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FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions Fédération des Entreprises du Congo ETAT DES LIEUX DE L’ECONOMIE CONGOLAISE Problèmes et pistes de solutions pour la relance économique de la République Démocratique du Congo Mars 2007

Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

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FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions �

Fédération des Entreprisesdu Congo

ETAT DES LIEUX DE L’ECONOMIE CONGOLAISE

Problèmes et pistes de solutions pour la relance économique de la République

Démocratique du Congo

Mars 2007

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Fédération des Entreprisesdu Congo

ETAT DES LIEUX DE L’ECONOMIE CONGOLAISE

Problèmes et pistes de solutions pour la relance économique de la République

Démocratique du Congo

Mars 2007

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Fédération des Entreprises du Congo. Imprimée en avril 2007.10, Avenue des Aviateurs KINSHASA / GOMBEB.P. 7247E-mail : [email protected] [email protected]

Tous droits réservésDes extraits de cette publication peuvent être cités ou reproduits sans autorisation préalable pourvu que la source soit mentionnée et qu’un exemplaire du document contenant la citation ou la reproduction desdits extraits soit transmis à la FEC.

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AVANT PROPOS

LaFédérationdesEntreprisesduCongo«FEC»,ChambredeCommerce,d’Industrie,deMétiersetd’AgricultureetPatronatCongolaisest l’organisationprofessionnelle laplusreprésentativedusecteurprivénational.

Acetitreetdanslesoucid’apportersacontributionauxeffortsderelancedel’économienationalemiseàmal,depuisdesdécennies,pardesguerres,pillagesetautresdécisionséconomiques incohérentes, laFECaestimé indispensable de faireun véritableétat deslieuxdel’économietellequeperçueparlesopérateurséconomiquesenvuededégagerdespistesdesolutions.

C’estdanscecadrequenousavonsentreprisunetournéedanslesprovincespournonseulement,toucherdudoigtlescontraintesainsiquelesréalitéséconomiquesetsocialesvécuesparlesopérateurséconomiquesmais,aussietsurtout,recueillirleurspropositionspourl’améliorationdelasituation.Ilvasansdirequ’enhommesdeterrain,ilssontlesmieuxàmêmedesuggérerlessolutionslesplusappropriées.

L’étatdeslieuxdel’économiecongolaisequiestprésentédansleslignesquisuiventestundiagnosticsanscomplaisancedelasituationéconomiqueetsocialedupays,secteurparsecteuretprovinceparprovince.Ilnousapermiscertesdeconstaterl’étatdedélabrementgénéralisé du tissu économique mais aussi d’affirmer qu’au regard de ses potentialités, laRépubliqueDémocratiqueduCongodisposedesmoyenspoursa reconstructionetsarelance.

Pour la FEC, cette relance devrait partir de l’intérieur du pays. Elle passenécessairement par la consolidation de la paix et de la sécurité, l’assainissement del’environnementinstitutionneletréglementaire,laprioritéàaccorderàl’agriculture,l’élevageet la pêche, l’élargissement de l’assiette fiscale, la réhabilitation des infrastructures, la disponibilitédel’énergieélectrique,lesoutienauxinitiativesprivéesetledéveloppementdes structures de financement appropriées.

Cedocument,cahierdechargesdusecteurprivénational,seveutêtrelacontributiondelaFédérationàl’analyseetàlarecherchedessolutionsauxproblèmeséconomiquesdupaysdanslecadredupartenariatprivilégiéetconstructifqu’elletientàmainteniretpromouvoiraveclesPouvoirsPublics.

Albert YUMA MULIMBI

Président National

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RESUME DIRECTIF

La République Démocratique du Congo est dotée d’importantes ressourcesnaturelles (agricoles, minières, énergétiques, halieutiques, touristiques…) dontl’exploitationdevraitêtrelegagedesondéveloppementéconomiqueetsocial.

Al’indépendance(���0),lepaysdisposaitd’untissuéconomiqueintégréquis’est,àlasuitedestroubles,pillages,guerresetmesurespolitico-économiquesinconséquentes,totalementdisloquécompromettantainsilesbonnesperspectivesdesondéveloppement.

Quaranteseptansaprès,l’économiedupayssetrouvedansunétatdemarasmeet de déliquescence tel qu’un diagnostic sans complaisance doit être posé de façon àreleverlesproblèmesàlabaseetproposerdespistesdesolutionssusceptiblesd’engagerl’économiesurunerelancesoutenueetdurable.

D’unemanièregénérale,unebaissed’activitésetdeproductionestobservéedanstouslessecteurs.

D’exportateurdeplusieursproduitsagricolestantvivriersquederente, lepaysenestdevenuimportateurpourcouvrirlesbesoinsdelapopulationetdesesindustries.

Occupant jadis les premières positions dans la production de plusieurs minerais(cuivre,cobalt,diamant,étain…),lepayssecontenteaujourd’huidesplacesmarginales.

Auregarddeladistributiongéographiquedecespotentialitésquidemeurentencoreimportantesetdespossibilitésexistantespour la relancede laproduction, laFédérationdes Entreprises du Congo «FEC» est convaincue que le redressement de l’économienationaledoitpartirdel’intérieurdupays,c’est-à-diredesprovinces.

Aussi,laFECpropose-t-ellelespistessuivantespouramorcercetterelance:

1. La consolidation de la paix et de la sécurité sans lesquelles aucune activitééconomiquedurablenepeut sedéployer. Lapacificationdupayset les relationsdebonvoisinageaveclespayslimitrophesdoiventêtreunobjectifpermanent.

Les efforts en cours doivent se poursuivre pour neutraliser les troupes et milicesarméesde façonàsécuriser les régionsquiconnaissentdescrisespolitico-militairesrécurrentes(ITURI,MASISI,SUD-KIVU,NORD-KATANGA…).

Les conditions difficiles de vie, l’indiscipline et l’impunité des éléments armés sontégalementcaused’insécuritétantpourlapopulationquepourlesentreprises.

Acetégard,uneattentionparticulièredevraitêtreportéesur:

o l’organisationetlarestructurationdel’armée;o l’amélioration des conditions de travail (soldes, soins médicaux,

ravitaillement…);o lecasernementdesmilitairesdanslescamps(àréhabiliteretàconstruire);o larestaurationdeladisciplinemilitaire;

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2. L’assainissement de l’environnement institutionnel et règlementaire

Les entreprises, comme la société en général, doivent fonctionner selon lesprincipesdudroit.Sansuncadrejuridiqueadapté,servantàréglerleslitiges,àfaciliterlesopérations et à protéger les droits de propriété, il ne peut y avoir de secteur privéprospère.

Le cadre juridique, judiciaire, administratif et règlementaire congolais se doitd’opérer des ajustements nécessaires pour s’adapter à l’évolution du contexteinternationals’ilveutattirerlesinvestisseursetpromouvoirledéveloppementéconomiqueetsocial.

Aceteffet,ilyanécessitéde:

o mettreà jour lesdifférents textesqui règlementent l’activitééconomique (droitdessociétés,codedesinvestissements,codedutravail…)

o assureruneplusgrandeprotectiondelapropriétéprivéeo supprimerlesmonopolesauregarddel’optionlibéraledel’économieo adhérer à l’Organisationpour l’HarmonisationduDroit desAffairesenAfrique

(OHADA)o luttercontrel’impunitéenfaisantcorrectementdireledroitparlajusticeo encouragerlefonctionnementeffectifdesjuridictionsspécialisées(tribunauxde

commerce,tribunauxdetravail…)o poursuivreleprocessusderéformedel’administrationpubliqueo mettreenapplicationlachartedebonneconduitedufonctionnaireo créer un point d’accès unique sous forme de centre de formalités

administratives

3. La priorité à accorder à l’agriculture, l’élevage et la pêchepour:

o couvrir les besoins alimentaires de la population dont le déficit au niveau deplusieursproduits (maïs,manioc, riz, sucre,haricot,poisson,viande…)estdeplusenplusimportant;

o permettrel’approvisionnementdesindustriesenmatièrespremièresetsoutenirainsi,auregarddel’avantagecomparatifdechaqueprovince,ladynamiquederelanceetdedéveloppementdesfilièressuivantesenvued’augmenterlavaleurajoutéenationale:- corps gras au niveau des provinces du BANDUNDU, de l’ÉQUATEUR, du

BAS-CONGO,delaprovinceORIENTALEetdeKINSHASA.- bois et produits transformés du bois dans les provinces de l’ÉQUATEUR,

ORIENTALE,BAS-CONGOetKINSHASA;- produits de l’élevage dans le KATANGA, le NORD-KIVU, la province

ORIENTALEetleBAS-CONGO;- textile/cotondanslesprovincesORIENTALE,lesdeuxKASAI,leKATANGA

etleSUD-KIVU;- grainsetféculentsdanstouteslesprovinces.

Cette approche des filières présente l’avantage de promouvoir de façonconcomitanteetdansunechaînedesvaleurs, ledéveloppementdegrandescommedepetitesetmoyennesentreprises; cequidéboucherait surune intégrationde l’économienationale.

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Larelancedusecteuragricolepassepar:

o l’adoption d’un régime incitatif (Code Agricole) accordant des facilitésdouanières, fiscales et parafiscales aux exploitants du secteur agricole, de lapêcheetdel’élevage.LaFECestprêteàparticiperàsonélaboration.

o l’encadrement des paysans, éleveurs et pêcheurs par la mise à dispositionrégulièredessemencesaméliorées,dupetitoutillageagricoleetdepêcheainsiquedeproduitsphytosanitairesetvétérinairespouraccroîtrelesrendementsàlaproductionetluttercontrecertainesépidémies;

o la réhabilitation des centres de recherche agricole pour l’amélioration de laqualitédessemencesetlaluttecontrelesmaladiesdecertainescultures;

o l’amélioration des routes de desserte agricole pour faciliter l’évacuation desproduits.

4. La réhabilitation et le développement de l’infrastructure matérielle

Les infrastructures physiques (routes, rails, ports, ponts, bacs…) doivent êtreréhabilitéesafindefaciliter leséchangesentrelesmilieuxrurauxeturbainsetpermettreainsiaux:

- paysans: d’avoir accès aux intrants et autres services nécessaires quiconcourent à l’augmentation de la production agricole et à l’acquisition desproduitsmanufacturés;

- entreprises privées qui y opèrentd’améliorer la performance de leursinvestissementsnotammentparlaréductiondescoûtsdel’activitééconomique.

La FEC indique, pour chaque province, les routes prioritaires à réhabiliter. Ellerecommandequecestronçonssoientrégulièremententretenus,soitàpartird’unsystèmedecantonnagemanuelsurtoutpourlesroutesdedesserteagricoleenmettantnotammentàcontributionlesconfessionsreligieuseset/oucertainesONG,soitenutilisantlesystèmedepéage(routesd’intérêtnational,provincial)oùelleseraitpartieprenanteaumodedegestion des ressources afin de s’assurer que celles-ci sont effectivement affectées auxfinspourlesquellesellessontperçues.

Danslemêmeordred’idées,étantdonnéque:

- lechemindeferde laSNCCestconsidérécommel’épinedorsalede l’activitééconomiqueauniveaudel’Estdupays(KATANGA,KASAI-ORIENTAL,KASAI-OCCIDENTALetMANIEMA)etdelarégionEstetAustraledel’Afrique;

- le port de MATADI géré par l’ONATRA est une véritable plate-forme pour lesfluxdemarchandisesentrantetsortantdupaysparlavoiedel’Ouest,

lesactivitésdecesdeuxsociétéssontsivitalestantpourlesecteurprivéquepourtoutel’économienationalequel’ondevrait impérativementsepréoccuperdel’efficacitédeleurgestion(tempsdetravail,coûtdesservices…).

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La recherche de cette efficacité commande qu’on imprime à ces entreprises unmodedegestiondutypeprivéquipasseaujourd’huiparleurprivatisation.Celle-cidevrasefairedemanièreurgente.Ellepeutrevêtirdifférentesformes:

- ouvertureducapitalauxprivés;- privatisationdelagestion;- privatisationdecertainesbranches/fonctionsdel’entreprise.

Parailleurs, le fleuveCONGOetsesaffluentsconstituant lesmoyensnaturelsdecommunication de la province de l’ÉQUATEUR et de la partie Sud de la provinceORIENTALE, le réseau fluvial doit être entretenu en y effectuant régulièrement desbalisages et des dragages pour améliorer la navigabilité et assurer une plus grandesécuritédespersonnesetdesbiens.

5. La disponibilité de l’énergie électrique

Ladesserteenénergieélectrique fourniepar laSNELdoitêtrequalitativementetquantitativementaugmentéepourfairefaceauxbesoinsdesménagesetdesentreprises.

Autant INGA doit augmenter sa capacité de fourniture d’électricité à travers laréhabilitation d’autres turbines, autant il est urgent de remettre en activité les centraleshydroélectriques existantes à travers les provinces (KATANGA, ORIENTALE, KASAI-ORIENTALetBAS-CONGO)etd’envisageruneinterconnexionentreelles.

Lacapacitéthéoriquedeproductionnationaledel’énergiehydroélectriquesesitueaujourd’huiautourde�.�00MW.Onnoteracependantque lesbesoinsprévisionnelsduseul secteur minier sont estimés à �.�00 MW, soit 8� % de cette offre. Au regard desbesoinsactuelsetfutursdetoutel’économie,l’offreestnettementinsuffisante.

Lasituationdedéficitdel’énergieestencoreplusgravedanslescentresurbainsetrurauxdesservisenénergied’originethermiquedufaitdelavétustédeséquipements,desdifficultésd’approvisionnementencarburantetlubrifiantsconsécutivesàleurcoûtélevéetàladéficiencedesmoyensdecommunication.Aussi,arrive-t-il,àcertainsmomentsquel’onrecourtauxavionspourletransportducarburantverscertainscentresouvilles.Ilyaquelquestemps,certainesvillesdupays(Kananga,Mbuji-mayi)étaientapprovisionnéesencarburantparavionenprovenancedeKINSHASA.

Par ailleurs, l‘électricité fournie par la SNEL est de plus en plus de mauvaisequalité. Elle se caractérise par des chutes brutales de tension, des coupuresintempestives et des délestages. Cette situation cause des préjudices importants aufonctionnementnormaldesentreprises.

BienqueraccordéesauréseauSNEL,lescoupuresd’électricitéontconduitnombredegrandesentreprisesàs’équiperdesgénérateursde�00à�.��0KVAaugmentantleurscharges(équipementsetexploitation)de�0à��%avecdesrépercussionsnégativessurlesprixetlacompétitivitédeleursproduits.

Enplusdecettemauvaisequalité, lecoûtde l’électricitémoyennetensionfournieauxentreprisesesttrèsonéreux:0,�0�8USD/kWh.

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Cecoûtestparadoxalementplusélevéquedanslespaysquis’approvisionnentenRDCtelslaZAMBIE(0,0��USD/kWh),RSA(0,0�8�USD/kWh);BURUNDI(0,0���USD/kWh)etRépubliqueduCONGO(0,0��0USD/kWh)

Autant que la SNCC et l’ONATRA, la privatisation de la SNEL, dans sa fonction«distribution»notamment,s’avèreaussiurgente.

6. Le soutien à l’initiative privée et le développement des partenariats

Endépitducontextesocio-économiqueparticulièrementdifficile(pillages,guerres,troubles)que lepaysaconnu, l’initiativeprivéeautochtone,à travers lesPMEetparfoislesmicro-entrepriseset l’informel,a faitpreuved’un remarquableespritd’imaginationetdecréativitépourmaintenirl’activitééconomique.

Telssont,parexemple,lescas:

o du territoire d’UVIRA où, pour contribuer à son désenclavement, quelquesprivés ont, avec leurs propres moyens, réaménagé partiellement le port deKALUNDU en construisant de nouveaux quais et y amenant des engins demanutention;

o de la réhabilitation de l’aéroport de MAVIVI à BENI (�.�00 m) est avant toutl’œuvred’unprivémembredelaFECavantd’êtrerelayéeparlaMONUC;

Cesgenresd’initiativesquiexistentdans toutes lesprovincesetquisont levivierd’une classe moyenne nationale à promouvoir, devraient être soutenues légitimementpouraméliorerlescapacitésd’accèsàdesmarchésplusimportants,auxfinancementsetauxcompétencestechniques.

Des partenariats avec les entreprises étrangères mieux structurées sont àpromouvoirpourfairebénéficierauxentrepriseslocalesdusavoirfaire,descompétencesdans la gestion et la technique et les ouvrir à d’autres marchés qui requièrent desexigencespluspointues.

7. La mise en place des structures de financement appropriées

Aucundéveloppementéconomiquedurablenepeutêtreenvisagésans lesoutiendesstructuresdefinancement.Larelancedel’économienationalepasseobligatoirementpar l’amélioration du système financier national qui est la condition essentielle de basepour permettre aux banques de remplir efficacement leur fonction notamment celled’encouragerl’épargne.

L’assainissementdecesecteurapporteraégalementausecteurprivé lesmoyensde soutenir sa compétitivité, gage de son développement ainsi que de sonépanouissement.

Le réseau bancaire congolais est constitué de quelques banques concentrées àKINSHASAavecquelquesagencesenprovincesauxquelless’ajoutentdescoopérativesàboutdesouffle. Ilcomprendaujourd’hui��banquesavecenviron�0guichetset�0.000comptespourunepopulationestiméeà�0millionsd’habitants.

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Le système d’intermédiation financière congolais, à la fois limité et peu diversifiécontribue faiblement à la promotion des activités des entreprises. La faiblesse del’épargne nationale, l’importance de l‘informel qui brasse, hors circuit bancaire, plus de�0% de la masse monétaire, l’instabilité monétaire, les conditions difficiles d’accès aucrédit (taux d’intérêt élevés, garanties…), l’absence du financement à moyen et longtermes…sontautantd’élémentsàlabasedecetétatdechoses.

La situation est encore plus difficile dans les milieux ruraux où, en dehors dequelques timides expériences de micro financements, les paysans et les PME ont étéabandonnésàleurtristesort.

PouraccompagneretsoutenirlarelanceéconomiquedelaRDC,ilfauttrouverdessolutionsàlasousbancarisationdupays,àlafaiblecapacitédesinstitutionsfinancièresnationalesàoctroyerdesmicro-créditsetàfinancerdumoyenetlongtermes.

Cesoutienimpliquenotamment:

o lerétablissementdelaconfianceenverslesystèmebancaire;o la mobilisation des ressources financières au niveau des institutions

internationales de financement (Société Financière Internationale, BanqueEuropéenne d’Investissement, Banque Africaine de Développement…) sousforme de lignes de crédit à des taux incitatifs à mettre à la disposition desbanquesdedéveloppementàl’imagedelaSOFIDE;

o lacréationd’unebanquespécialiséedanslefinancementdesprojetsagricoles,depêcheetd’élevageà l’imagede l’ancienneBanquedeCréditAgricolepouraccompagnerlarelancedusecteuragricole;

o l’appuiaudéveloppementdesinstitutionsdemicrocréditsurtoutauniveaudesmilieux ruraux (paysans) afin de les aider à acquérir des intrants et autresmatérielsagricoles.

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I. ENVIRONNEMENT INSTITUTIONNEL ET REGLEMENTAIRE DES AFFAIRES Cadre juridique, judiciaire, administratif et règlementaire

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1. Cadre juridique

Les entreprises, comme la société en général, doivent fonctionner selon lesprincipesdudroit.Sansuncadrejuridiqueadapté,servantàréglerleslitiges,àfaciliterlesopérations et à protéger les droits de propriété, il ne peut y avoir de secteur privéprospère.

En dépit de quelques efforts consentis par le Gouvernement, l’environnementjuridiqueestencorepeupropiceaudéveloppementdesaffaires.

Le cadre juridique demeure caractérisé par des textes anachroniques dont laplupartsonttombésendésuétudeetd’autresn’incitentpaslesinvestisseursàs’engagerdanslepays.Ledroitcongolaisdessociétéscomprendunemosaïquedestexteslégauxetrèglementairesdontlesplusrécentsdatentde����etlesplusanciensde�88�.

Ces différents textes contiennent des dispositions qui, au lieu d’attirer lesinvestissements,lesfreinent.C’estlecasentreautres:

- de l’article �� du Décret du �� février �88� sur les sociétés commerciales quistipule:«aucunesociéténepourraposséderouacquérirplusde�0.000hectaresdeterresansautorisationexpresse»;

- du droit de concession provisoire ou concession ordinaire, pour un termen’excédant pas �� ans, accordés à l’investisseur étranger pour le sol qu’il veutexploiter;

- del’autorisationprésidentielleexigéedanslecadredelacréationd’uneSociétéparActions à Responsabilité Limitée (SARL) ou de toutes autres formalités sur lecapitalsocial;

- de l’obligation légale faite aux SARL de payer � % du capital au titre de droitsproportionnels en cas de constitution, augmentation du capital ou lors de laprorogationdeladuréedelasociété;

- delagarantiefinancièreàverserdansunebanquecongolaiseagrééeexigéeàtoutinvestisseur étranger lors de la création d’une société sans déterminer la duréependantlaquelleelleseraconservée;

- del’exigencefaiteaumêmeinvestisseurparlaloiparticulièresurlecommercedeconstituer un cautionnement enplusde la garantie bancaire, faisant ainsi doubleemploi.

a) La protection de la propriété privée

Bienquel’article��delaConstitutiongarantisseleprincipedelapropriétéprivéeindividuelleoucollectiveaussibienauxcongolaisqu’auxétrangerspersonnesphysiquesoumorales,ilestsouventrelevédescasd’expropriationpourcaused’utilitépubliquesanscompensation.Telest lecasdecertainsbiensactuellementsousgestionde l’OfficedesBiensMalAcquis(OBMA).C’estaussilecas,àl’intérieurdupayssurtoutoùdesautoritéspubliquess’approprientdesbâtimentsdesopérateurséconomiques.Même laFECavusonbâtimentàBUKAVUoccupéjusqu’àcejour.

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b) Code des Investissements

Le Code des Investissements actuellement en vigueur est consacré par la loin°00�/�00� du �� février �00�. Contrairement aux précédents (���� – ���� – ����), ilprivilégieunsystèmeincitatifmodéréetpragmatiqueàtraversunrégimeunique.

Alorsquececodeapourbutdepromouvoir les investissements, ilexclutdesonchampd’applicationcertainesactivitésrégiespardesloisparticulièrescommelesminesethydrocarbures, labanque, lesassurancesetréassurances, lesactivitéscommerciales(article�).

En dépit des exonérations accordées, ce code demeure inefficace parce quel’investissementdanslesecteurproductifdemeuremalgrétouttrèsbasdufaitnotammentque:

- danssonarticle�, ilestprévuquelorsqu’unedemanded’agrémentest introduite,les avantages sollicités sont supposés être accordés dans un délai de �0 joursalorsquedanslapratiqueaucuneadministrationnepeuts’exécuterdanscedélaiquiatteintsouvent�à�mois;

- les régimes de ce code sont temporaires (�ans); les entreprises qui en sontbénéficiaires devant retourner au droit commun dépourvu d’incitants fiscaux àl’investissement;

- ce code ne règle pas la question de l’imposition des intérêts sur les capitauxempruntés.

De plus, il est évident, désormais, que sans une sécurité juridique et judiciairegarantie et des infrastructures de base normales, le code des investissements seul nesuffitpaspourattireroumaintenirlesinvestisseursprivés.

c) Code du Travail

L’article ��� de la loi n°0��-�00� du �� octobre �00� portant Code du TravaildisposequelesdécretsduPrésidentdelaRépubliqueetlesarrêtésduMinistreayantleTravail et Prévoyance Sociale dans ses attributions, prévus par ce code, devraient êtreprisdansledélaimaximumd’unanàpartirdesapublicationaujournalofficiel.

Cette publication a été faite au même mois d’octobre �00� et pour plus de �00arrêtésetdécretsprévusparcecode,douzeseulementontétéprisàcejour.Parailleurs,leGouvernementet leParlementdoiventexaminerplusieursprojetsd’amendementsdecette loi;projetsadoptéspar lasessionextraordinairede juillet–août�00�duConseilNationalduTravail.

De même, des projets d’arrêtés ministériels et interministériels adoptés par lamêmesessionattendentlasignaturedesMinistres.

Ceciposeunsérieuxproblèmenonseulemententermed’applicationdecette loi,maisaussiencequiconcerne lapaixsocialeauseindesentrepriseset lasécuritédesinvestisseurs.

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d) Privatisation et fin des Monopoles

Le fait pour le Gouvernement congolais de continuer à garder le monopole danscertainssecteursd’activitééconomique(assurances,eau,électricité…)contrasteaveclapolitiquedulibéralismeéconomiquequ’ilprône.

L’économie nationale est aujourd’hui mise à mal par le manque d’efficacité et deperformancedesentreprisespubliquesdont l’activitéestvitalepour lesecteurprivé.Telest le cas principalement dela SNCC, de l’ONATRA, de la SNEL, de l’OFFICE DESROUTES,desLAC,delaR.V.Aetdel’O.C.C.

Cette efficacité recherchée passe nécessairement par des réformes courageusesdevantconduireàlaprivatisationdontilconvientdedéfinirlecadre.Malheureusement,iln’existepasencoreune loidéfinissant lecontextedans lequel lesentreprisespubliquesseraient privatisées. Il va de soi que des étapes intermédiaires, telles que mises enconcession,privatisationde lagestionoucessiond’unepartiedesactionsde lasociétédoiventprépareruneprivatisation réussie,aprèsavoir reconstitué lasanté financièredel’entreprise. Cela évitera le bradage des actifs de l’Etat, sans réel bénéfice pour lesfinancespubliques.

Les bénéfices résultant de la privatisation sont de loin plus importants pourl’ensemble de l’économie (amélioration de la gestion et de la qualité des prestations,augmentation de la capacité contributive au Trésor, attrait des investissementsnouveaux…)que laseulecrainted’unajustementsocialse traduisantparuneréductiondeseffectifs.Lagestiondesentreprisespubliquesnedoitplusse fairesous ladictaturedessyndicatsetdespressionstribales.

e) Adhésion à l’Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA)

Devant d’une part, l’archaïsme et l’anachronisme de plusieurs dispositions del’ordre juridique congolais et le souci d’une réforme devant conduire vers plus demodernitéetdesécurité juridiqueetd’autrepart, l’insistancedusecteurprivénationaletdespartenairesbietmultilatéraux,leGouvernementalevél’optiond’adhéreràl’OHADA.

Eneffet,malgrélacontroverseautourdecetraité,lesecteurprivénationaldanssagrandemajoritéestimequel’adhésionàl’OHADAestplusavantageusequel’actualisationdudroitcongolaisdesaffaires.

Cefaisant,destextesclairs,modernesetadaptésauxréalitésafricainesserontàportéedemainsetlasécuritéjudiciaireserarenforcéeaveclefonctionnementd’unecoursuprêmesupranationale;juridictioninspirantplusdeconfiancequelescoursettribunauxnationaux.

Le processus d’adhésion a déjà été suffisamment engagé: l’adhésion effective àl’OHADA a été approuvée par le Gouvernement depuis février �00�. Cette décision n’acependant pas été suivie d’une lettre d’intention envoyée au Secrétariat permanent del’OHADA à Yaoundé. Une lettre du Président de la RDC devrait être envoyée à laRépubliqueduSénégal,paysdépositairedutraitéaveccopieauSecrétariatpermanent,leplusvitepossible.Entre-temps, la ratificationpar leParlementdoitêtreundespremiersactesdelanouvellelégislature.

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2. Cadre judiciaire

La justice congolaise et son personnel souffrent d’un manque de crédibilité auxyeux de la population et des investisseurs tant nationaux qu’étrangers. Ce constat estaussi partagé par les autorités congolaises elles-mêmes qui ne cessent de dénoncerl’arbitraire, la corruption, le tribalisme, le népotisme, la solidarité négative entre lesmembres de la magistrature… Le Premier Ministre GIZENGA l’a dit: «seule la justice, une justice non seulement indépendante mais aussi nettoyée de toute corruption, va nous aider à moraliser notre société, à commencer par ses dirigeants ».

En outre, la justice congolaise n’est plus un service public qui dit la sanction dudroit.N’yaccèdentqueceuxquienontlesmoyensetn’ensontsatisfaitsqueceuxquienretirent un profit. Le système judiciaire ne règle plus, et encore dans la plus grandeprécarité (lenteur, non prévisibilité, incompétence, indiscipline…), que les cas qui nepeuventsepasserd’unesanctionjuridictionnelle.

Lafailliteéconomiquedesrégimessuccessifsaconduitàunnaufragecompletdela justice. Les bâtiments existants sont totalement délabrés, l’équipement dérisoire, laformationnettement insuffisantepour toutes lescatégoriesdepersonnel, ladiffusiondudroitetde la jurisprudence,conditionde laqualitéetde la légitimitédes jugements,estpartielle.Cenaufrageaconduitàunevénalitédechacunedesfonctionsetce,àtousleséchelons.

Le monde des affaires étant perçu comme le seul pouvant apporter des revenusaux magistrats, ce sont donc les opérateurs économiques qui sont devenus la cible detous les magistrats. La moindre affaire concernant un opérateur économique entraîne,avecousansfondement,descondamnationsdeplusieurscentainesdemilliersdedollars,avecdessaisies immédiatessur lescomptesbancaires.LederniercasconcerneShell-Congo, dont les comptes sont saisis à hauteur de �00.000 us$ pour une transactioncommercialeinitialede��.000us$(oùd’ailleursShellaraisonsurlefond).

Le droit n’est plus dit, il est acheté. La lutte contre l’impunité doit s’appliquer enprioritéauseindel’institutionquienestlagarantec’est-à-dire,lajustice.

LaPoliceJudiciairedesParquets(PJP),régieparlestatutdelafonctionpubliqueagitsousl’autoritéduMinistredelaJusticeetsousladirectiondesparquets.Lebudgetluiaffecténepermetpasunfonctionnementefficientetlàaussi, leshommesd’affairessontconvoquésà longueurde journéeetsouvent leweek-endpour fairemonter lapression,dansdesdossiersquinesontpasdelacompétencedelaP.J.

Ceciexpliqueenpartielesnombreuxdisfonctionnementsconstatés:arrestationsetdétentionsarbitrairesetmonnayées,gardesàvueillégales…

a) Les tribunaux de commerce

Fondamentales pour le développement économique du pays, les juridictionscommercialesspécialiséesensontà leursdébuts.La loisur lestribunauxdecommerce(n°00�/�00� du 0� juillet �00�) a été adoptée et promulguée sous la pression de laFédération des Entreprises du Congo pour permettre au contentieux commerciald’échapperauxjuridictionsdedroitcommundontlacorruption,l’arbitraireetlesabussontpréjudiciablesàl’activitééconomique.

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FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��

Aprèslapromulgationdecetteloi,lesorganisationsprofessionnelles(FEC,ANEP,COPEMECO, FENAPEC) ont procédé à l’élection des juges consulaires devant lesreprésenterauxtribunauxdecommerce.

Pararrêtésd’organisationjudiciairen°���et���du��juin�00�,leMinistredelaJusticeetGardedesSceauxaentérinél’électiondesjugesconsulairesdestribunauxdecommerce de KINSHASA-GOMBE et MATETE. Par ailleurs, des sessions de formationdestinéesauxjugesconsulairesetmagistratsdecarrièreontétéorganiséesetdeslocauxsontdéjàaffectésaufonctionnementdecestribunauxàKINSHASAetàLUBUMBASHI.

Néanmoins,lefonctionnementeffectifdecettejuridictionestrendudifficileàcausede la disposition de la loi susdite qui, sans accord préalable, oblige les organisationsprofessionnelles à prendre en charge le paiement des juges consulaires. De plus, lesmagistratsnesontpaspresséspourl’ouvertureeffectivedecestribunauxdontilsn’aurontplus le contrôle car, la composition est de : deux juges consulaires et un magistrat decarrière.Parailleurs,ilseposeraaussilaquestiondeleurrémunérationadéquate.

b) Les tribunaux du travail

Les tribunaux du travail sont appelés à connaître des litiges individuels et desconflitscollectifsdutravail.Ilsontétécréésparlesloisn°0��et0��du��octobre�00�portant respectivement Code du Travail et création, organisation et fonctionnement destribunauxdutravail.

L’institutiondecettejuridictionaétémotivéepar:

- lenombreélevédeslitigesnonrésolus,descondamnationsdisproportionnéesquicréentuneproblématiqueréellepourlapaixsociale;

- la chargedéjà lourdedes jugesdesaffairesdu travail (dossierspénaux, civils etcontentieuxcommercial…).

Contrairement aux tribunaux de commerce, aucune mesure n’a été prise pour lamatérialisation de cette loi, notamment, la nomination des juges appelés à y siéger, etl’affectationdeslocaux.

c) Le centre d’arbitrage

Afinderéduirelesdélaisdejusticeetlecoûtdanslarésolutiondesconflitsrelatifsauxtransactionscommerciales,depromouvoirlapratiquedel’arbitragecommemodederèglementdesdifférendscontractuelsetd’améliorerl’espritdeconcertationetdedialogueentre ses affiliés, la FEC a créé un Centre d’Arbitrage, de Conciliation et de Médiation,CENACOMensigle,aveclefinancementdelaBanqueMondiale.

Ce dernier est un établissement d’utilité publique autonome et ouvert à tous lesopérateurséconomiques,membresounondelaFEC.Ilestappeléàservirderèglementdeslitigesdetoutenaturepouvantopposercesderniers.

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FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��

LeCENACOMn’apasvocationàstatuersurlefonddeslitiges;cettecompétenceest exclusivement réservée au tribunal arbitral formé conformément à la volonté despartiesetaurèglementd’arbitrageoude médiationduCentre.

3. Cadre administratif et réglementaire

Lesservicesdel’Etatfonctionnentavecunpersonnelvieuxetpléthorique.Lecadreadministratifactuelestdésuetetlespratiquesadministrativeslourdesetcorrompues.

Nombreuxsontlestexteslégauxetréglementairesprêtantàéquivoqueetdonc,àdiverses interprétations. Lesopérateurséconomiques font faceàuneadministrationquiappartient en grande partie au domaine du non droit. En effet, les fonctionnaires, malpayés, multiplient les formalités, rendent les procédures complexes créant ainsi desopportunitésderémunérationsparallèlesetdecorruption.

Il fautaujourd’huienmoyenne���jourspourcréeruneentrepriseenRDC,ilfautautant sinon plus, pour obtenir toutes les autorisations relatives au changement de laformejuridique(SPRLenSARL).Cecivoudraitdiredavantagedetemps,desfraisetdespossibilitéspourlesagentsadministratifsderéclamerdespotsdevin.

Lesdonnéesetinformationscontenuesdansl’Edition�00�deDOINGBUSINESS,delaBanqueMondiale,bienquesujettesàdescritiquessurlaméthodedecollectedesdonnées, renseignent que les opérateurs économiques de la RDC, toutes catégories etsecteurs confondus, paient en moyenne �� taxes et impôts. Les différents contacts etdémarchesliésàcespaiementsprennent���heuressoit�� joursdetravailparannée.Cecivoudraitdireend’autres termesquedansuneannée, lesopérateurséconomiquesconsacrent, ou mieux perdent, plus d’un mois aux seules activités en rapport avec lepaiementdesimpôtsettaxes.

Lenondroitestégalementprésentdanslescomportementsdesautoritéspolitico-administratives. Dans certaines provinces, des taxes sont créées et des prélèvementsopéréssouventsouslacontrainteetce,endehorsducadrelégaletréglementaire.A titre d’exemples, dans les provinces du Bas-Congo et Orientale, on dénombre enmoyenne�0taxesprovincialesnonprévuesdanslanomenclaturelégale.

La persistance de ces pratiques a une incidence négative sur le climat desaffairesetjustifieengrandepartielefaitquelaRDCoccupetoujoursledernierrang(���èsur���pays)dansleclassementdespaysquiprésententleplusdefacilitéspourfairelesaffairesetquidonc,peuventattirerlesinvestissements.

4. Transparence dans la gestion de l’Etat

Labonnegouvernancesupposelatransparencedanslagestiondesressourcesdelanation.Aucoursdescinqdernièresannées,laRDC,avecleconcoursdespartenairesbi etmultilatéraux, s’estengagéeàassurer la stabilitémacroéconomique,àpromouvoirdessystèmesjudicieuxdegestionetdecomptabilitédesfinancespubliquesetàaméliorerlamobilisationdesressources(miseenplacedelachaînededépenses,gestionàbasecaisse,instaurationduGuichetunique…).

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FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��

Une gestion économique prudente, évitant toutes fluctuations et incertitudes estessentiellepourlacroissanceéconomique.Touteactiongouvernementaleentraînantuneforte inflation,unechargefiscaleexcessive,unedistorsionentre lesprixdesfacteursouunepénuriedesdevisesdécouragelacréationd’entreprisesetl’investissement.

La corruption, la fraude fiscaleet douanière constituentaujourd’hui desmauxquigangrènent l’administration de l’Etat. Elles sont nourries par la lourde et asphyxiantepressionfiscaleetparafiscale, lestracasseriesadministrativesetpolicières,lescontrôlesintempestifs sur les seuls �0 % de l’économie formelle, et ont pour effet de pousserplusieursentreprisesàseréfugierdansl’informelréduisantainsilesrecettespubliquesetlacapacitéduGouvernementdefournirlesservicesdebase.

Les différentes réformes et structures jadis mises en place (Service Anti Fraude,Police Economique…) n’ont pas réussi à endiguer ces maux. Même l’institution de laCommission d’Ethique et de Lutte contre la Corruption n’aura pas eu l’impact souhaité,fautedemoyenshumains,matérielsetdevéritableautonomievis-à-visdespolitiques.Lacorruptioncontinued’entraver lamiseenœuvredespolitiqueséconomiques judicieusesetlebonfonctionnementdesinstitutionspubliques.

Detouteslesfaçons,lesquelquesrarescampagnesdeluttecontrelacorruptionnesauraient remplacer les tâches difficiles que sont la réforme du secteur public et lerenforcementdescapacités.

RECOMMANDATIONS

La libéralisation économique, l’évolution technologique et la concurrenceinternationales imposent une adaptation de l’arsenal juridique et réglementaire,indispensablepourenrayerl’insécuritéjuridique,judiciaireetadministrativeetmainteniretpuisattirer l’investissementdirectétranger.Legouvernements’estengagéà favoriser lelibéralismeéconomiqueetl’initiativeprivée.

Aussi, à cette fin, la FEC recommande-t-elle à l’Etat Congolais les quelquesmesuresci-après:

1. Sur le plan de la sécurité juridique

o légiférerenmatièrededroitdessociétésensupprimantunobstaclemajeuràl’activitééconomique:l’autorisationprésidentiellepourlacréationdessociétés,afindedévelopperainsi lastructurejuridiquedelaSARLquiestunestructureappropriée pour les investissements à long terme et à grands capitaux. Cetteautorisation devrait être donnée au niveau du Ministère de l’Economie aprèsavispositifdelaFEC;

o ramenerletauxdesdroitsproportionnelsde�%à�%;

o accélérerleprocessusd’adhésionautraitéOHADA.UnelettreduPrésidentdela RDC devra être envoyée à la République du Sénégal, pays dépositaire dutraitéaveccopieauSecrétariatpermanent.Ensuite, leParlementdevra,danslesmeilleursdélais,ratifiercetraité;

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FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��

o restituer lesbiens illégalementsaisispar l’OBMAàleursancienspropriétaires,enordresurleplanjuridiqueetsansobligationsfiscalesvis-à-visdel’Etat;

o transférertouslesdossierslitigieuxdespropriétésauxjuridictionsordinairesetsupprimerl’OBMA;

o promulguer une loi-cadre sur la privatisationafin d’accélérer le processus deréformedesentreprisespubliques.Cetteloidevraleverl’optionentred’unepart,letransfertdepropriétéd’uneentreprisepubliqueausecteurprivéparlaventetotaleoupartielled’entrepriseetlavented’actifsaprèsuneliquidationetd’autrepart, la privatisation de la gestion qui peut avoir la forme d’un mandat, d’uncontrat de location ou d’une concession, l’Etat conservant la propriété de sonpatrimoine;

o mettre fin aux monopoles en libéralisant, par des textes légaux etréglementaires, certains secteurs d’activité économique notamment lesassurances,l’électricité,l’eau,lechemindefer…Trèsconcrètement,ilfaudraitprivatiserde touteurgence, lagestionde laSNCCetdu railMatadi-Kinshasa,transformerenportautonome,avecparticipationmixtepublic-privé,lesportsdeMatadi,Boma,IleboetKalundu.Privatiserladistributiondel’énergieélectriqueetpréparerunpartenariatpublic-privépourlaproductionSNEL.Ilfautréintégrerla R.V.A en direction du Ministère des Transports et l’OCC en direction del’OFIDA,carellenerendaucunservicepertinentauPrivé;

o amendercertainsarticlesdelaloin°0��/�00�du��octobre�00�portantCodeduTravailtelsqu’adoptésparleConseilNationalduTravail(CNT);

o accélérerlapublicationdesmesuresd’applicationduCodeduTravailadoptéespar le CNT afin de faciliter la mise en œuvre de ce code notammentl’harmonisation des conventions collectives d’entreprises, la fixation des joursfériés légaux, la durée et les conditions du préavis, les modalités delicenciements des travailleurs, le travail des femmes et des enfants, lesmodalités d’ouverture et de fermeture d’établissement ou d’entreprise, lesconditionsd’engagementsdesétrangers…

o octroyerledroitdeconcessionordinaireperpétuelleàtoutinvestisseurétrangerrespectueuxdesloisdelaRépubliqueetpropriétairedeconcessioncarplusletermedubailestcourtpluslesaffairessontmoinssûres.

2. Sur le plan de la sécurité judiciaire

Le diagnostic extrêmement sévère que les acteurs de la justice eux-mêmesdressentestd’autantplusdésolantetmontreàsuffisancecomment les investisseursseretrouvent dans un engrenage d’insécurité judiciaire. Pour en sortir et réconcilier lescongolais autour d’une justice distributive et équitable à l’égard de tous, la FECrecommandeauGouvernementde:

o rouvrirledossierdesmagistratsrévoquésetréintégrésunilatéralementaprèsledialogue intercongolais. Il faut, après analyse au cas par cas, confirmer larévocation des magistrats notoirement corrompus pour donner l’exemple d’unvraidépartcontrel’impunité;

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FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��

o poursuivre l’installation effective des tribunaux de commerce auxquels deslocauxontétéaffectésetdesmagistratsnommésetformés;

o installeretéquipereffectivementlestribunauxdutravail,aprèsenavoirnommélesjugesformésetexpérimentés;

o payerrégulièrementlesprimesdesmagistratspermanentsetprendreenchargeune quotité des jetons de présence des juges consulaires des tribunaux decommerce;

o garantir d’une part, une rémunération adéquate des magistrats, juges etpersonnel judiciairepour lesmettreàl’abridelacorruptionetd’autrepart,uneprotection totaledans l’accomplissementde leurs tâchesnotamment,surbase«d’une caisse prime d’Excellence»alimentéeà la fois par le secteur privéetlesbailleursdefondsinternationauxetenattendantquelesrecettespermettentd’améliorerlarémunérationdesfonctionnaires.C’estleConseilSupérieurdelaMagistraturequicoteraitainsilaperformancedesmagistrats;

o assureruneformationetunrecyclagepermanentsauxmagistratsetagentsdelapolicejudiciairedesparquetspourlesmainteniràniveau,ens’appuyantsurlacoopérationinternationalebilatéraleetmultilatérale;

o accélérerlaréformejudiciaireencourstendantàmettreenplacelesnouvellesjuridictions consacrées par la Constitution du �8 février �00� dont la CourConstitutionnelle,laCourdeCassation,leConseild’Etat…;

o assurer l’indépendancede la justiceen procédantnotammentà lanominationdes jugesetmagistratspar leConseilSupérieurde laMagistratureen lieuetplacedupouvoirexécutifetconsacrerdansuneloileprincipedel’inamovibilitédesmagistrats;

o dresser et réaliser un plan cohérent de construction et d’équipement detribunauxàfinancerparlesbailleursdefondsmultilatéraux;

3. Sur le plan administratif et réglementaire

o poursuivre et accélérer le processus de réforme de l’administration publiqueengagédepuis�00�defaçonà:

- s’assurerdelamaîtriseetdel’assainissementdeseffectifs;- amorcerprogressivementl’améliorationdesconditionssalariales;- réaliser, dans le cadre d’un programme intégré, l’informatisation des

services,laformationetleperfectionnementdesfonctionnaires;

o élaguerdel’arsenaladministratifetréglementaire lestextesdeloisarchaïquesetanachroniqueset lesremplacerpardesloiset règlementssimplesetclairs.LaFECferadespropositionsencesens;

o remettreenapplicationlachartedel’éthiquedufonctionnaireetpromulguerunbarèmedesanctionsencasdedéfaillance;

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FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�8

o créer un point d’accès unique sous la forme d’un Centre de FormalitésAdministratives ou d’un Guichet Unique où seront rassemblées lesreprésentantsdedifférentsorganismesdefaçonàcequetouteslesprocéduresde déclaration et d’enregistrement des sociétés puissent s’y effectuer. ÇapourraitêtreleTribunaldeCommercedelaGombe,parexemple.

4. Sur le plan de la transparence de la gestion publique

Danscedomaine,cequi intéresseparticulièrement laFEC,c’est la transparencedans l’attributiondesmarchésdes travaux publicset desmarchésde l’Etat engénéral,ainsiquelaprocéduredespaiementsdecesmarchésauniveaudesMinistèresduBudgetetdesFinances.Lesopérateurséconomiquesprivéssonttotalementprisenotageparlesdifférentséchelonsde l’Etatchargésdecesmarchéset lescritèresobjectifsdesappelsd’offresnesontjamaisrespectés.

Lapremièreconditionà respecterpar l’investisseur local,nationalou internationalquisoumissionneestdegarantird’abordlepaiementd’unecommissionquivarieentre�0et�0%dumarchéavanttouteattribution.Parlasuite,unefoisquevousavezréalisésoitlemarchésoitlivrélesproduits,lachaînedeladépensequidevraitêtreautomatiquesurbase de l’attribution du marché, oblige denouveau la libération des commissions avanttoutpaiementeffectif.

Cette situation a pour conséquence l’attribution des marchés à des entrepriseslocalesouétrangèresnoncompétentesaveccommeconséquencessoitdesmarchésnonréalisés soit des surfacturations préjudiciables à l’Etat. Nous recommandons doncqu’aucun marché public ne soit attribué sans avis de la FEC et de l’AssociationCongolaisedeBanquesquigarantirontl’intégritémoraledel’opérateuretlabonnefindel’opération. Par ailleurs, nous recommandons d’instaurer au niveau de budget et desfinances la mise en place d’une cellule où les opérateurs économiques pourront allerdéposerleursplaintessuiteàdesdemandesdecorruption.

Enfin, s’agissant du rôle du BCECO, la FEC conteste le bien fondé de cettestructuredontlefonctionnementetlacorruptionsontévidents.

5. La contribution de la FEC

LaFEC,quantàelle,met le respectde l’éthiquedans lapratiquedesaffairesaupremier plan du programme d’encadrement de ses membres. En effet, la transparencedans lagestiondesaffaireset le respectdes loisde laRépubliquesont lespilierspouruneformalisationplusgrandedel’économie.Acesujet,uncodeFECdebonneconduitea été élaboré et après approbation par l’assemblée générale, chaque membre devra yadhérer pour bénéficier du label FEC. A ce propos, nous pensons qu’un arrêtéinterministérieldevraitstipulerquel’exerciceducommerceenRDCnepeutêtreautoriséqu’aux entreprises affiliées à un organisme professionnel reconnu par l’Etat (FEC,COPEMECO,FENAPEC).

Et,c’estàcetteconditionque lesecteurprivépourras’élargiretse formaliserenpermettantàl’Etatd’accroîtresainementsabasefiscale.

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II. ANALYSE PAR SECTEUR

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-ré

habi

litat

ion

urge

nte

de q

uatre

qua

is in

opér

ants

au

port

de

Mata

di et

dot

atio

n de

s eng

ins d

e man

uten

tion

suffi

sant

s ;

-dé

velo

pper

le p

arte

naria

t pub

lic /

privé

ave

c ce

rtain

s ag

ents

m

ariti

mes

qu

i as

sure

nt

la m

anut

entio

n de

leu

rs

char

gem

ents

avec

leur

s pro

pres

engi

ns ;

-ré

habil

itatio

n de

turb

ines

hors

d’usa

ge d

u ba

rrage

d’In

ga e

t la

cons

tructi

on d

e no

uvell

es lig

nes

pour

aug

mente

r la

dess

erte

en

éner

gie

électr

ique

et év

iter

les

déles

tages

et

coup

ures

int

empe

stive

s ;

-la

priva

tisat

ion

des e

ntre

prise

s pub

lique

s sui

vant

es :

SNCC

, ON

ATRA

, SNE

L, R

EGID

ESO,

LAC

Page 29: Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��

THEM

E

TRAN

SPOR

TS

1. Ro

utier

2. Fl

uvial

CONT

RAIN

TES

-Dé

grad

ation

trè

s av

ancé

e du

rés

eau

routi

er n

ation

al dû

au

vieilli

ssem

ent e

t au

man

que d

’entre

tien ;

-

non

resp

ect d

e la

char

ge à

l’ess

ieu p

ar

les

trans

porte

urs

entra

înant

une

dégr

adati

on pr

écoc

e des

route

s ;

-ins

uffisa

nce d

e la s

ignali

satio

n ;

-so

us d

imen

sionn

emen

t de

s vo

ies d

e gr

ande

circ

ulatio

n et

celle

s de

sser

vant

les zo

nes i

ndus

trielle

s ;

-ag

grav

ation

des

éro

sions

con

sécu

tives

à

l’insu

ffisan

ce

de

dispo

sitifs

de

dr

ainag

e ;

-ab

senc

e de

légis

lation

sur

la p

rofes

sion

des t

rans

porte

urs r

outie

rs ;

-tau

x éle

du

péag

e su

r ce

rtains

tro

nçon

s.

-Ins

uffisa

nce

de

balis

age,

de d

raga

ge e

t d’i

nstru

ments

d’ai

de à

la n

aviga

tion

en

dépit

du

nivea

u éle

vé d

e la

taxe

de

navig

ation

payé

e à la

RVF

.

CONS

EQUE

NCES

-Am

ortis

seme

nt pr

écoc

e du

ch

arro

i auto

mobil

e ;

-ins

écur

ité

sur

le ré

seau

ro

utier

;

-au

gmen

tation

du

no

mbre

d’a

ccide

nts a

vec

perte

en

vies h

umain

es ;

-dif

ficult

és d

’augm

entat

ion d

e la

prod

uctio

n ag

ricole

et

d’éva

cuati

on

vers

les

centr

es

urba

ins

et d’a

ppro

vision

neme

nt de

s mi

lieux

rura

ux.

-Pr

open

sion

élevé

e de

s ac

ciden

ts, d

es a

varie

s de

s ma

rchan

dises

av

ec

perte

s de

s ma

tériel

s et

des

vies

hu

maine

s

PROP

OSIT

IONS

-Le

choix

des r

outes

à re

staur

er de

faço

n prio

ritaire

devra

se fa

ire

en co

ncer

tation

ave

c la

FEC.

Cfr

Etat

des

lieu

x : s

ituat

ion

des

prov

ince

s ;

-me

ttre

en p

lace

une

capa

cité

d’entr

etien

et m

ainten

ance

qui

perm

ettra

it d’a

ssur

er u

ne p

éren

nité

des

effor

ts de

réha

bilita

tion.

Canto

nage

man

uel,

barri

ères

de

pluies

, pé

age,

parte

naria

t pu

blic/p

rivé

suiva

nt les

spé

cifici

tés p

rovin

ciales

. Cfr

Etat

des

lie

ux :

situa

tion

des p

rovin

ces ;

-lib

érali

ser le

s tar

ifs de

s tra

nspo

rts en

comm

un ;

-me

ttre e

n plac

e la s

ignali

satio

n et le

s arrê

ts de

bus.

-Do

ter la

RVF

des

moy

ens

effica

ces

pour

bali

ser,

drag

uer l

es

fleuv

es et

ses a

ffluen

ts ain

si qu

e les

rivi

ères

navig

ables

; -

rédu

ire l

es t

aux

de l

a ta

xe d

e na

vigat

ion

payé

e pa

r les

ar

mat

eurs

(17,5

USD

che

val v

apeu

r pou

r un

pous

seur

et 4

,6 US

D pa

r ton

ne p

our l

es b

arge

s) d

e moi

tié ;

-su

pprim

er le

s ém

olume

nts d

es e

xper

ts de

la d

irecti

on d

e la

Marin

e (1 U

SD/to

nne)

.

Page 30: Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��

THEM

E

3. Fe

rrovia

ire

4. Aé

rien

CONT

RAIN

TES

-Ma

uvais

e ge

stion

néra

lisée

de

s so

ciétés

d’E

tat d

u se

cteur

(SN

CC e

t ON

ATRA

) ;

-ins

uffisa

nce

et ob

soles

cenc

e de

s ma

tériel

s de

tra

ction

et

des

wago

ns

ainsi

que

des

équip

emen

ts de

sig

nalis

ation

et de

comm

unica

tion ;

-

manq

ue de

pièc

es de

rech

ange

; -

mauv

ais é

tat d

es in

frastr

uctur

es (

rails

, po

nts…

) et m

anqu

e d’en

tretie

n ;

- vi

eillis

seme

nt et

sous

qua

lifica

tion

du

perso

nnel.

-Dé

labre

ment

des p

istes

d’att

erris

sage

; -

vétus

té et

obso

lesce

nce

des

équip

emen

ts d’a

ide

à la

navig

ation

rienn

e ;

-vé

tusté

des

instal

lation

s aé

ropo

rtuair

es

et du

maté

riel d

’assis

tance

au so

l ; -

sous

dim

ensio

nnem

ent

de

certa

ines

pistes

pa

r ra

ppor

t à

certa

ins

types

d’a

vions

; -

nivea

u éle

vé d

es re

deva

nces

RV

A pa

r ra

ppor

t à la

quali

té du

servi

ce of

fert ;

-au

gmen

tation

de

la tax

e p

assa

ger s

ur

le ré

seau

dom

estiq

ue d

e 6

à 15

USD

et

de 2

0 à

25 U

SD p

our l

’inter

natio

nal p

ar

trajet

; -

abse

nce

de

rigue

ur

dans

la

régle

menta

tion

régis

sant

l’exp

loitat

ion

CONS

EQUE

NCES

-Au

gmen

tation

de

s co

ûts

d’imp

ortat

ion e

t d’ex

porta

tion

des m

arch

andis

es ;

-all

onge

ment

des

délai

s de

cepti

on d

es m

arch

andis

es

avec

ris

que

de

vols

et d’a

varie

s.

-Au

gmen

tation

de

s ris

ques

d’a

ccide

nt ;

-ab

ando

n d’e

xploi

tation

de

ce

rtaine

s lign

es.

PROP

OSIT

IONS

-Pr

ivatis

er d

e fa

çon

urge

nte

la ge

stio

n de

la S

NCC

et d

e l’O

NATR

A ;

-Tr

ansfo

rmer

les

ports

ONA

TRA

et SN

CC e

n po

rts a

utono

mes

cogé

rés p

ar le

s Cha

mbre

s de

Comm

erce

à l’i

nstar

de

beau

coup

de

pays

.

-Ré

habi

liter

de fa

çon

urge

nte le

s aé

ropo

rts, p

riorita

ireme

nt les

pi

stes

de

Kins

hasa

, Lu

bum

bash

i et

Gom

a su

ivant

les

no

rmes

OAC

I ;

-lib

érali

ser

le se

rvice

au

sol

(han

dling

) ou

, à

tout

le mo

ins,

déve

loppe

r un p

arten

ariat

publi

c / pr

ivé ;

-en

visag

er u

ne a

ugme

ntatio

n gr

adue

lle d

u tau

x de

la

taxe

pass

ager

;

-ap

pliqu

er d

e faç

on s

tricte

et rig

oure

use

la ré

gleme

ntatio

n en

matiè

re d’

explo

itatio

n aér

ienne

;

-re

mettr

e en p

lace l

a Com

miss

ion T

arifa

ire et

de B

rada

ge ;

-su

pprim

er le

s prim

es fa

ntaisi

stes d

es E

xper

ts

Page 31: Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��

THEM

E

5. Ma

ritim

e

CONT

RAIN

TES

aérie

nne,

perm

ettan

t ain

si l’a

ppar

ition

dans

le c

iel c

ongo

lais

d’eng

ins v

olants

qu

i ag

grav

ent

les

risqu

es

pour

les

us

ager

s et le

s infr

astru

cture

s ;

-br

adag

e du

por

tefeu

ille d

es d

roits

de

trafic

; -

brad

age

des

tarifs

offic

iels

des

servi

ces

aérie

ns.

-Pr

ix éle

vé du

Jet A

1

-L’i

nsuff

isanc

e de

dra

gage

entr

avan

t le

maint

ien d

’une

calai

son

minim

ale p

our

accu

eillir

les n

avire

s de

gra

nd to

nnag

e au

port

de M

ATAD

I ;

-la

taxati

on d

es p

resta

tions

non

four

nies

par l

’ONA

TRA

en c

e qu

i con

cern

e les

fra

is de

stev

edor

ing ;

-le

paiem

ent d

es d

roits

de

trafic

récla

par

la CM

DC s

ur b

ase

d’un

arrê

té mi

nistér

iel

conte

sté

qui

crée

un

prélè

veme

nt à

cara

ctère

fisc

al ca

r san

s co

ntrep

artie

.

CONS

EQUE

NCES

-Di

fficult

és d

’accè

s au

port

de

Matad

i et lo

ng m

ouilla

ge d

es

navir

es s

uite

à la

faible

sse

du tir

ant d

’eau :

-re

nché

risse

ment

des

coûts

de

s pr

estat

ions

faisa

nt du

po

rt de

Mata

di l’u

n de

s por

ts les

plus

cher

s du m

onde

PROP

OSIT

IONS

-ra

men

er l

a RV

A en

tan

t qu

e Di

rect

ion

du M

inist

ère

des

Tran

spor

ts ;

-me

illeur

e ges

tion d

es dr

oits d

e tra

fic ;

-ge

stion

des i

nstal

lation

s aér

opor

tuaire

s par

les p

rivés

;

-liq

uide

r les

Lig

nes A

érien

nes C

ongo

laise

s (LA

C).

-Alig

ner le

prix

du Je

t sur

celui

appli

qué d

ans l

es pa

ys lim

itroph

es

-Do

ter l

a RV

M de

s éq

uipem

ents

mode

rnes

pou

r as

sure

r un

dr

agag

e rég

ulier

du ch

enal

;

-re

voir

le ni

veau

et l

e m

ode

de ta

xatio

n de

s pr

esta

tions

non

fo

urni

es p

ar l’O

NATR

A (m

anut

entio

n – s

teve

dorin

g) ;

-ap

pliq

uer l

e pr

incip

e de

récip

rocit

é en

mat

ière

de d

roits

de

trafic

con

form

émen

t aux

acc

ords

sig

nés

entre

la B

elgiq

ue

et la

RDC

; ac

cord

s ét

endu

s à

tous

les

pays

de

l’Uni

on

Euro

péen

ne.

Page 32: Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��

THEM

E

AGRI

CULT

URE

Agric

ultu

re et

Ag

ro-in

dust

rie

CONT

RAIN

TES

-Dé

grad

ation

de

s inf

rastr

uctur

es

de

trans

port

; -

insuff

isanc

e d’i

ntran

ts ag

ricole

s et

de

seme

nces

améli

orée

s ;

-ab

senc

e des

créd

its ag

ricole

s ;

-Ins

écur

ité de

s bien

s et d

es pe

rsonn

es ;

-ré

ducti

on d

es s

uper

ficies

exp

loitée

s et

vieilli

ssem

ent d

es pl

antat

ions ;

-

aban

don

des

planta

tions

et

diminu

tion

très

marq

uée

des

appo

rts e

n ma

tière

s pr

emièr

es d’

origi

ne pa

ysan

ne ;

-fis

calité

lour

de et

inad

aptée

; -

insuff

isanc

e et

abse

ntéism

e de

la m

ain-

d’œuv

re ag

ricole

. ; -

défic

ience

d’e

ncad

reme

nt de

s cu

ltivate

urs

et ins

uffisa

nce

d’utili

satio

n de

s intr

ants

; -

insuff

isanc

e de

s éc

oles

profe

ssion

nelle

s.

CONS

EQUE

NCES

-Ch

ute de

prod

uctio

n due

à la

vétus

té de

s usin

es ;

-ba

isse

de

rend

emen

t pa

r he

ctare

;

-dim

inutio

n de

s ex

porta

tions

en

valeu

r et e

n volu

me ;

-dis

pariti

on

d’entr

epris

es,

gran

des

cons

omma

trices

de

main-

d’œuv

re

et gé

néra

trices

des d

evise

s ;

-ac

croiss

emen

t de

l’e

xode

de

s po

pulat

ions

rura

les v

ers

les ce

ntres

urba

ins.

PROP

OSIT

IONS

-Sé

curis

er

le mi

lieu

rura

l, ag

ricole

et

des

voies

de

co

mmun

icatio

n ;

-Me

ttre e

n plac

e une

politi

que a

grico

le ad

équa

te ;

-Ap

pliqu

er

un

traite

ment

fisca

l, sa

larial

…pa

rticuli

er

aux

entre

prise

s du s

ecteu

r ;

-Re

voir à

la ba

isse (

allég

emen

t) la

fisca

lité, n

otamm

ent a

u nive

au

de l’i

mpôt

sur l

e ch

iffre

d’affa

ires

tant à

l’inté

rieur

du

pays

qu’à

l’im

porta

tion (

3%) e

t l’im

pôt s

ur le

béné

fice (

15%

au lie

u de 5

0) ;

-éte

ndre

l’ex

onér

ation

des

con

tributi

ons

fonciè

res

dans

les

co

nces

sions

agr

icoles

aux

bâti

ments

, ma

gasin

s, ca

ntine

s et

camp

s des

trav

ailleu

rs ;

-su

pprim

er :

la t

axe

spéc

iale

de c

ircula

tion

routi

ère

pour

les

engin

s ag

ricole

s, tax

e su

r em

ployé

s, su

r les

for

matio

ns

médic

ales,

sur le

s plan

tation

s ;

-dim

inuer

de 50

% de

toute

s les

taxe

s loc

ales ;

-

orga

niser

des

état

s gé

néra

ux d

e l’a

gricu

lture

en

vue

de

l’élab

orat

ion

d’un

Cod

e Agr

icole

;-

instau

rer u

n sys

tème d

e com

pens

ation

pour

les c

harg

es d’

intér

êt pu

blic,

dévo

lues

tradit

ionne

lleme

nt à

l’Etat

(l’e

ntreti

en d

es

route

s, da

ns le

s do

maine

s mé

dicau

x et

scola

ires

et ce

lui d

u ma

intien

de la

sécu

rité) ;

-

mobil

iser

des

crédit

s au

pro

fit de

s en

trepr

ises

du s

ecteu

r, à

faible

taux

d’int

érêt

; -

prom

ouvo

ir des

expo

rtatio

ns de

s pro

duits

agric

oles l

ocau

x ;

-cré

er un

fond

s spé

cial d

e rela

nce d

e l’ag

ricult

ure.

Page 33: Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��

THEM

E

Elev

age

Pèch

e

CONT

RAIN

TES

-Ins

uffisa

nce

des

unité

s de

tra

nsfor

matio

n de

s pr

oduit

s d’o

rigine

an

imale

; -

manq

ue d

e mo

tivati

on d

ans l

e ch

ef d

es

enca

dreu

rs tec

hniqu

es

en

milie

ux

rura

ux ;

-ca

renc

e en p

rodu

its vé

térina

ires ;

-

morta

lité él

evée

du bé

tail e

t de l

a vola

ille

due

au

manq

ue

de

forma

tion

et d’e

ncad

reme

nt ad

équa

t ; -

vol d

u béta

il.

-Ab

senc

e d’a

ccor

ds

préfé

renti

els

de

pêch

e su

r les

plan

s d’ea

u pa

rtagé

s ave

c les

pays

limitro

phes

; -

diffic

ultés

d’év

acua

tion

des

prod

uits

de

pêch

e du

e à

la dé

grad

ation

de

s inf

rastr

uctur

es ex

istan

tes ;

-ab

senc

e d’un

port

de pê

che ;

-

pollu

tion

de l’o

céan

par

l’exp

loitat

ion d

u pé

trole

; -

abse

nce d

e fina

ncem

ent d

u sec

teur ;

-

insuff

isanc

e de

s éq

uipem

ents

de

cons

erva

tion ;

-

cadu

cité d

e la l

égisl

ation

de la

pêch

e ;

-ma

nque

d’a

ppui

institu

tionn

el de

s se

rvice

s de p

êche

.

CONS

EQUE

NCES

-Ba

isse d

e pro

ducti

on

-Gr

ande

s po

tentia

lités

mais

faible

prod

uctio

n

PROP

OSIT

IONS

-Cr

éer

et/ou

ren

force

r de

s ca

pacit

és in

stallé

es d

es u

nités

de

trans

forma

tion

de

prod

uits

d’orig

ine

anim

ale

(laite

rie,

tanne

rie…

) ;

-Mo

tiver

des

enc

adre

urs

techn

iques

de

la fili

ère

en m

ilieux

ru

raux

;

-Fa

cilite

r des

cond

itions

d’ac

quisi

tion

des i

ntran

ts et

équip

emen

ts d’é

levag

e et d

e pêc

he ;

-En

cour

ager

des

regr

oupe

ments

des

élev

eurs

et de

s pê

cheu

rs en

coop

érati

ves ;

-Me

ttre e

n plac

e des

ferm

es pi

lotes

.

-Pr

omou

voir l

a pisc

icultu

re ;

-Me

ttre

en p

lace

un s

ystèm

e de

cré

dit b

anca

ire a

ppro

prié

au

secte

ur ;

-Cr

éer d

es us

ines d

e tra

nsfor

matio

n des

peau

x de b

êtes ;

-Pr

omulg

uer e

t vulg

arisa

tion d

e la l

égisl

ation

sur la

pêch

e ;

-lut

ter co

ntre l

e bra

conn

age ;

-int

erdir

e l’u

tilisa

tion

des

métho

des

tradit

ionne

lles

d’emp

oison

neme

nt de

s eau

x pou

r réc

upér

er le

s pois

sons

.

Page 34: Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�8

THEM

E

Expl

oita

tion

fore

stièr

e et B

ois

CONT

RAIN

TES

-Lo

urde

par

afisc

alité

et fis

calité

, (12

à 2

5 %

du

chiffr

e d’a

ffaire

s de

s ex

ploita

nts

pour

les t

axes

à l’im

porta

tion)

;

-ins

écur

ité ju

ridiqu

e et ju

diciai

re ;

-tax

ation

de

l’a

ubier

de

bo

is à

l’exp

ortat

ion

pour

les

es

senc

es

à pr

omou

voir ;

-co

ût de

tra

nspo

rt flu

vial t

rès

élevé

et

diffic

ultés

d’a

ffrète

ment

des

batea

ux

surto

ut po

ur le

tran

spor

t mar

itime ;

-tra

cass

eries

admi

nistra

tives

dive

rses ;

-dif

ficult

é d’o

btenir

des

prê

ts ba

ncair

es

aupr

ès d

es b

anqu

es lo

cales

(tau

x trè

s éle

vés p

our le

rapa

trieme

nt de

s dev

ises,

soit 8

%).

CONS

EQUE

NCES

PROP

OSIT

IONS

-An

nuler

la d

ispos

ition

relat

ive à

la ta

xe s

ur le

per

mis

de c

oupe

co

ntenu

e da

ns la

loi n

° 05

/008

du 3

1 ma

rs 20

05 c

omplé

tant l

a loi

n°0

4/015

du

16 ju

illet 2

004

étant

donn

é qu

’elle

n’est

pas

prév

ue d

ans

le co

de f

ores

tier

et qu

’elle

cons

titue

une

triple

taxati

on su

r la

même

mati

ère

(supe

rficie

explo

itée

où e

st as

sise

déjà

la tax

e sur

l’aba

ttage

et la

taxe

sur la

supe

rficie)

;-

publi

er le

s pla

ns d

’amén

agem

ent e

t de

zona

ge a

insi q

ue le

s ca

hiers

de c

harg

e en

vue

de

la mi

se e

n œ

uvre

d’un

e no

uvell

e po

litiqu

e de g

estio

n for

estiè

re im

pliqu

ant d

iffére

nts pa

rtena

ires ;

-pu

blier

des

mes

ures

d’ap

plica

tion

du c

ode

fores

tier,

lesqu

elles

me

sure

s dev

ront

être a

dapté

es au

x réa

lités d

’explo

itatio

n ;-

créer

une

éco

le pr

ofess

ionne

lle d

e mé

tier

pour

rés

oudr

e la

ques

tion d

e car

ence

des i

ngén

ieurs

fores

tiers

;-

mettr

e en

plac

e les

don

nées

tec

hniqu

es e

n vu

e d’a

ttirer

, d’e

ncad

rer e

t d’en

cour

ager

les n

ouve

aux i

nves

tisse

urs ;

-su

pprim

er la

taxa

tion

sur l

’expo

rtatio

n du

bois

ave

c au

bier p

our

des e

ssen

ces d

ont l’

aubie

r n’es

t pas

comm

ercia

lisab

le ;

-fac

turer

la ta

xe d

e su

perfic

ie su

r l’es

pace

réell

emen

t exp

loité

étant

donn

é qu

e le

SPIA

F dis

pose

actu

ellem

ent d

es in

strum

ents

pour

les d

éterm

iner ;

-all

éger

la fis

calité

et la

para

fisca

lité du

secte

ur ;

-cré

er e

t/ou

prom

ouvo

ir un

cad

re p

erma

nent

de c

once

rtatio

n pu

blic –

privé

;-

coop

érer

ave

c les

org

anism

es in

terna

tiona

ux e

t les

ONG

pou

r aid

er le

s exp

loitan

ts à r

éalis

er la

certif

icatio

n du b

ois ;

-en

cadr

er le

s pro

ducte

urs l

ocau

x et o

ctroi

de fin

ance

ments

à d

es

cond

itions

ass

oupli

es e

n vu

e de

pro

mouv

oir le

dév

elopp

emen

t de

s PME

du se

cteur

et lu

tter c

ontre

la pa

uvre

té ;

-do

ter l’O

NATR

A de

s gru

es et

autre

s maté

riels

de m

anute

ntion

.

Page 35: Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��

THEM

E

INDU

STRI

E

CONT

RAIN

TES

-Ni

veau

élev

é de

s dr

oits

et tax

es d

es

intra

nts in

dustr

iels i

mpor

tés ;

-co

ût ex

cess

if de l

’éner

gie ;

-co

ncur

renc

e dé

loyale

de

s pr

oduit

s sim

ilaire

s im

porté

s en

fra

ude

ou

subv

entio

nnés

;

-fis

calité

inad

aptée

et as

phyx

iante

;

-ab

senc

e de

s no

rmes

défi

nissa

nt les

cri

tères

de

quali

té, d

e for

me e

t de

pr

ésen

tation

des p

rodu

its lo

caux

;

-ma

nque

de

finan

ceme

nt de

s bes

oins e

n fon

ds

de

roule

ment

ou

d’inv

estis

seme

nt ;

-pa

iemen

t par

le s

ecteu

r de

la tax

e de

pr

omoti

on de

l’ind

ustrie

;

-co

ût ex

orbit

ant

des

pres

tation

s de

s en

trepr

ises p

ubliq

ues ;

-ma

nque

de m

ain-d

’œuv

re sp

écial

isée.

CONS

EQUE

NCES

-Ch

arge

s de

pro

ducti

on tr

ès

élevé

es ;

-no

n co

mpéti

tivité

de

l’in

dustr

ie loc

ale.

PROP

OSIT

IONS

-Ad

opter

des

mes

ures

incit

ative

s so

us f

orm

e d’

allèg

emen

t de

s cha

rges

:

SNEL

: 0,0

7 US

D/Kw

H Mo

yenn

e ten

sion

OCC

: fair

e ap

pliq

uer l

e ta

ux d

e 1,5

et f

aire

reve

nir c

et

Offic

e à l’O

FIDA

en ta

nt q

ue D

irect

ion

BIVA

C :

cons

idér

er l

a va

leur

trans

actio

nnell

e co

mm

e ba

se d

e ca

lcul d

e la

rede

vanc

e su

r le

cont

rôle

avan

t em

barq

uem

ent e

t non

la va

leur f

ichier

OF

IDA

: int

rant

s im

porté

s à 5%

au lie

u de

10

ONAT

RA :

man

uten

tion,

stev

edor

ing

FPI :

rédu

ctio

n du

taux

de l

a TPI

-ac

tualis

er le

sch

éma d

irecte

ur d

’indu

strial

isatio

n co

mme

cadr

e de

ges

tion

straté

gique

du

déve

loppe

ment

indus

triel

natio

nal

(dév

elopp

emen

t des

filièr

es) ;

-me

ttre

en p

lace

des

struc

tures

de

finan

ceme

nt à

moye

n et

long

terme

s ;

-ac

tualis

er la

légis

lation

en

matiè

re d

e pr

oprié

té ind

ustrie

lle, d

e no

rmali

satio

n et d

e métr

ologie

.

Page 36: Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�0

THEM

E

PME

CONT

RAIN

TES

-Cad

ucité

de

s tex

tes

légau

x et

régle

menta

ires

cons

tituan

t le

cadr

e jur

idiqu

e des

PME

; -in

suffis

ance

des

méc

anism

es in

citati

fs et

des

moye

ns d

’enca

drem

ent,

de fo

rmati

on

et de

prom

otion

des P

ME ;

-env

ahiss

emen

t du

se

cteur

de

pe

tit co

mmer

ce p

ar le

s étr

ange

rs en

viol

ation

de

la

loi p

artic

ulièr

e su

r le

comm

erce

nu

méro

73-

09 d

u 05

janv

ier 1

973

qui

rése

rve

cette

ac

tivité

de

ma

nière

ex

clusiv

e aux

natio

naux

. ; -in

suffis

ance

de

s str

uctur

es

d’enc

adre

ment

des

femme

s en

trepr

eneu

rs ;

-man

que

de

finan

ceme

nt ad

apté

aux

réali

tés

des

PME

au

dysfo

nctio

nnem

ent d

u sy

stème

ban

caire

et

à l’a

bsen

ce

d’une

po

litiqu

e de

fin

ance

ment

des P

ME ;

-con

curre

nce d

éloya

le pr

oven

ant d

es O

NG

et AS

BL

qui

exer

cent

les

mes

activ

ités

alors

qu’el

les

ne

sont

pas

soum

ises

aux

même

s ob

ligati

ons

admi

nistra

tives

et fis

cales

; -f

iscali

té et

para

fisca

lité

comp

lexe

et as

phyx

iante

; -t

raca

sser

ies po

licièr

es et

admi

nistra

tives

; -a

ccès

diffi

ciles

aux

mar

chés

pub

lics

à ca

use

des

cond

itions

diffi

ciles

d’ac

cès

aux m

arch

és &

insu

ffisan

ce d

es ca

pacit

és

de ge

stion

.

CONS

EQUE

NCES

-Exis

tence

de

plu

sieur

s dé

finitio

ns

sur

un

même

ter

ritoire

nati

onal

suiva

nt les

ce

ntres

d’int

érêts

;

-nive

au pe

u élev

é d’en

trepr

ises

aux c

apita

ux na

tiona

ux ;

-fuit

e de

ress

ource

s à

la su

ite

de l’e

xpatr

iation

des r

even

us ;

-faib

le ex

ploita

tion

du p

otenti

el fém

inin

pour

la c

réati

on e

t le

déve

loppe

ment

de

s en

trepr

ises ;

-faib

le mo

bilisa

tion

des

ress

ource

s fis

cales

et

para

fisca

les

du

fait

de

l’impo

rtanc

e du

se

cteur

inf

orme

l et d

es O

NG m

enan

t de

s acti

vités

comm

ercia

les ;

-tau

x éle

de

ferme

ture

d’entr

epris

es à

la cr

éatio

n.

PROP

OSIT

IONS

-Ada

pter l

a lég

islati

on e

t la ré

gleme

ntatio

n en

mati

ère

des P

ME a

u re

gard

de

l’é

volut

ion

techn

ologiq

ue

et de

l’e

nviro

nnem

ent

écon

omiqu

e ;

-sim

plific

ation

et a

llége

ment

de la

fisca

lité e

t par

afisc

alité

des P

ME

par d

es im

pôts

et tax

es u

nique

s et

à de

s tau

x ba

s en

vue

de

déco

urag

er l’é

vasio

n ver

s l’in

forme

l ;

-res

pecte

r la

législ

ation

et l

a ré

gleme

ntatio

n su

r l’ex

ercic

e du

peti

t co

mmer

ce.

Par

exem

ple,

en i

mpos

ant

l’ass

ociat

ion a

vec

des

natio

naux

disp

osan

t des

cap

itaux

et d

e la

volon

té d’e

xerce

r une

ac

tivité

comm

ercia

le ;

-pro

mouv

oir l’e

ntrep

rena

riat fé

minin

; -r

evoir

les

dispo

sition

s qu

i lim

itent

les f

emme

s à

entre

pren

dre

(auto

risati

on m

arita

le) ;

-mett

re e

n pla

ce u

n mé

canis

me d

e fin

ance

ment

d’équ

ipeme

nt et

de fo

nds d

e rou

lemen

t pou

r les P

ME (f

onds

de ga

ranti

e…) ;

-cré

ation

des

cen

tres

d’inc

ubati

on e

t zon

es in

dustr

ielles

pou

r les

PM

E ;

-mett

re e

n pla

ce,

avec

la

colla

bora

tion

de l

a FE

C et

de l

a CO

PEME

CO, d

es p

rogr

amme

s spé

cifiqu

es d

e re

nforce

ment

des

ca

pacit

és te

chniq

ues e

t de g

estio

n des

entre

pren

eurs

PME

;

-mett

re e

n pla

ce d

es m

écan

ismes

de

colle

cte e

t de

diffus

ion d

e l’in

forma

tion u

tile à

la bo

nne m

arch

e des

affai

res.

Page 37: Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��

THEM

E

TELE

COMM

U-NI

CATI

ONS

CONT

RAIN

TES

-So

umiss

ion d

u se

cteur

à l

a foi

s au

gime

fisca

l gé

néra

l et

à de

s dis

posit

ions

partic

ulièr

es q

ui cu

mulen

t av

ec le

régim

e gén

éral

;

-ch

evau

chem

ent d

es c

ompé

tence

s en

tre

le Mi

nistèr

e de

tute

lle e

t l’A

utorité

de

régu

lation

(ARP

TC) d

ans

la ge

stion

des

fré

quen

ces h

ertzi

enne

s ;

-ab

aisse

ment

de

la ba

rrièr

e de

l’in

terco

nnex

ion.

CONS

EQUE

NCES

-Pr

essio

n pa

rafis

cale

de

l’ord

re d

e 15

% d

e la

rece

tte

brute

ava

nt pr

élève

ment

des

40 %

sur

le

résu

ltat

net

d’exp

loitat

ion ;

-po

ur

un

résu

ltat

net

à ha

uteur

de

50

%

de

la

rece

tte

brute

, les

pr

élève

ments

de

l’E

tat

s’élèv

ent à

70%

du

béné

fice

net ;

-l’a

utorité

de

régu

lation

est

non

seule

ment

para

lysée

fau

te de

fra

is de

fon

ction

neme

nt,

mais

elle

est

rédu

ite a

u sta

tut d

’une

simple

régie

finan

cière

.

PROP

OSIT

IONS

-Si

mpl

ifier

la fi

scali

té ;

-ha

rmon

iser d

es te

xtes l

égau

x et r

églem

entai

res ;

-ha

rmon

iser la

gesti

on de

s fré

quen

ces l

ocale

s et p

ays v

oisins

;

-éd

icter

un co

de fis

cal d

es té

lécom

munic

ation

s.

Page 38: Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��

THEM

E

DROI

T DU

TR

AVAI

L

Empl

oiLé

gisla

tion

du

trava

il

CONT

RAIN

TES

-Ab

senc

e de

po

litiqu

e na

tiona

le de

l’e

mploi

; -

destr

uctio

n et

dégr

adati

on d

e l’o

util d

e pr

oduc

tion ;

-

mauv

ais

état

des

infra

struc

tures

de

ba

se ;

-ins

écur

ité ju

ridiqu

e et ju

diciai

re ;

-ma

nque

de

flexib

ilité

des

contr

ats d

e tra

vail ;

-

forte

prote

ction

du tr

avail

leur ;

-

proc

édur

es c

ontra

ignan

tes d

e ré

siliat

ion

du co

ntrat

de tr

avail

; -

insuff

isanc

e de

s me

sure

s d’a

pplic

ation

du

Cod

e du T

rava

il ;

-ré

duct

ion

de la

dur

ée h

ebdo

mad

aire

du tr

avail

; -

multip

licati

on d

es jo

urné

es c

hômé

es e

t pa

yées

; -

oblig

ation

fait

e au

x inv

estis

seur

s de

tenir l

a car

te de

trav

ail po

ur ét

rang

ers.

CONS

EQUE

NCES

-4

% d

e la

popu

lation

acti

ve

emplo

yés

dans

le

secte

ur

forme

l ;

-dif

ficult

é d’a

pplic

ation

du

no

uvea

u cod

e du t

rava

il ;

-dif

ficult

é de

re

struc

turati

on

des

entre

prise

s en

cas

de

prob

lèmes

écon

omiqu

es ;

-co

ndam

natio

ns

judici

aires

ex

agér

ées à

des D

I ;

-au

gmen

tation

des

coû

ts de

pr

oduc

tion

due

au p

aieme

nt de

s sa

laire

s po

ur

heur

es

supp

lémen

taire

s et

jours

chôm

és et

payé

s ;

-dé

motiv

ation

de

s inv

estis

seur

s.

PROP

OSIT

IONS

-St

abilis

er le

cadr

e mac

roéc

onom

ique ;

-ra

fferm

ir la p

aix et

la sé

curité

;-

allég

er le

s pro

cédu

res d

e cré

ation

des e

ntrep

rises

;-

orga

niser

de

s co

ncer

tation

s pe

rman

entes

en

tre

le Go

uver

neme

nt et

la FE

C ;

-or

ganis

er r

éguli

èrem

ent d

es s

essio

ns d

u Co

nseil

Nati

onal

du

Trav

ail (

CNT)

; au m

oins d

eux p

ar an

;-

signe

r et p

romu

lguer

les

actes

régle

menta

ires

déjà

adop

tés p

ar

le CN

T ;

-as

soup

lir les

proc

édur

es de

résil

iation

des c

ontra

ts de

trav

ail ;

-div

ersif

ier le

s typ

es d

e co

ntrats

de

trava

il en

vue

de

facilit

er la

mo

bilité

socia

le et

les re

struc

turati

ons d

es en

trepr

ises ;

-ex

empte

r les

inv

estis

seur

s ge

stion

naire

s de

l’ob

ligati

on d

e dé

tentio

n d’un

e car

te de

trav

ail po

ur ét

rang

ers.

Page 39: Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��

THEM

E

Sécu

rité s

ocial

e

Impô

tpr

ofes

sionn

el su

r les

rém

unér

atio

ns

IPR

CONT

RAIN

TES

-Al

ignem

ent

de l’

INSS

sur

la li

ste d

es

entre

prise

s pu

bliqu

es e

t ap

prop

riatio

n de

la ge

stion

par l’

Etat

; -

écar

temen

t de

s em

ploye

urs

qui

contr

ibuen

t à 5

6 %

au

budg

et de

cet

Institu

t ; -

mauv

aise

couv

ertur

e de

s ch

arge

s so

ciales

; -

mise

à la

cha

rge

des

entre

prise

s de

la

totali

té de

s so

ins

médic

aux

et ph

arma

ceuti

ques

des

trav

ailleu

rs et

de

leurs

dépe

ndan

ts.

-Ré

ducti

on

du

pouv

oir

d’ach

at de

s tra

vaille

urs ;

-

manq

ue de

flexib

ilité ;

-

paiem

ent

par

les s

euls

trava

illeur

s du

se

cteur

form

el.

CONS

EQUE

NCES

-Po

litisa

tion

des

nomi

natio

ns

des m

anda

taire

s ;

-aff

ectat

ion

de

80%

de

s fon

ds c

ollec

tés a

ux c

harg

es

de fo

nctio

nnem

ent d

e l’IN

SS

et 20

%

aux

pres

tation

s so

ciales

; -

abse

nce

des

repr

ésen

tants

des

emplo

yeur

s et

des

trava

illeur

s dan

s les

org

anes

de

gesti

on de

l’INS

S ;

-co

uver

ture

par

les

emplo

yeur

s de

s ch

arge

s so

ciales

re

levan

t de

la

sécu

rité so

ciale

; -

rétic

ence

des

trav

ailleu

rs de

pr

endr

e leu

r re

traite

en

ra

ison

de l

a mo

dicité

des

pr

imes

de pe

nsion

.

-Im

posit

ion

de

toutes

les

tra

nche

s des

rému

néra

tions

; -

baiss

e du

ren

deme

nt de

s tra

vaille

urs

et re

vend

icatio

ns

inter

mina

bles.

PROP

OSIT

IONS

-Re

tirer

l’IN

SS d

e l’e

mpr

ise d

e la

loi p

orta

nt d

ispos

ition

s gé

néra

les ap

plica

bles

aux e

ntre

prise

s pub

lique

s ;

-in

tégr

er le

s re

prés

enta

nts

des

empl

oyeu

rs d

ans

la ge

stio

n de

l’IN

SS p

ropo

rtion

nelle

men

t à le

ur c

ontri

butio

n fin

anciè

re

au b

udge

t de l

’INSS

;

-re

spec

ter

la re

prés

enta

tion

tripa

rtite

Go

uver

nem

ent

– Em

ploy

eurs

et

Trav

ailleu

rs d

ans

les n

omin

atio

ns d

es

man

data

ires d

e l’IN

SS ;

-or

gani

ser l

es m

utue

lles d

e san

té ;

-re

ndre

obl

igat

oire

le d

épar

t à la

retra

ite à

65 an

s ;

-su

pprim

er l’I

NPP

;

-ro

uvrir

les é

coles

pro

fess

ionn

elles

.

-Ré

viser

de

maniè

re co

ncer

tée le

bar

ème

et l’a

dapte

r au

coût

de

la vie

;-

mettr

e en

plac

e de

s mé

canis

mes

autom

atiqu

es d

e ré

vision

en

foncti

on de

l’évo

lution

des c

ours

de ch

ange

;-

élarg

ir l’a

ssiet

te fis

cale

par

l’impo

sition

de

tous

les a

utres

as

sujet

tis.

Page 40: Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��

THEM

E

MINE

S

CONT

RAIN

TES

La

diffi

culté

maje

ure

se t

rouv

e da

ns

l’app

licat

ion

de la

loi m

inièr

e.

-Re

fus d

’appli

quer

les

disp

ositio

ns d

u co

de p

ar le

s diffé

rents

servi

ces d

e l’E

tat

(DGI

, OF

IDA,

DGR

AD,

OCC.

.,),

par

ignor

ance

ou m

auva

ise fo

i ; -

inadé

quati

on d

u co

de m

inier

par

rapp

ort

à cer

tains

texte

s rég

lemen

taire

s ;

-im

plica

tion

de

plusie

urs

servi

ces

(la

Polic

e Mi

nière

, l’A

NR,

l’Arm

ée,

le Co

mmer

ce E

xtérie

ur, l

a DG

M…)

dans

l’e

xerci

ce de

s acti

vités

mini

ères

; -

persi

stanc

e de

s tra

cass

eries

ad

minis

trativ

es a

u niv

eau

de t

ous

les

servi

ces d

e l’E

tat ;

-lon

gues

et o

nére

uses

form

alités

pou

r la

sortie

des p

rodu

its ap

rès c

harg

emen

t ; -

abse

nce

des

méca

nisme

s d’e

ncad

reme

nt et

de g

estio

n or

donn

ée

de l’e

xploi

tation

mini

ère a

rtisan

ale ;

-vo

ls et

détou

rnem

ents

de

prod

uits

minie

rs ve

rs de

s ter

ritoire

s vois

ins ;

-ma

nque

d’un

pro

gram

me d

e ge

stion

et

de pr

otecti

on de

l’env

ironn

emen

t.

CONS

EQUE

NCES

-Di

fficult

é de

réa

lisati

on d

es

prog

ramm

esd’i

nves

tisse

ment

;

-inv

asion

des

pér

imètr

es d

éjà

occu

pés

par

les

socié

tésmi

nière

s par

les

exp

loitan

ts ar

tisan

aux.

PROP

OSIT

IONS

-Pr

océd

er à

l’ap

plica

tion

effe

ctive

des

disp

ositi

ons

du C

ode

et d

u Rè

glem

ent M

inier

s pa

r les

diff

éren

tes

adm

inist

ratio

ns

et se

rvice

s ;

-vu

lgaris

er la

loi m

inièr

e à gr

ande

éche

lle ;

-as

saini

r l’e

nviro

nnem

ent

en

élimi

nant

les

traca

sser

ies

et l’im

mixti

on d

es s

ervic

es n

on c

ompé

tents

de l

’exer

cice

de

l’acti

vité m

inièr

e ;-

met

tre fi

n à

la lib

érali

satio

n de

l’ex

ploi

tatio

n ar

tisan

ale e

n re

crut

ant l

es cr

euse

urs

dans

les e

ntre

prise

s for

mell

es ;

-pr

océd

er à

l’har

monis

ation

des t

extes

entre

le C

adas

tre M

inier

et

les ré

gies f

inanc

ières

;-

mettr

e à ni

veau

le pe

rsonn

el de

s rég

ies fin

anciè

res e

t des

autre

s se

rvice

s de

l’Etat

pou

r les

infor

mer s

ur le

s ex

igenc

es d

u co

de

minie

r ;-

instal

ler e

ffecti

veme

nt les

Guic

hets

Uniqu

es d

ans l

es d

iffére

ntes

prov

inces

mini

ères

;-

étab

lir l

a tra

cabi

lité

des

prod

uits

min

iers

à l’in

star

du

proc

essu

s de K

imbe

rley p

our l

es d

iaman

ts ;

-me

ttre

en p

lace

une

struc

ture

finan

cière

spé

cifiqu

e au

sec

teur

minie

r en

vue

de

perm

ettre

aux

entr

epre

neur

s co

ngola

is d’a

ccéd

er a

u cré

dit à

l’im

age

de c

e qu

i exis

te en

Afriq

ue d

u Su

d ;-

simpli

fier l

es fo

rmali

tés e

t pro

cédu

res d

evan

t déb

ouch

er su

r une

ducti

on de

s déla

is et

un ga

in de

temp

s.

Page 41: Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��

THEM

E

EXPL

OITA

TION

AR

TISA

NALE

DES

MA

TIER

ESPR

ECIE

USES

CONT

RAIN

TES

-Int

erpr

étatio

n mi

tigée

des

disp

ositio

ns

de

l’arrê

té mi

nistér

iel

194/C

AB.M

INES

-HYD

RO/01

/2003

du

31

mar

s 200

3 po

rtant

régle

menta

tion

de

l’exp

loitat

ion e

t de

la co

mmer

cialis

ation

du

diam

ant d

e pro

ducti

on ar

tisan

ale.

CONS

EQUE

NCES

-Tr

acas

serie

s ad

minis

trativ

es

et fin

anciè

res.

PROP

OSIT

IONS

-Mo

difier

l’a

rrêté

minis

tériel

en

int

égra

nt l’a

mend

emen

t su

ivant

: « ex

porte

r sa

mar

chan

dise

ver

s le

terri

toire

d’u

n pa

ys p

artic

ipan

t au

proc

essu

s de K

imbe

rley »

; -

amen

der

l’alin

éa r

elatif

au «

paiem

ent

des

impô

ts, t

axes

et

rede

vanc

es »

confo

rmém

ent à

l’artic

le 53

7 du

Règ

lemen

t mini

er

par :

« p

aiem

ent

des

droi

ts

de

sorti

e et

de

s ta

xes

rém

unér

atoi

res

de

serv

ices

pour

les

se

rvice

s in

terv

enan

ts »

; -

resp

ect d

es c

ritère

s ob

jectifs

d’év

aluati

on d

es d

iaman

ts pa

r le

CEEC

pou

r ne

pas

augm

enter

sys

témati

quem

ent d

e 40

à 6

0%

la va

leur d

e cha

que c

olis d

e diam

ants

;-

accé

lérer

le p

roce

ssus

de

certif

icatio

n de

Kim

berle

y po

ur é

viter

du

retar

d dan

s l’ex

pédit

ion de

s coli

s ;-

assa

inir

l’env

ironn

emen

t en

éli

mina

nt les

tra

cass

eries

et

l’immi

xtion

des

ser

vices

non

com

péten

ts de

l’ex

ercic

e de

l’a

ctivit

é mini

ère ;

-m

ettre

en

plac

e un

cad

re d

e di

alogu

e et

de

conc

erta

tion

cons

titué

des

Min

istèr

es d

es M

ines

, Fi

nanc

es,

Trav

ail,

Inté

rieur

et Ju

stice

ains

i que

de l

a Ban

que C

entra

le, la

DGM

, l’A

NR et

les c

ompt

oirs

agré

és.

Page 42: Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��

THEM

E

SECT

EUR

PETR

OLIE

R

1. Pr

oduc

tion

Conv

entio

nspé

troliè

res

CONT

RAIN

TES

-No

n re

spec

t, et/

ou ig

nora

nce,

par

les

agen

ts de

s se

rvice

s pu

blics

de

s en

gage

ments

pris

par

l’E

tat d

ans

le ca

dre

des

Conv

entio

ns P

étroli

ères

qu’i

l a

signé

es

avec

les

inv

estis

seur

s étr

ange

rs qu

i pou

sse

bon

nomb

re d

es

resp

onsa

bles

publi

cs

à ab

user

de

s po

uvoir

s en

leur

pos

sess

ion e

n gê

nant

par

des

traca

sser

ies d

e tou

t gen

re, l

e bo

n dé

roule

ment

des

activ

ités

des

socié

tés d

u se

cteur

de

la pr

oduc

tion

pétro

lière

.

CONS

EQUE

NCES

-Fr

ein a

u dé

velop

peme

nt de

l’In

dustr

ie pé

troliè

re

en

RDC

; -

des

dispo

sition

s à

la foi

s lég

ales

et co

nven

tionn

elles

qu

i ré

gisse

nt les

soc

iétés

so

nt fou

lées

aux

pieds

, par

ce

ux-là

mes

qui

sont

cens

és e

n as

sure

r le

resp

ect

et la

mise

en ap

plica

tion ;

-

harcè

lemen

ts de

la p

art d

es

servi

ces

de

l’Etat

, qu

i mu

ltiplie

nt à

l’end

roit

des

socié

tés,

des

miss

ions

d’ins

pecti

on,

de

contr

ôle,

d’info

rmati

on

et de

re

couv

reme

nt sa

ns q

ue l

a Di

recti

on d

e la

socié

té ni

la Co

mmiss

ion

Natio

nale

char

gée

du

suivi

de

s Co

nven

tions

Pétr

olièr

es n

e so

ient

préa

lablem

ent

infor

més

de c

es m

ission

s co

mme

le ve

ut la

proc

édur

e ;

-ign

oran

ce

ou

refus

d’a

dmett

re

l’exis

tence

pa

r les

re

spon

sable

s de

s se

rvice

s pu

blics

, de

la

Comm

ission

Na

tiona

le du

Su

ivi

des

Conv

entio

ns

Pétro

lière

s.

PROP

OSIT

IONS

-Et

ablir

et me

ttre

en œ

uvre

, entr

e pa

rtena

ires

(Etat

/Soc

iétés

), de

s ra

ppor

ts ha

rmon

ieux

de tr

avail

et d

e co

llabo

ratio

n fon

dés

sur l

a co

mpré

hens

ion m

utuell

e et,

sur

tout,

sur l

e re

spec

t des

en

gage

ments

de

l’Etat

env

ers

les s

ociét

és a

ussi

bien

que

des

oblig

ation

s des

socié

tés e

nver

s l’E

tat, t

els q

u’ils

sont

défin

is pa

r les

Con

venti

ons

Pétro

lière

s du

11

août

1969

et d

u 09

aoû

t 19

69 ;

-les

soc

iétés

fond

ent l

eur e

spoir

sur

la p

aix e

t la

sécu

rité q

ue

l’Etat

, leu

r par

tenair

e, s’e

st en

gagé

à le

ur g

aran

tir po

ur le

bon

roule

ment

de le

urs

activ

ités

et, s

urtou

t, po

ur re

ntabil

iser l

es

impo

rtante

s re

ssou

rces

techn

iques

et f

inanc

ières

inve

sties

en

Répu

bliqu

e Dém

ocra

tique

du C

ongo

.

Page 43: Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��

THEM

E

Rapp

ort a

vec l

es

com

mun

auté

sau

toch

tone

s et l

es

auto

rités

2. Di

strib

utio

n

Assa

iniss

emen

t du

sect

eur

pétro

lier

CONT

RAIN

TES

-Ré

vend

icatio

ns

sans

do

ute

fondé

es

mais

expr

imée

s de

faço

n int

empe

stive

et

quelq

uefoi

s br

utale

de l

a pa

rt de

s co

mmun

autés

autoc

htone

s ;

-pr

essio

ns

de

la pa

rt de

s au

torité

s pr

ovinc

iales

et l

ocale

s qu

i pou

ssen

t les

so

ciétés

à

s’imp

lique

r da

ns

l’acc

ompli

ssem

ent

des

tâche

s no

n co

nven

tionn

elles

(de

mand

e fai

te à

la so

ciété

de m

obilis

er s

es e

ngins

pou

r la

répa

ratio

n de

route

, obli

gatio

n de

mett

re

à la

dispo

sition

du

Te

rritoi

re

d’un

véhic

ule, f

ourn

iture

de

carb

uran

t, de

la

peint

ure,

des

pièce

s de

rec

hang

e et

autre

s ma

tériel

s de

stiné

s à

l’exp

loitat

ion

pétro

lière

.

-Pe

rturb

ation

du

ma

rché

pétro

lier

en

prov

inces

par

la p

rése

nce

d'un

sect

eur

info

rmel

ne r

espe

ctant

pas

les r

ègles

SH

E,

et ap

pliqu

ant

des

prati

ques

illé

gales

et

déloy

ales,

notam

ment

enco

urag

é pa

r un

e ré

gleme

ntatio

n pé

troliè

re in

adap

tée ;

-pr

oduit

s no

n as

suré

s liv

rés

dans

les

aéro

ports

en

pr

ovinc

es

par

certa

ins

opér

ateur

s.

CONS

EQUE

NCES

-Le

s pr

essio

ns e

xercé

es s

ur

les s

ociét

és p

our l

’exéc

ution

de

s tâc

hes

non

conv

entio

nnell

es c

onsti

tuent

à co

up s

ûr u

n ob

stacle

au

déro

uleme

nt no

rmal

de

l’exp

loitat

ion

pétro

lière

et,

pa

rtant,

à la

max

imisa

tion

de

la pr

oduc

tion

et de

s re

venu

s pé

trolie

rs.

-Co

ncur

renc

e dé

loya

le et

pe

rte

en

prov

ince

s de

s re

cette

s fis

cales

et

pa

rafis

cales

pou

r l’E

tat ;

-ins

écur

ité

dans

la

manip

ulatio

n de

s pr

oduit

s pé

trolie

rs pa

r de

s inf

orme

ls me

ttant

l'env

ironn

emen

t et

ses

habit

ants

en

réel

dang

er ;

-aé

ropo

rts e

n pr

ovinc

esno

nsé

curis

es

du

fait

du

non

resp

ect d

es p

ratiq

ues

de la

pr

ofess

ion

en

matiè

re

d’ass

uran

ce ;

-fa

ible

inve

stiss

emen

t en

pr

ovin

ces

des

socié

tés

pétro

lière

s tra

dition

nelle

s.

PROP

OSIT

IONS

-Le

s int

erve

ntion

s ré

clamé

es a

ux s

ociét

és p

étroli

ères

du

secte

ur

de la

Pro

ducti

on d

evra

ient r

eleve

r de

la re

spon

sabil

ité d

e l’E

tat

dès l

ors q

ue p

lus d

e 50

% d

es re

venu

s des

socié

tés so

nt ve

rsés

au T

réso

r Pub

lic ;

. -les

gar

antie

s que

l’Etat

don

nera

aux

socié

tés co

ncer

nant

la pa

ix et

la sé

curité

aur

ont p

our f

onde

ment,

d’un

e pa

rt, le

resp

ect d

es

enga

geme

nts co

nven

tionn

els de

l’Etat

par le

s auto

rités c

harg

ées

de l

eur

mise

en

appli

catio

n et

, d’a

utre

part,

la

prise

de

cons

cienc

e par

les p

opula

tions

autoc

htone

s que

la pr

ésen

ce de

s so

ciétés

pétr

olièr

es s

ur l

a Zo

ne c

ôtièr

e de

Mua

nda

est

un

éléme

nt im

porta

nt qu

i con

tribue

à le

ur é

pano

uisse

ment

socio

-éc

onom

ique.

-Me

ttre

en a

pplic

ation

de

la Ré

gleme

ntatio

n Pé

troliè

re p

répa

rée

en pa

rtena

riat p

ar le

Gou

vern

emen

t et la

Pro

fessio

n pétr

olièr

e ;

-Re

spec

ter le

s tex

tes e

t des

nor

mes

SHE

(Sec

urity

, Hea

lth &

En

viron

ment)

par t

ous l

es op

érate

urs p

étroli

ers ;

-re

défin

ir de

s mo

dalité

s de

fon

ction

neme

nt du

Co

mité

Profe

ssion

nel d

es Im

porta

teurs

CPI ;

-me

ttre

en

place

un

e au

torisa

tion

spéc

ifique

de

co

mmer

cialis

ation

du

Jet A

1 co

mpte

tenu

de la

spéc

ificité

de

ce

prod

uit et

des r

isque

s y lié

s.

Page 44: Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�8

THEM

E

Dette

de l

’Eta

t

Stru

ctur

e des

prix

Trac

asse

ries

CONT

RAIN

TES

-De

tte

élevé

e de

l’E

tat

enve

rs la

Profe

ssion

pétr

olièr

e (3

7.8 M

illion

s de

do

llars

pour

les

socié

tés d

u GP

DPP

et CO

HYDR

O).

-Re

tard

régu

lier

dans

la m

ise e

n pla

ce

des s

tructu

res d

e prix

.

-Mu

ltiplic

ité d

es c

ontrô

les e

t tra

cass

eries

ad

minis

trativ

es ;

-re

dres

seme

nt fan

taisis

te de

la p

art d

e plu

sieur

s se

rvice

s de

l’Et

at DG

I, DG

E,

DGRA

D, O

FIDA

;

-« C

réati

vité»

fisc

ale e

t dou

anièr

e da

ns

certa

ines

prov

inces

et

multip

licité

des

tax

es.

CONS

EQUE

NCES

-As

phyx

ie de

la

tréso

rerie

des

socié

tés

pétro

lière

s ca

usan

t un

e ge

stion

de

su

rvie

avec

un

ende

tteme

nt éle

aupr

ès

des

fourn

isseu

rset

une

polit

ique

duite

d’

inve

stiss

emen

t.

-Pe

rturb

ation

sda

nsl’a

ppro

vision

neme

nt ré

gulie

r du

pa

ys

en

prod

uits

pétro

liers

d’où

le n

iveau

néra

lemen

t ba

s de

s sto

cks c

omme

rcial

et ou

til ;

-en

ca

s de

mo

difica

tion

tardiv

e de

s pr

ix,

lespr

opor

tions

d’a

ugme

ntatio

n pe

uven

t de

venir

plu

s im

porta

ntes e

t les

répe

rcuss

ions

sur l

es a

utres

se

cteur

s plus

sen

sibles

.

-Pe

rtes d

e tem

ps ;

d’én

ergie

et d’

arge

nt ;

-ac

tions

jurid

iques

fanta

isiste

s et

coûte

uses

; -

péna

lisati

on d

es s

ociét

és e

t dis

crimi

natio

n ;

-pa

s de

co

mmun

e me

sure

en

tre le

s tax

es p

ayée

s et

les

servi

ces

rend

us, e

n plu

s, le

nivea

u de

s tax

es

peut

sens

iblem

ent

augm

enter

d’u

ne a

nnée

sur

l’au

tre s

ans

justifi

catio

ns.

PROP

OSIT

IONS

-Me

ttre

en p

lace

par l

e Go

uver

neme

nt, e

n pa

rtena

riat a

vec

la Pr

ofess

ion p

étroli

ère,

de m

écan

ismes

de

remb

ourse

ment

de la

de

tte

pour

per

mettr

e la

relan

ce d

es i

nves

tisse

ments

et

l’aug

menta

tion d

es st

ocks

notam

ment

en pr

ovinc

es.

-St

rict r

espe

ct de

s Arrê

tés in

termi

nistér

iels d

e 200

1 pub

liés p

ar le

Go

uver

neme

nt en

parte

naria

t ave

c la p

rofes

sion p

étroli

ère e

n ma

tière

de ge

stion

de pr

ix de

s car

bura

nts et

de re

spec

t du d

roit

de pr

oprié

té ;

-Mi

nimise

r le te

mps d

e réa

ction

deva

nt les

prob

lèmes

posé

s, su

rtout

en m

atièr

e de p

rix.

-Re

spec

ter la

loi, i

nterd

ire le

s con

trôles

intem

pesti

fs.

Page 45: Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��

THEM

ERe

ntab

ilité d

es

socié

tés

pétro

lière

s

Appr

ovisi

on-

nem

ent d

e l’in

térie

ur d

u pa

ys

en p

rodu

its

pétro

liers

Réqu

isitio

n de

s pr

odui

ts p

étro

liers

CONT

RAIN

TES

-Le

re

tour

sur

le ca

pital

inves

ti de

l'in

dustr

ie pé

troliè

re e

n RD

C es

t pe

u inc

itatif

du fa

it des

faibl

es vo

lumes

.

-Di

fficult

és d

e tra

nspo

rt fer

rovia

ire (S

NCC)

et

fluvia

l (ON

ATRA

et a

utres

) du

fait d

e l’in

suffis

ance

des m

oyen

s log

istiqu

es ;

-l’in

frastr

uctur

e et

la log

istiqu

e pé

troliè

re

obso

lètes

pour

l’Inté

rieur

du pa

ys ;

-dr

agag

e de

s Fle

uve

rivièr

es e

t lac

s ma

l as

suré

.

-Re

crude

scen

ce

des

inter

venti

ons

musc

lées

sur

des

stock

s de

pro

duits

trolie

rs de

s so

ciétés

com

merci

ales

par

des

pres

sions

mi

litaire

s su

r les

op

érate

urs.

CONS

EQUE

NCES

-

Résu

ltats

d'exp

loitat

ion

insuff

isants

; -

incap

acité

de

re

lance

r les

inv

estis

seme

nts ;

-dif

ficult

és de

trés

orer

ie.

-Di

fficult

é à

appr

ovisi

onne

r l’In

térieu

r du

pays

cau

sant

en

perm

anen

ce d

es p

énur

ies e

n pr

oduit

s pétr

olier

s ;

-sp

écula

tion

sur

les p

rix d

es

prod

uits

pétro

liers

en

prov

inces

av

ec

des

répe

rcuss

ions

sur

toute

l’acti

vité

écon

omiqu

e en

pr

ovinc

es.

-Pe

rturb

ation

de

s ap

prov

ision

neme

nts e

t faib

les

mise

s en

plac

e de

pro

duits

à

l’Intér

ieur d

u pay

s ;

-ins

écur

ité d

es a

gents

com

mis

à la

livra

ison

des

prod

uits

en

prov

inces

; -

dégr

adati

on

de

l’imag

e du

pa

ys

aupr

ès

des

inves

tisse

urs.

PROP

OSIT

IONS

-Me

ttre e

n app

licati

on la

nouv

elle r

églem

entat

ion pé

troliè

re po

ur

géné

rer u

ne au

gmen

tation

du vo

lume d

u fait

de l'

assa

iniss

emen

t du

secte

ur et

de la

supp

ress

ion de

l'info

rmel.

-Me

ttre

en p

lace

le pr

ogra

mme

de so

utien

des

inve

stiss

emen

ts po

ur

les e

ntrep

rises

ass

uran

t la

logist

ique

et le

trans

port

des

prod

uits

pétro

liers

;

-as

sure

r ré

guliè

reme

nt et

avec

effic

acité

, le

drag

age

des

lacs,

rivièr

es et

fleuv

e.

-Re

spec

ter le

s pro

cédu

res d

e co

mman

des e

t livra

isons

des

pro

duits

trolie

rs ;

-str

ict re

spec

t du d

roit d

e pro

priét

é.

Page 46: Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions�0

THEM

E

Infra

stru

ctur

es

CONT

RAIN

TES

-Co

nstru

ction

s an

arch

iques

sur

les

tracé

s de

s olé

oduc

s d’a

ppro

vision

neme

nt de

Ki

nsha

sa en

prod

uits i

mpor

tés

CONS

EQUE

NCES

-Ri

sque

s gr

aves

en

ca

s d’a

gres

sion

des

pipeli

nes

avec

éco

uleme

nt de

s pro

duits

en

traîna

nt :

pollu

tion

de

l’env

ironn

emen

t, ac

ciden

ts mo

rtels

et ris

que

avec

de

nomb

reus

es vi

ctime

s dan

s les

se

cteur

s à

forte

dens

ité d

e la

popu

lation

et

ruptu

re

d’app

rovis

ionne

ment

du p

ays

en ca

rbur

ant.

PROP

OSIT

IONS

- é

loign

er to

utes

les c

onstr

uctio

ns d

u tra

cé d

es p

ipelin

es.

Page 47: Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��

THEM

E

SECT

EUR

BANC

AIRE

CONT

RAIN

TES

-Ta

ux d

e pé

nétra

tion

banc

aire

très

faible

av

ec m

oins

de 0

,5 %

de

la po

pulat

ion

banc

arisé

e

-tai

lle b

ilanc

ielle

du s

ystèm

e ba

ncair

e inf

érieu

re à

10 %

du P

IB

-co

ncen

tratio

n de

s gu

ichets

ban

caire

s da

ns le

s gra

ndes

ville

s ; e

ssen

tielle

ment

Kins

hasa

et Lu

bumb

ashi

-fin

ance

ment

de l’é

cono

mie

infér

ieure

à 5

% d

u PI

B co

ntre

30 %

en

moye

nne

en

Afriq

ue C

entra

le

-tro

p gr

ande

limita

tion

des p

ossib

ilités

de

crédit

à u

n cli

ent

(25

% d

es f

onds

pr

opre

s)

CONT

RAIN

TES

-Dé

sinter

média

tion

du

systè

me

banc

aire

de

l’éco

nomi

e

-pa

s de

coll

ecte

signif

icativ

e de

l’ép

argn

e na

tiona

le do

nc

faible

capa

cité d

’inter

venti

on

-pa

s d’a

ccès

suff

isant

aux

popu

lation

s ni

aux

entre

prise

s op

éran

t da

ns

l’arri

ère p

ays

-fai

ble

effet

de

levier

su

r l’in

vesti

ssem

ent

tant

privé

qu

e pu

blic

qui

ne d

épen

d qu

e de

se

s re

ssou

rces

prop

res o

u exté

rieur

es

-po

ssibi

lité

de

crédit

tro

p lim

itée

aux s

ecteu

rs po

rteur

s au

vu

du f

aible

nivea

u de

ca

pitali

satio

n des

banq

ues

PROP

OSIT

IONS

-Pr

endr

e de

s me

sure

s inc

itativ

es à

l’inv

estis

seme

nt : a

dopti

on

d’un C

ode d

’Inve

stiss

emen

t spé

cifiqu

e au s

ecteu

r-

défin

ir un

cad

re ju

ridiqu

e su

r la

monn

aie é

lectro

nique

et é

tablir

des d

ispos

itions

prud

entie

lles r

égiss

ant la

mon

étiqu

e ban

caire

-uti

lisati

on p

ar l’E

tat e

t les

entre

prise

s du

systè

me b

anca

ire p

our

tous

paiem

ents

de/ve

rs le

secte

ur p

rivé

pour

ren

force

r les

ba

nque

s et

lutter

pr

ogre

ssive

ment

contr

e l’u

tilisa

tion

systé

matiq

ue de

s esp

èces

-me

ttre

en p

lace

un s

ystèm

e d’a

ssur

ance

obli

gatoi

re d

es

banq

ues g

aran

tissa

nt les

dépô

ts de

la cl

ientèl

e-

supp

rimer

la ta

xe d

e co

ntrôle

BCC

ass

ise s

ur le

niv

eau

des

ress

ource

s des

banq

ues c

omme

rciale

s

-pr

endr

e de

s me

sure

s inc

itativ

es lé

gales

et f

iscale

s sp

écifiq

ues

pour

enc

oura

ger

les

banq

ues

de p

roxim

ité d

ans

les p

ôles

écon

omiqu

es d

écen

tralis

és. E

ncou

rage

ment

tout a

zimut

de la

mi

cro fin

ance

en

milie

ux u

rbain

s et r

urau

x pou

r amé

liore

r l’ac

cès

banc

aire

-pr

endr

e de

s me

sure

s d’a

llège

ment

du ri

sque

pou

r les

sec

teurs

clés

de

la re

lance

éc

onom

ique

(agr

icultu

re,

indus

tries

manu

factur

ière…

) et c

e, en

sus

des

mes

ures

enc

oura

gean

t la

reca

pitali

satio

n et l’

inter

média

tion d

es ba

nque

s-

mettr

e en

plac

e le

cadr

e rè

gleme

ntaire

et

prud

entie

l po

ur

l’éme

rgen

ce d’

un m

arch

é des

capit

aux

-as

soup

lir les

con

traint

es d

e fin

ance

ment

en a

utoris

ant

un

meille

ur ef

fet de

levie

r du c

apita

l

Page 48: Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��

THEM

ECO

NTRA

INTE

S

-pr

ovisi

ons

sur c

réan

ces

doute

uses

non

ducti

bles d

e l’as

siette

fisca

le

-ine

xisten

ce d

’instr

umen

ts de

valor

isatio

n de

s fon

ds pr

opre

s des

banq

ues

-so

us-ca

pitali

satio

n du

sec

teur

finan

cier

et ins

uffisa

nce

des

ress

ource

s à

long

terme

-ba

nque

s ag

issan

t co

mme

agen

ts de

l’E

tat

en

matiè

re

de

perce

ption

de

l’im

pôt e

t de s

aisies

judic

iaire

s

-tau

x de

doll

arisa

tion

de l

’écon

omie

à plu

s de 7

0 % de

s tra

nsac

tions

CONT

RAIN

TES

-au

gmen

tation

de

la fril

osité

de

s ba

nque

s da

ns la

pris

e de

s risq

ues

-dé

cour

agem

ent

des

opér

ateur

s du

se

cteur

à

proc

éder

à

des

augm

entat

ions

du

capit

al né

cess

aires

à

leur

crédib

ilisati

on

et ca

pacit

é d’i

nterve

ntion

da

ns

l’éco

nomi

e

-pa

s de

po

ssibi

lité

de

finan

cer

les

proje

ts d’i

nves

tisse

ment

à lon

g ter

me

-sy

stème

ba

ncair

e pe

rçu

comm

e so

urce

de

tra

cass

eries

adm

inistr

ative

s et

judici

aires

suit

e à

des

saisi

es-a

rrêts

et av

is à

tiers

déten

teurs

abus

ifs

-lim

itatio

n de

l’e

ffet

des

politi

ques

mon

étaire

s à 30

%

de l’

écon

omie,

limi

tation

du

pouv

oir ré

galie

n de

l’Et

at et

rédu

ction

des

cap

acité

s de

re

finan

ceme

nt de

s ba

nque

s pa

r l’ins

titut d

’émiss

ion

PROP

OSIT

IONS

-pe

rmett

re l

a dé

ducti

bilité

des

cré

ance

s do

uteus

es s

elon

la pr

atiqu

e lar

geme

nt ré

pand

ue so

us d’

autre

s cieu

x

-me

ttre

à la

dispo

sition

des

ban

ques

des

ins

trume

nts d

e va

lorisa

tion

des f

onds

pro

pres

capa

bles d

e co

mpen

ser l

es e

ffets

de l’

inflat

ion e

t de

la dé

préc

iation

mon

étaire

sur

leur

s fon

ds

prop

res o

u de m

ainten

ir leu

rs ca

pitau

x en m

onna

ies ét

rang

ères

-ob

tenir

du g

ouve

rnem

ent

le so

utien

néc

essa

ire a

uprè

s de

s ba

illeur

s de

fond

s po

ur l’a

lloca

tion

des

ligne

s de

cré

dits

moye

n et

long t

erme

s aux

fins d

e ren

force

r les r

esso

urce

s du s

ecteu

r -

règle

mente

r le

crédit

-bail

et t

out a

utre

type

de fi

nanc

emen

t à

long t

erme

-mo

difier

les

lois

et

règle

ments

tro

p pe

rmiss

ifs e

n ter

me

d’inte

rventi

ons

sur l

es c

ompte

s ba

ncair

es q

ui ne

dev

raien

t se

faire

qu’en

bout

de pr

océd

ure e

t non

au dé

but

-ad

opter

gr

adue

lleme

nt de

s me

sure

s de

ducti

on

de

la do

llaris

ation

de

l’é

cono

mie

coup

lées

des

mesu

res

d’acc

ompa

gnem

ent s

outen

ant la

mon

naie

natio

nale

Page 49: Etat des lieux de l'economie congolaise mars 2007

FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions ��

THEM

ECO

NTRA

INTE

S

-ab

senc

e de

bille

ts de

ban

ques

en

CDF

à vale

ur fa

ciale

élevé

e

-ém

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III. SITUATION DES PROVINCES

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La Province du Bas Congo est située à l’Ouest du pays. Elle comprend troisdistricts: LUKAYA, CATARACTES et BAS-FLEUVE ainsi que deux villes BOMA etMATADI.Cettedernièreenest leChef-lieu.Elleaunesuperficiede��.0�8km²etunepopulationestiméeà�.��0.000habitants.

I. Disponibilités en ressources naturelles

Le Bas Congo est une province à vocation agricole. Les principales culturesvivrières suivantes y sont pratiquées: manioc, banane, patate douce, igname,arachide,maïs,haricotetriz.

Dans presque tous les districts de la province, on trouve également des culturesagro industrielles telles le palmier à huile, le café, la canne à sucre, le cacao,l’hévéaetletabac.

Laprovinceregorged’énormesressourcesforestièresconstituéesdesessencesdehautequalité tellesque leLimba, leKambalaet leTola localiséesprincipalementdanslaforêtdeMAYUMBEquicouvrelaquasi-totalitédesterritoiresdeTSHELAetdeLUKULA.

L’élevage des caprins, des ovins, des porcins est l’œuvre des paysans. Il estpratiquépartoutdans laprovince, tandisqueceluidesbovinsestessentiellementmoderne et pratiqué dans les zones savanicoles de KIMVULA, MADIMBA,SONGOLOLO,MBANZA-NGUNGU,LUOZI,SEKE-MBANZAetl’îledeMATEBAàBOMA.

La pêche s’exerce sur le bief du fleuve CONGO et dans la zone côtière deMUANDAetBANANAquilongel’océanAtlantique.

Elle regorge d’un énorme potentiel hydro-électrique constitué principalement dubarraged’INGA.Enplusdecelui-ci, lesbarragesdeZONGOavec��0MWetdeSANGAavec�0MWfontdelaprovincelegéanténergétiquedelaR.D.Congo.

La province est dotée d’importantes ressources pétrolières situées dans deuxzonesd’intérêtpétrolier:offshore(enpleinOcéan)etonshore(surlaterreferme).Plusieurspuitsdepétrolese trouvent répartisenchapeletsur la terre fermeainsiqu’aulargedelacôtecongolaise.

LessablesetlesschistesbitumineuxsontlocalisésàMAVUMAdansleterritoiredeLUKULA,tandisquelesgisementsdephosphatesontlocalisésàFUNDU-NZOBE,KANGI, MVUANGU et à NGUNDJI dans le district du BAS-FLEUVE et ceux devanadiumetdeplombàSENGEàenviron��kmaunord-ouestd’INKISI.L’orestlocalisédanslebassindelarivièreDIMBAauNord-estdeTSHELAtandisquelescalcairespourlaproductionducimentsontlocalisésàLUKALAetàKIMPESE.

1. PROVINCE DU BAS-CONGO

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II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.

LaprovinceduBasCongoestlapluspetitedelaRDC,maiselleétait,ilyadeuxdécennies encore, l’une des plus florissantes du point de vue économique. Ellecomptait cinq huileries (Société Commerciale et Agricole du MAYUMBE (SCAM),Compagnie de Produits, AGRIUMBE,ELBEMA et JVL, trois industries detransformation du bois (AGRIFOR, IZB,FORAGRICO) deux cimenteries (CINAT etCILU), deux brasseries (BRALIMA etSociété de brasserie des Cataractes), unesociétésucrière(COMPAGNIESUCRIERE),vingt-deuxsociétésd’exploitationforestière,deux pêcheries industrielles (PêcherieIndustrielledeMUANDAetPEMARCO),uneminoterie (MIDEMA), quatre sociétés degrands élevages (JVL, PEK, ZAIROM,Société des Grands Elevages de KINIATI),trois barrages hydroélectriques (INGA,ZONGO et SANGA), une société textile(Usine Textile de NSANGI), une sacherieindustrielle (Sacherie du Zaïre), deuxsociétéspétrolières(GULFOILetZAIREP),une raffinerie (SOZIR) et plusieurs sitestouristiques.

Laprovincedisposed’unréseauroutierdenseetrelativementfiablequitotalise���km de routes asphaltées dont l’axe MATADI-KINSHASA (��� km) constitue laprincipalevoiequireliecetteprovinceàKINSHASA.

EllepossèdeégalementunimportantréseauferroviaireconstituéparlechemindeferMATADI-KINSHASA(���km).Cetteligneestdansunétatvétusteetlematérielroulant (locomotives et wagons) est obsolète et insuffisant. La bretelle BOMA -TSHELA(��0km)n’estplusopérationnelle.

Laprovincedisposededeuxports internationaux:MATADIetBOMA.LeportdeMATADI,principalevoied’entréeetdesortiedesmarchandisesàl’Ouestdupays,peutrecevoirdixnaviresavecunecapacitéde�.�00containers.

AveclafermeturedequatrequaissurlesdixduportdeMATADI,celuideBOMAaprisunegrandeimportance,maisilestaussisaturé.D’unecapacitédestockagede��0 containers et 8�0 véhicules, ce port comprend à ce jour, plus de �.000containerset�.�00véhicules.

A l’initiative de la FEC et dans le souci de faire face aux problèmes de dégradation de la route KINSHASA – MATADI et assurer ainsi son entretien régulier, une structure de gestion du péage dénommée Société de Péage et d’Entretien Routier « SPER » avait été mis en place avec le concours du Gouvernement. Aujourd’hui le péage a été de nouveau instauré sur la nationale n°1, tronçon Kinshasa – Matadi. Sa gestion est cependant sujette à discussion entre les différents partenaires et usagers.

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LeportdeBANANAsituéàlacôteatlantique,à l’embouchuredufleuveCONGO,estdotéd’unquai(��m)quipermetdenerecevoirqu’unseulnaviredehautemer.

Les barrages d’INGA � et � produisent actuellement 800 MW dont une partieapprovisionnelaRépubliqueduCONGO,laZAMBIEetl’AFRIQUEDUSUD.INGA�,construiten����,disposede�turbinesdont�seulementtournentsansrévisiondepuis�0ans.INGA�,construiten��8�,estdotéde8turbinesdont�sontenétatdemarche.

Laprovincedisposedequatreaéroports:MATADI,BOMA,INGAetMUANDAainsiquedeplusieurspistesdisséminéesàtraverssonétendue.

Lepotentiel touristiqueest très important: lacitécôtièredeMUANDA, laVilledeBOMAavec lebaobabdeStanley, lapremièrevoiture, lapremièrecathédrale, larésidence du Gouverneur Général…), le site d’INGA, le pont MARECHAL, lesgrottes de MBANZA NGUNGU, le jardin botanique de KISANTU, les chutes deZONGO…

III. Contraintes

Déficiencedel’encadrementdespaysansetinsuffisancedel’utilisationdesintrants

Lepersonneld’encadrementtechniqueestnonseulementinsuffisant,maislàoùilexiste,ilestdépourvudesmoyensdetransportpouvantluipermettredecouvrirleszonesde travail.Parailleurs, lessemencesaméliorées, lepetitoutillageagricole,les engrais et les produits phytosanitaires sont de moins en moins disponibles,sinoninexistantsauprèsdesagriculteurs.

Délabrementdesinfrastructures(detransportetportuaires)

En dépit de la réhabilitation de la route MATADI – KINSHASA, son manqued’entretien régulier conduira, à terme, à une rapide dégradation compte tenu duvolumedetraficetdunonrespect,parlesusagers,delachargeàl’essieuautoriséàcirculersurcetronçon.

La route MATADI – BOMA (��0 km), très sollicitée actuellement, se détériorerapidementtandisqueletronçonBOMA–MUANDA(�0�km)estpresquedevenuhorsd’usage.Ilfautenmoyennedeuxjourspourleparcourirparvéhicule.

Les routes de desserte agricole sont dans un état de dégradation avancée etrendentdifficilel’évacuationdesproduitsagricolesverslescentresurbains.

Ace jour,quatrequaissur lesdixquecompte leportdeMATADIsontfermésautrafic pour des travaux de réfection. Cette situation alliée à l’insuffisance desengins de manutention conduit à l’engorgement du port avec environ �.000containers.

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Cecientraîne:

o une baisse de trafic et des surcoûts d’exploitation causés par un séjourprolongédesnaviresaumouillageetparlalenteurdansletraitementdescontainers;

o ladéviationd’unegrandepartiedu traficvers leportdePOINTE-NOIRE,enRépubliqueduCongo.

Acescontraintesd’ordre techniques’ajoute lamultiplicitédeservicesetdes fraisquifontduportdeMATADI,l’undespluschersaumonde.

Insuffisanced’énergieélectrique

Bien qu’hébergeant le barrage d’INGA, la province n’est pas suffisammentalimentéeenénergieélectrique.Acedéficit, il fautajouter lamauvaisequalitéducourant, les coupures intempestives et les délestages fréquents qui obligent lesentreprises à se doter des groupes électrogènes accroissant de ce fait leurschargesd’exploitation.

IV. Recommandations

Laréhabilitationduchemindeferestunepriorité.Cemoyenpermetdetransporterà moindre coût de grandes quantités de marchandises et de soulager la routeMATADI - KINSHASA qui est aujourd’hui plus que sollicitée, sans respect descharges à l’essieu. Cette réhabilitation peut se faire en confiant la gestion à unopérateurprivéquiapporteraitdescapitauxfraispourl’acquisitiondeslocomotiveset des wagons, et la remise en état des rails eux-mêmes. De même, la bretelleBOMA–TSHELAdevraitêtreréactivée.

La réglementation du passage des véhicules sur la nationale n° �, tronçonMATADI-KINSHASAentenantcomptedelachargeàl’essieudefaçonàpréserverle bon état de cette route. Pour ce faire, un pont peseur devrait être installé audépartdeKINSHASAàKASANGULUetdeMATADIaupontMPOZO.

L’amélioration du système de gestion du péage dont les recettes doiventeffectivementserviràl’entretiendelaroute.

La réhabilitation urgente de quatre quais inopérants du port de MATADI. Il estautant impérieux que ce port soit doté en engins de manutention suffisants pouraccélérer le traitementdescontainersetéviter l’encombrementactuel.Acesujet,unPartenariatPublic/Privédevraitêtreenvisagéd’autantplusquecertainsagentsmaritimes assurent la manutention de leurs chargements avec leurs propresengins.

La finalisation des études du projet de construction du port en eau profonde deBANANA.

Les routesd’intérêt national et dedesserteagricole ci-après sontà réhabiliterenpriorité:

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�. MATADI – BOMA (��0 km) pour l’acheminement des marchandisesdédouanéesàBOMAversMATADIetKINSHASA.

�. BOMA – MUANDA (�0� km) pour désenclaver et approvisionner leterritoire de MUANDA en biens de première nécessité et secourir le biefmaritimequiaunefaiblecapacitéd’évacuationentrelesdeuxcentres.

�. BOMA–TSHELA(��0km)�. KIMBANGU–TSHELA(�8km)�. TSHELA – SUMBI – LUOZI (�00 km) pour l’évacuation des produits

vivriersduBASFLEUVEversBOMAetMATADI�. LUOZI–MPIOKA–MBANZANGUNGU(���km)�. MBANZANGUNGU–KIVULU(��km)8. KISANTU–NGIDINGA(8�km)�. SONGOLOLO–LOVO��km)

La réhabilitation des turbines actuellementhors d’usage et surtout la construction denouvelles lignespouraugmenter ladesserteenénergiedescentresdeconsommationetdesindustriesetainsiéviterlesdélestagesetlescoupuresintempestives.

La promotion du tourisme, de l’écotourismeet laréhabilitationdesitestels leschutesdeZONGOdans leDistrictdesCATARACTES,la forêt de MAYUMBE, les plages sauvagesdesableblancàMUANDA,l’embouchuredufleuvesurl’océanatlantique,leschutesdelaLUKAYA et le sanctuaire des singesBonobos...

Le site d’INGA est le plus grand potentiel hydroélectrique du monde. Il offre l’avantage de pouvoir construire plusieurs barrages étape par étape et sans beaucoup de travaux de génie civil. Il est l’un des projets intégrateurs d’Afrique capable de relier les pays de l’Afrique Australe à ceux de l’Afrique du Nord. Dans sa phase finale, le site d’INGA sera capable de fournir de l’énergie électrique aux pays de l’Europe Méditerranéenne.

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LaProvincedeBandunduestsituéeauSud-ouestdupays.Elleaunesuperficiede���.��8 km² avec une population estimée à �.�00.000 habitants. Elle comprend quatredistricts:KWILU,KWANGO,PLATEAUetMAÏ-NDOMBEainsiquedeuxvilles,KIKWITetBANDUNDU.CettedernièreenestleChef-lieu.

I. Disponibilités en ressources naturelles

La province a une grande vocation agricole et pastorale. Les cultures ci-après ysontpratiquéesàcausedesfacteursclimatiquesfavorablesdontellejouit:

o vivrières: manioc, maïs, arachide, riz, millet, patate douce, soja, niébé,sésame,pommedeterre…

o agroindustrielles:fibresdecopal,palmieràhuile,café,cacaoethévéa.

Sa forêtestsituéedans leDistrictdeMAÏ-NDOMBEetcontientdesessencesdehautequalitétellesqueleWenge,leTola,l’Ifaki,leBokungu,leKambalaetc.…

Les pâturages naturels de KWANGO-KWILU et des PLATEAUX sont propices àl’élevagedebovins,caprins,ovinsetporcins.

Ellecomportebeaucoupdebiefspoissonneux,notamment:LacMAI-NDOMBE,lesrivières LUKENIE, FIMI, KASAÏ-KWANGO, KWILU et LOKORO. La pêche y estpratiquéedemanièreartisanale(filet,nassehameçon,pièges,lance…).

Laprovincedisposedenombreuseschutesquipeuventpermettre laconstructiondesmicro-barrageshydroélectriques.

Outresavocationessentiellementagro-pastorale,leBandundurenfermedanssonsous-sollediamantdejoaillerieauxalentoursdeKWANGO,KAHEMBAetTEMBO.Desindicesde:

o coltanetd’orsontsignalésdanslesdistrictsduKWANGOetduPLATEAU;o hydrocarburesdanslesterritoiresd’OSHWE,KUTUetBAGATA.

II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.

Province essentiellement agro-industrielle, le BANDUNDU disposait de cinqgrandes exploitations de palmeraies naturelles et industrielles: Plantations Leverau Zaïre (PLZ), MADAIL, Compagnie du Kasaï et de l’Equateur (CKE), laCompagniedeCommercedeBANDUNDU(CCB)etlesHuileriesetPlantationsduKWILUHPK.Elleétaitégalementdotéededeuxsociétésdeproductiondecaféetdecacao(MADAILetCKE)ainsiquedequatresociétésforestières:FORESCOM,BIMPE,ONATRAetSIFORZAL.Ace jour,seule l’activitéagro-forestièrecontinueaveclesprincipalessociétéssuivantes:SIFORCO,SODEFOR,PARCAFRIQUEetSOKIBOIS.

2. PROVINCE DU BANDUNDU

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Le réseau routier comprend �.�8� km dont �8� km de routes asphaltées(MONGATA–KIKWIT),�.�00kmderoutesnationalesenterre,�.�00kmderoutesrégionalesprioritairesenterreet�.�00kmderoutessecondairesenterre.

Le tronçon asphalté KINSHASA-KIKWIT autant que les autres routes sontactuellemententrèsmauvaisétat.

La province dispose d’un important réseau des voies navigables dans tous lesquatredistricts.IlexisteseizeportsdisséminéssurlefleuveCONGOetlesrivièresKASAI,KWILU,KWA,FIMIetKWANGOdontl’équipementdoitêtreréhabilitépourréduirelescoûtsliésauxrupturesdecharges.

Le réseau aérien comporte cinq aérodromes situés à BANDUNDU, KIKWIT,INONGO,NIOKIetKIRI.Lesdeuxpremierssontrevêtusetleresteenterrebattue.Ilexisteaussiplusieurspistespourdespetitsporteurs.

Bien que disposant d’un réseau hydrographique dense avec des possibilités enénergie hydro-électrique, la Province du BANDUNDU est alimentée en énergieélectrique par des groupes électrogènes. Toutefois, la Ville de BANDUNDU estalimentéeparlecouranthydroélectriquedubarraged’INGApartantdeMALUKU.

III. Contraintes

Déficiencedesinfrastructuresdetransportetdecommunication

Ledélabrementtrèsavancédelaroutenationalen°�,tronçonKINSHASA-KIKWITet des routes tant d’intérêt provincial que de desserte agricole empêchel’évacuationd’importantesquantitésdeproduits vivriersetplace laprovincedansunétatd’enclavement.

Faute de dragage et de balisage, la navigation tant sur le fleuve que les rivièresn’est pas aisée allongeant les délais de parcours et par conséquent, les prix derevient des produits. Néanmoins, il existe ça et là des petits transporteurs dotésd’unoudedeuxmoteurshorsbordquiprocèdentauramassagedesproduitsdansdescoinsdifficilementaccessiblesauxgrandsbateauxetauxcamions.

Malgré la dimension de son territoire ainsi que la densité de sa population, laProvince de BANDUNDU ne dispose pas d’un aéroport moderne; situation qui,faceauxdifficultésdestransportsroutieretferroviaire,nepermetpasunemobilitéfaciledespersonnesetdesbiens.

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FEC - Etat des lieux de l’économie congolaise : Problèmes et pistes de solutions��

Insuffisancedel’encadrementdespaysansetdel’utilisationdesintrants

Les moyens logistiques mis à la disposition des agents de terrain pourl’encadrement technique des paysans sont insuffisants, voire inexistants. Parailleurs, les semences améliorées, le petit outillage agricole, les engrais et lesproduits phytosanitaires sont de moins en moins disponibles, sinon inexistantsauprèsdesagriculteurs.

Carenceinquiétantedel’énergieélectrique

LaProvincedeBandundunepossèdeaucunecentralehydro-électriquemalgrésesénormes potentialités hydrographiques et des chutes sur certaines rivières tellesque LUKUFU et LUFUSHI. Cette situation ne facilite pas l’implantation d’unitésindustrielles.

Lacarenceenénergieélectriqueetlemanquedechambresfroidesnepermettentpas l’épanouissementde lapêchedanscetteprovincequi est pourtant traverséeparplusieurscoursd’eautrèspoissonneux.

IV. Recommandations

La réhabilitation de la route KINSHASA-KIKWIT et l’instauration d’un système depéage, àdes tauxéconomiquement justifiésavecunegestion conjointePouvoirsPublics–FEC.

Endehorsde l’axenational, les routesci-aprèsdevraient requérir uneprioritéauregarddeleurimpactsurlaproductionagricoleetagro-industrielle:

�. MBANKANA–KENGE–MASIMANIMBA–KIKWIT-IDIOFAàasphalter.

�. MONGATA – MASHAMBIO – BANDUNDU – Ville (��0 km). Cet axe estimportantparcequemenantàBANDUNDU–Villequiest lechef-lieudelaprovince et donne accès à la cité agroforestière de NIOKI. Par ailleurs,BANDUNDU – Ville est le carrefour fluvial qui donne accès aux rivièresKASAI, KWILU et KWANGO et permet de ravitailler les opérateurséconomiques partant de BANDUNDU jusqu’à ILEBO d’une part et deBANDUNDUjusqu’àKIKWITparlarivièreKWILUd’autrepart.

�. BAGATA–MPOKO–PINANGA–SEMENDUA–KUTU–INONGO–WETI(��� km). Cet axe permet l’évacuation des produits de l’exploitationforestièreetd’autresproduitsvivrierstelslaviandeetlepoisson.

�. NGEKOI – MANGAI – MIZELE – MATEKO – BULUNGU – LUSANGA –KIKWIT (��� km). Cet axe facilite l’évacuation des produits tels le maïs,l’arachide,lacourge,lemillet,lesésameetl’huiledepalme.

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�. BANDUNDU – FATUNDU –KOLOKOSO (��� km) pourl’évacuationdu tabac,dumanioc,del’arachideetdecourge.

�. POPOKABAKA–KASONGOLUNDA– DIBAYA (�0� km). Cet axe facilitel’évacuation des produits d’élevage(bovins) et des produits vivriers(haricot, millet, chenilles, maïs,arachide,pommedeterre…)

�. DIBAYA – TEMBO (��8 km) quidonneaccèsàlazoneminière.

8. IDIOFA – ISAMANGO – KWESO (�� km). IDIOFA est le grenier de laprovinceetfournitl’arachide,maïs,manioc,niébé,soja…)

�. KIKWIT–BAOKIKONGO–TSHIKAPA(��0km)pour l’approvisionnementenproduitsvivriersdelacitédeTSHIKAPA.

Les rivières ci-après doivent faire l’objet de drainage, balisage et dragagerégulierspour améliorer la navigabilité, éviter les accidents, les avaries demarchandises. Il s’agit principalement des rivières ci-après: KWILU, KWANGO,KASAI,KWA,LUKENIE,INZIA,WAMBALUKULA…

LapossibilitédetirerdeslignesélectriquesàpartirdeBANDUNDU–Villeverslesautresagglomérations:NIOKI,BULUNGU,KIKWIT…

Laconstructiondelacentralehydro-électriquedeKAKOBOLAestaussiprioritairepourfournirl’électriciténécessaireaudéploiementdesactivitéséconomiques.

Enl’absencedesinstitutionsdefinancementnotammentdansledomaineagricole,il y a lieu d’encourager les regroupements des paysans, des pêcheurs et deséleveurssousformedecoopérativesafindeleurfairebénéficierdesmicrocrédits.

Au regard de la confiance et de la proximité dont ils bénéficient auprès despaysans, les organismes religieux ainsi que les ONG devraient, suivant desmodalitésàconvenir,contribueràlaformationdesencadreursagricoles,encadrerles paysans pour la modernisation des techniques culturales, à produire et àdiffuser les semences améliorées et à entretenir les routes et pistes de desserteagricole.

La réhabilitation des routes de desserte agricole et l’assainissement des voies navigables permettraient à la province non seulement de tirer profit de ses potentialités économiques mais aussi de jouer pleinement son rôle de grenier de Kinshasa, de deux KASAI, d’une partie de l’ANGOLA et de la République du CONGO.

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LaProvincede l’ÉQUATEURestsituéeauNord-Ouestdupays.Sasuperficieestde�0�.���km²avecunepopulationestiméeà�.��8.000d’habitants.Ellecomprendcinqdistricts : TSHUAPA, SUD-UBANGI, NORD-UBANGI, EQUATEUR et MONGALA.ZONGO,GBADOLITEetMBANDAKAsontlesvillesdelaprovince.CettedernièreenestleChef-lieu.

I. Disponibilités en ressources naturelles

Cette province regorge des ressources agricoles, forestières, halieutiques,hydrographiquesetminéralesimportantes.

Les principales cultures vivrières suivantes sont également réalisées: manioc,maïs,riz,banane,arachide.Onytrouveégalementlesproduitsagro-industrielsci-après:bois,hévéa,cacao,coton,café,palmieràhuile.

Le potentiel forestier est tout autant important, avec une couverture forestièreestimée à �0�.��0 km�, soit ��% du territoire provincial et ��% des forêtscongolaises.Plusieursessencesdehautequalités’yretrouvent(Wenge,Kambala,Tola…).

Lespotentialitésénergétiquessontnombreuses:

o L’énergie hydroélectrique. La cuvette centrale détient le réseauhydrographiqueleplusdensedupays.Bienquelaprovinceneprésentepasun relief généreux pour les sites hydrographiques permettant de grandsaménagements, les possibilités de production de cette forme d’énergiedemeurentnéanmoinsimportantes.

o Les hydrocarbures. A la suite de plusieurs campagnes d’explorationeffectuéesparcertainessociétésprivées,lesrésultatsontprouvél’existencedechampspétrolifèresdanslacuvettecentrale.

o Labiomasse.Elleconstitue,du fait de laprésencede la forêtéquatoriale,l’autreressourceénergétiqueexploitable.

Lapêcheconstitueégalementunedesgrandesactivitésdelaprovince.LeFleuveCongo et ses affluents (UBANGI, MONGALA, ITIMBIRI, LULONGA, RUKI,IKELEMBAet le lacTUMBA)sontdesgrandsbiefspoissonneux.Mais, iln’existeaucuneunitéindustrielleousemi-industrielledepêche.

EndépitdevastespâturagesdansleNorddelaprovince,l’élevageyesttrèspeudéveloppé. La faune est fort diversifiée. On y rencontre même des espècesanimalesraresparmi lesquellesl’éléphantblancvivantdansleparcnationaldelaSALONGA.

3. PROVINCE DE L’EQUATEUR

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Onytrouvedesgisementsd’orprimairedutypefiloniendanslapartieNord-Ouestde laprovince,plusprécisémentdans lesTerritoiresdeMOBAYI-MBONGOetdeZONGO.LediamantestexploitéartisanalementdansleterritoiredeBOLOMBA.

II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.

La province de l’ÉQUATEUR disposait jusqu’en ��8� de six grandes sociétésproduisant lecafé(COMUELE,CKE,CULTURESZAIROISES,BUSIRALOMAMI,SOCIETE DE CULTURES, SCIBE ZAIRE), sept unités industrielles d’huile depalme, d’amende palmiste et de caoutchouc (sociétés citées supra et PLZ), unesociété agro-industrielle (COMINGEM), qui sont aujourd’hui toutes à l’arrêt. Desquatresociétésforestièresexistantàcetteépoque,deuxseulementsontrestéesenactivité(SIFORCOetSOEXFORCO).Unesociétécotonnière(COTONZAIRE)étaitencoreenactivitéàGEMENAmaiselleaétécomplètementdétruitepar lesdeuxrécentesguerres(����et���8).

Leréseauroutier, longde�.�0�km,estdansunétatdedélabrementavancé.Laconfiguration géophysique des cours d’eau dans la province rend difficile etcoûteux une implantation continue d’un réseau routier inter-localités comme dedesserteagricole,dechemindeferquirelieraitlesgrandscentres.

La province possède �.�08 km de voies d’eau navigables. Le réseau fluvial estnaturellement accessible et son parcours est navigable à �0% pendant toutel’annéeetàprèsde��%sur lesdixmoisdel’année.Ilcomprend,outrelefleuveCONGO,sixrivières,troisaffluents,unconfluentetunlac.Ondénombredixportsfluviaux aménagés (en matériaux durables et/ou en terre). L’ensemble de cetteinfrastructuretotalise�.�00mètresdequaiet��.���m�desuperficiecouverteouenpleinair.

Elle dispose de deux sites hydroélectriques, celui de MOBAYI MBONGO dont lepotentielestde�0MWavecunepuissanceinstalléede��,�MWetlesited’EALAsituéà�kmdeMbandakaquiaunpotentielde8MW.

Deux principaux intervenants assurent la production et la distribution de l’énergiehydroélectrique.Ils’agitdelaSNELetdesautoproducteurs.LaSNELestprésenteà MBANDAKA, GBADOLITE, GEMENA, BUMBA, LISALA, ZONGO etBASANKUSU.Lesautoproducteurssontprincipalementlessociétésprivéesagro-industrielles qui continuent l’exploitation de leurs activités en recourantprincipalement à l’énergie d’origine thermique. Mais, la fourniture de ce type decourantest,nonseulementinsignifiante,maisrenduealéatoiredufaitdelavétustédesinstallationsetdesdifficultésd’approvisionnementenproduitspétroliers(gasoiletlubrifiants).

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La province dispose d’un réseau hydrographique important qui mérite d’êtreexploité comme source potentielle d’énergie hydro-électrique. Le barrage hydro-électrique de MOBAYI-MBONGO permet d’alimenter la partie Nord et laREPUBLIQUE CENTRAFRICAINE. Les autres centres sont alimentés par descentralesthermiques.

Elle dispose d’un aéroport de niveau international à GBADOLITE, de deuxaéroports nationaux à MBANDAKA et à GEMENA et de sept aérodromes àLISALA, BUMBA, BASANKUSU, BOENDE, LIBENGE ABOMBAZI et IKELA. Lesystèmedebalisage, d’aideà la navigationet de télécommunicationainsi que lamétéorologieaériennesontengénéraldéfectueux.

III. Contraintes

Déficiencedesmoyensdetransportetcommunication

L’éloignementdesmarchéspar rapportaux lieuxdeproductionagro-forestière, lemauvaisétatdesroutes,lemanquedebalisageetdedragagedufleuveCongoetle non entretien du Port de MBANDAKA et des différents ponts et bacs rendentdifficilelacommunicationdanscetteprovince.

Carenceinquiétantedel’énergieélectrique

L’Equateursouffred’unecarenceinquiétanteenénergieélectrique.LacentraledeMOBAYI-MBONGO ne peut malheureusement pas couvrir les besoins de laprovince.

L’exploitationdesculturesagro-industriellesdisponiblespar lessociétésinduitdesbesoins importants en énergie qu’il est difficile d’avoir de façon suffisante etrégulière.

Les besoins pour la pêche qui comprennent principalement: la conservation(chambresfroides)etleséchage,pourraientfairel’objetd’unsoutiragesurlalignehaute tension, tandisque l’évacuationvers les centresdeconsommationpourraitfairerecoursaucarburant(essenceet/ougasoil).

Lescentres thermiquesquidesservent laVilledeMbandakanesontpassouventalimentésàcausedelararetédesproduitspétroliersdanscetteprovince.

Difficultédetransportetcoûtsélevésdesopérations

La présence de grands espaces marécageux et l’éloignement du massif forestierpar rapport aux ports d’évacuation ainsi que les ruptures de charge dues auchangementdes voies de communication induisent des charges élevéesd’exploitation.

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Dégradationdesports

L’exploitationdesportsestconfrontéeàdiversproblèmescaractérisésnotammentparlesdifficultésd’accostagesuiteauxaffaissementsdesplateformes(quais),àladégradation des murs de soutènement due aux érosions, à l’absence et/ou auvieillissementdesenginsdemanutention.

IV. Recommandations

Le fleuve et ses affluents constituant les principaux moyens de communicationdanslaprovince,leréseaufluvialdevraprioritairementêtreréhabilité.Decefait,ilestimpérieuxd’effectuerdesbalisagesetdragagesréguliersdescoursd’eaupouraméliorer la navigabilité, éviter les accidents, les avaries de marchandises avecpertesdematérielsetdevieshumaines.

La réhabilitation des quais dans les principaux ports (MBANDAKA, BUMBA,BOENDE…) et la construction des quais à bois et des ports à grumes dans lespoolsd’évacuationdesproduitsagroforestiersainsiquel’afaitlasociétéSIFORCOàIYONDA.

La réhabilitation du chantier naval de l’ONATRA de BOYERA situé à mi- cheminentre KISANGANI et KINSHASA et au point de convergence des rivières de lacuvettecentrale.

Laréhabilitationde:

�. l’axe ZONGO-GEMENA-BUMBA, dans le Nord. Ce tronçon joue un grandrôle dans l’acheminement des produits agricoles vers les centres deconsommation;

�. l’axe qui relie IKELA, BOKUNGU, BOENDE et INGENDE au port deMbandakadanslapartieSuddelaprovince.

Lesautresroutesd’intérêtprioritaireàréhabilitersontlessuivantes:

�. BUMBA–LISALA�. LISALA–AKULA�. MBANDAKA–KALAMBA–BIKORO–INGENDE–DJWA-BOENDE�. AKULA–GEMENA�. GEMENA–KARAWA

La réhabilitation des bacs d’INGENDE, BOENDE, WATSHIKENGO, NGELEWA,BOLOMBAetLISALA.

Ledéveloppementdescentralesthermiquesnotammentcellesqui fonctionnentàbased’énergieboiscomptetenudel’abondancedecetteressource.

Laconstructiond’unecentralehydro-électriqueàLOLIFAà�0kmdeMBANDAKA.

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LaProvinceduKasaïOccidentalestsituéeauSud-ouestdupays.Sasuperficieestde���.���km²etsapopulationestestiméeà�.��8.000habitants.Ellecomprenddeuxdistricts:KASAÏetLULUA.LaVilledeKANANGAenestleChef-lieu.

I. Disponibilités en ressources naturelles

La province dispose d’un important potentiel en produits vivriers (maïs, manioc,arachides, soja, riz…) qui sont cultivés dans les territoires ci-après: LUIZA,DIMBELENGE, MWEKA, DEKESE… Mais la production a connu une baissesensible.

Les principales cultures industrielles qui peuvent s’y développer sont l’huile depalme,letabac,lecaféetlecoton.

LeDistrictdeDEKESEauNorddelaprovinceestl’uniquecontréepouvantoffrirunintérêtéconomiquepourl’exploitationduboisdanscetteprovince.

Ontrouvedesgisementsde:

o diamant de joaillerie essentiellement concentrée dans la localité deTSHIKAPA;

o feràLUEBO;o étainetd’orenassociationavecl’argentautourdeLUIZA.

II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.

Autant qu’au KASAI-ORIENTAL, la province connaît aussi un déficit en produitsalimentairesdebase(maïs,riz,manioc,arachides…)dufaitdel’insuffisancedelaproduction locale, des difficultés d’approvisionnement consécutives à la précaritédesmoyensdetransportetdel’attraitdel’exploitationartisanaledediamant.

Le tissu industriel et agro-industriel est peu important. A part la BRACONGO quiproduità�0%desacapacitéinstallée,lasociétécotonnièredeLUIZAetlesdeuxexploitationsforestières(EXFORKAàMWEKAetSCIERIEdeLOMAMIàDEMBA)etlaSAVINKASsontdéjàfermées.

Laprovincedisposedepuispeud’unetailleriedediamant localiséeàKananga, lasociétéEMAXON.

Leréseauroutier(�.000km)estaujourd’huiimpraticable.Cettesituationestdueaumanque d’entretien, à la nature du sol particulièrement meuble, à la fragilité despontsenboisetauxbacsàrameouàtreuil.Leréseauroutierurbainquicomptaitjadis��kmderoutesasphaltéeset�8�kmderouteenterreestaujourd’huidansunétatdedégradationtrèsavancée.

4. PROVINCE DU KASAÏ-OCCIDENTAL

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Les villes de KANANGA, de TSHIKAPA et ses environs sont menacées par desérosionsfauted’unebonnepolitiqued’urbanisation(drainagedeseaux).

Leréseaufluvialsurlebiefnavigable,enparticuliersurlarivièreKASAI,souffredumanque de dragage et de la vétusté du matériel. En outre, le réseau formé pard’autresrivièresestsous-exploitéparl’ONATRAetlesentreprisesprivées.

Bien qu’ayant un vaste réseau hydrographique (rivières KASAI - LULUA –LUKENIE - SANKURU), le KASAÏ-OCCIDENTAL ne dispose que d’une petitecentrale hydro-électrique érigée sur la rivière MAÏ-MUNENE à TSHIKAPA. Sacapacitéinstalléeestloinderépondreàlademandedecettecité.

Leprojetd’érectiondubarragedeKATENDEquiavaitsuscitébeaucoupd’espoirneconnaîtpas,jusqu’àcejour,undébutd’exécution.

Laprovince,constituéedessavanes,comprendunréseauroutierimportanttandisqueleSud-estetleNord-Ouestsonttraversésparlavoieferrée.

Lesuddelaprovinceesttraverséparunimportantaxeferroviaire,aujourd’huienmauvaisétatpermettantderelierleKATANGAetl’OuestduKASAÏ-OCCIDENTALjusqu’auPortd’ILEBO.

III. Contraintes

Enclavementdelaprovinceetmauvaisétatdesroutes.

Laprincipalecontraintedelaprovincerésideaujourd’huidanssonenclavementquirenddifficilelesmouvementsdesbiensetdespersonnes.

Le réseau routier de la province long de �.��� km qui permettait de relier lesmilieuxrurauxauxvilles,estaujourd’huientrèsmauvaisétat.Ainsiparexemple,ilfaut�à�0 jourspourparcourirpendant lasaisondepluies�80km,distancequirelieKANANGA–TSHIKAPA.

Cette situation pèse lourdement sur les prix de revient des produits et justifie engrandepartielabaissesensibledelaproductionagricoledansleszonesrurales.

Déficienceduréseauferroviaire

La SNCC manque cruellement de locomotives, de wagons et du carburant pourtransporter les marchandises destinées aux marchés de la province. Il faut enmoyenne � à � mois pour que les marchandises partant de KASUMBALESAarriventàKANANGA.

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Carenceinquiétantedel’énergieélectriqueetd’eau.

Le potentiel énergétique se révèle énorme en raison de la présence de chutesd’eau. Le réseau hydrographique de la province pourrait lui procurer une sourced’énergiequasiillimitée.Cependant,malgrétoutescespotentialités,seulement0,�%delapopulationestalimentéeenélectricitéet��%eneau.

LaVilledeKanangaestalimentéeencourantélectriquethermiquesouslagestionde la SNEL, soit � heures par jour (de ��h à �� h). La faible capacité desgénérateursdelaSNELainsiquelesdifficultésd’approvisionnementencarburantconstituentl’obstaclemajeurdanslafournitured’électricité.

Insuffisanced’untissuindustrielfiable

LaBRACONGO(brasserieinstalléedepuis����)estlaprincipaleindustrieexistantau Kasaï Occidental. Elle produit aujourd’hui à �0% de sa capacité installée.L’enclavement, l’insuffisance de l’énergie électrique et la précarité desinfrastructuresroutièresexpliquentengrandepartiecetétatdechoses.

Quelques petites unités de production existent (boulangeries, menuiseries,imprimeries ….) mais elles sont de type semi industriel ou artisanal. Leurfonctionnement est rendu difficile à cause du manque de l’énergie électriqueconsécutifauxdifficultésd’approvisionnementenproduitspétroliers.

IV. Recommandations

Comme pour le KASAÏ-ORIENTAL, le désenclavement de la Province du Kasaï-Occidentaldépendprincipalementde la réhabilitationducheminde ferquipasseparlarestructurationdelaSNCC.Ilfautaujourd’huienviron�.000m�degasoilàcette entreprise pour tracter les nombreux wagons chargés disséminés sur letronçonKASUMBALESA–KANANGA.

Laréhabilitationdesroutesd’intérêtnationalci-aprèsestprioritaire:

�. KANANGA–LUIZA�. KANANGA–NDEMBA–MWEKA–ILEBO�. DIMBELENGE–LUSAMBOTousces tronçons traversentdeszonesdeproductionagricolevivrière (maïs,pommedeterre,riz..)etderente(huiledepalme).

�. KANANGA–TSHIKAPA�. KANANGA–MBUJIMAYI

Ces routes relient et facilitent les échanges entre ces grands centres deconsommation.Sur tousces tronçons,8�pontssontégalementàréhabiliterpourrendreplusfluidelesmouvementsdespersonnesetdesbiens.

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Replacer l’agriculture et l’élevage au centredu développement de la province enexhortant la population et les opérateurséconomiques à s’intéresser davantage auxcultures vivrières (maïs, manioc, soja,ananas…) et à certaines cultures pérennestelleslecacao, lecafé, lepalmieràl’huile, lecoton….

Au regard de la confiance et de la proximitédont ils bénéficient auprès des paysans, lesorganismes religieux devraient, comme c’estle cas actuellement avec l’Archidiocèse deKANANGA, contribuer à la formation desencadreurs agricoles, à l’encadrement despaysans pour la modernisation destechniques culturales, à la production et à ladiffusiondessemencesamélioréesainsiqu’àl’entretien des routes et pistes de desserteagricole.

Aménager lesaéroportsdeKANANGAetdeTSHIKAPA.

Démarrerdemanièreeffectivelestravauxdeconstruction du barrage hydro-électrique deKATENDE.

Soutirer le courant électrique sur la ligneINGA-KOLWEZIàpartirdeTSHIMBULU.

Multiplier des actions de formation etd’information en vue de sensibiliser lesopérateurs économiques à changer dementalité et à travailler en association(sociétés) au lieu de demeurer dansl’individualisme(établissements).

Préalables à la relance de l’agriculture aux deux Kasaï :

o investir dans le développement de la province à la différence du contre exemple de Tshikapa qui produit 450 Millions $/an en diamants mais qui n’a ni eau courante ni électricité et dont l’aéroport est vétuste ;

o désenclaver ces provinces en militant pour la privatisation de la gestion, voire des actifs, de la SNCC, ainsi qu’en construisant de nouvelles routes ;

o favoriser l’accès à l’énergie électrique en examinant la rentabilité :- de se brancher sur la

ligne haute tension INGA - LUBUMBASHI qui traverse plusieurs provinces sans les alimenter en électricité ;

- d’installer des micros centrales (turbines ou hydroliennes) ;

- d’envisager la restructuration de la SNEL. (privatisation de la gestion).

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La Province du KASAÏ-ORIENTAL est située au centre du pays. Elle a unesuperficie de ��8.��� km² avec une population estimée à �.0��.000 d’habitants. Ellecomprendtroisdistricts:KABINDA,SANKURU,TSHILENGEetlaVilledeMWENE-DITU.LaVilledeMBUJI-MAYIenestleCheflieu.

I. Disponibilités en ressources naturelles

LaProvinceduKasaïOrientalest,paressence,uneprovinceagricolequi,jadis,aétéundesgreniersduCongoetparticulièrementduKatangaenmaïs,arachides,riz…

Les Districts de TSHILENGE et KABINDA situés au Sud de la province sontcouvertsdesavane.Ilsconstituentunezoneàvocationagro-pastorale.

Laprovincedisposed’unpotentieldeculturespérennesdecafé,depalmieràhuile,d’hévéaquiétaientautrefoisexploitéesdansleNordSANKURU.

LacultureducotonyestégalementfavorableparticulièrementàKATANDAetdansledistrictdeKABINDA.

L’élevage des caprins est florissant dans toute la province tandis que celui desbovinssepratiqueprincipalementdansleszonessavanicolesdusudoùl’ontrouved’immensespâturagesnaturels.

Les ressources forestières sont essentiellement localisées dans le District deSANKURU où l’on trouve des essences de haute qualité telles que leWenge, leKosipo,leTolaetleSapelli.

Lediamantestlaprincipaleressourceminièredelaprovince.Sonexploitationtantindustriellequ’artisanaleconstituel’essentieldel’activitééconomique.

Outrelediamantindustrielquifaitdupaysl’undespremiersproducteursmondiaux,leKASAÏ-ORIENTALregorged’autresressources importantes.LemanganèseestsignalédanslazonedeMWENE-DITUdanslecomplexegranitiqueetmagmatiquedeDIBAYAtandisquedesgisementsd’orseretrouventégalementdanslamêmezoneauSud.

II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.

La province connaît aujourd’hui un important déficit en produits alimentaires debase (maïs, riz, manioc, arachides…) du fait de l’insuffisance de la productionlocale et des difficultés d’approvisionnement consécutives à la précarité desmoyensdetransport.

5. PROVINCE DU KASAÏ-ORIENTAL

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L’attraitdel’exploitationartisanaledudiamantaprovoquéunexoderuralimportantet conséquemment, l’abandon des activités agricoles rendant ainsi la provincedépendantedesautresprovincesetdel’étrangerpoursesbesoinsalimentaires.

Son économie extravertie se traduit par une évasion importante de devises quiauraientpufinancerd’autressecteursproductifs.

LaprovinceduKASAI-ORIENTALétait,ilyapeu,letroisièmeproducteurducotondupays.Cetteproduction,quioscillaitautourde�0.000tonnesparan,étaitlefaitde la COTONNIERE qui achetait le coton graine produit par les paysans etdisposait d’usines d’égrenage disséminées dans les différents territoires deNGANDAJIKA,KABINDAetLODJA.Elleestaujourd’huifermée.

La MIBA est la principale entreprise minière de la province. Elle a contribué à lamiseenplaced’unefabriquedessolutésmassifsinjectables(BIOPHARCO)etenpartenariat avec les opérateurs économiques de la province, d’une limonaderie(SOGAKOR).Toutescesunitésdeproductionconnaissentdesérieusesdifficultésd’exploitation.

Une industrie brassicole, la BRACONGO existe mais fait face à des coûtsd’exploitationtrèsélevésparmanqued’énergie.

La province dispose des moyens de communication ferroviaire (réseau ILEBO –LUBUMBASHI), fluvial (une partie du bief navigable du SANKURU), d’une routeasphaltée (MBUJI-MAYI – MWENE DITU) et de nombreuses routes en terre quisontenmauvaisétat.

Leréseauroutiercomprend8.000kmdesroutesprincipalesetdedesserteagricolequi sont toutes en mauvais état. Faute d’un programme adéquat d’urbanisation,plusieursgrandesérosionssesontdéclaréesdans laVilledeMBUJI-MAYIetsurl’axeMBUJI-MAYI–MWENEDITUmenaçantdangereusement l’existencemêmedelaville.

La province compte deux aéroports nationaux: l’un à MBUJI-MAYI et l’autre àLODJA.

Ellepossèdeuncomplexehydro-électriquecomposéde�barrages totalisantunepuissanceinstalléede��.000KW.Ils’agitde:

o LUBILANJIIavec�turbinestotalisantunepuissancede�.�00KW,o LUBILANJI�comprenant�phases:Phase�avec�turbines(�.�00KW)

etPhase�avec�turbines(�.�00KW)o TSHALA:�.000KW

Acausedudébittrèsvariabledelarivière,laproductionactuelledecesbarragesn’est que de ��.000 KW. Tous ces barrages appartiennent à la MIBA qui utiliseenviron �0 % de leur énergie pour ses propres besoins; le reste est cédé à laSNELpourdistributionàlapopulation.

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III. Contraintes

Déficiencedesmoyensdetransportetcommunication

La province vit dans un état d’enclavement total consécutif à l’impraticabilité desroutesetàladéfaillancecriantedelaSNCCdanslachaînedetransportferroviaire.

Toutes les routes sont en très mauvais état. Un projet de reconstruction de laNationale n°� entre KANANGA et MBUJI-MAYI avait été accepté par la BanqueMondiale au début des années ���0, mais son exécution a été interrompue en���� suite à la rupture de la coopération avec les institutions financièresinternationales.

La détérioration des infrastructures routières, ferroviaires, fluviales, portuaires etaéroportuaires renddifficile, non seulement l’évacuationdes produits des centresdeproductionvers les centresdeconsommation,maisaussi l’approvisionnementencarburant.

Ainsi, le taux de rotation des marchandises importées par les opérateurséconomiques est très faible suite à de très longs séjours (� à 8 mois) sur le railconsécutifsàl’insuffisancetantdesmoyensdetractionqueducarburantauniveaudelaSNCC.

Abandondesactivitésagricoles

Plusieurs cultures vivrières et pérennes sont abandonnées au profit du trafic dudiamantquiestplusrémunérateur.Cecientraînel’exoderuraldesjeunesetdecefait, une réduction du nombre des planteurs et la baisse de la production voirel’abandondecertainescultures(maïs,coton…)

Déficitdessociétésindustrielles

Faute d’énergie électrique suffisante, l’industrie de transformation n’a pu sedéployerauKASAÏ-ORIENTALendépitdespotentialitésexistantes.

Large prédominance de l’entreprenariat local dans le secteur commercial etspéculatif

L’activité économique se concentre principalement dans le secteur du commercegénéral(plusde��%)audétrimentdesactivitésdeproduction.Cecommercequis’exerce au niveau de l’importation et de la distribution manque deprofessionnalisme.

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Déficiténergétique

L’énergie électrique produite au KASAÏORIENTAL est générée par la MIBA pourses besoins d’exploitation et de productiond’eau potable. Les produits pétroliers quidevraient faire fonctionner la centralethermiquedelaSNELenvuedesuppléerencarence de l’énergie électrique sontinaccessibles au regard de leur coût trèsélevé.

Difficultésd’accèsdanslaprovince

Les investisseurs réels et/ou potentiels dans des secteurs autres que ceux desminesnepeuventaccéderàlaprovincesanssaufconduitdélivréparleMinistèredel’IntérieuràcausedelaréglementationérigeantlaprovinceenzoneminièreA.

IV. Recommandations

Lesprincipauxaxessuivantsdevraientêtre réhabilitésenprioritécompte tenudeleurimportanceéconomique:

�. MBUJI-MAYI–MWENEDITU(���km)�. MWENEDITU–LUPUTA(��km)�. MWENEDITU–KAMIJI(80km)�. MWENEDITU–WIKONG–KATSHISUNGU(���km)�. MBUJI-MAYI–KATANDA–KOLA(��8km)�. KABINDA–LUBAO(�00km)�. LODJA–LOMELA–OSEKOLA(�8�km)8. KATANDA–NGANDAJIKA–LUPUTA(�0�km)�. KAMIJI–MIABI(���km)�0.MBUJI-MAYI–KABEYAKAMUANGA(��km)

Restructurerlesystèmedepéageinstaurédepuis����surlarouteMWENE-DITU-MBUJI-MAYI(���km)afind’assurerl’entretienetlamaintenancesurcetronçonetd’autresroutesd’intérêtprovincial.Malheureusement,leGouvernoratenafaitsonaffairesansquel’argentperçuneserveàl’entretiendecetterouteetd’autresquisedégradentdangereusement.

Instaurerlepéagesurd’autresroutesdelaprovince,laréinstaurationdeservicedecantonnage manuel sur les routes de desserte agricole, la privatisation de lagestion SNCC, la motivation du personnel commis au service d’entretien de railsentreLUBUMBASHIetMWENE-DITU,laconstructiond’unchemindeferMWENE-DITU-MBUJI-MAYI.

L’extrême précarité dans laquelle vit la province du Kasaï Oriental contraste avec sa richesse. En effet, elle génère chaque année des ressources financières évaluées à plus de 350 millions de dollars pour la seule exploitation du diamant.

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L’aménagement et la modernisation de l’Aéroport de BIPEMBA ainsi que laréhabilitationdesaérodromesdeKABINDAetdeLUSAMBOseraientdesmesuresprioritairespourdésenclaver rapidement la provinceet faciliter les transactionsetlesmouvementsdespersonnescomptetenudel’étatactueldesroutesauniveaudelaprovince.

En ce qui concerne l’énergie électrique, procéder au soutirage, à partir deTSHIMBULU, de l’énergie électrique sur la ligne très haute tension INGA –KOLWEZI.

Rechercher le financement nécessaire pour placer une turbine au niveau dubarrageLUBILANJI�.

Développer et encourager l’action coopérative dans les milieux ruraux afind’accomplir ensemble certains objectifs agricoles difficiles à réaliserindividuellement (exemple: commande groupée des intrants, création de petitesunitésdeconservationet/oudetransformationdesproduits…)

Annuler laréglementation(ZoneA) imposantunsaufconduità tous lesétrangersdésireuxd’entrerdans laprovinceétantdonnéqu’aujourd’hui toutes lesprovincessontréputéesminières.

Encouragerl’implantationdestailleriesdediamantdanslaprovince,àl’instardecequisefaitauKasaï-Occidental.

Réglementer, dans une perspective de moyen terme, la libéralisation del’exploitation du diamant qui n’a pas véritablement induit le développementéconomiqueetsocialdelaprovince.

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LaProvinceduKATANGAestsituéeauSud-estdupays.Elleaunesuperficiede���.8�� km² avec une population estimée à �.���.000 habitants. Elle comprend quatredistricts: TANGANYIKA, HAUT-LOMAMI, HAUT-KATANGA et LUALABA. Elle comptetroisvilles:LIKASI,KOLWEZIetLUBUMBASHI.CettedernièreenestleChef-lieu.

I. Disponibilités en ressources naturelles

Le KATANGA dispose d’un potentiel important de ressources agricoles, halieutiques,minièreseténergétiques.

La province est favorable aux cultures vivrières et industrielles. Les principalesculturesvivrièresquiysontpratiquéessont lessuivantes:maïs(basealimentairepour la grande majorité de la population), manioc, arachide, haricot, riz paddy etpatatedouce.Lesculturesmaraîchèressontpratiquéesauxalentoursdesgrandesvillesdel’hinterlandminier(LUBUMBASHI,LIKASI,KOLWEZIetenvirons).

Quantauxculturesindustrielles,ils’agitducoton,dutabac,depalmieràhuiledansles Districts de TANGANYIKA, de HAUT-LOMAMI et aussi dans les localités deKAPANGA,SANDOA,KAMINA,KABONGO,KANIAMA,KONGOLOetNYUNZUàcauseduclimattropicalhumidequicouvrecespartiesdelaprovince.

Cesculturesde rapportétaient,auplus fortde leurproduction,c’est-à-direavantles années ���0, le monopole de quelques unités agro-industrielles (SOLBENA,TABAZAIRE et FILTISAF). La GECAMINES pratiquait la culture mécanisée dumaïssurdesemblavuresde�.000hadanslesenvironsdelaVilledeLIKASI.Cemaïsétaittransformésurplaceenfarinepourlesbesoinsménagersparuncertainnombre de minoteries: MINOKA, TARIKA Frères, AMATO-Frères et laCommerciale IndustrielleetAgricole (COMINA), l’autrepartieétaitutiliséecommematièrepremièredansl’industriebrassicole.

Le fleuve, ses affluents et plusieurs lacs sont très poissonneux. Les principalesrivièressont lessuivantes:LUFIRA,LWAPULA,LUVUA,LUBILANSHI,LOMAMI,LUKUGAetLUFIKO.Leslacslesplusimportantssontlessuivants:TANGANIKA,MOERO, BANGUELO, KISALE, UPEMBA, la suite des lacs compris entreBUKAMAetMULONGOetleslacsderetenuedeNZILOetdelaLUFIRA.En dehors de KALEMIE, KILWA et KASENGA où l’on pratique la pêche semi-industrielle,partoutailleurs,c’estlapêcheartisanaleaufilet.Cetteactivitéconnaîtunebaisseimportanteàcausenotamment,del’abandondecesecteurauprofitdel’exploitationminière.

Le sol et le sous-sol recèlent d’importantes ressources minières. On y trouveplusieurs gisements de cuivre et des métaux associés (cobalt, zinc, plomb); denombreuxsousproduitstelsquel’or,l’argent,leplatine,lecadmium,legermaniumetlerhénium;descassitéritesetsesmineraisassociés(colombo-tantalite)…dansleNord-estetSud-ouestduKatanga);dumanganèsedans leSud-ouest vers lafrontièreavec l’Angola;ducharbonàLUENAsur leFleuveCongo(Lualaba)etàLUKUNGAàl’OuestduLacTanganyikaauxenvironsdeKALEMIE;

6. PROVINCE DU KATANGA

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l’UraniumassociéaunickelestlocaliséàSHINKOLOBWE,SWAMBOetKALONGWE;les calcaires sont localisés partout au Katanga dans le KUNDELUNGU supérieur, àLUBUDIetàKALEMIE.

Les cours d’eau du fleuve Congo et des rivières offrent l’opportunité de créerplusieurscentraleshydroélectriques.

Laprovincedisposededeuxbassinshouillers,àsavoir:celuide laLUENAentreLUBUDI et BUKAMA et celui de la LUKUGA à KALEMIE. Les réserves sontestiméesàplusde�00millionsdetonnes.

Lespotentialitésdansledomainedel’élevagesontimportantes.Lazoned’élevageoccupeplusde�0%de laprovince;cequi représenteplusoumoins�.000.000d’hectares dont �.8�0.000 sont de pâturages naturels. La province possède desvastesétenduesdesavanespâturables,unabondant réseauhydrographique,unsol et une flore agropastorales très riches offrant des conditions propices àl’élevage des bovins, équidés, assenés, caprins, ovins, porcins et volailles. Elleregroupe plus de ¾ des élevages bovins de ranching que compte le pays(ELGYMA, GRELKA, LA PASTORALE, KIPIRI, LYAMPENDA, KUNDELUNGU,ONDE…).

De nombreux sites touristiques n’attendent qu’à être mis en valeur. Il s’agitnotamment:desparcsdeKUNDELUNGU,UPEMBA,deschutesde laLOFOI,etdu KYUBE sur la LUFIRA, des plages des lacs TANGANIKA et MOERO, dubarragedeNZILO,desmontagnesdeMURUMBIetdeNZAWA(MOBA),deSUYA(KABALO), des eaux thermales de KUNDELUNGU, NGANZA (MOBA) etKONGOLO.

II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.

Les principales cultures vivrières de la province (maïs, manioc, haricot…)connaissentunetendanceà labaisse. Lesbesoinsalimentairesde lapopulationduKatanganepeuventaujourd’huiêtrecouvertsparlaproductionlocaledufaitdutaux élevé de la croissance démographique (�,� %) par rapport au taux annueld’augmentation de la production vivrière (�%), de la pêche (�,�) et de l’élevage(�%). La tendance baissière est également constatée au niveau des culturesindustrielles(coton,tabac,palmieràhuile…)

Leranchd’ELGYMA/PEPAdansleMARUNGUquicomptaitavant���8uneffectifde+��.000bovins,n’aplusqu’environ�.000bêtesaujourd’hui.Ilenestdemêmeduranchdel’ONDEquin’existequedenometd’ELKUNdontl’effectifestpasséde+�0.000têtesdanslesannées80à�.000têtes.

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Les ranchs de GRELKA, la Pastorale ainsi que les Elevages SALVATORIENSrespectivement dans le HAUT-LOMAMI, KOLWEZI et LUALABA sont les seulsélevagesquitournentencoreassezbienjusqu’àcejour.

Lesrichessesenmineraisdusous-sol(cuivre,zinc,cobalt…)ontfaitduKatangalepoumonéconomiquedelaR.D.C.

Maislesdifficultésdelaprincipalesociétéquilesexploitaient,laGECAMINES,ontfavorisé la naissance, en jointe venture avec celle-ci, de plusieurs sociétésd’exploitationminière,lalibéralisationdel’exploitationartisanalepeurespectueusedesnormesenvironnementales, lecommerce illicitede cesproduitset l’absencedesstatistiquesfiablesdeleurproductionetexportation.

Avec les difficultés de la GECAMINES, la production des principaux métaux nonferreux (cuivre, cobalt, zinc) a fortement chuté. Les industries qui couvraient lesbesoins locaux en produits semi-finis, sous forme de cuivre et zinc (LATRECA,CABELCOMetZANEFA)ontaussifermé.LessociétésZAIRETAINetl’EntrepriseMinièredeKISENGEquiproduisaientrespectivementl’étainetlemanganèsesontà l’arrêt. La CIMENKAT et le CIMENT-LACS produisent de façon irrégulière et àmoinsde�0%deleurcapacitéinstallée.

Ne survivent aujourd’hui que quelques entreprises dans les secteurs ci-après:textile(SYNTEXKINetCOTOLU),chimique(mousse,savon,peinture..),brasserie(BRASIMBA et BRALIMA), quelques scieries de moyenne importance, lesalimentaires(VAP,RELACOM).Onconstateparailleursuneproliférationdepetitesunitésde fourspyro-métallurgiquesquiproduisentde l’hétérogénitesouvent sansrespectdesnormestechniquesetenvironnementales.

Le Katanga dispose d’un réseau routier relativement développé. Les principauxaxes sont les suivants: MUSOSHI-LUBUMBASHI-LIKASI-KOLWEZI etLUBUMBASHI-KIPUSHI.

Lesroutesd’intérêtnationalsontenmauvaisétat. L’ensemblederoutesenterresoit�.8��kmsontdégradés.Sur�0�kmderoutesrevêtues,8�%sontdansunétatdedégradationtrèsavancée.��0pontsexistantssontdépassésparletraficet8� % de �� bacs sont en mauvais état. Les �0.000 km des routes de desserteagricole sont dégradés à �0 % à cause des éboulements, des érosions, desvégétationsetdumauvaisétatdesponts.

Le réseau ferroviaire relie les centres vitaux: LUBUMBASHI, LIKASI, KOLWEZI,DILOLO, KAMINA, KALEMIE, BUKAMA, KABONGO ET KONGOLO. Il relieégalement le Katanga aux deux provinces du KASAI et au MANIEMA. Mais, ilmanque des moyens suffisants de traction (locomotives et wagons). Il souffreégalement du manque du carburant et lubrifiant pour la traction encore enexploitation.

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Auniveaufluvial,seulletronçonBUKAMA-KONGOLOestnavigable.

La province est dotée également d’un aéroport International (LUANO) et de troisautres situés à KOLWEZI, KALEMIE et KAMINA permettant la mobilité despersonnesetdesbiens.Commedanslesautresprovinces,cesaéroportsdoiventêtreréhabilités.

La province est desservie par quatre principales centrales hydro-électriques ci-après qui totalisent une puissance installée de ��0.000 KVA, soit une capacitémoyenne annuelle de plus de �.8�� millions de KW/H.: N’SEKE (��8 MW) etN’ZILO(�08MW)surleLUALABA;MWADINGUSHA(��MW)etKONI(��,�MW)sur la LUFIRA. Il existe aussi d’autres centrales hydroélectriques de moindreimportancecommecellesdeKAKULESUDetdeKILUBI.Laprovinceestégalementalimentéepar lacentraled’Ingaà traversune lignedetransporthautetensionlonguede�.�00km.

III. Contraintes

Déficiencedesmoyensdetransportetcommunication

L’inefficacitémanifestedelaSociétéNationaledesCheminsdeFer(SNCC)danslachaînedetransportferroviairerisquedecompromettretousleseffortsderelancedel’économieprovinciale,voirenationaleinduitenotammentparledéveloppementdusecteurminier.

En effet, à l’heure actuelle la SNCC peut, à peine, évacuer �0.000 tonnes demineraisparansursonréseau;cequiestinférieuràl’activitéactuelled’uneseuleentrepriseminière.Audemeurant,quandtouslesprojetsd’investissementsdanscesecteurserontàmaturité,laprovinceproduiraannuellementprèsde�.000.000detonnesde cuivreet plusde��.000 tonnesde cobalt, il y adequoi prendre, dèsaujourd’hui,desmesuresradicales.

L’impraticabilitédelaquasi-totalitédetronçonsroutiersestàlabasedelabaissedel’activitééconomiqueetcommercialedanslaprovince.

Exploitationartisanaleetdésordonnéedesressourcesminières

Après la chute de la GECAMINES, la population katangaise s’est livrée à uneexploitation artisanale des carrières minières au mépris de toutes les normesenvironnementales.Cettesituationcontribueà:

o ladestructionde lavisibilitédecertainssitesaudétrimentde l’exploitationindustrielle;

o l’accroissement de la pollution. Dans certaines cités minières comme parexempleàLikasi(SHITURU),lapopulationseplaintsouventdesouffrirdesmaladiesetproblèmesrespiratoires(suffocation…).

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L’absence des mécanismes d’encadrement et de gestion ordonnée de cetteexploitation, surtout au niveau artisanal, favorise également le commerce illicitedesproduits.

Dégradationdesservicesvétérinairesetd’encadrement

Laproductionanimaleabeaucoupchutéaucoursdecesdeuxdernièresdécades.Cettebaisseestduenotammentautauxélevédemortalitédesanimauxetàleurfaiblefécondité.Lesmaladiesàbétail(infectieuseset/ouparasitaires)nesontpluscombattuesefficacementàcausedeladégradationdesservicesvétérinaires.

L’abandondel’activitéagricole

La province souffre d’un manque criant des projets et activités agricoles. Lescultures vivrières et industrielles connaissent une régression sensible depuisplusieursannées.Unegrandepartiedelapopulationactivesurtoutdanslesgrandscentres miniers et alentours a abandonné les activités agricoles au profit del’exploitationminièreartisanale.Cettemaind’œuvresetransformeencreuseursetopèrentsouventsansrespectdesconditionsminimalesdetravail.

Le désintéressement des opérateurs économiques aux activités agricoles,d’élevageetdepêcheauprofitdel’exploitationminièreaccroîtladépendancedelaprovincevis-à-visdespaysvoisinsenapprovisionnementdesdenréesdepremièrenécessité(sucre,farinedemaïs,defroment….).

Insuffisanced’encadrementdepetitsproducteursetmanquedefinancement

Cette situation procède de l’insuffisance qualitative et quantitative du personneltechnique d’encadrement, de la non utilisation des semences améliorées et destechniquesculturalesquiaccroissentlesrendementsàlaproduction.

L’absencedescréditspour le financementdescampagnesagricolesconstitueunfreinaudéveloppementdusecteuragricole.

IV. Recommandations

Laprivatisationde laSNCCestplusqu’unepriorité.Enattendant lapromulgationde la loi cadre s’y rapportant, un mode de gestion du type de l’expérience deSIZARAILdevraitêtreenvisagéauplusvitede façonàaméliorer l’efficacitéde lagestionetaugmenterleparcdelocomotivesetdewagons.

La réhabilitation de certaines routes ainsi que la réinstauration du service decantonnagesurlesprincipalesroutesquirelientlesgrandscentrescommerciauxetcellesdedesserteagricoles’avèreindispensable.

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Laréhabilitationdesaxes:

�. LUBUMBASHI – KASENGA – KASOMENENO – KAPWASA – KILWA –PWETO(��0km)

�. MUTOTO–KAPONA–MOBA–MUKATO–KALEMIE(���km)

Cesdeuxaxespermettrontdeserelieraux lacsMOEROetTANGANYIKAqui sont des foyers de pêche importants aujourd’hui sous exploités, maiscapables d’approvisionner toutes les villes du Katanga voire les autresprovinces.

Cette réhabilitation induira également l’exploitation d’autres potentialitésnotammentledéveloppementagricoleetdel’élevageàMOBA.

�. La route KABONDO DIANDA – NYUNZU – KALEMIE est aussi d’uneimportance vitale. Longue de 8�� km, elle relie toutes ces grandes citésréputées greniers agricolesdu Katanga et la cité minière de MANONO oùsontexploitésl’or,l’étainetlecoltan.

�. De même, le tronçon KOLWEZI – MUTSHATSHA – KASAJI – DIVUMA –DILOLO-KAPANGA–MBANGUlongde�00kmdevraitêtreréhabilitéenurgenceenvuedefaciliter l’évacuationdesproduitsagricolestels lecoton,le tabac, l’huile de palme. Qui sont utilisés comme intrants par les unitésagro-industrielles.

CetronçonroutiercoupléauchemindeferrelielaRDCàl’Angoladonnantainsilapossibilitéd’accéderauportinternationaldeLOBITO.

�. L’axe KASUMBALESA – KINSENDA – MOKAMBO – LUKANGABA –SAKANIA ouvre,à travers laZambie, lavoieauxautrespaysde l’AfriqueAustrale.

Lapromotiondel’agriculture,delapêcheetdel’élevageparlamiseenplaced’uncadre légal et réglementaire qui inciterait les opérateurs économiques à investirdanscedomaine.

Lerenforcementdel’encadrementdespaysansparlavulgarisationdestechniquesculturalesmodernesetl’appuiàlaproductionagricoleparlamiseàdispositionauxagriculteurs des semences améliorées pour améliorer le rendement qualitatif etquantitatifdescultures.

La réhabilitation du Laboratoire Vétérinaire de Lubumbashi pour accompagner larelance et le développement de l’élevage et lui faire jouer son rôle de véritablecentredepréventiondesépidémiesetd’étudessurl’évolutiondesanimaux.

L’accroissementdel’offreenénergieélectriquepourfairefaceauxbesoinsdeplusenplusélevésconsécutifsàl’expansiondenouveauxprojetsminiers.Lesbesoinsprévisionnelssesituentautourde���MWalorsque lesbesoinsactuelssontdel’ordrede�8�MW.IlestimpérieuxqueINGAaugmentesonniveaudedesserteenréhabilitant et/ou en mettant en exploitation d’autres turbines; autant qu’il esturgentderemettreenexploitationlescentraleshydroélectriquesexistantes.

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La mise en place d’une structure d’encadrement (Commission Provincialecomposée de la Division Provinciale des Mines, FEC, Exploitants artisanaux etnégociants) permettrait d’une part, à l’Etat de contrôler la production minière auniveaude laprovinceetde réduire lecommerce illicitedecesproduitsetd’autrepart,auxexploitantsartisanauxdevendreleursproduitsauprixréel.

Lamiseenplaced’unprogrammedegestionetdeprotectionde l’environnementauniveaude laprovinceépargneraità lapopulationetauxexploitantsartisanauxdesproduitsminierscertainesmaladies.

Un programme précis devrait être mis au point dans le cadre d’un partenariatPublic-Privépourvaloriserlesdifférentssitestouristiquesdontdisposelaprovince.

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LaVilleProvincedeKINSHASAaunesuperficiede��,��km²avecunepopulationestimée à �.�0�.000 d’habitants. Elle comprend quatre districts: MONT-AMBA,LUKUNGA, TSHANGU et FUNA. Elle n’est pas seulement la capitale administrative etpolitiquemaisaussileplusgrandcentreéconomiqueetcommercialdelaRDC.

I. Disponibilités des ressources naturelles

Ellenedisposepresquepasderessourcesnaturelles,maiselleestapprovisionnéeen produits agricoles à partir de toutes les provinces du pays principalement leBAS-CONGO,leBANDUNDU,l’ÉQUATEURetlaPROVINCEORIENTALE.

Leclimat,lesolfertile,leplateaudeBatékéetlefleuveCONGOoffrentàlaVilledeKINSHASA d’importantes possibilités de développer des cultures maraîchères, lapêche,l’élevageetl’activitépiscicole.

II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.

LaVilledeKINSHASAconstitue lemarché leplus importantet laprincipalezoneindustrielledupays.

Sontissuindustrielcomprend:

o uneindustrielourde:laSidérurgiedeMALUKUàl’arrêtdepuisunevingtained’années et qui tente difficilement, dans le cadre d’une jointe-venture, lareprisedelaproduction;

o desindustriesmanufacturières:- des biens de consommation: alimentaires, boissons, tabac, textile et

habillement, chaussures, plastic, chimie de consommation (savon,peinture,oxygène…),fabricationsmétalliqueslégères,imprimerie.

- desbiensd’équipementetd’approvisionnement:fonderies,charpenteset constructions métalliques, chaudronneries, constructions etréparations navales, ciment, carreaux, concassés, transformation duboisetautres.

L’expansion de ce tissu a été sérieusement compromise par les mesures dezaïrianisation, radicalisation ainsi que les pillages de ���� et ���� qui ontsensiblement décapitalisé les entreprises et sapé le crédit confiance desinvestisseurs.

Alorsquepeud’investissements,enimportance,ontétéréalisésdansledomaineindustrielàpart lesecteurbrassicole, lesecteurdes télécommunicationsaconnuundéveloppementfulgurantavecl’implantationdequatrenouvellessociétés.

7. PROVINCE DE KINSHASA

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Laproductiondesculturesvivrières,maraîchères,de lapêcheetde l’élevagequiavaitconnuunrelatifessordanslapériphériedelaVilledeKINSHASAtendàsecontracterrendantcelle-citotalementdépendantedesprovincesvoisinespoursesbesoinsalimentaires.

LaVilleProvincedeKINSHASAest reliéeàd’autresprovincesdupayspardeuxaxesroutiersd’intérêtnational:KINSHASA–KIKWITetKINSHASA–MATADI–BOMA.Lepremiertronçonestdansunétatdedégradationtrèsavancéetmériteune réhabilitationurgente tandisque leseconddoitêtremaintenuenbonétatdefaçonàpermettreàlavilled’êtrerégulièrementapprovisionnée.

Leréseauroutierinterneestconstituédedeuxaxesprincipaux(Boulevardsdu�0juin et LUMUMBA) et de plusieurs routes asphaltées reliant les vingt-quatrecommunes. Toutes ces routes sont en état de dégradation avancée et nombred’entreellessontattaquéespardesérosions.

Elledisposed’uneinfrastructureferroviaired’intérêturbainetinterprovincialexploitéparl’ONATRA.LeréseauferroviaireKINSHASA–MATADIestvétusteetmanquedemoyensde traction; raisonpour laquelle la routeestdeplusenplussollicitéecontribuantainsiàsarapidedégradation.

Lavoiefluvialeestexploitéeparl’ONATRAetlesprivés.Maislanavigationsouffredu manque de dragage et de balisage. La Ville de KINSHASA compte unequarantainedeportsprivésquisonttousdansunétatdedélabrementavancé.

LaVilledeKINSHASAestdotéed’unaéroportinternational(AéroportdeN’DJILI)etdisposeégalementd’unaéroportsecondaire(AéroportdeN’DOLO).

Elleestlaprincipaleconsommatricedel’énergieélectriquefournieparlesbarrageshydro-électriqueduBasCongo (INGAetZONGO).Mais la vétustédu réseaudedistribution et la forte demande des ménages et des entreprises entraînent lafourniture d’une électricité insuffisante et de mauvaise qualité (coupuresintempestives,délestages…)accroissantleschargesdesentreprises.

III. Contraintes

Le non respect des normes urbanistiques et environnementales ainsi que lesconstructionsanarchiquesontouvertlavoieàl’apparitiondeplusieursérosionsquiattaquentleshabitationsetlesroutes.

Avec l’explosion démographique, le réseau routier est aujourd’hui complètementsaturé causant d’énormes embouteillages. L’urbanisation désordonnée ne laissepasbeaucoupdepossibilitésdeconstructionoud’extensiondesroutes.

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Lasaturationdela ligneélectriqueINGA–KINSHASA, lavétustéet l’insuffisancedes équipements techniques (transformateurs, câbles…) sont à la base de lafourniture d’un courant de mauvaise qualitéqui entraîne des coupuresintempestivesetdesdélestages.Enplusdutarifélevédel’énergieélectrique,cettesituationcaused’énormespréjudicesaubon fonctionnementdes entreprisesquisontobligéesderecourirauxgénérateursélectriques.

Diverses tracasseries au niveau des ports et aéroports dues à la multiplicité desservicesentraînantdespertesdetempsetd’argent.

IV. Recommandations

Encourager les maraîchers, les éleveurs et les pécheurs en mettant à leurdispositionlesmoyensdefinancement(créditsoumicrocrédits)pourleurpermettred’acquérirlesintrantsetlesoutilsdetravailnécessaires.

Les tronçons suivants doivent être réhabilités et élargis pour décongestionner laVilledeKINSHASA:

�. POIDSLOURDS–BOULEVARDLUMUMBA–BYPASS�. BOULEVARD LUMUMBA – AEROPORT DE N’DJILI – MALUKU –

BANDUNDU�. KINTAMBO–PALAISDEMARBRE–IPN–BAS-CONGO�. ELENGESA–MONT-NGAFULA

Ces routes facilitent les mouvements des personnes et des marchandises auniveauinterurbainetaveclesprovincesduBAS-CONGOetduBANDUNDU.

�. N’DJILI–CECOMAF–KASANGULU

LaréhabilitationdecettevoiepermettraunapprovisionnementrapidedelapartieEstdeKINSHASAenproduitsvivriersvenantduBAS-CONGO.

Ilesturgentderefaireunnouveaupland’aménagementdelavillequiintégreraitlaconstruction de nouvelles routes, des passages à niveaux afin de contribuer audésengorgementdesroutesactuellementsaturéesparletrafic.

Réhabilitation des terminaux à containers (TCK et ONATRA) pour accélérer letraitementetleretourdescontainersauportdeMATADI.Demême,laceintureduchemin de fer urbain allant vers les zones industrielles de KINTAMBO, KINGABWA /LIMETE et qui avait des raccordements jusque dans les installations desentreprisesdevraitêtrerestaurée.

Laréfectiondesportstantdel’ONATRAquedesprivéspourfaciliterlasécuritétantdespersonnesquedesmarchandisesàchargerouàdécharger.

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La construction d’une seconde ligne à haute tension INGA – KINSHASA etl’installationdestransformateursmieuxdimensionnéspouraméliorerladesserteenénergieélectriqueauprofitdesménagesetdesentreprises.

L’applicationstricteduDécret-loi0��du��avril�00� limitantàquatre lenombredesservicesautorisésàœuvrerauxpostesfrontaliers.

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La Province du Maniema est située au centre du pays. Elle a une superficie de���.��0 km² avec une population estimée à �.808.��� habitants. Elle comprend lesterritoires de KAILO, LUBUTU, PUNIA, KABAMBARE, KASONGO, KIBOMBO, PANGI.KINDUenestleChef-lieu.

I. Disponibilités en ressources naturelles

LaProvinceduManiemaestunezoneàvocationagro-forestière.Elle jouitd’unsolfertile et d’une pluviométrie satisfaisante. Elle est favorable aux cultures vivrières(banane, igname,patatedouce,pommede terre, riz…)etauxcultures industriellesdecoton.Elleoffreégalementdesconditionsécologiquestrèsfavorablesàl’élevagedesbovins,ovinsetporcins.

Onytrouvedesessencesdehautequalité(Kosijo,Sapelli,Kambalaetc.…)dansleszonesforestièresdeLUBUTU,PANGI,KIBOMBOetKASONGO.

Lesforêtsetlessavanessonttrèsgiboyeuses.

Le fleuve Congo, ses affluents, d’autres cours d’eau ainsi que le lac NDJALEregorgent d’énormes quantités et variétésde poissons. Des étangs piscicoles sontaménagésàLUBUTUetàKABAMBARE.

La province recèle d’énormes potentialités minières: or, diamant, étain, coltan,wolframite.cassitérite(réservelaplusimportanted’Afrique).

Elle dispose de quatre microcentrales hydroélectriques localisées à : KALIMA(�,�MW),KAILO(�MW),PUNIA(�MW)etMOGA(�MW).

II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.

La société SAKIMA (ex SOMINKI) est la plus importante entreprise minière de laprovince.Elleexploitelacassitérite.Lecoltanestexploitéparlesartisanaux.

L’insuffisance des voies de communication constitue l’obstacle majeur pour ledéveloppementdelaprovince.Certainespartiesdecelle-cisontenclavéesetposentd’énormes problèmes d’intégration provinciale. Les principaux axes routierspraticablessont:PUNIA-KINDU-KIBOMBO-KABAMBARE.

Le Fleuve est navigable de KINDU à UBUNDU (�00 km) dont la moitié se trouvedanslaprovince(KINDU–LOWA).LesrivièresELILAetLOWA,principauxaffluentsdu Fleuve Congo, sont navigables respectivement de FUNDI-SALI et ONGOKAjusqu’àleursconfluents.

8. PROVINCE DU MANIEMA

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Il existe une voie ferroviaire (KINDU vers le KATANGA) dont ��� km se trouventdanslaprovince(KINDU–KIBOMBO).

Laprovincedisposed’unaéroportnational(KINDU)etdeseizeaérodromes.

III. Contraintes

Enclavementdelaprovince

Lemauvaisétatdesroutesdedesserteagricoleetceluid’intérêtnational(�.000km)ainsi que la dégradation avancée du chemin de fer sont à l’origine de l’étatd’enclavementdelaprovince.

Iln’existeplusd’embarcationclassiquesurlebiefnavigableKINDU–UBUNDU.Lavoieferréeestsous-exploitée;enmoyennedeuxtrainspartrimestre.

Détériorationdusecteuragricole

Malgré la fertilité de son sol et d’énormes potentialités forestières, le MANIEMA,autrefoisgrenierdelaRépublique,n’apaspudéveloppercesecteuràcause:

o de la présence des troupes armées sur les tronçons qui conduisent auxchampsetplantations;

o dudélabrementdesroutesdedesserteagricole;o dumanquedesemencesamélioréesetd’outilsaratoires.

La province connaît une destruction de la faune consécutive à une exploitationanarchique du bois et un braconnage accentué par la prolifération des armes deguerre avec comme conséquence le péril imminent de certaines espèces rarespourtantprotégéesparlaloi.

Déficienced’énergie.

Laprovinceconnaîtunimportantdéficitducourantélectriquemalgrélaprésencedemultiples sources d’énergie. Le carburant indispensable pour faire fonctionner leséquipementsdelaSNELetdelaREGIDESOmanque.

DepuislafermeturedessuccursalesCOHYDRO,leMANIEMAestplongédansunecarence inquiétantedesproduitspétroliers.Cettesituationapoussé lesopérateurséconomiques à l’exode avec comme conséquence la disparition des centrescommerciauxauniveaudelaprovince.

Exploitationanarchiquedesminerais

LafermeturedelasociétéSAKIMAafavorisél’exploitationanarchiquedesmineraispar des creuseurs. Ceux-ci n’étant pas encadrés, leurs revenus ne sont pascanalisésversdesactionsdedéveloppementdelaprovince.

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IV. Recommandations

Les tronçons essentiels pour ledéveloppement de la province sont lessuivants:

�. KINDU–MUYENGO–KAILO–PUNIA–LUBUTU�. KINDU – KINGOMBE – IBARI –KAYUYU–KIPAKA–KASONGO�. (BUKAVU-KALOLE) – KASONGO –SAMBA–(MBUJI-MAYI)�. KINDU-LOKANDU

L’aménagement de tous ces tronçonspermettra de relier les milieux ruraux auxgrandscentresdeconsommation,derelancerlaproductionagricole tant vivrière (riz,maïs,haricots…)qu’industrielle(coton)etd’approvisionnerplusieursprovincesdel’Est.

Cecicontribueranonseulementàrelancerlaproductionnationaleavecsoncorollaired’effets d’entraînement sur l’environnement économique provincial, mais aussi àréduire ladépendancedupaysvis-à-visde l’extérieuretderéaliserdeséconomiesdesdevises.

Lesentreprisescommerciales,telleBELTEXCO,quiopéraientjadisdanslaprovince,maisl’ontquittée,pourraients’yréinstallerunefoisleréseauroutieraménagé.

LaréhabilitationduchemindeferKINDU–LUBUMBASHIamélioreraladesserteetl’approvisionnementendiversproduitsdanslesdeuxsens.

L’aménagementdel’aéroportdeKINDUetdesautrespistespermettrontderéduirel’étatd’enclavementdelaprovince.

Lavulgarisationdessemencesaméliorées,ladéfinitiond’unepolitiquepourlareprisedesplantationsabandonnées, l’instaurationde l’autoritéde l’étatetsurtout leretourdes Interhamwes dans leur pays d’origine permettrait la reprise de l’activité agro-forestièredanslaprovince.

Auregarddupotentielhydrographiquedelaprovince,lesprojetsci-aprèsinscritsauplandirecteurdedéveloppementdelaSNELdevraientêtreréalisés:

Il y a une vingtaine d’années, près de 6.000 tonnes de riz étaient produits chaque année par la société MHAGRIC SPRL installée à KASONGO. Cette production permettait de couvrir plus des 65% de besoins en riz des provinces suivantes : MANIEMA, SUD-KIVU, KATANGA, KASAI-ORIENTAL et KASAI-OCCIDENTAL. Cette société dispose aujourd’hui d’une usine d’une capacité de production de 12.000 tonnes de riz par an mais qui est à l’arrêt.

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�. ProjetKINDU:dans lessitesdeKAMIMBI (��MW),KAMIMBIBIS (�MW)etELILA(�MW)

�. ProjetKIBOMBOdanslessitesdeKIBOMBORIVE(��MW)�. ProjetKASONGO dans lessitesdeKITETE (��MW)etMWANANGOY (��

MW)

Ilyalieud’acheverleprojetencoursdel’électrificationdeKINDUentransportantlecourantàpartirdelacentralehydroélectriquedeLUTSHURUKURU(KALIMA).

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La Province du NORD-KIVU est située auNord-est du pays. Elle a une superficie de ��.�8�km², avec une population estimée à �.�88.000d’habitants. Elle comprend six territoires: BENI,LUBERO, WALIKALE, RUTSHURU, MASISI,NYRAGONGO et trois Villes: BENI, BUTEMBO,GOMA.CettedernièreenestleChef-lieu.

I. Disponibilités en ressources naturelles

LaProvinceduNord-Kivujouitd’unsolfertileessentiellementd’originevolcanique,qui est favorable aux cultures vivrières (banane, choux, poireaux, haricots, petitspois…) et pérennes (café, cacao, thé, palmier à huile, caoutchouc, papaïne,quinquina).

La banane (plantain et dessert) offre des possibilités de développement trèsintéressantes dans la province, mais le risque des maladies qui la touchent estrelativementélevé.

D’importantes ressources halieutiques sont disponibles. La pêche sur le LacEdouardestfaitedefaçonincontrôlée;latailleréglementairedesmaillesdesfiletsn’est pas respectée. Les techniques de pêche sont souvent rudimentaires etpourraientêtreamélioréespourunbonrendement.

Laprovincedisposeaussides ressourcesminières telles legazméthanedans lelacKivu,lacassitérite,lecoltan,l’oretlediamantàWalikale.

LeparcnationaldeVIRUNGAquiestuneréserveoùviventetsecôtoientplusieursespècesanimalesestclassépatrimoinemondialparl’UNESCO.Iloffredegrandespossibilitéstouristiques.

II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.

Laproductiondeprincipalesculturesvivrières(banane,choux,poireaux,haricots,petitspois…)couvrelargementlesbesoinsdelaprovince.PlusdelamoitiédelaproductionagricoleduNord-Kivupermetd’approvisionnerleRwanda,l’Uganda,leSud-KivuetleManiema.

L’un des principaux produits pérennes, le café, a vu sa production baissersensiblementdanslaprovincesuiteàl’insécuritéetàlamercurialeàl’exportationtrèsélevéeparrapportauxpaysvoisinstelqueleRwanda.Lecoûtàl’exportationdeceproduityest�0foismoinscherqueceluipratiquéaupays.

Les grandes exploitations agro-industrielles parmi lesquelles SOTRAKI, CAFEJAMBOetKAPAKOontferméparmanqued’unepolitiqueagricoleincitative.

D’après une étude de la FAO, la province dispose d’un potentiel agricole capable de couvrir plus de 80 % des besoins en produits vivriers de l’Afrique Centrale.

9. PROVINCE DU NORD-KIVU

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Il ne reste que quelques unités de production du café telle que le Domaine deKATALE,COFFEELACainsiquedesexploitations familiales.Dans laplupartdesplantations, le séchage de café est fait de façon artisanale; ce qui explique laqualitémédiocreducafédestinéaumarchélocal.LeGroupeUNILEVERquijadisproduisait du thé a cessé ses activités. La production qui était relativementimportanteilyaunedizained’années’estsensiblementcontractéeetestassuréeparquelquessociétés(CAFEKITetNTN).

Lapapaïne,attaquéeparlamaladiedelamosaïquedepuis����danslazonedeBENI,avusaproductionchuterde80%danslaprovince.

De nombreuses routes d’intérêt national et/ou provincial existent et sont dans unétat moyen d’exploitation. Mais elles se détériorent rapidement car la plupart devéhicules qui les empruntent sont surchargés et ne respectent pas toujours lesbarrières de pluie. La question de leur entretien est primordiale. Par contre, lesroutesdedesserteagricole,sontdansunétatdedégradationavancéelimitantlespossibilitésd’augmentationdelaproductionagricole.

Pourpallierlesdifficultésdetransportdanslaprovince,laFECa,encollaborationavec le Gouvernorat, instauré le péage sur les tronçons GOMA-BUTEMBO (���km),BUTEMBO-BENI(��km)etBENI-KASINDI(��km).Cespéagespermettentle financement des travaux d’entretien et de maintenance de ces routes.L’expérience date de ��8�. Aujourd’hui, cette initiative a été récupérée par leGouvernorat qui a transformé les recettes de péage en taxe des EntitésAdministrativesDécentralisées(EAD).

LaCoopérationAllemandeet l’UnionEuropéenne financentdepuis�000,dans lecadre du projet AGRO ACTION ALLEMANDE «AAA», la réhabilitation de l’axeGOMA–MASISI–WALIKALEetlaroutededesserteagricoleLUBUTU–KINDU.Ici aussi, un système de péage et de barrière de pluies a été mis sur pied pourl’entretiendecesroutesavecdescantonniers.

La province dispose d’un aéroport international, à savoir l’aéroport de GOMA.Celui-ciaété fortementendommagépar l’éruptionvolcanique intervenueen�00�quiaréduitsalongueurde�.800mà�.�00m.

Elledisposeégalementd’unaéroportàBENI(�.�00m)quiaétéréhabilitéparunprivémembredelaFECavantd’êtrerelayéparlaMONUC.

LeportlacustredeGOMA,propriétédelaSNCC,estactuellementexploitépardesprivésquientretiennentquelquesquaispourleursbesoins.

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III. Contraintes

L’insécuritédespersonnesetdeleursbiens

Leproblèmedel’insécuritédespersonnesetdeleursbiensdueessentiellementàl’instabilitépolitiqueetsurtoutàlaprésencedestroupesarmées.

Destructiondelafauneetdelaflore

LeparcdeVIRUNGAestdevenuundeslieuxderefugedesmilicesarméesquiydécimentlafauneetdéséquilibrentlesécosystèmes.

Déficiencedesmoyensdetransportetdecommunication

Lemauvaisétatdesrouteshandicapefortement lacommercialisationdupoisson,desproduitsagricolesetautresdenréesalimentairesdanslaprovince.

Ilestregrettablequ’iln’existepasdesroutesreliant laVilledeBUTEMBOauLacAlbert.Cequiauraitpuaccroîtrel’offreenpoissonsdelaville,voiredelaprovinceetdel’hinterland.

Insuffisanceenfournituredel’énergieélectrique

L’insuffisance de l’énergie électrique constitue un frein pour le développementéconomiqueetl’implantationdesgrandesusinesdeproductiondanslaprovince.

Absencedefinancementetdecrédit

Les opérateurs économiques font preuve de beaucoup de dynamisme et decréativité dans les secteurs où ils opèrent. C’est grâce notamment à eux quel’emploi est maintenu et les richesses créées dans différentes contrées de laprovince. Mais, ces entreprises réalisent toutes ces activités généralement surfondspropresàcausedelaquasi-absencedel’intermédiationfinancière.

En dépit des difficultés de tous ordres: guerres successives, manque definancementàmoyenet long termes,dysfonctionnementdusystèmebancaire, ledynamismedont fontpreuve leshommesd’affairesetparticulièrement lanouvellegénérationd’entrepreneursdecetteprovincenecessed’impressionnertoutvisiteuravisé en mission ou de passage à Goma ou dans les autres centres urbainscomme BENI et BUTEMBO. En effet, sur fonds propres, ils ont financé certainsprojetsdont:

- laconstructiond’unbarragehydro-électriqued’unecapacitéde�.000mWàBUTEMBO.La�èrephaseacoûtée�.�00.000$US,lecoûttotalduprojetestde �.800.000 $US. La SNEL étant quasiment inexistante dans cette ville.

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CetteCentraleestsenséealimenterenélectricité�0.000ménagesainsiquedeshôpitauxetdesécolesetaussil’électrificationdesvillesdeBUTEMBO,BENIetautrescitésdelaprovince.

- laconstructionde laMairiedeBUTEMBO,unbâtimentà�niveauxdont lenombre de locaux est estimé à 80 pièces (ce bâtiment est en phase definissage);

- la construction d’un bâtiment devant abriter le siège de la FEC et larésidenceduDirecteurUrbain(unbâtimentà�niveaux);

- la réhabilitation de la Société CTC (Congo Tobacco Company) après lepassagedelalavevolcaniquequiavaittotalementengloutisesinstallations.

- l’implantationd’uneusinedefabricationdeboissonsgazeuses(coca-cola)àBENIquiapprovisionnemêmelespaysvoisins.

IV. Recommandations

Les Pouvoirs Publics se doivent de renforcer la lutte pour la restauration del’autoritédel’EtatetleretourdesInterhamwesauRwandaafinderétablirl’ordre,lasécuritéetlastabilitééconomique.

Lapromotiondesprojetsapportantunevaleurajoutéeauxproduitslocaux(laiterie,fromagerie, boucherie/charcuterie, conserverie…) en vue de couvrir les besoinsinternesetexporterlesurplus.

Lesprincipauxaxesàréhabilitersontlessuivants:

�. RUTSHURU–ISHASHA(��km)�. RUTSHURU–BUNAGANA(��km)�. BENI–KASINDI(80km)

Touscesaxesfacilitentleséchangescommerciauxaveclespaysdel’Estetlesexportations des produits agricoles et miniers congolais vers le port deMOMBASSAauKenya.

�. BENI–MANGINA(�0km).Cetronçonsertauxéchangescommerciauxetàl’évacuationversBENIduboisproduitàMANGINA.

�. SAKE – MASISI – WALIKALE (��� km) pour l’évacuation des produitsagricoles(principalementl’huiledepalme)etminiers(coltan,cassitérite).

�. GOMA-SAKE–BWEREMANA(��km).Cetaxerelie leNordauSud-Kivuet accroît la mobilité des personnes tout en facilitant l’évacuation desproduitsagricoles(banane–manioc…)

�. BUTEMBO–BIAMBWE–MANGUREGIPA(��km)8. LUBERO–LUOTU–KATUA(��km)

Les routes de desserte agricole représentent �.��� km et méritent d’être toutesentretenues.Cependant,lestronçonsci-aprèsdevraientêtreréhabilitésenpriorité:

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�. BENI–MANGINA�. BUTEMBO–KIONDO–MASEREKA�. RUTSHURU–NYANZARE�. BABOYA-MABALAKO

La réhabilitation des routes de desserte agricole et d’intérêt national, laréinstaurationdeservicedecantonnagemanueletlarévisiondesmécanismesdegestiondupéagepermettraientd’accroîtrelaproduction,d’intensifierleséchangesetlacommercialisationdesproduitslocauxtelsquelespoissons,pommesdeterre,haricot…

Etantdonnéquel’élevagedesbovinsetlaproductiondesfromagesetdulaitsonttrèspratiquésdanslaprovince,ilyalieuderenforcerlescapacitésdesdifférentsintervenantsdelafilière.Laformationdesfermiers,deséleveursetdebouviersestsouventlacunaireetnécessiteraitunemiseàniveau.

LeNORD-KIVUestuneprovincetouristiqueparexcellencedeparladiversitédelafaune et de la flore, mais aussi son relief accidenté parsemé des lacs et desrivières. Ilest traversépar lesmontsMITUMBAetcouvertpar la forêtéquatorialelocalisée sur les versants des monts précités. Le parc national de VIRUNGA,patrimoinemondialestinclusentièrementdansleNORD-KIVUtandisquelesparcsde MAÏKO et KAHUZI-BIENGA sont à cheval entre le NORD-KIVU, la ProvinceORIENTALEetleSUD-KIVU.

LeGouvernementProvincialdoitsoutenirlesopérateurséconomiquesmembresdelaFEC,enlesfinançantavecunmontantde�.�00.000$USafindeleurpermettredeterminer leprojetdelaconstructiondubarragehydro-électriquedeBUTEMBOetconstruired’autrescentralesafindepermettre l’implantationdegrandesusinesdeproductiondanslaprovince.

La réhabilitationde l’aéroportdeGOMAendégageant legravasduvolcansur letronçon de �.�00 m afin de le rouvrir au trafic de gros porteurs. D’après lesinformationsdisponibles,lecoûtdecestravauxavoisineraitles�.000.000USD.

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La Province Orientale est située au Nord-est du pays. Elle a une superficie de�0�.��� km² avec une population estimée à �.���.000 habitants. Elle comprend quatredistricts:HAUT-UELE,BAS-UELE,ITURIetTSHOPO.LaVilledeKISANGANIenestleChef-lieu.

I. Disponibilités en ressources naturelles

La province dispose d’un potentiel important de ressources forestières, agricoles,minièreseténergétiques.

La forêt couvre les trois quart de sa superficie et renferme plusieurs essencesprécieusesquisontlocaliséesdanslesterritoiresdeBASOKO,BANALIA,RUNGU,BUTA,BAMBESA,WATSA,IRUMU,POKO,OPALA,UBUNDUetYANONGE.

Elleestfavorableauxculturesindustriellessuivantes:café,hévéa,huiledepalme,cacaoetcoton.Les cultures vivrières notamment le manioc, le maïs, la banane, le riz, la patatedouce et l’igname sont produites dans plusieurs contrées. L’élevage des bovins,descaprinsetlapêcheconstitueégalementunegranderessource.

Onytrouveégalementd’importantsgisementsd’or,dediamantetdupétroledansl’ITURI,duferàBANALIAetdansleDistrictdelaTSHOPO,deschistesbitumeuxd’uneteneurde�0à�00litresd’huilepartonneentreKISANGANIetUBUNDUsurlesdeuxrivesduFleuveCONGO.

II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.

Lescultures industrielles,àsavoir: lecafé, lecacao, l’huiledepalme, lacanneàsucreetl’hévéaétaient,auplusfortdeleurproduction,lemonopoledeprincipalesunités agro-industrielles suivantes: COMUELE, SOCITURI, PLANTADEM,HUILPLANCO, SOCOPLA, INERA, CELZA, OZACAF, CAPACO, PLANKUMU,AGRIUELE, PLZ, MOPILA, SUCRIERE de LOTOKILA. Celles-ci sont toutesaujourd’huiàl’arrêt.

La détérioration de l’infrastructure de transport (routier et de desserte agricole) acontribuéàlafaillitedelaCODENORconduisantàl’abandondel’encadrementdespaysans (plus de ��.000 agriculteurs) qui s’adonnaient à la culture du cotonnécessaireàl’approvisionnementdelaSOTEXKI.LaSOCITURIet laSORGERIEsontàl’arrêtpourlesmêmesraisons.

Laprovinceestdotéed’une infrastructure routière, ferroviaire, fluvialeetaérienneimportante.LesprincipauxaxesroutiersconvergentversKisanganitandisque lesaxes ferroviaires MUNGBERE-ISIRO-BUTA-AKETI dans le Nord permettentl’acheminement des produits agricoles vers le Port de BUMBA à l’Equateur. Lesvoiesfluvialespermettentàlaprovinced’évacuerlesproduitsagricolesetforestiersversd’autrescentresdeconsommation.

10. PROVINCE ORIENTALE

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Elle dispose de quatre centrales hydroélectriques installées respectivement àKISANGANI, BUNIA et à WATSA. Le barrage hydro-électrique de TSHOPO àKISANGANI dispose de trois turbines d’une capacité installée de ��,� MW dontdeuxsontopérationnelles.

III. Contraintes

Déficiencedesmoyensdetransportetcommunication

Danslamesureoùl’étendueetl’éloignementdesmarchésparrapportauxlieuxdeproductionsontuneentravestructurelle, le transport routier, vecteur importantdel’accroissementde laproductionetdeséchangesestenétatdedélabrement trèsavancé. Les tronçons routiers sont quasiment tous devenus impraticables etplusieurs zones de production agricole sont aujourd’hui enclavées par suite dumanquedesvoiesdecommunication.

Plus de 8�% de routes de desserte agricole sont totalement abandonnés. Ainsi,pour assurer le fonctionnement d’une usine, la SOTEXKI, principale sociétéindustriellede laprovince,estobligée de fairevenirducotondesBASetHAUT-UELEparavion,fautederoutespraticables;cequiestextrêmementcoûteux.

Le Chemin de Fer de l’UÉLÉ (CFU) est à l’arrêt depuis plusieurs années. Letransport fluvial est souvent entravé par l’ensablement des biefs maritimes etl’absencedubalisageduFleuveCongo.

Insuffisanceenfournituredel’énergieélectrique

Uneseulecentralehydro-électriqueestenactivité,cellede laTSHOPO.Deuxdeses trois turbines fonctionnent. L’insuffisance de l’énergie électrique a obligéplusieurs sociétés importantes notamment la BRACONGO et la SORGERIE àarrêter leur production. Celles qui continuent encore à fonctionner (SOTEXKI,BRALIMA…),travaillententre��et�0%deleurcapacitéinstallée.

Abandondesplantationsdeculturederente

Cet abandon est lié principalement au vieillissement des plantations et àl’enclavement des sites consécutif à l’impraticabilité des routes. La production abeaucoupchutéaucoursdesdeuxdernièresdécennies.Celleducafénotamments’est contractée pour cette raison mais aussi suite à la maladie de latranchéomycoseaffectantlecafier.

Ladégradationdesservicesd’appuiàl’agricultureetàl’élevage

Le manque généralisé d’intrants agricoles (semences, engrais, produitsphytosanitaires et vétérinaires, outillages et engins de pêche) couplé audélabrement du réseau routier est à la base du retour des agriculteurs auxpratiquesagricolestraditionnellesetàlaculturedesubsistance.LeseulCentrederecherche agricole (INERA/YANGAMBI) qui avait jadis fait la fierté du pays estaujourd’huidansunétatdeléthargie.

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Lacarenceenmaind’œuvreagricole

Lacarenceenmaind’œuvreaprisuneampleurinquiétantecesdernièresannées.Les jeunes s’adonnent de plus en plus à l’exploitation artisanale de l’or et dudiamantainsiqu’aubraconnage.

L’absencedefinancementetdescrédits

Le budget destiné à l’agriculture est aujourd’hui inexistant. Il en résulte que lesecteuragricolen’estplusenmesuredejouerpleinementsonrôleetsurtoutd’être,au regard des potentialités, la charnière du développement économique de laprovince.

L’absence d’un organisme bancaire pouvant, à l’image de la SOFIDE, financerl’agriculture et l’industrie. Les quelques banques commerciales en activité sonttournéesverslesecteurcommercialetspéculatifoùlarotationestplusrapide.

Malgré les pillages, les guerres et autres crises que le pays a connus, plusieursentreprises, surtout les PME, font preuve de beaucoup de dynamisme et decréativité dans les secteurs où elles opèrent. C’est grâce notamment à elles quel’emploi est maintenu et les richesses créées dans différentes contrées de laprovince. Mais, ces entreprises réalisent toutes ces activités généralement surfondspropresàcausedelaquasi-absencedel’intermédiationfinancière.

L’insécurité

La présence des troupes armées dans le District de l’ITURI et aux environs deISIRO, favorise l’exploitation illicite des richesses souterraines et entretientl’insécuritétantdespersonnesquedeleursbiens.

IV. Recommandations

Laréhabilitationdesroutesrevêtuneimportanceparticulière.Lechoixdesroutesàrestaurerdefaçonprioritairedevrasefaireenconcertationaveclacommunautédes opérateurs économiques. Du fait que ces derniers vivent au quotidien lescontraintes, ilsdevraient, au regarddesmoyenssouvent limités,déterminer lesaxesprioritairesàrétablirdefaçonàaméliorerlesvoiesd’accèsnécessairesàlarelancedelaproduction.

Dans cet ordre d’idées, sept axes routiers représentant environ �.��� km ainsiquequatrepontsetdouzebacssontàréhabiliterenpriorité:

�. letronçonKISANGANI–BANALIA–BUTAenterrebattued’unelongueurde���kmfaisantpartiedelaNationalen°�.Cetaxepermetl’évacuationversKisanganidesproduitsvivriers(riz,haricot,arachides,niébé…)ainsique du coton de la société CODENOR, principal fournisseur de laSOTEXKI. Si aujourd’hui, il faut un mois pour parcourir ce tronçon, saréhabilitationpermettraderéduireàhuitjoursletempsdutrajet.

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Le bac de BANALIA situé sur cet axe et qui est sous eaux est aussi àréhabilitercomplètement.

�. L’axeKISANGANI–ISANGI–BASOKOlongde�0�kmdont8�kmsontdans un état praticable, permettra de faciliter l’évacuation de l’huile depalmeproduitparleshuileriesdeLUKUTUetd’ISANGIdontlaproductionreprésenteaujourd’hui plusde�0%delaconsommationde laprovince.Cetronçonpermetégalementdedésenclaverl’INERAainsiquelaFacultéd’AgronomiedeYANGAMBI.

Trois bacs sont à réhabiliter sur cet axe: le bac KISANGANI � (rivièreLINDI), les bacs ISANGI et SINGA (BASOKO). A cela s’ajoutent troispontsàréhabiliter:YANGILIMO,LOKOMBEetYANONGE.

�. L’axe KISANGANI – UBUNDU long de ��� km dont �0 dans un étatpraticablepourévacuer,outrelesproduitsvivriers,lesgrumesdessociétésci-après:CFT,BEGO-CONGO,OLAMetIKOMBELE.

Surcetaxe,deuxpontssontaussiàréhabiliter:PK��etBIARO.Lebacd’UBUNDUreliantlesdeuxrivesestaussiàréhabiliter.

�. L’axe KISANGANI – OPALA long de ��� km dont 80 sont praticables et�8�àréhabilitercomplètement.Cetteroutepermetl’évacuationdeplusdelamoitiédurizconsomméàKISANGANI.

Deux bacs (YATOLEMA et YATAKA) situés sur ce tronçon sont àréhabiliter.

�. LesaxesISIRO–NIANIA(���km), ISIRO–POKO(���km)etBUTA–BAMBESA – DINGILA sont aussi à réhabiliter. Ces axes permettentl’évacuationdesproduitsvivriers,ducotonetdeshuilesdepalme.

Auxroutesainsiréhabilitées,ils’agirademettreenplaceunecapacitéd’entretienet de maintenance qui permettrait d’assurer une pérennité des efforts deréhabilitation. Le partenariat public/privé devrait être promu et dans le cas desroutesd’intérêtnational,unsystèmedepéagedevraitêtreenvisagé.Maispourqu’ilsoitefficace,ilfaudranécessairementuneconcertationentrel’EtatetlaFECpourlechoixdesattributairesetdesstructuresdegestionàmettreenplaceainsiquelafixationdestarificationséconomiquementjustifiées.

La réhabilitation de la �ème turbine de la Centrale de TSHOPO constitueégalementunepriorité.Elledevrapermettreauxentreprisesdetravaillerdansdesconditionsminimalesquiassurentl’améliorationdesrendementsdeleurcapacitéinstallée (SOTEXKI, BRALIMA…), d’envisager la reprise de leurs activités

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(BRACONGO,SORGERIE…)etlaconcrétisationd’autresinvestissementsquinepeuventseréaliseraujourd’huiàcausedel’insuffisancedel’énergieélectrique.

Lamisesurpiedd’unsystèmeefficacedecrédità l’agriculture,à lapetiteet lagrande industrie accessible tant aux petits paysans (micro crédit et/oucoopérative)qu’auxPME/PMI(financementdesinvestissementsàmoyenetlongtermes).

L’encadrement rationnel des paysans par l’entremise des sociétés agro-industrielles, des projets et missions religieuses pour la vulgarisation destechniquesmodernesrelativesàl’améliorationdel’agriculture(enl’occurrencelecoton)etdel’élevage.

Larelancedesactivitésdel’INERA/YANGAMBIafinnotammentdemultiplierlesrecherches sur l’amélioration de la qualité des semences et lutter contre lesmaladiesducaféetd’autrescultures.

LaréhabilitationdelasucrièredeLOTOKILA.

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LaProvinceduSUD-KIVUestsituéeauSUD-ESTdupays.Elleaunesuperficiede��.��0km²avecunepopulationestiméeà�.�00.000habitants.Elle comprend huit districts ci-après: FIZI, IDJWI, KABARE, KALEHE, MWENGA,SHABUNDA,UVIRA,WALUNGU.LaVilledeBUKAVUestleChef-lieudelaprovince.

I. Disponibilités en ressources naturelles

LaProvinceduSUD-KIVUestenmajeurepartieagro-pastorale.Onyexploiteunegammevariéedeculturesvivrièresetmaraîchères(haricot,patatedouce,bananes,pommedeterre,légumes...),forestièresetindustrielles(café,palmieràhuile,coton,tabac,cacao,vanille,quinquina,papaïne,…).

Leclimatetlesautrescaractéristiquesgéographiquesdelaprovincesontfavorablesà un grand nombre de cultures ainsi qu’à l’élevage, à la pêche et à la foresteriepouvant donner naissance à une activité agro-industrielle de valorisation et detransformation.

Laprovinceestaussiminière(or,cassitérite,diamant).

On y trouve égalementles gisements de calcaire localisés à KABARE, SANGE,BUNYAKIRI, BUKAVU pour la fabrication du ciment; la chaux et le gaz méthanedanslelacKivu;l’étainàSHABUNDA.

II. Brève situation des secteurs d’activités et des infrastructures économiques.

L’économieduSUD-KIVU,àl’instardecelled’autresprovincesdupays,présenteuntableaufortsombredepuisplusd’unedizained’années: lacimenteriedeKATANA,inauguréeen���8s’est arrêtéeen janvier����; l’usine textile (filatureet tissage)TEXKIVUàBUKAVUs’estarrêtéeàpeuprèsàlamêmeépoque.

LaFilaturedecotond’UVIRA,«COTONNIEREduLAC»quiproduisait leplusboncoton d’Afrique a été pillée est détruite pendant les guerres de ���� et ���8. Saproductionavoisinait�.000tonnesdecotonfibredontlamoitiéétaitexportée.

Les mesures calamiteuses de la «zaïrianisation» puis de la «radicalisation» ontdévitalisé plusieurs plantations de palmiers à huile dans les directions deKAMITUNGA et de WALIKALE, les transports lacustres et terrestres par laCompagnie Nationale SNCC ont été réduits à leur plus simple expression dès lesannées80.Contrairementauxautresprovincesdupays(KINSHASA,BAS-CONGO,KATANGA), leSUD-KIVUn’apasconnudepillageà la fin����niaudébut����.Mais,l’activitééconomiqueacontinuéàyêtredeplusenplussinistrée:laSucreriedeKILIBA(SUCKI)s’estarrêtéefin����;laCotonnièreduLacàUVIRAs’estarrêtéfin����.LaSOMINKI,présenteauSUD-KIVU(oràKAMITUGAetàLUGUSHWA)etdans le MANIEMA (cassitérite/étain et ses minerais dits «accompagnateurs»comme le wolfram/tungstène, coltan, à KALIMA et en divers autres sites) s’estarrêtéeégalementen����.

11. PROVINCE DU SUD-KIVU

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A part le quinquina, les autres cultures industrielles (café, thé, coton, palmier àhuile…) sont en baisse. Les difficultés de transport, l’absence d’entretien desplantations et les maladies affectant plusieurs de ces cultures justifient en grandepartiecetterégression.

La province dispose d’un réseau routier constitué principalement des routes enterres,àl’exceptiondelarouterevêtueenchausséesoupledelaplainedelaRUZIZIdansleterritoired’UVIRA(KAMANYOLA-UVIRA).Lesprincipauxaxesroutiersdelaprovincesont:

�. BUKAVU-MWENGA-KAMITUGA-KITULU-LWIRO-KALOLE-SHABUNDA��0km;

�. BUKAVU-BURHALE-KIGULUBE-SHABUNDA��0km;�. BUKAVU-NYANGEZI-KAMANYOLA-UVIRA-BARAKA-FIZI-KAZIMIA�00km;�. BUKAVU-MITI-MINOVA��0km;�. BUKAVU-MITI-BUNYAKIRI-HOMBO��0km;�. MWENGA(BILALOMBILI)-ITOMBWE-FIZI��0km;�. BUKAVU-KAZIBA��km.

ElleadeuxprincipalesvoiesnavigablesquisontleslacsKIVUetTANGANYIKAquirelient les axes GOMA-BUKAVU. Suite à la déficience de la SNCC, les sociétésprivées assurent la navigation commerciale sur ces lacs. Cependant, les postesd’accostage au niveau des ports de KALEMIE, BUKAVU et KALUNDU sont enmauvaisétat.

Laprovincenedisposed’aucunevoieferrée.IlfautcependantrappelerquedanslaplainedelaRUZIZI,ilyavaitunecourtevoieferréelonguede80kmentreleportdeKALUNDUetKAMANYOLAquiservaitprincipalementàl’évacuationducotonetautransportdesmarchandises.

Le rachat à la SNCC et la remise en état du bateau IHUSI par un privé permetaujourd’huid’assurerlanavetteentreGOMAetBUKAVUetrelierainsileNORDauSUD-KIVU.

Laprovincen’estdotéequed’unseulaéroportsituéàKAVUMU,à��kmdeBukavusurlaroutedeGOMA,maisdontlapisted’atterrissageesttropcourtepourpermettrel’atterrissagedegrosavions.

La province dispose de deux centrales hydro-électriques installées sur la rivièreRUZIZIetappeléesrespectivementRUZIZI�(��,8MWdont��,�MWdisponibles)etRUZIZI�(��,�MWdont��,�MWdisponibles).IlconvientdenoterquelaSucreriedeKILIBAdisposed’unecentralethermiquecapabledeproduireducourantaveclesbagassesdecanneàsucrejusqu’àunecapacitéde�,8�MWsuffisammentcapablesd’alimenter les villes d’UVIRA et de BUJUMBURA. Mais, faute de financement,l’usineestàl’arrêt.

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LeSUD-KIVUest,comme leNORD-KIVU,uneprovince touristiqueparexcellence.Son relief est dominé par la chaîne des monts MITUMBA, et son altitudegénéralementélevée,luidonneunclimattempéré,intéressantpourtoutvisiteur.

LelacTanganyikaestungrandetlongbassindegrabenaupiedduversantEstdesmontsMITUMBAà��0md’altitude,après��0kmdulacKivuquisetrouveà�.��0kmd’altitude.LeparcnationaldeKAHUZI-BIEGAestlemonumenttouristiquequiattireleplusdetouristes.

III. Contraintes

L’insécuritédespersonnesetdeleursbiens

Le caractère récurrent des troubles politiques, crises et guerres entraînant desdéplacements de populations et une insécurité généralisée aussi bien dans lesgrandscentresurbainsquedanslesmilieuxruraux.

La présence des troupes armées et des Interhamwes dans la province est àl’originedel’insécuritéetdesextorsionsdebiensdesopérateurséconomiques.

Les assassinats des paisibles citoyens dont les opérateurs économiquesentretiennent un climat permanent de peur et bloquent toutes initiativeséconomiques.

Ledélabrementavancédesvoiesdecommunication

Comme dans les autres provinces du pays, le SUD-KIVU n’est pas épargné del’étatdedélabrementdesesroutesdedesserteagricoleetd’intérêtnational.

Lesmaladiesdeplantesmédicinales

Les maladies qui affectent le café et les autres plantes médicinales dont lequinquina contribuent à la baisse de la qualité et de la production même. Lequinquina souffre de la maladie de mosaïque (le Phytophtora) qui a touché �0%des champs de la région. Il n’existe pas de programme de boutures saines dequinquinaquipourraientfavoriserlesméthodesdegreffagedesplantations,hormisceluiorganiséparlaPHARMAKINAelle-même.

L’insuffisancedelafournituredel’énergieélectrique

Endépitdupotentielexistant, l’énergieélectriqueest insuffisantepour répondreaux besoins des industries. Ainsi par exemple, la PHARMAKINA, l’une desprincipalesentreprisesdelaprovincesuppléecettecarenceenfaisantfonctionnerdesgroupesélectrogènesquiaccroissent seschargesd’exploitationcompte tenuducoûtélevéducarburant.Eneffet,laSNELnefournitlecourantquedeuxjourssur sept. Une consommation journalière en carburant du fait de l’utilisation desgroupesélectrogènesreprésentecelledetroisjoursdetravailavecl’électricitédanscetteentreprise.

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Laplusgrandeproductiondesdeuxbarrages(RUZIZI�et�)estlivréeauRwandaetauBurundidanslecadredesaccordsde laCEPGL.Cecipréjudiciel’économielocale.

L’inadaptationdesonaéroport

LaProvinceduSUD-KIVUnedisposemalheureusementpasd’unaéroportnationalcapablederecevoirlesgrosavions;situationquilarenddépendantedelaVilledeGOMA.

L’exportationfrauduleusedesécorcesduquinquinaparlestiers

Lequinquina,principalematièrepremièrepourlafabricationdelaquinine,constitueaujourd’hui un enjeu agricole et économique important. Certains opérateurséconomiquesselivrentàl’exportationfrauduleusedesécorcesduquinquinasansmêmesesoucierdelapériodedematurationdecetteculture.Cequi,àmoyenetlong terme, pourrait porter préjudice à la qualité du produit en provenance de laRépubliqueDémocratiqueduCongo.

IV. Recommandations

La restauration de l’autorité de l’Etat sur les parties occupées par lesINTERHAMWEpournonseulementgarantir lasécuritédespersonnesetdeleursbiens mais aussi permettre à certaines entreprises (SUCRERIE DE KILIBA –CIMENTERIE DE KATANA – SOMINKI…) de réhabiliter leur outil de production,occuper les jeunes par un emploi et ainsi leur éviter la tentation de gagner lesmilicesarmées.

Laréhabilitationdesroutesd’intérêtnationaletdedesserteagricoleprioritairesci-après:

�. BUKAVU – KAMANYOLA – UVIRA (port de KALUNDU)��8 km. Cetronçon est la voie d’accès de toutes les importations en provenance del’EstviaDAR-ES-SALAM(Tanzanie).etdestinéesauSud-Kivu,Nord-Kivu,ManiemaetNord-Katanga.LeportdeKALUNDUestledeuxièmeportdelaRépubliqueenimportance.

Laréhabilitationdecetaxeauradeseffetsd’entraînementsurlapopulationetplusspécifiquementcelledelaplainedelaRUZIZI,entitéagropastoraleetpermettraderéduireladépendancedesProvincesdesSUDetNORD-KIVUvis-à-visduRwandaetdel’Uganda.

�. LarouteBUKAVU–WALUNGU–KATSHUNGU–SHABUNDA–KALIMA- KINDU (�80 km) permettra d’accroître la production agricole dans lesmilieux ruraux et d’approvisionner toute la province en produits vivriersdontprincipalement le riz.Onnoteraqu’àce jour,unsacde rizde�0kgproduit localement qui coûte ± �0 USD à SHABUNDA sera évacuéfacilement sur BUKAVU où il se vendrait autour de �� USD alors qu’enl’acheminantparavionilrevientàplusde�0USDcontre��USDpourlesacde�0kgderizenprovenanced’Asie.

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LaréhabilitationdecetronçonrelieraaussileportdeMOMBASSAàceluideKINDUsurlefleuveCongotoutenpermettantd’approvisionnerlerestede la province en produits importés, mais aussi les centres urbains enproduitsagricoles.

�. L’axe BUKAVU – HOMBO – WALIKALE – KISANGANI (�00 km) facilitel’évacuation des produits miniers (coltan, cassitérite, or…) et agricoles(huiledepalme,manioc…).A��0kmauniveaudeWALIKALE,cetteroutefaitjonctionaveccelleenprovenancedeGOMAafind’atteindreleportdeKISANGANI.

�. Le tronçon BUKAVU – GOMA (�0� km) qui traverse le territoire deKALEHE au SUD-KIVU et MASISI au Nord-Kivu. Sa réhabilitation devraaller jusqu’à BUNAGANA au poste frontalier avec l’Uganda. De mêmequ’elle facilitera l’évacuation des produits vivriers du NORD-KIVU vers leSUD-KIVUainsique lepassagedesproduitspétroliersquientrentpar lafrontièredeBUNAGANAdestinésauNORDetSUD-KIVU

Lamiseenplacedupéagedanslecadred’unpartenariatentrelaFECetl’exécutif provincial permettrait d’assurer l’entretien de ces routesnotammentparlaréinstaurationdusystèmedecantonnagemanuel.

Dans ledistrictd’UVIRA, lesprivésont,avec leursmoyenspropres, réaménagépartiellement le port de KALUNDU en construisant de nouveaux quais et en yaménageantdesenginsdemanutention.UncomplémentdefinancementpourraitfaciliterlaréhabilitationtotaledeceportetcontribuerainsiàdésenclaverleSUD-KIVU.

L’allongementdelapisted’atterrissagedel’AéroportdeKAVUMUde�00mpourpermettre l’atterrissage des avions gros porteurs réduisant ainsi la dépendancevis-à-visdel’aéroportdeGOMA.

La protection de la filière quinquina par la lutte contre la récolte précoce desécorcesdontlateneurenquinineestinférieureà�%risquedeporteratteinteàlaqualitéduquinquinacongolaisqui représenteaujourd’hui80%de laproductionmondiale. Aussi, convient-il de favoriser la transformation sur place et ledéveloppementd’uneindustriepharmaceutiquerégionale.

Laluttecontrel’exportationfrauduleuseduquinquinapardescontrôlesrigoureuxauxfrontières.

LesoutienduGouvernementdanslesdémarchesd’homologationparl’OMSdesanti-rétrovirauxproduitspar laPHARMAKINA(�0.000curesparmois)etdont lafiabilité est reconnue. Plusieurs ONG internationales basées en RDCl’administrentdéjàauxpersonnesmaladesdepuisdeuxannées.

La réhabilitation des turbines des barrages RUZIZI � et � afin d’augmenter lacapacitédel’offreenénergieélectriqueetattirerlesnouveauxinvestissements.

La renégociation des accords signés dans le cadre de la CEPGL en ce quiconcernelacléderépartitiondel’énergieélectriquefournieparlesdeuxcentralesauxtroispays(BURUNDI,RDCetRWANDA).

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