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Les Cahiers de l’OREF Prospective Emploi Formation Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion Agriculture et forêt - Biodiversité - Eau et déchet - Energie renouvelable et maitrise de l’énergie - Tourisme n°26 Octobre 2013

Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

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Etude des métiers, emplois et formations

de l’économie verte à La Réunion

Agriculture et forêt - Biodiversité - Eau et déchet - Energie renouvelable et maitrise de l’énergie - Tourisme

n°26

Octobre 2013

Page 2: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

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Introduction ……………………………………………………………………………………………04

Chapitre I. Agriculture et forêt : quels métiers et formations pour assurer le verdissement de la filière à horizon 2020 ? ……………………………………………………………………………………05

1. Les éléments principaux du rapport du comité de domaine national (2009) ……………………………………………………………………………06

2. Les filières de l’agriculture et de la forêt ………………………………………………………072.1. Agriculture ………………………………………………………………………………………………………072.2. Forêt et transformation du bois ………………………………………………………………………………172.3. Création et entretien d’espaces verts, aménagements paysagers dont paysagisme d’intérieur (secteur marchand) ……………………………………………………………………………………192.4. Activités d’appui à la filière ……………………………………………………………………………………21

3. Tableau de synthèse des formations de la filière …………………………………………23

Chapitre II. La biodiversité : quels métiers et formations pour le développement de la filière biodiversité à horizon 2020 ? ………………………………………………………………………………………24

1. Les éléments principaux du rapport du comité de domaine national (2010) ……25

2. Diagnostic de la filière et synthèse de l’enquête ……………………………………………262.1. Etat des lieux : la biodiversité en chiffres à La Réunion ……………………………………………………26

2.2. L’enquête sur la filière …………………………………………………………………………………………27

3. Le devenir de la filière à horizon 2020 …………………………………………………………323.1. Stratégie réunionnaise pour la biodiversité (SRB) 2012-2020 (document en cours de validation) ………………………………………………………………………………………………………323.2. La stratégie de conservation de la flore et des habitats de La Réunion (SCFHR) 2013 – 2020 (document en cours de validation) ………………………………………………………333.3. Les métiers de la biodiversité : un répertoire national ………………………………………………………35

4. Tableau de synthèse des formations de la filière ……………………………………………37

Chapitre III. La filière eau et déchet : quels métiers et formations pour le développement de la filière eau et déchet à horizon 2020 ? ………………………………………………………………………………………38

1. Les éléments principaux du rapport du comité de domaine national (2009) ……………………………………………………………………………39

2. La filière eau ………………………………………………………………………………………………392.1. Gestion de l’eau, financements et accompagnement ………………………………………………………402.2. Etude, ingénierie, conseil ………………………………………………………………………………………432.3. Préservation des milieux et de la ressource …………………………………………………………………452.4. Captage, traitement et distribution …………………………………………………………………………47

ETUDE DES MÉTIERS, EMPLOIS ET FORMATIONS DE L’ÉCONOMIE VERTE À LA RÉUNION

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2.5. Assainissement …………………………………………………………………………………………………492.6. Mesures, contrôles ……………………………………………………………………………………………522.7. Enquête sur la filière eau ………………………………………………………………………………………53

3. La filière déchet ……………………………………………………………………………………………543.1. Observation de la filière et accompagnement des projets …………………………………………………563.2. Prévention et réemploi …………………………………………………………………………………………573.3. Collecte et tri ……………………………………………………………………………………………………583.4. Stockage, traitement et valorisation …………………………………………………………………………603.5. Enquête sur la filière déchet …………………………………………………………………………………63

4. Tableau de synthèse des formations de la filière ……………………………………………654.1. Filière eau ………………………………………………………………………………………………………654.2. Filière déchet …………………………………………………………………………………………………66

Chapitre IV. Energies renouvelables et maîtrise de l’énergie : quels métiers et formations pour le développement de la filière à horizon 2020 ? ………………………………………………………………67

1. Les éléments principaux du comité national de la filière « énergies renouvelables » (2009) ……………………………………………………………………………………68

2. Le contexte réunionnais (chiffres pour l’année 2011) ……………………………………68

3. La filière énergies renouvelables …………………………………………………………………693.1. Les filières matures et en cours de déploiement ……………………………………………………………693.2. Les filières en devenir …………………………………………………………………………………………76

3.3. La filière maîtrise de l’énergie …………………………………………………………………………………81

4. Tableau de synthèse des formations de la filière …………………………………………904.1. Energies renouvelables …………………………………………………………………………………………904.2. Maîtrise de l’énergie ……………………………………………………………………………………………91

Chapitre V. Quels métiers et formations pour assurer le verdis-sement de la filière tourisme à horizon 2020 ? ……………………………92

1. Les éléments principaux du rapport du comité de domaine national (2009) ……………………………………………………………………………93

2. Le verdissement de la filière tourisme ……………………………………………………………93

Pour en savoir plus ………………………………………………………………………………96

Index ……………………………………………………………………………………………………………98

Table des matières ……………………………………………………………………………… 102

ETUDE DES MÉTIERS, EMPLOIS ET FORMATIONSDE L’ÉCONOMIE VERTE À LA RÉUNION

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NINTRODUCTION

En Septembre 2009, le plan national de mobilisation des filières et territoires pour le développement des métiers de l’économie verte a été lancé par la secrétaire d’Etat Valérie LETARD, et a été repris par la ministre Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET en novembre 2010. Ce plan s’inscrit dans la dynamique du Grenelle de l’environnement et souligne la nécessité pour notre économie d’une transition vers une économie plus sobre en carbone, fondée sur une croissance verte.

Ce plan se traduit par le lancement d’une expérimentation dans cinq régions de France, dont La Réunion. Il s’appuie sur une mobilisation forte des différents acteurs, notamment les Régions, les services déconcentrés de l’Etat, les professionnels, les partenaires sociaux et les acteurs du service public de l’emploi et de la formation.

A La Réunion, cette expérimentation a permis la réalisation de plusieurs projets :• un observatoire régional des emplois et des formations de la croissance verte (en lien avec l’observatoire national) ;• un diagnostic régional des emplois de la croissance verte ;• des projets spécifiques à caractère innovant : montage de formations nouvelles liées au verdissement de certains métiers organisation d’un forum des métiers de l’économie verte, accompagnement des opportunités de développement économique.

Une convention d’expérimentation régionale entre le Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement et le Conseil Régional de La Réunion a été signée le 28 mai 2011. Cette convention vise notamment à développer des activités et emplois de l’économie verte et en faire une opportunité d’emploi pour les publics en difficultés.

A La Réunion, environ 1 500 personnes exercent un métier vert et 36 000 un métier potentiellement verdissant. Ce secteur de l’économie verte représente donc un enjeu important en termes d’emplois et de développement économique, sur des activités qui restent encore largement à développer.

Le secteur est complexe à appréhender. En effet, les activités de l’économie verte sont nombreuses (solaire thermique, photovoltaïque, éolien, méthanisation, gestion des déchets, …), les métiers multiples et relèvent souvent d’activités en plein développement. Pour accompagner son essor, il était devenu nécessaire de porter un regard approfondi sur les différentes réalités de ces activités, les métiers d’aujourd’hui et de demain ainsi que les besoins en formation.Ce travail a été rendu possible par la mobilisation et la participation active

des principaux acteurs de l’économie verte (localement et nationalement) tout au long du projet au travers des groupes de travails thématiques et des séminaires sectoriels.

Cette démarche partenariale a permis d’obtenir une vision actualisée des activités et des emplois, de caractériser les tendances à l’horizon 2020 (facteurs influents/freins) et d’analyser l’offre de formation par filière et par niveau.

Ce travail s’est centré principalement sur 5 filières d’activités, considérées comme prioritaires pour le dévelop-pement de l’économie verte : • L’agriculture et les forêts, • La biodiversité, • L’Eau et les déchets, • Les énergies renouvelables et la maîtrise de l’énergie, • Le Tourisme.

Les objectifs du diagnostic territorial des métiers de la crois-sance verte :

4 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

Les objectifs du diagnostic territorial des métiers de la croissance verte :

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5CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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ITRE II. Agriculture et forêt :

quels métiers et formations pour assurer le verdissement (1) de la filière à horizon 2020?

SOMMAIRE

1. LES ELEMENTS PRINCIPAUX DU RAPPORT DU COMITE DE DOMAINE NATIONAL (2009) ……………………………………… 06

2. LES FILIERES DE L’AGRICULTURE ET DE LA FORET …………… 072.1. Agriculture ………………………………………………………… 07

a) Agriculture ………………………………………………………… 07b) Agriculture biologique …………………………………………… 11c) Apiculture …………………………………………………………… 12d) Métiers du cheval ………………………………………………… 14e) Agro-foresterie et protection eau/sol …………………………… 15f) Biocarburants et valorisation des déchets ……………………… 15

2.2. Forêt et transformation du bois ………………………………… 17a) La filière forêt ……………………………………………………… 17b) La filière de 1ère transformation du bois ………………………… 18

2.3. Création et entretien d’espaces verts, aménagements paysagers dont paysagisme d’intérieur (secteur marchand) ……… 192.4. Activités d’appui à la filière ……………………………………… 21

3. TABLEAU DE SYNTHESE DES FORMATIONS DE LA FILIERE … 23

Note(1) Le « verdissement » s’entend comme la mise en place de pratiques plus respectueuses de l’environnement.

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6 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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Dans le cadre du plan national de mobilisation pour les métiers de l’économie verte, les travaux du plan se sont d’abord concentrés sur 11 domaines les plus concernés par les créations ou les transformations d’emplois. Des comités de domaines nationaux ont donc été constitués, et se sont rencontrés à plusieurs reprises entre 2009 et 2011. Les éléments principaux du comité de domaine national «agriculture et forêt», sont repris ici afin d’introduire l’étude régionale sur cette filière.

Les principaux enjeux issus des réflexions du comité de domaine national reposent sur l’invention, l’expé-rimentation, la promotion et l’implantation de pratiques et systèmes plus vertueux qu’aujourd’hui.

En termes d’emploi, le comité de domaine national souligne :

l’apparition de métiers nouveaux ; l’enrichissement en compétences nouvelles de métiers

existants ; le développement quantitatif de l’emploi dans ces

métiers.

Cela suppose un effort de recherche et développement, de formation (initiale, par apprentissage, continue, supérieure), de capitalisation et de validation d’expérience, également créateur d’emplois. De plus, il faut effectuer un important travail sur les référentiels professionnels. Concernant les besoins en formation : ils semblent identifiés et couverts, ce qui laisse présager une évolution des formations existantes plutôt que des créations concernant des secteurs qui seraient non couverts.

En 2011, le comité de domaine national propose un programme d’actions pour :

- conforter l’attractivité du domaine ;- sensibiliser et accompagner des exploitants agricoles et forestiers, des chefs d’entreprises et leurs salariés ;- renforcer les compétences et améliorer les parcours de carrière des salariés ;- accompagner l’évolution des métiers dans les territoires concernant notamment des enseignants et formateurs et des métiers d’appui ; - mobiliser des réseaux d’acteurs de la formation.

Le comité de domaine découpe l’agriculture et la forêt en plusieurs filières, qui seront reprises dans l’étude :

• Agriculture Agriculture Agriculture biologique Apiculture Métiers du cheval Agro-foresterie et protection eau/sol Biocarburants et valorisation des déchets

• Forêt et transformation du bois• Création et entretien d’espaces verts• Activités d’appui à la filière, qui sont présentées ci-dessous.

1. Les éléments principaux du rapport du comité de domaine national (2009)

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ITRE I

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

2. Les filières de l’agriculture et de la forêt

a) AgricultureSources : Étude pour la mise en œuvre d’un dispositif d’animation et de formation pour une Agriculture Durable - État des lieux - Proposition de plan d’action (avril 2011), Agreste 2010, CA, DAAF, ARER, Portea, ONISEP, formanoo, CER France, FARRE

État des lieuxActivités

- Nombres d’exploitations : 7 623 - Surface moyenne par exploitation : 5,8 ha.- Surface agricole utile : 42 813 ha (21 % du territoire) :

restreinte, inégalement répartie, stabilisée depuis 10 ans, avec des filières de production très variées. occupation de la SAU

• Canne à sucre : 30 %• Polycultures et élevage : 22 % • Maraîchage et horticulture : 18 % • Cultures fruitières : 16 %

- La canne à sucre reste le pilier de l’agriculture réunionnaise.

Emplois- En 2010, une population active de plus de 21 000 personnes (permanentes et saisonnières) qui se stabilise et se professionnalise :

chefs d’exploitation et co-exploitants : 7 872 (1 269 femmes et 6 603 hommes) ; conjoints : 3 529 ; autres actifs familiaux : 2 772 ; salariés non familiaux : 1 800 permanents, 5 734

saisonniers.

Formations- Les agriculteurs sont, dans l’ensemble, moins formés que la population réunionnaise.- Les agriculteurs sont de plus en plus diplômés : au cours des 10 dernières années, la part des chefs d’exploitation ayant au moins une formation agricole de niveau IV (Bac) est passée de 3 à 11 %, de 14 à 31 % concernant le niveau V (CAPA, BEPA ou BPA).- La formation continue agricole concerne un peu plus d’un exploitant sur 10 mais reste plus faible qu’en métropole (11 % contre 14 % en métropole).

Les principales formations « verdissant » les pratiques agricoles

- Les formations proposées par la Chambre d’agriculture comportent toujours un module sur l’agriculture raisonnée (sensibilisation environnementale et avantages économiques).- Les formations de courte durée (quelques jours) proposées par la FDGDON, sur les différentes méthodes de lutte contre les nuisibles (dont la lutte biologique), se concentrent essentiellement sur le dispositif Certiphyto.

- Les formations continues proposées concernant le dispositif : Certiphyto « agricole » / « conseiller » / « prestation travaux et services » :

5 centres formateurs : le CFPPA de St Paul, la Chambre d’agriculture, la FDSEA, la FDGDON et RESOLIA-APCA. 1 326 personnes ont obtenu le Certiphyto en 2011,

toutes voies de formation confondues et 1 321 en 2012 soit un total de 2 647. la mesure des impacts de ces formations montre

une prise de conscience environnementale de la part du public formé.

Facteurs d’évolution Présentation des outils existants, participant au « verdissement » des pratiques agricoles.

Les mesures agro-environnementales (MAE) - Déployées en application des textes européens relatifs au développement rural, elles permettent de rémunérer les surcoûts et les manques à gagner liés à la mise en œuvre de pratiques plus respectueuses de l’environnement. - Entre 2008 et 2012, c’est un total de 1 296 contrats qui ont été engagés, représentant 2 692 281€- La nouvelle programmation (2014-2020), en cours de discussion, devrait être encore plus verte.

Programme PPE (Plan de Performance Energétique) - Ce programme, initié depuis 2009, permet aux exploitations qui s’engagent dans des actions de maîtrise de l’énergie, de bénéficier d’une prise en charge à 75 % HT des investissements effectués. - En février 2013, 43 dossiers présentés par des agriculteurs réunionnais ont débouché sur des investissements de maîtrise de l’énergie sur l’exploitation agricole. Exemples de projets :

isolation de bâtiment (élevages hors sol, avicoles et porcins) ; acquisition d’échangeurs thermiques air neuf / air

vicié ; éclairage économe ; production photovoltaïque d’électricité en site isolé

(ex : maraîchage, élevage cunicole).

2.1. AGRICULTURE

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8 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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« Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales »

- Les aides de la PAC sont soumises à conditions. La DAAF et ses services ont élaboré ce dispositif local (arrêté préfectoral du 10 août 2006) qui conditionne le versement des aides agricoles en fonction du respect des exigences de base. - Sur 18 contrôles BCAE effectués en 2012, des anomalies ont été relevées dans 22,2 % des exploitations.

Le recyclage des matières organiques - Le développement de l’élevage à La Réunion s’accompagne de la production d’effluents. Le recyclage de ces matières produites par leur retour au sol de façon raisonnée, dans le strict respect des normes, s’inscrit dans le cadre d’une agriculture durable, économe et garante de l’environnement (collaboration CIRAD-MVAD/Chambre d’agriculture-DAAF). - Un guide de la fertilisation organique à La Réunion, publié en mai 2006, est disponible en ligne.

GAMOUR - Gestion Agroécologique des MOUches des légumes à La Réunion : ce programme s’applique aussi bien à l’agriculture « conventionnelle » qu’à l’agriculture biologique. - Le programme, terminé à la fin de l’année 2012, a intégré au projet une trentaine d’agriculteurs qui ont été formés sur les techniques développées.

Le « Plan Ecophyto 2018 » - Au terme du Grenelle de l’Environnement, la France a décidé de réduire de moitié l’usage des pesticides d’ici 10 ans, et de supprimer progressivement les molécules les plus dangereuses du marché (53 molécules concernées). Le programme Ecophyto 2018 structure l’animation et l’encadrement agricole sur cette thématique de la réduction d’utilisation de produits phytosanitaires. - L’ARMEFLHOR s’inscrit dans la démarche d’agrément du Ministère de l’Agriculture afin d’obtenir le statut d’institut technique. Cet organisme pourra alors expérimenter des produits phytosanitaires afin de les homologuer pour des usages locaux. - De même, en lien avec le Schéma Directeur d’Aménagement et Gestion de l’Eau, cinq nouveaux Bassins d’Alimentations de Captages prioritaires ont été définis.

Le dispositif « Certiphyto » (certificat personnel relatif à la préconisation, l’usage et l’achat des produits phytopharmaceutiques)

- Issu du plan « Ecophyto 2018 », il vise à qualifier l’ensemble des acteurs du secteur phytosanitaire sur les risques pour l’environnement et la santé humaine des produits phytosanitaires, avec l’objectif de les amener à réduire leur utilisation. En 2015, le Certiphyto sera obligatoire, il peut être acquis via : la validation des acquis académiques ;

le positionnement certificatif (QCM) ; le positionnement certificatif et une formation com-

plémentaire ; une formation seule.

Les certifications- ISO 14001 : l’environnement dans la stratégie de développement des entreprises. Elle permet la mise en œuvre progressive d’améliorations intégrant les exigences environnementales concernant notamment les nuisances sonores et olfactives, la gestion des déchets ainsi que le bien-être de l’animal.

CER France accompagne les agriculteurs réunionnais dans le cadre de la démarche Terr’Avenir® qui consiste à mettre en place des systèmes de management collectifs ISO 14001 dans des groupes d’entreprises agricoles. En 2012, 22 exploitants ont ainsi pu obtenir une

certification ISO 14001. Plusieurs filières sont représentées (élevage, végétal…). Présentes sur toute l’île, elles sont de toutes tailles. Un diagnostic énergie est effectué au début de l’action.

o Le management collectif permet un coût d’accès moins élevé et favorise la dynamique de groupe (davantage de motivation). Un accompagnement sur les dimensions techniques,

stratégiques et les outils de gestion a été proposé via des formations mensuelles assurées par Cerfrance ou ses partenaires (Ercane, CIRAD, Armelflor…) Pour atteindre l’objectif de transfert de compétences,

l’intégralité des outils ont été transmis. Principe de l’ISO 14001 : la boucle d’amélioration

continue (pas de cahier des charges imposé, mais partagé.) Un audit a donc lieu tous les trois ans.

- « Agriculture raisonnée » : c’est l’organisme certificateur indépendant Octroi qui effectue les audits et délivre les attestations de qualification. Le réseau FARRE accompagne les agriculteurs qui souhaitent s’engager dans cette certification, notamment en les « préparant » à l’audit.

La certification environnementale C’est un dispositif national, il n’existe pas encore d’exploitations agricoles réunionnaises certifiées. La certification environnementale concerne les thématiques : biodiversité, stratégie phytosanitaire, gestion des engrais et gestion de la ressource en eau.Elle est conçue selon une logique de certification progressive par niveaux de l’ensemble de l’exploitation agricole. Le dispositif s’articule ainsi selon 3 niveaux :

- le premier niveau correspond au respect des exigences environnementales de la conditionnalité (BCAE) et à la réalisation par l’agriculteur d’une évaluation de l’exploitation au regard du référentiel du niveau 2 ou des indicateurs du niveau 3 ;- le deuxième niveau traduit le respect d’un référentiel comportant 16 exigences, efficientes pour l’environnement, et conçues pour pouvoir s’intégrer de manière pertinente dans la gestion quotidienne de l’exploitation ;

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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ITRE I

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

- le troisième niveau est qualifié de « haute valeur environnementale » (HVE), il est fondé sur une obligation de résultats. L’exploitant pourra choisir d’être évalué sur une batterie de quatre indicateurs composites reprenant les quatre thématiques mentionnées plus haut (option A) ou sur deux indicateurs synthétiques (option B).

Principaux freins au verdissement des activités agricoles

- Les filières organisées sont généralement seules à connaître et utiliser les outils et certifications présentées.- Le temps pour acquérir la certification, et son coût.- L’environnement, même s’il est globalement pris en compte par les agriculteurs, n’est pas leur priorité d’après les différents encadrants du monde agricole. La rentabilité économique de l’exploitation arrive loin devant et la prise de conscience environnementale chez les producteurs en est, parfois, à ses débuts.

Frein liés aux formations- Il est difficile de former les employés qui ne sont pas déclarés.- Il y a un manque général d’outils, de méthodes, de formations (ainsi que de R&D) sur la gestion (des comptes, des ressources humaines…) adaptés aux TPE.

Freins spécifiques aux outils présentés- PPE :

Temps d’attente pour recevoir le financement public. Investissement coûteux (notamment pour les travaux

d’isolation de bâtiment).- Anomalies relevées dans le cadre des contrôles BCAE :

50 % de registres non tenus ou inexistants : registre d’épandage des matières organiques inexistant ou non présenté dans une exploitation avec un élevage ou sans élevage. 50 % dus à l’entretien des cultures : lutte contre

les espèces envahissantes sur la surface agricole

utile ; présence d’espèces envahissantes figurant sur

la liste fixée par arrêté préfectoral sur plus de 5 %

de la surface agricole utilisable pour toute espèce au

stade fructification.

En général : population peu convaincue par

l’intérêt des gestes quotidiens pour la protection de

l’environnement. Ce n’est pas forcément la formation

qui fera la différence mais les bons gestes à acquérir.

- Le recyclage des matières organiques : manque de

surfaces d’épandage.

- Le dispositif « Certiphyto » : problème de financement

par rapport au nombre important de personnes à former.

- ISO 14001 : manque de maîtrise des outils informatiques

et faibles niveaux de qualification, faible capacité

d’adaptation au changement, problèmes d’appropriation

et manque de prise de conscience.

- Certification environnementale HVE : besoin

d’adaptation, de travail expérimental et de groupe

pilote pour que cette certification soit accessible aux

exploitations agricoles réunionnaises.

Évolution des emplois et des métiers/ préconisations formations

- Proposer une approche qualitative et quantitative des

formations proposées pour déceler les carences.

- Chercher quelles formations proposer pour

accompagner les pratiques comme la gestion des déchets

du BTP (déchets de toiture lors de travaux d’isolation), la

maintenance de centrales photovoltaïques, et l’entretien

des bâtiments d’élevage (dont toiture).

- Innover et proposer des formations avec des contenus

et des méthodes pédagogiques adaptés pour attirer en

formation le public visé.

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10 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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Formations qualifiantes

Métier Niveau intituléOrganisme et lieu de

Formation

Exploitant Agricole indépendant (Niveau de formation minimum)

IV

Formation adaptée : Bac Pro conduite et gestion de l’exploitation agricoleSpécialité production animaleSpécialité production végétale

IREO (Plaine des Palmistes), LPA de St Joseph, CFAA de St Paul

Ouvrier d’exploitation agricole (productionvégétale/élevage)

V

CAPA Culture tropicaleCFPPA de Saint Paul (Piton St Leu/St Benoit/St Joseph)

CAPA Agriculture des régions chaudes MFR de l’Est

CAPA Production agricole (spé. animale ou végétale)

LPA St Joseph, CFAA de St Joseph, St Paul,

BPA Travaux de production animale CFAA St Joseph

IVBac Pro conduite et gestion de l’exploitation agricole

IREO (Plaine des Palmistes), LPA de St Joseph, CFAA de St Paul

Bac Pro Agro-équipement LPA St Joseph

Conducteur de machine agricole

V

CAPA Production agricole, utilisation des matériels spécialité productions végétales

LPA St Joseph, CFAA de St Joseph, St Paul,

Certificat de spécialisation Tracteurs et machines agricoles utilisation et maintenance

CFPAA St Joseph

IV

Bac Pro Agro-équipement LPA St Joseph

Bac Pro Conduite et gestion de l’exploitation agricole

IREO (Plaine des Palmistes), LPA de St Joseph, CFAA de St Paul

Bac Pro Maintenance des matériels option A agricoles

Lycée professionnel Patu-de-Rosemont

BP Responsable d’exploitation agricoleCFAA de St Paul et St Joseph, CFPPA de St Joseph et Cilaos

Horticulteur (floriculteur/maraîcher/arboriculteur)

V

Ouvrier de production horticole ornementale

AFPAR Sud

BPA Travaux des productions horticoles CFAA St Joseph

CAPA Productions horticoles spécialité « pépinières », « productions florales et légumières » ou « productions fruitières »

CFAA St Paul, MFR de l’Est

IV Bac Pro Productions horticoles CFAA de St Paul, LPA St Joseph

Agriculteur en production végétale ou animale (éleveur) /Chef de culture/d’exploitation salarié

IV

Bac Pro conduite et gestion de l’exploitation agricole (production animal ou végétale)

IREO (Plaine des Palmistes), LPA de St Joseph, CFAA de St Paul

BP Responsable d’exploitation agricoleCFAA de St Paul et St Joseph, CFPPA de St Joseph et Cilaos

III BTSA Productions animales CFAA St Joseph

Conseiller en gestion agricole

IIIBTSA ProductionS animales CFAA St Joseph

BTSA Développement de l’agriculture des régions chaudes

Lycée agricole Emile Boyer de la Giroday

II

Licence Pro «Agriculture et développement durable»

CFA UR (Ste Clotilde), SUFP (Ste Clotilde)

Licence Pro «Conseil et développement agricole»

Lycée Emile Boyer de la Giroday, UFR des sciences et tech. (St Denis)

I - -

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

Page 11: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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ITRE I

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

Tableau récapitulatif du nombre d’exploitations engagées dans des contrats ou projets en lien avec le développement durable, à La Réunion.

Nombre d’exploitations (ou contrats) engagées

Nombre de personnes formées

Nombre d’exploitations (2010)Population active (2010)

7 62321 000

Environ 2 100 exploitants (soit un sur 10)

MAE (2008/2012) 1 296 contrats engagés

Plan de performance énergétique (2013)

43 exploitations

GAMOUR 30 exploitants intégrés au programme 50 en 2012

Plan écophyto (2012) Tous concernés 2 647 en 2011/2012

ISO 14001 22 exploitants

Certification agriculture raisonnée (2012)

159 exploitations

Agriculture biologique130 exploitations certifiées ou en cours

Entre 30 et 45 par an

b) Agriculture biologique

État des lieux Activités et emploisEntre 2010 et 2011, le nombre d’agriculteurs réunionnais biologiques a doublé pour passer à 90, la surface a quant à elle été multipliée par 4 en 2012. Plusieurs raisons expliquent cet essor :

- l’information technique diffusée par le CIRAD, l’Armeflhor, l’AVAB, le GAB (Groupement des Agriculteurs Biologiques) et la Chambre d’Agriculture ;- le financement par l’Etat, l’Europe et le Département de l’agriculture biologique.Aujourd’hui, il y a environ 130 exploitations en conversion et certifiées agricultures biologiques. Ces exploitations sont généralement de petites tailles et embauchent très peu.

Formations - Le Certificat de Spécialisation « agriculture biologique » obtenu voici 2 ou 3 ans par le CFPPA de Saint-Benoît dans le cadre d’un marché de la Région. Cependant, la formation a été annulée faute de candidats. Une des explications pourrait être la durée de la formation trop longue (560 heures) pour des candidats qui étaient essentiellement des agriculteurs déjà installés.

- L’UCARE (Unité Capitalisable d’Adaptation Régionale ou à l’Emploi) « projet agriculture bio » proposée depuis 2004 dans le cadre des formations BPA et BP REA. 10 à 15 stagiaires suivent chaque année cette UCARE. Il n’y a pas de suivi particulier de ces stagiaires. - Les modules de la Chambre d’Agriculture : initiation de 21h ; perfectionnement de 35h. Une à deux sessions par an avec environ 15 personnes. Retours globalement positifs et nombre de demandes stables pour ces formations.

Facteurs d’évolution - Le potentiel du marché : le Grenelle de l’Environnement prévoit que les cantines devront utiliser 20 % de produits issus de l’agriculture biologique dès 2012, 50 % en 2015 et 100 % en 2020.- Les financements en développement (MAE, Conseil Général…)- La mise en place d’une cellule agriculture biologique à la Chambre d’Agriculture qui favorise les échanges d’expérience.- La prise de conscience chez les agriculteurs, conseillers, formateurs, commerçants… - Le projet entre les gestionnaires d’espaces naturels sensibles (ENS) et l’AVAB (à Bras Panon) : exploitation de certaines parcelles d’ENS par des agriculteurs biologiques (priorité à ceux qui ont des difficultés foncières).- La demande croissante sur les produits issus de l’agriculture biologique.- La possibilité de développer l’insertion et la formation sur cette activité.

Principaux freins- Peu de disponibilités foncières.- Contraintes techniques sous estimées.- Manque de connaissances et de références technico-économiques pour l’agriculture biologique en zone tropicale.- Coûts élevés des aliments importés pour les animaux en production biologique.- Durabilité du développement qui semble subie alors qu’elle devrait être intégrée comme facteur de durabilité du développement de l’activité.

Formations- Plusieurs climats = plusieurs pratiques. Or, il y a un manque de formations concrètes sur ces différentes pratiques, ainsi qu’un manque de transmission et de transfert d’expérience.

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12 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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E I

Évolution des emplois et des métiers / préconisations formations

- Ne pas réfléchir seulement en termes de formation, mais imaginer d’autres outils pour sensibiliser et accompagner à la conversion.- Identifier les besoins sur ce type de formation et le public concerné.- Proposer un parcours de formation spécifique incluant la validation des acquis.- Verdir, via des formations continues, les métiers de formateur.

Formations qualifiantes

Métier Niveau intituléOrganisme et lieu

de Formation

Besoins d’amélioration

à 2020

Conseiller en gestion agricole/ Formateur en agriculture biologique

IIIBTSA Développement de l'agriculture des régions chaudes

Lycée agricole Emile Boyer de la Giroday

Développer les capacités

d’intervention et de formation vers les

professionnels.II

Licence Pro "Agriculture et développement durable"

CFA UR (Ste Clotilde), SUFP (Ste Clotilde)

Licence Pro "Conseil et développement agricole"

Lycée Emile Boyer de la Giroday, UFR des sciences et tech. (St Denis)

I - -

Agriculteur en production végétale (biologique)

V SIL Agriculture Biologique Généraliser les formations modulaires en

Agriculture biologique.

Développer les formations

continues vers les professionnels.

IV

BP Responsable d'exploitation Bac Pro conduite et gestion de l'exploitation agricole

IREO (Plaine des Palmistes), LPA de St Joseph, CFAA de St Paul

(production animale ou végétale)agricole

CFAA de St Paul et St Joseph, CFPPA de St Joseph et Cilaos

III BTSA Productions animales CFAA St Joseph -

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

c) Apiculture Sources : ADA Réunion, ONISEP, CA

État des lieuxActivités

- 150 à 200 tonnes de miel produites chaque année, dont 70 % de miel de baies roses, 10 % de litchis, 10 % de forêt et 10 % de toutes fleurs.- 350 à 400 tonnes de miel consommées par an (200 tonnes importées).- 3 miellées principales par an, un potentiel mellifère encore disponible en forêt.- Les organisations apicoles sont fédérées autour de l’Association de Développement de l’Apiculture (ADA).- La recherche : MNHN, CNRS, Cirad, Inra, Université.- L’Association pour le Développement de l’Apiculture de La Réunion (ADA Réunion) : 75 adhérents en 2013 ce qui représente plus de 9 000 ruches.

- Le Syndicat Apicole de La Réunion (SAR).- La Chambre d’Agriculture qui met à disposition de l’ADA un technicien-animateur.- La Coopémiel : 48 adhérents pour 3 000 ruches en 2013. Elle produit en moyenne 40 à 50 tonnes de miel par an, soit 1/3 de la production locale.- Le Groupement de Défense Sanitaire Réunion (GDS).

Emplois- Environ 400 apiculteurs et 14 000 ruches déclarées dont 170 professionnels qui détiennent 78 % des ruches déclarées et qui produisent plus de 87 % de la production totale.

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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ITRE I

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

Formations qualifiantes

Métier Niveau intituléOrganisme et lieu de

formation

Besoins d’amélioration

à 2020

Apiculteur / Technicien / Exploitant

IV

Bac Pro Conduite et gestion de l'exploitation agricole (production animale ou végétale)

IREO (Plaine des Palmistes), LPA de St Joseph, CFAA de St Paul

Développer des formations aux modalités adaptées aux

emplois du temps et à l’organisation

logistique des exploitants

BP Responsable d'exploitation agricole

CFAA de St Paul et St Joseph, CFPPA de St Joseph et Cilaos

III BTSA Productions animales CFAA St Joseph

Agriculteur en production végétale (biologique)

IIIBTSA Développement de l'agriculture des régions chaudes

Lycée agricole Émile-Boyer-de-la-Giroday

II

Licence Pro "Agriculture et développement durable"

CFA UR (Ste Clotilde), SUFP (Ste Clotilde)

Licence Pro "Conseil et développement agricole"

Lycée Émile-Boyer-de-la-Giroday, UFR des sciences et tech. (St Denis)

Chercheur IMaster Biodiversité et écosystèmes tropicaux

UFR Sciences et technologies (Ste Clotilde)

-

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

Formations- 1 UCARE dans le cadre du Brevet Professionnel Responsable d’Exploitation Agricole (BPREA).- L’ADA (en collaboration avec la CA) propose des modules de formations techniques : initiation à l’apiculture, mise en place d’un atelier apicole au sein de l’exploitation agricole et perfectionnement apicole (conduite du rucher et élevage de reines, qualité du miel et miellerie, aspects sanitaires apicoles, réglementation et traçabilité, etc).

Facteurs d’évolution - Maintenir à La Réunion les conditions sanitaires actuelles (privilège par rapport aux conditions métropolitaines), idée de « conservatoire ».- Mettre en place un plan de sélection axé sur des critères sanitaires apicoles afin d’améliorer la résistance des abeilles aux maladies et parasites.

Emplois- Renforcer l’encadrement technique de la filière (deuxième technicien).

Principaux freins- Climat (cyclone, sécheresse, vent), difficultés de financement, pénibilité du travail.- Filière jeune encore peu connue.- Peu de professionnels vivant à 100 % de l’apiculture. Sur 170 professionnels, seul 10 % des apiculteurs peuvent prétendre à un revenu supérieur ou égal au SMIC.

Emplois- Encadrement technique insuffisant.

Évolution des emplois et des métiers/ préconisations formations

- Manque de formation longue spécifique à l’apiculture, mais demande insuffisante. La formation se déroule donc en métropole pendant 6 mois. Afin d’éviter ce déplacement, il faudrait étudier la possibilité de développer la participation à ce module en visio-conférence. Métier touché : technicien/exploitant agricole.

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14 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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État des lieux Activités

- Environ 110 exploitations réunionnaises possèdent des chevaux.- 7 centres équestres, 3 500 licenciés, 37 structures d’activités équestres.- Plus de 2 000 chevaux.

EmploisUn peu plus de 100 emplois directs :

- 7 vétérinaires travaillent avec la filière (3 y consacrent plus de la moitié de leur activité) ;- 5 maréchaux ferrants ;- 60 éleveurs environ.

Activités « vertes »Des métiers de la filière sont particulièrement verdis sur certaines activités : Médiation sociale (pas de projets actuellement à La Réunion).Exemple de projet : travail avec des délinquants, l’Institut Français du Cheval et de l’Equitation (IFCE) a contractualisé avec le Ministère de la Justice pour proposer de petits centres d’insertions (délinquants/cheval).Animation Démocratisation et communication sur la filière : fête du cheval au Tampon (environ 10 000 personnes), fête du cheval partout dans l’île fin septembre.Protection du sol en forêt : pas de projets actuellement à La Réunion.Expérience régionale en 1996/97 de débardage en forêt ; mais l’opération, assurée par un privé, n’a pas été poursuivie (rentabilité économique insuffisante).Economie du CO² en ville, via le tourisme (pas de projets actuellement à La Réunion).

Facteurs d’évolution

- Taux de pénétration des clubs d’équitation : 12-12/1 0000 en métropole, 3.15/1 000 à La Réunion : il reste donc une importante marge de progression.- Étude sur la possibilité de créer une brigade équestre pour effectuer la prévention incendie. Ces nouveaux emplois et métiers n’interviendraient que d’août à décembre, la période des risques d’incendie.

Principaux freins- Difficulté d’organiser la filière : actuellement, pas de projet fédérateur pour l’ensemble de la filière.- L’implication des collectivités territoriales est la clef de l’avenir des projets et des activités vertes de la filière.

Évolution des emplois et des métiers/ préconisations formations

- Mise en place à La Réunion de la qualification « loisirs » pour les centres équestres (25 effectifs formés en 2011. Même objectif pour 2012).- Problématique : besoin d’une formation agricole pour avoir l’autorisation d’exploiter un centre équestre (et possibilité d’avoir des aides). Or, pour gérer un centre équestre, c’est la formation BP JEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport) qui est privilégiée, qui n’est pas une formation agricole. Agréé au niveau national, un BP « responsable d’exploitation hippique » devrait être proposé à La Réunion à partir de 2013.- Si des projets type « transport doux » (Cilaos) se mettent en place, ils créeront de nouveaux métiers exigeant de nouvelles formations.

d) Métiers du chevalSources : DAAF, ONISEP, formanoo

Formations qualifiantes

Métier Niveau IntituléOrganisme et lieu

de formation

Besoin d’amélioration

à 2020

Soigneur d’équidés

VCAPA Soigneur d’équidés CFAA St Paul

Accompagner l’organisation, la

structuration de la filière : perspectives d’activité / évolution

quantitative et qualitative des

emplois, mise en adéquation des

formations.

BEPA Activités Hippiques Non dispensé à La Réunion

IV BP JEPS "Activités équestres" a eu lieu - voir DJSCS

Lad Jockey, éleveur

V

CAPA Soigneur d'équidés CFAA St Paul

CAPA Lad jockey/Lad driver

Non dispensé à La RéunionBEPA Activités Hippiques

BEPA Activités hippiques Spécialité Cavalier d’entrainement- Lad - Jockey

IV BP JEPS "Activités équestres" a eu lieu - voir DJSCS

Maréchal ferrant VCAPA Maréchalerie

Non dispensé à La RéunionBTM Maréchal-Ferrant

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

État des lieuxActivitésL’agro-foresterie est un ensemble de pratiques traditionnelles consistant en une association simultanée ou séquentielle, d’arbres, de cultures ou d’animaux, capable de produire des ressources (alimentaires, bois, médicaments, produits de rentes…) et des services (maintien de la fertilité, lutte contre l’érosion…). Les pratiques agro-forestières sont multiples et adaptées à chaque environnement et contexte socio-économique.

À La Réunion :- des pratiques traditionnelles à entretenir :

agro-foresterie présente dans les hauts de l’ouest, sur les friches d’acacias ; pratiques pastorales en sous-bois (acacias) dans les

hauts du sud ; vanille cultivée en sous-bois dans l’est (concessions

de l’ONF) ; chou de palmiste cultivé sur des parcelles privées

à Sainte-Rose; projets dans l’apiculture.

- des pratiques visant à la protection du bassin versant : maintenir la végétation pour assurer la filtration ;- réhabilitation du sol post incendies.

Facteurs d’évolution - La protection eau/sol via la restauration de terrains de montagne (2 ingénieurs ONF dédiés à cette activité) et la défense de la forêt contre les incendies (17 véhicules avec 2 personnes ONF/PN sur période risque incendie).- Le Programme de Développement des Hauts Ruraux (PDHR).- La production de bois en terrain privé pourrait être assurée par des systèmes agro-forestiers, qui doivent leur pertinence dans le contexte réunionnais à leur rôle de protection des cultures, de lutte contre l’érosion, de brise-vent, de valorisation des ressources hydriques et de diversification des revenus du propriétaire.

Principaux freins- La maîtrise foncière.- La difficulté d’accès des surfaces pentues en forêt : l’investissement est un frein à la mise en valeur de ces surfaces et à leur diversification.

Évolution des emplois et des métiers / préconisations formationsPour assurer le développement de l’agro-foresterie :

- renforcer les filières d’enseignement ; - former les conseillers de terrain ;- intégrer l’agro-foresterie dans les thèmes de recher-che, sur des programmes adaptés à la vitesse de développement des arbres et associer plus étroitement les agriculteurs à ces travaux.

État des lieuxBiocarburants

- Site de production de biocarburant à partir de micro-algues ; il s’agit d’un projet de l’entreprise Bioalgostral. En février 2013, Séchilienne-SIDEC, Bioalgostral et la société d’économie mixte Nexa ont signé un accord tripartite pour le développement d’une filière complète de biocarburant.- Projet de valorisation des déchets agricoles pour produire du bio méthane (carburant) par la Chambre d’Agriculture sud : pré-étude de faisabilité (évaluation du gisement).

- Possibilité de la mise en œuvre d’une filière canne énergie : valorisation de matériaux organiques sous forme d’alcool ou d’huile pour utilisation en tant que carburant vert. Filière non implantée à La Réunion actuellement.

Valorisation des déchets agricolesÉpandage

- Les éleveurs pratiquent l’épandage de matières organiques brutes (non transformées). Les plans d’épandage sont une obligation réglementaire, ils peuvent être élaborés avec des techniciens agricoles et

e) Agro-foresterie et protection eau/solSources : ONF, DAAF, ORF2002, Centre d’Études et de Prospective du Ministère de l’Agriculture

f) Biocarburants et valorisation des déchetsSources : ARER, MVAD, formanoo

Formations qualifiantes

Métier Niveau IntituléOrganisme et lieu

de formation

Besoin d’amélioration

à 2020

Ingénieur agro-forestier

I

Conseiller agro-forestier : référentiel métier né en 2013. Pas de formation qualifiante spécifique à ce jour

Mise en œuvre du référentiel au niveau national

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

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doivent respecter les réglementations sur l’épandage, qui visent à la protection de l’environnement.- L’écume de sucrerie et les cendres de bagasse sont mises à disposition des canniers, en tant qu’amendement. (Industriels TEREOS)- La vinasse peut être valorisée comme fertilisant, mais dans la pratique elle l’est encore trop peu.- Le contrôle : les registres des matières organiques épandues (BCAE) et les cahiers d’épandage (ICPE) sont tenus à disposition lors des contrôles sur place.

Compostage- Engrais organique normé à Camp Pierrot (Grand-Ilet, Salazie), à partir de lisier de porc, de fiente et de fumier de volaille. - Compost normé à la Plateforme Grand Pourpier (société Recyclage de l’Ouest) : à partir des boues d’épuration de La Créole, du broyat des déchets verts d’élagueurs professionnels et de fumier de bovin. Difficultés d’élaboration dues aux nuisances olfactives engendrées.- Compost normé à Dos d’Ane (Couvée d’Or) à partir de fumier de volailles.- Compost produit par certains agriculteurs, essentiel-lement pour un usage sur leurs propres cultures.

Méthanisation à partir des substrats agricoles ou de sous-produits agro-industriels (déjections animales, résidus de cultures, invendus de production…)

- Société Rivière du Mât (Industrie agro-alimentaire) : le biogaz fabriqué à partir de la vinasse alimente les chaudières pour la distillation.- Lycée agricole Saint-Joseph, abattoir Grand Coude : projets en cours.- L’ARER accompagne les porteurs de projet (problème du coût de l’investissement qui est doublé par rapport à la métropole) et propose une formation spécifique sur

le sujet, à destination des agriculteurs et des techniciens conseillers agricoles.

Energie- Combustion de la bagasse issue des usines sucrières, dans des centrales thermiques. - Recyclage des emballages vides de produits phytosanitaires (EVPP) - Apport volontaire dans une dizaine de points de collecte : emballages nettoyés par les agriculteurs, vérifiés puis acceptés, avant d’entrer dans la filière recyclage.- Environ 5.8 tonnes collectées en 2012, soit un taux de collecte de 20 à 25 %.

Facteurs d’évolution - Application de la législation (écophyto/emballages phytosanitaires).- Révision des plans déchets en cours.- Structuration de la filière de valorisation des déchets verts.

Principaux freins- Difficulté de la mise en place des projets de métha-nisation : peu d’exemples concrets à La Réunion (uniquement au lycée agricole)- Difficulté liée à la petite taille des exploitations ; il faudrait compléter avec d’autres gisements pour optimiser la méthanisation.- Difficulté de trier et de valoriser les déchets et sous-produits agricoles.

Évolution des emplois et des métiers / préconisations formations

- Besoin de nouvelles compétences sur ces activités liées à la valorisation des déchets agricoles.

Formations qualifiantes

Métier Niveau IntituléOrganisme et lieu de

formation

Besoin d’amélioration

à 2020

Agriculteur en production végétale ou éleveur

IV

Bac Pro Conduite et gestion de l'exploitation agricole (production animal ou végétale)

IREO (Plaine des Palmistes), LPA de St Joseph, CFAA de St Paul

Développer de façon transversale à l’ensemble des

acteurs de la filière des compétences

en valorisation des déchets

BP Responsable d'exploitation agricoleCFAA de St Paul et St Joseph, CFPPA de St Joseph et Cilaos

III BTSA Productions animales CFAA St Joseph

Conseiller en gestion agricole

IIIBTSA Développement de l'agriculture des régions chaudes

Lycée agricole Émile-Boyer-de-la-Giroday

II

Licence Pro "Agriculture et développement durable"

CFA UR (Ste Clotilde), SUFP (Ste Clotilde)

Licence Pro «Conseil et développement agricole»

LEGTA Émile-Boyer-de-la-Giroday (St Paul), UFR des sciences et tech. (St Denis)

Ingénieur / Chercheur

IMaster Biodiversité et écosystèmes tropicaux

UFR Sciences et technologies

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

État des lieuxActivitéLa forêt couvre plus de la moitié du territoire de l’île (53 %) soit 137 000 ha partagés entre :

- le domaine forestier public de 101 000 ha, géré par l’ONF (soit 40 % de la surface de l’île) ;- les franges de forêts privées évaluées à 36 000 ha constituées de formations naturelles plus ou moins dégradées dont 20 000 ha à vocation patrimoniale (Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Floristique et Faunistique).- 105 000 ha font partie du cœur du Parc National de La Réunion.- la partie cultivée et aménagée, destinée à la production, représente 3 500 hectares en forêts publiques réparties essentiellement entre les peuplements de cryptomeria du Japon (1 600 ha) et de tamarins des hauts (1 900 ha).

Emplois- ONF : 282 salariés, dont 84 personnes dans les domaines techniques et administratifs et 198 ouvriers forestiers. - Environ 500 personnes en contrat d’insertion et encadrées par l’ONF.- 423 actifs dans la filière « sylviculture et exploitation forestière » en 2008, selon l’INSEE.

Formation

- Module « forêt » dans le Bac Pro « Gestion des milieux naturels et de la faune ».

Facteurs d’évolution horizon 2020 - préserver tous les milieux naturels indigènes, c’est la priorité des orientations régionales forestières. Cet objectif implique une détermination constante à agir sur :

l’amélioration de la connaissance scientifique ; la lutte contre les espèces exotiques envahissantes et

la reconstitution écologique ; la prévention des incendies et de l’érosion ; la pédagogie de l’environnement.

- accueillir le public et valoriser les forêts (projets en cours) au Conseil Général (aménagement des kiosques…) - contribuer à travers les activités de coopération à la mise en place d’un système de certification internationale de la gestion durable des forêts tropicales.- valoriser les espèces locales.

Principaux freins- Les forêts privées : elles sont non exploitées, non gérées et non aménagées.

Évolution des emplois et des métiers / préconisations formations

- Former les agents (ONF, Conseil Général…) sur l’accueil du public et la biodiversité locale : sensibilisation du public au respect de l’environnement et à la biodiversité locale.- Organiser les métiers de la forêt et l’ingénierie de formation sur la filière.Formations qualifiantes

Métier Niveau IntituléOrganisme et lieu de

formation

Besoin d’amélioration

à 2020

Agriculteur en production végétale ou éleveur

IV

Bac Pro Conduite et gestion de l'exploitation agricole (production animal ou végétale)

IREO (Plaine des Palmistes), LPA de St Joseph, CFAA de St Paul

Développer de façon transversale à l’ensemble des

acteurs de la filière des compétences en valorisation des

déchets

BP Responsable d'exploitation agricoleCFAA de St Paul et St Joseph, CFPPA de St Joseph et Cilaos

III BTSA Productions animales CFAA St Joseph

Conseiller en gestion agricole

IIIBTSA Développement de l'agriculture des régions chaudes

Lycée agricole Émile-Boyer-de-la-Giroday

II

Licence Pro "Agriculture et développement durable"

CFA UR (Ste Clotilde), SUFP (Ste Clotilde)

Licence Pro «Conseil et développement agricole»

LEGTA Émile-Boyer-de-la-Giroday (St Paul), UFR des sciences et tech. (St Denis)

Ingénieur / Chercheur

IMaster Biodiversité et écosystèmes tropicaux

UFR Sciences et technologies

a) La filière forêt

2.2. FORÊT ET TRANSFORMATION DU BOIS Sources : ONF, DAAF, formanoo, INSEE

Page 18: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

18 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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État des lieuxActivités

- La production locale s’élevait à 8 000 m3 de grumes en 2011, traitée exclusivement par Sciages de Bourbon. Cette scierie est actuellement sous dimensionnée pour accueillir plus de bois concernant de futurs projets d’exploitation.- La production de bois locale représente 4 % du volume de bois consommé.

Activités, métiers et emplois de la filière particulièrement verts

- Propriétaires et agents forestiers- Intensification de la gestion forestière

Etudes et interventions, notamment via les 5 pépinières de l’ONF.

- Mobilisation du bois supplémentaire La ressource locale étant limitée et le coût de

l’importation important, une réflexion est menée à propos de l’acquisition de nouveaux outils pour exploiter de nouvelles ressources, pour l’instant inaccessibles. L’achat d’un « débusqueur » (machine forestière) et l’exploitation par câble sont des projets en cours.

- Reconstitution après exploitation Systématique à La Réunion.

- Valorisation énergétique du bois Le volume produit aujourd’hui est insuffisant pour

faire fonctionner les centrales thermiques existantes.- Scierie

Société Sciages de Bourbon (une douzaine d’emplois) à Saint-Benoît.

Facteurs d’évolution - Le potentiel économique reste minime mais jamais négligeable et très lié au BTP (accroissement de la population et de l’habitat) et à l’artisanat de qualité (ébénisterie).- Les projets de valorisation énergétique du bois :

Le pôle d’excellence rural (partenariat DAAF/ ARER) : opération expérimentale d’envergure utilisant les ressources en bois mobilisables dans les hauts de La Réunion : l’acacia mearnsii (peste végétale) et le cryptomeria issu de l’exploitation forestière du domaine public. Cette « ressource bois » exploitée par des agriculteurs à la recherche de diversification devrait alimenter des installations pilotes de gazéification qui produiront de l’électricité et de la chaleur. Des projets sont en cours d’étude sur la valorisation

des pestes végétales, mais il y aurait un manque de compétences. De plus, il est difficile d’apporter les pestes sur la route (pour le transport), avant de les valoriser (après un passage en unités de broyage et de stockage) en centrale thermique ou via la méthanisation. La production de charbon de bois à partir des restes

(bois brûlés) de l’incendie du Maïdo.

- La valorisation de l’intégralité des résidus de sciages, qui deviennent des supports de litière pour la filière avicole.- Les projets en cours visant à favoriser le débardage des bois en secteurs difficiles d’accès (exploitation par câble) : exemple sur le plateau de Salazie (100 000 m3 de cryptomerias : bois de charpente) où le bois est transporté via des câbles. Objectif : aller vers d’autres massifs difficiles d’accès.

Principaux freins- Les déchets des exploitations du bois (cryptomeria et tamarin) pourraient être exploités, mais leur volume n’est pas suffisant aujourd’hui pour répondre à la demande (un recensement forestier effectué n’a pas permis de valider une quantité suffisante pour alimenter la centrale EDF de Saint-Louis). - La production locale faible et sans extension de surface productive à viser, compte tenu de l’aménagement du territoire et des enjeux fonciers entre espaces agricoles, urbains et naturels.- Une ressource située dans les hauts de l’île majorant les coûts de mobilisation et de production.

Évolution des emplois et des métiers / préconisations formations

- Il n’y a pas de formation délivrant des diplômes permettant d’accéder aux métiers de l’exploitation forestière (nombre d’emploi régional insuffisant pour créer la filière de formation à ce métier). - Il existe une demande de formation en bûcheronnage, pour notamment assurer la sécurité des salariés (accidents nombreux) :

en cours au LEGTA Saint-Paul : une demande d’habilitation pour la formation en bûcheronnage (CAP travaux forestiers) ; freins : formation avec un nombre d’heures

important et difficulté d’assurer le financement de la formation.

- La valorisation des déchets et des sous-produits de la forêt peut faire apparaître de nouveaux besoins et de nouveaux métiers annexes :

élagage : grimpeurs élagueurs. Formations existantes (Certificat de Spécialisation taille et soins aux arbres). pépinières : techniciens, pépiniéristes. Formations

existantes (CAPA Productions horticoles – Pépinières, CAPA travaux paysagers). restauration de terrains en montagne : métiers du

BTP (béton, protections chutes de pierres). prévention incendie : patrouille, métiers de police

(habilitation spécifique demandée, mais l’activité n’existe que pendant la période de risques d’incendie, de août à décembre)

b) La filière de 1ère transformation du bois

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

État des lieuxActivitésLa filière, selon la source Pôle Emploi, connaît une croissance, tant en nombre d’établissements que d’emplois, depuis 1993. En effet, depuis cette date, le nombre d’établissements a été multiplié par trois, le nombre d’emplois par cinq.

Formations qualifiantes

Métier Niveau IntituléOrganisme et lieu de

formation

Besoin d’amélioration

à 2020

Agent d’exploitation forestière

VCAPA Travaux forestiers, spécialité bûcheronnage ILEGTA St Paul (Habilitation

en cours)

Objectif : améliorer la sécurité sur les

chantiersIV BP Travaux forestiers

Ouvrier pépiniériste

VCAPA Productions horticoles, spécialité pépinières

CFAA St Paul Renforcer la connaissance de la flore locale dans les

formationsIVBac Pro Productions horticoles, spécialité pépinières

CFAA de St Paul, LPA de St-Joseph

Conducteur machines d’exploitation forestière

V CAPA Travaux forestiersLEGTA St Paul (Habilitation en cours)

-

IVBac Pro Gestion et conduite des chantiers forestiers

Non dispensé à La Réunion

Technicien forestier

IVBac Pro Gestion des milieux naturels et de la faune (GMNF)

LEGTA Émile-Boyer-de-la-Giroday

Formation continue des agents ONF,

CG et parc national sur la réception de public et la valorisation de

préservation des espaces naturels

BTSA Gestion forestière Non dispensé à La Réunion

III

BTSA Développement de l'agriculture des régions chaudes

LEGTA Émile-Boyer-de-la-Giroday

BTSA Gestion forestière Non dispensé à La Réunion

Ingénieur forestier

IENGREF, Purpan, Sciences agronomiques de bordeaux, Polytechnique Beauvais…

Non dispensé à La Réunion -

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

2.3. CRÉATION ET ENTRETIEN D’ESPACES VERTS, AMÉNAGEMENTS PAYSAGERS DONT PAYSAGISME D’INTÉRIEUR (SECTEUR MARCHAND)Sources : ONF, DAAF, formanoo, INSEE

120

100

80

60

40

20

0

31 33

49

65 68 62 66 6672

83 89 84 87 8996 93 95 95

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Etablissements employeurs de la filière « services d’aménagement paysager »

Page 20: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

20 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

CH

AP

ITR

E I

700

600

500

400

300

200

100

01993

Femmes

Hommes

TOTAL

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

121 139198

356 372425 440

507

642564 612

566 575 573636 638

575636

Salariés de la filière « services d’aménagement paysager »

Sources : UNISTATIS, Pôle Emploi

Les chiffres clefs de la filière, à La Réunion en 2011, selon l’Union Nationale des Entreprises du Paysage (UNEP) :

- 200 entreprises du paysage.- 35 millions € de chiffre d’affaires.

Commanditaires (répartition du chiffre d’affaires) : 43 % marché public, 30 % particuliers, 27 % entreprises privées.

Emplois- 700 actifs (dont 200 non-salariés) :

39 ans, c’est l’âge moyen des actifs du secteur ; 500 salariés : 91 % d’hommes et 9 % de femmes ; 91 % des postes sont sur chantiers, 8 % sur les

postes administratifs ; 2,5 salariés par entreprise ; 42 % de salariés formés en 2010.

Facteurs d’évolution, outils de verdissement de la filière

- Afaq 26000 (nouveau nom d’Afaq 1000NR) : une démarche d’évaluation du niveau de maturité d’une entreprise en matière de développement durable.- ISO 14001 : spécifie les exigences relatives au système de management environnemental.

- La Démarche Aménagement Urbain et Plantes Indigènes (DAUPI), portée par le Conservatoire Botanique National et Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement de Mascarin, vise à favoriser l’utilisation d’espèces indigènes dans les aménagements urbains.

Principaux freins- Concurrence forte de la part des associations et des services environnement des mairies travaillant avec des contrats aidés. - La filière semble diffuse, on trouve peu d’informations sur les structures, et peu de salariés sont formés. - Les contrôles sur la filière sont insuffisants.

Évolution des emplois et des métiers/ préconisations formations

- Le manque d’élagueurs et de formations spécifiques à ce métier est souligné.- Le manque de formation sur la sécurité est notoire, notamment sur les travaux et premiers soins en hauteur : beaucoup d’accidents couplés à des problèmes d’équipements (peu sécurisants).

Page 21: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

21

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ITRE I

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

État des lieuxSelon le comité de domaine national, dans les activités d’appui, les métiers les plus touchés par le verdissement de la filière « agriculture et forêts », sont les métiers d’accompagnement, de certification, de formation et de recherche.

AccompagnementL’encadrement agricole, en lien avec les centres d’expérimentation et de recherche, permet de faire évoluer les pratiques agricoles vers des modes de production plus respectueux de l’environnement. Organismes : Chambre d’Agriculture, FARRE, FDGDON…Les services de l’État, l’ARER, les services environnement et aménagement des collectivités, via les outils à leur disposition (SAR, L’Agenda 21…) ont aussi un rôle dans l’accompagnement du verdissement de la filière.

CertificationActeurs

- Organisme Certificateur Tropique Réunion Océan Indien (OCTROI)- Certipaq, Organisme Certificateur et de Contrôle Associatif, spécialisé dans les filières agricoles et agroalimentaires, est représenté localement dans le cadre de prestations de services.- Ecocert, organisme de certification spécialisé en agriculture biologique. Il propose aussi d’autres certifications : sur les écoproduits, le management environnemental… et il est présent sur des missions ponctuelles.- Ocacia, organisme associatif dont les membres sont issus du monde agricole et rural mais aussi des associations de consommateurs et des instituts techniques.Métier de certificateur : pas de formation spécifique à La Réunion.

Formations qualifiantes

Métier Niveau IntituléOrganisme et lieu de

formation

Besoin d’amélioration

à 2020

Conducteur d’engins / Mécanicien en matériels agricoles

IV Bac Pro Agro-équipement LPA de St-Joseph

+1CS Tracteurs et machines agricoles

CFPPA St Joseph

Ouvrier pépiniériste

VCAPA Productions horticoles, spécialité pépinières

CFAA St Paul Renforcer la connaissance de la flore locale dans les

formationsIVBac Pro Productions horticoles, spécialité pépinières

CFAA de St Paul, LPA de St-Joseph

Ouvrier paysagiste

- Agent d'entretien d'espace vert

RSMA- Formation ou spécialisation

Elagage à mettre en place

- Renforcer le volet sécurité des

formations du paysage

Idem ouvrier agricole + : - Renforcer

compétences managériales dans les formations de

niveau IV et III

VCAPA Travaux paysagers

MFR de St Pierre - FI, CFAA de St Paul, RSMA

Ouvrier de production horticole ornementale

AFPAR St Pierre

IVBac Pro Aménagements paysagers

MFR de l'Ouest

BP aménagements paysagers CFAA de St Paul

Technicien paysagiste

IV

Bac Pro Aménagements paysagers

MFR de l'Ouest

BP Aménagement paysager CFAA de St Paul

IIIBTSA Aménagements paysagers

CFAA de St Paul

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

2.4. ACTIVITÉS D’APPUI À LA FILIÈRE Sources : Qualitropic, Etude ASP/Région/DAAF, PORTEA, CA

Page 22: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

22 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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ITR

E I

FormationDifférents fonds existent pour la formation du monde agricole qu’ils soient destinés aux producteurs (VIVEA, FAFSEA, notamment pour les exploitants et salariés agricoles) ou aux encadrants (OPCA).

Face à une agriculture qui doit évoluer en se préoccupant davantage d’environnement, la formation continue des encadrants doit être une priorité, au même titre que la formation initiale ou continue des exploitants agricoles.

Recherche / ExpérimentationLes principaux acteurs :

- Le CIRAD, centre de recherche en agronomie : contrôle des maladies animales exotiques et

émergentes ; système d’élevage et produits animaux ; élevage des ruminants en régions chaudes ; démarche intégrée pour l’obtention d’aliments de

qualité.- Le Centre Régional d’Innovation et de Transfert de Technologies agroalimentaires (CRITT)- L’Université, l’IUT- Ercane- ARMEFLHOR - FDGDON- la Chambre d’Agriculture- L’ARER- Le Centre Technique Interprofessionnel de la Canne et du Sucre de La Réunion

Facteurs d’évolution - La nouvelle programmation européenne (MAE 2013-2020) à tendance verte, va faire naître un besoin d’accompagnement sur le verdissement des activités de la filière.

- La législation (certiphyto), et les programmes d’actions régionaux (exemple : plan régional de l’agriculture durable) à tendance verte également, vont renforcer ce besoin d’accompagnement.- La programmation européenne 2014/2020 aura un axe fort sur l’innovation, la recherche et l’expérimentation.

Principaux freins- La capacité à transmettre et vulgariser les résultats obtenus pour en favoriser l’application (via par exemple, des itinéraires techniques ou champs de démonstration).- La difficulté, pour le public visé, de participer aux formations. Il faudrait innover, proposer des formations avec des contenus et des méthodes pédagogiques adaptées. - Les formateurs, souvent des techniciens, ont peut-être besoin de mieux connaître les outils pédagogiques.

Évolution des emplois et des métiers / préconisations formations

- Faire évoluer le métier de chercheur pour qu’il puisse diffuser les résultats obtenus. - Décliner les formations par types de public (chef d’exploitation, ouvrier, différents niveau d’apprenants du système scolaire, démultiplicateurs–techniciens, formateurs…) et mises à jour régulières pour tenir compte d’un contexte technique, économique et réglementaire en constante évolution.- Intégrer de manière systématique dans les plans de formation, les aspects réglementaires liés à l’environnement, mais surtout leurs déclinaisons pratiques, à partir de la valorisation des résultats diffusables d’expérimentations (Gestion agro-écologique de la mouche des légumes - Protection Biologique Intégrée - Utilisation raisonnée de produits phytosanitaires - Conduite d’engins d’épandage…).

Formations qualifiantes

Métier Niveau IntituléOrganisme et lieu de

formation

Besoin d’amélioration

à 2020

Chargé de mission

Conseiller technique

Formateur

Animateur de réseau

IIIBTSA Développement de l'agriculture des régions chaudes

LEGTA St PaulDévelopper la capacité à traduire et diffuser les recherches et bonnes pratiques des labos vers le terrain : mobilisation des acteurs, « vulgarisation » des propos, pédagogie, ani-mation de réseau, essai-mage et pérennisation des expériences de ter-rain

II

Licence Pro conseil et développement agricole

LEGTA St Paul, UFR Sciences et technologies

Licence Pro agriculture et développement durable

CFA, UR - SUFP

IMaster Économie spécialité "développement durable et aménagement du territoire"

UFR de droit sciences économiques et politiques

Ingénieur IMaster Biodiversité et Ecosystèmes Tropicaux (BEST)

UFR des sciences et technologies

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

Page 23: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

23

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ITRE I

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

LA PRODUCTION AGRICOLE

Amélioration de la formation à horizon 2020

MétiersNiveau de formation

Formation de base

Dans la formation initiale qualifiante

Besoins en formation continue / autres besoins

Agriculture : tous métiers

V à IIICAPA, BPA, BP et BTSA

Généraliser les modules / enseignements liés à l'agriculture "raisonnée"

- Continuer les programmes Certiphyto, Ecophyto… - Capitaliser et essaimer des programmes comme GAMOUR…

Agriculture biologique

V à IIICAPA, BPA, BP et BTSA

- Généraliser les modules / enseignements liés à l’agriculture biologique (de type «projets agriculture biologique») dans toutes les formations qualifiantes - Continuer et développer les formations de type SIL Agriculture biologique

Adapter les formations de type CS « Agriculture biologique » aux emplois du temps des agriculteurs

Apiculture IV à I BP, Bac Pro - Il n'est pas obligatoire de détenir un diplôme pour être apiculteur.

- Continuer et développer les formations courtes de l’ADA- Renforcer l’accompagnement technique- Identifier le besoin en formation longue (Spécialité d’initiative locale option apiculture et l’adapter à l’emploi du temps des exploitants)

Cheval V à IVCAPA, BP, BB JEPS

A venir : BP Responsable d’exploitation hippique

- Accompagner ou animer le développement structuration de l’activité équestre- le développement de l’activité passe par la mise en œuvre d’une offre de formation complète et suffisante (maréchal ferrant, développement BPJEPS et formations courtes)

Agroforesterie - -

Conseiller Agroforestier : référentiel métier né en 2013. Pas de formation qualifiante spécifique encore

Secteur d’activité au potentiel avéré mais aux outils ou coûts d’exploitation encore élevés.

Forêt/bois V à IIICAPA, BPA, BP et BTSA

Filière de formation qualifiante peu mise en œuvre du fait d’un manque de besoin quantitatif.Pour répondre au besoin : mise en œuvre CAPA Travaux forestiers

Secteur d’activité au potentiel avéré mais aux outils ou couts d’exploitation encore élevés. Toutefois :- Besoin actuel de formation ou spécialisation en sécurité et travail en hauteur : élagage bûcheronnage

Aménagement du paysage / Espaces verts

V à IIICAPA, BPA, BP et BTSA

Filière de formation qualifiante complète et adaptée sauf en ce qui concerne l'élagage et les travaux en hauteur.

Filière peu professionnalisée car ciblée «ré-insertion». Toutefois :- Formation ou spécialisation Elagage à mettre en place (technique, sécurité et travail en hauteur)- Renforcer le volet sécurité des formations du paysage- Renforcer compétences managériales dans les formations de niveau IV et III

Remarques générales sur la filière

- Il manque un guide sur le financement des formations (plusieurs dispositifs).- Il est difficile de constituer des groupes pour des formations trop spécifiques du fait de la faiblesse des effectifs. Il faudrait réfléchir à un croisement des systèmes de formation (ce qui devrait être évoqué lors de la conférence des financeurs sur l’achat de formation). - Il serait opportun de diversifier l’offre de formation qui

comporte des manques, notamment en ce qui concerne l’acquisition de compétences en gestion (des ressources humaines, tenu des comptes…)

Il est proposé d’axer l’étude sur l’agriculture biologique (une étude semble en cours, financée par NEXA). En effet, selon le groupe de travail, cette activité nécessiterait une étude particulière, notamment sur les gisements d’emplois

3. Tableau de synthèse des formations de la filière

Page 24: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

24 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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II. La biodiversité : quels métiers et formations pour le développement de la filière biodiversité à horizon 2020 ?

1. LES ELEMENTS PRINCIPAUX DU RAPPORT DU COMITE DE DOMAINE NATIONAL (2010) …………………………………………… 252. DIAGNOSTIC DE LA FILIERE ET SYNTHESE DE L’ENQUETE … 26

2.1. Etat des lieux : la biodiversité en chiffres à La Réunion ……… 262.2. L’enquête sur la filière ……………………………………………… 26

a) Qui a répondu ? …………………………………………………… 27b) Les activités ………………………………………………………… 28c) Les caractéristiques des emplois ………………………………… 30d) L’évolution de la filière et de ses activités ……………………… 30e) Les besoins en formation ………………………………………… 31

3. LE DEVENIR DE LA FILIERE A HORIZON 2020 ………………… 323.1. Stratégie réunionnaise pour la biodiversité (SRB) 2012-2020 (document en cours de validation) …………………………………… 323.2. La stratégie de conservation de la flore et des habitats de La Réu-nion (SCFHR) 2013 – 2020 (document en cours de validation) …… 333.3. Les métiers de la biodiversité : un répertoire national ………… 35

a) La création du répertoire ………………………………………… 35b) Les 39 métiers de la biodiversité ………………………………… 35c) Les ressources locales pour répondre au potentiel besoin en compétences. ………………………………………………………… 36

4. TABLEAU DE SYNTHESE DES FORMATIONS DE LA FILIERE … 37

Page 25: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

25CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

1. Les éléments principaux du rapport du comité de domaine national (2010)

Dans le cadre du plan national de mobilisation pour les métiers de l’économie verte, les travaux du plan se sont d’abord concentrés sur les 11 domaines les plus concernés par les créations ou transformations d’emplois. Des comités de domaines nationaux ont donc été constitués, et se sont rencontrés à plusieurs reprises entre 2009 et 2011. Les éléments principaux du comité de domaine national « biodiversité », sont repris ici afin d’introduire l’étude régionale sur cette filière.

Définition retenue« Les métiers dont l’activité principale est de contribuer à la connaissance, la gestion, la protection, la valorisation et la restauration de la biodiversité, et ceux contribuant à la prise en compte des enjeux de biodiversité et services écolo-giques dans les autres activités économiques»

Sur la base des données connues, et par extrapolation, on peut considérer qu’au moins 20 000 français et françaises ont pour activité principale de contribuer à la connaissance, la gestion, la protection, la valorisation et la restauration de la biodiversité, ou de contribuer à la prise en compte des enjeux de biodiversité dans les autres activités économiques. Le nombre d’emplois indirects et induits est considérable. Pour faire face aux enjeux de l’érosion de la biodiversité, les auteurs considèrent que l’objectif est d’atteindre le chiffre de 30 000 professionnels en 2015, et au moins 40 000 à l’horizon 2020.

Dans la plupart des entreprises et autres filières, une grande part des équivalents temps plein nécessaires proviendront de reconversion et d’adaptation des compétences pour des emplois existants ainsi que, en amont, d’une prise de conscience de la part de l’ensemble de la société. Il demeure néanmoins une réelle opportunité de création d’emplois pour des PME spécialisées en génie

écologique. Quoiqu’il en soit, de nombreuses entreprises vont être amenées à se doter de compétences internes ou faire appel à des prestataires externes pour répondre à des exigences croissantes dans le domaine de la biodiversité et des services écologiques.

De nouveaux métiers émergent et vont croître du fait des exigences de résultats dans le domaine de la biodiversité et des services écologiques, tant nationales qu’Européennes ; une véritable filière des métiers du vivant doit être structurée, et reconnue comme telle.

La structuration d’un domai-ne d’activités propre à la biodiversité et aux services écologiques est nécessaire ; elle est complémentaire à l’adaptation des filières traditionnelles et ne doit pas être opposée. Elle nécessite une meilleure connaissance et reconnaissance des métiers. Parallèlement les liens entre la recherche et la gestion, la formation initiale et les savoirs opérationnels doivent être renforcés. La formation initiale doit être mieux adaptée à la réalité du marché de l’emploi, et à la réalité des activités professionnelles existantes ou à créer.

Dans un secteur aussi peu marchand, et même si des travaux récents commencent à mettre en lumière la « valeur » du vivant, l’inter-

vention publique demeure primordiale. Il s’agit plutôt « d’amorcer la pompe » en encourageant les initiatives privées. L’exemple des emplois aidés tels les « emplois jeunes » qui ont perduré dans le domaine de l’environnement est significatif et exemplaire par le nombre d’emplois pérennes créés. Inversement, une politique d’insertion ne doit pas gêner l’émergence d’un réel marché (avec des salaires correspondants aux compétences et responsabilités demandées).

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ITRE II

Page 26: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

26 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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Activités- 22 % des espèces indigènes de faune et 30 % des espèces indigènes de flore seraient menacées de disparition. - 30 % des habitats d’origine sont encore présents, de nombreuses espèces y sont endémiques et leur disparition locale serait synonyme d’extinction mondiale.- 154 000 hectares, soit près de 60 % du territoire réunionnais, sont classés en zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF).- Le Parc National de La Réunion, créé en 2007, s’étend sur 42 % du territoire. - La réserve naturelle marine, également créée en 2007, borde 40 km de côte et couvre 20 km2 de barrière corallienne.- 16 % des végétaux et 47 % des animaux menacés

d’extinction sont protégés par des arrêtés de protection. - 7 % des espèces végétales introduites et 32 % des espèces animales sont identifiées comme envahissantes : mi-2010, une stratégie de lutte contre les espèces invasives a été élaborée.

Formations - Les professionnels soulèvent un manque de compé-tences à propos de la biodiversité chez les maîtres d’ouvrages (collectivités territoriales, services de l’Etat) et les bureaux d’études.

Préconisation : utiliser les compétences locales qui existent en raison des spécificités régionales de la biodiversité, pour créer des formations par et pour La Réunion.

2. Diagnostic de la filière et synthèse de l’enquête Sources : INSEE, DEAL

Comme le souligne l’Unesco, « Les Pitons, Cirques et Remparts de l’île de La Réunion apportent la contribution la plus significative et la plus importante à la conservation de la biodiversité terrestre de l’archipel des Mascareignes ».

2.1. ETAT DES LIEUX : LA BIODIVERSITÉ EN CHIFFRES À LA RÉUNION

Type de formation Intitulé de la formationEffectif

2011

Bac Technologique Agricole SCIENCES ET TECHNOLOGIE DE L'AGRONOMIE ET DU VIVANT (STAV) 43

Bac Professionnel GESTION DES MILIEUX NATURELS ET DE LA FAUNE 16

BTSA GESTION ET PROTECTION DE LA NATURE (depuis 2012)

DUT GÉNIE BIOLOGIQUE OPTION GENIE DE L'ENVIRONNEMENT 14

Licence SCIENCES, TECHNOLOGIES, SANTÉ : GÉOSCIENCES 6

Master SCIENCES, TECHNOLOGIES, SANTÉ : GÉOSPHÈRE - ATMOSPHERE 3

Master SCIENCES, TECHNOLOGIES, SANTÉ : GÉOSPHÈRE - MAGMAS ET VOLCANS 4

Master SCIENCES, TECHNOLOGIES, SANTÉ : GÉOSPHÈRE - TRANSFERTS, SOLS ET AQUIFÈRE 8

MasterSCIENCES, TECHNOLOGIES, SANTE : SCIENCES DU VIVANT - BIODIVERSITÉ ET ÉCOSYSTÈMES TROPICAUX

48

Les effectifs, en 2011, des formations initiales en lien avec la protection de la nature, gestion et étude des milieux et des équilibres écologiques

Sources : d’après données Céreq, base Reflet - MESR, bases BCP et SISE - Traitements : SOeS et Carif Oref Réunion, 2013. Complément groupe de travail « biodi-versité ».

Page 27: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

27CARIF-OREF - 2008. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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ITRE II

Enjeux de la filière1. « Cette biodiversité unique est toutefois menacée par les activités humaines. L’exploitation agricole de nouveaux espaces restreint la place occupée par les milieux naturels et induit une artificialisation croissante. De même, l’urbanisation impacte l’environnement via les pollutions sonores, chimiques ou visuelles. »(2) 2. Assurer la qualité des études d’impacts effectuées préalablement à l’octroi d’une autorisation de projet de travaux, d’aménagements ou d’ouvrages. Pour cela, proposer des cahiers des charges (concernant la réalisation de ces études d’impacts) adaptés à La Réunion et à sa biodiversité (projet en cours à la DEAL). 3. Réussir à limiter les impacts résiduels sur la biodiversité (à quantifier et qualifier pour les compenser) des projets de travaux, d’aménagements ou d’ouvrages.4. Organiser la filière, recenser les compétences liées à la

biodiversité et présentes sur le territoire, mais aussi sur toute la zone océan indien (compétences à ne pas négliger). Ce travail de recensement devrait être mis en œuvre dans le cadre de la stratégie réunionnaise de la biodiversité (SRB).5. Faire prendre conscience de l’importance de la préservation de la biodiversité : une étude devrait être menée en 2014, par la DEAL, pour « calculer » le coût du maintien de la biodiversité, pour le comparer au coût à verser lorsqu’il faut la rétablir.

Enjeux liés à la formation6. Sensibiliser les élus et maîtres d’ouvrages à la biodiversité : insérer des modules liés à la biodiversité dans les formations continues existantes. Analyse de l’existant à mener pour trouver les formations pertinentes pouvant intégrer ce type de module.

La filière « biodiversité », à l’inverse de l’agriculture ou de la filière « eau et déchets » se retrouve peu sinon pas dans les nomenclatures (pour les métiers et les activités de la filière) connues et utilisées. Il est donc difficile de « chiffrer » et d’étudier cette filière, encore peu visible. Afin de mieux connaître la filière biodiversité à La Réunion, une enquête a donc été menée sur les activités, emplois, métiers et formations auprès des acteurs concernés. Cette enquête a été envoyée le 1er octobre 2012 à plus de 300 contacts sélectionnés pour leur lien avec la filière biodiversité.

Le champ de l’enquête Toutes les structures (publiques, privées, associatives…) pouvant avoir des activités en lien avec la biodiversité. Bases de données utilisées :

- DEAL (associations partenaires et associations agrées « protection de la nature ») ;- AD (acteurs en lien avec la biodiversité) ;- associations emplois verts (transmis par La Région ;- espaces naturels sensibles ;- adhérents UNEP ;- autres contacts, par recherche dans les pages jaunes sur les mots clefs environnement…

a) Qui a répondu ?Principalement des associations (18 sur 40). Sur ces 18 associations, 6 d’entre elles embauchent des emplois verts, elles sont appelées « association EV ». Des entreprises (9) et bureaux d’études (7) ont également répondu à cette enquête, alors que les établissements publics (4) et les laboratoires de recherche/établissements d’enseignement (2) complètent le panel.

Il a été demandé à chaque structure interrogée de donner

le nombre de leurs salariés ayant une activité totalement

liée à la biodiversité. Même si le questionnaire comportait

une définition des activités liées à la biodiversité, le choix de

qualifier leurs salariés comme ayant une activité totalement

liée à la biodiversité était subjectif. D’après les réponses

obtenues, ce sont les associations d’emplois verts qui

cumulent le plus de salariés « biodiversité » (134, soit près

de 45 % de leurs effectifs), suivi par les associations (68

salariés, soit près de 30 % de leurs effectifs).

2.2. L’ENQUÊTE SUR LA FILIÈRE

Type de formation Intitulé de la formationEffectif

2011

Bac Technologique Agricole SCIENCES ET TECHNOLOGIE DE L'AGRONOMIE ET DU VIVANT (STAV) 43

Bac Professionnel GESTION DES MILIEUX NATURELS ET DE LA FAUNE 16

BTSA GESTION ET PROTECTION DE LA NATURE (depuis 2012)

DUT GÉNIE BIOLOGIQUE OPTION GENIE DE L'ENVIRONNEMENT 14

Licence SCIENCES, TECHNOLOGIES, SANTÉ : GÉOSCIENCES 6

Master SCIENCES, TECHNOLOGIES, SANTÉ : GÉOSPHÈRE - ATMOSPHERE 3

Master SCIENCES, TECHNOLOGIES, SANTÉ : GÉOSPHÈRE - MAGMAS ET VOLCANS 4

Master SCIENCES, TECHNOLOGIES, SANTÉ : GÉOSPHÈRE - TRANSFERTS, SOLS ET AQUIFÈRE 8

MasterSCIENCES, TECHNOLOGIES, SANTE : SCIENCES DU VIVANT - BIODIVERSITÉ ET ÉCOSYSTÈMES TROPICAUX

48

Les structures qui ont répondu à l’enquête

Note(2) Les indicateurs du développement durable à La Réunion, DEAL et INSEE, 2012

Bureau d'études15 %

Association EV17 %Entreprise

23 %

Association30 %

Labo de recherche/et enseignement5 %

Etablissement public10 %

Page 28: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

28 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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E II

b) Les activités À la question concernant l’activité principale, les réponses obtenues montrent que l’activité principalement exercée est en lien avec l’environnement (valorisation, gestion, conservation, protection…). Les autres ont pour activité principale le domaine des études (recherche…), les espaces verts et jardins….

Pour mesurer l’importance de l’activité biodiversité, il a été demandé de chiffrer la part des activités liées à la biodiversité dans le budget ou CA (chiffre d’affaires). Près de la moitié (18 sur 40) des réponses montre que l’activité est liée à 100 % à la biodiversité, alors que 10 structures sur 40 ne consacrent que le quart de leur activité en lien avec la biodiversité.

Lorsque l’on regarde plus précisément la part de l’activité biodiversité selon le type de structure, il apparait qu’une grande partie des entreprises (7 sur 9) lient 100 % de leur chiffre d’affaires à la biodiversité. De même, la moitié des associations (6 sur 12) et plus de la moitié des associations emploi vert (4 sur 7), consacrent 100 % de leur budget à des activités en lien avec la biodiversité. À l’inverse, la majorité des bureaux d’études (5 sur 6) n’a que de 0 à 25 % de son chiffre d’affaires en lien avec la biodiversité.

5

8

12,3

56

68

134

75

126

157,5

372

166,5

168

0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 %

Association EV

Association

Etablissement public

Entreprise

Labo. de recherche/ét. d'enseignement

Bureau d'études

Nombre de salariés «biodiversité» Nombre de salariés

La part des salariés « biodiversité » par structure

Activité principale indiquée dans les réponses

Environnement 13

Etudes 9

Espaces verts et jardins 7

Tourisme 4

Agriculture, artisanat 3

Formation et insertion 3

NR (non réponse) 1

Page 29: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

29CARIF-OREF - 2008. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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ITRE II

Afin d’analyser plus finement quels types d’activités « biodiversité » étaient pratiquées, il a été proposé dans l’enquête de définir, parmi quatre activités représentatives de la biodiversité, quelles étaient les activités majoritairement exercées. Certains ont mis en valeur une activité, d’autres en ont choisi deux voire trois, ou quatre. Lorsque l’on additionne toutes les activités « cochées », ce sont les activités de protection/préservation et d’éducation/sensibilisation qui arrivent en tête. Ce sont des activités qui sont citées dans plus de 29 réponses, comme activités pratiquées dans leur structure.

Il a été aussi demandé de spécifier, par salarié, quelles étaient, parmi ces quatre activités « biodiversité », celles pratiquées par chaque salarié. Chaque structure a donc « coché », pour chacun de ses salariés, une ou plusieurs activités pratiquées.Il en ressort que les salariés des associations et bureaux d’études ont des activités plutôt diverses, ils travaillent sur les quatre activités. Alors que les salariés des entreprises ne font pas de recherche/expertise, ceux des laboratoires et établissements d’enseignement ne font pas de connaissance/recensement. Les salariés des associations d’emplois verts se consacrent essentiellement aux activités de protection/préservation.

100 %

Education/sensibilisation

Protection/préservation

Connaissance/recensement

Association Bureau d'études

Entreprise Et. Public Association EV

Labo / Et. Ens

Recherche/expertise

0 %10 %20 %30 %40 %50 %60 %70 %80 %90 %

Part de l’activité biodiversité dans le budget/chiffre d’affaires, par type de structure

Les activités pratiquées

Les activités exercées, en lien avec la biodiversité, par type de structure

De 0 à 25%

Association AssociationEV

Bureaud’études

Entreprises Etablissementpublic

Laborecherche/ét

enseignement

100 %90 %80 %70 %60 %50 %40 %30 %20 %10%0 %

De 25 à 50% De 50 à 75% De 75 à 100% 100%

Connaissance/ recensement

Protection/ préservation

Recherche/ expertise

Education/ sensibilisation

AUTRES

0

35

15

30

15

29

9

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30 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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E II

c) Les caractéristiques des emploisAfin de mieux connaître et d’analyser les métiers de la biodiversité, une partie du questionnaire porte sur les salariés exerçant une activité en lien avec la biodiversité. Grâce aux 40 réponses, 616 salariés ont été répertoriés comme ayant un métier en lien avec la biodiversité. Alors qu’un acteur concentre près de la moitié de ces salariés (l’ONF avec 300 salariés), certains n’ont pas souhaité diffuser de détail sur leurs salariés. 95 bénévoles (pas de détail les concernant) s’investissent auprès de certaines structures ayant répondu à l’enquête.Éléments généraux concernant les salariés : • plutôt des hommes (83 %)• qualification V ou sans qualification (49 %)• entre 25 et 49 ans (72 %)• embauchés en CDI (66 %)

Lorsque l’on observe le niveau de diplôme des salariés, par structure, il apparait que les bureaux d’études et les laboratoires de recherche/établissements d’enseignements sont majoritairement composés de niveaux I, alors que les entreprises, établissements publics et associations EV sont majoritairement composés de salariés non qualifiés. Les associations, quant à elles, ont un salariat plutôt mixte avec une légère majorité de niveaux I.

d) L’évolution de la filière et de ses activitésLes personnes ayant répondu à l’enquête sont plutôt confiantes dans l’avenir de la filière. En effet, 27 d’entre elles pensent que cette activité va prendre de l’importance dans les années à venir, alors que seulement 5 anticipent

une baisse.

Les facteurs positifs évoqués sont essentiellement sociétaux (prise de conscience collective, bien-être général, plus de communication et de sensibilisation…) et politiques (volonté politique, financements…) alors que les freins à l’évolution de la filière sont en premier lieu économiques (manque de financements et de subventions, crise économique…). Le détail des réponses transmises à cette question se trouvent en annexe 3.

Niveau de diplôme des salariés, en %, par structure

100%

80%

NR

VI

V

IV

III

II

I0%

20%

40%

60%

ASS BE E EP EV L

Facteurs positifs

NR 18%Sociétaux 24%Politiques 13%

Organisationnels 15%

Touristiques 5%

Réglementaires 9%

Autres 16%

Pas d’avis 3%

En baisse 12%

Stable 17%

En hausse 68%

Evolution de l’activité biodiversité en 2013

Contrats salariés

0%

5%

5%

66%

24%

CDD

CDI

CUI/CAE

Alternance

NR

Niveaux des salariés

3 % III

III

IV

VVI

NR

8 %

11 %

18 %

31 %

16 %

13 %

VI : Brevet/V : CAP, BEP /IV : Bac/ III : BTS, IUT / II : licence / I : master et plus

Ages des salariés

Moins de 25 ans 25 à 49 ans25 à 49 ansNR

72%

14%

7%7%

Sexe des salariés

83 13

4

Unité = %NRHF

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

Entre 35 et 52 recrutements (selon financements et activité) sont prévus dans la filière en 2013, et un nombre majoritaire de structures (28 sur 40) pense, peut-être ou assurément, recruter dans des métiers liés à la biodiversité en 2013.

6 structures évoquent des difficultés de recrutement sur ces métiers, avec pour raisons principales le déficit d’attractivité (salaires), le déficit de professionnels qualifiés (peu de formations locales : obligation de recruter hors département), mais aussi le manque ou la suppression de financements et subventions.

26 structures interrogées sur 40 souhaitent développer d’autres activités en sus de ce qu’elles font déjà. Lorsque l’on demande quel type d’activités elles souhaitent particulièrement développer, et que l’on additionne toutes les activités cochées, les quatre activités proposées (connaissance/recensement, protection/ préservation, recherche/expertise et éducation/sensibilisation) sont citées équitablement.

e) Les besoins en formationSur les 40 réponses, 10 n’expriment pas de besoins particuliers en formation. Les 30 autres ont des besoins principaux en gestion, TIC, formation personnelle et agriculture, mer, espaces verts et biodiversité. Le besoin de professionnaliser le secteur (formations existantes) vient avant le besoin de compléter les connaissances sur la filière.

Point particulier, dans le champ ouvert consacré aux besoins en formation (question 25), on retrouve une forte demande de formation (15 : 5 associations EV, 4 associations, 4 entreprises, 1 établissement public et 1 labo de recherche/établissement enseignement) sur la connaissance des milieux, de la faune et flore locale. Or, peu de formations sur ces sujets sont proposées.

Il existe actuellement : - une formation « milieu naturel » dispensée par la SREPEN (sur une dizaine de jours, entre une et deux sessions par an, une quinzaine de personnes formées par session). Formation ouverte à tous niveaux, projets d’autres formations en cours ;- une formation « connaissance du milieu marin tropical portée par Globice », destinée aux professionnels de la mer, du tourisme, et aux institutionnels (2 à 3 sessions par an pour 12 personnes). 5 thèmes sont abordés sous forme modulaire :

Connaissance des récifs coralliens (Réserve naturelle marine de La Réunion, 3 jours) Les poissons tropicaux (Aquarium de La Réunion,

1 jour) Les tortues marines de La Réunion (Kélonia, 1 jour) Les cétacés (Globice, 3 jours) Les oiseaux marins de La Réunion (laboratoire

ECOMAR, 3 jours)- une formation de sensibilisation à l’Écotourisme, proposée en 2012 à 16 jeunes de la Mission locale de l’ouest, par le Centre Réunionnais d’Entreprise Éducative. Des intervenants du Conservatoire Botanique des Mascarins et de la réserve de l’Etang Saint-Paul leur ont apporté des connaissances en faune et flore de l’île.

Ces thématiques associent (pour une meilleure lisibilité) les domaines de formations proposés dans le questionnaire, c’est pourquoi il y a un nombre supérieur à 30 pour les premières thématiques (par exemple, « gestion, TIC, formation perso » regroupe les domaines : Formation générale : écono-mie, droit, sciences/Commerce, vente, relation client/Comptabilité, gestion, personnel, GRH/Secrétariat, bureautique, standard/Informatique, réseaux, logiciels/Formation personnelle : gestion du stress, prise de parole en public, conduite de projets…/Bilan de compétences, orientation professionnelle.

NR : Non Répondu.

Pour ceux qui ont répondu (16), le budget total consacré à la formation des salariés en 2013 s’élève à 290 400 €.

Freins

NR 14%

Economique 40%

Manque d’information 11%

Emplois et formation 9%

Intérêt 7%

Autres 19%

Recrutement de personnel en 2013 pour des activités biodiversités

Non28 %

OUI28 %

Peut être44 %

Les besoins en formation continue pour 2013, par thématiques

Autres (art, agro, esthétique) 3 %

NR 10 %

Génie civil, mécanique, transport, énergie 12 %

Sécurité et hygiène, déchets, pollutions 16 %

Accueil, animation, langues 28 %

Agriculture, mer, espaces verts, biodiv 40 %

Gestion, TIC, formation perso 65 %

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La SRB reflète à la fois la stratégie nationale de la biodiversité et les attentes régionales. Cette stratégie se découpe en 6 axes principaux :

- Axe 1 Observation et connaissance- Axe 2 Protection, confortement et gestion de la biodiversité remarquable- Axe 3 Intégration des enjeux de la biodiversité dans les politiques publiques et les projets- Axe 4 Promotion d’une culture commune de la biodiversité- Axe 5 Mise en œuvre de la Stratégie de lutte contre les espèces invasives- Axe 6 Gouvernance et animation

La SRB, via ces différents axes, déclinés en objectifs et en fiches actions, souligne et énonce plusieurs besoins en formation. Ces besoins en formations de la filière biodiversité à horizon 2020 ont été extraits et sont représentés dans le tableau ci-dessous.

3.1. STRATÉGIE RÉUNIONNAISE POUR LA BIODIVERSITÉ (SRB) 2012-2020 (DOCUMENT EN COURS DE VALIDATION)

Facteurs d’évolutiona) La réglementation.b) La prise de conscience collective concernant l’importance de la préservation de la biodiversité. c) La commande publique, notamment si celle-ci demande l’utilisation de plantes endémiques (même si celles-ci peuvent demander une germination plus longue et une connaissance de la plante et des milieux).d) Plus de scientifiques spécialistes de la biodiversité locale dans les métiers de décision, de maîtrise d’œuvre…

Liés à la formatione) La sensibilisation des encadrants des personnes en emplois verts, afin de leur donner envie de se former sur la biodiversité réunionnaise.

Freins- Le manque de visibilité sur la pérennité des financements publics concernant les structures et les projets liés à la biodiversité. Autrement dit, l’expertise est concentrée dans des structures fragiles et peu pérennes.- Le manque de coordination entre les différents acteurs de la filière.

- L’urbanisation non contrôlée, qui détruit la biodiversité.- Le manque de contrôle concernant la qualité des formations continues proposées et les expertises proposées.

Liés à la formation- Le manque de sensibilisation des porteurs de projets et des services instructeurs vis-à-vis de l’importance de la préservation de la biodiversité locale.- La connaissance du milieu vivant à La Réunion est un métier à part entière, il ne peut pas s’acquérir avec une formation de 10 jours.

Les besoins en formation liés au devenir de la filière biodiversité à horizon 2020, seront abordés à travers des documents existants. En effet, en cours de validation, la Stratégie Réunionnaise pour la Biodiversité (SRB) 2012-2020, et la Stratégie de conservation de la Flore et des Habitats de La Réunion (SCFHR) 2013-2020, représentent les besoins énoncés par les professionnels pour assurer le devenir de la filière. Ces documents qui dessinent les objectifs à atteindre d’ici 2020, énoncent plusieurs besoins en formation qui sont repris ci-dessous.

3. Le devenir de la filière à horizon 2020Sources : Stratégie réunionnaise pour la biodiversité (SRB) 2012-2020 (document en cours de validation) et la stratégie de conservation de la flore et des habitats de La Réunion (SCFHR) 2013 – 2020 (document en cours de validation)

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Num action

Titre de l’action Besoin en formation Public viséExpertises/métiers

supports

3.1.2

Traduire réglementairement la Trame Verte et Bleue dans les documents de planification

Formation trame verte et bleue Droit de l’environnement et de la construction

Maîtres d’ouvrage Collectivités territoriales

Juriste de l’environnement

Expert politique publique et environnement

3.2.1Intégrer les enjeux biodiversité dans les plans et programmes

Formation sur la biodiversité dans les politiques publiques Biodiversité et politique publique, programmation Les mesures compensatoires

Maîtres d’ouvrage Bureau d’étudesCollectivités territoriales

Bureau d’études environnement ou naturaliste

Expert politique publique et environnement

3.2.2Intégrer les enjeux biodiversité dans les projets

Formation sur l’intégration de la biodiversité (des milieux terrestres et marins) dans les projets aménagement du territoire

Maîtres d’ouvrage

Ingénieur environnementnaturalisteExpert politique publique et environnement

Formation sur la prise en compte de la biodiversité dans l’instruction des projets

Bureau d’études Collectivités territoriales Services de l’Etat

Bureau d’études environnement ou naturalisteExpert politique publique et environnement

3.3.1

Animer et mettre en œuvre les mesures compensatoires à La Réunion

Formation sur la compensation à la perte résiduelle de biodiversité

Les professionnelsBureau d’études environnement ou naturaliste

4.2.1

Aider à l’émergence d’une offre de formation professionnelle sur les enjeux de la biodiversité terrestre et marine

Compléter l’offre de formation professionnelle sur les enjeux de la biodiversité terrestre et marine

Tout public et profession-nels aux activités liées à la biodiversité (aménage-ment, agriculture, pêche, Tourisme…)

Bureau d’étude environnement ou naturaliste

4.2.2

Favoriser la mise en place de projets scolaires et d’activités parascolaires sur la biodiversité

Inclure dans le programme de formation des enseignants un volet relatif à l’environnement à La Réunion.

Enseignants Animateurs de temps de loisir

Rectorat, centre de gestion et partenaires natures (Parc National…)

La stratégie de conservation de la flore et des habitats de La Réunion, en cours de validation, a pour objectif de s’intégrer dans la SRB. Le but étant de mettre en œuvre des actions ciblées sur la flore et les habitats de La Réunion. En effet, la flore et les habitats concentrent des enjeux considérables en

termes d’observations, de connaissances, de gestion et de conservation.Il a été choisi de référencer les actions de formations proposées dans la SCFHR car elles sont distinctes des actions de formation de la SRB, et parfois plus précises, notamment en terme de contenu.

3.2. LA STRATÉGIE DE CONSERVATION DE LA FLORE ET DES HABITATS DE LA RÉUNION (SCFHR) 2013 – 2020 (DOCUMENT EN COURS DE VALIDATION)

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34 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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fdg

Num action

Titre de l’action Besoin en formation Public viséExpertises/métiers

supports

1.3.1

Former les acteurs professionnels techniques intervenant sur la flore et les habitats

Reconnaissance des espèces végétales menacées et des familles botaniques peu documentées

Bureaux d'étudesBureau d’études naturaliste / chargés de mission/chercheur

Formation flore/habitatAgents d’entretien d’espaces verts

Naturaliste puis formateurs

2.2.1

Renforcer la préservation des milieux naturels dans la politique d’aménagement du territoire

Formation annuelleActeurs de l’évitement, la réduction et la compensation de la perte de biodiversité

Bureau d’étude naturaliste / chargés de mission/chercheur

Expert politique publique et environnement

Formation continue

Acteurs de l’aménagement du territoire : Décideurs, cadres et techniciens des politiques publiques,Maîtres d’ouvrage, Bureaux d’études Archi/BTP…

2.2.3Valoriser socio économiquement le patrimoine naturel

Création (ou renforcement) de formations et de filières professionnelles contribuant à la création d’emplois durables liés à la valorisation et la protection du patrimoine naturel de l’île.

Opérateurs de la formation professionnelle : Etat, Région, chambres consulaires, centre de formation…

Elus et décideurs publics

Experts en naturalisme de La Réunion : géologues, naturalistes, botanistes, éco-agriculteurs…

4.1.1

Créer un collectif pour partager une documentation accessible et développer des programmes et des outils de formation adaptés à différents publics

Création d’outils de formation

Tout public Acteurs du tourisme, de l’écotourisme, Formateurs/enseignants

4.2.1

Promouvoir la conservation par une démarche participative et éco-citoyenne de la population

Formation continue

Personnels des associations ou des organismes qui désirent mettre en œuvre des chantiers de restauration ou de plantation

Naturalistes puis techniciens des collectivités en contact avec la population

4.2.2

Intégrer localement la conservation dans les programmes de l’Education nationale et les temps de loisirs

Volonté d’intégrer des modules de formation sur les milieux naturels et la flore dans les dispositifs de formation de l’Education nationale

Enseignants (et animateurs)

Rectorat, centre de gestion et partenaires natures (Parc National…)

4.3.1

Mettre en œuvre des programmes de formation en utilisant les outils adaptés à chacun des publics

Formation : connaissance minimale de l’environnement végétal réunionnais et enjeux associés à la conservation biodiversité (aux personnes ressources et relais) et modules de formation spécialisés: botanique, écologie, protocoles d’inventaires et de suivi…

Public visé pour cette action : élus et décideurs, employés des services environnement des collectivités,des communes et des communautés de communes, emplois-verts, pépiniéristes ethorticulteurs, agriculteurs, architectes paysagistes, acteurs du tourisme, enseignants,animateurs, TOS, ...

Experts en pédagogie et acteurs de l’enseignement et de la formation

5.3.1

Ancrer la conservation de la flore et des habitats dans les débats, stratégies et enjeux politiques régionaux

Former efficacement et durablement

Les élus et les décideurs

Bureau d’étude environnement ou naturaliste

Expert politique publique et environnement

Préconisations pour assurer le développement de la filière biodiversité à horizon 2020 : - Assurer la mise en place des actions de formations énoncées dans la SRB et de la SCFHR. - Favoriser les facteurs d’évolution et limiter les freins au développement de la filière.

Page 35: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

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a) La création du répertoireLe plan national pour le développement de l’économie verte possède 11 comités de domaine qui travaillent au développement de l’économie verte. Le comité sur « Les métiers de la biodiversité et des services écologiques » a mentionné comme l’une de ses priorités la structuration d’une filière des métiers de la biodiversité et des services écologiques pour les rendre lisibles et les valoriser. Le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable, logement et du transport (MEDDLT) a confié à l’Association Nationale pour la Formation Professionnelle des adultes (AFPA) et au GIP « Atelier technique des espaces naturels » (ATEN) la réalisation d’un répertoire des métiers de la

biodiversité. Les travaux ont permis de repérer les métiers du cœur de la biodiversité et les métiers périphériques.

b) Les 39 métiers de la biodiversitéLe répertoire distingue 2 types de métiers :- Les métiers du cœur de la biodiversité sont ceux dont la finalité et les compétences sont la préservation, le maintien et la restauration du bon fonctionnement des éco-systèmes- Les métiers périphériques contribuant à la préservation sont ceux dont la finalité n’est pas la préservation de la biodiversité, mais qui intègrent des activités et des compétences qui y participent.

3.3. LES MÉTIERS DE LA BIODIVERSITÉ : UN RÉPERTOIRE NATIONAL

Catégorie de métiers

Les métiers du cœur de la biodiversité Les métiers périphériques

Les métiers supports

Décideurs et cadres dirigeants

Chargé de communication patrimoines naturels et paysagers

Juriste environnement spécialisé en biodiversité

Responsable RH (dans organisme de biodiversité)

Géomaticien

Informaticien (informatique en biodiversité)

Comptable

Documentaliste

Secrétaire, assistant administratif

Information et éducation

Accompagnateur natureJournaliste naturePhotographe ou illustrateur nature

Animateur du patrimoine naturel et paysager

Enseignant sciences de la vie et de la terre

Responsable d'animation du patrimoine naturel et paysager

Recherche et connaissance

Technicien de recherche sur la biodiversité

Chargé d'études en biodiversité

Ingénieur de recherche sur la biodiversité

Chercheur enseignant de la biodiversité

Chargé de mission biodiversité

Aménagement et restauration des milieux naturels

Agent d'entretien du patrimoine naturel et paysager

Concepteur paysagisteChargé de mission paysage dans un organisme dédié à la biodiversité

Chef d'équipe d'entretien du patrimoine naturel et paysager

Conducteur de travaux d'entretien du patrimoine naturel et paysager

Technicien foncier du patrimoine naturel et paysager

Technicien du génie écologique

Ingénieur du génie écologique

Préservation du patrimoine

Garde natureTechnicien en préservation des milieux aquatiquesTechnicien / ouvrier en biotechnologies de la dépollutionIngénieur en biotechnologie de la dépollution

Animateur SAGE, SDAGE et MISEOuvrier d’exploitation assainissementContrôleur assainissementResponsable d’exploitation assainissementContrôleur environnement

Production agricole et forestière

Ouvrier d'exploitation agricole ou forestière

Technicien agricole ou forestier en biodiversité

= métiers identifiés comme pouvant permettre de répondre aux enjeux des plans SCFHR et SRB

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36 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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c) Les ressources locales pour répondre au potentiel besoin en compétences.

Métiers

Formation à La RéunionRessource locale en compétencesNiveau Exemple de formation adaptées

Disponible

oui non

Accompagnateur nature

IV à IIIBac Pro Gestion des milieux naturelsCS Tourisme vert, accueil et promotion ruraleBTSA Gestion et protection nature

X (St Paul)

X (St Paul)X

Parc National, guides et accompagnateurs de montagne, assoc.

Animateur du patrimoine naturel et paysager

IV à II

Bac Pro Gestion des milieux naturelsCS tourisme vert, accueil et promotion ruraleBTSA gestion et protection nature

X (St Paul)

X (St Paul)X

Licence Pro biodiversité ou Licence Pro Animateur éco-tourisme

X

Responsable d’animation du patrimoine naturel et paysager

III à I

BTSA Gestion et protection de la nature /DUT Génie de l’environnement Licence Pro Aménagement du paysage / écotourismeMaster Pro Géo aménagement touristiques(GATH)

X (St paul)X (St Pierre)X (St Paul)X (IUP)

Chargé de mission biodiversité

II à I

à dominante Envir./paysage/biodiversité/DD : Licence ProIngénieurMaster

X *

XX

Chambre Agriculture, Université, CIRAD…Chercheur

enseignant de la biodiversité

Ià dominante Envir./paysage/biodiversité/DD : IngénieurMaster

XX

Décideurs et cadres administratifs

Formations qualifiantes non spécifique X

Master spécifique biodiversité X Université, CIRAD

Juriste environnement spécialisé en biodiversité

IMaster Droit spécialisé Envir./paysage/biodiversité

X (Univ)Bureau d’études spécialisés, avocats,

Rappel sur les niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

NB : les formations indiquées « St Paul » sont dispensées au CFAA. Les formations indiquées « St Pierre » sont dispensées à l’IUT. Les formations indiquées IUP sont dispensées à l’IUP Tourisme de l’IAE à St Pierre et St Denis. Les formations indiquées « univ » sont dispensées à l’université Droit et gestion de St Denis.

* : il n’y pas de Licence Professionnelle spécialisée environnement, paysage ou biodiversité à La Réunion mais il y a une formation approchante en « agriculture et développement durable ».

Page 37: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

Rappel sur les niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

4. Tableau de synthèse des forma-tions de la filière

Amélioration de la formation à horizon 2020

MétiersNiveau de formation

Formation de base

Dans la formation initiale qualifiante

Besoins en formation continue / autres besoins

Biodiversité IV à IBac Pro, BTSA, Licence Pro,Master/ingé.

Augmenter les effectifs dans la mesure où les activités sont à la hausse

Mettre en place ou renforcer la sensibilisation/formation du premier maillon de la chaîne de valeur « biodiversité » : décideurs locaux (élus et maître d’ouvrage) et ingénieurs (bureau d’études BTP…) en matière de biodiversité, et ce d’autant plus que les exper-tises locales existent.

Accompagner les experts et acteurs locaux dans une struc-turation de la filière pour mieux les coordonner et améliorer leur visibilité

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38 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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Dans le cadre du plan national de mobilisation pour les métiers de l’économie verte, les travaux du plan se sont d’abord concentrés sur les 11 domaines les plus concernés par les créations ou transformations d’emplois. Des comités de domaines nationaux ont donc été constitués, et se sont rencontrés à plusieurs reprises entre 2009 et 2011. Les éléments principaux du comité de domaine national « eau, assainissement, déchets et air », sont repris ici afin d’introduire l’étude régionale sur cette filière.

La filière regroupe les activités classiques de l’environnement. Elle développe pour les ménages, les collectivités territoriales, les artisans et les industries les technologies et assure les services qui leur sont nécessaires pour s’engager dans une croissance verte soucieuse d’épargner l’environnement et d’économiser les ressources naturelles, énergie comprise.

Cette filière comprend des emplois publics (maîtres d’ouvrage publique, régies municipales)… et des emplois privés (délégations de services publics, externalisation des industries…).

L’activité de cette filière connaîtra un fort impact avec le Grenelle de l’Environnement avec toutefois deux tendances contradictoires :- La recherche d’une meilleure maîtrise de flux (économie d’eaux et de matières premières, réduction des déchets liquides, solides et gazeux), si elle réussit, conduira à une réduction progressive de l’activité principale (traitement des eaux usées, collecte et élimination des déchets par stockage ou incinération…).- En revanche, la prise en considération des déchets comme gisement des ressources naturelles (recyclage des eaux usées, valorisation des boues, réemploi ou recyclage des déchets) conduira au développement d’activités telles que la recherche des fuites, lutte contre le gaspillage, qualité de l’assainissement individuel, mesure des flux et éducation des consommateurs, tri, recyclage et valorisation des déchets…On peut donc escompter une réduction lente et progressive des activités les plus basiques, compensée et au-delà par de nouvelles activités exigeant un niveau de formation plus élevé en terme de capacité relationnelle et de maîtrise des technologies nouvelles (TIC, sciences du vivant …).

En première analyse :-Pas de déficit quantitatif de formation. -Sur le marché du travail : une certaine tension en faveur des demandeurs d’emplois des qualifications V et VI, tension qui tend à se réduire et qui pourrait bien être liée à un défaut d’attractivité de ces métiers plutôt qu’à un déficit de formation.

1. LES ELEMENTS PRINCIPAUX DU RAPPORT DU COMITE DE DOMAINE NATIONAL (2009) ……………………………………… 392. LA FILIERE EAU ………………………………………………………… 40

2.1. Gestion de l’eau, financements et accompagnement ………… 432.2. Etude, ingénierie, conseil ………………………………………… 452.3. Préservation des milieux et de la ressource …………………… 472.4. Captage, traitement et distribution ……………………………… 752.5. Assainissement ……………………………………………………… 492.6. Mesures, contrôles ………………………………………………… 522.7. Enquête sur la filière eau ………………………………………… 53

3. LA FILIERE DECHET …………………………………………………… 543.1. Observation de la filière et accompagnement des projets …… 563.2. Prévention et réemploi …………………………………………… 573.3. Collecte et tri ……………………………………………………… 583.4. Stockage, traitement et valorisation …………………………… 603.5. Enquête sur la filière déchet ……………………………………… 63

4. TABLEAU DE SYNTHESE DES FORMATIONS DE LA FILIERE ……………………………………………………………… 65

4.1. Filière eau …………………………………………………………… 654.2. Filière déchet ……………………………………………………… 66

III. La filière eau et déchet : quels métiers et formations pour le développement de la filière eau et déchet à horizon 2020 ?

Page 39: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

39CARIF-OREF - 2008. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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1. Les éléments principaux du rapport du comité de domaine national (2009)

2. La filière eauSources : APRIM, AD Unistatiss Pôle Emploi, OREF, les métiers de l’eau, enseignement technique, formanoo, ONISEP

Dans le cadre du plan national de mobilisation pour les métiers de l’économie verte, les travaux du plan se sont d’abord concentrés sur les 11 domaines les plus concernés par les créations ou transformations d’emplois. Des comités de domaines nationaux ont donc été constitués, et se sont rencontrés à plusieurs reprises entre 2009 et 2011. Les éléments principaux du comité de domaine national « eau, assainissement, déchets et air », sont repris ici afin d’introduire l’étude régionale sur cette filière.

La filière regroupe les activités classiques de l’environnement. Elle développe pour les ménages, les collectivités territoriales, les artisans et les industries les technologies et assure les services qui leur sont nécessaires pour s’engager dans une croissance verte soucieuse d’épargner l’environnement et d’économiser les ressources naturelles, énergie comprise.

Cette filière comprend des emplois publics (maîtres d’ouvrage public, régies municipales)… et des emplois privés (délégations de services publics, externalisation des industries…).

L’activité de cette filière connaîtra un fort impact avec le Grenelle de l’Environnement avec toutefois deux tendances contradictoires :

- La recherche d’une meilleure maîtrise de flux (économie d’eaux et de matières premières, réduction des déchets

liquides, solides et gazeux), si elle réussit, conduira à une réduction progressive de l’activité principale (traitement des eaux usées, collecte et élimination des déchets par stockage ou incinération…).- En revanche, la prise en considération des déchets comme gisement des ressources naturelles (recyclage des eaux usées, valorisation des boues, réemploi ou recyclage des déchets) conduira au développement d’activités telles que la recherche des fuites, lutte contre le gaspillage, qualité de l’assainissement individuel, mesure des flux et éducation des consommateurs, tri, recyclage et valorisation des déchets…

On peut donc escompter une réduction lente et progressive des activités les plus basiques, compensée et au-delà par de nouvelles activités exigeant un niveau de formation plus élevé en terme de capacité relationnelle et de maîtrise des technologies nouvelles (TIC, sciences du vivant …).

En première analyse :- Pas de déficit quantitatif de formation. - Sur le marché du travail : une certaine tension en faveur des demandeurs d’emplois des qualifications V et VI, tension qui tend à se réduire et qui pourrait bien être liée à un défaut d’attractivité de ces métiers plutôt qu’à un déficit de formation.

État des lieux - La filière doit faire face à une forte consommation d’eau des ménages (la plus élevée de France, l’eau étant à un prix très bas), ainsi qu’à un accroissement des besoins industriels et agricoles.- Le contexte réglementaire et environnemental est contraignant : directive cadre sur l’eau (2000), le plan PNSE (Plan National Santé Environnement) 2009-2013 et le Grenelle. - La filière évolue dans le cadre du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux.- Le secteur est relativement concentré et repose sur une cinquantaine d’entreprises spécialisées.- La filière est en constitution, portée par les entreprises du secteur dans le cadre d’un projet initié et animé par l’AD.

Chiffres- Les ressources en eau s’élèvent à 7,5 milliards m3 par an, soit 250 litres par habitant.- Les eaux de surface alimentent 75 % de la population. - Le captage des eaux souterraines se fait par 50 forages et 34 piézomètres.

Activités et emplois- C’est la filière verte la plus génératrice d’activité sur l’île avec 140 M€€ et 650 emplois. Il existe 11 usines d’eau potable et 16 stations d’épuration.

Enjeux- Le réseau d’assainissement actuel est largement saturé et des investissements importants ont été effectués en termes de modernisation des stations pour l’assainissement, avec un enjeu majeur lié au traitement des boues de STEP.

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État des lieuxCe domaine comprend les différentes activités des services, établissements publics de l’État et de leurs partenaires, chargés de garantir l’adéquation entre les besoins et la ressource en eau. En font également partie l’administration des apports financiers et techniques de la politique de l’eau, ainsi que les différentes structures participant au développement de la filière (accompagnement et financements des projets).

Acteurs principaux (et outils à disposition)- Le Comité de bassin Réunion : représentatif de l’ensemble des acteurs de l’eau (l’État, les collectivités territoriales, les usagers et des personnalités qualifiées), il définit les orientations politiques dans le domaine de l’eau à La Réunion au travers du Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage). Il a confié à l’Office de l’eau Réunion la programmation et le financement d’actions et de travaux, en adéquation avec l’application et le recouvrement des redevances d’usage de l’eau.- L’Office de l’eau : établissement public local, rattaché au Département et alimenté essentiellement par la redevance sur l’eau. Ses missions s’organisent conformément aux règles de l’Union Européenne, s’agissant plus particulièrement de la Directive Cadre

Européenne sur l’eau (DCE) qui fixe l’objectif central d’aboutir au bon état des masses d’eau continentales et côtières en 2015.- Les services de l’État et assimilés

DAAF : au sein de l’unité « Bonnes Pratiques Agricoles » du Pôle « Agriculture Durable », la DAAF est le service instructeur des demandes de financement des investissements publics dans le domaine de :• l’assainissement, • la sécurisation de l’approvisionnement en eau potable, • mais aussi en eau d’irrigation dans le cadre du Projet d’Irrigation du Littoral Ouest (PILO) de La Réunion. DEAL : applique la directive cadre sur l’eau et,

sous l’autorité du Préfet ou du Procureur, exerce les missions de la police de l’eau et la gestion du domaine public fluvial. La DEAL assure le secrétariat du comité de bassin. ONEMA : organisme technique de référence sur la

connaissance et la surveillance de l’état des eaux et sur le fonctionnement écologique des milieux aquatiques.

- Les collectivités territoriales et l’Union Européenne participent au financement de mesures concernant l’eau et l’assainissement.- L’agence de développement, l’ADIR, l’AFD,

- D’importants travaux et investissements restent à faire pour l’eau potable en termes de sécurisation des installations de production et des réseaux. Les investissements concernent à la fois la qualité (installations inadaptées à la turbidité liée à la pluviométrie, pertes importantes d’eau dans les réseaux d’eau potable) et la quantité (ressources insuffisamment équipées et dimensionnées).

- Il existe de forts enjeux sur les technologies d’économie d’eau et de contrôle des pollutions.

Chaîne de valeurs des activités de la filièreAfin d’appréhender les métiers de la filière eau, chacune de ces activités sera décrite.

Equipement(fabrication,instalation,distribution)

Captage,traitementet distribution

Assainis-sement

Mesures et contrôle

FONCTIONS SUPPORT

Gestion de l’eau, financements et accompagnement

Etude, ingéniérie et conseil

Préservation des milieux et de la ressource, sensibilisation

2.1. GESTION DE L’EAU, FINANCEMENTS ET ACCOMPAGNEMENTSources : Comité de Bassin, Office de l’eau, DEAL, formanoo

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

41CARIF-OREF - 2008. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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la CCIR : ces différentes structures accompagnent (aide à la recherche de financement, de partenaires…) les projets et entreprises de la filière qui souhaitent s’implanter ou développer une activité sur le territoire.- Les ONG (Croix Rouge) et « volontaires du progrès » (France Volontaires), lancent ou participent à des projets de coopération régionale sur l’eau et la gestion sociale de l’eau dans la Zone Océan Indien.

Facteurs d’évolution - Le projet de SDAGE en cours : programme de mesures 2016-2021- Une réglementation incitative.- La mise en place d’un salon environnemental local (ou régional), tous les 2 à 3 ans, faciliterait la communication sur la filière.

Formations- Les actions de formations prévues dans le programme de mesure du SDAGE 2010-2015 :

Gérer durablement la ressource en eau :• Promouvoir une irrigation rationnelle et économe en eau - campagne animation/formation des agriculteurs en appui à la Chambre d’Agriculture.• Poursuivre la formation assurée en continu par la CA (important : insister sur la sensibilisation par rapport aux périmètres de protection ) (3). • Initiation spécifique concernant les techniques d’irrigation (module de 42H)• Signer la convention en cours entre communes et la CA pour sensibiliser, accrocher et informer les agriculteurs.

Préserver et restaurer des milieux aquatiques Lutter contre les pollutions

• Animation et formation des agriculteurs aux méthodes de fertilisation raisonnée et aux méthodes alternatives aux apports d’intrants adaptées au contexte climatique et aux cultures tropicales. Mesures à concentrer sur les bassins prioritaires.

Principaux freins- Le manque de financement (les compétences existent) pour les postes d’animateurs de SAGE en collectivité territoriale : ce qui pénalise le suivi des actions des SAGE.- La disparition de l’animation de la filière eau par l’AD.- Le manque de veille juridique et technique concernant la filière.

Évolution des emplois et des métiers / préconisations formations

- Les professionnels de l’activité « Gestion de l’eau, financements et accompagnement dans la filière eau » évoquent les compétences à améliorer dans le milieu des ONG. Il existe déjà un module Coopération au LEGTA de Saint-Paul mais il ne suffit pas pour combler le manque de formation en local, notamment pour les métiers d’agents de médiation et d’animateurs. - Un besoin est énoncé concernant des formations agricoles sur la thématique eau. Il serait intéressant de faire venir des agriculteurs dans les lycées agricoles pour qu’ils enseignent les pratiques du métier.- L’Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique (ONERC) insiste sur les besoins de métiers concernant l’étude du sol, la géologie.

- La COI (Commission Océan Indien) lance des appels d’offres concernant la mise en place d’un observatoire climatique : or, La Réunion manque de compétences et d’expertises sur l’observation des cyclones, de la pluviométrie…- Une offre de formation en renouvellement : master HSE (enseignements partagés avec Avignon, 5 étudiants par an).- Proposer des stages dans la zone Océan Indien, et donc promouvoir l’acquisition des langues étrangères de la zone, afin d’assurer l’exportation du savoir-faire sur la région.- Un décalage existe entre les diplômes et les compétences demandées dans la filière : à évoquer dans le cadre de la future filière eau. - La notion de « recherche & développement » est capitale : il faut assurer son développement.

Note(3) « Les périmètres de protection de captage sont établis autour des sites de captage d’eau destinés à la consommation humaine, en vue d’assurer la préservation de la ressource. L’objectif est donc de réduire les risques de pollutions ponctuelles et accidentelles de la ressource sur ces points précis » (source : http://www.eaufrance.fr)

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Acteurs/employeurs : Office de l’eau, Services de l’État, CT, AFD, milieu consulaire, ONG…

Les métiers et l’offre de formation de l’accompagnement en gestion de l’eau

Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Direction/ administration/fonctions support

Manager II/I

Licence Professionnelle Management des entreprises ; Gestion des entreprises, management des organisations…

X

Ecole de commerce : EGC, IAE…. X

Master pro Droit administration des entreprises, Master Finance X

Métiers du secrétariat/Assistant

IVBac Pro Gestion administration, BP Bureautique, TP Assistant de direction, TP Secrétaire assistant

X

III BTS Assistant de gestion / Assistant manager X

Métiers de la comptabilité

IVBac Pro Gestion administration, TP Comptable Assistant, TP Secrétariat Comptable…

X

IIIBTS Assistant de gestion, DUT Gestion des entreprises et des administrations

X

II Licence attaché et techniques comptables et financières, DSCG X

I Master Comptabilité, Contrôle, Audit X

Métiers du commerce / technico-commercial

IIIBTSA Gestion et maîtrise de l’eau (GEMEAU), BTS négociation et relation clients

X

Métiers des ressources humaines

III Licence Gestion des ressources humaines X

I Master Ressources Humaines X

Métiers du droit IMaster Droit Public : Territoires, Risques et Action Publique, Master Droit des Affaires

X

Direction services eau et assainissement

I Master HSE (Hydrogéologie, Sol, Environnement) X

Doctorat HSE X

Métiers de recherche et développement

I Master HSE (Hydrogéologie, Sol, Environnement) X

Doctorat HSE X

Métiers de la gestion du foncier

IMaster Développement durable et aménagement du territoire

X

Métiers informatique et traitement de données

IDiplôme d'ingénieur de l'Ecole supérieure d'ingénieurs Réunion Océan Indien de l'Université de La Réunion spécialité informatique et télécommunications

X

Gestion de l’eau, mise en oeuvre des outils

Cellule SAGE : animateurs (III) et assistants (IV)

IV Bac Pro Gestion milieux naturels et faune X

IIIDUT Génie biologique option génie environnement X

BTSA option Gestion et maîtrise de l’eau (GEMEAU) X

Hydrogéologue I Master HSE (Hydrogéologie, Sol, Environnement) X

Technicien Hydrobiologiste

III BTS GEMAU/DUT Génie biologique et environnement X

Hydrobiologiste I Master Biodiversité et Ecosystèmes tropicaux (BEST) X

Chargé «police de l’eau» Concours de la fonction publique d’État, interne et externe, catégorie B

X

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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État des lieuxActivités et acteursLes bureaux d’études spécialisés dans la filière eau, proposent à différents publics (maîtres d’ouvrages publics et privés et aux bailleurs de fonds nationaux et internationaux…) des prestations d’ingénierie concernant :

- l’expertise technique à l’exploitation d’ouvrages hydrauliques ;- l’étude et la conception (planification de la gestion et de l’aménagement de l’espace, planification régionale et sectorielle, études économiques, études d’ingénierie, missions complètes de maîtrise d’œuvre) ;- la réalisation et le montage d’opérations (montages financiers, direction de travaux et réception d’opération des ouvrages, mission d’ensemblier, maîtrise d’œuvre, partenariat public-privé) ;- la gestion et l’exploitation (assistance à l’exploitation technique, à la gestion financière et commerciale) ;- l’assistance et la formation (assistance à maîtrise d’ouvrage, transfert de savoir-faire...) ;- le conseil institutionnel (appui institutionnel, organisation et restructuration des organismes de gestion de l’eau et de l’environnement, organisation d’usagers) ;- l’appui à la dépollution de l’eau, de l’air et des sols : service en prévention, amélioration, dépollution, de la phase d’étude jusqu’à la réalisation ;- la réalisation et l’interprétation de mesures.

La Chambre d’Agriculture fournit aux agriculteurs des services, en lien avec l’irrigation :- conseils personnalisés sur la gestion des apports d’eau ;- conseils personnalisés sur les divers matériels et techniques d’irrigation ;- stage d’initiation aux techniques d’irrigation (42 heures) ;- accompagnement financier (montage de dossiers de demande de subventions à l’irrigation).

Les fournisseurs de matériel d’irrigation (avec des technico-commerciaux) : actions de conseil et vente de matériel d’irrigation.

Facteurs d’évolution - L’augmentation du nombre de marchés publics avec un volet environnemental (prise en compte de la ressource eau).- La mise en application des normes et réglementations européennes et françaises : retard de La Réunion par rapport à la métropole concernant les équipements (réseaux et infrastructures de traitement).

Évolutions liées aux formations- La formation des agriculteurs à une irrigation rationnelle et économe en eau, aux méthodes de fertilisation raisonnée et aux méthodes alternatives aux apports d’intrants.

Les métiers et l’offre de formation de l’accompagnement en gestion de l’eau (suite)

Métiers

Formations à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Financement et accompagnement de la filière (y compris médiation)

Agent de médiation V Agent de médiation - information et services (AMIS) X

Animateur scientifique IIILicence Pro Développement & Protection du Patrimoine Culturel, option Animation Sciences, Culture et Société

X

Chargé d’études IMaster HSE (Hydrogéologie, Sol, Environnement) X

Doctorat HSE X

Ingénieur financier

II Licence Droit, économie, gestion mention gestion X

I

Maîtrise des sciences et techniques comptables et financières X

Master pro management option comptabilité X

Master pro DEG spécialité ingénierie économique et financière

X

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

2.2. ETUDE, INGÉNIERIE, CONSEIL Sources : AD, sites internet de bureaux d’étude, Chambre d’Agriculture, formanoo

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Principaux freins- La baisse des financements des maîtres d’ouvrages.- Le manque d’expérience locale. - Le coût de mises aux normes des réseaux, important en raison de la topographie particulière du territoire.

Freins liés aux formations- Le manque de formations spécialisées.

Évolution des emplois et des métiers / préconisations formations

- Il y a un besoin de formation : pour acquérir ou actualiser des compétences

techniques et juridiques sur les nouveaux arrêtés préfectoraux etc. ; sur l’agriculture biologique et le respect de l’eau

pour les conseillers agricoles ; sur le contexte climatique ; sur les connaissances à propos des nouvelles

technologies et l’expertise.- Deux réponses à l’enquête sur la filière soulignent le

manque de formation d’ingénieur, dans le domaine de l’eau, au niveau local.- Les professionnels soulèvent un décalage entre la formation et le métier, souvent pluridisciplinaire, et soulignent l’importance de la formation continue. Notamment dans des petites structures et petites entreprises de la filière, qui ont souvent un chef d’entreprise au profil particulier : une personne hautement qualifiée dans la filière eau (master ou doctorat en chimie, ou biologie…), avec des compétences à acquérir en management, travail en équipe, comptabilité…- Aujourd’hui, compte-tenu de la situation du travail, sur des métiers habituellement accessibles à des niveaux II, ce sont des niveaux I qui se positionnent et qui sont recrutés.

Acteurs/employeurs : bureaux d’études, Chambre d’Agriculture, fournisseurs de matériels spécifique/eau…

Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Ingénierie

Assistant chargé d'études III BTSA GEMEAU X

Chargé d’études I Master et Doctorat HSE (Hydrogéologie, Sol, Environnement) X

Hydrogéologue I Master et doctorat HSE (Hydrogéologie, Sol, Environnement) X

Hydrologue I Master et Doctorat science de l’eau X

Géomaticien

IIIBTS Topographe géomètre / Développement durable du territoire

X

IILicence Pro à dominante géographie et traitement de données (SIG)

X

IMaster à dominante géographie et traitement de données (SIG)

X

Coordinateur environnemental

III BTS Gestion et protection de la nature X

Technicien eau, assainissement

III BTSA GEMEAU X

Formateur techniqueMétier à double compétence technique en gestion de l'eau (Bac +2/+4 en gestion de l'eau ou développement durable) + FC en formation de formateur/pédagogie

X

Conseiller en irrigation /hydraulique agricole

III BTSA GEMEAU X

IILicence Pro Agriculture et Développement Durable en Milieu Tropical Insulaire

X

Géologue/géophysicien (spécialistes de la mesure)

IMaster ou doctorat en Télédétection et risques naturels ou en HSE (Hydrogéologie, Sol, Environnement)

X

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

Les métiers spécifiques et l’offre de formation « études, du conseil et de l’ingénierie »

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

État des lieuxActivitésDans le cycle de l’eau, les rivières, les nappes souterraines et le littoral marin constituent à la fois les sources d’approvisionnement en eau nécessaires aux activités humaines et les milieux récepteurs des rejets après utilisation. La gestion qualitative de l’eau est donc un enjeu essentiel : le devenir des milieux et des nombreux usages de l’eau sont en effet étroitement dépendants de la qualité de la ressource, de sa protection et notamment de la façon dont sont gérés les rejets. Le respect des aspects réglementaires et la sensibilisation (acteurs : AD2R et les gardes-pêches) sont alors des activités nécessaires à la préservation de la ressource.La qualité des eaux souterraines témoigne de la bonne qualité générale des masses d’eaux à La Réunion, en dehors d’épisodes pluvieux exceptionnels ou de pollutions ponctuelles.

Facteurs d’évolution - L’objectif de bon état des masses d’eau européennes d’ici 2015 : La Directive Cadre sur l’eau de 2000 engage les pays de l’Union européenne vers l’objectif commun de bon état des masses d’eau souterraines et superficielles à atteindre d’ici 2015.- Acteurs principaux : les services de l’État, l’ONF (mission de protection du milieu aquatique), les collectivités territoriales (notamment le Département via les espaces naturels sensibles), l’Office de l’eau, la Chambre d’Agriculture (mise en œuvre du plan Écophyto 2018 à La Réunion ; suivi d’exploitations des réseaux Dephy, en canne à sucre et en mangue…), le Parc National, l’AD2R et les structures de préservation des milieux et de sensibilisation (ARDA, le Conservatoire du littoral, la Fédération départementale de la pêche…) - La présence de polluants comme les pesticides nécessite une surveillance accrue et la mise en place de stratégies visant à réduire l’utilisation de produits phytosanitaires.

En cours : les formations dans le cadre du dispositif « Certiphyto » (certificat personnel relatif à la préconisation, l’usage et l’achat des produits phytopharmaceutiques) issu du plan « Écophyto 2018 ». Certiphyto : faire prendre conscience de l’impact sur

le prix de la qualité de l’eau.- La mise en œuvre de stratégies d’économie d’eau : réduction des pertes sur le réseau, recyclage des eaux de pluies, sensibilisation, dispositifs hydro-économes, mise en place d’automatismes et d’outils d’aides pour l’irrigation agricole…- L’amélioration de la capacité à repérer la pollution.- Le raccordement aux STEP est possible pour les industriels : une convention propose alors un prix adapté à la pollution de l’eau. Le pré-traitement de cette eau, qui peut être créateur d’emplois lors de la mise en place de petites stations d’épuration, doit être effectué chez les industriels.

Principaux freins- Le frein sociétal : difficulté d’augmenter le coût de l’eau.- Le milieu insulaire : manque d’équipements pour traiter les pollutions in situ.- Le manque de laboratoires d’analyses.- Le risque de salinisation des nappes phréatiques (spécifique à La Réunion) et de nouveaux parasites (ARS Bras Panon/Aviron/Cilaos).

Évolution des emplois et des métiers - Des recrutements sont prévus sur des postes tech-niques : suivi d’installations, maintenance et réalisation, automatismes.- Des besoins de formation sont énoncés par les professionnels :

• dans le domaine hydraulique (Master). • sur l’application des arrêtés préfectoraux (en formation continue, notamment pour les industriels).

- Une inadéquation entre les diplômes et les attentes industrielles : à évoquer dans le cadre de la future filière eau. - Une préconisation faite par les professionnels:

• faire un état des formations existantes et de celles qui devraient être mises en place.• ne pas négliger les formations de management.

Acteurs/employeurs potentiels : services de l’État, Office de l’eau, CT, laboratoires d’analyse, Chambre Agriculture, le Parc National, l’AD2R et les structures de préservation des milieux et de sensibilisation (ARDA, le Conservatoire du littoral, la Fédération départementale de la pêche…)

2.3. PRÉSERVATION DES MILIEUX ET DE LA RESSOURCE Sources : DEAL/INSEE, Chambre d’Agriculture, les entreprises de l’eau, BRGM, ecometiers, formanoo

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Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Protection des milieux

Garde pêche, garde du littoralmétier accessible par concours

VCAPA Entretien de l'espace rural ou équivalent ou Bac techno STAV

X

III BTSA GEMEAU ou métiers de l'eau ou équivalent X

Hydrobiologiste IMaster 2 ou Doctorat en biologie végétale ou animale. Ex : Biologie Master HSE (Hydrogéologie, Sol, Environnement)

X

Prévention, traitement des pollutions

Technicien biologiste

III DUT Génie biologique option génie environnement X

IILicence Pro spécialité qualité, hygiène, sécurité, environnement

X

Technicien de mesure de la pollution

IIIBTS Hygiène, propreté, environnement X

DUT Génie biologique option génie environnement X

EcotoxicologueI

Master 2 ou Doctorat en biologie. Ex : Biochimie, Biologie moléculaire, biotechnologie et Biomédecine B4

X

Doctorat en Pharmacie X

Technicien d’équipements

IV Bac Pro Électrotechnique/électromécanique X

III Bac + 2 (BTS/DUT) Électrotechnique/électromécanique X

Agent d’exploitation des équipements

V CAP Agent de la qualité de l’eau X

IVBac Pro ou TP en «traitement de l'eau». Ex : Bac Pro Hygiène et environnement

X

IIIBTS Hygiène, propreté et environnement, BTS GEMEAU, DUT Génie biologique

X

Sensibilisation et préservation

Animateur nature/médiateur

IV Bac Pro Gestion milieux naturels et faune X

IIIDUT Génie biologique : génie environnement, BTSA GEMEAU, BTS Gestion et protection de la nature…

X

II Licence Pro biodiversité ou L Pro animateur éco-tourisme X

Conseiller agricole III

BTSA Développement de l'agriculture des régions chaudes, BTSA GEMEAU

X

IILicence Pro Agriculture et Développement Durable en Milieu Tropical Insulaire

X

Les métiers spécifiques et l’offre de formation « Préservation des milieux et de la ressource »

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

Emplois

Etablissements employeurs dans le captage, traitement et distribution d’eau à La Réunion

Nombre de salariés dans la filière captage, traitement et distribution d’eau à La Réunion

2.4. CAPTAGE, TRAITEMENT ET DISTRIBUTION Sources : OREF, formanoo, Pôle Emploi, Office de l’eau, SAPHIR, CMA

État des lieuxActivités et compétencesLes communes sont compétentes en matière de distribution d’eau potable. En effet l’alimentation des usagers en eau potable, comprenant le captage, le traitement et la distribution de l’eau jusqu’au robinet des utilisateurs est un service public à caractère industriel et commercial (SPIC). Ce sont des activités historiques, arrivées à maturité, qui peuvent être déléguées.

- Les volumes d’eau prélevés en 2011 (estimés à partir des déclarations destinées au recouvrement de la redevance pour le prélèvement sur la ressource en eau) connaissent

une augmentation de 2,3 % par rapport à 2010.- Hors hydroélectricité, plus de 227 millions de m3 d’eau se répartissent selon les usages suivants :

142,5 millions de m3 pour l’alimentation en eau domestique ; 63,7 millions de m3 consacrés à l’irrigation agricole ; 11,4 millions de m3 pour l’usage industriel.

- Le rendement du réseau est de 55 %, il existe de fortes disparités entre les communes. Les métiers de « recherche de fuite » vont donc sans doute prendre de l’importance.

Facteurs d’évolution - Des besoins en eau croissants (activités économiques et démographie en hausse).- La valorisation des eaux de pluie, par la récupération et son optimisation

Les eaux pluviales recueillies permettent de répondre aux besoins pour certains usages intérieurs et extérieurs ne nécessitant pas d’eau potable (arrosage des espaces verts, lavage de voiture, chasse d’eau des toilettes, lavage de sols). La récupération d’eau de pluie est encadrée par la réglementation.

- Le recyclage des eaux usées : tout comme les eaux de pluie, ce recyclage peut satisfaire de nombreux besoins, en particulier non domestiques : irrigation, substitution de l’eau potable pour les usages industriels…- De nouvelles thématiques de recherche apparaissent

sur la gestion des eaux pluviales urbaines : la voirie et les espaces verts ; la gestion du cycle de l’eau ; la planification et l’urbanisme. Il y a aussi des enjeux sur les systèmes d’infiltration et le ralentissement des écoulements dans le cas des pentes fortes qui s’urbanisent.- Les activités de recherche de fuites devraient se développer.- L’augmentation du traitement des eaux (subventions).

Principaux freins- La baisse des budgets des collectivités territoriales.- Les captages historiques : problème de répartition dans des endroits difficiles d’accès (problème de sécurité) et captages à sécuriser (risque de pollution ou de manque d’eau si cyclone…)- Le financement des réseaux par l’UE ou l’Office de

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l’eau instituent un nouveau cadre avec une exigence sur le rendement des réseaux. Afin d’assurer ce rendement sur ces réseaux souvent gérés en DSP (délégation de service public), il faudrait pouvoir mettre en place des pénalités pour le délégataire. Il faudrait aussi différencier, lors des appels d’offres, le captage du traitement et de la distribution afin d’assurer une meilleure prise en compte de la qualité de l’eau et du rendement des réseaux.- Les investissements nécessaires pour des stations de potabilisation : les collectivités territoriales ne sont pas prêtes.

Évolution des emplois et des métiers - Concernant les métiers de l’exploitation et du traitement de l’eau, il y a un manque de spécialisations dans les formations initiales réunionnaises (ces spécialisations sont proposées par des écoles en métropole).

Besoin : développer les formations locales (levier de développement pour la filière).- Les professionnels soulignent l’importance de sensibiliser sur les métiers de canalisation. - Concernant l’évolution des métiers, les chefs de chantier devraient être formés (à minima sensibilisés) sur les réseaux d’eaux potables et d’eaux usées.- Besoin de formation :

certifications et habilitation eau potable ; mise en place des citernes de récupération d’eau

de pluie : connaître les pratiques pour éviter les moustiques (risques sanitaires)…

Acteurs (employeurs potentiels) : les exploitants et quelques entreprises principales (Veolia eau, la CISE, La Créole et une quinzaine d’établissements non employeurs) ainsi que les bureaux d’études techniques.

Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Exploitation

Agent technique de traitement d’eau potable

IIIBTS Mécanique et automatismes industriels, BTS Maintenance industrielle, TP Technicien sup. automatisme informatique

X

II Licence Électrotech/mécanique et maintenance industrielle X

I Master Électrotech/mécanique et maintenance industrielle X

Responsable d’usine de production d’eau potable

IFormation de base : BTS GEMEAUPuis évolution de carrière, formation continue

X

Suivi /qualité de l’eau

Hydrologue IMaster ou Doctorat en environnement : hydrologie, hydrogéologie et sols ou master science de l’eau

X

Hydraulicien Ingénieur spécialisé, master cycle de l’eau… X

Contrôleur/préleveur d’eau

IV Bac Professionnel hygiène environnement X

IIIDUT Génie biologique option génie environnement, BTS hygiène propreté environnement

X

Technicien biologisteIII

DUT Génie biologique option génie environnement, BTS hygiène propreté environnement

X

II Licence dans le domaine de l’eau X

Responsable de laboratoire d’analyse

II Licence/Licence Pro chimie ou dans le domaine de l'eau X

I Master/Ingénieur Chimie X

Réseaux/ Distribution

SoudeurV CAP Réalisation en chaudronnerie industrielle X

IV Bac Pro Technicien en chaudronnerie industrielle, MC Soudage X

Poseur de canalisation Canalisateur / Canalisatrice

V CAP Constructeur canalisations travaux publics / TP Canalisateur X

Ouvrier d’entretien réseaux/égoutier

VCAP Agent de la qualité de l'eau / CAP Constructeur canalisations travaux publics / Installateur sanitaire / TP Constructeur professionnel en voirie réseaux

X

Responsable réseau eau potable

IIIBTSA GEMEAU / DUT Génie biologique : génie environnement / BTS HPE (Hygiène Propreté Environnement)

X

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

Les métiers spécifiques et l’offre de formation « captage, traitement et distribution »

Page 49: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

État des lieuxActivités

- Assainissement collectif (AC) : collecte et transport des eaux usées vers une station de dépollution, dont les ouvrages sont situés sur le domaine public. - Assainissement non collectif (ANC) : installations individuelles de traitement des eaux domestiques. Ces dispositifs concernent les habitations qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent, en conséquence, traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel.- Plusieurs entreprises assurent la potabilisation et l’assainissement de 22 communes sur 24 : VÉOLIA (2/3 distribution/assainissement) et la CISE Réunion (Groupe Saur) ainsi que La Créole (en régie) pour Saint-Paul.

Les communes sont compétentes en matière d’assainissement des eaux usées. Les services d’assainissement sont des services publics à caractère industriel et commercial (SPIC) ils comportent :

- la collecte et le traitement des eaux usées dans le cas d’un service d’assainissement collectif ;- le contrôle et le suivi des installations d’assainissement

non collectif permettant le traitement des eaux usées des particuliers dans le cas d’un service d’assainissement non collectif (SPANC).

L’organisation est majoritairement communale et certains services sont gérés à un échelon intercommunal.

Les sols réunionnais sont essentiellement basaltiques, or, les basaltes ont pour caractéristique d’être très poreux. L’assainissement à La Réunion est donc d’autant plus important, que ces milieux, souvent fracturés du fait de la nature géologique des terrains, constituent des axes d’infiltration et de circulation verticale préférentiels. Ils favorisent ainsi le transfert des polluants vers les nappes souterraines.

42 % des foyers réunionnais sont raccordés au réseau public d’AC (tout à l’égout) et 58 % des foyers réunionnais traitent leurs eaux usées en ANC (fosse septique ou toute autre installation d’assainissement à la parcelle). En métropole, les proportions de l’assainissement sont de 20 % d’ANC et 80 % d’AC.

Emplois

Source UNISTATIS Pôle Emploi

2.5. ASSAINISSEMENT Sources : OREF, CNFPT, formanoo, pôle emploi, CA, office de l’eau, CMA

Nombre d’établissement employeurs dans la collecte et traitement des eaux usées

Nombre de salariés dans la collecte et traitement des eaux usés.

6

5

4

3

2

1

01993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 20100

20

40

60

80

100

120

Source UNISTATIS Pôle Emploi

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Les emplois et métiers de l’assainissement et de l’eau potable de la fonction publique territoriale en 2010

Catégorie (%)

Métiers Effectif A B C Age moyenPlus de 55

ans (%)

Contrôleur en AC et NC 23 8.7 34.8 56.5 42.1 9.1

Ouvrier d’entretien réseau potable et assainissement

23 0 0 100 49.7 31.3

Directeur eau potable et assainissement

12 83.3 8.3 8.3 45.0 16.7

Surveillant travaux en eau potable et assainissement

9 0 77.8 22.2 37.9 0

Technicien de contrôle des stations d’épuration

8 0 75 25 33.2 0

Responsable d’exploitation eau potable et assainissement

6 33 50 16.7 42.7 0

Ouvrier d’entretien station d’eau potable et d’épuration

4 0 0 100 47.5 0

Hydrogéologue 3 100 0 0 32.9 0

Préleveur 3 0 0 100 51 33

Ensemble 36 524 5.7 11.6 81.1 46.4 19.9%

Source : CNFPT, recensement 2010

Facteurs d’évolution - Le réseau d’assainissement actuel est largement saturé. Des investissements importants ont été effectués en termes de modernisation des stations pour l’assainissement.- L’augmentation du nombre de structures de traitement des eaux usées et de la prise en compte des menaces sur la ressource en eau.- La réglementation : dans un souci écologique de préservation des milieux naturels et des ressources en eau, la loi impose à tout vendeur de justifier du bon fonctionnement de son assainissement individuel. Pour respecter cette obligation, il faut remettre à l’acquéreur, depuis le 1er janvier 2011, le diagnostic assainissement. Cette nécessité de diagnostic devrait augmenter le nombre d’entreprises spécialisées sur les contrôles d’ANC.- 16 stations d’épuration recensées à La Réunion : 90 % des ouvrages sont saturés. Le schéma départemental d’assainissement prévoit donc la réalisation d’équipements (projets de créations et d’extensions) jusqu’en 2020 :

3 constructions 1 reconstruction 4 extensions et mises aux normes

Principaux freins- Des problèmes sont rencontrés sur la mise en œuvre opérationnelle des services publics d’assainissement non collectif :

Le diagnostic de l’existant : réelle difficulté à le mettre en place (manque d’agents affectés au SPANC, difficultés de communication auprès des usagers et réactions…) La conformité des installations : la notion de

conformité est remise en question car chaque collectivité réalise ses contrôles selon ses propres règles. Les agents n’ont pas connaissance de la législation exacte en vigueur. On peut noter le manque d’informations sur certaines installations et notamment sur les procédés innovants. L’équilibre financier : financement autonome après

5 ans maximum d’affectation sur le budget de la commune. Taux important d’impayés des redevances.

Emplois- L’automatisation des procédures et la télégestion réduisent le potentiel de création d’emplois.

Formations- Le manque de formation des agents affectés aux SPANC : les agents déjà formés n’actualisent pas leurs connaissances. Or, le « Spanceur » : agent de terrain, confronté à une multitude de situations, a besoin de solides connaissances théoriques de base sur le

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

fonctionnement bactériologique, l’hydrologie, la pédologie etc. Il faut former les futurs agents mais aussi prendre en compte les différents niveaux (administratifs, techniques…).

Évolution des emplois et des métiers / préconisations formations

-Tendance 2013 : recrutements soulevés par l’enquête, sur les métiers d’opérateur ANC, d’agent d’assainissement, de chauffeur d’hydro-cureuse et d’électromécanicien.- Les besoins de diagnostics pour l’ANC pourraient nécessiter la mise en place de formations spécifiques sur cette activité. - Une STEP telle que celle du Grand Prado (capacité de traitement 160 000 EH) pourrait employer jusque 7 personnes (hors personnel de laboratoire) :

- 1 pilote- 1 automaticien- 1 à 2 électrotechniciens et/ou 1 électromécanicien- 1 opérateur de station de méthanisation- Les stations de moindre capacité : moins d’emplois en ETP mais toujours les mêmes compétences.

- Pour l’exploitation des STEP et extensions prévues dans le SDA d’ici 2020, il est estimé un besoin de 30 à 40 ETP : formations de niveau III en électronique, automatisme et traitement des eaux avec expérience

de 2 à 3 ans (conduite ou intervention sur ce type d’installation)- Il existe des besoins en formation

Les professionnels identifient un manque de compétences pointues dans le domaine du traitement des eaux potables ou usées. Ces compétences relèvent du génie des procédés et du génie chimique, plus que des formations initiales (BTS GEMEAU). La mise en place de formations de spécialisation et/ou des modules (spécialisation, professionnalisation, remise à niveau) fait intervenir des professionnels installés en France métropolitaine. Ce processus permet l’acquisition de compétences opérationnelles dans le domaine de l’eau usée et potable, de la méthanisation. La formation pourrait être de type Master. Pour répondre aux besoins, des formations de ce type devraient se mettre en place dès 2012-2013. Certificat d’aptitude pour travailler en espaces

confinés à acquérir avant novembre 2016. Un manque de sensibilisation sur la ressource eau

dans les métiers de la fonction publique territoriale est soulevé : il faut proposer des formations au CNFPT.

Acteurs/employeurs : exploitants, vidangeurs, bureaux d’études pour la conception des stations d’épuration, entreprises de construction pour la construction de celles-ci.

Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Exploitation

Agent technique d’exploitation de station d’épuration (STEP)

V CAP agent de la qualité de l'eau X

IIIBTSA GEMEAU / DUT Génie biologique : génie environnement / BTS HPE (Hygiène Propreté Environnement)

X

Electromécanicien

IVBac Pro électrotechnique / électrotechnique, énergie, équipements communiquant / Electrotech marine

X

IIIBTS équipements industriels / automatisme informatique / électrotechnique

X

Automaticien IIIBTS Mécanique et automatismes industriels / Maintenance industrielle

X

Chauffeur hydro cureuse - Formation initiale minimale obligatoire (FIMO) X

Responsable de STEP IIngénieur eau ou Master/Doctorat HSE (Hydrogéologie, Sol, Environnement)

X

Contrôle

Technicien SPANC

IVContrôleurs de travaux : Bac de l'enseignement secondaire ou diplôme homologué au niveau IV, avec connaissances juridiques de l’assainissement non collectif

X

IIITechniciens supérieurs : BTS Gemeau, DUT Génie biologique, DUT génie civil… + des connaissances juridiques et techniques de l’assainissement non collectif

X

Les métiers spécifiques et l’offre de formation de l’assainissement

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

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Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Contrôle (suite)

Contrôleur/opérateur AC et ANC

IV Bac Pro Hygiène et environnement X

IIIBTSA GEMEAU / DUT génie biologique option génie de l’environnement

X

Responsable ANC IIIBTSA GEMEAU / DUT génie biologique option génie de l’environnement

X

Réseaux / Distribution

Ouvrier d’entretien réseaux/égoutier

VCAP Agent de la qualité de l'eau / Constructeur canalisations travaux publics / Installateur sanitaire

X

Agent de réseau IVBac Pro Gestion des milieux naturels et de la faune / Hygiène et environnement

X

Gestionnaire service public d’eau et d’assainissement

IIIBTSA GEMEAU / DUT génie biologique option génie de l’environnement

X

I Master ou Doctorat HSE (Hydrogéologie, Sol, Environnement) X

Responsable réseau IIIBTSA GEMEAU X

IUT génie biologique option génie de l’environnement X

Responsable investissements

-Formation continue : Compétence eau à intégrer dans un parcours d’ingénieur financier

X

Les métiers spécifiques et l’offre de formation de l’assainissement (suite)

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

État des lieuxActivités

- Ces activités, exercées par des laboratoires ou des bureaux d’étude, sont liées à l’économie d’eau, au monitoring, et à la recherche de fuites.- Les mesures et contrôles sont effectués en amont (eau potable) et en aval (rejet des eaux usées)

Facteurs d’évolution - La prospection de nouvelles ressources en eau dans le sud de l’île.- Les activités de recherche de fuites devraient se développer (rendement du réseau de 55 %).

Principaux freins- Le manque de financements publics.- Le manque de laboratoires.

Évolution des emplois et des métiersSpécialisation importante pour ces métiers : les connaissances hydrographiques (l’étude et la description des cours d’eau et des étendues d’eau : océans, mers, lacs...) pour savoir adapter les schémas aux caractéristiques du sol.

Acteurs/employeurs : bureaux d’études

2.6. MESURES, CONTRÔLES Sources : AD

Page 53: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Mesure

Contrôleur /préleveur IIIDUT Génie biologique : génie environnement / BTSA GEMEAU

X

Hydrologue IMaster/Doctorat environnement spécialité hydrologie, hydrogéologie et sols, master science de l’eau (pas de master spécifique à La Réunion)

X

Ingénieur informatique III à Ide DUT/BTS Eau ou Environnement à Master environnement avec une compétence en traitement de données géographique et maitrise des SIG

X

Recherche et développement

Hydrologue IMaster/Doctorat environnement spécialité hydrologie, hydrogéologie et sols, master science de l’eau (pas de master spécifique à La Réunion)

X

Ingénieur RD I Master/Doctorat environnement ou eau X

Les métiers spécifiques et l’offre de formation de « la mesure et du contrôle »

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

À la suite de la demande conjointe du groupe de travail et de l’AD, une enquête a été menée auprès des acteurs de la filière. Une cinquantaine de questionnaires ont été transmis par mail. 12 réponses ont été reçues et traitées, comprenant 7 bureaux d’étude, 4 entreprises et 1 établissement public. Pour réponses 9 sur 12, plus de la moitié de leur activité est consacrée à l’activité eau.

Les structures qui ont répondu à l’enquête représentent 365 salariés, dont deux qui concentrent 285 salariés. Sur la liste des métiers cités comme métiers principaux de la structure on retrouve des agents de maintenance, de réseau ; des responsables de service ; des électromé-caniciens ; des hydrogéologues. Le niveau général demandé pour ces métiers est de BAC +2. Le BTS GEMEAU souvent cité. Les professionnels soulignent le manque de formations supérieures à La Réunion pour les métiers de recherche, d’ingénieur…

Concernant les recrutements pour 2013, toutes les structures vont potentiellement ou assurément recruter, notamment dans les métiers du traitement/assainissement et dans la gestion de l’eau.

2.7. ENQUÊTE SUR LA FILIÈRE EAU Sources : AD

Types de structure ayant répondu

Part de l’activité eau dans la structure

740-50%

3

50-100%9

1

74Entreprises

Etablissement publicBureau d’étude

Niveau des salariés de la filière

I

0 2 4 6 8 10 12 14 16

III

IV

V

3 structures ont indiqué que leur par d’activité de l’eau était inférieur ou égal à 50%.

V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

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54 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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E III On retrouve le même optimisme concernant les perspectives

d’activité en 2013. Pas de réponse concernant une baisse, et même 8 des acteurs sur 12 prévoient une hausse de l’activité.

Les facteurs positifs évoqués favorisant l’évolution de l’activité sont la notion d’environnement et de la ressource ainsi que l’importance de la réglementation dans ce domaine. À l’inverse, les freins principalement évoqués sont financiers.

Dans les besoins en formation exprimés dans 10 des réponses, figurent principalement dans le domaine de l’assainissement et les mesures et contrôles. Les métiers concernés par ces besoins sont principalement les ingénieurs, techniciens et techniciens supérieurs.

Métiers des recrutements prévus en 2013

Facteurs positifs

Freins

Besoins en formation en 2013

Gestion de l’eau

Traitement assainissement

Hydraulique/cartographie

Hydrogéologie

0 2 4 6 8 10

Environnement, ressources

Normes, Réglementations

0 1 2 3 4 5 6 7

Prise de conscience

Equipement

0 1 2 3 4 5 6

Finance

Marché

Equipement

Métiers/formations

3. La filière déchet Sources APRIM, AD, OREF, formanoo, ONISEP, PDEDMA, PREDIS PREDAMA

On distingue principalement quatre types de déchets :1. Les déchets biodégradables ou compostables (résidus verts, boues d’épuration des eaux, restes alimentaires, déchets agricoles...) qui s’assimilent en première approche à la biomasse.2. Les déchets recyclables (matériaux de construction, métaux, matières plastiques) pouvant être réutilisés, tels quels dans d’autres domaines, ou recyclés.3. Les déchets ultimes qui « ne sont plus susceptibles d’être traités dans les conditions techniques et économiques du moment ». Eux seuls peuvent encore être mis en décharge.

4. Les déchets spéciaux et les Déchets Industriels Dangereux (DID) qui peuvent, à la différence du déchet banal, entrer dans la catégorie des déchets dangereux et dont font partie les déchets toxiques et radioactifs.Trois principales sources : 1. Les ménages qui représentent une faible part des déchets en volume, mais néanmoins les plus complexes à traiter. 2. Les entreprises industrielles et commerciales, notamment l’industrie agro-alimentaire, le secteur du BTP et le secteur agricole.3. Les collectivités et services publics.

MenagesEntreprises industrielles

et commercialesCollectivités et services publics

Captage, traitement et distribution 4

Equipement (fabrication, installation, distribution)

3

Mesure et contrôles 6

Assainissement 6

Gestion de l’eau, financement et accompagnement

4

Préservation des milieux et de la res-source, sensibilisation

4

Etude, ingénierie et conseil 6

Autre 3

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

État des lieuxActivités

- Plus d’une soixantaine d’entreprises sont directement impliquées dans la filière, PME et gros donneurs d’ordres (Véolia, Suez…)

Emplois- La filière représente plus d’un millier d’emplois directs et un chiffre d’affaires de 100 M€.

La situation actuelle à La Réunion est une situation d’urgence à l’horizon 2014

- 467 274 tonnes de déchets sont produits à La Réunion en 2011, 63 % d’entre eux sont enterrés.- Une pression démographique et économique forte qui amène à la saturation des deux centres d’enfouissement des déchets ultimes existants. - Seules 30 % des installations prévues en 2006 ont été réalisées (déchèteries, traitements biologiques, décharge, centres de valorisation énergétique).- La filière est soumise à de fortes pressions réglementaires (directive européenne 2008/98/CE, convention de Bâle, Règlement 259/96, directive DEEE, ICPE). Elle est en cours de structuration industrielle, avec un potentiel de développement.- L’enfouissement est considéré comme une solution à utiliser uniquement pour les déchets dits « ultimes ». La priorité est donnée à la prévention et au recyclage des déchets.- Il existe une valorisation agricole d’une partie des matières organiques, d’origines agricole, urbaine et agro-industrielle.

Outils de la filière - PPGDND : Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux (la loi Grenelle II du 13 juillet 2010 reforme la planification des déchets en transformant les PDEDMA) adopté en juin 2011 (révision PDEDMA). Il définit à l’horizon 2020 les orientations et les infrastructures nécessaires au traitement des déchets (3e

révision en cours).- PREDIS : Plan Régional d’Élimination des Déchets Industriels Spéciaux (4) (2010) qui contient le PREDAS : Plan Régional d’Élimination des Déchets d’Activités de Soins, et PREDAMA : Plan Régional d’Élimination des Déchets Autres que Ménagers et Assimilés, qui définissent les orientations à suivre à l’horizon 2017. Conformément aux orientations de la loi Grenelle II, ce plan deviendra le Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets Dangereux lors de sa prochaine révision ; il portera dans le futur le nom de Plan Régional d’Élimination des Déchets Dangereux (PREDD).- PDGDBTP : Plan Départemental de Gestion des Déchets du BTP – en révision.- Plans d’épandage des matières organiques épandables.- La structuration de la filière est en cours dans le cadre du futur cluster « green » porté par le Syndicat de l’Importation et du Commerce de La Réunion (SICR).

Enjeux de la filière - La prévention (réduction à la source) : les objectifs assignés sont la réduction de la production de déchets ménagers de 7 % par habitant pour 2015 et de 7 % supplémentaires pour 2020. Concernant les industriels et entreprises, la mise en place de programmes de prévention « quantité » et « qualité » figurent parmi les priorités à retenir dans le PREDIS, pour arriver à une gestion optimisée et coordonnée de ces déchets.- La valorisation : les performances de valorisation matière et organique doivent être améliorées afin de recycler 45 % des déchets produits par les ménages à horizon 2015 et 50 % en 2020. Pour les déchets industriels spéciaux et autres que ménagers et assimilés, l’objectif à atteindre pour 2017 est la valorisation de 65 % du gisement total.- La maîtrise des impacts du traitement des déchets résiduels : les quantités à enfouir devront être réduites et les déchets stabilisés.- L’information du public et l’élaboration de rapports annuels sur les chiffres des déchets produits et valorisés.

La filière « REP »Il existe une organisation spécifique pour les produits dits à « Responsabilité Élargie des Producteurs ». En effet, ce principe, qui repose sur la notion de pollueur/payeur, instaure une éco-participation versée par le producteur. Elle est répercutée ensuite sur le consommateur puis gérée par un éco-organisme qui a la charge d’organiser la filière de collecte et de traitement du déchet. Les produits REP (DEEE, piles, huiles minérales, déchets industriels spéciaux, batteries et pneus) sont donc enlevés et traités par les prestataires agréés des éco-organismes.

Les activités principales de la filière déchet Afin d’appréhender les métiers de la filière déchet, chacune de ces activités sera décrite.

Observation et accompagnement

Prévention et réemploi

Stockage, traitement et valorisation

Collecte et tri

Note(4) Les DIS : véhicules hors d’usage, huiles minérales et synthétiques usagées, piles, DEEE, bois traités, emballages souillés, fluides frigorigènes…

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État des lieuxActeurs

- Un observatoire des déchets est en cours de réalisation à l’Agorah. En complément, des structures comme l’Agence de Développement, l’ADIR, l’AFD, l’ADEME, la CCIR…accompagnent (via l’aide à la recherche de financement, de partenaires…) les entreprises de la filière qui souhaitent s’implanter ou développer une activité.- La Chambre d’Agriculture, quant à elle, est un organisme de référence sur la valorisation en agriculture des matières organiques d’origine urbaine, et de celles produites par les exploitations agricoles et les industries agro-alimentaires.- La CER BTP accompagne les porteurs de projets dans le domaine du recyclage des déchets du BTP, comme en témoignent les trois plateformes du BTP.

Facteurs d’évolution - La nécessité de l’observation pour les différents plans en révision.- La structuration de la filière dans le cadre du futur cluster « green ».

Principaux freins- Le retard dans la mise en œuvre de l’observatoire des déchets.- Le manque de connaissance et de maîtrise des petits gisements, appelés les déchets toxiques en quantité dispersée (DTQD).

Évolution des emplois et des métiers / préconisations formations

- Les besoins en formation : « Gestion des déchets, financement et accom-

pagnement » souligné par l’enquête. Le négoce de déchets : manque de formations en

commerce international (niveau I).- Le laboratoire PIMENT (Physique et Ingénierie Mathématique pour l’Énergie et l’environnemeNT) est pluridisciplinaire : pour les professionnels de la filière, c’est un exemple à suivre. Selon eux, il faudrait proposer des formations initiales pluridisciplinaires.- Il existe un décalage entre l’offre de formation et les besoins des entreprises : pour proposer des formations spécifiques à La Réunion les professionnels proposent de signer des conventions avec des structures métropolitaines (par exemple des écoles d’ingénieurs)

3.1. OBSERVATION DE LA FILIÈRE ET ACCOMPAGNEMENT DES PROJETSSources : Conseil Général, Chambre d’Agriculture, AD, CER BTP

Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Observation

Ingénieur chargé d’étude, ingénieur environnement, ingénieur génie sanitaire

IIngénieur/Master/Doctorat type HSE (Hydrogéologie, Sol, Environnement), Master B4 (Biochimie, Biologie moléculaire, Biotechnologie et Biomédecine) ou Doctorat

Accompagnement et financement des projets

Ingénieur chargé de projets

III à IDans le domaine de l'environnement avec des connaissances complémentaire : droit, technique, management

X

Ingénieur financier

II Licence Droit, économie, gestion mention gestion X

I

Master Pro management option comptabilité X

Master Pro DEG spécialité ingénierie économique et financière

X

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

Les métiers spécifiques et l’offre de formation de l’observation et de l’accompagnement de la filière déchet

Page 57: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

État des lieuxActivités

- La prévention des déchets ménagers : les collectivités ont la compétence de la gestion des déchets. À La Réunion les communes ont délégué cette compétence aux EPCI, qui cherchent à faire des économies dans ce domaine via la baisse des fréquences de collecte. Aussi, mettent-elles l’accent sur la prévention et le tri à la source. Des programmes locaux de prévention et de communication, en partenariat avec l’Ademe, sont donc en cours dans les EPCI :

accords-cadres de 5 ans, signés par chacun des EPCI avec l’ADEME. Chaque EPCI bénéficie alors d’un animateur de programme pour réaliser du porte à porte, ou de la prévention…

- Les conseillers de la CA font de la prévention auprès des agriculteurs sur la gestion des déchets.- La mise en place de programmes de prévention « quantité » et « qualité » figurent parmi les priorités à retenir dans le PREDIS, élaboré par la Région, pour arriver à une gestion optimisée et coordonnée des déchets industriels spéciaux et autres que ménagers et assimilés.- Le Réemploi consiste à donner une seconde vie à des matériels jugés obsolètes et/ou défectueux, et permet d’éviter la consommation de matière première liée à la fabrication et au transport de matériel jusqu’à La Réunion. Emplois- En 2011, le réseau d’entreprises de réparation (en informatique, électroménager, électronique, vête-ments…) est constitué d’environ 400 entreprises pour 685 emplois et 20 millions de volume d’affaires.

Facteurs d’évolution - Les collectivités cherchent à baisser la fréquence des collectes (gain financier) elles mettent donc l’accent sur la prévention et le tri à la source (communication et éducation).- Les objectifs assignés dans le cadre du plan révisé d’élimination des déchets sont la réduction de la production de déchets ménagers de 7 % par habitant pour 2015 et de 7 % supplémentaires pour 2020. Cet objectif demande la réalisation d’actions de prévention. - Les objectifs de prévention et de réduction de la nocivité des déchets dangereux, évoqués dans le PREDIS révisé, nécessitent la mise en place d’outils comme :

L’instauration d’une fiscalité spécifique aux produits fortement générateurs de déchets et d’un taux discriminant d’octroi de mer, applicable aux produits importés les plus générateurs de polluant. Le développement d’une politique d’achats verts

et de réduction des consommables dans le cadre des politiques d’achat des collectivités et de l’État. L’incitation à la consommation responsable, par

la promotion des écoproduits, des écolabels, des produits durables, réparables et économiques.

- L’état du réseau de « ressourceries » en 2010 à La Réunion, en progression :

Projets réalisés : Les Papillons d’Emmaüs, quelques

initiatives locales réussies : (Associations, ACI

Palettes, ACI Textile…) et brocantes / dépôts vente.

Projets engagés : la filière de l’électroménager avec

les Papillons d’Emmaüs et « ressourceries » : CIVIS.

La filière Textile par les Papillons d’Emmaüs.

- Il existe déjà plusieurs structures de réemploi pour

les DEEE : BAC, D.E.H.F.I, à Saint-Denis (la répartition

géographique serait à revoir).

- Des projets de réemploi sont en cours sur les filières :

meubles et DASRI.

- La Réunion bénéficie d’un réseau d’entreprises

de réparation (en informatique, électroménager,

électronique, vêtements…).

Principaux freins- Les structures de réemploi, type « ressourceries », sont

souvent financées via des subventions, ce qui remet en

cause leur pérennité.

- Le manque de porteurs de projets ayant la double

compétence technique (gestion des déchets) /

sociale (insertion).

- Le réseau des acteurs de la réparation qui fait face à

plusieurs problématiques :

Le « tout jetable » : obsolescence programmée des

produits, besoin de renouvellement sous l’influence

de phénomènes de mode, prix très bas…

Le coût du remplacement des pièces défectueuses.

Évolution des emplois et des métiers - Apparition de nouveaux métiers : animateurs de

prévention, éco concepteur, agent de démontage/

remontage…

- Des effectifs à prévoir pour les actions de

communication dans le cadre du PDEDMA : création

de 60 à 150 emplois.

Préconisations formations- Un fort besoin en formation sur les sujets de la

« sensibilisation au tri des déchets » et la « prévention

gestion des déchets » est souligné par l’enquête sur la

filière.

- Il y a un besoin de formations techniques selon le

type des déchets à traiter (différents modules existent

à l’AFPAR, avec le plateau technique adapté) dans le

cadre des activités de réemploi par l’insertion.

- Les acteurs de la réparation ont un besoin général

de formation (notamment sur les technologies de

réparation), et de professionnalisation.

3.2. PRÉVENTION ET RÉEMPLOI Sources : Ademe, collectivité, Conseil Général, CM, CA, PDEDMA, PREDIS PREDAMA

Page 58: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

58 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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E III

État des lieuxActivités et emplois

- Les déchets des ménages sont déposés en déchèterie, ou pris en charge sur le lieu de production. Ce sont les EPCI qui ont la compétence de la collecte et du traitement de ce type de déchets sur leur territoire. - La collecte des déchets ménagers est essentiellement réalisée, par le biais de marchés publics, via des prestataires spécialisés (Nicollin, Onyx…). Il existe 33 déchèteries à La Réunion.- 20 % du gisement des déchets industriels spéciaux, et autres que ménagers et assimilés, est collecté de manière spécifique et conforme (2006).- Le tri est une activité récente, développée avec la montée en puissance de la collecte sélective des déchets ménagers recyclables (papiers, cartons, plastiques…).- En 2011, il existe 3 centres de tri, un au nord (VALOI), un dans l’ouest (CYCLEA) et le dernier dans le sud (centre de tri de la CIVIS à Pierrefonds), qui emploient au total

250 personnes. Le tri se fait, soit de façon grossière (au grappin), soit de façon plus fine (à la main). - Il existe 3 plateformes de tri spécifiques aux déchets du BTP.

Facteurs d’évolution - Les réflexions en cours sur la sensibilisation par d’autres leviers : répression, outils de sensibilisation plus ludiques…- L’identification des types de déchets et de leur tonnage (rôle du futur observatoire des déchets).- Plus de répression sur les acteurs privés.- L’atteinte des objectifs cités par le PREDIS et PREDAMA :

70 % du gisement de déchets industriels spéciaux collectés en 2017. La collecte systématique de proximité des déchets

d’activités de soin des ménages. Le tri, puis la collecte séparée, des déchets autres

que ménagers et assimilés organiques.

Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Prévention auprès des ménages (déchets ménagers)

Ambassadeur de tri / médiateur de l’environnement

V Agent de médiation - information et services X

IV Bac Pro services de proximité et vie locale X

Conseiller en gestion des déchets

III DUT Génie biologique option génie de l’environnement X

Responsable communication environnement

II Licence Info Com X

I Master pro information communication média X

Prévention industriels, entreprises et agriculteurs

Conseiller gestion des déchets

III DUT Génie biologique option génie de l’environnement X

Conseiller agricoleIII BTSA Développement agriculture des régions chaudes X

II Licence Pro conseil et développement agricole X

Réemploi et réparation

Encadrant technique III BTS, IUT technique X

Technicien réemploi, réparation

- Pas de formation spécifique existante -

Les métiers spécifiques et l’offre de formation de la prévention et du réemploi des déchets

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

3.3. COLLECTE ET TRI Sources : OREF, formanoo, CNFPT, CA, PREDIS PREDAMA,

Page 59: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

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ITRE III

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

Principaux freins- Entre 2006 et 2008, les refus de tri sont passés de 13 % à 28 % (cela est peut être dû à l’ambiguïté des politiques publiques menées par les EPCI).- Les conflits d’intérêt entre les gestionnaires de centres d’enfouissement et les incitateurs du tri à la source.- La dispersion des déchets des petits industriels.- Le coût de la collecte des déchets (de tous types).- L’export de déchets dangereux qui grève le coût de traitement des déchets. - Le non-respect de la réglementation.

Évolution des emplois et des métiers - Il est nécessaire de prévoir des recrutements pour exploiter les sites de tri et de traitement dans le cadre du PDEDMA : création de 60 à 90 emplois.- Un déficit de professionnels qualifiés est souligné pour les métiers de collecte et tri.

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

Source : recensement CNFPT 2010

Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Collecte

Equipier de collecte V Titre Professionnel d'Agent de Propreté et d'Hygiène X

Conducteur de matériel de collecte

- Conducteur de transport (non qualifiant) X

VPermis PL FIMO (formation initiale minimale obligatoire), CAP Conducteur routier marchandises

X

- Spécification/transport déchets dangereux X

Agent d’accueil/ de pesée

IVBac Pro de type : technique (hygiène et environnement) voire administratif

X

Conseiller/sécurité transport déchets dangereux

IIIBTS Transport et prestations logistiques X

Transports matières dangereuses - Formation des conducteurs à la formation de base

X

- FC Conseiller à la sécurité X

Logisticien III BTS Transport et prestations logistiques X

Collecte

Agent de déchèterie, Agent de tri

TP Agent de déchèterie (à venir) X

Technicien de traitement des déchets

IIIBTS hygiène, propreté et environnement X

DUT Génie biologique option génie de l’environnement X

Responsable d’exploitation

IIITP Technicien supérieur en méthodes et exploitation logistique

X

III BTS Transport et prestations logistiques X

II Licence Pro management des entreprises X

Les métiers spécifiques et l’offre de formation de la collecte et du tri des déchets

Principaux métiers exercés dans les collectivités territoriales

Métiers Effectifs A B C Age moyen plus de 50 ans plus de 55 ans

Agent de déchèterie 164 0,0 0,9 98,1 39,4 15,7 4,5

Responsable de la gestion des déchets

25 28,0 20,0 52,0 39,3 13,6 4,5

Page 60: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

60 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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E III

État des lieuxActivités et emplois

- De nombreux déchets peuvent être valorisés, mais souvent, l’outil permettant leur valorisation peut difficilement être développé à La Réunion. En effet, le potentiel local n’est pas suffisant pour amortir les installations nécessaires. Les déchets sont donc en grande partie conditionnés et exportés pour entrer dans le cycle de valorisation. - Quand le déchet non dangereux ne peut être valorisé, il est alors stocké dans des centres de stockage adaptés à sa dangerosité : une Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND), anciennement Centre de Stockage des Déchets Ultimes (CSDU) et Centre d’Enfouissement Technique (CET). - Il existe 2 ISDND à La Réunion (Rivière Saint-Etienne et Sainte-Suzanne) qui arrivent à saturation. Un centre emploie 20 à 25 salariés. - Concernant les déchets autres que ménagers et assimilés, ils sont éliminés de manière récurrente alors que leur caractère ultime n’est pas démontré. En parallèle, il semblerait que des déchets industriels spéciaux soient éliminés dans des installations locales non adaptées. - La Réunion ne possède pas d’installations d’élimination des déchets industriels spéciaux, les installations existantes sont dédiées au regroupement, au transit, et au pré-traitement (VHU et DEEE essentiellement).- Près de 20 % du gisement total des déchets industriels spéciaux et déchets autres que ménagers et assimilés ont été valorisés en 2006. Un objectif de valorisation de 65 % du gisement total est prévu par le PREDIS/PREDAMA pour 2017.- Il existait en 2007, cinq unités de banalisation des déchets d’activités de soins à risque infectieux, qui sont réparties sur trois installations.

Point sur le traitement et la valorisation des déchets, selon leur type, à La Réunion

Le bois - Les déchets du bois brut représentent entre 5 et 10 % des encombrants.- Les déchets du bois transformé :

Les déchets de scierie sont valorisés en litière (Copobois) ; Les palettes en bois sont recyclées (AC2V et Castor

Distribution), et transformées en mobilier, via un chantier d’insertion sur le territoire du TCO.

- Moteur : la gestion du bois brut dans de nouvelles installations de gazéification dans le cadre du PER (pôle d’excellence rural). - Frein : Le gisement local de déchets de bois brut n’est pas suffisant pour qu’un processus de valorisation matière ou énergétique dans des installations, grandes et donc rentables, soit mis en place.

Les pneus - Moteur : La filière de collecte existe et l’entreprise Solyval propose une valorisation de la matière dans les aires de jeux pour enfant, des terrains sportifs synthétiques, des roues de poubelles, des murs anti-bruit, bassins de récupération d’eau….- Moteur : l’Eco-Organisme de la filière : AVPUR (Association Valorisation Pneumatiques Usagés Réunion), créée en 2003, et qui représente 40 adhérents en 2013. 2 000 pneumatiques usagés sont collectés tous les jours dans les 300 points de vente de l’île. Les pneumatiques usagés récupérés par les 300 points de vente adhérents à AVPUR sont collectés par le prestataire agréé RUN ENVIRONNEMENT, puis stockés et valorisés à La Réunion par la société agréée SOLYVAL.- Frein : difficultés à valoriser localement les nouvelles matières.

Les déchets verts - Moteur : des solutions de valorisation sont à l’étude dont la méthanisation (avec les boues de STEP) et la valorisation énergétique (centrales thermiques) :

• Projet de valorisation énergétique dans le cadre de la station d’épuration du Grand Prado (projet VÉOLIA).

- Frein : les déchets non correctement triés aujourd’hui, et le ramassage en porte-à-porte est coûteux.- Frein : l’évolution de la réglementation concernant la normalisation des déchets verts, en cours, n’a pas d’issue certaine.

Les boues de STEP- Moteur : les projets en cours de raccordement au système d’assainissement collectif et la mise en service de nouvelles stations d’épuration devraient doubler le volume de boues à horizon 2020. Les valorisations possibles sont : l’épandage, l’alimentation de micro-algues, l’enrichissement d’engrais, la valorisation énergétique.- Frein à l’épandage : la richesse des sols réunionnais en traces métalliques, le fort déficit d’image, le manque de surfaces.- Frein à la valorisation énergétique par co-combustion de bagasse : le volume des boues reste très faible en comparaison de la bagasse (rapport de un à dix). La décision de modifier le cycle de combustion pour intégrer les boues de STEP n’est donc pas encore envisagée.

Les DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques)

- Considérés comme des déchets dangereux, ils sont collectés, en partie démantelés et compactés à La Réunion, avant d’être exportés. Concernant la filière « froid », les déchets sont directement exportés.- Moteur : projets de réemploi DEEE, le réseau de réparateurs DEE existe.- Freins : la collecte actuelle n’est pas efficace. - Proposition : développer un mode de collecte avec les

3.4. STOCKAGE, TRAITEMENT ET VALORISATION Sources : OREF, formanoo, Conseil Général, Chambre d’Agriculture, PREDIS PREDAMA

Page 61: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

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ITRE III

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

bailleurs sociaux, par exemple, des déchèteries mobiles.- Freins : Les DEEE industriels n’ont pas de réglementation, et il manque l’éco-organisme.

Les déchets industriels spéciaux (déchets dangereux : piles, lampes, batteries…) : récupérés et conditionnés avec précaution par la Stardis, avant export. Filière à structurer.

- Moteurs : les contrôles et sanctions sont de plus en plus appliqués (respect de la réglementation relative à l’élimination des déchets), notamment par les douanes. - Moteur : l’éco-organisme de la filière (entreprise RVE).- Moteur : l’Association de Traitement des Batteries de La Réunion (ATBR), qui représente 47 adhérents en 2013. 400 batteries usagées au plomb sont collectées tous les jours dans les 300 points de vente de l’île. ATBR entame sa 12e année d’activité et totalise environ 900 000 batteries usagées collectées et valorisées. Les batteries usagées sont collectées par le prestataire agréé JS TRANSPORTS puis stockées, reconditionnées par la société agréée STARDIS qui les exportent pour des raisons réglementaires en France métropolitaine pour être recyclées et valorisées.- Frein : les coûts sont importants pour respecter les conditions réglementaires sur l’export de déchets dangereux. Si les contrôles sont plus nombreux, ils restent insuffisants.

Acier et aluminium Triés et parfois compactés avant export.

- Moteur : le besoin mondial d’acier et d’aluminium.- Frein : l’acier a une faible valeur ajoutée, et il existe une concurrence illégale.

Les plastiques, papiers et cartons recyclables Triés, compactés, puis exportés.

Le verre - Moteur : une partie est récupérée par les Brasseries de Bourbon qui réutilisent 70 % de leurs bouteilles (une partie du verre serait concassée par Holcim). Le reste est exporté. - Valorisation possible dans le cadre des grands chantiers à venir.

Les huiles usagées - Après pré-traitement par l’entreprise Stardis, la centrale thermique de Bois Rouge récupère les huiles minérales usagées afin de s’en servir comme combustible. - Moteur : une filière de valorisation des huiles alimentaires est en cours de constitution. - Objectif : collecter 85 % des huiles en 2018.

Les déchets BTP - Moteur : béton ferraillé et non ferraillé, croûtes d’enrobé, carrelage, faïences, sont récupérés par les centres de tri des déchets du BTP de l’île qui recyclent et valorisent sur place. Ils sont essentiellement valorisés en « 0/80 recyclé » (il peut exister d’autres granulométries selon la demande : 0/31,5 par exemple) une sorte de grave ou granulat, issu du recyclage des déblais du BTP. Les Travaux Publics (TP) sont les plus fréquents utilisateurs, en techniques routières (sous-couche, couche de forme), remblayage de tranchée… Le reste des déchets (plâtre, bois, déchet industriel banal) est renvoyé dans les filières spécifiques.

- Moteur : le début de prise en compte de la réglementation dans les appels d’offre.- Frein : la difficulté de faire appliquer la réglementation au niveau des producteurs de déchets, ainsi que le faible nombre de contrôle.

Les déchets issus des activités de soin - Moteur : il existe une filière locale pour traiter (traitement thermique) les déchets des professionnels. - Moteur : pour les déchets des patients en auto-traitement, la filière est en cours de constitution dans le cadre d’une expérimentation.

Emballage vides des produits phytosanitaires (EVPP), Produits Phytosanitaires Non Utilisables (PPNU) et plastiques agricoles

- Moteur : les EVPP sont récoltés après apport volontaire. Il existe une dizaine de points de collecte. Les emballages sont nettoyés par les agriculteurs, vérifiés puis acceptés avant d’entrer dans la filière recyclage : ils sont rincés, puis rejoignent la filière plastique locale.- Frein : manque la présence de l’acteur ADIVALOR (éco-organisme privé qui a pour mission d’organiser la collecte et la valorisation des intrants agricoles en fin de vie).

Déchets agricoles et des industries agro-alimentaires :

- Moteur : méthanisation à partir des substrats agricoles ou de sous-produits agro-industriels, combustion de la bagasse, issue des usines sucrières, dans les centrales thermiques, épandage de matières organiques brutes (non transformées) et compostage.- Frein : concernant la méthanisation agricole : il existe peu d’exemple d’installations, et il y a des difficultés concernant l’obtention d’intrants constants pour alimenter les installations.

Facteurs d’évolution - Le renforcement de la réglementation (directive européenne qui interdit l’enfouissement sans pré-traitement). - Quand le déchet devient un produit, il peut apporter un bénéfice pour l’entreprise, notamment dans le contexte de raréfaction des ressources naturelles qui explique le besoin en matières premières secondaires.- La nécessité de trouver une solution rapidement pour ce qui concerne les équipements d’enfouissement qui arrivent à saturation.- Le projet d’incinérateur en cours pour le traitement des déchets dans le sud (valorisation énergétique des déchets par l’incinération).- L’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché.- L’accompagnement des entreprises sur la mise en place de mini déchèteries internes : exemple de la SEMRRE sur la ZAC de Pierrefonds/déchets non dangereux.- La constitution de nouvelles filières avec l’arrivée d’éco-organismes

éco-organisme Eco-mobilier sous coordination de la SICR pour les déchets d’éléments d’ameublement (DEA), éco-organisme Eco-DDS pour les déchets ménagers

issus des produits chimiques, déchets diffus spécifiques (DDS) éco-organisme Eco-TLC pour les déchets textiles.

Page 62: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

62 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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Facteurs d’évolution avec effets sur l’emploi

- Les équipements prévus dans le PDEDMA à horizon 2020 :

augmenter la capacité de tri des emballages (ménagers, journaux, magazines):redimensionnement et création des centres de tri dans l’Est. trier davantage les encombrants : création 2 centres

de tri (Nord et Est) et modernisation CIVIS. stocker les déchets ultimes : 2 centres à fermer d’ici

2016, 3 sites à créer à court terme (Sud, Ouest, Nord/Est).

- Une quinzaine de déchèteries devraient voir le jour d’ici 2015/2020.- Les équipements prévus dans le PREDIS/PREDAMA à horizon 2017 :

au moins une plateforme de regroupement et de transit des déchets industriels ; des équipements de regroupement des DASRI en

apport volontaire ; une installation de pré-traitement des terres polluées ; des équipements de récupération et de recyclage de

matériaux issus des VHU et des DEEE industriels ; une installation de stockage des déchets dangereux ; au moins 3 installations de méthanisation.

Principaux freins- Les deux sites d’enfouissement arrivent à saturation.- Le potentiel local n’est pas suffisant pour amortir les installations nécessaires.- Le manque de retour d’expérience et de compétences concernant notamment la valorisation de boues de STEP, la méthanisation agricole…

Évolution des emplois et des métiers - Création potentielle de nouveaux emplois concernant les filières suivantes :

le démontage d’encombrants pour améliorer le recyclage ; la réparation des DEEE pour réemploi ; la collecte et le lavage, déjà organisés, des couches

culottes réutilisables ; la méthanisation des déchets verts, boues et déchets

ménagers…- Les emplois en déchèterie, centre de tri, valorisation encombrants pourraient faire l’objet de conventions liées à l’insertion par l’économique pour des personnes éloignées de l’emploi..

Préconisations formations - La connaissance et la gestion des déchets devraient être abordées sous forme de modules dans les formations liées à l’hygiène, l’agroalimentaire…

Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Stockage

Agent d’accueil/ de pesée V Titre Professionnel d'Agent de Propreté et d'Hygiène X

Agent de maintenance IV Bac Pro Pilotage de systèmes de production X

Cariste/manutentionnaire V CAP Agent d'entreposage et de messagerie X

Responsable d’exploitation

IIITP supérieur en méthodes et exploitation logistique, BTS Transport et prestations logistiques

X

II Licence Pro QHSE X

Valorisation matière

Agent de compostageV

CAPA (production horticole, végétale, florale, pépinière…), TP production horticole

X

IV Bac Pro productions florales et légumières X

Agent de maintenance III BTS Maintenance industrielle X

Technicien en électronique

IV Bac Pro / électrotechnique / Maintenance industrielle / X

- MC Technicien énergies renouvelables : Electrique X

III BTS Electrotechnique / électronique X

Conduite d’engins V CACES engins de levage X

Les métiers spécifiques et l’offre de formation du « stockage, traitement et valorisation des déchets

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

Page 63: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Valorisation matière (suite)

Conseiller agricoleIII BTSA Développement agriculture des régions chaudes X

II Licence Pro conseil et développement agricole X

Chef d’équipe, responsable d’exploitation

III BTS Transport et prestations logistiques X

II Licence Pro management des entreprises X

Chercheur, ingénieur agronome

IMaster/Doctorat biodiversité et écosystèmes tropicaux X

Ingénieur agronome X

Technico-commercial III BTS Négociation et relation clients X

Ingénieur spécialisé/ petites unités indus-trielles

I Arts et métiers X

Valorisation énergétique

Technicien méthanisation

III BTS Hygiène, propreté et environnement X

Agent de centrale thermique

IVBac Pro technicien de maintenance des systèmes énergétiques et climatiques, TP Technicien d’Installation et d’Exploitation des Systèmes d’Energies Renouvelables

X

II Licence Pro énergie et génie climatique Spé MDE ER X

Ingénieur thermique I Diplôme d’ingénieur spécialisé X

Les métiers spécifiques et l’offre de formation du « stockage, traitement et valorisation des déchets (suite)

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

À la suite de la demande du groupe de travail, une enquête a été menée auprès des acteurs de la filière. Une centaine de questionnaires ont été transmis par mail. 27 réponses ont été reçues et traitées : 22 entreprises, 2 établissements publics, 2 associations et 1 bureau d’études. 18 sur 27 des structures ayant répondu consacrent plus de la moitié de leur activité à l’activité déchets.

Le niveau III est le plus présent dans les métiers de la filière, qui sont, pour les plus cités : responsable d’exploitation, chauffeur/collecteur/conducteur, technicien traitement déchets, équipier de collecte ou encore responsable QSE. 6 professionnels soulignent des difficultés de recrutement, liées au déficit de l’attractivité (horaires, salaires) mais aussi au déficit de professionnels qualifiés.

3.5. ENQUÊTE SUR LA FILIÈRE DÉCHET

Types de structure ayant répondu

Part de l’activité déchets dans la structure

2

2

1

22Entreprises

Etablissement public

Bureau d’étude

Associations

0-50%8NR

1

50-100%18

8 structures ont indiqué que la part de l’activité déchet était inférieur ou égal à 50%

Page 64: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

64 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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Concernant les recrutements prévus pour 2013, 15 structures affirment recruter et 6 peut être, ce qui s’élèveraient à 26 recrutements, pour des métiers de chauffeurs, agents de tri, techniciens…L’évolution de l’activité déchets serait en hausse pour 16 des professionnels, et stables pour 8 d’entre eux. Seuls 2 prévoient une baisse.

La réglementation, le marché (concurrence locale et internationale) et le facteur politique (appui) sont les facteurs positifs les plus cités. À l’inverse, le manque de financement, l’image négative DUE au manque de communication et le non-respect de la réglementation sont des freins au développement de la filière.

Les besoins en formation évoqués pour 2013 concernent principalement la gestion des déchets, la sensibilisation au tri (évoqués chacun 14 fois), ainsi que la prévention des déchets et la valorisation matière (recyclage, compostage…) Les ouvriers et techniciens seront les premiers concernés par ces formations.

I II III IV V VI02

4

6

8

10

1214

Facteurs positifs

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Réglementation

Politique

Marché

Environnement

Equipement

Crise

Financement

Technologie

Freins

0 1 2 3 4 5 6 7 8

ImageFinancement

Non respect réglementairePolitique

MarchéFoncier

AdministratifFormation

EquipementsCrise

Niveau des salariés de la filière

Évolution de l’activité déchets en 2013

Stable8Baisse

2

Hausse16

Besoins en formation pour 2013

Autre 3

Collecte 4

Etude, ingénierie et conseil 5

Tri 6

Réemploi et réutilisation 7

Conditionnement et stockage 8

Valorisation énergetique 9

Logistique et transport 9

Valorisation matière 12

Prévention gestion des déchets 13

Gestion des déchets, financement et accompagnement

14

Sensibilisation tri des déchets 14

Page 65: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

65CARIF-OREF - 2008. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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ITRE III

4. Tableau de synthèse des forma-tions de la filière

Amélioration de la formation à horizon 2020

MétiersNiveau de formation

Formation de base

Dans la formation initiale qualifiante

Besoins en formation continue / autres besoins

Métiers transversaux : Direction, RH, juridique, financier, administratif

IV à I

formation diplômante des domaines concernés

Apport de connaissances spécifiques

Développer une offre modulaire apportant des connaissances spécifiques liées au domaine de l'eau : juridique, financiers, techniques…

De l’accompagnement de la filière

IV à I

Bac Pro / DUT/BTS, Master en environnement / eau

- Licence et master : pas de formations spécifiques à l’eau = manque - Master non spécifique HSE : Augmenter les effectifs- Pas de formation spécifique climat/météo, étude des sols… = manque

Développer des modules de formation technique pour des médiateurs

Etude, Ingénierie, Conseil

III à I

DUT/BTS, Licence Pro, Master en environnement / eau

Développer une offre de FC pour les techniciens en :- management- veille juridique et mise à jour connaissances- comptabilité et gestion financière

Préservation du milieu et de la ressource

IV à I

Bac Pro / DUT/BTS, Master en environnement / eau

- Développer la filière « analyse de laboratoire » : structures et/ou compétences- Renforcer la filière « conseil/médiation » notamment sur le volet veille juridique

Captage, traitement et distribution

IV à I

CAP BTP en eauBac Pro / DUT/BTS, Master en environnement / eau

- Intégrer des modules spécifiques à l’eau dans les formations BTP (canalisateur, chef de chantier…)- Filière électrotechnique : mettre en place une Licence Pro (en FI ou FC)- Filière eau : mettre en place une offre spécialisant en eau de niveau II à I

Développer une offre en FC :- de certifications et habilitations eau potable pour les professionnels- bonnes pratiques «installation de citernes de récupération d’eau»- développer une offre FC qui permettent d’acquérir des compétences adaptées en hydraulique => vers une qualification hydraulicien

Assainissement V à I

Bac Pro / DUT/BTS, Master en environnement / eau

- Filière eau : mettre en place une offre spécialisant en eau de niveau II à I

Développer des modules de formation :- sensibiliser davantage les agents des collectivités à la problématique ressource en eau- agent de SPANC : mise à jour théorique sur le juridique, le pédagogique, le technique- exploitation : certificat d’aptitude «espaces confinés»- spécialisation en eau usées et potable pour l’ensemble des métiers du domaine

Mesures, contrôle III à I

DUT/BTS, Master en environnement / eau

- Filière eau : mettre en place une offre spécialisant en eau de niveau II à I

- Développer des modules de formation hydrographie- Développer la filière « analyse de laboratoire » : structures et/ou compétences

4.1. FILIÈRE EAU

Page 66: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

66 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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E III

Amélioration de la formation à horizon 2020

MétiersNiveau de formation

Formation de base

Dans la formation initiale qualifiante

Besoins en formation continue /autres besoins

Toute la filière

- - -Accompagner la valorisation de la filière auprès des publics (ménages, industries…)

Observation de la filière et accompa-gnement des projets

II à I

Licence Pro / Master / ingénieur en environnement, droit, finance

Vérifier les besoins de mettre en place une formation pluridisciplinaire : droit, management de projet, technique… en matière de gestion de déchet (Licence Pro/Master envir-déchet) pour le métier de chef de projet

Sensibiliser et professionnaliser les métiers transversaux dans le domaine de la gestion des déchets

Prévention et réemploi

V à I

CAP / Bac Pro / BTS(A) / Master en environnement / agriculture

- Développer quantitativement les liées au métier d’animateur/ambassadeur/médiateur de l’environnement

- Développer une offre de formation pour le métier de «conseil en gestion des déchets industriels et agricoles»

Réaliser une veille sur les besoins en compétences nouvelles du fait de l’arrivée de nouveaux métiersDévelopper une offre de formation :- en « conseil en gestion des déchets industriels et agricoles » : juridique, technique- en sensibilisation et gestion des déchets- en technique autour du tri et de la valorisation déchets (AFPAR)- professionnaliser les acteurs de la valorisation des déchets (réparation)

Collecte et tri

V à II

CAP / Bac Pro / BTS / Licence pro en transport / environnement

Du fait de prévision de baisse de besoins, réorienter les prévisions de formation en TP équipier de collecte (CAP propreté et hygiène) et « conducteurs de camion » vers les formations :- médiation/animation de l’environnement - agent de tri et déchèterie

Prévoir la mise en œuvre de formation complémentaire sur :- la sensibilisation au tri- en sécurité des transports, mettre à jour les connaissances réglementaires et techniques liées aux déchets dangereux pour les opérateurs

Stockage, traitement et valorisa-tion

V à I

CAP / Bac Pro / BTS / Licence pro en transport / environnement / électrotechnique

Développer une offre qualifiante (Licence Pro/Master) qui permette aux opérateurs locaux de mettre en place et gérer de petites infrastructures industrielles afin de valorisation des déchets localement

Développer une offre modulaire :- mise à jour des connaissances sur la réglementation de l’expédition et du transport de matière dangereuse

4.2. FILIÈRE DÉCHET

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

Page 67: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

67CARIF-OREF - 2008. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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ITRE IV

IV. Energies renouvelables et maîtrise de l’énergie : quels métiers et formations pour le développement de la filière à horizon 2020?

SOMMAIRE

1. LES ELEMENTS PRINCIPAUX DU COMITE NATIONAL DE LA FILIERE « ENERGIES RENOUVELABLES » (2009) …………………… 682. LE CONTEXTE REUNIONNAIS (CHIFFRES POUR L’ANNEE 2011) ………………………………………………………………………… 683. LA FILIERE ENERGIES RENOUVELABLES ………………………… 69

3.1. Les filières matures et en cours de déploiement ……………… 69a) Solaire photovoltaïque …………………………………………… 69b) Solaire thermique ………………………………………………… 71c) Eolien ………………………………………………………………… 73d) Hydroélectricité …………………………………………………… 75

3.2. Les filières en devenir ……………………………………………… 76a) - Biomasse …………………………………………………………… 76

(1) La bagasse ……………………………………………………… 76(2) Biogaz …………………………………………………………… 77(3) Bois énergie ……………………………………………………… 78(4) Biomasse alguale ……………………………………………… 79

b) Géothermie ………………………………………………………… 79c) Énergies de la mer ………………………………………………… 79

3.3. La filière maîtrise de l’énergie …………………………………… 81a) Bâtiment …………………………………………………………… 81b) Industrie …………………………………………………………… 85c) Transport …………………………………………………………… 86d) Sensibilisation et information …………………………………… 88

4. TABLEAU DE SYNTHESE DES FORMATIONS DE LA FILIERE … 904.1. Energies renouvelables …………………………………………… 904.2. Maîtrise de l’énergie ……………………………………………… 91

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68 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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E IV

Dans le cadre du plan national de mobilisation pour les métiers de l’économie verte, les travaux du plan se sont d’abord concentrés sur les 11 domaines les plus concernés par les créations ou transformations d’emplois. Des comités de domaines nationaux ont donc été constitués, et se sont rencontrés à plusieurs reprises entre 2009 et 2011. Les éléments principaux du comité de domaine national « énergies renouvelables », sont repris ici afin d’introduire l’étude régionale sur cette filière.

Quantitatifs (emploi)- Les nomenclatures INSEE et Eurostat des activités économiques n’identifient pas les énergies renouvelables comme secteur ou sous-secteur. Il y a donc une imprécision de la classification des emplois et des formations.- Le nombre d’emplois directs estimé en 2008 approche les 260 000 équivalents temps plein (+27 % depuis 2006. Ce qui fait de ce secteur un de ceux qui résistent le mieux à la crise).- Les emplois concentrés sont principalement liés à l’amélioration de l’efficacité énergétique du secteur résidentiel (110 000 emplois).

Qualitatifs (métiers)On peut distinguer quatre types de métiers liés aux énergies renouvelables :

- la fabrication et la distribution d’équipements pro-ducteurs d’énergies renouvelables ;- l’installation, la maintenance et l’usage de ces équipements, notamment dans les bâtiments ;- le conseil technique et les services non marchands (collectivités locales, élaboration d’un plan climat-énergie territorial) ;- l’aide au financement des énergies renouvelables.

Éléments généraux - Pas de bouleversement des métiers mais plutôt une évolution des métiers existants.- Des métiers diversifiés.- Les compétences manquent dans certains domaines (ingénierie dans les grosses chaufferies bois et le biogaz).- Une nouvelle filière de juristes et notamment d’avocats spécialisés dans le droit des énergies renouvelables pourrait avoir de l’avenir.- Les filières émergentes vont avoir besoin de recherche et de compétences. C’est par exemple le cas dans le secteur des énergies marines.

- Taux de dépendance énergétique : 88,3 %.- 2 743 emplois concernés. - Précarité énergétique : de plus en plus de familles réunionnaises peinent pour honorer les factures d’électricité.- Le secteur énergétique est dynamique. Il est lié à la croissance de la population et à l’évolution des modes de vie (amélioration du confort des ménages, développement des industries et des réseaux de transport).

1420,1 ktep de consommation énergétique : hausse de 2,1 % par rapport à 2010. 11,7 % ENR / 88,3 % fossile.

- Besoin de conversion énergétique : projet Réunion île solaire et coût croissant de l’importation d’énergie.

Les ressources locales valorisées ont diminué de 4,7 % entre 2010 et 2011, alors que la consommation du fioul lourd a augmenté de 26,6 % pour compenser la baisse de la ressource hydraulique en 2011. D’une année à l’autre, les résultats de la production hydraulique et de la bagasse dépendent des conditions météorologiques.

- Ambition de La Réunion : parvenir à l’autonomie énergétique en 2030.

1. Les éléments principaux du comité national de la filière « énergies renouvelables » (2009)

2. Le contexte réunionnais (chiffres pour l’année 2011)Sources : SRCAE, OER, OREF

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ITRE IV

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

a) Solaire photovoltaïqueDéfinition : conversion du rayonnement solaire en énergie électrique via des panneaux photovoltaïques constitués de capteurs.

État des lieux (chiffres pour l’année 2011)- 1743 installations.- Au cours de l’année 2011, près de 42 MW ont été raccordés à La Réunion, ce qui fait un total de 131 MW installés fin 2011.- La filière est actuellement en crise après une croissance rapide avant 2010/2011, fortement ralentie par :

la baisse trimestrielle des tarifs d’achat en particulier pour le surimposé ; le système des appels d’offres et la complexité des

cahiers des charges (stockage) ; le moratoire sur le raccordement des nouvelles centrales.

- Il existe une aide financière régionale (le chèque énergie) qui est versé au particulier lors de l’acquisition de panneaux photovoltaïques.

Emplois (pour solaire thermique et photovoltaïque)- 312 emplois estimés.

Facteurs d’évolution - Le repositionnement de la filière auprès des particuliers.- Le développement de solution d’autoconsommation avec ou sans stockage auprès des particuliers (objectif du Syndicat des Énergies Renouvelables).

- De nouvelles technologies arrivent sur le marché (notamment concernant le stockage).- Le marché de la désinstallation et du démantèlement car les batteries ont une durée de vie de 8 à 10 ans ; une filière doit être mise en place pour suivre la vie des

panneaux et vérifier les solutions de stockage (Exemple : faire le suivi du renouvellement du parc PV de Mafate). - À l’horizon 2020-2025 : le marché de la voiture électrique va accélérer le développement d’outils de recharge photovoltaïques pour les véhicules, comme les bornes sur les parkings (1h de charge pour une conso de 35 km) et les bornes en station essence (30 minutes à charger). Ces bornes sont aujourd’hui importées à La Réunion. À long terme et si le marché évolue, ADAMELEC fera le montage sur place (technologie simple).- Les réflexions en cours sur la gestion, l’exploitation et les prévisions de l’énergie solaire : entreprises SODECA, Réuniwatt, Schneider.- La responsabilisation des consommateurs. Un guide pour les consommateurs est déjà proposé par l’ARER : « Mon électricité solaire, mode d’emploi » . Cette brochure est destinée à accompagner le consommateur dans ses démarches et procédures d’acquisition et d’installation d’un équipement solaire photovoltaïque. - Hypothèse du SRCAE : 250 MW installés à l’horizon 2020, soit près du double du nombre de MW installés en 2011. D’ici 2020, il faudrait donc installer 119 MW.

3. La filière énergies renouvelablesSources : SRCAE, OER, OREF

6 %

7 % 22 %

65 %

Electricité

Carburant

Chaleur

Carburants et combustiblesdétaxeés (agriculture et l’industrie, hors transport)et gaz butanes

14,6 %

0,43 %0,23 %

0,04 %

10 %

47,5 %

22 %

5 %

Fioul/Gazole

Charbon/Huiles usagées

Bagasse

Hydraulique

Eolien

Photovoltaïque

Biogaz

Batterie nas

3.1. LES FILIÈRES MATURES ET EN COURS DE DÉPLOIEMENT Sources : OREF, OER, APRIM, SRCAE, Temergie, SER, GreenUnivers, CMA, ARER

Consommation finale d’énergie à La Réunion en 2011

Origine de la production de l’éléctricité à La Réunion en 2011

Page 70: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

70 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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E IV

Formations- La promotion des formations quali PV, qui contribuent à la qualité de la filière. Cette formation devrait être imposée pour les poseurs dans le cadre des aides accordées par la Région (dispositif « chèque énergie » : 3 000 € accordés pour une installation PV chez un particulier. Actuellement les entreprises labellisées ne s’assurent pas que les poseurs, indépendants, soient formés quali PV.

Principaux freins- La multitude des prix de rachat.- La difficulté de répondre aux appels d’offres nationaux (pas de volet spécial DOM, problématique du stockage obligatoire, cahiers des charges trop complexes…).- Le manque de volonté d’éviter les énergies fossiles.- Le manque de financements, d’investissements publics.- Le monopole du marché de l’énergie à La Réunion.

- Les technologies de stockage existent mais elles sont encore trop coûteuses et peu matures (batterie «lithorion», hydrogène).- Des difficultés sont énoncées relatives au suivi actuel de l’exploitation des systèmes installés :

les particuliers ne connaissent pas leur consommation ; l’accompagnement des particuliers pourrait être

créateur d’emplois.- Il existe un potentiel de marché important (la mobilité électrique, l’autoconsommation) mais le tarif est actuellement peu attractif. - Le volet sécurité est inexistant concernant l’installation de PV chez des PME, TPE et artisans. Il existe des cohabitations d’onduleurs avec des machines électriques (fours, frigo…), dans des milieux accueillant du public. Il n’y a pas de commission de sécurité pour vérifier les

branchements effectués.

Commercialisation Nouvelles compétences à acquérir : appréhender le marché des particuliers. Préconisation formation : proposer des modules complémentaires dans les formations suivantes :

- Mention Complémentaire niveau IV Installateur Conseil en Systèmes Solaires / Bac Pro commerce, Bac Pro vente / BTS Management des unités commerciales / BTS Négociation et relation client / BTS Technico-commercial / Licence Pro Technico-Commercial (Spécialité commercialisation des biens et des services industriels)

Pose, installation, raccordement Compétences à acquérir concernant les nouvelles solutions techniques (savoir dimensionner le stockage par rapport à l’installation photovoltaïque) et les contraintes de sécurité dans les établissements recevant du public (ERP)Assurer une pose de qualité via un label type QUALI PV ELEC (formation proposée la CMA).

Préconisation formation : proposer des modules complémentaires (dimensionnement stockage et sécurité) et promouvoir ce label dans les formations existantes dans les formations suivantes :

- Technicien d’Installation et d’Exploitation des Systèmes d’énergies renouvelables(Q) / Bac Pro Technicien installation des systèmes énergétiques et climatiques /

BTS Electrotechnique / Mention Complémentaire niveau IV Installateur Conseil en Systèmes Solaires / Mention Complémentaire Technicien en énergies renouvelables Option A : énergie électrique (IV)

Exploitation et maintenance Exploitation : assurer et analyser le suivi des installations avant de faire intervenir la maintenance. Profil de gestionnaire d’exploitation : le BTS électronique est une base suffisante, si l’on peut faire évoluer les compétences.

Maintenance Préconisation formation : adapter les formations existantes aux nouvelles technologies

- Technicien d’Installation et d’Exploitation des Systèmes d’Énergies Renouvelables(Q) /Mention Complémentaire Technicien en énergies renouvelables Option A : énergie électrique (IV) / Mention Complémentaire niveau IV Installateur Conseil en Systèmes Solaires / Bac Pro technicien de maintenance des systèmes énergétiques et climatiques / BTS maintenance industrielle

DésinstallationCompétence à acquérir : assurer le diagnostic avant la désinstallation. Préconisation formation : proposer des formations complémentaires concernant le diagnostic, aux métiers d’étanchéiste ou de couvreur.

Évolution des emplois et des métiers par activités, et préconisations de formations

Etude/accom-pagnement des

projets

Fabrication(construction

et assemblage)

Commer-cialisation

Pose/installation/

raccordement

Exploitation etmaintenance Désinstallation

Démantèlement/recyclage

Page 71: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

71CARIF-OREF - 2008. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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b) Solaire thermiqueDéfinition : conversion du rayonnement solaire en énergie calorifique.

État des lieux- Chauffe-eaux solaires (CES) individuels (CESI) : 120 081 chauffe-eau solaires individuels fin 2011 (en équivalent 300 litres) sur 160 000 maisons individuelles, soit un taux d’équipement de 80 %. 480 320 m² de panneaux, une production thermique de 180,1 GWh.- CES collectifs (CESC) : fin 2011, on comptabilise 31 300 m² de capteurs solaires en service, soit une production thermique de 18,8 GWh. On trouve majoritairement ces CESC sur les toitures de logements sociaux, de résidences

hôtelières et de bâtiments tertiaires. Emplois (pour solaire thermique et photovoltaïque)- 312 emplois estimés.

Facteurs d’évolution - CESI : on assiste à une raréfaction du potentiel puisque le taux d’équipement est déjà important. Le marché du renouvellement des CESI est à saisir : étude en cours à l’OER (2013/2014) concernant les prévisions du taux de renouvellement des CESI, afin de prévoir le marché, mais aussi pour calibrer une potentielle filière de recyclage des CESI.- CESC : application de la RTAA DOM. Ces textes obligent à installer un chauffe-eau solaire pour tout nouveau logement.

Activités Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Développement d’affaire

Ingénieur énergétique

II à I X

Étude préalables (rentabilité, montage financier, faisabilité technique)

Contrôleur de gestion, ingénieur financier

III à IBTS Comptabilité et gestion des organisations, DCG, DECF, Master ingénierie économique et financière

X

Étude d’exécution

Ingénieur II à I X

Acheteur III à IFormation technique de niveau III à I + complément en gestion / Ecole de commerce ou Master économie Gestion

X

Dessinateur projeteur

IV à III

Bac Pro Définition de produits industriels / technicien d'étude bâtiment, TP Technicien de bureau d'études BTP ... Dessinateur projeteur : CAO/DAO, Autocad sur base de formation technique

X

Fabrication et assemblage

Agent de fabrica-tion en usine

VI à IV Pas de formation spécifique nécessaire - -

CommercialisationTechnico-commer-cial

III à IIBTS NRC / MUC, BTS électrotechnique, Licence Pro Maîtrise de l'énergie / Licence Pro Technico-commercial

X

Installation

Manutention-naire/monteur, chef d’équipe, électricien

V à III

CAP Préparation Réalisation Ouvrages Électriques, BP Installations et équipements électrique, MC Technicien énergies renouvelables, TP installateur conseil en systèmes solaires, BTS électrotechnique…

X

Exploitation et maintenance

Électricien de maintenance

III à IIBTS Électrotechnique, Licence Pro Maîtrise de l'énergie

X

Désinstallation

Manutention-naire/monteur, chef d’équipe, électricien

V à III

CAP Préparation Réalisation Ouvrages Électriques, BP Installations et équipements électrique, MC Technicien énergies renouvelables, TP installateur conseil en systèmes solaires, BTS Électrotechnique…

X

Démantèlement Agent de démantèlement

VI à IV Pas de formation spécifique nécessaire - -

Les activités, les métiers et les formations spécifiques liées à la filière « photovoltaïque »

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

Page 72: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

72 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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- Les potentiels de diversification (chauffage solaire dans les Hauts, froid solaire…)- Il est important de récupérer les CES en fin de vie, car la cuve et les panneaux sont composés de cuivre ou d’inox, matières recyclables et valorisables.

Principaux freins- L’investissement de départ est important et il y a un manque de communication auprès du grand public sur l’intérêt du CES par rapport au chauffe-eau gaz.- CESI : la Région reconduit pour la 3e année consécutive une aide financière pour que les ménages défavorisés puissent acquérir un CES. Un questionnement subsiste sur la pérennité de l’aide.- Le manque de contrôle pour vérifier le respect de la RTAA DOM et l’installation de CESI.- L’opportunité de l’obligation depuis 2010 d’équiper

tout nouveau logement favorise la croissance de la concurrence ce qui peut entraîner une baisse de la qualité des prestations d’installations.- Les métiers de la désinstallation de CESI existent (les poseurs ont les compétences pour désinstaller) mais le coût de la prestation, non comprise dans la pose d’un nouveau CESI, reste sensible. - L’artisan, seul interlocuteur, doit faire le dimensionnement, le conseil client, le devis, le dossier financement et assurer la maintenance.

Formations- Actuellement, pas d’obligation de formation assurant une pose de qualité pour les prestataires qui installent les CESI cofinancés par la Région (dispositif « éco solidaire » : financement jusque 80 %).

Commercialisation Préconisation formation : formations à proposer sur le métier de technico-commercial pour le CESI.

Pose, installation, raccordementAssurer une pose de qualité via un label type QUALISOL (formation proposée la CMA).Préconisation formation : promouvoir ce label dans les formations existantes :

Poseur Installateur de Chauffe-Eau Solaire Individuel / Poseur Installateur de Chauffe-Eau Solaire Collectif / Technicien d’Installation et d’Exploitation des Systèmes d’Énergies Renouvelables(Q) / CAP installateur sanitaire / Bac Pro Technicien installation des systèmes énergétiques et climatiques/Bac techno génie énergétique / Mention Complémentaire niveau IV Installateur Conseil en Systèmes Solaires/ Mention Complémentaire Technicien en énergies renouvelables Option A : énergie électrique(IV) / BTS Electrotechnique

Démantèlement Il est nécessaire de mettre en place rapidement une filière de démantèlement et de récupération des matériaux à La Réunion puisqu’elle n’existe pas aujourd’hui.Préconisation formation : l’acquisition des gestes pour assurer un démantèlement de qualité devraient être proposée dans les formations déjà existantes pour les activités de pose / installation /raccordement.

Recyclage Pas de formations existantes. La filière est à créer.

Nouvelle activité en création L’accompagnement du consommateur, sur le modèle des 30 conseillers (niveau bac+3, avec 350 heures de formation sur l’énergie en interne) embauchés et formés par l’ARER. Ce projet, financé par la Région, et effectué en partenariat avec les CCAS, vise à accompagner les ménages en difficultés financières et à optimiser leur facture énergétique.

Évolution des emplois et des métiers et préconisations de formations

Etude/conception

Fabrication(construction

et assemblage)

Commercialisa-tion

Pose/installation/

raccordementMaintenance Désinstallation/

DémantèlementRecyclage

Page 73: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

c) EolienDéfinition : conversion du vent en énergie électrique.

État des lieux Activités

• En 2011, le parc de la Perrière à Sainte-Suzanne (Aérowatt et Vergnet) et celui de Sainte-Rose (EDF EN) ont permis de produire 11,7 GWh avec une puissance raccordée de 16,5 MW. • La production électrique a diminué de 30,8 % par rapport à 2010 en raison d’une diminution importante de l’activité du régime des vents.

Emplois• 13 emplois directs.

Facteurs d’évolution • Alizéo retenu pour l’appel d’offre 2013/2015. Prévisions : installer 28 Mw éoliennes intégrant du stockage par batterie (Saint-Leu et Sainte-Rose). D’autres appels d’offre sont à venir.• Le contexte réglementaire qui s’adapte aux territoires ultra marins (loi Brottes : depuis le 11 mars 2013 le texte adopté par le parlement permet aux territoires ultramarins de déroger à la loi Littoral pour les projets éoliens).• La hausse de tarifs d’achat : entre 20 et 25 centimes

le kWh contre 11 centimes actuellement (obligation d’intégrer le stockage). • Les projets d’Aérowatt : un parc à Sainte-Rose et un autre à Saint-Pierre. Entre 6 et 10 MW dans les deux cas.• Le développement de l’éolien individuel.• Le crédit d’impôt sur l’éolien peut être optimisé.

Évolution de l’emploiSelon le SRCAE, 35 MW seront produits par l’éolien en 2020, ce qui représente une création d’environ 35 emplois, concernant l’exploitation et la maintenance essentiellement.

Principaux freins- L’insécurité sur les tarifs de rachat.- La complexité de la réglementation, le classement ICPE des installations.- Le manque d’information sur l’étude des vents, et le manque de retour d’expériences, concernant le petit éolien. - Le manque de volonté de la part de l’État d’encourager le développement de la filière : dans le cadre de la relecture de la loi Brottes, l’éolien ne pourrait être développé dans les zones proches du rivage à La Réunion, car protégées dans le cadre du schéma littoral.

Évolution des emplois et des métiers

Etude/conception

Fabrication(construction

et assemblage)

Commercialisa-tion

Pose/installation/

raccordement

Exploitation et maintenance

Désinstallation/Démantèlement

Recyclage

Activités Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Fabrication et assemblage

Agent de fabrication en usine

VI à IV Pas de formation spécifique nécessaire - -

CommercialisationCommercial grand public

IV à IIIBac Vente avec expérience et forte aptitude à la négociation

X

Installation / Désinstallation

Manutentionnaire/monteur plombier

V à IVCAP installateur sanitaire, BP Equipements sanitaires

X

Démantèlement / Recyclage

Agent de démantèlement

VI à IV Pas de formation spécifique nécessaire - -

Les activités, les métiers et les formations spécifiques liées à la filière « solaire thermique »

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

Page 74: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

74 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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Exploitation et maintenance Préconisation formation : selon le potentiel de la filière, adapter les formations au petit éolien - Bac Pro Technicien de maintenance des systèmes énergétiques et climatiques / Technicien d’Installation

et d’Exploitation des Systèmes d’Énergies Renouvelables (Q) / Mention Complémentaire Technicien en énergies renouvelables Option A : énergie électrique (IV) /BTS maintenance industrielle

Activités Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Développement d’affaire

Ingénieur énergétique

II à I X

Étude préalables (rentabilité, mon-tage financier, faisabilité tech-nique)

Contrôleur de gestion, ingénieur financier

III à IBTS Comptabilité et gestion des organisations, DCG, DECFMaster Ingénierie économique et financière

X

Chef de Projet III à ITechnique : Licence Professionnelle « MDE EnR »Niveau I-II de type Ecole d’Ingénieur ou Ecole de Commerce et/ou de Management

X

Étude d’exécution

Ingénieur BTP / énergétique

II à I X

Acheteur III à IFormation technique de niveau III à I + complément en gestion / Ecole de commerce ou Master Économie Gestion

X

Dessinateur projeteur

IV à III

Bac Pro Définition de produits industriels / Technicien d’études bâtiment, TP Technicien de bureau d’études BTP ...Dessinateur projeteur : CAO/DAO, Autocad sur base de formation technique

X

Fabrication et assemblage

Agent de fabrication en usine

VI à IV Pas de formation spécifique nécessaire - -

Commercialisa-tion

Technico-commercial

III à IIBTS NRC / MUC, BTS électrotechnique, Licence Pro maitrise de l'énergie / Licence Pro technico-commercial

X

Installation

Terrassement et préparation terrain

V à IIIEquipe gros œuvre et second œuvre : de manœuvre, conducteur d'engins... à chef de chantier

X

Mise en place et réglage des équipements

III à II BTS électrotechnique, L Pro maitrise de l'énergie X

Exploitation et maintenance

Electrotechnicien de maintenance

III à II BTS électrotechnique, L Pro maitrise de l'énergie X

Désinstallation

Manutention-naire/monteur, chef d’équipe, électricien

V à III

CAP Préparation Réalisation Ouvrages Électriques, BP Installations et équipements électrique, MC Technicien énergies renouvelables, TP installateur conseil en systèmes solaires, BTS électrotechnique…

X

Démantèlement / Recyclage

Agent de démantèlement

VI à IV Pas de formation spécifique nécessaire - -

Les activités, les métiers et les formations spécifiques liées à la filière « éolienne »

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

Page 75: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

d) HydroélectricitéDéfinition : conversion de l’énergie des chutes d’eau en énergie électrique à l’aide d’une turbine.

État des lieuxActivités

- Unique source de l’électricité réunionnaise jusqu’en 1985, capacité de 135 MW en 2010.- 14,6 % de la production électrique totale en 2011 (20 % en 2010 : la fluctuation s’explique par les variations annuelles de la pluviométrie). - 6 installations en service au 31 décembre 2011

Emplois- 55 personnes employées chez EDF pour la maintenance et pilotage de ces exploitations.

Facteurs d’évolution • Des projets sont à l’étude par EDF. • Des projets de micro turbines sont en cours d’étude au Conseil général (dans le cadre du basculement des eaux d’Est en Ouest).• Le développement des procédés de stockage de l’énergie.

• Le développement de projets de Pico électricité (une

unité est qualifiée de pico centrale hydraulique pour une

exploitation inférieure à 1000 KW). Des études ont été

menées par l’ARER.

Évolution de l’emploi• D’après le SRCAE, 45 MW de capacité additionnelle

sont en cours (projets en cours de Takamaka 3 et Bras

de Plaine) pour atteindre une capacité totale de 180

MW en 2020, ce qui pourrait créer 10 à 20 emplois

(essentiellement de maintenance).

Principaux freins• Un potentiel déjà très largement utilisé.

• La loi sur les débits réservés (5) (circulaire 21 octobre

2009 relative au relèvement en 2014, des débits réservés

à l’aval des ouvrages existants)

• Le taux de rentabilité des installations : il y a rentabilité

à partir de 8 à 12 ans, les banques ne sont donc pas

intéressées pour financer ces investissements.

Maintenance et pilotage Le manque de formation locale sur la maintenance mécanique est souligné par les professionnels. Préconisation formation : formations existantes à adapter.

- Technicien d’Installation et d’Exploitation des Systèmes d’Énergies Renouvelables / Bac Pro Technicien de maintenance des systèmes énergétiques et climatiques / BTSA GEMEAU

Activités Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

ÉtudesIngénieurs hydraulicien

I X

MaintenanceHydraulicien de maintenance

IV à III

Bac Pro Technicien de maintenance des systèmes énergétiques et climatiquesBTS Mécanique et automatismes industriels, BTS Maintenance industrielle

X

Les activités, les métiers et les formations spécifiques liées à la filière « hydro-électricité »

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

Évolution des emplois et des métiers

Etude Fabrication Installation/raccordement Maintenance Désinstallation Démantèlement Recyclage

Note(5) L’article L.214-18 du code de l’environnement impose à tout ouvrage transversal dans le lit mineur d’un cours (seuils et barrages) de laisser dans le cours d’eau à l’aval, un débit minimal garantissant en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espèces présentes.

Page 76: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

76 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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a) BiomasseDéfinition : la biomasse permet de produire de l’électricité et de la chaleur via la combustion de déchets et de résidus de matières organiques végétales ou animales.

1. La bagasse C’est le résidu ligneux de la canne à sucre utilisé par les centrales thermiques pour la production d’électricité.

État des lieux - La part de la production électrique à partir des deux centrales thermiques bagasses charbon en 2011 : 9,8 % (269.9GWh : stagnation par rapport à 2010).- L’évolution du potentiel de production d’énergie issue de la bagasse dépend de la surface cultivée, du taux de fibre par tonne de canne et de l’évolution du mode de valorisation.

Facteurs d’évolution • Développement de la filière canne fibre : le Cirad va démarrer un projet R&D de 3 ans (2 personnes). • Des procédés technologiques de valorisation de la bagasse par gazéification sont en cours de développement.

Évolution de l’emploi • Selon l’étude APRIM : création potentielle de 60 emplois sur le site de valorisation de la bagasse (et autres biomasses) à Saint-André.

Principaux freins- Les freins au développement de la filière sont plutôt économiques. - Les inconnues sur le devenir de la filière canne, notamment concernant les subventions européennes et les quotas.- La stratégie des grands groupes qui ne concentrent pas leur effort de recherche ou l’expérimentation sur le territoire réunionnais.

Production d’énergie Préconisation formation : les formations existantes sont à compléter pour préparer au métier de technicien gazéification :

- Bac Pro Électrotechnique / BTS Electrotechnique / BTS mécanique / BTS Maintenance industrielle / Bac Pro

Technicien de maintenance des systèmes énergétiques et climatiques /Technicien d’Installation et d’Exploitation des Systèmes d’Énergies Renouvelables / Mention Complémentaire Technicien en énergies renouvelables Option A : énergie électrique (IV) /Licence Pro énergie et génie climatique spécialité MDE ER

3.2. LES FILIÈRES EN DEVENIR Sources : OREF, OER, APRIM, SRCAE, Temergie, SER, GreenUnivers, CMA, ARER

Évolution des emplois et des métiers

Recherche/accompagnement de

projetCulture

Ramassage,chargement et

transportTri et traitement

Productiond’énergie

(chaleur ou électricité)

Activités Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Ramassage et transport

Conducteur routier

V CAP Conducteur routier marchandises + FCO, FIMO… X

Tri et traitement

Agent de tri - - -

Production d'énergie

Agent de centrale thermique

IV à II

Bac Pro Électrotechnique / Technicien de maintenance des systèmes énergétiques, TP Technicien d’Installation et d’Exploitation des Systèmes d’Énergies Renouvelables…BTS Electrotechnique/maintenance industrielle, Licence Pro énergie et génie climatique…

X

Les activités, les métiers et les formations spécifiques liées à la filière « biomasse »

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

Page 77: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

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ITRE IV

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

2. BiogazC’est un gaz produit par la fermentation des déchets organiques dans les décharges en l’absence d’oxygène. Ce gaz peut être valorisé par la production d’électricité, de chaleur ou de carburant.

État des lieux- Il existe actuellement deux centrales biogaz à Sainte-Suzanne (2 MW) et Pierrefonds (1 MW).- En 2011, valorisation de biogaz de décharge était de 6,4 GWh soit -15,8 % par rapport à 2010. Ces données doublent en 2012 pour le site de Sainte-Suzanne.

Facteurs d’évolution - Des projets de méthanisation à partir des substrats agricoles ou de sous-produits agro-industriels (déjections animales, résidus de cultures, invendus de production…) :

• À la société Rivière du Mât (Industrie agro-alimentaire) du biogaz est fabriqué à partir de la vinasse et alimente les chaudières pour la distillation.• Des projets sont en cours au lycée agricole de Saint-Joseph, et à l’abattoir de Grand Coude.• L’ARER accompagne les porteurs de projet et propose une formation spécifique sur le sujet, à destination des agriculteurs et des techniciens conseillers agricoles.

La nouvelle centrale de Saint-André : Séchilienne prévoit de collecter les déchets verts des collectivités pour pallier la saisonnalité de la biomasse. 18 sites de méthanisation potentiels sont identifiés par la Région (effluents d’élevage et agroalimentaire) pour un potentiel de 12.5 MW de puissance installée.

Principaux freins- La technicité des projets.- Le coût de l’investissement.- Le manque d’outils existants pour pouvoir montrer l’utilité de cet investissement.- Concernant les déchets verts : la problématique de la qualité de la collecte (par les collectivités) et du ramassage qui nécessiteraient de sensibiliser la population. - Les freins spécifiques à la méthanisation agricole : le surcoût de l’installation, dû au monopole de la filière béton, et le manque de réflexions sur les variantes possibles comme les autres matériaux.

Formations- Le manque de disponibilité des agriculteurs pour les formations (comme pour celle sur la méthanisation agricole proposée par l’ARER).

Évolution des emplois et des métiers - De nouveaux métiers apparaissent pour la maintenance des moteurs (valorisation biogaz de décharge) : actuellement deux emplois, complétés par des prestations extérieures.- La collecte et le tri des déchets à structurer : il y a un potentiel de création d’emploi sur ces métiers. - Si les projets de méthanisation se développent, des compétences vont être nécessaires, et donc les besoins en formation méthanisation sont à prévoir.Préconisation formation : reconduire des formations comme celle proposée par l’ARER « biomasse et méthanisation »

Activités Métiers

Formation

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Recherche et production

Ingénieur énergétique

I X

Ingénieur Agronome / Environnement

I X

Eleveurs V à III formation du secteur agricole X

Transport Transporteur V CAP Conducteur routier marchandises + FCO, FIMO… X

Tri et traitement

Agent de tri et de sélection

- - -

Exploitation

Ingénieur d’exploitation

I X

Chaudronnier V à IVCAP et BP Serrurier métallier, Bac Pro Ouvrages du bâtiment : métallerie

X

Laborantin III à II BTS Analyses biologiques, Licence Pro QHSE FAAB X

Les activités, les métiers et les formations spécifiques liées à la filière « biogaz»

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

Page 78: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

78 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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Activités Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Exploitation

Pilote/superviseur d’installation industrielle

III à II

Bac Pro Électrotechnique / Technicien de main-tenance des systèmes énergétiques, TP Techni-cien d’Installation et d’Exploitation des Systèmes d’Énergies Renouvelables, BTS Electrotechnique/maintenance industrielle, Licence Pro énergie et génie climatique

X

Electrotechnicien/mécanicien de maintenance

IV à II

Bac Pro Électrotechnique / Technicien de main-tenance des systèmes énergétiques, TP Techni-cien d’Installation et d’Exploitation des Systèmes d’Énergies Renouvelables, BTS Electrotechnique/maintenance industrielle, Licence Pro Énergie et génie climatique

X

Les activités, les métiers et les formations spécifiques liées à la filière « biogaz » (suite)

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

3. Bois énergieConsiste à cultiver des arbres pour utiliser le bois à des fins de combustion ou de gazéification pour la production d’énergie (chaleur et électricité) : filière peu implantée à La Réunion.

État des lieux- L’ONF gère 100 515 hectares de forêt, la part de la forêt destinée à la production est de 3 500 ha (4%) répartis essentiellement entre les peuplements de cryptomeria du Japon (1 600 ha) et de Tamarin des Hauts (1 900 ha).- 1 000 ha d’acacias replantés dans les hauts de l’Ouest : forêt privée.

Facteurs d’évolution - Le pôle d’excellence rural (partenariat CAH / ARER) vise à initier une opération expérimentale d’envergure en utilisant les ressources en bois mobilisables dans les Hauts de La Réunion : l’acacia mearnsii (peste végétale fortement représentée) et le cryptomeria issus de l’exploitation forestière du domaine public. Cette « ressource bois » qui devrait être exploitée par des agriculteurs à la recherche de diversification devrait alimenter deux installations pilotes de gazéification qui produiront de l’électricité et de la chaleur.- La valorisation des pestes végétales :

une ressource importante (plusieurs milliers d’hec-tares) ; des projets en cours d’étude sur la valorisation

des pestes végétales, il y aurait un manque de compétences.

- La valorisation des bois abattus après le passage d’un cyclone.

- Selon le SRCAE, d’ici 2020, le potentiel pourrait être de 4,7 MW de puissance installée, pour 38GWh/an produits (à partir de produits connexes, déchets verts, et palettes broyées propres).

Principaux freins- Dans le cadre du PER, les principales difficultés sont :

trouver des gisements de bois suffisants ; trouver l’important investissement de départ (unité

de gazéification) ; combler le manque de formation.

- Le rendement de la forêt n’est pas suffisamment productif (pas assez de volume) pour alimenter une filière bois énergie.- Le coût du transport est important.- Concernant la valorisation possible des pestes végétales, les principaux freins sont :

la réglementation sur les terrains agricoles ; le coût d’exploitation important ; la difficulté liée au transport des pestes jusque sur

la route, avant la valorisation (unités de broyage et de stockage) en centrale thermique ou via la méthanisation.

Évolution des emplois et des métiers Manque de formation sur l’exploitation du bois :

- En cours au LEGTA de Saint-Paul : une demande d’habilitation pour la formation en bucheronnage (CAP travaux forestiers).

Page 79: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

79CARIF-OREF - 2008. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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4. Biomasse algualeBioalgostral a un projet de site de production de bio kérosène à partir de micro algues.

b) Géothermie Géothermie basse enthalpie : rafraichissement des locaux par échanges thermiques avec le sol. Géothermie haute enthalpie (profonde) : produire de l’électricité à partir de l’énergie de la croûte terrestre. L’injection d’eau dans un « point chaud » permet de récupérer la vapeur d’eau qui, injectée dans une turbine, produit de l’électricité.

État des lieux- Il y a un site possible à la Plaine des Sables mais les recherches sur ce site ont été arrêtées.

Facteurs d’évolution - Des études en cours (compagnie française de géothermie, BRGM, Ademe, ARER… métiers de chercheurs et ingénieurs).- Des projets d’installations de 20 Mw à horizon 2020 (consortium EDF, institut de Physique du globe de Strasbourg).

Principaux freins- Les recherches ont été arrêtées car elles nécessitaient un forage, difficile à effectuer sur un site touristique, au cœur du Parc National : forte résistance politique et sociale.- Les investissements sont importants.

Évolution des emplois et des métiersHypothèse APRIM : création de 15 à 20 emplois pour l’exploitation.Pas de besoins de formations spécifiques énoncés.

c) Énergies de la merDéfinition : convertir l’énergie de la houle, des marées, des courants ou des différences thermiques en électricité.

État des lieux- Principaux projets :

L’énergie houlomotrice (énergie de la houle) : Pelamis (Seawatt), « Houles australes » (EDF EN) et technologie onshore sur digue. L’énergie thermique des mers (la différence de

température entre l’eau de surface et l’eau profonde peut être exploitée par une machine thermique pour produire de l’énergie) : prototype à terre opérationnel à Saint-Pierre et une étude de faisabilité réalisée pour une centrale offshore au large du Port. La climatisation marine SWAC (exploitation des

eaux froides des profondeurs pour climatiser des bâtiments) deux sites en cours d’étude : Sainte-Marie – projet piloté par GDF SUEZ et l’hôpital de Saint-Pierre – piloté par EDF. Le projet Seanventuri de la société Seanergy (BET

Travaux sous-marins) : valorisation énergétique de courants marins pour parvenir à la production d’eau douce, d’électricité et de froid.

Facteurs d’évolution - La Réunion, plateforme d’expérimentation pour les énergies marines, accueille plusieurs projets. De nombreuses unités de recherche sont mobilisées. - La Région Réunion est membre de France Énergies Marines, Institut d’Excellence en Énergies Décarbonnées dédié aux Énergies Marines Renouvelables, retenu dans le cadre des investissements d’avenir.- Le territoire maritime est adapté : grande profondeur près des côtes et gradients de température importants.

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

Activités Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Recherche et production

Ingénieur énergétique

I X

Ingénieur forestier

I X

Exploitation

Technicien sylviculteur

IV à III BEPA, BTSA production forestière, BTSA gestion forestière X

Ouvrier forestier / bucheron

V CAPA Bucheronnage X

Conducteur d’engins

IV Bac Pro Agroéquipement X

TransportConducteur routier

V CAP Conducteur routier marchandises + FCO, FIMO… X

Les activités, les métiers et les formations spécifiques liées à la filière « bois énergie »

Page 80: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

80 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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- La partie industrielle prévue concernant le projet Pelamis, avec une phase pilote de 5 machines prévues en 2014 et à terme 30 machines.

Selon le SRCAE, le potentiel d’ici 2020 pour les énergies houlomotrices est de 30 MW, pour la climatisation marine SWAC, la production de 40 MW froid.

Évolution de l’emploi - Selon l’étude APRIM 20 à 30 emplois pourraient être créés (exploitation) d’ici 2020.

Principaux freins- Pour fonctionner de manière optimale, les technologies Pelamis et CETO (énergie houlomotrice) sont contraintes par des conditions physiques et géographiques, ce qui limite les espaces d’implantations potentiels.- La filière nécessite des perfectionnements techniques.- Les coûts de raccordement au réseau.- Le tarif de rachat non incitatif.

Évolution des emplois et des métiers Selon le rapport Énergies Marines Renouvelables : Emplois, Compétences, Formation de Gisèle Gautier - 2010, les métiers et emplois sont difficiles à prévoir. Ils se distinguent par deux phases :

- L’une est la phase de constitution des projets et de construction des parcs d’EMR. Les emplois créés sont assez nombreux, évalués selon différentes sources (EWEA - European Wind Energy Association, OEA - Ocean energy Association) à 11 emplois par MW installés, mais leur durée est assez courte, de l’ordre de deux ans pour la constitution du projet et de deux à trois ans pour la construction du parc.- L’autre est la phase d’exploitation maintenance. Les emplois sont créés immédiatement après la fin de la phase de construction du parc ; moins nombreux (de l’ordre de un emploi pour 4MW installés) mais leur durée est beaucoup plus longue (plusieurs décennies).

Potentiel de création de 20 à 30 emplois en exploitation et maintenance, qui pourront provenir des formations existantes : - Bac Pro Électrotechnique / BTS Electrotechnique / BTS Maintenance industrielle / Bac Pro Technicien de maintenance des systèmes énergétiques et climatiques / Technicien d’Installation et d’Exploitation des Systèmes d’Énergies Renouvelables/ Mention Complémentaire Technicien en énergies renouvelables Option A : énergie électrique (IV) /Licence Pro Énergie et Génie climatique spécialité MDE ER.

Activités Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Exploitation

Electrotechnicien IV à II

Bac Pro Électrotechnique / Technicien de maintenance des systèmes énergétiques, TP Technicien d’Installation et d’Exploitation des Systèmes d’Énergies RenouvelablesBTS Electrotechnique/maintenance industrielle, Licence Pro énergie et génie climatique

X

Mécanicien IIIBTS Mécanique et automatismes industrie, BTS Mainte-nance industrielle

X

Frigoriste IVBP Monteur dépanneur en Froid et climatisation/Bac Pro Technicien froid et conditionnement air

X

Hydraulicien de maintenance

IV à III

Bac Pro Technicien de maintenance des systèmes énergétiques et climatiquesBTS Mécanique et automatismes industriels, BTS Maintenance industrielle

X

Chaudronnier/ soudeur

V à IVCAP et BP Serrurier métallier, Bac Pro Ouvrages du bâtiment : métallerie

X

Les activités, les métiers et les formations spécifiques liées à la filière « énergie de la mer»

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

Page 81: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

Stockage de l’énergieDéfinition : stocker les énergies renouvelables intermittentes sous une forme permettant une exploitation différée, l’énergie produite pouvant être utilisée selon les besoins du réseau.

État des lieux- Batterie NaS (batteries équipées de sodium et de souffre) au Bras des Chevrettes depuis le 23 novembre 2009

Elles peuvent restituer une puissance de 1 mégawatt pendant une durée de 7 heures. Les batteries ont été fabriquées par l’entreprise

japonaise NGK. La batterie est arrêtée depuis le 6 octobre 2011 par

mesure conservatoire.

Facteurs d’évolution - Les recherches et projets en cours sur d’autres types de stockage :

le projet d’une unité hydraulique de stockage « enerstock » (Aerowatt) en phase de développement (cadre réglementaire à définir) ; une STEP (Station de Transfert d’Énergie par

Pompage) marine dans le sud : projet porté par EDF, les premières études sont prévues en 2014 pour une construction en 2016/2018 et une mise en service possible en 2018/2019 ; la centrale photovoltaïque de Bethléem à Saint-

Benoit à laquelle est adossée une solution de stockage

lithium de capacité 42 MWh/jour ; l’offre « liberty » de la société Corex, auprès des

particuliers : une centrale photovoltaïque de 3 kWc + batterie ; l’expérimentation de stockage sous forme d’air

comprimé : volet R&D du projet Seawatt Pelais ; l’import de solutions de stockage et de recharge

dans le cadre du projet VERT (Véhicules Électriques pour une Réunion Technologique) ; le stockage pour favoriser l’autoconsommation des

particuliers.- Étude en cours sur le stockage comme solution pour les sites isolés des Hauts de l’île.

Évolution de l’emploi - Selon l’étude APRIM, la filière pourrait créer de 10 à 20 emplois d’experts à l’horizon 2020.

Principaux freinsLa filière, en grande partie au stade de R&D, ou de prototypage. Elle nécessite des perfectionnements techniques.

Évolution des emplois et des métiers Peu d’emplois concernés : principalement des métiers de recherche, d’experts. Formations existantes : Master conversion des énergies, Master Valorisation des Ressources Naturelle.

a) BâtimentLa maîtrise de l’énergie modifie qualitativement l’ensemble des fonctions et métiers du BTP, et tous les niveaux de formation.

État des lieuxActivités

- Une consommation électrique et un impact envi-ronnemental importants pour le secteur du bâtiment. - Le secteur est fortement dépendant de la commande publique (65 % de son volume d’activité).- Le parc de logements sociaux : 54 000 logements, 17 % consommation électricité.

Emplois- 17 000 emplois directs en 2010 (Fédération réunionnaise du BTP/APRIM).

Activités et outils liés à la maîtrise de l’énergie dans le bâtiment

- La RTAA DOM (Réglementation Thermique Acoustique et Aération des DOM) impose, depuis mai 2010, des règles de construction dans le logement neuf, permettant de limiter la consommation d’énergie.

Des formations spécifiques sont proposées par l’ARER : public d’architectes et de décideurs, et la

Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA) : public d’artisans. Formations techniques, difficulté de mobiliser les publics concernés.

- Les compétences locales : 1er bâtiment à énergie positive de France en 2009 :

IUT de St Pierre (bâtiment ENERPOS). Bâtiment INNOVAL de Corem au Port : 3e entreprise

française à avoir été certifiée EN 16001 (système de management de l’énergie, dorénavant ISO 50001).

- Les outils spécifiques à La Réunion : La démarche Batipéi (Ademe). L’appel à projet PREBAT : préparer la conception

du bâtiment en milieu tropical humide et permettre le développement des technologies et mesures en termes de sobriété. Le référentiel de performance PERENE. L’outil de diagnostic OPTICLIM : à destination des

bureaux d’études, c’est un diagnostic du bâti et du système de climatisation qui permet de préconiser des améliorations de performance énergétique. Le SRCAE (Schéma Régional Climat – Air – Energie)

en cours de finalisation. ACERBAT : (Association pour la Certification des

Entreprises Réunionnaises du BATiment) fondée en 2010 par les partenaires ADIR, CMAR, CERBTP. Incertitude sur la pérennité de la structure due au manque de financement.

3.3. LA FILIÈRE MAÎTRISE DE L’ÉNERGIE Sources : APRIM, GPECT BTP 2012 constructys/Dieccte, ADIR, SRCAE, OREF, IEDOM 2011, ARER, ADIR, formanoo, SRIT, Ademe, région Réunion, Temergie, CMA

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82 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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Le CIRBAT : Centre d’Innovation et de Recherche du Bâti Tropical, cible les artisans du bâtiment travaillant en contexte tropical. Le référentiel BBC Réunion qui vient de démarrer. Envirobat Réunion : support pour la valorisation de

bonnes pratiques et de bons projets, capitalisation des expériences pour une mutualisation de celles-ci.

Facteurs d’évolution - La Directive 2012/27/UE du 25 octobre 2012 qui établit «un cadre commun de mesures pour la promotion de l’efficacité énergétique dans l’Union, en vue d’assurer la réalisation du grand objectif (…) d’accroître de 20 % l’efficacité énergétique d’ici à 2020». Les États membres devront la transposer en droit national avant le 5 juin 2014.- La construction de logements sociaux.- Le gain économique potentiel grâce à la baisse de la consommation d’énergie.- Le marché de la rénovation. - Le développement des réseaux intelligents afin de connaître en temps réel la consommation d’énergie (par équipement) : « smart grids ».

Projet en cours à La Réunion, Millener d’EDF : proposer des installations de gestion d’énergie chez 500 clients ainsi que 250 dispositifs associant panneaux photovoltaïques et stockage.

- Un fort potentiel pour le développement d’une filière locale de matériaux avec une performance thermique.- Le certificat d’économie d’énergie : ce dispositif créé par la loi du 13 juillet 2005, repose sur une obligation de réaliser des économies d’énergie, par les pouvoirs publics aux vendeurs d’énergie. Ceux-ci, appelés « obligés » (électricité, gaz, chaleur, froid, fioul domestique et nouvellement les carburants pour automobiles) sont ainsi incités à promouvoir activement l’efficacité énergétique auprès de leurs clients : ménages, collectivités territoriales ou professionnels.- Développement d’un référentiel isolation en cours (EDF, ADEME, SPIR).

Évolution de l’emploi - Selon l’étude APRIM, la MDE dans le bâtiment pourrait créer environ 1 000 emplois d’ici 2020.

Principaux freins- Le secteur du bâtiment est fragilisé (l’activité s’est effondrée depuis trois ans).- Les acteurs traditionnels, majoritairement des TPE, sont peu sensibilisés et peu moteurs par rapport aux enjeux de maîtrise de l’énergie.

- Les dispositifs en cours (RTAA DOM, accès handicap…) peuvent se télescoper.- Concernant la RTAA DOM :

la réglementation apparait uniquement comme une contrainte pour le constructeur. trop peu d’évaluations sur le respect de la RTAA

DOM. le manque de liens avec la défiscalisation ou les prêts

bancaires. - Il manque l’obligation du diagnostic de performance énergétique (il n’existe pas de DPE DOM). Problématique soulevée : les différents types de bâtiments et les différents climats de La Réunion exigeraient différents étiquetages. - Les coûts de matériaux et de la conception sont souvent plus élevés pour des bâtiments moins consommateurs d’énergie.- La MDE dans le bâtiment manque de visibilité, au contraire des énergies renouvelables. - L’État doit exiger dans les appels d’offre des critères imposant la MDE :- Les TPE, comme les services de l’État et des collectivités territoriales, sont peu sensibilisés à la MDE.- Il manque des écosystèmes (grappes, clusters…) regroupant les acteurs spécialistes des constructions bioclimatique. - Même remarque concernant la réhabilitation : la filière n’est pas organisée, les réponses et offres commerciales communes, notamment auprès des particuliers, manquent.- Il manque aussi un endroit d’exposition des produits ou un exemple montrant l’intérêt de la réhabilitation, en termes de gains d’énergie (exemple plateforme de démonstration type bâtipôle, CMA des Côtes d’Armor).- Concernant la réhabilitation bioclimatique, il manque des incitations bancaires ou fiscales, ainsi que des outils de communication pour démarcher et sensibiliser le particulier. Proposition : avoir une offre globale (concernant les différents corps de métiers et produits) et marquetée sur la réhabilitation bioclimatique. - Le tertiaire : c’est un secteur consommateur d’énergie, pourtant il n’y a pas d’obligation d’isolation pour les bâtiments de ce secteur.- Il peut manquer un avis environnemental dans les commissions d’appels d’offres.

Évolution des emplois et des métiers

Commande RechercheAccompagne-

mentde projet

ConceptionMise en oeuvre

et suiviConstruction/

entretienRénovation

Page 83: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

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CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

CommandeLes communes ont un rôle prépondérant (PLU et permis de construire). Il semble donc nécessaire de former les services Urbanisme sur la MDE dans le bâtiment (même si ces services instructeurs ne sont pas contrôleurs, car l’application de la RTAA DOM est contrôlée par l’État)Préconisation formation : former les services Urbanisme des collectivités sur la MDE dans le bâtiment.

Mise en œuvre et suiviFormation FEEBAT.Préconisation formation : offre de formation à réadapter et à re-proposer pour attirer notamment les chefs de chantier. RTAA DOM.Préconisation formation : proposer une formation qui permet de montrer comment la RTAA peut être un atout pour la filière.

Construction/entretienÉmergence de nouveaux métiers : conducteur de travaux second œuvre MDE et ER (énergies renouvelables), chef de chantier second œuvre MDE et ER, technicien ER…Préconisation formation : besoin de formation générale

sur la maîtrise de l’énergie dans le bâtiment pour sensibiliser tous les corps de métier (étanchéiste, isolateur mais indirectement : plaquiste, menuisier, plombier, façadier…)Les formations concernant les nouveaux produits assurant la MDE : l’enquête FRPTB sur le sujet montre que la formation est réalisée par les fournisseurs de ces produits, mais à la demande. Ce n’est pas une solution efficace. Préconisation formation : former sur les bonnes pratiques et les différents produits. Manque de formations générales sur les éco matériaux, le cycle de vie des produits…Intégration des ER : difficulté de former des publics (ouvriers, artisans) parfois peu qualifiés. Préconisation formation : Formations et supports à adapter.

RénovationNouveaux métiers de diagnostic énergétique, conseil énergétique en rénovation d’habitat qui peuvent s’appuyer sur les formations existantes :

- Licence Pro Énergie et Génie climatique / Master Sciences, technologies, santé mention génie civil et urbanisme spécialité physique du bâtiment et environnement-génie urbain et environnement / Diplôme d’ingénieur spécialité construction durable / Master QE cadre bâti milieu tropical.

Les activités, les métiers et les formations liées à la filière de la maitrise de l’énergie du bâtiment

Activités Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Commande

Elu des collectivités,

Directions d’urbanisme et d’aménagement

Commanditaire privé

Maitre d’ouvrage

Chargé d'opération construction

I Master urbanisme ou aménagement du territoire… X

Constructeur

Conception

Juriste spécialisé I Juriste environnement / bâtiment X

Architecte, urbaniste, I Diplôme d’État, Master X

constructeur, maitrise d’œuvre

I Ingénieur du BTP X

Economiste de la construction

IIIBTS Bâtiment / DUT Génie civil : travaux publics aménagement

X

Ingénieur financier II à ILicence attaché et techniques comptables et financières, DSCG, Master Comptabilité, Contrôle, Audit

X

Conducteur travaux second œuvre

IIIBTS Bâtiment / DUT Génie civil : travaux publics aménagement

X

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84 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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Les activités, les métiers et les formations liées à la filière de la maitrise de l’énergie du bâtiment (suite)

Activités Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Mise en œuvre et suivi

Logisticien / approvisionnement

III à IIBTS Transport / DUT Logistique / CQPM logistique (niveau II)

X

Chef de chantier second œuvre

IIIBTS Bâtiment / DUT Génie civil : travaux publics aménagement

X

Contrôleur de chantier second œuvre

III - X

Laborantin d'analyse des matériaux BTP

III à II DUT Mesure physique X

Gestionnaire de flux / conseiller énergétique

II à ILicence Pro MDE, Licence Pro EnR, Licence Pro génie climatique, Master génie urbain et environnement

X

Construction, entretien et rénovation

Terrassier / conducteur d'engins

VBac Pro Travaux publics, CAP Conducteur engins travaux publics & carrières

X

Maçon IV Bac Pro Technicien bâtiment gros œuvre, TP Maçon X

Couvreur V CAP Couvreur (Peu d’effectifs) X

Ouvrier de l’étanchéité et de l’isolation

V à IIICAP Étancheur du bâtiment et des travaux publics, BTS Enveloppe du bâtiment : façades étanchéité

X

Monteur plaquiste agencement

V CAP Plâtrier - plaquiste, TP Plaquiste, MC Plaquiste X

Poseur fermeture menuiserie

V à IVCAP Menuisier fabricant de menuiserie, BP Construction ouvrage bâtiment alu verre, BP menuisier

X

Electricien du BTP V à IVCAP Préparation Réalisation Ouvrages Electriques, BP Installations et équipements électriques…

X

Climaticien IV à IIIBac Pro Technicien du froid, BP Monteur dépanneur en Froid et climatisation, BTS génie frigorifique…

X

Plombier V à IVCAP installateur sanitaire, BP Equipements sanitaires

X

Poseur de revêtements rigides (carreleur…)

V à IVCAP Carreleur mosaïste, BP carrelage mosaïque, Bac Pro Aménagement et finition du bâtiment

X

Poseur de revêtements souples

V à IVCAP Solier-moquettiste, Bac Pro Aménagement et finition du bâtiment

X

Peintre en bâtiment VCAP Peintre Applicateur de Revêtements, BP Peinture applicateur de revêtement

X

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

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b) IndustrieLe domaine industriel est actuellement sensible à la hausse du coût de l’énergie et notamment l’industrie agro-alimentaire, utilisateur de technologie de refroidissement (climatisation, réfrigération…).

État des lieuxActivités et emplois

- Le secteur industriel (industries agroalimentaires, biens de consommation, biens intermédiaires et bien d’équipements) emploie 9,8 % des effectifs salariés marchands à La Réunion en 2010, soit 13 019 personnes. Près de neuf entreprises sur dix comptaient moins de dix salariés en 2010.- L’industrie agroalimentaire conserve une place prépondérante dans le tissu industriel réunionnais. Elle concentre près du tiers de la valeur ajoutée et de l’emploi.

Activités et outils liés à la maîtrise de l’énergie dans l’industrie

- Outils régionaux : Le programme régional de maîtrise d’énergie :

Ademe, EDF, Région Réunion. Le Certificat d’Economie d’Énergie (présenté précé-

demment) : nécessité de faire vivre sur le territoire réunionnais cet outil national.

- Les artisans du froid se sont engagés dans une démarche qualité « Qualiclim » qui promet le respect de

la réglementation et le respect de l’environnement pour un meilleur service et conseil au client. - ARTURE est un programme de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, mené en partenariat avec l’ADEME, pour faire faire des économies d’énergie au secteur artisanal. Il propose des outils de diagnostic et des plaquettes de sensibilisation.

Facteurs d’évolution - La législation. Exemple : l’interdiction de certains fluides frigorigènes.- L’existence de nouvelles technologies et de nouvelles installations moins consommatrices d’énergie.

Principaux freins- Des investissements de départ importants. - La complexité des appels à projets européens et l’absence de programmes ou fonds européens dédiés.- Pas de fonds propres à la MDE dans l’industrie (par la défiscalisation ou des subventions).- Il manque une offre commerciale sur l’anticipation du stock perdu ou de la panne ou de la commande de pièces, auprès des artisans (bouchers…) et des industries agroalimentaires. L’absence d’obligations, et le manque de connaissances de l’économie financière possible expliquent l’absence de la filière maintenance, qui est à créer.

CommandeLes fonctions de commande sont concernées par la MDE.Préconisation formation : des formations pourraient être proposées sur le concept de MDE, l’environnement juridique et les conséquences économiques (retour sur investissement et coût global) Préconisation formation : former les métiers de commande sur l’importance de la maintenance des équipements.

De nouveaux métiers apparaissent, qui résultent de l’impact de la MDE dans l’industrie : conseiller pour éviter de créer des déchets, responsable énergie (négocie avec les fournisseurs d’énergie, fixe une politique annuelle, partenaire avec les responsables de maintenance…), animateur MDE, responsable QE MDE, accompagnateurs pour la certification… Préconisation formation : formations existantes à adapter pour mener à ces nouveaux métiers

- IUT énergie et génie climatique / Licence énergie et génie climatique / Master génie civil et urbanisme génie thermique et énergie

Évolution des emplois et des métiers

CommandeSupport/accompagnement

de projets

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Les activités, les métiers et les formations liées à la filière de la maitrise de l’énergie de l’industrie

Activités Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Commande

Chef d’entreprise,

Conseil d’administration

Actionnaires

Support

Electrotechnicien de maintenance des équipements de production

III BTS Electrotechnique, BTS Maintenance industrielle, X

Installeur et maintenicien des installations en froid industriel

IV à IIIBP Monteur dépanneur en Froid et climatisation/Bac Pro Technicien froid et conditionnement air

X

Auditeur / superviseur en énergétique

III à II BTS Electrotechnique, BTS Maintenance industrielle, X

Animateur MDE IV à II Bac Pro services de proximité et vie locale, BTS Génie climatique, Licence Pro Maîtrise de l'énergie

X

Responsable de Service QE MDE

III TP Technicien Qualité Sécurité Environnement X

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

c) Transport

État des lieux- Le transport représente 70 % de la consommation totale en énergie finale. La prédominance du transport individuel (95 %) alourdit le bilan énergétique de La Réunion.- Les transports en commun n’assurent aujourd’hui qu’une faible part des déplacements sur l’ensemble de l’île de La Réunion, à peine plus de 6 %.

Activités et outils liés à la maîtrise de l’énergie dans le transport

- Objectif CO2 Ademe : pour signer la charte et ainsi intégrer la démarche, l’entreprise devra respecter certains pré-requis suivants. Réaliser un diagnostic CO2, définir deux indicateurs de performance environnementale propres à l’entreprise, définir un plan d’actions sur une période de 3 ans avec objectif chiffré et mesurable, à atteindre dans un délai déterminé.

- Programme Trans’eco express : pour améliorer les conditions de circulation des bus afin de les rendre plus attractifs face à la voiture. Il prévoit aussi la mise en service progressive d’un parc de bus « propres » complété par un dispositif d’évaluation pour mesurer l’impact environnemental de ces nouveaux bus ainsi que la mise en place d’une nouvelle gouvernance des transports.- La Région met en place depuis 2011 son plan de déplacements inter-administrations (PDIA) sur le secteur du Moufia. Celui-ci réunit plusieurs structures partenaires – représentant 2 200 salariés - et a pour objectif l’optimisation des déplacements des salariés sur cette zone en limitant les déplacements automobiles au profit de modes alternatifs (modes doux, co-voiturage, transports collectifs, mesures liées à l’organisation du travail). En complément des actions de maîtrise de l’énergie dans le transport, des projets d’énergies renouvelables dans le secteur automobile émergent :

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- Projet VERT (Véhicules Électriques pour une Réunion Technologique).

Acteurs : Renault, EDF, Total, Groupe Bernard Hayot et GE money dans le cadre de GERRI, également Sunzil abritant Tenesol. L’expérimentation devra permettre de tester des

véhicules électriques associés à des infrastructures de charge alimentées par des moyens de production d’énergies de sources renouvelables dédiés, notamment photovoltaïques.

- Projet de la société HELEM OI : assembler et distribuer de petits véhicules électriques ultralégers destinés au transport collectif de personnes et au fret répondant à la problématique du dernier kilomètre.

Facteurs d’évolution - Le coût du carburant et la pollution : une brochure de sensibilisation ARER/Ademe est en cours. Elle présentera des solutions pour réduire le coût de la consommation de carburant (covoiturage, différents véhicules / nouvelles technologies…).

Principaux freins- Un desserrement des ménages, se traduisant par une augmentation du nombre de logements, qui, conjugué à l’étalement urbain et à la situation de l’emploi, induit un allongement des distances de déplacements.- La croissance annuelle du parc automobile est de 30 000 véhicules en moyenne.

Conception, étude - Métier de conseiller en mobilité

Pas de formation existante à La Réunion.

OpérateurPréconisation formation :

- Besoin de formation concernant la commercialisation des voitures électriques.- Besoin de formation concernant la maintenance des bus hybrides.- Besoin de formations à l’éco conduite.

Métiers concernés par l’arrivée des bus hybrides et électriques dans le cadre du programme trans’eco express : conducteur-receveur, technicien de maintenance, commerce / communication / marketing / animation de réseaux, accompagnement / contrôle / sécurité, exploitation et maintenance des nouvelles technologies, gestion centrale de réservation, administration / logistique.

Formations concernées : Bac Professionnel maintenance de véhicules automobiles option véhicules industriels (module complémentaire : maintenance bus hybrides et électriques)/ CQP Technicien Confirmé Vhl Utilitaire et Industriel (module complémentaire : maintenance bus hybrides et électriques)/TP conducteur du transport routier interurbain de voyageurs / TP agent de médiation, information, services (module complémentaire : transport de personnes à mobilité réduite) / CAP conducteur routier de marchandises (module complémentaire : transport frigorifique)

Nouveau métier : proposer une « formule complète » (bonus sur l’image de l’entreprise, démarche qualité) auprès de toute entreprise ayant une flotte de véhicules, avec :

• un diagnostic pollution véhicules, un diagnostic flotte, des conseils sur renouvellement des véhicules, de la formation à l’éco conduite.

Évolution des emplois et des métiers

CommandeAccompagnement de projet/ sansibilisation Conception/etude Opérateur

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d) Sensibilisation et information

État des lieux- La Réunion s’est inscrite dans une dynamique de valorisation de ses atouts pour atteindre une autosuffisance énergétique effective et durable dans la prochaine décennie. Pour accompagner ces mutations, mais aussi sensibiliser le grand public et le secteur privé à la MDE, il existe plusieurs acteurs sur le territoire : ARER, Ademe, État, collectivités territoriales, ADIR, associations…

Les acteurs et emplois- Les outils proposés par l’ARER :

15 000 élèves éduqués depuis 2009 à travers des animations réalisées à l’aide de l’outil Energ’île Réunion. Un portail internet éducatif et participatif dédié

aux écoles primaires et secondaires, enseignants, animateurs pédagogiques et parents d’élèves. 4 espaces info-énergie, 13 194 Réunionnais ont été

en contact avec les conseillers en 2012. - EDF a une cellule éducation (2 à 3 personnes à la sous-direction de la communication)

- Les intercommunalités relaient des informations sur le sujet via leur médiateur ou certaines associations.- Le milieu associatif concerné.

Facteurs d’évolution - Les outils des collectivités territoriales : agenda scolaire, agenda 21… - La dynamique crée par tous les acteurs

Principaux freins- Le financement de ces emplois, liés à la sensibilisation et à l’information.

Évolution des emplois et des métiers Certains métiers pourraient être de plus en plus demandés : • conseiller info énergie, animateur énergie, conseiller énergie solidaire, ambassadeur efficacité énergétique.

Préconisation formation : les formations existantes sont à adapter :

- BTS fluides énergies environnement, IUT génie biologique environnement, Licence Pro énergie et génie climatique spécialité MDE ER.

Les activités, les métiers et les formations liées à la filière de la maitrise de l’énergie dans les transports

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

Activités Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Commande

Chef d’entreprise

Conseil d’administration

Actionnaires

Elus

Service AOT (Autorité Organisatrice de Transports) des communes et département

Accompagne-ment

Conseiller en mobilité III à I X

Opérateur

Mainteniciens VL, PL et TC V à IIICAP, Bac Pro et BTS Maintenance voitures particulières, Véhicules industriels,

X

Conducteur transport en commun

- Permis X

Conducteur de véhicule poids lourds

- Permis et FIMO, FCOS X

Conducteur de véhicule de tourisme (taxi,livreur…)

- Permis B et licence X

Moniteurs Auto-école - B.E.P.E.C.A.S.E.R X

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Les activités, les métiers et les formations liées à la filière de l’information/sensibilisation à la maitrise de l’énergie

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

Activités Métiers

Formation à La Réunion

Niveau Exemple de formation adaptéesDisponible

oui non

Sensibilisation

Chef de projets III à IILicence Pro Maitrise de l'énergie et énergies renouvelables, Licence STI énergie – option : énergies renouvelables

X

Formateur MDE et EnR III à IILicence Pro Maitrise de l'énergie et énergies renouvelables, Licence STI énergie – option : énergies renouvelables

X

Animateur / « médiateur énergie »

IV à IIIBTS Bâtiment, DUT Énergétique, BTS Fluide énergie environnement

X

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4. Tableau de synthèse des formations de la filière

4.1. ENERGIES RENOUVELABLES

Amélioration de la formation à horizon 2020

MétiersNiveau de formation

Formation de base

Dans la formation qualifianteBesoins formation continue /

autres besoins

Photovol-taïque

VI à I

Essentiellement : électrotechnique (montage et maintenance) et charpente métallique (installation)

Les formations qualifiantes existent dans une très large majorité à La Réunion mais elles sont générales. Faire « verdire » les formations en les adaptant : ajouter des modules spécifiques pour les différents métiers : Ex : dimensionner une installation, conseiller les particuliers, connaitre les nouvelles technologies... pour les formations de techniciens et les technico-commerciaux

- renforcer les formations spécifiques apportant aux professionnelles les bonnes pratiques en matière de photovoltaïque : QualiPV, sécurité du travail en hauteur… voire, leur donner un caractère réglementaire

- accompagner le développement et la structuration des filières du photovoltaïque : suivi, stockage (suite au démantèlement)

Solaire thermique

V à IV

Essentiellement : plomberie et raccordement de réseaux de fluides

Adapter les formations tradition-nelles aux CES individuels et col-lectifs : connaître les produits, les bonnes pratiques…

- accompagner le développement et la structuration des filières de démantèlement et de valorisation des déchets de ce domaine et adapter les formations

- renforcer les formations Qualisol pour la population d’installateurs

Éolien V à IIIÉtude/conseil, BTP Terrassement et électrotechnique

Adapter les formations spécifiques traditionnelles au petit éolien (commerciaux et techniciens)

-

Hydroélec-tricité

IV à IMaintenance Indus-trielle

Adapter les formations spécifiques traditionnelles techniques à la maintenance des installations hydrauliques

-

Biomasse (biogaz, méthanisa-tion, bois énergie

V à Iessentiellement : électrotechnique et métiers du bois

Adapter les formations techniques spécifiques traditionnelles à la mise en œuvre et à la maintenance des installations hydrauliques

- mettre en œuvre un système de veille sur les besoins en formation spécifiques de la filière de façon à accompagner au mieux le dévelop-pement des filières- accompagner la structuration de la filière de collecte et de traitement des déchets pour valorisation par la filière biomasse

Géothermie - mettre en œuvre un système de veille sur les besoins en formation spécifiques de la filière de façon à accompagner au mieux le développement des filières

Énergie des mers

Stockage de l’énergie

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

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4.2. MAÎTRISE DE L’ÉNERGIE

Amélioration de la formation à horizon 2020

MétiersNiveau de formation

Formation de base

Dans la formation qualifianteBesoins formation continue /

autres besoins

Bâtiment VI à ITous les corps de métiers du bâtiment

Intégrer dans toutes les forma-tions un ou plusieurs modules spé-cifiques à la MDE : atouts, techno-logies…

- Accompagner la filière dans le développement des nouveaux métiers : chef de chantier MDE et EnR, contrôleur de chantier MDE et EnR- Renforcer sensiblement la sensibilisation des décideurs et des services instructeurs des collectivités et des entreprises sur la MDE, RTA DOM...- Mettre à niveaux tous les opérateurs de chantiers sur les techniques innovantes et leurs plus values, et aux bonnes pratiques de leurs mises en oeuvre

Industrie IV à IIContrôle qualité / maintenance

Intégrer dans toutes les formations électrotechnique/maintenance industrielle et de qualiticien/QSE des modules sur la maitrise éner-gétique et ses couts

- Sensibiliser les décideurs à la MDE- Renforcer la sensibilisation des décideurs sur la plus value de la maintenance préventive des équipements- Accompagner la filière dans la formalisation et la promotion des nouveaux métiers : conseiller énergie, responsable énergie

Sensibilisation III à ITechniques spé-cialisées énergie

Renforcer les formations Bac +2/+3 en MDE et EnR en ajoutant des modules liés à la pédagogie/information des différents publics

- Accompagner la filière dans le développement des métiers de la sensibilisation et de la formation

Transport V à IIIMaintenance et conduite

Intégrer dans toutes les forma-tions maintenance un module sur la maintenance de véhicules hybrides et électriques

- accompagner les branches professionnelles/organisations professionnelles dans la mise en oeuvre des formations :* techniques de maintenance des véhicules hybrides pour les garagistes indépendants* d’éco-conduite

Rappel sur les Niveaux de formation : V : CAP/BEP ; IV : Baccalauréat ; III : BTS/DUT ; II : Licence/ Master I ; I : Master II/Doctorat

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V. Quels métiers et formations pour assurer le verdissement(6) de la filière tourisme à horizon 2020?

1. LES ELEMENTS PRINCIPAUX DU RAPPORT DU COMITE DE DOMAINE NATIONAL (2009) ……………………………………… 932. LE VERDISSEMENT DE LA FILIERE TOURISME ………………… 93

Note(6) Le « verdissement » s’entend comme la mise en place de pratiques plus respectueuses de l’environnement.

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Dans le cadre du plan national de mobilisation pour les métiers de l’économie verte, les travaux du plan se sont d’abord concentrés sur 11 domaines les plus concernés par les créations ou les transformations d’emplois. Des comités de domaines nationaux ont donc été constitués, et se sont rencontrés à plusieurs reprises entre 2009 et 2011. Les éléments principaux du comité de domaine national « tourisme », sont repris ici afin d’introduire l’étude régionale sur cette filière.

La première recommandation du comité est de passer en revue rapidement toutes les formations initiales et continues, les diplômes et la valorisation des acquis de l’expérience (dite VAE) du tourisme pour y instiller les nouveaux gestes professionnels liés à la croissance verte et au développement durable.

Les autres recommandations portent sur :- l’attention portée aux conditions d’emploi des

nombreux saisonniers pour renforcer l’attractivité et la qualification de ces métiers ;- l’attention portée aux conditions d’emploi dans les secteurs Hôtellerie-cafés-restauration et Vente de voyages (problème d’attractivité et de turn over) ;- la nécessité de veiller à la qualité de l’insertion dans l’emploi : le tourisme, gros employeur de personnels peu ou pas qualifiés, est une des principales portes d’entrée pour des jeunes en recherche d’emploi ;- l’information de la clientèle : accroître la diffusion des éco-labels ou des labels de tourisme durable, revoir les classements de tourisme dans un sens plus durable ;- le suivi de ces évolutions des emplois du tourisme dans le futur observatoire national des emplois verts (qui ne doit pas se contenter de suivre les emplois purement liés à l’environnement) ;- renforcer la recherche dans le tourisme durable (elle est notoirement insuffisante car inorganisée).

Etat des lieuxDifférents labels ou financements existent, et permettent de participer au « verdissement » des activités de la filière tourisme à La Réunion.

Les labels du verdissement des activités touristiques

- 2 établissements labellisés clefs vertes (label inter-national).

Les critères sont établis au niveau international, et sont communs à tous les pays. Ils sont réévalués chaque année afin de conserver l’avant-gardisme et de satisfaire les exigences environnementales de la Fondation pour l’Education à l’Environnement (FEE).Ils couvrent différents champs de la gestion environnementale : POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE :

Gestion environnementale générale, formation des employés GESTION DE L’EAU :

Gestion de la ressource et assainissement, robinetterie, arrosage GESTION DES DECHETS :

Tri des déchets, réduction des volumes

GESTION DE L’ENERGIE : Gestion des ressources énergétiques, chaleur, équipement domestique, éclairage ACHATS RESPONSABLES :

Alimentaire, entretien, autres achats CADRE DE VIE :

Environnement intérieur, environnement extérieur SENSIBILISATION A L’ENVIRONNEMENT :

Information aux hôtes, activités nature- Eco label européen services d’hébergement touristique (pas d’établissements ni de correspondant à La Réunion) Au-delà de la qualité irréprochable des services

délivrés chaque jour à leurs clients, ces établissements certifiés Ecolabel européen services d’hébergement touristique prennent en compte les impacts environnementaux de leurs hébergements :

• limitation de la consommation d’eau,• réduction de la production de déchets,• incitation à l’utilisation de ressources renouvelables et de substances moins dangereuses pour l’environnement,• éducation environnementale de leur clientèle, et communication sur leur démarche.

1. Les éléments principaux du rapport du comité de domaine national (2009)

2. Le verdissement de la filière tourismeSources : Région Réunion, IRT, DIECCTE, Préfecture, ecolabels, clef verte

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- 7 « villages créoles », label réunionnais participent au développement des populations et

des territoires incitent à la rencontre avec ses hôtes contribuent à la préservation de l’environnement,

des ressources naturelles, de la biodiversité (mise en place d’une sensibilisation aux paysages locaux, favorise les plantes endémiques). favorisent la conservation du patrimoine l’art de

vivre réunionnais- Travail en cours sur le label Réunion Qualité Tourisme à l’IRT : verdissement de la charte du label qui s’appelle dorénavant « label Qualité Tourisme Île de La Réunion ».

Les financements participant au verdissement des activités touristiques

- La Région réunion prend en charge de 50 % des frais dans l’obtention d’un label.- L’aide à la rénovation hôtelière : pour les hôtels de plus de 15 ans, dans les DOM. Le texte de loi (article 26 de la LODEOM) a une sensibilité au développement durable et à l’intérêt social. Il y a obligation d’utiliser des techniques et matériaux locaux, pour un impact sur les métiers du BTP. - Le financement de projets innovants touristiques par l’Etat et la Région. Les projets financés en lien avec le développement durable sont :

Une action de sensibilisation des professionnels du tourisme (et d’une mallette pédagogique) par rapport à l’approche des baleines (GLOBICE) en 2010, 2011 et 2012. Une action de reconnaissance par photo des tortues

marines (KELONIA). La maison des fruits (démonstration, dégustation,

utilisation…).- Lors du financement de projets touristiques, La Région peut majorer son intervention en fonction de l’application de critères concernant l’innovation et/ou le développement durable. Concernant le développement durable, les 7 critères définis sont : l’intégration paysagère (caractéristiques de

l’architecture du bâtiment en tenant compte de son entourage), l’architecture bioclimatique (conception du bâtiment

pour utiliser, protéger et respecter les phénomènes naturels qui l’entourent), la gestion et la maîtrise de l’énergie (solutions

techniques pour réduire la consommation d’énergie utilisée, le chauffe-eau solaire, la production d’énergies renouvelables (énergie

éolienne, solaire, biomasse,…), la gestion de l’eau, la gestion des déchets.

Facteurs d’évolution - Les projets d’éco-lodges dans le cadre du Schéma d’Aménagement Régional : « Lorsque les dispositions législatives et réglementaires permettent de l’envisager, des structures d’hébergement légères de type « éco-lodge » peuvent être autorisées en nombre limité, sous réserve de la préexistence d’un accès, et à condition

que leur impact écologique et paysager soit minimal notamment dans leur implantation et leur aspect. »- Dans le cadre du Comité d’Organisation Stratégique du Tourisme (COST) piloté par le Préfet, le Président du Conseil Régional et la Présidente du Conseil Général, qui se réunit tous les trois mois et qui a pour vocation d’accompagner et de relancer les grands projets touristiques :

La réhabilitation/reconstruction des gîtes publics avec le respect de normes environnementales concernant la construction. L’entretien et l’aménagement des sentiers, et la

rédaction du Plan Départemental des Espaces, Sites et Itinéraires (PDESI).

- La nature est une niche prioritaire de l’IRT qui propose des financements pour des randonnées présentées par des éco gardes qui sensibilisent le public sur l’importance de la biodiversité (offices de tourisme de St Paul et de la CIREST).- Les labels et aides financières semblent être les leviers à actionner pour verdir l’offre touristique régionale.- La capacité à valoriser le patrimoine de l’île, enregistré au patrimoine mondial de l’UNESCO, dans le cadre de services touristiques.

Freins- Il manque un plan global et coordonné sur le verdissement de la filière tourisme : offre touristique, gestion de l’eau et des déchets, solutions transports…- Concernant les projets d’eco lodges dans le Parc National : pas de porteurs de projets identifiés.- La demande des touristes (50 % affinitaire, et 23 % des clients des hôtels sont locaux) n’est pas orientée vers le développement durable. On assiste seulement à un début de demande de produits locaux (exemple : avoir des confitures « maisons » dans les gîtes à Mafate).- Manque de structuration de la filière (pas encore de Plan Départemental des Espaces Sites et Itinéraires…). La filière est une économie fragile, les investissements se font lorsqu’il y a des effets d’aubaines (subventions…).- Le manque de groupes internationaux (seulement best western et accor présents à La Réunion) qui ont plus d’expérience pour verdir les pratiques des salariés.- Les gestes et outils verts ne sont pas forcément mis en avant par une démarche commerciale.- Des compétences éclatées et le manque de coordination entre les acteurs de la filière.

Evolution des métiersLes métiers potentiellement touchés par le passage à la croissance verte (proposer des actions de formations continues à ces métiers pour participer à leur verdissement) :

- Métiers du voyage (agences de voyages, …)- Métiers de l’accueil (aéroport, musées, offices de tourisme…)- Métiers des transports- Métiers du développement touristique local- Métiers de l’accompagnement, du guidage, de l’animation et de la formation en environnement- Musées (4 musées historiques, 3 architectures et art de vivre, 1 d’arts, 4 Réunion d’aujourd’hui, 4 nature et environnement) et monuments

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- Casinos (3), bowlings (1)- Stations thermales, thalassothérapie, soins de beauté, soins corporels- Sports (hors animation)- Parcs de loisir - Foire, salons, congrès- Espaces protégés (Parc National, Conseil Général…)- Hôtellerie- Village vacance (Village Vacances EDF)- Autres hébergements (chambres d’hôte, relais des gîtes de France : 120 propriétaires, 250 chambres d’hôtes, 90 gîtes ruraux et 2 campings)- La restauration- Cafés, bars, brasseries- La restauration en collectivité- Conseil, ingénierie et gestion

- Formation tourisme- Divers (économiste, juriste, comité d’entreprise, association d’aide au départ en vacance…)

Préconisation formation - Il manque un parcours de formation, à l’image de ce que fait la CCI pour les créateurs d’entreprise, pour les porteurs de projets en lien avec le tourisme. Proposition : 2-3 jours pour apprendre à créer, améliorer, rénover un produit touristique, avec comme modèles les critères de l’éco label ou du label RQT et la culture du développement durable. - Etude en cours à l’IRT, via le bureau d’étude ISODOM, concernant l’ingénierie de formation Management Environnemental pour les professionnels du tourisme.

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POUR EN SAVOIR PLUS

• Documentation nationale

Ministère de l’Ecologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer. Plan national de mobilisation des filières et des territoires pour les emplois et les métiers dans une croissance verte. 2009.

Conseil Economique pour le développement durable. Croissance verte. Novembre 2009.

Conseil d’orientation pour l’emploi. Croissance verte et emploi. 25 Janvier 2010

Commissariat général au développement durable (CGDD). Les filières industrielles stratégiques de l’économie verte. Mars 2010.

Centre de ressources du développement territorial. La croissance verte : une opportunité pour le développement local et l’emploi. Décembre 2010.

Ministère de l’Ecologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer. Synthèse des travaux des 11 comités de domaines du plan de mobilisation des filières et des territoires pour les emplois et les métiers de l’économie verte. 2011.

Organisation de coopération et de développement économique(OCDE). Vers une croissance verte : suivre les progrès. 2011.

DARES – Les professions de l’économie verte : typologie et caractéristiques. Mars 2012.

Commissariat général au développement durable (CGDD). Observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte : Rapport d’activité 2012. Février 2013.

Commissariat général au développement durable (CGDD). Les formations initiales en environnement- Définitions, périmètre et suivi statistique. Février 2013

Ministère de l’écologie du développement durable et de l’énergie - Site de l’Observatoire nationale des métiers et emplois de l’économie verte - http://www.developpement-durable.gouv.fr/L-observatoire-national-des,18551.html

• Documentation Réunion

CARIF OREF - Site de l’observatoire régional des métiers de l’économie verte. http://www.metiers-economie-verte.re

CARIF OREF &INSEE. Les emplois et formation de l’économie verte à La Réunion. Juillet 2013

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97CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

• Agriculture

Département de La Réunion. Le Cahiers de l’agriculture. 2006.

Direction de l’alimentation de l’agriculture et de la forêt (DAAF). Les formations de l’enseignement agricole à La Réunion. Mars 2012.

• Biodiversité

Direction régionale de la Environnement. Stratégie réunionnaise pour la biodiversité. 2005.

Site internet réalisé par l’agence technique des espaces naturels (ATEN) et l’Agence pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) pour le ministère du développement durable Http://metiers-biodiversite.fr

• Energies renouvelables, maîtrise de l’énergie

Agence Régionale de l’Energie Réunion (ARER). Rapport PETREL.2009.

Direction de l’environnement de La Réunion. Etudes des sensibilités écologiques et paysagères à l’implantation d’infrastructures d’énergie renouvelable. Juillet 2010.

DEAL Réunion. Synthèse des enjeux Schéma Régional Climat Air Energie – Plan Climat Energie Régional. 2011

Région Réunion. Schéma Régional des Infrastructures et des Transports. 2012.

• Tourisme

Cabinet ODIT - Plan de relance du tourisme. 2006.

• Eau et déchets

Région Réunion. Synthèse Plan régional d’élimination des déchets industriels spéciaux (PREDIS) et des déchets autres que ménagers et assimilés. 2009.

Cellule économique du BTP de La Réunion. Plan régional de la gestion des déchets du BTP. 2004.

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98 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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AAC2V Activité de Compactage et de Valorisation VernyACI Ateliers et Chantiers d’InsertionAD Agence de DéveloppementAD2R Association Développement Rural RéunionADEME Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’ÉnergieADIR Association pour le Développement Industriel de La Réunion.ADIVALOR Agriculteurs, Distributeurs, Industriels pour la VALORisation des déchets agricolesAFD Agence Française de DéveloppementAFPAR Association pour la Formation Professionnelle des Adultes de La RéunionAGEFOS Association de GEstion de FOrmation des SalariésAGORAH Agence pour l’Observatoire de La Réunion, de l’Aménagement et de l’HabitatAPCA Assemblée permanente des chambres d’agriculture APE Activité Principale ExercéeAPRIM Cabinet d’étude et de conseil spécialiséARDA Association Réunionnaise de Développement de l’AquacultureARER Agence Régionale De L’Energie RéunionARER Agence Régionale Energie de La RéunionARMEFLHOR Association Réunionnaise pour la Modernisation de l’Economie Fruitière - Légumière et HORticoleARS Agence Régionale de SantéASP Agence de Services et de PaiementAVAB Association pour la Valorisation de l’Agriculture Biologique

BBAC BaccalauréatBac Pro Baccalauréat Professionnel BAC Techno STG Baccalauréat Technologique Sciences et Technologies de la Gestion BCAE Bonnes Conditions Agricoles et EnvironnementalesBEPA Brevet d’Etudes Professionnelles AgricolesBET Bureau d’Etudes Techniques BPA Brevet Professionnel Agricole BRGM Bureau de Recherches Géologiques et MinièresBTP Bâtiment et des Travaux PublicsBTS Brevet de Technicien SupérieurBTSA Brevet de Technicien Supérieur Agricole

CCA SUD Communauté d’Agglomération du SudCA Chambre d’AgricultureCACES Certificat d’Aptitude à la Conduite des Engins en toute SécuritéCAE Contrat d’Accompagnement dans l’EmploiCAH Commissariat à l’Aménagement des HautsCAP Certificat d’Aptitude ProfessionnelleCAPA Certificat d’Aptitude Professionnelle AgricoleCARIF-OREF Centre d’Animation de Ressources de l’Information sur la Formation – Observatoire Régional Emploi FormationCCIR Chambre de Commerce et d’Industrie de La RéunionCDD Contrat à Durée DéterminéeCDI Contrat à Durée IndéterminéeCEE Certificats d’Economie d’EnergieCES Chauffe-Eau SolaireCESC Chauffe-eau solaire collectifCESI Chauffe-eau solaire individuelCFA Centres de Formation d’Apprentis

INDEX

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99CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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CFPPA Centre de Formation Professionnelle et de Promotion AgricolesCINOR Communauté intercommunale du NORdCIRAD Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le DéveloppementCIREST Communauté Intercommunale Réunion ESTCIVIS Communauté Intercommunale des Villes solidaires du SudCMA Chambre de Métiers et de l’ArtisanatCNFPT Centre National de la Fonction Publique TerritorialeCNRS Centre National de la Recherche ScientifiqueCOI Commission de l’Océan IndienCOSTIC Comité Scientifique et Technique des Industries ClimatiquesCQP Certificat de Qualification ProfessionnelleCUI Contrat Unique d’Insertion

DDAAF Direction de l’Alimentation de l’Agriculture et de la ForêtDASRI Déchets d’Activités de Soins à Risques InfectieuxDEAL Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du LogementDEEE Déchets d’Équipements Électriques et ÉlectroniquesDEG Droit Economie GestionDFP Direction de la Formation ProfessionnelleDIECCTE Direction des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi DOM Département d’Outre-MerDPE Diagnostic de Performance EnergétiqueDSP Délégation de Service PublicDUT Diplôme Universitaire de Technologie

EEAM École Apprentissage MaritimeEDF Électricité De FranceEI Entreprise Individuelle ENR ÉNergies RenouvelablesEPCI Établissement Public de Coopération IntercommunaleEPLEFPA Établissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle AgricoleER Énergie RenouvelableETP Équivalent Temps PleinEV Emplois Verts

FFAFSEA Fonds d’Assurance Formation des Salariés des Exploitations AgricolesFARRE Forum de l’Agriculture Raisonnée Respectueuse de l’Environnement FC Formation ContinueFDGDON Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes NuisiblesFDSEA Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants AgricolesFEEBAT Formation aux Economies d’Energies dans le BATimentFPT Fonction Publique TerritorialeFRBTP Fédération Réunionnaise du Bâtiment et des Travaux Publics

GGDF Gaz De FranceGEM EAU GEstion et Maîtrise de l’EAUGERRI Grenelle de l’Environnement à La Réunion Réussir l’InnovationGIEC Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du ClimatGLOBICE Groupe Local d’OBservation et d’Identification des CétacésGPECT Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences TerritorialeGRH Gestion des Ressources HumainesGW GigaWattGWh GigaWatt heure

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100 CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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HHa HectareHSE Hygiène Sécurité Environnement

IICPE Installations Classées pour la Protection de l’EnvironnementIEDOM Institut d’Emission des Départements d’Outre-MerINRA Institut National de Recherche AgronomiqueINSEE Institut National de la Statistique et des Etudes EconomiquesISO Organisation Internationale de normalisationIUT Institut Universitaire de Technologie

KKTEP Kilotonne d’Equivalent pétrole

LLEGTA Lycée d’Enseignement Général et Technologique AgricoleLMD Licence Master Doctorat

MMAE Mesures Agro-EnvironnementalesMC Mention ComplémentaireMDE Maîtrise de l’EnergieMNHN Muséum National d’Histoire Naturelle MVAD Mission de Valorisation Agricole des DéchetsMW MégaWatt

NNAF Nomenclature d’Activités Française

OOER Observatoire Economique RégionalOI Océan IndienOMDAR Office Municipal De Développement Agricole et RuralONEMA Office National de l’Eau et des Milieux AquatiquesONF Office National des ForêtsONG Organisation Non GouvernementaleONISEP Office National d’Information Sur les Enseignements et les ProfessionsOPCA Organisme Paritaire Collecteur AgrééOPCALIA Organisme paritaire collecteur interbranches et interprofessionnelOREF Observatoire Régional emploi FormationORF2002 Orientations Régionales Forestières

PPAC Politique Agricole CommunePCET Plan Climat-Energie Territorial PDEDMA Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et AssimilésPDGDBTP Plan Départemental de Gestion des Déchets du Bâtiment et Travaux PublicsPER Pôle d’Excellence RuralPLU Plan Local d’Urbanisme

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101CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

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PME Petites Moyennes EntreprisesPN Parc NationalPPGDND Plans de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux PREBAT Programme national de Recherche et d’expérimentation sur l’Énergie dans les BÂTimentsPREDAMA Plan Régional d’Elimination des Déchets Autres que Ménagers et AssimilésPREDAS Plan Régional d’Elimination des Déchets d’Activités de SoinsPREDD Plan Régional d’Elimination des Déchets DangereuxPREDIS Plan Régional d’Elimination des Déchets Industriels Spéciaux PRO ProfessionnellePV PhotoVoltaïque

QQCM Question Choix MultipleQE Qualité EnvironnementaleQSE Qualité Sécurité Environnement

RR&D Recherche & DéveloppementRH Ressources Humaines RTAA Réglementation Thermique, Acoustique et Aération

SSAPEF Société d’Aménagement Paysager Et ForestierSAPHIR Société d’Aménagement de Périmètres Hydro-agricolesSARL Société A Responsabilité LimitéeSAU Surface Agricole UtileSCFHR Stratégie de Conservation de la Flore et des Habitats de La RéunionSDA Schéma Départemental d’AssainissementSEOR Société d’Etudes Ornithologiques de La Réunion SER Syndicat des Energies RenouvelablesSICR Syndicat de l’Importation et du Commerce de La RéunionSMIC Salaire Minimum Interprofessionnel de CroissanceSOES Service de l’Observation et des StatistiquesSRB Stratégie Réunionnaise pour la BiodiversitéSRCAE Schéma régional climat air énergieSREPEN Société Réunionnaise d’Etude et de Protection de l’EnvironnementSRIT Schéma Régional des Infrastructures et des TransportsSTEP STation d’ÉPurationSWAC Sea Water Air conditionning

TTCO Territoire de la Côte OuestTCSP Transport en Commun en Site PropreTIC Technologies de l’Information et de la CommunicationTOS Techniciens Ouvriers et de ServiceTP Titre ProfessionnelTPE Très Petites entreprises

UUE Union EuropéenneUNEP Union Nationale des Entrepreneurs du PaysageUNESCO United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization — Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la cultureUNISTATIS Service d’accès aux informations chiffrées et statistiques sur l’emploi, le chômage

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Introduction ………………………………………………………………………………………… 04

Chapitre I. Agriculture et forêt : quels métiers et formations pour assurer le verdissement de la filière à horizon 2020 ? ………………………………… 05

1. Les éléments principaux du rapport du comité de domaine national (2009) ……………………………………………………………………… 062. Les filières de l’agriculture et de la forêt …………………………………………………… 072.1. Agriculture ……………………………………………………………………………………… 072.2. Forêt et transformation du bois ……………………………………………………………… 172.3. Création et entretien d’espaces verts, aménagements paysagers dont paysagisme d’intérieur (secteur marchand) …………………………………………………………………… 192.4. Activités d’appui à la filière ………………………………………………………………… 213. Tableau de synthèse des formations de la filière …………………………………………… 23

Chapitre II. La biodiversité : quels métiers et formations pour le développement de la filière biodiversité à horizon 2020 ? …………………………………… 24

1. Les éléments principaux du rapport du comité de domaine national (2010) …………… 252. Diagnostic de la filière et synthèse de l’enquête …………………………………………… 262.1. Etat des lieux : la biodiversité en chiffres à La Réunion ………………………………… 262.2. L’enquête sur la filière ………………………………………………………………………… 273. Le devenir de la filière à horizon 2020 ……………………………………………………… 323.1. Stratégie réunionnaise pour la biodiversité (SRB) 2012-2020 (document en cours de validation) ………………………………………………………………………………………… 323.2. La stratégie de conservation de la flore et des habitats de La Réunion (SCFHR) 2013 – 2020 (document en cours de validation) ……………………………………… 333.3. Les métiers de la biodiversité : un répertoire national …………………………………… 354. Tableau de synthèse des formations de la filière …………………………………………… 37

Chapitre III. La filière eau et déchet : quels métiers et formations pour le développement de la filière eau et déchetà horizon 2020 ? ……………………… 38

1. Les éléments principaux du rapport du comité de domaine national (2009) ……………………………………………………………………… 392. La filière eau ……………………………………………………………………………………… 392.1. Gestion de l’eau, financements et accompagnement …………………………………… 402.2. Etude, ingénierie, conseil ……………………………………………………………………… 432.3. Préservation des milieux et de la ressource ………………………………………………… 452.4. Captage, traitement et distribution ………………………………………………………… 472.5. Assainissement ………………………………………………………………………………… 492.6. Mesures, contrôles ……………………………………………………………………………… 52

TABLES DES MATIÈRES

Page 103: Etude des métiers, emplois et formations de l'économie verte à La

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TIÈRES

CARIF-OREF - 2013. Etude des métiers, emplois et formations de l’économie verte à La Réunion

2.7. Enquête sur la filière eau ……………………………………………………………………… 533. La filière déchet …………………………………………………………………………………… 543.1. Observation de la filière et accompagnement des projets ……………………………… 563.2. Prévention et réemploi ………………………………………………………………………… 573.3. Collecte et tri …………………………………………………………………………………… 583.4. Stockage, traitement et valorisation ………………………………………………………… 603.5. Enquête sur la filière déchet ………………………………………………………………… 634. Tableau de synthèse des formations de la filière …………………………………………… 654.1. Filière eau ……………………………………………………………………………………… 654.2. Filière déchet …………………………………………………………………………………… 66

Chapitre IV. Energies renouvelables et maîtrise de l’énergie : quels métiers et formations pour le développement de la filière à horizon 2020 ? ……… 67

1. Les éléments principaux du comité national de la filière « énergies renouvelables » (2009) ……………………………………………………………………………… 682. Le contexte réunionnais (chiffres pour l’année 2011) ……………………………………… 683. La filière énergies renouvelables ……………………………………………………………… 693.1. Les filières matures et en cours de déploiement ………………………………………… 693.2. Les filières en devenir ………………………………………………………………………… 763.3. La filière maîtrise de l’énergie ……………………………………………………………… 814. Tableau de synthèse des formations de la filière …………………………………………… 904.1. Energies renouvelables ………………………………………………………………………… 904.2. Maîtrise de l’énergie …………………………………………………………………………… 91

Chapitre V. Quels métiers et formations pour assurer le verdissement de la filière tourisme à horizon 2020 ? ……………………………………………………………………………………… 92

1. Les éléments principaux du rapport du comité de domaine national (2009) ……………………………………………………………………… 932. Le verdissement de la filière tourisme ………………………………………………………… 93

Pour en savoir plus ………………………………………………………………………………… 96Index …………………………………………………………………………………………………… 98Table des matières ………………………………………………………………………………… 102

TABLES DES MATIÈRES

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En Septembre 2009, le plan national de mobilisation des filières et territoires pour le développement des métiers de l’économie verte a été lancé par la secrétaire d’Etat Valérie LETARD, et a été repris par la ministre Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET en novembre 2010. Ce plan s’inscrit dans la dynamique du Grenelle de l’environnement et souligne la nécessité pour notre économie d’une transition vers une économie plus sobre en carbone, fondée sur une croissance verte.

A La Réunion, cette expérimentation a permis la réalisation de plusieurs projets :• un observatoire régional des emplois et des formations de la croissance verte (en lien avec l’observatoire national) ;• un diagnostic régional des emplois de la croissance verte ;• des projets spécifiques à caractère innovant : montage de formations nouvelles liées au verdissement de certains métiers organisation d’un forum des métiers de l’économie verte, accompagnement des opportunités de développement économique.

A La Réunion, environ 1 500 personnes exercent un métier vert et 36 000 un métier potentiellement verdissant. Ce secteur de l’économie verte représente donc un enjeu important en termes d’emplois et de développement économique, sur des activités qui restent encore largement à développer.

Pour accompagner son essor, il était devenu nécessaire de porter un regard approfondi sur les différentes réalités de ces activités, les métiers d’aujourd’hui et de demain ainsi que les besoins en formation.

Ce travail a été rendu possible par la mobilisation et la participation active des princi-paux acteurs de l’économie verte (localement et nationalement) au travers des groupes de travail thématiques et des séminaires sectoriels. Cette démarche partenariale a per-mis d’obtenir une vision actualisée des activités et des emplois, de caractériser les ten-dances à l’horizon 2020 (facteurs influents/freins) et d’analyser l’offre de formation par filière et par niveau.

Cette étude a bénéficié du soutien du Ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, de la Préfecture de La Réunion, du Conseil Régional de La Réunion, et de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Ener-gie de La Réunion (ADEME).

Directeur de publication : Jean-René HOAREAU

Sous la coordination : Guillaume BRIONNE

Rédaction : Maude MALYSZKA

Suivi de production : Séverine ELISABETH & Vincent CATAPOULÉ

Suivi de publication : Gilda TINJUS

Adresse physique190, rue des Deux CanonsImm. Futura, RDC97490 Sainte-ClotildeTél. : 02 62 28 30 47Fax : 02 62 28 04 44Courriel : [email protected] Web : www.cariforef.reunion.net www.metiers-economie-verte.re