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rUNISII.:'\':'/f MIN151ERE DE L'AGRICULTURE OÎrectÎon des Ressources en Eau et en Sol DIVISION DES SOLS OFFICE DE LA RECHERCHE SClENTIFIQUE ET TECHNIOUE D'OUTRE- MER MISSION - TUNISIE ETUDE PEDOLOCIOUE DE LA PARTIE NORD DE L'U. R. O. DE NEFIA Par OElHOUME Jean.Pime. Pédologue - O. R. S. T. O. M. (1973) 1975

Etude pédologique de la partie nord de l'URD de Nefzahorizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/...le cours actuel de 2 à 4 m~tres, qui est visible. Localement, on peut observer

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I.:~PUBl.lQ.!J~ rUNISII.:'\':'/f

MIN151ERE DE L'AGRICULTURE

OÎrectÎon des Ressources en Eau et en Sol

DIVISION DES SOLS

OFFICE DE LA RECHERCHE SClENTIFIQUEET TECHNIOUE D'OUTRE- MER

MISSION - TUNISIE

ETUDE PEDOLOCIOUE DE LA PARTIE NORDDE L'U. R. O. DE NEFIA

Par OElHOUME Jean.Pime. Pédologue - O. R. S. T. O. M. (1973)

1975

E T U D E P EDO LOG l QUE

DE LA

PARTIE NORD DE L 9 URD

DE NEFZA

par

DEL HOU M E Jean-Pierre

Pédologue - ORSTOM

1973

..

SOHMAIRE

===============

INTRODUCTION

1ère Partie - LE MILIEU NATUREL

l - Géologie

II - Les différentes unités géomorpho10giques

III - Climatologie

IV - Végétation

V - Hydrographie

VI - Récapitulation

2ème Partie - FACTEURS DE LA PEDOGENESE

l - Rôle du climat

II - Les roches-mères et leurs relations avec les

sols

III - Rôle de la Végétation

IV - Facteurs "régressifs" de l'évolution

pédogénétique

V - Conclusion

3ème Partie - LES DIFFERENTS SOLS

l - Unités simples

II - Unités complexes

4ème Partie - CARTE FACTORIELLE

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

p. 3

p. 5

p. 9

p. 12

p. 12 ter

p. 13

p. 14

p. 15

p. 19

p. 20

p. 22

p. 25

p. 86

p. 94

..

,.u N T R 0 DUC T ION

Cette étude pédologique. objet du stage de 2ème année d'élève

pédologu.e 0.R.6.T.0.M•• prolonge vers l'ou••t les travaux de le COCQ

(1967) et DELHUMEAU - LOYER (1973) concernent la cartographie du domaine

forestier dUDOri de la. Tunisie. dans le cadre de la Convention O.R.S.T.O.M­

Tunisie.

Le périmètre. cartographié au 1/50.000°. d'une superficie de

15.000 hectares. a été prospecté à l'aide de 360 fos~eg pedologiques et

de nombreuses observations. après examen des photos e~~riennes au 1/25. OCOo

(mission Tunisie - IV-1963 et X-1963).

Le fond topographique utilisé est celui des feuilles au 1/50.000°

Nefza et Cap-Négro.

Les échantillons d'une cinquantaine de profils ont été analysés

dans les Labora.toires de la Division des Sols de Tunisie (granulomE:itrie.

pH. calcaire. matière organique. complexe. sels solubles). Quelques échan­

tillons ont été d'autre pert déterminés au Laboratoire de Bondy (argiles •

formes amorphes).

Des sorties sur le terrain ont été effectuées avec MM. AUBERT -

ROEDERER - DELHUMEAU et LOYER.

,."

4 1 J r 40 N

1

Cap SerraI

PERIMETRE

1

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•Sedjenane

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~TUNISIE1,,1,,,,

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ETUDIE

DUFig 1 -- SITUATION

1 1 200000

Cap Negro

r)

41 Y 20

41 qr,

••

..

1~re PAR T l E

LE MILIEU NATUREL

- 2 -

..

3

Loca.lisée au nord. nord-ouest de la Tunisie, la zone prospectée

occupe le nord de l'Unité Régionale de Développement de Nef'za (fig.').

Elle est limitée

- au sud, par les 0ue4s Ez-Zouara, El Ma.dène et El-Glia.

- à l'o1"i~st et nord-est, par la limite de l'U.R.D. de Sedjenane.

- au nord-ouest, par la mer.

l - GEOLOGIE.

A) STRUCTURE GENERALE (fig. 2)

L'histoire terrestre du secteur commence vers la fin de l'Oligo­

cène et le début du Miocène. A cette époque, il se produit une émersion

générale de la région, qui s' &ccompagne de mouvements otlogéniques impor­

tants. Ceux-ci donnent une fJtructure plissée très complexe, avec nappes

de charriage et plis couchés orient&:J vers le sud-cal:'.. Les couches pendent

vers le nord-oucst, de 45° en moyenne, l'axe général de la formation ayant

une direction nord-est - sud-ouest. La fin des mouvements tectoniques est

accompagnée jusqu 1 au Pliocène, de manifestations volcaniques. Elles ont

donne, sur le secteur, un pointement de dacite (Ragoubet Es-Seid).

Mis à part quelques retouches de rivage au quaternaire, le milieu

actuel, dans ses grandes lignes, date donc du Pliocène.

B) STRATIGRAPHIE.

Les niveaux géologiques les plus anciens observés sur le secteur

sont dates de l'Eocène moyen. Ce sont des marnes, gris foncé, :finement

stratifiées, contenant de 25 à 40 %de calcaire. Très peu salées (leur

conductivité ne dépasse pa.s 1 mmhos/cm), elles sont traversées par de min­

ces :filonnets de calcite. Dans les horizons d'altération, ces marnes libé­

rent du :fer. qui apparaît sous :forme d'une pellicule jaunâtre et par:fois,

en taches noires ou brunes, associé à du manganèse. D'après BERGER et

LOMBARD (1946) elles coptiennent "dans leur masse des boules de dolomie

brun jaune clair nées dans la masse ou provenant de bancs étirés".

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o aCltede fer• Minerai

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~ GreS de Kroumirie

Argile et gres medJaniensu..:L="-,:..J

} Flysch

I-liLj Eocene moyen (marnes)

f::::.o.1 Eocène inférieur _ Seconda ire

FiS.2· COUPES GEOLOGIQUES SC HEMAT IQUES

DU PERIMETRE

d /0 près la ca rte géolo g ique 1/200 000 de Tabarka

Solignac - 1927

'---------------------------------- --------------

4

Ce puissant complexe marneux, de. plus de 500 m. de puissance,

passe sans discontinuit~ à l'Oligocène.

Celui-ci est constit'l.''3 par le flysch "Numidien" ~ compos~ d'al­

ternances d'argiles et de bancs de grès. La puissance de cette formation

a ~t~ estim~e à 3 000 m. en Kroumirie (GLACON C. - ROUVIER B. 1967). D'a­

près ces auteurs, l'âge du "Numidien" irait de l'Oligocène moyen au Mio­

cène in~rieur.

Les grès, exclusivement siliceux, ont une structure moyenne le

plus souvent; n~amnoins, on trouve fréquaetJ.unt des grès grossiers, de type

poudinguiforme avec "drag~es" de quartz. Sur le secteur, les structures

fines (quartzites) sont très rares. Par d~sagr~gation, les grès donnent

des blocs et cailloux. Peu alt~rables, ils ne foment pratiquement pas d'a­

rène du type de celle provenant des granites.

Les argiles, acides, sont finement lit~es et très peu sal~es (con­

ductivi.t~ in~rieure à 1 mmhos/cm).

Les grès, et surtout les argiles, ont souvent une coloration rou­

geâtre, t~moin d 'une rub~faction dont l'origine est probablement à ratta­

cher à une ~dogénèse ancienne de type m~diterran~en.

Du fait de la complexit~ de la structure g~ologique, 1 'irr~gula­

rit~ semble la règle dans l'alt·;:rnance grès-ergiles. Les bancs de grès sont

g~n~ralement peu épais (quelques mètl'es) par rapport aux bancs argileux

(quelques dizaines de mètres). Toutefois, en allant vers le nord··olest, on

constate que les grès deviennent progressivement plus abondants par rapport

aux argiles. n en résulte une zone à relief soutenu (400 m. d'altitude en

moyenne) fomant le long du littoral, une gigantesque "barre" de 1 à 2 kms

de largeur, orient~e nord-est - lnd-ouest. Fll.!'allèlement, les grès ~ossiers

à "dr~es" de quartz deviennent aussi plus fr~quents.

Les argiles calcaires, dites de transition, sont de poSition stra­

tigraphique mal d~f'inie. Contenant 10 %de calcaire en moyenne, de couleur

brun jaune olive, ~llesdcvienncntprogressiveI'lent plus rares en allant vers

le nord-ouest.

,.

..5

n semblerait que ces argiles calcaires soient un faciès particu­

lier du flysch. On les trouve en effet très fr~quemment, intercal€es entre

les barres gréseuses et les argiles de celui-ci.

Avec la formation ci~essus s'achève la s~dimentationmarine, une

~ersion g~n~ra.le se produi sant à la fin de l'Oligocène d~but du Miocène.

~s fonnations post~rieures seront des formations continentales, résultant

du d~antèlement et de l'~rosion des pr~cédentes. Elles constituent une cou­

verture plio-quaternaire bien d~velop~e, form~e par un collurionnement con­

tinu des ma.t~riaux argilo-gr~seux.

Des formations rubéfi~es, argilo-limoneuses, d'une certaine exten­

sion dans le Bud-est du secteur, sont exploit~es actuellement pour leur fer.

Certains (ARCHAMBAULT - 1938) leur attribuent une origine hydrothermale,

li~e aux épanchements volcaniques de dacites. D'autres (GOTTIS - SAINFIELD

1952), penchent pour une origine pédog~nétique. En examinant les sols for­

m~s sur ces matériaux, nous ~tudierons ces deux hypothèses.

Le quaternaire marin est repr~sent~ par des dunes, essentiellement

actuelles et mobiles. On retrouve, sous forme de lambeaux épars au milieu

des dunes r~centes, une dune ancienne, très ~rod~e, très calcaire, datée du

Tyrrh~nien.

II - LES DIFFERENTES UNITES G~f)MORPHOLOGlQUES (fig.3)

Les mat~riaux cÎl-dessus offrent une r~sistance plus ou moins gran­

de à l'~rosion. Ainsi, les marnes, coeur des anticlinaux, ont été particu­

lièrement attaquées, alors que les argiles et surtout les grès ont beaucoup

mieux r~6ist~ • n en r~sulte une inversion gén~rale du relief, donnant

un paysage qui s'apparente au style jurassien.

On aboutit ainsi è. une morpholop;ie plus ou moins accident~e, les

djebels, argilo-gr~seux, dominant les d~pressions, essentiellement marneuses.

Les oueds ont façonné le plus souvent une ou deux terrasses allu­

viales, localisées essentiellement vers leur zone aval. Le long du littoral,

1/200000

50-200m

400-500 m

200 - 400 ln•B······.•......... ..... .

r:--:l~

Ô

LE RELIEF

1/200000

LES UNITES GEOMORPHOLOGIQUES

Fig. 3

~~~ Formations dunaires

It:';;j Terrasses alluviales

.' fr/ /', e!~ ~• Depressions (marnes) Î 1"11I

Lé. ~ tjI'" ....:~..I~--t--;Ill: t'I

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•6

des plages et des dunes se sont développées, lorsque les djebels sont de

faible altitude et ne plongent pas dans la mer avec de fortes pentes.

1) Les djebels.

D'altitude absolue relativement faible (300 ~ 400 m. en moyenne),

leur forme est li€e ~ l'alternance grès-e.rgiles du flysch. Lors­

que les couches argileuses sont plus épaisses que les ~ès, ces .

dernier s forment une barre nettement en relief ("Kef"). L'espace

entre deux barres, occup€ par les argiles, prend une forme c-:>ocave

dont le fond est souvent occu!*- -par des petits oueds saisonniers.

On obtient ainsi une succession de vallons dominés par des barres

gréseuses. Ce cas est fréquent vers le sud-est et l'est du péri­

m~tre.

En allant vers le nord-ouest, les barres de grès deviennent de

plus en plus rapprochées au détriment des argiles. n en résulte

des formes plus régulières, les bancs gréseux étant peu en relief

par rapport aux arp;iles, du fait de leur fréquence. Le long du

littoral, les reliefs deviennent nettement plus accusés, formés

par une succession rep€t€e d'argiles et de grès. ns constituent

un v€ritable massif, formant une barre de 1 ou 2 km. de largeur

imr une quinza~ne de km de longueur.

A partir du Pliocène, ces formations argilo-gréseuses ont donné

une couverture colluviale continue, qui constitue la roche-cère

pédologique la plus fréquemment observée sur le périmètre.

2) Les dépressions.

Elles sont essentiellement constituées par le~, marnes qui affleu­

rent dans le bas des versants, avec des formes légèrement conve--!

xes. Ces dépressions, non fermées, sont parcourues par un résea.u

plus ou moins dense d'oueds saisonniers qui creusent des ravins

de plusieurs mètres de profondeur.

- .,

Localisees surtout vers le sud-ouest du périm~tre, ces affleure­

ments ont donné naissance à un co11uvium épais, charge en surface

d'élément s greseux .

Au sud, les marnes font transition entre les djebels et la grande

plaine alluviale de Nefza.

3) Les terrasses.

Le. plupart des oue~s du secteur ont façonné une serie de terrasses

alluviales qui montrent un enfoncement progressif du réseau hydro~

graphique, dû à un abaissement du niveau de base marin ou à une

reprise d'érosion d'origine climatique.

Le plus souvent, c'est une terrasse relativement recente, dominant

le cours actuel de 2 à 4 m~tres, qui est visible.

Localement, on peut observer une terrasse plus ancienne, comme

dans la plaine de Nefza. Une fos se (profil NFA 84) montre de 0

à 100 cm., des colluvions argilo-gréseuses, oi) s'est développe un

sol brun. A partir de 1 m~tre, apparaissent des alluvioZl8 consti­

tuées par de nombreux galets ~éseux cimentés par une gangue sa­

bleuse avec des traces d'hydramorphie (taches et concrétions).

Les altitudes respectives permettent d'estimer ft 10-12 m. la cote

de cette terrasse par rapport au niveau actuel. D'autres profils

du même type, situés plus ft l'est, montrent aussi ce niveau ancien

qui disparaît soit par erosion, soit par recouvrement de collu­

vions plus récentes.

Les zones habitées et les cultures sont presque exclusivement im­

plantées dans ces deux derni~res unites naturelles.

4) Les formations ~ôti~res.

Elles sont situees dans le sud-ouest du secteur. Ailleurs, les

reliefs accusés ont empêché leur formation.

..

8

Si l'on excepte une plage actuelle d'origine marine, ces forma­

tions ont une origine €olienne et constituent des dunes. La majo­

rit€ de ces dernières sont actuelles et mobiles. Avançant en

direction de l'est - sud-est sous l!action des vents dominants,

elles provoquent localement l'ensablement de surfaces recouver­

tes d'une vég€tation relativement dense.

Leur front reste cependant constant, car il est r€gulièrement

d€blayé par les Oueds Ez-Zouara et Ez-Sifane. D'autre part, près

du confluent de ces deux oueds, un €tranglement, creus€ par l'Oued

Ez-Zouara au milieu des djebels gr€seux, forme obstacle à l'avan­

c€e des dunes vers le sud-est.

Au sud du p€rimètre, dans la r€gion d' Ouchtata, les dunes, n' €­

tant pas stopp€es par des reliefs €lev€s, prennent une plus gran­

de extension et p€nètrent davantage vers l'int€rieur.

Des fragments €pars, très €rod€s, de dunes ant€rieures, apparais­

sent à la faveur du d€blaiem.ent des formations actuelles. Ceux-ci

s'apparentent à la "dune 1" d€crite par LE cacQ (1 967). Un seul

t&noiIl en place, situ€ à l'embouchure de l'Oued Ez-Zouara, sub­

siste sur le p€rfmètre.

n se pr€sente sous forme d'une falaise de 4 à 5 mètres de hau­

teur sur une dizaine de mètres de longueur. Pr€sentant une stra­

tification entrecrois€e très nette, cette ancienne dune est très

consolid€e et riche en calcaire (plus de 70 %), provenant des

"nombreux d€bris de coquilles associ€s aux grains de sables sili­

ceux".

Des formations semblables ont ét€ d€crites, surmontant une plage

ancienne consolid€e (Cap ffianc). Cette dernière, d'après A. JAU­

ZEIN (1967), correspondrait à la plage à Strombes, situ€e à la

côte 6 - 8 m., et qui définirait la transgression dat€e du Tyrrhé­

nien 2 ou 3 en Tunisie. Ainsi la "dune 1" serait n€e lors d'une

r€gression post€rieure à ce niveau 6 - 8 m. Ayant l'aspect d'une

..

9

petite falaise en bordure de mer, on peut supposer que c'est une nouvelle

transgre ssion, post-tyrrhénienne, qui l'a façonnée.

Cette dune calcaire consolid6e a servi de roche mère pour la for­

mation des "sols rouges" de type méditerran6en, que l'on trouve au Cap-Blanc,

au Cap Serrat et vers Sidi ~cbrig. Au n::>rd d'Ouchtata, ces sols rouges se

presentent sous forme de buttes t6moins, Parsem6es de très nombreux 6clats

de silex gris-noir (Ibèro-Maurusien).

Sur le périmètre, nous n'avons pas retrouw ces "sols rouges".

s'ils ont exist6, l'6rosion a dû les d6caper ou bien, ils sont unnoyês sous

d'6paisses couches sableuses.

Essentiellement actuelles, les formations côtières rencontr6es ne

permettent pas d' 6tudier la chronologie du quaternaire, même r6cent.

III - CLIMATOLOGIE.

Les donn6es climatiques sont inexistantes pour la zone prospect6e,

par manque de stations météorologiques. A partir des stations voisines 1 on

peut néanmoins dégager quelques résultats d'ensemble •

1) R6gime pluvial :

La pluviométrie moyenne annuelle sur le périmètre se situe entre

800 et 1.000 mm. 1 passant à 1.000 - 1.200 mm. sur les reliefs cô­

tiers (gradient altitudinal).

La r6partition saisonnière est la suivante

Automne (S.O.N.) = 200 à 300 mm.

Hiver (D.J.F.) = 400 à 500 mm.

Printemps (M.A.M)= 160 à 200 mm.

Eté (J.J.A.) = 20 à 60 mm.

Mais ces moyennes sont sujettes à de fortes fluctuations 1 comme en

t&1oignent les résultats de 2 ann6es extrêmes, pour la région:

..

..

..

10

ann~e 1931 = 1.200 à 1.500 mm, selon l'altitude

et ann~e 1947 = 600 à 800 mm.

Ces dif~rences s'expliquent par les pluies torrentielles (pluies

ayant donn~ plus de 30 mm. en 24 heures), qui correspondent aux orages,

variables d'une ann~e à l'autre. Ils repr~sentent 20 à 30 %de la pluviom~­

trie annuelle.

On peut donc sch~matiser le r~gime pluvial pour le p~rimètre :

- pluies hivernales largement dominantes; pluies d'automne et

de printemps plus faibles et assez irr~gulières; pluies d'~­

t~ très faibles.

r~partition bimodale des pluies: on a un fond de "petites

pluies", plus ou moins stable, dans le temps, constituant

environ les trois-quart de la pluviom~trie moyenne annuelle,

auquel s'ajoute de façon irr~gulière, les orages, automnaux

surtout. Ces derniers sont donc à l'origine des variations

interannuelles et ont une grande importance vis-à-vis du mi­

lieu.

pluie concentr~e en 70 jours en moyenne par an (Sedjenane),

chiffre qui augmente en allant vers le nord-ouest et peut

être estim~ à plus de 100 j ours sur les reliefs.

- mauvaise r~partition saisonnière, provoquant un engorgement

hivernal et un d~ficit au printemps et surtout en ~t~.

2) Régime thermique

La temp~rature moyenne annuelle varie approximativement de 16°c

( sommets) à 19°C (littoral). L'amplitude thermique moyenne annuelle

(écart entre la tem~rature moyenne du mois le plus chaud, Juillet

et la moyenne du mois le plus froid, Janvier) est in~rieure à

15°0 le long de la côte et augmente en allant vers le sud-ouest,

o~ elle est comprise entre 15°C et 16°c.

..

..

11

L'amplitude thermique de Janvier est de a à 10eC, passant au sud

à 7 - aoC. Celle de Juillet, de 10 à 12°C le long du littoral,

passe vers l'intérieur de 12 à 15°C.

A titre de comparaison, à Tamèra, la moyenne des minima de Janvier

est de 5,aoC avec une amplitude thermique de a,aoC. La moye.me des

maxima. de Juillet est de 33,1 Oc avec une amplitude thermique de16,ooc.

Le nombre de jours pendant lesquels la moyenne des températures

minima. est inférieure à 7°C varie de 50 à 100 jours, à mesure qu'on

pénètre vers l'intérieur. On admet généralement qu'au-d.essus de ce

seUil de température, le risque de gelée à la surface du sol est

nul. Ainsi, pendant l'année, 2 à 3 mois comportent des risques de

gelée. En fait, celles-ci sont relativement rares, sauf sur les

reliefs o~ elles doivent se produire.

3) Autres éléments

Les vents du nord-euest sont dominants. Les versants exposés à ces

vents seront donc sensiblement plus arrosés •

ÏJes brouillaj,ds sont localisés le long de la côte. Leur fréquence

est mal connue, mais on a pu observer, en mai et juin, des broui,l­

lards et embruns marins qui persistaient toute la journée.

4) Type de climat

Les caractères généraux ci-dessus, indiquent d'une façon générale

un climat de type méditerranéen.

Les phytoécologistes ont subdivisé celui-ci en Tunisie, à partir

de critères bioclimatiques. C'est ainsi que le périmètre a été clas­

sé dans l'étage humide, sous-étage inférieur, variante à hiver doux,

qui est caractérisé par une pluviométrie de 600 à 1000 mm, une moyen­

ne des minima des mois les plus froide de 4,5° à 7°C et un coeffi­

cient Q variant de 90 à 130.

•- 12 -

2000 p( Q = quotient pluviothermique dl~erger =--~--~­

.; _ m2

avec P =pluviométrie moyenne annuelle,

M = moyenne des cax:i.Da du mois le plus chaud, exprimée en

degrés K,

m = moyenne des minima du mois le plus froid, expricée en

degrés K ).

En TUnisie, d'après SCBDENENBERGER (1962), le chane-liège "forme la for~t

climax sur sol non calcaire. dans les régions ayant une tranche pluviomêtriqQe

minimale de 600 mmll •

La sub~rsie est relativement développée sur le périmètre, surtout si on la

compare aux zones situées plus à l'est, où elle disparatt presque complétement.

Néanmoins, sous l'influence de facteurs anthropiques, cette for~t climax subit

une dégradation malgré une faible densité de population et les difficultés

d'accès.

L'écologie végétale et les relations sol-végétation, pour la Tunisie

septentrionale, ont été étudiées par MM. SCHOENENBERGER et DL'\fANCHE. A partir

de leurs travaux, nous dégageons les principaux r~sultQts intéressant le secteur.

a) Sur les colluvions ccmplexes argilo-gréseuses, le groupe écologique de

base est celui du chêne-liège, constitué par :

- une sU"ate arborescente: Quercus suber, ayant un recouvrement moyen de

50 à 60 %.

- un sous-bois : maquis dense, bas, recouvrant de 80 Ci 100 % avec

g~~E~~!_~~~~!~~!~ (ch@ne Kermès)

~!~E~~!~_!~~E!!~~! (Lentiqque)

~~~~~_!~~~~~ (Bruyère arborescente)

La dégradation de la subéraie s'accompagne d'un développement du maquis.

Celui-ci, très touffu, prend un aspect très enchevêtré et atteint jusqu'à 3 m.

de hauteur. Les espèces dominantes sont alors :

- 12 bis -

~!~~E~!_~~~~~ (Arbousier)

~!!~_!~~!!!~ (Bruyère à balai)

~!!~~_~!~!!!~~~ (Bruyère multiflore)

~lE~!_~~~!! (Myrte)

Corrélativement, les chGnes-liège deviennent moins denses, moins hauts et

plus ou moins déviés.

Fréquemment apparaissent !!~!!!!~_~!!1!!!~!!~(Hélianthème à feuille

d'arroche) èt ~!~!~~~!!_!~~~~~! (Lavande stoechade), indices d'une texture

grossière en surface, liée à une acidité plus forte.

Une dégradation par le feu ou le défrichement est indiquée par 2I!E~!

~~~~!~!~~!!! (Cyste de Montpellier) et 2~!I~~E~~_!!!!~!!'

L'abondance de ~~!!~_~!e~!~ (Salsepareille) et Y!~~~~_E!~~! (Viorne),

indique des sols frais, profonds et riches en hUQUs.

Dans les fonds de vallées et sur les versants huti1ides apparatt le chatte

zeen : ~~E~!_!~8!~~ - forue mirbeckii, peu développé sur le secteur.

b) Les formations ruqEfiées portent un groupecent particulier, très

caractéristique de ces matériaux. C'est celui du ch@ne-liège, en futaie J'un

bel aspect, associé à un sous-bœis très clair (recouvreaent 10 à 20 %), constitué

presque uniqueuent de ~E~!!~!~_!g~!!!~~ (fougère aigle).

c) Les sables dunaires sont colonisés progressivement. La preoière étape

voit l'installation d'un groupement très ouvert de graminées, telle que

!~~e~!!!_!!~!E!! (Oyat).

Une fixation efficace s'effectue ensuite par ~~~!~~~!_~~~~~!~! (genèvrier

de Phénicie), ~~~!~~~!_~3l~~~E~! (Genèvrier oxycèdre) et ~~~!~~!_~~~~!!~!!. Cegroupec.ent enrichit progressivement le sol en humus.

Les sables éoliens, remaniés, fixés anciennement, portent le chatle-liège et

un maquis constitué d'espèces acidiphiles.

- 12 ter -

d) Le groupement ~ Q!!~_~~!~e~~(Olé&stre) et ~!!~~!~_!~~E!!~~!_, développé

sur les argiles calcaires et les ~rnes ne subsiste que par lambeaux.

En effet, défrichées et cultivées depuis longtemps, le végétation naturelle

y Q pratiquecent disparu. Il ne subsiste souvent que des pelouses avec : ~~~~!!~

~!~~!!i~ (Sulla). ~~!!!!!_~~~!~!~~~!, 2~~~~!~!_E!!~~!~!

Souvent surp~turées. ces plantes disparaissent au profit de plantes en

rosette : ~!!~E!~~_!!!!~!!!L_~~~~E~~~_E~~~!~~!L_~!~!!!_!~!~E!

e) Sur les alluvions des oueds permanents s'est installé un groupement

ripicole : ~~~!~_~!~~~~! (Laurier rose) ~!~~!_~!~E!~~!! (Aulne), !~~!~!_!!~~

(Peuplier blanc) ...

f) Les zones cultivées, localisées surtout sur les terrasses, les marnes et

les argiles calcaires, provoquent la disparition ùe la végétation naturelle. Il

en résulte une nouvelle évolution pédogénétique.

v - HYDROGRAPHm==-=--=====

L'oued Bélif, obséquent, draine la partie nord du secteur vers le sud-est.

Il se fraye difficilement un passage dans les grès du flysch, entaillant parfo~

de véritables gorges vers l'aval. Rivière pérenne, son débit demeure notable,

mêce durant la période sèche.

Ses nocbreux affluents, de droite et de gauche, sont essentiellement

saisonniers, et coulent de 10 fin de l'auto~e jusqu'au printemps. Subséquents,

ils forment des "vallées" plus ou moins parallèles.

L'eatrémité septentrionale du secteur est dratnée dans une autre direction.

le nord-est, par l'oued Mlbibeu8.Subséquent. il sert d'exutoire aux zones situées

à l'est du périmètre étudié.

Le long du littoral, de nOLlbreux oueds inten:dttents partent des hauteurs et

se jettent dans la mer. Conséquents, ils entaillent profondéDent les versants et

par érolion

- 13 -

régressive, ont tendance à provoquer des captures et à conquérir d'autres

bassins versants. Il en résulte une instabilité de ceux-ci. Cc phénomène

est général dans la région.

Dans l'ensemble, la vallée du Bé1if est étroite, sauf vers l'aval, à

son confluent avec l'oued Ed Damous, où elle forme une petite plaine

alluviale. Ces deux oueds constituent l'oued El Mtoun, qui franchit les

formations rubéfiées avant de se jeter dans l'oued El G1ia, début de la

plaine de Nefza.

La plaine de Nefza est drainée vers l'ouest par l'oued El G1ia, qui se

jette dans l'oued El Madène. Ce dernier, à son confluent avec l'oued Ma1ah,

donne naissance à l'oued Ez Zouara. Présentant de nombreux méandres, ils

ont formé une plaine alluviale relativement étendue. Ces rivières étant

pérennes, leur débit augmente en allant vers l'ouest.

C1est l'oued Ez Zouara, grossi de l'oued Ez Sifane, qui affronte les

dunes, avant de se jeter dans la mer. Nous avons vu précédemment le rôle

de ces deux oueds vis-à-vis de la progression des dunes.

VII - RECAPITULATION===============

Le milieu naturel èu périmètre nord de l'U.R.D. de Nefza est caractéris

par

une structure géologique complexe, ~onnant un relief accusé, fornG

d'une succession de bancs gréseux ou argileux, souvent fortement redressés

des dépressions ~arneuses, des terrasses alluviales et des formations

dunaires s'individualisent, n'ayant toutefois qu'une ampleur restreinte.

- un climat de type méditerranéen, à saisons contrastées, à pluviométrie

concentrée et importante.

- un réseau hydrographique dense, fortement agressif, provoquant une

instabilité des bassi~s versants et une forte érosion.

..

2ème PAR T l E

FACTEURS DE LA PEDOGENESE

13bis

•14

Le sol peut être considéré comme le résultat de l'action combinée

de facteurs biotiques et climatiques, sur un matériau. L'étude de ces fac­

teurs nous permettra de mieux comprendre la génèse des différents sols, et

aussi, d'expliquer leur répartition.

l - ROLE DU CLIMAT

Le climat actuel agit essentiellement par sa pluviosité. En effet,

avec 800 à 1000 mm de hauteur de pluies annuelles, les phénomènes de migra­

tion des substances solubles et pseudo-solubles seront relativement impor­

tantes.

Ces migrations sont liées au drainage, (quantité d'eau percolant

à travers le sol) qui régit l'importance du lessivage pédologique.

s. HENIN et G. AUBERT (1945) ont ainsi défini le drainage calculé

D = y P3 = lavec yl +y P2 0,15 T - 0, ~3

D = drainage annuel

P = pluviométrie moyenne annuelle

T = température moyenne annuelle

(indice de continentalité)

G. AUBERT et J. DUPUIS (1952) ont introduit un tenne a variant

avec la texture du sol, c'est à dire, dans une certaine mesure, avec sa per­

méabilité :

a = 0,5 pour les argiles; 1 pour les limons et 2 pour les sables.

Ici, avec P = 800 mm, T = 17°C et

nage calculé de l'ordre de 500 mm.

a = 1,5 , on obtient un drai-

Cette forte valeur du drainage, bien qu' aproximative, s'explique

par la répartition des pluies. Celles-ci étant surtout hivernales, l'évapo­

ration est réduite. n en résulte une percolation notable.

L'évolution pédologique correspondante est la fonnation de sols

lessivés, une des tendances générales dans la région.

..

15

Cependant, cette évolution sera nuancée, et même parfois modifiée

suivant la nature des matériaux (que nous étudierons au chapitre suivant)

et surtout, selon la topographie locale.

Le lessivage va être aussi influencé par la nature des humus for­

més. Nous verrons l'importance de ce facteur en étudiant le rôle de la végé­

tation.

II - LES ROCHES-MERES ET LEURS RELATIONS AVEC LES SOLS.

1) Colluvions.

La roche-mère pédologique la plus fréquente sur le périmètre est

constituée par la couverture colluviale plio-quaternaire qui re­

couvre les versants. Elle est formée par un mélange d'éléments

gréseux peu altérés, avec la partie supérieure des argiles du

flysch.

Nous avons qualifié ces matériaux de colluvions complexes, étant

donné la grande variabilité qu'ils présentent dans leur épaisseur

et leur composition, en fonction de la topographie, de l'érosion

et de la proximité de barres gréseuses. Cependant, à partir d'un

grand nombre d'observations, il est possible d'établir un profil

très schematique du colluvium, constitué de 2 niveaux superposés

Niveau l

de surface - épaisseur variant de 30 à 60 cm en moyenne - brunâtre,

plus foncé à la partie supérieure ~ par imprégnation de matière

organique - charge en éléments grossiers, 5 à 10 %, graviers et

cailloux de grès, peu altérés, à arêtes emoussées - texture équi­

librée à limono-sableuse, passant localement à sableuse (proximité

des barres gréseuses) - structure à tendance grumeleuse en surface,

devœaut poly~'::qae finE: e:."': noye:;me, pe-' développée, plus

ou moins émoussée - très poreux - zone à nombreuses racines en

général - trancition.distincte avec le niveau sous-jacent.

- 16 -

Niveau II

1 mètre d'épaisseur en moyenne - très fréquemment bariolé de brun

rougeâtre et de trairées grisâtres - é1èrnents grossiers, 20 à 30 %,

localisés surtout au tiers supérieur, avec graviers, cailloux et

blocs de grès ; en profondeur, on a presque uniquement des blocs

de grès peu altérés - texture devenant très progressivement de

plus en plus fine avec la profondeur : de 1imono-argi1euse, elle

devient argileuse, puis très argileuse - structure polyédrique

moyenne le plus souvent, parfois grossière en profondeur - peu

poreux à très peu poreux - quelques racines, dans la moitié

supérieure.

Grâce à sa textur~ et à sa bonne perméabilité, le niveau 1 est un

milieu généralement favorable au lessivage. Au contraire, le niveau II,

peu perméable, va s'opposer à celui-ci, et donner naissance à une hydro­

morphie par engorgement, d'origine pétrographique. Ce dernier phénomène

est facilement observable dans les tranchées pédo10giques : on y constate

en effet, durant la période humide, des suintements d'eau, à la zone de

contact entre les niveaux l et II.

Le degré de développement du profil de sol va donc dépendre pour

beaucoup de l'épaisseur du niveau 1.

Avec une topographie favorisant le lessivage vertical, et avec un

niveau l épais, les sols lessivés vont se développer. Ils vont évoluer vers

des sols lessivés hydromorphes, par suite d'une augmentation de la teneur

en argile dans l'horizon B.

Lorsque l'épaisseur du niveau l diminue à la suite d'érosion, on

assite à une remontée relative de l'hydromorphie. Les sols seront alors

classés comme sols hydromorphes •. Ceux-ci seront situés le plus souvent

dans des positions topographiques inhabituelles pour de tels sols :

positions hautes, sommets.

Dans une topographie favorisant le lessivage oblique, on va assister

au même nhénomène : remontée relative des phénomènes d'hydromorphie,

corrélativement à une diminution d'épaisseur du niveau l provoquée par

l'érosion. Les sols hydromorrhes seront alors loca1iséssur les versants

- 17 -

à pentes moyennes et même fortes.

Lorsque le niveau l aura une texture plus fine que celle observée

le plus souvent, le 1essiva~(: sera réduit. Les sols for.més seront du

type brun, modaux à faiblement lessivés. Ils évoluent, en fonction de la

topographie et suivant l'intensité de l'érosion, vers les sols bruns

hydromorphes, puis vers les sols hydromorphes.

Les colluvions donnent naissance à une mosaique de sols plus ou

moins lessivés et plus ou moins hydromorphes. Leur répartition dans le

paysage est cependant très irrégulière, suivant les conditions locales de

topographie et dVérosion. Aussi observe-t-on tous les intermédiaires

possibles entre les divers types de sols, ce qui pose souvent des problèmes

de classification et de limites d'unités.

2) Grès

Ils ne servent de roche-mère que lorsque l'érosion a dégagé les

formations voisines, les mettant ainsi en relief. Ils forment alors des

sols minéraux bruts ou peu évolués. dVérosion.

Ces grès sont perméables, par leurs nombreuses fissures et diaclases

ce qui provoque la formation de sources aux pieds des barres gréseuses et

au contact avec les argiles.

3) Argiles calcaires et marnes

Ces formations apparaissent rarement en affleurement, ayant fréquem­

ment un recouvrement co11uvia1 peu épais argi10-gréseux.

Avec une texture fine, la présence d'argile gonflante de type mont­

mori1lonite, et sous végétation naturelle, ces matériaux donnent naissance

à des sols bruns, le p1uG souvent vertiques. A la suite du défrichement et

de la mise en cultures, les co11uvi6ns de surface disparaissent. L'évolution

tend alors vers un sol peu évolué d'érosion, présentant le plus souvent des

caractères vertiques.

- ]8 -

4) Sables éoliens

Ils proviennent de la désagrégation des grès du flysch, et contiennent

quelques débris de coquilles calcaires.

Bien que très perméables, ces matériaux sont peu sensibles au lessivage

pédologique, étant donné leur pauvreté en éléments colloidaux.

Sur les dunes vives, le sol est du type minéral brut. Avec un début de

colonisation par la végétation, l'évolution pédologique tend vers le sol

peu évolué à faciès brunifié. Ce caractère s'accentue et on aboutit à

des sols bruns modaux sur les placages sableux qui ont pénétré vers

l'intérieur. Plus âgés, ils ont été en effet colonisés et fixés par une

abondante végétation.

A mesure qu'on pénètre vers l'intérieur, ces placages deviennent peu

épais. Il est alors possible d'observer les horizons supérieurs de

l'ancien sol, qui préexistait au recouvrement éolien (voir profil NFA 206).

5) Alluvions

Leur composition est très différente suivant leur origine. Dans la zone

à relief accidenté, les alluvions sont très hétérogènes allant du sable

fin aux blocs de grès. Elles correspondent à une mince bande le long des

oueds, non cartographiable au ]/50 000. Aussi, les avons-nous regroupées

avec les sols voisins, tout en notant 12ur existence.

6) Formations rubéfiées et Dacites

Les formations rubéfiées des environs de Taméra ont une bonne perméa­

bilité. Un lessivage s'y produit, la brunification étant la tendance

pédogénétique actuelle.

Les dacites, faci~ement altérables, donnnent naissance à des sols

lessivés obliquement, qui sont très sensibles à l'érosion du fait de

fortes pentes.

- 19 -

III - ROLE DE LA VEGETATION

Celle-ci agit de diverses ma~ières sur l'évolution pédogénétique.

Avec le lessivage, la brunification est une des tendances pédogéné­

tiques dans la région. Elle est caractérisée par un humus, biologiquement actif,

et la présence d'un complexe argile-humus-fer.

Le chêne-liège donne une litière qui se décompose bien, la chute

des feuilles étant répartie régulièrement tout au long de l'année. Avec les

plantes du ~uis, il forme un humus à activité biologique réduite, du type

moder : C/N variant de 15 à 20. Cette matière organique, très légèrement acide,

complexe les sesquioxydes, et favorise leur début de lessivage. Avec des maté­

riaux à texture grossière, ce phénomène va s'accentuer: ce sera l'apparition

du processus de podzolisation, très limité cependant dans la région.

Le moder, très fréquent, provient de l'action conjointe du chêne­

liège et des plantes du maquis. Le chêne-liège, seul, produit un autre type

d'humus.

En effet, sur les formations rubéfiées, on peut considérer qu'il

fournit 90 % de la matière organique à lui seul. On observe alors la formation

d'un humus à forte activité biologique (C/N toujours inférieur à 14), du type

mull. Celui-ci tend à réduire le lessivage du complexe argile-fer. Sous l'effet

d'une forte activité biologique, les processus de "remontée" biologique homo­

généisent le profil, limitant ainsi le lessivage. D'autre part, le milieu étant

très aéré, le fer, oxydé, migre peu retenant avec lui l'argile. On aboutit ainsi

à des sols brunifiés faiblement lessivés.

En milieu calcaire, l'humus formé est du type mull calcique, à très

forte activité biologique (C/N bas, voisin de 10). L'action floculante du

calcium s'oppose au lessivage.

- 20 -

Les barres gréseuses, orientées NE-SO, forment un abri dans la zone

sous le vent dominant. Très sou~~nt, il s'y développe une ~égétation abondante

(voir profil NFA 229) génératrice d'une forte quantité d'humus, alors que le

versant au vent a une végétation plus clairsemée.

Le levsivage pédologique sera d'autant plus favorisé, que les racines

sont profondes, celles-ci étant des zones dVécoulement préférentiel. Sous forêt,

les sols lessivés seront généralement bien développés. La disparition de celle ­

ci provoque leur érosion amenant les remontées relatives de l'hydromorphie.

(voir chapitre érosion).

IV - FACTEURS "REGRESSIFS" DE L'EVOLUTION PEDOGENETIQUE

Anciennement, la forêt couvrait la reg10n étudlée. Stable, elle

devait être en équilibre avec le sol, caractérisant ainsi un milieu donné,

non modifié par l'hotmne.

L'intervention de celui-ci s'est effectuée de plusieurs manières

- incendies contrôlés ou involontaires ;

- surpâturage et parcours, par les chèvres essentiellement

- défrichement en vue du reboisement ;

charbonnage intensif, constituant une -industrie" prospère dans la

région.

Ces pratiques contribuent à la disparition progressive de la fcrêt,

donc à une rupture de l'équilibre naturel qui existait. Deux types d'évolution

vont alors apparaître.

a) L'action humaine est effectuée en vue d'un reboisement. Les effets

défavorables seront limités, à condition que les pratiques culturales du

reboisement soient judicieuses. Il va en résulter une nouvelle évolution

pédogérrétique, l'un des facteurs du milieu ayant changé.Ce défrichement "orienté" est un cas malheureusement rare.

- 21 -

b) Le plus souvent, la disparition de la forêt est irréversible.

Le sol est mis à nu, la teneur en matière organique décroit rapidement,

augmentant ainsi l'instabilité de la structure. L'évolution tend alors

vers une dégradation du sol par une érosion d'origine anthropique, qui

décape les horizons supérieurs.

Cette érosion débute en nappe, sur le niveau l des colluvions

argi10-gréseuses, qui, peu résistantes, sont progressivement enlevées.

Il en résulte une microre1ief caractéristique : les reliquats de vég~­

tation (touffes, souches), ressortent en relief, délimitant entre eux

un réseau de rigoles, où daccumu1ent les éléments grossiers. Ce décapage

peut aller jusqu'à la disparition du niveau l, qui laisse apparaître alors

le niveau II. Ce dernier, argileux, massif, très cohérent à sec, résiste

mieux. IL ne devient sensible à l'érosion qu'à la fin de l'hiver. Détrempé,

il donne alors naissance à un réseau de petits ravins plus ou moins

anastomosés.

L'érosion ravinante et la solifluxion, sont la règle sur les marnes

et les argiles calcaires. Les ravins, souvent profonds (2 à 3 mètres), ont

un profil en "V". Par érosion régressive, ils progressent très rapidement

vers l'amont. Les mouvements de masse (loupes de glissement) sont localisés

sur les pentes fortes.

Par Oppos1t1on à l'érosion anthropique, il faut noter l'existence

d'une érosion d'ordre géologique. Elle est ~elativement importante dans

la région, en liaison avec une pluviométrie abondante et concentrée et

avec des pentes fortes, correspondant à un relief jeune.

Sur les formations dunaires, l'érosion éolienne se manifeste, en

liaison avec l'avancée des dunes.

Elle diminue d'intensité au fur et à mesure de la colonisation pro­

gressive des dunes par la végétation.

Sur les dunes ayant recouvert les djebe1~ argilo-gréseux (sud-ouest),

se manifeste une érosion hydrique, caractérisée par des ravins à berges

verticales et à fond plat. Ce processus" lié à l'érosion éolienne, tend

~ ditlinuer l'épaisseur des recouvrements sableux.

- 22 -

v - CONCLUSION

L'évolution pédogénétique générale dans la région est la bru­

nification et le lessivage. L'intervention humaine p~ovoque une érosion

\ importante, qui fait remont~r relativement les phénomènes d'hydromorphie

profonds préexistants dans les sols. Ces caractères sont à l'origine

des principaux types de sols rencontrés.

3ème PAR T l E

LES D l F FER E N T S SOL S

- 23 -

- 24 -

Afin d'ordonner les différents sols rencontrés, nous avons utilisé la

classification de G. AUBERT (1965-1972).

Celle-ci utilise plusieurs subdivisions :

définie par le degré de développement du profil, le

type d'humus ou par certains facteurs fondamentaux

d'évolution des sols qui deviennent prédominants

(hydromorphie, ha10morphie).

- la sous-classe------------- essentiellement définie par le pédoc1imat.

défini par des processus particuliers.

exprime l'intensité des processus ci-dessus, ou la

manifestation d'un processus secondaire.

Une subdivision supplémentaire, !~!!~!~!, a été parfois utilisé.

Cette notion correspond à une tendance évolutive, comme la brunification et

la vertiso1isation, mais qui reste limitée. Le faciès a été surtout employé

pour les sols peu évolués, pour indiquer ainsi le sens de leur évolution

actuelle probable, si toutes les conditions demeurent identiques.

La famille, définie par la nature lithologique du matériau originel,

est l'unité cartographique de base pour cette étude. Par unité cartographique,

on entend un ensemble de sols homogènes, ne présentant que des variations

minimes par rapport au profil type caractérisant la famille.

Au 1/50 000, chaque unité simple n'est pas toujours représentable

séparément, ce qui exige leur regroupement en unités complexes. Nous avons

été ainsi amenés à cartographier un certain nombre de sols sous cette forme.

Chaque unité est définie à l'aide d'un profil type. Celui-ci est décrit

morphologiquement à partir des termes du glossaire de pédologie (1969). Les

couleurs sont celles du Code Munsell •

La description s'accompagne de résultats analytiques et de commen­

taires sur les variations du profil type, sur les rapports avec la végétation,

la géographie et la topographie.

Quatre classes de sols ont ainsi été reconnues ..- les sols minéraux bruts - les sols brunifiés

- les sols peu évolués - les sols hydromorphes.

..- 25 -

UNITES SDfFLES==============

l - LES SOLS MINERAUX BRUTS

1.1. - Sols Minéraux Bruts d'origine non climatique.

1.1.1. - Sols Minéraux Bruts d'érosion.

1.1.1.1. - Lithoso1s.

1.1.1.1.1. - Sur grès siliceux

Sur les barres de grès, l'érosion et la nature du matériau ne

permettent pas la différenciation d'horizons. Le sol reste squelet­

tique, constitué presque exclusivemnt d'éléments grossiers de grès,

allant d~s graviers aux blocs.

Une maigre végétation, ~ base de ~~~~~!_~2~~!!~r~ et de plantes

acidiphi1es du maquis, s'accroche dans les fissures où s'est accumulé

un peu de terre fine.

Du fait de sa faible extension, ce type de sol a été cartographié

en unités simples pour les barres de grès importantes et bien mises

en relief dans le paysage par l'érosion; nais plus fréquemment,

ces 1ithoso1s se trouvent associés à des sols évolués, en unités

complexes, sur les reliefs.

LI.l.l.2 - Sur grès siliceux et colluvions de grès siliceux

Là où les massifs gréseux bordent le littoral, des 1ithoso1s

forment une frange côtière, se développant sur les grès en place et

les éboulis provenant des hauteurs voisines.

1.1.2. - Sols Minéraux Bruts d'apport alluvial

1.1.2.1. - Modal

1.1.2.1.1. - Sur alluvions sableuses

g!2!!1_~~_28Z - Lit asséché d'oued - Pente quasi-nu11e - Pas de

végétation.

o à 200 cm Horizon homogène - légèrement humide - jaune clair

terne - pas d'éléments grossiers - texture sableuse,

- 26 -

à sable grossier - structure particu1aire - très

poreux - très friable - légère effervescence, prove­

nant de débris de coquilles.

Ces alluvions sont constituées essentiellement de sable grossier

déposé récemment et ne portent aucune végétation. Ce type de sol

occupe une très faible superficie, localisée dans la concavité d'un

rnéandrp. de l'oued Ez Zouara.

1.1.3. - Sols Minéraux Bruts d'apport éolien.

1.1.3.1. - MOdal.

1. 1.3. 1. 1. - Sur sable •

Ces sols se "déve10ppent Vl sur les dunes vives, situées au sud-ouest

du périmètre. Ils sont constitués de sable grossier sur plusieurs

mètres d'épaisseur, 1égérement calcaire (débris de coquilles et

fragments de dune consolidée). La mobilité des dunes empêche toute

évolution, néanmoins, un début de colonisation d'effectue localement

par une très maigre végétation à base d'Ammophi1a arenaria.

Le front de dunes reste apparemoent constant, car les sables sont

régulièrement déblayés par les oueds Ez Zouara et Ez Sifane à mesure

qu'ils progressent vers le sud-est. Ce sont ces sables, qui, repris

par les oueds, vont se déposer à l'aval pour former des sols minéraux

bruts d'apport alluvial (voir ci-dessus).

1.1.4. - Sols Minéraux Bruts d'apport marin.

1.1.4.1. - Modal.

1. 1 .4. 1 • 1. - Sur sable •

Entre la mer et les dunes vives, les plages forment un cordon con­

tinu, constitué de sable grossier légèrement calcaire et ne portant

aucune végétation.

- 27 -

li

II - SOLS PEU EVOLUES

II.1. - Sols Peu Evo1ués d'origine non climatique.

II.1.1. - Sols Peu Evo1ués d'érosion.

II.1.1.1. - Sols lithiques.

II.1.1.1.1. - Sur grès siliceux.

et déviés)

~:t!!~!L~2~!!i!

~~!!~!~_h~!i~!2!i~

~h:t!!~!~~

Sommet de versant - Pente 10 % - Pierrosité

20/30 %, graviers, cailloux et blocs de grès,

affleurements gréseux 30 %, - maquis à 50 %

de recouvrement :

~~!~~~_S2~~~!~

~~E~Y~_~Y~~! (peti

~ri~~_~!~2!~.

Lavandu1a stoechas------------------Arbutus unedo----"""'--------

a-ofil NFA 156------------

Profil non calcaire •

..a à 15/20 cm---------- sec - brun noir - faible teneur en matière

organique, mal liée à la matière minérale ­

éléments grossiers - structure particu1aire ­

texture sableuse, à sable grossier - poreux ­

très friable - quelques racines, fines et

moyennes - transition nette et légèrement

ondulée.

~_~~là_~~_!~L~Q~~ : grès en place, fragmentés et altérés.

Pas de racines.

Un horizon humifère s'est développé sur le niveau d'altéra­

tion des grès. Une évolution de type brunifié a tendance à se

développer, mais l'érosion est trop forte pour permettre

l'approfondissement du profi1.Ces sols, peu profonds, de tex­

ture grossière et à matière organique de type moder acide,

portent une vegétation re1Rtivement abondante. Ils ont été

surtout cartographiés en unités complexes, associés à des

1ithoso1s, à des sols brunifiés et à des sols hydromorphes.

..

- 28 -

II.1.1.1.2. - Sur grès siliceux et colluvions de grès siliceux

Le même type de 901 que ci-dessus se déve1op~e aux dépens de

grès et de colluvions de grès. Cette unité est située sur les pentes

moyennes et fortes des djebels bordant la mer, au nord du périmètre.

II.1.1.2. - Sols Ré~osoliQues

II.I .1 .2.1. - Sur marnes

l:rofil NFA 61 Sommet de petite colline - Pente 1/2 % - pier­

rosité 3/5/%, plaquettes de marne et de calcite ­

pelouse herbacée très pauvre avec plantes en ro-

sette et ~!Eh~2~!~!_!!~!~~!!2~!.

légèrement humide - 2,5 Y 4/2 - jaune brunâtre

gris .. teneur moyenne en matière organique, bien

liée à la matière minérale - forte efferves­

cence - éléments grossiers, 2 %, marne altérée

et plaquettes de calcite - texture 1imono­

argileuse à argi1o-1imoneuse - structure nette,

polyédrique subangu1euse, fine et moyenne ­

poreux - friable - quelques racines, fines ­

chevelu - transition nette et 1égérement ondulée.

marne géologique très altérée, se débitant en

petites plaquettes - 2,5 Y 5/2 jaune brunâtre

gris - forte effervescence - quelques racines,

fines - transision distincte et régulière.

marne plus compacte, à lits plus grossiers ­

2,5 Y 4/10 gris sombre - forte effervescence.

- 29 -

PROFIL NFA 61

=======================================================================· .....• • 0 • • •

Profondeur (cm)

:Terre fine ('&~

ArgileLimon finLimon grossierSable finSable grossier

:E1éments grossiers

(plus de 2 mm)

~ pH eau (l /2 ,5)

:Ca1caire total (%):Ca1caire actif (%)·

0/10

34~5

30,013,09,06,0

7,0

15/25

26,031,521,014,04~0

5,0

8,25

37,814,5

40/55

8,25

38~6

17,0

120/140:

37,813,5

:-..._----------~-----~-----~----~------

•:Matières organiques (%):Carbone organique (%):Azote organique (%):C/N···Bases échangeables:<méq. %)

CaMgKNaS

: Cbnductivité:(mmhos Icm 25° C)

2,461,430~21

6~8

19,71,00,40,4

21,5

0,64

1,390,810,098,9

13,11,00,230,46

14,8

0,64

0,940,550,05

Il,0

0,63:=========================p===a========================================

Un horizon AI s'individualise, relativement riche en matière organique.

Ce11~-ci, bien évoluée, de type mu11 calcique, pénètre par les fissures

dans le niveau d'altération de la marne. Cette dernière, très altérée,

est facilement pénétrable aux racines.

"

- 30 -

Sur ce matériau, on ne note que des caractères vertiques très peu nets.

Tout au plus, peut-on observer quelques fentes de retrait en période séche.

Au contraire, sur argile calcaire, les caractères vertiques sont plus

développés: le sol présente alors un faciès vertique.

II.1.1.2.2. - Faciès vertique sur argile calcaire.

oà 20 cm--------

50 à 160 cm----------

Mi-versant - pente 8/10 % - cultures (céréales) ­

pierrosité 2/3 %.

sec - brun foncé - matière organique non décelable,

faible teneur, bien liée à la matière minérale ­

éléments grossiers 2/3 %, plaquettes de calcite ­

effervescence - texture argileuse - structure très

nette, po1yèdrique fine et moyenne - peu poreux ­

peu friable - quelques racines, fines - chevelu ­

quelques faces de glissement - fentes de retrait­

transition nette et régulière •

Horizon semblable - brun olive - à structure grossière ­

fragments d'argile calcaire litée, très peu altérés ­

quelques fi10nnets de calcite subverticaux -

transition distincte et régulière.

argile géologique, peu altérée, en plaquettes ­

effervescence -

..- 31 -

PROFIL NFA 222

==========================================================

Profondeur (cm) 0/10 30/50 • 90/110

-------------------------t'----'-Terre fine (%)

ArgileLimon finLimon grossierSable finSable grossier

55,S21,512,04,04,0

····40,S29,514,06,07,0

41,526,5Il,08,09,0

pH eau (J /2,5) 8,05 B,I 8,35

Calcaire total (%) 4,7 2,3 13,8

..(%)~~tières Organiques:Carbone organique (%)

1,560,90

1,010,59

0,960,56

Bases Echangeables

(méq. %)CaMgKNaS

20,915,60~5

0,4927,5

17,511 ,60,380,51

20,0

14,166,60,290,45

21,5

0,510,550,91Conductivité

(mmhos / cm 25°C)• • 0 • •. ....==========================================================

La texture est fine, la structure large, le profil peu profond, avec

des caractères vertiques nets. La matière organique, bien évoluée, est du

type mull calcique.

L'évolution de ce type de sol, sous végétation naturelle, conduit au

sol brun, le plus souvent vertique. Ici, à la suite des cultures et du

défrichement, l'érosion ne permet plus d'atteindre ce stade.

- 32 -

II.1.2. - Sols peu évolués d'apport alluvial.

II.1.2.1. - MOdal.

II.1.2.1.1. - Sur alluvions à texture sableuse.

Terrasse - Pente nulle - Cultures (céréales, tabac) ­

pierrosité nulle - pas d'éléments grossiers dans

le profil.

légèrement humide - brun foncé - faible teneur en

matière organique, bien liée à la matière minérale ­

effervescence (débris de coquilles) - texture

sab10-argi1euse, à sable grossier - structure

particu1aire - poreux - friable - quelques racines,

fines - chevelu - transition distincte et ondulée.

légèrement humide - brun semblable au précédent,

mais très peu organique -

transition nette et régulière •

légèrement humide - brun jaunâtre clair - non

organique - texture sableuse - structure particu­

1aire - très poreux - pas de racines -

Un horizon A imprégné de matière organique, s'indivudua1ise,

indiquant un début d'évolution. Cette unité occupe une faihle surface

le long de l'oued Ez Zouara.

II.1.2.2. - Hydromorphe à pseudo-g1ey.

II.1.2.2.1. - Sur alluvions à texture sableuse.

Terrasse - Pente inférieure à 1 %- Pelouse

Ancienne zone cultivée - Pierrosité nulle - pas

d'éléments grossiers - Profil non calcaire -

sec - gris foncé - teneur moyenne en matière or­

ganique, bien liée à la matière minérale ~. textur2

sableuse - sable grossier - structure particu1air3--

- 33 -

très poreux - friable - quelques racines, fines

et moyennes.

transition distincte et régulière.

horizon semblable, très peu organique - brun

clair, avec quelques taches, peu contrastées,

2/3 %ocre jaune -

transition distincte et régulière.

légèrement humide - brunâtre - taches, 10 à 20 %

ocre-rouille, contrastées - non organique ­

texture sab1o-argileuse à argilo-sableuse ­

structure, peu nette, massive à éclats émoussés ­

peu poreux - peu friable - pas de racines.

L'hydromorphie apparaît en profondeur, sous forme de taches. Le

pseudo-g1ey, d'origine topographique, est à relier à l'existence

d'une nappe. Ce type de sol est localisé sur les terrasses alluviales

récentes, de texture grossière et porte le plus souvent des cultures •

Sur des alluvions à texture moyenne on observe le même type de

profil, les manifestations de l'hydromorphie étant toutefois plus

accusées que ci-dessus.

Ces unités sont situées vers l'aval des oueds, ce qui explique

l'absence d'éléments grossiers dans les profils.

II.1.2.3. - Vertique.

II.1.2.3.1. - Sur alluvions à texture fine.

Terrasse - Pente nulle - Cultures - Pierrosité

nulle - pas d'éléments grossiers sur le profil.

sec - brun foncé - faible teneur en matière orga­

nique - effervescence - texture argileuse

structure nette, polyédrique moyenne -peu poreux ­

peu fragile - fentes de retrait - quelques racines

très fines - chevelu - semelle de labour.

transition nette et régulière.

- 34 -

15àEOcm--------- sec - brun foncé - peu organique - effervescence ­

texture argileuse - structure très nette, polyé­

drique moyenne et grossière - très peu poreux ­

fentes de retrait - peu fragile - chevelu - pas

de racines -

transition distincte et régulière.

horizon semblable - structure grossière - à sur­

structure prismatique -pas de chevelu - quelques

faces de glissement, peu développées.

PROFIL NFA 349

=============================================================• 0 G 0• (1. 0

Profondeur (cm) 0/10 30/50 80/100

Terre Fine (%)

• ArgileLimon finLimon grossierSable finSable grossier

54,519,017,05,01 ,0

59,023,05,02,0) ,0

54,527,56,01,01,0

pH eau (1/2,5) 7,65 7,85 7,95

Calcaire total (%)Calcaire actif (%)

17,69,5

19,09,25

Matières organiqu~~)

Carbone organique(%)

2,55

1,48

2,31

1,34

Bases Echangeables

(méq. %)

CaMgKNaS

20,165,60,310,43

26,5

28,243,60,310,85

33,0

22,085,60,271,05

29,0

0,610,550,71Conductivité

(mmhos /em 25°C)o • Il ,) "

===================================================c========~

..- 35 -

Des caractères vertiques apparaissent sur ces alluvions, légèrement

calcaires. L'origine de ce début de vertisolisation est à relier à la

texture très fine, à la position topographique et à la présence probable

d'argile gonflante.

Selon l'intensité de ces facteurs, des faces de glissemment, lissées et

gauchies, bien développées, apparaissent localement. Le type de sol formé

dans ces conditions s'apparente au vertisol. Néanmoins, étant donné la

très faible extension de cette variation, nous ne l'avons pas différenciée.

De plus, cette unité de sols peu évolués vertiques, située dans la

plaine de Nefza, est occupée par une forte densité de cultures. Celles-ci,

par l'homogénéisation et l'aération des horizons supérieurs qu'elles pro­

voquent, peuvent être considérées comme un des facteurs limitant la ver­

tisolisation, tout au moins jusqu'à une profondeur moyenne.

II.1.3. - Sols peu Evo1ués d'apport éolien.

11.1.3.1. - Modal.

II.1.3.i.l. Sur sable.

Versant, pente 5/6 % - Végétation, 40/50 % de

recouvrement : ~E!E~~!_Eh~~Bi~~

Q2~~~!_E2EEi!~~~

Lavandula stoechas------------------Pierrosité nulle - pas d'éléments grossiers sur

le profil.

litière discontinue, de feuilles en voie de

décomposition.

sec - brun foncé - teneur moyenne en matière or­

ganique, mal liée à la matière minérale - texture

sableuse, à sable grossier - structure particu­

1aire - très poreux - très friab1~racines, fines ­

chevelu -

transition nette et régulière.

10 à 40 cm----------

- 36 -

sec - brun clair - très faible teneur en matière

organique - texture sableuse - structure particulaire ­

poreux - racines, fines et moyennes - friable ­

transition distincte et régulière.

légèrement humide - jaune clair terne - non organi­

que - légère effervescence (débris de coquilles

calcaires) - texture sableuse - structure particu­

laire - poreux - friable - quelques racines~ fines

et moyennes, jusqu'à 100 cm.

La végétation a permis la fixation des dunes. Un horizon humifère s'est

formé, donnant un humus de type mader acide. L'évolution du sol est

encore faible, la fixation étant récente et la végétation peu dense.

parfois, un léger lessivage indique une évolution plus poussée (profil

NFA 294). Celui-ci reste cependant limité, étant donné la faible quantité

d'éléments susceptibles de migrer, dans ces sables grossiers.

On peut observer l'apparition de phénomènes d'hydromorphie, sous

forme de taches ocres, dans les horizons de profondeur. Peu contrastées,

ces taches disparaissent plus ou moins en période estivale. C'est pourquoi

nous n'avons pas différencié ce faciès, qui a une très faible extension.

C'est surtout l'augmentation de la densité de la végétation qui

provoque une évolution plus poussée. L'humus, plus abondant permet alors de

classer le sol dans le sous-groupe humique. Néanmoins, tous les inter­

médiaires existent entre les deux sous-groupes, modal et humique, la densité

de la végétation augmentant très progress~vement.

Un faciès particulier a été cartographié au milieu des dunes vives.

Sous l'avancée de celles-ci, le sol peu évolué modal subit un ensablement

progressif. La végétation disparaît peu à peu sous les sables et ne

parvient plus à se maintenir. L'évolution tend alors vers le sol minéral

brut d'apport éolien.

Ce faci2s ensablé est très net à l'est des formations dunaires, là où

les dunes sont 8n mouvement constant (profil NFA 298) •

- 37 -

11.1.3.2. - Humique.

II.1.3.2.1. - Sur sable.

Sommet de colline, pente 2/3 % - Végétation recou­

vrant à 60/70 % : ~Y~!E~rY!_Qh2~~!Sê.

Pierrositê 2/3 %, fragments de dune calcaire con­

solidée. Pas d'éléments grossiers sur le profil.

Litière continue.

sec - brun foncé - teneur moyenne en matière orga­

nique plus ou moins liée à la matière minérale

texture sableuse, à sable grossier - structure

particulaire - très poreux - très friable - racines

fines - chevelu -

transition nette et régulière.

sec - brun - faible teneur en matière organique ­

texture sableuse - structure particulaire - très

friable - très poreux - racines, fines et moyennes ­

chevelu - transition distincte et régulière.

sec - brun clair - très peu organique - quelques

taches, 5/10 %, gris foncé, dues à d'anciennes

racines se décomposant - quelques racines, fines

et moyennes - pas de chevelu - le reste semb1ab1p.

à l'horizon précédent -

transition distincte et régulière.

légèrement humide - brun jaunâtre vif - en profon­

deur, éléments de dune calcaire consolidée, 5 % ­

non organique - texture sableuse, légèrement plus

argileuse - structure particulaire - poreux ­

friable - quelques racines, fines et moyennes, jus­

qu'à 120 cm.

- 38 -

PROFIL NFA 274

=========================================================================

Profondeur (cm)

Terre Fine (%)

ArgileLimon finLimon grossierSable finSable grossier

pH eau (l/2,5 )

11atières organiques (%)Carbone Organique (%)

0/10

3~5

2~5

6;04~0

82,0

7~4

2,461~43

25/40

2,51,54,08,0

84,0

7,10

0,290,17

60/90

3,00,5

3~O

94,0

7,35

0,080,05

130/160

3~5

O~5

1,05,090~O

Conductivi té• (mmhos / cm 25°C) • 0~73. 0,33. 0,37 • 0,32 .• 0 0 • 0 •=========================================a===============================

L'évolution est plus poussée que pour le sous-groupe précédent. La

tendance pédogénétique est la brunification, indiquée par un humus

légèrement acide, du type intergrade mu11-moder.

Sous 1 Veffet d'une végétation plus acide (~riS!_~!~Q!~~)' l'humus

s'apparente alors au mader acide, qui va favoriser une tendance podzoli­

sante (Profil NFA 267).

Comme pour le soua-groupe précédent, un lessivage, et quelques phénomè­

nes d'hydromorphie, peuvent être observés (profil NFA 283).

Toutes ces variations n'ont pas été différenciées.

- 39 -

PROFIL NFA 283

=============================================================,

Profondeur (cm) 10/30 50/70 80/130

Terre Fine (%)

Argile 4,0 7,5 5,0Limon fin 0,5 4,0 4,0Limon grossier 4,0 6,0 4,0Sable fon 5,0 7,0 6,0Sable grossier 86,0 75,0 80,0

pReau (1/2,5) 7,35 7,10 6,05

Calcaire total (%) 0,3 0,3 0,3

Matières Organiques (%) 0,17 0,13Carbone Organique (%): 0,10 0,07

9==========================.=====================-==========.

Avec une végétation dense, l'évolution sera plus prononcée

seront alors des sols brunifiés, à caractère jeune.

II.1.4. - Sols Peu Evo1ués d'apport mixtes alluvial et éolien.

II.1.4.1. - Modal.

II.4.1.1. - Sur sable et alluvions sableuses.

les sols

o à 10 cm

Terrasse - Pente très faible - Pierrosité nulle ­

Cultures (céréales ) et oliviers - Effervescence

sur le profil (débris de coquilles calcaires) ­

Pas d'éléments grossiers.

En surface recouvrement très discontinu de sable éolien

d'épaisseur.

: sec - brun foncé - teneur moyenne en matière or-

'ganique, bien liée à1a matière minérale - texture

sableuse, à sable grossier - structure particu1aire

poreux - quelques racines, fines - transition

nette et légèrement ondulée.

20/25 à 40 cm

40 à 70/80 cm

70/80 à 100 cm

100 à 120/130 cm

120/130 à 140 cm

- 40 -

sec - brun jaune très clair - non organique - texture

sableuse, à sable grossier - structure très particu­

laire - très poreux - très fragile - quelques racines,

fines.

transition nette et régulière.

légèrement humide - faible teneur en matière organique

semblable à l'horizon l - texture sablo-limoneuse ­

transition nette et ondulée.

légèrement humide - pas de racines - semblable à

l'horizon 2 - texture sableuse -

transition nette et régulière.

semblable aux horizons 1 et 3 - texture sablo-limoneuse

transition nette et légèrement ondulée.

semblable aux horizons 2 et 4.

.. PROFIL NFA 276

=======================================================================

Profondeur (cm)

Terre Fine (%)

ArgileLimon finLimon grossierSable finSable grossier

pH eau (1/2,5)

Calc~ire total (%)

0/15

6,52,57,09,0

74,0

8,0

2,7

20/40

3,01,52,07,0

86,0

8,35

1,9

50/70

10,53,0

10,019,055,0

8,20

8,3

90/100

4,5o

10,03,0

83,0

8,35

4,3

120/130

10,54,57,0

15,059,0

8,25

8,7

Matières Organiques: 1,06(%) •

Carbone Organique 0,62(%)

0,12

0,07

0,63

0,37

0,22

0,13

0,60

0,35

Conductiviti; 0,76 0,40 0,76 0,42 0,83. (rnmhos/cm 25°C). • . • • .e====================~===e=~=me~=.=.=~==========~===================~

- 41 -

Ce type de sol est constitué d'apports successifs. En période de très

fortes crues, l'oued dépose des alluvions; de texture sableuse à sable­

limoneuse, imprégnées de matière organique. Les apports éoliens recouvrent

ensuite les alluvions d'un sable grossier, jaune clair, non organique. Une

nouvelle crue import,ante dépose à nouveau des alluvions brun-foncées, sur les

sables éoliens.

Ces différents apports ont formé un rehaussement ayant la forme d'une

"terrasse", qui domine le niveau actuel de l'oued Ez Zouara de 2 à 3 mètres.

Il est probable que ce n'est qu'avec une très forte crue que le cycle pourra

continuer. La tendance actuelle est à l'apport éolien, plus ou moins décapé

sous l'action des cultures et de l'érosion éolienne.

Les niveaux alluvionnaires, plus riches chimiquement, ont une densité

beaucoup plus forte de racines que les niveaux éoliens.

A mesure que l'on se rapproche des dunes vives, les sables éoliens

sont plus épais (50 à 60 cm), alors que les alluvions restent constants

en épaisseur (profil NFA 279).

II.1.5. - Sols Peu Evolués d'apports mixtes alluvial et colluvial.

II.1.5.1. - Hydromorphe à pseudo-gley.

II;1.5.1.1. Sur alluvions - colluvions.

Cultures - Pierrosité, 5 %, graviers et cailloux de

grès - Non calcaire~

secbrun jaunâtre - très faible teneur en matière orga-

nique, bien liée à la matière minérale - éléments

grossiers, 5 %, graviers et cailloux, peu altérés,

à arêtes émoussées - texture limono-argileuse - struc­

ture nette, polyèdrique sub-auguleuse, fine - pas

de racines, peu fragile - peu poreux -

transition distincte et régulière.

..,

à 14C cm

humide - brun - taches, la à 15 %, ocres, peu contras­

tées - non organiques -éléments grossiers 8/10 %

texture argilo-limoneuse - structure peu nette,

massive - peu poreux - peu plastique - non collant.

nappe •

- 42 -

Cette unité est située sur les versants à exposition nord-ouest du

littoral, et se développe de part et d'autre des petits oueds saisonniers,

à cours conséquent.

Le matériau est constitué par un mélange de colluvions gréseuses,

résultant de l'érosion, et d'alluvions apportées par les oueds.

Ces apports, plus ou moins continus, empêchent toute évolution poussée.

L'hydromorphie résulte d'une nappe circulante, provenant des nombreuses

sources au pied des barres gréseuses. Localement, les oueds ont façonné de

petites dépressions, où les phénomènes d'hydromorphie sont plus accusés, en

liaison 3vec une stagnation de la nappe. Cette stagnation toutefois est

relative. En effet, la nappe s'évacue vers la mer, perte compensée par les

apports amont.

Ces zones portent des cultures (céréales, tabac) et quelques villages,

dans le Nord essentiellement.

Lorsque le nappe est profonde, les phénomènes d'hydromcrphie sont

inexistants. Le sol s'apparente alors au sous-groupe modal, le matériau étant

toujours constitué d'un mélange d'alluvions à texture moyenne et de collu­

vions gréseuses.

11.1.6. - Sols Peu ,-"volués anthropiques.

II.I.G.I. - Modal.

Ces sols résultent des apports successifs, plus ou moins récents, de

matériaux provenant de l'exploitation minière. Cette unité est localisée

autour de la mine de fer de Taméra.

- 43 -

III. - SOLS BRUNIFmS

111.1. - Sols Brunifiés des pays non tropicaux.

II!.l.!. - Sols bruns.

111.1.1.1. - MOdal.

111.1.1.1.1. - Sur colluvions complexes à

dominante gréseuse.

~E~~!!_~~_~~~ Versant - A l'abri d'une ba~e de grès,

pente 5/6 % - Su~raie avec maquis dense,

recouvrement global 80/90 % :

g~~~!_~~!! (bel aspect) ~E!~_!E~~E~

~~!!~_~~~E! ~!!~~!!_!~~~!!~~!

~~~!!~E~Pierrosité 25/30 %, blocs, cailloux et

graviers de grès, peu altérés, émoussés ­

profil non calcaire.

•-2àOcm

o à 10/20 cm

: litière, continue, de feuilles en voie de

décomposition.

sec - brun foncé - éléments grossiers

2/3 %, gréseux - matière organique assez

mal liée à 1& matière minérale, teneur

cayenne - texture sablo-limoneuse -

structure particulaire - très poreux - très

friable - racines, fines et moyennes ­

chevelu - activité forte (nombreux tur~

ricules) - transition distincte et légè­

rement ondulée.

10/20 A 4O/50cm : sec - brun - faible teneur en matière

organique - éléments grossiers B/lO % ­

texture sQblo-l~oneuse - structure parti­

culaire - poreux - friable - nombreuses

racines, fines et moyennes - activité

faible - transition distincte et légère­

ment ondulée .

- 44 -

40/50 à 130 en l~gèrecent hucrl.de - brun clair - très peu à non

organique - éléuents grossiers, 40/50 %, graviers,

cailloux et blocs de grès, altérés - texture

sacleuse - structure pQrticul~ire - poreux ­

friable - ,uelques racines, fines et moyennes.

PROFIL NFA 229

=====================================================a======~

Profondeur (cm) 0/10 20/40 60/90

Terre Fine (%)Argile 4,0 7,5 4,5Lioon fin 7,0 8,0 7,0LiIaon grossier 8,0 9,0 11,0Sable fin 38,0 39,0 42,0Sable grossier 32,0 36,0 36,0

pH eau Cl/2,5) 6,4 5,85 6,7

Matières organiques 6,40 li3 0,6(%)

Carbone organique(%): 3,71 0,75 0,35

Bases Echangeables

(tl~q. %)Ca 12,9 0,8 0,28Mg 0,6 0,6 0,601< 0,20 0,08 0.08Na 0,30 0,06 0,04

i===~===~============~=~==l~~===:====~~===l_===!~~======~

Mnlgré un œtériau à texture grossière, les caractères

rJOrphologiques indiquant le lessivage sont inexistants. L'absence

de ce processus s'explique d'une part, p&r la relative p&uvreté

en éléments collotdaux, d'autre part, par la forte activité

biologique qui tend à homogénéiser les horizons.

La catière organique est du type intergrade tmll-moder.

Cette unité, d'une très fcible extension, est située sur des

pentes faibles.

- 45 -

111.1.1.1.2 - Sur colluvions complexes d'argile acide et de grès.

Profil NFA 84

o à 10 cm

10 à 40 cm

Bas de versant, pente 3/4 %- Pierrosité 30 %, graviers

et cailhux de grès - Cultures (céréales) - Profil

non calcaire.

légèrement humide - brun foncé - teneur moyenne en

matière organique, assez bien liée à la matière minérale

éléments grossiers, 25/30 %, graviers de grès - texture

limono-argileuse - structure peu nette, grumeleuse fine

poreux - friable - racines, fines et moyennes - transi

tion nette et régulière.

légèrement hucide - brun - peu organique - é1&1ents

grossiers, 10/12 % - texture argilo-limoneuse ­

structure peu nette, polyédrique fine - poreux - peu

friable - quelques racines, fines et moyennes ­

transition distincte et régulière.

légèret:lent humide - jaun8tre - quelques taches, ocre,

très peu contrastées - non organiques - él&1ents gros-

siers, 2/3 % - texture argilo,,"limoneuse - structure

nette, polyédrique fine et coyenne - peu poreux - peu

friable - très peu de racines - transition distincte

et ondulée.

légèrement humide - brun clair - quelques taches,

ocre-rouille, peu contrastées - non organique - très

riche en élêments grossiers, galets de grès, 60/70 %,

peu altérés - texture argilo-sableuse - terre fine

non structurée, enrobant les galet" - peu poreux ­

pas de racines.

Très secblable à l'unité précédente, ce type de sol se développe sur

un colluvium à texture plus fine, qui limite le lessivage et provoque

l'apparition d'une très légère hydrOlllOrphie à pseudo-g~ey.

Par érosion, ces sols passent très rapidement aux sols bruns hydrOLJorphes.

- 46 -

Dans le profil ci-dessus, des alluvions apparaissent en profondeur,

correspondant à une ancienne terrasse alluviale, situ6e en bordure de 10

plaine actuelle de Nefza (voir 1ère partie).

111.1.1.1.3. - Sur sable êolien remaniê.

Profil NFA 163

o à 5/10 cm-----------

5/10 à 30 cm------------

30 à 60 cc

60 à 90 cm

90 à 160 co

Zone plane, pente 1 % - Subéraie envahie par maquis,

recouvrement totol : 80/90 %

~~~!~~~_~~~! (déviés, bas) ~~l!!~!~~

~l~~~!_~~~!! ~!!!~~_~!e~!~

Erica arborea Pistacia lentiscus------------- ------------------Non calcaire - Pierrosité nulle - Pas d'éléments grossiers

sur le profil.

sec - noir - teneur lIlOyenne en matière organique, mal

liée à la matière minérale - texture sablo-limoneuse,

à sable grossier - structure particulaire - très poreux ­

racines, fines surtout - friable - activité faible ­

transition nette et régulière.

sec - gris jaunâtre clair - très peu organique - texture

sableuse - structure particulaire - poreux - très friable ­

racines, fines et moyennes - transition distincte et

régulière.

légèreIilent humide - brunâtre rosé - très peu organique ­

texture sableuse - structure particulaire - poreux ­

friable - quelques racines, fines et moyennes - transi­

tion distincte et régulière.

humide - brun clair - quelques taches, 5 %, jaun8tres,

peu contrastées - texture sablo-limoneuse - structure

peu nette, massive à éclats émoussés - ~oreux - non

plastique - non collant - pas de racines - transition

distincte et régulière.

humide - brun jaunâtre clair - taches, 5/10 % ocres - non

organique - texture argilo-sableuse - structure peu nette,

massive à éclats anguleux - poreux - peu plastique, peu

collant - pas de racines.

- 47 -

PROFIL NFA 163

==================================================================~===

Profondeur (cm) 0/10 20/30 40/55 70/90: 110/13C>

'leRe-Fine (%)Argile 4,0 3,0 9,5 12,5 31,0Limon fin 9,0 5,5 4,5 4,5 2,5Limon grossier 17 ,0 12,0 8,0 8,0 5,0Sable fin 32,0 21,0 25,0 18,0 12,0Sable grossier 31,0 59,0 53,0 56,0 46,0

pH eau (1/2,5) 6,85 6,25 6,55 6..20: 5,55

Matières organiques 4,20 0,63 0,58(%) ..

carbone organique (%): 2,44 0,37 0,34~======================~======~========-:=====C:=lf=====~=======:;:

Cette unité se développe sur des placages sableux, de quelques mètres

d'épaisseur, qui ont pénétré vers l'intérieur. Fixés, remaniés, ces sables

éoliens portent une abondante végétation. Celle-ci produit un humus du

type moder. La texture est grossière avec cependant un gradient d'argile avec

la profondeur, qui provoque l'apparition de quelques taches d'hydromorphie,

peu contrastées. Ces sols sont situés généralement dans des positions

hautes, sur des pentes faibles .

L'épaisseur du recouvrement éolien diminue à mesure que l'on pénètre

vers l'intérieur. On retrouve alors, à faible profondeur (1 mètre), les

horizons supérieurs d'un sol enterré (profil NFA 206).

PROFIL NFA 206

=======================================================================Profondeur (cm) 0/10 30/50 :60/70 :100/110:130/140:

Terre Fine (%)Argile 3,5 6,0 8,0 2,5 4,5Limon fin 3,5 2,0 2,0 3,5 0Limon grossier 11,0 10,0 9,0 9,0 3,0Sable fin 21,0 23,0 26,0 27,0 8,0Sable grossier 59,0 58,0 55,0 58,0 84,0

pH eau (1/2,5) 5,4 5,0 5,1 5,9 5,6

Matières Organiques 1,22 0,74 0,63 0,18: 0,24(%)

,b- Gœ:boieo=R~gg~~~l.b: Os..!tL: ....0~37: 0:!:19i-~14_:-== ..... == - . = =====- -====== ====

- 48 -

Les variations sont très limitées

- l 'hy<lrouorphie est parfois plus accentuée dans les horizons profonds,

se manifestant par de petites concrétions noires, ferro-manganésifères.

- un lessivage peut @tre ,.....is en évidence; il reste cependant limité,

étant donné la faible teneur en éléments susceptibles de cigrer. (profils

NFA 123 et 140).

- l'hucus formé est parfois du type mader acide; allié h une texture

grossière, il donne alors une tendance podzo1isante au sol.

PROFn. NFA 123========= - ==============--=============-=========================

=======================================--===Profondeur (cm) : 0/10 L.O/30 40/50 60170 120/140 160/1BO:

Terre Fine (%)Argile 7,5 13,0 11,0 18,0 25,0 19,5Limon fin 13,0 11,5 11,0 11,0 10,0 B,5Limon grossier 15,0 15,0 15,0 14,0 19,0 19,0Sable fin 33,0 32,0 32,0 27,0 20,0 26,0Sable grossier 27,0 28,0 31,0 30,0 25,0 27,0

pH eau (1/2,5) 6,5 6,2 6,0 5,9 5,7 5,8

Matières Organi: 3,53 0,90 0,44: 0,44: 0,41ques (%)

.. Carbone Organi-: 2,05 0,57 0,25: 0,25: 0,24que (%)

Bases Echangea-:b1es (céq. %) .. :.Ca 6,HI 1,45 2,20: 1,33: 2,92 1,12Mg 0,60 0,60 0,60: 0,60: 0,60 0,60K 0,14 0,04 0,04: 0,04: 0,10 0,14Na 0,08 0,41 0,16: 0,03: 0,3e 0,14S 7,0 2,5 3,0 : 2,0 : 4,0 2,0

=================-=::t=======: ==-=-=---======================================

- 49 -

Malgré· ces variations que nous n'avons pas distinguées sur 1& caJ:t,~,

~tant donné leur faible extension, les 301s formés SUT. ces sables éoliens

sont nettement brunifiés.

Lorsque la fixation de ces sables est plus récente, tous les inter­

médiaires existent entre ce SQu~-groupe et le sol peu évolué d'apport éolien

hUJ:lique. Selon l'intensité de la b't"imification, nous avons classé le sol

dans ce dernier sous-groupe, ou bien dans le sous-groupe codai des sols

bruns, en indiquant le caroctère jeune du sol.

111.1.1.2. - Faiblement lessivé.

IIl.l.l.2.l. - Sur colluvions rJbéfiée~.

!!~!!!_~~_!~ Repla~ d'un versant, pente 2/3 % - subéraie, d'un trè~

bel aspect, recouvrant à 60/70 % ; sous-bois C18i~ à

~~~~~~~_!g~~!!~~, recouvrant à 20 % - Profil

'Jon calcaire.

..

-1 à 0 CD

o à 10 cm

10 à 50 cm

50 à 90 cm

:litière continue, de feuilles en voie de décomposition

frais - 5 YR 2/4 brun rougeâtre noiT - teneur moyenne

en matière organique, très bien liée à la matière

minérale - élécents grossiers, 1/2 % texture li~no­

argileuse - structure nette, grumeleuse fine - poreux ­

très iriable - racines, fines et moyennes - activité

moyenne - transition distincte et régulière.

frais - 2,5 YR 3/6 brun rouge6tre foncé - matière

organique non décel&~le, faible teneur, bien liée ­

éléments grossiers, 10 %, graviers et cailloux fer­

rugineux - texture argilo-limoneuse - structure nette,

pÇ):'~édrique fine - très poreux - friable - racines,

fines et moyennes - ~~_"~"T":::~_ t.:_ ..11. distincte et

régulière.

frais - IOR 3/5 rouge foncé - quelques petites

concr~tions, ferr~-eanBanésifères, noires - trèc :ç·u

orga~que - élécents ferrugineux, 8/10 % texture

argilo-limoneuse à argileuse - structure nette,

polyédrique, fine et moyenne - poreux - friable -

90 à 160 cm

- 50 -

quelques racines, fines et moyennes - transition

nette et légèrement ondulée.

légèrement humide - 10 R 3/6 rouge foncé - non

organique - nombreuses petites ~oncrétions ferro-canga­

néElif~r.::·;, noires - éléments grossiers, 20/30 % peu

altérés, constitués de graviers, cailloux et blocs

d'éléments ferrugineux brun-rougeatre et noirfttres ­

texture orgi1o-1imoneuse - structure nette, polyé­

drique fine et moyenne - poreux à très poreux - fria­

ble - quelques racines, fines jusqu'à 120 /130 cm.

PROFIL NFA 15

~==================================================================

Profondeur (cm) 0/10 20/40 60/80 100/120

Terre Fine (%)Argile 20,5 39,5 50,5 43,0Limon fin 25,5 21,5 15,5 16,5Limon grossier 19,0 15,0 13,0 16,0Sable fin 18,0 14,0 10,0 13,0Sable grossier 13,0 10,0 8,0 11,0

pH eau (1/2',5) 5,95 5,75 5,85 5,65•

Matières organiques 4,05 1,38 1,19 0,69(%)

Carbone organique(%): 2,34 0,80 0,69 0,40Azote organique (%) 0.10 0,08 0,08 0,06C/N 13,0 10,0 8,6 6,6

Bases Echangeab1es(Lléq. %)Ca 13,12 7,54 9,56 8,62Mg 1,6 3,6 1,6 2,6K 0,96 0,58 0,0 0,45Na 0,32 0,70 0,59 0,33S 16,P 12,5 12,5 12,0

Cf==============~==:;;;;"""""====r===========;t=========::;'=======~==========:;:

Sur les djebels entourant le village de Taméra, des colluvions, rubéfiées

anciennement, prennent une grande extension. L'épaisseur de celles-ci atteint

plusieurs mètres, en particulier sur les sommets. Ces colluvions forment le

matériau originel de sols, pour lesquels, la brunification est l'évolution

pédogénétique actuelle.

Les différents profils observés montrent très peu de variations par :c~:':":>r'..

auû profi1 type ci-dessus. Aussi pouvons-nous d~ger les caractères principaux

..

...

- 51 -

des sols de cette unité, très homogène, ~vec les résultats analytiques de 6

profils: NFA 1, NFA 7, NFA 13, NFA 14, NFA 15, et NFA 16.

La texture, de 1imono-ar8~lQUSe à limona-sableuse en surface, devient

progressivement plus fine avec la profondeur pour être argi10-1imoneuse

à argileuse. Cette texture, assez fine, s'oppose au lessivage. Les

caractères Qorphologiques indiquant celui-ci (présence d'un horizon A 2,

de revêtements) sont inexistants. Cependant, les résultats analytiques

révèlent un "ventre" d'argile plus ou moins accusé, pour la majorité des

sols observés, ce qui explique leur classification.

Le pH est voisin de 6, variant d'une demie unité en plus ou en moins,

sans qu'il soi t possible de mettre en évidence une varia tion ordonnée pour

tous les profils.

La végétation est constituée par une subéraie en très bon état, a,ant

un aspect de futaie. Le sous-bois très clair, est constitué presque exc1u­

siv~ent deP_~~_~~_!g~~!!~~.Cette association végétale est caractéris­

tique d~ cette unité.

En bordure de celle-ci, an note la présence d'autres espèces, d~e à la

proximité du maquis ou des zones cultivées.

Les racines sont généralement nombreuses, explorant le sol jusqu'à 1,50

mè tre de profondeur.

Cette végétation est génératrice d'une quantité notable de matière orga­

nique. Les toux, en surface sont moyens (4 à 5 %) atteignant porfois 8 il. 9 % •

Ceux-ci décroissent très rapidement ensuite, mais la mstière organique pénètre

bien dans les profils : vers 1 mètre de profondeur, on a encore 0,5 % ennron.

L'activité biologique dans ces sols est forte. Elle est indiquée par les

nombreus turricu1es et galeries et aussi, par le rapport C/N. Ce dernier

voisin de 14 en surface, décroi t rapidement avec la profondeur, jusqu'à 7.

Vers 1 mètre, ce rapport remAnte légèrement. Cette forte activité biologique

va limiter aussi le lessivage, les remontées biologiques contribuant en gffet

à homogénéiser les horizons .

Il

..

- 52 -

Ces différents facteurs concourent à la production d'un humus bien évolué

et bien humifié, du type lIl.ull. Ce type d'humus est peu fréquent dans la région.

Le plus souvent, on oDserve un moder, peu acide, se développant sous la

subéraie plus ou moins envahie par le mtlquis.

Cette différence est dlle à la nature des débris végétaux et à un micro­

climat plus frais sur les colluvions rubéfiées, créé par le couvert du

chêne-liège. Ce mcro-climat assure une humification plus poussée sous

chêne-liège que sous maquis, ce dernier protégeant mal le sol de la dessi­

cation, en période sèche.

Le calciuc (60 11 BD %) et le uagnésiuc 0.0 11 30 %) sont les principales

bases du cocplexe absorbant. Le potassium et le sodium sont en faible

proportion. avec dODinan~e du potasBiuc en surface par rapport au sodium,

et inversion en profondeur.

La socce des bases est faible: 10 à 20 Dé~., sauf en surface oà elle

atteint 30 l'léq., ceci en linieon avec les teneurs plus élevées en matfàre

organique.

Avec des pH peu acides, le toux de saturation doit rester élevé. Pour

des sols secblablcs, P. ROEDERER (1971) et A. LE COQ (1967) indiquent des

rapports 8fT vOl:iaut de 75 à 90 %, et une capacité d '.échange faible : 15 à

25 méq.,G~uf en surface où elle est plus forte (action de la matière

organique). Ceci laisse SUPFoser l'e~sten~e d'argiles à faible capacité

d'écbnnge, ccoce la koolinitc et l'illite.

La couleur daDinante ert rougeâtre. En surface, la matière organique en

~tténue lêgèrecent l'intenoit~ : 5 YR 2/3-4 brun rousefttre noir. Ensuite, la

couleur P.3t le plus scuvnn'j; brnn rougeâtre fonce (2,5 'YR). atteigntlnt parfois

le brun rougeâtre (10 R).

Une variation de cette unité est mise en évidence par la couleur.

Celle-ci est d'un rouge très soutenu : 7,5 R et m&1e 5 R. Analytiquement,

on observe une salure en profondeur (profil NFA 13), la conductivité

atteignant 4 mmbos, et la prépondérance du mag:u~siUIJ sur les autres élément s

du complexe. Il forme 70 % des bases échangeables, alors que le calciUJ:l ne

représente plus que 45 %. Le sodium, bien que peu important en valeur absolue,

est environ 10 foi3 plue abondant que le potassium.

Ce faciès salé a ét~ différencié pour de t-.cès petites surfaces disséminées

dans l'unité type.

- 53 -

PROFIL NFA 13

=====--=============================================:=:==================- .===Profondeur (cm) 0/10 15/25 t:.O/60 75/85 100/110

Terre Fine (%)Argile 11,5 34,0 48,0 41,0 36,5Licon fin 16,0 15,0 16,0 23,5 21,0Limon grosaier 17 ,0 13,0 13,0 11,0 14,0Sable fin 22,0 14,0 8,0 8,0 12,0Sable grossier 29,0 20,0 10,0 12,0 12,0

pH eau (1/2,5) 5,95 5,45 5,70 6,50 7,0

Matières organiques 4,69 2,62 0,88 0,82 0,91(%)

C~=~on~ orgnnique . 2,71 1,51 0,51 0,47 0,59.e~)

Azote organique(%) : 0,18 0,11 0,05 0,04 0,038:.. C/N 15,0 13,8 ~·0,2 11,8 13,8

BlIsesychangeables:(céq. %)Cc 12,56 13,49 9,2 8,55Mg 3,6 7,6 26,6 23,6K 0,30 0,37 0,20 0,22Na 0,54 1,04 2,33 2,57S 17 ,0 22,5 38,5 35,0

ponductivité 0,57 0,55 0,88 3,30 4,2(mmhos / cu 25°C)

Sels solubles(mêq. /1)Cl 3,10 3,5 3,9 35,5C03H 1,1 0,70 0,80 1,40Ciâ 2,0 1,5 2,0 4,0Mg 1,0 1,0 2,5 9,5Ua 2,0 2,7 4,9 32,9

~=======~=~==========~==========~===-====~==~====~~========-=~=========~

La structure est toujours nette et bien développée. A tendance grumeleuse

en surface, elle devient rapidecent p':llyédrique fine et moyenne.

Bien aé;.és et perméables, ces sols ne présentent pas de phênomènes

d'hydromorphie. Il faut noter la très grande friabilité des horizons. CQlle-ci

rend ces sols très sensibles à l'érosion.

Ainsi, our les versants qui ont été défrichés et cultivés, une forte

érosion se produit sous forme de rigo1en et ravins. Celle-ci a décapé les

horicons supérieurs ei: la cise en culture a hODogénéisé le profil. Le

lessivage existant a ainsi pratiquecent disparu. Nous avons cartographié les

- 54 -

= .. = ============================ _=========================t==============-==

- 55 -..

NFA 1==========================================:;::;;::r;:z=======================-:=a=~======

Profondeur (cm) 0/10 20/30 40/60 80/100 120/130:

Terre Fine (%)Argile 13,j 30,5 43,5 46,0 30,0Limon fin 22,5 20,5 14,5 17,0 19,0LitaOîl gros~ier. 11,0 12,0 10,0 9,0 10,0Sable fin 14,0 10,0 11,0 10,0 13,0Sable grossier 29,0 22,0 18,0 13,0 23,0

pH eau (l/2,5) 5,95 5,46 5,70 6,50 7,0

Matières organiques (%) 5,80 1,46 0,89 0,57 0,41Carbone oraanique (%) 3,35 0,84 0,51 0,33 0,24Azote organique (%) 0,22 0,09 0,06 0,04 0,014:C/N 15,2 9,4 8,6 8,2 16,9

Bases Eclù:mgeab1es(méq. %)Ca 13,23 13,41 5,81 8,46 2,42Mg 3,4 3,4 3,4 6,4 2,4K 1,09 0,88 0,83 0,68 4,75Na 0,28 0,31 0,46 0,46 0,43S 18,0 10,5 10,5 16,0 10,0

• Conductivitê 1,13 0,57 0,41 0,50 0,3(mmhos/cm 25°C)

Sat\s solubles(méq. /1)Cl 3,7 2,1 2,1 2,0 1,6C03H 2,0 1,1 0,9 0,6 0,6Ca 5,0 2,5 2,0 2,0 1,5Mg 4,5 2,5 1,0 1,0 0,5Na 4,0 2,5 1,7 2,3 1,6

=--==========_============--==========================-====m========:;;:::============

•- 56 -

PROFIL NFA 16====:=:-=== ===_==================-_====-=====-==-==============s:=======:

Profon~ur (Ct!) 0/10 15/30 50/70 100/120:

Terre Fine (%)Argile Il,(' 15,0 41,0 36,5Limon fin 30,5 32,0 19,0 16,5L1m.on grossier 13,0 19,0 13,0 16,0S:.:ab1e fin 11,0 13,0 11,0 15,0Sable grossier 11,0 12,0 11,0 14,0

pB eau (1/2,5) 6,07 6,05 6,35 6,15

Matières organiques (%) : 9,72 4,39 0,87 0,62carbone organique (%) 5,61 2,53 0,50 0,36Azote organique (%) 0,41 0,20 .() ,07 0,04C/N 13,7 12,7 7,2 9,0

Boses Echangeab1es(méq. %)Ca 23,74 6,78 8,68 8,76Mg 4,4 4,4 2,4 1,6K 1,88 0,98 0,88 0,60., Na 0,48 0,38 0,54 0,54.S 30,5 12,5 12,5 Il ,5

===;:''=C=======-~=::===============================================C1

•PROFIL NFA 14

==============================c=--=== ============================... Profondeur (cc) 0/12 25/35 60/86 100/130 ..Terre Fine (%)Argile 12,0 32,5 39,0 47,5Limon fin 31,":: 20,5 20,5 13,0Limon grossier 13,0 22,0 20,0 15,0gable fin 14,0 13,0 Il,0 8,0Sable grossier 15,0 13,0 9,0 12,0

pH eQU (1/2,5) 6,8 6,7 6,25 6,20

Matières organiques (%) 8,55 1,81 0,77 0,77Carbone organique (%) 4,94 1,05 0,44 0,44Azote organique (%) 0,37 0, Il 0,05 0,05CIN 13,3 9,5 8,9 8,9

Bases Echangeab1es(méq. %)Co 20,0 12,43 : 8,36 13,71Mg 7,6 3,6 . 3,6 1,6.K 1,59 1,21 : 1,06 0,91Na. 0,76 0,76 : 0,98 0,28S 29,95 18,0 : 14,0 16,5

=======~ ===== ========================--=0=====

•- 57 -

Problème de 1& rubéfaction

La couleur rouge (2,5 YR) de ces sols indique une rubéfaction. Sur

l'origine de celle-ci, plusieurs hypothèses ont été formulées.

D'après ARCHAMBAULT (1938), ces formations rubéfiées contiennent des

bancs consolidés et des strates de poudre blanches, que cet auteur assimile

respectivement ~ des cuirasses ferrugineuses et à de la kGolinité. L'origine

de ces matériaux rubéfiés est donc pédogênétique : on aurait eu ferral1iti­

sation.

GOTTIS et SAINFIELD (1952) y voient plut6t une origine hydrotherwale. On

aurait un gisement de substitution, lié aux épanchements volcaniques de

dacites.

LE COQ (1967) Il repris cette dernière hypothèse.

A l'aide des observations personnelles et de quelques résultats sur les

argiles d'un profil (NFA 2), on peut essayer d'apporter quelques précisions

sur ces formations rubéfiées.

Le profil NFA 2 est situé à mi-versant, avec une pente de 5/6 %. La

végétation est composée de chane-liège at fougère aigle.

o à 15 cm

15 à 70/80 cm

70/80 à 160 CIil

5 YR 3/4 - brun rouge8tre foncé - matière organique

bien liée à la matière minérale, teneur moyenne ­

éléments grossiers, S/8 %, graviers et cailloux ferru­

gineux - texture limono-argileuse - structure netta,

gruoeleuse fine - poreux - racines - transition distinc­

te et régulière.

2,5 YR 3/4 brun rougeStre foncé - peu organique - élé­

ments grossiers 10/12 % - texture argilo-limoneuse ­

structure natte, polyédrique fine - poreux - quelques

racines - transition distincte et légèrement ondulée.

2,5 YR 3,5/4 - brun rouge8tre foncé - non organique ­

éléments grossiers 2/3 % - nombreuses concrétions

ferro-manganésifères, 1 mm de diamètre - texture

argilo-l~oneuse - structure nette -

..- 58 -

Polyédrique fine et moyenne - poreux - très peu de racines.

=============================================================================r HORIZONS NFA 2-1 NFA 2-2 NFA 2-3t PROFONDEUR (cm) o .... 10 .50-- 70 110-··1-30-r .-r ferre Fine (""

! Argile 21 iO 31 iO 43 i O! Limon Fin 22 iO 21 ~5 20,0! Limon Grossier 20,0 14,0 13,0! Sable fin 12,0 12,0 8,0

Sable grossier 23,0 19,0 Il,0

pH eau O/2 i 5) 5,4 6,2 6,35

Matières organiques 3,91 1,08 0,77

Fer libre (DEB) (%) ! lOiS 10 iO 9,5Fer total (HCI) (%) 1 17 i 5 17 i O 15,5Fer libre / Fer Total (%)1 60,0 58,8 61,9

+============================4================I===========a:n:;;:;::;====+===============!

La fraction argileuse est constituée des minéraux suivants i

classés par ordre d'importance décroissante:

• NFA 2-1

NFA 2-2

NFA 2-3

VERMICULITE

KAOLINITE

ILLITE

HID1ATITE

KAOLINITE

ILLITE

VERHICULITE

HEMATITE

TRACES DE GOETHITE

KAOLINITE

ILLITE

TRACES DE VER.MICULITE

HEMATITE

TRACES DE GOETHITE

- 59 -

On constate, de bas en haut du profil, une augmentation très importante de

la vermiculite. Ce minéral résulte d'une transformation de minéraux argileux

pré-existants, du type chlorites ou micas. Ici, on peut penser que la vermicu­

lite provient de la transformation, par dégradation (M[LLOT 1964), de l'illite,

minéral considéré comme hérité et instable.

Cette transformation s'effectue par une hydrolyse ménagée, avec lessivage

des ions interfoliaires K, Mg et Fe. Le processus, qui demande un milieu

hUEdde et bien drainé, ce qui est le cas pour ces sols, serait la tendance

pédogénétique actuelle.

De telles dégradations ont été décrites dans les sols fersiallitiques du

Liban (LAMOUROUX - 1972) : Il les minéraux argileux de type illite se dégr~dent ~n

vermiculite, de la base au sommet des profils sous des précipitations supérieures

à 1000 mm et cela d'autant plus que le milieu est cieux drainé et que le profil

est plus évolué." Au Maroc, RUELLANT (1971) ; indique les m&1es conditions pour

la vermiculitisation, mois avec des précipitations plus faibles, de l'ordre de

600 Ulil.

La kaolinite est constante dans le profil et dominante, sauf en surface. Sur

l'origine de ce minéral, on peut formuler 2 Hypothèses.

Dans toute la région on trouve des matériaux très rubéfiés, autres que ceux

décrits ci-dessus : sols IIrougesli surcontant la dune calcaire consolidée datée

du Tyrrhénien; alluvions anciennes rubéfiées de l'oued Sedjenane ; argile acide

rubéfiée que l'on rencontre en profondeur, dans la majorité des profils de sols

sur le flysch.

Toutes ces rubéfactions sont fossiles (anciennes) et ont nécessité pour se

produire un climat à saisons plus ou moins contrastées, plus chsud et plus humide

que l'actuel.

Avec un tel climat, il est possible que la kaolinite se soit néofo~ée dans

ces cilieux bien drainés. Stable, elle se serait alors maintenue jusqu'à l'époque

actuelle, où elle pourrait @tre considérée co~e héritée d'une pédoginèse

ancienne.

- 60 -

Il est aussi possible que la kaolinite soit simplement héritée du matériau

originel.

On peut alors schématiser !ll'histoireil des formations rubéfiées décrites

ci-dessus~ depuis leur origine.

Toutes ces formations, aussi bien sur le périmètre qu'aux alentours, sont liées

aux massifs intrusifs de dacites. Il est donc probable que la mise en place (fin

du tertiaire) de ces dernières et des llfutures" formations rubéfiées soient

contemporaines.

La richesse en fer de celles-ci a permis une rubéfaction plus intense que

celle qui s'est exercée sur des matériaux moins riches en fer de la région. Cette

rubéfaction s'est effectuée sous un climat chaud et humide à saisons contrastées~

qui a pu favoriser la néoformation de kaolinite.

Cette dernière i stable i s'est maintenue jusqu'à l'époque actuelle, moins

chaude et moins humide~ qui voit la formation de la vermiculite, par dégradation

de l'illite, héritée. Ce dernier processus, très net i semble actuel, alors que la

kaolinite est soit héritée, soit de néoformation ancienne.

Il est bien évident que ces hypothèses établies à partir des résultats d'un

seul profil de sol~ demandent à être verifiées. C'est pourquoi, il serait très

intéressant d'étudier les différents matériaux de la région. Cette étude permettrait

d'une part; de verifier si la kaolinite se rp.trouve dans tous les matériaux ou

seulement dans les formations rubéfiées, d'autre parti de voir si l'évolution·

actuelle (formation de vermiculite) est générale dans les nilieux bien drainês~

ou s'il existe une autre évolution.

III.I.I.3. - Appauvri ou Faiblement lessivé obliquement.

111.1.1.3.1. - Sur colluvions complexes d,'argile acide et de grès.

Mi-versant, pente 8/10 % - Pierrosité 2/3 % - Subéraie

envahie par maquis dense~ recouvrement total : 90 %

...

Erica arboroo

Viburnw:a tinus

Arbutus unedo-------------~~!~~-~~~!~

~~l!!~E~~

- 61 -

-làOcu

a à 10/15 cm

10/15 à 40 cm

l.~0 à 90/100 CIil

90/100 à 150 cu

Litière de feuilles, continue, en voie de décomposition.

sec - brun gris - teneur moyenne en matière organique, plus

ou moins liée à la matière minérale - éléments grossiers,

5 %, grès - texture équilibrée - structure nette, polyédri­

que subanguleuse, fine - poreux - très friable - racines,

fines et moyennes - chevelu - activité moyenne (turrieules)­

transition distincte et régulière.

sec - gris clair - faible teneur en motière organique,

éléments grossiers, 30/40 %, grès, graviers et cailloux,

êmoussés, peu altérés - texture équilibrée - structure nette,

polyédrique fine - poreux - friable - quelques racines, fines

essentiellecent - activité faible - transition nette et

régulière .

légèreLlent hUI:lide - brun jaun6tre - Ulches, 5 à la %,

rouge8tras - non organique - él~ents grossiers, 3/5 %, grès ­

texture argileuse - structure nette, massive à éclats

anguleux - très peu poreux - peu friable - activité nulle ­

quelques racines, fines - transition distincte et régulière.

légèrement humide - rouge!tre - bariolé de brun jaun8tre

et de trainées grisâtres - éléments grossiers 2/3 % ­

texture argileuse - structure nette, massive à éclats

anguleux - très peu poreux - pas de racines .

- 62 -

PROFIL NFA 207

===========================================================--===============

PROFONDEUR (crn~ 0/10 15/35 .55/80 100/130

Terre fine (%)

ArgileLiI!lon finLimon grossierSable finSable grosder

pH eau (1/2,5)

Matières organi-!ques (%) !Carbone organi- !que (%) 1

!

17,0 21,5 55,5 62,019,5 17,0 8,5 9,020,0 24,0 19,0 19,017 ~O 15,0 7,0 4,015,0 22,0 5,0 2,0

5,75 5,8 5,25 4,8

6,39 2,12 1,12

3.71 1,23 0,65

..

Bases Echangeab1èsi

(méq. %) iCa 13~84 13,17 15,46Mg 2,6 1,6 4,6K 0,48 i 0,17 0,21Na 0,08 1 0 ~ 6 0,73S 1 17,0. 1 15,0 1 21,0 .

==========================================================================

Avec une texture moyenne, les colluvions de surface sont favorables au

lessivage. Celui-ci s'effectue (-îliquement, du fait des pentes moyennes à for-tes .•

Il en résulte un appauvriss,~ent des horizons superficiels. Les éléments fins

étant transportés latéralement hors du profil, celui-ci ne présente pas

dVhorizon d Vaccuou1ation, ce qui différencie ces sols du sous-groupe faiblement

lessivé, pour lequel le lessivage est vertical.

Cette unité occupe les versants à pentes fortes. Lorsque la pente est

moyenne, ces sols présentent souv~nt un faciès hydromorphe, à la limite

inférieure de l'hor~zon appauvri. L'intensité du pseudo-g1ey reste faible et il

disparait partiellement en période sèche. Cette hydromorphie a une or1g1ne

lithologique, du fait d'une limite textura1e brutale, de type planosolique,

entre les matériaux de surface et de profondeur •

..

Profil NFA 99

-làOcm

o à 20 cm

20 à 50 cm

50 à 100 cm

100 à 120 cm.

120 à 140 CLl

- 63 -

Sommet de versant - Pente 6/8 % - Pierrosité, 30 %, grès ­

Erosion moyenne - Végétation recouvrant à 50 %, maquis

dégradé.

litière discontinue, de feuilles plus ou moins décomposées

: humide - 5 YR 3/3, brun rouge§tre noir - éléments grossiers

20 %, graviers e~ cailloux de grès émoussés - teneur

ooyenne en matière organique, mal liée à la matière

minérale - texture sablo-l~oneuse - structure peu nette,

polyédrique subanguleuse très émoussée, à tendance grume­

leuse fine - poreux - non collant, non plastique -

racines, fines et moyennes - transition distincte et

régulière.

humide - 7,5 YR 4/3 - brun - faible teneur en matière

organique - éléments grossiers, 35 %, graviers et cailloux

de grès - quelques taches jaunftres, 5 %, peu contrastées ­

texture équilibrée - structure peu nette, massive à éclats

anguleux - poreux - quelques racines, fines - plastique,

peu collant - transition distincte et régulière.

: humide - bariolé 10 R 4/8 - orange rouge8tre et 10 YR 5/6

brun jaun'tre - non organique - éléments grossiers, 50 %

avec blocs de grès - texture argilo-limoneuse - structure

peu nette, massive à éclats anguleux - peu poreux - quel­

ques racines, fines -très plastique, très collant ­

transition nette et régulière.

humide - bariolé 7,5 R 4/7 rouge et 7,5 GY 7/1 gris

verdâtre clair (en trainées) - éléments grossiers 1/2 % ­

texture argileuse - structure peu nette, polyédrique fine ­

plastique - collant - peu poreux - p~8 de racines ­

transition nette et régulière.

humide - 10 R 4/4 brun rougeStre gris et 7,5 YR 7/6 brun

orange vif - éléments grossiers 1 % - effervescence ­

texture argileuse - structure peu nette, polyédrique fine

et moyenne - pas de racines - plastique - peu collant.

..

..- 64 -

PROFIL NFA 99

.===============================================================================

PROFONDEUR (cm) O/](l 30/50 60/85,

100/120i 120/140

Terre fine (%)

ArgileLimon finLimon erossierSah1e finSable frrossier

E1éments grossiers (~)

(plus de 2 rn!l)

oH eau (l/2,5)pH ,[(CL (1/2,5)

6,0 22~5 34~0

8~5 9,5 6,516,0 16,0 14,025,0 18,0 12,039,0 32,0 30,0

21,5 311,0 47,0

5,8 5,2 5,04,9 4,3 4,1

49,012,514,015,08,0

8,5

5,13,95

30,514;516,020,08,0

4,5

..

Calcaire total (%) 0 0 0 1 0 9,61

Matières orp,aniques (%) 3,39 1,18 0,81 !Carbone organique (%) 1,96 0,68 0,47 1Azote organique (%) 0,09 0,04 0,04 !

1 C/N . 21,7 . 17,0 . Il,7 1 . .=======================================================================~=======

Ce faciès hydromorphe n'a pas été séparé, en cartographie, du profil type

(~WA 207), étant donné les passages répétés de 1 Qun à l'autre •

Par érosion, cette unité passe aux sols bruns hydromorphes, par remontée

relative de l'hydromorphie. Suivant l'intensité de cette dernière, régie par la

topoo,raphie et l'érosion, tous les intermédiaires existent entre les sols bruns

appauvris et les sols à pseudo-g1ey.

111.1.1.3.2. - Sur colluvions grèseuses.

Une petite unité a été cartogra~hiée au sud-ouest du secteur. Le profil de

sol est semblable au profil 207 ci-dessus. Mais ici, avec de fortes pentes et UL

matériau à texture plus sableuse en surface, une forte érosion se manifeste,

liée à un défrichement intensif. Ce type de sol évolue ainsi vers un sol peu

évolué d'érosion (profil NFA 190) .

..- 65 -

111.1.1.3.3. - Sur colluvions de grès et de dacite.

Semblable à l'unité précédente, on trouve le même type de sol, qui diffère

seulement par la nature du matériau. L'érosion est très forte, provoquant une

évolution vers le sol peu évolué d'érosion. (Profil NFA 191).

111.1.1.4. - A pseudo-gley.

111.1.1.4.1. - Sur colluvions complexes d'argile acide et de grès.

~l!:~~~_~~~!!

Erica arboren

Profil NFA 94

-làOcm

o à 15 cm

15 à 50 cm

50 à 140 cm

Versant, pente 2/3 % - Subéraie envahie par maquis dense,

recouvrement globel 80 %

Arbutus unedo-------------~~!~!_~~~~!:~

Profil non calcaire

litière continue, de feuilles plus ou moins décomposées.

; légèrement humide - brun noir - éléments grossiers 2 %, grès

teneur moyenn@: en Il'IStière organique, assez bien liée à la

IlUltière minérale - texture limoneuse - structure nette,

grumeleuse fine - poreux - riable - nombreuses racines,

fines et moyennes - transition nette et régulière.

humide - brunBtre - taches ocres, 5 à 10 %, peu contrastées ­

éléments grossiers, 8/10 %, graviers de grès - peu organique

texture l~no-argileuse - structure peu nette, polyédrique

subanguleuse - peu poreux - plastique, peu collant - quelques

racines, fines - transition nette et régulière.

légèrement humide - bariolé rougeStre, jaun!tre et gris!tre

non organique - él~ents grossiers, 5 % - texture argileuse ­

structur~ peu nette, massive à éclats anguleux - très peu

poreux - peu friable - quelques racines, fines, jusqu'à 1 ID•

..

- 66 -

L'érosion provoque la d~inution de l'épaisseur des colluvions. La

texture devient plus fine, amenant l'apparition d'une hydromorphie à pseudo­

gley, nette. Ces sols sont localisés le plus souvent dans le bas des versants.

Quelques unités peuvent se trouver en position haute. Elles résultent

d'une érosion forte qui a décapé plus ou moins le colluvium de surface. Dans ce

cas, ces sols tendent vers le sol hydromorphe, si le processus se poursuit.

111.1.1.4.2. - Sur alluvions - colluvions.

Le long des oueds, les alluvions donnent naissance à des sols le plus

souvent peu évolués d'apport et hydromorphes à gley ou pseudo-gley. Mais étant

donné leur très faible extension, ils ne sont pas cartographiables au 1/50 000

et nous les avons regroupés avec l'unité ci-dessus, qui les entoure le plus

souvent.

111.1.1.5. - Ver tique .

111.1.1.5.1. - Sur argile calcaire.

Profil NFA 95

-làOcm

o à 5/10 cm-----------

Versant, pente 8/10 % - maquis dense, 80/90 % de

recouv-.cement, Pistacia lentiscus Phyllerea - Pierro­

sité, 10 %, graviers et ceilloux de grès.

litière discontinue de feuilles en voie de décomposi­

tion.

légèrement humide - 5 YR 2/1 brun noir4tre - teneur

moyenne en matière organique, assez bien liée à la

matière minérale - éléments grossiers, 3/4 %, grès ­

texture l~no-argileuse - structure peu nette, gru­

meleuse fine - poreux - peu friable - nombreuaes

racines, fines et moyennes - chevelu - activité

moyenne Cturricules) - transition distincte et

régulière.

- 67 _

humide - 7,5 YR 3/2 brun noir = peu organique - éléments

grossiers 15 %, ~raviers et cailloux de grès, peu altérés,

à arêtes émoussées - texture areileuse - structure peu

nette, polyédrique fine - peu poreux - plastique, collant

racines, fines et moyennes - transition nette et

léBèrement ondulée.

50 à 13(\ cm-----""""--=-_.-

humide - 2,5 Y 4/4 brun jaunâtre foncé - quelques taches

jaunâtres, très peu contrastées - éléments grossiers 1 %­

très peu organique - effervescence - texture argileuse ­

structure nette, polyédrique fine et moyenne - peu poreux ­

plastique, collant - quelques racines fines et moyennes ­

transition distincte et régulière - quelques faces de

glissement.

humide - 2,5 Y 4,5/5 brun jaunâtre foncé - non organique ­

éléments grossiers 3/4 %, plaquettes dVargile peu altérées ­

texture argileuse - effervescence - structure nette, fine

et moyenne - faces de glissement - peu poreux - plastique,

collant - quelques racines, très fines.

PROFIL NFA 95

==========-==============-===================================================':"":PROFONDEUR (cm)

Terre fine onArgileLimon finLmon grossierSable finSable grossier

pH eau (1/2,5)pH KCL N (1/2,5)

Matières organiques (%)Carhone organique (%)Azote organique (%)C/N

0/10

30,514,012,0Il,014,0

10/20 45/65 100/110

43,0 65,0 56,015,5 13,0 18,06,0 9,0 Il,09,0 4,0 5,0

15,0 4,0 5,0

7,2 7 7,555,55 6,95 7,05

7,27 0,99 0,824,20 0,57 0,470,30 0,13 0,12

14,0 4,4 3,9

..

!1t!!!-~-:----;--~-:;--n;;;...---i:-----;:-........-~----:::--:---i----::""",,:::---+---=--:=---

-68 -

Un recouvrement colluvial argilo-gréseux, de 20 cm d'Rpaisseur, subsiste.

Il forme un horizon humifère, donnant un humus de type mulla

Des caractères vertiques, nets, apparaissent à moyenne profondeur, en

liaison avec une texture fine et la présence probable d'argile gon~lante du type

montmorillonite.

Cette unité occupe une très ~aible étendue. Elle ne se trouve en effet que

:~ où la végétation naturelle, à base de lentisque, a subsisté. A la suite du

défrichement, cette dernière disparaît. Les sols brune 7~rti~~c~ ~~ol'!~nt alors

le plus souvent, vers les sols peu évolués d'érosion, à faciès vertique.

111.1.2. - Sols lessivés.

111.1.2.1. - Brun lessivé.

III.l .2.1.1. - Sur colluvions complS:-'2s d'argile acide et de grès •

Haut de versant, pente 1/2 % - Subéraie envahie par

maquis, recou·"-··":ment total 50/60 %

Q~~!~~!_!~2~! (déviés, petits)

~!È~~~!~~~~1~ ~~!~~~~!~_!~~~ch!!

Pierrosité 20/25 %, graviers et cailloux de grès.

Profil non calcaire.

:litière, très discontinue.

..

légèrement hUI le - noir - teneur moyenne en matière

organique, mal liée à la matière minérale (nombreux grain~

sableux délavés) - éléments Brossiers, 15/20 %, graviers

et cailloux de grés, peu altérés, à arêtes émoussées ­

texture sablo-lbnoneuse - structure particulaire - poreux ­

friable - quelques racines, fines - chevelu -

transition nette et légèrement ondulée •

15 à 40 cm

40 à 70/90 cm

70/90 à 150 cm

- 69 -

Ugèrement humide - brun clair - peu organique - éllk.lento

grossiers 25/30 %, essentiellecent graviers de grès ­

texture sablo-argileuse - structure mal définie (terre

fine collant aux élêments grossiers) - poreux - chevelu ­

transition nette et régulière.

:légèrement hUlilÏ.de - brun jaun1ltre - très peu organique

élêments grossiers~ 10/15 %, grès, jaun'tres et rouge8­

tre - texture l~ono-argileuse - structure pau nette,

polyédrique fine - poreux - friable - quelques racines,

fines - transition distincte et réguli~re

légèrement hUlilÏ.de - brun jaun4tre - non organique ­

éléments grossiers, 15/20 %. - texture argilo-limoneuse ­

structure nette, polyédrique fine - peu poreux peu

friable - pas de racines quelques rev@tecents argilo­

ferrugineux, brun. très peu nets - transition

distincte et ondulée .

légèr~ent humide - bariolé rouge8tre. jaun8tre et

gris!tre - non organique - éléments grossiers 20/30 %,

surtout blocs de grès - texture argileuse - structure

nette, polyédrique fine et IilOyenne - très peu poreux ­

peu friable - pas de racines.

..

Nous avons cartographié quelques petites surfaces de cette unité. locali­

sées sur les hauts de versants et les versants à pente moyenne.

L'intensité des caractères indiquant le lessivage. permet d'expliquer la

classification de ce type de sol, inter~diaire entre le sol brun faiblement

lessivé et le sol lessivé: présence d'un horizon A2. mais faibl~ent caractérisé

et de quelques revêtements argilo-ferrugineux. peu nets. sur les agrégats de

l'horizon B. Le lessivage est l~té par la texture coyenne du matériau .

- 70 -

D'autre part, il est très difficile de nettre en évidence un "ventre99

d'argile, et ceci est général pour tous les sols lessivés reconnus sur le

secteur, nis à part ceux développés sur un oatériau à ~exture grossière.

En effet, le niveau l du cclluvium argilo-gréseux se prête au les­

sivage, d'autant oieux que sa texture est plus grossière. On aboutit à

un profil du type AI A2 B2, la base de l'horizon d'accumulation reposant

sur le niveau II du colluvion. Ce dernier, ayant une texture beaucoup plus

argileuse que celle de l'horizon B2, on a alors une augmentation progres­

sive de la teneur en argile, de haut en bas du profil, qui ~asque le

"ventre" d'argile de l'horizon B2.

La reconnaissance morphologique des sols lessivés se fait donc à

l'aide des 2 caractères ci-dessus (horizon A2 et revêtements), sauf sur

les l!\B.tériaux à texture grossière où le "ventre" d'argile est net.

111.1.2.2. - Lessivé (modal)

111.1.2.2.1. - Sur grès et colluvions gréseuses •

Mi-versant - pente a/In %- végetation recouvrant à

80/90 % :

~~~~!_!~2~E ~ris~_~~hQ~~~

~hI!!~!~~ ~!!~~sia_!~!!!~~!

Pierrosité 8/10 %, graviers et cailloux de grès,

peu altérés - profil non calcaire.

litière continue de feuilles en voie de décomposition.

légèreoent humide - 7,5 YR 3/3 brun foncé - matière

organique non décelable, teneur moyenne, mal liée

à la matière minérale - élémènts grossiers, ln %,

gréseux - texture linono-sableuse - structure nette,

grumeleuse fine - très poreux - friable - racines.

fines et noyennee - chevelu - transition distincte

et régulière.

50 à Bo ca

80 à 150 c~

- 71 -

légèrement humide - 10 YR 3/4 brun foncé - peu

organi~ue - éléments grossiers JS % gréseux ­

texture limone-sableuse - structure peu nette~ à

tendance particulaire - poreux - friable - racines~

fines et moyennes - chevelu - transition nette

et réBulière.

légèrement humide - 7~5 YR 5/4 brun gris - peu

organique - éléments grossiers 3/5 % - texture sablo­

limoneuse - structure nette, particulaire - très poreux ­

friable - quelques racines, fines - transition

distincte et régulière.

légère~ent humide - 5 YR 6/6 eris orangé à 7,5 YR 6/6

Grun orange vif - taches, 3/5 %, 2,5 YR 5/6 brun

rougeâtre vif, localisées sur les éléMents grossiers

altérés - très peu organique - texture sablo-argileuse ­

structure ?eu nette, particulaire - poreux - friable ­

quelques racines, fines et moyennes - transition nette

et régulière.

2,5 YR 5/7 hrun rougeâtre vif et 7,5 YR 6/6 brun orange

vif - non organioue - éléments grossiers ) % - texture

argilo-6a~leuse - structure nette, massive à Gclats

anguleux - poreux - quelques racines, fines - quelques

revêtements, argilo-ferrugineux, brun rougeâtres peu

épais - peu frial-)le - 'transition nette et interronpue.

horizon dValtération des erès~ bariolé ln YR 8/4 orange

jaunâtre clair 2,5 YR 5/8 brun rougeâtre vif - non

orpanique - texture sabla-argileuse - friable - peu

poreux ~quelques anoiennes racines, fines, déviées.

•- 72 -

PROFIL P 9

========================================================================================30/40 ! 50/65

1 123,0 1 8,5!

1 1

PROFONDElJR (cn)

Terre fine (%)ArroileLmon finLim<:.'n grossierSable finSable grossier

Elénents ~rossiers

(plus de 2 mm)

0/10

5,511,026,024,029,0

13,0

15/25

5,011,527,023,032,0

7,58,5

17,036,031,0 1

! 1

18,06,0

13,029,031,C

3,5

60/80 ! 100/120

29,5 17,06,0 5,0

13,0 13,024,0 31,024,0 31,0

1,5

pH eau (1/2,5)pH KCL N (1/2,5)

! !5,45! 5,8 15,0 1 4,9 1

5,54,2

5,13,95

5,053,9

M~tières organiques (~)

Car~one organique (%)Azote organique (%)C/N

Bases(méq.CaMgKNaS

EchAngeables%)

4,412,550,15

17,0

5,880,40,170,056,5

0,460,270,055,3

3,333,40,170,107,0

2,160,40,170,273,0

Avec une texture grossière, les caractères indiquant le lessivage sont très

nets: présence d'un horizon A2 clair, de revêtements argilaux orientés dans

l'horizon d'accumulation et d'un "ventrell d'argile.

La matière organique est du type moder (malgré des C/N très bas, dûs à des

erreurs analytiques). Plus acide, cet hunus provoquera un début de podzolisation

le sol évolue alors vers le sol lessivé faib1~ent podzolique.

Avec le Même matériau et sur des pentes fortes, le lessivage s'effectue

obliquenent. Ce processus est localisé au voisinage des barres de grès. En s'éloignant

celles~ci. le lessivage vertical devient prépondérant, la pente étant beaucoup rncins

f'rononcée.

- 71 -

Ces sols sont très sensibles à l'érosion à la suite du défrichement. Ils

évoluent alors vers les sols bruns hydramorphes, par remontée relative de

l'hydroworphie d'origine pétrographique, créée par les argiles sous-jacentes.

111.1.2.3. - Lessivé faiblement podzolique.

111.1.2.3.1. - Sur colluvions gréseuses.

..

Profil NFA 119

-2àOcm...----...---

10/15 à 40 cm-------------

4Oà80cm

Haut de versant, pente 2/3 % - Végétation recouvrant à 90 %

g~~!~~!_!~~~! ~!!~~_!!~~!~!

Arbutus unedo Lavandula stoechas

~~E~!_~~~!! !!!~!~_~!!~!!~!!~Profil non calcaire - Pierrosité nulle

litière continue, de feuilles en voie de décomposition.

légèrement humide - brun noir - teneur moyenne en matière

organique, très mol liée à la matière minérale ( nombreux

grains "délavés") - éléments grossiers, 4/5 % - texture

limono-sableuse - structure particulaire - poreux - friable ­

racines, fines et moyennes - activité faible - transition

nette et régulière.

légèreaent humide - gris clair - éléments grossiers 2/3 % ­

faible teneur en matière organique - texture limono­

sableuse - structure particulaire - très poreux - très

friable - quelques racines, fines et moyennes - transition

distincte et régulière.

légèrement humide - brun clair - très peu organique ­

élêments grossiers 1/2 % - texture limono-argileuse ­

structure peu nette, polyédrique fine - poreux - friable ­

quelques racines, fines et moyennes - transition distincte

et légèrement ondulée .

- 74 -

légèrement humide - brunâtre - pas d'éléments Rrossiers ­

non organi~ue - texture argilo-lLnoneuse - structure peu

nette, polyédrique fine - peu poreux - friable - quelques

revêtements~ argilo-ferrugineux, peu développés - pas

de racines - transition nette et régulière.

horizon semblable au prBcédent, à texture plus grossière

sabla-liMoneuse - pas de revêtements - transition nette

et ondulée.

PROFIL NFA 119

=======~=================-=================================================== ===========

PROFONDEUR (cm) () /1(\!

25/40 !1

60/75! 85/100 120/140 140

Terre fine COt.rc:rile- "

Li~on finLimon grossierSable finSable grossier

p"l-} eau (1/2,5)n~! KCL N

5,013,022 p O26,024,0

1",015,024,023,028,0

!26,0 !21,0 114,0 120,0 114,0 !

!5,3514,15 !

35,514,513 pl')

17,fl15,0

5,053,9

28,56,08,0

27,027,0

5,23,95

7,55,09,0

45,034,0

5,74,75

i!atières or[!:snic:ues (%)Carbone or~anique (%)

------------+-----!----!-----f----.....-----!-----,i0,79! O,6a! 0,41 0,41 0,25!0,46! {\35! 0,24 0,24 0,15 1

1 !Rases Echan~eables 1 1(mGc. %) 1 1Ca 20,4 1,7 1 0,7 8,1 3,1 1,1!~r, 0,6 0,6 1 1,6 1,6 0,6 0,6 1K Opl 0,1! 0,1 0,4 0,1 0,1!

. :a 1 2~:~ I~:~ 1 ~:~ 1 l~:; 1 2:~ 1 .~:; .. f=======================================================================a===============

- 75 -

La matière organique, du type moder acide, sur un matériau à texture

prossière, provoque un début d'évolution podzolique. Le lessivage est net,

avec un horizon A2 très clair et un "ventre" cl' ar~i1e.

Cette unité est d'une faible extension sur le ~érimètre. Le lessiva~e est

le plus souvent plus important que le caractère pOGzolique, ce dernier n'apparais~

sant qu'au niveau du faciès.

~ur les colluvions complexes argilo-gréseuses (profil NFA 76)s on observe

aussi ce même type de sol, dans la mesure où les colluvions ont une texture moyenn

à grossière. Cependant~ la texture plus fine en profondeur donne naissance à une

hydromorphie à pseudo-gley, plus ou moins intense.

Avec un humus à tennance nettement podzo1isante et une hydromorphie peu

importante, cette dernière est notée au niveau du faciès. Au contraire, lorsque 1('

pseudo-gley est suffisamment net, c'est le caractère podzolique qui apparait au

faciès, le sol étant classé au sous-groupe à pseud@-~ley des sols lessivés •

Teus les intermp.diaires existent entre les 2 sous-groupes. Cependant, les

sols lessivés à pseudo=gley à faciès podzolique sont beaucoup plus abondants

nue les sols lessivés faiblement podzoliques à faciès hyrlromorphes.

PROFIL NFA 71j

==============================================================~=========== c=====

PQOFONDEUR (cm) 0/5 5/15 35/50 70/90

T,erre fine (%)Argile 5,0 6,0 26,5 30,5Limon fin 5,0 2,5 4,0 1, ~Limon lSrossier 15,0 14,0 7,'" ! 8,r'Sable fin 22,0 25,0 21,0 ! 20,nSable grossier 43,0 52,0 38,0 !! 38,(!

Elérnents grossiers(plus de 2 mm)

pH eau (1/2,5)pH KCL N

(%) 30,0 8,0 0.5

7"fgti?§res f'lr?:aniques (%) ! 5,79 1,67 1,68 'J s '+8Carhone orp,aninue (%) ! 3,34 0,96 0,97 0,28Azote organique (Z) ! 0,15 0,038 0,038 0,028

. C/N 1 22~3 1 25il~ ! 25,5 . 9,9 !=========__=====================œ====== =_=_========================c=========

•111.1.2.4. - Lessivé hydromorphe à pseudo-f,ley.

111.1.2.4.1. ~ Sur colluvions complexes d'argile acide et de ~rès••

r

Profil NFA 208

80 à 140 cm"",,"c..>_-=__~_ ......""C'-

Versant~ sous barres de grès - P~nte 5/6 % - Subéraie envar.i'

par maquis dense~ recouvrement total g 8n/90 % g

~E!~~_~r~2!~~ ~I!~~!_~~~~~!!

~rb~~~!_~~~1Q ~hY!!~!~~

g~!~~_h~!~i!2!i~

Pierrosité 2/3 %, de grès - Profil non calcaire.

litière, discontinue.

sec - brun gris - faible teneur en matière organique, plus

ou moins liée à la matière minérale - éléments grossiers

2 %, graviers de grès - texture limono-sableuse ­

structure peu nette, crumeleuse fine - poreux - très

friable - quelques racines~ fines - chevelu - transition

distincte et régulière.

sec- p,ris clair - auel~ues taches, 1/2 %, jaunâtres, à la

base - peu organiQue - éléments grossiers, 5 % - texture

sabla-limoneuse, à sable grossier - structure particulaire

poreux - friable - quelques racines~ fines - transition

distincte à nette et ré~ulière.

léEèrement humide - brunâtre - taches jaunâtres, peu

contrastées) 2/3 % en surface à 10/12 % en profondeur ~

éléments grossiers, 8 %- non organique - texture argilo­

limoneuse - structure peu nette, polyé~rique fine et

moyenne - ?eu poreux - peu friable - quelques racines~ très

fines - quelques revêtements argilo-ferrugineux, peu nets,

transition distincte et régulière.

légèrement humirle - bariolé jaunâtre, rougeâtre et grisâtre .~

éléments grossiers, 1 % - texture très argileuse - structurL

Deu nette, polyé~rique fine et moyenne, à tendance massive

~ éclats an~uleux - très peu poreux - non friable - pas

d~ racines •

- 77 -

PROFIL NFA 208

===============================================================================

(cm) 25/40 60/801

PROFONDF.UR 0/10 100/120,

Terre fine (X)Argile 8,5 Il,0 32,S 60,0LiMon fin 10,5 7,5 6,5 13/;Limon grossier 17,0 21,n 15,0 J') ,0Sable fin 21, () 18,0 14,0 3,0S~ble grossier 36,0 41,f) 28,0 2,O

pH eau 0/2,5) 5,9 6,2 5,25 5,n

Matières organiques (%) 3,39 n,n 0,72 0,68Carbone organqieu (%) 1,97 n,42 0,42 0,39

Bases Echanp.eables(méq. %) ,

!! Ca 8,8 1,35 9,0 13 s 31f M8 0,6 0,6 0,6 6,6! K n,1 0,04 n,12 0,17! Na 0,03 0,01 0,28 G,42! S ! 9,5! 2,O! 10,0 ! 20,5 i===========================================~=============================~====

De 0 à 80 cm, siest développé un profil de 801 lessivé de type AI A2 B2. Il

est très difficile 1e t'lettre en évidence un "ventre" d' .~rgile, car au-delà de

80 cm, on passe au niveau II, argileux, du colluvium argilo-gréseux des djebels,

Ce dernier niveau est à l'origine, à sa partie supérieure, d'une hydromorphie

à pseudo-gley d'origine pétrographique, qui envahit plus ou moins l'horizon

d'accUG lation du sol lessivé. A la suite du colmatage progressif de l'horizon B;~

le. pseuno-gley remonte I per ascencut"l" dans celui-ci. Le sol évolue alors vers le

sol hydromorphe. Ce processus est le signe d'une dégradation de la forêt.

~Ais le plus souvent, la 1égradation est le fait du défrichement qui entraîn~

une érosion forte. Celle-ci provoque alors une remontée relative de l'hydromorphi,~,

qui amène l'évolution vers les sols hy1romorphes.

Les sols d2 cette unit~ ont un humus qui s'apparente le plus souvent au tYr0

interp,rade rnull-moder~ peu acide. Ils sont situés généralement sur les hauts ,~.c

versant, à pentes moyennes~ et portent une végétation abondante, constituée par

:!.8 sub~r2.ie envahie par un maquis dense •

• - 78 -

IV. - SOLS HYDROMORPHES

IV.I. - Sols hydramorphes peu organi~ues.

IV.l.I. - Sols hydromorphes peu organiques à gley.

IV.I.I.I. - A gley profond.

IV. 1.1.1.1. - Sur colluvions complexes d'argile acide et de grès.

Profil NFA 52 Sommet de colline, pente 1/2 % - Pierrositê 25 % ­

Subéraie très dégradée avec maquis, recouvrement total

40 % ~

o à 10 c~--------

1(\ à 40 CI!l•__..... aD.."eo::.om>__ coo

Profil non calcaire.

1é~èrement hucide - brun noir - teneur moyenne en

matière organique, assez bien liée à la matièrs

minérale - éléments grossiers, 15/20 %, graviers,

cailloux et blocs de grès, peu altérés, à arêtes

émoussées - texture limoneuse - structure nette,

grumeleuse fine - poreux - racines, fines et

moyennes - transition distincte et régulière •

légèrement humide - brun - taches, 5 à 15 %, ocre

jaune, contrastées - éléments grossiers, 30 % - très

peu organique - texture 1imono-argileuse - structure

peu nette, nassive à éclats anguleux - poreux ­

friable - que10ues racines~ fines et moyennes ­

transition nette et légèrement ondulée.

humide - bariolé jaunâtre, ocre jaune et grisâtre ­

non organique - éléments grossiers, 25 % - texture

argileuse - structure peu nette, massive à éclats

angu1{;.ux - peu poreux =. plastique, collant - pas

de racines - transition distincte et régulière .

90 A. 140 Cl:'!r.-"'''''--- __ '''''''' ....... U-::Io=o ...-~c::œ~

- 79 -

humide - pris verdâtre très clair - taches ocres~

8/ln %~ très contrastées - le reste semblable à

l'horizon ~réc~1ent.

A l~ suite du défricherncnt~ l'érosion a raboté les horizons supérieurs du

co1luvium. ar~ilo-gréseux~ laissant ap~araître les niveaux argileux.

Ceux-ci donnent naissance à queloues fentes de retrait durant la période

sèche~ où l'eau s'accumule dès les premip.res pluies. Elle s'y Maintient~ étant èonr.:

la très faible perméabilité du matériau, provoquant l'apparition d'un horizon èe

gley.

Ce "type" r!e sol, cartograpr..ié en unité simple, est situé sur les SQTI1!'lets

de collines. Cette position assez inhabituelle pour de tels sols, est dûe à

l'érosion.

Gette unité Montre un autre " tyreP de sol, dont le profil est différent.

Pied d'une barre gréseuse, pente 4/5 % - Pierrosité

8/1 0 % _. !1aquis recouvrant à 60/70 % :

rejets de QueE~~~_~~S~E ~E!~~_~E~2E~~

E!~~~~!~_!~g~!~~~~ ~I!!~!_~2g!E~!!~n!i!

EgY.:!!~E~~

Profil non calcaire.

zo ~ 4n CIl!-..,.-~_....._---

sec - brun p;ris - faible teneur en natière organique,

assez bien liée à la matière minérale - éléments

r,rcssiers, 5 % - texture sableuse - structure parti~

culaire - très poreux - très friable - naTIbreuses

racines. fines et moyennes - transition distincte et

régulière.

légèrement humide = brun clair - très peu organique ­

~uelques taches~ ocre jaune, 5 %~ peu contrastées ­

élé!'1ents grossiers 2/3 % - texture sablo-arlSileuse .

- 80 -

structure nette, massive à éclats anguleux - poreux­

friable - quelques racines, fines et moyennes - transition

distincte et réguli~re.

40 à 100 cm

100 à 160 cm

humide - bariolé de brun jaun8tre et grisltre, les tratnées

grisatres augmentant avec la profondeur - non organique ­

éléments grossiers, 15/20 % - texture argilo-sableuse à

argileuse en profondeur - structure nette, massive à éclats

anguleux. - très peu poreux - plastique, peu collant ­

quelques racines, fines jusqu'à 70 cm - transition distincte

oat réguli~re.

très humide - gris verdBtre très clair - non organique ­

éléments grossiers, 25 % - texture argileuse - non structuré ­

très peu poreux - pas de rocines - plastique, collant.

Dans ce cas, le colluvium de surface a été très peu érodé. Sa texture,

grossi~re en surface , puis moyenne, JOe à la proximité des barres de grès,

favorise la percolation de l'eau. N'étant que très difficileQent évacuée, du

foit de pentes faibles, cette eou vient s'accumuler au contact du niveau

impe~éable, COnstitué par les argiles sous-jacentes. Elle donne naissance à

un horizon de gley, plus ou moins profond selon l'épaisseur du collu~ium

permâabLa~ an surface.

Ce "type" de sol est situé essentiellement sur les djebels argilo-gréseux,

entre las barres de grès. D'une faible extension, mais se répétant fréquemment,

il Q été cartographié en unités complexes, associés à des lithosols et à des

sola peu évolués sur grès.

L' hydroIilOrphie, dans les 2 "typesll ci-dessus a une origine pétrographique,

Les variations sont assez nombreuaes, exclusiveJllent pour le 1er "type" (profil

NFA 52) j leur faible extension ne permet pas de les cartographier :

- Le niveau de gley apparaît quelque fois entre 40 et 80 cm de profondeur,

en liaison avec une texture plus fine et une érosion intense. Ce caractère

classe le sol dans le. sous-groupe" à gley peu profond"

•- 81 -

- L'épaisseur d~s colluvions argilo-gréseuses est parfois très réduit~

20 à 30 ~. Le catériau sur lequel se développe le sol est alors l'argile

acide. (Profil NFA 224).

- Des caractères vertiques, nets, peuvent se développer en profondeur.

Ceux-ci sont liés le plus souvent à la présence d'argile calcaire, et doivent

atre dQs à l'existence d'argile gonflante, du type montmorillonite. (Profils

NFA 30 et 262).

IV. 1.2. - Sols Hydromorphes peu organiques à pseudo-gley.

IV. 1.2.1. - A pseudo-gley de surface.

IV. 1.2.1.1. - Sur colluvions complexes d'argile acide et de grès.

Profil NFA 217

o à 30 cxa

30 à 90 cm

Bas de versant, pente 4/5 % - Maquis recouvrant à 60/70 %

~~!!~~!~_!~~!~!~~~ ~!!~_~!~~!~~ ~~i!!!!!~

~!~E~!_~~~!e~!!~~!! ~!~~!~~_~~~~~

Pierrosité, 8/10 %, grès - Profil non calcaire.

légèr~nt humide - brunatra - taches ocre-jaune, contras­

tées, 5 % à 15 % à la base - faible teneur en matière orga­

nique, assez bien liée à la matière minérale - éléments

grossiers, 4/5 % - texture argilo-liconeuse - structura peu

nette, polyédrique fine et moyenne - quelques racines, f~s

peu friable - peu poreux - transition distincte et régulière.

légèrement humide - bariolé ocre-jaune (dOQinant) - rouge§­

tre et grisBtre en tratnées - non organique - éléments

grossiers, 30/40 %, graviers, cailloux et blocs de grès,

peu altérés, à arates emoussées - texture argilo-limoneuse ­

structure peu nette, polyédrique fine et moyenne - très peu

poreux - quelques racines, très fines, déviées - peu friable

transition distincte et régulière.

90 à 160 cm

- 82 -

légèrement humide - bariolé jaunitra, rougeatre ~t gris8tre ­

non organique - éléments grossiers 4/5 % - texture argileuse ­

structure nette, polyédrique fine et moyenne - peu friable ­

très peu poreux - pas de racines.

..

c'est la partie supérieure du niveau II du colluvi~ argilo-gréseux qui

affleure. Sa texture fine provoque une hydromorphie par engorgement dès la

surface, qui se manifeste sous forme de pseudo-gley. Le processus ne va pas

jusqu'à la formation d'un horizon de glay.

Cette unité est située généralement aux bas des versants, avec des pentes

faibles, et parfois moyennes.

Les variations sont d'une faible extension:

- apparition de caractères vertiques en profondeur : élargissement de 19

structure, qui devient polyédrique moyenne à grossière ; quelques faces de

glissement, peu développées. (Profil NFA 105). Ce faciès ver tique est dG à la

uature des argiles (présence probable d'argile gonflante) et à la position

topographique .

- présence de quelques concrétions noires, ferro-mangonésifères, à moyenne

profondeur (60 à 100 cm). (Profil NFA 309). Ce caractère est rare sur le péri­

mètre, l'hydrouorphie, dans la majorité des sols à pseudo-gley, s'expriwont

uniquement par des taches.

Lorsque l'érosion a décapé la partie supérieure du niveau II du colluvium,

le sol, tout en restant du m€me sous-groupe, passe à la fQDille sur argile

acide.

IV.l.2.l.2. - Sur argile acide.

..

Profil NFA 118 Glacis au bas d'une colline, pente 1/2 % - Pierrosité, 2/3 %.

grès - Maquis recouvrant à 60/70 % à

rejets de g~~E~~~_~~~~E ~E~~~!_~~~

Erica arborea Pistacia lentiscus

Profil non calcaire .

-làOcc

o à 5 cm--------

5 à. 10/15 C1l1------------

- 83 -

litière, discontinue, de feuilles et brindilles, plus ou

QOins dêcouposêes.

humide - 7.5 ",.'R 2/2 brun noir - forte teneur en matière

organique, mal liée à la matière minérale - êléments

grossiers, 2 %, graviers de grès - texture lLDono-argileuse,

structure peu nette, grumeleuse fine - poreux - peu plas­

tique - peu collant - racines. fines et moyennes - chevelu

transition nette et régulière.

humide - 10 -iR 3/4 brun foncê - taches. 10/15 % - }ettRStres

et ocre, contrastées - teneur moyenne en matière organique ­

êlêments grossiers, 15/20 %, cailloux et graviers de grès ­

texture limono-argileuse - structure peu nette, massive ù

éclats très émoussês - poreux - r~cines, fines et moyennes ­

plastique, peu collant - transition nette et légèrement

ondulêe.

!QL!~_~_~QL~~_~ humide - 10 'iR 6/8 brun jaunStre vif - avec nombreuses taches

ocres rouille et tratnées gris8tres le long des racines -

non organique - éléments grossiers 1/2 - texture argileuse ­

structure massive à éclats anguleux - peu poreux - quelques

racines, fine~ - plastique, peu collant - transition

distincte et lêgèrecent ondulêe.

30/35 à 120 cm

120 à 160 cm

:humide - boriolê 2,5 YR 4/5 brun rouge~tre jaunatre et 7,5

GY 7/1 gris verdBtre clair, en traXnêes - non organique ­

êlêments grossiers 1 % - texture argileuse - structure nette

massive à éclats anguleux - très peu poreux - très plastique,

collant - quelques racines, très fines jusqu'à 70/80 cœ ­

plaquettes d'argile géologique, dans la moitié inférieure ­

transition distincte et régulière.

argile gêologique oltêrée, se débitant en plaquettes, 2,5 y

4/2 gris brunGtre jaune, avec taches jaun4tres et grisâtres,

peu développées.

_ 84 _

P1l0FIL NFA 118

~==========================================================================

P?OFmmEUR (cm) 1'1/15 25/35 70/95 : 120/140

T~Trf; fine (7)Ar~':ile

Limon finLil!lon gross ierSahle finSa~lle grossier

17,513,516,015 p O22,0

19,51",512»(114,039/'1

55,510,59,08,0

13,0

60,019,512,04,04,0

52,025,010,033,0

A,O

5,34,5

nP eau (t /2,5 )p~T F:CL N 0/2,5)

1 iElénents grossiers (%)(plus de 2 mm) 7,0 22,0 1 5,0 1 5,5 6,5 1

--- ..-7 -i- -:.-1--__1;..------;.----,11 i 1

5,,15, 4,95 i 4,45 4,05 i4,15 1 3,7 i 3,3 3,2!

!! !1IH.atiFires organiques (7.) 11,03 3,24 1 1,37 0,91Carbone or~anique (%) 6,37 1~87 i 0,79 0,53Azote orr,anique (%) 0,34 n,III 0,07 0,10

1 C/N 18 J 17 , a , 11, 3 5 , 3'--------------.::------=-----7-----:-.-----:----! iEases Echangeables! 1! (mé>oq. %) 1! Ca 12,14 11,59 1 14,44 1(\,19 12,67! l~? 1 5 , 4 0 , 4 i 8,4 6, 4 6 , 41 K ! 0,53 0,35 i 0,41 2,19 0,29 i! ~Ja ! 0.,43 0~16! 0,75 0,72 0,64 ,

1 s --7-1_18_,5_--.;:__1_2_,5_-i';.-2_4_,_0_7-_19_,5_---;__2_0_,0_1! !! iConductivité! 0 ) ! 0,70 0,83 i 0,26 0,37 1,35 !Crnnbos/cm - 25 C i---------------;...!-----;...----i-!---7-----i----:!i! ,

SGJs soluhles! !(mét1. /1) !CI 1,9 ! 2,9 1,2 2,2 9,5C03 p. 1,6 ! 1,2 0,7 0,4 0,4Ca 2,5 i 3,0 I.n 1,0 1,0

! Mg ! 2,0 ; l,r 1 0,5 ! 0,5 1 1,0 i

! Na i 3,0 ! 4,2 il,6 ! 2.6 ! 11,5 ;T===========================================================================

A la suite dVune forte érosion l'argile acide affleure. Il ne reste plus

~u'un mince recouvrement de colluviurn argilo-gréseux (20 à 30 cm), dans lequel

se dévelo~pe un humus peu évolué, de type moder acide. L'hydromorphie~ d'origine

pétrographiques se manifeste sous forme de nomtreuses taches ocres et de

ruel~ues traînées grisâtres.

Cette unité est située vers les bas de versants, et présente les mêmes

variations que la famille précédente

- a~parition d 9un faci€s vertique (profil ~WA 195)

- présence de quelques concrétions noires ferro~nganésifères (profil

NFA 55).

IV.l.2.1.3. - Sur sable éolien remanié.

Le matériau, très sah1eux, provient des dunes voisines. Fixé et remanié,

il s'y manifeste une hydr~orphie à pseudo-gleys sous forme de nombreuses t~ch~s

ocres~ très contrastées. Celle-ci est dûe à l'existence d'une nappe quasi=pe~a­

nente (proxünité i 90ued). On n'oèserve pas 19a~parition d 9un horizon de gley

en profondeur.

ne n ~ 15 cm s 19horizon est très noirci par une matière organique assez

abondante. La nappe atteint en période h~ide ce niveau s et ralentit considéra­

blement 19évolution ne l'humus~ qui est ainsi très peu humifiée •

Cette unités d'une faible étendues localisée en hordure de l'oued Ez Zouarc

porte une végétation dense à base de laurier rose.

IV.I .2.1.4. - Sur alluvions colluvions cOMplexes.

Le lon~ des oue~s importants, 19 ac tion des nappes donne naissance à des

sols hydrornorphes à pseudo-g1ey, qui se développent sur les alluvions, de

texture moyenne a grossière.

Etant donné la faible largeur de cette unités non représentable en carto­

graphie au 1/50 ono, nous l'avons reRroupée avec les unités voisines. Celles-ci scorrespondent aux sols hydromorphes à pseudo-gley, se développant sur les

colluvions comn1exes argilo-gréseuses, tels que ceux décrits ci-dessus •

- [,6-

UNITES COt.JFLEXES=================

LVéchclle du 1/50 000 ne permet pas toujours de faire apparaître à sa

place chacune des unités simples. Il feut alors regrouper celles-ci dans la

nê~e unité cartographique~ qualifiée de complexe. Nous avons utilisé deux

types 1 vunités cOD~lexes

= Les juxtapositions de sols

- Les sequences de sols.

JUXTAPOSITIONS DE SOLS

Ce sont Vides ensembles de sols dont chacun d'eux ne comporte quVune

petite surface à IVéchelle de la carte et dont la coexistence ne paraît dépendre

d'aucune règle de répartition prévue li• (MAIGNIEN R. - 1969).

Tout en l~itant l'emploi de ces unités, leur utilisation est apparue

nécessaire, dans l~ caa dasnassifs argilo-gréseux, où la succession grès-argiles

est très rapide et où l'érosion est un facteur très actif. Il en résulte les

associations d'unités s~ples suivantes:

a) lithosol sur grès; sol peu évolué d'érosion lithique sur grès

sol hydromorphe peu organique à gley profond sur colluvions complexes argilo­

gréseuses.

b) lithosol sur grès ~ sol peu évolué d'~rosion lithique sur grès sol

brun appauvri sur colluvions complexes argilo-gréseuses.

c) lithosol sur grès; sol peu évolué d'érosion lithique sur grès .

sol lessivé à pseudo-gley sur colluvions conplexes ~rgilù~gréseuses ~ sol

- 87 -

hydromorphe peu organique à gley profond sur colluvions complexes argilo-gréseuses,

d) sol peu êvolué d'éro~ion lithique sur grès

sur colluvions complexes argi10-gréseuses.

soi lessivé à pseudo-gley

four ces 4 unités, l'importance relative de l'érosion est indiquée par

le ~lus ou moins grand développement que prennent les sols d'érosion: 1ithosol

et sol lithique réunis dans la même unité complexe ou bien sol lithique seul.

L'hydromorphie est un facteur assez constant dans ces unités, résultant de la

remont~e relative des caractères hydromorphes des argiles imperméables sous­

jacente~ à la suite de l'érosion des horizons supérieurs.

Dans la zone dunaire~ sur les massifs argilo-gréseux~ c'est l'apport

éoli0n qui domine ; on a la juxtaposition suivante :

e) sol minéral brut d'apport éolien sur sable; sol peu évolué d'érosion

lithique sur grès ; sol hydromorphe peu organique à gley profond sur colluvions

complexes argilo-gréseuses.

SEQUENCES DE SOLS

Ce sont "des ensembles ne sols dont la succession se retrouve constam­

ment d~ns un ordre déterminé sans qu'il y ait un lien génétique apparent entre

eux. La raison de leur juxtaposition régulière est l'influence prédominante et

régulièrement répétée d'un de leurs facteurs". (MAIGNIEN R. - 1969).

Les sols composant chaque séquence n'ont pu être cartographiés en unités

simples~ car ils représentent des surfaces trop petites au 1/50 000.

Les séquences reconnues sur le périmètre, sont dûes à la topographie

qui provoque la succession régulière de mêmes sols en fonction de la pente. Nous

avons qualifié ces séquences de toposéquences •

- 88 -

a)~E2~~g~~~~_!_~~~_9!~~~!_i~!g~_~~l

Sur les pentes fortes, se développent des régoso1s sur marnes. La pente,

très forte, empêche toute évolution pédogénétique. Celle-ci débute, sur les pentes

moyennes~ avec des sols peu évolués d~érosion, régoso1iques p se dave10ppant sur

des marnes et des colluvions marneuses.

Le sol dominant est ce dernier, représenté en teinte de fond. Le sol

dominé, le r6goso1, apparaît dans un triangle avec sa teinte.

Aux deux sols ci-dessus, sVajoute un troisième: le sol peu évolué d'érosic

régoso1ique à faciès vertique, ap~araissant sur des pentes moyennes à faibles et

se développant sur des colluvions marneuses.

Dans ce cas, le sol dominant est le sol régoso1ique, le sol dominé est le

sol régoso1ique vertique. Le régoso1 peu développé n'apparaît pas sur la carte,

il est seulement noté en légende.

c)~~E2~~g~~~s~_!~r_~~s!!~!_if!g~_~_~l

Le dâme du Ragoubet es Sait est formé d'un épanchement de dacite fini­

tertiaire. Sur celui-ci. on peut observer la succession de sols suivante

- sur sommet et pentes fortes: sol peu évolué d'érosion, régoso1ique,

sur dacite.

- sur pentes moyennes et faibles sol brunifié, lessivé obliquement, sur

dacite.

- sur pentes faibles, en bas de versant sol brun modal, sur col1uvion~

de dacite •

sol

1111111111

1 l l

1 1 1

1 11

l 1

U Al

F:~:-J A 2 à lessivage oblique':::.~'

TOPOSEQUENCE

sol lessive

obi iquement

SCHEMATIQUE SUR

DACITE

regosolique

sol brun modal

colluvions

~: .,

TOPOSEQUENCES SCHEMATIQUES SUR MARNE

:';

i.,

...

mm CS) d allerat ion

o=:IJ Daclte alteree

k~~~J Colluvions de dacite

_. horizon A

m horizon A a caracteres vertiques

rn marne alteree

Fig. 4.B

2

Fig. 4.A

re9

050

1i/ sol regoGOlique

a facies verlique

Fig.4.C. ,.

•- 89 -

..

- Proche du sommet du dôme - Pente 20 % - Erosion

forte - Pierrosité 5 % - Végétation recouvrant à

40 % : maquis dégradé avec quelques ~e~s~~=~~~~r

~Ir!~!-~~~gi~ fi!~~Si~_!gg~!~~~!

Erica arborea

Profil non calcaire.

sec - gris foncé - faible teneur en matière

organique p plus ou moins bien liée à la metière

rnin~ra1e - éléments grossier.s 3/5 %, dacite

altérée, graviers et cailloux - nombreuses pail­

lettes de mica noir - texture sablo-1Lnoneuse ­

structure nette, polyédrique subangu1euse fine ­

poreux - friable - activité moyenne (turricu1es) -­

racines, fines et moyennes - transition nette et

ondulée .

niveau d'altération de la dacite, avec nombreuses

fissures et diac1asses, où s'insinue la terre fi~~

sus-jacente - quelques racines, fines, jusqu'à

Ge cm.

Ce type de sol occupe le sommet du dâme et les hauts de versants à pCDt~s

fortes. Avec la pente et à la suite du défrichement et du surpâturage, l'érosiuL

est très forte, décapant et rajeunissant continuellement l'horizon Al. Très locale

ment, l'horizon C apparaît en surface, formant un 1ithoso1.

Profil N'FA 25...",---........_...... """' ....._...- ~fi-versant du dâme - Pente 10 % - Erosion moyenne

Pierrosité 20/25 % - maquis recouvrant à 30 % :

Pistacia 1entiscus

~!E~2~~1~!_~!~!2~~!E~!

Profil non calcaire.

Erica arborea____=00__,.,...._ .... ..,._

- 90 -

..

a fi. 20 cm_-....-~ .._---

litière continue, de feuilles en voie de décomposition.

légèrement humide - noir - éléments grossiers, la %, graviers

et cailloux de dacite altérée - teneur moyenne en matière or­

ganique, assez bien liée à la matière minérale (quelques

grains quartzeux d€lavés et séparés) - texture 1~ono-sab1euse'

structure peu nette p à tendance grumeleuse fine - poreux ­

friable - activité moyenne = racines, fines et moyennes ­

transition distincte et régulière.

humide - 7~5 ~~ 4/2 gris brunâtre - peu organique - éléments

grossiers, 30/40 %, graviers et cailloux de dacite altérée ­

texture 1~ono-sab1euse - structure peu nette, polyédrique

subangu1euse fine - poreux - peu plastique, collant - quelques

racines, fines - transition nette et irrégulière.

humide - la YR 3/3 brun foncé - non organique - éléments

grossiers 15/20 Ïo, avec nombreuses paillettes de mica noir ­

quelques taches jaunâtres, très peu contrastées - texture

équilibrée - structure peu nette, massive à éc1acs émoussés ­

peu poreux - collant, plastique - pas de revêtements argileux

quelques racines, fines - transition nette et ondulée.

dacite altérée, grisâtre, s'effritant à la main, avec nombreus( .:

fissures et diaclaSes - quelques racines, fines jusqu'à

lIa cm.

Sous 1 i horizon AI p un horizon appauvri s'individualise. Plus ou moins

mas~ué lorsqu'il est humide, cet horizon est plus net à l'état sec, avec une

couleur gris clair •

- 91 -

Le troisième horizon apparaît comme un horizon (R) d'altération des

dacites~ justifié par la présence de très nombreuses paillettes de mica noir

et de nombreux éléments de dacite altérée. Cet horizon provoque un léger

engorgement temporaire~ donnant quelqu3s taches d'hydromorphie à pseudo-glcy. Sa

teneur en argile semble faible~ compte tenu de l'impression "tactile".

L'absence d'horizon B d'accumulation indique un lessivage oblique pour ce

type de sol, situé sur des pentes moyennes. Cette unité domine largement dans

la toposéquence.

La mati~re organique s'apparente au type intergrade mull-moder, avec des

pH peu aci~es.

PROFIL NFA 25

11 ~5

6,613,028~0

36~0

0,560,320~03

10~8

6,0

1,320,770,0515~3

50~O12,0

K! Bases Echangeables !

(11léq. %) !Ca 14~7 3~93

Mg 2.6 6,0~ 0,63 0,35Na 0,63 0~72

vS! 18,5 i Il ,0 ! - i - !~=====================~==+===========================~~=========.============y!

ii ~mtières organiques (%)!i Carbone organique (%) i! Azote organique (%) 1i C/N !

1

! pH eau (1/2,5) !! i

: Eléments grossiers (%) !(plus de 2 mm) !

i 1

7========--=============='============7======="====7============'============,i Profondeur (cm) K 0/10 K 20/45 ! 50/70 1 70/100 1

i J ! 1il! !

i Terre fine (%)! .!

i Argile ~ 2)0 14,0 17~5! Limon fin 14~0 6,0 10,5i Limon grossier f 13,0 15~0 13,0i Sable fin ~ 2B~0 25~0 26,0i Sable grossier 1 29,0 31,0 29~0

! 1

- 92 -

- Sol brun modal sur colluvions de dacite_~~~_-_~_--------_~~_------------------

Bas de versant, pente

rosit6 6/8 % - Maquis

~~;,~!!!_!~~~;,

Erica arborea___c::._ ..... .."."""..". _

Profil non calcaire.

litière continue.

2/3 % - Erosion faible - Pier­

recouvrant à 50 % :

~i!!~ci!_!!g~!!~2!

~!:ic~_!5:22ari!

20 à 60 cm_.c:aor::::>CII"" _

légèrement humide - gris brunâtre foncé - éléments

grossiers, 15/20 %, graviers et cailloux de dacite

altérée, émoussés - teneur moyenne en matière ergani­

que, assez bien liée à la matière minérale - texture

limoneuse à équilibrée - structure peu nette, polyédri-'

que subanguleuse - poreux - friable - racines, fines

et moyennes - transition nette et régulière.

légèrement humide - gris brunâtre - éléments grossiers~

35/40 % - peu organique - texture équilibrée - struc­

ture peu nette, polyédrique fine - poreux - friable ­

quelques racines, fines et moyennes - transition

distincte et régulière.

horizon semblable au précédent - apparition de quelques

taches jaunâtres peu contrastees, à la moitié inférieur'

transition nette et régulière.

légèrement humide - bI'\ln foncé - non organique - élémep'_.

grossiers 15/20 % - nombreuses paillettes de mica noir

quelques taches jaunâtres très peu contrastées - textuT.·'

limone-argileuse - structure peu nette, massive à écla~­

émoussés - peu poreux - peu friable - pas de racines ­

transition nette et légèrement ondulée.

dacite altérée grisâtre, fissurée et diaclaOée •

- 93 -

De 0 à 120 cm, s'est développé sur les colluvions de dacite~ un sol brun modal.

Au-delà, on retrouve l'horizon (H) d'altération des dacitp~9 avec un léger

pseuGo-gley. Ce type de sol occupe les bas de versants~ avec des pentes faibles.

Les horizons colluvionnés ont dû subir un enrichissement, par l~s apports

latéraux du lessivage oblique~ provenant des sols de l'unité précédente. Dans ce

cas~ on peut parler ~e clat~es de sols. Cependant, ces apports latéraux sont

difficiles à mettre en évidence et à retrouver sur le terrain. Ils sont en effet

plus ou moins évacués vers les zones avals, sous l'action de l'oued Bélif qui

traverse cette zone. C'est pourquoi nous n'avons pas cartographié cette unité en

chaîne de sols •

..

4èm P ART l E

C A. RTE F ACT 0 RIE L L E

- 94 -

- 95-

La carte factorielle regroupe les différents facteurs définis en

accord avec les forestiers pour le Nord de la Tunisie p zone à aptitude essentiel­

lement sylvicole. Ce type èc carte, utilisée antérieurement (LOYER J.Y. &

DELHUMEAU M. (1972-1973»p a été modifiée récemment par LOYER J.Y. (1974). C'est

cette dernière représentation que nous utilisons.

1. - FACTEURS PRINCIPAUX===================

1. 1• _. LE MATERIAU - LA PENTE

Suivant le degré d'évolution des matériaux p c'est soit la nature du

matériau qui intervient: matériaux non évolués p soit la pente: matériaux évolués.

1.1.1•• - Matériaux non évolués

Ce sont les grès p non pénétrables aux racines surfaces structurales

chaos, rocheux, barres p symbolisé en gris p avec une majuscule: G, seui

pour les barres représentées par un double trait gris.

1.1.1.2. - Matériaux tendres---------------~-

- Argile acide =matériau géologique p plus ou moins fragmenté p à débit e~

pla~uettes et pénétrable aux racines - Apparaît en profondeur seuleme!~t.

Symbolisé par la lettre Ap sur fond blanc.

- Sable éolien = constitue des dunes vives p pour lesquelles p le premier

travail est la fixation. Représenté par la majuscule Sp sur fond blanc.

1.1.2. - Matériaux évolués

Ces matériaux, qui sont en majorité dans le périmètrc p ont été définis

par leur texture p et regroupés en classes de pente •

j

- 96 -

1.1.2.1. - Pente

3 classes de pente ont été retenues :

- Pente de 0 à 8/10 % (couleur de base : bleu) pentes faibles (zones b~es~,

plateaux, dépressions), localisées essentiellement au Sud du Secteur,

le 10n~ des principaux oueds et sur certains plateaux de faibles étenduer

Ces zones permettent des travaux culturaux normaux.

- Pente de 8/10 à 20/25 % (couleur de base : vert) pentes moyennes (versan'

occupant environ les 2/3 du pér~ètre. Les travaux culturaux y sont à

prescrire et la mise en valeur de ces zones est surtout sylvo-pastora1e.

- Pente supérieure à 20/25 % (couleur de base: rouge)pentes fortes,

localisées essentiellement le lone du littoral et dans certaines zones

à relief soutenu. Toute intervention est à éviter sur ces versants.

1.1.2.2. - Texture_-.0 ..-

Pour chacune des 3 classes de pente ci-~essus, 3 textures simplifiées

ont été déterminées d'après le diagramme texturaI de la figure 5 :

- Texture fine : très argileux, argileux, argi1o~lünoneux, 1imono-argi1eu

argilo-sab1eux.

- Texture moyenne limoneux, équilibrée, sab10-argi1eux.

- Texture grossière : 1~ono-sab1eux, sab10-limoneux, sableux.

La représentation de ces 3 textures se fait selon l'intensité de la

couleur de base : Couleur de base foncée = texture fine,

1.1.3. - Profondeur

il Il

Il

moyenne

claire

= t~tur~ moyenne

= textura grossière

Un cartouche indique le changement ou l'apparition, de un ou de p1usieuI

facteurs, (texture. matériau, calcaire, hydromorphie ••• ) à partir de 60/80 cm

(le profondeur.

Deux tranches de sol sont ainsi caractérisées = de 0 à 60/80 cm et ne

60/80 à 120 cm •

TRIANGLE DES TEXTURES

,1

,~,~

1,~

j".

N ,.;:'

0

~T.:

...::

.....•

c.:;

j.).

<

J.'

S /\ n, L P. (> 50 2.000 ~ )

oEB~~

m~xture.....

P:l"OSSlere

..Fig. 5

• ..:... _......"" i'~ • -., .. ,- •• "

- 97 -

II. - FACTErr~s SECOrIDAlRES====================

II.l. - HYDROMORPHIE

3 Niveaux d 9 intensité ont été distingués

II.1.1. - Hydromorphie à intensité forte = horizon de gley~ gris clair ou

verdâtre~ profond le plus souvent, surmonté d 9 un horizon bariolé de

pseudogley. C9ast un facteur très nettement défavorable à 1g enraci­

nement (engorgement quasi permanent). Correspond aux sels hydromorph~H

à gley.

Représentation cartographi~ue ~;I~'

II.1.2. - Hydromorphie à intensité moyenne = horizon de pseudogley, carac­

térisé par des taches ocre-rouille, des concrétions ferro-manganésifères

et quelques taches de gley. C'est un facteur défavorable, mais qui

peut permettre 19ioplantation d gespèces adaptées à un engorgement

saisonnier. Ce type correspond aux sols où l'hydromorphie est classée

au niveau du sous-groupe ou au n1veau de la classe, selon la profon­

deur d'apparition du pseudo-gley. ,,/,','

Reprgsentation cartographique : 1/"':'./

II.1.3. - Hydramorphie à intensité faible = léger pseudcgley sous forme de

taches ocre-rouille, disparaissant plus ou moins en période sèche. Cette

hydramorphie peut être considérée comme favorable, et se développe

le plus souvent à la zone de contact entre deux matériaux de textures

différentes, comme dans les colluvions argilo-gréseuses (niveau l ct II

voir 2ème partie), passant en profondeur à 19hydramorphie à intensitJ

moyenne. Ce type apparaît le plus souvent au niveau du faciès.

Représentation cartographique: " ~~"// ,/

..

- 98 -

II.2. - CARACTERES VERTIQUES

Ils ap~araissent dans des matériaux argileux, où se produisent des

phénomènes d'hydromorphie particuliers: engorgement capillaire dès la surface

en période humides et dessication intense en période sèche. Il en résulte des

faces de glissement lissées et gauchies, une structure large par fragmentaticn~

et des fentes de retrait.

L'enracinement, surtout en profondeurs souffre de ces caractères,

défavorables physiquement.

Un degrés ri'intensité moyenne~ a été distingué pour ces manifestatior's

vertiques g représentées par ~~,

II.3. - TENEUR EN CALCAIRE TOTAL

Les trois classes retenues ici ont été appréciées sur le terrain, par

la seule obeervation du test Hel (au-}).

-non calcaire: sans réaction à l'acide chlorhydrique. Pas de représentation

cartographique (aplat).

-Œe 0 à 20/25 % : léger crépitement à HClgallant jusqu'à une effervescence

moyenne.

représentation cartographique

-de 20/25 % à 50 % : très forte effervescence à HCl

représentation cartographique000000000000

•- 99 -

II1. - FACTEURS llINEURS================

III. L _. SALURE

Ce caractère n'apparaît que très localement dans les sols développés

sur colluvions rubéfiées~ avec une intensité de 3 à 6 mmhos/cm. Pour les

intensités inférieures, la salure n'est pas indiquée, alors que nous n'avons pa'

reconnu de sols où la salure dépasse 6 mmhos/cm.

111.2. - CP~GE EN ELEMENTS GROSSIERS

Celle-ci n'a été notée que lorsque le recouvrement~ en surface et

dans le profil, dépasse 20 %. A partir de cette valeur, on peut considérer

que les éléments grossiers (graviers, cailloux et blocs), sont une gêne pour

les façons culturales ou pour l'enracinement.

111.3. - EROSION

Ce facteur, représenté par 2 signes différents, indique l'état act~~l

de ce processus

l'érosion est déjà à un stade tr~s avancé~ indiquant un

milieu dég-radé.

\\~

III.4. - NAPPE

l'érosion est encore faible, mais par une intervention,

humaine le plus souvent (défrichement, incendie ••• ), le

risque d'érosion est fort.

Sa présence est indiquée

submersion ~ ~

'C:l ~ ainsi que les risques de

- 100 -

III. 5. - RECOUVRID1ENTS

Ce~~-ci sont peu épais~ jusqu'à 20 à 30 cm~ et leur nature est

précisée

c colluvions argi1o-gréseuses~

e sable éolien.

III. 6. _. HORIZON APPAUVRI

Les horizons supérieurs de certains sols (bruns appanvris)) sont

appauvris par lessivage oblique et moins riches chimiquement •

•- 101 ~

CON C LUS ION

Dans le périmètre Nord de l'U.R.D. Je Nefza, la pédogénèse actuel13,

de type brun, se rapproche beaucoup de celle des pays tempérés.

On aboutit à des sols brunifiés, plus ou moins lessivés, que l'on

peut considérer en équilibre avec le milieu. Ce dernier, par ~uite de l'ection

humaine, subit une dégradation poussée. Celle-ci se traduit par une

disparition progressive de la forêt, provoquant une érosion intense qui

décape les horizons supérieurs des sols. Il en résulte une nouvelle évoluticD

pédcgénétique qui par suite de le remontée relative des phénomènes

d'hydromorphie des argiles sous-jacentes, donne des sols plus ou moins

hydrmnorphes.

Cette action humaine, néfaste, doit être contrôlée et réduite, pour

éviter la totale dégradation du milieu. C'est pourquoi, l'utilisation

essentiellement forestière du secteur, permettra la conservation et la

revalorisation de la région.

- 102 -

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ROEDERER (P.) - 1963 - Sols peu évolués - Sols hydromorphes.

B.E.R., Subdivision d'Etudes Pédo10giques, Tunis, ES 46, l vol.,

17 p. mu1tigr •

- 105 -

RUELLAN (A.) - Contribution à la connaissance des sols des régions méditer­

ranéennes - Les sols à profil calcaire différencié des plaines

de la Basse MOulouya (~~roc Oriental).

Mémoires ORST~I~ N° 54, Paris, 1 vol., 302 p.

SCHOENENBERGER (A.) - 1962- Ecologie forestière.

Publications de la station de recherches forestières, S.R.F.

20, Tunis~ 1 vol., 97 p. multigr.

SCHOENENBERGER (A.) - SALSAC (L.), TOOAL (3.) .- 1970 - Principales plantes

caractéristiques des forêts de chêne-liège et de chêne zeen

de Kroumirie et des Mogods.

Institut nat. de Recherches Forestières, Institut de reboisement,

Tunis, Variété Scientif. N° 3,1 vol •• 35 p., multigr.

Semaine d'Etude des problèmes méditerranéeas - 13-17 Septembre 1971 ­

Compte rendu des séances.

Bull. des Recherdhes agron. de Gembloux, hors série, ]972,

1 vol., 726 p •

SOLIGNAC - 1927 - Etude géologique de la Tunisie Septentrionale et carte

géologique au 1/200 000 : Tabarka.

PtECES ANNEXEES

1) Corte pédologique ou 1 : 50.000.

2) Carte factorielle au 1 : 50 000,

3) Carte de situation des profils au 1 : 50,000,

c;;1-rcs Slt1PLES

( Classej Sous-classeJ Groupe 1 Sous-groupe, faciès et ramille)

1 - SOLS Ml.NERAUX JlRU TS ----ï~ï-:-s;;ï:S-i1iriê;:aüx Bruts d'origine non climatique -

1.11 - Sols Minéraux Bruts d'érosion 1 J I.111 - Lithosol -

I.1111 - Sur grès sil~ceux dJ 1.1112 - Sur grès siliceux et colluvions de grès siliceux cjJC cjJ

I.12 - Sols l1inéraux Bruts d'apport alluvial 1 A 1 l. 121 - Moda 1 -

1.1211 - Sur alluvions à texture sableuse l.lJ Sols Minéraux Bruts d'apport éoli~n j E L 131 - Modal -

1.1311 - 9ur aable : :: I.lL~ - Sols Minéraux Bruts tl 1 ap(>àtt·ruarin J Î 1. 1411 Sur sable

II - SOLS PEU E'.:OLUES _ ... _ïî~ï-=-s~fS-P~i:i-Ë·Volués dt origine non cl iuia tique

11. Ll - Sols Peu Evolués d '6rosion

1

V

II .12 IA

11,111 - Sols lithiques 11.1111 - Sur grés siliceux Q:i Il.1112 - Sur grès siliceux et colluvions de grès siliceuxc!JCQ:I

11.112 - Sols régosoliques Il. 1121 - Sur marnes rv

11.112 1 - Sols régosoliques à faciès vertique 11.112 1 1 - Sur argile calcaire "/J

Sols Peu Evolués d'apport alluvial -11.121 - :fodal -

1

11.1211 - Sur alluvions à texture sableuse A ol 11.122 - IIydromoX"phe à pseudo-gley -

11.1221 - Sur alluvions à texture sableuse II.1222 - Sur alluvions à texture 111oyenne A' ..

IA 01 IL 12J - .ertique -

Il.13 1 E

11.1231 - Sur alluvions a texture fine A - Sols Peu Evolués d'apport éolien

1 11.131 - Modal -11.lJll - 3ur sable :::

1 E ·· .. ': 1 II.131' - Hodal à faciès' énsablé 11.lJl'l - Sur sable:::

1 E. O 1 Il. 13 2 - Humiqu" -11.1321 - Sur sable :: :

11.14 - Sols Peu Evolués d'apport"mixte : alluvial et éolien -1 A E 1 11. 141 - Modal

Il .15 IAc

11. ll•ll - 5ur sable et alluvions à tezture sableuBe - Sols Peu Evolués d'apport mixte : alluvial et colluvial

1 1I .151 - Modal

IAC ol II.1511 - Sur alluvion~s colluvions AU

J 1. l 52 - Hydromorp he à p seudo-g ley -II.1521 - 5ur alluvions colluvions AC

II.16 - Sols Peu Evolués anthropique 1 -v- J ( ar.·ti vi rP minière)

Ill - SOLS BRUNlfIES ---ÏÎÎ. 1 =-soïa iir;;niflés des payes non tropicaux

111.11 - Sola Bruns -c==i 1 Il . 111 - Hoda 1 -11 L.1111 - Sur colluvions complexes à dominance gréseuse CC cp 111 .. 1112 Sur colluvions complexes à argile acide et de grès CC Ill.1113 Sur aable éolien remanié 111.1114 Sur colluvions rubéfiés CR'·· Ill.1115 Sur dacite J

0 i 11I.111 1 - Hoda l à faciiè s j"une -111.111'1 - Sur sable éolien remanié

0 J 111 .112 - Faiblement lessivé III. ll21 - Sur colluvions rubéfiés CR

OOj llI.112' - Faiblement lessivé à faciès salé 111.112 1 1 - Sur colluvions rubéfiés Cll

0 i rII. 113 - Appauvri ou faiblement lessivé obliquement lil.1131 Sur colluvions complexes d'argile acide et de grès cc; 111.1132 Sur colluvions gréseuses C cp 111.1133 Gur colluvions de grès et de dacite C tj:iJ

O ! III. 111• - A pseudo-gley III.1141 - Sur colluvions complexes d'argile acide <H de grès CC III.1142 - Sur alluvions colluvions complexes A CC

0 1111.115 - Vertique 111.1151 - Sur argile calcaire rµ

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DIVISION DES SOLS

E'IUDE l'l!'DOLCClQUE DE L'U.R.D DE NEFZA

(Partie Nord)

CARTE PEDOLOG!QlfE

Par : J. P. DELHOUME

PEDOLOGUE O.R.S.T.O.M. (1973)

Echelle : 1/50.000

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III.12 - Sols Lessivés -1 0 [

0

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IIL121 - Brun Lessivé III.1211 - Sur colluvions complexes d'argile acide et de grès cc

111.122 - Lessivé (modal) -111.1221 - Sur grès cp III'. 1222 - Sur colluvions gréseuses C q:i

111.123 - Lessivé faiblement podzolique III. 1231 - Sur colluvions gréseuses C qi Ill.1232 - Sur colluvions complexes d'argile acide et de grès CC

III. 12'• - Lessivé hydromorphe à pseudo-gley III.1241 - Sur colluvions complexes d'argile acide et de grès CC

IV - SOLS HYDROHORPHES -----g;~r=-sëïii-iiy<lriimorphes peu organiques

~'2~~~~g~~~~~

IV. 11 - Sols Hydromorphea peu organi'lues à gley -1--- 1 IV.111 - A gley profond -

IV, 12 -

1 •: 1

lV.1111 - Sur colluvions complexes d'argile acide et de grès CC Sols Hydromorphes peu organiques à pseudo-gley IV.121 - A pseudo-gley de surface -

IV.1211 Sur colluvions complexes d'argile acide et de grès CC IV.1212 Sur argile acide-/-IV.1213 Sur sable éolien remanié IV.121'• Sur colluvions alluvions AC""

lJNl TES COMPLEXES

~ Séquence sur nwrnes rv régosol et sol peu évolués d'érosion régosolique.

régosol, aol peu évolué d'érosion régosolique et sol peu évolué d'érosion à faciès vertique.

L:,, Séquence sur mnrnes ,...,

671 Séquence sur da ci tes J sol peu évolué d'érosion régosolique, sol lessivé obliquement et sol brun modal sur colluvions de dacite cJ

(~ru le sol dominant figure en teinte de fond ; le sol le mieux représenté ensuite est figuré par un triangle de couleur ; les autres termes de la séquence ne sont pas représentl'la sur la carte et 11 'apparaiseent qu'en légende).

JUXTAPOSITIONS

/// ///

c cp

121

Barre de grès (lithosol).

Sol minéral brut d'apport. éolien sur s<1ble ; sol peu évolué d'apport éolien sur aable ; sol lithique sur grès ; sol hydromorphe peu organique à gley profond sur colluvions d'.argile acide et de grès.

Litt10sol sur grès siliceux ; aol lithique sur grès siliceux ; sol lessivé à pseudo-gley sur colluvions complexes d'argile acide et de grès ; sol hydro­morphe peu orgarü4ue à gle11 profond sur colluvions complexes d'argile acide et de grès.

Lithosol sur grès siliceux ; sol lithique sur grès siliceux ; sol brun appauvri sur colluvions complexes d'argile acide et de grès.

Lithosol sur grès siliceux ; sol lithique sur grès siliceux l sol hydromorphe peu organique à gley profond sur colluvions complexes d'argile acide et de grès.

Sol lithique sur grès silice;,.x ; sol lessivé à pseudo-g.ley sur colluvions colnplexes d· 1argile acide ~t de grès.

SIGNES COHPLEMEN'J'AIRES

Erosion moyenne

Erosion forte

Recouvrement éolien superficiel

Recouvrement colluvial de grès grossier

~wtériaux riches en fer

Matériau différent apparaissant entre 2 40 et 80 cm de profondeur 3 80 et 120 cm l, pfus de 120 cm.

0 Zou" de cultures

+ Argile acide

l,EGEND/7 "'·----------

I. - FACTEURS PRINCIPAÜX : ----------••-•-•w•--- Matériaux non évolués

Dur

w Grès

/ Barre de Grès

Tendre

~ Argile acide

~ Sable 6olien

- Matériaux évolués

° Classe de pente O à 8/10 %

D Texture fine

[::::=J Texture moyenne

LJ ·rexture grossière

° Classe de pente 8/IG à 20/25 %

LJ Texture Fine

D Texture moyenne

D Texture grossière

° Classe de pente .supérieure à 2012s %

c==:J Texture fine

[::::=J Texture D10yenne

[::::=J Texture grossière

-,Profondeur

Caractère{a) différent{s) apparaiss~nt à partir de 60/80 cm de profondeur.

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ETUDE PEDOLOGIQUE DE L'U.R.D. DE NEFZA

(Partie Nord)

CARTE FACTOIIIELLE Par : J.P. DELHOUME

PEDOLOGUE O.R.S.T.O.M. (1973)

Echelle : I/50.000

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F. 8

II. - FACTEURS SECONDAIRES ------~-------------Hydt-imor:pl..i~ ,

Ill Ill

I i ; I / I

I I I I I /

intensité forte horizon de gley surmonté d'un horizon de peeudolgey

intensité moyenne : pseudogley

intensité faible léger p seudogley

disparaissant en période sèche.

Caractères Vertiques

\\\ Intensité moyenne

Teneur en Calcaire total:

aplat: Non calcaire

:{{f~ 0 à 20/25 ~'.

Il I. - FACTEURS MINEURS ----------------0 Salure (3 à 6 mhos/cm)

• Eléments grossiers en surface et en profondeur

\ Erosion

' ' ', Risquesd'érosion à la suite du défrichement ..

0 Présence de nappe.

Risque de submersion

c Recouvrement colluvial argilo-gréaeux (20/30 cm d'épaiseeur).

e Recouvrement sabl~ux ioli•n ( 2D/00C"1 d 'rtpai6$lt ur)

Zone ferturbée par l'activité minière

1 Horizons de surface appauvris par lessivage oblique

IO'l'l'BU()\'l Tt:i'ilSIFNNI

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ETUDE PE JO LOGIQUE DE VU. R. D. DE EF'ZA

(Partie Nord

CARTE JE SrTUA1'lOH DE'S i:'ROFILS

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