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Matière de l’examen 2016-2017 • Le cours de cette année, y compris la conférence d’Oliver
Tappe (19 octobre). Il n’y a pas de « syllabus » à proprement parler.
• Le chapitre introductif de Ethnic Groups and Boundaries (Barth 1969). On-line.
• La conférence de Richard Jenkins (16/10/2012). On-line. • L’introduction + un chapitre au choix du vol. 62 de la revue
Civilisations intitulé Identité, culture et intimité. Les stéréotypes dans la vie quotidienne, édité par B. Rubbers et P. Petit en 2013. Accessible en ligne gratuitement via Cible, ou au prix promotionnel de 15€ le volume auprès de Marie Desmarlières, secrétaire de la revue, 15e niv. de l’IS, S15.215, [email protected]
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Exemple d’examen • Définissez le concept d’« impression management » et situez-le dans le cadre plus
général des théories de l’ethnicité. Illustrez-le au départ de l’étude de Harald Eidheim (When Ethnic Identity Is a Social Stigma, à propos des Sami de Norvège). Pouvez-vous faire état d’une expérience/d’une observation personnelle d’« impression management » dans le cadre des identités ethniques/nationales? (1/3 des points)
• Que savez-vous des prescription/proscriptions de l’Etat laotien en matière de
« coutumes » des minorités ethniques ? Qu’est-ce que cela révèle des relations entre l’Etat et ces minorités (cf. le dernier cours) ? Pouvez-vous établir à ce sujet un lien avec la conférence d’Oscar Salemink sur la question de l’« heritage » ? (1/3 des points)
• Résumez en cinq-dix lignes les enjeux de l’article que vous avez choisi de lire dans
la revue Civilisations (il ne s’agit pas de l’introduction) puis développez plus longuement une ou deux idées importantes de cet article en établissant des liens avec certaines parties du cours. (1/3 des points)
• You can answer in English as well.
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Deuxième partie : le nationalisme
Chapitre VI: Les héros nationaux et
leur célébration
Etude de cas à travers les commémorations iconographiques de
Patrice Lumumba
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1. Introduction
• Le récit national comme rétrospection. Essentialisation par établissement d’une continuité avec le passé.
• Ce récit est peuplé. Mise en récit de la geste nationale à travers une panoplie de figures. Héros national, personnages emblématiques, gloires nationales, etc.
• Les héros ne le deviennent que par un processus de sélection, de mise en forme et de diffusion. Cf. Pierre Centlivres, Daniel Favre et Françoise Zonabend (dir.), 1998. La fabrique des héros. Paris : Editions de la Maison des sciences de l’homme.
• Les aléas de la commémoration des héros nationaux.
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• Lien avec chronologie des événements politiques. Périodes fécondes vs périodes d’étiage
• Le processus d’héroïsation après les indépendances. Cf. dossier « Héros nationaux et pères de la nation en Afrique » (Hélène Charton & Marie-Aude Fouéré (éds), Vingtième siècle. Revue d'histoire, n° 118, 2013/2).
• Par comparaison à l’Europe, ces personnages restent des « ressources rares » fortement mobilisées dans la justification des hommes et des factions politiques du présent.
• Jeu d’échelle: mémoires nationales, mémoires locales, mémoires internationales
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1. Introduction (2)
1. Introduction (3)
Lumumba, Premier ministre du Congo (30 juin 1960 – 17 janvier 1961). Héros national du Congo (30 juin 1966-).
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1. Introduction (4)
– Les image au cœur de l’analyse – iconographie, chronologie, contexte, géographie, filiations
– Matériel numismatique et philatélique ; des images en miniature
– Chronologie et spatialité – Interface de la société congolaise et du monde – La déconstruction en question
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2. De l’ascension politique à l’annonce du décès
• Patrice-Emery Lumumba naît en 1925 • 1958 : création du Mouvement National Congolais
(MNC) • 30 juin 1960 : le discours lors de la cérémonie de
l’indépendance • Juillet-décembre 1960 : du lâchage politique à
l’emprisonnement • Assassinat le 17 janvier 1961 • Annonce du décès le 13 février • Manifestations à travers le monde • Devenu un symbole, objet de commémorations
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3. Les pays de la Charte de Casablanca • Ratification en janvier 1961 de la Charte par cinq Etats (Maroc,
République Arabe Unie, Mali, Guinée, Ghana) • Troisième « All African People’s Conference » (Le Caire, 29 mars
1961). Timbre et enveloppes du « premier jour d’émission »
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3. Les pays de la Charte de Casablanca (3)
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Affiche réalisée par Alfredo Rostgaard, éditée dans le cadre de l’OSPAAAL (Organización de Solidaridad de los Pueblos de África, Asia y América) à l’occasion de la « Journée de solidarité avec le Congo (L) » du 13
février 1972
3. Les pays de la Charte de Casablanca (3) • Timbres commémorant le premier anniversaire du décès de
Lumumba (Maroc, Ghana, Mali, Guinée).
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3. Les pays de la Charte de Casablanca (4)
• Guinée: iconographie du martyr ouvrant l’avenir et la prospérité pour l’Afrique
4. L’URSS et ses alliés (1)
15 avril 1961 : l’URSS célèbre la Journée de la liberté pour l’Afrique. L’Université de l’amitiés des peuples est devenue (cf. surcharge rouge) l’Université Patrice Lumumba le 22 février.
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4. L’URSS et ses alliés (2)
« Liberté pour les peuples de l’Afrique »
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« Pour la solidarité des peuples dans le combat contre le colonialisme »
4. L’URSS et ses alliés (3) H. Osenev : « Les enfants du héros de la nation congolaise Patrice Lumumba : François, Patrice, Juliane » (juillet 1961, 480000 ex.)
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D. Shmarinov, « Le matin de l’Afrique. Patrice Lumumba » (1961; édité comme carte en 1962-63, 30000 ex.) )
4. L’URSS et ses alliés (4)
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Renato Guttuso, “Lumumba” (1961)
Collectif Kukryniksi, « Sur ton propre cou » (1958/1961)
5. La mobilisation à l’étranger et l’absence de réaction congolaise
• Lumumba comme icône mondiale et comme martyr dans le contexte de la guerre froide.
• La dimension christique de sa mort
• Une mise en récit de l’histoire congolaise
• L’absence de manifestations au Congo
• La rétrospection du « héros populaire
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6. Héros national sous Mobutu
• Le coup d’Etat de novembre 1965 : Mobutu au pouvoir
• 30 juin 1966 : Lumumba, premier « héros national ». Une quête de légitimité auprès des voisins africains. Annonce de mesures relatives à la mémoire de Lumumba.
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7. Les commémorations internationales de 1965 à nos jours (3)
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• La seconde série (1981) : Mohammed V, Nkrumah, Lumumba, Tito. • Extraversion politique de Sékou Touré et liens avec Lumumba
7. Les commémorations internationales de 1965 à nos jours (3)
Nelson Mandela 43 occurrences, dont 28 en Afrique Nasser 23, dont 12 en Afrique Senghor 23, dont 12 en Afrique Lumumba 16, dont 13 en Afrique Hailé Sélassié 11, dont 6 en Afrique Nkrumah 9, dont 7 en Afrique Koffi Annan 7, dont 6 en Afrique Amilcar Cabral 6, dont 4 en Afrique Frederik de Klerk 5, dont 3 en Afrique
Omar Bongo, Anouar el-Sadate 4
Boutros Boutros Ghali, Mohammed V, Kenyatta, Kaunda, Neto 3
Boumédiène, Hassan II, Abdou Diouf, Mobutu, Samora Machel, Mondlane
2
Bourguiba, Keita, Houphouët-Boigny, Arap Moi, Nyerere, Bogonda, Mba, Joseph Kabila
1
Kadhafi, Sékou Touré, Sankara, Kérékou, Olympio, Moumié, Eyadema, Marien Ngouabi, Bokassa, Kasa-Vubu, Tshombe, Museveni, Kagame, Mugabe, Hastings Banda, Mengistu
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8. « Zaïrois dans la paix retrouvée » : la médaille de 1985
• Après 1966 : estompement des références
• La figuration des trois ennemis • Les « fratricides rassurants » (Anderson 2002, L’imaginaire
national, reprenant Renan 1882, Qu’est-ce qu’une nation ?)
9. L’ascension de L.-D. Kabila • La fin de la guerre froide et la chute de Mobutu • Billet de 1997: la face tragique du martyre
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Impossible d’afficher l’image.
9. L’ascension de L.-D. Kabila (2) • La reprise de la guerre (août 1998)
• Timbre de 1999 : la reprise de l’iconographie du libérateur (L.-D. Kabila), avec de nouveaux « héros »: P. Mulele, P. Lumumba, S. Kimbangu 30
10. Joseph Kabila (2001-) • Assassinat de Laurent-Désiré Kabila le 16
janvier 2001. Joseph Kabila lui succède. • Création le 5 août 2002 de l’ordre des
« Héros nationaux Kabila-Lumumba ».
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11. Conclusion (1) • L’apport des sources numismatiques et philatéliques à
l’histoire de la consécration des héros nationaux : continuités et chronologie.
• Un héros de l’Afrique dans le système mondial de la guerre froide.
• Héros national dès 1966. Cf. Pierre Englebert (2009, Africa: Unity, sovereignty, and sorrow) sur l’extraversion des attributs de légitimité de l’Etat en Afrique. « Endogénisation » du statut de héros au Congo à partir de 1966, pour des raisons de légitimité internationale.
• Une légitimité internationale qui se renforce au cours du temps.
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11. Conclusion (2) • L’héroïsation au Congo : adjuvants et limites. Les frictions avec
les mémoires locales. • La constance de l’hommage des différents régimes et du
contrôle de l’évocation. • Pas de ferveur « populaire » mais une instrumentalisation par et
un monopole de l’Etat. • Lumumba comme palladium ou fétiche de la nation ? • Le « fratricide rassurant » comme perspective ?
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