8
LES CO PARGNE & INVESTISSEMENT LUNDI 21 OC TOBRE 2013 ÉPARGNE & INVESTISSEMENT DÉCRYPTAGE Colorado : de nouvelles sources de revenus. p.21 ÉPARGNE Quelles opportunités à la bourse ? p.22 RÉGLEMENTATION Entretien avec Noureddine Charkani, expert en inance islamique. p.25 La lumière au bout du tunnel Bourse Selon les conclusions d’une analyse de l'Oxford Business Group (OBG), la BVC est vouée a un bel avenir du fait de l’indic e MSCI Frontier Market et des réf ormes engagées par les autorités publiques et boursières. p.22 19

Epargne-Invest Au Maroc

Embed Size (px)

Citation preview

  • LES CO PARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 21 OCTOBRE 2013

    PARGNE &INVESTISSEMENT

    DCRYPTAGE

    Colorado : de nouvellessources de revenus. p.21

    PARGNE

    Quelles opportunits labourse ? p.22

    RGLEMENTATION

    Entretien avec NoureddineCharkani, expert en financeislamique. p.25

    La lumire au bout du tunnel

    Bourse

    Selon les conclusions dune analyse de l'Oxford Business Group (OBG), la BVC est voue a un bel avenir du fait de lindice MSCI Frontier Market et des rformes engages par les autorits publiques et boursires. p.22

    19

  • LES CO PARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 21 OCTOBRE 2013

    Actualit

    20

    Salima [email protected]

    BILLET

    Les investisseurs inter-nationaux sont es-sentiels pour les mar-chs financiers, neserait-ce que par la massede capitaux quils manipu-lent et qui permettrait decombler le besoin croissanten financement de notreconomie. Nous avons tout gagner russir leur recru-tement, mais cela ncessi-tera de gros efforts. Plusieursmcanismes doivent tredvelopps pour les inciter s'intresser notre place fi-nancire. Il faut savoir queles investisseurs internatio-naux sont trs exigeants ence qui concerne la liquidit,mais galement la transpa-rence, les cots de transac-tion et la fiscalit appliqueaux marchs dans lesquelsils investissent.Le dclasse-ment de la place boursiremarocaine de MSCI Emer-ging Markets MSCI Fron-tier markets envoie un mes-sage fort. Les investisseursinternationaux considrentque notre march ne rpondplus aux critres de perfor-mance et de croissance sou-tenue des marchs dit mer-gents. La bonne nouvelle estquil y a un intrt grandis-sant dune catgorie dinves-tisseurs trangers pour lesFrontier markets. Cepen-dant, le Maroc doit relevercertains challenges macro-conomiques (dficit de labalance des paiements,budgtaire, etc.), sans quoi, ilrestera moins attractif quedautres pays Frontier mar-kets, notamment dAsie duSud-Est.

    Des challenges relever

    Masi. Une hausse de lavolatilit en perspectiveOn devrait assister une hausse de la volatilit du Masi dici la finde lanne. Cest en tout cas ce que prdisent les analystesdUpline Group. Nous prvoyons, ds la cassure la baisse duniveau des 8.800 points, une baisse en direction 8.660 points. Surce support, nous prvoyons un retournement haussier vers les8.900 points, souligne la socit de bourse. Toutefois, si lindicene parvenait pas franchir ce niveau la hausse, nous devrionsassister une acclration baissire qui devrait ramener lindiceau test des 8.660 points, suivis par les 8.480 points, prciseUpline. Il sensuit le dmarrage dune nouvelle reprise avec pourligne de mire les 8.660 points dici la fin danne. Aprs un dbutde trimestre marqu par une dynamique baissire importante,le Masi a test un plus bas 8.356,4 points avant de reprendre endirection des 9.000 points. Cette volution, rythme par des pu-blications de rsultats semestriels des socits cotes au-dessusdes anticipations, a permis lindice dattnuer sa baisse depuisle dbut de lanne pour la limiter -5,14%.

    Mundiapolis. Installation dunesalle des marchsLa Business School de luniversit Mundiapolis se dote de sapropre salle des marchs. Lance en partenariat avec laBourse de Casablanca, la salle des marchs Mundiapolis estdote dinfrastructures aux normes internationales facilitantlapprentissage des tudiants. Une crmonie dinaugurationest dailleurs prvue le mardi 22 octobre Casablanca enprsence de Karim Hajji, directeur gnral de la Bourse deCasablanca et dAmine Bensaid, prsident de luniversit. Cenouveau partenariat s'inscrit dans le cadre de la stratgie dela Bourse de Casablanca axe sur lducation financire.

    Graphique de la semaineLe DAT perd de son attractivitLe taux moyen pondr des dpts 6 et 12 mois observ parBank Al-Maghrib au niveau des banques a diminu de 18points de base par rapport au mois de juillet, revenant 3,61%en aot. Selon le dernier rapport de la Banque centrale, cettevolution traduit des replis respectifs de 10 et 25 points debase des taux sur les dpts 6 mois et un an, se chiffrantainsi respectivement 3,44% et 3,69%. Notons toutefois queces taux sont des moyennes. En effet, les taux des dpts terme varient en ralit dune banque lautre, selon le mon-tant dpos et la taille du client.

    Immolog. Des indicateurs financiersen repliDans lattente de la monte en rgime de ses nou-veaux projets, Immolog affiche au titre du premiersemestre des rsultats financiers en baisse. La so-cit spcialise dans l'immobilier conomique etintermdiaire affiche un chiffre daffaires en dpr-ciation de 48,4% 176,2 MDH. De son ct, le rsul-tat dexploitation se replie de 23,5% 70,2 MDHsuite la baisse de 59,7% des achats consomms 71,7 MDH. Le rsultat financier demeure, quant lui,ngatif -34,4 MDH, tenant compte de chargesdintrts de 50,4 MDH. Dans ce sillage, la capacitbnficiaire saffaisse de 53,3% 23,2 MDH, rdui-sant la marge nette de 1,4 point 13,1%. Sur le planbilanciel, la dette nette sallge de 5,2% 946,8MDH. Toutefois, le gearing passe de 2 fois fin 2012 2,3 fois au premier semestre 2013 suite la baissede 15,7% des fonds propres.

    2.800La rserve foncire du groupe Al-liances avoisine aujourdhui les 2.800hectares. Celle-ci permet au promo-teur immobilier de scuriser son chif-fre daffaires et ses rsultats prvision-nels sur une priode de 8 10 ans.

    TAUX CRDITEURS (EN %)

    SOUR

    CE :

    BAM4,3

    4,1

    3,9

    3,7

    3,5

    3,3

    3,1Aot12

    Sept.12

    Oct.12

    Nov.12

    Dc.12

    Janv.13

    Fvr.13

    Mars13

    Avril13

    Mai13

    Juin13

    Juil.13

    Aot13

    Taux moyen pondr des dpts 6 mois Taux moyen pondr des dpts 1 an

  • LES CO PARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 21 OCTOBRE 2013

    Dcryptage

    21

    quel nous sommes en train degrignoter des parts de march la concurrence. Ce nest pastout. terme, le segment de lapeinture de carrosserie devraitreprsenter 6% du chiffre daf-faires de Colorado. Dailleurs, cedernier connatrait, selon le di-recteur gnral de la socit,une stabilisation dici la fin delanne, voire une lgre baiss.

    De nouveaux segmentsdans le pipeColorado compte poursuivre ladiversification de ses activits auMaroc. Nous sommes en train derflchir sur des possibilits de di-versification de nos mtiers. Noussouhaitons aller sur d'autres acti-vits mais toujours en relationavec la peinture, souligne AbedChagar. La peinture marine, la

    L es revenus du premiersemestre de Coloradoauront t impacts parle ralentissement de l'ac-tivit du btiment. En tmoignela rgression de 4,8% 306,1MDH du chiffre daffaires duspcialiste de la peinture. Il est noter que la socit est parve-nue maintenir ses parts demarch. Elle se positionne au-jourd'hui en tant que leader deson secteur. Cependant, il estimportant de signaler que cesralisations s'inscrivent dans uncontexte o la socit tend in-vestir dans la recherche et le d-veloppement ainsi que dans lesnouvelles niches. Colorado avaiten effet dj lanc au cours delanne 2010 la peinture de car-rosserie automobile avec unpartenaire amricain, Valspar.Notre projet de peinture de car-rosserie automobile prendforme avant le lancement cetteanne de deux nouveaux pro-duits. Aujourdhui, ce segmentconnat une croissance et repr-sente 4% du chiffre daffaires deColorado, nous a expliquAbed Chagar, directeur gnralde Colorado, avant dajouter :Cest un march de centainesde millions de dirhams dans le-

    peinture industrielle ou encore lapeinture anticorrosion sont au-tant de segments qui restent prospecter pour Colorado. Nousy allons doucement car danschaque segment de peinture, il ya un besoin de technicit, d'exper-tise et des moyens techniques ethumains, prvient toutefois le di-recteur de la socit. Par ailleurs,Colorado affiche galement desambitions lexport. Noussommes leaders de la peinturepour btiments au Maroc et nousavons lambition de devenir leaderrgional, surtout en Afrique dunord et de louest, o nous

    sommes dj prsents, affirmeAbed Chagar. Cette orientationstratgique devrait faire mergerde nouvelles sources de revenuspour la socit dans un contexteo le march local de la peinturepour btiments est trs compti-tif et ne prsente pas d'impor-tantes opportunits de crois-sance, du moins moyen terme.Sur le volet des rsultats, Colo-rado compte maintenir le mmerythme de croissance du rsultatnet affich au premier semestrede cette anne, c'est--dire unevolution deux chiffres.

    De nouvellessources de revenus La socit mise sur le segment de la peinture de carrosserie, qui devrait reprsenter, terme, 6% de son chiffre daffaires. De nouveaux segments restent prospecter.

    Le chiffre daffairesde Colorado devraitse stabiliser dici lafin de lanne, voiremme afficher unelgre baisse.

    Colorado, qui compte poursuivre la diversification de ses activits au Maroc, affiche des ambitions l'export.

    Colorado

  • LES CO PARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 21 OCTOBRE 2013

    Analyse de la semaine

    22

    dans lindice marchs fron-tires, et donc une plus grandevisibilit pour les investisseurs.Les traders tablent de leur ctsur un afflux dinvestissementtranger suite au reclassement,ce qui pourrait contribuer rat-traper la baisse enregistre par lemarch en 2009, tant en ce quiconcerne la capitalisation bour-

    sire que le volume des transac-tions. Par ailleurs, ltat et les au-torits boursires redoublentdefforts pour introduire de nou-velles mesures afin de renforcerla bourse et den amliorer la li-quidit. Parmi ces dernires,lagence prend lexemple de lanouvelle loi autorisant la vente dcouvert et le projet de crationdun march de drivs. La vo-lont actuelle du gouvernement

    Le reclassement de laBourse des valeurs deCasablanca, qui quitte lacatgorie de marchmergent pour celle de mar-ch frontire, pourrait attirer desflux de capitaux. Ce sont l lesconclusions dune analyse del'Oxford Business Group (OBG).Pour ce cabinet d'intelligenceconomique bas Londres, les pouvoirspublics mettent gale-ment en uvre des r-formes qui devraientconsolider la bourse surle moyen terme. La d-cision du fournisseurdindices MSCI de re-classer la Bourse de Ca-sablanca a t annon-ce en juin et devrait prendreeffet en novembre 2013. Lentredu Maroc dans lindice marchfrontire est loin dtre unchec, indique OBG. Elle pour-rait en effet contribuer stimulerlintrt des investisseurs recher-ch par les responsables de laplace de Casablanca. Lagencecite, cet effet, un rcent rapportde Reuters selon lequel le Marocdevrait avoir un poids de 6,7%

    de redynamiser la bourse fait dece dernier une priorit. Certes, lemanque de liquidit du marchconstituera vraisemblablementun frein au dveloppement denouvelles plateformes sur le courtterme mais, une fois mis en place,le march de drivs devrait d-boucher sur de nouvelles oppor-tunits dinvestissement, affir-ment les experts de lOBG.

    Des obstacles conjoncturelsLa cotation en bourse dun plusgrand nombre dentreprisespourrait galement permettre deconsolider le march. Cest dansce sens que la Bourse de Casa-blanca prend des mesures pourencourager de nouvelles entre-prises sintroduire en bourse.Lan dernier, les autorits bour-sires ont dclar avoir rencon-tr plus de 170 entreprises. Uncertain nombre de mesures inci-tatives ont t mises en place,notamment une subvention debourse allant jusqu 500.000DH (44.780 euros) pour couvrirles frais lis lintroduction enbourse, tels que les cots desconseillers juridiques et finan-ciers, dans le but dencourager

    un avenir plus prometteur Selon les conclusions dune analyse de l'Oxford Business Group (OBG), la BVC est voue un bel avenir du fait de lindice MSCI Frontier Market et des rformes engages par les autori-ts publiques et boursires.

    Les rformes proposes sont sus-ceptibles de stimulerles activits sur lemoyen terme.

    de nouvelles introductionsquand le march se consoli-dera.Pour le cabinet britanniquedtudes et de conseils, les r-formes proposes sont suscep-tibles de stimuler les activits surle moyen terme et elles arrivent un moment important. Fin aot,la Bourse dE Casablanca affi-chait une baisse de plus de 10%par rapport au dbut de lanne.Elle continue ainsi subir les ef-fets dun climat conomique dif-ficile, au Maroc comme lext-rieur, expliquent les expertsdOBG. En effet, la crise cono-mique en Europe a entran unebaisse de la demande dexporta-tions, ces dernires ayant mis dutemps se rtablir ces derniresannes. Le dficit budgtaire esten hausse alors que le gouverne-ment tente de trouver un quili-bre, entre une volont de stimu-ler la croissance conomique etle besoin de rformer un rgimede retraites publiques et un sys-tme de subventions coteux.Dans un contexte de risque co-nomique accru et de crise de li-quidit, les banques prtentmoins facilement, ce qui a limitlaccs au crdit et engendr uncontexte dinvestissement plusfrileux.

    Des efforts bientt rcompenssPour aider le march boursier surmonter ces obstaclesconjoncturels, les autorits gou-vernementales et boursires ontla possibilit damliorer lesconditions pour les entreprisesdsireuses de sintroduire enbourse, de lancer des opra-tions de vente dcouvert etdaccrotre le nombre dopportu-nits de transactions et dinves-tissements en dveloppant denouveaux lments, tels que leprt de titres et une plateformede ngociation des produits d-rivs. Mme si le march a be-soin de temps pour se remettresur pied pour les experts dOBG,lattitude plus volontariste desautorits en 2013 devrait entra-ner un rebond des activits detransaction et de capitalisationsur le moyen terme.

    Un certainnombre de me-sures incita-tives ont tmises en place,notamment unesubvention debourse allantjusqu500.000 DHpour couvrir lesfrais lis lin-troduction enbourse.

    Bourse

  • LES CO PARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 21 OCTOBRE 2013

    Interview

    23

    Les CO : Jusqu' prsent,nous nous sommes canton-ns au niveau de la Bourse deCasablanca aux produits clas-siques. Aujourdhui, les auto-rits boursires ont affirmleur volont de mettre enplace de nouveaux produits,comme la vente dcouvert,les ETFs ou les drivs. Quelsera leffet de ces produits surla dynamique de la Bourse deCasablanca ?Alae Yahya : Il est clair que dansla perspective de devenir un hubfinancier pour la rgion delAfrique du Nord, la place casa-blancaise a besoin dun certainnombre de rformes mme delui procurer une meilleure dyna-mique. Cest ainsi que les autori-ts se sont penches sur le dve-loppement et la mise en placedune gamme de produits diver-sifie tels que le prt emprunttitre, le contrat de liquidit, la titri-sation et dans un futur proche unmarch des produits drivs. Surun march en manque de liquidi-ts et de confiance, ces produitspourraient satisfaire les besoins

    march, qui a connu une correc-tion depuis dbut septembre, ra-menant sa performance year-to-date -5.6% au 14 octobre. Cettecorrection devrait se poursuivredici la fin de lanne, notammentavec le reclassement de la placecasablancaise au Frontier Marketde lindice MSCI. En effet, partirdu mois de novembre, la Bourse

    de Casablanca devrait bnficierdune meilleure visibilit auprsdes investisseurs trangers, tantdonn que son poids devrait se si-tuer autour de 7% dans la nouvellecomposition de lindice.

    En dfinitive, de quels l-ments dpend rellement lareprise de la Bourse de Casa-blanca en 2013 ?La reprise du Masi est corrle lasant financire des socits co-tes. Or, certains secteurs pharesde la place (cimenterie, immobi-lier, mines) affichent des perfor-mances en retrait. Ces derniersptissent soit dune concurrencedloyale des produits imports,soit dune conjoncture mondialeinstable impactant le cours desmatires premires. Au final, lesdeux prochains mois risquentdtre dcisifs pour dessinerlorientation du march pour lan-ne venir.

    la fois des metteurs et des in-vestisseurs, et constituer un atouten plus faire valoir auprs deces derniers afin de capter unmaximum de flux destins la r-gion.

    La mise en place de ces pro-duits, est-elle mme d'atti-rer les investisseurs trangers la Bourse de Casablanca,comme lannoncent les auto-rits boursires ?Ces produits sont certes impor-tants pour la dynamique du mar-ch boursier marocain, mais de-vraient tre accompagns pardautres mesures, notammentdes introductions de grandes so-cits susceptibles de redonnerconfiance un march en pertede vitesse. Ajoutant cela lam-lioration du cadre rglementaireet fiscal travers lamliorationdes obligations dinformation desmetteurs, le renforcement desmcanismes de surveillance etde contrle des marchs et lamise en place de mcanismesfiscaux adapts aux produits etinstruments financiers.

    Les dernires publications se-mestrielles des socits co-tes renforceront-elles laconfiance des investisseurs ?Devrions-nous nous attendre une reprise du march avant lafin de lanne ?En dpit dune conjoncture difficileau niveau national, les socits co-tes la Bourse de Casablancaont affich des performances ho-norables (Chiffre daffaires -2.6% etrsultat net +2%). Ces perfor-mances se sont rpercutes sur le

    Les deux prochains mois risquentdtre dcisifs

    ALAEYAHYAConseiller en placement chezSogcapital Bourse

    La reprise du Masiest corrle lasant financire dessocits cotes.

    Une meilleure visibilit pour la Bourse

    partir du mois de novembre, la Bourse de Casablanca devrait bnficier dunemeilleure visibilit auprs des investisseurs trangers, tant donn que son poidsdevrait se situer autour de 7% dans le Frontier Market de lindice MSCI. En effet, sily a un certain prestige faire partie de lindice MSCI Emerging Market, la Boursede Casablanca, qui sest vue confronte, ces dernires annes, un environne-ment exogne de plus en plus difficile, nen a pas vraiment vu les avantages depuisson entre dans le groupe en 2001. Cela est d en grande partie la faiblesse dupoids de la place de Casablanca dans lindice. Le ralentissement des transactionsobserv depuis 2008 a entran une baisse du nombre dentreprises marocainesfigurant dans lindice. Elles sont aujourdhui au nombre de trois et la plus impor-tante dentre elles, Maroc Telecom, a vu son poids divis par deux lan dernier suite la chute de son titre.

  • LES CO PARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 21 OCTOBRE 2013

    pargne

    24

    tres recommands lachat.Deux socits du secteur sontclasses dans cette rubriquepar Upline group. Addoha de-vrait profiter, entre autres dulancement de la commercialisa-tion de plusieurs projets sociaux Casablanca, Bouznika et Sal,dun allgement du BFR en rai-

    son de la politique de la socit,de la limitation de ses investisse-ments fonciers et dune stratgieaxe sur loptimisation du cashet la rduction des cots, expli-quent les analystes de la socit

    Quoique baissiers, lesrsultats financiers autitre du premier se-mestre 2013 ont d-pass toutes les anticipations. Ilfaut dire que le spectre de la crisequi plane sur le Maroc a noirci letableau aux yeux des investis-seurs. Ces derniers semblent re-prendre quelque peu confianceen le march boursier et sint-ressent naturellement aux va-leurs prsentant un attrait ctvalorisation. Cest dans cecontexte quUpline groupe vientde publier son guide des valeursdu S1 2013. Une dition qui seveut tre une rfrence pour lesinvestisseurs afin de les aiderdans leur choix dinvestisse-ment, souligne la socit debourse. Pour ce faire, cette der-nire a pass au peigne fin 29 so-cits cotes, portant son tauxde couverture de la capitalisationboursire prs de 80%. Au titrede cette analyse, il ressort 4 re-commandations lachat, 9 renforcer, 6 conserver, 8 all-ger et 2 vendre.

    Les valeurs acheterLimmobilier est prsent enforce dans la catgorie des ti-

    de Bourse. Le cours cible dAd-doha a ainsi t fix 77 DH, of-frant un potentiel de hausse surun an de 54,9%. Pour Alliances,le cours cible a t fix 624DH. De ce fait, le titre prsenteun potentiel de croissance de46,8% et pour cause. Le groupea dress une stratgie claire, lui

    permettant la fois derquilibrer ses struc-tures bilancielles et deprenniser la crois-sance de son chiffredaffaires, prciseUpline group. Deux au-tres valeurs montrentgalement un fort po-tentiel de croissance

    l'horizon dun an. Il sagit de laSamir et de CMT. Certes, les ra-lisations du raffineur ptrolier, laSamir, traduisent la conjonc-ture actuelle marque par un ra-lentissement conomique et

    Les valeurs survalues allger

    Les socits qui appartiennent la catgorie des valeurs survalues, cest dire allger ou vendre selonUpline groupe, sont au nombre de dix. Ces valeurs devraient raliser, selon la socit de bourse, une perfor-mance ngative sur un horizon dune anne. Il s'agit de Crdit du Maroc, Aluminium du Maroc, Holcim, Sonasid,SMI, Centrale laitire, Cosumar, Lesieur Cristal, Autonejma et Sothema. Il existe un point commun entre celles-ci : elles affichent des surcotes comprises entre 6 et 41,5%.

    Quelles opportunits la Bourse ? la suite de la publication des rsultats semestriels des socits cotes, les analystes de la socit de bourseUpline Group ont pass au peigne fin 29 valeurs cotes pour, in fine, en recommander 4 l'achat.

    Les socits qui appartiennent la catgorie des valeurs survalues sont au nombre de dix.

    une concurrence recrudes-cente, souligne la socit debourse avant darguer face cela, la socit est plus que ja-mais dtermine dvelopperson propre rseau de distribu-tion via sa filiale SDCC et ceci envue de rguler ses rapportsavec les distributeurs ptro-liers. Les analystes fixent lecours cible 345 DH, laissantapparatre une dcote de27,8%.De son ct, CMT a vuson cours cible se fixer 1.811DH, soit un upside de 20,6%. Endpit dun contexte de baissedes cours des matires pre-mires, la minire a su rsorberle retrait des revenus dexploita-tion travers le levier financier.Pour les analystes au secondsemestre, la socit devraitpoursuivre sa politique de ma-trise des cots et ses efforts enmatire de renforcement de sesrserves, via lintensification destravaux de recherche, aussi bienau Maroc qu linternational.

    Les valeurs renforcerIl est noter que neuf autres va-leurs montrent des signes plu-tt positifs quant leur perfor-mance d'ici un an. Upline grouprecommande ainsi aux investis-seurs de les renforcer dansleurs portefeuilles. Cest notam-ment le cas dEqdom qui af-fiche un potentiel de croissancede 13,1%, Maroc Telecom(+12,6%), Ciments du Maroc(+10%), Auto Hall (+9,3%), Lydec(+9,1%), Lafarge Ciments (+8,7%),Unimer (7,9%), Salafin (+5,9%),Managem (+5,1%). Tout porte le croire, le second semestresera celui de la performancedes valeurs immobilires.

    Les titres Addohaet Alliancesconfirment leursolidit.

  • LES CO PARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 21 OCTOBRE 2013

    Rglementation

    25

    Les CO : Comment se com-porte aujourdhui la finance is-lamique au Maroc ? Noureddine Charkani : Nouspouvons dire que la finance isla-mique a franchi plusieurs tapesconstructives depuis son lance-ment au Maroc. Une premirephase exprimentale, lors de sonlancement en 2007, a permis detirer de nombreux enseigne-ments sur limpact des aspects r-glementaires et fiscaux sur le d-veloppement de loffre desproduits alternatifs. Une phasedtude et de connaissance de laclientle cible a rvl le potentielde la demande et ses attentes afinde mieux cerner les insuffisancesqui freinent le choix du produit.Enfin, une dernire phase toutaussi importante consistait comprendre et intgrer lensem-ble des mcanismes de la F.I en sebasant sur lexprience mondialeafin de produire une feuille deroute complte, mme de per-mettre la cration dun moteur de

    kuks. Il aura pour mission princi-pale le contrle de la conformitde tous les produits bancaires of-ferts au public.

    Comment les banques doivent-elles se prparer cette rgle-mentation ?Lexprience internationale a d-montr lexistence de trois cas defigures qui peuvent se prsenteren cas dintroduction de banquesislamiques dans un pays donn,soit par la transformation pure etdure dune banque classique enbanque islamique ou bien par lou-verture de fentres islamiques ap-peles Islamic Windows au niveaudes banques conventionnelles oupar la cration de filiales exclusive-ment ddies. Tous ces systmespeuvent coexister dans un mmeenvironnement avec les banquestraditionnelles, en tmoigne lex-prience des pays du Golfe etcelle du sud-est de lAsie, principa-lement en Malaisie.

    Comment les banques maro-caines esprent-elles faire face la concurrence des banquesislamiques?tant donn le phnomne deglobalisation que le monde tra-verse actuellement et quiconverge vers des marchs pluttinterdpendants et ceci est vala-ble pour tous les secteurs dactivi-ts, il nest pas faux de dire que laconcurrence sera de plus en plusrude. Il est clair que louverture dece march offre de nombreusesopportunits de dveloppementsusceptibles dintresser des nou-veaux entrants, cependant, il fautrappeler que le secteur financiermarocain est un secteur modernequi fonctionne avec des outilsprcis qui lui confrent une bonnelongueur davance par rapport de nombreux pays, sa facult depositionnement, dadaptation etde conqute lui a mme permisdexporter son savoir-faire dansdautres marchs internationaux.Certes, nous aurons toujours be-soin dacqurir dautres expertisesmtiers, mais il ne faut pas ngli-ger la capacit dinnovation denos institutions qui disposentdune excellente matire premireconstitue dhommes et doutilsqui offrent dexcellentes perspec-tives daccompagnement et dedveloppement.

    dveloppement en intgranttoutes les composantes du sec-teur. Tous ces facteurs combinsont contribu la finalisation dunchapitre consacr aux banquesislamiques au niveau du projet deloi bancaire qui apportera unebatterie de rformes pour un ac-compagnement global, aussi biensur le plan du financement quesur le plan de linvestissement etde lpargne.

    Quel est ltat d'avancement dela rglementation ddie laF.I?Ce chantier a t lanc en 2012dans le sillage de la rvision de laloi bancaire, la F.I y fait lobjet dunchapitre qui intgre linstaurationd'un cadre juridique ainsi quellargissement du champ dappli-cation de ces institutions pour lerenforcement des services et pro-duits de financement pouvanttre proposs par ces banques.Le projet a t adopt par leConseil de gouvernement en sep-

    tembre 2012 et doit passer par leParlement pour sa promulgation.

    Cette rglementation donnera-t-elle un nouveau souffle aumarch ?En effet, cette nouvelle rglemen-tation prconise lamendementde la loi bancaire avec entre autrelobjectif de lintroduction desbanques islamiques dites partici-patives via un ensemble de r-formes spcifiques qui ciblentdabord la mise en place duncadre juridique spcial rgissantles banques participatives ainsique llargissement du champdaction de la F.I, en intgrant lesproduits dinvestissement et delpargne rservs auparavant ex-clusivement aux banques clas-siques. Cette nouvelle loi prvoitgalement la mise en place duncomit Sharia Board central ind-pendant qui supervisera les activi-ts bancaires ainsi que les pro-duits dinvestissementsSharia-compliant comme les Su-

    Les fondements qui rgissent le systmefinancier islamique sont assurmentdiffrents

    NOUREDDINE CharkaniExpert en financeislamique

    Le potentiel de la finance islamique au Maroc est certain. Il a t confirm parla volont dasseoir un cadre rglementaire cette activit. Interview avec Nou-reddine Charkani, expert en finance islamique.

    Nous auronstoujours be-soin dacqu-rir dautres ex-pertisesmtiers, maisil ne faut pasngliger la ca-pacit dinno-vation de nosinstitutions.

    26

    /ColorImageDict > /JPEG2000ColorACSImageDict > /JPEG2000ColorImageDict > /AntiAliasGrayImages false /CropGrayImages true /GrayImageMinResolution 300 /GrayImageMinResolutionPolicy /OK /DownsampleGrayImages true /GrayImageDownsampleType /Bicubic /GrayImageResolution 300 /GrayImageDepth -1 /GrayImageMinDownsampleDepth 2 /GrayImageDownsampleThreshold 1.50000 /EncodeGrayImages true /GrayImageFilter /DCTEncode /AutoFilterGrayImages true /GrayImageAutoFilterStrategy /JPEG /GrayACSImageDict > /GrayImageDict > /JPEG2000GrayACSImageDict > /JPEG2000GrayImageDict > /AntiAliasMonoImages false /CropMonoImages true /MonoImageMinResolution 1200 /MonoImageMinResolutionPolicy /OK /DownsampleMonoImages true /MonoImageDownsampleType /Bicubic /MonoImageResolution 1200 /MonoImageDepth -1 /MonoImageDownsampleThreshold 1.50000 /EncodeMonoImages true /MonoImageFilter /CCITTFaxEncode /MonoImageDict > /AllowPSXObjects false /CheckCompliance [ /None ] /PDFX1aCheck false /PDFX3Check false /PDFXCompliantPDFOnly false /PDFXNoTrimBoxError true /PDFXTrimBoxToMediaBoxOffset [ 0.00000 0.00000 0.00000 0.00000 ] /PDFXSetBleedBoxToMediaBox true /PDFXBleedBoxToTrimBoxOffset [ 0.00000 0.00000 0.00000 0.00000 ] /PDFXOutputIntentProfile () /PDFXOutputConditionIdentifier () /PDFXOutputCondition () /PDFXRegistryName () /PDFXTrapped /False

    /CreateJDFFile false /Description > /Namespace [ (Adobe) (Common) (1.0) ] /OtherNamespaces [ > /FormElements false /GenerateStructure false /IncludeBookmarks false /IncludeHyperlinks false /IncludeInteractive false /IncludeLayers false /IncludeProfiles false /MultimediaHandling /UseObjectSettings /Namespace [ (Adobe) (CreativeSuite) (2.0) ] /PDFXOutputIntentProfileSelector /DocumentCMYK /PreserveEditing true /UntaggedCMYKHandling /LeaveUntagged /UntaggedRGBHandling /UseDocumentProfile /UseDocumentBleed false >> ]>> setdistillerparams> setpagedevice