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I.:~PUBl.lQ.!J~ rUNISII.:'\':'/f
MIN151ERE DE L'AGRICULTURE
OÎrectÎon des Ressources en Eau et en Sol
DIVISION DES SOLS
OFFICE DE LA RECHERCHE SClENTIFIQUEET TECHNIOUE D'OUTRE- MER
MISSION - TUNISIE
ETUDE PEDOLOCIOUE DE LA PARTIE NORDDE L'U. R. O. DE NEFIA
Par OElHOUME Jean.Pime. Pédologue - O. R. S. T. O. M. (1973)
1975
E T U D E P EDO LOG l QUE
DE LA
PARTIE NORD DE L 9 URD
DE NEFZA
par
DEL HOU M E Jean-Pierre
Pédologue - ORSTOM
1973
..
•
SOHMAIRE
===============
INTRODUCTION
1ère Partie - LE MILIEU NATUREL
l - Géologie
II - Les différentes unités géomorpho10giques
III - Climatologie
IV - Végétation
V - Hydrographie
VI - Récapitulation
2ème Partie - FACTEURS DE LA PEDOGENESE
l - Rôle du climat
II - Les roches-mères et leurs relations avec les
sols
III - Rôle de la Végétation
IV - Facteurs "régressifs" de l'évolution
pédogénétique
V - Conclusion
3ème Partie - LES DIFFERENTS SOLS
l - Unités simples
II - Unités complexes
4ème Partie - CARTE FACTORIELLE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
p. 3
p. 5
p. 9
p. 12
p. 12 ter
p. 13
p. 14
p. 15
p. 19
p. 20
p. 22
p. 25
p. 86
p. 94
..
,.u N T R 0 DUC T ION
Cette étude pédologique. objet du stage de 2ème année d'élève
pédologu.e 0.R.6.T.0.M•• prolonge vers l'ou••t les travaux de le COCQ
(1967) et DELHUMEAU - LOYER (1973) concernent la cartographie du domaine
forestier dUDOri de la. Tunisie. dans le cadre de la Convention O.R.S.T.O.M
Tunisie.
Le périmètre. cartographié au 1/50.000°. d'une superficie de
15.000 hectares. a été prospecté à l'aide de 360 fos~eg pedologiques et
de nombreuses observations. après examen des photos e~~riennes au 1/25. OCOo
(mission Tunisie - IV-1963 et X-1963).
Le fond topographique utilisé est celui des feuilles au 1/50.000°
Nefza et Cap-Négro.
Les échantillons d'une cinquantaine de profils ont été analysés
dans les Labora.toires de la Division des Sols de Tunisie (granulomE:itrie.
pH. calcaire. matière organique. complexe. sels solubles). Quelques échan
tillons ont été d'autre pert déterminés au Laboratoire de Bondy (argiles •
formes amorphes).
Des sorties sur le terrain ont été effectuées avec MM. AUBERT -
ROEDERER - DELHUMEAU et LOYER.
,."
4 1 J r 40 N
1
Cap SerraI
PERIMETRE
1
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•Sedjenane
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ETUDIE
DUFig 1 -- SITUATION
1 1 200000
Cap Negro
r)
41 Y 20
41 qr,
•
••
•
..
3
Loca.lisée au nord. nord-ouest de la Tunisie, la zone prospectée
occupe le nord de l'Unité Régionale de Développement de Nef'za (fig.').
Elle est limitée
- au sud, par les 0ue4s Ez-Zouara, El Ma.dène et El-Glia.
- à l'o1"i~st et nord-est, par la limite de l'U.R.D. de Sedjenane.
- au nord-ouest, par la mer.
l - GEOLOGIE.
A) STRUCTURE GENERALE (fig. 2)
L'histoire terrestre du secteur commence vers la fin de l'Oligo
cène et le début du Miocène. A cette époque, il se produit une émersion
générale de la région, qui s' &ccompagne de mouvements otlogéniques impor
tants. Ceux-ci donnent une fJtructure plissée très complexe, avec nappes
de charriage et plis couchés orient&:J vers le sud-cal:'.. Les couches pendent
vers le nord-oucst, de 45° en moyenne, l'axe général de la formation ayant
une direction nord-est - sud-ouest. La fin des mouvements tectoniques est
accompagnée jusqu 1 au Pliocène, de manifestations volcaniques. Elles ont
donne, sur le secteur, un pointement de dacite (Ragoubet Es-Seid).
Mis à part quelques retouches de rivage au quaternaire, le milieu
actuel, dans ses grandes lignes, date donc du Pliocène.
B) STRATIGRAPHIE.
Les niveaux géologiques les plus anciens observés sur le secteur
sont dates de l'Eocène moyen. Ce sont des marnes, gris foncé, :finement
stratifiées, contenant de 25 à 40 %de calcaire. Très peu salées (leur
conductivité ne dépasse pa.s 1 mmhos/cm), elles sont traversées par de min
ces :filonnets de calcite. Dans les horizons d'altération, ces marnes libé
rent du :fer. qui apparaît sous :forme d'une pellicule jaunâtre et par:fois,
en taches noires ou brunes, associé à du manganèse. D'après BERGER et
LOMBARD (1946) elles coptiennent "dans leur masse des boules de dolomie
brun jaune clair nées dans la masse ou provenant de bancs étirés".
SE
o aCltede fer• Minerai
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:i~Jf
~ GreS de Kroumirie
Argile et gres medJaniensu..:L="-,:..J
} Flysch
I-liLj Eocene moyen (marnes)
f::::.o.1 Eocène inférieur _ Seconda ire
FiS.2· COUPES GEOLOGIQUES SC HEMAT IQUES
DU PERIMETRE
d /0 près la ca rte géolo g ique 1/200 000 de Tabarka
Solignac - 1927
'---------------------------------- --------------
4
Ce puissant complexe marneux, de. plus de 500 m. de puissance,
passe sans discontinuit~ à l'Oligocène.
Celui-ci est constit'l.''3 par le flysch "Numidien" ~ compos~ d'al
ternances d'argiles et de bancs de grès. La puissance de cette formation
a ~t~ estim~e à 3 000 m. en Kroumirie (GLACON C. - ROUVIER B. 1967). D'a
près ces auteurs, l'âge du "Numidien" irait de l'Oligocène moyen au Mio
cène in~rieur.
Les grès, exclusivement siliceux, ont une structure moyenne le
plus souvent; n~amnoins, on trouve fréquaetJ.unt des grès grossiers, de type
poudinguiforme avec "drag~es" de quartz. Sur le secteur, les structures
fines (quartzites) sont très rares. Par d~sagr~gation, les grès donnent
des blocs et cailloux. Peu alt~rables, ils ne foment pratiquement pas d'a
rène du type de celle provenant des granites.
Les argiles, acides, sont finement lit~es et très peu sal~es (con
ductivi.t~ in~rieure à 1 mmhos/cm).
Les grès, et surtout les argiles, ont souvent une coloration rou
geâtre, t~moin d 'une rub~faction dont l'origine est probablement à ratta
cher à une ~dogénèse ancienne de type m~diterran~en.
Du fait de la complexit~ de la structure g~ologique, 1 'irr~gula
rit~ semble la règle dans l'alt·;:rnance grès-ergiles. Les bancs de grès sont
g~n~ralement peu épais (quelques mètl'es) par rapport aux bancs argileux
(quelques dizaines de mètres). Toutefois, en allant vers le nord··olest, on
constate que les grès deviennent progressivement plus abondants par rapport
aux argiles. n en résulte une zone à relief soutenu (400 m. d'altitude en
moyenne) fomant le long du littoral, une gigantesque "barre" de 1 à 2 kms
de largeur, orient~e nord-est - lnd-ouest. Fll.!'allèlement, les grès ~ossiers
à "dr~es" de quartz deviennent aussi plus fr~quents.
Les argiles calcaires, dites de transition, sont de poSition stra
tigraphique mal d~f'inie. Contenant 10 %de calcaire en moyenne, de couleur
brun jaune olive, ~llesdcvienncntprogressiveI'lent plus rares en allant vers
le nord-ouest.
,.
..5
n semblerait que ces argiles calcaires soient un faciès particu
lier du flysch. On les trouve en effet très fr~quemment, intercal€es entre
les barres gréseuses et les argiles de celui-ci.
Avec la formation ci~essus s'achève la s~dimentationmarine, une
~ersion g~n~ra.le se produi sant à la fin de l'Oligocène d~but du Miocène.
~s fonnations post~rieures seront des formations continentales, résultant
du d~antèlement et de l'~rosion des pr~cédentes. Elles constituent une cou
verture plio-quaternaire bien d~velop~e, form~e par un collurionnement con
tinu des ma.t~riaux argilo-gr~seux.
Des formations rubéfi~es, argilo-limoneuses, d'une certaine exten
sion dans le Bud-est du secteur, sont exploit~es actuellement pour leur fer.
Certains (ARCHAMBAULT - 1938) leur attribuent une origine hydrothermale,
li~e aux épanchements volcaniques de dacites. D'autres (GOTTIS - SAINFIELD
1952), penchent pour une origine pédog~nétique. En examinant les sols for
m~s sur ces matériaux, nous ~tudierons ces deux hypothèses.
Le quaternaire marin est repr~sent~ par des dunes, essentiellement
actuelles et mobiles. On retrouve, sous forme de lambeaux épars au milieu
des dunes r~centes, une dune ancienne, très ~rod~e, très calcaire, datée du
Tyrrh~nien.
II - LES DIFFERENTES UNITES G~f)MORPHOLOGlQUES (fig.3)
Les mat~riaux cÎl-dessus offrent une r~sistance plus ou moins gran
de à l'~rosion. Ainsi, les marnes, coeur des anticlinaux, ont été particu
lièrement attaquées, alors que les argiles et surtout les grès ont beaucoup
mieux r~6ist~ • n en r~sulte une inversion gén~rale du relief, donnant
un paysage qui s'apparente au style jurassien.
On aboutit ainsi è. une morpholop;ie plus ou moins accident~e, les
djebels, argilo-gr~seux, dominant les d~pressions, essentiellement marneuses.
Les oueds ont façonné le plus souvent une ou deux terrasses allu
viales, localisées essentiellement vers leur zone aval. Le long du littoral,
1/200000
50-200m
400-500 m
200 - 400 ln•B······.•......... ..... .
r:--:l~
Ô
LE RELIEF
1/200000
LES UNITES GEOMORPHOLOGIQUES
Fig. 3
~~~ Formations dunaires
It:';;j Terrasses alluviales
.' fr/ /', e!~ ~• Depressions (marnes) Î 1"11I
Lé. ~ tjI'" ....:~..I~--t--;Ill: t'I
~ " ~,..EE D je be1s (f 1YsCh) -j)-+-4-+-+--+-+_c,...........o+l......--;,.<--Ir---r-+-I
!-l'+-+----if---f---+I\~--Hllrl......,~---+--+--+-+--lJ} 1 f'-~
f L--fl\. 1
•6
des plages et des dunes se sont développées, lorsque les djebels sont de
faible altitude et ne plongent pas dans la mer avec de fortes pentes.
1) Les djebels.
D'altitude absolue relativement faible (300 ~ 400 m. en moyenne),
leur forme est li€e ~ l'alternance grès-e.rgiles du flysch. Lors
que les couches argileuses sont plus épaisses que les ~ès, ces .
dernier s forment une barre nettement en relief ("Kef"). L'espace
entre deux barres, occup€ par les argiles, prend une forme c-:>ocave
dont le fond est souvent occu!*- -par des petits oueds saisonniers.
On obtient ainsi une succession de vallons dominés par des barres
gréseuses. Ce cas est fréquent vers le sud-est et l'est du péri
m~tre.
En allant vers le nord-ouest, les barres de grès deviennent de
plus en plus rapprochées au détriment des argiles. n en résulte
des formes plus régulières, les bancs gréseux étant peu en relief
par rapport aux arp;iles, du fait de leur fréquence. Le long du
littoral, les reliefs deviennent nettement plus accusés, formés
par une succession rep€t€e d'argiles et de grès. ns constituent
un v€ritable massif, formant une barre de 1 ou 2 km. de largeur
imr une quinza~ne de km de longueur.
A partir du Pliocène, ces formations argilo-gréseuses ont donné
une couverture colluviale continue, qui constitue la roche-cère
pédologique la plus fréquemment observée sur le périmètre.
2) Les dépressions.
Elles sont essentiellement constituées par le~, marnes qui affleu
rent dans le bas des versants, avec des formes légèrement conve--!
xes. Ces dépressions, non fermées, sont parcourues par un résea.u
plus ou moins dense d'oueds saisonniers qui creusent des ravins
de plusieurs mètres de profondeur.
- .,
Localisees surtout vers le sud-ouest du périm~tre, ces affleure
ments ont donné naissance à un co11uvium épais, charge en surface
d'élément s greseux .
Au sud, les marnes font transition entre les djebels et la grande
plaine alluviale de Nefza.
3) Les terrasses.
Le. plupart des oue~s du secteur ont façonné une serie de terrasses
alluviales qui montrent un enfoncement progressif du réseau hydro~
graphique, dû à un abaissement du niveau de base marin ou à une
reprise d'érosion d'origine climatique.
Le plus souvent, c'est une terrasse relativement recente, dominant
le cours actuel de 2 à 4 m~tres, qui est visible.
Localement, on peut observer une terrasse plus ancienne, comme
dans la plaine de Nefza. Une fos se (profil NFA 84) montre de 0
à 100 cm., des colluvions argilo-gréseuses, oi) s'est développe un
sol brun. A partir de 1 m~tre, apparaissent des alluvioZl8 consti
tuées par de nombreux galets ~éseux cimentés par une gangue sa
bleuse avec des traces d'hydramorphie (taches et concrétions).
Les altitudes respectives permettent d'estimer ft 10-12 m. la cote
de cette terrasse par rapport au niveau actuel. D'autres profils
du même type, situés plus ft l'est, montrent aussi ce niveau ancien
qui disparaît soit par erosion, soit par recouvrement de collu
vions plus récentes.
Les zones habitées et les cultures sont presque exclusivement im
plantées dans ces deux derni~res unites naturelles.
4) Les formations ~ôti~res.
Elles sont situees dans le sud-ouest du secteur. Ailleurs, les
reliefs accusés ont empêché leur formation.
•
•
..
8
Si l'on excepte une plage actuelle d'origine marine, ces forma
tions ont une origine €olienne et constituent des dunes. La majo
rit€ de ces dernières sont actuelles et mobiles. Avançant en
direction de l'est - sud-est sous l!action des vents dominants,
elles provoquent localement l'ensablement de surfaces recouver
tes d'une vég€tation relativement dense.
Leur front reste cependant constant, car il est r€gulièrement
d€blayé par les Oueds Ez-Zouara et Ez-Sifane. D'autre part, près
du confluent de ces deux oueds, un €tranglement, creus€ par l'Oued
Ez-Zouara au milieu des djebels gr€seux, forme obstacle à l'avan
c€e des dunes vers le sud-est.
Au sud du p€rimètre, dans la r€gion d' Ouchtata, les dunes, n' €
tant pas stopp€es par des reliefs €lev€s, prennent une plus gran
de extension et p€nètrent davantage vers l'int€rieur.
Des fragments €pars, très €rod€s, de dunes ant€rieures, apparais
sent à la faveur du d€blaiem.ent des formations actuelles. Ceux-ci
s'apparentent à la "dune 1" d€crite par LE cacQ (1 967). Un seul
t&noiIl en place, situ€ à l'embouchure de l'Oued Ez-Zouara, sub
siste sur le p€rfmètre.
n se pr€sente sous forme d'une falaise de 4 à 5 mètres de hau
teur sur une dizaine de mètres de longueur. Pr€sentant une stra
tification entrecrois€e très nette, cette ancienne dune est très
consolid€e et riche en calcaire (plus de 70 %), provenant des
"nombreux d€bris de coquilles associ€s aux grains de sables sili
ceux".
Des formations semblables ont ét€ d€crites, surmontant une plage
ancienne consolid€e (Cap ffianc). Cette dernière, d'après A. JAU
ZEIN (1967), correspondrait à la plage à Strombes, situ€e à la
côte 6 - 8 m., et qui définirait la transgression dat€e du Tyrrhé
nien 2 ou 3 en Tunisie. Ainsi la "dune 1" serait n€e lors d'une
r€gression post€rieure à ce niveau 6 - 8 m. Ayant l'aspect d'une
..
•
•
9
petite falaise en bordure de mer, on peut supposer que c'est une nouvelle
transgre ssion, post-tyrrhénienne, qui l'a façonnée.
Cette dune calcaire consolid6e a servi de roche mère pour la for
mation des "sols rouges" de type méditerran6en, que l'on trouve au Cap-Blanc,
au Cap Serrat et vers Sidi ~cbrig. Au n::>rd d'Ouchtata, ces sols rouges se
presentent sous forme de buttes t6moins, Parsem6es de très nombreux 6clats
de silex gris-noir (Ibèro-Maurusien).
Sur le périmètre, nous n'avons pas retrouw ces "sols rouges".
s'ils ont exist6, l'6rosion a dû les d6caper ou bien, ils sont unnoyês sous
d'6paisses couches sableuses.
Essentiellement actuelles, les formations côtières rencontr6es ne
permettent pas d' 6tudier la chronologie du quaternaire, même r6cent.
III - CLIMATOLOGIE.
Les donn6es climatiques sont inexistantes pour la zone prospect6e,
par manque de stations météorologiques. A partir des stations voisines 1 on
peut néanmoins dégager quelques résultats d'ensemble •
1) R6gime pluvial :
La pluviométrie moyenne annuelle sur le périmètre se situe entre
800 et 1.000 mm. 1 passant à 1.000 - 1.200 mm. sur les reliefs cô
tiers (gradient altitudinal).
La r6partition saisonnière est la suivante
Automne (S.O.N.) = 200 à 300 mm.
Hiver (D.J.F.) = 400 à 500 mm.
Printemps (M.A.M)= 160 à 200 mm.
Eté (J.J.A.) = 20 à 60 mm.
Mais ces moyennes sont sujettes à de fortes fluctuations 1 comme en
t&1oignent les résultats de 2 ann6es extrêmes, pour la région:
..
..
..
10
ann~e 1931 = 1.200 à 1.500 mm, selon l'altitude
et ann~e 1947 = 600 à 800 mm.
Ces dif~rences s'expliquent par les pluies torrentielles (pluies
ayant donn~ plus de 30 mm. en 24 heures), qui correspondent aux orages,
variables d'une ann~e à l'autre. Ils repr~sentent 20 à 30 %de la pluviom~
trie annuelle.
On peut donc sch~matiser le r~gime pluvial pour le p~rimètre :
- pluies hivernales largement dominantes; pluies d'automne et
de printemps plus faibles et assez irr~gulières; pluies d'~
t~ très faibles.
r~partition bimodale des pluies: on a un fond de "petites
pluies", plus ou moins stable, dans le temps, constituant
environ les trois-quart de la pluviom~trie moyenne annuelle,
auquel s'ajoute de façon irr~gulière, les orages, automnaux
surtout. Ces derniers sont donc à l'origine des variations
interannuelles et ont une grande importance vis-à-vis du mi
lieu.
pluie concentr~e en 70 jours en moyenne par an (Sedjenane),
chiffre qui augmente en allant vers le nord-ouest et peut
être estim~ à plus de 100 j ours sur les reliefs.
- mauvaise r~partition saisonnière, provoquant un engorgement
hivernal et un d~ficit au printemps et surtout en ~t~.
2) Régime thermique
La temp~rature moyenne annuelle varie approximativement de 16°c
( sommets) à 19°C (littoral). L'amplitude thermique moyenne annuelle
(écart entre la tem~rature moyenne du mois le plus chaud, Juillet
et la moyenne du mois le plus froid, Janvier) est in~rieure à
15°0 le long de la côte et augmente en allant vers le sud-ouest,
o~ elle est comprise entre 15°C et 16°c.
..
..
11
L'amplitude thermique de Janvier est de a à 10eC, passant au sud
à 7 - aoC. Celle de Juillet, de 10 à 12°C le long du littoral,
passe vers l'intérieur de 12 à 15°C.
A titre de comparaison, à Tamèra, la moyenne des minima de Janvier
est de 5,aoC avec une amplitude thermique de a,aoC. La moye.me des
maxima. de Juillet est de 33,1 Oc avec une amplitude thermique de16,ooc.
Le nombre de jours pendant lesquels la moyenne des températures
minima. est inférieure à 7°C varie de 50 à 100 jours, à mesure qu'on
pénètre vers l'intérieur. On admet généralement qu'au-d.essus de ce
seUil de température, le risque de gelée à la surface du sol est
nul. Ainsi, pendant l'année, 2 à 3 mois comportent des risques de
gelée. En fait, celles-ci sont relativement rares, sauf sur les
reliefs o~ elles doivent se produire.
3) Autres éléments
Les vents du nord-euest sont dominants. Les versants exposés à ces
vents seront donc sensiblement plus arrosés •
ÏJes brouillaj,ds sont localisés le long de la côte. Leur fréquence
est mal connue, mais on a pu observer, en mai et juin, des broui,l
lards et embruns marins qui persistaient toute la journée.
4) Type de climat
Les caractères généraux ci-dessus, indiquent d'une façon générale
un climat de type méditerranéen.
Les phytoécologistes ont subdivisé celui-ci en Tunisie, à partir
de critères bioclimatiques. C'est ainsi que le périmètre a été clas
sé dans l'étage humide, sous-étage inférieur, variante à hiver doux,
qui est caractérisé par une pluviométrie de 600 à 1000 mm, une moyen
ne des minima des mois les plus froide de 4,5° à 7°C et un coeffi
cient Q variant de 90 à 130.
•- 12 -
2000 p( Q = quotient pluviothermique dl~erger =--~--~
.; _ m2
avec P =pluviométrie moyenne annuelle,
M = moyenne des cax:i.Da du mois le plus chaud, exprimée en
degrés K,
m = moyenne des minima du mois le plus froid, expricée en
degrés K ).
En TUnisie, d'après SCBDENENBERGER (1962), le chane-liège "forme la for~t
climax sur sol non calcaire. dans les régions ayant une tranche pluviomêtriqQe
minimale de 600 mmll •
La sub~rsie est relativement développée sur le périmètre, surtout si on la
compare aux zones situées plus à l'est, où elle disparatt presque complétement.
Néanmoins, sous l'influence de facteurs anthropiques, cette for~t climax subit
une dégradation malgré une faible densité de population et les difficultés
d'accès.
L'écologie végétale et les relations sol-végétation, pour la Tunisie
septentrionale, ont été étudiées par MM. SCHOENENBERGER et DL'\fANCHE. A partir
de leurs travaux, nous dégageons les principaux r~sultQts intéressant le secteur.
a) Sur les colluvions ccmplexes argilo-gréseuses, le groupe écologique de
base est celui du chêne-liège, constitué par :
- une sU"ate arborescente: Quercus suber, ayant un recouvrement moyen de
50 à 60 %.
- un sous-bois : maquis dense, bas, recouvrant de 80 Ci 100 % avec
g~~E~~!_~~~~!~~!~ (ch@ne Kermès)
~!~E~~!~_!~~E!!~~! (Lentiqque)
~~~~~_!~~~~~ (Bruyère arborescente)
La dégradation de la subéraie s'accompagne d'un développement du maquis.
Celui-ci, très touffu, prend un aspect très enchevêtré et atteint jusqu'à 3 m.
de hauteur. Les espèces dominantes sont alors :
•
- 12 bis -
~!~~E~!_~~~~~ (Arbousier)
~!!~_!~~!!!~ (Bruyère à balai)
~!!~~_~!~!!!~~~ (Bruyère multiflore)
~lE~!_~~~!! (Myrte)
Corrélativement, les chGnes-liège deviennent moins denses, moins hauts et
plus ou moins déviés.
Fréquemment apparaissent !!~!!!!~_~!!1!!!~!!~(Hélianthème à feuille
d'arroche) èt ~!~!~~~!!_!~~~~~! (Lavande stoechade), indices d'une texture
grossière en surface, liée à une acidité plus forte.
Une dégradation par le feu ou le défrichement est indiquée par 2I!E~!
~~~~!~!~~!!! (Cyste de Montpellier) et 2~!I~~E~~_!!!!~!!'
L'abondance de ~~!!~_~!e~!~ (Salsepareille) et Y!~~~~_E!~~! (Viorne),
indique des sols frais, profonds et riches en hUQUs.
Dans les fonds de vallées et sur les versants huti1ides apparatt le chatte
zeen : ~~E~!_!~8!~~ - forue mirbeckii, peu développé sur le secteur.
b) Les formations ruqEfiées portent un groupecent particulier, très
caractéristique de ces matériaux. C'est celui du ch@ne-liège, en futaie J'un
bel aspect, associé à un sous-bœis très clair (recouvreaent 10 à 20 %), constitué
presque uniqueuent de ~E~!!~!~_!g~!!!~~ (fougère aigle).
c) Les sables dunaires sont colonisés progressivement. La preoière étape
voit l'installation d'un groupement très ouvert de graminées, telle que
!~~e~!!!_!!~!E!! (Oyat).
Une fixation efficace s'effectue ensuite par ~~~!~~~!_~~~~~!~! (genèvrier
de Phénicie), ~~~!~~~!_~3l~~~E~! (Genèvrier oxycèdre) et ~~~!~~!_~~~~!!~!!. Cegroupec.ent enrichit progressivement le sol en humus.
Les sables éoliens, remaniés, fixés anciennement, portent le chatle-liège et
un maquis constitué d'espèces acidiphiles.
•
- 12 ter -
d) Le groupement ~ Q!!~_~~!~e~~(Olé&stre) et ~!!~~!~_!~~E!!~~!_, développé
sur les argiles calcaires et les ~rnes ne subsiste que par lambeaux.
En effet, défrichées et cultivées depuis longtemps, le végétation naturelle
y Q pratiquecent disparu. Il ne subsiste souvent que des pelouses avec : ~~~~!!~
~!~~!!i~ (Sulla). ~~!!!!!_~~~!~!~~~!, 2~~~~!~!_E!!~~!~!
Souvent surp~turées. ces plantes disparaissent au profit de plantes en
rosette : ~!!~E!~~_!!!!~!!!L_~~~~E~~~_E~~~!~~!L_~!~!!!_!~!~E!
e) Sur les alluvions des oueds permanents s'est installé un groupement
ripicole : ~~~!~_~!~~~~! (Laurier rose) ~!~~!_~!~E!~~!! (Aulne), !~~!~!_!!~~
(Peuplier blanc) ...
f) Les zones cultivées, localisées surtout sur les terrasses, les marnes et
les argiles calcaires, provoquent la disparition ùe la végétation naturelle. Il
en résulte une nouvelle évolution pédogénétique.
v - HYDROGRAPHm==-=--=====
L'oued Bélif, obséquent, draine la partie nord du secteur vers le sud-est.
Il se fraye difficilement un passage dans les grès du flysch, entaillant parfo~
de véritables gorges vers l'aval. Rivière pérenne, son débit demeure notable,
mêce durant la période sèche.
Ses nocbreux affluents, de droite et de gauche, sont essentiellement
saisonniers, et coulent de 10 fin de l'auto~e jusqu'au printemps. Subséquents,
ils forment des "vallées" plus ou moins parallèles.
L'eatrémité septentrionale du secteur est dratnée dans une autre direction.
le nord-est, par l'oued Mlbibeu8.Subséquent. il sert d'exutoire aux zones situées
à l'est du périmètre étudié.
Le long du littoral, de nOLlbreux oueds inten:dttents partent des hauteurs et
se jettent dans la mer. Conséquents, ils entaillent profondéDent les versants et
par érolion
•
- 13 -
régressive, ont tendance à provoquer des captures et à conquérir d'autres
bassins versants. Il en résulte une instabilité de ceux-ci. Cc phénomène
est général dans la région.
Dans l'ensemble, la vallée du Bé1if est étroite, sauf vers l'aval, à
son confluent avec l'oued Ed Damous, où elle forme une petite plaine
alluviale. Ces deux oueds constituent l'oued El Mtoun, qui franchit les
formations rubéfiées avant de se jeter dans l'oued El G1ia, début de la
plaine de Nefza.
La plaine de Nefza est drainée vers l'ouest par l'oued El G1ia, qui se
jette dans l'oued El Madène. Ce dernier, à son confluent avec l'oued Ma1ah,
donne naissance à l'oued Ez Zouara. Présentant de nombreux méandres, ils
ont formé une plaine alluviale relativement étendue. Ces rivières étant
pérennes, leur débit augmente en allant vers l'ouest.
C1est l'oued Ez Zouara, grossi de l'oued Ez Sifane, qui affronte les
dunes, avant de se jeter dans la mer. Nous avons vu précédemment le rôle
de ces deux oueds vis-à-vis de la progression des dunes.
VII - RECAPITULATION===============
Le milieu naturel èu périmètre nord de l'U.R.D. de Nefza est caractéris
par
une structure géologique complexe, ~onnant un relief accusé, fornG
d'une succession de bancs gréseux ou argileux, souvent fortement redressés
des dépressions ~arneuses, des terrasses alluviales et des formations
dunaires s'individualisent, n'ayant toutefois qu'une ampleur restreinte.
- un climat de type méditerranéen, à saisons contrastées, à pluviométrie
concentrée et importante.
- un réseau hydrographique dense, fortement agressif, provoquant une
instabilité des bassi~s versants et une forte érosion.
•14
Le sol peut être considéré comme le résultat de l'action combinée
de facteurs biotiques et climatiques, sur un matériau. L'étude de ces fac
teurs nous permettra de mieux comprendre la génèse des différents sols, et
aussi, d'expliquer leur répartition.
l - ROLE DU CLIMAT
Le climat actuel agit essentiellement par sa pluviosité. En effet,
avec 800 à 1000 mm de hauteur de pluies annuelles, les phénomènes de migra
tion des substances solubles et pseudo-solubles seront relativement impor
tantes.
Ces migrations sont liées au drainage, (quantité d'eau percolant
à travers le sol) qui régit l'importance du lessivage pédologique.
s. HENIN et G. AUBERT (1945) ont ainsi défini le drainage calculé
D = y P3 = lavec yl +y P2 0,15 T - 0, ~3
D = drainage annuel
P = pluviométrie moyenne annuelle
T = température moyenne annuelle
(indice de continentalité)
G. AUBERT et J. DUPUIS (1952) ont introduit un tenne a variant
avec la texture du sol, c'est à dire, dans une certaine mesure, avec sa per
méabilité :
a = 0,5 pour les argiles; 1 pour les limons et 2 pour les sables.
Ici, avec P = 800 mm, T = 17°C et
nage calculé de l'ordre de 500 mm.
a = 1,5 , on obtient un drai-
Cette forte valeur du drainage, bien qu' aproximative, s'explique
par la répartition des pluies. Celles-ci étant surtout hivernales, l'évapo
ration est réduite. n en résulte une percolation notable.
L'évolution pédologique correspondante est la fonnation de sols
lessivés, une des tendances générales dans la région.
..
15
Cependant, cette évolution sera nuancée, et même parfois modifiée
suivant la nature des matériaux (que nous étudierons au chapitre suivant)
et surtout, selon la topographie locale.
Le lessivage va être aussi influencé par la nature des humus for
més. Nous verrons l'importance de ce facteur en étudiant le rôle de la végé
tation.
II - LES ROCHES-MERES ET LEURS RELATIONS AVEC LES SOLS.
1) Colluvions.
La roche-mère pédologique la plus fréquente sur le périmètre est
constituée par la couverture colluviale plio-quaternaire qui re
couvre les versants. Elle est formée par un mélange d'éléments
gréseux peu altérés, avec la partie supérieure des argiles du
flysch.
Nous avons qualifié ces matériaux de colluvions complexes, étant
donné la grande variabilité qu'ils présentent dans leur épaisseur
et leur composition, en fonction de la topographie, de l'érosion
et de la proximité de barres gréseuses. Cependant, à partir d'un
grand nombre d'observations, il est possible d'établir un profil
très schematique du colluvium, constitué de 2 niveaux superposés
Niveau l
de surface - épaisseur variant de 30 à 60 cm en moyenne - brunâtre,
plus foncé à la partie supérieure ~ par imprégnation de matière
organique - charge en éléments grossiers, 5 à 10 %, graviers et
cailloux de grès, peu altérés, à arêtes emoussées - texture équi
librée à limono-sableuse, passant localement à sableuse (proximité
des barres gréseuses) - structure à tendance grumeleuse en surface,
devœaut poly~'::qae finE: e:."': noye:;me, pe-' développée, plus
ou moins émoussée - très poreux - zone à nombreuses racines en
général - trancition.distincte avec le niveau sous-jacent.
- 16 -
Niveau II
1 mètre d'épaisseur en moyenne - très fréquemment bariolé de brun
rougeâtre et de trairées grisâtres - é1èrnents grossiers, 20 à 30 %,
localisés surtout au tiers supérieur, avec graviers, cailloux et
blocs de grès ; en profondeur, on a presque uniquement des blocs
de grès peu altérés - texture devenant très progressivement de
plus en plus fine avec la profondeur : de 1imono-argi1euse, elle
devient argileuse, puis très argileuse - structure polyédrique
moyenne le plus souvent, parfois grossière en profondeur - peu
poreux à très peu poreux - quelques racines, dans la moitié
supérieure.
Grâce à sa textur~ et à sa bonne perméabilité, le niveau 1 est un
milieu généralement favorable au lessivage. Au contraire, le niveau II,
peu perméable, va s'opposer à celui-ci, et donner naissance à une hydro
morphie par engorgement, d'origine pétrographique. Ce dernier phénomène
est facilement observable dans les tranchées pédo10giques : on y constate
en effet, durant la période humide, des suintements d'eau, à la zone de
contact entre les niveaux l et II.
Le degré de développement du profil de sol va donc dépendre pour
beaucoup de l'épaisseur du niveau 1.
Avec une topographie favorisant le lessivage vertical, et avec un
niveau l épais, les sols lessivés vont se développer. Ils vont évoluer vers
des sols lessivés hydromorphes, par suite d'une augmentation de la teneur
en argile dans l'horizon B.
Lorsque l'épaisseur du niveau l diminue à la suite d'érosion, on
assite à une remontée relative de l'hydromorphie. Les sols seront alors
classés comme sols hydromorphes •. Ceux-ci seront situés le plus souvent
dans des positions topographiques inhabituelles pour de tels sols :
positions hautes, sommets.
Dans une topographie favorisant le lessivage oblique, on va assister
au même nhénomène : remontée relative des phénomènes d'hydromorphie,
corrélativement à une diminution d'épaisseur du niveau l provoquée par
l'érosion. Les sols hydromorrhes seront alors loca1iséssur les versants
- 17 -
à pentes moyennes et même fortes.
Lorsque le niveau l aura une texture plus fine que celle observée
le plus souvent, le 1essiva~(: sera réduit. Les sols for.més seront du
type brun, modaux à faiblement lessivés. Ils évoluent, en fonction de la
topographie et suivant l'intensité de l'érosion, vers les sols bruns
hydromorphes, puis vers les sols hydromorphes.
Les colluvions donnent naissance à une mosaique de sols plus ou
moins lessivés et plus ou moins hydromorphes. Leur répartition dans le
paysage est cependant très irrégulière, suivant les conditions locales de
topographie et dVérosion. Aussi observe-t-on tous les intermédiaires
possibles entre les divers types de sols, ce qui pose souvent des problèmes
de classification et de limites d'unités.
2) Grès
Ils ne servent de roche-mère que lorsque l'érosion a dégagé les
formations voisines, les mettant ainsi en relief. Ils forment alors des
sols minéraux bruts ou peu évolués. dVérosion.
Ces grès sont perméables, par leurs nombreuses fissures et diaclases
ce qui provoque la formation de sources aux pieds des barres gréseuses et
au contact avec les argiles.
3) Argiles calcaires et marnes
Ces formations apparaissent rarement en affleurement, ayant fréquem
ment un recouvrement co11uvia1 peu épais argi10-gréseux.
Avec une texture fine, la présence d'argile gonflante de type mont
mori1lonite, et sous végétation naturelle, ces matériaux donnent naissance
à des sols bruns, le p1uG souvent vertiques. A la suite du défrichement et
de la mise en cultures, les co11uvi6ns de surface disparaissent. L'évolution
tend alors vers un sol peu évolué d'érosion, présentant le plus souvent des
caractères vertiques.
- ]8 -
4) Sables éoliens
Ils proviennent de la désagrégation des grès du flysch, et contiennent
quelques débris de coquilles calcaires.
Bien que très perméables, ces matériaux sont peu sensibles au lessivage
pédologique, étant donné leur pauvreté en éléments colloidaux.
Sur les dunes vives, le sol est du type minéral brut. Avec un début de
colonisation par la végétation, l'évolution pédologique tend vers le sol
peu évolué à faciès brunifié. Ce caractère s'accentue et on aboutit à
des sols bruns modaux sur les placages sableux qui ont pénétré vers
l'intérieur. Plus âgés, ils ont été en effet colonisés et fixés par une
abondante végétation.
A mesure qu'on pénètre vers l'intérieur, ces placages deviennent peu
épais. Il est alors possible d'observer les horizons supérieurs de
l'ancien sol, qui préexistait au recouvrement éolien (voir profil NFA 206).
5) Alluvions
Leur composition est très différente suivant leur origine. Dans la zone
à relief accidenté, les alluvions sont très hétérogènes allant du sable
fin aux blocs de grès. Elles correspondent à une mince bande le long des
oueds, non cartographiable au ]/50 000. Aussi, les avons-nous regroupées
avec les sols voisins, tout en notant 12ur existence.
6) Formations rubéfiées et Dacites
Les formations rubéfiées des environs de Taméra ont une bonne perméa
bilité. Un lessivage s'y produit, la brunification étant la tendance
pédogénétique actuelle.
Les dacites, faci~ement altérables, donnnent naissance à des sols
lessivés obliquement, qui sont très sensibles à l'érosion du fait de
fortes pentes.
- 19 -
III - ROLE DE LA VEGETATION
Celle-ci agit de diverses ma~ières sur l'évolution pédogénétique.
Avec le lessivage, la brunification est une des tendances pédogéné
tiques dans la région. Elle est caractérisée par un humus, biologiquement actif,
et la présence d'un complexe argile-humus-fer.
Le chêne-liège donne une litière qui se décompose bien, la chute
des feuilles étant répartie régulièrement tout au long de l'année. Avec les
plantes du ~uis, il forme un humus à activité biologique réduite, du type
moder : C/N variant de 15 à 20. Cette matière organique, très légèrement acide,
complexe les sesquioxydes, et favorise leur début de lessivage. Avec des maté
riaux à texture grossière, ce phénomène va s'accentuer: ce sera l'apparition
du processus de podzolisation, très limité cependant dans la région.
Le moder, très fréquent, provient de l'action conjointe du chêne
liège et des plantes du maquis. Le chêne-liège, seul, produit un autre type
d'humus.
En effet, sur les formations rubéfiées, on peut considérer qu'il
fournit 90 % de la matière organique à lui seul. On observe alors la formation
d'un humus à forte activité biologique (C/N toujours inférieur à 14), du type
mull. Celui-ci tend à réduire le lessivage du complexe argile-fer. Sous l'effet
d'une forte activité biologique, les processus de "remontée" biologique homo
généisent le profil, limitant ainsi le lessivage. D'autre part, le milieu étant
très aéré, le fer, oxydé, migre peu retenant avec lui l'argile. On aboutit ainsi
à des sols brunifiés faiblement lessivés.
En milieu calcaire, l'humus formé est du type mull calcique, à très
forte activité biologique (C/N bas, voisin de 10). L'action floculante du
calcium s'oppose au lessivage.
- 20 -
Les barres gréseuses, orientées NE-SO, forment un abri dans la zone
sous le vent dominant. Très sou~~nt, il s'y développe une ~égétation abondante
(voir profil NFA 229) génératrice d'une forte quantité d'humus, alors que le
versant au vent a une végétation plus clairsemée.
Le levsivage pédologique sera d'autant plus favorisé, que les racines
sont profondes, celles-ci étant des zones dVécoulement préférentiel. Sous forêt,
les sols lessivés seront généralement bien développés. La disparition de celle
ci provoque leur érosion amenant les remontées relatives de l'hydromorphie.
(voir chapitre érosion).
IV - FACTEURS "REGRESSIFS" DE L'EVOLUTION PEDOGENETIQUE
Anciennement, la forêt couvrait la reg10n étudlée. Stable, elle
devait être en équilibre avec le sol, caractérisant ainsi un milieu donné,
non modifié par l'hotmne.
L'intervention de celui-ci s'est effectuée de plusieurs manières
- incendies contrôlés ou involontaires ;
- surpâturage et parcours, par les chèvres essentiellement
- défrichement en vue du reboisement ;
charbonnage intensif, constituant une -industrie" prospère dans la
région.
Ces pratiques contribuent à la disparition progressive de la fcrêt,
donc à une rupture de l'équilibre naturel qui existait. Deux types d'évolution
vont alors apparaître.
a) L'action humaine est effectuée en vue d'un reboisement. Les effets
défavorables seront limités, à condition que les pratiques culturales du
reboisement soient judicieuses. Il va en résulter une nouvelle évolution
pédogérrétique, l'un des facteurs du milieu ayant changé.Ce défrichement "orienté" est un cas malheureusement rare.
- 21 -
b) Le plus souvent, la disparition de la forêt est irréversible.
Le sol est mis à nu, la teneur en matière organique décroit rapidement,
augmentant ainsi l'instabilité de la structure. L'évolution tend alors
vers une dégradation du sol par une érosion d'origine anthropique, qui
décape les horizons supérieurs.
Cette érosion débute en nappe, sur le niveau l des colluvions
argi10-gréseuses, qui, peu résistantes, sont progressivement enlevées.
Il en résulte une microre1ief caractéristique : les reliquats de vég~
tation (touffes, souches), ressortent en relief, délimitant entre eux
un réseau de rigoles, où daccumu1ent les éléments grossiers. Ce décapage
peut aller jusqu'à la disparition du niveau l, qui laisse apparaître alors
le niveau II. Ce dernier, argileux, massif, très cohérent à sec, résiste
mieux. IL ne devient sensible à l'érosion qu'à la fin de l'hiver. Détrempé,
il donne alors naissance à un réseau de petits ravins plus ou moins
anastomosés.
L'érosion ravinante et la solifluxion, sont la règle sur les marnes
et les argiles calcaires. Les ravins, souvent profonds (2 à 3 mètres), ont
un profil en "V". Par érosion régressive, ils progressent très rapidement
vers l'amont. Les mouvements de masse (loupes de glissement) sont localisés
sur les pentes fortes.
Par Oppos1t1on à l'érosion anthropique, il faut noter l'existence
d'une érosion d'ordre géologique. Elle est ~elativement importante dans
la région, en liaison avec une pluviométrie abondante et concentrée et
avec des pentes fortes, correspondant à un relief jeune.
Sur les formations dunaires, l'érosion éolienne se manifeste, en
liaison avec l'avancée des dunes.
Elle diminue d'intensité au fur et à mesure de la colonisation pro
gressive des dunes par la végétation.
Sur les dunes ayant recouvert les djebe1~ argilo-gréseux (sud-ouest),
se manifeste une érosion hydrique, caractérisée par des ravins à berges
verticales et à fond plat. Ce processus" lié à l'érosion éolienne, tend
~ ditlinuer l'épaisseur des recouvrements sableux.
- 22 -
v - CONCLUSION
L'évolution pédogénétique générale dans la région est la bru
nification et le lessivage. L'intervention humaine p~ovoque une érosion
\ importante, qui fait remont~r relativement les phénomènes d'hydromorphie
profonds préexistants dans les sols. Ces caractères sont à l'origine
des principaux types de sols rencontrés.
- 24 -
Afin d'ordonner les différents sols rencontrés, nous avons utilisé la
classification de G. AUBERT (1965-1972).
Celle-ci utilise plusieurs subdivisions :
définie par le degré de développement du profil, le
type d'humus ou par certains facteurs fondamentaux
d'évolution des sols qui deviennent prédominants
(hydromorphie, ha10morphie).
- la sous-classe------------- essentiellement définie par le pédoc1imat.
défini par des processus particuliers.
exprime l'intensité des processus ci-dessus, ou la
manifestation d'un processus secondaire.
Une subdivision supplémentaire, !~!!~!~!, a été parfois utilisé.
Cette notion correspond à une tendance évolutive, comme la brunification et
la vertiso1isation, mais qui reste limitée. Le faciès a été surtout employé
pour les sols peu évolués, pour indiquer ainsi le sens de leur évolution
actuelle probable, si toutes les conditions demeurent identiques.
La famille, définie par la nature lithologique du matériau originel,
est l'unité cartographique de base pour cette étude. Par unité cartographique,
on entend un ensemble de sols homogènes, ne présentant que des variations
minimes par rapport au profil type caractérisant la famille.
Au 1/50 000, chaque unité simple n'est pas toujours représentable
séparément, ce qui exige leur regroupement en unités complexes. Nous avons
été ainsi amenés à cartographier un certain nombre de sols sous cette forme.
Chaque unité est définie à l'aide d'un profil type. Celui-ci est décrit
morphologiquement à partir des termes du glossaire de pédologie (1969). Les
couleurs sont celles du Code Munsell •
La description s'accompagne de résultats analytiques et de commen
taires sur les variations du profil type, sur les rapports avec la végétation,
la géographie et la topographie.
Quatre classes de sols ont ainsi été reconnues ..- les sols minéraux bruts - les sols brunifiés
- les sols peu évolués - les sols hydromorphes.
..- 25 -
UNITES SDfFLES==============
l - LES SOLS MINERAUX BRUTS
1.1. - Sols Minéraux Bruts d'origine non climatique.
1.1.1. - Sols Minéraux Bruts d'érosion.
1.1.1.1. - Lithoso1s.
1.1.1.1.1. - Sur grès siliceux
Sur les barres de grès, l'érosion et la nature du matériau ne
permettent pas la différenciation d'horizons. Le sol reste squelet
tique, constitué presque exclusivemnt d'éléments grossiers de grès,
allant d~s graviers aux blocs.
Une maigre végétation, ~ base de ~~~~~!_~2~~!!~r~ et de plantes
acidiphi1es du maquis, s'accroche dans les fissures où s'est accumulé
un peu de terre fine.
Du fait de sa faible extension, ce type de sol a été cartographié
en unités simples pour les barres de grès importantes et bien mises
en relief dans le paysage par l'érosion; nais plus fréquemment,
ces 1ithoso1s se trouvent associés à des sols évolués, en unités
complexes, sur les reliefs.
LI.l.l.2 - Sur grès siliceux et colluvions de grès siliceux
Là où les massifs gréseux bordent le littoral, des 1ithoso1s
forment une frange côtière, se développant sur les grès en place et
les éboulis provenant des hauteurs voisines.
1.1.2. - Sols Minéraux Bruts d'apport alluvial
1.1.2.1. - Modal
1.1.2.1.1. - Sur alluvions sableuses
g!2!!1_~~_28Z - Lit asséché d'oued - Pente quasi-nu11e - Pas de
végétation.
o à 200 cm Horizon homogène - légèrement humide - jaune clair
terne - pas d'éléments grossiers - texture sableuse,
- 26 -
à sable grossier - structure particu1aire - très
poreux - très friable - légère effervescence, prove
nant de débris de coquilles.
Ces alluvions sont constituées essentiellement de sable grossier
déposé récemment et ne portent aucune végétation. Ce type de sol
occupe une très faible superficie, localisée dans la concavité d'un
rnéandrp. de l'oued Ez Zouara.
1.1.3. - Sols Minéraux Bruts d'apport éolien.
1.1.3.1. - MOdal.
1. 1.3. 1. 1. - Sur sable •
Ces sols se "déve10ppent Vl sur les dunes vives, situées au sud-ouest
du périmètre. Ils sont constitués de sable grossier sur plusieurs
mètres d'épaisseur, 1égérement calcaire (débris de coquilles et
fragments de dune consolidée). La mobilité des dunes empêche toute
évolution, néanmoins, un début de colonisation d'effectue localement
par une très maigre végétation à base d'Ammophi1a arenaria.
Le front de dunes reste apparemoent constant, car les sables sont
régulièrement déblayés par les oueds Ez Zouara et Ez Sifane à mesure
qu'ils progressent vers le sud-est. Ce sont ces sables, qui, repris
par les oueds, vont se déposer à l'aval pour former des sols minéraux
bruts d'apport alluvial (voir ci-dessus).
1.1.4. - Sols Minéraux Bruts d'apport marin.
1.1.4.1. - Modal.
1. 1 .4. 1 • 1. - Sur sable •
Entre la mer et les dunes vives, les plages forment un cordon con
tinu, constitué de sable grossier légèrement calcaire et ne portant
aucune végétation.
- 27 -
li
II - SOLS PEU EVOLUES
II.1. - Sols Peu Evo1ués d'origine non climatique.
II.1.1. - Sols Peu Evo1ués d'érosion.
II.1.1.1. - Sols lithiques.
II.1.1.1.1. - Sur grès siliceux.
et déviés)
~:t!!~!L~2~!!i!
~~!!~!~_h~!i~!2!i~
~h:t!!~!~~
Sommet de versant - Pente 10 % - Pierrosité
20/30 %, graviers, cailloux et blocs de grès,
affleurements gréseux 30 %, - maquis à 50 %
de recouvrement :
~~!~~~_S2~~~!~
~~E~Y~_~Y~~! (peti
~ri~~_~!~2!~.
Lavandu1a stoechas------------------Arbutus unedo----"""'--------
a-ofil NFA 156------------
Profil non calcaire •
..a à 15/20 cm---------- sec - brun noir - faible teneur en matière
organique, mal liée à la matière minérale
éléments grossiers - structure particu1aire
texture sableuse, à sable grossier - poreux
très friable - quelques racines, fines et
moyennes - transition nette et légèrement
ondulée.
~_~~là_~~_!~L~Q~~ : grès en place, fragmentés et altérés.
Pas de racines.
Un horizon humifère s'est développé sur le niveau d'altéra
tion des grès. Une évolution de type brunifié a tendance à se
développer, mais l'érosion est trop forte pour permettre
l'approfondissement du profi1.Ces sols, peu profonds, de tex
ture grossière et à matière organique de type moder acide,
portent une vegétation re1Rtivement abondante. Ils ont été
surtout cartographiés en unités complexes, associés à des
1ithoso1s, à des sols brunifiés et à des sols hydromorphes.
..
- 28 -
II.1.1.1.2. - Sur grès siliceux et colluvions de grès siliceux
Le même type de 901 que ci-dessus se déve1op~e aux dépens de
grès et de colluvions de grès. Cette unité est située sur les pentes
moyennes et fortes des djebels bordant la mer, au nord du périmètre.
II.1.1.2. - Sols Ré~osoliQues
II.I .1 .2.1. - Sur marnes
l:rofil NFA 61 Sommet de petite colline - Pente 1/2 % - pier
rosité 3/5/%, plaquettes de marne et de calcite
pelouse herbacée très pauvre avec plantes en ro-
sette et ~!Eh~2~!~!_!!~!~~!!2~!.
légèrement humide - 2,5 Y 4/2 - jaune brunâtre
gris .. teneur moyenne en matière organique, bien
liée à la matière minérale - forte efferves
cence - éléments grossiers, 2 %, marne altérée
et plaquettes de calcite - texture 1imono
argileuse à argi1o-1imoneuse - structure nette,
polyédrique subangu1euse, fine et moyenne
poreux - friable - quelques racines, fines
chevelu - transition nette et 1égérement ondulée.
marne géologique très altérée, se débitant en
petites plaquettes - 2,5 Y 5/2 jaune brunâtre
gris - forte effervescence - quelques racines,
fines - transision distincte et régulière.
marne plus compacte, à lits plus grossiers
2,5 Y 4/10 gris sombre - forte effervescence.
- 29 -
PROFIL NFA 61
=======================================================================· .....• • 0 • • •
Profondeur (cm)
:Terre fine ('&~
ArgileLimon finLimon grossierSable finSable grossier
:E1éments grossiers
(plus de 2 mm)
~ pH eau (l /2 ,5)
:Ca1caire total (%):Ca1caire actif (%)·
0/10
34~5
30,013,09,06,0
7,0
15/25
26,031,521,014,04~0
5,0
8,25
37,814,5
40/55
8,25
38~6
17,0
120/140:
37,813,5
:-..._----------~-----~-----~----~------
•:Matières organiques (%):Carbone organique (%):Azote organique (%):C/N···Bases échangeables:<méq. %)
CaMgKNaS
: Cbnductivité:(mmhos Icm 25° C)
2,461,430~21
6~8
19,71,00,40,4
21,5
0,64
1,390,810,098,9
13,11,00,230,46
14,8
0,64
0,940,550,05
Il,0
0,63:=========================p===a========================================
Un horizon AI s'individualise, relativement riche en matière organique.
Ce11~-ci, bien évoluée, de type mu11 calcique, pénètre par les fissures
dans le niveau d'altération de la marne. Cette dernière, très altérée,
est facilement pénétrable aux racines.
"
- 30 -
Sur ce matériau, on ne note que des caractères vertiques très peu nets.
Tout au plus, peut-on observer quelques fentes de retrait en période séche.
Au contraire, sur argile calcaire, les caractères vertiques sont plus
développés: le sol présente alors un faciès vertique.
II.1.1.2.2. - Faciès vertique sur argile calcaire.
oà 20 cm--------
50 à 160 cm----------
Mi-versant - pente 8/10 % - cultures (céréales)
pierrosité 2/3 %.
sec - brun foncé - matière organique non décelable,
faible teneur, bien liée à la matière minérale
éléments grossiers 2/3 %, plaquettes de calcite
effervescence - texture argileuse - structure très
nette, po1yèdrique fine et moyenne - peu poreux
peu friable - quelques racines, fines - chevelu
quelques faces de glissement - fentes de retrait
transition nette et régulière •
Horizon semblable - brun olive - à structure grossière
fragments d'argile calcaire litée, très peu altérés
quelques fi10nnets de calcite subverticaux -
transition distincte et régulière.
argile géologique, peu altérée, en plaquettes
effervescence -
..- 31 -
PROFIL NFA 222
==========================================================
Profondeur (cm) 0/10 30/50 • 90/110
-------------------------t'----'-Terre fine (%)
ArgileLimon finLimon grossierSable finSable grossier
55,S21,512,04,04,0
····40,S29,514,06,07,0
41,526,5Il,08,09,0
pH eau (J /2,5) 8,05 B,I 8,35
Calcaire total (%) 4,7 2,3 13,8
..(%)~~tières Organiques:Carbone organique (%)
1,560,90
1,010,59
0,960,56
•
Bases Echangeables
(méq. %)CaMgKNaS
20,915,60~5
0,4927,5
17,511 ,60,380,51
20,0
14,166,60,290,45
21,5
0,510,550,91Conductivité
(mmhos / cm 25°C)• • 0 • •. ....==========================================================
La texture est fine, la structure large, le profil peu profond, avec
des caractères vertiques nets. La matière organique, bien évoluée, est du
type mull calcique.
L'évolution de ce type de sol, sous végétation naturelle, conduit au
sol brun, le plus souvent vertique. Ici, à la suite des cultures et du
défrichement, l'érosion ne permet plus d'atteindre ce stade.
- 32 -
II.1.2. - Sols peu évolués d'apport alluvial.
II.1.2.1. - MOdal.
II.1.2.1.1. - Sur alluvions à texture sableuse.
•
Terrasse - Pente nulle - Cultures (céréales, tabac)
pierrosité nulle - pas d'éléments grossiers dans
le profil.
légèrement humide - brun foncé - faible teneur en
matière organique, bien liée à la matière minérale
effervescence (débris de coquilles) - texture
sab10-argi1euse, à sable grossier - structure
particu1aire - poreux - friable - quelques racines,
fines - chevelu - transition distincte et ondulée.
légèrement humide - brun semblable au précédent,
mais très peu organique -
transition nette et régulière •
légèrement humide - brun jaunâtre clair - non
organique - texture sableuse - structure particu
1aire - très poreux - pas de racines -
Un horizon A imprégné de matière organique, s'indivudua1ise,
indiquant un début d'évolution. Cette unité occupe une faihle surface
le long de l'oued Ez Zouara.
II.1.2.2. - Hydromorphe à pseudo-g1ey.
II.1.2.2.1. - Sur alluvions à texture sableuse.
Terrasse - Pente inférieure à 1 %- Pelouse
Ancienne zone cultivée - Pierrosité nulle - pas
d'éléments grossiers - Profil non calcaire -
sec - gris foncé - teneur moyenne en matière or
ganique, bien liée à la matière minérale ~. textur2
sableuse - sable grossier - structure particu1air3--
•
•
- 33 -
très poreux - friable - quelques racines, fines
et moyennes.
transition distincte et régulière.
horizon semblable, très peu organique - brun
clair, avec quelques taches, peu contrastées,
2/3 %ocre jaune -
transition distincte et régulière.
légèrement humide - brunâtre - taches, 10 à 20 %
ocre-rouille, contrastées - non organique
texture sab1o-argileuse à argilo-sableuse
structure, peu nette, massive à éclats émoussés
peu poreux - peu friable - pas de racines.
L'hydromorphie apparaît en profondeur, sous forme de taches. Le
pseudo-g1ey, d'origine topographique, est à relier à l'existence
d'une nappe. Ce type de sol est localisé sur les terrasses alluviales
récentes, de texture grossière et porte le plus souvent des cultures •
Sur des alluvions à texture moyenne on observe le même type de
profil, les manifestations de l'hydromorphie étant toutefois plus
accusées que ci-dessus.
Ces unités sont situées vers l'aval des oueds, ce qui explique
l'absence d'éléments grossiers dans les profils.
II.1.2.3. - Vertique.
II.1.2.3.1. - Sur alluvions à texture fine.
Terrasse - Pente nulle - Cultures - Pierrosité
nulle - pas d'éléments grossiers sur le profil.
sec - brun foncé - faible teneur en matière orga
nique - effervescence - texture argileuse
structure nette, polyédrique moyenne -peu poreux
peu fragile - fentes de retrait - quelques racines
très fines - chevelu - semelle de labour.
transition nette et régulière.
- 34 -
15àEOcm--------- sec - brun foncé - peu organique - effervescence
texture argileuse - structure très nette, polyé
drique moyenne et grossière - très peu poreux
fentes de retrait - peu fragile - chevelu - pas
de racines -
transition distincte et régulière.
horizon semblable - structure grossière - à sur
structure prismatique -pas de chevelu - quelques
faces de glissement, peu développées.
PROFIL NFA 349
=============================================================• 0 G 0• (1. 0
Profondeur (cm) 0/10 30/50 80/100
Terre Fine (%)
• ArgileLimon finLimon grossierSable finSable grossier
54,519,017,05,01 ,0
59,023,05,02,0) ,0
54,527,56,01,01,0
pH eau (1/2,5) 7,65 7,85 7,95
Calcaire total (%)Calcaire actif (%)
17,69,5
19,09,25
Matières organiqu~~)
Carbone organique(%)
2,55
1,48
2,31
1,34
Bases Echangeables
(méq. %)
CaMgKNaS
20,165,60,310,43
26,5
28,243,60,310,85
33,0
22,085,60,271,05
29,0
0,610,550,71Conductivité
(mmhos /em 25°C)o • Il ,) "
===================================================c========~
..- 35 -
Des caractères vertiques apparaissent sur ces alluvions, légèrement
calcaires. L'origine de ce début de vertisolisation est à relier à la
texture très fine, à la position topographique et à la présence probable
d'argile gonflante.
Selon l'intensité de ces facteurs, des faces de glissemment, lissées et
gauchies, bien développées, apparaissent localement. Le type de sol formé
dans ces conditions s'apparente au vertisol. Néanmoins, étant donné la
très faible extension de cette variation, nous ne l'avons pas différenciée.
De plus, cette unité de sols peu évolués vertiques, située dans la
plaine de Nefza, est occupée par une forte densité de cultures. Celles-ci,
par l'homogénéisation et l'aération des horizons supérieurs qu'elles pro
voquent, peuvent être considérées comme un des facteurs limitant la ver
tisolisation, tout au moins jusqu'à une profondeur moyenne.
II.1.3. - Sols peu Evo1ués d'apport éolien.
11.1.3.1. - Modal.
II.1.3.i.l. Sur sable.
Versant, pente 5/6 % - Végétation, 40/50 % de
recouvrement : ~E!E~~!_Eh~~Bi~~
Q2~~~!_E2EEi!~~~
Lavandula stoechas------------------Pierrosité nulle - pas d'éléments grossiers sur
le profil.
litière discontinue, de feuilles en voie de
décomposition.
sec - brun foncé - teneur moyenne en matière or
ganique, mal liée à la matière minérale - texture
sableuse, à sable grossier - structure particu
1aire - très poreux - très friab1~racines, fines
chevelu -
transition nette et régulière.
•
10 à 40 cm----------
- 36 -
sec - brun clair - très faible teneur en matière
organique - texture sableuse - structure particulaire
poreux - racines, fines et moyennes - friable
transition distincte et régulière.
légèrement humide - jaune clair terne - non organi
que - légère effervescence (débris de coquilles
calcaires) - texture sableuse - structure particu
laire - poreux - friable - quelques racines~ fines
et moyennes, jusqu'à 100 cm.
•
La végétation a permis la fixation des dunes. Un horizon humifère s'est
formé, donnant un humus de type mader acide. L'évolution du sol est
encore faible, la fixation étant récente et la végétation peu dense.
parfois, un léger lessivage indique une évolution plus poussée (profil
NFA 294). Celui-ci reste cependant limité, étant donné la faible quantité
d'éléments susceptibles de migrer, dans ces sables grossiers.
On peut observer l'apparition de phénomènes d'hydromorphie, sous
forme de taches ocres, dans les horizons de profondeur. Peu contrastées,
ces taches disparaissent plus ou moins en période estivale. C'est pourquoi
nous n'avons pas différencié ce faciès, qui a une très faible extension.
C'est surtout l'augmentation de la densité de la végétation qui
provoque une évolution plus poussée. L'humus, plus abondant permet alors de
classer le sol dans le sous-groupe humique. Néanmoins, tous les inter
médiaires existent entre les deux sous-groupes, modal et humique, la densité
de la végétation augmentant très progress~vement.
Un faciès particulier a été cartographié au milieu des dunes vives.
Sous l'avancée de celles-ci, le sol peu évolué modal subit un ensablement
progressif. La végétation disparaît peu à peu sous les sables et ne
parvient plus à se maintenir. L'évolution tend alors vers le sol minéral
brut d'apport éolien.
Ce faci2s ensablé est très net à l'est des formations dunaires, là où
les dunes sont 8n mouvement constant (profil NFA 298) •
- 37 -
11.1.3.2. - Humique.
II.1.3.2.1. - Sur sable.
Sommet de colline, pente 2/3 % - Végétation recou
vrant à 60/70 % : ~Y~!E~rY!_Qh2~~!Sê.
Pierrositê 2/3 %, fragments de dune calcaire con
solidée. Pas d'éléments grossiers sur le profil.
Litière continue.
sec - brun foncé - teneur moyenne en matière orga
nique plus ou moins liée à la matière minérale
texture sableuse, à sable grossier - structure
particulaire - très poreux - très friable - racines
fines - chevelu -
transition nette et régulière.
sec - brun - faible teneur en matière organique
texture sableuse - structure particulaire - très
friable - très poreux - racines, fines et moyennes
chevelu - transition distincte et régulière.
sec - brun clair - très peu organique - quelques
taches, 5/10 %, gris foncé, dues à d'anciennes
racines se décomposant - quelques racines, fines
et moyennes - pas de chevelu - le reste semb1ab1p.
à l'horizon précédent -
transition distincte et régulière.
légèrement humide - brun jaunâtre vif - en profon
deur, éléments de dune calcaire consolidée, 5 %
non organique - texture sableuse, légèrement plus
argileuse - structure particulaire - poreux
friable - quelques racines, fines et moyennes, jus
qu'à 120 cm.
- 38 -
PROFIL NFA 274
=========================================================================
Profondeur (cm)
Terre Fine (%)
ArgileLimon finLimon grossierSable finSable grossier
pH eau (l/2,5 )
11atières organiques (%)Carbone Organique (%)
0/10
3~5
2~5
6;04~0
82,0
7~4
2,461~43
25/40
2,51,54,08,0
84,0
7,10
0,290,17
60/90
3,00,5
3~O
94,0
7,35
0,080,05
130/160
3~5
O~5
1,05,090~O
Conductivi té• (mmhos / cm 25°C) • 0~73. 0,33. 0,37 • 0,32 .• 0 0 • 0 •=========================================a===============================
L'évolution est plus poussée que pour le sous-groupe précédent. La
tendance pédogénétique est la brunification, indiquée par un humus
légèrement acide, du type intergrade mu11-moder.
Sous 1 Veffet d'une végétation plus acide (~riS!_~!~Q!~~)' l'humus
s'apparente alors au mader acide, qui va favoriser une tendance podzoli
sante (Profil NFA 267).
Comme pour le soua-groupe précédent, un lessivage, et quelques phénomè
nes d'hydromorphie, peuvent être observés (profil NFA 283).
Toutes ces variations n'ont pas été différenciées.
- 39 -
PROFIL NFA 283
=============================================================,
Profondeur (cm) 10/30 50/70 80/130
Terre Fine (%)
Argile 4,0 7,5 5,0Limon fin 0,5 4,0 4,0Limon grossier 4,0 6,0 4,0Sable fon 5,0 7,0 6,0Sable grossier 86,0 75,0 80,0
pReau (1/2,5) 7,35 7,10 6,05
Calcaire total (%) 0,3 0,3 0,3
Matières Organiques (%) 0,17 0,13Carbone Organique (%): 0,10 0,07
9==========================.=====================-==========.
Avec une végétation dense, l'évolution sera plus prononcée
seront alors des sols brunifiés, à caractère jeune.
II.1.4. - Sols Peu Evo1ués d'apport mixtes alluvial et éolien.
II.1.4.1. - Modal.
II.4.1.1. - Sur sable et alluvions sableuses.
les sols
o à 10 cm
Terrasse - Pente très faible - Pierrosité nulle
Cultures (céréales ) et oliviers - Effervescence
sur le profil (débris de coquilles calcaires)
Pas d'éléments grossiers.
En surface recouvrement très discontinu de sable éolien
d'épaisseur.
: sec - brun foncé - teneur moyenne en matière or-
'ganique, bien liée à1a matière minérale - texture
sableuse, à sable grossier - structure particu1aire
poreux - quelques racines, fines - transition
nette et légèrement ondulée.
20/25 à 40 cm
40 à 70/80 cm
70/80 à 100 cm
100 à 120/130 cm
120/130 à 140 cm
- 40 -
sec - brun jaune très clair - non organique - texture
sableuse, à sable grossier - structure très particu
laire - très poreux - très fragile - quelques racines,
fines.
transition nette et régulière.
légèrement humide - faible teneur en matière organique
semblable à l'horizon l - texture sablo-limoneuse
transition nette et ondulée.
légèrement humide - pas de racines - semblable à
l'horizon 2 - texture sableuse -
transition nette et régulière.
semblable aux horizons 1 et 3 - texture sablo-limoneuse
transition nette et légèrement ondulée.
semblable aux horizons 2 et 4.
.. PROFIL NFA 276
=======================================================================
Profondeur (cm)
Terre Fine (%)
ArgileLimon finLimon grossierSable finSable grossier
pH eau (1/2,5)
Calc~ire total (%)
0/15
6,52,57,09,0
74,0
8,0
2,7
20/40
3,01,52,07,0
86,0
8,35
1,9
50/70
10,53,0
10,019,055,0
8,20
8,3
90/100
4,5o
10,03,0
83,0
8,35
4,3
120/130
10,54,57,0
15,059,0
8,25
8,7
Matières Organiques: 1,06(%) •
Carbone Organique 0,62(%)
0,12
0,07
0,63
0,37
0,22
0,13
0,60
0,35
Conductiviti; 0,76 0,40 0,76 0,42 0,83. (rnmhos/cm 25°C). • . • • .e====================~===e=~=me~=.=.=~==========~===================~
- 41 -
Ce type de sol est constitué d'apports successifs. En période de très
fortes crues, l'oued dépose des alluvions; de texture sableuse à sable
limoneuse, imprégnées de matière organique. Les apports éoliens recouvrent
ensuite les alluvions d'un sable grossier, jaune clair, non organique. Une
nouvelle crue import,ante dépose à nouveau des alluvions brun-foncées, sur les
sables éoliens.
Ces différents apports ont formé un rehaussement ayant la forme d'une
"terrasse", qui domine le niveau actuel de l'oued Ez Zouara de 2 à 3 mètres.
Il est probable que ce n'est qu'avec une très forte crue que le cycle pourra
continuer. La tendance actuelle est à l'apport éolien, plus ou moins décapé
sous l'action des cultures et de l'érosion éolienne.
Les niveaux alluvionnaires, plus riches chimiquement, ont une densité
beaucoup plus forte de racines que les niveaux éoliens.
A mesure que l'on se rapproche des dunes vives, les sables éoliens
sont plus épais (50 à 60 cm), alors que les alluvions restent constants
en épaisseur (profil NFA 279).
II.1.5. - Sols Peu Evolués d'apports mixtes alluvial et colluvial.
II.1.5.1. - Hydromorphe à pseudo-gley.
II;1.5.1.1. Sur alluvions - colluvions.
Cultures - Pierrosité, 5 %, graviers et cailloux de
grès - Non calcaire~
secbrun jaunâtre - très faible teneur en matière orga-
nique, bien liée à la matière minérale - éléments
grossiers, 5 %, graviers et cailloux, peu altérés,
à arêtes émoussées - texture limono-argileuse - struc
ture nette, polyèdrique sub-auguleuse, fine - pas
de racines, peu fragile - peu poreux -
transition distincte et régulière.
..,
à 14C cm
humide - brun - taches, la à 15 %, ocres, peu contras
tées - non organiques -éléments grossiers 8/10 %
texture argilo-limoneuse - structure peu nette,
massive - peu poreux - peu plastique - non collant.
nappe •
- 42 -
Cette unité est située sur les versants à exposition nord-ouest du
littoral, et se développe de part et d'autre des petits oueds saisonniers,
à cours conséquent.
Le matériau est constitué par un mélange de colluvions gréseuses,
résultant de l'érosion, et d'alluvions apportées par les oueds.
Ces apports, plus ou moins continus, empêchent toute évolution poussée.
L'hydromorphie résulte d'une nappe circulante, provenant des nombreuses
sources au pied des barres gréseuses. Localement, les oueds ont façonné de
petites dépressions, où les phénomènes d'hydromorphie sont plus accusés, en
liaison 3vec une stagnation de la nappe. Cette stagnation toutefois est
relative. En effet, la nappe s'évacue vers la mer, perte compensée par les
apports amont.
Ces zones portent des cultures (céréales, tabac) et quelques villages,
dans le Nord essentiellement.
Lorsque le nappe est profonde, les phénomènes d'hydromcrphie sont
inexistants. Le sol s'apparente alors au sous-groupe modal, le matériau étant
toujours constitué d'un mélange d'alluvions à texture moyenne et de collu
vions gréseuses.
11.1.6. - Sols Peu ,-"volués anthropiques.
II.I.G.I. - Modal.
Ces sols résultent des apports successifs, plus ou moins récents, de
matériaux provenant de l'exploitation minière. Cette unité est localisée
autour de la mine de fer de Taméra.
- 43 -
III. - SOLS BRUNIFmS
111.1. - Sols Brunifiés des pays non tropicaux.
II!.l.!. - Sols bruns.
111.1.1.1. - MOdal.
111.1.1.1.1. - Sur colluvions complexes à
dominante gréseuse.
~E~~!!_~~_~~~ Versant - A l'abri d'une ba~e de grès,
pente 5/6 % - Su~raie avec maquis dense,
recouvrement global 80/90 % :
g~~~!_~~!! (bel aspect) ~E!~_!E~~E~
~~!!~_~~~E! ~!!~~!!_!~~~!!~~!
~~~!!~E~Pierrosité 25/30 %, blocs, cailloux et
graviers de grès, peu altérés, émoussés
profil non calcaire.
•-2àOcm
o à 10/20 cm
: litière, continue, de feuilles en voie de
décomposition.
sec - brun foncé - éléments grossiers
2/3 %, gréseux - matière organique assez
mal liée à 1& matière minérale, teneur
cayenne - texture sablo-limoneuse -
structure particulaire - très poreux - très
friable - racines, fines et moyennes
chevelu - activité forte (nombreux tur~
ricules) - transition distincte et légè
rement ondulée.
•
10/20 A 4O/50cm : sec - brun - faible teneur en matière
organique - éléments grossiers B/lO %
texture sQblo-l~oneuse - structure parti
culaire - poreux - friable - nombreuses
racines, fines et moyennes - activité
faible - transition distincte et légère
ment ondulée .
•
•
- 44 -
40/50 à 130 en l~gèrecent hucrl.de - brun clair - très peu à non
organique - éléuents grossiers, 40/50 %, graviers,
cailloux et blocs de grès, altérés - texture
sacleuse - structure pQrticul~ire - poreux
friable - ,uelques racines, fines et moyennes.
PROFIL NFA 229
=====================================================a======~
Profondeur (cm) 0/10 20/40 60/90
Terre Fine (%)Argile 4,0 7,5 4,5Lioon fin 7,0 8,0 7,0LiIaon grossier 8,0 9,0 11,0Sable fin 38,0 39,0 42,0Sable grossier 32,0 36,0 36,0
pH eau Cl/2,5) 6,4 5,85 6,7
Matières organiques 6,40 li3 0,6(%)
Carbone organique(%): 3,71 0,75 0,35
Bases Echangeables
(tl~q. %)Ca 12,9 0,8 0,28Mg 0,6 0,6 0,601< 0,20 0,08 0.08Na 0,30 0,06 0,04
i===~===~============~=~==l~~===:====~~===l_===!~~======~
Mnlgré un œtériau à texture grossière, les caractères
rJOrphologiques indiquant le lessivage sont inexistants. L'absence
de ce processus s'explique d'une part, p&r la relative p&uvreté
en éléments collotdaux, d'autre part, par la forte activité
biologique qui tend à homogénéiser les horizons.
La catière organique est du type intergrade tmll-moder.
Cette unité, d'une très fcible extension, est située sur des
pentes faibles.
- 45 -
111.1.1.1.2 - Sur colluvions complexes d'argile acide et de grès.
•
Profil NFA 84
o à 10 cm
10 à 40 cm
Bas de versant, pente 3/4 %- Pierrosité 30 %, graviers
et cailhux de grès - Cultures (céréales) - Profil
non calcaire.
légèrement humide - brun foncé - teneur moyenne en
matière organique, assez bien liée à la matière minérale
éléments grossiers, 25/30 %, graviers de grès - texture
limono-argileuse - structure peu nette, grumeleuse fine
poreux - friable - racines, fines et moyennes - transi
tion nette et régulière.
légèrement hucide - brun - peu organique - é1&1ents
grossiers, 10/12 % - texture argilo-limoneuse
structure peu nette, polyédrique fine - poreux - peu
friable - quelques racines, fines et moyennes
transition distincte et régulière.
légèret:lent humide - jaun8tre - quelques taches, ocre,
très peu contrastées - non organiques - él&1ents gros-
siers, 2/3 % - texture argilo,,"limoneuse - structure
nette, polyédrique fine et coyenne - peu poreux - peu
friable - très peu de racines - transition distincte
et ondulée.
légèrement humide - brun clair - quelques taches,
ocre-rouille, peu contrastées - non organique - très
riche en élêments grossiers, galets de grès, 60/70 %,
peu altérés - texture argilo-sableuse - terre fine
non structurée, enrobant les galet" - peu poreux
pas de racines.
Très secblable à l'unité précédente, ce type de sol se développe sur
un colluvium à texture plus fine, qui limite le lessivage et provoque
l'apparition d'une très légère hydrOlllOrphie à pseudo-g~ey.
Par érosion, ces sols passent très rapidement aux sols bruns hydrOLJorphes.
- 46 -
Dans le profil ci-dessus, des alluvions apparaissent en profondeur,
correspondant à une ancienne terrasse alluviale, situ6e en bordure de 10
plaine actuelle de Nefza (voir 1ère partie).
111.1.1.1.3. - Sur sable êolien remaniê.
Profil NFA 163
o à 5/10 cm-----------
5/10 à 30 cm------------
30 à 60 cc
60 à 90 cm
90 à 160 co
Zone plane, pente 1 % - Subéraie envahie par maquis,
recouvrement totol : 80/90 %
~~~!~~~_~~~! (déviés, bas) ~~l!!~!~~
~l~~~!_~~~!! ~!!!~~_~!e~!~
Erica arborea Pistacia lentiscus------------- ------------------Non calcaire - Pierrosité nulle - Pas d'éléments grossiers
sur le profil.
sec - noir - teneur lIlOyenne en matière organique, mal
liée à la matière minérale - texture sablo-limoneuse,
à sable grossier - structure particulaire - très poreux
racines, fines surtout - friable - activité faible
transition nette et régulière.
sec - gris jaunâtre clair - très peu organique - texture
sableuse - structure particulaire - poreux - très friable
racines, fines et moyennes - transition distincte et
régulière.
légèreIilent humide - brunâtre rosé - très peu organique
texture sableuse - structure particulaire - poreux
friable - quelques racines, fines et moyennes - transi
tion distincte et régulière.
humide - brun clair - quelques taches, 5 %, jaun8tres,
peu contrastées - texture sablo-limoneuse - structure
peu nette, massive à éclats émoussés - ~oreux - non
plastique - non collant - pas de racines - transition
distincte et régulière.
humide - brun jaunâtre clair - taches, 5/10 % ocres - non
organique - texture argilo-sableuse - structure peu nette,
massive à éclats anguleux - poreux - peu plastique, peu
collant - pas de racines.
•
•
- 47 -
PROFIL NFA 163
==================================================================~===
Profondeur (cm) 0/10 20/30 40/55 70/90: 110/13C>
'leRe-Fine (%)Argile 4,0 3,0 9,5 12,5 31,0Limon fin 9,0 5,5 4,5 4,5 2,5Limon grossier 17 ,0 12,0 8,0 8,0 5,0Sable fin 32,0 21,0 25,0 18,0 12,0Sable grossier 31,0 59,0 53,0 56,0 46,0
pH eau (1/2,5) 6,85 6,25 6,55 6..20: 5,55
Matières organiques 4,20 0,63 0,58(%) ..
carbone organique (%): 2,44 0,37 0,34~======================~======~========-:=====C:=lf=====~=======:;:
Cette unité se développe sur des placages sableux, de quelques mètres
d'épaisseur, qui ont pénétré vers l'intérieur. Fixés, remaniés, ces sables
éoliens portent une abondante végétation. Celle-ci produit un humus du
type moder. La texture est grossière avec cependant un gradient d'argile avec
la profondeur, qui provoque l'apparition de quelques taches d'hydromorphie,
peu contrastées. Ces sols sont situés généralement dans des positions
hautes, sur des pentes faibles .
L'épaisseur du recouvrement éolien diminue à mesure que l'on pénètre
vers l'intérieur. On retrouve alors, à faible profondeur (1 mètre), les
horizons supérieurs d'un sol enterré (profil NFA 206).
PROFIL NFA 206
=======================================================================Profondeur (cm) 0/10 30/50 :60/70 :100/110:130/140:
Terre Fine (%)Argile 3,5 6,0 8,0 2,5 4,5Limon fin 3,5 2,0 2,0 3,5 0Limon grossier 11,0 10,0 9,0 9,0 3,0Sable fin 21,0 23,0 26,0 27,0 8,0Sable grossier 59,0 58,0 55,0 58,0 84,0
pH eau (1/2,5) 5,4 5,0 5,1 5,9 5,6
Matières Organiques 1,22 0,74 0,63 0,18: 0,24(%)
,b- Gœ:boieo=R~gg~~~l.b: Os..!tL: ....0~37: 0:!:19i-~14_:-== ..... == - . = =====- -====== ====
- 48 -
Les variations sont très limitées
- l 'hy<lrouorphie est parfois plus accentuée dans les horizons profonds,
se manifestant par de petites concrétions noires, ferro-manganésifères.
- un lessivage peut @tre ,.....is en évidence; il reste cependant limité,
étant donné la faible teneur en éléments susceptibles de cigrer. (profils
NFA 123 et 140).
- l'hucus formé est parfois du type mader acide; allié h une texture
grossière, il donne alors une tendance podzo1isante au sol.
PROFn. NFA 123========= - ==============--=============-=========================
=======================================--===Profondeur (cm) : 0/10 L.O/30 40/50 60170 120/140 160/1BO:
Terre Fine (%)Argile 7,5 13,0 11,0 18,0 25,0 19,5Limon fin 13,0 11,5 11,0 11,0 10,0 B,5Limon grossier 15,0 15,0 15,0 14,0 19,0 19,0Sable fin 33,0 32,0 32,0 27,0 20,0 26,0Sable grossier 27,0 28,0 31,0 30,0 25,0 27,0
pH eau (1/2,5) 6,5 6,2 6,0 5,9 5,7 5,8
Matières Organi: 3,53 0,90 0,44: 0,44: 0,41ques (%)
.. Carbone Organi-: 2,05 0,57 0,25: 0,25: 0,24que (%)
Bases Echangea-:b1es (céq. %) .. :.Ca 6,HI 1,45 2,20: 1,33: 2,92 1,12Mg 0,60 0,60 0,60: 0,60: 0,60 0,60K 0,14 0,04 0,04: 0,04: 0,10 0,14Na 0,08 0,41 0,16: 0,03: 0,3e 0,14S 7,0 2,5 3,0 : 2,0 : 4,0 2,0
=================-=::t=======: ==-=-=---======================================
- 49 -
Malgré· ces variations que nous n'avons pas distinguées sur 1& caJ:t,~,
~tant donné leur faible extension, les 301s formés SUT. ces sables éoliens
sont nettement brunifiés.
Lorsque la fixation de ces sables est plus récente, tous les inter
médiaires existent entre ce SQu~-groupe et le sol peu évolué d'apport éolien
hUJ:lique. Selon l'intensité de la b't"imification, nous avons classé le sol
dans ce dernier sous-groupe, ou bien dans le sous-groupe codai des sols
bruns, en indiquant le caroctère jeune du sol.
111.1.1.2. - Faiblement lessivé.
IIl.l.l.2.l. - Sur colluvions rJbéfiée~.
!!~!!!_~~_!~ Repla~ d'un versant, pente 2/3 % - subéraie, d'un trè~
bel aspect, recouvrant à 60/70 % ; sous-bois C18i~ à
~~~~~~~_!g~~!!~~, recouvrant à 20 % - Profil
'Jon calcaire.
..
-1 à 0 CD
o à 10 cm
10 à 50 cm
50 à 90 cm
:litière continue, de feuilles en voie de décomposition
frais - 5 YR 2/4 brun rougeâtre noiT - teneur moyenne
en matière organique, très bien liée à la matière
minérale - élécents grossiers, 1/2 % texture li~no
argileuse - structure nette, grumeleuse fine - poreux
très iriable - racines, fines et moyennes - activité
moyenne - transition distincte et régulière.
frais - 2,5 YR 3/6 brun rouge6tre foncé - matière
organique non décel&~le, faible teneur, bien liée
éléments grossiers, 10 %, graviers et cailloux fer
rugineux - texture argilo-limoneuse - structure nette,
pÇ):'~édrique fine - très poreux - friable - racines,
fines et moyennes - ~~_"~"T":::~_ t.:_ ..11. distincte et
régulière.
frais - IOR 3/5 rouge foncé - quelques petites
concr~tions, ferr~-eanBanésifères, noires - trèc :ç·u
orga~que - élécents ferrugineux, 8/10 % texture
argilo-limoneuse à argileuse - structure nette,
polyédrique, fine et moyenne - poreux - friable -
90 à 160 cm
- 50 -
quelques racines, fines et moyennes - transition
nette et légèrement ondulée.
légèrement humide - 10 R 3/6 rouge foncé - non
organique - nombreuses petites ~oncrétions ferro-canga
néElif~r.::·;, noires - éléments grossiers, 20/30 % peu
altérés, constitués de graviers, cailloux et blocs
d'éléments ferrugineux brun-rougeatre et noirfttres
texture orgi1o-1imoneuse - structure nette, polyé
drique fine et moyenne - poreux à très poreux - fria
ble - quelques racines, fines jusqu'à 120 /130 cm.
PROFIL NFA 15
~==================================================================
Profondeur (cm) 0/10 20/40 60/80 100/120
Terre Fine (%)Argile 20,5 39,5 50,5 43,0Limon fin 25,5 21,5 15,5 16,5Limon grossier 19,0 15,0 13,0 16,0Sable fin 18,0 14,0 10,0 13,0Sable grossier 13,0 10,0 8,0 11,0
pH eau (1/2',5) 5,95 5,75 5,85 5,65•
Matières organiques 4,05 1,38 1,19 0,69(%)
Carbone organique(%): 2,34 0,80 0,69 0,40Azote organique (%) 0.10 0,08 0,08 0,06C/N 13,0 10,0 8,6 6,6
Bases Echangeab1es(Lléq. %)Ca 13,12 7,54 9,56 8,62Mg 1,6 3,6 1,6 2,6K 0,96 0,58 0,0 0,45Na 0,32 0,70 0,59 0,33S 16,P 12,5 12,5 12,0
Cf==============~==:;;;;"""""====r===========;t=========::;'=======~==========:;:
Sur les djebels entourant le village de Taméra, des colluvions, rubéfiées
anciennement, prennent une grande extension. L'épaisseur de celles-ci atteint
plusieurs mètres, en particulier sur les sommets. Ces colluvions forment le
matériau originel de sols, pour lesquels, la brunification est l'évolution
pédogénétique actuelle.
Les différents profils observés montrent très peu de variations par :c~:':":>r'..
auû profi1 type ci-dessus. Aussi pouvons-nous d~ger les caractères principaux
..
...
- 51 -
des sols de cette unité, très homogène, ~vec les résultats analytiques de 6
profils: NFA 1, NFA 7, NFA 13, NFA 14, NFA 15, et NFA 16.
La texture, de 1imono-ar8~lQUSe à limona-sableuse en surface, devient
progressivement plus fine avec la profondeur pour être argi10-1imoneuse
à argileuse. Cette texture, assez fine, s'oppose au lessivage. Les
caractères Qorphologiques indiquant celui-ci (présence d'un horizon A 2,
de revêtements) sont inexistants. Cependant, les résultats analytiques
révèlent un "ventre" d'argile plus ou moins accusé, pour la majorité des
sols observés, ce qui explique leur classification.
Le pH est voisin de 6, variant d'une demie unité en plus ou en moins,
sans qu'il soi t possible de mettre en évidence une varia tion ordonnée pour
tous les profils.
La végétation est constituée par une subéraie en très bon état, a,ant
un aspect de futaie. Le sous-bois très clair, est constitué presque exc1u
siv~ent deP_~~_~~_!g~~!!~~.Cette association végétale est caractéris
tique d~ cette unité.
En bordure de celle-ci, an note la présence d'autres espèces, d~e à la
proximité du maquis ou des zones cultivées.
Les racines sont généralement nombreuses, explorant le sol jusqu'à 1,50
mè tre de profondeur.
Cette végétation est génératrice d'une quantité notable de matière orga
nique. Les toux, en surface sont moyens (4 à 5 %) atteignant porfois 8 il. 9 % •
Ceux-ci décroissent très rapidement ensuite, mais la mstière organique pénètre
bien dans les profils : vers 1 mètre de profondeur, on a encore 0,5 % ennron.
L'activité biologique dans ces sols est forte. Elle est indiquée par les
nombreus turricu1es et galeries et aussi, par le rapport C/N. Ce dernier
voisin de 14 en surface, décroi t rapidement avec la profondeur, jusqu'à 7.
Vers 1 mètre, ce rapport remAnte légèrement. Cette forte activité biologique
va limiter aussi le lessivage, les remontées biologiques contribuant en gffet
à homogénéiser les horizons .
Il
..
- 52 -
Ces différents facteurs concourent à la production d'un humus bien évolué
et bien humifié, du type lIl.ull. Ce type d'humus est peu fréquent dans la région.
Le plus souvent, on oDserve un moder, peu acide, se développant sous la
subéraie plus ou moins envahie par le mtlquis.
Cette différence est dlle à la nature des débris végétaux et à un micro
climat plus frais sur les colluvions rubéfiées, créé par le couvert du
chêne-liège. Ce mcro-climat assure une humification plus poussée sous
chêne-liège que sous maquis, ce dernier protégeant mal le sol de la dessi
cation, en période sèche.
Le calciuc (60 11 BD %) et le uagnésiuc 0.0 11 30 %) sont les principales
bases du cocplexe absorbant. Le potassium et le sodium sont en faible
proportion. avec dODinan~e du potasBiuc en surface par rapport au sodium,
et inversion en profondeur.
La socce des bases est faible: 10 à 20 Dé~., sauf en surface oà elle
atteint 30 l'léq., ceci en linieon avec les teneurs plus élevées en matfàre
organique.
Avec des pH peu acides, le toux de saturation doit rester élevé. Pour
des sols secblablcs, P. ROEDERER (1971) et A. LE COQ (1967) indiquent des
rapports 8fT vOl:iaut de 75 à 90 %, et une capacité d '.échange faible : 15 à
25 méq.,G~uf en surface où elle est plus forte (action de la matière
organique). Ceci laisse SUPFoser l'e~sten~e d'argiles à faible capacité
d'écbnnge, ccoce la koolinitc et l'illite.
La couleur daDinante ert rougeâtre. En surface, la matière organique en
~tténue lêgèrecent l'intenoit~ : 5 YR 2/3-4 brun rousefttre noir. Ensuite, la
couleur P.3t le plus scuvnn'j; brnn rougeâtre fonce (2,5 'YR). atteigntlnt parfois
le brun rougeâtre (10 R).
Une variation de cette unité est mise en évidence par la couleur.
Celle-ci est d'un rouge très soutenu : 7,5 R et m&1e 5 R. Analytiquement,
on observe une salure en profondeur (profil NFA 13), la conductivité
atteignant 4 mmbos, et la prépondérance du mag:u~siUIJ sur les autres élément s
du complexe. Il forme 70 % des bases échangeables, alors que le calciUJ:l ne
représente plus que 45 %. Le sodium, bien que peu important en valeur absolue,
est environ 10 foi3 plue abondant que le potassium.
Ce faciès salé a ét~ différencié pour de t-.cès petites surfaces disséminées
dans l'unité type.
•
- 53 -
PROFIL NFA 13
=====--=============================================:=:==================- .===Profondeur (cm) 0/10 15/25 t:.O/60 75/85 100/110
Terre Fine (%)Argile 11,5 34,0 48,0 41,0 36,5Licon fin 16,0 15,0 16,0 23,5 21,0Limon grosaier 17 ,0 13,0 13,0 11,0 14,0Sable fin 22,0 14,0 8,0 8,0 12,0Sable grossier 29,0 20,0 10,0 12,0 12,0
pH eau (1/2,5) 5,95 5,45 5,70 6,50 7,0
Matières organiques 4,69 2,62 0,88 0,82 0,91(%)
C~=~on~ orgnnique . 2,71 1,51 0,51 0,47 0,59.e~)
Azote organique(%) : 0,18 0,11 0,05 0,04 0,038:.. C/N 15,0 13,8 ~·0,2 11,8 13,8
BlIsesychangeables:(céq. %)Cc 12,56 13,49 9,2 8,55Mg 3,6 7,6 26,6 23,6K 0,30 0,37 0,20 0,22Na 0,54 1,04 2,33 2,57S 17 ,0 22,5 38,5 35,0
ponductivité 0,57 0,55 0,88 3,30 4,2(mmhos / cu 25°C)
Sels solubles(mêq. /1)Cl 3,10 3,5 3,9 35,5C03H 1,1 0,70 0,80 1,40Ciâ 2,0 1,5 2,0 4,0Mg 1,0 1,0 2,5 9,5Ua 2,0 2,7 4,9 32,9
~=======~=~==========~==========~===-====~==~====~~========-=~=========~
La structure est toujours nette et bien développée. A tendance grumeleuse
en surface, elle devient rapidecent p':llyédrique fine et moyenne.
Bien aé;.és et perméables, ces sols ne présentent pas de phênomènes
d'hydromorphie. Il faut noter la très grande friabilité des horizons. CQlle-ci
rend ces sols très sensibles à l'érosion.
Ainsi, our les versants qui ont été défrichés et cultivés, une forte
érosion se produit sous forme de rigo1en et ravins. Celle-ci a décapé les
horicons supérieurs ei: la cise en culture a hODogénéisé le profil. Le
lessivage existant a ainsi pratiquecent disparu. Nous avons cartographié les
•
- 55 -..
NFA 1==========================================:;::;;::r;:z=======================-:=a=~======
Profondeur (cm) 0/10 20/30 40/60 80/100 120/130:
Terre Fine (%)Argile 13,j 30,5 43,5 46,0 30,0Limon fin 22,5 20,5 14,5 17,0 19,0LitaOîl gros~ier. 11,0 12,0 10,0 9,0 10,0Sable fin 14,0 10,0 11,0 10,0 13,0Sable grossier 29,0 22,0 18,0 13,0 23,0
pH eau (l/2,5) 5,95 5,46 5,70 6,50 7,0
Matières organiques (%) 5,80 1,46 0,89 0,57 0,41Carbone oraanique (%) 3,35 0,84 0,51 0,33 0,24Azote organique (%) 0,22 0,09 0,06 0,04 0,014:C/N 15,2 9,4 8,6 8,2 16,9
Bases Eclù:mgeab1es(méq. %)Ca 13,23 13,41 5,81 8,46 2,42Mg 3,4 3,4 3,4 6,4 2,4K 1,09 0,88 0,83 0,68 4,75Na 0,28 0,31 0,46 0,46 0,43S 18,0 10,5 10,5 16,0 10,0
• Conductivitê 1,13 0,57 0,41 0,50 0,3(mmhos/cm 25°C)
Sat\s solubles(méq. /1)Cl 3,7 2,1 2,1 2,0 1,6C03H 2,0 1,1 0,9 0,6 0,6Ca 5,0 2,5 2,0 2,0 1,5Mg 4,5 2,5 1,0 1,0 0,5Na 4,0 2,5 1,7 2,3 1,6
=--==========_============--==========================-====m========:;;:::============
•- 56 -
PROFIL NFA 16====:=:-=== ===_==================-_====-=====-==-==============s:=======:
Profon~ur (Ct!) 0/10 15/30 50/70 100/120:
Terre Fine (%)Argile Il,(' 15,0 41,0 36,5Limon fin 30,5 32,0 19,0 16,5L1m.on grossier 13,0 19,0 13,0 16,0S:.:ab1e fin 11,0 13,0 11,0 15,0Sable grossier 11,0 12,0 11,0 14,0
pB eau (1/2,5) 6,07 6,05 6,35 6,15
Matières organiques (%) : 9,72 4,39 0,87 0,62carbone organique (%) 5,61 2,53 0,50 0,36Azote organique (%) 0,41 0,20 .() ,07 0,04C/N 13,7 12,7 7,2 9,0
Boses Echangeab1es(méq. %)Ca 23,74 6,78 8,68 8,76Mg 4,4 4,4 2,4 1,6K 1,88 0,98 0,88 0,60., Na 0,48 0,38 0,54 0,54.S 30,5 12,5 12,5 Il ,5
===;:''=C=======-~=::===============================================C1
•PROFIL NFA 14
==============================c=--=== ============================... Profondeur (cc) 0/12 25/35 60/86 100/130 ..Terre Fine (%)Argile 12,0 32,5 39,0 47,5Limon fin 31,":: 20,5 20,5 13,0Limon grossier 13,0 22,0 20,0 15,0gable fin 14,0 13,0 Il,0 8,0Sable grossier 15,0 13,0 9,0 12,0
pH eQU (1/2,5) 6,8 6,7 6,25 6,20
Matières organiques (%) 8,55 1,81 0,77 0,77Carbone organique (%) 4,94 1,05 0,44 0,44Azote organique (%) 0,37 0, Il 0,05 0,05CIN 13,3 9,5 8,9 8,9
Bases Echangeab1es(méq. %)Co 20,0 12,43 : 8,36 13,71Mg 7,6 3,6 . 3,6 1,6.K 1,59 1,21 : 1,06 0,91Na. 0,76 0,76 : 0,98 0,28S 29,95 18,0 : 14,0 16,5
=======~ ===== ========================--=0=====
•
•- 57 -
Problème de 1& rubéfaction
La couleur rouge (2,5 YR) de ces sols indique une rubéfaction. Sur
l'origine de celle-ci, plusieurs hypothèses ont été formulées.
D'après ARCHAMBAULT (1938), ces formations rubéfiées contiennent des
bancs consolidés et des strates de poudre blanches, que cet auteur assimile
respectivement ~ des cuirasses ferrugineuses et à de la kGolinité. L'origine
de ces matériaux rubéfiés est donc pédogênétique : on aurait eu ferral1iti
sation.
GOTTIS et SAINFIELD (1952) y voient plut6t une origine hydrotherwale. On
aurait un gisement de substitution, lié aux épanchements volcaniques de
dacites.
LE COQ (1967) Il repris cette dernière hypothèse.
A l'aide des observations personnelles et de quelques résultats sur les
argiles d'un profil (NFA 2), on peut essayer d'apporter quelques précisions
sur ces formations rubéfiées.
Le profil NFA 2 est situé à mi-versant, avec une pente de 5/6 %. La
végétation est composée de chane-liège at fougère aigle.
o à 15 cm
15 à 70/80 cm
70/80 à 160 CIil
5 YR 3/4 - brun rouge8tre foncé - matière organique
bien liée à la matière minérale, teneur moyenne
éléments grossiers, S/8 %, graviers et cailloux ferru
gineux - texture limono-argileuse - structure netta,
gruoeleuse fine - poreux - racines - transition distinc
te et régulière.
2,5 YR 3/4 brun rougeStre foncé - peu organique - élé
ments grossiers 10/12 % - texture argilo-limoneuse
structure natte, polyédrique fine - poreux - quelques
racines - transition distincte et légèrement ondulée.
2,5 YR 3,5/4 - brun rouge8tre foncé - non organique
éléments grossiers 2/3 % - nombreuses concrétions
ferro-manganésifères, 1 mm de diamètre - texture
argilo-l~oneuse - structure nette -
..- 58 -
Polyédrique fine et moyenne - poreux - très peu de racines.
=============================================================================r HORIZONS NFA 2-1 NFA 2-2 NFA 2-3t PROFONDEUR (cm) o .... 10 .50-- 70 110-··1-30-r .-r ferre Fine (""
! Argile 21 iO 31 iO 43 i O! Limon Fin 22 iO 21 ~5 20,0! Limon Grossier 20,0 14,0 13,0! Sable fin 12,0 12,0 8,0
Sable grossier 23,0 19,0 Il,0
pH eau O/2 i 5) 5,4 6,2 6,35
Matières organiques 3,91 1,08 0,77
Fer libre (DEB) (%) ! lOiS 10 iO 9,5Fer total (HCI) (%) 1 17 i 5 17 i O 15,5Fer libre / Fer Total (%)1 60,0 58,8 61,9
+============================4================I===========a:n:;;:;::;====+===============!
La fraction argileuse est constituée des minéraux suivants i
classés par ordre d'importance décroissante:
• NFA 2-1
NFA 2-2
NFA 2-3
VERMICULITE
KAOLINITE
ILLITE
HID1ATITE
KAOLINITE
ILLITE
VERHICULITE
HEMATITE
TRACES DE GOETHITE
KAOLINITE
ILLITE
TRACES DE VER.MICULITE
HEMATITE
TRACES DE GOETHITE
- 59 -
On constate, de bas en haut du profil, une augmentation très importante de
la vermiculite. Ce minéral résulte d'une transformation de minéraux argileux
pré-existants, du type chlorites ou micas. Ici, on peut penser que la vermicu
lite provient de la transformation, par dégradation (M[LLOT 1964), de l'illite,
minéral considéré comme hérité et instable.
Cette transformation s'effectue par une hydrolyse ménagée, avec lessivage
des ions interfoliaires K, Mg et Fe. Le processus, qui demande un milieu
hUEdde et bien drainé, ce qui est le cas pour ces sols, serait la tendance
pédogénétique actuelle.
De telles dégradations ont été décrites dans les sols fersiallitiques du
Liban (LAMOUROUX - 1972) : Il les minéraux argileux de type illite se dégr~dent ~n
vermiculite, de la base au sommet des profils sous des précipitations supérieures
à 1000 mm et cela d'autant plus que le milieu est cieux drainé et que le profil
est plus évolué." Au Maroc, RUELLANT (1971) ; indique les m&1es conditions pour
la vermiculitisation, mois avec des précipitations plus faibles, de l'ordre de
600 Ulil.
La kaolinite est constante dans le profil et dominante, sauf en surface. Sur
l'origine de ce minéral, on peut formuler 2 Hypothèses.
Dans toute la région on trouve des matériaux très rubéfiés, autres que ceux
décrits ci-dessus : sols IIrougesli surcontant la dune calcaire consolidée datée
du Tyrrhénien; alluvions anciennes rubéfiées de l'oued Sedjenane ; argile acide
rubéfiée que l'on rencontre en profondeur, dans la majorité des profils de sols
sur le flysch.
Toutes ces rubéfactions sont fossiles (anciennes) et ont nécessité pour se
produire un climat à saisons plus ou moins contrastées, plus chsud et plus humide
que l'actuel.
Avec un tel climat, il est possible que la kaolinite se soit néofo~ée dans
ces cilieux bien drainés. Stable, elle se serait alors maintenue jusqu'à l'époque
actuelle, où elle pourrait @tre considérée co~e héritée d'une pédoginèse
ancienne.
•
- 60 -
Il est aussi possible que la kaolinite soit simplement héritée du matériau
originel.
On peut alors schématiser !ll'histoireil des formations rubéfiées décrites
ci-dessus~ depuis leur origine.
Toutes ces formations, aussi bien sur le périmètre qu'aux alentours, sont liées
aux massifs intrusifs de dacites. Il est donc probable que la mise en place (fin
du tertiaire) de ces dernières et des llfutures" formations rubéfiées soient
contemporaines.
La richesse en fer de celles-ci a permis une rubéfaction plus intense que
celle qui s'est exercée sur des matériaux moins riches en fer de la région. Cette
rubéfaction s'est effectuée sous un climat chaud et humide à saisons contrastées~
qui a pu favoriser la néoformation de kaolinite.
Cette dernière i stable i s'est maintenue jusqu'à l'époque actuelle, moins
chaude et moins humide~ qui voit la formation de la vermiculite, par dégradation
de l'illite, héritée. Ce dernier processus, très net i semble actuel, alors que la
kaolinite est soit héritée, soit de néoformation ancienne.
Il est bien évident que ces hypothèses établies à partir des résultats d'un
seul profil de sol~ demandent à être verifiées. C'est pourquoi, il serait très
intéressant d'étudier les différents matériaux de la région. Cette étude permettrait
d'une part; de verifier si la kaolinite se rp.trouve dans tous les matériaux ou
seulement dans les formations rubéfiées, d'autre parti de voir si l'évolution·
actuelle (formation de vermiculite) est générale dans les nilieux bien drainês~
ou s'il existe une autre évolution.
III.I.I.3. - Appauvri ou Faiblement lessivé obliquement.
111.1.1.3.1. - Sur colluvions complexes d,'argile acide et de grès.
Mi-versant, pente 8/10 % - Pierrosité 2/3 % - Subéraie
envahie par maquis dense~ recouvrement total : 90 %
•
...
Erica arboroo
Viburnw:a tinus
Arbutus unedo-------------~~!~~-~~~!~
~~l!!~E~~
- 61 -
•
•
•
-làOcu
a à 10/15 cm
10/15 à 40 cm
l.~0 à 90/100 CIil
90/100 à 150 cu
Litière de feuilles, continue, en voie de décomposition.
sec - brun gris - teneur moyenne en matière organique, plus
ou moins liée à la matière minérale - éléments grossiers,
5 %, grès - texture équilibrée - structure nette, polyédri
que subanguleuse, fine - poreux - très friable - racines,
fines et moyennes - chevelu - activité moyenne (turrieules)
transition distincte et régulière.
sec - gris clair - faible teneur en motière organique,
éléments grossiers, 30/40 %, grès, graviers et cailloux,
êmoussés, peu altérés - texture équilibrée - structure nette,
polyédrique fine - poreux - friable - quelques racines, fines
essentiellecent - activité faible - transition nette et
régulière .
légèreLlent hUI:lide - brun jaun6tre - Ulches, 5 à la %,
rouge8tras - non organique - él~ents grossiers, 3/5 %, grès
texture argileuse - structure nette, massive à éclats
anguleux - très peu poreux - peu friable - activité nulle
quelques racines, fines - transition distincte et régulière.
légèrement humide - rouge!tre - bariolé de brun jaun8tre
et de trainées grisâtres - éléments grossiers 2/3 %
texture argileuse - structure nette, massive à éclats
anguleux - très peu poreux - pas de racines .
- 62 -
PROFIL NFA 207
===========================================================--===============
PROFONDEUR (crn~ 0/10 15/35 .55/80 100/130
Terre fine (%)
ArgileLiI!lon finLimon grossierSable finSable grosder
pH eau (1/2,5)
Matières organi-!ques (%) !Carbone organi- !que (%) 1
!
17,0 21,5 55,5 62,019,5 17,0 8,5 9,020,0 24,0 19,0 19,017 ~O 15,0 7,0 4,015,0 22,0 5,0 2,0
5,75 5,8 5,25 4,8
6,39 2,12 1,12
3.71 1,23 0,65
•
..
Bases Echangeab1èsi
(méq. %) iCa 13~84 13,17 15,46Mg 2,6 1,6 4,6K 0,48 i 0,17 0,21Na 0,08 1 0 ~ 6 0,73S 1 17,0. 1 15,0 1 21,0 .
==========================================================================
Avec une texture moyenne, les colluvions de surface sont favorables au
lessivage. Celui-ci s'effectue (-îliquement, du fait des pentes moyennes à for-tes .•
Il en résulte un appauvriss,~ent des horizons superficiels. Les éléments fins
étant transportés latéralement hors du profil, celui-ci ne présente pas
dVhorizon d Vaccuou1ation, ce qui différencie ces sols du sous-groupe faiblement
lessivé, pour lequel le lessivage est vertical.
Cette unité occupe les versants à pentes fortes. Lorsque la pente est
moyenne, ces sols présentent souv~nt un faciès hydromorphe, à la limite
inférieure de l'hor~zon appauvri. L'intensité du pseudo-g1ey reste faible et il
disparait partiellement en période sèche. Cette hydromorphie a une or1g1ne
lithologique, du fait d'une limite textura1e brutale, de type planosolique,
entre les matériaux de surface et de profondeur •
..
Profil NFA 99
-làOcm
o à 20 cm
20 à 50 cm
50 à 100 cm
100 à 120 cm.
120 à 140 CLl
- 63 -
Sommet de versant - Pente 6/8 % - Pierrosité, 30 %, grès
Erosion moyenne - Végétation recouvrant à 50 %, maquis
dégradé.
litière discontinue, de feuilles plus ou moins décomposées
: humide - 5 YR 3/3, brun rouge§tre noir - éléments grossiers
20 %, graviers e~ cailloux de grès émoussés - teneur
ooyenne en matière organique, mal liée à la matière
minérale - texture sablo-l~oneuse - structure peu nette,
polyédrique subanguleuse très émoussée, à tendance grume
leuse fine - poreux - non collant, non plastique -
racines, fines et moyennes - transition distincte et
régulière.
humide - 7,5 YR 4/3 - brun - faible teneur en matière
organique - éléments grossiers, 35 %, graviers et cailloux
de grès - quelques taches jaunftres, 5 %, peu contrastées
texture équilibrée - structure peu nette, massive à éclats
anguleux - poreux - quelques racines, fines - plastique,
peu collant - transition distincte et régulière.
: humide - bariolé 10 R 4/8 - orange rouge8tre et 10 YR 5/6
brun jaun'tre - non organique - éléments grossiers, 50 %
avec blocs de grès - texture argilo-limoneuse - structure
peu nette, massive à éclats anguleux - peu poreux - quel
ques racines, fines -très plastique, très collant
transition nette et régulière.
humide - bariolé 7,5 R 4/7 rouge et 7,5 GY 7/1 gris
verdâtre clair (en trainées) - éléments grossiers 1/2 %
texture argileuse - structure peu nette, polyédrique fine
plastique - collant - peu poreux - p~8 de racines
transition nette et régulière.
humide - 10 R 4/4 brun rougeStre gris et 7,5 YR 7/6 brun
orange vif - éléments grossiers 1 % - effervescence
texture argileuse - structure peu nette, polyédrique fine
et moyenne - pas de racines - plastique - peu collant.
..
..- 64 -
PROFIL NFA 99
.===============================================================================
PROFONDEUR (cm) O/](l 30/50 60/85,
100/120i 120/140
Terre fine (%)
ArgileLimon finLimon erossierSah1e finSable frrossier
E1éments grossiers (~)
(plus de 2 rn!l)
oH eau (l/2,5)pH ,[(CL (1/2,5)
6,0 22~5 34~0
8~5 9,5 6,516,0 16,0 14,025,0 18,0 12,039,0 32,0 30,0
21,5 311,0 47,0
5,8 5,2 5,04,9 4,3 4,1
49,012,514,015,08,0
8,5
5,13,95
30,514;516,020,08,0
4,5
..
•
Calcaire total (%) 0 0 0 1 0 9,61
Matières orp,aniques (%) 3,39 1,18 0,81 !Carbone organique (%) 1,96 0,68 0,47 1Azote organique (%) 0,09 0,04 0,04 !
1 C/N . 21,7 . 17,0 . Il,7 1 . .=======================================================================~=======
Ce faciès hydromorphe n'a pas été séparé, en cartographie, du profil type
(~WA 207), étant donné les passages répétés de 1 Qun à l'autre •
Par érosion, cette unité passe aux sols bruns hydromorphes, par remontée
relative de l'hydromorphie. Suivant l'intensité de cette dernière, régie par la
topoo,raphie et l'érosion, tous les intermédiaires existent entre les sols bruns
appauvris et les sols à pseudo-g1ey.
111.1.1.3.2. - Sur colluvions grèseuses.
Une petite unité a été cartogra~hiée au sud-ouest du secteur. Le profil de
sol est semblable au profil 207 ci-dessus. Mais ici, avec de fortes pentes et UL
matériau à texture plus sableuse en surface, une forte érosion se manifeste,
liée à un défrichement intensif. Ce type de sol évolue ainsi vers un sol peu
évolué d'érosion (profil NFA 190) .
..- 65 -
111.1.1.3.3. - Sur colluvions de grès et de dacite.
Semblable à l'unité précédente, on trouve le même type de sol, qui diffère
seulement par la nature du matériau. L'érosion est très forte, provoquant une
évolution vers le sol peu évolué d'érosion. (Profil NFA 191).
111.1.1.4. - A pseudo-gley.
111.1.1.4.1. - Sur colluvions complexes d'argile acide et de grès.
~l!:~~~_~~~!!
Erica arboren
•
•
•
Profil NFA 94
-làOcm
o à 15 cm
15 à 50 cm
50 à 140 cm
Versant, pente 2/3 % - Subéraie envahie par maquis dense,
recouvrement globel 80 %
Arbutus unedo-------------~~!~!_~~~~!:~
Profil non calcaire
litière continue, de feuilles plus ou moins décomposées.
; légèrement humide - brun noir - éléments grossiers 2 %, grès
teneur moyenn@: en Il'IStière organique, assez bien liée à la
IlUltière minérale - texture limoneuse - structure nette,
grumeleuse fine - poreux - riable - nombreuses racines,
fines et moyennes - transition nette et régulière.
humide - brunBtre - taches ocres, 5 à 10 %, peu contrastées
éléments grossiers, 8/10 %, graviers de grès - peu organique
texture l~no-argileuse - structure peu nette, polyédrique
subanguleuse - peu poreux - plastique, peu collant - quelques
racines, fines - transition nette et régulière.
légèrement humide - bariolé rougeStre, jaun!tre et gris!tre
non organique - él~ents grossiers, 5 % - texture argileuse
structur~ peu nette, massive à éclats anguleux - très peu
poreux - peu friable - quelques racines, fines, jusqu'à 1 ID•
..
•
•
- 66 -
L'érosion provoque la d~inution de l'épaisseur des colluvions. La
texture devient plus fine, amenant l'apparition d'une hydromorphie à pseudo
gley, nette. Ces sols sont localisés le plus souvent dans le bas des versants.
Quelques unités peuvent se trouver en position haute. Elles résultent
d'une érosion forte qui a décapé plus ou moins le colluvium de surface. Dans ce
cas, ces sols tendent vers le sol hydromorphe, si le processus se poursuit.
111.1.1.4.2. - Sur alluvions - colluvions.
Le long des oueds, les alluvions donnent naissance à des sols le plus
souvent peu évolués d'apport et hydromorphes à gley ou pseudo-gley. Mais étant
donné leur très faible extension, ils ne sont pas cartographiables au 1/50 000
et nous les avons regroupés avec l'unité ci-dessus, qui les entoure le plus
souvent.
111.1.1.5. - Ver tique .
111.1.1.5.1. - Sur argile calcaire.
Profil NFA 95
-làOcm
o à 5/10 cm-----------
Versant, pente 8/10 % - maquis dense, 80/90 % de
recouv-.cement, Pistacia lentiscus Phyllerea - Pierro
sité, 10 %, graviers et ceilloux de grès.
litière discontinue de feuilles en voie de décomposi
tion.
légèrement humide - 5 YR 2/1 brun noir4tre - teneur
moyenne en matière organique, assez bien liée à la
matière minérale - éléments grossiers, 3/4 %, grès
texture l~no-argileuse - structure peu nette, gru
meleuse fine - poreux - peu friable - nombreuaes
racines, fines et moyennes - chevelu - activité
moyenne Cturricules) - transition distincte et
régulière.
•
- 67 _
humide - 7,5 YR 3/2 brun noir = peu organique - éléments
grossiers 15 %, ~raviers et cailloux de grès, peu altérés,
à arêtes émoussées - texture areileuse - structure peu
nette, polyédrique fine - peu poreux - plastique, collant
racines, fines et moyennes - transition nette et
léBèrement ondulée.
•
50 à 13(\ cm-----""""--=-_.-
humide - 2,5 Y 4/4 brun jaunâtre foncé - quelques taches
jaunâtres, très peu contrastées - éléments grossiers 1 %
très peu organique - effervescence - texture argileuse
structure nette, polyédrique fine et moyenne - peu poreux
plastique, collant - quelques racines fines et moyennes
transition distincte et régulière - quelques faces de
glissement.
humide - 2,5 Y 4,5/5 brun jaunâtre foncé - non organique
éléments grossiers 3/4 %, plaquettes dVargile peu altérées
texture argileuse - effervescence - structure nette, fine
et moyenne - faces de glissement - peu poreux - plastique,
collant - quelques racines, très fines.
PROFIL NFA 95
==========-==============-===================================================':"":PROFONDEUR (cm)
Terre fine onArgileLimon finLmon grossierSable finSable grossier
pH eau (1/2,5)pH KCL N (1/2,5)
Matières organiques (%)Carhone organique (%)Azote organique (%)C/N
0/10
30,514,012,0Il,014,0
10/20 45/65 100/110
43,0 65,0 56,015,5 13,0 18,06,0 9,0 Il,09,0 4,0 5,0
15,0 4,0 5,0
7,2 7 7,555,55 6,95 7,05
7,27 0,99 0,824,20 0,57 0,470,30 0,13 0,12
14,0 4,4 3,9
•
..
!1t!!!-~-:----;--~-:;--n;;;...---i:-----;:-........-~----:::--:---i----::""",,:::---+---=--:=---
•
•
-68 -
Un recouvrement colluvial argilo-gréseux, de 20 cm d'Rpaisseur, subsiste.
Il forme un horizon humifère, donnant un humus de type mulla
Des caractères vertiques, nets, apparaissent à moyenne profondeur, en
liaison avec une texture fine et la présence probable d'argile gon~lante du type
montmorillonite.
Cette unité occupe une très ~aible étendue. Elle ne se trouve en effet que
:~ où la végétation naturelle, à base de lentisque, a subsisté. A la suite du
défrichement, cette dernière disparaît. Les sols brune 7~rti~~c~ ~~ol'!~nt alors
le plus souvent, vers les sols peu évolués d'érosion, à faciès vertique.
111.1.2. - Sols lessivés.
111.1.2.1. - Brun lessivé.
III.l .2.1.1. - Sur colluvions complS:-'2s d'argile acide et de grès •
Haut de versant, pente 1/2 % - Subéraie envahie par
maquis, recou·"-··":ment total 50/60 %
Q~~!~~!_!~2~! (déviés, petits)
~!È~~~!~~~~1~ ~~!~~~~!~_!~~~ch!!
Pierrosité 20/25 %, graviers et cailloux de grès.
Profil non calcaire.
:litière, très discontinue.
..
légèrement hUI le - noir - teneur moyenne en matière
organique, mal liée à la matière minérale (nombreux grain~
sableux délavés) - éléments Brossiers, 15/20 %, graviers
et cailloux de grés, peu altérés, à arêtes émoussées
texture sablo-lbnoneuse - structure particulaire - poreux
friable - quelques racines, fines - chevelu -
transition nette et légèrement ondulée •
•
•
15 à 40 cm
40 à 70/90 cm
70/90 à 150 cm
- 69 -
Ugèrement humide - brun clair - peu organique - éllk.lento
grossiers 25/30 %, essentiellecent graviers de grès
texture sablo-argileuse - structure mal définie (terre
fine collant aux élêments grossiers) - poreux - chevelu
transition nette et régulière.
:légèrement hUlilÏ.de - brun jaun1ltre - très peu organique
élêments grossiers~ 10/15 %, grès, jaun'tres et rouge8
tre - texture l~ono-argileuse - structure pau nette,
polyédrique fine - poreux - friable - quelques racines,
fines - transition distincte et réguli~re
légèrement hUlilÏ.de - brun jaun4tre - non organique
éléments grossiers, 15/20 %. - texture argilo-limoneuse
structure nette, polyédrique fine - peu poreux peu
friable - pas de racines quelques rev@tecents argilo
ferrugineux, brun. très peu nets - transition
distincte et ondulée .
légèr~ent humide - bariolé rouge8tre. jaun8tre et
gris!tre - non organique - éléments grossiers 20/30 %,
surtout blocs de grès - texture argileuse - structure
nette, polyédrique fine et IilOyenne - très peu poreux
peu friable - pas de racines.
•
..
Nous avons cartographié quelques petites surfaces de cette unité. locali
sées sur les hauts de versants et les versants à pente moyenne.
L'intensité des caractères indiquant le lessivage. permet d'expliquer la
classification de ce type de sol, inter~diaire entre le sol brun faiblement
lessivé et le sol lessivé: présence d'un horizon A2. mais faibl~ent caractérisé
et de quelques revêtements argilo-ferrugineux. peu nets. sur les agrégats de
l'horizon B. Le lessivage est l~té par la texture coyenne du matériau .
•
•
•
- 70 -
D'autre part, il est très difficile de nettre en évidence un "ventre99
d'argile, et ceci est général pour tous les sols lessivés reconnus sur le
secteur, nis à part ceux développés sur un oatériau à ~exture grossière.
En effet, le niveau l du cclluvium argilo-gréseux se prête au les
sivage, d'autant oieux que sa texture est plus grossière. On aboutit à
un profil du type AI A2 B2, la base de l'horizon d'accumulation reposant
sur le niveau II du colluvion. Ce dernier, ayant une texture beaucoup plus
argileuse que celle de l'horizon B2, on a alors une augmentation progres
sive de la teneur en argile, de haut en bas du profil, qui ~asque le
"ventre" d'argile de l'horizon B2.
La reconnaissance morphologique des sols lessivés se fait donc à
l'aide des 2 caractères ci-dessus (horizon A2 et revêtements), sauf sur
les l!\B.tériaux à texture grossière où le "ventre" d'argile est net.
111.1.2.2. - Lessivé (modal)
111.1.2.2.1. - Sur grès et colluvions gréseuses •
Mi-versant - pente a/In %- végetation recouvrant à
80/90 % :
~~~~!_!~2~E ~ris~_~~hQ~~~
~hI!!~!~~ ~!!~~sia_!~!!!~~!
Pierrosité 8/10 %, graviers et cailloux de grès,
peu altérés - profil non calcaire.
litière continue de feuilles en voie de décomposition.
légèreoent humide - 7,5 YR 3/3 brun foncé - matière
organique non décelable, teneur moyenne, mal liée
à la matière minérale - élémènts grossiers, ln %,
gréseux - texture linono-sableuse - structure nette,
grumeleuse fine - très poreux - friable - racines.
fines et noyennee - chevelu - transition distincte
et régulière.
•
50 à Bo ca
80 à 150 c~
- 71 -
légèrement humide - 10 YR 3/4 brun foncé - peu
organi~ue - éléments grossiers JS % gréseux
texture limone-sableuse - structure peu nette~ à
tendance particulaire - poreux - friable - racines~
fines et moyennes - chevelu - transition nette
et réBulière.
légèrement humide - 7~5 YR 5/4 brun gris - peu
organique - éléments grossiers 3/5 % - texture sablo
limoneuse - structure nette, particulaire - très poreux
friable - quelques racines, fines - transition
distincte et régulière.
légère~ent humide - 5 YR 6/6 eris orangé à 7,5 YR 6/6
Grun orange vif - taches, 3/5 %, 2,5 YR 5/6 brun
rougeâtre vif, localisées sur les éléMents grossiers
altérés - très peu organique - texture sablo-argileuse
structure ?eu nette, particulaire - poreux - friable
quelques racines, fines et moyennes - transition nette
et régulière.
2,5 YR 5/7 hrun rougeâtre vif et 7,5 YR 6/6 brun orange
vif - non organioue - éléments grossiers ) % - texture
argilo-6a~leuse - structure nette, massive à Gclats
anguleux - poreux - quelques racines, fines - quelques
revêtements, argilo-ferrugineux, brun rougeâtres peu
épais - peu frial-)le - 'transition nette et interronpue.
horizon dValtération des erès~ bariolé ln YR 8/4 orange
jaunâtre clair 2,5 YR 5/8 brun rougeâtre vif - non
orpanique - texture sabla-argileuse - friable - peu
poreux ~quelques anoiennes racines, fines, déviées.
•- 72 -
PROFIL P 9
========================================================================================30/40 ! 50/65
1 123,0 1 8,5!
1 1
PROFONDElJR (cn)
Terre fine (%)ArroileLmon finLim<:.'n grossierSable finSable grossier
Elénents ~rossiers
(plus de 2 mm)
0/10
5,511,026,024,029,0
13,0
15/25
5,011,527,023,032,0
7,58,5
17,036,031,0 1
! 1
18,06,0
13,029,031,C
3,5
60/80 ! 100/120
29,5 17,06,0 5,0
13,0 13,024,0 31,024,0 31,0
1,5
pH eau (1/2,5)pH KCL N (1/2,5)
! !5,45! 5,8 15,0 1 4,9 1
5,54,2
5,13,95
5,053,9
M~tières organiques (~)
Car~one organique (%)Azote organique (%)C/N
Bases(méq.CaMgKNaS
EchAngeables%)
4,412,550,15
17,0
5,880,40,170,056,5
0,460,270,055,3
3,333,40,170,107,0
2,160,40,170,273,0
Avec une texture grossière, les caractères indiquant le lessivage sont très
nets: présence d'un horizon A2 clair, de revêtements argilaux orientés dans
l'horizon d'accumulation et d'un "ventrell d'argile.
La matière organique est du type moder (malgré des C/N très bas, dûs à des
erreurs analytiques). Plus acide, cet hunus provoquera un début de podzolisation
le sol évolue alors vers le sol lessivé faib1~ent podzolique.
Avec le Même matériau et sur des pentes fortes, le lessivage s'effectue
obliquenent. Ce processus est localisé au voisinage des barres de grès. En s'éloignant
celles~ci. le lessivage vertical devient prépondérant, la pente étant beaucoup rncins
f'rononcée.
•
- 71 -
Ces sols sont très sensibles à l'érosion à la suite du défrichement. Ils
évoluent alors vers les sols bruns hydramorphes, par remontée relative de
l'hydroworphie d'origine pétrographique, créée par les argiles sous-jacentes.
111.1.2.3. - Lessivé faiblement podzolique.
111.1.2.3.1. - Sur colluvions gréseuses.
..
•
Profil NFA 119
-2àOcm...----...---
10/15 à 40 cm-------------
4Oà80cm
Haut de versant, pente 2/3 % - Végétation recouvrant à 90 %
g~~!~~!_!~~~! ~!!~~_!!~~!~!
Arbutus unedo Lavandula stoechas
~~E~!_~~~!! !!!~!~_~!!~!!~!!~Profil non calcaire - Pierrosité nulle
litière continue, de feuilles en voie de décomposition.
légèrement humide - brun noir - teneur moyenne en matière
organique, très mol liée à la matière minérale ( nombreux
grains "délavés") - éléments grossiers, 4/5 % - texture
limono-sableuse - structure particulaire - poreux - friable
racines, fines et moyennes - activité faible - transition
nette et régulière.
légèreaent humide - gris clair - éléments grossiers 2/3 %
faible teneur en matière organique - texture limono
sableuse - structure particulaire - très poreux - très
friable - quelques racines, fines et moyennes - transition
distincte et régulière.
légèrement humide - brun clair - très peu organique
élêments grossiers 1/2 % - texture limono-argileuse
structure peu nette, polyédrique fine - poreux - friable
quelques racines, fines et moyennes - transition distincte
et légèrement ondulée .
•
- 74 -
légèrement humide - brunâtre - pas d'éléments Rrossiers
non organi~ue - texture argilo-lLnoneuse - structure peu
nette, polyédrique fine - peu poreux - friable - quelques
revêtements~ argilo-ferrugineux, peu développés - pas
de racines - transition nette et régulière.
horizon semblable au prBcédent, à texture plus grossière
sabla-liMoneuse - pas de revêtements - transition nette
et ondulée.
PROFIL NFA 119
=======~=================-=================================================== ===========
PROFONDEUR (cm) () /1(\!
25/40 !1
60/75! 85/100 120/140 140
Terre fine COt.rc:rile- "
Li~on finLimon grossierSable finSable grossier
p"l-} eau (1/2,5)n~! KCL N
5,013,022 p O26,024,0
1",015,024,023,028,0
!26,0 !21,0 114,0 120,0 114,0 !
!5,3514,15 !
35,514,513 pl')
17,fl15,0
5,053,9
28,56,08,0
27,027,0
5,23,95
7,55,09,0
45,034,0
5,74,75
i!atières or[!:snic:ues (%)Carbone or~anique (%)
•
------------+-----!----!-----f----.....-----!-----,i0,79! O,6a! 0,41 0,41 0,25!0,46! {\35! 0,24 0,24 0,15 1
1 !Rases Echan~eables 1 1(mGc. %) 1 1Ca 20,4 1,7 1 0,7 8,1 3,1 1,1!~r, 0,6 0,6 1 1,6 1,6 0,6 0,6 1K Opl 0,1! 0,1 0,4 0,1 0,1!
. :a 1 2~:~ I~:~ 1 ~:~ 1 l~:; 1 2:~ 1 .~:; .. f=======================================================================a===============
•
•
- 75 -
La matière organique, du type moder acide, sur un matériau à texture
prossière, provoque un début d'évolution podzolique. Le lessivage est net,
avec un horizon A2 très clair et un "ventre" cl' ar~i1e.
Cette unité est d'une faible extension sur le ~érimètre. Le lessiva~e est
le plus souvent plus important que le caractère pOGzolique, ce dernier n'apparais~
sant qu'au niveau du faciès.
~ur les colluvions complexes argilo-gréseuses (profil NFA 76)s on observe
aussi ce même type de sol, dans la mesure où les colluvions ont une texture moyenn
à grossière. Cependant~ la texture plus fine en profondeur donne naissance à une
hydromorphie à pseudo-gley, plus ou moins intense.
Avec un humus à tennance nettement podzo1isante et une hydromorphie peu
importante, cette dernière est notée au niveau du faciès. Au contraire, lorsque 1('
pseudo-gley est suffisamment net, c'est le caractère podzolique qui apparait au
faciès, le sol étant classé au sous-groupe à pseud@-~ley des sols lessivés •
Teus les intermp.diaires existent entre les 2 sous-groupes. Cependant, les
sols lessivés à pseudo=gley à faciès podzolique sont beaucoup plus abondants
nue les sols lessivés faiblement podzoliques à faciès hyrlromorphes.
PROFIL NFA 71j
==============================================================~=========== c=====
PQOFONDEUR (cm) 0/5 5/15 35/50 70/90
T,erre fine (%)Argile 5,0 6,0 26,5 30,5Limon fin 5,0 2,5 4,0 1, ~Limon lSrossier 15,0 14,0 7,'" ! 8,r'Sable fin 22,0 25,0 21,0 ! 20,nSable grossier 43,0 52,0 38,0 !! 38,(!
Elérnents grossiers(plus de 2 mm)
pH eau (1/2,5)pH KCL N
(%) 30,0 8,0 0.5
7"fgti?§res f'lr?:aniques (%) ! 5,79 1,67 1,68 'J s '+8Carhone orp,aninue (%) ! 3,34 0,96 0,97 0,28Azote organique (Z) ! 0,15 0,038 0,038 0,028
. C/N 1 22~3 1 25il~ ! 25,5 . 9,9 !=========__=====================œ====== =_=_========================c=========
•111.1.2.4. - Lessivé hydromorphe à pseudo-f,ley.
111.1.2.4.1. ~ Sur colluvions complexes d'argile acide et de ~rès••
r
•
•
Profil NFA 208
80 à 140 cm"",,"c..>_-=__~_ ......""C'-
Versant~ sous barres de grès - P~nte 5/6 % - Subéraie envar.i'
par maquis dense~ recouvrement total g 8n/90 % g
~E!~~_~r~2!~~ ~I!~~!_~~~~~!!
~rb~~~!_~~~1Q ~hY!!~!~~
g~!~~_h~!~i!2!i~
Pierrosité 2/3 %, de grès - Profil non calcaire.
litière, discontinue.
sec - brun gris - faible teneur en matière organique, plus
ou moins liée à la matière minérale - éléments grossiers
2 %, graviers de grès - texture limono-sableuse
structure peu nette, crumeleuse fine - poreux - très
friable - quelques racines~ fines - chevelu - transition
distincte et régulière.
sec- p,ris clair - auel~ues taches, 1/2 %, jaunâtres, à la
base - peu organiQue - éléments grossiers, 5 % - texture
sabla-limoneuse, à sable grossier - structure particulaire
poreux - friable - quelques racines~ fines - transition
distincte à nette et ré~ulière.
léEèrement humide - brunâtre - taches jaunâtres, peu
contrastées) 2/3 % en surface à 10/12 % en profondeur ~
éléments grossiers, 8 %- non organique - texture argilo
limoneuse - structure peu nette, polyé~rique fine et
moyenne - ?eu poreux - peu friable - quelques racines~ très
fines - quelques revêtements argilo-ferrugineux, peu nets,
transition distincte et régulière.
légèrement humirle - bariolé jaunâtre, rougeâtre et grisâtre .~
éléments grossiers, 1 % - texture très argileuse - structurL
Deu nette, polyé~rique fine et moyenne, à tendance massive
~ éclats an~uleux - très peu poreux - non friable - pas
d~ racines •
•
•
•
- 77 -
PROFIL NFA 208
===============================================================================
(cm) 25/40 60/801
PROFONDF.UR 0/10 100/120,
Terre fine (X)Argile 8,5 Il,0 32,S 60,0LiMon fin 10,5 7,5 6,5 13/;Limon grossier 17,0 21,n 15,0 J') ,0Sable fin 21, () 18,0 14,0 3,0S~ble grossier 36,0 41,f) 28,0 2,O
pH eau 0/2,5) 5,9 6,2 5,25 5,n
Matières organiques (%) 3,39 n,n 0,72 0,68Carbone organqieu (%) 1,97 n,42 0,42 0,39
Bases Echanp.eables(méq. %) ,
!! Ca 8,8 1,35 9,0 13 s 31f M8 0,6 0,6 0,6 6,6! K n,1 0,04 n,12 0,17! Na 0,03 0,01 0,28 G,42! S ! 9,5! 2,O! 10,0 ! 20,5 i===========================================~=============================~====
De 0 à 80 cm, siest développé un profil de 801 lessivé de type AI A2 B2. Il
est très difficile 1e t'lettre en évidence un "ventre" d' .~rgile, car au-delà de
80 cm, on passe au niveau II, argileux, du colluvium argilo-gréseux des djebels,
Ce dernier niveau est à l'origine, à sa partie supérieure, d'une hydromorphie
à pseudo-gley d'origine pétrographique, qui envahit plus ou moins l'horizon
d'accUG lation du sol lessivé. A la suite du colmatage progressif de l'horizon B;~
le. pseuno-gley remonte I per ascencut"l" dans celui-ci. Le sol évolue alors vers le
sol hydromorphe. Ce processus est le signe d'une dégradation de la forêt.
~Ais le plus souvent, la 1égradation est le fait du défrichement qui entraîn~
une érosion forte. Celle-ci provoque alors une remontée relative de l'hydromorphi,~,
qui amène l'évolution vers les sols hy1romorphes.
Les sols d2 cette unit~ ont un humus qui s'apparente le plus souvent au tYr0
interp,rade rnull-moder~ peu acide. Ils sont situés généralement sur les hauts ,~.c
versant, à pentes moyennes~ et portent une végétation abondante, constituée par
:!.8 sub~r2.ie envahie par un maquis dense •
• - 78 -
IV. - SOLS HYDROMORPHES
IV.I. - Sols hydramorphes peu organi~ues.
IV.l.I. - Sols hydromorphes peu organiques à gley.
IV.I.I.I. - A gley profond.
IV. 1.1.1.1. - Sur colluvions complexes d'argile acide et de grès.
Profil NFA 52 Sommet de colline, pente 1/2 % - Pierrositê 25 %
Subéraie très dégradée avec maquis, recouvrement total
40 % ~
•
•
o à 10 c~--------
1(\ à 40 CI!l•__..... aD.."eo::.om>__ coo
Profil non calcaire.
1é~èrement hucide - brun noir - teneur moyenne en
matière organique, assez bien liée à la matièrs
minérale - éléments grossiers, 15/20 %, graviers,
cailloux et blocs de grès, peu altérés, à arêtes
émoussées - texture limoneuse - structure nette,
grumeleuse fine - poreux - racines, fines et
moyennes - transition distincte et régulière •
légèrement humide - brun - taches, 5 à 15 %, ocre
jaune, contrastées - éléments grossiers, 30 % - très
peu organique - texture 1imono-argileuse - structure
peu nette, nassive à éclats anguleux - poreux
friable - que10ues racines~ fines et moyennes
transition nette et légèrement ondulée.
humide - bariolé jaunâtre, ocre jaune et grisâtre
non organique - éléments grossiers, 25 % - texture
argileuse - structure peu nette, massive à éclats
angu1{;.ux - peu poreux =. plastique, collant - pas
de racines - transition distincte et régulière .
•
•
90 A. 140 Cl:'!r.-"'''''--- __ '''''''' ....... U-::Io=o ...-~c::œ~
- 79 -
humide - pris verdâtre très clair - taches ocres~
8/ln %~ très contrastées - le reste semblable à
l'horizon ~réc~1ent.
A l~ suite du défricherncnt~ l'érosion a raboté les horizons supérieurs du
co1luvium. ar~ilo-gréseux~ laissant ap~araître les niveaux argileux.
Ceux-ci donnent naissance à queloues fentes de retrait durant la période
sèche~ où l'eau s'accumule dès les premip.res pluies. Elle s'y Maintient~ étant èonr.:
la très faible perméabilité du matériau, provoquant l'apparition d'un horizon èe
gley.
Ce "type" r!e sol, cartograpr..ié en unité simple, est situé sur les SQTI1!'lets
de collines. Cette position assez inhabituelle pour de tels sols, est dûe à
l'érosion.
Gette unité Montre un autre " tyreP de sol, dont le profil est différent.
Pied d'une barre gréseuse, pente 4/5 % - Pierrosité
8/1 0 % _. !1aquis recouvrant à 60/70 % :
rejets de QueE~~~_~~S~E ~E!~~_~E~2E~~
E!~~~~!~_!~g~!~~~~ ~I!!~!_~2g!E~!!~n!i!
EgY.:!!~E~~
Profil non calcaire.
zo ~ 4n CIl!-..,.-~_....._---
sec - brun p;ris - faible teneur en natière organique,
assez bien liée à la matière minérale - éléments
r,rcssiers, 5 % - texture sableuse - structure parti~
culaire - très poreux - très friable - naTIbreuses
racines. fines et moyennes - transition distincte et
régulière.
légèrement humide = brun clair - très peu organique
~uelques taches~ ocre jaune, 5 %~ peu contrastées
élé!'1ents grossiers 2/3 % - texture sablo-arlSileuse .
- 80 -
structure nette, massive à éclats anguleux - poreux
friable - quelques racines, fines et moyennes - transition
distincte et réguli~re.
40 à 100 cm
100 à 160 cm
humide - bariolé de brun jaun8tre et grisltre, les tratnées
grisatres augmentant avec la profondeur - non organique
éléments grossiers, 15/20 % - texture argilo-sableuse à
argileuse en profondeur - structure nette, massive à éclats
anguleux. - très peu poreux - plastique, peu collant
quelques racines, fines jusqu'à 70 cm - transition distincte
oat réguli~re.
très humide - gris verdBtre très clair - non organique
éléments grossiers, 25 % - texture argileuse - non structuré
très peu poreux - pas de rocines - plastique, collant.
•
•
Dans ce cas, le colluvium de surface a été très peu érodé. Sa texture,
grossi~re en surface , puis moyenne, JOe à la proximité des barres de grès,
favorise la percolation de l'eau. N'étant que très difficileQent évacuée, du
foit de pentes faibles, cette eou vient s'accumuler au contact du niveau
impe~éable, COnstitué par les argiles sous-jacentes. Elle donne naissance à
un horizon de gley, plus ou moins profond selon l'épaisseur du collu~ium
permâabLa~ an surface.
Ce "type" de sol est situé essentiellement sur les djebels argilo-gréseux,
entre las barres de grès. D'une faible extension, mais se répétant fréquemment,
il Q été cartographié en unités complexes, associés à des lithosols et à des
sola peu évolués sur grès.
L' hydroIilOrphie, dans les 2 "typesll ci-dessus a une origine pétrographique,
Les variations sont assez nombreuaes, exclusiveJllent pour le 1er "type" (profil
NFA 52) j leur faible extension ne permet pas de les cartographier :
- Le niveau de gley apparaît quelque fois entre 40 et 80 cm de profondeur,
en liaison avec une texture plus fine et une érosion intense. Ce caractère
classe le sol dans le. sous-groupe" à gley peu profond"
•- 81 -
- L'épaisseur d~s colluvions argilo-gréseuses est parfois très réduit~
20 à 30 ~. Le catériau sur lequel se développe le sol est alors l'argile
acide. (Profil NFA 224).
- Des caractères vertiques, nets, peuvent se développer en profondeur.
Ceux-ci sont liés le plus souvent à la présence d'argile calcaire, et doivent
atre dQs à l'existence d'argile gonflante, du type montmorillonite. (Profils
NFA 30 et 262).
IV. 1.2. - Sols Hydromorphes peu organiques à pseudo-gley.
IV. 1.2.1. - A pseudo-gley de surface.
IV. 1.2.1.1. - Sur colluvions complexes d'argile acide et de grès.
Profil NFA 217
o à 30 cxa
30 à 90 cm
Bas de versant, pente 4/5 % - Maquis recouvrant à 60/70 %
~~!!~~!~_!~~!~!~~~ ~!!~_~!~~!~~ ~~i!!!!!~
~!~E~!_~~~!e~!!~~!! ~!~~!~~_~~~~~
Pierrosité, 8/10 %, grès - Profil non calcaire.
légèr~nt humide - brunatra - taches ocre-jaune, contras
tées, 5 % à 15 % à la base - faible teneur en matière orga
nique, assez bien liée à la matière minérale - éléments
grossiers, 4/5 % - texture argilo-liconeuse - structura peu
nette, polyédrique fine et moyenne - quelques racines, f~s
peu friable - peu poreux - transition distincte et régulière.
légèrement humide - bariolé ocre-jaune (dOQinant) - rouge§
tre et grisBtre en tratnées - non organique - éléments
grossiers, 30/40 %, graviers, cailloux et blocs de grès,
peu altérés, à arates emoussées - texture argilo-limoneuse
structure peu nette, polyédrique fine et moyenne - très peu
poreux - quelques racines, très fines, déviées - peu friable
transition distincte et régulière.
90 à 160 cm
- 82 -
légèrement humide - bariolé jaunitra, rougeatre ~t gris8tre
non organique - éléments grossiers 4/5 % - texture argileuse
structure nette, polyédrique fine et moyenne - peu friable
très peu poreux - pas de racines.
..
•
c'est la partie supérieure du niveau II du colluvi~ argilo-gréseux qui
affleure. Sa texture fine provoque une hydromorphie par engorgement dès la
surface, qui se manifeste sous forme de pseudo-gley. Le processus ne va pas
jusqu'à la formation d'un horizon de glay.
Cette unité est située généralement aux bas des versants, avec des pentes
faibles, et parfois moyennes.
Les variations sont d'une faible extension:
- apparition de caractères vertiques en profondeur : élargissement de 19
structure, qui devient polyédrique moyenne à grossière ; quelques faces de
glissement, peu développées. (Profil NFA 105). Ce faciès ver tique est dG à la
uature des argiles (présence probable d'argile gonflante) et à la position
topographique .
- présence de quelques concrétions noires, ferro-mangonésifères, à moyenne
profondeur (60 à 100 cm). (Profil NFA 309). Ce caractère est rare sur le péri
mètre, l'hydrouorphie, dans la majorité des sols à pseudo-gley, s'expriwont
uniquement par des taches.
Lorsque l'érosion a décapé la partie supérieure du niveau II du colluvium,
le sol, tout en restant du m€me sous-groupe, passe à la fQDille sur argile
acide.
IV.l.2.l.2. - Sur argile acide.
..
Profil NFA 118 Glacis au bas d'une colline, pente 1/2 % - Pierrosité, 2/3 %.
grès - Maquis recouvrant à 60/70 % à
rejets de g~~E~~~_~~~~E ~E~~~!_~~~
Erica arborea Pistacia lentiscus
Profil non calcaire .
•
-làOcc
o à 5 cm--------
5 à. 10/15 C1l1------------
- 83 -
litière, discontinue, de feuilles et brindilles, plus ou
QOins dêcouposêes.
humide - 7.5 ",.'R 2/2 brun noir - forte teneur en matière
organique, mal liée à la matière minérale - êléments
grossiers, 2 %, graviers de grès - texture lLDono-argileuse,
structure peu nette, grumeleuse fine - poreux - peu plas
tique - peu collant - racines. fines et moyennes - chevelu
transition nette et régulière.
humide - 10 -iR 3/4 brun foncê - taches. 10/15 % - }ettRStres
et ocre, contrastées - teneur moyenne en matière organique
êlêments grossiers, 15/20 %, cailloux et graviers de grès
texture limono-argileuse - structure peu nette, massive ù
éclats très émoussês - poreux - r~cines, fines et moyennes
plastique, peu collant - transition nette et légèrement
ondulêe.
•
!QL!~_~_~QL~~_~ humide - 10 'iR 6/8 brun jaunStre vif - avec nombreuses taches
ocres rouille et tratnées gris8tres le long des racines -
non organique - éléments grossiers 1/2 - texture argileuse
structure massive à éclats anguleux - peu poreux - quelques
racines, fine~ - plastique, peu collant - transition
distincte et lêgèrecent ondulêe.
30/35 à 120 cm
120 à 160 cm
:humide - boriolê 2,5 YR 4/5 brun rouge~tre jaunatre et 7,5
GY 7/1 gris verdBtre clair, en traXnêes - non organique
êlêments grossiers 1 % - texture argileuse - structure nette
massive à éclats anguleux - très peu poreux - très plastique,
collant - quelques racines, très fines jusqu'à 70/80 cœ
plaquettes d'argile géologique, dans la moitié inférieure
transition distincte et régulière.
argile gêologique oltêrée, se débitant en plaquettes, 2,5 y
4/2 gris brunGtre jaune, avec taches jaun4tres et grisâtres,
peu développées.
_ 84 _
•
P1l0FIL NFA 118
~==========================================================================
P?OFmmEUR (cm) 1'1/15 25/35 70/95 : 120/140
T~Trf; fine (7)Ar~':ile
Limon finLil!lon gross ierSahle finSa~lle grossier
17,513,516,015 p O22,0
19,51",512»(114,039/'1
55,510,59,08,0
13,0
60,019,512,04,04,0
52,025,010,033,0
A,O
5,34,5
nP eau (t /2,5 )p~T F:CL N 0/2,5)
1 iElénents grossiers (%)(plus de 2 mm) 7,0 22,0 1 5,0 1 5,5 6,5 1
--- ..-7 -i- -:.-1--__1;..------;.----,11 i 1
5,,15, 4,95 i 4,45 4,05 i4,15 1 3,7 i 3,3 3,2!
•
!! !1IH.atiFires organiques (7.) 11,03 3,24 1 1,37 0,91Carbone or~anique (%) 6,37 1~87 i 0,79 0,53Azote orr,anique (%) 0,34 n,III 0,07 0,10
1 C/N 18 J 17 , a , 11, 3 5 , 3'--------------.::------=-----7-----:-.-----:----! iEases Echangeables! 1! (mé>oq. %) 1! Ca 12,14 11,59 1 14,44 1(\,19 12,67! l~? 1 5 , 4 0 , 4 i 8,4 6, 4 6 , 41 K ! 0,53 0,35 i 0,41 2,19 0,29 i! ~Ja ! 0.,43 0~16! 0,75 0,72 0,64 ,
1 s --7-1_18_,5_--.;:__1_2_,5_-i';.-2_4_,_0_7-_19_,5_---;__2_0_,0_1! !! iConductivité! 0 ) ! 0,70 0,83 i 0,26 0,37 1,35 !Crnnbos/cm - 25 C i---------------;...!-----;...----i-!---7-----i----:!i! ,
SGJs soluhles! !(mét1. /1) !CI 1,9 ! 2,9 1,2 2,2 9,5C03 p. 1,6 ! 1,2 0,7 0,4 0,4Ca 2,5 i 3,0 I.n 1,0 1,0
! Mg ! 2,0 ; l,r 1 0,5 ! 0,5 1 1,0 i
! Na i 3,0 ! 4,2 il,6 ! 2.6 ! 11,5 ;T===========================================================================
A la suite dVune forte érosion l'argile acide affleure. Il ne reste plus
~u'un mince recouvrement de colluviurn argilo-gréseux (20 à 30 cm), dans lequel
se dévelo~pe un humus peu évolué, de type moder acide. L'hydromorphie~ d'origine
pétrographiques se manifeste sous forme de nomtreuses taches ocres et de
ruel~ues traînées grisâtres.
•
•
•
•
•
•
•
Cette unité est située vers les bas de versants, et présente les mêmes
variations que la famille précédente
- a~parition d 9un faci€s vertique (profil ~WA 195)
- présence de quelques concrétions noires ferro~nganésifères (profil
NFA 55).
IV.l.2.1.3. - Sur sable éolien remanié.
Le matériau, très sah1eux, provient des dunes voisines. Fixé et remanié,
il s'y manifeste une hydr~orphie à pseudo-gleys sous forme de nombreuses t~ch~s
ocres~ très contrastées. Celle-ci est dûe à l'existence d'une nappe quasi=pe~a
nente (proxünité i 90ued). On n'oèserve pas 19a~parition d 9un horizon de gley
en profondeur.
ne n ~ 15 cm s 19horizon est très noirci par une matière organique assez
abondante. La nappe atteint en période h~ide ce niveau s et ralentit considéra
blement 19évolution ne l'humus~ qui est ainsi très peu humifiée •
Cette unités d'une faible étendues localisée en hordure de l'oued Ez Zouarc
porte une végétation dense à base de laurier rose.
IV.I .2.1.4. - Sur alluvions colluvions cOMplexes.
Le lon~ des oue~s importants, 19 ac tion des nappes donne naissance à des
sols hydrornorphes à pseudo-g1ey, qui se développent sur les alluvions, de
texture moyenne a grossière.
Etant donné la faible largeur de cette unités non représentable en carto
graphie au 1/50 ono, nous l'avons reRroupée avec les unités voisines. Celles-ci scorrespondent aux sols hydromorphes à pseudo-gley, se développant sur les
colluvions comn1exes argilo-gréseuses, tels que ceux décrits ci-dessus •
•
•
- [,6-
UNITES COt.JFLEXES=================
LVéchclle du 1/50 000 ne permet pas toujours de faire apparaître à sa
place chacune des unités simples. Il feut alors regrouper celles-ci dans la
nê~e unité cartographique~ qualifiée de complexe. Nous avons utilisé deux
types 1 vunités cOD~lexes
= Les juxtapositions de sols
- Les sequences de sols.
JUXTAPOSITIONS DE SOLS
Ce sont Vides ensembles de sols dont chacun d'eux ne comporte quVune
petite surface à IVéchelle de la carte et dont la coexistence ne paraît dépendre
d'aucune règle de répartition prévue li• (MAIGNIEN R. - 1969).
Tout en l~itant l'emploi de ces unités, leur utilisation est apparue
nécessaire, dans l~ caa dasnassifs argilo-gréseux, où la succession grès-argiles
est très rapide et où l'érosion est un facteur très actif. Il en résulte les
associations d'unités s~ples suivantes:
a) lithosol sur grès; sol peu évolué d'érosion lithique sur grès
sol hydromorphe peu organique à gley profond sur colluvions complexes argilo
gréseuses.
b) lithosol sur grès ~ sol peu évolué d'~rosion lithique sur grès sol
brun appauvri sur colluvions complexes argilo-gréseuses.
c) lithosol sur grès; sol peu évolué d'érosion lithique sur grès .
sol lessivé à pseudo-gley sur colluvions conplexes ~rgilù~gréseuses ~ sol
- 87 -
hydromorphe peu organique à gley profond sur colluvions complexes argilo-gréseuses,
d) sol peu êvolué d'éro~ion lithique sur grès
sur colluvions complexes argi10-gréseuses.
soi lessivé à pseudo-gley
•
four ces 4 unités, l'importance relative de l'érosion est indiquée par
le ~lus ou moins grand développement que prennent les sols d'érosion: 1ithosol
et sol lithique réunis dans la même unité complexe ou bien sol lithique seul.
L'hydromorphie est un facteur assez constant dans ces unités, résultant de la
remont~e relative des caractères hydromorphes des argiles imperméables sous
jacente~ à la suite de l'érosion des horizons supérieurs.
Dans la zone dunaire~ sur les massifs argilo-gréseux~ c'est l'apport
éoli0n qui domine ; on a la juxtaposition suivante :
e) sol minéral brut d'apport éolien sur sable; sol peu évolué d'érosion
lithique sur grès ; sol hydromorphe peu organique à gley profond sur colluvions
complexes argilo-gréseuses.
SEQUENCES DE SOLS
Ce sont "des ensembles ne sols dont la succession se retrouve constam
ment d~ns un ordre déterminé sans qu'il y ait un lien génétique apparent entre
eux. La raison de leur juxtaposition régulière est l'influence prédominante et
régulièrement répétée d'un de leurs facteurs". (MAIGNIEN R. - 1969).
Les sols composant chaque séquence n'ont pu être cartographiés en unités
simples~ car ils représentent des surfaces trop petites au 1/50 000.
Les séquences reconnues sur le périmètre, sont dûes à la topographie
qui provoque la succession régulière de mêmes sols en fonction de la pente. Nous
avons qualifié ces séquences de toposéquences •
•
•
- 88 -
a)~E2~~g~~~~_!_~~~_9!~~~!_i~!g~_~~l
Sur les pentes fortes, se développent des régoso1s sur marnes. La pente,
très forte, empêche toute évolution pédogénétique. Celle-ci débute, sur les pentes
moyennes~ avec des sols peu évolués d~érosion, régoso1iques p se dave10ppant sur
des marnes et des colluvions marneuses.
Le sol dominant est ce dernier, représenté en teinte de fond. Le sol
dominé, le r6goso1, apparaît dans un triangle avec sa teinte.
Aux deux sols ci-dessus, sVajoute un troisième: le sol peu évolué d'érosic
régoso1ique à faciès vertique, ap~araissant sur des pentes moyennes à faibles et
se développant sur des colluvions marneuses.
Dans ce cas, le sol dominant est le sol régoso1ique, le sol dominé est le
sol régoso1ique vertique. Le régoso1 peu développé n'apparaît pas sur la carte,
il est seulement noté en légende.
c)~~E2~~g~~~s~_!~r_~~s!!~!_if!g~_~_~l
Le dâme du Ragoubet es Sait est formé d'un épanchement de dacite fini
tertiaire. Sur celui-ci. on peut observer la succession de sols suivante
- sur sommet et pentes fortes: sol peu évolué d'érosion, régoso1ique,
sur dacite.
- sur pentes moyennes et faibles sol brunifié, lessivé obliquement, sur
dacite.
- sur pentes faibles, en bas de versant sol brun modal, sur col1uvion~
de dacite •
sol
1111111111
1 l l
1 1 1
1 11
l 1
U Al
F:~:-J A 2 à lessivage oblique':::.~'
TOPOSEQUENCE
sol lessive
obi iquement
SCHEMATIQUE SUR
DACITE
regosolique
sol brun modal
colluvions
~: .,
TOPOSEQUENCES SCHEMATIQUES SUR MARNE
:';
i.,
...
mm CS) d allerat ion
o=:IJ Daclte alteree
k~~~J Colluvions de dacite
_. horizon A
m horizon A a caracteres vertiques
rn marne alteree
Fig. 4.B
2
Fig. 4.A
re9
050
1i/ sol regoGOlique
a facies verlique
Fig.4.C. ,.
•- 89 -
•
..
- Proche du sommet du dôme - Pente 20 % - Erosion
forte - Pierrosité 5 % - Végétation recouvrant à
40 % : maquis dégradé avec quelques ~e~s~~=~~~~r
~Ir!~!-~~~gi~ fi!~~Si~_!gg~!~~~!
Erica arborea
Profil non calcaire.
sec - gris foncé - faible teneur en matière
organique p plus ou moins bien liée à la metière
rnin~ra1e - éléments grossier.s 3/5 %, dacite
altérée, graviers et cailloux - nombreuses pail
lettes de mica noir - texture sablo-1Lnoneuse
structure nette, polyédrique subangu1euse fine
poreux - friable - activité moyenne (turricu1es) -
racines, fines et moyennes - transition nette et
ondulée .
niveau d'altération de la dacite, avec nombreuses
fissures et diac1asses, où s'insinue la terre fi~~
sus-jacente - quelques racines, fines, jusqu'à
Ge cm.
Ce type de sol occupe le sommet du dâme et les hauts de versants à pCDt~s
fortes. Avec la pente et à la suite du défrichement et du surpâturage, l'érosiuL
est très forte, décapant et rajeunissant continuellement l'horizon Al. Très locale
ment, l'horizon C apparaît en surface, formant un 1ithoso1.
•
Profil N'FA 25...",---........_...... """' ....._...- ~fi-versant du dâme - Pente 10 % - Erosion moyenne
Pierrosité 20/25 % - maquis recouvrant à 30 % :
•
Pistacia 1entiscus
~!E~2~~1~!_~!~!2~~!E~!
Profil non calcaire.
Erica arborea____=00__,.,...._ .... ..,._
- 90 -
..
a fi. 20 cm_-....-~ .._---
litière continue, de feuilles en voie de décomposition.
légèrement humide - noir - éléments grossiers, la %, graviers
et cailloux de dacite altérée - teneur moyenne en matière or
ganique, assez bien liée à la matière minérale (quelques
grains quartzeux d€lavés et séparés) - texture 1~ono-sab1euse'
structure peu nette p à tendance grumeleuse fine - poreux
friable - activité moyenne = racines, fines et moyennes
transition distincte et régulière.
humide - 7~5 ~~ 4/2 gris brunâtre - peu organique - éléments
grossiers, 30/40 %, graviers et cailloux de dacite altérée
texture 1~ono-sab1euse - structure peu nette, polyédrique
subangu1euse fine - poreux - peu plastique, collant - quelques
racines, fines - transition nette et irrégulière.
humide - la YR 3/3 brun foncé - non organique - éléments
grossiers 15/20 Ïo, avec nombreuses paillettes de mica noir
quelques taches jaunâtres, très peu contrastées - texture
équilibrée - structure peu nette, massive à éc1acs émoussés
peu poreux - collant, plastique - pas de revêtements argileux
quelques racines, fines - transition nette et ondulée.
dacite altérée, grisâtre, s'effritant à la main, avec nombreus( .:
fissures et diaclaSes - quelques racines, fines jusqu'à
lIa cm.
•
Sous 1 i horizon AI p un horizon appauvri s'individualise. Plus ou moins
mas~ué lorsqu'il est humide, cet horizon est plus net à l'état sec, avec une
couleur gris clair •
•
- 91 -
Le troisième horizon apparaît comme un horizon (R) d'altération des
dacites~ justifié par la présence de très nombreuses paillettes de mica noir
et de nombreux éléments de dacite altérée. Cet horizon provoque un léger
engorgement temporaire~ donnant quelqu3s taches d'hydromorphie à pseudo-glcy. Sa
teneur en argile semble faible~ compte tenu de l'impression "tactile".
L'absence d'horizon B d'accumulation indique un lessivage oblique pour ce
type de sol, situé sur des pentes moyennes. Cette unité domine largement dans
la toposéquence.
La mati~re organique s'apparente au type intergrade mull-moder, avec des
pH peu aci~es.
PROFIL NFA 25
11 ~5
6,613,028~0
36~0
0,560,320~03
10~8
6,0
1,320,770,0515~3
50~O12,0
K! Bases Echangeables !
(11léq. %) !Ca 14~7 3~93
Mg 2.6 6,0~ 0,63 0,35Na 0,63 0~72
vS! 18,5 i Il ,0 ! - i - !~=====================~==+===========================~~=========.============y!
ii ~mtières organiques (%)!i Carbone organique (%) i! Azote organique (%) 1i C/N !
1
! pH eau (1/2,5) !! i
: Eléments grossiers (%) !(plus de 2 mm) !
i 1
7========--=============='============7======="====7============'============,i Profondeur (cm) K 0/10 K 20/45 ! 50/70 1 70/100 1
i J ! 1il! !
i Terre fine (%)! .!
i Argile ~ 2)0 14,0 17~5! Limon fin 14~0 6,0 10,5i Limon grossier f 13,0 15~0 13,0i Sable fin ~ 2B~0 25~0 26,0i Sable grossier 1 29,0 31,0 29~0
! 1
•
•
- 92 -
- Sol brun modal sur colluvions de dacite_~~~_-_~_--------_~~_------------------
Bas de versant, pente
rosit6 6/8 % - Maquis
~~;,~!!!_!~~~;,
Erica arborea___c::._ ..... .."."""..". _
Profil non calcaire.
litière continue.
2/3 % - Erosion faible - Pier
recouvrant à 50 % :
~i!!~ci!_!!g~!!~2!
~!:ic~_!5:22ari!
•
•
•
20 à 60 cm_.c:aor::::>CII"" _
légèrement humide - gris brunâtre foncé - éléments
grossiers, 15/20 %, graviers et cailloux de dacite
altérée, émoussés - teneur moyenne en matière ergani
que, assez bien liée à la matière minérale - texture
limoneuse à équilibrée - structure peu nette, polyédri-'
que subanguleuse - poreux - friable - racines, fines
et moyennes - transition nette et régulière.
légèrement humide - gris brunâtre - éléments grossiers~
35/40 % - peu organique - texture équilibrée - struc
ture peu nette, polyédrique fine - poreux - friable
quelques racines, fines et moyennes - transition
distincte et régulière.
horizon semblable au précédent - apparition de quelques
taches jaunâtres peu contrastees, à la moitié inférieur'
transition nette et régulière.
légèrement humide - bI'\ln foncé - non organique - élémep'_.
grossiers 15/20 % - nombreuses paillettes de mica noir
quelques taches jaunâtres très peu contrastées - textuT.·'
limone-argileuse - structure peu nette, massive à écla~
émoussés - peu poreux - peu friable - pas de racines
transition nette et légèrement ondulée.
dacite altérée grisâtre, fissurée et diaclaOée •
•
•
•
•
- 93 -
De 0 à 120 cm, s'est développé sur les colluvions de dacite~ un sol brun modal.
Au-delà, on retrouve l'horizon (H) d'altération des dacitp~9 avec un léger
pseuGo-gley. Ce type de sol occupe les bas de versants~ avec des pentes faibles.
Les horizons colluvionnés ont dû subir un enrichissement, par l~s apports
latéraux du lessivage oblique~ provenant des sols de l'unité précédente. Dans ce
cas~ on peut parler ~e clat~es de sols. Cependant, ces apports latéraux sont
difficiles à mettre en évidence et à retrouver sur le terrain. Ils sont en effet
plus ou moins évacués vers les zones avals, sous l'action de l'oued Bélif qui
traverse cette zone. C'est pourquoi nous n'avons pas cartographié cette unité en
chaîne de sols •
•
•
•
•
- 95-
La carte factorielle regroupe les différents facteurs définis en
accord avec les forestiers pour le Nord de la Tunisie p zone à aptitude essentiel
lement sylvicole. Ce type èc carte, utilisée antérieurement (LOYER J.Y. &
DELHUMEAU M. (1972-1973»p a été modifiée récemment par LOYER J.Y. (1974). C'est
cette dernière représentation que nous utilisons.
1. - FACTEURS PRINCIPAUX===================
1. 1• _. LE MATERIAU - LA PENTE
Suivant le degré d'évolution des matériaux p c'est soit la nature du
matériau qui intervient: matériaux non évolués p soit la pente: matériaux évolués.
1.1.1•• - Matériaux non évolués
Ce sont les grès p non pénétrables aux racines surfaces structurales
chaos, rocheux, barres p symbolisé en gris p avec une majuscule: G, seui
pour les barres représentées par un double trait gris.
1.1.1.2. - Matériaux tendres---------------~-
- Argile acide =matériau géologique p plus ou moins fragmenté p à débit e~
pla~uettes et pénétrable aux racines - Apparaît en profondeur seuleme!~t.
Symbolisé par la lettre Ap sur fond blanc.
- Sable éolien = constitue des dunes vives p pour lesquelles p le premier
travail est la fixation. Représenté par la majuscule Sp sur fond blanc.
1.1.2. - Matériaux évolués
Ces matériaux, qui sont en majorité dans le périmètrc p ont été définis
par leur texture p et regroupés en classes de pente •
j
- 96 -
1.1.2.1. - Pente
3 classes de pente ont été retenues :
- Pente de 0 à 8/10 % (couleur de base : bleu) pentes faibles (zones b~es~,
plateaux, dépressions), localisées essentiellement au Sud du Secteur,
le 10n~ des principaux oueds et sur certains plateaux de faibles étenduer
Ces zones permettent des travaux culturaux normaux.
- Pente de 8/10 à 20/25 % (couleur de base : vert) pentes moyennes (versan'
occupant environ les 2/3 du pér~ètre. Les travaux culturaux y sont à
prescrire et la mise en valeur de ces zones est surtout sylvo-pastora1e.
- Pente supérieure à 20/25 % (couleur de base: rouge)pentes fortes,
localisées essentiellement le lone du littoral et dans certaines zones
à relief soutenu. Toute intervention est à éviter sur ces versants.
1.1.2.2. - Texture_-.0 ..-
Pour chacune des 3 classes de pente ci-~essus, 3 textures simplifiées
ont été déterminées d'après le diagramme texturaI de la figure 5 :
- Texture fine : très argileux, argileux, argi1o~lünoneux, 1imono-argi1eu
argilo-sab1eux.
- Texture moyenne limoneux, équilibrée, sab10-argi1eux.
- Texture grossière : 1~ono-sab1eux, sab10-limoneux, sableux.
La représentation de ces 3 textures se fait selon l'intensité de la
couleur de base : Couleur de base foncée = texture fine,
1.1.3. - Profondeur
il Il
Il
moyenne
claire
= t~tur~ moyenne
= textura grossière
•
Un cartouche indique le changement ou l'apparition, de un ou de p1usieuI
facteurs, (texture. matériau, calcaire, hydromorphie ••• ) à partir de 60/80 cm
(le profondeur.
Deux tranches de sol sont ainsi caractérisées = de 0 à 60/80 cm et ne
60/80 à 120 cm •
TRIANGLE DES TEXTURES
•
,1
,~,~
1,~
j".
N ,.;:'
0
~T.:
...::
.....•
c.:;
j.).
<
J.'
S /\ n, L P. (> 50 2.000 ~ )
oEB~~
m~xture.....
P:l"OSSlere
..Fig. 5
• ..:... _......"" i'~ • -., .. ,- •• "
- 97 -
II. - FACTErr~s SECOrIDAlRES====================
II.l. - HYDROMORPHIE
3 Niveaux d 9 intensité ont été distingués
II.1.1. - Hydromorphie à intensité forte = horizon de gley~ gris clair ou
verdâtre~ profond le plus souvent, surmonté d 9 un horizon bariolé de
pseudogley. C9ast un facteur très nettement défavorable à 1g enraci
nement (engorgement quasi permanent). Correspond aux sels hydromorph~H
à gley.
Représentation cartographi~ue ~;I~'
II.1.2. - Hydromorphie à intensité moyenne = horizon de pseudogley, carac
térisé par des taches ocre-rouille, des concrétions ferro-manganésifères
et quelques taches de gley. C'est un facteur défavorable, mais qui
peut permettre 19ioplantation d gespèces adaptées à un engorgement
saisonnier. Ce type correspond aux sols où l'hydromorphie est classée
au niveau du sous-groupe ou au n1veau de la classe, selon la profon
deur d'apparition du pseudo-gley. ,,/,','
Reprgsentation cartographique : 1/"':'./
II.1.3. - Hydramorphie à intensité faible = léger pseudcgley sous forme de
taches ocre-rouille, disparaissant plus ou moins en période sèche. Cette
hydramorphie peut être considérée comme favorable, et se développe
le plus souvent à la zone de contact entre deux matériaux de textures
différentes, comme dans les colluvions argilo-gréseuses (niveau l ct II
voir 2ème partie), passant en profondeur à 19hydramorphie à intensitJ
moyenne. Ce type apparaît le plus souvent au niveau du faciès.
Représentation cartographique: " ~~"// ,/
..
- 98 -
II.2. - CARACTERES VERTIQUES
Ils ap~araissent dans des matériaux argileux, où se produisent des
phénomènes d'hydromorphie particuliers: engorgement capillaire dès la surface
en période humides et dessication intense en période sèche. Il en résulte des
faces de glissement lissées et gauchies, une structure large par fragmentaticn~
et des fentes de retrait.
L'enracinement, surtout en profondeurs souffre de ces caractères,
défavorables physiquement.
Un degrés ri'intensité moyenne~ a été distingué pour ces manifestatior's
vertiques g représentées par ~~,
II.3. - TENEUR EN CALCAIRE TOTAL
Les trois classes retenues ici ont été appréciées sur le terrain, par
la seule obeervation du test Hel (au-}).
-non calcaire: sans réaction à l'acide chlorhydrique. Pas de représentation
cartographique (aplat).
-Œe 0 à 20/25 % : léger crépitement à HClgallant jusqu'à une effervescence
moyenne.
représentation cartographique
-de 20/25 % à 50 % : très forte effervescence à HCl
représentation cartographique000000000000
•- 99 -
II1. - FACTEURS llINEURS================
III. L _. SALURE
Ce caractère n'apparaît que très localement dans les sols développés
sur colluvions rubéfiées~ avec une intensité de 3 à 6 mmhos/cm. Pour les
intensités inférieures, la salure n'est pas indiquée, alors que nous n'avons pa'
reconnu de sols où la salure dépasse 6 mmhos/cm.
111.2. - CP~GE EN ELEMENTS GROSSIERS
Celle-ci n'a été notée que lorsque le recouvrement~ en surface et
dans le profil, dépasse 20 %. A partir de cette valeur, on peut considérer
que les éléments grossiers (graviers, cailloux et blocs), sont une gêne pour
les façons culturales ou pour l'enracinement.
111.3. - EROSION
Ce facteur, représenté par 2 signes différents, indique l'état act~~l
de ce processus
l'érosion est déjà à un stade tr~s avancé~ indiquant un
milieu dég-radé.
\\~
III.4. - NAPPE
l'érosion est encore faible, mais par une intervention,
humaine le plus souvent (défrichement, incendie ••• ), le
risque d'érosion est fort.
Sa présence est indiquée
submersion ~ ~
'C:l ~ ainsi que les risques de
•
•
- 100 -
III. 5. - RECOUVRID1ENTS
Ce~~-ci sont peu épais~ jusqu'à 20 à 30 cm~ et leur nature est
précisée
c colluvions argi1o-gréseuses~
e sable éolien.
III. 6. _. HORIZON APPAUVRI
Les horizons supérieurs de certains sols (bruns appanvris)) sont
appauvris par lessivage oblique et moins riches chimiquement •
•- 101 ~
CON C LUS ION
Dans le périmètre Nord de l'U.R.D. Je Nefza, la pédogénèse actuel13,
de type brun, se rapproche beaucoup de celle des pays tempérés.
On aboutit à des sols brunifiés, plus ou moins lessivés, que l'on
peut considérer en équilibre avec le milieu. Ce dernier, par ~uite de l'ection
humaine, subit une dégradation poussée. Celle-ci se traduit par une
disparition progressive de la forêt, provoquant une érosion intense qui
décape les horizons supérieurs des sols. Il en résulte une nouvelle évoluticD
pédcgénétique qui par suite de le remontée relative des phénomènes
d'hydromorphie des argiles sous-jacentes, donne des sols plus ou moins
hydrmnorphes.
Cette action humaine, néfaste, doit être contrôlée et réduite, pour
éviter la totale dégradation du milieu. C'est pourquoi, l'utilisation
essentiellement forestière du secteur, permettra la conservation et la
revalorisation de la région.
•
•
- 102 -
B 1 B LlO G R A PHI E
Aptitudes culturales des sols de la Tunisie en irrigué et en sec - 1972
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AUBERT (G.) - 1965 - Classification des sols. Tableaux des classes~ sous
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Pédologie de lVORSTOM.
Cahiers de Pédologie~ ORSTOM i Paris~ vol. III~ fasc. 3~
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AUBERT (G.) - 1972 - Cours de Pédologie ORSTOM.
BERGER~ LOMBARD - 1946 - Etude géologique de la région de Sedjenane
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Feuille II : Bizerte-Tunis. Feuille III : Tabarka-Souk el Arba - 1967
Notice détaillée, ann. INRAT~ Tunis~ Vol. 40, fasc.l, 340 p.
Cartes et tableaux~ ann. INRAT, Tunis~ vol. 40, fasc. 1.
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Notice explicative~ S.E.F.A.N., Tunis~ 1 vol. 143 p.
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Semaine d'Etude des problèmes méditerranéeas - 13-17 Septembre 1971
Compte rendu des séances.
Bull. des Recherdhes agron. de Gembloux, hors série, ]972,
1 vol., 726 p •
SOLIGNAC - 1927 - Etude géologique de la Tunisie Septentrionale et carte
géologique au 1/200 000 : Tabarka.
PtECES ANNEXEES
1) Corte pédologique ou 1 : 50.000.
2) Carte factorielle au 1 : 50 000,
3) Carte de situation des profils au 1 : 50,000,
c;;1-rcs Slt1PLES
( Classej Sous-classeJ Groupe 1 Sous-groupe, faciès et ramille)
1 - SOLS Ml.NERAUX JlRU TS ----ï~ï-:-s;;ï:S-i1iriê;:aüx Bruts d'origine non climatique -
1.11 - Sols Minéraux Bruts d'érosion 1 J I.111 - Lithosol -
I.1111 - Sur grès sil~ceux dJ 1.1112 - Sur grès siliceux et colluvions de grès siliceux cjJC cjJ
I.12 - Sols l1inéraux Bruts d'apport alluvial 1 A 1 l. 121 - Moda 1 -
1.1211 - Sur alluvions à texture sableuse l.lJ Sols Minéraux Bruts d'apport éoli~n j E L 131 - Modal -
1.1311 - 9ur aable : :: I.lL~ - Sols Minéraux Bruts tl 1 ap(>àtt·ruarin J Î 1. 1411 Sur sable
II - SOLS PEU E'.:OLUES _ ... _ïî~ï-=-s~fS-P~i:i-Ë·Volués dt origine non cl iuia tique
11. Ll - Sols Peu Evolués d '6rosion
1
V
II .12 IA
11,111 - Sols lithiques 11.1111 - Sur grés siliceux Q:i Il.1112 - Sur grès siliceux et colluvions de grès siliceuxc!JCQ:I
11.112 - Sols régosoliques Il. 1121 - Sur marnes rv
11.112 1 - Sols régosoliques à faciès vertique 11.112 1 1 - Sur argile calcaire "/J
Sols Peu Evolués d'apport alluvial -11.121 - :fodal -
1
11.1211 - Sur alluvions à texture sableuse A ol 11.122 - IIydromoX"phe à pseudo-gley -
11.1221 - Sur alluvions à texture sableuse II.1222 - Sur alluvions à texture 111oyenne A' ..
IA 01 IL 12J - .ertique -
Il.13 1 E
11.1231 - Sur alluvions a texture fine A - Sols Peu Evolués d'apport éolien
1 11.131 - Modal -11.lJll - 3ur sable :::
1 E ·· .. ': 1 II.131' - Hodal à faciès' énsablé 11.lJl'l - Sur sable:::
1 E. O 1 Il. 13 2 - Humiqu" -11.1321 - Sur sable :: :
11.14 - Sols Peu Evolués d'apport"mixte : alluvial et éolien -1 A E 1 11. 141 - Modal
Il .15 IAc
11. ll•ll - 5ur sable et alluvions à tezture sableuBe - Sols Peu Evolués d'apport mixte : alluvial et colluvial
1 1I .151 - Modal
IAC ol II.1511 - Sur alluvion~s colluvions AU
J 1. l 52 - Hydromorp he à p seudo-g ley -II.1521 - 5ur alluvions colluvions AC
II.16 - Sols Peu Evolués anthropique 1 -v- J ( ar.·ti vi rP minière)
Ill - SOLS BRUNlfIES ---ÏÎÎ. 1 =-soïa iir;;niflés des payes non tropicaux
111.11 - Sola Bruns -c==i 1 Il . 111 - Hoda 1 -11 L.1111 - Sur colluvions complexes à dominance gréseuse CC cp 111 .. 1112 Sur colluvions complexes à argile acide et de grès CC Ill.1113 Sur aable éolien remanié 111.1114 Sur colluvions rubéfiés CR'·· Ill.1115 Sur dacite J
0 i 11I.111 1 - Hoda l à faciiè s j"une -111.111'1 - Sur sable éolien remanié
0 J 111 .112 - Faiblement lessivé III. ll21 - Sur colluvions rubéfiés CR
OOj llI.112' - Faiblement lessivé à faciès salé 111.112 1 1 - Sur colluvions rubéfiés Cll
0 i rII. 113 - Appauvri ou faiblement lessivé obliquement lil.1131 Sur colluvions complexes d'argile acide et de grès cc; 111.1132 Sur colluvions gréseuses C cp 111.1133 Gur colluvions de grès et de dacite C tj:iJ
O ! III. 111• - A pseudo-gley III.1141 - Sur colluvions complexes d'argile acide <H de grès CC III.1142 - Sur alluvions colluvions complexes A CC
0 1111.115 - Vertique 111.1151 - Sur argile calcaire rµ
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OFFICE DE LA RE~HtRCHE SCIENflFIOUE
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DIVISION DES SOLS
E'IUDE l'l!'DOLCClQUE DE L'U.R.D DE NEFZA
(Partie Nord)
CARTE PEDOLOG!QlfE
Par : J. P. DELHOUME
PEDOLOGUE O.R.S.T.O.M. (1973)
Echelle : 1/50.000
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III.12 - Sols Lessivés -1 0 [
0
0
IIL121 - Brun Lessivé III.1211 - Sur colluvions complexes d'argile acide et de grès cc
111.122 - Lessivé (modal) -111.1221 - Sur grès cp III'. 1222 - Sur colluvions gréseuses C q:i
111.123 - Lessivé faiblement podzolique III. 1231 - Sur colluvions gréseuses C qi Ill.1232 - Sur colluvions complexes d'argile acide et de grès CC
III. 12'• - Lessivé hydromorphe à pseudo-gley III.1241 - Sur colluvions complexes d'argile acide et de grès CC
IV - SOLS HYDROHORPHES -----g;~r=-sëïii-iiy<lriimorphes peu organiques
~'2~~~~g~~~~~
IV. 11 - Sols Hydromorphea peu organi'lues à gley -1--- 1 IV.111 - A gley profond -
IV, 12 -
1 •: 1
lV.1111 - Sur colluvions complexes d'argile acide et de grès CC Sols Hydromorphes peu organiques à pseudo-gley IV.121 - A pseudo-gley de surface -
IV.1211 Sur colluvions complexes d'argile acide et de grès CC IV.1212 Sur argile acide-/-IV.1213 Sur sable éolien remanié IV.121'• Sur colluvions alluvions AC""
lJNl TES COMPLEXES
~ Séquence sur nwrnes rv régosol et sol peu évolués d'érosion régosolique.
régosol, aol peu évolué d'érosion régosolique et sol peu évolué d'érosion à faciès vertique.
L:,, Séquence sur mnrnes ,...,
671 Séquence sur da ci tes J sol peu évolué d'érosion régosolique, sol lessivé obliquement et sol brun modal sur colluvions de dacite cJ
(~ru le sol dominant figure en teinte de fond ; le sol le mieux représenté ensuite est figuré par un triangle de couleur ; les autres termes de la séquence ne sont pas représentl'la sur la carte et 11 'apparaiseent qu'en légende).
JUXTAPOSITIONS
/// ///
c cp
121
Barre de grès (lithosol).
Sol minéral brut d'apport. éolien sur s<1ble ; sol peu évolué d'apport éolien sur aable ; sol lithique sur grès ; sol hydromorphe peu organique à gley profond sur colluvions d'.argile acide et de grès.
Litt10sol sur grès siliceux ; aol lithique sur grès siliceux ; sol lessivé à pseudo-gley sur colluvions complexes d'argile acide et de grès ; sol hydromorphe peu orgarü4ue à gle11 profond sur colluvions complexes d'argile acide et de grès.
Lithosol sur grès siliceux ; sol lithique sur grès siliceux ; sol brun appauvri sur colluvions complexes d'argile acide et de grès.
Lithosol sur grès siliceux ; sol lithique sur grès siliceux l sol hydromorphe peu organique à gley profond sur colluvions complexes d'argile acide et de grès.
Sol lithique sur grès silice;,.x ; sol lessivé à pseudo-g.ley sur colluvions colnplexes d· 1argile acide ~t de grès.
SIGNES COHPLEMEN'J'AIRES
Erosion moyenne
Erosion forte
Recouvrement éolien superficiel
Recouvrement colluvial de grès grossier
~wtériaux riches en fer
Matériau différent apparaissant entre 2 40 et 80 cm de profondeur 3 80 et 120 cm l, pfus de 120 cm.
0 Zou" de cultures
+ Argile acide
l,EGEND/7 "'·----------
I. - FACTEURS PRINCIPAÜX : ----------••-•-•w•--- Matériaux non évolués
Dur
w Grès
/ Barre de Grès
Tendre
~ Argile acide
~ Sable 6olien
- Matériaux évolués
° Classe de pente O à 8/10 %
D Texture fine
[::::=J Texture moyenne
LJ ·rexture grossière
° Classe de pente 8/IG à 20/25 %
LJ Texture Fine
D Texture moyenne
D Texture grossière
° Classe de pente .supérieure à 2012s %
c==:J Texture fine
[::::=J Texture D10yenne
[::::=J Texture grossière
-,Profondeur
Caractère{a) différent{s) apparaiss~nt à partir de 60/80 cm de profondeur.
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ETUDE PEDOLOGIQUE DE L'U.R.D. DE NEFZA
(Partie Nord)
CARTE FACTOIIIELLE Par : J.P. DELHOUME
PEDOLOGUE O.R.S.T.O.M. (1973)
Echelle : I/50.000
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F. 8
II. - FACTEURS SECONDAIRES ------~-------------Hydt-imor:pl..i~ ,
Ill Ill
I i ; I / I
I I I I I /
intensité forte horizon de gley surmonté d'un horizon de peeudolgey
intensité moyenne : pseudogley
intensité faible léger p seudogley
disparaissant en période sèche.
Caractères Vertiques
\\\ Intensité moyenne
Teneur en Calcaire total:
aplat: Non calcaire
:{{f~ 0 à 20/25 ~'.
Il I. - FACTEURS MINEURS ----------------0 Salure (3 à 6 mhos/cm)
• Eléments grossiers en surface et en profondeur
\ Erosion
' ' ', Risquesd'érosion à la suite du défrichement ..
0 Présence de nappe.
Risque de submersion
c Recouvrement colluvial argilo-gréaeux (20/30 cm d'épaiseeur).
e Recouvrement sabl~ux ioli•n ( 2D/00C"1 d 'rtpai6$lt ur)
Zone ferturbée par l'activité minière
1 Horizons de surface appauvris par lessivage oblique
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ETUDE PE JO LOGIQUE DE VU. R. D. DE EF'ZA
(Partie Nord
CARTE JE SrTUA1'lOH DE'S i:'ROFILS
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