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REPUBLIQUE DU MALI
Un peuple - un but - une foi
MINISTERE DE L'EDUCATION -------------------------------- UNIVERSITE DE BAMAKO N0: ----------------------------- Facult de Mdecine, de Pharmacie Et d'Odonto-Stomatologie ANNEE UNIVERSITAIRE 2002 - 2003 TITRE THESE
Prsente et soutenue publiquement le 6 dcembre 2003 Devant la Facult de Mdecine de Pharmacie et d'Odonto-Stomatologie
du Mali Par Mlle TIMBO Binta
Pour obtenir le grade de DOCTEUR en Pharmacie (Diplme d'Etat) JURY Prsident: Professeur Boubacar S. CISSE Membres: Docteur Elimane MARIKO Docteur Rokia SANOGO Directeur: Professeur Babacar FAYE Codirecteur: Docteur Drissa DIALLO
ETUDE PHYTOCHIMIQUE ET DES
ACTIVITES BIOLOGIQUES DE Trichilia emetica VAHL (MELIACEAE)
2
DEDICACES Au nom d'ALLAH le tout misricordieux, le trs misricordieux " Gloire toi nous
n'avons de savoir que ce que tu nous as appris, certes c'est toi l'omniscient, le sage " saint
Coran. Sourate 2 - Verset 32.
Je ddie ce travail :
A mon pre Sory IbrahimTimbo et ma mre Awa Traor Timbo
Le plus beau cadeau que Dieu puisse faire un enfant c'est de lui donner des parents dignes
de ce nom. Papa et Maman vous avez fait plus que votre devoir, je voudrai que vous sachiez
que je vous aime, et que je rends louange Dieu de m'avoir donner ce privilge d'tre votre
fille.
Mes frres Samba Karim, Abdrahmane, mes soeurs Madame Traor Kadidia, Fatoumata
Bintou, Habsatou, et Assita, merci pour votre prsence et votre amour.
Mes grand-parents Samba Karim Timbo, Abdrahmane Traor, Fatoumata Timbo (in
memorium) que le Puissant vous garde dans sa misricorde. Mahamane Tounkara, Binta
Bah, que Dieu vous garde encore trs longtemps nos cts.
Mon oncle Abdoul Karim Timbo et sa famille, que Dieu assiste vos enfants autant que vous
le faites pour ceux des autres.
Mes oncles et Tantes, merci pour vos conseils et vos bndictions.
Mes cousins et cousines, vous n'tes pas toujours faciles supporter, mais je vous adore.
Mes nerveux et nices vous me donnez la nostalgie de cette enfance joyeuse et insouciante
Madame Ballo Moussokoroni Sonogo, plus qu'une amie vous avez t une sur pour ma
mre et une mre pour moi.
Ma tante feue Mme Djir Awa Traor que le tout puissant vous accueille dans son paradis
Ma tante Assitan Traor Coulibaly et toute sa famille Dakar, Tantie vous m'avez donn
une famille l o je ne connaissais personne, vous m'avez accueilli avec tant d'amour que je
saurai jamais vous remercier assez. Croyez ma profonde gratitude et toute ma
reconnaissance.
3
MENTION SPECIALE A l'Universit d'Oslo (Norvge) pour son soutien matriel et financier travers le projet
CNRST - NUFU plantes mdicinales
Au Dr Diallo pour son engagement la valorisation de la mdecine traditionnelle
Au personnel du laboratoire du Dpartement de Mdecine Traditionnelle du Mali:
l'quipe de production des MTA, M. Fofana, Mme Thra Aminata Kon, M. Seydou
Dembl, Tantie Fatim, Tantie Tapa, Tontons Kassoum et Famolo, Fagnan Sanogo, M.
Magan Gory et Dr Coulibaly pour l'atmosphre conviviale qui nous a beaucoup aid pour la
ralisation de ce travail. Au personnel du laboratoire du Dpartement de Pharmacologie et de Pharmacodynamie
de l'Universit Cheick Anta Diop de Dakar, votre hospitalit nous a beaucoup marqu,
recevez toute l'expression de notre gratitude
Au personnel de l'animalerie du Centre National d'Appui la lutte contre la Maladie,
nous tenons vous remercier pour votre courtoisie
A Mes amie Salimata Fall Coulibaly, Bintou Sogoba, Mme Sy Nana Soumar, Astan
Djir, j'adore votre amiti.
Mes ans Docteurs Richard, Adjaratou, Tolo, Fan
Mes copines de chambre: mes mamans Awa Traor, Awa Coulibaly, Awa Konar; mes
grandes surs Dr Fanta Diarra, Wadiou Diakit; mes petites Fatim Ouattara, Saran
Kot, Dram, mes filles Binette et Poupe, mes chries Tn Ouologem, Wassa et mes
copouses Oumou Kita et Djnbou Kita et toutes celles qui ont pass par la 102
Mes camarades de promotion Promotion feu Arouna Kita, paix son me
Mes camarades internes du DMT: Drissa Sangar, Aboubacar S Bouar, Salamatou
Ahmet, Nana Mariama Chtima, Colette Ekoumou
A Amina Yattassaye, N'Deye Coumba N'Diaye, Moumine Sanogo, Aballo, Alou
Mes cadets Mimi, Sory, Dominique
Aux amis de l'ADERS
Aux amis de l'AESACKS
Aux amis du RASERE
Aux frres et surs de la LIEEMA
4
REMERCIEMENT A l'tat malien, chre patrie merci pour m'avoir donner l'opportunit d'acqurir la plus noble
des richesses
Au corps professoral de la Facult de mdecine de Pharmacie et d'Odonto-Stomatologie
A mes matres et enseignants depuis la maternelle
Au Dr Drissa Diallo pour qualit de la formation reue
Au Dr Ababacar Maga
Au Pr Faye pour avoir accepter de nous recevoir dans son laboratoire
Au Dr Rokia Sanogo pour vos conseils, vos critiques et suggestions
Au Dr Sergio Giani
Aux techniciens Fagnan Sanogo, Kassoum coulibaly et Famolo Diarra, pour tout le mal
qu'ils se donnent pour la formation des tudiants sur la paillasse.
Au Dr Gatta Yoro Sy, pour avoir accept de vous mettre notre disposition aussi bien de
prs que de loin. Votre dynamisme, votre courage et sympathie nous ont beaucoup marqu.
Au Dr Amadou Moctar Dieye, pour tous vos conseils
Au Dr Kane
A Monsieur Biram Faye pour votre aide si prcieux
A Monsieur Diallo, votre aide a t indispensable pour l'acquisition du matriel animal
Dakar
Aux tudiants sngalais: Awa Mbodje, Assata, Binta, Mr Faye
Au Pr Salikou Sanogo pour votre dvouement pour la russite des tudiants ressortissants de
la rgion de Sikasso
Au Dr Abdoulaye Tour et sa Famille, je ne saurai jamais vous remercier assez pour votre
aide. Croyez ma sincre gratitude.
Au Thrapeute de Dioila pour leur collaboration
Aly Traor, Hamidou et sa mre
5
HOMMAGES A NOS MAITRES A notre Matre et Prsident du Jury Professeur Boubacar Sidiki CISSE
Ancien recteur de lUniversit du Mali
Professeur de toxicologie la FMPOS
Conseiller technique au ministre de la sant
Cest un grand honneur que vous nous faites en acceptant de prsider ce jury malgr vos
lourdes responsabilits. Nous avons bnfici au prs de vous dun enseignement de qualit.
Votre rigueur et votre disponibilit ont forc notre admiration.
Recevez cher Matre lexpression de notre profonde gratitude.
A notre Matre et Juge Docteur Elimane MARIKO
Matre de confrence en pharmacologie
Chef de DER des sciences pharmaceutiques la FMPOS
Charg de mission au Ministre de la Dfense et des Forces armes
Nous vous remercions pour avoir accepter de participer lamlioration de la qualit de ce
travail. Vous nous avez mis laise par votre grande modestie et votre sens de la sociabilit.
Croyez cher Matre a nos sentiments de respect et de reconnaissance.
A notre Matre et Juge Docteur Rokia Sanogo
Charge de cours de matire mdicale la FMPOS
Vous nous faites un grand honneur de siger ce jury.
Nous avons apprci en vous votre dynamisme et votre dtermination dans le travail.
Vos critiques, vos remarques et vos suggestions ont t dun grand apport pour la ralisation
de travail.
Permettez-nous cher Matre de vous exprimer toute notre reconnaissance et notre respect.
6
A notre Matre et codirecteur Docteur Drissa Diallo
Matre assistant en pharmacognosie
Chef du Dpartement de Mdecine Traditionnelle
Charg de lenseignement de matire mdicale la FMPOS
Cest pour nous un privilge de recevoir auprs de vous cette richesse quest la science.
Nous ne saurons jamais vous remercier assez pour tout le sacrifice que vous faites pour
lencadrement de vos tudiants. Vos qualits humaines et intellectuelles inpuisables, votre
disponibilit permanente, votre aide morale et matriel nous ont permis de mener bout ce
travail.
Votre dtermination, votre courage et votre rigueur font de vous un exemple dans le domaine
de la recherche.
Soyez assur cher Matre de notre profond attachement de toute notre gratitude
A notre Matre et directeur de thse Professeur Boubacar Faye
Professeur de pharmacologie
Chef du Dpartement de Pharmacodynamie et de Pharmacologie de lUCAD
Nous avons t trs touchs par la spontanit avec laquelle vous avez accept de nous
recevoir au sein de laboratoire.
Votre modestie, votre sympathie et votre disponibilit nous ont impressionns.
Recevez cher Matre lexpression de nos sentiments de respect et de gratitude.
7
LEXIQUE DES ABREVIATIONS
C : Degr Celsius
g : Microgramme
l : Microlitre
ADN : Acide dsoxyribonuclique
AINS : Antiinflammatoires non strodiens
AIS : Antiiflammatoires strodiens
CCM : Chromatographie sur couche mince
cm : Centimtre
DL50 : Dose ltale 50%
DME : Dose maximale sans effet toxique
DMT : Dpartement de Mdecine Traditionnelle
DPPH : 1,1- diphnyl-2-picylhydrazyle
ED : Eau distille
g: Gramme
h: Heure
IC50 : Concentration inhibitrice 50 %
IMAO : Inhibiteur de la monoamine-oxydase
INRSP: Institut National de Recherche en Sant Publique
j: Jour
Kg: Kilogramme
m: Mtre
mg: Milligramme
ml: Millilitre
mn: Minute
NADPH : Nicotinamide-adnine-dinuclotide-phosphate hydrogn
PE : Prise dessai
RUV : Rayon ultraviolet
UCAD : Universit Cheick Anta Diop
Vf : Volume final
Vi : Volume initial
SOMMAIRE
Pages
8
INTRODUCTION..1
MOTIVATION...2
OBJECTIFS....3
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
RAPEL SUR TRICHILIA EMETICA VAHL.
1 - Botanique...5
2- Usages traditionnels...6
3- Chimie de la plante.8
4- Activits biologiques ...12
5- Toxicit.....14
ANTIOXYDANTS....15
INFLAMMATION
1- Physiopathologie21
2- Apprciation de lactivit antiinflammatoire.27
3- Antiinflammatoires conventionnels...29
4- Plantes antiinflammatoires.....35
DOULEUR
1- Physiopathologie36
2- Evaluation de la douleur.37
3- Traitement conventionnel..38
4- Plantes antalgiques.43
NOTION DE TOXICITE...44
TRAVAUX PERSONNELS
METHODOLOGIE
1- ENQUETE ETHNOBOTANIQUE...46
2- ETUDES PHYTOCHIMIQUES
2.1-Matriel vgtal...47
2.2-Ractions de dosage.47
2.3-Ractions de caractrisation50
2.4-Extraction54
2.5-Chromatographie sur couche mince58
3- TESTS BIOLOGIQUES
3.1-Dtermination de lactivit antioxydante59
3.2-Dtermination de lactivit antiinflammatoire60
9
3.3-Dtermination de lactivit antalgique64
3.4-Dtermination de la toxicit66
RESULTATS
1-ENQUETE ETHNOBOTANIQUE...67
2-PYTHOCHIMIE
2.1-Ractions de dosage71
2.2-Ractions de caractrisation...72
2.3-Extractions..74
2.4-Chromatographie sur couche mince75
3- TESTS BIOLOGIQUES
3.1-test antioxydant...83
3.2-Test antiinflammatoire85
3.3-Test antalgique90
3.4-Test de toxicit91
COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS..93
CONCLUSION98
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES.100
ANNEXES...105
RESUME.108
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
10
INTRODUCTION Les plantes jouent un rle trs important dans la lutte contre la grande majorit des maladies
dans les pays africains.
Le traitement par les plantes se trouve surtout facilit par le fait que cette pratique est
intimement lie aux coutumes et traditions dAfrique. Ce qui instaure un climat de confiance
et lapproche tellement aise des tradipraticiens. Ces dtenteurs du savoir traditionnel sont
d'un grand secours dans des pays comme le Mali o la sant des populations est remise en
cause par de nombreux facteurs notamment le manque de moyens techniques et de personnel
qualifi, le cot lev des prestations et des mdicaments conventionnels, linsalubrit de
lenvironnement, l'insuffisance de campagnes dducation pour la sant, pour ne citer que
ceci.
Au fil des sicles, des connaissances empiriques parfois accompagnes de superstition et de
mystre sur les plantes mdicinales se sont accumules. Ainsi au Mali les autorits sanitaires
ont mis en place en 1968 une structure charge dorganiser et de promouvoir les activits de
mdecine traditionnelle sur toute ltendue du territoire. Cette structure, devenue en 1986
Division de Mdecine Traditionnelle (D.M.T.) de lInstitut National de Recherche en Sant
Publique (I.N.R.S.P.), nous permet de percer ces mystres en mettant notre disposition des
moyens techniques modernes capables dexpliquer scientifiquement les vertus des plantes.
Cela dans le souci de corriger les imperfections de la pharmacope traditionnelle savoir :
diagnostic imprcis, posologie mal adapte avec souvent des risques dapparition de
phnomnes dintoxication etc.
Les syndromes inflammatoires sont trs frquemment rencontrs en pratique courante. Ils
reprsentent 25 30% chez des patients consultants ou hospitaliss en France. La raction
inflammatoire d'origine infectieuse ou non infectieuse peut entraner un tat de choc avec
dfaillance multi-viscrale qui engage le pronostic vital (dcs dans 50% des cas).
L'athrosclrose, considre comme une inflammation chronique de l'intima des vaisseaux,
est la premire cause de mortalit dans les pays industrialiss (Prin, 2003). Ces affections
qui englobent fivre et douleur sont dune trs grande diversit et voluent gnralement vers
la chronicit en labsence dun traitement complet et efficace do la ncessit de la recherche
et de mise au point de mdicaments anti-inflammatoires accessibles par tous.
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
11
Trichilia emetica qui fait lobjet de notre tude est une plante utilise des fins multiples par
les tradithrapeutes.
-La prsence de la plante parmi les plus utilises comme anti-inflammatoires au cours des
travaux de Dembl (Dembl, 1992 );
-La mise en vidence par McGaw et coll. dune activit inhibitrice des extraits de Trichilia
emetica sur la cyclooxygnase (Mc Gaw et coll., 1997);
-Lactivit anti-complmentaire obtenue par Diallo sur les extraits de cette plante (Diallo,
2000) ;
-Son usage dans les pathologies hmorrodaires, abdominales, les plaies chroniques... nous
ont motivs dans le choix de la plante et des tests biologiques effectus.
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
12
OBJECTIFS OBJECTIF GENERAL Etudier la phytochimie et les activits biologiques des extraits de Trichilia emetica
OBJECTIFS SPECIFIQUES
- Identifier les usages traditionnels de Trichilia emetica ;
- Identifier les groupes chimiques prsents dans les feuilles et les corces de racines de
Trichilia emetica ;
- Dterminer lactivit anti-inflammatoire des extraits aqueux et hydro-alcooliques des
feuilles et des corces de racine de Trichilia emetica ;
- Dterminer lactivit antalgique des extraits de feuilles et dcorces de racine de
Trichilia emetica ;
- Dterminer lactivit anti-radicalaire des extraits aqueux et hydro-alcooliques des
feuilles et des corces de racine de Trichilia emetica ;
- Dterminer la toxicit aigu des extraits de feuilles et dcorces de racine de Trichilia
emetica.
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
13
SYNTHESE
BIBLIOGRAPHIQUE
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
14
RAPPEL SUR LA PLANTE
1- Etude botanique
1.1- Nom scientifique: Trichilia emetica (Vahl)
1.2- Synonymes: Trichilia roka (Chiov)
Elcaja roka (Forsh)
Trichilia somalensis (Chiov)
Rochetia choensis (Del) La plante entire
1.3- Noms vernaculaires
Franais: mafouraire
Anglais: roka
Bambara: fulofinzan
Malink: waratiga; sulafinzan
Peuhl: budeyel
Minianka: sigikhugo
Snoufo: sigi khugo (Malgras,1992)
Les corces de tronc Les feuilles
1.4- Systmatique Embranchement : Spermaphyte
Sous embranchement : Angiosperme
Classe : Dicotyldone
Sous classe : Rosidae
Ordre : Sapindale
Famille : Mliace
Genre : Trichilia
Espce : emetica Les racines
Figure 1 : La plante entire, les corces de tronc,
Les feuilles et les racines de Trichilia emetica Vahl
La famille des Mliaces est lune des 15 familles de lordre des sapindales avec 51 genres et
550 espces.
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
15
Le genre Trichilia est le plus grand de la famille avec 200 espces
Trichilia emetica Subsp varit suberosa est seulement connue en Afrique de lOuest, par
contre, il existe une autre varit emetica plutt connue en Afrique de lEst (Diallo, 2000).
1.5- Description botanique Trichilia emetica est un arbuste mal dvelopp ou petit un arbre denviron 10 mtres de long
avec un tronc de 5-15 cm de diamtre avec des branches basses retombantes, une couronne
avec des feuilles persistantes groupes en touffes.
Les fleurs se prsentent sous forme de courts et denses racmes terminaux de couleurs
verdtres.
Les fruits sont des baies globuleuses rouges maturit puis brunes.
Cest une espce trs variable dans la savane, commune travers la rgion, au Cameroun, en
Afrique centrale, au Soudan et en Ouganda.
Elle est diffrente de lautre varit subsp emetica qui est un arbre de taille moyenne feuille
persistante de 8-20 cm de long et couronne tale prsente en Afrique de lEst et du Sud
(H.M.Burkill,1997). Au Mali Trichilia emetica est disponible au Sud (Diallo, 2000).
2- Utilisations traditionnelles
Tous les organes de cette plante ont diverses utilisations en mdecine traditionnelle, cest
ainsi quelle sert au traitement du paludisme, de la toux, de lulcre gastrique, des
dysmnorrhes, de lasthme, de la cirrhose, des vers intestinaux. Elle est galement utilise
contre lempoisonnement, lhpatite, les crotes, lhypertension artrielle, les infections de la
peau et les infections buccales (Diallo, 2000).
Les usages mdicinaux de Trichilia emetica sont rsums dans le tableau 1.
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
16
Tableau I : Usages en mdecine traditionnelle de Trichilia emetica.
_______________________________________________________________________
Organes Modes de prparation Indications Rfrences
________________________________________________________________________ Racine racle puis amnorrhe Diallo, 2000 pulvrise douleurs abdominales, ascaridiose, dysmnorrhe poudre + eau tide utilise comme vomitif fermente avec le miel asthme moulue et mlange au lait usage comme purgatif dcoction ankylostomiase DeLaPradilla 1981 Ecorce macration dans le lait empoisonnement Diallo, 2000 de racine poudre indigestion, fivre, hpatite gastrite, empoisonnement dcoction pilepsie, fivre et comme mtique et purgatif macration/ dcoction strilit Burkill,1997 Ecorce poudre toux, vers intestinaux, Diallo, 2000 de tige fivre, syphilis, lpre, blennorragie, usage aussi comme purgatif, mtique stimulatrice des scrtions bronchiques, les troubles lis lestomac : gastrite, hpatite dyspepsie, ulcre, strilit, ballonnement, amnorrhe, tumeur interne pommade en usage entorse, pansement sur Diallo, 2000 externe blessure raideur Feuille dcoction paludisme, blennorragie, DeLaPradilla ankylostomiase 1981 infusion hypertension, cphale Diallo, 2000 douleur lombaire intense ulcrations rectales, lumbago, galement mtique et purgatif
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
17
Tableau N0 I (suite) Feuille+racine dcoction plaies Feuille+ tige dcoction infections intestinales, cutanes et buccales, polyuries Tige+racine - algie musculaire et courbature Adjanohoun et coll., 1989 Feuille poudre en onchocercose Dembl, + racine partie gale 1992 + tige Fruit - usage comme diurtique et Dujardin, 1889 mtique Latex - eczma Burkill, 1997 Graine application de soins des enfants chtifs Burkill, 1997 lhuile
La racine associe avec celle de Cussonia barteri et la potasse indigne rduite en poudre
est utilise en cas dempoisonnement comme mtique.
La plante ajoute Securidaca longepedonculata est utilise en cas denvenimation par
morsure de serpent, galement le dcoct de racines de Trichilia emetica avec celles de
Anthocleista nobilis est antispasmodique (Ajanohoun E.J. et coll., 1989).
3- Chimie de la plante
3.1- Les mtabolites primaires
Ils ont t trs peu tudis. Les graines sont caractrises par une huile, elles en contiennent
45- 60 % pour les chantillons dAfrique de lOuest et 64% pour ceux dAfrique de lEst. La
composition en acide gras de cette huile est essentiellement lacide palmitique, lacide olique
et lacide linolnique. Trchilia emetica contient 17% de protines. Les polysaccharides
reprsentent 43% et 39% des extraits aqueux 50 et 100C des feuilles de Trichilia emetica.
Les pourcentages en polysaccharides aprs fractionnement et la composition en
monosaccharides aprs mthanolyse ont t dtermins. Les principaux monosaccharides ont
t larabinose, le galactose, le rhamnose, lacide galacturonique, le mannose, le glucose, et
lacide glucuronique (Diallo, 2000 ).
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
18
Tableau II: Composition et % en monosaccharides des polymres de Trichilia emetica
(Diallo, 2000).
________________________________________________________________________
Echantillon %Polym Ara Rha Xyl Man Gal Glc GlcA GalA
________________________________________________________________________
Te50 Extrait brute 43 31 10 0 1 42 3 8 5 Neutre 54 1 3 2 25 40 28 0 1 Acide 1 45 24 14 3 1 44 2 7 5 Acide 2 49 20 15 0 0 36 3 14 12 Te100
Extrait brute 39 25 8 2 4 28 6 6 21 Neutre 78 20 7 3 28 12 24 0 6 Acide 1 95 37 5 1 2 44 2 5 4 Acide 2 88 28 9 0 1 31 2,5 8 20 Acide 3 65 22 10 1 1 27 2 8 29 Acide 4 58 14 15 1 1 15 3 4 47 Acide 5 13 15 9 3 5 34 25 0 9 ________________________________________________________________________
Lhydrolyse partielle en prsence dacide oxalique diminue les teneurs de certains
monosaccharides comme larabinose, le xylose, lacide glucuronique.
Tableau III : Composition en monosaccharides des fractions aprs hydrolyse partielle
(Diallo, 2000).
________________________________________________________________________
Echantillon Ara Rha Xyl Man Gal Glc GlcA GalA
________________________________________________________________________
Te 50
Acide 1 2 9 0 1 66 1 12 9 Te100
Neutre 0 14 2 31 14 28 0 11 Acide 1 14 4 0 2 78 2 0 0 Acide 2 8 6 0 0 58 3 0 25 Acide 3 1 5 0 1 42 2 8 41 Acide 4 1 15 0 1 22 3 0 57 ________________________________________________________________________
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
19
3.2- Les mtabolites secondaires
Beaucoup de limonodes (ou trichilines ) ont t isoles de Trichilia emetica. Les trichilines
de type B ont une forte activit insecticide.
Les tanins constituent 6,82% dune infusion aqueuse des corces ; les alcalodes et les
glycosides sont absents. Les corces de racine et de tronc sont amres, elles contiennent une
substance ressemblant la cacdrine (Burkill, 1997 ; Diallo, 2000 )
Gunatilaka a isol 9 composs des corces de tronc dont la plupart est lie aux limonodes, se
sont : nymania1, TrB, drageana 4, trichiline A, rohituka 3, seco-protolimonode. (Mc. Gaw et
coll., 1997 ; Diallo, 2000).
Ces substances sont reprsentes par leurs structures ci-dessous.
O
H3COCO
H3COCO
OH
HOH
OH
O
O
H
O
H
O
O
O
HO
H
H
OH
O
OH
HTrichine A
Trichiline C
Trichiline D
12
9
1112
12
Tric
hiline B 12 - OH
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
20
O
OOH
O
OOH
HOOC
H
O
COOCH3
OHO
OAc
H
Nymania 1
HOOC
O
O O
O OOH
O
H
OAc
O
H
OHO
Tr-B
O
O
OH
H
O
O
OO
OAc
OHH
Drageana 4
OAc
9
O
O
OCH3
OH
H OH
OH
OH
Seco- A protolimonoid
OAc
O
O
O
O
O
O
H
H O
OOOH
OH
Rohituka 3
9 15
23
21
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
21
4- Activits biologiques de la plante
4.1-Activit insecticide et larvicide
Les plantes de la famille des Mliaces ont suscit beaucoup dintrt pour lexploration de
leur activit insecticide.
Une limonode, trs complexe isole des graines de Azadirachta indica (Juss), appele
azadirachtine est toxique, insecticide et rgulatrice de la croissance des insectes ( 300 espces
dinsectes et dacariens ). Cependant lextrme complexit de la molcule dazadirachtine
rend toute synthse chimique dlicate lchelle commerciale, pour trouver une alternative
cette molcule, plusieurs investigations ont t menes sur dautres espces de Trichilia parmi
lesquelles Trichilia emetica
Ainsi lextrait thanoque des graines de cette plante a montr un haut niveau dactivit au
cours des essais contre Spodoptera frugiperda et dautres espces
La srie des trichilines isoles de Trichilia roka ont montr une activit insecticide contre
Spodoptera eridania et Epilachna varivestis (Diallo, 2000).
Ltude de la relation structure-activit a montr une action indpendante de la substitution
sur la chane A. Les trichilines les plus actives ont t:
- le type B avec 12-OH sur la chane A, suivit du compos 12-OH
- le type 12 dsoxy comme la trichiline D et le compos 12-actoxy
Lapo-euphol limonode sendanine isole des fruits de Trichilia emetica a un effet inhibiteur
sur la croissance de 4 lpidoptres: Pectinophora grossypiella, Heliosthis zea, Heliosthis
virescens et Spodoptera frugiperda (Diallo, 200).
4.2- Activit antiplasmodiale
Des extraits de plante de 4 familles ont t tests au Soudan pour leur activit antiplasmodiale
sur des souches 3D7 sensibles la chloroquine et des souches rsistantes Dd2 de Plasmodium
falciparum.
Plusieurs plantes de la famille des Mliaces ont montr une forte activit contre les 2
souches.
Les extraits mthanoliques des feuilles de Trichine emetica ont donn une concentration
inhibitrice 50% (IC50) de 2,5g/ml contre Dd2 et 17,5g/ml contre 3D7.
Lextrait mthanoque des corces de tronc a donn une IC50 de 8,5g/ml contre 3D7 et
200g/ml contre Dd2. (El. Tahir et coll.,1999).
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
22
Une tude similaire a t faite sur 4 plantes maliennes et lextrait aqueux des feuilles de
Trichilia emetica a donn une IC50 > 500g/ml sur les 2 souches. Lextrait
hydromthanolique des feuilles a donn une IC50 > 250g/ml sur les souches 3D7 et W2.
(Traor-Kita et coll., 2000).
4.3- Activit inhibitrice de la synthse des prostaglandines
Les extraits aqueux et thanoques de Trichilia emetica qui est une plante utilise par les
gurisseurs Zulu contre les douleurs et inflammation ont t tests pour linhibition de la
synthse de la cyclooxygnase.
Les concentrations de 5g/ml ont entran une inhibition de 22 et 99% respectivement pour
les extraits aqueux et alcooliques. (Mc Gaw et coll., 1997)
4.4-Activit cytotoxique
Les extraits mthanolique et butylique des corces de tronc de Trichilia emetica ont t tests.
Lactivit de dficience de lacide dsoxyribonuclique (DNA) sur RS 322 YK (rad 52Y) et
RS 188 N (RAD+) a t significative pour lextrait butanolique avec une inhibition de 12 mm
de diamtre autour du dpt (IC12) de 40g/ml sur RS 322 YK et de 161g/ml sur RS 188 N.
Deux molcules ont t isoles de cet extrait, il sagit de:
- Nymania 1 qui a donn une IC12 de 0,9 et de 100 g/ml respectivement sur RS 322 YK et
RS188 N et une cytotoxicit (IC50) de 12g/ml.
- Tr-B avec IC12 gale 13g/ml pour RS 322 YK et suprieure 100g/ml pour RS
188 N et une cytotoxicit de plus de 20g/ml. (Gunatilaka et coll., 1998; Diallo, 2000).
4.5-Activit antipyrtique
Le dcoct 10% des racines de Trichilia emetica a t test chez les rats aprs induction de
la fivre par administration dune suspension 30% de levures dans leau physiologique. 5 h
aprs linjection les doses de 1; 0,5 et 0,25 ont entran une rduction significative de
lhyperthermie avec des rsultats comparables ceux du lot tmoin (Sanogo et coll., 2001).
4.6-Activit anticomplmentaire
Les extraits aqueux des feuilles 50C et 100C ( Te50 et Te100 ) de Trichilia emetica ont
une activit de fixation du complment avec une inhibition 50% (ICH50 ) de 45 et 35 g/ml
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
23
respectivement, les pourcentages en polysaccharides ont t de 43% pour Te50 et 39% pour
Te 100.
Aprs fractionnement et purification les diffrents fragments de polysaccharides ont t
soumis au test de lactivit anticomplmentaire.
La fraction la plus active a t la plus acide Te100-4 de lextrait 100C avec une ICH50
infrieure 15g/ml suivit de la fraction acide Te50-1 avec ICH50, 34g/ml ; la fraction
neutre Te100N, 52g/ml.
Aprs hydrolyse partielle, il sest produit une diminution de lactivit de toutes les fractions,
ce qui dmontre la relation entre lactivit et les chanes latrales (Diallo, 2000).
4.7- Activit hpatoprotectrice
Les extrait de Trichilia emetica ont t test sur le domage caus par administration intra
pritonale de la solution CCl4 chez les rats. la fraction dithyl ther du dcoct de racine a
donn la plus forte activit de rparation 1g/kg. Cet effet serait li la prsence de plyphnols
dans la plante (German et coll., 2001).
6-Toxicit
Les graines sont mtico-cathartiques et de nombreux auteurs ont signal la toxicit des
tourteaux pour le btail. Le dcoct dcorce et la matire grasse extraite des graines ne sont
pas toxiques. Chez les cobayes, la teinture des feuilles a produit de nombreux cas de mort par
oedme aigu du poumon (Kerharo et Adams, 1974; Burkill, 1997).La plante figure galement
parmi les plus toxiques identifis au cours des enqutes menes par Fan (Fan, 2003).
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
24
LES ANTIOXYDANTS
Un antioxydant est toute substance qui lorsquelle est prsente en faible concentration par
rapport celle du substrat oxydable, retarde ou prvient de manires significatives loxydation
de ce substrat.
Ces antioxydants prsentent un intrt croissant car il semblerait que les formes ractives de
loxygne (les radicaux superoxydes, hydroxyles, alkoxydes et peroxydes, le peroxyde
dhydrogne, loxygne singulet ) soient, en partie du moins lorigine de nombreuses
affections comme la maladie de Parkinson, la maladie dAlzheimer, lartriosclrose, la
polyarthrite chronique, le mongolisme ou encore le cancer (Chevalley, 2000 ). Ils
interviennent aussi dans le phnomne de vieillissement.
Loxygne en plus de son action anti-infectieuse est utilis par des enzymes telles que les
monoamino-oxydases ou les monoxygnases pour mtaboliser des composs endognes et
exognes (Cavin, 1999) en outre la production par le corps humain de certains composs
comme les prostaglandines passe par des intermdiaires radicalaires. Cependant lorsquil y a
surproduction de ces espces instables dans lorganisme, il se produit des dommages sur
lADN, la peroxydaton des lipides ou encore la fragmentation des protines (Chevalley, 2000
).
Lorigine des radicaux est diversifie ; ils sont gnrs lors de la pollution de notre
environnement (une bouffe de cigarette contient environ 10 14 radicaux), par les
rayonnements UV, les radiations ionisantes (IR), les mtaux de transition (cuivre, zinc) et au
cours des ractions enzymatiques (Bathily, 2001).
Les antioxydants galement ont diverses origines :
In vivo il sagit denzymes comme la superoxyde dismutase, la gluthation peroxydase, la
catalase et des molcules de faibles masses molculaires comme le tripeptide gluthation ou
lacide urique.
Les mdicaments : Les anti-inflammatoires non strodiens, les hyperlipoprotinemiques,
les -bloquants et les antihypertensifs ont t valus pour leur proprit antioxydante.
Comme exemple nous avons le Probutol, hypocholestrolmiant et antioxydant par
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
25
inhibition de la modification oxydative des lipoprotines de basse densit (LDL) (Bathily,
2001).
Lalimentation : Les principales substances antioxydantes sont :
Lacide ascorbique (vitamine C), il est rducteur et intervient dans la rgnration du
tocophrol et est retrouv dans les lgumes, le chou, le poivron, le persil, les
agrumes(Cavin, 1999).
Le tocophrol (vitamine E ), il prvient la proxydation des lipides membranaires in vivo
en captant les radicaux peroxyles, il est prsent dans les huiles vgtales (huile darachide,
de soja, de palme, de mas, de tournesol et dolive presse froid ) ainsi que dans les noix,
les amandes, les graines, le lait, les ufs et les lgumes feuilles vertes (Cavin, 1999).
Le carotne (provitamine A ), il capte loxygne singulet et se retrouve dans les lgumes
verts, les pinards, la salade, les carottes, labricot, le melon, la papaye et dautres fruits
jaunes
O CH2
CH3HO
H3C CH2
CH2
CH
CH2
CH3
H
Tocophrol
3
O CH
OH
CH2OHO
OHHO
Acide ascorbique
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
26
Les plantes : Depuis quelques annes de nombreux composs ayant des proprits
antioxydantes ont t isols des plantes. Les antioxydants naturels sont prsents dans
toutes les parties des plantes suprieures et sont pour la plupart des composs phnoliques.
Ils agissent par la dsactivation des radicaux par raction daddition covalente, le captage
de loxygne singulet, la complexation dions et mtaux de transition et la rduction des
radicaux.
Les flavonodes, ils sont prsents dans toutes les parties de la plante o ils jouent un rle
dterminant dans le systme de dfense comme antioxydant. Les flavonodes sont
abondants dans les fruits, les lgumes, le th et le vin et agissent soit comme chlateurs de
mtaux (querctine, catchine ), soit comme capteurs de radicaux hydroxyles,
superoxydes, alkoxyles, peroxyles (querctine, rutine, kaempfrol ).
Cependant les flavonodes peuvent tre pro-oxydants sur les protines, sur la proxydation
des lipides et sur lADN. Ils prsentent dautres effets biologiques tels que les effets anti-
inflammatoires, antiviral, anti-allergique, anti-hypertensif, anti-thrombotique, antibactrien,
anti-hpatotoxique, anti-cancrigne.
Exemple : La morine
Beta-carotne
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
27
Les xanthones sont des polyphnols activit inhibitrice de la monoaminoxydase, ils
sont antimicrobiens, cytotoxiques. Leur proprit antioxydante sexerce par inhibition
de la peroxydaton des lipides ainsi que par le captage des anions superoxydes.
Les coumarines, ils proviennent de la peroxydation des lipides membranaires et captent
les radicaux hydroxyles, superoxydes et peroxyles. Les conditions structurales requises
pour lactivit anti-peroxydante des coumarines sont similaires celles signales pour les
flavonodes.
Les carotnodes, pigments liposolubles constitutifs de la membrane des chloroplastes, ils
donnent la coloration jaune, orange et rouge des fruits et lgumes. Les carotnodes
captent loxygne singulet, les radicaux peroxyles et alkoyls.
Le carotne aurait des proprits anti-cancrignes.
Les tanins, ils prsentent des proprits anti-oxydantes significatives et agissent par
captage et en donneurs de protons face aux radicaux libres lipidiques produits lors de la
peroxydation, leurs actions inhibitrices de lauto-oxydation de lacide ascorbique, du
linolate et de la peroxydation lipidique des mitochondries du foie et des microsomes ont
t dmontres. Les tanins prsentent galement des proprits anticancreuses non
ngligeables.
O
OOH
OH
HO
OHHO
Morine
O
O
HO
HO
OH
O---Glc
OH
Mangifrine
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
28
Le th vert prsente des polyphnols activit anti-mutagne prouve cest le cas du gallate
d(-)-pigallocatchine.
Les drivs dacide phnolique et composs phnoliques, ce sont gnralement des
drivs dacide hydroxycinnamique : drivs dacide coumarique, cafique, frulique et
chlorognique. Ils sont prsents dans de nombreux fruits et lgumes et captent les
radicaux superoxydes du systme NADPH/ mthosulfate de phnazine.
Ils sont anti-mutagnes par blocage de la nitrosation des amines aussi bien in vitro qu in vivo.
Parmi les glucosides, ceux du phnylpropane ont montr une forte activit anti-
oxydante, le Verbascoside inhibe lauto-oxydation de lacide linolique, la peroxydation
lipidique microsomale et capte le DPPH.
Parmi les composs phnoliques le Resvratrol, stilbne isol du raisin possde des proprits
anti-oxydantes et inhibe le dveloppement des lsions prneoplastiques chez la souris.
HO
HO
O
OO
OH
O OH
OH
OH
O
O
OHOH
HO
Verbascoside
OH
OH
HO
Resvratrol
O
O
OH
OH
OH
OH
HO
C
O
OH
OH
OHEpigallocatchine
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
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Les lignanes, les lignanes diarylfuranofuraniques tels que le Ssaminol ont une activit
anti-oxydante expliquant la stabilit de lhuile de ssame et sa rsistance la dtrioration
oxydative (Cavin, 1999 ).
O O
O
O
OH
O
OSsaminol
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
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LINFLAMMATION
1- Physiopatologie de la raction inflammatoire
1.1- Dfinition et tiologie
1.1.1- Dfinition
Linflammation est une raction de dfense et dadaptation de lorganisme une stimulation
cellulaire excessive ou anormale due une agression tissulaire dorigine diverse. Le plus
souvent cette rponse est bnfique pour lhte agress.
Cette raction met en jeu de nombreux systmes biologiques qui interviennent des temps et
des degrs variables : ractions biochimiques, activation cellulaire, coagulation, fibrinolyse et
qui visent dtruire ou liminer la substance trangre (fig. 2). Cependant une activation
trop prolonge ou trop importante peut entraner des altrations plus ou moins dfinitives.
(Lechat et coll.1990) (Dieng, 1993).
Depuis prs de vingt sicles, linflammation est diagnostique grce aux signes cardinaux :
Rougeur, chaleur, douleur, et lsion fonctionnelle noncs par Aulus Cornelius Celsius.
(Schorderet et coll., 1998 ).
On distingue :
-Linflammation primaire ou aigu ayant une cause immdiate et localise.
-Linflammation secondaire ou chronique, elle est gnralise cest le cas de linflammation
rhumatismale (Moulin, 1998 ).
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
31
Figure 2 : Diagramme gnral de la raction inflammatoire ( Laurent P.E., 1982)
1.1.2- Facteurs tiologiques
1.1.2.1- Agents phlogognes exognes
Agents physiques : Radiation, lectricit, froid, chaleur, piqre, coupure, contusion.
Agents chimiques : Acide, base, substances minrales diverses.
Agents biologiques : Microorganismes pathognes ( virus, bactrie, parasite, champignon
) et certains produits comme le venin, le pollen et les toxines.(Dieng, 1993 ; Bayes, 1997
).
AGRESSION TISSULAIRE
Nerf Mastocytes Lesionsvasculaires
Dgtcellulaires
Antignes
Substances PHistamineserotonine
Agrgationplaquettaire
Coagulation
Plasmine
Fibrinolyse
Prostaglandines
Anticorps
Complexes immuns
VASODILATATION
ACTIVATION
Produitsbactriens
VASOPERMEABILITE
DOULEUR
CHALEURROUGEUR
OEDEME
Complment
Kinines
AFFLUX DE LEUCOCYTES
Prostaglandinesleucotrines
Protases neutresDgradations tissulaires
Cytokines Chimiotaxieopsonisationphagocytose
ACTIVATION LYMPHOCYTAIREIL1 Prolifration
no-vaisseauxfibroblastes
FIEVRELEUCOCYTOSE
VITESSE DESEDIMENTATION
FIEVRELEUCOCYTOSE
VITESSE DESEDIMENTATION
CHRONICITE IMMUNISATION CICATRISATION
Granulome
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
32
1.1.2.2- Agents phlogognes endognes
Ce sont les antignes, les auto-antignes, les complexes immuns circulants, galement les
cristaux forms dans les liquides biologiques ( urates, cholestrol) (Bayes, 1997 ).
1.2- Phases de l'inflammation
Classiquement, les mcanismes de linflammation peuvent tre groups selon la squence et
les manifestations cellulaires et tissulaires suivantes :
Phase vasculaire et plasmatique
Elle est caractrise par une vasodilatation artrielle entranant un rythme, un dgagement
de chaleur locale, une hyperesthsie.
Il se produit une altration des micro capillaires par relchement des cytokines et des
substances vasoactives (histamine, bradykinine, srotonine, prostaglandine, drivs du
complment ) entranant lexsudation des cellules et du plasma vers les tissus.
Phase cellulaire
La migration extra vasculaire (diapdse) des leucocytes et la libration de cytokines sont
lorigine de lactivation cellulaire et de la libration de mdiateurs. Ds lors une succession
dvnements au sein de la lsion inflammatoire entrane :
- la phagocytose dagents extrieurs
- la captation et la prsentation dantignes
- la production de radicaux libres
Les cytokines en outre agissent au niveau systmique pour augmenter la dfense de lhte
sous forme de fivre.
phase de rgnration
Elle passe par :
Une dtersion ou limination de lagent causal et des dbris cellulaires et tissulaires du
foyer inflammatoire de faon interne (phagocytose, pinocytose) ; externe par les orifices
naturels ou par formation dabcs : artificielle (incision chirurgicale).
Une cicatrisation, celle-ci dpend de limportance de la perte de substance survenue la
phase aigu.
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
33
Le tissu conjonctif est construit de nouveau par la synthse de collagne, la multiplication
cellulaire (fibroblastes ) et la nognse vasculaire partir des capillaires persistants ou
localiss en priphrie du site.
La surproduction de tissu conjonctif lors de la cicatrisation aboutit la formation de cicatrices
hypertrophiques et de chlodes, galement un dfaut de dtersion peut entraner une
persistance des phnomnes inflammatoires (chronicit) (Schorderet et coll.,1998 ; Haslett et
coll., 2000; Cohen, 1986).
1.3- Cellules et mdiateurs de l'inflammation
1.3.1- Cellules
Les polynuclaires neutrophiles : Ils librent des protases, des protines cationiques, les
icosanodes. Ils prsentent des rcepteurs membranaires responsables de leurs proprits
dadhrence, de chimiotactisme, de migration, endocytose et phagocytose, ils meurent sur
le site et sont phagocyts par le macrophage.
Les phagocytes mononucls : Les monocytes proviennent de la moelle osseuse, ils ont
des rles dadsorption et de lyse dagents pathognes, ils assurent galement la
prsentation des antignes au lymphocytes, la rsorption de substances trangres et de
dbris, ils scrtent des cytokines, participent lagression tissulaire par la libration de
mtabolites de loxygne, de protase.
Enfin ils participent la fibrinognse et au remodelage cellulaire par lapport de collagnase.
Les lymphocytes : Ils naissent dans la moelle osseuse et se retrouvent dans le sang et les
tissus lymphodes.
Ils sont de deux types : les lymphocytes B qui par diffrenciation donnent naissance aux
plasmocytes, producteurs dimmunoglobulines et les lymphocytes T responsables de
l immunit mdiation cellulaire.
Les polynuclaires osinophiles : Ils librent les drivs de lacide arachidonique.
Les mastocytes : Ils contiennent de lhistamine.
Les cellules endothliales : Ils scrtent les cytokines, leur multiplication et leur
diffrenciation sont indispensables langiognse, facteur cl de rparation tissulaire.
Les fibroblastes : Ils librent la collagnase.
Les plaquettes (Capron,1998 ; Diouf,1991).
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
34
1.3.2- Mdiateurs de l'inflammation
1.3.2.1- Les mdiateurs cellulaires
Les amines vasoactives : Il sagit de :
La srotonine, stocke dans les plaquettes sanguines et dans les cellules chromaffines de
la muqueuse intestinale, libre, elle stimule les fibres lisses vasculaires et la disjonction
des cellules endothliales.
Lhistamine, dont la premire source est les mastocytes est libre par dautres cellules
comme les phagocytes (polynuclaires neutrophiles et basophiles, macrophage ), les
cellules sanguines (plaquettes, hmaties ). Elle est retrouve au niveau de lpiderme de la
muqueuse gastro-intestinale et du systme nerveux. Dans toutes ces cellules lhistamine se
trouve stocke sous forme de complexes protiques inactifs car lie lhparine, elle est
libre lors de la dgranulation des cellules phagocytaires et a des proprits
chimiotactiques pour les phagocytes ( Capron, 1998).
Les icosanodes : Ce sont des composs vingt acides amins drivs de lacide
arachidonique. Les uns sont de structures linaires, les leucotrines et les autres de
structure cyclique, les prostaglandines, prostacyclines et thromboxanes.
En rponse une perturbation physique ou chimique, il se produit une activation de la
phospholipase A2 qui hydrolyse les liaisons esters des phospholipides membranaires et libre
des drivs de lacide arachidonique, ce dernier son tour est mtabolis selon deux voies
possibles :
La voie de la lipooxygnase qui le transforme en leucotine.
La voie de la cyclooxygnase qui le transforme principalement en prostaglandine.
Les leucotrines augmentent la permabilit capillaire et exercent une chimioatractivit sur les
polynuclaires.
Les prostaglandines produisent une vasodilatation locale, favorisent ldme et lafflux
leucocytaire, en outre, ils dpriment certains mcanismes immunitaires et potentialisent les
effets algognes de la bradykinine (Moulin, 1998 ).
Les tromboxanes stimulent les mcanismes de lagrgation plaquettaire (Diouf, 1991 )
Les cytokines : Les monokines et lymphokines forment un groupe de protines jouant un
rle essentiel dans les communications intercellulaires et notamment entre les acteurs du
processus inflammatoire. Elles sont scrtes par les lymphocytes, les macrophages, les
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
35
fibroblastes, les cellules endothliales, les plaquettes et dautres types cellulaires telles que
les cellules pithliales (Capron, 1998 ).
Les cytokines pro inflammatoires sont essentiellement linterleukine (IL)-1 qui est produit par
les phagocytes mononucls sous linfluence de divers facteurs inducteurs, son action majeure
est de promouvoir la scrtion de lIL-2 ; lIL-6 induit la scrtion danticorps par les
lymphocytes B et favorisent la synthse par les hpatocytes des protines de linflammation
aigu ; lIL-8 favorise la chimiotaxie des neutrophiles ; le tumor necrosis factor TNF.
Le PAF acether, phosphoglycride issu de la dgradation des phospholipides
membranaires, est vasodilatateur et augmente la permabilit capillaire.
1.3.2.2- Les mdiateurs plasmatiques
Les kinines : polypeptides plasmatiques phlogognes, les kinines dont la plus active est la
bradykinine ont divers effets sur linflammation, elles entranent entre autre une activation
de la phospholipase A2, une irritation des fibres sensorielles au niveau lsionnel, la
bradykinine favorise en plus une vasoconstriction la base de la stase intracapillaire
(Diouf,1991 ).
Le systme du complment, il intervient dans le phnomne inflammatoire comme dans
limmunit par lactivation des deux voies (classique et alterne ) et entrane la fixation sur
la particule cible de C3 responsable de lopsonisation et de C5, C6, C7 et C8 responsables
de la lyse avec libration de fragments peptidiques, les anaphylatoxines provoquant une
inflammation locale.
Les facteurs de la coagulation, la fibrine qui sdimente dans le site de linflammation
la phase aigu est le rsultat de lactivation de la fibrinognse (Capron,1998; Haslett et
coll., 2000).
2-Apprciation de l'activit antiinflammatoire
2.1-Tests chez l'homme
En clinique il est difficile dapprcier laction antiphlogistique dun mdicament daprs les
seules impressions du malade et du mdecin.
Des lments mesurables doivent tre pris en compte selon les cas :
la raideur, value par sa dure aprs le lever.
la douleur value selon les besoins en acide actylsalicylique.
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
36
la fatigue, exprime par la priode dactivit dbout.
le test de la fonction articulaire, exprim par le degr de faiblesse musculaire.
le gonflement articulaire et dme, donn par la mesure du primtre inter-
phalangienne laide dune anse coulissante.
laugmentation des protines sriques (vitesse de sdimentation des globules rouges,
lectrophorse des protines sriques).
2.2-Tests d'tudes exprimentales
Erythme aux rayons UV chez le cobaye
Il sagit dapprcier lintensit de la coloration rouge de la peau pile du dos du cobaye
soumise aux rayons UV, en prsence et en absence danti-inflammatoires. (Coyen, 1986).
Permabilit capillaire chez le lapin
Sur la peau pile du lapin albinos est applique lessence de trbenthine ou de lhuile de
croton. Lexsudation plasmatique est mise en vidence par l injection intraveineuse de Bleu
de Trypan ou de Bleu Evans qui se lient aux protines plasmatiques. Ltendue de la tche
bleue cutane est proportionnelle la permabilit capillaire et l tendue de la diffusion du
bleu dans la substance fondamentale du derme est rduite en prsence danti-inflammatoires.
(Coyen, 1986).
dme de la patte du rat
Lexsudation est value par le gonflement de la patte postrieure du rat aprs injection intra-
articulaire dun agent phlogogne ( formol, ovalbumine, kaolin, carragnine ),le diamtre de
larticulation tibiotarsienne est ensuite mesur laide dun pied coulisse ou la patte est
sectionne et pese ou encore son volume est estim dans un plthysmomtre imagin par
Chevillard et Giono. (Coyen, 1986).
Pour notre tude nous avons utilis cette mthode avec la carragnine (sulfopolygalactoside
retir du lichen dIsland ) comme substance pro-inflammatoire.
Granulome la carragnine chez le rat
Une petite boule de coton imprgne de carragnine est insre dans le tissu cellulaire sous-
cutan contre la cage thoracique, au bout de 7 jours le tissu de prolifration qui englobe le
pellet est prlev et pes.
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
37
Lanti-inflammatoire est donn pendant lessai pour empcher la formation de granulome.
(Coyen, 1986).
Arthrite ladjuvant de Freund
Linjection intra-articulaire dans la patte postrieure du rat dadjuvant de Freund (suspension
de bacilles tuberculeux tus ou mulsion de cire D de bacilles tuberculeux ) dtermine une
raction dmateuse qui se dveloppe immdiatement (inflammation primaire ).
En deux ou trois semaines apparaissent distance sur les pattes antrieures, aux oreilles une
raction avec gonflement, rougeur et chauffement (inflammation secondaire )
Les anti-inflammatoires administrs pendant lessai empchent les ractions primaires et
secondaires (Coyen, 1986).
3- Antiinflammatoires conventionnels
3.1- Antiinflammatoires non strodiens (AINS)
Ils sont constitus dune vaste famille aux produits chimiquement distincts mais qui se
caractrisent tous par leurs proprits antalgique, anti-inflammatoire et anti-agrgante
plaquettaire.
Mcanisme daction
Ils inhibent principalement le mtabolisme de lacide arachidonique par la voie de la cyclo-
oxygnase, cependant dautres effets doivent tre voqus, en particulier la diminution de la
migration cellulaire, du mtabolisme oxydatif ainsi que des actions sur divers constituants du
tissu conjonctif (protoglycane, glycoprotine, collagne ).
Interaction mdicamenteuse
- Dplacement des anticoagulants de leurs liaisons protiques
- Antagonisme des diurtiques et antihypertenseurs
- Augmentation de la toxicit sanguine du lithium et du mthotrxate
- Potentialisation des effets des sulfamides hypoglycmiants.
Effets secondaires
Ils sont dordre digestif (ulcre ), rnal (rtention hydrosol ), hpatique, cutanomuqueuse,
hmatologique (cytopnie, atteinte mdullaire ), allergique.
Contre- indications
Elles dcoulent des proprits pharmacologiques
- Ulcres digestifs en pousse
Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)
38
- Intolrance lAspirine (crise aigu de goutte ) ou tout autres AINS
- Troubles acquis ou congnitales de lhmostase
- Prcaution chez les sujets gs et les insuffisants rnaux et hpatiques
Apprciation du rapport bnfice/ risque chez les jeunes enfants, les femmes enceintes et les
sujets ayant des polypathologies.
Tableau IV: les principaux groupes dAINS
________________________________________________________________________
Les groupes DCI Spcialits Posologie /j
chimiques chez ladulte
Indoliques Indomtacine INDOCID 50-200mg
DOLCIDIUM
Sulindac ARTHROCINE 200-400mg
Salicyls Acide actylsalicylique ASPIRINE 3-6 g
Acide salicylate de lysine ASPEGIC
Pyrazols Phnylbutazone PHENYLBUTAZONE 200-600mg
BUTAZOLIDINE
CARUDOL
MEGAZONE
Oxicams Piroxicam FELDENE 20-40mg
Tnoxicams TILCOTIL 20mg
Propioniques Ibuprofne BRUFEN 1,2 2,4mg
FENALGIE
Ktoprofne PROFENID 150-300mg
Drivs de lacide Diclofnac VOLTARENE 100-200mg
Phnylactique Etodolac LODINE 0,4 g
Anthraniliques Acide niflumique NIFLURIL 0,5 1 g
Acide mfnamique PONSTYL 1 1,5 g
________________________________________________________________________
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Figure 3: Structures chimiques de quelques antiinflammatoires non strodien
3.2- Antiinflammatoires strodiens (AIS)
En 1949, Hench (U.S.A.) rapporte leffet spectaculaire de la cortisone dans la polyarthrite
rhumatode, elle avait t isole du cortex surrnal par Kendall (U.S.A.) et Reichstein (Suisse)
COOH
OCOCH3
NN
O
O C4H9
N
COOHHN
CF3
COOH
NH
CH3H3C
NH
CH2COOH
Cl
Cl
N
H3CO CH2COOH
CH3
C
O
CL
H3CCH
H3CCH2
SALICYLES
Acide actylsalicylique
PYRAZOLES
CH
COOH
CH3
Phnylbutazone
ATHRANILIQUES
Acide niflumique
Acide mfnamique
C
O
DERIVES DE L'ACIDE PHENYLACETIQUE
CH
DERIVES DE L'INDOLE
CH3
COOH
DERIVES DE L'ACIDE PHENYLPROPIONIQUE
Ibuprofne
Indometacine
Diclofnac
Ktoprofne
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en 1934 et synthtises en 1946. Depuis de nombreux drivs ont t synthtiss, leur
squelette de base est le cyclopentanoperhydrophnanthrne.
Mcanisme daction
Laction antiinflammatoire des glucocorticodes sexerce grce des impacts multiples,
Ils augmentent la production de la lipocortine, inhibant ainsi la phospholipase A2 donc la
libration de lacide arachidonique. En outre, ils diminuent fortement la migration des
polynuclaires, monocytes-macrophages vers le site de linflammation et la production
dautres mdiateurs comme lhistamine, la srotonine, la bradykinines, les cytokines, les ions
superoxydes.
Interaction mdicamenteuse
- Ils accroissent les risques dhypokalimie avec les diurtiques, les laxatifs irritants,
lamphotricine B en prise simultane et la toxicit des digitaliques et certains
antiarythmiques ;
- Ils diminuent lactivit des antihypertenseurs ;
- Lassociation avec lhparine, les antivitaminiques K accrot le risque hmorragique ;
- La Rifampicine, le Phnobarbital, la Phtoine, la Primidone acclrent le catabolisme de
certains glucocorticodes.
Effets secondaires
- Troubles mtaboliques (hydrolectriques, glucide, lipide, protide ) ;
- Troubles endocriniens : atrophie corticosurrnalienne, troubles menstruels, hirsutisme, arrt
de la croissance chez lenfant, aggravation du diabte ;
- Troubles gastro-intestinaux : dyspepsie, ulcre ;
- Troubles rnaux , calcul ;
- Troubles hmatologiques : thrombose, hyperleucocytose, lymphopnie ;
- Dficit musculo-squlettique : faiblesse, atrophie musculaire, ostoporose ;
- Troubles dermatologiques ;
- Troubles neuropsychiques : euphorie, trouble du sommeil, convulsion ;
- Troubles ophtalmiques : augmentation de la pression rtinienne.
Contre- indications
- Hypersensibilit au mdicament ;
- Toute affection bactrienne et mycosique non contrle ;
- Affections rnales manifestation ophtalmique ;
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- Ulcre gastroduodnal volutif ;
- Cirrhose alcoolique avec ascite ;
- Vaccination par un vaccin vivant (Schorderet et coll., 1998 ; Lechat, 1990 ; Coyen, 1990).
Tableau V: Les principaux AIS et leurs posologies.
________________________________________________________________________
DCI Spcialits Dose dattaque Dose dentretien
/24h /24h
________________________________________________________________________
Hydrocortisone HYDROCORTISONE 150-300mg 50-75mg
Prednisone CORTANCYL 40-60mg 5-20mg
Prednisolone SOLUPRED 20-60mg 5-20mg
Mthylprednisolone MEDROL 32-48mg 4 16mg
Triamcinolone KENACORT 10-20mg
Dexamthasone DECADRON 4 6mg 0,5- 1mg
Btamthasone CELESTENE 4 6mg 0,5- 2mg
Paramthasone DILAR 16-24mg 2 8mg
Cortivazol DIASTER 2 4mg 0,5- 1mg
________________________________________________________________________
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Figure 4: Structure de quelques antiinflammatoires strodiens
CH3
XCH3
C
OH
O
O
H2C
O
CX
O
OH
O
C
OH
O
CH2OH
HO
Structure gnrale des AIS
F
C
OH
O
CH2OH
HO
O
F
CH3
O
C
OH
O
CH2OH
HO
CH3
OH
Cortisone :
H2C OH
CH3
Hydrocortisone :
O
C
HO
F
O
CH2OH
Prednisolone
O
O
Prednisone
C
CH3
CH3
Btamthasone
Dexamthasone
Methylprednisolone Triamcinolone
X
O
OH
OH
O
X
12
3 4 5 67
89
10
1112
13
14 1516
1718
1920
21
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LT: Leucotrine
PG: Prostaglandine
Figure 5: Cascade arachidonique et site daction des antiinflammatoires
4- Exemples de plantes antiinflammatoires
Tableau VI : Quelques plantes activit anti-inflammatoire
Plantes Familles Indications Rfrence Colchicum Liliaceae antichimiotactique, Schaffer et coll., 1993 autumnate L. antiphlogistique, antimitotique Nauclea Rubiaceae anti-inflammatoire Dembl,1992 latifolia Sm. anti-hmorodaire Kerharo,1974 Azadirachta Meliaceae rhumatisme Ahodikpe, 1997 indica L. articulaire
Stumulus
Dsordre cellulaire
Phospholipides membranaires
Acide arachidonique / Acide dihomo-gamma linolniquePhospholipase A2
Hydroxyproxydes Endoproxides
Leucotrines Lypoxines
LTB4 LTC
Prostaglandines Tromboxane A2PGE2/ PGF2PGD2/ PGI2
Prostacycline
AIS
Cyclooxygnase AINS
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LA DOULEUR 1- Physiopathologie de la douleur
1.1- Dfinition
Elle est dfinie comme une impression anormale et pnible reue par une partie vivante et
perue par le cerveau. Cest un phnomne perceptif pluridimensionnel qui signale une perte
de lintgrit physiologique.
La douleur rsulte de processus physiologiques complexes dclenchs lorsque les
terminaisons nerveuses priphriques libres ragissent des stimuli nociceptifs de natures
diverses : brlure, piqre, pincement, compression, agents algsiques de nature physique et
chimique, produits toxiques
1.2- Mdiateurs de la douleur
Au cours du processus douloureux, lhistamine, la bradykinine, les prostaglandines (PGE1,
PGF ) interviennent.
Les donnes rcentes de la neuropharmacologie permettent de penser que les enkphalines
(neuropeptides ) et leurs rcepteurs sont impliqus dans lanalgsie morphinique, ils sont de
deux types : La leucine-enkphaline et la mthionine enkphaline.
La substance P (peptide ), inhibe par la stimulation des rcepteurs enkphalinergiques.
La srotonine apparat comme un neurotransmetteur synaptique indispensable, une dpltion
en srotonine provoque pharmacologiquement supprime lanalgsie enkphalinergique
(Pieri, 1992 ).
1.3- Mcanismes de la douleur
Ils dpendent de ltiologie de celle-ci ;
La douleur nociceptive
Elle est due une hyperstimulation des terminaisons libres entranant une hyperesthsie ou
hyperalgsie. Le stimulus peut tre mcanique (douleur osseuse ), chimique (douleur de
lulcre, goutte aigu ) ou inflammatoire (dpt durate par production de mdiateurs
endognes tels que les kinines, les prostaglandines, la srotonine, lhistamine)
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Le sige se trouve au niveau du foyer lsionnel ou distance (douleur projete ou rfre).
Cette douleur est sensible aux inhibiteurs des prostaglandines comme les AINS.
La douleur neurogne
Elle survient la suite dune lsion priphrique mdullaire ou centrale (traumatisme, troubles
mtaboliques ou ischmiques ), elle rsulte galement dun disfonctionnement de la
transmission de messages ; cest le cas de brlure, dune dcharge lectrique, dun coup de
poignard, dune hyperpathie. La douleur neurogne est peu sensible aux antalgiques, elle est
plutt traite par les antidpresseurs.
La douleur psychogne
La douleur psychologique ou psychopathologique relve de la psychologie, elle nest pas
traite par les antalgiques (Bourin et coll., 1993 ; Pieri, 1992 ).
2- Evaluation de la douleur
2.1- Evaluation de l'intensit
Classiquement il existe deux formes de douleur :
-La douleur aigu
-La douleur chronique (3 6 mois)
Pour valuer la douleur il existe,
Une chelle verbale simple :
Avec, 0 : absence de douleur
1 : douleur faible
2 : douleur modre ou moyenne
3 : douleur forte
4 : douleur extrmement forte ou vive
Le patient choisi le chiffre qui correspond le mieux son tat.
Une chelle visuelle :
Elle est analogue la prcdente, avec :
_______________________________________
0 100
Pas de douleur Douleur maximale
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2.2- Evaluation du retentissement
Le retentissement de la douleur est valu par :
Les signes motionnels : cris, pleurs, crispation, agitation, prostration
La neuroposture : attitude antalgique, protection de la rgion douloureuse
Il existe galement dautres notions comme
Les troubles de sommeil
Lanorexie
La restriction des activits
3- Traitement conventionnel
3.1- Tests d'tudes exprimentales antalgiques
Test de Randall et Selitto
Il consiste soumettre une pression mesure la patte du rat qui ragit par un cri, lanimal
analgsi ne ragit pas. (Colot, 1972).
Test dAmour et Smith
Il sagit de focaliser un rayon lumineux calorifique sur la queue de la souris, en moins de 6
secondes la souris dplace la queue. Lanimal est considr analgsi sil ny a pas de rponse
au bout de 12 secondes. (Colot, 1972).
Test la plaque chauffante ou hot plate test, (Woolf et Mc Donald )
Le stimulus est galement thermique, la souris est place sur une plaque la temprature de
56C. Si elle nest pas analgsie, elle se lche la patte en moins de 8 secondes
Les ractions de groupes de souris naves sont compares. (Colot, 1972).
Test de Charpentier
La base de la queue du rat est stimule lectriquement, lanimal prsente une raction de fuite
avec cris. Le seuil dintensit de courant lectrique dterminant le cri et sa variation aprs
analgsie sont valus. (Colot, 1972).
Test de torsion ou writhing test (Siegmund )
Une solution de phnylbenzoquinone ou dacide actique 3% est injecte par la voie
intrapritonale la souris ou au rat. Sur des groupes danimaux la dose analgsique
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47
empchant le phnomne de torsion induit par le stimulus chimique est dtermine. (Colot,
1972).
3.2- Antalgiques conventionnels
Ce sont des mdicaments action symptomatique qui attnuent ou abolissent les sensations
douloureuses sans provoquer une perte de conscience ou une dpression des autres sensations
contrairement aux anesthsiques.
Ils constituent une famille htrogne du point vue chimique et pharmacologique, on
distingue :
3.2.1-Les antalgiques centraux ou majeurs
Il sagit de la morphine et drivs et les analgsiques de synthse dont la structure est drive
de celle de la morphine.
Mcanisme daction
Pour expliquer le mcanisme daction morphinique, il est admis quil y aurait une action
directe au niveau mdullaire sur la transmission de linflux douloureux et une action indirecte
au niveau du tronc crbral par renforcement des contrles inhibiteurs
Sur la conscience et la sensation de la douleur, les rgions les plus sensibles sont les structures
du cerveau moyen (rgions acqueducale et peri- ventriculaire ainsi que le noyau mdullaire du
raph ).
Les effets multiples morphiniques sont expliqus par lexistence de divers rcepteurs U, K, .
Sur le plan biochimique, il se produit un dplacement des enkphalines vers leurs rcepteurs
avec analgsie.
Interaction mdicamenteuse
- Ils potentialisent les effets des anesthsiques locaux, des barbituriques ;
- Leur action antalgique est potentialise par les neuroleptiques, les spasmolytiques ; par
contre les anesthsiques gnraux volatils, les neuroleptiques, les antidpresseurs tricycliques
augmentent laction dpressive respiratoire des morphiniques (Pieri, 1992).
Effets secondaires
Manifestations dysphoriques, effet mtisant, constipation, dpression respiratoire,
hypotension orthostatique, rtention urinaire, effet toxicomanogne (Bourin et coll.,
1993 ).
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Contre-indications
Lemploi des analgsiques morphiniques doit tre vit chez les enfants, la femme enceinte
ou allaitante, voire le vieillard et linsuffisant rnal ou hpatique.
La prise est contre-indique dans les cas suivants :
- Insuffisance respiratoire, aigu ou chronique ;
- Diverticulose sigmodienne ;
- Traitement par les IMAO ;
OO
N
CH3
OHR
CH3
C2H5
N OCH2
H2C
Morphine H
Codene
Dionine
Tholcodine
R
O
HO
NH2C C
HCH2
ONaloxone
C
NC
O
CH
H3C
H2C N
O
Dextromoramide
OH2C CH3
CH2
HC
CH3
NCH3
CH3
C
C
Mthadone
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Figure 6: Structure de quelques antalgiques centraux
3.2.2-Les analgsiques priphriques
Ils regroupent des composs chimiques trs htrognes et agissent localement au niveau du
stimulus douloureux, leur mode daction souvent proche fait intervenir pour lessentielle
linhibition de prostaglandines.
Ce sont :
Les antalgiques purs comme les phnines
Floctaphnine : IDARAC
Les antalgiques antipyrtiques,
- Les anilides
Paractamol : DOLIPRANE
-Les pyrazols
Aminophnazone : PYRAMIDON
Mthane sulfonate sodique de noramidopyrine : NOVALGINE
-Les anti-inflammatoires non strodiens.
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Figure 7: Structures de quelques antalgiques priphriques
3.3- Exemples de plantes antalgiques
OH
NHCOCH3
OC2H5
NHCOCH3
NHCOCH3
NNO
CH3
CH3
N
CH3
NaO3SH2C
NN
O
N CH3
CH3
CH3
H3C
OC
OCOCH3
F F
COOH
OH
Paractamol Phnactine
O
Actanilide
NH
Novalgine
COCH3
Pyramidon
Diflunisal
Bnorilate
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Tableau VII : Quelques plantes activit antalgiques
Plantes Familles Indications Rfrences
Zingiber offinicinal L. Zingiberaceae Douleurs musculaires Lavergne, 1989
douleurs dentaires Kerharo, 1974
Papaver sumniferum L. Papaveraceae Antalgique, narcotique Boiteau, 1986
Ranunculus Ranunculaceae Cphales Boiteau, 1986
madagascariensis Freyn.
________________________________________________________________________
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52
NOTION DE TOXICITE Les effets toxiques dune substance varient considrablement selon sa nature, lorgane cible et
son mcanisme daction. Ces effets constituent la rsultante dinteractions biochimiques entre
la substance toxique et/ou ses mtabolites et les structures de lorganisme. Une meilleure
connaissance de ces caractristiques permet damliorer lvaluation des risques potentiels
pour la sant et facilite le dveloppement de mesures rationnelles dans la prvention et le
traitement (Traor, 1999 ).
Il existe des drogues dont ladministration peut provoquer des phnomnes dintolrance ou
dallergie, dautres plantes exercent leur effet thrapeutique des doses voisines de celles
pour lesquelles on observe des phnomnes toxiques on dit que la marge thrapeutique est
rduite (Fan, 2002 ).
Lusage clinique dune drogue est toujours prcd dun test de toxicit afin dtablir le risque
encouru par lhomme lors de ladministration du produit.
Ltude de la toxicit aigu permet dexprimer la dose qui tue 50 % des animaux dexprience
(DL50) ainsi que la dose maximale sans effet toxique (DME ) cest dire la dose la plus
leve pour laquelle aucun effet toxique nest relev par rapport au lot tmoin. (Traor, 1999
).
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TRAVAUX PERSONNELS
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METHODOLOGIE 1- ENQUETE ETHNOBOTANIQUE: 1.1- Matriel: Les informations relatives lidentification de la plante, aux parties utilises, aux indications
thrapeutiques, aux mthodes de prparation, aux voies et doses dadministration ont t
recenses. Egalement lge du thrapeute et le nombre danne de pratique ont t nots.
1.2- Collecte des donnes:
Lenqute a t effectue auprs de 32 thrapeutes du 27 janvier au 02 fvrier 2003 dans le
cercle de Dioila. Elle a concern les thrapeutes des villages de Diadougoutiguila, Diana,
Doomi, Ngala, Finnyana, Silimanbougou, Wolom, Zambougou et la ville de Dioila.
2- ETUDE PHYTOCHIMIQUE
2.1- Matriel vgtal
Les drogues ont t rcoltes le 11 /11/2002 DOUGAN dans la commune de MOLOBALA,
environ 20 kilomtres de KOUTIALA, au Sud du MALI.
Les feuilles, les corces de racine ont t sches lombre la temprature ambiante puis
pulvrises dans un mortier traditionnel.
Les poudres obtenues ont servi aux diffrentes oprations.
Les diffrents organes ont t identifis au DMT et un spcimen est dpos lherbier
2.2- Monographie de la plante
2.2.1- Teneur en eau
Pour une bonne conservation cette teneur doit tre infrieure 10%.
Deux mthodes ont t utilises pour le dosage :
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2.1.1.1- Mthode gravimtrique
Principe : Cest une mthode pondrale qui consiste en la dtermination de la perte de masse
par dessiccation ltuve.
Matriel : - Balance analytique de prcision ( type SARTORIUS )
- Etuve MEMMERT rgle 110C
- Verre de montre
- Pince
- Spatule mtallique
- Capsules en verre
- Dessiccateur
Technique : Nous avons opr sur un chantillon homogne, broy ou concass.
Tarer cinq verres de montre, faire une prise dessai de 1 2 g (peser au mg prs).
Desscher de faon obtenir une masse constante aprs plusieurs peses conscutives.
Le refroidissement avant pese se fait dans un dessiccateur renfermant un desschant
(chlorure de calcium, anhydride phosphorique)
Calcul: Masse drogue essai = masse avant tuve - tare
Masse eau =masse avant tuve masse aprs tuve
% Eau = (masse eau masse drogue essai) 100
2.1.1.2- Mthode volumtrique
Principe : Elle consiste en un dosage de leau par entranement azotropique.
Matriel : - Ballon de 250 millilitres.
- Rfrigrant reflux tube droit de 20 centimtres de long
- Tube cylindre gradu
- Source de chaleur
Technique : Introduire dans le ballon sec 100 millilitres (ml) de tolune et 1ml deau distille
(ED).
Distiller pendant 1heure (h), laisser reposer pendant 30 minutes (mn).
Lire le volume deau distille initiale (Vi).
Introduire dans le ballon une prise dessai (PE) de 5g de poudre de drogue.
Faire bouillir lensemble pendant 1h et laisser refroidir pendant 30 mn.
Lire de nouveau le volume deau dans lappareil (Vf).
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Calcul : % deau dans la drogue = (Vf Vi ) 100 PE
2.2.2- Substances extractibles par l'eau
Raliser une dcoction dans un ballon dun gramme de poudre (PE) avec 20 ml d