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Cycle de formation des ingénieurs en Télécommunications Option Architecture des Systèmes de Télécommunications Rapport de Projet de fin d’études Thème Etude, Dimensionnement et Intégration d’une Solution WLL dans le Réseau d’Accès de Sotel Tchad Réalisé par : DJIKOLDINGAM Dingamnadji Encadrants M. Mohamed Taher MISSAOUI M. Tarek LOUKIL Travail proposé et réalisé en collaboration avec OMNIACOM Année universitaire : 2005/2006

Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

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Ligne WLL

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Page 1: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

Cycle de formation des ingénieurs en Télécommunications

Option

Architecture des Systèmes de Télécommunications

Rapport de Projet de fin d’études

Thème

Etude, Dimensionnement et Intégration d’une Solution WLL dans le Réseau

d’Accès de Sotel Tchad

Réalisé par :

DJIKOLDINGAM Dingamnadji

Encadrants

M. Mohamed Taher MISSAOUI M. Tarek LOUKIL

Travail proposé et réalisé en collaboration avec OMNIACOM

Année universitaire : 2005/2006

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DEDICACES, REMERCIEMENTS, RESUME DU PROJET

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 i

DEDICACES

A

La mémoire de feu Père Dingamnadji Le Ngonlaou

Tu me manqueras à jamais.

A

Ma mère Tu as été toujours du côté de ton feu époux pour m’inculquer, dès le premier chant du coq, la

notion du combat notamment celui de la honte sous toutes ses formes. Mon absence prolongée

auprès de toi s’inscrit dans la logique de vos préceptes et de la sagesse africaine qui stipule

que « Le bonheur de l’Homme ne se trouve pas à l’ombre d’un baobab ». Tu es pour moi une

source de vie. Je me réjouis de cet amour filial.

A

Mes frères & soeurs

Mon amour à votre égard est une grandeur non quantifiable.

A

Ma chère épouse Nélembaye Clarisse

Tu as fait toujours preuve d’abnégation depuis la première lune de notre union quand nous

avons décidé en commun accord d’être nous-mêmes le propre boulanger de notre vie. Il y a lieu

de demander pardon en ce temps précis pour tout le désagrément que j’ai pu vous causer suite à

mon perpétuel éloignement de notre foyer. Sache qu’ « Une femme vertueuse est la couronne de

son mari.» (Proverbes 12 :4-5)

A Mes bien aimés fils et fille, D. Djimasra Bonheur et D. Rémadji Rufine

Ce modeste travail n’est pas la juste valeur de mon ingratitude vis-à-vis de vous durant des

années mais sachez que je vous aime sincèrement. Je vous demanderais de ne jamais incarner le

singe qui a soif.

A

Tous mes frères et sœurs en Christ, mes amis et mes camarades

En témoignage de notre amitié sincère D.Djikoldingam Je dédie ce travail.

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DEDICACES, REMERCIEMENTS, RESUME DU PROJET

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 ii

REMERCIEMENTS

« Si j’ai pu voir aussi loin, c’est que j’étais debout sur des épaules de géants »

Sir Isaac Newton, Mathématicien, physicien et philosophe anglais (1643-1727)

Je suis loin d’avoir vu aussi loin que Newton. N’empêche que j’ai mes géants à qui je tiens à

exprimer ma plus profonde reconnaissance.

Mes plus sincères remerciements vont :

A mes parents

Vous m’avez montré la voie de la liberté en me guidant sur le chemin du travail et de la dignité.

Vous m’avez tout donné sans compter.

A mes frères et soeurs

Vous m’avez guidé, conseillé et soutenu. Vous avez toujours su être présents dans les meilleurs

moments comme dans les pires.

A ma belle-famille

Pour votre sympathie et votre soutien.

A MM. Bédoumra Tite Le Kordjé

MBaïnaïbeye Jérôme Le Loulro

Béyom Adrien Le Malro

Vous méritez d’être identifiés parmi mes frères et sœurs. Vous constituez le foyer sur lequel je me

suis reposé allègrement.

A MM. Mohamed Tahar MISSAOUI, Maître - Assistant à SUP’COM

Tarek LOUKIL, Ingénieur/ Directeur des projets à OMNIACOM Pour votre encadrement. Vos disponibilités, vos conseils, vos directives, vos encouragements et

surtout vos rigueurs tout au long de la réalisation de ce travail ont été sans failles et d’une

importance capitale pour mon moral. Soyez en remerciés sincèrement.

A l’ensemble du corps enseignant de SUP’COM et de son administration,

A mes collègues méritants de Sotel- Tchad pour votre collaboration et votre contribution.

A tout le personnel de OMNIACOM, la Direction Générale de OMNIACOM, MM. Walid

SELMI et Walid HARMEL pour l’accueil exceptionnel et vos interventions constantes.

A monsieur le Président et les membres de jury pour avoir évalué ce modeste travail.

Page 4: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

DEDICACES, REMERCIEMENTS, RESUME DU PROJET

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 iii

Le présent projet met à jour une des plus simples solutions et peu coûteuse à laquelle

nous devons nous intéresser pour résoudre le problème des Réseaux d’Accès d’un opérateur de

Télécommunication. Ce pari gagné est la solution WLL, l’acronyme de Wireless in Local

Loop, de la norme DECT baptisée solution WLL-TAWA par OMNIACOM.

L’objet de ce présent projet est l’ Etude, Dimensionnement et Intégration d’une solution

WLL dans le Réseau d’Accès de Sotel Tchad. Cet aspect de problème ne peut être abordé

sans avoir des connaissances préalables du terrain. A cet effet nous avons commencé à

présenter succinctement le Tchad ensuite faire l’état de l’art de Sotel Tchad qui nous à permis

de dégager les points faibles du Réseau d’Accès filaire et proposer une alternative. WLL de

la norme DECT a été a traité après une étude comparative à d’autres technologies et normes ;

cette étude nous a conduits à la partie Planification et Dimensionnement du réseau dans les

deux cas de figure. Le dimensionnement avec des données réelles sur le terrain fait gagner à

l’opérateur en équipements pour l’intégration de la nouvelle technologie dans son Réseau

d’Accès afin de le rentabiliser.

Réseaux d’Accès, WLL, DECT, TAWA, planification, intégration, rentabilité.

Mots clés

RESUME

Page 5: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

TABLE DES MATIERES, LISTE DES FIGURES, TABLEAU, ACRONYMES

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 iv

TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES.......................................................................................................................... iv

LISTE DES FIGURES................................................................................................................................vii

LLIISSTTEE DDEESS TTAABBLLEEAAUUXX ................................................................................................................. viii

LLIISSTTEE DDEESS AACCRROONNYYMMEESS.............................................................................................................. ix

INTRODUCTION GENERALE...........................................................................................................................11

CHAPITRE INTRODUCTIF PRESENTATION DU TCHAD...................................................................... 13

I. INTRODUCTION .......................................................................................................13 II. ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX ET CADRE DE POLITIQUE ECONOMIQUE .............13

II.1. Caractéristiques géographiques et climatiques ....................................................13 II.2. Hydrographie .......................................................................................................13 II.3. Caractéristiques démographiques et culturelles...................................................14 II.4. Caractéristiques politiques et administratives......................................................14 II.5. Cadre de politique économique............................................................................15

III. STRATEGIES DU TCHAD DANS LE DOMAINE DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION.............................................................15 IV. CONCLUSION........................................................................................................20

CHAPITRE I LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD............................................... 21

I. GENERALITES..........................................................................................................21 II. PRESENTATION DE L’ENVIRONNEMENT DU TRAVAIL............................................22

II.1. Organisation de la Sotel Tchad ............................................................................22 II.2. Emplacement géographique de la Sotel Tchad....................................................23

III. PRESENTATION DU THEME DE PROJET..................................................................24 IV. ETUDE DE L’EXISTANT.........................................................................................24

IV.1. Les télécommunications fixes ............................................................................24 IV.1.1. Le réseau de commutation publique .......................................................................24 IV.1.2. Le réseau de transmission .......................................................................................26 IV.1.3. Les réseaux locaux d'abonnés .................................................................................28 IV.1.4. Le réseau Internet....................................................................................................41

IV.2. Les services téléphoniques .................................................................................42 IV.2.1. Le réseau Télex .......................................................................................................42 IV.2.2. Le réseau de transmission de données par paquets (Tchadpac)..............................42

V. LES PERSPECTIFS ...................................................................................................43 VI. CONCLUSION........................................................................................................44

CHAPITRE II LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE.................................................... 46

Page 6: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

TABLE DES MATIERES, LISTE DES FIGURES, TABLEAU, ACRONYMES

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 v

I. INTRODUCTION .......................................................................................................46 II. CARACTERISATION D’UN SYSTEME WLL .............................................................47

II.1. Définition de la boucle locale radio .....................................................................47 II.2. Principe du système WLL....................................................................................47

II.2.1. Fonctions de base......................................................................................................48 II.2.2. Interfaces ..................................................................................................................49

III. SERVICES OFFERTS PAR LES SYSTEMES WLL......................................................49 IV. LES TECHNOLOGIES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE D’ABONNES....................50 V. NORME DECT .......................................................................................................52

V.1. Introduction..........................................................................................................52 V.2. Définition de la norme DECT..............................................................................52 V.3. Modèle d'architecture...........................................................................................53 V.4. Caractéristiques de la norme DECT ....................................................................53

V.4.1. Bande de fréquence ..................................................................................................54 V.4.2. Accès radio ...............................................................................................................54 V.4.3. L’allocation de canaux .............................................................................................56 V.4.4. La puissance de transmission ...................................................................................57 V.4.5. Techniques de modulation et de codage...................................................................57 V.4.6. Handover ..................................................................................................................57 V.4.7. Méthode d’accès.......................................................................................................58

VI. PRESENTATION DU SYSTEME TAWA-WLL ........................................................59 VI.1. Définition et architecture du système.................................................................60 VI.2. Accès Internet par TAWA-IP.............................................................................60

VII. LES MODES D’INTERCONNEXION DU SYSTEME TAWA AU RTCP .....................61 VII.1. Interconnexion utilisant le protocole V5.2........................................................62 VII.2. Mode commutateur indépendant.......................................................................62

VIII. CARACTERISTIQUES DES ELEMENTS DU SYSTEME ............................................63 IX. CONCLUSION........................................................................................................65

CHAPITRE III METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL ......................................... 66

I. INTRODUCTION .......................................................................................................66 II. CONCEPTS DE BASE DE LA PLANIFICATION ...........................................................66

II.1. Objectif et problématique de la planification.......................................................67 II.2. Etapes du processus de la planification du système TAWA ...............................67 II.3. Outils et techniques professionnels utilisés .........................................................68 II.4. Planification de la partie radio .............................................................................68

II.4.1. Collecte de données ..................................................................................................68 II.4.2. Définition de la couverture radio..............................................................................69 II.4.3. Définition du trafic à écouler....................................................................................70

II.5. Planification de la partie fixe ...............................................................................70 II.6. Proposition d’une solution finale et processus choix et validation de sites radio71

III. DIMENSIONNEMENT DU SYSTEME WLL ..............................................................72 III.1. Règles de dimensionnement ...............................................................................72 III.2. Dimensionnement des cellules ...........................................................................73

III.2.1. Dimensionnement des équipements TAWA ...........................................................73 III.3. Evaluation et scénarios de déploiement..............................................................76

Page 7: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

TABLE DES MATIERES, LISTE DES FIGURES, TABLEAU, ACRONYMES

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 vi

III.3.1. Scénario 1................................................................................................................76 III.3.2. Scénario 2................................................................................................................77 III.3.3. Scénario 3................................................................................................................77 III.3.4. Scénario 4................................................................................................................78 III.3.5. Scénario 5................................................................................................................78

IV. CONCLUSION........................................................................................................79

CHAPITRE IV PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD ................................................ 80

I. INTRODUCTION .......................................................................................................80 II. IDENTIFICATION DES ZONES OBJET DE L’ETUDE ...................................................80 III. ANALYSE DES DONNEES ET CARACTERISTIQUES DES ZONES...............................81

III.1. Analyse des données...........................................................................................81 III.2. Caractéristiques géographiques des zones..........................................................83

IV. PLANIFICATION RADIOELECTRIQUE.....................................................................83 IV.1. Définition des paramètres radioélectriques en fonction de la norme DECT......84

IV.1.1. Puissance d’émission et calcul de la portée ............................................................84 IV.1.2. Seuil de sensibilité (BTS et unité d’abonné)...........................................................85 IV.1.3. Types d’antenne ......................................................................................................86

IV.2. Choix de position et nombre des sites radio.......................................................87 IV.3. Dimensionnement des BS par site radio............................................................89 IV.4. Configuration du réseau .....................................................................................92

IV.4.1. Dimensionnement et emplacement de BSC............................................................92 V. CONCLUSION .........................................................................................................94

CONCLUSION GENERALE ............................................................................................................................. 95

BIBLIOGRAPHIE.............................................................................................................................................. 96

ANNEXES ............................................................................................................................................................ 97

ANNEXE I : ORGANIGRAMMES ET FICHE TECHNIQUE DE SOTEL TCHAD ...........97 ANNEXE II : LISTES DES EQUIPEMENTS TAWA-WLL .......................................100 ANNEXE III : ANALYSE DU BILAN DE LIAISON SOUS MATLAB ...........................103 ANNEXE IV : TABLE D’ERLANG B.......................................................................104

Page 8: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

TABLE DES MATIERES, LISTE DES FIGURES, TABLEAU, ACRONYMES

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 vii

LISTE DES FIGURES

Figure I.1 : Organigramme de la Sotel Tchad...............................................................................23 Figure I.2 : Interaction des modules de signalisation....................................................................25 Figure I.3 : Architecture réseau sémaphore ..................................................................................26 Figure I.4 : Réseau SDH de la Sotel Tchad...................................................................................27 Figure I.5 : Architecture générale d’un RLA ................................................................................29 Figure II.1 : Architecture de base d’un système WLL..................................................................48 Figure II.2.:.Architecture de la norme DECT ...............................................................................53 Figure II.3 : Structure de la trame DECT......................................................................................54 Figure II.4 : Structure de la multitrame DECT .............................................................................55 Figure II.5 : Les 120 canaux du DECT .........................................................................................58 Figure II.6 : Architecture du système TAWA...............................................................................60 Figure II.7 : Schéma global de TAWA-IP ....................................................................................61 Figure II.8 : Mode URAD selon le protocole V5.2.......................................................................62 Figure II.9 : Mode commutateur indépendant...............................................................................63 Figure III.1 : Planification du système WLL ................................................................................68 Figure III.2 : Méthodologie de planification TAWA....................................................................71 Figure III.3 : Choix et Validation de Sites Radio..........................................................................72 Figure III.4 : Scénario typique N°1...............................................................................................76 Figure III.5 : Scénario typique N°2...............................................................................................77 Figure III.6 : Scénario typique N°3...............................................................................................77 Figure III.7 : Scénario typique N°4...............................................................................................78 Figure III.8 : Scénario typique N°5...............................................................................................78 Figure IV.1 : Etude de carte ..........................................................................................................81 Figure IV.2 : Analyse du bilan de la liaison LOS .........................................................................85 Figure IV.3 : Diagrammes de rayonnement des antennes.............................................................87 Figure IV.4 : Sites radio à déployer ..............................................................................................88 Figure IV.5 : configuration du réseau WLL..................................................................................94

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TABLE DES MATIERES, LISTE DES FIGURES, TABLEAU, ACRONYMES

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 viii

LLIISSTTEE DDEESS TTAABBLLEEAAUUXX

Tableau I.1 : Zones locales de Sous -Répartiteur ................................................................................ 30 Tableau I.2 : Plan de numérotation et capacités des zones locales .................................................... 31 Tableau I.3 a : Situation en câbles de transport à la zone de Poste ..................................................... 32 Tableau I.3 b : Situation en câbles de distribution à la zone de Poste................................................. 32 Tableau I.4 a : Situation en câbles de transport à Ridina .................................................................... 33 Tableau I.4 b : Situation en câbles de distribution à Ridina................................................................ 33 Tableau I.5 a : Situation en câbles de transport à Goudji.................................................................... 33 Tableau I.5 b : Situation en câbles de distribution à Goudji ............................................................... 33 Tableau I.6 a : Situation en câbles de transport à Farcha .................................................................... 34 Tableau I.6 b : Situation en câbles de distribution à Farcha................................................................ 34 Tableau I.7 a : Situation en câbles de transport à Diguel .................................................................... 34 Tableau I.7 b : Situation en câbles de distribution à Diguel................................................................ 34 Tableau I.8 a : Situation en câbles de transport à Amkoundjara ......................................................... 35 Tableau I.8 b : Situation en câbles de distribution à Amkoundjara..................................................... 35 Tableau I.9 a : Situation en câbles de transport................................................................................... 36 Tableau I.9 b : Situation en câbles de distribution .............................................................................. 36 Tableau I.10 : Etat des câbles et taux des dérangements…………………………………………......27 Tableau I.11 a : Dérangements en 2005 .............................................................................................. 38 Tableau I.11 b : Vitesse de relève des dérangements en 2005 ............................................................ 38 Tableau I.12 a : Dérangements en 2006 .............................................................................................. 39 Tableau I.12 b : Vitesse de relève des dérangements en 2006 ............................................................ 39 Tableau I.13 a : Etat des réseaux de provinces.................................................................................... 41 Tableau I.13 b : Etat des réseaux de provinces ................................................................................... 41

Tableau II.1 : Principales caractéristiques des normes utilisées en WLL ........................................... 51 Tableau II.2 : Technologies WLL et leurs normes appliquées............................................................ 51 Tableau II.3 : Tableau récapitulatif des caractéristiques de la norme DECT...................................... 59 Tableau II.4 : Caractéristiques des éléments du système TAWA ....................................................... 64 Tableau III.1 : Règles d’extension des modules du BSC .................................................................... 73 Tableau III.2 : Dimensionnement des liaisons MIC............................................................................ 74 Tableau III.3 : Dimensionnement d’une RBS ..................................................................................... 75 Tableau IV.1 : Nombre d’abonné et demandes en instance par URAD en avril 2006....................... 89 Tableau IV.2 : Demandes en instance et prévisions des nouvelles demandes par zone locale .......... 89 Tableau IV.3 : Récapitulatif des équipements d’interconnexions des sites radio utilisant 70 mE...... 93 Tableau IV.4 : Récapitulatif des équipements d’interconnexions des sites radio utilisant 37 mE...... 93

Page 10: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

TABLE DES MATIERES, LISTE DES FIGURES, TABLEAU, ACRONYMES

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 ix

LLIISSTTEE DDEESS AACCRROONNYYMMEESS

ADPCM: Adaptative Differential Pulse Code Modulation.

BER: Bit Error Rate

BS: Base Station

BSC: Base Station Controller

BSD: Base Station Distributor

CT2: Cordless Telephone 2

DCS: Dynamic Channel Selection

DECT: Digital Enhanced Cordless Telecommunication

DTMF: Dial Tone

ETSI: European Telecommunication Standards Institutes

FSI: Fournisseur de Service Internet

GFSK: Gaussian Frequency Shift Keying

GPS: Global Positioning System

GSM: Global System for Mobile communications

HS: HandSet

LMDS: Local Multipoint Distribution Services

LOS: Line of Sight

LE : Local Echange

MC-TDMA : Multi Carrier-Time Division Multiple Access

MIC : Modulation à Impulsion de Code

MICDA : Modulation à Impulsion de Code Différentiel Adaptatif

MWS: Multi WallSet

NMS: Network Management System

NMT: Nordic Mobile Telephone

OMC: Operating and Management Console

RAS: Remote Access Server

RBS: Relay Base Station

RNIS : Réseau Numérique à Intégration de Service

RSSI: Received Signal Strength Indication

Page 11: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

TABLE DES MATIERES, LISTE DES FIGURES, TABLEAU, ACRONYMES

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 x

RTCP : Réseau Téléphonique Commuté Public

TDD : Time Division Duplex

URAD : Unité de Raccordement A Distance

WLL: Wireless Local Loop

WS: WallSet

WS-IP: WallSet for Internet Protocol

VSAT: Very Smaal Apperture Terminal

Page 12: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

INTRODUCTION GENERALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 11

INTRODUCTION GENERALE

Le secteur des télécommunications connaît depuis une décennie une extraordinaire

évolution et devient un secteur principal voire vital dans l’activité économique de tout pays. Ce

secteur dépasse le stade de l’économie pour devenir une composante sociale de la société

moderne dite de société d’information. L’esprit d’entreprise et d’innovation engendré par la

concurrence a entraîné une formidable émulation entre les différents acteurs sur le marché, qui

ont tous à coeur de satisfaire au mieux les besoins réels des usagers, et d’établir des opérations

industrielles durables et profitables. Tous les ingrédients techniques et technologiques sont

disponibles maintenant pour que le monde des télécommunications puisse réellement évoluer

dans cette direction souhaitée par l’ensemble des usagers : recevoir un service de qualité à un

prix acceptable et sans contrainte de situation géographique.

Encore faut-il que l’environnement soit propice pour l’ensemble des acteurs contribuant à

la dynamique du marché. Pour cela, les règles de fonctionnement du marché devront être assez

ouvertes, tout en évitant une fragmentation trop grande de l’offre.

Ainsi la Société des Télécommunication du Tchad SOTEL TCHAD s’inscrit dans la droite

de la politique du Gouvernement de satisfaire la plus grande partie de la population en moyens

de communications. Pour atteindre ce but, SOTEL TCHAD élargit son réseau aux provinces

par l’introduction des VSAT et diversifier ses services à la clientèle. Il est fort de constater que le

parc de Sotel en (nombre) lignes d’abonnés reste sensiblement constant depuis ce temps.

Il se trouve qu’aujourd’hui, les réseaux locaux d’abonnés (filaires) de Sotel Tchad

souffrent de plusieurs problèmes qui empêchent leur développement et diminuent

considérablement leur rendement et leur rentabilité à un moment où la demande en lignes

d’abonnés est très forte.

Il est à préciser que ces réseaux locaux qui, dans la plupart des cas, sont constitués de

paires de cuivre torsadées, font partie, de nos jours, des technologies obsolètes quoiqu’ils

constituent la partie la plus coûteuse de l’infrastructure de Télécoms. De plus, ils sont

fréquemment la cause de la plus part des défaillances qui surviennent. A cela viennent s’ajouter

les limites des débits accessibles aux abonnées. Parmi les alternatives qui se sont bousculées

pour remédier à ces inconvénients, des efforts sont dirigés aujourd’hui vers l’innovation dans la

Page 13: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

INTRODUCTION GENERALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 12

boucle locale radio. Ainsi, l’opérateur Sotel Tchad a besoin des nouvelles techniques d’accès

répondant aux exigences de ces clients et garantissant la fiabilité des services rendus [1].

Vu ses performances, la solution radio dans la boucle locale d’abonné (Wireless in the

Local Loop (WLL)) trouve ses adeptes pour l’accès au Réseau Téléphonique Commuté Public

(RTCP) et ce pour les raisons suivantes:

Un déploiement plus rapide,

Un coût d’infrastructure plus faible,

Une extension et dimensionnement plus flexibles,

Une maintenance facile.

Le présent rapport s’articule sur cinq chapitres.

Nous présentons brièvement le Tchad dans le chapitre introductif suivi du premier chapitre

dans lequel la Sotel Tchad est traitée.

Dans le deuxième chapitre, nous étudions le Système Radio dans la Boucle Locale sur les

concepts du système WLL, la norme DECT et la Solution TAWA en tant qu’une variante

tunisienne adoptée par OMNIACOM [2].

Le troisième chapitre du rapport est consacré à la Méthodologie de Planification du réseau WLL.

Dans le quatrième et dernière chapitre, nous planifions le réseau WLL pour son intégration au

Réseau d’Accès de Sotel Tchad.

Page 14: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE INTRODUCTIF : PRESENTATION DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 13

CHAPITRE INTRODUCTIF PRESENTATION DU TCHAD

I.Introduction

Le Tchad est situé entre le 8ème et 14ème degrés de latitude nord et les 14ème et 24ème degrés

de longitude Est. Par sa superficie de 1 284 000 km2, il occupe le 5ème rang des pays les plus

vastes d’Afrique. Du Nord au Sud, il s’étend sur 1700 km et de l’Ouest à l’Est sur 1000 km.

Marqué par une très forte continentalité à plus de 1500 km de la mer, le Tchad est limité au Nord

par la Libye, à l’Est par le Soudan, au Sud par la République Centrafricaine, à l’Ouest par le

Cameroun, le Nigeria et le Niger.

II.Aspects environnementaux et cadre de politique économique

II.1.Caractéristiques géographiques et climatiques

Sur le plan climatique, on note du nord au sud, 3 zones dominantes :

la zone saharienne, qui s’étend sur environ 780 000 km2, avec une pluviométrie très

basse de moins de 300 millimètres par an ;

la zone sahélienne qui couvre une superficie d’environ 374 000 km2 avec une

pluviométrie variant de 200 à 900 millimètres ;

la zone soudanienne, où les plus fortes pluies sont enregistrées durant plus de 3 mois

dépassant 900 mm par an et atteignent 1200 mm dans les régions de Sarh et Moundou.

Le relief tchadien se caractérise par un vaste étendu de plaines bordées au Nord et à l’Est par des

montagnes. Dans la zone méridionale, la latérite donne au paysage une couleur rouge qui

s’atténue progressivement lorsque l’on remonte vers le Nord sableux et désertique.

II.2.Hydrographie

Elle se caractérise par deux cours d’eau importants qui arrosent la partie sud du pays

suivant l’importance des pluviométries dont dépendent les crues. Le Chari, long de 1200 km et

Page 15: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE INTRODUCTIF : PRESENTATION DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 14

son affluent le Logone de 1000 km, prennent leurs sources successivement en République

Centrafricaine et au Cameroun ; ces deux fleuves alimentent le Lac Tchad.

II.3.Caractéristiques démographiques et culturelles

Selon le recensement général de la population et de l’habitat d’avril 1993, le pays comptait

6 270 000 habitants dont 48% d’hommes et 52% de femmes. En 2005, la population est estimée

à 8 350 000 habitants [3].

♦ Taux d’accroissement moyen annuel 2,5%

♦ Population totale estimée en 2005 8 350 000 habitants

♦ Population rurale en 2005 5 251 615 habitants

♦ Population urbaine sans la capitale en 2005 1 150 731 habitants

♦ Population de N’Djamena en 2005 1 012 157 habitants

♦ Taux de mortalité 0,163%0

Tableau 1:Caractéristiques démographiques et culturelles

La situation culturelle est caractérisée par un fort taux d’analphabétisme qui atteint 67% de

la population (56% pour les hommes et 78% pour le femmes) et un faible taux de scolarisation

marqué par une grande disparité inter- régionale [4] ;

Le Tchad est constitué d’une mosaïque d’ethnie reparties en 12 groupes linguistiques, mais pour

permettre aux différents groupes de communiquer, le pays s’est doté de deux langues officielles

qui sont : le français et l’arabe.

II.4. Caractéristiques politiques et administratives

Le Tchad a eu son indépendance en 1960 et est régi actuellement par la Constitution de

mars 1996. Un président de la République incarnant le pouvoir exécutif est élu pour un mandat

de 5 ans. Une Assemblée Nationale détient le pouvoir législatif. Un pouvoir judiciaire

indépendant est assuré par une Cour Suprême, un Conseil Constitutionnel et une Haute Cour de

Justice. Il existe aussi un Haut Conseil de la Communication chargé de garantir la liberté de la

presse et l’expression pluraliste des opinions. Enfin les partis politiques, les associations de la

société civile et les mass médias concourent au renforcement de la démocratie.

Page 16: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE INTRODUCTIF : PRESENTATION DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 15

La nouvelle Constitution prévoit une forte décentralisation en vue de permettre un meilleur

rapprochement entre l’administration et les administrés. Cette option vise l’autonomie de la

population dans ses actions de développement.

L’organisation administrative au Tchad est hiérarchisée. Ainsi dans le cadre du processus de

décentralisation de l’administration, le décret n°355/PR/MISD/99 du 1er septembre 1999 portant

reforme administrative, divise le pays en 18 régions, 50 départements, 201 sous-préfectures.

II.5.Cadre de politique économique

Avec un revenu de US$ 263 par habitant en 2003, le Tchad fait partie des pays les plus

pauvres du monde selon l’Indice de Développement Humain fixé par le PNUD [4]. L’économie

demeure fragile et faiblement industrialisé. Elle repose surtout sur les produits vivriers qui

représentent 44% du PIB et reste le principal moyen de subsistance pour plus de 80% de la

population. L’agriculture représente 43% du PIB et l’élevage 16%. Le secteur secondaire qui

représente 20% du PIB est peu développé et est freiné par le coût exorbitant de l’énergie et du

pétrole.

Les activités économiques du pays sont dominées par l’agriculture et l’élevage extensifs

qui emploient les ¾ de la population active. Les exportations du pays sont constituées à 95% de

produits primaires. Trois produits (coton fibre, les bovins et la gomme arabique) représentent à

eux seuls 80% des exportations des biens.

Le sous-sol contient des richesses géologiques et minières qui sont en voie d’exploitation et

d’autre déjà exploitées. Le pétrole de Doba au sud du Tchad dont le produit est estimé à 250 000

baril/jour, est exporté depuis octobre 2003.

Le Tchad fait partie de l’Afrique Centrale et de la zone CEMAC (Communauté

Economique et Monétaire d’Afrique Centrale), et partage avec les autres pays de la sous région

la même monnaie : le franc CFA.

III.Stratégies du Tchad dans le domaine des technologies de

l’information et de la communication

L’évolution rapide et la convergence des technologies de communication, la mondialisation

de l’économie, les exigences des acteurs économiques en informations sont des mutations qui

Page 17: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE INTRODUCTIF : PRESENTATION DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 16

ont permis au gouvernement de procéder à un diagnostic sans complaisance du secteur des

postes et télécommunications.

Comme partout en Afrique, le Tchad a hérité des infrastructures de télécommunication depuis

l’ère coloniale, et s’est efforcé à investir davantage après l’indépendance.

Le secteur des postes et télécommunications est géré par deux sociétés d’Etat et un Office : La

Société tchadienne des postes et de l’épargne (STPE), la Société des télécommunication du

Tchad (Sotel Tchad) et l’Office tchadien de régulation des télécommunications (OTRT).

La société Tchadienne des postes et de l’épargne créée par la loi n° 008/PR/98 portant

organisation du service public de la poste, exploite les activités postales et les services financiers

postaux. Son réseau couvre globalement tout le territoire national et comprend 33 bureaux de

postes opérationnels et 4 centres spécialisés à savoir : le centre de tri et distribution, le centre de

chèques postaux (CCP), le centre philatélique et une agence d’exploitation du courrier accéléré

(EMS) ;

Les centres spécialisés se trouvent tous dans la capitale tandis que les bureaux de poste sont

disséminés un peu partout dans les régions et départements.

Après une période de crise due à la restructuration, la poste vient de se doter des moyens de

transport dans le cadre des projets en partenariat avec l’Union postale universelle qui ont permis

d’améliorer sensiblement la desserte du courrier postal. Des actions sont entreprises pour la

relance des activités financières de la poste notamment les mandats, les chèques postaux et la

caisse d’épargne.

La poste n’est cependant pas à l’abri de la concurrence des entreprises comme DHL, Saga

Express etc.

Issue de la fusion des activités des télécommunications de l’Office national de postes et

télécommunications (ONPT) et la Société des télécommunications internationales du Tchad

(TIT), la Société des télécommunications du Tchad (Sotel Tchad) est créée par la loi n°

009/PR/98 du 17 août 1998 portant sur les télécommunications, exploite les activités de

télécommunications. Elle a pour objet :

L’établissement et l’exploitation de tout réseau des télécommunications ouvert au public

et d’offrir au public tout service des télécommunications et d’assurer leur interconnexion

avec d’autres réseaux nationaux et internationaux ouverts au public,

Page 18: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE INTRODUCTIF : PRESENTATION DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 17

La fourniture de tout autre service, installation, équipements terminaux et réseaux des

télécommunications ainsi que l’établissement et l’exploitation de tout réseau distribuant

des services multimédias etc.,

A la différence de la STPE, elle n’était présente que dans les chefs lieux des quatorze

préfectures de l’ancien découpage administratif du territoire national soit cinq centraux

numériques et neuf stations de type VSAT jusqu’à l’année 2003.

Le nombre des stations VSAT augmente progressivement et atteignent certaines villes et

agglomérations importantes. En fin de l’année 2005, on compte quatorze stations VSAT.

A l’instar de la STPE, la Sotel Tchad éprouve quelques difficultés. En effet, malgré les efforts

considérables qu’elle consent, son réseau de base reste insuffisant et incapable de faire face aux

demandes de plus en plus grandissantes des utilisateurs. Ses centraux téléphoniques présentent

un taux de saturation des équipements de transmission entraînant ainsi un très faible taux

d’efficacité de communications interurbaines.

Le rôle de la régulation des fréquences est dévolu à l’Office Tchadien de Régulation des

Télécommunications (OTRT), créé également par la loi n°009/PR/98 du 17 août 1998. Cet

organe indépendant de régulation a la charge de définir les règles et les procédures relatives à la

production et à la fourniture des services de télécommunication. OTRT étendra ses structures à

terme dans les régions, voire les départements. Cette initiative s’inscrit dans la droite ligne de la

politique de développement des télécommunications.

Le Tchad entre de plein pied dans le concert des nations utilisatrices des NTIC (Nouvelles

Technologies de l’Information et de la Communication) en 1990 à travers l’Office Nationale des

Postes et Télécommunications et ensuite la Société des Télécommunications du Tchad.

Les premiers équipements informatiques étaient installés au niveau du service des soldes du

Ministère des finances pour les procédures comptables et le traitement des salaires des

fonctionnaires et au niveau du secteur bancaire.

En 1993, le Ministère du plan à travers le Bureau Central du Recensement Démographique

informatise toutes les données du premier recensement général de la population et de l’habitat.

Le parc informatique du Tchad reste encore non évalué, aucune étude statistique n’a jusque

là été menée. Toutefois sa croissance passe aujourd’hui à une vitesse supérieure.

Page 19: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE INTRODUCTIF : PRESENTATION DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 18

L’émergence des NTIC au Tchad aura Internet pour principal catalyseur. Internet bien que son

usage soit limité dans les grands centres urbains, connaît un succès indéniable après la signature

en 1998 par la Sotel Tchad d’un accord avec le fournisseur d’accès Wanadoo.

Les téléphones cellulaires et l’Internet font l’objet d’un engouement incomparable dans les

grandes villes, tandis que la téléphonie rurale demeure encore un défi majeur à relever en milieu

rural.

Au Tchad, deux grandes phases ont marqué la politique stratégique de développement du

secteur des télécommunications :

La première reforme de 1998 est marquée par des investissements de l’Etat tendant à des

opérations de maintenance des équipements au niveau des quatre grandes villes du Tchad

(N’Djamena, Moundou, Sarh et Abéché) ; Cette phase avait aussi conduit à la séparation de

l’ONPT en deux grandes institutions bien distinctes avec des cahiers de charge bien définis : Il

s’agissait de la Société Tchadienne de Postes et Epargne et la Société des Télécommunication du

Tchad. Ces deux entités étaient crées à partir de la fusion de l’ONPT et de la TIT.

Cette reforme tant attendu par les usagers des services visait la modernisation des

infrastructures de base et l’autonomie financière de la Sotel. Passant du statut public au

parapublic, cette nouvelle approche se veut de rendre la gestion plus proche de la gestion

commerciale avec une direction commerciale et marketing.

D’autre part, elle consiste à renforcer et moderniser le réseau national de télécommunication à

travers la Sotel Tchad pour en faire de ce secteur, un secteur prioritaire dans le cadre du

développement des TIC.

La dernière reforme et la toute récente est celle de janvier 2005, qualifiée de reforme

institutionnelle et structurelle, elle vise à libéraliser le secteur des télécommunications en ouvrant

le capital de la Sotel Tchad au privé.

Ainsi Sotel Tchad a ouvert 60% de son capital à des investisseurs étrangers plus précisément à «

International Télécom Corporation Limited », Les 10% du capital au personnel de la Sotel

Tchad, le solde soit 30% sera détenu par l’Etat tchadien.

La prolifération du téléphone cellulaire a contraint la Sotel Tchad à revoir en baisse les

tarifs de communications en interurbain. Quatorze des 18 régions administratives que compte le

Tchad sont dotées de réseaux de télécommunications fixes. Toutefois, l’extension du parc

téléphonique n’a pas amélioré l’aspect qualité d’écoute, ni même diminué les pannes

intempestives.

Page 20: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE INTRODUCTIF : PRESENTATION DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 19

Le téléphone cellulaire connaît un développement rapide au Tchad. Deux opérateurs privés

se partagent le marché de la téléphonie mobile ; Il s’agit de CELTEL et LIBERTIS. LIBERTIS

n’ayant pu tenir le coût, déclare faillite et pli bagage, laissant le champ libre à CELTEL, qui

pratiquement assure la couverture de toute la zone Sud du Tchad et se redéploie pour l’instant au

Nord et à l’Est. Après le départ de CELTEL, TIGO, un nouvel opérateur privé s’installe en début

de l’année en cours et fournit des services aux tarifs compétitifs par rapport à CELTEL.

L’usage du téléphone cellulaire n’est pas resté l’apanage des seuls cadres de

l’administration publique ou privée, mais touche les commerçants de bétails, les paysans, les

femmes vendeuses des légumes et du poisson. A l’absence d’une mercuriale des prix sur les

produits de premières nécessités, les commerçants usent de leurs téléphones mobiles pour

s’informer au jour le jour de l’évolution des prix de céréales et autres denrées sur les différents

marchés. La densité du réseau cellulaire s’accroît progressivement.

L’utilité du téléphone cellulaire et de l’Internet est démontrée à plus d’un titre surtout par la

prolifération des télé centres appelés communément cabine téléphonique ; Ces cabines

téléphoniques et les quelques Cybercafés dont on n’a pas encore le nombre exact sont

indispensables pour les services qu’ils rendent aux clients ; le succès du téléphone cellulaire à

travers les cabines téléphoniques s’explique par son accessibilité aux analphabètes et sa nature

très rapide à transmettre les nouvelles et d’en recevoir sur le champ.

La connexion à Internet n’est effective que dans quatre régions sur les 18 que compte le

Tchad. Son évolution est assez lente, mais la demande est assez forte. Les efforts consentis par

Sotel Tchad, se heurtent à la saturation du réseau et au coût très élevé. Cependant des services

privés sont offerts par quelques cybercafés, mais le tarif demeure encore élevé (1500 francs

CFA/heure) l’équivalent de 3 $US. L’utilisation de l’Internet demeure l’apanage de

l’administration publique et des ONG.

L’Internet dont les atouts sont à n’en point douter multiples reste encore très peu connu du

public tchadien. Seule la capitale N’Djamena et la zone pétrolifère de Doba restent jusqu’à

preuve du contraire les capitales de l’Internet, laissant derrière elles les 80% de la population

issue des régions rurales.

Un plaidoyer auprès du gouvernement tchadien en faveur de la promotion des TIC s’impose ; car

aucun programme gouvernemental n’existe dans ce sens. Les médias n’organisent pas des

émissions sur l’informatique ; le Ministère du commerce et de l’industrie qui a pour mission

Page 21: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE INTRODUCTIF : PRESENTATION DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 20

d’encourager les investisseurs et les entreprises à l’organisation des foires et des salons sur

l’informatique et les nouvelles technologies ne mesure pas encore l’enjeu ;

Les établissements publics n’ont pas encore mis en place un programme d’initiation à

l’informatique, faute de moyens, à l’exception de quelques centres privés, cette situation de fait

démontre que le télé-enseignement attend encore des jours pour sa réalisation ;

La télé médecine, domaine d’application des TIC à la santé n’est pas encore d’actualité au

Tchad.

Quelques vidéo et visio conférences sont organisées par le Centre National d’Appui à la

Recherche (CNAR) et la représentation permanente de la Banque Mondiale avec le Ministère du

Plan dans le cadre des discussions budgétaires.

L’Internet et les TIC demeurent encore au Tchad des outils de luxe pour une bonne proportion de

la population, et ne pourront se développer dans le futur qu’à la seule condition de réduire le taux

d’analphabétisme, de trouver des voies et moyens pour résoudre la question de la crise

énergétique qui paralyse beaucoup de secteurs dont celui des télécommunications.

IV.Conclusion

Dans ce chapitre introductif nous avons présenté le Tchad en ses aspects environnementaux

auxquels les caractéristiques géographiques et climatiques, démographiques et culturelles,

l’hydrographie ainsi que le cadre politique et économique ont été détaillés.

Nous avons retracé dans la deuxième partie de ce chapitre les stratégies menées par le

Tchad relatives aux technologies de l’information et de la communication.

Dans cette dernière partie nous avons parlé des mutations qu’a connues l’Office National

des Postes et Télécommunications et la création des deux sociétés d’Etat, STPE et Sotel Tchad,

opérant dans deux cadres bien différents et un organe de régulation OTRT. La création de Sotel

Tchad a comme conséquences le développement de TIC et la libéralisation du secteur de

télécommunications. Ces points détaillés dans ce chapitre nous ont permis à cerner certaines

données et le lieu où nous sommes appelés à réaliser notre projet. C’est dans le prochain chapitre

que nous présenterons la Sotel Tchad et étudierons l’existant pour faciliter l’intégration de notre

système au réseau d’accès.

Page 22: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 21

CHAPITRE I LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD

SOTEL TCHAD

I.Généralités

Le Tchad dispose aujourd'hui de moyens de télécommunications modernes, mais concentrés

géographiquement. Les communications intérieures restent cependant de qualité inégale compte

tenu de la diversité des équipements. En 1998, deux lois ont été promulguées, restructurant en

profondeur le secteur des postes et télécommunications : la loi N°008/PR/98 portant sur la Poste

et la loi N°009/PR/98 portant sur les Télécommunications.

Les textes ont permis la création et la mise en place des structures suivantes :

L’Office Tchadien de Régulation des Télécommunications (OTRT), autorité chargée de la

régulation, de l'application et de la mise en oeuvre de la loi et des textes réglementaires relatifs

au secteur des télécommunications :

La Société des Postes et de l'Epargne (STPE), détenue à 100 % par l'Etat, a repris les activités

postales de l'ex-ONPT ; elle est chargée de l'exploitation postale ;

La Société des Télécommunications du Tchad, Sotel Tchad, société publique à 100 %, issue

des activités de la l'ex-TIT et des activités des télécommunications de l'ex-ONPT ; elle est

principalement chargée du réseau de base et regroupe l'ensemble des services de

télécommunications (intérieur, international, Internet et cellulaire en coentreprise).

L'objectif de ce regroupement est sa privatisation prochaine dans le cadre de la déréglementation

des services de télécommunications.

La loi sur les télécommunications de 1998 exclut de son champ les activités relatives à la

radiodiffusion et à la Télévision (informations, images, etc.), ainsi que les moyens de

communications utilisés par l'Etat.

Page 23: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 22

Remarque:

Le programme 2003-2007 prévoit de porter le nombre d'abonnés au poste fixe de 13 400 à

92 000, afin de faire passer la densité téléphonique de 0,17 à 1 ligne principale pour 100

habitants.

II.Présentation de l’environnement du travail

II.1.Organisation de la Sotel Tchad

Société d’Etat, à Caractère Industriel et Commercial, la Sotel Tchad est crée par la Loi

N°009/PR/98 portant sur les Télécommunications et mise en place le 1 er juin 2000.

Rattachée au Ministère des Poste et Nouvelles Technologies de communication, la Sotel

Tchad présentait dès sa mise en place un organigramme composé de :

Un Directeur Général,

Un directeur Général Adjoint,

Un conseiller,

Sept Directions,

Des Départements,

Des Services.

Lors de son conseil d’administration en 2001 son organigramme a été revu et le nombre

des Directions est à quatre avec suppression des postes de Départements et créations des

Sections.

L’organigramme de la Sotel Tchad du mois de février 2006 se présente comme suit :

Page 24: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 23

Directeur Général

Direction de Production (DP)

Direction Commerciale Marketing et Informatique (DCMI)

Directeur Général Adjoint

Cellule Contrôle de gestion et Audit Cellule Etude et Planification

Section Audit Interne

Section SIG

Section Contrôle de Gestion

Section Etudes et Ingénerie

Section Projets et Statistiques

Section Relation Internationale

Service Lignes et réseaux

Service Commutation

Service transmission

Délégation du Sud-Est

Délégation du Sud-Ouest

Délégation du Nord-Est

Service Commercial

Service Recouvrement

Service Facturation

Service Informatique

ServiceMarketing et Clientèle d’affaires

ORGANIGRAMME DE LA SOTEL TCHAD

Direction des Ressources Humaines et Logistique (DRHL)

Service des Affaires Générales

Service des Gestions des ressources Humaines

Service des Appro. et de la Logistique

Direction Financière et Comptable (DFC)

Service Comptabilité et Budget

Service Finance

Figure I.1 : Organigramme de la Sotel Tchad

Nous présenterons l’organigramme détaillé incluant les Sections et les Stations VSAT (Very

Small Aperture Terminal) dans la partie Annexe.

II.2.Emplacement géographique de la Sotel Tchad

La Sotel Tchad a sa Direction Générale à Djambagato dans le 1er arrondissement de

N’Djamena, la capitale administrative du Tchad et les Directions, Services et certaines Sections

sont éparpillés les autres quartiers tels Goudji, Farcha, Amkoudjara, Diguel et Ridina [5].

Trois délégations des télécommunications situées au Nord-Est, au Sud -Est et au Sud -Ouest

respectivement chef lieu des Départements du Ouaddaï, du Moyen Chari et du Logone

Occidental auxquelles sont rattachées les Sections et les Stations VSAT.

Les stations VSAT de Bol, Bongor, Mao et Mossoro localités situées non loin de N’Djaména

sont rattachées au Service de Transmission.

Page 25: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 24

III.Présentation du thème de projet

Dans le cadre de notre formation, en vue de mettre en pratique les connaissances théoriques

acquises, nous avons effectué un stage à OMNIACOM où un sujet de projet de fin d’études à

SUP’COM intitulé « Etude, Dimensionnement et Intégration d’une Solution WLL dans le réseau

d’accès de la Sotel Tchad » nous a été affecté.

Dans le cahier des charges, il est demandé d’étudier la possibilité de mettre en œuvre une

solution en vue de maximiser les performances du réseau d’accès de la Sotel Tchad et de

minimiser le coût d’investissement.

Pour y aboutir nous allons d’abord étudier l’existant, voir ses limites et ensuite proposer des

solutions pour atteindre les objectifs désirés.

IV.Etude de l’existant

L’étude de l’existant se portera sur les deux directions de la Sotel Tchad :

la Direction de Production,

la Direction Commerciale Marketing et Informatique.

Ces deux directions ont toutes les ressources de la société permettant la mise en œuvre, la

réalisation, la maintenance des équipements et la commercialisation des produits de la société.

IV.1.Les télécommunications fixes

Opérationnelle depuis mai 2000, la société a été créée par la loi 09/PR/98 portant sur les

télécommunications. Elle reprend les activités de télécommunications de l'Office Nationale des

Postes et Télécommunications (ONPT) et de la société des télécommunications internationales

du Tchad (TIT). La SOTEL emploie environ 630 agents. La Sotel Tchad sert 13 400 abonnés (+

22 % en deux ans).

Le taux de pénétration n'est que de 0,17 lignes pour 100 habitants, soit un niveau 5 fois inférieur

à la moyenne des pays d’Afrique Sub-Saharienne (0,75 lignes /100 habitants).

IV.1.1.Le réseau de commutation publique

1)Le cœur de chaîne Entièrement numérique, il est constitué d'un coeur de chaîne central, installé à N'Djaména

(Goudji), assurant les fonctions de commutation urbaine d'abonnés, centre de transit national et

Page 26: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 25

international, d'une unité de raccordement locale (URAL) et 5 unités de raccordement d'abonnés

distantes (URAD) situées à N'Djaména ; de 14 centraux dans les principales villes du pays

(Moundou, Sarh et Abéché) et les villes secondaires provinciales.

Le Cœur de chaîne, de type OCB283 Alcatel installé à N’Djaména, a une Capacité de 25000

abonnés dont 12854 sont déjà occupés par les abonnés en fin de décembre 2005.

Les capacités des URAD sont données comme suit :

URAD de AMKOUDJARA (DEMBE) : 1017 abonnés,

URAD de GOUDJI : 1182 abonnés,

POSTE 1 : 2133 abonnés,

POSTE 2 : 1336 abonnés,

RIDINA : 2908 abonnés,

URAD de FARCHA : 430 abonnés,

URAD de DIGUEL : 945 abonnés.

Le central (OCB 283) de N’Djaména est de 2ère génération tandis que Sarh, Moundou et

Abéché sont dotés des centraux de 1ère génération.

2) La signalisation La signalisation concerne tous les échanges d’informations nécessaires pour la fourniture et

la maintenance d’un service de télécommunication.

La signalisation comprend les signaux requis pour la gestion des connexions:

Etablissement et rupture,

Contrôle et facturation,

Supervision et maintenance,

Gestion GSM et IN…

Figure I.2 : Interaction des modules de signalisation

Page 27: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 26

Les signalisations utilisées actuellement dans les centraux de la Sotel Tchad sont la

Signalisation Sémaphore code 7 (SS7) et la signalisation R2.

La signalisation V5.2 n’est pas activée pour le moment.

L’évolution d’une signalisation analogique (tonalités, numérotation multifréquence, etc.)

vers une signalisation purement numérique, sous forme de paquets digitalisés, aussi bien sur la

ligne d’abonné (canal D du RNIS) que dans le cœur du réseau (SS7).

La signalisation Sémaphore apporte les avantages suivants:

Temps de connexion plus rapides,

Meilleure disponibilité des voies de parole,

Possibilité de fournir des services supplémentaires indépendants des circuits de

commutation: réseaux Intelligents (IN),

Contrôle amélioré par rapport à des actions de fraude,

Qualité de Service accrue.

Figure I.3 : Architecture réseau sémaphore

IV.1.2. Le réseau de transmission

1)Liaisons nationales De configuration étoilée, le réseau national de transmission est assuré par satellite

(SAOSAT). Il comprend une station maîtresse (HUB) de 11 mètres de diamètre, installée à

N'Djaména (Goudji) et autour de laquelle gravitent 14 stations périphériques.

Elle est orientée sur le satellite 801. Les circuits interurbains sont au nombre de 206.

Page 28: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 27

2)Liaison par fibres optiques A N'Djaména, la liaison de jonction entre le central, coeur de chaîne de Goudji et ses satellites

(URAD) situés à Ridina, Hôtel de Poste, Farcha, Diguel et Amkoudjara est assurée par le réseau

SDH dont le support est en câble à 6 fibres optiques d'une capacité de 63 MIC et d’une longueur

totale de 27950 mètres.

La fibre optique est un support privilégié pour les transmissions à haut débit.

Figure I.4 : Réseau SDH de la Sotel Tchad

3)Liaisons par faisceaux hertziens Très peu développées, elles totalisent une longueur de 28 Km dont 25km, en service depuis

1991, reliant la ville de Sarh à la localité de Banda au Sud du pays et 3 Km reliant Ridina à la

Station terrienne de Goudji à N’Djaména.

4)Liaisons à ondes décamétriques Le système radioélectrique à ondes décamétriques reste largement utilisé au Tchad. On

dénombre 23 localités desservies par ce système. Le nombre total des stations est de 28 dont 18

équipés de systèmes (type TELETRA) permettant la téléphonie et la télégraphie sont mis en

service en 1992. Ce système n’existe plus depuis 1999.

5)L'international La Sotel Tchad dispose pour son réseau de transmission international de trois stations

situées à Goudji (N’Djaména) :

une antenne de 11 mètres de diamètre, orientée vers le satellite Intelsat 903. Elle assure

des liaisons, en mode de transmission IDR, en direction de la France (3 porteuses de

Page 29: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 28

2Mbits), des Etats Unis (1 porteuse de 1Mbits/s) et du Cameroun (1 porteuse de

1Mbits/s) ;

une antenne de 3,8 m orientée vers le satellite Intelsat 704. Elle assure des liaisons

directes à 16 circuits avec le Soudan à travers le réseau SUDOSAT,

une antenne de 7,30 m orientée vers le satellite Intelsat 603 qui assure des liaisons

directes sur 22 circuits, et en mode SCPC DAMA, en direction des 9 pays suivants :

Burkina Faso, Cote d'Ivoire, Gabon, Mali, Togo, Maroc, Tunisie, RCA et Sénégal.

6)La qualité du service La qualité de service s'est nettement améliorée depuis 2001, même si de nombreux efforts

restent encore à faire notamment les communications interurbaines.

Les liaisons avec la France sont de qualité acceptable mais à un tarif exorbitant. Il est enfin

plus facile aujourd'hui d'obtenir une ligne téléphonique, mais le temps d'attente reste long.

7)Le coût des communications Les communications téléphoniques locales, interurbaines et internationales sont facturées à

partir d'une taxe de base de 25 Fcfa, en fonction de la durée et selon un barème qui tient compte

du jour, de la destination et de l'heure de l'appel, sans différenciation des zones sur toute

l'étendue du territoire national.

Trois tarifs sont appliqués (100, 75 et 50 %) en fonction de l'heure d'appel; ainsi, en heure

pleine, 1 minute de communication vers la France coûte 1593 FCFA, 1 minute vers la province

531 FCFA, les communications locales coûtent 29,5 FCFA.

IV.1.3.Les réseaux locaux d'abonnés D’une manière générale, la structure souple est adoptée comme étant la structure de base

d’un Réseau Local d’Abonné. La figure I.5 ci-dessus illustre l’architecture générale d’un RLA.

Les deux structures (souple et rigide) sont utilisées aux RLA de la Sotel Tchad d’où

montrent les tableaux I.1 et I.10.

Page 30: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 29

Figure I.5 : Architecture générale d’un RLA

[1] : Commutateur D’abonnés

[2] : Unité de Raccordement d’Abonnés Distants (URAD) [3] : Sous-Répartiteur (SR)

[4] : Point de Concentration (PC)

[5] : Poste d’Abonnés (PA)

Les réseaux d'abonnés, à l'instar du nombre des centraux téléphoniques, sont constitués de

18 réseaux locaux dont 11 à caractère rigide, à l'exception de N'Djaména et Moundou. La

capacité totale de ces réseaux est de 12 000 paires de sorties.

Les réseaux de transport : sont en grande partie réalisés par des câbles de capacité

comprise entre 200 et 600 paires.

Les réseaux de distribution : sont généralement constitués des câbles de capacité de 10

à 200 paires.

Le réseau de branchement : est constitué en très grande partie des câbles autoportés.

Page 31: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 30

1)Réseau de N’Djaména

Les réseaux d’accès filaire de N’Djaména sont d’une manière générale des réseaux aéro-

souterrains constitués de câbles à base 10. Ils sont d’une structure souple et rigide constitués de

06 Zones locales [4]. Chaque zone locale est composée des zones de sous- répartiteurs (SR) :

Zone Locale SR Date de création

Poste A01, A02, A03, A04, A05, A06, A07 1992

Ridina B01, B02, B06, B07, B08, B09 & B10, B11, B12 1992 & 1999

Goudji C01, C02, C03 1992

Farcha D01 & D02 1996 & 1999

Diguel E01 1996

Amkoudjara F01, F02 & F04 1999 & 2002

Tableau I.1 : Zones locales de Sous -Répartiteur

Soit au total 25 sous- répartiteurs.

Les câbles de transport sont des câbles souterrains de section 0,4 et 0,6 mm à étanchéité

longitudinale avec des capacités allant de 100 à 900 paires.

Les câbles de distribution sont :

des câbles souterrains de section 0,4 et 0,6mm à étanchéité longitudinale avec des

capacités allant de 10 à 400 paires ;

des câbles autoportés secs de section 0,4 et 0,6mm avec des capacités allant de 10

à 100 paires.

Les câbles de branchement sont de deux sortes : câble 5/10 à deux paires et câble 5/9 à

une paire.

Les câbles d’installation sont des câbles de série 278.

Le réseau est construit autour de six centres locaux abritant des URAD.

Page 32: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD

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Centre Nombre URAD

Capacité initiale

Possibilité d’extension

MC DU

Goudji 1er CSNL 860 1500 51 00 à 39

Ridina 2e CSND 2700 3500 51 40 à 99

Poste

3e CSND

4e CSND

2000

1500

2000

2000

52

52

20 à 69

20 à 69

Farcha 5e CSND 390 1500 53 70 à 99

Diguel 6e CSND 360 2000 53 00 à 39

Amkoudjara 7e CSND 360 2000 53 30 à 49

Total 7 8170 14500

Tableau I.2 : Plan de numérotation et capacités des zones locales

Avec :

MC : Millier, Centaine,

DU : Dizaine, Unité.

MCDU : Plage de numérotation utilisée pour les appels téléphoniques dont MC indique

l’indicatif de la région de N’Djaména.

1.1) La saturation du réseau

Avec un parc d’environ 9792 lignes et des demandes en instance d’environ 6000 à

N’Djaména et 3 000 lignes en provinces. Le réseau des lignes de N’Djaména est saturé. Cette

situation est due en grande partie à un manque d’investissement. La moyenne du taux

d’occupation des câbles en transport est de 70 % alors que celle de la distribution avoisine les 90

%. Il est à noter que dans certaines parties du réseau, les taux d’occupation sont de 100%. Cette

situation critique a amené l’introduction dans les réseaux des équipements à gain de paires

(SPAN 16 et SIEMENS) mais la fiabilité de ces équipements laisse à désirer.

Les tableaux ci-dessous montrent l’état des réseaux par zone.

Zone locale de Poste

Transport SR Paires

installées Paires raccordées

Paires occupées

Paires Libres

Taux d’occupation

A01 200 200 194 6 97 %

A02 200 200 75 125 38%

A03 400 400 289 111 72 %

A04 500 500 481 19 96 %

Page 33: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD

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A05 800 800 777 23 97%

A06 400 400 379 21 95%

A07 400 400 349 51 87%

Total 2 900 2900 2 544 556 83,14 %

Tableau I.3 a : Situation en câbles de transport à la zone de Poste

Distribution SR Paires

distribuées Paires sorties

Paires occupées

Paires Libres

Taux d’occupation

A01 400 300 194 106 65% A02 200 130 75 55 57.6%

A03 600 430 289 141 67.2%

A04 800 750 481 269 64.1%

A05 800 750 777 0 100%

A06 800 700 379 321 54.1%

A07 500 500 349 151 69.8%

Total 4100 3560 2544 1216 68,25%

Tableau I.3 b : Situation en câbles de distribution à la zone de Poste

Les deux Tableaux ci-dessus montrent la situation en câble de transport et de distribution

dans la zone locale de Poste avec ses 7 SR.

Le taux d’occupation global en câble de transport est de 83,14% et celui de distribution dépasse

les 68%. Cette première approche laisse croire qu’avec ce chiffre il est quasiment impossible

d’entamer des travaux d’installation de grande envergure des nouvelles abonnés dans cette zone.

Zone locale de Ridina

Transport SR Paires

installées Paires raccordées Paires occupées Paires

Libres Taux

d’occupation B01 400 400 360 40 90 % B02 400 400 163 237 40,7 %

B06 500 500 454 46 90,8 %

B07 600 600 405 195 67,5 %

B08 400 400 389 11 97,2 %

B09 400 400 348 52 87 %

B10 300 300 26 274 8,6 %

Page 34: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

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B11 150 150 4 146 2,6 %

B12 150 150 9 141 6 %

Total 3 300 3300 2 158 1 242 63,4%

Tableau I.4 a : Situation en câbles de transport à Ridina

Distribution

SR Paires distribuées

Paires sorties

Paires occupées

Paires libres

Taux d’occupation

B01 600 400 360 40 90%

B02 400 200 163 37 81.5%

B06 600 580 454 26 78.2%

B07 800 710 405 305 57%

B08 600 600 389 211 64.8%

B09 600 550 348 202 63.2%

B10 300 300 26 274 8.6%

B11 150 150 4 146 2.6%

B12 150 150 9 141 6%

Total 4200 3640 2158 1382 50.21%

Tableau I.4 b : Situation en câbles de distribution à Ridina

Zone locale de Goudji

Transport SR Paires

installées Paires

raccordées Paires

occupées Paires Libres

Taux d’occupation

C01 300 300 208 92 69,3 % C02 300 300 266 34 88,6 %

C03 800 800 608 192 76 % Total 1 400 1 400 1 082 318 77,2 %

Tableau I.5 a : Situation en câbles de transport à Goudji

Distribution SR Paires

distribuées Paires sorties

Paires occupées

Paires Libres

Taux d’occupation

C01 400 350 208 142 59.4%

C02 600 400 266 134 66.5%

C03 800 700 608 92 86.8%

Total 1800 1450 1082 368 70.9%

Tableau I.5 b : Situation en câbles de distribution à Goudji

Page 35: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

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Zone locale de Farcha

Transport

SR Paires installées

Paires raccordées

Paires occupées

Paires Libres

Taux d’occupation

D01 300 300 195 105 65 %

D02 100 100 34 66 34 %

Total 400 400 229 171 49,5 %

Tableau I.6 a : Situation en câbles de transport à Farcha

Distribution

SR Paires distribuées

Paires sorties

Paires occupées

Paires Libres

Taux d’occupation

D01 400 390 195 195 50% D02 200 100 34 66 34%

Total 600 490 229 261 42%

Tableau I.6 b : Situation en câbles de distribution à Farcha

Zone locale de Diguel

Transport SR Paires

installées Paires

raccordées Paires

occupées Paires Libres

Taux d’occupation

E01 300 300 300 0 100 % Total 300 300 300 0 100 %

Tableau I.7 a : Situation en câbles de transport à Diguel

Distribution

SR Paires distribuées

Paires sorties

Paires occupées

Paires Libres

Taux d’occupation

E01 600 400 300 100 75%

Total 600 400 300 100 75%

Tableau I.7 b : Situation en câbles de distribution à Diguel

Les chiffres observés dans les deux tableaux I.7 présentés ci-dessus illustrent la gravité en

saturation des deux types de câble respectivement 100% et 75%. Avec son unique SR (E01)

installé en 1996(voir Tableau I.1), soit moins de dix d’existence, la zone locale de Diguel ne

laisse aujourd’hui aucune chance d’installer même un seul abonné. La solution à ce problème

est l’ajout des SR qui est d’ailleurs une solution non envisageable par la classe dirigeante de

Sotel Tchad compte tenu des problèmes financiers que connaît la société.

Page 36: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD

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Zone locale de Amkoudjara

Transport SR Paires

installées Paires

raccordées Paires

occupées Paires Libres

Taux d’occupation

F01 300 300 73 227 24,3 %

F02 300 300 109 191 36,3 %

F04 800 800 446 354 55,7 %

Total 1 400 1400 628 772 38,7 %

Tableau I.8 a : Situation en câbles de transport à Amkoundjara

Distribution

SR Paires distribuées

Paires sorties

Paires occupées

Paires Libres

Taux d’occupation

F01 200 90 73 17 81,1%

F02 200 180 109 71 60,5%

F04 400 260 446 0 100%

Total 800 530 628 88 80,5%

Tableau I.8 b : Situation en câbles de distribution à Amkoundjara

Nous remarquons qu’à travers les deux Tableaux ci haut, la zone locale d’ Amkoundjara

présente une disproportionnalité en taux d’occupation des deux types de câble (38.7% et 80%).

Le taux d’occupation en câble de distribution qui talonne les 81% laisse dire que cette zone n’est

non plus en état de sainteté.

De même, les autres Tableaux montrent les chiffres qui nous permettent d’établir un

classement des zones par ordre d’importances en saturations de câble respectivement transport et

distribution :

Diguel (100% et 75%),

Poste (83,14% et 68,25%),

Goudji (77,2% et 70,9%),

Amkoundjara (38,7% et 80,5%),

Ridina (63,4% et 50,21%),

Farcha (49,5% et 42%).

Voir respectivement Tableau I.7, Tableau I.3, Tableau I.5, tableau I.8, tableau I.4 et Tableau I.6.

Page 37: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

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Les zones locales de Diguel, Poste, Amkoudjara et de Ridina sont considérées suite à ces

données comme des zones à problèmes où il faut chercher des solutions ; et c’est ce qui sera

l’objet de notre étude.

Nous allons tenir compte de l’infrastructure existante (cœur de chaîne, pylône) pour arrêter

la liste des zones à couvrir par le système WLL que nous présenterons dans le prochain chapitre.

Ces zones locales sont désormais Goudji, Poste et Ridina et éventuellement un nouvel site qui

sera choisi.

Situation générale en câbles

Transport SR Paires

installées Paires

raccordées Paires

occupées Paires Libres

Taux d’occupation

25 9800 9800 6929 3059 70,7%

Total 9 800 9800 6 929 3 059 70,7 %

Tableau I.9 a : Situation en câbles de transport

Distribution SR Paires

distribuées Paires sorties

Paires occupées

Paires Libres

Taux d’occupation

25 9800 9379 6929 2450 73.8%

Total 9800 37992 6929 2450 73.8%

Tableau I.9 b : Situation en câbles de distribution

La situation en état d’occupation des câbles est alarmante pour presque toutes les zones

locales non directes de N’Djamena où la moyenne du taux d’occupation des câbles en transport

est de 70 % ( Tableau I.9a) et celle de la distribution avoisine les 74 % (Tableau I.9b). Il est à

noter que dans certaines parties du réseau, les taux sont de 100%.

Ces chiffres montrent bien la saturation globale du réseau local de la Sotel Tchad au niveau de

N’Djamena.

L’une des raisons des saturations résiderait sur l’ingénierie lors de la réalisation du projet

RLA. Le tableau 2 nous montre que les dates de création des SRZ sont comprises entre 1992 et

2002 soit un peu moins de dix d’existence.

Le réseau local filaire de la Sotel serait victime d’un sous–dimensionnement lors de

l’établissement du projet

Etat d’occupation des câbles dans les zones directes de N’Djamena

Page 38: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD

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Zone locale SR Paires distribuées

Paires sorties

Paires occupées

Paires Libres

Taux d’occupation

Observations

Poste A00 1600 1600 806 794 50,37%

Ridina B00 600 600 359 241 59,83%

Goudji C00 600 600 207 393 34,50%

Farcha D00 600 600 201 399 33,50%

Diguel E00 600 600 482 118 80,33% Saturé

Amkoudjara F00 800 600 396 404 49,50%

Tableau I.10 : Etat des câbles et taux des dérangements

Remarque : Les carreaux colorés dans la partie Observations du tableau I.10 indiquent le degré du

taux de saturation des câbles où le degré critique est le rouge vif.

Ce tableau présente un état d’occupation des câbles dans les zones à structures rigides de

N’Djamena. Cet aspect de problème observé ici illustre l’occupation des SR (A00,.., F00) et la

saturation dans les différentes zones locales. Ainsi E00 (Diguel), saturé à 80%, mérite une

solution conséquente. Il en sera de même pour B00 (Ridina) et A00 (Poste).

1.2) Les dérangements

Année 2005

Nombre des dérangements Nombre cumulé des

dérangements Mois Signalés relevés instances 0 - 2 J 2 - 8 J 8 - 30 J

Janvier 790 693 7 359 214 120

Février 728 630 98 379 196 55

Mars 786 694 92 359 246 89

Avril 651 587 64 296 226 65

Mai 757 652 105 334 148 170

Juin 910 781 120 419 219 143

Juillet 1043 923 90 440 327 156

Août 946 856 146 473 300 83

Septembre 1022 876 152 416 257 203

Octobre 935 783 125 328 226 229

Novembre 692 567 88 329 155 83

Page 39: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD

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Décembre 619 531 90 284 155 92

Total 9074 8573 1170 4416 2669 1488

Moyenne 756 714 98 368 222 124

Tableau I.11 a : Dérangements en 2005

Vitesse de relève de dérangement Taux de signalisation

Mois VR2 VR8 VR30 PARC TSI TXA

Janvier 45,44% 27.46% 15.18% 9628 8% 0,98

Février 52,06% 26,92% 7,55% 9586 8% 0,91

Mars 45,67% 31,39% 11,32% 9630 8% 0,98

Avril 45,46% 34,71% 9,98% 9516 9% 1,05

Mai 44,12% 19,55% 22,45% 9477 8% 0,96

Juin 46.04% 24,06% 15,71% 9522 9% 1,14

Juillet 41,18% 31,35% 14,95% 9574 11% 1,42

Août 50,00% 31,71% 8,77% 9592 10% 1,32

Septembre 40,70% 25,14% 19,86% 9639 11% 1,27

Octobre 35,08% 24,17% 24,49% 9659 10% 1,16

Novembre 47,54% 22,39% 11,99% 9682 7% 0,86

Décembre 45,88% 25,04% 14,86% 9782 7% 0,83

Moyenne 44,93% 26,99% 14,75% 9608 9% 1,07

Tableau I.11 b : Vitesse de relève des dérangements en 2005

Avec :

VR : Vitesse de relève de dérangement,

TSI : Taux de dérangement (valeur mobile)

TXA : Taux de dérangement, une extrapolation de TSI mensuel calculé en 12 mois.

Malgré les efforts déployés par les équipes de Lignes et Réseaux, le nombre des

dérangements signalés ne cesse d’augmenter, surtout pendant la période de l’été (juin, juillet,

août, septembre, octobre) où il pleut abondement au Tchad ; ce qui représente un handicap

permanent empêchant la qualité de service dans le réseau.

Les deux tableaux I.11a et I.11b montrent le réseau de N’Djaména en dérangements

signalés et relevés observés pendant l’année 2005. La relève de ces dérangements constitue la

maintenance du réseau de types préventif et correctif.

Page 40: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD

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Or sur un total de 9074 dérangements signalés, 1170 instances représentent un chiffre très lourd

pour un réseau de 9792 lignes.

Les zones locales à fort taux des dérangements sont Diguel et Amkoudjara où la majorité

des abonnés habitent les lieux inondables et inaccessibles à véhicule pendant une bonne période

de l’année.

Année 2006

Nombre des dérangements Nombre cumulé des

dérangements Mois Signalés relevés instances 0 - 2 J 2 - 8 J 8 - 30 J

Janvier 723 633 90 375 168 90 Février 663 588 75 588 535 378 Mars 837 782 55 782 632 371 Avril 587 507 80 507 461 314 Total 2810 2510 300 2252 1796 1153

Moyenne 703 628 75 563 449 289

Tableau I.12 a : Dérangements en 2006

Vitesse de relève de dérangement Taux de signalisation

Mois VR2 VR8 VR30 PARC TSI TXA

Janvier 38,58% 1,72% 0,92% 9720 7% 0,89 Février 6,36% 5,79% 4,09% 9238 7% 0,86 Mars 8,49% 6,86% 4,02% 9209 9% 1,09 Avril 5,50% 5% 3,4% 9217 7% 0,81 Moyenne 14,75% 4,84% 3,10% 9346 7% 0,91

Tableau I.12 b : Vitesse de relève des dérangements en 2006

Les deux tableaux ci-dessus présentent les données en dérangements et vitesse de relève

des dérangements traitées pendant quatre mois de l’année 2006. Ces valeurs sont moins élevées

par rapport aux valeurs des quatre premiers mois de l’année 2005. Ce temps de traitement si

court ne permet pas de dégager réellement les causes de cette variation de ces données.

b) Les causes de dérangement

Page 41: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

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Les dérangements observés par le service Lignes et Réseaux de Sotel Tchad sont classés par

deux catégories :

Les causes extrinsèques qui engendrent des dérangements imprévisibles.

Ces dérangements sont dus à une force majeure tels que les accidents ou les

conditions climatiques (pluie, vent, inondation, travaux d’entreprise, incendies).

Les causes intrinsèques qui provoquent les dérangements dus aux défaillances des agents

des centres de construction des lignes.

Les principales sources de dérangements sont :

Manchons noyés,

Casse, coupure et vieillissement des câbles autoportés,

Oxydations des connexions au niveau des coffrets,

Vieillissement prématuré du matériel aérien,

Mauvaise mise en œuvre des câbles de transport, de distribution et de branchement.

Les différentes valeurs des tableaux au point IV.1.3 nous conduiront à dégager les points

faibles du réseau filaire existant (zones de saturation, nombre de demandes en instance, zones à

fort taux de dérangement…) et proposer une solution pour palier aux problèmes énumérés.

Solutions immédiates :

Recourir à d’autres techniques d’accès pouvant aider à décongestionner l’actuel réseau

filaire et écouler le cumul des milliers d’instances téléphoniques et autres services de

télécommunications.

Demander un audit de réseaux pour dégager les points obscurs qui entravent les

performances du réseau actuel

2)Réseaux des provinces Les réseaux des provinces sont saturés par manque d’extension. Nous présentons dans un

tableau ci-dessus la situation en câbles à Moundou en structure souple avec un seul SR et une

autre situation avec des distributions directes.

Transport Distribution Centre

Capacité Occupation Taux d’occupation

Capacité Occupation Taux d’occupation

Moundou 400 329 82.25% 600 329 54.83%

Total 400 329 82.25% 600 329 54.83%

Page 42: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

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Tableau I.13 a : Etat des réseaux de provinces

Distribution directe Centre Capacité Occupation Taux d’occupation

Moundou 800 424 53,50% Sarh 100 705 70.50%

Abéché 1000 500 50.00% Faya 112 66 53,57%

Biltine 56 36 64,28 Bongor 200 128 64,00% Mongo 100 64 64,00%

Am-Timan 200 146 73,00% Ati 200 158 79,00%

Doba 300 100 30,00% Laï 200 84 42,00%

Mao 200 140 70,00% Bol 200 112 56,00%

Adré Données non disponibles Mossoro ----------//---------

Fada ---------//--------- Total 3568 2667 74,74%

Tableau I.13 b : Etat des réseaux de provinces

Le tableau I.13a et Le tableau I.13b nous renseignent sur l’état du réseau des provinces.

Ce réseau, composé en quasi totalité des zones directes, connaît d’énormes problèmes de

saturation en câble.

D’un taux total de d’occupation de 74,74 % en distribution directe et (82.25% et 54.83%) en

SRZ le réseau local de provinces est saturé.

Ces centres de télécommunication sont dotés en majeure partie des VSAT ayant des

circuits de communications très limités ne favorisant pas la bonne qualité de service.

La dé-saturation de ces réseaux nécessite des ressources en matériels que la Société ne dispose

pas par un manque de moyen financier ou d’une bonne stratégie de développement.

IV.1.4.Le réseau Internet Ouvert le 19 Novembre 1997, le réseau Internet du Tchad appelé Tchadnet est constitué

d'un routeur situé à N'Djamena (Goudji) relié par satellite, au site de France Télécoms à Bagnolet

(Paris).

A l'introduction de l'Internet au Tchad, la Sotel Tchad ne disposait que d'une passerelle de

64 Kbits /s de bande passante et de 43 abonnés (en décembre 1997).

Page 43: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 42

Au premier trimestre 2003, le réseau comptait 2150 abonnés et proposait l'hébergement de sites

à une cinquantaine de clients (5 sont effectivement recensés).

Le réseau Tchadnet compte aujourd’hui plus de 2500 abonnés. La bande passante est

passée de 128 à 512 K bits/s full duplex, suite à une convention signée entre le gouvernement et

le PNUD puis à 4 Mégabits actuellement, permettant ainsi au serveur tchadien d'accueillir

d'autres fournisseurs d'accès.

Tchadnet est encore le seul fournisseur d'accès au Tchad, bien qu'il n'y ait pas de monopole

de la Sotel Tchad sur la gestion du nœud d'accès à Internet.

D'autres sociétés et organismes (Esso,…) ont accès à des lignes spécialisées.

Le coût d'utilisation de l'Internet comprend l'inscription initiale fixe de 15 000 FCFA,

l'abonnement mensuel de 10 000 FCFA, la minute de connexion étant facturée 25 FCFA.

IV.2.Les services téléphoniques

IV.2.1. Le réseau Télex

Numérisé depuis 1996, le réseau Télex du Tchad est à configuration étoilée et comprend :

un central numérique situé à N'Djamena de type Eltex V Alpha, de capacité initiale 192

terminaisons, extensible à 256. La capacité finale est de 512 terminaisons;

quatre baies télégraphiques situées à N'Djamena dont trois desservant Sarh Moundou

Abéché et Faya, et une en direction de la France ;

quatre baies télégraphiques situées respectivement à Sarh, Moundou, Abéché et Faya.

Les communications interurbaines et internationales Télex sont établies à travers les liaisons de

transmission par satellite. Depuis 2003, ce central n'est plus fonctionnel.

IV.2.2.Le réseau de transmission de données par paquets (Tchadpac) La Sotel Tchad dispose d'un réseau de transmission des données par paquets dénommé

Tchadpac. Relié à 64 Kbits/s au nœud de transit international NTI de Paris.

Le réseau a une capacité de 250 raccordements possibles. Constitués en grande partie des

grandes sociétés de la place, plus de 30 abonnés y sont raccordés à ce jour. Le même réseau

permet le service de Vidéotexte (Minitel) fonctionnant à 1 200 Bits/s.

Page 44: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 43

V.Les perspectifs

Conscient de la nécessité de réduire la fracture numérique dans le pays où plus de 70% de

la population vit en zone rurale, le gouvernement a chargé la Sotel de faire de l'accès universel

au téléphone, une priorité.

Divers projets ont été mis en place (VSAT). A titre d'exemple, le projet Rascom Bot prévoit en

2007 la couverture de 500 localités.

Un vaste projet intercontinental envisage enfin de couvrir l'Afrique d'une toile d'araignée

en fibres optiques. A partir de points d'atterrissement dans les pays côtiers, chaque pays devrait

s'organiser de manière à construire son réseau de fibres et de connexion.

La connexion internationale se ferait à partir de SAT3.

Le projet pétrolier de Doba a déjà permis à la société ESSO de poser 3 fibres le long de

l'oléoduc.

Ces fibres devraient être rétribuées à la Sotel, sous conditions d'accord avec le Cameroun et

d'investissements adéquats afin de construire les terminaux et autres infrastructures nécessaires.

Remarques

Pour un taux de pénétration de 0,17 lignes pour 100 habitants ou un parc téléphonique de

12854 lignes pour une population d’environ 10 millions que compte le Tchad et 2500

abonnés à l’Internet sur un même nombre de population, la Sotel Tchad risquera le

déshonneur vis-à-vis de ses potentiels abonnés au profit de ses concurrents innovateurs

des produits et services de pointe.

Sotel Tchad, société historique de télécommunication ne dispose ni d’un réseau cellulaire

pouvant l’aider à faire face à la concurrence ni un réseau filaire fiable même de

téléphonie classique pour fidéliser ses clients de la première heure.

Deux opérateurs cellulaires privés opèrent depuis six ans sur le marché tchadien de

télécoms dont CELTEL avec ses 236537 abonnés en fin du mois de février 2006.

Ainsi, un problème flagrant nous est exposé par les tableaux ci haut, et ce malgré les efforts

considérables déployés par le personnel de Sotel Tchad.

Il suffit d’observer objectivement le pourcentage des études insatisfaites qui oscillent au-delà

d’une moyenne de 62% environ.

Toutes ces données statistiques nous mènent vers le fait que le réseau actuel n’est plus en mesure

de satisfaire les demandes croissantes de la clientèle de Sotel Tchad.

Page 45: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 44

VI.Conclusion

Actuellement, le réseau local d’abonnés de Sotel Tchad souffre de plusieurs problèmes

épineux empêchant son développement et nuisant à son rendement et à sa qualité de service à

l’instant où elle est appelée à fidéliser ses clients en croissance permanente.

Ces défaillances ne sont pas dues à l’incompétence du personnel de Sotel Tchad, mais plutôt aux

spécificités du réseau actuel. En voici quelques problèmes pertinents :

Une planification est souvent basée sur des données statistiques associées à des lois

probabilistes, ce qui nous mène vers une conclusion qu’une éventuelle planification peut

présenter certaines fausses prévisions. En effet, une surestimation causera une sous-

exploitation de notre réseau et ainsi un faible rendement et dans le cas contraire, une sous-

estimation nous mènera vers une saturation du réseau et par conséquent une augmentation du

nombre d’instances.

L’installation d’un réseau local d’abonné parait plus compliquée dans certains cas: tout

d’abord, lorsqu’il s’agit d’une zone rocheuse, les travaux de génie civils sont plus pénibles,

plus lentes et surtout plus coûteuses. Ensuite, une zone où les abonnés sont dispersés affecte

de manière directe la rentabilité du réseau installé (investissements, articles...) et des

bénéfices que Sotel Tchad peut en tirer. Enfin, une zone dense en abonnés complique

l’opération de pointage ainsi que l’acquisition de l’autorisation pour commencer les travaux,

ce qui engendrera une perte de temps considérable et même si on arrive à surmonter ces

contraintes, la réalisation sera très coûteuse à cause des travaux de génie civil (construction,

renforçage, revêtement...).

L’infrastructure des réseaux de Sotel Tchad nécessite une maintenance quotidienne qui

requiert des investissements supplémentaires et un manque à gagner fort élevé surtout face à

un réseau délicat et fragile vis-à-vis des conditions climatiques.

L’étude réalisée dans ce chapitre nous a permis de déduire que le réseau d’accès filaire de

Sotel Tchad présente des difficultés énormes qui l’empêche à augmenter son parc pour faire face

au défi de l’heure qu’est la concurrence.

Les saturations observées dans la quasi-totalité des zones locales nécessitent des solutions

mais ces solutions ne seraient que progressives et très lentes. La solution Radio dans la Boucle

Locale (RBL), les Systèmes à Gain de paires, la technologie xDSL, la distribution par fibre

optique comme étant des nouvelles techniques d’accès présentent des alternatives intéressantes

pour les opérateurs des Télécommunications dans le sens où elles permettront de remédier à ces

Page 46: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE I : LA SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DU TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 45

contraintes. Mais déjà le système à gain de paires utilisé depuis une décennie n’a guère amélioré

la qualité de service de la société. La RBL apparaît comme une solution indéniable à ces

problèmes que nous nous attèlerons à détailler dans le prochain chapitre.

Page 47: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 46

CHAPITRE II LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE

I.Introduction

La boucle locale est dans la plupart des cas constituée de paires de cuivre torsadées. Cette

boucle n’a pas subi de changements durant les 100 dernières années. Maintenant, elle constitue

la partie la plus coûteuse du réseau (50% du coût d’installation du réseau). De plus, elle est la

cause de la plupart des défaillances qui surviennent aux réseaux et elle limite le débit accessible

aux abonnés. Pour ceci, les efforts sont dirigés aujourd’hui vers l’innovation dans la boucle

locale.

Le but visé par ces systèmes est de fournir un moyen de communication sans fil,

économique désigné en premier lieu pour les usagers résidentiels et pouvant avoir presque la

même qualité que celle des terminaux fixes.

La première application des systèmes sans fil est la téléphonie sans fil où le terminal

communique avec une station de base unique raccordée directement au réseau téléphonique

commuté. Deux autres applications classiques de ces types de systèmes sont l’accès au réseau

téléphonique pour plusieurs terminaux à partir d’une borne publique ou privée. La quatrième

utilisation, à laquelle on s’intéresse dans cette étude et qui prend une importance croissante

depuis quelques années, est la distribution par voie radio des abonnés fixes ou application Radio

dans la Boucle Locale ( WLL : Wireless in a Local Loop).

Dans les zones où l’infrastructure des télécommunications n’est pas bien développée, la

solution radio permet le raccordement de bout en bout des abonnés distants au réseau

téléphonique commuté. Cette application est apparue comme alternative à l’accès par fil de

cuivre.

A la fin des années 90, à travers le monde entier et plus particulièrement là où

l'infrastructure de télécommunication n'est pas bien développée, l'accès radio est devenu un

choix évident. De ce fait, plusieurs technologies sont utilisées pour réaliser la boucle locale radio

dont les plus répandues sont :

La technologie cellulaire analogique NMT,

La technologie radio mobile numérique : le GSM,

Page 48: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 47

La technologie sans fil numérique : le CT2,

L La technologie sans fil numérique : le DECT,

La technologie CDMA.

Ainsi, ce chapitre constitue une description générale des systèmes WLL et en particulier la

solution offerte par OMNIACOM.

II.Caractérisation d’un système WLL

II.1.Définition de la boucle locale radio

On entend par boucle locale, souvent appelée « local loop » ou « last Mile », le tronçon

reliant l'usager au premier central téléphonique. Jusqu'ici, le raccordement à l’usager était

constitué de fils de cuivre. Avec la technologie de la boucle locale radio, le raccordement à

l’usager s’effectue par l’intermédiaire des fréquences radio. Dans un système WLL, le point de

distribution est bidirectionnel c'est-à-dire chaque unité est à la fois Emetteur/Récepteur [6]. Cette

solution est initialement adoptée pour les zones rurales à faible densité d'abonnés où la liaison de

chaque abonné au central téléphonique est coûteuse et lente. Bénéficiant de l'expérience acquise

par les constructeurs de systèmes cellulaires radio mobile, la technologie radio dans la boucle

locale a évolué rapidement pour offrir des services de communication de même qualité que la

solution filaire.

II.2.Principe du système WLL

La figure II.1 présente l’architecture de base d’un système WLL. Nous présentons dans ce qui

suit les fonctions des différents éléments du modèle ainsi que les interfaces qui les réunissent.

Page 49: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 48

Figure II.1 : Architecture de base d’un système WLL Avec :

LE: Local Exchange,

BSC: Base Station Controler,

BS: Base Station,

NMS: Network Management System,

OMC: Operating and Management Console.

F1, F2, F3, F4, F5, F6: Sont des interfaces.

II.2.1.Fonctions de base Selon le modèle de référence de l’ETSI, un réseau WLL est constitué des éléments suivants:

Le commutateur local (LE : Local Exchange) : il représente le réseau fixe auquel on veut

accéder (réseau téléphonique ou de données, privé ou public).

Les stations de base (BS : Base Station): elles permettent l’émission et la réception des

signaux d’information et de signalisation venant des (ou allant vers les) terminaux

abonnés.

Le contrôleur de station de base (BSC: Base Station Controler) : il permet la connexion

du système WLL au réseau fixe.

La terminaison radio (RT Radio Termination) : cette unité est un intermédiaire entre le

terminal abonné et l’interface radio (WS, MWS, WSIP).

Le terminal abonné : c’est le terminal classique du RTCP.

Page 50: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 49

Le système de gestion du réseau: il se fait à partir des NMS via les OMC, il permet la

gestion des abonnés et des paramètres du système WLL.

II.2.2.Interfaces

Entre les éléments d’un réseau WLL, des interfaces sont nécessaires pour communiquer

l’information de l’abonné jusqu’au central téléphonique. Ces interfaces sont les suivantes:

F1 : elle interconnecte le réseau WLL et le réseau fixe en véhiculant les informations

entre le BSC et le commutateur local.

F2 : c’est l’interface entre le NMS et le contrôleur de station de base.

F3 : elle est utilisée pour connecter une ou plusieurs stations de base au BSC. Elle sert à

véhiculer les informations relatives aux communications, à la gestion des ressources

radio et aux messages d’exploitation et de maintenance.

F4 : elle permet d’interconnecter une ou plusieurs terminaisons radio à une ou plusieurs

stations de base. Les informations véhiculées par cette interface sont celles relatives aux

données de communication, aux messages de gestion et de maintenance et à la gestion de

mobilité spécifique au système WLL.

F5 : c’est l’interface entre le terminal d’abonné et la terminaison radio.

F6: c’est l’interface entre le système de gestion et de maintenance du système WLL (le

NMS) et le centre d’exploitation et de maintenance du réseau fixe. Elle véhicule les

informations relatives à la configuration, la performance et la gestion du système WLL.

Ce modèle montre bien le rôle de la boucle locale radio comme étant un moyen d’accès au

réseau fixe ou aussi un intermédiaire entre l’abonné et le réseau fixe.

III.Services offerts par les systèmes WLL

Un système WLL doit tout d’abord fournir des services avec une qualité de transmission au

moins équivalente à celle d’une connexion filaire pour tout type de terminaux (téléphone, Fax,

Modem).

Les services de base offerts par un système WLL sont :

Page 51: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 50

La téléphonie: c’est le service de base des systèmes WLL. Pour assurer ce service, ils

doivent principalement se conformer à la norme ITU-T en ce qui concerne la

transmission dans la boucle locale filaire et ce dans le but de fournir les 3.1 KHz

nécessaires à la voie téléphonique.

La communication de données: le WLL doit supporter tous les modems de bande de

vocale qui fonctionnent avec des connexions fixes.

Les services numériques: le WLL doit en priorité supporter les services du RNIS.

Dans la réalisation de ces services, les systèmes WLL doivent remplir des contraintes et des

exigences qui peuvent être résumées dans ce qui suit:

Un système WLL doit supporter pendant les heures chargées un trafic allant jusqu’à 70

mE (milli Erlang) pour les abonnés résidentiels et un trafic de 150 à 300mE par abonnés pour les

abonnées centres d’affaires.

Les délais introduits par les systèmes WLL (en particulier entre FI et F5) doivent être très

réduits.

II faut que les systèmes WLL assurent la sécurité des communications et ceci par des

procédures de cryptage.

Les stations de base et les BSC doivent être capables d’identifier un terminal d’abonné

chacun dans sa zone de couverture, aussi le terminal doit être capable de reconnaître ses droits

d’accès. Ces objectifs sont réalisés par des procédures d’authentification.

En option, les systèmes WLL peuvent garantir une mobilité dans la périphérie de la

cellule. L’implémentation de ce type de mobilité nécessite une attention particulière quant à la

qualité de service et au taux d’erreur.

Les systèmes WLL doivent supporter l’accès prioritaire incluant la priorité absolue pour

les appels de secours.

IV.Les technologies radio dans la boucle locale d’abonnés

De nombreux constructeurs proposent aujourd’hui des boucles locales radio, mais en

pratique, seuls quelques-uns produisent des systèmes radio en quantités non négligeables (les

leaders sur ce marché sont aujourd’hui Lucent, Bosch, Nortel et Alcatel) [6]. Certains systèmes

radio s’appuient sur les technologies cellulaires, qu’elles soient analogiques (AMPS, TACS,

Page 52: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 51

ETACS, NMT, etc.) ou numériques (GSM, DECT, PHS, CDMA, etc.). Si, du fait du succès des

services mobiles dans le monde, ces technologies bénéficient d’effets d’expérience et

d’économies d’échelle importante, elles s’avèrent peu adaptées pour fournir un service

téléphonique équivalent au service filaire classique. D’autres constructeurs proposent des

technologies propriétaires, plus adaptées à la boucle locale radio ; la technologie sans fil

numérique (CT2). Enfin, les technologies radio haut débit (MMDS, LMDS, UMTS, etc.).

Le système DECT possède deux concurrents appelés CT2 et PHS. Le tableau II.1 ci dessous

présente les principales caractéristiques techniques de ces différents systèmes.

Normes Caractéristiques PHS CT2 DECT

Bande passante (Mhz) 1895-1918,1 864,1 -868,1 1880 - 1900 Espacement des fréquences porteuses 300 KHz 100 KHz 1.7 MHz Nombre de porteuses 75 40 10 Nombre de canaux duplex par porteuse 4 1 12 Debit d’un canal 384 Kbit/s 1.152 Mbit/s 1.152 Mbit/s Durée de la trame 2 ms 2 ms 10 ms Mode d’accès TDMA/FDM TDMA/FDM TDMA/FDM Mode de fonctionnement TDD TDD TDD Modulation DQPSK GFSK GFSK Allocation des canaux Dynamique Dynamique Dynamique Puissance maximum (mW) 10 10 250 Codage de la parole ADPCM ADPCM G.721 ADPCM G.721

Tableau II.1 : Principales caractéristiques des normes utilisées en WLL Ces normes sont implémentées dans plusieurs technologies généralement propriétaires

telles que le système TAWA de OMNIACOM ou TANGARA-RD de la société SAT. Le tableau

ci-dessous regroupe les technologies les plus reconnues et la norme utilisée par chacune d’elles

ainsi que leurs bandes de fréquences.

Technologies Société propriétaire Norme utilisée Bande de fréquences TANGARA-RD SAT CT2 864-868 MHZ

DECT-Link SIEMENS DECT 1880-1900 MHZ NEC NEC DCTS 1895-1948.1 MHZ

TAWA OMNIACOM DECT 1880-1900Mhz ALCATEL WLL ALCATEL DECT 1880-1900Mhz

CDMA 2000 WLL HUAWEI CDMA 2000 869-894 / 824-849 ou1900Mhz

Tableau II.2 : Technologies WLL et leurs normes appliquées

Page 53: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 52

Le système TAWA de OMNIACOM est basé sur la technologie DECT. Nous détaillons

dans ce qui suit les caractéristiques de cette norme.

V.Norme DECT

V.1.Introduction

L'objectif de la norme DECT était de définir un service de téléphone sans cordon en

environnement haute densité à trafic important et principalement pour des contextes

professionnels.

La première signification de l'acronyme DECT était : Digital European Cordless

Telephone. Les initiales ont été modifiées plus tard pour devenir Digital European Cordless

Telecommunications [6].

V.2.Définition de la norme DECT

Dans la seconde moitié des années 1980, il existait en Europe deux spécifications

différentes, non propriétaires, de système sans fil: le CT2 et le DCT9000 (ce dernier ayant été

développé par les pays scandinaves).

La CEPT décida en 1989 de définir une norme européenne, acceptée par la majorité des pays: le

DECT (Digital European Cordless Telephone). Les initiales du DECT furent modifiées plus tard

pour devenir Digital Enhanced Cordless Telecommunications.

En 1992, les normes de base DECT (ETS 175 et ETS300 176) furent adoptées comme

normes européennes pour les télécommunications sans fil.

Le DECT est une norme d’accès radio numérique. Elle est basée sur la technologie TDMA. Cette

technologie est aussi utilisée dans les radiocommunications cellulaires (GSM, DCS 1800, ...).

La norme DECT utilise globalement la même technologie que les principales normes de

radiocommunications cellulaires (découpage de la zone de couverture en cellules, technologie

TDMA à multiple porteuses,...). Cependant, la principale différence est que les réseaux

cellulaires tels que le réseau GSM ont été optimisés pour couvrir de grandes zones, alors que les

réseaux DECT ont pour vocation de couvrir des zones locales (bureaux, voisinage,...) avec de

très fortes concentrations d’utilisateurs.

Cette norme a attirée l’attention mondiale de par ses qualités, son évolutivité et le très grand

éventail possible de ses applications (téléphone sans fil de maison et d’entreprise, accès radio au

Page 54: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 53

réseau public, transmission de données ...). Elle est la norme de radiocommunication numérique

utilisée par le Système TAWA.

V.3.Modèle d'architecture

La norme DECT prévoit une interconnexion sur plusieurs types de réseaux de télécoms.

Figure II.2.:.Architecture de la norme DECT Avec :

RTC : Réseau Téléphonique Commuté,

RNIS : Réseau Numérique à Intégration de Service,

GSM: Global System for Mobile Communications,

RFP : Radio Fixed Part,

PP : Portable Part.

V.4.Caractéristiques de la norme DECT

Les aspects techniques qui ont permis à la norme DECT de remplir ses objectifs sont les

suivants:

La sélection dynamique des canaux,

L’architecture micro cellulaire,

Le choix de canaux à capacités variables (32/64/l44Kbps) conjointement avec

l’utilisation de techniques de modulation/démodulation efficaces.

Dans ce qui suit nous détaillons les principales caractéristiques de la norme DECT.

Page 55: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 54

V.4.1.Bande de fréquence

La bande de fréquence généralement utilisée par la norme DECT est définie par l’intervalle

de fréquences 1880-1900 MHz appelée DB1 (DECT Band 1). C’est cette bande qui est utilisée

par le système TAWA. Il existe une autre bande nommée DB2 définie par les fréquences

comprises entre 1900-1935 MHz [6].

V.4.2.Accès radio

Le mode d’accès utilisé par la norme DECT est une variante de la méthode du

multiplexage temporel TDMA appelée Multiple Carrier - Time Division Multiple Access (MC-

TDMA). Il existe 10 fréquences opérationnelles dans la bande des 20 MHz, avec un espacement

de 1,728 MHz. Le débit binaire est de 1,152 Mbps, ce qui permet d’accommoder 24 Times slots.

La technique du Time Division Duplex (TDD) est utilisée pour chaque communication

bidirectionnelle, ce qui garantit une simplicité des transducteurs et crée des conditions de

propagation identiques dans les deux directions de la communication. Les 24 Times slots de

chaque trame TDMA sont divisés en deux groupes, le premier groupe (1-12) et le second groupe

(13-24),de 12 canaux full duplex. Chaque groupe correspond à un sens de transmission. La durée

de la trame est de 10 ms et deux slots d’une même paire sont espacés de 5 ms. Cette structure est

illustrée par la figure II.3.

Figure II.3 : Structure de la trame DECT

Le système DECT fonctionne en mode TDD avec des times slots descendant et des times

slots montant.

Il existe une multitrame de 160 ms qui est décomposée en 16 trames de 10 ms. Chaque trame de

10 ms est elle même décomposée en 24 times slots de 0.417 ms. Ces times slots sont numérotés

de 0 à 23 ou de 1à 24. Les times slots 0 à 11 (1 à 12) sont utilisés dans le sens descendant, du

Page 56: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 55

RFP (Radio Fixed Part) vers le PP (Portable Part). Les times slots 12 à 23 (13 à 24) sont utilisés

dans le sens montant, du PP vers le RFP.

Chaque time slot comporte :

16 bits de préambule,

16 bits de synchronisation,

64 bits de signalisation,

320 bits de données,

4 bits réservés (notés X),

4 bits réservés (notés Z),

56 bits non utilisés correspondant à un temps de garde.

Figure II.4 : Structure de la multitrame DECT

On obtient donc un débit sur le canal égal à la somme de tous ces bits divisée par 0.417 ms, soit

donc :

Page 57: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 56

La norme DECT introduit la notion de "bearer" (canal physique) qui est l'équivalent d'un canal

physique avec la dénomination GSM. Les slots peuvent être utilisés de différentes manières.

On peut ainsi rencontrer les cas suivants :

Liaison duplex avec utilisation du slot complet,

Liaison duplex avec utilisation d'un demi slot,

Liaison duplex avec utilisation d'un slot court,

Liaison simplex avec utilisation du slot complet,

Liaison simplex avec utilisation d'un demi slot,

Liaison simplex avec utilisation d'un slot court.

Une liaison voix avec codeur ADPCM plein débit (32 kbits/s) est une liaison duplex entre

le PP et le RFP utilisant un slot complet descendant par trame sur une porteuse et un slot montant

complet par trame sur une porteuse.

Pour chaque sens de transmission le débit pour les données utiles est alors égal à 320 bits

toutes les 10 ms, ce qui correspond à un "bearer" (ou canal physique) de 32 kbits/s.

Pour la signalisation on a dans ce cas de figure, 64 bits toutes les 10 ms, soit donc un débit de 6.4

kbits/s de signalisation. L'analyse détaillée des 64 bits fait apparaître la constitution suivante

Si on isole le CRC on obtient alors un débit pour le "bearer" de signalisation égal à

V.4.3.L’allocation de canaux

A l’opposé des autres systèmes cellulaires pour lesquelles l’allocation de canaux suit une

approche planifiée, la norme DECT emploie une procédure sophistiquée pour la sélection des

canaux (qui compense la faiblesse d’utilisation de la bande de fréquence, causée par la technique

de modulation GFSK). Pour le DECT, la sélection d’un canal est une procédure complètement

décentralisée. En effet, l’ensemble des canaux disponibles n’est pas distribué à priori entre les

différentes cellules de la zone couverte. L’allocation de canaux se fait par la station de base, sur

demande des utilisateurs, et le handover est contrôlé par le réseau. Dans ce cas, le terminal

abonné mesure le niveau de signal reçu (Received Signal Strength Indication: RSSI) de chaque

station de base et sélectionne la meilleure. Cette procédure de sélection du canal se fait même en

Entête (8 bits) Données (40 bits) CRC ((16 bits)

Page 58: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 57

période de communication. La commutation se fait dès lors qu’il y a détection d’un plus fort

niveau de signal d’une quelconque des stations de base

V.4.4.La puissance de transmission

En phase de transmission, la puissance utilisée est de 250 mW. Quant à la puissance

moyenne, elle est de 10 mW. Ceci permet l’utilisation de petites cellules pour la couverture de

zones denses ainsi qu’une réutilisation des fréquences

V.4.5.Techniques de modulation et de codage

Le DECT utilise la modulation GFSK (Gaussian Frequency Shift Keying) dans le but de

minimiser la complexité et le coût des émetteurs/récepteurs et d’assurer une modulation sans

dégradation du niveau du signal. C’est une modulation à déplacement de fréquence numérique,

consistant à associer à chaque élément binaire une fréquence bien déterminée (F0 pour le bit ‘O’

et F1 pour le bit ‘1’). Avant d’être modulé, le signal subit une phase de pré- filtrage Gaussien

afin de réduire l’impact des discontinuités présentées dans le signal.

De même, la norme DECT fait appel à la technique de codage ADPCM (Adaptative

Differential Pulse Code Modulation) qui a pour objectif de réduire le débit de 64 kbps à 32 Kbps

tout en conservant la même qualité (communication radio par exemple).

V.4.6.Handover

Le système surveille en permanence la qualité de la communication et recherche

constamment l’existence d’un autre canal pouvant donner une meilleure qualité de signal. Cette

opération s’effectue dans la cellule courante et dans les cellules adjacentes. Le système est donc

en mesure d’allouer un nouveau canal dès que la qualité de la réception commence à se dégrader.

Le terminal demande à la base d’établir une connexion parallèle entre l’ancien et le nouveau

canal, et dés que ce dernier devient actif, la communication sur le canal initial est coupée. Le

changement de cellule est ainsi réalisé sans discontinuité.

La même procédure est mise en oeuvre pour l’établissement d’une communication. Ainsi,

la sélection de canal est faite de manière dynamique, mettant en oeuvre la technique DCS

(Dynamic Channel Selection). Il existe 120 combinaisons (voir figure 1.3) de fréquences et de

temps, parmi lesquelles un maximum de 12 sont utilisées à un instant donné pour une BS. Le

système permet de garantir ainsi un fonctionnement satisfaisant à tout moment et en tout lieu.

Lorsqu’un canal n’est plus utilisé, du fait d’une fin de communication ou d’un basculement de

Page 59: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 58

cellules, le système libère cette combinaison particulière pour la rendre disponible pour une autre

communication.

Paire de slot de temps

Figure II.5 : Les 120 canaux du DECT

V.4.7.Méthode d’accès

La méthode d’accès utilisée est la méthode MC-TDMA (Multi Carrier -Time Division

Multiple Access).

La différence majeure qui distingue la méthode d’accès MC-TDMA utilisée par la norme

DECT de la technique TDMA conventionnelle réside dans le fait que les slots d’une même trame

peuvent être transmis sur des fréquences différentes. Chaque paire de slots correspondant à une

liaison duplex doit être transmise sur une même fréquence radio. Chaque terminal abonné peut

opérer sur un ou plusieurs de ces 120 canaux. Alors qu’une station de base reçoit et émet sur un

maximum de 12 canaux à chaque instant.

Figure II.4 : Illustration du concept de MC-TDMA

Le tableau II.3 récapitule les paramètres caractéristiques de la norme DECT

Page 60: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 59

Bande de fréquence 1880-1990 MHz

Espacement de fréquence porteuse 1.728MHz

Débit d’un canal 1.152 MHz

Codage parole ADPCM à 32 kbps

Nombre de porteuse 10

Nombre de canaux duplex par porteuse 12

Nombre de canaux disponibles 120

Durée de la trame 10ms

Niveau de puissance émise 24 dBm

Puissance de crête 250 mW

Puissance moyenne 10 mW

Modulation GFSK

Tableau II.3 : Tableau récapitulatif des caractéristiques de la norme DECT

Pour conclure, le système DECT de téléphonie sans cordon est un système d'accès radio

mobile pour utilisation de type indoor ou outdoor à faible distance de la base radio appelée RFP.

Ce système possède un certain nombre de propriétés intéressantes. Parmi celles ci on peut citer :

L'absence de planification de fréquences. Le système est adaptatif aux conditions

d'interférence et détermine les meilleures slots et fréquences. Cette adaptabilité est une

notion importante et caractéristique du DECT.

Le Handover est progressif, on parle alors de "Soft handover"soft. Au moment du H.O

l'information est dupliquée et le terminal choisit son basculement d'un RFP à un autre.

La possibilité d'avoir des débits très élevés. L'utilisation de tous les times slots d'une

porteuse ce qui correspondrait à une liaison simplex PP vers RFP ou RFP vers PP

conduirait à un débit de 11520 bits en 10 ms soit donc 1.152 Mbits/s

L'interconnexion à plusieurs type de réseaux : RTC, RNIS, GSM qui permet d'avoir

plusieurs mode d'utilisation.

VI.Présentation du système TAWA-WLL

L’architecture du système TAWA est présentée dans cette partie de manière succincte,

ainsi que ses différentes caractéristiques, les différentes méthodes d'interconnexion de ce

système au RTCP et l’accès Internet par TAWA-IP. Ceci servira de base le dimensionnement

adapté aux propriétés du système TAWA.

Page 61: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 60

VI.1.Définition et architecture du système

TAWA est une solution WLL de OMNIACOM basée sur la norme DECT. Cette solution

est économique et assure une couverture de zones aussi bien denses que rurales, avec un

déploiement rapide et une transparence totale pour tous les types de services. TAWA garantie

une haute qualité de voix et permet l'utilisation des services de télécopie et de transmission de

données par modem. De plus, Ce système permet un trafic de voix avec un accès Internet

simultané sur un même canal de transmission. Le système TAWA offre aussi une très grande

flexibilité au niveau de l'interconnexion au réseau téléphonique commuté public (RTCP) [2].

Un système typique TAWA, comprend un Contrôleur de Station de Base, des Distributeurs

de Station de Base (BSD), des Stations de Base (BS), et autant de Stations de Base Relais (RBS)

que nécessaire. Chaque BS est connectée au BSC par trois paires torsadées. Alternativement, les

stations de base peuvent être connectées au BSD, qui lui-même est connecté au BSC par un lien

MIC (FH ou fibre optique).

Figure II.6 : Architecture du système TAWA

VI.2. Accès Internet par TAWA-IP

La mise en oeuvre de l’accès Internet pour les abonnés de TAWA-WLL se résume à

l’installation de la partie IP du système appelé TAWA-IP. Avec TAWA-IP il est possible d’offrir

le service Internet sous forme d’un accès commuté 32 Kbps ou 64 Kbps ou un accès permanent

(équivalent à une ligne spécialisée) à 64 Kbps.

Avec TAWA-IP, il y a eu introduction de trois nouveaux éléments dans le système:

Page 62: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 61

Le Terminal Abonné IP (WS-IP) doté d’un port RJ-45 pour la connexion Internet à

travers un PC et d’un port RJ 11 pour le service voix simultanée,

RAS (Remote Access Server),

RIMC (RAS Interface Module Card).

Figure II.7 : Schéma global de TAWA-IP

Le schéma de la figure II.7 montre l’architecture de TAWA-IP et son interconnexion au

système. L’abonné dispose d’un terminal, WS-IP, muni d’un port RJ11 pour la connexion d’un

téléphone standard et d’un port série permettant de connecter un PC. Le terminal WS-IP

communique avec le BSC à travers la station de base en mode radio. Il peut être configuré pour

permettre l’accès téléphonique et l’accès Internet simultanément. Par ailleurs, un WS-IP peut

être configurer pour ne permettre qu’un accès téléphonique ou seulement un accès Internet. Le

débit Internet possible avec le terminal WS-IP est de 64 Kbps symétrique. Dans le cas ou le WS-

IP est configuré pour la voix et l’Internet simultanément, le trafic Internet varie entre 32 Kbps et

64 Kbps.

La taxation des appels téléphoniques est gérée par le commutateur coeur de chaîne (CCD).

Par ailleurs celle du trafic Internet est gérée par chaque BSC. Le NMS collecte les fichiers de

taxation et les transfère au centre de facturation d’une manière automatique.

VII.Les modes d’interconnexion du système TAWA au RTCP

L’interconnexion du système TAWA au RTCP est très flexible. Elle peut se faire en mode

transparent via des liaisons MIC El selon la norme G.703 de l’UIT-T en utilisant les protocoles

Page 63: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 62

V5.2 ou encore par des lignes d’abonnés (fil à fil analogique) ou en mode commutateur en

utilisant le protocole R2-MF.

VII.1.Interconnexion utilisant le protocole V5.2

L’adjonction du système TAWA au réseau revêt la forme d’unité de raccordement

d’abonnés distants. La connexion de cette unité se fait par des liaisons MIC El selon le protocole

de signalisation V5.2.

Figure II.8 : Mode URAD selon le protocole V5.2

VII.2.Mode commutateur indépendant

Dans une telle configuration, le BSC d’un système TAWA est considéré comme étant un

commutateur de taille moyenne pouvant raccorder au RTCP jusqu’à 5000 abonnés. Le BSC est

relié à un commutateur de transit par des liaisons MIC El (G.703) selon le protocole R2-MF.

II est à noter également que le commutateur n’a pas besoin de cartes d’abonnés pour être

connecté aux unités BSC. Les BSC se comporte comme un autre commutateur indépendant.

Page 64: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 63

Figure II.9 : Mode commutateur indépendant

VIII.Caractéristiques des éléments du système

Eléments Interfaces Capacités

BSC

Avec le RTCP: Mode indépendant : liaisons MIC E1 (en R2-MF) ou Mode URAD : V5.2

Avec la BS: 3 paires torsadées, format RNIS (2B+D)

Avec le BSD : Liaison E1, par fibre, radio (FH) ou cuivre (conforme à la normeG.703)

20 BS ou 5 BSD 5000 abonnés

BS

Interface Radio (avec l’équipement d’abonné) Conforme à la norme DECT : ETS 300-175 Puissance maximale de transmission : 250 mW Puissance moyenne de transmission : 10mW Option de diversité d’antennes Sensibilité de réception : meilleure que -91dBm Antennes :

Omnidirectionnelle : 6, 9 ou 11 dBi Directionnelle : 12 ou 14 dBi

Interface ligne (avec le BSC ou le BSD) 3 paires torsadées Format des données : RNIS (2B+D) à 160kbit/s Code en ligne : 2B1Q ou Manchester Bi-phase Distance max. BS-BSC : 4 Km avec un câble de

∅ 0.4mm et 5 Km avec un câble de ∅ 0.5mm Distance max. BS-BSD : 1 Km avec un fil de ∅ 0,4mm

12 slots de temps (TDMA) permettant 12

communications simultanées

Plusieurs BS peuvent être co-localisées

RBS

Interfaces Radio (avec la BS et le WS) 2 interfaces (BS/RBS & RBS/WS) indépendantes

conformes à la norme DECT ETS 300-175 Puissance maximale de transmission : 250 mW (24dBm)

Permet de relayer 11 communications simultanées.

Page 65: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 64

Puissance moyenne de transmission : 10mW Sensibilité de réception : meilleure que -91dBm Diversité d’antennes pour l’interface avec le WS Gain d’antennes :

Vers BS : 14 dBi, 20 dBi Vers terminal abonné : 14 dBi, 20 dBi

Plusieurs RBS peuvent être co-localisées.

BSD

Interfaces Côté BSC :

Liaison E1 selon la norme UIT-T G.703 par FH, fibre ou câble en cuivre

Côté BS : 3 Paires torsadées dans le format RNIS (2B+D)

Distance max. BSD-BS : 1 Km avec un câble de ∅ 0,4mm

Code en ligne : Manchester bi-phase

4 BS maximum

NMS Configuration matérielle : PC Configuration logicielle : logiciel NMS avec interface utilisateur Interface avec BSC : modem pour ligne RTC ou une LS

WS

Interface Radio (avec la Station de Base BS) Puissance maximale de transmission : 250 mW (24dBm) Puissance moyenne de transmission : 10mW Sensibilité de réception : meilleure que -91dBm Antenne :

Omnidirectionnelle intégrée (whip) : 1,5 dBi Directionnelle : 7,5 ; 12 dBi

Interface abonné Impédance ligne : 600Ω Résistance de boucle : 600Ω avec l’instrument Taxation à 12 KHz ou 16 KHz

FRS

Interface Radio (avec BS ou RBS) Compatible avec norme : ETS 300-175 Bande de 20 MHz dans la bande 1880-1935MHz Puissance Maximale transmise : 250 mW (24dBm) Puissance transmise moyenne : 10mW Sensibilité de réception : mieux que -91dBm Diversité d’antenne Antennes :

Omnidirectionnel : 1.5 dBi Directionnel : 7.5 ,10 & 13 dBi

Interface Abonné Impédance ligne: 600Ω, peut être adapté selon exigences Résistance de boucle : jusqu’ à 600Ω Mesure de Charge : 12 KHz ou 16 KHz

Port de données RS-232C Connecteur

AT-compatible

Débit jusqu’à 64 Kbps

Accès Internet en utilisant le

protocole PPP (compatible Windows & Unix)

Tableau II.4 : Caractéristiques des éléments du système TAWA

Page 66: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE II : LES SYSTEMES RADIO DANS LA BOUCLE LOCALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 65

IX.Conclusion

En définitive, les systèmes WLL présentent d’énormes avantages aux opérateurs

notamment du point de vu coût des infrastructures et rapidité de déploiements. Le système

TAWA est une solution souple comme tout système WLL. Il permet la desserte de tous types de

zones avec tous types de services. Il est basé sur la norme DECT. Les caractéristiques techniques

de la norme DECT citées dans ce chapitre permettent de garantir plusieurs avantages et surtout

grâce à la technique de sélection dynamique de canaux.

Les technologies WLL et en particulier le système TAWA n'offrent pas uniquement le

raccordement téléphonique pour la transmission de la parole; il permet également de proposer la

transmission de données à haut débit dans les deux sens, notamment le transfert de données entre

réseaux locaux, de l'accès à large bande à l'Internet et des applications multimédia.

Dans le troisième chapitre nous décrirons les étapes de la planification et les règles de

dimensionnement du système TAWA.

Page 67: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 66

CHAPITRE III METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL

I.Introduction

La planification d’un système WLL nécessite la réalisation d’un travail préliminaire en vue

d’obtenir les informations relatives à la zone à couvrir. TAWA étant un système basé sur la

norme DECT, sa planification requiert à cet effet la connaissance des caractéristiques des

systèmes cellulaires numériques. Certains outils de planification plus performants s’avéreront

nécessaires pour construire un réseau optimisé assurant une meilleure couverture.

Un réseau mal planifié se traduira par une qualité d’appel médiocre, un taux d’échec

d’appel important, un taux de congestion (demandes d’appel non satisfaites) élevé, etc. Il

entraînera des coûts supplémentaires et des manques à gagner pour l’opérateur.

Le dimensionnement est une étape importante dans la planification. Il est basé sur des

règles qui permettent de déterminer le nombre d’équipements nécessaire à la desserte d’une

localité.

Dans ce chapitre nous abordons en un premier temps une description des principales

techniques de la planification du système TAWA ; cette étude nous permettra d’effectuer la

planification dans la boucle locale. En second lieu nous décrirons le processus de

dimensionnement du système TAWA avant de terminer par la présentation des différents

scénarios de son déploiement dans la troisième partie.

II.Concepts de base de la planification

La procédure de planification consiste à minimiser le coût du réseau sous plusieurs

contraintes telles que l'assurance d'une qualité de service acceptable et la satisfaction de la

demande d'un plus grand nombre d'abonnés [7]. Pour ces raisons, la procédure de planification

est réalisée à l'aide d'outils logiciels conçus spécialement pour ce besoin.

Page 68: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 67

II.1.Objectif et problématique de la planification

Etant donné une densité, un comportement statistique des usagers, des caractéristiques

géographiques et une bande de fréquences, il s’agit de minimiser le coût de l’infrastructure radio

et du réseau en fonction de la couverture radio, de la taille des cellules, du plan de fréquences et

de la topologie du réseau, et cela, en respectant des contraintes de qualité de service.

Le processus de planification d’un système WLL doit aboutir ainsi à [2]:

un plan de stations de base (emplacements, capacités et puissances d’émission),

un plan d’équipements du réseau fixe,

un réseau de connexion entre toutes ses entités.

La problématique de la planification d’un système WLL est la suivante: étant donnés une

densité, un comportement statistique des usagers, des caractéristiques géographiques et une

bande de fréquences, il s’agit de minimiser le coût de l’infrastructure du réseau en fonction de la

couverture radio, du plan de fréquences et de la topologie du réseau, et cela, en respectant des

contraintes de qualité de service.

Le processus de planification du système WLL doit aboutir ainsi à:

un plan de station de base (emplacements, capacités et puissances d’émission),

un plan des équipements du réseau fixe (localisation des BSC)

un réseau de connexion entre toutes ces entités (liaisons MIC)

De façon générale, assurer une bonne couverture en zones urbaine et sub-urbaine ne pose

généralement pas de problème d’investissement, puisque le trafic important écoulé dans ces

zones permet d’obtenir un retour rapide de l’investissement. A contrario, les zones rurales posent

plus de problèmes puisque l’opérateur doit y assurer une couverture sans que le trafic dans ces

zones ne soit suffisant pour lui assurer des revenus équivalents. Ce problème s’accroît en

l’absence de sites appropriés et de liens de transmission.

Par conséquent, les objectifs dans la planification de la boucle locale radio sont les suivants :

En zone urbaine ou suburbaine, il s’agit d’assurer une capacité de trafic suffisante,

En zone rurale ou dans les zones à faible densité d’abonnés, il s’agit d’assurer la

couverture la plus complète possible sans nécessité de capacité élevée.

II.2.Etapes du processus de la planification du système TAWA

La planification d'un réseau dépend fortement de son architecture. Les réseaux WLL sont

une combinaison d'un réseau radio et d'un réseau fixe, la procédure de planification sera

Page 69: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 68

également la combinaison de deux phases : la planification radio et la planification fixe qui

suivent les étapes suivantes :

Précision de la zone à couvrir,

Acquisition de données,

Découpage de la zone en cellules,

Dimensionnement des cellules,

Dimensionnement des sous-systèmes réseau.

Le schéma de la figure II.1 montre les différentes phases de cette planification [7]

Figure III.1 : Planification du système WLL

II.3.Outils et techniques professionnels utilisés

Dans la pratique, il existe plusieurs outils de planification utilisés par les opérateurs. En ce

qui concerne la planification du système TAWA, OMNIACOM utilise le logiciel ICS-telecom

développé par ATDI (Advanced Topographic Development & Images).

Les techniques utilisées sont soit purement manuelles, soit essentiellement basées sur ces outils

performants soit une combinaison des deux. La dernière technique étant la efficace est donc la

plus utilisée de nos jours par les ingénieurs responsables de la planification.

II.4.Planification de la partie radio

II.4.1.Collecte de données

Avant d’entreprendre la planification radio, diverses informations relatives à la zone à

desservir doivent être collectées. Ces données concernent :

La zone à desservir par le réseau (nombre d’abonnés, distribution du trafic, description du

terrain, nature de la zone)

Le service (qualité de services désirée pour la voix et l’Internet)

Page 70: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 69

Technologie WLL utilisée (bande de fréquence, puissance d’émission, seuil de réception,

types d’antennes possibles, capacité des stations de base.

Collecte de statistiques et de données socio-économique (niveau de vie, évolution du

nombre d’habitants, activité industrielle et économique dans la zone).

Ces données, si elles ne sont pas connues à partir des études précédentes, seront complétées,

vérifiées ou collectées lors du Site Survey. Le Site Survey est une étape nécessaire et obligatoire

à réaliser avant d’implanter un système radio. Il consiste à visiter les lieux, inspecter le terrain et

son environnement et collecter les données relatives à la zone pour :

Délimiter la zone à couvrir.

Indiquer le lieu de concentration et de non-concentration des différents abonnés.

Indiquer la présence ou l’absence d’infrastructure téléphonique, dans la zone à couvrir, et

noter si elle est susceptible d’être utilisée.

Indiquer l’existence de l’énergie primaire chez les demandeurs de services téléphoniques.

S’informer sur les lois et les interdictions dans la zone. Parfois il est interdit de poser des

antennes au-delà d’une certaine hauteur, dans ce cas la nature et le mode de pose devront

être spécifiés différemment.

Repérer un lieu pour la station de base dans des conditions particulières (difficultés

d’obtenir de nouveaux sites, disponibilité de l’infrastructure existante, disponibilité de

l’accès,…)

Indiquer l’emplacement des abonnés particuliers et spéciaux qu’il faut obligatoirement

desservir (exemple hôpital, poste de police…)

II.4.2.Définition de la couverture radio

La zone de couverture d’une borne radio est l’ensemble des points pour lesquels le champ

reçu est supérieur à un seuil prédéfini. Dans le système TAWA-WLL, la couverture radio est 10

Km de portée en visibilité directe [2]. La couverture radio est analysée grâce au bilan de liaison

radio décrit par l’équation suivante:

( )dBLLLGGPP fcpreer −−−++= (III.1)

Avec Pr, Pe, Ge, Gr, Lp, Lc et Lf désignant respectivement : la puissance de réception, la

puissance d’émission, gain de l’antenne d’émission, gain de l’antenne de réception, les pertes de

propagation, les perte des câbles et la marge pour le fading. A partir de là, on peut prédire le

niveau de champ dans toute la zone et déduire les zones non couvertes: ce sont les points dont le

niveau de champs est inférieur aux sensibilités des récepteurs du réseau.

Page 71: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 70

Au cours de cette étape, le planificateur suivra particulièrement les étapes suivantes :

Couvrir la zone considérée en minimisant le nombre de bornes radio.

Repérer les zones à fort trafic et y allouer un nombre suffisant de canaux de façon à

satisfaire la demande pendant les heures chargées.

Etudier les problèmes d’interférences et essayer de les supprimer, et planifier le réseau de

façon à absorber le plus d’abonnés nouveaux.

II.4.3.Définition du trafic à écouler

Dans un réseau WLL, chaque borne se charge des demandes d’appels provenant des

terminaux abonnés qui se trouvent dans sa zone de service. Les échecs de ces demandes d’appels

se traduisent par une dégradation de la qualité de service offerte aux abonnés.

Pour garantir une bonne qualité de service, les ressources spectrales disponibles dans chaque

borne doivent être dimensionnées de telle façon que la probabilité d’échec soit inférieure à un

seuil prédéfini (Pb : probabilité de blocage) qui est de 1% très souvent.

Le trafic total à écouler par une borne est obtenu en multipliant le trafic moyen par abonné par le

nombre d’abonnés prévus dans la cellule et en respectant la probabilité de blocage maximale.

Le trafic moyen par abonné et la densité d’abonné sont fonction de l’environnement (urbain,

suburbain ou rural). Le nombre de voies k dans la borne est calculé à partir de la formule

d’Erlang- B ci-dessous. Les valeurs pratiques sont données dans un tableau appelé table d’Erlang

(voir l’Annexe).

∑=

⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛=

n

i

i

N

b

iA

NA

P

0 !

!

Avec Pb : Probabilité de blocage,

A : Trafic total à écouler en Erlang,

N : Nombre de voies dans la borne.

II.5.Planification de la partie fixe

La planification de la partie fixe consiste à dimensionner les équipements nécessaires pour

le réseau fixe. On entend par réseau fixe, dans le cas des systèmes WLL, les contrôleurs de

station de base (BSC), les équipements nécessaires pour connecter les sites radio aux BSC et les

BSC au réseau téléphonique ainsi que les supports de transmission utilisés.

(III.2)

Page 72: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 71

Le procédé de dimensionnement repose essentiellement sur les données de départ tels que le

nombre d’abonnés à desservir, leurs emplacements et la qualité de service exigée.

Dans ce qui suit, nous présentons la méthode adoptée pour le dimensionnement d’un système

TAWA. Nous désignons par N le nombre d’abonnés à desservir.

II.6.Proposition d’une solution finale et processus choix et validation de sites radio

Réutilisation d’outils de planification des systèmes WLL et transmission FH pour traiter les

nouvelles données rassemblées ou corrigées (coordonnées GPS) et aboutir à la configuration

finale tout en respectant les règles de dimensionnement.

Figure III.2 : Méthodologie de planification TAWA

Page 73: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 72

Figure III.3 : Choix et Validation de Sites Radio

III.Dimensionnement du système WLL

Le dimensionnement d’un système WLL nécessite, d’une part, le dimensionnement des

cellules et d’autres part, le dimensionnement des sous systèmes radio.

Dans ce qui suit nous allons présenter la méthode que nous avons adoptée pour le

dimensionnement du système TAWA.

III.1. Règles de dimensionnement

Le système TAWA est un système modulaire et extensible. En effet, le BSC peut être

configuré pour différentes capacités. Il est composé de différents modules (sous-racks, cartes de

contrôle et cartes d’interface) qui peuvent être rajoutés proportionnellement aux données de

l’extension prévue (nombre d’abonnés à couvrir et leurs emplacements, nécessité de déport des

stations de base, emplacement du central de rattachement, infrastructure télécoms existante:

pylônes, liens MIC, etc.) [2].

Nous fournissons dans ce qui suit les règles de configuration et d’extension des modules du

BSC :

Page 74: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 73

Déterminer le nombre de BS et de BSD (en cas de déport) à partir du nombre d’abonnés,

de leurs emplacements et de la nature des zones à couvrir,

A partir du nombre de BS et de BSD par BSC, déterminer le nombre de modules du BSC.

Désignation Quantité nécessaire Quantité maximale

Bâti BSC muni d’un ensemble de cartes de contrôle

1 1

Carte d’interface BSC-RTCP (PIMC) une une carte par Liaison MIC 6 Carte d’interface BSC-BS (BUIC) une carte par BS 20 Carte d’interface BSC-BSD (BIMC) une carte par BSD 5

Tableau III.1 : Règles d’extension des modules du BSC

Au niveau des stations de base, l’extensibilité du système se fait sans contrainte. On peut

ajouter des stations de base tant que la capacité du BSC n’est pas atteinte. Grâce à la technique

de Sélection Dynamique des Canaux (DCS), les fréquences de transmission des BS n’ont pas

besoin d’être planifiées.

Le nombre de BS à ajouter dépend du nombre d’abonnés à raccorder, du trafic par abonné

exigé pour un taux de blocage donné, l’emplacement des BS prévues (BS individuelles ou co-

localisées,…) et des nouvelles demandes pour chaque cellule.

III.2.Dimensionnement des cellules

Dans le système TAWA, la couverture radio est 10 Km de portée en visibilité directe.

Cependant, dans les régions urbaines, il n’est pas toujours possible d’assurer cette visibilité. Il

faudrait tenir compte des pertes causées par les immeubles. La portée du signal se dégrade à des

distances inférieures à 10 km. Alors, un autre critère doit être introduit qui est la taille maximale

des cellules. D’où, on doit fixer un rayon maximal inférieur à 10 km. Dans ce cas, le terminal

abonné peut se connecter à la station de base la plus proche, de même, il est très probable qu’il se

connecte à des stations plus lointaines mais en visibilité directe.

III.2.1.Dimensionnement des équipements TAWA

Le système TAWA représente une solution radio flexible pour le raccordement d’abonnés.

Il est conçu d’une façon modulaire, ce qui permet un dimensionnement rapide et aisé. Le procédé

de dimensionnement repose essentiellement sur les données de départ tels que le nombre

d’abonnés à desservir, leurs emplacements et la qualité de service exigée.

Page 75: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 74

Dans ce qui suit, nous présentons la procédure que nous avons développée pour le

dimensionnement des équipements TAWA et les règles de calcul.

1)Dimensionnement du BSC La capacité d’un BSC est de 5000 abonnés. Le nombre d’unités BSC L pour un nombre N

d’abonnés est donc de:

⎟⎠⎞

⎜⎝⎛=

5000. NSUPARRONDIL

Avec ARRONDI.SUP ( ) est la fonction de l’arrondi supérieur.

Dans le but d’assurer la fiabilité du réseau, les cartes BSC sont implantées en double.

Le BSC s’interconnecte avec le central de rattachement à travers des liaisons MIC. Le nombre de

liaisons MIC à raccorder dépend du nombre d’abonnés à desservir. Dans le tableau III. 2 nous

résumons les capacités en Erlang suivant le nombre de liaisons MIC et le nombre d ‘abonnés

correspondants.

Nombre de MIC

Capacité en Erlang (GOS 1%)

Capacité en nombre de lignes (0,1E/abonné)

Capacité en nombre de lignes (0,07/abonné)

1 20,34 203 290 2 46,95 469 670 3 74,68 746 1066 4 102,96 1029 1470

Tableau III.2 : Dimensionnement des liaisons MIC

2)Dimensionnement du BSD Le BSD peut déporter un maximum de 4 BS moyennant une liaison MIC à 2 Mbit/s. Une

fois que le nombre de stations à déporter a été déterminé suite à une étude de planification, le

nombre de BSD K est alors donné par:

⎟⎠⎞

⎜⎝⎛=

4déporter à BS Nombre.SUPARRONDIK

3)Dimensionnement de la BS La BS assure une couverture radio par 12 canaux simultanés. Le rayon de la cellule

couverte dépend du milieu de propagation et du gain des antennes utilisées. Il peut atteindre 10

Km.

Page 76: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 75

D’après la théorie du trafic, la BS peut écouler un trafic de 5,8Erlang avec un taux de

blocage GOS = 1%. Ainsi, connaissant le taux de blocage et le trafic par abonné, on peut

déterminer le nombre de stations de base (voir Table d’Erlang dans l’annexe).

4)Dimensionnement de la RBS La RBS permet d’étendre la portée d’une BS jusqu’à 25 km en relayant 11 canaux

simultanés, ce qui permet de générer un trafic par RBS de 5,16 Erlang à un taux de blocage de

1%. Par conséquent, une RBS peut desservir 73 abonnés à 0,07E/abonné ou 103 abonné à 0,05

E/abonné.

Le tableau suivant fournit les capacités en Erlang et en nombre d’abonnés pour un

groupement de RBS utilisant des antennes omnidirectionnelles (pour un taux de blocage de 1%),

et ce pour les 3 cas de figure : 0,1E/abonné, 0 ,07E/abonné et 0, 05E/abonné.

Nombre de RBS

Trafic généré à un

GOS = 1%

Capacité en nombre de lignes

(0,1E/abonné)

Capacité en nombre de lignes (0,07E/abonné)

Capacité en nombre de lignes (0,05E /abonné)

1 5,16 51 73 103 2 13,65 136 195 273 3 22,91 229 327 458

Tableau III.3 : Dimensionnement d’une RBS

NB : La quantité du trafic relayé est toujours égale à la quantité du trafic généré par les BS.

5)Dimensionnement des liaisons FH Il s’agit de déterminer les capacités des fréquences et les caractéristiques des antennes à

utiliser pour la réalisation des liaisons FH. Les faisceaux hertziens sont utilisés pour le déport des

BS moyennant les BSD. Les capacités des liaisons FH réalisées par OMNIACOM sont

généralement de 1 et 4 MIC. Les fréquences utilisées sont : 7, 13 et 23 GHz. Les antennes

utilisées sont des antennes paraboliques de diamètre 0,3; 0,6 ou 1,2m. La bande de fréquences

utilisée et la taille des antennes dépendent des caractéristiques de la liaison telles que la distance,

les obstacles, etc.

Nous tenons compte des dimensionnements des équipements TAWA énumérés ci-dessus pour

appliquer dans le cas réel de notre projet .Les étapes suivantes nous conduiront à dimensionner

des liens de transmission assurant des l’interconnexion de chaque site radio à son BSD(

respectivement BSC). Les valeurs trouvées seront comparées aux valeurs standard et seront

servies de données de bases pour son intégration au réseau d’accès de Sotel Tchad.

Page 77: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 76

III.3.Evaluation et scénarios de déploiement

Comme tout système de transmission radio, la couverture du système TAWA dépend

amplement des données morphologiques des zones à couvrir et des phénomènes de propagation

y afférents. A cet effet, une étape de survey est nécessaire pour relever toutes les données

nécessaires à l’établissement d’une solution optimisée assurant une couverture totale des zones et

prévoyant l’extensibilité.

Dans des conditions de visibilité directe, le rayon de couverture d’une BS est de 10 Km. Il

peut atteindre les 35 Km moyennant l’utilisation d’une RBS qui permet d’étendre la portée d’une

BS de 25 Km.

En tenant compte de ces performances attestées et des données du terrain, telle que la

densité d’abonnés (zone urbaine, sub-urbaine, rurale,…), une solution complète doit être

élaborée assurant une couverture totale. Cette solution repose sur 5 scénarios typiques

représentés par des schémas ci-dessous [2].

III.3.1.Scénario 1

Cette solution correspond à un scénario présentant une dispersion des abonnés autour du

central de rattachement. Dans ce cas, les abonnés sont couverts directement par des BS installés

sur un pylône à côté du central.

Figure III.4 : Scénario typique N°1

Page 78: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 78

III.3.4.Scénario 4

Dans le cas où la distance entre les abonnés et leur central de rattachement dépasserait les

25 Km et que les deux solutions précédentes sont irréalisables avec les données du site, un déport

de station de base s’avère techniquement nécessaire. Dans ce cas, un BSD est utilisé moyennant

un lien MIC (E1) à partir du central.

Figure III.7 : Scénario typique N°4

III.3.5.Scénario 5

Ce scénario est envisagé si la distance entre les abonnés et la RBS dépasse 10 Km ou s'il y

a des obstacles. Dans ce cas, on utilise une deuxième RBS pour relayer la première.

Figure III.8 : Scénario typique N°5

Page 79: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE PLANIFICATION DU RESEAU WLL

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 79

IV.Conclusion

Dans ce chapitre, après avoir étudié les concepts de base de la planification, nous avons

mis l’accent sur la planification de la partie radio et la partie fixe. Ceci nous a permis de

constater que la technologie radio dans la boucle locale est une alternative évidente à la boucle

locale filaire.

Elle fournit de nombreux services avec une grande flexibilité vis à vis de la demande ainsi

qu’une rapidité de déploiement remarquable.

A travers cette description, la solution TAWA apparaît comme étant un système très

flexible avec plusieurs options de configurations. Les caractéristiques techniques spécifiques à ce

système doivent être prises en compte lors du développement des procédures de sa planification

qui nécessitera souvent certaines opérations d’optimisation en vue d’obtenir des résultats

satisfaisants. Se servant de la méthodologie détaillée dans ce chapitre et des données des

chapitres traités plus haut, nous aborderons dans le prochain et dernier chapitre un cas typique

qu’est la planification du réseau WLL- TAWA pour le Tchad.

Page 80: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 80

CHAPITRE IV PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD

I.Introduction

Ce chapitre concernera la planification d’un système WLL, un cas typique du Tchad,

pouvant servir de bases de données pour son intégration au réseau d’accès de la Sotel Tchad.

Nous avons abordé dans le chapitre précédent la méthodologie de la planification TAWA où les

scénarios de déploiement ont été dégagés. La planification est spécifique à un milieu donné et la

qualité de service y est tributaire, c’est l’idée que nous nous sommes fixés dans ce chapitre en

recourant aux données du chapitre I pour la planification en première partie suivie du

dimensionnement permettant de déterminer le nombre des équipements à déployer sur le terrain.

Nous finirons en troisième point par configurer le réseau dans laquelle partie la connexion

des équipements sera finalisée suite aux choix judicieux des modules (BSC et BSD).

II.Identification des zones objet de l’étude

L’analyse des données citées dans le chapitre I sert de base pour l’établissement de la liste

de priorité des zones locales nécessitant la solution WLL.

La zone objet de notre étude regroupe trois sites sur les six appelés zones locales ou Unités

des Raccordements des Abonnés Distants (URAD) auxquels un quatrième site (Koundoul) est

ajouté. Ce dernier site situé à 35 km des autres sites est destiné à l’installation d’une station de

base relais (RBS).

Nous arrêtons ci-dessous par ordre de priorité la liste des zones à couvrir.

Goudji,

Poste,

Ridina,

Koundoul.

Ces trois premiers sites sont dans une zone dont le rayon de couverture radio n’excède pas

5 km ; ce qui montre que les distances entre les BS des zones locales sont réduites. (Voir la

formule (II.1) définissant la couverture radio en II.4.2 du chapitre III).

Page 81: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 81

Ceci permet également de déduire que pour une liaison à visibilité directe (LOS), la zone

de couverture du système WLL TAWA s’étend à un rayon de 10 km.

Les équipements de la zone d’étude sont repartis comme suit :

Un BSC à Goudji,

Un BSD à la zone locale de Poste,

Un BSD à Ridina,

Une RBS à Koundoul.

Le nombre des équipements par site sus cités sera déterminé dans la partie dimensionnement en

fonction de nombre d’abonnés, du nombre de demandes en instance et des prévisions.

La carte suivante donne l’emplacement des zones locales représentées par des bornes rouges.

Figure IV.1 : Etude de carte

III.Analyse des données et caractéristiques des zones

III.1.Analyse des données

Le choix des emplacements candidats est fonction des paramètres parmi lesquels nous

notons le nombre des instances, la vocation de la zone et l’infrastructure existante.

Page 82: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 82

a) Zone locale de Goudji

Un Centre de Transit International (CTI),

Un RTCP avec cœur de chaîne utilisant un central OCB 283 E avec une capacité de

25000 abonnés,

Protocoles de signalisation : SS7, R2-MF et V5.2 dont le V5.2 n’est pas activé,

Disponibilité en MIC

Disponibilité en énergie primaire, secondaire et tertiaire assurée par le réseau national

d’électricité et secouru par deux groupes électrogènes de 80 KVA et 160 KVA

redondants ; les 48 volts sont générés par deux jeux de batteries d’une autonomie de 10

heures,

Pylône existant à base rectangulaire, de hauteur 40 mètres et moins chargé,

Nombre d’abonnés est de 1082 en date du 29 avril 2006,

Nombre des demandes en instance est évalué à 578,

Présence des liaisons faisceaux hertziens avec URAD de Ridina.

La zone de Goudji est une zone à activités mixtes avec une densité des abonnés qui varie entre

30 et 150 abonnés/km.

b) Zone locale de Poste

02 centraux de rattachement (URAD3 et URAD4) occupés à 3408 abonnés, en date du

29 avril 2006, respectivement à 2091 abonnés et 1317 abonnés,

Nombre des instances est évalué à 912,

Pylône existant à base rectangulaire, de hauteur 40 mètres et moins chargé,

Disponibilité en énergie primaire, secondaire et tertiaire assurée par le réseau national

d’électricité et secouru par deux groupes électrogènes de 120 KVA ; les 48 volts sont

générés par deux jeux de batteries d’une autonomie de 10 heures,

Disponibilité en MIC.

La zone de Poste est une zone à activités industrielles et économiques.

c) Zone locale de Ridina

01 centraux de rattachement (URAD2) occupé en date du 29 avril 2006 à 2668 abonnés,

Nombre des instances est évalué à 1123,

Pylône existant à base rectangulaire, de hauteur 40 mètres et moins chargé,

Page 83: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 83

Disponibilité en énergie primaire, secondaire et tertiaire assurée par le réseau national

d’électricité et secouru par deux groupes électrogènes de 80 KVA et 160 KVA

redondants ; les 48 volts sont générés par deux jeux de batteries d’une autonomie de 10

heures,

Disponibilité en MIC.

Avec ses habitations et ses deux grands marchés et des bâtiments administratifs, la zone

locale de Ridina constitue un lieu à capacité d’achat élevé où le besoin en moyens de

communication se fait sentir énormément.

d) Site de Koundoul

Un nouveau site où les infrastructures de télécommunication n’existaient pas. Koundoul

est une banlieue de N’Djaména choisie pour installer une RBS pouvant étendre la portée d’une

station de base jusqu’à 25 km. C’est une localité à intenses activités commerciales.

III.2.Caractéristiques géographiques des zones

Situé au bord du fleuve, la capitale N’Djaména présente un terrain plat avec des immeubles

à grandes hauteurs inexistants. Il n’ y a pratiquement pas des activités humaines (les bâtiments,

les rues…) et les phénomènes naturels (montagnes, végétation, conditions météo…) qui doivent

gêner la propagation des ondes et occasionner la dégradation du signal reçu.

La hauteur moyenne des obstacles dans cette ville où abritent les URAD se situe autour de 15

mètres. Ces obstacles sont comptés à bout des doigts laissant un terrain très dégagé. Les

habitations sont parsemées dans la plus grande partie de la ville. Cette morphologie est un atout

majeur pour un projet de radiocommunication comme en est notre cas.

IV.Planification radioélectrique

La partie radio d’un réseau WLL est l’ensemble des composants du réseau se situant entre

l’interface air DECT et le poste d’abonné. Cette phase est la plus importante et la plus délicate

rencontrée lors de l'implantation du système vue qu'elle tient compte de nombreux paramètres

tels que les conditions de trafic, la propagation, la mobilité des usagers.

Le résultat de la planification est un réseau dont les dimensions répondent à un cahier de charge

bien particulier. La solution technique est élaborée selon une méthodologie qui repose sur les

points décrits au chapitre III.

Page 84: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 84

IV.1.Définition des paramètres radioélectriques en fonction de la norme DECT

IV.1.1.Puissance d’émission et calcul de la portée

La puissance d’émission utilisée est de 250 mW, ce qui correspond à un niveau de

puissance émise de 24 dBm .Quant à la puissance moyenne, elle est de 10 mW. Ceci permet

l’utilisation de petites cellules pour la couverture de zones denses ainsi qu’une réutilisation des

fréquences.

La puissance reçue se calcule à partir de la ci-dessus :

Cas d’un Wallset : Pr = Pe + Ge+ Gr + Lp –Lce – Lcr (IV.1)

Cas d’un Handset : Pr = Pe + Ge + Gr + Lp – Lce (IV.2)

Avec Lp= 20 log10 (λ /4πD)

Lp est exprimé en fonction de la fréquence et de la distance dans l’expression ci-dessous.

Lp= 32.4 + 20 log10 (F) + 20 log10 (D), F en MHz et D en Km

et Pr, Pe, Ge, Gr, Lp, Lce, Lcr, F, D désignant respectivement : la puissance de

réception, la puissance d’émission, le gain de l’antenne d’émission, le gain de l’antenne

de réception, les pertes en espace libre, les pertes de câbles à l’émetteur, les pertes de

câbles au récepteur, la fréquence utilisée et la distance entre la station de base(BS) et le

terminal d’abonné (Wallset ou Handset).

Pour certaines valeurs précises des paramètres ci-dessus et des pertes de câbles à la

terminaison de la BS et des pertes du câble de l’abonné (voir Annexe), les caractéristiques de Pr

sous Matlab sont tracées à la figure IV.2 dans les cas de Wallset (WS) et de Handset (HS).

Nous pouvons nous référer à cette figure pour déduire qu’à une distance de 5 km, la puissance

du signal reçu pour un WS à antenne directive est de -77 dBm. Pour le cas d’un HS ce niveau est

de -80dBm. Ce qui permet de déduire que pour une liaison LOS, la zone de couverture du

système TAWA s’étend à un rayon de 5 km.

Page 85: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 85

Figure IV.2 : Analyse du bilan de la liaison LOS

IV.1.2.Seuil de sensibilité (BTS et unité d’abonné)

C’est grâce au calcul du bilan (équation ci-dessous) de liaison que l’étendue des cellules

est déterminée.

Avec S : Seuil de réception en dBm,

P : puissance émise en dBm,

G : Sommes des gains d’antennes (borne et terminal) en dB,

L : Affaiblissement de propagation en dB,

A : Affaiblissement des feeders en dB,

M : Marge de la liaison en dB.

La zone de couverture d’une borne radio est l’ensemble des points pour lesquels le champ

reçu est supérieur à un seuil prédéfini.

Pour le système TAWA l’affaiblissement et le seuil sont fixés respectivement à :

L = 10 log (λ /4*3.14* D), D désigne la distance entre la borne radio et le récepteur.

BSsens = mieux que -91 dBm

(IV.1)

Page 86: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 86

La figure IV.2 nous donne les valeurs de la sensibilité qui répondent à notre cas d’étude

compte de l’emplacement des sites de la zone objet de l’étude.

IV.1.3.Types d’antenne

Les antennes assurent la liaison air et terminal d’abonné. En radio mobile et précisément

dans le système DECT utilisé dans notre étude, deux types d’antennes sont couramment

utilisés :

Antenne omnidirectionnelle : rayonne dans toutes les directions avec la même

puissance. Ce type d’antenne est utilisé dans un site radio. En cas d’une utilisation d’une

antenne omnidirectionnelle, un site radio correspond à une seule cellule.

Antenne sectorielle : confine le rayonnement dans un secteur bien défini.

Techniquement les antennes sectorielles déployées en réseaux mobiles sont construites à

partir d’une matrice d’antennes dipôles. en jouant sur le déphasage entre ses éléments

rayonnant on peut confiner et orienter le diagramme dans une direction bien définie.

Les avantages des antennes sectorielles sont :

d’améliorer la portée sans avoir recours à l’augmentation de la puissance d’émission,

de gérer la couverture et les interférences,

d’augmenter la capacité du réseau et d’améliorer le taux d’utilisation des fréquences.

Les paramètres essentiels de ces antennes à prendre en compte dans le cadre de notre étude sont

le gain et le diagramme de rayonnement. Les antennes utilisées pour le système WLL-TAWA

de OMNIACOM ont de gain :

Au niveau de la BS :

Omnidirectionnel : 6, 9 ou 11 dBi,

Directionnel : 14, 16, 18 ou 20 dBi.

Au niveau de la RBS : 2 interfaces radio indépendantes (BS/RBS et RBS/FRS)

A la BS : 14 dBi, 20 dBi

A l’équipement abonné : 6 dBi, 9 dBi, 14 dBi, 20 dBi

Nous tenons compte de ces paramètres sur les sites choisis dans le cas de notre étude pour

assurer la meilleure qualité de liaison radio.

Le site de Koundoul ou sera installé la RBS nécessitera une liaison avec des antennes

directives ayant des gains 20 dBi à la BS comme à l’équipement abonné.

Page 87: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 87

Figure IV.3 : Diagrammes de rayonnement des antennes

Pour une puissance d’émission fixe de 250mW soit 24 dBm avec des câbles ayant comme

pertes 4 dB et d’une longueur d’onde λ = 15.87 cm à la fréquence 1890 MHz et de gains

20dB à l’émission et à la réception, l’expression de la puissance reçue Pr :

Pr = Pe + Ge+ Gr + 20 log10 (λ /4πR)

se réduit à :

Pr = -1.5 – 20 log10 (D), D est la distance entre BS et WS.

IV.2.Choix de position et nombre des sites radio

Un site radio comporte généralement :

Un pylône ou un mat (support de fixation des antennes),

Une ou plusieurs antennes,

Des câbles feeder,

Une ou plusieurs BTS,

Interface et équipement de transmission (BSC).

L’étude de l’existant dans les chapitres précédents nous amenés à choisir 3 sites radio où doivent

abriter en plus des éléments cités en haut les BSC et les BS et à ajouter 1 nouveau site Koundoul

appelé la station relais de Base soit un total de 04 sites radio pour assurer la couverture globale :

Sites de Goudji,

Site de Poste,

Site de Ridina,

Site de Koundoul (RBS)

Page 88: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 88

Figure IV.4 : Sites radio à déployer

Il est possible d’assurer, pour des régions à faible densité d’abonnés, un niveau de signal

suffisant pour une distance de 10 km en utilisant une antenne directive. Le système WLL-TAWA

de OMNIACOM que nous utilisons présente une panoplie des stratégies d’installations (BS et

WS) selon les zones urbaines à fort ou faible trafic en tenant compte de la forte ou faible densité

des usagers. Pour les cas des forces majeures nous pouvons installer l’antenne du terminal

d’abonné ou Wallset (WS) sur le toit de maison ou sur une fenêtre puis la connecter au WS par

un câble à faible perte. Cette solution nous permettra, pour des liaisons LOS, à installer des

stations de base élevées et les zones couvertes s’étalant à 5 km.

Se référant aux différents points décrits précédemment et à la figure III.4 des sites radio

avec des distances séparant lesdits sites nous confirmons que ces valeurs répondent aux normes

du système WLL choisi. Aucune des distances entre les 3 sites (Goudji, Poste, Ridina) n’atteint

les 5 km, valeur non critique fixée par le cahier de charge ce qui résulte que les sites radio

choisis sont dans des emplacements optimaux. Néanmoins nous opterons à moyen terme (dans

5 ans) pour rajouter des stations de base dans les centres commerciaux à très forte densité des

usagers pour diminuer l’espacement des stations des base.

Page 89: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 89

IV.3.Dimensionnement des BS par site radio

1) Estimation du nombre des demandes en instance

La Sotel Tchad a un parc d’environ 9792 lignes et 6000 demandes en instance à

N’Djaména et 3000 lignes en provinces dont les demandes en instance sont estimées à 2000. Ces

demandes d’environ 8000 en instance ne sont pas traitées rigoureusement car depuis l’avènement

des réseaux cellulaires des dizaines milliers de demandes ne sont pas enregistrées. Le tableau

IV.1 nous donne la situation du 29 avril 2006 en nombre d’abonné et des demandes en instance

par URAD au niveau de N’Djaména, notre lieu de réalisation du projet.

Centre URAD Nombre d’abonnés Demandes en instances Goudji URAD 1 1082 578 Ridina URAD 2 2668 1123

Poste URAD 3

URAD 4

2091

1317 912

Farcha URAD 5 419 365 Diguel URAD 6 876 2302

Amkoundjara URAD 7 938 726 Total 7 9391 6006

Tableau IV.1 : Nombre d’abonné et demandes en instance par URAD en avril 2006

Le tableau IV.1 présente les données observées le 29 avril 2006 en nombre d’abonné. Le

trafic moyen par abonné dans chaque zone locale et le trafic total offert observés le même jour

sont donnés dans la partie qui suit. Ces deux paramètres serviront pour le calcul de

dimensionnement des équipements.

Localité URAD Demandes en instances

Prévisions à court terme (3-6 mois) des nouvelles demandes

Goudji URAD 1 578 92 Ridina URAD 2 1123 234

Poste URAD 3

URAD4 912 132

Farcha URAD 5 365 44 Diguel URAD 6 2302 112

Amkoundjara URAD 7 726 86 Total 7 6006 700

Tableau IV.2 : Demandes en instance et prévisions des nouvelles demandes par zone locale

3408

Page 90: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 90

2) Trafic écoulé

Le trafic total fourni au système de Sotel Tchad en date du 29 juin 2006 est de 349,85

Erlang sur un total de 9391 abonnés et un trafic moyen par abonné de 37 mE. Cette valeur est

acceptable mais pour des raisons de commodité nous considérons le trafic moyen par abonné de

70 mE avec un taux de blocage de 1% du cahier de charge (WLL-TAWA) pour calculer le trafic

total offert au système. Cela sera bénéfice à moyen et long terme au cas où la densité des

abonnés par cellule devient importante.

Le trafic total offert au système est fonction du trafic moyen par abonné caractérisant une zone :

Trafic total offert = Nombre total des abonnés x Trafic moyen par abonné

Localité de Goudji Nombre de demandes en instances = 578 ;

Nombre de demandes à rajouter = 92 ;

Nombre d’abonnés total à installer=670

Trafic Total offert au système = 670*0.07 E= 46.9 E

Localité de Poste

Nombre de demandes en instances = 912 ;

Nombre de demandes à rajouter = 132 ;

Nombre d’abonnés total à installer =1044

Trafic Total offert au système = 1044*0.07E = 73.08E

Localité de Ridina

Nombre de demandes en instances = 1123 ;

Nombre de demandes à rajouter = 234 ;

Nombre d’abonnés total à installer =1357

Trafic Total offert au système = 1357*0.07E = 94.99E

Localité de Koundoul

Nombre d’abonnés total à installer =72

Trafic Total offert au système = 72*0.07E = 5.04E

Remarque 1

Le trafic total offert par zone diminue quand nous considérons le trafic moyen par habitant

37mE.

Page 91: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 91

Ainsi nous avons des valeurs suivantes par zone :

Localité de Goudji : 24,79 E

Localité de Poste : 38 ,62 E

Localité de Ridina : 52,20 E

Localité de Koundoul : 2 ,66 E

La table de Erlang B en permet de connaître le nombre de circuit et déduire le nombre de Bs par

site radio.

L’approximation de Rigault [8] permet de déterminer également le nombre N de circuit par

la formule ci-dessus ;

N= A + k A

Avec :

k : Constante égale à 2 pour Pb=1%

A : Trafic offert

Nombre de BS = N /12

Site radio de Goudji

Nombre de BS= 60.59/12=5

Site radio de Poste

Nombre de BS= 91.17/12 = 8

Site radio de Ridina

Nombre de BS= 114.48/12 = 10

Site radio de Koundoul

Nombre de RBS :

N= 5.04 + 2* 04.5 = 10 circuits, donc 1 RBS à installer.

Il nous faut pour les sites radio de Goudji, Poste et Ridina respectivement 5, 8 et 10 BS pour

couvrir les zones respectives .Le site de Koundoul nécessitera 1RBS.

Pour un trafic moyen de 37 mE/abonné le nombre de BS par site radio est :

Site radio de Goudji : 3 BS,

Site radio de Poste : 5 BS,

Site radio de Ridina : 6BS,

Site radio de Koundoul : 1 RBS.

Page 92: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 92

Remarque 2:

La faisabilité technique pour les deux cas de notre dimensionnement en nombre des BS par

pylône sur les sites radio est possible car 20 BS au maximum peuvent être installées sur un

pylône de grande hauteur.

Le nombre de BS diminue considérablement quand le calcul se fait en utilisant le trafic

moyen 37 mE/abonné donné par Sotel Tchad. Cette valeur s’avère intéressant permettant de

déterminer le nombre exact des BS à déployer et minimiser le surplus qui sera inutile pour le

moment ; autrement dit c’est un aspect très important pour l’opérateur afin de rentabiliser son

capital.

IV.4.Configuration du réseau

IV.4.1.Dimensionnement et emplacement de BSC

La capacité d’un BSC est de 5000 abonnés. Le nombre d’unités BSC L pour un nombre

total N d’abonnés pour les quatre sites est :

15000

7213571044670. =⎟⎠⎞

⎜⎝⎛ +++

= SUPARRONDIL

Nous avons besoin d’un seul BSC de capacité 5000 pour installer les 3143 abonnés sur les quatre

sites.

Compte tenu du critère de choix de l’emplacement du commutateur local (cœur de chaîne)

relevant de la confidentialité au sein de la société, le BSC sera installé dans le même local pour

bénéficier de tous les atouts que le premier.

IV.4.1 Dimensionnement et emplacement de BSD

L’équipement BSD utilisé par TAWA de OMNIACOM est un module supportant 4 BS

moyennant un MIC à 2 Mbits/s.

Site de Poste : 248. =⎟⎠⎞

⎜⎝⎛= SUPARRONDIK

Site de Ridina : 34

10. =⎟⎠⎞

⎜⎝⎛= SUPARRONDIK

Il nous faut un total 5 BSD pour assurer les interconnexions de tous les sites radio dans

notre zone d’étude.

En effectuant le calcul avec 37 mE nous avons la quantité en BSD sur les deux sites :

Page 93: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 93

Site de Poste : 245. =⎟⎠⎞

⎜⎝⎛= SUPARRONDIK

Site de Ridina : 246. =⎟⎠⎞

⎜⎝⎛= SUPARRONDIK

IV.4.2 Connexion des équipements

Nous définissons par connexion des équipements, le nombre de MIC disponible pour

assurer l’interconnexion des l’ensemble des équipements du réseau WLL.

Ce nombre sera déterminé à partir d’une assertion qu’un BSD de TAWA supporte 4 BS

moyennant un MIC de 2 Mbits/s. ce qui nous donne par site :

Site de Poste : 2 MIC

Site de Ridina : 3 MIC

Il nous faut 5 MIC en utilisant un trafic moyen de 70 mE et 4 MIC avec 73 mE pour GOS= 1%

Tableaux récapitulatifs des équipements

Site radio Nombre d’abonnés

Nombre de BSC

Nombre de BSD

Nombre de RBS

Nombre de BS

Nombre de liaisons MIC

Goudji 670 1 0 0 5 Poste 1044 0 2 0 8 2

Ridina 1357 0 3 0 10 3 Koundoul 72 0 0 1 0

Total 3143 1 5 1 23 5 Tableau IV.3 : Récapitulatif des équipements d’interconnexions des sites radio utilisant 70 mE

Site radio Nombre d’abonnés

Nombre de BSC

Nombre de BSD

Nombre de RBS

Nombre de BS

Nombre de liaisons MIC

Goudji 670 1 0 0 3 Poste 1044 0 2 0 5 2

Ridina 1357 0 2 0 6 2 Koundoul 72 0 0 1 0

Total 3143 1 4 1 14 4 Tableau IV.4 : Récapitulatif des équipements d’interconnexions des sites radio utilisant 37 mE

La configuration que nous proposons est illustrée par la figure ci-dessus.

Page 94: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CHAPITRE IV : PLANIFICATION DU RESEAU WLL POUR LE TCHAD

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 94

Figure IV.5 : configuration du réseau WLL.

V.Conclusion

Nous avons abordé dans ce chapitre la planification du réseau WLL pour le Tchad en se

basant sur les concepts de WLL-TAWA de la norme DECT décrits dans le chapitre précédent.

Cette étude nous a permis à dégager le nombre des équipements qui nous ont conduits à la

configuration du réseau proposé. Ayant utilisé les valeurs des paramètres du trafic moyen par

abonnés fixé par le cahier de charge de TAWA et celui observé réellement sur le terrain, nous

nous sommes retrouvés devant deux cas de figure où la dernière alternative a favorisé à

minimiser davantage le nombre des équipements à déployer sur le terrain.

Page 95: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

CONCLUSION GENERALE

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 95

CONCLUSION GENERALE

Le travail réalisé dans le cadre de ce projet de fin d’études est « Etude, Dimensionnement

et Intégration d’une solution WLL dans le Réseau d’Accès de Sotel Tchad » proposée par

OMNIACOM.

En premier lieu, nous avons présenté le pays d’accueil de cette nouvelle technologie dans

tous ses aspects permettant de cerner le cadre de projet. Cette étude a été présentée dans le

chapitre introductif du rapport.

En deuxième lieu, nous avons présenté la Sotel Tchad et étudié l’existant. Cette étude a

permis de dégager les points forts et les points faibles de son réseau d’accès filaire et proposer

une solution alternative. Ceci a été détaillé dans le premier chapitre du rapport.

En troisième lieu et dans le deuxième chapitre nous avons traité la technologie radio dans

la boucle locale d’abonnés WLL et en particulier la solution TAWA de OMNIACOM, une

solution alternative aux insuffisances de réseau su mentionné.

Dans le troisième et quatrième chapitre nous avons effectué une étude de méthodologie de

planification du système TAWA et l’adapté au cas réel de Sotel Tchad. Cette étude a permis de

déterminer des règles d’ingénierie radio permettant de gérer les différentes procédures de

dimensionnement du système TAWA et d’amorcer les phases nous conduisant à configurer notre

réseau.

Pour résoudre les problèmes posés par l’accès filaire traditionnel, la solution radio dans la

boucle locale WLL est une alternative intéressante fournissant une multitude avantages pour tout

opérateur. Avec l’évolution des technologies et la perspective de libéralisation des marchés de

systèmes de télécommunication, les industriels ont prouvé que la technologie radio favorise des

services aussi perfectionnés que ceux aux filaires. Il est trivial que l’accès radio réduit au

minimum le problème de l’incertitude de prévision de besoins en ligne.

Le déploiement des équipements sur le terrain cible en vue de la réalisation du projet pilote

sont assujettis aux derniers événements qu’a connus le Tchad.

Ce projet a été très enrichissant dans la mesure où il nous a permis de découvrir la

technologie WLL qui émerge depuis un certain temps comme étant une alternative très

intéressante pour l’accès au réseau fixe RTCP. Ce fut aussi l’occasion de découvrir et

d’appliquer la méthodologie de planification et de dimensionnement des réseaux WLL-TAWA.

Page 96: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXES

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 96

BIBLIOGRAPHIE

[1] Sotel Tchad, «Documentation technique et administrative de Sotel Tchad», Sotel Tchad,

Juillet 2000 et Février 2006.

[2] OMNIACOM, «Documentation technique du système TAWA », OMNIACOM, Mars 2004

[3] Tchad, «Documentation technique du recensement général de la population et de l’habitat »,

Bureau Central de Recensement démographique, avril 2005.

[4] PNUD, « Rapport sur le Développement Humain », UNESCO, Juin 2005.

[5] Tchad, « Documentation technique d’appui à la recherche », CNAR, Mai 2003.

[6] Office fédéral de la communication (OFCOM) « Notice d’information WLL », Genève, 2003

[7] Sami Tabanne, « Réseaux Mobiles», Hermès, Paris, 1997.

[8] C. Rigault, « Principes de communications numériques, du téléphone au multimédia »,

Edition Humes 1998.

Autres documents non référencés

♦ Neji YOUSSEF « Notes de cours: Cours de Propagation en environnement Radio-Mobile»,

SUP’COM, Janvier 2006.

♦ Neji YOUSSEF «Notes de cours: Mobile Radio Propagation, Large Scale Path Loss

Prediction», SUP’COM, Novembre 2005.

♦ Mohamed Tahar MISSAOUI, « Notes de cours : Introduction aux Techniques d’accès »,

SUP’COM, Décembre 2003.

♦ Mohamed Tahar MISSAOUI & Lammouchi J, « Notes de cours : Radio dans la Boucle

Locale », Centre Sectoriel de Formation en Télécommunication, Cité El Khadra, 1998/1999.

Page 97: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXES

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 97

ANNEXES

ANNEXE I : Organigrammes et Fiche technique de Sotel Tchad

I.1 Organigramme de Sotel Tchad

♦ 1 Direction Générale

♦ 1 Direction Générale Adjointe

♦ 4 Directions

♦ 22 Services

♦ 50 Sections (voir pages suivants)

Page 98: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXES

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 98

I.1.1. Organigramme de la Direction de production

I.1.2. Organigramme de la Direction commerciale Marketing et Informatique

Page 99: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXES

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 99

I.1.3. Organigramme de la Direction des Ressources Humaines et Logistique

I.1.4. Organigramme de la Direction des Ressources Humaines et Logistique

Page 100: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXES

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 100

I.2 Fiche Technique de Société des Télécommunications du Tchad Raison Sociale : Société des Télécommunication du Tchad

Dénomination : Sotel Tchad

Forme juridique : Société d’Etat

Date de création : Loi N° 009/PR/98 du 17 août 1998

Capital social : 10 milliards de Franc CFA*

Chiffres d’affaires : 12 milliards de FCFA

Charge annuelle : 5 665 440 heures

Effectif : 580 agents

Adresse : Boite Postale 1132 N’Djaména -Tchad

Téléphone : (00235) 521436/ (00235) 521447

Télécopie = (00235) 521403

E-mail : [email protected]

Logo de Sotel Tchad : Voir image ci-dessus

CFA : Communauté Financière Africaine

1 F CFA = 0,00152439 euro soit 0,00246888 dinar tunisien

ANNEXE II : Listes des équipements TAWA-WLL

[1] : BSC (Contrôleur de Station de Base)

Gère jusqu’à 500 abonnés,

Utilise les protocoles de Signalisation V5.2, R2-MF et SS7 pour l’interconnexion avec

RTCP

Supporte 16 BSD, 64 BS et autant de RBS que nécessaire.

[2] : BS (Station de Base)

Permet d’établir un accès non filaire avec le TA (FRS 100) ou le TML (FRS 300),

Capacité de 12 circuits pour les communications simultanées,

Rayon de cellule est de 10 km,

S’interconnecte avec BSC à travers 3 paires de câbles destinées pour le trafic des canaux

ADPCM et des données de signalisation selon le format RNIS (2B+D),

Page 101: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXES

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 101

Peut être utilisée avec des antennes omnidirectionnelles ou directionnelles.

[3] : RBS (Station de Base Relais) Étend la portée du système TAWA-WLL en relayant es paquets MC-TDMA entre la BS et les

terminaux abonnés à 35 km en LOS entre BS –RBS et 10 km entre RBS-TA,

Relaye 11 appels simultanément,

Peut être en cascade avec un autre une RBS pour une portée de 60 km

Est alimentée par 220volts ou par des panneaux solaires

Est munie d’une batterie de secours de 36 heures d’autonomie.

[4] : BSD (Distributeur de Station de Base)

Unité optionnelle entre BSC et les BS permettant de déporter ces dernières par des

jonctions MIC E1 (2,048 Mbps),

Utilise le support en fibre optique, FH ou câble,

Liaison en paires torsadées entre BSD et BS,

Supporte 4 stations de base,

Alimentée localement par -48 V CC.

[5] : TA (Terminal d’Abonnés)

Unité fixe d’accès abonnés voix et Internet avec deux ports, RJ-11 et RJ-45 pour

connecter le téléphone, cabine téléphonique ou modem et à un ordinateur ou un réseau

local à usage Internet de debit 64 kbps et 256 kbps,

Alimenté par batterie externe rechargeable ou par capteur d’énergie.

[6] : RAS (Serveur d’Accès Distant (RAS)

est connecté au BSC à travers une ou deux liaisons MIC

sortie IP est directement reliée au Backbone Internet

débit de 64 kbps avec FRS

32 KBPS si connexion voix et données

Achemine simultanément jusqu’à 60 connexions Internet des abonnés TAWA vers le backbone IP.

connecté au BSC par jusqu'à deux liaisons E1.

[7] : Terminal Multi Lignes (FRS 300) fournit 4 liaisons téléphoniques et un accès Internet.

[8] : NMS (Système de gestion de réseau) : module de gestion du réseau à distance

Page 102: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXES

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 102

[6]

[4]

[7]

[3] [1] [2]

TA

BS

BSD

RBS BSC

[5]

RAS TML (FRS 300)

Page 103: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXES

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 103

ANNEXE III : Analyse du bilan de liaison sous Matlab

A- Fonction couple des points function [couple]=tawa(type)

% TAWA : Cette fonction permet de générer les couples (R, Pr) % (Rayon de couverture radio, Puissance reçue) en fonction du % paramètre type qui pendra les valeurs suivantes: % - H ou h pour Handset % - W ou w pour Wallset % Le calcul de Pt se fait selon la formule suivante : % % Pr = Pt + Gt + Gr + 20 log10(lambda/4*Pi*R) - Perte % % Ces couples de valeur seront utilisées pour générer des courbes. %

Pt=24; lambda=0.1587; Gt=6; if upper(type) == 'W', Gr=7.5; Perte=5.5; end; if upper(type) == 'H', Gr=0; Perte=1; end; for i=1:10000, %couple(i,1)=log10(i); couple(i,1)= Pt + Gt + Gr + 20*log10(lambda/(4*pi*i)) - Perte; end;

B- Fonction courbe function courbe() W=tawa('W'); H=tawa('H');

%% Create figure figure1 = figure('PaperPosition',[0.6345 6.345 20.3 15.23],'PaperSize',[20.98 29.68]);

%% Create axes axes1 = axes('Parent',figure1); title(axes1,'Puissance du signal reçu à la fréquence de 1890 MHz'); xlabel(axes1,'Portée (mètres)'); ylabel(axes1,'Pr (dBm)'); hold on;

Page 104: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXES

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 104

ANNEXE IV : Table d’Erlang B

Page 105: Etude, Dimensionnement Et Intégration WLL

BIBLIOGRAPHIE ET ANNEXES

D. Djikoldingam Projet de Fin d’Etudes, Année 2005/2006 105