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ENGREF ECOLE NATIONALE DU GENIE RURAL DES EAUX ET DES FORETS SYNTHÈSE TECHNIQUE EVALUATIONDEL’IMPACTDELAFORÊTSURLA GESTION DES CRUES Lilian JARA ROJAS E-mail : [email protected] Avril 2006 ENGREF Centre de Montpellier B.P.44494 - 34093 MONTPELLIER CEDEX 5 Tél. (33) 4 67 04 71 00 Fax (33) 4 67 04 71 0 Office International de l’Eau 15 rue Edouard Chamberland 87 650 LIMOGES Tél. (33) 5 55 11 47 47 Fax (33) 5 55 11 47 48

EVALUATION DE L’IMPACT DE LA FORÊT SUR LA … · GESTION DES CRUES ET DES FORETS EN FRANCE. Dans ce chapitre on présente de façon résumée la réglementation existante pouvant

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ENGREFECOLENATIONALE DU GENIERURAL DES EAUX ET DES FORETS

SYNTHÈSE TECHNIQUE

EVALUATION DE L’IMPACT DE LA FORÊT SUR LAGESTION DES CRUES

Lilian JARA ROJAS

E-mail : [email protected]

Avril 2006

ENGREF Centre de MontpellierB.P.44494 - 34093 MONTPELLIERCEDEX 5Tél. (33) 4 67 04 71 00Fax (33) 4 67 04 71 0

Office International de l’Eau15 rue Edouard Chamberland87 650 LIMOGESTél. (33) 5 55 11 47 47Fax (33) 5 55 11 47 48

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Résumé

Le rôle de la forêt en tant que modérateur d´écoulement et réducteur de débit de pointependant les crues, est largement accepté. Néanmoins, en présence des événementsd’intensité extrême, cet effet n’est pas suffisamment clair. En effet, les chercheursconcluent qu’il serait faux de considérer que la forêt n’a pas d’influence sur les crues,comme d’affirmer qu’elle les réduit systématiquement. Dans la présente synthèse onexpose les mesures et/ou la règlementation existants tant en France (pays européenaffecté par les inondations), qu’au Mexique (pays affecté par un fort taux dedéboisement) afin de préserver le rôle de la forêt dans la gestion des crues, et donc,dans la prévention des inondations. En France bien qu’existent la conscience dubesoin de développer conjointement la gestion de l’eau et de la forêt (incluant lagestion des risques de crues et d’inondations) ainsi que des politiques publiques(traduites dans les SDAGE et les ORF) qui potentiellement pourraient collaborer pourarriver à cet objectif, on constate que, jusqu’à aujourd’hui, les institutions ou les actionsne sont pas suffisamment établies pour favoriser la rencontre de ces deux politiques.Le gouvernement du Mexique, conscient du rôle de la forêt dans la conservation desressources hydriques et la prévention des risques, développe le programme desservices environnementaux hydrologiques, qui consiste à stimuler économiquement lespropriétaires de ressources forestières pour leur conservation. Cependant, ceprogramme est loin d’arriver à l’objectif initialement défini, s’avérant justement avoirplutôt un caractère d’assistance sociale, situation qui met en péril sa durabilité.

MOTS CLES : EAU - FORÊTS – CRUES – INONDATIONS – SERVICESENVIRONNEMENTAUX HYDROLOGIQUES – MEXIQUEFRANCE

VERSIONS : FRANÇAISE - ESPAGNOL

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INTRODUCTION 3

1. INCIDENCE DE LA FORÊT DANS LES CRUES 3

1.1 Les crues et la forêt 31.1.1 La forêt diminue t’elle l’impact des crues. ? 4

2. GESTION DES CRUES ET DES FORÊTS EN FRANCE. 5

2.1 Le contexte forestier français 5

2.2 Gestion de l’eau et des forêts. 5

2.2.1 Politique européenne 52.2.2 Politique française 6

2.3 Prévention des risques naturels associés à l'eau 7

2.3.1 Prévention d'inondations 72.3.2 Préservation de forêts alluviales 82.3.3 Préservation des zones d’épandage des crues 82.3.4 Stabilisation de terrains par rapport à l'activité hydrologique 92.3.5 Restauration du fonctionnement hydrologique et géomorphologique. 9

2.4 Projet LIFE. ¨Eau et Forêt 9

2.4.1 Quels organismes françaises prennent part au projet LIFE ? 92.4.2 Objectifs du projet 102.4.3 Actions 112.4.4 Risques et mesures en cours pour atteindre l'objectif. 11

3 GESTION DES CRUES ET DES FORÊTS AU MEXIQUE 11

3.1 Le contexte forestier mexicain 11

3.2 Programme Stratégique Forestier 12

3.3 Programme des services environnementaux hydrologiques (PSAH) 13

3.3.1 Cadre Légal 133.3.2 Politique d’exécution du programme 143.3.3 Règles d’Opération pour le Paiement des Services. 14

3.4 Evaluation du PSAH 14

3.4.1 Résultats du PSAH et aide financière de la BM 143.4.2 Analyse Critique 15

CONCLUSIONS 17

GLOSSAIRE 19

BIBLIOGRAPHIE 20

ANNEXE 1 22

ANNEXE 2 24

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INTRODUCTION

Jusqu’à il y a quelques années la politique de l’eau au niveau mondial, était centrée surla surveillance et l’amélioration de sa qualité physico-chimique, établissant des normespour assurer la protection de la santé de la population. Dans ce contexte, l’interactionde l’eau avec la forêt, ne faisait pas partie des préoccupations. A présent, quand la« protection de l’environnement» et le « développement durable » sont des conceptsqui acquièrent plus d’importance, on est de plus en plus conscient que les deuxthèmes doivent être traités conjointement.

En France existent des politiques publiques qui, potentiellement, pourraient aider àatteindre cet objectif, comme les SDAGE et SAGE (politique de l’eau au niveau desbassins versants) et les ORF et CFT (politique forestière au niveau territorial).Néanmoins, comme nous l’indiquerons plus loin, ces politiques ne sont passuffisamment développées, en particulier en ce qui concerne le phénomène des crues,qui est inclus dans la politique de la gestion des risques.

Au Mexique, qui est l’un des pays les plus affectés par le déboisement et ladégradation de l’environnement, le gouvernement a élevé la thématique des forêts etde l’eau à la catégorie des «sujets de sécurité nationale », élaborant le « Programmestratégique forestier » à horizon 2025. Est également en cours le « Programme desservices environnementaux hydrologiques » qui valorise le rôle de la forêt dans laconservation des ressources hydriques et la prévention des risques, agissantdirectement dans la disponibilité et la qualité de l’eau, et dans la prévention du cruesdes rivières et des inondations.

En analysant ces deux cas, on peut affirmer qu’il est très complexe de séparerl’évaluation de l’impact de la forêt dans la gestion du crues, du contexte des gestionsde l’eau et de la protection de l’environnement, soit parce qu’il n’est pas encorepossible de vérifier quantitativement le rôle que joue la couverture végétale dans lescrues, soit parce qu’il serait probablement non viable d’appliquer une politiquespécifique, sans considérer tous les phénomènes qui se produisent dans les bassinsversants, associés à l’interaction eau - forêt.

1. INCIDENCE DE LA FORET DANS LES CRUES (ANDREASSIAN V., 2000)(CEMAGREF, 2003) (COSANDEY C., 2005)

1.1 Les crues et la forêt

Les crues des rivières sont produites par des précipitations et la fonte de la neige. Lesfacteurs conditionnant l’écoulement sont : la pluviométrie, les caractéristiques du sol, latopographie, les réseaux de drainage et l’urbanisation. Par conséquent, pour faire uneanalyse de l’influence de la forêt par rapport aux crues, il est nécessaire de prendre encompte ce qui agit en liaison avec les autres facteurs.

Par rapport aux crues, il faut distinguer deux types de phénomènes: Les écoulements rapides de surface, qui se produisent quand l´intensité de la pluie

dépasse la capacité d´infiltration du sol. Les écoulements souterrains subsurfaciques, qui se produisent au travers des

macropores et des espaces intersticiels du sol.

On donne de l’importance au rôle protecteur de la forêt par rapport aux crues, puisquepar sa présence on met en évidence les phénomènes suivants : Les réseaux créés par son système racinaire, permettent l’infiltration de l’eau à

travers le sol (écoulements subsurfaciques). Sa forte potentialité pour créer des sols poreux et filtrants.

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Son développement aérien, qui permet de stocker la pluie. Dans les cas de pluiesfaibles, son effet réducteur des crues est considérable, alors que pour desprécipitations de grande intensité, il est négligeable.

Pendant les événements de forte intensité, elle agit comme un obstacle àl’écoulement.

1.2La forêt diminue-t-elle l’impact des crues?

Le rôle de la forêt en tant que modérateur des écoulements et réducteur des débits depointe dans les crues, est largement accepté. Cependant, dans le cas des fortes crues,celui-ci est plus accepté par l’opinion publique que par le monde scientifique. En raisonde cette incertitude, des investigations diverses ont été faites, afin de clarifier lephénomène.

Avec lobjectif d’étudier le rôle régulateur de la forêt méditerranéenne dans les crues,une recherche expérimentale a été faite dans trois bassins versants, du sud de laFrance. Ces bassins présentes différentes conditions pédologiques etgéomorphologiques, mais tous sont affectés par des pluies fortes pendant l’automne,et occasionnellement en été. Dans le tableau suivant on présente les caractéristiquesdes bassins versants :

CARACTÉRISTIQUES DES BASSINS VERSANTSBassin versant Superficie (Ha) Occupation du sol Pente Période d´ étudeDRAIX

Laval 86,022% bosquets; 10%herbe, 58% 1983-200068% sols nus.

Brusquet 108,0 87% bois, 13% sols nus. 53% 1987-2000RÉALCOLLOBRIER

Rimbaud 146,0 maquis, feu, repousse. 20%1966-1990; 1990-2000

Valescure 930,0 maquis 1966-2000MONT LOZÈRE

Latte 19,5 épicéas, coupe, repousse 20%1981-1987; 1987-1999

Cloutasses 81,0 pelouse pâturée 10% 1981-1999Source : (COSANDEY.C, 2005)

Les résultats obtenus pour chaque bassin versant sont très complexes. A Draix, lesvolumes des crues du bassin versant forestier, étaient de 50% inférieurs par rapportau bassin versant sans couverture végétale. Les débits de pointe ont été affectés dansune relation de 5 à 1. En ce qui concerne le Réal Collobrier, dans les premièresannées qui ont suivi le déboisement consécutif à un incendie dans le bassin versant deRimbaud, on a observé une augmentation des débits de pointe des crues. Par contre,au Mont Lozère, après déboisement, on n’a pas clairement mis en évidence unemodification des débits maximum des crues.

Les résultats de cette étude semblent peu concordants et même contradictoires. Leschercheurs concluent que, a cause de la complexité de la relation pluies-débits, il n’estpas possible de prévoir les conséquences du boisement ou du déboisement, sanscomprendre le fonctionnement hydrologique du milieu analysé. Ils indiquent qu’il seraitaussi faux de considérer que la forêt n’a pas d’influence sur les crues, que d’affirmersimultanément qu’elle les réduit systématiquement.

Un autre chercheur conclut que sous certaines conditions, l’existence de la forêt apotentiellement un effet réducteur de crues, réduisant le volume et la vitessed’écoulement des eaux, dans le bassin versant. Ces conditions sont les suivantes:

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Sols peu profonds et peu perméables (pour les sols avec des couches perméablesprofondes, cet effet réducteur de crues est négligeable)

Et épisodes pluviométriques d’intensité faible à normale (en cas de pluies fortesqui provoquent des crues avec des risque d’inondations, son effet est négligeable).

Quant à la forêt alluviale (voir chap. 2.3.2), son impact sera clairement positif, dans lamesure où elle constitue un champ d’épandage des crues, réduisant la vitesse del’écoulement et assurant un stockage, qui contribue à diminuer les débits de pointe descrues.

2. GESTION DES CRUES ET DES FORETS EN FRANCE.

Dans ce chapitre on présente de façon résumée la réglementation existante pouvantpotentiellement permettre de lier les gestions de l’eau et des forêts, en considérant quele rôle de la forêt dans la protection des crues, sujet de cette synthèse, est intégré auplan général de la conservation de la qualité de l’eau et de la protection del’environnement. On considère également les principaux programmes et les actions quisont effectués pour prévenir les risques naturels liés à l’eau. Finalement on expose lesprincipes du projet « LIFE eau et forêt » en cours, qui présente l’intérêt de s’êtreattaqué aux plus grands défis relatifs à la gestion unifiée des deux thèmes, dans larégion Rhône - Alpes.

2.1 Le contexte forestier français (IFN, 2005) (CEFA, 2005) (Wikipedia, 2005).

A la différence de la tendance mondiale, où 9 millions d’hectares de forêtsdisparaissent annuellement, mettant en risque les réserves d’eau douce de 3 milliardsde personnes, la forêt française n’est pas en péril. Au contraire, à partir du 19ème sièclele taux de boisement s’est développé raisonnablement, la surface boisée augmentantces 170 dernières années d’environ 6 millions d’hectares, soit de plus de 65%. Lacause principale a été l’intensification de l’agriculture, qui a contribué à libérer desterrains de cultures pour l´exploitation forestière.

Voyons maintenant quelques chiffres relatifs à l’activité forestière en France, issusprincipalement de l’Inventaire Forestier National (IFN). La surface métropolitaine du pays est de 543.904 km2. En France métropolitaine la forêt couvre une surface totale de 14.9 millions d’ha,

correspondant environ à 27.1% du territoire (chiffres 2003). Le taux de reboisement est actuellement de l’ordre de 30.000 hectares par an. 71 % de la surface forestière métropolitaine sont des propriétés privées (environ 4millions de propriétaires), 10% appartiennent à l’Etat et les 19% restant à d’autrespropriétaires publics, notamment les communes.

La France est l’un des pays de l’Union Européenne (UE) ayant le taux de forêtsprivées le plus élevé, après le Portugal et la Finlande.

La gestion de la forêt est faite par deux organisations, le CRPF responsable de laforêt privée et l’ONF, chargé de la forêt publique.

2.2 Gestion de l’eau et des forêts.

2.2.1 Politique européenne : (DCE, 2000) (Natura 2000, 2004) (Forêt privéefrançaise, 2006) (Forest Focus, 2003) (RDR-PDRN, 2006) (FERRY.O, 2003)(FERRY.O, Etat actuel des …, 2004)

Les principaux éléments de planification de la politique de l’UE liés à linteraction del’eau et de la forêt sont :

La DCE (Directive Cadre sur l’Eau) du 23 octobre 2000. Elle fixe, au niveaueuropéen, des objectifs de gestion et de protection des eaux superficielles et

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souterraines. L’objectif global est d’atteindre en 2015, le bon état général deseaux. Elle définit la gestion au niveau des bassins hydrographiques, la planificationet la programmation des mesures à mettre en place à court et moyen terme, ainsique lanalyse économique du coût de l’eau, afin de faire de la tarification uninstrument pour atteindre les objectifs environnementaux. On peut y noter pourl´année 2009 la création de « plan de gestion » dans lequel on doit définir : lesobjectifs à atteindre au plus tard en 2015, un programme de mesures,essentiellement réglementaires, qui pourront inclure des incitations financières etdes accords volontaires avec d’autres gestionnaires. La DCE exige d’analyser latarification de l’eau et d’appliquer le principe du recouvrement des coûts desservices, y compris les coûts environnementaux, ayant pour base le principe« pollueur – payeur».On déduit que d’une façon générale, la DCE donne des outils qui incitent àl’intégration des politiques de l’eau et de la forêt, y compris la possibilité devaloriser économiquement le rôle de la forêt dans le bon état de l’eau.

Les Directives « Natura 2000 » : elles établissent des normes dans le contexteforestier, avec l’objectif de protéger les espaces naturels. En particulier, en France,la circulaire DNP/SDEN Nº 2004-3 du 24 décembre de 2004, fixe les termes descontrats Natura 2000, qui sont passés entre l’Etat et les propriétaires forestiersprivés. Elle déclare pour ces derniers, 14 mesures de gestion à mettre en œuvreet susceptibles d’obtenir des crédits européens au titre du Plan de DéveloppementRural National (PDRN). Deux d’entre elles peuvent agir en faveur d’une intégrationde l’eau et de la forêt. Il s’agit de:1) la réhabilitation ou la recréation des ripisylves(cas particulier de forêts alluviales qui se sont développées à proximité immédiatedes berges des cours d’eau),qui inclut des travaux annexes de restauration defonctionnement hydrique, et 2) la réalisation de travaux de boisement des forêtsalluviales.Règlement Forest Focus: Il a pour objectif l’action communautaire de laprotection et de la surveillance de la forêt. Il se concentre fondamentalement sur laprotection de la forêt contre la pollution atmosphérique et les incendies.Cependant, il reconnaît le rôle de la forêt dans la conservation de l’environnementet comme facteur crucial dans le cycle hydrologique (Règlement Forest Focus CENº 2152/2003).

Les outils budgétaires au niveau européen, qui favorisent l’intégration de la gestionconjointe de l’eau et de la forêt, sont:

L’instrument LIFE: finance des projets qui affichent des objectifsenvironnementaux. Il cofinance notamment le projet LIFE « Eau et Forêt »,développé plus loin.

RDR - PDRN (Règlement de Développement Rural -Plan de Développement RuralNational) : l’action la plus significative est la mesure i-7 qui aide à la «conservationou à l’amélioration de la stabilité écologique des forêts, dans les zones qui ont unrôle protecteur et écologique d’intérêt public».

2.2.2 Politique françaiseVoici maintenant les politiques publiques françaises qui potentiellement pourraientaider à la gestion conjointe de l’eau et de la forêt.

Au niveau réglementaire (DETOURBE. J..., 2004) (ONF, 2003)

Loi sur l´eau du 3 janvier 1992 (codifiée dans leCode de l’Environnement) : elleprévoit la conservation des zones humides et des écosystèmes aquatiques, laprotection de la qualité des eaux souterraines et superficielles, le développementet la valorisation des ressources en eau. La forêt pourrait être incluse comme unmoyen d’atteindre ces objectifs.

Code Forestier : l’article L1 considère le rôle de la forêt par rapport à l’eau: «lapolitique forestière participe à l’élaboration et à la mise en pratique d’autres

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politiques, notamment en matières de […] protection des sols et des eaux etprévention des risques naturels ». De cette façon, l’Etat a confié à l’ONF 4 grandesmissions, qui incluent notamment la protection du territoire à travers la gestion desrisques naturels et biologiques, et l’activité de «partenaire naturel » au service detous les responsables de milieux naturels, au niveau national et international.

Au niveau contractuel : (FERRY.O, Etat actuel des ..,2004) (BARDY.M,2004)

SDAGE (Schéma Directeur d´Aménagement et de Gestion des Eaux): documentsde planification et d’orientation au niveau des grands bassin versants et sousbassins versants, crées par la loi sur l’eau de 1992. Ils énoncent les principes debase de gestion de l’eau et des milieux aquatiques, au niveau des grands bassinsversants. Ils seront révisés d’ici à 2009, avec lobjectif d’élaborer le plan degestion des districts hydrographiques, prévu par la DCE. Certains d’entre euxconsidèrent la forêt comme partie intégrante de la politique de l´eau, en particulierdans la prévention des risques naturels.

ORF (Orientations Régionales Forestières) : elles formulent les grands principesde la gestion forestière, au niveau de chaque région française (Alpes, Massifcentral, etc.). Elles ont été élaborées à la fin des années 90, et concernentchacune des 22 régions administratives françaises, et n’ont donc pas la mêmelogique territoriale que les SDAGE. Certaines prennent en compte l´eau dans lapolitique forestière, en particulier quant à la prévention des risques naturels.

SAGE (Schéma d´Aménagement et de Gestion des Eaux) : définissent le cadre dela politique de l´eau à l´échelle des bassins versants, en lien avec les « contrats derivières », quant ils existent et qui peuvent inclure des actions forestières.

CFT (Chartes Forestières de Territoire) : programmes d´action sur des territoiresavec une forte composante forestière, qui éventuellement pourraient inclure desactions concernant l´eau.

Le financement de ces deux politiques est indépendant. L’eau est payée par lescontribuables (protection de la ressource) et par les consommateurs d’eau(restauration de la qualité), tandis que la politique forestière est financée par lescontribuables (gestion durable des forêts communales) et les consommateurs de bois(gestion durable de la totalité de la forêt). Il existe seulement quelques cas isolés oùles contribuables participent au développement des projets d’intérêt généraladministrés par les collectivités, ou projets territoriaux ou ponctuels qui prennent encompte la problématique conjointe de l’eau et de la forêt. (FERRY.O, Etat actuel des…,2004).

2.3 Prévention des risques naturels associés à l'eau. (BARDY.M.,2004)(FERRY O ., Etat actuel .., 2004) (ONF, 2006) (Ministère de l'Écologie et duDéveloppement Durable, 2005)

On peut distinguer les programmes et/ou les actions suivantes associés à la présencede la forêt près des cours d'eau, qui sont présents aussi dans la politique de préventionde risques naturels, comme dans les gestions de l'eau et de la forêt.

2.3.1 Prévention d'inondations."Le risque d'inondation est le premier risque naturel de la France, que ce soit par lesdommages qu'il provoque, le nombre de communes touchées (8.000), l'extension deszones inondable (plus de 20.000 Km²) ou la population résidente dans ces zones (4.5millions de français)" (Ministère de l'Écologie et du Développement Durable, 2005)Les dommages provoqués par les inondations ont augmentés considérablement ces50 dernières années, occasionnés par l'important développement urbain dans deszones inondables. Pour ces raisons, des actions préventives sont actuellement misesen place, parmi lequelles nous pouvons noter: la restauration de zones d’expansion de

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crues, l’analyse des risques dans des projets d'urbanismes, la réduction de lavulnérabilité et le renforcement de la conscience des risques.

La stratégie nationale de prévention des inondations est organisée autour de 3 axesprincipaux (Loi de la Prévention des Risques, 2003): Volet réglementaire : il a pour but d’améliorer la qualité de l'information qui est

destinée à la population, de renforcer la capacité d'intervention des collectivitéslocales et de réduire la vulnérabilité.

Volet financier : le financement de l'Etat a été renforcé dans 34 bassinsprioritaires.

Volet organisationnel : il prévoit un Service Central Hydrométéorologique etd'Appui à la Prévision des Inondations (SHAPI), un schéma de réorganisation desservices de prévision de crues (SPC) et une circulaire relative au contrôle de lasécurité des digues.

Il existe 42 Programmes d'Actions de Prévention d'Inondations (PAPI), approuvés en2004, et concernant un territoire habité par 800.000 personnes résidentes dans deszones inondables. Ceux-ci réunissent l'État, les collectivités territoriales et lesparticuliers autour d'initiatives communes, destinées à réduire les conséquences desinondations. Le coût total s'élève à environ 500 millions d´euros dont une participationde l'état de 190 millions d´euros dans la période 2004-2007. Les ressources sontprincipalement destinées à des actions de règlement de débit en amont desbassins, par la création ou la restauration de zones d'expansion de crues (42%),à des aménagements hydrauliques et de protection des lieux habités (38%), à desréductions de vulnérabilité de constructions installées dans des zones inondables(9%), à des mesures de prévention mises en oeuvre par les communes (3%) et à desprévisions de crues, à l'échelle de bassins hydrographiques.Il existe également des Plans de Prévention des Risques d'Inondation (PPRI),documents réglementaires qui définissent l'occupation du sol, en tenant compte desrisques inondation.

2.3.2 Préservation des forêts alluviales

La forêt alluviale (arbustes, herbes et bois), ou forêt qui accompagne les cours d'eau,est reconnue pour sa multifonctionnalité, en contribuant à la préservation de labiodiversité, à la prévention des risques et à la protection de la qualité des eaux. Elleparticipe à la prévention des risques d'inondation, par son important rôle hydrologiquedans la régulation du débit des cours d'eau, en diminuant la vitesse du flux, enamortissant l'onde de crue et en réduisant la hauteur maximale de celle-ci. Cependant,si cette végétation nest pas l’objet d’un programme dentretien, elle peut augmenter lerisque pendant les crues, en augmentant la probabilité d'accumulation de matérieldans les cours d’eau et les ouvrages adjacents.Cette problématique est présente dans les SDAGE et les ORF, mais d'une manièreinsuffisamment explicite, parce qu'elle est incluse dans la thématique de préservationdes zones humides. Dans certains SDAGE on préconise des mesures pour prendre encompte la « forêt de protection », afin d'appliquer une politique de prévention desinondations. (BARDY.M., 2004)

2.3.3 Préservation des zonesd’épandagedes crues.Dans les cas des grandes crues, les cours d'eau qui coulent normalement à travers lelit mineur inondent de plus grandes zones en occupant partiellement ou totalement le litmajeur. La présence de couverture forestière dans ces zones d'épandage naturelle, enplus d'absorber de l'eau, agit comme un frein, en faisant obstacle à l’écoulement del'eau, et en permettant que cette crue dissipe de l'énergie par frottement. Toutefois, siles zones forestières ne sont pas soumises à un programme d’entretien permettantd'éviter l'accumulation de possibles embâcles, elles peuvent produire un effet inverse.

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Cette problématique est très peu explicitée dans les SDAGE et les ORF. Seuls 2 ORFsur 19 étudiées et 1 SDAGE sur 6 la prennent en compte. Les enjeux considérés dansces politiques sont plus particulièrement liés à la biodiversité. . (BARDY.M., 2004)

2.3.4 Stabilisation de terrains par rapport à l'activité hydrologique« La forêt favorise la stabilité de terrains de montagne, en interceptant une partie desprécipitations et en permettant la présence d'humus, qui facilite l'infiltration de l'eaudans le sol et limite l'écoulement superficiel. Le rôle du peuplement forestier dans lecontrôle des risques naturels, principalement en montagne, est reconnu.....Cependant,ce contrôle a des limites » (BARDY.M.,2004)L’impact de la forêt dans la stabilité de terrains est prise en compte, tant dans lesSDAGES que dans les ORF. Les travaux de RTM (Restauration des Terrains deMontagne) jouent un rôle important dans la politique française de prévention desrisques naturels, en étant confiés à des services spécialisés de l'administrationforestière.

2.3.5 Restauration du fonctionnement hydrologique et géomorphologique.Sur cette problématique, il existe seulement quelques références dans les SDAGES etORF, essentiellement en ce qui concerne le régime d'écoulement des crues, où ondonne de l’importance au «respect de la dynamique fluviale », en maintenant l'espacede liberté du lit majeur. . (BARDY.M., 2004)

2.4 Projet LIFE. « Eau et Forêt » (FERRY.O, 2003) (FERRY .O, 2004)

L'objectif général du projet LIFE « eau et forêts », est de promouvoir le rôle de laforêt dans l'application de la Directive Cadre de l'Eau (DCE). Actuellement il est enplein développement et les conclusions définitives sont prévues pour l'année 2007.

La conduite globale du projet, est prise en charge par le gouvernement suédois, parl’intermédiaire de son Ministère de lEnvironnement et des Forêts (National Board ofForestry-Environmental), associé au Royaume-Uni et à la France. La participationbritannique, à travers la Forestry Comission, a visé à définir les méthodes et à menerdes recherches. Quant à la participation française, à travers l'ONF Rhône Alpes, enplus de réunir les éléments techniques et budgétaires, elle consiste à prendre encharge la coordination générale et la partie administrative. La région Rhône-Alpes aété choisie dans le but d'étendre le spectre des grands types de forêts impliquées dansle projet, en incorporant aux forêts boréales et atlantiques, les forêts alpines etméditerranéennes.Pendant son développement, la participation française a dû rendre compatibles lesdemandes de ses associés régionaux français (actions territoriales), avec les objectifsdu projet LIFE, dans le contexte de l' UE.

2.4.1 Quels organismes françaises prennent part au projet LIFE ?Sur le plan des actions territoriales, on inclut quatre zones qui prennent en compte laproblématique alpine et méditerranéenne: la Vallée de l'Arve, les bassins deCohennoz, de l'Ouvèze et de la Drôme. Il existe un comité de contrôle local pourchaque zone, qui, avec des partenaires financiers, doit mener à bien les actionsprévues dans le projet.

Dans les tableaux ci-après voici les principaux partenaires qui prennent partdirectement dans le financement du projet, en plus de l'ONF et du CNRS.

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Partenaires Financiers RégionauxPartenaire ParticipationAgence de l´eau RMCRégion Rhône-AlpesDIREN Rhône-Alpes

Partenaires financiers et acteurs régionaux de la politiquede l´eau

SM3AMaître d´ouvrage des actions menées dans le cadre ducontrat de rivière de l´Arve

Syndicat OuvèzeMaître d´ouvrage des actions menées dans le cadre ducontrat de rivière de l´Arve

CCVDMaître d´ouvrage des actions menées dans le cadre su

SAGE et du contrat de rivière de la Drôme

URACOFRAPartenaire financier et association représentante desCommunes forestières.

Conseil Général de HauteSavoie y el ATMB Partenaires financiers du contrat de rivière de l´Arve

Commune de Cohennoz Maître d´ouvrage des actions menées sur le val d´Arly.

Les partenaires qui participent au comité de pilotage, selon leur relation avec lapolitique régionale de l’eau et de la forêt ou aux actions qu’ils doivent mettrent enœuvre, sont:

Partenaires Régionaux participants au comité de pilotagePartenaires ParticipationSERFOB Politique forestièreCRPF Représentant des propriétaires forestiers privés.Conseils Généraux (départements) Actions territorialesGRAIE y OEFM Appui méthodologique et scientifiqueAssociation Rivières de Rhône-Alpes

Fédératrice des acteurs impliqués dans desprojets ou contrats de rivières.

FNE Fédération nationale d’associations de protectionde la nature.

Comité de bassin Acteur régional de la politique de l’eau(représenté par l Agence de l’eau)

2.4.2 Objectifs du projetLa base de réalisation du projet correspond aux contrats de rivières, parce que ceux-cioffrent un cadre adéquat pour l'étude de la synergie entre la gestion de la couverturevégétale et la gestion globale de l'eau.

Parmi les objectifs spécifiques proposés dans le projet, on distingue notamment :

Améliorer la qualité de l'eau et des milieux aquatiques, à travers la recherche, laformulation et la diffusion des techniques de gestion de la couverture végétale.

Effectuer des expérimentations et des évaluations dans les zones choisies, defaçon à valider ou à faire évoluer les préconisations de bonne gestion forêt/eau

Appliquer des méthodes de suivi et d'évaluation simples et efficaces, pour l'étuded'une problématique définie dans le projet, liée à la gestion forestière et à lagestion de l'eau. Dans ce concept on encadre le rôle de la végétation dans ladynamique hydrologique du bassin.

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2.4.3 ActionsDans le projet on a défini deux types d'actions : 1) territoriales, distinguant les zones etla problématique alpine et méditerranéenne, et 2) transversales, communes àl'ensemble des territoires concernés. Voir en Annexe 1 le tableau récapitulatif.

2.4.4 Risques et mesures en cours pour atteindre l'objectif.Les risques détectés, qui pourraient empêcher la réalisation de l'objectif principal duprojet, et plus spécialement la promotion du rôle de la forêt comme atténuateur del'impact des crues dans l'application de la DCE, sont les suivants : La surestimation de la capacité de la forêt à atténuer l'impact des crues. L'impossibilité d'évaluer l'impact des mesures de gestion de la couverture

végétale, dans le règlement des risques d'inondation en aval des bassins,immobilise les acteurs concernés par la gestion des bassins versants.

La surestimation systématique et injustifiée de l'impact positif dans l'hydrauliquedes rivières, du peuplement arborescent dans les zones d'expansion de crues.

Afin de dépasser ces obstacles, on prend des mesures préventives, parmi lesquelleson souligne le pilotage que mènent les scientifiques sur le terrain, afin d'évaluer lecoût/bénéfice des actions de couverture végétale, en fonction des caractéristiques desbassins hydrographiques. D'autre part, l'efficacité du peuplement arborescent dans leszones d'expansion de crues, doit être évalué en fonction des caractéristiques de lavallée et du régime de crues.

3 GESTION DES CRUES ET DES FORETS AU MEXIQUE. (PEF, 2001)(BRAÑA. J, MARTINEZ. A, 2005)

Le Mexique est l’un des pays les plus affectés par le déboisement. On estime quedurant les vingt dernières années il a perdu près de 50% de sa couverture végétale, cequi fait de lui le cinquième pays au monde le plus déboisé.

Cette dégradation croissante des écosystèmes forestiers, a notamment eu commeconséquence la perte de fertilité des terrains agricoles, l’érosion, la sédimentation desrivières, l’obstructions des ouvrages hydrauliques et des lits des cours d’eau, desinondations, la pénurie d’eau et, dans le domaine social, une augmentation de lapauvreté et de la migration de la population.

Suite à ce diagnostic, le gouvernement a élevé la thématique des forêts et de l’eau à lacatégorie des « sujets de sécurité nationale », élaborant le « Programme Stratégiqueforestier » qui fixe des buts et des objectifs à atteindre avant 2025. Tout en instaurantde nouvelles normes en la matière, il a créé la Corporation Nationale Forestière(CONAFOR), lui donnant un rôle de premier plan dans l’exécution et le pilotage de ceprogramme.

3.1 Le contexte forestier mexicain (PEF, 2001) (SEMARNAT, 2003)

Le Mexique ne dispose pas d’un système d’information forestier mis à jour. Lesantécédents officiels disponibles, viennent fondamentalement de l’Inventaire NationalForestier de 1994 et des rapports de la FAO, en ce qui concerne les taux dedéboisement.Pour commencer voyons d’abord quelques chiffres intéressants à connaître, pourappréhender la problématique de la forêt : La surface continentale du pays est de 1.959.248 km2

Les forêts couvrent une surface totale de 55,3 millions d’ha, correspondant environà 28% de la surface continentale du pays.

La moyenne annuelle de déboisement dans la période 1990 -2000 était de 631milliers d’hectares. (source SEMARNAT 2003, FAO)

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La surface forestière dégradée pour l´année 2000 est estimée à 25,4 millionsd’hectares. (source : L’inventaire Forestier 2000)

80 % de la surface forestière relève de la propriété « ejidal » (communautéspaysannes locales) et communale ; 15% de la propriété privée et 5% de lapropriété de l’Etat.

Les secteurs forestiers sont habités par 12 millions de personnes, dans leurmajorité extrêmement pauvres et migrantes.

On estime que le déboisement et la dégradation des ressources forestières ont étéoccasionnés principalement par la surexploitation. Les autres causes principales sont :l’activité agricole et pastorale étendue aux secteurs forestiers, les incendies, desinsectes et des maladies, le changement d’usage du sol et l’abattage clandestin.

3.2 Programme Stratégique Forestier (PEF, 2001)

Le « Programme Stratégique Forestier pour le Mexique 2025 » (PEF), a été élaborésur la base de l’Accord Interinstitutionnel en Matière Forestière, signé entre lesgouvernements du Mexique et de Finlande, le 22 février 1999. Son objectif principal estde promouvoir le développement durable des ressources naturelles dans lesécosystèmes forestiers, avec des actions de conservation, de protection, derestauration, de promotion et de production, afin d’améliorer la contribution du secteurforestier au développement du pays. Dans ce programme on présente le diagnostic,les objectifs, les stratégies et les actions à réaliser pour atteindre à horizon 2025, undéveloppement forestier durable.

Par rapport à la restauration et à la conservation du sol, directement liée à la gestiondes ressources hydriques, le programme propose comme objectifs de : Réhabiliter les secteurs dégradés et les zones critiques, pour augmenter larecharge des aquifères et arrêter la sédimentation et l’obstruction des cours deau.

Diminuer les impacts des désastres naturels et récupérer la fertilité et laproductivité des sols des secteurs dégradés.

Afin d’atteindre ces objectifs, des stratégies diverses sont mises en place, parmilesquelles on remarquera les suivantes: Lancements de programmes de restauration et de conservation des sols, au

niveau régional ou des bassin hydrographique, en favorisant la participation despropriétaires des ressources.

Réaliser un programme intégral de restauration des bassins versants dégradés. Lancements de programmes d’entretien des sols à l’échelle de micro bassins

hydrographiques, intégrés dans un schéma général de la restaurationhydrologique forestière.

Promouvoir la création de mécanismes de paiement de la part des bénéficiaires,aux services de conservation de l’eau et de sols.

Un point remarquable du programme, est la proposition de favoriser la valorisation desservices environnementaux qui produisent des ressources forestières, ens’interrogeant sur le développement des marchés (locaux, nationaux, internationaux),les schémas de transfert (création d’un fond national forestier), le choix desbénéficiaires, et les méthodes de pilotage et de vérification. Cette analyse constituerala base pour l’exécution du Programme des Services EnvironnementauxHydrologiques.

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3.3 Programme des services environnementaux hydrologiques (PSAH)(SEMARNAT, 2003)

Le PSAH, qui a démarré en 2003, apparaît comme une reconnaissance del'importance des services environnementaux hydrologiques que rend la forêt, et sedonne pour objectif d’inciter à sa protection et d’augmenter sa capacité à rendre cesservices, par la stratégie de création de marchés de services environnementauxhydrologiques (SAH).

Parmi les SAH reconnus, on note: le maintien de la capacité de recharge des couchesaquifères, le maintien de la qualité de l'eau, la réduction de la charge sédimentaire enaval des bassins versants, la réduction des crues des rivières pendant lesévénements de précipitation extrêmes et des risques d’inondations, la conservationdes sources, l’augmentation du débit de l'eau superficielle pendant les périodes desécheresse.

En general le programme consiste à payer les bénéficiaires (ejidos, communautés,petits propriétaires), propriétaires de terrains boisés, en fonction des servicesenvironnementaux rendus à la communauté, pour le maintien de la forêt en bon état deconservation.

Le PSAH fait partie d'une stratégie plus vaste du développement de marchés deservices environnementaux mis en place par la CONAFOR. C’est ainsi qu’en 2004 ona créé le Programme pour Développer le Marché de Services Environnementaux parCapture du Carbone et ses Dérivés, de la Biodiversité et pour Favoriser l'Établissementet l'Amélioration de Systèmes Agro forestiers (PSA-CABSA). Son objectif est depromouvoir l'accès des propriétaires de terrains forestiers aux marchés nationaux etinternationaux des services environnementaux, par rapport à la capture de carbone età la biodiversité des écosystèmes forestiers.

3.3.1 Cadre Légal. (Fox.V., 2001) (CAMARA DE DIPUTADOS ; 2002,2005)

Le cadre légal défini pour mettre en application les services environnementauxhydrologiques, est le suivant : Le Décret qui approuve le Plan National de Développement 2001-2006, publié

dans le Journal Officiel de la Fédération le 30 mai 2001, dans lequel on établit quel’environnement est prioritaire pour le pouvoir exécutif.

Le Programme National de l’Environnement et des Ressources Naturelles 2001-2006, qui établit « qu’arrêter la détérioration environnementale est un objectifprioritaire pour la sécurité nationale ».

Le Décret qui crée la CONAFOR et la Loi Générale du Développement ForestierDurable, qui donnent des attributions spécifiques à cette commission, pour ledéveloppement des mécanismes de recouvrement et de paiement des servicesenvironnementaux.

La création du Fond Forestier Mexicain (FFM), selon la Loi Générale duDéveloppement Forestier Durable, comme l'instrument pour favoriser laconservation, l'augmentation, l'exploitation durable et la restauration desressources forestières. Le FFM est un organisme privé avec des ressourcespubliques et privées, dans lequel ont participé le Gouvernement Fédéral, desgroupes sociaux, des académiciens, des entrepreneurs et des spécialistes.

Le Décret qui modifie la Loi Fédérale des Droits (Article 223 alinéa A), publié dansle Journal Officiel de la Fédération le 31 de décembre de 2002, qui établit ladestination des « revenus générés par le recouvrement des droits d’utilisation etd’exploitation des eaux nationales par des usagers autres que les municipalités etles organisations qui opèrent pour elles ». Ces revenus représentent 300 millionsde pesos mexicains annuels (27,6 millions d’ USD) et seront destinés au FondForestier Mexicain, pour le développement et l’exécution des Programmes du

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Paiement pour Services Environnementaux. Ces ressources augmenteront lebudget qui est attribué à la Commission Nationale Forestière (Loi Fédérale desDroits, dernière Réforme DOF 13-05 -2005)

L’accord qui établit les Règles de l'Opération pour des paiements du Programmede SAH, publié dans le Journal Officiel de la Fédération le 3 d'octobre de 2003.

3.3.2 Politique d’exécution du programme.(SEMARNAT, 2003)

Afin d’obtenir une attribution optimale aux bénéficiaires des ressources du fondmentionné précédemment, les instructions suivantes sont données dans leprogramme :

Focaliser dans un premier temps, les ressources fédérales dans les secteursforestiers qui actuellement ne produisent pas de revenu en tant que tel pour leurspropriétaires, et qui pour cette raison, courent un risque de déboisement par lechangement d’usage du sol, et qui sont simultanément stratégiques pour laprotection des ressources hydriques.

Donner la priorité aux producteurs plus faibles du point de vue socio-économique. Distribuer les ressources disponibles de manière à en faire bénéficier le plus grand

nombre de producteurs possibles. Faciliter l’accès rapide aux paiements par le SAH.

3.3.3 Règles d’Opération pour le Paiement des Services. (SEMARNAT, 2003)

On établit le paiement par hectare pour les domaines qui remplissent les critèrestechniques de choix, avec pour objectif qu’ils conservent et/ou qu’ils augmentent laqualité et la quantité de leurs ressources forestières, dans le délai défini par une lettred’adhésion. Le montant à payer dépend du type d’écosystème. Pour la forêt mésophilede montagne (forêt nuageuse), le montant est de $ 400 par ha/an ($ 36,8 USD), tandisque pour les autres types de forêt, il est de $ 300 par ha/an ($ 27,6 USD).

Les critères techniques pour le choix des domaines sont les suivants : Qu´ils aient une couverture forestière égale ou supérieur à 80% de la surface

totale. Qu’ils soient situés dans des zones critiques pour la recharge de nappesaquifères, cataloguées comme surexploitées selon l’Accord du 31 janvier 2003 parla Commission Nationale de l’Eau, ou qu’ils soient situés dans des zones avec del’eau superficielle connaissant des problèmes de pénurie, de qualité, desédimentation ou dans des zones à risque de désastres hydrologiques.

Qu’ils soient liés à l’approvisionnement en eau de centres «urbains » de plus de5.000 habitants, ou qu’ils soient situés dans des montagnes définies dans lesrègles de l’opération.

Que la zone forestière concernée par le bénéficiaire n’excède pas 4.000 ha.

La convention avec les prestataires de service est de 5 ans, avec une évaluationannuelle pendant cette période pour vérifier que ceux-ci ont respecté les engagementsindiqués dans la lettre d'adhésion. Afin de le vérifier, le CONAFOR compare lesphotographies aériennes et fait des visites aléatoires aux domaines.

3.4 Evaluation du PSAH. (CCMSS, 2005) (MUÑOZ PIÑA C., 2005) (CONAFOR,2006)

3.4.1 Résultats du PSAH et aide financière de la BM. (CONAFOR, 2006).

En lançant l'opération du PSAH en 2003, 900 demandes d'adhésion ont été reçues,pour couvrir 600.000 ha. Finalement ont été retenus et ont bénéficiés 272 propriétaires,

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couvrant environ 127 mille ha. En annexe 2 on présente le détail de la surface couvertepar État Fédéral et les ressources économiques attribuées.Pendant la période 2003-2009 le PSAH a garanti le versement de plus de 737.000millions de pesos mexicains. Pour la période 2003-2005, 186 millions de pesosmexicains ont déjà été payés, pour conserver une surface de 480.000 hectares,excédant les buts proposés au début du programme. Dans le tableau ci-après voici lesrésultats de la période.

2003 2004 2005Surface Forêt (Ha) 126.818 184.240 169.030 480.088Montant annuel assigné (M$ mex) 38.400 57.566 51.526 147.492Prorogation année dernière ( M$ mex ) - 37.005 - 37.005Montant retenu pour 5 années(M$ mex) 192.000 288.000 257.630 737.630

Source: GGPP/GSM CONAFOR, 2005Conversion: 1 USD est égal 10,884 pesos mexicaines

RÉSULTAT DU PSAH PÉRIODE 2003 - 2005Paramètres Année Total

La distribution du paiement du PSAH dans la période 2003-2004 (voir Annexé 2),démontre que les zones bénéficiaires ne sont pas celles où les problèmes desurexploitation de l'aquifère sont les plus grands, ni celles où il existe un risque élevéde déboisement. En effet, dans 79% à 85 % des zones bénéficiaires, l’aquifère n’estpas surexploité et dans 52 % à 72% de ces zones, le risque de déboisement est basou très bas. Par rapport à l'aspect social, le programme a bénéficié aux zones les pluspeuplées, dont la population a des niveaux de pauvreté hauts et très hauts. (MUÑOZ,C., 2005).

Relativement à l'aspect financier, bien que les programmes des servicesenvironnementaux soient financés par le FFM, la demande croissante pour leurapprovisionnement, exige des ressources financières externes, pour les soutenir àmoyen terme. Par cette raison le gouvernement mexicain a demandé des crédits etl'aide internationale. En mars 2006 la BM a approuvé un crédit de USS 45 million etdes dons additionnels de USS 15 millions, du Fond pour l’Environnement Mondial(FMAM), destiné à enrichir les programmes forestiers PSAH et PSA-CABSA, mis enplace par le CONAFOR. L'objectif de la BM est d’appuyer la création de nouveauxmécanismes durables de financement pour ces programmes, d’augmenter sonefficacité et sa capacité à couvrir une demande de plus en plus grande et complexe, etd'agir comme intermédiaire entre les utilisateurs et les fournisseurs des services. Lecrédit considère un plan de remboursement lié aux paiements des prestataires desservices environnementaux, avec une période de grâce de 4 ans et une période deréintégration de neuf ans, avec une échéance finale de paiement en 2020 .(CONAFOR, 2006).

3.4.2 Analyse Critique : (CCMSS, 2005)Le Conseil Civil Mexicain pour la Sylviculture Durable (CCMSS) A.C. a effectué unerévision critique du PSAH. Dans le document final on reconnaît l’importance potentiellede cette initiative. Cependant, on constate la nécessité que le PSAH soit suffisammentflexible pour répondre efficacement aux demandes de continuité de prestation desSAH, dans les différentes régions du pays.

Voici maintenant les principales conclusions et recommandations du rapport final.

Conclusions La façon de mettre en application le programme à travers le paiement auxpropriétaires des domaines forestiers, n’apparaît pas être clairement lié à laréalisation de l'objectif principal. Le paiement semble constituer un objectif en soi

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même, tandis que promouvoir la protection et augmenter la capacité de productionde SAH, paraît une matière secondaire et intangible.

Sous un schéma centralisé, où le gouvernement fédéral mexicain est le seulresponsable du PSAH, il existe le risque que le programme se transforme en uneaction d'aide (subvention), où on n'inclue pas l'apport que pourraient effectuerd'autres acteurs directement concernés par la gestion des ressources hydriques,comme les gouvernements d’état et les municipalités, le secteur agricole, industrielou les services.

Dans le schéma en vigueur, le gouvernement occupe des sphères quicorrespondent à d'autres acteurs sociaux, comme les utilisateurs des SAH,bloquant le développement de marchés et produisant des comportementsmalhonnêtes de la part des acteurs. Il ne stimule pas la création de mécanismesqui promeuvent la relation et l'établissement d'accords entre les prêteurs des SAH,qui sont généralement situés en amont, et les utilisateurs des services,normalement en aval.

Le mécanisme de paiement unique annuel aux propriétaires de terrains forestierssous la catégorie forêt mesóphiles et de « autres forêts », répond plus à unepréoccupation pour la protection des rares forêts de montagne, qu’à unepréoccupation par rapport a la protection des ressources hydriques.

Le manque d'information sur la dynamique hydrique des bassins, sa structure et lerôle de la végétation forestière, ne permet pas d'évaluer l'impact du programmedans la prestation des SAH.

Recommandations : La gestion territoriale du PSAH doit tendre à être développé sur la base de la

perspective des bassins hydrographiques, devant être particulièrement promuedans les zones du pays où la population a souffert de problèmesenvironnementaux et de disponibilité d'eau, et requiert des accords locaux pourétablir des schémas de coresponsabilité, entre les habitants en amont et en avaldes bassins.

Le gouvernement doit jouer un rôle primordial dans la promotion de la création denouveaux marchés de PSAH et dans le règlement des transactions de ceux-ci surle marché, à travers le FFM de la CONAFOR. S’il se transforme en acheteur deSAH, il perd son indépendance et son autorité comme contrôleur.

Il est important que les programmes diversifient les sources de financement,incluent tant les gouvernements locaux et de l´état, que massivement les usagersdirects des SAH, en établissant des mécanismes de paiement par les SAH auxprestataires des services indiques (propriétaires et/ou possesseurs de terrainsforestiers) à travers des conventions ou des contrats entre les usagers et lesprestataires.

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CONCLUSIONS

Les politiques publiques en France, celles de l'eau (SDAGE et SAGE), commecelles de la forêt (ORF et CFT), pourraient potentiellement permettre derapprocher la gestion des deux thématiques. Toutefois, celles-ci ne sont passuffisamment explicitées ni développées, en particulier quant au phénomène decrues, lequel est inclus dans la politique de gestion des risques.

La DCE, au niveau européen, donne une orientation globale qui permettrait devaloriser économiquement le rôle de la forêt dans le bon état de l'eau, et de l'incluredans la tarification sous le concept de « coûts environnementaux ». La DCE neconsidère pas non plus les aspects quantitatifs de gestion de l’eau. Le SDAGE,pourrait intégrer la gestion eau – forêts, avec le plan de gestion pour l'année 2009,qui définira les objectifs à atteindre à horizon 2015. Cependant, pour aboutir à cetobjectif, il reste encore beaucoup d'inconnues à résoudre, notamment,l'identification des bénéficiaires, et la mesure de l'impact de la forêt dans le bon étatde l'eau.

En ce qui concerne le rôle de la forêt dans la réduction des crues (prévention desinondations), il est difficile d'en mesurer les effets, le plus adapté étant sans doutede l'inclure dans l'ensemble des bénéfices environnementaux.

Pour arriver à la synergie entre les deux politiques, il est judicieux de recommanderleur unification territoriale.

Il faut tenir compte de la structure de la propriété de la forêt en France : touteaction qu'on souhaite effectuer, requerra nécessairement de sensibiliser et demobiliser les acteurs privés, soit à travers une modification de la législation, soit parle biais de compensations financières.

Finalement, les conclusions qui seront tirées du projet LIFE « eau et forêts »,contribueront sans doute à résoudre les défis précédemment cités.

En ce qui concerne le programme mis en oeuvre par le Mexique, qui considère laforêt dans son rôle protecteur et régulateur des ressources hydrologiques, bienqu'on mette en valeur cette initiative, on conclut qu'il est nécessaire de réorientersa mise en oeuvre, afin de faire participer tous les acteurs engagés, au niveau desbassins hydrographiques. Il facilitera le développement des marchés des servicesenvironnementaux au niveau local, et il permettra probablement réorienter lesressources financières vers l'accomplissement des objectifs fixes au départ et enparticulier la conservation de l'aquifère. Cet objectif gardera à l’avenir la plusgrande pertinence, avec l'augmentation des pressions sur les ressources en eau.Sans cette mesure corrective, le programme prend le risque de perdre sapérennité.

Si on fait la comparaison de la gestion eau - forêts au Mexique et en France : Au niveau global, la gestion conjointe eau-forêts en France est stimulée par l'Union

Européenne, tandis qu'au Mexique, comme dans d'autres pays de l'AmériqueLatine et des Caraïbes, la Banque Mondiale a favorisé la mise en place desPSAH.

Le PSAH mexicain, dans la pratique tend à attirer l'attention sur les gravesproblèmes de déforestation, en incitant à conserver et à maintenir la forêt plus qu'àprotéger les ressources hydriques. La France, qui au contraire ne présente pas deproblèmes de déforestation, centre la problématique eau-forêts dans l'améliorationde la qualité de l'eau et de l´environnement ainsi que dans la prévention desrisques naturels.

Le PSAH mexicain a été encouragé et géré directement par le gouvernement, enmontrant une tendance claire à la centralisation, ce qui a découragé la participationd'acteurs au niveau territorial, local, etc. En France, bien qu´il n'existe pas unprogramme présentant de telles caractéristiques, si à lavenir on mettait en œuvrela gestion conjointe des deux thématiques, on disposerait d´une structureorganisationnelle plus décentralisée, qui faciliterait la participation des acteursconcernés.

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En ce qui concerne la propriété de la forêt, il existe des différences claires entre lesdeux pays. La politique forestière en France, doit particulièrement tenir compte despropriétaires forestiers privés, tandis qu'au Mexique elle doit être orientéenotamment vers les ejidos et les communes.

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GLOSSAIREATMB : Autoroutes et Tunnel du Mont BlancCCVD : Communauté de Communes du Val de DrômeCEFA Centre d´Etudes Forestières et Agricoles de Montélimar.CFT: Chartes Forestières de TerritoireCONAFOR: Corporación Nacional ForestalCCMSS: Consejo Civil Mexicano para la Silvicultura SostenibleA.C.

CNRS: Centre National de la Recherche ScientifiqueCRPF Centres Régionaux de la Propriété ForestièreDCE : Directive Cadre sur l´EauDIREN : Direction Régionale de l’EnvironnementDNP : Direction de la Nature et de PaysagesFAO: Food and Agriculture OrganizationFFM: Fondo Forestal MexicanoFMAM: Fondo para el Medio Ambiente MundialFNE : France Nature EnvironnementGRAIE : Groupe de Recherche Rhône Alpes sur les infrastructures et l’eauIFN : Inventaire Forestier NationalINE : Instituto Nacional de EcologíaOEFM : Observatoire Européen des Forêts de MontagneONF : Office National des ForêtsORF : Orientations Régionales ForestièresPAPI : Programmes d’actions et de prévention des inondations.PPRI : Plan de prévention des risques inondationPDRN : Plan de Développement Rural National.PEF: Plan Estratégico ForestalPSA-CABSA: Programa de Servicios Ambientales por Captura de Carbono y los

Derivados de la Biodiversidad y para Fomentar el Establecimiento yMejoramiento de Sistemas Agroforestales

PSAH: Programa de Servicios Ambientales Hidrológicos.RDR : Règlement de Développement RuralRMC : Rhône- Méditerranée et CorseRTM : Restauration des terrains de montagneSAGE : Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux.SAH : Servicios Ambientales HidrológicosSHAPI: Service Central d’Hydrométéorologie et d’Appui à la Prévision des

InondationsSDAGE : Schéma Directeur d´Aménagement et de Gestion des Eaux.SEMARNAT: Secretaría de Medio Ambiente y Recursos Naturales.SERFOB : Service National de la Forêt et du BoisSM3A : Syndicat Mixte d’Aménagement de l’Arve et de ses AbordsSPC : Services de Prévision des CruesUE : Union Européenne.URACOFRA : Union Régional des Associations de Communes Forestières de Rhône -

Alpes

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PEF (2001), Programa Estratégico Forestal para México 2025 ¨ informe finalversión 2.1 del 18 de agosto de 2001.158 pág. www.iadb.org/regions/re2/en2/forestal/Plan_E_ME2025/mota-I-1-1.doc (consulté le 23/11/2005 )

RDR, PDRN (2006) Règlement de développement rural, 6 pág.http://www.cnasea.fr/accueil/domaines/fiches_info/rdr/htm1 (consulté le27/01/2006)

SERMANAT (2003), Reglas de Operación para el otorgamiento de pagos delPrograma de Servicios Ambientales Hidrológicos, Diario Oficial de laFederación(México), 3 de octubre de 2003, 22 pág.http://www.conafor.gob.mx/documentos_conafor/pdfs/peso30oc.pdf o

SERMANAT (2003), Comunicado de Prensa: la CONAFOR realiza un trabajoconstante contra la deforestación. http://www.conafor.gob.mx/comunicación_social/imagenes%20temps/B087%202003.htm ( consulté le 19/10/2005)

Wikipédia (2005). Forêt en France.http://fr.wikipedia.org/wiki/ForAªt _en_France. (consulté le 10/01/2006).

22

ANNEXE 1

PROJET LIFE « EAU ET FORÊTS »

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ACTIONS BASSIN PROBLEMATIQUE ENJEUX EFFETS

Vallée d´Arve

Forêts alluviales menacéespar l'intense urbanisation.

Sauvegarder etrestaurer la qualitéecologique,paysagère etrécréative des forêtsalluviales.

Prévention des risquesen zones inondables.

Cohennoz

Forte instabilité du terrain (pentes abruptes et existencede résurgenceshydrologiques)

Optimiserl'exploitation forestière

Réduction des risquesgénérés par l'érosion

Ouvèze

Fortes crues et transportsolide

Optimiser la gestiondu couvert végétal.

Disminution dutransport solide etatténuation des ondesde crue.

Drôme

Déficit de chargesedimentaire

Améliorer la rechargesédimentaire debassin, en libérant lzones bloqués par lavégétation.

Retrouver l'équilibreaval de bassin

Sensibiliser le public àla stratégie pour ledéveloppementconjoint des politiquesforestière et de l´eau,acteurs privés inclus.Responsable :URACOFRA

Former lesgestionaires forestiersà la politique de l'eau.Faire une étude de lagestion forestière enlien avec lapréservation de laressource en eaupotable.

ACTIONS TERRITORIALES ET TRANSVERSALES PROJET LIFE

TerritoiresAlpins

TerritoiresMéditerranéens

Transversales

Gestion de l'eau et des forêtsséparées

Intégrer laproblématique del'interaction eau/forêtdans le fonctionnementhabituel desgestionaires de cespolitiques.

Source: ( FERRY.O,2003 )

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ANNEXE 2

PROGRAMME DE SERVICES ENVIRONNEMENTAUXHYDROLOGIQUES (PSAH)

Surf. Total( Há )

Mesófilo Autres Année 2003dans 5 annéesBaja California Sur - 2.231 2.231 669 3.347Coahuila - 7.188 7.188 2.156 10.782Chihuahua - 11.279 11.279 3.384 16.919Distrito Federal - 5.058 5.058 1.517 7.587Durango - 15.224 15.224 4.567 22.835Estado de México - 709 709 213 1.064Jalisco/Colima - 11.801 11.801 3.540 17.702Michoacán 804 7.829 8.633 2.670 13.352Nayarit 489 2.733 3.222 1.016 5.078Nueva León - 1.450 1.450 435 2.175Oaxaca - 28.469 28.469 8.541 42.703Puebla 744 4.911 5.655 1.771 8.854Querétaro 1.107 3.557 4.664 1.510 7.549San Luis Potosí - 9.874 9.874 2.962 14.811Veracruz 403 10.958 11.361 3.449 17.242Total 3.546 123.272 126.818 38.400 192.000

Source:CONAFOR,2005 Fig. États Federals du Mexique

COUVERTURE ET RÉSULTATS DU PSAH ANNÉE 2003

État Federal Surface Forêt (Há)Montant à payer( M$ mexicanos)

Année 2003 Année 2004Extrêmementsurexploite

(+100% à +800%)Fortementsurexploite

(+50% à +100%)Modérémentsurexploité

(+5% à +50%)En équilibre(+5% à -5%)

Sans surexploitation(<-5% )

Sans information 13,40 0,1 8,00 5,30TOTAL 100 100 100 100

Risque de Total NationalDéforestation (%) Année 2003 Année 2004Très haut 20 4 11

Haut 20 7 17Moyen 20 17 20Bas 20 30 30

Très bas 20 42 22TOTAL 100 100 100

Pauvreté Total Nationalde laPopulation

(%) Année 2003 Année 2004Très haute 69 25 22

Haute 17 47 61Moyenne 9 18 8Basse 3 8 6

Très basse 2 2 3TOTAL 100 100 100

LE PAIEMENT DU PSAH 2003-2004

CRITÈRE: SUREXPLOITATION DES AQUIFÈRESCondition de

l´aquifèreTotal National

(%)Population qui

habite la surf. (%)Surface BénéficiairePSAH

0,05 9,2 0,02 -

0,04 19,5 - -

18,60 14,5 13,30 9,61

2,90 11,3 0,01 -

65,10 45,4 78,70 85,04

CRITÈRE: PAUVRETÉSurf. Bénéficiaire PSAH(%)

Source: Muñoz Piña C., 2005

Source: Muñoz Piña C., 2005

CRITÈRE: RISQUE DE DÉFORESTATIONSurf. Bénéficiaire PSAH(%)

Source: Muñoz Piña C., 2005