Entretien hivernal S’ADAPTER AUX RIGUEURS DE L’HIVER · 2019-12-05 · Le Super sel déglaçant Bourget est un produit exclusif, développé par l’équipe de recherche et développement

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Entretien hivernal

S’ADAPTER AUX RIGUEURS

DE L’HIVER

Partenaire d’affairesGesterraM. Charles Lemieux

VOL. 13 – NO 4 / DÉCEMBRE 2018

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Q U A L I T É | I N N O V A T I O N | É D U C A T I O N | E N V I R O N N E M E N T | L O G I S T I Q U E

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SOMMAIRE

3M A R C H É M U N I C I PA L VOL. 13 – NO 4 / DÉCEMBRE 2018

1134, Grande Allée Ouest, Bureau RC 01Québec, (Québec) G1S 1E5Téléphone : 418 651-33431 866 951-3343Télécopie : 418 [email protected]

SAM.ca

Direction de l’édition :Line-Sylvie Perron

Rédaction :Shirley BishopClaude GiguèreÉtienne Grand-MaisonMarc Sparano

Révision et coordination :Laurie D. Chouinard

Publicité :Audrey GrimardCarolyne Turgeon

Impression :Deschamps impression

Tirage : 9 500 exemplaires

L’emploi du masculin est utilisé dans le but d’alléger le texte.

La reproduction partielle ou totale des textes paraissant dans Marché MUNICIPAL est autorisée à la condition d’en indiquer la source.

4 MOT DE LA RÉDACTION

5 PROFIL D’ENTREPRISE Un super sel déglaçant plus écologique

6 NOUVEAU PRODUIT

7 ACTUALITÉ De la souplesse dans les programmes d’aide à la voirie locale

DOSSIER ENTRETIEN HIVERNAL 8 L’entretien hivernal des routes prend le virage vert 9 L’écoroute d’hiver : un mode d’entretien routier alternatif qui gagne en popularité 10 Transformer les copeaux de bois en déglaçant 12 La télémétrie véhiculaire pour optimiser les opérations de déneigement en temps réel13 Comment éviter la surcharge de neige sur les toits cet hiver

14 CHRONIQUE SERVICES FQM Légalisation du cannabis : la FQM propose de nouveaux outils à ses membres

15 FCM-GESTION DES ACTIFS Un enjeu qui doit devenir prioritaire

16 LE PARTENAIRE D’AFFAIRES GESTERRA : le plus petit des grands joueurs

18 PORTRAIT D’ACHETEUR MUNICIPAL Le Mont-Orford vers de nouveaux sommets

20 LE COIN LOISIRS Ski alpin : des retombées positives pour les municipalités

LE COIN ENVIRONNEMENT Un nouveau programme pour aider les municipalités à se préparer aux sinistres

21 CHRONIQUE SAINES HABITUDES DE VIE Concilier hiver et mode de vie actif

22 CHRONIQUE RELATIONS DU TRAVAIL L’étalement des heures de travail et le déneigement

24 CHRONIQUE AGRICULTURE La saison hivernale est à nos portes!

25 CHRONIQUE VERTE Nouveau programme ICI on recycle + de RECYC-QUÉBEC

26 CHRONIQUE DU SAM Un recueil de modèles de règlements complet et adapté aux municipalités québécoises

28 CHRONIQUE ASSURANCES Peut-on interdire la production et la vente de cannabis dans sa municipalité?

29 CHRONIQUE RECYCLAGE ÉLECTRONIQUE Un jalon important en 2018!

30 CHRONIQUE DROIT AU BUT Les prix unitaires en matière d’appel d’offres

Q U A L I T É | I N N O V A T I O N | É D U C A T I O N | E N V I R O N N E M E N T | L O G I S T I Q U E

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4 M A R C H É M U N I C I PA L VOL. 13 – NO 4 / DÉCEMBRE 2018

S’ADAPTER AUX RIGUEURS DE L’HIVER

DE LA RÉDACTION M OT

Décembre revient chaque année avec son lot d’enjeux liés aux conditions hivernales de nos routes, mais également aux intempéries et aux changements climatiques. Dans ce contexte, Marché MUNICIPAL a donc choisi d’aborder les questions entourant l’entretien hivernal.

Les municipalités sont au cœur de la vie des citoyens durant toute l’année. Cependant, on observe qu’en hiver cette présence dans le quotidien prend une dimension bien différente. En effet, la municipalité doit par exemple s’assurer du bon entretien des trottoirs et des routes, et ce, peu importe les aléas de la température. Il s’agit alors de préserver la fluidité de la circulation, de garantir la sécurité des piétons et des automobilistes lors des déplacements et de s’assurer de la mobilité de la population, notamment celle des personnes âgées.

C’est alors que les équipements municipaux, les techniques et les produits divers doivent jouer leur rôle. Les citoyens s’attendent à ce que leur quotidien soit le moins souvent possible perturbé, et toutes les équipes de toutes les municipalités prennent ce mandat très au sérieux!

Dans ce numéro, le Profil d’entreprise permet d’en apprendre davantage sur Les entreprises Bourget à la page 5 et dans la section Actualité, nous traitons des programmes d’aide à la voirie locale.

Dans notre dossier sur l’entretien hivernal, en page 9 il est question d’une nouvelle approche qui fait de plus en plus d’adeptes : l’écoroute d’hiver, et à la page 10, vous pourrez en apprendre plus sur un produit écologique utilisé comme déglaçant et abrasif.

Le ministère des Transports du Québec partage avec nous ses connaissances en ce qui a trait aux nouvelles technologies en matière d’entretien hivernal, à la page 12. En conclusion de ce dossier, en collaboration avec La Mutuelle des municipalités du Québec, nous proposons un texte informatif afin d’éviter la surcharge de neige sur les toits et les risques qu’elle comporte; à voir en page 13.

Notre partenaire d’affaires, l’entreprise Gesterra, nous permet d’en savoir plus sur la gestion globale des matières résiduelles, et ce, à la page 16.

Le portrait d’acheteur municipal, quant à lui, nous amène au Mont-Orford alors que ses dirigeants doivent s’adapter aux changements climatiques. À ne pas manquer en page 18.

Le Coin loisirs traite dans cette édition de ski alpin et le Coin environnement, lui, aborde la question si présente de la nécessaire adaptation aux changements climatiques. À voir en page 20.

Vous retrouverez également nos diverses chroniques habituelles, question de vous mettre au fait de différents sujets.

Nous vous souhaitons une bonne lecture et un très bel hiver québécois!

L’équipe de Marché MUNICIPAL



P R O F I L

D’ENTREPRISE

UN SUPER SEL DÉGLAÇANT PLUS ÉCOLOGIQUE

À l’approche de l’hiver, M. Luc Delangis est l’un des chefs d’entreprise les plus heureux au Québec! Les Entreprises Bourget, propriété de la famille Delangis depuis quatre générations, innove pour contribuer à un environnement plus vert en offrant des produits de déglaçage écologiques pour l’entretien hivernal des routes et des trottoirs.

Le Super sel déglaçant Bourget est un produit exclusif, développé par l’équipe de recherche et développement de l’entreprise. Il s’agit d’un sel traité au CMH-30, un produit qui augmente l’efficacité du sel en améliorant l’adhérence à la chaussée et la capacité de fonte, tout en réduisant sensiblement les taux d’épandage. Plus écologique que le sel conventionnel, son utilisation procure des économies intéressantes. Sa texture humide favorise l’adhérence à la chaussée et réduit donc le rebondissement, limitant ainsi les pertes et la dispersion vers l’accotement, ce qui permet d’épandre jusqu’à 25 % moins de produit.

« Notre produit répond à un besoin et en plus, c’est le seul qui est élaboré au Québec avec des produits d’ici, affirme fièrement M. Delangis. Pendant que tout le monde cherche des façons de rendre l’entretien hivernal des routes moins polluant, nous avons développé une solution écologique qui améliore la performance du sel de déglaçage. Nous offrons la solution de rechange par excellence aux produits européens et américains en proposant un produit d’ici unique, et à un prix équivalent. »

Le CMH-30 est un mélange de chlorure de calcium et de magnésium liquide en concentration de 30 % auquel un inhibiteur de corrosion et un colorant naturel de couleur verte sont ajoutés. Le sel traité au CMH-30 est plus efficace à des températures plus basses que le sel non traité. Il a un effet déglaçant immédiat sur la neige et la glace; parce qu’il contient déjà l’humidité nécessaire, la période d’activation est beaucoup plus courte qu’avec le sel non traité.

« Grâce à nos efforts en recherche et développement, nous visons à toujours faire mieux. Nous sommes déterminés à offrir des solutions plus performantes et plus écologiques pour l’entretien des routes partout au Québec. Nous croyons profondément que nous pouvons contribuer au développement durable et sensibiliser les décideurs à emprunter des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Si l’on compare nos méthodes d’entretien routier à celles utilisées par nos voisins ontariens et néo-brunswickois, nous pouvons faire mieux et Les Entreprises Bourget entend faire partie de la solution », assure M. Delangis, en proposant aux municipalités qui le souhaitent de faire l’essai du CMH-30 dès cet hiver.

Préoccupée par l’environnement et le développement durable, Les Entreprises Bourget offre également d’autres produits d’entretien routier d’hiver et d’été, des émulsions de bitume ainsi que de l’abat-poussière, dont le populaire AP-35 chlorure de calcium, qui est le plus écologique sur le marché dans sa catégorie.

Le ABL-30 est un autre produit d’entretien hivernal qui fait la fierté de M. Delangis. Conçu pour humidifier les abrasifs et le sable, ce liquide est composé d’un mélange de chlorure de calcium et de magnésium liquide en concentration de 30 % et d’un additif issu du milieu agricole. Le ABL-30 enrobe les grains d’abrasifs, de sable ou d’autres mélanges de matériaux servant aux activités de déneigement, de manière à accroître leur efficacité tout en facilitant leur manipulation.

L’entreprise familiale fondée par M. Joseph Delangis à Saint-Paul-de-Joliette, dans Lanaudière, se spécialise dans les produits et services liés au secteur de la construction, de la réfection et de l’entretien du réseau routier, dès sa fondation, en 1929. Ses principales installations sont situées dans Lanaudière et elle possède des dépôts en Estrie, en Outaouais et au Centre-du-Québec. Avec une cinquantaine d’employés, l’entreprise bientôt centenaire est toujours en croissance. Bon an, mal an, c’est autour d’un million de dollars qui sont investis annuellement dans divers projets d’expansion et de croissance.

Pour en savoir plus sur les produits et services de Les Entreprises Bourget, dont le Super sel déglaçant Bourget, consultez le site Internet au www.bourget.qc.ca, ou composez le 1 800 861-6646.



ZÉRO TEXTO AU VOLANT, C’EST LA LOI

Solutia Télécom présente le premier système intelligent de monitorage en temps réel de l’utilisation des cellulaires au volant, le dispositif Block+Lock. Un accessoire indispensable pour la sécurité de vos employés municipaux utilisant un téléphone intelligent dans vos véhicules de fonction. Le dispositif Block+Lock permet un verrouillage mécanique du cellulaire tout en permettant l’utilisation des fonctions légales.

Facile à utiliser, il suffit de mettre le cellulaire dans le Block+Lock avant de mettre le véhicule en mou-vement. Après quelques secondes, il détectera la présence du cellulaire et verrouillera ce dernier. Simple et sécuritaire. Finalement, un port de connexion de type USB, situé sous le Block+Lock, permet la recharge du cel-lulaire. Pratique et utile. Le Block+Lock se déver-

rouille en appuyant sur un bouton si le véhicule est à l’arrêt depuis plus de 10 secondes.

Chaque évènement de verrouillage et chaque mouvement du véhicule sont enregistrés dans la mémoire flash du Block+Lock pour être ensuite transmis au portail iblocklock.com. Le gestionnaire de la flotte peut consulter à tout moment, via un ordinateur, l’information qui se retrouve sur le portail afin de visualiser la performance des chauffeurs et des véhicules quant au respect des politiques de la municipalité par rapport à l’utilisation du cellulaire au volant. L’information recueillie sur le portail constitue donc un outil précieux de gestion pour améliorer la performance de sécurité de votre municipalité concernant l’utilisation du cellulaire au volant.

Pour plus d’information sur le produit, communiquez avec Bertrand Tremblay, directeur du développement des affaires, au 1 888 999-4204, poste 211 ou à [email protected].

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DE LA SOUPLESSE DANS LES PROGRAMMES D’AIDE À LA VOIRIE LOCALE

A C T U A L I T É

– le volet Accélération des investissements sur le réseau routier local (AIRRL), pour les autres travaux qui ne sont pas admissibles au RIRL.

Afin de prioriser les projets provenant des plans d’interventions, les demandes au volet AIRRL seront maintenant limitées à un projet par an, d’un coût estimé maximal d’un million de dollars.

PROJETS PARTICULIERS D’AMÉLIORATION Le volet Projets particuliers d’amélioration (PPA) est une enveloppe d’aide financière visant la réalisation de travaux d’amélioration, et qui est distribuée par circonscription électorale. Dans les nouvelles modalités, les municipalités n’auront plus à demander l’autorisation du ministre pour substituer des travaux sur une rue par des travaux sur une autre rue pour les aides accordées.

DES DÉPENSES D’HIVER ADMISSIBLES Finalement, les modalités 2018-2021 confirment que les travaux d’entretien d’hiver, incluant le déneigement des routes et le déglaçage avec fondants et abrasifs ou mécanique, sont admissibles au volet entretien du programme d’aide à la voirie locale, qui est bonifié de 30 millions de dollars dès 2018.

Le nouveau programme d’aide à la voirie locale sera en vigueur jusqu’au 31 mars 2021, et les modalités d’application, ainsi que le webinaire présenté aux municipalités cet été, peuvent être consultés sur le site Internet du ministère des Transports à www.transports.gouv.qc.ca/fr/aide-finan/municipalites/programme-aide-voirie/pages/programme-aide-voirie.aspx.

Par Étienne Grand-Maison, économiste,Fédération québécoise des municipalités

Comme nous le mentionnions dans le numéro de septembre de Marché MUNICIPAL, le gouvernement a regroupé l’ensemble de ses programmes d’aide financière à la voirie locale sous un seul programme, ayant comme objectif d’assister les municipalités dans la planification, l’amélioration et l’entretien du réseau routier local dont elles ont la responsabilité.

Le ministère des Transports du Québec a dévoilé au début de l’été les nouvelles modalités d’applications de ce programme. Effectuons un bref retour sur certains de ces changements, qui donneront plus de souplesse aux municipalités dans la réalisation de leurs travaux de voirie.

ESTIMATION DE L’AIDE FINANCIÈRE PAR LES MUNICIPALITÉSLe ministère pourra maintenant, à la demande des municipalités, établir le soutien financier maximal accordé au projet à l’aide des estimations détaillées produites par les municipalités dans le cadre des plans et devis. Ainsi, les municipalités souhaitant accélérer le processus pourront se fier aux estimations de leurs ingénieurs plutôt que de soumettre le bordereau de soumission retenue par la municipalité. Il est pertinent de noter que les frais de génie-conseil pour la préparation des plans et devis seront désormais des dépenses admissibles aux projets retenus.

PRIORISATION DES PROJETS PROVENANT DES PLANS D’INTERVENTIONDepuis 2012, le ministère soutient les MRC dans l’élaboration de plans d’intervention en infrastructures routières locales (PIIRL), de façon à optimiser et à prioriser les investissements à réaliser sur le réseau local. Pour financer les travaux inclus dans les plans d’intervention, le gouvernement finançait les travaux à l’aide de deux volets :

– le volet Redressement des infrastructures routières locales (RIRL) pour la réalisation de travaux identifiés dans le cadre d’un plan d’intervention;



D O S S I E R

ENTRETIEN HIVERNAL

L’ENTRETIEN HIVERNAL DES ROUTES PREND LE VIRAGE VERT

Chaque hiver, près de deux millions de tonnes de sel de voirie et d’abrasifs sont épandues sur les routes du Québec pour notre plus grande sécurité. Plusieurs types de composés sont utilisés, dont le chlorure de sodium et le chlorure de calcium. Leur utilisation varie selon le coût, la température et le mode d’action souhaité. Les sels ont la particularité d’abaisser la température de congélation de l’eau, alors que les abrasifs procurent une adhésion à la chaussée.

Bien qu’assez efficace, le sel de voirie présente des désavantages majeurs, dont celui d’être très dommageable pour l’environnement. Il accélère l’érosion des sols, augmente la salinité des sources d’eau en s’écoulant dans la nappe phréatique et les puits lors de la fonte des neiges et nuit aux espèces aquatiques. En prime, les répercussions économiques reliées à la corrosion des véhicules et des structures routières, telles que les ponts et viaducs, sont importantes.

Soucieuses du respect de l’environnement et des impacts négatifs des sels de voirie, de plus en plus de municipalités et d’entreprises prennent un virage vert. Depuis le lancement de la Stratégie québécoise pour une gestion environnementale des sels de voirie par le ministère des Transports du Québec (MTQ) en 2010, la sensibilisation s’est accrue, de nouvelles méthodes d’entretien ont été mises au point, de nouveaux produits plus écologiques sont offerts, la technologie s’est adaptée et la recherche se poursuit afin de rendre moins polluant l’entretien hivernal de nos routes.

DES INITIATIVES PLUS VERTESQuelques-unes de ces nouvelles initiatives méritent d’être citées en commençant par les nouveaux produits plus écologiques offerts sur le marché en remplacement des sels traditionnels de voirie non traités. L’ajout de liquides aux produits épandus est la pratique la plus répandue. Il a pour effet d’augmenter l’adhésion des matériaux à la chaussée. Une entreprise de Joliette est d’ailleurs la seule à offrir un produit liquide déglaçant entièrement produit au Canada. Le sel de voirie traité au CMH-30 développé par Les Entreprises Bourget permet de réduire de 25 % la quantité de chlorure épandu.

L’utilisation de copeaux de bois comme antidérapants est la plus récente solution proposée sur le marché. Inspiré d’une méthode développée en Suisse il y a près de 10 ans, Technologies Emc3 commercialise le produit depuis un an. Les copeaux sont naturels et moins nocifs pour l’environnement. Le chlorure de magnésium utilisé pour traiter le bois est reconnu pour son pH neutre, donc moins corrosif pour les structures et moins dommageable pour l’environnement. Au printemps, ils peuvent être récupérés et transformés en paillis ou en compost. Des municipalités en feront l’essai au cours de l’hiver.

Quelques produits organiques provenant de l’agriculture sont aussi à l’essai. Un liquide fait à base d’extrait de betteraves présente notamment un potentiel intéressant. Il peut être utilisé de deux façons. À titre préventif, il empêche la glace de se former lorsqu’il est épandu avant la chute de neige. Il peut aussi servir pour le déglaçage de la chaussée, et mélangé au sel de voirie il augmente l’adhésion à cette dernière. Ses impacts environnementaux sont globalement positifs.

MODE D’ENTRETIEN HIVERNAL ALTERNATIFL’écoroute est l’un des nouveaux modes d’entretien hivernal alternatifs. Il privilégie l’intensification des activités de grattage et l’utilisation d’abrasifs, au détriment des sels de voirie traditionnels en gardant toujours à l’esprit la sécurité des usagers. Une quinzaine de municipalités en font présentement l’essai à travers le Québec. Il s’agit d’un concept qui s’applique bien aux routes régionales où la vitesse est inférieure à 90 km/h et où l’on retrouve un faible débit de circulation.

De son côté, le ministère des Transports du Québec (MTQ) tente aussi de rendre plus efficace et plus vert l’entretien hivernal des routes en utilisant notamment la télémétrie véhiculaire. La plupart des camions de déneigement de sa flotte sont maintenant munis de capteurs qui permettent d’optimiser les opérations en temps réel.

Les méthodes de remplacement ne sont pas toutes aussi efficaces les unes que les autres, mais elles ont le mérite de réduire quelque peu l’impact sur l’environnement et d’ouvrir la voie à de nouvelles initiatives et à une prise de conscience plus grande.



D O S S I E R

ENTRETIEN HIVERNAL

L’ÉCOROUTE D’HIVER : UN MODE D’ENTRETIEN ROUTIER ALTERNATIF QUI GAGNE EN POPULARITÉ

Le concept d’écoroute d’hiver est relativement nouveau. Il s’agit d’une nouvelle méthode d’entretien hivernal qui vise à diminuer les impacts sur l’environnement et à réduire les coûts d’entretien reliés à l’achat et au transport des produits d’épandage, tout en assurant la sécurité des usagers de la route.

Lancé par le ministère des Transports du Québec (MTQ) dans le cadre de la Stratégie québécoise pour une gestion environnementale des sels de voirie, le projet d’écoroute d’hiver a fait du chemin. On compte aujourd’hui une quinzaine de routes blanches à travers le Québec.

L’entretien de l’écoroute d’hiver s’appuie sur trois grands principes : la sécurité de tous les usagers de la route, la réduction des sels de voirie dans l’environnement et la protection des zones vulnérables, ainsi que l’appui des élu(e)s et de la communauté.

Ce mode d’entretien alternatif privilégie l’intensification des activités de grattage et l’utilisation d’abrasifs au détriment des sels de voirie, bien que dans certaines circonstances, pour assurer la sécurité routière, l’utilisation de sels peut quelques fois s’avérer nécessaire sur certaines sections et de manière sporadique, en fonction des conditions météorologiques et routières.

DES AVANTAGES CERTAINSSi le concept gagne en popularité, c’est que ce mode d’entretien alternatif présente des avantages certains. Les impacts des fondants routiers sur l’environnement sont connus. L’utilisation des sels de voirie peut entraîner des effets négatifs sur la flore et la faune ainsi que sur les zones plus vulnérables comme les milieux aquatiques et les nappes phréatiques. Ils accélèrent la détérioration des infrastructures de béton et de métal et contribuent à la corrosion des véhicules automobiles.

La réussite d’un tel projet repose sur l’appui du milieu et des élu(e)s. Son implantation doit se faire en concertation avec toutes les municipalités concernées et de manière sécuritaire en prenant plusieurs éléments en considération. Une analyse des caractéristiques de la route doit être effectuée en considérant le débit journalier de circulation, le type de circulation, la proportion de véhicules lourds qui y circulent et la limite de vitesse permise.

Le concept d’écoroute d’hiver ne peut cependant s’étendre partout. Il ne peut s’appliquer aux autoroutes ni aux routes nationales. C’est un type d’entretien qui convient mieux aux routes régionales, puisque le type d’abrasif utilisé nécessite que les voitures circulent plus lentement. Les projets sont réalisés dans des secteurs où la vitesse est limitée à 90 km/h ou moins, et où l’on retrouve un faible débit de circulation.

Des projets sont présentement en cours à Duhamel-Ouest, en Abitibi-Témiscamingue, au Lac-au-Saumon, en Gaspésie, à Saint-Alfred, dans Chaudière-Appalaches, à Saint-Théodore d’Acton, en Montérégie et à Saint-Aimé-du-Lac-des-Îles, dans les Laurentides. D’autres écoroutes sont aussi à l’essai à Nantes, à Woburn et au lac Memphrémagog, en Estrie, ainsi qu’à Sainte-Sophie-d’Halifax et Saint-Albert, dans le Centre-du-Québec.

Le MTQ a réalisé un document de référence pour encadrer cette démarche et guider les gestion-naires intéressés par ce mode d’entretien alter-natif. Il peut être téléchargé à l’adresse suivante : reperteau.info/public/documents/experiences/expe-rience_160_2014_08_22_10_26_37.pdf.



D O S S I E R

ENTRETIEN HIVERNAL

TRANSFORMER LES COPEAUX DE BOIS EN DÉGLAÇANT

Un entrepreneur des Laurentides croit avoir trouvé un procédé d’avenir pour révolutionner le fondant routier de façon écologique. Depuis un an, Technologies Emc3 commercialise un nouveau produit antidérapant fait à base de copeaux de bois. Inspiré d’un procédé mis au point par le Service de la voirie de la commune La Chaux-de-Fonds, en Suisse, André Prévost s’est associé à l’inventeur du produit pour mettre en marché le Stop Gliss Bio au Québec.

« Je suis un maniaque de l’environnement, lance fièrement M. André Prévost en expliquant ce qui l’a poussé à importer ce procédé au Québec. La Suisse est un pays exemplaire sur le plan de l’environnement, et ils ont réussi à inventer un produit 100 % écologique fait à partir d’une matière première que nous avons en quantité industrielle au Québec. Alors qu’on parle de plus en plus de développement durable, c’est un produit qui répond totalement aux préoccupations environnementales concernant l’entretien hivernal des chaussées et des espaces piétonniers. »

ENTIÈREMENT ÉCOLOGIQUELe Stop Gliss Bio est un produit naturel qui présente tous les avantages des sels de voirie et du gravier, sans les inconvénients. Les copeaux de bois sont imprégnés d’une saumure de chlorure qui lui donne une adhérence à la neige et à la glace. Ce chlorure de magnésium est un composé reconnu pour son pH neutre. Il est efficace à des températures inférieures auxquelles les sels de voirie le sont, et il exerce un faible pouvoir corrosif sur les structures métalliques. La rapidité de réaction du produit est immédiate; dès qu’ils touchent le sol, les copeaux de bois s’incrustent à la surface enneigée ou verglacée.

Les copeaux de bois conservent leur efficacité pendant près de sept jours, ce qui est largement supérieur au rendement des sels de voirie. Ils offrent une meilleure adhérence. Lorsque la fonte s’effectue, le copeau reste en surface, ce qui fait qu’il peut travailler plus longtemps que le sable ou le gravier, qui eux s’enfoncent plus profondément. Son effet antidérapant est généré par

sa faible masse volumique qui lui permet de demeurer en surface. En raison de sa forme, le copeau s’incruste dans la neige ou la glace et ne roule pas sous les pieds des passants ou même sous les roues des véhicules.

Cette invention suisse fabriquée au Québec peut aussi entraîner des économies. Même si ce produit est plus cher à l’achat, pour une même quantité, les copeaux de bois peuvent recouvrir une surface quatre fois plus grande que les sels de voirie et durent plus longtemps. « Sans oublier les économies qui peuvent être faites en déneigeant moins les trottoirs, puisque le produit peut s’utiliser sur la neige tassée comme abrasif plutôt que comme fondant », précise le président de Technologies Emc3, en ajoutant que le produit est utilisé en Suisse depuis près de 10 ans.

« C’est un produit 100 % biodégradable qui a un pH neutre, donc avec moins de risque de polluer les cours d’eau. Il est léger, donc facile à manipuler, et dégage très peu de poussière. Contrairement aux sels, les copeaux de bois n’atteignent pas la nappe phréatique et endommagent beaucoup moins le béton et l’acier des structures. Il est aussi plus doux pour les coussinets des pattes des animaux », assure M. Prévost.

Au printemps, comme pour la petite roche ou le sable, les copeaux de bois doivent être ramassés. Une partie des résidus s’écoulent de manière naturelle avec les pluies et s’intègrent aux boues des stations d’épuration des eaux ou se décomposent naturellement. Le reste peut être transformé et réutilisé en compost ou en paillis. En Suisse, ils sont ramassés et recyclés pour chauffer des maisons.

Le nouveau produit permet aussi de transformer les résidus des industries de sciage. « Ce n’est pas comme si on pouvait manquer de copeaux de bois au Québec! En 2017, plus de 175 000 tonnes de copeaux de bois sont demeurées non utilisées », conclut M. Prévost, en espérant que son produit puisse faire boule de neige.

Pour plus de détails : stopglissbio.ca.

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VOTRE MRC A-T-ELLE SON FONDS LOCAL DE SOLIDARITÉ (FLS) ?

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EFFET DE LEVIER pour le développement économique

Augmentation de la CAPACITÉ D’INTERVENTION

CRÉDIBILITÉ auprès des entreprises et partenaires

PARTAGE DES RISQUES dans un même dossier

RESPONSABILITÉ LIMITÉE pour la MRC

fondslocaux.fondsftq.comPOUR PLUS D’INFORMATION 1 866 624-1634

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D O S S I E R

ENTRETIEN HIVERNAL

LA TÉLÉMÉTRIE VÉHICULAIRE POUR OPTIMISER LES OPÉRATIONS DE DÉNEIGEMENT EN TEMPS RÉEL

Dès l’hiver prochain, tous les camions de la flotte du ministère des Transports du Québec (MTQ) ainsi que ceux de ses sous-traitants, seront dotés de la télémétrie véhiculaire, un système de collecte de données qui permet d’optimiser les opérations de déneigement et de déglaçage en temps réel.

À l’aide de capteurs installés à différents endroits sur le camion, le système de type GPS permet de localiser les équipements et enregistre avec précision les informations ayant trait au grattage et à l’épandage; il note même les virages brusques, les accélérations rapides et les freinages brusques. L’historique des données collectées permet au ministère d’optimiser son plan d’intervention des opérations pour en améliorer l’efficience et la sécurité des usagers.

4 CAMIONS SUR 5 EN SERONT MUNIS CET HIVERLe MTQ dispose actuellement de plus de 220 camions pour effectuer l’entretien hivernal, sur les circuits en régie. Tous ces camions sont dotés d’équipements de télémétrie véhiculaire. Sur les circuits entretenus à forfait, 1 174 camions sont utilisés pour effectuer l’entretien hivernal. Cet hiver, 941 de ces camions seront équipés de télémétrie véhiculaire, soit 80 %, et à l’hiver 2019-2020, ils le seront tous.

Depuis l’hiver 2017-2018, le MTQ exige, lors de la signature de nouveaux contrats d’entretien hivernal, que des systèmes de télémétrie véhiculaires soient installés dans les camions des entrepreneurs. Les contrats de déneigement et de déglaçage sont généralement d’une durée d’un an, avec des options de renouvellement pour deux années supplémentaires. La progression, pour les camions des entrepreneurs, se fait en fonction du cycle de renouvellement des contrats.

UNE RECOMMANDATION DU CORONERDeux événements récents ont permis d’accélérer l’implantation de la télémétrie véhiculaire au sein du MTQ, qui avait d’abord prévu échelonner sa mise en place sur une plus longue période, une région à la fois. La mémorable tempête de mars 2017 qui avait complètement paralysé l’autoroute 13 pendant plusieurs heures, ainsi que la mort d’une adolescente de 14 ans survenue en mars 2016 sur la route 122 dans le secteur de Saint-Edmond-de-Grantham au Centre-du-Québec, ont été des événements déterminants. Dans ce dernier cas, le coroner Yvon Garneau avait blâmé l’entretien routier pour le décès de la jeune femme. Son rapport ne contenait qu’une seule recommandation, soit celle d’équiper les camions de déneigement du MTQ et de ses sous-traitants de la télémétrie véhiculaire pour éviter d’autres décès malheureux comme celui-ci.

Le budget annuel du MTQ pour l’entretien hivernal des 137 000 kilomètres du réseau routier oscille autour de 275 millions de dollars. L’installation de la télémétrie véhiculaire à bord des véhicules d’entretien hivernal engendre une dépense additionnelle annuelle de l’ordre de deux millions de dollars.

Les circuits entretenus par des municipalités d’une longueur de moins de quinze kilomètres ne sont pas visés par cette décision d’implanter obligatoirement le système de télémétrie véhiculaire.



D O S S I E R

ENTRETIEN HIVERNAL

COMMENT ÉVITER LA SURCHARGE DE NEIGE SUR LES TOITS CET HIVER

Par Claude Giguère, conseiller en gestion des risques, La Mutuelle des municipalités du Québec

Les toitures québécoises sont conçues pour affronter nos rudes hivers. Toutefois, l’accumulation de neige et de glace combinée à de la pluie et à des redoux peut augmenter significativement la charge sur le toit de vos immeubles, même si l’épaisseur totale de l’accumulation semble raisonnable. Enlever la neige constitue le meilleur moyen de protéger la structure d’une toiture et de prévenir son effondrement. Par contre, cette tâche peut aussi causer des dommages au bâtiment en plus de comporter son lot de risques pour la sécurité des personnes qui s’en acquittent ou qui circulent à proximité. Voici des mesures préventives à mettre en œuvre pour protéger vos toitures, vos employés et vos visiteurs.

À QUELLE FRÉQUENCE DOIT-ON DÉNEIGER?Effectuer régulièrement l’inspection de vos toitures peut réduire les risques. Par exemple, un surplus de glace sur les bords du toit peut indiquer un problème d’isolation. De plus, cette barrière de glace peut à son tour provoquer des infiltrations d’eau. Par ailleurs, les toits plats ou ceux à faible pente doivent être déneigés plus fréquemment, car une trop forte accumulation peut augmenter le risque de bris à la structure. Assurez-vous d’examiner et de déneiger vos toits de façon préventive.

QUELS SIGNES DÉMONTRENT UNE SURCHARGE?Quelques signes peuvent démontrer que votre toiture est en surcharge : un plafond qui semble déformé, des portes intérieures qui se coincent, des fissures qui apparaissent, etc. Dans de tels cas, faites évacuer le bâtiment, car un effondrement pourrait survenir, et prenez les mesures pour faire enlever rapidement la neige du toit. Si vous avez un doute sur le stress structurel que subit l’une de vos toitures, n’hésitez pas à consulter un ingénieur spécialisé en la matière.

COMMENT EFFECTUER UN DÉNEIGEMENT SÉCURITAIRE?Pour procéder au déneigement des toitures, votre municipalité peut avoir recours à ses employés ou elle peut privilégier une entreprise qui possède l’équipement et le savoir-faire appropriés pour réduire les risques. Il n’est pas obligatoire que celle-ci détienne une licence de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ), mais elle doit posséder une couverture d’assurance entreprise appropriée qui comprend minimalement l’assurance en responsabilité civile.

Dans les deux cas, lors du déneigement, vous devriez vous assurer que les travailleurs sont attachés de manière sécuritaire lors du travail en hauteur afin de prévenir les chutes. De plus, une légère couche de neige devrait être laissée sur le revêtement de la toiture afin de ne pas l’abimer. Également, des zones de protection au sol devraient être délimitées aux endroits où la neige est projetée. Les fenêtres et les façades de vos bâtiments municipaux devraient être également protégées des projections. Finalement, les prises d’air et les appareils présents sur les toits ou le long des murs de vos bâtiments devraient être dégagés en tout temps.

QUOI FAIRE EN CAS DE DANGER IMMINENT?En pareils cas, installez rapidement une barrière autour de la zone dangereuse et faites déneiger la toiture. Il est aussi possible d’installer des dispositifs pour retenir la glace et la neige, mais leur installation exige une évaluation préalable de la capacité structurale du toit. Si la chute de neige ou de glace ne semble pas imminente, mais tout de même éventuelle, installez des affiches d’avertissement bien visibles sur vos bâtiments et évaluez s’il devrait être interdit de circuler ou de stationner à ces endroits.

Pour obtenir davantage de conseils sur le déneigement sécuritaire des toitures, contactez le Service de la gestion des risques de La Mutuelle des municipalités du Québec.



SERVICES FQM C H R O N I Q U E

Depuis le 17 octobre 2018, la possession, la vente et la production de cannabis à des fins autres que médicales sont désormais autorisées au Canada. Ces activités sont encadrées par les lois fédérales et provinciales, mais plusieurs aspects liés à la légalisation du produit relèvent de la sphère municipale. Afin d’accompagner ses membres, l’équipe de l’assistance juridique et des ressources humaines et relations du travail de la FQM a développé deux outils de référence fort utiles sur lesquels les municipalités pourront s’appuyer.

Le premier est un modèle de règlement pour encadrer l’usage du cannabis sur le territoire d’une municipalité. Il est accompagné de notes explicatives claires et précises quant aux pouvoirs qu’un conseil municipal peut exercer. Le modèle établit un cadre de base quant aux interdictions qui peuvent être imposées. Les municipalités sont libres d’y déroger, d’adopter leurs propres restrictions et de l’adapter à leur réalité. Il s’agit de leur discrétion politique.

Le deuxième outil est un modèle de Politique en matière de drogues, alcool, médicaments et autres substances similaires destiné à aider les équipes municipales chargées de la gestion des ressources humaines à encadrer l’usage du cannabis au sein de leur organisation. Il est également proposé à titre indicatif et peut être adapté, modifié et personnalisé pour répondre à des situations particulières.

Les deux outils peuvent être consultés sur le site Web de la FQM (www.fqm.ca), sous l’onglet Publications, dans la section Guides et autres publications.

Pour toutes questions additionnelles, il est possible de contacter les professionnels de l’équipe de la FQM au 1 866 951-3343.

VOTRE RÉFÉRENCE EN ACHATS MUNICIPAUX

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LÉGALISATION DU CANNABIS : LA FQM PROPOSE DE NOUVEAUX OUTILS À SES MEMBRES



UN ENJEU QUI DOIT DEVENIR PRIORITAIRE

Pour le maire de Parisville, M. Maurice Grimard, c’est le dernier point qui a été le plus important dans la démarche de gestion des actifs, qu’il a placée au cœur de sa planification stratégique dès 2009. « J’ai été élu comme maire avec une équipe jeune et peu expérimentée. On voulait faire des choses et bien les faire. Nous avons pris le temps d’analyser la situation et d’inclure les citoyens et l’équipe municipale dans notre démarche. Nous avons demandé aux gens de rêver Parisville et à partir de là, nous avons pu bâtir une planification stratégique contenant des plans de gestion des actifs et d’entretien, en toute transparence pour les citoyens. »

Pour en savoir davantage sur la démarche de Parisville, M. Maurice Grimard partage son expérience dans le cadre de la formation en ligne sur la gestion des actifs, offerte gratuitement par la FQM.

La gestion des actifs est un terme de plus en plus utilisé dans le milieu municipal et dont on n’a pas fini d’entendre parler. Il s’agit de l’un des enjeux prioritaires des prochaines années.

Selon le Bulletin de rendement des infrastructures canadiennes publié en 2016, le tiers des infrastructures municipales est en état passable, mauvais ou très mauvais. Plusieurs infrastructures sont en décrépitude. De sérieux investissements sont nécessaires sur les routes, les ponts et les ponceaux, les bâtiments, les centres communautaires, les aqueducs et les égouts, les stations de pompage, les casernes de pompiers, les bibliothèques, les arénas, les parcs et d’autres. Les infrastructures construites dans les années 1950 et 1960 ont presque atteint la fin de leur durée de vie utile. La planification de leur réfection est pressante.

La planification de la gestion des actifs est une démarche responsable qui vise à gérer les actifs municipaux de façon efficace, durable et équitable. En planifiant bien la gestion de ceux-ci, il est plus facile de faire les bons investissements, au bon moment et dans l’intérêt du bien commun.

Une bonne planification présente de nombreux avantages. Elle permet notamment de :

– Mieux comprendre que le mauvais état des actifs entraîne de grands risques de bris et d’accident, et que plus l’on attend pour agir, plus les risques sont élevés;

– Disposer des renseignements pertinents et des données essentielles pour aider à la prise de décision;

– Avoir des outils pour prioriser les projets en cas de restriction budgétaire en tenant compte des risques associés;

– Avoir des informations pour documenter les besoins en investissement et défendre les budgets d’opération et d’entretien;

– Établir une meilleure communication entre les décideurs et les gestionnaires et avoir de meilleurs outils pour communiquer avec les citoyens;

– Justifier les investissements auprès des décideurs et des citoyens;

– Assurer aux citoyens les services qui correspondent à leur capacité de payer;

– Comprendre l’importance de mobiliser toute l’équipe municipale dans la gestion des actifs et de partager les tâches selon les besoins et les forces de chacun.

GESTION DES ACTIFS F C M

LÉGALISATION DU CANNABIS : LA FQM PROPOSE DE NOUVEAUX OUTILS À SES MEMBRES

Une nouvelle formation en ligne

La FQM, en collaboration avec le Centre d’expertise et de recherche en infrastructures urbaines (CERIU), offre une nouvelle formation sur la gestion des actifs adaptée aux municipalités du Québec. Cette initiative est offerte par l’intermédiaire du Programme de gestion des actifs municipaux qui est administré par la Fédération canadienne des municipalités et financé par le gouvernement du Canada.

Elle comprend trois modules de formation en ligne d’une durée moyenne de 90 minutes chacun où s’entremêlent des tableaux, des activités interactives et de courtes vidéos d’experts et de représentants municipaux.

Le premier module traite de l’importance de se préoccuper de la gestion des actifs, le second explore les étapes du cycle de gestion des actifs et le troisième cible les incontournables pour assurer le succès du plan de gestion des actifs municipaux. Une certification en gestion des actifs sera émise à celles et ceux qui auront participé aux trois formations.

La formation est gratuite et disponible sur le site Web de la FQM au formation.fqm.ca/collections/all.



« Cette entente correspond parfaitement à la vision de Gesterra de consolider sa position de leader pour la gestion des matières résiduelles au Québec et de favoriser une gestion plus durable des matières résiduelles, explique le directeur général de l’entreprise, M. Charles Lemieux. Ce partenariat est un symbole concret de la reconnaissance de notre expertise et nous en sommes très fiers. La MRC de Drummond permet ainsi à Gesterra de faire davantage rayonner la région, ce qui contribue à consolider son statut de berceau du développement durable. »

PIONNIER DE LA RÉCUPÉRATIONLa MRC d’Arthabaska fait figure de pionnière dans la récupération des matières. C’est à Victoriaville que le premier centre de tri au Québec a vu le jour en 1977 et qu’a été mise en place la première collecte de matières organiques à la fin des années 1990. Cette vision a été portée au départ par un enseignant de Victoriaville, M. Normand Maurice. Surnommé le père de la récupération et du recyclage, il a eu l’idée de contrer le décrochage scolaire en fondant le premier centre de formation en entreprise et récupération (CFER) en 1990, où des décrocheurs pouvaient suivre une formation tout en recyclant de vieux produits. Le réseau des CFER compte aujourd’hui 24 centres à travers le Québec.

Gaudreau Environnement, partenaire privilégié de la MRC d’Arthabaska dans Gesterra, est un autre visionnaire en ce qui concerne la gestion des matières résiduelles de la région. Fondée en 1958 à Victoriaville, l’entreprise est aujourd’hui devenue l’un des joueurs majeurs dans le secteur des technologies environnementales, avec plus de 500 employés. Pourtant, lorsque M. Jacques Gaudreau a fondé son entreprise il y a 60 ans, plusieurs étaient loin de penser à un tel succès. Très peu de règlements régissaient

La prochaine année pro-met d’être sous le signe de l’expansion et de l’inno-vation pour Gesterra, une société d’économie mixte qui œuvre dans la gestion des matières résiduelles au Centre-du-Québec. Issu d’un partenariat public-pri-vé entre la MRC d’Arthabas-ka (51 %) et l’entreprise Gaudreau Environnement (49 %) en 2006, Gesterra

est devenu un véritable chef de file quand il est ques-tion de développement durable et vise à faire du Centre-du-Québec une plaque tournante de la ges-tion des matières résiduelles.

À compter du 1er janvier 2019, Gesterra agrandira à nouveau son rayon d’action. L’entreprise fera la gestion intégrée des matières résiduelles de sa voisine, la MRC de Drummond. D’une durée de 5 ans, l’entente comprend des services de transport, traitement et valorisation des matières, des services-conseils ainsi qu’un accompagnement pour favoriser une gestion plus durable des matières résiduelles.

M. Charles LemieuxDirecteur général

LE PARTENAIRE D’AFFAIRES

GESTERRA : LE PLUS PETIT DES GRANDS JOUEURS



L’entreprise a aussi lancé au printemps 2018 une nouvelle application mobile pour aider les résidents de la MRC d’Arthabaska à mieux gérer leurs déchets. Téléchargeable gratuitement sur un téléphone intelligent, Gestrio renseigne l’utilisateur sur les horaires de collecte des matières résiduelles. Il peut même recevoir des notifications et des alertes au sujet de la collecte des matières récupérables ou organiques, des sapins de Noël et des rebuts dangereux ou encombrants.

Le directeur général de Gesterra n’est pas peu fier de cette innovation. « Il s’agit d’un outil moderne et adapté qui permet de sensibiliser la population à la réduction de la taille de leurs déchets. Gestrio renferme une base de plus de 1 200 données. En rentrant un mot comme sèche-cheveux par exemple, l’application désignera l’endroit le plus approprié pour s’en débarrasser, le récupérer ou le réemployer lorsque c’est possible. Il pourra même référer à des organismes de récupération, comme dans le cas de vêtements encore en bon état. Gestrio propose toutes sortes d’alternatives à la poubelle, allant jusqu’à la vente par le biais de petites annonces. »

Gesterra est propriétaire notamment d’un centre de tri, d’un écocentre, de plateformes de compostage, d’une usine de traitement des eaux usées et d’un lieu d’enfouissement technique situés dans la région de Victoriaville . L’entreprise accompagne les acteurs municipaux dans une perspective de développement durable, en plus de prendre en charge la gestion des matières générées par les entreprises et la population. Pour en apprendre davantage sur Gesterra, visitez gesterra.ca.

alors la gestion des déchets. Malgré le scepticisme général, il a milité en faveur d’une réglementation plus stricte préconisant l’enfouissement des déchets et la récupération du carton, des boîtes de bois, des bouteilles de verre et des contenants de plastique.

« J’aime bien dire que nous sommes le plus petit des grands joueurs, affirme le directeur général de Gesterra, M. Lemieux. Avec une dizaine d’employés, nous sommes une petite entreprise, mais la force de notre partenariat avec Gaudreau Environnement et la MRC d’Arthabaska nous permet d’offrir un éventail de services, dont certains distinctifs, qui n’ont rien à envier aux grands de notre industrie. En effet, non seulement nous faisons la collecte, le transport, le traitement et la valorisation des déchets, mais nous collaborons aussi à la sensibilisation et au renforcement des bons comportements et nous travaillons énormément en recherche et développement pour mettre au point de nouveaux produits et de nouvelles techniques. »

EN QUÊTE CONSTANTE D’INNOVATION Depuis la mi-septembre, Gesterra mène un projet pilote de collecte intelligente des matières résiduelles auprès d’une centaine d’institutions, de commerces et d’industries (ICI) de Victoriaville. Cette initiative, une première au Québec, consiste à colliger des données sur un an, notamment le poids des matières, à l’aide de puces électroniques apposées sur les conteneurs et les bacs roulants des participants, afin d’optimiser les opérations de transport, de collecte et de tri des matières à la source et de réduire ultimement la quantité de déchets enfouis. Le projet sera aussi l’occasion d’évaluer la pertinence de mettre en place une tarification incitative auprès des ICI en les encourageant à trier davantage leurs matières.



D’ACHETEUR MUNICIPAL P O R T R A I T

LE MONT-ORFORD VERS DE NOUVEAUX SOMMETS

Surplus financier, hausse de clientèle et investissement, la station de ski du Mont-Orford est en voie d’atteindre de nouveaux sommets. La Corporation ski & golf vient ainsi de connaître sa deuxième meilleure année financière depuis sa création, les abonnements sont en hausse de 15 % et elle s’apprête à investir 11 millions de dollars pour revamper ses équipements. Cet investissement n’est que la première phase d’un ambitieux projet de développement de 30 millions de dollars que la Corporation entend réaliser, afin d’assurer la viabilité de la station récréotouristique sur quatre saisons.

Dès cette année, les fonds serviront à optimiser et moderniser le système d’enneigement, à acheter de nouveaux canons à neige et à mettre à niveau les remontées mécaniques. Au printemps 2019, le chalet situé au pied des pentes sera agrandi et une zone événementielle sera aménagée pour accueillir des événements à longueur d’année. À plus long terme, la mise à niveau des infrastructures se poursuivra et la Corporation songe à augmenter l’offre destinée aux skieurs et aux planchistes, à aménager des sentiers et des belvédères dans la montagne, ainsi qu’à améliorer le parcours de golf.

LA MONTAGNE DE LA RÉCONCILIATION« Au départ, Orford, c’était la montagne de la chicane. À force de travail, elle est devenue la montagne de la réconciliation et de l’harmonie, résume fièrement le président de la Corporation ski & golf Mont-Orford, M. Jacques Demers, en rappelant brièvement les

années difficiles traversées. La montagne n’est plus à vendre. Nous avons réussi à prouver financièrement qu’elle pouvait fonctionner. Elle fait maintenant notre fierté et contribue au dynamisme économique de toute la région. »

M. Demers connaît le dossier du Mont-Orford comme le fond de sa poche. Élu maire de la municipalité de Sainte-Catherine-de-Hatley en 2005 et préfet de la MRC de Memphrémagog en 2007, il est au cœur du dossier depuis que la question de sa privatisation a éclaté sur la place publique en 2005. En janvier 2011, lorsque la MRC de Memphrémagog a décidé à toute vapeur de créer un organisme à but non lucratif pour exploiter le centre de ski et le terrain de golf, il est devenu président de la nouvelle corporation qu’il dirige depuis ce temps.

Pour lui, le fait que la MRC de Memphrémagog et les 17 municipalités qui la composent aient convenu d’investir ensemble 2,5 millions de dollars sur cinq ans dans le projet de modernisation de la station est le signe d’une véritable volonté régionale. « Un tel consensus n’aurait pu être possible avant. Ce projet nous a vraiment permis de nous serrer les coudes, de nous concerter et d’avancer ensemble dans une vision commune. On voit bien qu’en joignant nos efforts, on peut être plus forts, explique-t-il. Cet argent va nous servir de levier pour réaliser l’entièreté de notre projet en allant chercher de l’aide financière auprès de différents partenaires. »



UN IMPORTANT MOTEUR ÉCONOMIQUE RÉGIONALLa station de ski est devenue un important moteur économique pour la municipalité d’Orford et aussi pour toute la région. Elle reçoit en moyenne 200 000 skieurs pendant la saison hivernale. Depuis 2011, le nombre d’abonnements a doublé. Sa rentabilité est en hausse et attire au total près d’un million de visiteurs pendant l’année.

« Les retombées économiques estimées d’une station de ski comme Orford sont de 1 pour 7, c’est-à-dire que pour chaque dollar déboursé pour le ski, sept dollars sont dépensés dans la communauté, explique le directeur général de la Corporation ski & golf Mont-Orford, M. Pascal Mongeau. Avec un chiffre d’affaires annuel de 8 à 9 millions de dollars, le ski génère des retombées d’au moins 50 millions de dollars pour la région. C’est très stimulant de penser à ce qu’on pourra réaliser en devenant une station 4 saisons. »

LA QUALITÉ DE VIE POUR LES CITOYENS« Les retombées économiques sont certes importantes, mais notre but premier est d’offrir une meilleure qualité de vie aux résidents de notre territoire avec un équipement récréotouristique de qualité. La clientèle locale a d’ailleurs augmenté depuis 2011 et nous en sommes très fiers. C’est d’abord pour les citoyens que nous le faisons, assure M. Demers, en ajoutant que si le fait d’offrir une meilleure qualité de vie peut aussi

aider nos entreprises à attirer de nouveaux employés et combler leurs besoins en main-d’œuvre, nous aurons fait d’une pierre deux coups. »

La vitalité du centre récréotouristique a également permis à la municipalité d’Orford d’augmenter sa valeur foncière, ce qui constitue un apport non négligeable selon le préfet de la MRC de Memphrémagog.

« En osant, en se distinguant, en développant des activités originales et en accueillant plus d’événements, en plus du golf et du ski, Mont-Orford peut devenir un moteur économique non seulement en hiver, mais douze mois par année. Nous pouvons accueillir plus de visiteurs avec des activités comme le XTrail qui se tient en octobre et qui est devenu la course en sentier la plus populaire au Canada! Nous gardons d’ailleurs l’œil ouvert sur les nouveaux sports qui se développent », ajoute-t-il.

Lorsqu’on lui demande comment il envisage l’avenir de la station de ski dans le contexte des changements climatiques, M. Demers demeure optimiste. « Plusieurs études prédisent que les précipitations seront plus abondantes à l’avenir. Si ce sont des précipitations de neige, nous serons heureux! Nous avons l’équipement pour fabriquer la neige et bien entretenir les pentes. C’est la pluie qui peut nous déranger, mais en devenant une station récréotouristique 4 saisons, nous pourrons assurer une stabilité des revenus à long terme. En Californie, la région de Lake Tahoe est un bel exemple d’une communauté qui a su mettre en place les éléments pour se démarquer en offrant des activités 4 saisons et en déployant son pouvoir d’attraction touristique. Nous pouvons en faire autant. »

Quatrième sommet skiable en importance au Québec, le Mont-Orford propose un aménagement de 3 montagnes (Orford, Alfred Desrochers et Giroux), 4 versants, 61 pistes et sous-bois, ainsi que 5 remontées mécaniques, dont une gondole hybride, et 3 tapis magiques. Visitez le site Web à orford.com.

D’ACHETEUR MUNICIPAL P O R T R A I T



SKI ALPIN : DES RETOMBÉES POSITIVES POUR LES MUNICIPALITÉS

UN NOUVEAU PROGRAMME POUR AIDER LES MUNICIPALITÉS À SE PRÉPARER AUX SINISTRES

Pour près de 1,5 million de Québécois, le retour de l’hiver est synonyme de ski alpin, et pour les municipalités qui ont des stations de ski sur leur territoire, la saison hivernale rime avec vitalité et prospérité.

Le Québec compte 75 stations de ski réparties dans quinze régions. La présence d’un domaine skiable devient souvent un levier économique important pour la municipalité, ou même pour la région, en contribuant à sa vigueur et à son rayonnement sur le plan touristique. En plus de l’investissement et des dépenses de fonctionnement, la station de ski génère de l’activité économique dans la communauté avec notamment la vente ou la location d’équipements, le transport, la restauration, l’hébergement, la vente de souvenirs ainsi que les divertissements additionnels.

La présence d’une station de ski amène également une augmentation de la valeur foncière de la municipalité. Dans certains cas, de nouvelles familles viendront s’y installer, entraînant l’ouverture de commerces et d’entreprises, de même que la construction de projets immobiliers et d’établissements hôteliers pour les touristes.

Dans son ensemble, l’industrie du ski alpin procure de l’emploi à plus de 10 000 personnes dans toutes les régions du Québec à l’extérieur de la métropole. En plus des emplois directs, ce sont des milliers d’emplois indirects qui existent grâce à cette industrie qui a généré un achalandage de près de six millions de visiteurs en 2017.

Si l’industrie du ski se porte bien, les changements climatiques menacent néanmoins ses perspectives de développement. Les saisons hivernales plus courtes, les précipitations plus ou moins abondantes de neige et les grandes variations de température sont susceptibles d’affecter la rentabilité des stations de ski. Elle devront développer de nouvelles stratégies pour diversifier leurs activités et maximiser l’utilisation de leurs actifs et de leurs ressources pendant toute l’année.

Les changements climatiques occasionnent de plus en plus de phénomènes extrêmes inattendus qui se traduisent par une augmentation des sinistres. Pour parer aux catastrophes dont le Québec n’est pas à l’abri, l’Agence municipale de financement et de développement des centres d’urgence 9-1-1 a lancé en septembre dernier un nouveau programme d’aide pour soutenir les municipalités locales dans leurs actions de préparation aux sinistres.

Doté d’une enveloppe de 20 millions de dollars du gouvernement du Québec, le programme vise à développer une culture de sécurité civile au sein des municipalités, valorisée et actualisée de façon permanente, et qu’elles prennent les actions nécessaires pour améliorer leur préparation en cas de sinistre.

Le programme s’adresse principalement aux municipalités locales hors agglomérations. Il comprend deux volets. Le premier vise à ce que la municipalité désigne des personnes responsables et capables d’alerter et de mobiliser en cas de sinistres. Le deuxième volet est consacré au soutien aux municipalités afin qu’elles mettent en place les moyens de communication nécessaires pour bien protéger les personnes et les biens sur leur territoire lors d’un sinistre majeur réel ou imminent.

Ce programme fait suite à l’adoption récente du nouveau Règlement sur les procédures d’alerte et de mobilisation et les moyens de secours minimaux pour protéger la sécurité des personnes et des biens en cas de sinistre, qui entrera en vigueur le 9 novembre 2019.

Tous les détails sont disponibles en ligne : agence911.org/fr/securite-civile/.

LOISIRS ENVIRONNEMENT L E C O I N L E C O I N


20 21M A R C H É M U N I C I PA L VOL. 13 – NO 4 / DÉCEMBRE 2018

CONCILIER HIVER ET MODE DE VIE ACTIF

SAINES HABITUDES DE VIE

Au Québec, l’hiver est long et nous impose ses imprévisibles rigueurs. Mais pas question de s’encabaner en attendant le printemps! De plus en plus, les municipalités rivalisent de créa-tivité pour aménager et animer

les espaces, offrant ainsi aux citoyens des occasions d’être plus actifs durant la saison froide. On se penche ici sur le sujet.

« Traditionnellement, l’hiver, on s’en remettait surtout aux patinoires et aux pentes transformées en glissades », souligne Mme Christine Baron, conseillère en loisir à l’Unité régionale de loisir et de sport de l’Estrie.

La météo des derniers hivers, avec sa valse de grands froids et de redoux, a mis à rude les deux types d’infrastructures mentionnés précédemment, d’où l’importance de les repenser. « Pour les patinoires, la solution peut par exemple passer par l’ajout d’une toiture, par le déplacement vers un emplacement ombragé ou encore par le retrait des lignes colorées dans la glace qui ont tendance à attirer le soleil », propose celle qui soutient que la solution doit aussi miser sur une diversification dans l’offre d’activités.

DES AMÉNAGEMENTS REPENSÉSDans certains cas, nul besoin de partir de zéro pour offrir des espaces où les gens pourront être actifs. Les infrastructures déjà présentes constituent souvent de bons points de départ qui ne représentent pas de très grandes dépenses. « Le simple fait de déneiger les trottoirs et les pistes cyclables, et de donner accès aux sentiers de randonnée peut faire une grande différence », fait remarquer Mme Marie-Pier Morin, conseillère en loisir en Montérégie.

Les recommandations prescrivent par ailleurs, pour des raisons de sécurité, d’interdire l’accès aux aires de jeux pour enfants l’hiver, mais Mme Émilie Lacasse, agente de développement en activité physique à l’URLS de Chaudière-Appalaches, soutient qu’il y a fort à parier que le règlement ne sera pas respecté si aucune autre option n’est offerte aux jeunes pour les occuper.

« Pour compenser, on pourrait par exemple leur offrir des espaces où ils peuvent jouer à leur guise dans la neige et mettre des seaux, des pelles et des traîneaux à leur disposition. »

PLACE À L’ANIMATIONL’animation constitue une autre façon de mieux tirer profit des emménagements déjà en place. « Une municipalité pourrait par exemple organiser un tournoi de soccer dans la neige sur les terrains prévus à cet effet en saison estivale, ou encore y tenir un carnaval », suggère Mme Baron, qui avance que l’animation peut prendre une multitude de formes, comme des ateliers ponctuels d’initiation au patinage destinés aux tout-petits ou aux personnes de 50 ans et plus.

Selon Mme Morin, si la pratique libre de sports et de loisirs constitue une voie prometteuse, il faut un minimum d’encadrement pour l’encourager. Les municipalités peuvent intervenir en ce sens avec des initiatives somme toute assez simples et, encore une fois, peu dispendieuses. « L’animation rendra l’activité spéciale et fera en sorte que les gens auront envie de répéter l’expérience, dit-elle. Cela pourrait être aussi simple que d’installer un petit kiosque dans un parc pour pouvoir y distribuer des chocolats chauds gratuitement ».

Des skis de fond en libre accès, des échanges de patins et d’équipement de hockey entre citoyens, de la signalisation adaptée à l’hiver pour que des sentiers de randonnée pédestre servent à la pratique de la raquette, des promenades dirigées suivies de feux de camp.... la liste pourrait s’étirer encore longuement, car les mesures pour inciter les gens à mettre le nez dehors sont innombrables.

Pour faciliter la démarche, les municipalités peuvent aussi s’en remettre à l’Unité régionale de loisir et de sport de leur région. Celle-ci peut aussi bien répondre à leurs questions ponctuelles en ce qui concerne leur offre en sport et en loisir que les appuyer dans l’analyse des problématiques, ainsi que les accompagner dans le développement des interventions.

C H R O N I Q U E



C H R O N I Q U E

Signalons que dans le cas des employés syndiqués, un employeur peut prévoir un étalement des heures de travail sur une base autre qu’hebdomadaire sans obtenir l’autorisation de la CNESST, à condition que la moyenne des heures de travail soit équivalente à la norme prévue dans la Loi ou les règlements.

Or, avec l’entrée en vigueur le 12 juin 2018 de certaines modifications à la LNT, l’article 53 de cette Loi a été bonifié afin d’ajouter la possibilité pour un employeur et un salarié de convenir d’un étalement des heures de travail sur une base autre qu’hebdomadaire sans obtenir l’autorisation de la CNESST sous certaines conditions :

– La moyenne des heures de travail doit être équivalente à la norme prévue dans la Loi ou les règlements; – L’accord doit être constaté par écrit et prévoir l’étalement des heures de travail sur une base maximale de 4 semaines; – Une semaine de travail ne peut excéder de plus de 10 heures la norme prévue dans la Loi ou les règlements; – Le salarié ou l’employeur peut résilier l’entente à la suite d’un préavis d’au moins 2 semaines avant la fin prévue de l’étalement convenu.

Cette modification à la LNT concernant la possibilité d’étaler les heures de travail peut s’avérer utile pour les municipalités, notamment dans le cadre des opérations de déneigement qui, comme nous le savons, doivent parfois s’effectuer pendant des heures qui excèdent la journée de travail régulière d’un employé municipal.

Les frissons de l’automne nous rappellent que malgré le bel été que nous avons eu, l’hiver s’en vient! Alors que les employés des tra-vaux publics procèdent à l’inspection des véhicules qui seront utilisés pour le déneigement cet hiver, les dirigeants municipaux, qui sont quant à eux dans la planification budgétaire,

appréhendent les heures sup-plémentaires qui seront oc-casionnées par les caprices

de dame nature au cours des prochains mois.

Depuis quelques années, afin d’éviter autant que possible les coûts reliés aux heures supplémentaires, certaines municipalités ont instauré un système où, au lieu de procéder au paiement des heures supplémentaires, le temps des salariés est mis en banque afin d’être repris en temps compensatoire à la fin de la saison hivernale ou faire l’objet de semaines additionnelles rémunérées même si les salariés ne sont plus physiquement au travail.

Plusieurs de ces municipalités se sont fait taper sur les doigts par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (ci-après : la CNESST), et ce, en vertu de l’article 53 de la Loi sur les normes du travail (RLRQ, c. N-1,1, ci-après : la LNT) qui prévoit qu’un employeur ne peut, sans l’autorisation de la CNESST, étaler les heures de travail de ses salariés sur une base autre qu’hebdomadaire.

L’ÉTALEMENT DES HEURES DE TRAVAIL ET LE DÉNEIGEMENT

RELATIONS DU TRAVAIL

Me Philippe AsselinAvocat, Morency, Société d’avocats S.E.N.C.R.L.

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Notre politique qualité est la suivante :• La satisfaction de notre clientèle est notre motivation• Le souci de répondre aux besoins des clients selon

les normes, les lois et règlements en vigueur est notre préoccupation.

SERVICES Glissières de sécuritéLes glissières de sécurité sont installées pour protéger les véhicules des cours d’eau, des pentes abruptes, des assises de ponts, des obstacles dangereux ainsi que des voitures qui pourraient être en perte de contrôle. Les systèmes d’extrémité changent et s’adaptent à la vitesse de la route et vous protègent en cas de collision avec ceux-ci.

Produit SolarTechNous sommes le distributeur des produits SolarTech depuis plusieurs années. Nous sommes le fournisseur officiel du MTQ.

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Sébastien GauthierPrésident

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AGRICULTURE C H R O N I Q U E

LA SAISON HIVERNALE EST À NOS PORTES!

montréalais combinée à des conditions climatiques parmi les plus favorables au Québec, au potentiel des terres en friche (6 291 ha), à la proximité des marchés montréalais et à la présence de nombreuses entreprises agroalimentaires, contribue à la reconnaissance du territoire et des activités agricoles comme un atout territorial métropolitain majeur.

À travers son Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) adopté en 2012, la CMM a non seulement affirmé un engagement ferme de protection de sa zone agricole et de densification à l’intérieur du périmètre urbain, mais a aussi mis de l’avant un objectif de remise en culture de 6 % des terres en friche métropolitaines d’ici 2031.

Cinq ans plus tard, le cahier de Suivi du PMAD 2012-2018 brosse un bilan positif de la première phase de mise en œuvre du PMAD, y compris un maintien de la zone agricole métropolitaine, l’élaboration d’un Plan d’action métropolitain de mise en valeur du territoire et des activités agricoles et une légère progression des superficies remises en culture. Plusieurs indicateurs documentés en lien notamment avec le développement urbain et la zone agricole, permettent d’identifier clairement les besoins en matière de développement urbain et de confirmer la capacité de développement à l’intérieur du périmètre urbain métropolitain d’ici 2031.

L’exemple de la CMM démontre que le développement durable et responsable d’un territoire municipal ne doit pas passer par un continuel étalement urbain, des conflits d’usage ou le sacrifice de terres agricoles, mais plutôt par la consolidation des espaces disponibles à l’intérieur des périmètres urbains, la cohabitation des usages, la collaboration entre les différents partenaires régionaux et la protection de notre garde-manger québécois.

Les saisons se suivent et passent. Notre territoire agricole demeure notre base commune, garant de notre capacité collective à se nourrir.

1 L’actuel réseau de sentiers au Québec compte 32 000 kilomètres dont 50 % sont en terres privées https://fcmq.qc.ca/fr/clubs/proprietaires-fonciers/

Plusieurs d’entre nous envi-sagent l’arrivée de l’hiver avec enthousiasme. D’un point de vue agricole, la saison des ré-coltes tire à sa fin, mais une autre saison commence; celle de la motoneige, du ski de fond, de la randonnée sur les sentiers et du déneigement.

Avec plus de 12 690 km de sentiers de motoneige1 par-courant et arpentant les terres agricoles, la collaboration et la bonne entente entre les diffé-rents partenaires, les municipa-

lités et les producteurs agricoles sont essentielles.

En saison hivernale, la cohabitation des usages et des activités sur le territoire agricole font partie intrinsèque du paysage et des dynamiques régionales, partout au Québec. Ces activités, partie intégrante de la vitalité économique et du développement de nos régions, contribuent à la force de nos territoires ruraux et urbains.

La concertation et la planification régionales jouent un rôle central pour le développement du plein potentiel de nos municipalités. Le territoire et les activités agricoles font partie de ce développement local et régional à travers les saisons.

Plusieurs MRC et municipalités entreprennent des démarches intéressantes dans ce sens. Que ce soit à travers certains plans de développement de la zone agricole (PDZA), ou par le biais d’outils de planification régionale (schéma d’aménagement), les municipalités peuvent certainement choisir d’être des alliées de la protection du territoire agricole et du développement de leur agriculture. Dans ce contexte, l’exemple de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) mérite d’être soulevé.

Sur le territoire de la CMM, la zone agricole protégée est d’une superficie de 220 400 hectares, ce qui représente 58 % de la superficie terrestre totale. La qualité des sols

M. Charles-Félix RossDirecteur général, L’Union des producteurs agricoles



VERTE C H R O N I Q U E

NOUVEAU PROGRAMME ICI ON RECYCLE + DE RECYC-QUÉBEC

Ils mettent en place des initiatives qui reposent sur les meilleures pratiques en termes d’approvisionnement et d’économie d’énergie, et des solutions qui encouragent une économie circulaire.

UN PROGRAMME BONIFIÉ ET UN NOUVEAU PORTAILLe nouveau programme ICI on recycle +, lancé en mai dernier, en offre plus aux entreprises. Il s’est adapté à la réalité des ICI, en étant davantage axé sur la recherche et la mise en place de solutions qui permettent de réduire la quantité de matières éliminées et qui favorisent une économie circulaire. Le nouveau portail Web est également plus convivial, facile d’utilisation et offre une gamme de nouveaux outils pratiques pour vous aider à mettre en place les mesures proposées dans le formulaire d’attestation.

POURQUOI VOUS INSCRIRE?Il y a plusieurs bonnes raisons d’inscrire votre municipalité au programme et d’en faire la promotion auprès des ICI de votre territoire:

– Pour bénéficier d’un service d’accompagnement hors pair offert par les professionnels de RECYC-QUÉBEC et adapté à vos besoins et à votre réalité; – Pour diminuer la quantité de matières résiduelles éliminées sur votre territoire; – Pour mettre en lumière et faire valoir vos actions de réduction à la source, de réemploi, de recyclage et de valorisation (3RV); – Pour avoir accès à un portail Web dynamique et convivial qui vous permettra de créer rapidement et facilement un plan d’action personnalisé et d’en assurer le suivi de façon simple; – Pour obtenir une foule d’outils pratiques et personnalisables avec une image de marque colorée et distinctive pour vous donner une plus grande visibilité.

Visitez notre site Web et découvrez tous les nouveaux avantages du programme : plus d’accompagnement, plus d’outils et plus de visibilité!www.recyc-quebec.gouv.qc.caÉcrivez-nous : [email protected]

Saviez-vous qu’on compte une centaine de bâtiments municipaux parmi ceux attestés par le programme ICI on recycle + de RECYC-QUÉBEC? Saviez-vous que ce programme peut permettre aux industries, commerces et institutions (ICI) situés sur votre territoire d’améliorer leur performance en gestion des matières résiduelles et de diminuer la quantité de matières éliminées (enfouies ou incinérées)?

L’environnement a une place privilégiée dans votre quotidien? Bonne nouvelle! Vous pouvez rejoindre les rangs de près de 800 organisations pour qui l’environnement est au cœur de leurs pratiques. Vous pouvez faire reconnaitre vos efforts en vous inscrivant au programme de reconnaissance ICI on recycle +.

Le programme de reconnaissance ICI on recycle + vise à souligner les efforts extraordinaires des ICI qui ont mis en place des mesures de saine gestion de leurs matières résiduelles. RECYC-QUÉBEC offre, au nom du gouvernement du Québec, la seule attestation en gestion des matières résiduelles à des ICI de toutes tailles et de tous secteurs d’activité situés au Québec.

Mais ICI on recycle + n’est pas qu’un programme de reconnaissance. Il s’agit également d’un outil d’amélioration continue et d’une démarche structurée pour aider les municipalités et les ICI de leur territoire à mettre en place différentes mesures de gestion des matières résiduelles au sein de leur établissement (plus de 80 mesures proposées).

Depuis la création du programme de reconnaissance en 2003, les ICI participants font bien plus que recycler. Ils implantent des mesures respectant la hiérarchie des 3RV, soit la réduction à la source, le réemploi, le recyclage et la valorisation des matières.



UN RECUEIL DE MODÈLES DE RÈGLEMENTS COMPLET ET ADAPTÉ AUX MUNICIPALITÉS QUÉBÉCOISES

Aménagement urbain

LEBLANC ILLUMINATIONS CANADA (p. 32)

ÉNERGÈRE (p. 27)

Environnement

AQUATECH, SOCIÉTÉ DE GESTION DE L’EAU

Fournitures de bureau

STAPLES AVANTAGE

Publication juridique

PRÉVOST FORTIN D’AOUST, AVOCATS

Messagerie

POSTES CANADA

Mutuelle santé et sécurité du travail

MEDIAL

Télécommunications

BELL MOBILITÉ ET SOLUTIA TÉLÉCOM

Voirie et transport

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FAITES PLUS D’ÉCONOMIES AVEC NOS PARTENAIRES

DU SAM C H R O N I Q U E

Les lois intéressant le milieu municipal sont en évolution constante, particulièrement depuis quelques années. Aussi, les municipalités doivent-elles amender régulièrement leur réglementation en conséquence, quand il ne s’agit pas tout simplement d’adopter de nouveaux règlements.

Or, depuis 1996, Prévost Fortin D’Aoust avocats et la FQM ont établi un partenariat en vue de publier un recueil de modèles de règlements, ainsi qu’une série de textes explicatifs sur les pouvoirs réglementaires des municipalités, dans un ouvrage intitulé LE RÈGLEMENT MUNICIPAL.

Complètement refondu en 2014, le recueil est mis à jour chaque année pour tenir compte des plus récents développements jurisprudentiels et législatifs, et propose à ses lecteurs de nouveaux modèles de règlements adaptés à l’actualité juridique municipale.

La plus récente mise à jour tient ainsi compte des répercussions résultant de l’entrée en vigueur des projets de loi 155 et 122 sur les différents modèles de règlements contenus au recueil, en proposant de plus une version revue du Règlement de gestion contractuelle et en intégrant un modèle de Règlement sur les avis publics et un modèle de Politique de participation publique.

Avec plus de 400 pages de textes de doctrine et de textes explicatifs sur les pouvoirs réglementaires des municipalités, ainsi que 73 modèles de règlements constamment mis à jour, l’ouvrage LE RÈGLEMENT MUNICIPAL s’avère plus que jamais un outil indispensable pour les hauts fonctionnaires municipaux et les conseils des petites, moyennes et grandes municipalités québécoises, ainsi que pour les praticiens du droit appelés à servir les municipalités.

Par Marc Sparano, conseiller Partenariats et formation, Fédération québécoise des municipalités

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La Fédération Québécoise des Municipalités (FQM) et l’entreprise Énergère offrent à toutes les municipalités du Québec des tarifs préférentiels* pour l’achat et l’installation de luminaires de rues au DEL ainsi que la possibilité d’implanter un système de gestion intelligent de l’éclairage public (SGIE).

* Tarifs obtenus dans le cadre d’un appel d’offres lancé par la FQM.

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Le DEL possède une durée de vie de 25 ans.

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SGIE : réseau sans fil évolutif déployé sur tout le territoire.


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PEUT-ON INTERDIRE LA PRODUCTION ET LA VENTE DE CANNABIS DANS SA MUNICIPALITÉ?

La recherche de solutions nécessite une analyse préliminaire par le conseil municipal, pouvant inclure des recommandations de citoyens et du comité consultatif d’urbanisme. Ces différents acteurs doivent mettre de l’avant leurs préoccupations et examiner les lieux les plus adaptés à l’établissement des activités de vente et de production de cannabis. À ce sujet, voici des exemples de questions à se poser :

– Veut-on autoriser la vente de cannabis à proximité de secteurs résidentiels? – Veut-on cibler certaines zones agricoles où la culture de cannabis sera permise ou l’élargir à toute la zone verte? – Veut-on permettre la production dans les zones industrielles?

L’avis d’un professionnel urbaniste ou avocat indiquant si vos règlements d’urbanisme sont adaptés à la nouvelle réalité légale du cannabis a aussi intérêt à être intégré à vos réflexions. Le cas échéant, l’avis pourrait indiquer les modifications à apporter à vos règlements, dont certaines pourraient toucher la classification des usages associée au règlement de zonage. Il est effectivement possible que la vente de cannabis et sa production puissent être assimilées à d’autres usages ou classes d’usages plus généraux. Si aucune modification au règlement de zonage n’est envisagée pour corriger cette possibilité, la vente et la production de cannabis risquent peut-être d’être autorisées dans des zones moins adaptées à leur situation. Les municipalités doivent donc entreprendre un examen approfondi de cet enjeu si ce n’est pas déjà débuté.

Pour terminer, il importe de préciser que le gouvernement du Québec a prévu à l’article 33 de la Loi encadrant le cannabis, que les établissements de vente sous la bannière de la SQDC devront s’établir à une certaine distance de certains types d’établissements d’enseignement. Pour approfondir le sujet, nos membres peuvent contacter notre Service de la gestion des risques.

Cet article doit être considéré dans l’exercice de réflexion que les municipalités ont intérêt à entreprendre en urbanisme sur la question de la vente et de la production du cannabis.

Le 12 juin dernier, le gouver-nement du Québec sanction-nait le projet de loi 157 dont les objectifs principaux sont de constituer la Société qué-bécoise du cannabis (SQDC) et d’encadrer notamment les activités de vente, de culture et de possession de cannabis au Québec. Malgré cette Loi, certaines municipalités pour-raient être tentées d’interdire les activités liées à la culture et à la vente de cannabis sur leur territoire en se servant des règlements d’urbanisme.

PEUVENT-ELLES LE FAIRE? Au sens de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme (chapitre A-19.1), un règlement de zonage ne peut interdire un usage licite sur l’ensemble du territoire d’une municipalité sauf pour se conformer au schéma d’aménagement et de développement. Une municipalité ne peut non plus autoriser dans son règlement de zonage des usages dans des zones où leur implantation est irréalisable pour différents motifs, sinon les tribunaux peuvent invalider de telles dispositions. Pour ces diverses raisons, une municipalité ne peut interdire totalement la production et la vente de cannabis sur son territoire.

RECHERCHE DE SOLUTIONS Ainsi, la recherche de solutions différentes à une prohibition totale semble plus acceptable, notamment :

– L’autorisation de vendre et de produire du cannabis dans certaines zones municipales seulement; – Permettre la vente de cannabis en se servant d’un règlement municipal sur les usages conditionnels. Le conseil municipal se trouverait alors en situation où il pourrait imposer des conditions qu’il jugerait appropriées à un usage associé au cannabis, tout en respectant les compétences des municipalités.

M Jean-Philippe LangloisUrbaniste et conseiller en ges-tion des risques, La Mutuelle des municipalités du Québec

ASSURANCES C H R O N I Q U E



C H R O N I Q U E

RECYCLAGE ÉLECTRONIQUE

Une grande partie des matières qu’ils contiennent, comme l’or, le cuivre et l’argent, peut être réutilisée afin de fabriquer de nouveaux produits. Le recyclage d’appareils électroniques est donc un geste simple qui permet de récupérer ces précieuses ressources au lieu d’avoir à les extraire du sol, et ce, à grand coût pour l’environnement.

Par exemple, pour obtenir une tonne de cuivre, il faut seulement 14 tonnes de déchets électroniques recyclés au lieu de 80 000 tonnes de matières extraites du sol. Afin de préserver nos ressources naturelles, le recyclage est une avenue plus efficace et plus écologique que l’exploitation minière traditionnelle.

UN GRAND MERCI AUX MUNICIPALITÉSLe succès du programme passe par un effort collectif et l’ARPE-Québec tient à remercier les municipalités qui participent à son programme et qui encouragent leurs citoyens à poser le bon geste afin de protéger notre environnement et notre planète.

Près de 40 % des points de dépôt officiels au Québec sont des installations municipales. En adhérant au programme Recycler mes électroniquesMC de l’ARPE-Québec, les municipalités :

– favorisent l’accessibilité à un vaste réseau de récupération et de valorisation des produits électroniques en fin de vie utile; – démontrent leur engagement envers la protection de l’environnement; – participent à réduire leur empreinte écologique; – réduisent les coûts reliés à l’enfouissement; – contribuent à l’atteinte des objectifs environnementaux établis par le gouvernement du Québec; – permettent que des milliers d’appareils électroniques évitent les sites d’enfouissement chaque année et que de précieuses ressources soient récupérées pour la fabrication de nouveaux produits, évitant ainsi de puiser dans nos ressources naturelles.

Les citoyens, les indus-tries, les commerces et les institutions du Québec ont de quoi être fiers en cette fin d’an-née 2018! Ensemble, ils ont contribué à ce que plus de 100 000 tonnes métriques de pro-

duits électroniques désuets soient détournées des sites d’enfouissement depuis la mise en place du programme.

Le Programme québécois de récupération et de valorisation des produits électroniques, mieux connu sous le nom Recycler mes électroniquesMC, souligne en effet un jalon important de son histoire cette année, ayant franchi le cap des 100 000 tonnes métriques de produits électroniques désuets récupérés depuis ses débuts en 2012, soit plus de 13 millions d’appareils!

Mis en œuvre par l’Association pour le recyclage des produits électroniques du Québec (ARPE-Québec), organisme de gestion reconnu par RECYC-QUÉBEC, le programme offre à la population une solution simple, gratuite et sécuritaire pour se départir de ses SerpuariensMD tout en leur donnant l’assurance que leurs produits électroniques en fin de vie utile :

– n’aboutiront pas dans les sites d’enfouissement; – ne seront pas exportés illégalement ou manipulés de façon négligente; – seront recyclés conformément aux normes environnementales les plus strictes et aux plus hauts standards de l’industrie.

DE PRÉCIEUSES RESSOURCES RÉCUPÉRÉESAujourd’hui, il est impossible d’envisager un monde sans produits électroniques, mais il est primordial d’en disposer de façon responsable et écologique. Ces produits ne devraient jamais finir dans la poubelle, ni dans le bac de recyclage, ni en bordure de rue.

UN JALON IMPORTANT EN 2018!



C H R O N I Q U E

DROIT AU BUT

LES PRIX UNITAIRES EN MATIÈRE D’APPEL D’OFFRES

Dans cette récente décision, l’entrepreneur poursuit la municipalité en dommages et intérêts après que celle-ci ait rejeté sa soumission, malgré qu’il était le plus bas soumissionnaire, pour cause que les prix unitaires y étant inscrits n’étaient pas représentatifs du coût des travaux à être réalisés par l’entrepreneur.

La municipalité soutient qu’elle avait le pouvoir discrétionnaire de rejeter la soumission déposée puisque les prix unitaires étaient déséquilibrés, c’est-à-dire qu’ils accusaient un écart excessif avec le prix réel du marché. Aux termes des clauses prévues à l’appel d’offres, l’inscription de prix unitaires non proportionnés donnait effectivement ouverture au pouvoir discrétionnaire de la municipalité de rejeter la soumission.

Or, dans son analyse, le Tribunal rappelle que le pouvoir discrétionnaire de la municipalité demeure néanmoins sujet à l’application des facteurs permettant de déterminer s’il s’agit d’une irrégularité mineure ou majeure.

Considérant qu’une erreur s’était glissée aux documents d’appel d’offres et que cette erreur avait une incidence directe sur le prix des soumissions, dont notamment le balancement des prix unitaires, la Cour conclut que la municipalité a usé de son pouvoir discrétionnaire de façon arbitraire en omettant d’aviser les soumissionnaires de cette erreur et en rejetant la soumission de la demanderesse. Cette décision a eu pour conséquence de rompre l’égalité entre les soumissionnaires.

Pour ces motifs, le Tribunal accueille la réclamation de la demanderesse.

Au moment d’écrire ses lignes, il convient de noter que cette décision a été portée en appel.

Enfin, suite à l’adoption de nouvelles exigences législatives imposant désormais aux municipalités de décrire leurs spécifications techniques en termes de performances ou d’exigences fonctionnelles, ainsi que de par la solidification des critères jurisprudentiels en matière de prix unitaires, force est de constater que nous entrons dans une ère où les municipalités devront nécessairement accroître le temps et l’énergie consacrés à la préparation d’appel d’offres afin de s’assurer que ceux-ci répondent aux exigences de plus en plus étoffées qui leur sont imposées.

1 Entreprise TGC inc. c. Municipalité de Val-Morin, 2017 QCCS 2616

L’étude de la conformité d’une soumission constitue une ques-tion administrative générale-ment technique pour laquelle la municipalité jouit d’une grande discrétion.

Cette latitude n’autorise toutefois pas la municipalité à accepter une soumission qui comporte des irrégularités majeures contrevenant aux règles législatives établies. Ainsi, lors de l’analyse d’une soumission où une irrégularité est constatée, la municipalité

devra s’interroger quant à savoir si l’irrégularité s’avère être une irrégularité mineure qui pourra être corrigée avant l’adjudication du contrat ou bien si celle-ci s’avère être une irrégularité majeure qui nécessite le rejet automatique de la soumission.

Les facteurs dont la municipalité devra tenir compte afin de déterminer si elle peut renoncer à une exigence prévue aux documents d’appels d’offres sont les suivants :

– Le contrat doit être octroyé dans l’intérêt fondamental des contribuables;

– Toutefois, dans la recherche de cet objectif, le principe de l’égalité entre les soumissionnaires ne devra pas être affecté;

– Si l’irrégularité peut être corrigée sans modifier le principe de l’égalité entre les soumissionnaires, qu’elle n’a pas d’impact sur le prix ou sur une exigence de fond contenue à l’appel d’offres, ce sera une irrégularité généralement qualifiée de mineure;

– Si mention est faite aux documents d’appel d’offres voulant que le défaut de respecter une exigence entraînera le rejet automatique de la soumission, l’irrégularité sera qualifiée comme portant sur un élément essentiel.

DÉBALANCEMENT DES PRIX UNITAIRESRécemment, le Tribunal a réitéré les principes de l’affaire Val-Morin dans la décision Uniroc Construction inc. c. Municipalité de Piedmont, 2018 QCCS 3038.

Me Fanny MaheuAvocate Cain Lamarre

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Entretien hivernal S’ADAPTER AUX RIGUEURS DE L’HIVER · 2019-12-05 · Le Super sel déglaçant Bourget est un produit exclusif, développé par l’équipe de recherche et développement