Esthétique de design grecque. Quest ce que lesthétique? L'esthétique est une discipline...
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Esthétique de design grecque
Esthétique de design grecque. Quest ce que lesthétique? L'esthétique est une discipline philosophique ayant pour objet les perceptions, les sens, le beau
Quest ce que lesthtique? L'esthtique est une discipline
philosophique ayant pour objet les perceptions, les sens, le beau
(dans la nature ou l'art), ou exclusivement ce qui se rapporte au
concept de l'art. L'esthtique correspond ainsi au domaine dsign
jusqu'au XVIIIe sicle par science du beau ou critique du got, et
devient depuis le XIXe sicle la philosophie de l'art. Elle se
rapporte, par exemple, aux motions provoques par une uvre d'art (ou
certains gestes, attitudes, choses), aux jugements de l'uvre, que
ce qui est spcifique ou singulier une expression (artistique,
littraire, potique, etc.), ce qui pourrait se dfinir comme beau par
opposition l'utile et au fonctionnel. Elle est plus gnralement,
dans la philosophie de la connaissance, la science du sensible, de
ce qui est donn aux sens dans l'intuition ou dans la vision,
c'est--dire dans l'espace et dans les temps, par opposition ce qui
relve de l'intelligible, de l'entendement ou de la raison pure,
soit la mtaphysique. Dans le langage courant, l'adjectif esthtique
est synonyme de beau. Et comme nom, esthtique est une notion
dsignant l'ensemble des caractristiques qui dterminent l'apparence
d'une chose, souvent synonyme de design ou d'aspect physique du
corps humain.
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Dans la Grce antique, la question du beau est une question
centrale, mais elle n'est pas rapporte ncessairement la question de
l'art. Elle est aussi bien une question qui touche la morale et la
politique. La priode phare de l'esthtique s'tend principalement aux
Ve et IVe sicles av. J. C., l'poque de la dmocratie des cits
grecques, bien que des notions et dsignations esthtiques furent
nonces dans des temps plus anciens : Homre (vers la fin du VIIIe
sicle) parle notamment de beaut , harmonie , etc., toutefois sans
les fixer thoriquement. Par travail artistique, il comprenait la
production d'un travail manuel, travers laquelle une divinit
agissait. Hraclite d'phse explique le Beau comme qualit matrielle
du vrai. Dmocrite voit la nature du Beau dans l'ordre sensible de
la symtrie et de l'harmonie des parties, envers un tout. Dans les
reprsentations cosmologiques et esthtiques des pythagoriciens, les
principes numraires et proportionnels jouent un grand rle pour
l'Harmonie et le Beau. Pour Socrate, le beau et le bien sont mls.
L'art reprsentatif consiste principalement reprsenter une personne
belle de corps et d'esprit. Platon ne conoit pas le beau comme
quelque chose de seulement sensible mais comme une ide : la beaut a
un caractre sur-naturel, elle est quelque chose d'intelligible, qui
s'adresse la pense. Elle appartient une sphre qui est suprieure
celle des sens. Les choses ne sont que des reflets des ides, et
l'art copie seulement ces reflets. Et il value particulirement
ngativement l'art, en tant que copie non fidle, puisque ralise de
manire imparfaite par l'homme. Il diffrencie nanmoins deux
techniques d'imitation : la copie (eikastik) telle la peinture ou
la posie, et l'illusion (phantastik) telles les uvres
architecturales monumentales. Si Platon est favorable au beau, il
demeure hostile l'art et particulirement la posie et la peinture.
Son uvre demeure nanmoins comme la premire codification idologique
et politique de l'art. Aristote n'a trait ni du beau ni de l'art en
gnral. Sa Potique est un fragment sur l'art dramatique et ne
comprend que les rgles de la tragdie. Son point de vue est en outre
plus exprimental que thorique. Il dduit des rgles partir des chefs
d'uvres du thtre grec11. Il dveloppe nanmoins une thorie gnrale de
l'imitation qui peut s'appliquer diffrents arts : L'pope, la posie
tragique, la comdie, la posie dithyrambique, le jeu de la flte, le
jeu de la cithare, sont toutes, de manire gnrale, des imitations.
(ch. 1). Pour Aristote, les arts se diffrencient par les objets
qu'ils imitent et par les moyens artistiques utiliss pour raliser
cette imitation. L'art imite la nature ou bien achve des choses que
la nature est incapable de raliser. La pense d'Aristote devient
ainsi une base pour les thories de l'art ultrieures (au sens
moderne), par sa dialectique de la connaissance et par son
valuation du rle de la nature et de l'apparence dans la beaut
artistique. Il met en place les concepts de l'imitation (mimsis
introduite par Platon), de l'motion, du plaisir du spectateur
(katharsis), les figures de style ou encore le rle de l'uvre
d'art.
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Lantiquit grecque Le Grec est n artiste ; la posie apparat au
berceau de la civilisation hellnique ; l'ducation athnienne fait
une large place la culture du beau : le beau est considr comme un
attribut des choses. De l'impression qu'il produit sur nous on ne
s'occupe pas, ou bien, si on le fait, c'est de faon secondaire et
sans voir dans cette impression un lment essentiel de la beaut. Il
en rsulte que ces spculations prennent une allure mtaphysique ;
l'esthtique grecque a grand air, mais elle vit et se dveloppe en
troite solidarit avec la doctrine de l'tre.
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Les trois ordres Grecs Les ordres, en architecture, dterminent
les proportions, les formes et l'ornementation de toute partie
construite en lvation (en particulier des colonnes, sans que leur
prsence soit imprative, des pilastres, des supports, des
entablements). Les grecs n'en reconnaissaient que trois : lordre
dorique, lordre ionique et lordre corinthien. Suivant Vitruve, les
architectes, ayant remarqu que le pied de l'homme tait la sixime
partie de la hauteur du corps, transportrent cette proportion dans
leurs colonnes : Quelle que fut la grosseur d'une colonne son pied,
ils lui donnrent une hauteur sextuple, y compris le chapiteau.
C'est ainsi que la colonne dorique prit l'empreinte des
proportions, de la force et de la beaut du corps de l'homme. Plus
tard, voulant lever un temple Diane, ils cherchrent instaurer un
nouvel ordre : ils lui donnrent quelque chose de la grce de la
femme et portrent la hauteur des colonnes huit diamtres, afin que
celles-ci paraissent plus sveltes. Ils y ajoutrent des bases avec
des enroulements, l'imitation des chaussures et ils placrent des
volutes au chapiteau pour reprsenter les grandes boucles de la
chevelure, rejete gauche et droite du visage. Des cimaises et des
guirlandes furent, comme des ornements arranges sur le front des
colonnes, enfin des cannelures creuses le long du ft imitrent les
plis d'une robe. Ces colonnes constituent l'ordre ionique qui tient
son nom du peuple qui les a inventes. Le troisime ordre, que nous
appelons corinthien, imite la grce d'une jeune fille : il en a les
proportions dlicates.
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Exemples contemporaines de linfluence grec
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Les motifs dcoratifs Parmi les motifs dcoratifs utiliss par les
Grecs, l'on retrouve des feuilles l'acanthe, de chvrefeuille, de
laurier, de vigne et de palme, des roses, des festons (swag), des
fleurs, du parchemin, des vagues, des lionnes, des griffons, des
oves, des urnes et des corps humains.
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Les Grecs raffolaient des couleurs. Le vase, item d'utilit
journalire et trs courante est d'abord dcor de dessins gomtriques
ou de motifs d'animaux. Plus tard, la dcoration utilisera des
bandes reprsentant la vie de tous les jours, des scnes
mythologiques, des processions et des exploits guerriers.
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Tches : 1.Lors de la visite au muse, utilise ta camra pour
noter les influences grecs que tu peux trouver en architecture, en
sculpture, en design et en peinture. 2.Sculpte un oeuvre inspir par
lesthtique de design grecque Ceci peut tre un modle de temple grec,
vase ou urne. Assure-toi dutiliser les motifs dcoratifs et de
prendre en considration les trois ordres.