Études de cas du projet FELITAMO (Alphabétisation … · Objectif de l’Etude Pendant la mise en œuvre du projet FELITAMO, dvv international et ses partenaires ont recommandé

Études de cas du projet FELITAMO (Alphabétisation des Femmes en Angola et au Mozambique) 2010 | 2012

Promouvant l’alphabétisation des femmes en Angola et au Mozambique

Mis en oeuvre pardvv International

Financement : Union Européenne

Ce programme est mis en œuvre par dvv international et ses partenaires. Les opinions exprimées dans cette publication ne reflètent pas nécessairement les vues de la Commission Européen.

Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement

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Études de cas du projet FELITAMO (Alphabétisation des Femmes en Angola et au Mozambique) | 2010 - 2012

Fiche Technique

Publié pardvv international MozambiqueAv. Kwame Nkrumah, Nº 1494, 2º Andar Maputo, Mozambique

Téléphone : +258 21 90 11 67Portable : +258 82 00 49 334www.dvv-international.co.za

Coordinateur régional du projet FELITAMOM. David Harrington

Coordinatrice du projet FELITAMO au MozambiqueMme Idite Joaquim

Coordinatrice du projet FELITAMO en AngolaMme Arlete Chicomo

Chargé de CommunicationM. Hélder Samo Gudo

Financement Union EuropéenneMinistère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ)

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À propos du Projet FELITAMO

Objectifs du Projet FELITAMO

• Contribuer à l’alphabétisation et à l’autonomisation des femmes grâce au renforcement des capacités des acteurs non étatiques africains dans la promotion de modèles d’alphabétisation des femmes aux niveaux national, régional et international.• Renforcer les capacités des acteurs non gouvernementaux dans l’élaboration et l’application des pratiques d’alphabétisation innovantes favorisant la participation des femmes. • Impliquer les acteurs non gouvernementaux angolais et mozambicains dans l’élaboration de politiques sur la qualité des programmes d’alphabétisation et d’éducation des adultes (AEA).

• Les alphabétiseurs et les interve-nants qui participent à la gestion scolaire (480 personnes)

• Les intervenants, à savoir les décideurs et les architectes des politiques de l’AEA en Angola et au Mozambique (600 personnes)

Groupe(s) cible(s)

• Les fournisseurs de l’AEA non gouvernemen-taux et les organisations féminines qui con-çoivent et mettent en œuvre des programmes d’alphabétisation (300 personnes)

• Les femmes rurales analphabètes et semi-lettrées dans les provinces de Cuanza Sul (Angola), Cabo Delgado et Nampula (Mozambique) (4.800)

• Renforcement des capacités des éducateurs pour diriger et mettre en œuvre des approches novatrices de l’AEA, en favori-sant la participation des femmes (480 personnes formées)

• Renforcement des capacités d’alphabétisation de 4.800 femmes analphabètes et semi-lettrées

• Amélioration de la diffusion régionale et nationale des bonnes pratiques dans l’AEA

• Amélioration de l’environnement de l’alphabétisation grâce à l’usage de matériels adaptés aux besoins des femmes

• Renforcement des capacités et du rôle des acteurs non gouver-nementaux dans les actions de lobbying et de conseil auprès des décideurs et architectes des politiques sur la qualité de l’AEA

Résultats attendus

•Etablissement et renforcement des partenariats entre les organisations travaillant dans l’AEA, cel-les qui travaillent avec les droits des femmes et les architectes aux niveaux national et sous-régional


Table des matières

I. Introduction . ...................................................................................................................................................... 07II. Objectif de l’étude. .............................................................................................................................................. 08III. Méthodologie .................................................................................................................................................... 08IV. Brève Description des Zones ciblées par l’étude de Cas .................................................................................... 09IV.I. La Province de Kwanza Sul ....................................................................................................................................... 09IV.II. La Province de Nampula ........................................................................................................................................... 11IV.III. La Province de Cabo Delgado .................................................................................................................................... 12V. Résultats atteints par le projet FELITAMO................................................................................................... 14V.I. Le projet FELITAMO appartient à la communauté..................................................................................... 14VI. Les femmes qui participent au projet améliorent leurs vies et celles de leurs familles .............................. 20VII. Usage des méthodologies innovantes et attractives pour les communautés ............................................. 25VIII. La multiplication des méthodologies par des organisations partenaires en Angola.................................. 28IX. Conclusion ........................................................................................................................................................ 30

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Acronymes

AEA Alphabétisation et Education des AdultesAAEA Association Angolaise pour l’Education des Adultes ACCDANA Association Chrétienne pour la Lutte contre la Drogue, l’Alcoolisme et la Nicotine en Angola CHOFA Coopérative des Fruits et Légumes d’Amboím DPE Direction Provinciale de l’Education EJA Education des Jeunes et des AdultesGLIF Groupe de Leadership FémininAPLICA Alphabétisation Participative Libératrice Mise en œuvre par les Communautés Actives FEMNET Réseau des Femmes Africaines pour le Développement et la CommunicationFELITAMO Alphabétisation Féminine en Angola et au Mozambique VIH Virus d’Immunodéficience Humaine IFEA Institut de Formation des Educateurs d’Adultes MEPT Mouvement de l’Education Pour Tous PAAE Programme d’Alphabétisation et d’Accélération ScolaireSDEJT Service de l’Education, de la Jeunesse et de la Technologie au Niveau du District SIDA Syndrome d’Immunodéficience AcquiseUE Union Européenne UCF Union Chrétienne Féminine

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I. Introduction

FELITAMO (Alphabétisation des Femmes en Angola et au Mozambique) est un projet de trois ans qui a débuté en février 2010, ayant pour objectif de contribuer à l’alphabétisation et à l’autonomisation des femmes grâce au renforcement des capacités des acteurs non étatiques dans la promotion de modèles d’alphabétisation des femmes aux niveaux national, régional et international. Le projet comporte quatre partenaires principaux: (i) MEPT – Mouvement de l’Education pour Tous (Mozambique) ; (ii) Association Progresso (Mozambique) ; (iii) AAEA – Association Angolaise pour l’Education des Adultes (Angola) ; et (iv) FEMNET – Réseau des Femmes Africaines pour le Développement et la Communication (Kenya).

Le projet est exécuté dans deux provinces du Mozambique et une province angolaise, avec des partenaires et méthodologies différents dans chacun des cas. Le projet prend en compte les contextes géographiques, culturels et sociaux de chaque partenaire tout en reposant fermement sur le principe qu’il existe certaines pratiques qui ont tendance à apporter des résultats positifs, quel que soit le contexte. Ceci intègre la forte application du sens de l’appartenance à tous les niveaux, depuis les partenaires chargés de la mise en œuvre jusqu’au niveau individuel dans la communauté, l’approche participative, dans laquelle les ap-prenants sont consultés et prennent des décisions sur les contenus et la mise en œuvre — contrairement à l’approche préétablie et administrée par des gens extérieurs à la communauté. Lorsque ces pratiques sont suivies, elles ont tendance à produire des résultats positifs. En revanche, lorsque ces pratiques ne sont pas appliquées, nos attentes et espoirs sont souvent déçus. En outre, le projet vise à intégrer le genre à tous les niveaux en vue de rééquilibrer l’inégalité du statut des femmes dans les sociétés angolaise et mozambicaine.

Faire face aux inégalités des genres dans les communautés rurales requiert que nous analysions l’origine des attitudes et facteurs culturels qui les sous-ten-dent. Le rôle traditionnel des idées enracinées chez les hommes et les femmes ne change pas du jour au lendemain ; toutefois, si nous travaillons en étroite collaboration avec les communautés nous pouvons donner aux femmes les moyens pour qu’elles-mêmes puissent jouer un rôle crucial dans ce processus. L’implication des hommes s’avère aussi importante pour qu’ils puissent comprendre les avantages qu’apporte l’éducation dans la vie individuelle, familiale, communautaire, etc. J’ai visité assez longuement quelques communautés où ces changements se sont opérés pour savoir que cela est possible.

Les histoires présentées ici sont des participants au projet FELITAMO; ils nous informent comment ils ont amélioré leur vie par l’éducation, ou du moins créé les conditions dans lesquelles des changements positifs sont plus susceptibles d’avoir lieu. A partir des cas de femmes qui, pour la première fois dans leur vie, ont le courage d’exprimer leurs préoccupations aux dirigeants locaux, et les maris racontent comment ils ont appris à résoudre des conflits famil-iaux à l’amiable en discutant de la question avec leurs épouses. Dans ce projet j’ai vu de première main l’impact positif de l’éducation des adultes sur la vie quotidienne des participants. Au nom de dvv international et tous les partenaires de FELITAMO je suis très heureux de partager ces études de cas avec vous dans l’espoir qu’ils seront une source d’idées et d’inspiration et de contribuer à convaincre plus de gens de la valeur et de l’importance de l’éducation des femmes.

David HarringtonCoordinateur régional du projet FELITAMO

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III. Méthodologie

II. Objectif de l’Etude

Pendant la mise en œuvre du projet FELITAMO, dvv international et ses partenaires ont recommandé une étude ayant pour objectif de documenter, sous la forme d’une étude de cas, les bonnes pratiques qui ont réussi et les questions de réflexion sur les program-mes d’éducation des adultes tournés vers la participation des femmes. Outre le souci de documenter les bonnes pratiques en matière d’alphabétisation des femmes, l’étude de cas sera un outil pour le partage de l’information et l’échange d’expériences entre les diverses organisations travaillant dans l’éducation des adultes et alphabétisation avec un intérêt particulier pour l’alphabétisation des femmes. Plus spécifiquement, cette étude est basée sur la description des cas de réussite des participants au projet FELITAMO.

La méthodologie utilisée consistait à combiner une large participation de tous les intervenants, notamment : les agents du projet impliqués dans les deux pays, les membres des forums communautaires, les superviseurs, les alphabétiseurs et alphabétiseuses, les l’alphabétisé(e)s et, manière complémentaire, les autorités administratives du secteur de l’éducation dans lieux de l’étude.De façon générale, on peut souligner deux étapes dans la recherche. La première étape était axée sur le travail documentaire, et la deuxiè-me s’est traduite sur le terrain par des entretiens portant sur les histoires de vie qui témoignent de la réussite en matière d’alphabétisation au sein du projet FELITAMO.Les entretiens qui étayent l’étude de cas ont privilégié des consultations auprès des groupes de cours d’alphabétisation, où les histoires de vie des bénéficiaires nous ont permis de prendre conscience de l’impact positif sur leur vie sociale. Avec le consentement des répondants, et pour étayer ces histoires de vie, des photographies ont été prises pour mieux montrer certains aspects de la recherche.

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IV.I. La Province de Kwanza Sul

IV. Brève Description des Zones Ciblées par l’Etude de Cas

Parfois orthographiée Cuanza Sul, c’est une Province du Centre--Ouest de l’Angola dont le chef-lieu est la ville de Sumbe, s’étendant sur une superficie de 55.660km2, avec une population estimée à 681.000 habitants (2004). La province de Kwanza Sul, une région montagneuse (en particu-lier le sud-est), est bien irriguée principalement par le passage des fleuves Kwanza, Longa, Cuvo ou Queve et Cubal, ce qui favorise non seulement les sols fertiles pour l’agriculture, mais aussi la pra-tique de la pêche dans la région. Concernant la production agri-cole, si importante dans l’économie nationale, elle est basée sur la culture des produits tels que le café, le maïs, les haricots, les bana-nes, le coton, l’huile de palme, le sisal, les ananas, le tournesol et les agrumes. Dans le secteur de l’élevage, on exploite principalement les bovins, les caprins, les porcins et les volailles.

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La Province de Kwanza Sul


La Localité de CADÁ

La Localité de KATOFE

Boa Entrada (anciennement CADÁ), est situé à 7 kilomètres de la ville de Gabela, chef-lieu de la commune d’Amboim, avec une popu-lation de 1.250 habitants. En dehors du portugais (langue officielle), les langues parlées localement sont le kimbundo, l’oumboundou, le ngoya et l’ovumbuim. Les activités économiques des habitants sont l’agriculture et le commerce. Boa Entrada il n’ya que 6 écoles recon-nues même si il ya d’autres écoles informelles. L’éducation de base est en place jusqu’ à la 12e année.

Ce Quartier pilote situé dans le secteur administratif de Katofe, à 15 kilomètres de la ville de Kibala, compte 780 habitants d’origines ethniques diverses. En plus du portugais, la langue officielle, on y parle comme langues maternelles, le kimbundo, l’umbundo, le ngoya et l’ovumbuim.La principale activité économique des habitants est l’agriculture.Le secteur administratif de Katofe fait face à des difficultés en ce qui concerne les infrastructures scolaires, ayant seulement deux écoles définitives. Le quartier pilote à Kibala compte seulement 3 salles de cours constituées dans des Njangos et chapelles, où l’enseignement va de l’initiation à la quatrième année de scolarité.

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Nacarôa: Breve Caracterização

La Province de Nampula

La Province de Nampula se situe dans la région côtière du Nord du Mozam-bique et elle compte environ 4.084.656 habitants (recensement de 2007) dont 71.4% vivent dans les zones rurales et 28.6% dans les zones urbaines. Environ 62.3% de la population âgée de 15 ans et plus sont analphabètes. Dans les zones rurales, le taux d’analphabétisme chez les femmes se situe à la hauteur de 86,1% alors que dans les zones urbaines il est de 55.8%.

A Nampula, le projet FELITAMO est mis en œuvre par le Mouvement Edu-cation pour Tous – MEPT, à travers l’Institut de Formation des Educateurs d’Adultes de Mutauanha – IFEA dans les districts de Nacarôa et Ilha de Mo-çambique.

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IV.II. La Province de Nampula


Ilha de Moçambique

La Province de Cabo Delgado

IV.III. La Province de Cabo Delgado

La Province de Cabo Delgado est située dans la région côtière du Nord du Mozambique. Elle compte environ 1.634.162 habitants, dont 20,8% vivent dans les zones urbaines et 79,2% dans les zones rurales. Environ 66,6% de la population âgée de 15 ans et plus sont analphabètes. Dans les zones rurales, le taux d’analphabétisme chez les femmes atteint 87,3%, et 56,5% dans les zones urbaines.

Le projet FELITAMO dans cette province est mis en œuvre par l’Association PROGRESSO dans les districts de Mueda, Muidumbe et Nangade.

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Mueda: Breve CaracterizaçãoV. Résultats atteints par le projet FELITAMO

V.I. Le projet FELITAMO appartient à la communauté

Avec la mise en œuvre du projet FELITAMO dans la province de Kwanza Sul dans les municipalités de Porto-Amboim, Amboim, Seles, Ponte-Santos, et Ebo (Angola) et dans les provinces de Nampula (île de Mozambique et Nacaroa) et de Cabo Delgado (Mueda ,Mui-dumbe et Nangade) - Mozambique, 12 forums communautaires ont été créés, avec 5 d’entre eux étant à Kwanza Sul, 4 à Nampula et 3 à Cabo Delgado.

Le Forum Communautaire vise à apporter un appui dans la gestion et la viabilité de toutes les activités inhérentes à l’alphabétisation. Cet organe aide à l’inscription des apprenants, assure la motivation et l’assiduité, fait le suivi des activités dans les salles de cours, apporte un soutien dans la résolution des questions qui affectent le groupe classe, assure un usage effectif des matériels de la classe et aide à la mise en œuvre des plans d’action dans les classes ou circuits d’alphabétisation.

Ce Forum se réunit deux fois par mois dans le but de discuter et trouver des solutions aux problèmes sociaux, politiques et économiques dans la communauté où ils apparaissent, entre autres à cause de la faible scolarité, notamment chez les femmes. Par ailleurs, les membres du Forum Com-munautaire participent à la gestion et au suivi des centres d’alphabétisation.

• Leaders Communautaires – les “Sobas”• Direction de l’école locale• Enseignants• Représentants des alphabétisé(e)s• Leaders sportifs et des associations juvéniles• Les chefs religieux

Composition du Forum Communautaire:

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« Nous sommes très contents des actions du projet FELITAMO, étant donné que depuis qu’il a commencé en 2010 il a été bien accueilli par notre communauté.

La participation de la communauté dans le projet est remarquable dans la mesure où elle participe non seulement aux cours, mais éga-lement elle cherche à construire des toits d’abri (salles de cours construites de matériaux locaux).

Nous construisons des toits d’abri pour ne pas assister aux cours en plein air. Nous sommes tous impliqués dans le processus de construc-tion de toits d’abri; par exemple, les femmes font leur part en apportant de l’herbe pour la couverture tandis que les hommes coupent le bois qui est utilisé pour construire la structure des toits d’abri.

Dans nos activités du conseil scolaire est également impliquée dans le but d’assurer la continuité du projet, car il tire vers sa fin. Par con-séquent, nous sommes reconnaissants envers le projet FELITAMO pour tout le soutien.

Forum Communautaire de Saua-SauaProvince de Nampula (Mozambique)

“Nous construisons des toits d’abri pour ne pas assister aux cours en plein air”

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M. Carlos Cahela – Chef traditionnel (Soba) du Quartier Piloto i– très atten-tif à ce qui se passe dans son village, est une personne âgée de 84 ans qui a estimé que le projet FELITAMO constituait une initiative qui a apporté des changements dans la communauté.

Construction de latrines dans les communautés

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“Je suis très heureux parce que depuis que l’alphabétisation a commencé beaucoup de choses ont changé dans le quartier. Les personnes qui participent à l’alphabétisation ont lancé l’idée de construire des latrines et moi en tant que « Soba » je l’ai soutenue. Aujourd’hui de nom-breuses maladies ont diminué, a-t-il reconnu, ajoutant que « dans mon quartier tous ont l’obligation de participer pour apprendre plus de choses et aider à résoudre les problèmes”.

Les quartiers Piloto, à Katofe (Kibala) et Boa Entrada (Amboim) ainsi que d’autres, étaient confrontés à des difficultés d’ordre social et structurel avant la mise en œuvre du projet FELITAMO. L’assainissement de base du milieu n’existait pas parce qu’il n’y avait pas de latrines ni de puits aménagés pour obtenir de l’eau potable.

Avec la mise en place des centres d’alphabétisation dans ces quartiers sur la base de calendriers de santé discutés lors des réunions (cours), les participants ont commencé à prendre conscience de la nécessité de se protéger contre les maladies, notamment celles liées au manque d’hygiène et d’eau potable.

Les témoignages ci-dessus montrent clairement le travail effectué par les forums communautaires dans le cadre du projet FELITAMO.

Grâce à la création de Forums communautaires, il y a des évidences claires qui indiquent que la communauté s’est approprié le projet.

Cette réalité qui montre un engagement avec les objectifs atteints jusqu’ici peut signifier la continuité des activités menées dans le projet de façon viable à moyen et long termes.

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VI. Les femmes qui participent au projet améliorent leurs vies et celles de leurs familles

De par sa nature et sa philosophie, le projet FELITAMO place la femme au cœur des objectifs définis. L’hypothèse sous-jacente au projet FE-LITAMO est que le retour sur investissement dans l’alphabétisation des femmes est d’autant plus important que l’alphabétisation est organisée d’une manière plus participative, œuvrant au développement de compétences et aptitudes cognitives sur les questions de subsistance des par-ticipants, ce qui produira de bons résultats sociaux, économiques et personnels pour les participants et leurs familles.

Mme Zainabo Muquissirima, âgée de 52 ans, mère d’une fille et qui fréquente actuellement le 3e niveau d’alphabétisation, est paysanne. Durant son enfance elle n’a pas eu l’occasion d’apprendre à lire ni à écrire à cause de problèmes sociaux de toutes sortes, tels que la perte prématurée de ses parents qui l’a obligée à consacrer son temps au travail des champs au dé-triment de l’éducation. Avec la mise en œuvre du projet FELIAMO, Mme Zainabo Muquissirima a eu la possibilité d’entrer à l’école, ce qui a entraîné des avantages considérables, comme le montre le témoignage qu’elle livre.

Mme Zainabo Muquissirima est un bon exemple d’une femme qui a su surmonter les barrières de l’âge et qui a réussi, grâce au projet FELITAMO, à s’émanciper elle-même ainsi que sa famille. Comme elle, il en existe tant d’autres qui, avec engagement et dévouement, ont réussi à changer positivement leur vie grâce à l’alphabétisation.

“Dans mon enfance je n’ai pas eu l’occasion de fréquenter l’école. Grâce à la mise en œuvre du projet FELITAMO ici dans la communauté de Tocolo j’ai appris à lire et à écrire avec l’aide de ma fille qui est alphabétiseuse du centre. Aujourd’hui, je sais déchiffrer les nombres et écrire mon nom complet. Quand je vais à l’hôpital j’arrive à lire le numéro du ticket pour être prise en charge et j’aide certaines personnes qui ne peuvent pas lire ni écrire. L’alphabétisation a changé ma vie, c’est pourquoi j’ai l’intention de continuer à étudier afin de pouvoir un jour aider les gens de ma communauté. Mon rêve est de créer, avec mes collègues, une association pour la pratique de la couture afin que les activités soient un moyen d’inviter d’autres femmes à participer au projet”.

“L’alphabétisation a changé ma vie’’

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Mme Natália Carolina – Participante du Centre (Kwanza Sul - Angola)

J’ai 34 ans. Dans le village il n’y avait même pas d’école. Une ONG est apparue en 2010, l’AAEA qui a commencé à alphabétiser et que j’ai tout de suite rejointe. Je peux déjà écrire mon nom, lire la sain-te Bible et d’autres livres. Pour moi, c’est presque l’accomplissement d’un rêve, c’est pourquoi je vais continuer dans l’alphabétisation.

“Je peux déjà écrire mon nom et lire la Bible, et c’est pour moi presque l’accomplissement d’un

rêve”

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“Je peux déjà lire les messages sur mon téléphone portable”

Mme Zinha Aly a 20 ans, elle est mariée et mère de qua-tre enfants. Bien qu’elle soit femme au foyer, elle participe à l’alphabétisation, au niveau 3. Elle a toujours vécu avec sa sœur aînée et, en raison des mauvaises conditions, c’est seulement maintenant qu’elle a eu l’occasion d’aller à l’école.

En acceptant de participer à l’alphabétisation, Mme Zinha Aly a fait un important pas en avant dans la maîtrise de l’utilisation du té-léphone portable, surmontant ainsi les difficultés communicatives liées à l’impossibilité de lire et écrire.

“J’ai rejoint les cours d’alphabétisation parce que je voulais apprendre à lire et à écrire pour pouvoir com-

muniquer avec mon mari. Je peux déjà lire les mes-sages sur mon téléphone portable ainsi qu’appeler et

écrire. J’aime l’alphabétisation, donc dès que j’aurai fini le niveau 3, j’ai l’intention de poursuivre mes études

aux cours du soir. ”.

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“É um orgulho para mim poder assinar os meus documentos”

Mme Halima Molide a 45 ans, elle est mariée et mère de sept enfants. Grâce à l’acquisition de connaissances de base en matière de lecture et d’écrit dans le cadre du projet FELITAMO, elle veut trouver un emploi pour pouvoir augmenter son apport au revenu familial.

En participant aux cours d’alphabétisation, plusieurs bénéfi-ciaires du projet FELITAMO renforcent leur estime de soi et voient la possibilité de réaliser leurs rêves jusque-là limités just-ement parce qu’elles n’avaient pas eu accès à l’école.

“J’ai rejoint le projet parce que j’avais le désir d’apprendre à lire et à écrire. Heureusement, maintenant je peux écrire mon nom. C’est une fierté pour moi d’être en mesure de signer mes pièces d’identité et d’autres documents. Avant, sur mes pièces d’identité, au lieu de la signature, il était écrit « ne sait pas signer. » J’ai surmonté cette difficulté grâce au soutien de l’alphabétiseuse et de mon mari qui me soutient et m’encourage à continuer dans l’alphabétisation. J’ai le sentiment que je suis en mesure de réaliser mon rêve de travailler à l’hôpital local com-me aide-soignante.”

“Pouvoir signer mes pièces d’identité et d’autres documents est pour moi

une grande fierté”

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“Aprendo melhor na minha língua materna”VII. Usage des méthodologies innovantes et attractives pour les communautés

Le projet FELITAMO fait la combinaison des modèles de l’AEA qui reconnaissent les besoins d’apprentissage des femmes rurales dans les communautés identifiées. Ainsi, la participation et la rétention des femmes augmentent dans les programmes. Les approches de l’alphabétisation participatives et tournées vers la communauté ren-forcent les capacités des femmes, renforçant ainsi l’assimilation et la compréhension des droits des femmes.

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“L’école vient chez nous”

Avec la mise en œuvre du projet FELITAMO dans leur commu-nauté, les deux sœurs ont pour la première fois eu la possibilité d’apprendre à lire et à écrire. En plus de l’envie d’apprendre à lire et à écrire, l’autre facteur catalyseur de leur motivation advient du fait que M. Domingos Laurenço, fils de Mme Delfina Luís, âgé de 15 ans, est l’alphabétiseur. “Le fait d’apprendre avec notre fils, affirment les deux sœurs, rend enseignement plus facile et plus proche de nous, et de cette façon nous sentons finalement que l’école vient chez nous”.

Mmes Delfina Luís et Estefânia Luís sont sœurs et elles partagent la même histoire. A l’instar d’autres jeunes femmes de leur communauté, les deux sœurs n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, étant donné que celle-ci était réservée aux garçons, ne leur restant à elles qu’à s’occuper des tâches ménagères et des enfants plus petits.

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“J’apprends mieux dans ma langue maternelle”

Mme Verónica Patima fréquente la troisième année d’alphabétisation au centre de Ntchinga, dans le district de Mueda. Son histoire ne diffère pas de celle de nombreuses autres femmes qui ont grandi à son époque. Au cours de son enfance elle a fréquenté l’école pendant une très courte pério-de. Mme Verónica Patima explique que son abandon est lié à la façon dont les cours étaient donnés.

“Pour moi, il était difficile de comprendre ce que le professeur nous enseignait. J’ai toujours eu des difficultés à apprendre en langue portugaise et souvent le maître me battait ; c’est pour cette raison que j’ai dû abandonner l’école mais aujourd’hui, avec la mise en œuvre du projet FELITAMO, l’occasion s’est présentée pour moi d’apprendre à lire et à écrire dans ma langue, le Ximakonde”.

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Le projet a renforcé l’interaction conjointe entre les différents acteurs du Gouvernement, de la Société Civile et des Institutions Reli-gieuses. Il a favorisé des échanges d’expériences et un dialogue accru entre les entités susmentionnées à travers des débats, réunions de réflexion, mise en commun des rapports et réunions régulières de consultation.Avec la mise en œuvre du projet FELITAMO, les organisations partenaires dans la province de Kwanza Sul ont l’occasion de contribuer à l’éducation des jeunes et des adultes et de renforcer les expériences sur l’alphabétisation.

Le GLIF- Groupe de Leadership Féminin, qui a pour vocation de travailler dans la thématique de l’égalité des genres, possède actuelle-ment une expérience dans l’alphabétisation. Pour la première fois il a eu l’occasion d’alphabétiser des femmes et a l’intention de continuer les cours d’alphabétisation. Les résultats sont visibles dans la ville de Porto Amboim :

• Construction d’une salle de cours pour alphabétiser les femmes vendeuses au marché;• L’église Assemblée de Dieu a construit une salle de cours pour alphabétiser les femmes membres de la congrégation;• Encadrement des participants à l’enseignement général dans la première et deuxième années du projet, dont certains sont aux 6ème et 5ème années de scolarité;• Etroitement des relations avec la division municipale chargée de l’éducation et avec des institutions religieuses.

Coopérative des Fruits et Légumes d’Amboím CHOFA: Le projet représente un atout pour les communautés d’Amboim. Le projet est venu stimuler le travail d’alphabétisation de Chofa. Les gains sont considérables et ils le resteront à jamais dans la mesure où le projet a appuyé les productrices. Aujourd’hui, elles :

• ne sont pas trompées quand elles vendent leurs produits ;• achètent les bons produits pour les semailles ;• ont amélioré les techniques agricoles, ce qui entraîne une plus grande productivité;• exercent leur citoyenneté d’une manière plus active.

VIII. La multiplication des méthodologies par des organisations partenaires en Angola

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Mueda: Breve CaracterizaçãoIX. Conclusion

En nous basant sur cette étude de cas réalisée dans les provinces de Kwanza Sul (Angola), Nampula et Cabo Delgado (Mozam-bique), nous pouvons conclure que le projet FELITAMO a atteint, de manière satisfaisante, les objectifs établis pour offrir une alphabétisation où la femme est la principale cible. Les évidences sur le terrain montrent que même si le projet est axé sur les femmes, compte tenu de sa structure organisationnelle, l’ensemble de la communauté y participe activement pour assurer sa mise en œuvre continue.

Un autre élément remarquable se rapporte à l’attitude développée par les participantes aux cours d’alphabétisation. Les femmes interviewées ont montré avoir acquis ou amélioré les compétences leur permettant de transformer et d’améliorer leurs vies, celles de leurs familles et de la communauté en général.À partir des aspects qui ont été cités par les participantes directes au projet FELITAMO, on peut témoigner de l’engagement des femmes qui, après un apprentissage audacieux, éprouvent le besoin de participer activement à des actions d’associativisme com-munautaire.

Les méthodologies novatrices employées dans le projet FELITAMO s’avèrent très importantes car elles permettent l’adhésion d’un grand nombre de personnes au sein des communautés. Les femmes qui participent aux cours d’alphabétisation sont prêtes à continuer. L’école pour elles n’est pas seulement un lieu d’apprentissage, elle est aussi devenue un centre de la convivialité familiale où les gens apprennent à lire et à écrire dans leurs propres langues, ceci combiné à la facilité d’apprendre de leurs propres enfants.

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Mis en oeuvre pardvv International

Financement:Union Européenne

Partenaires:

Promouvant l’alphabétisation des femmes en Angola et au Mozambique

Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement

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Études de cas du projet FELITAMO (Alphabétisation … · Objectif de l’Etude Pendant la mise en œuvre du projet FELITAMO, dvv international et ses partenaires ont recommandé