Ergonomie de travail

1 Formation ergonomie - EV

Formation à l’ergonomie

ISTP


PLAN

• Définitions/champ d’actions

• Démarche/Méthodologie

• Notions théoriques

– Charge physique,

– Charge mentale,

– Environnement physique

• Données statistiques

• Etude de cas


L’ergonomie, c’est quoi?

Définitions: A. WISNER:

L’ergonomie est l’ensemble des connaissances scientifiques

relatives à l’homme et nécessaires pour concevoir des outils,

des machines et des dispositifs qui puissent être utilisés avec

le maximum de confort, de sécurité et d’efficacité.

F. DANIELLOU:

L’ ergonomie étudie l’activité de travail afin de mieux contribuer

à la conception des moyens de travail adaptés aux caractéristiques

physiologiques et psychologiques de l’être humain, avec des

critères de santé et d’efficacité économique.


Les champs d’action en ergonomie

• Quels résultats attendus?

– Diminution du nombre et du coût consécutif des AT/MP,

– Augmenter le niveau de qualité de la production,

– Tout en maintenant voire en améliorant la productivité pour garantir la rentabilité de l’entreprise


Les champs d’action (suite)

• Dans quels domaines?

– La santé,

– La sécurité,

– La qualité,

– La productivité,

– La santé économique des entreprises


Les champs d’action (suite 2)

• Liens avec la santé/sécurité au travail:

– Les 7 principes de prévention (loi n°91-1414 du 31/12/1991), du

Code du Travail

– Les évolutions judiciaires et l’engagement de la responsabilité

civile des personnes physiques en cas de délégation pour la

sécurité (ex. amiante)

– La rédaction du Document Unique d’évaluation des risques

professionnels (Directive cadre Européenne du 12 juin 1989,

application par décret n° 2001-1016 du 5 novembre 2001)

– Nouvelle Directive Européenne Machine (application

01/01/2010)

http://www.legifrance.gouv.fr/citoyen/jorf_nor.ow?numjo=MEST0111432D







Evolutions réglementaires

• La nouvelle Directive Européenne « machines », ce qui change: – Le fabricant d'une machine ou son mandataire doit veiller à ce qu'une évaluation des

risques soit effectuée afin de déterminer les exigences de santé et de sécurité qui s'appliquent à la machine. La machine doit ensuite être conçue et construite en prenant en compte les résultats de l'évaluation des risques.

– Dans les conditions prévues d’utilisation, la gêne, la fatigue et les contraintes psychiques (stress) de l’opérateur doivent être réduites au minimum envisageable compte tenu des principes de l’ergonomie.

– Informations et avertissements sur la machine: Les informations et les avertissements sur la machine devraient de préférence être apposés sous forme de symboles ou de pictogrammes faciles à comprendre.

Directive Européenne 2006/42/CE en vigueur depuis décembre 2009, transposée en droit français : texte de transposition Décret n° 2008-1156 du 7 novembre 2008 relatif aux équipements de travail et aux équipements de protection individuelle, consolidée au 29/12/2009

=> Prise en compte plus importante des conditions d’utilisation des équipements, en conditions normales et dégradées.


Les enjeux des conditions de travail

Enjeux sociaux Enjeux économiques

Enjeux “Image de

marque”

Enjeux législatifs

Santé : accidents, maladies, restrictions

d’aptitude

Absentéisme

Ambiance de travail

Motivation

Des coûts directs : accidents, maladies,

corrections ….

Des coût indirects : qualités, délais,

organisation (analyses, reclassement,

formation, travail administratif en plus ..)

Vis à vis des clients

Vis à vis des futurs salariés

de l’entreprise

Sanctions civiles et pénales


Ergonomie et travail

Niveau de

sollicitation

physique et

mental

« Gestion » de l’effort

Caractéristiques

physiologiques

Savoir-faire

Autonomie

Performance

Santé ….

Le travail

Environnement

physique Parcours personnels


Elément

1

Elément

2

Elément

3

Elément

1

Chacun des éléments

de l ’ensemble peut être décrit et

« compris » indépendamment

des autres

Sommation, linéarité, relation causale,

analogie, ..

L’approche « analytique »


Elément

1

Elément

2

Elément

3

Elément

1

Chacun des éléments

perd ses priorités intrinsèques en

dehors de l ’ensemble

Interaction, synergie, complexité,

équilibre,...

L’approche « système »


Un individu

Un collectif

Un contrat Une organisation

Un système

technique

Une performance

à atteindre

Un contexte de

production

Un contexte

économique et social

Interactions observées


COMPETENCES

MISES EN ŒUVRE

OBJECTIFS

INTERIORISES

INCIDENCES DU TRAVAIL

POUR L ’OPERATEUR

POUR LA PRODUCTION

PROCEDURES UTILISEES:

MODES OPERATOIRES

STRATEGIES

ADAPTATIONS INDIVIDUELLES OU

COLLECTIVES

CONNAISSANCES

PREREQUISES:

FORMATION

EXPERIENCE

OBJECTIFS

PRESCRITS: NORMES

RENDEMENT

RESULTATS

PROCEDURES PRESCRITES: GAMMES

INSTRUCTIONS

FICHES DE POSTE...

ENVIRONNEMENT PHYSIQUE

BRUIT

TEMPERATURE

ECLAIRAGE

VIBRATIONS

TOXIQUES...

ACTIVITE DE TRAVAIL


Jean-Louis FLORES - Laboratoire d'Ergonomie - UCBL 315

La conception du poste comme un des déterminants de l’activité de travail

La conception du poste comme un des déterminants de l’activité de travail

Qui ?Age, sexe, ancienneté, statut

Qualification, formation

Expériences et compétences

..........

Pour quoi faire ?Production

Délais

Quantité et qualité

................

Avec qui ?Equipe et

collectif de travail

Hiérarchie

..........

Comment ?Technologie, Organisation

Procédures

..........

Avec quoi ?Matériel

outils, poste

..........

Où ?Cadre bâti

Espace, circulation

Ambiance physique

..........

Quand ?Horaires et durée

Rythme de travail

..........

SITUATION

DE TRAVAIL

D’après JL Florès


Comprendre une situation de travail

• Postulat de base:

L’activité humaine est orientée vers la

REGULATION


La fonction de REGULATION

VARIABILITE DU SYSTEME

SOCIO TECHNIQUE

VARIABILITE DES

OPERATEURS

COMPROMIS

OPERATOIRES

INCIDENCES

PRODUCTION INCIDENCES

OPERATEURS

Monique NOULIN,

L’ERGONOMIE, ed. OCTARES


1. Le travail n’est pas une situation stable

2. L’homme « standard » n’existe pas

3. Le travail réel et travail prescrit sont différents,

décalés

4. Le travailleur est un sujet actif

Les quatre concepts clés de l’ergonomie.


Le travail n’est pas une situation stable

La production n’est pas stable

- Variabilité industrielle (matière

première, panne machines)

- Variabilité organisationnelle (absence,

évolution du planning etc.….)

- Variabilité environnementale

(approvisionnement …. Une limite à

l’automatisation

Recours à l’opérateur

humain pour réaliser

les opérations les

moins paramétrables

Retour sur investissement


L’homme standard n’existe pas

L’être humain moyen n’existe pas - Variabilité inter-individuelle (taille, expérience, santé etc.…)

- Variabilité intra-individuelle (évolution avec l’âge, de la vigilance

au cours de la journée, anthropométrie etc.….)

Le comportement c’est la manière de s’adapter aux contraintes extérieures en fonction de

ses propres caractéristiques physique, psychologique et psychique …

Une limite à la standardisation du comportement humain


L’écart entre le travail « prescrit » et le travail réel

La production n’est pas stable Le comportement humain n’est pas

« standardisable »

Un écart entre le travail « prescrit » et le travail « réel »

L’être humain au travail est un être psychologiquement actif

qui s’adapte en permanence.


L’être humain est un être psychologique actif

Ne pas mettre en avant le comportement actif de

l’opérateur humain présente

Des risques pour la

production Des risques pour

l’opérateur

Moins de fiabilité : erreur,

retard, réactivité moindre

…

Fragilise l’organisme :

TMS, RPS, détérioration

du climat social ….


La démarche en ergonomie

• Première phase, analytique:

La recherche d’ « indicateurs »: • Le bilan social,

• Le registre des infirmières,

• Les plaintes opérateurs,

• Les demandes en CHSCT,

• Les retours qualité,…


La démarche (2)

• Les observations sur le terrain,

– Pourquoi observer?

– Les observables

– De quels moyens dispose t’on?

• Les limites des observables

• Les analyses des résultats => approche systémique :

– L’écart entre le « prescrit » et le « réel » (ce qu’on a observé):

– Exemples: la recette de cuisine

l’écriture


La démarche (3)

• La formulation d’hypothèses

• Les observations détaillées,

• La rédaction d’un diagnostic:

« l’opérateur est amené à réaliser son travail de telle manière… les conséquences en termes de santé/sécurité, qualité et productivité sont les suivantes… »

• La restitution, aux opérateurs, ou groupes de travail, et en comité de direction ou de pilotage


En résumé

DYSFONCTIONNEMENT

RECUEIL DE DONNEES CONNAISSANCES

GENERALES

AUTRES

DYSFONCTIONNEMENTS

HYPOTHESES

PROTOCOLE DE RECUEIL

ANALYSE ET VALIDATION

OUI NON DIAGNOSTIC

RESTITUTION


La démarche (4)

• Observer, analyser, mais dans quel but?

• La définition de principes de solution:

– Le poste d’engagement sur une ligne de montage

– Le poste de peintre dans un atelier d’assemblage

• Le test de ces principes:

– Analyse des conséquences

• Santé

• Sécurité

• Productivité

• Qualité

• Aux postes amont/aval

– Moyens disponibles:

• Au « physique », prototypage

• En « virtuel », à partir de scénarios de simulation


Quelques notions théoriques

sous-jacentes

• Physiologie: le fonctionnement du corps humain (charge

physique, chronobiologie)

• Cognition: le traitement des informations (charge mentale)

• L’environnement du poste: bruit, éclairage…

• Psychologie/sociologie: – Le mode de raisonnement et de régulation individuel et collectif.

L’exemple caractéristique du BTP

– Le travail des cadres


Physiologie: les muscles

• Deux types d’activité musculaire:

– Travail statique

– Travail dynamique


L’effort « statique »

• Définition: travail musculaire fourni pour

conserver le corps dans une posture donnée

• Exemple: Maintenir une visseuse sans bouger, le

temps du vissage

• Conséquence: L’effet « garrot »


L’effet garrot

MUSCLE

ARTERE VEINE

Accumulation

des déchets

Déficit en

combustible

Activité cardiaque: OK,

Activité respiratoire: OK,

Circulation sanguine locale: nOK


Conséquences de certaines postures

- 3 Pa

+ 12 Pa


Les contraintes discales

• Force max sur disques:

350 kg,

• si supérieur, risque de

– hernie discale et

– de névralgies, voire

– de calcification du disque


Les contraintes posturales

• au niveau de la 5ème vertèbre lombaire pour un

homme de 80 kg qui soulèverait une charge de 25 Kg

dans une posture de soulèvement courbée et

déséquilibrée

• au niveau de la 5ème vertèbre lombaire pour un

homme de 80 kg qui soulèverait une charge de 25 Kg

dans une posture de soulèvement droite

D’après l’INRS


a) 105 Kg sur l’épaule

105 Kg sont portés

quasiment dans l’axe

de la colonne

L’effort exercé sur les disques

intervertébraux est proche de

105 Kg

b) 30 Kg à bout de bras

Les 30 Kg

sont portés à

60 cm de la

colonne

60

cm 5

cm

Pour maintenir

la charge,

un contrepoids

de 360 Kg

doit être posé à

5 cm

Le rondin de bois

supporte au total

390 Kg

Les contraintes posturales


Les effets des postures défavorables

Détérioration des ménisques du

genou, irritation des bourses

synoviales des articulations.

Posture

agenouillée

Déviation de la colonne vertébrale;

affection et lésions des disques

intervertébraux (hernies ..)

Posture courbée

(debout, assise,

agenouillé)

Compression des organes internes,

pouvant entraîner des troubles

digestifs

Posture assise

courbée

Congestion des jambes, formation

d’œdèmes ou de varices ;Posture debout

prolongée

Effet sur l’organismePosture

Détérioration des ménisques du

genou, irritation des bourses

synoviales des articulations.

Posture

agenouillée

Déviation de la colonne vertébrale;

affection et lésions des disques

intervertébraux (hernies ..)

Posture courbée

(debout, assise,

agenouillé)

Compression des organes internes,

pouvant entraîner des troubles

digestifs

Posture assise

courbée

Congestion des jambes, formation

d’œdèmes ou de varices ;Posture debout

prolongée

Effet sur l’organismePosture


L’effort « dynamique »

• Définition: travail musculaire fourni pour faire

bouger les articulations

• Exemple: soulever une pièce

• La limite: les capacités cardiaques et respiratoires


• Seuils cardiaques et respiratoires apports limités

• Il y a déficit entre combustibles disponibles et ce qui est nécessaire lors d’un effort prolongé ou violent.

• Ce qui manque: puisé dans les réserves musculaires

• Le temps de récupération est allongé pour reconstituer les réserves

Les limites physiologiques


Les limites physiologiques générales

• Un stock d’énergie pour la journée,

• La force musculaire maximale volontaire


Le stock d’énergie

1000

2000

3000

4000

5000

Métabolisme de base (1400/1800 kcal/j)

Métabolisme de repos (600 kcal/j)

Léger

< 1000

Relativement

pénible

1000 à 1600

Pénible

1600 à 2000

Très pénible

> 2000

Kcal/

jou

r



La force musculaire volontaire

La force musculaire

maximale volontaire ou

FMV est spécifique à

chacun,

Elle diminue avec l’âge

et est moins élevée chez

les femmes

% de l'effort

maximal

temps de

maintien

100% < 10 sec.

50% 1 mn

30% 4 mn

< 20% prolongé


Posture debout :

hauteur par rapport au sol

Posture assis-redressé :

hauteur par rapport au siège A

Données anthropométriques de base,

population masculine


Charge Physique : Intérêts et limites

• Permet d’analyser le travail sous sa forme « visible » : posture, mouvements, efforts, …

• Permet de repérer les activités « hors limites » physiologiques

• Permet d’identifier les risques « santé » à court terme : dorsalgies, sciatiques, …

• Dans la plupart des situations, requiert des mesures physiologiques difficiles à mettre en œuvre

• Est valable pour une personne, une activité : ne permet pas facilement d’intégrer les aspects collectifs du travail


Les principaux standards

60

90

BON

ACCEPTABLE

MAUVAIS

20

45

0

45

60

0

15

15

30

30

15

15

45

45

30

-20

60

180

60

90

15

30

0

15

30

0

15

30

0

TRONC

DISTANCE D’ATTEINTE

ÉPAULE

NUQUE

POIGNET COUDE

Flexion avec appui Flexion sans appui Inclinaison Rotation

Élévation

latérale

Élévation

latérale

Inclinaison Flexion Rotation

Flexion

Pince

Marteau


Notions de chronobiologie

• De nombreux rythmes de fréquences différentes

• Un régulateur central

• Des régulateurs externes (vie sociale)

• Les conséquences sur le travail

– À court terme: isolement

– À plus long terme: risque de troubles du comportement, troubles

de la digestion, troubles du sommeil…


La charge cognitive sera

déterminée par la quantité

d’informations à traiter et la façon

dont elles seront traitées .

Quelles sont les informations

traitées par l’opérateur ?

Perception auditive, visuelle, toucher, odeur ..

Traitement

Le produit Le dispositif

technique

L’environ-

nement

Des signaux

Une action motrice

Évaluer la contrainte cognitive

La perception du signal, sa

transformation en information,

sa mémorisation

= coût cognitif


La charge mentale

• Notions fondamentales

– La mémorisation,

– L’apprentissage,

– La « représentation » d’une situation,

– L’autonomie au poste


La mémorisation

• Différentes stratégies de « stockage » des informations:

– La mémoire à court terme,

– La mémoire de travail,

limitées => coûteux

– La mémoire à long terme, illimitée


L’apprentissage du poste

• Tient compte:

– De la difficulté d’utilisation des outillages, (acquisition

du « beau geste »)

– Du nombre d’opérations différentes à réaliser,

– De la diversité à gérer pour chaque opération,

– Du temps passé sur chaque poste en cas de rotation


La stratégie perceptive

Débutant Expérimenté

Moins fatigante

Plus rapide

Plus coulée

Apprentissage


Réponses automatiques

de type binaire ?

Le feu tricolore


Le circuit neuronique

intention aire

motrice

moelle

épinière

muscles mouvement

la main

saisit

l’objet

aire de la

sensibilité

corporelle

cervelet récepteurs

sensitifs

musculaires

récepteurs

sensitifs

articulaires

mémoire

aire visuelle rétine

récepteurs

sensitifs

cutanées


La représentation d’une situation

• Dessinez-moi un hippocampe…


La mémoire qui flanche


La représentation d’une situation

Est fonction: • Du vécu antérieur, • De la formation reçue, • Des difficultés ressenties

=> Pour une même situation, un technicien méthodes et un médecin ne seront pas « interpellés » par les mêmes éléments


L’autonomie au poste

• L’anticipation d’événements futurs « probables »

• Le développement de stratégies individuelles

– enchaînement logique dans le séquençage des

opérations (ex. l’épinglage/vissage)


Charge Mentale : Intérêt et limites

• Les opérations intellectuelles accompagnent le plus souvent les opérations manuelles

• Faire verbaliser les opérateurs sur ce qu’ils voient de ce qu’ils font (situation d’auto-confrontation) permet de mieux connaître les ressources et les stratégies déployées

• L’évaluation objective est difficile

• Le recueil et l’analyse de données demande un temps important

• Les différences inter-individuelles sont fortes

• Les aspects psycho-sociaux sont mal maîtrisés (stress, motivation, …)


L’environnement au poste

• Le bruit,

• L’éclairage

• La température

• Les vibrations


Niveau sonore (dB) = 10 log P/ P0

Les caractéristiques du bruit

La fréquence = Hertz L’intensité = Décibels

Un écart d’un décibel correspond à peu près à

la plus petite variation d’intensité sonore

perceptible à l’oreille.

90 dB + 87 dB + 81 dB = 92 dB

Abaques

20 000 HZ

20 Hz

Fréquence

audible

Ultra sons

Infra sons


La réglementation

La directive européenne

2003/10/CE du 6/02/03 stipule

que l'opérateur ne doit pas être

exposé à plus de 87 dB A

pendant 8 heures/jour.

A plus de 80 dB A, il y a

obligation pour l'opérateur de se

protéger par des protections

auditives.

NON

• A 80 dB A (niveau quotidien) ou

125 dB A (pression acoustique de

crête) il y a obligation pour

l’employeur de fournir des

protections.

• A 85 dB A (niveau quotidien) ou

130 dB A (pression acoustique de

crête) , il y a obligation pour les

employés de porter les

protections.


PAF

DRING

VRRR

ZAP

TCHIC !

BOUM !

Les enjeux du bruit

Les troubles :

• Du comportement

• De l’audition

• De la communication

Un effet sur

• La sécurité

• La qualité

Un coût non négligeable


Et les aspects positifs…

• Entendre certains bruits = source d’informations

très importante: – Bruit d’une visseuse en fin de couple,

– Passage d’un engin,

– Signal de fin de cycle d’une machine,

Si ces bruits sont masqués, la sécurité de l’opérateur

ainsi que la qualité de son travail peuvent être

compromises..


A B

1

5 3

4

2

2

Les protections contre le bruit

1

5

3

6

2

4

A B


L’environnement au poste

• L’éclairage


Rappel des principales définitions

• Sources primaires = sources émettrices de lumières – Ex: Le soleil, la flamme d’un bougie, une ampoule électrique.

– Emission de la lumière dans toutes les directions.

– Intensité mesurée en candelas (cd)

• Sources secondaires = sources qui réfléchissent la lumière en direction de l’observateur ou de l’appareil photographique.

– = luminance, s’exprime en candelas par mètre carré (cd/m2).

• Le Flux = Énergie lumineuse émise dans une direction donnée.

– S‘exprime en lumen

– Ce flux est égal à 1 lumen si la source présente à la base du cône est de 1 candela.

• La luminance = Grandeur mesurée à proximité immédiate de la source lumineuse.

– S’exprime en candela (cd).

• L’éclairement = flux lumineux reçu. – S‘exprime en lux

– Une surface reçoit un lux si sa surface est de 1m² et si elle est situé perpendiculairement à 1m d’une source d’un candela.


Impact de l’éclairage sur le travail

• Inconvénients: – Fatigue visuelle

– Risque d’erreur

– Risque TMS nuque

– Risque qualité (postes de contrôle visuel)

– Risque d’accident (caristes)


Exercice

• Vous devez contrôler ces pièces, comment allez-vous

concevoir le poste?


Caractéristiques de l’éclairage

• Le niveau d’éclairement : plus le niveau d’éclairement est élevé

(lux), plus il favorise la perception mais il fatigue davantage.

Dans tous les cas : inférieur à 2 000 lux, sinon éblouissement

• Le contraste et les luminances : plus le contraste est grand entre

les pièces, moins le niveau d’éclairement nécessaire est élevé

• Le rendu des couleurs et des reliefs : le rendu des couleurs est

fonction de la qualité de la source lumineuse (spectre). Il doit être

important pour les opérations de contrôle visuel (de classe 1A).


Exemples

Exemple de situation Éclairement

Pleine lune 0,5 lux

Rue de nuit bien éclairée 20 - 70 lux

Appartement lumière artificielle

100 - 200 lux

Bureau, atelier 200 - 3000 lux

Grand magasin 500 - 700 lux

Stade de nuit, salle de sport 1500 lux

Studio ciné./TV 2000 lux

Extérieur à l'ombre 10000 - 15000 lux

Ciel couvert 25000 - 30000 lux

Soleil "moyen" 48000 lux

Plein soleil 50000 - 100000 lux


La lumière fait partie des rayonnements électromagnétiques.

Elle correspond à la partie des vibrations à laquelle l’œil

humain est sensible

Ultra-violet Lumière visible Infra-rouge

Lumière, vision et couleurs


La fatigue oculaire

Diaphragme

Lentille

Pellicule Fovéa

Nerf optique

Rétine Cristallin

Cornée

Pupille

Iris

Muscles ciliaires

Sollicitation trop importante

du système d’accommodation

Éblouissement : une sollicitation trop

importante et brutale de la rétine par

un flux lumineux.


Réduire l’éblouissement direct

30

30

Aucun luminaire dans un angle

inférieur à 30

par rapport à l’axe

horizontal ;

Équiper les luminaires de grilles de

défilement ;

Protéger les postes de travail des

rayonnements solaires gênants.


La luminance

Luminance = éclairement X coefficient de réflexion

Le pouvoir de réflexion dépend de la couleur de la

surface : une couleur claire réfléchit plus de lumière

qu’une couleur foncée …..


Équilibrer les luminances

0,40 à 0,60

0,80 à 0,92

0,21 à 0,39

La diffusion de la lumière est facilitée par le choix des

coefficients de réflexion du plafond, des murs et du sol.


La réglementation

Locaux affectés au travail et leurs dépendances

Valeurs minimales d'éclairement

Escaliers et entrepôts...............................................................

Vestiaires, sanitaires.................................

Espaces extérieurs

150 lux

150 lux

200 lux Espaces extérieurs où sont effectués des travaux

à caractère permanent.....................................................

Mécanique générale, travail de pièces moyennes.....................

Travail de petites pièces, bureau de dessin............................

Mécanique de précision, électronique fine ..........

Type d'activité Valeurs minimales d'éclairement

Valeurs minimales d'éclairement

500 lux

750 lux

1500 lux


La température

• La chaleur => pas de valeur max

– Baisse de la vigilance

– Forte dépense d’énergie pour diminuer la Tc

– Favorise les TMS

• Le froid => pas de valeur min

– Perte de précision dans les gestes

– Forte dépense d’énergie pour augmenter la Tc

– Favorise les TMS (contraction plus grande des

muscles pour limiter les pertes d’efficacité, de

sensibilité)


Les vibrations

• Risques importants pour le dos (tassement des vertèbres, sciatiques) les caristes

• Risques importants pour les articulations poignet/coude machines portatives de fréquence < 50 Hz

• Diminution de la force de contraction des muscles

• Entrée en résonance des muscles internes, donc du système digestif (troubles de la digestion identiques au « mal des transports »)


Les repères normatifs

• Quelques normes AFNOR: – Références: NF X 35-107: sécurité des machines, mesures du corps humain

NF X 35-104: sécurité des machines, prescriptions anthropométriques relatives à la conception des postes de travail sur machines

NF X 35-106: sécurité des machines, performance physique humaine

NF X 35-103: éclairage

NF X 35-201 à 209: ambiances thermiques

201: NF EN 27243, ISO 7243 (ambiances chaudes, estimation contraintes thermiques basée sur l’indice WBGT)

202: NF EN ISO 7726 (appareils et méthodes de mesure – grandeurs physiques)

203: NF EN ISO 7730 (spécifications conditions de confort thermique, ambiances thermiques modérées)

204: Pr NF EN ISO 7933 (ergonomie des ambiances thermiques)

205: NF EN 28996, ISO 8996 (ergonomie, détermination de la production de chaleur métabolique)

208: NF EN ISO 11399 (ergonomie ambiances thermiques, application normes pertinentes)

• Les normes INRS => guide de conception des postes de travail (cf. www.inrs.fr)

• Les standards industriels des grands groupes

http://www.inrs.fr/


Notions de santé/sécurité au

travail

• Les TMS

• Les indicateurs utilisés

• Quelques statistiques


Terminologie

• TMS: Trouble Musculo-squelettique =

– LATR: lésion articulaire due au travail répétitif

– LPA: lésion péri-articulaire

– Pathologie d’hypersollicitation péri-articulaire

– LMR: lésions dues aux mouvements répétés

– MSD: musculoskeletal diseases


Un trouble musculo-squelettique

Une tendinite Le syndrome du canal

carpien


Evolution depuis 1988

Sources: INRS et ARACT Pays de Loire

Tableau 57

modifié en Nouveaux tableaux 97 et 98


TMS - Quelques chiffres

• 25% des travailleurs européens se plaignent de maux de dos et

• 23% se plaignent de douleurs musculaires (source : agence européenne pour la sécurité et la santé au travail - 2007).

• Etude régionale dans les Pays de la Loire

=> 1 salarié / 13 ressent des douleurs musculo-squelettiques quotidiennes.

=> 1 salarié / 8 a un TMS du membre supérieur diagnostiqué par le médecin du travail.

• En 2008:

– Plus de 7 millions de journées de travail perdues.

– 787 millions d’euros de frais couverts par les cotisations des entreprises. (42% du coût total des indemnités)

– 74 % de l’ensemble des maladies professionnelles reconnues.


Coût moyen DIRECT Tableau 57

Epaule:

coût moyen = 22 000 €

nb jours arrêt: 270

Coude:


nb jours arrêt: 180

Main/poignet:


nb jours arrêt: 130 Données CARSAT Pays de Loire,

2006


Une pathologie pluri-factorielle

Facteurs de réduction de marges de manœuvre

Conditions biomécaniques

(efforts, répétitivité, postures, …)

Conditions psychosociales

(perception du travail, stress, …)

Sensibilité individuelle

Altération du geste

(empêchement, compétences gestuelles, habiletés, expression de l’identité, créativité, …

Baisse de performance

de l’entreprise

TMS

Conception produits

Modes de rémunération Modes de

management

Conception équipements

Organisation production

Outillage

Polyvalence

Gestion compétences et parcours

Consignes et procédures


Les accidents du travail

Taux de fréquence Nombre d’accidents par million d’heures

de travail

Taux de gravité

Nombre d’accidents du travail

Nombre d’heures travaillées TF = X 1 000 000

Nombre de journées calendaires perdues pour mille heures

travaillées

Nombre de journées perdues

Nombre d’heures travaillées TG = X 1 000

Source: Statistiques annuelles – CNAMTS / DRP,

année 2009

Régime

général Métallurgie BTP

TF0

tx de fréquence des

AT bénins, avec et

sans arrêt

TF1

tx de fréquence des

AT avec et sans

arrêt

TF2tx de fréquence des

AT avec arrêt 25,7 24,7 53,4

2006 2004

Régime général 1,27 1,33

Métallurgie 1,04 1,12

BTP 2,82 3,14

23,4 (-5,3%/2008)

22,5 (24,7 en 2008)

48,1 (50,2 en 2007)

2009 2006

1,32

1,09

2,8

TF3

TF2

TF1



Les conséquences

• Le taux d’IPP: incapacité permanente partielle

– Défini par la CNAMTS,

• Âge

• Angulations

• Douleur

– Sert au calcul de l’indemnité perçue par le salarié

accidenté ou malade,

– Définit si l’indemnité est de type capital ou rente


Coût moyen brut = Prestations versées

Nombre d’AT/MP

≈ 3 000 € Coût moyen AT/MP avec arrêt

Coût moyen AT/MP

avec IPP > 10%

≈ 80 000 €

Coût AT mortel pour Calcul Taux AT en 2010

≈ 620 000 €

Coût des AT/MP, 2010

D’après la CRAM

Moselle, 2010


Exemples

54 750 € Dont 1 221 € au titre des indemnités journalières

82 125 €

432 958 € Dont 12 373€ au titre des indemnités journalières

649 437 €

91 764 €

137 646 €

621 318 €

Chiffres 2010, issus de CRAM Moselle


Ergonomie et handicap

• « Constitue un handicap, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. » Article L. 114 du Code de l’action sociale et des familles L’AGEFIPH (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées)

• La CDAPH (ex-COTOREP) et le procédé de reconnaissance TH

• Intervention ergonomique: expertises

• Financement des solutions retenues


Etude de cas


Ergonomie et conception

• La même démarche, mais…

– Les données initiales d'un problème de conception sont

souvent incomplètes et insuffisantes voire changeantes

– L'action de concevoir est une suite de décisions dont la

réversibilité s'amenuise au fur et à mesure


L’activité

de travail

La tâche réelle et

ses contraintes

La prise en compte

de (des) opérateur (s)

LA CONCEPTION

Les RESULTATS

Normes

et recommandations

ANALYSE DU

TRAVAIL

La validation avec

les opérateurs

La démarche en conception


Les moyens disponibles

• Analyses d’activités équivalentes

– Sur le site

– Sur d’autres sites du groupe

– Dans d’autres secteurs

• Analyses de séquences d’activité équivalentes : les invariants

• Prise en compte des connaissances sur l’homme au travail: les normes et les « bonnes pratiques »

Analyse de situations de

référence


La logique d’usage

• Mode opératoire et image opérative (représentation fonctionnelle)

L’image opérative désigne la représentation mentale que l'opérateur se fait de l'objet qui concourt à l'action" (Ochanine, 1986)

– En quoi l’action sur une commande est liée à l’image mentale du

système

– En quoi l’action est liée à l’image du résultat de l’action ?

Comprendre, décrire les logiques d’usage


Usage « spontané » d ’un

dispositif technique

Importance des stéréotypes


Le processus de travail

• Définir et évaluer les contraintes physiques et

mentales

• Évaluer la répétitivité et la monotonie

• Favoriser les tâches significatives

• Définir la périodicité des pauses et leur durée

• Intégrer les rythmes biologiques dans le travail

posté


Élaborer des scenarii

• A partir de principes collectifs

• Avec des règles de variabilité

• Et des articulations entre collectif et individuel

• Pour tester les solutions envisagées


Exemple d’analyse « prédictive »


La simulation 3D


Les logiques de conception

• RATIONALITE TECHNIQUE

– Résolution de problème

– Explicitement défini par les données de base

– Dont la solution purement technique résulte de l’application de connaissances,

– Relève des concepteurs

– Est un processus linéaire

LA REUSSITE DEPEND DE LA QUALITE DES SOLUTIONS

TECHNIQUES

• NEGOCIATION DE CONTRAINTES

– Interaction entre la construction du problème et les solutions

– Diversité des natures d’objectifs

– Objet de choix politiques et de négociations

– Où les acteurs de conception ne sont pas uniquement les concepteurs

– Est un processus itératif

LA REUSSITE DEPEND DE LA QUALITE DES NEGOCIATIONS ET

DE LA PERENNITE DE LA DYNAMIQUE


Synthèse de la démarche

• Définir les exigences de l’activité de travail (mode opératoire et travail réel)

• Caractériser la population d’opérateurs

• Utiliser les connaissances disponibles en matière de facteur humain

… pour faire des préconisations…

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Domaines d’apport

• Locaux et espaces de travail

• Équipements, machines

• Dispositifs de présentation d’information

• Supports techniques (gammes, modes d’emploi…)

• Organisation du travail

• Formation-action des futurs utilisateurs

Documents

Ergonomie de travail