ETUDE PHYTOCHIMIQUE ET DES ACTIVITES … : Volume final Vi : Volume initial SOMMAIRE ... 3.3-Détermination de l’activité antalgique…………………………………64

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  • REPUBLIQUE DU MALI

    Un peuple - un but - une foi

    MINISTERE DE L'EDUCATION -------------------------------- UNIVERSITE DE BAMAKO N0: ----------------------------- Facult de Mdecine, de Pharmacie Et d'Odonto-Stomatologie ANNEE UNIVERSITAIRE 2002 - 2003 TITRE THESE

    Prsente et soutenue publiquement le 6 dcembre 2003 Devant la Facult de Mdecine de Pharmacie et d'Odonto-Stomatologie

    du Mali Par Mlle TIMBO Binta

    Pour obtenir le grade de DOCTEUR en Pharmacie (Diplme d'Etat) JURY Prsident: Professeur Boubacar S. CISSE Membres: Docteur Elimane MARIKO Docteur Rokia SANOGO Directeur: Professeur Babacar FAYE Codirecteur: Docteur Drissa DIALLO

    ETUDE PHYTOCHIMIQUE ET DES

    ACTIVITES BIOLOGIQUES DE Trichilia emetica VAHL (MELIACEAE)

  • 2

    DEDICACES Au nom d'ALLAH le tout misricordieux, le trs misricordieux " Gloire toi nous

    n'avons de savoir que ce que tu nous as appris, certes c'est toi l'omniscient, le sage " saint

    Coran. Sourate 2 - Verset 32.

    Je ddie ce travail :

    A mon pre Sory IbrahimTimbo et ma mre Awa Traor Timbo

    Le plus beau cadeau que Dieu puisse faire un enfant c'est de lui donner des parents dignes

    de ce nom. Papa et Maman vous avez fait plus que votre devoir, je voudrai que vous sachiez

    que je vous aime, et que je rends louange Dieu de m'avoir donner ce privilge d'tre votre

    fille.

    Mes frres Samba Karim, Abdrahmane, mes soeurs Madame Traor Kadidia, Fatoumata

    Bintou, Habsatou, et Assita, merci pour votre prsence et votre amour.

    Mes grand-parents Samba Karim Timbo, Abdrahmane Traor, Fatoumata Timbo (in

    memorium) que le Puissant vous garde dans sa misricorde. Mahamane Tounkara, Binta

    Bah, que Dieu vous garde encore trs longtemps nos cts.

    Mon oncle Abdoul Karim Timbo et sa famille, que Dieu assiste vos enfants autant que vous

    le faites pour ceux des autres.

    Mes oncles et Tantes, merci pour vos conseils et vos bndictions.

    Mes cousins et cousines, vous n'tes pas toujours faciles supporter, mais je vous adore.

    Mes nerveux et nices vous me donnez la nostalgie de cette enfance joyeuse et insouciante

    Madame Ballo Moussokoroni Sonogo, plus qu'une amie vous avez t une sur pour ma

    mre et une mre pour moi.

    Ma tante feue Mme Djir Awa Traor que le tout puissant vous accueille dans son paradis

    Ma tante Assitan Traor Coulibaly et toute sa famille Dakar, Tantie vous m'avez donn

    une famille l o je ne connaissais personne, vous m'avez accueilli avec tant d'amour que je

    saurai jamais vous remercier assez. Croyez ma profonde gratitude et toute ma

    reconnaissance.

  • 3

    MENTION SPECIALE A l'Universit d'Oslo (Norvge) pour son soutien matriel et financier travers le projet

    CNRST - NUFU plantes mdicinales

    Au Dr Diallo pour son engagement la valorisation de la mdecine traditionnelle

    Au personnel du laboratoire du Dpartement de Mdecine Traditionnelle du Mali:

    l'quipe de production des MTA, M. Fofana, Mme Thra Aminata Kon, M. Seydou

    Dembl, Tantie Fatim, Tantie Tapa, Tontons Kassoum et Famolo, Fagnan Sanogo, M.

    Magan Gory et Dr Coulibaly pour l'atmosphre conviviale qui nous a beaucoup aid pour la

    ralisation de ce travail. Au personnel du laboratoire du Dpartement de Pharmacologie et de Pharmacodynamie

    de l'Universit Cheick Anta Diop de Dakar, votre hospitalit nous a beaucoup marqu,

    recevez toute l'expression de notre gratitude

    Au personnel de l'animalerie du Centre National d'Appui la lutte contre la Maladie,

    nous tenons vous remercier pour votre courtoisie

    A Mes amie Salimata Fall Coulibaly, Bintou Sogoba, Mme Sy Nana Soumar, Astan

    Djir, j'adore votre amiti.

    Mes ans Docteurs Richard, Adjaratou, Tolo, Fan

    Mes copines de chambre: mes mamans Awa Traor, Awa Coulibaly, Awa Konar; mes

    grandes surs Dr Fanta Diarra, Wadiou Diakit; mes petites Fatim Ouattara, Saran

    Kot, Dram, mes filles Binette et Poupe, mes chries Tn Ouologem, Wassa et mes

    copouses Oumou Kita et Djnbou Kita et toutes celles qui ont pass par la 102

    Mes camarades de promotion Promotion feu Arouna Kita, paix son me

    Mes camarades internes du DMT: Drissa Sangar, Aboubacar S Bouar, Salamatou

    Ahmet, Nana Mariama Chtima, Colette Ekoumou

    A Amina Yattassaye, N'Deye Coumba N'Diaye, Moumine Sanogo, Aballo, Alou

    Mes cadets Mimi, Sory, Dominique

    Aux amis de l'ADERS

    Aux amis de l'AESACKS

    Aux amis du RASERE

    Aux frres et surs de la LIEEMA

  • 4

    REMERCIEMENT A l'tat malien, chre patrie merci pour m'avoir donner l'opportunit d'acqurir la plus noble

    des richesses

    Au corps professoral de la Facult de mdecine de Pharmacie et d'Odonto-Stomatologie

    A mes matres et enseignants depuis la maternelle

    Au Dr Drissa Diallo pour qualit de la formation reue

    Au Dr Ababacar Maga

    Au Pr Faye pour avoir accepter de nous recevoir dans son laboratoire

    Au Dr Rokia Sanogo pour vos conseils, vos critiques et suggestions

    Au Dr Sergio Giani

    Aux techniciens Fagnan Sanogo, Kassoum coulibaly et Famolo Diarra, pour tout le mal

    qu'ils se donnent pour la formation des tudiants sur la paillasse.

    Au Dr Gatta Yoro Sy, pour avoir accept de vous mettre notre disposition aussi bien de

    prs que de loin. Votre dynamisme, votre courage et sympathie nous ont beaucoup marqu.

    Au Dr Amadou Moctar Dieye, pour tous vos conseils

    Au Dr Kane

    A Monsieur Biram Faye pour votre aide si prcieux

    A Monsieur Diallo, votre aide a t indispensable pour l'acquisition du matriel animal

    Dakar

    Aux tudiants sngalais: Awa Mbodje, Assata, Binta, Mr Faye

    Au Pr Salikou Sanogo pour votre dvouement pour la russite des tudiants ressortissants de

    la rgion de Sikasso

    Au Dr Abdoulaye Tour et sa Famille, je ne saurai jamais vous remercier assez pour votre

    aide. Croyez ma sincre gratitude.

    Au Thrapeute de Dioila pour leur collaboration

    Aly Traor, Hamidou et sa mre

  • 5

    HOMMAGES A NOS MAITRES A notre Matre et Prsident du Jury Professeur Boubacar Sidiki CISSE

    Ancien recteur de lUniversit du Mali

    Professeur de toxicologie la FMPOS

    Conseiller technique au ministre de la sant

    Cest un grand honneur que vous nous faites en acceptant de prsider ce jury malgr vos

    lourdes responsabilits. Nous avons bnfici au prs de vous dun enseignement de qualit.

    Votre rigueur et votre disponibilit ont forc notre admiration.

    Recevez cher Matre lexpression de notre profonde gratitude.

    A notre Matre et Juge Docteur Elimane MARIKO

    Matre de confrence en pharmacologie

    Chef de DER des sciences pharmaceutiques la FMPOS

    Charg de mission au Ministre de la Dfense et des Forces armes

    Nous vous remercions pour avoir accepter de participer lamlioration de la qualit de ce

    travail. Vous nous avez mis laise par votre grande modestie et votre sens de la sociabilit.

    Croyez cher Matre a nos sentiments de respect et de reconnaissance.

    A notre Matre et Juge Docteur Rokia Sanogo

    Charge de cours de matire mdicale la FMPOS

    Vous nous faites un grand honneur de siger ce jury.

    Nous avons apprci en vous votre dynamisme et votre dtermination dans le travail.

    Vos critiques, vos remarques et vos suggestions ont t dun grand apport pour la ralisation

    de travail.

    Permettez-nous cher Matre de vous exprimer toute notre reconnaissance et notre respect.

  • 6

    A notre Matre et codirecteur Docteur Drissa Diallo

    Matre assistant en pharmacognosie

    Chef du Dpartement de Mdecine Traditionnelle

    Charg de lenseignement de matire mdicale la FMPOS

    Cest pour nous un privilge de recevoir auprs de vous cette richesse quest la science.

    Nous ne saurons jamais vous remercier assez pour tout le sacrifice que vous faites pour

    lencadrement de vos tudiants. Vos qualits humaines et intellectuelles inpuisables, votre

    disponibilit permanente, votre aide morale et matriel nous ont permis de mener bout ce

    travail.

    Votre dtermination, votre courage et votre rigueur font de vous un exemple dans le domaine

    de la recherche.

    Soyez assur cher Matre de notre profond attachement de toute notre gratitude

    A notre Matre et directeur de thse Professeur Boubacar Faye

    Professeur de pharmacologie

    Chef du Dpartement de Pharmacodynamie et de Pharmacologie de lUCAD

    Nous avons t trs touchs par la spontanit avec laquelle vous avez accept de nous

    recevoir au sein de laboratoire.

    Votre modestie, votre sympathie et votre disponibilit nous ont impressionns.

    Recevez cher Matre lexpression de nos sentiments de respect et de gratitude.

  • 7

    LEXIQUE DES ABREVIATIONS

    C : Degr Celsius

    g : Microgramme

    l : Microlitre

    ADN : Acide dsoxyribonuclique

    AINS : Antiinflammatoires non strodiens

    AIS : Antiiflammatoires strodiens

    CCM : Chromatographie sur couche mince

    cm : Centimtre

    DL50 : Dose ltale 50%

    DME : Dose maximale sans effet toxique

    DMT : Dpartement de Mdecine Traditionnelle

    DPPH : 1,1- diphnyl-2-picylhydrazyle

    ED : Eau distille

    g: Gramme

    h: Heure

    IC50 : Concentration inhibitrice 50 %

    IMAO : Inhibiteur de la monoamine-oxydase

    INRSP: Institut National de Recherche en Sant Publique

    j: Jour

    Kg: Kilogramme

    m: Mtre

    mg: Milligramme

    ml: Millilitre

    mn: Minute

    NADPH : Nicotinamide-adnine-dinuclotide-phosphate hydrogn

    PE : Prise dessai

    RUV : Rayon ultraviolet

    UCAD : Universit Cheick Anta Diop

    Vf : Volume final

    Vi : Volume initial

    SOMMAIRE

    Pages

  • 8

    INTRODUCTION..1

    MOTIVATION...2

    OBJECTIFS....3

    SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

    RAPEL SUR TRICHILIA EMETICA VAHL.

    1 - Botanique...5

    2- Usages traditionnels...6

    3- Chimie de la plante.8

    4- Activits biologiques ...12

    5- Toxicit.....14

    ANTIOXYDANTS....15

    INFLAMMATION

    1- Physiopathologie21

    2- Apprciation de lactivit antiinflammatoire.27

    3- Antiinflammatoires conventionnels...29

    4- Plantes antiinflammatoires.....35

    DOULEUR

    1- Physiopathologie36

    2- Evaluation de la douleur.37

    3- Traitement conventionnel..38

    4- Plantes antalgiques.43

    NOTION DE TOXICITE...44

    TRAVAUX PERSONNELS

    METHODOLOGIE

    1- ENQUETE ETHNOBOTANIQUE...46

    2- ETUDES PHYTOCHIMIQUES

    2.1-Matriel vgtal...47

    2.2-Ractions de dosage.47

    2.3-Ractions de caractrisation50

    2.4-Extraction54

    2.5-Chromatographie sur couche mince58

    3- TESTS BIOLOGIQUES

    3.1-Dtermination de lactivit antioxydante59

    3.2-Dtermination de lactivit antiinflammatoire60

  • 9

    3.3-Dtermination de lactivit antalgique64

    3.4-Dtermination de la toxicit66

    RESULTATS

    1-ENQUETE ETHNOBOTANIQUE...67

    2-PYTHOCHIMIE

    2.1-Ractions de dosage71

    2.2-Ractions de caractrisation...72

    2.3-Extractions..74

    2.4-Chromatographie sur couche mince75

    3- TESTS BIOLOGIQUES

    3.1-test antioxydant...83

    3.2-Test antiinflammatoire85

    3.3-Test antalgique90

    3.4-Test de toxicit91

    COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS..93

    CONCLUSION98

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES.100

    ANNEXES...105

    RESUME.108

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    10

    INTRODUCTION Les plantes jouent un rle trs important dans la lutte contre la grande majorit des maladies

    dans les pays africains.

    Le traitement par les plantes se trouve surtout facilit par le fait que cette pratique est

    intimement lie aux coutumes et traditions dAfrique. Ce qui instaure un climat de confiance

    et lapproche tellement aise des tradipraticiens. Ces dtenteurs du savoir traditionnel sont

    d'un grand secours dans des pays comme le Mali o la sant des populations est remise en

    cause par de nombreux facteurs notamment le manque de moyens techniques et de personnel

    qualifi, le cot lev des prestations et des mdicaments conventionnels, linsalubrit de

    lenvironnement, l'insuffisance de campagnes dducation pour la sant, pour ne citer que

    ceci.

    Au fil des sicles, des connaissances empiriques parfois accompagnes de superstition et de

    mystre sur les plantes mdicinales se sont accumules. Ainsi au Mali les autorits sanitaires

    ont mis en place en 1968 une structure charge dorganiser et de promouvoir les activits de

    mdecine traditionnelle sur toute ltendue du territoire. Cette structure, devenue en 1986

    Division de Mdecine Traditionnelle (D.M.T.) de lInstitut National de Recherche en Sant

    Publique (I.N.R.S.P.), nous permet de percer ces mystres en mettant notre disposition des

    moyens techniques modernes capables dexpliquer scientifiquement les vertus des plantes.

    Cela dans le souci de corriger les imperfections de la pharmacope traditionnelle savoir :

    diagnostic imprcis, posologie mal adapte avec souvent des risques dapparition de

    phnomnes dintoxication etc.

    Les syndromes inflammatoires sont trs frquemment rencontrs en pratique courante. Ils

    reprsentent 25 30% chez des patients consultants ou hospitaliss en France. La raction

    inflammatoire d'origine infectieuse ou non infectieuse peut entraner un tat de choc avec

    dfaillance multi-viscrale qui engage le pronostic vital (dcs dans 50% des cas).

    L'athrosclrose, considre comme une inflammation chronique de l'intima des vaisseaux,

    est la premire cause de mortalit dans les pays industrialiss (Prin, 2003). Ces affections

    qui englobent fivre et douleur sont dune trs grande diversit et voluent gnralement vers

    la chronicit en labsence dun traitement complet et efficace do la ncessit de la recherche

    et de mise au point de mdicaments anti-inflammatoires accessibles par tous.

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    11

    Trichilia emetica qui fait lobjet de notre tude est une plante utilise des fins multiples par

    les tradithrapeutes.

    -La prsence de la plante parmi les plus utilises comme anti-inflammatoires au cours des

    travaux de Dembl (Dembl, 1992 );

    -La mise en vidence par McGaw et coll. dune activit inhibitrice des extraits de Trichilia

    emetica sur la cyclooxygnase (Mc Gaw et coll., 1997);

    -Lactivit anti-complmentaire obtenue par Diallo sur les extraits de cette plante (Diallo,

    2000) ;

    -Son usage dans les pathologies hmorrodaires, abdominales, les plaies chroniques... nous

    ont motivs dans le choix de la plante et des tests biologiques effectus.

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    12

    OBJECTIFS OBJECTIF GENERAL Etudier la phytochimie et les activits biologiques des extraits de Trichilia emetica

    OBJECTIFS SPECIFIQUES

    - Identifier les usages traditionnels de Trichilia emetica ;

    - Identifier les groupes chimiques prsents dans les feuilles et les corces de racines de

    Trichilia emetica ;

    - Dterminer lactivit anti-inflammatoire des extraits aqueux et hydro-alcooliques des

    feuilles et des corces de racine de Trichilia emetica ;

    - Dterminer lactivit antalgique des extraits de feuilles et dcorces de racine de

    Trichilia emetica ;

    - Dterminer lactivit anti-radicalaire des extraits aqueux et hydro-alcooliques des

    feuilles et des corces de racine de Trichilia emetica ;

    - Dterminer la toxicit aigu des extraits de feuilles et dcorces de racine de Trichilia

    emetica.

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    13

    SYNTHESE

    BIBLIOGRAPHIQUE

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    14

    RAPPEL SUR LA PLANTE

    1- Etude botanique

    1.1- Nom scientifique: Trichilia emetica (Vahl)

    1.2- Synonymes: Trichilia roka (Chiov)

    Elcaja roka (Forsh)

    Trichilia somalensis (Chiov)

    Rochetia choensis (Del) La plante entire

    1.3- Noms vernaculaires

    Franais: mafouraire

    Anglais: roka

    Bambara: fulofinzan

    Malink: waratiga; sulafinzan

    Peuhl: budeyel

    Minianka: sigikhugo

    Snoufo: sigi khugo (Malgras,1992)

    Les corces de tronc Les feuilles

    1.4- Systmatique Embranchement : Spermaphyte

    Sous embranchement : Angiosperme

    Classe : Dicotyldone

    Sous classe : Rosidae

    Ordre : Sapindale

    Famille : Mliace

    Genre : Trichilia

    Espce : emetica Les racines

    Figure 1 : La plante entire, les corces de tronc,

    Les feuilles et les racines de Trichilia emetica Vahl

    La famille des Mliaces est lune des 15 familles de lordre des sapindales avec 51 genres et

    550 espces.

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    15

    Le genre Trichilia est le plus grand de la famille avec 200 espces

    Trichilia emetica Subsp varit suberosa est seulement connue en Afrique de lOuest, par

    contre, il existe une autre varit emetica plutt connue en Afrique de lEst (Diallo, 2000).

    1.5- Description botanique Trichilia emetica est un arbuste mal dvelopp ou petit un arbre denviron 10 mtres de long

    avec un tronc de 5-15 cm de diamtre avec des branches basses retombantes, une couronne

    avec des feuilles persistantes groupes en touffes.

    Les fleurs se prsentent sous forme de courts et denses racmes terminaux de couleurs

    verdtres.

    Les fruits sont des baies globuleuses rouges maturit puis brunes.

    Cest une espce trs variable dans la savane, commune travers la rgion, au Cameroun, en

    Afrique centrale, au Soudan et en Ouganda.

    Elle est diffrente de lautre varit subsp emetica qui est un arbre de taille moyenne feuille

    persistante de 8-20 cm de long et couronne tale prsente en Afrique de lEst et du Sud

    (H.M.Burkill,1997). Au Mali Trichilia emetica est disponible au Sud (Diallo, 2000).

    2- Utilisations traditionnelles

    Tous les organes de cette plante ont diverses utilisations en mdecine traditionnelle, cest

    ainsi quelle sert au traitement du paludisme, de la toux, de lulcre gastrique, des

    dysmnorrhes, de lasthme, de la cirrhose, des vers intestinaux. Elle est galement utilise

    contre lempoisonnement, lhpatite, les crotes, lhypertension artrielle, les infections de la

    peau et les infections buccales (Diallo, 2000).

    Les usages mdicinaux de Trichilia emetica sont rsums dans le tableau 1.

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    16

    Tableau I : Usages en mdecine traditionnelle de Trichilia emetica.

    _______________________________________________________________________

    Organes Modes de prparation Indications Rfrences

    ________________________________________________________________________ Racine racle puis amnorrhe Diallo, 2000 pulvrise douleurs abdominales, ascaridiose, dysmnorrhe poudre + eau tide utilise comme vomitif fermente avec le miel asthme moulue et mlange au lait usage comme purgatif dcoction ankylostomiase DeLaPradilla 1981 Ecorce macration dans le lait empoisonnement Diallo, 2000 de racine poudre indigestion, fivre, hpatite gastrite, empoisonnement dcoction pilepsie, fivre et comme mtique et purgatif macration/ dcoction strilit Burkill,1997 Ecorce poudre toux, vers intestinaux, Diallo, 2000 de tige fivre, syphilis, lpre, blennorragie, usage aussi comme purgatif, mtique stimulatrice des scrtions bronchiques, les troubles lis lestomac : gastrite, hpatite dyspepsie, ulcre, strilit, ballonnement, amnorrhe, tumeur interne pommade en usage entorse, pansement sur Diallo, 2000 externe blessure raideur Feuille dcoction paludisme, blennorragie, DeLaPradilla ankylostomiase 1981 infusion hypertension, cphale Diallo, 2000 douleur lombaire intense ulcrations rectales, lumbago, galement mtique et purgatif

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    17

    Tableau N0 I (suite) Feuille+racine dcoction plaies Feuille+ tige dcoction infections intestinales, cutanes et buccales, polyuries Tige+racine - algie musculaire et courbature Adjanohoun et coll., 1989 Feuille poudre en onchocercose Dembl, + racine partie gale 1992 + tige Fruit - usage comme diurtique et Dujardin, 1889 mtique Latex - eczma Burkill, 1997 Graine application de soins des enfants chtifs Burkill, 1997 lhuile

    La racine associe avec celle de Cussonia barteri et la potasse indigne rduite en poudre

    est utilise en cas dempoisonnement comme mtique.

    La plante ajoute Securidaca longepedonculata est utilise en cas denvenimation par

    morsure de serpent, galement le dcoct de racines de Trichilia emetica avec celles de

    Anthocleista nobilis est antispasmodique (Ajanohoun E.J. et coll., 1989).

    3- Chimie de la plante

    3.1- Les mtabolites primaires

    Ils ont t trs peu tudis. Les graines sont caractrises par une huile, elles en contiennent

    45- 60 % pour les chantillons dAfrique de lOuest et 64% pour ceux dAfrique de lEst. La

    composition en acide gras de cette huile est essentiellement lacide palmitique, lacide olique

    et lacide linolnique. Trchilia emetica contient 17% de protines. Les polysaccharides

    reprsentent 43% et 39% des extraits aqueux 50 et 100C des feuilles de Trichilia emetica.

    Les pourcentages en polysaccharides aprs fractionnement et la composition en

    monosaccharides aprs mthanolyse ont t dtermins. Les principaux monosaccharides ont

    t larabinose, le galactose, le rhamnose, lacide galacturonique, le mannose, le glucose, et

    lacide glucuronique (Diallo, 2000 ).

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    18

    Tableau II: Composition et % en monosaccharides des polymres de Trichilia emetica

    (Diallo, 2000).

    ________________________________________________________________________

    Echantillon %Polym Ara Rha Xyl Man Gal Glc GlcA GalA

    ________________________________________________________________________

    Te50 Extrait brute 43 31 10 0 1 42 3 8 5 Neutre 54 1 3 2 25 40 28 0 1 Acide 1 45 24 14 3 1 44 2 7 5 Acide 2 49 20 15 0 0 36 3 14 12 Te100

    Extrait brute 39 25 8 2 4 28 6 6 21 Neutre 78 20 7 3 28 12 24 0 6 Acide 1 95 37 5 1 2 44 2 5 4 Acide 2 88 28 9 0 1 31 2,5 8 20 Acide 3 65 22 10 1 1 27 2 8 29 Acide 4 58 14 15 1 1 15 3 4 47 Acide 5 13 15 9 3 5 34 25 0 9 ________________________________________________________________________

    Lhydrolyse partielle en prsence dacide oxalique diminue les teneurs de certains

    monosaccharides comme larabinose, le xylose, lacide glucuronique.

    Tableau III : Composition en monosaccharides des fractions aprs hydrolyse partielle

    (Diallo, 2000).

    ________________________________________________________________________

    Echantillon Ara Rha Xyl Man Gal Glc GlcA GalA

    ________________________________________________________________________

    Te 50

    Acide 1 2 9 0 1 66 1 12 9 Te100

    Neutre 0 14 2 31 14 28 0 11 Acide 1 14 4 0 2 78 2 0 0 Acide 2 8 6 0 0 58 3 0 25 Acide 3 1 5 0 1 42 2 8 41 Acide 4 1 15 0 1 22 3 0 57 ________________________________________________________________________

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    19

    3.2- Les mtabolites secondaires

    Beaucoup de limonodes (ou trichilines ) ont t isoles de Trichilia emetica. Les trichilines

    de type B ont une forte activit insecticide.

    Les tanins constituent 6,82% dune infusion aqueuse des corces ; les alcalodes et les

    glycosides sont absents. Les corces de racine et de tronc sont amres, elles contiennent une

    substance ressemblant la cacdrine (Burkill, 1997 ; Diallo, 2000 )

    Gunatilaka a isol 9 composs des corces de tronc dont la plupart est lie aux limonodes, se

    sont : nymania1, TrB, drageana 4, trichiline A, rohituka 3, seco-protolimonode. (Mc. Gaw et

    coll., 1997 ; Diallo, 2000).

    Ces substances sont reprsentes par leurs structures ci-dessous.

    O

    H3COCO

    H3COCO

    OH

    HOH

    OH

    O

    O

    H

    O

    H

    O

    O

    O

    HO

    H

    H

    OH

    O

    OH

    HTrichine A

    Trichiline C

    Trichiline D

    12

    9

    1112

    12

    Tric

    hiline B 12 - OH

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    20

    O

    OOH

    O

    OOH

    HOOC

    H

    O

    COOCH3

    OHO

    OAc

    H

    Nymania 1

    HOOC

    O

    O O

    O OOH

    O

    H

    OAc

    O

    H

    OHO

    Tr-B

    O

    O

    OH

    H

    O

    O

    OO

    OAc

    OHH

    Drageana 4

    OAc

    9

    O

    O

    OCH3

    OH

    H OH

    OH

    OH

    Seco- A protolimonoid

    OAc

    O

    O

    O

    O

    O

    O

    H

    H O

    OOOH

    OH

    Rohituka 3

    9 15

    23

    21

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    21

    4- Activits biologiques de la plante

    4.1-Activit insecticide et larvicide

    Les plantes de la famille des Mliaces ont suscit beaucoup dintrt pour lexploration de

    leur activit insecticide.

    Une limonode, trs complexe isole des graines de Azadirachta indica (Juss), appele

    azadirachtine est toxique, insecticide et rgulatrice de la croissance des insectes ( 300 espces

    dinsectes et dacariens ). Cependant lextrme complexit de la molcule dazadirachtine

    rend toute synthse chimique dlicate lchelle commerciale, pour trouver une alternative

    cette molcule, plusieurs investigations ont t menes sur dautres espces de Trichilia parmi

    lesquelles Trichilia emetica

    Ainsi lextrait thanoque des graines de cette plante a montr un haut niveau dactivit au

    cours des essais contre Spodoptera frugiperda et dautres espces

    La srie des trichilines isoles de Trichilia roka ont montr une activit insecticide contre

    Spodoptera eridania et Epilachna varivestis (Diallo, 2000).

    Ltude de la relation structure-activit a montr une action indpendante de la substitution

    sur la chane A. Les trichilines les plus actives ont t:

    - le type B avec 12-OH sur la chane A, suivit du compos 12-OH

    - le type 12 dsoxy comme la trichiline D et le compos 12-actoxy

    Lapo-euphol limonode sendanine isole des fruits de Trichilia emetica a un effet inhibiteur

    sur la croissance de 4 lpidoptres: Pectinophora grossypiella, Heliosthis zea, Heliosthis

    virescens et Spodoptera frugiperda (Diallo, 200).

    4.2- Activit antiplasmodiale

    Des extraits de plante de 4 familles ont t tests au Soudan pour leur activit antiplasmodiale

    sur des souches 3D7 sensibles la chloroquine et des souches rsistantes Dd2 de Plasmodium

    falciparum.

    Plusieurs plantes de la famille des Mliaces ont montr une forte activit contre les 2

    souches.

    Les extraits mthanoliques des feuilles de Trichine emetica ont donn une concentration

    inhibitrice 50% (IC50) de 2,5g/ml contre Dd2 et 17,5g/ml contre 3D7.

    Lextrait mthanoque des corces de tronc a donn une IC50 de 8,5g/ml contre 3D7 et

    200g/ml contre Dd2. (El. Tahir et coll.,1999).

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    22

    Une tude similaire a t faite sur 4 plantes maliennes et lextrait aqueux des feuilles de

    Trichilia emetica a donn une IC50 > 500g/ml sur les 2 souches. Lextrait

    hydromthanolique des feuilles a donn une IC50 > 250g/ml sur les souches 3D7 et W2.

    (Traor-Kita et coll., 2000).

    4.3- Activit inhibitrice de la synthse des prostaglandines

    Les extraits aqueux et thanoques de Trichilia emetica qui est une plante utilise par les

    gurisseurs Zulu contre les douleurs et inflammation ont t tests pour linhibition de la

    synthse de la cyclooxygnase.

    Les concentrations de 5g/ml ont entran une inhibition de 22 et 99% respectivement pour

    les extraits aqueux et alcooliques. (Mc Gaw et coll., 1997)

    4.4-Activit cytotoxique

    Les extraits mthanolique et butylique des corces de tronc de Trichilia emetica ont t tests.

    Lactivit de dficience de lacide dsoxyribonuclique (DNA) sur RS 322 YK (rad 52Y) et

    RS 188 N (RAD+) a t significative pour lextrait butanolique avec une inhibition de 12 mm

    de diamtre autour du dpt (IC12) de 40g/ml sur RS 322 YK et de 161g/ml sur RS 188 N.

    Deux molcules ont t isoles de cet extrait, il sagit de:

    - Nymania 1 qui a donn une IC12 de 0,9 et de 100 g/ml respectivement sur RS 322 YK et

    RS188 N et une cytotoxicit (IC50) de 12g/ml.

    - Tr-B avec IC12 gale 13g/ml pour RS 322 YK et suprieure 100g/ml pour RS

    188 N et une cytotoxicit de plus de 20g/ml. (Gunatilaka et coll., 1998; Diallo, 2000).

    4.5-Activit antipyrtique

    Le dcoct 10% des racines de Trichilia emetica a t test chez les rats aprs induction de

    la fivre par administration dune suspension 30% de levures dans leau physiologique. 5 h

    aprs linjection les doses de 1; 0,5 et 0,25 ont entran une rduction significative de

    lhyperthermie avec des rsultats comparables ceux du lot tmoin (Sanogo et coll., 2001).

    4.6-Activit anticomplmentaire

    Les extraits aqueux des feuilles 50C et 100C ( Te50 et Te100 ) de Trichilia emetica ont

    une activit de fixation du complment avec une inhibition 50% (ICH50 ) de 45 et 35 g/ml

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    23

    respectivement, les pourcentages en polysaccharides ont t de 43% pour Te50 et 39% pour

    Te 100.

    Aprs fractionnement et purification les diffrents fragments de polysaccharides ont t

    soumis au test de lactivit anticomplmentaire.

    La fraction la plus active a t la plus acide Te100-4 de lextrait 100C avec une ICH50

    infrieure 15g/ml suivit de la fraction acide Te50-1 avec ICH50, 34g/ml ; la fraction

    neutre Te100N, 52g/ml.

    Aprs hydrolyse partielle, il sest produit une diminution de lactivit de toutes les fractions,

    ce qui dmontre la relation entre lactivit et les chanes latrales (Diallo, 2000).

    4.7- Activit hpatoprotectrice

    Les extrait de Trichilia emetica ont t test sur le domage caus par administration intra

    pritonale de la solution CCl4 chez les rats. la fraction dithyl ther du dcoct de racine a

    donn la plus forte activit de rparation 1g/kg. Cet effet serait li la prsence de plyphnols

    dans la plante (German et coll., 2001).

    6-Toxicit

    Les graines sont mtico-cathartiques et de nombreux auteurs ont signal la toxicit des

    tourteaux pour le btail. Le dcoct dcorce et la matire grasse extraite des graines ne sont

    pas toxiques. Chez les cobayes, la teinture des feuilles a produit de nombreux cas de mort par

    oedme aigu du poumon (Kerharo et Adams, 1974; Burkill, 1997).La plante figure galement

    parmi les plus toxiques identifis au cours des enqutes menes par Fan (Fan, 2003).

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    24

    LES ANTIOXYDANTS

    Un antioxydant est toute substance qui lorsquelle est prsente en faible concentration par

    rapport celle du substrat oxydable, retarde ou prvient de manires significatives loxydation

    de ce substrat.

    Ces antioxydants prsentent un intrt croissant car il semblerait que les formes ractives de

    loxygne (les radicaux superoxydes, hydroxyles, alkoxydes et peroxydes, le peroxyde

    dhydrogne, loxygne singulet ) soient, en partie du moins lorigine de nombreuses

    affections comme la maladie de Parkinson, la maladie dAlzheimer, lartriosclrose, la

    polyarthrite chronique, le mongolisme ou encore le cancer (Chevalley, 2000 ). Ils

    interviennent aussi dans le phnomne de vieillissement.

    Loxygne en plus de son action anti-infectieuse est utilis par des enzymes telles que les

    monoamino-oxydases ou les monoxygnases pour mtaboliser des composs endognes et

    exognes (Cavin, 1999) en outre la production par le corps humain de certains composs

    comme les prostaglandines passe par des intermdiaires radicalaires. Cependant lorsquil y a

    surproduction de ces espces instables dans lorganisme, il se produit des dommages sur

    lADN, la peroxydaton des lipides ou encore la fragmentation des protines (Chevalley, 2000

    ).

    Lorigine des radicaux est diversifie ; ils sont gnrs lors de la pollution de notre

    environnement (une bouffe de cigarette contient environ 10 14 radicaux), par les

    rayonnements UV, les radiations ionisantes (IR), les mtaux de transition (cuivre, zinc) et au

    cours des ractions enzymatiques (Bathily, 2001).

    Les antioxydants galement ont diverses origines :

    In vivo il sagit denzymes comme la superoxyde dismutase, la gluthation peroxydase, la

    catalase et des molcules de faibles masses molculaires comme le tripeptide gluthation ou

    lacide urique.

    Les mdicaments : Les anti-inflammatoires non strodiens, les hyperlipoprotinemiques,

    les -bloquants et les antihypertensifs ont t valus pour leur proprit antioxydante.

    Comme exemple nous avons le Probutol, hypocholestrolmiant et antioxydant par

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    25

    inhibition de la modification oxydative des lipoprotines de basse densit (LDL) (Bathily,

    2001).

    Lalimentation : Les principales substances antioxydantes sont :

    Lacide ascorbique (vitamine C), il est rducteur et intervient dans la rgnration du

    tocophrol et est retrouv dans les lgumes, le chou, le poivron, le persil, les

    agrumes(Cavin, 1999).

    Le tocophrol (vitamine E ), il prvient la proxydation des lipides membranaires in vivo

    en captant les radicaux peroxyles, il est prsent dans les huiles vgtales (huile darachide,

    de soja, de palme, de mas, de tournesol et dolive presse froid ) ainsi que dans les noix,

    les amandes, les graines, le lait, les ufs et les lgumes feuilles vertes (Cavin, 1999).

    Le carotne (provitamine A ), il capte loxygne singulet et se retrouve dans les lgumes

    verts, les pinards, la salade, les carottes, labricot, le melon, la papaye et dautres fruits

    jaunes

    O CH2

    CH3HO

    H3C CH2

    CH2

    CH

    CH2

    CH3

    H

    Tocophrol

    3

    O CH

    OH

    CH2OHO

    OHHO

    Acide ascorbique

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    26

    Les plantes : Depuis quelques annes de nombreux composs ayant des proprits

    antioxydantes ont t isols des plantes. Les antioxydants naturels sont prsents dans

    toutes les parties des plantes suprieures et sont pour la plupart des composs phnoliques.

    Ils agissent par la dsactivation des radicaux par raction daddition covalente, le captage

    de loxygne singulet, la complexation dions et mtaux de transition et la rduction des

    radicaux.

    Les flavonodes, ils sont prsents dans toutes les parties de la plante o ils jouent un rle

    dterminant dans le systme de dfense comme antioxydant. Les flavonodes sont

    abondants dans les fruits, les lgumes, le th et le vin et agissent soit comme chlateurs de

    mtaux (querctine, catchine ), soit comme capteurs de radicaux hydroxyles,

    superoxydes, alkoxyles, peroxyles (querctine, rutine, kaempfrol ).

    Cependant les flavonodes peuvent tre pro-oxydants sur les protines, sur la proxydation

    des lipides et sur lADN. Ils prsentent dautres effets biologiques tels que les effets anti-

    inflammatoires, antiviral, anti-allergique, anti-hypertensif, anti-thrombotique, antibactrien,

    anti-hpatotoxique, anti-cancrigne.

    Exemple : La morine

    Beta-carotne

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    27

    Les xanthones sont des polyphnols activit inhibitrice de la monoaminoxydase, ils

    sont antimicrobiens, cytotoxiques. Leur proprit antioxydante sexerce par inhibition

    de la peroxydaton des lipides ainsi que par le captage des anions superoxydes.

    Les coumarines, ils proviennent de la peroxydation des lipides membranaires et captent

    les radicaux hydroxyles, superoxydes et peroxyles. Les conditions structurales requises

    pour lactivit anti-peroxydante des coumarines sont similaires celles signales pour les

    flavonodes.

    Les carotnodes, pigments liposolubles constitutifs de la membrane des chloroplastes, ils

    donnent la coloration jaune, orange et rouge des fruits et lgumes. Les carotnodes

    captent loxygne singulet, les radicaux peroxyles et alkoyls.

    Le carotne aurait des proprits anti-cancrignes.

    Les tanins, ils prsentent des proprits anti-oxydantes significatives et agissent par

    captage et en donneurs de protons face aux radicaux libres lipidiques produits lors de la

    peroxydation, leurs actions inhibitrices de lauto-oxydation de lacide ascorbique, du

    linolate et de la peroxydation lipidique des mitochondries du foie et des microsomes ont

    t dmontres. Les tanins prsentent galement des proprits anticancreuses non

    ngligeables.

    O

    OOH

    OH

    HO

    OHHO

    Morine

    O

    O

    HO

    HO

    OH

    O---Glc

    OH

    Mangifrine

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    28

    Le th vert prsente des polyphnols activit anti-mutagne prouve cest le cas du gallate

    d(-)-pigallocatchine.

    Les drivs dacide phnolique et composs phnoliques, ce sont gnralement des

    drivs dacide hydroxycinnamique : drivs dacide coumarique, cafique, frulique et

    chlorognique. Ils sont prsents dans de nombreux fruits et lgumes et captent les

    radicaux superoxydes du systme NADPH/ mthosulfate de phnazine.

    Ils sont anti-mutagnes par blocage de la nitrosation des amines aussi bien in vitro qu in vivo.

    Parmi les glucosides, ceux du phnylpropane ont montr une forte activit anti-

    oxydante, le Verbascoside inhibe lauto-oxydation de lacide linolique, la peroxydation

    lipidique microsomale et capte le DPPH.

    Parmi les composs phnoliques le Resvratrol, stilbne isol du raisin possde des proprits

    anti-oxydantes et inhibe le dveloppement des lsions prneoplastiques chez la souris.

    HO

    HO

    O

    OO

    OH

    O OH

    OH

    OH

    O

    O

    OHOH

    HO

    Verbascoside

    OH

    OH

    HO

    Resvratrol

    O

    O

    OH

    OH

    OH

    OH

    HO

    C

    O

    OH

    OH

    OHEpigallocatchine

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    29

    Les lignanes, les lignanes diarylfuranofuraniques tels que le Ssaminol ont une activit

    anti-oxydante expliquant la stabilit de lhuile de ssame et sa rsistance la dtrioration

    oxydative (Cavin, 1999 ).

    O O

    O

    O

    OH

    O

    OSsaminol

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    30

    LINFLAMMATION

    1- Physiopatologie de la raction inflammatoire

    1.1- Dfinition et tiologie

    1.1.1- Dfinition

    Linflammation est une raction de dfense et dadaptation de lorganisme une stimulation

    cellulaire excessive ou anormale due une agression tissulaire dorigine diverse. Le plus

    souvent cette rponse est bnfique pour lhte agress.

    Cette raction met en jeu de nombreux systmes biologiques qui interviennent des temps et

    des degrs variables : ractions biochimiques, activation cellulaire, coagulation, fibrinolyse et

    qui visent dtruire ou liminer la substance trangre (fig. 2). Cependant une activation

    trop prolonge ou trop importante peut entraner des altrations plus ou moins dfinitives.

    (Lechat et coll.1990) (Dieng, 1993).

    Depuis prs de vingt sicles, linflammation est diagnostique grce aux signes cardinaux :

    Rougeur, chaleur, douleur, et lsion fonctionnelle noncs par Aulus Cornelius Celsius.

    (Schorderet et coll., 1998 ).

    On distingue :

    -Linflammation primaire ou aigu ayant une cause immdiate et localise.

    -Linflammation secondaire ou chronique, elle est gnralise cest le cas de linflammation

    rhumatismale (Moulin, 1998 ).

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    31

    Figure 2 : Diagramme gnral de la raction inflammatoire ( Laurent P.E., 1982)

    1.1.2- Facteurs tiologiques

    1.1.2.1- Agents phlogognes exognes

    Agents physiques : Radiation, lectricit, froid, chaleur, piqre, coupure, contusion.

    Agents chimiques : Acide, base, substances minrales diverses.

    Agents biologiques : Microorganismes pathognes ( virus, bactrie, parasite, champignon

    ) et certains produits comme le venin, le pollen et les toxines.(Dieng, 1993 ; Bayes, 1997

    ).

    AGRESSION TISSULAIRE

    Nerf Mastocytes Lesionsvasculaires

    Dgtcellulaires

    Antignes

    Substances PHistamineserotonine

    Agrgationplaquettaire

    Coagulation

    Plasmine

    Fibrinolyse

    Prostaglandines

    Anticorps

    Complexes immuns

    VASODILATATION

    ACTIVATION

    Produitsbactriens

    VASOPERMEABILITE

    DOULEUR

    CHALEURROUGEUR

    OEDEME

    Complment

    Kinines

    AFFLUX DE LEUCOCYTES

    Prostaglandinesleucotrines

    Protases neutresDgradations tissulaires

    Cytokines Chimiotaxieopsonisationphagocytose

    ACTIVATION LYMPHOCYTAIREIL1 Prolifration

    no-vaisseauxfibroblastes

    FIEVRELEUCOCYTOSE

    VITESSE DESEDIMENTATION

    FIEVRELEUCOCYTOSE

    VITESSE DESEDIMENTATION

    CHRONICITE IMMUNISATION CICATRISATION

    Granulome

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    32

    1.1.2.2- Agents phlogognes endognes

    Ce sont les antignes, les auto-antignes, les complexes immuns circulants, galement les

    cristaux forms dans les liquides biologiques ( urates, cholestrol) (Bayes, 1997 ).

    1.2- Phases de l'inflammation

    Classiquement, les mcanismes de linflammation peuvent tre groups selon la squence et

    les manifestations cellulaires et tissulaires suivantes :

    Phase vasculaire et plasmatique

    Elle est caractrise par une vasodilatation artrielle entranant un rythme, un dgagement

    de chaleur locale, une hyperesthsie.

    Il se produit une altration des micro capillaires par relchement des cytokines et des

    substances vasoactives (histamine, bradykinine, srotonine, prostaglandine, drivs du

    complment ) entranant lexsudation des cellules et du plasma vers les tissus.

    Phase cellulaire

    La migration extra vasculaire (diapdse) des leucocytes et la libration de cytokines sont

    lorigine de lactivation cellulaire et de la libration de mdiateurs. Ds lors une succession

    dvnements au sein de la lsion inflammatoire entrane :

    - la phagocytose dagents extrieurs

    - la captation et la prsentation dantignes

    - la production de radicaux libres

    Les cytokines en outre agissent au niveau systmique pour augmenter la dfense de lhte

    sous forme de fivre.

    phase de rgnration

    Elle passe par :

    Une dtersion ou limination de lagent causal et des dbris cellulaires et tissulaires du

    foyer inflammatoire de faon interne (phagocytose, pinocytose) ; externe par les orifices

    naturels ou par formation dabcs : artificielle (incision chirurgicale).

    Une cicatrisation, celle-ci dpend de limportance de la perte de substance survenue la

    phase aigu.

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    33

    Le tissu conjonctif est construit de nouveau par la synthse de collagne, la multiplication

    cellulaire (fibroblastes ) et la nognse vasculaire partir des capillaires persistants ou

    localiss en priphrie du site.

    La surproduction de tissu conjonctif lors de la cicatrisation aboutit la formation de cicatrices

    hypertrophiques et de chlodes, galement un dfaut de dtersion peut entraner une

    persistance des phnomnes inflammatoires (chronicit) (Schorderet et coll.,1998 ; Haslett et

    coll., 2000; Cohen, 1986).

    1.3- Cellules et mdiateurs de l'inflammation

    1.3.1- Cellules

    Les polynuclaires neutrophiles : Ils librent des protases, des protines cationiques, les

    icosanodes. Ils prsentent des rcepteurs membranaires responsables de leurs proprits

    dadhrence, de chimiotactisme, de migration, endocytose et phagocytose, ils meurent sur

    le site et sont phagocyts par le macrophage.

    Les phagocytes mononucls : Les monocytes proviennent de la moelle osseuse, ils ont

    des rles dadsorption et de lyse dagents pathognes, ils assurent galement la

    prsentation des antignes au lymphocytes, la rsorption de substances trangres et de

    dbris, ils scrtent des cytokines, participent lagression tissulaire par la libration de

    mtabolites de loxygne, de protase.

    Enfin ils participent la fibrinognse et au remodelage cellulaire par lapport de collagnase.

    Les lymphocytes : Ils naissent dans la moelle osseuse et se retrouvent dans le sang et les

    tissus lymphodes.

    Ils sont de deux types : les lymphocytes B qui par diffrenciation donnent naissance aux

    plasmocytes, producteurs dimmunoglobulines et les lymphocytes T responsables de

    l immunit mdiation cellulaire.

    Les polynuclaires osinophiles : Ils librent les drivs de lacide arachidonique.

    Les mastocytes : Ils contiennent de lhistamine.

    Les cellules endothliales : Ils scrtent les cytokines, leur multiplication et leur

    diffrenciation sont indispensables langiognse, facteur cl de rparation tissulaire.

    Les fibroblastes : Ils librent la collagnase.

    Les plaquettes (Capron,1998 ; Diouf,1991).

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    34

    1.3.2- Mdiateurs de l'inflammation

    1.3.2.1- Les mdiateurs cellulaires

    Les amines vasoactives : Il sagit de :

    La srotonine, stocke dans les plaquettes sanguines et dans les cellules chromaffines de

    la muqueuse intestinale, libre, elle stimule les fibres lisses vasculaires et la disjonction

    des cellules endothliales.

    Lhistamine, dont la premire source est les mastocytes est libre par dautres cellules

    comme les phagocytes (polynuclaires neutrophiles et basophiles, macrophage ), les

    cellules sanguines (plaquettes, hmaties ). Elle est retrouve au niveau de lpiderme de la

    muqueuse gastro-intestinale et du systme nerveux. Dans toutes ces cellules lhistamine se

    trouve stocke sous forme de complexes protiques inactifs car lie lhparine, elle est

    libre lors de la dgranulation des cellules phagocytaires et a des proprits

    chimiotactiques pour les phagocytes ( Capron, 1998).

    Les icosanodes : Ce sont des composs vingt acides amins drivs de lacide

    arachidonique. Les uns sont de structures linaires, les leucotrines et les autres de

    structure cyclique, les prostaglandines, prostacyclines et thromboxanes.

    En rponse une perturbation physique ou chimique, il se produit une activation de la

    phospholipase A2 qui hydrolyse les liaisons esters des phospholipides membranaires et libre

    des drivs de lacide arachidonique, ce dernier son tour est mtabolis selon deux voies

    possibles :

    La voie de la lipooxygnase qui le transforme en leucotine.

    La voie de la cyclooxygnase qui le transforme principalement en prostaglandine.

    Les leucotrines augmentent la permabilit capillaire et exercent une chimioatractivit sur les

    polynuclaires.

    Les prostaglandines produisent une vasodilatation locale, favorisent ldme et lafflux

    leucocytaire, en outre, ils dpriment certains mcanismes immunitaires et potentialisent les

    effets algognes de la bradykinine (Moulin, 1998 ).

    Les tromboxanes stimulent les mcanismes de lagrgation plaquettaire (Diouf, 1991 )

    Les cytokines : Les monokines et lymphokines forment un groupe de protines jouant un

    rle essentiel dans les communications intercellulaires et notamment entre les acteurs du

    processus inflammatoire. Elles sont scrtes par les lymphocytes, les macrophages, les

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    35

    fibroblastes, les cellules endothliales, les plaquettes et dautres types cellulaires telles que

    les cellules pithliales (Capron, 1998 ).

    Les cytokines pro inflammatoires sont essentiellement linterleukine (IL)-1 qui est produit par

    les phagocytes mononucls sous linfluence de divers facteurs inducteurs, son action majeure

    est de promouvoir la scrtion de lIL-2 ; lIL-6 induit la scrtion danticorps par les

    lymphocytes B et favorisent la synthse par les hpatocytes des protines de linflammation

    aigu ; lIL-8 favorise la chimiotaxie des neutrophiles ; le tumor necrosis factor TNF.

    Le PAF acether, phosphoglycride issu de la dgradation des phospholipides

    membranaires, est vasodilatateur et augmente la permabilit capillaire.

    1.3.2.2- Les mdiateurs plasmatiques

    Les kinines : polypeptides plasmatiques phlogognes, les kinines dont la plus active est la

    bradykinine ont divers effets sur linflammation, elles entranent entre autre une activation

    de la phospholipase A2, une irritation des fibres sensorielles au niveau lsionnel, la

    bradykinine favorise en plus une vasoconstriction la base de la stase intracapillaire

    (Diouf,1991 ).

    Le systme du complment, il intervient dans le phnomne inflammatoire comme dans

    limmunit par lactivation des deux voies (classique et alterne ) et entrane la fixation sur

    la particule cible de C3 responsable de lopsonisation et de C5, C6, C7 et C8 responsables

    de la lyse avec libration de fragments peptidiques, les anaphylatoxines provoquant une

    inflammation locale.

    Les facteurs de la coagulation, la fibrine qui sdimente dans le site de linflammation

    la phase aigu est le rsultat de lactivation de la fibrinognse (Capron,1998; Haslett et

    coll., 2000).

    2-Apprciation de l'activit antiinflammatoire

    2.1-Tests chez l'homme

    En clinique il est difficile dapprcier laction antiphlogistique dun mdicament daprs les

    seules impressions du malade et du mdecin.

    Des lments mesurables doivent tre pris en compte selon les cas :

    la raideur, value par sa dure aprs le lever.

    la douleur value selon les besoins en acide actylsalicylique.

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    36

    la fatigue, exprime par la priode dactivit dbout.

    le test de la fonction articulaire, exprim par le degr de faiblesse musculaire.

    le gonflement articulaire et dme, donn par la mesure du primtre inter-

    phalangienne laide dune anse coulissante.

    laugmentation des protines sriques (vitesse de sdimentation des globules rouges,

    lectrophorse des protines sriques).

    2.2-Tests d'tudes exprimentales

    Erythme aux rayons UV chez le cobaye

    Il sagit dapprcier lintensit de la coloration rouge de la peau pile du dos du cobaye

    soumise aux rayons UV, en prsence et en absence danti-inflammatoires. (Coyen, 1986).

    Permabilit capillaire chez le lapin

    Sur la peau pile du lapin albinos est applique lessence de trbenthine ou de lhuile de

    croton. Lexsudation plasmatique est mise en vidence par l injection intraveineuse de Bleu

    de Trypan ou de Bleu Evans qui se lient aux protines plasmatiques. Ltendue de la tche

    bleue cutane est proportionnelle la permabilit capillaire et l tendue de la diffusion du

    bleu dans la substance fondamentale du derme est rduite en prsence danti-inflammatoires.

    (Coyen, 1986).

    dme de la patte du rat

    Lexsudation est value par le gonflement de la patte postrieure du rat aprs injection intra-

    articulaire dun agent phlogogne ( formol, ovalbumine, kaolin, carragnine ),le diamtre de

    larticulation tibiotarsienne est ensuite mesur laide dun pied coulisse ou la patte est

    sectionne et pese ou encore son volume est estim dans un plthysmomtre imagin par

    Chevillard et Giono. (Coyen, 1986).

    Pour notre tude nous avons utilis cette mthode avec la carragnine (sulfopolygalactoside

    retir du lichen dIsland ) comme substance pro-inflammatoire.

    Granulome la carragnine chez le rat

    Une petite boule de coton imprgne de carragnine est insre dans le tissu cellulaire sous-

    cutan contre la cage thoracique, au bout de 7 jours le tissu de prolifration qui englobe le

    pellet est prlev et pes.

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    37

    Lanti-inflammatoire est donn pendant lessai pour empcher la formation de granulome.

    (Coyen, 1986).

    Arthrite ladjuvant de Freund

    Linjection intra-articulaire dans la patte postrieure du rat dadjuvant de Freund (suspension

    de bacilles tuberculeux tus ou mulsion de cire D de bacilles tuberculeux ) dtermine une

    raction dmateuse qui se dveloppe immdiatement (inflammation primaire ).

    En deux ou trois semaines apparaissent distance sur les pattes antrieures, aux oreilles une

    raction avec gonflement, rougeur et chauffement (inflammation secondaire )

    Les anti-inflammatoires administrs pendant lessai empchent les ractions primaires et

    secondaires (Coyen, 1986).

    3- Antiinflammatoires conventionnels

    3.1- Antiinflammatoires non strodiens (AINS)

    Ils sont constitus dune vaste famille aux produits chimiquement distincts mais qui se

    caractrisent tous par leurs proprits antalgique, anti-inflammatoire et anti-agrgante

    plaquettaire.

    Mcanisme daction

    Ils inhibent principalement le mtabolisme de lacide arachidonique par la voie de la cyclo-

    oxygnase, cependant dautres effets doivent tre voqus, en particulier la diminution de la

    migration cellulaire, du mtabolisme oxydatif ainsi que des actions sur divers constituants du

    tissu conjonctif (protoglycane, glycoprotine, collagne ).

    Interaction mdicamenteuse

    - Dplacement des anticoagulants de leurs liaisons protiques

    - Antagonisme des diurtiques et antihypertenseurs

    - Augmentation de la toxicit sanguine du lithium et du mthotrxate

    - Potentialisation des effets des sulfamides hypoglycmiants.

    Effets secondaires

    Ils sont dordre digestif (ulcre ), rnal (rtention hydrosol ), hpatique, cutanomuqueuse,

    hmatologique (cytopnie, atteinte mdullaire ), allergique.

    Contre- indications

    Elles dcoulent des proprits pharmacologiques

    - Ulcres digestifs en pousse

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    38

    - Intolrance lAspirine (crise aigu de goutte ) ou tout autres AINS

    - Troubles acquis ou congnitales de lhmostase

    - Prcaution chez les sujets gs et les insuffisants rnaux et hpatiques

    Apprciation du rapport bnfice/ risque chez les jeunes enfants, les femmes enceintes et les

    sujets ayant des polypathologies.

    Tableau IV: les principaux groupes dAINS

    ________________________________________________________________________

    Les groupes DCI Spcialits Posologie /j

    chimiques chez ladulte

    Indoliques Indomtacine INDOCID 50-200mg

    DOLCIDIUM

    Sulindac ARTHROCINE 200-400mg

    Salicyls Acide actylsalicylique ASPIRINE 3-6 g

    Acide salicylate de lysine ASPEGIC

    Pyrazols Phnylbutazone PHENYLBUTAZONE 200-600mg

    BUTAZOLIDINE

    CARUDOL

    MEGAZONE

    Oxicams Piroxicam FELDENE 20-40mg

    Tnoxicams TILCOTIL 20mg

    Propioniques Ibuprofne BRUFEN 1,2 2,4mg

    FENALGIE

    Ktoprofne PROFENID 150-300mg

    Drivs de lacide Diclofnac VOLTARENE 100-200mg

    Phnylactique Etodolac LODINE 0,4 g

    Anthraniliques Acide niflumique NIFLURIL 0,5 1 g

    Acide mfnamique PONSTYL 1 1,5 g

    ________________________________________________________________________

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    39

    Figure 3: Structures chimiques de quelques antiinflammatoires non strodien

    3.2- Antiinflammatoires strodiens (AIS)

    En 1949, Hench (U.S.A.) rapporte leffet spectaculaire de la cortisone dans la polyarthrite

    rhumatode, elle avait t isole du cortex surrnal par Kendall (U.S.A.) et Reichstein (Suisse)

    COOH

    OCOCH3

    NN

    O

    O C4H9

    N

    COOHHN

    CF3

    COOH

    NH

    CH3H3C

    NH

    CH2COOH

    Cl

    Cl

    N

    H3CO CH2COOH

    CH3

    C

    O

    CL

    H3CCH

    H3CCH2

    SALICYLES

    Acide actylsalicylique

    PYRAZOLES

    CH

    COOH

    CH3

    Phnylbutazone

    ATHRANILIQUES

    Acide niflumique

    Acide mfnamique

    C

    O

    DERIVES DE L'ACIDE PHENYLACETIQUE

    CH

    DERIVES DE L'INDOLE

    CH3

    COOH

    DERIVES DE L'ACIDE PHENYLPROPIONIQUE

    Ibuprofne

    Indometacine

    Diclofnac

    Ktoprofne

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    40

    en 1934 et synthtises en 1946. Depuis de nombreux drivs ont t synthtiss, leur

    squelette de base est le cyclopentanoperhydrophnanthrne.

    Mcanisme daction

    Laction antiinflammatoire des glucocorticodes sexerce grce des impacts multiples,

    Ils augmentent la production de la lipocortine, inhibant ainsi la phospholipase A2 donc la

    libration de lacide arachidonique. En outre, ils diminuent fortement la migration des

    polynuclaires, monocytes-macrophages vers le site de linflammation et la production

    dautres mdiateurs comme lhistamine, la srotonine, la bradykinines, les cytokines, les ions

    superoxydes.

    Interaction mdicamenteuse

    - Ils accroissent les risques dhypokalimie avec les diurtiques, les laxatifs irritants,

    lamphotricine B en prise simultane et la toxicit des digitaliques et certains

    antiarythmiques ;

    - Ils diminuent lactivit des antihypertenseurs ;

    - Lassociation avec lhparine, les antivitaminiques K accrot le risque hmorragique ;

    - La Rifampicine, le Phnobarbital, la Phtoine, la Primidone acclrent le catabolisme de

    certains glucocorticodes.

    Effets secondaires

    - Troubles mtaboliques (hydrolectriques, glucide, lipide, protide ) ;

    - Troubles endocriniens : atrophie corticosurrnalienne, troubles menstruels, hirsutisme, arrt

    de la croissance chez lenfant, aggravation du diabte ;

    - Troubles gastro-intestinaux : dyspepsie, ulcre ;

    - Troubles rnaux , calcul ;

    - Troubles hmatologiques : thrombose, hyperleucocytose, lymphopnie ;

    - Dficit musculo-squlettique : faiblesse, atrophie musculaire, ostoporose ;

    - Troubles dermatologiques ;

    - Troubles neuropsychiques : euphorie, trouble du sommeil, convulsion ;

    - Troubles ophtalmiques : augmentation de la pression rtinienne.

    Contre- indications

    - Hypersensibilit au mdicament ;

    - Toute affection bactrienne et mycosique non contrle ;

    - Affections rnales manifestation ophtalmique ;

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    41

    - Ulcre gastroduodnal volutif ;

    - Cirrhose alcoolique avec ascite ;

    - Vaccination par un vaccin vivant (Schorderet et coll., 1998 ; Lechat, 1990 ; Coyen, 1990).

    Tableau V: Les principaux AIS et leurs posologies.

    ________________________________________________________________________

    DCI Spcialits Dose dattaque Dose dentretien

    /24h /24h

    ________________________________________________________________________

    Hydrocortisone HYDROCORTISONE 150-300mg 50-75mg

    Prednisone CORTANCYL 40-60mg 5-20mg

    Prednisolone SOLUPRED 20-60mg 5-20mg

    Mthylprednisolone MEDROL 32-48mg 4 16mg

    Triamcinolone KENACORT 10-20mg

    Dexamthasone DECADRON 4 6mg 0,5- 1mg

    Btamthasone CELESTENE 4 6mg 0,5- 2mg

    Paramthasone DILAR 16-24mg 2 8mg

    Cortivazol DIASTER 2 4mg 0,5- 1mg

    ________________________________________________________________________

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    42

    Figure 4: Structure de quelques antiinflammatoires strodiens

    CH3

    XCH3

    C

    OH

    O

    O

    H2C

    O

    CX

    O

    OH

    O

    C

    OH

    O

    CH2OH

    HO

    Structure gnrale des AIS

    F

    C

    OH

    O

    CH2OH

    HO

    O

    F

    CH3

    O

    C

    OH

    O

    CH2OH

    HO

    CH3

    OH

    Cortisone :

    H2C OH

    CH3

    Hydrocortisone :

    O

    C

    HO

    F

    O

    CH2OH

    Prednisolone

    O

    O

    Prednisone

    C

    CH3

    CH3

    Btamthasone

    Dexamthasone

    Methylprednisolone Triamcinolone

    X

    O

    OH

    OH

    O

    X

    12

    3 4 5 67

    89

    10

    1112

    13

    14 1516

    1718

    1920

    21

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    43

    LT: Leucotrine

    PG: Prostaglandine

    Figure 5: Cascade arachidonique et site daction des antiinflammatoires

    4- Exemples de plantes antiinflammatoires

    Tableau VI : Quelques plantes activit anti-inflammatoire

    Plantes Familles Indications Rfrence Colchicum Liliaceae antichimiotactique, Schaffer et coll., 1993 autumnate L. antiphlogistique, antimitotique Nauclea Rubiaceae anti-inflammatoire Dembl,1992 latifolia Sm. anti-hmorodaire Kerharo,1974 Azadirachta Meliaceae rhumatisme Ahodikpe, 1997 indica L. articulaire

    Stumulus

    Dsordre cellulaire

    Phospholipides membranaires

    Acide arachidonique / Acide dihomo-gamma linolniquePhospholipase A2

    Hydroxyproxydes Endoproxides

    Leucotrines Lypoxines

    LTB4 LTC

    Prostaglandines Tromboxane A2PGE2/ PGF2PGD2/ PGI2

    Prostacycline

    AIS

    Cyclooxygnase AINS

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    44

    LA DOULEUR 1- Physiopathologie de la douleur

    1.1- Dfinition

    Elle est dfinie comme une impression anormale et pnible reue par une partie vivante et

    perue par le cerveau. Cest un phnomne perceptif pluridimensionnel qui signale une perte

    de lintgrit physiologique.

    La douleur rsulte de processus physiologiques complexes dclenchs lorsque les

    terminaisons nerveuses priphriques libres ragissent des stimuli nociceptifs de natures

    diverses : brlure, piqre, pincement, compression, agents algsiques de nature physique et

    chimique, produits toxiques

    1.2- Mdiateurs de la douleur

    Au cours du processus douloureux, lhistamine, la bradykinine, les prostaglandines (PGE1,

    PGF ) interviennent.

    Les donnes rcentes de la neuropharmacologie permettent de penser que les enkphalines

    (neuropeptides ) et leurs rcepteurs sont impliqus dans lanalgsie morphinique, ils sont de

    deux types : La leucine-enkphaline et la mthionine enkphaline.

    La substance P (peptide ), inhibe par la stimulation des rcepteurs enkphalinergiques.

    La srotonine apparat comme un neurotransmetteur synaptique indispensable, une dpltion

    en srotonine provoque pharmacologiquement supprime lanalgsie enkphalinergique

    (Pieri, 1992 ).

    1.3- Mcanismes de la douleur

    Ils dpendent de ltiologie de celle-ci ;

    La douleur nociceptive

    Elle est due une hyperstimulation des terminaisons libres entranant une hyperesthsie ou

    hyperalgsie. Le stimulus peut tre mcanique (douleur osseuse ), chimique (douleur de

    lulcre, goutte aigu ) ou inflammatoire (dpt durate par production de mdiateurs

    endognes tels que les kinines, les prostaglandines, la srotonine, lhistamine)

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    45

    Le sige se trouve au niveau du foyer lsionnel ou distance (douleur projete ou rfre).

    Cette douleur est sensible aux inhibiteurs des prostaglandines comme les AINS.

    La douleur neurogne

    Elle survient la suite dune lsion priphrique mdullaire ou centrale (traumatisme, troubles

    mtaboliques ou ischmiques ), elle rsulte galement dun disfonctionnement de la

    transmission de messages ; cest le cas de brlure, dune dcharge lectrique, dun coup de

    poignard, dune hyperpathie. La douleur neurogne est peu sensible aux antalgiques, elle est

    plutt traite par les antidpresseurs.

    La douleur psychogne

    La douleur psychologique ou psychopathologique relve de la psychologie, elle nest pas

    traite par les antalgiques (Bourin et coll., 1993 ; Pieri, 1992 ).

    2- Evaluation de la douleur

    2.1- Evaluation de l'intensit

    Classiquement il existe deux formes de douleur :

    -La douleur aigu

    -La douleur chronique (3 6 mois)

    Pour valuer la douleur il existe,

    Une chelle verbale simple :

    Avec, 0 : absence de douleur

    1 : douleur faible

    2 : douleur modre ou moyenne

    3 : douleur forte

    4 : douleur extrmement forte ou vive

    Le patient choisi le chiffre qui correspond le mieux son tat.

    Une chelle visuelle :

    Elle est analogue la prcdente, avec :

    _______________________________________

    0 100

    Pas de douleur Douleur maximale

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    46

    2.2- Evaluation du retentissement

    Le retentissement de la douleur est valu par :

    Les signes motionnels : cris, pleurs, crispation, agitation, prostration

    La neuroposture : attitude antalgique, protection de la rgion douloureuse

    Il existe galement dautres notions comme

    Les troubles de sommeil

    Lanorexie

    La restriction des activits

    3- Traitement conventionnel

    3.1- Tests d'tudes exprimentales antalgiques

    Test de Randall et Selitto

    Il consiste soumettre une pression mesure la patte du rat qui ragit par un cri, lanimal

    analgsi ne ragit pas. (Colot, 1972).

    Test dAmour et Smith

    Il sagit de focaliser un rayon lumineux calorifique sur la queue de la souris, en moins de 6

    secondes la souris dplace la queue. Lanimal est considr analgsi sil ny a pas de rponse

    au bout de 12 secondes. (Colot, 1972).

    Test la plaque chauffante ou hot plate test, (Woolf et Mc Donald )

    Le stimulus est galement thermique, la souris est place sur une plaque la temprature de

    56C. Si elle nest pas analgsie, elle se lche la patte en moins de 8 secondes

    Les ractions de groupes de souris naves sont compares. (Colot, 1972).

    Test de Charpentier

    La base de la queue du rat est stimule lectriquement, lanimal prsente une raction de fuite

    avec cris. Le seuil dintensit de courant lectrique dterminant le cri et sa variation aprs

    analgsie sont valus. (Colot, 1972).

    Test de torsion ou writhing test (Siegmund )

    Une solution de phnylbenzoquinone ou dacide actique 3% est injecte par la voie

    intrapritonale la souris ou au rat. Sur des groupes danimaux la dose analgsique

  • Etude phytochimique et des activits biologiques de Trichilia emetica Vahl (Meliaceae)

    47

    empchant le phnomne de torsion induit par le stimulus chimique est dtermine. (Colot,

    1972).

    3.2- Antalgiques conventionnels

    Ce sont des mdicaments action symptomatique qui attnuent ou abolissent les sensations

    douloureuses sans provoquer une perte de conscience ou une dpression des autres sensations

    contrairement aux anesthsiques.

    Ils constituent une famille htrogne du point vue chimique et pharmacologique, on

    distingue :

    3.2.1-Les antalgiques centraux ou majeurs

    Il sagit de la morphine et drivs et les analgsiques de synthse dont la structure est drive

    de celle de la morphine.

    Mcanisme daction

    Pour expliquer le mcanisme daction morphinique, il est admis quil y aurait une action

    directe au niveau mdullaire sur la transmission de linflux douloureux et une action indirecte

    au niveau du tronc crbral par renforcement des contrles inhibiteurs

    Sur la conscience et la sensation de la douleur, les rgions les plus sensibles sont les structures

    du cerveau moyen (rgions acqueducale et peri- ventriculaire ainsi que le noyau mdullaire du

    raph ).

    Les effets multiples morphiniques sont expliqus par lexistence de divers rcepteurs U, K, .

    Sur le plan biochimique, il se produit un dplacement des enkphalines vers leurs rcepteurs

    avec analgsie.

    Interaction mdicamenteuse

    - Ils potentialisent les effets des anesthsiques locaux, des barbituriques ;

    - Leur action antalgique est potentialise par les neuroleptiques, les spasmolytiques ; par

    contre les anesthsiques gnraux volatils, les neuroleptiques, les antidpresseurs tricycliques

    augmentent laction dpressive respiratoire des morphiniques (Pieri, 1992).

    Effets secondaires

    Manifestations dysphoriques, effet mtisant, constipation, dpression respiratoire,

    hypotension orthostatique, rtention urinaire, effet toxicomanogne (Bourin et coll.,

    1993 ).

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    48

    Contre-indications

    Lemploi des analgsiques morphiniques doit tre vit chez les enfants, la femme enceinte

    ou allaitante, voire le vieillard et linsuffisant rnal ou hpatique.

    La prise est contre-indique dans les cas suivants :

    - Insuffisance respiratoire, aigu ou chronique ;

    - Diverticulose sigmodienne ;

    - Traitement par les IMAO ;

    OO

    N

    CH3

    OHR

    CH3

    C2H5

    N OCH2

    H2C

    Morphine H

    Codene

    Dionine

    Tholcodine

    R

    O

    HO

    NH2C C

    HCH2

    ONaloxone

    C

    NC

    O

    CH

    H3C

    H2C N

    O

    Dextromoramide

    OH2C CH3

    CH2

    HC

    CH3

    NCH3

    CH3

    C

    C

    Mthadone

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    49

    Figure 6: Structure de quelques antalgiques centraux

    3.2.2-Les analgsiques priphriques

    Ils regroupent des composs chimiques trs htrognes et agissent localement au niveau du

    stimulus douloureux, leur mode daction souvent proche fait intervenir pour lessentielle

    linhibition de prostaglandines.

    Ce sont :

    Les antalgiques purs comme les phnines

    Floctaphnine : IDARAC

    Les antalgiques antipyrtiques,

    - Les anilides

    Paractamol : DOLIPRANE

    -Les pyrazols

    Aminophnazone : PYRAMIDON

    Mthane sulfonate sodique de noramidopyrine : NOVALGINE

    -Les anti-inflammatoires non strodiens.

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    Figure 7: Structures de quelques antalgiques priphriques

    3.3- Exemples de plantes antalgiques

    OH

    NHCOCH3

    OC2H5

    NHCOCH3

    NHCOCH3

    NNO

    CH3

    CH3

    N

    CH3

    NaO3SH2C

    NN

    O

    N CH3

    CH3

    CH3

    H3C

    OC

    OCOCH3

    F F

    COOH

    OH

    Paractamol Phnactine

    O

    Actanilide

    NH

    Novalgine

    COCH3

    Pyramidon

    Diflunisal

    Bnorilate

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    Tableau VII : Quelques plantes activit antalgiques

    Plantes Familles Indications Rfrences

    Zingiber offinicinal L. Zingiberaceae Douleurs musculaires Lavergne, 1989

    douleurs dentaires Kerharo, 1974

    Papaver sumniferum L. Papaveraceae Antalgique, narcotique Boiteau, 1986

    Ranunculus Ranunculaceae Cphales Boiteau, 1986

    madagascariensis Freyn.

    ________________________________________________________________________

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    NOTION DE TOXICITE Les effets toxiques dune substance varient considrablement selon sa nature, lorgane cible et

    son mcanisme daction. Ces effets constituent la rsultante dinteractions biochimiques entre

    la substance toxique et/ou ses mtabolites et les structures de lorganisme. Une meilleure

    connaissance de ces caractristiques permet damliorer lvaluation des risques potentiels

    pour la sant et facilite le dveloppement de mesures rationnelles dans la prvention et le

    traitement (Traor, 1999 ).

    Il existe des drogues dont ladministration peut provoquer des phnomnes dintolrance ou

    dallergie, dautres plantes exercent leur effet thrapeutique des doses voisines de celles

    pour lesquelles on observe des phnomnes toxiques on dit que la marge thrapeutique est

    rduite (Fan, 2002 ).

    Lusage clinique dune drogue est toujours prcd dun test de toxicit afin dtablir le risque

    encouru par lhomme lors de ladministration du produit.

    Ltude de la toxicit aigu permet dexprimer la dose qui tue 50 % des animaux dexprience

    (DL50) ainsi que la dose maximale sans effet toxique (DME ) cest dire la dose la plus

    leve pour laquelle aucun effet toxique nest relev par rapport au lot tmoin. (Traor, 1999

    ).

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    TRAVAUX PERSONNELS

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    METHODOLOGIE 1- ENQUETE ETHNOBOTANIQUE: 1.1- Matriel: Les informations relatives lidentification de la plante, aux parties utilises, aux indications

    thrapeutiques, aux mthodes de prparation, aux voies et doses dadministration ont t

    recenses. Egalement lge du thrapeute et le nombre danne de pratique ont t nots.

    1.2- Collecte des donnes:

    Lenqute a t effectue auprs de 32 thrapeutes du 27 janvier au 02 fvrier 2003 dans le

    cercle de Dioila. Elle a concern les thrapeutes des villages de Diadougoutiguila, Diana,

    Doomi, Ngala, Finnyana, Silimanbougou, Wolom, Zambougou et la ville de Dioila.

    2- ETUDE PHYTOCHIMIQUE

    2.1- Matriel vgtal

    Les drogues ont t rcoltes le 11 /11/2002 DOUGAN dans la commune de MOLOBALA,

    environ 20 kilomtres de KOUTIALA, au Sud du MALI.

    Les feuilles, les corces de racine ont t sches lombre la temprature ambiante puis

    pulvrises dans un mortier traditionnel.

    Les poudres obtenues ont servi aux diffrentes oprations.

    Les diffrents organes ont t identifis au DMT et un spcimen est dpos lherbier

    2.2- Monographie de la plante

    2.2.1- Teneur en eau

    Pour une bonne conservation cette teneur doit tre infrieure 10%.

    Deux mthodes ont t utilises pour le dosage :

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    2.1.1.1- Mthode gravimtrique

    Principe : Cest une mthode pondrale qui consiste en la dtermination de la perte de masse

    par dessiccation ltuve.

    Matriel : - Balance analytique de prcision ( type SARTORIUS )

    - Etuve MEMMERT rgle 110C

    - Verre de montre

    - Pince

    - Spatule mtallique

    - Capsules en verre

    - Dessiccateur

    Technique : Nous avons opr sur un chantillon homogne, broy ou concass.

    Tarer cinq verres de montre, faire une prise dessai de 1 2 g (peser au mg prs).

    Desscher de faon obtenir une masse constante aprs plusieurs peses conscutives.

    Le refroidissement avant pese se fait dans un dessiccateur renfermant un desschant

    (chlorure de calcium, anhydride phosphorique)

    Calcul: Masse drogue essai = masse avant tuve - tare

    Masse eau =masse avant tuve masse aprs tuve

    % Eau = (masse eau masse drogue essai) 100

    2.1.1.2- Mthode volumtrique

    Principe : Elle consiste en un dosage de leau par entranement azotropique.

    Matriel : - Ballon de 250 millilitres.

    - Rfrigrant reflux tube droit de 20 centimtres de long

    - Tube cylindre gradu

    - Source de chaleur

    Technique : Introduire dans le ballon sec 100 millilitres (ml) de tolune et 1ml deau distille

    (ED).

    Distiller pendant 1heure (h), laisser reposer pendant 30 minutes (mn).

    Lire le volume deau distille initiale (Vi).

    Introduire dans le ballon une prise dessai (PE) de 5g de poudre de drogue.

    Faire bouillir lensemble pendant 1h et laisser refroidir pendant 30 mn.

    Lire de nouveau le volume deau dans lappareil (Vf).

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    Calcul : % deau dans la drogue = (Vf Vi ) 100 PE

    2.2.2- Substances extractibles par l'eau

    Raliser une dcoction dans un ballon dun gramme de poudre (PE) avec 20 ml d