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TROPHÉES EUROPÉENS DE L’HABITAT RESPONSABLE LIVRE D’OR 2014 Initiative Européenne pour un Habitat Responsable

EUR OPEAN RESPONSIBLE TROPHÉES EUROPÉENS HOUSING AWARDS 2014 DE L’HABITAT · PDF file · 2014-10-09GESTION RESPONSABLE DES RESSOURCES HUMAINES ... (boîte à outils) du site Internet

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TROPHÉES EUROPÉENS

DE L’HABITAT RESPONSABLE

L I V R E D ’ O R 2 0 1 4

EUROPEAN RESPONSIBLEHOUSING AWARDS 2014

Initiative Européenne pour un Habitat Responsable

TROPHÉES EUROPÉENS DE

L’HABITAT RESPONSABLE

L I V R E D ’ O R 2 0 1 4

EUROPEAN RESPONSIBLEHOUSING AWARDS 2014

Initiative Européenne pour un Habitat Responsable

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Face à des défis sociaux, économiques, et environnementaux toujours plus importants, le secteur du logement social connaît à travers l’Europe de profondes transformations. Les organismes de logement sont chaque jour plus attendus sur l’amélioration et la démonstration de leur performance et de leur utilité sociale, au bénéfice des acteurs des territoires et citoyens de l’Union européenne.

La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est un outil puissant pour accompagner cette période de transition, et aider les organismes à relever en coopération avec leurs parties prenantes (notamment, les locataires et leurs représentants) les défis actuels et à venir. Par une approche globale et stratégique de leur activité et de leurs impacts, la RSE amène les organismes à renforcer leur contribution à un développement durable et solidaire, au bien-vivre des habitants et à leur implication active. La RSE ne porte pas seulement sur ce que les organismes font, mais aussi sur la manière dont ils le font.Des marchés du logement stables, un logement abordable, la transition énergétique, les évolutions démographiques et la ségrégation urbaine sont autant d’enjeux clés pour le secteur. Ils appellent à une étroite collaboration entre les organismes et leurs parties prenantes, afin de développer un « habitat responsable » : une production et une gestion éthiques et équitables de l’habitat, qui améliorent les conditions économiques et sociales des territoires. L’habitat responsable est un des socles fondamentaux de la cohésion sociale et du développement local. Il contribue à améliorer la qualité du cadre de vie des locataires/résidents et des autres acteurs locaux. Il maximise la « valeur partagée » produite par les acteurs de l’Habitat et concourt à l’attractivité des territoires.

Concrétisant cette vision de l’habitat responsable, un certain nombre d’initiatives de RSE ont émergé ces dernières années dans différents pays européens. Ces engagements méritaient d’être davantage connus et soutenus.

Ce guide comporte 5 chapitres, chacun correspondant à une dimension de RSE, telles que définies dans la Déclaration pour un Habitat Responsable et le Code de conduite RSE « Habitat Responsable »:

ÉCONOMIE RESPONSABLE ET DURABLE

ÉQUILIBRE SOCIAL DES TERRITOIRES

DURABILITÉ ENVIRONNEMENTALE

BONNE GOUVERNANCE ET RELATIONS ÉQUILIBRÉES AUX PARTIES PRENANTES

GESTION RESPONSABLE DES RESSOURCES HUMAINES

En lançant l’Initiative Européenne pour un Habitat Responsable (ERHIN – The European Responsible Housing Initiative) – l’une des trois premières démarches sectorielles européennes de RSE soutenues et co-financées par la Commission Européenne – le CECODHAS Housing Europe, DELPHIS et l’Association Internationale des Locataires ont voulu promouvoir la RSE au sein des organismes européens de logement social. Co-écrits avec le Forum européen de l’Habitat Responsable qui rassemble des représentants des principales parties prenantes de l’habitat, trois documents majeurs pour le secteur sont nés de cette initiative :

la Déclaration Européenne pour un Habitat Responsable, appelant au développement de la RSE et de l’habitat responsable en Europe ;

une Feuille de route « Habitat Responsable » pour renforcer les démarches de RSE dans le secteur ;

le Code de conduite RSE « Habitat Responsable », permettant aux organismes y adhérant de formaliser et mieux faire connaître leur engagement.

En parallèle, les premiers Trophées Européens de l’Habitat Responsable ont été lancés en 2014. 70 candidatures ont été reçues de 42 organismes, originaires de 12 pays européens. Une réussite, qui reflète le foisonnement dans notre secteur d’actions et projets guidés par les principes de la RSE. La sélection fut difficile : les projets soumis étaient de grande qualité et extrêmement variés. Nous remercions ici tous les organismes candidats pour leur participation.Vous trouverez dans ce guide les 25 « bonnes pratiques » présélectionnées par le Jury, composé de membres du Forum des Parties prenantes de l’Habitat Responsable.

Nous espérons que ces exemples seront pour vous une source précieuse d’inspiration et vous aideront à développer vos activités de façon toujours plus responsable.

Bonne lecture !

Qu’est-ce que la RSE ?En 2011, la Commission européenne a défini la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) comme la « responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société ». La stratégie RSE de l’UE pour la période 2011-2014 précise : « afin de s’acquitter pleinement de leur responsabilité sociale, il convient que les entreprises aient engagé, en collaboration étroite avec leurs parties prenantes, un processus destiné à intégrer les préoccupations en matière sociale, environnementale, éthique, de droits de l’homme et de consommateurs dans leurs activités commerciales et leur stratégie de base ».*

* COM(2011) 681 : « Responsabilité sociale des entreprises: une nouvelle stratégie de l’UE pour la

période 2011-2014 »

Vous trouverez toutes les candidatures reçues ainsi que des informations complémentaires au sujet des projets présentés dans ce guide dans la section « Toolbox » (boîte à outils) du site Internet « Habitat responsable » : www.responsiblehousing.eu

ÉDITORIAL

Sven Bergenstråhle, Président IUT

Olivier Barry, Président DELPHIS

Marc Calon, Président Housing Europe

S O M M A I R E

ÉCONOMIE RESPONSABLE ET DURABLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1. RCT Homes – Pays de Galles .....................................................................................Maximiser son impact territorial par ses achats et une approche commerciale responsable

2. First Ark – Angleterre ..............................................................................................Advantage, un kit complet d’aides aux locataires

3. Dansk Almennyttigt Boligselskab – Danemark .......................................................Intégration de critères de RSE dans la politique d’achat

4. BO-VEST – Danemark ............................................................................................. Soutien à l’emploi local par les projets de réhabilitation

5. Société Dauphinoise pour l’Habitat – France ......................................................... Pour un partenariat responsable avec les fournisseurs

ÉQUILIBRE SOCIAL DES TERRITOIRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1. Eigen Haard – Pays-Bas ........................................................................................Partenaires de quartier : un réseau de coopérations

2. Société Dauphinoise pour l’Habitat – France ......................................................... Des logements adaptés et abordables pour les seniors non dépendants

3. Bilbao Social Housing – Espagne ............................................................................. Programme Appartements Jeunes Solidaires

4. Patrimoine SA Languedocienne – France ..............................................................L’Amandier, une association de médiation sociale

5. Midlothian – Écosse .............................................................................................Cowan Court : une offre intégrée de logements et soins

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DURABILITÉ ENVIRONNEMENTALE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1. Société Dauphinoise pour l’Habitat – France .........................................................Un programme ambitieux de rénovation thermique

2. Liverpool Mutual Homes – England .......................................................................Améliorer la gestion des consommations d’énergie et d’eau grâce à un programme pluriannuel

3. Foyers de Seine et Marne – France ........................................................................Promouvoir des chantiers propres et écologiques

4. Eigen Haard – Pays-Bas ........................................................................................CO-Green : innover par la co-construction

5. Circle Housing – Angleterre .....................................................................................Pour des logements économes et bien chauffés : une stratégie de lutte contre la précarité énergétique

BONNE GOUVERNANCE ET RELATIONSÉQUILIBRÉES AUX PARTIES PRENANTES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1. Dansk Almennyttigt Boligselskab – Danemark ......................................................Soutien à la Démocratie des locataires

2. bauverein AG – Allemagne .....................................................................................Consultation élargie des parties prenantes

3. Stadt Wien - Wiener Wohnen – Autriche ..................................................................Soutien à une implication structurée des locataires

4. Andria cooperativa di abitanti – Italie .................................................................... Coriandoline : un projet de quartier fondé sur l’inspiration des enfants

5. Shepherds Bush Housing Association – Angleterre ............................................... Resident Voice

GESTION RESPONSABLE DES RESSOURCES HUMAINES . . . . . . . . .

1. Habitat 62/59 Picardie – France ............................................................................Le personnel de terrain, acteur de la sécurité au travail

2. Dansk Almennyttigt Boligselskab – Danemark ...................................................... Une politique globale de développement professionnel des collaborateurs

3. SOGEMAC Habitat – France .................................................................................... Contribuer à la qualité de vie des collaborateurs par le télétravail

4. RCT Homes – Pays de Galles .................................................................................... Encourager le bénévolat au sein des collaborateurs

5. Boligkontoret Danmark – Danemark ......................................................................Programme de formation et de développement pour les locataires, les bénévoles et le personnel

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Économie responsable et durable

OBJECTIF : Améliorer la contribution de l’organisation à la revitalisation du tissu local en soutenant les entreprises locales et l’emploi.

CONTEXTERCT Homes a été fondée en décembre 2007 en tant qu’organisation mutuelle locale, pour acquérir et investir dans 10 200 logements dans plus de 125 quartiers. Avant même le Social Value Act (« Loi sur la Valeur Sociale » – loi britannique imposant aux organismes publics de prendre en compte l’impact socio-économique dans le choix de leurs fournisseurs et des prestataires de services d’intérêt général), RCT Homes avait défini un ensemble de procédures et processus visant à maximiser sa contribution au tissu local, dans les territoires où elle est implantée. Cette ambition de contribution locale est un aspect intégral de la philosophie de l’organisation en tant que structure mutuelle locale. L’approche vise à générer le maximum de valeur, tant pour l’organisation que pour ses locataires. Cela est particulièrement important étant donné les volumes des contrats et les niveaux de dépense qui lui incombent. La « Charte de contribution locale » (Community Benefit Statement) de RCT Homes fait partie intégrante de sa stratégie d’achats. La « valeur sociale » ne consiste pas seulement à identifier un « supplément de liquidités » injecté localement, mais aussi à contribuer pleinement au renforcement de la stabilité et des capacités socio-économiques du tissu local.

MAXIMISER SON IMPACT TERRITORIAL PAR SES ACHATS ET UNE APPROCHE COMMERCIALE RESPONSABLE

Économie responsable et durable

RCT HomesVille, Pays : Pontypridd, Pays de Galles, Royaume UniStatut juridique : Industrial and Provident Society with Charitable RulesNombre de salariés : 477Nombre de logements : 10 200Contact : Lisa Balfe – [email protected] Site Internet: www.rcthomes.co.ukRéférentiel international utilisé : modèle Business In The Community (BITC)

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : > GrEW: l’entreprise sociale mise en place par RCT Homes pour proposer des opportunités de formation par le travail aux habitants éloignés du marché de l’emploi> Processus d’appel d’offres spécifique visant à aider les entreprises locales à faire face à la concurrence des plus grandes entreprises nationales

RCT Homes n’est pas seulement un bailleur ; c’est aussi une entreprise sociale majeure sur son territoire. Tout en amélio-rant la qualité des logements, elle travaille avec ses locataires, les habitants du territoire et les structures locales pour développer durablement l’emploi et les compétences. Par les règles

qu’elle s’est fixées, RCT Homes s’engage à soutenir l’« inclusion sociale » et à gérer le renouvellement urbain et stimuler le développement économique des quartiers en coopérant avec d’autres organisations pour renforcer les compétences locales et générer des emplois locaux. Dans cette optique, RCT Homes a mis en place un ensemble de projets et de pratiques d’achats, notamment :Soutien à l’activité locale : pour son vaste programme de rénovation, RCT Homes a eu recours à un processus d’appel d’offres unique, permettant aux entreprises locales de répondre et remporter d’importants contrats face à la concurrence d’entreprises nationales. De plus, RCT Homes a amené ses principaux sous-traitants à faire appel à des fournisseurs locaux. Opportunités de formation par le travail : pour encourager l’inclusion sociale, RCT Homes a créé sa propre entreprise sociale, Grow Enterprise Wales (GrEW). GrEW peut répondre à des appels d’offres et remporter des marchés (comme le nettoyage des espaces communs, la remise en état des logements vacants) pour réaliser des prestations essentielles pour les habitants, tout en soutenant l’emploi et l’insertion grâce à la formation par le travail. Dispositif d’apprentissage partagé : exiger une « contribution sociale » des sous-traitants de RCT Homes dans le cadre de son « Programme global d’amélioration et maintenance du patrimoine » n’est pas simple, dans la mesure où le volume de travail des entreprises n’est pas garanti en amont. RCT Homes a donc mis en place un « dispositif d’apprentissage partagé ». Chaque fois qu’une entreprise obtient un contrat, elle doit embaucher un stagiaire en apprentissage pour la période du contrat et le rémunérer selon une indemnité définie. Cela permettra aux apprentis d’acquérir une expérience au sein de plusieurs entreprises (et, éventuellement, dans plusieurs branches). En parallèle, les apprentis suivront des cours pour obtenir une qualification appropriée. Les entreprises devront proposer des stages dans diverses fonctions non-commerciales (manutention, administration, chauffeur, etc.). Le dispositif a été très bien accueilli par les petites et moyennes entreprises : elles n’ont souvent pas les ressources (ou les capacités) pour encadrer un apprenti à temps complet et apprécient donc la coordination du dispositif par le groupe RCT Homes (par le biais de GrEW).

« More than Awards » (« Plus que des trophées ») : lancé en 2012, le programme « More than Awards » vise à reconnaître et remercier les partenaires de RCT Homes pour leur contribution (tant financière qu’en nature).

Implication des parties prenantes > Sous-traitants et entreprises locales> Locataires et titulaires de bail, impliqués dans l’évaluation des appels d’offres.

Témoignage « En développant les capacités et l’implication des habitants et en plaçant la " contribution locale " au cœur des décisions, nous pouvons améliorer les services et résultats pour nos citoyens. Il s’agit d’une approche type – que j’appelle la ‘revitalisation globale’. RCT Homes maximise les opportunités et obtient de vrais résultats. » Leighten Andrews, Ministre adjoint à la régénération urbaine

Une approche globale de l’« achat responsable »

Un bon exemple du modèle d’entreprise sociale : générer le maximum de valeur pour l’organisation, le tissu local et les locataires

Une approche de partenariat fort avec les parties prenantes et les entreprises locales

Des résultats probants et un processus de suivi et d’évaluation permettant de démontrer l’impact réel de la politique d’achat responsable

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Principaux résultats 68 stages fournis et plus de 5 000 qualifications

obtenues grâce à GrEW

1 454 opportunités de formation et de stages fournies

par GrEW, les fournisseurs et sous-traitants, et les

sociétés du groupe

376 emplois locaux créés dans le cadre du « Programme

global d’amélioration et maintenance du patrimoine »,

parmi lesquels près de 100 nouveaux postes ; plus de

60 % de salariés originaires de Rhondda Cynon Taff

Plus de 150 jours de travail non-rémunérés consacrés

par des locataires au processus d’achat

Le gouvernement de l’assemblée du Pays de Galles a

reconnu que le processus d’achat de RCT Homes était

une « approche modèle » dont les autres bailleurs sociaux

pouvaient s’inspirer pour aider à revitaliser certaines des

zones les plus défavorisées du Pays de Galles.

LA RSE CHEZ RCT HOMES

En tant que bailleur social, l’approche RSE de RCT Homes comporte quatre aspects :1. Développement des collaborateurs 2. Soutien au tissu local 3. Réduction de l’impact environnemental 4. Adhésion des locataires et fournisseurs à la RSE.Ces objectifs sont axés sur le modèle « Business in the Community (BITC) » et sont en lien avec la vision et les valeurs de l’organisation. Ces valeurs sont les suivantes : excellence, « pouvoir-faire » (empowerment), fierté, audace, fiabilité, enthousiasme. L’un des aspects essentiels du bien-être est le développement de la RSE en partenariat avec les locataires et les autres parties prenantes.

LAUREATE

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OBJECTIF: Aider les habitants à maximiser leur pouvoir d’achat et à se maintenir dans leur logement.

CONTEXTE« Advantage », un vaste programme de soutien aux locataires, a été lancé en 2009 par First Ark. En effet, suite à des recherches et un profilage de ses locataires, l’organisation a identifié un certain nombre de besoins communs au sein de ses locataires : maximiser leurs revenus, réaliser des économies et avoir accès à des aides ou des conseils pour pouvoir conserver leur logement. Permettre aux locataires de se maintenir dans leur logement contribue à des quartiers plus durables et sûrs et, au final, améliore la cohésion sociale ; les résidents étant en mesure de payer leur loyer, First Ark peut alors continuer à se développer et à proposer une gamme variée de services à ses locataires. Avec la réforme de l’aide sociale, First Ark a plus que jamais besoin de diversifier ses services et de continuer à proposer un panel d’activités à des habitants aux besoins différents. S’appuyant sur les retours d’informations, le bailleur a continué de faire évoluer son offre et compléter sa gamme afin de traiter les besoins identifiés. Il a travaillé en partenariat pour développer des initiatives intéressantes pour ses résidents, autour de problématiques telles que la santé et le bien-être, l’inclusion financière et numérique et le chômage.

ADVANTAGE, UN KIT COMPLET D’AIDES AUX LOCATAIRES

First ArkVille, Pays : Merseyside, Angleterre, Royaume-UniStatut juridique : Société anonymeNombre de salariés : 451Nombre de logements : 14 000Contact : Sharlene McAteer – [email protected] Site Internet: www.firstark.com

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : > « Value insight » mis au point avec un groupe de bailleurs sociaux pour constituer un set d’indicateurs monétaires sur une partie des actions réalisées > Comptes sociaux (en tant qu’outil d’évaluation) > Participation à une évaluation SHIFT (Sustainable Homes Index for Tomorrow, « indice des logements durables pour demain »)Ce dispositif est soutenu par deux conseillers en aide sociale de « l’équipe Revenus », pour s’assurer que les locataires perçoivent toutes les aides auxquelles ils ont droit et maximisent ainsi leurs revenus.

Pour aider les résidents à maximiser leurs revenus, réaliser des économies et à sortir du cercle vicieux de l’endettement, First Ark propose un ensemble de mesures. Le programme « Advantage » a été étendu en 2011 pour inclure des services tels que des audits énergétiques gratuits et une carte de réduction à utiliser dans les magasins locaux. Par ailleurs, pour faire face aux besoins croissants suite au lancement de la réforme de l’aide sociale, le groupe a mis en place une structure caritative, qui gère l’essentiel de cette activité.L’accent a été mis plus particulièrement sur la sensibilisation à la problématique des prêts usuriers. First Ark a organisé des semaines de sensibilisation sur le sujet et a travaillé avec le Knowsley Metropolitan Borough Council (KMBC) et l’équipe de l’Illegal Money Lending (IMLT) en 2012-2013 pour amener les habitants de la ville de Knowsley à prendre conscience des problèmes posés par les usuriers dans le district et les orienter vers des agences susceptibles de les aider en cas de problèmes financiers. De plus, comme beaucoup de locataires ne disposent pas de compte bancaire, First Ark s’est associée à NatWest pour aider ses clients les plus vulnérables à ouvrir un compte de base. Deux conseillers en aide sociale ont rendu visite à chaque locataire touché par les mesures de plafonnement des aides pour leur apporter des conseils en gestion de budget et s’assurer que les familles percevaient toutes les allocations auxquelles elles avaient droit.First Ark essaie aussi de soutenir l’emploi local. L’organisation a ainsi participé à des projets visant à redonner du travail à des chômeurs de longue durée et a signé une promesse d’engager 5 % d’apprentis.

Implication des parties prenantes Les parties prenantes ont été impliquées tout au long du projet. > Un membre du conseil des locataires a aidé à mettre au point et développer ce dispositif depuis 2009 > Tous les ans, First Ark consulte plusieurs centaines de résidents pour s’assurer que ses services restent adaptés aux besoins.

Témoignage « L’usurier a ruiné ma vie. Quand je pense à mon passé, je sais que je suis passé à côté de moments importants. J’en suis arrivé au point où j’avais peur d’ouvrir ma porte d’entrée. Je souffrais d’une grave dépression et d’anxiété et j’ai été hospitalisé dans une unité

psychiatrique locale. Les équipes de l’« Illegal Money Lending » (lutte contre le prêt illégal) et de « Stop Loan Sharks » (halte aux usuriers) m’ont bien soutenu pendant cette période émotionnel-lement très dure. J’ai bénéficié d’un programme de conseil pour m’aider à reprendre confiance en moi et j’ai désormais, pour la première fois de ma vie, des économies placées à l’agence de crédit locale. J’ai aujourd’hui un travail à temps complet, je passe actuellement une qualification professionnelle nationale de niveau 2 [National Vocational Qualifications, NVQ] et ne dépends plus d’aucune aide sociale ». Victime d’un usurier, anonyme

Approche novatrice et complète pour lutter contre l’exclusion financière et sociale des habitants

Projet ambitieux

Processus de suivi et d’évaluation pour mesurer et démontrer les bénéfices générés

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Principaux résultats 637k £ d’investissements levés pour des actions en

faveur de l’efficacité énergétique et du développement

durable des quartiers.

5 000 résidents ayant accès à la carte de réduction

de Knoswley, leur permettant de réaliser des

économies en incitant à acheter local, pour soutenir

l’économie locale.

Soutien à la banque alimentaire locale, qui sert des

repas à plus de 7 000 personnes en difficulté.

Échanges avec plus de 300 locataires au sujet

des risques liés aux prêts usuriers et promotion de

solutions alternatives de prêt responsable

746 audits énergétiques réalisés et environ 34 000 £

d’économies potentielles pour les habitants de

Knowsley grâce au soutien apporté

En 2013, 28 demandes d’aides à l’ouverture d’un

compte bancaire reçues

238 dossiers traités par les conseillers en aide

sociale en 2012-13 ayant abouti à 168 493 de £ de

versements rétroactifs d’aides sociales

LA RSE CHEZ FIRST ARK

First Ark a élaboré un document intitulé CSR Priorities (« Priorités RSE ») et un plan d’action, autour de quatre thèmes:• Personnes (personnel) : par exemple, réaliser 3 000 heures de volontariat• Partenariats : par exemple, la RSE est intégrée dans les pratiques d’achats, dans le cadre d’une campagne intitulée « Map My Value » (cartographier ma valeur) • Tissu local : Par le biais d’une filiale caritative, un ensemble d’actions sont proposées en soutien aux habitants • Environnement : travailler en partenariat, financer ou fournir directement des services et des actions aidant les collaborateurs et les habitants à réduire leur impact environnemental et à réaliser des économies.First Ark a participé à plusieurs exercices de benchmarking, parmi lesquels SHIFT (Sustainable Homes Index for Tomorrow, « indice des logements durables pour demain »). L’organisation a reçu une médaille d’argent pour ses opérations. Des « comptes sociaux » sont produits à destination de toutes les parties prenantes et diffusés pour refléter l’impact du groupe sur le tissu local des territoires au service desquels il intervient. Ces comptes sociaux font l’objet d’un audit par un panel externe.

Économie responsable et durable

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Économie responsable et durable

OBJECTIVE: Accroître les exigences relatives à la RSE dans les achats, au niveau de DAB et de ses sociétés locales.

CONTEXTEDAB gère des logements municipaux et sociaux via des structures locales ; il contribue aussi à leur rénovation et production. Par conséquent, la politique d’achat couvre différents types de produits, tels que des appareils électriques, des fournitures de bureau, des équipements, etc. ainsi que la main-d’œuvre et les matériaux utilisés pour la construction et la rénovation. Ensemble, DAB et les sociétés locales gérées par le groupe réalisent donc chaque année un volume d’achat substantiel. DAB fait particu-lièrement attention à la manière dont ses achats sont effectués et au conseil apporté aux sociétés locales pour faire les leurs. En 2012, DAB a mis en place une nouvelle politique d’achats, mais lors de son premier rapport RSE, il est vite apparu qu’elle ne prenait pas assez en compte les problématiques de RSE – comme par exemple s’assurer que les fournisseurs n’ont pas recours à une main-d’œuvre sous-payée ou qu’ils respectent les principes de « Pacte Mondial » des Nations Unies. C’est pourquoi l’un des principaux objectifs de son premier rapport RSE portait sur la révision de sa politique d’achat pour mieux y intégrer la dimension RSE, avec l’ambition d’augmenter de 25 % les contrats d’achat contenant des exigences relatives à la RSE d’ici la fin 2014.

INTÉGRATION DE CRITÈRES DE RSE DANS LA POLITIQUE D’ACHAT

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : > Politique d’achat > Contrats d’achat standards développés par DAB> Évaluation des fournisseurs pour ce qui concerne :

· Respect des principes du Pacte Mondial· Organisation du processus de production· Sélection des sous-traitants de niveau 2· Taille du fournisseur par rapport à ses concurrents et sous-traitants

> Intégration de clauses sociales dans les appels d’offres

Les bailleurs locaux gérés par DAB réalisent eux-mêmes une grande partie de leurs achats. Bien que DAB soit en charge du paiement de ces achats, il n’a pas le contrôle sur ce que les bailleurs achètent, où et comment. Cependant, ces derniers peuvent s’appuyer sur des « contrats standards » développés par DAB ; ces contrats sont un levier de diffusion de pratiques d’achats responsables.Dans un premier temps, il est donc apparu important d’encourager les bailleurs à utiliser le plus possible ces contrats standards. DAB s’est ainsi d’abord fixé les objectifs suivants, évalués dans le cadre de l’audit 2013 :— Augmentation du montant des achats réalisés avec les contrats développés par DAB — Augmentation du nombre de ces contrats— Augmentation du nombre de bailleurs y ayant recours. L’audit a montré que ces trois objectifs ont été atteints.

Dans une deuxième étape, DAB travaille à présent sur une révision de sa politique d’achat qui intégrera des mesures destinées à évaluer les fournisseurs sur des critères de RSE, en se basant sur le Pacte Mondial. Le département Achats de DAB exige désormais de ses fournisseurs qu’ils adhèrent au Pacte Mondial, ce que ces derniers ont accepté bien volontiers. Tous les contrats en cours seront analysés puis renouvelés en y intégrant des exigences en matière de RSE.DAB prévoira aussi des clauses sociales dans les contrats, notamment sur les conditions de travail. Ainsi, il pourra être demandé à un fournisseur de présenter des documents prouvant que les salaires et les conditions de travail de ses salariés ou sous-contractants sont conformes aux réglementations en vigueur. Pour s’assurer que les fournisseurs respectent ces nouvelles exigences, la possibilité d’avoir recours à des sanctions a été prévue. À la suite d’un accord entre la fédération danoise du logement social (BL) et Danks Byggeri (Danish Building — un syndicat des entreprises danoises de construction), DAB a décidé de ne pas imposer l’embauche d’apprentis ou de stagiaires comme une exigence vis-à-vis de ses fournisseurs, mais de la proposer comme une option pour les sociétés souhaitant faire preuve d’un engagement supplémentaire dans le domaine de la RSE.

Promotion de l’achat responsable

Implication des locataires par l’intermédiaire des membres du conseil

Soutien à l’’emploi et à des conditions de travail décentes

Sensibilisation des fournisseurs à la RSE

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Principaux résultats Augmentation de 20 % des contrats intégrant une

part de RSE entre 2012 et fin 2013

Augmentation de l’utilisation des contrats développés

par DAB

Nouvelles méthodes relatives au processus d’achat

Sensibilisation à l’achat responsable des membres

du Conseil d’Administration de DAB et des conseils

des sociétés locales

Amélioration des conditions de travail des salariés

des fournisseurs

LA RSE CHEZ DAB

La RSE a toujours fait partie intégrante des fondements de DAB. Mais ce n’est qu’en 2012 que le groupe a formulé sa première stratégie RSE et défini des objectifs RSE pour les années suivantes. DAB a par la suite publié son premier rapport RSE en mai 2013.Ce rapport cible six groupes de parties prenantes : les « locataires démocrates » (représentants de locataires dans les conseils d’administration – voir p. 46), les locataires, les collaborateurs, la société, l’environnement et les fournisseurs. Des domaines stratégiques spécifiques ont été choisis pour ces six groupes. DAB a formulé des objectifs, développé des plans d’action détaillés et identifié des indicateurs de suivi. L’objectif général du rapport RSE de DAB est d’inspirer les membres des conseils d’administration de ses structures locales et de fournir une base pour de nouvelles activités de RSE ancrées dans leur contexte local.

Dansk Almennyttigt Boligselskab (DAB)Ville, Pays : Frederiksberg, DanemarkStatutjuridique : Groupement de structures locales de gestion immobilière à but non-lucratif Nombre de salariés : 800Nombre de logements : 50 770Contact : Ulla Gregor – [email protected] Internet : www.dabbolig.dkRéférentiel international utilisé : Pacte Mondial

Implication des parties prenantes > Les principales parties prenantes concernées sont les fournisseurs.> Les membres du Conseil d’Administration de DAB (11 sur 17 sont des locataires et généralement les présidents de sociétés locales) ont également été impliqués, puisque la nouvelle politique d’achat a été discutée et approuvée en Conseil d’Administration.

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Économie responsable et durable

OBJECTIF : Encourager les opportunités d’apprentissage pour les jeunes, par des partenariats avec les fournisseurs.

CONTEXTELimitrophe de Copenhague, la ville d’Albertslund fait face à un besoin criant de rénovation de son parc social. En outre, Albertslund doit redresser sa croissance économique et lutter contre un taux de chômage relativement élevé (8,7 % contre une moyenne nationale de 6,2 %, donc l’un des plus hauts du pays). Les locataires du parc social au Danemark ont en général des revenus plus faibles et sont plus exposés au chômage ; une situation plus marquée encore dans le contexte d’Albertslund, et donc chez BO-VEST. L’action de BO-VEST s’inscrit également dans un objectif national : le Danemark a reçu trois « Recommandations spécifiques pays » de l’Union Européenne, l’une d’entre elles appelant plus particulièrement à améliorer l’insertion des personnes sur le marché du travail, notamment en augmentant le nombre d’apprentissages. Dans son document consultatif sur le programme de réforme nationale 2014, BL, la fédération danoise du logement social, a insisté sur le rôle que le secteur peut jouer dans ce domaine.

SOUTIEN À L’EMPLOI LOCAL PAR LES PROJETS DE RÉHABILITATION

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : > Un forum local visant à faire collaborer toutes les parties prenantes impliquées> Un atelier pour les sous-contractants pendant le projet de construction, pour les aider à mettre en place des apprentissages pour les jeunes.> Des « présentations vidéo » pour les jeunes postulant à des postes d’apprentis

Les jeunes ont tendance à davantage s’approprier les projets de rénovation quand ils y participent, et peuvent même en devenir les ambassadeurs dans leur quartier. Il était donc particulièrement pertinent pour BO-VEST de s’appuyer sur ces projets pour encourager la création d’opportunités d’apprentissage. Les entreprises intervenant sur les chantiers ont certes accueilli l’idée très favorablement ; mais les amener à passer à l’acte a nécessité un effort spécifique et un partenariat étroit avec les acteurs concernés, tels que le Albertslund Social Work Center (ABC, centre de travail social).

Pour le compte de BO-VEST, ABC a ainsi mis en place un forum rassemblant toutes les parties prenantes: des représentants des entreprises, de l’agence locale pour l’emploi, EUC Zealand (centre de formation pratique), la fédération danoise du logement social, BL et BO-VEST. Le principal objectif de ce forum était d’identifier collectivement des solutions. Il a abouti à un atelier pour plus de 20 sous-contractants, organisé en cours de projet. Lors de cet atelier, plusieurs parte-naires ont insisté sur l’importance de l’apprentissage, les atouts de la jeunesse locale et les différentes options d’apprentissage proposées par l’agence locale pour l’emploi et EUC Zealand. Cet atelier a aussi donné l’occasion aux sous-traitants de poser leurs questions et de s’impliquer en proposant des solutions. L’atelier a également servi de plate-forme d’échange direct entre les entreprises, d’une part, et l’agence pour l’emploi local et EUC Zealand, d’autre part.

Pendant l’atelier, des « candidatures vidéo » ont également été projetées : des jeunes avaient été invités à réaliser une courte vidéo pour se présenter - un mode de candidature plus facile pour eux que de s’exprimer par écrit. Les entreprises ont par ailleurs reçu un dossier contenant leurs CV, coordonnées et détails pratiques.Pour encourager les entreprises à créer ces postes en apprentissage, le personnel d’ABC a ensuite procédé à un suivi bilatéral des sous-traitants, pour proposer des solutions personnalisées. Ce n’est que grâce à cet effort soutenu qu’il a été possible d’atteindre les résultats actuels.

Principaux résultats 1 place en apprentissage

1 emploi temporaire

1 offre d’apprentissage conditionnelle (après suivi

d’un programme de formation de base)

2 jeunes embauchés comme ouvriers, leur donnant

une expérience pratique pour de futures candidatures

Une logique de partenariat et de soutien aux

entreprises, favorisant la création de liens pérennes

entre les parties prenantes. Cela contribue aussi à

renforcer une synergie entre l’investissement physique

et l’action sociale de BO-VEST dans les quartiers.

Le succès du projet a été souligné par BL, la fédération

danoise du logement social.

LA RSE CHEZ BO-VEST

L’ambition de BO-VEST de devenir le leader du logement social dans sa région s’appuie largement sur la RSE, avec une attention particulière pour l’environnement et le développement durable, le développement des quartiers et la santé dans le logement. BO-VEST participe ainsi à plusieurs projets locaux de développement social et de développement urbain. Plus globalement, BO-VEST soutient le développement de nouvelles solutions en faveur de l’environnement, par exemple dans les domaines de la rénovation énergétique et de l’adaptation au changement climatique.Le programme d’action de BO-VEST pour 2013-2014 porte notamment sur le recrutement de stagiaires, le développement de partenariats sociaux, la contribution au développement durable, la prévention des expulsions de locataires.

Projet créatif répondant à deux besoins locaux essentiels : l’emploi et l’amélioration des conditions de logement par la rénovation

Soutien à l’accès à l’emploi des jeunes habitants

Sensibilisation des jeunes aux projets de rénovation des infrastructures

Approche de partenariat multi-parties prenantes, reposant sur une implication volontaire

Reproductibilité

Méthode novatrice (vidéo) pour aider à lever les freins de certains jeunes face au processus de recrutement classique

CE QUE LE JURY A AIMÉ

BO-VESTVille, Pays : Glostrup, DanemarkStatut juridique : Organisation à but non-lucratifNombre de salariés : 275Nombre de logements : 10 000Contact : Annesophie Hansen – [email protected] Site Internet: www.bo-vest.dkOutils / référentiels internationaux utilisés : Convention OIT 94

Implication des parties prenantes > Jeunes des quartiers d’implantation de BO-VEST> Entreprises intervenant sur les chantiers de BO-VEST> Albertslund Social Work Center (ABC), fonctionnant comme une unité locale de BO-VEST> L’agence locale pour l’emploi de la municipalité d’Albertslund> EUC Zealand (centre de formation pratique)> La fédération danoise du logement social (BL)

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Économie responsable et durable

OBJECTIF: Renforcer la coopération avec les fournisseurs et encourager l’amélioration continue sur l’ensemble de la chaîne de valeur.

CONTEXTELa SDH (Société Dauphinoise pour l’Habitat) joue un rôle majeur dans l’économie locale. Chaque année, son activité génère un revenu de 139 M€ pour ses parties prenantes, et plus particulièrement, des fournisseurs locaux. La SDH contribue ainsi aux emplois locaux, notamment dans le secteur de la construction, et à la croissance économique locale. Outre les relations contractuelles, la SDH favorise une approche partenariale avec ses parties prenantes, reposant sur la confiance réciproque. Ces partenariats aident à trouver des solutions à des problèmes que la SDH ne peut pas résoudre seule (rapidité des interventions, traçabilité…) et lui sont essentiels pour remplir ses engagements de qualité vis-à-vis de ses locataires. Ils contribuent également à l’amélioration des pratiques des parties prenantes.

Dans le cadre de son projet d’entreprise (composante 6 : partenariats avec les parties prenantes), la SDH a décidé de renforcer les synergies avec le secteur local de la construction et ses fournisseurs. L’objectif est double : soutenir le développement économique local et fournir des services de qualité aux locataires.

POUR UN PARTENARIAT RESPONSABLE AVEC LES FOURNISSEURS

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : > « Charte d’engagements SDH – fournisseurs » qui formalise les responsabilités respectives et l’ensemble du processus d’exécution> Extranet : pour donner accès aux locataires à toutes les informations les concernant et faciliter le suivi de l’activité des fournisseurs (bons de commande, factures, interventions, évaluations…)> « Convention de bonnes pratiques » avec la Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics de l’Isère (FBTP38) comprenant : des exemples de « bonnes pratiques » relatives aux conditions de travail et à la qualité des opérations ; des principes applicables aux différentes étapes d’un projet de construction ou de rénovation.> Séminaire annuel des fournisseurs, avec le prix du « meilleur fournisseur »

Trois initiatives clés ont été développées, avec les fournisseurs et la branche locale de la FFB.Avec les fournisseurs : une charte co-produite définit des engagements mutuels. Cette charte vise à renforcer la confiance entre les parties et améliorer la qualité des services rendus. Les engagements de la SDH portent notamment sur le délai de paiement (30 jours), la réactivité et l’interaction avec les collabo-rateurs concernés ; les engagements des fournisseurs concernent notamment les rendez-vous et l’attitude avec les locataires, la traçabilité, etc. Cette charte et la Charte Environnementale de la SDH sont présentées aux fournisseurs lors de la signature de tout nouveau contrat.Un Extranet a été mis en place pour une collaboration plus effi-cace. Il est destiné aux fournisseurs référencés pour les travaux d’entretien courant (maçonnerie, plâtre, peinture, électricité, plomberie, assainissement, etc.) et permet d’enregistrer et de suivre les travaux, de l’émission de la commande au paiement de la facture. Cette plate-forme aide à harmoniser les processus de travail et à limiter les malentendus sur des commandes ou des factures et ainsi d’éventuels conflits.Avec la FBTP : la SDH a signé une « Convention de bonnes pratiques ». Elle vise à encourager des relations mutuellement bénéfiques entre les entreprises de construction et la SDH afin de répondre ensemble aux besoins locaux en matière de construction et de rénovation. De plus, la SDH organise un séminaire annuel des fournisseurs pour encourager le partage d’expériences et identifier les attentes réciproques ainsi que d’éventuels problèmes. Lors de l’édition 2013, les 3 fournisseurs les mieux notés des évaluations de qualité ont été récompensés.

Principaux résultats Fin 2012 : 97,6 % des entreprises de travaux d’entretien

courant utilisaient l’Extranet

En 2013 : 19 000 bons de commande passés via

l’Extranet (pour 6,7 M€ ; près de 100 %)

Amélioration de la qualité du travail par une

interaction optimisée et une analyse partagée des

performances et des faiblesses, pour une meilleure

satisfaction des locataires

Moins de litiges relatifs aux commandes ou factures

Diffusion d’un esprit « gagnant-gagnant » au sein de

la SDH et des fournisseurs

Meilleure traçabilité des travaux

Soutien au renforcement organisationnel des plus

petits fournisseurs, par des processus standardisés

LA RSE À LA SDH

La SDH s’est engagée dans la RSE depuis 2005 et publie son rapport RSE depuis 2008. Son plan d’entreprise actuel, « Unis vers 2016 » repose sur les principes de RSE et les 5 dimensions de la structure EURHO-GR®. Il comprend des objectifs de RSE précis qui se traduisent en actions concrètes, suivies régulièrement par les responsables.Pour encourager l’amélioration continue, la maturité de la SDH en matière de RSE est évaluée tous les ans depuis 2011 par un auditeur externe, selon les critères d’évaluation de la norme ISO 26000 ; en décembre 2013, la SDH a obtenu un score de 649 sur 1 000.

Centré sur la gestion des fournisseurs par une approche de « partenariat d’égal à égal »

Développement d’outils, facilitant la reproductibilité

Impact sur la qualité de service et la satisfaction des locataires

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Société Dauphinoise pour l’Habitat (SDH)Ville, Pays : Échirolles, FranceStatut juridique : Société Anonyme d’HLMNombre de salariés : 222Nombre de logements : 17 414Contact : Philippe Fracchiolla – [email protected] Site Internet : www.sdh.fr Référentiels RSE internationaux utilisés : ISO 26 000 ; EURHO-GR®

Implication des parties prenantes Principales parties prenantes impliquées, notamment dans la co-construction de certains outils :> Prestataires de la SDH> Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics de l’IsèreLes locataires sont également ciblés : l’un des objectifs est de mieux répondre à leurs attentes, et ils participent à l’évaluation des fournisseurs, en faisant part de leur retour sur les services rendus.

Focus : Évaluation des fournisseurs Pour encourager l’amélioration continue et assurer la qualité des services aux locataires, les fournisseurs sont évalués selon des critères objectifs liés aux engagements de la charte de partenariat :

> Délais (enregistrements des commandes, rendez-vous avec les locataires) : 40 % de la note.> Qualité (respect des engagements) : 40 % de la note. > Quitus (rapidité du retour d’informations liées à l’intervention) : 20 % de la note.

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Équilibre social des territoires

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OBJECTIF: Garantir un engagement mutuel, respectueux et durable avec les associations locales, pour renforcer les services et actions au bénéfice des quartiers et de leurs habitants.

CONTEXTEConserver une bonne qualité de vie dans les quartiers défavorisés ou « sensibles » nécessite un effort particulier. De nombreuses associations y contribuent, avec parfois des objectifs similaires. Ces organisations ont une excellente connaissance des quartiers, une solide expertise de terrain et un réseau local bien développé; elles sont en mesure de toucher des individus auxquels les organisations plus institutionnelles n’ont pas accès. Coopérer avec ces groupes de quartier, les associations et autres partenaires locaux, permet une réponse plus efficace et mieux adaptée aux besoins des habitants, tout en réduisant certains coûts pour le bailleur social. Il s’agit en particulier de travailler avec les associations contrôlées et gérées par des résidents, et/ou composées de bénévoles vivant / travaillant dans les quartiers. Pour faciliter cette coopération, Eigen Haard a développé le produit « Partenaires de quartier ».

Équilibre social des territoires

Eigen HaardVille, Pays : Amsterdam, Pays-BasStatut juridique : FondationNombre de salariés : 565Nombre de logements : 55 893Contact : Imke Veltmeijer – [email protected] Site Internet : www.eigenhaard.nl

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : Accord de partenariat rédigé par Eigen Haard et le partenaire, sur la base d’un format-type simple. Il définit les objectifs communs et fixe des modalités pratiques, claires et transparentes, de coopération avec les habitants et les associations locales ; les deux parties savent ainsi précisément ce qu’elles ont le droit de faire et quelles sont leurs responsabilités. La simplicité de ce formulaire permet de se concentrer sur les résultats attendus de la collaboration, en évitant les lourdeurs administratives.

Le but du produit « partenaires de quartier » est d’établir un partenariat d’égal à égal avec les associations locales en spécifiant clairement les rôles de chacune des parties. Par exemple, Eigen Haard fournit des ressources ou un espace de travail en échange de services. Eigen Haard propose aussi aux employés de ces structures une assurance responsabilité civile et accidents pour la période pendant laquelle ils travaillent pour eux.

L’objet du partenariat est défini en fonction du cœur d’activité du « partenaire de quartier ». Les collaborations concernent des domaines tels que :

La qualité de vie dans le quartier : « Stichting Ara Cora » : Ara Cora signifie « donner la balle » en marocain. Cette initiative bénévole vise à favoriser le développement personnel et social et l’inclusion sociale des jeunes dans les quartiers difficiles de Nieuw West, par des activités comme le sport. Ils soutiennent aussi les parents dans l’éducation de leurs enfants et leur intégration.

Le conseil juridique, social et financier aux habitants : programme proposé par « BOOT » ( magasin de quartier pour le développement de l’éducation, de la recherche et des talents de l’Université des Sciences appliquées d’Amsterdam ). BOOT soutient également les partenaires de quartier dans leur déve-loppement professionnel et opérationnel.

Le soutien aux habitants « vulnérables » et lutte contre l’isolement : « Stichting Present » (dans tous les quartiers d’Amsterdam) possède un vaste réseau de bénévoles qui aident les résidents vulnérables, à faibles revenus et en situation d’isolement. Plusieurs services sont proposés : rénovation des jardins et maisons en mauvais état, aide au déménagement, sortie des personnes pour la journée, ménage et rangement. La rencontre et le contact entre l’aidant et la personne aidée est une partie essentielle du travail de l’association « Stiching Present ».

Pour mener à bien ce projet, il a fallu relever plusieurs défis. Beaucoup de projets locaux sont portés par des bénévoles qui ne sont pas des professionnels et n’ont pas toujours les mêmes exigences ou la même manière de travailler que le personnel d’Eigen Haard. Une définition claire des attentes et une bonne communication sont donc essentielles. La formalisation des engagements mutuels permet de rendre le partenariat plus cadré et de mettre en œuvre des actions concrètes et ciblées, tout en permettant à chaque partenaire de prendre ses propres responsabilités.

Les partenariats de quartiers font l’objet d’une évaluation annuelle. L’évaluation porte aussi bien sur les résultats par rapport aux objectifs fixés que sur le fonctionnement du partenariat.

Implication des parties prenantesL’initiative elle-même porte sur la création de partenariats avec les organisations locales.Ce partenariat est contractualisé, par un accord personnalisé et rédigé avec l’organisation partenaire.

Approche partenariale systématique avec les associations locales, pour renforcer les partenariats et gagner en efficience (et ainsi combiner objectifs sociaux et économiques)

Développement d’outils

Changements des pratiques de l’organisation et de ses relations avec ses partenaires

Promotion d’une plus grande transparence sur les engagements mutuels

Approche d’« amélioration continue »

Identification des défis et des difficultés à surmonter

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Principaux résultats Meilleure connaissance du quartier et de ses habitants,

qui peut être exploitée dans les politiques, les projets et les activités d’Eigen Haard Chaque partenaire assume la responsabilité de ses

activités, avec des fondements communs Meilleure image d’Eigen Haard dans les quartiers :

le bailleur est vu comme un partenaire engagé plutôt que comme une simple institution

Meilleure appropriation des quartiers par leurs habitants, qui s’impliquent de manière plus forte et durable dans la vie de leur quartier Des quartiers plus propres, sûrs et agréables à vivre. Meilleure efficacité dans les projets menés, grâce à

une meilleure évaluation des besoins et opportunités et une bonne connaissance des partenaires, ce qui permet de mieux orienter les investissements

LA RSE CHEZ EIGEN HAARD

Fondée en 1909, Eigen Haard possède une longue tradition dans le logement social néerlandais. Ses objectifs en matière de RSE sont profondément ancrés dans sa mission et son projet d’entreprise. La mission d’Eigen Haard est d’offrir des logements sociaux aux personnes qui en ont le plus besoin dans la métropole d’Amsterdam. Eigen Haard remplit ses responsabilités sociétales avec engagement et pragmatisme.

PARTENAIRES DE QUARTIER : UN RÉSEAU DE COOPÉRATIONS

LAUREATE

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OBJECTIF : Favoriser le maintien à domicile des locataires âgés non-dépendants, par le développement d’une offre de logements et de services adaptés, en partenariat avec les acteurs locaux.

CONTEXTELa part de personnes âgées de plus de 60 ans ne va cesser d’augmenter en France jusqu’en 2035, pour atteindre le taux de 31 % de la population totale. En 2035, les personnes âgées de plus de 75 ans devraient représenter 13,6 % de la population (8,5 % en 2007). Le vieillissement de la population est un problème sociétal majeur, notamment en termes d’adaptation des lieux de vie (logement, quartier, ville), sachant que 90 % des seniors préfèrent, dans la mesure du possible, adapter leur appartement plutôt que de vivre en maison de retraite. La SDH gère principalement des appartements familiaux. 20 % de ses locataires ont plus de 65 ans. Le « logement des seniors » est donc un enjeu stratégique pour la SDH.

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés: > Une norme nationale spécifique (Habitat Senior Services® : HSS), développée par les bailleurs et des experts du logement, comprenant un certain nombre d’exigences et d’instructions> Des enquêtes visant à identifier les besoins et les attentes des locataires âgés> Des rendez-vous pour informer les locataires et discuter du processus de mise en œuvre> Des formations pour les collaborateurs pour les aider à mieux prendre en compte les besoins spécifiques des locataires âgés> Des enquêtes de satisfaction spécifiques (effectuées après les travaux d’adaptation)> Des outils de traçabilité pour suivre l’évolution du stock de logements adaptés> Une « Charte de bon voisin’âge »

Une réflexion stratégique sur l’offre de logement en coopération avec d’autres bailleurs sociaux dans le cadre du réseau DELPHIS, a conduit au développement d’un référentiel national : le label Habitat Senior Services® (HSS®). Fondé sur les résultats d’une grande enquête réalisée auprès des locataires, ce standard vise à améliorer l’accès des locataires âgés non dépendants à un logement adapté à leurs besoins (dimension technique) et l’accès à des services (dimension sociale). Il a été conçu comme un outil pour aider les bailleurs à définir une véritable « stratégie vieillissement » et à la mettre en œuvre à grande échelle. Il comprend une série d’exigences et de spécifications techniques, autour de 3 engagements :

aménager les abords et parties communes de la résidence proposer un logement adapté, confortable et sûr mettre à disposition des commerces et services de proximité

(activités sociales, soins personnels…) dans le cadre de partenariats avec les services municipaux et les associations. L’objectif de la SDH est d’adapter 100 appartements par an aux exigences du label. Les appartements HSS® sont situés dans des « résidences intergénérationnelles » qui incluent des apparte-ments destinés aux seniors et des logements ordinaires. Cette mixité favorise le lien social et la solidarité entre les locataires, encouragée par une « Charte du bon voisin’âge » signée par tous les locataires de ces résidences, qui s’engagent à une assistance mutuelle dans la vie quotidienne.

Implication des parties prenantes> Locataires : les locataires « seniors » ont été consultés pour exprimer leurs besoins et leurs attentes lors du développement du label « Habitat Senior Service » (HSS). Les locataires qui demandent des adaptations sont reçus individuellement par la SDH, afin d’évaluer leur situation et leurs besoins. > Les autorités locales et structures médico-sociales qui fournissent les services aux locataires : des accords tripartites sont signés entre ces acteurs, la SDH et les locataires. > Le PACT Isère (association dédiée à l’amélioration de l’habitat) apporte un soutien financier aux travaux d’adaptation.> Universités locales et groupes de réflexion : des échanges réguliers permettent de partager les retours d’expérience et d’améliorer continuellement ce projet.> De plus, tous les locataires d’immeubles comptant des appartements « seniors » signent la « Charte de bon voisin-âge », s’engageant à apporter leur aide aux personnes âgées dans leur vie quotidienne.

Répond à un problème de société majeur : le vieillissement

Solution concrète aux aspirations des résidents (vieillir chez soi)

Partenariats avec plusieurs parties prenantes ;

Impact à grande échelle, avec des bénéfices pour un grand nombre de locataires

Mise en œuvre opérationnelle reposant sur des outils novateurs

Bénéfices non seulement pour les locataires, mais aussi pour les autorités locales (coûts évités), combinant dimensions sociales et économiques

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Principaux résultats 20 résidences intergénérationnelles 218 appartements « HSS® » (conformes aux critères

du label) ; 550 appartements adaptés au cours des 20 dernières années 1er bailleur social à recevoir le label « HSS+ » Amélioration du bien-être et maintien de l’autonomie

des locataires dans un appartement adapté, accessible et abordable

Contribue au « vivre ensemble » par la mixité générationnelle dans la résidence

Économies pour les autorités locales du fait des séjours retardés ou évités dans les établissements spécialisés

LA RSE À LA SDH

La SDH s’est engagée dans la RSE depuis 2005 et publie son rapport RSE depuis 2008. Son plan d’entreprise actuel, « Unis vers 2016 » repose sur les principes de RSE et les 5 dimensions de la structure EURHO-GR®. Il comprend des objectifs de RSE précis qui se traduisent en actions concrètes, suivies régulièrement par les responsables.Pour encourager l’amélioration continue, la maturité de la SDH en matière de RSE est évaluée tous les ans depuis 2011 par un auditeur externe, selon les critères d’évaluation de la norme ISO 26000 ; en décembre 2013, la SDH a obtenu un score de 649 sur 1000.

DES LOGEMENTS ADAPTÉS ET ABORDABLES POUR LES SENIORS NON DÉPENDANTS

Société Dauphinoise pour l’Habitat (SDH)Ville, Pays : Échirolles, FranceStatut juridique : Société Anonyme d’HLMNombre de salariés: 222Nombre de logements: 17 414Contact : Philippe Fracchiolla – [email protected] Site Internet : www.sdh.fr Référentiels RSE internationaux utilisés : ISO 26 000 et EURHO-GR®

Équilibre social des territoires

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OBJECTIF: Développer l’accès au logement pour les jeunes, tout en soutenant les initiatives de cohésion sociale menées par les associations locales et acteurs de l’ESS.

CONTEXTEBilbao est la capitale de la province de Biscaye, au pays basque espagnol. Son territoire tout entier a subi une transformation radicale ces dernières années, pour faire face aux défis du xxie siècle. Ces 30 dernières années, Bilbao est passée d’une ville confrontée à de graves problèmes environnementaux, avec une activité industrielle en déclin, à l’une des villes européennes les plus attractives, tant à visiter, que pour y vivre ou y investir. Les logements sociaux de l’office de Bilbao sont destinés aux ménages ayant le plus de difficultés à accéder à un logement sur le marché privé, en raison de leur situation sociale ou économique. Parmi eux, les jeunes font l’objet d’une attention particulière. L’évolution du contexte socio-culturel et économique a rendu le passage à l’âge adulte de plus en plus complexe, notamment dans les villes, mais quitter le domicile parental reste le principal symbole de cette transition. Dans ces conditions, il est nécessaire de concevoir de nouvelles politiques de logement visant à garantir le droit des jeunes à devenir propriétaires ou locataires à un coût abordable.

Parallèlement, les jeunes ont souvent du temps et de l’énergie à investir dans leurs quartiers, des ressources dont les organisations locales ont particulièrement besoin pour faire face à des problématiques telles que le vieillissement ou l’exclusion sociale.

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : > Contrats de location spécifiques, comprenant des exigences vis-à-vis des locataires qui doivent consacrer du temps aux projets locaux et aux actions menées dans leur quartier> Accords de partenariat entre la ville et les associations locales/acteurs de l’ESS> Évaluation continue et annuelle et outils de suivi

Le programme « Appartements jeunes solidaires » de l’office de logement social de Bilbao est une approche pragmatique, novatrice et durable visant à améliorer l’accès à un logement abordable pour les jeunes prêts à participer à la vie des quartiers dans lesquels ils habitent. Dans le cadre de ce programme, ils peuvent accéder à des logements locatifs partagés pour un loyer mensuel de 50 €.La ville, en tant que bailleur, s’engage à réserver un certain nombre de logements aux étudiants et aux jeunes travailleurs ; ces derniers, en contrepartie, acceptent d’investir de leur temps dans des actions et projets locaux portés par des associations de quartier, en fonction de leurs connaissances, de leurs compétences et des besoins locaux. Menés par les associations Bizitegi, Susterra, Caritas, Tendel, Create Africa Bakuva et Aldauri Foundation, ces projets portent notamment sur l’assistance aux personnes souffrant d’exclusion sociale, la collaboration avec des groupes d’immigrants, de jeunes, de femmes, d’enfants et de personnes handicapées. Certains jeunes s’engagent aux côtés d’entités publiques et d’institutions de soins spécialisés pour aider les seniors souffrant de maladies chroniques et vivant à leur domicile (Osakidetza), ainsi que pour accompagner des activités extrascolaires dans les écoles et les collèges/lycées et pour promouvoir la culture dans la ville (Bilbao historique).Ce programme se concentre sur les quartiers défavorisés, notamment dans les zones périurbaines, où les besoins en termes de cohésion sociale et de mixité sociale sont les plus importants. Ce programme, lancé en 2010, fait désormais partie du plan stratégique de la ville.

Implication des parties prenantesLe projet est fondé sur un partenariat entre :> la ville représentée par le bailleur public de Bilbao, en tant que coordinateur général et fournisseur de logements aux jeunes locataires > les jeunes locataires en tant que contributeurs actifs au travail des associations locales avec les résidents, en contrepartie de l’accès à un logement > les associations des quartiers et les acteurs de l’ESS qui offrent des opportunités aux jeunes locataires pour s’impliquer dans des actions locales > l’Université en tant que lien entre la ville (en tant que bailleur social) et les étudiants qui recherchent un hébergement.

Avec les habitants, ces parties prenantes contribuent à la mise en œuvre et à la réussite du programme. Leurs retours d’expérience ont également permis de l’améliorer au fil des années.

Une approche novatrice pour répondre à des enjeux de société majeurs : accès au logement pour les jeunes, renforcement de la cohésion sociale et implication des habitants dans les quartiers défavorisés

Contribution à la réhabilitation des quartiers

Développement du dialogue, des partenariats et sensibilisation des jeunes aux problématiques locales

Projet durable et reproductible dans le temps

Projet remarquable dans le contexte espagnol et au regard de la taille modeste de l’organisation

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Principaux résultats Accès facilité au logement pour les jeunes, en

particulier les étudiants, pendant l’année universitaire : 14 appartements partagés en 2013, pour 41 étudiants dans plusieurs quartiers défavorisés. Plus de ressources à disposition des projets portés

par les acteurs locaux dans le cadre des programmes de rénovation urbaine : 4 heures par semaine par jeune pendant l’année universitaire.

Amélioration du cadre de vie et de l’interaction sociale dans les zones défavorisées Promotion de la cohésion sociale et d’une « culture

civique », par l’intégration et la participation des étudiants à la vie des quartiers Développement de compétences chez les jeunes Confiance accrue des citoyens vis-à-vis des institutions

publiques, grâce à l’implication directe des jeunes citoyens et des résultats tangibles dans l’amélioration de la qualité de vie des quartiers.

LA RSE AU SEIN DE LA VILLE DE BILBAO

L’office de logement social de Bilbao met en œuvre la politique de logement subventionné du conseil municipal de Bilbao. Ce dernier a été très actif pour relever les grands défis auxquels la ville a dû faire face ces dernières années, en s’appuyant sur une stratégie de transition associant les dimensions sociales, environnementales et économiques. Le conseil municipal de Bilbao occupe la première place de l’Indice Transparency International des villes espagnoles. Transparency International (TI) est une organisation non gouvernementale dédiée à la lutte anti-corruption qui établit un indice de la transparence des conseils locaux (ITA) au moyen d’un ensemble de 80 indicateurs.

PROGRAMME APPARTEMENTS JEUNES SOLIDAIRES

Bilbao Social HousingVille, Pays : Bilbao, EspagneStatut juridique : Administration publiqueAdministration publique : 50Nombre de logements : 3 994Contact : Victoria Isabel Garcés – [email protected] Site Internet : www.bilbao.net/viviendasBilbao Référentiel international utilisé : Indice Transparency International

Équilibre social des territoires

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OBJECTIF: Améliorer la prévention et résolution des conflits de voisinage, et ainsi la qualité de vie des locataires, au moyen d’une structure professionnelle et indépendante.

CONTEXTELa crise économique des dernières années a renforcé une tendance au repli individuel et à l’affaiblissement du lien social, un phénomène accentué par le désengagement progressif de l’Etat en termes de solidarité et de maintien de la sécurité. Devant la hausse constante des incivilités et des conflits de voisinage, le bailleur se trouve alors d’autant plus sollicité au sein de son parc. Pour répondre efficacement à ces problèmes, dès 2003, PATRIMOINE SA a été le premier bailleur social à créer un service de médiation sociale directement intégré dans les services de l’entreprise. Cette médiation est entendue comme un processus de création et de restauration du lien social et de règlement des conflits de la vie quotidienne. Mais en 2012, devant l’augmentation des plaintes pour problèmes de voisinage, PATRIMOINE SA a décidé de professionnaliser et d’externaliser la fonction de médiation. En 2013, a donc été créée une association de médiation sociale, l’Amandier – présidée par un magistrat honoraire– un tiers indépendant et impartial intervenant au bénéfice des locataires de PATRIMOINE SA pour répondre à la demande croissante de tranquillité résidentielle.

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : > Création d’une structure dédiée : l’association à but non lucratif l’Amandier> Création d’un outil informatique de gestion des situations conflictuelles> Création de fiches reporting qui font état du stade de traitement d’une affaire > Mise en place de tableaux de bord pour les bilans trimestriels et annuels de la médiation

Pour s’adapter aux besoins et à l’évolution de la profession du médiateur social (évolution réglementaire et professionnalisation), et au regard des besoins exprimés par le personnel et les repré-sentants des locataires, PATRIMOINE SA a décidé de mettre en place une association de médiation sociale professionnelle, structurée et indépendante : l’Amandier. Elle repose sur :

7 médiateurs indépendants, en plus de la présidente, Magistrat honoraire: Conciliateur de justice, Expert judiciaire, Psychologue, Psychiatre, Avocat, Médiateurs familiaux formés à la médiation sociale

La coordinatrice de l’Amandier, qui assure la coordination des interventions de médiateurs ainsi que le reporting de l’activité au commanditaire

Des bénévoles, choisis pour assurer notamment les séances d’analyse de la pratique avec l’ensemble des médiateurs.

Le service fourni par l’association est gratuit pour les locataires. Quand un conflit de voisinage est signalé au bailleur, le locataire est systématiquement informé de l’existence de cette structure indépendante. Une fois que les locataires acceptent la médiation, le coordinateur les contacte personnellement pour organiser un entretien. Les deux parties sont reçues d’abord séparément, puis ensemble afin d’établir le dialogue. L’association gère donc la totalité du processus, sans intervention du bailleur, ce qui garantit l’impartialité et la confidentialité, et donc renforce la confiance à l’égard de l’organisme.Par son travail, l’association aide aussi à identifier et signaler les structures pertinentes qui pourraient aider les locataires qui ont des besoins ou problèmes spécifiques.

Implication des parties prenantes Avant la création de l’association, les principales parties prenantes ont été consultées afin de mieux identifier et comprendre leurs attentes :> Les collaborateurs de PATRIMOINE SA (bureau d’accueil et personnel de terrain, médiateurs internes, etc.)> Les représentants des locatairesLes bénévoles font part régulièrement de leur retour d’expérience et de leurs suggestions concernant l’activité de médiation.

Lorsque cela est opportun, l’association l’Amandier s’associe avec d’autres institutions (justice, police, structures psychiatriques, associations, service de la gestion locative …) pour faciliter les actions de médiation et partager des informations.

Approche novatrice de la médiation et de la résolution de conflits

Réponse aux besoins essentiels des résidents et impact positif sur leur qualité de vie et la prévention des expulsions

Analyse approfondie des besoins et attentes des locataires et des contraintes inhérentes aux services de médiation classiques

Accent mis sur la neutralité et l’indépendance du service, ce qui témoigne du respect et de la considération vis-à-vis des parties prenantes

Processus de suivi et d’évaluation important

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Principaux résultats 61 affaires en 8 mois Durée moyenne pour traiter chaque affaire : environ

4 mois Coût moyen : environ 265 € par affaire Parmi les affaires clôturées : 15 % d’échecs, 20 %

ont abouti à la reprise du dialogue et à l’apaisement de la situation, 32 % n’ont pas abouti à la reprise du dialogue mais à un arrêt des plaintes ; 28 % ont été résolues par des mutations ou des déménagements volontaires

On estime que dans 20 % des affaires traitées, le processus de médiation a permis d’éviter les éventuelles expulsions, et les coûts et répercussions sociales qui en découlent pour les résidents.

Bien que difficile à mesurer précisément, cette approche contribue aussi à encourager le dialogue et à apaiser les relations entre les locataires.

Enfin, elle a permis de décharger les services de la gestion locative des problèmes de conflits qui requièrent souvent un sur-investissement et pour lesquels le personnel n’est pas formé et de ce fait, pas toujours compétent ; elle contribue ainsi à réduire le niveau de stress des collaborateurs de PATRIMOINE SA.

LA RSE CHEZ PATRMOINE SA

En intégrant les principes de la RSE dans ses activités, PATRIMOINE SA s’efforce : > de tenir compte des besoins des locataires d’une manière globale et durable ;> de construire et de rénover son parc avec des technologies novatrices et plus écologiques ;> d’impliquer ses collaborateurs en s’engageant dans une politique volontaire et durable, encourageant l’amélioration continue ;> de renforcer les liens sociaux entre les locataires et d’améliorer leur environnement de vie en proposant de nouveaux services.En 2015, PATRIMOINE SA envisage de réaliser une évaluation de RSE externe, fondée sur la norme ISO 26000.

L’AMANDIER, UNE ASSOCIATION DE MÉDIATION SOCIALE

PATRIMOINE SA LanguedocienneVille, Pays : Toulouse, FranceStatut juridique : Société Anonyme d’HLMNombre de salariés : 125Nombre de logements : 9 300Contact : Fella Allal – [email protected] Site Internet : www.sa-patrimoine.com Référentiel RSE international utilisé : ISO 26 000

Équilibre social des territoires

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OBJECTIF: Permettre à des adultes et personnes âgées avec des besoins de soins physiques et mentaux de vivre dans un logement autonome, autour d’un centre local de services et d’activités.

CONTEXTELe Midlothian est l’une des divisions administratives du Sud-Est de l’Écosse, une zone enregistrant le plus haut niveau de demandes de logements sociaux en Écosse. Dans le Midlothian, le nombre de personnes âgées de plus de 75 ans devrait augmenter de 89 %, c’est-à-dire passer de 5 500 à 10 400, entre 2006 et 2031. Par conséquent, il y a une demande de plus en plus importante de logements adaptés aux besoins des personnes âgées. Pour traiter l’augmentation de cette demande, la municipalité s’est lancée dans le développement de « Cowan Court », une structure spécialisée et médicalisée pour les personnes âgées.

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : L’outil IoRN (Indicator of Relative Need, indicateur du besoin relatif) sera utilisé pour un suivi et une évaluation en continu. L’IoRN est un instrument de l’État utilisé par les professionnels de la santé et les services sociaux pour déterminer le niveau de dépendance d’une personne.

Cowan Court est une résidence de 32 appartements indépendants (28 F1 et 4 F2), conçus pour des adultes et personnes âgées ayant des besoins spécifiques de soins physiques et mentaux, pour leur permettre de vivre chez eux en toute autonomie, le plus longtemps possible. Contrairement à beaucoup de centres spécialisés, cette résidence est totalement intégrée dans le quartier et la vie locale. Un bâtiment collectif est situé au sein même de la résidence. Il abrite le salon des résidents, une pièce pour accueillir les visiteurs, une laverie, un restaurant et un café, des installations de télé-assistance, un accès Wi-Fi et de grands jardins partagés. D’autres installations, telles que des salles de réunion, un salon de coiffure et un café, sont ouvertes à l’ensemble des habitants du quartier. Les espaces de réunions sont utilisés à des fins aussi diverses que des réunions de résidents, des cours de yoga ou encore de kickboxing. Quelques exemples d’infrastructures et services innovants :

Une conception intérieure et extérieure adaptée aux personnes souffrant de démence, avec une signalisation claire, des images et des couleurs mémorisables pour aider les résidents à s’orienter dans le bâtiment.

Un système d’éclairage suffisant pour aider ceux qui sont mal voyants (un problème commun aux personnes vieillissantes).

Des couloirs à code couleur pour aider les personnes à associer la couleur avec leur lieu de vie et des couloirs larges permettant un accès facile aux personnes à mobilité réduite.

Technologie de télé-santé intelligente pour faciliter les soins (adaptable aux besoins individuels).

Jardin conçu pour les personnes souffrant de démence ou de problèmes sensoriels et des équipements pour l’exercice physique extérieur pour les personnes âgées. Une attention particulière a été apportée aux performances énergétiques du projet : le niveau élevé de performance énergétique permet une réduction des émissions de CO2 et donc des factures moins importantes pour les résidents.

Implication des parties prenantes> Cowan Court a été livré par la municipalité, en partenariat avec les locataires, des bénévoles et le secteur privé, ainsi qu’une entreprise sociale. > Les contributions du personnel de la municipalité et du Centre de développement de services spécialisés en matière de démence de l’Université de Sterling ont également été cruciales dans la conception du projet.> Le personnel de Midlothian a encouragé l’implication et le renforcement des capacités des habitants et du tissu local pendant la phase de conception. > Les candidats intéressés par un logement en structure adaptée ont été consultés.

Approche intégrée des problèmes de santé et de logement

Promotion de la cohésion sociale et intégration des considérations économiques et environne-mentales

Dialogue avec les parties prenantes et principes de coproduction

Description claire des fonctions du bâtiment et de déroulement du projet

Évaluation de l’impact qualitatif (sur les résidents et les familles) grâce à des enquêtes de satisfaction

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Principaux résultats Le résultat à long terme est la création de services plus durables en :

S’assurant que les locataires sont au centre du processus de soins Travaillant en partenariat avec les locataires, leurs

familles et les autres professionnels Répondant de manière flexible à l’évolution des

besoins des locataires en matière de soins et d’assistance Proposant un centre collectif pour impliquer et

intégrer l’ensemble des locataires et les habitants du quartier dans les activités

Proposant 32 logements adaptés aux personnes souffrant de démence.

De plus, des emplois locaux ont été créés pendant les phases de conception et de construction, dans le cadre d’un partenariat entre la municipalité et le constructeur. Cela a permis à 6 jeunes de travailler et de former 7 apprentis locaux.

LA RSE AU SEIN DU CONSEIL MUNICIPAL DE MIDLOTHIAN

Le conseil de Midlothian souscrit aux principes de bonne gouvernance d’entreprise, à savoir l’ouverture, l’inclusion, l’intégrité et la responsabilité. Le programme Housing (Scotland) 2001 demande aux collectivités locales écossaises de développer une politique de l’habitat fondée sur une analyse des besoins d’offre de logements et de services associés, notamment en termes de :> nature et état du parc de logements ;> besoins en logement de la population locale ;> demande et disponibilité de logements ;> besoins et disponibilités de logements adaptés à des besoins spécifiques.

COWAN COURT : UNE OFFRE INTÉGRÉE DE LOGEMENTS ET SOINS

MidlothianVille, Pays : Dalkeith, Midlothian, Écosse, Royaume-UniStatut juridique : Conseil municipalNombre de salariés : Conseil municipal : 3 430 Département Logement : 158Nombre de logements : 6 903Contact : Anthony Olowoyeye –[email protected] Site Internet : www.midlothian.gov.uk

Équilibre social des territoires

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Durabilité environnementale

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OBJECTIF: Améliorer la performance énergétique des logements et la qualité de vie des locataires dans le cadre d’un projet de rénovation urbaine à grande échelle.

CONTEXTEÉchirolles est la deuxième plus grande ville du département de l’Isère après Grenoble. Avec un parc immobilier de 3 000 logements dans cette ville, la SDH est le premier bailleur social. En 2008, le partenariat de la SDH avec la ville a abouti à un programme de rénovation à grande échelle dans le « Village 2 », l’un des 3 gros quartiers de logement social à Échirolles. Densément bâti (853 appartements, 2 500 habitants), le « Village 2 » est situé en « zone urbaine sensible ». Le projet vise à réduire la densité et décloisonner le quartier, en améliorant la qualité de vie de ses habitants. Une caractéristique du programme consiste à offrir plusieurs types de logements afin d’augmenter la mixité sociale.

La construction de nouveaux logements dans un quartier entraîne, mécaniquement, la dépréciation des autres immeubles, notamment du point de vue de la performance énergétique. Pour éviter de créer un parc « à deux vitesses » – avec des logements neufs aux côtés d’un parc plus ancien et donc énergivore, la SDH s’est engagée dans des travaux de rénovation thermique ambitieux, visant une performance « BBC rénovation ».

Ce programme s’inscrit dans l’engagement environnemental de la SDH formalisé dans sa charte environnementale.

Durabilité environnementale

Société Dauphinoise pour l’Habitat (SDH)Ville, Pays : Échirolles, FranceStatut juridique : Société Anonyme d’HLMNombre de salariés : 222Nombre de logements : 17 414Contact : Philippe Fracchiolla – [email protected] Site Internet : www.sdh.frOutils / référentiels internationaux utilisés : ISO 26 000 et EURHO-GR®

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : Outre les techniques particulières utilisées pour la rénovation, un certain nombre d’outils de sensibilisation ont été produits pour les locataires :> Une lettre d’informations trimestrielle dédiée à la totalité du projet de rénovation urbaine > Une lettre d’informations « Flash info » pour diffuser les dernières infos rapides et régulières au sujet du projet > Une brochure sur le projet

Des enquêtes spécifiques ont également été organisées pour évaluer la satisfaction des résidents après les travaux de rénovation.

La SDH a procédé à la rénovation thermique pour la totalité de ses 642 appartements existants dans le quartier. Ce programme ambitieux supposait de relever un ensemble de défis économiques, sociaux et environnementaux, en ayant recours à différentes mesures. Plus particulièrement :

Des appartements ont été raccordés au réseau de chauffage urbain collectif qui propose aux locataires plus de confort, à un coût moindre et mieux maîtrisé

D’importants travaux ont été réalisés pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments (double vitrage, ventilation mécanique, étanchéité des toits).Les techniques mobilisées permis de dépasser l’objectif de performance énergétique fixé (96 kWh/m²/an). Outre ce programme de rénovation, la SDH a livré dans le « Village 2 » ses deux premiers immeubles neufs en basse consommation, comprenant 65 logements locatifs sociaux.

La coopération avec les parties prenantes concernées – habitants, représentants de locataires, ville- a également joué un rôle essentiel dans l’acceptation et le bon déroulement du projet.Outre le protocole d’accord sur les travaux signé avec les représentants de locataires, la SDH a piloté – dans le cadre des démolitions- le dispositif partenarial de relogement, en collaboration étroite avec la ville d’Échirolles. Cette mission a été réalisée par une chargée de relogement spécialisée, en relation avec les collaborateurs de l’agence locale de la SDH et du service de renouvellement urbain.En parallèle, la SDH et la ville d’Échirolles ont organisé des sessions de sensibilisation pour les locataires, afin de les aider à utiliser efficacement leurs nouveaux équipements et ainsi garder le contrôle sur les performances énergétiques de leur logement.

Implication des parties prenantesLe projet a été mené en partenariat avec la ville, les locataires et leurs représentants. Cette collaboration s’est appuyée sur :> Un protocole sur la définition et la mise en œuvre des travaux de rénovation avec l’association locale des locataires, soutenue par la branche régionale du syndicat national des locataires.

> Des réunions sur site avec les locataires avant et après les travaux, pour chaque bâtiment rénové > Des réunions régulières avec l’association locale des locataires> Des réunions mensuelles de coordination technique avec le personnel de la ville et les différentes parties prenantes au projet> La participation aux visites de Gestion Urbaine et Sociale de Proximité pilotées par la Ville d’Échirolles pour évaluer les ajustements à opérer.

Effort d’information, de participation et d’implication des parties prenantes

Projet de grande échelle avec un impact notable, en termes de performance énergétique et de satisfaction des locataires

Approche globale qui combine des dimensions environnementales et sociales

Développement d’outils et de méthodes spécifiques qui peuvent être reproduits par la suite

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Principaux résultats 47 millions € investis 642 appartements rénovés, 211 appartements démolis,

94 appartements construits 174 ménages relogés 64 % de diminution de la consommation énergétique

dans les tours (392 appartements) : de 221 kWh/m²/an à 79 kWh/m²/an 65 % de diminution de la consommation énergétique

dans les barres (250 appartements) : de 215 kWh/m²/an à 75 kWh/m²/an

88,1 % des résidents satisfaits de la rénovation, 84,6 % satisfaits du système de chauffage urbain

87 % des locataires considèrent que les travaux ont amélioré leur confort

Taux de satisfaction un peu plus faibles (76,9 % et 73,4 %) concernant la gestion du chantier et sa propreté. La SDH s’appuie sur ces informations pour améliorer ses futurs chantiers.

Autres impacts : Diminution des factures d’énergie pour les locataires,

sans augmentation de loyer, et, ainsi, diminution du risque d’impayés

Sensibilisation aux pratiques écologiques et à un comportement plus « durable » Amélioration générale du bien-être des personnes

et de l’attractivité des logements Insertion professionnelle : le programme a généré

110 « clauses emploi » et 70 600 h d’insertion

LA RSE À LA SDH

La SDH s’est engagée dans la RSE depuis 2005 et publie son rapport RSE depuis 2008. Son plan d’entreprise actuel, « Unis vers 2016 » repose sur les principes de RSE et les 5 dimensions de la structure EURHO-GR®. Il comprend des objectifs de RSE précis qui se traduisent en actions concrètes, suivies régulièrement par les responsables.Pour encourager l’amélioration continue, la maturité de la SDH en matière de RSE est évaluée tous les ans depuis 2011 par un auditeur externe, selon les critères d’évaluation de la norme ISO 26000 ; en décembre 2013, la SDH a obtenu un score de 649 sur 1 000.

UN PROGRAMME AMBITIEUX DE RÉNOVATION THERMIQUE

LAUREATE

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OBJECTIF: Réduire la consommation d’énergie et d’eau dans le parc social.

CONTEXTELa politique environnementale de LMH définit un certain nombre d’engagements, notamment : « adopter les normes environnementales les plus exigeantes dans tous les domaines, respecter et aller au-delà des exigences législatives » et « viser à inclure les considérations environnementales et éthiques dans les décisions d’investissement ». Sa stratégie de durabilité comprend l’objectif suivant : « fournir un parc immobilier de première qualité et bien géré avec des logements énergétiquement performants et durables en investissant dans le parc existant et en construisant de nouveaux logements respectant des normes énergétiques élevées ».En 2008, LMH a repris la gestion de 15 000 logements à Liverpool, dont la majorité était bien en-deçà des standards fixés par la norme britannique de 2010 sur le logement décent. Pour relever ce défi, LMH a lancé un programme d’investissement de 400 millions de £ sur 5 ans. Plus de 250 millions de £ ont été dépensées en mesures environnementales en accord avec les meilleures pratiques disponibles, et recouvrant également des objectifs plus larges, en lien avec les différents champs de la RSE.LMH a récemment été désignée comme le partenaire officiel de la ville de Liverpool en matière de logement, devant construire, avec d’autres partenaires, 1 500 nouvelles maisons éco-énergétiques et en rénover 1 000 supplémentaires au cours des cinq prochaines années, pour lutter contre la précarité énergétique et répondre au besoin en logement.

Liverpool Mutual Homes (LMH)Ville, Pays : Liverpool, Angleterre, Royaume-UniStatut juridique : Registered ProviderNombre de salariés : 368Nombre de logements : 15 000Contact : Jean Clarke – [email protected] Internet : www.liverpoolmutualhomes.orgRéférentiels internationaux utilisés : ISO 14001, OHSAS 18001 et ISO 9001

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : Outre les outils et techniques de rénovation thermique, le programme s’appuie sur :

> des brochures de sensibilisation aux économies d’énergie > les outils de mesure SHIFT (Sustainable Homes Index For Tomorrow)

Stratégie d’investissement multi-annuelle claire

Implication forte et active des locataires, y compris pour la sélection des fournisseurs et la définition de spécifications

Effort important dans le suivi et l’évaluation des impacts

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Principaux résultats 7 291 fenêtres à simple vitrage remplacées par des

fenêtres à double vitrage de qualité 13 082 systèmes de chauffage central au gaz de

classe A installés 10 045 chaudières remplacées par des chaudières

à condensation de classe A 10 000 maisons isolées avec un isolant de 250 mm

(combles et murs creux) 13 269 cuisines équipées de robinets « basse

consommation d’eau » 394 logements vides transformés en maisons

éco-énergétiques attractives Prévisions d’économies annuelles en fioul résultant

de l’initiative de chauffage solaire : environ 10 300 £ par an, pendant la durée de vie du système (25 ans). 70 % de réduction de la facture énergétique et émissions

de CO2 réduites de 1 943,7 tonnes par logement et par an, du fait de la rénovation de 1 500 maisons, qui a également généré 300 emplois durables De plus, on estime que 1 000 emplois et 1 000 postes d’apprentis ont été créés par la stratégie d’investissement de LMH.

LA RSE CHEZ LIVERPOOL MUTUAL HOMES

En tant qu’un des bailleurs sociaux les plus importants du Royaume-Uni, LMH envisage la durabilité dans son sens le plus large. Son objectif est de créer des quartiers prospères et sains dans lesquels les personnes peuvent vivre en sécurité. LMH travaille en étroite collaboration avec les locataires et les parties prenantes et intègre les droits sociaux, environnementaux, éthiques et humains dans ses activités quotidiennes.Le groupe GIFT (Green Initiatives For Tomorrow) de LMH définit les objectifs environnementaux, coordonne et mesure leur mise en œuvre. Des objectifs annuels sont fixés, planifiés et suivis et constituent le plan de travail pour le responsable du développement durable et les collaborateurs. GIFT travaille plus particulièrement sur la précarité énergétique, la création d’emplois, l’efficacité énergétique, les déchets, les émissions, la consommation d’eau, les transports et les achats.L’engagement et les objectifs en matière de RSE de LMH sont décrits dans sa stratégie de durabilité. Ses performances sont évaluées au regard de la norme ISO 14001 et de SHIFT, un réseau indépendant de benchmarking des meilleures pratiques en matière de développement durable au Royaume-Uni.

AMÉLIORER LA GESTION DES CONSOMMATIONS D’ÉNERGIE ET D’EAU GRÂCE À UN PROGRAMME PLURIANNUEL

Before After

La stratégie pluriannuelle comprenait l’isolation des murs creux et des combles de 10 000 maisons, ainsi que des investissements en équipements, notamment : des fenêtres à double vitrage de première qualité ; des systèmes de chauffage central au gaz de classe énergétique A ; des chaudières à condensation de classe A ; des robinets économiseurs d’eau. Une partie de ces actions a été rendue possible par la négociation du plus grand accord CESP (Community Energy Saving Programme) avec EDF Energy dans le logement social au Royaume-Uni.

D’autres projets ciblés ont également été menés à bien : Une initiative de chauffage solaire dans six foyers et 10 pavillons

associés ; Transformation d’un centre familial en premier centre pour

sans-abris écologique du Royaume-Uni ; Rénovation complète de 1 500 propriétés abandonnées.

De plus, LMH encourage le changement des comportements et aide à lutter contre la précarité énergétique en distribuant des brochures de sensibilisation et en offrant un service de conseil sur les factures énergétiques : un chargé de mission se rend chez les ménages et les conseille sur leurs factures, les fournisseurs d’énergie, l’efficacité énergétique et la gestion de la consommation d’eau. Une nouvelle forme de sensibilisation va être testée, la « Energy Fantasy League », fondée sur une logique de compétition : 21 locataires des résidences rénovées seront répartis en équipes et chaque mois, les locataires et l’équipe qui auront réalisé le plus d’économies d’énergie gagneront des prix. Les vainqueurs annuels recevront un équipement ménager de leur choix classé AAA.

Implication des parties prenantes> Les locataires de LMH ont été impliqués dans la sélection des fournisseurs et dans la spécification de différents équipements (chaudières, radiateurs, équipements de cuisines et salles de bain, etc.). Ils ont participé à des visites d’usine et ont rendu visite à des locataires dans d’autres villes pour évaluer la qualité des produits.

Durabilité environnementale

> Des partenariats avec les fournisseurs d’énergie ont permis de financer certains investissements et des activités de sensibilisation.

36 37

OBJECTIF: Réduire les risques et l’impact environnemental des chantiers, en sensibilisant les entreprises de construction et les ouvriers.

CONTEXTEFSM réalise en moyenne 300 nouveaux logements par an. Beaucoup de chantiers sont gérés en parallèle et de nombreux paramètres doivent être pris en compte, tels que les contraintes de temps, les contraintes budgétaires, les conditions climatiques, la sécurité, etc. La protection de l’environnement ne faisait pas partie de ces paramètres jusqu’en 2008, ni pour FSM, ni pour ses partenaires, les sociétés de construction.Avec le développement de la stratégie de RSE de la société, il est apparu impor-tant de prendre des mesures pour réduire l’impact environnemental élevé des chantiers. L’objectif était d’introduire systématiquement les problématiques telles que la consommation d’eau et d’électricité, la gestion des déchets et des produits dangereux dans la vie quotidienne des sites de construction.

Foyers de Seine et Marne (FSM)Ville, Pays : Melun, FranceStatut juridique : Société Anonyme d’HLMNombre de salariés : 140Nombre de logements : 8 000Contact : Mallorie Minart – [email protected] Site Internet : www.fsm.euRéférentiels internationaux utilisés : ISO 9001, ISO 14001 EURHO-GR® et le Pacte Mondial

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : FSM a élaboré un « Carnet de bord environnemental », un dossier comprenant :> Des « checklists » de suivi : Ces listes sont utilisées par le personnel de FSM pour vérifier le respect des exigences environnementales sur chaque chantier> Une procédure en cas de pollution accidentelle. Cette procédure est affichée sur chaque chantier. Elle comporte des schémas didactiques décrivant que faire en cas d’accident.> Un classeur regroupant les formulaires de suivi des déchets. Un outil très pratique pour récupérer toutes les données concernant la production de déchets. Une fois le chantier terminé, FSM peut déterminer la quantité de déchets produits et le pourcentage qui a été valorisé.> Un formulaire de suivi de la consommation d’eau et de la consommation d’électricité sur le chantier. Cela permet d’éviter de gaspiller les ressources naturelles.> Le « Guide pratique Chantier & Environnement »* : distribué aux ouvriers, il donne des informations claires et simples sur les pratiques écologiques sur un chantier. > Des affiches de sensibilisation à la sécurité à déployer sur le site de construction, comportant des dessins compréhensibles aussi pour des ouvriers non-francophones.> Un kit anti-pollution prêt à l’emploi à utiliser en cas de fuite de pétrole ou d’autres produits dangereux.> Une « Charte chantier propre » a également été mise au point et doit être signée par FSM et l’entreprise partenaire avant chaque chantier.* Disponible sur le site Internet de FSM.

FSM a commencé par introduire des objectifs environnementaux sur certains sites pilotes. Il est vite apparu que ces objectifs étaient impossibles à atteindre pour les petites et moyennes entreprises de construction. Afin d’obtenir des résultats, sans exclure les PME de ses marchés, FSM a dû passer à une approche plus collaborative, déployer une véritable stratégie et produire différents outils pour aider ses partenaires à répondre à ses attentes.Pour commencer, il a été décidé d’introduire certaines spécifications au sujet des « chantiers verts » et de la gestion des déchets dans la procédure d’appel d’offres de FSM. Puis, la « procédure de chantier vert » a été introduite dans les documents contractuels signés avec chaque partenaire. De plus, une « Charte Chantier Propre » est désormais signée par FSM et chaque société avant le lancement du chantier, et une « Réunion environnementale » est organisée avant chaque phase de construction. Le « carnet de bord environnemental » est utilisé sur chaque chantier.

Implication des parties prenantesCette démarche repose sur une approche de partenariat avec les fournisseurs et sous-traitants. Elle vise à la sensibilisation et au dialogue entre FSM et ses fournisseurs pendant toute la durée des projets de construction.Une « Charte chantier propre » est signée par FSM et chaque entreprise, et intégrée au contrat.

Accent sur l’impact environnemental de la phase de « construction/rénovation » et sensibilisation des sociétés de construction et des ouvriers

Projet concret, opérationnel et facilement reproductible

Outils et processus de suivi

Soutien aux entreprises (notamment les plus petites) dans une logique de partenariat et d’engagements mutuels, plutôt que de simplement imposer des obligations

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Principaux résultats Atteinte des objectifs environnementaux facilitée sur

tous les sites de constructionLa plupart des partenaires de FSM se sont inspirés de ce kit et ont déployé l’outil dans leur entreprise Une mesure de l’empreinte écologique est réalisée à

la fin de chaque phase de construction au moyen des informations collectées grâce au kit d’outils.

LA RSE CHEZ FSM

FSM a adopté une stratégie RSE en 2007, lors de la désignation de son nouveau Directeur Général et a publié son premier rapport RSE en 2008 dans le cadre du référentiel EURHO-GR®.Les objectifs RSE sont définis par la direction générale et évalués et améliorés tous les ans. Le rapport annuel RSE de la société est utilisé pour rendre compte de l’impact de la société sur son environnement et de ses réalisations.Des audits de RSE, des audits environnementaux et des audits qualité sont régulièrement effectués par des sociétés externes afin d’évaluer les engagements sociaux de FSM.

PROMOUVOIR DES CHANTIERS PROPRES ET ÉCOLOGIQUES

ACCIDENT SUR UN CHANTIER PROPRE : QUOI FAIRE ?

Environnement

Mettre des masqueset des lunettes de protection Arroser les poussières

3 > Enregistrer

Dans le carnet de bordenvironnement, décrire

ce qui a provoqué la pollution et les gestes faits pour la stopper

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POLLUTION DE L’AIR

1 > Protéger 2 > Stopper

ACCIDENT SUR UN CHANTIER PROPRE : QUOI FAIRE ?

POLLUTION DE L’EAU ET DES SOLS

Boucher l’entrée des réseaux afin d’éviter l’écoulement

dans l’eau

Appeler le ResponsableEnvironnement Chantier

1 > Protéger 2 > Prévenir 3 > Traiter 4 > Enregistrer

Dans le carnet de bord environnement, décrire

ce qui a provoqué la pollution et les gestes faits pour la stopper

Délimiter la zone de pollution avec des clôtures et une signalisation

EnvironnementMettre les gantsde protection

Absorber les produits dangereux

Jeter les gantset les absorbants dans un sac plastique

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Utiliser le kit de dépollution

Durabilité environnementale

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OBJECTIF : Atteindre sans surcoût des niveaux élevés de performance environnementale dans la démolition et la construction, grâce à une coopération efficace entre les parties prenantes.

CONTEXTELes coûts élevés sont l’un des principaux freins à l’efficacité énergétique. Avec le concept CO-Green, Eigen Haard souhaitait prouver que des objectifs ambitieux pouvaient être atteints aux mêmes coûts, grâce à de nouvelles formes de coopération avec ses partenaires et en améliorant la sensibilisation des habitants. Ce concept a tout d’abord été expérimenté dans un projet de renouvellement urbain à Amsterdam. Eigen Haard et ses partenaires (le promoteur-constructeur ERA Contour, les architectes KPW et l’entreprise de démolition Oranje) ont analysé la totalité du processus, de la démolition des vieux bâtiments à la conception des nouveaux, dans l’optique de générer des bénéfices durables (environnementaux, économiques et sociaux). Dans un contexte très difficile – barres d’immeubles de mauvaise qualité datant de l’après-guerre avec des bâtiments énergivores (entraînant des coûts énergétiques élevés pour les locataires) ; manque de diversité dans les types de logement (avec notamment trop peu d’opportunités pour les familles nombreuses), accumulation de problèmes socio-économiques – Eigen Haard a décidé de créer un programme transversal se concentrant sur la réduction de l’empreinte environnementale des activités de logement social mais conçu pour traiter, également, les problèmes sociaux.

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : L’outil central est l’accord de partenariat et ses éléments connexes permettant la « co-construction ». Les parte-naires ont fixé des objectifs communs et développé un modèle économique durable. > Pour partager les risques et les profits, un modèle spécial a été créé : « le modèle de distribution dynamique » > Pour faciliter cette collaboration, des moyens ont été mis en œuvre : gestion clairement définie des performances (mesurable), ouverture et comptabilité transparente entre les partenaires. > Des outils de sensibilisation de participation des habitants ont été utilisés pour améliorer les impacts du projet.> Pour assurer la transparence du processus et faciliter l’apprentissage et l’amélioration de ce type de coopération, deux sites Internet ont été développés autour du concept CO-Green : www.co-green.nl et www.volgcogreen.nl. Ces sites expliquent le concept, ses objectifs et ses indicateurs de performance. Les salariés des partenaires interviennent sur les blogs et font part de leurs expériences, de la coopération, des difficultés rencontrées et des réussites.

CO-Green est un concept de « démolition, développement et mode de vie durables ». Le principal élément du concept est une manière novatrice de coopérer (co-construction) et de gérer la chaîne d’approvisionnement. Cette forme novatrice de coopération est fondée sur deux éléments d’engagement :

Une responsabilité conjointe pour atteindre les objectifs finaux définis. Les différentes parties sont non seulement engagées sur leur propre part du travail, mais aussi vis-à-vis de l’objectif final.

Un partage équitable des risques et bénéfices finaux entre partenaires.

Les locataires et la municipalité ont également participé au processus. Outre les méthodes classiques de participation, « GREEN » a été utilisé comme thème fédérateur. La municipalité locale a investi dans des espaces publics « zero-carbone » (par exemple : éclairage public éco-énergétique). Les anciens et les nouveaux habitants de la résidence se sont mobilisés dans différents projets pour améliorer leur logement, leur immeuble et leur quartier (exemples : accessibilité des gardiens, projets de sensibilisation des enfants pour « éduquer » les adultes à la propreté du quartier...).

Projet original, aussi bien pour la dimension partenariale que l’approche en cycle de vie

Implication des locataires et de la municipalité en plus du partenariat opérationnel

Impacts significatifs, en termes de recyclage et de réduction des émissions de CO2

Développement d’un processus et d’outils reproductibles.

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Principaux résultatsUne coopération efficace permet des gains financiers, réinvestis pour atteindre de nouveaux objectifs. Les principaux résultats en termes d’impact environnemental sont les suivants : Réutilisation ou recyclage de 90 % des matériaux de

construction issus de la démolition Réduction de la consommation d’énergie nécessaire

pour le chauffage, le refroidissement, l’eau du robinet et les installations électriques

Emissions nettes annuelles de CO2 des nouvelles constructions proches de zéro Économie et réutilisation de l’eau

Autres résultats : 470 nouvelles unités (logements locatifs sociaux et

ordinaires, accession, locaux commerciaux) Diminution de la facture énergétique pour les résidents Offre supplémentaire de logements sociaux pour les

familles nombreuses Création d’un espace collectif Appareils domestiques éco-énergétiques Concept Co-Green reproductible Opportunités créées pour l’emploi / la formation /

les apprentis

LA RSE CHEZ EIGEN HAARD

Fondée en 1909, Eigen Haard possède une longue tradition dans le logement social néerlandais. Ses objectifs en matière de RSE sont profondément ancrés dans sa mission et son projet d’entreprise. La mission d’Eigen Haard est d’offrir des logements sociaux aux personnes qui en ont le plus besoin dans la métro-pole d’Amsterdam. Eigen Haard remplit ses responsabilités sociétales avec engagement et pragmatisme.

CO-GREEN : INNOVER PAR LA CO-CONSTRUCTION

Eigen HaardVille, Pays : Amsterdam, Pays-BasStatut juridique : FondationNombre de salariés : 565Nombre de logements : 55 893Contact : Imke Veltmeijer – [email protected] Site Internet : www.eigenhaard.nl

Pour informer les locataires sur l’utilisation des équipements d’ef-ficacité énergétique et la qualité de l’air intérieur, un film Youtube a également été réalisé. Il aborde la ventilation, l’utilisation des eaux ‘grises’, les économies d’énergie pour réduire sa facture, l’utilisation du chauffage par le sol.

Implication des parties prenantes > Le concept CO-Green repose sur une nouvelle manière de collaborer entre le bailleur social, le promoteur-constructeur et l’architecte, basée sur le principe de « co-construction » et donc de responsabilité partagée. > Les locataires et la municipalité ont également été impliqués tout au long du processus.

Durabilité environnementale

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OBJECTIF : Aider les ménages à réduire leur consommation d’énergie et la facture associée, sans compromettre leur bien-être.

CONTEXTE73 % des familles du Royaume-Uni ont coupé leur chauffage à un moment donné l’hiver dernier pour réduire leur facture énergétique. Un sur quatre (23 %) dit avoir coupé son chauffage fréquemment et plus d’un tiers pensent que le fait de couper leur chauffage a eu un impact négatif sur leur santé ou leur qualité de vie.De plus, une étude effectuée par Circle Housing en décembre 2013 a montré que plus de 2,5 millions d’adultes au Royaume-Uni envisageaient de souscrire un prêt à la période de Noël juste pour payer leur facture énergétique pendant l’hiver.Cette problématique affecte un grand nombre de ménages au Royaume-Uni, mais les locataires de logements sociaux sont plus particulièrement concernés, dans la mesure où ils ont le plus souvent des revenus plus faibles, avec uniquement 44 % des locataires de logements sociaux ayant un emploi, contre 69 % dans le privé.

Le fait de vivre dans un logement mal chauffé et d’avoir du mal à payer les factures de chauffage a un impact important sur les locataires et leur qualité de vie, avec des effets sur leur santé et leur bien-être et la réduction de la part de revenus disponible après paiement des factures d’énergie.

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : > Formation de volontaires parmi les habitants > “Top tips pack” : kit de de conseils pour les locataires, comprenant une carte postale pour chaque pièce de la maison indiquant les moyens de réaliser des économies d’énergie> Modules de formation en ligne pour aider le personnel à identifier les locataires susceptibles de rencontrer des difficultés de paiement des factures d’énergie

Pour relever ce double défi de l’économie d’énergie et de la précarité énergétique, Circle Housing a défini une stratégie globale « Energy Saving and Warm Homes » (« Economies d’énergie et logements chauffés »), reposant sur les engagements suivants :

Proposer des logements économes Aider les locataires à vivre confortablement et à se chauffer à

faible coût Permettre aux locataires de réaliser des économies d’énergie,

et si possible, de diminuer leur facture Améliorer la qualité de vie grâce à une meilleure santé et une

augmentation du pouvoir d’achat disponible.

Outre les mesures techniques visant à améliorer l’efficacité énergétique des appartements (pompes à chaleur, isolation, etc.), une attention particulière est portée sur les habitants, par le biais d’un ensemble d’actions complémentaires : « Résidents ambassadeurs de l’énergie » : 50 résidents « ambassadeurs de l’énergie » ont été recrutés et formés. Ils partagent conseils et idées avec d’autres locataires pour les aider à réduire leur consommation d’énergie et les factures associées. Les « ambassadeurs de l’énergie » partagent cinq conseils simples permettant aux clients d’économiser jusqu’à 250 £ par an sur leurs factures d’énergie.Les supports utilisés ont été développés avec un groupe de résidents. Tous les ambassadeurs de l’énergie ont bénéficié d’une formation accréditée pour acquérir les compétences nécessaires pour remplir leur rôle. « My Home Energy Switch » (« Changer de fournisseur d’énergie ») : Un partenariat avec la fédération nationale du logement a été mis en place pour proposer « My Home Energy Switch »: les clients et le personnel de Circle Housing peuvent bénéficier de conseils gratuits et impartiaux sur le passage à un fournisseur d’énergie moins cher.Comprendre le comportement des résidents pour une utilisation optimale des « logements passifs » : Circle Housing développe actuellement le plus important programme de construction passive au Royaume-Uni dans le secteur du logement social, avec 51 logements. Une fois que les résidents auront emménagé, un suivi sera réalisé pour avoir un retour d’expérience et évaluer leur satisfaction, et tirer des leçons de ce projet pour bien identifier comment les technologies de construction passive peuvent être utilisées au mieux pour développer des logements éco-énergétiques à l’avenir.

Approche transversale permettant de traiter les problèmes environnementaux et de précarité énergétique, combinant des éléments tech-niques/d’investissement à une forte dimension de sensibilisation et de soutien social

L’implication des locataires dans la sensibili-sation est une manière intéressante et originale de communiquer auprès des résidents, tout en contribuant au renforcement des capacités et du « pouvoir-faire » (empowerment) des locataires

Effort important de suivi et d’évaluation des impacts pour les locataires, y compris au niveau financier.

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Principaux résultats Depuis avril 2013 : environ 2 000 ménages ayant béné-

ficié de conseils des « ambassadeurs de l’énergie », avec un potentiel d’économies d’environ 250 £ par an Collectivement, cela permettrait d’économiser environ

2 000 tonnes de CO2

Une première évaluation a montré que les ambassadeurs de l’énergie en ont tiré des bénéfices personnels, avec une plus grande confiance et estime d’eux-mêmes

En 2013/14, les locataires ayant eu recours à My Home Energy Switch de Circle Housing ont pu réaliser en moyenne 130 £ d’économies en changeant de fournisseur Collectivement, ce service a permis aux clients et aux

collaborateurs d’économiser près de 45 000 £ Les 50 pompes à chaleur installées permettront aux

clients d’économiser environ 400 £ chaque année sur leur facture de chauffage

LA RSE CHEZ CIRCLE HOUSING

Circle Housing est l’un des plus grands bailleurs sociaux au Royaume-Uni avec plus de 66 000 logements. Sa mission au sens large consiste à améliorer les chances d’épanouissement des personnes en les aidant à relever les défis et saisir les opportunités pour améliorer leur qualité de vie. La création de ‘valeur sociale’ – facteurs tels que la cohésion sociale ou d’autres objectifs qui peuvent être mesurés en termes non financiers – est centrale si l’on se veut un « bailleur responsable et pérenne ». Pour cette raison, Circle Housing est l’un des premiers organismes de logement au Royaume-Uni à développer son propre modèle pour mesurer le retour social sur investissement (SROI). Ce modèle suggère que chaque £ investie génère un bénéfice de 14 £ pour le tissu local dans lequel Circle Housing intervient. Son but est de devenir une entreprise responsable et pérenne en améliorant ses performances économiques, en réduisant son impact environnemental et en créant autant de valeur sociale que possible à court, moyen et long termes.

POUR DES LOGEMENTS ÉCONOMES ET BIEN CHAUFFÉS : UNE STRATÉGIE DE LUTTE CONTRE LA PRÉCARITÉ ÉNERGÉTIQUE

Circle HousingVille, Pays : Londres, Angleterre, Royaume UniStatut juridique : Bailleur agrééNombre de salariés : 2 600Nombre de logements : 66 000Contact : Helen Wilson – [email protected] Internet : www.circlegroup.org.uk

Implication des parties prenantes> Implication active des habitants dans la sensibilisation qui s’appuie sur une approche de « sensibilisation par les pairs » > Partenariat avec la fédération nationale du logement sur « My Home Energy Switch » (programme de conseil sur les diffé-rents tarifs et fournisseurs d’énergie)

Durabilité environnementale

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Bonne gouvernance et relations équilibrées aux parties prenantes

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OBJECTIF : Encourager la « démocratie des locataires », par un dialogue régulier et le renforcement des capa-cités, de l’implication et du pouvoir d’initiative des locataires

CONTEXTEPierre angulaire du fonctionnement de DAB, la « démocratie des locataires » est une spécificité du modèle danois de logement social : les représentants de locataires sont majoritaires dans les conseils d’administration des structures locales de gestion des bailleurs sociaux, et sont donc directement impliqués dans la gestion d’une ou plusieurs résidences. Bien avant que la loi danoise n’impose la « démocratie des locataires » DAB avait déjà instauré ce principe. Les « locataires démocrates » sont l’une de ses plus importantes parties prenantes, et DAB met tout en œuvre pour donner toujours plus d’autonomie aux conseils de ses structures locales. La charte des valeurs du groupe stipule en effet : « Notre coopération avec les membres des conseils doit se fonder sur la " diligence raisonnable ", l’initiative et la loyauté ».Un conseil de locataires bien doté et impliqué est la clé d’une bonne gestion locale. Cependant, certaines structures locales n’ont pas de conseil de locataires actif. DAB s’est donc fixé pour objectif de continuer à accroître le nombre de structures locales avec un conseil élu, et de soutenir les représentants des locataires dans leur mission.

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : > Un portail Internet dédié aux locataires membres des conseils locaux> Un ensemble de formations pour les membres du conseil et les membres nouvellement élus > Une réunion annuelle du conseil des représentants de DAB> Un séminaire annuel pour tous les présidents et vice-présidents des conseils locaux> Une rencontre annuelle sur site entre les hauts responsables de DAB et les conseils locaux

Un portail Internet pour les membres des conseils locaux : il permet une communication plus facile et plus rapide avec les représentants des locataires et leur permet de stocker tous les documents concernant leur structure locale. Les membres du conseil ne maîtrisant pas bien l’informatique ont toujours la possibilité d’être informés par courrier.Formations : DAB organise depuis un certain nombre d’années des formations pour les représentants nouvellement élus. Ces « formations initiales » abordent notamment les responsabilités des membres du conseil, les finances d’une structure de gestion locale, les questions juridiques, etc. Une formation sur la législation et les règles régissant le secteur du logement social au Danemark a récemment été ajoutée. Les formations sont dispensées par le PDG, le Vice-président, le Directeur financier, le secrétaire général, le directeur du service location et le directeur du développement de DAB. Six mois, puis deux ans plus tard, les participants peuvent suivre une « formation de rappel ». D’autres formations portant sur des sujets plus spécifiques sont également proposés à tous les « locataires démocrates » (rénovation, gestion des arrivées/départs de locataires, etc.)Réunions régulières : Tous les « locataires démocrates » sont invités à la réunion annuelle du conseil des représentants de DAB. Une fois par an, DAB organise un séminaire gratuit d’un week-end pour tous les présidents et vice-présidents des structures locales, au cours duquel on les informe de l’actualité de DAB et du secteur et où ils ont l’occasion de faire connaissance entre eux. Tous les ans, le PDG, le Vice-président, le Directeur financier et le secrétaire général de DAB, ainsi que des membres du siège social de DAB, font le tour du pays pour rencontrer et discuter avec les « locataires démocrates » sur site. Soutien opérationnel : DAB aide à préparer l’organisation de la réunion annuelle des locataires (à l’occasion de laquelle le conseil est élu) : préparation de l’ordre du jour, propositions de sujets de discussion, participation à la réunion, etc. Cela sera prochai-nement complété par une nouvelle formation sur l’animation de réunions.Participation à des projets : Dernièrement, DAB a impliqué les locataires démocrates dans différents projets. Ainsi, plusieurs d’entre eux ont participé au développement du nouveau portail Internet, certains ont participé à la production d’un guide sur la rénovation et la construction.

Implication des parties prenantes Principales parties prenantes ciblées : les « locataires démocrates », membres des conseils des structures locales de DAB.

Un bon exemple d’implication institutionnalisée et active des locataires

Important effort de renforcement des capacités ;

Développement d’outils spécifiques (par exemple, le portail Internet)

Processus de suivi (suivi de la participation, enquêtes, etc.).

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Principaux résultats Fin 2013, 87,9 % des structures locales de DAB

avaient des conseils de locataires actifs (87,3 % en 2012)

94 % des « locataires démocrates » se déclarent satisfaits par la gestion de DAB

86 % des « locataires démocrates » se déclarent satisfaits de leur coopération avec DAB 79 % des « locataires démocrates » estiment qu’ils

sont correctement informés. Portail Internet lancé en 2012 ; fin 2013, toutes les

structures locales qui le souhaitaient utilisaient le dispositif Plus de 350 locataires démocrates ont participé à la

réunion annuelle en 2013

LA RSE CHEZ DAB

La RSE a toujours fait partie intégrante des fondements de DAB. Mais ce n’est qu’en 2012 que le groupe a formulé sa première stratégie RSE et défini des objectifs RSE pour les années suivantes. DAB a par la suite publié son premier rapport RSE en mai 2013.Ce rapport cible six groupes de parties prenantes : les « locataires démocrates », les locataires, les collaborateurs, la société, l’environnement et les fournisseurs. Des domaines stratégiques spécifiques ont été choisis pour ces six groupes. DAB a formulé des objectifs, développé des plans d’action détaillés et identifié des indicateurs de suivi. L’objectif général du rapport RSE de DAB est d’inspirer les membres des conseils d’administration de ses structures locales et de fournir une base pour de nouvelles activités de RSE ancrées dans leur contexte local.

SOUTIEN À LA DÉMOCRATIE DES LOCATAIRES

Dansk Almennyttigt Boligselskab (DAB)Ville, Pays : Frederiksberg, DanemarkStatut juridique : Groupement de structures locales de gestion immobilière à but non-lucratifNombre de salariés : 800Nombre de logements : 50 770Contact : Ulla Gregor – [email protected] Internet : www.dabbolig.dkRéférentiel RSE international utilisé : Pacte Mondial

Bonne gouvernance et relations équilibrées aux parties prenantes

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OBJECTIF : Identifier et prioriser les attentes des parties prenantes pour ajuster et améliorer la stratégie RSE de l’entreprise et sa communication aux parties prenantes.

CONTEXTEUne gestion durable repose sur une allocation efficace des ressources disponibles. Cela implique de bien connaître les attentes locales et d’y répondre en sélectionnant les actions les plus appropriées. La collecte et la documentation des attentes des parties prenantes d’une manière systématique et transparente permet à l’entreprise d’allouer ses ressources aux sujets les plus pertinents.

En 2007, bauverein AG a organisé une conférence de parties prenantes, au cours de laquelle les participants ont discuté des activités de l’entreprise jugées les plus pertinentes. Les résultats ont été directement intégrés au premier rapport RSE de bauverein AG. Dans la lignée de cette première initiative, bauverein AG a décidé de consulter ses parties prenantes régulièrement, de confronter leurs attentes avec les objectifs et les activités de l’entreprise, pour ajuster ces activités de façon à optimiser la valeur ajoutée de long terme pour la municipalité et ses parties prenantes.

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : > Guide d’entretiens, comprenant notamment :

· Des questions ouvertes sur les attentes, les demandes et l’interaction avec bauverein AG· Un catalogue de sujets et activités à faire évaluer par les personnes interrogées, sur une échelle allant de « très important » à « pas important ».

> Questionnaire d’enquête en ligne, basé sur l’en-semble de sujets identifiés lors des entretiens avec les parties prenantes> Une méthode d’évaluation permettant une analyse « quantitative » des réponses des parties prenantes> Une méthode de pondération des parties prenantes, élaborée pour l’analyse « quantitative ».

Au cours d’une première étape, les parties prenantes ont été identifiées par un brainstorming et l’analyse de divers documents. La liste de parties prenantes établie a été vérifiée et complétée par les dirigeants de la société. Puis, les parties prenantes ont été largement impliquées au cours de deux phases :

Phase I : Des entretiens avec 35 parties prenantes ont été réalisés entre décembre 2010 et avril 2011. Les personnes interrogées comprenaient : des représentants de l’actionnaire de l’entreprise, la direction, le comité d’entreprise, le conseil consultatif des locataires, l’association locale de locataires, les sous-traitants et les prestataires de services, les administrateurs de la ville, les membres du conseil municipal, les autorités locales et différentes organisations non gouvernementales. On a demandé aux personnes interrogées de noter les sujets et les activités en fonction de l’importance qu’ils leur accordaient. Les propos des parties prenantes combinés à l’évaluation quantitative des sujets ont permis d’identifier les domaines d’activités essentiels et de documenter l’importance relative des activités pour les parties prenantes, en donnant des éléments d’information intéressants pour les orientations stratégiques de l’entreprise.

Phase II : Environ 1 400 personnes, de tous les groupes de parties prenantes, ont été invitées en septembre 2013 à participer à une enquête en ligne, sur leurs attentes et leur satisfaction quant aux performances de la société. Plus de 250 personnes ont répondu à l’enquête. L’objectif était d’obtenir une évaluation plus représentative en interrogeant plus de parties prenantes, et de mieux quantifier et clarifier les besoins d’ajustement au regard des performances réelles. Les résultats de l’enquête ont souligné le besoin de conserver un bon équilibre entre les trois dimensions de durabilité. La rénovation éco-énergétique doit être envisagée d’une manière socialement et financièrement acceptable. Les retours financiers à proprement parler ont été considérés de moindre importance. Les résultats ont aussi montré l’importance de s’engager encore davantage dans la production de logements sociaux. De plus, les résultats ont montré que les modes d’in-teraction et informations souhaités varient selon les différents groupes de parties prenantes ; un plan de communication a donc été mis au point pour tenir compte de ces différentes attentes.

Effort important pour tenir compte des intérêts, des attentes et du retour des parties prenantes

Processus structuré, reposant sur des outils spécifiques, pouvant être reproduit dans le temps

Engagement fort en termes de transparence et de responsabilité

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Principaux résultats Les résultats de l’enquête ont conforté la poursuite

des négociations avec la municipalité sur un programme d’investissement dans le logement social Une coopération avec une association de protection

de la nature est née des entretiens. Parmi les premières actions : installation de nichoirs ; prise en compte de la biodiversité dans le choix des plantes des espaces verts

Les parties prenantes ont accueilli positivement cette consultation et le contenu des enquêtes Ce genre de consultation contribue à la transparence

et la visibilité des actions de la société, et l’aide à en rendre compte. Plusieurs parties prenantes ont ainsi pris connaissance de différentes activités menées par l’entreprise

Le rapport RSE a été analysé au regard des sujets présentés et plusieurs indicateurs de performance et diagrammes ont été ajoutés sur les sujets jugés les plus importants par les parties prenantes.

LA RSE CHEZ BAUVEREIN AG

La RSE est depuis longtemps un sujet majeur pour bauverein AG - encouragée par le conseil d’administration et intégrée dans toutes les unités opérationnelles. En 2012, des objectifs à moyen terme ont été fixés pour tous les indicateurs de performance inclus dans le rapport RSE – comme, par exemple, l’augmentation du pourcentage de logements accessibles. Au début de 2014, un groupe de travail RSE a été mis en place. Il se réunit régulièrement pour améliorer la transversalité, renforcer la prise en compte de la durabilité dans les différents départements et sensibiliser à l’importance d’un fonctionnement durable. bauverein AG publie un rapport RSE depuis 2009 et envisage désormais de le faire auditer.

CONSULTATION ÉLARGIE DES PARTIES PRENANTES

bauverein AG Ville, Pays : Darmstadt, AllemagneStatus juridirque : SARL (rattachée à la ville de Darmstadt) Nombre de salariés : 163Nombre de logements : 17 097Contact : Christina Haerle-Petit – [email protected] Internet : www.bauvereinag.deRéférentiel RSE international utilisé : EURHO-GR®

Les résultats des entretiens avec les parties prenantes ont été publiés dans un rapport envoyé à tous les participants et disponible en téléchargement. Les parties prenantes et les journalistes ont été invités à un forum au cours duquel ont été présentés les résultats et les actions en découlant.

Implication des parties prenantes > Le dialogue avec les parties prenantes est au cœur même de ce projet, qui cible toutes les principales parties prenantes.> Le projet et les outils ont été développés en partenariat avec l’Université Technique de Darmstadt.

Bonne gouvernance et relations équilibrées aux parties prenantes

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Bonne gouvernance et relations équilibrées aux parties prenantes

OBJECTIF : Recueillir les besoins, attentes et suggestions des locataires concernant la gestion des immeubles et des quartiers.

CONTEXTELes logements publics gérés par Wiener Wohnen accueillent une proportion supérieure à la moyenne de personnes avec un faible niveau d’éducation, malades ou durablement éloignées de l’emploi, de toxicomanes et d’anciens prisonniers. Par ailleurs, le parc municipal présente une importante diversité culturelle : plus de 170 nations y cohabitent. Il faut donc de fortes compétences culturelles et sociales pour éviter les conflits et garantir la tolérance entre tous les habitants. Dans le département de gestion sociale de Wiener Wohnen, trois experts sociaux et culturels travaillent en étroite collaboration avec d’autres organisations telles que la police, les associations, les clubs de jeunes et plusieurs services de la municipalité (par exemple : le bureau d’aide social pour les jeunes et les familles, le bureau d’intégration et de la diversité, le bureau des sports, les pompiers et les services de secours). Ce réseau rend possible les discussions, les projets et les initiatives interdisciplinaires afin de renforcer les relations et la communication entre les habitants.

Outre ce département social, Wiener Wohnen a développé et encourage diverses formes d’interaction avec les locataires, ainsi que leur participation. Cela permet de mieux tenir compte de leurs besoins et attentes, et contribue à améliorer le dialogue entre eux, pour une plus grande tolérance, diminuant les tensions.

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : > « Bienvenue voisin ! » Les représentants de locataires accueillent les nouveaux locataires en leur faisant visiter la résidence et en leur fournissant les informations essentielles. > « Nettoyez votre maison » : l’organisation wohnpartner et les représentants des locataires organisent un « jour de ménage » tous les mois. Les locataires travaillent ensemble pour éliminer les déchets ménagers et les encombrants. > « L’allemand pour de bonnes relations de voisinage » : les représentants des locataires organisent des jeux de rôles pour les locataires qui ont des difficultés à parler l’allemand. Ils jouent des situations de la vie quotidienne telles la commande au restaurant ou une visite chez le médecin. > « Soutien à l’éducation » : des représentants des locataires suivent une formation pour les aider à enseigner aux enfants ayant des difficultés d’apprentissage. > Festival d’été/fête des voisins : une représentante de locataires organise chaque année un festival d’été en coopération avec wohnpartner pour tous les locataires de son immeuble.

Les réseaux de locataires au sein des quartiers d’implantation de Wiener Wohnen prennent des formes diverses : depuis des processus fortement ascendants à des pratiques descendantes ; de structures étroitement liées à des partis politiques, à des organisations revendiquant explicitement leur indépendance ; de structures exclusivement locales à d’autres couvrant l’ensemble de Vienne.Le dialogue institutionnalisé des locataires avec Wiener Wohnen et l’implication des locataires dans les décisions de l’organisme reposent sur deux organes principaux : l’assemblée des locataires et le conseil consultatif des locataires.L’assemblée des locataires élit des représentants (pour trois ans) et ce que l’on appelle des « personnes de confiance » pouvant être contactées par les habitants pour faire part de leurs attentes. Le conseil consultatif des locataires porte les demandes des résidents auprès du public. Un cursus de formation comportant différents modules est proposé aux représentants des locataires. Wiener Wohnen mène des enquêtes régulières auprès des locataires sur la gestion des résidences et encourage les activités bénévoles des résidents dans les quartiers.

Le Forum-10 est le réseau d’associations apolitiques de tous les représentants de locataires du 10e arrondissement de Vienne. Ses membres oeuvrent à l’amélioration de la qualité de vie des résidents, en coopération avec des structures telles que Wiener Wohnen, wohnpartner, la municipalité, la police, les associations culturelles et sociales. Ils soutiennent les initiatives culturelles, sociales et sportives dans les quartiers, telles que les « festivals du logement », des événements sportifs, des expositions, des conférences, etc. afin de promouvoir une atmosphère d’ouverture, des espaces de communication et de renforcer les quartiers. Le programme Forum-10 combine une approche descendante et

Des projets interdisciplinaires et diverses initiatives pour renforcer les relations et la communication entre les résidents

Forte implication des locataires

Partenariat avec d’autres organisations

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Principaux résultats Nombre de participants : 40 à 50 Réunions : réunions mensuelles depuis 2009 Nombre d’initiatives : 97

LA RSE CHEZ WIENER WOHNEN

En tant que bailleur social, Wiener Wohnen s’est engagé relativement naturellement dans la RSE. Les dirigeants ont défini une politique de RSE qui est très présente dans l’organisation. Elle comprend huit domaines d’action : communication et orientation ; logement abordable et équité ; quartiers et développement des capacités et de l’initiative des habitants ; participation ; sécurité ; régularité et propreté ; éducation, culture et santé ; diversité.Pour présenter son impact aux parties prenantes, une étude scientifique intitulée « Étude sur la valeur publique » a été réalisée pendant la première moitié de 2014. Cette étude constituera la principale base de développement et d’amélioration de la RSE de l’organisation.

SOUTIEN À UNE IMPLICATION STRUCTURÉE DES LOCATAIRES

Stadt Wien - Wiener Wohnen Ville, Pays : Vienne, AutricheStatut juridique : Organisme de la Ville de VienneNombre de salariés : 4 000 (gardiens inclus), dont 700 employés administratifsNombre de logements: 219 882Contact : [email protected] Internet : www.wienerwohnen.atRéférentiels internationaux utilisés : ISO 9001:2009 ISO 14001:2009, OHSAS 18001:2007

un processus ascendant. Des représentants des locataires sont à la tête du dispositif ; les organisations « Gebietsbetreuung » (accompagnant le renouvellement urbain) et wohnpartner (structure spécialisée de travailleurs sociaux et médiateurs) sont en charge de son animation, au sein du réseau, mais aussi vis-à-vis des représentants de locataires et des organisations comme Wiener Wohnen.

Implication des parties prenantes > Principales parties prenantes impliquées : les locataires et leurs représentants.> Différents partenaires sont mobilisés selon les actions, dont notamment : wohnpartner (organisation de médiation), la municipalité et son service de renouvellement urbain, des associations socio-culturelles

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Bonne gouvernance et relations équilibrées aux parties prenantes

OBJECTIF : Créer un nouveau quartier fondé sur les rêves et les idées des enfants et une approche résolument participative.

CONTEXTEAu fil des ans, Andria Cooperativa a aidé beaucoup de familles à accéder à la propriété. La « coopérative de construction de logements » a été transformée en 1990 en une Cooperativa di abitanti, une « coopérative d’habitants ». Un changement significatif : plus qu’un constructeur, elle a souhaité ainsi devenir un point de réfé-rence pour les résidents prêts à jouer un rôle actif dans l’amélioration du cadre de de vie dans leur quartier. L’attention est donc passée des logements aux habitants : des individus avec des besoins, des souhaits et leurs propres rêves. Pour réaliser ce changement, certains principes se sont imposés : écoute, participation, partage.

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

« Coriandoline », un petit projet de quartier, s’est inspiré de recherches réalisées avec des professeurs, des pédopsychiatres et des architectes auprès de 700 enfants de maternelle dans les régions de Correggio et Rio Saliceto, visant à recueillir leurs besoins en matière de logement. En s’appuyant sur les informations collectées, une exposition de modèles en taille réelle a été organisée, impliquant les enfants et les habitants, selon un processus participatif de planification urbaine. Les attentes formulées par les enfants ont été affinées, pour identifier les axes forts et définir des méthodes appropriées pour concrétiser ces idées.

En 1999, le « Manifeste des besoins en logement des enfants » a été élaboré – il comprend un livre (avec les résultats de la recherche), une vidéo (des conversations avec les enfants) et une exposition (avec des éléments fabriqués par les enfants). Cela a conduit, l’année suivante, au démarrage du projet de construction à proprement parler. Une ébauche de projet a d’abord été réalisée – ajustée et améliorée pendant la mise en œuvre. Le plan d’urbanisme du quartier proposé a été présenté et le projet architectural développé, s’appuyant sur une maquette permettant d’analyser les perspectives et détails architecturaux. Pendant la présentation du projet, un effort notable a été déployé pour maintenir l’esprit interdisciplinaire développé au cours des phases précédentes. En 2004, au terme d’une longue période d’implication et d’importants efforts de personnalisation, les travaux à proprement parler ont démarré et les familles ont pu construire les maisons qu’elles voulaient. L’entreprise de construction et les experts techniques ont veillé au bon déroulement des travaux ; tous les acteurs impliqués avaient envie de faire aboutir ce projet et se sont laissés porter par l’enthousiasme communicatif de l’équipe. L’essentiel des travaux s’est achevé en 2006 et les familles ont pu commencer à emménager. Le nouveau quartier a été inauguré en 2008.

Implication des parties prenantes> La principale caractéristique du projet est la forte implication des enfants, dès les toutes premières étapes.> Outre les enfants, beaucoup d’autres parties prenantes – chercheurs, professeurs, architectes, pédopsychiatres, etc. – ont participé au projet, basé sur une approche pluridisciplinaire.

Témoignage « George Bernard Shaw a écrit : "… Vous voyez les choses et vous vous dites, ‘Pourquoi ?’ Moi, je rêve à des choses qui n’ont jamais existé, et je me dis ‘Pourquoi pas ?’ " Je pense que cette phrase reflète au mieux l’esprit et la substance du travail de Cooperativa Andria. Je ne veux pas dire par là que les amis d’Andria sont des rêveurs, comme l’était peut-être G.B. Shaw. En quoi pourraient-ils être des rêveurs ? Ils sont des concepteurs, des organisateurs et des producteurs de maisons et de quartiers qui répondent aux besoins et aux souhaits de vie des personnes qui y vivent. Ils ne sont pas des écrivains ou des poètes utopistes, bien que leurs outils et propositions de conception aient un aspect poétique, dans le sens où ils ont en eux quelque chose de " pas encore ". Je les appellerais plutôt des architectes et des créateurs de petites " utopies concrètes " ». Raymond Lorenzo, urbaniste.

Une initiative particulièrement créative

Une manière intéressante d’impliquer la « génération future » et de l’éduquer à la « participation active »

Une implication sur le long terme, qui a abouti à des résultats concrets et tangibles

Un modèle de coopérative reposant sur les principes de participation et d’implication des résidents

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Principaux résultats 10 appartements construits 10 familles vivent actuellement dans le quartier

« Coriandoline » Un petit centre de documentation et de soutien à la

cohésion sociale créé dans le quartier « Coriandoline » Les besoins exprimés par les enfants et les familles

ont été pris en compte, pour aboutir à des logements autonomes attractifs et une meilleure appropriation du quartier par ses résidents Développement des connaissances des familles en

matière d’architecture et d’urbanisme Documents, livre et vidéos pour documenter le

processus et consigner les idées des enfants

LA RSE CHEZ ANDRIA COOPERATIVA

La RSE d’Andria Cooperativa se reflète dans sa transition, en 1990, de « constructeur de maisons » en une coopérative axée sur les habitants, avec pour ambition de rendre les résidents autonomes, d’encourager leur implication active dans les quartiers et d’améliorer leur cadre de vie. Pour ce faire, la coopérative a mis en place une structure organisationnelle originale qui, via une écoute intensive (bureau des membres), met en œuvre des projets novateurs (bureau des projets), suit les travaux sur site et garantit ainsi à ces membres la possibilité de personnaliser leurs appartements (bureau de la direction des travaux). Chaque famille est suivie pendant tout le processus d’achat et de financement du logement (bureau d’administration et des finances). Avec cette méthode de « participation organisée », la coopérative peut se porter garante des procédures de prise de décision, des objectifs stratégiques, des résultats qualitatifs et quantitatifs, en partant des besoins des habitants.

CORIANDOLINE : UN PROJET DE QUARTIER FONDÉ SUR L’INSPIRATION DES ENFANTS

Andria cooperativa di abitanti Ville, Pays : Correggio, Reggio Emilia, ItalieStatut juridique : CoopérativeNombre de salariés : 14Nombre de logements : 2 170Contact : Luciano Pantaleoni – [email protected] Internet : www.andria.it

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Bonne gouvernance et relations équilibrées aux parties prenantes

OBJECTIF : Renforcer l’implication des résidents, tant au niveau opérationnel que stratégique.

CONTEXTEDepuis sa création en 1968, Shepherds Bush Housing Association implique ses résidents dans ses travaux. À l’origine, il s’agissait de lutter contre l’exclusion sociale dont souffraient la plupart de ses locataires. SBHA a montré la voie en devenant l’un des pionniers de l’implication des résidents. En 1989, elle a mis en place l’Independent Tenants’ Committee (ITC, comité indépendant des locataires). L’ITC recevait un soutien financier de SBHA mais fonctionnait en toute indépendance, ses membres fondateurs ayant suivi une formation qualifiante pour renforcer leur engagement bénévole. L’ITC est devenu le principal organe de consultation des locataires de SBHA. Cinq de ses membres ont fait partie du conseil d’administration de SBHA et l’ITC a été consulté au sujet de toutes les politiques de SHBA relatives à l’habitat, un fonctionnement quasiment unique au Royaume-Uni. S’appuyant sur cet acquis, SBHA, fidèle à son objectif d’être un bailleur centré sur les résidents, a souhaité établir avec ses locataires une relation de travail à la légitimité renforcée, fondée sur les principes de responsabilité et redevabilité. Cela a entraîné une série d’initiatives visant à impliquer les locataires, et notamment « Resident Voice » (la voix des résidents).

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : Outre « Resident Voice », un certain nombre d’outils et de pratiques ont été mis en place pour recueillir l’avis des locataires et encourager leur implication dans la prise de décisions :> Participation au conseil d’administration: les résidents participent à tous les comités qui informent des décisions du conseil. Le conseil d’administration compte également des résidents directement élus, ainsi que des représentants de Resident Voice.> Actionnariat : tous les résidents peuvent devenir actionnaires pour 1 £. > Forums : pour recueillir les avis et suggestions relatifs par exemple aux réparations courantes, aux projets de rénovation, et pour améliorer les services au regard des réclamations et commentaires formulés. > Associations/forums de résidents : pour discuter des projets et problèmes locaux, généralement centrés sur les résidences> « Rencontre avec le DG » : trois fois par an, des réunions sont organisées entre les résidents et le DG, avec un ordre du jour ouvert > « Grande conversation » : tous les ans, tous les collaborateurs de SBHA rencontrent au moins quatre résidents, chez eux, pour recueillir leurs points de vue et ainsi aider à développer les services de SBHA.> « Intouch » : un collaborateur, rattaché directement au DG, aide à l’implication des résidents, en organisant des formations et autres formes de soutien > « Locataires référents » : les premiers points de contact de SBHA dans les résidences

En 2010, une évaluation externe a été menée en impliquant pleinement les habitants. Les conclusions recommandaient que l’ITC évolue en un nouvel organe de résidents, avec pour mission de passer en revue, influencer et orienter l’activité de SBHA à un niveau stratégique, tout en gardant un rôle actif dans l’expérimentation et le suivi des services. Cela a abouti à Resident Voice, un panel élu de 12 résidents, dont deux participent au conseil. Les postes sont occupés pour trois ans. La mission de Resident Voice est de contribuer au développement de la stratégie, ainsi que de suivre et d’améliorer les activités courantes. Resident Voice se réunit deux fois par trimestre : une réunion pour analyser et discuter des politiques et procédures en cours ; la deuxième est consacrée à son programme de travail. Ses autres missions incluent :

Le suivi des travaux dans les résidences et les logements vacants ; La programmation des événements et forums de rencontre des

autres résidents ; La production d’une newsletter d’informations pour tous les

résidents ; Être en veille surles questions et événements nationaux qui

influent sur l’implication des résidents et en rendre compte aux autres résidents ;

Proposer des formations et du soutien aux résidents qui souhaitent s’impliquer, et développer leurs compétences et connaissances pour s’assurer qu’ils peuvent pleinement participer.

Principaux résultats Amélioration de la satisfaction des résidents de

10 % au cours des 3 dernières années. Une note de 96 % lors de la dernière évaluation externe

sur la thématique « participation et développement du « pouvoir-faire » (empowerment) des résidents » 4 des 12 membres du conseil sont des résidents et

deux des présidents ont été résidents Environ 85 % des actionnaires de SBHA sont des

résidents Plus de 2 000 résidents activement impliqués dans

les activités de SBHA (175 événements) tous les ans 116 500 £ (36 £ par logement) investis chaque année

dans l’implication des locataires (salaires et budgets gérés par les locataires) et 157 000 £ sont investis en temps passé par le personnel dans les activités d’implication.

SBHA est le fondateur de PlaceShapers, un réseau national de plus de 100 organismes de logement qui promeut et soutient le rôle des associations de logement engagées auprès des quartiers et habitants.

LA RSE CHEZ SBHA

La RSE est depuis toujours à la base de toutes les activités de SBHA. Depuis sa création, SBHA intègre les avis, préoccupations et priorités des résidents dans sa gestion. SBHA travaille avec eux pour apporter des solutions à des problématiques complexes et aider à l’insertion financière et sociale, par un portefeuille de services complémentaires. La confiance instaurée dans l’ouest de Londres permet aussi à SBHA de proposer ces services à l’ensemble des habitants, pour un impact plus important dans ces quartiers. L’approche RSE de SBHA se reflète dans toutes ses stratégies et s’inscrit dans le cadre de son projet d’entreprise (2013-2016). ‘Faire plaisir à nos résidents’ est l’une des cinq priorités. Un rapport annuel est réalisé à destination des locataires, et comprend une section sur l’« implication et le développement du « pouvoir-faire » (empowerment) des résidents.

RESIDENT VOICE

Implication forte, institutionnalisée et active des locataires, sur une base volontaire

Développement d’outils spécifiques et d’une palette d’actions pour impliquer les locataires

Un processus de suivi et d’évaluation bien ancré

Engagement fort en faveur de la diffusion de ce type de pratiques

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Shepherds Bush Housing Association (SBHA) Ville, Pays : Londres, Angleterre, Royaume-UniStatut juridique : Industrial and Provident Society Nombre de salariés : 129Nombre de logements : 5 000Contact : Joanna Charlton – [email protected] Internet : www.sbhg.co.uk

Outre la création de Resident Voice, SBHA a également décidé, suite à l’évaluation réalisée en 2010, d’organiser des élections pour élire directement les représentants de résidents siégeant au conseil d’administration. Ces mesures sont complétées par un ensemble d’outils et de pratiques d’implication (voir l’encadré « outils »).

Implication des parties prenantesResident Voice et les différents outils présentés visent à renforcer l’implication des locataires et de leurs représentants.

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Gestion responsable des ressources humaines

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OBJECTIF : Améliorer la prévention des risques professionnels du personnel de terrain grâce à la coproduction avec les salariés d’une vidéo de formation sur la santé et la sécurité.

CONTEXTEEmployeur responsable, HABITAT 62/59 PICARDIE porte une attention particulière à la sécurité et aux conditions de travail de ses employés. La société organise régulièrement une évaluation des risques professionnels afin d’identifier les risques et de prendre des mesures préventives. Les personnels d’immeubles sont particulièrement exposés aux maladies et risques professionnels. Ils effectuent des travaux physiques fatigants tels que la manutention, le déplacement de poubelles encombrantes et lourdes, ou encore le nettoyage des fenêtres et des sols. Depuis 2005, une formation à la sécurité est dispensée à tout le personnel chargé de ce type de tâches. Cette formation traite d’aspects tels que les techniques de manutention et les gestes et postures à adopter pour minimiser les risques. Cependant, l’expérience a montré qu’il n’est pas toujours possible de suivre ces procédures. La formation ne correspond pas toujours aux conditions réelles et ne peut donc pas être mise en application partout. Pour améliorer la prévention des risques, la société a décidé de revoir la formation et de l’adapter aux situations réelles rencontrées par le personnel dans leur environnement de travail. La réalisation d’une vidéo impliquant ces personnes s’est révélée être une manière novatrice et intéressante pour améliorer la pertinence et l’efficacité de la formation.

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : L’outil principal est la vidéo elle-même.

En décembre 2010, le Comité d’hygiène, de sécurité et des condi-tions de travail (CHSCT), un consultant ergonome, un médecin du travail et le Directeur des RH se sont réunis pour concevoir ce nouvel outil de formation. Leur objectif était de créer des vidéos de formation interne impliquant les employés de la société, avec des mises en situation réelle. L’objectif était de s’appuyer sur l’expertise et les retours d’expérience des employés. Le film les montre dans leurs activités de travail quotidiennes, et utilise des arrêts sur image pour identifier les actions positives et négatives. Il comprend aussi des témoignages complémentaires d’employés. En mars et avril 2011, les immeubles présentant des situations et des environnements complexes et potentiellement risqués ont été identifiés (exemples : absence d’ascenseur, conception particulière des allées ou des passerelles, etc.). Le DRH et le consultant ergonome ont réalisé un inventaire sur site, visant à identifier les situations à risque. En mai, ils ont mis au point des scénarios possibles, validés par le CHSCT et le Directeur Général. D’août à novembre 2011, le service de communication interne a procédé au tournage sur site, avec des salariés volontaires dans le rôle des acteurs principaux (au total, environ 7 jours de tournage). Le montage et la livraison finale par le service interne de la communication se sont déroulés entre novembre 2011 et janvier 2012. La version finale a été validée fin janvier 2012, et une présentation a été faite en mars et avril 2012 au CHSCT et au personnel ayant joué dans le film. Le film, intitulé « Risques professionnels » dure environ 1 heure. Il met en scène le DG, le Président et le Secrétaire du CHSCT, le consultant ergonome, le Directeur des ressources humaines et 12 gardiens. Le film couvre toutes les tâches professionnelles réalisées par le personnel de terrain. Il est utilisé dans le cadre de la formation « Prévention des risques professionnels et techniques de nettoyage » assurée par le personnel de formation interne. La vidéo de formation est mise à jour en fonction de l’évolution des situations, ou de l’arrivée de nouveaux équipements et/ou de nouvelles pratiques de travail. Habitat 62/59 Picardie envisage de s’appuyer sur ce projet pour développer un outil similaire pour la formation à l’habilitation électrique.

Implication des parties prenantes Le projet a impliqué toutes les parties prenantes clés dès le début du projet :> Personnel d’entretien> Directeur des ressources humaines> Le CHST (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) de la société> Un consultant ergonome> Un médecin du travail

Approche de prévention des risques très pédagogique, pragmatique et novatrice

Forte implication du personnel, contribuant à la reconnaissance des employés, et en particulier au sein de salariés moins qualifiés

Processus très clair qui facilite sa reproductibilité par les autres entreprises

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Principaux résultats D’avril 2012 à mai 2013 : 9 sessions de formation se

sont tenues, pour la totalité des employés concernés. Selon l’enquête réalisée pour évaluer le programme,

90 % des employés sont satisfaits. Une formation de ce type a également été délivrée

aux victimes d’accidents du travail. Cette formation contribue au maintien dans l’emploi

des seniors (au-delà de 50 ans), en complément de conditions de travail adaptées. De plus, ce programme a eu des impacts positifs en termes

de reconnaissance des employés et d’estime de soi. Cette initiative fait partie d’une approche plus globale de la prévention des risques pour le personnel de terrain, incluant un investissement important dans des équipements ergonomiques et l’amélioration de l’environnement de travail.

LA RSE CHEZ HABITAT 62/59 PICARDIE

La démarche RSE d’Habitat 62/59 Picardie, pleinement intégrée à la stratégie d’entreprise, repose sur quatre aspects :

· Financier : Gestion responsable pour garantir la durabilité économique · Qualité : Logements et services de qualité participant au bien-être des résidents · Processus interne : Un système de gestion visant les meilleurs résultats · Responsabilité sociale : Engagement surs les questions sociales et environnementales.

Ces quatre dimensions se traduisent en 12 engagements et 83 objectifs qui concernent tous les niveaux de l’organisation et contribuent à une bonne gouvernance et de bonnes relations avec les parties prenantes. Habitat 62/59 Picardie publie des rapports RSE avec le référentiel EURHO-GR® depuis 2008.

LE PERSONNEL DE TERRAIN, ACTEUR DE LA SÉCURITÉ AU TRAVAIL

Gestion responsable des ressources humaines

Habitat 62/59 PicardieVille, Pays : Coquelles, FranceStatut juridique : Société Anonyme d’HLMNombre de salariés : 193Nombre de logements : 18 902Contact : Philippe Hoguet – [email protected] Internet : www.habitat6259.frRéférentiels internationaux utilisés : EURHO-GR®, ISO 9001 et ISO 14001

LAUREATE

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OBJECTIF : Encourager le développement professionnel des employés par une large palette de programmes de formation.

CONTEXTESelon les objectifs de DAB, le lieu de travail doit se caractériser par un environnement professionnel et responsable, où règnent l’implication et la bonne humeur. DAB considère les employés comme ses ressources les plus importantes – et quand ils quittent le travail en fin de journée, l’objectif de DAB est de s’assurer qu’ils soient contents de revenir le lendemain. Le turn-over du personnel donne une indication de la satisfaction des employés. L’objectif de DAB, tel qu’indiqué dans son rapport RSE, est de le limiter à 5 % d’ici fin 2014. En 2011, il était de 13,06 %, et dès 2012 ce chiffre était ramené à 7,2 %. DAB va poursuivre ses efforts pour garder un taux de rotation bas et une satisfaction élevée des employés.Pour cela, DAB s’appuie sur une approche globale qui place le développement et le bien-être des employés au cœur même de la stratégie de gestion des ressources humaines. Outre un accent fort mis sur l’équilibre vie professionnelle/vie privée et la promotion de la diversité, DAB a donc développé une politique complète de développement des employés et de leurs compétences, à la fois pour son personnel actuel et pour les jeunes, de manière à accroître leur employabilité. L’amélioration des compétences du personnel contribue non seulement à leur épanouissement personnel, mais elle est également essentielle pour s’assurer que la société traite le plus efficacement possible les défis et besoins actuels et futurs. Enfin, DAB attache une attention particulière à la formation des jeunes pour les aider à trouver un emploi – soit chez DAB, soit ailleurs. Des apprentis sont employés pendant 2 ans, selon un « dispositif tournant » au siège de DAB afin qu’ils se familiarisent avec tous les services de la société. Au terme de leur programme de deux ans, DAB leur garantit un contrat de trois mois minimum chez eux, mais beaucoup restent plus longtemps.

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : Les principaux outils utilisés sont les modules de formation spécifiquement conçus pour les employés de DAB et des structures de gestion locales qui lui sont rattachées.

Les employés chez DAB sont encouragés à développer leurs compétences en continu et à acquérir de nouvelles compétences pour satisfaire les exigences toujours plus pointues des locataires, de leurs représentants et des autres parties prenantes avec lesquelles DAB coopère. La question de la formation continue est abordée lors des entretiens annuels. Chaque année, DAB dépense 1,5 million de couronnes (soit plus de 200 000) à la formation de ses employés. Viennent s’ajouter à cette somme, les heures de travail passées à se former, également prises en charge par DAB. Cette politique de développement des employés comprend une grande diversité de programmes et d’actions, visant différentes catégories de personnel.Pour les collaborateurs à « fort potentiel », un programme spécifique a été conçu avec un consultant externe en gestion, couvrant des sujets tels que la gestion, la communication et le développement personnel.Des « mini cours » d’environ 2 heures sont organisés en interne, par un employé de DAB sur différents sujets. Ils peuvent être suivis par tout le personnel et permettent d’acquérir très rapidement des connaissances sur des sujets variés. Ce type de cours rencontre beaucoup de succès auprès des employés.De plus, DAB organise et/ou réalise une palette de cours pour les salariés des structures locales de gestion. Ces cours visent à répondre à leurs besoins et sont très pratiques pour les aider à traiter certaines des situations difficiles auxquelles ils sont parfois confrontés. Ces cours traitent de sujets tels que la gestion des conflits, la prévention des incendies, les premiers secours et le contact avec les personnes atteintes de maladie mentale. D’autres modules de formation font référence à des aspects techniques de leur travail : installation technique, comment inspecter un appartement lors de l’emménagement/du départ des locataires, tâches administratives du bureau de gestion de l’installation, maintenance et optimisation de l’énergie du chauffage central, etc.

En coopération avec Ishøj Tekniske Skole (une université technique), DAB a également développé un programme de formation au management sur deux ans pour les responsables de proximité les plus expérimentés, amenés à gérer un grand nombre de gardiens. Pendant ce programme, les participants sont formés dans les domaines suivants : organisation du travail, management, communication, économie, questions juridiques, achats, contrôle des stocks, ingénierie industrielle, vente et marketing.

Implication des parties prenantes> Les collaborateurs constituent la principale partie prenante concernée> Des partenariats ont été mis en place avec des consultants spécialisés et une université technique pour développer le programme de formation.

Approche globale de développement d’oppor-tunités d’emploi et de l’employabilité

Politique de développement des employés pour toutes les catégories de personnel, avec des modules de formation adaptés à leurs besoins

Stratégie RH globale plus large et ambitieuse avec un impact réel sur le bien-être des collaborateurs

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Principaux résultats 1,5 million de couronnes dépensées en formation

des employés de DAB 9 managers ont bénéficié du programme de

développement spécifique en 2012 43 mini-cours organisés en 2013 54 responsables de proximité auront terminé

le programme de gestion de DAB d’ici fin 2015 5 apprentis sont actuellement employés au

siège de DAB

LA RSE CHEZ DAB

La RSE a toujours fait partie intégrante des fondements de DAB. Mais ce n’est qu’en 2012 que le groupe a formulé sa première stratégie RSE et défini des objectifs RSE pour les années suivantes. DAB a par la suite publié son premier rapport RSE en mai 2013.Ce rapport cible six groupes de parties prenantes : les « locataires démocrates » (représentants de locataires dans les conseils d’administration - voir p. 46), les locataires, les collaborateurs, la société, l’environnement et les fournisseurs. Des domaines stratégiques spécifiques ont été choisis pour ces six groupes. DAB a formulé des objectifs, développé des plans d’action détaillés et identifié des indicateurs de suivi. L’objectif général du rapport RSE de DAB est d’inspirer les membres des conseils d’adminis-tration de ses structures locales et de fournir une base pour de nouvelles activités de RSE ancrées dans leur contexte local.

UNE POLITIQUE GLOBALE DE DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL DES COLLABORATEURS

Dansk Almennyttigt Boligselskab (DAB)Ville, Pays : Frederiksberg, DanemarkStatut juridique : Groupement de structures locales de gestion immobilière à but non-lucratif Nombre de salariés : 800Nombre de logements : 50 770Contact : Ulla Gregor – [email protected] Internet : www.dabbolig.dkRéférentiel RSE international utilisé : Pacte Mondial

Gestion responsable des ressources humaines

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OBJECTIF : Améliorer le bien-être et l’équilibre vie professionnelle/vie privée des salariés et moderniser les processus de travail.

CONTEXTEEn France, et plus particulièrement dans la région parisienne, les salariés habitent de plus en plus loin de leur lieu de travail, notamment en raison de l’augmentation constante du prix de l’immobilier. Dans la région parisienne, la durée moyenne pour les trajets domicile-travail est supérieure à 1h10 par jour. En 2013, suite à l’importante croissante de son parc immobilier, SOGEMAC Habitat a déplacé son siège social de Versailles à Paris. Par conséquent, la durée quotidienne passée dans les transports a augmenté pour la plupart de ses employés ; environ 10 % mettent plus de 3 heures à se rendre et à revenir de leur travail et 50 % plus de 2 heures. Le télétravail est donc apparu comme une solution pour améliorer la qualité de vie des employés, l’un des principaux engagements de la stratégie de RSE de SOGEMAC Habitat.Parallèlement, notre secteur doit faire face à de fortes contraintes financières, et les salaires ne sont donc pas toujours compétitifs. Le télétravail est un moyen pour rendre le secteur du logement social plus attractif pour les salariés, notamment pour les plus qualifiés.

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : > Équipements (ordinateurs portables, téléphones, connexion Internet adaptée)> Une convention-type et un format de reporting spécifique ont été mis au point, pour formaliser les engagements entre le salarié, son supérieur et l’entreprise, et suivre les tâches réalisées lors de la journée télétravaillée.Ces outils seront progressivement améliorés, en fonction des retours d’expérience du personnel et des responsables.

La première étape a consisté à définir qui était éligible au télétravail, quelles étaient les règles et comment formaliser le projet. Le télétravail repose sur deux conditions en termes de management : la confiance et le management par objectif. La direction générale n’avait pas de crainte concernant le sérieux des salariés et le fait qu’ils travailleraient autant, mais l’encadrement intermédiaire a dû être convaincu, les managers craignant une perte de leur autorité. Ce travail de persuasion a été réalisé pas à pas et il a été décidé de lancer une expérimentation sur un an avant d’instaurer véritablement le télétravail, ce qui s’est fait en 2014, après le succès de l’expérimentation.Le management par objectifs était également nouveau pour les managers et les collaborateurs. Les personnes qui choisissent le télétravail doivent lister les tâches effectuées chez eux (et des difficultés éventuellement rencontrées) et en rendre compte à leur manager. Cela a aidé les deux parties à fixer des objectifs mensuels et à les atteindre.Un équipement informatique de base (ordinateur portable) et un accès sécurisé au réseau interne de l’entreprise ont été mis à disposition, et une session de formation a été organisée pour expliquer leur utilisation. Tous les salariés, à l’exception du personnel d’accueil, ont pu demander à tester cette nouvelle organisation de travail, pendant une période d’essai d’un an.Les leçons tirées pendant cette période permettront de renforcer le programme, d’améliorer les outils et de les étendre à davantage de collaborateurs.

Implication des parties prenantes Les salariés et leurs représentants ont été associés dès le début du projet, pour contribuer à définir les règles et les modalités pertinentes.Un accord est signé entre la société et chaque salarié qui décide d’opter pour le télétravail.

Témoignage« On nous a donné un ordinateur portable (et un sac à dos pour le train ! ) et un téléphone pour démarrer. C’était un peu difficile au début : il fallait que je prévoie et que j’organise ce que j’emportais à la maison ( au début, je prenais tous mes dossiers ! ) et que je programme les tâches à traiter. Puis, avec le temps, j’ai trouvé une organisation qui fonctionne bien. Le service informatique s’est également progressivement adapté à nos besoins, nous permettant de charger des documents électroniques plutôt que de les imprimer.

Je suis très satisfait de cette nouvelle organisation. Le mercredi, plutôt que de me lever à 5 h 30, je me réveille à 8 h ce qui me permet de passer une bonne soirée la veille, pendant laquelle je peux vraiment discuter avec mon amie. Je travaille plus effi-cacement à la maison, parce que même si je reste joignable, je suis moins dérangé. Je quitte le bureau la veille avec une tâche spécifique et l’objectif est de la terminer, quel que soit le temps nécessaire, sachant que j’ai économisé trois heures de transport. Même mon supérieur dit que je suis plus efficace chez moi ! Si l’on me proposait le télétravail 2 jours par semaine, j’accepterais volontiers ».

Le télétravail reste plutôt nouveau dans ce secteur et cette initiative en assure la promotion efficace

Amélioration du bien-être des employés et de l’équilibre vie professionnelle/vie privée

Processus d’amélioration continue

Nouveaux processus de travail

CE QUE LE JURY A AIMÉ

LA RSE CHEZ SOGEMAC HABITAT

En 2008, SOGEMAC Habitat était l’une des 4 premières sociétés de logement social françaises à publier un rapport RSE fondé sur EURHO-GR®. Un responsable développement durable a été recruté en 2013, afin d’améliorer la politique RSE de la société et de l’intégrer complètement dans ses activités. Des objectifs stratégiques et quantifiés ont été fixés en fonction des 5 thèmes EURHO-GR® : Promouvoir l’équilibre social des territoire, Préserver l’environnement, Contribuer à une économie durable, Valoriser les ressources humaines, Gouvernance et relations avec les parties prenantes. Les performances au regard des objectifs fixés font l’objet d’un rapport annuel.

CONTRIBUER À LA QUALITÉ DE VIE DES COLLABORATEURS PAR LE TÉLÉTRAVAIL

SOGEMAC HabitatVille, Pays : Paris, FranceStatut juridique : Société Anonyme d’HLMNombre de salariés : 120Nombre de logements : 5 200Contact : Baptiste Camus – [email protected] Internet : www.sogemac.comRéférentiel RSE international utilisé : EURHO-GR®

Principaux résultats La première année (2013), 11 salariés sur 40 du siège social ont accepté de travailler de chez eux un jour par semaine.

Selon une enquête réalisée 10 mois après le lancement de l’expérience : 10 0% des employés qui ont choisi le télétravail sont

satisfaits de l’expérience, le recommandent à leurs collègues et souhaitent la poursuivre ; Plus de 90 % des employés qui n’ont pas recours

au télétravail pensent que c’est bien pour la société et un tiers envisagent de télétravailler dans le futur. Les managers pensent que le télétravail ne pose pas

de problème d’organisation de l’activité. Ils sont tous satisfaits du télétravail et souhaitent, à l’unanimité, encourager les autres collaborateurs à commencer le télétravail.

Depuis janvier 2014, 21 salariés, soit environ 40 % des salariés du siège de la société, travaillent de chez eux un jour par semaine.

Autres avantages : Des processus de travail modernisés, plus adaptés

aux méthodes de travail des nouvelles générations. Réduction de l’’empreinte environnementale pour

les activités de la société Augmentation du bien-être des employés

Gestion responsable des ressources humaines

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OBJECTIF : Promouvoir le bénévolat auprès des salariés pour soutenir le développement local, tout en contribuant au développement et à la reconnaissance des collaborateurs.

CONTEXTERCT Homes a été créé en décembre 2007, après avoir reçu en transfert la totalité du parc immobilier du Conseil du comté de Rhondda Cynon Taf. Meadow Prospect a été créé la même année, en tant que filiale caritative du groupe, destinée à soutenir des projets de développement local, de développement d’entreprises sociales et d’une offre locale d’énergie. Cette filiale avait vocation à devenir le vecteur de nombreux projets de RCT Homes, qui ne pouvaient aboutir sans l’engagement bénévole de son personnel et les dons en nature du tissu local et des partenaires économiques du groupe. En complément de cette structure, RCT Homes a donc rapidement élaboré une politique de bénévolat, pour encourager et promouvoir l’engagement bénévole au sein de son organisation. RCT Homes s’est engagée, dans sa stratégie, à impliquer ensemble collaborateurs et locataires dans des actions locales. Son objectif stratégique « Our Workplace » (« notre lieu de travail ») est de promouvoir un environnement de travail stimulant, positif et dynamique dans lequel les salariés se développent et s’épanouissent. Ce programme de bénévolat y contribue.

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : Un certain nombre d’outils spécifique ont été développés, notamment :> une politique de bénévolat> un site dédié sur l’intranet de la société qui permet aux bénévoles de partager leurs points de vue, leurs expériences et de promouvoir leurs activités. Les bénévoles sont aussi en mesure d’enregistrer leurs heures et leurs activités – permettant à chacun de voir (et faire savoir) son niveau de contribution.> un processus de reporting spécifique> un formulaire de demande de bénévolat attractif

RCT Homes a adopté un ensemble de principes directeurs et une politique incitant ses collaborateurs à aider autrui, en intégrant dans l’activité même du groupe des opportunités de bénévolat. Ainsi, ces deux dernières années, RCT Homes a remplacé certaines réunions de cadres de l’organisation par des jours de bénévolat. Cela permet de s’assurer que même s’ils n’ont pas de temps pour faire du bénévolat sur leur temps personnel, ils peuvent le faire pendant leurs heures de travail et, en tant que managers, partager cette expérience avec leurs équipes. Outre sa participation à des campagnes nationales, telles que le jour Give and Gain (grande journée britannique d’action pour les salariés bénévoles), RCT Homes organise 3 actions principales de bénévolat : Action Camp, Ziggies et le projet Tenant Advocacy (« défense des droits des locataires ») – qui ont pour objet de travailler avec et soutenir des personnes vulnérables et des enfants.

RCT Homes a mis en place un processus visant à encourager et soutenir le bénévolat des parties prenantes, collaborateurs et locataires notamment en :

Expliquant les responsabilités de chacun et en proposant des formations

Faisant la promotion de la politique et le programme de bénévolat de RCT Homes auprès d’acteurs et organisations externes

Informant des opportunités de bénévolat Détaillant le processus Soulignant les bénéfices Donnant des informations sur comment notifier une absence

pour bénévolat Créant un formulaire de demande de bénévolat attractif

RCT Homes a également créé un poste au sein de Meadow Prospect pour commercialiser le programme Ziggies auprès du secteur éducatif et d’autres organisations locales.

Pour évaluer les impacts et bénéfices pour le personnel, RCT Homes demande aux collaborateurs de noter, avec leur supérieur direct, leurs compétences avant de participer à une action de bénévolat, puis à l’issue de celle-ci. Les résultats sont remontés et analysés, pour évaluer le volume de compétences acquises, par une comparaison « avant/après ». Ce système d’évaluation a montré un effet positif notable en termes d’acquisition de compétences.Après chaque action de bénévolat, les motivations des bénévoles sont également recueillies analysées pour aider au développe-ment et à l’amélioration du programme.

Impact réel sur les salariés et le tissu local

Stratégie intéressante et bien conçue pour impliquer le personnel dans le tissu local

Développement d’outils aidant à la reproductibilité de cette initiative ailleurs en Europe

CE QUE LE JURY A AIMÉ

LA RSE CHEZ RCT HOMES

En tant que bailleur social, l’approche RSE de RCT Homes comporte quatre aspects :1. Développement des collaborateurs 2. Soutien au tissu local 3. Réduction de l’impact environnemental 4. Adhésion des locataires et fournisseurs à la RSECes objectifs sont axés sur le modèle « Business in the Community (BITC) » et sont en lien avec la vision et les valeurs de l’organisation. Ces valeurs sont les suivantes : excellence, « pouvoir-faire » (empowerment), fierté, audace, fiabilité, enthousiasme. L’un des aspects essentiels du bien-être est le développement de la RSE en partenariat avec les locataires et les autres parties prenantes.

ENCOURAGER LE BÉNÉVOLAT AU SEIN DES COLLABORATEURS

Principaux résultats 77 employés de RCT Homes se sont portés bénévoles

lors du Give and Gain Day 2013 98 % des participants se sont sentis récompensés

par les bénéfices apportés par cette expérience Impact positif sur le niveau de compétences du

personnel, sa fidélisation et son évolution de carrière (d’après les évaluations menées auprès des bénévoles)

Meilleure compréhension des besoins et attentes des habitants au sein de l’ensemble de l’organisation grâce au projet « Tenant advocacy » (selon les retours des salariés bénévoles sur ce projet qui ne sont habituellement pas en contact avec les locataires) Contribution directe aux projets concernés et effets

positifs sur tissu local (par exemple : des espaces négligés sont désormais utilisés et entretenus, suite aux jours Give and Gain)

Les collaborateurs participent aussi, individuellement ou collectivement, à diverses actions de collecte de dons, dans le cadre de campagnes nationales de « Comic Relief », « Sports Relief » ou d’organisations actives dans le domaine de la santé.

RCT HomesVille, Pays : Pontypridd, Pays de Galles, Royaume-UniStatut juridique : “Industrial and Provident Society with Charitable Rules”Nombre de salariés : 477Nombre de logements : 10 200Contact : Lisa Balfe – [email protected] Site Internet : www.rcthomes.co.ukRéférentiel RSE international utilisé : modèle Business In The Community (BITC)

Gestion responsable des ressources humaines

Implication des parties prenantesCe programme vise précisément à impliquer dans des actions locales :> les collaborateurs> d’autres parties prenantes, notamment les locataires et les partenaires de RCT Homes

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OBJECTIF : S’assurer que le personnel et les membres des conseils d’administration locaux disposent des compétences et aptitudes requises pour accomplir leurs missions, tout en contribuant à leur développement personnel et professionnel.

CONTEXTEDans sa stratégie d’entreprise et son programme d’objectifs 2015 (et 2020) Boligkontoret Danmark (BDK) s’engage à faire tout son possible pour devenir le meilleur employeur et le plus attractif du secteur. Dans cette perspective, BDK a lancé en 2010 un vaste programme de développement et de formation destiné aux différents collaborateurs de l’organisation.Proposer aux salariés une vie professionnelle plus riche, avec des oppor-tunités de développement personnel et de carrière, des compétences individuelles et organisationnelles renforcées et un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée, renforce leur motivation à fournir un service efficace aux membres, aux structures de gestion locales, aux locataires et à la société dans son ensemble. Une ambition élevée requiert un personnel hautement qualifié. Le développement constant des compétences des collaborateurs de Boligkontoret Danmark contribue à offrir de meilleures conditions de logement, à une meilleure organisation et donne aux salariés les moyens de relever les défis à venir.

DESCRIPTION DE LA BONNE PRATIQUE

Outils utilisés : Les principaux outils de cette politique de développement du personnel sont les différents programmes de formation, notamment : > Programme de développement des talents : Un programme de développement des compétences sur deux ans, pour des collaborateurs sélectionnés au sein de différents métiers, centré sur les outils de communication, les outils de gestion et le développement de son réseau social et professionnel. Les méthodes d’apprentissage alternent entre séminaires, cours, travail en petits groupes et coaching individuel. > Formation au management : cursus de formation pour 20 managers en coopération avec des consultants de DTU (Université technique du Danemark). Cette formation comporte deux cursus diplômants (de 5 ECTS chacun). > Formation de « consultant en chef » : Programme de formation destiné à tous les consultants pour améliorer leurs connaissances en gestion de budget, comptabilité, réglementation sur le logement, animation de réunions et gestion des conflits.> Formation « Gestion de la maintenance » : Programme de formation pour tous les responsables de maintenance des structures locales de gestion, centrée sur la gestion de projet, la communication et le leadership, la législation sur le logement coopératif et la gestion des conflits.> Formation de « conseiller en logement » : Cursus de formation destiné à tous les « conseillers en logement (en charge de la gestion locative) se concentrant sur le service client, la communication, la réglementation sur le logement. > P23 – des connaissances au changement : Cursus de formation préparant les chefs de projet et les structures locales à gérer efficacement des projets de développement et de construction complexes et de grande envergure. Ce programme national – le premier de ce type au Danemark- est suivi par des chefs de projet de tout le secteur du logement social danois. > Cursus professionnels et formations ponctuelles : Outre des cursus complets, Boligkontoret Danmark s’assure que tout le personnel et tous les représentants de locataires ont les compétences requises pour remplir leur mission. Boligkontoret Danmark a rendu obligatoire, pour tous les nouveaux collaborateurs, un cours d’introduction qui les aidera à comprendre le secteur du logement social et les objectifs qu’il poursuit.> Approche du « Whole-Brain » : En 2011, Boligkontoret Danmark a publié le livre « Travail d’équipe coloré » pour développer la « démocratie des locataires » (voir p. 44) et améliorer la coopération au sein des conseils locaux. Ce livre est fondé sur la méthode du « Whole Brain » d’Hermann International et stipule comme principe de base que la compréhension des différences des autres permet d’instaurer des dynamiques de coopé-ration nouvelles, plus constructives. Trois membres du personnel ont obtenu une certification « Whole Brain ».

Boligkontoret Danmark s’appuie sur un ensemble de programmes de formation et de développement (voir « outils utilisés »). Tous comportent une dimension de « coaching individuel » tout en favorisant la « mise en réseau » des participants, afin d’améliorer la coopération et la transversalité au sein de l’organisation.Toutes les formations donnent lieu à un diplôme et à des évaluations pour permettre aux participants de faire part de leur retour d’expérience, afin d’améliorer la pertinence et l’efficacité des cursus.

LA RSE CHEZ BOLIGKONTORET DANMARK

En 2012, Boligkontoret Danmark a défini une politique RSC : « Responsabilité Sociétale de la Coopérative ». Les objectifs politiques de cette politique sont fondés sur les dix principes du programme du « Pacte Mondial » de l’ONU, et se concentrent sur les quatre domaines principaux qui s’intègrent aux valeurs de BDK et à la stratégie d’entreprise :· Société : Location de logements à des citoyens « vulnérables » socialement · Achats et construction : Accords socialement responsables avec les entreprises des projets de rénovation pour créer des opportunités de formation et d’apprentissage pour les jeunes locataires. · Collaborateurs : Avec un programme de formation et de développement complet, BDK cherche à renforcer les compétences professionnelles et personnelles des collaborateurs. · Environnement et énergie : Optimiser la consommation d’énergie au travail, améliorer la performance énergétique et réduire l’impact environnemental du parc immobilier, encourager des comportements éco-responsables.

PROGRAMME DE FORMATION ET DE DÉVELOPPEMENT POUR LES LOCATAIRES, LES BÉNÉVOLES ET LE PERSONNEL

Programme complet et transversal

Les représentants de locataires sont également ciblés en tant que membres des conseils locaux

Différents groupes de collaborateurs sont concernés, quel que soit leur niveau dans la hiérarchie.

CE QUE LE JURY A AIMÉ

Boligkontoret Danmark (BDK)Ville, Pays : Havneholmen, DanemarkStatut juridique : Coopérative à but non-lucratif Nombre de salariés : 170Nombre de logements : 30 000Contact : Katja Lindblad – [email protected] Internet : www.bdk.dkRéférentiel RSE international utilisé : Pacte Mondial

Principaux résultats Programme de développement des talents : 20 participants

en 2008-2010 et 17 participants en 2010-2012. Près de la moitié des participants ont obtenu une promotion et de nouvelles responsabilités à la suite de ce cursus.

Profil « Whole Brain » en cours de définition pour tous les salariés et managers dans le cadre d’un entretien individuel – visant à fluidifier la coopération au sein de l’organisation, ainsi qu’avec les locataires et les membres du conseil d’administration.

Formation pour tous les managers : BDK est la première organisation du secteur au Danemark ayant fait suivre simultanément à l’ensemble de ses managers une formation donnant droit à des crédits ECTS.

Tous les consultants ont participé au programme « consultant en chef » Tous les responsables de maintenance ont participé

au programme « Gestion de la maintenance » Meilleure qualité du service, espaces extérieurs

mieux entretenus et coûts mieux maîtrisés, du fait de l’amélioration des compétences des salariés des structures locales de gestion. Évaluations positives des participants aux formations.

Gestion responsable des ressources humaines

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Nederlandse Woonbond, représenté par Ronald Paping : Nederlandse Woonbond est l’organisation nationale néerlandaise de locataires, qui représente plus de 1,5 million de ménages. Elle fédère les locataires principalement par le biais de ses 548 organisations membres et les comités de résidents associés. Elle compte aussi 6 000 membres individuels. Woonbond défend les droits des locataires et un logement locatif abordable.

« La participation des locataires et les engagements des bailleurs en faveur d’objectifs énergétiques sont deux enjeux essentiels de la RSE dans le secteur du logement. Il est nécessaire de créer au moins des normes minimales pour l’ensemble des opérateurs du marché locatif ».

La Royal Institution of Chartered Surveyors (RICS), représentée par Sander Scheurwater : La confiance grâce à des normes professionnelles – Organisation professionnelle internationale, RICS a pour objectif de réguler la profession immobilière. Elle définit et veille au respect de normes déontologiques et de standards stricts dans le développement et la gestion du foncier, de l’immobilier, de la construction et des infrastructures. Le statut de membre de la RICS, synonyme d’éthique et de valeurs professionnelles, est une garantie apportée aux professionnels et au grand public.

« Une question importante qu’il faut se poser est celle de savoir pourquoi les entreprises s’engagent dans la RSE, si c’est uniquement pour se distinguer du lot, ou une réelle adhésion

aux valeurs qu’elle représente. La RSE porte sur l’éthique et la dimension d’intérêt général de l’activité, qui doivent rester le principal moteur de la responsabilité sociétale ».

SOLIDAR, représentée par Conny Reuter : SOLIDAR est un réseau européen de 60 ONG qui travaille pour faire progresser la justice sociale en Europe et dans le monde. Ce réseau se fédère autour de valeurs partagées sur les thèmes de la solidarité, l’égalité et la participation. SOLIDAR a été fondée en 1948 pour encourager la coopération internationale entre les organisations d’aide sociale liées au mouvement syndical. SOLIDAR fait entendre la voix de ses organisations membres auprès des institutions européennes et internationales par un lobbying actif, la gestion et coordination de projets, une veille et sensibilisation sur les différentes thématiques politiques qu’elle couvre.

« Il y a de nombreux liens entre la RSE dans le secteur du logement et les objectifs Europe 2020. Fournir aux personnes dans le besoin un logement décent et abordable, aider les salariés à concilier leur travail et leur vie de famille, leur proposer des opportunités de formation, ne sont que quelques exemples de ce que doit être le rôle d’un bailleur social responsable ».

Vienna House, représentée par Michaela Kauer : Vienna House est le bureau de liaison officiel de la ville de Vienne à Bruxelles. Ses principales tâches sont de garantir un échange permanent d’informations entre Vienne et les institutions européennes et de faire valoir les intérêts de la ville auprès de l’UE, soutenant ainsi la politique européenne générale de la ville. Son personnel représente Vienne dans différents réseaux de villes et régions, accueille des groupes d’étude et organise différents événements, politiques ou culturels, pour positionner Vienne en partenaire sur toutes les thématiques relatives aux « villes sociales, inclusives et intelligentes », et diffuser une image positive de Vienne à Bruxelles.

« À Vienne, les bailleurs qui respectent les critères sociaux accèdent plus facilement aux financements pour la rénovation énergétique. De nombreux programmes visent à aider les locataires et les résidents à faire face à leurs problèmes de logement. L’habitat responsable doit être

considéré comme un investissement de long terme qui génère de la valeur pour tous. »

Deutscher Mieterbund (DMB), représentée par Heike Zuhse : Deutscher Mieterbund est l’organisation qui chapeaute 15 associations nationales et 322 associations régionales de locataires en Allemagne, avec plus de 500 centres de conseil. Environ 3 millions de locataires font partie d’une association de locataires rattachée à la DMB.

« La participation des locataires à la prise de décision est un enjeu essentiel de la RSE ; elle est cruciale dans la mesure où les politiques réussies sont celles qui tiennent compte du besoin des habitants ».

L’association Internationale des Locataires (The International Union of Tenants – IUT), représentée par Barbara Steenbergen : depuis sa création en 1926, l’IUT s’est attachée à défendre les droits des locataires, ainsi qu’à promouvoir la construction et l’accès à un logement locatif abordable. L’IUT promeut une garantie du droit d’occupation et des droits des locataires. La participation des locataires et la démocratie résidentielle sont essentielles.

« L’habitat responsable suppose que locataires et bailleurs soient partenaires pour améliorer le vivre-ensemble sur le territoire et renforcer son tissu local. Le logement social est un atout pour la collectivité; la RSE permet de mieux apprécier son impact social. Investir dans l’habitat responsable, c’est créer de la valeur partagée sur le long terme. »

Lejernes Landsorganisation i Danmark (LLO), représenté par Helene Toxvaerd : LLO est l’organisation nationale danoise des locataires, fondée en 1966. LLO défend les intérêts des locataires dans leurs relations avec les bailleurs, les agences gouvernementales et les politiques.

« Les meilleures pratiques de RSE dans le secteur du logement que nous observons dans certains contextes nationaux, doivent être promues au niveau européen. L’implication des locataires est l’une d’entre elles, le Danemark étant précurseur dans ce domaine. »

La Confédération Nationale du Logement (CNL), représentée par Eddie Jacquemart : la CNL est l’une des cinq associations nationales de locataires en France. Avec ses 70 000 membres, elle revendique un accès à un logement décent pour tous et une participation accrue des résidents par la démocratie participative locale.

« Un logement abordable et de qualité, ainsi que la proximité des services, des infrastructures et des bassins d’emploi sont des éléments clés quand on parle d’Habitat Responsable ».

La Confédération des organisations familiales de l’Union européenne (COFACE), représentée par Agnes Uhereczky : regroupant 57 organisations membres, la COFACE est une organisation pluraliste, au cœur de la société civile, qui vise à encourager les politiques familiales, la solidarité entre les générations et les intérêts des enfants dans l’Union européenne. Elle plaide en faveur d’une politique de non-discrimination et d’égalité des chances entre les personnes et les modèles familiaux et soutient plus particulièrement les politiques d’égalité entre les femmes et les hommes.

« La RSE doit être inscrite dans l’ADN des sociétés et ne pas rester un simple enjeu de communication ».

LE JURY

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LES PARTENAIRES DU PROJET

DELPHIS est une associat ion professionnelle française regroupant 26 sociétés anonymes HLM. Sa mission est de promouvoir l’innovation et de contribuer à l’amélioration continue dans le secteur du logement social. DELPHIS encourage activement la RSE dans le secteur du logement social depuis 2006. DELPHIS est le membre fondateur d’Eurhonet, un réseau d’entreprises de logement social et public du Royaume-Uni, de France, d’Allemagne, d’Italie et de Suède, qui encourage le partage d’expérience et la diffusion des meilleures pratiques. DELPHIS coordonne le groupe dédié à la RSE d’Eurhonet.

Site Web : www.delphis-asso.org

L’IUT, Association internationale des locataires, est une organisation non gouvernementale, fondée en 1926 à Zurich, en Suisse, pour protéger les intérêts des locataires. L’IUT est une organisation apolitique fondée sur des mécanismes démocratiques. L’IUT rassemble 64 associations membres dans 43 pays. Les activités de l’IUT comprennent : l’information par le biais de son site Internet et son magazine trimestriel « The Global Tenant » (le locataire international) ; des séminaires ; un partenariat avec les agences des Nations-Unies, telles que la Commission économique des Nations-Unies pour l’Europe, l’ECE et l’UN Center for Human Settlements – Habitat, à Nairobi, au Kenya ; un partenariat avec l’ENHR –European Network for Housing Research et l’APNHR-Asia-Pacific Network for Housing Research ; un partenariat avec le réseau européen « European Housing Forum (EHF) ».

Site Web : www.iut.nu

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Projet co-financé par l’Union Européenne.Le contenu de ce document relève de la responsabilité exclusive de ses auteurs; la Commission européenne décline toute responsabilité quant à l’usage qui pourrait être fait des informations qui y figurent.

Créé en 1988, Housing Europe est le Comité européen de coordination de l’habitat social – un réseau de 42 fédérations nationales et régionales qui rassemblent environ 41 400 organismes de logement social, public et coopératif dans 19 pays. Ensemble, ils gèrent plus de 25 millions de logements, soit environ 12 % des logements de l’UE. Le secrétariat de Housing Europe, à Bruxelles depuis 2001, est responsable de la coordination de la gestion quotidienne de l’organisation. Il comporte trois départements : Politique et lobbying, Communication et Recherche.

Site Web : www.housingeurope.eu

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Création graphique : Diane Morel // Crédits photos : ©Istock sur la couverture, p.6, p.18, p.30 et p.54 – ©Fotolia sur la couverture et p.42

Coordination éditoriale : Charlotte Limousin et Céline Varenio, DELPHIS

EUROPEAN RESPONSIBLEHOUSING AWARDS 2014

Initiative Européenne pour un Habitat Responsable