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I;TUDES NEMATOLOGIQlIES
G. GERMANI
. .
CONCERNANTEN AFRIQUE
L'ARACHIDEDE L'OUEST
1
. 1 OFFICE DE LA RECHERCHE SCIE,NIIFIOUE ET HCHNIOUE OUTRE·MER
CÈNTRE: O.R.SJ.O.M. DE DAKAR·..
MARS 197.ei
SOMMAIRE
Page
SENEGAL
- Il LES NEMATODES ASSOCIES A L'ARACHIDE AU SENEGAL -
- III DYNAMIQUE DES P~PULATIONS DE SCUTELLONEMA CAVENESSI PENDANT.LE CYCLE VEGETATIF DE L'ARACHIDE ~ 8
- 1111 EFFETS DES BRULIS SUR LA VEGETATION DE L'ARACHIDE 8
- IV 1 ESSAIS DE TRAITEMENTS NEMATICIDES' 10
11 Essai ~êmaticide de Bambej 10
21 Essai nématicide sur tache chlorotique à Darou 13
31 Action du Furadan pour la lutte contre les iules
sur arachide en 1973 """ .. ".. "" " .. "" ,, 14
41 Essai de traitement nématicide-iulicide par le
D.B.C.P. et le Carbofuran en 1974 16
.. V/DISCUSSION ." "."""""""""""""""""""""""""""",,."""""""" 20
- VII PROGRAMME D'EXPERIMENTATION SUR LE TERRAIN POUR LA
- VIII LE RABOUGRISSEMENT DE L'ARACHIDECAMPAGNE 1975 """"""""""""""""""""""""""""""""""""""""."""" 21
22
HAUTE-VOLTA
AI CHLOROSE (Due à Aphasmatylenchus straturatus) 23
-II Enquête sur l'étendue et la progression de
la chlorose "" 0 " " " " " " " "" " " " " " " " " """ " " " " " " " "" " " " " " " "" 23
-III Analyses pedo-nématologiques ....................•.
-1111 Plante s hôtes de A: straturatus .
-IVI Comportement variétal (arachides)
-vi Problème Meloidogyne .. ',' ....
-VII ESqAIS DE TRAITEMENT NEMATICIDES
" " " " ." " " . " " " " " " " "
24
28
2830
31
11 Effets résiduels du D.B.C.P. ... " " " " " " " " " " " " "
21 Effets résiduels du Carbofuran " " " " " " " " " " " " . "-31 Essai nématicide variétal 1974 " " " " " " " " " " " " " "
41 Tests de. produits nématicides 1974 " " " " " " " " " "
31
35
3536
-VII. ETUDE DES RELATIONS ENTRE LA NODULATION DE
L'ARACHIDE ET APHASMATYLENCHUS STRATURATUS 41
-VIIII PROTOCOLE D'OBSERVATIONS ET D'EXPERIMENTATION POUR
L'ETUDE DES RELATIONS APHASMATYLENCHUS STRATURATUS
CHLOROSE ET A. STRATURATUS-NODULATION .......•... 48
\ 50" " ,,\... - ... - - - - - - - - -- - -\. " " " " " " " . " " ." " " " " " " " " " " " "
•••••••••••••••••••i
l1\" " " " " " " " " " " " " " " " " " " . " " " "" 52
. j
BI RABOUGRISSEMENT
DAHOMEY
ETUDES NEMATOLOGIQUES CONCERNANT
L'ARACHIDE EN AFRIQUE DE L'OUEST.
par
G. G~RMANI
Le présent rapport concerne les études effectuées. en
liaison avec l'IRHO. au cours de ~année 1974 dans trois pays de
l'Afrique de l'Ouest: Sénégal. Haute-Volta. Dahomey.
L'intervention du Laboratoire de Nématologie de l'ORSTOM
pour l'étude de l'arachide a été motivée à l'origine par une demande
de l'IRHO concernant l'éventualité du rôle'des nématodes dans une
chlorose observée à Niangoloko (Haute-Volta).
Puis ces étudès se sont étendues à une autre maladie de
l'arachide. le rabougrissement ou "clump". sévissant dans le nord de
la Haute-Volta et au Sénégal.
Le protocole d'action jointe liant l'ORSTOM et l'IRHO en
Haute-Volta a été étendu par la suit~ en 197~ au Sénégal.
Enfin. nous avons saisi l'occasion d'un déplacement au
Dahomey pour effectuer également un rapide sondage nématologique sur
arachide.
+
+ +
Nous tenons à exprimer nos vifs remerciements à tous les
agents de l'IRHO pour leur aide efficace et compétente dans la réali
sation de cette étude.
SEN E GAL
; Il LES NEMATODES ASSOCIES A L'ARACHIDE AU SENEGAL.
Une prospection nematologique a été effectuée dans la zone
de culture traditionnelle de l'arachide allant de Louga jusqu'en Casa
mance. Au préalable une enquête avaffi été menée par les agents de
l'IRHO pour déterminer des zones ou des points où l'action des néma-~
todes pouvait être soupçonnée.
-2-
Les attaques de nématodes se manifestant le plus souvent par
des taches de végétation chlorotique ou dépressive, il convenait, de
di st inguer parmi les zone s ~epér~ es, celle s apparemmen.t provoquées
par des accidents topographiques ou par des causes pedologiques,
mycologiques ou 'entomologiques et celles pouvant être provoquees par
un ou des nématodes.
A cet effet, 227 prélèvements ont été effectués, dans la
plupart des cas sur les points précités et dans les zones apparamment
~aines se ~ituant a leur voisinage immédiat. Nous pouvons donc consid6 7
rer cet échantillonnage suffisamment .représentatif pour que, l'action
des nématodes,: SÎ,·ë1.1e avait été al' origine de certaines anomalies de
végétation, ait pu ainsi être mise en évidence.
Au cours des prospections nématologiques~sur des champs qui
nous avaient été signalés par les agents de ·l'IRHO ou l'IRAT comme
présentant un aspect maladif, trois types'd'affectioœ de l'arachide
ont été fréquemment rencontrés: flétrissements, rabougrissements et
chloroses. Pour aucune de ces affections la preuve d'une origine nema
tologique n'a pu être apportée.
- Les flétrissements rencontrés avaient to~jours pour cause
une or~g~ne cryptogamique (Aspergillus niger et Macrophomina) ou encore'
provenaient d'une attaque de termites.
- L$rabougrissements étaient provoques par des causes pédo
logiques ou physiologiques ou par une situation écologique parti
culière. Une exception: le rabougrisssement ou " c l ump " de l'arachide,
a Bambey, cause par.un virus.
Les chloroses sont très fréquent~s au Sénégal et affectent
20-30 % environ des champs cultivés en arachides. Elles se repartis
sent dans les champs au hasard, en taches de forme circulaires et
d'ampleur variable. Nous avons remarqué que dans la plupart des cas
le sol de ces taches chlorotiques contenait une qua:p.tité an~rmale de
charbon ; ~~ se pourrait don? que certaiŒ5 de ces taches chlorotiques
s€ manifestent à l'emplacement des brulis. Cette h~pothèse fera l'ob
jet d~un chapitr~ à part.
Les tableaux.1 et 2 représentent les peuplements de néma
todes observés respectivement Glans le sol et.,les 'racines en cinq
points se trouvant.,sur une ligne nord-sud de la zone arachidière tra-
... / ...
-3-
ditionnelle au Sénégal (Louga, Bambey, Darou, Casamance) et en Gambie.
Ces tableaux donnent pour chaque genre le nombre moyen d'animaux
ramenés à 1 dm3 de sol et 100 g. de racines, en ne tenant compte que
du nombre d'échantillons dans lesquels ces genres ont été observés,
ce nombre étant représenté par N dans la colonne de droite.
Les genres rencontrés sont nombreux (seize dans le sol et
six dans les racines) ; ceci amène à penser'qubn est en présence de
peuplements composés de genres qui ne sont pas tous parasites de l'a
rachide ; certains pouvant être parasites des plantes adventices ou
de la végétation ligneuse avoisinante (arbres, arbustes), certains
autres enfin ·pouvant être les survivants des parasites de la culture
ayant précédé l'arachide.
Les différences de peuplements constatées entre les divers
points de prélèvements sont faibles et ne portent en général que sur
des genres d'importance secondaire.
La comparaison des peuplements associés aux plants malades
et sains est également très décevante. Les genres rencontrés sont les
mêmes et l'importance numérique de leur population est comparable.
Les genres et espèces qui peuvent être, à coup sûr; consi
deres comme parasites de l'arachide soit par la fréquence de leur
association avec la pl~nte, soit par le taux relativement élevé des
populations rencontrées ou plus simplement parce que déjà connus pour
tels sont·: : Scutellonema cavenessi, Helicotylenchus ~., Hoplolaimus
~., Telotylenchus ventralis . Tylenchorhynchus~. (Sensulato),
Trichodorus ~ Xiphinema~., Longidorus SR. Pratylenchus brachyurus
et Criconemoides ~.
- Scutellonema cavenessi a été trouvé en populations parfois
très importantes dans tous les échantillons de sols et de raC1nes
d'arachides malades et saines. Il est vraisemblable.. que cette espèce
puisse avoir une certaine incidence sur la végétation et les rende
ments de l'arachide.
Les taches de chlorose observées sur les arachides du 'point
d'appui permanent d'expérimentation multilocale" de l'IRAT à Tilmakha
pourraient être provoquées par S. cavenessi qui a été trouvé en popu
lations nettement plus ïmpor:t;an'tes que partout ailleurs, mais il nous
est impossible d'être plus affirmatif, étant donné l'état actuel des
connaissances sur la biologie et la pathogénie de ce nématode .
. .../ ...
TABLEAU 1 - Prospection : nombre et f'requence des différents genres de nematodes
dm3,
extraits de 1 de sol de la rhizosphère. d'arachides saine's et
flétries au Sénégal.
LOUGA BAMBEY DAROU GAMBIE CASAMANCE
Saine Chlor. Mauv. Saine Chlor. Mauv. Saine Chlor. Mauv.Végetat. Vegetat. Vegetat
Moy N/31 Moy. N/25 Moy. N/5~oy. lN/31 'Joy. N/26 Moy. ïJ'/15 Moy N/4 Moy. N/3 Moy. N/8 Moy. N/5 Moy. N/B\-
~utellonema cavenessi 1628 g1 121 ~ 22 164 5 1946 31 2560 26 1984 15 440c 4 ~500 3 260 8 ~90 5 1534 6
~licotylenchus 313 6 13E 5 110 4 461.t 5 40 1 104 5. 14c 4 940 2 488 7 660 5 1023 1 1
oplolaimus 302 8 48E 7 700 3 365 12 389 9 572 7 - - - - 120 4 - - 9 3•elotylenchus
ylenchorhynchus 145 15 35 c 13 155 4 29~ 27 260 18 351 13 36d 3 770 2 613 6 437 4 î75 5
angidorus 140 10 20€ 15 50 2 17::: 8 388 13 324 5 - - ..(t - .- - - - - - --iphinema 120 2 9::: 5 - - 2C 1 - - - - - - 20 1, 20 2 220 5 193 11
richodorus - - 2C 1 - - 6c 1 87 3 100 1 - - - - - - - ... 383 3
riconemoides 63 6 140 4 20 1 60 2 8e 1 - 20 3 '50 1 106 3 :- - - -x. 65
,arves - - - - - - 20 1 - - 7 - - - - - - - - -
ratylenchus - - - - - - 40 1 80 - 1 53 3 60 1. 130 - 35 4 50 1 - . -aratylenchus - - - - - - - - - - - 100 1 - - 40 1 - - 86 4
richotylenchus - - - - - - - - - - - 800 1 - - - - - - 59 3
eterodera - - - - - - - - - - - - - - ":' - - - - - 408 1
eltamigratus - - - - - - - - - - - - - - - - - - . - - 584 1
emicycliophora - - - - - - -- - - - - - - - - - - - - 450 3
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TABLEAU 2. Prospection nombre et fréquence des différents genres de nématodes extraits de 100 g de
racines d'arachides sain~, chlorotiques et fletriesau Sén~gal.
"
LOUGA.. BAMBEY DAROU
Saine Chlorot Flétrie Saine Chlorot. Flétrie Saine Chlorct ; Flfu:ie
Moy NI N/r2 Moy N/ 4 Moy. N1
31 Moy. NI Moy. N/ 5 Moy. N/ 4 Moy. N/ 3 Moy NIE16lMoy 25
Scutellonema cavenessi 521'0· 16 5107 12 12158 4' h402 30 1 11 ~ 19 821 5 5711 1+ ~8( 2 70H 8
Helicotylenchus - - - - - - - - - - - - 88 1 18œ 1 116 4
Hoplolaimus - - - - - - 1i,O ,4 - - - - - - - - 21C 4..
Larves x 626 14 607 6 363 2 1016 14 96 7 50 2 - - - - - -
Pratylenchus 20 1 - - - - - - - - - - 391 3 3527 3 93:: 8
Rotylenchulus 66 1 - - - - - - - - - - - - - - - -
:~.-
-6-
Une preuve indirecte du rôle joué par S. cavenessi dans
l'étiologie de la chlorose précitée aurait pu être apportée en effec
tuant un traitement nématicide du sol; un tel essai n'a pu malheu
reusement être mis en place.
Notons enfin que cette espèce, très répandue au Sénégal sem
ble avoir une gamme d'hôtes très étendue.
- TelotYlench~~ ventralis - Tylenchorhynchus ~~ Ces-deux genres
ont été confondus lors des comptages à cause de la difficulté à dis
tinguer les formes juvéniles au microscope stéréoscopique.
Au même titre que S. cavenessi ce groupe semble être dis
tribué à l'état endémique dans les régions sahélienne~parasitant des
jachères naturelles et un grand nombre de cultures parmi lesquelles
figurent de façon régulière l'arachide aussi bien au Sénégal qu'en
Haute-Volta.
- Trichodorus ~., Longidorus sp., Xiphinema Spa ~eul le premier
de ces trois genres peut être considéré comme un parasite sérieux
de l'arachide tant par son action directe que pour le rôle qu'il
pourrait jouer dans la transmission du virus du rabougrissement.
Sa,localisation étroite, limitée à la station de l'IRAT de Bambey,
endroit même où l'on observe le rabougrissement, renforce ridée que
Trichodorus ~~ est le vecteur du virus mais minimise son importance~ .econom1que.
Les deux autres genres peuvent être considé~és comme des
parasites banaux. Leur action pathogène directe a rarement été mise
en évidence et, sur arachide bien qu'étant également potentiellement
capables de transmettre des particules virales~ aucune association
avec des maladies à virus de l'arachide n'a été décelée.
- ?ratYlenchus Spa et Criconemoides spp~ Ces deux genres sont
connus pour être pathogènes de l'arachide.,
Le premier a été trouve en populations importantes dans les
racines de l'arachide de bouche dans la région de Darou et peut donc
être considéré, dans cette régio~ comme un parasite actif de l'ara
chide.
Le second genre a été trouve généralement en populations très
faibles. Il,Y a donc peu de chances qu'il puisse avoir une action pa
thogène marquante sur l'arachide.
... / ...
-7":' .
- Hoplolaimus sp. Localisé dans les sols de la zone Bambey-Louga,
ce genre a été trouvé dans le sol et plus rarement dans les racines.
Ceci amène à penser qu'on peut être en présen~e de populations mal. "
fixées ou encore, parasites d'une plante 'adventice.
- Helicotylenchus sp~ Genre, tr~s banal est renconté de façon
courante dans la plupart des sols cultiv6s du Sénégal, 'souvent en po
pulations très fortes.
- Meloidogyne sp. Des larves ont été trouvé~ sporadiquement en
quantité " faible; dans le sol et plus rarement dans les racines d' ara
chide. Les espèces'de ce genre se trouvent au Sénégal et ne semblent
pas attaquer l'arachide.
Notons enfin qu~aucun nematode ne semble favoriser les at
taques ou le développement des champignons pathogènes parasites de
l'arachiq.e.
En résumé on10bserve au Sénégal
1/ Deux esp~ces de nématodes existant dans tous les sols du Sénégal
à l'état endémique régulièrement associes ~ l'arachide et à beaucoup
d'autres cultures; il s'agit de : Scutellonema, cavenessi et de
Telotylenchu~ ventralis. Ces deux nématodes peuvent être considérés
comme des parasites faibles.
2/ Une ou des espèces de Criconeuoides, genre connu pour être patho
gène, mais ces esp~ces n'existent ~ans les sols sénegalais qu'en popu~
lations faibles et clairsem~e~.
3/ Un endoparasite Pratylenchus ~' et un ectoparasite vecteur de
virus Trichodorus ~ q.ui pourraient const i tuer un problème grave
pour la culture de l'arachide. Du fait de la localisation precise de
ces parasites (Darou'et Bambey) et de la faible surface qu'ils affec
tent, ils peuvent être considérés comme négligeables au regard de
l'étendue des surfaces cultivées' en arachide, au Sénégal'.
Les cortèges des autres espèces de nématodes rencontrées peu
vent tout au plus susciter un intérêt taxonomique mais ne peuvent en
aucun cas constituer un probl~me a~ronomique pour l'arachide .
.../ ...
-8-
En conclusion, une telle prospection nématologique orientée
aurait da permettre la découverte de zones a pullulation d'une oU'plu
sieurs espèces de nématodes en relation avec un problème agronomique
si celui-ci s'était réellement posé. Au contraire les résultats de
cette prospection permettent d'affirmer que s'il existe des problèmes
nématologiques concernant l'arachide au Sénégal, aucune espèce plus
ou moins strictement inféodé~' a cette plante n'est en cause.
11/ p'YNAMIQUE DES POPULATIONS DE SCUTELLONEMA CAVENESSIPENDANT LE
CYCLE VEGETATIF DE L'ARACHIDE.
Tous les quinze jours a partir du. 15/8/74 jusqu'a la fin du
cycle de l'arachide, dix prélèvements de sol et de racines ont été
effectues en des points précis d'un essai de culture continue d'ara
chide depuis 1956 sur la St~tion de l'IRAT Bambey.
Sur les graphiques 1 et 2, figurent les nombres de S. cave
nessi extraits du sol et de racines d'arachides rapportés respective
ment a 100 gr. de racines et 1 dm3 de sol.
Dans les racines on observe un maximum de S. cavenessi a la
fin Aoat alors que dans 'le sol le nombre.de S. cavenessi croît progres
sivement avec le vieillissenent de la plante ; cet accroissement
résùte vraisemblablement'du nombre d'individus des racines libérés
dans le sol.
En absenee de plànte' hôte et au dessous d'une certaine
teneur en eau du sol, S. cavenessi effectue une migration verticale
et adopte une forme de résistance qui est un état deshydraté des for
mes adultes ~ larvaires (Demeure, corn. pers.) 11 s'agit la d'un
phénomène de quiescence qui peut être leve par une simple humidifica
tion du sol.
A
111/ ~FFETS DES BRULIS SUR LA VEGETATION DE L'ARACHIDE.
Au cours de la prospection nématologique menée en cinq
régions du Sénégal nous avons rencontre dans un grand nombre de champs
des taches d'arachide chlorotique. Nous avons estimé que ces taches
affectaient environ 20-30% des champs .
. . . / ...
Figure 1- Diagramme des populations de S. cavenes~i extraits de l dm3 de sol et
100 gr. de racines au cours du cycle de l'arachide.
10 000
5 000 o
10 '000
5 00.0
Racines
Figure 2- Dynamique des populations de Scutellonema cavenessi auc?urs du cycle de l'arachide.
10 000
o nématodes dans 1 dm3' de sol
a nématodes dans 100 gr de,racines.
5 000
2 500
o
o
15/8 28/8 12/9 25/9 8/10 10/10
-9-
Ces taches ont une forme vaguement circulaire et ,sont l1ampleur
variable ; on observe pa~is sur un même champ plusieurs de ces ta
ches réparties au hasard. La végétation sur ces emplacements est
clairsemée, de couleur jaune et parfois extrêmement rabougrie.
Le système radiculaire de l'arachide est réduit et ne porte
qu'un fa.ible nombre-,ae 'nodules bactériens.
Nous avons remarqué que la quasi totalité des emplacements
présentant une végétation de ce type était associée à la présence
d'une quantité anormale de charbon dans le sol. L'hypothèse a été
émise que le faciès maladif de l'arachide pouvait se manifester à, ....... ·................ ..... t . d plantes.l emplacement ou eta1t entassee et brulee la vege at10n es ~aven~1ces
et des arbustes, pendant l'intercampagne.
Nous avons coupé puis brûle la vé~étation naturelle du parc
de l'ORSTOM Bel-Air. Dix pots de terre ont été remplis avec du sol
pris à l'emplacement du bralis et dix autres avec du sol avoisinant
cette expérience a été répétée deux fois.
- Dans la première expérience les arachides poussant dans le
sol de brulis avaient une hauteur de moitié environ par rapport aux
témoins et étaient d'une couleur vert pâle à jaunâtre (Plan. î, fig.4).
- Dans la deuxième expérience où le sol recueilli à l'em
placement du brûlis contenait une quantit~ su~érieure de cendre et
débris vegétaux par rapport R celui de la précédente.
Ces graines œ'aracpide ont ~ermé seulement dans six ~ots
sur dix. Les plantules issues de ces graines n'ont pas survécu au-delà
du 4.0 ème jour; (PIan •. 'I; f~g1't;8~ elles avaient une taille fortement
réduite et grêle et une couleur d'un ~ jaune intense par rapport
aux arachides témoins· (Plan. t;· ',:fi.s 6,7J Le sol sur lequel ces plantules
avaient végété avait une saveur salee et la mesure du pH une valeur
moyenne de 9 alors que celle du sol des pots témoins était de 6,6.
Des études complémentaires sur cette question sont en cours
mais dès à présent nous pouvons affirmer, pour en avoir reproduit
expérimentalement les symptômes, que la pratique des brulis en champ
peut être à l'orir,ine de certaines chloroses observées sur arachide
au Sénégal.
... / ...
sol prélevé près de.l'emplacement d'un
~xplication des figures de la planche l
Figure 3 ~ Injection d'eau distillée à l'un des deux pied$ d'arachide
bl Injection de broy~t d'A. straturatus au pied montrant la
plus petite taille.
Figure 4 al Arachide témoin
brulis.
bl Arachide végetant sur du sol prélevé à l'emplacement
d'un brulis de plantes adventices (1 experience) ..Figure 5
Figure 6
Figure 7
Aspect des pieds d'arachide sem~ sur du sol prélevé à
l'emplacement d'un brulis de plantes adventices 33 jours
après le semis (II e~périence).
Idem fig. 5 pots témoins
Idem fig. 5 43 jours après semis de l'arachide
Figure 8 Idem fig. 6 " " " " " " " "
,
-10-
Ivl ESSAIS DE TRAITEMENTS NEMATICIDES.
Afin d'évaluer l'incidence éventuelle des nématodes sur les
rendements de l'arachide trois essais nématicides ont été réalises:
l'un dans la r~Bion de Bambey et deux autres dans la reBio~ de Darou.
Deux produits nématicides ont été employés':
al Nemagon (Shel~, liquide emulsionnable agissant par contact
et contenant '75% de matière active (1,2-dibromo-3-chloropropane ou
D.B.C.P.) employé à la dose de 40 I/ha de produit commercial.
bl Furadan (Pepro), ~roduit s~stémique commercialisé en formu
lation granulée dont la matière active est le carbofuran (2-3-dihydro
2-2-dimethyl-7-benzofuranyl-methyl-carbamate). Ce produit a été emplo
yé a la dose de 40 et 15 grammes de Branulés contenant 10% de matière
active pour une ligne de végétation de 10 m. de long.
11 Essai nématicide de Bambey :
Installé 'sur une zone connue portant régulièrement une mau
veise végetation, cet essai a consisté en un dispositif expérimental
à deux traitements (D.B.C.P. et Témoin) et à six répétitions. Les
parcelles elémentaires étaient'constituées de 5 lignes (3x12)m.
L'application du produit au pal injecteur a eu lieu le 8 Juillet; le
semis de la variété d'arachide 28-206 a suivi immédimement le traite
ment nématicide. La récolte de l'essai a été effectuée' le 31 Octobre
soit 115 jours après le semis:
al Effets' du traitement sur la végétation et les peuplements
de nématodes.
Am-cycle végétatif, les surfaces traitées montraient dans
l'ensemble une végétation plus vigoureuse que les surfaces témoins;
toutefois les parcelles traitées comportaient de une à trois lignes
de vég~tation rabougries. Si l'on considère que les traitements ont
été effectués avec un pal injecteur défectueux (débit variable) et que
les semis ont immédiatement suivi l'application du produit d'autre
part, ces lignes aberrantes peuvent s'expliquer par un effet phyto
toxique du D.B.C.P. Elles auraient reçu une dose trop forte de néma
ticide et certaines autres une dos~ inférieure à 40 I/ha .
.. ../ ...
, -1 1-
TABLEAU 3 . Essais nêmaticides de Bambey. Populations de nématodes observés.dans 1 dm3 de sol.
TRAITE TEMOIN, -- -
l: ' .10~7'Î! ','
4 6 8N° de parcelle 1 3 5 la'" 12 2 9 11
1Scutellonema cavenessi 4 !I 280 8600 1720 4 3280 24 3280 4100 4800 5460 1020 4120-Hoplolaimus sp. - 4 60 520 4 780 8 - 84 240 480 800 600 800
Helicotylehchus spp. - - 240 220 - - 4 - - - - 20 160 --Telotylenchus ventralis - _. 60 - - - - - 132 80 80 20 20 60
Larv( 3 de x - - 40 20 - 100 - - 24 20 80 40 20 120..
Tylenchorhynchus sp .' - - - - - - - - 84 - . 220 180 60 60
Pratylenchus sp. - - - - .- - - - ' - 20 - - - -
-
~
Pieds rabougris (phytotoxicitê).
" .? .
"
-12·-
Les analyses nématologiques (tableau 3) confirment les,observations effectuées sur .la vegétation : les traitements ont eu un~
action positive sur la réduction-des populations de nématodes. Corre
lativement à une destruction plus efficace des nématodes on observe une
action phytotoxique du produit.
En conclusion bien que le traitement nématicide ait été
efficace dans l'ensemble aussi bien sur la vegétation que sur les
peuplements de nématodes ; un effet toxique a été observe sur les
zones ayant reçu une trop forte dose de produit.
Dans d'autres cas la quantité de nématicide a été insuffi
sante pour assurer une protection totale de la plante, d'où le nombre
de nématodes relativement important trouvé en certains points (tableau
3). Il est vraisemblable que dans dé meilleùres'conditions "la d~ff€rence
de rendements constatée entre les zones traitées et témoins eü~ été
plus marquanten.
b/ Effet du traitement sur les rendements
-Les rendements moyens en gousses et en fanes ont été respec
tivement de 3630 Kg/ha et 4265 Kg/ha pour les zones traitées et de
2545 Kg/ha et 2755 Kg/ha pour les zones témoins. La hausse de rende
ment attribuable à l'action du nematicide serait donc de 43% pour les
gousses e~ de 55% pour les fanes (tableau 4).
TABLEAU 4 : Essais nématicides de Bambey. Rendements.
GOUSSES Gousses FanesTrai te"ment . g/pied Kg/ha IndiceKg/ha Indice
N,EMAGON 3.630"H~ 1, 43 39,0 ~* 4.265 ** 1 ,55TEMOIN 2.545 1,00 29,0 2.755 1,00
P/P/D/S/ 5% 245 2,6 434
1% 348 3,7 618
Nous pouvons donc conclure que la dose de 40 l/ha de Nemagon
a une action positive sur les peuplements de nématodes et sur la végé
tation de la plante qui se traduit par un effet bénéfique sur les ren
dements ~e l'arachide. L'action négative enregistrée avec ce produit
aux mêmes doses à Darou (cf. infra) peut s'expliquer par un effet phy
totoxique du produit appliqué dans une zone climatique et/ou édaphique
... / ...
. .:: 1.3-
particuli~re. Il nous parait logique de pouv~ir esp€rer dans la 'zone
de Darou une action du D.B.C.P. similaire ~ celle observ~e a Bambcy
dans les conditions standard, les populatIons de nematqdes etant très
semblables ..
2/ Essai nematicide sur taches chlorotiques à Darou.
Cet essai a éte installé sur deux zones uresentant des ta-. ,
ches de chlorose persistant d'une annee sur l'autre et d'origine in
connue. Deux de ces taches ont ete chacune divisees en quatre secteurs~
deux ont éte traites, les deux autres sont consideres comme temoins.
Ce trailÉment n'a eu aucun e,ffet ni sur l'apparition des' '
sympt6~es, ni sur la végétati~n, n1 sur les rendements. Le seul effet
positif ~ été enregistre ,sur les. peuplements de nématodes; Ii es~.
toutefois à noter que ces peuplements (tableau4~)étaient extrêmement
faibles et' qu'ils n'auraient ~Ul être tenus pour responsables d~ mau
va1S developpement et de l'aspect maiadif des plants d'~achide.
Notons enfin qu'au cours des prélèvements il a été constaté
dans le sol la présence d'une quantité anormale de charbon qui est. .'
vraisemblablement à l'origine d~ la végetation particul~~re de l'ara-
chide .sur cette zone (cf. ~upra).
Tableau.4 bis Essai nematicide sur taches de chlorose - Darou
Populations de nématodes extraites de 1 dm3 de
sol et 100 gr.·de raC1nes .
.TRAITE ! TEMOIN
Arachide Arachide Arachide Arachidesa1ne chlorotique sai:ge chlorotique
NEMATODES
Sol Rac. . Sol Re.c . Sol Rac. Sol Rac.
Scutellonema 40 40- - - - - -caveneSS1 ,
Helicotylenchus sp. a - - - - - 240 100
Xiphinema sp. -' - - - 20 - - -
... / ...
-14-
3/ Action nématicide du Furadan applïgué pour ·la lutt~_~2~~r~,
les iules sur arachide en 1973.
A la station I.R.H.O. de Darou en 1973, un essai avait été.
mis en plac~.ayant pour but d'évaluer les dégâts causés par les iules
sur le rendement de l'arachide de bouche'. Chaque rép~tition comprenait
deux parcelles : un traitement à une forte dose de "Furadattlet:,ûntémoin ..L'essai comportait quatre répétitions situées'da~s .des champs de pay-
sans répartis dans un rayon_de quelques kilomètres autour 'de la s~ation
IRHO de Darou.
Les arachides des parcelles traitées présentèrent, dès le
début de l~ur cycle, un état végétatif nettement meilleur que celui;l" " ";1'.
observe dans les parcelles tem01ns. Cet effet ne pouvait être dû à
la destruction des iules, ceux-ci s'attaquant exclusivement aux gousses
et seulement lès dix premiers jours.du cycle aux parties vegétatives
des arachides:
L'hypothèse fut alors émise que le 'meilleur etat des plants,
dans les par~elles traitées pouvait être dû à la destruction, par le
"Furadan", de nématodes s'attaquant à l'arachide. L'I.a.'H.O. demanda
alors au, Laboratoire de Nématologie de' l' ORSTOM de vérifier' cette hy
pothèse.
-Les populations de nématodes évaluées dans le sol sont
données dans le tableau'~ et celles évaluées dans les racines dans
le tableau 6 (Merny, 1973) .
.- Sol. - Le test de Kruskal-Wallis (1952) n'a révélé de différences
significatives entre les traites et les témoins que dans le cas de
Scutellonema cavenessi (p = 0,025). Dans le cas d'Helicotylenchus cf,
.dihystera 'et de Tylenchorhynchus sp., ~~ diffGrences observées nc sont
pas significatives.
Cependant, les populations observees étant toujours, dans
chaque répétition, nettement plus ,élevées 'chez les témoins qu'e chez
les traités, on pouvait considérer, raisonnablement, que le "Furadan"
avait eu un effet nématicide sur l~s trois espèces.
- Racines. Deux espèces ont é~é observees: Scutellonema cavenessi
et Pratylenchus brachyurus. Les populations bien' que toujours faibles.
étaient,dans tous les cas, nettement plus fortes chez les témoins que
chez les traités. L'effet nematicide du ~Furadan" était donc évident .
. ../ ...
\
TABLEAU 5
-15-Essai iulicide-nematicide 1973. Populations de
nematodes extraits de dm3 de sol (Merny)
1
Scutellonema Helicotylenchus TYlenChOrhy ndnS'.Traites Temoins Traites Temoins Trai~Têmoins
;
Champ.
. , 880 1 . 7~o 20 200 0 300, Pakathiar-N'Daven
Champ 440 1 .960 0 0 0 0Touba
Champ 80- 4.840 200 880 1.240 6.560Maka
Champ 360 4.960 160 680 0 280Takho-Madiale-
Total 1 .760 13.540 380 1 .760 1 .240 '. 7. 140
Moyenne 440 3.385 95 440 310 1.785
.TABLEAU 6 - Essai iulicide-nematicide 1973. Populations de
nematodes extraits de 1 gr. de racines (Merny).
-
Scutellonema Pratylenchus
Traites T'emoins 'rraites Témoins
ChampPakathiar-N'Daven 0,26 0,74 0 14 .
Charrp 0,5 2,6 0 1
. -
Toubae:.
Champe: 7 e:' 4Maka
-Champ 0,3 2,8 0 3,4Takho-Madiale
-16-·
Si l'effet nematicide du "Furadan" pouvait être considere
"comme demontre, la q..uestion restait posee en ce qui concerne la cause
du meilleur etat vegétatif observe chez les arachides traitées.
L'idee d'une action du "Furadan" sur Scutellonema cavenessi
'et, dans un cas, s~r Tylenchorhynchus sp. n'etait donc ~as à exclure.
Pratylenchus brachiurus, present, dans les racines, est,
par contre, connu comme un para'site a'ctif de l'arachide. Toutefcis,
les pOJPulations observe~s chez les témoins etaient toujours trop fai
'bles (14 au gramme au maximum) pour que 'leur'suppression par le'
traitement puisse avoir eu une action sur' l'etat vegétatif des plants
d'arachide.
En conclusion, s'il Gtait possible que le traitement "Fura
dan" ait 'influe, sur l'et'at vég~tatif des plants, en reduidant',les
populations exophytes de certains nématodes, notamment ScuteTIbnema
cavenessi et Tylencharhynchus sp. on ne pouvait' exclure l'hypothèse
de son action par suppression d'un autre agent pathogène du sol
(champignon, insecte) ni celle d'une action directe du produit sur la
physiologie de la plante.
Il importait en ~onsequence de répeter cet essai et d'ef
fectuer parallèlement un traitement nematicide à l'aide d'un produit
eprouve et a~x caracteristiques connues afin de définir le rôie joué
par les nématodes phytoparasites dans les resultats obtenus en trai
tant le sol par le "Furadan".,
4/ Essai de tranement nematicide-iulicide par le D.B.C.P.
et le Carbofuran en 197~.
Cet essai a consisté à la mise en place d'un disposnif
(blocs de Fisher) experimental' à quatre traitements (Nemagon, Furadan,
Nemagon + Furadan, Temoin) et à six repétitions. ~es parcelles elemen
taires e'to.i'ent co'nst i tue es ~e c inq lign~s de (3 x 1,2) m.
Deux traiœmenl:B au":,Erâ.dant1-0~ ont été',effe'~tues.::Ji,pr'ëmièr":l~ 9 'Juii'let'
et le second le 3 Septembre soit' 50 jours après le semis. Les doses
de prodü{t commerciali~é eoployees, ont ete respectivement pour les
deux tr~item~nts, de 40.gr. et 15 g~. pour une ligne de semis de 10
mètres.
Les traitements au Nemagon ont eu lieu le 13 Juillet. Le. '
sem1S de la variété'GH 119-20 a eu lieu le 14 Juillet, l'écartement
du semis etant de (60 x 15) ~m.,
... / ..."
TABLEAU 7
-17-
Ess~i n'maticide iulicide - Darou - Popula~ion de nEmatodesobserv'es dans 1 .dm3 de sol et 100 g de racines.
Traitements NEMAGON FURADAN NEMAGON + FURADAN TEMOIN'
N° Parcelles 1 5 12 15 20 24 3 7 10 14 19 23 2 8 11 17 22 13 4 6 9 16 18 21
Scutellonema ·20 60 140 1t5 20C 40 ~40 ~40 150 20 40· ~40 400 440 840 360 1020- - - - - - -cavenessi
Hoplolaimus Spa - - 320 40 - 80 - - - - 100 - - - - - - - - 140 20 40 - 280
Helicotylenchus Spa DO - 840 40 - 145 30C - 240 1320 160 1300 - - - - 20 - 860 860 720 140 320 500F-
Pratylenchus Spa - - - - 28 - - - - - - - - - - - - - - 60 !20 20 - -.
Tylenchorhynchus .sp. - - - - - - 2( - - - 120 140 - - - - - - 20 - 120 - 120 80
Criconemoides Spa - .- - - - - - - - - - - - - - - - 20 - 20 - 20
Xiphinema sp. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 20 - 20 - -
. . ..
Racines % g.
Scutellonema 41 187 66 3857 947 1 1 r: 306E 20~ 45 30 30 633 1233 7500 ~66 m69 4650cavenessi - - - - - - -.
Helicotylenchus sp. - - - - - 33 - - 45 -- - - - - - ., - - - - 41 - 32 250.Hoplolaimus SP, - - - - - 33 142 ... - 38 166 - - - .. - - - - - \416 66 161 200
..Pratylenchus Spa - - - 41 31 C 233 214 100 - 38 500 816c - - - 31 - - 10C 100 2458 366 1870 . 150
._..
-18-
a/Effet des traitements sur la végétation et les popula
tions de nématodes ..
Au 32è jour du cycle de ~arachide on observait une nette
diffé~en6e dè végét~tion entre les parcelles ayant reçu .du Carbofuran
et le reste de l'essai les pr~miers' montraient une végétation plus
vigoureuse par rapport aux parcelles traitées au D.B.C.P. et aux
'parcelles témoins.
Ces deux dernières ~ontraient. une végétation nettement
chlorotique 'par rapport aux parcelles ayant reçu du Carbofuran les
quelles démeuraient parfaitement vertes.
Uaspect rachitique des arachides traitées avec du D.B.C.P.
pouvait s'expliquer par une action phytotoxique'du produit (les semis
ont eu lieu le jour suivant le traitement).'
L'action bénéfique du Carbofuran sur la physiologie de la
plante associée à son action nématicide-insecticide aurait, dans le
cas de traitements mixtes D.B.C.P:/Carbofuran, compensé l'effet phyto
toxique du D.B.C.P.
Au 45è jour du cycle végéta~if toutes les parcelles traitées
affichaient une végétation plus vigoureuse que celle des témoins
cette différence s'estompait au 90è jour suite à une défoliation
importante (sécheresse et cer~o~poriose).
Au vu du tableau 7 il apparatt ~ue les populations de néma
todes ont été fortement réduites' dans les zones traitées au Nemagon et
au ~emagon + Furadan} ,Du fait qu'il n'apparatt pas de correlation
entre les populations de nématodes survivants au traitement nématicide
et une différence de végétation et de rendements confirme l'idée que
l'un des deux produits nématicides a eu un effet phytotoxique
b/· Action des traitements sur les rendements.
Les résultats des pesées de récolte sont
tableaux 8 desquels il ressort que
. ,cons1gnes dans les
\(\
\
- les zones traitées au D.B.C.P. accusent une baisse de
rendement de '5% par r~pport aux parcelles témoins. Ces résultats peu
vent s'explique~ par l'effet phytotoxique du pr~duit qui a handicapé le
développement de la plante en début de cycle. Ces' plantes ayant
... / .. .
-.19-
depasse en vigueur celles des zones temoins,. ont 's-ubi' ~'~"f~ri; une défo--- ICI
liation importante à cause de la secheresse' et de~rcosporiose au
90è jour du'cyéle vegetatif. L'evapotranspiration d'une plante est
d'autant plus grande, en cas de secheresse sevère, qu'elle montre un
important developpement vegetatif.
TABLEAU 8 : Essai nematicide-iulicide. Darou. Ren~ements.
. GOUSSES FANES.' . FanesTrait e,ment Gousses g g/piedKg/ha Indice /pied Kg/ha Indice-" ll'
.A - NEMAGON 1.841.* 0~95 32,5 2 ~ 411 1 , 15 42,9.-B - FURADAN 2.444 1 ,26 42,3 2.262 . 1 ,08 39,0
C NEMAGON 2.314 1 , 19 41 ,7 •• 2.317 1 , 1 1 41 ,7:m-
+ FURADAN-
1 .941 32,4 2.0'94D - TEMOIN 1 ,00 1,00 35,1...__.-
P.P.D .. S. 5% '213 4,6 N.S. 4,7.
1% 295 6,4 6,5
C. V. 9,8% 10,1% 11 ,8% 9,6%'-.-
148
A l!appui de cette hypothèse
l'essai concernant l'indice
Nemagon 114
Furadan 129
Nemagon + Furadan
Temoin : 100
Les arachides trait~es au D.B.C.P. ont subi un ralentisse-"ment de la croissance en debut de cycle -; la secheresse' du 90è.:jour
a empêche un grand nombre de gynophores de parvenir à maturité.
vient le sondage effectue au 90è jour de
du nombre de gousses ebauchées par pied
L'augmentation de 15% du poid~ de fanes des ~rachides ·trai
tees.avec le D.B.C.P. par rappo~t à celle temoin permet d'esperer des
differences de rendement positives importantes dans des conditions
d'experimèntation plus propices.
Les par-cel~es traitees au carbufuran montrent une augmen
tation de rendement· de 26% en gousses c' de 11 % en fanes par rapport, .
aux parcelles temoins. Les resultâts obtenus dans ce cas sont· plus
délicats d'interpretation du fait ne la polyvalence du produit.
Toutefois le faible niveau de dégâts cause par les iules (tableau 9),·
l'absence de dégâts importants dûs à d'autres parasites animaux
... / ...
-20-'
l'effet positif sur les populations. de nématode's, ainsi que sur la
v~gueur et là couleur végé~atiye, fait penser à une action.nématicide
efficace du produit. Il ne faut pas exclure ~galement une action possi
ble de ce produit sur la physiologie de la plante, ce qui m~riterait
d'être v~rifié.
" .TABLEAU 9 - Essai nématicide Darou. Attaque de iules.
% de pieds at- % de g'ous s es Gousses am,quéesTraitement attaquées au ... la recoltetaqu~s
... ln levée 90è jour (nl:{nb) aa (nb/Kg)
NEMAGON 22,2 14,3 7,0,
FURADAN 23,1 9,5 . 3,2
~EMAGO.N + FURADAN. 18,2 13,3 4,2TEMOIN 28,4 14,7 7,7
En conséquence il est vraisemblable que sans le deficit
hydrique en~egistre au 90è jour da~s la région de Dar~~, . .
la différence de rendements eut été comp~r~ble à celle 'enregistrée en
1973 avec ce même produit. Sur.les parcelle~ ayant reç~ un traitement
mixte (D~B.C.P. - Ca~bofuran) on enregistre un rendement superieur de. . é.d.,.r~rt· . .19% et de 8% taux ~arcelles témoins pour les gousses e~ les fanes
. . .respectivement. L'action bénéfique du Carbofuran agissant à la fois en
tant que pes.ticide. et sur la physiologie de la plante semble avoir
compensé l'effet phytotoxique du D.B.C.P.
v/ DISCUSSION
De la prospection menée en différentes zones arachidières au
Sénégal d'une part et des essais nématicides d'autre part découlent
deux conclusions :
1/ Aucun nématode ne semble être parasite spécifique ~e
.l'arachide, exception faite du Trichodorus sp. qui pourrait être le
vecteur du virus du rabougrissement de l'arachide à Bambey., .
2/ Les ~ématodes phytoparasites semblent avoir une incidence. .;1" • ..' , '.non negl~geable sur les rendements de l'arach~de.
La contradiction de ces deux conclusions n'est qu'appa!ente.
La sommation du parasitisme de la faune nematologique trouve en asso
ciation avec l'arachide 'p,eut être respons.able des, différences de
rendement relevées sur les essa~s nematicides.... / ...
-21-
Parmi les espèces trou~œs parasitant l'arachidé trois méritent une. , ,pa~ticulière a~tention ; il s'agit de Scutellonema cavenessi,
Telotylenchus ventralis et PratYle~chus br~chyurus. Ces troi~ es
pèces:ont la particularite d'être polyphages et parfaitement adaptees
aux zones sahélie~nes et se retrouvent associees'à un grand nombre
de cultures au Sénég~l. Se po~e alors'l~ question des méthodes de
lutte à e~ployer pour 'la 'prot~ction de l'arac~ide contre'les nematodes.
Dans la panoplie des methodes de lutte contre les nematodes
deux seu~es peuvent être appliquées au ~énegal compte tenu des possi
bilites locaies ; ,il s'agit des methodes culturales et desmethodes, , ,
chipliques.
L'emploi de ~oiations da culture semble devoir être exclue
du fait de 'la non specificité Iles para~ites et du choix limite des
plantes p'ouvant être' employees en rotat ion' avec l'arachide (mil', sor
gho), celle s~ci étant de plus parasitees par c.es mêmes espècés de
nem~todes.
Resterait donc comme seules methodes de lutte possibie, les
methodes ,chimiques, reste à definir si elles sont techniquement
employables et. e'cononiiquement rentab~es., .
Il convie~d~a en consequence de ~épeter les essais némati-
c ides de 191'4 , dans de meilleures conditions afin de tenter de
. ,
chiffrer au plus près l'iQciden~~ de l'action des n6matodes sur les "
rendements. Il appartiendra ensuite aux instituts specialises d'effec-. ,
tuer des tes'ts de prC?duits et de doses ,afin d'évaluer l'efficacité de
ces produits et de définir si la dose minimum efficace est économique
ment rentable.
VII PROGRAMME D'EXPERIMENTATION SUR LE TERRAIN POUR LA CAMPAGNE' 1975
11 Evaluation de l'effet de rémanence des produits nematièides
appliques en 1974 .
21 Repetition des essais 1974 à BambeY,et Darou avec les ~
mêmes produits et. aux mêmes doses en tenant compte des recommàndations
suivantes
~... / ...
, ..-22-
al Réaliser les dilutionsde 1/10 du D.B.C.P. d~ns de l'eau pour.
une meilleu~e diffusion. du produit, dans le sol.
bl Verifier regulièrement si 1$ aiguilles du pal injecteur ne
sont pas bouche~5.
cl Surveiller l'operateur afin qu'il ne pratique pas les injec
tions avec un pal vide.
dl Reboucher les trous laisses dans le sol par l'aiguille du pal
afin. d'éviter que le produit nématicide s'~vapor~ au lieu de diffuser
d'ans le sol.
el Effe~tuer les traitements de preference le.matin etlou par
temps frais etlou couvert.
fi Effectuer les semis après un .intervalle de temps suffisant
pour éviter le phénomène de phytotoxicité ; un intervalle de temps de
dix jours serait l'idéal.
VIII RABOUGRISSEMENT DE L'ARACHIDE.
Ce chapitre est traite avec l'arachide de Haute-Volte.
. ,
-23- . '"
HAUTE-VOLTA..-- \
AI CHLOROSE (Due a 'Aphas~atYlenchus straturatus)
Il Enquite sur l'~tendue et l~ progression de la chlorose .
Les r~sultats de.l'enquête me~~e par M: Durand, agent dé', ,
l'IRHO, sur 188,champs cultiv~s en arach~de, repr~sentant une surface
globale sont consign~s dans le tableau 10.
TABLEAU 10, Enquite sur l'~tendue de la chlorose en
Haute-Volta.
Chlorose .typique Chlorôse atypique-
Nom des villages Nbr. de % champs % de sur- Nbr de % dechamps atteints face at- champs champsatteints teinte atteints a-eteints
Niangoloko 7 27 1', 1 13 50
Mitieridougou 2 15 3 2 15
Kakoumana 3 50 3 3 50
Yend~ré 6 31 3 9 47
Dangoindougou 0 0 0 0 0
Mamir~ .0 0 0 0 0
Nafona 1 8 1 '3 25
Let,iefesso 1 5 '0,091 5 26.Frodefesso 6 40 2,4 6 40 .
Koutoura 5 15 0,8 . .5 15
Tempereba 2 1 1 1 ,6 2 11
Karaborosso 2 14 0,5 2 14
nuera 5 56 1.2,9 5 56.
Total 40/188 21 %' 1,72/102 55 29 %ha.
-24-
De ce tableau il ressort que 21% des champs pr~sentent des
taches, chlorotiques dont l'ass,ociation avec A. stlaturatus peut être
con~idérée certaine. Ce pourcentage atteint 29% si l'on ajoute aux
premiers champs, ceux où l'association avec le parasite est plus
do~teus~. La surface atteinte limité~ aux champs ~nfestés à coup sUr
par A. straturatus s'élève à 1,69% des surfaces totales cultivées
en arachide.
, Les enquêtes menées' sur arachide'et pois d'Angole depuis
1971 sur 'l'importance et l'étendue de cette maladie ont révélé que les
zones atteintes sont passées de 4% en 1971, à 8%·en 1972, à 15% en
1973 et dépassent 25% en .1974.
I.a vitesse de propagation de'la chlorose qui' d'une. année. sur
l'autre suit une progressi.on géométrique doit 'être' considere comme 'un
réel danger pour l'ensemble des l~gumineuses de Haute-Vdlta. Des mesu
res.prophylactiques urgentes de~raient être prises afin de limiter ou
d'enr~yer la propa~ation.de cette maladie qui pose un problèm~ serieux
dU'fait de son incidence sur les rendements de nombreuses légumineuses
en géneral et de l'arachide en particulier qui est une culture essen
tielle pour l'éçonomie de 'la.Haute~Volta.
11/ Analyses pédo-nematologiques
Vingt quatre prélèvements de sol des horizons 0-15 cm et
15-30'cm ~i~si que douze prélèvements de racines chlorotiques et 'saines
ont été effectues en six points dans la région de Niangoloko.
Des analyses nématologiques ont été effectuées sur les racines et sur
une fraction de sol (tableau 11). Le sol restant a été confié au labo
ratoire central d'an~lyse de l'OR8TOM Dakar en vue de l'analyse pédo
logique.
L'hypothèse suivant laquelle la chlorose pourrait être d'ori
gine pedologique ayant été de nouveau"avancee, il conv~nai~ par une
serie d'analyses de lever définitivement le doute. Les résultats sont
consignes dans les tableaux 12 et 13. Il en ressort que, en aucun point
de prélèvement il n' ap.par.ai t è.e (li ffcrence pé dologique entre le s sols
preleves da~s la rhizosphère d'àrachides saines et ceux préleves,: dans
la rhizosphère d'arachides chlorotiques.
L'hypothèse de l'origine peclologique de la chlorose perd tout
son sens si l'on considère en outre que la maladie ne se manifeste pas. , '
sur l'arachide cultivee en inter-campagne sur une zone connue pour
développer normalement une vegétation chloro~ique.
. .. / ...
\
TABLEAU 11 - Chlorose. Analyses pédo-nematologique~. Nombre
d'A. straturatus dans 1 dm3 de sol et 100 ~ de raci~e
>rizon Ref. Ref.N/dm3 Sol
N % WO-15 Lieux de prelèvements et ob-Cïu' ~matc IRHO g. Racine 15-30 servations.
1ra ~ 15 1193~ 420 -'Niangoloko - Arachide19 90 310 -'- Symptôme de chlorose douteux
Q5-30 20 200,
[0" 15 119 3~ 21 100, ,
47 80) 15 ~ 30 1 193; 22 60
: ,
r15 11936 23 . 40
15~30166 - Koutoura -·Soja
11937 24 540 260
10~15 11938 25 0
t1~30o· ,
73 01 1939 26 1460 ,
rO~15 11940 27- 40 - Yendere - Arachide- Sol traite au nematicide pou,rh 330 90
15~30 1 1941 28 140 les plants sains.
.[O~15 11942 29 20
:15~.30 28 6011943, 30 100
rO~15, -
11944 31 0 - Yendéré Arachide .- Symptômes de carence different( " 0 0 provoquesr
11945 de ceux par A. :[15-30 32 0 -'- straturatus.
lO-15 11946 33 0
15~3? 0 0;
;1947 34 0 ,
r~15 400:
11948 35-,:,
:15 - 3032, 870 Yendere - Arachide
11949 36 ,1340
(:}:: 11950 37 0
1 1951 38 08 0
:
[°"1 511952 39 220
C5':3O40 180 Niangoloko - Arachide
1 1953 40 140
10 -;15 11954 41 0 .0 0 '.
15-30 1 1955 42 0-
M = arachides chlorotiques
S = arachides saines
TABLEAU 12
-26-
Chlorose - Analyses pédologiques.. "
Zones saines Zones· malades
1 '2 '3 4 5 6 total 1 2 8 h 5 6 total
Argile S 2,5 3 , 1 2,6 5,8 2,8 3,3 29,0 ,2,5 ~5 2,5 5, 1 2,0 4,6 19,2
p 4 , 1 3,3 3,3 7,4 2,5 3', 1 23,7' 3,8 3,8 3,8 6, 1 4,6 2~0 24,1 '
S 0,5 0,8 0,6 2,3\ 0,8 0,) 5,5 0,4 0,4 0,5 2,9 0,6 0,4 5,2Mat. orga
% p 0,3 0,5 0,4 1 ,8 1 , ° 0,5 4,,5 0,3 ?,4 0,4 1; 5 0,1: 0,2 3,5
S 3 4,64 3,2,8 13 ,3 4,8 3,04 32,06 2,23 2;36 3,12 15 ,9 S,24 2,40 30,25Carbone % 1,80 3,12 2,36 1Q,3 5,9 2,78 26,26p 2,0 2,12 2,36 8,6 3,88 1,36 20,32
Azote % S 0,24 0,35 0,24 0,75 0,35 0,25 2,18 0;23 10,18 0~2 0,91 0,23 0,21 1 ,98
p 0,15 0,23 0,19 0,60 0,45 0,21 1 ,83 0,17 0,18 0,28 0,52 0,31 10,14 1 ,53
Ca,ech~g. S 0,70 1,56 0,9 4 5,42 1,48 0,88 11 ,08 0,72 0,7E 0,86 8, 48 1 ,16 0, 76 12,76mg % 0,52 1,38 0,68 4,73 1,74 0,60 1- 0,65 0,54 0, (610,7:: TT,30 1,32 0,38 20,92p
K ech~g; S 0,08 0,05 0,06 0,09 0,06 0,08 0,42 0,040,03 0,°5 O~ 1O 0,06' 0,08 0,36
mg % p 0,10 0,0 4 0,03 0,05 0,05 0,05 0,32 0,03 0,03 0,05 0,06 0,05 0,04 0,26
Mg 'l;' h' S 0,22 0,26 0,24 0,li6 0,32 0,30 1 ,8O 0, 14 0,06 0,06 0,22 0,80 0;28 1 ,72.... c ~g.
p 0,16 0,36 0,16 0,45 0,34 0,26 1 ,76 0, 16 0,13 0,13 0,24 0,5C 0;2é 1 ,37.
P2 05 o loc s 0,21 0,29 0;20 1,07 0,28 0,15 2,20 0, Hi 0,22 0,21 1,90 0, i c 0, 11 '2,79
, total P 0,19 0,21 0, 16 1,08 0,33 0,15 2,12 0,21 0,16 0,14 1,30 0,2:: 0, OS 2,12
pH Eau S 6,2 6,4 6,6 6,8 6,6 6,7 6,8 6 6,4 7,2 6f> 7
p 6,4 7 6,4 7 6,9 6,9 6 6,2 6,6 8, )4 6,7 '6 ..,. ,
Si02 2,?5 2,79 2,76 5;37 3,35 3,68 20,60 2,30 1,85 2,44 4,85 2,36 2,51 16,31
Fe2031,06 1,00 O,5E 1,13 1,63 0,69 6,07 0,94 0, 91~ 0,50 1,25 1,38 0,56 ' 5,57
Ti0 2 0,23 0,41 0,20 0,24 0,39 0,14 1 ,61 10,19 0,24 0,17 0,25 0,26 0,10 1 ,21
Mn02, .
p,020, 01 0,02 E Op 1 0,02 0,08 0, 01 €: P,01 0,03 0,01 0,02 0,08
A1 2 0 3 2,10 1,65 1,4. 3,27 1,72 1,55 11 ,76 1~ 72 1 ,1 :: 1,35 3, 17 1,32 1,22 9,90
Si02/~ 03m~2, 1 2,9 3,2 2,8 3,3 4 2,3 2,8 3 , 1 2,6 3 ~,5
TABLEA'U 13 C,hlorose
-;27 -,...
Analyses pédologiqu~s.'
. , .
:N°s11l . Détel'minatï'ons apres attaque Triacide:Q) .
': a -é c'hantillons ~o perte au résidu Si02+=> Si02 % Fe203 % Al~03 '
'. Pi feu d'ai/ta.que Ti02 % M}i'O % CaO Mgq Na20 K20a H20+': . % 11.,. % %'''0 % %.
;~î~~)- tn.
11 932 M 1 , 14- 93,52 2,30 ,0,94 1 ;72 o•19, 0,01 0.12 0,04 0~04 0,03 2,3.11 934 S 1 ,39 ' 91,95 2,65 1,06 2,10 0,23 0.01 0,10 '0',04 0,01 : 0,03 2, 1
11 936 M 0,82 ~4,81 1 ,85 0~94 1 , 12 0,24 E: 0,19 0,62 0.02 0,05 2,8
11 938 ' S 1 ,50 92,42 2,79 1 .. 00 1 .. 65 . 0,41 0.02 0,17 0,09 . 0.01 0,07 2,9
11 940, M 0~87 94,60 2,44 0,50 0,17' l
E: 0,04 0,051 ,35 0.01. ' 0,19 . 3,1
942 1-. 18 .92,84 2,76..
1 ;4711 s 0,56 0,20 e. 0,22 0.070,02, 0,03 3,2.
11 944 M 4,4'3' 84,65 4.85 ,1 ,25 3,17 '0,25, '0,03 . 0,92. 0,14 " 0,07 i..0.13 2,6,. " .
11 946 S,4 07 ,85,01 5,37 1 ,13, . 3, ~~7 0,24 ... 0,01 o ~'3 . 0~05 o 04 . 0,12 2,8. , , .
948 M 2,36 1 ,38.
0,26 0.01 0,04 0,0411 ' 1 , 15 93,81 ·1 ,32 0,15 ' 0 ~ 04 3,0
11 ·950 S' 1 ,53 90,55 3,35 1 ,63 ,1 ,72 . 0,39 o,O~ 0,17 ' 0,0 ~ 0,05 0,06 3,3.-
11 952 M 0.97 95,30.2,51 0.56 1 ,22 0,1.0 0,02 0,13 0,02 0,02 0,02 3,5
11 954 S ,1 , 1, 93,00 3,68 0,69 1 ,55 0,14 0,02 0,17 0,06 0,06 0,05 4,0
1
-28-
111/ Plantes hôtes de A. straturatus
Une sixième légumineuse hôte 'de A. straturatus' et prés enta~~ (. ,le faciès typique de la chlorose associéeà ce nématode a été décou- ~ ~
\ .verte: il s'agit du niébé (vigna sinensis). Le nombre de A. straturatus,
extraits d'ans un dm3 de sol et 100 gr. de racines a été de 1180 e't ~90 - ',-1
et de 280 et '60 individus pour le niébé chlorotique et. sain, respec~ivc-
ment. Les résultats de l'analyse foliaire de cette plante sont cons~
gnes dans le tableau 14.
Il ressort de ce dernier qu~ comme pour les autrès légumi~
neuse~ la chlorose est la conséquence d'une carence en azote 'foliai~e
qui est elle~mê~e la résultante de l'action parasitaire de A. stratura
tus.\
TABLEAU 14 - Chlorose. Analyse foliaire du niéb~ sain et chlorotiqu~
" ;
N P K Ca Mg Mn Fe Zn
% % % % % ppm ppm ppm.
Niébé sain 3.40 0.240 2.375 1 . 150 0.214 341 - 35
Niébe chlorotique 1. 90 0.250 2.025 1 .900 0.248 466 - 31
IV Comportement variétal (arachide) . . ".\1
i, ,
Des observations et des analyses e~fectuées en 1973 sur upe
variété d'arachide (59-426) portaient à faire croire que celle-ci :[
'pourrait être tolérante à A. straturatus et par là même à la chloro~e~
Dans, l'impossibilité. de tester cette 'variété en laboratoire dans des .. ' ~
conditions contrôlées deux .types d'expérimentatbn en champs s'impo-,
saient ; observe~ le comportement d~ la variété 59-426 par rapport ~
:une autre lignée' sensible' à la chlorose de mêmgYY~§-206),'sur un ~
terrain d'infestation' connue.. ...
- tester l'incidence de A. straturatus sur 'la variété 59-~26
~omparativement à la lignée 28-206 au moyen d'un traitement nématic~de
du sol. Dans le tableau 15 figure la liste des variétés d'arachides:
classées suivant le nombre décroissannt de A. straturatus extraits .
des ~acines. Il apparaît clairement que la variété 59~426 se retrouve
à différen~iniveaux d'attaque avec des symptômes de chlorose ident~ques
... / ...
-29-
à ceux des lignées, considérées sensibles. Nous pouvons donc 'considérer
. que cette variété ne possède pas un degré de tolérance supérieur à'
d'autr~variétéscomme auraient pu'le faire croire les observations
et les analyses antérieures. Il nous e~t par contre impossible d'appor
ter une explication aux r€sultats contradictoires enregistrés. concer
nant la pseudo-toléran~e de la variété d'arachide 59-426.
TABLEAU 15 - Chlorose -'Prospecti~n va~iétale. Nombre de A. straturatu~
extraits de dm3 de sol et 100 gr. de'racines .
..
Vari-été 1 dm3 de ,sol 100 g. de racines
149 -I 3 000 15 566
28.206 4 920 13 253
NH-14-G4 3 800 6 118
N 389-G9 4 400 4 585.-- :. -
59-:-426 2 680 4 418
RMP 91 4 680 4 000
59-426 8 000 3 625,
RMP 89 . 4 220 2 118
N389 G1 4 000 2 236
.
59-426 120 1 224
59-426 560 268
Koutiala 60 ·50
RMP 12 600 28
.-
arachide
verte
( , 1'" - ':: ::: "::.: •• .'.. ,', ."
Sur l'essai de comportement les variétés d'arachide Koutiala et RMP.12
1. présentaient une végétation plus vigoureuse ~t ~ne couleur norDale
par rapport aux autres variétes semées sur le même emplacement ;
corrélativement on constatait que les racines hébergeaient un faible
nombre de A. straturatus. A défaut d'un nombre suffisant de répéti
tions nous conclurons, non à une résistance de ces variétés à
. . ". / ...
-30-
A. straturatus et à la chlorose mais plutôt à uned' att aque ou
absence ~'infesta
tion sur l'emplacement où ont été semees ces variétés. Notons que les
observations relatées ci-dessus ont été faites à l'origine sur un
terrain dont l'infestation était supposee connue. En annexe une pros
pection visant à verifier certaines variantes phénotypiques de la
chlorose en relation avec le parasitisme <:le A. straturatus a été effec'
tuée sur un certain nombre d'autres ~ariétés d'arachide. Les symptômes
de chlorose observes en champ sont notes: +2 -2'~ suivant qu'il
's'agissait de plantes présent'ant un faciès ,chlorotique 2 saJ.n 2 ou
douteux. (tableau 16).
Une échelle d'infestation par ~. straturatus a éte notée
(+)2 (-)2 (+) suivant qu'il ait été,extrait des racines un nombre de
parasites supérieur à 500 2 inferieur à 50 ou compris entre 50 et 500.
Une correspondance quasi parfaite apparaît entre les symp
tômes observes et le nombre de nématodes extraits des racines a deux
exceptions près'.
Cas de la variete 59-426 'sur lequel on n'observe pas dé.
chlorose ei qui héberge dans ses racines 412 parasites. No~ssavons
déjàq~~"te variété2 bie~ Clue para&itéen'e man~sfeste pas parfo.~s, les
symptômes de chlorose. Il se pour~ait en effet que les symptômes de
chloros~ ~e .se manifestent sur cette. lignée au delà d'un certai~ taux
de para6itisme.
- Cas de la variete RMP. 12 les huit analyses effectuées
sur des ptants affichant un faciès chlor'otique ou 'douteux ont montré
qu'il n'ya pas de relation entre parasitisme et symptômes; ,il est. '
vraisemblable que dans' ce cas la chlorose observee ait une autre cause
que A. straturatus.
v / Problème des.MelOidogyne
L'analyse d'un prélèvement de ~ol et de racines effe6tué sur
des arachides chlorotiques végétant dans des bacs en ciment' sur la
station de l'I.R.H.O. à Niangolok6 a révélé une forte attaque de
Meloidogyne sp. Le nombre de larves etaient 10.400 par dm3 .de sol
et de 93.300 pour 100 gr. de racines. L'arachide est normalement re-,
sistante aux Meloidogyne en Afrique de l'Ouest. Il se pourrait en
conséquence qu'un pathotype'particulier ait été selectionne. Ce
nematode est actuellemént en élevage ~t des tests de pathogenie sur
arachide après ~?ltiplicati~n du' parasite ~eront efectués .
.../ ...
-31 ..
TABLEAU 16 - Chkrose. Prospection varietale.'
Ref. Ref. Variétes Index Index N % g. N dm3I.R.H.Cl ORSTOM ~IÎl:r;.tô mes inf. racines Sol.
4 1 1 799 184 l + ( + ) 549 140
5 1 1 800 59 ~426 - ( - ) 20 0
6 801 N 154-c + (+ ) 2271 140
7 802 178-1 -B. + (+ ) , 1613 560
8 803 59-426 - (:!:) 412 180
9 804 362-A + (+ ) 1080 . 400
10 805 RMP 12 + ( - ) 0 40-11 806 Il + ( - ) 0 20-12 807 Il + .( - ) 8 0
13 808 " ( - ),.
+ 0 0
14 809 " + ( - ) 0 0
15 810 Soja + (+) 1431 840
16 811 RMP 12 + ( - ) 1.2 0--
17 812 " + (-) 0 0-18 813 " + (- ) 0 0-.
VII ESSAIS DE TRAITEMENTS NEMATICIDES
11 Effets residuels du D.B.C.P.
\
al Remanence du traitement nematicide 'effectue en 1972.
En 1973, on obs'erva:it encore une efficacite residuell,e sur
la fàune nematologique, sur l'apparition de la chlorose et sur les
rendements dans les zones traitées en 1972 avec une dose de Fumazone
(= D.B.C.P.) de 50 l/ha.
En 1974, on ne notait plus aucun effet; toutes les pàrcelles
etaient réinfestees et les plants d'arachide etaient .u.niformement
chlorotiques.
'bl Remanence des traitements nématicides effectues
en 1973. .Les doses de 25 llha et de 50 llha de produit appliquées.
en 1973 limitent de façon efficace la réinfestation par les ném~todes
... / ... \\
"
des zones traitées et par là même l'apparition de là chlorose. Il est
à noter toutefois que les parcelles. n'ayant reçu qu'. une demi dose de
produit nématicide montrent un nombre plus élevé de pieds chlorotiques.,. .
L'augmentation ·de rendement des parcelles traitées avec 25 l/ha de
produït par rapport aux parcelles témoins a été d~ 119 %en rendement
brut et de 179 % en rendement théorique; la hausse enregistrée avec'
le trait~ment· à 50 l/ha de produit a été de 133 % en rèndement brut
et 193 % en rendement théorique (tableaux 17 à 20).
La relative faiblesse de différence de rendement brut'enre
gistrée entre les zones .traitées et témoins sur cet essai est attribua
ble au fait qu~ la'çhlorose s'est manifestée sur ies zones témoins
avec une particulière discrétion.
Il ressort en conclusion, que le coût d'un traitement néma
tiéide au Fumaz.one ,à .,( 25 lïha) efficace pendant deux eampagnes d'arà
chide devient hautement rentable.
TABLEAU 17. Chlorose. Effet résiduel des produits nématicides appliques
en 1973 sur les rendemnts de l'arachide.
Surfaces l~bre de Poids de Rendement Rende- Rende- TINTpieds à la gousses par ments ments ct
m2 récolte, (g) pied Kg/ha bruts,0
PJ + , PS PJ + PS PJ + PS PJ + PS PJ + PS ~sai PiedPR PR PR PR PR~f!1a (g) EEEai Pied
Fumazone 7,50 106,2 38 700 700 17240 18'~2 fÙ ,63 931 1623 1575 à+,31 1 119 118. 2B l/ha
Fuinazone113,8 0 736 0 19875 0 'Zr,03 0 1749 1750 'Zr,04 133 1311
l/ha50 0:
Ftiradan 42,0 71 ; 7 245 475 1() 50 11390 16,53 23,98 963 1588 1355 21,44 103 101f16 Kg/ha, . -
Té.~oin 50;72 63,0 303 427 ~585 . 10445 15,13 24',46 904 1657 1320 21,59 100 100\
... / ...
~...
-33-
TABLEAU 18. Chlorose. Effet résiduel des produits nematicides appliqués
en ,1973 .. Analyse de recol te.
._--
NbrePoids Nbre Poids Poids Nbre' Poids Poids % Rdnde 100 de bon- de
, de 160 de mau-kW lllS,U- total decor-gotSses
gousses nes bonnes. , vaises tvaises de ticage
graines g-aines graines g-aines ~ain$g- am e s
PS . h84 103,3 627 320 51 ; 0 137 40 360 72,0Fumazone25 J/ha
54 347 69,4" PJ+PR 550 90,9 574 293 51 ,0 183: . - -.
"
PS '508 98,4 620 308 49,7 146 42 350 70,0Fumazone
l/ha-
50 : .0PJ+PR 0 0 0 0 0 0 '0 0
;
.- PS 476 105,0 620 332 . 53,6 133 43 375 75,0Furadan16 ~g/ha
.-';l PJ+PR 560 89,3 680 316 46,5 130 . 34 350 70,0.- .
PS 573 87,3 600 329 54,8 108 35 364 72,8,.
rêm'9in -.:
563 88,8 56p 287 240 61 348 69,6PJ+PR 5 1, 1
- Rendement brut = Poids de gousses rec~ltées
Surface parcellaire
x 10.000
- Rendement théorique = Rendements rapportés à l'hectare depieds verts en zone traitée et despieds jaunes ou reverdis en zonetémoin.
P.J. = Pieds jaunes
- P.R. = " reverdis
- P.S. = Pieds sains.
. .. / ...
TABLEAU 19 - Chlorose. Rappel des rendements obtenus sur les essais
nemat1cides effectues en 1973.
Surfaces Nbre de Pieds Poids de Rendement Rendement
m2 là ]a recol te gousses (g) par pïed Kg/ha.," ' " (g)--,
PT PR PS PJ PR PS PJ FR PS PJ" J'R PB PJ PR PS. "
-Fumazone 112,3 - 1195 - 14115 - - 11,8 1 - - 1255l/ha - - - -25
Fumazone 112,3 - 1192 - 15450 12,96 - - 1375l/ha- - - - - -50
Furadan 14,6 97,~ 116 680 11 40 12785 10,76 18,80 785 131016 Kg/ha - - - - --
Temoin 23,0 85,92 - 159 618 - 1560 9265 - 9,8 14,99 - ~75In80_
TABLEAU 2U - Chlorose - Rendements de i'essais nematicide (1973)par~s à ceux de son effet residuel (1974).
com-
Rendements théoriques Indice/Témoin chloro- Rendement brut"Kg/ha tique ou reverdi % Kg/ha
1973 1974 1973 1974 1973 1974
- _.PJ PT ~ ~ i'
~rd"~~diÇEPJ PR PS PS PJ PR PS PS . t\alIit Rdmt+PR PR _t::. , '" %
! 'çe %.." ,Fumazone 1255 93) 1623 186 103 179 1255 '30 1575 119l/ha - - - -25 "
'--Fumazone 1749 204.
j
/ha- - 1375 0 - - - 193 1375 ,43 1750 13350
\ .---- ---Furadan 785 1310 963 1588 116 194 106 176 1240 ~29 1355 10316 Kg/ha - -
:
Temoin 675 1080 - 904 1657 100 160 - 100 183 9~5 100 1320 100! :
,/regisb:ée
{. :.
-35-
21 Effet résiduel du Carbofuran appliqué dans le sol .. en 197~
L'action résiduelle de ce produit a été pratiquement nulle. . '. ",' et , ..
aussJ. bJ.en sur les populatJ.ons de nematodes,' sur l apparJ.tJ.on de la
chlorose que sur les rendements bruts, (tabl'eaux 17 à 20).
L'augmentation de rendement brut des parcelles anciennement
traitée~ par rapport aux parcelles témoins a été de 103 % ) cette
différence est stat{stiquement non significative. L'augmentation dei,. '~'• ~Urtt's
,rendement théorique (176% = rendement slha des pieds ve~t s d~s zones\~-.. -
s'explique par'le fait que les pieds sains·étaient entourés de pieds
chlorotiques ~ de 'ce ftD..t ..iJs:·ont·:eu /un rendement' supérieur à celui: des pieds
entourés de pieds sains.
31 Essai némati~ide variétal 1974
Afin de tester l'incidence de Aphasmatylenchus straturatus
sur la variété d'arachide 59-426 supposee tolérante à la chlorose
comparatlvement à une variété sensible (28-206), un essai nématicide
à deux objets et six répétitions a été installe à 'Yendéré sur une zone
infestée reconnue.
al Effet du traitement sur la faune nématologique et sur l'appari
tion. dES symptômes.
Soixante jours apr~s le semis le~ parc~lles témoins presen
taient des zones chlorotiques et des zones saines.
Sur les parcelles témoins~ les racines des pieds'sains des
deux yariétés et le sol de leur rhizosph~re ne contenaient pratique
ment aucun A. straturatus. Le sol et les racines-des piens chlorotiques
de la variété sensible et de la variété supposée résistante héberl' ,.~
geaient ce parasite (tableau 21).
On notera que, à symptômes de chlorose égaux, la variéte
59-426'hébergeait un nombre de A. straturatus plus élevé que la variété
28-206.
.: ./ ...
TABLEAU 21 - Chlorose - Essai nématicide variétal de Yendéré - Popula~
tibn de nématodes extraiti de
racines.
dm 3 de sol et 100 g,de
- -TRAITE TEMOIN
Arachide saine Arachide Ar achidechlorotique sa1.ne
59-426 28-206, Var. 28-eQp .59-426 28-20659-426 -Sol Rac. Sol Rac. Sol Ià.c. Sal Iàc. SollRac Sol Fà.c.
Aphasmatylenchus - 28 40 14 2360 1765 960 21 1 20 5 - -straturatus
Scutellonema 20 - - - 420 - 480 86 ~20 20 1900 798
Heli'cotylenchus - - - - 320 -, 80 9 ~OO 1 5 1520 89
Criconemoides - - - - 20 - - - 20 - , - -Tylenchus - 1 - - - - - 20 - - - - -
Tous les pieds d'arachide des parcelles t~aitées montraient
à cetté m€mé date une végétation normalement saine. L'analyse nématolo
gique a montré que le nombre de A. straturatus était nul dans le sol
et négligeabl~ dans les racines.
b/ Effet du traitement sur les rendements.
Des erreurs dans la transcription des résultats des pesees
de récolte ont été relevés et de ce fait les rendements sur cet ,essai·
n'ont pa pu être chiffres.
,Cet essai:en conclusion, a de nouveau confirme la' liaison
entré A. straturatus et la chloro s e'. Il a en outre révélé que, ep pré sence', .
d'une forte infestation, la varieté 59-426 ne semble manifester aucune
"tolérance à la chlorose et semble se comporter comme une variéte
sensible.
4/ Tests de produits nématicides 1974./
Le disposi~if expéri~ental de ~et essai étai~ constitue d'~n
bloc comportant 30 parce,lles élémentaires ayant chac:une trais ligles:'ùtiles
de 3,5 m semées en a~u~nide. Cet essai ~ six rép~t:t~ons comprenait
cinq objets :F~mazone (~u semis), Fumazone (à'20 jours après le semis),, "
Temik, Furadan et témoin).
. .. / .' ..( ,
-37-
Il visait à :
- tester deux produits n~ma~icid~s ~yst~m~ques en formulatio~
granul~e, p~us faciles d'application que les fumigants en formulation
liquide.
- obs~~ver la phytotoxicit~ dci Fumazone sur l'arachide par d~s
traitements de la plante au moment du semis et en cours de v~g~tation.. \ '
- Observer sur une zone chlorotique, en dehors du 'bloc d'essai,
une ~ventuelle r~mission de la maladie par un traitement du sol ~vec
du Fumazone.
Le 8 Juin a eu lieu le billonnage avec incorporation de
Temik (50 Kg/ha) et Furadan (30 Kg/ha) dans douze parcelles. Le 10.~uin six parcelles ont ~t~ trait~es au Fumazone à la dose de 25 l/ha,
suivi du semis sur toutes les parcelles ~e·1'ess6i. Le traitemen~ de
six autres parcelles avec Fumazone, à la mêmè dose que pr~c~demment,
a ~t~ r~alis~ le 30 Juin.
Le 5 Août la chlorose est· ap·pa:i'1.fe s\fr' ~e:rtaines. pa.:riceD.es trE!.it~es
au Temik, au Furadan et sur les parcelles t~moins. Le 26 Août une
extr€mit~ du ~loc d'essai (15 parcelles; soit 3 r~p~titions ~e chaque
traitement) apparaissait uniformement verts. En conséquence nous
'n'avens pas tenu compte de ces. surfaces dans nos observations, ana
lyses et calculs d8S rendements, et'nous avons réduit à deux le nombre. .des répétitions des différents traitements, (les témoins d'un des
trois blocs restaut ne manifestant pas de chlorose).
a/ Effet des trai~ements sur la végétation et les populations
de nématodes.
Sur toutes l'es parcf=lles on observait des 'arachides à;-
chlorose .faible, diffuse (chlorose atypique), le nombre, de, pieds
pr~sentant cet aspect étant variable suivant le traitenent auquel il
avait été soumis.
Le pour~entage ~arachides chlorotiques typiques d~nombrées
sur deux répétitions d~s différents traitements ~taient par ordre
d~croissant le suivant :
. . .. / ...
4
-38-.
Témoin %. . 100.Furadan 44 %Temik . 30 %.Fumazone (20 j .. ) 7 %Fumazone (s~mis) 4 ~
Les p6pulations de nématodes o~servées dans le sol et les
raC2nes d'arachide des parcelles tranées par le Temik et.le Furadan
(tableau 22) sont quantitativement et qualitativement comparables à
celles observées dans les témoins.
On peut donc admettre que ces deux produits ont eu une
faible action nématicide en particulier sur A. straturatus d'Où le
pourcentage élevé de plants chlorotiques dénombres. Il faut noter
toutefois que le Temik doit généralement ê~ épandu une fois la vegé
tation en place alors que dans ce cas il a été incorporé au sol au
moment du billonnage.
b/ Effets des traitements sur les rendements.
Les résultat~ des pesées de récolte a2nS2 que les pourcen
tages des différences de rendements sont consignés dans le tableau 23.
Au vu de ces résultats il apparaît que :
- les rendements des. parcelles traitées au Furadan sont compara
bles à ceux obtenus sur' les parcelles témoins (104 %). Ce résultat
confirme les précédent à savoir que ce produit a une. action faible
ou nulle sur les arachides atteintes de chlorose.
- La faiblesse des rendements obtenus avec Fumazone appliqué
20 jours après le semis s'explique aisément par un effet phytotoxique
du produit; ce que nous. avons appe~é plus haut 'chlorose"atjpique"
est vraisemblablement la manifestation de cette action phytotoxique.
. .- Les résultats obtenus avec le Temik sont plus -délicats d'inter-
prétation du fait. que ce produit semblent ~voirune faible action sur
la chlorose alors que les rendements sout sensiblements superieurs
(126 %) a ceux obtenus 's'ur les zones témoins. Compte tenu du faible
nombre de répétitions sur lesquelles a été çalculé le rendement il
faut considerer avec réserve les résultats de rendements obtenus •
. . . / ...
TABLEAU 22-39-
Chlorose - Test de produits nématicides Kamouna Populations
de nématodes extraits de 1 dm3 de sol et 100 g de racines.
D.B.e.p. D.B.Ç.P. 20 j .Temik: Furadan Temoinau seml.S après semis
N° Parcelle2 9 13 20 18 6 1 12 8 5 15 17 .16 10 14 4' 3 7 19 11
.Aphasmatylenchus stmturatus ' - - - - - 60 - - 1500 40 20 - 620 ~40 40 120 400 ~360 60 20
Scutellonema - 100 60 60 20 220 20 40 240 - 100 20 - - 120 - 1160 120 20 -
Helicotylenchus - - - - - lt - - 480 40 !220 - - 20 20 240 780 220 40 720
Criconemoitles - - - - - - - - 80 '40 80 - - - - - - - - -
Xiphinema. - - - - - - - - 20 - 20 - - - - - 40 - - -
, .
-. RACINES ..
Aphasm~tyleichus straturatus - - - - - - - - 303 695 155 43 132 1553 50 ~7 277~23 - -
Scutellonema - 28 19 60 31 86 - 14"3 14 - t~t . 22 - - -50_.
55 - 41 21. t-i '. Helicotylenchus - - - - - - - - 31 ,43 ',22 '4 - - - - - - -
" -
--
-40-- Seuls les rendements. obtenus par les traitements au
D.B.C.P: au moment du sem1S sont significativement diff~rents de ceux
obtenus sur les t~moins. Il faut toutefois noter que dans ce traite
ment une faible âction phytotoxique d? produit a été enregistrée ; 'les
plantes des parcelles ayant reçue~ ce traitement ~ontraient également
un faciès faiblement chlorotique (chlorose atypique)~ Afin de chiffrer
l'incidence du phénomène de phytotoxicité il eut fallu incorporer dans
l'essai un témoin traité dans des conditions standard c'est à dire 10
jours avant le semis.
TABLEAU 23. Chlorose - Rendements des tests de produits
nématicides 1974.
Surface Nbr de pieœ Rdmt/Pieds Poids gous- Rendementsm2 .... la récol- ( g) ( g) Kg/liaa ses.
teIndice .' IndicePJ+PR PS PJ+PR PS Rdm. % PJ+PR PS Rdm.
%- -Fumazone 46,08 88 .19,2 167 1690 1051 179(au semis) - - -.- -Fumazone 16,08 65 17,5 152 1135 706 120(à j . ) - - -20 . . ,~ .._--
. Furadan 16,08 - 79 - 12,4 108 980 - 609 1041
Temik 16,08 - 76 - 15,7 137 1195 - 743 126.,
Témoin 16,08 - 82 - ·11 ,5 100 945 - 588 100
-..
.'-41-
.;-,
VIII ETUDE DES RELATIONS ENTRE LA NODULATION DE L'ARACHIDE ET
APHASMATYLENCHUS STRATURATUS.
Trois lots de dix ~ots d'arachide chacun ont ~t~ inocul~s
comme suit ;
- 1 000 A. straturatus
- 1 000 A. straturatus + Rhizohium
- Rhizobium
un quatrième est Ae dix pots ~galement a ét~ consid~r~ comme t~moin.
(sans Rhizobium et sans n~matodes).
Le but de cette exp~rimentation ~ta~t de :
- tenter une nouvelle fois l'~levage de A. straturatus. '. ;'- observer, sur les arach1des 1noculees avec.A. straturatus,
des modifications ~ventuelles au niveau des nodules bact~riens et les
modifications des Rhizobium par l'observation à l'~ide du microscope
'~lectronique.
- obs~rver une diff~rence ~ventuelle entre ces lots d'arachide
dans le taux d'activit~ des Rhizobium, celui~ci ~tant mesur~ par la
technique de la r~duction de l'ac~tylène.
Comme lors des pr~céd~ntes tentatives, l'élevage de A. stra
turatus a ~choué. Soixante jours après l'inoculation des nématodes on
ne retrouvait plus que les 1/10 environ des individus inocul~s pour
l'ensemble des. différentes exp~rimentations.
Aucune différence n'est apparue au. niveau d~s nodules bacté
riens des arachides inocul~es avec A: straturatus : leur efficience
était comparable à celle dès autres lots d'arachides. Dans ~ces condi
tions il nous est apparu inutile de faire des observations au niveau
des Rhizobium. Les mesures de fixations de l'azote de l~ plante ~n
tière et d~s nodules bact~riens des diff~rents lots d'arachide étaient... .egalement comparables.
Cette série d'échecs nous paraît explicable dans la mesure
où les nématodes inocul~s ne se sont pas multipli~s,ou m~me simple
ment maintenus. La question du devenir de ces individu~ se pose: ou
ils n'ont. ,pas surv~cu après l'inocula,tion ou, 1;1ne fois dans'le sol,
ils ont adopt~ une forme de r~sistance que les techniques d'extrac
tions employ~es ne permettent pas de mettre en évidence .
. . . / ...
-42-
Deux nouveaux types d'expérience seront réalisés sur les
reliquats de ces pots d'arachide.
La première consistera en des tent~tives de reconnaissance
et d'extraction~, par des techniqu~s appropriées, des éventuelles
formes de résistances.
Lu seconde consistera à semer à nouveau des arachides dans
ces m~mes pots ~près un temps suffisant pour que, en cas de diapause,
le cycle interne de l'animal ait pu s'accomplir et que les formes de
·résistances puissent être réactivées.
~ . ..... .En tout etat de, caUse le probleme de A. straturatus d01t
être considéré à part~r de nouvell~s bases ; or toute expérimentation
est conditionnée par une multiplication prealable du parasite ce qU1
jusqu'à ce jour n'a pu être réalisé. Les échecs. dans les tentatives
d'élevages 'et cIe reproductions des symptômes expérimentalement\ peuvent
s'expliquer si l'on admet que .1\.. straturatus demeure en quiescence ,ou
en diap'ause pendent l'intercampagne et que sa phase active et son cycle
biologique sont lntimement liés au cycle végétatif de ~arachide.
Les prélèvements ae sol et de racines d'où était extrait l'inoculum
pour réaliser des infestations expérimentales ont toujours été effec-
'tués après l'apparition des s~mptômes de chlorose soit à 40-60 jours de
la date du semis. L'éloignement des laboratoires de nématologie de la
source .d'approvisionnement en matériel vivant nous interdisait de
ri'squer d' effectuer ,des prélèvement s en des zones' dont on ne pouvait
savoir si elles etaient infestées ou pas. Pour que les individus
inoculés puissent reproduire de ·nouveaux symptômes il fallait attendre
encore au minimum 60 jours après l'inoculation. A partir de cette
date un contrôle des populations d'A. straturatus inoculé était effec~
tué : de règle ce contrôle révélait une forte diminution de lu
population voire m~me l'absence de tout parasite inocul€. Compte tenu
de ce qui a été dit précédemment, par un simple calcul il s'avère qu'il
était illusoire de pouvoir espérer trouver dans les racines ou bien'
dans le,sol des formes actives de A. straturatus. En effet si on
admet l'existence d'une réelle diapa~se, la phase active des nématodes
n'ex·cédemi"t pas la. durée du cycle végétatif de l'arachide ; entre le
moment des prélèvements des nématodes et le contrôle d'infestation,'
dans le càs d'inoculations expérimentales, la phase active de
A. straturatus était .dépassée, et ne pouvait en conséquence être
retr0uvé sous cette forme.
. .. / ...
-43-
Il ~onviendra, donc à l~avenir d'effectuer des prélèvements
de nématodes 'au début du cycle de l'arachide si,' l'on veut tenter de
reproduire expérimentalement les symptômes de la chlorose et apporter
la preuve irréfutable de la responsabilité de A. straturatus en ~ant '
qu'agent de cette affection.
Les études et les obse~vations anterieur~s ont permis de·
recueillir un certain nombre de donnees de base que nous allons
ré sumer afin de mi eux appréhender le pro'bl ème de la chloros e et de
son ~gent c~usal.
A. straturatus se trouve associé de façon régulière à la
chlorose des légumineuses qui, sur ara~hide, se manifeste entre le, '
40è et le 60è jour du cycle végétatif de la plante. Les traitements
nématicide's' av'ent le semis et v-ingt jours après celui-ci empêchent
l'apparition de la chlorose mais il n'y a pas de rémission possible
de la maladie même par application de nematicides. Toutefois on ob
serve parfois des remissions spontanées sur des arachides à cycle
long (150 jours), se ~anifestant par un reverdissement de la plante, .
25 jours environ avant la récolte. Ce reverdissement n'apparaît
jamais sur des arachides à cycle court (90 jours).
L'~ction de A. straturatus a pour consequence la'reduction,'
de la nodulation typique de la maladie. En fin d~ cycle de l'arachide
on ne retrouve plus de formes ~ctives du parasite dans le so~ que
l'on retrouvera aU,cours de la campagne sui~ànt~~~·
La forme de dormance adopt~e par ce nématode pendant
l'intercampagne ne peut être leve par des stimuli tels que l'humidifi
'.cation du sol et les exsudats' radiculaires .(l'une plante hôte; il
s'agit vraisemblablement d'une diapause. En consequence l"animal ne
dispose.au plus que d'une'périod'e identique à celle du cycle de la ..' accompli~
plante hôte (dans le cas de l'arachide de 150 Jours) pour son cycle
~iologique et assurer la conservation et la dissémination de l'espèce.
La question se pose à saV01r pourquoi le reverdissement,~e
se manifeste que sur arachide tardive et jamais sur arachide hâtive.
~uels sont les facteurs induisant la chlorose?
La reponse à ces questions ne peut se trouver que dans l'action
synergique de quatre facteurs
... / ...
. ').J. 4-
- cycle in~erne du p~rasite
activité du parasite
longueur du cycle de la plante
variation dans le ~emps de l'action du Rhizobium (F~g. 9).
Le cycle d'une arachide chloro~ique qu'elle soit hâtive ou
tardive peut être. divis~ en trois phases: de latence, d'apparition
de~ symptômes 'et de manifestations de symptômes ; dans le cas des
arachides tardives vient s'ajouter une quatriène phase, celle du
reverdissement.
1/ Phase de latence
Cette phase va du semis au 40è jour du cycle de l'araèhide.
Au :moment du semis A. straturatus est présent dan's le sol sous une
forme suppos~e de résistance (diapause ?) toutes ou partie de ces
formes ayant terminé leur cycle interne peuvent sous l'influeriGe de
stimuli ext~rieurs redevenir actives. Cette réactivation doit être
vraisemblablement échelonnee.
Parallèlement pendant cette même période l'activité du
Rhizobium est nulle au moment du semis, maximum au 17è j~ur' et mini 7"·
~~m au 35-~5è jour (Aufeuvre, Corn. pers.). Enfin'ld plante durant les
premiers quarante Jours achève sa floraison.
2/ Phase d'apparition des symptômes
Entre le 40è et le 60è'jour du cycle de l'arachide la chlo-. ,
rose commence à apparaître. Son apparition est brutale pour un empla-
c~Dent donné Da1S variable suivant les différentes zones portant des
arachides de· même variété et de nê~e âge.
Le Rhizobium ~tteint enV1ron au 50è jour le maximum d'acti
vité de tout le cycle de l'arachide. Auxenvironsdu 60è jour l'activité
rhizobienne·subit une nouvelle baisse tout en restant supérieure au
maximum observé pendant la phase àe latence.
La plante est entree dans sa phase de maturation .
.../ ...
Fixation globale de l'azote au cours du cycle végé
tatif de l'arachide (Mlle AUFEUVRE).
Figure 9• .~,- --~ -_.-.-_-.... -------_._--. ~
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1 •... ' ...." .
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5000 -:
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i.J
IOu~S de culture
Barn bc y
Be 1 AIr
-45.-
3/ Phase de manifestation des symptômes.
.-
Les symptômes de chlorose apparus persistent jusqu'à la fin
du cycle pour les arachides à cycle court (90 jours) et pour les
plantes à cycle long (150 jours) f~rtement atteintes. Celles-ci se
distinguent aisément par l'intensité des symptômes, par la forte
réduction de la nodulation et par un nanisme très accentué, ceC1
associé à une concentration maximale de A. straturatus dans le système
radiculaire.
L'activité des Rhizobium marque une tendance à se stabiliser
avec un léger accr~issement au 72ème jour. Bien qu~ les mesures n'aient
pas été poursuivies ici au-delà de cette période; des mesures effec~
tuées antérieurement ont montré que l'activité des Rhizobium décroît
régulièrement pour atteindre le niveau zéro à la fin du cycle de la,plant e.
4/ Reverdissement.
Le reverdissement ne s'observe que sur des arachides de cycle
long, aux' environs du 100-120ème Jour. Il intervient toujours sur des
plantes présen~ant une vigoureuse vég6tati~n et une nodulation ~ela
tivement normalè. Le nombre de nématodes'extraits.des racines -est peu
é16vé. Les rendements de cette classe d'arachide tout en étant infe-'" '
rieurs à ceux des arachides saines sont nettement plus élevés que ceux
des arachides ayant montré"un faciès chlorotique persistant.
Le s populations d' A. st raturatuB extrai iEs des rac ine s
d'arachide à ce moment sont très faibles ou nulles et l'activité du
Rhizobium tend vers zero.
Une hypothèse peut être avancée rour tenter d'expliquer le
mécanisme 'de la chlorose et ses différentes phases.
Après le semis de l'arachide on peùt imaginer une reprise de l'acti
nte du parasite par vagues successives, en fonction de l'arrivée à
terme du cycle interne de A. straturatus. Les nématodes parasi~~aient
la plante dès leur reviviscence et leur action serait cumulative.
A un seuil critique parasitaire résultant du parasitisme
conjoint de formes reviviscentes et de la nouvelle génération issue
de celle-ci ; il y aurait apparition de chlorose ; ce seuil serait
atteint plus rapidement si l'on se trouv~ dans une phase moins active
... / .. ·
-46-·du Rhizobium. L'apparition de ln chlorose coincîderait avec ,l'époque
où le rapport activité du Rhizobiu~/activité des 'nématodes prend une
valeur, faible. Au vingtième jour du cyc~e de l'arachide, soit au moment
où le Rhizobium atteint son maX1mum d'activité, pendant la phase de
latence'" ( , le nombre des formes actives 6.érait·~insuffisant
pour provoquer la chlorose, même en présence d'un Rhizobium moi~s
actif. En effet la suppressi?n des nématodes à cette date ~mpêche. "l'apparition de symptômes de chlorose alors que l'activité du Rhizo-
, ' ,
bium est, minimale au 30è jour du cycle.
La précocité de l'app~rition des symptômes ~e chlor~se ser~it
fonction de la précocité de la libération dans le sol de formes actives'
pouvant parasiter la plante. Cette précocité conditionnerait égal~ment. .' ..
la date où serait atteinte la valeur c'ritique du rapport activité du
Rhizobium/ac~ivité du parasite; A partir de ce mo~ent il s'ensuit une
véritable inhibition (par le parasite) de la potent ialité 'de ·la plante
à assimiler l'azote atmosphérique. Cette inhibition se ferait vraisen
blablement par un blocage du développement àe la nodulation et/ou
(plus improbablement) par une action sur l'infectivité du Rhizobium.
La substance inhibitrice pourrait être une toxine injectée par le
nématode qui s'accumulerait dans la plante. Jouè en faveur de l'hypo
thèse d'une action 'par toxine le fait ~que un br oyat de A. straturatus ,injecté au niveau du collet de plant d'arachide,provoque un léger
jaunissement accompagné· d'une ç ']ia réduction de la taille des plan
tes par rapport aux arachide's témoins, auxquelles il a été inj ecté de. '
l'eau distillée (Planche,i~ fig 3).
La quantité de toxine accumulée dans la p;L:ante semi.t en rapport
direct avec le nombre de nématodes ayant parasité la plante: Dans le. .
cas d'une attaque faible ou moyennè, une arachide tardive peut 61imi-
ner~utesou partie des toxines et régénérer en fin de cycli une. ,
nodulation efficiente capable d'aséurer l'alimentation a~otée de la
plante; c'est le phén~m~ne du reverdi~sement ~ans le cas d'une ara
chide hâtive, entre l'apparition de la chlorose et la fin 'du cycle,
lEI. plant e ne disposemt ,pas d'un t enps suffi sant pour éliminer la toxine
et régénérer la nbdulation et de ce fait on observe jamais de rever
dissement.,
Une attaque massive, precoce, suivie d'une pre~sion parasi-
taire condamne irrémédiablement, sans espoir de rémission de la mala
die, les plante d'arachide qu'ils soient tardifs ou hatifs'. Des inocu-
••• / 0 0 •
-47-
lations en champ de Rhizobium sur soja chlorotique fortement parasite
par A. straturatus et sain se sont averees d'une totale inefficaciué
sur la nodulation de p~antes chlorot~qües alors que sur plante saine
ellesront provoque un important developpement de la nodulation par
rapport aux arachides temoins.
Si l'hyp~thèse avancee pour expliquer' le phenomène du re
verdissement est bonne il faut admettre egalement que A~ straturatus
après l'apparition de la chlorose cesse d'être actif. A l'appui de
cette dernière hypothèse vient 'le fait qu'un traitement nematicide du
sol après l'apparition de la chlorose ne supprime pas la maladie. La
maladie une fois induite, elle persiste même après la suppression de
l'ag~nt causal.
Se pose alors le problème du cycle biologique de A. stratura
tus et de savoir si toutes les formes mobiles de ce nematode sont para
sites.
Le phenomène du reverdissement, les echecs dans les tentati-. '.
ves d'elevages avec des populations d'A. straturatus .prelevees à (ou, .
,même avant) l'apparition de la chlorose, enfin la persistance de la
.ch~orose après la suppression de l'agent causal amène à pense;'que
A. straturatus a perdu son agressivité et tout pouvoir de se r~produire.au 60è jour environ du cycle de l'arachide: il a donc accompli son
cycle biologique. Les nematodes se trouvant encore à ce moment dans le
sol et les racines vont perir ou entrer en dormance.
Compte tenu de la duree moyenne du cycle biologique chez les
nematodes phytoparasites nous pouvons conclure que A. straturatus
effectue un seul cycle par an.
... / ...
-48-VEII~ROTOCoiE D'OBSERVATIONS ET D'EXPERIMENTATION POUR L'ETUDE DESRELA-
TIONS APHASMATYLENCHUS STRATURATUS-CHLOROSE ET A.' STRATURATUS-NODULAITON
al Etudes pendant l'intercampagne.
Un abri a été construit sur une zone ~nfestée par A. stratu
'ratus près de Niangoloko et où l'arachide présentait, pendant ln sa1son
normale, le faciès typique de la chlorose. Les arachides ont été semees. ,
so~s cet abri et la culture de cette plante se poursu1vra durant toute
l'intercampo.g~e.
Des observations visuelles et des analyses de sol et de ra
cines seront effectuées à intervalles regulier~. Une expérience de ce
type permettra d'observer si la chlorose se manifeste ou non après un
cycl~ normal d'arachide et de'vérifier la présence de formes actives
de A. straturatus dans ,;le sol pendant cette période.
Dans la negative on conclura à une diapause de,A. straturatus, .'
Parallèlement on cherchera à identifier et à caracteriser les formes
de résistances de A. straturatus. On cherchera également à localiser
l'horizon préférentiel de ces formes et' définir les caractéristiques'
physiques de celui-ci.
bl Etudes pendant 10. campagne de l'arachide.
Des séries de'mesures seront e~ctuées sur des arachides
h~tiv~s et tardives semees à la m@me date et sur des zones saines. et
, chlorotiques. ,
11 Analyses de sol.
Elles seront de deux types. les unes des formes mobiles de
A. straturatus les autres, si les possibilités locales le per~ettent,
des formes de résistances. Ces analyses viseront à définir quantitati
'vement les formes actives et dormantes de A. straturatus. le rythme
8uqu~1 s'opère la reV1V1scence et l'infestation potentie~le né~essaire
pour provoquer la chlorose.
... / ...
Les prélèvements de sol pour chaque type d'arachide venant
des zones' saines et chlorotiques (dix'répétitions de chaq~e) seront. .effectué~ au rythm~~suivant ~ partir du jour des semis
~ Arachide hâtive : cycle de 90-95 Jours
- du sem1S au' 30è jour, et 60è jour à la fin du cyle
de dix prélèvements espacés de dix jours
~ .ser1es
du 40è jour au 60è jour
de cinq jours.
series de dix prélèv~ments espécés
_ Arachide naraiye : cycle de 135-150 jours
- du semis au 30è jour, du 60è jour au 90è j~ur et du 120è jusqu'à
la fin du' cycle séries de dix prélèvements espécés de dix jours.
du 40è jour'au 60è jour et du 90è au 120è jour
prélèvements espacés de cinq jours ..
2/ Analyses de racines
series de dix
Les prélèvements de racines s'effectueront au même rythme
'que les pÉelèvements de sol. Sur chaque lot de racines on effectuera
des mesures de fixation d'azote par la méthode de réduction de l'acéty
lè~e ; ces mêmes racines seront ensuite transférées à l'asperseur.
Deux comptages du nombre de A. straturatus extraits de racines seront
èffectuéB~à un intervalle de cinq jours ... .
On notera la date d'apparition de la chlorose et la date du
'reverdissement. On notera egalemen~ à l'aide d'une échelle de cotation. , '
simplifié~ l'intensité des symptômes de la chlorose et .l'abondance des
nodosités pour chaque pied d'arachide préleve.
La courbe de la dynamique de A. straturatus au cours du cycle
de l'arachide pourra être tracée pour ch~que ~variété ; on y superpo
sera la courbe de l'activité des Rhizobium. L'ensemble des observa
'tions et l'étude de ces deux courbes devraient pouvoir renseigner sur
le mode d'action de A; straturatus dans ~~pparition de la chlorose.
Au moment des comptages (sol et racines) de ch~que~ .ser1e
de prélèvements on dénombrea'~s mâles, femelles et juvéniles ~e..A. straturatu~ ; ces populations serviront d'inoculum pour ~nfester
des arachides saines prealablement semé~s sur du sol stérile.
. .. / .'. .
-50-'
Cette derniêre exp€rience devrait faire ressortir.une ~7en'·
tuelle virulence d'un stade particulier de A. straturatus et rense1gner
sur l'époque où ce parasite perd son agressivité.
Il apparaît en conclusion que cette étude ne peut se faire
que localement ; ceci implique la présence durant toute la duree de le
campagne arachidière à Niangoloko, d'u~ agent formé pour effectuer
ces mesures.
BI RABOUGRISSEMENT
La ressemblance des sympt6meê de deux maladiis observees en
Haute-Volta· et ~u Sénégal avait conduit à l'hypothèse de l'identité de
ces deux' affections.
Cette hypothèse a'été confirmée au cours de l'année 1974 :transmission par greffe, transmission mecanique do~nant'des résultats
semblables sur che~opodes, propriétés biologiques identiques et obser
vations d'un même type de particules virales en microscopie électroni-
que.
De tous les "- composants multiples le plusV1rus a connus pro-.che du virus du rabou'gri s sement est le "Broad Bean Necrosis" mais il'
est probable qu'il s'agit d'ùn nouveau virus.
Restait à chercher~ vecteur du virus. Les résultats positifs
obtenus en trâitant le sol avec un nématicide renseignent sur la loca-. .lisation du vecteur, mais ne peuvent permettre de trancher quant à la
nature de celui-ci. En effet certains produits nematicides peuven~, ,
être également fongicides. 'Les techniques, d'infestation par nématodes
employées par Merny et Maubou~sin (1973) ne permettent pasd'écarter la
possibilité d'une inoculation simultanée de zoospores d'Olpidiacées.
'Des tests fongicides (Manebe, Difolatan et thirame) ont été
effectués à Saria par Declert. Aucun de ces produits ne semble avoir
e~ ~'effet sur l'apparltion du rabougrissement bien qu'ils semblent
'avoir eu un certain' effet' sur le rendement (Declert, Corn. Pers.). Il
faut cependant noter que sur le champ d'essai, les pieds r~bougris
... / ...
-51-
étaient rares t~nt dans les lignes témoins que dans les lignes traitées.
Ces tests devraient donc être repris.
Jusqu'l une époque récente on notait dan~ les échcintillons
vol taiques l'absence de deux genres de nématodes Longidorus' èt.
Trichodorus tous deux' vecteurs de virus et trouvés en association avec
l'arachide rabougrie au $énégal.
-.Longidorus siddiqii Aboul-Eid, 1970, dont la présence avait été
dét~cté~ par M~rny et Mauboussin doit être écarté en tant que ve6teur
du virus ùu rabougrissement à cause de la spécific~t€ du type de
virus qu,' il poùr~t transmettre ; en effet ce genre ne peut transmettre
que de~ virus du type NEPO (Nematode Polyedric Virus).
Le ge?re Trichodorus avait été trouvé parfois au Sé~égal associé
soit l des arachides rabougries soit l des arachides saines dans le
voisinage immédiat des arachides malades, mais n'avait jamais été
tro~vé, au même titre que lè Longidorus, sur arachide en Haute-Volta.
Il est bien connu que les animaux appartenant l ce genre
existent généralement dans le sol en population assez faible, et que,
d'une grande fragilité, il s, réri. stent souvent mal au transport. Il est
donc possible qu'ils aient échappé l l'observation pour ce qui est
des échantillons prélevés en Haute-Volta.
,Le plus grand soin a été apporté aussi bien dans les prélè
vements que dans l'analyse des échantillons en Haute-Vol~a et au
Sénégal. Une recherèhe systématique des Trichodorus sur une grande
quantité de sol' (50 dm3 au Sénégal et 30 dm3 en Haute-Volta) a été
effectuée. ,
Dans les deux cas, des Trichodorus ont été trouvés à la fois
dans les zones atteinte~ et dans les zones saines ;(il faut noter que
celles-ci étaient dans le voisinage imm~diàt des zones malades).
Le nombre moyen' de Trichodorus trouve en Haute-Volta a été de 16 indi
vidus au dm3 de,sol en zone saine et de 30 individus en zone malade;
à Bambey le nombre d'individus trouvé en zone saine a été de 50 et de
1-70, en z.one '.malade.
Il semble que l'espèce de Trichodorus trouvée en Haute~Volta
soit différente de celle trouvée au Sénégal. Des essais de transmis
sion de virus par l'intermédiaire de Trichodorus trouvé dans ces deux
régions sont actuellement en cours.
... / ...
-52-
DAHOMEY=
Les nématodes associés à l'arachide au Dahomey.
Un rapide sondage,né~atologique a été effectue au Dahomey
sur le parcours Abomey-Kandi. Les résultats des analyses sont consi
gnés dans le tableau 24.
Les peuplements rencontrés sont dans l'ensemble les mêmés
sur tous les points de 'p~él~vements : les populations sont faibl~s
dans le sol et nulles dans les racines à l'excep~ion de deux échan
tillons.
La majorité des prél~vements 'a;.~. été 'effectuée' dans le sud
Dahomey à une époque avancée pour la végétation normale de l'arachide,
pratiquée dans cette zone en deuxi~me culture. Ceci pourrait expliquer
tantm pauvreté et la banalité des populations rencontrées et que,le
fait que l'on ne retrouve pas de né~atodesà l'intérieur des racines.
Les populations observées dans le sol pourraient être des parasites
de la culture ayant précéd~ celle de l'ara~hide durant la même 9ampa
gne.
La prospection de la région de Borgou et de l'Atacora, zones
de culture traditionnelles de l'arachide, n'a pu êtr~ réalisée,de, .
façon satisfaisante ; la plupart des champs ayant été recoltés au
.moment où s'est effectuee la prospection.
Aphasmatylenchus nigeriensis Sher 1965 a été trouvé dans la
rhizosph~re du cotonnier à en~iron 180 Km au nord Dahomey. Cette es
p~ce a été ,trouvée une seule fois (le genre et l'espèce ont et~ dé
crits à cette occasion) au Nigeria dans la région d'Ibadan sous Even
et Cacaoyer à peu pr~s à 200 Km à l'est de l'endroit où elle a éte
trouvee au Dahomey.
Il est permis de se demander si 'cette esp~ce est r~lement
~arasite œes cultures sous lesquelles ,elle a été décrite plutôt que
des "légumineuses de couverture ou adventices au même titre que'
A. straturatus.(Cette éventualité mériter~it d'être verifiée ~u même
titre que celle de la présence de A. straturatus dans les regions. de
l'Atacora et du Borgou se trouv~nt à la même ·latitude que Niangoloko.
"Des prospections effectuées sur .d'autres cultures ont montre
que les genre5 Pratylenchus ~t_ Meloidogyne._sont répartis sur tout le, . .
territoire Dahoméen. Certaines espèces du premier genre sont connus, '
pour être des parasites actifs de l'arachide. Le' second 'genre, bien
qu'étant considére comme le principal parasite de l'arachide aux U.S.A .
. ../ ...
..TABLEAU 24
-53-Nombre de nematodes extraits de 1 dm3 de sol et 100 g de racines
d'arachides du Dahomey.
- 4 6 8. 1 2 3 5 7 9 10 11 12 13
Scutellonema sp. 400 360 280 1040 100 800 920 1020 520 800 40 80
Helicotylenchus. sp. 1200 440 160 280 - 120 440 280 460 40 - 100 -
Xiphinema - 400 '- 160 40 20sp. - - - - - - - -Criconemoides sp. 80 160 160. - - 80 - - - - - - -Pratylenchus sp. - - - - - 160 - 20 20 - - - -Rotylenchulus sp. - - - - - 240 - - - - - - -
RACINES
Scutellonema - - - - - 216 - - - - - -Pratylenchus - - - - - 533 - 100 - - - - -Meloidogyne 300 - - - - -
..-
~4-
n'a jamais é~é observé en Afrique de l'Ouest sur cette plante.
Il n'est donc pas exclu que la souche dahoméenne de Meloido
gyne,compte tenu de son importante aire de répartitio~ puisse ~ar
\ mutatio~. creer d5 pathotypes capables de parasiter des plantes semblant
être résistantes tel. que l'arachide. Un phénomène de ce ge~~e semble
s'être produit pour Hibiscus sabdariffa dans, le Sud Dahomey.
En conclusion il ~onviendrait au cours de la prochaine
campagne arachidière de répéter cette prospection de façon plus sys
tématique afin de verifier les points suivants :
1/ Presence de A. straturatus dans le Nord Dahomey e~ le
parasitisme possible de A. nigeriensis envers les légumineuses en géné
ral et ~arachide en particulier.
2/ Recherche de zones cultivées en arachide et attaquées
par Meloidogyne
3/ Evaluatjon de l'étendue du parasitisme de Pratylenchus
envers l'arachide .
. L'ensemble de ces prélèvements permettr?nt d'avoir une idée
plus précise de la faune nématologique associée à l'arachide dans
l'Ouest Africain et des problèmes agronomiques que ceci pourrait
engendrer. Cette prospection pourrait être étendue avec profit au·
Mali et au Sud Niger.