i f f r e s

des emplois salariés privés pour leNord Pas de Calais, soit près de 460 000 personnes.

46%

des emplois salariés privés pour laPicardie, soit près de 100 000 personnes.

25%

maq 24p n2 24/04/08 17:43 Page 9

Page 9: Entreprise et Santé - numéro 2

8-9

Tabl

eau

de b

ord

Vie

des

entr

eprise

s

Inve

stir

Dos

sier

Juridi

que

Empl

ois

etSa

nté

Tech

niqu

es

Org

anisat

ions

Ergo

nom

ie

Clin

d’o

eil

On limite les risques chez FAVI » ! La celluleQualité Sécurité Environnement (QSE) de l’entreprise etla Santé au Travail ont collaboré pour mettre en placeune procédure de contrôle des produits. Concrètement,tout produit qui entre dans la société fait l’objet d’unessai et subit une batterie de tests : analyse par lemédecin du travail des fiches de données de sécurité et de la fiche technique, préconisation deséquipements des é c u r i t éadéquats etdes modes d’util-isation optimum.Isabelle Le Person, infirmière, complète : « Cette procé-dure permet d’établir une fiche de suivi du produit syn-thétisant l’ensemble des informations nécessaires à sabonne utilisation. Après essai, un nouveau produit estfinalement approuvé ou rejeté par le responsable de l’es-sai, l’information est ensuite remontée au service médicalet à la cellule QSE. Un bon moyen de gérer les stocks etl’achat des produits ». Bref que du positif, puisque aujour-d’hui, FAVI est capable de maîtriser la traçabilité de sesproduits jusqu'à leur élimination.

D ans le secteur de la métallurgie, le portd’équipement de protection individuelle (EPI) doitêtre une évidence ». C’est pour mieux répondre à cetimpératif de prévention que Luc Lemesre, directeur deGalvanisation de l’Artois, a fait intervenir la Santé auTravail dans son entreprise. Il insiste : « Les opérateursde l’entreprise étaient très demandeurs d’une informa-tion sur l’utilisation des équipements de protection :leur importance, les éventuelles gênes occasionnées,les risques pour la santé. Bien que l’usage de casques,gants, chaussures ou autres soit quotidien dans nos

métiers, il esttoujours bonde faire unep iqû re de rappel ». Pour

que cette intervention ne reste pas dans l’abstrait, desbouchons auditifs ont été moulés pour les salariés. Lebilan de cette collaboration entre direction d’entre-prise et Santé au Travail est positif, puisque de l’aveumême de Luc Lemesre « on sent que les employés ontpris conscience de leur responsabilité en matière deprotection individuelle ».

460 salariésIsabelle Le Person

Infirmière

Santé au travail Amiens (ASMIS)

FAVI, FONDERIE DE LAITON INJECTE

51 salariésLuc Lemesre

Directeur

Santé au Travail Hénin-Beaumont (AIST 62)

GALVANISATION DE L’ARTOIS

Industrie

« «

“Un bon moyende gérer le stock.” “Il est bon de

faire un rappel...”

L e s c h i f f r e s

des emplois salariés privés pour leNord Pas de Calais, soit près de 245 000 personnes

25%

des emplois salariés privés pour laPicardie, soit près de 200 000 personnes.

45%

maq 24p n2 24/04/08 17:43 Page 10

Page 10: Entreprise et Santé - numéro 2

Investir

La boulette ne faitpas de boulette !

Les fromagers de Thiérache

Allier l’augmentation de productivité et l’améliorationde la Santé au Travail : c’est possible. Les fromagers deThiérache à Nouvion l’ont fait !

Chaque jour, Boulettes d’Avesnes etMaroilles sortent en grand nombre :220 salariés travaillent aux Fromagersde Thiérache. Depuis 2004, la sociétédéveloppe « Le mental sécurité ». PourSophie Delcour, animatrice sécurité des Fromagers : « Notre priorité est d’impliquer l’ensemble du personnel.Par exemple, nous avons mis en placeune prime d’intéressement dont unepart est liée au nombre de jour sansarrêt de travail ».

Les bons gestes, les bonnes posturesMettre en avant la santé a poussé lesFromagers de Thiérache a contacterleur Service de Santé au Travail, MTA à Saint Quentin, et à travailler avec leur médecin du travail, RobertBourguignon. Dans l’atelier d’embal-lage des Maroilles, un travail sur les gestes et postures a permis de limiter la pénibilité du travail. Chose

amusante, des photos avec les gestes àéviter pour chaque poste ont étéaffichées et communiquées à l’ensembledu personnel de l’atelier. Depuis un an :pas d’accident du travail…

Améliorer le travailA l’occasion d’une rénovation com-plète de l’atelier d’emballage deboulette d’Avesnes, l’équipe de Santéau Travail de MTA a été associé auxréflexions. L’atelier a été remanié sur des principes ergonomiques. Parexemple, on ne se baisse plus à ras dusol pour ramasser les cartons : un tapisvéhicule la marchandise... SophieDelcour pécise d’ailleurs: « De 1500boulettes produites sous huit heures,on est passé à 4000 ».

Préserver l’emploiElle ajoute « En plus, on peut doré-navant placer sur cette chaine des personnes sous restrictions médicaleset même déclarées handicapées par laCOTOREP. Nous respectons ainsi les6% légaux ».

Diminution des accidents, productivité,maintien dans l’emploi, la Santé au Travail... c’est efficace pour lesFromagers de Thiérache.

Ci-dessous : l’atelier des boulettesd’Avesnes avant aménagement. Enbas à droite : après.

maq 24p n2 24/04/08 17:43 Page 11

Page 11: Entreprise et Santé - numéro 2

10-11

L’accident ou le malaise peuvent sur-venir à la maison, sur la route, dansles loisirs ou dans l’entreprise. Lepremier témoin joue un rôle capitalpour sauver la victime (vous, moi ?).En temps que citoyen, salarié ou chefd’entreprise, nos décisions peuventsauver des vies. Et beaucoup dechoses se jouent avant l’arrivée dessecours. D’où l’importance, pour l’en-treprise d’avoir les conseils de sonService de Santé au Travail.Anticiper… c’est mieux qu’improviser.

Dossier

Les premiers secours

Tabl

eau

de b

ord

Vie

des

entr

eprise

s

Inve

stir

Dos

sier

Juridi

que

Empl

ois

etSa

nté

Tech

niqu

es

Org

anisat

ions

Ergo

nom

ie

Clin

d’o

eil

En entreprise aussi,on peut sauver des vies !

maq 24p n2 24/04/08 17:43 Page 12

Page 12: Entreprise et Santé - numéro 2

LE SAMU 80Santé Travail et SAMU :une collaboration évidente !

LE SAMU 59/62Se former aux premiers secours : une actioncitoyenne !

Dossier

Les premiers secours

Entreprise & Santé : Dr Ammirati, lorsque le SAMU estappelé dans une entreprise, quelles sont les chosesprincipales qui doivent être faites afin de faciliter votretravail ?

Dr Christine Ammirati : De la clarté de l’appel reçu parle SAMU, dépend l’efficacité de l’intervention. L’alerte auSAMU ne nécessite pas toujours un déplacement. Maispour pouvoir en décider du mieux possible et/ou donnerdes consignes par téléphone, il est pour nous très impor-tant d’avoir lors de l’appel, une personne calme, claire etsurtout précise sur la description de l’accident ou dumalaise. Avoir la standardiste de l’entreprise, à qui l’on ademandé de prévenir les secours ne facilite vraiment pasnotre travail !

E & S : Pensez-vous que les entreprises doivent formerleurs salariés aux premiers secours ?

Dr. C.A : Oui, et avec l’aide du médecin du travail. LeSAMU 80 collabore depuis de nombreuses années avecla Santé au Travail. Dans la région, nous avons réactualiséles connaissances de 80 médecins du travail afin que cesderniers soient toujours au courant des évolutions et desnouvelles techniques dans le domaine de l’interventiond’urgence.

E & S : Avez-vous un souvenir d’intervention en entre-prise où les premiers secours ont été efficaces ?

Dr. C.A : J’ai en effet, le souvenir dans une PME, d’unaccident ayant entraîné la section d’une artère du poignetd’un salarié. Le saignement était très important et lorsquenous sommes arrivés, l’un de ses collègues avait eu lebon réflexe en appuyant fortement au niveau de la plaie.Cela a considérablement réduit sa perte de sang et lui acertainement évité des complications.

Entreprise & Santé : Dr Goldstein, pensez-vous que lesentreprises doivent former leurs salariés aux premierssecours ?

Dr Patrick Goldstein : La formation aux premiers secoursest pour moi indispensable en entreprise. Le service d’intervention d’urgence qu’est le SMUR est un systèmegénial, mais lorsque l’accident ou le malaise surviennent,nous ne sommes pas sur place. Les premiers secours sontdonc essentiels. Se former est une action citoyenne.

E & S : Une action citoyenne ?

Dr. P.G : Oui, une action citoyenne. C’est une erreur depenser que les accidents sur les lieux de travail sontuniquement traumatiques. Les maladies d’origineorganiques nous suivent partout : au travail, pendant lesloisirs... Une personne formée aux premiers secours dansle milieu professionnel sera à même d’intervenir égale-ment en dehors de l’entreprise.

E & S : Faut-il avoir des compétences particulières pourse former ?

Dr. P.G : Non, c’est une formation accessible à tout lemonde. Elle permet de savoir reconnaître une urgencemédicale, de savoir donner l’alerte dans les meilleuresconditions et surtout de savoir effectuer les bons gestesen attendant l’arrivée des secours.

E & S : Avez-vous un souvenir d’intervention en entre-prise où les premiers secours ont été efficaces ?

Dr. P.G : J’en ai même plusieurs. Mais j’ai surtout deschiffres qui à mon sens parlent d’eux-mêmes. En cas decrise cardiaque, si rien n’est fait immédiatement, le SAMUramène 12 % de personnes encore en vie dont 2.5 % sortiront sans séquelle de l’hôpital. Lorsque les premierssecours ont été portés dès la survenue du malaise, leSAMU ramène alors 44 % de personnes vivantes dont 19 % sortiront sans séquelle.

Le Dr Christine Ammirati estcoordonnateur du PôleUrgence – SAMU – SMUR 80 au CHU d’Amiens

Le Dr Patrick Goldstein estresponsable du PôleUrgence au CHU de Lille

maq 24p n2 24/04/08 17:43 Page 13

Page 13: Entreprise et Santé - numéro 2

12-13

Le 18 est souvent un numéro composé en cas d’accident. SAMU,Pompiers, Police, trois moyens d’interventions complémentaires. D’ailleurs, lorsqu’unedemande de secours est enregistrée par les Pompiers, elle est immédiatementsignalée à la Police et au SAMU en simultané. Voici trois raisons selon le LieutenantColonel Saez, responsable du Centre de Traitement d’appels du Département du Pas-de-Calais de former des Secouristes en Santé Travail.

Dossier

Tabl

eau

de b

ord

Vie

des

entr

eprise

s

Inve

stir

Dos

sier

Juridi

que

Empl

ois

etSa

nté

Tech

niqu

es

Org

anisat

ions

Ergo

nom

ie

Clin

d’o

eil

Avoir un guide, une personne calme, capable dediriger les pompiers dans l’entreprise.

« La présence de personnels formés au secourisme est unatout majeur lors de nos interventions en entreprise. Lapremière chose que l’on attend : un guide, une personnecalme, capable de nous diriger dans l’entreprise ».

Il est rassurant de savoir que l’on peut compter surquelqu’un en cas de problèmes.

« Chaque jour, tout le monde est une victime potentielle.Et même si chacun n’y pense pas tous les jours, il est bonpour les employés de savoir qu’ils peuvent compter surune personne formée au secourisme ».

Une personne qui connaît l’entreprise, celapeut faire la différence lors d’une intervention.

« Les personnes formées aux premiers secoursconnaissent leur entreprise, pas nous. Cela peutfaire la différence lors d’une intervention. Celanous permet d’adapter nos moyens de secoursà la situation d’accident. Ceci est très importantsurtout pour les entreprises spécifiques, commepar exemple celles avec des risques chimiquespour lesquelles, nous devons prendre deséquipements adaptés ».

Les morts subites en Francehaque année, 60 000 adultes sont victimes de mort subite.

Pour 45 000 d’entre eux, il s’agit d’un infarctus du myocarde.C

La formation de secouristen Allemagne, le brevet de secourisme fait partie des études

scolaires. En Hollande, ce brevet fait partie du permis de conduire d’un véhicule automobile. Former le maximum decitoyen « aux gestes qui sauvent » est une nécessité de SantéPublique. En France, depuis le 1 août 2007, le modulePrévention et Secours Civiques de niveau 1 constitue le premierdegré de formation. En 10 heures fractionnables, vousobtenez les bases des premiers secours. Un enseignementaccessible à chacun, dispensé par des organismes agréés.

E

Dans certains cas, donner uneimpulsion au coeur permetde le relancer. Cela peut se

faire n’importe où grâce au défibril-lateur automatisé externe. Le se-couriste qui utilise cet appareil, lefait selon un protocole précis, enattendant le médecin, le SMUR oules Sapeurs Pompiers. En cas d’ar-rêt circulatoire, ce geste peut multi-plier par trois les chances de survie.En France, depuis le décret du 4 mai2007, toute personne, même nonmédecin, est habilitée à utiliser undéfibrillateur automatisé externe.Cet équipement coûte 500 à 1000 €Il n’y a aucune obligation de l’avoiren entreprise. Cependant il peutêtre judicieux d’en avoir un ; c’est àvoir en fonction de vos effectifs, desrisques spécifiques et de la fréquen-tation du public. Demandez conseilà votre médecin du travail.

Le choc électrique

L’oeil du pompier

maq 24p n2 24/04/08 17:43 Page 14

Page 14: Entreprise et Santé - numéro 2

Dossier

Les premiers secours

Tous les chemins mènent

Quels s

ont les gestes qui sauvent ?

Accident ou malaise ?

Etouffement ? Saignement ?

Conscience ? Plaie ? Traumatisme ?

Protéger, alerter, secourir

Pour me former : Attestation Prévention et Secours Civiques,

délivrée par un organisme agréé (environ 10 h)

... Le

s c itoyens.. .

Quels sont les risques ?

. . . Les sa lar iés.. .

Connaissance des risques

Consignes et équipements de sécuritépour éviter les accidents

Pour me former : Attestation de Sauveteur Secouriste du Travail

délivrée par un organisme agréé (environ 12 h à 16h)

Gestes devant un malaise ou un accident, en fonction des risques de

l’entreprise avec préparation de l’intervention des secours

Ce « pense-bête » présente l’essentiel des points à aborder, quand on veut réfléchirsur l’organisation des premiers secours en entreprise. Pour poursuivre la réflexion,n’hésitez pas à contacter votre Service de Santé au Travail. Surtout, en cas derisques particuliers tels que, par exemple, les produits chimiques ou inflammables...

Une affaire de codes...Le Code Civil et le Code Pénal fixent les obligations du citoyen. Le Code de laSanté Publiique fixe l’organisation général des ,secours.Le Code du Travail fixe les obligations de l’employeur sur les lieux de travailD’autres lois, règlements et normes fixent les conditions de sécurité techniqueou de protection contre l’incendie.

maq 24p n2 24/04/08 17:43 Page 15

Page 15: Entreprise et Santé - numéro 2

14-15

Tabl

eau

de b

ord

Vie

des

entr

eprise

s

Inve

stir

Dos

sier

Juridi

que

Empl

ois

etSa

nté

Tech

niqu

es

Org

anisat

ions

Ergo

nom

ie

Clin

d’o

eil

nent à la vie

t les risques ?

Que

d

ois-j

e faire ?

... Le

chef d 'entreprise.. .

rité

de vail

)

Pour me conseiller, je contacte mon Service de Santé au Travail

u un ues de n de s

... analyser les risques des situations de travail et établir les dispositions de premiers secours

... former chaque nouvel embauché à la securité et aux risques avec initiation à la conduite à tenir en cas d’accident

... donner l’instruction nécessaire pour donner les premiers secours en cas d’urgence, à un membre du personnel dans chaque atelier, dans chaque chantier occupant

20 personnes au moins pendant plus de 15 jours, où sont effectués des travaux dangereux

... mettre à disposition les équipements et matériels de secours, adaptés aux situations de risque, avec la signalétique correcte

... en cas de situation particulière telle que des installations électriques, chimiques, des entreprises extérieures, un chantier temporaire ou mobile, un travailleur isolé, des

agents dans un immeuble de grande hauteur, un établissement recevant du public

... donner les informations de base à mes salariés et former certains d’entre eux au Sauvetage Secourisme du Travail

Une formation obligatoirePour le Code du Travail, il est obligatoire pour toute entreprise de 20 salariésd’avoir un Sauveteur Secouriste du Travail (voir page suivante) par groupe de 20personnes. Le programme de cette formation est défini par la Caisse Nationaled’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS) et l’Institut National deRecherche et de Sécurité (INRS). Les instructeurs sont agréés par l’INRS.

maq 24p n2 24/04/08 17:43 Page 16

Page 16: Entreprise et Santé - numéro 2

Demandez, vous êtes informés…et formés !

Simulation d’accident grandeur nature Chez Wagon Automotive (700 salariés) à Douai, leService de Santé au Travail (SISTRAD) a organisé dansl’atelier une simulation d’accident, en complément dela formation de Sauveteur Secouriste du Travail (voirencadré). Scénario : un cariste, par inattention, a renverséun collègue. Résultat (fictif) : une jambe cassée, dessaignements… Les employés ayant suivis une forma-tion entrent alors en jeu. Pour Sabrina, formatrice, « cegenre d’exercice permet de voir si la formation a étéassimilée, et de travailler sur les risques spécifiques del’entreprise. Ici, ce sont les chutes et les accidents demachines ». La Santé au Travail, c’est du « sur-mesure ».

Débriefing post-accidentPour mieux répondre aux demandes des entreprises,des Services de Santé au Travail réalisent égalementdes « débriefing post-accident ». Car le traumatisme estégalement psychologique…

Validation des procédures de secoursEt comme il vaut mieux prévenir que guérir, l’entreprise peutaussi bénéficier, grâce au médecin du travail, de conseil sur lesconsignes et procédures de secours.Car le chef d’entreprisedoit les avoir écrites et transmises à son personnel. Et ce,même pour les petites entreprises. Là encore l’expérience deWagon Automotive est significative. Franky Vanderplaetse, technicien HSE (Hygiène/Sécurité/Environnement), témoigne : « La simulation a permis de valider les procédures en cas d’urgence. Le médecin nous connaissant bien, il était plusfacile d’organiser ce faux accident sans gêner la production.On n’en retire que du positif. Un autre exercice est d’ailleurs enprévision ».

Dossier

Les premiers secours

Les Sauveteurs Secouristes du TravailL’atelier, l’entrepôt ou le chantier comporte des risquesque l’on ne rencontre pas à la maison ou dans la rue. D’oùl’idée de former les salariés, aux « gestes qui sauvent »avec, en plus, la pratique des secours sur les lieux de travail. Et d’adapter la formation aux risques de chaqueentreprise, grâce au médecin du travail. Douze à seizeheures de cours initiaux, avec mises en situation, permet-tent à un salarié de devenir « Sauveteur Secouriste duTravail ». Pour rester « au top », une formation complé-mentaire de 4 heures par an est assurée. Lors de la formation, le candidat est soumis à une évaluation, quivalide sa participation. Ce salarié est alors à mêmed’alerter, protéger, secourir en tenant compte des locaux,des équipements et des risques propres à son entreprise.Un plus pour l’entreprise. A voir avec son Service deSanté au Travail.

Les Services de Santé au Travailapportent aux entreprises un conseilmédicalisé. Pour les secours sur leslieux de travail, c’est un « plus » indé-niable. Conseil et orientation, voireformation de Sauveteur Secouriste duTravail et « débriefing » post-accident :du concret, rien que du concret.

maq 24p n2 24/04/08 17:44 Page 17

Page 17: Entreprise et Santé - numéro 2

16-17

Juridique

Ah ! sij’avais su !

Qui n’a pas déjà entendu cela ? Pour les risques professionnels, la loi est claire : lechef d’entreprise et ses salariés doivent savoir. Et si le chef d’entreprise nepeut pas présenter dans un document unique l’inventaire des risques de son entreprise, il est passible d’une amende de 1500 € et d’une sanction en pénal,pour faute inexcusable.

Posons-nousIl est utile de « se poser » pour réfléchir : clients,produits, équipements, organisation, gestion…Pour les risques, la loi impose d’en faire un relevé,unité de travail par unité de travail. Cela s’appelle « le document unique d’évaluation des risques pro-fessionnels ». Ce document doit être à dispositiondes salariés, du médecin du travail, de l’inspecteurdu travail et des agents des services de Préventionde la CRAM. Depuis novembre 2002, chaque entreprise doit l’avoir établi. C’est la loi.

RegardonsSur le papier, la démarche est simple : il faut observerchaque unité de travail et faire un inventaire, avecclassement des risques. La règlementation ne fournitpas de modèle de relevé. Dans les faits, il faut « commencer un jour et actualiser tous les ans ».Comme un plan comptable. D’ailleurs, on est bien« comptable des risques et dangers », que l’on

paie, un jour ou l’autre, d’une façon ou d’uneautre…

MaitrisonsLa démarche aide à maîtriser les risques. C’est carrément utile et concret. Bien sûr, ces risques sontplus ou moins simples à maîtriser en fonction del’activité exercée. Mais plus ils sont importants, pluson a intérêt à les maîtriser. En tout cas, il y a unrisque auquel chaque entreprise est exposée, c’estl’amende : 1500 € si « le document unique » n’existepas ; 3000 € en cas de récidive. Et, en plus, le risqued’une sanction pénale pour faute inexcusable !

Rappelons aussi que le Code du Travail précise,depuis 1991, que l’employeur doit prendre toutesles mesures nécessaires pour assurer la sécurité etprotéger la santé des travailleurs.

Texte de loi : Décret n° 2001 du 5 novembre 2001 ;article R 230-1 et suivants du Code du Travail

Tabl

eau

de b

ord

Vie

des

entr

eprise

s

Inve

stir

Dos

sier

Juridi

que

Empl

ois

etSa

nté

Tech

niqu

es

Org

anisat

ions

Ergo

nom

ie

Clin

d’o

eil

Un boulanger témoigne...

Emile Courbet, propriétaire de laBoulangerie Courbet à Amiens,10 salariés : « A la suite d’une visite de l’inspection du travail, onm’a demandé de présenter ledocument unique de mon entre-prise. Je ne savais même pasquelle était la nature de ce docu-ment et son utilité. Je me suisretrouvé perdu. Et puis honnête-ment, j’avais autre chose àpenser. Je gère une dizaine de

salariés, les clients, les four-nisseurs, alors pour moi, il s'agissaitencore d'une paperasse de plus àfaire entre deux fournées de pain! C’est là que mon Service deSanté au Travail a été utile. Avecl’aide de Sébastien Maes, con-seiller en prévention, j’ai réussi àremplir mon document unique :évaluation des risques, mise en perspective des situations dan-gereuses, évocation des mesures

de prévention existantes, bilande la sécurité de mon établisse-ment, description de mes unitésde travail... Il s’agissait en fait deformaliser sur le papier ce que jefaisais déjà dans mon quotidiende travail. Bref la supposéecorvée n’en était pas une ».

Santé au Travail Amiens (ASMIS)

maq 24p n2 24/04/08 17:44 Page 18

Page 18: Entreprise et Santé - numéro 2

Emplois & Santé

La visite médicale est un moment privilégiépour parler de soi, de son travail. PhilippeRobinet, médecin du travail à l’ASTAV (Santéau Travail de Valenciennes) témoigne : « Il n’estpas rare que les gens se confient lors de cettevisite. C’est un lieu d’échanges primordial surla manière dont chacun vit son emploi ».

Faire la part des choses L’échange se créant, les langues se déliant, il estalors tout à fait possible pour le médecin dedécouvrir les points de friction au sein d’uneentreprise. Un salarié se plaint de ses conditionsde travail, puis un deuxième, puis un troisième…Un ensemble de plaintes identiques est biensouvent la preuve d’un dysfonctionnement.Philippe Robinet a ainsi eu l’occasion de décou-vrir un harcèlement moral : « Le chef de servicejouait au petit tyran. Il n’était pas fait pour ma-nager des gens. Cela affectait sérieusement sescollaborateurs et par conséquent leur efficacité.En discutant avec le directeur, nous avons trouvéune solution ». Ici, c’est la collaboration entreSanté au Travail et employeur qui a joué à pleinson rôle. « Cependant, il est toujours impératifde faire la part des choses entre les plaintes dessalariés et les impératifs de production », conclutle Dr. Robinet.

Dialoguer avec le salarié et l’employeurA la suite d’une visite médicale, le médecin du travail peut venir sur leslieux de travail. Pour cette visite en entreprise, il est dans son rôle deconseiller du salarié et du chef d’entreprise, pour trouver la solution lamieux adaptée entre le poste de travail, l’emploi et la santé. Pour cela,il peut intervenir avec d’autres professionnels, spécialisés en Santé auTravail. Un plus pour l’entreprise.

Bilans sanguin, cardiaque, visuel, audiométrique… Dernier point, la visite médicale peut être le lieu d’examens complé-mentaires. Martine Martinval, infirmière à l’ASMIS (Santé au Travaild’Amiens) nous explique : « Trois cas de figure sont possibles. Le premier, l’entreprise passe au préalable un contrat avec son Service deSanté au Travail pour que ses employés fassent des tests spécifiques.Le deuxième, le médecin peut juger qu’un examen complémentaire est nécessaire à la délivrance de l’aptitude. Exemple, un examen cardiaque pour les gens travaillant en hauteur. Enfin troisièmepossibilité, la loiimpose pour cer-taines professionsune surveillance san-itaire, pouvant pren-dre effet à l’occasionde la visite. C’est lecas notamment destravailleurs exposésà l’amiante qui sontobligés de passer une épreuve respiratoire tous les deux ans ». Aprèsquoi, qui pourra encore dire que la visite médicale n’est qu’affaire depaperasserie ?

La visite médicale n’estpas la seule activité dumédecin du travail. C’estun temps, protégé par le secret médical, qui permet de dialoguer avecle salarié. Tant que toutva bien, on n’y fait pasattention à cette fameuse visite, mais le jour où çaflanche ? Petit détourdans les coulisses de lavisite médicale…

“La visite médicale estun moment privilégiépour parler de soi, deson travail ”Dr Philippe Robinet, Service de Santé

au Travail de Valenciennes (ASTAV)

Les coulisses de la visite

maq 24p n2 24/04/08 17:44 Page 19

Page 19: Entreprise et Santé - numéro 2

18-19

Techniques

Une étiquette peuten cacher une autre

L’opération « risques chimiques » menée par leCEDEST concerne les entreprises de moins de 50salariés adhérentes au service. Au total 598 sociétésont reçu une proposition d’analyse des produitschimiques utilisés sur leur site. Concrètement, l’employeur fournit les fiches de données de sécurité de chaque produit.Ces dernières sont étudiéespar le Service de Santé auTravail dunkerquois, qui offredes solutions de remplace-ment s’il y a dangerosité oupréconise des modes d’utilisa-tion adéquats.

« Cette aide a pour but defaciliter la vie au chef d’entreprise. Surtout qu’il esttenu responsable, au titre de la loi, de l’expositionde son personnel aux substances potentiellementdangereuses pour la santé ». Une obligation à nepas prendre à la légère. Le danger est quelquefois

insoupçonné. Ainsi, « il faut se méfier des gazd’échappement ou des vapeurs liées au réchauffe-ment d’une résine par exemple », précise DavidTriopont.

L’entreprise CMI Maintenance Nord à Gravelines estheureuse aujourd’huid’avoir pu bénéficier de cette opération « risques chimiques ». La société gère lamaintenance de sitesindustriels comme ceuxd’Arcelor Mittal oud’EDF Gravelines. CMIutilise une soixan-

taine de produits pour son activité. Selon SébastienFraselle, responsable sécurité, « l’action du CEDESTet du médecin du travail, Françoise Mailly, a permisde recenser et remplacer les produits potentielle-ment à risques. Par ailleurs, leurs étiquettes plus lisibles sont aujourd’hui disponibles dans un cahierà disposition de personnel. Les stocks sont mieuxgérés, et la santé des salariés préservée. La sociétéest de la sorte en conformité avec la loi ». Gagnerdu temps et de l’efficacité en toute sérénité, penserSanté au Travail peut s’avérer payant.

En savoir plus : Article du code du travail R231-53

Décret du 1 février 2001 sur les produits CMR

Décret du 23 décembre 2003 sur la réglementation sur lesagents chimiques, dangereux, inflammables, irritants, toxiques.

Déjà compliqué de comprendre une étiquette au supermarché,alors quand il s’agit d’un produit chimique et qu’en plus on enutilise plusieurs dans l’entreprise, ce n’est pas une partie deplaisir. Afin de remédier à cela, le Service de Santé au Travail deDunkerque (CEDEST) a lancé une grande opération « risqueschimiques ». Objectif ? Aider au décryptage des étiquettespour déceler la dangerosité des produits.

“L’opération analyse durisque chimique a pour butde faciliter la vie au chefd’entreprise

David Triopont, ingénieur du Service deSanté au Travail de Dunkerque

”Ta

blea

ude

bor

d

Vie

des

entr

eprise

s

Inve

stir

Dos

sier

Juridi

que

Empl

ois

etSa

nté

Tech

niqu

es

Org

anisat

ions

Ergo

nom

ie

Clin

d’o

eil

maq 24p n2 24/04/08 17:44 Page 20

Page 20: Entreprise et Santé - numéro 2

Organisations

Zen, restons zen !

« Débordé, trop de clients, pasassez de temps et toujours

plus de pression », cet étatdes choses peut démotiver

l’employé le plus zélé. Àla charge de travail,

parfois s’ajoutentla monotonie ou

la répétitiondes tâches. Ces

situations sont génératrices destress. Frustré de vouloir bien faire maisd’en être empêché par des conditionsmatérielles ou mentales ? Prendre letemps de faire le point permet souventd'en gagner par la suite. Les profes-sionnels de la santé au travail peuventvous y aider.

Ca va bien sans le dire mais ça vamieux en le disant ! Quand l’entre-prise va mal, ses employés aussi.Perte de compétitivité, manquede perspective... ne pas savoir oùl’on va, peut vous emmener surles chemins du stress. En parler,ouvrir le dialogue, permettent de baisser la pression, et mêmesouvent de résoudre les pro-blèmes.

Bruit, chaleur, humidité, mauvaise conception duposte de travail, tousces paramètrespeuvent êtredes facteursexpliquant

un stress. Autrement dit, il estimportant de travailler dans debonnes conditions. De la mêmefaçon qu’il est difficile de biencuisiner sans ustensile, bien travailler réclame un minimum d’investissement en termesd’équipement et d’environement...pour un retour sur investissementau final.

Querelles entre collègues, entraide

inexistante, management autoritaire ou

absent, les relationssociales

au travail

peuvent être sources destress. Elles influent sur le

bon fonctionnement de l’en-treprise et sa productivité.Pour gérer ce qui souvent

dépasse le chef d’entreprise, leséquipes de la Santé au Travail pro-

posent des solutions adaptées àchaque problème et chaque société.

Pensez-y !

Absence de contrôle sur larépartition et planification des tâches dans l'entreprise, imprécision des missions con-fiées, contradiction entre les exigences du poste… quand l’organisation dans l’entreprisefait défaut, le stress apparaît. « Qu'attend-on de moi ?Comment faire vite et bien ?Qui dois-je satisfaire : le clientou le respect des quotas ? » Unsalarié reconnu dans son travailest beaucoup plus prompt àl’organisation.

Le stress en entreprise n’est pas une fatalité. 5 conseils pour « aller mieux au travail ».

ManagerInvestir

S'organiser

Se poser

Communiquer

maq 24p n2 24/04/08 17:44 Page 21

Page 21: Entreprise et Santé - numéro 2

Tes yeux, tu préserverasLes yeux sont les premiers sollicités. Pour les préserver, ilfaut faire attention à la distance oeil – écran. L’idéal sesitue entre 50 et 60 cm. Le haut de l’écran doit, depréférence, être à la hauteur des yeux. À éviter les réso-lutions d’écran trop petites, les multi fenêtrages, et réglerle contraste et la luminosité. Enfin, ne vous mettez nidevant ni derrière une fenêtre mais perpendiculairement,tout en évitant d’être sous un appareil d’éclairage.

Tes mains, tu positionnerasLa frappe sur le clavier nécessite un appui, c’est-à-dire lespoignets et les avant-bras posés sur le bureau. Ainsi,mieux vaut éloigner le clavier du bord du plan de travail(10 à 15 cm).

Ton corps, tu détendrasUne pile de dossier en attente sur le bureau, le téléphonequi sonne et l’ordinateur qui mouline, travailler souspression est parfois quotidien. Autant limiter cet état detension. Pour cela, il est préférable de relacher lesépaules, de tenir la nuque droite et d’avoir les jambesdevant soi, posées au sol ou sur un repose-pied.

Ton calme, tu conserveras Rien ne sert de taper sur son clavier comme sur une vieillemachine à écrire. Conserver une frappe douce, tenir lasouris sans crispation avec une main posée, biens’asseoir, utiliser son dossier de siège… tous ces gestespeuvent être bénéfiques et participer à un travail efficace.

Des pauses, tu feras Il n’y a pas de positions parfaites pour le travail sur écran.Ce qui peut poser problème, c’est la répétition de lamême posture, heure après heure, jour après jour. Voilàpourquoi, prendre des pauses est un moyen efficace decasser cette monotonie. Bref, il faut savoir quitter sonécran pour garder la santé.

20-21

Ergonomie

Mon ordinateur, ce meilleur ennemi !

Merveille de technologie, l’ordinateur peut très vite devenir source decauchemar pour celui qui y passe huit heures par jour. Il n’est pas ici questionde virus informatiques ou de plantages systèmes, mais des douleurs et troublesqui peuvent apparaître suite au travail sur écran. Nous vous proposons cinqastuces pour limiter ces atteintes à la santé.

Tabl

eau

de b

ord

Vie

des

entr

eprise

s

Inve

stir

Dos

sier

Juridi

que

Empl

ois

etSa

nté

Tech

niqu

es

Org

anisat

ions

Ergo

nom

ie

Clin

d’o

eil

La réponse de Christophe Leviel,ergonome du CISST : « Le travail surécran en tant que tel n’est pas facteurde risque. La fatigue visuelle, les trou-bles muscullo-squelettiques ou autrespeuvent apparaître si :- l’implantation du poste, son agence-ment, les outils ne sont pas adaptés,- les conditions visuelles n’ont pas étépensées (éclairage naturel, artificiel, caractéristiques d’écran et d’affichage) - les conditions de travail sont difficileset laissent peu d’autonomie et demarge de manoeuvre au salarié. »

Le travail sur écran est-il dangereux pour la santé ?

maq 24p n2 24/04/08 17:44 Page 22

Page 22: Entreprise et Santé - numéro 2

Monsieur Dufort, directeur de l’usineaéronautique, souhaite me rencontrer,pour ses projets de nouveaux ateliers.Je vais en parler à ma secrétaire, pourtrouver une demi-journée.Monsieur Durand, couvreur, souhaitesavoir si son dossier de travailleurhandicapé peut être déposé. Je vaisen parler à l’assistante sociale.Madame Dumont, chef d’atelier dansune confiserie, veut savoir quanddémarre l’étude ergonomique duposte d’emballeuse. Je vais en parlerà l’ergonome.Mademoiselle Duland ne supporteplus ses collègues de bureau. Quefaire ? En parler au psychologue peut-être…Monsieur Dupont, secrétaire duCHSCT de l’imprimerie, demande s’ilest possible de faire des prélèvementsd’atmosphère. Je vais appeller le toxi-cologue. Monsieur Ducloux veut garder sonboulot, malgré son épilepsie. Je vaisvoir son chef de chantier, et respecterle secret médical.Monsieur Ducroc, boucher, cherche àme joindre car son commis a eu unaccident « très grave en découpantune pièce de boeuf ». Je n’en sais pasplus. Je vais le rappeler. Monsieur Dupire, cadre de banque,est enfin d’accord pour soigner sonalcoolisme. Je viens de passer uneheure avec lui, en visite médicale.Bon...Mademoiselle Duchat, responsabled’un pressing, souhaite m’associer auprojet de sa nouvelle installation, pourla chaleur, les vapeurs, les charges de travail, l’organisation. Bon. Je vais enparler à l’hygiéniste industriel.

Clin d’oeil

Madame Dulong a des migrainesdepuis qu’on a changé la moquette. Jevais lui en parler…Monsieur Ducamp a des « plaquesrouges » depuis qu’on a changé derésines dans le process. Je vais le voirrapidement. Avoir la composition decette résine. Voir la documentaliste.Mince !Mon directeur voudrait m’emmener àune réunion régionale sur les transportset la logistique. Je vais voir…Monsieur Dumort est en dépressiongrave. Après trois mois d’arrêt, ilvoudrait reprendre son poste de grutier.Je vais l’examiner.

Madame Duclaque, responsable dela clinique, veut reclasser une aide-soignante à la stérilisation. Je vais lui donner mon avis.Monsieur Dulot a fortement maigri. Il sedit plus fatigué qu’avant. Pourvu qu’il n’yait rien de grave.Monsieur Dupas, boulanger, veut memontrer le nouveau four. Je passerai cesoir. Je prendrai mon pain en mêmetemps.

Mais moi qui suis-je ?

Qui suis-je ?

Réponse :

maq 24p n2 24/04/08 17:44 Page 23

Page 23: Entreprise et Santé - numéro 2

22-23

Votre Service de Santé au Travail :n’hésitez pas à le contacter pourconnaître ses prestations

Suivi médical :• Visites d’embauche• Visites non périodiques (pré-reprise, reprise du travail,

à la demande du salarié, de l’employeur)• Visites pour salariés temporaires• Visites périodiques (surveillance médicale simple,

surveillance médicale renforcée)

Conseil, étude :• Analyse de l’accidentologie• Evaluation des risques• Etudes spécifiques (ergonomie, toxicologie, …)• Recherches de solution (technique, organisationnelle)• Aide à l’élaboration du document unique

Assistance :• Adaptation des moyens et des environnements pour

améliorer les conditions de travail• Management de la Santé et Sécurité au Travail• Soutien psychologique en situation de crise• Maintien dans l’emploi

Sensibilisation, information, formation :• Sauveteur Secouriste du Travail• Gestes et postures• Gestion du stress après recherche de ses causes• Prévention du risque

Pour vous aider

Tabl

eau

de b

ord

Vie

des

entr

eprise

s

Inve

stir

Dos

sier

Juridi

que

Empl

ois

etSa

nté

Tech

niqu

es

Org

anisat

ions

Ergo

nom

ie

Clin

d’o

eil

La Santé, ça compte !Pour vous informer, vous exprimer… et agir, participez à

L’ASSEMBLEE GENERALE ANNUELLE DE VOTRE SERVICE DE SANTE AU TRAVAIL

Chaque adhérent est invité par courrier.

Pour en savoir plus : coordonnées de votre service au dos du magazine.

Agenda

maq 24p n2 24/04/08 17:44 Page 24

Page 24: Entreprise et Santé - numéro 2

59

62

80

60

02

SMIA NORDService de Santé au Travail des Industries Alimentaires40 rue Eugène-JacquetSac Postal n°1559708 Marcq-en-Baroeul Cedex Tél : 03 20 99 47 78www.smia.asso.fr

AMESTAssociation Médecine et Santé au Travail118 rue SolférinoLille BP 136559015 Lille CedexTél : 03 20 12 83 [email protected]

AST 62/59Association de Santé au Travail7 place du Wetz d'Amain - BP 50362008 Arras CedexTél. 03 21 23 68 68www.ast6259.fr

ASMISAssociation Santé et Médecine Interen-treprises du département de la Somme77 rue DebaussauxBP 013280001 Amiens Cedex 1Tél : 03 22 54 58 00www.asmis.net

ASTAVAssociation de Santé au Travail de l'Arrondissement de Valenciennes62 rue Milhomme59300 ValenciennesTél : 03 27 46 19 24www.astav.fr

AISTLLAssociation Interprofessionnelle de Santé au Travail de Lens-Liévinrue Paul SionBP 22562304 Lens CedexTél : 03 21 74 82 33www.santetravaillenslievin.fr

SISTRADService Interentreprises de Santé au Travail du Douaisis65 rue François Lemaire59502 Douai CedexTél : 03 27 71 29 79www.sistrad.fr

AIMSTAssociation Interentreprises de Médecine et de Santé au Travail4 av. de la Fosse-aux-Chênes BP 44959058 Roubaix Cedex 1Tél : 03 20 26 15 71www.aimst-rbx-tg-asso.fr

STFASanté au Travail Flandres Audomarois187 bd. FaidherbeBP 18759421 Armentières CedexTél : 03 20 77 27 [email protected]

12 Services de Santé au Travailont collaboré à ce numéro

CEDESTCentre pour le Développement Santé au Travail4/10 rue Albert Thomas59210 Coudekerque-BrancheTél : 03 28 24 98 98www.cedest.net

MTAMédecine du Travail de l'Aisnerue Théodore MonodZA Bois de la Chocque02100 Saint-QuentinTél : 03 23 62 52 48www.mt02.org

AIST 62Association Interprofessionnelle de Santé au Travail32 rue Léon PruvotBP 107062258 Hénin-Beaumont CedexTél : 03 21 13 82 00www.aist62.fr

Groupement Inter Services Santé et Travail79 rue Jean-Baptiste Lebas62 404 Béthune Cedex

Centre Inter-Services de Santé au Travail118 rue Solférino59015 Lille Cedex

11

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

4 1

7

6

8

9

10

5

23

12

maq 24p n2 24/04/08 17:42 Page 1